Université d'État de Moldavie Faculté des Langues et Littératures étrangères Département langue française
Rapport à la Sociolinguistique
THÈME: APPROCHE THÈME: SOCIOLINGUISTIQUE DU DISCOURS FÉMININ
L'étudiante : Sîrbu Véronique gr. 211 L La professeur : Axenti E.
CONTENU :
1. INTRODUCTION 2. CHAPITRE I: GENRE ET SEXE 3. CHAPITRE II: LANGUE ET SEXE 4. CHAPITRE III: APPROCHE SOCIOLINGUISTIQUE DU DISCOURS FÉMININ
5. CONCLUSION 6. BIBLIOGRAPHIE (AU MOINS 3 SOURCES); SITEOGRAPHIE 7. GLOSSAIRE
Introduction « Le français est une langue à vocation universelle, de gentillesse et d'honnêteté, d'honnêteté, et il nous a fait don de ces mots abstraits si rares rares dans nos langues. » - Léopold Sédar Senghor J’ai choisi ce sujet pour mon raport parce que premièrement je suis une
femme en devenir, deuxièmement, c'est un sujet d'actualité aujourd'hui et troisièmement, moi, la professeur avenir, je veux faire une recherche dans ce domaine de la Sociolinguistique. Les recherches sur le langage langage des femmes est, en France, relativement récent, puisqu'il remonte à une quinzaine d'années, vigoureux, inégal suivant les disciplines. Avec l'anthropologie et la sociologie, l 'histoire en constitue sans doute aujourd'hui un des fronts pionniers. Plusieurs series de facteurs ont contribue à reintroduire la dimension sexuelle dans la Sociolinguistique : la réflexion sur la famille comme « structure élémentaire » de la société, sur la vie privée comme théàtre majeur de l'existence, sur les roles sexuels comme acteurs fondamentaux. D'autre part et surtout, le mouvement des femmes ellesmèmes dans les années 1970-1975, qui correspondent à la percée politique du MLF, et les multiples interrogations et remises en question qu'il a entraînées (cf. D. Borne, Histoire de la société française depuis 1945, Armand Colin. 1988. pp. 89-93). En linguistique, en revanche, les etudes sur langue et genre, sexe n'ont joué qu'un role mineur, exception faite de l'ouvrage de M. Yaguello, Les Mots et les femmes , Payot. 1978 ; la litérature, notamment l’óuvrage de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe aparu en 1949, a plus fait pour les femmes a la conquéte de l’autonomie que les cercles
linguistiques. La sociolinguistique naissante, qui aurait dù tenter de cerner le langage dans sa diversité sexuelle, était en majorité le fait de linguistes marxisants qui reprochaient à Simone de Beauvoir de refuser de confonfre oppositon des sexes: " On vole la plus-value de l'ouvrier, mais la ménagère ne crée pas la mème que celle de l’óuvrier..." Le modéle de la « nouvelle femme » leur paraissait inaccesible à l'énsemble des femmes ; dessiné par les femmes actives des nouvelles classes moyennes, capables par leurs revenus de mener une vie indépendente, ce modèle n'était-il pas exclusivement à leur usage.
ENRE ET S EXE EXE I: G ENRE Le mot genre, dans le titre de ce chapitre, réfère à un ensemble de phénomènes sociaux, culturels et psychologiques liés au sexe, acception commune dans les sciences sociales et du comportement. Il réfère aussi à une catégorie linguistique qui entretient avec la catégorie naturelle du sexe des relations complexes. Il renvoie à toute une série de questions importantes : quels sont les mécanismes linguistiques et les motivations socials qui décident du genre des mots ? Existe-t-il des registres différents selon le sexe dans telle langue ou dans toutes les langues? Les hommes et les femmes ontils un rapport différent au langage? Comment les femmes parlent-elles? Comment se parlent-elles? Comment leur parle-t-on? Comment parle-t-on d'elles? Où se situe l'identité culturelle et, par suite, linguistique de la femme? Quelle image de la femme nous renvoie le miroir de la langue? Pourquoi la langue du pouvoir est-elle extérieure aux femmes? Le developpement des recherches sur les femmes est, en France, relativement récent, puisqu'il remonte à une quinzaine d'années, vigoureux, inégal suivant les disciplines. Avec l'anthropologie et la sociologie,l 'histoire en constitue sans doute aujourd'hui un des fronts pionniers. Plusieurs series de facteurs ont contribue à reintroduire la dimension sexuelle dans cette discipline: la réflexion sur la famille comme « structure élémentaire » de la société, sur la vie privée comme théàtre majeur de l'existence, sur les roles sexuels comme acteurs fondamentaux. D'autre part et surtout, le mouvement des femmes elles-mèmes dans les années 1970-1975, qui correspondent à la percée politique du MLF, et les multiples interrogations et remises en question qu'il a entraînées (cf. D. Borne, Histoire de de la société française depuis depuis 1945, Armand Colin. 1988. pp. 89-93). En linguistique, en revanche, les etudes sur langue et genre, sexe n'ont joué qu'un role mineur, exception faite de l'ouvrage de M. Yaguello, Les Mots et les femmes, Payot. 1978 ; la litérature, notamment lóuvrage de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe paru en 1949, a plus fait pour les femmes a la conquéte de l’autonomie que les cercles linguistiques. Pourquoi les linguistes ont-ils été si longtemps relativement inactifs dans le champ de recherches sur langue et genre/sexe? Le « désintérét » des linguistes peut s'expliquer de plusieurs façons. L ’impulsion initiale de « on ne nait pas femme, on le devient », et certaines revendications - la liberté des femmes hors le mariage, le droit des femmes à reconnaitre ou non le père biologique de l'énfant, la suppression de « l'appropriation privée du corps des femmes par les hommes » - ne leur paraissaient pas provenir d'un intérèt
scientifique pour le langage. Pour la linguistique dominante, celle de bureau, la grammaire générativequi se propose, de manière explicite, de rendre compte de ce savoir intéririsé quést la compétence, les usages de la langue, le sexe des énonciateurs ne présentent guère d'interet pour l'établissement d'une grammaire formelle. La sociolinguistique naissante, qui aurait dù tenter de cerner le langage dans sa diversité sexuelle, était en majorité le fait de linguistes marxisants qui reprochaient à Simone de Beauvoir de refuser de confonfre oppositon des sexes: " On vole la plus-value de l'ouvrier, mais la ménagère ne crée pas la mème que celle de de lóuvrier..." Le modéle de la « nouvelle femme » leur paraissait inaccesible à l'énsemble des femmes ;dessiné par les femmes actives des nouvelles classes moyennes, capables par leurs revenus de mener une vie indépendente, ce modèle n'était-il pas exclusivement à leur usage?
