Méthodologie de recherche recherche
What’s a director to do?
Michael C. Jensen Joseph Fuller
Effectué par :
Belhachmi Anas Elbaoui Nabil Labir Sara Raoui Wiam
Plan:
Introduction Intérêt du sujet Problématique Questions de recherché soulevées Place dans le débat scientifique Cadre de l’étude
Revue de littérature Hypothèses Méthodologie Résultats Conclusion
Introduction :
Le rapport ci-dessous a pour finalité l’application des connaissances acquises lors le cours de méthodologie de recherche, et ce, en analysant le volet méthodologique d’un texte à portée économique, sans pour autant réaliser une recherche effective, sous contrainte de temps et de moyens. L’objectif de ce travail
est donc l’étude de la méthodologie d’une recherche déjà
effectuée par un chercheur reconnu. Cette analyse devra être conforme aux consignes du cours. Nous avons opté pour un article réalisé par Michael C. Jensen, avec l’aide de Joseph Fuller, P.D.G du Groupe Monitor, qui traite du rôle des directeurs dans des organisations bouleversées par les récents scandales dans le monde des affaires. Nous procéderons dans notre analyse par plusieurs étapes ; en précisant l’intérêt de cette recherche, et en dégageant sa problématique, puis en déterminant les questions soulevées par cette étude, en la situant dans le débat scientifique, en précisant le cadre de l’étude et la revue de littérature, qui englobe les autres apports de Jensen ainsi que les apports d’autres auteurs portant sur le sujet, en spécifiant les hypothèses dégagées par l’étude, en expliquant la méthodologie suivie et bien sûr en citant les résultats auxquels le texte a abouti, pour enfin conclure avec une synthèse, les limites de l’étude, ses perspectives et ses prolongements.
Intérêt du sujet :
Les récents scandales dans le monde des affaires ont relevés des questions sur la pertinence des méthodes employées par les dirigeants dans leur gestion des organisations. D’où l’intérêt
de ce sujet qui apporte des éléments de réponse quant au nouveau rôle des
directeurs dans un contexte organisationnel qui a connu des changements radicaux à partir des années 1970. L'industrie japonaise ayant réussi à envahir l'industrie américaine; et suite aux violentes condamnations des conseils au vu des abus constatées auprès des dirigeants au détriment des actionnaires dans les années 1980, la mise en place d'une nouvelle législation était éminente, afin de remédier aux dysfonctionnements dans les entreprises qui mettaient en péril la stabilité économique américaine. La remise en cause de l’ensemble du système managérial des entreprises américaines a engendré de nouvelles réglementations. Ces dernières créent un potentiel de responsabilité personnelle supplémentaire aux dirigeants. Ces nouvelles exigences, y compris l'adoption récente du projet de loi Sarbanes-Oxley et les nouveaux règlements de la SEC, NYSE, NASDAQ, et AMEX essayent d'aborder les abus des entreprises et agir en conséquence, et de renforcer la confiance dans les marchés des valeurs mobilières des États-Unis. Ainsi, au lieu de se concentrer uniquement sur la conformité de l’entreprise avec les règles de procédure pour se protéger légalement, largement soutenu par les tribunaux qui appliquaient la règle de l'appréciation commerciale, le conseil d’administration doit respecter de nouvelles attentes ; veiller à la transparence financière et réaliser différents rapports financiers. Le rôle de la fonction d’audit
a été renforcé par la législation, qui exige que les managers supérieurs
certifient qu'ils ont mis en place des procédures pour recueillir toutes les informations matérielles sur l'entreprise. En outre, la direction doit valider cette attestation soit par le comité de vérification soit par les membres indépendants du conseil. Le projet de loi stipule également que chaque conseil doit avoir au moins un «Expert financier» doté de l'éducation et de l'expérience adéquate. L’intérêt de cette étude repose sur la nécessité de réorienter les objectifs, requérant des changements fondamentaux quant à l’approche du conseil à la tâche à accomplir, aux responsabilités attribuées à chaque acteur dans l’organisation, qui
selon Jensen, auteur de la
théorie de l’agence,
sont expliquées par la logique du contrat qui régit les rapports entre
dirigeants et actionnaires, dans un cadre législatif plus pointu.
