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coLLEcnoN erucvclopÉotour fondée
par Paal Ango*luent
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Jean-MichelAdam Derniers titres
345Í 3452
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rus
l-ã théorie modeÌne du portefeuille F. AFÍaLroN, P PoNcEÍ et R. PoRÌRArr
3463
l-ã moÍalisation des marchés
3464
publics G. FENECH
3453
et
P. PEÍÍr
3465
[â pensée sociale
3466
3454 flnstitut de France
3455
C-
DE IaEGER
La
forêt
N.
DÉmURT
DaMTEN
3467
fentrée et le sêjour des étrangers en France
Les banlieues
R. D'HÂËM
l-â biomécanique P- AüìRD et l--P- BLÂNcHr
3457
Le régime politique B. GAUDltrÈRE
3458
Lesthéoriespsychanalytiques du groupe
et le dÍolt
Politique et rcllglon BAUEn
Saint-Simon et le saint-simonlsme P. Musso
3469
Le dÍoit de L, [AUTnEÍr[
3470
LesclavagemodeÌne M. LENOELLÈ
italien
R. KÂÈs
Le sexe B. PY
J.
3468
3456
3471
lo rctr0lte en tr[ncc
Le
surendettcmtnt dcr mónrges
D.
KHAYAÏ
3459
L'essurence chômage en France J. BoUTAULT
3472
3460
Les armcr 0, LIPrc(
La secuÍité informatique E. [ËoPorD et S. LHosrr
3473
La découvcrtc
fichieÍs d€ police
3474
3461
Les
D.
3462
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La télévision par satellite C. D'AUFN et C- DumÍÍ
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P. l"aszt"o
Lc PâÍquct B. ANor[ÁuD
3475 3476
Psychologlç dc l'éduertkln G. lVrÂLÂR!Ì La
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J. DOnNAt
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Le réci
P. MÉRL|N
C. GurMEur
A.
Les techniques de lutte contÌe l€ vieillirscment
3477
L0 flexlblllté d$ni J.-C, TAfioNol;Iiu
3478
Lc dÍolt conptró P, L[onA s
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Le récít JEÀN.MICTIEL ÀDÂM Prof.s!éu iL üngÉi'tiqu'
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Síxiàma édition
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AVANIT-PROPOS DU MÈMtr .{T]TIi1]Iì
Des petits aux glands écÍans, des histoires destinées
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Là d€scÌiption (n 9?8iì). (iHrìz rfÀrrflìDs
í)rlÌ nt Rs Lüsuisrique ct disütr,.s lirréÌâire, âvc.lâ c.Ììãborãtion .lc J-_P. Coìd.ns' têin. Lâmüssc. < L,. 197ó. L roman de mo.lasìc, av.c l collaborâÌion dê Bénédicb Aílâm, Lamusc, < l.*tes pour anjouÌd'hüi>" Ì9??.
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texte nanrtif, \àtlìân tjtìivcÌsiLé, l99t (nduw. éd., 1994). Pour liÌe le poèmô, Í,rúxcll.s. De Bo.ck'Du{,rlot, 1985. IÁ t€xtc d..s.Íipril, av.. Ìâ colldborâLion d'^. l'ctirje.n, Naihlu t:nive.-
Enincnb dè lingúis.iqu. tc\tuell., l,iì:Fc, Màrdrgü lt90LrÍeu€ êt liuératür{,, IL.Lêiè, 1991.
IEs têxtcs: typ€s cr rrotorypês. NathaÌ tlniversì1í. lr)92-
DópôÌ lógrl
t'n,s's tl iv.Ís'rriniìo
des enfants à celles qui occupent les adultes, des jorrmaux quotidiens aux livres d'Histoire. des íictions littéraires aux paraboles religieuses, des lal,les grlitiques arrx histoires drôles ou tì la publicité, les figures les plus dìverses du récit ponctuent nos existences. Le récit accompagne là vie et Ìa moÌt des plus humbles eomme des plus grands hornrnes, il trace los limites de ce que chacun doit et peuÌ faiÌe à travers ragots, potins ou éloges. Sur les ondes et au cinéma, le retour, ces deÌnières années, des plus tÌaditionneìles formes de narÌation doit nou6 inciter à examiner les rnodes de fonctionnement et les fonctions de ce type de mise cn texte. Dans ce but, cet ouvrage veut irÍÌoduire âux recherÌìes qui ont londé le ruü'ratologie (1) comme théorie du récit, à 1:r suite des travarrx des fírrÌnalistes Ìusses des aÍnées vingt (PÌopp, 'fomachevski, Eikhenbaum, Chklovski). l-es études littéraires, bibliques, cinématographiques, hisloriques, IoÌkloriques, ethrroItgiques. les analvses de ìa presse. de',ontes cíìmmp di la larrgLre ,rralc pui.ent larg.m"nr rJarrs les travnrrr de ces vingt-cinq dernières années, si dches cn recherches et en s-pplicâlions qu'il n'est pìus possible de les iguorer aujourd'hui. Rendre lisibles quelqucs tÌÌèses Íbrrdatrices et certaines filiations, donner I'envie et les moyens de se (1) Ìour l€s Ì{.nìer aÌistutéli{ienks de lâ dúorn Ì,odêrtu Ju úrir. voir lès favàüx dè l'. RnxÊú. tr. E{! nriíc lú lussi su. L f{it que lcs scl,émas
ì" íilirnÌ' : 198,
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ÍeporteÌ directement à des textes dc basc, torrt ceci sans enliseÌ le propos rlans les tours r:t rlótorrrs des querelles d'écoles ou dans une optìque tlìéorique unique, tel est le projet de ce petit Ìivre au titre ambirieux dan" son singulier. ll aurair été plu" ju*t" de I intituler 'fhéorie(s) des récits aÍìn de rendle compte. d'une pâfl. dê I ouvenurê d un essai qui ne privilégiera ni la narrativité fir"tionrrelle ni la rrarrativiré n ordinaire " et. dâutre part- dc ce qui est ou centre de la présente réÍlexion : le récit comme objet constÌuit par des théories différentes, et releyant d'une approche pluridisciplinaire. La narrablogie peut être déíìnie cornme une branla sémiologie che de la science générale des signes qui s'efÍorce d'analyser le mode- d'organisation -interne de certains types de textes. Ceci la rÍittache à l-anallse de discours el à la lingrrisúque rexruellc qrri disringue les types de textes (argumentarif. cxplicarif. descriptif, narraüf, etc.) des types de tìiscours oì ils se trouvent actualisés et mêlés (rornarrs, {ilms, bandes dessinées. photoromans, faits divers, publicité, histoires drôles, etc.). En examinant la mémorisation et la compréhension, la . lisibilité o, Ì'attente du lecteur-âuditeur, aussi bien que les instructions données par l'énoncé ìui-mênre. le présenr essai déplace la narratologie dans le sens d-ule érude des stralégies díscursioes (2) : qtels sont les buts et les visées de tel ou tel acte de discours qui passe par le relais de la narration ? Quels effets la mise en récit te,nd-elÌe à prodúre sur le lecteur-auditeur ? Sur quels contrats (accords et affrontements) s'éta-blit la compréhension d'une parabole ou d"un récit oral ?
(2) Poú un 6pprcí.n'ii'*mnr d6 divh poin6 ,héoriquês qüi s"rcnr i.i Adm. L" r.xrr nsrâ',Í Núrl'sn-Univ.!rni. !o85 "or J.-\'1.
Aborder.
4
IN.TRoDUCTIoN
LA NARRÀTOLOGIE DEPUIS PROPP C'est en 1928 que le Íblkloriste VÌadirnir Propp prul,lie sa Morphologie du conte dont Ì'iníluence sera déterminante üente ans plus teÌd (date de la traduction américaine) ; iníluence tout d"úord sur le structuralisme de Lévi-Strauss par le biais de sa rencontre avec Jakobson aux Etats-Unis pendant la guerre. Dès 1960, Lévi-Strauss attire l'attentioÍr sur Propp dans un articìe intituÌé " La stÌxctuÌe et [6 f6rms , (repris dans Anthropologie structurale, II). lnlìuence sur l'analyse des mylhes (Greimas), mais aussi sur l'étude
des contes (Bremond) er sur l'approche littéraire (Barthes, Todorov, Cerette). En 1963-19ó4, il est question de Propp dans le cours de sémantique qu'A. J. Greimas donne à I'lnstitut H.-Poincaré. En 1964, C- Bremond publie son ar-ticle sul le rnessage narratif dans le nurnéro 4 de la revue Communica,roru. L'annóe suivante T. Todorov traduit certains textes des fìrrmalisres russes dans 1'héorie de la üttérature (Seuil, coll. " Tel Quel ,). En 196ó paraisserú lã Sémünlique structurale de Greimas qui donnera naissarrc" au coutânt de la serrriotique narrative et surtout Ì'importrant numéro B de la revue Communícarrorzs de Ì'Ecole pÌatique des Ílàutes Etudes (aujourd'hui EHESIì), âvec des aÌticles de Balthes, Bremond, Eco, Genette, Grcirnas, Metz et Todorov. Réédité plusieurs fois et repris aujourd'hui dans la collection
(
,
{Seuil). t:e rrunìé11) rìtar'rlrr( l'rrvòrrcrrrenl d'une narratok;gie d'inspiratiorr sl rtlr'i rr rrlislr'La tratluction franç.:rise de lìruvr:rge tlr'l'roPl) rre dat. que í1" lq:o er rl nnus a lrrllrralterr,lr'" l(lllì l"'rrr ar,,iraccèsaux,.nt Ct,nl.es rzssr"s tlrr r'., rr.il ,l \lirrrrnI'arrir le.qrrels I'ro1'p u rrataille í2ì. 'ìclD 1l) àp,ìi',r .1" ru. hi"tnri,lrre il l.'rrr sav,'ir que Ìa 'rn rrrdiri,''; bibliôÊraphiqrre lrançai.e.' rrrdP à rcnir romptê d.s tlutui,x ,lu gr,'upe de BaLhtirrp jÌ)
Pojnts
p.,,itan, "."'"-p,,rain' ,le ,cur de Pn'pp A.ìa 't;tt;".n.. ,1.' r'ãcherehe. 5rru. turalisle5 tr semio
riqres qui postuletrt r;tt utt r'écir possirJe crr lui rrrême ìr; , onlenú itnrnart"ttt que lrcrrrÊ de dÉgugeírì Ì ana ltse. 1". rravaux Je Bak[rrine. \ ol," lrinor el l\led\êdev norttnl "ur l-irrscripriorr du srrj'r drrns sôn diqcours' lur la "trnpr"hen'i.n,.tn'n" forrne rlrr rlialosue et irnposirion j r"t.."nr."-p.,rol.. [ìans,-.tre ^priqrl'- le sujet r.r pri. err "onsideratiorr pâr I nal\sP dâns {â relari.n hi-rori,lun el so, idlê âux aulrcç Cette coupurã bibliographiclue reílète trien Ìa double préo,. rrparion d. r,'rrr. ,rp;'r,uìre d"' Íair. d' lansue : ou bierr lor'r'enr cst mii srtr ì. forrcrionrrerneãt du texte. sur sa structúre ct sa clôture, ou bien l au.rrrion poÍre \ur ses Í.n, ti,,trs sttr -on ins,"r'iptiorr dan. une iirt"ruction verhalc. Optiqu. " inreÍne " el ôptique . erlcrnê , ônl élé longrFrÌrp' siparÉes. Ôn ren.lrâ comDle de Ìu première el de. . !Írâmnìalre5 ' ,1, r'ecit a.i^ ,lrapitre. ll- lll er ÍV qìund il s"ra qu"stion des lraua,t* ,1. l'r,'1p rle Brcmond. Je T^dor,,r er ,le (ireima.. Le ,-lrapitre suivanl rrtetlla lui, ì'âccent súr la possible corrciliatioÌì des deux types II Nldi.on',-'r'" & I à,"_P Ir:n 'rrn.lL'lrirH'v"t\' j,:ïi'i;l:,,1.."1'i:ï;:., "' \"'n"r \',tr'*'"\ { rÌ'Ì, , ,,,:l"l,ll; (llì Voir surl{rú T. lollor.v. Mikhâil Rrkl,rnr. È PÌìì.iF didÌ,giqtrê Sdii 1981. ,r. ,lè" 1966. les âÍìcl4 dè J X.ist€vo.
,
6
rl'approcÌres, dans la ligrre d'une tenrìance qui se dessine dès L972 a'tec ligurcs III de C. Cenette. La nìêÌne anüée pataissenl Ldrìgages Lotalítaires et Théo' rie clu rócit. Darrs ces deux ouvrages, J.-P. Faye décentre ìa déíinition r:le Ìâ nanâtivité en I'envisâqeârrr ,1,ìrrrne " r'crlp l,'rr'rion íhrrdamentale "t ,.,rnrne primiriv. du I.rrrgage qui. p,'rrÉ. srrr la base touche à I his'nrrér;eli' ,les socieré"- rronl"engeulre 'eulelrent ('l'héorie du toiÌe, nÌais elkctivement ' '107). (ìette sor:iologie des larrgages totalirécit, p. tâiIes à l'éconoÌnie naÌÌative pouÍ oenl.re et elle tend à rnoÌÌtreÌ qüe Ìe charnp de productiorì du langage n'est pas .eul.rrrent le relet ot la lroee tles lurr"" (ou dcs gu,.rresl 'lec r-lassc' .,,r'iales. l-rr tl autrc- tPrmes- iì nê t,eur cllp quesriun. p,'ur ìrri. d'entr"prendr" une . ,rrralys. .rrrr, trrrale , du réeit hi-tori,1ue fa.,-isl". IÌ ." pr,ip'.e ,le . terrtcr tle s'ri-ir ce point oü les engendÌent Íictives ou non slr'u(,túres na|ratives ê1. rrn eÍíãt pr,Í es pdr ll'ur'c lralrsll,Ìmuliurrs. unt rrr el .,,t ì," a,,rr. terrâin : cÉlui tlr l'a, tion ÌnéÌnê de l.s irrtérêts réels , (p. 112). Áu plar de la dimension socio-hisrorique de Ìa uaÌratiorì, on peut efí'ectiveÌneÌÌt se demander si l'ÌIistoile rr'est pâs d'abord une nanation. Pour pren,lle I er.rrrple d'rn ré.ir lL,il,li,lue. , "ìui d" la -uclrssiorr de Darid e.r ror sêulerndnl unr productiiìn ,le la rn"nurclrie sirlrttt,'ttienn., Irì:ris aììs:iì en relour'. uÌr Ètoyen d'asseoir et de (re)produire Ie pouvoir rÌe Salomon (4). Des tr'avaux (,olÌÌrne ceux de L. Marin sur Ìe XVII'siècle français vont aussi dans ce sens. Si l'historien a besoin du roi qui lui donne un pouvoirér:rire, il est âussi néftÌssrìiÌe âu ÌÍÌoÌrarque dont le lt.rur,'ir rr. lrí'u\r \ôrr u, lrèrem"rrr trÂso1& que d êrre ia,-onrÉ , . L" rËeit esr l. pru,luit ,l urre appÌi"ati,'rr (a) voìr M. Clé\enot.
rúré.iaht.s ^pi',n,lÈs
{le
l!
Bil'lè. Clerf, 1976.
de la force du pouvoir sur une écliture. (...) L'histoire royâle est le produit d'une application de la force du pouvoir narratjf sul les rnanifcstaliott: rÌê Ia loulPpuissance politique , (3). De tout ceci, I'historien Augustin Thierry avait déjà eu l'intuition en écrivant dans ses l?écltr deé temPs mérttoíngiens (7857) : n On a dit que le but de l'historien etait de raconter. non de prouver: je ne sais. mais je suis c,ertain qu'en Flistoire le meilleur genre de preuve, le plus capable de frapper el de convaincre tous les esprits, celui qui perrnet le moins de déâance
laisse le moins de doutes, dest la narration cornplète. , Bardres, dans son ârticle sur u Le discouri de l'histoire , (6), et I.-P. Faye, dans 1,o ritirlue clu langagc cl son économic (CaliÌee. lq73 23 et suiv.;, i. relèr'ent Ëgalernent á lrri o. ' Li présent ou\rage abôr'dera la qu.-riorr de Ì'énorr ciatioir narralive au ,"hapitre \ , onsar're aux re,-h.I ches du sociolineuist. ameri,ain \Ï. Labor dont lcs travaux súr lc rècit. entrcplis en ".llaboration av.r Joshua Waletzky, datent de 1967 et 1972 (ce derrrier travail traduit err Íiançais ea 1978 seulernent). A la suìte de Labov, qui rejoint en cela certaines úèses du groupe de Bakhtine, les anaÌyses dü récit glissent du champ de lér-rir litl"rair. vers le plu' compìexe et Ìe plus mouvant domainc d. l'"ral et d. la parole dire u ordinaire ,.
et
(5) L. Merir, Iê úcit esr ur piò.8c, Minuit- 1978. ê1 Pôúvoir du rócir ot rri' d rÍ'u\on, {c,.. d" là Rpd,"rh" ra lì'ín '- "..ish'. n" 2;. la-4. (u) 4tu.1. dê lqoT rrri' dan. P riqn". d" +o. Sêurl
I
CHAPÍTRE PREVIER
QU'EST-CE QU'UN RÉCIT
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. Le co.ldèr€ du récil D eit nulleÌhedt pì?,,a,'i q'Rnd un \úi' a, lui l{ rldri, , .,ci".lun ,:,"n"mr', r!?!rn,nnêì. qui â eu lieu €r qtr on csaiereit de raFporte.. Le r@it n'eÍ. pÂs lÈ elâtioÍ de l'événmê.t, ma6 c€r €!€ncnn,Í ,nêÌn€. l'appmche dê cct événeúe.r. lc licu oÌ @lüi'd êÍ âppêlé à s. produn€. évéDement €,Eore à renir ct
pÂÌ là puitssr.r ÀttiÈntê duquêl ìe ft.n pèül espérêr lìri ausi. sc ÌéâÌìser. . C'cí là un rttÌoí i.ès délniat. sús doute unc soÍe d'extrèvtsánce, mdi3 ellc
est Ia loi sci:rèt dü Ìnouvemetrr leÌs un
íiit. la
récit
ponÍ (. .) c'e!t
seul qu. lê réÍin irc son manièrc qu'il ne peut
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de ìui de Ìelle
'orn. . .ommcn'nême I;\"i' â'h' r. "., (ir.r c'€í sculcment le Ìé.n ct'nr'..ppÈ' lc nnn,vement nnpróvisible du .ú:;t qui fNlli$ert l.'t'r, " ,,ú ìc p, nr dp\icr Fêì. pui\\anr p' a,'iron( . (Bls ìxi l . ì'v'. \. " 'r). . !\"',r,1"
Raconter est une forme si courante, si quotidienne et égaleÌnent répandue que se demander ce q[e c'est qu'ún récit peut paÌâitre superlÌu. En fait, s'interrogìr' sur la nâÌration en général, c'est réÍÌéchir sur une façon de mettre en rnots l'expérience quotidienne; c'est réÍléchir aussi sur les différents types de discours qui peuvent recourir à la narrationPrÉ, isun. dês ma'ntcnanr q!. ls noírsrtv're ne dêpend pas tlu \uppun l,aurárif. Ure ,;,rurnrp d images (6rt ou rnobrìes . un mélange iúages-te*te (bande dessinée, publicité), un re'te éoit ou
orâl ;D!ét dàt's unr: únÌversâriÍxr pcuvent rr @n\i.n, ,r{x Jnr',','r'n"Ér rê ì'i'lcau :;;i;";'';;;.. t ,Í,F \ e'$sr. -,-/, u i,.',,Ír,r I I . h ntv*u ;i". ;;;;;;iì. "" ,lì:'ls rorrilcsrariurr. r"rr.ituer Lu rtarrrr rrt' r'.. ri :' u" nr'âu Pru\ '; Pt ntul"t "r rrt". ubstrair que lo" d'liIir' rlr t:r t'.tvlP-tqt totgu't cÌph'uttJ' dPs'1Ptl : l" grarrds rvle Rerrnon. iomure 'ììì,ì,,ììÌ. v '*-"i;r v. i1'". -*.,'"t;,,,'pt. 4dÌt;I ì 'tnnhI tl'ìt.ritu+t "aqa" Ret"t tt' dü'! !l n rlFr'!r'r! rrrl lc tip, "r lr'r dr(mlrr (r * r,.iir.ri'. r,rr 'a Jrrirtrrr, (rrgturertattr' ípa. dn natrutt"n p,r l" l, - qtenre' d" 'rpes JitÍ;r"rrt' 'nrtlcne. nrs'trnêrrrJri'ì ."n" .l*.''r'ti, ". 'u'd úu\íJs' 'ìrnt i*rti,.';,''i .r ! r,l"irr1'rir'. "', r' Le 1rc-"rrr ,c qur lur 'r unê .lê ,ì.",rn,hr .. il r'rcit ri"ir. -',1"-l "u ,,,*i",t". .t ." uubli' i'Jir.. 'luí' hrr"irt 'ìr'"h 'l un 1'oarrr" """ i. e""aar"-.,t'un iu-orr. rl un e"ore 'l un' barrle '|"'in;" etr" d'ún même tYpê Lexluel' êncorè
u
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àes nanife.staiions diffóÍêntes
l.
Reprébenlaiion el Persuâsion Pour ou-on psrle de " re,-it ', il farrt la repréòeniâtion d' iau rtiuin') un évéÌrcm'nr' DPs événeInênls .om-" l r..assirtut de quelqu_un urr acrident. une vie mémp, ne deviennerrt des récits r1u' lt'rsqu'iìs st'rrt rcnrésenrés" c'est_à-dirP ropporlës' ro'unlPs pa! ün ioLrnalist". un oublit isle, ún bi"graph". utì t inéaslc' '.r".- dun. un iourrÌal, un li\ re. ulì film. erc Toute représenlation'esl dé.ià uue interlritatitrn : un narratelr-temoin compìèré r,,ui.'ur.'Jper, e1'rinrr fragrn"nreirc d"uu évènement (un acrident par exempÌe) La ôêrcention êtant la.unair., il "omble " les bìan's iÀta,irané*.nt et oublie désnrmair que c craiênt des blancs" d"s rides. C" qu'il â cru voiÌ. il croit sin"èremênt l'âroir vu " l2). ll en va d. mêm' darrs Loutc L,.-..1" ou..ution. Le réqime rrormal 1'-las"ique) du récit repose sur le dcni des ôpeÌaliôns de produr-rion
-
,rì su' lè r..n -urxú!ê. \uir lìr'asl' loitiaiion;' l! s"mioloËrê du *'"i - i-.*. L'aê húcãisc^ ,lê lÈx+'sn€mÊnr et dP l'Educârion mtundtê. l; csbi;r. dê l'^u.üo visud " :2, S. c-. Du r.múita,asíê. Pau\"r. 'oU LihPír" 1()6- p 20 l0
/, odaqe- montaÊe). sur 1'oublì qrr'une in.tan, e organise la représentation et en règle la lecture. Les
événements semblent se raconter eux-mêmes pour rrrrc oreilÌe êt rn reAsrd inatrentifs aur trac"s du srrjer par'Ìanr-raì'ônlanr. inalrentiÍs ou irr.ensibles aux fail Ìes énonciatives qui rnârquerrt de leur(s) empreinte(s) l'illusoire nappé narradf. Ce pÌenÌier axe de l'é-nonciagârde trace du tion nar'rative ou narlatioo - qzj quelqu'urr raconte. pôurquoi et pour Sur ce plan, disorrs qu'an récit trc lmuúe son sens <1u'à accomplir un ceúain efet sur celui (ou ceuÍ) à qui (aucquels) il est desliné. Se pose dès Ìor:s la question essentielle de la - lisibilité , (au sens Ìarge d'intelligibilité) du récit par le lecteur-auditeur, Ìâ question du conhat à lâ base de toute stratégie naüative. On peut poser que Ì'énonciateur-narrateur clìoisit préaÌablement le rriveau de lisibiÌité-intelligibiÌité de son discours : il évalue les connaissances tle son ilterlocuteur (réeÌ ou potentiel) pour impliciter ce qui est conuu de lui et expliciter ce qui doit l'être (ce qu'il croit devoir Ì"être). Ë,n d'autres termes, le contrat narratif à la base tle l'échange s'àppuie sur un saroà (supposé) partagé. Racor].ter, c'est toujours raconter quelque chose à quelqu'un ì partir d'une .tttente (bierrveillante nu méíiante), sur la base d'rÍ horizon d'<.tlenle
(3) fondé en premier lieu sur la prévisibilité
des
formes d'organisation du type narÌatif en général et des genres de discours narratifs en paÌticulier (récit fantastique, journalistique, histoire drôle, etc.). Tout lecteur-auditeur peut juger, à la I'ois, de la grammaticalité (conlormité orr non) drr disrrrrrrs par rapport au íJ) ron h< r'.v!u\ 'h ll-;.oh,rr I"íhdiqu. d" L pp'ion. dp L Dãlhnb.rh , Cq,;!p. dp lú í:lüÈ- A' Fr nc (nh;!úiqu" (le ìá lc{:ttrre Seuil, 19ï). r?.
Ìl
type rérìr er d" l'acceptobiüte intera, tionnelle rvaleur, iirin'+r. a p-p"t. pe,ìtten"ei de ,"e qui. est raconré . Si l'a,-cord prëalable monquê- unc âcllon peÍsuasrvê oeur éLre couplée avpc_un. ar"tion interPrétativel"olicative : au laire eroie (persuasif) de lénoncia,.o.-rra.."leu. rÁÍrondenl 1ou non) le crorre tinterpréraril'), I adhésion Lou non) de l"enon'iataire lecteurauditeur. Ces quesúons. pouflant êsbPntielles d"s rappons enrre narrnlion el persuaslon' narraÌÌon el conveÍsâtion êt- plus globaÌement, le problàme dec stralé8ies
dis,:ursive" n-arralites ont éré plus tardivemcnt et moin" étudiees que le plan de l-l{isroire racontti' c est-à-tlire I" plân év.nementicl des lãits Ìapporrés' La traclition nairatoÌogique a surtout été attentive à la stÌucture chronologique du récit.
Il.
-
La dimension chronologique
Pour devenir un récjt, un événement doit être raconté sous la forme d'au moins deux propositions remDorellemênt ordonnËes et formanl une histoirê ,+,-'Les úéoriciens abouriss"nt tous à dcr cléfinitions
de'base du genre de celle-cì : . Quê pá' "e me-atse. ún.ujr quelconque 'animé ournunim" iì plae dan' un temp' r. pur5 I + Ì ei qu rl sorr d't 'e n imoofle 'oir . iiner""r i + n í1"5 Prédi.árs qui Ie 'ara'rdr;áient à adrienr ou-it l'insrmr r . lBremond.log;quc du rà.it. p oo loo],'
Le récir minimal suivant rerpei-t" en parlie définition
l1l
cerÌe
:
L'enfant a pleure. Le papa I'a pris dnns
ses
hms'
r4) I)úb l. .lo 'on. t'su'âtil, un r"bl'âu p'ur fÍodurr"'x êtl r n''ro'il ,nàulisant la .Ir"roLqr" : l;';n",nrnr r.'n|oFìì'mi1'r lninrri' rnr "n i,r;1"ú "n !' nÍ" nlan --par u' n, "ur lo 1""ton.l- d"'honl'ÌÔtl"'i' rion j.dìhrft lr Íisum r'úPP,'5iri"n àvani/áprÀ"
t2
Entre la première proposition narrative (première ici) et la seronde /derrxième phrase). il v a.
phrase
d'une pan. un rappon de
contiguìté.r"onsér'ution
temporelle et câusâle et, d'autre paÌt, présence d'un acteuÌ constant : lenfant teptis par 1' en pn2. Par rapport à la définition, iì n'est pas dit ce qu'il advient et pn2 des prédicats qui caractéÌisâient l'enfant en pnl : a.t-il cessé de pleurer lorcquc son papa Ia pris dans ses bras ? Ce rérit ne le prér"ise pâs eÍ il esr. cn re sens, lacunaire. A priori, le lecteur-auditeur
-
cette ioncrion chronologiquc se double d'un rapport de causalité : .aúse-pn7 + conséquence-pn2 t enÊn, le lecteuÌ-auditeur d'un recit s'efforce toujouÍs d'établiÍ
un" r"ll".ohérence enrre les proposiüons.
Même une histoire du genre : LbnÍant o pkuré. Le papo luí o donné Ie tome 1 I A úropoÌogie structu.êlê et L'Eíre et le néant.
de
appellerait une reconstruction du genre: ce{ enlanl doit aimer lsinon Lévi-Strauss et Sanre) jouer avec des livres ; le fait de les toucher a pu le distraire, etc. Postuler une cohérence permet de maintenir le disl3
couÍs soui I empire du sPns qui prriside à rout é'-hangp o normal '. En revan,'he, L'ent@ú a plet re. I.e PaPa.Ì P'ò lânttuopoÌogie structurale e, L Etft et le néant intÌoduit une incertitude plus grande : enÌre pn1 -et /trl teur t:()n.ìânl {l'alaphorique d'acteur'constãnt on2" il n'v a plus d'a, tl anâphorlque lzi 'o ai"po*]. a disparu saui à reconstrrrire un" logiqt't.du genre ' i" iàoo s'est cmporé (!c .es lìorts poui oller s'enfer Àé1, il""r sot bíreau et ne plus entendre les crìs de sr,n bambin. ou encoÍe : le popo o rclire rcs liDrcs ,lont la seule uur derl"n,"hait'thàz l'eníont un chogrìn Droìmcnt trop déchiron t. En lait. pour qu'il ) eit rêcit^ il faut que I ^n puiss' posruÌel un ettchainentent de propotirions du rlpe : l. A est X à I'insknt ,1. rì. i,'a,a,,e^"nt v "-ae à A fuu AIan \ à t'ínstant t2' lll : A cst X' à I'instdnt t3 Le" proposirit,rrs ten,,ncé. détat\ I nu.lII peuvent être sous-enlcnducs el don( lecutÌslrulles pâÍ lê lecteur-auditeur. Pour av"ir un recit. il faul donc de" iàlises t.mnorellcs chalgées de marquêr la succêssion rl.s tair' tl l, t2, B. nl t un . ours dê! óvénemonts (X Ãanifesré au noyen çle prédicuts en oppt',sition( "r en Ã) X'r et ,rui rlécrivent l'etãr de I ar(eur constont diÍTÉr"n'ts loinr. de la ,lrronologi' ' /t3/ è /t:2/ /t1/ A esr X' í Y"*-"ae ì
Y J La donnie lâ plus ilnp"rÌânle pôur aflìrlncr qu une suire.l. pr,,p.'siti,rns c;rìslilue un récil cohérent sp \
À/di7
sitüe âu niveau : de la récurÌence de A (l'âcteür-personnage cons- tant) ; des rapports entre les prédicats initial (X) et final
- (x'). t4
La pernranen,e de lacteur et la logique des rapponì entre les prédir"ars initiaur et finaux soot au moins aussi importantes que la présenoe d'une jonction temporelle. Il semble indispensable de déchronologiser nove ri"ion intuirive du rér-ir pour la . relugifier . í5) en r"onsidéranr le text" narratiÍ à partir o) de Ìa consrme des participants (acteurs); :
ó) c)
de la logique des rapports entre lcs prédicats: de lu succexion des processus.
í,) et ó) n'étânr pas des données linéâiÌrs, on aboütit rudèle tabulaire
à
un
I Elat initiaÌ 41, À2... X t1 Íl Procès 41, À2... Y f2 ÍII tlat fingì x' riÌ 41,42... (1i?np, : ouÌs chronolog;quemc t oÍienlé dcs r1vénements. Pftd. Y : &éDcnetí qui translorrnè X. Péd. X' = étaL en opposition avec X. P/ocès =
mot€ur de Ìa translormation des prédi.ârs X el X'.)
Le caractère strict de la jonction temporelle est important et le narrateur qui reformuÌerait l1] de cette façon : Le papa a pr;s I'elrÍ.tnt darLs ses bras et I'enfant a pleuré, râconterait une tout âútre histoiÌe (à la limite on peut âboutir au faux térnoignage). Il faudrait. pour que cer ordre d"s propositions narratives soit conforrne à [1], introduire un connecteuÌ tempoÌel ou cãusãI . Le papa a pris I'enfant dans ses bras PARCE QU'il plcurait / DltS QU'il a pleuré / AIpRS QU'il commençdit à pleurer / AU MOMEN'| OII il s'est mis à pleurcr. (5) Selon une erpresion de Badìês dâns son lntroductiotr à l'anâlyse 3rrudurale des récits. d@ C,nnÌuní.otioat, n 4.1966.V.12.
l5
cesser de râisoÌrner sur qui fonctionne comrne un exempìe ,r.. +"it et teìt"r de saisir le réril en aclc' de grammaire
Porrr aller olrrs avanl
il faut
Non. lÌ avait rerìd€z-voN dans la st€ppe avec Dieu KÂl'l^r'Ev. luimême, -€t il se hâtâit lonqu'iÌ Ìencontrâ tm Paysan dont h voiturê était embourbee. Àors saiDr Dúiti l'aida. La boúê érair épâisse, la fondrière profonde. ll feuut bataiÌler pendanr m. h"ure. Er quând.e lur 6ni.5aint Dmiúi @urur iu r.od.-vou". Moìs Dieu n'átolt plus là
FoKA.
^ini-"I
La dimension conffgurationnelle, - et l'effel le sens Àrr-delà d'un bquclcflc des ávénemenls' reste la a" lacre i'énonciation d'un récit minimaì "r*"'iã" c'ã-me , i-.te"tu" ou plus compl"xe comme les deux
III.
suivâírts
:
ijrr .é.it otol tout d'âbord. récil d'un garçon dela onze âÍrs cilé par W. Labov dans son travail sur langue orale lLe porler ordinaire. p 30+) :
i2l
Quand iéuis en Luithmc non. . étârt tn neuvrême 2 y ! un ss!s, i' rn'a Piqué non gant jì | -'" ttit sont 1
+
-
^on q* ""n pàre r' l'a'air truu'é par terre 'n i,; *-'t;. "i;ì úlle." Et tu t'es baearc avet lui?
p'" positrle qu i l {vait touvê Par S - Ív rl ,li' que -rtte crr vrllc pa ee".', qu av4 rous l"s g€n' qur paçÊenr ) âvan cue s.n rère oour Ìe trouver? r "" i ;-à*."s ii tst ie'enu dinsue
?
on s'esr lrÂssrré. .t,.. rour la rue 'n repanL dessu' à ^1,,.s rt" ,i -,^p.t! 5' r'nnrl' n t;o ,1;, ou'; l0 msi. 'noi, isi.onrinuÉ a v taper dessu" 1 l ÂloE i' s esr mis à chiâler ii "r ;' í.st barr.á chez lui le dire à son père' père, i Y s Jir 13 Er 'onâ 1a qu'il iâs üouvé,le ganr'
tln récit écrir ensuitc, récit destiné à l'oralisarion
.rrrisorre in.é.é danc une pièce de úéâtre de Camus i,l,esj.,stes, acte ÌV) ' Í'èr' D;eu ne p'ut ìjjr K^uÀYÊv. - Íì ne Íaur pas dtr ccla ! aÍfaire tun sit"nrc't Tú-nê .ìlí f, i*,i." .r' uoü' dê bâinr Dmrtn lécêndc la ? Connai'-ru pas compendi '
l6
FoK^.
Et alors ?
K^Lr^rEv.
