Th´eorie eorie des des Opti Option onss Yassine EL QALLI Institut National de Statistique et d’Economie Appliqu´ Appliqu´ ee ee
Septembre 2018 Fili`ere ere Actuariat-Finance Actuariat-F inance - Semestre Semest re 5
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Evolu Ev olutio tion n des d es Ins Instr trume uments nts D´ eriv´ eriv´ es es
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Marc h´ March´ es fina es financi ncier erss `a temp t empss dis discr cret et Strat´ Stra t´ egies egie s et Portefeuille Portefe uilless March´ es es financiers financ iers viables viabl es March´ March´e comp comple lett Mod` Mo d` eles ele s Binomi Bin omials als Mod`ele ` a une ´ etape Mod` Mo d` ele CRR CR R Extension Exte nsionss du mod` mo d` ele ele CRR Choix Optimal de portefeuille et de Consommation
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Marc h´ March´ es fina es financi ncier erss `a temp t empss co conti ntinu nu Descr Des cript iption ion du march´ marc h´ e Strat´ egies, egies, portefeuilles portefeuill es et Arbitrage Mesure Mesu re Martingale Marting ale ´ equivalen equiv alente te Mod`ele ele de Black-S Blac k-Schole choless L’EDP L’E DP d’´ evalu evaluati ation on Couverture et valorisation d’une option europ´ eennes eennes dans le mod` ele ele de Black et Scholes Formule de Black et Scholes Sensibil Sens ibilit´ it´ es es des options opti ons Extensions du mod` ele ele de Black-Scholes Black-Sc holes
Evolutio Evol ution n des Instrume Inst ruments nts D´ eriv´ eri v´ es es
Evol Ev olut utio ion n de dess In Inst stru rume ment ntss D´eriv´ eriv´es es
Evolutio Evol ution n des Instrume Inst ruments nts D´ eriv´ eri v´ es es
L’act L’a ctiv ivit´ it´e finan financi` ci`ere ere se d´evelo eve lopp ppee `a trave travers rs un cert certai ain n nombr nombree d’instruments tels que: la circulatio circu lation n de monnaie monnai e exprim´ee ee dans diff´erentes erent es devises devise s les op´erations erati ons de prˆ prˆets ets et d’emprunts d’emprunt s qui sont assorties assortie s de paiements paiem ents d’int´erˆets d´ependant de la mat ma turit´e des op´erations les actions actio ns ´emises emise s par les entreprises entrepris es qui refl`etent etent leur capitalisa capit alisation. tion. Des indice indicess ont ´et´ et´e cr´ees ees (SP500, (SP500, CAC 40, MASI...) MASI ...) afin de permett ermettre re aux investisseurs ´etrangers etrangers d’avoir une information rapide ra pide sur le niveau ´economique economique et le comportement des actions d’un pays.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
La tr`es grande variabilit´e de ces param`etres ou de ces titres a conduit naturellement `a une demande de transfert des risques (pour les ´eliminer ou au moins les r´eduire) de la part d’un certain nombre d’intervenants, comme les entreprises industrielles, les compagnies d’assurance... Les banques jouent ´evidemment un rˆ ole fondamental dans cette transformation, notamment en proposant un certain nombre de produits financiers, qui seront appel´es produits d´eriv´es.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Les produits d´eriv´es ne datent pas du XX `eme si`ecle. L’exemple historique majeure est la Hollande du XVII `eme si`ecle qui proposait un march´e d’options sur la tulipe. Un hiver rigoureux impliquait une r´ecolte moyenne et une hausse des cours et inversement. Voulant se pr´emunir contre une baisse des cours et voulant stabiliser leurs revenus, les producteurs ont cherch´e une solution financi`ere. A l’inverse, les n´egociants d´esireux de s’enrichir, propos`erent aux producteurs des options qui leur conf´eraient le droit de vendre leurs productions de bulbes `a des prix pr´ed´etermin´es.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Cette exp´erience innovante n’allait cependant pas durer... Apr` es un hiver particuli` erement doux, le cours du bulbe s’effondra. Les producteurs us`erent massivement de leurs options, et les n´egociants ne purent pas faire face. Une analyse post´erieure a montr´e que la faillite de ce march´e s’explique par la sous- estimation de la prime de l’option. En fait, il fallut attendre 1973, pour que les am´ericains, Black et Scholes (et Merton) proposent un mod`ele math´ematiques pour l’´evaluation des options.
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Exemple (Risque de change) Real Madrid souhaite acheter le contrat du joueur de Tottenham Gareth Bale. Tottenham demande 100M € =85.9M £ ( 1/7/2013 ). Tottenham souaite aussi que le virement soit en livres sterling. Apr`es n´egociations le virement va ˆetre effectu´e apr`es la fin du “mercato” le 2 septembre. Real Madrid est face au risque de change. 1€ = 0.859 au 1/7/2013 = 1€ =?? au 2/9/2013 .
⇒
Pour limiter le risque Real Madrid ach` ete aujourd’hui 1/7/2013 une option de change avec laquelle RM ´echange 1€ contre 0.859 £ `a la maturit´e 2/9/2013 .
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Evolutio Evol ution n des Instrume Inst ruments nts D´ eriv´ eri v´ es es
Deux De ux Pr Prob obl` l`eme mes s : 1
Combien Real Madrid doit payer (prime) pour p our avoir ce droit dr oit (c-`a-d a-d pour acheter l’option de change)? C’est le pricing, Valorisation
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Commen Commentt celui celui qui va assumer assumer le risque risque de change change (vendeur (vendeur de l’option) va utiliser la prime re¸cu cu pour se couvrir? C’est le hedging, Couverture
Evolutio Evol ution n des Instrume Inst ruments nts D´ eriv´ eri v´ es es
Evolu Evo luti tion on de dess in inst stru rume ment ntss d´eriv´ eriv´es es Comme Comm e c’est c’est le cas de n’imp n’importe orte quel quel produi produit, t, les produi produits ts d´eriv´ eri v´es es ´evoluen evol uentt comme un r´esultat esulta t d’innovation d’inno vation ; une innovation innova tion qui va r´epondre ep ondre aux besoins de plus en plus complexes. a- Le contrat forward Probab Probablem lement ent c’est c’est le premier premi er produi produitt d´eriv´ eri v´e!! e!! Dans un contrat forward forward deux de ux parties se mettent d’accord pour p our compl´eter eter une transa transacti ction on au future future mais mai s avec avec un prix pr´ed´ ed´etermi etermin´ n´e aujour auj ourd’hu d’hui. i. Exemple Un producteur qui promet d’assurer un produit (le sous-jacent) et un consommateur qui a besoin du produit 1
Un cultivateu cultivateurr de Cacao. Cacao.
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un confiseur (pˆ atissier) atissier) consommateur de cacao.
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le cultivateur cultiva teur estime r´ecolter ecolter 120 120 tonnes tonnes d’ici 6 mois.
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le confiseur confis eur lui reste une quantit´e qui va lui durer 6 mois et il a besoin de reconstituer recon stituer son stock sto ck apr` es es 6 mois de 120 120 tonnes. tonnes.
Evolutio Evol ution n des Instrume Inst ruments nts D´ eriv´ eri v´ es es
Exemple (suite)
⊕ ⊕
Producteur Produit disponible dans 6M
⊕ ⊕
Consommateur Besoin de ce produit dans 6M Les deux parties sont face au risque Le producteur craint une chute du prix instantan´ i nstantan´e d’ici 6 d’ici 6M le consommateur est sensible `a une augmentation du prix d’ici 6M Donc le deux parties parties sont face au risque dans le sens oppos´ oppos´e. e. Il est logique logique que les deux parties parties n´ egocient egocient un prix prix avec lequel la tran transa sact ctio ion n peut eut ˆetre etre eff effec ectu´ tu´ee ee dans dans 6M. Une fois les termes sont bien pr´ pr´ecis, ecis, on a donc un contrat contrat forw forward ard (date, prix, pri x, qual qu alit´ it´e, e, quan quanti tit´ t´e... e...). ).
Evolutio Evol ution n des Instrume Inst ruments nts D´ eriv´ eri v´ es es
Exemple (suite) Less b´en´ Le en´efice eficess d’ d’un un te tell co cont ntra rat t Le producteur connaˆ connaˆıt le prix qu’il va recevoir en d´ epit epit de ce qui se passera dans 6 mois. le consommateur il sait d’avance combien il doit payer dans 6 dans 6 mois. Les deux ont fait un “regard” sur le prix/coˆ ut future Ils peuvent pe uvent bien se position po sitionner ner par rapport rapp ort `a leurs activit´ activi t´es. es. par exempl exemplee le pˆatissi atissier er peut pe ut d´etermi eterminer ner `a ses client cli entss les prix avec avec lesquels il peut d´ elivrer elivrer le chocolat.
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b- Le besoin des contrats futures On peut se demander pourquoi on a besoin d’un contrat futures si le contrat forward peut faire la gestion du risque!! Un nouveau produit ne peut survivre s’il n’a pas une valeur ajout´ee sur les produits qui existent d´ej`a. En effet les contrats futures ont ´et´e cr´ees pour r´esoudre les probl`emes li´es aux contrats forwards. double co¨ıncidence: les deux parties doivent trouver une contrepartie qui n’a pas seulement un besoin oppos´e par rapport `a l’actif sous-jacent mais aussi par rapport au temps et la quantit´ e. Plusieurs facteurs doivent co¨ıncider avant d’arriver `a la n´egociation du contrat forward. contrat forc´e: Le contrat peut ˆetre forc´e sur une partie (urgence d’une partie, asymetrie d’information,...) risque de la contrepartie: c’est le probl`eme le plus important.
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Futures Forwards Futures Forwards
March´e organis´e gr´e `a gr´e (OTC) Appel de Marge Non
Standardis´e Personnalis´e
Contrepartie centrale Non
Moins de risque de contrepartie Plus de risque de contrepartie
L’avantage fondamental pr´esent´e par les contrats `a terme par rapport `a leurs pr´ed´ecesseurs de gr´e `a gr´e, les forwards, est l’existence d’une chambre de compensation avec contrepartie centrale qui se substitue `a tous les intervenants : elle est l’acheteur de tous les vendeurs et le vendeur `a tous les acheteurs.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
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D`es qu’une transaction est enregistr´ee aupr`es de la Chambre de compensation, elle se substitue en tant que contrepartie au vendeur et `a l’acheteur initial.
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Ainsi, lorsqu’un op´erateur A ach`ete un contrat `a un op´erateur B, la transaction est en r´ealit´e divis´ee en deux : A ach`ete `a la chambre de compensation, B vend `a cette mˆeme chambre.
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Si B devait faire d´efaut, A n’en subirait aucune cons´equence.
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La contrepartie centrale doit, pour jouer effectivement son rˆ ole, disposer de capacit´es de gestion des risques adapt´ees ;
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Elle exige donc de chaque intervenant un d´epˆ ot de garantie initial et proc`ede `a un appel de marge quotidien (versement obligatoire de fonds suppl´ementaires pour couvrir la d´epr´eciation d’une position ouverte sur le march´e).
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
M´ecanismes des march´es futures : “Margin requirements” Lorsqu’on prend une position, longue ou courte, sur les contrats futures, un broker membre de la chambre de compensation de la bourse o`u la transaction a lieu, se place en contrepartie.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
M´ecanismes des march´es futures : “Margin requirements” Lorsqu’on prend une position, longue ou courte, sur les contrats futures, un broker membre de la chambre de compensation de la bourse o`u la transaction a lieu, se place en contrepartie. Il faut effectuer un d´epˆot d’argent, appel´e marge initiale, aupr`es de ce broker. Cette marge correspond g´en´eralement `a 5% du prix du contrat.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
M´ecanismes des march´es futures : “Margin requirements” Lorsqu’on prend une position, longue ou courte, sur les contrats futures, un broker membre de la chambre de compensation de la bourse o`u la transaction a lieu, se place en contrepartie. Il faut effectuer un d´epˆot d’argent, appel´e marge initiale, aupr`es de ce broker. Cette marge correspond g´en´eralement `a 5% du prix du contrat. A la fin de chaque journ´ee de trading, et pendant toute la p´eriode d’´echange, ce d´epˆot sera ajust´e en fonction de l’´evolution du prix dudit contrat.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
M´ecanismes des march´es futures : “Margin requirements” Lorsqu’on prend une position, longue ou courte, sur les contrats futures, un broker membre de la chambre de compensation de la bourse o`u la transaction a lieu, se place en contrepartie. Il faut effectuer un d´epˆot d’argent, appel´e marge initiale, aupr`es de ce broker. Cette marge correspond g´en´eralement `a 5% du prix du contrat. A la fin de chaque journ´ee de trading, et pendant toute la p´eriode d’´echange, ce d´epˆot sera ajust´e en fonction de l’´evolution du prix dudit contrat. Si on est acheteur, et que le prix du contrat a baiss´e, le broker versera la diff´erence sur notre compte, en revanche, si le cours a augment´e, la diff´erence sera retranch´ee.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
M´ecanismes des march´es futures : “Margin requirements” Lorsqu’on prend une position, longue ou courte, sur les contrats futures, un broker membre de la chambre de compensation de la bourse o`u la transaction a lieu, se place en contrepartie. Il faut effectuer un d´epˆot d’argent, appel´e marge initiale, aupr`es de ce broker. Cette marge correspond g´en´eralement `a 5% du prix du contrat. A la fin de chaque journ´ee de trading, et pendant toute la p´eriode d’´echange, ce d´epˆot sera ajust´e en fonction de l’´evolution du prix dudit contrat. Si on est acheteur, et que le prix du contrat a baiss´e, le broker versera la diff´erence sur notre compte, en revanche, si le cours a augment´e, la diff´erence sera retranch´ee. On appelle marge de maintenance, le seuil en de¸c`a duquel le niveau de notre compte ne doit descendre, elle repr´esente pr`es de 30% de la marge initiale.
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M´ecanismes des march´es futures : “Margin requirements” Lorsqu’on prend une position, longue ou courte, sur les contrats futures, un broker membre de la chambre de compensation de la bourse o`u la transaction a lieu, se place en contrepartie. Il faut effectuer un d´epˆot d’argent, appel´e marge initiale, aupr`es de ce broker. Cette marge correspond g´en´eralement `a 5% du prix du contrat. A la fin de chaque journ´ee de trading, et pendant toute la p´eriode d’´echange, ce d´epˆot sera ajust´e en fonction de l’´evolution du prix dudit contrat. Si on est acheteur, et que le prix du contrat a baiss´e, le broker versera la diff´erence sur notre compte, en revanche, si le cours a augment´e, la diff´erence sera retranch´ee. On appelle marge de maintenance, le seuil en de¸c`a duquel le niveau de notre compte ne doit descendre, elle repr´esente pr`es de 30% de la marge initiale. Si cela venait `a arriver, le broker proc`ede `a un appel de marge, le client doit alimenter son compte pour ramener son niveau `a celui de la marge initiale.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
M´ecanismes des march´es futures : “Margin requirements” Lorsqu’on prend une position, longue ou courte, sur les contrats futures, un broker membre de la chambre de compensation de la bourse o`u la transaction a lieu, se place en contrepartie. Il faut effectuer un d´epˆot d’argent, appel´e marge initiale, aupr`es de ce broker. Cette marge correspond g´en´eralement `a 5% du prix du contrat. A la fin de chaque journ´ee de trading, et pendant toute la p´eriode d’´echange, ce d´epˆot sera ajust´e en fonction de l’´evolution du prix dudit contrat. Si on est acheteur, et que le prix du contrat a baiss´e, le broker versera la diff´erence sur notre compte, en revanche, si le cours a augment´e, la diff´erence sera retranch´ee. On appelle marge de maintenance, le seuil en de¸c`a duquel le niveau de notre compte ne doit descendre, elle repr´esente pr`es de 30% de la marge initiale. Si cela venait `a arriver, le broker proc`ede `a un appel de marge, le client doit alimenter son compte pour ramener son niveau `a celui de la marge initiale. Si le client ne r´epond pas `a l’appel de marge, le broker liquide sa position.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
L’objectif derri`ere ce m´ecanisme de d´epˆ ots de marge, qui fait la particularit´e des march´es organis´es, est de rem´edier au risque de contrepartie. Ainsi, le client ne peut se d´esengager lorsque le march´e n’´evolue pas en la faveur de la position qu’il a prise.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
L’objectif derri`ere ce m´ecanisme de d´epˆ ots de marge, qui fait la particularit´e des march´es organis´es, est de rem´edier au risque de contrepartie. Ainsi, le client ne peut se d´esengager lorsque le march´e n’´evolue pas en la faveur de la position qu’il a prise.
