^^L’action humaine, création dans l’agir sur l’instant. La plupart ont une pensée athéiste et immoraliste. Dans la démarche artificialiste, Keynes et la clé des conduite sur M fin, idée de copier et anticiper, proche des laïques. Les investigations sur la nature, volonté de Dieu. Idée de rationalité. Analyse éco consiste à décrire les actions entre les acteurs, comment ses relations vont former un système de signification imaginaire et comment elles peuvent être régulé. Rôle de l’état dans la sphère politique, économique est un moyen pour garantir la citoyenneté. Keynes, sauver les valeurs de l’individualisme grâce à l’action de l’état. Renoncement à l’essentialisme. En naturalisant, la réalité économique, l’économiste évacue l’imaginaire sociale, historique, dans lequel il est lui-même plongé. Chez Adam Smith, on parle d’échange naturel, de propension naturelle des individus à l’échange. Naturalité et universalité permettent de faire l’hypothèse « l’éternité du marché » Autre postulat : ce qui extra-éco, on l’évince. L’origine de l’éco, c’est l’économie ! Say dit « La richesse d’un pays est indépendant de son système politique » Le modèle qui fait référence est le newtonien permet d’éliminer ce qui pourrait être de l’ordre de la subjectivité et globalement, on va nous présenter un monde gouverner par la raison. L’économie est en positon d’extra-territorialité (observateur retiré du monde) Dans la physique newtonienne, le temps est nié. La logique privilégiée est celle de l’équilibre. Aujourd’hui dans la physique actuelle, on parle d’un univers fragmenté, on est plutôt dans l’univers du chaos. Modèle naturaliste sert de base au mouvement de la pensée, du libéralisme. Rappel : La dynamique de la sociétas et universitas Sociétas : Individu se conforme à la loi et l’autre s’est imaginé comme un constituant. L’humanité va être fondé sur la loi première = droit constitutionnel Elle amène à une société de loi (loi du marché) Ce modèle est porté dans la Grèce antique par les artificialistes. Universitas :
Individu ne doit pas se conformer aux lois mais à l’individu transcendante. La société forme un corps et l’autre est vu comme un frère. L’autre est intégré ou supprimé. Le courant naturaliste porte ce modèle.
CHAPITRE 1 : LA PLACE DE L’ECONOMIE DANS LA PENSEE GRECQUE
Introduction : Travail méprisé ainsi que la monnaie. Platon : travail source d’exclusion de la citoyenneté. Chez Platon et Aristote, la monnaie, les échanges doivent être limités (contre nature) à l’autoconservation de la communauté. Economie partielle car on ne peut pas différencier à cette vision celle des sophistes. Le travail chez les sophistes est un moyen d’assurer sa citoyenneté. « le travail permet d’être libre » Pour comprendre, il faut faire un historique.
I)ELEMENTS D’HISTOIRE POLITIQUE DE LA GRECE ANTIQUE : On est confronté à des citées gouvernées aristocratiques avec une assemblée et un exécutif. Crise politique car remise en question de système = naissance classe moyenne du à l’extension du commerce maritime. Commerce 5 ème siècle avant JC 1er mouvement = revendication de l’égalité face à la loi = principe de l’isonomie. Ce principe est un préalable face à une revendication démocratique. On va décider des institutions impartiales. Premières contestations du modèle de universitas.
Clisthène découpe le territoire en une 100 tN de démocratie en dix tribus et dans chaque tribu, on va élire 50 représentants au conseil. Conseil de 500 membres qui va rédiger décret soumis à une assemblée du peuple qui vote les textes. Sont exclus du vote : les femmes, les enfants, les esclaves et les étrangers. Protagoras souhaite la suppression de l’esclavagisme. Au monde de la physis or, différence entre la nature et les normes. ( la loi) Agri ente : « A l’origine, on a quatre éléments naturels : la terre, l’eau, l’air et le feu. Anpe Doce tiens le mouvement mécanique loin de la pensée et suggère que toute action est le résultat de l’association et du hasard. - Physis intervention de l’Homme - Partisan de la démocratie - Il annonce la pensée des sophistes - Il considère que tous les problèmes économiques sont abordés sous la prise du politique
II ) ARTIFICE ET PRAGMATISME DES SOPHISTES
Sophistes= Gordias et Protagoras. Leurs écrits ont disparu. La plupart des sophistes ont été condamné donc peu de trace de leurs écrits. Ils ont mauvaises presses aujourd’hui. Sophistes ne sont pas vraiment des philosophes. On a des écrits des sophistes grâce à leurs adversaires : Platon et Aristote. Malgré leur divergence, il y a quand même des convergences par rapport à leurs démarches et leurs statuts ( classes populaires et moyennes) Les sophistes se font payer car se sont des professeurs itinérants et tentent de réduire le fossé entre ceux qui sont instruits et la masse des citoyens. Ils défendent les institutions démocratiques de l’époque. Ils veulent former des citoyens dans le cadre de la cité. Ils peuvent être conseiller du pouvoir exécutif ( Protagoras ami de Périclès = Constitution Thurium ) Ami d’un tragédien qui a écrit Œdipe = Sophocle Lorsque retour de l’oligarchie ; c’est le règne des 400, il sera accusé d’alimenter une pensée démocratique, il a été condamné à l’exil. Imaginaire démocratique = oraison funèbre = supériorité démocratique = attaque prémonitoire comme Platon
Périclès : « Notre régime sert des intérêts de la masse des citoyens et pas seulement une minorité, on lui donne le nom de démocratie, on est tous égaux devant la loi, nous gouvernons dans un esprit de liberté » Caractéristiques = Toute réalité se borne aux phénomènes, il peut exister plusieurs points de vue et au niveau de la représentation, c’est l’incertitude et l’opinion qui sont la règle. « Tous les hommes doivent être considérés égaux » Il faut une loi première qui puisse garantir une égalité arithmétique.
Remarque : Différence entre égalité arithmétique et égalité géométrique : Arithmétique = c’est celle d’aujourd’hui, qu’on la conçoit. Géométrique = Platon, Aristote, égalité selon les mérites de tout à chacun= prisme d’une vue hiérarchique de la société, vision pyramidale. Ce sont des philosophes athées = absence lois naturelles, pas de lois divines. La condition de l’Homme est tragique puisqu’il est séparé de Dieu, il est exposé aux incertitudes de la vie. Ils peuvent être habiles en saisissant le moment opportun = C’est le règne de l’accident et du hasard ( combattu par Aristote) Il faut remplacer l’idée de nature par les idées de conventions et de constitutions. L’autonomie de l’individu peut exister que si il existe des règles, des institutions qui portent les individus. La responsabilité de la gestion de la cité revient aux Hommes. Selon Protagoras « L’Homme est la mesure de toute chose » Grande opposition entre les sophistes et Platon et Aristote. Chez Platon et Aristote, la monnaie est une institution qui peut amener du désordre, convention, de l’artifice, tout autre est sophiste. Chez les sophistes, le travail exprime le lien social ( Périclès : « Soit on se repose, soit on est libre. « ) Il faut voir le travail dans sa dimension symbolique et non pas simplement dans sa distinction marchande. Le travail est un moyen pour les citoyens de prouver qu’il participe à l’œuvre de la constitution de la démocratie. Globalement, l’économique en tant quel, ce n’est pas une source de danger pour la cité = c’est qu’en investissant la sphère économique que les citoyens permettent l’existence du corps social. Et ce corps social n’est plus régi par la verticalité mais par l’horizontalité Les sophistes sont du côté de l’individualisme, issu de l’égalité des Hommes. On fait le deuil de l’idée de nature. On a un discours émancipateur = on donne aux
Hommes, l’ambition de construire leurs institutions politiques, économiques. Par rapport à cela, avec Platon c’est un brusque retour en arrière, avec des anciennes mythologies (issues de la vie) et une méfiance envers l’homme Exemple : L’idée de force, on substituera le rapport naturel . Idée de l’individualisme, on prendra une vue holiste Idée de sociétas chez les sophistes, on prônera une idée d’universitas
Les sophistes portent des idées qualifiées de moderne, autonomie dans l’action , individualisme, droit à la critique. Chez Hegel, l’isonomie et le retrait de Dieu, on retrouve toutes les idées de modernité. La postérité des sophistes = intervient avec Hobbes, Hegel, Nietzsche et toute une partie de la pensée du courant pragmatique. Pour dévaloriser, les sophistes que vont utiliser Platon et Aristote ? - Appel à l’idée de nature - Platon : recueil les débris pour reconstruire 1 cité idéale. Aristote rien à reconstituer = la nature règne en maître « Elle ne fait en rien, la démontrer ou la renier est ridicule »
III ) PLATON = DE LA NATURE PERDUE A LA RAISON CALCULATOIRE : Platon issu de la noblesse, se destine aux affaires publiques. Heurté par le proccès fait par Socrate, il va se destiner à être philosophe. Ses préoccupations sont avant tout politique. C’est le représentant d’une classe sociale mise en danger par l’idée de démocratie. Il défend l’esclavagisme. Chez Platon, il y a rien à interpréter et il ne s’agit pas de transformer mais il faut réformer le monde. Il y avait un âge d’or avant et il l’a perdu. Deux grands thèmes naturalistes chez Platon : D’une part, la corruption : corruption par rapport à une nature originelle postulée. Cette corruption est provoquée par l’Homme. L’homme joue le rôle perturbateur. D’autre part, idée de finalité, fin dans l’histoire, on retrouve cette idée chez Aristote. Le premier thème ; la corruption, la dégradation, apparait comme un phénomène de déperdition ; c’est une infraction au plan de Dieu. Ce thème rejoint l’idée de
finalité. Si la finalité divine ne s’accomplit pas, c’est l’homme qui perturbe le monde initialement prévu. Dès qu’il a un ordre social pas naturel, il y a corruption. On trouve le plan de dieu dans le livre de Platon : Timée : « Dieu a exclu toutes imperfections et le bonheur de l’homme consiste à prendre le modèle sur l’ordre » L’ordre c’est le Kronos, cet ordre transparait dans la réaction divine pour dicter la loi qui va régir la cité. Comment se fait-il que le plan initial de Dieu a-t-il été corrompu ? -Les Hommes ne sont pas assez dans la sagesse et ont peu d’esprit scientifique, prêt à désobéir aux lois, aux lois de nature. - Pour des raisons politiques= régimes démocratiques qui nous posent que de la corruption. Le présent tel qu’il est vécu est issu d’un processus de dégradation, on ne peut pas véritablement comprendre le monde dans l’immédiat. Pas de réalité suffisante chez Platon : nécessité de comprendre le monde, il faut un autre monde, question du double. Quelle est la fonction de ce double ? -
Fonction pratique : mise à l’écart, ce monde ci, c’est une mauvaise copie d’un autre monde
-
Fonction métaphysique : réalité telle qu’on est confrontée, elle est insuffisante, elle est idiote.
-
Fonction fantasmatique : désir de se fixer sur un objet qui n’existe pas. Conséquence : jeu sur la représentation = homme est privé de tout présent, l’Homme ne peut rien créer.
Remarque : Chez Comte, on retrouve la même idée On accède à la vérité grâce à la contemplation. Ceci dit, est ce que tout le monde peut prétendre à cette vérité ? Non, car simplement une élite peut avoir accès à cette contemplation. Un des grands modèles de la philosophie occidentale : « La réalité ne peut être philosophiquement pris en compte moyennant le recours à un principe extérieur à cette réalité qui est appelé à la fonder, à l’expliquer. On va expliquer cette vérité par l’âme, le monde de l’esprit. Il faut rétablir l’ordre naturel. Les philosophes doivent être importants. Platon = philosophe roi
Politique qui va se reposer sur l’idée d’une nature métaphysique, magique, providentielle La recherche du bonheur va se concevoir comme un juste calcul des plaisirs et des peines. C’est du calcul à la marge comme chez Jeremy Bentham Un grand espoir de la pensée naturaliste s’est basé sur le calcul. Idéal de la cité pour Platon Deux scénarios : Dans la République : gardiens, chefs vivent en communauté disposent de loisirs et sont entretenus par la classe inférieure. Ils ne seront pas en contact avec le commerce, le travail, la monnaie car cela apporte la souillure. Dans « Les Lois », il propose le communisme pour toute la population, pour les chefs, les gardiens et l’ensemble de la communauté. Etablir l’amitié entre tous les citoyens mais on reste dans un système d’esclavagisme. Les esclaves sont assimilés à des bêtes sauvages : « Il n’y a rien de sain dans une âme d’esclave. »
L’état intervient dans la vie des individus jusque dans la gestion du couple. =>Fixation de l’âge du mariage : Pour les hommes=> de 25 à 35 ans Pour les femmes => de 16 ans à 20 ans Car plus productif pour les enfants. En cas de divorce, l’état se charge de trouver un autre conjoint. La loi contraint de croire en Dieu. Interdiction de sortir du pays avant 40 ans. L’économie doit être fortement contrôler par des mesures fiscales.
IV ) LA NATURE ET LA POLITIQUE CHEZ ARISTOTE :
La nature se présente dans son évidence. Par rapport à Platon, on ne s’embarasse pas du « Jeu de la Représentation » L’homme est d’amblé planger dans le monde de la nature.
Comment est envisagé l’univers par Aristote ?
Monde Supra lunaire TERRE
Monde Sublunaire
Monde supra lunaire : est le monde de perfection. Monde gouverné, dominé par les étangs célestes qui sont régis par un mouvement parfait Monde sublunaire : monde beaucoup moins parfait
Deux concepts sont combattus : Le concept du hasard et de l’accident. La nature est étrangère à tout ce qui serait du hasard et de l’accident. L’état devra reproduire cette hiérarchie de nature. Vision naturaliste du cosmos est tributaire d’une vision politique Critère de justice chez Aristote : Même que chez Platon. La cité qui se proposera de conduire au bonheur les individus. Pas de séparation entre bonheur public et bonheur privé. Idée de calcul à la marge. Les individus se doivent de se conduire selon la droite résolue. La décision réfléchie d’un individu suppose le calcul des plaisirs et des peines. Ceci dit, il faut aller vers des plaisirs supérieurs, c’est la réalisation du soi. Accéder à l’autodétermination, c’est accéder à la liberté.
La liberté chez Aristote : Se dépendre de la nécessité. Idée qu’on retrouvera chez Marx. Cette idée n’est pas donnée à tout le monde. Economique et Politique chez Aristote : Dans le politique => « L’art de l’autorité sur ces enfants, plus généralement sur la maison » Différence entre la politique ( c’est l’art de gouverner sur plusieurs) et l’économie (administration d’un seul) L’économique est profondément soumis aux politiques. Science de l’économique comme les autres sciences est soumis à la science architectonique. Cette science c’est la plus grande=> la politique La politique établit les lois « Et connaitre en vue de quelle fin chaque chose dont elle doit être faite, ce qui est dans chaque être, et d’une manière générale le souverain bien dans l’ensemble de la nature » Quel doit être l’esprit des lois ? La loi comme chez Platon doit être créatrice de vertus. L’état a un rôle à jouer dans l’éducation de la jeune génération. On retrouve l’idée que l’état à une fonction de formation morale des citoyens. Quelle est la cité juste ? La cité idéale c’est de respecter une certaine égalité, c’est une égalité géométrique c'est-à-dire une égalité qui est fonction du statut, du mérite des individus. Elle est fondement de la justice distributive Quels sont les individus qui peuvent échapper au travail ? Il y a qu’une partie infime : les juges ; les philosophes et politiques. Ce qui travaille sont écartés de la vie publique => justice séparative
Comment respecter la justice dans les échanges ? L’Ethique de Nicomaque => problème de la justice dans l’échange. Exemple entre un architecte et un cordonnier. Dans la pensée moderne, chez les classiques, la valeur de l’échange est le travail, ce qui compte c’est la chose produite, la chose échangée. Hors chez Aristote, ce qui est important dans l’échange, ce n’est pas la chose mais le statut des échangistes. Valeur de l’architecte, valeur du cordonnier. Pas de séparation entre les individus et les choses qui sont produites.
