27/12/2011
ECOLE SUPERIEURE DE TECHNOLOGIE ESSAOUIRA
UNIVERSITE CADI AYYAD
TECHNIQUES DE MANAGEMENT2
Le marketing opérationnel Prof : Mr.HADACH Mohamed
1
LE PLAN Introduction Rappel de la démarche Marketing Du diagnostic à l’élaboration de la stratégie Les matrices de portefeuille Les techniques de la vente Les 6 P du marketing Conclusion
2
1
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I° Rappel de la démarche marketing ANALYSE DES OPORTUNITES ET CONTRAINTES EXTERNES environnement - concurrence - droit de la concurrence
ANALYSE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES Buts PROPRES A généraux de L ’ORGANISATION l ’organisation POINTS FORTS/FAIBLES historique image ressources structure du marché - attentes des clients produits SYNTHESE DES De Du marché POSSIBILITES l ’organisation 3
Du marché
SYNTHESE DES POSSIBILITES
De l ’organisation
SPECIFICITES-POSITIONNEMENT-STRATEGIE définir la spécificité de l ’organisation (compétence distinctive) fixer les objectifs définir le positionnement et la stratégie fixer le programme marketing (marketing mix) Offre produits et circuits de distribution, prix, promotion, publicité…)
MISE EN ŒUVRE ACTION CONTRÔLE DE SUIVI DU DEROULEMENT, L ’EVOLUTION, ACTIONS CORRECTIVES 4
2
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I° Rappel de la démarche marketing
Détecter les besoins
Agir
Définir une politique générale et des choix stratégiques
Contrôler
Marketing stratégique
Marketing opérationnel 5
6
3
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Le processus d’achat du consommateur
Reconnaissance d’un problème
Recherche des informations
Évaluation après l’achat
Évaluation des options et choix
Consommation/ utilisation
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Le processus d’achat du consommateur
L’intervention du mercaticien Reconnaissance d’un problème
Évaluation après l’achat
Recherche des informations
Évaluation des options et choix
Consommation/ utilisation
8
4
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Le processus d’achat du consommateur Les types de décision des consommateurs
• Quoi acheter ? • Quelle quantité acheter ? • Où acheter ? • Quand acheter ? • Comment acheter ?
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Le processus d’achat du consommateur La classification des décisions d’achat de Howard Les achats routiniers Décisions d’achat effectuées à plusieurs reprises. La catégorie de produit est bien connue. Le choix est fait sur la base de l’ensemble évoqué. Les achats de difficulté modérée Décisions plus difficiles. La catégorie de produit est connue, mais pas toutes les options. Une recherche d’informations est nécessaire. Les achats complexes Pas d’expérience. Les critères de choix et les options sont mal connus. Une recherche d’informations est nécessaire. 10
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Le processus d’achat du consommateur La reconnaissance d’un problème
Reconnaissance d’un problème
Recherche des informations
Évaluation après l’achat
Évaluation des options et choix
Consommation/ utilisation
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Le processus d’achat du consommateur La reconnaissance d’un problème illustration:
Situation Effective
Situation Idéale écart
besoin 12
6
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Le processus d’achat du consommateur Les déterminants de la reconnaissance d’un problème Facteurs circonstanciels - achats antérieurs - épuisement des stocks - bris, usure - mode - anticipation de revenus - différents événements : anniversaires, naissances, déménagements, etc.
Facteurs individuels - sensibilité à l’influence sociale - besoin de variété
Reconnaissance d’un problème 13
Le processus d’achat du consommateur Deux méthodes de recherche utiles pour découvrir les problèmes des consommateurs L’analyse des activités On décortique une ou des activités courantes des consommateurs afin d’identifier des problèmes pouvant être résolus par des produits ou des services. L’analyse des produits On demande à des consommateurs de décrire en détail comment ils utilisent divers produits et on essaie de trouver des problèmes susceptibles d’être résolus.