M´ecanismes des march´es futures : “La chambre de compensation” Chaque march´e de futures dispose de sa propre chambre de compensation. Tous les membres de l’´echange (les brokers) sont, eux aussi comme leurs clients, tenus de rapporter leurs transactions `a la chambre de compensation `a la fin de chaque session de trading.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
L’objectif derri`ere ce m´ecanisme de d´epˆ ots de marge, qui fait la particularit´e des march´es organis´es, est de rem´edier au risque de contrepartie. Ainsi, le client ne peut se d´esengager lorsque le march´e n’´evolue pas en la faveur de la position qu’il a prise.
M´ecanismes des march´es futures : “La chambre de compensation” Chaque march´e de futures dispose de sa propre chambre de compensation. Tous les membres de l’´echange (les brokers) sont, eux aussi comme leurs clients, tenus de rapporter leurs transactions `a la chambre de compensation `a la fin de chaque session de trading. Le mˆeme proc´ed´e de d´epˆ ot de marge se tient entre le broker et la chambre de compensation. Cela dit, les marges exig´ees peuvent ˆetre diff´erentes de celles requises des particuliers.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Un contrat futures est un contrat forward avec r´eajustement continu. C’est un contrat qui fixe un prix (prix futures) sur la base duquel on pratique les “appels de marge”.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Un contrat futures est un contrat forward avec r´eajustement continu. C’est un contrat qui fixe un prix (prix futures) sur la base duquel on pratique les “appels de marge”.
≤ ≤
A chaque temps 0 t T , il existe sur le march´e un objet cot´e f (t, T ), connu sous le nom de prix futures.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Un contrat futures est un contrat forward avec r´eajustement continu. C’est un contrat qui fixe un prix (prix futures) sur la base duquel on pratique les “appels de marge”.
≤ ≤
A chaque temps 0 t T , il existe sur le march´e un objet cot´e f (t, T ), connu sous le nom de prix futures. Chaque op´erateur verse un d´epˆ ot de garantie dont le montant lui est cr´edit´e sur un compte courant.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Un contrat futures est un contrat forward avec r´eajustement continu. C’est un contrat qui fixe un prix (prix futures) sur la base duquel on pratique les “appels de marge”.
≤ ≤
A chaque temps 0 t T , il existe sur le march´e un objet cot´e f (t, T ), connu sous le nom de prix futures. Chaque op´erateur verse un d´epˆ ot de garantie dont le montant lui est cr´edit´e sur un compte courant. A la clˆ oture quotidienne, la position de chaque op´erateur est ajust´ee. Si une perte apparaˆıt, l’op´erateur doit en assurer le financement. Dans le cas contraire, son compte est cr´edit´e. En effet durant chaque intervalle de temps (s, t] le d´etenteur du contrat re¸coit le montant f (t, T ) f (s, T ).
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Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Un contrat futures est un contrat forward avec r´eajustement continu. C’est un contrat qui fixe un prix (prix futures) sur la base duquel on pratique les “appels de marge”.
≤ ≤
A chaque temps 0 t T , il existe sur le march´e un objet cot´e f (t, T ), connu sous le nom de prix futures. Chaque op´erateur verse un d´epˆ ot de garantie dont le montant lui est cr´edit´e sur un compte courant. A la clˆ oture quotidienne, la position de chaque op´erateur est ajust´ee. Si une perte apparaˆıt, l’op´erateur doit en assurer le financement. Dans le cas contraire, son compte est cr´edit´e. En effet durant chaque intervalle de temps (s, t] le d´etenteur du contrat re¸coit le montant f (t, T ) f (s, T ).
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Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Un contrat futures est un contrat forward avec r´eajustement continu. C’est un contrat qui fixe un prix (prix futures) sur la base duquel on pratique les “appels de marge”.
≤ ≤
A chaque temps 0 t T , il existe sur le march´e un objet cot´e f (t, T ), connu sous le nom de prix futures. Chaque op´erateur verse un d´epˆ ot de garantie dont le montant lui est cr´edit´e sur un compte courant. A la clˆ oture quotidienne, la position de chaque op´erateur est ajust´ee. Si une perte apparaˆıt, l’op´erateur doit en assurer le financement. Dans le cas contraire, son compte est cr´edit´e. En effet durant chaque intervalle de temps (s, t] le d´etenteur du contrat re¸coit le montant f (t, T ) f (s, T ).
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Consid´erons l’exemple suivant: Le 15 octobre, un op´ erateur a vendu un contrat future sur Brent d’´ech´eance 1er d´ecembre du mˆeme ann´ee, au cours de 97.52 et de nominal de 5000$.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Le tableau suivant indique les mouvements de marge g´en´er´es par cette position jusqu’`a la veille de son d´enouement. Le signe indique une perte et donc un apport de marge; Le signe + indique un gain et donc une restitution de marge.
−
date 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 22/10 23/10
Cours de clˆ oture 97.86 97.70 97.10 96.74 96.22 96.50 96.06
marge 1700$ + 800$ +3000$ +1800$ +2600$ 1400$ +2200$
−
−
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Le tableau suivant indique les mouvements de marge g´en´er´es par cette position jusqu’`a la veille de son d´enouement. Le signe indique une perte et donc un apport de marge; Le signe + indique un gain et donc une restitution de marge.
−
date 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 22/10 23/10
Cours de clˆ oture 97.86 97.70 97.10 96.74 96.22 96.50 96.06
marge 1700$ + 800$ +3000$ +1800$ +2600$ 1400$ +2200$
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L’op´erateur a rachet´e son contrat le 24 octobre au cours de 96.00. Les mouvements de marge lui ont laiss´e une somme nette de 7300$, `a laquelle il faut ajouter le r´esultat de la journ´ee du 24 octobre, soit un gain suppl´ementaire de 300$ correspondant `a la diff´erence entre le cours du rachat (96.00) et le cours de clˆ oture du 23 octobre (96.06).
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Bien entendu, le total des mouvements de marge et du gain (ou perte) obtenu le jour o` u la position est sold´ee, soit ici au total 7600$, correspond `a la diff´erence entre le cours vendeur initial et le cours acheteur final, soit 5000(97.52
− 96.00) = 7600$.
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b- Le besoin des options Bien que les forwards et futures nous permettent de savoir le prix avec lequel un produit va ˆetre ´echang´e dans le futur, ils ne permettent pas de b´en´eficier des mouvements favorables des prix. Les futures ne sont pas ad´equats pour certaines situations risqu´ees. On distingue deux familles de produits d´eriv´es
Contrats `a terme
↓
Obligation d’exercice
Options
↓
Droit d’exercice
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Une option est un produit d´eriv´e qui donne le droit, et non l’obligation, soit d’acheter (option d’achat, appel´ee aussi “call”), soit de vendre (option de vente, appel´ee aussi “put”), une quantit´e donn´ee d’un actif financier (action, obligation, indice boursier, devise, mati`ere premi`ere, un autre produit d´eriv´e, etc.), appel´e actif sous-jacent, : `a un prix pr´ecis´e `a l’avance (prix d’exercice), et `a une ´ech´eance convenue. Types d’option: Options Vanilles : les plus simples, et g´en´eralement les plus liquides (les plus vendues)= options Europ´eennes ou Am´ericaines ... Options Exotiques : g´en´eralement beaucoup plus compliqu´ees= options Asiatiques, lookback, barri`eres ...
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Rˆ ole d’un produit d´eriv´e ´ Echanger diff´erents types de risques. Se prot´eger contre un risque d´etermin´e. Faire des b´en´efices sur des march´es en hausse, en baisse, ou mˆeme statiques. L’acquisition de produits d´eriv´es tels que les options peut ˆetre dict´ee par deux types de pr´eoccupation tout `a fait oppos´ees : MOTIF de COUVERTURE ( Hedging) : Couverture d’un portefeuille d’actifs financiers contre certains risques par l’achat de d´eriv´es (“position d’assur´e”) MOTIF de SPECULATION : Prise de risque importante contre un espoir de rentabilit´e moyenne sup´erieure (“position d’assureur”)
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Valeur d’une option d’achat europ´eenne ( call europ´een) Payoff : flux financier g´en´er´e par l’actif d´eriv´e T = maturit´e de l’option K = prix d’exercice S (T ) = prix r´eel de march´e observ´e `a l’instant T
V (T ) = max(S (T )
Pricing : V (0) =?
− K, 0) = (S (T ) − K )+
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Forme du payoff d’un call
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Le call et le put ont le gain suivant, selon le prix final du sous-jacent :
Call
Put
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Le call et le put ont le gain suivant, selon le prix final du sous-jacent :
Call Dans le cas d’un call,
Put
les gains sont illimit´ es pour l’acheteur et ses pertes sont limit´ ees au montant de la prime, du point de vue du vendeur les pertes sont illimit´ees, et les gains plafonn´es au montant de la prime.
pour l’acheteur du put, la perte maximale est limit´ee au montant du premium d´ecaiss´e et le gain potentiel, bien que tr`es important, n’est pas illimit´e
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Figure: Ecran de Bloomberg pour la feuille de march´ e d’une option sur l’action de IBM
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
L’´ecran de Bloomberg montre les prix du call et du put n´egoci´es sur l’actif IBM. Cet ´ecran a ´et´e acc´ed´e le 6 janvier 2007. Le prix n´egoci´e de IBM est 97.42. Les prix et et les volumes sur le IBM call et put sont repartis sur cinq prix d’exercice et trois maturit´es. Par exemple la ligne 8 montre le prix du call avec un prix d’exercice de 95 et une expiration en 17 F´ev 2007 n´egoci´es `a 4.10 (bid, prix d’achat) et 4.20 (ask, prix de vente) La ligne 23 montre le prix du put avec un prix d’exercice de 95 et une expiration en 7 F´ev 2007 n´egoci´es `a 1.35 (bid, prix d’achat) et 1.45 (ask, prix de vente)
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Figure: Ecran de Bloomberg pour l’´evaluation d’un call sur l’action de IBM
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Figure: Ecran de Bloomberg pour l’´evaluation d’un call sur l’action de IBM
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Figure: Ecran de Bloomberg pour l’´evaluation d’un call sur l’action de Microsoft
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Facteurs influen¸cant la valeur des options Le cours du sous-jacent `a la date d’´evaluation (S 0 ) : quand S augmente, la valeur C du call augmente, et la valeur P du put diminue, `a prix d’exercice K fix´e.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
Le prix d’exercice, ou strike, K : plus ce dernier est ´elev´e, plus le call est bon march´e, et plus le put est cher, puisque, en cas d’exercice, K sera pay´e par le d´etenteur du call, et encaiss´e par le d´etenteur du put.
Evolution des Instruments D´ eriv´ es
La volatilit´e du prix du sous-jacent σ : elle est mesur´ee par l’´ecart-type de la distribution du taux de rentabilit´e du support.
Plus le cours du titre est volatile, plus il a de chances, au terme d’une p´eriode donn´ee, de s’´elever au dessus du prix d’exercice (ce qui est favorable au call), et plus il a de chances de descendre en dessous de celui-ci (cas favorable au put).
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La maturit´e : la dur´ee T qui s´epare une option de son ´ech´eance
Plus l’´ech´eance est lointaine, plus la probabilit´e de voir le cours du support s’´ecarter fortement du prix d’exercice (et donc pour l’acheteur de r´ealiser un profit) est ´elev´ee.
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Options Exotiques D´efinition (Option binaire) L’option binaire ou encore appel´ee digitale conf`ere `a son acheteur une somme fixe d’argent si le cours du sous-jacent atteint ou franchit le prix d’exercice pr´ealablement fix´e. Ce prix est le prix d’exercice de l’option binaire. Exemple L’option all or nothing (Tout ou rien) : (Aussi appel´ee “Cash or nothing”) : Le d´etenteur d’une telle option re¸coit un coupon fixe, d´etermin´e `a l’avance, si l’option arrive `a l’´ech´eance dans la monnaie. Dans le cas contraire, la prime de l’option est perdue. Payoff du Call : N si S (T ) K V = 0 si S (T ) < K
≥
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Exemple L’option “asset or nothing ” (Actif ou rien) : Cette option pr´esente quasiment les mˆemes caract´eristiques que l’option “all or nothing ”, `a la seule exception, que si elle arrive `a l’´ech´eance le coupon vers´e ne sera pas un montant fix´e mais la valeur de l’actif sous-jacent ou un multiple de celui-ci. Payoff du Call : M.S (T ) si S (T ) K V = 0 si S (T ) < K
≥
L’option gap : Cette option permet de recevoir un coupon repr´esentant la diff´erence entre la valeur de l’actif sous-jacent et une constante d´etermin´ee `a l’avance si l’option arrive dans la monnaie. V =
(S (T ) 0
− Y )
≥
si S (T ) K si S (T ) < K
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Exemple (Basket option) L’option “panier” ou “basket”, se classe dans la famille des options sur plusieurs actifs sous-jacents. Cette option ne prend pas en compte la somme des performances de chacun des actifs sous-jacent du panier, pris de fa¸con ind´ependante, mais elle a les mˆemes caract´eristiques de remboursement `a l’´ech´eance que l’option standard, mais l’actif sous-jacent servant de r´ef´erence repr´esente, en fait, un panier de plusieurs actifs ´equipond´erants ou non. Le d´etenteur de ce panier peut ainsi voir la baisse d’un actif compenser, en tout ou partie, la hausse d’un autre. Payoff du Call : V = (α1 S 1 (T ) + α2 S 2 (T ) + . . . + αn S n (T ) K )+
−
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Exemple (Basket option)
R´ eduction du prix : Lorsque les composantes sont assez peu corr´el´ees entre elles, le prix de l’option sur panier sera largement inf´erieur `a la somme des options sur chacune. Diversification des risques : Il est possible de cr´eer une option sur l’ensemble d’un portefeuille ; on b´en´eficie alors des avantages de la diversification et des avantages li´es `a l’option. Le choix de la devise de r´ ef´ erence : lorsque le client d´ecide d’investir sur des indices ou des actions cot´ees dans des devises diff´erentes, la prime et le payoff de l’option seront exprim´es dans la devise de r´ef´erence de l’investisseur, ce qui lui ´evite la gestion du risque de change sur chacun des sous-jacents.