Er alors il I á eu qui ar.iv4ont toujoGÊ eÍ Ìeta.d au -Í€ndez-vous pârce qu'il y a trop de churettes "mboübes tt rrop r-le Íràrer à "oouir'
dimeneion chronologique des épisodes et la transformâtion des prédicats dont on a parlé ne pas pour dêfinil de lels récitc. Il ne suffit pas "uffisenr r,,ri,n lecteur soit capúle de suivre une histoire dans sa dimension èpisodique : il doit .e q,.,'on p".,t ^pp.ler a,rsii oouvoir saiir ensemble cc6 érénÊments succes_ sifs et'dégaqer une con6guration semântique. Soit une dimensioh lonfgurationnelle qui recouvre ce qu'on peut aussi appãler la macro_strudìrre sémantique d'un texte. Comrne l"a mis en évid"nce le philosophe du lansage Louis O. Mink (o)" le récit le plus humble esr toúrirs plus qu'une séÌie r"hronologique d'événemeirts. L'ãctivitê naÌraúve corÌúine u^ ordrc chtonolosioue et un ordre confrgurotionn"l : suivre le dérouleirit r d'ut. histoir.' lordre chronologique). c'est déià réÍìe,"hir sur les événements en vue de les en un lout signifianl (ordre conÊguration"nib....". nel) par un acte de jugeíent réílexif. Quonil il lit un récit. l'utilisat"ur de lã langue a besoin de savoir. en gÌos. de quoi il s agit 1il en va de même à l'oral bien
La
oí Hiíori"al t'nd.Btúdins, Hútorv Md ,ôì l- (, Múü. Ihe Mi,ldlerownr Phjlosophi.al An.\.;;rd Hiíoricd n' t. ^urosoD\ r Revicw of Meuohrsia. /üL, loô8, n" 4. N.r Havcn: "J.ir"".lins. ú;r"."a Ëiaion u Modé of c;mpEh@sion, Nrw Li'erâÌv Hiltüv. l. lqôe.i9?o. ChdoÍ8villê. Lir !b'i Púul Rrceu. Pou un" ü6Íiê du
rheo.v. t9ô5. V.
dimüB namtiJ. La nÂúaüvité.
cNRs
ódit.. 1980
tI
_-T .ü,. ll erablit. au rrroins à rru",l hyp"rlrè'e
au dehut scns à ce qu il ôu un donrranr un thëme un sens clobal opérarion de cognirive fonrrinn lit.,u.,r'r.r,d. La ' "rr" cst essentlelle dans le tÌâitel;ent de Íoute inÍbÌmation ìrn oerr corììolÈxe. Sans d" r"ll.' inlirencts globalp". d"élahlilrn. c'her"n' c dans nou'" '".ion-'in.opabl.s une seouence d" plusier-rr" plrra"es. A dÉfaut nn atoutit iout simplemerrt à la renrarque d" F.'ka en l,tl , Et alors? I)an" lê 'onrPxrc d" l échange ìerhal" une tell. replrque.ignale hi"n rlrre Ie rappolt de oenin"n, p errtr. ìes événem.nts de la parabol' et la n'a oLr èlrr etabli pâr' l audileur' Le ré' il "ir,iarion perd de Jéparr Pl lê'"hange sc sold" "a "isniíìcati,'rr à lralr\mellre de l enoncialeur-rrar'ralPur oar un échcc es, ompre sur son et Itlfel prodrrir. ,-e qu il dire à
'eut
auditeuÌ. En Íace de cette intent;on et à la base de l"attente de c"lui qui ér'outp nu lil un r'Ëcit- il y a généralêrnênl la con.luiion qui rirc lhibli'iÌc cn âvânr' Lê ìeclêul ânticiDir el diriq. irr,orrs, iernnÌerrl s"rr ãllcnlc ên direcriorr dr-r dérìou.menr 1,e que l'o hisruires drôÌes Ínetterìt bieÌr en évidence). Saisir une suite de proposilions comme un tout, c'est Pouvoir mettre rÌne Ên en tàDDwí a\Pc un débur, c 'st pouvnir lire lc début co'nime orom"s"" tle la tirr, ," eir pouvoir deriver d's sÉqu"n"i" de proposiriorrs lPn lrouvânl dan" ìe rcxte les' ìnstruetions néces.aire. à c.tte opcration) un" mâcro-struclurc témantiqu" organi'anl le(") sens
"..-*.. ì8
global de son irrterwention namative. I-'auditeur du récit oral l2l ne peut que.omprÌndrc que Norís (ìe nanateur) est vraiment le pÌus lbÌt. En lJl, en rev{ì.ihe, Kaliayev ayant mal guidé son auditeur se trcuve dâIìs I'obligârion de formuler lui-rnêrne ìe sens elobal {le sa porabol". l-u quê Jp l'êxant'lê Í/l F't"sn" corrr"rr.. plu. ,Ufficile à ;rdhlir. '\u-,lcl ,l'uri -imple con5rsr. ôn peut entendre : . noi aussi i'ainera; qu'or ne prenne darts lea brÈs ,. oú Ìui au moins. iÌ a uÌr vrâ; pâpâ ). ou encorc : ( p8pa re me prerd" janais dans les trras quand je pleure ', etc. La rnacro-
.rru.urr" banân';quê.onfigurutrorrnìl' "r rapport dirert are, ,lu on spp"llÊ ,â"ndim.n,ì.n l,rugrnarila i,ua,iun dê d;.oub ên rat,rori dt- -,? qur un €.'. dp dirouís â..on'pli irdir-1êm.nL par -. le récit : reprocher, (lÌlseiÌlÕr. supplier, demander,
er{:.
La dirnension chronologique-séquentielle du récit â été travaillée avec précision par Propp et ses successeuÍs. C esr d elle qu'il sera pri,,ritairem.nl quê\lion dans les trois chapitres suivants. La dimension conÊgurationnelle, qui nous renvoie au-delà de Ìa suite d'événernents afíêctânt les acteuÌs-personnages vers le récít en acte, seía1elle, abordée au chapitre V sur le récit oral, les glamrnaires textuelles, les problèmes de compréhension et de mémorisation et l'énonciation narrative. La coupure bibliographique dont il a été question en intÌoduotion recoupe donc bien les deux dimensions conÍlictuelles el coÌnplémentaiÌes íle tout récit : la séquence qui ordonne les éléments les uns aprèr les autÌes et la fgure qui les ordonne les uns à cóté des autres. Purrss; rrar lc rerorrr a"tuì du rorlon.squc et ri. Ìa rrurrrtion la y ar d;lilorm"nt 1,lrr, "la..iqur .ur 1", ,'n,1,, , r, ,ôu'ê- h. lci"* ,h c"'e l" 'Fjà ,|o$ieue . dr nurrati,rr (7). Cldúd. Si",on p,^, clá'rcl,,rmê' , 'r'uv.llr"que j" .hui.i. dc Ìai*cr crr -u-pcn- " A panir rn"nr l. I'rnbìèm" ,lu oü il n csr pìu' pu.sibÌe de ' ,{,!idJrpr le roman , ummê fabb édúcative, porteuse d'un ou dè plusieü.s seÌÌs iÌìstitués ure'nútnrrú qu'illustrent ses péripéties et son dénouernent morale (son
.
cou
Lir
(7) Nouvêru cnìémâ, nouvclle sémnnosie dc D. ClÌátcâu er l'. Jost: Le nouveau Ìomán €t Nouveôu prcblèÌes dn io,nd del. Ri.,údou (Sèuil); Slnrture dc h trilogie ,lc Bê{ik€Í de D. Sberzer (La tlaye. Iuouton, 1r)76). 19
ronnement Ìogique ,, comme Ì'âppebit r-aguel i Julien qüi tire sur Mme de Rénal I Ema, ìâ lemne âdultère qui meurt en châtime d€ sês fâut€ã dans d'affrcNes souffÌaÌtcês, êtc.) aloË, que peut-on fair€ ? Si Ì'€nchainem€nt des épisodes ot ÌeuÌ aboutissement n'ont âucüìe val€ur exmplaire (...), je ne vois plus, non seulement pour Ia phrase mais pour le texrè mut entier du roman, qu'à chercher unê .ons'ru.tioú qui ticnne debour non pas ên référen.e á rell" . vrai*nblanee ' psy.hologique ou sociâì€. mâi. en refêren.e au tcak tui-nêne, à Ialog;qu€ de la langue travaillée, à sâJarte$e qui est, come le disait Flauben, d'ord.e mút.cl ,... (8). De son côté, dans Bdrors, chffres et Ìettes, Queneau a parlé de fâire du român une sorte de poèrne , €t de (Êe) firer . dô6 rògles " aussi stíictês què celÌes du sonnc! , : " Si lâ ballâd€ et Ìê rondeau sont péris. il me pamit qu en oppo'itiôÍr ò.r íìêsâstrê. un. rigueur acerue rloit se maniJester dan' l ereÌ"i"e Jc la 1'rose ' (p. 28). Dessinant un ordÌe non nârratif du terte rornanesque, iÌ ajoute : . On peur fa,re rimer des ou des pprconnagê".omme o" 'núârions mé e
'e.onten'ê. a2). Dan. cê".ond,rions. lês rerte. rumânê"ques. -ilb . ra.onrenr ' encore quelque chose, le font seÌon I'ordre d'une dominante que je diÌai . poeuque ,. tf, . ris.u d" .hÌonologiê. dê .aucaÌitá .t de tour u en""mble da lois au: roul"urs natur"lÌe. ' (a). qui définir Ìe Écit, est remplacé par unc . tresse vdbâìe , (10). La progression temporelle esr emporrée par un en6laga d" moril- qui np dê.oulenr pas le6 un€ d6 aurrê" p$ n;.êssitá logiqüe (.âurâle. p'!.hologique,, mâi5 se combinmr ."lon un prln"ipe,le ress"mhlú.e ôu de eonrrssre Íormel.,elon lordr.. musnal ' d" la lúgue rrarailléê dont parÌe CÌaude Simon.
(p
(8) Enftri",. La \ouvêll" Crniqu.. n" I05. la??. p. 41. (9j Á. Robbr'c.ilhr. P",. un n;".au rumdn. cúlllmúü. 1e72. p. lõ2. (10) R. ,âkobeú, à pmpos dD poàê rúlebnikov. Questio's de poétique,
Seuil, 19?3, p- 1?-18.
20
CTTÀPITRE
II
L'TIÉRITAGE FORMALISTE
Bien que la discussion des propositions de la Morphologie du conÍe ait occupé le devânt de la scène théorique, i[ serait inexact d"attribuer à Propp seul la paternité de la naÌratologie contemporaine. Pour cette raison, il faut signaÌer les grandes Ìignes de I'article u Thématique , de Théorie de kt üttérature (Poétique) que Tomâchevski publie à Leningrad en 1925 (1).
L-
Thème, fable, sujet, rnotif
Tout récit 1. Le thème 6elon Tomachevski. . , (ce que l'on qui a un sens possède urr thème global o appelé plus haut sa mâ.ro str-ìrelure sémanlique) et ,haeun. de se5 partics .'omporte des sous'rhèmes locaux Êxant le sens de tel ou tel épisode. Tomachevski insiste sur le rapport entre le choix du thème et I'accueil qu'il est susceptible de trouver chez le lertpur. On retrouve là une idée diaìogique essenliellê : l image des repre""ntations du lecteur-auditpur ;ntcrvient aclivcment dans le processus de pro(1) lndun pâr Todo.ov da6 le rê.:ueil d$ terres de @G qu€ lêus {létrà.teuF onr êppelós 16 . Fo.maÌistes ' ruses : ThôÌie de Ìa lilrérârur€, Seuil. olÌ. . Tel Quel ,. 19ó5, r. 2ó3-30?. DáDs sã préfa.ê, R. Jâkol'!,í con6idère Tomachevsk; comne . l'un des plqs íins €t dcs pÌus femes repÌésertâtrts de l'équipe ,.
duction du discours narratií. De plus, il ne suffit pas de choisir un thème iÍìtéressant pour que le lecteurauditeur s'intéresse au récit qui Ìrri est Íhit, iÌ faut enff)re stimuler son attention et soutenir son intérêt. 'Iomachevski insiste sur la nécessité de susciter une érnotion du type sentiment d'indignatiorr ou de s--lrnpaúie : . ll taut d
, lp.
2h7ì.
Ce premier âspect de la thèse de Tomachevski présente Ì'intérêt de donner la priorité à l'échange verbal sur les strucluÌes naÌratives. On peut toutefois r'egrettcr de ne pâs trouver dans les propos des forrnaÌistes uÌìe interroÉiation plus linguistique sur les rapports du thème et de la signification en laogue, du thème et de la situation, du thème et de l'orientation appréciative-évaluative de tout énoncé (p. 266, Tomachevki parle poúÌtânt du u jugement de valeur > que le thème évoque) (2).
L'unité 2. Le motif, la fable et le sujet. - toujours thématique globaìe peut être décornposée, selorÌ Tomâchevski, jusqu'aux plus petites unités signifiantes : le héros est moú le jour reoient, le rhooal est.apturè. e\c. Clraque propo"ition "omporte un sens minimal qu'il propose de désigner par la not.ion de motif. Ce qu'il appelle la/aóle est ìe produit de la succession clrronologique et causâle de ces (2, Sur È5 J"rni.F. qu"-x"ns...'r l".hâpi'r. \ll du Mâí\F,np phìl d" Balhrin'-\ "luch'no'. fDhli" s Lúing,aÍl rn 'y,phic Ju lInBâeê et tÌadun âu EditioN de llinuit. 22
a la l '2o
Çuarrr au r.l,rPl. il Ìe.ou\Íe Ientemble de ces méme. morifs ". maìs sêìon lPur succession dans l"énoncé narratif lui-mêrne. Ainsi, un ecrivain n" peur-il enìprunter que sa " fable , à un fait divers. Le " suiet . cumme mice erì te\le tôuiouÌ5 snécifioue fera de iettp , fabìe , une ceuvre Ìittcrair" ,,'rieinai.. R"renrns qu" la norion d. fúle .. qui exi"ge n.tn s"ulem.nt urr indice lcmporel maib au6si un irrdice de cau"alité) pênnet dê distingrrer un .impìe dominé par ìa dimen.ion , hronoÌo' r'"..it de voyage d"un récir vérirahle,rú ,'hrun,,l,'gie.t , ausa,tique Íté jo.,"nt le rô1. donl ôn a psrlé plus haut.
" rnorils , tle hasr.
Le tair ,rue errroin' . nrorrts " pui..'nr árre omrs 'an" rltárar ìa rau.aliré ;v"nqnenri.lh perrner d. di.tirgucr ,hq . rnu"l" a*" ciér ' ,prnno,irior' prop tur"oositi"iì" r,'uat'r',í ró1. c,rnplemenraire. exprnsn'n. de'crrp,i"*l "". Cts Jorri"re' r"rrrnrque- rl" Tnrochn-ki "^.'""t"r. Èí,nr'lìJ,;ër ai, .t"o;ue lll. ci rlt'ou-. uu s.ra ab"nl;Ê ltr du íúir, .ì'r-à-tlirê lâ ,litFoue"tiur rle lurdrll*" l'.."*.r' rar,{,ra',r/ et t"rdP d" to [dbte tê a, i"*."".to,a* ",Vr.le !.r"n, ausi tltin;e' le" "xpansron. tleq râ.ontF). Dcnq...hapirr" lc " tablo ' "r excr"in. ì. É'ìP dês mnritn,'rou' t'rôpu'irion" 'h suri,pes l,ri ne Í"nt pos avanor l'intrìgue h e'i"i'lrui Fna, tr-."' 1,,Lni'rri', pr1"*iP.nr.ê r;'ir ubiê.'il (d un aLir"urr .r r;"ir "ubjrt,r 'tl un p.r-,nnuge). mai" .r"rnirron.,urrour,",mment Tornacheski envbag. l" dêrouìê'n.nr de la " Íable , : " On peút caractériser Ìe déveÌoppement de la fúbl" ,omm( ìc pasuaac .l une siruation o une durn. .hà,túF .irüàron erdnr .dru' t;ri+" pâí h ,"níìi' dê" inrerêt". par la lutte c"r'ê lê" oêrso.Dàúr" , ro.27jlr.'Íomaeh"r.ki rcntr".a d;6nitiun .;;i,'".ii;; a" p'...,'n'iog. er 'ur h mureur nirra'iÍ ,ru .oníltr . L" dó\êlotpem"nr diale.tiqu" ,ì. ìa fobh "'t arralogrre au daveloppemeni tlu pru*s.us "o.iul er ln"torique qui pri'ente , hooui nou'c,u hi-'ornrü" .ommr l' íé,úl'ar du . o0ir de' "md" s'udê .lâc:.!.o.ialrs âú nrícd.nr .t "r mèrn. r"' p. "om'n. Ìê coníir uàrrr l" chano ou "e h"rrrr.nr l.' iirr.rôLs J." croup.s ",(iâux rácimê social du mom.nr. ' La Ên de ls . lshlê , sppúoìL cénérâlemên' dd's unê siruari 'n "u le int.rèts.e rdron.rlicn' ê' ou ã;"".";,""r lts contlir". rour" 'irusrion de r;coneiliari,rr cntrainari clrz I. h.reur lu fin.l une qll"rrr. Lê- rlp"s J, denouêm.nr.. par exemple le triomphe de la vertu et la puni-tion du vi@ dáns les 23
rom€Ìú moÍâìis.€€. la rccomp€nse des bons et le châtiment des mechaü(s dms le cont€ popuìaire meryeilleux, comme les tyP€s d'dpo€itions défnÌissent dÊs çnres de récitt e( des éPoques Tomchereki avÀnce @ttê stÌuctD.€ que nous reprendrons eu ehapirre V , Patlois la sitrction t'làl" est dquilibíéê. puis u" neud \motil. dynaniques détru;tnr l'áquitibrc d" "u.ii""r dépan, qui dé.lên.he des p+ipéti"t lp€.s"rge d une siruation à une auin). Lã aruàn croir alor" pour paFen;t à 3on Point .ulnina1t iusre arant Ìe denouement. Soit un rÌ'lhme . snuoion ínitiatê + 'neud. pu; rcnsion Lhetet - poiú utnirunt antiúê'ei + ' dinozeueu
I
(Êynthès).
La question d'un modèle théorique de la stmcture de la u fable ) est au centÌe des préoccupations narratologiques. Si l'on a Pu accorder autant d'imporcâncì âux propositions de Propp dont il va être question à présenl. c'esi probabìement par.e qu'il o su commencÊr par limiter son propos à un corpus paniculi"r. Avant d'espérer úoutir à un" généralisation 1à une gramrnaire du lype t"xruel). il ãtair indisoensable de travaill"r bur le conle mervPilleu* ,u"".j su.."n"ins récirs myúiques fCreimasr ou sur le récit oÌal des enfants des ghettos noiÌs des Etats-Uris (Labov et Waletzky).
II.
La notion de fonction des-personnages chez Propp
A la lecture des cent contes 1. Les Íonctions. - Propp a, comme tous les merveilleux d'Àfanassiev, auditeuÌs ou les lecÍeurs de ce genre de récits, été Írappé par le retour d'événements et de personnages identiques. Un peÌsonnage est souvent" au départ, ágé ou malade, en étât de manque initial caractéÌistique, de toute façon. Une úche est âlors proposée âu(x) héros; même s'il s'agit, chaque fois, de tâches très différentes, I'action générale reste ìa même et Propp propose de parler d'une Íonction abstraite du type 24
Appel ou enooi rlu héros, elle-xnèrne déclenchée par la {onction manque précédente. Comme des personnages très divers peuvent remplir des fonctions identiques, Propp va parler des u sphères d'âotioÍr " des personnafies err centrant son ânalyse sur les fonctions cn tânl quê teÌìes et non pas sul les persorrrages qui le< accomplissent ou sur les objets qui les subissent. Ceci l'amène á tléfinir ainsi la notion de lonttion :
-
unc action dont Ìe persoünâge-exécuân( n'importe pas (adion
Dd des sÍbsrantifs
dési,anée
gatiór
Lvec la fonction, Propp cerne le maillon élémentaire et fondamentaÌ du déroulement de l'inrrigue. Il decouvre que le nombrc des parties constitutives ( constantes, per'Ìnanentes , du conte merveilleux ..e limite aux 3//on.lions dcs pcrsonnoge,t 6uivântes :
I I , Eìoisn.'
n"n r - A bb"a"" pnun dc la mere pn'irve dan' Peoa d'ònp oú t'cndrilon, md; su..i bien déptur d.s par.nt. p"ur l. maquis ,Jan, une nour"ll" aoúne Motco I ol.onp de Varimée . l ll , l;,.r,li.rìôn-Prôh'h;,ion íou torm. in\ê.'ê Jê l ordrei. i. iir , i'""g**;--violâ'ran 'ou Er* u,io,, d. lordr. . Ces deux dernièrts íonctiüts. comnìe Lévistrauss et Creirnas le montreÌont à le suile de Propp, peuvèìtt êtÌe couplées : une iÌÌtzrdictian es\ posée pour être trcnsgrcssee, u't oftlre potr ètrc
F. IV : lnÌÊÍroealion Demanrle de ren'nìgnerner,r F. V , lnformaiion tPropp pârlc su*i d. L,élu,inn, Ce nouveau corple è fonction appâÈit da ! ,la nche-Ne@e, pãt erempÌe, lorsque la natàte interroge son miroir pour apprendre quc sa belle-ÍiÌle est pluâ belle .Ju'elÌe.
VI : diverses Íormes dc Tromperie. F. VII : Complicité involonlâir. F.
On trouve ce coupLe de f<)ndions daÍ$ res ,tu6 aains de lufo'êt (Crimn) lorsque la veuve-Iuture marâtr€ trompe EIsa en lui lãisânt á.nnvâi oÊ 'on ,,rorre ou rllo bonne avd ell€ 'ììe uâdi.n' 'era pere dJ * rma.;er. Propp parle'ilu^bdc e tronpeu. héquênt. ln\,,ì"nrsirFm"nr, El'o, qui ac.epte de *rvir d in'qm.düi,". + leir rompli.ê iiê."U" qui dêviênr "s maÌâÚF "r qui td ên.u;r/. Ìâpidement, le persécuter. S'oit lâ lo!.tion VIII : " L'agresseur
zs
nuìt à l'ún dis tnemhrcs dc Ìa Íanille ou lui porte préiudicc )íéIei(. OÌÌ rcco,úâit ce dóbut eicmplâir€ do íionte F. VÍll , \ÍéIait er F. VIL\ : Ylnqüc.
,l!ec
ces ÍqxjtioDs. Ìe
rkir
snÌdÌ€Ìì.Ìe- En fâit,
'
:
Ìes sept prcrnières
Dcr.unldec'.' r-ri""ì'r la Prìp'trotron f* ultnnoe '1" rnmmor."nr por le" ."mmn''".r h" ,^,,' ..";' i-" pLq'rrr 1' olurarr ,1.- ""r,r"i",ii -.;' '""^.,ill.ur""rrr"''.À.;t'.,'. aá-râil ou".ps'.urÌ tlire par uI| c'eit-à or VlllA. VllÌ Íonctions uú nue i.úne".". arrirnul rr rr,.rll, ur. nhir purrirrrli'r. lí'rr'lit; ,t'ï o'fu',r'. ap.;' J -ri'F" ,u ,1. rri.r'rri{r, k Jc-,in"' , ,;.."1,. ttarr. F,,,1'.."tu',i. 'l' j.un* ', úr'rrrrr rrÚê.nurlrif q," 'r,r' mernbrc rìe la larlìtlc possè-rlc ur tlrcvaì, Ìr: .",ji. r\irr "h"qu" lrrìrrr. lui. n urair 1as ,h .lrvnl "r{n "pr,.is" rt.';-l"i-r;r ,.,,, .tii rJu,surd,li'ir.r'ii,l"rr ar":r un' t " rêl'l;l,u' liv dc Ír{ol i*,",,t-- ," noaau. iuthtt. ,Í"reur d' lu t,círdrio'r' Dar^ Ì i"",1"" ,tor,l. r'ni',r. .r ', \u,ià,'r" rub't t ã;s"uu '+ IPu. "t r, vanrìre. la I'ro'orotu ,antotte un nnlo/ : l ,,i."nrr rrr nollcrr Jérote ,h- i' rnrne. J ,r. rrunr ,1u" n npparai"c ì' a'aaqae : loireuu lui mèrie ,1,',r l" liL .sder d rev.lê l"xn'rn." "rr ìrri r,,xrri.n,s de,
arr&chant ü!e PluÌnc Lnr.i du Iu:m., F- lI: Á!D(ì
Vartlon'nt
d" Ir.riún rpt'sírrrn' ,,u l. \ , D:l;"' "u 1trÈ lnru. ,'l.ll:atq t. ncJatt lu t' ,Ì r'n" rách. Jitr,, il" r uc,urrrplrr alir'^..Èl,raú{'. aronvz". ll -ogir rl uìl,r "h.r.ì,êr l'úi'"{u dà,* h- , u,,t." du uròrn. rrorn. , it;" plur
d nr "u I haut
ôi*àu 'h t"r'
I.. \l ,1. D"r.arr u"hr, ,-,1u. l.d l*rrr,orsrl;r.r "lr,= ìu pr\"tratr"i. arnn nrt -, "ur'.1" -dqucrr " t;.rr 'lu' 'e l''i'rr nr n t Dr- tn!i'raé n{Ì Pn t,f ,', Prernil'e li'nrriun (}r Jô'rar"ur' F. \ll Ha"' 'n;-! iip'r.rr', ìel'Ru\r' F Xtll : AÍÍroxLeo'r',r,lt 1. \t\ : Iì",.oriún ,1" I snl" 'al, u I ra'Èr'ri"n{' .1" I ,'l'j"t rrragiqu" Dar: Lts rrn;s nrin" Jc /a /u,i/. ELa,,,-prê d. pcÍdiirí a\h lc. orns ,un nútsr relHJ c,,,ì,"'ê êll, '" 'nôtt'r útfâble. ìÌ' I àxl.nt ü rrx'el;Í l.' ra, ir. r,,r 'a rnurrirre tuour"r rl"s .uirhrrrl tr.'s 'lonb m"11êrll"ux D' irose, suu.lc rrilre a lu; 'mr,"o:o Íâc,,n -irniìsií., ,lar. 4". Ics ,1. P-ndul'. lhì'{nê 'lirrIF s b"irc r un. r,a'rrrc hrnrrr ar cll. rrçoir crì rêrour ú'r 'lut' ."mp,rnbh , À .ha1'" por"l. .ìr'.ì1" prcnurrc. !l lut 'u d" I I'o,x l'e un.
íì'uí ou u',e Prrrre I rac'eu'
Sui ún nouvcau déPÌ,.cment !'. XV : Der'lacerrcrrt-V,'trg.
dâns l'espacc
:
F. \VI , C,,mbar â" ourq,lu.l'rêì le HÉr,r er Mrrq'r; F. X\ ìl : Ilalr rrrarqu" : 'rE;-á-dirts Llu il êrr ble'+ "u '1u iÌ ' e't ,l unr nrrrr. ,lc lorrrrnul "ú'tr{,srru orr emr,nre ,l urL ,,bre J"'l'hvrer -'.Lr ,1u il .','nnu"u,1. rlrri ,,'r 'h,-lì. qu il vr"trr
-r
26
qri. a lr firr drr r,tr.. p.rmerí'd ,1" ,li'rì"9".. l. \ rni hêrn- ,1" hur h;í,h. Lie.r,c,tui "" po".ê nrrssr brrr 'larr l;rcpaz,lur eu. ,lrt- L U;s"ou de f"z ui, l ,'i-"cu ìur-rn;rrr' , la prin, e".e u,..pr."' .1. F. uuruirrc ,ru. h lìL .â'lêr ., ,l;,n'n.ênr ld 'i er
áirF. L.,urnbrt "st suì'id, I. X{X : Répârê1;on d! néfait ou ú noa.tue. A Ir{.cpron,1" Paul Larirailh. I*.o,nrn"n'.'êub JÊ Pr"t'p n, gìi'.rnr l.,r-"rrrLle d" ,ni" fô"criô,b "iruê ênrr l.'hre','x'n '1" lúbj;' ,h la ,lúêrê \l\' et h r.r,'u' 'l"li,,;rii 'l'r h"r,". Sur l" t.dirr;c
'les
F. XVIIÍ , Vicoire.
chenin
rerou
:
F. XX : Retou. Le iréros est agressé
:
F- XXI : Pourcuire Pe*érrrtnn du Léros.
il est sccou.ú : F. XXII : Se.oús-Héros Í'uvé. Il fâtrt sisÍale. l'irtrportance de cetrc série de Íolctions dans les {x'ìtês merveilÌeux : clle conslitue une séquence tacuìtaLive nais Puis
t-. XXÌll : lc héros ÌentÌe sccÌèreÌn€nt .lÌÒz son pèrê, ÁÍivéc 0{ a Luur.l lÌly""e. m,i,na'sniru du héFh. (h p"nr. Li"x "ú'. tr.;s dp la /ü.r/. tl.! rri",,' méturnorph,'uá" "r' L." ont:ì 'ldÉ cysnê pour parler âu r)i son époux en setreti il s'aÍait là d'une vâiiartc type du retour ;ncognno. Í'. XXIV , devint Ìcs Prérenti(ÌN me.songètìs d't (des) faux héros Imp,,srucc. il y a gÉn.rahrn""t, - : u . rách",lilli,il, !u Hítu'. F. \XV F. xxVI :^"'isíàrni',l ïâche d;Ilìcile accornpìie.
F. xxVIÌ : Reconn{ilsance. F. ILXVIII : DécouveÌ1e, loux héros démasqué(s). F. X-\lX Transfiguration Révélâtion du héros. ' Ces lonctiors s'en.hâiÌrent classiqueuent ct une Íin rnorale,b;en câÍâctéristique du rrnte merveilÌeu, arnènc Ia punition des rné
F. XXX : Châtiment. .r la r"r,rnrn.. tl.s h"r'. l-.
XÌII
,
: I'Íariâge.
I)aüs cette présentâtion, j'ai évité la liste purement liüéâire hâbituelle {rfiÌì de mettÌe en évidence, d'une 27
rtârl- le t:uuplage de ""naine' fonction d aurre Part' i". rrouo"-"nti d" {onctions séparée. par de. déPìa' e,rr"í." io,t" lespa,"e A la suire de la spquence de Préparution-, inq erts"ml'rles alpâÌaiìsenl'lefinis'anl .. ,rilru"lles du innte "arrunique C'est les'cino "êqu"rr, ,1".s lJ ,:haoitre q. intilule ( Lê conle comnìe lôra' l;;; " ",'"'Prooo ébauehc l'érudc de la n.rtion de ..ã""""". ff envi.as. rr,-i' lbrmc" de bo'e donr il fa..dla reuarl"r, la"suc"..'i"n lcoordinâlion comm.' ..i ct"..u.)l l'inrerlrrpriorr (enchá..errrerrl ) Ìe. ''-hemas
Sphères
:
I
oction (fonctions)
I'. VIII XVI
:1. xxl :F. xll :F. XIV
complexes (entrelacement).
2. Les sphòres d'action des personnages' Propp a pi;"i.. que dc nôrnhÍeubPc lbrrclionò 5e ;"g,:,;up""; ltgiquernent'el"rr eenaines'pl'Èr"s d action , ..rre.-p.ndant aux peronnnage< qui le' âcr:omDliÊ5enr. Àu chapitre
o
concâcrc a
la
Répmti'
tion ci'.. l.n.ri.ns .ntr'" 1"" p.rsonnages ' Propp avan, c I idËr'e.."nrielle d un n.rn[,r'" [imit' de ' pet\onrrâses , dp ba". dLr .orrr. rtrervuilleux 3\' Comme le. tiara,r. ulreli"rrrc de Creimas íei-dessou" ch.r,. IV. te or,lciieronl. il s'agir rn"irt' de " person ;;;l'" . q,'" ,Jr 1,la,e. plrrs al,.trait"' La J;sÍin.rii'r' nìo"au du persun,,ug. et niucau dP sa sphìre "ni* ìità"tion p"u, irrJ pr'É' ispe-'"m rn" rrireau actanliel et nirea,r d"s lônetiorrc Avarrr de repr'rrdre re poinr av., ìe" rlre-." d" í-r"ima. retrrrorrs ìes sepr sphere.
d"a<:tion dégagées par Propp (tableau ci-corttre) P..o, iinrà,t.s. au."i sur la quêstiorr de5 alrÌihurs
" 5tIr Lrtr .ignifi'ari"n C" 1'oirrt ,1"' uii."nnu9". "l rcvu a rraveri l"itrauaur de Creirna" ..*'t"i neltemefit"u*í. Plus gétÌéraux.
:F.XV = F. XIX = F XXII : l'. XXVI
:
Ì'.
:
F. XVII
:
l-. XXXI
xxx
(véfan) (conbat avec Ìe héros) (Pousuite-Persécution)
ÍÌii à I'épreuve) ('lìânsÍn;ssion dê t'objet (Hé'!s
nagiqre) (Dé1,Ìocemenr)
(Rd1'uation VIII ou VIIIA) (s€cours-Héros sâuvé) (Tâche dìÍÍicììe a@omplie) ( Ì'ÍânsÍisuration du héro6)
(Assicnation,ì unr tichc) = F. XXV I. XXVII = : I- XXVIII (Dócouvene du Iaux héros) - F. x)cx (chÂúneÍ0 (Mariage)
=F. IX
(En\oi du hércs, Ínandcinent)
:tr.x
(Dóbút a.tioD-quête
-:
(Affrontene.t de l"épreuve) (variltg€)
F. XIII F. XXXI
=f.X : F. XIII
= F. XXIV
(Débur action-quête
lrffÌontemê'ì( de l'éprcuve) (PÌéte,Ìtions úensongèÌes)
(1, C?ors-.1'li'.dinsl-aÌ Ji \"trrr'lP_l-r'núrat" 11 r'o'gn"ílir" 1./ri .",,.1 '-,,,. 5.,riau.re" 16 lrêui '"1 nrill. r'uat'urF dtatrkn'ìu" ,n;;;;;:;;^ iÀil;. ,,;; :;'5i ', r\ 0irrp "aF id;. pF ppirn É r't 'n I.q'rêìh av tr l"ur ' ê q'r iì5 lì'nr 1"5 p"Eôn',â6?' 'onl
29
La u Logique du rócit ' C. Bromond Íll.
1- Reformulation du schóma unilinóaire dc Proltp par C. Bremond. - Partanr d un examen ì". ìi["I.1" l\',,1,p 1ìr'"rnorrd côrnrnertr'P par rernplncer Ìe sr:hérna ,iíilitté"i.. rle .31 fonctions par urt .ahimt' c'r'nt,ôrlârìt de' siveaux difÍer'nt: : ' Comrne l"s nolFs exé'uléPq.par .l"nr r,,, trct,iri.,n musi,al" 'l'orrr etÌ conscì'\anl ls chroi',.itu,""", " L4). "f'ì"',. XXlllt"'Ëi" ,1"" l.rr,-tions ."aul ì en' lLrrirrernenr rrr ìe' i\litt. tt."",,"t,1 1,r',1,.,.. 'lc ìrrcIrrP "riden'e ,,,-,,,r,- .,','. .erininc. f,',r, ri,"," er ' ìa juxrap'''iti,iri d'Lrn , rlrrin rr,,rnbre d' séqrr' rrce"lui " sup"rT"
(p. 2g). ' e ii t", if. rle 'vcternati-er ' 1u' Brernnnrl ple"\, nrc .:omrnp unc premiôre apProxirrrlliun " cl d irtlrrlrrilc ainsi aui refôrnìulaliôni rér-etttes tle
sent- sc nouent, s'entrecr{)isent
tìon.i.," .Ét,'i,'riq"e lCleinras) "u nr"rlh"logiqu" du c,,nre'rLarivaillei 5ans erplicitel ici nìr'5 d;sacc'ìrd' ,.i. ,i",";f avec l.s paqe. jìiì-jÌ I ie r-r,'is rre, eqsaile| de rriveJrrx : celui d'ì tlcPla' ammIs ,fi*i 'ir "t.' ^) et de la íin drr rËeir ou ónsr ,.elrri - du r:lËbur.,lu milieu Jì L'i.itro" (B). le" ópr"ur"" initiale. centn e et ti,,ot" ,1,, t,"rnt \C) 1": eprcuues liees a lntttilioit' ',roiik,tt. d' t,," a,liurantl tb7- enÍirlIerrr niveaur er ít') E' lr"r'rs faux ,ììir"'i* i",i"', .i,r." l,'.o. er
(tabl, ott l)o{r :ì I F', \- üunrre ,l"r'bÈnrerrF dcns lP1'!'ê p' r rÍení lc pr"gÍc' ,1"" ,1" Lcr"'. ll rrie - mLh ,l^tr ni.Ps'!;" '1" biÊri dL'rDlluêr '? l""rt"i-t"rnr'' ,-'";' r ""-,, ,t,, ' -'. ,lu tn,'lil' "ân' rrtlL"t LllJ nr'l I;': ì;;"'; ';-"'i -n"q'u: "' 'n 'ltcx\\I 't'tpaa ,Í ìdr'nlru" Ii"nle ,iiÍl "i'ïiiir . ',' Iiqrri,lsri"r'err\lX rui'on d ttrtcr{rn*t"u'rtv"au r 1.,'ê'ir r'ê -rr',r" 1'*''n \l\ ,u D_ 1ui rrr,;rr' 'n r"l'"ìn'an'nr rslerrrr'l au s'nrê tn r' s,
lr) 30
Losnlue dn .é{iit-
1
30
,1.-;,,'"r l,, u"i- g,rrIl,' .t'r-,,\-- '1,' L"Íi', it", J,", 1'r" 'r,r' ti..r' lI .r X;. r,"rrrplir l.\r,l i ìu I'd-, il, l,' ì,,t"i,1,,i r,,lu ," ','l r íüiâl (XI\r. XVI el.\vlll). ','onill ríu*n lìi,(rrve linal'qui perrnet ,h lê.1i-,inËu.r J', Í"',( ì' r"-. [.r' D. Ì, Ìr, r'- r, r"""r"'," ,'rt,r""' rrrlgrqrr. qui I'ri 'l,nrF \II /' \IÌT\ .llI" lrl I, ,'Ì rd' (\lV) .1" uiotrpher de ì'épl:uve ccrtralc ot qui trrsuirc vicnt Ìe seururir {xXtl). ED Ê, le héros peur êrre reconnr (IVIÍ, XXVII et XXIX) et.
selon
,!