2 formes d’économie chez Aristote : -
Economie chrémastique : fait référence à l’économie familiale => sphère qui va permettre l’autosuffisance, la reproduction familiale. Elle est basée sur l’esclavagisme. On peut être esclave par nature.
-
Economie monétaire : C’est une économie non naturelle, il faut s’en méfier. Il faut tenter de la limiter (limiter le commerce, les échanges) Tout ce qui se rattrape à l’ordre de la nature, c’est quelque chose de condamner. La monnaie est artificielle. Le commerce est dit naturel. « L’intérêt est une monnaie d’une monnaie par conséquent, cette dernière façon de gagner de l’argent est contraire à la nature »
Conclusion : Qu’est ce que vise Platon, Aristote avec la science ? Ils visent à l’universel ; Michel Ange, dans une peinture fait référence à deux méthodes pour arriver à l’universel : -
Chez Platon, on peut pas avoir recours à l’induction => car il faudrait partir d’un monde sensible. Hors ce monde est dénaturé, corrompu. Il faudrait être dans la déduction.
-
Chez Aristote, absence de séparation entre l’âme et le corps => on peut partir du réél tel qui se manifeste à nos yeux et donc la méthode inductive sera recommander
La méthode d’Aristote sera combattue par les principaux philosophes de la philosophie de la Révolution Scientifique de la Renaissance. Galilée lui reste quand même platonicien. Walras aura une épistémologique platonicienne. Des penseurs maudits très dévalorisés ( les sophistes) seront réhabilités par les philosophes qui vont combattre le rationalisme de Platon et Aristote
CHAPITRE 2 : L’ECONOMIE SUBORDONNEE AUX IMPERATIFS POLITIQUES ET
Introduction : De la pensée grecque à la fin du moyen âge : Chez les romains, pas de place aux écrits économiques, essentiellement des éléments de gestion ( agricole ). Après le morcellement de cet état, régression de la civilisation urbaine, régression de la culture écrite. On va assister à l’émergence de la féodalité, c’est l’église qui va maintenir la tradition de l’écriture. C’est l’église qui va monopoliser l’espace culturel et l’insertion de l’église dans la société féodale est facilitée par l’œuvre de Saint Augustin : Rejet de l’organisation communiste proposé par les militaristes, les chrétiens doivent se soumettre aux institutions existantes. A partir du 13 eme siècle = ère de la reprise économique, perfectionnement des techniques de labourage, augmentation de la population. Révolution commerciale dans les cités italiennes. On a quand même une différence entre le commerce international des grandes cités commerçantes européennes qui sont à la périphérie et les commerces locaux, pas d’embrayement. On passe d’un temps religieux au temps laïque , débats sur le temps de travail. C’est l’époque de l’érection des beffrois. On assiste à une crise intellectuelle par la redécouverte des écrits d’Aristote : cette crise intellectuelle a été évoquée dans « Le nom de la Rose » Aristote pose le problème du politique sur un point de vue scientifique. Différent de la pensée car elle pense le politique d’un point de vue des âmes. St Thomas D’Aquin va tenter de réunir ces deux traditions. « Le principe de l’économie marchande est admis mais il s’agit d’en moraliser le fonctionnement » Pour des raisons d’efficacité, il est favorable à la propriété privée avec comme arguments que chacun est plus attentif dans la gestion des biens qui lui est propre, il demande aux propriétaires d’être généreux avec les pauvres => éthique de la charité.
Pour ce qui est de l’échange, il développe la doctrine du juste prix, du juste salaire, du juste profit. Ex : le prix demandé par l’artisan doit recouvrir ses besoins matériels ( dépenses de matières premières, d’outillage, de biens de consommation). Le commerce ne doit pas être trop développé => la recherche de biens et de profits ne doit pas être une faim en soi Le pré-intérêt est condamnable. L’intérêt c’est le prix du temps et le temps n’a pas de prix car il appartient à Dieu. Tentative de concilier la foi avec les connaissances rationnelles. Des questions d’ordre économique restent l’apanage de l’église. A partir de la renaissance, ces problèmes sont discutés en dehors de la sphère de l’église catholique et parfois même contre l’église. SECTION I) LE MERCANTILISME ( 1450- 1650) Introduction : Adam Smith qui parle en premier du mercantilisme, ceci dit les écrivains rangés sous le terme de mercantilisme ne participe à aucun courant général. Il n’y a pas de principes, d’analyses communes. Le mercantilisme conserve une certaine actualité qui est lié notamment aux phases de décollages d’une nation. A chaque fois qu’une nation européenne a décollé, on retrouve des principes mercantilistes. Ex : l’Allemagne qui a décollé au milieu du 19 ème siècle, il y a des économistes qui à l’époque prône une politique protectionnisme => économiste Nist On retrouve des termes mercantilistes dans les théories du sous développement. Au départ, au niveau du développement, il faut protéger les industries naissantes. Si les mercantilistes ont été fortement critiqués notamment par Smith. Mais un économiste va allouer les mercantilistes dans le chapitre 23 de la théorie Générale de l’Intérêt et de la Monnaie parce qu’il reprend une idée de Locke qu’il faut un taux d’intérêt bas pour développer l’investissement. Il y a une différence entre les mercantilistes français, espagnols et anglais qui font leur unité c’est qu’il reflète l’idéologie d’une bourgeoisie ascendante qui appuie et s’appuie sur le prince. Quand cette bourgeoisie sera devenue assez puissante, le prince n’en aura plus besoin.
A partir du 16 ème siècle, essor de l’activité économique marque notamment par les grandes découvertes (Christophe Colomb 1492/ 1515 : découverte du Brésil) Ces découvertes ont conduit à un afflux de métaux précieux vers l’Espagne et le Portugal. Pays à partir desquels ils vont se répartir sur le reste de l’Europe. Cet afflux d’or et d’argent a conduit à une hausse des prix d’où la diminution du pouvoir d’achat (interdiction de coopérations d’ouvriers) La découverte de l’Amérique a produit à un génocide de la population (Mexique, Pérou) Courants commerciaux se déplacent . C’est l’Atlantique et non plus la méditerranée qui va devenir la grande voie de communication. Au niveau économique, c’est l’époque des enclosures ( privatisation des terres collectives ) On a appelé cela une révolution des riches contre les pauvres => terres deviennent propriété des ecclésiastiques, des laïques, de la noblesse => ce mouvement a eu lieu en Angleterre. Ce mouvement a été assez dévastateur (village brulée, violence sociale) Ces paysans sans terre => se réadaptent, se mettent à produire dans des ateliers. Comment gérer cette pauvreté nouvelle ? Création des maisons de travail « The Works houses » => enfermement des vagabonds, retour de l’esclavagisme, ou ils sont pendus (Angleterre) Ce modèle des « work houses » ont été importé en France au 17 eme siècle. Le 16 eme siècle, c’est la création des états modernes. C’est le mouvement de centralisation en Europe (Italie, Allemagne) Les souverains ont besoin d’entretenir 1 armée et pour cela ils vont emprunter aux riches cités commerçantes qui se trouvent à la périphérie. Les recettes de l’état proviennent d’impôts indirects a conduit à la monétarisation accrue des économies européennes. On va créer à l’état, une vocation à l’enrichissement. Il y a l’œuvre de Machiavel « Le Prince » est à l’origine. Différence entre Platon et moderne : Chez Platon, il faut prendre les gens tels qui devrait être. Autre mouvement important, c’est le mouvement de la réforme tenu par les protestants va valoriser l’idée du travail Calvin n’est pas contre le pré-intérêt. La problématique du mercantilisme réside en fait dans les réponses à des questions concernant la richesse. Comment est constituée la richesse ? Comment la nation peut-elle s’enrichir ?
A quoi la nation peut conserver la richesse acquise ? Les réponses vont variées selon les pays. Les mercantilistes portugais, espagnols et italiens répondent que les signes du développement. C’est l’afflux de métaux précieux. Au départ, on a une certaine confusion entre richesse monétaire et la richesse réelle. Le mercantilisme français développe l’idée qu’il faut encourager l’industrie et l’agriculture alors que dans le mercantilisme anglais, on met l’accent sur la monopolisation du commerce internationale. Il n’y a pas d’entente.
Trois grandes orientations : -
Doctrine bullioniste => Bullion dit « La possession d’un stock d’or sous forme de lingots est l’élément essentiel de la richesse nationale. On doit donc empêcher la sortie du métal par les lois d’état »
-
Le Colbertisme =>volontarisme. L’état doit s’associer à la production industrielle. L’état doit également s’assurer du réseau d’infrastructures=> mesures autoritaires.
-
Protectionnisme douanier : encourager par les anglais afin d’avoir un excédent commercial
I) L’ENRICHISSEMENT PAR LES METAUX PRECIEUX : LE MERCANTILISME ESPAGNOL, PORTUGAIS ET ITALIEN : 1) LES APTITUDES EN FACE DE L’ABONDANCE MONETAIRE Mercantilistes selon Smith,« il n’ est pas autre chose qu’ un tissu de sophisme protectionniste imposé à un parlement vénal », « la croyance populaire que le richesse réside uniquement dans la monnaie . Pour bcp de mercantilistes espagnol et portugais, les métaux précieux constituent un trésor, c’ est l’ illusion monétaire. Croyance a placer le bonheur dans la possession de l or. Keynes fait référence à midas, tout ce qui touche se transforme en or. Il ya une certaine confusion entre le nivo micro économique et macroéconomique, c’ est que la monnaie que possède un individu est la mesure de la richesse, si on transfert cette mesure au niveau de la nation. Le paradoxe macro éco suggère que la monnaie constitue la mesure la plus adéquate de la richesse des agents économiques. Les mercantilistes espagnols se sont rendus compte qu’ il y avait un lien entre hausse des prix et quantités de monnaie. L or afflue du Mexique, du Pérou. Le stock d’ or et d’ argent est multiplié par 8, en Espagne et au 16 eme siècle, cela conduit à l augmentation des prix. Politique espagnol vise à empêcher la sortie de l or et on autorise achat à l’ étranger que dans la mesure ou ces pays achète
eux même à la nation. L’ or fuit vers la France, l’ Angleterre et les prix ne baisse pas car de nouvo afflue d’ or. On aura une raréfaction des marchandises car on produit pas assez donc exporte le métal, on retourne donc à l’ afflux d’ or. L’ Espagne a donc cessé d’ être une grande puissance à la fin du 16 ème siècle. L’ afflue d or a provoqué l’ accroissement des revenus et pour les pays étrangers, cela a constituer à investir. En France, il a eu des augmentations de prix suite à cet afflux et d’ ailleurs victime de cette inflation les salariés. C’ Est-ce qui a conduit à l’ édit de Villers Cotterets qui interdit toute coalition ouvrière. 2) Jean Baudin et la théorie quantitative de la monnaie. Son Ecrit de 1568, réponse au paradoxe de mr Malestroit concernant le fin des monnaie et l’ enrichissement de tte choses. L’ origine de cette controverse est le mouvement ascendant des prix, « c’ est la conséquence des manipulations monétaires dont les souverains étaient coutumiers » Ces manipulations étaient d’ abaisser le poids d’ or dans les caisses. Baudin affirme que l’ explication monétaire ne peut être que partielle, cette hausse des prix est due à l’ afflu d’ or et d’ argent , c’ est notamment le commerce avec l’ Espagne.
IL y a des monopoles, le plaisir, entretien de la cour. En terme moderne, auj on parlerait d’ inflation par la demande car face à une augmentation de la demande, l’ offre reste insuffisamment inélastique, offre est insuffisante. Baudin reste mercantiliste car cette abondance d’ or et d’ argent constitue un avantage, il faut lutter sur d’ autres variables comme le gaspillage, le monopole, altération monétaire. La hausse des prix s’ explique par l’ abondance monétaire, c’ est la théorie quantitative de monnaie, il existerait donc un lien entre la variation des prix et la variation de la quantité de monnaie en circulation, la monnaie 2) ENRICHISSEMENT RECHERCHE PAR LE TRAVAIL APPLIQUE A L’AGRICULTURE ET A L’INDUSTRIE : LE MERCANTILISME FRANCAIS : 1) caractéristiques de la France. La France commence à avoir des conquêtes territoriales au 17 ème avec la Louisiane et au Canada. La France est le plus peuplé d’ Europe à l’ époque, 18 millions d’ habitants, au 17 eme 20 millions. L’ angleterre avait 5 millions au 16 ème et 8 millions au 17 ème. L’ idée des mercantilistes français est de valoriser les hommes, Baudin écrit, il n’ y a de richesse que d’ homme. Montchretien est connue parce que c’ est le premier qui parle de la richesse qui est dans la travail, politique éco. L’ activité dominante en France est l’ agriculture. C’ est le seul pays qui peut vivre en phase avec l’ agriculture, les mercantilistes ont donné la propriété à l’ agriculture pour qu’ il y est des surplus qui se dégage pour l’ industrie.
L’ édit de Nantes permettait la cohabitation entre chrétien et protestants, abrogé donc la plupart des protestants vont s’ exiler et il manquera une forte bourgeoisie. La noblesse française s’ écarte de tous ces projets industriels. Baudin a écrit le traité de la république en 1576, quelle est la politique souhaitable pr l’ état? La nation doit avoir des droit à l’ exportation pour les pays exporté, interdiction de l’ exportation des matières premières. Le pays doit faciliter l’ importation des matières premières. 2 ) La pensée de Montchretien ( 1575 – 1621 ) Montchrétien est le plus représentatifs de la pensée mercantilistes de l’ époque, il ne se définit pas économiste. Montchretien était un industriel, il a rédigé en 1615 le traité des économies politiques, cmmt le roi a intérêt au développement éco, à l’ enrichissement éco. Il faut développer les manufactures, favoriser le commerce, la France doit s’ ouvrir à l’ étranger, doit disposer d’’ infrastructure navigables et si le roi écoute ces conseils, le prince sera donc le plus riche d’ Europe. Il faut développer les forces productives, l’ état a un rôle a jouer, encouragement au développement industriel, il faut développer une économie diversifiée. Bien avant les classiques, on trouve une apologie du travail avec l’ idée que « l’ homme est née pr vivre en continuel exercice et préoccupation, le bonheur des hommes consiste principalement en la richesse et la richesse dans le travail. On a une pensée utilitariste. Pr développer le travail, il faut développer les industries mais ne pas laisser tomber l’ agriculture. L ‘ industrie va permettre la division du travail et l’ augmentation de la productivité. IL dénonce les propriétaires absentéismes. Il suggère que l’ état doit mettre en place un système institu adéquat, notamment un système éducatif, un système fiscale plus juste. Il faut expulser les étrangers des secteurs commerciales, établir des droits de protection, des droits de douane. On a des idées assez proches de Baudin, exporter des produits ouvres et non pas des matières premières, tenter d’ importer les matières premières, il faut transformer les matières premières sur le territoire. Il faut développer le commerce extérieure, flotte importante, mener des conquêtes territoriales. Economie sert de débouchés pr les industries. Auteur moderne, protéger les industries récentes, il a influencer la politique de Colbert, il faut favoriser les industries, développement de manufactures royale. Convergence de Colbert, interdiction d’ importer des produits manufacturés, interdiction de l’ exportation de matières premières. On va développer avec Colbert les moyens pr exporter les produits manufacturés notamment avec des compagnies pr commercialiser avec l’ outre mer. Le reproche qu on a pu faire à Colbert est de développer l’ industrie à l’ agriculture. 3)L’ENRICHISSEMENT OBTENU PAR LE DEVELOPPEMENT DU COMMERCE AVEC L’ETRANGER: LE MERCANTILISME ANGLAIS : 1) traits distinctifs de l’ Angleterre. Le système féodal commence à être ébranler, les nobles sont appauvris et la bourgeoisie naissantes a acheter les terres aux nobles. Cette bourgeoisie s’ est enrichie par le commerce triangulaire, commerce des esclaves. Cette bourgeoisie investie dans l’ industrie. Les effets du mvt de l’ enclosure, a conduit a une extinction des cultures vivrières.
