LA
LOGIQUE
DE
SPINOZA
cett ttee liber Une fo Une fois is entr entréé en possession de ce liberté té intell intellectue ectuelle lle qu'il éfen enddue to touur à tour tour co conntr tree l'entr e ntraî aîne neme ment nt de ses ses propres avait déf de l' l'Éta État t et co contr ntre e l'auto l'a utorit rité é cont ntre re le pouvoir de l'Église, passions, co s'est d'en d' en fair fa ire e réso ré soud udre re le proposé usag us agee po pour ur problème Spinoza de la la cond condui uite te hu huma main ine. e. Su Suiv ivan antt quelle méthode doit-i doit-ill l'abo l'aborder? rder? semb mble le lu luii do donn nner er la fac facul ulté té de A cet égard sa lib libert ertéé reconquise se choisir absolument, et pourtant il n'en e n es estt rien rien ch chez ez un véri vérita tabl blee idée éess ne peuvent de deme meur urer er à l'état é tat d'isolepenseur, en effet, les id ment d'elles-mêmes, parce par ce qu'elles elles vivent, par parce ce qu'elles elles s'étendennt et s'approfondissent, de elles s'organisent et, en ve vert rtuu de le leur elles deviennent devien nent de sort so rte e dépendance mutelle, système, qu'i'ill n' qu n'yy a pas de qu ques esti tion on qu quii soit pur pureme ement nt pré prélim limina inaire ire et qui pui puisse sse être tran tr anch chée ée sa sans ns que ce cett ttee so solu luti tion on dé déci cide de de la so solu luti tion on générale du Traité té de Théologie et de Politique paraît problème probl ème philo philosoph sophique. ique. Le Trai être êt re un unee simple in intr trod oduc ucti tion on à l'Éthique, il la conti contien entt to tout utee en réal ré alit ité. é. La lib liber erté té en enco core re ex exté téri rieu eure re à laquelle il aboutit, détermine et circonscrit déjà la liber liberté té intéri intérieure eure quima quimarque rque l'acc l'accomplis omplissemen sementt du progrès mo mora ral. l. En effet effet la libe libert rtéé ab abso solu luee que Spi Spinoz nozaa pré présen sente te comm co mmee ét étan antt es esse sent ntie iell llee à la pensée et caractéristique de sa nature, a une conséquence immédiate, c'est que l'esp êtree en face face l'esprit rit ne peut êtr entr tree lu luii et aut autre re ch chos osee que lui que de l'esprit; en lui,, il ne pe peut ut y avoir de cont contac actt ni de commu commune ne mesure, il ne peut donc y avoir aucun aucunee de c'estc'e st-à-d à-dire ire encore enc ore la vér vérit ité é ne espèce rapport; que peut être exté ex téri rieu eure re à l'esprit, car l'esprit ne peut sortir de lui-même pour la tant nt que vé véri rité té.. Pa Parr conséquent il n'y a pas à ti tire rerr du justifier en ta dehors deh ors une règ à la et conduis isee au vrai vrai.. règle le qui s'impose s'impose pensée qui la condu n'a à cher ch erch cher er com co m ment me nt il il tr trou ouve ve tout to ut L'esprit pas trouvera, e st à lui lui de connaître, et ce qu'il con d'abord; c'est connaî naîtt est vra vrai, i, par parce ce cons co nsti titu tue e la for forme me de la qu'il le connaît. « Le pr prin inci cipe pe qu quii pensée
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REVUEDE MÉTAPHYSIQUET E DE MORALE.
déduit dédu it de là vraip. vrai doit doi cher erch chéé da dans ns la pensée elle-même et de aiep. e do doit itt être ch » (Ed. Van Vlo Vloien ien et Land, t. I, p. 24.) La natu na ture re de l'intelligence. sort rtee qu'on suff ffit it do donc nc à elle-même, en so on pou pourra rrait it affirpensée se su divi vinne el elle le est étéé dit au sujet de l'intelligence di merr d' me d'el elle le ce qui a ét créee en le co conc nceeindépendante de son objet, elle lui préexiste et le cré natu ture re de la vé véri rité té puisqu'elle conclu lutt au auss ssii la na vant (I, 24). De là se conc il faut sein in de qu'au se réside dans l'esprit et ne dé dépe pend nd qu quee de lui; chose. e. La vérité vérité de l'idée déjàà par elle-même quelque chos l'esprit elle soit déj entre re cet cette te idée d'une ne rel relati ation on de con conven venanc ancee ent vraie vra ie ne résulte résulte pas d'u n'est st pas une qualité accidentelle et passagère, et so sonn objet; ce n'e existe sterr ava avant nt d'être vraie, et un moment comme si une idée pouvait exi inhé hére rent ntee et c'est st une propriété in recevoir oir d'aill d'ailleurs eurs la. vérité; c'e donné recev danss tou toute te inté téri rieu eure re au vr vrai ai.. Il y a donc dan véri rité té es estt in constitutive. La vé idée vraie, quelque chose par quo vraie, ie, que quelqu lquee chose qui quoii elle est vra estt en tout ce qui n'est pas la pensée qui es est indépendant de tou cerc rcle le es estt un unee chose, l'idée d'unn ord ordre re dis distin tinct. ct. « Le ce soi une réa réalit litéé d'u cerrcl clee n'a ni périautr tree ». (1, 11.) « L'idée du ce du cerc cercle le en est une au idée ée d' d'un un corps n'est pas un centr tree co comm mmee le cercle, l'l'id phérie ni cen estt en l'idée dée de Pierr Pierree es corps ». « Pierre est quelque chose de réel, et l'i Pierre lui lui-mê -même. me. » entièr ièreme ement nt dis distin tinct ct de Pierre chose se de réel, ent soi quelque cho estt un unee es esse senc ncee objective cette encore ore Spinoza, es (I, 12.) L'idée, dit enc étant nt rée réelle lle en soi, est intelligible par soi, c'est-à-dire que essence, éta l'essence ence de d'êt être re en doit doit être cherchée, non pas dans l'ess la rai raison son d' danss une ess essenc encee l'objet dont elle est absolument indépendante, mais dan relati ation on intelligible comme me ell elle. e. Il n'y a de rel de même ordre, idéale com de doncc à L'activité ivité unee id idée ée et une une idée. L'act l'intelligence est don qu'entre un auss ssii ce qui fond ndee la connaissance, comme au la fo fois is ce qui justifie et fo en dont nt le soi, do l'l'ét éten endd et l'achève, activité spontanée et parfaite d'aut utre re fi finn que ce développedéveloppement n'a d'autre origine ni d'a danss sa totalité, forme vérité, é, envis envisagée agée dan ment même, de sorte que la vérit délimi imité té et se suff suffisa isant nt à lui-même, comm co mmee un monde, absolument dél ce que l'on appelle un système clos. Par là, le problème de la méthode se trouve posé dans des termes effe fett la même me temps que pos résolu olu en mê posé. é. En ef si sim simple pless qu'il il est rés nonn extrinsèque, de la étant nt une dénomina dénominatio tionn intrinsèque, et no vérité éta connai naissa ssance nce un signe dehors ors de cette con connaissance, il n'y a pas en deh reco conn nnaî aîtr tree l'l'un uniq ique ue critérium de la vérité, auquel on puisse la re vérita itable ble mét méthod hodee ne consiste pas dans c'est c'e st la vér vérité ité même donc la vér discerner rner la vérité d'une la découverte d'un si sign gnee qu quii permette de disce