F. Ìe iâua hé.os esr dérnavpó (XXVìII et LXX) après son act;on cortraire (XXI ct XXIV).
XI ,,,
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lxxt xxv---> XXVI
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I
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I
xxvll
XXIX
I tr
xxvIII xxx
UÌìc telle rel'ormuìatiorr rtr'apparaìt (ï)rÌÌÌììe
urì
l)r'er[ier pas ir[portant vers une rtouvelle analyse dtr rrrnte rncrveiÌleux, mais Brerm;ld, qui r:hoisit ses cxempÌes r:hcz [,a l'orrtainc, drurs l'C)dlssle cornnre rlatrs la Bible, ne lxrrne pas sa réÍlexiorr à urì tvpe l)aÌticuìier de ríÌÌi1..
2.
Les túades eí la logique des possibles narralit's. A la diÍlér'ence tle Propp, Brernond ne déÍìnit le réci1 coÍÌÌnÌe uÍÌe cÌraiÌÌr) syÌìtâgnÌâtique lixe de lrns l'onctions. 11 rÌÌet en âvéìnt b ploblènre des lriÍurca ti()rÌs rÌaÌriÌtives et du choix coÌìstâÌrt du récit entre rrne série dc <ìilet:tions possibles. Partant du lait que la rature clrrrrnologique cle toute histoire racontée 3l
irnplique qu_un événcment : l1 oduient (= âvanl): 21'se'dérc'loppe,= perrdarrtr: 3t s'ochèoe r: après, selon un rapport du "on*equent à l'anrécédent Bremond établii une * logiquJ des possibles narratifs ' qui e,"laile ì'encher êtremen t des actiottr ainsi que l's viriualités et les actualisarion', ddcrire" par les diver" t\pes de rerils. Un narrateur pêul loujôurs choisir d" rúiumer d un mot ou dê déraillêÍ une sÉrie d'actions. L'établissement d'une telle Ìogique des bifurcations r,o'sihles oermet rle ner, evoir. aLr-delà tlc ìa linéarité" cles lieus'de s.tlidarilé .r d en,-hainement À chaque moment. un choix est elfectué et' paÌmi des possibles, un seul devenir se trouve actualisé- La concÌusion de Bremond s'écarte du postulat finaliste de Propp : , ne isrnai. poser une fonclion 'an' poscr en mãrnê remp. la p.ssibilité d'nne option '^ônlradrctorre ' lLoiioue du recit, p.25). E'n senéraÌisant Ìes .bservations de Propp. Bremund â rour narurellêmenl éle âmenr à postuÌer rrn svstème beaucoup plus ouveÌl. Il nore fort justement oue- si la l:onrúon'Luttc du héros uuet le méchanl rnd p,t"*itl" la fonclion lìctoire et non pâs 6.liec. cest qu elle ne s'applique qu-au corpus des ''ontes mer-vpilleux russes qui exclut cerlâlnPs optrons r.ontradi,'loir"s aver sa tinalité profond". Pour préciser tout ceci, il convient donc de partir du fait'que tout ptoc-essus actionnel se développe seÌon troii momenta ouvrant trois alteÌnatives : : Íun tion qui o utc oz nun la poss;Ìrilité rì un I ) Virtualité p.o**ui '.onduit" à tFnir' ;rênêmênr à 2) 3)
tion., el'équilibre et de clését1uübre successifs faisant de lui moins une suite linéaire d'événements qu'un enchâiúement de séries enclavées sur ce modèle oü les Íõnctions de la série 2 constituent ìe processus de réaÌisation rle la série 1 :
tr I I
t
31 Foactíoa
I t 3t Fon.tíon tanìnal. 2r
teniwlo
Selon que les événements favorisent ou contrecarlent un projet, deux possibilités se présentent :
l.
I
E
P@ ilo p,úes.u .h dê6ìa.ld.ion I I
E +
V
l.
: ïonetion quì réalire oa noz ccrte vinualite r : lunct;on qui .lòt L proce"sus , rëtultor
''
ottcint ou non.
Toute séqrrence acrionnelle .l un récit rcpose sur f'alternance-de phases d améliomtion "t tJe dègrado-
sÉRrE 2
9ÊRIE 1
I
l#,#*^^ LC
3. Ámêtìototíin
ohr.Ìu
Ántêlìarotìa, à
$
mt obLBu ^*,r-^rr,
Pa
dó
pd.sB
I 33
La combinaison de ces deux triades éÌémentaires en ,,n schéma Dar en, lâ\,ê lBrernond. lq66 p 63 et ìS2il. 7'l ) d .rpression graphique bidinrerrti"rr-
". bi.n en-eviden.i la ' omposition mLt ""11" profondeur , de tout énoncé narratif : It
en
"
Dêsro&nuD p.acnti.L
I
2L ProcstB d.
üsradúi ---'---'1 Attêliüotior è obtêíí,
I il'omAiarc,íod I Amúi'taìiot obt M
I 3r
Dótt.ilalpn
[email protected]
êúitéa
O:utre l'enclaDe, comme ci-dessus, les triades peu-
linéairement enchainées (bout à bout), lr"nt ãt "oit " soir acc,,lees en parallèle poLÌr rcndrP comple' par eremple. de la .ômplêmentârilé des persperttves
:
Reste posée une question esseÌìtieÌle : en quoi cette logique des possibles possède-t-elle un caì.acrère narÌatif? La réÍìexion critique menée par Bremond a perrnis de rouvrir des alternatives et tles itinéraires possibles dans le schérna unilinéaire de Propp, mais elle rre fait que poser les corrditions d'url.e logique de I'action. Le schénta proposé ci-dessus s"applìque aussi bien à une séquence rrarrative d'un conte rnerweilleux qu'à urr rerre pul,licitaire argurrrentarif. I'our,1u il y air rdÌralion. iÌ Íaut Ìa mÉdiatit'n d une irrtrigue qui veetolise le paritrrrrj cn conrluisanr d urr tljbut à une {in précise. En d'autres te,rrnes, à la grammaire des iri rions el à l'iÌ'v('rtÈire des r'úl"s enrrepris par Brernoud- il cnnvient ,1 ajout"r la significarinn prise par chaque événement dans son Ìapport à une finaÌité qu'il sert ou dessert, et surtouÌ I'acte de jugernent qui perrneL de prendrc ensemble t tout vectorisé. Il faut I)asser d'uÌÌe grammaire de la logique des actions, rl'une gramrnaire du récit raconté, au discours qui l'énonce, aux actes de discours nar'Ìatifs. Afin de mettre en évidence la façon dont une série rrrrnplexe de triade$ euchâssées peut former un récit, rxaminons une srurte rédaction scolaire proposée par lÍorst Isenberg (.Langages, 26, 7972, p. 59-74) |
l/' I I
,l I I
I
J
J
y s úoi' ân5. Ê -ri. alló m" pr,,mener sr", mon frdê. Noub lÌáni,,n\ Js',r hò ru"" dr Lêipzis êr n,!us ne fsi,ions pâ5 rr;. â"'niiun à la .ir.ulâ"on. Soudì;n rnou frère ú a dré d trn coup sur le côté. À un câdefou!, nous avions voulu traverser sans faire attention. Le feu étâit au verr- Von frere et moi sornmes .oút de mêrne arrivés à iemps de I'autÌe côíé de Iâ rúe. Depui, ce jour, je ne úaveÌse plus la rue qumd le teu esr
ll
L'eÌrchâssement des triades a.tioDneÌÌês perrner dê lâ sructuÍc textuelle de ce récir simple :
-Ìupte
de
rendre
On reconnait là un schéma type des contes 35
Trüd.
I
assertion
à obtéqi. (P3)
er + P2)
I
t (P4
AúéÌior.tio! -<--
+
I
êüté.
(Pó)
t <--l
obtêlue
(Pó)
ï-;n)rérêt d unè telÌe strurrurut;on résid€ assu.émenÌ dâns ì! miso en évirlence
,i!Lüii ou, ,ênla"t au r"rme,ì, ìrr"úrnerrr nrrrarif aneJr a l;,.1- i,.i"l utlulk ,celui Ju ,1.-,,',a,s;r' do la rdrla.rron *.J"irc. bre', 'ur h Irr ru',r.r' /\..t .',nr". ur,líF rl. ld l"r' Ld t.,,rurc Jült J,,,x e"ruuuir, lc r, rir "n i""' ri,'n dê -rrê .ri.n'ari!! LUri.iâri(e u ."r âì,'sr urxr," J rPlusPr lhvporhè'e *lon l;du.lì,, la urúmênsJ-lìirr"n" rnarrrrrron ."r,ir 'ÊlorFeê ''nno' ree u""iti'cm"ntr "r ou ,l;' l',r". Ie 1'rone-us 'rarrarif irarr rlan' le -,"J J u"".r".:'oJo"o" ,1" rer rrcr 'l irruuoance ttn pcur tìrr+ quc ,'ersrìvPmrtrr êr lu' l' r;(ir vâ üun' rër ê€t dt d(oan Fs( 'onn4rt par l" -h.m. À lôràl un' !ussérd. -rn'.1" Ì,',nalrorurinn lc n,,,nlê inronation suflirãit í,ú!; axblil lnti"ntotan dpPft';otìoP 'lê I inonc( (r hv.r à;'br r"rrr, ornbrguir. L. rexr" pr"pos' n' íournit din' l"quêl il doit itrc lu ' qu!r",1ut rl.ur in,hrc' du 'err' P2 . Nuu- zp tâi"iô',-lor Lri'dr'Pntion ' P+ , " Saar laire attention
,
P: .eìnbl" li'iblÈ,um'n. ' 'l"pub 'ê iour :i du "rorur parrìcuìi'r d" tnttt ;e la6 ltttenhan irón, ê negarjl r5r 1." narrakur qur tle"lare par d"ur í"; qu" luj "r -", fíêi. n euient uâs €"4rtti oeur irrr fon_idêrÈ .',,end"nt une !u,r" o0rol. dc,;trc ta ';nn" ;l laut Iaft aupntún quand on se Prun'ènP.Jo6 la rue: psrolr adr+;ê à lu;' .,a-. r,.mme à '""' hs .nlgnr- n0r un auLrc ênon.iâ(êur' o. Du.rn t,Í,posê turr iu.rcm"r,r de , un'ì,J;rer rout enonee non-p la Jrmi;re pl,ra.e
(;) 36
die , (p. 53). Dars le cas présenr" Ìes éroncés négatiÍs présupposent p , r7laar fuir" artenrion et dorrr. à I i"ut d" I cvÁnrm"nr .â.^nri, lê "urê' a Â.qu!, u', ,ávoir Ê' á,|ôpr; un .ornp,,fl"rnprr , onÍo.m. au Iorine". Pâr rappon à cette logique de niveau 1 (lriede 1). la seconde tylJiquemêDr
nârâril,
úind. prêsêxre I"ven"rn"nt dargererrr proprÉmcDr dl \nivrâu 2) ld 'ruisièm. laction r"olurne (nir.uu jJ ci la rriade 3 "r constitue le noyau de la rransÍormation, ìe noyâu du niveâu et"n"mFrìriê1. oì' pcút ,li'r qu. la rricd" I rorr'rirrr.. quanr À
I
Ps)
Désradâtiôr
: ( Il
l'assertion de ce qú'èllc
Désrâila!io! (P21
del et un reiri de c€1te est propre à la dégation que l'on déchiltrc en eÌle
.Òmme compreDant à ìa fois une sserr;on
TÌütdz 2
.llê. Iê no]âu -énâoriq". à la La.. d" la .!,nsrfl,.riún ,lu
õê,È
3. L'importance
dês perspectives. A la difféIpncp dc Propp. Bremond insist. sur Iirnporranee dec personnages et des rôles nârÌatiÍ's : ( La séquenee
peut, iusqu'à un ceÍtain poinr, se défaire et
se
t 3
1
(dévoiLr lè
Dáf!s4
P""ï'.(ó)
5 6 7
I
9
I
t0
ll
DégÌadâtion
t2
t3 l4
(úcn!oDs. irércilé)
Voi. O. Dúcrct. Les Ìnoc du .lÈcoürs Minuit, 191t0. P 'i9 56 31
re(,rsâniser nour lndnile!ler l ér'"lurtitn pcvchologìqrre pas .,,, ,n.tule d un t,"t"onoog" l-e heros n_est dnnc pst à la ll de laction i.r'uic" au ,r'' 'i-J" i^."'-"nr du récir ', lLosique du réclt p l:')' i;;.-'C;';;;;t"" cit" e,|n.i. a"".' l" rér'ir oral de Norrii W rêcir [2] jeu des cornpte du ri ,' fr""i pag" 1Íì. la prise "n l,"..o".tiu"l du uurrut",i. er dr son odv'rsair" donne ptr' a. .",,' ir Ienchà'"em'rrt úia{lique rlabÌcau
n '
37J.
Rn,.n.rr.'^ o,,ur eorrclute, que Brem.nd 1ç51i1ve leur ., l'"ur variabilité ãur unités de la lugi'1u' ^obili," actionnelle des récits et qu'il pèrvient à celner ces u éléments coÌÌstitutifs dont c'est l'art du técit que de nouer, d'embrouiller et de défaire l'écheveau ' u. 2a . Er t-ê sêns. on ne saurail nicr I ilìterêl de "â une suile r{a':tion' ne srrffit pas 'i 'irt.*i,rrt iim;m" y ait un ricir' C sl la Po'ili"n rl Àristore
' ilne definirion rle ""rl "" 'l-; Poctittuc, donn" :;;i" i;"; : u Contme Brcrnond i".."ii o"i annon". cell" rle C aã"!l*ììà*;ar., l'. hisroircs duiçerrt 'ìtre ag'nr-ér's en lorrrre de dranr", autour d ltttc ar-linn unc_ lorrnanl un luUl {t rnence iutqu_à son leÍmc' âvêr- llll colrì*.n""rn"",. u,, ,r,ili"u "t urr" fin I l I ìeur ag' nce-
rnent ne doit pas êrre s.mblable- à
dêc 'elui non '"hrorl'rrne
;;i,;;;; ;"i soit n,'"",.ai,"m'"r IcxPusr' o"iirn u'n", rnais d unc beul" époqlle' .cumPrencnl puur rtn
rouc lec evénement', quise sonl alorr-prodnits selll orr L,lusieur' hotnmè. el qui n êntÍciiÊnnrnl lt's que des relations forluiles ! (;o .r
-".'f.. ",i,*"
"ìtt-21). 17
CHAPII'RE
III
ORDRE ET PAUSES DE LÀ NARRATION
L
Ordre/désordre du récit
On a vu que Tomar:hevski et les formalistes Ìusses rlistinguaient la /aóle (proche de I'huentio de la rlrétolique classique) et le sulet (la dispositio). C. Cenette a précisé tout ceci err oJrposant ì'histoile (succession chronologiqrre et causale des événements racontris) et le récit (ordre textuel rlans lcquel ces événernerrts apparaissent). Les distorsions erlÍe lhistoire reconlée el le rócít racantant peuvent êtÌe de plusieurs ordres , un événernent est évoqué après coup (" analepse , ou rétrospection plus largement) ou, lu contraire, anticipé (" prolepse ,). Il Íaudrait :rjoutel les ellrpses possibles d'un événement (ellipses rlui te modiÊent pas Ì'ordre chronologique de l'hisr,'irê rrr'onrËê rnai. aecèlèrenr la vire"sp de deroulerììent des événements), les amot:es ou même les ri:pétitions.
Le classernent des unités lI- (hisroire Ìacontée) et lì'" (récit racoÌÌtant) permet 1e calcul de la d.irecüon rls distorsions (après coup rétrospectií ou anticipa-
tttn),la distance Lemporelle eotre les unités (seconde, lrcule, jour, siècle) et enfin la clut'ée pr
38
39
Considérorts raPidement les deux recits de preste suivants :
RÉcn
R ún
Jo Cold.nb.rs
out?.
re feu
ave d4 p'stokts-niI.ai eo6. Puìs Iê
ans) assez...
-
Ìéúsn à disPtaitta
imúédiat.n 3út
16iícü
. Biíé
d tu.ru dê
la tu.Ì;c.
dâltt Iâ
eiÌéc
dtnt un. smagogc
r
pn9 ;
d 4'
i- ó! dedi|
â'-,
Èt".b"
'&Éno !r'
: Et c-est... a été rctrcuoée.
d.
er-ri
ó..{n
H* et (R'") pèur êrÌê âinsi
Si Ì'on distingüe, comme CeÍe.te, le préconise, deux séries
lì", l'ordre chronolosique H"' du Íçi.lÌ
.d a; tuú.. . .'. ret"'
Prochc,
Dr.emicr re, rl présenle chronologiqlement ìts faits. Lerte linéarité stricte du rompte rcndu conlrasÌe
Le
1.. dé"u|"e". cnlre l'ordre ãe la série H* et "u"" i"tá." a" la Álrie R" dc l'hi"toire de la petire
irãr"""". Si chaque paragraphe de ce second récit, i."lé-"itt, préseite'une suite chronoloÍii-que
"à".iã2.é ã;éuétr"-.tta", c'est'de pâragÌaphe à paragraphe' ã"". i;"rat du texte compleì, qu"apparaissent des décalages. (rn Dêut découDer .c 'emnd ré';' en neuf píopoqiüon' nárâtiÚ' qui pêrmctrênr d ordôníp"/, je soulisn" h' in,licati"n' r"mporlìe' &o
-
pn6: En lait... auait krissé... aoant de dispoxailúe... écrrvart notâmÌnent pn?, " l'êí... pars...lnp;npn8 : ie reoiendm; quand ie sercír (sict) nqjeuu
tex1e
t,t6 - pn1 + pn3 + pn4 a p''5 + pnt + pn2
et
pn9
+
png.
de visualiseÍ cette tônsion des deux séries en donúaút plus de
^lin tndement aux pmpositions
de Cenette : Convenons de désigner l'ordre de Ì'histoire râcontée ,,lphâbétiquement et de le disposer selon ún sÍe v€rticâI.
(H-)
nittstE O.íon lHfalt'
@ canDttnk .Iu dc t't^i&i(rú.
lìllette... a été potks I'iicl) Llìsparue pendant 24 heurcs, mobiü'ant... lyonna;s, auaat d'êt.ê relfonvée h;e. matín...
en avait
c.oupc ìe$oí-
cr rintí-.kúx blcses, dont neúí eièvm t Fn FraDe comm. à l'ArànC.t I'indìsnation 4I EêaéÁI.
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Sozenne
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ororo'e J abuurir dd.oupe 'lêu' âirs : on' âúê "upÊnêuÉ l'-l".criu. a unP Ârrc;nléieur rlroirr Íérrospe'r'\ê Par râppon
ttrr";trir-li'ibl'
3
lü'-m;me prc'édé Pâr uD Êvant-
irl.'pJ'"..,t, rexre ''ã",,.ítitre. r'usrttre, pâí extmtLP,. s apprrie 'ur 'luPlquêç inJi'à -";*-,,;."ndìres"rhamrriqu' r"npoeis lun'lr marin. hjer rnatin arant '.;;';;i;:i;. eet' l+ h, | .hanlPm.nts .lc tcntPs uPtbaur sgn^lanr lrsI moúurâremuo..ll"- ;nr i. iparrn.. (turürì "u r;r"'sp.'Útêi I'rt'ç-quên'g! o.seman'iôn. bdfair,. {. e.r ri.nn"nr .ainurer,h' tl' ìnÁrs nlu" Pn'v'tuPêdtquc ot' a'nroissone h d" rhranr le...ir;r". ìious, Ídr mónd. de .haqu. lecteur-3utlirêur ídârer lo ' mslor(e ' r/' qu une rob t3 porrr
Mílc Elirtbdh M., urc vlilL dral. polooril., r rollt vu ou pÍ6quc dc
ptt,i'iêÍ @op dê Icü. E. lc à,ait ík vcÉ bÌbl- C.tt
r.ítit d. chê? C,oldabcrs, l'ü w uD boaútc toíìr du r''tutâtt. Un tntd, tvÉ uo cÚÚtumc d'été bk! ptk, ,6 c!Íacux @utat, Doitt- Et puís j'.í..â& u,c úurclk foìt dã @ups d. Icú qui viÉaacaa d. t'ittâi.ar dtr Ìáttut D.. E ..ba!, jc voit tâ óc,Jtiè"tc hotulv t r.1;t, la chcrctÌt plút loaç, trê úrê cl,.ítje
qu" lê. pâtíou;llês nr peu\.nr ;rrê orPânt'êrq
Notons surtouli d'un point de vue textuel, que le déc,rupase clu rê"it d. pi"sse "n p"tagttphes curresc ell \ouvcnl ìe ca. - aux rupture' oond -'commcrendues iÌnmédialemenr Ìi'ible. par la ihron.,logjqu." schématièation.
.
Vitesse du récit : et descÌiPtion
narration
I e rvthme d'un ré'"il esl Pxúámemenl variable' iÌ a"p"ra'a, nombr" pÌus ou m"ins grand de d'tail' iniectés. de I irendue d.s sequencer descrtpt tves ei--de. i,-ti"i.n.ntion. d. .omm.ttroit. tlrt narrateur' \ l'in' \r..o". ,ro .é"tr-é ou une ellipse peuvent accéléÌer la .;;;;"i." événementielle. iotttpatott" le début du 1;.il ciré lors drr déveli'pp'menr pré'étlent "1""t;". avêí'unr parriê de lanicle qui lui fail suite : 42
É fcoliÍG dc
lr Íüc F.rdiornd-Duvd. Elk Dc Y.ut p.a doõncÍ lo! ooo : . k túit é,ttaaèÊ. óit-.t'.. a j'ú Fur, r d l'ü attcodu ua
D,tÍiË d üa panttloo úir- Ik tont .'üâ ct ,(ssor-
b,É't
ab a úouvau .vcc quclqr/É .te @mrt ült ptìtc saoc*, u,c sa*rÌt . Sur k atottoit, j'ü t1r uoc hortmc .t Uou'! bltnch. we ut pitaokt. II y .r.i .tttsi ulrc Éìt.
víitutc bt tch.. dnm.
unc
.Ye d.Itt ho/',otâ Hta, Jc tuit lomclk- L ! .v.i. bico dcut homm.5. El to{t , ík é.tknt qu.úc. Püit h .i phtt à.t Ytt Ww qu'ils P.ê,'tu,.,
I-.r dclrt bommci úoè. r pití, árió. !.loo cllc í dÉt tíllt aotta a f.it gonDtut, éléb pfzu t tt,t, b.ot *. ou ! .Ar,tu. m.tc. @n!n da Ph'.õt ò.rur.
'
(...)
Le plus grand nombre de détails descriptifs vient lssurément enrichir le sens de ce fait divers (le lémoignage se oâractérise par l'apport d'inforrnations
supplémentaires), rnais il rnodifie aussi considérableÌnen1 le rythme de ìa narration des événemeuts- On
l)eut âjouter que les types de récits diffèrent
en
íirnction de leur quantité de notations descriptives ou rivaluatives : entre un conte ou üne Àouvelle et un r'écit de Balzac ou de Jules Verne. la différence est, lrìen sôr, énorme. Retenons que les notâtions de détail
au lecteur-auditeur de construire <Ìu ; elles contribuent à créer les efÍets nécessâires ir la représentation (souvenir ou imaginatìon) des I)ermeÍtent scüs
lieux, des objets, des peÌsorÌnages et" plus globalernent, des ciÌcoÌrstaÍÌces. Voyons donc, à présent, it)Ínnìent pâsser d'une analyse lbnctionnelle à une rltude de ces types de notâtioiìs.
43
1- L'analvse indicielle. - Dans son u Introducrio,. a t'u".iy"" suucturale du récir ' í l)' Barúes nrécise les nótions .ncor. vaguts chez Tomachevskl ã"- l"L..it" associés ' er di ' motifs libr"" ' tl li"o""" a. ai.tinguer les lonctions chamières' constii,rtives du novauìe la ' Íable " ' les ' nuyaux ' ou .-f"""ìiont drdinal"s ', des diflérents types de nota,ion" ini"r"t,i"tt". qui viennent se grelÍer ente eìÌes' L analyse indicielle de toures ces nolaltonc complele de la.logique ;;;át " dit au ,"hapirre précÉdent dcs ronstitutiveo et des sériËs uiadiques
""ri.nnitt" séquences narratives de base.
Al Des notâliorÌs lonctionnelles seondaires, les propot;Íjon' ' lonctions dêux en'r r'6pâcê .,;;i,;; .:';;;;;,,, @''brer a. L*" Aloh quc 'ei demièíê" itnplrqueír une ôrr'rna""-ã,;"^ dvê lcellê de la loeique d"s pos5ibl6 núratrlsì Fr permerrer" oêI oousuivre h rrn dan. un *n- ou dsts un autre 'c( ' 'arârvsrs un nÔv&u ou i;.ì"."' ú" ".-pu,*. "llÈ5 " ''dgslnmêrcn' au'oürrBarrhes) 'l ahernati'e naiur .-' ;' la à:ì,í ' -",tifi.r ""i.1
B)
Entr€ les noyaux, Peuvent aussi venir se greÍfer
.l'une oaÌr óe' inòrcea'infornan,s qui conlêrnt un lieu êr on
- --.' ãìi"G*"", q'i à i'lenrrfi'r la r sliré du réÍÉÍánr "eh'"t dan\ l' ráel tâga d un perrnnage ou ti.ri.n "i-;ï".*1"".",-. d;poque' de lour !r ;";". .".*,.. indications tle hêu(nÚe les noyaut naÍíalrl\ irê. d heuÍe) Dans lP prêmi.r 'ett' ' ' ou'r'h rêu ' Ìe'5oí ' i.--rr"l'." a*" lJ.est"",â"r '. " rondnuant à ,irer '. ' ru'sir o di'puaiuc ')' . ;;;;..;; 3u rpèrâge indispen'âble' se sefÍer lP. ufomantt "i.nnent a" t;";""-ór : . ru" Jes Rorer' '- o t3 h l0 r' ' rêsta'''viêilh-du-Templ' :
L ;nfomant ' r"-rs',ronr J.' r i'ld.nl ê4t p"ut Jonner e liF un ,nrtrc , n'rn íl onsirr iuire et don. r"-tà,lran' jurf probabìenent J ou l hvoorhtue rlã l'air.orut alri-."rrrite, er, Dêtân' Ia ,liffi.ul'; u,,ur 1""'ll,rr""'s,lu iou.nal ,1ui n" <'nr ri l,rrrsie'F "' juir.,F sdiiir nìdie"s et nlúmonts. il rFs pas surprcnant tlt roir lartcle ,"'nrplere par un errra,lre de'rripr;l,lê-r'nÉ à , uxiplií.r l.' .onnâisqno" cniy lop.diqur- rlélãtlhnr... Ls lisrhrlrté d'un réeit tlen"rd ì)icn dos súvoirs paúagés o! à donntr au lecleü :
L\n
-
,'.. "",;"iü i" rlechiÍÍmmenr '. iï"" ú'i".,.*, a" m" "n caracêÌe ou unê stmosphè!ê
,lr
Comúuni@úotr,. n"
P"étique du
44
rait.
Seuit.
8, loõb.
toll '
Poinr
^íi.h '. 19??
,.prià
d&.
lF rolume .olle.oÍ
plu
snciens @oÍlien juifs de Ia atpilale
. s. , ^*d"M-; È t t/r,^ -^tk" nífl Gú .t uã e dB tw itih ,t< b qn.k. ^r ôtt tuh.ilu, 6'ttta .rdroìB a Ìlc Fúdi..Dd-vì.1.t. L ;d,,tui c-d-Ér. tudra'i t' M ,ú8, Nâ. dd b6 'ú e rnrâ6 .l' r'€u'otr ú ;; .ú t Èúi-o.t!t. úrl j vi'àlud òd/raE.u tet;* òt-é.ì d,,t--
.'yúE óí/{-d d ptrlJ€E eÉdb'9é1'lné'
ta,.
u.
,n!a dd
4r *natt rc Ptitd
En résumé. les diÍTérentes unités irÌentiflées par BaÌthes peuvent être ainsi ordonnées : FAIRE
ãi
' r" cola.ou..* ", ' lâ rue rês d autre Dâfl des-àdü"s proprenen( dits lânrtÉ que !'8uimmeúatemênl à de. donnée! àr.o.rna"k 'd;;;;ì'";ú;"' "o..e"p""a."r unc ormaissmre túure fâirê' rier à úe ;;;;.-i.;i;r" ã' -"^dc représênré' leÊ odües ' implquent de re'onsrru'rion : rr s3grl'
des
JYoyoz:
rrônctiotrs I I ;"',tioole,) s?.onddirdr -----------_Ì (Ío rioru I calaryse4 |
^-*'['
I^di.es (.àrÀctères, sennúenlsì rntornanri (remps. lieu. ident'Lé,
opérakü!
rêalirt.e de la ÊTRE
rcpÍéseÃtàtion)
I
I
I Ì I I I I
I
La orolrterarion d. deruil. indierls Êns.n'1r". -l ii ìa limjre. u .,ur.. iyp. d. narrori"n. 5i un rdrÊ.ommcZd rechPr.hP du t.nPs r" r,1z de Prousr aJrn"r un. .âu'sl;rê êt me .Ìrrunul"gic ;vo"m"n' ri.ll" mrnimahs, " ^r ,ìu. ì'Ê-"núêl s. tâ,s" su niv"arr .emuntiqur
rú'tormenr' Lc' ,le' ,eau^ rle sens qui 5ê J'v"I4'n'rrkl ;r,i"o,L" Je lz *,herhc nc se rénrrn"nr pa' 'um'n' de' 'onrrs ou d;. t dorninanr narrariv. n ncrionuelle. De la rnèm"
"""'.1ì* mani.rè. le te'norcnâ!.< "tr" plus h3ur ,le ìa vreillc dam" polrraise imuolt u,orns au ni,eau rll n,'1au Je lIirore Ídeià onnuì qu au de, u.tices êt des tntoflndnrs permerranr 'l id"nrilic' lês "n:eau nìcmbÌes dü coÌnÍndÌdo.
lin.
aooroche IrôD c\, lusivPmcnt cenlrcê sur les unirés tJn'etinnnelles'lobjets dLr , hapitre prér éderrr'ì mânoueÌait la ,ou,"hp dis"rrr.ivc drr recii Lors d un résumé. la suppr.s"ion d utt novau allêre lâ colìetên'ê de I'histoir" ìac"rrré. randi. q're I oubli tl'un indice altère dire{:teÍÌeút la Ì'econstÌìrct;on de I'oientation apDrpc;olìD( dec ëualuotiuns à la ba'c du s"n" du rãiir (la macr,-strucrure'émantique conÊgurarionnellc dont "n a parlé aLr "hapitre l). L.o notationJ lônlli,,nrrelles principales íproposi tions narrâti\est doirent être disringuée" d"s n^tarions indi, ielle' dans la m..rrr" oü lcur' rappnrts déterminent les types de Ìécits, dans la mesure aussi oü leurs différ'ence. irnpliquent des rÁgimes différenr" de lecture : un peur pàrlei d'un. prérìsibilite logique dans le cas des-fonctions, tandis qu'une prévisibitité lexicale régit l'ordre descriprií Ces ,atégories onl êlr en ParliP relrices par ìes psvcholiíguislês allentifs aux proc.ssus cognitifs d' ier-rure, niêmorisation "r,'c,rnpréhension. Je reviendrai sür ce point au chapitre V (pages 92 à 104)'
2. Narration et description. - Les récits ne Deuvenl 5e I'asser d'un nrinimum de det,riprion des Lre,rrs" tles obiet', du monJe, du câdre de l-âclion' Les rlonnÉes tl"s.riprives. qu'il s'agissc do "impÌe' indi"es uu dc fraqrnenrs descriptiÍs pìus ìongs. setn-
se passer de la description qui ralentit toujours le cours des actions (même si, au couÌs de ces pauses, le récit est souvent en tÌain de s'organiser). l\) Le jeu des tlominanles : la descriptian d.ans lo nctrrcttion. A la différence du dialogue qui ne - la vitesse du récit, la description, ralentit pas comme le commentaire, introduit un ralentissement aú niveau de I'histoire Ìacontée (H'") et une sorte d'excroissance âu niveau du texte (R'"). A titÌe d'exemple, voyons ce qui se pâsse dans ces quelques lignes d Eugenie Cronde! de Balzae : lbt pp' ho'nne ttodu, snssouitlct, à l,5l p1 Lbbb; (tu.hot. pêrruquê touss" pt ptaLp, ò Jìguk Jp Dìp;lt? Ipnnt JUucura. t'\ dit ld) en aençant ser p;eds b;en chauss& dans de for* routierc à asmles d'aryent
46
le)
-
Les des CÌassins ne sont
() Pas encorc, ls) drÌ G'.andet. - (h) Maìs doírcnt-ils ueni? (.i) denanda le úieú notaìrc -tj\ pn Ioisont gmo"pr so Io.p t.uu;e runn. unp é.uno;rp. Entre le sujet (a) er Ìe verbe de pa.ole (r, comme entÌe ce
rlemier et le contenu du discours dir€ct (e), s'intercalent des , r"í,';.ú.e, de,cripr;\e, ít,r et (d). Lâ r'ri* d. püolê du norâ;rÈ l'ì ê5r. dê lâ mâmê râçon. I ú..asion d un. "xpansio" (i) -uG rorm" '1. rnetaphor" d"scriptive appulee sur une rarel1,. \. Fn faj"anr grinacer ,). De tels énonés des.riptifs d;sjoignent 16 uités dê ls náÍar;ôn. Du poinr de vuc purFmpnr ;vênêmcnr;ê1. "'i ,"r "nál.s inJi""s J.iriprifs { ,rs,d,dlÍs-" (. .n ârançau'... ". " êr' Íãisânt grìmàcer ,) pouÍrâient ôtre suppÌimés. Le rslentissemenr peut êÚe âinsi Íisuré
,
(b).
Sati. tJ€sctiptìo.
(j)
(d)
0e!te) (di!ecr)
G-)
hlerr avoir poui
lbn, tion pssentieìle d assurer le fonerionnemelt réIérenliPl du réci( et de lui donnpr le poids d'urre réalité. Paradoxalement, le récit ne peut
:
(s)
(i)
SéÍi. 6õa@.'tti.lt2
G), (,ì, (g) et (i) correspondent à la désisnarion d'ee p.ìse de (j) à ds énonés à ddninÂnte descriptive.
1,"role r (b), (d) er
41
disons " lisibles ' en I)ans les récits réalistes .aison de l spplicntion d" r'odes conv"nt ionneìs -- Ies des.ripriv". un pêu plus étendues ont 'rirrrrerrces b"soin d'ãtre rnolìvee5 pâÌ des enonrés inuoduct"urs Etudiant lec ploc"déc à leuvre '"hez Zola Philippe llamon í2t montrc à quel poinl Iecriture du romann.,u."tl"r" "st dolniné" par la série des'riprive lì "i". .ecênse surtout quelque" t6èmes oblig" de'rinés a nomme, ìe. rupruies entr. dttminânte narÌal i\ e événeirentiell" et dàmina',r" desr"riptìve C"s thème' sont' Ìãir. d",r"ttrr. progressivement des procédés du "n discour" , realiste ' "n genéral 13\ : ' di Lês m;lirux rránsPâ'en'c , fcnirreo serra" porrFs ouv'íê!' l',miàre *:';;il crue- solarl air rran.parenL,larg'_ p p"inlrê ìê'üètê' h l; Dtr'onnâaes ,'p^ l' neoph)rê l'nrrur' r'*d""d- le or'orn.".ur. l*prurr' la"o." 'ornmqe rl'un Ìieu et' l le .' rechnicien. -ò.. lint"r'nar.u.. "xplorat"ur d ú ren'l'zâvân'e .om': lârnvip .-. t\oeì 'n ',,;.' lintru'ion appoíêm'nr' risi'' tl un la **- r**"*. a,i, "-rct,
,lan" un lieü in.onnu. lâ pc,'menâdê. la psus" le momrnÌ 'lê rêprr' i"|"."ã.*;"i ; un" Í'nê'r., ìa rn'r'ra. à un lieu .levê. I a'nÁnsgetocât ou d'un décoÍ. etc. meÍt '''ï )id'un la ô",--ã,;'"..". p'Y.hulosrqu.s eomme la 'lisrra"rion' volubllitá' lo +rhêrìque li .'.i"'i'., tìni;rar, ru ftaisir i. a*.*"'--.nr. h *e.rrl rnachinsì.la Ío'cination rt' ' (Hdmoí' 1972, p. 473)
+a'i'"..