L’ enrichissement de l’ Angleterre va être basée sur un main d’ œuvre abondante sur le marché. Alliance entre noblesse et bourgeoisie. On a le soutient des pouvoirs publics. Le développement pour le commerce extérieure, pays bas. Auteurs nationalistes, Gresham ( mercantiliste anglais, la mauvaise monnaie chasse la bonne). 2) Contribution de Hales. Il écrit un discours sur la propriété du royaume d’ Angleterre écrit en 1549-65, paru 1581. Première thème abordé sur le phénomène des enclosures. Le roi a besoin d’ argent, il affirme que l’ argent est le nerf de la guerre, la monnaie est la magasin de toutes les marchandises. 3 ème idée développer les idées d’ exportations, 4 eme philosophie nationaliste qui tend à montrer la coïncidence entre intérêt des sujets et ceux du prince. 3) La pensée de thomasmul ( 1571 - 1641) Homme d’ affaires, auteur de l’ enrichissement de l’ angleterre par le commerce internationale. _ surplus du commerce exterieur, il faut exporter à forte contenu de travail et en revanche importer des produits à peu contenu de travail. Dans la balance des échanges, il inclut la balance commerciale. _ excédent du commercial ne peut etre que transitoire, si les prix augmentent, les exportations vont Remarque sur les taux d’ intérêt: deux types de positions, il faut des taux d’ intérêts élevés, c’ est un moyen d’ encourager l ‘ épargne. Le taux d’ intérêt élevé, les eco néo classique, l’ épargne. Autres positions, celles défendues par john locke, les taux d’ intérêt élevés sont incitatifs par rapport à l investissement. 4) l’ idéal utopique Thomas Morre et Campella -
L’utopie de Thomas Morre Est né à Londres en 1478. Il va à Oxford. Rencontre du philosophe Erasme . Critique les écrits. En 1518, il entre au conseil En 1529, il devient chancelier au Roi Henri 8 = rupture de l’église catholique = création de l’anglicisme. Henri 8 se marie en 1532. Thomas Morre est fervent catholique refuse d’assister au mariage, va refuser d’abjurer donc il est emprisonné. Confiscation de ses biens et en 1531, on le décapite. Thomas Morre a été canonisé, il est devenu saint. Certain type de communisme . L’utopie est pour l’idée du progrès . Il constate la délinquance qui est du à l’explosion de la mendicité. Il faut s’en prendre à la société pas aux mendiants. Les causes de la pauvreté, c’est le nombre excessif de noblesse, de domestiques, de soldats. Il s’en prend aux enclosures. Ce sont les moutons qui ont remplacé les hommes. Critique également la société, la guerre. Il reproche les manipulations monétaires. Il est pour la suppression de la propriété. Utopie = On aurait une population qui se partage en 54 cités égales qui sont construites sur le même plan. Chaque cité est divisé en famille de 40
membre avec deux esclaves. Chaque année, chaque famille fournit 20 cultivateurs à tour de rôle . Tous les ans, la cité élie 3 députés qui nomment le gouvernement et le prince. Ce prince serait nommé à vie mais révocable.Il y aurait également 1 sénat qui s’occuperait des questions économiques. Répartition des biens égalitaires. 6heures de travail s’est suffisant mais faut supprimer les loisirs. Les hommes et les femmes travaillent, on supprime les domestiques, on réduit le nombre de fonctionnaires. Il faut cultiver l’esprit. En ville comme au champ, tout appartient à tout le monde. Chaque maison change d’habitant tous les 10 ans. Pas de serrure aux portes. Régime beaucoup plus démocratique que chez Platon. -
Campannella ( 1568- 1639)
Il écrit ou l’inquisition est très forte, il sera jugé et condamné pour hérésie, il a passé 27 ans de sa vie en prison ou il a écrit 60 ouvrages sur la morale, l’ économie, la politique et il sort de prison, il prend la défense d’ un scientifique qui été attaqué ( Galilée) mais le pape le gracie. Il critique l’ idée de la famille, la propriété, il écrit la cité du soleil en 1623, l’ humanité doit former une monarchie conditionnelle gouverner par un chef unique qui soit roi et prêtre en même, il est radical car il veut supprimer la propriété, la monnaie. Campannella et More anticipent les doctrines socialistes. SECTION II) LES CRITIQUES DU MERCANTILISME Introduction : Dans l’histoire de la pensée, jusqu’au milieu du 17 eme siecle, tentatives à renouer avec l’artifice avec la plume de Hobbes. Il n’y a pas de nature ou la cité reste à construire. Face à cette pensée émancipative, Locke revient à des principes naturalistes exemple : état de nature. 1er scenario : hypothese de l’état de nature pour ensuite tenter de comprendre, d’analyser l’instauration des institutions. L’état de nature reste un état fictif. Exemple chez Hobbes, c’est un état où les individus sont passionnés. Ils cherchent l’acquisition= gouverne par le hasard. Etat intenable, droit de survie, droit d’autoconservation est menacé. “Chaque individu peut mettre en danger la vie d’autrui, l’homme le plus faible peut tuer l’homme le plus fort” Hobbes prend la défense d’un état autoritaire. Selon Locke : dans l’état de nature, l’homme est déja ce qu’il sera dans la société future. Il possède des droits naturels( droit de propriété ) L’instance juridique est manquante pour que lk’état fonctionne harmonieusement car pour punir tout ceux qui ne respecterons pas les lois. Avec Hobbes, beaucoup de modernité Avec Locke, on a un relan platonicien dans la façon d’envisager la société, gouverner par les lois naturelles, idée où il y a une minorité, une élite qui a accés à la citoyenneté, une élite qui a la possibilité d’être dans la raison, la contemplation. Chez Hobbes, réponse politique à la société juridique chez Locke. La pensée naturaliste est forte chez les anglais mais les français ne sont pas épargnés par ce courant ( courant physiocrate) Evolution de la pensée 1) LA PENSEE ECONOMIQUE EN ANGLETERRE
Introduction : Le mercantilisme se poursuit assez tardivement car le dernier ouvrage de Stiuart date de 1767. Deux types d’auteurs : -
Des mercantilistes de transition( Child, Petty)
-
Des précursseurs des classiques( Hutcheson,Mandeville)
Chez Ma ndeville, c’est la fable des abeilles où il développe la thèse que les individus se rencontrent pour former une société uniquement pour satisfaire leur besoin. Individu égoiste, amoral qui cherche ses intérêts va construire le bonheur public= syndiose entre bonheur public et privé. Précursseur des classiques car thèse reprise par Adam Smith ( Main invisible) On remarque que Locke et Hume font parti des précursseurs des classiques et des mercantilistes de transition. Deux aspects importants -
Les débats sur la monnaie ( on trouve des éléments assez moderne saluer par Keynes)
-
Willian Petty s’arrête sur ses idées qui annoncent des concepts qui seront repris par les classiques ( le prix naturel)
1 ) Le développement des thèses monétaires : Les penseurs de l’époque s’intéressent à l’ensemble de disciplines qui sont cloisonnées aujourd’hui. John Locke est connu en tant que psychologue en tant qu’économiste . Locke comme Baudin est connu comme fondateur de la théorie quantitative de monnaie, il introduit la vitesse de circulation de la monnaie. Il démontre que la taille absolue des stocks de monnaie n’a aucune implication sur la richesse de la nation . Il va suggérer que la monnaie est un bien particulier qui sert d’intermédiaire aux échanges. La monnaie n’a pas de valeur intrasèque = thèse destructive des mercantilistes mais malgré tout Locke reste mercantiliste puisqu’il voit l’avantage pour un pays d’être en possession d’un stock de métaux précieux supérieur aux autres nations avec lequel il est en relation commerciale. Une autre façon de réagir comme les idées mercantilistes sera de considérer que les activités manufacturières sont la véritable source de richesse d’un pays. On verra dans la monnaie, un instrument de stimulation des transactions et par voie de conséquence une stimulation à la production. Cette conception = thèse
qu’on peut voir à la fin du 17 ème siècle et à la premiere moitié du 18 ème siècle. On la retrouve chez Child et c’est en cela que Keynes va résucciter les écrits des mercantilistes quand il va écrire dans la théorie générale : « Ces auteurs ( Malynes, Child) n’ont jamais cru que le taux d’intérêt tendait à se fixer automatiquement au niveau adéquat. Ils affirmaient au contraire avec insistance qu’une élévation execcive de l’intérêt constituait le principal obstacle au développement de la richesse, et ils avaient même compris que le taux d’intérêt dépendait de la préférence pour la liquidité et de la quantité de monnaie. Ils cherchaient donc à la fois à diminuer la préférence pour la liquidité et à augmenter la quantité de monnaie. Pourquoi Keynes écrit-il sa ? Car les débats sur la monnaie et les taux d’intérêts se retrouvent également au 20 ème siècle. D’un côté, la monnaie est neutre, théorie défendue par la plupart des néoclassiques à lépoque de Keynes. De l’autre côté, chez Keynes, la monnaie via le taux d’intérêt a des effets sur l’économie réelle. Keynes est pris dans les débats des années 20-30 sur la restauration de l’étalon or. L’Angleterre souhaitait revenir à ce régime mais ce régime de l’étalon or a un coût c'est-à-dire des taux d’intérêt élevés. Or si on a des taux d’intérêts élevés, d’après Keynes, on aura des stratégies que l’entrepreneur revendra leurs entreprises pour faire fructifier son argent sur les marchés financiers. Des taux d’intérêts élevés c’est de faire la politique des rentiers. Keynes indique que les mercantilistes avait vu qu’une forte quantité de monnaie a un effet sur les taux d’intérêts. Le taux d’intérêt va baisser donc stimulation à la demande à linvestissement, c’est l’accroissement de la production. Chez Hume, le t aux d’intérêt ne dépend pas de l’abondance monétaire mais dépend des profits industriels et commerciaux. Cette thèse sera reprise par Adam Smith et Riccardo Chez child, la baisse du taux d’intérêt est un élément de prospérité et de lutte contre le chomage déguisé. L’état a un rôle à jouer pour faire baisser les taux d’intérêt. Sur l’équilibre des balances des comptes, des auteurs comme Hume, C antillon, montrent que l’exédent commercial est réalisable dans le cour terme mais pas dans le long terme. Un afflux de métaux précieux conduit à une hausse des prix intérieurs qui va entrainer un renversement au niveau de la balance des paiements ( théorie de l’équilibre automatique de la balance des comptes) 2 ) La pensée de William Petty :
Un des auteurs qui annonce véritablement la pensée libérale, il va insister sur la liberté du commerce intérieur et extérieur. C’est un chirurgien et il va s’intéresser à l’économie et va introduire les statistiques dans la pensée économique. Au niveau de la production, il avance une théorie de la valeur, il y a un prix naturelqui va osciller au tour du prix de production fonction de la terre et du travail. Dans certains passages, il avance même que la valeur des choses dépend de la quantité de travail dépensée dans la production? L’idée que toute valeur dépend du travail = thèse retrouvée chez Marx Marx ira jusqu’à avancer que le véritable père de l’économie politique c’est Petty. Petty considère que le capital, c’est du travail accumulé. Marx dira également que le capital est du travail mort. Petty aura une influence chez Marx, Riccardo et sur Locke. Locke écrira c’est le travail qui donne à la terre la plupart de sa valeur. Comme Locke, Petty a une croyance dans l’existence de lois naturelles, ce sont les lois naturelles qui seraient à la source de la formation des prix. Les capitalistes reçoivent un intérêt, les propriétaires ont tendance à se fixer au minimum de l’existence. Cette idée que les salaires se fixent à un minimum sera repris par Turgot et par les classiques et Marx. Conditions de la croissance économique sont : -
Terre
-
Travail
-
Production
L’état a un rôle à jouer : il doit enlever toutes les entraves au commerce extérieur, l’état doit mettre en place des institutions favorables au droit de propriété, mettre en place également une fiscalité sur les consommations improductives c'est-à-dire sur les biens de luxe. William Petty comme Locke et Adam Smith dit que la classe ouvrière n’est pas pleinement citoyenne, c’est un réservoir de travailleurs actuels. « De toutes les matières premières, le peuple constitue la plus fondamentale et la plus précieuse. Cette matière première est grossière et brute, c’est pourquoi, on la remet entre les mains de l’autorité suprême qui doit l’améliorer et la façonner avec plus ou moins de profits. » Ce mépris de la classe ouvrière que l’on a , on le retrouvera chez Locke qui veut la poursuite de la construction et la multiplication des work houses et propose que les maisons de travail qui sont réservés aux vagabons soient étendues aux enfants. Même mépris chez Adam Smith « Stupidité et de l’ignorance crasse des classes inférieures.
