FINANCE
UE 116
D ’ ENTREPRISE
Année 2012-2013 2012-2013
Ce fascicule comprend : La présentation de l’UE La série 1 Le devoir 1 à envoyer à la correction
L’ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS
En collaboration avec le Centre National d’Enseignement à Distance Institut de Lyon
Philippe AVARE Jean-Claude COILLE
V1161-F1/4
Finance d’entreprise • Série 1
Les auteurs :
Philippe AVARE : Maître de conférences à l’INTEC, expert-comptable et commissaire aux comptes. Jean-Claude COILLE : Professeur agrégé d’économie et gestion à l’Intec et responsable de l’UE de Finance.
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L’ensemble des contenus (textes, images, données, dessins, graphiques, etc.) de ce fascicule est la propriété exclusive de l’INTEC-CNAM. En vertu de l’art. L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle, la reproduction ou représentation intégrale ou partielle de ces contenus, sans autorisation expresse et préalable de l’INTEC-CNAM, est illicite. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise que « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » (art. L. 122-5).
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Finance d’entreprise • Série 1
Les auteurs :
Philippe AVARE : Maître de conférences à l’INTEC, expert-comptable et commissaire aux comptes. Jean-Claude COILLE : Professeur agrégé d’économie et gestion à l’Intec et responsable de l’UE de Finance.
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L’ensemble des contenus (textes, images, données, dessins, graphiques, etc.) de ce fascicule est la propriété exclusive de l’INTEC-CNAM. En vertu de l’art. L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle, la reproduction ou représentation intégrale ou partielle de ces contenus, sans autorisation expresse et préalable de l’INTEC-CNAM, est illicite. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise que « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » (art. L. 122-5).
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O BJECTIFS
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Cette première série a trois objectifs : 1. La présentation générale de la matière : matière : l’introduction du cours présente la finance d’entreprise (programme officiel, plan des séries de l’Intec, méthodologie de l’épreuve). e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
2. L’étude du compte de résultat résultat : : les soldes intermédiaires de gestion et la capacité d’autofinancement étudient les flux d’activité d’une entreprise sur une année. 3. L’étude du bilan : bilan : le bilan fonctionnel permet d’analyser l’équilibre financier et l’endettement.
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UE 116 • Finance d’entreprise
T ABLE
DES MATIÈRES
PRÉSENTATION DE L’UE
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PLAN ANNUEL DU COURS
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PARTIE 1. L’ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS
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Introduction .............................................................................................................15 Chapitre 1. Présentation des états financiers et des objectifs du diagnostic .. 19 Section 1. Présentation des états financiers .......................................................19 Section 2. Les objectifs du diagnostic financier ..................................................22 Chapitre 2. L’analyse de l’activité .........................................................................25 Section 1. Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) ........................................25 Section 2. Les retraitements améliorant la pertinence économique des SIG .....33 Section 3. Du résultat à la trésorerie....................................................................37 Chapitre 3. L’analyse de l’équilibre financier .......................................................42 Section 1. Présentation et construction du bilan fonctionnel ..............................42 Section 2. Analyse du bilan fonctionnel ..............................................................50 e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
Conclusion ..............................................................................................................59
LEXIQUE
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INDEX
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DEVOIR 1
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PRÉSENTATION
DE L’UE
La finance d’entreprise regroupe un certain nombre d’outils destinés à aider les décideurs de l’entreprise mais aussi les tiers à « analyser le passé en vue d’anticiper le futur ». De manière schématique, nous pouvons dire que : • les outils d’analyse du passé constituent l’analyse financière et regroupent les outils d’analyse du compte de résultat et du bilan, des tableaux de flux et des ratios pour aboutir sur le diagnostic ; • les outils de prévision constituent la gestion financière avec l’étude de la rentabilité des investissements et de leur financement. Néanmoins, contrairement à ce que pourrait laisser penser son titre, le programme de l’UE va au-delà de la finance d’entreprise et contient également une initiation à la finance de marché avec une présentation des principaux marchés (actions, obligations, etc.) sur lesquels une entreprise peut trouver des financements ou y faire des placements.
I.
LE PROGRAMME DE FINANCE D’ENTREPRISE EN DGC
Le cours de finance d’entreprise de l’Intec correspond au programme de l’UE 6 du DCG tel qu’énoncé dans le BO n° 11 du 18 mars 2010. Il prévoit 150 heures d’enseignement et équivaut à 12 ECTS (crédits européens d’enseignement). Nous présentons ci-dessous ce programme :
e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
Sens et portée de l’étude 1. La valeur (15 heures) Il s’agit de prendre conscience, à partir du concept de valeur, de mécanismes fondamentaux en finance en excluant tout développement complexe. 1.1 La valeur et le temps La notion de valeur est présentée sous l’angle financier et mathématique afin de mettre en évidence ses liens avec le temps. Elle est mesurée pour un actif ou un passif financier auquel est associée une séquence de flux de trésorerie certains. Elle est mesurée aussi bien lors de l’émission que plus tard à chaque date de règlement d’un flux.