L. BRUNSCHVICG.LALOGIQUE DESPINOZA, 455 unee fo fois is cette cette idée acquise (I, 12). D'autre part la mé méth thod odee ne idée, un comm mmee si elle elle en était était un unee peutt pas pré peu précéd céder er l'acquisition des idées, co néce né cess ssai aire re. . La méth mé thod ode e une un e fois fo is de la condition vérité, s'il séparée de à la trou tr ouve ver r la avant vraie vra ie méthod mét hode e qui y aut, parvenir vérité, faudra ra au auss ssii pour trouver la vra vraie ie mét méthod hodee co conduit, il faud conn nnaî aîtr tree la méth mé thoode de la la méthode, et ai ains nsii à l'l'in infi fini ni,, su suiv ivan antt un unee régression où non la sans limite s'évanouirait conn co nnai aiss ssan ance ce du vra pas vraii seu seuleletoute de conn co nnai aiss ssan ance ce en mais La découment, espèce général (I, 11) 11).. verte ver te de la méthode méthode accompagne donc l'acquisition de la connaissance, ellee n'e n'enn peut être isolée; les idées qui elle en est contemporaine, ell qui,, par à leurs objets, étaient appelées essences rappor rap portt aux idé idéats ats,, c'est-à-dire elleses-mêm mêmes, es, et puisqu'elles ne doivent qu'à objectives, sont, prises en ell elle el less le leur ur ré réal alit itéé et leu leurr intelligiblité, des essen essences ces formelles (I, 12) 12),, à de suite te ell elles es peuvent devenir objet par rap nouvel nou velles les idées idé es par sui rappor portt renf nfer erme mero ront nt to tout utee la ré réal alit itéé de dess premières objectivement, c'estqui re à-di àdire re so sous us form formee de représentation, et ainsi de su suit itee c' c'es estt cette cette réflex réf lexion ion ind indéfi éfinie nie de l'idée idée sur elleelle-mêm mêmee qui constitue la méthode. « La mét métho hode de ne consi consist stee pas à raisonner pour sa sais isir ir la ca caus usee de dess enco core re mo moin inss à comprendre la caus causee de dess choses, elle consi consiste ste choses, en à rai raiso sonn nner er su surr le raisonnement, à comprendre l'intellection. » (I, 12. 12.)) La méth méthod odee n' n'es estt ri rien en d' d'au autr tree qu'une une con connai naissa ssance nce par réflexion, elle el le es estt l'idé l'idéee de l'idée l'idée (I, 13). La certitude, c' c'es estt-àà-di dire re la sci scien ence ce immé médi diat atee de la scienc de la scien science, ce, est la conséquence im science, e, el elle le en est elle lui es estt coex coexte tens nsiv ive, e, de sort sortee que la con condit dition ion inséparable et elle et savoir l'on nécessaire suffisante pour c'est st de savoir; la que sait, c'e de la m mét étho hode de se conf co nfon ond d avec av ec la vérité ité possession possession de la vér entr traî aîne ne.. Il ne s'agit donc point pour l'esprit qu'elle suppose et qui l'l'en à luii su d'al d' alle lerr de la métho méthode de la vérité, il lu suff ffit it de se dév dévelo eloppe pperr par sa for force ce native, co comm mmee di ditt Spinoza, et de se forger ain ainsi si des instru instru-ments intel intellectue lectuels ls qui ac accr croi oiss ssen entt sa puis et puissance sance d'inv d'investig estigation, ation, lui permettent d'étendre ses co nouvelless conn nnai aiss ssan ance ces; s; pu puis is de ces nouvelle œuvres œuv res il tirera de nouvelles armes, et co cont ntin inue uera ra ai ains nsii de s'avancer ce ait de la attein att eint t le sommet som met degrés, s, jusqu jusqu'à 'à qu'il sagess sag essee (I, 11). par degré Ains Ai nsii la mét métho hode de et la vé fécond féc ondent ent l'une l'u ne de mê même me l'autre; véri rité té se l'l'en encl clum umee es estt nécessaire pour forger le marteau, et le mart marteau eau néc nécesessaire pour forger l'l'en encl clum ume. e. La loi loi na natu ture rell llee br bris isee le cer cercl clee où le la la raison rai sonnem nement ent s'e s'enfe nferme rme lui-même entre méth mé thod odee et vér vérité ité ell ellee étab ét abli litt à l'l'in inté téri rieu eurr mê même me de l'esprit un cour couran antt d' d'in infl flue uenc ncee ré réci ci-réactionn con contin tinue ue de l'une sur l'autre, le proque d'où sort, grâce à une réactio
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inte tern rnee fa fait it de l'esprit progrès constant de l'intelligence. Ce progrès in L'auto utomat matism ismee réa réalis lisee pou un vér vérita itable ble aut automa omate. te. L'a pourr l'e l'espr sprit it la perform rmee un système clo fection de la liberté, la vérité, qui fo clos, s, peu peutt être toutt ent tou entièr ièree saisie par cet automate, et ainsi se justifie justifie compl complètemen ètementt la for formul mulee qui énonce le princ principe ipe profo profond nd de la con concep ceptio tionn spi spinonoverum ver um sive siv e in intel teli denti tité té de la vé véri rité té et de l'intelligence ziste, l'iden lectus (I, 23). donne ne la présente Cette conception de l'esprit, sous la forme que lui don déroule le et s'achève uniquement à l'aide d'affirmations déduction, se dérou d'un unee re rest stri rict ctio ionn ou ellee ne contien contientt don doncc point le principe d' positives; ell rien en ne droit d' d'en en conclu conclure re que ri d'un obstacle; ne ser sera-t a-t-on -on pas en droit l'éte tend ndue ue de peut limiter l'aptitude de l'intelligence à connaître, ni l'é sa compréhension? Et c'est bien, en effet, ce qui apparaît au premier abord, prima fron Spinoz nozaa (I, 25): 25): il semble que l'intelfronte, te, comme dit Spi natu ture re à