Le cours prononcé par Michel Foucault a Colège de France de janvier à avril 1979, aissance de l a biopolitique s'inscrit dans la continuité de celui de l'année précédente, Sécurité erritoire Population Après avoir montré comment l'économie politique, au XVIII" siècle, marque la naissance d'une nouvelle raison gouvernementale gouvernementale - gouverner moins, moins, par souci d' efficacité maxmum, en fonction de la naturalité des phénomènes auxquels on a affaire , Mchel Foucault entreprend l'analyse des formes de cette gouvernementalité ibérale. Il s'agit de décrire la rationalité politique à l'intérieur de laquelle ont été osés les problèmes spécifiques de la vie et de la population Etudier le ibéraisme comme cadre général de la biopolitique. Quels sont les traits spécifiques de l'art béral de gouverner, tel qu'il se dessine au XIII siècle? Quee crise de gouvernementalité caractérise le monde actuel et à quelles révisions du gouernement ibéral atell� donné lieu? C'est à cette tâche d dinostic que répod l'étude des deux grandes écoles néolbérales du Xx siècle, l'ordolibéralisme allemad et le néolibéralisme de l'Écle de Chicago - unique incursion de Michel Foucault, tout au long de son enseignement au Collège de France, dans le champ de l'histoire contemporaine. Cette analyse met en évidence le rôle paradoxal que joue la société par rapport au gouvernement : principe au nom duquel celuici ed s'autoliiter, mais cible également d'une intervention gouvernementale permanente, pour produire, multiplier et garantir les libertés nécessaires au libéralisme économique La société civile, loin de s'opposer à l'État, est donc le corrélatif de la technologie libérale de gouvernement :
MICHEL FOUCAULT NISSANCE DE LA BIOPOLI BIOPOLI TIQU
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Cours au Collège de France. 1978-199
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Hautes Études» est une coection de l'cole des hautes études en sciences sociales, sociales, des Éditions Gaard"et des Éditions du Seul «
KNIGHT B ·2430 F2 N5 2004 •
HAUTES ÉTUDES
GALLIMARD SEUIL
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NASSCE DE LA
BIOPOLITIQU
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a Voonté de avo (1970 191) Théoe et Inttuton pénae (19711972) a Socété puntve (19721973)
Mh F
Nassance de la boptque
e Pouvo pycaque (19731974)
Cours au Collège de Frce (1978-1979)
e Anomaux (19741975)
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T faut défende a océté»
(1975-1976)
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Sécuté Tetoe Popuaton (19771978)
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Nance de a bopotque (1978-1979) Du gouveement gouveement de vvant vv ant (19791980) Sbectvté et Vété (1980-1981) Heméneutque Heméneutque du uet (19811982)
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e Gouveement de o et de aue (19821983) 9821983)
HAUTES TUDES
e Gouveement de o et de aue e couage de a vété (1983-1984)
GAD SEU
Hautes Études» est une collection de l'École des hautes études en sciences sociales, des Éditions Gallimard et des Éditions du Seuil.
ARISSEMEN
Miche Foucaut a enseigné au Coège de ance de anvie 1971 à sa mot en uin 1 984 à excepti exceptinn de aée aée 1 9 où a pu béné cie dune année sabbatique L tie de sa chae étt Histoire des
ÉtÏn étable sous la drecton de Franços Ewald et Alessandro Fontan Mchel Senellart
systèes de pensée.
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Ee t céée e 30 novembe 1969 su poposition de Jues Vuie
pa assembée généae des pofesseus du Coège de Fance en empacement de a chaie d Histoie de a pensée piosophique pi osophique tenue usquà sa mot p Jen Hypite La même assembée éut Miche Foucaut e 12 avi 1970 comme tituaie de a nouvee chaie 1 I avait quateois ans Miche Miche Foucaut en pononça a eço inauguae inauguae e 2 décembe décembe 197 0• Lenseignement a Coège de Fance obéit à des èges atcuièes Les pofesseus ont obigation de déive vingt-six heues densei gement pa an (a moitié au mimum pouvnt êe dispensée sus fome de séminaies Is doivent expose chaque anée une echeche oignae es conaiant à enouvee chaque fois e contenu de eu enseignement Lassistance aux cous et aux sémnaies est entièement ibe ; ee ne euiet sciptin dipôme Et e pofesseu nen dispense aucun• Dns e vocabuae du Coège de Fnce on dit que es pofesseus nont pas détdiants mais des audites Les cous de Miche Fucaut se tenaient chaque mecedi de début anvie à fn mas Lassistance ès nombeuse composée détdians denseignans de checheus e cuieux dont beaucoup déges ISBN
202-032406
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Le Code de la proprété ntelectelle interdit es copies ou eprodctons destnées ne uisaon collecve. Toute repésentaon o repoducon inté e ou pelle faite pr qelqe procédé que ce sot, sns le consentement de l'ate de ses ayns case, est ilicite et conse ne conefaçon snconnée pr les cles .335-2 et sivns du Code de la proprété nteecee.
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. Michel oca avai concl ne plaqee réigée por sa caniare par cee fore fore : farai farai eneprere lhisoire es sysèes e pensé Ties e ava is e Écris, é. par D Defer . Eal collab J. Lagrange Lagrange Paris Galiar Galiar 994 4 vol cf . I p. 846). 2. Elle sera pbliée pbliée par les éiions éiions Galli Galli en ai 97 sos le ie L'Ordre
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2004
du discours
3 Ce qe fi Mice Mice ocasqa éb es années 980 . 4. Dans le care Coège e rance
Nassance de a opoique
Averssemen
mobilisait deux amphithéâes du Collge de Frce. Michel Foucault sest souvent plait de la distnce qul pouvait y avor ene lui et son «public», «public», et du peu déchange que rendat possible la forme du cours• U rêvait dn sémnre ui le leu dun vrai avail collecf. U en fit différentes tentatives. Les deres ées, à lissue du cours, il consacrait un long moent à répone répone aux questions des auditeurs.