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Exemple (Chooser option) Une “as-you-like-it” option, plus commun´ement appel´ee “chooser option” sp´ecifie les prix d’exercice de deux options standards `a la date d’´emission, et permet `a son d´etenteur de d´ecider apr`es cette p´eriode, d´etermin´ee `a l’origine (“the choose, choice date ou conversion period ”), de convertir l’option en call ou en put. Apr` es avoir d´ecid´e la conversion de la “ chooser option ”, le profil de performance est celui d’une option standard avec un prix d’exercice connu.
Int´ erˆ et: Dans des moments de grande incertitude sur l’´evolution future du cours d’un actif, beaucoup d’investisseurs choisissent de rester en dehors du march´e. Par exemple, le cas d’´elections dont l’issue n’est pas sˆ ure, ou encore l’issue d’un conflit arm´ ee... Une “chooser”, convient `a ce type de situation incertaine, en permettant `a l’investisseur de reporter des d´ecisions de couverture d’actifs ou de sp´eculation, durant une p´eriode d´efinie.
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Remarque Ces options sont “non-path-dependent” : c’est `a dire des options dont la valeur finale ne d´ epend pas du chemin suivi par le cours du sous-jacent pendant toute la dur´ee de vie de l’option. Exemple (Path-dependent options) Call lookback : Titre financier donnant le droit d’acheter `a une date future fix´ee une quantit´e fix´ee d’un actif financier `a son prix minimum atteint tout au long de la p´eriode. Strike : Droit d’acheter au prix minimum K = min S s s [0,T ]
− K )+ = S T − K
Payoff : V (T ) = (S T
∈
Put lookback : Titre financier donnant le droit de vendre `a une date future fix´ee une quantit´e fix´ee d’un actif financier `a son prix maximum atteint tout au long de la p´eriode Strike : Droit de vendre au prix maximum K = max S s s [0,T ]
Payoff : V (T ) = (K
− S T )+ = K − S T
∈
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Exemple (Option Asiatique (ou `a Moyenne)) Option `a moyenne sur le prix : C’est une option de type europ´een donnant droit `a son d´etenteur de recevoir `a l’´ech´eance de l’option la diff´erence positive ´eventuelle entre le prix d’exercice de cette option et la moyenne arithm´etique (ou ´eventuellement g´eom´etrique) des cours du sous-jacent. Le payoff du Call : V (T ) = (Moy s∈[0,T ] S s K )+
−
Option `a moyenne sur le prix d’exercice : Le payoff `a l’´ech´eance, ou lors de l’exercice, de cette option est d´etermin´e en effectuant la diff´erence entre le cours de l’actif `a l’´ech´eance et le prix d’exercice moyen calcul´e comme ´etant le cours moyen de cet actif sous-jacent sur un nombre fixe de points. Le payoff du Call : V (T ) = (S T Moy s∈[0,T ] S s )+
−
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R´ eduction du risque : contrairement aux options classiques, dont le payoff est expos´e `a un mouvement brutal du cours de l’actif sous-jacent `a l’´ech´eance, les options asiatiques permettent de figer des valeurs du Sous-jacent au cours de la dur´ee de vie de l’option. Ces options sont donc particuli`erement int´eressantes lorsque le march´e est faiblement liquide ou fortement volatil. Flexibilit´ e du produit : l’acheteur d’une option asiatique `a la possibilit´e de d´eterminer : la p´ eriode de constatation : au lieu de calculer une moyenne sur l’ensemble de la dur´ee de vie de l’option, il est possible de r´eduire la p´eriode d’observation. La fr´equence de constatation : d´ecid´ee lors de la n´egociation du contrat, elle peut ˆetre quotidienne, hebdomadaire, mensuelle... le type de moyenne : g´en´eralement, le calcul de la moyenne se fait de fa¸con arithm´etique. Cependant, il est aussi possible d’utiliser des moyennes g´eom´etriques ou bien d’affecter une pond´eration diff´erente `a chacune des valeurs au gr´e de la volont´e de l’acheteur.
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Exemple (Option `a barri`ere) Les options `a barri`ere sont des options dont la valeur est conditionn´ee par l’´evolution, pendant leur dur´ee de vie, du prix du sous-jacent par rapport `a un ou plusieurs seuils, il y a une barri`ere fixe par rapport `a laquelle on compare le sous-jacent. Barri`ere activante ( in) : l’option se met en activit´ e si le cours du sous-jacent traverse la barri`ere. Barri`ere d´esactivante ( out ) : l’option cesse d´efinitivement ses effets si le cours du sous-jacent traverse la barri`ere. L’effet de la barri` ere peut jouer si on la traverse par le haut ( down) ou par le bas ( up ) .
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Calls Barrier Type
Payoff +
Down and out
V B CDO
(S (T ) − K ) = 0 (S (T ) − K ) = 0 (S (T ) − K ) = 0 (S (T ) − K )
+
Up and out
V B CUO
+
Down and in
V B CUO
+
Up and in
V B CUO =
0
si t S t > B sinon si t S t < B sinon si t S t B sinon B si t S t sinon
∀ ∀ ∃ ≤ ∃ ≥
Puts Barrier Type
Payoff +
Down and out
V B CDO
(K − S (T )) = 0 (K − S (T )) = 0 (K − S (T )) = 0 (K − S (T ))
+
Up and out
V B CUO
+
Down and in
V B CUO
+
Up and in
V B CUO =
0
si t S t > B sinon si t S t < B sinon B si t S t sinon si t S t B sinon
∀ ∀ ∃ ≤ ∃ ≥
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Remarque L’investisseur n’a plus besoin de la protection si le cours d´ epasse un certain niveau ; par rapport `a une option europ´eenne cela va r´eduire le prix de l’option. Il veut se prot´eger contre une baisse du cours mais il est prˆet `a abandonner cette protection si le cours augmente au dessus de la barri`ere. le prix des options `a barri`ere peut ˆetre selon le niveau de la barri`ere, nettement plus faible que celui d’une option standard de mˆemes caract´eristiques.
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Exemple (Protection contre une ´eventuelle baisse d’un titre d´etenu) S 0 = 700 DH. Achat d’un put up-and-out : B = 750 DH et K = 700 DH. Le prix de cette option est de 5.50% contre 13% pour un put standard. A l’´ech´eance: Si la barri`ere est franchie, l’option `a barri`ere perd sa couverture : cette perte de couverture n’est `a priori pas gˆ enante puisque le cours du titre ´evolue dans un sens favorable. Cependant, si le titre se met `a baisser fortement apr`es le franchissement de la barri`ere, la position n’est plus couverte et les pertes peuvent ˆetre importantes. Si la barri` ere n’est pas franchie, on a un put standard qu’on a acquis en payant une faible prime : on est donc parfaitement couvert tout au long de la dur´ee de vie de l’option.
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Options Synth´etiques Ce sont des produits compos´es `a la fois de positions sur le sous-jacent et de positions sur des options sur ce sous-jacent. Exemple (Sous-jacent + Put) Consid´erons une position longue sur le sous jacent et sur un put. C’est la strat´egie de l’assurance de portefeuille. Le payoff de cette strat´egie est V (T ) = S (T ) + (K S (T ))+ = max(S (T ), K ) C’est un investissement dans le sous-jacent S mais avec une protection minimale de niveau K ( par exemple K = S (0) garantie de nominal)
−
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Exemple (Sous-jacent - call) Consid´erons une position longue sur le sous-jacent et position courte sur un call. Le payoff de cette strat´egie est V (T ) = S (T ) (S (T ) K )+ = min(S (T ), K ) C’est un investissement dans le sous-jacent S mais en acceptant une valeur maximale de niveau K ( par exemple K = S (0) ou K = 2 S (0) )
−
−
×
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Effet de levier des options C’est le nom que porte la d´emultiplication des taux de rentabilit´e par les op´erations sur les options. L’acheteur du call ou du put b´en´eficie d’un effet de levier important si son option n’expire pas sans valeur. Supposons qu’on ach`ete un call `a 4.8Dh sur un sous-jacent qui valait 98Dh avec un strike de 100Dh. A la maturit´e le support vaut 107Dh. Un investissement dans le support aurait rapport´e 107 98 = 9.2% 98 alors que l’acheteur du call b´en´eficie d’un taux de rendement (107 100) 4.8 = 45.8% 4.8 Le taux de rentabilit´e de l’actif est multipli´e par presque 5 pour avoir le taux de rentabilit´e de l’option. C’est ce que l’on appelle l’effet de levier des options. Bien entendu, si le support ne vaut que 100Dh , le d´etenteur de ce dernier a gagn´e 2, 04% et l’acheteur du call a perdu 100% de son investissement
−
−
−
March´es financiers ` a temps discret
March´es financiers ` a temps discret
March´es financiers ` a temps discret
R´ef´erences es Financiers en Temps Continu Dana, R., Jeanblanc, M March´ Valorisation et Equilibre , Economica,1998. ¨ rk, T Arbitrage Theory in Continuous Time , Oxford, 2004. Bjo Lamberton, D., Lapeyre, B. Introduction au Calcul
Stochastique Appliqu´e `a la Finance , Ellipses, 1991. Musiela, M., Rutkowski, M. Martingale Methods in Financial
Modeling. 2ed., Springer, 2005. Hull, J. Options, Futures and Other Derivatives , 6ed., Prentice
Hall, 2005.
March´es financiers ` a temps discret
Dans ce chapitre, nous ne consid´ererons que des ´evolutions discr`etes. L’unit´e de temps peut correspondre `a une ann´ee, un mois, une heure ou encore `a la clˆ oture de la bourse chaque jour. Les actifs financiers peuvent ˆetre class´es en deux grandes cat´egories : actif sans risque: il rapporte un rendement constant connu `a l’avance le rendement du titre entre les dates t et t + 1 est connu `a la date t. Il s’agit en g´en´eral d’un livret de caisse d’´epargne, un bon du tr´esor `a taux fixe ou pr´ evisible ou encore une obligation sans risque de d´efaut.
actifs risqu´es : ils rapportent un rendement non connu `a l’avance. Il s’agit par exemple des actions de compagnie priv´ees cot´ees en bourse ou encore des obligations ´emises par des entreprises pouvant faire d´efaut...
March´es financiers ` a temps discret
F
On consid`ere un espace de probabilit´e fini (Ω, , P) muni d’une filtration ( k )k=0,...,N o` u
F
Le param`etre N joue le rˆ ole d’un horizon temporel, et terminal fix´ e, souvent appel´e horizon du march´e . Dans la pratique, il est le plus souvent correspondant `a la date d’´ech´eance des options. L’investisseur poss`ede de plus en plus d’informations au cours du ` l’instant k, cette information est mod´elis´ee par la donn´ee de temps. A k.
F
Remarque
F k )k est croissante: F 0 ⊂ F 1 ⊂ ... ⊂ F N .
La suite des sous-tribus (
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Mod´elisation du march´e financier `a d+1 actifs : On suppose qu’il y a sur le march´e d + 1 actifs financiers, dont les prix `a l’instant k sont donn´es par les variables al´eatoires S k0 , S k1 ,..., S kd `a valeurs strictement positives, mesurables par rapport `a la tribu k .
F
L’actif S 0 repr´esente les placements sans risque. On posera S 00 = 1. Si le taux d’int´erˆet des placements sans risque sur une p´eriode est constant et ´egal `a r on aura S k0 = (1 + r)k
pour tout 1
≤ k ≤ N.
Le vecteur S = (S 1 , S 2 ,...,S d ) repr´esente les d actifs risqu´es. On suppose que S k est k mesurable quel que soit k 0, 1,...,N .
F
∈ {
}
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Remarque Dans le cas o` u le rendement r = (rk )k d´epend des p´eriodes [k, k + 1], la valeur de l’actif sans risque est donn´e, pour 1 k N , par
≤ ≤
k
S k0 =
(1 + ri ).
i=1
Processus d’actualisation: Le coefficient d’actualisation (de la date k `a la date 0) est d´efini par β k := 1/S k0 . C’est la somme d’argent qui, investi `a l’instant 0 dans l’actif sans risque, permet de disposer de 1 unit´e `a l’instant k. Dans le cas o` u le rendement r = (rk )k d´epend des p´eriodes [k, k + 1], le processus d’actualisation est donc k 1
β k = I{k=0} +
−
(1 + ri )
−
1
I{k≥1} .
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Strat´egies et Portefeuilles
March´ es es financiers ` a temps discret
Strat´ egies egies et Portefeuilles Portefeuille s
D´efinition Unee st Un stra rat´ t´egi eg ie fin finan anci ci``ere er e est est un processus d’investissement Φ = (φ0 , φ1 ,...,φd ) dans les actifs sans risque et risqu´es es o` u u φ0k repr´ r epr´esen esente te la quan quanti tit´ t´e d’un d’unit´ it´es es plac´ plac´es es au taux taux sans sans risq risque ue sur sur la p´eriode [k, k + 1] Pour 1 i d, la variable φik rep repr´ r´esent se ntee la qua qu antit nt it´´e d’ac d’ acti tiff risqu is qu´´e e S i qui sera ser a d´etenue ete nue en portefe portefeuil uille le sur cette cet te mˆeme eme p´erio eri ode.
≤ ≤
Le processus Φ = (φ0 , φ) est 0 i d d,,
≤ ≤
φi0 est
F -pr´evisible au au sens suivant: pour tout
F 0-mesurable. Pour tout k ≥ 1 1,, φik est F k−1 -mesurable.
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Strat´ egies egies et Portefeuilles Portefeuille s
La valeur du portefeuille ` a` l’in ’i nstant k est e st donn´ee ee par la relation relat ion d
V k (Φ) = φ0k S k0 + φk , S k
Rd
=
φik S ki .
i=0
La va vale leur ur ac actu tual alis´ is´ee ee est est donn´ donn´ee ee par d
˜k (Φ) = V
φik ˜ S ki
i=0
˜i = β k S i pour k = 0,...,d o` u S ,...,d.. k k Remarque Contrairement aux valeurs des titres S ki , les v.a. φik peu p euve vent nt ˆetre tr e n´egat egativ ives es:: Si φik est e st n´egatif, ega tif, cela cel a signifi signifiee qu’il qu’il y a eu vente vente `a d´ecouve eco uvert rt de ( φik ) parts du titre non risqu´ee, ee, c.`a.d: a.d: que l’on vend des actions que l’on ne poss` pos s`ede ede pas ou encore voir ( φik ) comme un emprunt et une dette de φik S ki un unit´es.
− −
−
March´ es es financiers ` a temps discret
Strat´ egies egies et Portefeuilles Portefeuille s
D´efinition Unee st Un stra rat´ t´egie egie es estt au auto tofin finan anc´ c´ee ee si si son montant est suffisant pour effectuer le placement (φ0k+1 , φk+1 ) entre k et k + 1, i.e., φ0k S k0 + φk , S k
Rd
= φ0k+1 S k0 + φk+1 ; S k
Rd .
March´ es es financiers ` a temps discret
Strat´ egies egies et Portefeuilles Portefeuille s
D´efinition Unee st Un stra rat´ t´egie egie es estt au auto tofin finan anc´ c´ee ee si si son montant est suffisant pour effectuer le placement (φ0k+1 , φk+1 ) entre k et k + 1, i.e., φ0k S k0 + φk , S k
Rd
= φ0k+1 S k0 + φk+1 ; S k
Rd .