Notions et contenus
Coût de l’argent, taux d’intérêt (nominal et réel) Valeur présente et valeur future Annuités et rentes Capitalisation et actualisation en temps discret Valeur de marché Relation taux requis – valeur Évaluation d’une dette à taux fixe Taux de rendement actuariel
1.2 La valeur et le risque L’incertitude liée à l’avenir est abordée sous l’angle Couple rentabilité – risque : la représentation espérance/ économique et mathématique puis appliquée à l’évaluation sur écart-type une période d’un instrument ayant une valeur finale incertaine. Introduction à la diversification : le cas de deux actifs Modélisation d’une rentabilité aléatoire avec un modèle à deux facteurs Notions de risque diversifiable et de risque non diversifiable 1.3 La valeur et l’information Les marchés financiers sont a priori organisés en vue d’assurer Information et incertitude(1) aux investisseurs une information financière de qualité. Notion de marché financier(2) Valeur, information et prix de marché(3) Efficience informationnelle (1) Il s’agit de montrer que l’information réduit l’incertitude ; plus l’information est précise, plus l’incertitude est faible et en conséquence, plus la dispersion de la rentabilité attendue est faible. (2) Définition, notion d’instrument financier, présentation des valeurs mobilières classiques (action et obligation), distinction entre marché primaire et marché secondaire. (3) En fonction des informations disponibles et de ses anticipations, chaque intervenant sur le marché attribue une valeur aux actifs détenus et arbitre en fonction du prix de marché ; chaque arrivée d’une information nouvelle peut provoquer une révision des anticipations et agir sur la demande de l’offre d’un actif. Les prix de marché révèlent l’information détenue par l’ensemble des acteurs.
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Finance d’entreprise • Série 1
Sens et portée de l’étude 2. Le diagnostic financier des comptes sociaux (40 heures) Le diagnostic financier permet de porter un jugement sur les forces et les faiblesses de l’entreprise sur le plan financier à partir de différentes approches utilisées en analyse financière. 2.1 La démarche de diagnostic Le diagnostic repose sur la mise en œuvre de méthodes d’analyse des états financiers qui varient en fonction de l’information disponible et du contexte du diagnostic. 2.2 L’analyse de l’activité L’analyse de l’activité de l’entreprise constitue le point de départ de tout diagnostic : elle permet d’apprécier la croissance de l’entreprise et de mesurer l’aptitude à dégager des profits. 2.3 L’analyse de la structure financière Le diagnostic repose ensuite sur l’analyse de la structure des ressources et des emplois qui ont été mis en œuvre pour que l’entreprise puisse développer son activité. Parmi les méthodes existantes, l’analyse fonctionnelle(6) statique fournit un cadre d’analyse simple adapté à la plupart des entreprises. 2.4 L’analyse de la rentabilité La rentabilité résulte du rapport entre résultats et moyens mis en œuvre. Elle peut être mesurée au strict plan économique ou en introduisant l’impact de l’endettement sur la rentabilité des fonds propres. 2.5 L’analyse par les ratios Le diagnostic doit être enrichi par la détermination de valeurs relatives permettant de situer l’entreprise dans l’espace et dans le temps. 2.6 L’analyse par les tableaux de flux L’analyse dynamique par les flux de fonds et les flux de trésorerie (observés ou prévus sur plusieurs périodes) permet de juger l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses engagements et à prévenir les éventuelles défaillances. 3. La politique d’investissement (40 heures) 3.1 Les projets d’investissement La décision d’investissement repose en partie sur un calcul permettant de s’assurer que les flux futurs de trésorerie anticipés ont une valeur actuarielle supérieure au coût des moyens nécessaires à la réalisation de l’investissement(7).
Notions et contenus
Diagnostic économique, diagnostic financier d’une entreprise Diversité des méthodes Comparaison dans l’espace et dans le temps Analyse des états financiers(4)(5) : bilan, compte de résultat, tableau de flux et annexe Analyse du compte de résultat : soldes intermédiaires de gestion et capacité d’autofinancement Risque d’exploitation : seuil de profitabilité, levier opérationnel Analyse fonctionnelle du bilan : fonds de roulement net global, besoin en fonds de roulement, trésorerie nette
Rentabilité économique, rentabilité financière Effet de levier financier
Ratios de composition, ratios d’évolution Ratios d’activité, de profitabilité, d’équilibre, d’investissement, d’endettement, de rentabilité Tableaux de financement et tableaux de flux de trésorerie Capacité à supporter le coût de la dette, solvabilité Capacité à financer les investissements
Estimation des flux des projets (capacité d’autofinancement d’exploitation, variations du besoin en fonds de roulement d’exploitation, immobilisations, valeurs terminales) Taux d’actualisation, coût du capital pour un projet Critères de sélection financiers (valeur actuelle nette, taux interne de rentabilité, délai de récupération du capital investi, taux de rendement global(8) Critères de sélection non financiers(9)
(4) Le diagnostic est basé sur des données pluriannuelles. (5) La connaissance préalable des modalités d’établissement des modèles proposés par différentes organisations (centrales de bilans, OEC, etc.) n’est pas exigée des candidats. (6) L’analyse liquidité-exigibilité et l’analyse pool de fonds ne sont pas traitées. (7) Le projet d’investissement étudié pourra être de différentes natures : développement, remplacement, productivité, externalisation, etc. En cas de projets mutuellement exclusifs, les durées seront identiques. La valeur résiduelle d’un projet est donnée au candidat et ne doit pas donner lieu à un ajustement fiscal. (8) L’utilisation des arbres de décision et des probabilités est exclue de l’étude des investissements. (9) Taille du projet, niveau de risque (économique, environnemental, social, organisationnel, technologique), cohérence avec la stratégie de l’entreprise.
