Boussada Rapport 2009 FINAL

ECOLE DE BOUMERDES Unité de Formation et de Recherche en Géosciences Groupe Division Forage - SONATRACH

Rapport de Stage en Géologie BOU SÂADA 12 au 19 Avril 2009

Encadré par : Mr. BAGHLI M.E.K & Mr. MOUHOUBI M.M (Enseignants Chercheurs UFR Géosciences et Mines) Présenté par : BENNACI Mohamed Lamine BENTOUMI Samir KHELFAOUI Fayçal OUAHAB Mohamed

Promotion 2009-2010

Stage de Bou Saâda . Avril 2009

Institut Algérien du Pétrole -IAP

Table de matières Introduction…………………………………………………………………………………. 2 I- Matériel utilisé……………………………………………………………………………. 2 II- Situation géographique et géologique………………………………………………… 4 1- Situation géographique………………………………………………………………4 2- Cadre géologique…………………………………………………………………….. 5 III- Description litho stratigraphique …………………………………………………….. 7 a- Le Néocomien ……………………………………………………………………….. 9 b- Le Barrémo-Aptien inferieur………………………………………………………10 c- L’Aptien supérieur …………………………………………………………………14 d- L’Albien inferieur ………………………………………………………………….. 16 e- L’Albien supérieur …………………………………………………………………17 f- Le Cénomanien …………………………………………………………………….. 19 g- Le Turonien ………………………………………………………………………….20 IV- Différents milieux de dépôts et paléogéographie…………………………………. 21 1- Evolution paléogéographique……………………………………………………… 21 2- Evolution géodynamique…………………………………………………………… 23 V- Aspect Structural ………………………………………………………………………24 1- Dôme Triasique ……………………………………………………………………... 24 2- Accident Nord Atlasique …………………………………………………………… 25 3- Caractérisation de la phase atlasique ……………………………………………… 26 a)- Anticlinal coffré de Djebel Kerdada ………………………………………….27 b)- Faille normale de Djebel Freytas………………………………………………29 c)- Anticlinal à cœur érodé de Djebel Aouidja …………………………………. 30 d)- Synclinal perché de Djebel El Hamel…………………………………………31 Conclusion générale ……………………………………………………………………… 33

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Introduction Le Nord de l'Algérie est constitué de reliefs jeunes, modelés au cours du Tertiaire par les mouvements alpins. Il est délimité au sud, par l'Atlas saharien (chaîne alpine) et au centre, par des plates-formes (Meseta oranaise à l'ouest et môle d'Aïn Regada à l'est). Dans la partie septentrionale, l'Atlas tellien (Jurassique à Miocène) est une zone complexe constituée de nappes mises en place au Miocène inférieur. Des bassins néogènes tardifs, comme le Chélif et le Hodna, se sont installés sur ces nappes. Le plateau continental est réduit ; les dépôts tertiaires et quaternaires (1 000 à 3 500m) reposant sur un socle métamorphique. La plateforme saharienne appartient au Craton Nord Africain. Elle est constituée d'un socle précambrien recouvert en discordance par une puissante couverture sédimentaire transgressive phanérozoïque, structurée au Paléozoïque en plusieurs bassins séparés par des zones hautes (Bassins de Tindouf, Reggane, Bechar, etc.). I- Matériel utilisé Celui-ci tient en relativement peu de chose (d'autant qu'il doit être transportable par monts et par vaux): des vêtements solides et étanches (surtout les chaussures), une gourde; un marteau; des porte-mines, crayons de couleur et gommes (il n'y a rien de plus frustrant que de se rendre compte devant un affleurement intéressant que l'on n'a plus de quoi écrire); une bouteille (étanche) d'HCl 10%; une loupe 10x; un rapporteur pour reporter sur la carte les mesures de direction et les relèvements; une règle; un mètre pliant ou roulant pour évaluer des épaisseurs lors de levés de coupes; une boussole et un clinomètre; un carnet de terrain, des cartes topographiques, des sacs à échantillons, des marqueurs indélébiles, une boussole et appareil photo.