Michel Foucaut abordait son enseignement comme un chercheur explorations po un lire à venir, déichment aussi de camps de problématisaon, qui se formuleraient putôt come une iitation lcée à déventels chercheurs. Cest insi que les cours au Collge de France ne redublent pas les livres publiés. Us nen sont pas lébauche, même si des mes peuvent être communs ene livres et cours. s ont leur propre stat. Us relvent dun régime discursif spécifique dns lensemble des« actes philosophiques» effectués p Michel Foucault. aem dune énéalogie· des U déploie tout paiculirement le pror am rapports savor/pouvoir en fonction duquel, à ptir du début des ées 19, il réfléchra son travail en opposition avec celui dune dune chéo logie des formations discursives quil aait jusqualors dominé
V
Voici comment, en 195, un joaliste du Novel Observater, Gérrd Petitje, pouvt en retranscrire latmosphre «Qud Foucault ene dans lrne, rapide, fonceur, comme quelquun qui se jette à leau, il enjambe des orps pour atteindre sa chaise, repousse les magnétophones pour poser ses papiers, retre sa veste, lume une lampe t démre, à cent à lheure. Voix forte, efficace, relayée pr des haut prleurs, seule concession au modesme dune salle à peie éclrée pr une lumire qui sélve de vasques en stc. y a ois cents places et cnq cents persones agglutinées, boucht le moinre espace libre [ ..] Aucun effet oratoire. Cest limpide et terriblement efcace. Pas la moindre concession à lmprovisation. Foucault a douze heures pr an pour expliquer, en cours public, le sens de sa recherche pendt laée qui vient de sécouler. Alors, il serre au maximum et remplit les mrges comme ces corresponnts qui ont encore op à dire lorsquils sont rivés au bout de leur feuille. 19h15. Foucault srête. Les édints se précipitent vers son bureau. Pas pour lui prler, mais pour stopper les magnétophones. Pas de questions. Dns la cohue, Foucault est seul» t Foucau de commenter« commenter«U faurait pouvor discuter ce que jai pro posé. Quelquefois, lorsque le cours na pas été on, il faurait peu de chose, une question, pour tout remete en place. Mais cete question ne vient jamais. En Frce, leffet de groupe rend toute discussion réelle mpossible.Et mpossible. Et comme il ny a pas de cnal de retour, le cours se éâa lis Jai un rapport dacteur ou dacrobate avec les gens qui sont là. Et lorsque Et lorsque jai fni de prler, une sensation de solitude tote 6 »
5 En 976 dan poi vain d éfi éfi aitanc Mich Foucaut Foucaut chan chan ga hu du cou qui paa d 7h45 n fin dapèidi à 9 hu du atin Cf. déut d a piè çon 7 janvi 976 d «fau dfendre a soci Cours au Coge de France éd .·di. F Ewad A. Fontana p M. Bti A Fontana, Fontana, Pi Gad Gad - L Sui 9 97 6. Géd Ptitjn « L Gd Pêt d univité fançai fançai Le Nouve Oservaeur, 7 avi 975.
Les cous aaient aussi une fonction ans lacalité Lauditeur qui venait les suivr nétait as seulement captié ar l écit qui se consuisait semaine aprs seme; il nétait pas seulement séduit pr la rigueur de lexposition; il trouvait aussi un éclarag de lactualité. Lrt de Michel Foucault était de diagonaliser lactalité pr lhistore. U pouvait parler de Nietzsche ou dristote, de lexpertise psychiaque au sicle ou de la pastore hétene, lauditeur en tait toujours une lumre sur le rsent et les éénemets ont étit contempora La puissce propre e Micel Fucault ds ses cours tent à ce subtil croisement ene une érudition savnte, un engagement ersonel et un aval sur lévénement.
Les nées soixntedix ayat v le développement, et le perfection nement, des magnétophones à cassetes, le bureau de Mchel Foucalt en t vite evi. Les cours et ertains séminaires ont si été conservés. Cette éditio prend come référence la prole prononcée publi quement pr Michel Foucault. Elle en donne la scription la plus lttéral possible. ous aurons souhaté pouvoir la livrer telle quelle. Mais le passage de lorl à lécrit impose une intervention de léditeur
Cf n paticui paticui « Nizch Nizch a généaogi généaogi hitoi in s e Écris p. 37 37 8. Ont été u péiant tiié ngint éié p Gd But Jau agg dépoé au Coèg d Fnc t à l
Naissance de a iopoiique
Averisseen
il faut, u minimum, inodure ne ponctation e découper des pagraes. Le rincipe a oujours été de rester le plus près possible du cours effecivement rononcé.
Diel Defert, qui possède les notes de Michel Foucault, a pes aux éditeurs de les consulter Qu'il en soit vivement remercié.
Lorsque cela paissait ndispensable, les reprises et les rpétitions ont été suppmées les pases inteompues ont été rétabes et les consctions incoeces rectiées Les pits Les pits de suspension signalent que l'eregisemen est iaudile. uand la prase est obscure, figure, ene crochets, ue itégratio conjecturale ou un ajout n astérisque en pied de page indique les vriantes sigiatives des notes utilisées par Micel Foucault par rappor à ce qui a été prononcé Les citations ont été vérifiées et les références des textes utilisés ndiquées L'appeil critique se limite à élucider les onts obscurs à expliciter ertaines allusions et à préciser les poins critiques Pour faciliter la lecture, chaque leçon a été précédée d'un bref sommare qui en indique les rincipales iculations e texte du cours est suivi du résumé publié dans Annaire d ollège de rance ichel Foucault les rédigeait généraemen au mois de ui, quelque tep donc avant la fn du cors. C'étt, pour lui, l'occasion d'en dégager, réospectivement, l'itention et es objectifs. T en constite la meilleure présentation. Chaque volume s'achève sur une situation» dont l'édieur du cors grde la responsailité: il s'agit de doner au lecteur des éléments de contexte d'ordre biographique, idéologique et poitique, replaçant le cours dns l'œuvre pubée et dont des indications concent sa place au sen du corpus utilisé, afin d'en faciliter l'intelligence et d'évi ter les ter les conesens qui pouaient e dus à l'oubli des circonstances dans lesquelles chacun des cours a été élaboré et prononcé. Naissance de la biopolitiqe, cours prononcé en 1979 est édité pr Michel Senellart
Avec cette édition des cours au Collège de Frce, c'est un nouveau pan de l' œuvre» de Michel Foucault qui se ouve publié. T ne s'agit pas, au sens prope, d'inédits puisque cee édition repro duit la duit la prole proférée publiqement pr ichel Foucault,à l'exclusion du support écrit qu'il utilisit et qui pouvait tre ès éloré
Cete édition des cors au Collège de Frce a été autorisée pr les héritirs de Michel Foucault, qui ont souhaité pouvor satisfaire la ès forte demde dont ils faisaient l'objet, en France comme à l'éger Et cela dans d'incontestables conditions de sérieux Les éditeurs ont cherché à e à la hauteur de la connce qu'ils leur ont porée FRNÇOS EW et ESSANDRO FONTANA
Cours Année 1978-1979
LEÇON 10 JVR 1979
Quetion de méthode. - Suppoer que le univerux n'exitent p Réumé du cour de l'nnée précédente: l'object limité du gouvernement de l rion d'Étt (politique extérieure) et l'obectf illimité de lÉtt de police (politique intérieure - Le droit comme principe de limittion externe de l rion d'Étt- Peective du cour de cette nnée l'économie poli tique comme princie de limittion intene de l rion gouveementle Eneu générl de cette recherche le couplge érie de prtique régime de vérité et e eet d'incription dn le réel - Qu'etce que le libérlime?