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UE 116 • Finance d’entreprise
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Sens et portée de l’étude Notions et contenus 3.2 La gestion du besoin en fonds de roulement Parmi les emplois que l’entreprise doit financer, le besoin de Approche normative d’évaluation du besoin en fonds de financement généré par l’exploitation peut être évalué en se roulement d’exploitation(10) référant aux normes (ou conditions normales) de Action sur les postes clients, fournisseurs et stocks fonctionnement du cycle d’exploitation. Ce cadre d’analyse permet de mesurer l’impact des variations de niveau d’activité et justifie éventuellement les politiques de réduction de ces emplois. 4. La politique de financement (40 heures) En fonction de son contexte et de sa taille, l’entreprise met en œuvre une politique financière afin de financer le plus judicieusement possible les emplois de sa politique économique. 4.1 Les modes de financement L’entreprise peut recourir à différents modes de financement Autofinancement dont le coût varie en fonction de leur origine et du risque Financement par augmentation de capital, par emprunt(11) supporté par les bailleurs de fonds. et par crédit-bail Coût des moyens de financement(12) 4.2 Les contraintes de financement Les bailleurs de fonds financent les investissements d’une Équilibre financier entreprise en fonction de la structure des financements Risque financier(13) et garanties(14) existants et de l’état du développement de l’entreprise. 4.3 La structure du financement Le coût moyen des financements de l’entreprise se détermine Coût du capital en fonction de la proportion et des coûts des différents modes Structure financière et valeur de l’entreprise (15) de financement. Il n’est influencé, sous certaines hypothèses, que par l’impact de la fiscalité et de l’endettement financier. 4.4 Le plan de financement Le plan de financement permet de faire la synthèse des Objectifs du plan de financement investissements et des financements prévus afin d’apprécier la Processus d’élaboration(16) pertinence de la politique financière retenue et d’assurer Modalités d’équilibrage l’équilibre de la trésorerie sur le moyen terme. 5. La trésorerie (15 heures) 5.1 La gestion de la trésorerie La gestion de trésorerie a pour objectif l’optimisation des Prévisions de trésorerie mouvements et des soldes de trésorerie. Modalités d’équilibrage : financements des insuffisances de trésorerie (escompte, crédits de trésorerie, découvert), placement des excédents (17) 5.2 La gestion du risque de change Les aléas sur les mouvements de trésorerie libellés en monnaie Couverture du risque de change commercial : empruntétrangère peuvent faire l’objet de mesures de protection dépôt, change à terme, option de change spécifiques. (10) La composante fixe est exclue du calcul. Seuls les postes de stocks, de créances clients, de dettes fournisseurs et de TVA font partie de l’étude. (11) Remboursement par amortissements constants, annuités constantes (avec différé éventuel), in fine. (12) En intégrant l’impôt sur les bénéfices. (13) Taux d’endettement, capacité d’endettement, couverture des charges financières par l’EBE. (14) Les principales garanties prises par les organismes prêteurs (garanties personnelles et réelles) sont rappelées sans détailler les spécificités juridiques de ces opérations. (15) Il s’agit de mettre en évidence l’impact théorique de l’endettement sur le taux requis par les actionnaires, le coût du capital et la valeur de l’entreprise. Le MEDAF n’est pas au programme. (16) Le plan de financement peut être réalisé en deux étapes : un plan préparatoire puis un plan définitif après arbitrage sur les emplois et/ou les moyens de financement. Il est élaboré sur deux ou trois exercices et présenté selon un modèle adapté à l’analyse fonctionnelle. La réalisation du plan de financement peut être précédée de l’élaboration de comptes de résultats prévisionnels. (17) L’élaboration des plans de trésorerie sera limitée à un horizon de quelques mois en prenant en compte la TVA. L’optimisation peut concerner les mouvements (par exemple, escompte sur encaissements ou négociation des décaissements) comme les soldes (par exemple, recherche ou placement d’un solde excédentaire).