Fixant le cadÍe des {ragm'nts descriptifs'
nes
ler"reur du changement -de dominanre rcxtuêlle. ils le previ.nnent du larl qu un ou"'" de lpctur" Itri cct proposê qui modi6e "à"""uu i.. .lo.rrà". et se' horizons d aitenle. Le vroisemLt" d" l'é"ott"t et l"embrayage/désenürayage des " pu.,"" de lecrure prend appui 'oir sur le ãiÍét"",. regard tvoif) des personnages (acleurs ou narraleurl_
signaux averüssent
le
soit sur leuÌ porole (dire), soit sur leuÌ @ct on (faire). Daos Premier de cordée, par exemple, les descriptions de paysages (essentielles Àu genre) sont souvent amenées par des 6équences de ce qPe :
Í61
nouanat et Seruettaz !ìrent hahe un bon quaú d'heu.e aLúnt d cnt"p.pnd.p lo s.inpc" de l orrètp. lls souÍlèrcnt longue' nent, àdnira"t l? poysos" Ionilier poú lP DìPuí tout d4- Alpes Crèes. Lo jouméP ctait ranpou pour le ìeune - darerner à I'inlini ue.s l" sud lPs on pouuoir naenìlque "t ptans en étagés \...). Ake' succé.lant
'e
Soit la matrice des descúptions organisées autouÌ du thême du r.gard descripreur (4ì ,
ü
0l)
0)
(v)
(rv)
)
Après une longue pause (descriptive) de I'action et de la narration, on peut lire ceci :
l7l L*
deut honn"s ne plctaqnt au rpe.tocle qu'unc dttênüun .listrcilp. lls nc songeu;ent prcs.ntcmpn! qu a se nposP.. à nrupàrcr, eannp disoir S"roc u. D iri au eol. ilíúllÃit bicn r,"i' hPurPs. lls ,epoftircnt "n pletne choLeur. "o-pt", toupurs deDant \" ) Ro,;nat
Je n insiste pas ici sur les autres formules (drie et lairel, d'autant plus qu elìes sê mêlênl généralemenl et quon peut les. résunrer loules trois paÌ un 6yntagme gênérâl (sigrralon. le caractàre fa,"ultarif des unités ét le choix nécessâire entre les composantes disposées verticalernent) : ?crc.rt.ion
srppoÍ + qu,linó
dc
la
+
narmrion
V.,bc C" 'nun'- , ,lP a iun
Objel
Miliêu , prbonnâg" ÍÂ\orabl. lnmal pây5ô8!i erc
^cion
,2i \'.,ir lrs FlêrPn. " bihli'gÌopl_nlü's l l22 p... u- q'pii"ri.' P;;i.' d. cord* de R Frin ' RonÊ liÌe B .' 'iii-M. cÀ- 1. itr_rrz a." L. '"-un a. monraenr rLorcu$e 4A
.4, P
+oq dc son
,lsn5 châcúe d"
trli"l" d" lq?2.
Hamon d,.sst lÊ
fts , inq car€sonò f6.ulrâ,ivês.
Ii'F
d"5 Posib,..
49
Il faudmit aussi insister sur le fait qu'une description cst rouiours lransmicsion et acqui"irion . d'un
sazoú. Selon'les rvpeb dP ficiion. ,-e sauorr acquis por un oersonnage p.üi ior". un rôlê ou n'err jouer au"un l hisroire rc,'unl"e. La description a daris la "uire"dã de ce fait, une fonction plus ou moins importâúte à un ârrtre niveau , pour.elui qui r'onstruil. paÌ sa ìeclure la cohérence naÌralite et ia lisibilir" des énon''és Le plus souvent, difÍérents points du récit se touvent mis en rapporl. Àioutons enfin qu une dcstÌlplrôn louê sans cesse .r, ie .auoi. encyiìopetliqu" du le'teur' A la diÍlãi"tr"" a'"" texte de J. Verne, supposé enrichir le savoir de son (jeune) lecteur, le récit de science-frction peut opérer de deux façons :
il
-
peut introduiÍe une aaÌiré déÌimnte par ÌapppoÌ1 à notÍe aooit dPu pìPds et ò pPu PPs une toille hunaine Ec Ãi" ì;rc "-q,oit pius t.,bt;i d'in estonac natade 'ia'innenses v*t a fo."ttls qui sai oìcnt su son u;:ogP "Àt ,prt D.tit Dois. Ltn. .rètc d" c"utk, ëP;n"s t'maít lc d4sus du
181 Lo.tíotur"
'"
tondis quc tes natinis et ta bou'hP èldi"nt ti^pc Iaçan toPiÍ C Luca"' La suere 7"Àt""*" d"^
ì,"ía.i-"
',.
rl neur aussi déolaetr c" qui
barol au premier abordr
- uii'.i auU", à.sChnniÇm "qnbl" na'ti'nnes 'h Bradburv ", lg) ElÌe se re.lresa conne sí son rêoe I'anit frcppée en pleìn :
Ï3"L**.
^"^"*-"ette.
'l'rès bizarre,
non rêue
oh? -lí:iblenent íl n'aaaít qu'une enúie : allet rctrcuÚer son líote' d'un honne
- J'oi I tn honne ! - Ún honne üs 6tund Pftr d'un nètP quotr" u;nstr;nq - Ridieulc: un aëaat, un Êàant motLstru"uÌ dí ett.. chír.hunt s"s nots. tt ouoìt to;t -'ì;:;;;;"; * r"itb Lt ,l "u"'t oE j" suis bi'n quc tu :'t"tn,; -"-"t e- ll auait l'r )?u blcus: tup oas nc tmuúr rêué
50
L"s
y.ur ble s: Dpux;
rêDp.as la prc.hdup lo;s
?
M. K. Quest+eque tu les rhpueut
cuppos. qu il uuat J.''prtlanp
Comment I'as-tu
LE. blan.hp: oh. il ptnit tuut unííorne étanse (...).
à
IaiI p.rlmodinoirc: 4D".
n
Cette dacription du terriel par Ylla est assurément souâdu rapport terte-ÌecíeuÍ en raison de sa r n1r granrle e' f.nnir,1 au -svuir Ên.y.lop;d;què r'arragé : mn.urer 1.85 m. âvôií h- )êu bhus. h- chcvnu n"ir' et lâ pe6u blan, h,.. c'est êtrc bien Iotu d'uÍ Ì\ot\É.te àe La gue,re .les érole,. Sur ì'axe des perso naees : Des(Íipteu.-Yllâ + Descriptáire-M. K., cette desoiption est posée comrne littérâlernent délirmte et {olÌe puce quc trop drli;nnt" du.dvuir parrâg. d". p"rsúnoage,. Dè. lor'. le s"n. indìrrr"ment donné a conaruire par h leneur dcviênr non pas le por(rÊn d€ N. York, mais une inJorma(ion sur Ì'étcndue du savoir encyclopédique martien pâÌtagé paÌ les perÊonnâges-acteurs et différênt du nô1re. ürlormante sur l'axe
B) Structure du tecte desciptif.
Les fragments
descriptifs constituent des séquences -textuelles généraÌement faciles à identiÍier. A I'ordre ünéaire d'enchaïnement des événement6. succède un ordre tabulaire et le dévidement d'un lexique plus ou moins prévisible. Disons que les phénomènes d'anticipation propres à l'acte de lecture clìangent d"axe. A ce changement dans les mécanismes d'anticipation et de construction du sens, à cette modification des lois de prévisibilité de l'énoncé s'ajoute, en corollaire, un mécanisme d"élecrion sélec(ion. un choix portant suÌ c.e qui peur être sous-entendu et sur ce qui doit être donné. Un exemple illnstre bien un tel mécanisme : et les gros b.as, I'eil femé et lÊ sour;Ìe de tmaers : le uoila e'actement conne sur les dessinr auec tu fan @, la terríble Olire. (...) Auec res grcs cÍoquenots et so síIhouettc sd B gft;.c. oïup t b l u n i Dp pn,uton t. lè. jonbps.ã gn'u ses.
l10l La pípe
lê .hiÊnon smr
"t
luu^l (I';làruna, n" 1665).
5l
on l€ vnit. pouÍ dácrirc Popeve ou ()live- queìques éléí.ni. ,1" àzl qu'il. ".'nsiilu"nl suffrsent Soit l" iour .ffet de reprisentation résulte
--'tl\ /\lt
' ".tráã"" "r;".rtL-imp.rssibiìiré ã """ |"n""t".
de rout decrire impìide s.l.cli"n "t. à l'horizon de toure ã,re une ^pération i"-*.i"LAir. se proGle ,"ene rËdu'lion du rtil à des stéÌéotypes (5) que denonce aYec virulencê Bretôn le Manileste du surrial$me :
'lat'
de celleÍ , È( les descriptions I Rien n est crrnparabÌe aü né&ntl{uteur ên curaìusue. (ul'trPus'uí't$ ,l d. ilr"xci iuons tíúe u: ce n est .,.-- iLsai.iÍ il *,i.i' r'ocdsiol 1 .."".i,,n ,ìê me olisscr !êr ..---r .r- pi"J ,,1,,(, i,,n r;í aise. á"on pti'" J" ^1.,: ". r,.1,"ã tjT.Ílly::: 1".i"ì i,iíàìã".""ii;t'-a'" à mc Íaire tont'"r d aat"r aver: rui sür des lieu comrnuns , Le fonctionnement interne des séquences descriptives se câractéÍise par un pÌemier mécanisme : un P',peye oLr Oliv") il"ia"-."i lexi"al iu tvp" -eil, rotrr ' La hiérarfhie de et' + PARIIES r,pipe bras. sous l'autorité tout entière |e"o"J ã""ò'tiirtii Ìepose lhèmP !ìlrc d ul dì* norn. disons piu' largemenr panit' ' 'ônslilu^onl la ip*."", ou. exemple lei pnuméteec. er qualiÊÁes Ìe
' (ú.Eòre.)
(vn€sc)
dil
.oúi.c
f@ê
d. n.n.
b.u
{dô uâvers)))
Cette hierarchie peut être figuree aisómcnr sous la forme d'un arble (schéma P.53) Afrn de rendre compte nòn seulement de la desclipúon des parltPs, mai' aussi des propriéròs rle l-objet de la description (par exempl" la taille ou Ìa corpuf.
píp.
lence d'un personnage) et de I'opération de m,ae en relation, on peut s'appuyer sur le schéma suivant (détaillé dans Adam et Petiqean, 19B9) :
I
n""ï"'i"f".." pt"'iàibl"l
sont par rubriques isou"_úàme organisant dês paquels ã" o" dé plrases) : visage- menrbres' etc Soìt "i"," au niveau de la I--1. ,r. parenthèses ."',sible âu un jeu de -"J"^rhÀ""!, linéarité de l"écriture : (Ìa pipe) Er (les (sÍot bÍas)' ((l'@iÌ (Iemé)) m (le sourire
(obict coDjoiEt)
MISÊ FN çFJ,ÂTION
PRoPRIÉTÉs
..,/\ ,ITIÉMA11SÁTION
MISEEN
PÀRTIES
A
ISSIMILÂTION
srÌr^TroN
A
/
/
/\**-\
\ \
//\/\
nd,phorc
THÊì,IÁTS^TON
I
(5) VoiÌ lê úapitre Ill d€ Lês di*oüs du 'Ìiché dc R' Âmo$v ei -slDÉs- loÊ2 llo.en. LDr
53
On oeur corrsidcrer certe Íormali'arion , omrne lo r"pr;sertatior de'.nptire. c'et-à-dire comme utt de la !u').r.t'u, rue 'e:ru"lle hrÉtarrhiqu' et 'lc la .om'Jt de loíeonìsdLion -"'." ,i" *"a,.
*.i.t
raLion
Í,rte de ri'ur enonreìescripriÍ
la Quel que soit le point privilégié de l'arble,câ' descriotion poÌte loui au premieÍ plan. C_e5t ìe ,ì"rr. i", ro-ans de C. Siinorr ou de Robbe-Grillet mais aussi dans le moildre récit ordinaire, lorsque
l'eil
descripteur se fait louPe ,Je
paragraphe du seond
réú
ter pP\. tout
de Parotes de
a TOUT ed
lenne''
p. 12).
nr. chd
olte
,
I
PARTIES
--/\\=\\-\=
búúá paítaÌot e.lúrPê ----'..('uite P' 55) / psrtis (,..) SitEúoÀ
Sì6íh de I
Quslités
(qúaliâcatio!!)
rl lï" | 'y"{'
rw feÚoweBt 54
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Soú-pÂÌiié (@!oêct.ú OUI)
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Quáìiú3
QqàÌités I
.i.P (hez cllc
Pst
Le poil, les cheveux eÌ l-echarpe apparai'senl 5ur lc mâme nlan. Petits ou grands, l"s dótails se lÍouvrnl poflés.en avarìl. à Ágaìiré de tÌâilernenl. PaÌ la seul' Ìorce de ì'attention descriPtive
I
(..) r'or" d. bd,té
&6Ie
früê
I
"/".
")
Sit@tio!
taillê
:
oìttcurs. en y regardant ' t I Dt'"'.he,eut iri: àui se ntmusspit' lP Poin dP b"autP sut Ic *tous oui rieol" à h trliurt les senour, Pt là.húryc innensp.' cn b;i un ouroìr d" son cou naigre llin du seronLl I
PARTÌES í!uü',,
","
J,_"
I
I
La profe"rion de ,"e dispositif " en arbre ' sur la ligne de lé,"r'iture fair de "haque prér'ision une pâJenrhèse à l'intéri"ur d'une autr". La syntaxe, lnvahie par L's parenrhè.es- rnuintipnt ta "oÉét.tt.. du tout et des parties '
\sri-J \qui sê nrrus.enr) íle grain de beaute ..u' lc m.nr"n1 !â\ê. .. \dró1" d"1 1'uil ,Irisé7)) (h 1-ieu' pdnralon (dê vÊlou., tqui .igôlê rÀ Ia I'liur. d^ genuuxt') et il échary" (immênr,. ien '.l;llonì íau,ôur íìe son .ou (maisÌe))). Llcs .hêvêux
Cette cohésion et cette concaténation vont de pair avec une cohérence sémantique d'ensemble (ce qu'on appellera plus loin une isotopie). Dans le cas présent, dãux cohérences isotopiques se superposent: I'isotopie du contexte (la description d'une dame d'un ãertain âge) fixe une cohérence générale, mais cette première ligne de lisibilité du portrait est tÌaversée par une autre isotopie, introduite par le sous-thème, par cette sorte-_d" so-ui-l;lrê du paragrâphe : . loul cst rire chez eìlp ,. Dès lor"- la des,"riplion est aussi expansion et démunstration d. "ett. aïfirmation iniriale. Les signe" " tlrúle , er " rigol" " prolongent
exolicilemenl I rsolopie du rire Le portrair deri"nt gl;n.t d une persnnne amusanre à regarder'
le
"iï." Ct
Ce qui vient d"êrle Poinl d" aue descripteur' cle dit nous renvoi. à un autre Pún'ipe orgânlsâlêuÌ vue.on ,""i ãi*""t' des.riptiÍ. à 'ávoir le point-de douDle Un desr'ripteur' du I' oositiorr enon,"iarive filtàge ìntervient touiours : du rcgard qui sélectionne eÍ inlerprPtc: - du lãneaee qui clas"" ordôtrnc. ânallsc' evalue' - pté.up"poã.. infère. explique íó)
En effet. dénommer de façon u objective ' ou ,. c'est toujours opérer un choix : " *-úie"t*ó .lr, ."eatd qui oélectionn" l's élémentsctjugés les - iü.in"F^t .'ri"nr. ainsi le savoir inférences l
"i
qui dispo'e roujours de plusieurs ;;'l;;;;; Ï.il"rtl" .on;urÌ"ntes pour opércr. unê ""i,e. désisnation. Toute désignationr'lasse' séleclronne d. ïocon non innot'tnle Aucun mot' aucune Oìiveãã;tft.^" ni sont ''bjecrits rla descriptiond un :; iiOl" est un bon Pxemplc) c-esr toìriouÌs une u.t. sur l'objet qui fair sens el donne ooiitt d" "t
-
sélectíons du regard et du langog"' tln exemDle ioumalistiqu' donr la violen'" polá-mlquê íe Peur
ã"rra."*" ut*
i: ;:)t"xï"ïJ'i,'ï.ïï';.:''i sl;lpariiï."Jïli'ïï,;iïi:#::: l" lruuPê' i'i'ïr'i'."-Ã
dc l'atghanisran
"ovié'iqucs ' d'in uíeto\.tes v prcfter uoi: t2t' Denière cêllc dP lt oÌime CrPncE pat ercmptc' aont e ün Daogc 'ìlhoueftc; uisosê í(P bureaucmtê a quclque 'hose dP Pètniè' qul oue-nuüe uie intètiêurP ne meut ou niÌSuP une la'e '":"a a,*i^a;" q"" *,1." rouagas du nental
!ô, \on
tM MorhaúJ. je
c K'ôrâ' Or"ioni l{i
b;s;se, A. Colin. lq8o. P 56
.q
Lenonoârion Dr là _ubid'niÉ dan' h
Cet homme nc donne des ft;snns ílaB le dos Déià son uòm .:c , eremptz ,. .ctrnti! .ommP un "fundP Rnt JP ( bottes su lp'naúd n. ca l.zord' dhpPoÀil nP sont Pns d6 ?ur hon,nes.on'n. les Qutt"r' 4 l'et"nyÌp,l"s nzìs. ìtva Pn quetque rhose de protonden"nr. dcchumtntó. un pspa''" i.n d nuie ne 4ad plo'c 7ue t obii:sun' *ruil' Llacé. 'ct "à la.ruoutë tonsfrcìn Clrrj'rrarr Ll,anr;r' lâ c,'mDctemc rle.criprrv. .r fs;r i'i antr" dsns uu rombat
luu. l'- 'oupb sentbhnt 1'er ""i;Lic"-r,rJoloeiou" mÊ dunn. dê" tnP oÜaiI de int"rteniòn ini ' "r homme .". Ie d"eripreur ticr i;r-.""; à;"' b d^ : i'.ní; qui tigu* i;.iL, *.,r'-"t'; "". t" tecteur de l'aniile) I dénominaion tctrdan' Ì;?Dsc du rete.ent (un ' v;daê , d.vienr ue fare '. t'rmr .on' p"".t* ,t" lr"il;dri' 'lu bigriíidD' *"i,i'....,, ".,",'.t" derapl'o n,am. du lropr' iug" probabhrn"nr P"u Irâ"(stì "õm ct conpa.a;sons .'ps.e ,. t.,*a, a"oo"ôÍ . ' ala.è ' -.. êft rdÍemenr d. U"Í^ ', ' à ì'ex'mllo deì nazi! !ì z,.di""a ."".h"1'pinues tio niea': . nulh vi" inÌéíieur" ' quelque p-túi;-.., tl;"humani+ ' : ttn-es cuoluaüls.(' pre' "r'o".'ai ob'i-5an'e sons lr"in " i,"a;-",i ,t""t'''."';; silhou"rrê" . ênlin inqu;é(dn'es orinl"giques ieruite ,; '' "' Au niveau Dlus général d" la dénominaliolr' dans un roman" la mãindie désignation d'un personnage ou
d'une panie d. son .õrps fait systèrne Ain.i"Ìes rlericnations d'Eugenie Craudêl qul ne cesse '' elre . Iti'éri àre " qu âu miliêu du ríìman de Balzac et. lâmour disoaÍLr. retrouvê .elle appellalion êí'onominrre crri devient bien un indice de la narradon. De facon' comoarable. il faut renvoyer à une étude de H. Mirtera"d sur le vocâbuldite du vi'age dan"
Thérèse Raquin 1?;. La dénornination " Íâcc r (renconuée ausii ci-dessu6) fait paniculièremenl sens au niveâu du s\stème des p"..rnn"g.. du l"xle 'le Zols' t.:n résuné. le lãit esientiel "n matjàre d" descrip-
Corilâr'on' l.xnÀt". "t .rsâni.ouon du ';d' : h \u ahúìsrr du tÁ nou'plh {ir'4uP. loõ8 P 21 28 APPIi ,**'?j ã* rUe** Raqtrin. 'rlaub€í. la müí" F"hdchP daboudr iur d6 dr ',lf;; '.-." c Corhui V'r'l' I â dÊ*riP'i' d"' riegês i-..** " "" ;."--*.^ daú line Ronrv, L;tt tsrú. n" l;. lq74
ri.rr
réoide darrs
la
jeu d"s 'lu dons la prtse cn
prìse en ,lrrnPre
dominarrres nsrÍülite êr descriprìre. (armute ruqsi du pacte d" lecture enguge. Orr
a
vrr
cornr;ent Â'orsânì'e le ''olrésion -c' 'he"",'illemenr reice de. s1.rèrne. de., riprillc. il Íaul ajnuter le"
mo,lalisati.,ns et â||tres évaluarionb. ( iomrnc le montre fon bieo l"'remple [91. une de"r"riptinn pcut êlrê modalisËe , "mrrré /,ossiá/r. pnbahle- uraú' ou Jausse rt:-rsr Lien le cas óu r"xte Je BladLrrryl. La Jescripri',n oeut éLrc facullaliuP ou ttercssuire 1i'i ]'1. K declare n.trern"nt , " Si trr tr:rvcill,ris urt fcu plu\' ru ne felai" r,as dc cr'- rêr". .rrrpid.s ' 1. ueridìgu'. cl"cep-
tiue, it,ssìblc tn ìnpossil'le rsoir irrdi-ci[,lp " c esi insnrr"e I ". . quelle sorti"e '\'
: i'ì
Par rapport ëux l) l,r's dP desr"r'iptiorr; degages plur lraut, on "t,mpr'.rrd qúe le. évaluari,,ns puissent Porler srrrrour !ur le r,rir lrror'nr.s e'rlretitìue") our le tltre \ronrÌÉr lrrguisliqu"s drr [rien/rnal dir' etr- ì- cur le thire rn,rrrrràs trchrrolosique" : saroir-fairc et norme' etlriour' : dcvoir-failr. -àv,'ir-uivr"). \u rlebut d urr re,'irl les,lorninarrres Ìr'rrÌrclives \.y.rern.s de r aleurs\ \ônl qenêràlêmenl p,'sér's p,'ur ag;r encuilc commc
de, jo.rut",,ro de li.ihiliri l'lr. llarn,'n 1lo82t a rais,rr',l ir,"i"r"r' .ur le ri,lr capital ,lu norrnatií Jans rrr, ré.:ir urur corrsrruire ru c1.,.'nstluire Ìa r-ohérence er l,r lisiL ire. Les dilfircrrrs,",'Lle' "" mêl'rrt "r- ici jeu dominantes. erÌcore. le sens Ìésülte d'un
de
CHAPITRE
IV
LA SÉMIOTIQUE NARRATIVE D"pui, la rruLlicorion Je Saüuntitu. stru.ttuú1, '1r líìoo ' L d. spns cn ttr70. uue ventaLÌe cruÌe ;e5t con'tituéc durour de A.-J. Grennus. Dn 19?6 pâíaissenr à la Iois so'1 M.tupassant. La sémiíJtíqúe du teúe eÍ Sé Ì;otìgue et rcíèn es socialer, ìes ouvrages d'iíitiarion se muÌripliert (voir Ià bibltugâphic donnéc p. 12il) iusqu'à Ìà pa.utioD àr Dictionruire dr;ronné .lè I!' théorb dú lotlgage e\ t979. Ce quiD appelb auì'mrd'Ì,ui l'écolc sénìioúrue
Ih
de Paris recouvre nn enscmlrle extrêrnunenr hornogèrc dc rer:lrer.hes naratives et discurs;ves. Au nonr de Creirnas. il faur associcr ceúx de r. Rasticr. dè J.-(ì. Coquet, de C. Chabrol, de L Courtés^
d'8. Landowski, erc. L€ présert chapitre ne peut prétenrÌre intrxìui.e en queìques pages à úÌIe rhéodè d'ursruble aussi il s'agit avant tout de siBrÌâlcr queìques pjstes ;ìtéíes.anre. p,,ur Irtude rlcs rê,rt* rl'ugitaG"i ,1"-ignoÌ.rÌr Íliati,'n rigoureuse.
Si .ê d"rnFr r4nali" ìÈ- I'r',pFtri{rs '1" Prrppd"r laCr.irna". ìtlorph,'lugì. lu 'oute. rl 1". I'F'l.r,ge u rrnF .ür 'n.iê,'r" rÌeur pìus : celui des sphères d'action qu'iÌ théorise en un rnoiÌèle vlu. sl,stíait tlc sth(mú oehlhti t .,"lú 'lr l ú.|tuiÌx In.,,' .u"sê,1rriÍ dr, lun,ri,r's,tu il rheori'". rl une part. rI npiírnr der rêgÍoulFments de fonctions et, d'autrc part, à la hrnière du passage d'ur contenu initial à un ortenu ÍÀraÌ (qui inverse le prerú:r). pour rhorrrir n une srrìÍ:turc élérnenrai.e de la sisriíicatior /e corií
I-
-
Actanls el aeteurs
Révisant Ìe chapitÌe 6 1. Le schéma actantiel. ,le Iouvrage de Propp. Creimas a pr.ìgrpc
59
élatroré un modèle à six pôles actantiels combinant trois relations : qui ,h.ir". h.uj.r. !."lui prin.tpal ( 5c rrourr à lâ be"e des I,. Crr âtL : l obier uui e5r dé"iÌé J^""tés normüls eknenìaips rt-\r , Ies enoncé" d'"târ .êlon d ;rar (Sl r ê't soir {ôniôi,'' \^ '. "oi' disioi'' ,V) h"queh un duir obi"t "ui.í dc laleur ((J). A Gs "noncés dcrol (.onton.rilb ,,Ll disron.rit'r repondenr des enonret de loic ltailc Úaruf"rmat"ur Ffr conion.últ ou disioncrif' qú' âssurenr la transformati,'n deorèc-edenrs. La cardqoria de l a.!an' suiê' "e dérl"ubh dà. luro- en !uirL,lé,â' (Sl) (i 'úie' de lsire ou suir operateur /:2) qui p"il.nr êu. Ie mirne penonnagc aeteur (a,1ton ren"xive) ou un Le" ênoneé. rrarratil' de ba\": Sl V O ê' ;ure {âcúon Sl O se 'ransnive). dè".|"pÍì;nr ánÈi er Nogrcnnes nottut{s tPNl â-uÌant ^ l'ooèrâtion d; rransformarion de' EN de base En rêsumé, il Íaut posei une rlouble alremative . âìinrnaúc âu niv@u d"s énonr"" tl'etut :
Á) u\L
BEL^ÍroN Dr Dlrttr
-
elit rtlr!
ENONCE D'ETAT (Sujet d'étât - Obiêt de valeud
--------.t. CONJONCTION (Sét
'^ dunsujê'derarÍSloüspt
c' Junohj" dê\nl"urtolên
u
erar linal de,.nJon,1i,'n í^) .u d. Ji,jon,.tion (vl. Soir lr recir mc'\piìleür oü Iê hprus (S2' visc u r..ionrrer Ia leuncsse ou la riì,eflc ((t) á')pê q,,ict d';râr lSl qui Iuper,lue. orr v
ts) rr\E IìxL^TroN DE co!í,vuNl(jiTloì (plal du conrrat) relie le (lÒnrteur dë la quête o'r Dertinatcqr au Desrinataire à travers le e1 son Obj€! de vâÌeur. Sur ce plar du le DestinâteuÌ ^Saoor',., qublir un o,ntrar banc'lonnÉ Fn íirr tle paroun. TânJ; qu" l" Ur'"' e.r eelui ,\u íait uouloi l" sü9t. h D/""' ê.r "rlui qui F(oi, Ì'Objer de la quête (Don) et qui peut, en rètoür (Con1le-don), reomaite que le héros a bien rempÌi son rontat. On le voit, De"' et Dì""' o.ctpeú une posirior hiérorchique supérieure (ue du
Sujct
Deoof) par rapport au Suiet et à l'ôbjcr. Soit ìe schéma englobart
:
DrsJoNcÌtoN
^o)
ÌSér v o)
âlt.-rnative âu niveeu des énoncés dc faiie
-
L'énoncé d'un progÌemne naÌrari{ (PN) se lit sinli : te íairê transformareur (+) d-un sujet opénreuÍ (S2 ou Sop) vise à ,En"fomÊr (..\ ì é'a' ini'iaì Je d;jondiun , V) uu dê conl,nÌ r;on
(Ff)
DESTINÀTEUR
-----.--
:
ÉNoNcÉ DU FArRx G!n! dú eict opér.t.E)
TRAI{SFORìíÀTTON CONJONCfi VE PN : F'T(Sop) + I€á v O) --' (Sa 0)l
DESTINATAIRE
*
süJ'r
o'rËr
4Z-
C) U\E RELÀïoN DE LLrrE peut enpêc.he. à lâ íoiÊ Ìâ reÌstion de Ãés;í (lè ooukir du Sujê, e1 la Íêlation de communietionrransmission de I'obje1 de valeur. Sur cet de secondâìre du pouuotr. s oppoopnt l Atljurant íqur a*B'ê h Sujê') êÌ ìOppoÊsúr (qu, .onúúr s" r,!,'6). pafl'.ipanrs . ciÌ.nnsrân(iêlÊ , òêlon
^
TRrIìÍ:iFORI(ÂTION DISJONCTTVE PN - FT(Sop) + Í(Sé o) --r (sé v OD rshtr,. 60
^
rmi iq'r narariv" h' ôbj.b de a. L Cnma. Du .ên5 ll, Scüil. l,)83 t, líL+8.
Ll) Lir
á
c.ui.
: I n prcbl" ,ê Jê
Afin de rendre compte, à la fois, des rapports de complémentarité entre les deux axes Íondâmentaux qui unissert les quatre actaíts principaux de la nan'ation, de la position hiérarchique du D&"' et du 61
D"'ú", e;., erÌfin, de la dynamique du schérna,
le
modèle actanticl peut être airsi représenté : DESTINATÀIRE Df,STINATf,I]R
=-'--\
.BJET
'üJET
/--"'''
----,
ADJ{'VÂNT
OPPOSAìTT
Retenons, dès à présent, que les rnodalités (sauojr,
oouloir. pouuoir ct deooìr) jouent un rôle dans ìa ryp"l.,gi" u, rarrriell" (2) dar,. la mesure oü un flctdtìl se dóJini.t syntoriquement par sa position dans l'enchainernent logique de Ia narration (Ìe parcours narratif) et morpholop;iquement par le contenu moclal particulier qu"il prend en charge. On va voir, avec l'examen des progÌâmmes narÌatifs et de la syntâxe du récit canonique" r;ue I'actant-sujet arquiert pìus ou moins rapidement une partie (ou Ìa totalité) des valeurs modales qui lui peÌmettent d'agir. Avant d'exarniner ce point, il {aut considérer rapidement comment on passe du niveau actantiel relativement abstÌait au niveau discursi{ des persorìnagesâcteuE pâr association de rôles thématiques et rJe quolìfcotions aux r'ôìe" actarrtieì.. Ce rÌemier point. puur être bien compris. doit être relie au Íair qu" la rhéorie semirtique considère les trois niv"aux sui\Ìa]trts , une . structure profonde (la stÌucture ' éÌémentaire de la signification) oü opère le modèle achronique du cané sémiotique (ci-dessoìs III), ane 4 structure de surface , oü le schéma actantiel dispose oarrativ"mcn{ lps a, rants et le" programmes (gramrnaire ndffstive de surÍar"e : ei-dessus J er r-idèssous II), un nüeau de la manífestation (le récit tel qu'on peut le lire) oü l'actânt prend littéralement (2) Lire L-C Coquet, L'D6Ìc de Pâris, p. 52'.tó du Ì€cueil ollectif Sémiotiqur.
62
l,'tkie
de
Pôr;. It&heae.
1982.
est le niveau du tliscnur. d,.rlt rapidement ,-lire un mot.
figur" :
c
jl
faur
2. Actants, acteurs, qualifications et rôles thóPrerrorrs Ì', rernpÌe type dun,ont" maliques. rn.rveill.ur -5 ouvÌant sur [a naladie,ru lu r ieilÌes;e initiale d'un roi qui dernanrie à ses Íils d'aller quérir I objer rrugique qui lui reJ'rrnerl la jeun, sse nu la sarrré. .\ cette tlisjon, tion inìrial" rÉlu'rrdront la guérison cl lâ jêurìe:se retloure" ír',,njurr.ri,.n) rle ee Ìoi qui ré,ompensera ,elui ,le sc- fit (le ,adet\ qui aura
triornPhe des épr.ures eÌ p'rnira l.s aine' fourb.. (anti sujplr) qui aUront "'ra1e tle le rrrpr. íÌI .on.tatc aisérnent, dans ce récit rninimal, que le mêrne acteur (le roi) occupe, à un niveau plus proÍond, deux ptrsiti,'rrs actantielles: Ì).slìnoteur au début .lu cont" 1" esr lui qui/ort uouloir s"s fils. c est lui qui conrrail I'existence de l'objet de valeur), iÌ devient Destinatarie lorcqu'il reçoir lì'bjet de valerr'. Le méme ar"teur peur aussi être Sujet .t Destirratuire íquête engagee pnur -oi-mème). le Srrjcr peut êtle son propre D".rinateur (cas du héros qui u se doit , d'accornplir une tâche). Eú .ésumé, dëux rèsÌes peuvent êtÍê énon.;es : un même acteu. (a) pcut o..ur". plusìcurs pòl"s aa ni"ls (l j .omm" lâ pu'iüon o;.utáê du ,l.búr dd rÀ i, prr rois aaauro (l' 6ls cadet de Suic' ",' sin;sj qui sa,l,srirrguerrr rrh"ri"urerrreot en posirn ì Jê rr c"s drLr{ suipr-h;ros (h.sJei) d ,l anr;-'ujer' .1"" airr- . on |eur sánêíslispr ct Jw : plusieurs orteurs a PPuúPnt o..upct un" nàme potìrbn
AI
Dans ce début d'un conte merveilleux normand : , LIn .oí assez DieM aúo;t uub ./ìÌ!. Les dc@ atnd étaknt np.honts. enpo.tps. brurau nìn". Quo t ou .odPt. ;l ìhit duu. nois osse: simplc d'esprít '.
on Deur âisemcnl distingutr leò QUALIFIUA1'IoNS de. ã.têuls : ìe roi esl uicut au déhur (erJeune à la hn\les ainés sont méchants, ernportós, brutaun, le ca
"r au plan du ré,-ìt í1. qualiti,-ati"n" sont signili"ative,, .r arr plarr tlu négatifs' d"s heros Éeros,e disiirrgue et de dorrceur discours oü lei valeurs de sirnplicité connorent au niveau de l'irrtertexte biblique : * heureux les simples en esprit car Ìe royaume des cieux l"ul appartiet,t '. Aux qualification"- il faut aiouter l"s ttolis THÉ,ì4ATì91'ES ,tui dioringucnt ìes arlcurs. Snir une formule d'"n.e-È|" p"r.n"ìt"nt d. 'ituer le. diverses composantes
NIVTiAU ÀCTORIEL :
I
F.ôlo.
ì
théMtiqtB. :
NTVEÀU ACTÁ}TTIEL
: DESTINÀTEÚR (( Si quèlqu'u PouvâiÌ m'appo.tú O)
NIVEÂU ÀCTORIEL :
NIVEÂU ÀCTÀNTIEL
II. *
Des pro{irammes nàrÌaaifs au r:écit cànonique
vieu roi EdRenu jeune ÊrÀce À O)
atoés, débâúchés,
trattÌ.8
1. Les programmes narratifs (PN|.
L'énoncé peut nânàtif de base, déÊni plus haut, êtÌe précisé à la lurnière de I'exernple d'un récit publicitaire :
l3l
K^N_TERBRÀU Esr iÌ BoNrE Qu oN ìrr: PDur s [:N ì,4ssÈn
Chapitte I. :
SUJET(S)
(paÌtelt e! quêtè)
ANTI.SÜJET(S)
(contÌai€Dt
l.
quêtê-
dc Ìeu cadet)
t.n rËsuoè- er oo!'r ro"arhpr eerre pre.nrarion dcs úc'es d. Creinc à ceroin.' remuqu." du p.ê..d"nr chapire. d;sonr qu rl p*r rou, au-si importanr de.on.ider.. hs pêrsonnasê" du nirêau 64
Dans ìe cas du réeit psychoìogique traditionÌÌel, des indices caractériels (niveau actoriel) sont à la souÌce (causale) de l'action. Chez Balzac, des caÌactères sortt posés, arralysés, décrits afin de rendle l'action explicite. La causalité du récit psychologique repose donc sler les qualiÍcationr et sur les rôles actantiels. Il fart assurément distinguer, cornme nous y invite 'f. 'l odorov (3), personnages et ( csÌactères ,. Le peÌsonnngc est un segnìcrìr de I'univers leprËsenré : urr nom própre. un pronom persortnel. un syltagme nominal renvoyant à un acteur anúopomorphe su{Ésent poÌlr cônsiiruer un . pprsonnage ,. Dau" notre exemplp, les quaÌi6catifs de" ainés ou de leur i-ader maniÍãstent rnoins un déterminisrne caÌactériel que des valeurs sociocuÌtureìles.