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Fig 1. Matériel utilisé par le géologue

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II- Situation géographique et géologique 1- Situation géographique La ville de Boussaâda se trouve à 234 km au Sud-Est d’Alger, et à 13 km au Sud-Est de Chott El-Hodna, avec une latitude de 35°13’ Nord et une longitude de 4°10’Est. Elle est limitée au Nord par M’sila, Biskra au Sud-Est et Djelfa du coté Sud-Ouest Boussaâda est une daïra de la wilaya de m’sila, peuplée d'environ 310 000 habitants. Le climat est aride à semi aride avec une faible végétation.

Bou Saada

Fig.2. Situation géographique de la région de Bou Sâada -4-



2- Cadre géologique L’Atlas saharien a subi au cours des périodes

géologiques, une tectonique

compressive dûe au coulissement de la plaque tectonique africaine avec l’Euroasiatique ; Les plis, vastes anticlinaux généralement coffrés et faillés ont une direction générale de NE-SW. La limite méridionale de l’Atlas saharien est constituée par la flexure Sud Atlasique formée de faille dont le rejet peut être supérieur à 2000m, et d’où la résultante est un accident symétrique à la flexure Sud atlasique bordière à l’atlas saharien au Nord. Durant le Secondaire, des mouvements lents ont causé des alternances de transgression et de régression. La phase moyenne de plissement d’âge Eocène a entamé l’érosion définitive de tous l’Atlas saharien. Les terrains de Boussaâda se situent sur L’atlas saharien qui est limité par ces deux

flexures. Fig.3. Esquisse géologique général du Nord Algérien

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Fig. 4. Carte géologique de la région Bou Saâda.

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III- Description litho stratigraphique La géologie de Bou Saâda est caractérisée par des affleurements massifs du crétacé. Cette période est subdivisée en série des âges géologiques correspondants à des lithologies indépendantes dont les environnements de dépôt sont différents.  Le Néocomien : Il est caractérisé par des barres massives de dolomies.  Le Barrémo-Aptien inférieur : C’est une série (1000 m) d’alternances de dépôts différents, sa base est repérée par un banc décimétrique de calcaire oolitique, il se termine par des marnes vertes riches en gastéropodes et coquilles d’huîtres.  L’Aptien supérieur: Sa base est représentée par une dalle de calcaire à orbitholines, il se termine par les premiers indices de grès de l’Albien inférieur.  L’Albien inférieur : Il est caractérisé par des barres massives de grès sous forme des chenaux.  L’Albien supérieur : Il est caractérisé par deux méga-séquences stratocroissantes de calcaire à strombes.  Le Cénomanien : Il est à dominance marneuse avec la présence du silex.  Le Turonien : Il est représenté par des barres métriques de calcaire subrécifal. L’Atlas saharien est connu par ces différents affleurements en particulier la région de Bou Saâda qui est connu par l’affleurement d Crétacé et ces différents étages.

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TURONIEN CENOMANIEN 700m

ALBIEN SUPERIEUR 250m 50m ALBIEN INFERIEUR 300m APTIEN SUPERIEUR (GARGASIEN) 250m

40m APTIEN INFERIEUR (BEDOULIEN) BARREMIEN

NEOCOMIEN (HAUTERIVIEN VALANGINIEN)

950m 80m

200m

Fig. 5. Colonne stratigraphique simplifiée des terrains Secondaires de la région de Bou Saâda

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a- Le Néocomien Rencontré à djebel Kerdada au côté sud de la ville de Bou Saâda, il est constitué d’une série de bancs massifs métriques et strato-décroissants de calcaire dolomitique à aspect d’une peau d’éléphant, de couleur foncée ; marron noirâtre à la patine, grise à la cassure, dégageant une odeur fétide à la réaction avec l’HCl après réchauffement, d’épaisseur de 200 m, intercalés par des inter-bancs centimétriques de marnes ou d’argiles.

