Mon cahier de dictées
93 Le premier de ces trois hommes était pâle, jeune, grave, avec les lèvres minces et le regard froid. Il avait dans la joue un tic nerveux qui devait le gêner pour sourire. Il était poudré, ganté, brossé, boutonné ; son habit bleu clair ne faisait pas un pli. Les deux autres hommes étaient, l'un, une espèce de géant, l'autre, une espèce de nain. Le grand, débraillé dans un vaste habit de drap écarlate, le col nu dans une cravate dénouée tombant plus bas que le jabot, la veste ouverte avec des boutons arrachés, était botté de bottes à revers et avait les cheveux tout hérissés. Le petit était un homme jaune qui, assis, semblait difforme ; il avait la tête renversée en arrière, les yeux injectés de sang, des plaques livides sur le visage, un mouchoir noué sur ses cheveux gras et plats, pas de front, une bouche énorme et terrible. Le premier de ces hommes s'appelait Robespierre, le second Danton, le troisième, Marat.
1
A l’assaut du Cervin Comme pour toutes les montagnes, il y a plusieurs itinéraires pour atteindre le sommet du Cervin ; mais le plus beau passe par l'arête de Furggen. Un matin, un téléphérique me dépose avec mes deux amis au col de Furggen. Il est déjà neuf heures, différentes obligations nous ont empêchés de partir plus tôt, et, pourtant, une merveilleuse mer de nuages comble encore les vallées italiennes, à perte de vue. Devant ce spectacle si au, nous oublions longtemps que nous sommes venus pour grimper. les vallées Noms féminins terminés par le son [é s’écrivent ée sauf : la clé, la clef
Ce- toujours devant un nom Se- toujours devant un verbe
on- il, elle, nous, Léon.(c'est un sujet.) ont- avaient. (verbe avoir.)
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A la piscine Ce matin, Simon et sa jeune sœur Alice sont allés à la piscine. Simon est un bon nageur. Sa sœur l'appelle "le dauphin". Son grand plaisir est de traverser le bassin en nageant sous l'eau. Ils ont emprunté un matelas flottant au maître nageur, puis Alice a voulu apprendre à plonger. Dans toute la piscine on entendait les rires et les cris de Simon. Le courage d'Alice a été récompensé : elle a réussi un superbe plongeon.
et- et puis. es- avec tu. ( verbe être. ) est- était.( verbe être. )
a- Avait. (verbe avoir.) à- Ne peut pas être remplacé par avait.
3
Au bord de l'eau Pas un fil de vent n'agitait les feuilles ; pas une fibre ni une écorce ne craquait ; pas une brindille ne tombait dans l'eau, cette nuit-là. A quelques doigts de l'eau, ma nuque reposait dans l'herbe. Je ne bougeais pas ; j'étais bien caché ; je pouvais épier la vie des étangs. Depuis que j'avais posé ma tête contre la terre, je percevais une faible vibration. Je tendis mon bras et touchai l'eau. Elle était tiède. J'y laissai tremper ma main et ne bougeai plus.
dans- est une préposition qui signifie à l’intérieur de. Elle introduit un nom ou un groupe nominal. Exemple : dans quel journal as-tu lu cela ? d’en- remplace de en et ne se trouve jamais devant un nom. Exemple : Je t’interdis d’en reprendre.
Les noms féminins terminés par le son [ i ] s’écrivent ie, sauf : la fourmi, la brebis, la souris, la nuit, la perdrix
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Au voleur ! Je suis en colère. On m'a volé ma balle. Elle était au milieu du jardin avec ma pelle et mes billes. Je suis allé à la police de mon village. C'était une belle balle bleue avec des étoiles blanches. La fille du voisin n'a rien remarqué. Pour me consoler, mon meilleur ami m'a offert une balançoire et une nouvelle bicyclette. J'ai aussi reçu un colis postal. Il contenait… devinez quoi ? Une jolie balle pareille à la première. Demain, je la prendrai avec moi à l'école et je l'attacherai avec une ficelle à mes bretelles ou à ma cheville.
Accord des adjectifs de couleur 1 adjectif = 1 couleur = accord en genre et en nombre avec le nom des yeux bleus / des chemises bleues 1 adjectif + adjectif = 1 couleur ----------- > pas d’accord des yeux bleu clair / des chemises bleu foncé 1 adjectif = nom = couleur-------------------> pas d’accord des yeux marron des chemises orange, kaki, brique, abricot, crème, paille, olive, bronze, cuivre, tilleul, etc. Mais : mauve, écarlate, fauve, rose, pourpre --------------------> accord. Des joues roses / des tulipes mauves / des jupes pourpres / des couleurs écarlates.
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Au zoo "Demain, dit grand-père, je vous emmènerai au zoo. Vous pourrez y admirer des animaux de pays lointains : des girafes, des lions, des ours blancs des chameaux et même, à l'entrée, un panda. Nous achèterons un peu de nourriture que vous jetterez aux singes. Vous verrez que ceux-là sont vraiment des clowns ! Ils crieront, se chamailleront, ou feront mille pitreries pour une simple friandise. Je pense que vous apprécierez cette visite."
Au futur simple tous les verbes ont les mêmes terminaisons:
Ai – as – a - ons – ez – ont. Toujours précédées par la lettre R. Le futur exprime une action qui n’est pas encore réalisée. Exemple : Cette année, je passerai le mois de juillet à la mer. Le futur peut être aussi employé pour exprimer un ordre, un conseil, une invitation. Exemple : Dès maintenant, vous vous habituerez à le porter.
son- le sien. sont- étaient.
Peu- petite quantité Peux- pouvais ( verbe pouvoir ) Peut- pouvait ( verbe pouvoir )
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Cendrillon Le gentilhomme qui faisait l'essai de la pantoufle, ayant regardé attentivement Cendrillon, et la trouvant fort belle, dit que cela était très juste et qu'il avait ordre de l'essayer à toutes les filles. Il fit asseoir Cendrillon, et, approchant la pantoufle de son petit pied, il vit qu'il y entrait sans peine, et qu'elle y était juste comme de cire. L'étonnement des deux soeurs fut grand, mais plus grand encore quand Cendrillon tira de sa poche l'autre petite pantoufle qu' elle mit à son pied. On la mena chez le jeune prince, parée comme elle était. Il la trouva encore plus belle que jamais; et, peu de jours après, il l'épousa. Cendrillon, qui était aussi bonne que belle fit loger ses deux soeurs au palais, et les maria, dès le jour même, à deux grands seigneurs de la cour.
la- article placé devant un nom et la, pronom personnel, placé devant un verbe, peuvent être remplacés par les. Exemple : la pomme est bien mûre, il la mange avec appétit. les pommes est bien mûres, il les mange avec appétit. là- indique un lieu ou un moment. Exemple : là-haut, brillait le soleil. l’a et l’as du verbe avoir, peuvent être remplacés par l’avait ou l’avais. Exemple : La côte est raide, pourtant il l’a montée à vélo. pourtant il l’avait montée à vélo.