(le
héch.Dt., empoÍtés, blutau Rüat thawdqas :
attributs psychoÌogiques. l)iogrâphiques, câraetériels, sociaux.
DESTINATAINE
ÁINÉS I
naÌrâtif dè Ìeurs .óler úctantÉk qu'âu niveâu sémarlique de leurs ftIes théntatiques ct d'ìs àdàer qúi perÌnettent de préciseÍ leurc
-
Le pont détru;t
Un ü1ìtin, les gons du viltâgc Âprès toute une nuit dìragr:,
Virent avec constemarior Que le courant furicux avait brisé lc poÍrt. Voiìà les pauvres gcns soudain bien dêolós,
(:ì) Là lectürê coÌ"rê .ÒnÍrudn)n. Pôétiqúe ilc lâ lfore. Noüvtlles . Ponìts ,, tr' 120. 1980.
recherchcs sur le.écit. Seuil, coÌ|.
ós
S. la,."nrân' dé1à. ,1. 1'.ur tl iue g's',ifÍ,t . (i'nì,nÈnr trÂvertrÌ LÍ ÌrvrÈre . Porr aUer chez Maitre Kanter ? .ll bière rc bi.ntÁt mrn,luer" . Sors pont. cnrn,oenr \'en prn.ur.r? ' u jujr I tlaitre Kant"r arriru en bat"uu Àpporlâur tonn€!.t ionnedux ' ü'n,u'. 'n" b ',- a'n,-. . or r, rs l'ur"z pr,'u'e , KantcrÌ,ríu eÍ si t'oìürc peut s'en pll'seÌ. , " Qu'on no
L'érutl" dp" râlportr cnrre a'larrls el pruFrammês narrutifr impliqup la prise en i ômple des modali(és surdéteÌminantes que sort le sauoír, le oouloir el le pou\oir. Le stalur ,lê" â, tânls d\r lie à Ì acquisiriorr orr ã l, p"rt" d. r-es valeurs rn,'dales íauxqu"llcs on peut aiuuier le d"rorrl. Des vers I à +. le' r illag"t,is íSlr) , ônslàrelll une rüprurF de I in.trum.nt ,l une,'onj"n,
tiol
spatiale (le polt) eucore ÌnvstéÌieuse. Darrs une sor-te ile ( prépaÌatioü , ântéritìure aÌr récit, uD antisuier t" rÌ'ursrÍ fuli.ux .' a provoquP le déséqui lilir. ,lc luniv.r" i'rranque inirial r\l,c). Les vê15 5 el o Í,re.i.enr ìÊ c,'rìreru d. lu .li-jorrcri,'n êl lobjêt d. \âìFur cr I,ôsant urr eraÌ de rnrrrqrre : .:/rp assoiJÏe ou rJe dision, ii.,n qui appelle rne résuluriorr conjonrlive : (Sãl v ()) l5ê/ Ol. Pour lc rnom.nt. t) : boir" rirnpl"r'i'nt. Lc. rers 7 à lU pré, i.errr l"t'jer d. râlr'ul er la disionr-ri,'n êrr la;rârrt ênrêrg,er la modalité uoultir du suiel d elal (cìl.r,lrez Maitre Kanrer). Le d etat ne lrerrr lÌancfôrrner' lui rnÊrn. ta "uier i, (devenir "ui"r ,,p,rr'âÌerrr rle la r ra nslormat"iruatirn 'n) en rai'"rr du tton-puuruir ,onstare dès lp debur 'pont brisé) et d'un ion-souoir: ( comment trâverser ? , et ( coÍìúìent s'en proeur€r ? , cette incompétence rlu suiet rJ etat le rnairrrient .n pnsiti,,n d'art.nt. pa
le savoir, le p
la
:
F
I
(sop)
à
l(Sérvo)
+
(sér^o) l
(MÈiüe Kan0eÌ (sujet opérateur) assure Ìa transformation (FT à) qui íait être , conjonrt le sujel d'état er soD objet (tt) de vaÌeur).
"
Les derniers vers et lâ reprise du slogan conÍinnent que ì'ensernble de la transformation jonctive a servi à constituer pÌogÌessivement la rnarque de bière en avec l.qu.ì il faut rorrr faire /acÌrerer' objet de pt,ur Êtle'aleur c,'nj,rirrt. Le gli"semenr du plan d.s per'.onnâges âu plan des lecteurs de la publicité a lieu autour d'une modalité de type saooir-ooulorr cléboucharrt. sur ìa recÀerche du produit à vendre. La séparâtion des sujets d'état et opér'ateur tÌâisÍoÌme NÍaitÌe Kanter en méta-sujet gratifiaÌì1 dans une opération tr:rnsitive (S2 -+ 51 et non réfléchie 51 --+ 51) câÌaclérilitique du discours publicitaire. Ie n'ai pas la place de núI4'Ìier lês é(udes. rn{is iÌ Íaut aiourer ru íto;É l'exempìe d'un ré(it plus
gcrrc, celui tìc la morr dc Jeanìo'Daptiste dans l'évsngile do Mârc (VI" 1,t-29: voir aussi Mattlrieu XlV" 1'12). Dans lirnìre du rér:it appâÌÂissenl lìé.ode (S1), Jcân le Baptisle (S2) et Hérodiâdè (Sjt). JeM (S2) dénox&, dü poinr dc vue tlu code symbolique iuif, l'union incestüeuse de 51 c1 de S:). De cette ,Ìan,,n"idriun,l"d ul. un premi"r prugramm" rrrrrctif iP\l . cel'ri d HÉr"rìia,ì. [a;re ntu,ir 52 , PNI: Ì-I(S3) ) l(S2 o) + (S2 V o)l oü O : Ìâ üe. Si Hérodiadr^ (S:ì) pdssède lê.ú,ld; (" voulan lê rr,Ê m.urir . . "ll. ne lo.s;rls ri saua;tJà;t". ti -un,,ut p"uuoir ,4zra (. eÌle re Ìe pouvait pas ") en raisou d'un antiprogramme de tlérode (S1) tendart À maintenir le prophète en vie (' Hérode .raisnâi' Jê!n. hmt qu. ..'si' u,ì ho'nm" ju.'e "r seìnr ). St . 'üir . que 52 "â, es( (o',i,rin' ir la lôi iun. d"n' il ,. tíou\( l,,i ili.j"inr "i roi-'n d' -,n aìlirn... si I on en , rorr lâ r,úolc dc'nèn'r J.o,, .rrnçant lortlrc 5vn,bolique qui íêËìê h. rdt't",rrs ,lê ps'Ìnré. Outre ce saror, Hérode possède lc pouún ú b oouloir, sot prograrnnr narrrtil d',rrin. dun,,.lui,Ì ÌI;r,"lia.l.. í"r ;rur inir;al .lu rócir êí rurnpu par I intrusnn,ì rur 'luatrlunc per"onnag". S4. 61
Ìa ÍìlÌe d'Hérudiade. I'Iérode, eÌÌ se Ìiant par co'ttrât âlr 'ozloi dê ì.'ì ã" i; .ta'n' psr .d dÂnh. rs+ '. pctt t" pouroi qut *ri. '.i r"' ao-;"'i"" a" ",iL pr"gro,nrn" nurorií "".""Ji tu , ' À1,È t€ rciílir á h ieunê 6llÊ ' DnnnurJr rnoi cc: qu' *,'a.,- - t".t-*'ài . Er il Iu; fi' urr s'rmenr ' Tout
i" '.-.,t.-,"4*.', ""ã". . F.lh ;"I;;,';.'
tür-ce la rnorr 'ìe 'l"nnêrs' s "a n,ir' ' ' uuc ÍeuL iì "',lit de JÊú-lP BâpIi.'ê '. répúndir '"1ì' i.í""a"* - t-" 'irL"orii, hllê ìur hr d RentÌan' auss;rór.n l'óreâuPr;s'l!' rn; ls jeune ,*,." a.-*a. , " te veur quc iout de suíe tu me donnt6 sur Lt roi rur rr;s crrnrr;'tc' ìì, ãr^' ì"ì,* a. t'"'.-t'-nlpri'r' q d" ' il n' voulu' p3*" *.-"nri ,t" r'Ã.. 'onvi'es -"f ( ) tu; mnquer de PãoÌe '. cê rácir biblia " m. pardir Ê'rrèlnÍnent inrére*snr êt danon' Â obrrnu la ,."t;f'ã;;. i; á"',* ài, t" filh d Hdrôdiâd.. qüinerrarrl ctc _a prôgraormr poauor qui au manqugrr modalné du pêrm'rrdtr dê lui i te oouloit ni le soaoìi nc D";"èd. -;*de lâ mire .".'rir".. l"r propr PN L a"o, iarn'n J'3 m"dal;rds prosrmnÌ" tliomphe dLr l' lille p"nna p* la !",i,i' a.e. h a,,,,,; ra narrarii.le 'n"n LPN1/ Aprìu svoir 3'quF âuprê5 de sâ mer(ì rr t v'u' oir uòt rrrurif"st'r lr 54 ' modaÌrté
"úãrì;''" ensuite er Hêrodc lrrì-mème
iê re ìê
eníin
En conclusion, et conlbrménent à la thèse de Creimas. la nanaliviré appârait comme ' l'irruprìttlr ãr., di""on,inu dan" la pirïorma,t.-' discursire d'une ui"" d un" hisroirc, d un irrdividu. d'une cultur" ' rCreimasr^ irrtrption qui introduit tles états enne i."no"ls apoo.^is".nt de' lrs nc[ormal ions. Dans un
.r."-i".,"ao., la narratiriré peul Élre der'Íile ' \ous i" Ìot-" a"te""""és de faire al'fecÌânl les énoncÉs d'état- ceo deÍniers étant l"s galants de l'existence des suj"ts "n jonãtion svc'" les obiet"
"a-i"i;qu. invcstis cle valeurs , (4) 68
^ú.
ciré n- 1.
P ó{l
(4)
2. Le modèle canoniquo
de la séquence narra-
tive. Révi.anr le modèlê de Propp. Creirno" e. ,ìans un premier tcrnps.
di.rnrgu; difÍértnrs rypê, d. n'í.rions ôu d iprpuvec âfin de r.smuper les Jl Íon.t;ons. Orr peut di'tìnsuar a*er lui las forõns ic deplncenent (ll. 15. 2u. 23 de Prupl . lps Íonaio r eontattuetles éìemenLair"s, lnjonetion/Ar"pracion. ÀÍfront" nrenr/Rau..ire, í,oí!équên.r. les luntiuu perftrnoneiellet enhn. qui corepondent à I'enchainement linéaire des uois épreuves de ane. Ìipreuve prnrcipale, Epreuve gloriliante). Cette prernièie . grarn'nâire , de I'enchsinêÍn€nt dès tonctions a orê rravailláa depuis dan. deux diÌc.rtons : @lle d" Ìa Jtniotiqu. ,li.cuoire dc I eoh ,le (;reime.. d úe paí. mâiq âu5.i c?llê de l'anaÌyse (Ínorpho)logiquê du récit rìe Paul Larivaille, d'âütre Èase (Eprãuve quaÌifi
part (s).
Pour Greimas et les sémioticiens, lâ structure
(l' .
,) correspond en Íait à l'organisatìon logique de quatre
narrètive de base
algorithme narÌatif
énon.és qui ne sonr pas toujours touc manifebtÁs danb ìes récits : Monipulation + Conpétence + Pcrfo.nance + Sanctinn Ceci permet de précìser la triade des épreuves
performancielles
:
L'Euruoe quuli|ìant" sppsrâir .ornrne lê liêu d. l â.qúisnion. oar le héioq. de ja C,,mt)et"n.e reerre derni"re d;finie âvâ , rour .'nnmê la.qujc;riôn. en plu' 'lun oouloìr-loirc. dur pvuuuir cr tt un soaoir-fuire pn l a vu plu. ha,rt Í\c. I'exemfÌe bibliquê) - L Eprcuue pìneipal" eí Iâ Í.âlisâ'ion. I'ac.umpl'sbemetr de la PerÍoman.e du Suie'-héÌos. L'Ep,euw elonlanle âppardir. quant à êllc. .,'me I" lieu de la -rcc"nn!isssn.; du suiêr-héÍ,È..oir la su(tion du corrrrgt établr eu Jebut du reen dan" la Manipulatron qui n'e.r pa\ unê ";qucn.ê d épíeúvê à proprcmênr parler. noi' qui permet la mt. ê') pls.c d u"e ,rrucrue i"onrra, ru"lle orgânisrnt tour Ie rmit : un de.únateuÌ fait savoir (et vouloir) au sujeFhéros queÌ don (devoir) ôtre I'objet dè sâ quête.
-
Dans le conte mer-veilleux, la séquence de Manipula-
tion intÍoduit la nécessité d'aller chercher nn obiet à (5) L'âoàlyse (noÌpho)losiquê du récit, Poítiqu., ú'19, Seuil,
19?4
69
Le lrer'o. se trouve oinsi pla'-e dan' Ir ,a,lr.'d'urrp coÌÌunurìicarion lDon; En ér'hange l{ìonÍre-don). ì lautre b,,ut du rêcir íla San, tion finalel, iì v ro rêconnu .omme hÉros par le f)e.tinataire iui même ou pal un âu1Ìe actânt. On le voit, cettè s[ructture contractuelle correspoÍrd aux deux r,rcrniers axes drr sch.ma aclantiel Sclon l'axt de la l.mrnuni,-ation, l,'Dectirrateur inf,'rme le Sui"l "ur Ì êtle d un Ôbiet de valerrr et- dê plu". il l' Éil rouloir. lJn rcí fuìre'uouloir visant à loire-faín' íà rrav"r" le recôuÌs evênruel a la nrodaliré deaoir) communiquer-
r-olresp,,nd à la domìnante p' rsuosiue qui cararlérise la tr4arripulari,,rr lomrnê ld San, li,ìn. seul" diÍfér"nceuu -.^.nl dc lâ San.-lion finale "n pcur parler d un cloubìe mouvement du Sujet vers le Destinataire (rétribution uu tÌaÌr5len l'obi'r; et du DÊslinâ 'le (mouvement d. ie"onnaissarr,""l. La iaire *"rs le Suiet cl non pìus peur ótr" intrrptàtatioe dir" dornirrcnte crlte íois porle pcrsuasioe (Nlanipularion; ,lc sauuìr sur l'être du Sujet. Ces dertx,,ó-o.sottt"" r'onl racl uellês Èncadrênl l.ns.nrbl. n311s1iJ. çleimas rr'hesire pas à dire Sáqwnce
MANIPULÀTION
2
Sóq@tuê 3
COMPÉTENCE PERFORMANCE Dítuu;on ptatiqb SiÍuctúô actionnellê .oatuitile
shú.tuc OBJET
établi)
70
SANCTION
mntÍÀcüuelle
-Dimensíotu
(Condition dê IÀ téolisâtion
du contÌat
décleni:hé à la plan<.lt: 12 par urc róqucni:e de I'laDipúÌâtion toul aussi exernplaire : le facteur Pneun,atix appone m sovoir double :
l, "ur h rai' ,lu" lìÌl,alr ts., íirrr,... av- Ìrngi,"rnir, 2; ,rrr ì, Írrt qun r. d"minr s ê,ê ê',r;l^ d. fur' ê JJr, ìu l;giul rur"uirr". Di, lors, la ruptule de l'équilibre s'élend tÌu cla gaulois tout entier. Tragi.umir a.t' r"tir.,l, la 1'lt'r.,ì. Ì ;, 1'dng. r",'rLn,'nial. L', / \ ;ra,.,rnmis Jìdr , - Ìi.u du t"rr.. '," /rl,/ r. IÌLl. P',,t'p d L; n les Rotnai s e1 uÌì ,2arque.rt appâlcnr- DÌ,ü l'émergence du désir des héros , AsréÌix et Oból;x dó(idcnr de ramcner I'Objet de valeur soustrait à la sphère de l'éc.hange matrimonial. Les rleúÌ héro5 étabÌissent N orÌtÌât, iÌs obtiennent (pl. 13) l'â.co.d de leue rüel (pouvoir poliLique) .t l€ soulien de PânomÌnix, lè dÌu e (pouvoir magique .eligicLx) qtd leur donne I'indispensable potirD magiqur:. Lr,,,"ro, e.' u" p'uË'd',' ,r nJrráriÍ . Án;rixe, Ohelx..ujer, 1s2.. .o,,juindro r í'. }ÍlL$lo í.ujêr d é,Jí Slj. "pd.d'.{r. De'turatair". ir lrr ol,i.',1, \,ì, u, .ìì. s n Íiutr.é Trugrorrrix. j"i, un" rrJn.Íorn,ariuu {FI àì .unjurrr;r. qui ""la,sir. .n tcir. au clan gaulois tort entier puisqu'iÌ sirgit de replace. O danÊ la sphèrr PN:FI(S2)>L(S1 Vo)
+
(S1
A o)i.
Áu cours de ìa séquence <Ì'acquisition de la Colrprlrence, qu'on t,êúr ,lê,igndr,omrn. Ouâìifi.D,i,'ì'. .\s'".i\ .r ob,Ìir rppFnn"[r
a
OBTENITON DE TOBJET
qu'elles régisserrt les éprerrves pratiques (du domaine du _/are) du reste du récit qui apparait âlors comme l exÉ, uti,'rr du l-,'nrriil par'les d"ux parti.s.onrrâclantes. Au niveau de la dimension prati<1ue et de [a stÌuclure actionnelle, le Sujet doit acquérir (Cornpétence) les rrrodalités (aozlolr, soooír, pouooir-faire) qui lui perÌnettront (Perlbrmaur:e) de respecter, à terme, sorì contrat (tabÌe{iu lr.70). Fu,r,. d. plÍ... je ,Ì rrú\,ru, r,rrnr,r ropi,l.rn"rrr rrrr,r.mpl. -irnpl". .lu .or1u' hÍhitu.l ,Ì". .,'rrt". "hoi.i r,,Ì,r'tair, "r,'r ìÌ,r' er tl(l(zo (Dorgau{I. 196?) Astéir lésilnnonÌ ile Coscnnry commcnce (planches 5 à 11) pâr uro séquc.(! de Preparation exemplaire. Ol,étix tont,e ax!,urnr de lã b{ìle FalbaÌa. Le récit est
DON/CONTREDON
et Íeconnailsânco)
s'engâger dan$ la légion éoaugère rorraine. Ils suivem une instruct;orì Ínilitâ;.e mouve'.entéc qu; í;ent licu d'humoristique
."quen.c ,l,.q"i-iri"n ,Ì"' rn ,lalit;" núu;r "t 'unuút puüDutty'rlre). IÌs *rrrt quafiíiés-coÌtpélents (uo Ìai + sauoi. + pouúoí. /arie) au terme des planches 14 à 29. Cette séqueu:e ést su.Íout le lieu de la renconúe d-ún a.lju,ant (n,i les soìdâls íomains qui '71
mènent eux-mêm€s les héros sur ìe lieu de la réalisation de leur narmri0 Ll'. ê't tn.adrá' t'sr dêüÁ dêpìa'em€nr" "rcerarnme It,"-. t .'o"o Déoan (ol. I+r "t VnLss. (p| 30 ; 3ó) l-a séáuente' P.rf"nri"',- (Dl 3? t aS, 'â'"ompl;' un" ro;s (onúu h ìi.u d. dêrsú"n d. O , pri-onni.r de- rroupêò de S'iPion l-ê combat iDI aJ) mêh tl;roir" êt l,úd" de'sìnéc ücLivê. '"\t
crà.c. ubéii' -r À5r.,ìr quê Cdsor (riôrnph" de +s sdv.rsaìe- et f" ;rha.pr iì Ìeur rend lenr . lib€rté ' f" n.,'-,r * lcrouLe "rr uue planehe er demre 'pl {ô-'17 êr iÌ rornoren,l un onbar d.lsií.onlrÊ lê';t"rncl. piràre5 Lâ -an'tion firal'..p|. a:-{8r elôr le réerr : l'.únrrât esr rêspe'r; 'lsnb lâ on t.epr@mix r"rrouçe Fall,ala et Iê ch'r êr. ên rÊ'our. la ",.,"íêa* ê'r al.rifiêr PáËê +T Trdgi"onri{ U*i-i.,r '"i"". lj val.ur d A.ririr êr d obél;' : il n"eípr.r. i"r.",". t" ,.ouoe '.u. "r,i("rêu.. i,,i--a-" tÉ tu;* ,-*t"rmatru. dê. 'ui.rs op"ra'FUb ê' appoíe la ."",r'." r..",--a.r linâ|". ll qÌt." a;n'i du ó1. s'ronriel de -;,'pl. i't,i., à rctui dF Dpstinu!êt trndl . êsi-à-dir. âsenr d" la Ìr.ônnr'\mni:ê Èt üu cuntic_dútr Só!F.n.e
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1213 tl.
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1429
cule autouÌ des phases de la transformation : mise en place- dans un premier remps- du cujel opératcur (acquisition de fa rompétence : Doulo;r. s(rloir- pouDoir íaire = capacité de faire), réalisation, danì un second temps du programme (performance comme mise en ceu\re de la r"ompétence du sujet). enfin évaluation dcc érats transformés et des performanr"es réalisées : ...
+
Pelfornance
+
Evaluation
(d;me.s;on prâtique)
Ídimcnsion cognnive)
des étâLs 1.ànsformés
L'importance du rôle de Destínateur f.nal comme interprète des états transformés, évaÌuateur des résultats et de la conl'oÌmité de la perforrnance par rapport au conlrat, apparait certes dans les formes populaires du conte, mais aussi dans Ie film célèbre de John Sturges : Zes sept merceneires (1960). On pourrait exanÌiner en ce sens le rôle joué par le vieux mexicain établi en dehors du village et qui, après avoir fixé les conlrats, évalue par son discours de clôture la double transformation du village er du plus j.une mercenaire.
IlI. * La stÍuclure de la signiffcation
L erat le plus Íecent Jc la semiotiquc de Creimas a .""mis Ìe nâssase d une analrte narÍali\ê centrée sur i" o"..orl. du Suìer héros ('ur son laire praliqueJ à ,,rr! analvse atlFntlr( aux ooéÍali(ìns , ognirires (faire cocrritif, C.rte dimensi'rn ci'grririv' s in' arn" darr' le fnir. norsrasiÍ des suiets ({airp savoir ct faire er.ire) "er ,iús l" loìro int"rprétatì[ lié. enrre autre". à la Dhâse de Ìeconnaissance Íinale.
'
12
Le tléreìoppement d uÌr prograrnme nârrâlif s trn;-
Saìcdon
TrensfoÍmdtìon
élémentaire
:1. L'opposition des contenus. D'un point de - histoiie, pour vue strrrcturel, pour comprendre une essayer de_sâisir le récit comme un tout signiíiant, il convient d'être artenrif à ses bornes. L'Ztude des situations initiale et finale permet généralement de remonter Ìe cours dp la démonstratjurr narrarive. Ceci a eté travaille psr Creimas tlès ses premières sur le rêr-ir myrhique. Dan. rr{ rprrJ; il dé6n;l "rudes le récit conrne une succession d'énoncés u dont les
lirrgu i'úqucmêr I I un ensemble ãe compollêmênls olienlés verq un bul En Ioncr ion..pÌádii.â
|
rnuÌe rnal une lelation de couse à ffit ot plus justenrent d'effet à cause car, on l'a souvent remarqué, le récit s'ordonne à partir de sa fin en remontant jusqu'au début. La dernière unité donnée est donc la première logiquernent r (p. 13-14). On trouve chez Cenette [a même idée de nécessité Ênaliste et de détermination rétrograde du récit (9) et l'on reverra ce poiDt au chapitre suivant.
! sirnulent
rànl qlrp src.e6sion. le recit possède unc dìmrnsìon temoorcllp ; In- comportpmenrs qui y s"nt étaìes e[r;etienn"nt .nl." .uì d". relarions d anl"riorité et de postériorité , (p. l8i) Ceci permer d opp"er un Avant à un Après corresptndanl à un renvêrsernent
de la "itualion qui. sur le plan de Ìa stru' ture impli, ite, revient à une invirion des signe' du .""ten,-r. D'"ü la c.rrelati 'n
AvÈnt
,
Contenu inversé
Cel1e foroule â été critiqúée et dóclâÌée ou úop puissdúe16) ou ,mo !ânicutièr , .1" nomhrux rerre' n" re'leeranr pos l'inrer
.' .:) e*, i pdíair 't;d'nr "' il ráú' nu' qu um i.' ..r,.r,' "i.; ;;ii"" j"ln."'""" ". '.t r"rirre,l".unine rr,pe rcrruel insruetila nar excelltnr"r"sul,.rrru(nr r.çìÉ.rìvrrn. r lÈ suliln;rc linLt i'ar."" i*;,i,t er h.arj tnratl âu.,?, 'iniri{lr tì'1" nrlanr' à Ia rexruel 'yp" contenu orientée sur ces
Jitfé.en,*,lu
rrurctif. il Íuut 'Ìirê qu uu'ur'ê oplrsr'un
La généralisation de l'hyp.,rhèse de l'inversion des conlen;s doil être operée avc' ptudêlxP et sur un
aurrc plan. Ce"r. pgr exempl'- celui qu'adopte e. ChaLrol dans l.e ìerìt fáminrn t8r , " La rrans{or
mation est choisie en Íonction des contenus et séquences íìnales et non I'inverse, comme le discours maniÍesre oorterair à le , r,rire " \p. 122). Dans ce lravaiÌ .rrr ìe'courrier du .-eur et les ' enquêlcq ' du journal -811e" Chabrol insiste sur le fait que la sucr"ession Ìogique d". pÍoposirions naÌrâtives cst souvent réali.?.'sous une'fortne ternpor.lle qui nesl qu'un simulâcre dc temporaliré : . Son arant-oprPs dlssllo'r. P 163 ro !. Ras(i.r. Ës'aF Jê rmionqD" dn.u^ú" Mome. ,i ò t-mt."t- Dê qudaútu ;rublène' J' gramlnair md'ire a Fxtu.lle. dm Sêm iorique nriarn i a trtudh. Lar"u' " lo73 l' 17 (8) Lo Hotê_t'arú. Moüún
74
édn . 1o71
On pcut aisérnent réeraúincí en ce scns ìes Ìécits proposés aux châpiúe,t púcódents. à r:ommencer par la rédaction scolaire .jté€ p. :]5. C'est pâr.ê quc la Íin /,ore quê le Dâüateur est dcvenu un eÌJlam cttentìf (contenu posé @nme valorìsé, so.í€ d'obje1 de
raì"ur e,,nstitu,ra par"r du fa;r".ogn"rl tinal, que 'n'êrprc!â'if I e, oli"r u. orrt" hi,,"úê dr .p',ê fs(on : ""tt"
2. Le canré sémioíique. L'inveÍsion des contenu! prend lOUl côrr sens lorSqu'on passe au niveau plus proÍbnd de la structure élémentaire (10) de I'organisation de la signiÍication. L'articulation des deux espaces contraires Deixis
debou,"he sur
operaüons: ar Í n.'r"enu
:
négative
'Ú
Deixis positive
le cane sémìotique à panir de deux
de signilicarion pFur êrrr po,c "ème s, n. "sns on po'e íopé'ariun si'nuìranénìên' . , conr.âdi, ruir. dF néSs'tu lion, .elation de contra.Ìi.don).
ò) Une opération d'assenion, d'ordre ceue fois conjonctif. ünir le nouveau rerrne à sor teffne présupposé. .
/q' lì fou' IiF , ê ,lu in,r t-daar Pu" dan. -A cri,iqu" d,' Lon'pb dpu i,,i" o"'ds Jê Haathomr 'Con'"- Tolc-. é,1. l,'l'ngü. Aúi.r I lsmm!' lo?J. !. 3;i 363ì er dsns.s Cr * d un poèmê. Pla'sd". p ,.r84. '"n. "" " (10)
.
ElémdÍaire
âspecrs l€s plus
íoppose ici d coúple* ponÍ .àb.réri*r à t'es*ni'el, d6 cútégori.r sémiotiques.
s;ntl*. '.éduic
les
Soir un preÚier graphe
sL
--.-_
:
12
t
\r1
Ce srâphe nrcnt.e qu'iì faut passer par Ìe coìúadicroiÌe (ii) pour âllêindr. ì. .,'n'.âir 'r:\. Ainsi. "ruJiúnr re qu rì appelle l univeÌ. de ts.n,dnob 'l | ). Grcino" pose-'-iì un prmier ns..ou.du type : \rL rfu. \r'\-vrl _ ré{gìa'ron . vuRr
= /s-Êdion) ('2) Gl) (d;ncsà';ôn) (31 L'opération syméúique, partant de s2, produit 11 paÌ négâ1ion 32 et par assertion. Soit un second parcours envisa€ré par creimas
Mrrffr .. íc2.
rérole
r.lánágarion
-
:
\u\-vr)nt á..êuB'ion ';ã ' ras'i'n;on, '
\lL '"1'
La rnise en corÌélation des deux parcours forme le carré sémiotique qui, constmit à partir des opérations de dénégation et d'assertion, instaure six relations : de contraÁété : il e\isle úe pìesuppgsiabn écipro.lue ën:úelès
-deux termes primitiís s'l ,s s2 e1 t1 ,s 32; * dP .ontraúctìon i rl ,r rl êL 12 ,r ,2, d'inplícotíon ot de conpumentaríté : í7 us s2 er tr2 ot s7. Dans le cas du discours de Bernaaos, Greirnas range le pÍemier parcours du carré dans unê dimension (deüis) caraí'térisée comme ceÌÌe du mensonge er le second dans une deixis
Í-
vrc
Gr)
Éfu!
(!2)
Hl r----.-- -:---l Él @.ptd.ì4^ I _><.-. I E
I
LN0N-úoRT (11) 16
MoRT
tésís
l-_-*""r*-r-.-l -
(.2)
gémântique structuÌale, p- 222-2õ6.
I
Ê
lE
o'ío| 18
lz
(!r) NoN-vIEl
Un tel modèle met moins l'accent sur les relations que súr les opér'ations qui Ìes fondent et donc suí les parcours orientés, Les opérations logico-sémantiques sur les contenus nous conduisent d'urr point de départ à un point d'arrivée. Je pounais prendre de nombrerx exemples, mais, puisque j'ai ciré plus haut le rócit biblique de la mort de JeanJe-Baptiste) examinons quel parcours orienté mène ìe Sujet d'état de la vie à la mort ex comment s'articulent prograrnmes narratiís et structure élémentaire de la signiÍìcation. Au début, uü équilible entÌe Ìe progrâmme narratif d'Hérodiade et l'ânti-progÌâmme d'Hérode maintient Jean en víe. Le rnassage de sl-vie_à la mort finale s'opère à partir d'un tenne rnédian .ç1 - non-vie et par les deux transÍorm atioús de négation et d'assertíon. On peut situer le PN d"Hérode su. la deixis impliquant la complémenÌadté vie-non'mort et ceìui d'Hélodiade sur l'aune deixis négativement connotée : non-vie-mort. Au niveau du texte, les progÌammes narratifs actualiseút ces relations et, de plus, la nonvie prend la Êgure du lieu du banquet, du plaisir et du désir du corps, c'est-à-dire de la " souillure " (12) oü, paÌ le serment, s'inverse l'aoti-programme narratiÍ qui maintenait Jean en vie.
pN f
d'Hémdê
vre
I
L NON-MORT
Le double rnouvernent de négatíon plurs d'assertion se naüativise et prcnd Êgure dans les deux lransformations successives : à l'état initial de tension entre
les programmes qui réduit la vie à une non-mort
Fr
(t2) c'at le tenne que l. Bêlo oppose à l'oÌdrc d€ lâ Loi dans sa Lature akriaÌií. de l [\anAih dp Vsm. { r'Hr. la:5. ' 71
(emprisonnement de Jean) succède le mouvement de négation ínttoduit par le contrat que passe Hérode aver- l-ordre non plus de la Loi íle frophère.; mais d" la " s,'uillure ,. Le pôle non-vie esr reprêsenté par la Iusion du ponuorr acquis par la frll" arec l" uouioir et le sar,oir de la mère. La trânsfôrmaliôn introduire par Ìp dernier mouvement d'assertion est Âgurée dân; le texre prcrisÉmenr pâr l-âssenion de la-6lle dHéro. j. veux... ' et Iordre qu Hérode esr oblige 4i"4., de donner à son tour. Ce .ourr exernpÌe p.rmer de comprendre commenr la .tru,"ture profonde logico-semaniique reçoir dans un premier lemps une représenration naÌrar;vê pour passer ensuite dans le discnurs avec ses 6guÌes. Dus Ìe mène scnr, il ps' fâ.ile d'cnrrêprendre unê rsDide r.fecrure,trr reric.2..iri I tr, a ts tun,iir" du.aú.t; to uèftdrttun qti anirule h! co'égories .i'nph" de t á'r (Ë/ er ítu paÌaitre (P).
"
vÉRrTÉ
{
'
FÂUSSETÉ
,
Ce.urprnant rúir oral .ompon, quâ'F pr;rs de paroìe âu nitêâu dF la mân;te.,tarion (psrole' EppoÍêes nor h nsrrârêur Ndrri<ì
al
.
i " iì s éré râc,nr€. qìre sl)n père... ). , p-. fsir pa66.r le vot rF: poú ce quit n'eir pas er 1." ênonce un p3r8Ìtre mensonger i á/ 'n 5, denêqâtioD dê \oír;b : . Jr âi dn po.sible... .i,oit un" dénésâriun du p;ai'cc,lo,,i tt"*i, rJ+t. la fars"cta, c) en 9 et en i2, les assenions du gaE (" il a dir... ,, ( le dire à son père ') révèÌent €â faibÌesse et sâ couardiÉe. son êrrc véritâbl€; 78
en 4, assenion du voleur
d,
en 13-'14 €nlin, Ie père contredit Ì'énoné 4 (du pâraitre) déià nié par Norris en 5. Soit Ìe páÌcouÍs suivÈnt du carré de ìa vérédicúon :
o) bt
ey. assp rcn dú. gârs . 5ur l'dê du n"^o,g" dánégarion. pai N"rcio. du parairr mcn"ong"r'Ë'P.. P révélanr
.) os
t;o^s ,lu gar, sur l
'.
ue du
E1. 6o;t l âppâritinn
ên@r. d Átr tutaÌement revêlé, rprl (L) qui â'rênd "crc|P "on 1) révéìation de la oérné (E + P) pe rnise en évidence de Ìa contíânêté enlre Iâs.crrion q cr lá vêrirê. êLrp
de
:
VÉRITÉ (d) pôr.
P
(.)
G) (ã)
-
ìÍtrNSONCE
E
P
En conclusion retenons seulement que le soubassement linguistique des úèses sémiotiques élaborées depuis li Sémantigue structuralÊ, en 1966, semble être, en {ait, la sémantique générarive. Comme l'écrit J. Peyrard , ' L'axiom" de la " semantique génerativc " esr dc proposer. sous Ì inílu"nce de la logique d"s predicats- un modèle non ordonné- oü Ìes elemenÌs sémânriquÊs sonl posés à ì origine. Mais qu est-ee que le ' ealré semiorique " 1...) sinon un appareil ìogir"osémantique anterieur à route synraxê organisatrice d'un ordre de concaténation qui intègre des relations en nombre limité, contradiction/contraire/implicatiou? r (page 27) (1iì). Avec le carré sémiotique se micro-univers sémantique constitue un modèle opératoire ailleurs d'une sémantique fóndamentêle que dans le seul domaine de la narrativité.
(l:t) Sur qrclquee .êìârions d€ P€nsée. n" 2lrr. ol)tolE 1980.
h hÌguistique
À
la sé.ìturique lntérÂirê- La
79
IV.
- Bilan
et perspectives (14)
La sémiotique narrarive a considérablement afÍiné le modàle d" l'ropp : elle a di(ringuP Ìe" pareours antagonislp5 du sujet et de larrri-.ujer. appr.rfondi ìa rclâtion complrxp drr suj"r "r d" lobj"t .r distingué tujet d'état et sujet de fa;rc, elle a en6n modalisé ce demier en plus orr moins ( compétent , et les obiets de valeur en plus ou moins n désirables , (ce qui se répercute sur le sujet d'état). Comrne le souligne Greinras dans Da .ren.r 11 : Alor'qu. nssuè,"orn.prrldir,tu, d.lâ.i' ula,i"ídê-"bJ.r',{' r'"ur pro,itl"r ",sirtrênrn' du ,-llrl' ,ì. ,.,rn1'.r"rre rnodale d, d"uÁ,ui''' Ía"o s un ol't.r ,ì" \dì.u' (...). {lnr' '1u"..tr 'néeoh, li*aìr Propp. on riavair allaire 1u a ,1". irr,- "r J,Ì ol,j' ru'1dÍ.n' 's il s'agir icoúisé€ situés sur la dirtrènsn'n pragmatique du récit, nâintenant de.otnpétitions
r:t
d'interatriors
rÌes sujets
modalement comlÉtents hriguent dr:s obicts nodalisés, aÌors que Ìt dimension événe,nentielÌe. rófércntn:llc dc lcúrs lgisscÌncnG, n'es1 tout au plus qu un prétexte à des jü,tcs âúllÌtÌent plus irnportantes ' (p. 10'1t1.