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Fig.6. La série des calcaires dolomitiques et l’aspect d’une peau d’éléphant.

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b- Le Barrémo-Aptien inferieur Cet étage est caractérisé par la série des alternances de Bou Sâada, qui s’étend du flanc nord de Djebel Kerdada jusqu’à la barre calcaire à Orbitoline au nord de la ville en traversant Oued Bou Sâada, et la ville elle-même construite sur ce terrain d’alternance de Barrémo-Aptien inférieur. La série des alternances d’une épaisseur d'ordre de 1000 m, présente un faciès très varié allant d’une barre décimétrique de calcaire oolitique de 80m environ, qui marquent le début du Barrémo-aptien inférieur. En majeure partie, on peut citer ce qui a été distinct : Des stratifications de grés en oblique surmontés par des alluvions et conglomérats du Tertiaire et/ou Quaternaire.

Fig.7. Stratifications de grés en oblique.

Des calcaires bioclastiques dures (métriques), très riches en débris de coquilles, lamellibranches et gastéropodes avec inter bancs tendres, marneux (décimétriques).

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Fig.8. Calcaires bioclastiques (Lamellibranches).

Alternance métrique entre les grés, sous forme de diaclases et argiles tendres vertes.

Fig.9. Des alternances de grés et des argiles vertes.

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Calcaires noduleux surmontés par des calcaires bioclastiques contenants des débris d’huîtres et traces organiques.

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Fig.10. Calcaires noduleux d’huîtres

Calcaires marneux à terriers (lithophages).

13 / 04 / 2009 Fig.11. Calcaires marneux à terriers

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Calcaires à gastéropodes

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Fig.12. Calcaires à gastéropodes

Les dépôts alluviaux quaternaires se sont parfois déposés en discordance sur cette série qui continue à s'installer en alternance strato-décroissante de bancs dures (calcaires, dolomies, grès mamelonnés « HCS »… etc.) et tendres (argiles, marnes …etc.) Jusqu’à sa fin où elle est marquée par une couche métrique de marnes vertes riches en matière organique et gastéropodes surmontée par une dalle de calcaire épaisse de 40 mètres d'âge Aptien supérieur. Dans ce site ; la série des alternances de Bou Saâda et Djebel Kerdada, topographiquement on monte, mais stratigraphiquement on va du plus récent à la base vers le plus ancien au sommet.

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Fig.13. Coupe géologique à main levé de djebel Kerdada ; pli coffré.

c- L’Aptien supérieur La limite entre l’Aptien inférieur et l’Aptien supérieur et marquée par la disparition des formations gréseuses et la présence de barres calcaires fossilifères à orbitolines sous forme de cuesta subhorizontale (N120°-15°SSW) d’une épaisseur de 40 m à la base de djebel Dahla et Djebel Freytas.

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Fig.14. Calcaires à Orbitolines - 14 -



Djebel Louiza qui se situe dans la région d’Eddis où l’affleurement de dépôts d'âge Aptien supérieur constitués des marnes vertes est très accessible. Cette série marque la fin d'Aptien supérieur, elle s’étend du Djebel Dahla jusqu’aux pieds du Djebel Louiza et Djebel Âraar. Ces formations marneuses riches en orbitolines et échinodermes sont d’épaisseur métrique, parfois intercalée de quelques bancs de calcaires marneux.

14 / 04 / 2009 Fig.15. Marnes à orbitolines et échinodermes

En revanche, un autre type de dépôt mis en place, il est caractérisé par des courtes zones de régressions du niveau marin marquées par deux bancs étalés et peu épais de gypse saccharoïde, sur lesquels viennent s'installer une alternance de marno-calcaires avec la présence de fossiles, cette fois-ci, en formes parfois entières comme les gastropodes et coquilles d’huîtres.