Le genre, en francais, du point de vue du signifié, entretient avec le sexe des relations complexes car l'homologie entre les deux classifications du genre et du sexe n'a rien de constant pour les ètres animés. Pour les humains, humains, il existe un nombre non négligeable de noms masculins désignant des femmes : un mannequin. II s'agit parfois de termes péjoratifs tels que trottin, bas-bleu (« femme à pretentions littéraires »), et une serie de suffixes en -on : lai-deron, souillon, tendron... Inversement, un certain nombre de noms féminins s'appliquent à des hommes. II s'agit de noms désignant des fonctions, souvent militaires : estafette, ordonnance, recrue, sentinelle, vedette, vigie ... Il existe également un certain nombre de noms péjoratifs, fonctionnrant souvent comme des insultes : canaille, crapule, fripouille, ganache, gouape...;et pour des raisons sexuelles évidentes, certaines désignations, très vulgaires, des homosexuels : folle, tante, tapette... Le probleme le plus intéressant posé par les relations entre le sexe et le genre est celui des fonctions ou professions, originellement réservées aux hommes, mais auxquelles les femmes, sporadiquement depuis la fin du XIX siècle, systématiquement depuis le debut du XX, ont progressivement accès. Doit-on continuer â utiliser les périphrases coùteuses du type "un professeur femme "? Et persister à utiliser les formules bizarres telles que "Madame le Juge, Mademoiselle le Docteur "? Ou les accords étranges (ou problématiques) tels que ”Madame le ministre des Droits de la femme, délégué(e?) auprès du ”Premier ministre” ? Doit-on au contraire former, quand ils n'existent pas, des signifiants spéciaux munis de la marque du féminin? La langue du XIX siècle disposait de préfete, mairesse, générale, colonelle...mais exclusivement pour désigner les épouses des titulaires masculins de ces fonctions. Ici les problèmes idéologiques interferent de façon confuse avec les
données morphologiques. Il parait plus facile d'affecter un déterminant féminin à un nom terminé par un -e muet (Madame le ministre, une juge d'instruction) ou de former un féminin exclusivement graphique tel que professeure, ou ingénieure (sur le modèle de prieure ou supérieure) que de faire apparaitre une marque du féminin là où le masculin a été longtemps exclusif: écrivaine est mal accepté malgré romancière; autrice et sculptrice continuent à faire difficulté malgré l’ánalogie de très nombreux mots en -trice. On remarquera que ce sont sutout les noms de professions ou d'acceptabilité. Seul cas inverse: celui des hommes exerçant la profession autrefois exclusivementç réservée aux sages-femmes; on les apelle maieuticiens, mot pédantesque et hellénisant don’t le success dépendra, entre autres, de l’extension de la
profession chez les hommes.
« Sur ce problème des relations entre le sexe et le genre, qui échauffe sporadiquement les esprits — jusqu'à l' Académie française — on remarquera seulement deux faits : l'expérience de nombreuses autres langues montre qu'une intervention consciente et explicite d'une volonté humaine peut avoir un effet sur 1'evolution de la langue ; d'autre part, la généralisation de la formule d'apostrophe « Françaises, Frangais » qui s'est substituée dans les discours politiques au plus simple « Français » des années 50, semble indiquer que le statut de cas non marqué du masculin n'est pas intangible, puisque la seule forme du masculin ne paraît plus suffisante pour désigner I'ensemble du public visé » (M. Arrivé, F. Gadet, M. Galmiche, La Grammaire d'aujourd'hui, Flammarion, 1986, p. 284). Dépourvu de toute relation avec un référent sexuel inexistant, le genre des non-animés n'en fonctionne pas moins comme catégorie sémantique, de façon métaphorique, au niveau de la connotation. Comme l'ont remarqué Damourette et Pichon, le genre (qu'ils baptisent joliment sexuisemblance) est un sexe fictif attribué aux objets non animes. De ce point de vue, il est possible de répérer les relations qu'entretient le signifié du nom avec son genre grammatical: la terre, passive et nourricière, la mer, de surcroit homophone de la mère, sont l'une et l'autre féminines, la seconde en dépit de son étymon latin "mare" est neutre. Le nom de l'arbre et le nom des arbres, féminins en latin, sont passés au masculin en'français: indice massif d'une différence radicale de conceptualisation de 1'objet. L automobile était au début du siècle masculine et ne s'est définitivement fixée au féminin que lors lors des débuts de sa généralisation. Le camion, masculin, ne se féminise qu'en rapetissant en camionnette. D'une façon générale, le français, contrairement aux autres langues romanes, oppose fréquemment (mais non constamment) de grands objets masculins à de petits objets féminins ; qu'ils soient
morphologiquement apparentés (bassin, biassine) ou que leur relation ne se situe qu'au niveau sémantique : plat, assiette, fauteuil, chaise, etc. Et le suffixe diminutif -et, -ette est beaucoup plus comme camionnette sous sa forme feminine.