Depuis quelques artrÌées, Ì'appÌofondissernent de la dirnension cognitir'e des discours â amené l'intÌoduction d'une modalité du /croire/ ; en effet. en arliculânt le faire-soL'oir en u faire persuasif ,, d'une part, et " {air.e interprétatif r, d'autre part, persuader âppãr rait comme, avant tout, vt fairc-croire. La mise en évidence de la compétence Ìnodale a entrainé une rrn i, racernênÍ ire;delìnition , ô!.iniri\.' " du "Lrj"t "r i\ujould'lrui. la de la dimen"iorr " pÌa.gmrr rique \vntaxp nârrati\e de sullãre esl, dâns son.nsnnrbìeinterprérée par IEc,'le dp Paris en Iernres de s)ntaxe modâle.
CHAPITRE
V
STRUCTURE TEXTUELLE ET ÉNONCIATION NARRATIVE
I.
Propositions narratives et struclure séquenaielle 1. La ahè6e de Labov et r aleÍzky. * Dès 1967, pour W. Í.almr er J. WalerzLt { I ). urr rri it plêinern.nt elalruré r-ornJlorre t!,ur ou panie ,le. sir I'ropo.iriono
-
:
Résumi. (Jrienration. L;omplicarion. Evaluatiorr, Résolution et Coda. Flnl Íe cot essai et Ie clrapitre 9 de Langnge in the htner Clty publió en l't72 (2). la renrrirrolugie ne se tralsf,'mi" ni porrl h Résunré. rri pou l'EvaÌrration. ni pour la Cuda dÉlini. arrssi corrune Clrrrrr'. mai. elle hÉ.ire n,rtrnrênt porrr les proposiüorrs Orientation (1967) ou Indication(s) (1972), Complication (1967) ou I)éveloppementActìon (19?2) et Résohrtiorr (19ó7) ou Résì lêt(1972). I-e point essentiel dc l'hypothèse de Lúov et Waletzky réside dans le regroupernent de ces propositions en deux ensembles : Ìes unes prrrement narratives (Corn, suivantee
(1) NâÍnrive : O'rl V..sions of Pc.soral ìtxpcri.n.r. dìns lÌsays otr rhc verbal rnd visual June llclnÌ édir.. se{rtl. London, ^nÃlysis
^Ís"
1967.
(1t)
Pour ün. Rlncxn'ì sÌìr
|.116-111.
l*
limit€s d.
h
sómnÍiquc.
v.iÌ phs n'i't,
(2) lirnc
l(:s
1{Ìc la rfudú.'n,n lrunçtrise,I-e rdìor ordinrúe, la h.sne d.rs
gr8rtos noiÌs
dDÂ
Lto1s,UDìs. Mnìnn, 1978.
plicarit n-Der.lopperlrrìl -A, l ion. Re.oluriurr-Resultat ) rl.criverrt ln r-he4renre du rc,ir. .un oÍgâni{âlilrl losi$rc. les aulre: I 1i61,* '." fai ullativco lui dormcnr une óoaij'rjrrr énon.ialivc. L-íe dicrin, rion !'er'Írlel dê mp|fr; lac., l|t cLú ln lcnsiorr pcrmanente entre les dcux dinrensions dc tout discours r'aÍalif : la dimcn.çion satuentielle- liÉc au\ conÌrsinlc! strlisri, o-thenra ritnret drr geruÏ' el ruíorrI à un .clr.rrra tonrr, I et âi'ílrris , onvprtioir;el irr, rrl,lrre dis le plus jfrrne ág' 'r veÌs huit oú Íìexf ans, d'üÌc part ,la dünensbn confrguralionnpllp ononr'iative el irìl, rar'li\P. .' qrr.'n I'eul u1'pcler arrr.i la dimcn.iurr I'ragm.rliqut' ,le l-ür're ,l' rliscours anat.if, d'autre pâÌ't. Fln droisissant poirr objct le récir olal el noÌì pÌus et leurs successeuÌs (3) écrit, Labov et Waletzky sont amenés à prerrdre eìì dtnpte l'inscription du récit dans la con;eÌsation et ses tours de paroìe. Alors que les m,,dàlc- narrat,'luPiqu.ç "xamirré- PÌu- lrarrt onr eré eldl,o.es ,larrs 1" ,-adr" d unc lradilion rnar qUee par la pr.d^minarr,. de' etude. litterair'.. .t à ponir'd" r";,ies rris domines +ril,rurulernerrt par ìes ièq|.. d un gênre er par la'rnairi"" de pr"f".'i"rrnelJc la paroìe-e, riture er"rivain-. publici"r.". homm.. politiques, etc.), nous sornmes, avec Lâbovi aÍÌenés à ãonsidérer des textcs dominés par une interaction larsasière en si||râtion. A Ia rtiffercn,"e d rrrr. ,'onduitrn"i",ìu" d,u,,i',". ..rillurBl.mênl er,lnnr" Íuiblc.I lell,rln rri,mr r,,l'j,i,al ""rFi'1.'ur"ú. Í â ürÍrt .,'(. p 2ìa 2a8 t'."t.;,". Suiir' '-lÉ "'r! 'r'n,âl rr'r"e""" \P" ìntL \.ád" mn P'r... l""8 Rri\" un 1i.l -\prn.,,r "lr -êri-. vl {uflr. I'. IIr lir:l ,1, j,l"niar,. lr:h S." l'. (I' rl. ,"11'.âL,lir' "f.r'rre' br' Iiì'lt'n. ,, 32e lq; d. (jun!!.r/.HIn. lri',.1r . "' \ 'n,nP"h"r_ th/ rrr"'^ l"'t. tr'2 " \n rnâlr{'ol,lÍ u'-""14 !r,ur,r "r,,"n,nu.i "r".,.N"* .i,i--lllil I lt lr." 'Ín "' L sì'.'/-r ,.,r;, r.tti" L.ul r"r'",'' '"rh 'rl,'''ernpl' r_t-"k 'g I "l{' r''nrl{11É"lr"'\êt_in P'.*. lo?+ l,'. ^u*i r's' ê\-"'pl" ( Dinrq'ut, l1 l'"r;- our v,Je âppliquée. ," il7. Dnìier. : Ìrtudes de LnìeÌìisriq',e ,r" s,
82
ÌÌÌerrt prírsuppositioÍúÌclÌe et Í)Ìus dégagée du co texte (lisible sans recours irìcessânt à une inteÌpÌótalioÍì situãrtionrÌcÌle), lÍì conduitc narranve orale ( ordiÍìâite , r..luse crrr rrrrc, arrsalite int, rcr-tiv. fenrhe sur I appel
l'a.livirc rJu (de') l,urt,noirc(.) .ônrmrrricüriu'l nel(s). D'oi la di{Íérr:nce bien connue erÌlÌe des récits rlisranr'ic-. prochcs dc I ;, ril. r.l , es t;.its ,'fâqucc. hótérogènes à souhait oì l'histoire scrnblo s'eÍfacer derrièrc lcs interventions du lations rle son autlitcur.
i
ÌÌateur (d ses iÌìteÌ?el-
CrÌrtrant leur dífinirirxr du novâu narradf moirÌs sur Ì'orgâJìisâüorÌ ternporcllc et sur Ìe s(IÌÌelette des événerrclts objecti{'.s que sur lâ diÍneÌrsioÌì óvaluative qui précise le point central du rócjt c1 rnÍìt l'âccent sur les évóncrrÌents iÌnportarns, l,abov et Valetzky ont quclque peu négligó la dirnerrsion stlucturelle. Sur six
ÍÌâcropropositiorìs, Ìcs rnodèles de 7967 <:t de 7972 re coÍnJDr1.ent, charquc fois, quc ílflrn mâcr'()propositiorÌs nâÌÌalives : L'.n 1967 I) Conplit:ation * lI) Résolut.iott
' et en 1972 : l') Déaek44tement-Acti
\'n'|1"'a
83
r Ie Dóoeloppement-Áction. La Résoh .i.rtn (II) dillère ,lt RésuliiL-Conlu.sron ( ') comme le processus diílãr,' dr Ícr prer'ètle ' litar. ll sernl,le prelêraLl' de lcriÌ .1,rnPlê d une rutte narrattve (ln"ttloltott lPt lndicori,nsl - ('onPlìrarion - qui dËcl'rr,ìre .. Art;u - ,lui debou,.hc sr la - Resolutiun - {ui t-Conrlustun. t ,n aboutir ain:i à_ta urerre au -'l?y'szÍ,r .erie,tuinair'" des mar'r,'pn'porrrioÌt. Ju rr,t\ €rr ndr, arif can,,niqrre ,-ornplet , rrrisuge. au.si bi.n par ,ì"' qun par poeri, ierr. iurrrrn" T. fo,l,'r'ou "r P l-aliraiììn lcs EraürúairiflÌs du texte. J! reviendrai plus loiu suÌ Ìes carar:téristiques de l'Oríentatiort, nÌiìis reteÍÌons que Ìes 1ndìcnlroa.r sur Ìe têmp: \rnôÌnenr de la,titrr'). le lieu. ies pprsonnr\pcli',noilgcs. l"ur u, tivrte ,,u leur *itrrati,rn. intervien' iÌent dans cette proposition qui siEJnale qu'un récit est r'urrrrn.n,é. Lal,n\ irì5istc sur Iimporlânce de la relcilcl.r au rerr,ps , " P,'rrI .,u"',,"n,"r' 'rr' re' it. ì' mécanisme Íìrdámerrtal consiste à se róÍére-r à un événerrrent passé âu Ìnoyen d'un adveÌbe de lcmps rnar,lrre ,laiierrr.nr r',rrnme 5Él'ule "t Jr:lirr, r ,lu temps de la, re d" palul. /lr-'7? p lor' Dc cellc premiòre 2. L'hlpoihèse séquentiolle. analvse dei propositions de base- du no)'{ìu nârralif. Ì'ctc oìs qrle les proposiliorLr (phrases ou sous_ plrr'ases) se rcgnupetÌt en paqucts rle mact ttJ;ropttsìtions (Pn) ótìqretablcs NoÍÍrÍ\c Pnl-OientatíotÌ (aL indicatiorrs) * Pn2-Complicat|tt * Príì-Action 4 PnlRés ohttion * Pn 5 - R<1 s ul ta t. f,'exarnen rapide de l'exenple l4l (r:rrr: p. :3'ì7 ,:.errrpÌe lhurni pal H. I'errherg. pellner ,le pliciser r,.ei : les rl"ur premièr'r"s plrra"es dccsinerrt ì'f)rrcnlo t.íon-Pn1 or situâl.ion iniliale rlu récit. dvec la troisiòrne Íthrase : n Soudairr nÌon fròre m'â tjré d'un coul) 84
I
sur le côté ", l:oe Complication-Pn2 apparait, suivie noú pas pa:r une ,4ctíon ÍÌi.ais, comme c'est souveÌrt le cas (voir le récit [13] cité p. 65) pat''url'e Pn:J-l:r'dluation : " A un carrefour, nous aviorÌs voulu ttavcrser sâns fairc attention. Le leu était au vert. ) Le retour en arrière marquó par le teÌnps du verbe signale bicn une suspension (et non une poursuite) de l'action naÌrative. La phrase suivânte est uÌìe Pn+-Résolutíort e-\emplaiÌe : n Mon frère et moi sommes tout de même arrivés à temps de I'autre côté de la rue ,, tandis que la fin est plus \trl.e PnA -Morale qu'une Con"lusion Résultor (PnS) : . llopuis ce jôur. je n. trarvcrse plus la rrre quand le feu est au vert. , l,a Compücation preüd souverÌt la fonne d'urr óoónernent ou d-"une acfior, âvârìt un câractère iÌrattendu (une Ìnenace, pâr exernple) tandis que la Résolution résulte de l'action d'l'lrr personnâge ou d'rrn acteur ânthropornoÌphe et, plus rârement, d'urr évónemeut fortuit. Ces deu* macropropositions cã-râcléÌise.Íìt une slÌuctrrÌe narÌative que I'oÍr p(Ìrt âiÌìsi schérÌìatiser:
---Orienaatíon Complicatìon Actionou Résolution {Pn
1}
lPn
2}
Evaluation {Pn3)
(pn4)
--
---'1
sìtuation fìnÊle (Pn 5)
Morale {Pn o
(ìhacurre de ces rnacropropositions permel à ti1Ìe paquets les de regrouper sous foÌÍüe de d'exernple 14 (micro)plopositions dü texte l2l cìté p. 16 : 85
)
r {A) S"r..ssion d erin.rnent. : ' Oü il rr'1 a Pâb surí-es.ion. il n"1 a pas recit " íC. Brctn'ntl) Porrr tlu il y air r'éeit il lbur un' -r"Ì'Jsion mini male d'événe.rnents súlvenaú en rrn temps t puis Í + n. Prul Ri,-eur a souligná I imponan"" de cfrlc remporaliti mininralc en i.'rmulanl I-lryporhè.e sui\ânle : n Le caractère comnÌun de l'expérierìce humaine, gui csr mârorre. aniculó. clariÍió par Iactt de rar'onter sous rouies ses formes. ('est s;n raroclì'r' lPmPor"l. Tout cc ou on rtconte arriv. dans l' renrp" prerr'l du t"mn...,idérorrl" Iêmpôrellemenl "t ,^e qui -e dÉrt'ulc dan's l" remp" pêur èire raconrts ' (l()8b. p. 12) íìo eritere d|' temporalilé n esi turrtcfois pâs un critèrê définiriÍ: de nonìbrêu'r ârrffr's t)?e5 rlí'lexles (rc'-oltes êt .hrôniques. pur er"mplr; r'onrporlêrrl un, dim.nsion iemporeLlË qrri no i"" transfìrme pas en rér'its pour âut;Irl. Pnrrr qU il y ait rácit. il lãut que '-ette iemporaliti de ba.. ioil .it,porro," par unr' lenbion : Ìâ derJrminatjon rétrograde qui fail ,1u urr rÁcit csr t.ndu \êrs câ fin 1r {n). urgãnisc en fon''tion J" r"enc
trÍa.ÍLprop,Ni ì&:ú'PÌopos;
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(t) (2) (3)
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sút nie u ,olrur iúeú.na" (le
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(
3. Essai de définition du rócit.
ni.lâ nég{tnnì d" ^3
rn Pzl
U"^2 rorsl
Jèúoilè
situation finale.
I-a tradition
- suites de pronarrâtologique a âmpìemeÌÌt décrit les Dositions ntrrâlivl's aur<ìrr, lles I Eco [ait aÌlrrsion ìlan; Auustille ,u Nom ct. la r,.çp : ^ En narrativi' 'on té, le sorrffie n e5t pâs í onlié à des phrases. mais á dr'macropn,poiilions plus amplns- à dr-s s,aJì'ions d'événements. " Le modòle de la séqucnce narrertive de base que je viens de proposer a porrr but dc rhéoriser cette òbs;rvation etAe défìniÌ ce qui assure le lien des pronooitinns. l.ur rmparlrretagi' sou. f,rrm. de - 6ic1epçap, nir ions , ,ll"'-mán,.. ìiies enrr" "llr's norrr former rrnc séouen,:e, ' Six concrituants àoirent ôtr" reuniò porrr que Ion puisse parler de récit.
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86
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rhemarique (au moino un acteur sujet S) : tB) ' tÌniré oa. impli, alion d intérit hunrain " On l---l il n r'a avoir d; rérir " lC tsremond). t...1. i "; p"ri ) f)ans l.osiouc du récit, C. BrenrontJ pcrle d o un .uier quel.ür,q,r" (animc (,rr 1n66;6é il n'importe) rl97;J- n. qq-i00)" plar'é . darrs un Ìernp! /. puis / + n ,- ce Lui Dcrmel dc réunir les compo-antcs A et R' Dans une ciéfi"iri"n plus 61çie1le. il insisle sur lc cal.a{-ière anlhropomoçhe dc ce sujet et ãlargit Ìa ,l;finiiiorÌ à l idé; d-" implication d'inrérêt humain ' l.a présencc d'un a''leur (S) - au IÌtoins un indi\iduei ou ,'oll.rrif, suj"t d-État lpatienr) eilou sujêt
t opérâteuÌ (agent de la transformation dont il va être question plus loin) semble être un facteur d'unité de l'action. Cette question est discutée par Aristote au chapìtre B de La Poétique : L'dni1é d€ l'lústoiÍi ne vienr pas, comme ceÌlains le coiêor, de cè qu'ellc concernê ún }é-.os uniquc. (ìa. il se prodúit dús lâ viè d'ud individú únique uì nombre élèvé, voire infiÌìi, d'évónemeúb doni t)crtains ne orstitucrr en Íiêi unê unité: et d€ même un sêül honr'è âc@mpÌil ún g.ând rombÍe d'âction6 quj ne {oment en Íien lne.âcúon uniqúe (51 a 16).
La mise en garde d"AÌistote doit êtÍe retenue, l'unicité de l'acteur (principal) n'est pas le gaÌant de ì'unité d'action. Retenons quand même que la question de l'acterrr principal est une question importante mais qu'elle n'a de sens que mise en rapport avec les aulÌes composantes : avec la succession temporelle (A) d'abord, avec des prédicats (C) caractérisant ce sujet ensuite.
(C) Des prédicats transformés : . Qu'il soit dit ce qu"íl advient à I'instânt r + n des prédicats qui 1...] caractéúsaient [e suiet d'état S] à l'instant ] , (C. Bremond).
vois, pour ma part) une trace de cettc définition à la fin du chapirre ? de I'a Poétique: n Pour fixer grossièrement une ìimire. disono que l'érendue qui permet le pas6age du malheur au bonheur ou du bonheur au malheur à travers une série d'événements enchainés selon la waisemblânce ou la nécessité fournit une délirnitation satis{aisante de la longueur , (51 a 6). Cet exemple choisi par Aristote correspond à la noaion d'inversion des conlenus donl on â r,'u qu'elle a longtemps été la clé de la délinirion du récit par la sémiotique na.retive de Greimas I opposition entre Je
aa
contenu inuersé (un sujet d'état [S] est disioint d'un cenain ubjet de vafeur, O) et contenu posé (le "ui"r dérât est. à la fin du rócir. conjoinr à I objet quil convoitait) . D'une façon Ínoins directement inapirée de l'étude des contes merveilleux, on peut simplemertt se contenter dc I'idée de prédicats d'être, d'avoir ou de faire définissant le sujet d'état S en I'instânt , pús en l'instant , + n. Soit la formule des situations initiale et Íinaìe qui réunit les trois premières composa.ntes (4, B et C) et souÌigne leurs relatioÌìs : Situ{tion initiâÌe : [S st/fsit/â otr .'a ps X. X', dc. eú r] Situâtion ftìale : [S êsl/fâit-/â ou n'â pâs Y, Y',.t.. êr r + n].
(D; Un procès : ^ Oü il n'y a pas intégration dans l'unité d une même accion. il n-v a pas [...] récit , (C. Bremond).
Cette idée d'unité de l'action (qui est à la source de classique) êsl mibe cn ar anr par lirisrore en plusieurs points de Lo Poétique et c'est en son nom qu'il ne se satisfait pas de I'urúcité du héros (B) :
la règle d'unité du théátre
[...] L'histoire, quj est imitâlion d'âction, doit ê|re reprê.ítetion d'úe âction úne èt qúi forme un tout i et les pâriies què onstituent les fàif's doivert ê1rê âgen.érs de tê.ÌÌe so.le qúe, si I'une d'eÌÌes est dóplâcée ôu suppímô, Ìê tout soit toublé ct bouleveísé. Car ce dont Ì'âjonctión
oú lâ suppr6sion n'a au.ure conséqüence visible n'est pss une pâÍ1iê du tout (51 o 30).
La notion d'action une et gui forme un tout
est ainsi prócisée par Aristote | Forme ún tout, ce qui a ur commencement, un milieu et une fin " (50 ó 26). Cette triade sera, à l'époque cÌassique, reprise systématiquement par les teiÍnes de u début " ou < exposiüon o, " nceud, ou o développement u conclusion, <
',
89
I ou " diloucnr,.nr .. l,a definiriorr ,1,. Ia,.riorr unioue commp tôut prÍrt'.t à A.;sro'r dc rli"rirrgrr"r le li,.ir',1.
la clrronique ou dr's anrraÌes : l.N h','üim, t,{\, nr i'r ri,,'",'.. ,', r.{,n. ,1" ,th,, . i,,,,,,,r . [. ]ârrÍtr' d u,r. Íonn ,,r un ruur ! ,,,rnA.tujt,, :, "nr ' u r rrrlnr , r urr ii,,. rÌuur,t,r.. .rrrt,tatJ,* i ,rrr , rr. \ivanr ú -' .ì',i luí x ,',' ,n',r. ,lh. p.,,, uF.,,, t,. t,lài.-,r ,t,,i t,.ur ..r I'rorrê l.ur {ru, r,'r i,, ,toi, psq.,r" "en,t,tJht. r..; ,.,t-.;h,,,n,,t,,,.. iìu, .on' ,r,?!r.r'1,x l.\t;",:. d,,rx .Ì1iô,, un,..,r,âi,,t;n" ',,,', Ix rioilF ,uri,lu.,.ú r, r. ì.: n,,.n^,,,rnr. q,,i -..un, ,.tu\ t,,"t,,i,.. álr-a.n, u', -"t ou l,ì".i",rr, t,ô,,,,,r-,., ,.i,,.,.,,..,., t,.,,x,,.,\( n, âur.6 .16 tul nns Ío uir.s j car {Ì eí da,,s ta Í,ôtr,c pórnric qe.cnÍcDr lnÌ, la batâiìle novalc dÍi Sal.,nnìe lÍ ìâ brrài[. d(; CrÍthèenrois rÌ, Si.ile. qui nc rsnlânrìt en .ic. v,ìÍs lc nrôdrc tiÌm. ; d it * perrr d. mône que dáns ,l.s férjod.s dlníi(,riv* í, p'ldllisÒÍ ì1; trprìs l_iur, Jêux islFma',. rìui i.,1,, i...,,, ,",.i,.n n ,u, r".,,,, ,,,, r.',,r,, 1- 21)
C-e"t à cr'" pronn. tl Âri"rorn quc se refi.rr P. Ri,.u.ul
ll dclinir lc mo,le ,l, .ompôririorr rerl,alc ,qrri ,urrsritu.. sr.lurr frfi, r,D t,.xlí' .t rà,ir. I.e mutli,,,; lor"qu
,
omnìê
.
-seml,l11ge des ar'riurrc a,.rar1pli,.s
',péraliol dc rrrise-in-irrrriqne : consiste prinr'i16L.m.nt ,larr.
- rjt llle
l.rr mi."-"rr inrrierrr
l.r .ól,.ction rr
rlarrs
Ì"arrangemcnt des évéuemenls et dcs âctions Ìacontées. qui font de la fable une histoire " cornplòte el. entière ,," ayant commencemeÍrt, milieu et tìn ) (1986, p. Ì3). Pour qu'il y ait récil, il {arrt donc u e transl'ornìation des prédicats (C) au cours d'un procès. La notion de procès perÍìet de préciser la cornposante tenÌporelÌe (A) en abandorìnant I'idée de sirnple succession temporelle d'évónernents. La conception aristotéli, cienne d'ac.tion uÌre) forÍnant ìrn tout, n'est probâblement pâs autre chose que le procès transfornÌatioütr(t suivânt- domin.; par lâ tenòion ,loni je parlai. 1,lrrr
SitDâtio.iniriâ1. AV^N
f
lìansÍoünârnrì (dsh oü r',hi,J
Pno(il.s
PRtìS ^
90
l.ei d"u:r ertrènres peflní'Úcnt ,1. r.edélirrir la r-om1'osanrr' (.\) en l"irrtógrarrr dans l rrrrire a.úuunelle
trois moments
:
,,2 = DébÌrr dú pünjìs komnÌ,q.cÌ ì, s. Ì,.|rc à).
ui
= Penílanr le p.o{:òs {conrünn,r à). (|tr p.o.òs (ft,ir de).
a,í = l.'ir
Âinsi redéfinie, l'urrité rìe I'aclion dont pÍrrle Aris,
rur. n'rêrúle. ên fail. aux i inq rlar.rol,ioposiri,,ns narrstivêc
conilit li\.s
de la
e nârrativc
é1,..
"êquen, nicnlcirc. PouÍ pas"er de la sirriple "rrite linéair,. er renrl'orFllp Jc. mu,nrnts (nl. m2. ,.1r.) à un r'é,.ir proprerÌrent dil, il fallt opérer une narr:ìtivisatioü de r 1'r'ocÈs. passrr rJe la , hronolopir, à llr lngi,lrre singu" lièrt du réiir qrri irrrrodrrir urre prul,lÉnraïiJrri.n iar l. biais des nìa..rul ropo.ir ior r" Pn) ar PtÊ
(E) Une r:arrsalité narrative : . Le rócit expüque er coordonne en mêÌre temps qu'il ret.race, il ìubs, titue l'ordrc causal à I'enchà?rremcnt chronologilrre - (Srnre- l't47. p. la7t. Darr. .c ,ililrrc Explicariorr dÍ l.'ftranqen (l'ì43). Sarrrr' Íìârt de,..tí. dÉtinirion (F,) du rêr.ir porrr oxpliqrrr.r ^n q oi lp rornirn de Camus n" perrr un re"it. ll der"loppì la l,ds ètre considêre rnêmc idée dans un",,rnrrr,. essai de 1938 sur Dos Pii""" ,
u f,e expliqur: : l'ordre clrronoÌogique ordre pour -récit Ìa vi" dissimule à pein, l urdrã,-ios ,-arrses ordrr lour- lenrcnd"merri ; léverrr,menr rrr- nurrs touche pas, il est à mi-chemin entre le Íãit et Ìa loi , (1947, p. 20). Si l'ócrivairr ânìéricain invente littérslcment n un êrt de coÌÌter )- c'est que, notâÌnment 9I
Cet écrâsemcnt de la lo1;it1uc el. de la terÌrÍ'oralité est, avaiL tout, réalisé par la . Ìogique , macropropositiorrnelÌe dorrt rend comptc lc schéma séqucntieÌ proposé plus haut, schéma qui * en privilégiant Pn2 Ìriérarchise lcs relations, artreÌnent sirnpleet Pn4
Manhottan I'ntnsfer (1925), < pas un instant l_ordre des r.ârrseì n,'sê laisse surpr'endrr' -ous Iordre d"" tlarcs. (.e n esr poinr rèr.ir : c est l" dévidagr bclÌxrtiant d'une rnérnoire bnrte et criblée de trous, qui résurne en quelques mots une póriodc de plusieürs ânnóes, pouÌ s'étendr:e Ìanguissarrunent sur urr fait minrrsculc ' (1947, p. 21). Au lieu tlc rclicr causaledants
et linéaires, eÌÌtre les ciÍlq meút clÌronoìogiqnes moments /rf de tout pror:òs. On cornprend mieux ainsi lâ Írotion tlc u scansion d'évónemenls ) dont
ntcrrt rles événements, racouter, chez Dos Passos, n c'est faire une addition '- De la même manière, dans L'Ìitranger. les phrases senrblent juxtaposées : u En particuÌier oÌr éüte toutes les liaisons causaÌes, qui iÌìtroduiraient dâns le rér:it rrn embryon d'explication et qrÌi mettÌaient enfit les instants un ordre différent. de la succession pure , (1947, p. 143). A. RobbeGrilÌet va dans le mêrne sens clans Pour un nouoeau roman | < Le récit, tel que le conçoivent nos critiques acadómiques * et bi€n des lecteurs à Ìerrr suite
parÌe IJ. Iico et la conception àristotélicierìne {le ( torrl: d'trne action n. On comprend àussi que la cornpilation de faits Ìângós pâr ordre de dates des chroÌÌiques, ârìrìâìes, el.c., puisse être déclaróc ÌroÌl naÌ'Ìar-
tive âussi bien par Aristote qüe par BéÌardicr de llctarrl : ,lirn,t cê ca!, on rì aisisle pas à ltrìe mi5c cn intrippe dominóe par l'inÌroíluction d'une prohlórnatíque rnarquóe par la Complication-Pn2 ct la -Résolution-Pr4.
repÌésente un ordre. 1.,.] 'l'ous les élénrents techniques cÌrr récit enrploi systématique dü pâssé sinrple e{ de la -t-roisième personne, adoption sâÌìs nondiriorr du d,:rouÌernerrt chronologiquc. intrigue. linóaires, courbe régulière des passions, tension de chaquc épisode vers unc fin, etc. lout visait à irnposer i'image d'un rrnivers stable,-"cohéreít, continu, univoque) erÌtièrcrneÍÍ déchiflrable, (1963, p. 36-37). La. iogique ) nâúâtive me semble parfaitement ccrnée par R. Barthes lorsqu'iì parÌe d'elle cornrne d une logique uis imprrrp. un semblcnt de logique. urre Ìugiqrre endoraÌe. Ìiée à nos faç,rns dr" raisonner el pâs du tout aux lois du raisonnement formel : 1'oú1 Ìlissc à peNe., cü cffct, (t'xi lt! rcssort de l'ôcíivité nârrârive
(lì) Unc óvaÌrration finale (Morale) , u Même qrlalrd tous lcs faits sont étaÌrlis, iÌ reste Íoujorrrs Ie problème dc leur cornpúhcnsion dals ur âcte de jugenÌc :qui aÌrive à les tenir enscrnble au lieu de lcs voir en séÌies , (l-. (). Mink" 1969-7970)-
(lette dernière conìposantc dile ( confi€íttrâÌrte > à la suite rìu philosopbc du langage pa. P. Ricteür I-ouis O. Illink est probablcÍÌent la cié de la spéci- la trouve ógalement chcz BérarrÌicr ficité du récit. On de Ìlataut : ll est hi.n peÍ dr gens qli soicnt .n ótal, pãr e,rx nrôrnes, rÌe tirer ft.s vóúai,Ìcs (rìch'siors des tâits qu'iìs liv!t. Il Íanr dô'xi qui,l'ó.rivâin supplóc à csrr. i.capâciú, pour.ìoaner à .onvient (1?76. p.:l2r :122).
êÍ
ì^ ,",nfu.iun mè.rê dê la .ôn...urx,n t'r J. lã n,n. q,rn,ï .ê vi., .?,Ìr tuanl lü dúns ìe .ó.ir coünè.zz#p(r; lr récit serait,'tui dâns c câF, unc applicâtion syíémâtiqn. do ì'ereu. bgiqüe dónon(@ par lâ s.oìrAti.luc soü6 Ir formülc /or, ho., èrgÒ ptopü, ro. I...1 (19íj6, p. 10).
ínÌ
ouvrâg€ l"trrilitó qui lnj
À propos de la fúìe, iÌ ajott.e : n Sa partic la pÌus essentielle est la rìaximc dc rnorale qu'elle vcut insi93
92
t,
íl nuer. C'esÍ- iìÌ le forÌdement qui lâ sorrlicnt , (p. 581). Orr rctrouvo Ìa même idéc chez l,essirrg qui, dans scs Ììilleions sur fu lìrl,le. unir lc\ r'ontpusarrre5 (L) .r 1t') dans u"" définirion rràs ari.totclir-icnne tlc iar-rion corrìme suite de changerncnts qui, pris enselúie, u for'meÌÌt uÌt lout >. Pour Lessing, l'urlité de l'elr.êmble pro\ i.nr ,lr ì'ar"cortl ,lc rour, " l.s l'alliÌ q ' rr vrr. ,l rrne seul, lin : l,,r lin dc la fabÌ. r-c lnrrlqu'ri on Ì'irìverìte, c'est le principe ÌÌìoral. , Claude SiÌnorìJ .lan. ion ,liç, uur' d. r,r,, pii"n ,lrr \oLel. preci;r dlrrs le mËrrre serrs ln plo, es:u. do lrrhrirari,,n tle Ìa Íal'le : SeÌoD le dictionnaiÍ,. le pícÍriòre acqÍnn dD ü)t. fâblc, csr Ìa sri\anlc: . Perit Íé.it dbì lìrn tire únc nìorâliró. ' lÌre ohjcction vienÌ anssirôl à I'cstrit , .'eí qu'c Íril Ìc vérnâble !tuc.ssüs de í:ltJ.iràrioD {ìo la tdbl. se (lóroul. .xÍrlct,c.l À I'ilvcrse dc o sohóDìâ er,tu'au cont.ân!.'cst le .ó.ir qui Gt dró de Ìa moÌaliril. IÌmr I. lât'uliÍ., il -y à d ahord nne íxÌalití I...1 c1.nsui1c s{:uìeìnt Í l'l'isloiÌ. qn'il nnâgine ì ritft d. dómonslralion üì,âgóc, potrr illústrc.la nìaxnnc. b Féoe {: o( là dròsc qu{i l':'uln,Í clÌerche par o royrrt À i{Ììdr. Pl(s Í.ÂPPants
ÍÌârÌâtion farÌtâsti(Irle, lâ preÍtrière do toutes les considórations est troìrt nâturellemeÌrt " ceÌle d'un r'-JFt à pr,rlrriro ' 1ibi,l,) "t terre ,rrrrccprion de l'.Ilet n est I'a. .cn. , rrnsËqu,'rrces sur la dimcrr.ion rrrérne ,lc i,.utr" , " 5i rrrr orrrrcg, litriraire e.t lruP long pour se laisr.r lirr'en rrnn.r.ule sianr'c, iì faut nous résigner i n,,rrs priver Je l rlfer pru,ligieus.rrrpnl irnpoÍlint qui r,:.rrltc d. l unir,: d irnFÍFscion : car- si dou\ \ianc,.
Edgar Poc, à propos d'un tout autre gerrÌe rìarrâtif,
1.,1,ì:rivail" rnrtlcnt Licn err criilenre,.llc |rtrì1,1érrrr.rrturir,: rì r'rãlivc eÌrtr, ìcqrrcnc, el r'onfiguraiiorr. 4irsi i\4ilan Kurrd.ra. ,frn. L Art du romon. L'arle tl'. " I art tle l,llipre , urrrmc n ut'. t',r,. osite ,ìu iÌ expliqrrc cn des ternr, c fort pru, h.s ,lc r-errx d-8 4
(198í). r'.
1ít.
lborrú'sair ,leià à lu nrómc ,on, lusiun rlarrq sr . \4,rúutl"rlc,,rrrpositi,'rr'.l,,l,a C'\^ sP d'un l,uirìk :
puis dire que mon poëíÌe avait trorÌvé son cornpar la fin, corrrnre dcvratient cornrÌÌeÌÌmencemerÌt, cer l.ous les ouvrages driu't ; [...] , (1951. p. 991). u Urr plal qÌÍtcorique, di€ine du Ìxtn de plan, doit avoiÌ étó soi{fÌÌeuseuÌent élâboré en vue du dénoueüÌeÌìt, avarìt quc la pÌuÍÌÌe attaquc le papier. Ce n'est qu'en ayant s?ìns cessc la pensée du dénouontelt devant lcs yflìx que norls porrvons dorrner à rrn plan son itÌdisperÌsâblc plÌysioÌìodìie rìe logique et de câusaÌìtó en faisant que lous les i.cidents, et partirulièrement le ron gerreral- tendenr \erò lc úéveloppernênt dp l';rr'.nrion . (p. oB4). Pnrrr l. rrraitrr',1" la n Je
94
l,r sé,-rrrele".