posséder la vér vérité ité appelé eléee par sa na ligence humaine soit app tomb mber er en défaillance, ou de susc scep epti tibl blee de to totale tot ale,, qu'elle elle ne soit pas su vrai ai que la pensée humaine déviat iation ion.. Et pourtant il est vr subir sub ir une dév des de s er erre reur urs. s. La seu seule le né néce cesscommet négati ation, on, qu'elle elle procèd pro cèdee par nég estt un témoignage suffisant démonstrat stration ion précédente en es sité de la démon mett en do dout utee les carr el ca elle le suppose l'existence du sc scep epti tici cism smee qu quii me niee l'ex l'exis iste tenc ncee mê même me de vienne nnent nt d'ê d'être tre démontrées, qui ni vérités qui vie la vérité. vérité. Or com commen mentt concevoir qu'il soit possible de penser, et que leurr uni unité té soit l'être tre et de la vér la pensée soit séparée de l'ê vérité, ité, que leu l'exer xercic cicee de l'a l'acti cti-l'err rreu eurr co coex exis iste tent nt av avec ec l'e bris br isée ée?? Si la négation et l'e immé im médi diat at entr en tre e l'id l' idée ée et s son on objet est vité intell intellectue ectuelle, lle, le rapport cert rtit itud ude. e. Il fau fautt donc, en ver vertu tu avec ec lui disparaît toute ce détruit, et av seuless l'aff l'affirmat irmation ion des pri princi ncipes pes qui ont été établis, maintenir que seule vrai aiee so sont nt de dess actes actes ré réel elss de la pensée, connaissa issance nce vr positive, la conna s ont on t l'être ê tre mê même me.. Le ou plutôt qu'elles qu'elles atteignent l'être, dout utee et qui nie, celui-là ne co comp mpre rend nd pa pass effectiscep sc epti tiqu quee qu quii do et n' a le dehors deho rs et cont ntre re sa co cons nsci cien ence ce vement ou il parle co que bien en alors, s'il i l es estt sincère, il faut l'apparence de la pensée, ou bi soit it à cau cause se de soit it en naissant, so avouer qu qu'i'ill y a des hommes qui, so leurs préjugés, c'est-à-dire par quelque accident extérieur, sont Ceux-l x-làà en effet ne voient pas ce qui intellectuel ectuelle. le. Ceu atte at tein ints ts de cécité intell ilss dout douten entt et où il ilss nient, ils heur uree où il est l'évid l'évidence ence première à l'l'he disentt qu'ils ne savent dout uten entt et qu'ils nient, ils disen ne sav savent ent pas qu'ils ils do enco core re ne rien, et leur ignorance même, ils disent qu'ils l'ignorent, en le disen disent-ils t-ils pas absolument, car ils craignent d'avouer qu'ils exis-
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tent en rec tent reconn onnais aissan santt save vent nt rien, si bien qu'ils doivent qu'ils ne sa finir par se taire, de peur de se lais laisse serr al alle lerr à quelq quelque ue supp suppositi osition on ombre re de vér vérité ité (I, 15) sontt des muets muets qu'il faut qui ait quelque omb 15).. Ce. son trai tr aite terr en mue muets ts.. Pa Parr rapport du moin moinss à leur leurss opi opinio nions ns spé spécul culaatives (car il est vrai que da dans ns le co comm mmer erce ce de la vie et de la société la nécess nécessité ité les a forcé forcéss d' d'ad adme mettr ttree le leur ur prop recherrpropre re exist existence, ence, de reche cher ch er le leur ur bien, et de faire beaucoup de serments qui affirment ou ilss on ontt re reno nonc ncéé à l'usage de l'esprit si l'o qui nie nient) nt),, il l'onn fai faitt dev devant ant euxx un eu unee démonstration, il ilss ne sa saur uron ontt pas juger si l'argumentation ti on es estt probante ou non, ils ne sa save vent nt s'ils i ls la repoussent, ou s'i s'ils ls i ls lu luii en opposent une autre ce sont des machines, l'admettent, ou s'ils absolument dépourvues d'esprit (I, 15). Ai Ains nsii do dout uter er de la vérité, c'est c'e st ne pas avoir con consci scienc encee de soi-même, neque seipsos sentiunt (I, 15). Le sceptique is isol olee l'l'un un de l'l'au autr tree le jugement qui est l'énonciation d'une vérité, et l'acte d'intellection qui constitue cette vérité il déracine la vérit véritéé de l'esprit; il es estt bi bien en vr vrai ai alors que le produit, considé si déré ré en de deho hors rs de se sess co cond ndit itio ions ns de production, a perdu sa vertu est devenu dev enu interne, qu'il indi in diff ffér éren entt au auxx fo form rmes es de l'l'af affi firm rmat atio ionn et de la négation et qu'il est également susceptible de le less recevoir. Donc si l'erreur existe et sa possibilité théorique suffit à en révéler elle l'existence, provient non pas de l'l'ex exer erci cice ce de l'intelligence, mais au contr contrai aire re de la la faculté que nous av avon onss de nous nous dispenser de l'exercer pour im imit iter er du dehor dehorss le less résul résulta tats ts de son son activité; elle a ses sourc sources es dan danss no notr tree in iner erti tiee et notre passivité; elle est extér extérieure ieure à l'intelligence. L'err rreu eurr n'a do donc nc pas de ré réal alit itéé en soi, car elle serait vérité, et non erreur, elle n'existe pas, pourr pourrait-o ait-onn dire, en tant qu'erreur, ma mais is se seul ulem emen entt en tant tant qu'elle s'accompagne d'un acte déterminé d'intelligence, et alors, da dans ns la me messur uree mêm êmee où s'est accompli cet effort intellectuel, elle est, et elle es estt une vérité; en deh dehor orss de cet cette te vér vérité ité qu'elle enveloppe, tout en paraissant la détruire, il n'y a rien de positif en elle (I, 23) homm mmee se trompe, 23).. Si l'l'ho ce n'est donc poi point nt par parce ce qu'il connaît qu quel elqù qùee ch chos ose, e, mais parce ne connaî con naît t ce est es t au qu'il pas qui delà, par parce ce qu'il il ignore ignore même qu'i'ill y ait un au-delà. qu La vér vérité ité est l'être l'e l'erre rreur ur est le non non-êt -être re par rapport à la vérité, ou plutôt el elle le est est tout tout à la fo fois is l'êtr l'êtree et le non-être, par parce ce qu'elle elle est tou toutt ensemble possession et privation de la connaissance. Cette contradiction intime qui constitue l'erreur, comment disparaîtrat-el telle le ? Par Par le progrès mê même me de la connaissance; en eff effet et l'l'er erre reur ur se TOME I. I.