On peut speculer sur les raisons qui ont originellemеnt (quand ?) conféré tel genre à tel nom, et tenté de présenter le fonctionnement du genre en français comme « le point de rencontre entre une structure grammaticale contraignante et fluctuante et les représentations sémantiques collectives des locuteurs francophones » (M. Yaguello, Le Sexe des mots, Belfond, 1989, p. 13). On peut tirer de l'examen des faits grammaticaux des arguments au profit d'une thèse idéologique (l'homme en se posant comme sujet aurait ainsi défini la femme comme objet) à des niveaux de sérieux variables : « victime. En latin, victima désigne un animal destiné au sacrifice. II passe en français avec le genre féminin et entre ainsi dans le petit groupe des noms génériques féminins (voir personne, connaissance, vedette)On pourra, si on veut, arguer de la prédestination des femmes à ètre victimes » (ibid. p. 158), ou encore « vertu. Du latin, virtus, "mérite de l'homme". On voit que le sens étymologique s'est perdu. Seules les filles perdent leur vertu. Seules les femmes l'ont petite » {ibid. p. 157). Plus intéressantes sont les remarques sur les noms d'agent dont le féminin est inexistant, l'abondance des termes injurieux du genre féminin, le réseau d'oppositions entre principes males et femelles qui comprend les couples ciel/terre, jour/nuit, soleil/ lune, feu/eau,... (p. 51), les mots qui prennent un sens pejoratif quand ils sont appliques à une femme (créature...). Peut-etre convient-il de rappeler ici, à la suite de H. Frei (La Grammaire des fautes, Genève, 1929, p. 241), que l'interversion des sexes peut jouer un role dans le besoin d'expressivité que manifeste toute langue, besoin qui « vise à renouveler les impressions et la signification qui se rattachent» à un signe fréquent. On dira, par exemple, à une personne du sexe féminin : « mon petit, mon chéri ». Le cas inverse, qui est plus rare, ne témoigne pas des memes sentiments : « dépeche-toi, ma belle ». De meme, on peut substituer un suffixe masculin à un féminin ; d'où l'expressivité plus ou moins forte des noms propres féminins en -on : Madelon (Madeleine), Louison (Louise), Margot, Margoton (Marguerite)... CI. Hagège (La Structure des langues, PUF, 2e ed. 1986, p. 79) donne un rapide aperçu de la catégorie grammaticale du genre et de son fonctionnement dans d'autres langues. En indo-européen, l'opposition de deux ou trois genres (masculin vs. féminin/neutre, le masculin étant dominant et moins marqué) est surtout grammaticale ; mais les traits formels d'accord en
assonance qui l'ont produite ont , d'abord résulté d'une difference morphologique qui reflétait elle-meme la distinction agents animés/patients inanimés(cf. J. Haudry, L'lndo-Européen, PUF. 1979, p. 33). Colle-ci est vivante dans d'autres familles où elle se diversifie en couples raisonnable/non raisonnable (langues du Caucase oriental), supérieur (hommes, dieux, génies masculins) / inférieur (femmes, divinités-féminines, rhosos) dans les langues dravidiennes (Inde), etc, bien qu'elle ne se conserve parfois que dans les pronoms, par exemple interrogatifs (ex. géorgien, (rhinois, hongrois). Elle se remotive en amharique (Éthiopie), où tout nom masculin peut etre mis (par transfert sur le verbe) au féminin, avec un sens diminutif ou dépréciatif » (Hagège, La Structure..., p. 79). sur ce point, B. Thorne et al. eds. Language, On pourra également consulter sur Gender and Society, Newbury House, 1983: P. Smith, Language, the Sexes and Society, Blackwell, 1985 et S. Philips et al., Language and Sex in Comparative Perspective, Cambridge University Press, 1987.
ANGUE E ET E T S EXE EXE II: L ANGU Le problème de savoir s'il existe des registres différents selon le sexe a suscité peu de recherches jusqu'à présent. Les études dejà faites aboutissent à des résultats contradictoires, en fonction sans doute des groupes linguistiques analysés. « Il semble qu'une langue de groupe propre au sexe féminin se distingue d'autant plus de son pendant masculin que la société envisagée présente un stade de civilisation moins avancé et que le statut social diffère profondément selon le sexe. Ce n'est pas le cas en France » (Bodo Muller, Le Français d'aujourd'hui, Klincksieck, 1985, p. 175).
Depuis le XVIe siecle, les grammairiens ont cependant remarqué qu'en ce qui concerne le français, les femmes se distinguent linguistiquement des hommes. Certains les considèrent comme plus conservatrices et plus réticentes à l'égard des innovations — W. von Wartburg, par exemple —, d'autres les tiennent pour plus progressistes et plus sensibles aux changements dus à la mode. Ces deux jugements s'appuient sur des arguments historiques. Selon les documents d'époque, les femmes auraient encore prononcé au XVIIe siècle la voyelle nasale dans vin, destin, el le -r final des infinitifs en -er (chanter, aller). D'autre part, des observations de la langue aux XVIe et XVIIe siècles rendent les femmes responsables de la
prononciation (-èr- ) à lа place de (-ar-) (Pèris pour Paris, Mèrie pour Marie) et les voient également responsables du changement de -r- en -z- qui, dans le cas du laun cathedra, a entraine le dédoublement actuel : 1. chaire, «estrade, tribune pour les prédicateurs à 1'eglise » ; 2. chaise, « siege à dossier et sans bras ».