-
Poe , n Imagirrez ..n château si énorrne qu'on ne peut Ì'ernbrasser du rcgard. Imaginez un qüâtuor qui dure nr.uf lrerrres. ll y ã d.s limircs a nl h ropologi.ì ues qrr'il nê frur t,as rJépa"sr-r. lc- limir"" d. la mémoirt. Par
r,"','p1.. A lu firr ,le votr.' ler-lure. vou. ,levez èrr" i n' íìre Pn nresurc de voUs r.rl'pfler le r-ÔmmÊnrctÌlr'nl. Aurrr.rnr.nr L.rr,man ,1,.rienr i frrrm", su " , lané arrhiriÌ 1,'rique -. errrbrurrre " ( lqB6. o+). Í.a strrrr-{urr- du rc, ir garrrrrit lu nraitrire de Iu dircr-irc d.. éléments: assurant la coÌìésion, elle perÌnet la mónorisrìtion comrne Ìa lisibilitó dcs éÍìoncós. ,
95
+. (:omprenÍlrc. memoriser.
l- inrerprétation
La notion de rnacro-structure sérnantique ou de base thématique des textes peut être complétée, au rìiveau drr déroulement de la suite textuelle, par l'idée de continuité thérnatique ou plutôt d'úotopà. ImpoÌtant dârìs une linÉiuistique atteÌrtive au texte coÍrme urrité de discours, le concept d'isotopie a été avancé par Cleimas. Dans Du sens, prolongeant sa réflexion sur le problèrne de l'unité du disr:ours isotope, il parle d'un u ensenrble ÌedoÌìdaÌÌ1 de catégories sérnantiques qui rend possihle la lecture uuilbrrne du lecit , .p. IBB'. Pour qu un lccteur-audireur perçoive un texte colnÌne un toìrt. il Íãut qu"il parvienne, d'une [)aÌt, à poser' une rÌracr'o-stÌuctuÌe sénÌânliqüe et, d'autre pari, qu'il en tlérive une certaine continuité
du ie^l' prr ni e du mondr
par la cunrraisc l'"liet des ma"ru"r rrrct tlrcs cerrlânl i.lrlr'i, onst ruite. et l,ar' ìâ slnrcturc séquerrú,ìle idenriliée Stockée dans Ìa Ã\ La connaissancc (lu noncle pos'ibl" l'érabltqeell. r.rrd m"rn.,ire à lorrs t"rrrre, ,oenr rle ,,onnex'iols et lâ L.,,r.rÌu, tion de blo, lo,-aur " c,,h,:rcnlo dc pronosiriorr-. C e"t elle qrri pêrÌner' pâr .rempl", d aioutèr, datt. utr r',:, it- le- liaisons non lêc Prop"siriun' .rplirnées "nir. 1"" Iaits.t/ôu Àinsi erÌúê les propositions du rócí l4l. citri p. iì5. le lecttur r"ral'l,r la 1'r,'po.irrrr .,tutìt PUut t.,tuasPt ]a ru, "nte ' nut t^ n n'a ure d un tuuu rtt lP ,,rt, ' a . n'rt ltprP ct út sontú'es t, t tle'nène ttrti.cs o t"nn' ,lP l'r ttr ,òt 'le ln 'uc I a Ie ."'úu';-â .ê d^ t,,r 'h .i!nalr.ari"n t-rrn.r Je "omt'ler,r gu ,ì.rrrr.r. r.ho-e : . i, n' rmrh. Í.1u. lo ru" 't',"nd le Gu .r ' p",r lrnr.ipr,rcr 'brs l" vrb: ' "u t'a 1'our let
esr guidée
sérnantique. La résoÌutiorr des ambiguités d'un ónoncé est guitlée par une tellè recherche d'une ìectüre unique (contestée, par exemple, par le récit lãntastique com Ìe lÌésitâ1ioÌÌ indécidable entre deux isotopies, au moins). Au plan des âcteuÌs, Greimâs parle d'une isotopie actoríelle rnaniÍestée par le phénomène général de l'anapÌrore (Le cadet... i1... le plus jeune fiIs.,. cet enÍarrt... etc.). A uìÌ niveâu plus rnacro-structuÌel, les quatre termes du câÍÌé sérniolique seront dits zsolopcs. fls induisent bien une lecture urìifoune du discours. Toute comparaison maniÍeste urre bi-isotopie sus {)eptible d'êtÌe développée au long d'uÌÌe chaiÌre : o cette íìlle était belle comrÌe une madone ) entrâine la concunence d'une bi isotopie de l'humairr et du
''"'
Bien sôr, les récits peuvent comporter d'autarìt plus rle trous ou_il. irrt"rJi"nnent elrlrc des ilrtPrÌoculrur' qui sc r"orurai-.errt ÊI parlâgr-rrl I"s rrrêrn' ' 'arr'ir' íli ' rnèmes 5ouvlniri. l"r menres reÍÉren.r-').
Bt L(s morru-ítru,'tur.s scnìonliqu4 - Qrran'l il lit un tcxlc, ou unc -iquencc d'un terte. '"'rnrl''
qrand ìl avP' quclqu rrrr' rrn ulilicalcur dc lâ 'a'Ivcrsê langue a b"corn dc "avoir,le quoi il ctl .ìrrê\lion- cÌr sro:. P,'ur elablir des Ìelariôn! ilê r-ohir.rrre lo' ale ic.,,npr'"ntlr. des nhraset ôrr des sous-l'hra5ê5) ii Iaut. au moins à iirre d htpt,rhèse. Établil un ',rr' clobal ou un tlrcrnê " pôrrr l'en'ernhlê du lPxlc ou ie la "équer,,e. 1."" riir"' 1à l'é,rir; (ommP lês ,esumes (à Ioral surtoul) qrri precàdenr !rìu\ent les re..its oermettetrt de ,.'nstruir'. de relles maero' .t.u",u1". sernarrrirlucr as(istHrll la lnêrnoire Pl la production d'inférences correctes.
r.eligieux. 'l'oute isotopie constitue donc pouÌ le lecteuÌauditeur-. une grille de lecture qui tend à rendre homogène la surface du texte en levant les ambiguités éventuelles. Ce concept permet d'approcher une autre réaÌité des discours ; leur Ìrétérogénéiré (poly)isotofique. I ne histoile drôle joue "vst Éma t iquerrrent sur un tel €ilissement d"une isotopie (contextuelle) à une 97
96
I
âutre, Ìe discoüÍs ìiití:rairc est tríìvail suÌ ìa (poìy)isor,,pi,. et l,,n 1,.rrt. "n f,rit ;e denrantler s'il cxiste r,,,ir',,,,r ,l"s Ji-, ",rlr rrrri.tììêmcnr rnurr',ìogirlu"s non arnbigrr.. et .i la r,'rrrrnrrrrir-rrtiorr IÌP r-"rtrl,orlr fâ: cn ,'rrrnâÌrcnr:e- le r;rorr.'lrr rn,ìlettlêrrJrr' 1." car''crèr'e 1",1r'.ê'ni,tuc cr pol\-is"ropique rJrr r'ér"it li ef irÈ r.rt u|ia"i','.','"itr rr,lrni., rnai. .ellc c:jÌd.rcri.tiuue nc Joit Faç ma.qrr"r'qrr âLlr'lln dis'ours n eòl .a1l1i6rerrr er total.rrr"rrr urriv,rrlue cl urrilinéaire L'"s ré(:its * ìisibles, et dé(ìaÌés " cohórents , résuÌtent ri,rr' rl rlr rlrla,l,,x, : d.s rnrrc cn.errrl'les lrétér"Aènes pt l,ôl\-i-,,topi,t'rê.. ..,,r,rl,irrerrt.1u',rr',lonner à.lire ro lP.\le ir!,1',pé Pl ull rrronde (deverrrrì hr'ln"gêne' Lir'" rrrr rextp. ,..r ,",'rr"tlrrir'" un cles\ Parrours isotopiqrre(s), c'esl se ÍiâveÌ un clìernin à travers les tlidr'és,' lcs itéréot,r'|pes ou, ârr corrtÌâire, I'hétóÌotopie et l'iÍìatterìdu.
(,) I'a sl.ntcturc séqucntielle. Lorsqrr'un inter uní'hisluirn t r3.onlêÍ \oir' vous : l,,crri.u, anr,.,,." " ii s' donlrc (;rl iirÌrPlí'.Ëqurncel lllre ,r11 1o11111_11n lcxlc r'l rln à lirp '1'nrIrì,' urr ri, it. une llênle l,nnr'Ìl'' de clu.r( t. t rl . irrlorrrrarion. se lrotl\'enl Ìnir cl,
action. OÌì Ììc m{ilnorise guère quc ce quc I'on corlÌr,r',rn,l íitrt l,'rr,''rrrt,r, rr,l srlnorrl cP,;u. Ì'or, rn''<,tt i,uì1. D,. ,',,nrb,..rx lrrrâux nrìl pr,'rrvc qrr" l"* l,''-lerús-âuditerrrs dìr r: mêrnc coÌÌìmlüìârltó rósument sans rliÍÍ'icrrÌté des rócits convenl.ionrÌeÌs tíìndis qt'ils .rr'r ,l.r'orrté. par rlrr r'c, it Irlythiqrrc nolr conforme ìì lerrs !tlnl.i i " l.a 1'.r'.rrnó ,hr héros varie. le' épisodes se sÌrivent sarÀ aucun lien apparerrt (c'esl-à,lir, c.rus.rl). L'orcuniqütiorr Jc l hisroir' 'sr c'b"crrr''' I.'ìri-Ioilr., i,i.rr .írr. .rrit rrn orrlre bien Ét:rlrli- nrais r,,
ri,' M-l.l- t(l',rC t 1,".U""n f i l"r' n'irll" ' r uivrn" 'l' '"r'lri_ f'n' ( 'i.. nq i{ { r x\lll ìí)-'l ,,.i," ,l ". '".. Psv,ln,r"riP
98
connu uÌiiquemerìt des Indiens ct des :rntltropologres (6). Ì,a conclrrsiorr tirée de r:ette cxpéricnce esi ' nette : lpc suietr re-rr:s ne disposai,.rrt 1,ns ti, .r'ltôme" irrrpliciles (ni rna, rostnrcrun" sírnanrii;u,. lir:. à lerrrs connaissances du rnonde représentó, aux sclÌònÌes âctionnels et àux scén:ìrios stockés en ÍnétÌÌoire. xi stmctxre naÌTativc de type quinaire) comparables à ceux qu'ils appliquãÌient spoíÌtanérÌìcrìt aui histoires conventionnelles.'fout Ìecteür-auditeÌrr ab()r(Ie rrrÌ récit avec, à I'esprit, un schérna glohaì précorÌsrÌÌÌir. Par des régulations goíiiales et par des renÍbrceÍrìents constants, la production de récits structurés Ìe plus souvent selon l'ordre canonique se trouve Íavo risée. Les plus précoces naffâtioDs (corrtes, histoires destinées aux jeunes errfants) mettent eÌì place des slruclures .ognil;vps .lui guuverlle r la pro,luctiorr aur"i bicn que la c.,mpreherrsitrn er liL mÁrn,,ri'.rriun rles rpcirs. Lntre rrcuf el onze ars. le rappel Jes évjrremenrs er ,lp linforrnarion glthale ressernble de pìu' en plu' à r-eluides adulr"s, r"onfirr.ne à IorJre,le la superstructure textuelle. l'âge, s'effectue une indérriable homogénéisatiorr ^vec des crità'r.es de jÌrgeÍneÌìt de I'irnportance de Ì'inform:rtion (7). Le cÌreicìeur américain Jean M. Mandler va très loin darrs r:e scrrs cn rappoÌtânt uÌìe expórieÍrce rncnée arr LiÌrtiria. Des groupes de Libérie-ns tle sir à cinquante ans, scolarisés ot ÌÌon scolârisés, alphabóüsés et illettrés, aurâient lous produit les rnêrnes stÌìÌcturcs de rappel que des pr't \ ldn I,itk oL .,,i.r ,t ,, ,ar,t,. ât,lH"r,- -nr . (',, \ \i,,,.d' l,,riqrú,ì r,*,"., du ,L"n (j,,n Ìd,, .,, - rnpt," ..r ,.;;,",,...t". l,ist,irue. Ídngigcs. a0,19?5, f- 112. '-) \'." (, Do'hr'.,r.t. Ls,,!rvin. t.J.on,l,nr"i..,,, r t",nê,,,urbari,{, ,ir p.n;'iqu"s .r ..n,t,ürorit.. l)..,r.,,., ,o ì;o. | tr\ 2rr,, '., VIIL 'lb nsti/.'s lìJ". ItlSl 1,o,,, r l,dnorr'n" inr.rn:,'iô,,rt. v,,:.' t,. rf t;ü l(,t3t líìtì2 J'r B'rì|c,tr,,h Pr,l,ol,4i.: v,r' {.'-.i tt ,r{n ,r p t(,,... itirir:m, í:.l)ê"1'irê j'nr P,,s.'" ll"trrFirhir.b Jc t_itt. t.rxa
99
T
I étudiaÌÌts américains entendant les mêmes récits. Ces données semblent, de plus, confirrnées par des travaux entrep s avec des lecteurs dyslexiques, des sourds lisant sur les lèvres, des enfants présentant des troubles du langage. De là à parlerJ'tn unioersel coenìtif élrboú frÀgr.osiuement à partir de l'audirion de"s leãits rransmi. par voie orale. il n'y a gu un pal" franchi sans hésitatíon, semble-t-il, par Mandler. En résurné, Ìes opéraÌions cognitives sont probablerncnt er c.hemal;quemenr les .uivanrcs : le sujet elabore de* sigrriÊ,ãrions 1il rappelle urr sâvuir de sa mémoirc à lorig r et me; à pa rt ir des données perçues et rraitic. tidpntÌtiée.7. La signitieation est eonstruile rrar cyclpo sur Ia base des microÍrrop,rsitiorrs rêgrou.,é." ãn oa.ruets retenus atin d as"urer la liaison ave'' i." prop."irions traitecs l.rs du crcl" suivont Qusnd le" p."p"sirion. rêlênuês nê pelrncllenl pas d. recon'_ t.rrí,o ,,tr. ..nrpr"hension représentation du texte un .t/ou rextu.Ì) esl né"e"reror.rr "n arrière tmÉm,'riel saire et le suiet o"ut ronstrtrir. lui même de n,'ureaux ponts cnrre l'". paqu"r. de propo-iri,,n' L information srocléeen po.iiionde PnI lorìentation sen d informa' tion de base, de point d'ancrage pour l'adionction d'inÍbrmations nouvelÌes. En cours de lecture-audition. l'infbrmation tÌaitée est appÌéciée en íonction de sâ nouveauté et par rappoÌt aux átÍcnÍes et aux anticipations.
lI.
-
Evaluation. Énonciation
í)n a vu que. dans l"s récits le. plu" homogànes et !(ructurés. ìes mar'roproposit ton\ narrâllvês orBantsent la , ohésion-coh"i.rrce textuelle ígl,-'baìe "omm"
lor.ale) selon un ordre siquentiel. Cene réduction narrarive de l'hétérogène cn unc serluení'e lerluelÌe ne doir pas occulter-le doublc mouvprnent d'orgdni'sa100
tíon narratiue et d'insertiort du récít dans une aituotìon d'érhangc Dprhal. h trop marquer la stabilire .équentielle ãrr ryp" roxruel narrarii, on risque de manquer Ìr" mouvem{.nt qui roul ar.te de '-araciérisr ,liscour". La prise en r.ompte de l'aiustement r-onstant des srstèmcs d" repérage de l'enonr-iaterrr-narrateur et de I'énonciateur-lecteur-auditeur doit nous aider à ne pas considérer la u langue du récit , conìme un incrrum.nt normé er clâir. ohjectif el neutre, mais commc un s) \tèmê o ven qrrr l_ar.rommodation inlersuÌrjective.
1, ReconnaiÍÌe une u intention ) : I'ouvertuÌe dia-logique du.récit. Revenons sur le récit ciit p. 16 sans restitueÌ. ici- le r:onrexte du dialogu![3]àntre les de_ux personnages. L'intérêt de cet exemile réside dans rlans le 1ãiJ_ que lè récit est supposé répon Íãir que.lè réoonáre à nne úne rrócessite tl'explicarion : tãire , ompleirtlre rsavoir, lrrelque chose en faisant connaitrê la légende de saint Dmirri. Au rerme du rÁr.it. FoLn po.c pouflant une .Iresrr,' que rout b0n t|arrateur parvieot genérale_ à é\iter et donr Labov écrit :' 'nerÌt hi\rorrÊ. cr on Detrr " lì y a hrn d"5 Íd(ons,h ra.ônrcr la 'í;me r,'r l3,rê drrê de, ,lo-Ês furr ,ìrllerrnres, ou n"r du ,our. t_ hLio;e
'tui nê dir .iênia iíe unc r.mârquê,n,:prissnLe: . Er Âto,.? " le.bo,, l,arvPÌ' ru,rjúür. a te\;rêr, it bair 1., ,ì nürr i'nprnlablê. Il"drareur suir fo;. .n soíe qü;. s"n rË.iL rpÌm;nc, ta ""lc rêmárquF appr,,priép qô;' : \ra'mênr, , ôu toure duüe , \prêssi^n aprê à:oulisnêr le.ars.';rts mémoobtc tles éténemen,,
rrt'pon;s. (1q72. p 3ujl) A esu.a /. la rcaction de Foka, Kaliavev est oblisé ,1,. reìire lui-même son rér"it. ll pass" ainii du plan ie I tr non des pÊfsônnâgêq au plan cognitif dela'Morale .r rircr de cette l"gende dans là ,.en1qx1g cJe la ra)nveÌsatron en cours.
{ defaur de pouvoir operer une anal\se précise /l,r'ogrâmmÊs norrarif., oppooirion de" conrenus ini_ loI
tial et Íinal, etc.), le lecteuÍ-auditeur doit
pouvoir s'appuyer sur r:ertairrs éléments textuels : aussi r_igoureux, précis et bie rÌìené soit-il, un acte de discours rtìnatif pcut toujoúrs se soldel par un écfiec. Tout énonciateur-narrâteur se préoccupe d"obtenir une écou1e attentive. Cette oÁentation Lters I'autre slÍncture l'ónonciation rÌarrâtive et l'analyse doit tenir,'ompt" d une conrpusdnre irrrer.r.ti,'nnelìe ""s.n: rielle : l'inÍeutìun. ll ne sagir pa. d-Lrne simplo irÌtention de coÌÌìmuniqu(]r une suite événementieìle (il ne laut donc pas s'en tenir à la dimension ipisodique Ft sÉquêrrtiPlle tl'un" hi"r,'irc cornmc ,eÌlc d; bâiniDmirri), mais il s'agit eufl.'üt dünc inl"nliun de pto,Juire un eJlet xu moyen d" ìa r.,.,nnaissance pai l-inrerpr'érant (leeteur'-auditeur\ d"une turolité signitianr" , la dim"nsion configuratiorrneììe de Ì"histolre, dans le conterre de Ì'éclrarrge. I-a reconnaissance par I'inteÌ?réteÌrt de l'intention de l'énonciateur repose suÌ Ìrne compétence préalable : sor,'ir et pouvoir suivre rrne hi"roir". Entendons par' là. ,,'nrpr.rrdr. ulr r-onlerÌu ía. lPs. parôles. petr Àées, seotiments des acteurs) coÍnme su{rcessif et comrne régi par une direction paÍiculière. L'anaÌyse dt: lâ structurc séquentielle a montré que la Conclusion (Pn\),le toute hi.ioire con.lìrre un prìle d allrÍÌctiori : le le, reur-audit"rrr est c.mme poucsÉ en avant p"t i., *u.,.ulranpnsitions naÌratives successives et il r:omplète cette impulsion par uúe âttente. Le lãit que toute narration se déroule dans le temps ajoute à cette âtíerÌte un€ irrcertitude : le dénouernent peut être letarJé. rl.s nÌterrrarires et des biÍulcations I'euvenr suÌ-venlt.
slÌÌrcture narrative ne rend la n Morale ,-PaO ni rléductiblc ni prévisible, rnais avant Lo.uL dccePtable dans l'ordre dc la continuité logique. Disorrs ecceptqble aJtrès-coup. en ün regaÌd ról.rospectiÍ sur
Lr
l02
lcs rapports de la fin avec la chairre événcmentiellc. f,ê íair quÊ l'oreeptalilittt impone plus que la orer i.ihilite erplique que lc narrat"ur nuisse parfoil. ncr rrrr r'ésrrrrrÉ PnO, dévoilrr l'issrril de sot lrjsroìrr. L errrÌrainement ne duii pus êrrr, 5eulpmert a,.c,.ptable. mais ausqi e,lifianr. surprennnl, inti:ri.hsiürt. La compréhension de l'interrtiorr peut êrre assistée à
. dc t'hisroirc .â.r,nrô ct du rerre rurrne Jimm,nm óti"ôJnt',c u\ê, ú.b r.Lt,, dr,re- ,,,rpnkr. n, ,,r ..
u) La lagique Né7nentic
"ì
ir.
1,,
b) U , MoÌaL ezpli.ik,indiq{ânt lo bur dnl&xico{tro.aj dc ìs n{r, r'riu . ,ú'ër'ínr ì, ,rliÌ'l m,,.1'raâr't. v,,jn. ,t,,nIan, ,xI injon,1r,Ì
r"r,r Ís,1lira l" j,,ârmon' Íêfl,.\ii.r su,,tnr t,. pas{se.l,. I ôr,tr.tìr,m,,l,'Éiqu. {iÌüê,'rn l i l ur dr ,,'oticu;ârnn,,ml ' ttc' ì.oluún ts niúr.ti "r'li\e'b l,urì,,, d,r li.ir.!un,ctr.lúnr I,,rtu; I. "ôurs,l"" êvin""..nr,. p"u,,.rir \.,,n r.êd,,ir,. t", crrtuÌ, '1,,b lê I'rsrdg. ,ì" lì rrsochlrr. ü urr ,di.i,. J,.n",.rì,bt( du, l,.s "vê'r1nrnr, ,lânt,Íutir;. L", c,,,,,r,,cnr.,;.. ',"brd\,r 'u,e;',,.rpr.u,iv,} , \i,ì',oriÍ, v;pnr u r,:{l',irê l, s.rFu'ì ",, ;t,r.,d:,,,r Jà t,tt,.u' tu tèci.Ik , r' !\rìx' Ia d;,n,1,{ô,, stoLJtr. (.,,Iirtr_ 'ndrdrlF, ,litna,,i,4F ..hr",x,tu!irl,!." J,.. .,,: r ll,",.11". qui s,,l,bur""
l)ans le premier cas a,), lbrrÌrc narratif donnc à l'intcrprétant l"instrucl.ioÌt dc cal:ulcr ler corclusicxr ,l, l'lristoirc ü.rle par Ìcrrunr-iar'.ur-narrat..rr er cc..i la ha:r.des mar-roprolrus itiur rc nârradves. ljans lc 'rrl *'.'nd "as óJ. les évaluations localisées dan. leralLratnxr Íinale,(PnQ) róinterprètcnt l'histoire aprìs-coup. l)ans les deux cas, le récit est tourÌr{j vers uÍìe corÌrnnrnication rlui irnplique l:r saisic de sa double ,lirrrcnsion, de sa teÍrsion conslitutive : sucr:ession ,'r'rLrrrrrrlc d'Événenrcnts (\équrn,.e texru.llc) l", tordlir,l (' unfiguratiorr). ll'rrrs Ì e.r'"rnple Iil_. l,'kc â lreuu se rrrrrlr.. ,ornpre ,lrr,.Kaliayev e-saie,le lui dire qrr.lquc r.h,^r., il ne ri'r'rrair ri ee qu'iÌ r.lrer., lre rì lui Jile r,i ,e. 103
intenti.rns. Ni Kaliayev ni le,-onlerre n árnènênr Foka à comnr"ndre ìa "ignifi,-alion de la légende On peul ,rr.l".'d-un e,"h"," de Iacre de rrorrali.,n. Cerre ér'herrr".".itue pas au nireau drr spns /irllral de I histoire sens à dèrioer, au rriveau du ralrzrl -"ir a,r niveau dusens pn situation Au s'ns ìittéral interorèhtif du d'un'énoni", lout cal,-ul d'int "rprc tal ion ajoute rles , iri grrP
rèeles d'appropriation c.nversationn.lle
le conterÍe de l'áchange Reconstruire la lbrr"p et la r isée d un récit- ,- est pa.'ier Jrr serrs litteral au 'ens en situation d'interaction (et/ou en contexte). Il rne semble possible de développer dans une telle direction une remarque de Labov :
faire'retì léeertde dans t,on;ersal;ôn êl ;rualionl ?
oìEnt
. Si nuu'."mpre on" tu'un rc.;t ìouc tn tulc 'PnbloLh 'lan' ún ,li\.õüí" o u smDIP arte dê panlP, núuq ruppo_un' en rêrou' quê ,lc faturr appropriJ" s '"r s'r" No'r' t'r,,a;.",. "u;'-.'.;n"nar. d" ld ptd;;,ü Pe;t ,lou' Ie diotosue ',i'^ "*u.ò"'atú^ '.-r ,í";"..i" nmn. unp pti't<*ìti"n pinerol" lt n"t pa' it * ,t."* que laudir.unort ,ì urc,'rd av"' lá propuirron ou 'nd,,ì,ênsabh ,.."'; êlle l; dé',lui.. ll prut. rFp4!lânr. rnJ;'luê. au nârrsreur "" ,",;r .l",nor; c,"rinrnr.. i;";r,t"ir irr. inr.rpr;r; qu'lrend.de pn,porri,,rr rrniculicre /lol7' il",'. a';,t"".. p. 109. je souligne)
Cette notion dq u proposition générale , reioint ce quc jai désignc comme la dimen.i^n confiSurâlionnelle du discours nsrralil ou commê 5a ma.rostructur.p .émantique. Lc récit ebt moins suspendu à un accord ou à un désâccord "ur la ma,-roproposition témantiqrre dc l hist"irp qu à une reconnaissante de la ronliquration sur la base de laquelle le récil íet don,' la"paroÌe d" l'ênonciat pu r-narÌaleur, J/bnrJçP Si le récit < veut , signifier quelque chose pour quel^ qu un. on rompr.nd qu'il doive "vit"r ce" tãtidiques Ott: ptt: Ça tient pârl , el âutrP5 . Et
"
l04
".,
? n. Tout énonciateur est renu de iustifier son occupation (monologique) de l'espace social de Ì'échange verbal (le temps de son récit). La narratoÌogie a certainement trop négligé Ie fâit que tout récit s'échange contre une double reconnaissàÍl'ce I reconndissance de ltintenlion vue comme une ploposition paÌticulière eÍ reconnaissance du sujet énonciateur lui-même. De plus, le résultat de tout échange est soumis à une incertitude et à une prise de risque : ne pas intéresser (le désir de) Ì'autre. Raconter est une entreprise dsquée toujouÌs ouverte sur une pobsihìê inromprêhension. l,'hornogónéité séqueniielle de la machine nârrative est avant tout un moyen de lutter cír tre une telle menace, mais il faut y ajouter les autres propositions identiliées paÌ Lúov et Ìíaletzky. alors
2. Les propositions ^ libres ", ll a déjà "té ,lrresrion dc l'Uipntotion 1er der Indicarion";, mais (:ette macropÌopo6ition joue un rôle irnportant dans l'ancrage inteÌactionrrel du récit. J"envisagerai aussi lcs cas du Résumé, cle la Chute (ou Coda) et de l'Eualuation. Retenons que, pour Labov, chacune de r:es propositions s'inscrit dans un dialogisme de base : l'Orientation (Pn1), et ses Indications, est une réponse ìr une série de questions implicites : qui ? quancl ? quoi ? oà ? Le Résumé (PaO) répond à une question (fu type : cle quoi s'agit-iÌ I Les propositions qui rssrrrent le développement (Pn2 et Pn3) répondent à rllre question qui traduit bien I'attente I et après, (ft'est-ce qui s'est pa.ssé ? le résultat final (Pn4 et Pn5 ) r!ÌTespond à une interroéíation di We : comment ,da t'est-ilfni ? L'Evaluation est supposée réponúe ì I'implicite ( Z', ítlors ? >. La Chute, eÌle, a pouÍ paÍti(xrlarité d'écarter toute question en montrânt que les pr'écédentes n'ont plus de raison d'êtrel05
Ce point rne semble essentiel, car en définissanl
ainsi lËs rnacropropositions, on se trouve bien darÌs le énonciatitte des unités linguiscadre d'une coÃception '\aìerzkr rêlrouvPnl sans Ie tatoir tìr.ucs. Labov er er \oìo,hinur qui onr si BaLhrine de rhà.es ì.i qu'à la base de la division Íãit sur le fortement insisté
du dis,",rur. en pâr'lies . on lrnuve Ì aiu-tement arrl rêâclionb pÍévues de laUditeur',u du lerteur ' í1477 p. l58). t)n p.ur appliquer m,,r à rnôl aux macropropositionc cc qrre , e' denri.r' di..rrr tle" paragraphes . l)ons certãirr. dp leurs rlairs ess.rrtieÌs, ils ','nt ânalogucs arrx répliqu"s d un tiialogue ll s-agil en qu.lqì.."rte, d" ãialogu"s atfaibli- ct trârrsÍormés en
r
[/4] (PnÌrê DÍssraup€t : Qu'e te".lez "o r pu ( pónilcnüels , ? (cónóHl vÍ,rnon vâküs) : J. tÒis ,aut ut.n'?r u,r t,n toift. ......-..-.-............ (8) ................. L. ( pénit nlií íen l)es\'uryes ! (P. D.) : Cirr núarc'$a, ooh. histoit....
u juí naus pèse. .nonsieut
>
"ailà
,
.noni iationn-moooÌ ogu.s ^ (ihicl.).
Urient(ttion Pt rotttrftt inon,íotìf - Le Iair qu'un ^t re.it puis.e s in'tlire tlurrs un é, lrarrge' et verrir de , e lait int"rrornpre un dral,'!:u". a arlerr" Labov à âvânr:eÌ un. rèltì d'"rintotion norraliDt' : "i lÈ locrrreur 'e refí" à un evérremetrt anIêrieur âu moÍneiìt de ì'interlocution, si, de plrts, cet événemenl ne reut êrre irrlrrt'r.te rotnme iornrarrL un acte de alôr: son irrlerloculeur drit enrerrdre .,o.,r1" ".r-oÌ"t. i..tt. ."1é."i". comrne Irìriprrlâriun d urr re,-ir à r.rrìr" La maxinre cônverqalionÌrelle let,"ognitiver qui veur qrre les prop,,- soient en lapport .rve, le rhàmp de la conversátion n'est donc rolnpue qu'en apparence par ce rvne denchainement. En fait, bien s.uvent un Rósìme ierl atlenrter la brutalire do I'encltainenrerrt ou bieü, très vite, :une Eoaluatiotr' en pÌécisant le but de la prise de parole, évite à l'énonciataire-auditeúr (mais aussi à tãut lecterrr) ìrn tÌavâil de recortstruc Íion troo laborieux. Àutotrr rle lOri"nrati.n, se prutil"nl les problèmes dr contrat enonciatifliaÍ]l. Pnoni-ialêur /nar'rateur) el érr,rrr, iatairc (arrditár-le,-rerrrT ct dc la qucstìnn inì' 106
Le
passage du dialogue au monologue naÌÌatif int( Ì-vient ici explicitement et la conclusion du Génélal, en repÌ'enant le mot incriminé, semble dire : j'ai |epondu à voÍÌe demande d'explicatiorr. Le journaliste, en reoorrnaissant l'intérêt de l'histoire, coníìrrne qu'un e{'Íêt (de sens) a bien été produit et que l'ixteÌruptioÌÌ du dialogue n'a pas violé la maxime qui veut que lron parle à propos, darrs l'axe du thème de la conversation : P. D. G. V. W.
QUESTION I I
(uoú.répoGe)
lu
RÉCIT P.
D, (
:
|
( Je rais ^
wB
tocoater
n'PONSE
C'est ítú&6sant, úott. histoi'e
"
l)ans ce type d'échalge, le récit ost parti d'une (lucslioÌr initiale , (9). La logique convclsationrrclle de la question initiale intÌoduit une obligation
(
(rj) Sxii n"e p.Ì{bolc que je.nc,ìd,s lo n";10 dê ln Èvnê Pmrnsi
(\1,!,. 1981).
fr) f.
Jâcqrcr. DirlosnÌu(s,
Ìrr',
1979, p. 159 166.
t07
,)
réciorooue : lê narralFur se tÌou\e Iorcé de choisir .rr,.' .épo.tr" admis" dans le champ de la question (sauf s'il se dérobe, s'il opte pouÌ la rupture, voire le conÍÌit ouveí). De son côté, l'auditeur-interprétant peut postuler. au moins dan. un premier remps. unê volonié coopérative de ì'énonciateur-naÌrateuÌ. Il peut donc essayer d"établfu un râpport entre l'histoire (qn apparcncê horr sujet) ct ss question initialc. H. P. Crice â proposc de désigner paÍ co-oPéraliúe nincìole ( lO\ ci senre d" poclulâr convercali(,nnel. Iì 's-agit'd'une sone'
Le caractère coopératif de l'énonciation (11)
se
trouve autant à la base de f interprétation que de lâ production du récit. L'énonciateur-nâÌrâteuÌ cherche à produire le plus d eflãt po.sible 'ur son inlprlocureur. Or. une relle c[Êr'acite sobÌient au prix d un certain degré de coopération. Cette derrrière coustitue bien, dès Ìors, ün moyen au serDice d'une stratégie discursiae.
,n
(10) r,sjquê
et cony€ríôtion.
ni.àLi,,ns íS€un. 1979) rIt
r (i
'orsr'n. 108
.í
la
tadüctior
lrançaise dâ'F
ìc.'30
de CoüÈ
rbrr diielorDcc Dat t l .ô dnn' "on 1...nú 'n tobulà !x .lHn h' hir"" neío_ l, i.i"p;i'ri,'n "u 'nrcrpr;rari'"
dloqu.nr . .
Les Indications cÍ'nstittttives de loúte OÌientation (ou Exposnion Eút iÌritiâÌ P"1) pêuvent être aiffi reP!ésentées :
ou
ORIENTÀTION
(P,r)
COMPOSANTES
CIRCONSTÀIICES I
-'--.-'--t---.-
Sitw.íon initi.te
I
QualiÊcatious
I'ps
loc.
-,--.\ Môndê
./\ rps
trl
Âction(!)
E"é";'.'i*(
Lc.
I
Ls premi"r. I'ltrá'F de l.\êmplê t/.t .i'" p Pr"-enre b;rn tin !pr;. ì,- ciion"Lrnr.. remÍìurrllê. ' lp. ü Vondc: '"5 'narin /" Ìes r.,uLe ue nuir ,l orae. ', lu I omPos&nt. , 4crears-agent' q"n. Ju lrffas" .1 qioliJìér 1...nsrêrr&riun .\ et la Compo'ant" cçénemtnrielle à" lâ Sìtuotion ;n;túlo : ' uruAe ' er . ponr
B1 Rësume, cnlrcP-ptclo.c et tours de parole. recit laur bien distinguer lc commcn(emPnl d un -ll (Ìtn1-Orientation) de l"ouuerture d'un tour de parole narratif úalísé par des ( entÌées-pÌéfaces , ou, plus larg"rsçn1, par rA RPsumi. L'énotrciateur qui veur ,. rr lrmer' ún récir doit interrompre les tour" de pârole pour monopoliser I'espace interactif et se iransÍbrmer en uâr;ateur. Pour ce faire, il dispose rÌ'énoncés que H. Sacks désigne comme des n entrées1rréfãces
n:
16) J' !'ais t'en rc.onter une bícn bonne tn 7'u rcnnois lo dernìère ? tçl Tlen'. ò ptupos, ço me rappelle..
t09
ou encoÌe Ì'énoncé de Ì'exemple l1s) Je üoít
Dous
l/5]
:
tuconte. une h;stoite.
qignc T,'ules (es lenlâIivPs appêllenl cn relour ulI l\erbal ort non v"rbalt J'a'"quiei. emcrrl ou Jc relus' Selon le starut de l'én"n, iateur. sêlon lallcnliolr hienveillante. narquôise ôu méhante de len'rnr-ialaire lou non. de façon plus ou la narrati,,rr .