Cette relation relat ion s’interpr` s’inte rpr`ete ete de la fa¸con con suivante: suivan te: `a l’instant l’inst ant k, apr`es es avoi av oirr pris connaissance des cours S k0 ,...,S kd , l’inve l’investi stisse sseur ur r´eajust eaj ustee son portefeuille pour le faire passer de la composition φk `a la co comp mposi ositi tion on φk+1 , le r´ eajustement eajustement se fait au cours de la date k en r´einv einves esti tiss ssan antt la valeur total du portefeuille et rien de plus.
March´ es financiers ` a temps discret
Strat´ egies et Portefeuilles
Remarque L’in´egalit´e φ0k S k0 + φk , S k
Rd
= φ0k+1 S k0 + φk+1 ; S k
Rd .
est ´equivalente `a d
V k+1 (Φ)
− V k (Φ) =
φik+1
i=0
i S k+1
−
S ki
.
` l’instant k + 1, la diff´erence φk+1 (S k+1 S k ) repr´esente le gain net dˆ A u `a la variation des cours entre les instants k et k + 1. Une strat´egie autofinanc´ee est donc une strat´egie pour laquelle les variations de valeur du portefeuille viennent uniquement des gains dˆ us `a l’agitation des cours.
−
March´ es financiers ` a temps discret
Strat´ egies et Portefeuilles
D´efinition Une strat´egie Φ est dite admissible si elle est autofinanc´ee et la valeur du portefeuille V k (Φ) 0 pour tout k 0, 1,...,N .
≥
∈ {
}
D´efinition Une strat´egie d’arbitrage est une strat´egie admissible de valeur initiale nulle et de valeur finale non nulle. Autrement dit, une strat´egie de gestion de portefeuille (φk )0≤k≤n v´erifiant les trois conditions suivantes: 1 2 3
∀ω ∈ Ω, V 0(Φ) = 0, ∀ω ∈ Ω, V N (Φ) ≥ 0, ∃ω ∈ Ω, V N (Φ) > 0.
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Strat´ egies et Portefeuilles
Proposition ¯ En AOA, si deux strat´egies autofinanc´ees Φ et Φ ont la mˆeme valeur en T , alors ils ont la mˆeme valeur en 0. ¯ = V T (Φ) = V T (Φ)
¯ ⇒ V 0(Φ) = V 0(Φ).
March´ es financiers ` a temps discret
Strat´ egies et Portefeuilles
Proposition ¯ En AOA, si deux strat´egies autofinanc´ees Φ et Φ ont la mˆeme valeur en T , alors ils ont la mˆeme valeur en 0. ¯ = V T (Φ) = V T (Φ)
¯ ⇒ V 0(Φ) = V 0(Φ).
¯ alors on peut construire une strat´egie Supposons que V 0 (Φ) < V 0 (Φ), ¯ achat de Φ et placement d’arbitrage `a t = 0, vente de Φ, ¯ V 0 (Φ) V 0 (Φ) > 0 `a la banque.
−
Op´eration ¯ vente de Φ Achat Φ Placement valeur
en 0 ¯ V 0 (Φ) V 0 (Φ) ¯ V 0 (Φ) V 0 (Φ) > 0 0
− −
en T ¯ V T (Φ) V T (Φ) ¯ (V 0 (Φ) V 0 (Φ))erT >0
− −
¯ De mani`ere similaire, on obtient Donc AOA = V 0 (Φ) V 0 (Φ). ¯ si bien que V 0 (Φ) = V 0 (Φ). ¯ V 0 (Φ) V 0 (Φ),
≤
⇒
≥
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Strat´ egies et Portefeuilles
Remarque ¯ Une strat´egies Φ est une strat´egie d’arbitrage s’il existe une autre strat´egie ¯ ¯ P-p.s. Φ de capital initial V 0 (Φ) = V 0 (Φ) telles que V N (Φ) < V N (Φ) ¯ La strat´egie Φ est dite dominante par rapport `a Φ. D´efinition On dit qu’il y a absence d’opportunit´e d’arbitrage (AOA) si la condition V 0 (Φ) = 0 et V N (Φ)
≥0 ⇒
V N (Φ) = 0
pour toute strat´egie admissible Φ est v´erifi´ee.
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Strat´ egies et Portefeuilles
Exemple Consid´erons un march´e avec 2 actions ´echang´ees, A et B. On suppose qu’il y a deux dates t = 0 et t = 1 (mod`ele monop´eriodique). A t = 1 deux ´etats sont possibles, hausse ou baisse. Actif A ω1 : ´etat hausse 80 ω2 : ´etat baisse 35
B 80 35
Imaginons que le prix actuel de A est de 50Dh , et celui de B est de 57Dh . Comment peut-on construire une strat´egie qui nous fasse gagner de l’argent en t = 0 sans en perdre en t = 1?
March´ es financiers ` a temps discret
Strat´ egies et Portefeuilles
Exemple Consid´erons un march´e avec 2 actions ´echang´ees, A et B. On suppose qu’il y a deux dates t = 0 et t = 1 (mod`ele monop´eriodique). A t = 1 deux ´etats sont possibles, hausse ou baisse. Actif A ω1 : ´etat hausse 80 ω2 : ´etat baisse 35
B 80 35
Imaginons que le prix actuel de A est de 50Dh , et celui de B est de 57Dh . Comment peut-on construire une strat´egie qui nous fasse gagner de l’argent en t = 0 sans en perdre en t = 1? On vent `a d´ecouvert B et on ach`ete A. A t = 0, on gagne 7Dh ; A t = 1, on utilise les flux re¸cus de la vente de A pour acheter B
March´ es financiers ` a temps discret
Strat´ egies et Portefeuilles
Une telle opportunit´e de profit certain est une opportunit´e d’arbitrage. Les investisseurs s’empresseraient d’acheter A (la moins ch`ere), le prix de A monterait, et de vendre B, dont le prix baisserait, jusqu’`a obtenir un “´ equilibre”. Donc sur un march´e financier “´equilibr´e”, il ne devrait pas y avoir d’opportunit´e d’arbitrage (´equilibre = AOA). Une des cons´equences majeures de l’absence d’opportunit´e d’arbitrage sur les march´es financiers est la loi du prix unique (law of one price)
⇒
March´ es financiers ` a temps discret
Strat´ egies et Portefeuilles
Une telle opportunit´e de profit certain est une opportunit´e d’arbitrage. Les investisseurs s’empresseraient d’acheter A (la moins ch`ere), le prix de A monterait, et de vendre B, dont le prix baisserait, jusqu’`a obtenir un “´ equilibre”. Donc sur un march´e financier “´equilibr´e”, il ne devrait pas y avoir d’opportunit´e d’arbitrage (´equilibre = AOA). Une des cons´equences majeures de l’absence d’opportunit´e d’arbitrage sur les march´es financiers est la loi du prix unique (law of one price)
⇒
Proposition (Law of one price) Sous l’hypoth`ese d’AOA, 2 actifs qui ont exactement les mˆemes payoffs ont le mˆeme prix. C’est cette loi qui est la base de l’´evaluation des produits financiers. Corollaire Pour ´evaluer un actif, on peut utiliser une combinaison d’actifs existants, qui donnerait exactement les mˆ emes payoffs que notre actif. Une telle combinaison est appel´ee portefeuille de r´eplicati o n (r ep l i ca ti ng p or t fo lio).
March´ es financiers ` a temps discret
Strat´ egies et Portefeuilles
Exemple Consid´erons 3 actifs C , D et E de flux futurs `a t = 1 Actif C ω1 : ´etat hausse 60 ω2 : ´etat baisse 20
D 75 40
E 105 50
Le prix de C et D est respectivement 36 et 50. Quel est le prix de E ?
March´ es financiers ` a temps discret
Strat´ egies et Portefeuilles
Exemple Consid´erons 3 actifs C , D et E de flux futurs `a t = 1 Actif C ω1 : ´etat hausse 60 ω2 : ´etat baisse 20
D 75 40
E 105 50
Le prix de C et D est respectivement 36 et 50. Quel est le prix de E ? Construisons un portefeuille avec C et D qui r´eplique les flux futurs (cash flows) de E . Supposons qu’il contienne nC unit´es de C et nD unit´es de D. Alors 105 = 60 nC + 75 nD ; 50 = 20 nC + 40 nD
×
×
×
×
ce syst`eme a une solution nC = 0.5 et nD = 1. Donc un portefeuille avec 0.5 unit´es de C et 1 unit´e de D r´eplique E . Donc par non-arbitrage, E doit avoir le mˆeme prix que ce portefeuille r´eplicant P E = 0.5
× 36 + 1 × 50 = 68Dh
March´ es financiers ` a temps discret
March´ es financiers viables
D´efinition Nous dirons qu’un march´e financier est viable s’il n’existe aucune opportunit´e d’arbitrage. ˜k (Φ) = V k (Φ)/S 0 et donc On note que V k
φk , S ˜k
Rd+1
˜k = φk+1 , S
Rd+1 .
d
˜k+1 (Φ) = V ˜k (Φ) + V
˜i φik+1 S k+1
i=0
− S ˜ki
.
Proposition Supposons qu’il existe une probabilit´e P∗ ´equivalente `a P sous laquelle les prix actualis´es des actifs sont des martingales ( mesure martingale ou ˜k (Φ))k est une martingale sous P∗ . probabilit´e risque neutre ). Alors (V
March´ es financiers ` a temps discret
March´ es financiers viables
Preuve ˜k (Φ) est Soit Φ une strat´egie auto-financ´ee. Il est ´evident que V e. On a k -adapt´
F
d
˜k+1 (Φ) E∗ (V
∗
− V ˜k (Φ)|F k ) = E
˜i φik+1 S k+1
i=0
− S ˜ki
|F k
.
F k -mesurable et (S ˜k )k est une martingale on aura
Et comme φk+1 est
d
˜k+1 (Φ) E∗ (V
− V ˜k (Φ)|F k ) =
i=0
∗
φik+1 E
˜i S k+1
− S ˜ki
|F k
= 0.
March´ es financiers ` a temps discret
March´ es financiers viables
Proposition Supposons qu’il existe une probabilit´e P∗ ´equivalente `a P sous laquelle les prix actualis´es des actifs sont des martingales. Alors, il n’existe pas d’opportunit´e d’arbitrage. Preuve ˜k (Φ))k est une martingale sous P∗ alors Puisque (V ˜N (Φ)) = E∗ (V ˜0 (Φ)) = E∗ (V 0 (Φ)). E∗ (V ˜N (Φ)) = 0 d’o` Si la strat´egie est de valeur initiale nulle, on aura E∗ (V u Φ ne peut ˆetre une opportunit´e d’arbitrage.
March´ es financiers ` a temps discret
March´ es financiers viables
Proposition On suppose qu’il n’y a pas d’opportunit´e d’arbitrage. Alors il existe une probabilit´e P∗ ´equivalente `a P sous laquelle les prix actualis´es des actifs sont des martingales. Preuve Voir Dana-Jeanblanc (1998) pages 45-46. Th´eor`eme Le march´e est viable, si et seulement si, il existe une probabilit´e P∗ ´equivalente `a P sous laquelle les prix actualis´es des actifs sont des martingales.
March´ es financiers ` a temps discret
March´ es financiers viables
March´e complet
March´ es financiers a ` temps discret
March´ e complet
D´efinition On dit que l’actif contingent (v.a N -mesurable) d´efini par h est simulable ou atteignable ou duplicable s’il existe une strat´egie admissible dont la valeur `a l’instant N est ´egale `a h.
F
Remarque Dans un march´e viable, pour que l’option h soit simulable, il suffit qu’il existe une strat´egie autofinanc´ee de valeur ´egale `a h `a l’instant N . En effet, si Φ est une strat´egie autofinanc´ee et si P∗ est une probabilit´e ´equivalente `a P sous laquelle les prix actualis´es sont des martingales, alors, ˜k (Φ))0≤k≤N est une martingale. On a donc, pour sous P∗ le processus (V tout k, ˜k (Φ) = EP V ˜N (Φ) k . V ∗
˜N (Φ) Il est clair que si V
F
≥ 0, la strat´egie Φ est admissible.
March´ es financiers a ` temps discret
March´ e complet
D´efinition On dit que le march´e est complet si tout actif contingent est simulable. Th´eor`eme Un march´e viable est complet, si et seulement si, il existe une seule probabilit´e P∗ ´equivalente `a P sous laquelle les prix actualis´es des actifs sont des martingales. Preuve Supposons que le march´e est viable et complet. Soient P1 et P2 deux mesure martingales ´equivalentes `a P. Soit X une variable al´eatoire egie Φ telle que X = V N (Φ), soit en N -mesurable. Il existe une strat´ actualisant X ˜N (Φ). = V 0 S N
F
March´ es financiers a ` temps discret
March´ e complet
Preuve (Suite) ˜n (Φ))n est une P1 -martingale (et une P2 -martingale). D’o` On a vu que (V u Pi
Pi ˜ E (V N (Φ)) = E (V 0 (Φ)) = V 0 (Φ)
i = 1, 2.
Il s’ensuit que P1
E
X 0 S N
P2
=E
X . 0 S N
Cette ´egalit´e ´etant vraie pour tout X , N -mesurable, on a P1 = P2 sur N . Pour la r´eciproque voir Voir Dana-Jeanblanc (1998) pages 52-53.
F
F
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Mod`ele Binomial ` a une ´ etape
March´ es es financiers ` a temps discret
Mod` eles eles Binomials
Un ma marc rch´ h´e `a un unee ´etap et apee es estt un ma marrch ch´´e fin finan anccie ierr `a de deux ux da date tess t = 0 et t = 1 o` u il n’ y a que deux ´etats etats du monde pos possible sible `a l’horizon du march´e. e. Le mod`ele: Le march´e ´etudi´ etu di´e comporte comp orte une action act ion et un placem pla cement ent sans sans risque. 1 2
` la date 0, l’action vaut S 1 = S A S u un nit´es. 0 ` la date 1, l’action vaudra S 1 = S h ou S 1 = S b uni A unit´ t´es es (avec av ec 1 1 S b < S h ) suivant que son prix monte ou descend.
Le placem pla cement ent sans sans risque ris que `a un taux taux de rendem ren dement ent ´egal egal `a r > 0 0,, c.`a.d une une unit´ unit´e plac´ plac´ee ee aujo aujour urd’ d’hu huii rapp rapporte orte 1 + r `a l’hori orizon zo n 1.
March´ es es financiers ` a temps discret
Mod` eles eles Binomials
` Evaluation du prix d’une option d’achat: Le d’achat: Le but est d’´evaluer evalu er le prix d’une option d’achat C 0 `a l’in l’inst stan antt init initia iall t = 0, c.`a.d a.d trou trouver ver la somme som me `a vers verser er par l’acheteur au vendeur qui lui donne le droit et non l’obligation d’ache d’acheter ter `a la date dat e t = 1 l’ac l’acti tion on `a un prix prix K .
≤ ≤ ≤
S b K S h :Soit le portefeuille Φ = (α; β ) o` u α est le nombre d’unit´ d’unit´es es plac´ pla c´ees ees dans dans l’acti l’actiff sans san s risque ris que et β est est le nombre d’actions que l’inve l’investi stisse sseur ur d´etient eti ent.. ` la date t = 0, la valeur du portefeuille est α + β S et A e t `a l’hor l’horiz izon on t = 1,
α(1 + r) + β S h α(1 + r) + β S b
si le prix de l’acti l’action on a mont´e sinon.