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Finance d’entreprise • Série 1
INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES 1. La valeur Le couple rentabilité – risque pourra être illustré par des statistiques analysant cette relation sur le long terme et par type d’actifs (action, obligation). Information et incertitude : il s’agit de montrer que l’information réduit l’incertitude ; plus l’information est précise, plus l’incertitude est faible et en conséquence, plus la dispersion de la rentabilité attendue est faible. L’étude du marché financier se limite aux aspects suivants : définition, notion d’instrument financier, présentation des valeurs mobilières classiques (action et obligation), distinction entre marché primaire et marché secondaire. Valeur, information et prix de marché : en fonction des informations disponibles et de ses anticipations, chaque intervenant sur le marché attribue une valeur aux actifs détenus et arbitre en fonction du prix du marché ; chaque arrivée d’une information nouvelle peut provoquer une révision des anticipations et agir sur la demande et l’offre d’un actif ; les prix de marché révèlent donc l’information détenue par l ’ensemble des acteurs. 2. Le diagnostic financier des comptes sociaux Le diagnostic est réalisé à partir de données pluriannuelles. La connaissance préalable des modalités d’établissement des modèles proposés par différentes organisations (Centrale des bilans, CSOEC, etc.) n’est pas exigée des candidats. Les retraitements étudiés peuvent concerner : les contrats de location-financement, le personnel extérieur, la participation des salariés, les créances cédées non échues, les valeurs mobilières de placement, les intérêts courus sur immobilisations et dettes financières. L’analyse fonctionnelle du bilan est l’occasion d’introduire les différents cycles d’opérations : cycle d’investissement, cycle d’exploitation et cycle de financement. L’analyse liquidité – exigibilité et l’analyse pool de fonds du bilan ne sont pas traitées. 3. La politique d’investissement Le projet d’investissement étudié pourra être de différentes natures : développement, remplacement, productivité, externalisation, etc. En cas d’étude de projets mutuellement exclusifs, les durées seront identiques. La valeur résiduelle d’un projet est donnée au candidat et ne doit pas donner lieu à un ajustement fiscal. L’utilisation des arbres de décision et des probabilités est exclue de l’étude des investissements. Différents critères non financiers pourront être évoqués pour montrer que la décision d’investissement ne se résume pas à un simple calcul financier ; on peut prendre en compte, par exemple, la taille du projet, son niv eau de risque (économique, environnemental, social, organisationnel, technologique), sa durée, sa cohérence avec la stratégie de l’entreprise. L’évaluation du besoin en fonds de roulement d’exploitation est réalisée en excluant l’éventuelle composante fixe. Seuls les postes de stocks, de créances clients, de dettes fournisseurs et de TVA font partie de l’étude. 4. La politique de financement Les modalités de remboursement des emprunts à prendre en compte sont les suivantes : amortissements constants, annuités constantes (avec différé éventuel), in fine. Le coût des moyens de financement est étudié en intégrant l’impôt sur les bénéfices. Risque financier et garanties : le risque financier est appréhendé à l’aide de ratios (par exemple : taux d’endettement, capacité d’endettement, couverture des charges financières récurrentes par l’excédent brut d’exploitation) ; les principales garanties prises par les organismes prêteurs (garanties personnelles et réelles) sont rappelées sans détailler les spécificités juridiques de ces opérations. Structure financière et valeur de l’entreprise : il s’agit de mettre en évidence l’impact théorique de l’endettement sur le taux requis par les actionnaires, le coût du capital et la valeur de l’entreprise en prenant en compte la fiscalité de l’entreprise. Le MEDAF n’est pas au programme. Le plan de financement peut être réalisé en deux étapes : un plan préparatoire puis un plan définitif après arbitrage sur les emplois et/ou les moyens de financement. Il est élaboré sur deux ou trois exercices et présenté selon un modèle adapté à l’analyse fonctionnelle. Sa réalisation peut être précédée par l’élaboration de comptes de résultats prévisionnels. 5. La trésorerie L’élaboration des plans de trésorerie sera limitée à un horizon de quelques mois en prenant en compte la TVA. L’optimisation peut concerner les mouvements (par exemple, escompte sur encaissements ou négociation des décaissements) comme les soldes (par exemple, recherche d’un financement ou placement d’un solde excédentaire). L’étude des options de change est limitée aux achats d’options négociées de gré à gré.
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UE 116 • Finance d’entreprise
II.
BIBLIOGRAPHIE
Le cours de l’Intec de finance d’entreprise est composé de quatre séries représentant l’intégralité du programme de l’UE 6 du DCG. Le cours est normalement autosuffisant et ne nécessite pas l’acquisition d’ouvrages complémentaires. Néanmoins, les élèves désirant approfondir certains points peuvent se référer à d’autres ouvrages comme ceux figurant dans la bibliographie ci-après. • M. Mollet, Finance d’entreprise, DCG 6, Foucher, 2010. • J. Delahaye et F. Delahaye, Finance d’entreprise, DCG 6, éditions Dunod, 2011. • P. Vernimmen, P. Quiry, Y. Le Fur, Finance d’Entreprise, Dalloz, 2012. • A. Marion, Analyse financière (concepts et méthodes), 5e éd., Dunod, 2011. Si l’acquisition d’ouvrages en complément des séries n’est pas indispensable, la préparation des annales des sujets d’examens des années antérieures semble indispensable.
III.
MÉTHODOLOGIE DES SÉRIES, LOGIQUE DE TRAVAIL
Les quatre séries du cours sont toutes régies selon la même progression : 1. Explication des concepts de base. 2. Exemple simple d’illustration des concepts. 3. Explication des calculs détaillés. 4. Commentaires et démarche d’analyse. 5. Exercice détaillé avec corrigé. 6. Devoirs (un devoir pour les séries 1 et 4 ; deux devoirs pour les séries 2 et 3). Dans le texte des séries seront insérés des renvois vers des compléments pédagogiques sur le site Internet : www.cnamintec.fr, dans la rubrique « Ressources ». Ces renvois donnent des explications complémentaires ou des cas pratiques. L’ensemble des séries s’inscrit dans une démarche pédagogique globale, forme un tout, allant des notions financières de base jusqu’aux éléments d’analyse de diagnostic de l’entreprise et à la rentabilité et au financement des investissements. e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
La finance d’entreprise ne saurait être envisagée comme un domaine mobilisant uniquement des connaissances techniques. Il est fondamental que l’analyste, et donc également celui qui se forme à la matière, prenne en considération de multiples paramètres pour mener à bien une analyse financière pertinente. Cette remarque entraîne une double contrainte pour l’étudiant : il doit maîtriser parfaitement les outils et les techniques de l’analyse tout en conservant un regard critique l’amenant à ne pas se satisfaire de la seule maîtrise technique. Il est donc fondamental de comprendre les fondements des outils mobilisés. Une approche purement scolaire d’apprentissage ne saurait être suffisante.