14
7
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Le processus d’achat du consommateur La recherche d’information
Reconnaissance d’un problème
Recherche des informations
Évaluation après l’achat
Évaluation des options et choix
Consommation/ utilisation
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Le processus d’achat du consommateur La recherche d’information illustration: besoin
Informations Internes Informations Externes
16
8
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Le processus d’achat du consommateur La recherche d’information Les informations sont-elles en quantité suffisante pour pouvoir prendre une décision ?
OUI
NON Recherche interne
OUI
Y a-t-il des informations pertinentes en mémoire ? Décision
NON Y a-t-il des informations pertinentes nouvelles dans l’environnement ?
NON
OUI Recherche externe
OUI
Les bénéfices associés à l’obtention de ces informations excèdent-ils les coûts ?
NON 17
Le processus d’achat du consommateur La nature des informations recherchées illustration 2: Agence de voyage
Prix
Catégorie chambre
Avec pension complète
Aller aeoroport
animation
Atlas vge 560 dh
3
OUI
SIMPLE
NON
Jumbo trs 500 dh
3
NON
SIMPLE
OUI
Panafrican 620 dhs
4
OUI
DOUBLE
NON
Excel trs 450 dhs
3
OUI
DOUBLE
OUI
Marmara 400 dh
2
NON
SIMPLE
NON
Ariane trs 600 dh
5
OUI
DOUBLE
NON 18
9
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Le processus d’achat du consommateur La nature des informations recherchées illustration 2: Évaluer chacune des options suivantes?
les options
prix
catégorie chambre
pension complète
aller aéroport
animation
la première option
pas plus 500
3* et plus
pas nécessaire
double
oui
la deuxième option
400 dhs
2* et plus
pas nécessaire
pas important
pas important
la troisième option
entre 500 et 600
3*
Non
simple
oui
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Le processus d’achat du consommateur La nature des informations recherchées (suite) Notes sur l’exemple • les informations peuvent être plus nombreuses • elles peuvent ne pas se présenter de façon synthétique ou organisée • elles peuvent concerner des critères subjectifs (ex: L’ emplacement de l’hôtel) et objectifs • elles peuvent être difficilement accessibles • elles peuvent être biaisées (ex: service réception de l’hôtel) • elles peuvent être plus ou moins abstraites
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Le processus d’achat du consommateur Les différentes sources d’information
Les sources personnelles non commerciales : ex.: les amis, les collègues, la famille. Les sources indépendantes : ex: les agences gouvernementales, les associations de consommateurs, certains sites Web. Les sources commerciales : ex.: les vendeurs, la publicité, certains sites Web. Les sources expérientielles : ex: les essais de produit, les échantillons, l’inspection en magasin.
21
Le processus d’achat du consommateur La prise de décision
Reconnaissance d’un problème
Évaluation après l’achat
Recherche des informations
Évaluation des options et choix
Consommation/ utilisation
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11
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Le processus d’achat du consommateur La prise de décision Informations Internes et/ou externes
Attributs du produit, des marques, des enseignes Opinion s
Stratégies d’évaluation
Croyances
Perception Importance accordée aux attribut
JUGEMENT ET CRITERES DE 23 CHOIX
Le processus d’achat du consommateur La prise de décision critères de choix
Choix
Impact de l’environnement social
Risques perçus
Facteurs Situationnels
Décision d’achat et achat 24
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Le processus d’achat du consommateur La recherche d’informations et la prise de décision se font en parallèle
Recherche d’informations
Critères de choix
NON
Position des options
Assez d’informations ?
Règles de décision
OUI CHOIX 25
Le processus d’achat du consommateur Quelle règle de décision?