March´ es es financiers ` a temps discret
Mod` eles eles Binomials
` l’instant initiale, le vendeur ne sait pas quelle valeur prendra S 1 `a A l’´ech´ ech´eance, eance, mais mai s il peut ´evalue eva luerr ce qu’il qu’il devra devra `a l’ache l’acheteu teurr dans dans les deux deux ´etats: Si S 11 = S b , l’acheteur n’exercera pas (puisqu’il peut acheter l’actif sous so us-j -jaacent ce nt sur su r le marc march´ h´e `a un pri prix inf´ in f´erie ri eur `a K ), ), et donc la valeur de l’option est nulle. Si S 11 = S h , l’acheteur l’ach eteur r´eclamera eclame ra au vendeur vendeu r la diff´erence erenc e entre le prix de march´e et de le prix convenu conven u K soit S h K , somme lui permettant d’effectuer son achat `a ce prix.
−
Question: Comment le vendeur peut -il avec la prime qu’il a re¸cu, cu, faire facee `a ses eng fac engage agemen ments? ts? L’id´ee ee est d’util d’utiliser iser la prime po pour ur constr construire uire un portefe portefeuille uille,, app appel´ el´e portefeuille de couverture.
March´ es es financiers ` a temps discret
Mod` eles eles Binomials
Ce portefeuill porte feuillee de couverture couver ture doit v´erifier erifie r les deux ´equations equat ions suivantes: suivan tes:
α(1 + r) + β S h = S h α(1 + r) + β S b = 0.
− K
(1)
On r´esolvant esolva nt facilement facil ement ce syst`eme, eme, on obtient obtie nt les valeurs valeur s de α et β : α=
−
−
S b (S h K ) (1 + r)( )(S S h S b )
−
S h et β = S h
− K . − S b
Le prix prix de l’option l’option est la valeur du portefeuille portefeuille de couverture couverture `a l’instant l’instant t = 0, soit S h K S b C 0 = α + β S = S . S h S b 1+r
− −
−
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
S b K S h n’est pas v´erifi´ee. On cherche le couple Φ = (α∗ , β ∗ ) solution du syst`eme
≤ ≤
α(1 + r) + βS h = (S h α(1 + r) + βS b = (S b
− K )+ = C h − K )+ = C b.
− C b . La valeur de l’option est − S b C = α ∗ + β ∗ S = (1 + r)−1 {πC h + (1 − π)C b }
On trouve β ∗ =
C h S h
o` u π :=
1
{ (1 + r)S − S b } . S h − S b
March´ es financiers ` a temps discret
≤
Mod` eles Binomials
≤
≤ ≤ 1.
Probabilit´e risque-neutre: Si S b (1 + r)S S h , alors 0 π La probabilit´e π peut s’interpreter, en l’´ecrivant sous la forme (1 + r)S = πS h + (1
− π)S b.
March´ es financiers ` a temps discret
≤
Mod` eles Binomials
≤
≤ ≤ 1.
Probabilit´e risque-neutre: Si S b (1 + r)S S h , alors 0 π La probabilit´e π peut s’interpreter, en l’´ecrivant sous la forme (1 + r)S = πS h + (1
− π)S b.
Le premier membre est le gain r´ealis´e en investissant S unit´es dans un placement sans risque. Le second membre est l’esp´erance du gain r´ealis´e en achetant une action au prix de S unit´es avec une probabilit´e de hausse de ce prix ´egale `a π et une probabilit´e de bas ´egale `a 1 π.
−
L’investisseur est “neutre par rapport au risque”: il est indiff´erent de choisir d’investir sans risque ou avec risque.
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≤
Mod` eles Binomials
≤
V´erifions que l’hypoth`ese S b (1 + r)S S h correspond `a une absence d’opportunit´e d’arbitrage. En effet, si (1 + r)S < S b , l’agent peut, `a la date t = 0, emprunter la somme S au taux r, et acheter l’action au prix S . A l’´ech´eance, il revend l’action, au moins, au prix S b et donc a gagn´e S b (1 + r)S > 0. Un raisonnement analogue peut se faire dans le cas S h < (1 + r)S .
−
Proposition Le prix de l’option est l’esp´erance du gain actualis´e par rapport `a la probabilit´e risque-neutre.
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Mod` eles eles Binomials
Remarque Nous avons (S 11 K )+ (K S 11 )+ = S 11 K . En prenant prena nt l’esp´ l’esp´erance era nce sous la probabilit´ probabili t´e risque risqu e neutre neutr e π π apr`es es actualisat actua lisation ion et en remarquant remarqua nt que que l’es l’esp´ p´eran erance ce de (1 + r)−1 S 11 est S , on obtient la relation suivante
−
− −
C = P + S
−
−
K . 1+r
Cette formule formule est connue sous le nom du relation relation du parit parit´´e put-call. put-call.
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Mod` eles eles Binomials
Risque li´e `a l’a ’acctif On introduit l’esp´erance erance du rendement de l’actif
−
pS h + (1 p p))S b mS = S o` u p est est la probab prob abililit´ it´e d’ˆetre etre dans dans l’´etat etat du mond mondee h. Pour meusurer le risque li´e `a l’actif, on utilise couramment la variance du rendement 2 vS =p
S h S
− mS
soit vS =
S h
2
+ (1
− p p))
S b S
− S b ( p p(1 (1 − p p)) ))
S On dit que vS est la volatilit´ volati lit´e de l’actif. l’act if.
1 2
− mS
2
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Mod` eles eles Binomials
Rissque li´e `a option Ri Soit C une une option sur l’action. On appelle delta appelle delta (∆) de l’option le nombre de part de l’actif n´ ecessaires ecessaires pour dupliquer l’option (c’est le β du C h C b portefeuille de couverture). On remarque que ∆ = . Cette S h S b quan qu anti tit´ t´e repr´ epr´esent se ntee la sens se nsiibil bi lit´ it´e de C C au au prix S de de l’actif sous-jacent. L’´elasticit´e η de de l’o ’opt ptiion est es t ´egal eg alee `a
− −
η= soit o` u C C est est le prix de l’option.
C h
− C b
C
S h
S η= ∆ C
− S b
S
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Mod` eles eles Binomials
On note mC l’esp´erance erance du rendement de l’option. Le risque de l’option est est mesu mesur´ r´e par la vola volati tililit´ t´e vC qui est la variance du rendement de l’option : pC h + (1 p p))C b mC = C
−
vC =
C h
− C b ( p p(1 (1 − p p)) ))
1 2
C et l’on a vC = η ηvvS : le risque risque d’un d’un call cal l est ´egale egale au produi pro duitt de l’´elasti ela sticit´ cit´e de l’option par la volatilit´e de l’actif sous-jacent. Plus l’actif sous-jacent est volatil, plus le call est risqu´e. e.
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Mod` eles Binomials
Exercice 1 Montrer que la volatilit´ e d’une option est plus grande que la volatilit´e de l’actif sous-jacent, i.e vC v S . 2
≥
Monter que le rendement du call est plus grand que le rendement de l’actif, i.e mC m S
≥
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Mod` eles Binomials
Mod` ele de Cox-Ross-Rubinstein
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Mod`ele de Cox-Ross-Rubinstein Le mod`ele de Cox-Ross-Rubinstein est une version discr´etis´e du mod`ele de Black-Scholes dans laquelle il y a un seul actif `a risque, de prix S n `a l’instant n, 0 n N , et un actif sans risque de rendement certain r sur une p´eriode, de sorte que S n0 = (1 + r)n . On fait les hypoth`eses suivantes sur l’´evolution du cours de l’actif risqu´e : entre deux p´eriodes cons´ecutives, la variation relative des cours est soit a, soit b, avec 1 < a < b:
≤ ≤
−
S n+1 =
F
S n (1 + a) S n (1 + b)
La tribu n sera, pour n = 1, . . . , N , la tribu σ(S 1 , . . . , Sn ) engendr´e par les variables al´eatoires S 1 , . . . , Sn .
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Mod` eles Binomials
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Si on suppose que S n > 0, on d´efinit le quotient (rendement) comme T n+1
S n+1 = S n
Si Q est une probabilit´e risque-neutre alors la valeur moyenne des rendement est ´egale `a 1 + r EQ (T n+1 / n ) = 1 + r.
F
En effet EQ (T n+1 / n )
F
= EQ (T n+1 /
F n)
Q
= (1 + r)E = 1+r
¯n+1 S ¯n S
F n
1 + r Q ¯ = ¯ E S n+1 S n
F n
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Proposition
∈ (a, b) alors le march´e est viable. En effet si r ≤ a, on peut demander un cr´edit de somme ´egale `a S 0 `a Si r
l’instant initial et on ach`ete une unit´e de l’actif risqu´e. A l’instant N on rembourse le cr´edit et on revend l’actif risqu´e. Le profit r´ealis´e est S N S 0 (1 + r)N 0 car S N S 0 (1 + a)N 0, de plus S N > S 0 (1 + a)N avec une probabilit´e non nulle. On a donc bien un arbitrage. Si r b on proc`ede d’une forme similaire : on vend l’actif risqu´e `a d´ecouvert. Pour que le march´e soit viable, il est n´ecessaire que r appartienne `a l’intervalle (a, b).
−
≥
−
≥
≥
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Si le march´e est viable, alors il existe une probabilit´e Q ´equivalente `a P , ˜n )n est une martingale et donc sous laquelle (S EQ (T n+1 / n ) = 1 + r
F
EQ (T n+1 ) = 1 + r
{
}
T n+1 prend ses valeurs dans 1 + a, 1 + b et donc (1 + a)Q(T n+1 = 1 + a) + (1 + b)Q(T n+1 = 1 + b) = 1 + r
⇒ Q(T n+1 = 1 + a) = 1 − Q(T n+1 = 1 + b) := pn On a donc n´ecessairement 1 + r ∈ (1 + a, 1 + b) =⇒ r ∈ (a, b). −r et dans toute la suite r ∈ (a, b). Posons q = bb− a Q est une proba =
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Proposition ˜n n est une martingale sous Q si et seulement si les variables La suite S al´eatoires T 1 , . . . , TN sont ind´ependantes ´equidistribu´ees et leur loi commune ´etant donn´ee par
{ }
Q(T 1 = 1 + a) = q = 1
− Q(T 1 = 1 + b).
Corollaire Le march´e S n
{ }n est viable et complet.
On peut aussi mod´eliser S par S n+1 = q u = Q(T n+1 = u) = 1
−d − q = 1+r u−d
uS n avec d < u et dans ce cas dS n
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Calcul des prix des options europ´eennes Consid´erons une option europ´eenne d’achat sur un actif financier de prix d’exercice K . Le profit de ce contrat portera un b´en´efice (S N K )+ . D´esignons par C n le prix de cette option `a l’instant n. Nous avons
−
C n = (1 + r)n−N E((S N
− K )+/F n)
N
= (1 + r)n−N E
S n
T i
i=n+1
Si on pose C n = C (n, S n ) on a donc =
(1 + r)n
N
−
E
− K
+
x T − K (N − n)! q (1 − q) N
C (n, x)
+
i
i=n+1
N −n
=
n−N
(1 + r)
j
j =0
j!(N
− n − j)!
N −n−j
x(1 + a) (1 + b) j
N −n−j
− K
+
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Pour une option de vente de prix d’exercice K on a le prix `a l’instant n est donn´e par P n = (1 + r)n−N E((K S N )+ / n )
−
F
Ce prix peut ˆetre obtenu via la propri´et´e de parit´e call-put C n
− P n
= (1 + r)n−N E((S N = =
− K )+ − (K − S N )+/F n) (1 + r)n−N E((S N − K )/F n ) S n − K (1 + r)n−N
On peut ´egalement d´eterminer un portefeuille qui duplique l’option d’achat. De plus il est unique dans de sens. Un tel portefeuille doit v´ erifier αn S n0 + β n S n = C (n, S n ) S n ne peut prendre que deux valeurs S n−1 (1 + a) et S n−1 (1 + b), d’o` u αn S n0 + β n S n−1 (1 + a) = C (n, S n−1 (1 + a)) αn S n0 + β n S n−1 (1 + b) = C (n, S n−1 (1 + b))
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Et par suite β n = αn =
−
C (n, S n−1 (1 + b)) C (n, S n−1 (1 + a)) S n−1 (b a) C (n, S n−1 (1 + a)) β n S n−1 (1 + a) (1 + r)n
−
−
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Passage du temps discret au temps continu On suppose maintenant que le temps varie de mani`ere continue dans l’intervalle [0, T ]. Fixons un nombre entier naturelle N > 1 et divisons T l’intervalle [0, T ] en N sous intervalles de pas N . Taux d’int´erˆet : Supposons que le taux d’int´erˆet dans le mod`ele discret T r = R N o` u R est le taux d’int´erˆet instantan´e entre 0 et T . On pose T δ = N . On a donc lim (1 + r)N = lim
N
→∞
N
→∞
T 1+ R N
N
= exp(RT )
Dans le mod`ele `a temps continu et sur un intervalle de longueur t le capital se multiplie par le facteur exp(Rt) i.e. S t0 = S 00 exp(Rt).
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Prix des actifs : Supposons que d = 1. Les prix de l’actif sont des variables S al´eatoires S j , j = 0, . . . , N . On suppose que les T j = S j j 1 prennent les deux valeurs 1 + a et 1 + b avec une probabilit´e ´egale `a 1/2. Nous allons prendre 1 + b = exp(µδ + σ δ ) ; 1 + a = exp(µδ σ δ ) −
√
−
√
Proposition Sous la probabilit´e risque neutre le prix S tn converge en loi vers une variable al´eatoire de la forme
S 0 exp rt
N ≤ −
−
σ2 2
t + σW t
o` u W t a une loi normale (0, t) et pour toute subdivision 0 < t0 < t1 < .. . < tm T les variables al´eatoires W t1 −t0 , . . . , Wt m −tm 1 sont ind´ependantes et poss`edent une loi conjointe normale centr´ee et de variances t1 t0 , . . . , tm tm−1 , respectivement.
−
−
March´ es financiers ` a temps discret
Mod` eles Binomials
Ainsi pour une option europ´eenne d’achat nous avons C 0N = (1 + r)−N E((S N K )+ ). Or le facteur (1 + r)−N converge vers exp( RT ), par cons´equent on obtient comme limite de C nN
−
−
−
C 0 = exp( RT )E
√
= S 0 Φ(d1 + σ T ) log o` u d1 =
S 0 K
+ R
√ σ T
−
S 0 exp rT
2
− σ2
σ2 T + σW T 2
− exp(−RT )K Φ(d1)
T
+
− K
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Extensions du mod` ele CRR
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Il existe de multiples variantes de cette approche par arbre de l’´evaluation d’actifs financiers, qui sont des mod`eles am´elior´es du mod`ele de Cox Ross et Rubinstein. Si on g´en´eralise cette approche par arbres en supposant qu’il y a plusieurs possibilit´es d’augmentation ou de diminution `a chaque p´eriode. On obtient plus g´en´eralement ce que l’on appelle arbre multinomial.
Arbre Trinomial Rappelons que dans le cas du mod`ele binomial on a S n+1 = ξ n S n o` u les ξ n sont ind´ependantes identiquement distribu´ees prenants deux valeurs possibles u et d et que AOA est ´equivalente `a d < 1 + r < u.
