Die Gruendungsmythen Der Israelischen Politik - Garaudy Roger
De los mejores libros de seduccion, aunque siempre utiliza el método directo que no siempre funciona en países donde las mujeres son tímidas y se necesita ser muy guapo o tener demasiados in…Descripción completa
Método de seducción directo
psichologyDescrição completa
psichology
psichology
Descripción: Método de seducción directo
psichologyFull description
Compiled by lateralus09.Descrição completa
Descripción completa
Full description
Full description
MODELOS PROGRAMACION LINEALDescripción completa
orkom
Full description
Diseño de perforación y tronadura subterráneaFull description
A320 Mode reversion
Complete explanationDescripción completa
Roger Garaudy
L'AVENI L'AVENIR: R: MODE D'EMPLOI
Éditions Vent du Large 1998
A!LE DE" MA M AI#RE" Le $ut de %e &ire: arr(ter &a )ar%*e au %*aos I ++ D'o, ient &e danger de )ort du --Ie si.%&e/1) -- La planète est malade: un monde cassé 2) -- L'Occident est un accident: Il a cassé le monde par trois 3) -- Hitler a gagné ga gné la guerre. -- La destruction de l'Union soiéti!ue. -- La assalisation de l'"urope. -- L'e#clusion L'e#clusion des races in$érieures dans le monde. II ++ 0o))ent %onstruire &'unit *u)aine 2our e)2(%*er %e sui%ide 2&antaire 1) -- %ar une mutation économi!ue &.- Un contre retton-(oods .- pour un noueau andoeng 2) -- %ar une mutation politi!ue - u'e u'est st-- ce !u'u !u'une ne démo démocr crat atie ie** +Le mono monothé théism isme e du march marché é détruit l',omme et sa lierté.) -- 'une éclaration des droits / une éclaration des deoirs -- La téléision contre la société 3) -- %ar une mutation de l'éducation - !u'est-ce !ue l'éducation* +Lire des mots ou lire le monde*) -- 0t,ologie ou ,istoire* a -- La mstication de l'idée de nation. -- Le colonialisme culturel c -- Le mt,e et l',istoire en Isral - %,ilosop,ie de l'4tre ou p,ilosop,ie de l'acte* 5) -- %ar une mutation de la $oi -- "t maintenant* - ... 6e !ue les corrompus d'au7ourd',ui appellent mes r4es.
2
ANNE-E" I ++ ra3e%toire ra3e%toire d'un si.%&e et d'une ie 1 -- &oir écu un siècle en $eu2 -- Les rencontres sur le c,emin d'en ,aut ,aut3 3 -- 189 189:: ;oo ;oons ns rais raison onna nal les es:: dema demand ndon onss l'im l'impo poss ssi ile le5 5 -%,ilosop,ie de l'"tre et p,ilosop,ie de l'&cte II ++ L'O%%ident est un a%%ident 4ses trois s%essions5 1re 1re sé séce cessi ssion on:: de ;ocr ;ocrate ate / la aust au monde du non-sens. +e la p,ilosop,ie allemande) 3e sécession: a) -- Les "tats-Unis? aant-garde de la décadence ) -- Les "tats-Unis? colonie d'Isral III ++ 6ne autre oie tait 2ossi$&e a) -- Les précurseurs: de @oac,im de >lore au cardinal de 6ues. ) -- Les occasions man!uées: de A,omas 0ore / 0ontaigne. IV ++ L'aenir a d37 %o))en% Braines d'espoir:-- Le réeil de l'&sie: la nouelle route de la soie. -- Le réeil de l'&méri!ue Latine: la ciilisation des tropi!ues. !i$&iogra2*ie
3
INROD60ION LE !6 DE 0E LIVRE: Arr(ter &a )ar%*e au %*aos Le CCe CCe siècle est derrière nous? aec ses incendies ses ruines? r uines? ses déserts. Le CCIe siècle? s'il continue cette marc,e au c,aos? ne durera pas cent ans. ue aire/ 6e lire essaie d'apporter un commencement de réponse / cette !uestion: comment Dtir le CCIe siècle pour !u'il n'assassine pas nos petits en$ants* Eous ne sous-estimons pas l'immensité de la tDc,e. Eous ions l'angoisse de tout un ccle ,istori!ue oF l'Occident a cru constituer la seule culture et la seul se ule e cii ciili lisat satio ion n et? et? en sa !ual !ualit ité é de peup peuple le élu? élu? impo impose serr au mond monde e sa domination. Il $aut donc retrouer le moment oF s'est produite l'erreur d'aiguillage? et les successies catastrop,es !ui en ont résulté: trois sécessions de l'Occident conduisent / un )onde %ass. eu# millénaires / repenser et un troisième / Dtir pour en créer l'unité.
6ne entre2rise o&&eG Oui? mais !u'il est nécessaire d'aorder au moment oF la sagesse des sages nous a conduits au ord du goure. %rendre conscience de l'asurdité de ce !ui est? et de ce !ue l'on peut $aire pour retrouer un sens / nos ies? un sens / notre monde. - 0ais? dire-ous? ce n'est pas mon métier d'4tre p,ilosop,eG - Ei le mien d'4tre eilleur de nuit. 0ais 7'ai u le $eu prendre au# maisons oisines et la temp4te le pousser ers ous. &lors? aant écu la totalité du siècle maudit? 7e n'ai pas oulu mourir sans pousse pousserr ce cri d'éei d'éeil. l. De$outG Oure os eu#. Il les $aut clairs pour oir l',orion. Il $aut aussi des mains pour empoigner la arre? tourner le dos / la nuit? et n'attendre pas midi pour croire croire au soleil.
5
0API6LO I
D'O VIEN LE DANGER DE MOR D6 --IE "I#0LE/ Le prolème central de cette n de siècle est celui de l'unité du monde. 6'est un monde interdépendant? et un monde cassé. 6ontradiction mortelle.
Interd2endant? car lors!u'il est militairement possile / partir de n'importe !uelle ase d'atteindre n'importe !uelle cileJ lors!u'un Krac, oursier / Londres? / AoKo ou / Ee-MorK entraNne crise et c,mage en tous les points du mondeJ lors!ue par téléision et satellite toutes les $ormes de culture ou d'inculture sont présentes sur tous les continents? aucun prolème ne peut 4tre résolu de $a=on isolée et indépendante ni / l'éc,elle d'une nation? ni m4me / celle d'un continent. 0ass parce !ue? du point de ue économi!ue +selon le rapport du %rogramme de déeloppement des Eations Unies de 1882) P Q des ressources de la planète sont contrlées et consommées par 2P Q. 0ette %roissan%e du )onde o%%identa& %o;te au )onde< 2ar &a )a&nutrition ou &a ai)< &'=uia&ent de )orts de un >iros*i)a tous &es deu? 3ours@ rois 2ro$&.)es )a3eurs semlent / l',eure actuelle insolules: %e&ui de &a ai)< %e&ui du %*)age< %e&ui de &'i))igration. Les trois n'en $ont-ils pas !u'un* Aant !ue trois milliards d'4tres ,umains sur cin! demeurent insolales? peut-on parler d'un marc,é mondial* ou d'un marc,é entre occidentau# correspondant / leurs esoins et / leur culture et e#portant dans le Aiersmonde leurs surplus* >aut-il admettre l'inéluctailité de ce désé!uilire et accepter cette réalité !ui engendre les e#clusions? les iolences? les nationalismes? les intégrismes? sans remettre en !uestion les $ondements de l'actuel désordre* Une épo!ue ,istori!ue est en train de mourir: celle !ui $ut dominée? depuis cin! siècles? par l'Occident +le pas oF le soleil se couc,e? selon l'étmologie). Une autre est en train de naNtre? du cté oF le soleil se lèe: l'Orient. Le ccle? commencé a la renaissance? arriait? par la logi!ue de son déeloppement? / son terme? par la domination d'un seul? comme il adint de tous les pillards: de l'empire romain / celui de Eapoléon ou d'Hitler? de celui de 6,arles uint ou de l'empire ritanni!ue !ui? tous? crurent ininciles leurs ar)adas et éternelles leurs ,égémonies. &u7ourd',ui? seuls les go2o&iti%iens des serices spéciau# américains et de leurs maNtres? peuent essaer de nous mas!uer la réalité pro$onde de cette n de millénaire: nous sommes témoins de la décadence et de l'agonie du dernier e)2ire@
R
6omment se caractérise? o7ectiement? cette décadence* L'éénement le plus signicati$ de cette deu#ième partie du CCe siècle ce n'est pas l'implosion de l'Union soiéti!ue? caricature de socialisme et du mar#isme? c'est la $aillite du capitalisme après une domination d'un demi millénaire sur un monde !u'il conduit au7ourd',ui? si l'on n'en stoppe la course / la mort? ers un suicide planétaire. %our!uoi* %arce !ue le capital? amassé d'aord par cin! siècles de rigandage colonial? puis limité au# inestissements dans les pas surindustrialisés de la ieille "urope? m4me en créant? par la pulicité et le marKeting? les esoins les plus articiels? et les plus noci$s? ce capital? créateur / ses origines en s'inestissant dans des entreprises de production ou de serices réels? est deenu un capital spéculati$? c'est / dire purement parasitaire. L'argent ne sert plus / créer des marc,andises mais / créer de l'argent. 0aurice &llais +%ri# Eoel d'économie) se $ondant sur les données de la an!ue internationale pour le déeloppement? a montré !ue les Su# nanciers correspondant / des spéculations oursières sur les deises? les matières premières ou les 2roduits dris +assurance sur les ris!ues spéculati$s)? sont au7ourd',ui !uarante $ois supérieurs au# inestissements et au# transactions correspondant / &'%ono)ie re&&e? c'est / dire / la production des marc,andises ou des serices. En &angage si)2&e: &'on gagne ainsi 47 %ondition d'en aoir &es %autions $an%aires ou &es )oyens Bnan%iers5 C ois 2&us 7 s2%u&er =u'7 traai&&er@ Il ne saurait aoir de meilleur critère o7ecti$ de la décadence !ue celui-l/: le traail créateur ne sert plus au déeloppement de l',omme? de tous les ,ommes? mais au gonSement d'une ulle nancière pour une inme minorité !ui n'a plus d'autre nalité !ue l'accroissement de cette ulle. Les prolèmes du sens du traail? de la création? de la ie? ne s' posent plus. Le sens m4me des mots se troue pererti. L'on continue d'appeler progrès une aeugle dérie? conduisant / la destruction de la nature et des ,ommes. L'on appelle démocratie la plus redoutale rupture !u'ait connu l',istoire entre ceu# !ui ont et ceu# !ui n'ont pas. L'on appelle lierté un sstème !ui? sous préte#te de lire éc,ange et de lierté du marc,é? permet au# plus $orts d'imposer la plus in,umaine des dictatures: celle !ui leur permet de déorer les plus $ailes. L'on appelle )ondia&isation non pas un mouement !ui? par une participation de toutes les cultures? conduirait / une unité smp,oni!ue du monde? mais au 9
contraire / une diision croissante entre le Eord et le ;ud découlant d'une unité impériale et nieleuse? détruisant la diersité des ciilisations et de leurs apports pour imposer l'inculture des prétendants / la maNtrise de la planète 1. L'on appelle de&o22e)ent une croissance économi!ue sans n produisant de plus en plus ite n'importe !uoi: utile? inutile? nuisile ou m4me mortel? comme les armements ou la drogue? et non pas le déeloppement des possiilités ,umaines? créatrices? de l',omme et de tout ,omme. ans un tel non-sens s'impli!uent mutuellement le c,mage des uns !ui ne peuent plus produire parce !ue les deu# tiers du monde ne peuent plus consommer? m4me pour leur surie. L'immigration des plus démunis est le passage du monde de la $aim / celui du c,mage et de l'e#clusion. L'erreur d'aiguillage $ut commise il a cin! siècles lors!u'aec la $aim de l'or et l'iresse de la tec,ni!ue pour la tec,ni!ue? pour la domination de la nature et des ,ommes? est née une ie sans ut? une éritale religion des moens !ui arrie au7ourd',ui / son terme: le monot,éisme du marc,é? générant une polarisation croissante de la ric,esse spéculatie? sinon maTeuse? d'une minorité? et de la misère des multitudes. Il est encore temps de ire? mais au pri# d'une grande inersion. Les maNtres de notre proisoire c,aos ne nous parlent !ue de nous adapter +c'est / dire de nous soumettre) / ces déries d'un monde sans ,omme? d',ommes sans pro7ets? sans nalité ,umaine? alors !u'une renaissance ou m4me une simple surie de l',umanité e#ige non pas une adaptation / ce destin de mort? mais une rupture radicale aec lui. &u réalisme assassin et $ataliste? nous n'éc,apperons !ue par la militance de l'espoir. &u lieu de considérer l'actuelle logi!ue économi!ue de 0aastric,t? de l'"uro? et de l'économie de marc,é? comme un destin? il s'agit de rompre aec cette logi!ue? c'est / dire passer de la logi!ue de la spéculation / la logi!ue de la production et de la création ,umaines / l'éc,elle du monde total et non d'une "urope? ,ier coloniale et au7ourd',ui assale? mais tou7ours usurière par son e#ploitation des dettes d'un monde !u'elle a sous-déeloppé au prot de son propre déeloppement dés,umanisé.
15 LA PLAN#E E" MALADE: 6N MONDE 0A""É Le )ode de %roissan%e o%%identa& %o;te au iers+Monde &'=uia&ent de )orts d'un >iros*i)a tous &es deu? 3ours@ R2tons+&e %ar %e%i doit (tre &e 2oint de d2art de toute 2ense 2o&iti=ue@
oir mon lire : Les Etats-Unis, avant-garde de la décadence . "d. ent du Large. 188V.
1
V
La cause ma7eure de cette gestion désastreuse de la Aerre? c'est une %ono)ie de )ar%* sans limite !ui? n'aant pas pour ut de satis$aire les esoins mais de ma#imiser les prots? ne répond !u'au# esoins solales. ;on o7ecti$ premier est de soutenir les pri# en réduisant la culture des céréales? en paant les éleeurs pour produire moins de lait? en étendant les $ric,es.
Par &e 3eu du )()e syst.)e &'inga&it grandit? m4me dans les pas ric,es. "n 1881? RQ des américains détiennent 8P Q du patrimoine national. Arente cin! millions de citoens ient au dessous du seuil de paureté +l'é!uialent de cin! mille $rancs par mois pour une $amille de !uatre personnes). &u# "tats-Unis un en$ant sur ,uit ne mange pas / sa $aim. "n >rance 9Q de la population dispose de RPQ du patrimoineJ 85Q se partagent l'autre moitié 2. Une minorité de 2PQ détient: -- 2?VQ du produit national rut mondial. +les 2PQ les plus paures de 1?5Q de ce reenu.) -- 1?2Q du commerce mondial. -- 85?9Q de tous les pr4ts commerciau#. -- P?9Q des économies. -- P?RQ des inestissements. -- 85Q de la rec,erc,e-déeloppement. +;ource: Programme de développement des Nations Unies +%EU) rapport de 1881.) Un milliard et demi de personnes ient en condition de paureté asolue +c'est / dire ne peuent se procurer le nomre de calories nécessaires / l'alimentation) aec moins d'un dollar par 7our +6,ire du %EU en 188V). 13?R millions d'en$ants de moins de cin! ans sont morts de malnutrition ou de $aim en 1889? dont treie dans le tiers-monde. +;ource: UEI6">. Le Progrès des Nations 1883 et 1889.) "spérance de ie: -- V9 ans en &méri!ue du Eord -- R3 ans en &$ri!ue 1 médecin pour 9V5 ,aitants en ;uisse 1 médecin pour RV.3PP ,aitants au urKina >aso. +;ource: %EU. Rapport sur le développement humain 1882.)
La %assure %ontinue 7 s'a%%rotre entre &e Nord et &e "ud 2
onnées statisti!ues de la >rance.
"n trente ans l'écart entre les pas paures et les pas ric,es est passé de: 1 / 3P / 1 / 1RP. +;ource: %EU? 1882) Ael est le résultat de ce !u'il est conenu d'appeler: les trois décennies du déeloppement +18RP-18P). 6ette c,ute se poursuit: "taient sous alimentés 33Q de la population du Aiersmonde en 18P? et 3V Q en 18. +;ource: UEI6">? Situation mondiale de l'enfance ? 188P.)
Les %*anges ingau? "n 18R5 il suTsait / un résilien de 15 sacs de ca$é pour ac,eter au# "tatsUnis une @eep. "n 1892? il lui en $allait dé7/ 38. "n 1895 un @amaWcain ac,etait un tracteur américain aec 9P tonnes de sucre? en 189 aec 3.RPP tonnes. Les pas paures continuent de suentionner les pas ric,es. Le %EU note: Xe 188 / 1881? l'indice pondéré d'un groupe de 33 produits de ase +,ors énergie) a prati!uement diminué de moitié? de l'indice 1PR / l'indice RV. "ntre 188 et 1881? les pri# d'e#portation des produits de ase des %" +pas en déeloppement) ont aissé de 2PQ. "n 1881? les pri# du ca$é et du t,é en aleur réelle étaient / leur nieau le plus as depuis 18RP.X "ntre 18VP et 18V le produit national rut +%.E..) -- a diminué de 8 dollars en moenne dans les pas sous-déeloppés. -- a augmenté de 2?V1 dollars dans les pas occidentau# industrialisés. +;ource: an!ue mondiale? Rapport sur le développement mondial . 188. 6a,ier I? p. 1-18.) 6ommencer l'aenir c'est d'aord inerser ces déries de la mort en ourant au# ric,esses de la terre et au# créations des ,ommes? non plus les perspecties de la spéculation stérile mais de l'inestissement producti$ pour créer les in$rastructures nécessaires au déeloppement de l',omme et de tout ,omme? / l'inerse des dépendances coloniales et post-coloniales !ui polarisent la ric,esse et la misère? en des proportions $érocement inégales. Les (all ;treet de Ee MorK ou les 6it de Londres? utilisent le reste du monde comme $ournisseur de matières premières et de main d'oeure / on marc,é? pour Dtir? / des milliers de Kilomètres? !uel!ues Nlots de paradis articiels. Aelle est l'alternatie de la ie. ;ustituer / la spéculation le traail créateur au serice de tous: ce pro7et promét,éen? remodelant la terre? métamorp,osant les deu# tiers du monde? peut seul mettre un terme au c,mage des uns et / la $amine des autres.
8
"n nir aec la rupture du monde entre un Eord? aec ses minorités Sorissantes? et un ;ud dépouillé de ses ric,esses par les rapaces dégénérés de an!ues trans$ormées en casinos 7ouant sur le tau# des deises? des matières premières? ou des produits dériés. 6ontinuer l',istoire de l',umanisation de l',omme en ne $ari!uant plus des sstèmes économi!ues accroissant les inégalités parce !ue la ric,esse des uns ne peut naNtre !ue de l'appaurissement des autres? créant ainsi un uniers diorme composé de !uel!ues centaines d'élus et de milliards d'e#clus? aec la masse in$orme? entre les deu#? de ceu# !ui sont condamnés / un traail dépouru de sens pour se procurer? par une augmentation !uantitatie de la consommation? un on,eur de supermarc,é comme ersat d'une ie désormais sans ut. &ppellera-t-on le monde en naissance un socialisme ou un régime d'un autre nom* 6e n'est pas l/ le prolème: il s'agit d'aord d'en nir aec un indiidualisme prédateur !ui réduit / l'e#clusion? / la $amine? au c,mage? au désespoir? / une ie sans ,orion? une masse croissante d'4tres ,umains? de moins en moins ,umains? de plus en plus manipulés par les médias et réduits au néant par les maNtres du c,aos. Eotre ut premier est de passer de cet indiidualisme / une communauté éritale? c'est / dire mondiale? oF c,acun se considère comme responsale de l'aenir de tous les autres. Le sstème actuel $onctionne / sens uni!ue: protéger le marc,é américain? et lui ourir les marc,és du monde entier. 6ette satellisation politi!ue? matérielle et morale de l'"urope ?a $ait entrer le monde dans une étape nouelle du colonialisme. La puissance de l'"st et de l'"urope étant mises ,ors-7eu ou assalisées? le c,amp est lire pour un colonialisme de tpe noueau: un colonialisme !ui n'est plus celui des impérialismes riau# de l'"urope? désormais soumise? mais un colonialisme centralisé et totalitaire? / l'éc,elle mondiale? sous ,égémonie américaine. 6e !ue us, appelait le Eouel Ordre mondial? c'est l'e#tension et le ren$orcement de ces rapports colonialistes entre une métropole désormais uni!ue et le reste du monde.
)is en oeure/ Le mécanisme est simple: l'on accorde des inestissements? des pr4ts? et m4me des dons? au# pas paures -- en principe pour les aider / s'industrialiser --? en réalité pour permettre au# multinationales du Eord d'accroNtre leurs prots en s'implantant dans des pas oF la main d'oeure est on marc,é et oF les in$rastructures sont paées par les gouernements dépendants. "n m4me temps les pri# des matières premières enues de ces pas sont aaissés? rendant ainsi les éc,anges de plus en plus inégau#. Le paiement des intér4ts de la dette représente plusieurs $ois le capital re=u. 6,a!ue dollar donné en a rapporté deu# ou trois au donateur? et le paiement des intér4ts é!uiaut le plus souent / la totalité des e#portations? rendant ainsi tout déeloppement impossile. Il ne s'agit donc pas de pas en oie de déeloppement? ainsi !u'on les appelle ,pocritement? mais de pas condamnés / une misère croissante par une dépendance croissante. La prétendue aide au# pas du tiers monde est un des $acteurs les plus eTcaces de leur régression. La discrimination / l'égard du tiers monde en ce !ui concerne toutes les $ormes d'aide est signicatie: l'aide re=ue par le astion aancé de l'Occident? Isral? est telle !u'aec un millième de la population mondiale? il re=oit un di#ième de l'aide totale? soit cent $ois plus? par ,aitant? !ue les pas du tiers monde. L'industrialisation des pas du Aiers-0onde et les trans$erts de tec,nologie sont un autre moen de domination et d'accroissement des prots pour les pas ric,es. Le procédé le plus sYr est l'instauration d'une dictature militaire. Le pouoir impérial des "tats-Unis s'e#erce d'aord / traers les multinationales: !uand la menace d'un pouoir socialiste se précisa au 6,ili? un memorandum de l'I.A.A. proposa d'appli!uer des pressions économi!ues an d'otenir l'eondrement du régime. 6ette mét,ode n'e#clut pas l'interention militaire directe de l'armée américaine? comme au Buatemala en 18R5? pour sauer les intér4ts de l'United $ruit? / 6ua oF Zenned organisa? en 1891? le déar!uement de la aie des coc,ons aec les partisans émigrés de l'ancien dictateur atistaJ en 1895? en Buane ritanni!ueJ en 189R dans la <épuli!ue dominicaineJ et? plus près de nous? la Brenade et %anama. 0ais il est plus eTcace encore de $aciliter l'arriée au pouoir? dans c,a!ue pas? d'une dictature militaire: au nom de la doctrine américaine de la sécurité nationale contre le communisme au temps de la puissance soiéti!ue? l'on pouait ainsi $aire croire au# peuples? en les enc,aNnant au# "tats-Unis? !u'ils dé$endaient la démocratie et l'indépendance nationale. 6'est ainsi !ue les 11
générau# purent régner au résil depuis 6astelo ranco en 1895 7us!u'/ Beisel. ;ous leur règne? par le 7eu cominé d'une industrialisation p,araoni!ue réalisée par les multinationales américaines? et d'un armement permettant d'e#ercer la répression et la terreur contre le peuple? la dette ne cessa de croNtre: par e#emple? de 18V2 / 182? elle passa de doue / soi#ante milliards de dollars? multipliée par cin! en di# ans: Xonds 0onétaire international +>.0.I.) pouait se perpétuer sans ris!ue dans des pas enc,aNnés par la dette et dont l'économie était au# mains de rmes étrangères. Le >.0.I. peut donc impunément imposer non seulement au tiers-monde? et? dans la perspectie? au monde entier? le mode de déeloppement le plus con$orme au# intér4ts de la métropole mondiale: déeloppement des monocultures et des monoproductions? recul des cultures irières et des ;usan Beorge. us!u'au cou. "d. de la écouerte? p. 38.