Cinq facteurs ont une influence déterminante : • • • • •
L’implication personnelle L’expérience antérieure Le format de présentation des informations Le temps disponible La quantité d’informations à traiter
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Le processus d’achat du consommateur Le processus après achat
Reconnaissance d’un problème
Recherche des informations
Évaluation après l’achat
Évaluation des options et choix
Consommation/ utilisation
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Le processus d’achat du consommateur Le processus après achat
Achat et utilisation
Satisfaction
Confiance en soi, image de soi, Expertise, Apprentissage produit valorisé Effets sur les comportements ultérieurs
insatisfaction
Frustration, perte de confiance en soi, réclamation, produit dévalorisé 28
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Le processus d’achat du consommateur Une théorie de la satisfaction des consommateurs
Attentes du consommateur Écarts
Satisfaction ou insatisfaction
Performance perçue
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Le processus d’achat du consommateur Les étapes d’une recherche sur la satisfaction de la clientèle
Étude exploratoire. L’objectif est de découvrir les bénéfices les plus pertinents et les attributs qui leur sont associés. Validation auprès des gestionnaires. Enquête. On mesure le degré auquel les attentes des clients sont satisfaites au regard des attributs et des bénéfices ainsi que la satisfaction globale. Il vaut mieux être précis. Ex.: nettement en deçà des attentes, pas mal en deçà, un peu en deçà, attentes rencontrées, un peu dépassées, pas mal dépassées, nettement dépassées. Estimation de l’impact relatif des attributs et des bénéfices sur la satisfaction globale. 30
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie 1) Les deux composante du management
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie 2) Les deux perspectives de l’analyse stratégique :
•
Plus récemment, une perspective davantage interne a mis l'accent sur des concepts comme ceux de compétences de l'entreprise, de ressources, de structure, de culture, de technologie
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie 3) Les deux niveaux du management :
•
Le management est un continuum qui va des décisions les plus courantes de tarification ou des choix d'un argument publicitaire aux options les plus lourdes relatives à une fusion ou au lancement d'une nouvelle ligne de fabrication. 33
Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie 3) Les deux niveaux du management :
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie Comparaison des caractéristiques de deux décisions:
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie Exemples de décisions :
Qualités requises :
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie •
Les conséquences de ces différences de caractéristiques se traduisent non seulement sur le plan des profils de cadres à recruter mais aussi sur le plan du diagnostic de l'entreprise. Il convient, en effet, lors de l'étude d'une entreprise de préciser dans lequel des quatre cas suivants, elle se trouve.
37
Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie 4) Le fondement du management stratégique: •
• • • •
Aller plus loin c'est s'interroger sur ce que recouvre la notion de "culture stratégique" d'une entreprise. Qu'observe-t-on dans les entreprises qui ont, d'évidence, fait leur une démarche stratégique affirmée ? Pour Michel Godet, la culture stratégique comporte trois pôles et constitue le fondement du management stratégique: l'anticipation ; l'action ; la mobilisation
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie 5) Le management stratégique: trois processus • • •
le processus économique de la rationalité traditionnelle ; le processus politique des jeux et stratégies des acteurs ; le processus organisationnel des structures et procédures formelles
•
Toute entreprise qui ne réussit pas à marier harmonieusement les trois processus relève d'une "maladie stratégique" évidente 39
Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie 6) Le management : de la vision à l’animation Nous pouvons décomposer le management stratégique en quatre éléments qui vont en constituer la trame : • la vision stratégique ; • la décision stratégique ; • l'organisation stratégique ; • l'animation stratégique.