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Dans le cas de l’arbre trinomial on peut envisager la possibilit´e o` u le prix peut rester stable, c’est-`a-dire de prendre 3 valeurs u, m = 1 et d. Un des choix qu’on peut rencontrer dans la litt´erature pour u et d est le suivant u = e
√ σ 2t
;
d = e
√ −σ 2t
Figure: Arbre trinomial
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
(R´esultat Num´erique) Le mod`ele trinomial est plus efficace que le mod`ele binomial : Si on choisit
−− ert/2
d
2
−− u ert/2 u d
2
comme probabilit´es de transition pu = , pd = et u d pm = 1 pu pd , o`u r est le rendement du sous-jacent, ce mod`ele trinomial donne des r´esultats aussi pr´ecis que le mod`ele binomial, mais en utilisant 4 fois moins d’intervalles de temps :le mod`ele trinomial demande moins de temps de calculs .
− −
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Mod`ele de Jarrow-Rudd (1983) C’est un mod`ele binomial avec un autre choix de param`etres : la probabilit´e de monter et de descendre est fix´ee ´egale `a 1/2 avec u = e (r−
1 2
σ
2
√ ∆t+σ ∆t
)
;
d = e (r−
1 2
σ
2
√ ∆t−σ ∆t
)
Noter que la mod`ele binomial est sym´etrique puisque ud = 1, alors que le 2r−σ 2 )∆t ( mod`ele de JR asym´etrique puisque on a ud = e
Figure: Arbre trinomial asym´etrique
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Mod`ele de Titan (1993) Dans ce mod`ele binomial, les param`etres u et d sont choisis diff´eremment µν µν u= ν + 1 + ν 2 + 2ν 3 ; d = ν + 1 ν 2 + 2ν 3 2 2 avec
µ = e r∆t
et ν =
2 σ e ∆t .
−
−
Ce mod`ele est peu utilis´e en pratique.
−
Le cas g´en´eral un mod`ele pour les prix d’actifs risqu´es est dit de CRR g´en´eralis´e si le prix v´erifie S n = S n−1 ξ n−1 avec S 1 = S 0 ξ 0 , S 0 est une constante positive et ξ n = X n ν n o` u (ν n )n sont des variables al´eatoires de Bernoulli prenants deux valeurs u et d avec probabilit´es p 1 p. Les variables (X n )n et (ν n )n sont suppos´ees ˆetre ind´ependantes. Evidement pour avoir AOA il faut que 0 < d < 1 + r < u
−
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Mod`eles Binomials sous R On peut utiliser le package fOptions sous R pour calculer les prix des options avec les mod`eles binomials. CRRBinomialTreeOption = CRR Binomial Tree Option, JRBinomialTreeOption = JR Binomial Tree Option, TIANBinomialTreeOption = TIAN Binomial Tree Option, BinomialTreeOption = Binomial Tree Option, BinomialTreePlot = Binomial Tree Plot.
⇒
⇒
⇒ ⇒ ⇒
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Exemple Plot CRR Option Tree: CRRTree = BinomialTreeOption(TypeFlag = "pa", S = 50, X = 50,Time = 0.4167, r = 0.1, b = 0.1, sigma = 0.4, n = 5) BinomialTreePlot(CRRTree, dy = 1, cex = 0.8, ylim = c(-6, 7),xlab = "n", ylab = "Option Value") title(main = "Option Tree")
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Figure: R´ealisation de la fonction CRRBinomialTreeOption
March´ es financiers a ` temps discret
Extensions du mod` ele CRR
Figure: R´ealisation de la fonction BinomialTreePlot
March´es financiers a ` temps continu
March´es financiers ` a temps continu
March´es financiers a ` temps continu
Description du march´ e
L’incertitude sur les march´es financiers est mod´elis´ee par un espace de probabilit´e (Ω, , P) muni d’une filtration F = ( t )t≥0 o` u:
F
F
l’ensemble Ω repr´esente tous les ´etats du monde
F
la tribu repr´esente la structure d’information globale disponible sur le march´e (dans le cas o` u l’horizon T de march´e est fini, on suppose usuellement F T = ).
F
la filtration F est croissante d´ecrivant l’information disponible aux agents du march´e `a la date t. La propri´et´e de croissance traduit le fait que le march´e n’oublie rien et donc qu’on dispose de plus en plus d’informations au fur et `a mesure du temps. la probabilit´e P qui donne les probabilit´es `a priori des ´ev´enements consid´er´es. C’est la probabilit´e historique ou objective .
March´es financiers a ` temps continu
Description du march´ e
On d´efinit sur cet espace probabilis´e un mouvement Brownien standard n-dimensionnel B = (B 1 ,...,B n ) et on consid`ere que F = FB la filtration naturelle du mouvement Brownien B. On suppose que les transactions et le changement des prix peuvent avoir lieu en un temps quelconque t [0, T ] o` u T d´esigne un horizon fini donn´e.
∈
March´es financiers a ` temps continu
Description du march´ e
Un march´e financier est repr´esent´e par un processus stochastique de dimension d + 1 index´e sur [0, T ] not´e par S t = (S 0 , S 1 ,...,S d ) o` u S 0 repr´esente l’actif sans risque dont la dynamique des prix est gouvern´e par l’´equation ordinaire S t0 = 1 +
t
0
r(s)S s0 ds.
(2)
les d actifs S 1 ,...,S d sont risqu´es dont la dynamique des prix est donn´ee par la famille des processus de Itˆ o de la forme S ti
i
=x +
t
t
i
µ (s)ds +
0
0
σ i (s), dBs
Rn
(3)
o` u x = (x1 ,...,xd ) Rd est fix´e et les r, µ et σ sont des processus n i (s), dB i,j (s)dB j . n -adapt´ e s et σ = σ s t s R j=1
F
∈
March´es financiers a ` temps continu
Description du march´ e
On suppose que r est born´e et P
|
µi (s) + σ i (s)
|
∞ 2
ds <
= 1.
Remarque 1
Le processus d’actifs risqu´es peut s’´ecrire encore sous la forme suivante t
S t = x +
t
µ(s)ds +
0
0
σ(s)dBs
o` u µ est `a valeur dans Rd et σ `a valeurs dans Rd 2
Le processus d’actifs sans risque est donn´e par S t0 = exp
t
0
r(s)ds .
× Rn.
March´es financiers a ` temps continu
Description du march´ e
On d´efinit le processus (A)t∈[0,T ] par 1 At = 0 = exp S t
t
−
r(s)ds .
0
Le processus A est appel´e processus d’actualisation. ˜)t∈[0,T ] d´efini par Le processus (S ˜i = A t S i = S i /S 0 S t t t t est appel´e prix actualis´e (cette formule est connue sous le nom “Actualisation des prix”).
March´es financiers a ` temps continu
Strat´ egies, portefeuilles et Arbitrage
D´efinition Une strat´egie financi`ere est un processus t -adapt´e Π = (π 0 , π 1 ,...,π d ) o` u, pour chaque 0 i d et tout t [0, T ], la valeur πti repr´esente la quantit´e d’actifs d´etenus pour l’actif sous-jacent i: c.`a.d, π 0 est le nombre d’unit´es plac´ees dans plac´ee au taux sans risque dans S 0 et pour 1 i d, π i repr´esente le nombre d’unit´es plac´es dans l’actif risqu´e S i .
≤ ≤
∈
F
≤ ≤
D´efinition Le processus de valeur (fonction de valeur) du portefeuille Π est donn´ee par d
V tπ = Πt , S t =
i=0
πti S ti
∈
pour tout t [0, T ].
˜ π est la richesse actualis´ee. V tπ est aussi appel´e richesse et V t
March´es financiers a ` temps continu
Strat´ egies, portefeuilles et Arbitrage
D´efinition Une strat´egie est autofinanc´ee si la variation instantan´ee de la richesse V ne d´epend que de la variation de cours des actifs risqu´es et du rendement du montant plac´e au taux sans risque. Nous dirons donc q’un portefeuille est auto-financ´e si d
dV tπ =
πti dS ti
i=0
d
−
= πt0 S t0 rt dt +
πti dS ti
i=1 d
=
V tπ rt dt +
πti
i=1
rt S ti dt
+ dS ti
.
(4)
March´es financiers a ` temps continu
Strat´ egies, portefeuilles et Arbitrage
Remarque Cette notion intuitive d’auto-financement signifie qu’une fois le portefeuille constitu´e il est g´er´e sans retirer ni emprunter de l’argent. La dynamique de la valeur d’un portefeuille autofinan¸cant peut s’´ecrire sous la forme dV tπ = rt V tπ dt + Π∗t , rt S t dt + dS t .
−
o` u Π∗ est la quantit´e investie aux actifs risqu´es.
March´es financiers a ` temps continu
Strat´ egies, portefeuilles et Arbitrage
la dynamique de la valeur actualis´ee s’´ecrit comme ˜ π = V π ( rt At dt) + At dV π dV t t t = =
− At (−rt V tπ dt + dV tπ ) d At πti −rt S ti dt + dS ti
∗ i=1
d
=
˜i = Π , dS ˜t . πti dS t t
i=1
(5)
Sous forme int´egrale d
˜π V t
= V 0 +
t
i=1
0
˜i p.s. πui dS u
(6)
March´es financiers a ` temps continu
Strat´ egies, portefeuilles et Arbitrage
Proposition Soit Π = (π 0 , π) un processus adapt´e v´erifiant T 0 2 T 2 dt < π ds + π p.s. On pose t t 0 0
|
| |
|
∞
d
V t = π t0 S t0 +
˜t = e−rt V t . et V
πti S ti
i=1
Alors, π d´efinit une strat´egie autofinanc´ee si et seulement si d
˜t = V 0 + V
i=1
∈
pour tout t [0, T ].
t
0
˜i p.s. πui dS u
March´es financiers a ` temps continu
Strat´ egies, portefeuilles et Arbitrage
Remarque Cette derni`ere relation montre donc que l’autofinancement est compl`etement caract´eris´e par la valeur initiale de la richesse V 0π et les quantit´es de (π 1 ,...,π d ) dans les actifs risqu´es (S 1 ,...,S d ). En effet, d
V tπ πt0
= =
S t0
−
V tπ
V 0π
t
+
i=1 0 d i i i=1 πt S t . 0 S t
˜u πui dS
March´es financiers a ` temps continu
Strat´ egies, portefeuilles et Arbitrage
D´efinition Une strat´egie auto-financ´ee est dite admissible s’il existe une variable al´eatoire K = K (π) < telle que
∞
V tπ
≥ −K
∈
pour presque tout (t, ω) [0, T ]
× Ω.
D´efinition Une opportunit´e d’arbitrage sur [0, T ] est une strat´egie de portefeuille autofinan¸cant et admissible Π dont la valeur V π v´erifie 1
V 0π = 0;
2
V T π
3
P (V T π > 0) > 0.
≥ 0;
March´es financiers a ` temps continu
Strat´ egies, portefeuilles et Arbitrage
Dans la suite, nous ferons l’hypoth`ese suivante : (AOA) Il n’existe pas d’opportunit´e d’arbitrage parmi les strat´egies de portefeuille admissibles. Proposition Sous l’hypoth`ese d’ AOA, deux portefeuilles admissibles ayant la mˆ eme valeur p.s. en T ont la mˆeme valeur p.s. `a toute date interm´ediaire t. Mˆ eme raisonnement du cas discret, voir proposition 2.1
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
La condition d’AOA impose aussi des conditions sur les prix. Dans un mod`ele en temps discret, par exemple le mod`ele binomial, on sait que la condition d’AOA implique l’existence d’une probabilit´e P∗ , appel´ee risque-neutre , ´equivalente `a la probabilit´e objective telle que le prix des actifs actualis´es soit une martingale. Ce r´esultat fondamental de la finance a une version analogue en temps continu.
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
D´efinition Une mesure de probabilit´e Q sur T est dite mesure de martingale ˜t s = S ˜s pour le march´e normalis´e ou sur les prix actualis´es si EQ S pour tout t > s.
F
|F
Si en plus, la mesure Q est ´equivalente `a P alors on dit que Q est une mesure martingale ´equivalente pour le march´e normalis´e. Remarque Une d´efinition ´equivalente est la suivante: Une probabilit´e Q est appel´ee ˜ est probabilit´e martingale si Q est ´equivalente `a P et si le prix actualis´e S une martingale sous Q.
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
Proposition (AOA-MM) Supposons qu’il existe une mesure martingale ´equivalente sur la march´e normalis´e. Alors, il n’ y a pas d’opportunit´e d’arbitrage sur ce march´e. Sous quelle condition a t-on l’existence de mesure martingale?
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
Th´eor`eme (Th´eor`eme de Girsanov) Supposons que (Y t )t∈[0,T ] est un processus de Itˆ o `a valeur dans Rd de la forme Y ti = Y 0i +
t
n
µi (s)ds +
0
t
0
j=1
σ i,j (s)dB js .
Supposons qu’il existe deux processus u et ρ tels que n
σ i,j (t)(t)u j (t) = µi (t)
j=1
et
E exp
1 2
T
0
− ρi(t)
u2 (s)ds
<
∞.
(7)
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
On pose t
M t = exp
− 0
u(s)dBs
−
t
1 2
u2 (s)ds ,
0
∈
pour tout t [0, T ].
F T par
Soit Q la mesure d´efinie sur
dQ := M T dP.
(8)
F T , ´equivalente `a P telle que le
Alors, Q est une probabilit´e, d´efinie sur processus ˜t = B t + B
t
u(s)ds,
0
0
≤ t ≤ T
˜ le est un mouvement Brownien sous Q. De plus, en terme de B, processus Y peut s’´ecrire sous la forme suivante Y ti = Y 0i +
t
0
n
ρi (s)ds +
t
j=1
0
˜ j , σ i,j (s)dB s
1
≤ i ≤ d.
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
En vertu de la construction explicite du th´eor`eme de Girsanov et la proposition (AOA-MM), on peut donner des conditions pour ´eviter les opportunit´es d’arbitrage directement en terme des coefficients r, µ et σ.
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
Th´eor`eme Supposons qu’il existe un processus (ut )t `a valeurs dans Rn et tel que σ(t)u(t) = µ(t) r(t)(S t1 ,...,S td )
F t-adapt´e
−
ou sous forme scalaire n
σ i,j (t)u j (t) = µ i (t)
j=1
− r(t)S ti,
1
≤ i ≤ d.
Supposons de plus que, T
E exp
1 2
0
u2 (s)ds
Alors il n’y a pas d’arbitrage dans le march´e.
<
∞.
(9)
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
D´efinition (Actifs contingents et compl´etude)
F T -mesurable
1
Un actif contingent est une variable al´eatoire F qui est et born´ee inf´erieurement.
2
On dit que l’actif contingent F est atteint (ou duplicable) dans le march´e S t : t [0, T ] s’il existe un portefeuille admissible Π Rd+1 et un nombre r´eel x tels que
{
∈
}
F = V T π = x +
∈
T
Πs , dS s
0
cela veut dire que F est ´egale `a la valeur du processus (fonction) de valeur `a l’instant T . Si un tel portefeuille existe, il est appel´e le portefeuille qui r´eplique (duplique) F . 3
{
Le march´e S t : t atteint.
∈ [0, T ]} est dit complet si tout actif contingent est
March´es financiers a ` temps continu
1
2 3
Mesure Martingale e´quivalente
Quels sont les actifs atteints dans un march´e financier donn´e S t : t [0, T ] ?
{
∈
}
Quels sont les march´es complets ?
Si un actif contingent F est atteint, comment peut-on d´efinir sa valeur initiale et le portefeuille qui le r´ eplique ? sont-ils unique ?
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
Dans le th´eor`eme ci-dessous nous pr´esentons une caract´erisation de la compl´etude d’un march´e S t : t [0, T ] en terme de mesure martingale ´equivalente. Ce r´esultat est due essentiellement `a Harrison et Pliska (1983).
