Science économique
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référentiel :
équilibre
emplois
1. Les grandes questions que se posent les économistes 1.4 – Quels sont les grands équilibres macro-économiques ?
Activité 2: Des déséquilibres macroéconomiques réels Les notions disponibles correspondent à la fiche 1.4 - Quels sont les grands équilibres macroéconomiques – II B Objectifs : Maîtrise des indicateurs statistiques : pourcentage de répartition/taux de variation Mise en évidence des équilibres et des déséquilibres macroéconomiques
Exercice 1 – Comparaison des croissances française et américaine Document 1 : Visionner les deux vidéos suivantes et complétez le tableau ci-dessous A : 30 ans de PIB par habitant : de la croissance à la grande panne ... B : Le graphique, Xerfi Canal 20 ans de crises et rebonds américains Xerfi Canal France
Etats-Unis
Périodes de crises et types de déterminants des crises (internes /externes)
Conséquences des crises : forte chute du PIB/faible chute du PIB (donnez les chiffres)
Mesures prises pour sortir de la crise : volontaristes/ limitées (précisez les mesures)
Sorties de crises : rapide/lente et forte reprise/reprise limitée (donnez les chiffres) Synthèse : Répondez à la question suivante en réinvestissant le tableau : en quoi les phases de croissance et de crises françaises et américaines se ressemblent-elles , tout en ayant des caractéristiques spécifiques ?
Exercice 2 : – Analyse de la situation de l’économie française : peut-on parler de reprise forte et durable ? Document 2 : A: Un président chanceux. Alors que son prédécesseur s’est débattu avec les séquelles de la crise, Emmanuel Macron hérite d’une économie en bien meilleure forme – et récolte les fruits des mesures prises par François Hollande pour favoriser l’emploi et l’investissement. Les enquêtes de conjoncture publiées jeudi 24 août par l’Insee le confirment. Selon les chefs d’entreprise interrogés en août, le climat des affaires est au plus haut depuis 2011 : l’indicateur qui le synthétise a grimpé à 109 points (+ 1 par rapport à juillet). Dans l’industrie manufacturière, il culmine même à 111, son plus haut niveau depuis décembre 2007. Confiants pour l’avenir, les industriels prévoient d’augmenter leurs investissements de 7 % cette année. Même constat dans les services, où l’indicateur du climat des affaires culmine à 106,6 points, au-dessus de sa moyenne historique. Il fléchit en revanche un peu dans le bâtiment, le commerce de détail et la réparation automobile – mais, là encore, reste bien supérieur à sa moyenne de long terme. Après deux années de croissance quasi nulle (+ 0,2 % en 2012, + 0,6 % en 2013), suivies de trois années décevantes (+ 1 % en 2014 et en 2015, + 1,1 % en 2016), l’économie tricolore a enfin renoué avec le dynamisme. Le produit intérieur brut (PIB) a ainsi progressé de 0,5 % sur les trois derniers trimestres. « Les indicateurs sont au vert et prêtent à l’optimisme », observe Mathieu Plane, à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). « La France profite du rebond du commerce international et de la reprise de la zone euro : cela fait longtemps que les conditions n’ont pas été aussi bonnes », ajoute Bruno Cavalier, chef économiste d’Oddo BHF. Alignement des planètes Le fameux alignement des planètes économiques – taux d’intérêt faibles, inflation et euro relativement bas –, dont les bienfaits étaient attendus en 2016, a finalement porté ses fruits en début d’année. Même si l’inflation est un peu remontée, la consommation des ménages, qui a progressé de 0,3 % au deuxième trimestre, résiste bien. « Elle est soutenue par le rebond des créations d’emploi », explique Marion Amiot, chez Oxford Economics. De fait, le taux de chômage est tombé à 9,5 % de la population active au deuxième trimestre, retrouvant son niveau de début 2012. Il reste élevé au regard de celui de nos voisins allemands (3,8 %) ou britanniques (4,4 %). Mais le taux d’emploi des 15-64 ans, qui mesure le nombre de personnes ayant un travail par rapport à l’ensemble de la population concernée, a grimpé à 65,3 %, au plus haut depuis 1980. L’investissement est également reparti. Après le rebond de 2,1 % au premier trimestre, il a ralenti à + 0,5 % au deuxième, à cause de la fin du dispositif de suramortissement fiscal en avril. En début d’année, les entreprises avaient engrangé des projets d’investissement pour profiter de cette mesure avant son expiration. « Mais cela ne remet pas en cause le redémarrage de l’investissement privé, qui devrait rester dynamique ces prochains mois », juge Mathieu Plane. De fait, les carnets de commandes des entreprises sont pleins, leur taux de marge (1) s’est redressé et le taux d’utilisation des capacités de production (2) est, à 84,5 %, supérieur à sa moyenne historique. « La hausse de l’euro observée ces derniers mois a pour l’instant peu d’impact, et ne devrait guère en avoir », estime Véronique Riches-Flores, économiste indépendante. Dans sa note de conjoncture publiée en juin, l’Insee tablait sur une hausse de 2,9 % de l’investissement des entreprises sur l’année. Et de 3,7 % pour celui des ménages – c’est-à-dire leurs dépenses en logement –, qui alimente la reprise de la construction. (…) Autant dire que la prévision de croissance du gouvernement (+ 1,6 %), conforme à celle de l’Insee, est à portée de main. Ce serait la plus forte hausse enregistrée depuis 2011… Mais elle resterait inférieure au + 1,9 % attendu en zone euro par le Fonds monétaire international. « La croissance tricolore aura atteint son pic en 2017, avant de fléchir à nouveau