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie
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Chapitre 2: du diagnostic à l’élaboration de la stratégie
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La segmentation Marketing Adaptation de l ’offre : Marketing Mix
Attentes du Consommateur
Analyse du Comportement du consommateur
Ciblage
Critères de segmentation 44
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La segmentation Marketing
Le marché YAOURT
DÉFINITION Un segment est un sousgroupe homogène différent des autres sous-groupes (qui composent le marché) en ce qui concerne sa réponse aux stimuli marketing
DANINO
ACTIVIA
homogénéìsé 1%
DANONE CREMEUX SILHOUETTE 0
Plusieurs segments dans un vaste marché 45
La segmentation Marketing Les différents niveaux de réflexion marketing Long Terme
Moyen terme
Court terme
Marketing stratégique
Orientations
Plan stratégique Politique Marketing
Marketing Opérationnel
Ex : plan d’action commerciale, opération marketing direct
Politiques
Plan marketing
Opérations 46
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La segmentation Marketing Il existe donc 2 niveaux de segmentation : la segmentation stratégique et la segmentation marketing «traditionnelle» Elles sont complémentaires et la segmentation stratégique précède la segmentation marketing Critères de comparaison
Segmentation stratégique
Objet • Les activités de l’entreprise • Vise à diviser les activités en Objectifsgroupes homogènes, selon la technologie, les fonctions desservies, les groupes de consommateurs ou acheteurs
sur la création, Intérêts le Réflexion développement ou l’abandon d’activités
Portée
• Moyen et long terme
Segmentation marketing • Un secteur d’activité, ou marché, ou produit-marché • Vise à diviser les acheteurs en groupes homogènes selon leurs besoins, habitudes .. et leurs similarité de réponse à des actions marketing • Permet d’adapter les produits au consommateur, de cibler les segments, d’adapter le Mkt Mix • Court et moyen terme 47
La segmentation Marketing
Segmenter, mais pourquoi ? Les individus qui composent le marché sont-ils tous identiques ? Peut-on avoir le même impact sur tous les individus, avec les mêmes moyens ? Quelle position adopter sur ce marché, par rapport aux concurrents ? Comment se différencier des concurrents ? Quel positionnement choisir ?
48
24
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La segmentation Marketing
Une démarche en trois temps
Segmentation du marché 1/ Choix des critères de segmentation 2/ Analyse des profils des segments
Ciblage 3/ Evaluation de l’attrait relatif de chaque segment 4/ Choix des cibles
Positionnement 5/Différenciation
6/ Elaboration du positionnement
Déclinaison 49 du marketing-mix
La segmentation Marketing
Identifier les segments par • le choix d’une base de segmentation (socio démographique, personnalité, style de vie, usage, fidélité, bénéfices, attributs) • le choix de critères importants (usage, fidélité, avantage recherché, attributs de la marque)
Etablir le profil de segments avec des variables descriptives • variables descriptives courantes (sociodémographiques, socioéconomiques, ….) • variables descriptives dues au comportement (media préférés, canal de distribution, …)
50
25
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La segmentation Marketing
La segmentation marketing Segmentation de marché (des consommateurs) Définition La segmentation consiste à diviser le marché en sous groupes de consommateurs homogènes, chacun de ces sous-groupes pouvant être raisonnablement choisis comme cible à atteindre à l’aide d’un marketing mix spécifique.
Segmentation de produits
MAIS
vise plutôt à la connaissance les industriels Elle de la structure du marché, à la recherche de créneaux pour de segmentent nouveaux produits, très souvent et sert au contrôle de la stratégie leurs marchés commerciale. selon è Pour cela, l’analyste mesurera les les produits caractéristiques des produits, soit
directement, soit à travers le consommateur
è La segmentation ne part pas de l’étude des produits, mais de celles des groupes de clientèle.
Les deux approches sont complémentaires 51
La segmentation Marketing
Les stratégies marketing de couverture des marchés Faut-il présenter la même offre à tous les acheteurs potentiels ? Oui
Stratégie de marketing indifférencié
Non
Stratégie de segmentation Faut-il se concentrer sur un seul segment du marché ? Oui
Stratégie de concentration
Non
Stratégie Multi segments 52
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La segmentation Marketing Marketing indifférencié
–Décision de traiter le marché comme un tout. –Logique si peu de segments différents –Possible si on adopte une stratégie de coûts bas –Mais de plus en plus difficile à conserver comme approche
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La segmentation Marketing Marketing indifférencié
Marché
1 produit 1 plan marketing pour tous les segments
Cette stratégie est à l’opposé de la notion de segmentation. L’entreprise adopte une démarche globale destinée à tous les acheteurs potentiels.