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Les mots invariables LISTE 01 Afin de Afin que Ailleurs Ainsi Alors Après
Assez Au-dessous Au-dessus Aujourd'hui Auparavant Auprès Aussi Aussitôt
Autant Autour Autrefois Autrement Avant Avec
LISTE 02 Beaucoup Bien Bientôt Car Ceci Cela
Cependant Certes Chez Comme D'abord Dans Davantage Dedans
Dehors Déjà Demain Depuis Dès lors Dès que
LISTE 04 Là-bas Loin Longtemps Lorsque Maintenant Mais
Malgré Mieux Moins Naguère Néanmoins Non Par
Parce que Par-dessous Par-dessus Parfois Parmi Pendant Peu
LISTE 05 Plus Plusieurs Plutôt Pour Pourquoi Pourtant
Près Presque Puis Quand Quelquefois Quoi Quoique
Sans Sauf Selon Seulement sinon Sitôt Soudain
LISTE 06 Sous Souvent Surtout Tant Tant mieux Tantôt
Tant pis Tard Tôt Toujours Toutefois Travers (à) Travers (en) Très
Trop Vers Voici Voilà Volontiers Vraiment
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Se lever le matin Le plus dur, dans la vie de certaines personnes, c'est de se lever le matin. Julien est un écolier qui regarde la télévision tard le soir, et qui ne peut pas se réveiller. Ce lundi matin, c'est encore plus difficile que d'habitude ! Au bout d'un quart d'heure, il parvient à sortir du lit. Il enfile son pantalon et ses chaussettes qui sont sur la chaise. Il a l’air de sortir de son lit puis tout à coup il se rend compte de l'heure tardive. Vite ! Pas de déjeuner ! Le maître risque de se mettre en colère.
S'est- on peut remplacer par me suis. C'est- on ne peut pas remplacer par me suis.
Ce- toujours devant un nom Se- toujours devant un verbe
et- et puis. es- avec tu. ( verbe être. ) est- était.( verbe être. )
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Comme un radar Les orques ne consomment pas uniquement des proies attrapées sur les côtes. Ils chassent surtout au large, en pleine eau. Ils émettent alors des sons très brefs, qu’on appelle des clics. Ces sons ne sont pas destinés au bavardage: ils servent à détecter des animaux que les orques ne voient pas encore. Les clics se réfléchissent et reviennent vers l’orque, lui indiquant la présence de sa victime.
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Comment reconnaître une sorcière ? Les sorcières habitent de très vieilles maisons, mais il n'est pas toujours facile de les détecter. Certains indices ne trompent pas: le numéro de la porte est un chiffre néfaste, le garage est très petit, les fenêtres sont fermées et même une sorcière vient ouvrir la porte quand on sonne. Si vous pensez qu'une sorcière est votre voisine, il vaut mieux ne pas s'approcher de sa maison, pour éviter un sort. La maison de la sorcière est très confortable: tapis en fourrure moisie, murs recouverts de plumes de corbeaux, rideaux de toiles d'araignée. Les sorcières ne s'intéressent pas au passé, elles préfèrent lire l'avenir dans les boules de cristal ou dans les foies de crapauds. Elles n'aiment lire que les formules maléfiques, pour transformer les garçons en cafards et les filles en araignées. L'adjectif qualificatif est un mot qui précise les caractéristiques d'un nom ou d'un pronom. Exemple : Son nouveau CD sort cette semaine. On dit qu'il est super. Le participe présent et le participe passé peuvent être utilisés comme des adjectifs qualificatifs. Exemple: un billet perdant ; de la crème fouttée . L'adjectif qualificatif s'accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom qu'il qualifie, même s'il en est éloigné. Exemple : un chat élégant, une chatte élégante, des chats élégants. Ouverte par la tempête, la fenêtre claquait.
Noms féminins terminés par le son [é s’écrivent ée sauf : la clé, la clef
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Dans la mine Les mineurs, eux, étaient payés au poids de l’or qu’ils arrachaient à la terre. Ainsi, tout le monde travaillait, chacun selon ses moyens, et ceux qui avaient les moyens de ne rien faire ne faisaient rien. Le premier jour, les indigènes étaient descendus dans la mine, ils n’avaient pas du tout compris. Le second jour, comme l’un d’eux était sorti prendre l’air, un chasseur avait dirigé contre lui le canon d’un fusil.
Ces- ceux-là, ces objets que je montre du doigt. Ses- les siens, les siennes.
Le plus-que-parfait de l’indicatif Le plus-que-parfait se forme avec : l’auxiliaire être ou avoir conjugué à l’imparfait et le participe passé du verbe : Exemple : j’avais chanté, j’ étais tombé(e) ATTENTION : le participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde avec le sujet Exemple : il était parti, nous étions partis(es), elle était tombée, vous étiez tombés(es)
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Dans les bois J'aime me promener dans les bois. Les oiseaux construisent leur nid dans les arbres. Au printemps, ils pondent des œufs. Les lièvres s'enfuient pour échapper aux chasseurs.
Les hérissons dorment la journée et cherchent de la nourriture pendant la nuit. Ils sont bien protégés grâce à leurs piquants. Les biches et les cerfs se poursuivent pour jouer. Un jour, j'ai même vu des renards. Et moi, je ramasse des feuilles, des noisettes, des glands et des noix. En automne, les feuilles tombent des arbres et je les fais sécher.
Leur - devant un verbe (invariable) Leurs, Leur - devant un nom.
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Défilé de mode. Les coulisses, c'est l'enfer. Une minute pour changer de chaussures, de chaussettes, de cravates, de boutons de manchettes, c'est bien peu. Le chef de cabine, tel un metteur en scène, surveille le défilé à travers une cloison et appelle le mannequin. Un aller-retour sur le podium, et le voici de nouveau entre les mains des habilleuses et des coiffeuses ; en une demi-heure, il doit présenter huit ou neuf tenues de manières impeccables. S'est- on peut remplacer par me suis. C'est- on ne peut pas remplacer par me suis.
ou- ou bien. où- indique le plus souvent un lieu.
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Un indien plus vrai que nature J’avais un arc véritable, venu tout droit du Nouveau Monde en passant par la boutique du brocanteur. Je fabriquai des flèches avec des roseaux, et, caché dans les broussailles, je les tirais férocement contre la porte des cabinets, constitués par une sorte de guérite au bout de l’allée. Puis je volai un couteau pointu dans la cuisine : je le tenais par la lame, entre le pouce et l’index (à la façon des Indiens Comanches) et je le lançais de toutes mes forces contre le tronc d’un pin. mais - remplacé par pourtant mes- remplacé par mon, ma
Noms féminins terminés par le son [é s’écrivent ée sauf : la clé, la clef
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En classe On a distribué les cahiers de composition. Et, pendant que Monsieur Seurel écrit au tableau l'énoncé des problèmes, un silence imparfait s'établit, mêlé de conversations à voix basses, coupé de petits cris étouffés et de phrases dont on ne dit que quelques mots pour effrayer son voisin… Monsieur Seurel se retourne de temps en temps, en regardant tout le monde d'un air à la fois sévère et absent. Et ce remue-ménage cesse complètement une seconde, pour reprendre ensuite, tout doucement d'abord, comme un ronflement. Alain FOURNIER Ce- toujours devant un nom Se- toujours devant un verbe
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En forêt Roger courut au bois jusqu'à la lisière où il se mit en quête des premières fleurs. Il ne fut pas difficile de les découvrir devant un amoncellement de ronces à travers lesquelles s'élevaient de maigres arbustes. Il se résolut à passer de l'autre côté de la haie qu'ils formaient. Malgré les détours où il dut s'engager, il atteignit la première rangée des hauts arbres qui formaient la masse du bois. Le son [ K ] C devant un a, o et u QU devant e et i Sauf: La qualité, un trafiquant, remarquable, quotidien. Les verbes terminés par quer conservent le u dans toute leur conjugaison
ou- ou bien. où- indique le plus souvent un lieu.