Les dialectologues ont observé,qu'en France les sujets féminins disposant de plus d'un registre « dialectal » ont tendance à utiliser le français commun plus que le dialecte ou la langue ethnique. Les sujets masculins, par contre, semblent moins complexés vis-à-vis du dialecte local : ils utilisent « le patois » sans aucune gène au bistrot, au marché, au travail... Que,chez les femmes, cette attitude soit due à un besoin de compensation, à leur role d'educatrices ou à une prédilection pour un mode d'expression qu'elles jugent socialement le plus utile, il n'en reste pas moins que leur disposition "à passer plus rapidement du parler local à la langue commune" a favorisé la généralisation du « français » et accéléré la disparition des dialectes (ou des langues ethniques). Les jeunes générations n'ont pas pu apprendre leur langue « maternelle » étant donné que les mères, qui transmettent aux jeunes enfants tout le système sémiotique d'une communauté, ont été les Premières à l'abandonner. Du point de vue phonétique, les enquètes menées par G. Straka (« Quelques observations phonétiques sur le langage des femmes », dans Orbis 1, 1952, p. 335-357) à Strasbourg ont montré que les locuteurs féminins articulent plus rapidement que les locuteurs masculins, nécessitant donc moins de temps pour la meme phrase et formant nettement moins de groupes rythmiques dans la chaîne parlée. Le nombre des groupes ryhmiques conditionne évidemment la fréquence des accents dans la phrase, ainsi que le nombre des unités intonatives. L'analyse statistique d'un corpus de 25 heures de conversations enregistrées avec des membres de la haute bourgeoisie parisienne montre que la vitesse moyenne du débit féminin s'élève à 345 syllabes par minute, alors que celle du debit masculin est de 343 syll./min. La longueur moyenne de l'énoncé est de 6, 8 syllabes pour les femmes, les hommnes n'atteignant qu'une moyenne de 6, 3 syllabes. Le débit plus rapide des locuteurs féminins, conditionné par leur capacité respiratoire moindre . combinée avec une énergie articulatoire plus faible, entraîne parallèlement l'affaiblissement des occlusives p, t, k, b, d, g.
Du point de vue phonologique, il n'y a pas de différences entre locuteurs masculins et féminins s'ils sont d'origine française. Il n'en va pas de meme
pour des locuteurs extra-métropolitains. L'enquète de G. Deyhime (La Linguistique 2, 1967, p. 84) montre que, chez des sujets d'origine maghrébine, leur comportement devant les oppositions vocalique entre "a" antérieur et "a" postérieur, "e" fermé et "o" ouvert, o ferme et o ouvert, en passé d'etre neutralisées, dépend du sexe du locuteur. Des locuteurs d'origine marocaine, algerienne et tunisienne font encore ces oppositions, mais les pourcentages diffèrent selon qu'il s'agit de femmes (entre 87,5 % et 100 %, sauf l'opposition des deux "e" non réalisée) ou d'hommes (entre 33 et 67 %). Les pourcentages concernant le "e" final instable varient également selon le sexe des locuteurs (50 % pour les femmes, 25 % pour les hommes). Ces résultats ayant été obtenus avec des Maghrébins étudiant en France, don’t l'âge moyen était de 23 ans, il faut en conclure que, si les personnes interrogées avaient résidé en Afrique du Nord, les différences entre hommes et femmes se seraient encore accrues en fonction de l'âge et de l'appartenance à des couches sociales inférieures. Cette variation dans le comportement linguistique reflète indeniablement la différence de statut qui existe en Afrique musulmane entre l'homme et la femme. La ségrégation de la femme, considérée comme inférieure à l'homme et tenue à l'écart de la vie professionnelle, des possibilités d'instruction, a donné naissance à une langue de groupe greffée sur une société de caste sexiste; cette organisation sociale laisse des traces, meme chez les étudiants qui l'ont rejetée.
Du point de vue syntaxique, il peut exister des différences au moins en ce qui concerne la langue parlée (cf. 1. Robach, Étude sociolinguistique de la segmentation syntaxique du français parlée, Lund, 1974). Quel que soit l'âge ou le groupe social envisagé, meme chez des locuteurs de la catégorie С (« ouvriers, personnes de service, artisans »), nés entre 1939 et 1950, on a constaté chez les hommes un pourcentage plus important de phrases complexes que chez les femmes. Sur 100 exemples, on a trouvé une moyenne dc 60,7 constructions avec subordonnée chez les hommes, соntre
52,8 chez les femmes. Enfin, du point de vue lexical, le seuil qualitatif dans le choix du vocabulaire est plus élevé chez la femme : « Ses tâches d'éducatrice, en effet, lui donnent conscience de servir de modèle linguistique à l'enfant qui doit s'insérer dans la communauté ; par ailleurs, son infériorité physique et le role, conditionnée par la maternité, qu'elle remplit dans la famille aux cotés de l'homme, lui valent une certaine retenue naturelle. Elle évite en particulier les mots vulgaires et obscènes et affiche plus de réticence à employer les mots « tabous », 1es lexèmes « équivoques », les associations genantes » (Bodo Muller, Le Français d'aujourd'hui, op. cit. p. 176)
Cette expression plus soignée est accompagnée chez les Françaises d'un plus fort pourcenuge de formes hypercorrectes dues à la graphie que chez les hommes (par exemple, cheptel et dompteur prononcés avec un -p-). Dans l'histoire du français, c'est la langue des Précieuses et l'influence qu'ont eue les Salons du XVIIe siècle qui ont révélé ce choix scrupuleux des mots еt cette
hypercorrection dans la façon de s'exprimer.