Avantages
Inconvénients
Économies d’échelles
Risque important : une erreur peut être fatale
54
27
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La segmentation Marketing
Marketing différencié –Décision d’être présent sur plusieurs segments et de proposer des offres ou des programmes marketing distincts pour chacun d’eux –Deux grandes options: soit créer des offres fondamentalement différentes, soit les positionner différemment sur chaque marché
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La segmentation Marketing
Marketing différencié –Générateur de coûts (modification du produit ou service, disparition d’économies d’échelle, gestion administrative, des stocks, de la communication) –Gestionnaire doit évaluer en permanence la pertinence de la politique de ciblage poursuivie
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La segmentation Marketing
Marketing différencié Point de vue stratégique, possibilité de vouloir attendre d’attaquer un segment (plans de conquêtes progressifs), de vouloir délaisser un segment pour des motifs d’image ou d’éthique
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La segmentation Marketing Marketing différencié
L’entreprise conçoit une gamme de produits qui sont adaptés à chacun des segments.
Marché
1 produit par segment 1 plan marketing Ex : gamme de produits Peugeot. par segment Avantages
Inconvénients
Satisfaction de chaque client CA espéré plus élevé Bonne adaptation au besoin Risques limités pour l’entreprise
Augmentation des coûts. Bonne identification des segments nécessaire
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La segmentation Marketing
Marketing concentré –Décision de se concentrer sur un segment ou une niche particulière. –En termes d’approche, souvent positif point de vue connaissance du marché et réduction des coûts. –MAIS hautement risqué puisque dépendante d’un seul segment.
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La segmentation Marketing
Marketing concentré L’entreprise concentre tous ses efforts
Marché
sur un seul segment. On peut aussi parler 1 produit 1 plan marketingde stratégie de créneau ou de niche pour tout le Ex : Jaguar sur le marché de l’automobile segment Avantages
Inconvénients
Meilleure connaissance des besoins Réputation de spécialiste Spécialisation donc économies Accessible aux PME
Segment plus faible Risque important
60
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La segmentation Marketing
Quelle stratégie? •Si ressources limitées, choix d’un marketing concentré car impossible de servir tout le marché ou d’adapter son offre à chaque segment •Si marché homogène: marketing indifférencié •Fonction de la concurrence et de sa force dans chaque segment
61
CHAPITRE : LES MATRICES DE PORTFEILLE
Multiplication des modèles d’analyse stratégique au cours des années 1960 – 70 : Besoin d’un cadre conceptuel et d’outils propres à rationaliser les choix stratégiques (le mythe du stratège de génie est sérieusement contesté) ; Besoin de comparer selon des méthodes homogènes des domaines d’activités différents et de gérer un portefeuille de telles activités.
Suite aux modèles dérivés du modèle LCAG (analyses SWOT : approche universelle), certains cabinets de conseils développent une autre approche (instrumentale) afin de faciliter les choix stratégiques des entreprises diversifiées gérant un portefeuille de segments d’activités distincts. Il s’agit d’approches plus opérationnelles souvent appelées matrices stratégiques mises au point par trois des principaux cabinet de consultants américains : Le Boston Consulting Group (BSG) Arthur D. Little (ADL) McKinsey (McK)
62
31
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CHAPITRE 3 : LES MATRICES DE PORTFEILLE
l’environnement dans lequel évolue l’entreprise
Portefeuille d’activité
Représentation de l’ensemble des segments stratégiques -où d’activités-- de d’activités l’entreprise
Susciter une réflexion sur les décisions stratégiques à prendre pour les différents DAS
BCG
ADL
MC--KINSEY MC
63
La matrice BCG
• La matrice du BCG est la plus ancienne et la plus simple à mettre en œuvre. Elle s’articule autour de deux variables stratégiques : – Le taux de croissance du segment d’activité analysé ; – La part de marché relative de l’entreprise sur ce segment.