Problématique : A l’heure où les scandales financiers se multipliaient, la vitesse avec laquelle les conseils d’administrations, les analystes,
les auditeurs, les banquiers, les avocats, et les
banques ont fait porter le blâme aux P.DG pour toute sorte de méfait, traduit une part de vérité et une part de culpabilité. Jensen s’exprime sur le sujet, en tant qu’observateur des conseils d’administration,
estimant que ces malheureux incidents qui ont affaibli l’économie américaine peuvent servir de tremplin pour formuler des réformes de gouvernance efficaces. Il croie que de petits changements dans la composition du conseil ont peu de chances d'apporter le genre de changement que les exigences environnementales actuelles requièrent. Les conseils feraient mieux de changer radicalement leur approche de la tâche à accomplir. Les PDG sages et avertis voudront que leurs conseils continuent sur cette voie, non seulement pour apaiser les actionnaires et les organismes de réglementation, mais aussi pour réduire la probabilité de problèmes futurs dans leurs entreprises. Cependant, comment ces conseils doivent-ils œuvrer afin de répondre à ces nouveaux mandats ? Sur quels domaines doivent-ils concentrer leurs efforts ? Pour sa part, la législation de Sarbanes-Oxley demande des dirigeants dotés d’une vision indépendante et substantielle de la gestion interne de l’entreprise, qui inclue les perspectives techniques et financières portant sur les opérations et les prospections futures. Comment aboutir à des résultats? Et Quelles sont les mesures managériales à adopter ?
Questions de recherché soulevées :
D’après Michael Jensen, il y a trois étapes à suivre afin de créer une perspective indépendante sur la gestion interne de l’entreprise :
1. Mettre l’accent sur la clarté. Pensez-vous vraiment comprendre les risques inhérents à ce que vous venez de ratifier ? Si ce n’est pas le cas, le conseil dispose-t-il de son
propre budget afin de consulter une expertise technique externe, pour l’aider à
comprendre et à opter pour des choix pertinents ? 2. Passer de la simple exigence légale vers le devoir beaucoup plus important qui consiste à être curieux et à questionner les hypothèses. Le conseil d’administration a-til des rencontres régulières et planifiées avec l’ensemble de l’équipe de direction ?
Et
dispose-t-il de la possibilité d’interagir en privé avec les principaux managers ? 3. Décider qui va décider. Qui choisit qui fait partie du conseil? Sur quels comités se repose-t-il? La séparation des droits de gestion et de contrôle est un principe fondamental des affaires. Cependant, il est rarement mis à profit dans la salle de réunion, chose qui doit absolument changer.
Place dans le débat scientifique :
Michael C. Jensen occupe, sans aucun doute, une place à part parmi les grands auteurs en finance. Non pas par l’importance de sa seule contribution scientifique, compte tenu de la notoriété des autres auteurs présentés dont plusieurs ont reçu le Prix Nobel d’économie, mais
plutôt en raison de la nature de ses travaux qui le positionne de façon hétérodoxe par rapport au courant dominant en finance et aussi, vraisemblablement, en raison de son engagement idéologique libéral. Ce dernier a fait que, parfois, ses contributions strictement scientifiques ont pu passer au second plan à cause des polémiques créées et recevoir un accueil injustement critique. Loin du profil-type de l’économiste financier, souvent associé aux chercheurs en finance, Jensen s’inscrit donc dans une démarche « gestionnaire », caractérisée notamment
par deux préoccupations : (1) la non-séparation des dimensions financières des autres dimensions de l’organisation ; (2) un souci permanent que ses travaux soient en prise directe
avec le monde des affaires, tant du point de vue explicatif que prescriptif.
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Gouvernance : Suite aux affaires Enron (2001), Andersen (2002) et WorldCom ou Parmalat (2003), il
est apparu nécessaire de redonner confiance aux actionnaires, créanciers et employés, lésés par les nombreux scandales financiers qui défrayent la chronique des entreprises américaines
et autres. Cette reconquête de confiance se devait de passer par la mise en place de réformes radicales dans la gouvernance d'entreprise. La gouvernance d'entreprise est l'ensemble des processus, réglementations, lois et institutions influençant la manière dont l'entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. La gouvernance comprend aussi les relations entre les nombreux acteurs impliqués, ou parties prenantes, et les objectifs qui gouvernent l'entreprise. Les acteurs principaux sont les actionnaires, la direction et le Conseil d'administration. Les autres parties prenantes incluent les employés, les fournisseurs, les clients, les banques ou autres prêteurs, le voisinage, l'environnement et la communauté au sens large.