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less bo born rnes es où il ét étai aitt manifeste une fois que l'e l'espr sprit it a franchi le une science plus vaste et enfermé pr prim imit itiv ivem emen entt po pour ur ac acqu quér érir ir même me tem plus compl complète; ète; et en mê temps ps qu'elle elle se manif manifeste, este, puisq puisqu'ell u'ellee rien en en so soii de su subs bsis ista tant nt et d'essentiel, elle s'évanouit. C'est la n'a ri révè vèle le à l'h lumière qui ré l'homm ommee l'e l'exis xisten tence ce des tén ténèbr èbres, es, aussi bien vraii es estt le crit critér ériu ium m du faux, que sa propr propree prés présence; ence; de même, le vra et du vrai également, Et de même que l'apparition de la lumiè lumière re suffit suf fit à chasser les ténèbres, l'l'er erre reur ur se dissipe aux premiers rayons de la vérité (I, 111). Le remède uni c'est st don doncc la vérité. unique que à l'e l'erre rreur, ur, c'e Par conséquent l'a l'affi ffirma rmatio tionn et la négation ne peuvent pas être conl'auutr tree au sidéré sid érées es com comme me deux catégories qui s'op s'opposen posentt l'une à l'a sein se in d' d'un unee mê même me ré réal alit itéé qui serait la pensée l'une est, l'autre n'est soit it co commaucunee déterm déterminatio inationn qui leur so pas, de sorte qu'il n'y a aucun relaavoi oirr de mune et qui puiss serv rvir ir à le less comparer. Il ne peut y av puissee se la ce entre vérité et la tion qu'entre estt et ce qui est, c'est c'est-à-di -à-dire re qui es limité itéee d'u vérité vér ité,, vér vérité ité étr étroit oitee et lim d'une ne par part, t, vérité large et intégrale encore ore att attein eintt de l'l'au autr tre. e. Un Unee id idée ée fausse fausse es estt une idée qui n'a pas enc ellee cor cor-le dév esse senc ncee ré réel elle le à laquelle ell dévelo eloppe ppemen mentt que compor comporte te l'l'es vraie unee id idée ée inadéquate; un unee id idée ée respond objectivement, c'est un unee id idée ée qui pos de sa c'est est un la possèd sèdee plénitude compréhension, une idé idéee adéquate. Or l'idée inadéquate est une partie d'idée adéunee to tota talit litéé d' d'id idée éess inadéquates. Le rapquate, l'idée adéquate est un définitive itive au rapport erre reur ur et la vé véri rité té se ra ramè mène ne en défin port entre l'l'er idées innouss arr arrive ive d'a d'avoi voirr des idées entre la partie et le tout tout.. Si donc il nou soit it pas dans la nature n'en fau fautt pas conclure qu'il ne so adéquates, il n'en idéess vra vraies ies,, c'e c'estst-à-d à-dire ire adé adéqua quates tes,, de l'ê l'être tre pensant de for former mer des idée tout nous n'est mais simplement que notre esprit pas l'esprit, que dont nt ce cert rtai aine ness id idée éess con. con. ne sommes qu'une partie d'u d'unn êtr êtree pensant do danss leu leurr intégralité, les autres stitue sti tuent nt not notre re esprit, les unes prises dan en partie seulement (1, 25). idées es son sontt sanss dou doute te que to tout utes es le less idé Cette con concep ceptio tionn imp impliq lique ue san uness par rappo homogènes les une rapport rt aux aut autres res,, qu'il il n'y a pas de vérité provis pro visoir oiree pou pourr ainsi dire, susceptible dè se transformer en erreur au conta contact ct de vérité véritéss nouvelles, mais que chaque vérité possède dès le défi fini niti tive ve.. Ce Cepe pend ndan antt il faut unee va vale leur ur intrinsèque et dé principe un senss mat matéri ériel, el, et de juxtaposer se garder de l'ent l'enten endr dree da dans ns un un sen comm mmee on fait fait de dess él élém émen ents ts ces idées à la suite les une uness des aut autres res,, co la vé véri rité té au to tota tal l d' u une n e d'une somme arithmétique. En assim assimilant ilant caractéris tériser, er, ferait abs abstra tracti ction on de ce qui nous a paru la carac addition, on ferait
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en ta tant ntnt que réalité spirituelle, veux uxx dire dir e de son que réalité veux veu dire spirituelle, je ve son in intéri int ériori orité. té. Lè Lès inté téri rior orit ité. é. Lès s idées sont int intéri érieur eures es les un unes es au auxx autres, en même tem temps ps qu'intéintérieures à l'esprit, c' c'es estt-àà-di dire re le less parties sont in inté téri rieu eure ress au to tout ut.. Entr En tree el elle less il ex exis iste te un or ordr dree dé déte term rmin inéé et immuable, suivant lequel elles s'assemblent pour fo form rmer er un unee to tota tali lité té à la la fois au auto tono nome me et achevée, qui est aut autre re cho chose se qu'une simpl simplee collec collection, tion, qui est véritablement une unité unité,, Cet ord ordre re légitime (debitus ordo), il eût pu se faire que l'esp l'esprit rit se développant le suivit naturellement et nécessairement, sans jamais s'égarer, sans jamais re renc ncon ontr trer er le doute, touécla lair iréé de cette lumière par laque jours éc la vé véri rité té se man laquelle lle manife ifeste ste ell elleemême (I, 14) Mais en réa réalit litéé no 14).. nous us av avon onss vu qu'il n'e n'enn éta était it pas ainnsi le ai less hom hommes mes n'o n'ont nt pas l'habitude de la mé médi dita tati tion on in inte tern rnee où la spontanéité de l'âme agit suivant ses loi loiss déterminées; ils s'aba s'abanndonn do nnen entt au auxx choses ex exté téri rieu eure ress do dont nt ils reflètent au has hasard ard les cir cir-cons co nsta tanc nces es et les accidents, et alors la lia liaiso isonn des impressions corsubsti stitue tue dan danss le porelles se sub leur ur âm âmee au rap rappor portt log logiqu iquee des idées; ou bien ils énoncent énoncent des propositions auxquelles leur jugement individuell n'a point de part, par due d'unir nir un parce ce que que,, au lieu d'u unee id idée ée à une une idée, ils joignent un mo mott à un mot, par affi af firm rmen ent t et parce ce qu'ils ils nient, non veut ut là valeur logique de leu pas comme le ve leurs rs concepts, mai maiss com comme me le veu veutt l'apparence du langage, du dupe pess pa parr conséquent de l'usage vulg vu lgai aire re qu quii a revêtu arbitrairement telle expression d' d'un unee fo form rmee affirmative et te tell llee au autr tree d' d'un unee forme négative (I (I,, 30 30). ). Ce qui importe impor te d'ail d'ailleurs leurs,, ce n'est point d' d'én énum umér érer er ic icii les différentes causes mais is de montrer par des ex d'erreur, ma exis iste te un éta étatt où exem empl ples es qu qu'i'ill ex notre esp tout ut passif, où le li esprit rit jou jouee un rôle to lien en de nos id idée éess a sa sour so urce ce et sa ra rais ison on en de deho hors rs de nous, état vague que Spino Spinoza za pro pro.. pose d'appeler du nom général d'imagination (I, 29). Nous comprenons dè dèss lo lors rs que, puisque l'l'ho homm mmee to tomb mbee so sous us le joug de l'imagination, il faut qu'il ch cher erch chee à « s' s'en en déliv délivre rerr » (1, 29), rent ntre rerr en possession de so pour re sonn intelligence. Et ainsi réapparaît sou ouss un nouvel aspect le problème de la mé méth thod ode. e. En effet effet de deux ux manières d'e d'ench nchaîn aîner er les idé idées es ét étan antt en présence, c' c'es estt à la méthode qu'il appartient d'enseigner Perdre vrai, celui qui évi évite te tou toute te int intererdanss lé développement des idées qui épargne toute reche ruption dan recherche rche inut in util ile. e. Si nous étion étionss capables de sui suivre vre ce cett or ordr dree dé nous-mêmes, par une sorte d'instinct qui nou nouss y pousser pousserait ait fatalement, la connais na issa sanc ncee de la mé méth thod odee se sera rait it sa sans ns doute doute inutile; mais puisque notre na natu ture re ne nous y por porte te point nécessairement, le progrès de