2) LA PENSEE ECONOMIQUE EN FRANCE Deux grands auteurs Cantillon et Bois Guillebert ( problème de la demande effective) 1 ) La contribution de Cantillon ( 1680-1734 ) C’était un banquier irlandais qui s’est installé en France. Selon Schumpeter, Cantillon serait le maillon entre Petty et Quesnay. Cantillon a écrit « Essais sur la nature du commerce en général » On parle d’effet Cantillon. Comme la plupart, il y a une croyance en des lois naturelles, la valeur est fondée sur le travail et la terre mais difference avec Petty qui ramenait la terre au travail alors que Cantillon annonce que la quantité de travail peut être amené à la quantité de terre nécessaire à l’entretien des travailleurs. Le prix sur le marché tourne autour de cette valeur. La différence entre la valeur et le prix aurait tendance à se résorber. Il aborde une théorie de la monnaie assez moderne. Il va distinguer une circulation monétaire du à une augmentation du à la mine d’or et d’argent , l’importation de produits étrangers va être stimuler mais cela n’enrichit pas le le pays ou du à un exédent de la balance commerciale. C’est le cas de la France et de la Grande Bretagne. Cela impliquerait un commerce et une industrie florissante. Si on a une augmentation de la quantité de monnaie cela entraine une hausse des prix mais cela va dépendre des secteurs ( pas proportionnellement dans tous les secteurs) La vitesse de circulation monétaire peut amplifier ou stériliser l’accroissement de la quantité de monnaie. En second lieu, l’augmentation de la masse monétaire en circulation n’implique pas une égale augmentation de la demande dans tous les secteurs. L’élasticité de la demande est différente selon les types de marchandise c’est ce qu’on appelle l’effet Cantillon ( effet différencié sur les prix d’une injection monétaire dans l’économie) L’accroissement de la monnaie va jouer sur les prix relatifs. La hausse des prix consécutive à la quantité de monnaie peut être limité de deux façons : -
Possibilité d’importer des marcahndises
-
Extension de l’air de circulation de la monnaie
Cantillon reste quand même mercantiliste puiqu’il a préférence pour une masse monétaire importante donc cela conduit à des prix qui pourrait être élevés mais cela permettrait ds’acheter meilleur marché à l’étranger et donc de vendre plus cher à l’étranger.£
Il élabore 1 embryon de tableau économique sur les classes sociales. Il est précursseur de Quesnay et de Marx. La terre apporte une rente, le travail apporte un salaire. Le capital apporte de l’intérêt et le revenu de l’entrepreneur est légitimé car c’est celui qui prend des risques. 2 ) Le libéralisme de Boisguillebert ( 1646-1714 ) Contexte de la réforme des impôts en France, dans l’ancien régime, c’était des impôts injustes ; 1697 : « le détail de la France » (ouvrage de comptabilité 1707 : « Le Factum de la France » = succès et interdit par le conseil du roi et Boisguillebert a du s’exilé. Testament politique du maréchal Vauban Faut-il libéraliser ou non le commerce des grains à l’intérieur du pays ? Dissertation sur la nature des richesses de l’argent et des tribus = réforme fiscale proposée. Les impôts indirects représentaient la majorité des recettes. Impôts directs sont pour financer la guerre, l’armée ; dans le milieu du 15 ème siècle pour mettre fin à la guerre de cent ans. La taille est un impôt direct payé sous l’ancien régime par le tiers état. Il propose de généraliser la taille aux priviliégés. Il propose un impôt sur le revenu et il suggère de supprimer les impôts indirects ( droits de douane intérieurs) Tout cela part d’un raisonnement économique comme point de départ la demande qui est à la source du développement , il faut donc supprimer, tout ce qui entrave cette demande, ( ce sont les impôts indirects)Avant Malthus, Keynes, Boisguillebert découvre le principe de la demande effective. Le niveau de la production va s’adapter au niveau de la demande . L’augmentation de la demande serait bénéficiaire à l’agriculture qui est le moteur de l’économie et serait également bénéficiaire à l’industrie Cette demande est frénée par les impôts. Donc il faut cherhcer la libéralisation du commerce des céréales car cela pourrait faire émerger un prix naturel. Il est précursseur des classiques. Toutes les professions se servent mutuellement de débouchés => précursseur de Say Il faut laisser jouer les lois naturelles et le laisser faire. Les lois naturelles régissent les échanges régissent de la sphère de la production . Henri Denis dit que le véritable fondateur de l’économie politique serait Boisguillebert
SECTION III ) LES PHYSIOCRATES I) LE CADRE HISTORIQUE : Entre 1723 et 1754, on a en France dix années de disette. A partir de 1735 jusqu’à 1785, la situation s’améliore parce qu’il y a modernisation de l’agriculture, retour à la terre de certains nobles. La France connait un développement de la bourgeoisie qui s’enrichit avec le commerce colonial . La bourgeoisie acquiert un pouvoir économique et elle vise le pouvoir politique. Les physiocrates, une partie d’entre eux , se situent politiquement du côté des propriétaires terriens ( Quesnay est le défenseur de propriétaires terriens étant lui-même fils de propriétaire terrien) Ces physiocrates conçoivent l’économie politique comme une science . C’est un groupe d’économiste organisé, on les appelait « La secte des économistes » dont le chef était Quesnay ( médecin à la cour de Louis 15) Il dispose d’une revue Remarque : c’est la première fois qu’on parle d’économie. Pour les physiocrates, la science économique a pour but de découvrir les éléments constitutifs d’un ordre naturel. La société doit se conformer à cet ordre naturel. Quesnay et ses disciples disaient souvent qu’ils étaien les fils de la physiocratie. La physiocratie signifie force de la nature Il appelle à un gouvernement de la nature. Etre physiocrate, cela consiste à confier à la nature le soin de gouverner la vie politique, la vie économique. Ils empruntent à la pratique médicale. La nature viendrait guérir les maux de la société. L’imagerie médicale que l’on trouve chez eux vient de Quesnay ( 1694-1774) qui était chirurgien. Il est connu pour avoir fait le tableau économique de 1758. Quesnay a écrit également sur la Chine car il pensait avoir trouver le modèle du depotisme légal qu’il souhaitait imposer à la France. Dupont de Neymour : -
Journal de l’agriculture, du commerce et de la finance
-
C’est celui qui emprunté aux grecs le terme de physiocratie
Robespierre l’a mis en France. Il s’est exilé aux Etats Unis ou il a fondé une grande firme. Le Mercier de la Rivière = politologue a écrit « L’ordre naturel et essentiel des sociétés » 2) LA PROBLEMATIQUE DE L’ORDRE NATUREL
Il professe un naturalisme optimiste. Ils reprennent l’idée de Hobbes qui affirmait que les idées provenaient de l’extérieur par la voie des sens Ils reprennent également les idées de Locke c'est-à-dire que les individus ont des droits naturels ( le droit de la propriété, le droit de jouir de la vie, le droit d’exercer ces facultés) mais le droit naturel qui est le plus important c’est le droit de la propriété Ce droit de propriété serait un droit voulu par Dieu, on ne peut pas y toucher. Cet ordre s’impose et s’oppose à l’ordre volontaire né des hommes. C’est un ordre spontanné voulu par Dieu. Quelles sont les caractéristiques de cet ordre ? -
Il est providentiel
-
Il est réputé voulu par Dieu pour le bonheur des Hommes
-
Il est essentiel c'est-à-dire que si la société ne s’y conforme pas, la société se renie
-
C’est une évidence connu par tout le monde : méthode de l’induction qui est priviliégé
-
Toutes les lois positives ne peuvent être que des déclarations de ses fameuses lois naturelles.
Implications : -
L’homme est motivé par son intérêt personnel
-
L’intérêt général doit permettre l’harmonie ( compensation entre les intérêts personnels)
Le droit de propriété va être considéré comme un droit naturel et dond sur le travail. Autre droit : le droit de la liberté = doctrine libérale du laisser faire, du laisser passer. Ils vont justifier ce droit du laisser faire par trois arguments : -
Toute entrave à la liberté du commerce, à la liberté à l’industrie, c’est une atteinte aux droits de l’homme
-
On peut faire jouer les lois naturelles par la concurrence
-
La concurrence permet de diminuer les coûts de la production
Remarques :
Pour les physiocrates, la liberté des échanges, doit profiter à l’agriculture mais pas au commerce ni à l’industrie. La liberté du commerce devrait permettre de faire baisser le prix de ses biens Le souverrain doit connaître cet ordre naturel. Il doit enseigner les postulats de l’ordre. Les lois doivent se soumettre à cet ordre. Le système le plus adéquat pour les physiocrates est celui où le souverain est un despot éclairé Quels sont les postulats de l’analyse économique ? L’agriculture est la seule productrice Seule l’agriculture fournit un produit net. C’est la seule activité où la richesse créé est supérieure à la richesse consommée. L’industrie est une activité stérile ( on produit autant qu’on consomme) L’agriculture fait vivre deux catégories d’individus : l’exploitant et le propriétaire foncier. L’industrie ne permet pas de founir un produit net à la nation. La valeur industrielle, c’est la somme des biens agricoles qui sont nécessaires pour la production soit de façon directe les matières premières agricoles soit de façon indirecte consommations de biens agricoles issues des profits et des salaires 3)LE TABLEAU ECONOMIQUE DE QUESNAY Le tableau économique est une tentative de modéliser le circuit macroéconomiques Ce tableau a inspiré certains écrits de Marx et a inspiré la comptabilité nationale mis en place en France après la seconde guerre mondiale. Le but c’est de retracer la distribution et les depenses annuelles d’une nation agricole . Trois classes : -
Classe productive (agriculteurs)
-
Classe des propriétaires ( propriétaires terriens, souverain, décimateur qui collecte les impôts)
-
Classe stérile : c’est tous les citoyens qui s’adonne pas à l’activité agricole.
Les propriétaires terriens prolongent l’idée naturelle ( propriétaires des terres), c’est pour cela qui sont pas dans la classe stérile. Quesnay c’est le défenseur des propriétaires terriens
Pour comprendre les activités économiques, il faut partir du capital mais le problème essentiel c’est la reconstitution du capital dépensé ou avancé pour la production.
Il y a trois types d’avances : -
avances annuelles : c’est le capital dont dispose les fermiers et les artisans de l’industrie. Capital va servir à payer les dépenses d’exploitation, tout au long de l’année. Ces avances annuelles sont considérées comme du capital circulant pour les classiques. Pour les fermiers c’est un stock de moyen de subsistance. Ce qui va permettre les semences, la nourrituyre mais aussi avoir un certain profit. Cela va leur permettre de vivre jusqu’à la prochaine récolte. Pour la classe stérile cela permet d’acheter des biens agricoles pour leur consommation et pour leur exploitation
-
avances primitives : bâtiments- terrains. Les classiques l’appelleront le capital fixe. Cela donne lieu à des investissements et des intérêts.
-
Avances foncière : aménagement des terres de la part des propriétaires fonciers. Ces avances foncières sont permanentes donc n’apparaissent pas dans ce tableau
Au départ, on a une économie qui dépend des résultats de l’année précédente, c’est la situation de l’économie en début de période. Avances annuelles vient de l’année précédente, c’est la situation de l’économie en début de période. Revenu vient de la somme des versements de la classe productive. 5 milliards c’est la production agricole c’est le produit net de la nation. Deux milliards pour l’année suivante. Pour deux milliards aux propriétaires fonciers. On a une reproduction à l’identique. Situation où il y a pas d’accumulation de capital. C’est ce que Marx appellera la reproduction simple. Marx va distinguer une reproduction simple et une reproduction élargie ( renvoie à l’idée d’un système économique qui se caractérise par l’accumulation )
4 ) LA POLITIQUE ECONOMIQUE DES PHYSIOCRATES : Politique économique proposée est fonction de leur apriori pour l’agriculture. Ils vont être pour un prix élevé des biens agricoles. L’accroissement des revenus des agriculteurs devrait bénéficier à toute la société. Les propriétaires fonciers serait encore plus riche donc prospérité des citoyens. Contradiction car si on pousse à la concurrence, au laisser faire, les prix agricoles ne sont pas élevés mais plutôt bas. Cette idée de concurrence, c’est essentiellement valable pour l’industrie Reccours minimum à la réglementation
Conclusion : Au niveau du tableau économique, plusieurs lacunes = industrie et commerce n’apportent rien au produit net de la nation Il n’y a aucune entrave aux échanges. Aucun problème de débouchés des agriculteurs Autre aspect, la monnaie est nulle part car ils postulent que la monnaie est neutre . Ceci dit, l’apport de ce tableau préfigure les comptabilités nationales du 20ème sicècle Quesnay montre que dans le mode de production capitaliste, l’activité économique va dépendre des initiatives des détenteurs de capitaux. Ces derniers font des avances et auront des profits. Les salaires des ouviriers, c’est le niveau de subsistance.
Les physiocrates tentent de montrer qu’il y a des lois économiques. Lois fondées sur les lois de la physique ( cf classiques) Ces lois économiques sont supposées être universelles ; valables dans tout temps et dans tout lieux Derrière tout cela, question politique qui est de sauver la monarchie = sauver la noblesse par rapport au tiers état Selon Dumont, ce sont les premiers auteurs qui voient le domaine économique, on a une projection d’un ordre de l’univers cohérent Quesnay et Smith ont correspondu ensemble Pour Adam Smith, les physiocrates sont aveuglés par les préjugés en faveur de leur agriculture. Les économistes classiques et néoclassiques auront tendance à dire que les physiocrates sont des auteurs mineurs mais exeptions : -1ère exeption : Marx va alouer les physiocrates car ce sont les premiers qui ont fait apparaitre la structure de la société comme une structure physique. Ce naturalisme des physiocrates, l’idée d’excistence d’un ordre naturel qui s’impose en dehors de leur volonté =Marx La volonté des hommes n’a quasiment aucune incidence Marx dit « Le tableau économique est l’idée la plus géniale que l’économie a mis à son actif jusqu’à maintenant. » Walras reconnait aux physiocrates une certaine valeur notamment pour la théorie au niveau de la propriété de la terre. Au 20ème siècle, on peut trouver un économiste italien hétérodoxe Srafa, dans l’introduction de son livre « La production des marchandises par des marchandises » fait référence à Quesnay Toute l’idéologie, espytémologie développée par les auteurs depuis le milieu du 17ème siècle font tous l’hypothèse de l’idée de nature Auteur qui va inspirer Smith c’est Mandeville avc la fable des abeilles qui dit que le mal est fondamental pour la société. « Je démontre que le caractère social de l’homme ne naît que ces deux choses, à savoir la multiplication des désirs et l’opposition continuelle qu’il rencontre de ses efforts pour les satisfaire » Il y a donc un mal moral (imperfectionisme de l’homme, ses passions) et un mal naturel (obstacles rencontrés dans la nature pour satisfaire ses besoins) Les hommes vivent en société pour satisfaire ses besoins, uniquement pour des intérêts individuels
CHAPITRE 3 : LES CLASSIQUES ET LE MARCHE AUTOREGULATEUR
Introduction : Le système classique ce sont des économistes qui tentent de répondre à plusieurs types de questions relatives au système économique (évolution des salaires, des rentes, des profits), des questions relatives à la croissance économique ( distribution des richesses) Ils sont relativement pessimiste sur l’avenir du système économique. Plusieurs d’entre eux vont faire l’hypothèse que le système économique arrivera un état stationnaire.
Les classiques sont Smith, Riccardo, Malthus , John Stuart Mill, Jean Baptiste Say et Bastiat Le terme d’économiste classique on le doit à Marx Marx qualifiait les économistes qui le précédaient comme classiques On considère souvent que Marx est le dernier des classiques car il raisonne en termes de valeur travail contrairement aux économistes néoclassiques qui raisonnent eux en valeur utilité Les économistes classiques convergent dans l’idée que l’économie forme un tout cohérent gouverné par des lois endogènes Les lois de l’économie vont formées les lois de la société L’économie forme une sphère cohérente mais pas pleinement sociale car on fait le postulat de naturalité. Adam Smith écrit que les Hommes ont une propension naturelle à l’échange. L'idée que l'homme veut son bonheur : Comment y parvenir ? Par le calcul des peines et des plaisirs qui est lié à un fondement naturaliste ; la réussite matérielle traduit une obéissance aux lois naturelles voulues par Dieu. Il y a chez eux un certain déterminisme. Ces lois naturelles irréfragables qui s’imposent à l'homme sont issues d'un emprunt aux sciences physiques de l'époque : Science Newtonienne. Cela suggère un monde atemporel. • Chez Adam Smith, peu de place à l'histoire. Fortement déterministe : pas de place au hasard & incertitude. Il y a un certain pessimisme sur l'avenir de la société : loi de la population. • Malthus : la population croît plus rapidement que les biens de subsistance. Aucun aspect : rendements décroissants de Ricardo concernant l'agriculture. Face à l'augmentation de la population, les nouvelles terres que l'on va défricher seront moins fertiles => d'où l'idée que les rentes vont sans cesse progresser au détriment des profits des industriels. L'état pour les classiques, n'a pas à intervenir. Mise de l'accent sur plusieurs types d'antagonisme. 1 : Les propriétaires fonciers et les capitalistes, dû à l'élévation de la rente et à la baisse des profits. 2 : Salariés & capitalistes : les capitalistes veulent un salaire permettant le minimum de subsistance. Les classiques français sont plus optimistes. • Bastiat : le pessimisme de l'école anglaise pourrait être une des causes du socialisme. L'enjeu de l'homme, c'est de moins chasser la morale que d'affirmer que l'économie comporte sa propre morale. Retournement par le droit à la pensée de Hobbes. A partir d'Adam Smith : le défi de l'économie politique, la guerre civile conduit à l'intérêt général. Chez Hobbes, la passion de l'homme, c'est de posséder. Dans sa quête, il est toujours entouré par d'autres hommes. La passion chez Adam Smith, c'est le self-love, l'amour que l'on se porte à soir => obtenir l'amour de soi par le regard de l'autre. L'individu chez Adam Smith est plus complexe que l'homo economicus qui vient après. Il y a sans cesse un
miroir entre soi et les autres. L'individu est profondément mimétique. Il n'y a rien à voir avec l'homo economicus qui est isolé, auto-suffisant dont on fait l'hypothèse d'une socialisation déjà donnée. Remarque : Parallèle entre l'individu imaginé par Adam Smith et celui mis en scène par Keynes. Chez Adam Smith, la nation de sympathie => donnée naturelle qui conduit au mimétisme. Chez Keynes, le mimétisme est une stratégie qui tend à être rationnelle. Dans un monde d'incertitude où l'individu pour ses repères : l'individu se base par le droit aux prix, l'imitation est une donnée fondamentale => stratégie sur les marchés financiers. Remarque : la philosophie Kantienne est en phase avec la philosophie libérale de l'époque. L'individu doit se soumettre à des devoirs moraux. C'est le marché qui vient sanctionner en plus ou en moins l'individu par le droit à ses devoirs moraux. Toute l'éthique libérale (fin 18ème siècle et début du 19ème siècle) repose sur l'éthique de la responsabilité. L'individu est responsable de son soit à tous les niveaux. • L'individu est responsable si il se trouve au chômage, ou voir même si il est victime d'un accident du travail. SECTION I : L'ANALYSE D’ADAM SMITH (1723-1790) « La richesse des nations » contient des éléments provenant d'un côté de Quesnay, d'un autre de Mandeville mais aussi de Locke (idée de la loi naturelle + droit de propriété). Smith était avant un peu philosophique. Il a écrit un autre grand livre, qui est de philosophie morale : « La théorie des sentiments moraux ». Père de l'économie moderne. Marx disait que c'est le Luther de l'économie politique. De Quesnay à Marx, quelle est la grande interrogation ? C'est la substance de la richesse. Chez Quesnay, c'est la nature. Mais de Smith à Marx, ce sera d'avantage le travail. A partir de Smith, le champ des savoirs se déplace. Auparavant, avec les mercantilistes, on insistait sur les échanges. Avec Smith, l'espace du savoir, c'est la production. Chez Quesnay, ce qui est important c'est la valeur d'usage. Chez Smith, c'est la valeur d'échange. Qu'est-ce que la richesse chez Smith ? Ce n'est pas ce que nous possédons, c'est ce que désirent nos rivaux. Le concept de sympathie se confond d'une certaine façon avec le concept de l'ennuie. « La richesse des nations » est composée de 5 Livres : • Le Livre 1 est consacré à la théorie de la production. • Le Livre 2 traite la croissance par le capital et le travail. • Le Livre 3 est consacré à la décadence de l'agriculture et au rôle de l'activité urbaine. • Le Livre 4 est composé d'une critique des mercantilistes et des physiocrates. • Le Livre 5 traite des finances publiques, de la main invisible et de l'ordre spontané. « L'économie politique est considérée comme une branche des connaissances du législateur & de l'homme d'état. Elle se propose en 2 objets distinctes : le premier est de procurer au peuple un revenu ou une subsistance abondante ou pour mieux dire le mettre en état de se procurer lui-même ce revenu ou cette subsistance abondante ; le second objet est de fournir à l'état ou à la communauté un revenu suffisant pour le service public. Elle se propose d'enrichir à la fois le peuple et le souverain ».