OCIOLINGUISTIQUE DU DISCOURS F ÉMININ ÉMININ III: A III: APPROCHE S OCIOLINGUISTIQUE M.Yaguello (Les Mots et les femmes, op. cit.) tente une approche sociolinguistique de la langue des femmes ; se plaçant sur le terrain idéologique, elle met l'accent sur la condition féminine féminine plutot que sur le sexe, c'est-à-dire adopte un point de vue social plutot que psycho-biologique ; elle refuse donc les explications psychologistes fondées sur s ur la « nature féminine », l'éternel féminin. Les différences mises en évidence entre discours masculin et discours féminin, bien que certaines puissent etre rapportées à la nature (voix, timbre, intonation, débit) apparaissent largement culturelles (langue « polie » des femmes, privilège de la langue « forte f orte » dévolu aux hommes, situations de bilinguisme du type ”lingua della casa/ lingua del pane...”). En tout état de
cause, les différences « biologiques » sont s ont renforcées par l'appren-tissage culturel des roles (ceci vaut également pour d'autres codes tels que postures, gestes, expressions faciales, etc.). « La différenciation sexuelle aparaît donc avant tout comme un fait d'ordre socioculturel qui se reflète dans la langue en tant que systeme semiotique parmi d'autres» (ibid., p. 9).
La langue est vue, dans une large mesure (par sa s a structure ou par le jeu des connotations ou de la métaphore) comme un « miroir cullurel » qui fixe les représentations symboliques, et se fait l'écho des préjugés et des stéréotypes, en meme temps qu'il alimente et entretient ceux-ci. Peut-on réellement opposer une « langue des mecs » à une « langue des nanas? » Certes, une langue n'est pas un tout homogene et monolithique : la variation est inhérente à toute toute langue; le raport de l'individu l'individu à la langue passe par son rapport à la société; et parmi les paramètres de la variation, classe sociale, groupe ethnique, age, profession, région, etc., il convient de faire sa place à la différenciation sexuelle. Mais « la discrimination sexuelle, aussi grande soit-elle, ne saurait etre assimilée aux différentes diff érentes formes de la discrimination sociale car les femmes n'ont pas d'existence sociale séparée » (ibid, p. 8). Si loin que soit poussée la différenciation, il n'existe pas de cas où l'on puisse parler de langues distinctes, d'un code masculin et d'un code
féminin distincts. « On a toujours affaire à des variantes ou à des sociolectes d'une langue commune avec compréhension mutuelle » (ibid., p. 20). On peut simplement parler de registres, de styles, de discours différents, de parole de femme »... Les femmes, qui, au travers des classes sociales, partagent avec les hommes le meme code, ne parlent pas réellement comme eux (cf. J. Shibamoto, Japanese Women's Language, New York, Academic Press, 1985 ; B. Thorne et N. Henley, Language and Sex : Difference and Dominance, Rowley, Newbury House, 1975), n'écrivent pas comme eux (E. Abel, "Writing and Sexual Difference", University of Chicago Press, 1982 ; M. Hiatt, The Way Women Write, New York, 1977). Cette pratique langagière spécifiquement féminine n'est cependant pas perçue par tous les linguistes : l'ouvrage de C. Desirat et T. Hordé, La Langue francaise au XXe siècle, Bordas, 1976, n'y fait guère allusion. Il est vrai que, de toute évidence, il faut que les sexes communiquent entre eux. Donc, s'il у a «langue » réservée, d'un coté comme de l'autre, ou des deux, il faut qu'il у ait aussi langue commune.
Le discours féminin, comme réalisation d'un sous-système d'une langue commune, a longtemps été présenté comme caractéristique des sociétés archaiques et primitives ; on lui attribuait att ribuait comme fondements le « tabou » — la femme ne doit ni proférer ni meme connaitre les formules des hommes au risque de les rendre inopérantes ou néfastes — ou « l'exogamie », le mariage m ariage hors du clan qui amène dans la société patrilocale des femmes de langue étrangère. On est passé ensuite du descriptivisme descripti visme ethno-folkorique à la sociolinguistique, à l'idée que des différences entre hommes et femmes dans la communication socio-verbale existent aussi dans les sociétés dites" « civilisées», dans nos sociétés industrialisées, que « la parole des femmes » est liée au respect des tabous t abous verbaux, au maniement de l'euphémisme, aux structures de la politesse, au purisme, à la pruderie, au conservatisme... Cette différenciation linguistique entre hommes et femmes est ensuite étudiée dans le cadre concret de l'interaction verbale où l'on oppose des d es stéréotypes : le langage viril impliquant l'usage de l'argot et de la langue verte, le jeu de mots à caractère sexuel, la maîtrise des registres technique, politique, intellectuel, ...au langage féminin puriste, non creatif, incapable de manier des concepts abstraits, maitrisant des registres relevant de domaines mineurs... Pour M. Yaguello (Les Mots et les femmes, op. cit., p. 45), ces différences n'ont pas toujours été correctement interprétées: si elles femmes répugnent « naturellement » au langage grossier, c'est dans une large mesure le résultat d’ún dressage et une caractéristique de la classe bourgeoise; si elles sont plus « polies » que les hommes, c'est c'es t que leur position socialement inférieure les amène à etre moins assertives, moins agressives; elles sont poussées à l'hypercorrection par la recherche d'un standing social; les structures s ocio-
économiques les rendent plus conservatrices que les hommes tant qu'elles restent à la maison. La langue commune, la langue dominante, est avant tout celle des hommes, ce qui explique que la langue des femmes soit perçue comme déviante par rapport à la langue. La langue des hommes peut donc etre un instrument de domination sur les femmes, de meme que les usagers de la langue « standard » ou variété dominante exercent un pouvoir sur les locuteurs des dialectes ou variété qualifiés de « substandard ». (cf. D. Cameron, Feminism and Linguistic Theory, New York, St. Martin's Press, 1985; M. Vetterling-Braggin, Sexist Language: a Modern Philisophical Analysis. Totowa, Littlefield, Adams & Co., 1981).