[Vous connaissez] la citation de Freud: hronta movbo1 » Eh bien, je vourais placer le cours de cete année sous le signe 'ne aue citation moins conue et qui a été faite par quelqu'un de moins connu, enfn, dune certaine façon, c'est lhomme d'État anglais Walpole2 qui disait, à propos de sa popre mière de gouveer: « Quita non movr 3 À ce qi reste anquile l ne faut pas toucher» C'est le conare de Freud en u sens Alors je vouais en fait, cete année, conti nuer un peu ce que j'avais commencé à vous dre l'née deère, c'est àdre reacer lhistore de ce u'on pouait appeler l't de gouveer de gouveer», vous vous souvenez dans quel sens ès éoit je l'avais entedu, puisque le mot même de «gouveer», je 'avais utilisé en laisst de côté toutes les mille manières, modalités et possibilités qui existent de guider les homms, de driger leur conduie, de conaindre leurs actions et leurs réactions, etc J'aais donc laissé de côté tout ce quon entend d'ordnaie et tout ce qui a été entendu longtemps comme le gouveement des enfns le gouveement des filles, le gouver nement d'une maison, le gouveeent des es, le gouveement des counautés, etc. Et je navais pris, et cette née encore je ne prenai e considération que le oueeent des hommes ds la mesure, et dns la mesure seulement, où il se done comme exercice de la souve raineté ptique.
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Nassance de a opoque
Alors donc «gouveement» au sens éot, as «t» également, «t de gouveer» au sens éot, pusque p « t de gouveer» je nentendas pas la manère dont eecvement les gouveants ont gou veé Je na pas étudé, je ne veu pas étder la pratque gouveemen tale réelle, telle quelle sest éveloppée en détermnant c et là la staton quon ate, les problèmes posés, les tactques choses, les ns uments utlsés, forgés ou remodelés, etc Ja voulu étuder lart de gou veer, cest-à-dre la mère rééche de gouveer au meu et auss et en même temps la réleon sur la melleure manère possble de gou veer. Cest-à-dre que ja essayé de sasr lnstce de la réleon dans la pratque de gouveement et sur la pratque de gouveement. En un sens, s vous voule, cest la conscence de so du gouveement que ja voul étuder, et encore ce mot de «conscence de so» me gêne et je ne lemploera pas, prce que jameras meu dre que ce que a essay et ce que je vouas encore cette année essayer de ressasr, cest la mère dont à lntéreur et à letéreur du gouveement et au lus près en tout cas de la pratque gouveementale, on a tenté de conceptua lser cette pratque qu consste à gouveer Je oudras essayer de déter mner la manère dont on a établ le domane de la pratque du gouveement, ses dfférents objets, ses règles générales, ses objectfs densemble afn de gouveer de la melleure mère possble En somme, cest, s vous voule, létude de la ratonalsaton de la pratque gouveementale dans leercce de la souveraneté poltque Cec mplque mmédatement un certan cho de méthode sr lequel jessaera tout de même enfn de revenr un jour de façon plus longue, mas je vouras tout de sute vous dquer quen chosssant de parler o de partr de la praque gouveementale, est, ben sûr, une manère tout à ft eplcte de lasser de côté comme objet premer, prmtf, tout donné, u ceran nombre de ces notons comme, p eemple, le souve ran, la souveraneté, le peuple, les sujets, lÉtat, la socété cvle: tous ces unversau que lalyse socologque, auss ben que lan�yse hsto rque et lanalyse de la phlosope poltque, utlse pour rendre compte effectvement de la pratque gouveementale Mo, je voudras fare prcsément lverse, cest-à-dre ptr de cette pratque telle quelle se donne, mas telle en même temps quelle se rélécht et se ratonalse pour vor, à pr de là, comment peuvent effectement se consttuer un cer tan nombre de choses, sur le stat desquelles l faudra ben sûr snter roger, et qu sont ltat et la scété, le souveran et les sujets, etc. uement dt, au leu de pr des unversau pour en dédure des phénomènes concrets, ou plutôt que de ptr des unversau comme
Leçon du
janver
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grlle dntellblté oblgatore pour u certan nombre de pratques concrètes, je voudras ptr de ces pratques concrètes et passer en quelque sore les unversau à la grlle de cs patques Non pas qul sagsse là de ce quon pourrat appeler une réducton hstorcste, laquelle réducton hstorcste conssterat en quo? Eh ben, précsément, à prtr de ces unversau tels quls sont onnés et à vor comment lhstore ou les module, ou les mode, ou établt fnalement leur non valdté L hstorcsme prt de lunversel et le passe en quelque sorte à la râpe de 1hstore. Mon problème est tout nverse Je ps de la décson, à la fos éorque et méthodologque, qu consste à dre: suposons que les unversau nestent pas, et je pose à ce moment-là la queston à lstore et au hstorens: comment pouvevous écrre lhstore s vous nadmette pas a pror que quelque chose comme lÉta, la socété, le souvera, les sujets este? Cétat la mêm queston que je posas, lorsque je dsas, non pas: la ole este-t-elle? Je vas eaner s lhstore me done, me renvoe quelque chose comme la fole Non, elle ne me renvoe pas quelque chose come la fole, donc la fole neste pas Ce nétat pas ça le rasonnement, ce nétat pas ça la méode de fat La méthode consstat à dre supposons que la fole neste pas Ds lors, quelle est donc lhstor que ln peut fare de ces dérents événe ments, de ces dretes ratques qu, appremment, sordonnent à ce quelque chose supposé qu est la fole? Cst donc eactement lnverse de lhstorcsme que je vous c mee en place Non pas donc nter roger les uversau en utlst comme méode crtque lhstore, mas ptr de la déson de lnestence des unversau pour demander quelle hstore on peut fare Je revenr làdessus plus longuement esute 5. deer, ous vous souvene, javas essayé de fare lée de lun de cs épsoes mpornts, je cros, dns lhstore d gouveement. Cet épsode, céta celu, en gros, de lapprton et de la se en place de ce quon appelat à lépoque la rason dÉtat, dans u sns nfÏent plus fort, plus sct, pus goureu, plus ample auss que e sens qu a été doné ensute à cette noton 6. Ce que javs essayé de repérer, cétat lémergence dun ceran type de ratonté dans l paque gouvee mentale, u ceran pe de ratonalté u permett de régler la mère de gouveer sur quelque hose qu sappele lÉta et qu, p rapport à cette pratque gouveementale, p apport à ce calcu de la pratque goueementale,oue le ôle à la fos dun donné, pusuon ne gouver nera quu État qu se done mme étt déjà là, on ne gouveera que dans l care dun État, cest vra, mas lÉtat sera en même temps u objectf à consure Ltat, cest à la fos ce qu este, mas ce qu