Un Traité est adressé aux hommes d'état : « La politique, c'est l'univers des passions extrêmes et des folies. L'économie est comme le jardin de Candide ». I : LA CONSTITUTION DE L’ORDRE SPONTANNE L'ordre naturel se réalise par l'exercice de la liberté naturelle et de la poursuite de l'intérêt individuel. Cette poursuite doit conduire à l'intérêt général pour l'action de la main invisible. Le premier constat est que chez Quesnay, on fait l'hypothèse de l'existence d'un ordre naturel. La conception est un peu différente. Chez Smith, l'ordre naturel n'est pas un dessin de la providence. L'ordre naturel est spontané. On obtient cet ordre naturel en s'abstenant de toute réglementation pour une activité ou une catégorie d'individus. Idée d'une condition absentéiste de l'état. Ceci dit, Smith approuve certaines interventions de l'état. • Fixation légale du taux d'intérêt ou quand le privé fait faillite. En tant que philosophe, Smith se révèle profondément platonicien. Il suffit de lire la « théorie des sentiments moraux » où les références sont des philosophes à concentration platonicienne. « L'idée d'un être divin dont la bonté de la sagesse ont disposé de toute éternité la vaste machine de l'univers, de manière à maintenir la plus grande quantité de bonheur, et certainement le plus sublime objet de nos contemplations ». II : LA THEORIE DE LA VALEUR ECHANGE : 1 : Présentation : Dans le Livre 1, il expose sa théorie de la division du travail. Il éclaircie la formation des prix et de la nature des revenus. Il va être amené à poser la question de la valeur d'échangeable des biens, il va être le premier à proposer de façon systématique la théorie de la valeur du travail (Valeur qui sera reprise par Ricardo & Marx). Il y a 2 types de valeurs à distinguer : valeur d'usage (utilité d'un bien) différent de valeur d'échange (faculté qui peut avoir un bien pour l'obtention d'un différent bien). Les physiocrates (Quesnay) insistaient sur la valeur d’usage des marchandises, à partir de A. Smith on a plus une interrogation sur la valeur d’échange des marchandises. A. Smith d’une part s’interroge sur les composantes de cette valeur d’échange et d’autres parts, comment ce fait-il que les prix de marché peuvent être différent de la valeur d’échange ? Il va introduire une distinction entre le prix naturel et le prix de marché. 2) Le fondement de la valeur Chez A. Smith, le fondement de la valeur est le travail, mais la valeur des marchandises fondées sur le travail n’est valable qu’à l’aube de l’humanité, or aujourd’hui nous dit il faut tenir compte du travail, du capital et de la terre. Ces trois facteurs de production vont constituer le prix naturel. On à une détermination floue, il n’y a pas un rapport précis entre le prix naturel des marchandises et leurs coûts en travail. A. Smith aura tendance à renoncer à sa théorie et il faudra que Marx affirme que la correspondance entre le prix et le coût du travail ne se vérifie qu’en moyenne.
3) Valeurs et prix de marché Selon A. Smith, il y a une oscillation du prix de marché autour du prix naturel qui est fondé sur le coût de production. Le prix naturel est le point central vers lequel gravitent les prix de toutes les marchandises. Cette proposition est centrale puisque l’école classique s’y réfère et même les néoclassiques affirment que cette idée d’un prix naturel qui est centrale est une des contributions les plus importantes dans la pensée économique. Polycopié: Si on laisse le jeu de la concurrence se faire, le prix de marché ne peut pas s’écarter durablement du prix naturel.
4) Critiques de la valeur chez Adam Smith La valeur des marchandises au travail et défectueux car globalement c’est plus une théorie réduisant la valeur des marchandises au coûts de la production, une théorie qui réduit la valeur aux quantités de travail. Pour A. Smith, le travail c’est le salaire qui est versé à l’ouvrier (salaire qui lui permet de se reproduire, nécessaire à sa subsistance) qui peut être identifié à la valeur du blé, donc on est dans un cercle vicieux car d’une part la valeur des marchandises est déterminée par le travail qu’elles contiennent, et d’autre part la valeur même de ce travail est déterminée par la valeur du blé. Ce blé est également une marchandise déterminée par la valeur du travail. A. Smith ne distingue pas clairement le travail et la force de travail, le travail crée une valeur nouvelle. Il ne vas pas s’interroger sur la provenance du profit, il nous dit que si les industriels n’avaient pas de profit, ils
investiraient non pas dans l’industrie mais dans l’agriculture qui elle permet de dégager une rente. Il appartiendra a Marx de montrer que le profit est issu de la plus value qui représente du travail non payé. Quand Marx parle du taux d’exploitation, il ne s’agit pas d’une notion subjective, mais un taux mesurable qui est égal au rapport entre la plus value et ce que Marx appelle le capital variable (somme des salaires versés aux ouvriers).
III : LES FACTEURS DU PROGRES TECHNIQUE Il va distinguer trois facteurs de production - Le travail - Le capital - La terre Globalement, on voit que le travail est la cause principale de la richesse. Il est possible d’agir sur la productivité de ce travail via sa division, mais également grâce à l’augmentation de capital. 1) Le travail et la division du travail Pour les physiocrates, seule la terre était productive contrairement à Marx qui affirme que les manufactures sont aussi productives. Il va introduire une distinction entre travailleur productifs et improductifs Les travailleurs productifs sont ceux qui participent à la fabrication d’objets matériels, tous les autres sont des travailleurs improductifs selon A. Smith, notamment les domestiques, les fonctionnaires, les professions libérales. Conséquences de ce postulat: La valeur de la production nationale va être égale à la somme des salaires des travailleurs productifs, des profits et des rentes foncières. Remarque: Marx distinguera la sphère productive et la sphère non productive. Le travail est le plus important car la division de ce travail augmente la destérité des ouvriers, elle permet d’économiser du temps, et c’est une incitation à l’emploi des machines. Exemple: manufactures d‘épingles. Deux facteurs vont jouer sur l’extension de l’individu au travail - division du travail coïncide avec l’extension du marché. - division favorisée par le libéralisme économique.
2) La terre et le travail Pour A. Smith, la terre participe à la formation du produit net. Cette terre procure des salaires, des profits et la rente. La division du travail est moins poussé dans l’agriculture que dans l’industrie. La rente est partie intégrante du coût de production, elle participe au prix naturel, elle se règle parfois par la loi de l’offre et de la demande de la terre. Remarque sur la rente: Ricardo dira que la rente n’a pas entrer dans la composition du coût de production et Marx lui dira qu’il faut simplement distinguer les salaires et les profits la rente étant un élément du profit.
Le capital joue un rôle déterminant sur le nombre de producteurs, sur le rapport entre travailleurs productifs et improductifs. La notion de capital est imprécise, il fait une distinction entre capital individuel et capital national. Capital individuel: Capital fixe et capital circulant ( matière 1ère…) Captal national: n’est pas la somme des capitaux individuels. A. Smith nous dit que pour qu’un bien entre dans le capital de la communauté, il faut que ce bien apporte un revenu réel sous ka forme de biens matériels et non pas uniquement pour prendre l’argent. Le capital n’a pas la même productivité selon les emplois, selon que le capital soit affecté à l’agriculture ou à l’industrie. Dans l’agriculture, on a une productivité du capital plus élevée que dans les autres secteurs car la productivité du capital se conjugent avec la productivité de la terre, même si la division du travail est inférieure à l’industrie. Dans l’industrie, la productivité est inférieure, et c’est dans le commerce où la productivité du capital est la plus faible. Que penser de ces propositions ? Contrairement à Marx il n’approfondi pas la relation entre capital accumulé et le niveau de l’industrie d’un pays. Il ne s’attardera pas non plus sur la relation entre les capitaux et l’emploi. Selon Marx, dans un pays, où le capital circulant prévaut sur le capital fixe est un pays où il y aura plus d’emploi qu’un pays où le capital fixe prévaut au capital circulant. 3) L’échange international A. Smith, avec sa théorie de l’avantage absolue qui montre qu’un pays à interet à se spécialiser dans la production où il est le plus efficace. D’ailleurs, on oppose souvent la théorie de l’avantage absolue de Adam Smith ou encore la théorie de Ricardo ( avantages comparatifs: exemple du textile et du vin, deux pays Portugal et Angleterre, les tisserans et les vignerons sont plus productifs au Portugal qu’en Angleterre.). Ricardo nous dit qu’il faut s’interroger sur le différenciel de productivité entre les tisserans et les producteurs de vin. Dans l’exemple qu’il donne, il dit: « supposons que » les Portugais soient meilleurs que les Anglais au niveau du vin, au niveau du textile aussi mais c’est moins flagrant. Dans ce ca les Portugais ont plutôt intérêt à se spécialiser dans la production du vin, et les anglais dans la production textile, ce qui permettra de faire augmenter la production totale. Conclusion : Les apports de A. Smith: il considère comme richesse à la fois le travail et le capital. Il plonge la pensée économique dans la théorie de la production. Remarques: Ses successeurs comme Ricardo eux auront tendance plutôt à mettre l’accent sur la répartition des salaires, des rentes, des profits.
Autres aspects: Il insiste sur l’importance dui commerce national comme les physiocrates mais met l’importance du commerce international alors ignoré par les physiocrates Les limites tiennent à sa théorie de la valeur, et à ses préjugés naturalistes (postulat d’un ordre naturel jamais démontré). SECTION II ) LA PENSEE DE RICARDO ( 1772 1823) Ricardo est d’origine portugaise, son père courtier et agent de change, des 14 ans il s initie a la pratique boursière, il amasse une petite fortune en s installant a son compte. A 42 ans, il se retire des affaires pour plutôt être dans les écrits et la politique. En 1817, principe de l’ économie et de l impôt et 1819, il entre au parlement et défend la position des entrepreneurs individuels. IL a été à l origine de la libéralisation du commerce du blé entre les pays et l importation du blé de l’Europe continental en Angleterre. Ricardo correspond avec les économistes du début du 19 ème avec jean baptiste Say et Malthus. IL Partage certaines vues de ces deux auteurs, deux grandes lois, Malthus la loi de la population et pour jean baptiste Say, la loi des débouchés. Pour Malthus(1764 - 1734), suggère que la population croit en raison géométrique alors que les substances augmentent en raison arithmétique, de ce fait on va avoir un accroissement des prix de bien de subsistance et par la même accroissement de la masse salariale nécessaire à ce fameux minimum vital. Par conséquent, il faudrait augmenter les profits pour financer l’augmentation de la partie du capital nécessaire pour faire face à l augmentation des salaires. Or les profits diminuent car il faut augmenter les salaires issus de l’augmentation du prix du blé et il diminue car les rentes ne cessent de croitre. Si LES profits diminuent les capitalistes investissent moins donc diminution de la demande du travail, cela va jouer sur les salaires, les salaires vont être trop bas pour le minimum de subsistance, il va avoir une diminution de la population. Va se poser le problème de la gestion de la pauvreté. La Loi de population de Malthus a un impact sur la vision du capitaliste. Loi des débouchés de Say, l’offre crée sa propre demande, il y a pas de problème de réalisation, les entreprises ne sont pas confrontées à des non ventes, pas de gâchis, il ne peut pas avoir de surproduction autant moins de crise de surproduction. Cette loi de Say a connu son succès puisque chez les classiques, elle est partagée par toute l’école classique à l’ exception de Malthus, Keynes a exhumé certains textes de Malthus, il écrira que la science éco serait différente si Malthus avait gagné. AU 19 eme siècle, les économistes partageront la loi de Say à l’ exception de Malthus et Marx. Marx écrira que JB SAY est un économiste mineur et donc vulgaire. LES NEO classiques partagent aussi ce postulat et la fameuse loi de Walras ne fait ni plus ni moins que mathématiser la loi des débouchés de jean baptiste Say. Remarque sur le principe de l impôt de Ricardo: Il raisonne de façon abstraite, c’est une des critiques qu’adresserons la sociologie naissante avec auguste comte.
I) LA THEORIE DE LA VALEUR TRAVAIL : 1) La valeur : Le problème central de l’économie politique est la répartition du revenu nationale
et donc la théorie de la valeur et d’une certaine façon un sous produit de la théorie de la répartition. On a chez Smith, plusieurs interprétations de la valeur: - la valeur est mesurée par la quantité travail dépensée pour la production d’une marchandise, c’est la version de la théorie du labor Embodied. - la version du labor commanded : la valeur d une marchandise est la quantité de travail qu’elle permet d’acheter. Malthus dira lui qu’il faut être du coté de la deuxième version et pour Ricardo c’est la première qu’il faut garder Ricardo est amené à discuter de la valeur d’usage et valeur d’échange, la valeur d’usage est issue de l’utilité. Contrairement à Say, on ne peut pas partir de l’utilité pour comprendre la valeur d’échange de la marchandise. Pour la valeur d’échange, tout dépend des types de biens, les biens non reproductibles et les biens non reproductibles. Biens non reproductibles (tableaux, statue, pierre précieuse), leur valeur se font sur leur utilité et sur leur rareté. Les biens reproductibles, la valeur a deux fondements : l’utilité et le travail => la théorie de Ricardo s’intéresse aux biens reproductibles Pour les biens reproductibles, le fondement de la valeur est le travail incorporel dans les marchandises, ce que Marx appellera le travail socialement nécessaire à la production. Il existe plusieurs types de travaux, mais Ricardo dit qu’on peut les ramener à une mesure commune, le travail ordinaire nécessaire pour la production d’ une marchandise et donc si une marchandise requiert deux fois plus de travail ordinaire, sa valeur sera double, « la valeur qualitative de chaque espèce de travail est bientôt fixé sur le marché, et elle l’ est avec assez de précisions pour satisfaire aux nécessités de la pratique…..Si la journée d’ un ouvrier en bijouterie vaut plus que celle d’ un ouvrier ordinaire, cette proportion reconnu et déterminée depuis longtemps conserve sa place dans l’ échelle des valeurs.” Le problème c’est le capital, pour Ricardo est fondé sur la quantité de travail nécessaire à sa production. Pour Marx, Il faut distinguer le travail vivant et le travail mort. Le travail mort est le travail qui est cristallisé dans le capital constant ( c’est à dire constituer par les machines) et le travail vivant c’est le travail effectué sur l’instant et se décompose entre le capital variable ( servir à reproduire la force de travail) et la plus-value 2) Les prix La monnaie permet d’exprimer en termes de prix les rapports de valeur, fondés sur le travail incorporel. Les prix de marché ou les prix courants ne peuvent s’éloigner durablement du cours de production exprimé en travail Cela suppose une certaine stabilité de la valeur de la monnaie. La valeur de la monnaie est fondée sur la quantité de travail nécessaire à sa production. Le prix du bien A est égale à la quantité de travail nécessaire à la production de A / quantité monétaire. Remarque : A l’époque où écrit Ricardo, époque de l’étalon or. Il y avait un débat sur la valeur de la monnaie en circulation. On a deux écoles : la banking school et la currency school, école de la banque et école de la circulation. La banking school suggérait qu’on pouvait émettre plus de billet que l’or qu’ on avait en stock et inversement.