3
12
artisanats autoc,tones de susistance? dépendance? e#ploitation accrue de la main-d'oeure? aggraation de la dette du $ait de l'importation grandissante. La dé$ense du droit international et de la démocratie? sont aussi d'autres noms pour mas!uer les interentions? les ingérences de ce noueau colonialisme. Les massacres du Bol$e en sont l'illustration la plus éclatante. é$endre le ZoeWt c'était dé$endre le droit et la démocratie. Le droit est celui du plus $ort: le ZoeWt n'a 7amais été un "tat indépendant 7us!u'en 1891 oF? sous la menace d'une interention militaire? le gouernement anglais l'a arrac,é / l'IraK dont le président d'alors? le général Zassem? aait décidé de retirer au# occidentau# de l'IraK %etroleum les concessions !ui leur attriuaient 85Q du territoire national. Les &nglais enleaient ainsi la moitié de la production pétrolière de l'IraK et tout accès de l'IraK / la mer pour en écouler le reste. ien entendu l'&ngleterre t entrer son protégé au# Eations-Unies pour rendre irréersile sa dernière rapine coloniale. La dé$ense du droit? en 188P? était la reprise? / une éc,elle eaucoup plus grande? de l'opération coloniale anglaise de 1891? et la olonté de maintenir le statu-!uo. 6eci après aoir déersé sur l'IraK? au cours de la guerre? l'é!uialent d'e#plosi$s de !uatre Hiros,ima? tuant? selon le c,ire minimal retenu par la 6roi#-
13
&éri? / la $ois pour aailir tout "tat proc,e des gisements de pétrole du 6aucase? et pour $aire ostacle au pro7et c,inois de pont eurasiati!ue5. L/? il suTt de laisser $aire? et? / la rigueur de passer ou de laisser-passer des armes lors!ue l'un des deu# paraNt Séc,ir? an !ue l'autodestruction se poursuie. Les t,éoriciens du %entagone? comme ;amuel Huntington? se $ont les ,érauts de cet appel au# morts en pr4c,ant le c,oc des ciilisations? l'antagonisme mt,i!ue d'une ciilisation 7udéo-c,rétienne contre une collusion islamocon$ucéenne. 6es idéologies de la n d'un monde se dissipent au7ourd',ui? m4me dans des pas !ui $urent leur terreau mortel? comme les rumes des as-$onds se dissipant lors!ue les premiers raons du soleil illuminent les cimes: celles d'oF l'on appelle l',omme? tous les ,ommes? / accomplir leur destin celui de l'unité diine du monde. Eous aons tenté de dégager le l conducteur permettant de relier les principau# prolèmes internationau#? / la n de ce CCe siècle? en remontant / leur cause pro$onde et uni!ue malgré la diersité des apparences: l',égémonie mondiale des "tats-Unis et le monot,éisme du marc,é !u'elle eut imposer uniersellement. Lassé par le dépouillement de ces statisti!ues et de ces analses !ui montrent le comportement réel et l',pocrisie de notre et*nie occidentale s'e#primant? / contre sens du réel? dans le carcan de la pensée uni!ue et du politi!uement correct? 7'ai essaé de prendre du recul? de m'éader un instant dans &'e?otis)e? et 7'ai oulu saoir comment se comportaient d'autres et*nies@ @e me plongeais donc dans un ourage célère d'et,nologie oF l'on m'e#pli!ua saamment les normes de l'e#ogamie et de l'endogamie dans les lointaines trius du %aci!ue et de l'&maonie. @e n' trouais rien !ui put m'aider / résoudre ou m4me / poser les prolèmes de notre temps en me montrant par e#emple? comme le rent A,omas 0oore ou 0ontaigne au moment de l'inasion européenne de l'&méri!ue après 1582? ce !u'aurait pu 4tre une autre rencontreR? comme dit 0ontaigne? suggérant d'autres modèles d'éolution sociale comme le t A,omas 0oore 9? en tec,nicien de l'économie et de la politi!ue. @e ne tardais pas / m'endormir sur ma lecture? et 7e s un r4e: 7'assistais? en l'an 2PRP +le c,ire était inscrit sur une anderole au dessus de la triune)? / un congrès d'et,nologie. Un Indien d'&méri!ue pronon=ait le discours inaugural: oir anne#e de ce lire : L'avenir a dé"# commencé oir anne#e Une autre voie était possi$le %&& 9 oir m4me anne#e : Une autre voie était possi$le %&& ) 4
R
15
()e n'est pas, dit-il dès ses premiers mots, d* a mes mérites personnels+ ais "'appartiens # la première communauté !ui ait constitué l'une des plus grandes civilisations de l'histoire, c'est # dire l'une des rares, "us!u'ici, !ui aient oert # l'homme d'agrandir et d'em$ellir son e.istence/ celle du (0ahuantin-Su1u(+ Ses destructeurs l'appelèrent, dans leur langage/ l'empire inca, ha$itués !u'ils étaient # l'opposition du ma2tre et de l'esclave, du pouvoir impérial et de la soumission+ Le modèle, pour eu., était l'empire romain, et ses troupeau. d'esclaves o3 une métropole de 455+555 cito1ens tenait, sous le talon de fer de ses légions, vingt millions de su"ets et, enfermée dans la forteresse de son limes, considérait tout le reste de l'humanité comme $ar$ares+ )e !ue ces aventuriers poussés par la 6èvre de l'or ont ensuite appelé l'7méri!ue fut la première terre !u'ils 6rent régresser "us!u'# la préhistoire+ 8ans une lettre au roi d'Espagne, le premier de ces pourrisseurs d'9mes, un certain )hristophe )olom$, écrivait au. Rois d'Espagne/ (L'or est le plus précieu. de tous les $iens+++ celui !ui le possède a tout ce dont il a $esoin en ce monde et également les mo1ens de sauver les 9mes du purgatoire et de les envo1er un "our au paradis( &l nous a simplement apporté l'enfer+ &l répète # maintes reprises dans son ournal de $ord/ ('étais attentif et m'emplo1ai # savoir s'il 1 avait de l'or( lors!u'il vo1ait des colliers en or sur les autochtones+ )ar, "us!u'# l'invasion, l'or ne fut "amais une monnaie comme il l'était en Europe+ 0out comme la terre n'était pas une propriété+ Lors!ue les envahisseurs ne la volèrent pas # ceu. !ui la travaillaient, ce !ui était en général le cas, surtout lors!u'on 1 soup:onnait un gisement d'or -- ils proposèrent de l'acheter+ 7lors, comme le déclara l'un des chefs indiens dans l'autre 7méri!ue, celle du Nord/ (Notre terre vaut mieu. !u'aucune monnaie+++ nous ne pouvons la vendre parce !u'elle ne nous appartient pas++++ 7ussi longtemps !ue le soleil $rillera et !ue l'eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie au. hommes et au. animau.+ Nous ne pouvons vendre cette vie, c'est pour!uoi nous ne pouvons vendre cette terre+( &l s'agissait de toute terre/ celle de la communauté de $ase, l'71llu, !ui était indivisi$le et inaliéna$le, la terre du soleil destinée # la construction des temples et au service du culte, celle de l'&nca dont le fruit était réservé au. grands travau., tels !ue le réseau routier, plus $eau !ue ne le furent "amais les chaussées romaines, reconnurent m;me les con!uérants+ (La $ar$arie est venue d'Europe(, écrivait l'un des premiers témoins de la con!u;te, l'év;!ue ?>-=@AA témoin oculaire !ui déclare/ (8epuis les années =@55 "e vois et "e parcours ces &ndes et "e sais ce !ue "'écris+( )e fut d'a$ord le pillage de l'or et de l'argent/ les archives de la )asa de contratacion de Séville révèlent !ue, de =@5B # =AA5, cent !uatre-vingt-
1R
cin! mille tonnes d'or et seiCe millions de Dilogrammes d'argent, furent volés par la m;me Europe !ui, il 1 a un siècle encore osait parler de dettes du Pérou # une $an!ue dévoreuse de vie !ui s'appelait, en cet age préhistori!ue, il 1 a un siècle, le onds onétaire &nternational+ )et or et cet argent volés # notre terre donna une impulsion si grande # ce !u'ils appelaient l'économie de marché %c'est # dire # un s1stème o3 tout s'achète et se vend, depuis les armes pour tuer les corps, "us!u'# la conscience pour tuer les 9mes !ue les aventuriers marchands de l'Europe appelèrent cela du nom dérisoire de Renaissance+ )e vol, # l'échelle d'un continent, les aventuriers, après )olom$, l'appelèrent la 8écouverte de l'7méri!ue, comme s'il s'agissait de l'invention de peuples !ui cultivaient cette terre depuis di. mille ansF Les soudards l'appelèrent la con!u;te+ Les pr;tres de cheC eu., commandés par un pape, l'appelèrent l'Evangélisation+ Les colons l'appelèrent la civilisation, c'est # dire l'introduction de l'économie de marché+ Sous !uel!ue nom !ue ce soit, cela commen:a par un massacre+ Les historiens évaluent # environ cin!uante-sept millions la population des &ndiens lors de l'invasion, dont la plupart moururent des maladies importées d'Europe/ la variole, la s1philis, le t1phus, mais aussi des $oucheries de la guerre et, plus encore, du travail forcé, en particulier dans les mines et les plantations accaparées par l'occupant colonial %les encommenderos+ )ela commen:a par la capture, par trahison, de l'&nca, sa torture et sa mort pour lui e.tor!uer de l'or, puis la mise en esclavage du peuple entier pour l'e.traction du métal+ Guel!ues pr;tres héroH!ues, comme le père ontesinos, le dominicain Pedro de )ordo$a, l'év;!ue
19
trouv9t des gens !ui, pour 8ieu, veuillent aller leur pr;cher l'Evangile et les $aptiser( %+=>4 M &l a"oute/ (&l est tellement nécessaire, moralement parlant, !u'il 1 ait des mines !ue, si elles n'e.istaient pas, il n'1 aurait en ces ro1aumes, ni roi ni 8ieu+( Pendant !uatre siècles nos pa1s indiens, sous le "oug colonial de pa1s européens et, au cours des soi.ante dernières années, sous celui des Etats-Unis, retournèrent # la "ungle animale de la préhistoire+ 7u. environ de l'an 4555, après avoir souert la destruction de nos cultures, et l'assassinat de 5O de nos peuples %le plus grand génocide de l'histoire, mon pa1s, dont la richesse fut légendaire %il fut un temps o3 l'e.pression/ ()'est le PérouF( fut s1non1me d'opulence est devenu ce !ue l'on appelait, vers la 6n des temps préhistori!ues %vers =?5-4555 un pa1s sous-développé+ n les distingue ainsi des pa1s développés %sept d'entre eu. dont la croissance avait créé notre sous développement, non seulement par le pillage initial de nos richesses mais par la déstructuration de nos économies rendues diormes pour n';tre plus !ue des appendices de la métropole+ )ertains de nos tra6!uants autochtones, enrichis par leur colla$oration avec les colonisateurs d'Europe puis avec les Etats-Unis, avaient réussi, avec l'appui de leurs ma2tres, # devenir des esclaves de première classe, et la masse de notre peuple, en essa1ant d'imiter ses ma2tres, était devenu un peuple de singes+ 'ai l#, pour conclure, un vieu. document, l'un des derniers témoignages de la préhistoire, intitulé L'état du monde en =@ !ui résume so$rement les funérailles humaines du Pérou+ Joici ce !u'était devenu le 0ahuantin Su1u après cin! siècles d'intégration # la civilisation occidentale/ MAO de la population victime de ce !u'on appelait alors le chKmage, c'est # dire l'e.clusion du travail et de toute vie sociale+ Les deu. tiers du peuple vivaient au dessous du seuil de pauvreté+ L'agriculture vouée # l'a$andon et les pa1sans contraints, pour survivre, # cultiver le coca, c'est # dire la matière première de la cocaHne, %de la drogue dont les Etats-Unis étaient les plus gros et les plus riches clients, car la culture du café ou du cacao, rapportant trois fois moins, ne leur e*t pas permis de vivre+ Un hectare planté de coca pouvait rapporter au moins mille deu. cents dollars cha!ue année # son propriétaire, parfois $ien davantage+ 7 titre de comparaison, le salaire annuel mo1en d'un mineur était de ?4M dollarsQ celui d'un ouvrier de A> dollarsQ et les gains d'un pa1san, non producteur de coca, de =@5 dollars+ )ette production permit ainsi un au. de narcodollars et les $éné6ciaires de ce tra6c, appu1és par les escadrons de la mort %6nancés et formés # l'école des 7méri!ues par les Etats-Unis purent s'emparer du pouvoir par la terreur+ Le Pérou devint ainsi l'un des $ons élèves du onds monétaire international !ui lui pr;tait l'argent nécessaire # la survie de l'appareil oir? sur cette imposture? le lire magistral du %ère Bustao Buttiere +auteur péruien de la A,éologie de la lieration : Xieu ou l'or des Indes occidentalesX. "d. du 6er$. %aris. 1882. V
1V
d'Etat # condition !u'il o$serve les conditions politi!ues du rem$oursement de la dette %soi.ante millions de dollars par mois en =>/ $locage des salaires et de la protection sociale, li$erté des pri., privatisation des entreprises, m;me de celles !ui e.ercent des fonctions sociales %depuis les transports et les hKpitau. "us!u'# l'éducation+ Un seul $udget était épargné/ celui de la répression par la police et l'armée+ Les Etats-Unis purent ainsi maintenir au pouvoir, comme dans toute l'7méri!ue du )entre et du Sud l'une de leurs marionnettes, régnant par la corruption et la terreur sur un peuple agonisant+ 0el est le mécanisme par le!uel l'une des plus $rillantes civilisation du monde fut ramenée # la préhistoire $estiale de l'homme, par cin! siècles de colonisation européenne et un demi siècle de domination des Etats-Unis+ &l ne recommen:a # participer # l'humanisation de l'homme et # sortir de la préhistoire o3 il avait été replongé, !u'# partir de la première moitié du &e siècle, après la faillite économi!ue des Etats-Unis perdant deu. milliards de ses clients par le $o1cott de ses e.portations organisé par ce !ue notre histoire appelle le nouveau
&près ce rapport inaugural sur XLa religion dominante des peuplades d'occident entre 18P et 2PPP: le monot,éisme du marc,éX? int un deu#ième rapport sur XLes tec,ni!ues de la cupidité dans le monde pré,istori!ue? au# aords de l'an 2 PPPX. Il était présenté par un 7eune 6,inois dont les anc4tres aaient dY 4tre oudd,istes / en 7uger par le recul ,istori!ue aec le!uel il analsait ce !u'au siècle dernier +le CCe) on appelait la croissance. Il rappela d'aord !ue le déeloppement de l',omme? dans sa propre culture traditionnelle? se $ondait sur la maNtrise du désir? !uel!ue $ois m4me sur l'e#tinction du désir. Il e#pli!uait comment le déeloppement de l',omme s'était métamorp,osé: désormais il s'agissait de la stimulation du désir? ou m4me de la création du désir. Il rappelait !ue les sop,istes de l'&t,ènes classi!ue disaient !ue le ien c'était d'aoir les désirs les plus $orts possiles et de trouer les moens de les satis$aire. Or? a7outait-il? le sstème de la croissance au# temps pré,istori!ues? entre 18P et 2P1P? reposait encore sur cette conception des sop,istes at,éniens. Il aait eaucoup étudié cette tec,ni!ue de la cupidité !u'il appelait tec,ni!ue de la pulicité et du marKeting? c'est / dire tec,ni!ue pour créer des esoins articiels standardisés? donnant lire c,amp / l'action des multinationales sur toute la planète. 6ette tec,ni!ue aait ac!uis l'autorité et le respect d'un dogme religieu#. Un corollaire du monot,éisme du marc,é éo!ué par l'orateur précédent? religion d'un ieu cac,é? et !ui dominait parmi toutes ces trius elli!ueuses de l'Occident? s'appelait la 6roissance. 6'était un ieu cruel? un ieu !ui e#igeait des sacrices ,umains. +@'ai retenu sa dénition de la croissance.) Il disait: 1
X6'est un sstème dans le!uel l'essentiel était de produire? de plus en plus? de plus en plus ite? n'importe !uoi? utile? inutile? nuisile ou m4me mortelX. "t il donnait !uel!ues e#emples. X&u milieu de cette glaciation ,umaine? disait-il? c'est-/-dire au# enirons de 18P / 2PPP? on dépensait eniron !uatre cent cin!uante milliards de dollars d'armement c,a!ue année? ce !ui aoutissait / ce résultat? tec,ni!uement remar!uale? de placer / peu près trois tonnes d'e#plosi$ sur la t4te de c,a!ue ,aitant de la planèteX. Il a7outait !ue ce sstème tuait m4me sans guerre? X... puis!ue? disait-il? tou7ours au milieu de cette glaciation ,umaine? c,a!ue année? !uarante-cin! millions de gens étaient morts de $aim dans le monde...X. Il tirait comme consé!uence de ce régime trial de l'Occident !u'il aait l/ un signe éident de régression mentale. Il s'intéressait / l'aspect liturgi!ue de cette religion de la croissance. "n particulier? / une étude sur l'éducation de la caste sacerdotale de la religion de la croissance? c'est / dire les tec,nocrates. Il était très o7ecti$? parce !u'il disait: Xuand on aime un tec,nicien? on l'appelle un e#pertJ !uand on ne l'aime pas? on l'appelle un tec,nocrateX. Il donna par contre cette autre dénition: X@'appelle tec,nocrate un ,omme !ue l'on a dressé de telle sorte !u'il ne se pose 7amais la !uestion des Bns? et tou7ours celle des )oyensJ 7amais la !uestion du 2our=uoi et tou7ours celle du %o))entX. %our lui? il était clair !ue de grands succès aaient été remportés dans ce domaine. Le prolème de l'éducation se posait dès lors de la $a=on suiante: X6omment dresser cette caste sacerdotale* e $ait? tout le sstème d'éducation supérieure était éidemment $ondé l/-dessus. 6e deait 4tre? 7e crois? un iologiste d'origine? parce !u'il e#pli!uait !ue dans ce domaine l'éducation supérieure ne déeloppait !ue le 'cereau reptilien'.X & ce point de son discours un auditeur a$ricain lui demanda la permission d'illustrer son propos / partir de l'e#périence de sa propre culture noire. Il a rappelé !u'aant l'inasion des arares du Eord en &$ri!ue +les arares londs)? les $orgerons diolas de asse-6asamance? !ui aaient inenté un sstème pour mettre un socle de métal / la ieille ,oue de ois? aant d'appli!uer cette inention? aaient demandé !ue l'on cono!ue le 6onseil des &nciens pour saoir !uel désé!uilire allait 4tre entraNné? par cette inention nouelle? dans les rapports aec la nature et la société. "st-ce !ue cela n'allait pas donner une prédominance au# $orgerons dans la communauté* "t modier ainsi les rapports entre les ,ommes* Il a7outait !ue peut-4tre on aurait pu se poser des !uestions semlales en Occident au moment oF l'énergie nucléaire $ut inentée. 0al,eureusement? on ne l'aait pas $ait.
18
&près ce premier dogme: produire de plus en plus? de plus en plus ite? n'importe !uoi? le deu#ième dogme? c'était celui? disait-il? du progrès. Il en aait cette dénition !ue 7e ous rapporte: Xle progrès? c'est une eTcacité croissante dans l'art de détruire la nature et les ,ommesX. Il donnait cet e#emple: X... Aamerlan? !uand il prit Ispa,an? a massacré soi#ante-di# mille ,aitants. 6omme il décida de construire des pramides de crDnes? il mit plusieurs 7ours pour réaliser ce pro7et. ", ien? / Hiros,ima? on l'a $ait en sept secondes.X "n 188P? disait-il? on possédait l'é!uialent de plus d'un million de omes d'Hiros,ima. 6'est-/-dire de !uoi détruire soi#ante-!uine milliards d',ommes? !uine $ois plus !u'il n'en e#iste. On n'arr4te pas le progrèsG Le rapport suiant était présenté par un ,omme d'origine raisemlalement arao-islami!ue? car il mar!uait clairement la diérence entre une ciilisation indiidualiste oF l',omme? comme indiidu et comme nation? est le centre et la mesure de toute c,ose? et une communauté ,umaine éritale dans la!uelle c,a!ue participant a conscience d'4tre responsale du destin de tous les autres. ;on interention s'intitulait: Les o$stacles au dialogue des cultures # l'épo!ue préhistori!ue +c'est / dire au# enirons de l'an 2PPP). Il dénit d'aord le regard occidental sur le monde par son postulat de ase? / saoir: XIl n'e#iste !u'une seule tra7ectoire de déeloppement ,umain? celle de l'Occident? et tous les peuples? doient 4tre situés par rapport / elle. Ils sont déeloppés s'ils ressemlent / l'Occident? ils sont sous- déeloppés s'ils ressemlent moins.X Ici encore? un auditeur? apparemment européen? conscient des erreurs du passé occidental? demanda / préciser le rle 7oué par un certain orientalisme dans cette illusion d'opti!ue. Il e#pli!ua: XL'orientaliste le plus célère de tous? ;lestre de ;ac? celui !ui a initié Boet,e au# ciilisations de l'Orient? rédigeait les proclamations de onaparte au moment de l'inasion de l'"gpte et les proclamations du général de ourmont au moment de l'inasion de l'&lgérie.X "n de,ors de sa c,aire au collège de >rance? il aait son ureau au uai d'Orsa. 0a# 0[ller? l'un des ,ommes les plus importants de l'orientalisme traditionnel? $aisait / 6amridge des cours pour $ormer les administrateurs anglais de l'Inde. 0adame
deenir occidentaliste? c'est / dire de me mettre / regarder l'Occident aec le microscope? un peu comme les entomologistes regardent les insectes et comme les orientalistes regardent les pas !ui ne sont pas occidentau#. L'et,nologue arae reprit son e#posé: X"n réalité? il n' a pas eu de pas déeloppés ou sous-déeloppés? il aait seulement des pas dominants et des pas dominés? des pas malades de leur croissance? et des pas trompés parce !u'on leur aait $ait croire !ue le déeloppement? c'était l'imitation des maladesX. Il en tirait une conclusion prati!ue: Xl',pocrisie de ce !u'on appelait / l'épo!ue pré,istori!ue 'l'aide au tiers-monde'. "n eet? cette prétendue aide aait aggraé les désé!uilires et les inégalités. Le seul remède aurait été? après la n de l',égémonie occidentale? la n du modèle occidental de croissance. ;i l'on oulait aider le tiers-monde? disait-il? il $allait d'aord c,anger le modèle occidental de croissance? car ce modèle n'est pas uniersalisale: la croissance d'une partie de l',umanité n' est possile !ue par le sous-déeloppement de tous les autres soit par la con!u4te? le pillage et les éc,anges inégau#? comme au temps du colonialisme? soit par le lire éc,ange c'est / dire la lierté donnée au# plus $orts de déorer les plus $ailesX. Il donnait des e#emples de ce !u'il appelait Xla $racture croissante du monde / l'épo!ue pré,istori!ueX. %our lui? l',istoire proprement ,umaine commen=ait par un déeloppement solidaire réalisant non une unité impériale du monde? aptisée mondialisation? mais une unité smp,oni!ue du monde oF c,a!ue peuple apporterait la contriution de sa propre culture? de son ,istoire? de son traail? sustituant / une économie de marc,é une économie d'éc,ange. Or? / la n du CCe siècle le désé!uilire s'aggrae: de 18P / 188P le nieau de ie de l'&méri!ue latine a aissé de 1RQ? celui de l'&$ri!ue de 2PQ. La seule solution enisagée? sur le conseil d'un certain Zissinger au président des "tats-Unis +l'orateur donne la ré$érence du rapport Zissinger au président 6arter sur le danger !ue représentait la natalité dans le tiers-monde pour la ;écurité Eationale des "tats-Unis: E;;0 2PP)? c'était de dire au# peuples de trois continents: ae moins d'en$ants pour !ue nous puissions continuer / notre aise la politi!ue découlant de cette politi!ue démograp,i!ue? celle d'une stérilisation massie dans le tiers-monde. Ael est le degré de ararie atteint par le sstème régnant / l'épo!ue pré,istori!ue c'est / dire aant la moitié du CCIe siècle. La dernière séance s'ac,ea par la pro7ection de deu# lms d'arc,ies. Ils résumaient? comme en des paraoles? la n du CCe siècle. 6'étaient les deu# lms !ui aaient coYté le plus c,er de l',istoire du cinéma. +&ec le pri# !u'on aait inesti et celui de l'enoi d'une naette sur la lune? il eYt été possile de $aire alors ce !ue nous n'aons $ait !u'un demi siècle après: re$ertiliser le ;a,ara) 21
Le premier lm? urassiD ParD ? éo!uait la 7ungle des dinosaures: les animau# les plus $orts déoraient les plus $ailes. L'autre s'intitulait: 0itanic. eu# lasons du CCe siècle: le retour / la pré,istoire? et le nau$rage. & partir de ce r4e 7e $us osédé par deu# angoisses: -- 6omment aons-nous pu en arrier l/* 6omment corriger l'erreur d'aiguillage*"n re$: !ue $aire* "t comment en sortir*L'o7et de ce lire est de répondre / ces !uestions.
F5 L'O00IDEN E" 6N A00IDEN: IL A 0A""É LE MONDE PAR ROI" "É0E""ION" La cassure du monde s'est opérée en trois étapes principales? c,acune mar!uée par une sécession de l'Occident. La première sécession se produisit au Ie et au e siècle aant l'ère c,rétienne. "lle se $onda sur la croance en l'e#ceptionnalisme grec et en l'e#ceptionnalisme 7ui$. @us!u'au# guerres médi!ues la culture grec!ue aait écu en osmose aec les grandes ciilisations de l'Orient. 6eu# !ue l'on appelait les p,ilosop,es présocrati!ues n'aaient de grecs !ue la langue et iaient en &sie mineure dans une satrapie de l'empire perse. &u contact des grandes isions uniersalistes de l'&sie? notamment celles de l'Inde et de la %erse? ils ne séparaient pas la raison de la réSe#ion indiisile sur la nature? les ,ommes et les dieu#. 6'est seulement aec ;ocrate et ses successeurs? surtout %laton et &ristote? !ue se produisit la sécession. La p,ilosop,ie prit pour uni!ue o7et l',omme? séparé de la nature? +dont le maniement était aaire d'esclae)? et de ieu? aandonnés / la mt,ologie des tragi!ues? des poètes !ue %laton c,assait de sa <épuli!ue? et du peuple liré / l'idolDtrie de dieu# personniant leurs appétits de puissance et d'utilité. Oulieu# de leurs emprunts / l'&sie +comme plus tard / l'&$ri!ue et au reste du monde par &le#andrie)? ils considéraient comme arares tout ce !ui n'appartenait pas au monde grec et ne parlait pas sa langue? créant ainsi? de cet articiel splendide isolement? le mt,e du miracle grec. oir en anne#e l'étude détaillée de ces trois sécessions : L'ccident est un accident %ses trois sécessions ) 8
22
La m4me coupure s'opérait / la m4me épo!ue au %roc,e Orient? peuplé depuis des siècles par les agues successies de nomades émigrant du désert in,ospitalier d'&raie pour se #er sur les terres du $ertile croissant. Or les trius de pasans sans terre !ue l'on appelait les ha$iru +origine proale des hé$reu. ) dispersées comme l'ont réélé / la $ois les $ouilles de 0ari en 0ésopotamie comme les talettes d'"l &marna en "gpte? réussirent / constituer une con$édération puis un éritale "tat dont les troupes s'inltrèrent / 6anaan 7us!u'/ $onder? semle-t-il? un empire +dont seule la ile $ait état en de,ors de toute autre source scripturaire ou arc,éologi!ue). Le premier recoupement possile aec des te#tes e#térieurs +&ssriens) date du ICe siècle? ou des scries de ;alomon? ,éritier de l'"mpire ép,émère et légendaire de aid? mirent par écrit? et en leur donnant consistance / la $ois d',istoire et de doctrine? les traditions orales de plusieurs siècles? retra=ant le passé légendaire des trius et de leurs $ondateurs. L'idée maNtresse !ui se dégagea de ces compilations $ut !u'un anc4tre? &ra,am? ien !u'il $ut désigné comme araméen +ce !ui signie srien) aait re=u de ieu m4me une terre promise +la terre con!uise par aid? père de ;alomon) ès lors !uicon!ue n'appartenait pas au# doue trius ne $aisait pas partie du peuple élu de ieu par la donation de la terre et la réélation de la Loi. Il se trouait ainsi? comme les arares c,e les Brecs? e#clus de la seule raie ciilisation: la ciilisation 7uie. ;i# siècles plus tard se lea @ésus. ;on message uniersaliste a creusé la plus grande rèc,e dans l',istoire des ,ommes et des dieu# tels !u'on les conceait 7us!ue l/? comme rois tout puissants. Il aait aussi ouert la oie d'une ie créatie en risant les ieu# interdits et les particularismes de la Loi? et en rompant aec la conception triale et idolDtre d'un ieu partiel et partial !ui aurait élu un peuple particulier? en rappelant !ue ce ieu était le %ère de tous les ,ommes. Un ,omme !ui connaissait les deu# cultures? 7uie et grec!ue? %aul de Aarse? en t la snt,èse en se réclamant du c,arisme de @ésus. Il élaora une doctrine ne se ré$érant 7amais au# paroles et au# actes de sa ie? pour $aire / la $ois du paure c,arpentier de Eaaret,: le 0essie +en grec )hristos ) des 7ui$sJ successeur de aid? et c,argé de restaurer le roaume de aid dans un retour triomp,al sur la terre !ui $erait oulier l',umilité? la paureté et le re$us de tout pouoir de sa première apparition. e cette snt,èse na!uit une religion nouelle: le c,ristianisme !ui? après trois siècles de polémi!ues? rempla=a le message liérateur de l'asiate @ésus +comme disait le père anielou) par une t,éologie de la domination. BrDce / l'empereur 6onstantin? !ui trouait un instrument de l'unité de son empire? ce sncrétisme deint la religion oTcielle de l'"tat. 23
6ette communauté trans$ormée en "glise? ,éritière des structures? des dominations? et des ureaucraties de l'"mpire? se donna? après aoir persécuté les 7ui$s et les ,éréti!ues +c'est dire ceu# !ui entendaient ire en disciples de @ésus) pour successeur du peuple élu et? comme tel? inesti du deoir de se suordonner tout le reste du monde. e cette "urope c,rétienne? aant / sa t4te? selon la ieille terminologie de l'"mpire? un ponti$e romain? deait? / partir du e siècle? naNtre une deu#ième sécession? !ui s'e#prima d'une manière nouelle: au lieu de se séparer de l\&sie et de l'&$ri!ue +elle ignorait encore l'e#istence de l'&méri!ue) elle se donna pour tDc,e non de s'en séparer mais de les soumettre? en se considérant tou7ours comme le noueau peuple élu? détenteur de la seule raie religion et de la seule raie ciilisation. "lle aait? comme telle? le pouoir? et m4me le deoir? d'ignorer ou de comattre leur culture et de leur imposer la sienne en s'appuant tou7ours sur le pouoir politi!ue et militaire au!uel elle donnait? en éc,ange? les préte#tes de sa énédiction. 6ette deu#ième sécession? deenue une négation? une destruction et surtout une domination? de tout le reste du monde? de sa $oi et de ses cultures autoc,tones? dura !uine siècles? ceu# du colonialisme des nations c,rétiennes m4me lors!ue la <é$orme coupa en deu# l'"urope: le Eord protestant et le ;ud cat,oli!ue. La troisième sécession surient au milieu du CCe siècle? lors!ue? après l'épuisement et la ruine de l'"urope entière? de l'&tlanti!ue / l'Oural? par suite de deu# guerres intraeuropéennes +dites mondiales parce !ue les colonialistes aaient utilisé leurs su7ets de trois continents comme c,air / canon) l'a#e du monde ascula: les "tats-Unis d'&méri!ue? enric,is par l'agonie de tous les peuples? et ne enant au secours de la ictoire !u'au dernier moment +en 181V après erdun et en 1855 après ;talingrad)? se trouèrent / la t4te de la moitié de la ric,esse mondiale. 6ette ric,esse leur permit d'aord de $aire du dollar un étalon monétaire mondial? au m4me titre !ue l'or? puis de suentionner +sous condition de soumission politi!ue) d'aord l'"urope? par le plan 0ars,al? pour la rendre de noueau solale après les ruines de sa guerre? puis le monde entier par le >onds monétaire international +>0I)? !ui aait le m4me o7et de domination. L'implosion de l'Union ;oiéti!ue? !ui aait tra,i le socialisme en imitant? dans une économie ureaucrati!uement planiée? le modèle de croissance de l'Occident +!ui ne pouait se déelopper !ue par un lire marc,é assurant l',égémonie des plus ric,es et des plus $orts)? permit au# "tats-Unis de se donner pour o7ecti$ la domination du monde après aoir restauré le capitalisme c,e son ancien rial soiéti!ue.
25
6'est ainsi !ue la troisième sécession de l' Occident eut lieu au milieu du CCe siècle? en donnant / cette unité impériale le nom de mondialisation. Leur olonté de niellement et de dépendance des économies? des politi!ues et des cultures de tous les peuples? e#clut ainsi la perspectie d'une unité smp,oni!ue? !ui eYt créé l'unité ric,e du monde par la $écondation récipro!ue de toutes les cultures en respectant leur diersité. "n ce sens Hitler a gagné la guerre: les o7ecti$s ma7eurs !u'il s'était #és se sont réalisés? ien !ue ce $ut sans lui? parce !u'ils suiaient la m4me tra7ectoire ,istori!ue !ue les trois sécessions de l'Occident. 1]-- Il sut reprendre de la manière la plus arare? le t,ème de la coupure du monde par le priilège du peuple élu en en $aisant l'apanage de la race arenne !ui deenait ainsi l',éritière de la supériorité grec!ue? de l'élection 7uie? de la c,rétienté !ui se oulait le ciment de l'unité européenne et la monitrice du monde. La ariante ,itlérienne n'est pas essentiellement diérente de ces prétentions antérieures. "lle en est l'accomplissement? aec cette originalité: appli!uer / des ,ommes de race lanc,e les tortures 7us!ue l/ réserées? par le colonialisme occidental? au# peuples de couleur? par e#emple par le génocide indien? la traite des esclaes noirs? Hiros,ima? le iet Eam ou l'IraK. 2] -- ;a politi!ue suiit les lignes de $orce de la deu#ième sécession depuis la renaissance: !u'il s'agisse du totalitarisme économi!ue $onctionnant sans interention du peuple par le seul 7eu régulateur d'un pouoir e#térieur / lui? !ue ce soit le règne des an!ues ou des multinationales +ariante américaine et occidentale)? ou celui de la ureaucratie d'un parti uni!ue se antant lui aussi d'4tre l'émanation du peuple et sa conscience +ariante soiéti!ue). 6ette similitude et cette rialité e#pli!uent !ue? de 1833 / 1838? les tenants de la première ariante +occidentale) !ui ne oulaient surtout pas d'une alternatie socialiste +m4me si? de $ait? l'\Union ;oiéti!ue en était la tra,ison) aient u en Hitler un rempart contre le olc,eisme? et l'aient aidé / ren$orcer son pouoir8. &près la dé$aite militaire d'Hitler? dont l'Union ;oiéti!ue aait été le principal artisan? 6,urc,ill écrira: XEous aons tué le mauais coc,onX et? dès son discours de >ulton +1859) ourira le noueau $ront de la guerre $roide pour Un demi siècle plus tard le parallélisme d'une telle attitude est saisissant : une aide matérielle? économi!ue et militaire intense est apportée / ;adam Hussein considéré / son tour comme un rempart contre le nouel empire du mal: l'Islam. &près son éc,ec? une coalition est $ormée par les "tats-Unis pour détruire le nouel Hitler. 6ela montre la continuité du pro7et d'e#clusiité de la troisième sécession. 8
2R
atteindre? aec les "tats-Unis? l'o7ecti$ prioritaire d'Hitler: l'élimination de l'Union soiéti!ue. 3] -- Le dessein ultime d'Hitler: la domination mondiale +de 1P.PPP ans? disaitil) par la destruction sauage des races in$érieures a été réalisé par les procédés arares !u'il aait mis en oeure mais !u'il n'aait pas inentés: l'eugénisme et le darinisme social par la stérilisation massie dans le Aiers 0onde surtout pour éliminer les moins aptes et !ui séit au7ourd',ui / une éc,elle inniment plus grande !u'/ l'épo!ue oF elle était prati!uée par les nais. La conception de monde d'Hitler a? après lui? triomp,é parce !u'elle était dans la logi!ue des trois sécessions antérieures de l'Occident et leur prolongement in$ernal. L'on ne peut m4me pas dire !ue le pro7et ,itlérien a été réalisé par ses ennemis: l'actuelle smiose israélo-américaine? car si Hitler s'est ac,arné contre les 7ui$s allemands !ui entendaient rester allemands et en &llemagne mais? aec 7uste raison? dans le respect de leur religion et de leur communauté? sa collaoration aec les sionistes +RQ de la population 7uie organisée en 1833) a duré pendant la guerre? de 1833 / 1855? car les sionistes e#,ortaient / re7oindre la %alestine +ce !ui coWncidait aec la olonté d'Hitler de ider l'&llemagne? puis l'"urope? de ses 7ui$s + udenrein)? pour les c,asser ers un guetto mondial en %alestine ou dans n'importe !uelle Nle a$ricaine.) e l/ les accords de la Haaara? dès 1833? autorisant les 7ui$s ric,es / émigrer en déposant caution dans une an!ue de Hamourg? remoursale / Ael &i? sous condition !ue les dirigeants sionistes comattent? dans le monde? le ocott organisé contre l'&llemagne naie. e l/ l'autorisation donnée au <étar +milice sioniste)? d'e#ercer son actiité en &llemagne naie 7us!u'en 183. e l/ la proposition d'Itaac ;,amir? en 1851? d'alliance militaire de son groupe armé du ^ai Leumi aec l'armée ,itlérienne? ce !ui t arr4ter ;,amir par les &nglais pour terrorisme et collaoration aec l'ennemi. e l/ la proposition a7ecte $aite par "ic,man? en 1855? au# représentants sionistes de l'&gence 7uie? d'un éc,ange de 1P PPP camions contre 1 million de 7ui$s? sous une doule condition: a] ces camions ne seraient utilisés !ue sur le $ront de l'"st.
29
] les sionistes seriraient d'intermédiaire pour réaliser une pai# séparée des "tats-Unis et de l'&ngleterre pour permettre / Hitler de $aire un dernier eort pour aattre l'U<;;1P.
5 >ILER A GAGNÉ LA G6ERRE@ uel !u'ait pu 4tre son destin personnel? son suicide dans le unKer de la porte de randeourg? la logi!ue des trois sécessions de l'Occident? dont il a? pour un temps? incarné la ictoire? a continué de triomp,er au del/ de sa mort car il n'en était !ue l'e#pression proisoire et arare. L'assassinat de @ules 6ésar n'a pas inSéc,i la tra7ectoire ,istori!ue de rance de ire? pendant deu# siècles selon les structures générales !u'il aait données / son administration? ni l'"urope de oir s'e#primer partout les principes énoncés par la <éolution $ran=aise? et dont ce X
Aoutes les ré$érences se trouent dans mon lire Les 1thes fondateurs de la politi!ue
israélienne .