COMMENT concevoir la notion de sexe en sémantique linguistique ? Comme une notion biologique spontanément significative « zoologique » ou comme une notion idéologique symbolisée dans un rapport social déterminé ? Telles sont quelques des questions traitées dans cet ouvrage dont l’axe de recherche repose sur l’expression linguistique du rapport de sexage, autrement dit sur « l’expression de l’idéologie naturaliste sexiste en français ». Claire Michard propose d’une part une analyse du fonctionnement foncti onnement de la langue, centrée sur la
question du genre lexical et grammatical, et articulée aux hypothèses matérialistes sur le genre, d’autre part une analyse critique de la façon dont les linguistes présentent le genre. Deux périodes : 1920-1970 (objet de ce premier volume) et 1970- 1990 (objet d’un second volume dans lequel il s’agira de voir comment, dans les recherches en sciences du langage, l’influence des mouvements féministes des années 1970 a été traduite dans la conception sémantique du genre). La coupure est justifiée par la contestation des structures sociales en 1968 et les effets des mouvements féministes sur la connaissance.
Claire Michard et Claudine Ribéry avaient publié en 1982, sous le titre Sexisme et sciences humaines : pratique linguistique du rapport de sexage (Lille, Presses universitaires de Lille), une étude qui articulait l’analyse
des formes linguistiques décrivant les activités des femmes et des hommes dans des textes d’ethnologues hommes avec les théorisations matérialistes
des rapports sociaux de sexe. La saisie des objets de discours « femmes » comme non-agents et comme non construits en tant qu’individus particulier s faisant partie d’un ensemble, l’énonciation des femmes en tant que sexe et celle des hommes en tant qu’acteurs sociaux, agents, et « par conséquent humains absolus », confèrent aux femmes un statut d’« humains problématiques, d’humains non-humains en quelque sorte » . C’est ainsi que la notion d’homme véhicule davantage d’« humanité », et la notion de femme
davantage de « sexe ». Cette structure sémantique révèle le fondement idéologique du sens.
Telle est la thèse qui continue à guider l’analyse de Clair e Michard. Pendant la période 1920- 1970, l’auteure constate qu’il y a, en dépit d’importantes différences théoriques, un accord des linguistes sur un certain nombre de points concernant le genre. En premier lieu, le genre féminin est un genre dérivé, du point de vue de la forme il a un statut second. Deuxièmement : il y a une prédominance syntaxique du genre masculin sur le genre féminin car l’accord des adjectifs et des participes liés à des noms coordonnés de genre féminin et masculin se fait au masculin pluriel. Troisièmement : la moindre portée valorisante du féminin féminin.. Le genre féminin et le genre masculin n’ont pas la même portée valorisante lorsqu’ils qualifient une femme. Otto Jespersen note sans commentaire que great poetess est un compliment inférieur à great poet ;; Jacques Damourette et Edouard Pichon observent que l’expression le poet seul auteur, utilisée pour désigner dans l’exemple choisi Isabelle Eberhardt,
« affirme sa prééminence sur les auteurs des deux sexes ». Claire Michard remarque que les lin guistes ne mentionnent pas ce qu’elle-même qualifie de « dérives sémantiques » (et non de « simples connotations péjoratives ») associées à beaucoup de termes de genre féminin par rapport à leurs équivalents formels de genre masculin. Exemples : maître/maîtresse, professionnel/professionnelle, entraîneur/entraîneuse, coureur/coureuse (dérive vers la sexualité, et vers une sexualité elle-même disqualifiée) ; rapporteur/rapporteuse (dérive vers un défaut moral) ; grand homme/grande femme (dérive du « moral » vers le physique). Enfin elle note la prédominance d’une sémantique référentielle, reposant sur une vue zoologique, asociologique, du sexe. Aucun des linguistes cités ne s’interroge sur l’articulation entre d’une part trait « de sexe » et d’autre part trait « d’humanité » pour les signifiés de chaque genre. Les traits /femelle/, /mâle/, sont toujours supposés qualifier le trait d’humanité de façon (zoo)logique : ils sont d’ailleurs nommés de façon courante « genre naturel » ou « genre vrai » sans l’ombre d’une réflexion sociologique concernant les sexes. Il faut
attendre le début des années 1970 aux États-Unis, et la fin de ces mêmes années en France, pour que les analyses critiques féministes, que l’auteure exposera dans le prochain volume, montrent l’ampleur du phénomène.
Conclusion La « femme » n'est plus plus conçue comme comme fémellité traduite traduite en féé mi f mini nitt é , ni e n f é me mell li litt é é l ab abo o ré e e n f é m in inii t ud udee , b on onne ne o u mauvaise selon les opinions, mais comme fémellité construite: comme femelle objectivement appropriée et ideologiquement naturalisée naturalisée (Mathieu, 1991). Pour conclure ce sujet et cette analyse, nous pouvons dire qu’ il s’agit en bref
de penser les sexes non comme des objets des sciences naturelles mais comme des classes sociales construites par un rapport de pouvoir, de préciser que ce rapport de pouvoir concret a des effets idéologiques cognitifs et que les représentations mentales qu’il entraîne sont mises en forme par le langage. Il
est donc nécessaire de concevoir le langage comme exprimant fondamentalement les effets mentaux des rapports sociaux de sexe. Cette conceptualisation sociologique de l’analyse linguistique s’appuie sur les textes
de Christine Delphy, de Colette Guillaumin, de Nicole-Claude Mathieu, de Monique Plaza, de Paola Tabet et de Monique Wittig. Pendant une longue période, et malgré des différences théoriques et importantes on peut constater l’accord des linguistes sur les points suivants : morpholoogiquement, le genre féminin est un genre dérivé ; syntaxiquement le genre masculin domine le genre féminin ; sémantiquement le genre féminin a une moindre valeur que le genre masculin ; le sens est défini par l’application des noms aux référents extralinguistiques non-définis sociologiquement ; le trait sémantique du sexe est inhérent au genre féminin et il ne semble pas, ou moins, l’etre au genre masculin. En outre, la contradiction entre l’affir mation mation de la symétrie sémantique, au sexe pres, et certaines formulations qui présentent la femelle d’une espece comme la femelle ou la « femme » du male de l’espece, ainsi que le traitement séparé de la forme et du sens ( description
asymétrique de la structure formelle et description symétrique de la structure sémantique ), produisent un double discours melant raisonnement logique et effet idéologique du rapport d ’appropriation des femmes par les hommes, rapport conceptualisé par Guillaumin et dénommé « sexage » .