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Théorie de l’agence : S'appuyant notamment sur la théorie des droits de propriété d'Alchian et Demsetz,
Jensen et Meckling vont s'intéresser à l'ensemble des contrats qui ont lieu au sein de la firme. Cela les amène à définir la relation d'agence ainsi : « un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir de décision à l'agent ». C'est d'ailleurs cette définition qui les engage à considérer la firme comme « un nœud de contrats ». C'est-à-dire un mode d'organisation dans lequel les acteurs sont liés entre eux par des successions de contrats plus ou moins formels, dans une firme qui est censée être de nature contractuelle. Son comportement est comparable à celui d’un marché, dans le sens où la firme, centre contractant, est assimilée à un foyer où se déroule un processus d’équilibrage
complexe permettant de concilier les intérêts conflictuels des différents partenaires. Cette dimension organisationnelle totalement originale en finance allait donner lieu à la création du courant de la « finance organisationnelle » au sein de la finance d’entreprise.
Cadre de l’étude
:
Cette étude a été menée au sein du groupe « Monitor », une société fondée en 1983 par six entrepreneurs, notamment Michael Porter, Mark Fuller et Joseph Fuller issus d’Harvard. C’est au sein de cette organisation que Jensen a effectué sa recherche qui a donné la théorie de la firme et c’est aussi au sein
naissance à
de cette organisation que plusieurs recherches
d’articles des plus grandes revues spécialisées dont 80 articles dans l’Harvard Business
Review. C’est une boite de consulting, qui a commencé moyenne mais a pu développer sa liste
de clients pour devenir une des plus compétitives entreprises. Une des plus grande force du groupe Monitor réside en son intérêt au coté académique, notamment la recherche scientifique. Cet intérêt a pu lui procurer un avantage managérial par rapport à ces principaux concurrents comme McKinsey et BCG group. Et c’est à cause de cet intérêt à la recherche académique que M. C. Jensen a pu mener
son étude en effectuant des observations sur le terrain en tant que Directeur général de la stratégie organisationnelle au sein de ce groupe.
Revue de littérature :
A compléter Hypothèses :
Les événements désastreux vécus par certaines entreprises remettent en question le rôle du conseil, et en vue de résoudre ces dysfonctionnements, une réorientation des objectifs et un changement des approches s'imposent. Et ce, par le biais des hypothèses suivantes : -
Bien éclaircir le droit de décision et le rôle du conseil, qui détient et exerce le droit au contrôle au plus haut niveau (droit d'initier et d'implémenter des décisions tel que le recrutement, évaluation, compensation et licenciement de l'équipe de managers, membres du comité et des auditeurs).
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Changer l'environnement du pouvoir, la structure, le social et le psychologique de ce dernier, en conséquence, les membres du comité ne sont effectivement plus les employés du P.D.G.
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Changer l'état d'esprit philosophique du comité de direction, en passant de l'avis prudent et conciliant à une insatiable curiosité et une recherche de clarté.
-
Prendre au sérieux le rôle du conseil en tant que corps responsable en toute situation de l'intégrité de l'organisation. Cela signifie que les membres du conseil doivent arriver à comprendre et à institutionnaliser la notion de l'honnêteté et de l'intégrité dans leurs gestes et leurs paroles, et les considérer plus utiles à d'autres quand il leur coûte quelque chose à y adhérer. Pourtant, nous avons tendance à nous pardonner l'obligation de faire respecter ces valeurs exactement dans ces situations où il ya des coûts élevés (qu'ils soient monétaires, psychologiques ou de réputation) pour nous, en étant le chef de la direction en plus d’autres membres, ou en étant l'entreprise. Le rétablissement de l'intégrité du système demande des hommes et des femmes de courage et de conviction dans les conseils et dans le management des équipes, pour engager des coûts à court terme en vue de préserver leur réputation, et la réputation et la valeur de leurs organisations.
Méthodologie :
Michael Jensen a réalisé son étude en se basant sur l’approche inductive, qui construit des connaissances nouvelles à partir de l’étude de situations empiriques, qui
sont dans ce cas
les incidents de fraudes et d’abus constatés dans les entreprises américaines ayant des répercussions néfastes sur la stabilité de l’économie du pays, et ce, à la suite de l’ambigüité du rôle exact du conseil d’administration qui a profité des failles législatives,
fiscales et
comptables pour duper les actionnaires, se contentant de percevoir des dividendes et d’assigner la gestion de l’entreprise au P.D.G. Jensen propose une alternative de gestion, qui repose sur la théorie de l’agence, ainsi
que sur les coûts de transaction liés au contrat qui régit les relations entre les dirigeants et les actionnaires, permettant l’optimisation de la gestion des organisations, et le maintien du
contrôle. La recherche est beaucoup plus qualitative que quantitative, elle ne dispose pas de données chiffrées, d’analyses de données basées sur des statistiques, elle s’appuie
sur les
diverses pratiques observées empiriquement dans les entreprises, et en tire des conclusions qui permettent de formuler des solutions aux dysfonctionnements décelés.