2V
&u CCe siècle? et surtout après la grande crise mondiale de 1828? réapparaissent toutes les $ormes du néo-malt,usianisme et du darinisme social $ondées sur la guerre de tous contre tous? de HoesJ sur la loi de la population de 0alt,us? sur la sélection naturelle de arin et la suriance des plus aptes de ;pencer. L'eugénisme c'est / dire l'application consciente / l'4tre ,umain de la sélection naturelle de arin par élimination des moins aptes? n'est pas une doctrine tomée du ciel aec Hitler. 6e sont? depuis 0alt,us? les démocraties liérales? prnant la dé$ense des droits de l',omme? !ui en sont les précurseurs et les praticiens. "t d'aord l'&ngleterre et les "tats-Unis. ès 18P2 les &nglais %earson et Balton lancent le 7ournal
2
développement technologi!ue et l'organisation sociale !ui lui correspond tendent # augmenter sans cesse les niveau. e.igés d'intelligence et de caractère+(La solution(/ l'élimination radicale des individus peu aptes # survivre, ce !ue la stérilisation permettrait d'accomplir+(
0ieu# alait l'otenir de $a=on XolontaireX? mais si cela s'aérait impossile? Hun dur%isse)ent des &ois sur &a stri&isation doit (tre enisag< 7 saoir &e droit 2our &es institutions de &a so%it de stri&iser )()e des 2ersonnes res2onsa$&es %ontre &eur o&ont@H &près la guerre? dans les années RP et 9P? considéré comme e#pert mondial de l'économie et de la démograp,ie? il $ut nommé conseiller de la an!ue mondiale et il re=ut? en 18V5? le %ri# Eoel. &près les conulsions de 189? le néo-malt,usianisme et le darinisme social connurent un regain d'actualité: les paures étaient de trop? en particulier dans le tiers-monde. La solution la plus simple était de les éliminer. 6'est ainsi? par e#emple? !ue le général raper? l'un des dirigeants de la rme illon? et son ls? directeur de la an!ue d'e#port-import de
Le 29 noemre 18VR? 0. Zissinger? alors secrétaire d'"tat et 0. rent ;cocro$t présentèrent au président des "tats-Unis un 0emorandum sur la décision 315 du 6onseil de ;écurité? sur les implications de l'accroissement de la population mondiale pour la sécurité nationale des "tats-Unis et leurs intér4ts outre-mer 11. Aelle est la source du Bloal 2PPP? ou Ilo$al future? rapport au président. &llant au del/ du célère anifeste du 6lu de
Le emorandum 455? sur la sécurité nationale a été XdéclassiéX le 9 7uin 188P? c'est / dire !u'il peut 4tre consulté dans les arc,ies nationales des "tats-Unis / (as,ington. 11
28
Le triage peut s'opérer par des pressions économi!ues: tau# éleés d'intér4t de la an!ue $édérale de résere des "tats-Unis? et surtout les conditions +politi!ues) du >onds monétaire international. +>.0.I.) Le document E;;0 2PP enisage des mesures énergi!ues pour oliger les pas sous-déeloppés / accepter la limitation des naissances? notamment en les priant de nourriture. (&l e.iste des précédents $ien éta$lisQ si un pa1s fait preuve de $onne volonté en matière de limitation des naissances, on prendra cette attitude en compte lors!ue le moment sera venu d'évaluer les $esoins au sein d'7l8 %
E;;0 2PP estime !ue Xdes programmes oligatoires ont peut-4tre deenir nécessaires? et nous deons réSéc,ir dès maintenant / ces options. La nourriture sera-t-elle considérée comme un instrument de puissance nationale* >audra-t-il $aire un c,oi# parmi ceu# !ue l'on pourra raisonnalement aider? et? si ceci est le cas? le contrle des naissances dera-t-il 4tre l'un des critères pour receoir notre aide* La population des U;& elle-m4me serait-elle pr4te / accepter !ue sa nourriture soit rationnée pour !ue nous puissions aider des peuples !ui ne eulent pas ou ne peuent pas contrler leur croissance démograp,i!ue*X. & la page 13? le E;;0 2PP $ait état Xd'e#périences controersées? mais tout / $ait réussies en Inde oF? après l'attriution d'aantages nanciers et d'autres récompenses de très nomreu# ,ommes indiens ont accepté de se $aire stériliser.X 6e génocide préenti$ +l'e#pression est de l'UEI6">) a été mis en oeure sstémati!uement dans le Aiers-0onde: Le directeur de l'"cole poltec,ni!ue de souligne !ue Xla stérilisation des $emmes est particulièrement répandue en &méri!ue Latine et en &sie: 38Q dans la <épuli!ue dominicaine? 3VQ en 6orée du ;ud.X
3P
Il ressort de toutes les données c,irées !u'il serait mensonger de dire au# paures du ;ud: ous 4tes paures parce !ue ous ae trop d'en$ants? et d'innocenter les e#actions du Eord? au lieu de dire la érité: ous 4tes paures parce !ue le colonialisme a pillé os ressources et déstructuré os économies? et !ue les institutions issues de retton (oods: >onds monétaire international? an!ue mondiale puis le Batt? etc. continuent cette oeure en maintenant les éc,anges inégau# dans la diision du traail international et en imposant au ;ud des modèles de déeloppement et des structures politi!ues répondant au# seuls intér4ts du Eord. &près !uoi peuent 4tre aordés? entre le Eord et le ;ud? les prolèmes de natalité en $onction des ressources du monde et de leur répartition. &insi ce monot,éisme du marc,é e#ige plus de sacrices ,umains !u'aucune religion du passé. "n &llemagne l'eugénisme n'est pas né en 1833 aec l'arriée au pouoir d'Hitler. 6'est &l$red %loet !ui inenta le terme d',giène sociale. Il lance? en 18P5? les 7rchives sur la $iologie de la race et de la société et $onde en 18PV la ;ociété d',giène sociale. Le 19 mars 182R était lancée la Ligue allemande pour la régénération populaire de l',érédité? dont le président? / partir de 183P? $ut &rt,ur Ostermann? et !ui était nancée par la an!ue Boldsmit,-
6ette logi!ue ,istori!ue est indispensale pour rendre l',istoire intelligile au lieu de oir simplement en Hitler un élu de ;atan comme d'autres sont des élus de ieu? par des mstères impénétrales / la réSe#ion criti!ue. uant / la troisième sécession? celle !ui concerne la maNtrise du monde? elle s'inscrit dans ce pro7et ,itlérien de domination du monde !ui ne put 4tre réalisé par Hitler en raison de son retard dans la possession de l'arme atomi!ue. Il n'aurait pas eu plus de scrupule / en $aire usage contre l'Union soiéti!ue? ou l'&ngleterre? !ue n'en eut Aruman / massacrer les populations ciiles d'Hiros,ima et de EagasaKi? ou 6,urc,ill / assassiner aec des omes au p,osp,ore la population ciile de resde +13R.PPP morts en une seule nuit). +ans les deu# cas il n' aait aucune nécessité militaire: l'empereur du @apon aant dé7/ engagé le processus de reddition? et les troupes allemandes aant éacué resde dépassé par l'armée soiéti!ue). Les o7ecti$s de domination du monde !ui étaient ceu# d'Hitler? $urent réalisés d'une manière non préue par lui? mais dont il aait créé les conditions ma7eures: une Union soiéti!ue pro$ondément aailie par un eort de guerre dont elle aait supporté les c,arges les plus lourdes? et une "urope / la $ois détruite sur son propre sol et incapale de maintenir son emprise coloniale sur le reste du monde. Le programme ,itlérien de domination du monde $ut appli!ué point par point: d'aord l'eondrement de l'Union soiéti!ue? la assalisation de l'"urope? puis la tentatie de con!u4te des Xraces in$érieuresX du reste du monde. Il le $ut par ses adersaires momentanés de l'Ouest !ui aaient $aorisé son accession au pouoir 7us!u'/ la eille de la guerre parce !u'ils oaient en lui un Xrempart contre l'U.<.;.;.X +$ourniture d'acier par la >rance? de crédits par l'&ngleterre? préparation? en 1838? d'une guerre anglo-$ran=aise contre l'U.<.;.;.? de la >inlande au 6aucase? aec (egand) 12? l'&nc,luss? 0unic,? et? au lendemain de la guerre l'utilisation de ses meilleurs tec,niciens +raun pour les missiles? Be,len pour les serices secrets / l'"st) pour ac,eer par d'autres moens +ceu# du liéralisme totalitaire? appué au esoin par l'interention armée) son r4e de domination mondiale. 6e liéralisme totalitaire? camouSant l'e#tension du noueau colonialisme unié par la assalisation des anciens empires coloniau# d'"urope +&ngleterre? >rance? etc.) ne cessa d'accentuer la diision du monde non seulement en accroissant la misère du ;ud mais en aggraant le c,mage et l'e#clusion en "urope.
oir / ce su7et le lire de %aul 0arie de la Borce : B->@, une guerre inconnue. "d. >lammarion. 188R? p. 58 / 19P. 12
32
Le sstème de monarc,ie du dollar $ut complété par la dictature de l'atome et des autres armements. La diision du monde $ut parac,eée par la diaolisation d'un adersaire potentiel: ,ier? c'était le olc,eisme +contre le!uel Hitler $ut longtemps un ouclier). 6e $ut alors la coupure "st-Ouest et la guerre $roide contre L'empire du mal. &près l'implosion de l'Union soiéti!ue +!ui aait pris le contre pied de 0ar# en adoptant le modèle de croissance de l'Occident? et !ui en mourut)? ce $ut l'opposition Eord-;ud contre un nouel "mpire du 0al? mena=ant? lui aussi? / l'éc,elle mondiale? la sécurité des possédants? et des ena,isseurs: l'Islam deint snonme de terrorisme par une simple assimilation sémanti!ue de la résistance et de la terreur. La première étape $ut la assalisation de l'"urope. L'"urope est? en 188? un pas occupé.
L'Euro2e est sous o%%u2ation Bnan%i.re@ Les marc,és dirigent de plus en plus les gouernements. BrDce / une politi!ue constante de priatisation et de dérégulation nancière? les grandes corporations étrangères? et notamment américaines? prennent des parts de plus en plus importantes dans notre économie. %our ne citer !ue des e#emples $ran=ais. Le $onds (ellington est le premier actionnaire de <,ne-%oulenc. Le $onds américain de Laard et Aempleton entre / la $ois dans <,ne-%oulenc et dans %ec,ine dont il est? aec >idelt? l'actionnaire ma7oritaire. 6,e ;c,neider le directeur nancier du groupe? 6laude %essin? admet !ue Xnotre capital est désormais détenu? / ,auteur de 3P Q par des inestisseurs étrangers.X Il en est de m4me? / 33 Q? dans le 6apital de %arias? / 5P Q dans les ciments La$arge? / 33 Q dans ;aint- Boain? / 2R Q dans la Lonnaise des eau#? / 5P Q dans &.B.>? etc. ans Le onde du 18 noemre 1889? "ric Iraeleic écrit: X6e !ui $rappe? c'est le dépérissement du nationalisme industriel en >rance. Les entreprises étrangères peuent désormais ac,eter tous les 7oau# !u'elles eulent sans proo!uer de réaction.X "n un mot l'industrie européenne passe sous contrle américain. Un pas memre de l'O.0.6. +rganisation mondiale du commerce ) ne peut plus +/ l'e#ception des "tats-Unis !ui peuent tout se permettre? compris de donner / leurs propres lois une e#tension internationale contraignante? comme la loi Helms urton? interdisant les inestissements / 6ua? ou la loi d'&mato en Iran et en Lie.) -- ni de limiter ses importations agricoles ni suentionner ses e#ploitationsJ -- ni de re$user l'implantation de rmes multinationales? au#!uelles doient 4tre consenties les m4mes conditions !u'au# industries nationalesJ 33
Aoute in$raction / ces diKtats $ait du pas un délin!uant passile de représailles économi!ues? menace aussi redoutale !ue celle des armes. Les pas assu7ettis au# e#igences du >.0.I. +>onds monétaire international) saent dé7/ ce !u'il leur en a coYté d'émeutes et de morts. +e l'&lgérie en 18 / l'Indonésie en 188.) Le courant dominant? c,e les économistes oTciels comme c,e les politiciens? est celui !ui dé$end le liéralisme sans $rontière? prnant l'eacement de l'"tat deant la toute-puissance du marc,é? an de n'opposer aucun ostacle / l'occupation économi!ue. La ariante des partis socialiste et communiste a dans le m4me sens? aec la $euille de igne d'un langage sur la 7ustice et la meilleure répartition des reenus et des c,arges. ans l'une et l'autre ersion l'on ne oit d'autre issue !ue la croissance et l'"urope +ils disent une autre "urope)? sans 7amais sortir de la perspectie occidentale. L'on e#alte? en en $aisant un est-seller? L',orreur économi!ue de iian >orrester? sans es!uisser la moindre perspectie réelle pour en sortir puis!u'on re$use de désigner l'occupant et pas daantage l',orion d'un autre monde en train de naNtre et d'autres modèles de déeloppement.
L'Euro2e est sous o%%u2ation 2o&iti=ue@ epuis l'acceptation du traité de 0aastric,t? plus de VPQ des décisions politi!ues $ondamentales ne sont plus prises par le %arlement mais par les commissions de tec,nocrates de ru#elles !ui n'ont / répondre deant personne? sau$ deant doue premiers ministres se réunissant !uel!ues ,eures tous les si# mois pour entériner des orientations décidant du destin de 35P millions de personnes. L'"urope de 0aastric,t est une "urope américaine. & trois reprises la m4me $ormule le proclame dans le te#te: (L'o$"ectif %du traité est de développer l'Union Européenne occidentale %U+E++ en tant !ue mo1en de renforcer le pilier européen de l'7lliance 7tlanti!ue+( %8éclaration sur l'U+E++ <+>
%our !ue nul ne se trompe sur cette assalité d'une "urope américaine? il est précisé dans la éclaration I? !ue l'éentuelle dé$ense commune dera 4tre X compatile aec celle de l'&lliance &tlanti!ue X +paragrap,e I) !u'elle doit se tenir X dans le 6adre de l'U.".O. et de l'&lliance &tlanti!ue X et !ue Xl'&lliance restera le $orum essentiel de consultation X +? 5).
35
Il ne s'agit donc pas de $aire le poids? mais de n'4tre !u'une composante de la politi!ue étrangère américaine. L'"urope de 0aastric,t se situe dans le conte#te de la politi!ue de domination mondiale des "tats-Unis. Le mars 1882? le NeW-orD 0imes puliait un document émanant du %entagone. L'on pouait lire: (Le département de la 8éfense arme !ue la mission politi!ue et militaire des Etats-Unis, dans la période de l'après guerre froide, sera de s'assurer !u'il ne soit permis # aucune superpuissance rivale d'émerger en Europe occidentale, en 7sie, ou sur le territoire de la )+E+&+ La mission des Etats-Unis sera de convaincre les rivau. éventuels !u'ils n'ont pas $esoin d'aspirer # un rKle plus important ni d'adopter une position plus agressive, les dissuader de dé6er notre suprématie ou de chercher # renverser l'ordre politi!ue et économi!ue éta$li(
6e rapport souligne l'importance du Xsentiment !ue l'ordre mondial est en n de compte soutenu par les "tats-Unis?X et dessine un monde oF e#iste un pouoir militaire dominant? dont les c,e$s Xdoient maintenir les dispositi$s !ui ont pour ut de décourager des concurrents éentuels !ui aspireraient / un rle régional ou mondial plus important.X (Nous devons chercher # emp;cher l'apparition de s1stèmes de sécurité e.clusivement européens, !ui mineraient l'07N+( %&nternational Xerald 0ri$une, mars =4+
ans l'acte nal de la con$érence de 0aastric,t? la éclaration sur les rapports aec L'&lliance &tlanti!ue ne laisse aucun doute / ce su7et: XL'Union européenne agira en con$ormité aec les dispositions adoptées dans L'&lliance &tlanti!ue.X Le traité préconisant !ue les institutions européennes mettent en oeure une politi!ue commune pour Xtous les domaines de la politi!ue étrangèreX? cela signie X / la lettre? écrit %aul 0arie de la Borce? directeur de la Revue de 8éfense Nationale ? !u'il n' aura plus du tout de politi!ue nationale X. 6ette disposition gure en t4te de l'article @.1? du titre et aussi dans l'article @. 5. Il est donc ien clair !u'il s'agit d'une Euro2e a)ri%aine. Il en est de m4me de la politi!ue économi!ue et sociale et de la politi!ue tout court. e m4me !ue us, a lancé en l881 l'initiatie d'un marc,é uni!ue de toutes les &méri!ues de l'&lasKa / la Aerre de $eu de m4me !u'il a notié au président du ;énégal &dou iou$? la olonté américaine d'une unication économi!ue 3R
rapide de l'&$ri!ue? de m4me le président 1? le 5 7uin 1883? !u'aec l'application de 0aastric,t il n' aurait plus de nationalisations possiles en ertu des articles 1P2 & assorti de sureillance et de sanctions +art. 1P5 6). 04me un économiste $ort loin d'4tre ,ostile / ce marc,é sans limite du capitalisme liéral? écrit XLe prolème est de saoir si ce c,oi# doit 4tre imposé par un Araité sur le!uel? en principe? personne ne pourra reenir? et si les peuples doient ainsi se oir interdire toute autre option.X L'article @.3 stipule e#pressément cette interdiction de reenir sur les décisions. et memre du 6omité économi!ue et social de la 6"" au titre du patronat? trace les pro7ections suiantes +Le onde du 23 7uin 1882): en "spagne? d'ici / 188V? poussée du c,mage de 19 Q / 18 Q? en Italie? Xe#plosion sans e#emple ,istori!ue du c,mageXJ Xcalculs !ui donnent le ertigeX pour la Brèce et le %ortugal. uant au# $ran=ais? Xon ne pourra pas leur dissimuler trop longtemps !ue la politi!ue induite par 0aastric,t? sous des couleurs liérales de retour / l'économie de marc,é? est? en $ait? le modèle le plus aut,enti!uement réactionnaire de ces soi#ante dernières années.X &insi intégrée au marc,é mondial dominé par les "tats-Unis? l'"urope lire son agriculture? son industrie? son commerce? son cinéma et sa culture entière? au# règles du lire éc,ange dont un économiste aussi prudent !ue 0aurice &llais dit clairement X@'e#clurais? au moins pour l'aenir préisile? toute orientation ers un lire- éc,ange mondial? comme c'est la tendance actuelle.X es e#emples récents et douloureu# 7ustient ses craintes. 'aord en ce !ui concerne l'agriculture européenne? assassinée pour serir les intér4ts des $ermiers américains. Les accords? du 1 mars 1882? directement inspirés par les "tats-Unis et son directeur général américain &rt,ur unKel? mettent en cause la politi!ue agricole commune +%&6) de l'"urope !ui permettrait d'aider les agriculteurs 39
européens / aronter le marc,é mondial? sous menace de représailles du genre de celles e#ercées par les "tats-Unis pour imposer / l'"urope l'importation de iandes traitées au# ,ormones et interdites / ru#elles. &ussitt l'"urope oéit au# in7onctions américaines: l'accord européen conclu le 21 mai 1882? pour ré$ormer la politi!ue agricole commune e#ige la réduction de la production de céréales par la mise en 7ac,ères oligatoires de 1R Q des terres arales? la diminution? sur trois ans? de 1RQ de la production de iande de oeu$? et de 2?RQ pour le eurre. %our la iande et le lait la prime / la ac,e laitière est supprimée pour aaisser la productiité? et les !uotas laitiers seront réduits de 2Q. 6ette coupe somre dans les agricultures européennes +/ un moment oF un cin!uième de l',umanité soure de la $aim) laisse le c,amp lire au# céréaliers américains pour répondre / la demande solale. La clé de cette politi!ue agricole monstrueuse: $aire c,uter la production et la productiité? en réduisant les pri# garantis et les sur$aces cultiées pour !ue le marc,é +appelé pudi!uement demande solale) reste une c,asse gardée américaine. Les aamés insolva$les sont raés de la carte alors !ue ,uit cent mille tonnes de iande de oeu$? ingt-cin! millions de tonnes da céréales? sept cent mille tonnes de eurre et de poudre de lait sont stocKés? au# $rais de la communauté? pour s'aligner sur le sstème agricole américain. L'industrie européenne n'est pas moins mise en péril. é7/? sous préte#te de maintenir les règles de la concurrence en "urope? le commissaire européen pour la concurrence? l'anglais Léon rittan? aait interdit / deu# compagnies? $ran=aise et italienne? d'ac,eter la rme aéronauti!ue de Hailland? an de ne pas laisser un groupe européen atteindre une dimension capale de g4ner les sociétés américaines. Les "tats-Unis e#ercent leur pression pour !ue les aances remoursales accordées / &irus Industrie ne dépassent pas 2RQ du pri# des appareils au lieu des 3RQ au-dessous des!uels les "uropéens ne peuent pas descendre. Les &méricains? propagandistes du lire éc,ange? menacent? par représailles? de $rapper les &irus de ta#es !ui leur $ermeraient le marc,é américain. Il en est ainsi dans tous les secteurs? depuis les eau# minérales? oF Léon rittan s'oppose / l'ac,at de %errier par Eestlé pour emp4c,er? dit-il? la concentration du marc,é en "urope? +alors !u'il s'agit? en réalité de ne pas ourir un marc,é concurrentiel aec les entreprises américaines)? 7us!u'/ l'électroni!ue: après le groupe néerlandais %,illips et le groupe $ranco-italien ;B; A,omson? le groupe allemand ;iemens renonce au# grands espoirs et aandonne la production de masse / l'I0 américaine. On imagine les catastrop,es pour l'emploi et le c,mage de cette mise sous tutelle tec,nologi!ue américaine.
3V
L'e#emple le plus tpi!ue est celui du trac d'armes. 0oins d'un an après les promesses de Beorges us, de lutter contre la proli$ération des armes? compris des armes conentionnelles? un accord de mai 1881? entre le %entagone et le ministre de la dé$ense icK 6,ene? autorise le gouernement $édéral / aider les e#portateurs américains / e#poser et / endre leurs armements. Il en résulte !u'en 1881? les "tats-Unis ont pres!ue doulé leurs e#portations d'armement au#!uels la Buerre du Bol$e a $ait une pulicité sans précédent. Les entes ont progressé de 95Q en 1881J 23 milliards de dollars contre 15 milliards en 188P. ans tous les domaines? l'"urope est une Euro2e assa&e. &7outons !ue cette "urope des oue est un clu des anciens colonialistes. Ils sont tous. Les pionniers: "spagne? %ortugalJ les grands "mpires: &ngleterre? >rance? elgi!ue? HollandeJ les tard-enus: &llemagne et Italie. "t? malgré cela? dans les accords de 0aastric,t? ingt et une lignes sur 99 pages sont consacrées / la dénition des rapports aec le Aiers-monde +titre (II article 13P U)? de onnes paroles sur son déeloppement? sur la lutte contre la paureté? la t,èse centrale étant: insertion.... des pas en déeloppement dans l'économie mondiale? c'est / dire cela m4me !ui les tue. Les anciennes puissances colonialistes européennes ont accepté au7ourd',ui? au del/ de leurs rialités anciennes? la sueraineté américaine pour constituer un colonialisme d'un tpe noueau? unié et totalitaire. L'"urope reste ainsi une Euro2e 0o&onia&iste? mais suordonnée? comme dans le Bol$e? au# maNtres américains.
L'Euro2e est sous o%%u2ation %u&ture&&e Eous aons montré dans Les Etats-Unis avant-garde de la décadence comment le sstème économi!ue $ondé sur le monothéisme du marché engendrait la iolence et le crime? l'éasion et la drogue? et toutes les $ormes de laage de cereau? +depuis les
3
-- éiter un ren$orcement des )esures restri%ties +notamment les !uotas de diusion d'oeures européennes et nationales)? et eiller / ce !ue ces mesures ne s'étendent pas au# serices de communicationJ -- améliorer les conditions d'inestissement pour les rmes américaines en liéralisant les régulations e#istantesJ -- lier les !uestions audioisuelles et le déeloppement des noueau# serices de communication et de télécommunications dans le sens de la déréglementationJ --s'assurer !ue les restrictions actuelles liées au# !uestions culturelles ne constituent pas un précédent pour les discussions !ui ont s'ourir dans d'autres enceintes internationalesJ -- multiplier les alliances et les inestissements américains en "uropeJ -- rec,erc,er discrètement l'ad,ésion au# positions américaines des opérateurs européens. Il suTt d'ailleurs de lire c,a!ue semaine les programmes de téléision pour mesurer l'importance de l'inasion. "t sa mal$aisance en constatant le dé$erlement de la iolence dans les lms américains? et? du point de ue $ormel? la dégradation du rle du te#te et de ses interprètes au prot des eets spéciau#? au point !ue nos 7eunes? into#i!ués / leur insu par de tels spectacles? appellent lms d'action ceu#-l/ seuls oF aondent les agarres et les coups de reoler? les cascades automoiles? les déSagrations? et les incendies. La part de marc,é du cinéma $ran=ais au# "tats-Unis stagne autour de P?RQ? alors !ue? dans l'"urope des !uine? de 18R / 1885? la part de marc,é des lms américains est passée de R9 / V9Q? pour atteindre par$ois 8PQ. ;ur les cin!uante c,aNnes européennes de téléision +m4me en e#cluant les réseau# cDlés et crptés et en ne retenant !ue ce !ui est diusé en clair)? les lms américains représentaient? en 1883? R3Q de la programmation. ans le ilan commercial de l'audioisuel européen $ace au# "tats-Unis le décit est passé d'un milliard de dollars en 18R / 5 milliards en 188R. 6e !ui a entraNné? en di# ans? la perte de deu# cent cin!uante mille emplois. La colonisation culturelle est du m4me ordre de grandeur en ce !ui concerne les inestissements: les rmes géantes comme Aime (arner-Aurner? isne &6? (esting,ouse 66? accaparent en "urope les studios? accroissent le réseau de leurs salles multiple#? s'ingèrent en maNtres dans les réseau# cDlés? multipliant les accords aec les entreprises locales en s' attriuant la part du lion. %énétrant en con!uérants dans les pas de l'"st? il sont en train de s'emparer des principales téléisions priées.
38
Les !uel!ue cent !uarante monopoles nationau# de l'audioisuel en "urope ont été déorés par un oligopole mondial de cin! ou si# groupes sous direction américaine. "n ce domaine aussi le goure du décit s'agrandit: de 2?1 milliards de dollars en 18? il passe / 9?3 en 188R. ans les organismes internationau# les monopoles américains s'attriuent le rle dirigeant dans les négociations an de $aoriser leur pénétration en otenant des $acilités pour leurs inestissements? au point de prétendre énécier de l'aide communautaire en "urope et du $onds de soutien en >rance. Les capitulations des dirigeants $ran=ais n'ont cessé? depuis les accords lumurnes !ui? au lendemain de la guerre? ont liré le cinéma $ran=ais au cinéma américain? 7us!u'au# timides protestations des actuels dirigeants pour otenir une e#ception culturelle dans la 7ungle économi!ue du lire marc,é. "nn? en décemre 1889? / ;ingapour? les représentants du gouernement $ran=ais ont accepté la déréglementation sur les res opti!ues et les nouelles tec,nologies de l'audioisuel. Les cultures de l'"urope? et celles du monde entier lors!ue les dirigeants s'alignent sur les anglo-sa#ons? sont ainsi laminées par l'anticulture américaine $ondée sur le monot,éisme du marc,é. Lors!ue 0onsieur us, proclame: XIl $aut créer une one de lire marc,é de l'&lasKa / la Aerre de >eu X et lors!ue son secrétaire d'"tat? @o,n aKer a7oute: XIl $aut créer une one de lire marc,é de ancouer / ladiostoKX? le plus grand déat du siècle est celui-ci:
Laisserons+nous %ru%iBer &'*u)anit sur %ette %roi? d'or/ & retton (oods s'était aTrmée l',égémonie mondiale du dollar? deenant? au m4me titre !ue l'or? l'étalon mondial de la monnaie. Les institutions nées de retton (oods étaient les instruments d'une domination économi!ue planétaire: le >onds 0onétaire International +>0I) et la an!ue 0ondiale pouaient lirement? par des pr4ts accordés sous des conditions politi!ues +comme le %lan 0ars,all en "urope)? écumer / leur gré les anciennes colonies de l'"urope tomées en dés,érence par l'eacement des grands empires coloniau# en &$ri!ue? en &sie? comme il en aait été autre$ois en &méri!ue du ;ud pour l'éiction de l'&ngleterre et de l'"spagne. ans une deu#ième étape? celle du B&AA +&ccord général sur le commerce et les impts) le lire éc,ange? imposé a l'éc,elle unierselle? aait 7oué le rle !u'il aait 7oué en $aeur de l'&ngleterre et de son empire pendant un siècle et demi.
5P
+Le B&AA? deait? dans le dernier !uart du CCe siècle? c,anger de nom +rganisation mondiale du commerce +O06) mais sans c,anger sa $onction.) es lors il deenait $acile de $aire de l'"urope de l'Ouest une assale des "tatsUnis? non seulement par l'intégration militaire? en $aisant de ses troupes des suppléties de l'OA&E? mais en étendant / tous les autres domaines de l'actiité +de l'économie / la culture) cette suprématie américaine. Le sstème $ut per$ectionné / &msterdam de telle sorte !ue les 3]5 des lois de c,a!ue peuple étaient imposées par l'Organisme européen de ru#elles. 0I) et du commerce international +par l'O06)? le ligotage nal du monde impli!uait un traité multilatéral sur la lierté des inestissements. 6ette dernière c,arte du liéralisme sauage a pour o7et d'instaurer dans le monde entier la monarc,ie asolue du marc,é en aattant tout ostacle / l'inestissement: toute multinationale doit énécier des m4mes aantages !ue les inestisseurs nationau#: lierté d'inestir? mais aussi de licencier le personnel? de délocaliser les centres de production et de rec,erc,e? de transgresser les lois du traail et de l'enironnement? les "tats acceptant Xsans condition de soumettre les litiges / l'aritrage d'une 6,amre de commerce internationale. +66I).X e cet organisme supranational toute Xsentence ar$itra&e est dBnitie et o$&igatoireX e#cluant par consé!uent tout droit de recours. Il est m4me préu: X2our =ue &'inestisseur 2uisse agir %ontre &'Etat d'a%%uei& ...: le dommage ien !u'imminent ne doit pas nécessairement aoir été sui aant !ue le diérend puisse 4tre soumis / un aritrage.X
51
6e carcan noueau +et déniti$) $aisant du marc,é le seul souerain uniersel? est une généralisation des accords de l'&L"E&? passés entre les "tats-Unis? le 6anada et le 0e#i!ue. L'on peut donc? en grandeur réelle? connaNtre les consé!uences !ue comporterait son application. Le 6anada? !ui re$use / la société "t,l _ 6o l'entrée sur son marc,é de carurants comportant un ad7uant to#i!ue? se oit demander 2R1 millions de dollars d'indemnités pour perte estimée de prots. &u 0e#i!ue? oF le gouernement re$use l'installation d'une déc,arge de produits to#i!ues dans un site protégé? la société américaine concernée réclame !uatre cents millions de dollars. Les impts des citoens indemnisent les prots des multinationalesG 6e pro7et? aoue crYment: XL'&0I? comme tout accord international / caractère contraignant? aura pour eet de modérer? dans une certaine mesure? l'e#ercice de l'autorité nationale.X 6e pro7et? régissant tous les pas du monde? $ut discuté secrètement? depuis trois ans? par les seuls memres de l'O6"? groupant les pas les plus ric,es et e#cluant tout ce !u'il était conenu d'appeler le Aiers 0onde? alors !u'il comporte des consé!uences redoutales en ce !ui concerne l'emploi et le c,mage? la santé? les serices pulics? la protection sociale? et l'enironnement? d'une manière générale &'ind2endan%e nationa&e. Il insiste? au plan social? sur les ien$aits de l'inégalité. L'O6" dénit le creusement des inégalités comme Xce !ue la logi!ue économi!ue recommande.X "lle ne s'interroge pas sur la pertinence de cette logi!ue? elle éo!ue Xl'aiguillon de la pauretéX et accuse les interentions puli!ues d'en$ermer les indiidus dans Xune logi!ue de la d2endan%e .X Il est remar!uale !ue sur ce programme? impli!uant non seulement la priatisation totale des entreprises? mais l'e#clusion de toute interention de l'"tat pour protéger les plus $ailes? les dirigeants $ran=ais +de droite comme de gauc,e) n'ont $ait d'o7ection !u'en ino!uant l'e#ception culturelle. Il est rai !ue c'est l/ un domaine particulièrement sensile puis!ue de tels accords conduiraient / la ruine du cinéma $ran=ais? accroNtraient encore la main mise du cinéma sanglant d'Hollood? !ui sumerge dé7/ nos écrans et notre téléision? et assureraient la main mise des magnats américains de l'in$ormation par l'inestissement déridé dans la presse et l'édition. Les esprits comme les corps seraient ainsi lirés au# manipulations de la logi!ue marc,ande. 0ais c'est la totalité de notre ie et de son sens !ui doient se liérer des tentacules de la pieure? c'est-/-dire des toutes puissantes multinationales des 28 pas memres de l'O6" !ui contrlent les deu# tiers des Su# mondiau# des inestissements? c'est / dire 35P milliards de dollars en 1889.