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Nassane e la bopoltque
Leçon u janver
n'existe encore pas assez Et la raison d'État, c'est précisément une pra tique u plutôt une rationalisation d'une pratique qui va se siter ne un État présenté comme dnné et un État présenté comme à consure et à bâtir. L't de gouveer doit aors xer ses règles et rationaliser ses manières de faire en se proposant en quelque sorte pour objectif de faire passer à l'êe le evorêe de l'État Le devor-faie du gouveement doit s'identer au devor-êe de l'État. L'État tel qu'il est don, eh bien la ratio gouveementale, c'est ce qui ermeta, d'une manière rééchi, raisonnée, calculée, de le faire passer à son maxum d'êe. Qu'est-ce que c'est que gouveer? Gouveer son le rinipe e la raison d'État, c'est fare en sorte que l'État puisse êe redu solide et permanent, qu'il puisse êe rendu riche, qu'il puisse êe rendu or en face de tout ce qui peut le détruire. Deux mots sur ce que j'avais essayé donc de d l'an deer, pour rsumer un petit peu le cours de l'anée deièe. Je voudrais nsister sur deux ou ois points Premièrement, vous vous souvenez, ce qui caracté risait cette nuvelle rationalité gouveementale appelée raison d'État qui s'était constituée en gros au cours du XVe siècle, c'est que l'tat y était défini et découpé comme une réalité à a fois sécifique et autonome, ou du moins relativement autonome. C'est-à-dre que le gouvet de l 'État doit, bien sûr, resecter un cerai nobr e rinipes et de règles ui sulombent ou dominent l'État et qui sont p rapport à l'État extérieurs. Le gouveant de l'État doit respecter les lois divines, morles, natu relles, autant de lois qui ne sot as homogènes ni intrnsèques à l'État Mais tout en respectant ces lois, le gouveant a tout aue chose à fare que d'assur le salut de ses sujets dans l'au-delà, alors que vous voyez ourent au Moen Âge le souverain défini omme quelqu'un qui doit aider ses sujets à faire leur salut dans l'au-deà. Désormais, le gouveant de l'Éat n'a plus à se préoccuper du salut de ses sujets dans l'au-delà, au moins de façon drece. Il n'a pas non plus à étendre sa bien veillance pateelle sur ses sujets et à établr entre eux des rapports de père à enfats, alors que, au Moyen Âge, le rôle pateel du souverain était toujours très appuy et très mqué. L'État, auement dit, n'est une maiso, une église, ni un empe. L'État est une réalit spécifique et disconnue L'État 'existe que pour lui-même et par rappor à lui même, quel que soit le système d'obédience qu'il doit à d'aues systèmes comme la nature ou comme ieu. 'État n'existe que a lui-même et pour lui-même et il 'existe qu'au pluriel, c'està-dre qu'il n'a pas, dans un horion strique plu ou moins poche ou lintan, à se fonre ou à se sumete à quelque chos coe une scture impériale qui serait en
quelque sorte une théophanie de Dieu dans le mnde, théophanie qui condurait les ommes en une hum nité en réunie jusqu'au bod e la du monde. I n'y a pas, donc, d'intégration de l'État à l'mre. L'tat n'exste que comme les États, au plurie Spécicité et pluralité de l'État Cee spécificité plurielle de l'État, j'avais essayé d'aue pa de vous moner qu'elle avait prs corps dans un cer nombre de mières précises de gouveer, à la fois maières de gouveer et institions corréatives à ces manièes. remièrement, d cté économique, c'était le mercantilisme, c'est-àdire une forme e gou vement. Le ercatilisme n'est pas une docine économique, c'est bien plus, c'est bien aue chose qu'une docine économique 'est une certaine organisaton de la production et des ccuits commerciaux selon le prnie que, premièrement, l'État doit s'erichir par l'acumulation monétaie, deuxièmement, il doi se renforcer par l'accroisseent de la populatio, troisimement, il dot se ouver e se maintenir ds un éat de concurrence ermnent avec les puissances étrangères. Voilà pour e mercantilisme. Deuxième façon our le goueement selo la raisn 'État de s'organiser et de rendr cos dans une patque, c'est la geston intérieure, c'est-dire ce qu'on apelait à l'époque la lie, 'est-à-dire la églementation ndéne du pays slon l odèle d'ne orgisatio rbaine serrée. E, isièmeent, énagement d'une armée permaente et d'une diplomati également permanente. Organisa tion, si vos voulez, d'un appreil diplomaticomilitae permanent, qui a pour bjectif de mainter la pluralité des États hor de toute absorption mpériae et de telle m nière qu'un cerai éuilibr puise s'établr entre ux, sans que fnlemnt ds unicaons de e péial puissent se faie à aves lEurope Mecantiismdnc, État de olice d'aue prt, baance euroéenne c'est tut cela qui a été le cos concret de cet nouveau de gouveer qu s'ordonait au principe de la raison d'État Ce sont ois maières, solidaires d'ailleurs les unes des aues, de] gouveer selon une rationa lité qi a pour rincipe t pour domaine d'plication l'tat. Et 'est là où j'ai essaé de vous moner q l'État, loin 'êe une espèce de donnée histoicoaturele qui se développerait par son propre dynamsme ome un «monste id 7» dont la semene auit été jetée à u moment donné dans l'histoire et qui, ptit à petit, l a ggnoterait, l'État ce n'est as cela, l'État ce 'est as un monse oid, cest le coélatif d'ue certane manère de gouver. Et le problme est de savoir comment s développe cette manière de gouveer, quelle est son histore, comment ele gagne, comment elle réécit, cmment elle s'éten tel domaine,
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Nassane e la opoltque
Leçon u anver