l’an prochain », ajoute Mme Amiot. Car l’horizon conjoncturel pourrait de nouveau s’obscurcir courant 2018. L’incidence des mesures budgétaires du nouveau gouvernement sur la croissance est encore incertaine, tandis que la Banque centrale européenne va peu à peu réduire ses soutiens à l’économie – au risque que cela fasse grimper les coûts d’emprunt en zone euro. Surtout : l’effet de rattrapage post-crise va s’estomper, si bien que l’économie française va progressivement se rapprocher de son taux de croissance potentielle – à savoir, celui qu’elle peut atteindre lorsque ses capacités de production tournent à plein régime, sans surchauffe donc sans hausse de l’inflation . Or, ce taux est estimé à 1,2 % seulement ; une faiblesse liée aux handicaps de notre pays, tels que le taux de chômage structurel élevé – autour de 8,5 % –, les fragilités de l’industrie et le déficit du commerce extérieur. La réforme du code du travail et les mesures en faveur des entreprises promises par Emmanuel Macron amélioreront-elles les choses ? Peut-être. Mais il en faudra plus – investissement dans l’innovation, renforcement de la formation… – pour permettre à la croissance française de se rapprocher durablement des 2 %. Source :http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/08/24/la-france-profite-d-une-embellieéconomique_5175984_3234.html#rBRrRUXubhqU9WHT.99 Notes : (1) taux de marge :(EBE/VAB) x 100
(2) Le taux d'utilisation des capacités de production (machines et équipements) est égal au ratio entre les capacités de
production effectivement mobilisées pour la production et l'ensemble des capacités de production potentiellement disponibles à une date donnée. (Capital utilisé/ stock de capital)x100 B: En juillet, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait dans un entretien aux Echos qualifié d’« extraordinairement préoccupants » les chiffres du commerce extérieur. Les données officielles du semestre ne peuvent qu’alimenter l’inquiétude du gouvernement. Alors que la conjoncture française s’améliore, que la croissance repart doucement, que le chômage reflue, tandis que les entreprises vont mieux, le déficit commercial s’alourdit dangereusement. Un point noir d’autant plus frappant que de nombreux pays européens, Allemagne en tête, dégagent des excédents, souvent record.(…)
Que se passe-t-il ? La France bute sur deux faiblesses. Depuis longtemps, elle peine à exporter. Faute d’une offre assez compétitive, sa part du marché mondial baisse année après année. Si bien qu’elle profite peu de la vigueur actuelle de l’économie internationale. Au premier semestre, les exportations tricolores n’ont ainsi progressé que d’un modeste 1,3 %, malgré des succès dans le luxe ou encore dans les boissons. Le phénomène est très net dans les échanges avec l’Allemagne, le premier client de la France. Depuis quelques années, « la reprise des achats allemands profite davantage aux nouveaux Etats membres de l’Union européenne qu’aux exportations françaises », souligne le ministère de l’économie. Mais l’aggravation récente du déficit tient avant tout à une deuxième fragilité : l’appareil productif industriel se révèle si dégradé qu’« il est incapable de répondre normalement à la hausse de la demande intérieure »,comme l’expliquait l’économiste Patrick Artus (Natixis) dans une note publiée mi-juillet. Faute de trouver des produits « made in France » qui les satisfont, les Français se fournissent ailleurs. Les particuliers s’offrent une voiture Dacia importée de Tanger, un téléphone coréen, des jouets chinois pour les enfants. Les entreprises incitées à investir achètent une machine-outil allemande ou un robot japonais. Les importations ont ainsi bondi de 4,4 % en un an. Résultat : « La reprise est là, les sociétés sont reparties dans un cycle d’investissement et d’expansion, mais ce sont nos partenaires qui en profitent le plus », constate Olivier Chemla, économiste à l’Association française des entreprises privées (AFEP).(…) Conséquence : les Français ont beau déclarer dans les sondages être sensibles à l’argument du « made in France », jamais ils n’ont autant acheté à l’étranger. Tous secteurs confondus, la part des produits importés dans le marché national est lentement mais très sûrement passée de 23 % en 1981 à 31 % en 2016, selon l’Insee. Avec une poussée à 33 % au premier semestre 2017, liée directement à la reprise conjoncturelle. L’économiste Sylvain Broyer, de Natixis, a fait ses calculs. Depuis vingt ans, quand la consommation française croît de 1 %, les importations s’emballent, elles, de 1,8 %. Il en va différemment en Allemagne. Une hausse de 1 % du marché
intérieur y entraîne une progression de seulement 0,8 % des achats à l’étranger. Conclusion : « En France, la consommation fabrique du déficit commercial ; en Allemagne, elle donne de la production et des emplois. » Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/08/09/la-reprise-economique-fait-plonger-le-commerceexterieur_5170461_3234.html#oYq4pJEZGVyrq0yL.99 Questions : 1. Complétez le tableau ci-dessous Vision optimiste
Optimisme à relativiser
Constats quantitatifs : - Croissance du PIB :
-
Les composantes croissance
-
Les indicateurs de santé des entreprises
Déterminants internes évolution - conjoncturels
-
de
cette
de
cette
Structurels
Déterminants externes évolution - conjoncturels
-
différentes de la
Structurels
Synthèse : Répondez à la question suivante en réinvestissant le tableau ci-dessous et la synthèse précédente : Vous montrerez que l’économie française connaît une reprise forte mais que l’optimisme doit être relativisé.