52
0o))ent 2eut s'o2rer %ette noue&&e &i$ration< %e&&e de &'o%%u2ation de notre 2ays< de2uis son %ono)ie 3us=u'7 sa %u&ture/ Ei les partis +de droite ou de gauc,e)? ni les "glises? ne répondent / ces interrogations ma7eures de nos angoisses. Ei les uns ni les autres n'aancent des solutions / l'éc,elle du monde. Les uns ne songent !u'au# alternances / la possession du pouoir? et? incapales de résoudre les prolèmes? se succèdent au pouoir selon le rt,me suranné des pseudo antagonismes de la gauc,e et de la droite? c,acun étant / son tour sanctionné par les électeurs pour ses éc,ecs dans la prati!ue d'une m4me politi!ue mas!uée sous des langages diérents. uel !ue soit le parti +ou la coalition) de partis au pouoir? le c,mage et l'e#clusion augmentent ine#oralement? de ,uit cent mille c,meurs en 18V / trois millions en 188? alors !ue se sont succédé gouernements de droite et de gauc,e. Les "glises institutionnelles ne $ont pas mieu#. 0onarc,isant leurs structures? sclérosant leurs dogmes? prétendant toutes / la domination unierselle d'un uniers au!uel elles n'apportent rien. Un cat,olicisme? détruisant toutes les espérances nées du concile de atican II? se donne des structures de plus en plus autoritaires et totalitaires? prati!uant sstémati!uement le doule langage et la doule action? mas!uant sous des ,omélies empruntées / l'"angile? une politi!ue de collusion aec les "tatsUnis +pour lutter? autre$ois? contre le communisme / l'"st et contre les t,éologies de la liération en &méri!ue du ;ud) éitant de répondre +autrement !ue par des paroles) au# angoisses des peuples sur le c,mage? la guerre? les e#clusions? et se #ant de manière osessionnelle sur les t,èmes se#uels? sustituant les spectacles d'un one man shoW au# guidances spirituelles liératrices. L'Islam? !ui eYt pour mission? au temps de son %rop,ète et au# siècles de sa grandeur? de représenter l'uniersel dans les cultures comme dans la $oi? et !ui pourrait au7ourd',ui encore donner cet e#emple? se replie dans sa particularité proc,e-orientale. 6omme le clergé romain il ne donne pas un isage / l'espérance de tous? mais se re$erme sur la coutume et le rite du passé? au lieu de s'ourir au# prolèmes ma7eurs de nos peuples et de notre temps. 6'est ainsi !u'il deient o7et de l',istoire alors !u'il en $ut? pendant des siècles? le su7et créateur? $écondé par la communion aec toutes les spiritualités? depuis les sagesses de l'Inde 7us!u'/ la $oi de ses sous andalous si proc,es de la plénitude ,umaine de @ésus.
53
Aout est donc / $aire? au# plans de l'économie? de la politi!ue? de l'éducation et de la $oi? plus inséparales !ue 7amais? et aant plus !ue 7amais esoin de retrouer leur unité $ondamentale dans la promotion de l',omme.
ue& est &'aenir de &'Euro2e en a%e de %ette d%aden%e du Dernier e)2ire +comme l'appelle %aul 0arie de la Borce)* L'"urope s'est longtemps isolée? comme autre$ois l'"mpire romain? re$usant son appartenance / la grande Nle eurasiati!ue dont elle n'est !u'une petite péninsule? dans une domination centrée sur la 0éditerranée +are Nostrum). & partir de l/? elle e#er=ait son empire colonial sur le monde? depuis l'&mérindie aec son or? l'&$ri!ue aec ses esclaes? l'&sie oF elle imposait sa domination / l'Inde? aec les anglais? / la 6,ine par sa coalition européenne pour la guerre de l'opium et le rapt des "tats-assau#? sur le %roc,e et 0oen Orient? aec ses pétroles? par un condominium anglo-$ran=ais sur le monde musulman. Il eut un partage anglo-$ran=ais de l'&$ri!ue orientale par les uns? de l'&$ri!ue occidentale par les autres? sans parler des opération conne#es de la Hollande en Indonésie? de la elgi!ue au 6ongo? de l'"spagne? et du %ortugal de l'&ngola et du 0oami!ue au 6ap ert? de l'Italie en Lie et en "t,iopie. Les désastres de deu# guerres mondiales intra-européennes? ont permis au# "tats-Unis non seulement de se sustituer au# anciens colonisateurs européens? de l'&méri!ue du ;ud au# %,ilippines dans le %aci!ue? de deenir les maNtres du %roc,e Orient et se ses pétroles? de s'inltrer puissamment en &$ri!ue? mais m4me et surtout de $aire des anciens colonisateurs ses propres colonisés en "urope m4me. La seule possiilité de liération de cette "urope assalisée est donc de rétalir? sur des ases radicalement nouelles? +non plus de colonisateurs / colonisés? mais de partenaires égau# et complémentaires) ses rapports aec l'&sie d'aord +en particulier la 6,ine et l'Iran) mais aussi aec l'&$ri!ue et l'&méri!ue du ;ud et du 6entre. &insi seulement une "urope d'aord maNtresse de la 0éditerranée? puis colonisatrice de trois continents? puis une "urope &tlanti!ue assalisée? opérera sa résurrection dans l'uniersel. Hitler a gagné la guerre d'aord en >rance et aec $acilité par la ruée de ses politiciens ers la seritude. La déc,éance actuelle de la e <épuli!ue ressemle étrangement / la décomposition de la IIIe.
La 2ara&&&is)e est saisissant entre le passage des aandons de 0unic, / la capitulation de rance le 55
signe le plus éident de la soueraineté: &e droit de $attre )onnaie an de rester maNtre de sa législation sociale comme de sa politi!ue e#térieure d'e#portation.
Le 2ara&&&is)e est saisissant entre le reniement de de Baulle et de la <ésistance $ran=aise en une seule p,rase prononcée par le c,e$ de l'"tat sous la pression du lo américano-sioniste +et sous la présidence du grand rain ;itruK? celui !ui assurait / ;,amir? le 12 7uillet 188P: X6,a!ue 7ui$ $ran=ais est un représentant d'IsralX) Le c,e$ actuel de l'"tat $ran=ais? se réclamant du gaullisme? déclare: XLa $olie criminelle de l'occupant a été secondée 2ar &es ranais et 2ar &'Etat ranais.X Le contraire e#act de ce !ue disait de Baulle de notre peuple: X>Yt-ce au# pires moments? notre peuple n'a 7amais renoncé / lui-m4meX + émoires III? 185) et de ce !u'il disait de ic, Xécume ignole / la sur$ace d'un corps sain.X +III? p.l52): X7'ai proclamé l'illégalité d'un régime !ui était / la discrétion de l'ennemiX +I? 19V)? XHitler a créé ic,.X +I? 38) Le lo organisateur de la mani$estation salue aec ent,ousiasme ce reniement par le!uel était reconnue: Xla continuité de l'"tat $ran=ais entre 185P et 1855.X 04me retournement en ce !u'il est conenu d'appeler la gauc,e? dont les dirigeants socialistes? tournent le dos / @aurés et au socialisme +comme d'autres / de Baulle et / la <ésistance $ran=aise)? par leur ralliement / l'"urope des an!uiers? sans souci +sau$ en paroles) du c,mage et des inégalités !ui découlent de ce ralliement? et de la perte de toute indépendance en matière de politi!ue sociale et de politi!ue tout court. La similitude entre les deu# décadences de la <épuli!ue ne s'arr4te pas l/: alors !ue des 7ournau# $ascistes? comme Bringoire? ne cessaient de ilipender la >rance? sa culture? son peuple? sa morale? 7us!u'/ oir dans Hitler un élément de régénération et écrire: X%lutt Hitler !ue le >ront %opulaireGX et !u'un autre considérait la dé$aite comme une divine surprise? au7ourd',ui ernard-Henri Le considère !ue le régime de ic, est la résultante nécessaire de l',istoire et de la culture de la >rance dans sa totalité. ;elon lui? de oltaire / la <éolution $ran=aise? de toute la tradition c,rétienne / %egu? sans épargner m4me ernard Laare? l'analste 7ui$ de l'antisémitisme et en l'égratignant au passage? tout notre passé $ait de la >rance Xla patrie du national-socialisme.X +L'idéologie fran:aise p. 12R). Il insiste: Xla culture $ran=aise ... témoigne de notre ancienneté dans l'a7ection.X + i$idem p. 91). e cette >rance X7e sais son isage d'ordure? la ménagerie de monstres !ui ,aitent.X +p. 283) comme si la >rance était aant tout la patrie de %ierre Laal? de %,ilippe Henriot et de la milice.
5R
ans la décomposition de l'oligarc,ie politi!ue? au lieu du Xni / gauc,e? ni / droite: la >ranceX? !ui $ut l'appel de de Baulle / la <ésistance et / la <ésurrection? l'on oit au7ourd',ui? comme ,ier / l'&ssemlée de ordeau#? se m4ler les oi# de tous ceu# !ui se ruent / la seritude. 6e $ut autre$ois l',onneur du parti communiste de pouoir dire !u'il n'était pas Xun %arti comme les autresXJ au7ourd',ui? aec les contorsions politiciennes traditionnelles? il se rallie? aec le parti socialiste? / l'"urope? c'est / dire / la tra,ison des espérances de tout ce !ui? en >rance? traaille au lieu de spéculer. Le m4me p,énomène se produit / droite oF? / la $aeur des contradictions et des amitions !ui conduisent / la scission? un mouement !ui se oulait nationa&? au dessus du marécage des partis? accepte? pour une ictoire / la %rr,us dans la m4lée électorale? sous l'inSuence d'un politicien? ancien trans$uge du <.%.<.? un ancrage / droite pour deenir? dans des assemlées nauséeuses? le maNtre du 7eu -- du 7eu de massacre. La réaction de re7et du sstème? dans le peuple $ran=ais? est signicatie: il commence / perceoir l'imposture de la démocratie déléguée? aliénée? et le $ront du re$us des é!uipes politiciennes se ren$orce c,a!ue 7our. &u# élections régionales de 188? si l'on a7oute au c,ire record de 52?R Q d'astentions? les 1R Q !ui ont cru !ue le >ront Eational se situerait en de,ors des partis? les R Q d'une e#tr4me gauc,e !ui désaoue le ralliement du parti communiste / la caricature d'un socialisme? et si les %*es de la cuisine électorale? continuent? en nomre / peu près égal? / se partager les régions et leurs préendes? l'on s'aper=oit !ue les deu? tiers des électeurs les re7ettent et !ue c,a!ue région sera dirigée par la moitié du tiers restant? c'est / dire par les élus d'eniron 1R / 2P Q des otants. "trange d)o%ratie? de plus en plus proc,e des modèles du genre: les "tats-Unis? Isral? l'&ngleterre oF prospère au7ourd',ui? sous éti!uette ;ocialiste? un %&ne de 0me A,atc,er. &insi s'opère? une $ois encore? l'aaissement de notre peuple deant une domination étrangère. 6e n'est pas? il est rai? celle d'Hitler? mais du lo américano-sioniste tout puissant? des gens !ui ne $ont aucun ostacle? sinon parolier? / la politi!ue de Eetana,ou? porte-clés des "tats-Unis: 6o,en au ministère de la guerre? 0adame &lrig,t au# &aires "trangères? et les trois principau# dirigeants de la 6.I.&.? pour ne citer !ue ceu# !ui tiennent les leiers de commande de l'"tat13. Un $ascisme raini!ue ignorantin? sous la protection inconditionnelle des "tats-Unis? apporte au )hoc des civilisations de Huntington et du %entagone? le $er de lance de son Xastion aancé de la ciilisation occidentale contre la ararie de l'OrientX? programme de A,éodore Herl? appli!ué? un siècle plus tard? par les néo-nais de rooKln et d'Héron. 13
oir &nne#e : Les Etats-Unis, colonie d'&sraYl
59
La t(te %*er%*euse de cette politi!ue icép,ale? mais animée par le m4me o7ecti$: Le choc des civilisations de Huntington ou le Xastion aancé de la ciilisation 7udéo-c,rétienne contre la ararie orientaleX demeure immuale: l'auteur de si nomreu# Xcrimes contre l',umanitéX au Lian? &riel ;,aron? demeure le super ministre de la politi!ue colonialiste de Eetana,ou. Oui? Hitler a gagné la guerre. ;es o7ecti$s sont atteints: la destruction de l'Union ;oiéti!ue? la assalisation de l'"urope? la domination du monde par un peuple élu? ,ier &ren? au7ourd',ui américano-israélien. Une nouelle occupation? un noueau cliage entre résistants et collaos remplace? au7ourd',ui comme ,ier? les désuétes et articielles distinctions entre gauc,e et droite? dont les dirigeants? dans leur !uasi totalité? acceptent les seritudes et les diKtats du nouel occupant &tlanti!ue et ses gauleiters de 0aestric,t et de l'"uro.
5V
0API6LO "EG6NDO
0OMMEN 0ON"R6IRE L'6NIÉ >6MAINE PO6R EMPJ0>ER 0E "6I0IDE PLANÉAIRE 15 PAR 6NE M6AION É0ONOMI6E A@+ 6n %ontre !retton+Koods La seule politi!ue !ui ait au7ourd',ui un aenir est celle !ui résoudra les prolèmes $ondamentau# !ui se posent / nous:
0*)age I))igration ai) dans &e )onde? aec toutes les consé!uences morales et culturelles !ui en découlent. 6es trois prolèmes n'en $ont !u'un. L'on ne nous ore !ue de $ausses solutions. Les deu# plus illusoires sont: -- ces prolèmes seront résolus par la croissanceJ -- ces prolèmes seront résolus par l'"urope. 0e sont &7 &es )ensonges &es 2&us )eurtriers@
Au%un de nos 2ro$&.)es itau? ne sera rso&u 2ar &a %roissan%e@ Les "tats et les partis politi!ues des pas occidentau# n'aordent 7amais ainsi le prolème. &u contraire.6ette croissance est présentée par les politi!ues et les médias? comme une panacée pour sortir de la crise et du c,mage? alors !ue? depuis 18VR? la croissance? otenue par un accroissement de la productiité grDce au déeloppement des sciences et des tec,ni!ues? ne crée plus d'emplois? mais au contraire en détruit en rempla=ant de plus en plus le traail de l',omme par celui des mac,ines. "n 18P? la elgi!ue produisait di# millions de tonnes d'acier aec !uarante mille ouriersJ en 188P? elle en produit doue millions et demi aec ingt-deu# mille ouriers. La croissance est impulsée par les gains de productiité otenus grDce / la science et au# tec,ni!ues? !ui permettent de remplacer une grande partie du traail ,umain par des mac,ines? et? plus encore au7ourd',ui? par le déeloppement de l'in$ormati!ue? de la rooti!ue? des ordinateurs. Il serait asurde d'incriminer les sciences et les tec,ni!ues. Le mal,eur ient de l'usage !u'on en $ait. %ar e#emple? depuis 18VP? la productiité? grDce / ces découertes? a augmenté de 8Q. 6'est une c,ance pour l',umanité? pour lui épargner les tDc,es les plus répétities. 0ais c'est un mal,eur pour elle lors!ue? dans la 5
m4me période? la durée du traail n'a pas diminué et !ue le c,mage a plus !ue décuplé. 6ela signie !ue l'accroissement de la productiité n'a pas seri l'ensemle de l',umanité mais seulement les propriétaires des moens de production. &lors !ue ce serait un ien$ait pour tous? si &a dure de &a se)aine de traai& tait inde?e sur &a 2rodu%tiit@ 6e serait un ien$ait si cette augmentation des loisirs n'était pas récupérée par un marc,é des loisirs !ui trans$orme le temps lire en un temps ide? idé d',umanité par le genre de diertissements !u'on lui propose et !ui ne $aorise pas l'épanouissement p,si!ue et culturel. 6et espace de ie? au lieu d'aider l',omme / 4tre un ,omme? c'est-/-dire un créateur? tend? en ertu du sstème du marc,é? / en $aire un c,meur et? dans le meilleur des cas? un consommateur. 6ela ne signie pas !ue nous soons ,ostiles / la croissance? et moins encore au progrès des sciences et des tec,ni!ues lors!u'il permet de réduire la peine des ,ommes et des $emmes? et ne conduit pas / leur asserissement ou / leur aliénation? comme? pour ne citer !u'un e#emple? les autoroutes de l'in$ormation pour manipuler l'opinion au serice de l',égémonie américaine. 0ais la croissance et l'accroissement de la productiité? m4me aec les aménagements tels !ue l'inde#ation du temps de traail sur la productiité? ne résoudront pas le prolème du c,mage: tout au plus? en les assortissant? comme le eulent le patronat et le gouernement? d'une compression des salaires et des protections sociales? ils peuent permettre de grignoter !uel!ues parts de marc,é sur le concurrent européen? américain ou 7aponais. 0ais ils restent des e#pédients dérisoires.
L'autre )ensonge< a2r.s &a %roissan%e %o))e 2ana%e< est %e&ui de &'Euro2e@ Au%un des 2ro$&.)es itau? ne 2eut (tre rso&u dans &e %adre de &'Euro2e@L'on nous promet? aec l'"urope? un marc,é de trois cents millions de clients en omettant de dire !u'il s'agit de trois cents millions de concurrents sur le marc,é du traail. 6ar les économies européennes ne sont pas? pour l'essentiel? complémentaires? mais riales. "t plus encore les économies américaines et 7aponaises. "st-ce / dire !ue la seule alternatie / l'"urope serait un repli nationaliste sur la >rance en l'en$ermant dans des remparts protectionnistes* 6e serait au contraire l'asp,#ie. La seule solution possile? c'est l'ouerture sur le monde dans sa totalité: tant !ue? après cin! cents années de colonialisme et cin!uante années de >0I et de an!ue 0ondiale? susiste ce monde cassé? aec son économie diorme oF les 58
deu# tiers de la population du monde? dépouillés par l'Occident? ne sont pas solales? demeureront 7u#taposés le monde de la $aim et celui du c,mage. 04me en raisonnant seulement en termes de marc,é comment espérer donner du traail au# uns? tant !ue des milliards d',ommes n'ont m4me pas le minimum nécessaire pour ac,eter leur nourriture* La seule solution possile pour répondre / la $aim des uns? au# c,mages des autres et / l'immigration des aamés dans leur !u4te illusoire du traail? %'est un %*ange)ent radi%a& de nos ra22orts ae% &e iers+Monde ? mettant n / la domination de l'Occident et / la dépendance du ;ud? car c'est la dépendance !ui engendre le sous-déeloppement. Eous ions dans un monde cassé: entre le Eord et le ;ud? et? au nord comme au ;ud? entre ceu# !ui ont et ceu# !ui n'ont pas. Les 2PQ les plus ric,es de la planète disposent de 3Q du reenu mondial? les 2PQ les plus paures? de 1?5Q15. Lors!ue le colonialisme pendant un demi-millénaire? et le sstème de retton depuis un demi siècle? ont créé de telles inégalités entre les peuples? le lireéc,ange suTt pour aggraer encore les dominations et les dépendances.
0o))ent inerser &es a%tue&&es dries/'aord en détruisant le mt,e aptisant démocratie la lierté du marc,é: &e )ar%* &i$re est &'assassin de &a d)o%ratie? par l'accumulation de la ric,esse / un ple des sociétés et de la misère / l'autre. 6eci impli!ue un certain nomre de décisions politi!ues tendant toutes / se liérer de la prétendue mondialisation de l'économie? c'est / dire de la olonté américaine de $aire de l'"urope? et du reste du monde? une colonie ourant des déouc,és / sa propre économie dans tous les domaines: de l'agro-alimentaire / l'aéronauti!ue? de l'in$ormation au cinéma. Il deient c,a!ue 7our plus clair !ue 0aastric,t est une cause ma7eure des mal,eurs non seulement des agriculteurs? en e#igeant des 7ac,ères? mais de tous les traailleurs en encourageant? sous préte#te de compétitiité européenne? le niellement par le as +sous le nom de XSe#iilitéX) des conditions de traail? en li!uidant toutes nos industries? de l'aiation / l'in$ormati!ue? et en a$ouant notre culture par l'inasion du cinéma américain et de la téléision américaine? en $aisant de notre armée les suppléti$s des interentions américaines. uant / l'économie? l'article 3P1 de la loi américaine permet de protéger ses propres productions? alors !ue le B&AA? +reaptisé rganisation ondiale de )ommerce ) impose / tous les autres pas un lire -- éc,ange !ui laisse la place / toutes les importations américaines. ;ource: %EU. Rapport de 1882.
14
RP
Les lois Helms-urton de 1889 et d'&mato-Zenned? otées par le seul 6ongrès américain? prétendent s'imposer / toute la communauté internationale? lui interdisant tout commerce aec les pas désignés par elle seule? &es dirigeants a)ri%ains &girant ainsi 2our &e )onde entier. Une nouelle résistance suppose? non seulement de répudier 0aastric,t? mais aussi de nous retirer du >0I? de la an!ue mondiale et de toutes les autres institutions serant d'instrument / cette olonté d',égémonie mondiale sous préte#te de créer en "urope la monnaie uni!ue de l'"uro. L'"urope et l'"uro +!ui aolit le droit régalien de attre monnaie comme attriut premier de la soueraineté) ne peuent conduire? +par une rialité sans $rein pour augmenter la compétitiité) !u'/ un niellement par le as des salaires et des prestations sociales an d'aaisser les pri# de reient entre économies concurrentes. & partir de l/? recourer la lierté d'étalir des rapports radicalement noueau# aec le tiers-monde? aec l'o7ecti$ précis d'encourager d'autres peuples européens / s'engager dans la m4me oie: 1 -- Annu&ation tota&e de &a dette =ui n'a ni onde)ent *istori=ue ni 3ustiB%ation 2 -- "u22ression de toute aide Bnan%i.re au? gouerne)ents du iers Monde %ar e#emple: !uarante milliards de $rancs au déeloppement? c'est le montant du udget de l'aide puli!ue de la >rance? dont l'o7ecti$ oTciel est le soutien accordé au# plus paures de la planète. & 8RQ cette masse d'argent n'est pas de l'aide? et ne $ait pas de déeloppement. &u mieu#? elle ide les poc,es des contriuales et remplit celles de !uel!ues énéciaires gouernementau#? +au Eord et au ;ud)J au pire elle tue. Derniers e?e)2&es de ce / !uoi elle a seri: -- &u <anda? / nancer le gouernement des tueurs tant !u'on a pu le maintenir en place? puis / nancer l'opération Aur!uoise pour leur $aciliter le passage au ^aWre? pour préparer leur reanc,e. 3 -- Pr(ts 2u$&i%s ou 2ris accordés non pas au# gouernements? mais directement au? organisations de $ase. +coopératies? sndicats? groupements de producteurs -- par$ois / susciter)? et pour des pro7ets précis d'utilité puli!ue? en priorité pour les régions agraires aec? pour o7ecti$? l'autosuTsance alimentaire +é!uipements agricoles? $orage de puits? construction de routes? ,pitau#? écoles? etc...) 5 -- A%%e2ter =ue &e re)$ourse)ent de %es 2r(ts soit $ait? pour l'essentiel? en monnaie du pas +pour encourager le réinestissement sur place au lieu du rapatriement prédateur des énéces) ou en nature. R -- Pro%der 7 une inde?ation *onn(te des 2ri? des produits endus par les pas du ;ud aec les pri# des produits endus par les pas du Eord. 9 -- 0ontre &e gigantis)e d'entre2rises isant surtout au# inestissements des grandes sociétés? res2e%ter &'*istoire? les cultures de c,a!ue peuple et l'utilisation la plus large possile des te%*ni=ues auto%*tones souent plus R1
appropriées et plus eTcaces !ue les trans$erts de tec,nologie parce !u'adaptées au# esoins locau#. Le déeloppement sera ainsi endogène au lieu d'4tre un placage? sans rapport aec le pas et ses esoins réels? d'un modèle occidental importé selon les intér4ts de grandes entreprises étrangères. 6ette nécessaire re%onersion industrielle pour répondre au# esoins réels du ;ud? peut induire? / terme? une %onersion de nos mentalités en $aorisant ce !ui répond aussi / nos esoins réels et non au# armements et au# gadgets. !@+ Pour un noueau !andoeng%our !ue le CCIe siècle mar!ue la n de la pré,istoire animale de l',omme? oF? dans un monde cassé? la ric,esse d'une inme minorité impli!ue la dépendance? l'e#ploitation ou la mort de la plus grande partie de l',umanitéJ 1 -- La renaissance de l'unité ,umaine ne peut se $aire? comme le $ut sa rupture? seulement par la iolence et les armes? mais par toutes les $orces proprement ,umaines: de l'économie / la culture et / la $oi. 2 -- La $ailesse des actuels peuples opprimés est? pour une large part? due / leur diision? par des oppositions et des guerres suscitées et entretenues par les actuels maNtres du monde. La première tDc,e est donc de mettre n? par la négociation paci!ue? / tous les conSits? !ui $ont le 7eu des oppresseurs. 3 -- .0.I. et ceci pour 3 raisons:
a ++ ui est &e d$iteur/ L'Occident a une terrile dette a l'égard du tiers-monde: ui a remoursé au# Indiens d'&méri!ue le rapt de tout leur continent* ui $era réparation / l'Inde ancienne? e#portatrice mondiale de te#tile? pour les millions de tonnes de coton enleés au# cultiateurs / des pri# de racKet? et pour la destruction de l'artisanat des tisserands indiens au prot des grandes rmes du Lancas,ire* ui rendra / l'&$ri!ue la ie des millions de ses ls les plus roustes? déportés comme esclaes au# &méri!ues par les négriers occidentau# pendant trois siècles*
$ ++ ue&&e est &a %ause de %et endette)ent/ Les pas anciennement colonisateurs aaient déstructuré les économies autoc,tones? en particulier en sacriant les cultures irières au prot des monocultures et des monoproductions !ui en $aisaient des appendices des économies de la métropole? au prot e#clusi$ de celles-ci. e telles économies ne pouaient assurer l'indépendance de ces pas? ni l'autosuTsance alimentaire? ni la main d'oeure d'industries ne correspondant pas au# esoins R2
du pas. La dépendance a donc continué? et les emprunts deinrent inéitales.
% ++ 0es dettes ont t re)$ourses depuis longtemps par les intér4ts usuraires paés au# pr4teurs étrangers. .0.I. .0.I.? an!ue mondiale? Organisation mondiale du commerce? et de celles de leurs liales !ui se $ont? comme elles? complices d'une domination impériale du monde et d'une conception réductrice de l',omme? considéré seulement comme consommateur et producteur? mY par son seul intér4t? et renon=ant / donner / l',omme un autre sens / sa ie !ue de traailler en esclae pour consommer daantage? !uand il n'est pas c,meur? colonisé? ou e#clu. R3
-- Les menaces ou les agressions contre l'un !uelcon!ue des pas memres? seront comattues? par tous les moens? par l'ensemle de la communauté mondiale. 8 -- 6ette communauté mondiale? isant / la création d'un monde / isage ,umain? ne comporte aucune e#clusie? ni religieuse? ni politi!ue? car son o7ecti$ est de créer une unité non plus impériale mais smp,oni!ue de l',umanité oF c,a!ue peuple et c,a!ue communauté apportera les ric,esses propres de sa terre? de sa culture et de sa $oi. "lle est donc ouerte aussi ien au# "tats oTciels? !u'au# minorités opprimées? / la seule condition !u'elles réalisent en c,a!ue pas leur unité sur la ase de ces principes. Le premier andoeng aait pour o7et? dans un monde ipolaire? de re$user l'alignement sur l'un des deu# locs pour sauegarder son indépendance. 6et idéal demeure. 0ais les conditions ,istori!ues ont c,angé. Eous ions dans un monde unipolaire? et nous aons / dé$endre nos identités? de la culture / l'économie? contre l'intégrisme nieleur des prétendants / la domination mondiale par le seul 7eu d'un )onot*is)e du )ar%*? en $aisant du marc,é? c'est / dire de l'argent? le seul régulateur des relations sociales. Eous re$usons cette ision du monde sans l',omme? d'une ie sans pro7et ,umain ni signication? et nous nous unissons pour construire un monde Un? ric,e de sa diersité et assuré de son aenir par la conergence des peuples et des cultures dans une $oi commune? nourrie de l'e#périence et de la culture de c,acun? et animée par le pro7et commun de donner / c,a!ue en$ant? / c,a!ue $emme? / c,a!ue ,omme? !uelle !ue soit son origine et sa tradition propre? tous les moens de déploer pleinement toutes les possiilités ,umaines !u'il porte en lui. ``` "nn il est asolument nécessaire? dans un monde oF l'argent gagné par la spéculation +sur les pri# des matières premières? sur les aleurs diérentes des deises? sur les produits dériés? etc.) est plus de !uarante $ois supérieur / celui !ue l'on pourra gagner -- / plus long terme -- par une économie réelle? productie de iens et de serices +par e#emple les inestissements destinés / déelopper les in$rastructures? des entreprises répondant au# esoins $ondamentau#? au# transports pour assurer les éc,anges) d'instituer un %ontr&e rigoureu? des %*anges. 6ela suppose !ue c,a!ue peuple recoure son autonomie pour planier ses esoins et ses éc,anges. 6'est indispensale pour !ue les sommes gigantes!ues? engagées dans les opérations spéculaties R5
stériles cin! milliards d',aitants de la planète? et mettant ainsi n au c,mage de millions d',ommes et de $emmes / traers le monde. 6ar? répétons-le? ils sont réduits au c,mage pour deu# raisons $ondamentales: 1 ] -- parce !ue la cassure du monde rend insolale plus d'un tiers de la population du gloe. 2 ] -- parce !ue les capitau# inestis dans la s2%u&ation? sont détournés des inestissements dans une économie réelle répondant au# esoins de tous.
F5 PAR 6NE M6AION POLII6E 0o))ent %rer un ordre 2o&iti=ue 7 isage *u)ain Aoute démocratie $ondée sur la seule dé$ense de l'indiidu astrait sans tenir compte de son pouoir réel +e#: ceu# du possédant ou du c,meur) ne peut conduire !u'/ l'élection d'une ma7orité statisti!ue? oF? c,acun poursuiant ses intér4ts propres? et concurrent de tous les autres sur le marc,é +marc,é du traail ou marc,é du commerce) la résultante -- comme disait dé7/ 0ar# -- est !uel!ue c,ose !ue personne n'a oulu. %our étalir une comparaison: lors!u'on parle de produit national rut par t4te d',aitant? le c,ire gloal ne signie rien: il est une moenne entre les reenus du milliardaire et celui du c,meur. 6ette moenne ne correspond / aucune réalité concrète. La coalition des intér4ts +corporati$s? ou de classes)? ou d'o7ecti$s communs au# memres d'un groupe particulier n'apporte pas daantage la réalité d'un pro7et commun +rance comme au# "tats-Unis) s'e#prime par une astention électorale de plus en plus massie. Aels sont les éléments ma7eurs de l'imposture de la démocratie occidentale? !ui ne constitue d'ailleurs pas un ostacle au# dictatures sur les!uels elles déouc,ent nalement? soit de $a=on directe? comme ce $ut le cas pour Hitler !ui arria au pouoir par le 7eu régulier de ce genre de démocratie? c'est-/-dire en recueillant une ma7orité asolue au %arlement? soit sous $orme indirecte lors!u'un "tat démocrati!ue plus puissant amène au pouoir des dictatures pour protéger ses propres intér4ts. Les "tats-Unis? sont le modèle du camouSage du parti uni!ue? aec? pour le pulic? ses deu# ariantes oTcielles: démocrates ou répulicains? constituant en $ait le parti uni!ue de l'argent? RR
aec des é!uipes diérentes se partageant les dépouilles +c'est / dire les postes dirigeants ou les préendes) lors!u'ils remportent la ictoire. Ils appuient? aec la m4me $orce? les dictatures de l'autre &méri!ue? et otent aec la m4me unanimité les crédits pour Isral? ou les m4mes eto / toute sanction contre ses iolations des décisions de l'O.E.U.? ou les m4mes agressions contre !uicon!ue prétend s'opposer / leur domination mondiale? ou déer leurs emargos.
u'est+ %e =u'une d)o%ratie/ "tmologi!uement démocratie signie: gouernement par le peuple et pour le peuple. Or? le principal t,éoricien de la démocratie? celui dont se réclamait la <éolution $ran=aise? @ean @ac!ues
D)o%ratie 2our &es $&an%s< 2as 2our &es noirs@ -- La éclaration des droits de l',omme et du citoen de la <éolution $ran=aise de 1V8? aTrme !ue Xtous les ,ommes naissent et demeurent lires et égau# en droitsX. "n ses articles 15 et 1R? elle précise m4me !ue Xtous les citoens ont le droit de participer / l'élaoration de la loiX. Or? la 6onstitution dont cette R9
éclaration constitue le préamule? n'accorde le droit de surage !u'au# possédants`: les autres? c'est-/-dire trois millions de >ran=ais sont déclarés citoens passi$s? les citoens acti$s +électeurs) selon l'e#pression de ;iees? père de cette 6onstitution? sont Xles rais actionnaires de la grande entreprise sociale.X. &ant lui? le plus grand p,ilosop,e $ran=ais du siècle? iderot? écriait dans son Enc1clopédie +article:
D)o%ratie 2our &es 2ro2ritaires< 2as 2our &e 2eu2&e@ "n 15 est instauré le surage uniersel? mais seulement pour les ,ommes. La moitié de la nation +les $emmes) en est e#clue.