{
∈
}
Th´eor`eme Un march´e S t : t [0, T ] est complet si et seulement si il existe une et une seule mesure martingale ´equivalente Q telle que les prix actualis´es sont des martingales.
{
∈
}
March´es financiers a ` temps continu
Mesure Martingale e´quivalente
Le th´eor`eme suivant donne un crit`ere direct pour montrer qu’un march´e est complet en terme des coefficients qui d´efinissent l’´evolution des prix. Th´eor`eme Soit S t : t [0, T ] un march´e dont la dynamique des prix est donn´ee par les ´equations ( 2) et ( 3) . Supposons qu’il existe un processus u(t) : t [0, T ] `a valeurs dans Rn , t -adapt´e tel que
{
{
∈
∈
}
}
et
F σ(t)u(t) = µ(t) − r(t)(S t1 ,...,S td ) E exp
{
T
∈
1 2
}
0
u2 (s)ds
<
∞.
Alors le march´e S t : t [0, T ] est complet si seulement matrice σ(t) Rd×n admet un inverse `a gauche not´e −1 σ(t) Rn×d . Autrement dit si et seulement si rang (σ(t)) = n
∈
∈
(10)
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Mod` ele de Black-Scholes
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Le mod`ele de Black et Scholes correspond, dans sa version unidimensionnelle (n = d = 1), au mod`ele suivant t
S t = S 0 +
t
µS u du +
0
σS u dBu ,
0
0
≤ t ≤ T
(11)
o` u µ et σ sont des constantes fix´ees et S 0 est le cours observ´e `a la date t = 0. Le taux d’int´erˆet r dans ce mod`ele est d´eterministe, tel que l’actif sans risque est ´egale S t0 = e rt . Rappelons que la solution de l’´equation diff´erentielle stochastique (11) est sous la forme, pour tout 0 t T ,
≤ ≤
S t = S 0 exp σB t + (µ
−
σ2 2
)t .
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Remarque Selon le mod`ele de Black Scholes,la loi de S t est une loi Log-Normal. Plus pr´ecis´ement, log(S t ) est un mouvement Brownien (non n´ecessairement standard). De plus, le processus (S t )t∈[0,T ] v´erifie les propri´et´es suivantes: Continuit´e des trajectoires;
≤
Ind´ependance des accroissements relatifs: si u t, l’accroissement relatif (S t S u )/S u est ind´ependant de la tribu σ (S v , v u).
−
Stationnarit´e des accroissements relatifs: si u est identique `a celle de (S t−u S 0 ) /S 0 .
−
≤
≤ t, la loi (S t − S u)/S u
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Nous allons montrer qu’il existe une probabilit´e ´equivalente `a la probabilit´e ˜t = e−rt S t de l’action est une r´ef´erence P sous laquelle le prix actualis´e S martingale. L’´equation diff´erentielle stochastique v´erifi´ee par l’actif actualis´e est ˜t = dS =
−re−rt S tdt + e−rt dS t ˜t ((µ − r)dt + σdB t ) . S
Par cons´equent, si on pose W t = B t +
µ
− r t, on peut ´ecrire σ
˜t = σ S ˜t dW t . dS
(12)
March´es financiers a ` temps continu
D’apr`es Girsanov et en prenant u(t) =
Mod` ele de Black-Scholes
µ
− r , il existe une probabilit´e P∗
σ ´equivalente `a P sous laquelle (W t )t∈[0,T ] est un mouvement Brownien standard. Alors, si on se place sous la probabilit´e P∗ , on d´eduit de l’´egalit´e (12) que ˜t )t est une martingale et que (S
˜t = exp σW t S
−
σ2 2
t .
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
L’EDP d’´evaluation Nous d´ecrivons dans ce paragraphe la d´erivation originale du prix d’arbitrage selon Black et Scholes. On se donne un actif contingent h(S T ) et on cherche un prix de la forme V t = v(t, S t ) qui soit la valeur d’un portefeuille autofinan¸cant et r´epliquant h(S T ) `a la maturit´e T . En supposant que la fonction v soit r´eguli`ere, on peut appliquer la formule d’Itˆ o et obtenir : ∂ 2 v
∂v ∂v 1 2 2 dv(t, S t ) = (t, S t ) + µS t (t, S t ) + σ S t 2 (t, S t ) dt ∂t ∂x 2 ∂x ∂v +σS t (t, S t )dBt . ∂x D’autre part, si v(t, S t ) est la valeur d’un portefeuille autofinan¸cant de couverture π en actif S , alors elle admet une diff´erentielle de la forme (4) c-`a-d :
− (rv(t, S t ) + (µ − r)πt S t ) dt + σπ t S t dBt .
dv(t, S t ) = rv(t, S t )dt + πt ( rS t dt + dS t ) =
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
En identifiant les parties en partie Brownienne dB, on a n´ecessairement : ∂v πt = (t, S t ) ∂x et en dt nous avons ∂v ∂v 1 2 2 ∂ 2 v v(t, S t ) + µS t (t, S t ) + σ S t 2 (t, S t ) = rv(t, S t ) + (µ ∂t ∂x 2 ∂x
− r)πtS t.
´ Apr` es simplification, la fonction v doit satisfaire l’Equation aux D´eriv´ees Partielles (EDP) : ∂v ∂v 1 2 2 ∂ 2 v v(t, x)+rx (t, x)+ σ x (t, x) = rv(t, x), (t, x) 2 ∂t ∂x 2 ∂x
∈ [0, T )×]0, +∞) (13)
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Cette EDP est appel´ee EDP de Black-Scholes `a laquelle il faut bien entendu rajouter la condition terminale correspondant `a la replication de l’actif contingent: v(T, S T ) = h(S T ) en ´ecrivant v(T, x) = h(T ),
∀ x > 0.
(14)
On r´esume le raisonnement pr´ec´edent sous la forme : Th´eor`eme Supposons qu’il existe une solution r´eguli`ere v solution du probl`eme de Cauchy ( 13 )-( 14 ). Alors le flux h(S T ) est replicable par un portefeuille de ∂v valeur v(t, S t ) et de couverture πt = (t, S t ) `a la date t. ∂x
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Interpr´ etation financi` ere Une cons´equence essentielle de l’EDP d’´evaluation est que le prix de l’option ne d´epend pas du rendement µ de l’actif risqu´e, i.e. de la tendance du march´e `a la hausse ou `a la baisse, puisque ce param`etre n’apparaˆıt pas dans l’EDP (13). En annulant le risque dˆ u `a la tendance du march´e, la strat´egie de couverture dynamique permet `a l’´emetteur de l’option de se couvrir contre les mouvements d´efavorables du march´e. Cette strat´egie de couverture est donn´ee par la d´eriv´ee du prix de l’option, appel´ee aussi delta de l’option. Sur le plan statistique ou de la calibration de mod`ele, cela fait un param`etre en moins `a estimer. Notons que le risque dˆ u aux fluctuations du march´e est toujours pr´esent et influe significativement sur le prix de l’option par l’interm´ediaire du param`etre de volatilit´e. C’est la gestion de ce param`etre qui va d´ecrire le savoir-faire du trader.
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Couverture et valorisation d’une option europ´ eennes dans le mod`ele de Black et Scholes Rappelons qu’une option europ´eenne est caract´eris´ee par son payoff h(S T ) o` u h(x) = (x K )+ dans la cas d’un call et h(x) = (K x)+ dans le cas d’un put.
−
−
Th´eor`eme Dans le mod`ele de Black et Scoles, toute option d´efinie par une variable al´eatoire h positive, T -mesurable et de carr´e int´egrable sous la probabilit´e P∗ est r´eplicable et la valeur `a l’instant t de tout portefeuille simulant est donn´e par
F
V t = E
∗ − e
r(T t)
−
h
F t
.
(15)
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Preuve Supposons d’abord qu’il existe une strat´egie admissible Π = (π 0 , π) simulant l’actif h. Nous avons ˜t = π 0 + πt ˜ V S t , t puisque la strat´egie Π est autofinanc´ee, alors d’apr`es ( 5) ˜t = V 0 + V
t
0
t
= V 0 +
0
˜u πu dS σπ u ˜ S u dW u .
˜t )t est une Il en r´esulte que, sous la probabilit´e P∗ , le processus (V martingale de carr´e int´egrable. D’o` u
∗ F
˜t = E V
˜T V
t
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Preuve (Suite) et par cons´equent V t = E
∗ − e
r(T t)
−
h
F t
.
Ainsi nous avons montr´e que si le portefeuille Π simule l’option d´efinie par h, sa valeur est donn´ee par ( 15 ). Maintenant, trouvons la strat´egie admissible Π = (π 0 , π) telle que πt0 S t0 + πt S t = E
∗ − e
r(T t)
−
h
F t
.
Sous la probabilit´e P∗ , le processus d´efini, pour tout t, par M t = E∗ e−rT h t est une martingale de carr´e int´egrable (puisque h L2 (Ω, T , P) h L2 (Ω, T , P∗ )). De plus, la filtration naturelle de W est ( t )t la mˆeme que celle de B. Donc, d’apr`es le th´eor`eme de repr´esentation des martingales, il existe un processus adapt´e (H t )t tel que T E∗ 0 H s2 ds < et
∈
F F ⇒ ∈
F
∞
F t
M t = M 0 +
0
H s dW s ,
∀ t ∈ [0, T ].
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Preuve (Suite) ˜t ) et π 0 = M t πt ˜ Posons πt = H t /(σ S S t . D’apr`es ( 6) , Π ainsi d´efini est t une strat´egie autofinanc´ee dont la valeur `a l’instant t est
−
∗ −
V tπ = e rt M t = E
e
r(T t)
−
F
h
t
.
Il est claire de cette expression que V tπ est une variable al´eatoire positive de carr´e int´egrable sous P∗ et que V T π = h. On a bien une strat´egie admissible r´eplicable.
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Formule de Black et Scholes Dans le cas d’un put ou d’un call d’une option europ´eenne, on peut expliciter la valeur de V t en fonction de S t et t. En effet, V t = E = E
∗ − ∗ − e
e
r(T t)
−
h(S T )
r(T t)
−
F t
−σ
r(T t) σ(W T W t )
h(S t e
−
e
−
2
2
(T t)
−
)
La variable al´eatoire S t est t -mesurable et, sous P∗ , W T ind´ependante de t , on a donc
F
F
t
.
− W t est
∗ −
V t = F (t, S t ) ; F (t, x) = E
F
e
r(T t)
−
h(xe
−σ
r(T t) σ(W T W t )
−
e
−
2
2
(T t)
−
Or, sous P∗ , la variable W T T t, donc on peut ´ecrire
−
− W t est gaussienne centr´ee de variance
+
∞ −
F (t, x) = e −r(T
t)
h
−∞
√ σ xe(r− )(T −t)+σy T −t 2
2
y2 /2
√ − e
2π
dy.
) .
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Dans le cas d’un call, la calcul devient
∗ − − − √ − − −
F (t, x) = E
e
r(T t)
= E xeσ
θG
xer(T
σ2 2
θ
t) σ(W T W t )
−
e
Ke
rθ
−
σ2 2
(T t)
−
+
− K
+
− t.
o` u G est une variable al´eatoire gaussienne r´eduite et θ = T Introduisons les quantit´es log d1 =
x K
+ r +
√ σ θ
σ2 2
θ et d2 = d 1
−σ
√
θ.
March´es financiers a ` temps continu
Mod` ele de Black-Scholes
Avec ces notations, on a
√ − − − { ≥− } ∞ √ − − − √ − − − √ − − − √ − σ θG
F (t, x) = E
xe
+
=
2
σ θy
xe
d2 d2
=
σ2
xe
σ θy
θ
Ke
σ
2
2
θ
σ2 2
θ
rθ
Ke
Ke
I G
rθ
e
d2
y 2 /2
2π
rθ
e
y2 /2
2π
−∞
dy dy.
En ´ecrivant cette expression comme la diff´erence de deux int´egrales et en faisant dans la premi`ere le changement de variable z = y + σ θ, on obtient
√
F (t, x) = x N (d1 ) − Ke−rθ N (d2 )
;
1 2π
N (d) = √
d
−∞
Dans le cas d’un put europ´eenne, un calcul analogue donne F (t, x) = Ke−rθ
N (−d2) − x N (−d1).
2
x − e
2
dx.
March´es financiers a ` temps continu
Sensibilit´ es des options
Sensibilit´es des options
March´es financiers a ` temps continu
Sensibilit´ es des options
En remarquant la formule de Black-Scholes pour les options
N (d1) − Ke−rθ N (d2)
C t = S t
P t = K e−rθ
N (−d2) − S N t (−d1 )
log d1 =
S t K
+ r +
√ σ θ
σ2 2
θ et d2 = d 1
−σ
√
on constate que ces prix d´ependent des param`etres suivants La valeur du sous-jacent S t Le temps `a la maturit´e θ La volatilit´e σ Le niveau du taux d’int´erˆet r.
θ
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Sensibilit´ es des options
Il est naturel de chercher l’effet de la variation de chaque param`etre sur le prix de l’option. On parle de la sensibilit´e de l’option par rapport `a ces param`etres et on utilise les lettres grecques pour noter ces sensibilit´es. Les grecques sont ainsi des indicateurs pour la gestion de risque li´ e aux options. Ce sont les d´eriv´ees du prix de l’option par rapport aux valeurs de S,θ,σ et r. Le Delta δ mesure la sensibilit´e de la valeur d’une option par rapport aux variations du prix du sous-jacent Le Gamma γ mesure la sensibilit´e de l’option aux variations du δ Le Theta Θ mesure la sensibilit´e d’une option par rapport au temps `a l’´ech´eance θ Le Vega
V mesure la sensibilit´e de l’option par rapport `a σ
Le Rho ρ mesure la sensibilit´e d’une option au taux d’int´erˆet.
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Sensibilit´ es des options
Le delta Le Delta mesure la sensibilit´e du prix de l’option aux variations du cours du sous-jacent. Il est le premier des indicateurs pris en compte par le trader. C’est la mesure de la variation du prix de l’option en unit´e de monnaie pour une variation unitaire du sous-jacent. On note par P la prime de l’option. D´efinition Le Delta repr´esente la variation de l’option lorsque le sous-jacent varie d’une unit´e mon´etaire. ∂P δ = . ∂S Il fournit une information sur la variabilit´e de l’option mais aussi sur la probabilit´e d’exercer l’option. Enfin, il nous donne le nombre d’actions `a utiliser pour couvrir une option.
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Sensibilit´ es des options
Pour le call, le delta est n´ ecessairement positif (au pire nul) La hausse du sous-jacent influence de mani`ere positive (respectivement n´egative) le call (respectivement put). La baisse du sous-jacent influence de mani`ere n´egative (respectivement positive) le call (respectivement put). Le delta du call est n´ecessairement compris entre 0 et 1, 0
−1 et 0,
Le delta d’un put est n´ecessairement compris entre 1 δ 0.
− ≤ ≤
≤ δ ≤ 1.
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Sensibilit´ es des options
Pour le call : En dehors de la monnaie (cours du sous-jacent < prix d’exercice) : le delta est compris entre 0 et 50%. Plus le delta est proche de z´ero, moins l’option est sensible aux variations du sous-jacent. A la monnaie (cours du sous-jacent = prix d’exercice) : le delta est proche de 50%. Dans la monnaie (cours du sous-jacent > prix d’exercice) : le delta est compris entre 50 et 100%. Plus le delta approche de 100%, plus la prime de l’option r´eplique les variations du cours du sous-jacent.