Ricardo pour la stabilité de la monnaie était du côté de la currency school. Tous les billets devaient êtres gagés sur l’or. Dans ces écrits ultérieurs, Ricardo témoigne d’ un certain malaise sur le rapport entre valeur et prix puisqu’ il se rend compte que les marchandises sont vendues a des prix qui sont approximativement équivalent de la quantité de travail nécessaire à leur reproduction. Pour les biens, non reproductibles, il faut tenir compte d éléments psychologiques d’ où une théorie subjective de la valeur développée 40 ans plus tard par Jevons. Pour le cout de production, tenir compte du capital qui se décompose en annuités d amortissement et tenir compte des profits. Chez Ricardo, les profits ne sont aucunement liés au travail nécessaire à la production alors que Marx mettra l’accent sur le lien des profits. Ricardo aura tendance à prendre une distance avec la théorie de la valeur. 3) Ricardo face à Malthus et Say 1) Malthus Fils d’un homme très cultivé, il devient pasteur en 1789, il va avoir une certaine empathie pour les paysans pour chasser de leur terre par la loi de l’enclosure. IL y avait en 1795, la loi de SPEENHAMLAND, loi des pauvres, loi d’aide aux pauvres domiciliés. Cette loi sur les pauvres est combattu par Malthus avec son essai sur les principes de la population. En 1804, Malthus devient prof d économie politique et en 1820, il décrit principe d’ économie politique ou il va y avoir des controverses avec Ricardo et JB SAY sur le chômage et le principe de la demande effective. Malthus était fils d’un home très cultivé qui correspondait avec Rousseau, il devient pasteur en 1789, l’année où il fallait couper des têtes en France. Malthus n’est pas le salopard que l’on aurait tendance a analyser dans ses écrits, il a une certaines empathie pour les paysans chassés de leurs terres par la loi de l’enclosure. Ceci dit, il va combattre une des lois de Speenhamland (1795), endroit où a été voté une loi sur les pauvres qui été une loi d’aide aux pauvres domiciliés. Il écrit un essai en 1789 « essai sur le principe de population », en 1804, il devient professeur d’économie politique Remarque: Malthus correspond avec Ricardo, avec J.B Say 1820: « principes d’économie politique » où il développe des controverse avec Ricardo et Say, notamment sur le problème du chômage et de la demande effective. C’est dans ce livre où il s’en prend a Say et Ricardo en ce qui concerne le problème du chômage et de la demande effective. En majorité, les classiques partagent la loi de Say, au 19ème siècle deux figures ne partagent pas cette idée: Malthus et Marx. Keynes écrira que les classiques et les néoclassiques, il y a que Marx et Malthus qui ne partage pas cette théorie des débouchés. Une des sources de la crise économique que Marx évoque est le problème de réalisation ( Est-ce que le travail envisagée dans la production a-t-il été utile? ).
Le point le plus évident des analyses de Keynes et de Marx traite sur la demande effective. Ils se disent qu’il peut y avoir des crises de sur production. Le premier qui ait parler du problème de sur production potentiel est Malthus, Keynes rend hommage dans plusieurs passages à la pensée de Malthus. Keynes a écrit un essai de bibliographie de Malthus en 1933: la pensée économique eut été très différente au cours du 19ème et première moitié du 20ème si ce n’était pas Ricardo mais Malthus qui aurait tracé les voies de recherche dans l’économie: « si seulement Malthus au lieu de Ricardo avait été la souche de la source économique au 19ème siècle, combien le monde serait plus sage et plus riche aujourd’hui. Il nous faut redécouvrir laborieusement et arracher aux voiles obscures de notre éducation mal dirigée ce qui n’aurait jamais dut cesser d’être évident ». Malthus contrairement à Ricardo ne se réfère pas à la thèse du travail incorporel mais à la thèse du travail commandé. Pour Ricardo, l’utilité n’était qu’une condition à la valeur d’échanges alors que pour Malthus, l’utilité est une source essentiel de l’échange pour la formation des prix dans la mesure où ca résulte d’une confrontation de l’offre et de la demande. Malthus s’intéresse à la formation du prix du courant (prix sur le marché) et examine la formation du prix naturel et le prix naturel est égal au coût de production. Le prix courant égalise l’offre par rapport à a demande. Ce qui est intéressant, c’est la distinction de deux types de demandes: - La demande effective: réalisée au prix courant. - Les disponibilités d’achats des demandeurs qui peuvent faire varier le prix. La demande in-essai: demande ex-post, réalisée au prix courant La demande in-posse: demande ex-ante: celle dont les demandeurs sont susceptibles via leurs disponibilités, d’une certaine façon, la demande qui sera anticipée par les entrepreneurs. « En réalité, les prix se déterminent par la demande in-posse comparée avec l’offre in-essai ». L’intérêt de distinguer ces deux types de demandes est d’introduire des situations de déséquilibre afin de faire une critique de la loi des débouchés de Say. Pour ce qui est des prix naturels, Malthus revient à la théorie de A.Smith, le prix naturel correspond au coût de production. Autrement dit, on doit tenir compte des salaires, des profits et des fermages. Ce prix naturel n’est pas exactement égale au travail nécessaire à la production: « La valeur d’un objet ce n’est pas le travail nécessaire à la production, c’est le travail que cette objet peut acheter dans un temps et un lieu donné. ». Ricardo face à Say J.B. Say: Commis de banque d’abord, il s’intéresse à l’économie et va lire la richesse de nation de Smith, il va participer à plusieurs périodiques. 1803: traité de l’économie politique. Le régime politique de l’époque est le consulat de l’empire, et Bonaparte était plutôt dirigiste et va demander a Say de devenir son conseiller qui refuse et
n’écrira plus rien jusqu’en 1815. Professeur d’économie au conservatoire des arts et des métiers puis au collège de France. Pour Say, la valeur est fondée sur l’utilité, c’est-à-dire, la capacité a satisfaire les besoins. Pour lui, les besoins sont des données. Polanyi est opposé a Say, qui lui dit que les besoins sont des variables car les besoins sont socialement, historiquement construits. Pour Say, ce n’est pas le coût de production qui forme la valeur c’est donc l’utilité qui est à la base de la valeur Le coût de production n’intervient que pour borner l’étendue de la demande. Say considère que l’économie, la richesse n’a rien à voir avec le régime politique. Ce postulat permet de faire l’hypothèse que l’économie est isolâtre de la société = économie est une sphère autonome et l’état n’a pas à intervenir = dire cela c’est être naturaliste. L’économique et le politique ne sont pas dissociables. Pour Say, produire ce n’est pas créé la matière mais créer de l’utilité II ) Théorie de la répartition 1/ La rente foncière Chez les physiocrates, la rente est une rémunération versée aux propriétaires fonciers en raison du produit net que fournit la terre. La rente pour eux est le fruit d’un don gratuit de la nature. Pour Smith, la rente est dut à la collaboration gratuite que la nature apporte au travail de l’homme. Ricardo pense que la rente induit l’avarice de la terre plutôt que sa libéralité. Cela se comprend dans la mesure où Ricardo est du coté des industriels alors que les autres sont du coté des propriétaires fonciers. Pour comprendre la démarche de Ricardo, il faut savoir que sa préoccupation est l’augmentation du prix du blé, d’où le développement par Ricardo de la loi des rendements non proportionnels. A mesure que la population augmente, les besoins s’élèvent et les produits de la terre sont plus demandés. La production ne peut augmenter de façon proportionnelle au nouvelles quantités de travail et de capital car pour accroître la production agricole, il faut mettre en culture de nouvelles terres, or l’hypothèse de Ricardo est que les nouvelles terres sont moins fertiles que les premières cultivées. Les couts de productions agricoles sont différents selon l’origine de la terre dontils proviennent. La rente d’une parcelle va être définie comme la différence entre le prix de ventes qui est égal aux couts de production de la terre marginale et le couts de production de la parcelle considérée. 2/ les salaires 2.1 Exposé de la thèse de Ricardo: Smith a dit que le salaire ne pouvait pas s’écarter durablement su seuil minimal de subsistance. Ricardo va reprendre cette thèse pour expliquer la formation des
salaires. Il va distinguer le prix des services sur le marché du travail, du taux de salaire naturel ( « le prix naturel du travail est celui qui fournit aux ouvriers les moyens de subsister et de perpétuer leurs espèces sans accroissements ni diminution. ». Par rapport a Smith, Ricardo va nous dire que le salaire naturel est historiquement variable. Lorsque le salaire courant est supérieur au salaire naturel, cela va conduire à un accroissement de la population inversement si le salaire courant est inférieur au salaire naturel il va y avoir diminution de la population, mais il faut tenir compte du rôle de la demande de travail si la demande de travail croit plus rapidement que l’accroissement de la population alors le salaire courant augmente. Ricardo nous dit que c’est le cas dans les premières étapes de développement industriel. Le salaire naturel est susceptible de se modifier dans le temps, les facteurs qui vont influencer cela sont: les rendements décroissant de l’agriculture, conditions sociaux culturelles. Les conséquences sont que le taux de salaire naturel est fonction d’une part de la productivité marginale de la terre et de l’environnement institutionnel. Pour ce qui est du salaire courant, ces fluctuations vont dépendre de l’offre et de la demande de travail. Pour ce qui est de la demande de travail, elle va varier proportionnellement aux changements du stock de capital de la communauté. Il va y avoir un rapprochement entre le salaire naturel et le taux de salaire courant, car si la demande excède l’offre, les salaires courants vont s ‘élever d’où un accroissement de la population qui va jouer à la baisse du salaire courant. Ceci dit, tant que le salaire courant est supérieur au salaire naturel l’offre de travail s’accroît d’où l’idée que les salaires immanquablement vont rejoindre le niveau du salaire naturel. Et inversement. A long terme selon Ricardo, il va y avoir un équilibre entre le taux de croissance de la demande de travail et le taux de croissance de l’offre de travail. Et donc, les accroissements de la force de travail sont strictement proportionnels aux accroissements de stock du capital. 2.2 : Ricardo face à Smith et Say La théorie de Ricardo est près de celle de Smith car ces deux auteurs considèrent que le taux de croissance de la population est commandé par les variations de la demande de travail qui est fonction du taux d’accumulation du capital. Remarques: A la différence de Smith, Ricardo ne considère pas le salaire naturel comme une constante mais comme une variable. Say semble être d’accord avec Ricardo, car pour lui les salaires versés doivent permettre d’entretenir l’ouvrier et sa famille. Pour Say, les salaires dépendent des habitudes des salariés, par rapport à Ricardo, Say ne distingue pas vraiment salaire naturel et salaire courant et d’autres parts, contrairement à Ricardo, il ne rattache pas la demande de travail par rapport à l’accumulation du capital. 3/ les profits
3.1 Le point de vue de Ricardo: il a une définition large du profit puisqu’il englobe dans ce concept l’intérêt et le travail de direction. Les profits dépendent des salaires, or puisque Ricardo définit le capital comme du travail passé les profits vont être pour lui une différence entre la valeur totale en travail et les frais d’entretien de la population active. C’est la différence entre travail et consommation nécessaire. le profit est vue comme un résidu. Le profit dépend du salaire naturel et non pas du salaire courant car la différence positive existant entre salaire courant et naturel est une part du profit. Le profit est fonction de ce salaire naturel, or, ce salaire a tendance à augmenter vu la productivité décroissante de l’agriculture. Ricardo est celui qui défend la libéralisation du commerce des produits agricoles ( mettre fin à toutes restrictions des exportations anglaises et d’ailleurs Marx relève que cet acte Peal a été une façon pour les capitalistes de jouer sur la plus value => taux d’exploitation chez Marx = plus value/ capital variable Il y a deux façons d’augmenter le taux d’exploitation soit sur la plus value absolue ( on joue sur le salaire non payé en accroissant la durée légale du travail par exemple), ou on peut jouer sur le capital variable donc la plus value relative( capital variable). Le capital variable c’est la somme des salaires qui permettent la production et la reproduction de la force de travail. Or un des éléments centraux pour la reproduction => biens de subsistance = si baisse des prix du blé = diminuer le capital variable
3.2 : Jean Baptiste Say face à Ricardo: Say distingue clairement l’intérêt et le profit contrairement à Ricardo. Sa théorie se rattache à l’idée de l’entrepreneur est celui qui combine les facteurs de production. Pour comprendre l’existence du taux d’intérêt, il distingue: - c’est une prime d’assurance en cas de perte de capital - c’Est-ce qui permet de payer l’utilité de ce capital. Evidemment, cet intérêt est d’autant plus élevé que la demande est forte et que l’offre est faible. Pour ce qui est du profit de l’entrepreneur c’est la contre partie du travail de direction et de gestion, donc l’idée est que le profit se comprend comme étant des qualités supposées des entrepreneurs, il prend des risques donc il a du profit. III ) L’analyse de la croissance 1/ la fonction de production de Ricardo Mêmes éléments que chez Smith (terre, travail, capital), mais la productivité marginale des facteurs est décroissante. Terre: qu’on fasse de la culture intensive ou extensive la productivité marginale est décroissante. Culture intensive: si on accroît stock de capital sur les terres déjà exploitées alors la productivité est décroissante. Culture extensive: les terres sont moins fertiles donc la productivité marginale est décroissante.
Les innovations agricoles peuvent venir contrebalancer cette productivité décroissante mais pas à long terme. Dans l’industrie, on a une productivité décroissante mais les innovations techniques peuvent les contrebalancer. Historiquement, l’industrie manufacturière se caractérise par des rendements croissants A terme, le taux de croissance de la production va se ralentir 2/ le taux d’accumulation du capital et l’état stationnaire Deux variables vont jouer: -2.1 la capacité d’épargner: va dépendre du surplus dégagé, c’est à dire, la différence entre le produit total et la quantité de ce produit nécessaire à l’entretien de la force de travail. Ce surplus est appelé par Ricardo, le revenu net de l’économie. Ce surplus net plus il est important plus la capacité d’épargne est importante. Une partie de ce surplus est consommer en biens de consommations finales par capitalistes et propriétaires fonciers. -2.2 la volonté d’épargner: va dépendre du taux de profit, or ils ont tendance à long terme à baisser à cause du fait que les rentes ne cessent d’augmenter vu la productivité décroissante de la terre . En cas de baisse des profits, les capitalistes vont consommer au lieu d’investir et d’épargner. A un moment donné, l ‘accumulation du capital va s’arrêter soit parce que le taux de profit va être trop bas, ou parce que le surplus net est nul. Tout cela est lié à la productivité marginale décroissante de l’intérêt. On va donc arriver à un état stationnaire, où le taux de profit est très bas, la population a atteint son niveau maximal possible.