Résultats :
Les résultats de cette étude se résument en : -
La nécessité de bien clarifier les droits de décision et le rôle du comité : Les managers doivent être responsables des décisions qu’ils prennent afin de ne pas
risquer les intérêts de l’entreprise. Le président devra s’assurer du bon fonctionnement des comités. -
Bien se concentrer sur les changements structurels, sociaux, psychologiques et l’environnement du pouvoir du comité :
La nécessité de garder le PDG dehors du comité se révèle très importante : un individu est incapable de juger et contrôler voir sanctionner son propre travail. Il faut aussi séparer les fonctions du PDG et du président de l’entreprise.
-
La nécessité d’effectuer des transitions philosophiques tout autant
comme les
transitions structurelles et culturelles déjà mentionnés : Le rôle traditionnel du comité directeur n’est désormais plus suffisant. Il lui a
demandé
de plus de l’intérêt qu’elle doit porter au fonctionnement de l’entreprisse, de demander et
chercher les informations et les diffuser, à l’aide de plusieurs réunions qui doivent avoir lieu à raison régulière. Il doit aussi raisonner au de là de la dimension conformité pour se concentrer aussi sur la clarté et cela inclus un choix d’auditeurs très
-
délicat.
La nécessité d’avoir de l’honnêteté et de l’intégrité.
Ces deux concepts vont au-delà des réglementations, lois et punitions, ils doivent être inculqués dans la personnalité et les valeurs des individus. Ils doivent aussi figurer dans leurs comportements.
Jensen mise sur le fait que ces changements garantiront un meilleur fonctionnement et une gestion plus efficace des entreprises qui aidera les entreprises à s’adapter aux nouvelles
législations et règles imposées.
Conclusion :
La conclusion de cette analyse que nous avons effectuée portera sur les points suivant : -
Synthèse : Cette étude est très intéressante vue son contexte : en vue de maintes scandale de fraude
et de la mauvaise gestion de pleins de PDG, l’auteur a trouvé intéressant d’analyser le rôle d’un directeur au sein d’une organisation. Il
a cherché à analyser les pratiques existantes et de
proposer des modifications qui pourront mener à une meilleure et plus efficace gestion. A travers cette étude, Jensen a changé la vision que les entreprises ont sur le comité directeur, ses rôles et ses obligations afin de protéger les intérêts de l’entreprise et la création de valeur aux actionnaires, dans un environnement légale qui vient d’être bouleversé. -
Limites : Cette étude, comme toute autre étude a ses limites. Ces dernières peuvent être résumées
dans le fait que le recherche a été menée dans un cadre très restreint, soit au sein du groupe Monitor, elle est encore dans l’obligation d’être généralisée et adaptée à un environnement
plus global. Elle a aussi été menée dans un cadre spécifique qu’est les bouleversements qu’a connu
le monde des entreprises aux Etats-Unis et les nouvelles législations qui sont entrées en vigueur afin d’y remédier. Ce cadre est très restreint et atteint à la globalisation de cette étude.
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Perspectives de l’étude : Cette étude a comme prepective d’améliorer la gestion des entreprises et assurer ses
intérêts, tout en gardant un œil sur l’objectif principal de sa création qui est la création de
valeurs aux actionnaires. Cela devra se faire à travers une gestion plus efficace qui devra être assurée par le comité directeurs et les PDG de l’entreprises.
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Prolongements de l’étude :
Nicolas Mottis1 et Jean-Pierre Ponssard (2000) «Value Création and Compensation Policy Implications and Practices»: selon eux, l'objectif de la création de la valeur est un thème périodique dans tout le discours courant sur l'évolution d'entraînements du gouvernement d'entreprises.
Panasian C et Andrew K. Prevost (2004) «Board Composition and Firm Performance: The Case of the Day Report and Publicly Listed Canadian Firms: ces auteurs ont essayé de montrer la relation qui existe entre la composition du conseil d'administration, la structure de propriété et la performance de l'entreprise mesurée par le ratio Q de Tobin.
Richard Startz (2003), « EMPIRICAL INVESTIGATION BETWEEN CEO COMPENSATION AND CORPORATE SOCIAL RESPONSIBILITY »: le lien entre la performance en terme de création de valeur aux actionnaires et la compensation accordée aux managers afin de les motiver à créer la valeur et réduire les conflits d'intérêts entre ces deux parties.