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14 / 04 / 2009 Fig.16. Gypse saccharoïde

d- L’Albien inferieur Au sommet de l’Aptien supérieur, une zone de transition marquée par des grés calcareux indique le début de l’Albien inferieur. Ainsi, les grés (grès de Louiza) dominent tout au long de cet âge sous forme de barre à ciment grés ferrugineux (sidérites), grés argileux, grés à remplissage de barytine au niveau des creux qui témoigne une limite de séquence. Des niches d’arrachements ont été bien visibles.

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Fig.17. Grés de l’Albien inférieur - 16 -



e- L’Albien supérieur La zone qui transite entre l’Albien inferieur et l’Albien supérieur, est marqué par la présence de marnes à huitres et à degrés moindre, des argiles rouges. Cet étage est caractérisé par la présence de barres massives de type calcaire noduleux riche en strombus, Ils ont la forme d’un gastropode mais de taille plus importante, intercalés avec des marnes à huitres et gastéropodes. Des calcaires bioclastiques d’une épaisseur d’environ 250m, marquent la fin de cet âge, qu’on a rencontré au sommet de djebel Araar ainsi que djebel Louiza et Aouidja.

15 / 04 / 2009 Fig.18. Calcaires à Strombus et Marnes à huîtres

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Les deux mégaséquences stratocroissantes de ce volume sont effectivement transgressives, elles représentent les indices de la transgression mondiale qui a recouvert entièrement l’Atlas Saharien au Cénomanien

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Fig. 19. Coupe géologique de Djebel Araar, plis monclinal.

Fig. 20. Coupe géologique de Djebel Araar, plis monclinal.

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f- Le Cénomanien Après la transgression albienne, la mer s’est stabilisée puis s’est retirée, ce qui a donné une sédimentation évaporitique annonçant le début du Cénomanien. Il est suivi d’une alternance de marnes lumachelliques riches en huitres brachiopodes, gastéropodes et lamellibranches. Différents types de calcaires apparaissent tels que les calcaires brèchoïdes, calcaires à silex qui sont d’ailleurs un repère

majeur

du Cénomanien, calcaires nodulaires

bioclastiques. La fin de l’étage se termine par des marnes vertes gypsifères cristallisés à aspect de flèches. Toutes ces séries sont reconnues au niveau de djebel El Hamel d’une épaisseur totale de 700m.

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Fig.21. Calcaires à silex et Marnes vertes.

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g- Le Turonien La base du Turonien commence dès l’apparition des premiers bancs calcareux rencontrés à djebel El Hamel qui recouvrent les marnes du Cénomanien. Des intercalations décimétriques du calcaire marneux riche en polypiers, ce qui lui permet d’être une roche réservoir de bonne qualité mais ces intercalations sont de plus en plus intercalés par la stratocroissance des calcaires subrécifaux de couleur jaune ocre, grise à la patine, réagissent bien avec l’HCl, allant jusqu’aux dizaines de mètres d’épaisseur. Ces calcaires marneux fossilifères à gastéropodes et des polypiers marquent une nouvelle phase de transgression.

Fig.22. Calcaires marneux.

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Fig.23. Coupe géologique de Djebel El Hamel, synclinal perché.

IV- Différents milieux de dépôts et paléogéographie 1- Evolution paléogéographique A l’échelle des formations citées ci dessus, elles témoignent des différents milieux de dépôts de la série de Boussaâda. Les barres de calcaires à orbitolines, marnes vertes riches en brachiopodes, gastéropodes et lamellibranches, signalent un domaine marin ce qui implique période de transgression. Durant l’Albien inferieur, en allant de djebel Araar vers djebel Louiza, les barres de grés d’origine continentale à ciment sidéritiques (carbonate de fer) prennent la forme d’un chenal lenticulaire probablement dûe à la circulation des eaux ferreux.