Passée simple
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Grand-Père La fenêtre s’ouvrit lentement et un vieil homme se pencha à la croisée. Il était coiffé du chapeau noir, rond, à larges bords, des paysans d’autrefois. Un gilet de toile brune dont une épaisse chaîne de montre retenait les deux parties,une chemise aux manches retroussées, le col largement ouvert, un mouchoir rouge noué autour du cou lui donnaient une apparence de félibre*. Des cheveux blancs touffus, une moustache grise bien taillée, un sourire frais, un grand calme lui conféraient une attitude noble.
Un verbe peut avoir plusieurs sujets: Masculin + masculin - masculin pluriel (ils) Féminin + masculin - masculin pluriel (ils) Féminin + féminin - féminin pluriel (elles) XXXXX + moi - nous XXXXX + toi - vous Toi et moi – nous
Accord des adjectifs de couleur 1 adjectif = 1 couleur = accord en genre et en nombre avec le nom des yeux bleus / des chemises bleues 1 adjectif + adjectif = 1 couleur ----------- > pas d’accord des yeux bleu clair / des chemises bleu foncé 1 adjectif = nom = couleur-------------------> pas d’accord des yeux marron des chemises orange, kaki, brique, abricot, crème, paille, olive, bronze, cuivre, tilleul, etc. Mais : mauve, écarlate, fauve, rose, pourpre --------------------> accord. Des joues roses / des tulipes mauves / des jupes pourpres / des couleurs écarlates.
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Igor Bien nourri et choyé, Igor savait que tous les chiens n’avaient pas cette chance; certains recevaient plus de coups que de caresses. D’autres vivaient constamment bouclés dans leurs chenils. Lui-même avait échappé de justesse à ce triste sort, puisque ses parents étaient de fameux chasseurs. Sa mère surtout était réputée dans la région pour traquer sans relâche renards et sangliers.
et- et puis. es- avec tu. ( verbe être. ) est- était.( verbe être. )
Ce- toujours devant un nom Se- toujours devant un verbe
Ces- ceux-là, ces objets que je montre du doigt. Ses- les siens, les siennes.
sans- pas de s’en- remplacé par m’en, t’en
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Interrogation Aujourd'hui, c'est jeudi et j'ai mal au ventre _ Tu as mangé trop de chocolats, me dit maman. Mais moi, il me semble bien que le chocolat ne donne pas mal au ventre seulement le jeudi. Papa pense que j'invente une raison de rester à la maison au lieu d'aller à l'école, parce que je suis paresseux. (Moi je veux bien être courageux, mais je n'y peux rien: si mon ventre ne paraît pas l’être.) En fait, c'est le jeudi que la maîtresse envoie un élève au tableau pour corriger les mathématiques, et moi, j'ai très peur d'aller au tableau. Danielle FOSSETTE
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Karabounia Une nuit de pleine lune, Karabounia, la sorcière, eut une panne de balai. Elle chevauchait allégrement, à la poursuite d'une bande de chauve-souris, lorsqu'un éternuement de pétarade sortit de la touffe de genêts ébouriffés qui servait de moteur au balai. -Marmitakaka, je tombe en bas! Jura la sorcière. C'est sûrement le carburateur! Elle essaya bien de réparer elle même mais elle était surtout habile à se transformer en toutes sortes de choses épouvantables, genre araignée mauve, à pattes vertes, éléphant à carreaux ou interrogation écrite de maths.
ou- ou bien. où- indique le plus souvent un lieu.
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L'accident à la mine. Tous les mineurs qui ne se trouvaient pas au fond étaient là. La plupart s'étaient portés vers le puits. Tous les hommes imaginaient la cage bourrée de mineurs sans doute déjà noyés. Dans le silence, un seul bruit persistait : les pompes. Nul n'osait prendre l'initiative d'arrêter leur chanson lancinante…Les femmes de ceux qui n'étaient pas remontés, continuaient de dévisager les mineurs. Certaines couraient parmi ces hommes tous vêtus de la même combinaison. D'autres s'accrochaient au contremaître : "Faut me le rendre, mon Robert". La préposition est un mot invariable. Il relie un complément au mot complété: verbe, nom .... Exemple: Un plat de choucroute plat (nom) – cjoucroute (complément) Exemple: Je pense à toi pense (verbe) – toi (complément) Quelques prépositions simples : à, de, pour, sans, avec, avant, après, contre, pendant, chez, sous, sur .... Quelques prépositions composées : à cause de .... , afin de .... , au lieu de ... ,au dessus de ... ,grâce à ... , loin de ... Nature et fonction Pour analyser une préposition on indique: - sa nature, on ajoute que c’est un mot invariable - sa fonction (unit le complément ... au mot complété ...) Exemple: Le match se déroule dans la cour de l’école. dans : préposition, mot invariable, unit le complément de lieu "la cour de l’école" au verbe "dérouler". de: préposition, mot invariable, unit le complément du nom" l’école" au nom "cour".
Leur - devant un verbe (invariable) Leurs, Leur - devant un nom.
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L'adversaire invisible Roger braqua son appareil photo. Il n'eut pas le temps d'appuyer sur le déclic. Un cône de sapin le frappait au front. Son premier souci fut de vérifier que rien ne s'était cassé. C'était difficile de supposer que le cône était tombé seul du sommet d'un arbre proche. D'abord, tâcher de comprendre les circonstances et de dénicher l'auteur de cette plaisanterie. Quel adversaire ? Roger était persuadé que le personnage mystérieux devait être doué d'une adresse et d'une malice peu commune. son- le sien. sont- étaient.
Le passé simple
On écrit qu’elle(s) quand on peut le remplacer par qu’il(s). Exemple : Je me demande ce qu’elle peut faire. Je me demande ce qu’il peut faire. Dans les autres cas on écrit quel(s) au masculin ou quelle(s) au féminin. Exemple : Quelle est la couleur du ciel. Quels poissons magnifiques !