• Le choix de la deuxième variable fait référence à la théorie de l’effet d’expérience. La part de marché relative se mesure par le ratio : Part de marché de l’entreprise / Part de marché du concurrent principal.
64
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La matrice BCG
• Le BCG part du principe que l’un des objectifs essentiels de la stratégie est de permettre une allocation optimale des ressources dont dispose l’entreprise, entre différents segments stratégiques, pour acquérir une meilleure position concurrentielle globale. Il cherche donc à mesurer : – Au travers de la croissance, les besoins de liquidités (investissement, croissance du besoin de fond de roulement) qui sont générés par ces différents segments ; – Au travers de la part de marché relative, la rentabilité (position sur la courbe d’expérience) et donc le niveau des ressources dégagées par chacun de ces segments.
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Structure de La matrice BCG
• Elle se présente sous la forme d’un tableau carré construit en mettant en ordonnée le taux de croissance de l’activité et en abscisse la part de marché relative. Ce dernier critère est mesuré sur une échelle allant , de droite à gauche, de zéro à dix, la valeur médiane se situant à 1. Le premier s’établit sur une échelle croissante, de bas en haut, allant de 0 % à 20 % (ou plus) ; la valeur médiane était à la naissance du modèle 10 % et est devenu par la suite le taux de croissance du PIB. • Les deux valeurs médianes permettent de constituer 4 quadrants, dans lesquels les segments d’activité sont placés selon leurs caractéristiques.
66
33
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Structure de La matrice BCG Rentabilité
+ 20 %
Taux de croissance 10 % du segment d’activité
-
Ressources financières
Vedettes - Rentabilité fortes - Besoins financiers forts Flux de fonds = 0
+
Dilemmes - Rentabilité faible - Besoins financiers forts Flux de fonds très -
Vaches à lait - Rentabilité élevée - Besoins financiers faibles Flux de fonds très +
Besoins financiers
Poids morts - Rentabilité faible - Besoins financiers faibles Flux de fonds = 0
-
0% 10
8
4
2
1
0,5
0,1
0
Part de marché relative 67
Les vaches à lait
• Les vaches à lait sont des segments d’activité à faible croissance, mûrs ou en déclin, qui exigent peu d’investissement nouveaux, tant en capacité de production qu’en financement du besoin en fonds de roulement. Ce sont des activités fortement rentables, dans la mesure où l’entreprise occupe une position dominante. Elles dégagent un flux financier important, qui devra être réinvesti intelligemment.
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Les poids morts
• Les poids morts ont un faible potentiel de développement. Peu consommateurs de capitaux, ils ne dégagent pas non plus de flux financier stable. Leur rentabilité est faible, voire nulle ou négative, l’entreprise étant mal située sur la courbe d’expérience par rapport à son concurrent principal. Ces activités présentent donc peu d’intérêt et sont, à terme, un danger pour l’entreprise.
69
Les dilemmes
• Les dilemmes sont des activités peu rentables, à croissance élevée, qui exigent des investissements importants (industriels, commerciaux, financiers) pour suivre la progression du marché, surtout si l’entreprise veut améliorer une position médiocre. Ce sont des activités qui sont déficitaires en termes de flux financier, et pour lesquelles l’entreprise doit acquérir rapidement une bonne position concurrentielle, afin que ces activités ne deviennent pas ses poids morts de demain.
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Les vedettes
• Les vedettes sont également en croissance rapide. Mais, l’entreprise étant dominante et ayant les meilleurs coûts et la meilleure rentabilité, elles réussissent à s’autofinancer. Cet équilibre financier est cependant précaire, la croissance et la jeunesse de l’activité ne mettant pas l’entreprise à l’abri de modifications brutales des parts de marché.
