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Pim, le Poney par B. Chenery Perrin Images de D. Wilson
© by Editions des deux coqs d'or, Paris 1962.
Editions des deux coqs d’or
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Henri se demandait quels cadeaux il recevrait pour son anniversaire. Des wagons pour son train électrique? Un gros tambour? Il essayait de ne pas trop penser à ce qu'il désirait le plus au monde, parce qu'il était sûr de ne pas l'av 'avoir. ir. Ce qu'il 'il désirait le plus au monde, c'était un poney.
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Il descendit pour le petit déjeuner, mais il n'y avait pas de cadeaux près de son assiette. « C'es 'est mon ann annive iversa rsaire ire, aujo aujou urd'hu 'hui», i», dit Henri, et ses parents répondirent : « Bon ann anniver iversa sair ire, e, Hen Henri! » Puis Puis Monsi onsieu eurr Robin ajouta :
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« Nous avons un cadeau pour toi, un gros cadeau, mais mange d'abord ton petit déjeuner. » Le petit déjeuner fut avalé à la vitesse de l'éclair. «Je suis prêt», dit Henri. « Alors, va jusqu'au portail. » Là, attaché à la barrière, il y avait un poney! Henri avait perdu sa langue. Muet, il regardait fixement
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le poney. A la fin, il demanda d'une toute petite voix: « II est vraiment à moi ? » « Oui », dit son père, « mais tu auras du travail si tu veux le garder. Tu devras le nourrir, lui donner à boire et en prendre soin. in. C'est 'est un poney des Shetlands, et il est si petit qu'il pourra habiter dans un box à côté du garage. Il s'appelle Pim. » « Quan Quand d pour pourra raii-je je le mont monter er? ? » inte interr rrog ogea ea Henri. « Tout de suite », répondit son père. 8
Il apporta une petite selle et des brides. Tout d'abord, il fit glisser les brides par dessus la tête du poney, et Henri attacha la courroie. Ensuite, il posa la selle sur le dos de Pim, et Henr enri tir tira très rès for fort sur sur la san sangle. gle. Mais le poney oney n'aimait pas ça; il gonfla ses flancs tant qu'il put. « Donne-lui une tape sur le derrière », ordonna Monsieur Robin. Pim exhala un grand soupir, ses flancs se dégonflèrent et Henri resserra rapidement la sangle puis la boucla. Son père le posa sur la selle. « Bientôt tu pourras tout faire seul, dit-il, mais, pour la première fois, je préfère te montrer. » Et ils tournèrent en rond autour de la cour.
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Chaque jour, Henri prit une leçon d'équitation. Bientôt, il sut faire trotter son poney autour de la cour et, plus tard, il apprit à le monter au petit galop. La cour était bien assez grande pour servir de manège. Il aimait Pim, mais c'était un dur travail que de s'en occuper. Il fallait chaque jour essuyer sa selle et ses brides, nettoyer son box et le nourrir. Rien n'était plus difficile que de le brosser pour qu'il soit toujours propre. 11
Un soir, Henri rentra chez lui bien fatigué. «Mon poney a eu un énorme petit déjeuner et il a bu des litres d'eau. Il n'aura pas faim ni soif de si tôt tôt », se ditdit-il il.. Au Auss ssii rent rentra ra-t -t-i -ill dire direct ctem emen entt à la maison pour dîner. Peu de temps après, il monta se coucher. Pim Pim atte attend ndai aitt son son dîne dîner. r. Il s'ét s'étai aitt long longte temp mpss promené ce jour-là, et il avait faim et soif. Bientôt, il commença de hennir. Ensuite il se mit à ruer contre la porte de son box.
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Dans Dans son son lit, lit, Henr Henrii ente entend ndit it les les ruad ruades es et les les hennissements. hennissements. Mais il fit semblant de dormir. Monsieur Robin se rendit à l'écurie et vit que le poney n'avait rien à manger ni à boire. Il alla trouver son fils dans sa chambre. « Tu n'as pas donné à manger et à boire à ton ami », dit-il. « Non », répondit le petit garçon, « j'étais trop fatigué. »
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« Alors, il ne sera plus ton poney à toi », répliqua son père. « Tu ne dois jamais être trop fatigué pour prendre soin d'un animal qui dépend de toi. » Henri glissa hors de son lit. «J'y vais tout de suite», promit-il. Et il donna son avoine au poney. Quand il revint de l'écurie, il dit : « Pim n'était pas en colère parce que je ne lui avais pas donné à manger. Il m'aime. S'il vous plaît, dites-moi qu'il est encore mon poney à moi. »
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« Nous verrons », répondit son père. « S'il t'aime enco ncore, il montr ntre qu'i qu'ill est vraime iment un bon bon petit cheval». Henri se recoucha et sanglota dans son oreiller. Il avait horriblement peur de perdre son ami. Le lendema demaiin matin, il lui don donna à man manger avant de prendre son petit déjeuner. « Pim n'est toujours pas en colère », dit-il à son père. « La seule manière de mériter un poney est de s'en occuper tous les jours », répliqua Monsieur Robin.
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Main Mainte tena nant nt,, Henr Henrii n'ét n'étai aitt jama jamais is trop trop fati fatigu guéé ou trop affaire pour s'occuper de Pim. Tous les soirs, il demandait à son père : « Le poney est-il à moi maintenant ? » Et tous les soirs, son père secouait la tête : « Pas encore », disait-il. Un jour, Henri eut la permission de promener le poney sur la route. Ce dernier était tout excité. Il gonfla ses flancs pendant qu'Henri bouclait la sangle. Il s'ébroua et fit claquer ses sabots.
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D'abord, il trotta doucement puis se mit au petit galop, et ensuite au grand galop. Henri n'avait pas peur du tout. Il trouvait cela très amusant. Mais voilà que la selle commença de tourner. Il avait oublié de forcer Pim à dégonfler ses flancs. La selle glissa et Henri avec elle. Le poney fit alors un écart et son cavalier fut jeté bas. Il resta par terre, le souffle coupé, pendant que Pim reprenait au grand galop le chemin de son box.
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Le petit garçon n'était pas blessé, mais il était un peu ahuri. Quand il arriva à l'écurie, Pim s'y trouvait déjà, mangeant du foin. Henri lui trouva l'ai l'airr pena penaud ud.. Le pone poney y frot frotta ta cont contre re son son gile gilett ses ses naseaux doux comme du velours. « Tu t'es fait mal ? Tu as été jeté à terre ? » demanda Monsieur Robin. « La selle a glissé », dit Henri. « Pim a gonflé ses flancs et j'ai oublié de serrer suffisamment la sangle». Son père lui mit la main sur l'épaule. « Tu as gagné ton poney », dit-il. Henri fut très surpris. is. « Comment cela ? » demanda-t-il.
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« En en prenant soin, en l'aimant, et en comprenant que les poneys, comme les hommes, sont quelquefois quelquefois négligents.» Henri sourit à son père et donna une petite tape à son ami. Puis, il rassembla les rênes, sauta en selle et partit au petit galop sur le poney qu'il avait gagné.
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Dépôt légal 2e trimestre 1970 - Deux Coqs d'Or éditeur - N° A. 4056-12-69 I mprimé en France France - Berger-Levrault, Nancy - 779241
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