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MORA RALE LE.. MÉTAPHYSI HYSIQUE QUE ET DE MO REVUE DE MÉTAP
inte tell llec ectu tuel elle le ne peut se faire que suivant un plan notre activité in méthod hodee ne déterminé (præmenditato consilio). Mais il est vrai que la mét Spinoza za l'a se suffit pas à elle-même, en ce sens qu'elle est, ainsi que Spino unee id idée ée d'idée; « et parce connaiss ssanc ancee réf réfléc léchie hie,, un déjà définie, une connai d'abor d'a bordd idé idéee », il n'y aura qu'il il n'y a pas idée d'idée, s'il n'y a pas méthod hodee ser seraa la Parr suite suite ce cett ttee mét pas de méthode sans idée préalable. Pa dirige igerr l'e l'espr sprit it selon la règle bonne qui montrera comment il faut dir data ta ve veræ ræ ideæ no idéee vra vraie ie (ad da norm rmam am (I (I,, 13 13). ). Or à quel signe d'une idé seraa le point de départ de la connaissance? l'idéee vraie qui ser reconnaître l'idé estt impossible qu'une idée simple soit effe fett il es A sa simplicité. En ef l'avons ns pas formée connue en partie et en partie inconnue ou nous ne l'avo dans ns so sonn intéet nous nous n'e n'enn pouvons rien dire, ou nous la possédons da clai aire re et distincte, vraie par co cons nséq éque uent nt (I (I,, 21). 21). Au elle le es estt cl grité, el doncc s'a s'attac ttacher her aux idées faudra dra don toute te connaissance, il fau début de tou une id idée ée composée, la résoudre o n av avai aitt af affa fair iree à une simples, ou, si l'on éléments nts simples. En effet une idée simple étant en raison de en ses éléme conn nnue ue en el elle le-m -mêm êmee et par elle-même sans rapport sa vérité, co suffit de considérer considérer cause se ext extern ernee que ce soit, il suffit aucun auc un ave avecc quelque cau activi ivité té dan danss cet cette te idée, pour s'en ce que l'esprit a mis de sa propre act l'onn cir circon conscr scrit, it, si l'on former un concept absolument adéquat. Si l'o obtient nt une déf défini initio tion; n; fixe en quelque sorte cette part d'activité, on obtie absde l'intelligence, procède de uniquement appliquée à une idée qui procè défi dé fini niti tion on ne peut la la renferme nature, faite te des obj traction fai objets ets que contient nt d'aff d'affirmati irmation, on, corresTout ut ce qu'elle contie êtree exa exacte cte.. To pas ne pas êtr réalit itéé de cet cet acte doit it à la réal pondant à un acte positif de conception, do aucu cune ne ch chan ance ce donnc se poser sans au sa vérité, cette vérité peut do limi mite tess mê même mess du concept d'autr utres es bor bornes nes que les li d'erreur, elle n'a d'a (I, 24). C'est C'e st ain ainsi si que l'idée simple devient la base de la méthode, sa défini déf initio tionn est le point de départ nécessaire pour organiser les idées, déduct uction ion.. Comment estt le principe de la déd doncc dir diree qu'elle es on peut don déduction? tion? Est-ce que l'affirmation de l'idée simple s'accomplit cette déduc conduit immédiatement à l'affirmation de l'idée composée? Soit par solide ide engendré par la révoexemple la définition de la sphère le sol demi-cercl cerclee autour du diamètre; est-ce que cette définilution d'un demidirect ectee de la la déf défini ini-comme me une conséquence dir tion peut être considérée com telle le sor sorte te que l'e l'espr sprit it pas passe se de l'une à l'autre tion du demi-cercle, de tel mouvem vement ent tout de su suite ite,, pa parr un prolongement nécessaire de son mou ne corco rl'idée ée de sphère formation ation de l'id S'il il en es estt ai ains nsi, i, la form primitif? S'
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LA LOGIQUE DE SPINOZA.
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elle le se réduit réduit à une une opéacte te spécial de l'esprit, el respon resp ondd pl plus us à un ac de deux idé ration mécanique et passive, à la juxtaposition idées, es, qui qui,, et en elle el le de rais ra ison on demeure déterminante, arbitraire, n'ayant point rais ison on de cet cette te fausseté, dit Spifausse par cons conséquen équent.t. L'unique ra nous us af affi firm rmon onss d' d'un unee ch chos osee quelque aut autre re cho chose se qui noza, c'est que no en avon av ons s n'est pas co cont nten enue ue da dans ns le co formé, du conc ncep eptt qu quee nous mouvem vement ent (I, 24). En joignant cercle par exe exempl mplee le repos ou le mou sans sa ns inter intermé médi diai aire re au con concep ceptt pri primit mitif if cette propriété de tourner auto au tour ur du diamè diamètr tree pour engendrer une sp sphè hère re,, pr prop opri riét étéé qu qui, i, inhé hére rent ntee à l'l'id idée ée de demi-cercle, ne peut s'e s'enn tir tirer er par n'étant pas in les le s bo born rnes es du voie d'analyse, nous franc franchisso hissons ns concept primitif, à nous us nou nouss étio étions ns né néce cess ssai aire reme ment nt renf re nfer ermé méss ta tant nt l'intérieur duquel no seul ulee id idée ée simple de demi-cercle, nous nous us av avio ions ns af affa fair iree à la se que no suite ite un ju juge geme ment nt qu quii est plus vaste que notre pensée poso po sons ns pa parr su trou tr ouve ver r da dans ns l'l'ac acti tivi vité té in inte tell llec ectu tuel elle le la réelle, qui ne pe peut ut pl plus us doit it fa fair iree la véri vérité té.. Or nous nous co comm mmet etto tons ns toujours garantie qui en do une err erreur eur quand nous prétendons tirer d'une pro produc ductio tionn par partie tielle lle c'es estt en indiquer un produit total. Décou Découvrir vrir la cause de l'erreur, c' auss au ssii le rem remèd ède. e. Il suf suffi fira ra de tot total alis iser er la production, si l'on peut c'estst-à-d à-dire ire de for former mer par un effo effort rt no nouv uvea eauu de l'esprit parler ainsi, c'e un concept nouv nouveau, eau, plus étendu que le pre premie mierr pui puisqu squ'il 'il ajo ajoute ute à la demi-ce -cercl rcle, e, une seco seconde nde idée, celle de sphère, première idée, celle de demi et simple en mê même me temps puis renf nfer erme me le rap puisqu'il qu'il re rappor portt int intell elligi igible ble soit so it à la fois fo is s som omme me et u uni nité té. . Le de ces de deux ux idées, un co conc ncep eptt qu quii l'erreu eurr à la vér vérit itéé s' passage de l'err s'ac acco comp mpli litt pa parr une addition, par un diso sons ns le mot mot ex C'est st dan danss enrichissement, di exac act, t, pa parr une. synthèse. C'e manife man ifeste ste son activi act ivité té cette synt l'intelligen lligence ce synthèse hèse perpé perpétuelle tuelle que l'inte et so sonn efficacité, qu défautt de percepqu'e 'ell llee co corr rrig igee pe peuu à peu « ce défau muti tila lait it se sess idé rend cla claire iress tion » (I, 24) qui lim limit itai aitt et mu idées, es, qu'elle elle les rend et adéquates. La ré révo volu luti tion on d'un u n de demi mi-c -cer ercl clee ét étai aitt un unee conception étai ét ait t tou to u t isol is olée ée d ans an s comm mmee di ditt fausse, faus se, lorsq lorsqu'ell u'ellee l'l'es espr prit, it, ou ou,, co elle le es estt vraie, quand el elle le es estt rapportée au Spinoza, toute nue el contie tient nt en conc ncep eptt qu quii en con concept de la sphère, ou à tout autre co vérité té a luii la ca lu caus usee dé déte term rmin inan ante te (I,, 25 (I 25). ). La possession de la véri le libre lib re de l'ac l'activ tivité ité intelle int ellectu ctuell elle. e. progrès pour condition unique notr tree in in-Cette concl conclusion usion apparaît d'autant plus facilement que no s'est portée su surr un unee id idée ée géométrique, c'est-à-dire sur vestigation une idée vr vrai aiee do dont nt l'o contredit edit de notre propre l'obje bjett dép dépend end sans contr dans la. facu fa cult ltéé de penser, sa sans ns tr trou ouve verr d'o d'obje bjett cor corres respon pondan dantt