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Ces grés granoclassés, marqueurs d’une base de séquence de dépôt fluviatile, présentent une importante surface de ravinement et parfois une minéralisation en barytine. Les environnements de dépôts sont par ailleurs sensiblement différents, haut et lagunaire, d’où les gypses sont l’indice d’une régression marine. Les argiles versicolores sont en réalité une formation de transition qui initie la grande transgression de l’Albien supérieur. Les séquences stratocroissantes et granodécroissantes sont transgressives. Elles sont les premiers vrais signes de la transgression marine qui recouvrira tout l’Atlas saharien au Cénomanie

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15 / 04 / 2009 Fig.24. La stratification entrecroisée

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2- Evolution géodynamique L’Atlas Saharien est né d’un long sillon subsident pincé entre les hauts plateaux et la plate forme saharienne. Au Mésozoïque, ce sillon fut comblé par une puissante série sédimentaire gréso-carbonatée. Durant le Tertiaire, une tectonique compressive réactive les structures extensives antérieures en failles et structures inverses aboutissant à la formation de cette chaine montagneuse. La subsidence, modérée au cours du Lias, s’accélère au Jurassique moyen et supérieur en liaison avec l’ouverture de l’Atlantique. Elle s’étendue progressivement au cours du Crétacé inferieur et Crétacé supérieur. La phase atlasique majeure qui se place à la fin de l’Eocène est responsable à la structuration de l’Atlas Saharien qui s’oriente NE-SW en donnant naissance à des anticlinaux étroits sous forme des plis coffrés et synclinaux larges. Cette phase est marquée par deux accidents majeurs, il s’agit de l’accident nord atlasique et l’accident sud atlasique. Dans la région de Bou Saâda, L’accident nord-atlasique est bien marqué au niveau de carrière Menkeb Sidi Brahim par un contact anormal entre le Néocomien et l’Aptien supérieur, ce contact est généré par une faille normale mis en mouvement les deux compartiments dont le bloc affaissé correspond au Barrémo-Aptien inferieur.

17 / 04 / 2009 Fig.25. Les stries ; indices l’accident nord-atlasique

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V- Aspect Structural 1- Dôme Triasique Mzaret Zerigat, limitée au Nord par Oued Bou Saâda, à l’Est par djebel Kerdada et au Sud Par djebel Maâlag, existe une zone de forme circulaire de couleur violâtre, cette zone de Broyage contient des argiles versicolores, des marno calcaires bréchiques mal stratifiés, des affleurements de gypses et lambeaux de roches de différentes origines .Tous ces éléments proviennent des différentes couches traversés par les sels du Trias au moment de sa remontée en surface, toujours en cours de mouvement suite au terminaisons broussées des couches périphériques.

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17 / 04 / 2009 Fig.26. Dôme Triasique - 24 -



2- Accident Nord Atlasique C’est un grand événement tectonique décrochant affectant tout le nord africain, cette faille est engendrée par le mouvement pivotant du continent africain par rapport à l’Eurasie. L’impact de cette grande faille est bien remarqué dans la carrière de ‘’Menkeb Sidi Brahim’’, situé vers l’Est de Bou Saâda au bord de la route de Biskra où on remarque: L’existence d’un miroir de faille contenant des stries criées par l’action du déplacement d’un compartiment par rapport à l’autre. Une zone de broyage très importante, où on trouve un amas mélangé de tout

type

de

sédiments

(argile,

grès,

marnes,

dolomies…etc.).

l’importance de cette zone nous indique l’amplitude de l’événement. La dalle calcaire à Orbitolines qui devraient être plus haut, vient se mettre contre les dolomies de néocomien, ce qui donne un rejet de faille très important. L’accident Nord atlasique est la limite structurale entre la l’atlas saharien au sud, et les bassins des haut plateaux caractérisés par une géologie d’une lithostratigraphie subhorizontale couverte par les dépôts du Quaternaire ce qui est différent pour l’atlas saharien qui prend un caractère de la phase atlasique.

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Grand accident Nord Atlasique

Fig.27. Grand accident Nord Atlasique

3- Caractérisation de la phase atlasique Cette phase est caractérisée par des grandes contraintes tectoniques compressives, donnant naissance à une série de déformations plissées et cassantes, qui se manifestent sous forme d’une succession des plis anticlinaux, des plis coffrés et des synclinaux. Dans le secteur de Bou Saâda et ses périphéries, cette phase atlasique est bien visible, une seule exploration visuelle du relief nous permettent de déceler plusieurs structures géologiques très spectaculaires, dans ce qui suit on essaye de présenter quelques structures caractérisant cette phase.