comment elle invente, forme, développe de nouvelles pratiques, 'est cela le problème, et non pas de fa e de [1 'État *, sur la scène d'un guignol, une soe de gendarme qui iendrait assommer les différents personnages de l'histore. lusieurs remques à ce sujet D'abord ceci: dans cet de gouveer ordonné à la raisn d'État, il y a un trait que je pense tout à fait cacté ristique et importnt por comprendre la suite. C'est que, ous le vyez, l'État oplutôt le goueement selon la raison d'État, dans sa politique angère, disons dns ses rapports avec les aues États, se donne un objectif qui est un objectif limité, à la différnce e ce qui avait été na lement l'horizon, le projet, le désir de la plupart des gveants et des souverains du Moen Âge, à savoi se placer à l'égard des autres États dans cette position impéiale qui lui donnerait, à la fois dans l'istoe e dans la thopie, un rôle décisif. En reanche, avec la raison d'État, on adme que chaque État a ses intérêts, qu'il a, par conséquen, à défendre, et à défendre absolument, ses intérêts, mais que son objectif ne oit pas êe de rejoindre à la des temps la position unificaice d'un empre total et globa T n'a pas à rêer d'être un jour l'empire du deier jour. Chaque État doit s'autolimiter dns ses propres objetifs, assurer son inépendnce et un certin état de ses forces qui li permee de n'êe jamais en tat d'nférioité soit pr apport à l'ensemble es aues pays, soit par rapport à ses voisns, soit par rappor au plus fot de tous les aues pays (ce sont différentes théories de la balance euopéenne à l'époque, peu importe) Mais de toute façon, c'est bien cee autolimitation extee qui cractéise la raison d'État telle qu'elle se manifeste dans la formation des appreils iplomaticomilitaires d siècle. Du aité de West phale à la guerre de Sept Ans ou, disons, aux gerres révolutionnires qu, elles, vont inodure une diension tout à fait différente , cette politique diplomaticomilitire va s'ordonner au principe de l'autolmitation de l'État, au prncipe de a concurrence nécessaire et suffisante ene les différents États. En revanche, dns l'odre de ce que l'on appellerait maintenant la poli tique intérieure, l'État de polce, qu'estce qu'il mlique h bien, il implique justemnt un objectif ou une sére d'objectifs qu'on porrai dire illimités, puisqu'il s'agit prcsément, dans l'État de police, pou ceux qui gouveent, de prendre en compte et de prendre en charge l'actité non seulement des goupes, non seulement des différents états, i.. des diférents types d'individus aec leur statut prticlie, non pas
seulement de prendre en chge cela, mais de prene en charge l'activité des indiids jusque ds leur gran le plus ténu. Dans les gands aités de police du et d e siècle, tous ceux qui collationnent les ié rents règlements et qui essent de les systématiser sont bien d'accord sur ceci, et ils le disen en termes exprès l'objet de la polce est un objet quasi ni. C'estàdire que, en tant que puissnce indépendante en face des aues puissances, celui qui gouvee selon la raison d'État a des objectifs limtés. En renche, en tt qu'il a à gérer ue puissance pulique qui gle le comportement des sujets, celu ui gouve a un objectif illimté. La concurrence ene États est précisément le point chr nière ene ces objectifs limités et cs objectifs illiités, c c'est précisément pour povoir entrer en concurrence avec les aues États, c'est àde se mantenir dans un certain état d'équiibre tojours déséquilibré, d'équiibre cncurrentiel vec les aues États, que celui qui gouvee a [devor réglementer la vie de ses sujets, leur activité économque, leu producton, le prx auquel] ils vont vendre les marhandises, le prx auquel ils vont les acheter, etc [ ...]. La lmitation de lobjetif inteational du gouveement selon la rson d'État, cette liitaton dns les rapports nteationaux a pour corrélatf l'illitation dans l'exercice de l'tat de police. Deuxèm rmarque que je vouras faire sur e fonctionemet de la raison d'État au x et au début du e sile, c'est que, bien sûr, l'ojet ntéeur sur lequel va s'eercer e gouveement selon la raison d'État, o si vous voulez l'Étt de police, est, dns ses objectifs, illimité. ependant, ça ne vet pas dire du tout qu'il n'y a pas un certain nombre de mécanismes de compensation, ou plutôt un certn nomre de positons pir dequelles on va esayer d'établr ne oe, ne frontère à cet obctif illiit qui est presit à l'tat e polce par a raison d'tat. TI y a eu bien des mnièrs de rechercher des limites à la raison d'État, du côté de la théologie bien sûr. Mais je voudrais insster sur n aue principe de imitation de la raison d'État à cette épquelà, qui est it. En effet, il s'est passé quelque chse de cu ieux. C'est qe pendnt tut le oyen Âge, a ond, la roissce du pouvoir roal, elle s'est faite à pir de quoi? À pr, bien sû, de l'mée. Elle s'est fite aussi à p des institions judiciares C'est comme clé de voûte d'un État de justice, d'un système de justice, doublé d'un systèe armé, que le roi avait peu à pe liité et rédut leseux cmplexes des pouvois féoaux. La pratique judiciare avait été le multiplicateur du pouvor royal pendnt tut le oyen Âge O, lorsque va se évelopper, à partir du e e surtut du début du e siècle, cee noelle ratinalité goueementale,
* pss anifese. M. Focal di l'hisoire
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aussi qu'ells ont un octionneent en quelque sore purement limitati, dratique, puisque au ond on n'objectera le roit à la raison d'État que lorsque la raison d'tat aura anch ces limtes de droit et c'est à ce moment-là que le droit poua dér le goueement comme ilégitime, poua lui objecter ses usuations, et à la limite même délier les sujets d leur devoir d'obéissance Voilà en gros comment j'avais essayé de cactériser cee manère de gouveer que l'on appelle la raison d'État Or je voudrais maintennt me siter à peu près au mlieu du e siècle, à peu près (sous la résere que je vous drai tout à l'heure) à cette époque où Walpole disait: « quita non movr ( à ce qui reste anquille il ne aut pas touche»). Je ou drais me situer à peu près à cette époque, et là, je crois qu'on est bien obligé de constater une transoation importante qui va je pense c ac tériser d'une manière générale ce qu'on pouait appeler la rson gou veementale modee. Cette nsormation elle consiste en quoi? h bien d'un mot, elle consiste dans la mise en place d'un principe de lim taton de l't de gouveer qui ne lui soit plus extrinsèque comme l'était le droit au Xe siècle [mais qui va lui êe innsèque. Régulation intee de la rationalité gouveementale. D'une açon générale, et d'une açon absaite qu'est-ce que c'est que cette régulation intee? En, cment est-ce que l'on peut l'entenre avnt toute orme historque précse et concrète? Qu'est-ce que peut êe une lmitation intee de la rationalité gouveementale? Premièremen cette régulation sera une régulation une limitation de ait. De at, c'estàdire que ce ne sera pas une lmitaton de droit, même si le ot se rouve dan l'obligation un ou ou l'autre, de la anscre en orme de règles à ne pas nsgresse En tout cas, dre que c'est une lmitation de ait, ça veut dre que sjmas le gouveement vient à bous culer cette limitation à anch ces rontières qui lui sont posés i ne sera pas pour autant illégitme l n'aura pas en quelque sorte abndonné sa propre essence il ne se rouvera pas déchu de ses droits ondamentaux Dre qu'l y a une lmitation de ait de la pratique gouveemente voudra dre que le gouveement qui méconnaît cete lmitation sera sm plement un gouveement encore une ois non pas illégitme, non pa usuateur mais un gouveeent maladroit, un gouveement inadapté, un gouveement qui ne ait pas ce qui convient. Deuxièmement limitation inisèue de l'r e gouveer veut dre que c'est une limitation qui, tout en étt de ait, n'en est pas mons géné rale. C'est-à-dire qu'il ne s'agit pas smplement de sortes de conseils de prdence qui dans telle ou telle circonstance, ndiqueraient ce qu'il vaut