Les noms féminins terminés par le son [ i ] s’écrivent ie, sauf : la fourmi, la brebis, la souris, la nuit, la perdrix
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L'automobile A vrai dire, Papa ne conduisait pas bien du tout. Mais il conduisait vite. Nous étions tous terrifiés, surtout Maman. Elle occupait toujours le siège avant à côté de lui, avec les deux plus petits sur les genoux, et passait son temps à attraper le bras de Papa ou à fermer les yeux d'angoisse. A chaque tournant, elle essayait de faire un bouclier de son corps aux bébés pour les protéger de ce qu'elle imaginait devoir être la mutilation ou la mort. "Pas si vite, Frank, pas si vite ", murmurait-elle, les dents serrées. Mais Papa ne faisait pas mine d'entendre.
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L’échange Julie se précipite dans la chambre de son frère : "Marc , j’ai un exercice de conjugaison très difficile ! Pourrais-tu , en échange de trois timbres de collections , le faire à ma place ? - Julie la dernière fois que je t’ai aidée , tu ne m’as pas donné les autocollants promis. Est-ce que cette fois-ci tu tiendras parole ? - Ah ! mais la dernière fois je n’ai eu que 8 à mon exercice ! - Alors, nous allons établir un barème: si tu as 10 tu me devras trois timbres, si tu as 9 tu me devras 2 timbres..."
dans- est une préposition qui signifie à l’intérieur de. Elle introduit un nom ou un groupe nominal. Exemple : dans quel journal as-tu lu cela ? d’en- remplace de en et ne se trouve jamais devant un nom. Exemple : Je t’interdis d’en reprendre.
Les homonymes
Conjuguer le verbe devoir
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L'enfant gâté Paul était fils unique. Il était gâté plus qu'on ne saurait le dire:" Je veux ceci, je veux cela! ", il avait tout ce qu'il voulait. Et il voulait toujours quelque chose: un train électrique, une automobile à pédales, avec vrais phares et klaxon électrique, un cinématographe électrique, avec des films en couleur. Un jour, il dit; " Je veux un bateau!" Un bateau, comment? Lui demandèrent ses parents. Comme "Normandie"? Ou un yacht peut-être? Ou bien un cuirassé de guerre avec tourelle et canons? Mais Paul secouait la tête: "Je vous dis que je veux un bateau, un bateau pour aller sur l'eau, un bateau avec mes rames à moi.
Le complément du nom
Conjuguer le verbe vouloir
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L'indigestion La seule et unique fois de ma vie où j’avais réellement pris plaisir à manger, c’était un beau jour chez Peter. Sa mère avait confectionné la pâte, Peter avait disposé des douzaines de tranches de saucisses et de petits restes de viande, sans compter des bouts de fromage et deux ou trois cornichons. Il avait roulé le tout. Quand la chose était sortie du four, elle ressemblait à un gros ballon de rugby. Une bouffée d’odeurs délicieuses m’était montée au visage. Nous nous étions attaqués à ce “pâté.”Nous en avions eu le palais en feu. C’était la première fois que j’avais eu mal à l’estomac pour m’être gavé d’un plat!
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L'ouragan Une des grandes fenêtres du dortoir venait de voler en éclats. Le rideau de la chambre se gonflait comme un ballon sous un souffle furieux. Dehors, l'ouragan avait rompu brusquement ses barrages… Entre temps les lumières s'étaient rallumées aux quatre côtés de la cour, des voix anxieuses s'interpellaient d'un bâtiment à l'autre, des pas précipités claquaient dans l'allée couverte.
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La chute des feuilles C'est une belle journée d'automne. On se croirait en été mais les feuilles tombent. Sur le tapis de feuilles mortes qui craquent sur les pas, d'autres feuilles tombent. Elles tombent lentement, mais continuellement et sont brûlées par la gelée de la nuit. Sèches et couleur de rouille, elles tiennent plus aux arbres qu'à peine, et, si léger que soit le souffle du vent, il les cueille l'une après l'autre. Se détachant de la branche, tournoyant un instant dans la lumière dorée, elles rejoignent enfin, avec un petit bruit triste, leurs sœurs déjà flétries qui jonchent le sable de l'allée.
Le participe présent
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La grippe Depuis hier, J'ai une grosse grippe. Ce n'est pas très rigolo. Je me sens fatigué et j'ai mal à la gorge. Le médecin dit que ce n'est pas grave et que je guérirai vite si je mange beaucoup de légumes. Moi, je suis gourmand et je préfère l'orangeade, les glaces et les gâteaux. Heureusement, si je suis sage et gentil, maman m'a promis une guitare électrique. En attendant, je dois rester allongé dans mon lit. Je regarde les grives et les pigeons qui volent dans le jardin ou je gonfle mes joues pour faire des grimaces. Pourvu que je n'attrape pas la rougeole.
Le son [ gu ] G ou GU Les verbes terminés par guer conservent le u dans toute leur conjugaison. Le son [ gu ] G devant un a, o et u GU devant e et i Exemple: La vague, une guitare
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La harde En avant, l'antilope à l'oreille percée accélérait l'allure et dépassait le vieux mâle en tête de la harde. Taille fine, muscle rond et ferme, pattes minces, le poil luisant comme aux heures de grande sécurité, le jeune guide allongeait ses foulées. Il venait d'apercevoir de minuscules points brillants qu'il reconnut pour ces petites flammes allumées par des hommes et qui ne brûlent personne…
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La maison provençale La maison provençale est haute et étroite. En rez-de-chaussée, s'ouvrant sur la rue, la salle commune abrite la cheminée et son potager où l'on cuisine à la braise. Dans un coin de la grande pièce, on posera la pile, un bloc de pierre dure évidé qui contient l'eau nécessaire à la vaisselle et à la toilette. A côté de la salle se trouve l'atelier ou l'étable où vit l'âne ou le mulet qui aide aux travaux des champs. Au fond, dans des espaces étonnamment réduits, se tiennent chèvres, moutons et porcs. Un escalier étroit grimpe à l'étage et au grenier. Enfin, devant la maison, un petit banc de pierre et de bois rappelle qu'aux premiers beaux jours, les Provençaux aiment à vivre dans la rue. Pierre GROUX Conjuguer le verbe appeler
ou- peut être remplacé par ou bien. Exemple : Il faut choisir : la montagne ou la mer. Il faut choisir : la montagne ou bien la mer. où- indique le plus souvent un lieu et ne peut pas être remplacé par ou bien. Exemple : Je ne sais pas où tu habites. On ne peut pas dire, je ne sais pas ou bien tu habites.
Noms féminins terminés par le son [é s’écrivent ée sauf : la clé, la clef
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L'adverbe L'adverbe est un mot invariable. Il modifie le sens : D'un verbe : Nous parlons fort D'un adjectif qualificatif : Vous avez une très belle maison. D'un autre adverbe : Prenez un oreiller, vous dormirez plus facilement. De toute une phrase : Soudain, il déchira son contrôle. Les adverbes se répartissent en plusieurs catégories, selon ce qu'ils expriment. Les adverbes de temps, de lieu, de manière (demain, toujours, ici, ailleurs, clairement), adverbes de quantité (peu, beaucoup), adverbes d'opinion (oui, non, peut être), etc. Les adverbes peuvent se présenter sous la forme de mots simples (doucement) ou de groupes de mots (tout à coup).