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mais is il en en es estt de même pour toute espèce de pensée. Un nature; ma foiss con plan ration rationnel, nel, une foi conçu çu par un artisan, est une pen pensée sée vra vraie, ie, et cette pensée demeure vraie, n'eût-elle été dûtjamais exécutée, ellee ne l'être jamais. Par contre, si quelqu'un affirme que Pierre ell existe, sans savoir pourtant que Pierre existe, sa pensée, relativement à. lui, est faus fausse se ou, si l'on aime mieux, ell ellee n'e n'est st pas vraie, quoique Pierre exi existe ste en réalité; car cet cette te proposition Pierre existe, n'est vraie que par rap rappor portt à celui qui sai saitt de source source cer certain tainee que Pierre existe (I, 23). Ainsi déterminée, la no noti tion on d'une synthèse continue concilie l'identité établie par Spi Spinoz nozaa entre l'intelligence et la vé véri rité té av avec ec l'exis l'e xisten tence ce de l'erre l'erreur ur qui en se semb mbla lait it la négation. Elle permet de comm co mmen ent t il comprendre arrive que l'l'ho homm mmee se trompe, et comme comment nt ce fait s'e s'expl xpliqu iquee par le mouvement ou le repos de l'intelligence et non par l'l'ét état at du monde extérieur, comment, si je puis dire, à l'intéri té rieu eurr de l'esprit l'erreur se véri vérifi fiee en tant qu'erreur et se transforme par là en vérité, comment en enfi finn la pensée se développe sans sorti sortirr d'e d'elle lle-mê -même. me. Il ne faut faut donc point regar regarder der la synthèse, telle que Spino Spinoza za l'a conçue, co comm mmee un procédé que l'e l'espr sprit it emp emploi loiee pour atteindre la'vérité, co comm mmee un moyen en vue d'un but; la synthès th èsee es estt la vé véri rité té elle-même, et ses diffé différents rents momen moments ts cons constituen tituentt auta au tant nt de vérités di dist stin inct ctes es.. En un mo mott la synth synthèse èse spin spinozist ozistee est une sy synt nthè hèse se co conc ncrè rète te.. El Elle le va va de l'l'êt être re à l'être, sans souffrir jamais dans ns la sér série ie des êtres êtres rée réels ls des abstr que da abstractio actions ns ou dés universaux soient int interc ercalé alés. s. tn ax axio iome me un univ iver erse sell en eff effet et ne con consti stitue tue aucun de ce cess êt être ress en particulier; il n'y a rien de fécond fécond en lui, il se livre tout to ut en enti tier er sa sans ns rien engendrer de vivant; un principe abstrait est un principe mort. Rat Rattac tacher her une essenc essencee ré réel elle le à un axi axiome ome uni uni-comm mmee au véritable principe de la déduction, c' versel, co c'es estt do donc nc interrompre le progrès de l'intelligence (I, 33) c'est subs su bsti titu tuer er à 33),, l'ordr l'o rdree rée réell qui est dans les êtres (1, 30) un ordre factic facticee qui n'existe que dans l'esprit. La nature co conc ncrè rète te es estt al alor orss confondue av avec ec de simples abstractions (1, 25) la pensée est séparée de l'être, et le systèmee des essences objectives cesse de tèm correspondre au système des essences essen ces form formelles. elles. La meilleure conclusion, au contraire, c'est celle tiree d'une essence particulière affirmative (I, qui se tir 31), d'autant meilleure que l'e l'esse ssence nce éta étant nt plus partic est particulièr ulièree susceptible d'être conç co nçue ue pl plus us clairement et plus distinctement. Un Unee te tell llee es esse senc ncee étant naturellement acti tive ve et efficace, puisqu'elle vivante, ac est
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LA LO LOGI GIQU QUE EDE SPIN INOZ OZA, A,
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l'exacte expression de la réalité, est une cause, et en tant que cau cause, se, elle enveloppe en elle elle la no noti tion on de son effet, de so sort rtee que de sa seul se ulee co cons nsid idér érat atio ionn se déduisent le less id idée éess de tou toutes tes les choses qui offrent quelque communauté de na natu ture re ou qui entretiennent quelque avec commerce elle. ell e. Ain Ainsi si si l'esprit pos esse senc ncee co comm mmee le posee cet cette te es de de la et d'idée point conc co ncrè rète te en idé idéee co conndépart synthèse, passe de ses se s l'ordre crète, logique pensées cor corres respon pondd par parfai faitem tement ent à l'enc e ncha haîn înem emen entt natu na turrel des chos choses es.. En Entr tree la pensée et l'être le exac act, t, ou ou,, po pour ur em empl ploy oyer er la formule spinoziste parallélisme est ex l'l'id idée ée se comporte objectivement com comme me son idéa idéatt se comporte réelenfi finn cette co lement (I noss id idée éess on ontt (I,, 13 13), ), De là en cons nséq éque uenc nce, e, qu quee no entre ell elles es les mêmes rapports que leurs objets. En eff effet et plus une chos ch osee a de de relations avec d'autres choses dans la nature, plus riche et plus fé féco cond ndee es estt la déduction qui -procède de son idée; ainsi s'ét s' étab ablit lit en entr tree le less not notio ions ns un unee hiéra hiérarc rchi hiee de perfection, qui expri exprime me la perfection ré réel elle le de leu leurs rs es esse senc nces es fo form rmel elle les. s. De mêm mêmee que le de notr no tree co conn nnai aiss ssan ance ce se sera rait it br développement brus usqu quem emen entt ar arrê rêté té,, si nous no us no nous us at atta tach chio ions ns à un unee id idée ée qui, tout en ét étan antt vr vrai aie, e, au aura rait it un isol oléé da dans ns la na natu ture re et sa sans ns co comm mmer erce ce au aucu cunn objet compl complèteme ètement nt is avec av ec un au autr tree objet, de mô môme me aussi, pour atteindre à la vérité l'unit nitéé d'u d'une ne synthèse la intégrale, c'est-à-dire pour enfermer dans l'u totalité de nos conceptions, il faut de progrès en progrès ar arri rive verr à concev con cevoir oir l'é l'étre tre qui es estt en rapport avec tous les aut autres res êtres, celui suite est de la la so sour urce ce et l'origine nature (I, car son par qui idée id ée co cont ntie ient nt en elle elle toutes toutes le less au autr tres es idées; la possession de cet cette te idée su suff ffit it do donc nc à provoquer le dév dévelo eloppe ppemen mentt com comple plett de l'esprit et à le ramener à un principe uni unique que,, pui puisqu squ'el 'elle le permet de parcour co urir ir la sér en série ie des choses choses nat nature urelle lless leur donna donnant nt un or ordr dree et un ench en chaî aîne neme ment nt te tels ls « que notre esprit, autant qu'il il peu peut, t, exprime dans da ns sa représentation la réal réalit itéé de la nature, da dans ns l'l'un unit itéé de son son le ense en semb mble le et da dans ns déta dé tail il de ses parties » (ut mens nos nostra tra,, quo quodd et totam ejuss fierip eju fieripote otest, st, ref refera eratt obj object ective ive for formal malita itatem tem nat naturæ uræ,, quoad et quoad ejus parte La la véri vé rita tabl blee vo voie ie de véri vé rité té ne peut partes, s, I, 30), donc être que la réflexion sur cet être total, c'est-à-dire souverainement parfait, réflexion qui est elle-même une conna connaissa issance nce totale, c'estc'e st-à-d à-dire ire une idée souverainement parfaite, et la métho méthode de s'ach s'achève ève dans cette règle supér son loi diriger suiv ivan antt la supérieure ieure esprit su que fournit l'idée de l'être souve souveraine rainement ment parfait (I, 13). Ains Ai nsii la mét métho hode de es estt en quelque sorte suspendue à l'être, et en