mieux ne pas aire qui indiqueraient simpleent que ans telle ou tee crconstance, il vaut meux s'abstenr qu'ntervenir Non. Régulaton intee veut dre qu'il y a bien une liitaton qui, ut en étant de ait, est générale, 'estàdre qui, en tout état de cause, sit un acé relativemen unorme en onction de principes qui son toujours valales à avers toutes les circonstances Et le problème sera précisément de déinr cee limte, à la ois générale et de ait, que le gouveement devra s'imposer à lui-même. Troisièmement limitation ntee veut dre que cette limitation, on ne va pas en chercher le principe, puisque précisément il aut savoir sur quoi s'appuie cette généralité, du cté de quelque chose qui srait, par exemple, des droits de nature prescrts par Dieu à tous les homes du côté d'une Écritre révéée du côté ême de la volonté des sujets qui ont accepté à n moment donné d'ener en société. Non, cee limitation il aut en chercher le prncipe, du côté non pas de ce qui est extérieur au gouveement, mais de ce qu est ntérieur à la pratique goeementale c'est-à-dire du côté des objects du gouveement Et cette limitation, elle se présentera alors comme étnt un des moyens et peutêre le moyen ondamental d'atteindre précisément ces objectis Pour atendre ces obectis, il aut peut-êe lmite l'action gouveementale. La raison goueementle n'a pas à respecter ces lmites pce qu'i y a quelque p, en eors d'elle, aant l'État, autur de l'État, un ceran nombre e lites déinitivement posées Non pas du tout La rison goueemen ale devra respecter ces ites ds la mesure où elle peut les calcule de son propre che en onction de ses objectis et comme [le] meileur moyen de les attendre Quaièmement, cette lmitation de at générale, qui s'opère en onc ton même de la pratique gouveementale va établr bien s, ptage entre ce qu'il autare et ce qu'il cnvient de ne pas are. lle va m quer la limite d'une action gouveementale, mais cette limite, elle ne va pas être tacée dans les sujets, dans les individus-sujets que le gouvee ment dige. C'est-à-dre qu'on ne va pas essayer de dterer quelle est, chezles sujets la p qui doit êe soumise à son action et la p de liberté qui est énitiement et une ois pour toutes réservée. Auement dit cette raison gouveementale ne clive pas les sujets en une p de libe réservée absolument et une prt de soumission imposée ou consentie En at le ptage n va pas s'étblr dans les ndividus, ds les homes, dans les sujets; il va s'tablr dns le domae même de la pratique gouvemente ou plutôt dns la pratique gouveementale elle-même ene les opérations qui peuvent être aites et celles qui ne
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le peuven pas, auemen di, ene les chses à Jare e les myens à emplyer pur les fare d'ne p, e les chses à ne pas fare Le pr blème n'es dnc pas ù sn les dris fndamenaux e cmmen esce ue les dris fndamenaux paragen le dmaine d la guemena lié pssible e le dmaine de la liberé fndamenale? La ligne de prage va s'éablir ene deux séries de chses [dn] Benham, dans un de ses exes les plus imprans sur lesuels j'essaierai de revenr, a éabli la lise 9 le parage se fai ene anda e non anda le chses à fare e les chses à ne pas faie Cinuièmemen, cee limiain ui es dnc une liiain de fai, une lmiain générale, une limiain en fncin des bjecifs du guvee men, une liiain ui ne page pas les sujes, mais les chses à faire, cee limiain nee, il es bien éviden ue ce ne sn pas ceux ui gu veen ui, en ue suveraineé e en ue raisn, vn [en] décider euxêes* E ds la mesure ù le guveemen des hmes es une praiue ui n'es pas impsée p ceux ui guveen à ceux ui sn guveés, mais une praiue ui fixe la déniin e la psiin respcive des guveés e des guveans les uns en face des aues e pr rappr aux aues, «régulain inee» vudra de ue cee limiain n'es impsée exacemen ni r un côé i l'aue, u en u cas n'es pas mpsée glbalemen, éniiveen e alemen pr, je dai, sac in, au sens ès lrge du ansacin», c'esàdre«acin ene », c'esàdre p ue une série de cnlis, d'accrds, de discssins, de cncessins réciprues ues péripéies ui n pur ee d'éblir alemen dns la praiue de guveer un page de fai, un parage général, un page rainnel ene ce ui es à fare e ce ui es à ne pas fare 'un m, disns ue le principe de di, u'il si hisriueen u hériuemen déni, pe impre, le principe de dri psai auefis en face du suverain e de ce u'il puvai faire, une ceraine imie u ne anchiras pas cee ligne, ne chiras pas ce dri, u ne vileras pas ee liberé fndenale Le prncipe de dri balançai à cee épue là la raisn d'Éa ar un prncipe exee Disns u'n enre là, vus le vyez ès bien, dans un âge ui es celui de la rain guvemenale criiue Cee raisn guveemenae criiue u cee criiue inee de la raisn guveemene, vus vyez bien u'elle ne va plus uer aur de la uesin du dri, u'elle ne a plus er auur de la uesin de l'usurpain e de la légiimié du suverain Elle ne va lus avi cee espèce d'allure pénale u'avai encre le dri public au * . F : von décide ex-êes de ce qi es à aie e à ne pas ae
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au Xe siècle uand il dsai si le suverain anchi cee li, alrs il di êe puni pr ne sancin d'illégiimié ue cee uesin de la raisn guveeenale criiue v er auur du cmmen e pas p gueer 10 e n'es plus as de la suveraineé ue l'n a bjecer, c'es l'excès u guveemen E c'es à l'excès du guvee men, u à la délmiain en cas de ce ui serai excessif pur un guveemen, ue l'n va puvr mesure la ranalié de a praiue guveemenal Eh ben, cee nsfmain, je cris, fndamenale ans les raps enre ri e praiue geemenale, cee émergence d'une limiain inee de la raisn guveeenale, je vus ai di, avan de l'avir cacérisée d'une manière absraie, u'ele se siai, u'elle éai repé rable, en grs, auu d milieu du Xe sièle Qu'esce ui en a permis lémergene, cmmen esce ue ça s'es fai Bien sÛ, il faudrai prendre en cmpe e j'y reviend, a mins iellemen, pr la suie, ue une rsfrmain d'ensemble, ais je vudrais là, aujurd'hui, simplemen ndiuer uel es l'isrumn nellcuel, uelle es la frme de calcul e de rainalié ui a pu aisi prmee 'aulimiain d'une raisn guveemenale cmme auréglain de