Nature et fonction Pour analyser un adverbe on indique: - sa nature, on ajoute que c’est un mot invariable - sa fonction (modifie le sens de l’adjectif, du verbe ou complément circonstanciel de temps, de manière, de lieu ...) Exemple: Notre équipe gagne très facilement le match. très : adverbe, mot invariable, modifie le sens de l’adverbe "régulièrement". facilement : adverbe, mot invariable, complément circonstanciel de manière du verbe"gagner".
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La peur de Marie-Claire. Dans le lointain, j'apercevais une masse noire qui couvrait tout le pays. Cela semblait s'avancer lentement vers moi. Un chien, qui se mit à aboyer, me rendit un peu confiance, et presque aussitôt je reconnus que la masse noire était une forêt. En y entrant, il me sembla que le vent était encore plus violent. J'entendais de longs sifflements, des craquements et des chutes de branches. J'entendis marcher derrière moi, et je sentis qu'on me touchait à l'épaule. Je me retournai vivement, mais je ne vis personne.
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Une sacrée tondeuse Grand- père Stevens, assis dans un fauteuil, regardait travailler la tondeuse, tout en laissant la douce tiédeur du soleil pénétrer dans ses os. La tondeuse parvint au bord de la pelouse, eut un petit gloussement de poule satisfaite, prit un virage impeccable et repartit tondre une nouvelle bande de gazon. Soudain elle s’arrêta. Un panneau s’ouvrit sur son flanc et un bras en forme de grue en émergea. Des doigts d’acier raclèrent l’herbe et remontèrent triomphalement une pierre.
Devant m, b ou p, il faut écrire m au lieu de n sauf: un bonbon, une bonbonnière, une bonbonne, néanmoins, l'embonpoint.
Les noms féminins terminés par le son [ u ] s’écrivent ue, sauf : la bru, la glu, la vertu, la tribu
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La récréation Les portes des classes s'ouvrent une à une et la cour s'anime : c'est l'heure de la récréation. Des enfants courent, d'autres jouent aux billes, d'autres enfin se racontent des histoires. Les maîtres et les maîtresses surveillent. La sonnerie retentit. Ce moment de gaieté est déjà fini et il faut retourner en classe. Les rangs disparaissent l'un après l'autre et la cour redevient vide et silencieuse.
Les noms féminins terminés par le son [ té ] ou [ tié ] s’écrivent é,à sauf : la montée, la portée, la dictée, la patée et les noms indiquant un contenu avec un e, la dictée, la jetée, la montée, la portée, la butée, la pâtée, la nuitée et la tétée, et les noms exprimant une contenance ( assiettée, brouettée, louchée, pelletée, etc.)
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La souris Comme, à la clarté d’une lampe, je fais ma quotidienne page d’écriture, j’entends un léger bruit. Si je m’arrête, il cesse. Il recommence dès que je gratte le papier. C’est une souris qui s’éveille... Elle saute par terre et trotte sur les carreaux de la cuisine. Elle passe près de la cheminée, sous l’évier, se perd dans la vaisselle, et par une série de reconnaissances qu’elle pousse de plus en plus loin, elle se rapproche de moi.
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La tartine Il sortit de la chambre encore assoupi, rentra dans la cuisine, prit un pain et en coupa soigneusement une tranche, recueillit dans le creux de la main les miettes tombées sur la tablette, et se les jeta dans la bouche pour ne rien perdre. Puis il enleva avec la pointe de son couteau un peu de beurre salé au fond d'un pot de terre brune et l'étendit sur son pain. Il se mit à manger lentement sa tranche de pain ainsi épaissie
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Le castor Il se jeta le premier à la nage. La tête bien droite, ses petites oreilles pointues, épiant les moindres bruits. Sa queue, longue de trente centimètres, élargie en forme de spatule et tendue, lui servait de gouvernail. Ses pattes postérieures palmées taillaient l'eau comme des rames. Grogh n'était pas beau: ses formes étaient particulièrement trapues. Sa grosse tête, trouée par de tout petits yeux et par une bouche dont la lèvre supérieure, fendue, laissait passer deux grosses incisives, n'avait pas l'expression de douceur commune à celles des autres castors.
Ces- ceux-là, ces objets que je montre du doigt. Ses- les siens, les siennes.
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Le cirque Le cirque était installé sur la place du marché. Son immense tente blanche, fixée par de solides piquets, portait, au-dessus de la toile qu'on soulevait pour entrer, cette inscription en lettres d'or sur fond bleu : Cirque Marinetti. Un tambour agitait frénétiquement ses baguettes pour attirer l'attention du public et, de temps à autre, écartant la portière, une princesse à la robe éclatante et aux bas roses surgissait comme une apparition.
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Le clown J'ai dessiné un clown joyeux. Il vit au milieu d'un bois
merveilleux. Il a les cheveux et les yeux bleus. Les pneus de son vélo sont vieux mais il a quelques bijoux précieux qu'il cache au creux d'un trou. Il a aussi deux neveux qui sont nerveux et sérieux. Quand le temps est nuageux ou orageux, il devient malheureux et peureux.S'il est frileux, il allume un feu. Quand il fait des aveux curieux, il redevient joyeux, fait mille et un vœux et se sent amoureux et généreux.
Noms terminés par ou - on rajoute un S sauf pour 7 noms : des hiboux, des choux, des genoux, des hiboux, des joujoux, des poux et des cailloux .
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Le grand pin et le bouleau Il y a bien longtemps, avant que les hommes n'arrivent dans le pays, les arbres étaient capables de parler. Le bruissement de leurs feuilles était leur langage calme et reposant. Lorsqu'ils agitaient leurs branches en tous sens dans le vent violent, leurs paroles étaient des discours pleins de courage ou remplis de peur. La forêt était peuplée d'une multitude d'arbres de toutes sortes. L'érable laissait couler sa sève sucrée pour les oiseaux assoiffés. Un grand nombre d'oiseaux nichaient dans ses branches. Les merles venaient déposer leurs petits œufs bleus dans des nids bien installés. L'érable les protégeait du vent et de la pluie, toujours prêt à rendre service. Il était respecté aux alentours. Si leur ou leurs précède un nom ou un groupe nominal, c’est un déterminant possessif. Il s’accorde avec le nom. Exemple : Leur père, leurs parents. Si leur précède un verbe, c’est un pronom personnel. Il est invariable et peut être remplacé par lui. Exemple : Ils leur écrivent, ils lui écrivent.
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Le lac Ouanaka Tirée de terre par le ciel de plomb, la nuit arriva très tôt. Ils durent terminer leur installation à la lueur du feu. Sur la toile, l’averse inlassable crépitait. Elle avait perdu de sa force à mesure qu’avançait l’ombre. Mais elle persistait. Déchaussés, assis à l’indienne sur des sacs vides pliés en quatre, les deux hommes se faisaient face. Posée sur un bidon de fer, une lanterne à bougie aux verres noircis éclairait surtout leurs jambes, leurs mains et une gamelle pleine aux trois quart de riz fumant cuit avec du lard émincé et des raisins secs.