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effet ceu effet ceux-l x-làà seuls pourraient concevoir une séparation en entr tree la cons nsid idèr èren entt la pensée comme délogique et la métaphysique qui co de cons co nsis ista tanc ncee et de pro pourvue seul ulem emen entt de profon fondeu deur, r, cap capabl ablee se et toute refléter, transp tra nspare arente nte éga égalem lement ent pou pourr espèce de réalité alors la mét méthod hodee ser serait ait un procédé mécanique ind indiff iffére érent nt à la nature nature qui lui est sou soumis mise. e. Le principe fondamental qui no nous us a paru caractériser la philosophie de Spino chacun cunee de ses ses conclusions, c'est Spinoza, za, justif justifier ier cha toutt au contrair tou contrairee que la pensée es estt à elle seule seule un unee ré réal alit ité. é. Qui dit action ion (I, 76). L'i L'idée dée est vr vrai aiee en rai raiso sonn de sa sa généraconcept dit act tion spirituelle et elle a une fécondité qui lui permet de communiquer sa vé véri rité té à de nouv nouvel elle less id idée ées. s. La pensée, ét étan antt un être être organisé, se ratta ra ttach chee né néce cess ssai aire reme ment nt à l'l'êt être re.. Pa Parr co cons nséq éque uent nt pa pass d'étude préalable lab le ne por portan tantt que sur les moyens de saisir l'être, et laissant indéterm te rmin inée ée la natu nature re de cet cet être; l'l'un unit itéé de la pensée et de l'l'êt être re a pour unit itéé de la la mé méth thod odee et du du système. De même que l'esconséquence l'l'un une foi fois s aff affran ranchi chi de tou toute te autori aut orité té seule le mét méthod hodee prit extérieure, une seu restait qui fût conf conform ormee à cette cette indépendance, de même même cette méthode n'a pu se constituer et s'achev s'achever er san sanss ent entraî raîner ner par là même une cercertaine conception de l'être, san sanss devenir devenir un système. La libert libertéé de l'e l'essdéte term rmin inéé un unee méthode; la mét métho hode de dé déte term rmin inee un système. prit a dé L'étud L'é tudee du spinozisme, telle que nou nouss l'a l'avon vonss fai faite te jusqu'ici, aboutit donc do nc à ce cett ttee fo form rmuule la li libber erté té ab abso solu luee es estt une une détermination, détermination complète et exc exclus lusive ive de tou toute te aut autre re détermination. De cette cette uni union on étr étroit oitee qui fait coï coïnci ncider der le système avec la méthode, découl déc oulee cet cette te con le conséq séquen uence ce que système a un point de départ nécessaire la notion suprê fourni fou rniee l'é l'étud tudee de la mét suprême me qu'a méthod hode; e; qu'à de cette cet te notion not ion il se déro déroul ulee da dans ns un ordre ordre fixe, qu'il est un et partir Parr su suit itee la philosophie ne se divise point en difféqu'il est unique. Pa rentes parties, qui correspondraient à aut autan antt de prob problèmes lèmes spéci spéciaux aux et abordée ée qu indépendants. Aucune question ne peut être abord qu'a 'auu ra rang ng qu quii luii revie lu revient nt da dans ns le dév dévelo eloppe ppemen mentt log logiqu iquee des notions en effet, non seul se ulem emen entt el elle le est tra traité itéee et résolu résoluee grâce aux notio notions ns qui la précèdent rationnellement, ma mais is el elle le ne ne peut mê même me êt être re posée et déf défini iniee sanss leu san leurr sec secour ours. s. Spinoza, qui de dema mand ndee à la spé spécul culatio ationn phi philos losooune doct do ctri rine ne de la vie s'interdira phique morale, pourta pou rtant nt d'a d'appl ppliiimmé im méd d iate ia teme ment nt s a mé méth tho o de à l la a ré rés s olut ol utio ion n du quer problème moral. mor al. Ce problème n'existe pas pour lui à l'état séparé, autrement on supposerait une catégorie morale qui s'i s'impo mposer serait ait par elle-même sans démonstration, sans définition, et d'avan a vance ce on aurai auraitt dé déte terr-
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unee vé véri rité té au lie lieuu d'é d'étab tablir lir un miné la ré miné répo pons nsee pa parr l'interrogation; vale leur ur né néce cess ssai aire re et universelle, on aur aurait ait développé ayant une va trou tr ouvé vé de mor moral alee s' s'il il un postulat. San Sanss dou doute te Spinoza n'aurait pas mais is la préoccupation mo mora rale le n' n'aa servi, comme n'en avait cherché; ma exci cite terr à entr entrer er en possession de sa liber liberté té in inte tellon l'l'aa vu, qu'à l'l'ex e l l e d e s e unee fo fois is ce cett ttee li libe bert rtéé conquise, à déployer lectuelle un ren re n con co n trer tr era a le bien bi en s ur s a ro rouute seul ulee fo forc rcee interne; elle par sa se bien ne peut être séparé de la vé véri rité té ni de l'être; parc pa rcee qu quee le bien autrem rement ent il n'ex n'exist istera erait it pas. La autrem aut rement ent il ne sera serait it pas véritable, aut bien en in inté té-inté téri rieu eure re à l'esprit; l'l'êt être re in inté téri rieu eurr au vrai; le bi véri vé rité té es estt in sont so nt là tro trois is d'un d' une e seul se ule e et même mê me chos ch ose. e. rieu ri eurr à l'êtr l'être. e. Ce aspects seul ulee et forme ment nt do donc nc qu'une se morale, ne for Logique, Logiq ue, métap métaphysiq hysique, ue, estt un unee un unit itéé parfaite considérée même mê me scienc science. e. La philosophie es dans ns so sonn prindans da ns sa méthode, elle s'a s'appe ppelle lle log logiqu iquee considérée da cons co nsid idér érée ée da dans ns sa fin, elle cipe, elle s'appelle métaphysique; morale mor ale. . C'est C'e st on a dire s'appelle pourquoi pu égal ég alem emen entt qu quee la phiente tend ndue ue au losophie de Spinoza ne co comp mpor orte te pa pass une morale, en sens se ns de scie scienc ncee is isol olée ée et autonome, et qu'elle es estt to tout ut en enti tièr èree une « La morale, écrit Spinoza, mora mo rale le.. Pa Pass de mo mora rale le indépendante être êt re fond fo ndée ée sur su r la métaphysique et sur sur la comme me cha chacun cun sait, doit, com condamnée mnée parvie du vulgaire avait été conda physique. » (II (II,, 118 118.) .) La vie Spinoza, non par parce ce qu'elle elle était im immo mora rale le,, pr pris isee en elle-même, réso solv lvai aitt da dans ns le néant, et se se mett mettai aitt ai ains nsii en mais par parce ce qu'elle elle se ré elle el le-m -mêm ême. e. Inve In vers rsem emen ent t la contra con tradic dictio tionn ave avecc règle règ le pos positi itive ve de la mora mo ralit litéé ne peut se déduire que de pri princi ncipes pes log logiqu iques es et métaphysicont ntri ribu buee à la fo form rmat atio ionn ques qu es pa parr suite aussi pas de science qui ne co d'un d' unee mo mora rale le « Ch Chac acun un pourra voir que je veux diriger to tout utes es le les. s. scie sc ienc nces es ve vers rs ce cett ttee fi finn et ce but uni unique que,, par parven venir ir à la souveraine perfect fe ctio ionn de l'humanité, do dont nt no nous us av avon onss déj ains nsii to tout ut ce déjàà par parlé; lé; et ai dans ns le less scie scienc nces es ne no nous us rapproche en ri rien en de ce ce but, il fau fautt le qui da comm mmee in inut util ile. e. » (I rejeter co (I,, 6. 