fai, générale, inin sèue aux pérains mêmes du guveeen e ui puisse êe l'bje e nsacins définis Eh bien, ce insmen inelleel, l e e calcul, la frme de rainalié qui rme ainsi à la raisn guvee menale de s'aulmier, encr une fi ce 's pas le dri Qu'esce ue a va êre à pir du milieu du siècle? Eh bien, évidmmen, l'écnmie pliiue «Écnie pliiue », les éuvues mêmes du m e de s sens à ce épuelà indiuen d'ailleurs de ui fnamenaleen il éai uesin ds u cea; puisue us savez bien ue lexpresin écmie pliiue », vus la vez ene 17 e 18101820 sciller ene différens pôles sémiues Taô il s'agi, à ravers cee xpressin, d viser une ceraine analse sice e imiée de la rducin e de a crculan des richesses Mais par «écnmie piiue» n enend aussi, d'une façn plus lrge e pus praiue, ue éhde e guer neme susepible d'assurer la rspérié d'une nain E faleme, [']écnmie pliiue 'es d'aileurs m ue vus ruvez uilisé par Russeau dans sn fameux aricle «Écnmie pliiue » de nylopédi 1 , l'écnmie liiue, c'es une sre de réein générale sur l'rganisain, a disibuin e la limiain des puvirs dans une scéé L'écnmie pliiue, je ris ue c'es fndamenalemen e ui a permis 'assurer l'aulimiain de la raisn guveemenal
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à la présomption d princ, n'ont pls ren vor ave ces experts écono miqes i sont en ain d'appre et qi, ex, ont por tâche de ire en vérité à n goveement qels sont les mécanismes natres de ce q'il maniple. Avec l'économie politiqe on entre donc dans n âge dont le principe porrait être celici: n goveement ne sait jamais assez q'il rsqe de goveer tojors trop, o encore: n goveement ne sait jamais op bien comment goveer jste assez. Le prncipe d maxim/ minimm dans lart de goveer se sbstite à cette notion de lqilibre éqtable, de la jstice éqitable» qi ordonat aefois la sagesse d prnce. Eh bien, tel est, je crois, dans cette qestion de l'atolimitation par le principe de la vérité, tel est le coin formdable qe l'économie politiqe a inodit dans la présomption indéfinie de l'État de police. Moment éi demment capita pisqe s'étalit en ses linéaments les pls mprtants, non pas, ien sûr, e règne vrai dans la politiqe, mais n ceran régime de vérité qi est précisément caractérstiqe de ce q'on porrait appeler l'âge de la politiqe et dont le dispositif de base est en somme le même encore ajord'hi. Qand je dis régime de vérité, je ne vex pas dire qe la politiqe o l'art d goveer, si vos volez, accède en à ette époqelà à la rationalité. Je ne vex pas die q'on atteint à ce momen�là ne sorte de sei éstémologiqe à ptr dqel l' de goveer porrait devenir sientifiqe. Je vex de qe ce moment qe j'essaie d'indiqer actellement, qe ce moment est marqé p l'artc lation sr ne série de pratiqes d'n certain type de discors qi, d'ne part, le constie comme n ensemble lié p n lien ntelligibe et, d'ae prt, égifère et pet léiférer sr ces pratiqes en tees de rai o fax. Concrètement, ça vet de ceci. A fond, il existait a Ve, XVe, avant d'aillers, il existait encore jsq'a milie d XVe siècle, tote ne série de pratiqes qi étaient, si vos volez, les levées sales, les tarifs doaniers, les règlements de fabrication, les réglementat ions sr les tarifs des grains, la protection et la codification des pratiqes de mach, enfn tot ça qi était qoi, et qi était réléchi comme qoi Eh bien, c'était rééchi comme l'exercice de droits soverains, de droits féodax, comme le maintien des cotmes, comme es proédés d'eichissement efficaces por le Trésor, comme des tchniqes por empêcher les révoltes rbaines de mécontenteent de telle o telle catégorie de sets. Enfn tot ça, c'étaient des pratiqes, bien sÛ, rééchies, mais réfléchies à tir d'événements et de prncipes de rationalsation différents. Ene ces différentes pratiqes allant, si vos volez, d taif doanier à la levée
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scale, à la réglementation de marché et de prodction, etc., ene ces diérentes pratiqes, on va, à par d mlie d XVe siècle, povoir établi ne cohéence réléchie, raisonnée cohérence tabie pr des méanismes ntelligiles qi lient ces différentes pratiqes et les eets de ces différentes pratiqes les ns ax aes et qi ont, par conséqent, permete de jger totes ces pratiqes comme bonnes o mavaises non pas en fonction d'ne loi o d'n principe moral, mais en fonction de pro positios q vont ellesmêmes êe somises a prtage d vrai et d fax. C'est donc tot n pan e l'activité goveementale qi va insi passer dans n novea régime de vérité et ce régime de vérié a por effet fondamental de déplacer totes les qestions qe, précédemment, povait poser l't de goveer. Ces qestions, atrefois, c'tait: estce q je govee bien conformément ax lois morales, narelles, divnes, etc.? 'était donc la qestion de la conformité goveeentale. Pis cela était, a XVe et a XVe siècle, avec la raison d'État: estce qe je govee bien assez, assezntensément, assez profondément, avec assez de détails por porer l'État jsq'a pont ixé p son devorêe, por porter l'État à son maximm de force? Et atenant le problème va êe: estce qe je govee bien à la limite de ce op e de ce op pe, ene ce axmm et ce minmm qe me xe la atre des hoses je ve dire: les nécessités nnsèqes ax opérations d goveement? C'est cela, l'émergence de ce régme de vérité comme pcipe d'atoliitation d gveement, q st l'objet qe je vodrais aiter cete anée. C'était, après tot, le même problème qe je m'étais posé à propos de la folie, à propos de la maladie, à propos de la délnqance, à propos de la sexalité. s'agit, dans tos ces caslà, non pas de moner comment ces objets ont té ongtemps cachés vant d'êe en décoverts, il ne s'agit pas de mone coment tos ces objets ne snt qe de vilaines illsions o des prodts déologiqes à dissiper à la lmière]* de la raison enn monte à son zénith s'agit de moner pr qelles nterférences tote ne série de pratiqes à partr d moment où elles sont coordonées à régime de vérité , p qelles nterférences cette série de pratiqes a fare qe ce qi n'exise ps (la folie la maladie, l délnqce, la sexalité et.), devienne cependant qelqe chose, qelqe chose qi porant contine à ne pas exister. C'estàdire, non pas [comment ne errer qand je dis qe ce qi n'existe pas devient qelqe chse, ça ne vet pas dre l s'agit de moner comment ne errer a p effectivement êe bâie , non pas comment l'illsion a p ne, mais [ce qe] je * apsus manifeste M. F. e