Figure: Delta du call de prix d’exercice 100
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Sensibilit´ es des options
Pour le Put :
−
Le delta d’un put est toujours n´ egatif. Il est compris entre 100% et 0% suivant le niveau du cours du sous-jacent par rapport au prix d’exercice. En dehors de la monnaie (cours du sous-jacent > prix d’exercice) : le delta est compris entre 50% et 0%. Plus le delta est proche de z´ero, moins l’option est sensible aux variations du sous-jacent.
−
A la monnaie (cours du sous-jacent = prix d’exercice) : le delta est proche de 50%.
−
Dans la monnaie (cours du sous-jacent < prix d’exercice) : le delta est compris entre 100% et 50%. Plus le delta approche de 100%, plus la prime de l’option augmente avec la baisse de cours du sous-jacent.
−
−
−
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Sensibilit´ es des options
Proposition Le Delta d’un Call europ´een dans le mod`ele de Black-Scholes est donn´e par ∂C δ = = ∂S Pour un put on a
∂P δ = = ∂S
N (d1).
N (d1) − 1.
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Sensibilit´ es des options
Couverture en Delta-neutre Le delta revˆet une importance capitale pour un trader qui cherche `a insensibiliser son portefeuille `a tout mouvement du sous-jacent et donc `a construire un portefeuille sans risque. On parle alors de couverture en delta-neutre ou delta hedging . Pratiquement, cela consiste par exemple `a vendre une option et `a acheter δ actifs sous-jacents. Ainsi, une ´evolution d´efavorable de la valeur de l’option est compens´ee par l’´evolution favorable de l’actif sous-jacent. Le delta varie avec le temps et la valeur du sous-jacent : Le nombre d’actifs `a poss´eder pour immuniser son portefeuille varie constamment et un trader doit r´e´equilibrer son portefeuille en continu
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Sensibilit´ es des options
Exemple Supposons que δ = 0.4.Pour couvrir la vente d’une option d’achat, l’investisseur ach`ete 0.4 actions par option vendue (pour une action). Si on vend 100 options d’achat alors le vendeur est en deux position La position acheteur (longue) est de 0.4
× 100 = 40 actions
La position vendeur (courte) est de 100 options.
Le delta global d’une position est d´efini par le gain ou la perte r´ealis´e par cette position lorsque le cours de l’action augmente d’une unit´e mon´etaire. Le delta d’une action est 1. le delta de la position courte pour 100 options
∗−
δ (courte) = 0.4 ( 100) le delta de la position longue pour 40 actions
×
δ (longue) = 1 40 Le delta global est donc 0, d’o` u le nom de strat´egie “Delta-neutre”.
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Sensibilit´ es des options
Dans le cas des march´es liquides et `a faibles coˆ uts de transaction, une couverture en delta-neutre peut ˆetre mise en œuvre. Sur des march´es moins liquides ou `a coˆ uts de transaction ´elev´es, il est souvent tr`es coˆ uteux de r´e´equilibrer son portefeuille, et la couverture est alors revue mois fr´equemment. Dans ce dernier cas, le delta ne peut suffire `a mesurer la variation d’un portefeuille due `a des mouvements plus larges du sous-jacent. On prend alors en compte un indicateur de second ordre (Gamma) dans la gestion du portefeuille.
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Sensibilit´ es des options
Le thˆ eta Le thˆ eta d’une option mesure la variation attendue du prix de cette option sur une courte p´ eriode, due au seul passage du temps. Θ=
∂P = ∂t
− ∂P . ∂θ
La valeur d’une option diminue avec le temps. Le thˆeta d’une option est donc toujours n´egatif. Dans le mod`ele de Black-Scholes, pour un call Θ=
−
∂C = ∂θ
− √
Sσ f (d1 ) + rK e−rθ 2 θ
N (d2)
o` u f est la densit´e d’une loi normale centr´ee r´eduite, f (x) =
2
√ − x 1 e 2π
2
.
< 0
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Sensibilit´ es des options
Pour un portefeuille, un thˆeta positif signifie que le simple ´ecoulement du temps entraˆınera une augmentation de la valeur du portefeuille, et inversement. Dans une position delta-neutre, on peut ´eventuellement utiliser le temps comme source de profit, en construisant un portefeuille `a thˆeta positif. Mais, Lorsque un portefeuille est g´er´e en delta-neutre, les valeurs des coefficients thˆeta, gamma et v´ega sont tr`es li´ees. La politique optimale pour la gestion d’un portefeuille ne sera donc pas toujours la positivit´e du thˆeta.
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Sensibilit´ es des options
Le gamma Le gamma repr´esente la vitesse du delta, c’est-`a-dire l’acc´el´eration de la prime aux variations du sous-jacent. ∂ 2 P γ = . 2 ∂S Il est identique pour l’option d’achat et l’option de vente. Le gamma repr´esente la convexit´e du prix d’une option en fonction du cours du sous-jacent. Il indique si le prix de l’option a tendance `a ´evoluer plus ou moins vite que le prix du sous-jacent. Lorsque le gamma est faible, les fluctuations du cours du sous-jacent n’ont que des effets tr`es n´egligeables sur le delta. Dans ce cas, il ne sera gu`ere n´ecessaire de r´eviser les positions d´etenues pour maintenir le delta proche du niveau recherch´e. Une position avec un gamma ´elev´e n´ecessite une surveillance constante et une r´evision fr´equente du portefeuille.
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Sensibilit´ es des options
Le gamma est maximal `a la monnaie et minimal dans la monnaie et en dehors de la monnaie.
Figure: Gamma du call de prix d’exercice 100
Dans le mod`ele de Black-Scholes, il vaut ∂ 2 P γ = = 2 ∂S
1 (d1 ) > 0 Sσ θ
N
√
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A la monnaie, le δ est instable que ce soit pour l’option d’achat ou pour l’option de vente (γ ´elev´e). A l’inverse, loin de cette position, le δ est stable (γ faible). La connaissance du γ est tr`es importante dans une strat´egie delta-neutre. Si le γ est ´elev´e, les strat´egies de r´e´equilibrage seront nombreuses parce qu’il y aura une forte instabilit´e de la couverture. Id´ealement, la position globale devra avoir un delta nul mais ´egalement un γ proche de 0. Consid´erons l’exemple d’un portefeuille en delta neutre, avec un gamma positif et un thˆeta n´egatif. Ce portefeuille est constitu´e d’une option (position longue) et de sa couverture (position courte). Sur une courte p´eriode, les variations subies par le portefeuille peuvent ˆetre d´ecompos´ees en deux ph´enom`enes : - l’option perd de la valeur lorsque le temps s’´ecoule, ind´ependamment des mouvements du march´e (thˆeta n´egatif) - tout mouvement du sous-jacent entraˆıne une augmentation de la valeur du portefeuille (gamma positif), car la valeur du d´eriv´e sera toujours sup´erieure `a la valeur de la couverture
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Sensibilit´ es des options
Le v´ ega Le v´ega d’une option est la sensibilit´e du prix de cette option `a la volatilit´e du sous-jacent. ∂P = . ∂σ
V
Contrairement au gamma et au thˆeta, le v´ega est une fonction croissante de la maturit´e. Ainsi une augmentation parall`ele de la volatilit´e aura-t-elle plus d’impact sur les options dont la date d’´ech´eance est ´eloign´ee que sur celles dont elle est proche. En effet, une volatilit´e forte augmente les chances d’exercer l’option et augmente donc son prix. Une position g´en´eralement appr´eci´ee des traders est alors d’avoir une position globalement gamma positive (sensible aux grands mouvements de march´e) et v´ega n´egative, qui consiste `a acheter des options courtes et `a vendre des options longues.
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Sensibilit´ es des options
Dans le mod`ele de Black-Scholes on a ∂P = = S θ (d1 ) > 0. ∂σ Cette quantit´e repr´esente peu d’int´erˆet dans le cas du mod`ele de Black-Sholes puisque σ est suppos´ee constante.
V
√ N
Le rho Le Rho mesure la sensibilit´ e du prix de l’option par rapport au taux d’int´erˆet continu r. C’est le taux de variation de la valeur du portefeuille en fonction du taux d’int´erˆet. ∂P ρ= ∂r Il permet de mesurer les risques des options li´es `a l’´evolution des taux d’int´erˆet `a court terme. Ce param`etre est peu utilis´e car les taux d’int´erˆet sont suppos´es constants dans le mod`ele de Black-Scholes et car ils varient peu en pratique sur la dur´ee de vie de l’option.
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Sensibilit´ es des options
Dans le mod`ele de Black-Scholes ρC =
ρP =
∂C = θKe−rθ ∂r
∂P = ∂r
N (d2) > 0
−θKe−rθ N (−d2) < 0
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Sensibilit´ es des options
Id´ealement, un portefeuille devrait ˆetre parfaitement couvert pour s’assurer un rendement quasiment sans risque. Dans la pratique, cette couverture parfaite est impossible. On cherche alors tout d’abord `a immuniser son portefeuille contre les variations du sous-jacent (delta) puis de la volatilit´e (v´ega) qui sont consid´er´es comme les risques de premier ordre. Reste alors un choix `a effectuer en ce qui concerne le risque r´esiduel. Ainsi, en fonction des anticipations de la volatilit´e du march´e, on privil´egiera une strat´egie en thˆeta positif, o` u le temps est une source de profit, ou une strat´egie en gamma positif, o` u les variations du march´e sont une source de profit.
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Extensions du mod` ele de Black-Scholes
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Formule de B-S pour les actifs payants des dividendes Pour les actifs non-payants des dividendes la formulation de Black-Scholes suppose que le processus de prix ob´eit dS t = S t (µdt + σdB t ) et le prix d’un actif contingent est solution de l’EDP ∂v ∂v 1 2 2 ∂ 2 v v(t, x) + rx (t, x) + σ x (t, x) = rv(t, x), 2 ∂t ∂x 2 ∂x v(T, x) = h(T ),
∀ x > 0.
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Hypoth`ese L’actif risqu´e verse des dividendes `a un taux continu proportionnellement `a la valeur de l’actif. Quelle est l’expression du rendement du dividende (par unit´e de temps)
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Hypoth`ese L’actif risqu´e verse des dividendes `a un taux continu proportionnellement `a la valeur de l’actif. Quelle est l’expression du rendement du dividende (par unit´e de temps) dividende par unit´e de temps = δS
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Hypoth`ese L’actif risqu´e verse des dividendes `a un taux continu proportionnellement `a la valeur de l’actif. Quelle est l’expression du rendement du dividende (par unit´e de temps) dividende par unit´e de temps = δS Quelle est la valeur du dividende pay´ ee dans un intervalle de temps dt
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Hypoth`ese L’actif risqu´e verse des dividendes `a un taux continu proportionnellement `a la valeur de l’actif. Quelle est l’expression du rendement du dividende (par unit´e de temps) dividende par unit´e de temps = δS Quelle est la valeur du dividende pay´ ee dans un intervalle de temps dt dividende pay´ e dans dt temps = δSdt
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Hypoth`ese L’actif risqu´e verse des dividendes `a un taux continu proportionnellement `a la valeur de l’actif. Quelle est l’expression du rendement du dividende (par unit´e de temps) dividende par unit´e de temps = δS Quelle est la valeur du dividende pay´ ee dans un intervalle de temps dt dividende pay´ e dans dt temps = δSdt Quelle est l’EDS ob´ eit par l’actif versant ces dividendes
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Hypoth`ese L’actif risqu´e verse des dividendes `a un taux continu proportionnellement `a la valeur de l’actif. Quelle est l’expression du rendement du dividende (par unit´e de temps) dividende par unit´e de temps = δS Quelle est la valeur du dividende pay´ ee dans un intervalle de temps dt dividende pay´ e dans dt temps = δSdt Quelle est l’EDS ob´ eit par l’actif versant ces dividendes dS t = (µ + δ )S t dt + σSdBt
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
On d´efinit le processus des dividendes Dt par dDt = δS t dt et on appelle processus de gain le processus G Gt = S t + Dt On suppose que G est une processus de Itˆ o. Le gain total d’un portefeuille Φ (capital plus dividende) est donn´e par t
0
t
φs dGs =
0
t
φs dS s +
D´efinition Soit F un actif contingent
0
φs dDs .
F T mesurable. tOn dit que Φ finance F si
φt S t = φ 0 S 0 +
0
φs dGs
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
On se donne un actif contingent h(S T ) et on cherche un prix de la forme V t = v(t, S t ) qui soit la valeur d’un portefeuille autofinan¸cant et r´epliquant h(S T ) `a la maturit´e T . En supposant que la fonction v soit r´eguli`ere, on peut appliquer la formule d’Itˆ o et obtenir : ∂ 2 v
∂v ∂v 1 2 2 dv(t, S t ) = (t, S t ) + (µ + δ )S t (t, S t ) + σ S t 2 (t, S t ) dt ∂t ∂x 2 ∂x ∂v +σS t (t, S t )dBt . ∂x D’autre part, si v(t, S t ) est la valeur d’un portefeuille autofinan¸cant de couverture π en actif S , alors elle admet une diff´erentielle de la forme (elle ´equivalente `a la propri´et´e de l’autofinancement dV t = π t dGt ) c-`a-d :
− πtS t(r + (r − 1)δ )dt + πtdS t [rv(t, S t ) − πt S t (r + (r − 1)δ − µ)] dt + σπ t S t dBt .
dv(t, S t ) = rv(t, S t )dt =
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
En identifiant les parties en partie Brownienne dB, on a n´ecessairement : ∂v (t, S t ) πt = ∂x ´ et en dt apr`es simplification, la fonction v doit satisfaire l’Equation aux D´eriv´ees Partielles (EDP) : ∂v v(t, x) + (r ∂t
−
∂v 1 2 2 ∂ 2 v δ )x (t, x) + σ x (t, x) = rv(t, x) 2 ∂x 2 ∂x
(16)
En faisant le changement de variable suivant v(t, S t ) = e −δ(T −t) v1 (t, S t ) alors la fonction v1 satisfait l’´equation de Black-Scholes usuelle avec r remplac´e par r δ et avec la mˆ eme valeur finale que v.
−
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Pour un Call europ´een C (t, S ) = e−δ(T −t) C 1 (t, S t ) = e−δ(T −t) S (d1,1 )
N
− Ke−r(T −t) N (d1,2)
avec d1,1
ln(S/K ) + (r δ + σ 2 /2)(T = σ T t
− √ −
− t)
,
d1,2 = d 1,1
√ − σ T − t.
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Mod` ele de Heston (1993) Heston 1993 a propos´e le mod`ele suivant pour d´ecrire l’´evolution des actifs risqu´es
o` u S t est le prix de l’actif, V t est le processus de volatilit´e et W 1 et W 2 sint deux mouvement brownien corr´el´es avec param`etre de corr´elation ρ. V est un processus de retour la moyenne avec racine carr´e (Cox-Ingersoll-Ross 1985), avec moyenne `a long terme θ, taux de retour κ et σ ce qu’on appelle la volatilit´e de la volatilit´e.
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Extensions du mod` ele de Black-Scholes
Mod` ele de Heston (1993) Sous le mod`ele de Heston la valeur U (S t , V t , t) de toute option doit satisfaire
Λ(S,V,t) est appel´e la prime de risque de la volatilit´e. Heston dans son papier suppose que cette prime de risque de la volatilit´e est proportionnelle `a la volatilit´e (k une constante)