IV.
MÉTHODOLOGIE DE L’EXAMEN
Le programme officiel de l’épreuve n° 6 du DCG Finance d’entreprise prévoit une épreuve écrite portant sur l’étude d’une ou de plusieurs situations pratiques avec, le cas échéant, une ou des questions. Durée : 3 heures. Coefficient : 1. Cette épreuve a pour objectif d’évaluer les capacités des candidats à : • maîtriser les concepts fondamentaux de la finance et du raisonnement financier (logique financière) ; • appliquer ces notions à la gestion et à la politique financières des organisations (décisions financières) ; • utiliser des techniques financières en matière de diagnostic (conseil financier).
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Finance d’entreprise • Série 1
Pour la rédaction des devoirs ou des annales, nous vous conseillons de vous mettre dans les conditions de l’examen, sans consulter de documents et avec une durée d’épreuve déterminée. Vous constaterez que dans la plupart des cas vous êtes trop lent et que vous avez du mal à rédiger et à présenter vos copies. Apprenez à lire un sujet, à appréhender les différentes parties à traiter (poids relatif en fonction du barème), l’indépendance des parties et des questions, à repérer les documents fournis en annexe. L’expérience montre qu’une lecture trop rapide amène à une non-perception globale du sujet ou à des erreurs de compréhension ou d’interprétation. Apprenez à ne pas perdre de temps. Dans un examen, une majorité des notes est comprise entre 8 et 11 sur 20. Le fait d’échouer à un examen est souvent l’affaire d’un point ou d’un demipoint. Donc, le demi-point marginal est capital et souvent perdu à cause d’un problème de gestion du temps. Pour bien gérer votre temps : 1. Répartissez votre temps après la lecture du sujet en essayant d’estimer le barème par partie et sous-partie. 2. Utilisez votre temps avec un souci de productivité. Par exemple, il est inutile de passer trop de temps sur un commentaire où il vous est demandé de « commenter brièvement ». 3. Le gain de temps passe souvent par la rédaction directe sur la copie des éléments de réponse. Cela vous oblige à rédiger proprement et clairement. Apprenez aussi à répondre sous forme de tableaux, l’épreuve d’analyse financière s’y prête particulièrement bien. Les correcteurs ne vous connaissent pas ; votre image de marque, c’est votre copie, prenez un soin extrême à sa présentation. Il faut laisser de l’espace entre chaque réponse ; n’hésitez pas à changer de page entre chaque partie, cela vous évitera en cas de complément de réponse venu postérieurement à la rédaction, de faire un renvoi en fin de copie, toujours désagréable à la correction. Enfin, encadrer vos résultats et présentez-les de la même manière tout au long de votre copie. Le détail des explications permet d’attribuer des points même si la réponse finale est fausse. Calculatrice. Sauf disposition spécifique précisée dans l’en-tête du sujet d’examen, la calculatrice est autorisée à l’examen (à l’exclusion de tout matériel ou document). Nous vous conseillons d’acquérir une calculatrice financière qui vous permettra de faire l’ensemble des calculs d’actualisation nécessaires aux exercices. Mieux vaut choisir une calculatrice financière aux fonctions bien maîtrisées, qu’une calculatrice parfois trop complexe à l’usage.
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UE 116 • Finance d’entreprise
PLAN ANNUEL
DU COURS
SÉRIE 1 PARTIE 1. L’ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS Chapitre 1. Présentation des états financiers et des objectifs du diagnostic Chapitre 2. L’analyse de l’activité. Chapitre 3. L’analyse de l’équilibre financier.