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a)- Anticlinal coffré de Djebel Kerdada A la base de Djebel Kerdada, situé au Sud de Boussaâda, les couches sont subverticales d’une direction Nord 40° et de pendage 70° Nord-ouest. Ce pendage diminue progressivement en montant topographiquement jusqu'à ce qu’il devient au niveau de la charnière subhorizontal (20° à 25°Nord-ouest) à horizontal au sommet (10° à 5°). La forme finale est un anticlinal coffré à cœur Néocomien, dolomitique d’une dimension de l’ordre d’un km, affectée par une faille directionnelle parallèle à l’axe des plis.

Faille directionnelle

Fig.28. Faille directionnelle de Djebel Kerdada

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13 / 04 / 2009 Fig .29. Vue en face montrant l’anticlinal coffré de Kerdada

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b)- Faille normale de Djebel Freytas A l’Ouest de djebel Freytas, on a pu voir une faille normale avec un rejet de l’ordre de 15 à 20m. Les mesures des couches, prises au sein de djebel Freytas ont révélé une direction moyenne Nord

100° et un pendage de 10° Sud-Ouest. Il est de même à

djebel Dahla pour ce qui est pendage et direction de couches. Ceci s’explique qu’en réalité les deux djebels sont formés d’un même bloc qui a été affecté par une faille, résultant un décrochement de type dextre et affaissement entre djebel Araar et djebel Louiza.

Faille normale

14 / 04 / 2009 Fig.30. Faille normale de Djebel Freytas

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c)- Anticlinal à cœur érodé de Djebel Aouidja A Djebel Aouidja, les couches prennent une direction moyenne de Nord 40° et un pendage de 30° Sud-est, qui diminue jusqu’à atteindre les 15° Sud-est. A noter, une zone très érodée dont les directions et les pendages de leurs couches nous laissent croire qu’il s’agit d’un anticlinal à cœur Aptien inferieur limité par la grande faille Nord Atlasique.

Anticlinal à cœur érodé

Fig.31. Anticlinal à cœur érodé de Djebel Aouidja

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Fig.32. Coupe géologique de Djebel Aouidja ; anticlinal à cœur érodé.

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d)- Synclinal perché de Djebel El Hamel A djebel El Hamel, les couches sont de direction Nord 45° et de pendage 30° Ouestnord-ouest, d’où on a constaté d’autres séries calcaires dans la partie amont du djebel, marquées par des pendages complètement opposés. La déduction à partir de cette disposition est qu’un synclinal perché caractérise cette région dont son axe est de direction Est-sud-est, Ouest-nord-ouest

Synclinal perché d’El Hamel

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Fig. 33. Synclinal perché de Djebel El Hamel

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LOG SYNTHETIQUE DE LA REGION DE BOU SÂADA

Etage

Log

Description lithologique

Calcaire massif à rares polypiers avec des fontes de marnes. Turonien

Certaines barres de calcaires sont légèrement dolomitiques.

Alternance marno-calcaire avec importante intercalation de gypse. Certaines barres de calcaire sont bioclastiques, d’autres contiennent Cénomnien

des nodules de silex, rarement d’aspect bréchoïque. Le contenu faunistique montre la présence des brachiopodes, laméllibranches et gastéropodes.

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Albien supérieur


Bancs de calcaires noduleux marneux à Strombus avec des rares fragments d’ammonites, souvent intercalés de marnes à lamellibranches, échinodermes et des huîtres, rarement qu’on note la présence de bancs de calcaires.

Barre de grès fluviatiles avec du bois silicifie avec des stratifications entre croisés Albien

L’Albien inferieur se compose de deux méga-séquence

Inférieur

À la base de chaque séquence on identifie des lagues, chaque séquence se termine par des dépôts fins d’argile rouge et des calcaires d’eau douce.