Remarque sur l’état stationnaire :
Comme chez Adam Smith, on arrive à un état stationnaire. Chez Ricardo, on arrive plus tardivement que chez Smith =>les progrès technologiques peuvent momentanément contrebalancer la loi des rendements décroissants Pour éviter cet état stationnaire c’est la libéralisation des marchés agricoles . Un état stationnaire = le taux de profit est très bas, la population a atteint le niveau maximum possible, ceci dit tous les états stationnaires ne sont pas identiques ni équivalents Ricardo prend l’exemple de deux communautés ; la première communauté exige un salaire naturel supérieur à l’autre ; conséquence ; sa population sera inférieure à l’autre communauté =>l’état stationnaire de la première communauté est plus souhaitable que celle de la deuxième communauté. Rappel : Ricardo développe une théorie des échanges internationaux ( avantages comparatifs)
SECTION 3: LA PENSEE DE MALTHUS I) LA LOI DE LA POPULATION ET LA LOI SUR LES PAUVRES : 1. Les obstacles privatifs Malthus avec sa loi de la population suggérait qu’il fallait peut-être réguler la démographie par des obstacles privatifs. Malthus est un puritain. Tout ce qui est plaisir charnel est condamnable. Le plaisir écarte du chemin souhaitable, le respect de ses devoirs et notamment du travail. Comment imposer ces obstacles privatifs ? Cela renvoie à la société. Surement pas dans une société égalitaire où on ne peut pas contraindre une partie de la population et pas l’autre. Malthus est plutôt pour une société inégalitaire qui peut proposer des privatisations à une partie de la population. 2. Les obstacles destructifs. On ne joue pas sur la natalité mais sur l’augmentation de la mortalité, jouer sur les guerres, la famine, la pauvreté. Or, il existait à l’époque où vivait Malthus. Ex : loi sur les pauvres. Celle-ci ne fait qu’augmenter la pauvreté et va à l’encontre du but proposé. Elle augmente la pauvreté. Autre élément, cette loi était un obstacle à l’émergence d’un vrai marché du travail puisque ceux qui perdaient leur emploi avait intérêt à rester dans le même milieu géographique (depuis 1 an pour prétendre avoir une aide). Cela empêche la naissance d’un vrai marché du travail sans mobilité géographique. 1834 : fin de la loi sur les pauvres => naissance d’un marché autorégulateur selon Polanyi. Selon Malthus, c’est un obstacle aux contraintes privatives et destructives. « Un homme qui est né dans un monde déjà possédé, si il ne peut obtenir de ses parents la subsistance qu’il peut justement leur demander et si la société n’a pas besoin de son travail, n’a aucun droit de réclamer la plus petite portion de nourriture et en fait, il est de trop. Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couvert vacant pour lui. La nature lui commande de s’en aller et ne tarde pas à mettre sa menace à exécution. »
Malthus donne des arguments à la bourgeoisie de l’époque qui souhaitait le laisser-faire. La loi sur la population et ses conséquences (privations) conduit à écarter toute préoccupation sociale. Remarque : Ricardo adhère à cette loi mais il n’est pas d’accord avec les positions protectionnistes de Malthus. Autre remarque ; Darwin a écrit qu’il a eu l’intuition de sa théorie évolutionniste en lisant Malthus. II) MALTHUS : CRITIQUE DE SAY. 1) Malthus et la loi des débouchés. Chez Jean-Baptiste Say, la production conduit à un instrument de revenu qui permet d’absorber la production. D’une part, au niveau de la valeur, Malthus rejette la théorie de Ricardo mais aussi de Say. Quelles sont les facultés productives ? La population, la terre, le capital, les inventions. Pour qu’un emploi nouveau du capital et du travail soit engagé, il faut une augmentation de la demande. L’Epargne n’est donc pas une condition suffisante de la croissance. « L’épargne est une condition absolument nécessaire pour le progrès de la richesse mais ce n’est pas une condition suffisante. » Au niveau de la demande, il fallait distinguer la demande préalable (in pose) et la demande effectivement réalisée, solvable. D’où de potentiels déséquilibres entre la demande préalable et la demande effective. La production peut être insuffisante pour employer toute la population, il peut donc y avoir du chômage durable et des crises de surproduction. Autre conséquence : ce n’est pas l’insuffisance de capital qui peut expliquer la crise mais peut être un excès de capital par rapport aux débouchés.
2) Les remèdes à la surproduction. Tout d’abord, division de la propriété foncière. Politiquement, Malthus est du côté de l’aristocratie foncière mais il pense différemment au niveau économique. Pour lui, la division des propriétés foncières peut être un élément favorisant la demande effective. Autre aspect pour soutenir la demande : une classe de consommateurs improductifs. Au niveau conjoncturel, c’est permettre l’accroissement du commerce intérieur voire même le lancement de grands travaux publics : remède pré-keynésien. Conclusion sur Malthus et les classiques : Premier aspect sur Malthus : il va dégager des notions telles que propensions à épargner, à dépenser… Keynes réutilisera ces éléments. Il y a des insuffisances
au niveau de la monnaie. Malthus est partisan de la doctrine de l’époque, de la neutralité de la monnaie. Les économistes classiques sont en majorité du côté de la bourgeoisie ou pour Malthus, de l’aristocratie. Est-ce que Marx va rompre véritablement avec les logiques des économistes classiques ? La réponse est globalement oui et non. Marx reste globalement dans le même type de savoir que les classiques. D’une part, au niveau de sa théorie de la valeur, il reprend les mêmes présupposés. Autre élément, Marx est profondément naturaliste puisque qu’il pense qu’il y a un sens dans l’Histoire, idée liée à une pensée déterministe liée en la croyance de l’existence de lois naturelles. Marx dit souvent que le capitalisme, c’est la lutte entre prolétariat et bourgeoisie, c’est la lutte des classes. Pourquoi on retient souvent cela ? A la lecture de « Manifeste du Parti Communiste », par l’affirmation que « l’histoire de l’humanité jusqu’à nos jours, c’est la lutte des classes ». Or nous verrons que ce n’est pas tant que ça qui est central pour comprendre la fin du capitalisme.
CHAPITRE 4 : LA PENSEE DE KARL MARX
Introduction : Chez Marx, il existe des lois de l’Histoire. Quand on dit que les lois de l’Histoire n’ont qu’un sens, on fait preuve d’Historicisme. Chez Marx, il y a cette idée que
chaque société doit traverser différents modes de productions qui se succèdent. Ces modes de productions sont : le communisme primitif, l’esclavagisme, la féodalité, le capitalisme, le socialisme puis le communisme. Non seulement il ya les lois de l’Histoire mais il y a aussi des lois économiques. Ex : de la baisse tendancielle des taux de profit. Autre remarque : pour comprendre la société et son évolution, il faut tenir compte de ce que Marx appelle l’infrastructure qui s’oppose à la superstructure. L’infrastructure est composée des forces productives et les rapports sociaux de production. Cette infrastructure, c’est ce qui est déterminant. La superstructure, ce sont des sphères produites par l’infrastructure, ces sphères sont politique, la moral, la religion etc.… mais globalement cela est conditionné par l’économique. Autre idée, Marx au départ est un philosophe. Il s’est mis ensuite à l’économie. Quels sont les philosophes qui ont influencé la pensée de Marx ? Hegel conçoit l’Histoire du monde comme le développement « de l’idée de liberté dans les limites de la conscience de l’Homme ». Engel va écrire qu’à chaque époque dans l’Histoire, il y a une domination du temps. Cet esprit du temps va déterminer les pensées et les actions des hommes. Autre élément : il existe des contradictions à chaque époque historique qui vont conduire à des changements, elles sont même une force de changement. Remarque : Hegel est très critique par rapport aux économistes classiques anglais. Dans ce processus évolutionniste, un rôle prédominant est donné à l’Etat. « L’Etat c’est l’incarnation de l’idée absolue et autoentretenue de la liberté. » Mais la liberté chez Hegel est différente de la notion qu’on en a aujourd’hui. Il s’agit d’une soumission à des lois historiques, aux lois de l’Etat. Pour une critique de Hegel sur ce sujet, voir Karl Popper (la société ouverte et ses ennemis). Les lois historiques sont considérées comme étant une source de moralité individuelle. Quel est la méthode employée par Hegel ? La méthode dialectique : idée que les réalités, voire même la réalité des êtres ne peuvent pas être définies de façon isolée. C’est donc dans leur opposition les uns aux autres qu’ils vont trouver leur réalisation. D’où cette idée de contradiction. Marx va utiliser les aspects de cette logique Hégélienne, mais il va y apporter des modifications. La plus importante des modifications et d’attribuer les processus d’évolution autoentretenue non pas à la notion d’idée mais par la matière. Cela va conduire à l’idée de matérialisme dialectique et ce matérialisme opère dans le monde extérieur en dehors et indépendamment de toute volonté individuelle. Un des traits du naturalisme est de dénier toute volonté pour faire changer le cours de l’Histoire. Autre influence, Feuerbach qui a écrit « Naissance du christianisme » philosophe athée. Le Dieu des chrétiens, les dogmes, tout cela est lié au désir de l’Homme de résoudre ses propres contradictions internes et transformer inconsciemment une image mentale en une réalité extérieure revêtue d’une autorité supra humaine. Pour Feuerbach, l’objectif de la philosophie est de combattre les illusions notamment religieuses avec le prima de la raison.
Chez Marx, le projet est de délivrer les Hommes des illusions économiques et sociales. Pourquoi parler de matérialisme historique avec Marx ? Feuerbach + Hegel = matérialisme historique. Pour Marx, c’est une « unité dialectique des contraires », c’est une évolution soumise à des lois incontournables. Il fallait distinguer le mode de production matériel que l’on trouve dans l’infrastructure et ce que l’on trouve dans les sphères politiques, sociales et religieuses. Ce qui est central, ce n’est pas ces dernières notions. Cela est second. Ce mode de production (capitaliste) évolue selon ces lois naturelles : « le développement de la formation économique de la société est assimilable à la marche de la nature et de son histoire. Tout mode de production prépare le mode de production qui va lui succéder. Le mode de production capitaliste est censé être condamné, « les capitalistes creusent leur propre tombe ». Il faut partir du problème de la valeur pour ensuite s’interroger sur l’évolution de ce capitalisme. I) LA THEORIE DE VALEUR 1) Marx reprend la théorie de la valeur de Ricardo mais va la modifier sur certains points. Pour lui, les classiques font une erreur. Celle d’aborder directement le problème de la grandeur de la valeur des marchandises alors que selon lui, il faut commencer par s’interroger sur ce qui fait la substance de cette valeur. S’il y a un rapport d’échange entre deux marchandises, c’est qu’il a donc un élément commun qui permet de les comparer et cette substance commune réside dans la dépense de travail qui a été nécessaire pour la production de ces marchandises. Comme Ricardo, il est confronté à l’hétérogénéité du travail. Réponse face à cela, Marx nous dit que le travail a en fait une double facette, un « double caractère ». Premier caractère de ce travail, en tant que producteur de valeur d’usage, le travail humain est un travail utile et concret. Seconde dimension de ce travail, c’est qu’indépendamment des formes qu’il peut prendre, il a une certaine dépense de force humaine, c’est la force de travail. Le travail abstrait est la substance de la valeur. Marx va écrire que toute l’économie politique va tourner autour de la question de la substance de la valeur. 2 ) La grandeur de la valeur. Elle va dépendre du travail nécessaire à sa production. Dans ce temps de travail, il y a deux éléments. 1èrement, le travail présent que Marx appelle le travail vivant. Mais il faut tenir compte du travail incorporé dans les moyens de productions (travail mort). A somme du travail vivant et du travail mort, Marx l’appelle le travail socialement nécessaire. Celui-ci est la quantité moyenne de travail que nécessite la production d’une marchandise en tenant compte des conditions techniques du moment. Ce travail nécessaire, c’est du travail « simple » ou réduit à du travail simple. Il existe du travail plus ou moins qualifié. « Une quantité donnée de travail complexe correspond à une quantité plus grande de travail simple. » Il faut donc tenir compte du travail d’apprentissage de
la force de travail, notamment du temps de formation, du temps de travail incorporé dans les moyens de production de la formation et donc on peut en principe calculer pour chaque travail qualifié un coefficient de réduction en travail simple. 3) La valeur de la force de travail. C’est la somme de la valeur des biens et des services nécessaires à sa reproduction. Ce n’est pas une marchandise comme les autres. 1ère idée : elle n’est pas produite dans des rapports sociaux capitalistes mais dans hors de cela puisqu’elle est produite dans des structures familiales ou éducatives. 2e idée : la période de formation. Il faut donc distinguer l’entretien de la force de travail du temps de formation. 3e aspect : c’est une marchandise qui reste la propriété des individus non propriétaires de capitaux. C’est ce qui conduit d’ailleurs à la division sociale du travail. Conséquence : pour mesurer la valeur de la force de travail, il faut tenir compte de 4 éléments : ce qui est nécessaire à l’entretien courant des individus, une fraction nécessaire à l’entretien de la formation, l’entretien des structures familiales et le maintien de ce qui est nécessaire à la permanence des clivages sociaux, aux différences hiérarchiques, culturelles etc. … Le terme d’exploitation n’est pas une vague référence aux conditions de travail mais c’est un concept théorique qui signifie deux choses, tout d’abord l’appropriation d’une classe d’une partie du travail présent d’un autre classe. Remarque : cette appropriation n’est pas la caractéristique du capitalisme mais de toute société divisée en classe (féodale etc. …). 2nd élément : l’exploitation sera dite capitaliste si l’appropriation du travail présent est fondée sur la propriété privée des moyens de production, par l’achat de la part des propriétaires des moyens de production de la force de travail des salariés. 4) Le taux de plus-value. Ce taux indique le degré de la l’appropriation du travail présent de la part des capitalistes. D’où l’idée que le taux d’exploitation peut augmenter de 2 façons : - On peut jouer sur la plus-value absolue, c'est-à-dire un temps de travail incorporé de façon plus importante. La valeur de la force de travail peut baisser par des gains de productivité Des branches de production concernant la consommation finale. - Importer des biens et des services dont la valeur est inférieure à la valeur domestique. 5) La conception du capital. La plus-value va permettre aux capitalistes de consommer plus mais aussi d’être réinjectée, augmentation du capital. Le capital se reproduit matériellement mais
aussi socialement. Cette propriété conduit Marx à considérer le capital autrement que les autres classiques pour qui le capital…. Pour Marx, il faut voir le capital comme un rapport social : « au lieu d’être une chose, le capital est un rapport social entre les personnes, lequel rapport s’établit par l’intermédiaire des choses. » Remarque : les moyens de productions ne sont pas du capital en soit, ils le deviennent que lorsqu’ils ont été mis en œuvre par les travailleurs salariés. Marx accorde de l’importance à la relation entre les hommes et les choses (cf TD L.Dumont), aspect individualiste de la pensée de Marx.