SÉRIE 2 PARTIE 2. LES TABLEAUX DE FLUX ET LE DIAGNOSTIC FINANCIER Chapitre 1. L’analyse des flux financiers Chapitre 2. Le diagnostic financier
SÉRIE 3 PARTIE 3. LA RENTABILITÉ DES INVESTISSEMENTS e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
Chapitre 1. Le fonds de roulement normatif Chapitre 2. L’analyse de la valeur Chapitre 3. La stratégie d’investissement
SÉRIE 4 PARTIE 4. POLITIQUE DE FINANCEMENT, GESTION DE LA TRÉSORERIE ET DU RISQUE DE CHANGE Chapitre 1. La politique de financement Chapitre 2. La gestion de trésorerie Chapitre 3. La gestion du risque de change commercial
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E I T R A P
L’ ANALYSE
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DES ÉTATS FINANCIERS
INTRODUCTION Nous commencerons par donner : • la liste des abréviations utilisées dans cette première série ; • les états financiers de la société Référence, entreprise à laquelle nous appliquerons l’ensemble des outils présentés dans les deux premières séries. I. Abréviations
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BFRE BFRHE CA CBC CAF CdB CAR CCA CAMPC CAMV CSNA CSANV DADP EBE EBITDA ECA ECP ENE ESO ETE ETG FRNG ICNE IS PCEA PCA PRO RADP RCAI RBE RD RNE SIG VA VCEAC VMP
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Besoin en fonds de roulement d’exploitation Besoin en fonds de roulement hors exploitation Chiffre d’affaires Concours bancaires courants Capacité d’autofinancement Centrale de bilans (de la Banque de France) Charges à répartir (sur plusieurs exercices) Charges constatées d’avance Coût d’achat des matières premières consommées Coût d’achat des marchandises vendues Capital souscrit non appelé Capital souscrit appelé non versé Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions Excédent brut d’exploitation Earnings Before Interest, Taxes Depreciation and Amortization Écart de conversion actif Écart de conversion passif Excédent net d’exploitation. Excédent sur opérations Excédent de trésorerie d’exploitation Excédent de trésorerie globale Fonds de roulement net global Intérêts courus non échus Impôt sur les sociétés Prix de cession des éléments d’actifs Produits constatés d’avance Prime de remboursement des obligations Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions Résultat courant avant impôt Résultat brut d’exploitation Ressources durables Résultat net d’exploitation Soldes intermédiaires de gestion Valeur ajoutée Valeur comptable des éléments d’actifs cédés Valeur mobilière de placement
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Finance d’entreprise • Série 1
II. États financiers société Référence Comptes de résultat CHARGES N CHARGES D’EXPLOITATION Achats de marchandises 580 923 Variation de stock de marchandises 15 698 Achats de matières premières 2 692 280 Variation stock de matières premières 8 995 Services extérieurs : • Personnel extérieur 75 000 • Loyers crédit-bail 150 000 • Autres 1 720 188 Impôts, taxes et versements assimilés 159 000 Salaires et traitements 3 579 855 Charges sociales 1 459 942 DADP : • immob : dotations amortissements 180 903 • actif circulant : dotations dépréciations 98 632 • risques et charges 44 742 Autres charges 9 827 TOTAL I 10 775 985 Quotes-parts opér. en commun II(1) CHARGES FINANCIÈRES Dotations Intérêts et charges assimilées Différences négatives de change Charges nettes sur cession de VMP TOTAL III CHARGES EXCEPTIONNELLES Sur opérations de gestion Sur opérations en capital : • Valeur comptable des actifs cédés Dotations TOTAL IV Participation salariés aux résultats V Impôts sur les bénéfices VI Total des charges I à VI Solde créditeur = Bénéfice TOTAL GÉNÉRAL
5 000 121 023 9 874 135 897 1 005 23 101 23 201 47 307 17 894 362 858
N–1
PRODUITS N N–1 PRODUITS D’EXPLOITATION 489 120 Ventes de marchandises 781 575 631 950 (10 380) Production vendue 10 669 600 9 861 928 2 449 801 Sous-total A : chiffre d’affaires 11 451 175 10 493 878 (40 003) Production stockée 133 168 158 610 Subventions d’exploitation 25 000 15 000 RADP 123 903 12 901 1 574 082 Transferts de charges 35 651 154 000 Autres produits 5 000 4 000 3 370 421 Sous-total B : 322 722 190 511 1 348 168 TOTAL I (A + B) 11 773 897 10 684 389 158 949 69 821 31 211 3 256 9 598 446 6 023 Quotes-parts opér. en commun II(1) PRODUITS FINANCIERS De participation 98 160 D’autres valeurs mobilières 3 698 Autres intérêts et produits assimilés 451 RADP 102 309 Différences positives de change Produits nets sur cession de VMP 2 221 TOTAL III PRODUITS EXCEPTIONNELS Sur opérations de gestion Sur opérations en capital : 2 221 • Produits cessions des d’actifs • Subv. d’investis. virée résultat 16 153 RADP 362 099 TOTAL IV
11 339 941 10 087 251 Total des produits I à IV 589 819 621 888 11 929 760 10 709 139 TOTAL GÉNÉRAL
(1) Quote-part des opérations faites en commun.