Aptien supérieur

La lithostratigraphie montre une alternance des marnes avec des bancs de calcaires bioclastiques avec des passes du gypse saccaroïde, certaine couches de marnes sont cupules sphériques et très dures. La partie basale de l’Aptien supérieur est marqué par la présence d’une consistante couche d’argile vert riche en orbitolines. La faune est représenté par des échinodermes, gastéropodes et à lamellibranches.

Caractérisé par la série des alternances de Bou Sâada, présente un faciès très varié, constitue d’une alternance d’argile avec des bancs de calcaires Barrémo Aptien inferieur

marneux

ou

dolomitiques,

d’aspect

noduleux

ou

bréchoïques, ces bancs de calcaires sont substitue par des bancs de grés. .

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La récolte des fossiles a révèle la présence des Gastéropodes des huitres, de lamellibranches, de rare rostres de Sepia, fragments d’Ammonites.

Barrémo Aptien inferieur

Bancs massifs calcaires dolomitiques marron, sombres bien cristallisés avec des joints d’argiles

Néocomien

Echelle : 2 cm

75 m

Légende Calcaires marneux

Lamellibranches

Calcaires oolitiques

Gastéropodes

Calcaires dolomitique

Polypiers

Calcaires brèchoïques

Ammonites

Calcaires noduleux

Strombus

Grés argileux

Brachiopodes

Grés calcaireux

Echinodermes

Grés à structures HCS

Orbitolines

Gypses

Ossements inconnus

Huîtres

Bois silicifiés

Rostres de sepia

Terriers

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Conclusion générale Bou Saâda est, bien plus que toutes autres régions du territoire national, une ville à

l’échelle des phénomènes géologiques, structures géologiques, accidents tectoniques, phénomènes sédimentaires …etc. Toutes ces caractéristiques géologiques sont le résultat de sa situation stratégique transitoire entre les hauts plateaux et la plate forme saharienne d’où la similitude géologique qui là classe parmi les grandes écoles géologiques à ciel ouvert, qui offre ainsi un enseignement sur le terrain avec ces affleurements remarquable, les cuestas, les Diapirs, et la transition parfois des bancs, des barres ou des couches sédimentaires. L’élaboration de ce rapport, nous a été un acquis géologique enrichissant sur une variété de points de vue : structurale tectonique, unités lithologiques est leurs limites. La géologie de la région de Bou Saâda ne prendra toute sa signification que dans un cadre plus vaste, celui des grands ensembles du Maghreb, où l’apparition du grand accident Sud Atlasique, qui le sépare au Maroc de l’Anti Atlas, de la plate forme Saharienne par la suite est une ligne tectonique continue depuis Agadir au Maroc jusqu'à Gabés en Tunisie. Les grandes structures géologiques qui marquent dans la région de Boussaâda sont essentiellement le décrochement séparant djebel el Araar et Louisa de Djebel Dahla et Freytas, on note aussi le pendage accentué des couches et la présence des structures d’ordre tectonique comme l’anticlinal allant de djebel Lazreg jusqu'à djebel Aouidja et le synclinal perché dans la région d’El Hamel. Sur l’aspect stratigraphique l’affleurement remarquable est celui du crétacé avec ces différents étages du néocomien jusqu’au Turonien. Les alternances de Boussaâda montrent la prédominance des grés gris coquillières et chenaux gréseux et une structure sédimentaire définie par des litages obliques, des stratifications planes, des rides de courant multidirectionnels traduisant l’existence

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d’un environnement deltaïque, chenaux avec un déplacement latéral de marée fluviatile. L’évolution géodynamique dans ce domaine est caractérisé par une transgression eustatique généralisée du Lias et se traduit par des dépôts littoraux puis s’ajoute un complexe deltaïque jusqu’au Crétacé inférieur puis vient une autre transgression eustatique.

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Boussada Rapport 2009 FINAL

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