D)o%ratie 2our &es *o))es< 2as 2our &es e))es@ L'on pourrait multiplier les e#emples. 6elui d'Isral est tpi!ue. Il nous est présenté comme le modèle de la démocratie. Or? dans son lire signicatiement intitulé: Le )aractère "uif de l'Etat d'&sraYl? le %ro$esseur 6laude Zlein? directeur de l'Institut de droit comparé / l'uniersité ,éraW!ue de @érusalem? nous apprend +/ la page 5V de son lire)? !ue la loi adoptée par la Znesset en 18VP? en son article 5? donne cette dénition du 7ui$ +!ui con$ère le droit au retour et / la citoenneté): Xest considéré comme 7ui$ celui !ui est né de mère 7uie ou !ui s'est conerti au 7udaWsme? et !ui n'appartient pas / une autre religion.X 6ritère racial et critère con$essionnel nous ramènent ainsi au temps de l'In!uisition espagnole e#igeant la pureté du sang et la conersion au cat,olicisme.
D)o%ratie 2our &es 3uis< 2as 2our &es autres@ 0ais l'e#emple le plus réélateur de cette imposture de la démocratie / l'occidentale? et le plus actuel? car sur lui se $ondent toutes les $ormes d'un prétendu droit d'ingérence au nom de la dé$ense des droits de l',omme? c'est la Xéclaration unierselle des droits de l',omme X proclamée par les Eations Unies en 185. %our nous en tenir / !uel!ues e#emples? elle proclame: -- 7rticle =+ ( 0ous les ;tres humains sont li$res et égau. en dignité et en droit +++ ( avec les précisions suivantes/ -- 7rticle 4B, =+ ( )hacun a droit au travail++++ ( alors !u'il 1 a B@ millions de chKmeurs dans le monde dit riche et des centaines de millions de sans emploi et d'e.clus dans le 0iers onde+ -- 7rticle 4@, =+ ( )hacun a droit # un niveau de vie lui assurant la santé et le $ien ;tre+++ ( alors !u'au. Etats-Unis m;me, BB millions d';tres humains vivent
RV
en dessous du seuil de pauvreté, et !u'il en est de m;me, dans le Sud, pour les trois cin!uièmes de l'humanité+ -- 7rticle 4@, 4+ ( Les mères et les enfants ont droit # une assistance et des soins particuliers (, alors !ue le $ulletin de l'UN&)E de => nous apprend !ue treiCe millions et demi d'enfants meurent cha!ue année de faim, de malnutrition ou de maladies aisément guérissa$les, et !u'au. Etats-Unis m;me, un enfant sur huit ne mange pas # sa faim =@+
eu# !uestions $ondamentales se posent ici: 1]- uand on parle de l',omme? de !uel ,omme s'agit-il*: le lanc* le propriétaire* l'Occidental* 2] -- ue signie un droit pour un ,omme !ui n'a pas les moens de l'e#ercer* ue signie? par e#emple? le droit au traail pour des millions de c,meurs* Le droit / la ie pour des millions d'4tres ,umains !ui? dans le monde non occidental? meurent? pour !u'en Occident les priilégiés puissent poursuire lirement leurs gaspillages* "n outre? !ui dispose du pouoir d'ingérence* "#iste-t-il un peuple a$ricain disposant de ce droit pour mettre n au# discriminations raciales des "tatsUnis* %our sanctionner par e#emple les crimes de Los &ngeles* Les interentions militaires pour la dé$ense des $rontières s'appli!uent de $a=on sauage lors!u'il s'agit de dé$endre les pétroles américains du ZoeWt? mais aucune sanction n'interient? malgré un ote unanime des Eations Unies? lors!u'Isral anne#e @érusalem. Eous pourrions multiplier les e#emples de cette 7ungle oF règne la loi du plus $ort sous préte#te de dé$ense de la démocratie: le soutien de %inoc,et et de toutes les dictatures dans le monde lors!u'elles serent les intér4ts américains? et leur écrasement lors!u'elles cessent de les serir? du général Eoriega au %anama? receant de us,? directeur de la 6.I.&.? tant !u'il est un agent dèle? le m4me traitement !u'un président des "tats-Unis? et suissant une inasion de son pas lors!u'il reendi!ue ses droits légitimes sur le 6anal? / ;addam Hussein !ue l'on appelait en >rance? dans un lire: Le de Baulle iraKien lors!u'il receait argent et armes pour comattre l'Iran? et !ui deient rus!uement le nouel Hitler lors!u'il tente de résister / l'interention coloniale des "tats-Unis et de leurs la!uais. Le mensonge $ondamental? 7ustiant tous les crimes au nom de la démocratie +comme le maintien de l'emargo contre l'IraK !ui tue des milliers d'en$ants au nom de la dé$ense des droits de l',omme)? est $ondé sur une identication ,pocrite de la lierté du marc,é aec la lierté de l',omme.
La monstrueuse disparité des rémunérations est réélatrice de cette cassure de la société.
15
R
Une aut,enti!ue démocratie ne peut donc 4tre $ondée sur une tou7ours $aussée et menteuse éclaration unierselle des droits de l',omme mais sur une éclaration unierselle des deoirs de l',omme? dont les principes inspirateurs pourraient 4tre les suiants:
6ne d%&aration unierse&&e des deoirs de &'*o))e@ Pra)$u&e L'Humanité? dans la diersité de ses composantes? est un tout indiisi$&e. Le deoir primordial des communautés et de leurs memres est de serir cette unité et son déeloppement créateur. istinguant l',omme de l'animal? ce deoir est le $ondement de tous les autres. Il e#clut toutes les trannies et garantit tous les droits. Il e#clut toute prétention / l'e#clusiité et / la domination d'une croance? d'une nation? d'un groupe comme d'un indiidu. Il garantit la lierté d'e#pression / tout ,umanisme +c'est-/-dire / toute doctrine serant les intér4ts de l',umanité comme un tout)? come la lierté d'e#pression? de $oi ou de prati!ue / toute religion +c'est-/-dire / toute croance attriuant une origine diine / cette unité)J / toute aspiration nationale apportant la contriution de sa culture spéci!ue / la smp,onie de cette unité mondialeJ / l'épanouissement? en tout indiidu +!uel !ue soit son se#e? son origine? sa ocation) de toutes les possiilités créatrices !u'il porte en lui. Le monde? au7ourd',ui? est un. ;on unité de $ait est lourde de menaces. ;on unité / créer est porteuse d'espérance. ```
I ++ L'unit de ait est &ourde de )ena%es@ Les plus mereilleuses aancées de la science et de la tec,ni!ue? serent plus souent / la destruction de l',umain !u'/ son épanouissement s'ils ne sont orientés par aucun dessein uniersel? par aucune réSe#ion sur le sens de la ie. La science et la tec,ni!ue nous donnent en eet des pouoirs et des moens illimités? mais ne peuent nous désigner nos ns dernières. R8
Un monde $ondé sur une conception !uantitatie du on,eur !ui n'a d'autre ut !ue de produire et de consommer de plus en plus et de plus en plus ite n'importe !uoi? au point !ue les tracs au7ourd',ui les plus $ructueu# sont ceu# des armements et de la drogue. ans ce monde oF les $ortunes s'ac!uièrent par la spéculation nancière plus !ue par le traail producteur de iens et de serices? toutes les déries conduisent / la 7ungle? sans autre loi !ue celle du plus $ort? celle de la iolence et du c,aos. La destruction de l',umain? par le monot,éisme du marc,é et l'idolDtrie de l'argent? suscite des réactions de réolte et d'éasion. "asion dans la drogue ou les tran!uillisants? dans la déc,éance de l'art en diertissement pour oulier le réel et le sens? cultiant la noueauté pour la noueauté? $ut-elle asurde? ou le spectacle non pour l'éeil mais pour l',éétude ou la transe. <éoltes nées de l'éclatement des cadres anciens de la ie sociale: les $amilles? les églises et les nations. éc,éance de ce !ui $ut la $oi? dans le $oisonnement des intégrismes? des superstitions ou des sectes. "#aspération des nationalismes arc,aW!ues par la mt,ologie d'entités et,ni!ues conduisant / la désintégration du tissu social en unités de plus en plus petites et non iales. 6ette dégénérescence des nationalismes politi!ues et des intégrismes religieu# uniersalise la iolence dans un désordre international noueau !ui n'a plus de loi ni de droit? et des ies personnelles !ue ce désordre tend / prier de sens et d'aenir.
II+ L'unit a %rer est 2orteuse d'es2ran%eue la ie ait un sens ne se démontre pas.u'elle n'en ait aucun ne se démontre pas non plus. Un pari est donc primordial pour arr4ter les déries ers un suicide planétaire. Un pari aec ses re$us. Un pari aec ses pro7ets.
Les reus d'un ordre an%ien d2ass: 9P
-- La propriété ne peut plus 4tre le droit indiiduel d'user et d'auser? !ui a conduit / la polarisation de la ric,esse au# mains de minorités au détriment des multitudes. -- La nation ne peut plus 4tre une n en soi dont la olonté de puissance et de croissance conduit / des guerres et / des arontements sans n. -- La religion ne peut plus 4tre la prétention de détenir la érité asolue? !ui impli!ue le droit sinon le deoir de l'imposer au# autres? et !ui a 7ustié les in!uisitions et les colonialismes.
Les 2ro3ets d'un aenir =ui n'est 2as %e =ui sera )ais %e =ue nous erons@ La mutation radicale? !ui seule peut assurer une nouelle Soraison de l',umanité? et m4me sa simple surie? e#ige le passage de l'indiidualisme? oF c,acun se considère comme le centre et la mesure de toute c,ose? / la communauté dont c,a!ue memre se sent responsale du destin de tous les autres +la lierté de l'autre n'est pas la limite de ma propre lierté mais sa condition)J du 2ositiis)e? $ondé sur la croance superstitieuse selon la!uelle la science et la tec,ni!ue peuent résoudre tous les prolèmes? compris celui du sens de notre ie? et deenant une re&igion des )oyens? / la oi? !ue les uns appellent $oi en ieu et les autres $oi en l',omme? mais !ui est tou7ours $oi dans le sens de la ie et de l'unité du monde. u particularisme? priilégiant les intér4ts d'un indiidu? d'un groupe ou d'une nation contre ceu# du tout. &ucune action ne peut 4tre créatrice d'un aenir / isage ,umain si elle n'est pas $ondée sur la considération première du tout et ne s' ordonne. La situation du monde? au seuil du troisième millénaire nous impose ce c,oi#: l'inconscience de l'anarc,ie d'une guerre de tous contre tous? !ui? au nieau actuel de nos pouoirs? conduit / la mort? ou -- la conscience de la primauté asolue du tout pour sauer l'espérance? c'est / dire la ie. Pro3et de d%&aration des deoirs de %*a=ue *o))e et de tout *o))e 1 -- L'*u)anit est une seu&e %o))unaut? mais non par l'unité i)2ria&e de domination d'un "tat ou d'une culture. 6ette unité est au contraire sy)2*oni=ue? c'est / dire ric,e de la participation de tous les peuples et de leur culture. 2 -- ous &es deoirs de &'*o))e et des %o))unauts au?=ue&&es i& 2arti%i2e d%ou&ent de sa %ontri$ution 7 %ette unit : aucun groupement ,umain? pro$essionnel? national? économi!ue? culturel? religieu#? ne peut aoir pour o7et la dé$ense d'intér4ts ou de priilèges particuliers? mais la promotion 91
de c,a!ue ,omme et de tout ,omme? !uel !ue soit son se#e? son origine sociale? et,ni!ue ou religieuse? an de donner / c,acun la possiilité matérielle et spirituelle de déploer tous les pouoirs créateurs !u'il porte en lui. 3 -- La 2ro2rit? puli!ue ou priée? n'a de légitimité !ue si elle est $ondée sur le traail et concourt au déeloppement de tous. ;on titulaire n'en est donc !ue le gérant responsale. Eul intér4t personnel? national? corporati$ ou religieu#? ne peut aoir pour n la concurrence? la domination l'e#ploitation du traail d'un autre ou la perersion de ses loisirs. 5 -- Le 2ouoir? / !uel!ue nieau !ue ce soit? ne peut 4tre e#ercé ou retiré !ue par le mandat de ceu# !ui s'engagent? par écrit? pour accéder / la citoenneté? / oserer ces deoirs. Les titu&aires peuent en 4tre e#clus par leurs pairs s'ils en dérogent. Il ne comporte aucun priilège mais seulement des deoirs et des e#igences. %oursuiant le m4me ut uniersel il ne peut s'opposer en rial / aucun autre pouoir. R -- Le saoir ne peut? en aucun domaine? aoir la prétention de détenir la érité asolue? car cet intégrisme intellectuel engendre nécessairement l'in!uisition et le totalitarisme. La création étant le propre de l',omme elle ne peut 4tre aliénée ou remplacée par aucune mac,ine? si sop,isti!uée soit elle? sans déc,oir en idolDtrie des moens + !ui e#clurait tout $ondement du deoir . 9 -- Le $ut de toute institution 2u$&i=ue ne peut 4tre !ue la 6onstitution d'une communauté éritale c'est / dire? / l'inerse de l'indiidualisme? d'une association en la!uelle c,a!ue participant a conscience d'4tre personnellement responsale du destin de tous les autres. V -- La %oordination unierse&&e de ses eorts de %roissan%e de &'*o))e peut seule permettre de résoudre les prolèmes de la $aim dans le monde et de l'immigration? comme du c,mage $orcé ou de l'oisieté parasitaire? et de donner / c,a!ue 4tre ,umain les moens d'accomplir ses deoirs et d'e#ercer les droits !ue lui con$ère cette responsailité. "lle e#clut donc tout priilège de puissance? !u'il s'agisse de eto? de pressions militaires ou nancières ou d'emargos économi!ues. Il n'appartient !u'/ la communauté mondiale -- sans diérenciation numéri!ue -- de eiller / l'oserance unierselle de ces deoirs.
6ne t&ision %ontre &a so%it
92
Eulle part cette déclarations des deoirs? aec les serments et les sanctions !u'elle impli!ue n'est plus nécessaire !ue lors!u'il s'agit de ce !ui est au7ourd',ui le cancer mortel des démocraties occidentales: la téléision. Eous en traitons au c,apitre de la politi!ue car c'est l/ !u'elle e#erce le plus éidemment son pouoir et ses raages: ni la $amille? ni l'"glise? ni l'école n'ont au7ourd',ui une inSuence comparale sur les mentalités et les comportements. L'on a dé7/ dit / propos de la démocratie at,énienne: tout dépendait du peuple et le peuple de la parole +de ses sop,istes et de ses r,éteurs). L'opinion puli!ue? censée au7ourd',ui s'e#primer dans des élections +de plus en plus désertées par les astentions tant leur inSuence sur la ie est si peu réelle) est dans l'étroite dépendance de la téléision? !u'elle soit un organe de l'"tat et du gouernement? ou des c,aNnes priées au# mains de grandes entreprises? ou !u'elle s'impose internationalement par le monopole mondial de la désin$ormation comme la 6EE américaine. Leur caractère commun est d'4tre soumises au# lois du marc,é et / ce monot,éisme du marc,é dont l'ort,odo#ie est rigoureusement contrlée par les "tats-Unis. L'in$ormation +langage ou image) est une marc,andise? soumise comme telle au# e#igences de la concurrence et de la compétitiité? oF l'argent e#erce une censure plus implacale encore !ue les régimes les plus totalitaires. "lle dicte les programmes en $onction de l'audimat !ui? sous préte#te !ue le consommateur aime =/? priilégie le sensationnel? la iolence? le se#e ou la noueauté / tout pri# +la course au scoop e#cluant toute analse? toute réSe#ion criti!ue? toute culture et toute compré,ension du $ait pour 4tre le premier / lirer la pDture.) Le sensationnel est primordial. u'est-ce !u'un $ait 7ournalisti!ue* 6e n'est pas ce !ui ous aide / prendre conscience des tendances lourdes de la société? / ous situer en elle et / ous suggérer otre responsailité dans ses inSe#ions. 6'est ce !ui $ait endre lors!u'il s'agit de la presse écrite ou augmente l'audimat de la c,aNne téléisée +et par consé!uent le olume et le tari$ de pulicité !ui en découlent). ;i ous aime otre $emme? cela n'intéresse personne. ;i ous la tue? c'est dé7/ un $ait diers !ui ous audra un entrelet dans le 7ournal ou 2V secondes au 7ournal téléisé. ;i ous la coupe en morceau#? cela aut une colonne ou trois minutes d'émission. ;i ous la mange +comme le t récemment un @aponais) c'est la gloire.
93
L'e#ploitation commerciale de ce sadisme n'a point de ornes: depuis la pro7ection en direct de l'agonie d'une petite lle dans un marécage? 7us!u'/ la présentation 7ournalisti!ue de l'e#écution d'une $emme condamnée / mort et ac,eée !uatore ans après son crime? en a7outant l'image de l',ilarité sadi!ue de ceu# !ui apprennent la nouelle et la $4tent dans un istrot / grandes lampées de ,isK. La iolence aussi pae ien: le dé$erlement des t,rillers américains en témoigne. "t? comme les 0aconalds? elle $ascine tout particulièrement les en$ants !ui trouent m4me? outre l'agressiité croissante et la délin!uance 7uénile? des modèles de tec,ni!ue du meurtre dont il arrie de plus en plus souent? et pour de plus en plus de 7eunes? de s'inspirer. %our les adultes l'image menteuse ou l'interie tru!ué ont une consé!uence plus meurtrière encore: lors!u'/ Aimisoara on tire de la morgue les cadares d'une mère et d'un en$ant +morts / des moments diérents) et !ue le montage est réussi? l'on $ait croire / un massacre sauage !ui conditionne l'opinion pour la modeler selon les esoins politi!ues du moment. Lors!u'/ la téléision américaine un témoin oculaire raconte comment des soldats iraKiens ont tiré des noueau#-nés de leurs coueuses et les ont $racassés sur le sol? le président us, ino!ue ce témoignage pour $aire accepter / l'opinion le massacre d'un peuple aussi arare? et? plusieurs années plus tard? l'assassinat par l'emargo d'un en$ant toutes les si# minutes. "t puis? l'oeure accomplie? il est réélé !ue le témoin oculaire était la lle de l'amassadeur du ZoeWt !ui n'aait pas mis les pieds dans son pas au moment oF s' trouaient les troupes iraKiennes. 6'est l/ l'un des c,e$s-d'oeure de l'eTcacité de l'image? non seulement marc,andise mais arme de guerre. Le dressage et la analisation de la iolence commence tt. Les statisti!ues américaines estiment !u'un en$ant de si# / !uine ans dépense eniron !uarante ,eures par semaine / regarder la télé ou / manipuler des 7eu# idéos +oF l'on peut par e#emple se prendre pour un c,ampion sporti$ en tripotant des outons sans eort pour réaliser une per$ormance.) & tous les nieau#? la téléision cultie la passiité et s'oriente ers le niellement par le as? sous préte#te !ue le pulic eut =/? n'aant en eet le c,oi# !u'entre les productions de ces directeurs de conscience inconscients? des sous-,ommes promus edettes des spectacles de ariétés et des programmateurs de lms.
95
Une anticulture? $ari!uée / Hollood par les élites monétaires du monde? est relaée? de aKar / %aris ou / Aaipe,? par les cinémas? les téléisions? les cassettes idéo. La $ré!uentation des cinémas? l'audience des lms? les releés de pr4ts des idéot,è!ues? les tau# d'écoute des téléisions l'attestent: l'écrasante ma7orité des images de la ie diusées dans le monde tend / analiser la iolence et l'épouante? et ce sont les thrillers J / e#alter le mt,e du plus $ort et de l'inincile? de Aaran / @ames ondJ le racisme? et ce sont les esternsJ l'ordre et la loi? et ce sont les polars+ 6ulte des idoles et idolDtrie de leurs plus $ausses ies? aec tous les ersat de la drogue et du déciel. Ael est le résultat de l'entrée de la téléision dans la logi!ue du marc,é et de sa liturgie pulicitaire. 0. Hersant? énon=ait clairement la loi dominante: X@e dis !u'un lm est on ou !u'un programme est on lors!u'il $ournit un on support au# messages pulicitaires.X &insi s'instaure la dictature de l'audimat? mesurant le nomre de téléspectateurs d'une émission. L'audimat conditionne / la $ois les pri# de la pulicité et les crédits accordés au# programmes. L'un des producteurs d'émissions de ariétés / A>I? 0. &lert "nsalem? déclare / 0élérama: X%lus on est au ras des pD!uerettes? plus on $ait de l'audienceJ c'est comme =a. "st-ce !u'on doit $aire intelligent contre les téléspectateurs* "u# ils n'ont pas / réSéc,ir. &lors arr4tons de 7ouer au# donneurs de le=ons.X Il a l/ une incitation permanente et décisie au racolage? / la démagogie? / la eulerie courtisane / l'égard d'une opinion puli!ue manipulée par la pulicité? les médias? la téléision elle-m4me !ui? ainsi? ne raconte pas l',istoire? elle la $ait. ans le sens de l'aandon? de l'aeuglement du marc,é et de la désintégration de tout esprit criti!ue et de tout esprit de responsailité. epuis les sondages $aits non pour reSéter l'opinion mais pour la manipuler? la suocante ineptie des 7eu# téléisés et des loteries? $aisant miroiter les c,ances de l'argent $acile? 7us!u'/ des in$ormations !ui n'en sont pas? oF l'on nous soumet / la contemplation ,éétée des catastrop,es du monde. Aout tend? par opportunisme commercial? / in$antiliser l'opinion? sans rien? +sau$ / dose ,oméopat,i!ue et après one ,eures du soir) !ui puisse nous aider / comprendre les éénements de cette n du deu#ième millénaire? ou? au moins? nous montrer le spectacle d'une ie proprement ,umaine. L'argument selon le!uel le pulic ne eut pas autre c,ose est une imposture: on ne lui laisse en eet c,oisir? dans les sondages? !u'entre le détestale et le pire.
9R
Bérard %,ilippe 7ouait le 6id deant un pulic de !uine mille spectateurs ent,ousiastes? et @ean ilar $aisait salle comle au palais de 6,aillot comme dans des t,éDtres de anlieue en 7ouant aussi ien des tragi!ues grecs !ue des pièces de ertold rec,t. 6e n'est donc pas le pulic !ui est coupale? mais ceu# !ui le déciilisent. Il a l/ une $orme de pollution des esprits? plus dangereuse !ue tout autre atteinte / la santé de l'enironnement naturel ou spirituel. 6'est pour!uoi? dans l'esprit de la D%&aration des deoirs? le prétendu liéralisme ne doit pas laisser le droit de tuer l'esprit comme les corps? / de prétendus 7ournalistes edettes !ui n'ont m4me pas conscience des nalités et des responsailités éducatrices de leur mission. Il est parado#al !u'on e#ige des médecins? après leurs études pro$essionnelles pour soigner les corps? un serment d'Hippocrate? et !u'/ ceu# !ui? c,a!ue 7our? deraient aoir pour mission d'apprendre / des millions d'auditeurs ou de lecteurs / se poser des !uestions sur le train du monde et sur leur responsailité personnelle? criti!ue? dans la préparation du $utur? on ne demande rien de semlale.
L/ comme ailleurs il ne s'agit pas de ré$ormes mais de mutation car en ce domaine comme en tout autre? de l'économie / la politi!ue et / l'éducation? &a 2ire uto2ie %'est &e statu !uo.
5 PAR 6NE M6AION DE L'ÉD60AION )omment créer une éducation # visage humainV L',omme est l'animal !ui crée des outils et des tomes. epuis arin des saants ont rec,erc,é les X c,aNnons man!uants X permettant de passer de l'anatomie des singes / celles des ,ommes. %eu / peu? du pit,écant,rope? découert / @aa par uois en 18P? au# découertes de LeaKe en 18R8 / Oldoa +en &$ri!ue orientale) et / ses successeurs? ces c,aNnons se sont multipliés? mais m4me s'il e#iste encore des découertes anatomi!ues? d'autres paléontologues? pour comler ces lacunes? le prolème n'est pas seulement celui de la similitude des structures: l'on est assuré de la naissance de l',omme lors!u'/ pro#imité de tels ossements pré,istori!ues l'on troue des outils et des tomes. 6'est l/ !ue se situe la naissance de l',omme. 0ar# a mar!ué la diérence $ondamentale entre l'éolution iologi!ue et l',istoire ,umaine: les animau# ont su$i l'une en perpétuant les instincts? les ,ommes ont ait l'autre en trans$ormant l'outillage et l'enironnement. ;ans doute le singe peut casser une ranc,e ou ramasser un caillou pour assurer par e#emple sa dé$ense? mais il les re7ette? le danger passé. L',omme? taillant un Dton ou un sile# le consere comme un )oyen pour accomplir une multiplicité ultérieure d'actions. 6e dtour est la première astraction de l'acte de comattre? de tailler ou de construire. La tome est un autre témoin: la dépouille d'un ,omme n'est pas aandonnée dans la nature pour 4tre déorée par d'autres espèces animales? ou pourrir. Le $ait de creuser la terre et de recourir le cadare? ou d'arranger des pierres pour le protéger? par$ois m4me de l'enseelir aec ses armes ou m4me des ustensiles et des aliments? est la première aTrmation !ue la mort n'est pas seulement la n de la ie iologi!ue? mais plutt le passage / une autre $orme d'e#istence. 6elui !ui a organisé cette première célération d'un au del/ de la ie animale a au moins posé une !uestion sur l'aenir? $Yt-il mstérieu#. Le mt,e apportera une réponse / ce dépassement. Il est la naissance du sens au del/ du ait. L'éauc,e d'une trans%endan%e? d'un $ranc,issement de la réalité simplement per=ue et suie? pour en e#pli!uer l'origine ou pour en dessiner les ns. Ael est l',omme. é7/ trop grand pour se suTre / lui-m4me? et pro7etant en des ,éros !ui le dépassent? le c,emin de ses $utures grandeurs: %romét,ée 9V
inentant le $eu et les arts? ou? pour les c,inois? le légendaire empereur Mu le Brand !ui maNtrisait les torrents et créait l'ordre dans la répartition des eau#. 6es mt,es ne sont pas des anc4tres mineurs du concept? ils contriuent / le dépasser? ne se contentant pas? comme le concept? de découper le réel? mais anticipant le $utur. ```
LE M>E Le point de départ de l'éducation? c'est cet acte créateur de l',omme. 6'est aussi son point d'arriée: $aire de c,a!ue ,omme un ,omme? c'est-/-dire un créateur? un poète. 6omment alors peut se situer la création artisti!ue dans le déeloppement de l'acte ,umain du traail? de la création continuée de l',omme par l',omme* 6omment le mt,e peut-il 4tre une composante de l'action pour trans$ormer le monde* ;'il est le langage de la transcendance? cette transcendance ne peut 4tre pensée en termes d'e#tériorité ni de puissance: ni transcendance d'en ,aut d'un ieu? ni transcendance d'en as d'une nature donnée toute $aite. Le mt,e n'est pas participation mais création. Le mt,e c,e 0ar#? n'est pas? comme c,e >reud? une traduction? m4me sulimée? du désir? mais un moment du traail. iérence $ondamentale? car le désir prolonge la nature alors !ue le traail la transcende. >aire du traail la matrice du mt,e? comme d'ailleurs de toute culture par opposition / la nature? nous permet dé7/ de tracer une ligne de démarcation entre le smole oniri!ue et le smole mt,i!ue. Le premier est e#pression ou traduction du désir? le second est un moment de la création continuée de l',omme par l',omme? sous $orme poéti!ue? prop,éti!ue? militante? mais tou7ours prospectie. &insi est écartée la con$usion entre le mt,e proprement dit et ce !ue l'on appelle $aussement de ce nom: si le mt,e est ce moment du traail par le!uel l'émergence de l',omme s'aTrme aec cette dimension nouelle de l'4tre: l'eTcace du $utur? l'on ne saurait appeler mt,e ce !ui est simple suriance du passé? la raison paresseuse et dépassée de l'allégorie ou des $ales étiologi!ues. %as daantage ce !ui est simple reproduction ou conseration du 9
présent par une image !ui deient norme de conduite. 6e stéréotpe social? démultiplié par la propagande ou la pulicité? est illusion et aliénation. Il tend non / promouoir l',istoire mais au contraire / l'arr4ter en donnant seulement un isage au désirJ et en laissant l',omme tourner en rond? dans le cercle $ermé de l'instinct. Les ariantes en sont nomreuses? depuis la propagande ,itlérienne de la race? ou l'érotisme comme moen de pulicité. @us!u'/ cet ersat dégradé du ,éros mt,i!ue !ue constitue l'idole? orant / la 7eunesse l'illusion compensatrice d'une ie aliénée? d'une ie par procuration grDce / l'inSation du mt,e: iana pour érénice? 0adonna pour &p,rodite... Il est des mt,es !ui ne nous serent / rien ou !ui nous desserent. Ils ne mènent nulle part. Il en est d'autres !ui nous orientent ers le centre créateur de nous-m4mes? !ui nous ourent des ,orions tou7ours neu$s et nous aident / $ranc,ir nos limites. 0t,es clos? ou mt,es ouerts !ui sont en érité les seuls mt,es aut,enti!ues. Eous résererons le nom de mt,e / tout récit smoli!ue rappelant l',omme / sa érité d'4tre créateur? c'est-/-dire déni d'aord par l'aenir !u'il inente? et non par le passé de l'espèce !ui simplement le pousse par l'instinct et le désir. e tels mt,es ne sont pas nécessairement des produits d'une mentalité primitie. Ils impli!uent un doule arrac,ement au donné: / la nature e#térieure et / notre propre nature. Ils sont un retour au $ondamental: l',omme !ui se dresse !ui sait dire: nonG / l'égard de ce !ui lui est donné comme réalité. 0ar# nous initait / e#pli!uer ainsi la $ascination durale? / traers les siècles? des grands mt,es? comme e#primant l'en$ance de l',omme? se re$usant / dénir la réalité par la seule nécessité de l'ordre e#istant dans la nature ou la société? !u'il s'agisse de %romét,ée? d'Icare? d'&ntigone ou de Bilgames,? tous arontant l'aenir au del/ de l'actuellement possile. ans c,a!ue grand mt,e? !u'il soit poéti!ue ou religieu#? l',omme ressaisit sa propre transcendance par rapport / tout ordre donné. "t cela / partir de cette dimension spéci!uement ,umaine du traail: la présence du $utur comme leain du présent. Le propre des grands mt,es comme Xouerture ers la transcendanceX est plus maNtrise du temps !ue sortie du temps. XLe grand tempsX du mt,e permet / l',omme de reire le matin du monde -- le moment de la création? de ne pas se saisir seulement comme un $ragment du cosmos? pris dans le tissu de ses lois? mais comme capale de le transcender? d'interenir comme créateur.