6.)) Le développement de la pensée étant une réa réalit litéé concrète, es estt en mê même me temps un unee œu œuvr vree mo mora rale le.. Te Tels ls less a conçus et le less a présentés, le Trait Traitéé de Théologie que Spinoza le et de Politique, le Trai Traité té de la Réforme de l'Intelligence sont de véritabl ta bles es in intr trod oduc ucti tion onss à la vi viee mo mora rale le.. En Enfi finn l'l'ou ouvr vrag agee qu quii contient du t r a i t e d e Dieu et de l'expo l'e xposit sition ion int intégr égrale ale spin sp inoz ozis isme me,, quii qu celuiui-là là mêm mêmee que l'l'au aute teur ur av avai aitt d'abord appelé « Sa phil'homme, cel défi fini niti tive veme ment nt le no nom m de mo mora rale le Et Ethi hica ca.. losoph los ophie ie » (I, 11, 12), porte dé A faire faire ai ains nsii de la mora morale le le but but de la phi a-t-il philos losoph ophie, ie, n'y pour-
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L'idée dée du but but à attein tant pas un dan atteindre dre ne vava-t-e t-elle lle pas danger ger gra grave? ve? L'i nécessairement réagir sur le principe même de la philosophie, intervenir dans l'enchaînement logique des concepts? Une idée préconçue comme me une fin transcendante, s'introduira dans la déduc déduction; tion; agiss agissant ant com le elle adaptera elle du du deh dehor orss et elle elle en al alté tére rera ra la forme système à elle d'unn déf défaut aut qui a corrompu naturelle. Il s'agit donc de se préserver d'u doctrin rines es mor morale aless des hommes, il s'agit de substipresque toutes les doct tuer tu er dé défi fini niti tive veme ment nt à des des préjugés ar arbi bitr trai aire ress de dess jugements réels. à Pour parvenir ce résultat, il faut d'abo d'abord rd partir de définitions précises. La défin définit itio ionn es estt bien, co comm mmee di ditt Spinoza, le pivot de la méthode (1, 31), la déf fond ndee la défini initio tionn est l'épreuve du concept, elle en fo en et vérité, parce qu'el faitt voi fai voirr l'origine, qu'elle le parce qu'elle en limite elle le de l' l'er erre reur ur. . Il faut fa ut aus aussi si que la démon démonstrastral'étendue, garantit tionn se fasse sui tio suivan vantt un procédé capable d'a d'assu ssurer rer l'o l'ordr rdree rigoureux des propositions, et d'exc d'exclure lure toute inter interversi version, on, de telle sorte que connu nu à. l'inconnu, du principe à la co connl'esprit aille toujours du con En un la être de séquence. mot, la mêm mêmee philosophie doit exposée façon que la géométrie. Le caractère propre de la mé méth thod odee ma math thééeffet et l'exclus exclusion ion des causes causes finales, la consi considérat dération ion matique c'est en eff des essenc ess ences es et de leurs pr unique prop opri riét étés és (I (I,, 71). 71). Grâce à l'emp l'emploi loi de cet cette te méthode, la philosophie se composera de vér s'envérité itéss qui s'ench nchaîn aînent ent d'e d'elles lles-mê -mêmes mes elle se crée en quelque sorte gendrent et s'e vertu tu interne, et se tr trad adui uitt ex exac acte teme ment nt da dans ns le less fo form rmes es par sa seule ver de la démonstration le progrès de la scie scienc ncee es estt adéquat aux procette te mét méthod hodee à la philosophie, en grès de l'esprit. L'application de cet saur urai aitt do donc nc être être envisagée com comme me un fait particulier à la morale, ne sa indifférent. indiff érent. Elle signi faut ut se déb débarr arrass asser er des habi habitud tudes es intelsignifie fie qu'il fa lectuelles que not notre re enf enfanc ance, e, not notre re éducation, nos goûts, no notr tree co connduite antér antérieure ieure et nos int intérê érêts ts pratiques nou nouss ont fait inv involo olonta ntaiirement contracter; il fa faut ut écart écarter er to tout ut préjugé pour fai faire re ceu ceuvre vre véritable d'intelligence. Un syst et libre récla réclame, me, pour système ème origi original nal être entendu, une pensé et lib libre. re. La mé métho thode de penséee origi originale nale géométrique est apparue à Spinoza com comme me l'in l'instr strume ument nt néc nécess essair airee pour cette œuvre d' d'af affr fran anch chis isse seme ment nt et de purification. De plus, la rigidité de ses formes extérieures, la continuité de son dév dévelo eloppe ppemen mentt int intime ime,, lui semblaient également propres, un unee fo fois is le principe établi, à prévenir ven ir tou toute te er erre reur ur da dans ns le développement des conséquences, car elles empêchent que la pensée ne s'égare sou souss l'influ l'influenc encee d'u d'une ne et subissee un temps d'arrêt ne pressi pre ssion on étr étrang angère ère,, sur surtou toutt qu'elle elle ne subiss
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LA LOGIQUEDE SPINO NOZ ZA.
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laisse une place vide que l'ima moins en appal'imaginati gination on remplirait, du moins d'une rence, pui puisqu squ'il 'il s'a s'agir girait ait conception imaginaire. Ni définitions vain va ines es ni démonstrations raison on et par la illusoires; c'est par la rais raison rai son seu seule le que la philosophie se développe. Si elle nous con condui duitt au bu butt que nous cherchions, si mê même me el elle le sem semble ble nou nouss y « conduire par la ma main in » (I, 76), ce n'est pas qu'elle ait été adaptée elle d'avance et par fo forc rcee à ce but, que son principe ai aitt ét étéé déterminé et ad admi miss en vue vue de la conclusion, c'est qu qu'i'ill la contenait véritablement en lui, et qu'il l'a prod produite uite effec effectiveme tivement nt grâce à l'acco l'accord rd de la la avec elle-même pensée comm mmee di dira ra Ka Kant nt pour ind ou, co indiqu iquer er pré précis ciséément la riches richesse se de dess conséquences, la fécondité des applications que tell llee ou te tell llee proposition géométrique, en ve comporte te vert rtuu d' d'un unee finalité finali té intell intellectue ectuelle lle obj luii es estt inhérente. (Critique du object ective ive,, qui lu ch. En un mot mo t Jugement, la lib liber erté té de l'esprit se réflè 62.) réflète te av avec ec exacti exa ctitud tudee dan danss un système do dont nt la pureté et l'intégralité garantissent la vérité, vo voilà ilà ce que ve veuut di dire re le ti titr tree de l'o l'ouvr uvrage age spi spinoz nozist istee Ethica ordine geometrico demonstrata. LÉON BRUNSCHVICG.