71
Les prescriptions stratégiques
•
Rentabiliser les vaches à lait. Arrivée en situation d’oligopole stable dans ces activités mûres, l’entreprise doit pratiquer une gestion rigoureuse pour dégager le flux financier le plus important possible et réinvestir dans des activités prometteuses.
•
Abandonner ou maintenir sans investissement les poids morts. Si l’activité est encore bénéficiaire, la firme dominante créant une ombrelle de prix pour ses concurrents, l’entreprise peut la conserver à condition de ne procéder à aucun investissement et la transformer en activité génératrice de liquidités. Dans le cas inverse, mieux vaut l’abandonner, en la vendant ou en la laissant mourir. Dans cette dernière hypothèse, il faut se désengager en pratiquant de façon sélective des prix assurant une bonne rentabilité.
72
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Les prescriptions stratégiques
• Maintenir la position dominante pour les vedettes, en attendant que, l’activité vieillissant, cette vedette devienne une vache à lait. • Doubler la mise, resegmenter ou abandonner pour les dilemmes, en fonction de critères tels que la taille future du marché, l’importance des investissements à réaliser, la synergie avec d’autres activités, le poids relatif au sein de l’entreprise, l’existence ou non de niches, les compétences propres de l’entreprise et sa capacité financière.
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Schématisation de la matrice BCG
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La matrice ADL
• ADL structure son tableau d’analyse stratégique à partir des deux variables suivantes : – Le degré de maturité de l’activité – La position concurrentielle de l’entreprise sur son domaine d’activité.
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La matrice ADL
•
Le premier critère est fondé sur 4 phases du cycle de vie : démarrage, croissance, maturité et déclin. Intégrant le taux de croissance de l’activité, il mesure comme dans le modèle BCG, les besoins financiers des activités, qui sont importantes dans les 2 premières phases du cycle et déclinent fortement par la suite. Mais il permet aussi de donner une indication sur le niveau de risque sectoriel ; celui-ci exprime la probabilité de variations importantes ou de ruptures imprévues de l’activité (réglementations nouvelles, innovations technologiques, explosion du marché)
•
La position concurrentielle mesure la force relative (par rapport aux concurrents) de l’entreprise sur les principaux facteurs clés de succès de l’activité analysée.
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Structure de la matrice ADL
• La matrice se présente sous la forme d’un tableau à double entrée : – En abscisse se trouve la maturité de l’activité, découpée selon les 4 stades du cycle de vie : du démarrage, à gauche, au déclin à droite ; – En ordonnée est indiquée la position concurrentielle, qui va de dominante à marginale, de haut en bas.
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STRUCTURE DE LA MATRICE
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Analyse ADL
•
On peut également isoler 4 quadrants différents, constituant chacun des entités homogènes en termes de couple maturité - position concurrentielle, et pouvant être caractérisés par leur situation financière et leur niveau de risque.
•
Dans une activité en démarrage ou en croissance, des investissements lourds sont nécessaires. Seule une position forte ou dominante permet de les autofinancer. Plus la position est marginale, plus le déficit de liquidité et le risque sont importants.
•
Les activités mûres ou vieillissantes créent en revanche, peu de besoins. Une position forte se traduit par de faibles risques. A l’inverse, la rentabilité déclinant dans les positions faibles, l’autofinancement diminue et le degré de risque augmente.
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PRESCRIPTIONS STRATEGIQUES
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Les prescriptions stratégiques
• Les prescriptions stratégiques sont moins tranchées que pour le BCG et correspondent à l’intensité de la remise en cause de l’activité considérée au sein de l’entreprise. • Le développement naturel, qui suppose l’engagement de toutes les ressources nécessaires pour suivre le développement, correspond aux activités pour lesquelles l’entreprise a une bonne position concurrentielle, mais intègre également la totalité des segments d’avenir (en phase de démarrage).