98
%romét,ée ou &ntigone? tout comme d'ailleurs les prop,ètes d'Isral ou les récits éangéli!ues? nous disent !u'un noueau départ est possile? !ue 7e puis recommencer ma ie et c,anger le monde. 6'est ce !u'il a de plus précieu# dans ce Xpouoir d'interprétationX du mt,e. @ésus ient rééler / c,acun !ue le présent n'est pas ce maillon nécessaire entre le passé et l'aenir dans la trame d'un destin? mais !ue Xle présent est le temps de la décisionX. La transcendance? c'est la possiilité d'un commencement asolu. La transcendance n'est pas seulement un attriut de ieu mais une dimension de l',omme? le mt,e est le rappel de cette transcendance? et l'appel? adressé / l',omme? d'e#ercer son pouoir d'initiatie ,istori!ue. Le sens de l',istoire est né aec le premier ,omme? aec le premier traail? aec le premier pro7et. 6e sens s'enric,it de tous les pro7ets des ,ommes. Il demeure tou7ours une tDc,e / accomplir et une création. Le mt,e n'est donc pas tec,ni!ue d'une sortie de l',istoire mais au contraire rappel de ce !ui est spéci!uement ,istori!ue dans l',istoire: l'acte d'initiatie ,umaine. Le ,éros mt,i!ue est celui !ui prend conscience d'une !uestion posée / l',omme par une situation ,istori!ue? !ui en découre le sens ,umain +c'est-/dire dépassant la situation) et dont la ictoire? ou l'éc,ec m4me? constituent pour nous un éeil de responsailité pour la solution des prolèmes de notre temps. Il n'est donc pas possile de dire? comme le $ait >reud dans 0otem et 0a$ou? !ue la mt,ologie est au groupe ce !ue le r4e est / l'indiidu: le r4e n'est !ue traduction d'une réalité prée#istante? le mt,e est un appel / $ranc,ir nos limitesJ il est ce !ue audelaire disait de l'oeure de elacroi#: Xune pédagogie de la grandeurX +%léiade? p. 111V). Le traail a le rle premier et constituti$ dans la genèse du mt,e !ui en est un moment. Le traail animal est sur le simple prolongement du désir et des esoins de l'espèce? mais ce !ui caractérise le traail spéci!uement ,umain? c'est l'émergence du pro7et? la création d'un modèle !ui deient la loi de l'action. 6e !ui constitue la spécicité du smole mt,i!ue? par rapport au smole oniri!ue? c'est précisément cette émergence du modèle. Léi-;trauss écrit: Xl'o7et du mt,e est de $ournir un modèle logi!ue pour résoudre une contradictionX et il a7oute: Xpeut-4tre décourirons-nous un 7our
VP
!ue la m4me logi!ue est / l'oeure dans la pensée mt,i!ue et dans la pensée scienti!ue.X Léi-;trauss? comme ac,elard? a eu le mérite de souligner l'unité $onctionnelle du mt,e et de l',pot,èse scienti!ue dans la notion de XmodèleX !ui les inclut. Hector ou Oedipe
n'était !u'ostination / accomplir le rite des $unérailles de %olnice? et la <ésurrection du 6,rist ne ouleerserait pas la ie des ,ommes depuis deu# millénaires? s'il s'agissait d'un prolème de p,siologie cellulaire ou de réanimation. Le mt,e? liéré de la mt,ologie? commence l/ oF le concept s'arr4te? c'est-/dire aec la connaissance non de &'(tre donné? mais de &'a%te créateur. Il n'est pas reSet d'un 4tre mais isée d'un acte. &ussi ne s'e#prime-t-il point par concepts mais par smoles. Il est l'acte créateur saisi du dedans? par l'intention !ui l'anime. 6ette connaissance? ce nieau de connaissance? n'a pas pour o7et l'uniersel mais le personnel et le écu. "lle donne sens / la création et déclenc,e l'acte créateur. "lle est appel? elle est acte? elle est personne: Hamlet? &r7una ou >aust? ne peuent se circonscrire en concepts mais seulement s'e#primer en un stle de conduite personnelle par une réactiation de l'initiatie ,istori!ue du ,éros. Le mt,e? en son sens le plus éleé? se situe donc au nieau de la connaissance poéti!ue et de la décision responsale et lire de l',omme. & ce nieau seulement? celui de la saisie de l'acte créateur et du c,oi# l'on peut / la $ois instituer et décourir le sens de la ie et de l',istoire. 6ar ce sens on ne se contente pas de le décourir comme du sommet d'une montagne on découre un pasage: c'est tout un de re%eoir ce sens par la connaissance et de le donner par l'action? de le ire? dans le mt,e? comme saoir et comme responsailité? de parcourir? par la connaissance de l',istoire passée? le panorama du déeloppement antérieur et de participer / la réalisation prati!ue? militante? de cette signication. ans le mt,e se réèle l'ordre? au doule sens d',armonie et de commandement. ``` Une ingtaine de patrons? en >rance? gagnent plus d'un million de $rancs par mois +cent millions d'anciens $rancs) c'est / dire plus !ue ce !u'un traailleur ordinaire peut gagner en di# ans de traail. %armi ceu#-l/? @ean-Luc Lagardère? président de 0atra-Hac,ette? ecteur essentiel de la pensée uni!ue? Bu e7ouan? président de la générale des eau#? ;erge Ac,uruK? président d'&lcatel? Le Lang de %arias? 6laude eear d'a? Louis Berstein? %..B. d'I..0.? et? plus mstérieu#? @ac!ues 6alet? directeur général? 7us!u'/ l'an dernier? de %eugeot? !ui re$usait / ses ouriers de ;oc,au# toute augmentation de salaire !ui Xmettait en péril l'entreprise X? alors !ue sa propre rémunération aait augmenté de 59Q en deu# ans? et !ui déclarait: X les salaires des dirigeants sont incompré,ensiles et inacceptales pour les opérateurs de ase. X +Le Nouvel $servateur : 5 octore 188R. p. 99)
V2
on nomre de ces messieurs et de leurs congénères sont au7ourd',ui Xmis en e#amenX pour Xaus de iens sociau#X? tels !ue %ierre ;uard? e#-président d'&lcatel &lst,om? ou autres %inault alenciennes? président de ;c,neider. ;ur le plan international? arrient en t4te du classement 0ic,ael "isner? directeur général de (alt isne? la plus grande entreprise de l'anticulture et du décerelage de la 7eunesseJ en deu#ième lieu le directeur général de 6oca 6ola?
La mutation e#ceptionnellement rapide du monde au CCe siècle est telle !u'un ,omme de mon Dge +R ans) est né au milieu de l',istoire ,umaine. 6ar il s'est produit en ce siècle plus d'innoations et de c,angements !u'au cours des si# mille ans d',istoire écrite.
V3
%our ne retenir !ue les trois découertes $ondamentales !ui ont créé les conditions de la
in$ormati!ue) plus tard sur des prolèmes de structure ou des e#igences pro$essionnelles des enseignants. & aucun moment ne $ut posé le prolème $ondamental: celui des Bna&its de la $ormation !ui pourtant pouait seule permettre d'en orienter / la $ois le contenu et les structures. "n ce domaine comme en tous les domaines de la ie sociale le déterminisme l'a emporté sur la transcendance. Le déterminisme éducati$? depuis des siècles? a consisté / $aire de l'éducation une mét,ode de reproduction de l'ordre étali. &u 0oen-&ge l'éducation était $ondée sur un régime de castes: pour la nolesse? la $ormation des c,ealiers pour $aire des guerriers et des c,e$sJ pour l'"glise préparer des clercs !ui seraient pr4tres? 7uristes? par$ois ,ommes d'"tat. L'artisan $ormait des ouriers? compagnons ou maNtres. Le pasan? enclos dans le cadre $amilial et local? était prédestiné / deenir un ser$ au!uel le curé du illage donnait le minimum d'instruction religieuse pour garantir sa résignation. La <éolution $ran=aise mar!ue? certes? une césure. Il s'agissait d'aord d'organiser la relèe des anciennes ,iérarc,ies noiliaires par les noueau# cliages de l'argent nés du déeloppement des industries. &insi $urent mises au premier plan? dans les rapports de 6ondorcet ou de LaKanal? la aleur éducatie et l'importance sociale des sciences et des tec,ni!ues? comme le montre? par e#emple? la création des "coles centrales de l'&n III. Il s'agissait de préparer des cadres et les troupes du noueau régime industriel en préparant l'en$ant au# $onctions sociales et au# pro$essions nouelles? et? en essaant de sustituer? comme un $acteur de co,ésion nationale une religion diérente du cat,olicisme traditionnel. Le rapport présenté / la 6onention partait de cette dénition encclopédi!ue +con=ue dé7/ par iderot): XL'art de l'instruction consiste / présenter toutes les connaissances ,umaines dans un sstème généralX. ``` La ciilisation occidentale? !ui se prétend e#clusie? se $onde? depuis la
VR
6eu# !ue l'on appelle les p,ilosop,es anglais sont tous liés au déeloppement du &i$ra&is)e %ono)i=ue !ui permit le déeloppement colonial de la 6ompagnie des Indes dont la plupart d'entre eu# -- et les plus importants -$urent des emploés et les intellectuels organi!ues +selon l'e#pression de Bramsci). L'école $ran=aise? dont escartes est le père spirituel? est étroitement liée au déeloppement de la ro&ution industrie&&e dont le mécanisme cartésien est l'initiateur? les p,ilosop,es des lumières en étant les ,éritiers les plus rigoureu#. La <éolution $ran=aise? mettant les rapports politi!ues en ,armonie aec les noueau# pouoirs économi!ues? le règne de la ourgeoisie? con!uis et t,éorisé par la <éolution $ran=aise? sstémati!uement structuré par Eapoléon? remis en cause pour un temps par la err au# actuels ministres de l'éducation nationale. %antagruel ou "mile étaient souent les ,éros de dissertations p,ilosop,i!ues +X;cience sans conscience n'est !ue ruine de l'DmeX) mais aucune institution pédagogi!ue n'a été con=ue pour les receoirJ les disciples de 0aNtre &lco$rias ou de
V9
6'est ainsi !ue cette étrange religion répulicaine ne contriua pas / créer le consensus mais au contraire la discorde? !u'il s'agisse de l'opposition de l'école lire +c'est / dire? en général? con$essionnelle et? plus précisément? cat,oli!ue) 7us!u'au# !uerelles racistes du $oulard de !uel!ues 7eunes lles musulmanes en la!uelle le laWcisme +pas la laWcité) prétendait oir une oensie de propagande islamiste +et non islami!ue)? alors !u'un tel tollé n'aait pas été souleé contre le port ostensile des croi# c,rétiennes ou des Kipas 7uies. ans cette escarmouc,e grotes!ue contre !uarante-deu# 7eunes lles dont le $oulard mena=ait la <épuli!ue G +eaucoup d'enseignants naW$s -- compris les associations corporaties? se laissèrent entraNner comme un taureau deant la cape rouge? sans oir !ue le racisme prenait le mas!ue de dé$ense de la laWcité.) %lus durale et plus pro$onde la !uerelle de l'école con$essionnelle et de l'école laW!ue. L'on peut comprendre les motiations des dé$enseurs de l'école con$essionnelle +dite école lire) deant la carence de l'école puli!ue? e#cluant l'essentiel de la $ormation d'un ,omme? c'est / dire la rec,erc,e du sens de sa ie par l'e#clusion de tous les te#tes posant ce prolème dans toutes les msti!ues et toutes les sagesses? des prop,ètes d'Isral au# %ères de l'"glise? des sous musulmans au# ric,i de l'Inde. 6ette école laisse les ,ommes sans repères? lirés / un scientisme d'ordinant,rope croant trouer dans une mac,ine? mereilleuse $ournisseuse de )oyens? un instrument de découerte des Bns. Il était assuré !u'une autre école allait e#iger de comler ce goure dans un monde $onctionnant non seulement sans ieu mais sans ,omme. 6n )onde du non+sens. L'intention de donner / l'en$ant? perdu entre ce ciel ide et cette terre en désordre? des repères et des ns? était éidemment précieuse. 6ela eut été possile si aait été maintenue l'orientation du prop,éti!ue pape @ean CCIII et du concile de atican II proclamant !ue l'"glise? dans la oie ouerte par @ésus? n'aait pas pour tDc,e de diriger le monde mais de le serir. 6ette mereilleuse rencontre aec le monde pouait aider / en réduire la cassure. 0ais? peu après? l'"glise cat,oli!ue connut une nouelle glaciation par la restauration d'une monarc,ie ecclésiale dont l'e#pression la plus claire s'inscriit +après la condamnation des t,éologies de la liération !ui traduisent en actes les intentions de atican II et surtout de la 6onstitution Iaudium et spes)? dans le catéc,isme de 1882 !ui nous ramenait au 6oncile de Arente de 1R5R. Un curé intégriste proclamant? au $ronton de son "glise: XIci tu troueras la réponseX? un en$ant écriit / la craie sur la porte: X0ais oF est la !uestion*X VV
&insi était posée? par le plus ,umle? le prolème $ondamental: la $oi est-elle de l'ordre d'une !uestion ou ien d'une réponse* Ael est le $onds ,umain +d'autres diront diin? mais 7e crois -- au langage près? !u'il n'est pas d',omme sans ieu ni de ieu sans l',omme? comme nous essaerons de le suggérer plus loin) du prolème de la laWcité. %rolème mal posé et donc insolule lors!ue la laWcité est con$ondue aec un at,éisme d'"tat +comme il eut des religions d'"tat)? et !ue la $oi est con$ondue aec l'oéissance / l'"glise +une "glise !ue sa ,iérarc,ie considère comme la cité par$aite? le monde entier étant dès lors condamné / lui oéir). "ntre deu# intégrismes smétri!ues aucun dialogue n'est possile. Il n'aoutirait !u'/ un compromis entre deu# idéau# perertis. Le 2ro$&.)e onda)enta& de &'du%ation ne 2eut se 2oser =u'au de&7 de %es ausses antit*.ses@ Eous n'en éo!uerons !ue trois moments: l'initiation / la lecture? / l',istoire? et / la p,ilosop,ie? car tout? dans notre sstème éducati$ actuel? est / reDtir / partir du commencement? des $ondements. "t d'aord de l'initiation / la lecture. ``` Une en!u4te de l'O6" réèle !u'un !uart de la population adulte du monde déeloppé a de sérieuses diTcultés de lecture et d'écriture. es millions d'adultes naiguent / la $rontière de l'illettrisme dans les pas déeloppés. & peu prés 1PQ d'une classe d'Dge en >rance -- selon une récente en!u4te de l'Insee réalisée auprès des 7eunes appelés -- ont de grandes diTcultés de lecture. &u total? trois millions trois cent mille personnes sont concernées par l'illettrisme en >rance +soit 8Q de la population adulte). 0ais les résultats dans d'autres pas européens sont / peu près semlales. "n &llemagne? le c,ire de trois millions de personnes est aancé dès lors !u'on entend par illettrisme Xune incapacité / lire et écrire? en le comprenant? un e#posé simple et re$ de $aits en rapport aec sa ie !uotidienneX. +dénition de l'UE";6O) "n &ngleterre? selon une en!u4te rendue puli!ue par l'OTce Eational des statisti!ues +OE;)? un adulte sur cin!? soit ?5 millions de ritanni!ues? ont un nieau d'alp,aétisation très insuTsant. %armi les 19-9R ans? 22Q sont incapales de comparer deu# in$ormations écrites? de lire un 7ournal? de comprendre un ,oraire ou de remplir un $ormulaire. 6omme en tous les aspects de la décadence? les "tats-Unis détiennent? dans les pas dits déeloppés? le record de l'illettrisme. V
"n de,ors des uniersités de ,aut nieau? oF l'entretien d'un étudiant coYte / sa $amille entre ingt mille et trente mille dollars par an pour la seule scolarité? en ce !ui concerne les masses Xle sstème d'éducation américain tome en ruineX? conclut le rapport des spécialistes de l'Uniersité de 6olumia + 0he glo$al econom1 ? 188P.) 5PQ des 7eunes américains !ui entrent dans les collèges +correspondant / l'enseignement secondaire $ran=ais) reconnaissent !u'ils ne saent pas lire correctement? ingt-trois millions d'adultes +au# eniron de 1PQ de la population) sont illettrés. La décadence d'une société régie par les seules lois aeugles du marc,é génère nécessairement? par l'asence de tout repère et de toute signication? / la $ois le désarroi des enseignants? le désintér4t de l'institution scolaire par une grande partie de la 7eunesse? la iolence aeugle dans un régime social $ondé sur la lutte concurrentielle de tous contre tous? l'asence du sentiment d'appartenance / une communauté c,e des millions de c,meurs et e#clus !ui ont / la $ois le sentiment de leur inutilité dans la société? de l'asence de perspectie d'aenir? et de sens d'une telle société. Le degré de décadence actuellement atteint non seulement par le sstème éducati$ actuel? mais par la société !u'il reSète? e?ige donc autre c,ose !u'une ré$orme? c'est / dire une adaptation au# nécessités nouelles? puis!ue cette société ne correspond précisément / aucune nécessité ,umaine? mais une )utation radi%a&e. Il appelle / une réSe#ion $ondamentale sur les nalités de l'éducation et une inersion totale des données du prolème. L'idée de ase? au degré de désintégration sociale au7ourd',ui atteint par nos sociétés de marc,é? c'est !ue l'éducation ne peut plus aoir pour o7et d'adapter l',omme au désordre étali? mais? au contraire de ce dter)inis)e? traditionnel depuis des siècles? de donner / l',omme les moens de le trans%ender? d'inenter une conception nouelle de l',omme? de la société? du monde. L'éducation ne peut plus 4tre reet? mais 2ro3et@ Eous retiendrons seulement trois e#emples de cette nécessaire mutation pédagogi!ue: la lecture? l',istoire? la p,ilosop,ie. ``` Aout commence aec la lecture? par la!uelle dé7/ est engagée toute une conception de la culture. L/ encore? si l',istoire %rite de l',umanité date d'eniron si# mille ans il est indispensale d'aord de comprendre !uelle mutation pro$onde la découerte de l'écriture a entraNnée dans ce passage d'une 2r*istoire / une *istoire écrite oF l',omme utilise la parole et le signe? non pour signaliser par un son un péril !ui menace le groupe? comme le $ont les animau# par un cri pour
V8
donner le signal du comat? de la $uite ou de l'enol? mais pour créer son propre aenir. ésormais les ,ommes $eront leur propre ,istoire: la parole écrite est un outil pour trans$ormer le milieu et la communauté? pour transmettre le saoir agissant? et pour préparer de nouelles mutations. e l'apprentissage de la lecture? nous ne dénirons !ue les grands traits car l'oeure de %aolo >reire 1V nous donne les mét,odes essentielles pour réaliser ce grand dessein: l'éducation prati!ue de la lierté? pour le!uel l'apprentissage de la lecture est la prise de conscience du réel +conscientisation). &pprendre / lire ce n'est pas seulement mémoriser et épeler des mots? c'est apprendre / déc,irer la réalité en sac,ant ce !ue les mots en réèlent ou? au contraire? en dissimulent. Les écoliers illettrés / l'Dge d'entrer au lcée ne sont pas illettrés seulement parce !u'ils ne saent ni comprendre ni résumer le te#te dont ils peuent pourtant déc,irer tous les mots? mais parce !ue? m4me s'ils saent $aire cela? ils sont incapales de d%oder ces mots traditionnels? les pièges et les contradictions !u'ils recèlent. ;aoir lire? ce n'est pas traduire oralement les signes écrits dans un 7ournal ou un lire? c'est saoir lire la réalité? décoder les mots-pièges? isionner le monde et ses cassures pour le trans$ormer. %aolo >reire n'accepte pas la distinction première entre enseignants et enseignés. L'éducation est d'aord un dialogue? et dans ses cercles de culture? l'animateur +pas nécessairement spécialisé) a pour première tDc,e d'écouter? d'apprendre ce !ue sont les préoccupations et les esoins de ceu# aec !ui il a engager le dialogue éducati$. ;on premier traail de pédagogue est d'écouter? de décourir? aec les groupes dans les!uels ils s'insérait? les Xmots clésX !u'il s'agissait de XdécoderX ensemle en ne séparant 7amais le mot de ce !u'il représente +par e#emple par la pro7ection de diapos oF le mot était suii de ce !u'il désignait) et en engageant le dialogue sur ce !ue c,acun mettait sous le mot et sous l'image? d'après son e#périence écue1. L'apprentissage de la lecture ne peut 4tre celui de la mémorisation des signes mais la prise de conscience de ce !u'ils signient. 6'est / dire de la réalité !u'ils isent? des prolèmes? des contradictions? du mouement !ui l'anime. oir notamment? en langue $ran=aise : L'éducation / prati!ue de la li$erté ? "d. du 6er$? 18V. Pédagogie des opprimés +"d. 0aspéro. 18V5). "n portugais? l'ourage capital : 7:ao cultural para a li$ertade? "d. %a e Aerra. 18V9. 1 oir son lire : Lettres # la Iuinée
P
L'image? ou plutt la multiplication des images et de leurs contrastes? permet cette prise de conscience. "lle ne 7oue pas un simple rle d' i&&ustration -comme lors!ue un aécédaire dessine un c,at / cté du mot? mais un rle d'éeil / la réSe#ion. ;i 7'étudie le mot 4tement ce n'est pas seulement pour lire la dénition du dictionnaire: Xtout ce !ui sert / courir le corpsX? mais pour réSéc,ir? par le c,oc des images? sur la réalité sociale et ,umaine / la!uelle nous renoie le mot: en dessin ou en diapos? il a le pantalon trop aste d'un $rère aNné? aec ses rapié=ages et la ceinture de celle !ui l'emp4c,e de glisser ers le sol? et peut 4tre? / cté? un délé de ,aute couture ou les mondanités de @ours de >rance. &utre manière de courir le corps. ;i 7'écris au taleau: logement? !ue le petit Larousse dénit: XLieu oF l'on demeure ,aituellementX? l'image du cloc,ard? dormant sur la ouc,e d'aération du métro pour se protéger du $roid? aec !uel!ues 7ournau# sur son corps pour retenir la c,aleur? est le lieu oF il Xdemeure ,aituellementX? comme le idonille pour l'e#clus? ou l'H.L.0. délarée ou un salon dans une illa de Eeuill? oF un autre Xdemeure ,aituellementX. Il s'agit d'autre c,ose !ue d'une dénition: d'une prise de conscience et de l'action !u'elle $ait germer. Eous sortons de l'astraction erale pour préparer un en$ant / 4tre un ,omme? c'est / dire un Dtisseur d'aenir. ;inon? il reste? m4me sac,ant Dnonner des signes? et répéter les astractions du dictionnaire? illettré? c'est / dire? incapale de déc,irer la ie et son sens. Il sera pr4t alors / goer tous les mots $eutrés d'astraction: L'en$ant ainsi $ormé lira sans sursauter l'article de la 8éclaration Universelle des 8roits de l'Xomme de =>? sur l'égalité des droits. 6ette égalité deant la loi lui paraNtra m4me éidente: il est ga&e)ent interdit / un c,meur ou / un millionnaire de oler un pain? comme il est 2er)is? / l'un comme / l'autre? de se $aire construire une résidence secondaire / 6annes ou / 0égèe. Irréproc,ale égalité deant la loi? $ondement de toute démocratie. & tous les nieau# de l'apprentissage? de la lecture / l'enseignement de la p,ilosop,ie ou de l'"E&? la $onction première du sstème éducati$ est d'intégrer l'indiidu au désordre étali aec sa polarisation de l'aoir et du pouoir d'un cté? et? de l'autre? l'acceptation résignée du Xc'est ainsi. Il $aut s' adapter.X
1
Ael est le secret ma7eur de la pensée uni!ue? c'est-/-dire de la non- pensée? de la soumission / l'4tre? !ue le Larousse encore le dénit dans sa par$aite nudité: XAout ce !ui estGX. &pprendre / lire n'est alors plus seulement apprendre / lire des mots et des p,rases? mais / lire le monde réel aec ses contradictions et son e#igence de le c,anger. 6'est ici le contraire e#act de ce !ue %aolo >reire appelait l'alp,aétisation ancaire consistant / mémoriser et / accumuler des signes !ue l'enseignement / pour c,arge d'emmagasiner c,e l'enseigné sans se préoccuper de ses esoins propres. 6'est dés le départ donner une notion pererse de la culture et de l'organisation sociale duelle.
L'du%ation doit donner 7 tous &e )oyen de 2enser des ra&its et de ra&iser ses 2enses@ &lors !ue tout? dans le sstème scolaire actuel? plonge l'en$ant dans un monde irréel? lui incul!uant une idéologie de 7ustication des pouoirs. ``` & commencer par l',istoire? dont %aul alér disait? en des pages prop,éti!ues de ses Regards sur le monde actuel ? comparant les diers manuels scolaires de l'"urope: (+++ L'Europe aspire visi$lement # ;tre gouvernée par une commission américaine+ 0oute sa politi!ue s'1 dirige+++( +éd. %léWade. p. 83P).+6eci était
écrit en 183? di# ans aant le plan 0ars,all et plus d'un demi siècle aant 0aastric,t. uel!ues pages plus loin? il résumait +p. 8RR):
(L'histoire est le produit le plus dangereu. !ue la chimie ait éla$oré+++ &l fait r;ver, il enivre les peuples, leur engendre de fau. souvenirs+++ les conduit au. délires des grandeurs ou # celui de la persécution+++ L'histoire "usti6e ce !u'elle veut+ Elle n'enseigne rigoureusement rien, car elle contient tout et donne des e.emples de tout+++ 8ans l'état actuel du monde %l'on était en =B?, un an avant la deu.ième guerre mondiale, la première ne nous a1ant en eet rien appris le danger de se laisser séduire # l'histoire est plus grand !ue "amais il ne fut+(
2
ingt ans plus tard Zennet, oulding dira plus rutalement: XUne nation est la création de ses ,istoriens.X + ournal of )onZict Resolution III? 18R8 p. 122) tant l'e#périence de la deu#ième guerre aait érié le terrile erdict de alér. Un spécialiste en la matière? Henri %irenne? écriait dé7/? en 1823? !ue Xles ,istoriens se comportent aec la nation? comme les arc,itectes / l'égard de leurs clients: ils $ari!uent une ,istoire ,aitale.X +8e la méthode comparative en histoire ). Ee retenons !ue deu# e#emples de cet o%%identa&o+%entris)e niant l'e#istence ou du moins la aleur de l'autre et de sa culture. 'aord en ce !ui concerne le rle de l',istoire scolaire dans la création de mt,es $ondateurs de la co,ésion nationale? ensuite le mépris colonialiste et post-colonialiste des aleurs de l'autre dont nous n'aurions rien / apprendre par un dialogue des cultures.
a ++ La )ystiB%ation de &'ide de nation@ 'aord la mstication de l'idée m4me de nation. Aelle !ue? par e#emple? celle d'une >rance éternelle? anac,roni!uement et rétrospectiement reconstruite en pro7etant l'actuel he.agone dans le passé? et la dotant? aant m4me l'e#istence d'un peuple $ran=ais? des attriuts d'une personnalité agissante en $onction d'un ut? !uelle !ue soit d'ailleurs l'origine mt,i!ue assignée / cet acteur. Eotre pas a tou7ours e#isté ou prée#isté / sa réalité actuelle. L'histoire de rance de Laisse? comme autre$ois celle de 0ic,elet? ont seri de moule / la $arication du mt,e? et? malgré l'immense progrès de l'école des &nnales? le moule n'est pas entièrement risé. XIl a deu# mille ans la >rance s'appelait la Baule... ans la suite? la Baule c,angea de nom. "lle s'appela la >rance.X %eu importe si le rassemlement des terres !ui constituent au7ourd',ui la >rance? $ut l'oeure d'une série de guerres? de con!u4tes? de massacres des ,ommes et des cultures. 6ette déité $antasmati!ue a tous les caractères d'un personnage poursuiant: un ut ien déterminé: la réalisation de l'ordre présent. Le point de départ est ,asardeu# et dépend du pouoir du moment. e toute $a=on la >rance est éternelle: elle descend de ieu. %endant des siècles ses rois? de droit diin par leurs anc4tres ili!ues? incarnèrent / eu# seuls la >rance et ses amitions con!uérantes. & en croire @ean Lemaire de elge ers 1R1P dans son lire &llustrations de Iaule et 3
singularités de 0roie ? les rois de >rance sont descendants de ;amot,es?
!uatrième ls de @ap,et? lui-m4me ls de Eoé. "n un mot la >rance remonte / &dam lui-m4me? sinon / ieu. 0ais / cela s'a7oute un ric,e ,éritage grécoromain: un memre de cette $amille roale proscrit s'est en$ui en &sie? a $ondé Aroie? apportant la ciilisation gauloise / la Brèce et /
ans les Irandes chroni!ues de rance ? écrites / la n du CIIIe siècle? / l'aae de ;aint-enis? le premier roi de >rance était %,aramond +!ui gure encore dans une réédition de 13 de l',istoire de >rance de rancion? %,aramon? etc. 6ette mt,ologie a ses ariantesJ par e#emple l'opposition d'une plèe issue des Ballo-rance? m4me après les massacres des 7ui$s? des c,rétiens de ance? ou des musulmans de @érusalem? m4me après l'e#termination des cat,ares? après !ue le pieu# roi ;aint Louis t porter au# 7ui$s la rouelle +morceau d'étoe 7aune en $orme de roue -- pas encore d'toi&e). La >rance oF séirent la ;aintart,élém? les dragonnades de Louis CI? la $érocité de la répression endéenne sous la <éolution? les tueries européennes de Eapoléon +!ui n'en reste pas moins un ,éros national alors !u'il a laissé la >rance plus petite !u'il ne l'aait trouée)? lors!u'elle construit un empire colonial / coups de massacres et sans parler de la participation / la guerre de l'opium en 6,ine? ou du négoce des esclaes noirs sur tous nos ports de l'&tlanti!ue? reste le soldat de ieu et du roit. 6e glorieu# passé est la 7ustication oTcielle du racisme colonialiste telle !u'en t la t,éorie? / l'&ssemlée nationale? @ules >err? [email protected]. du 2 7uillet 1R: (&l faut dire ouvertement !u'en eet les races supérieures ont un droit vis # vis des races inférieures+(
6ette >rance reste éternellement le so&dat de Dieu ou du Droit? suiant !u'il s'agit de $4ter le apt4me de 6lois en 1889 ou de célérer? sur le mode de l'odieu# et du grotes!ue? le deu#ième centenaire de la <éolution $ran=aise? en n'en retenant !u'une déclaration de papier !ui e#cluait du droit de ote les trois-!uarts des $ran=ais.
5
6ette mt,ologie de la nation n'est d'ailleurs pas une spécialité $ran=aise? !u'il s'agisse? pour l'impérialisme anglais massacreur de l'Inde? magnié par orum de rance éternelle prée#istant / son peuple et / son ,istoire? !u'il s'agisse de 6lois? de @eanne d'&rc ou de la >4te de la >édération présidée par La$aette? peut 7ustier tous les crimes 7us!u'au moment oF renon=ant / la mt,ologie en $aeur de l',istoire? on reconnaisse en la >rance de 188? une création continue $aite du mélange de ingt races et dont la culture s'est enric,ie de l'apport de c,acune? !u'il s'agisse? par e#emple? des trouadours d'Occitanie inspirés? comme le notait ;tend,al? des conceptions de l'amour et de la poésie des poètes araes de l'&ndalous? de l'"spagne oisine? du ccle reton des épopées du roi &rt,ur? des cultures méditerranéennes des grecs et des romains? ou des inSuences germani!ues? de la musi!ue / la p,ilosop,ie? par les marc,es de l'"st !ui ont ouleersé et enric,i la culture $ran=aise. 6ette criti!ue ,istori!ue mettant n au# entités métap,si!ues de la mt,ologie? a une importance capitale pour résoudre au7ourd',ui les $ausses !uerelles sur la citoenneté et sur l'immigration. >ausse !uerelle? celle de la citoenneté? $ondée sur le droit du sol ou le droit du sang? comme si l'appartenance / une communauté dépendait de $acteurs e#térieurs / l',omme et / sa sensiilité: 4tre né en un lieu déterminé ne dépend aucunement de moi et ne saurait donc 4tre une raison de erté ou d',umiliation. uant au droit du sang il repose sur un autre $acteur indépendant de ma olonté: comme? pour un animal? d'4tre élép,ant ou grenouille. Le seul lien? proprement ,umain? d'une communauté proprement ,umaine? c'est la participation / un pro7et commun et la contriution / la réalisation de ce pro7et? patrimoine commun de l',umanité considérée comme un tout. 6,a!ue peuple? par sa culture originale? participe / l',umanisation de l',omme? / sa éritale croissance et déeloppement en ,umanité.
R
Il en est de m4me du prolème de l'immigration !ui ne peut 4tre? selon les règles génératrices d'inégalités croissantes du monot,éisme du marc,é? une !uestion d'e#clusion de concurrents sur le marc,é du traail et du marc,é tout court? mais une !uestion de dialogue oF c,acun prend part? pour élargir la ision de l',omme et du pro7et ,umain de c,acun +par e#emple? éc,ange et partage du sens de la communauté des uns et du sens de la personne de l'autre? dans une lutte commune contre un indiidualisme de 7ungle ou un totalitarisme de termitière.) e m4me? éc,ange et partage pour éc,apper / la $ois / une conception dogmati!ue de la religion prétendant régenter la société entière? et d'un laWcisme e#cluant la rec,erc,e des ns dernières? an de lutter ensemle pour l'unité de la $oi et pour la $écondation récipro!ue des cultures et des institutions dans les!uelles cette $oi est écue.