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Le pâturage des écuries Le pâturage des écuries, ainsi nommé parce qu’il était le plus proche des écuries, d’un mille carré, présentait un aspect d’une beauté sauvage et surprenante. Au sud, une large bande d’herbe s’étendait le long de la clôture de la grand-route... Entre les masses rocheuses, dans de petits vallons parfumés, des champignons, des pieds- d’alouette et des fraisiers poussaient parmi les aiguilles de pin... Pendant tout l’été, les cerfs, les daims, les biches s’y faufilaient entre les arbres.
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Le perroquet Le mari de ma sœur a une perruque. C'est le perroquet qui l'a raconté à ma mère mercredi. C'est sûrement la vérité. Ce perroquet parle comme un marin. Il raconte plein d'aventures très marrantes. Il parle de corsaires, de pirates et de courage. C'est très bizarre. Il dit aussi des jurons. Personne ne sait ou il a appris à parler. Il mange des arachides et des marrons grillés. Parfois, il fait des acrobaties dans sa cage et chante des airs d'opéra. Moi, j'adore ce perroquet car il me fait rire du soir au matin.
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Le petit Chaperon rouge Le petit Chaperon rouge se mit au lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa mère-grand était faite. Elle lui dit : - Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ! - C'est pour mieux t'embrasser, ma fille ! - Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ! - C’est pour mieux courir, mon enfant ! - Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ! - C'est pour mieux écouter, mon enfant ! - Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ! - C'est pour mieux te voir, mon enfant ! - Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ! - C'est pour te manger ! Et, en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le petit Chaperon rouge, et le mangea.
Accord de l’adjectif qualificatif
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Le petit chat Martin voudrait avoir un petit chat. Pas un noir, c'est pour les sorcières. Pas un blanc, c'est trop salissant. Un roux, ce n'est pas mal du tout. Mais un gris, c'est ce qu'il préfère. Parfois, il va chez le marchand d'animaux. Il y a aussi des chiots abandonnés, des poissons multicolores et des oiseaux très jolis. Mais Martin s'arrête toujours près d'un chaton très mignon. C'est son préféré. Parfois, il le prend dans ses bras. Qu'il est doux ! Il lui a même déjà trouvé un nom. Si maman est d'accord, il l'appellera Bisou.
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Le Petit Prince Et il revint vers le renard : - Adieu, dit-il... - Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple ; on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. - L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir. - C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. - C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir. - Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. TU DEVIENS RESPONSABLE POUR TOUJOURS DE CE QUE TU AS APPRIVOISÉ. Tu es responsable de ta rose... - Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir... Antoine de Saint Exupéry
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Le phoque. Il avait un joli corps brun, bien dodu et luisant. Entre deux plongeons, on voyait émerger sa petite tête maligne, ornée de belles moustaches de gros chat ; il soufflait, alors, en s'ébrouant, comme font les enfants qui se baignent, pour débarrasser leur nez des gouttelettes d'eau. Les matelots s'étaient mis à lui lancer des débris de poissons qu'il attrapait au vol. Pour les remercier, il se livrait alors à une quantité de sauts et de gentilles farces.
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Le renne Au début de l'hiver, les rennes partent vers le sud car la nourriture manque ; le renne traverse les eaux glacées du fleuve. Sa fourrure gonflée d'air lui sert de bouée. Le renne perd ses bois à la mi-décembre. L'hiver dans la forêt, il se nourrit de lichens ou mâche quelques écorces. Il les trouve sous la neige et son estomac les digère bien. Quand l'été revient, il préfère manger quelques herbes, fleurs, myrtilles et toujours des lichens. Peu à peu, sa robe laineuse tombe : il mue.
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Le retour des fleurs Un grand malheur s’abattit sur la nature ; toutes les fleurs, celles des bois, celles des prairies, celles des collines, celles des bords de mer, celles du long des rivières et celles des lacs moururent instantanément. Il n’y en eut pas une seule qui survécut. Le pays, jadis si beau et si fleuri devint rapidement un désert. Tous les animaux, les oiseaux, les papillons, les insectes s’enfuirent après la mort des fleurs. Pour voir les fleurs, les habitants ne pouvaient user que de leur imagination. Mais les enfants, qui n’avaient jamais connu ces merveilles, ne voulaient pas croire les anciens.
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Le réveil du volcan Vers la mi-avril 1902, on s’aperçut, sans trop s’étonner, que la crête de la montagne se remettait à fumer. Le panache s’épaissit et devint assez sombre. Des nuages plus violents s’élevaient, et la jeunesse qui, attirée par la curiosité du spectacle, s’était mise de plus belle à aller là-haut, rapportait avoir entendu de sourds grondements souterrains. Puis, ces parties de campagne durent cesser à cause de certaines pluies de cendre fine qui rendaient vraiment incommode le séjour au bord du cratère.
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Le travail dans les mines vers 1860 Les quatre mineurs occupaient chacun quatre mètres environ de la veine ; et cette veine était si mince, épaisse à peine en cet endroit de cinquante centimètres, qu'ils se trouvaient là comme aplatis entre le toit et le mur, se traînant sur les genoux et les coudes. C'était Mathieu qui souffrait le plus. La température montait jusqu'à trente-cinq degrés, l'air ne circulait pas, l'étouffement à la longue devenait mortel. Il avait dû fixer sa lampe à un clou près de sa tête ; et cette lampe lui chauffait le crâne. La roche, au dessus de lui à quelques centimètres de son visage, ruisselait d'eau, de grosses gouttes continues et rapides, tombaient toujours à la même place. Il avait beau tordre le cou, renverser la nuque, elles s'écrasaient et claquaient sans relâche. Au bout d'un quart d'heure, il était trempé, couvert de sueur luimême, fumant d'une chaude buée.
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Le voyage du pollen Ce n'est certes pas à vous que je vais apprendre comment nombre de fleurs profite de la visite des insectes pour acheminer clandestinement leur pollen… Pour se livrer à cette contrebande, il est fortement conseillé de fleurir à tout autre moment qu'en février : il fait généralement un froid de canard, les neuf dixièmes des insectes se tiennent soigneusement barricadés dans leur résidence d'hiver. Alors, tout bien considéré, il ne reste qu'une solution, embaucher le vent : si l'on prend bien soin d'usiner un produit léger, le vent l'emportera sans même s'en apercevoir à des trois ou quatre mille mètres d'altitude, avant de le laisser tomber parfois très loin.