Bibliographie:
1. Ch. Baylon, Sociolinguistique 2. D. Borne, Histoire de la société française depuis 1945 , Armand Colin, 1988 3. M. Yaguello, Les Mots et les femmes , Payot, 1978 4. Simone de Beauvoir, Le Deuxieme Sexe, 1949 5. M. Arrivé, F. Gadet, M. Galmiche , La Grammaire d’aujourd’hui , Flammarion, 1986 6. M. Yaguello, Le sexe des mots, Belfond, 1989 7. H. Frei, La Grammaire des fautes, Geneve, 1929 8. G. Straka, Quelques observations phonétiques sur le langage des femmes, Orbis 1, 1952 9. Claire Michard, Le sexe en linguistique –Semantique –Semantique ou zoologie?, 1920-1970
La sitographie: 1. 2.
http://ressourcesfeministes.files.wordpress.com/2012/08/sexe-en-linguistique.pdf http://lhomme.revues.org/index15912.html
Glossaire
Linguistique- science qui a pour objet l'étude du langage, des langues
envisagées
comme
systèmes
sous
leurs
aspects
phonologiques, syntaxiques, lexicaux et sémantiques.
Sociologie- science des faits sociaux humains (considérés comme un objet d'étude spécifique), des groupes sociaux en tant que réalité distincte de la somme des individus qui les l es composent.
Ethnologie- Étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères de groupes humains, particulièrement des populations « primitives », qui tente d'aboutir à la formulation de la structure et de l'évolution des sociétés.
Dialectologie- partie de la linguistique consacrée à l'étude des dialectes et des patois et qui procède à l'inventaire des faits linguistiques observables dans une aire dialectale donnée et à l'interprétation de ces faits.
Sociolinguistique-branche de la linguistique qui étudie dans une société donnée les interactions entre la diversification linguistique et les contradictions du corps social.
Code- ensemble de règles ou contraintes qui assurent le fonctionnement du langage.
Situation de communication- contexte dans lequel s'expriment les interlocuteurs.
Communication- action de communiquer quelque chose à quelqu'un.
La politique linguistique- toute toute politique politique conduite par un État ou une organisation internationale à propos d'une ou plusieurs langues plusieurs langues parlées
dans
les
territoires
relevant
de
sa souveraineté, sa souveraineté, pour pour en modifier le corpus le corpus ou le statut, le statut, généralement généralement pour en conforter l'usage, parfois pour en limiter l'expansion, ou même œuvrer à son éradication.
Plurilinguisme- qui, à l'intérieur d'une communauté, utilise plusieurs langues selon le type de communication (relations avec la famille, avec l'administration, relations sociales, etc.).
Communauté linguistique- on appelle communauté linguistique un groupe d'êtres humains utilisant la même langue ou le même dialecte à un moment donné et pouvant communiquer entre eux. Quand une nation est monolingue, elle constitue une communauté linguistique. Mais une communauté linguistique n'est pas homogène; elle se compose toujours d'un grand nombre de groupes différents; la forme de langue que les membres de ces groupes utilisent tend à reproduire d'une manière ou d'une autre, dans la phonétique, la syntaxe ou le lexique, les différences de générations; d'origine ou de résidence,
de
profession
ou
de
formation(
différences
socioculturelles).
Synchronie- État de langue considéré dans son fonctionnement à un moment donné.
Diachronie- caractère des faits linguistiques considérés du point de vue des phases de leur évolution dans le temps.
Un état de fait- situation telle qu'elle existe, sans référence juridique, sans fondement légal.
Locuteur- sujet parlant sa langue maternelle, considéré comme ayant intériorisé les règles de grammaire de sa langue.
L’auditeur- celui, celle qui écoute un discours, un récit, un cours,
une exécution musicale, une émission radiophonique, etc.
Sociologue- spécialiste de sociologie.
Système organique de signes linguistiques - le signe linguistique est un signe organique émis par l’homme. Il est
intentionnel (sauf le lapsus) : parler, c’est vouloir signifier. Mais pas toujours : l’argot, par exemple, permet d’être compris par un groupe restreint.
Le signifiant - une suite de sons, c’est la forme sonore d’un mot ; ;
Le signifié - une idée, c’est le sens.
Langue-
système
de
signes
vocaux
et/ou
graphiques,
conventionnels, utilisé par un groupe d'individus pour l'expression du mental et la communication.
Apprendre une langue-
c’est
avant
tout
apprendre
à
communiquer. Et toute communicatio communication n civilisée commence par la maîtrise de formules élémentaires de politesse et de convivialité. c onvivialité.
Connaitre une langue- c’est produire et comprendre des phrases bien formées appropriées à une situation particulière.
Idiolecte- langage particulier d'une personne, ses habitudes verbales; le langage en tant qu'il est parlé par un seul individu.
Dialecte regional- forme particulière d'une langue, intermédiaire entre cette langue et le patois, parlée et écrite dans une région d'étendue variable et parfois instable ou confuse, sans le statut
culturel ni le plus souvent social de cette langue, à l'intérieur ou en marge de laquelle elle s'est développée sous l'influence de divers facteurs sociaux, politiques, religieux, etc.
Dialecte social- ensemble de termes et de règles syntaxiques utilisé dans un groupe social donné ou par référence à ce groupe. (On classe ainsi les argots, les langues de spécialité, les vocabulaires techniques.)