La 2&a%e de &'*istoire dans &'du%ation doit don% (tre radi%a&e)ent transor)e@ Il ne peut plus s'agir de la transmission? par les manuels scolaires? se succédant et se recopiant les uns les autres / partir de deu# ou trois modèles ariant dans leur présentation mais oéissant tous / la m4me logi!ue? d'une pensée-uni!ue? des mt,es sur l'origine ou la genèse ,istori!ue de la nation $ormant des citoens / la 2ense+uni=ue du 2o&iti=ue)ent %orre%t. 6es mt,es sont de plus en plus noci$s? au $ur et / mesure !u'on approc,e de la situation contemporaine? depuis les taous de la %remière guerre mondiale oF les so&dats du droit réalisaient une union sa%re contre les ennemis *rditaires@ &près la deu#ième guerre mondiale? et &e tri$una& de Nure)$erg? oF était interdite toute éocation des causes génératrices du monstre nai +depuis le traité de ersailles rendant son ascension possile? 7us!u'en 1833 oF il deint? le plus démocrati!uement du monde? le tran de son peuple)? aec le soutien du monde capitaliste tout entier !ui? / partir de 1833? oait en lui le meilleur Xrempart contre le olc,eismeX. Il $ut salué comme tel par 6,urc,ill? comme par les c,e$s de l'"glise allemande? +et? / leur suite? de toutes les églises !ui appelaient? après sa ictoire? / la collaoration des peuples. "n >rance comme en &llemagne? en Italie? en "spagne et dans toute l'"urope.) &près sa dé$aite l',istoire $ut rendue plus incompré,ensile encore en attriuant +par un culte de la personnalité / l'eners) tous les mal,eurs du monde au délire osessionnel raciste d'un Hitler $ou? ce !ui était le $ruit d'une longue gestation: depuis les traités de ersailles? puis les $ournitures d'argent et d'acier par tous les an!uiers du monde? de l'&ngleterre? de la >rance? des "tats-Unis? puis les concessions politi!ues +dont 0unic, est le smole et les accords germano- soiéti!ues? consé!uence dé$ensie contre ceu# !ui oulaient l'orienter ers l'"st)? 7us!u'au# collaorateurs sionistes +alliés naturels d'Hitler contre les &llemands de con$ession 7uie: les premiers 9
oulaient aider? par la création d'un "tat d'Isral puissant? / Xider l'"urope de ses 7ui$sX + udenrein)? ce !ui était le r4e d'Hitler? alors !ue l'&ssociation des allemands de religion 7uie oulaient rester en &llemagne? demandant seulement le respect de leur religion et de leur culture. 6'est contre eu# +8RQ de la communauté 7uie contre RQ de sionistes) !ue s'ac,arnèrent les nais. ès lors l',istoire mettait en oeure de noueau# taous: la collaoration des sionistes par les accords ancaires de la Haaara pour les!uels? en éc,ange du départ de !uel!ues millionnaires 7ui$s et de leur $ortune? ils promettaient de lutter contre le locus de l'&llemagne naieJ les propositions de coopération militaire des groupes armés de la ande ;tern et d'Itac ;,amir? aec l'armée ,itlérienne? en raison de leur communauté de ueJ l'éc,ange a7ect proposé par Hitler et accepté par les dirigeants sionistes en 1855? d'un million de 7ui$s contre di# mille camions +/ condition !u'ils ne serent !ue sur le $ront de l'"st). Hitler et les alliés ne r4aient !ue d'une pai# séparée par l'entremise des sionistes. +oir Me,uda auer? uifs # vendre +"d. Liana Lei. 1889. pp. V? 22V et P et ) ;ur ce c,apitre de la $alsication déliérée de l',istoire contemporaine +depuis la c,ute d'Hitler) la conclusion $ut $ormulée e#plicitement en 188P? par une loi scélérate? dite loi Bassot? !ui? en complicité aec le président de l'&ssemlée? Laurent >aius? légalisa la répression de toute ,istoire criti!ue des crimes ,itlériens en imposant? comme un taou? toute criti!ue des décisions du Ariunal de Euremerg dont le président m4me? le 7uge américain @acKson? reconnaissait !u'il était le Xdernier acte de la guerreX et !u'il n'était donc pas tenu Xau# règles 7uridi!ues des triunau# ordinaires en matière de preues.X
$ ++ Le %o&onia&is)e %u&ture& & l'épo!ue du colonialisme européen il est signicati$ !ue l',istoire est celle de la con!u4te légitime de noueau# territoires pour apporter la 6iilisation au# arares. Aoute inasion ou agression coloniale est alors légitimée au nom de la %ii&isation< et la rsistan%e des peuples colonisés? spoliés et massacrés? est inarialement appelée terroris)e. L',istoire scolaire? c'est / dire? essentiellement celle de l'Occident? ne peut aoir? éidemment? !ue deu# sources? comme l'Occident lui-m4me: 7udéoc,rétienne et gréco-romaine. "n 18VR? %reisserK et 0errot? étudiant trente manuels scolaires les plus utilisés +trois allemands? si# anglais? one $ran=ais? deu# portugais? ,uit russes) se ornaient / un seul prolème: celui de la dor)ation nationa&iste des )anue&s d'*istoire et son colonialisme intellectuel $aisant de l',istoire Xune V
,istoire de l'Occident aec des anne#es concernant d'autres peuplesX +Ethnocentrisme et histoire. +18VR) "d. &nt,ropos). La perspectie et,nocentri!ue prenant pour critère du progrès? de la modernité? le seul pouoir tec,ni!ue sur la nature et les ,ommes? permet d'étalir un palmarès oF l'"urope arrie en t4te? non seulement aec le droit mais le deoir d' &eer les Pri)itis / son nieau de per$ection. 04me lors!u'un manuel dit: X& leur arriée dans le pas? les "uropéens trouèrent une rillante ciilisationX? ils ne trouent rillant !ue ce !ui répond / leurs propres critères. L'on est loin? ici? de l'admirale ,umilité scienti!ue? ou plus simplement? de l'o7ectiité et de l'uniersalité dont Léi-;trauss donne l'e#emple dans Race et histoire : XL'&nti!uité con$ondait tout ce !ui ne participait pas de la culture grec!ue +puis gréco-romaine) sous le nom de arareJ la ciilisation occidentale a utilisé le terme de XsauageX dans le m4me sensJ ... sauage? !ui eut dire Xde la $or4tX éo!ue un genre de ie animale? par opposition / la 'culture.X +p. 2P) L'inasion de l'&lgérie et les déclarations du maréc,al ugeaud en sont un e#emple tpi!ue. Le 15 mai 15P? ugeaud annon=ait / la c,amre des députés: XIl $aut une grande inasion en &$ri!ue !ui ressemle / ce !ue $aisaient les >rancs? / ce !ue $aisaient les Bot,s.X eenu gouerneur de l'&lgérie? en application de ce principe? il adresse au# c,e$s de la résistance algérienne cette sommation: (SoumetteC-vous # la rance ++++ 8ans le cas contraire "'entrerai dans vos montagnes , "e $r*lerai vos villages et vos maisons, "e couperai vos ar$res fruitiers, et, alors, ne vous en preneC !u'# vous seuls, "e serai, devant 8ieu, parfaitement innocent de ces désastres+( %oniteur 7lgérien , @.O. ?
15 aril 155)
%rogramme de andalisme et de meurtre réalisé? de point en point? par ses suordonnés tels !ue le $utur 0aréc,al de ;aint-&rnaud: XOn raage? on rYle? on pille? on détruit les maisons et les arresX +;aint-&rnaud: Lettres du aréchal de Saint-7rnaud ? / toutes les pages du recueil). Les Lettres d'un soldat du colonel de 0ontagnac nous apprennent? de la région de 0ascara: XEous poursuions l'ennemi? nous lui enleons $emmes? en$ants? estiau#? lé? orgeX. "t il a7oute: XLe Bénéral edeau? autre perru!uier de première !ualité? c,Dtie une triu des ords du 6,éli$?... leur enlèe de $orce $emmes? en$ants et estiau#X. Le comte d'Herisson? dans La chasse # l'homme +p. 133-35V-358) nous décrit les opérations de la colonne / la!uelle il était attac,é: XLes oreilles indigènes alurent longtemps di# $rancs la paire? et leurs $emmes demeurèrent un giier par$ait.X
Aous ces te#tes et ien d'autres? montrant !ue les Dtisseurs d'"mpires procédèrent par crimes de guerre et crimes contre l',umanité? ne gurent dans aucun manuel scolaire oF l'on pré$ère apprendre au# en$ants les couplets attendrissants sur la cas!uette du père ugeaud 18. Il ne s'agit pas d'e#,umer des souenirs cadaéri!ues: ces mt,es sanglants continuent d'e#ercer une inSuence déterminante sur les comportements actuels? $a=onnés par ces mensonges ,istori!ues. Lors!u'une 7unte militaire interrompt? en &lgérie? des élections !ui lui étaient dé$aorales? nos ons démocrates ciilisateurs !ui réclamaient des élections lires ? acceptent aussitt la dictature militaire et le c,aos sanglant !u'elle deait inéluctalement entraNner en e#cluant de la ie puli!ue la ma7orité de la population. Les inor)ations répandues par les )dias pour manipuler l'opinion puli!ue é,iculent les $antasmes de ceu# pour !ui les 6roisades et la guerre d'&lgérie ne sont pas terminées. 6ar nomreu# sont ceu# !ui con$ondent la dé$ense de la mémoire aec un réiaire de la ,aine? ruminant des engeances de mille ans. Le général Bouraud? proclamait en 181: X ;aladin? nous sommes reenusX.
8
nancer? d'armer et de dresser les tortionnaires / leur solde? ou de corrompre leurs complices oisins? / la 0outu? pour en sauer les restes. ``` eu# e#emples e#priment la prétention caricaturale de l'et,nocentrisme occidental: &e r%it o%ie& des $atai&&es de Marat*on et de Poitiers comme mani$estations e#emplaires de la ictoire de l'Occident contre les araries de l'Orient. ``` %our démstier 0arat,on il suTrait pourtant de ne pas se contenter de répéter la ersion d'Hérodote contre la!uelle %lutar!ue nous met en garde? en rappelant !u'elle aait pour ut Xde Satter les &t,éniens pour en aoir une grande semence de deniers. A,ucdide ramenait l'éénement / sa raie grandeur en ne lui consacrant !ue deu# lignes dans sa Iuerre du Péloponnèse . 6e !ui n'emp4c,e pas? en 189? l'un des meilleurs spécialistes de l',ellénisme / la ;oronne? >ran=ois 6,amou#? d'écrire dans son lire sur La civilisation grec!ue +p.1PP) !u'il s'agissait l/ d'une ictoire décisie de l'Occident contre l'Orient: XLes Brecs? écrit-il? ne comattaient pas seulement pour eu#-m4mes mais pour une conception du monde !ui deait deenir plus tard le ien commun de l'Occident.X Un autre éminent spécialiste ? le pro$esseur
8P
enoés rapportèrent ces conditions / leurs états respecti$s. Aous 7urèrent de les ratier. Isocrate commente: X0aintenant c'est lui +le arare) !ui règle les aaires des Brecs ... ne l'appelons-nous pas le Brand rance dirigée par "rnest Laisse? au c,apitre des 6arolingiens? on parle de %oitiers comme ailleurs de 0arat,on: XLa ataille de %oitiers est une date mémorale de notre ,istoire... Un c,roni!ueur nomme les soldats $rancs? &es Euro2ens? et? en eet? en ce 7our oF il $ut décidé !ue la Baule ne deiendrait pas sarrasine comme l'"spagne? c'est ien l'"urope !ue les >rancs dé$endirent contre les &siai!ues et les &$ricains.X é$aite si peu décisie !ue? deu# ans après? en V35? ce !ue Léi-%roen=al appelle les raids ou les incursions +!ui n'ont rien / oir aec une inasion massie du tpe de celle des Huns? trois siècles aant) atteignent alence sur le <,ne et tiennent solidement Earonne. L/ encore ce ne sont pas des ,istoriens Xpro$essionnelsX !ui ont détruit cette autre ersion du mt,e de l'opposition manic,éenne de la ciilisation occidentale contre &es $ar$ares. ans la Jie en Zeur ? &natole >rance écrit: X0. uois demanda / mme Eoière !uel était le 7our le plus $uneste de l'Histoire de >rance. 0me Eoière ne le saait pas. X6'est? lui dit m0. uois? le 7our de la ataille de %oitiers? !uand? en V32? la science? l'art et la ciilisation araes reculèrent deant la ararie $ran!ue.X @e garderai tou7ours en mémoire cette citation !ui m'a $ait e#pulser de Aunis en 185R pour propagande anti$ran=aiseG Il était interdit d'aTrmer !ue la ciilisation arae dominait largement? 7us!u'au CIe siècle? la ciilisation européenneG L'écriain lasco Iane e#pli!ue? dans 7 l'om$re de la cathédrale, !ue Xla régénération de l'"spagne n'est pas enue du Eord? aec les ,ordes arares? mais du 0idi aec les &raes con!uérants.X %arlant de la ciilisation arae? il écrit: X& peine née? elle a su assimiler le meilleur du 7udaWsme et de la science antine. "lle a apporté aec elle la grande tradition ,indoue? les reli!ues de la %erse et eaucoup de c,oses empruntées / la 6,ine mstérieuse. 6'était l'Orient pénétrant en "urope comme les arius et les Cer#ès? non par la Brèce 81
!ui les repoussait an de sauer sa lierté? mais par l'autre e#trémité? par l'"spagne? !ui? esclae de rois t,éologiens et d'é4!ues elli!ueu#? receait / ras ouerts ses ena,isseurs.X lasco Iane a7oute encore: X"n deu# années? les &raes s'emparèrent de ce !ue l'on mit sept siècles / leur reprendre. 6e n'était pas une inasion !ui s'imposait par les armes? c'était une société nouelle !ui poussait de tous ctés ses igoureuses racines.X é7/ Léi-%roen=al? dans son Xistoire de l'Espagne musulmane aait réduit l'éénement militaire / sa 7uste dimension: il lui consacre une ingtaine de lignes dans un ourage de plusieurs tomes. 0ais il $allut attendre le dernier tiers du CCe siècle pour !u'un XamateurX espagnol? Ignacio Olagu? se lirant / une analse minutieuse des sources? montre !ue le te#te le plus proc,e des éénements et le plus e#ploité? était la c,roni!ue de l'aae de 0oissac !ui 7oue? en l'occurrence? le m4me rle? pour la ataille de %oitiers? !ue celui d'Hérodote pour celui de 0arat,on. ans son lire La revolucion islamica en Espa[a +dégurée dans une prétendue traduction $ran=aise !ui en retire les ré$érences essentielles) Olagu analse comment est née la légende? recréée? plusieurs siècles après l'éénement? lors des inasions -- réelles cette $ois -- des &lmoraides et des &lmo,ades !ui 7alonnent les p,ases du recul de l'Islam en "spagne. Les rois %at*o&i=ues ont déeloppé le t,ème !ui a surécu 7us!u'/ la n du CCe siècle. uant / 6,arles 0artel? son rle de saueur de &'O%%ident se dégage plus clairement lors!u'on l'insère dans le conte#te de l'épo!ue. 1 -- 6e saueur de la >rance et de l'Occident? après son escarmouc,e ictorieuse contre le commando arae d'&dera,man? en V32? a complété ses e#ploits contre les arares musulmans? en se lan=ant / la con!u4te de l'&!uitaine? de la ourgogne? puis de la %roence restée 7us!ue l/ romaine. 2 -- L'écrasement déniti$ des ;arrasins est tel !ue plusieurs siècles après? les &raes sont encore / Earonne. Ils sont maNtres de la %roence aec leur ase principale / >ré7us. Ils remontent la allée du <,ne comme en témoigne la cat,édrale du %u dont la $a=ade porte encore des inscriptions en caractères Kou!ues. "n ce !ui concerne l'éeil il coniendrait de se souenir? par e#emple? !ue? plusieurs siècles après %oitiers? le centre culturel de 6ordoue réeille l'"urope de son long sommeil intellectuel: non seulement en lui transmettant les ric,esses anciennes de la 6,ine? de l'Inde? de l'Iran? mais m4me son propre patrimoine? celui par e#emple des Brecs. 6'est dans les commentaires d'&ristote d'In
le Brand et Aomas d'&!uin déeloppèrent leur sstème? et !ue se déeloppera? l'aerroWsme latin / l'uniersité de %aris? aec ;iger de raant? comme / O#$ord et au Ce siècle en Italie? aec %ic de la 0irandole. Les cartes d'Idrissi de 6euta +CIIe siècle) !ui t ses études / 6ordoue? créeront pour
83
85
6onclusion: le rle de l',istoire? dans l'éducation? doit 4tre radicalement c,angé: &a re%*er%*e des sour%es doit re)2&a%er &e %o&2ortage des )yt*es. 6e !u'il est conenu d'appeler le monde colonial 7us!u'au milieu de CCe siècle? le tiers-monde au temps des deu# locs arontés de l'"st et de l'Ouest? et d'une manière constante les 2ays sous+de&o22s +selon les critères occidentau# du de&o22e)ent) n'apparaissent dans les manuels scolaires et dans la presse !ue par les menaces / la sécurité des ena,isseurs? !u'il s'agisse des Qesterns américains oF le $on indien ne peut 4tre !ue mort ou %o&&a$o? ou des palestiniens? c,assés de leurs terres olées? ou massacrés par alles lors!u'ils n'ont plus d'autre armes !ue les ieilles pierres de la terre de leurs anc4tres. L/ encore? comme au temps du colonialisme et de l',itlérisme? la rsistan%e / l'occupant est appelée terroris)e . Isral e#ige sa s%urit alors !u'il menace celle de tous ses oisins en occupant leurs $rontières +au mépris de toute loi internationale et des condamnations platoni!ues des Nations 6nies? et en élaorant un programme de désintégration de tous les "tats oisins de l'"up,rate au Eil2P. Il a l/ une démarc,e tpi!uement colonialiste: le $ondateur du sionisme? A,éodore Herl? écriait dé7/? il a un siècle: XEous serons un astion aancé de la ciilisation occidentale contre la ararie de l'OrientX tout comme Huntington t,éoricien du %entagone? un siècle après celui du sionisme? dans son )hoc des civilisations oppose la ciilisation 7udéo- c,rétienne / la collusion islamo-con$ucéenne. Le sc,éma mt,ologi!ue est le m4me et les $ormules 7umelles unissent l'e#pulsion et le massacre des Indiens par les "tats-Unis? et l'e#pulsion et le massacre des palestiniens par les sionistes d'Isral dont la politi!ue prati!ue la m4me politi!ue d'a2art*eid et d'e#pansion coloniale !ue leur souteneur américain. Le m4me reus de &'autre et du dialogue $écondant des cultures? des ciilisations? inspire depuis des siècles? de @osué / @ules 6ésar? de %iarre / Eatanau? les c,asseurs d',ommes? mt,i!ues ou ,istori!ues de toutes les 6roisades? de tous les colonialismes? de toutes les dominations et de toutes les guerres. L'*istoire? tou7ours écrite par les ain!ueurs? a tou7ours appelé i%toire de &a %ii&isation et du droit? la ictoire du plus $ort21. oir? dans mon lire : La Palestine, terre des messages divins +"d. &latros 189) le te#te intégral? en ,éreu et en $ran=ais? de ce programme? et son résumé dans Les 0t,es $ondateurs de la politi!ue israélienne. +;amidat 1889) 21 XE'aant pu $aire !ue ce !ui était 7uste $ut $ort? ils rent !ue ce !ui est $ort soit 7uste.X +%ascal? Pensées?? 28) 2P
8R
``` Le apt4me oTciel de cette mt,ologie se sustituant / ce !ui mériterait le nom d'*istoire? recoure une autre imposture: celle !ui $ait des peuples et des ciilisations non-occidentales? des appendices de l'*istoire de l'Occident !ui n'entrent dans l',istoire !ue lors!u'ils sont découerts par lui. L',istoire !ui nous est transmise par les manuels scolaires n'est !ue l',istoire de l'Occident aec ses anne#es concernant d'autres peuples dont l'étude est aaire de s2%ia&istes? au 6ollège de >rance ou / l' "cole des langues orientales. L'élèe de l'école primaire ou du lcée a !uel!ues c,apitres / lire sur 0arco %olo en &sie? ;aorgnan de raa ou >aid,ere en &$ri!ue? mais rien sur la 6,ine? d'oF inrent toutes les découertes scienti!ues !ui permirent la
%5 ++ Le )yt*e et &'*istoire en Isra&6e rle du mt,e se sustituant / l',istoire n'est nulle part plus monstrueu# !ue dans la période !ui suiit la deu#ième guerre mondiale et dans le lieu géograp,i!ue constituant la c,arnière entre l'Orient et l'Occident: la %alestine. Eous en aons $ait la démonstration dans Les m1thes fondateurs de la politi!ue israélienne ? dénon=ant des $alsications si scandaleuses de l',istoire !u'elle soulea un intér4t mondial: le lire est traduit au @apon? en 6,ine? en
89
Aantt? en eet? ils les attriuaient au seul délire antisémite d'Hitler? tantt / la $olie démonia!ue d'un peuple. ans le premier cas on postule l'e#istence d'un diale aussi étranger / l',istoire !u'un aérolit,e tomé du cielJ dans le second cas? pour e#pli!uer !u'un peuple ait? dans sa ma7orité? accepté ce délire? il $aut admettre !u'il e#iste des peuples maudits comme il e#iste un peuple élu par un ieu partial? !ui? lui aussi? ait 7eté du ciel un sort? élection ou malédiction sur un peuple entier. 6ette dernière ersion est la plus courante car elle est le corollaire de la prétention / l'élection. 6'est par e#emple @ona, Bold,agen pour le!uel tout le peuple allemand et sa culture étaient prédestinés au crime? comme le peuple $ran=ais pour ernardHenri Le 22. 6eci est dans la par$aite logi!ue de la croance en un peuple élu !ue ieu aurait tiré de la $ange de tous les autres peuples. Un autre dogme? découlant logi!uement de la croance en un peuple élu? est celui du caractère uni!ue du massacre des 7ui$s en lui donnant un caractère e#lusi$? sacral? t,éologi!ue: l',olocauste. Aoutes les autre ictimes? au cours de l',istoire? et? parmi eu#? les ictimes des mé$aits de la ararie $asciste? sont d'une analité séculière: ils n'entraient pas dans les plans de ce ieu !ui élit? dit-on? ou e#clut. & l'e#ception du peuple élu? les autres sont une ménagerie de monstres? mais Hitler et ses Xourreau# olontairesX ont une place de c,oi#: !ue les &nglais aient inenté les camps de concentration au temps de la guerre des oers ou l'eugénisme tuant les ratés? !ue les con!uistadores aient massacré des millions d'indiens? !ue toute l'"urope ait participé au# trac d'esclaes noirs? !ue les arméniens aient été ictimes de tueries? !u'Himmler se soit #é pour o7ecti$ de réduire la population slae de trente millions +@ean-0arc araut: Le procès de Nurem$erg . 1882. p.RV.)? tout cela est sans commune mesure aec les persécutions des 7ui$s? Xdes 7ui$s seulsX comme le dit Bold,agen +p. 3PV / 318 de son lire). "n de,ors des élus? la $ormule de egin après les sanglantes orgies de ;ara et 6,atila organisées par &riel ;,aron: Xes non-7ui$s ont tué des non-7ui$s? en !uoi cela nous concerne-t-il*X ;eul un autre peuple 7ouit du priilège de la pureté: les "tats-Unis. L'un des ses présidents? A,éodore
oir ci-dessus p. 58.
8V
en &eurs )ains< &e destin des si.%&es@H +Jictoire de l'ouest . E.M. 18? ol 1. p.118) +A,éodore
La p,ilosop,ie de cette ision du monde est l'oeure d'"lie (iesel? !ui se donne pour le témoin asolu: Xcelui !ui re$use de me croire... conduit / cautionner ceu# !ui nient l'Holocauste.X 6ondamnant ceu# !ui ont protesté contre les omardements du Lian et !ui ont ainsi semé la con$usion? il écrit: Xn'eYt-il pas mieu# alu apporter / Isral un soutien inconditionnel sans égard pour les sourances endurées par la population de erout,.X + 7gaint Silence. E.M. 185. ol.II. 213-219) epuis la guerre des si# 7ours? écrit Eorman %odoret dans
23
88
ne pouait instituer une 7urisprudence et? moins encore? constituer un critère de la érité ,istori!ue. -- la deu#ième raison de l'ac,arnement 7uridi!ue et plus encore médiati!ue contre mon lire tenait au $ait !u'il re7oignait les études criti!ues et les t,èses des noueau# ,istoriens israéliens !ui dénon=aient les m4mes mt,es et sapaient ainsi les prétentions ,égémoni!ues et colonialistes des dirigeants israéliens. Ils risaient m4me ce !ui était? 7us!ue l/? un consensus sur la mt,ologie $ondatrice. 0on lire? Les 1thes fondateurs de la politi!ue israélienne !ui déc,aNna l'orage? paraNt en 1889? et oici !u'en 188V? ^e'e ;ternell? %ro$esseur de sciences politi!ues / l'uniersité ,éraW!ue de @érusalem écrit son lire? 0he ounding 1ths of &sraeli Nationalism ? édité par la très académi!ue %rinceton Uniersit %ress. Le onde diplomati!ue de mai 188 pulie? aant la traduction $ran=aise de l'ourage? un article de l'auteur !ui déclare: X@amais la remise en cause de nos mt,es $ondateurs n'aait été aussi répandue.X 6ette criti!ue ,istori!ue permet de déoiler la mal$aisance 2o&iti=ue de l'e#ploitation du mt,e: Xle nationalisme 7ui$? écrit-il? ne dière guère du nationalisme d'"urope centrale et orientale: (volDisch X +c'est-/-dire $ondé sur la communauté du sang) culture et religion? immergées dans le culte du passé ,istori!ue.. Il n'éproue aucune diTculté / re$user / autrui les m4mes droits élémentaires ... la msti!ue terrienne !ui dictait / nos gouernements successi$s -- traaillistes et de droite -- leur décision politi!ue territoriale ramenait tou7ours au continuum ,istoire-religion? $ondement premier du sionisme ... Un monde sépare les écriains et artistes d'au7ourd',ui des grands noms de la génération précédente? souent associés / la $ondation? après les si? 3ours? du mouement pour le Grand Isra&.X Le lire de ;ternell n'est pas isolé: il n'est !ue l'une des réisions dont les noueau# ,istoriens montrent? en Isral? la nécessité. L'un d'eu#? enn 0orris? dénonce m4me l'appellation de noueau# ,istoriens: il s'agit d',istoriens tout court? car? dit-il? dans le @ournal Haaret 7us!u'ici il n' aait X!ue de la mt,ologieX. "t oici !ue s'écroulent.? un / un? tous les mt,es. Aout d'aord celui de la Xterres sans peuple pour un peuple sans terreX? ieu# d'un siècle? et repris encore oTciellement par 0me Bolda 0eir? !ui niait m4me l'e#istence d'un peuple palestinien. %our accréditer le mt,e les dirigeants sionistes aaient déraciné au ulldoer 1Q des illages palestiniens pour conaincre les isiteurs !u'ils aaient $ait reSeurir un désert. ès l8VR? le %ro$esseur Isral ;,a,aK? de l'uniersité ,éraW!ue de @érusalem? dans son lire: Le Racisme de l'Etat d'&sraYl? aait étali la liste de 33 illages palestiniens déliérément détruits. &u7ourd',ui? l'ouerture des arc,ies oTcielles? ce péc,é originel d'Isral selon le titre du lire de omini!ue idal? 1PP
!ui résume les traau# des ,istoriens israéliens +enn 0orris? &i ;c,laWm? Ilan %appe? et de leur précurseur ;im,a >lapan) détruit radicalement le mt,e oTciel: les %alestiniens ne sont pas partis d'eu# m4mes / l'appel des radios araes: i&s ont t e?2u&ss 2ar &a or%e )i&itaire. +les ordres écrits donnés au# oTciers c,argés de l'e#action ont été retroués.) La découerte de ces arc,ies sanglantes deint si notoire !u'elle donna lieu / l'émission d'une série téléisée en Isral m4me: 0eDuma? réélant au grand pulic comment VPP.PPP %alestiniens ont été déracinés? 51 de leurs illages rasés +plus m4me !ue ne l'aait réélé Isral ;,a,aK) et X1RP.PPP &raes restés en Isral comme citoens de seconde classe.X +&rticle du onde du 5 aril 188? sous le titre Xe la mt,ologie / l',istoireX.) 25 6eci est le résultat de rec,erc,es $aites par les ,istoriens courageu# !ui ont +selon l'e#pression du m4me article)? entamé un traail de déconstruction des mt,es. es c,erc,eurs au 6E<; de >rance? comme @ean-6,ristop,e &ttis et "st,er enassa? / la diérence de Xcertaines $ranges de communautés 7uies de la iaspora? ne tolérant pas la plus petite criti!ue d'Isral Xtrouent ce X$erment criti!ueX éminemment salutaireX + Le onde du 28 aril l88). Il s'agit ien de ranges? car? sur les millions de 7ui$s $ran=ais? R1.PPP seulement $ont partie des organisations sionistes +LI6<&? 6? et autres) tout comme au temps de l'arriée d'Hitler au pouoir? RQ seulement des 7ui$s organisés appartenaient au mouement sioniste +aec les!uels Hitler t alliance car ils préconisaient? selon son oeu? le départ pour la %alestine? alors !ue l'&ssociation des &llemands de religion 7uie +8RQ de la communauté) demandaient d'4tre des &llemands / part entière? dans le respect légitime de leur religion). 6'est contre eu# !ue les nais s'ac,arneront.. 6ette réision radicale du rle de l'"tat dans la propagande de mt,es ruine éidemment le crédit du sionisme. ans leur culte de la Shoah, sous préte#te de Xdé$endre la mémoireX? cet éénement tragi!ue est traditionnellement présenté comme la 7ustication ultime du sionisme et de la $ormation ien entendu? comme pour mon lire? il n' eut aucune ré$utation. La série téléisée eut le m4me sort !ue moi-m4me : a] des menaces de mort: la réalisatrice?