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Les aristochats " Madame attend Monsieur au salon! " annonça Edgar avant de se retirer. Duchesse blottie dans les bras, Adélaïde s'avança pour accueillir son vieil ami, le notaire. Mais Madame de Bonnefamille voulait parler affaires. Elle entama le sujet sans tarder :" Mon cher Georges, je vous ai fait venir pour parler de mon testament... "Au mot " testament ", Edgar, monté dans sa mansarde reliée au salon par un tube acoustique, tendit l'oreille. Tous les espoirs étaient permis ! Madame n'avait ni enfants ni parents proches... Un radieux sourire éclaira son visage. " Vous léguez votre fortune à Edgar, votre fidèle et parfait maître d'hôtel, je suppose ? " Le sourire d'Edgar s'élargit..." Bien sûr, répondit Madame, mais mes chéris d'abord ! Quand le dernier aura quitté cette terre, Edgar alors héritera de mes biens ! "
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Les cambrioleurs Hier soir, les voisins ont été cambriolés. Mais, nous, on n'a rien vu et on n'a rien entendu. Les bandits ont cassé une fenêtre pour pénétrer dans la maison, ont pris de l'argent et ont aussi emporté la télévision. Ils ont même cherché des bijoux mais il n'y en avait pas. Puis ils ont dû partir car des gens ont averti la police. Les voisins n'ont pas eu de chance. Hier, on n'était pas là, on était au cinéma. Et heureusement que les voleurs n'ont pas choisi notre maison ! On avait justement reçu de nouveaux jeux d'ordinateur.
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Les couleurs de l’arc-en-ciel Si j’étais un artiste, je peindrais le monde dans des couleurs vives. Les maisons seraient rouges, les toits seraient verts. Les portes seraient orange et les cheminées roses. J’aurais un vélo violet avec des pédales jaunes. L’herbe serait bleu ciel et la mer turquoise. Les arbres et les feuilles resteraient verts. Les chiens seraient gris-bleu et les chats rouge foncé. Notre peau serait parme et nos cheveux roux clair. Le monde serait peint de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Ce serait joli, n’est-ce pas ?
Un adjectif de couleur s’accorde avec le nom, qu’il qualifie si il ne comporte qu’un seul mot : des chemises bleues Si il se compose de plusieurs mots il est invariable: des chemises bleu foncé Si la couleur fait référence à une chose , l’adjectif est invariable. Sauf: rose, mauve, fauve, châtain . Exemple: Mes chemises sont bleu foncé Les joues de Jessica sont bien rouges Mes cheveux sont châtains
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Pluriel : les adjectifs de couleur I) Ecrire au pluriel : Un fruit doré
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Une poire dorée
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Un iris violet
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Une pensée violette
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Un lilas mauve
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Une tulipe mauve
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Un beurre jaune citron
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Une laine jaune citron
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Un ruban rose
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Une blouse rose
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Une chemise bleue
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Un pantalon bleu foncé
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Un œil marron
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Un rideau bleu pâle
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Un polo orange
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Une chaussette gris perle
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Un bonnet bleu roi
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Un gilet vert
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Un papier jaune
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Un reflet nacré
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Les Mystères de Paris L’ogresse s’appelle la mère Ponisse; sa triple profession consiste à loger, à tenir un cabaret, et à louer des vêtements aux misérables créatures qui pullulent dans ces rues immondes. L’ogresse a quarante ans environ. Elle est grande, robuste, corpulente, haute en couleur et quelque peu barbue. Sa voix rauque, virile, ses gros bras, ses larges mains, annoncent une force peu commune ; elle porte sur son bonnet un vieux foulard rouge et jaune ; un châle de poil de lapin se croise sur sa poitrine et se noue derrière son dos ; sa robe de laine verte laisse voir des sabots noirs. Enfin, un gros chat à prunelles jaunes, accroupi près de l’ogresse, semble le démon familier de ce lieu. EUGENE SUE Les Mystères de Paris 1842-1843
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La plantation de l’or Effendi emprunta quelques pièces d’or et, enfourchant son âne, sortit de la ville. Assis sur le sable du désert, il se mit à semer son or. A cet instant, le roi vint à passer ; il regarda, étonné, cette curieuse scène et dit : « Mon cher Effendi, comment pourrais-tu devenir riche en plantant si peu d’or ? Il faut en semer davantage. Viens dans mon palais, chercher autant d’or que tu voudras. Naturellement, nous devenons associés et, quand l’or aura poussé, je me contenterai de huit parts sur dix de la récolte.
Quand: exprime le temps,on peut le remplacer par LORSQUE Quant: on peut le remplacer par EN CE QUI CONCERNE toujours suivit de la préposition "à" ou "au" ou "aux". Qu'en: on peut le décomposer par QUE EN
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Les quatre mendiants Il était une fois quatre garnements aux noms prédestinés. Ils s'appelaient Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurtde-Faim. Ils vivaient en tribu, au gré de leurs envies dormant la plupart du temps et ne s'éveillant que pour obtenir en mendiant le peu qui leur était nécessaire pour survivre. Mangeant peu, ne se lavant pas, ils n'étaient pas beaux à voir et n'inspiraient aucune confiance à qui avait le malheur de les croiser.
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Maître Renard Dans la vallée, il y avait trois fermes. Les propriétaires de ces fermes avaient bien réussi. Ils étaient riches. Ils étaient aussi méchants. Ils s'appelaient Boggis, Bunce et Bean. Au dessus de la vallée, sur une colline, il y avait un bois. Dans le bois, il y avait un gros arbre. Sous l'arbre vivaient Maître Renard, Dame Renard et les quatre renardeaux. Tous les soirs, Maître Renard disait à son épouse: - Alors mon amie, que veux-tu pour dîner? Un poulet de chez Boggis? Un canard ou une oie de chez Bunce? Ou une belle oie de chez Bean? Roald DAHL
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Mon beau jardin Viens admirer mon joli jardin. Les marguerites ont bien poussé, les capucines ont débordé de leur pot, mais les petites violettes sont encore bien cachées sous les buissons. Pour profiter de ces jolies fleurs, j'ai dû beaucoup travailler ! Il y a les mauvaises herbes à arracher, les graines à semer, les plantes à repiquer… Mais, aujourd'hui, j'ai été bien récompensé, je dois l'avouer. Mes amis m'ont affirmé que j'avais le plus beau jardin de tout le quartier. Pourquoi ne viendrais- tu pas, toi aussi, l'admirer ?
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Mon petit frère Mon frère Paul était un petit bonhomme de trois ans, avec de grands yeux, d'un bleu très clair, et les boucles dorées de notre grand-père. Sa voracité était surprenante. De temps à autre, il y avait un drame : on le voyait, tout à coup s'avancer, titubant, les bras écartés, la figure violette. Ma mère affolée frappait dans son dos, enfonçait un doigt dans sa gorge ou le secouait en le tenant par les talons. Alors il expulsait une grosse olive noire, un noyau de pêche ou une lanière de lard.
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Monsieur Bilbon Quand Monsieur Bilbon Sacquet annonce qu'il donne une réception particulièrement magnifique à l'occasion de son cent onzième anniversaire, une grande animation s'empare de la ville. Tout le monde en parle. Bilbon est très riche, et en même temps très particulier. Il a fait l'étonnement de la région pendant soixante ans, depuis sa remarquable disparition et son retour inattendu. Les richesses qu'il a rapportées de ses voyages sont devenues une légende.