81
Les prescriptions stratégiques
• On lui oppose de développement sélectif pour les activités à position concurrentielle moyenne, voire faible ; l’objectif est d’atteindre une meilleure position et donc une meilleure rentabilité. • L’abandon est préférable pour les activités de peu de rendement et où la position concurrentielle de l’entreprise est faible.
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Schématisation de la matrice ADL
Degré de maturité de l’activité Démarrage Croissance Maturité Déclin Position concurrentielle
Développe ment naturel
Dominan te
Forte
Sélection Abandon
Favorable 83
Marginal e
Les axes stratégiques ADL Axes stratégiques Phases de vie
Nature de la stratégie
Objet principal de la stratégie
Exemples de stratégie
Démarrage
Innover
Produits
Croissance
Développer
Distribution, image
Pénétration commerciale Développement de capacité Recherche de nouveaux marchés
Maturité
Optimiser
Coûts
Intégration amont / aval Internationalisation de la gamme et de la production
Déclin
Rationaliser
Coûts
Elagage de marché / gamme / unités
Innovation technologique Achat de licence
84
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La matrice McKinsey
• Le tableau stratégique de McKinsey est construit à partir de 2 variables : – La position concurrentielle, calquée sur le modèle ADL. Mais l’évaluation utilise des facteurs clés de succès plus nombreux et pondérés les uns par rapport aux autres ; – La valeur du secteur est plus originale. Elle rend compte de l’attrait d’une activité pour une entreprise donnée et combinant la valeur intrinsèque de l’activité, mesurée grâce à des critères liés à la notion de cycle de vie, et la valeur relative de l’entreprise (prise en compte des synergies avec d’autres activités, barrières à l’entrée, maîtrise d’un facteur clé critique).
85
Structure de la matrice
• Elle se présente sous la forme d’un tableau à double entrée et neuf cases avec, en abscisse, la valeur du secteur et en ordonnée, la position concurrentielle ; chacun de ces deux critères étant mesurés selon une échelle à trois positions : forte, moyenne, faible. La représentation des activités dans le tableau est identique à celle des deux précédents modèles.
86
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STRUCTURE DE LA MATRICE
•Produits Stratégiques •Produits tactiques •Dilemmes •Produits perdants
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Positionnement des DAS CLASSEMENT 1 Les produits stratégiques 2 Les produits tactiques
2’ Dilemmes 3 Les produits perdants 88
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27/12/2011
Les prescriptions stratégiques McKinsey
Valeur de l’activité
Position concurrentielle
Forte
Moyenne
Faible
Forte
Maintenir la position de leader de coûte que coûte
Maintenir la position Suivre le développement
Rentabiliser (« traire »)
Moyenne
Améliorer la position
Rentabiliser prudemment
Se retirer sélectivement (segmenter)
Faible
Doubler la mise ou abandonner
Se retirer progressivement et sélectivement
Abandonner Désinvestir
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Les prescriptions stratégiques McKinsey
• Bien que préconisant une stratégie pour chacun des 9 couples valeur du secteur / position concurrentielle, la matrice recouvre en fait, comme celle d’ADL, 3 stratégies élémentaires : – Se développer dans des zones où la valeur de l’activité et la position concurrentielle sont intéressantes. Si cette dernière condition n’est pas remplie, il convient soit de consentir un important investissement, soit d’abandonner purement et simplement ; – Se maintenir en rentabilisant dans les zones moyennes du fait de leur valeur ou de leur position concurrentielle ; – Se retirer partiellement ou totalement des zones faibles
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27/12/2011
Grille évaluative des trois modèles
BCG
Points forts
Points faibles
Champ d’utilisation
ADL
McKinsey
Instrumentalité (pratique)
Respecte la dynamique des structures concurrentielles
Non réducteur Met en avant la différenciation
Réductionniste : seul FCS : le coût
Subjectivité Instrumentalité limitée Empirisme
Non instrumental Très subjectif Grille de tri d’activités
Activités de volume
Entreprises diversifiées type conglomérats
Sélection pour des entreprises à activités liées
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