1P1
d'Isral.... Les post-sionistes e#igent !ue l'on sépare l'e#amen ,istoriograp,i!ue de la Shoah de celui du conSit israélo-arae. Les araes n'aant aucune responsailité dans les massacres des 7ui$s perpétrés par les "uropéens. La Shoah ne peut donc serir de préte#te au colonialisme sioniste. &ttias et "st,er enassa concluent !ue la criti!ue des mt,es oTciels est incontestalement iiante? non seulement parce !u'elle dénonce les mensonges 7usticateurs du colonialisme actuel des dirigeants israéliens? mais parce !u'elle oure la oie / une rec,erc,e aut,enti!ue de l',istoire entière des 7ui$s X!ui a été repensée et réécrite? au CCe siècle? / traers le prisme idéologi!ue sioniste.X +&rticle cité du 2P aril 18) 6ette distinction radicale de la politi!ue sioniste et de la religion "uive re7oint la grande tradition de ernard Laare et d'Hanna, &rendt? dénissant ainsi le sionisme: Xune doctrine selon la!uelle un antisémitisme éternel domine les relations entre les 7ui$s et les non-7ui$sX + 0he eW as pariah ? Ee MorK 18P? p.1P) Hanna, &rendt rappelant !ue Xpour les sionistes tous les non-7ui$s sont antisémites.... selon Herl? le monde peut 4tre diisé entre ceu# !ui sont antisémites ouertement et ceu# !ui cac,ent leur antisémitisme.X "lle conclut: X"idemment cette attitude est pur c,auinisme raciste et cette diision entre les 7ui$s et les autres peuples ne dière pas des autres t,éories sur les races supérieures.X +X%our sauer la patrie 7uieX? dans )ommentar1 mai 185. p. 5P1) @e suis er? pour ma part? d'aoir contriué / ce aste déat sur l',istoire et les mt,es dont le pro$esseur ;ternell dénonce les utilisations politi!ues? nationalistes: Xl',istoire? dit-il +article cité)? est tou7ours un outil de construction nationale... Il nous a $allu cin!uante ans pour oir le sionisme autrement et nous regarder dans la glace de manière plus o7ectie.X Il ne s'agit plus? au7ourd',ui? de traau# isolés de !uel!ues ,istoriens? mais d'un large mouement prenant conscience du danger de la politi!ue israélienne de proocation et de colonialisme !ui peut 4tre le détonateur d'une troisième guerre mondiale. Un indice de cette prise de conscience est XL'&ppel / la iaspora et au# amis d'Isral pour sauer la pai#X? !ui dénonce la dérie actuelle du gouernement israélien $aite de mépris? de mensonges? de proocations. 6e gouernement Xne peut éternellement tourner le dos au monde entier... ni continuer / inSiger au# palestiniens une occupation militaire doulée d'une asp,#ie économi!ue et / a$ouer leur aspiration nationale en réduisant leurs territoires / une série de antoustans.X 6et appel est signé par sept pri# Eoel? trois memres de l'Institut? !uatre memres du 6ollège de >rance? de pro$esseurs et de c,erc,eurs académi!ues parmi les!uels
Ea!uet? et de nomreu# saants et artistes comme Me,udi 0enu,in? &riane 0ouc,Kine? ;usan ;ontag? %ierre ;oulages ... %our ne retenir !ue deu# e#emples: les derniers manuels d',istoire israéliens ne mentionnent m4me pas l'e#istence des palestiniens? et perpétuent la légende dorée de la création d'un noueau monde par l'oeure des pionniers? des Ziout? eectiement idéalistes? messiani!ues / leur origine? mais !ui ne représentèrent 7amais plus de 3 Q de la population? et dont l'esprit initial est au7ourd',ui pererti par l'américanisation de leurs illes? par la cocacolonisation comme l'écrit le sociologue israélien O &mos: XLe Ziout? regrette Ian Huer? est deenu un musée.X X%ersonne ne nous écoute plus .... les suentions ont au# colons. ;ur les 2R Kiout d'Isral? ceu# !ui ont re$usé de s'adapter au# règles du capitalisme sont au ord de la $aillite.X + Le onde du 21 aril 188). Le désarroi de la 7eunesse est grand. O &mos? nostalgi!uement? écrit: X&utre$ois? la ie était dure? mais elle aait un sens. &u7ourd',ui? c'est le c,aos.X +Le onde 28 aril 188). "t la célère c,anteuse israélienne Eoa? résume ainsi? dans la m4me page? ce désenc,antement: X6in!uante ans sont passés et nous ne saons tou7ours pas ce !ue nous oulons: un "tat 7ui$? un "tat pour les 7ui$s ou une démocratie imprégnée de culture 7uie... 04me s'il $aut modier les $rontières ici ou l/? un "tat palestinien doit e#ister et e#istera.X ;ituant le locage? elle a7oute: XLa société se lo!ue !uand les religieu# prennent position sur tous les aspects de otre ie sans !ue ous l'aie c,oisie. 6'est un cancer et il nous tuera.X Le deu#ième e#emple de la iolation déliérée de la criti!ue ,istori!ue et du mépris des sources au del/ du mt,e? est la dé$ense désespérée du mt,e des si# millions? !ui demeure le dogme central de l',érésie sioniste? alors !ue personne ne peut le 7ustier. La mét,ode démograp,i!ue se ,eurte / ce $ait t4tu: lors de l'e#pansion ma#ima du naisme? 7us!u'en
1P3
1. -- ;elon les in$ormations oTcielles 7uies le nomre de 7ui$s !ui iaient en "urope lors de l'accès au pouoir du national-socialisme était de R? 9 millions +lors du procès d'"ic,man le procureur dit: R?V millions)? La )roi. Rouge suisse +M. 6e c,ire $ut communi!ué par Le 6omité 7ui$ américain et par l'OTce statisti!ue des snagogues d'&méri!ue). i# ans après +185) il aait dans le monde 1.VPP.PPP 7ui$s + NeW orD 0imes du 22 $érier 185) selon l'e#pert démograp,e Hanson (illiam aldin. uel !ue soit le tau# de natalité 7uie +selon toute raisemlance asse $aile en cette période de persécution)? il est e#clu !ue si# millions aient été tués. La reue 8ie 0at de ^uric, +18 7anier 18RR)? reproduisant des éaluations de la 6roi# aard 18)? on aoutit / eniron un million de morts / &usc,it.X
1P5
L'inscription commémoratie a été c,angée en consé!uence. Le plus étrange c'est !ue dans le total de l'addition recommandée par %oliaKo on arrie tou7ours / 9 millions? m4me après aoir retranc,é les 3 millions des !uatre millions? morts dans les camps de concentration. L'on pourrait constater? sans c,anger le c,ire total les m4mes réisions en aisse pour les autres camps. %ar e#emple? comien eut-il de morts / 0a7daneK*: -- un million cin! cent mille? selon Luc aidoic dans 0he Tar against the eWs. %enguin ooKs? 18V p. 181. -- trois cent mille selon Lea rance? tel parti d'e#tr4me droite) !ue de $ournir cet argument: X;i tous ae menti sur ce prolème du nomre des ictimes 7uies? pour!uoi n'aurie-ous pas e#agéré les crimes de Hitler*X On ne comat pas la minimisation criminelle de l',orreur naie par de pieu# mensonges? mais par la érité? !ui est la meilleure accusatrice de la ararie. "n érité? le c,ire? par lui-m4me? importe peu. 6omme 7e l'ai dit / deu# reprises dans mon lire +p. 1R8 et 25V): n' aurait-il !u'un 7ui$ +ou un non-7ui$) massacré en raison de sa religion ou de son appartenance et,ni!ue? ce serait !uand m4me un crime contre l',umanité. 0ais ce !ui est criminel? c'est l'e#ploitation du c,ire et sa sacralisation +il gure dans les manuels scolaires et les encclopédies et il est périodi!uement ino!ué dans la presse et la téléision) pour mas!uer les crimes plus récents. Il s'agit ien d'une sacralisation? d'un dogme et d'un taou? car nul ,istorien n'est in!uiété s'il éalue de $a=on diérente le nomre des Indiens morts lors de l'inasion de l'&méri!ue par les 6on!uistadores: certains ont aancé !uatreingts millions? d'autres ingt? et il semle !u'un consensus scienti!ue se $ait autour de cin!uante-sept millions. Aout ,istorien a le droit de calculer diéremment le nomre des morts découlant de la traite des noirs. Le %résident ;eng,or? !ui collecta pourtant toutes les rec,erc,es ,istori!ues sur ce prolème? aoutit / cette $ourc,ette: il eut eniron de 1P / 2P millions de noirs déportés au# &méri!uesJ il semle 1PR
!u'il $allut di# tués pour une capture? sans compter les pertes ,orriles pendant le transport. On peut donc éaluer !ue la traite a coYté la ie / cent ou deu# cents millions d'&$ricains. L'on peut donc? sur ce !ui $ut &e 2&us grand gno%ide de &'*istoire accepter une ariation du c,ire total du simple au doule? mais lors!u'il s'agit des si# millions? !uel !ue soit le mode de calcul? et les successies découertes il est interdit? sous peine d'ostracisme? de menaces de mort? de poursuites 7udiciaires? et de lnc,age médiati!ue? d'en c,anger une unité. Le dernier mot du lire de %ressac: Les )rématoires d'7uschWitC +188R) c'est !ue le ilan? pour &usc,it? est de PP.PPP +p. 158)? après aoir reconnu !u'/ la con$érence de (annsee aait été décidé non l'e#termination des 7ui$s? mais leur re$oulement +p. 115) et anéanti le témoignage de Hoess commandant d'&usc,it +p.1P2).
P*i&oso2*ie de &'(tre ou 2*i&oso2*ie de &'a%te/ Eous aons dit dé7/ en !uel sens &uguste 6omte aait signé l'acte de décès de la p,ilosop,ie. La grandiose snt,èse de la pensée occidentale? réalisée par Hegel? mar!ue? en eet? &a Bn de &a 2*i&oso2*ie. &près lui les maNtres de la pensée? en Occident? deaient sortir du cercle enc,anté. Les uns? comme ZierKegaard? donnèrent un noueau départ / la t*o&ogie en montrant !ue la $oi était du domaine d'une !uestion et non d'une réponse. 'autres? comme 0ar#? rent descendre la p,ilosop,ie sur la terre et? passant d'une p,ilosop,ie de &'(tre< / une p,ilosop,ie de &'a%te? ourirent de nouelles oie / une pensée concrète !ui? en eet? moilisa les ent,ousiasmes ou les ,aines de millions d',ommes et de $emmes pour ou contre sa mét,odologie de l'initiatie ,istori!ue. Eietc,e enn renersa rutalement les idoles traditionnelles du dualisme occidental: par del/ le ien et le mal? l'4tre et le non 4tre? le rai et le $au#? ce poète prop,ète? délira la ie? Xl'acte de créer et de se disposer / surmonterX +Notes et aphorismes ).
1P9
Ael $ut le c,ristianisme de %aul. XLe c,ristianisme? écrit Eietsc,e? c'est ce !ue @ésus a condamnéX +Note et aphorisme 25)? @ésus !u'il appelle Xle 7oeu# messager de la onne Eouelle !ui mourut pour montrer comment ireX +L'7ntéchrist+ p. 3R) %our inaugurer ce renoueau il dut remonter au del/ de la 2*i&oso2*ie occidentale: X@'ai pour précurseurs le edanta et Héraclite.X +Notes et aphorismes ) ue $ut? en de,ors de ces géants? la P*i&oso2*ie o%%identa&e* -- La $oui&&ie 2our &es %*ats de ictor 6ousin est le smole !ui la résume. %uis ce $urent les modes intellectuelles !ui ne dépassèrent pas le uartier Latin? aec la p,ilosop,ie de l'esprit d'Hamelin? de runsc,icg? de Laelle? de Le ;enne. La pensée s'est séparée de la ie? du monde des mangeurs de pain? comme disait Homère? pour deenir X l',istoire des soumissions de l',ommeX +Billes eleue)? ou des réoltes impuissantes Xous 4tes une astraction de réoltéX dira ;artre / 6amus. 0ais lui-m4me $ut-il autre c,ose* La p,ilosop,ie? dans le monde actuel? est un 7eu de société pour des spécialistes distingués de l'acroatie langagière? aussi éloignée des prolèmes itau# et des mouements de la ie des peuples !ue la ,aute couture ou le monopol. Un e#emple tpi!ue de son rle? c,e les plus médiatisés de ces prestidigitateurs? escamoteurs du réel: en 1853? au coeur du sanglant orage nai? ;artre 7oue au ping pong de l'4tre et du néant? si inoensi$ !ue la Zommandatur? laisse passer sa t,èse sans s'en s'émouoir 2R? car une $ois de plus? l'auteur? s'étant en$ermé dans l'4tre? ne con=oit la lierté !ue comme une ssure dans l'4tre? aussi aritraire !ue le 6linamen d'"picure? la déiation des atomes de leur c,ute dans le ide. Une lierté ainsi $ondée ne pouait 4tre !ue négatie Xle pouoir de dire non? sans pouoir créateur.X La conclusion était claire: XLa ie est une passion inutileX? écrit-il au# dernières pages de L'Etre et le néant . 6'est l'épo!ue oF? dans les prisons de la Bestapo? pour participation au complot contre Hitler? le pasteur on,oeer pensant la ie iante et militante? opposait non pas les concepts morts de l'Etre et du Néant ou de l'Etre et du temps? mais <ésistance et soumission aant d'4tre assassiné par les nais. Il m'arria de $Dc,er eaucoup ;artre lors!u'au cours d'une conersation amicale 7e lui dis: X@e n'ai rien troué de positi$ dans otre p,ilosop,ie !ue 7e n'aie lu d'aord dans >ic,te.X La diérence c'est !ue >ic,te aait rompu aec &lors? par e#emple? !u'/ la m4me épo!ue? l'oeure p,ilosop,i!ue de son contemporain? Henri Le$ère? était inscrite sur la liste Otto? l'inde# des nais. 2R
1PV
&'Etre et inauguré une p,ilosop,ie de &'A%te en reconnaissant / la $ois la nécessité de ses postulats et l'impossiilité de les démontrer. L'on pourrait en dire autant de Heidegger? en &llemagne? / la m4me épo!ue? se $aisant le erger de l'"tre et continuant / tricoter l'Etre et le temps ? dans un paisile rectorat de proince? pour les emmailloter / l'ari de l'"tre réel? !ui était alors ,itlérien? et du temps réel? celui de la oucault aoutira au# m4mes conclusions: celles de la mort de l',omme. Eos pro$esseurs de p,ilosop,ie / la mode continuent la tradition prestigieuse de ces ;ages +au sens oF l'on dit: en$ant sage? c'est-/-dire oéissant). ans les classes et les amp,it,éDtres oF ces messieurs oudraient isoler leurs étudiants des tumultes de la rue? et du tremlement de terre des peuples? la pensée uni!ue +c'est-/-dire l'asence de pensée du politi!uement correct) semle ignorer les t,éories c,argées de maintenir le statu !uo uniersel: les idéologues du %entagone? comme >uKuama? oant la >in de l',istoire dans le triomp,e uniersel de cette religion !ui n'ose pas dire son nom mais !ui soustend toutes les relations sociales: &e )onot*is)e du )ar%*. Un autre? d'un optimisme moins triomp,aliste? Huntington? eut? lui aussi? ger cette ,istoire dans un arontement éternel entre une ciilisation 7udéoc,rétienne et une collusion islamo-con$ucéenne. 6e sont l/ d'autres ariantes de la mort de l',omme mais de celles-l/ non plus on ne $ait pas la criti!ue car elles sont trop près de la terre des ,ommes et de leurs comats réels pour !ue la p,ilosop,ie uniersitaire ris!ue de s' rYler les doigts. Il est plus sYr de disserter sur 0erleau-%ont? comme? pour les snos? il est de on ton de placer ien en ue? sur les étagères de sa iliot,è!ue? les Ecrits de Lacan !ue l'on n'a pas lus? et sur !ui polémi!uèrent les psc,analstes / la mode +c'est-/-dire ceu# !ui c,erc,ent / intégrer les déiants / un monde 1P
diorme et dé$ormant)? plutt !ue de traailler? +comme s' essaa l'un d'eu#? "ric, >romm) / trans$ormer ce monde pour !u'on puisse ire de $a=on normale? c'est-/-dire? pour un ,omme? créatrice. 'autres 7u#taposent La nécessité et le ,asard de @ac!ues 0onod? non point pour s' instruire sur les enmes allostéri!ues ou les applications de la cernéti!ue au# p,énomènes cellulaires sur les!uelles @ac!ues 0onod apporta une contriution éminente? mais sur les !uel!ues pages nales oF il oue au# gémonies? pèle-m4le? Zarl 0ar# et le père Aeil,ard e 6,ardin? !u'il n'a -- semle-t-il -- 7amais lus sérieusement. @e dois a7outer? pour 4tre 7uste? !ue cette dégénérescence de la p,ilosop,ie n'est pas l'apanage e#clusi$ de l'Ouest de l'"urope. & l'épo!ue oF 7'étais? en Union soiéti!ue? persona grata? / la $ois comme dirigeant communiste $ran=ais responsale de la traduction en $ran=ais des oeures complètes de Lénine? et comme docteur de l'&cadémie des sciences de l'U.<.;.;.? l'on tint? / !uatre reprises au moins? compte? / l'&cadémie des ;ciences? de mon ais: la première $ois en rendant plus dèle / la pensée p,ilosop,i!ue de Lénine? la traduction de ses opinions laudaties sur Hegel. La deu#ième $ois en otenant l'édition? aec une longue pré$ace de ma main? du Phénomène humain du père Aeil,ard de 6,ardin +7e deins ainsi le parrain du premier 7ésuite édité en russe depuis la <éolution.) Une troisième $ois en otenant !ue soit intégrée / la nouelle édition russe des oeures de 0ar# Les anuscrits de =?>>? !ui contiennent l'essentiel de sa p,ilosop,ie et de sa t,éorie de l'aliénation. Une !uatrième $ois en apprenant aec surprise l'édition? en langue russe? de mon Réalisme sans rivages !ui atta!uait de $ront la doctrine oTcielle du réalisme socialiste. Il est rai !u'&ragon? !ui t / 0oscou l'éloge de mon lire en a7outant !u'il Xn'aait été lu en U<;; !ue par les docteurs X? me t remar!uer en m'en rapportant un e#emplaire? !ue sa couerture portait la mention: X%our les iliot,è!ues scienti!ues seulementX. +Une sorte de mise en garde semlale / celle des lms de c,e nous interdits au moins de di#-,uit ans). La p,ilosop,ie proprement dite? c'est / dire la réSe#ion sur les ns et le sens de la ie? et la participation / l'action pour réaliser ces ns et ce sens? a ainsi? en Occident? / l'"st comme / l'Ouest? tra,i sa mission. ;a mission !ui $ut autre$ois celle de grands t,éologiens dépassant leur épo!ue comme @oac,im de >lore?
1P8
;a mét,ode consiste / montrer comment aucune amition ou aucun pro7et partiel ne peut satis$aire notre e#igence $ondamentale. Baston erger +189-189P) prolonge l'oeure de 0aurice londel +dont il $ut l'un des proc,es): pour lui la prospectie? dont il $ut l'initiateur? n'est pas la préision d'un aenir prée#istant. L'aenir n'est pas / décourir +comme dans la uturo&ogie américaine? oF il n'est !u'une e#trapolation !uantitatie du présent? donc une colonisation du $utur par le passé) mais / inenter. L'aenir n'est pas se !ui sera mais ce !ue nous $erons. ;on prolème n'est pas: 0o))ent sera &e )onde dans %in=uante ans/ mais: =u'est+%e =ui a d%ou&er< dans %in=uante ans< des décisions =ue nous 2renons au3ourd'*ui/ "nn Baston ac,elard +15-1892) a eu le mérite? / partir d'une réSe#ion pro$onde sur la science du CCe siècle et son ,istoire? et? parallèlement? d'une méditation sur l'imagination poéti!ue? de conceoir une 2ist)o&ogie non+ %artsienne tendant / $aire de la rec,erc,e scienti!ue et de ses ,pot,èses $ondatrices? un cas particulier +érication e#périmentale) de la création poéti!ue. 0ais de ces trois penseurs? les plus noateurs du siècle pour continuer la ocation première de la sagesse? la p,ilosop,ie uniersitaire +/ l'e#ception de ac,elard)? $ait peu de cas? et? de toute manière? demeure étrangère / leur isée itale. 6,e ceu# !ui $ont pro$ession de p,ilosop,ie? la tendance est / l'éloignement du monde réel? !uotidien? pour spéculer au nieau de l'"tre astrait. La pensée s'est détac,ée de la ie. La p,ilosop,ie s'est $ari!uée un monde / part: le monde de &'Etre? sans rapport aec le mouement de l'e#istence réelle et sans prise sur elle. 6ette p,ilosop,ie de l'"tre est ainsi deenue une p,ilosop,ie de la domination et non une p,ilosop,ie de la liération. Inoensie pour l'ordre étali? elle $ait partie de ses ornements et de ses instruments. La p,ilosop,ie allemande? la plus ric,e de toute l'"urope? présente une particularité: du $ait du retard politi!ue de l'&llemagne et de son émiettement en petites principautés de tpe $éodal? les penseurs allemands ne pouaient partir d'une e#périence ,istori!ue directe. Ils durent donc c,erc,er ce socle en d'autres pas et d'autres ciilisations. ``` Eotre p,ilosop,ie n'a pas été élaorée seulement / partir d'une méditation solitaire sur les doctrines antérieures? mais / partir d'une e#périmentation de l',istoire entière du CCe siècle? de ses ouleersements politi!ues? de ses 11P
mutations scienti!ues? comme de ses remises en cause religieuses? des rec,erc,es de ses arts. Aoutes ces métamorp,oses e#igent? pour ceu# !ui ont eu? comme moi? la c,ance de ire? pendant pres!ue tout ce siècle? un renouellement pro$ond de notre manière de penser et de ses $ondements. 6ette réSe#ion épistémologi!ue se troue ainsi étroitement liée / la iograp,ie de l'auteur comme participant acti$? militant? / ces métamorp,oses des sciences et des arts? de l'économie politi!ue et de la religion29.
C ++ PAR 6NE M6AION DE LA OI Les prolèmes de la $oi et de l'éducation sont intimement liés car les uns et les autres posent le prolème des ns dernières de l',omme. "t ceci dans toutes les ciilisations du monde. %our poser ces prolèmes dans leur ampleur ,umaine il est d'aord nécessaire? pour nous? occidentau#? de nous dépouiller de ce pré7ugé selon le!uel l'"urope? cette petite péninsule de l'&sie? 7oue le rle central? sinon uni!ue? dans l',istoire de l',umanité. "t d'aord? !u'est-ce !ue l'"urope !ui se situe au sommet d'une éolution linéaire allant du pit,écant,rope au marc,eur sur la Lune* 6ette "urope reendi!ue le priilège d'4tre l'oeure d'une religion !ui serait l'uni!ue et la éritale? la seule / permettre l'approc,e du rai ieu les autres n'étant !u'idolDtrie et mécréance. 0ais !u'est-ce !ue cette religion a $ait de cette "urope* L'"urope du Ie siècle? celle de 6onstantin? ,éritier de la domination romaine? $ondateur du constantinisme? c'est-/-dire de l'union de l'"glise et des pouoirs? usant du pouoir temporel pour persécuter comme ,éréti!ue !uicon!ue $aisait un autre c,oi#* 6elle !ui n'aolit 7amais l'esclaage? et !ui m4me lui donna une $orme nouelle aec l'esclaage des Indiens puis des noirs* 6elle des 6roisades? oF celui !ui la pr4c,a? saint ernard? proclamait: Xcelui !ui tue un musulman n'est pas un *o)i%ide mais un )a&%ideX +6'est / dire un destructeur du mal)* e ses croisés massacrant sur leur passage les 7ui$s d'"urope et les c,rétiens de ance dont ils pillaient les splendeurs* "n attendant de massacrer les musulmans? puis les 6at,ares. 6elle !ui déc,ira le continent par ses guerres de religion? depuis l'In!uisition? 7us!u'/ la ;aint-art,élém et les dragonnades* 29
oir? en anne#e : 7voir vécu un siècle en feu .
111
6elle du pape !ui? / Aordesillas? partagea l'&méri!ue entre l'"spagne et le %ortugal? et énit le massacre des Indiens comme une éangélisation? et dans le monde entier? tous les colonialismes* 6elle !ui? dans la deu#ième guerre? / la 6on$érence épiscopale de >ulda approuait Hitler dans son grand comat contre le communisme et? en >rance appelait le peuple $ran=ais / une collaoration sans résere aec le c,e$ !ue ieu nous a donné* e celle d'au7ourd',ui !ui? au lendemain d'une guerre oF sa ,iérarc,ie supr4me était restée inactie? dénon=ait le communisme comme intrinsè!uement perers et le capitalisme seulement dans ses aus* e celle enn !ui se tut deant Hiros,ima et? aec des paroles melliSues sur l'in7ustice en général? n'en condamna aucune en particulier? $élicitant %inoc,et au moment m4me oF elle condamnait les t,éologies de la liération en &méri!ue Latine? e#communiant l'asiati!ue le père alasura pour dénoncer trop $ort la misère du sud-est du %aci!ue et reconnaNtre les aleurs du oudd,isme* 6elle !ui pulia? en 1882? un catéc,isme ne condamnant pas la peine de mort ni le principe de la guerre* 6'était au temps de l'écrasement de l'IraK et de la reprise de la colonisation de la %alestine? !ui ne suscitaient aucune réproation aticane. e !uelle "urope et de !uelle c,rétienté parle-t-on* L'on éo!ue olontiers celle !ui construisait les cat,édrales? pour aoutir? par la collaoration de trois célères démocrates c,rétiens: &denauer? Basperi et ;c,umann? / une 6ommunauté c,aron-acier? pour conduire / l'"uro? réalisation dont la spiritualité ne peut 4tre contestée G 6et Occident et son c,ristianisme? ne peuent guère? / en 7uger par leur ,istoire? 4tre dénis !ue par un pro7et de domination mondiale? indiisilement matérielle et spirituelle. OF est @ésus dans tout cela* "t tous ceu# !ui ont c,oisi? malgré toutes les tra,isons de l'institution? sa oie* ;ur le podium des (oodstocKs ponticau#? oF se troue @ésus* -- ;ur le trne du souerain ponti$e +le Pontife. ma.imus de l'"mpire romain dont il ,érita) ou sous le peplum écarlate de ses dignitaires* La leée de @ésus $ut pourtant le moment oF s'ourit une $ormidale rèc,e dans l' ,istoire des ,ommes et des dieu#: celui oF des ,ommes ont considéré comme e#primant le mieu# la per$ection diine de l',omme? le plus $aile et le plus démuni d'entre eu#.
inersion radicale de l'idée !ue les ,ommes se $aisaient 7us!ue l/ des ieu#: @ésus n'est le >ils ni de ^eus ni de Ma,é? ni d'aucun dieu puissant2V. &ec Lui la transcendance diine ne s'e#primait plus en termes d'e#tériorité ou de puissance. La rupture était radicale aec le ieu des armées comme aec ^eus randissant la $oudre. La transcendance? le dépassement de l',omme n'était plus imaginés comme la domination de souerains puissants? 7ugeant? du ,aut des cieu# ou de l'Olmpe? les actions des ,ommes pour leur donner la ictoire ou leur inSiger la dé$aite? pour les manipuler du de,ors ou m4me les 7uger. @ésus aait écu la ie du plus ,umle des ,ommes? sans pouoir et sans propriété. Il meurt de la mort la plus ,umle? celle des esclaes reelles !ue seuls on clouait sur la croi#. epuis saint %aul 7us!u'au )atéchisme de 1882? le c,arpentier de Eaaret, a été couronné ;eigneur et aus : %7ccesso a esus 1882 écrit: X Le I"U !ue nous réèle @";U; n'est pas celui de l'&ncien Aestament. X +p. 191)J "t,elert ;tauer +traduction anglaise): esus 7nd Xis Xistor1 ? 189P: X @ésus annonce un noueau message de ieu? une nouelle religion? une nouelle morale !ui n'est plus liée / la A,ora. X X 6es paraoles n'ont pas de parallèle dans l'enseignement 7ui$. 6'est en ce point !ue se troue l'originalité de l'enseignement de @ésus sur le
113
constituée / partir de l'&ncien Aestament: il n'est plus !u'un acteur oéissant d'un scénario écrit par les &nciens. XIl $aut !ue s'accomplisse tout ce !ui a été écrit de 0oi dans la Loi de 0oWse? les %rop,ètes et les %saumesX +Luc CCI ? 55). XLes prop,ètes et 0oWse ont prédit ce !ui deait arrier? et 7e ne dis rien de plus.X +&ctes CCI? 22). La ie propre de @ésus ne nous aurait donc rien réélé de noueauG ;ur cette ase doctrinale se construisit? pour di#-sept siècles? ce 7udaWsme ré$ormé? repensé / traers la p,ilosop,ie grec!ue? tantt celle de %laton aec saint &ugustin? tantt / partir d'&ristote aec saint A,omas d'&!uin? ce !ue l'on appelle la ciilisation 7udéo-c,rétienne et l'église romaine? ,éritière en eet? par ses structures et ses ,iérarc,ies? de la monarc,ie de l'"mpire romain et de sa olonté de puissance. ;aint %aul $ut aussi le précurseur de ce doule langage !ui lui $aisait? par e#emple? proclamer magni!uement: XIl n' a plus ni Brecs ni 7ui$s? ni esclaes ni ,ommes lires? ni ,omme ni $emme.X +Ba 3?2J c$. emmes soe soumises / os marisX +"pG R?22J 6ol 3?1). X@e ne permets pas / la $emme d'enseigner ni de dominer l',omme. u'elle se tienne donc en silenceX +1 Am 2?12)? Xen toute soumissionX +1 Am 2?11). Xue les $emmes se taisent dans les assemléesX +1 6o 15?35J 1 Am 2?12). X;i la $emme ne porte pas le oile? !u'elle soit tondueX +1 6o 11?9). 115
6'est ainsi !ue son "glise parlera souent le langage de @ésus? sur Xle c,oi# pré$ pré$ér éren enti tiel el des des pau paurres esXX en co cond ndam amna nant nt?? en m4 m4m me temp tempss !ue !ue la 6I& 6I& américaine? ceu# !ui prati!uaient ce c,oi# et l'e#primaient dans les t,éologies de la liération. "lle $era l'éloge de la paureté dans les $astes coYteu# de ses ponticats? de Léon C / @ean %aul II? et e#altera de $a=on osessionnelle la sainteté de la ie en acceptant? dans son catéc,isme? la peine de mort et les guerr guerres es "uste "ustes s? comme si la ie ,umaine n'était sacrée !u'/ l'état emr em ro onn nnai airre? oir oire e sper sperma mati ti!u !ue? e? ma mais is ce cess ssai aitt de l'4t l'4trre / part partir ir de la conscription? et s'accommodait du sadisme spectaculaire des condamnations / mort !ui ne soulèent en &méri!ue !ue la 7oie ,stéri!ue de paures gens conditionnés et moralement anest,ésiés par le spectacle de iolence de leur cinéma et de leur téléision. 6e doule langage permettait / l'institution de collaorer? dans les $aits? aec le pouoir? alors !ue des millions d',ommes de $oi iaient selon la parole et la ie sainte de @ésus? de saint >ran=ois d'&ssise / dom Helder 6amara? sans éra éranl nler er les les pou pouoi oirs rs étal étalis is au#! au#!ue uels ls l'"g l'"gli lise se donn donnai aitt sa ca caut utio ion? n? tant tantt t oTcielle et tantt silencieuse. ``` Un ami? pr4tre missionnaire au 6ameroun pendant des années? me disait un 7our: XLe mal,eur de notre "glise c,rétienne en &$ri!ue? c'est !u'elle a donné l'impres l'impression sion !ue ieu ne s'est pas $ait ,omme? mais occidental. occidental. ;i ien !u'un noir / le sentiment !ue? pour deenir c,rétien? il doit deenir lanc.X 6e drame? n'est pas seulement celui de l'&$ri!ue mais de tous les pas !ui connur connurent ent la ciili ciilisati sation on occide occidenta ntale le sous sous le triple triple isage isage du milita militair ire? e? du marc,and et du missionnaire? le premier lui imposant ses armes? le second son modèle économi!ue? le troisième sa religion. Une religion !ui se disait? par e#emple? cat,oli!ue? c'est / dire unierselle? mais !ui était en réalité romaine? ne considérant comme ,istoire sainte !ue celle des ,éreu# puis de leurs ain!ueurs c,rétiens aTc,ant / leur tour leur prétention d'4tre le peuple élu destiné / dominer tous les autres. "n 18VV? en 6te d'Ioire? sous la présidence de l'arc,e4!ue d'&id7an? 0gr Mago? Mago? s'est tenue une con$érence des t,éologiens c,rétiens d'&$ri!ue noire: 6iilisation noire et "glise cat,oli!ue. Le père @ean-0arc "la? au nom de l'uniersalisme c,rétien rappelle !ue Xla culture 7udéo-méditerranéenne !ui a 7us!u'ici é,iculé le c,ristianisme n'est !u'une culture parmi d'autres... 6at,oli!ue n'est pas snonme de romain..X
11R
6ette olonté de décoloniser la $oi et de relatiiser la culture occidentale pour sauer les aleurs unierselles du c,ristianisme s'e#prime aec $orce dans le lire lire d'un d'un 7ésui 7ésuite te du 6amer 6ameroun oun?? le père père He Hega: ga: Emancipation d'Eglises sous tutelle: XLe c,ristianisme n'est pas une religion occidentale? mais une religion orientale monopolisée par l'Occident !ui lui a imprimé la mar!ue indéléile de sa p,ilosop,ie? de son droit? de sa culture? et !ui se présente désormais ainsi au# au# autr autres es peup peuple less du mond monde. e. Il nous nous rei reien entt d'im d'impr prim imer er notr notre e ma mar! r!ue ue indéléile sur la m4me religion? en n'éleant plus au rang de réélation diine la p,ilos p,ilosop, op,ie ie aristo aristotél télicoico-t,o t,omi miste ste?? la pensée pensée prote protesta stante nte german germani!u i!ue e ou anglo-sa#onne? ou les $ormes de pensée et les coutumes gauloises? grécoromaines? lusitaniennes? espagnoles? ou allemandes? !ui ont été c,ristianisées sinon sacralisées par l'"urope.X Le père Osana tire les conclusions des déclarations de 0gr ^oa? é4!ue de Maoundé: Maoundé: XEous sommes les ,éritiers légitimes des religions a$ricaines traditionnelles !ui ont préparé l',omme a$ricain? autant !u'aucune autre? / l'aènement de @ésus-6,rist. "lles ont un rle comparale / celui de l'&ncien Aestament.X Aestament.X 6'était la tendance $ondamentale des t,éologies de la liération !ui? / partir de l'e#périence des communautés de ase de l'&méri!ue du ;ud? / la $ois les plus paures et les plus décidées / ire leur c,ristianisme? re$usaient une "glise romaine !ui considérait les "glises du Aiers 0onde comme des appendices de l',istoire des missions? et s'étaient dé7/ rendues complices des con!uérants et du colonialisme? puis de tous les successi$s pouoirs étalis. Le prop proprre des des t,éo t,éolo logi gies es de la lié liéra rati tion on étai étaitt d'in d'ine ers rser er la mét,o ét,ode de occi oc cide dent ntal ale e de la t,éo t,éolo logi gie: e: au lieu lieu de dédu déduir ire e de !uel !uel!u !ues es ers erset etss de l'" l'"ang angil ile e une une doct doctri rine ne so soci cial ale e +don +dontt les les ma maNt Ntre ress nis nisse sent nt tou7 tou7ou ours rs par par s'accommoder) pour 7ustier le désordre étali? comme dans la Politi!ue tirée de l'Ecriture Sainte de ossuet? donnant l'onction diine / l'asolutisme de Louis CI? 7us!u'au# enccli!ues sociales du CICe et du CCe siècle? dénon=ant en paroles les aus de l'e#ploitation capitaliste sans en mettre en cause le principe. Les t,éolo Les t,éologie giens ns de la liéra liératio tion n procè procèden dentt au contra contrair ire e non par ddu%tion mais mais par indu%tion: ils partent de la réalité de la misère de leur peuple et la déc,irent / la lumière de l'"angile de @ésus. 6'est contre !uoi? ino!uant une $ois de plus les te#tes de saint %aul? le cardinal
point un ,asard si les directies du cardinal
11V