II ) De la notion de valeur aux rapports sociaux capitalistes. Il y a, dans l’analyse de Marx, deux rapports fondamentaux. 1) Le rapport marchand. L’économie capitaliste est une économie marchande où les travaux privés doivent trouver une reconnaissance sociale. Il y a un grand nombre de centres de production indépendants les uns des autres. Les produits des travaux privés doivent trouver une reconnaissance sociale. Le travail qui a été engagé ne doit pas être inutile. Le marché est l’institution qui est censée résoudre cette contradiction entre le privé et le social. Deux conséquences : *la loi de la valeur traduit cette équivalence sociale des produits des travaux privés. La valeur des marchandises doit être égale au contenu du temps de travail socialement nécessaire. *la validation ne se fait qu’à posteriori, une fois que le travail socialement nécessaire a été dépensé. Cette validation n’est pas automatique, il peut y avoir des problèmes de coordination, des risques de gaspillage. Le produit peut ne pas trouver preneur. Autre remarque : ce rapport marchand ne caractérise pas une économie capitaliste. 2) Le rapport capitaliste. C’est l’idée que l’histoire après accumulation a conduit à ce que la société soit divisée entre différentes classes, ceux qui possèdent le moyen de production (bourgeoisie) et ceux qui n’ont que leur force de travail (prolétariat). D’où deux grandes catégories de revenus : les profits et les salaires. D’où l’idée que le produit total d’une nation est égal au capital constant (travail mort)+ capital variable (force de travail) + la plus-value (travail non payé). III)LA DYNAMIQUE DU CAPITALISME Il faut analyser comment Marx envisage l’avenir du capitalisme. Pourquoi y-at-il des crises ?
Autres tentatives de Marx de modéliser l’économie Cette modélisation macroéconomique renvoie au schéma de la production 1) La baisse tendancielle des taux de profit : Taux de profit chez Marx = Plus value / C+V = Pl /v C/V +V/V = e / K+ 1 Avec C = capital constant V= capital variable ou travail vivant E = taux d’exploitation K= composition organique du capital A long terme, le rapport d’exploitation a tendance à rester constant. A long terme si e reste constant, la composition organique a tendance à augmenter. Le rapport C/V a tendance à augmenter C augmente plus rapidement que le capital variable Selon Marx, cette augmentation se comprend dans la mesure que le progrès technique condui à une augmentation de C/ V Les premiers capitalistes qui adoptent vont faire cela= vont faire du surprofit. La généralisation du progrès technique conduit à l’augmentation de la composition organique. W Robinson, Sraffa disciple de Keynes ont pu montrer que la généralisation du progrès technique ne fait que déplacer la courbe de la frontière des facteurs :
En abscisse taux de profit En ordonnée salaires réels 2) Les causes qui contrebalancent la loi et les conséquences Cette baisse tendancielle des profits c’est un processus de long terme, il peut y avoir des effets qui viennent contrarier cette baisse. Tout d’abord l’élévation de la composition organique du capital peut être freinée grâce à la baisse de
la valeur unitaire des machines employées cela peut être du à une élévation des gains de productivité dans les secteurs qui produisent les biens de production. Autre possibilité c’est l’augmentation de la plus value qui peut contrarier. Lorsqu’il y a des causes qui conduisent à une inversion de la baisse des profits, les affaires reprennent, on peut avoir une période de croissance rapide. On va être confronté à une élévation de la composition organique ou encore à une diminution du taux d’exploitation car les salaires auront tendance à croitre. Cela conduit à une nouvelle crise. La crise est un moyen pour surmonter l’obstacle. Les crises vont remonter les taux de profit = la crise produit du chômage, cela va peser sur les salaires, ils vont être déprécié, c’est bon pour le taux de plus value. Autre effet, ce sont les faillites, toutes les restructurations sont à prévoir = dévalorisation d’une partie du capital qui va conduire à ce que la rentabilité moyenne augmente. Les crises vont être de plus en plus fréquentes. Ces crises vont s’accompagner de violence sociale= A un moment donné, le système ne pourra plus se reproduire Marx dit : « La barrière à l’extension du capitalisme ce n’est pas la nature mais la véritable barrière de la production capitaliste c’est le capital luimême » 3) Les schémas de reproduction C’est une tentative de modélisation macroéconomique que l’on trouve dans le livre II) du Capital (publié après sa mort) Ces schémas reposent sur l’évolution de la section I(secteur des biens de production) et le secteur 2 (secteur des biens de consommation). Marx va distinguer deux types de schémas : 3.1 La reproduction simple : Dans ce cas, la situation est stationnaire car l’investissement net est nul = l’intégralité de la plus value est affecte par les capitalistes à la consommation. Le capital se reproduit à l’identique d’une période à l’autre. Marx s’inspire du tableau économique de Quesnay. La demande adressée à la section I est équivalente à la valeur des moyens de production qui doivent être remplacés dans les deux secteurs. La demande adressée à la section II est égale à la somme de la plus value et des salaires versés. C’est une situation où il n’y a pas d’accumulation de capital. 3.2 La reproduction élargie Ici la dépense de remplacement du capital fixe est supérieure et la provision pour dépréciation. L’investissement est positif : En d’autres termes, une partie de la plus value va être converti en capital supplémentaire. C’est pour cela qu’on va considérer que le capital se reproduit de façon élargie. La demande adressée à la section I c’est
le renouvellement et également l’accroissement des moyens de production. La demande adressée à la section II c’est la consommation des salariés, ici c’est le renouvellement et l’accroissement du capital variable et à une partie de la plus value consommée. Le problème c’est l’évolution de la section I à la section II . Il n’y aucune raison à priori que l’évolution des différentes sections soient équilibrées. Ex : l’offre de la section I est supérieure à la demande qui lui est adressée, cela peut venir d’un autre déséquilibre c'est-à-dire à la demande adressée à la section II. Peut être que l’offre de la section II est supérieure à la demande => problèmes de débouchés.
4) Les formes de crises économiques. Il peut y avoir des crises car essentiellement renvoient à trois grands types de variables : 4.1 Les contraintes de rentabilité : La référence c’est la baisse tendancielle des taux de profits. Il existe des parades à la baisse. La parade c’est dévaloriser une partie du capital. Il y a plusieurs formes de dévalorisation : -
Une dévalorisation par faillite : on élimine une partie de l’outil de production, les secteurs les moins rentables font faillite.
-
Une dévalorisation par l’obscellence : une machine est déclassée non pas parce qu’elle est usée physiquement mais parce qu’elle est moins rentable par rapport à des machines modernes : certain gaspillage du capital = hausse du profit
-
Une dévalorisation par l’intervention de l’état = une partie des capitaux va être mise en valeur à un taux de profit réduit. L’état va prendre en charge les secteurs les moins rentables.
Depuis une trentaine d’années, c'est-à-dire depuis le milieu des années 70, on assiste à une baisse des taux de profit tout en constatant une augmentation des excès de capital.
Soit on lit dans la version de Marx : on est face à une crise de suraccumulation soit on lit dans la version des néoclassiques on leur apporte K/ L = baisse de productivité marginale du capital 4.2 : La contrainte d’emploi : Au fur et à mesure d’accumuler, il y a tendance à ce qu’il y ai assèchement d’une armée de réserve de travailleurs. Si il y a cet assèchement, les capitalistes auront tendance à se faire concurrence, c'est-à-dire augmentation des salaires. Cela préfigure la courbe de Phillips. Lorsque le chômage diminue, les salaires ont tendance à s’envoler
En abscisse : taux de chômage En ordonnée : salaires nominaux
4.3 : Les contraintes de réalisation : Problème lié à la demande effective C’est le point de jonction le plus visible entre l’analyse de Keynes et Marx Cela renvoi à une tendance à un déséquilibre entre la section I et II, cela peut être du à des problèmes de débouchés de la part de la section II Pour Marx= thèse de la sous consommation = tendance à une insuffisante consommation parce que les salaires ne sont pas assez élevés = thèse de la paupérisation = cela conduit à développer que le capital doit trouver d’autres débouchés pour survivre = c’est la constitution d’empires coloniaux, aventures impérialistes. Jules Ferry, avocat d’affaires, pendant sa période au gouvernement à inciter à la poursuite des empires coloniaux pour servir les débouchés.
Conclusion : Au niveau épistémologique, Marx est profondément naturaliste, il était d’accord avec un journaliste russe (« L’évolution sociale est vu comme un procès naturel
régit par des lois qui ne dépendent pas de la volonté de la conscience ni de l’intention des hommes ») Comme Ricardo, Marx tente à trouver une loi naturelle qui pourrait tout expliquer. *Tenter de trouver une loi de l’évolution, il n’est pas anodin que Marx a demander de préfacer Le Capital. * forme de rationalisme rétrospectif : ce rationalisme rétrospectif est une analyse très déterministe, la part de l’incertitude est réduit à pas grand-chose Marx est assez économiste (classes). On donne une vocation productiviste à la classe ouvrière, elle n’existait pas à l’époque où Marx existait Il y a des apports de Marx au niveau de croissance= déséquilibre, problèmes de débouchés. Il y a des économistes keynésiens qui ont tenté de faire évoluer les schémas de reproduction. Modèle de croissance d’Harrow
CHAPITRE 5 : NAISSANCE DE L’ECONOMIE NEOCLASSIQUE
Introduction :
L’école néoclassique est une école qui prône la science de la rationalité, du calcul. Cette école a tendance à devenir une science du comportement de l’individu qui permet de comprendre n’importe quelles actions. Aujourd’hui, il existe une économie politique du non économique. L’économie politique a tendance à être une science hégémonique qui va exploiter des domaines qui était réserver à d’autres sciences . Tout cela est notamment à Becker qui raisonnait en termes de capital humain. On a un individu calculateur qui calcule les avantages et désavantages. Toute l’existence sociale peut se comprendre à partir d’un sujet anormal, individuel, calculateur. Ces sujets rentrent en contact par les prix qui permet aux individus de communiquer. On fait l’hypothèse que la socialisation des individus est déjà acquise, ils communiquent par les prix, cela va permettre la constitution d’un ordre naturel grâce au marché. Remarque : Les néoclassiques parlent toujours du marché or des épistémologues ont démontré que les marchés ne sont pas véritablement défini en tant que tel. Cette naissance des néoclassiques c’est le début des années 1870 avec trois économistes Jevons(Angleterre), Walras( France) et Menger (Autriche ) Ils ont pu initier ce qu’on a appelé la révolution marginaliste I) LA REVOLUTION MARGINALISTE On appelle révolution marginaliste, la publication simultanée de Jevons ( 18351882 ), de Menger (1840-1921 ) et Walras (1835-1910). Ces économistes raisonnent avec le principe de l’utilité marginaliste décroissante. On donne un rôle réduit à l’économie. On fait l’hypothèse d’une offre donnée de facteurs productifs déterminés de façon exogène par des éléments qui ne relèvent pas de l’analyse. Le problème économique est conçu comme la recherche des conditions auxquelles des services productifs donnés peuvent être affectés à des usages alternatifs. La théorie classique du développement économique va être remplacée par le concept d’équilibre général dans un cadre statique. Remarque : L’analyse proposée imagine un système d’échange fondé sur un ensemble de marché et ces marchés sont supposés fonctionner sur la base de la concurrence pure et parfaite. Cela signifie qu’on a des offreurs, des demandeurs qui entrent en contact par des systèmes de prix. Quand on parle d’équilibre général chez Walras, la confrontation de toutes les offres et demandes conduisent à égaliser les offres et demandes, on arrive à des prix d’équilibres. Dans le modèle de Walras, on construit un système d’équations qui permet de comprendre le système économique où il n’y a pas de problèmes économiques. Il y a des déséquilibres car on raisonne en termes d’équilibre général. II) LES PRECURSSEURS :
2.1 : Bentham (1748-1832) Bentham a été un des philosophes de l’école du radicalisme philosophique. L’homme est un animal qui régit à ce qu’il lui est agréable et désagréable. Le principe de l’utilité va permettre de fonder une science de l’Homme. Cette utilité peut-être mesurée. L’utilité de tout supplément de richesse diminue au fur et à mesure que la richesse augmente 2.2 : Cournot (1810-1858) Il écrit une relation mathématique qui fait apparaitre la demande d’un bien comme une fonction décroissante du prix de ce bien. Il introduit l’idée d’élasticité de la demande par rapport aux prix Il établit un lien entre la demande et l’évolution de la recette totale Principes mathématiques de la théorie de la richesse = point de départ de toute économie mathématisée 2.3
Gossen (1810-1858)
On a une conception mécaniste et hédoniste de l’esprit humain, il va étudier les relations entre les individus et les biens et donc voir ce qui détermine le comportement d’un individu vis-à-vis d’un certain nombre de biens. Si cet individu veut maximiser son plaisir, on pourra faire émerger deux lois : -
Principe de l’utilité décroissante
-
Principe de la maximisation de la satisfaction
Pour obtenir le plus de plaisir possible, l’individu aura tendance à égaliser les utilités marginales des biens considérés
III)LES ORIGINES DE LA REVOLUTION MARGINALISTE : Plusieurs pistes pour comprendre cette révolution 3.1 : Le développement de la discipline économique Explication la plus couramment admise. Elle montre ici la désintégration de l’économie classique entre 1850 et 1860 car s’écarte de la théorie travail, de plus il y a un regain d’intérêt de Bentham. En Angleterre, en 1855, Jennings annonce
le principe de décroissance de l’utilité marginale sous la forme d’une loi « loi de variation des sensations. MC Lod va travailler sur le concept de la désutilité. Remarque : les auteurs Walras et Menger n’étaient pas au courant de ces analyses. Walras influencé par son père et Cournot ( Cournot et Walras échangeaient par correspondance) Walras veut faire de l’économie une branche des mathématiques Menger, fondateur de l’école autrichienne qui se caractérise par un antiutilitarisme (Hayek) Menger se méfie des mathématiques. Il considère que la théorie économique devrait être fondée sur l’expérience et l’observation. Menger a influencé la façon d’Hayek de voir les instituions et Menger est connu comme quelqu’un qui a mis l’accent sur les effets non voulu de l’action collective 3.2 : l’apport de la philosophie : La pensée de Kant = renouveau à partir de 1850. Kant raisonnait dans le cadre d’un système libéral =>importance des sensations Kant a influencé les pensées de Walras et de Menger Au niveau de la religion, l’idée de la valeur travail résulte d’une vision catholique et d’ailleurs un pays comme l’Angleterre a eu du mal à adopter le principe de la valeur utilité car cela va à l’encontre de la vision protestante 3.3 : Le produit de changements institutionnels : Ici c’est une explication de type marxiste. Boukharine (1848-1938) explique la révolution marginaliste avec deux hypothèses : La psychologie du consommateur serait caractéristique de celle du rentier. La théorie de l’utilité marginale refléterait l’idéologie de la bourgeoisie. Cette thèse a une certaine force, dans l’analyse, le principal acteur c’est le consommateur et non pas le capitaliste, celui qui emploi le travail n’est pas identifié à celui qui investit le capital =< ce qui est central dans l’analyse c’est l’épargne privée et non pas industrielle. 3.4 : Est-ce une réaction vis-à-vis du marxisme ? Beaucoup d’économistes marxistes font l’hypothèse que l’économie néoclassique serait une alternative à l’analyse de Marx Cette hypothèse ne tient pas car ni Jevons, ni Walras, ni Menger n’étaient au courant des travaux de Marx au début de leurs écrits Conclusion : A partir des néoclassiques, en économie politique, on fera essentiellement de la microéconomie alors qu’avec les classiques c’était de la macroéconomie. Pour
qu’il y ait un retour de la pensée macroéconomique, il faudra attendre les écrits de Keynes. L’économie classique a régné de 1850 jusqu’aux années 1920 où à partir de là la pensée néoclassique est remise en cause ( baisse des salaires problème du chômage résolu mais cela ne fonctionne pas) Les néoclassiques pour répondre aux critiques de Keynes auront tendance à dire que Keynes est un cas particulier des néoclassiques => tendance à faire une synthèse entre Keynes et néoclassiques => école de la synthèse Hicks =< qui est à l’origine des courbes ISLM Celui qui était à l’origine de l’école de la synthèse a pris des distances par rapport à cette école car les courbes ISLM remettait en cause Keynes Il y a eu des attaques du courant institutionnaliste (Webber aux Etats Unis, Saffra, Keynes et d’autres en Europe) Après la mort de Keynes => plusieurs pistes et courants : -
Synthèse entre néoclassiques et Keynes
-
Enlever la pensée de Keynes => néolibéraux comme Hayek