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Notre Dame de Paris Nous n'essayerons pas de donner au lecteur une idée de ce nez, de cette bouche en fer de cheval ; de ce petit œil gauche obstrué d'un sourcil roux en broussailles, tandis que l'œil droit disparaissait entièrement caché sous une énorme verrue ; de ces dents désordonnées, ébréchées ça et là ; de cette lèvre calleuse, sur laquelle une de ces dents empiétait comme la défense d'un éléphant ; de ce menton fourchu ; et surtout de la physionomie répandue sur tout cela ; de ce mélange de malice, d'étonnement et de tristesse. Une grosse tête hérissée de cheveux roux ; entre les deux épaules une bosse énorme, de larges pieds, des mains monstrueuses ; et, avec toute cette difformité, je ne sais quelle allure d'agilité et de courage. Tel était le pape que les fous venaient de se donner. VICTOR HUGO Notre Dame de Paris 1831
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On chahute _ Voulez-vous vous taire! Maman crie à travers la cloison. Comme chaque soir elle est venue vérifier nos dents, nos oreilles, nos ongles. Une tape sur l’oreiller, elle nous a bordés, embrassés et a quitté la pièce, et comme chaque soir, la porte n’est pas refermée que mon oreiller vole dans la chambre obscure et atteint Maurice qui jure.
Nous nous battons souvent. Le soir surtout, en essayant de faire le moins de bruit possible. En général, c’est moi qui attaque. J’écoute, l’oreille tendue.
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Prisonnier J’aimerais être prisonnier sur une île déserte. Un pirate m'aurait laissé là avec un énorme trésor. Hélas, je ne pourrais le vendre à personne. Pour me nourrir, je mangerais des cerises, je chasserais les serpents et pècherais des poissons. Les oiseaux me tiendraient compagnie et me joueraient de la musique. J'aurais aussi quelques valises et des caisses de boissons. J’aimerais créer là un jardin avec mille variétés de fleurs. Les tâches de couleur feraient une mosaïque de dessins multicolores. Une eau claire s’écoulerait d’une fontaine située au centre et une allée de petites pierres circulerait paisiblement parmi les parterres.
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Quel caractère! La taupe s’active en général quatre heures durant, puis dort trois heures pour digérer tout ce qu’elle a avalé. Elle a très mauvais caractère. Pas question de se laisser envahir par les voisins: à chacun son territoire! La femelle taupe met au monde quatre ou cinq petits. Leur mère les allaite pendant environ un mois. A un mois et demi, ils sont déjà grands et leur mère les chasse. Alors, chacun prend son indépendance et part en quête d’une prairie inhabitée.
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Randonnée en montagne Alain marchait sur le sentier depuis deux heures, et sur ses épaules, son sac à dos balançait doucement au rythme de ses pas. Il progressait régulièrement, sous le couvert des sapins, et quelquefois, par une trouée, il apercevait les minuscules maisons du village. Bientôt il arriva aux alpages et, par un ultime effort, il atteignit le col. Là, devant lui, s'étalaient les mille nuances de la forêt d'automne. Il resta un long moment à contempler ces couleurs frémissantes.
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Retour à la montagne Ces diables bondissants aux yeux cruels, n'étaient autres que des hermines. Elles nichaient sous une pierre et se nourrissaient de mulots auxquels elles donnaient la chasse toutes les nuits ce qui expliquait les sarabandes infernales qui troublaient le silence de la cabane. Elles pénétraient dans le refuge par de petites entrées invisibles qu'elles avaient rongées et venaient prendre leur dessert parmi les reliefs de pâtes et de pain qui traînaient dans le buffet. Au cours de ses promenades, Brigitte les rencontrait, alors elles disparaissaient dans la première fissure venue; c'était une partie de cache-cache qui durait parfois longtemps et qui meublait l'attente.
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Sauve qui peut ! Ce fut une belle débandade dans la cour. Les singes lâchèrent les fruits qu'ils tenaient en mains et grimpèrent sur les chapiteaux de la véranda ; les perruches poussèrent des cris aigus et se retirèrent dans les chambres avec les manières d'un champion de marche à pied. Quant au chien, la queue basse, il se mit à grogner tout contre les genoux de son maître pour l'avertir d'un danger insolite.
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Scène de chasse A midi, Akavak et son grand-père marchaient tous les deux, poussant, criant après les chiens et les encourageant à avancer. Un gros lièvre de l’Arctique bondit devant eux, mais avant qu’Akavak n’ait pu détacher son arc du traîneau, une énorme oie des neiges glissa sur ses ailes silencieuses en virant au-dessus de l’équipage des chiens et, plongeant, se saisit du lièvre. Après une bagarre stridente, le chasseur à plumes et sa proie disparurent.
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Choc dans le brouillard " Tu sais ce qui nous reste à faire ? -Si tu veux parler de l'accident, oui :oublier -Qu'est-ce qui te fait peur ? Questionna-t-elle -Laisse-moi, je n'ai pas peur, je suis réaliste et prudent :si la police n'y peut rien, que pouvons-nous faire ? -Tu as vu l'homme dans la voiture, pas eux. -Mais…d'accord on va débusquer notre homme, je vais aller voir. -Alors, allons-y, dit -elle. -Ecoute, comme je me souviens de l'homme… "Il se tut soudain. - Qu'y a t-il ? -On a simplement oublié un truc…on ignore où il habite ! "
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Sur la place de la mairie Sur la place de la mairie, l'immense marché bat son plein. Partout les commerçants crient leur marchandise. À les entendre, ils ont tous la meilleure. Partout les gens sont méfiants, tâtent les tomates, soupèsent les sachets en fronçant les sourcils. Le long des étalages, tout le monde se côtoie, se bouscule, discute. Les paniers se remplissent et deviennent de plus en plus lourds.
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Un bonheur simple Brice ouvrit la porte et sortit chercher son vélo. Il sourit à l'idée de cette première journée de vacances. Les poches remplies des trésors habituels, deux billes, quelques vieux morceaux de gâteaux, un message secret oublié, il cueillit une framboise. Quelle saveur ! (…) Il vit, à cet instant, un hérisson près des salades. Il ralentit, surpris de cette rencontre. En se penchant pour l'examiner, il ressentit une grande joie : le jardin lui renvoyait toutes les senteurs de la terre.
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Une maison bizarre Tout a commencé le jour où mes parents ont acheté cette drôle de vieille maison complètement délabrée. Les ronces grimpaient dans l'escalier et des hirondelles avaient construit leur nid dans la cheminée de la cuisine. Les fenêtres pendaient dans le vide et les coquelicots poussaient dans la baignoire de la salle de bains. Mais au premier étage, au fond du couloir, il y avait une pièce incroyablement bien conservée. Tout luisait de propreté et surle mur, le papier peint était si neuf qu'on aurait pu croire qu'il avait été posé la veille. Anne SIBRAN
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Voyage au pays des arbres Les gens qui ne savent pas apprivoiser les arbres disent que les forêts sont silencieuses. Mais dès que tu siffles comme un oiseau, tu commences à entendre le bruit que font les arbres : Des craquements, des feuilles qui se mettent à trembler, des troncs qui se dérident. Il y a surtout des bruits de sifflement ; parce que les arbres te répondent. Si tu ne fais pas attention, tu peux croire que ce sont des oiseaux.
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