16
5 987
-
37 850 100 982 5 980 987 45 899
980 141 8 317 4 259 13 697
9 818
1 053
74 159 20 000 103 977
10 000 11 053
11 929 760 10 709 139 11 929 760 10 709 139
e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
UE 116 • Finance d’entreprise
Bilans ACTIFS ANNÉES Capital souscrit non appelé TOTAL 0 Immobilisations incorporelles : • Frais de recherche et développement • Fonds commercial
BRUT N 125 000
A et D(1) N -
NET N 125 000
NET N–1 -
557 984
-
557 984
468 500
Immobilisations corporelles : • Constructions • Installations • Avances et acomptes
668 921 1 345 065 -
104 259 298 000 -
564 662 1 047 065 -
593 231 801 000 45 000
Immobilisations financières : • Participations • Prêts ACTIF IMMOBILISÉ
378 500 2 950 470
402 259
378 500 2 548 211
75 000 1 982 731
188 992 532 668 56 244 15 924
197 987 374 500 71 942 -
1 734 024 169 874 3 569 5 015 1 569
1 312 475 140 015 0 50 000 99 021 9 720
20 987
21 256
98 632
2 728 866
2 276 916
500 891
30 000 5 432 077
21 869 4 281 336
TOTAL I
Stock et en-cours : • Matières premières • Produits finis • Marchandises Avances et acomptes versés Créances d’exploitation : • Clients et comptes rattachés • Autres créances d’exploitation Créances diverses(2) Capital souscrit-appelé non versé Valeurs mobilières de placement Disponibilités
188 992 532 668 56 244 15 924 1 832 656 169 874 3 569 5 015 1 569
Charges constatées d’avance e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
ACTIF CIRCULANT
20 987 TOTAL II
Charges à répartir sur plusieurs exercices III Primes remboursement des obligations IV Écarts de conversion actif V TOTAL GÉNÉRAL I à V (1) Amortissements et dépréciations. (2) Détail des créances diverses Dont créances cessions immobilisations
IMMOBILISATIONS Immobilisations incorporelles : • Fonds commercial
N 3 569
2 827 498 30 000 5 932 968
98 632 -
N–1 -
Début N
Augment. N
Diminut. N
468 500
89 484
Immobilisations corporelles : • Constructions • Installations techniques, matériel • Avances et acomptes
668 921 1 050 000 45 000
421 500 -
126 435 45 000
668 921 1 345 065 -
Immobilisations financières : • Participations • Prêts TOTAL
75 000 2 307 421
378 500 889 484
75 000 246 435
378 500 2 950 470
201161TDPA0112
-
Fin N 557 984
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Finance d’entreprise • Série 1
DÉPRÉCIATIONS – PROVISIONS • Produits finis • Clients et comptes rattachés • Provisions réglementées • Provisions pour risques et charges TOTAL
Début N Augment. N 25 000 61 650 98 632 23 201 37 253 44 742 123 903 166 575
Diminut. N 25 000 61 650 37 253 123 903
Fin N 98 632 23 201 44 742 166 575
AMORTISSEMENTS • Constructions • Installations techniques, matériel TOTAL
Début N Augment. N 75 690 28 569 249 000 152 334 324 690 180 903
Diminut. N 103 334 103 334
Fin N 104 259 298 000 402 259
N 850 000 150 000
N–1 400 000 40 000
40 000 250 000 182 593 589 819 200 000 23 201 2 285 613
40 000 220 000 151 200 5 921 621 888 140 000 1 619 009
44 742
37 253
Autres emprunts obligataires Emprunts auprès des établissements de crédit (1) Avances et acomptes reçus Dettes d’exploitation : • Dettes fournisseurs et comptes rattachés • Dettes fiscales et sociales Dettes diverses : • Dettes sur immobilisations • Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) • Autres dettes
585 000 1 432 053 59 852
1 636 000 51 842
653 200 256 327
635 400 244 500
Produits constatés d’avance TOTAL III DETTES
12 985 3 094 742
14 753 2 625 074
Écarts de conversion passif IV TOTAL GÉNÉRAL I à IV
6 980 5 432 077
4 281 336
PASSIFS Capital Primes d’émission, de fusion, d’apport Réserves : • Réserve légale • Réserves statutaires • Autres Report à nouveau Résultat de l’exercice Subventions d’investissement Provisions réglementées TOTAL I CAPITAUX PROPRES TOTAL II PROVISIONS RISQUES ET CHARGES
(1) Dont soldes créditeurs de banque :
N 125 325
65 897 15 698 13 730
18 915 23 664
N–1 9 954
III. Informations complémentaires sur la société Référence Le tableau ci-dessous synthétise les intérêts courus non échus sur emprunts et les effets escomptés non échus à la fin de chacun des exercices. • ICNE sur emprunts : • EENE :
18
N 5 423 69 500
N–1 5 651 -
e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
UE 116 • Finance d’entreprise
Les escomptes obtenus et accordés sont résumés dans le tableau suivant : • Escompte financier accordé : • Escompte financier obtenu :
N 6 981 556
N–1 1 561 0
Les VMP peuvent être assimilées à la trésorerie. Les écarts de conversion actif concernent les créances clients et les écarts de conversion passif les dettes fournisseurs (d’exploitation). Au cours de l’exercice N, la société a : • émis des actions de numéraire ; • incorporé des réserves au capital pour 100 000 € ; • remboursé des emprunts pour 369 852 € ; • souscrit un contrat de crédit-bail (début janvier N) : – valeur du bien loué : 500 000 €, – ce bien aurait fait l’objet d’un amortissement en linéaire sur 4 ans s’il avait été acquis en pleine propriété ; • reçu une subvention d’exploitation qui peut être considérée comme un complément au chiffre d’affaires ; • amorti la prime de remboursement des obligations pour 5 000 €.
CHAPITRE 1. PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS ET DES OBJECTIFS DU DIAGNOSTIC Un diagnostic financier peut avoir des objectifs multiples (que nous préciserons plus loin), mais, pour l’essentiel il s’agit d’analyser : • la rentabilité qui exprime la capacité de l’entreprise à générer suffisamment de bénéfice par rapport aux capitaux investis par les actionnaires ; • et la solvabilité, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes. e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D
La réalisation de ce diagnostic s’appuie essentiellement sur les états financiers obtenus grâce à la comptabilité générale : le compte de résultat, le bilan et l’annexe. Nous désignerons ces documents comptables par états financiers, comptes annuels ou encore documents de synthèse. Avant de présenter plus en détail les objectifs du diagnostic, nous commencerons par présenter le contenu des états financiers.