Langue
nationale-
langue considérée
comme
propre
à
une nation une nation ou un pays, un pays, et dont la définition exacte varie selon les pays. Dans certains pays, une langue peut avoir un statut de langue nationale reconnu par le gouvernement ou la loi. La notion se confond parfois avec celle de langue de langue officielle selon les pays.
Langue d’ d’État - langue qui est spécifiquement désignée comme
telle, dans la Constitution la Constitution ou les textes de loi de loi d'un pays, d'un État d'un État ou d'une organisation quelconque.
Jargon professionnel- code linguistique particulier à un groupe socio-culturel ou professionnel, à une activité, se caractérisant par un lexique spécialisé, qui peut être incompréhensible ou difficilement compréhensible pour les non initiés.
Argot- langage de convention dont se servaient les gueux, les bohémiens, etc., c'est-à-dire langage particulier aux malfaiteurs (vagabonds, voleurs, assassins); aujourd'hui essentiellement, parler qu'emploient naturellement la pègre, le Milieu, les repris de justice, etc.
Idiome- usage linguistique propre à une région, à une province, à un groupe
social,
indépendamment
d'une
structure
politique,
administrative ou nationale.
Intercompréhension- faculté de compréhension réciproque (entre deux ou plusieurs personnes ou groupes de personnes).
de langue ayant non seulement Langue standard- est une variété de langue des normes implicites, mais aussi des normes explicites, c’est -à-dire
codifiées, « légalisées » par une instance de régulation officielle, à travers
des dictionnaires monolingues des dictionnaires
et orthographiques, orthographiques,
desgrammaires des grammaires et d’autres ouvrages linguistiques. linguistiques. Elle est surtout utilisée sous forme écrite, et parlée par ceux q u’on appelle locuteurs natifs ayant un degré d’instruction relativement élevé. C’est cette
variété qui est enseignée dans les écoles en tant que langue que langue maternelle, et aussi à ceux qui l’apprennent en tant que langue maternelle, étrangère.
Classe sociale- désigne, dans son sens le plus large, un groupe social de grande dimension (ce qui le distingue des simples professions), pris dans une hiérarchie sociale de fait et non de droit (ce qui le distingue des ordres des ordres et des castes des castes). ).
Corpus linguistique- on parle de corpus pour désigner l'aspect normatif de la langue : sa structure et son code en particulier. "Corpus" est généralement opposé à "status" (ou statut), qui correspond aux conditions d'utilisation de la langue. Cette opposition est commune dans l'étude des politiques linguistiques.
Groupe de référence - l'ensemble de personnes auquel cet individu ou ce groupe se compare pour évaluer ses propres caractéristiques ou sa propre position sociale.
Maitrise de la langue- s'attache à produire des outils qui répondent aux besoins prioritaires, identifiés notamment par les résultats aux évaluations nationales.
Philologie comparée - est une discipline de la linguistique la linguistique qui étudie l'histoire et l'évolution des langues des langues (prises individuellement) ou
des familles
de
langues. langues.
C'est
une
discipline
éminemment diachronique. diachronique. La linguistique comparée procède de la philologie, la philologie, terme qui, parfois, doit être compris comme un synonyme un synonyme bien que les deux disciplines soient différentes.
langue parlée parlée actuellement. actuellement. Langue vivante- langue
Calques linguistiques- procédé de création d'un mot ou d'une construction syntaxique par emprunt de sens ou de structure morphologique à une autre langue.
Compétence de communication- la capacité de communiquer efficacement dans une langue (maternelle, seconde ou étrangère). ét rangère).
Compétence linguistique- habileté à interpréter et à appliquer les règles du code linguistique dans une situation de communication.
Compétence sociolinguistique - habileté à interpréter et à utiliser différents types de discours en fonction d'une situation de communication.
Compétence socioculturelle - habileté à interpréter et à utiliser les objets culturels liés à une situation de communication.
Compétence référentielle - habileté à interpréter et à utiliser des domaines d'expérience, des objets du monde et de leurs relations dans une situation de communication.
Compétence stratégique - habileté à utiliser des stratégies verbales et non-verbales pour maintenir le contact avec les interlocuteurs et gérer l'acte de communication en fonction de l'intention des locuteurs.
Adaptation- action de s'adapter ou d'adapter; résultat de cette action.
Régulation- fait d'en régler le fonctionnement ou le mode de fonctionnement,
notamment
pour
l'adapter
aux
conditions
extérieures ou au résultat à obtenir.
Troncation- le procédé par lequel on crée un nouveau mot en supprimant une ou plusieurs syllabes d'un mot plus long.
Verlanisation- consiste à inverser des syllabes, parfois des phonèmes ou des lettres purement graphiques, parfois des ensembles plus vastes comme des groupes verbaux ou des expressions. La verlanisation est une forme de métathèse, ou déplacement des sons.
L’approche communicative - une des principales méthodologies de la didactique des langues. Elle est précédée dans le temps par les méthodes traditionnelle et directe, et la méthode audiovisuelle. La méthode est basée sur le principe de la compétence de communication.
Sujet parlant- les termes sujet parlant, locuteur et énonciateur prêtent très souvent à confusion. L'on est presque toujours tenté de les considérer comme des synonymes.
Politique d’assimilation - consiste а utiliser des moyens,
généralement planifiés, en vue d'accélérer la minorisation ou la liquidation de certains groupes linguistiques.
deux variétés Diglossie- désigne l'état dans lequel se trouvent deux variétés linguistiques coexistant sur un territoire un territoire donné et ayant, pour des motifs historiques et politiques, des statuts et des fonctions sociales distinctes, l'une étant représentée comme supérieure et l’autre
inférieure au sein de la population. Les deux variétés peuvent être des dialectes des dialectes d'une
même
deux langues deux langues différentes.
langue
ou
bien
appartenir
à