"ng"g.., rnoiÍìs favorâble. Àu ìieu de sirtples entróes-préfaces, il est sorrvent fait aur-,el à un Rétume Je.rinê à imposer la prise d" rrârolà narrarire en dévuiÌant, arec le sujet de I his-
ioi."- .on inrérÊt et .,,n brrr. Ainsi dans l"xemple suivant : un s,h.. r tld Dot Sinon I t"t' t n" lú;s. j d réusi a Louuo'nrt" ì "ì.;,... j2; ,;"-; atc.ú,Ìútri?d. p p4s o1'puv, r sur I't l),rrrs ce oremi.r cc". I enon, ialaire-arrdir"ur a btau ,,pp..ndr.'l'i""u" p,-'siriv" de I hist,'ire qui va lui itre conti.- ..n interêt rpsre 5u.''itÍ pur le ' araerère cx'.enriorncl cle l êvÌrrremÈ,1t. La sarurati.n c\ahlâtive du HAtu^. peÌrnel d irldiquer. d'entrce de jeu l inrérér de ce qrrì srrit. lci en,r,re, ic ìui: lcnre de renvoyer
aux rlrè.pi du groupt d" Bakhline sur Iirnpôrlartcê' .lan. r,'rrr acte ã enon"iation, dp l'a,-'ent d" valerrr 'ru ttpprécialif ; " Toute ent,n,-iati"n comprend avânl táir une'orientari^n apprË.iatirr' ' rette lonne ^ d'éualuation, la thèse ãialogique et interactiontÌelle
donne toutó sa force
: làppréciatif-évaluatif est
toutrìé vers l'énonciataire. L'exemple suivanr est' suÌ ce poirtt. exempÌaire ' l2o1 Moí tíens na mère etle a r'çu une noi ticns na nè.e elk r'au np n une aut.e lors na mèrc qutttl cll" itunt nòn' c P d
ìqtu'ctlÍ a ìçu "n" I. un" ksé; à t'one nuü // ça lait ÌÌal ///
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!es'"s rout"s
Par son interreütion ìâborieuse marquée par les réperitions er h rapidite initiale du rl"bil íahsence de pau-e1. le jeune narraleur renre de semparer de la parole et d. rêrenir ì âlrention inrér'essée de ces .amarad.s de cinq nns et demi. Sans reslriÍer. et en enchairìant rapideÌnent ses rnots, il tente d'abord d'occuper massivement un espace sonore qui ne lui .qt pas lorrcéde d'crnblée. Dan. rrn cecond temp.. les p
,lan- le grouper ,le porlvoir lienr ârr.ârar'rÊre fôrlernent c\âluatil du Rcsutne- Sans un Ãeszrnl au".i tidiíiant" il lui aurait été impossible de s'irnposer. l,e Résumó sert donc à passer de la conrersdtiort ttu récit et suÍl
ll faut distinguer la C) La Chute ou o Coda,. - d'un tour cle parole. Íirr d'urr récit (PnS) rle la clôture r'éalisée au moyen de cette proposition. La Chute, gli signale Ia Íirr d'un tour de parole, permet de résoudre l, prnblàrne rlc rt,ure parole ììârralivê : comrnpnr l'inir ? Comment indiqueÍ ìr e clôture qÌri Ìéintro-
rlrrise le dialogue et place de ÌÌouveau l'ónonciataire , rr position d énonciateur 'l l,ã (hutP est dêstineê à r';rrnr'ner les inrprlo,'ur.urs arr priscnt de lérhange. l,abov insiste sur Ìe {âit qu'il s'agit d'écarter toute nouvelle question à propos du récit. Les fornÌules l)rÌuvent être laconiques :
:::l
C Pst rout.
0u plus nettemenÌ évaluatives
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Ouait, c'tÊ b.'gane, ç'a ëté une
:
des
phs inpoftontes.
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ou Dlus nÊtremenl centrées sur porir le présent (. Morale ' ) :
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r"orrr-lusions à Úr"r
nês bons ndis. ftí uurs l'auPz prcuue' ' l3l .. BuDu. Kanterbàu est s; bonne . Qubn ne Peut s'en Po t àus souez, e eon qu; n d soltE Je l "ou! 12+ ' I
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Eh bien. i' rtoia;tl. ìonme aa'ctiu" ò Un;on Citv. ct ìp Iê .Puois dc tcmps en tPmPs' Ei'*p,liç * to", là t vpm;;q up / ó' i"u t Pu v ollet parser Púr l'ollee
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f)\ L'Eualuatíon. De façon tÌ-ansversale, il a déjà ;r;"",'ã.ri"n á.s donnéos évaiuativ"' l)ne Eoaluation fJrÃ. o"", êue lo,"alisée au milieu et en fin de recit o5r' er l'í31 "" L+l ír'. ï'Ë,àLâììi^ o.- auii 'nuahii r"ur le ré'-it "ornme ìe lor qu'il ari sui.t d. l'"xemplP l2l í'ire étrrrlie à la frn du' Parler ortlinaire' une Dats Therapeutic Discourse, Labov avance jai dit ce que Rèole de réponse narratil,c gui r",'mplÀre di'l;Ori"niot;on et de Ia question iniriale ' ' Si A demande une inÍormation à B et que B cormnence
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un récít (c'est le cas de [14]), alors A
comorend oue la partie évaÌuative du rá"il âpporlera qui iì"ÌãiÀ"t.. ..q,ii." ' 1p. l0qi. EnrÌê les rtlcirs quier ceux élaÌrorées ..Ã"ìrr"., d"s'évaluations .r".'nu.t"uti"n. a.^andent à l'auditeur-lecteur d opérer sano aide loul le calcul interprétatif- on peut obserwer divers degrés : o/ Le narraleuÍ peur ln(erromprê son rér'it afin de .;, u".ltli-.;t". l'intérèr de lhistoire A l'Fxlrême' ìe a""i""t la simple toile de fond d'une interaction "a"ii au cours de laquelle lénoneiateur joue peut-etre *on identité propre A la question posée naguère par Barth"s , . [6n11e quoi echange-t-on lê rcrrtT õ. Contoli répond fort'justemenl-: ' 'ontre un oJfer' i" de'rinalâi.e et lui-même communi'a.,'."iit
"tt",
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ble au narrateur (...). La rnanière dont il est Épondu à l'attente corréìative de toute énonciation, l'espace du désir de I'Autre qui se dilate et s'anime tout âu l.ng d'une produ,-tion dis, ursire. dcfinisserrr unê exigen"e propre âu Íeí-rl qur se conslrull el qul Joue a insrairr sa szrure sur l interèr qu il c,rnrinue à "ha'que produire chez le destinataire ' ó) Le narrateur peut rapporter ses sentimeÈts passé. afin de dramatiser sun rér-it. lì peut aussi plarer les óvaluations danc la b.uí-he de ses personnages: ainsi au beau milieu de l'excmple f/41 : Le roi se retou,ne De.r
son
P,znieí Mínistrc et di : ' Jc üzarr"s. nois au*ì bizorrcs
saúd6 que lps ADt"r;.otrc etoìenr rye cela, je n lc souau Pos ,
C.e orlte d'Eualuotìon pnchâscée dan" rrn di.,ours d. pclsrrn'âgeò supplce à Iabsence d-énonce '^pporíJ l érronriateur-narrateur lui mème. D. 'rrieroretaLil_de r,,l' lnoncës concourert à la lisibiliré du íaire de. n)teuÌs (faire événernentiel) et rnême s'ils semblent I'r,'dLrirs à distanr-e. il' conhrment la double perspec-
i,ve ,le toute narÍalion : Ìacontci" urte hislnire
en
I irrerprétant pour err guider le dé"odage. ,l L-êvalrraLion par Ìe "imple íuire d". a,"t.urs , en lJl {p. ;15l l"valuarion pâsse par Ìa de',-riprion du iair" .to* deux Ítères : . { un "arr.Íbur, nous '.irl :rvions voulu tÌ averseÌ sans faire attention. Le feu iltâit au vert. ) Le retour lemporel en arrière rnarque lrien le décrochage évaluatif. Err résumé, leì procédés évaluatifs suspendent, à ,lc" degrés divers, Iaction narrée et le plu" léger ,l..rocÈaqe attire I attenlion du le' reur-audileur' Íl Irrudroir rercnser les d"nnêes gcsruelle.. l" phonéti"me ,.rpres"if et les modulations prosudiqu"" íà l-oraÌ) i,,i',tes aux inrensi6,'ateur. ' qua nt ificat eurs. ripéti-
lt3
tions- énorrcés r'ituels ou onomatopées), aux rréga 1i.,11"" l1arl:rrr>,. irrrelrogar i,'rr' irrrp'ratif. lutrrr'- ut iÌisaatrr exl'li'-nriv"" resrri'rives tiorr de,ra. "rrp.r'larilì, ' ,,u ,-ausalcsl. aur parull.li.rrl"t ' rnp]lr"cìrelrlento d'événernents), Ìnais ;ouÌiíjnons, pouÌ ÍÌÌÌeÌ à l'essenriel. qrr'à lu ren.iorr entre F\crerncrrrs *u".e'siÍ" ípìan s,:,1rrerrti.ì; et,Ì'nligrtrrl ion lnacro:cÌlìunliílllc \ EjorllÈ un; tcÍÌsioÍr crrtÌe pioPositiorÌs purernent nâriratives et données óvaÌuatives.
3. Grammaire des Positions de la voix nsrÌatiYe' Du point de vue de lacte de nâÌration, iÌ est utile de ,lisrincuer - à la "uire de' travrux de C Cencltê rlifférítes Dosirions possiblcs de la roir narrârivê' C.tt. r ari"l'Ë d" p,'siiion" cl lês conlÌâinteq de br'c qui la régissent eipliquent assez bien Ìa rÌiversité des àodes de narration et les variations que Ì'on constate parfois à I'intérieur d'un mêÌÌre récit. At Dàs lors qu"un rrlcir e.t engagó. il y a au moins
u.. voix na""aii." qu'il nc fa"r pa' eonfondr
avee
l"âuteuÌ, süjet biogiaphique, historique, situó hors du chamD úxru.l. La \oix narÌalivê peur ôlrê Pré-
sentée .;mmF roul à fait êxléÌie"'ê à l'histoire racontée : on parle généraÌement aloÌs de ní'lrotenr hárérodióútiouo. Si lê narrârcu' est inearné danr un p"."onnãg" rle l'histoirc. on pcrle alor. de narrarcut homoàiéëétiouc.
Cctte"pr.;ièrc dislin.rion a de- r"on'ô'luenee' sur le choix des;ndi..s dc personne. l.a narration homodié' eérique cst qénéralemenr à la pr"mière p'rFonne ÍJEì' Ía ',ar.arion hérérodiégórique 'bt pÌurór à i-",fì" "r,c la troisième per.onne Ill.(St/FLl.E(Sìì l n" "x""Ption drr type ãe cette d; VOUS àe La modification de Michel Buior sembÌe pouvoir être assimilée à une narration hétérodiégétique er ne remet donc Pas en cause la distinction de déPart.
lt4
oculaÌisâtioÌì (voir) comme (entendrc) choisi par la voix narauúcularisation narration homodiégétique à la Ìative peut vaÌier. Une première personne impose une focalisation interne. Seut un récit à nâÌÌateurs muÌtiPles permet aÌírÌs de faire varier la focalisation qui reste, de toute fâçon,
B) Le point de vue
Dans une narration hétiirodiégétiquc
en
- zéro IL(S)/ELLE(S) .._, on a affaire à :une Jocalisation si 1â voix nâÌrativ€ ornnisciente sonde divinement les reins êt lês eceurs des pêrronnâgcs en norrs communiquant ce qu'ils voient, entendent, (Ìes)sentent et savent. Une.focalisa tion erterne pÍóseÍÌÏe, en revanche, lcs actions et les évéÌremcnts sans en expliquer les causes, motifs, etc. ; elle est proche du siíìPle pÌocèsverbat. A une foculisation inúerne coÌÌespond, en revanche, une locaÌisation de la voix narrative ilans Ìa peÌspective d'un personnage (un scul ou plusicurs sucLes coÌ1séquences de ces trois types de perspectives suÌ ìâ réception du récit sont impoÌtantes. Les eflets de vérité, plus grands dans les deux prcmiers câs, lâissent de la voix narrala place à une subjectivité déclarée - lorsque la Íocalitive elle-Í!ême ou des personnâgcs sation esÌ inteÌne. L'éctatement de la vériré est âloÌs Ì,otentiel : éclâtcment d'une vórité symétÌique à ì'éclarernent du (des) sujet(s) lui(cux)-mêmc(s). C) Du poinr de rue d" I cete de eommunieation narlco rclations entre l. nnrrctout ct ton narratai.P du récit) vâÌient dans ((lestinatâirc -'IU/VOIJS semble se raconSi l'histoire lr: récit hétérodiégétique. imPlicite : < Personne rr:r elìe-nême, le narratcur est rre parle ici > (IÌenveniste) et, dans ce cas, en l'absence ,lc JE, le'IU/VOUS du narrataire ne peut que Ìest€r, lrri aussi, implicite. Lorsque le lìarrateur intcrvient
ratire,
lls
expìicitement' il p€ut év€ntuellement s'âdresseÌ à un naÍÌataiÌe explicite. Dans un réìit homodiégétique' la narration est présentée ou bien coÌnÌne implicitement rédigée pâr ún narrat€ur sans narÌataire explicite ^' hicn cômrne explicitement rédigée pour un destinataire qui peut êt re expÌicite ou non. Cettã grammaire de basc de la narration donne une idée de ú comPlexité des relations ct rÌes contraintes oui s'exere"nt,'dans lous les genres narratifs' sur lc' r'apports du racunicr (la narÌation). du raconlé (l'histoit.t d" Íacontant (le ré"it eomm" tcxle) Cellr' "t des pos.ibtes explique l'extraordinairc eomplexité Ìécitb. La possibilité de jouer avec et des diveisité contÌe les contraintes ile ces constiruants expÌique' ouant à eìle. la "ubversion et l'invênlilitr d"s form"s iarratives ordinaires aussi bien que littéÌâires On peui sans crainte affirmer que les formes nouvelles dc ;ânâtion s'inventent à I'iniéÌieuÌ dc ces contraintes' Ici comme ailleurs dans tout ce qui a trait au langage humain, la créativité prend appui sur I'existence de règle" gónéralement imPliriles doÌ't le présent ouvrage avait pour but de donner une idée.
CONCLUSION
Le fait que nous ayons aussi bien parlé d'un récit oral, d'un fait divers, de récits pubìicitaires ou bibliques que de bande dessinée (et nous aurions pu parler de cinéma ou de théâtre) ne doit pas faire oubìier le noyau dur qui reste ì'objet de la narratologie: la FABLE. c'est-à-dire < le schéma fondamental de la nâÌration, Ìa logique des actions et la syÌìtaxe des peÌsonnâges, le cours des événements oÌdonÍrii temporellementll (U. Eco, 1985, p. r33). Le chapitre III a insisté sur les déealages fréquents entre le récit comme fable (histoire racontée) et comme SUJET (récit racontant), sur cette soÌte de séquence r,ertuelle le ptopositions âvec ses décalages chronologiques, ses paÌenthèses descriptives et ses pauses évaluatives (chapitre V). Si le chapitre IV a souligné l"apport certain des tr'avaux de sémiotique naÌrative, il norls faut pourtant ,ignal"r un riique e\ident cr marquer r-e qui nous .epare de certe semiotique. Dals Ì'inrroductioo de l-tu sen.r 11, Greimas dessine le ( uouveau visage de la sérniotique , (p. 18) : ' N'ayant l'ambition au dépârt que de s'occúpeÍ {ìc la seule cÌasse ,lìs di$coh.$ nârÈtifs, elle à dìer&é, Ìslrlrellement. à se coDsrruire
Or s'est aperçu aÌom que celìe{:i pouvâir êre ,'rilisée ei redda;t ;ìdifférénÌnedt conpte de toutes sones de ,liscours i ,oa, dìscours est donc . nanatd,. Lo narratioíté se tnnue .tès lo,t oilée de son contenu conceptuel , (p. 17-18, je ìrne synraxe nârÌative.
{ulisne).
lr6
tÌ?
délirrissant l: projet sérnioticltle (lornÌtÌe ulle . narral.ivité génér'alisée ' et en (:oüsidérânl cetk) lÔrrt ,.,,,,,',. I. I'r'rrr, i1'. ,'13âni-irleur rle ,1",iri.." jt",.:,""-, ,Ìiìu,Ì't (1',7',,p. 2+{ì) 2+{l,Ìiìu,r'l (;re;rxa'or i:,'u é" (li,7e, p 5 disrxrurs ,, Gleirnas et i;,ilj"t a;",'"..if darrs urre séÌÌÌatìtiqlle 11i13 trrr;trtes Io,,,ie " .rrri urer.nd r'.r,dr'" c"rnpr' rJarr' Ì"' ^ptrirrúrlÌrìenliraril' ,ttirrgrrÌrìenlirrerres explicatiÍ'.s, ,.""".,l'. t,i,irn.s, rrj,irn.s. ,le te,x..tes prrèrnes, rerrnei" ,1. "x1'li' atil' "x1'ìi' ri"rrrr'ls Orr e't en irrsrrrr' ou tils irriorr, rit.,,le.,-ri1,iit. pas trop ll'est modèle tel droit cìe se rÌernandér'si urr t'uìssant cL tr,1r gerreralìsat"rrr' ' Â,r ,.xrrrair., nollr âvorì: insiclr srrr ll s1'eeifirit': ,tl t.ìt,' ,,"r",tit l e rnotr\em"nl drl Irupirr''r V ' rr rlirccriurt de lc i,','lrrr,, tle la rornlrr-lrcrsiun t rlt ' ìrt.i.r-Ã"i. a,t t"oure po.tées Par là surfàce lcxttÌclle ;;;';;" ;;; 1o .,.,,.,,i.. seqrirnri'lle u srrrligrre.lc nr,r'i.ilê J"rn. approclrc dillerenre rêliarrr leÀírrììlrIe el kìcturÈcoÌnpréhenL clrrr' -r-orÌrlrclren ii rzrcontant) ru,.,ntant) et iì" -".fr,, , :,'li
lìn
iãr.-.-"ir.r^"" "
ìì.". ià", *o" -.,t le r'écit conrmc les rÌutrcs - dil uu cr:rtaÍr nombre de choscs on en J'résupPosârÍ'
5(,u5 cnlFrrrlalrt. illlltlicilânl àll lnôinb auliilli : oÌl n, effr'i ti\rmeÌrl itmai' t"ut 'lin T'cs nrrr' roptopo"f iiiion" r, ",,1r, nl airrarrt d urr trr-st rrr' rtt dr' Ì-irrli'r,"1'i"",.;t,,-;f rìu, d_urr" cxl'âÌr5iôÌl'inf'lr"rr'e:) J:rà uartir,lrr tcxt". l,.r r, xtrralir': ne d'iÍirrit Pnr l'flr
llc
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iii;,,,.. ",.,,, ',,."t., tnai' l'âr snn t'ttrertttrt en diret ì;.rn .ti t",,r"u"/."iileur rÈfini cornrne interPrélant F.n lq?u, I . E.o a puL,lie Larror in lobula. rraduir err Irrncais Frr l'_,8:' ce'lltìrìênl lJ:rlts 'er "rrvra6r'_ ll resolrun.r,r l" rr'Ën,. ,'l'i.r qrre rrorrr : /r "h,,i.ir ohétromòn, d, l,t uurr,ttiuìlo. etl'rìnet acrhalcntnl'
']tt lonl qtt'ìtìl?rprct'" I'ar utt hrlPt!r co"l'c'ant ín 9ì. I-(:.hünilÍ. V rl"il lh rlrr'lIrP'leruÌrìlìr'r'rrílr'' l ìiéh.ei. t. 1,i,1,.. rrrËrrrc d'l llco : ' 'rrr'li.r ' onrmeÌ'r i lêÌi, 1rrrre f',i" pro.lrrir) tsr lu el 'umrÌrênl i,r.rt" ,1,.,.ip,i"" ,1. Iu .tru' rrrr"lu te:rt"l'ir' crr ,.;'"" i,,"f'. ôtre l:r ,l.'s' riltiorr d's rrr"ur''rr" rrl" 'le tl8
locture rÌrr'il imp,'sc ^ 1J'. l0ì. Son apl'r'"lre tl' .ìa - , onpériri^rr inl"r1r,:ruriu. apl'urentc -a rlernarrhr à ceÚe d'une prâgrnâtique textüeÌlc âttfiriive âux
ilonrlóes i r ts l:ntc Li.onne I les. Parìnr ain'i .le pragrnâti'lu. rê{r rrclle. r' est'-irrtere-*"r arrx règl.o qii ,:,',,u"tn.n, l. foncti"rrn"m"nr du
discours narratif colnrne coÌnlnunlcallon' c'est ternÌ d unt' prÍì{lnali.lue dF la ionìmuni(âllnn 'arnore ,,aràri*". ,' ".' ;',s.i po-.i r rJ,:' c"rrtrnirrt"' lirriaires dc la sequence ér'ér rc men ticlle à lo .igniÂ"arion g1olrale (ma, ri, rlru.lute sêmanlique./ du rtxtt ' omme locale des mots qui disent les événerÌrents et les r,etsounase-. lail i, rrrots, le rn"irrdle re' it l'rulrnilìe ll in.ti"..ï,nt la valeur..imantiquc l"ur le lÈ' rrur/au ,lir.rrr erlraoue \ou\cnl arr narlaterrr lui-même Le olrrs .orrvent rourefoi.. le' indi, e. , hnisi. lr sonr
il"lib"...",r, " .lan. Ihyp,,rhè.o qrr" le de'tinataile ,crá'. cu ilo.k d. repré.entation' ,1rr'il parrnge ave'
lt"-"Lrerr, .arrla l.- ie,r,rr.truire ...;. l. É.riv rin ,re ..esse cl" Dr'!!r,ôspr âu le''leur ,lc. ênôrrtes donl ;l ,r lui-nrêmc soilrrrerr-ernerrr ,al,Lrl. arr pr'"alahl" ìa raleur rl irrrlice lc esr-a-dire le. inlêren' "" arrtqu'lÌ'" le 1,, ltcteuhe|a,Ì'nduil, pour -qrre âutanl rlu'il partag' lqBl Flcharrr' lrri " rrrÁme univer. r-ulrrrrel la realite drr râr1'nrê Ft ." , :lU?) {insi tì "n.rt,'ii"rtr i elfi ,*cire rl'une narratinn. | Ì tíiDÌt fi,rtPst.ç .labor,le prr' l' Rictr'rrr' 'lan' l.mps cì ru, it approche rrno erirrdn parric 'l' ce que t
l ,,rr p.ur , on'id,irãr cunrmr l ohjet 'lc la I'raernrtiqrte rcxtuellc. l-u nremiire m/rn c.sls,tt 1,lan de ln ltreJìgttatiott -
,iruée'en ãrronl ,l, la i,'rlrralir,'- esr e'ìÌe tl' l i,,trisuc ( onrtt,n .olrrprìsilion 'l aetion* rnra' irrér-s ,1,,,r' lir, pr,i,,,rst'.rit. i\4cmoir dr' '" qu' lc t"xte ,,',.rr,l en'charc. eI rcÌrrê dê r'ondr irrrclligihle r'Ìie l',,,.,q,,, ì rrn, .ng. tle la eorrrpusiti"n nârr':ìlivi dârrì
la
119
compréhênsior praÌiquÊ du lecreur. En .ffer , " Imil"r ou repr;senler l ar-tion. c est d abord précomprentlrc r"e qu"il err esr d. Iagir humain : de sà sémanliquc. Íìe sa symboliqu". de .i temporalití. C est sur r-ette precompréhension, coÍnÍnune au poète et à son lecteur, que i e la mise cn inr rigue et. av.r" eÌle. Ìa mrinpsrr "rrlèr rãxruelle et lirtéraire " (Ricóur. 1983. p. 100). La deuxième m irzes is, plan d.e Lo succession et de la conrtguration. ss1 ]s u pivot _de Ì'analyse , (Riceur, lgB3- o. BÕì. On oeut la tléfilir comrrre urre âclivilé 1'rotIrciri, " á-ürrtif,,. q.ri consi!re à prendrc cnsenúle une sur' ession d acriorrs pour en fa ir. un tout orgarrise ayant un coÌÌnnencement et une Íin. Comme médiation, le moment de l'opération configurative {ait d'évé' neüìents individuels urre histoire, il compose en un tour des Ín.teuÍ5 heterogè es. En d_autrc" lermêc ln mise err inrrigue pcrlnêl de rassembÌer une 5uccession d'óvónemertts e,n un tout sigrrifiant faisant o {igure ,, doté d"un coÍÌÌnencementì d'une complication, d'une résolution et d"une fin, et susceptible d'être suivi par crui lir .rrr enreld l " hisroire ". C est essen r ir'llernen t ,rto,n.n, de la nímesìs rlrre le clrapitre V vierrt "u, "" d'insister. La troisièrne mimesís
t.mporalité .pÉcifique . (Ricrrur. lqB3. p. l0q). Ce rnonrenr oü lÁ ler'teur .'apprt,prje le monde tle l cerrvre se trouve e core dans l'reuvre elle_mêrne. En d'autres termes, l'effet produit paÌ le texte, cette < recon{iguÌation ' de l'extórience du lecteur que la lecture effectue, n'est pas vraiment exténeüÌ au texte lui-même et qu et récit lìistorique à sa sÌgn a sieni{ication. Riceur oppose reclt ricit |ir-iionnel à partir de la prétcntion à la rériré par 120
luqrrelle se ,léfinir la troisiime rr-lalion mimérique (lô84, p. l2l. Soulignors au Íìâssag. que c'e.r Lrirn liohiet de Ìa dcrnière rópliqrre du nar-rateur des ,/&.tter quc de donncr l: p. {ó-17 dan's ì'exe'rrplc [.t] seos du rócii r:onfiguré en explicitant Ì'intersectidÌ du morrde du récit et du monde dâns lequel se déroule lir-hangc , ntre Kaliarev et Foka C est . Jans I uudite.,. ouìanr le lectr'ur n. :orrligne encore Fi,,:eur. qu, n s'achève le parcours de la minesh ", < I'activité rnimédque ne irouve Íras le t.rm" rise Par surÌ dlnc_ misme dans le.eul textc poÁriqrre. rrrais dans lc sPe, ruteur oìr le ÌecteÌrr ' (1983" p. 77). Le triple aspect de l'ar:tiviré mimétique pernÌe1 de l'imporranee ,le h mimesis 2. lieu de pas"cg" "orrlignei d un"amont (ménroire) à un aval (âllenle) du tr'\Ie. Ceci dóbuuche sur ìrn hêureux refus d" l'enfermenrcrrt dans Ìa " clôtìrÌe , (stÌucturale) du texte. Mais, en cônrrepiìÍie. .i 11n, plar-o imponantn csl accôrdée au lc'.rê'r; ínoinr d afliculalion enrre mirnesis2er mìmcsís 31. la rtìè.. rl' Paul Rir"rnur néglige son symélriqrrr' enrre mimcsis I ct mimosis 2 : le produ'"leur du réril. Ëìnfin, les limites de ces propositions pouÍ une thóorie géuéraÌe du récit âppaÌaissent dans le privilège accoràé à l'âÍt nârÌatif : P. lìicceur place le récit ordinaire dans ìâ mime.r;, 1 (1984, p. 230 et 37) en ne situant dans la rnirzesrs 2 que les grandes @lrvres légitimées et valorisÉes pdr Iin"iilulion littiraire. J'espir, aroir rrronrré l"s limitec d rne teÌÌo position.
E\
CUISE D'ÉPILOCUE
. La nuit de la Sàn Lorenzo ) u Ce rlest pas uu filrn sur la Secoude Cuerre monrliale. Ce t'est pas Ìx)n plus uÍr 6ìm historique. ll
uÌBLlo()ì^PIllE
A propos de
traduit au contÌâire urì désir actuel : celui de racorrter rrne histoile, non pas l'lristoir-e rnais simplernent une belle Ìristoire : urre lãble, oü peut-être une légende ou urre chanson de geste. C'cst cc lresoin tlu'éprorrve la rnère devarlt soÌ-Ì enÍant endornri, au début rìu Íilm. Et puis, vous siìvez, ÌÌous s
' urre métaphore.
Toute cornrìÌqnauté existe grâce à r:es récits qu'elle se racoÌrte à elle-rnêrrte; ils ernpnrnterìl à la réalité, ct puis les conteurs s'erÌ ernpâreÌìt; les (aits se modiÍient. soit qu'on les exalte, soit qu'on les oublie , (Paolrr et Vitlorio Tavìal.ri" Le Nouael Obscrúateur dú 30 octobre 1982).
La Íin du
. Nom dc la rosc o :
- (...) Plus je rne récite l"hisroire (...), moins je réussis à comprendre si elle recèle une trame allant au-delà de Ìa séquence natuÌelle des événements et des temps qui les relient. Ët c'est dur pour un vieüx moinp. âu seuil de la rnon. qu. d. rr. poinr savoir 'i la lettre qu'il â éctite contient un ceÍain sens caclìéì et si elle en contient plus d'un, beaucoup, ou point du tout , (Umberto Eco. 1980). t22
A t\Átì[
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Suí Lr logique
lu ftt:it
:
'tert.:s de
Lrrsc {le (i. LÌrc'n{nll : soo livrc Losnìut llu ré{it (Scuil l9?:l) d {ì{.u ârinìes Íour : Ln ìosiqú d6 trsìbles narrrtifs {Coüúu.ná_ !'ôn.. n  l!,i,. r,. òrL-', L-" L"rr r-"'r',r-r,-"..' 1"" 'Í-'l'.'r".
r'un.'1','t'l'ulq /n lu "r"- rrr rr'rll.,rr i"r'"r- I''r" l2l ílo $ rni,r'_ q'e rar"rl'. crtr.ll l rr"us' L l'l- ì' ."' r'iv"Ír'J'- I' 213 222 .ì" I ir,e,ri_r:'l.r êr \r{'lliÌi{F .1,..:,;r. li,,;'d'É' L""lrl \'l'. ,rr'. L rorn.. L '. lq-, ) d L niBnilì. ,'."- .1" l. Llân. t, ll ' llll l Prrrnt " nr r".rr ll.l":"r Pd têân. l{ ' n.' "r'1"' talÍrr F l-ì, t..t,t,.,vll. , lrr'é. 180 (le Le tunútr tìoli,,ier 1J. Dnl,uv- l,abü$e. .oll. . T{ìxt.s Poü. ãujounl'htri ". 197+1.
Sut lo,.lN du ìidt, ^:t) (;e!6b ?1 lìì. 14{ S€uil. 1!?2, I'rì2 t,t,. rì ndb ((i.).!'isurcs í':.). Í'ijrü,.' lll. Spuiì. sp,'il ,ll. l.n\r"'. 1. r'ui"us .rr,l,,u J, l. tr' 92. 19?Ì. p. 2ô-a? d 139 1to. lidoror (1.), ris,:a(ésories {lu t{:r'ì lirté.{irc. (i.Dnxüxir,útioN, n" lì, 1966
I\n" l..Ppr', -{ r ,pliìnl"'.| 'lur',1.t'un"r" í"'iÍ:ldn'Bn 'R.naul l.,r.r r"l r',GlÌ rrrh""n\'l)" '_l'^irir' l"l ulr'únPl' h v,t2. t l-.q 22+ lì ir J L!.r'. . I0/rc .. r'',,",' "rr 'l' " ìc",i L\ohr,l. 1tr" Bo\"' l'l'. . l,u"l lr rltrr:.{r.ur"',' 'l u" ',rurrrr (,ì'ônl'c r'3r ì; \rÁl'1b Lxl!, tr r'.8rr'n' 123
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Z.ì" l8sn, D. l. lc-a,ptr{' L" r' xon "xP'""'ê"'dl i \' 0 "\r' .";tr,1ère5. {jerle Llü Livr( r,íè.i.'ir. l(ì6lj .1"",ir,'i.' ,1'ni l' m';' JJ"rorrrlì"r' lour un It.,Lb; tiill"'. I.'"r,-., -l,lk./(:dlli"' ai ,""^"",, ."n",, ','l "
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úr{,l"sF Pìni;rnt".s n'rdl" llrl l rsiì f',:.1.'r.ql s"'rrut"-;F,ê' in"_.1. ld,qn'fi.r'io',. Bruxrll'_ rot" hti". . DdnFt, ll{u 'ur' 'r"eê" 5rrr turar" S"utl la78 llên.,',1, .\n't',.
c) ENONCIAIION lJalhtin ,MiLh.il Lrlr(iq'r d rlrúri' .lu " nJ. Cnìnn'rJ lo-lì BdLLn'É Volq l"n"r. \1,úx,_m. a t l,il"s"tn'i" du longâee V'nui' la-(:,1 rD'nnÌ. La ú! -oornnü in';ricur i"uil loAl ' Ddnu,,-Üoit.au Lrurp'ri Pr'.luiF l. ri'í'Í. hlin L.i.fL lod.l
(Íìidir4, Logiítun de" poss,hi". nsràril. PFtiqu.. Í"87.SPuil.l0ol. Kc'l"rr oro t'"'" \':0rlr"'Ér. L,1,'rarÍ'tr d" l! 'uhi"'tni'; don' lê c{l,n 1t80 loDerse. l'.ri' Muur" 1o70 k' '""' lxliâ. ^ Le (àt. lu nrnâr'.Io ll0\" .r r,un' rtrron Lctuu..e laÍÌl I ãneur Ijc"LÍ;.. n".ir, : Âurobi"!rrPhiqu" cé,'il loTJ ^rgum"rrrnriorr l.êr;un" \Pl'il,t'l'p . I . tÉ.rê l, ê{ ã Ìt- Seuil. 1o8(t "n -Nhillaü (l{ichcì). Le Ìángagè en Psrès Pr€sses thivênir'n.s de Crenoble. Husson
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t24
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Ádãm r.!ern
TABLE DES MATIÈRES
_
rene,doc. du (i rìr.Lr. .! 32, 1944. I undoúr5r rl Í.. Ld n'-.'p'np r"\ru'll-: \"r-\P nnrnnínl'r' .r,'È:l oF4,lkr,r. \\' \'' li"L l-,' og \','ì lln''L l"b!
llir,l ll'rrlpn I"'p,.r'.ll H,riÈ.Rrìtr 1980.
prrj 'r" hdrr("'' "r'u^ll- "' "n'"t 'r'"1r 'lu
lildkrd {Drün). tnlrüÌudn{, à lã Fraïnn,ìre dc ttxre ,\ttes dr ìa Scssnn dt liÌìguistnNc de Bourg-ijàid-Mnuri:(|. Sori,onne \".rr.ll. l9??
íI€an Mn:tì.|). (abL,a
li
ftxrc
üì
Ìriltif. N{rlì!',
ls8i).
ir. l'tris. 1??6. U érãit uru f{,n. PÌe$.s d. I LJrìir.rsité .le l,ill{'. le84'
Bé.àJnì
lì'sai stÌ h
Ì1:,
DdìlÌ;òrc ((ì,r). éd Disêr (LoDis), S.lÉn. naÍãtif er i.Ílividtrnliró. '' r lql):l' Lú tl rnlrrt,'1. 1,,'1, tr, Idl'ulx çiA- t I"85 .'., ,{*,"r,i lr.l'l,r,h.rl\i l. lôrì: Ir,"l iuiclrt l.,ll.il,1',, l-',"("'... s"':'//., ì.,".,1\-'. lx p ', ' lr":'nrn'. ''" r' l"3l (i lc{rârl! \,Nv.âu ,lìnurs du té, ir. su)il. 1()ll:l 'Éic {RqtÌ ìd). Rócits et .,ii.ns. l,onsucil_Qüóltc, Ud. dü l'riìam_ Ce.waú Colde;sren, (J€dr Pie-c)-
Iì)ur liê le Ìunrn. B"Ì"ìÌ"1 Piri\ ì)F R'r't
Nl.lìrì (SuzarrcJ, l,ês Ìn,ets Prrledr .nr nÌr(ls- (l'íênì'n RicetrÌ (Paull'fenps tt rÉcn.3 tom.Ê' Ì943 à ì9as DD txte à I'action, Esprit/S.uil, Ìc86 -.inns.ur (,di lrìÍì(l'ànn l, 1."""v-,'r"'ì'n
'l!di, {|,,.'r.\'I-).L' "
126
3
...... CflÁpraRE PÀEMrtR. Qü'est.ce qü'ur récit ?........ 10. IÍ. LÂ iUmcn'ion l. Ren.ésenlation el ner\uasion, .hronôlúÈiqúe, Ì2, lll. l,a dirn.n.n,n c, 'o nguEl ioDnclle,
5
INrRoDrtcrroN.
l€ sens et l'€l'er,
CÌtÂprrnE
II.
La nmatologie d€puis Propp
-
16.
2l
L'hóritaee ÍoÌEâlistc
- suíèt, úotif, I. Thèrn€. fable, peÌsonnages
21.
chez Propp, 24.tion des récit s€lon C. Brehond, 3(r.
'
9
II.
La notion de loncLâ x logique du
Ill.
OÌdre ct p''es de ls nmÍâtion .. . .. récir, 39. IL Viressc du réci :
39
La séEiotique narÍative. . .. . . . .. . . . CÌrÀÌ'rrR! IV. ll. Des prog!âmrn€s nâÍ€tils I. Actúts et -actêurs, 59. - Lâ stNcture élémêntâiÍe de IIL ad récit canoniquê, 65. Ìr siÊnilicâtion, tir, lV- llilnn .t p€rsp€ctiacs,80. Structure textuell. et énorcistion Cã^prrnE V,
59
CEÀprrnE
III.
- du Í- oÌdÍ€/désoüre
nâr.âlion êt description, 42.
El Dlvlìns ^dnÌ, Ildâ,ú
AvÀNT-PBoPos.......
ii
r'-rxt'n rrr. ì'r-n
1()7;')
!rãEa!iÌe............
L PÌopositií,tu árr{tiv.s .r slÌu.ruÌê lI. Iìvaluâiion, énonciâtion, r00. (,,\cLU-Io\
E\ ,,r rsE
D'ÉPrLocuE
Rrur.tor.uanHr
F
8l
séqxènricÌl.. 8].
ll? 122 123