S ECTION 1. P RÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS I.
LES OPÉRATIONS EFFECTUÉES PAR L’ENTREPRISE
L’activité d’une entreprise est rythmée par les opérations effectuées. Quelle que soit la forme (juridique, structurelle), les objectifs (profit, service public, assistance) ou la nature du capital de l’organisation (publique ou privée), l’entreprise est une structure humaine organisée visant à mobiliser des ressources pour produire des biens et/ou services. Pour ce faire, l’organisation réalise différentes opérations que l’on peut classifier selon leur objectif : les opérations d’exploitation, d’investissement et de financement. Les opérations liées à l’exploitation relèvent de l’activité courante, de la finalité de l’entreprise : acheter de la matière première, payer les salaires, vendre des produits ou des prestations sont des activités d’exploitation. Les opérations d’investissement rassemblent les opérations ayant pour objet l’acquisition ou la cession d’immobilisations : l’achat d’un terrain, la construction d’une usine, la vente d’une machine.
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Finance d’entreprise • Série 1
Les opérations de financement permettent à l’entreprise de disposer des ressources nécessaires à son activité. Elles concernent les opérations d’emprunt et de remboursement, mais également les opérations sur fonds propres (augmentations de capital, distribution de dividendes par exemple). Ces différentes opérations (activité, investissement, financement) génèrent deux types de flux : les flux physiques et les flux monétaires. C’est le décalage entre les flux physiques et monétaires qui crée pour l’entreprise un besoin de financement ou un excédent de financement. Ainsi, un fournisseur payé 60 jours après la livraison de sa marchandise permet à l’entreprise de disposer d’un excédent de financement durant 60 jours. À l’inverse, un client qui règle sa dette 30 jours après avoir pris livraison du bien ou service génère pour l’entreprise un besoin de financement durant 30 jours.
II.
LA TRANSCRIPTION DES OPÉRATIONS DANS LES ÉTATS FINANCIERS
Les documents comptables sont la base indispensable à l’analyse financière. Les systèmes comptables sont tous organisés autour de la distinction de deux documents principaux : le compte de résultat et le bilan. Il est indispensable de bien comprendre les mécanismes d’élaboration de ces deux documents pour pouvoir en faire ensuite l’analyse.
A. LE COMPTE DE RÉSULTAT L’activité de l’entreprise est synthétisée dans le compte de résultat qui mesure, sur une année, le résultat de l’exercice. Dans une approche simplifiée mais juste, le compte de résultat permet de vérifier si le prix des produits et services vendus est bien supérieur aux coûts supportés : c’est là une condition indispensable et première à la survie de l’entreprise sur le long terme. Exprimé autrement, mesurer le résultat de l’entreprise, c’est vérifier que l’activité dégage bien un excédent, un enrichissement, que son patrimoine augmente grâce à son activité. Ce résultat est formé par la différence entre les produits et les charges de l’exercice. Les produits et les charges sont séparés en trois grandes masses : l’exploitation (l’activité récurrente de l’entreprise), le financier (coût du financement de l’activité), l’exceptionnel (activité non récurrente de l’entreprise). Le compte de résultat permet ainsi de distinguer différents niveaux de résultats : • Le résultat d’exploitation est calculé par différence entre produits et charges d’exploitation. Il est représentatif de la capacité de l’entreprise à générer, pour la période considérée, un profit ou une perte à partir des seules opérations du cycle d’exploitation, c’est-à-dire sans tenir compte des modes de financement ou des opérations d’investissement/désinvestissement. Le résultat d’exploitation peut être un premier élément d’analyse de la pertinence de l’activité économique de l’entreprise. • Le résultat financier est calculé par différence entre produits financiers et charges financières. Il est représentatif de la capacité de l’entreprise à équilibrer ses opérations de financement (paiement des frais financiers d’emprunts et encaissement des placements de trésorerie par exemple). Il est fréquent que le résultat financier soit négatif (perte), notamment dans les entreprises fortement endettées. • Le résultat exceptionnel est calculé par différence entre produits exceptionnels et charges exceptionnelles. Il est représentatif des flux non récurrents de l’entreprise et intègre notamment les opérations de l’exercice associées au cycle d’investissement (cession d’éléments de l’actif immobilisé). L’analyste portera souvent un regard attentif sur le résultat exceptionnel qui peut largement améliorer ou amoindrir le résultat net. Le résultat net comptable est alors calculé par différence entre tous les produits et toutes les charges ou par addition des résultats d’exploitation, financier et exceptionnel et minoré de l’impôt sur les sociétés et de la participation des salariés. Le résultat net sera ensuite distribué aux actionnaires et/ou mis en réserve.
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e t i d r e t n i t s e n o i t a s i r o t u a s n a s n o i t c u d o r p e r e t u o T – c e t n I ’ l e d s e v è l é x u a é v e s é r l i a v a r t e d t n e m u c o D