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noyau cenal, bien sûr ce quelque chose que l'on appelle la populaton. Pr conséquent c'est bien à pr de l que quelque chose comme une biopolitique pourra se former Mais il me semble que l'analyse de la biopolitique ne peu se faire que lorsque l'o a compris le régime général de cette raison gouveementale dont je vous parle, ce régme énéral que l'on peut appeler la question de vérité, premièrement de la vérité économique à l'intérieur de la raison gouveementale et par conséquent si on comprend bien de quoi il s'agit dns ce régime qui est le libéralisme lequel s'oppose à la raison d'État ou plutt [la modifie fondamentale ment sans peutêtre en remetre en question les fondments c'est une fois qu'on aura su ce que c'était que ce régime gouveemental appelé libéralisme qu'on pourra, me sembletil, saisr ce qu'est la biopolitique
Alors pardonezmoi, pendn un certan nomre de séances dont je ne peux pas vous xer le nombre à l'avance, je vous parler du libéralisme. Et pour que les enjeux de ceci vous appaissent peutêe un peu plus clairement car après tout quel intérêt ça a de prler du libralisme des physiocrates, de d'rgensn, d'Adam Smith, de Bentham, des utili tristes anglais sinon pce que, bien sûr, ce problème du libéralsme se ouve effectivement pour nous posé dans noe actualité imédiate et concrète? De quoi s'agitil lorsque l'on parle de libérisme, lorsqu'on nous applique à nousmêmes actuellement une politique ibérale et quel raport cela peutil avor avec ces questions de droit que lon appelle les liberés? De quoi s'agitil das tout cela, dans ce débat d'aujourd'hui où curieusement les prncipes économiques d'Helmut SmidtI8 viennent faire un bizarre écho à telle ou telle voix qui nous vient des dissdents de l'Est, tout ce problème de la liberté, du libéralisme ? Bon c'est un problème qui nous est contemporan. Alors si vous voulez, après avor un peu situé le point d'origne istorique de tout cela en faisnt appraîe ce qu'est selon moi la nouvelle aison gouveementle à partir du e siècle je feai un bond en avant et je vous parlerai u libéralisme allemand contemporain puisque aussi paradox que ce soit, la liberé dans cette seconde moitié du e siècle enfin disons plus exatemen le ibéralisme est un mot qui nous vient d'Allemagne
dEtat - Cee ouvre à a pratque gouveementale un domane dnterventon ndéfne mas daue pt ee se donne par e prnpe dune balane onur rentele enre États des objetfs nteatonaux lmtés L automtation de la praque gouveementae par a rason bérae sest aompagnée de éatement des objetfs nteatonaux et de appton dobjetfs lmtés ave mpérasme. [p 0] La rason dÉtat avat été orréatve de a dspton du pnpe péra au prot e équlbre onuentel ente États La rason lbérae est orrélave e atvaon du prnpe mpéral non sous a forme de lEmpe mas sous la forme de mpéralsme et e en ason ave le prnpe de la bre onuene entre les ndvdus et es eneprses asme ene objetfs lmtés et objetfs lmtés quant au domae de nter venton ntéreure et au hamp de aton nteaonae. Trosème emarque ete rasn béral sétabt omme automtaton du gouveement à ptr dune natualté" des objets et pratques propes à e gou veement. ete natraté quele estelle? - ele des rhesses ? ou mas smplement en tant que moyens de paement se multpiant ou se raréfant stagnant ou [p 1] ruant Mas plutôt les bens en tant quls sont produts quls sont uties et utsés en tnt quls sont éhangés entre partenares éonomques - Cest auss ee [des] ndvdus. Non pas ependant en tant que sujets obés sants ou ndoes mas en tant qus snt euxmêmes lés à ette natualté éonoque que eur nomre eur ongévté leur santé eur manère de se omporer se trouvent dans des rapports ompexes et enhevêés ave es pro essus éonomques. ve lémergene de léonome potque ave lnoduton du prnpe mtatf dans la praque gouveementae eemême une substtuton mporante sopère ou putôt un doublage pusque es sujets de drot sur esques sexere a souveraneté potque apparassent euxmêmes omme une populaton quun gouveement dot gérer [p Cest à que trouve son pont de départ la lgne dorgnsaton dune bo potque". Mas qu ne vot pas que est là une part seuement de quelque hose de ben pus arge et qu [est e e nouvele rason gouveeentae? Éuder e lbéralse omme ade généra de l bopoque »
NOES 1 Ctaton de Vrge Énée 1 mse en exergue de a Traumeutung (Lepzg Deutke 1911 éd 1900 / LInterprétaton es rêves traduton de Meyerson revue par D Berger Pars 191 p. 1 et reprse dans e ops du texte (b p 516 : « Fletere s nequeo Superos Aeronta movebo » (< S je ne pus éhr es deux den haut je mettra en brane Ahéron» Le mot est déjà té p M ouaut sns référene explte à reud dns La Volonté e savor Ps Galmd (< Bblothèque des hstores » 196 p 10 : En fat ette queson s souvent répétée à noe épque [à propos du sexe] nest que a forme réente dune aton onsdérabe et dune presrpon séulare : làbas est a vété ; alez y surprendre heronta movebo : velle déson » Cette taton avan reud état déjà très appréée de Bsmark qu lempoe à puseurs reprses ans ses ensées et Souvenrs (f C Shm Théore u partsan trad M.L Stehauser Ps ClmannLévy 19 p 5 ; éd. og Theore es Partsanen Ben Dunker Humblot 196
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Naissane de la bipolitique
14. LP Abeille Lettre dun négoiant sur la nature du ommere des grains (Mrseille, 8 otobre 1763 [slnd] ; rééd in Id, Premiers opusules sur e om mere des grains , ntrod et table analytiqe par E. Depie aris, P Gener Colletion des éonomistes et des réformaters soiax de la Frane » 1911 p 1 0 3 « Je ne pis iex terminer ette ete, q' e appliqt a ommere des blés en ptilier e q'n Négoiant de oen répondit à M Colber sr le ommere en général Laisseznous faire » 15 M Foalt ne fait ps référene à e texte pr la site 16 D'genson, « ettre à l'ater d Joual éonomique a set e la Disser tation sur le ommere de M le Marqis Belloni » Joual éonomique avril 1751 p 107-117; rééd in G Klotz dir Politique et Éonomie au temps des Lumières Pbliations de l'Université de SaintÉtienne 1995 p 41-44 : « L'on onte qe M olbert assembla plsiers déptés d ommere hez li por ler dmander e q'il porait faire por le ommere; le pls raisonnable et le moins latter d'enre ex li dit e sel mo Laisseznous faire Aton amais assez rééhi sr le grand sens de e mot Cei n'est q'n essai de ommentaire » (p 42. C'est dans L' Éloge de Gouay par Trgot érit en 1759 qe se ove la preière mention, a sièle, d nom de Le Gendre On sait le mot de e Gende à M Colbet aissezos faire » in Œuvres de Turgot, éd E. Daire Paris Gillamin 1844 t I, p 288; Trgot, Formation et Disribution des rihesses Pris GierFlammion, 997 p 150151 D'Argenson est également l' ater de la maxime « pas trop govee» (f G Welersse Le Mouvement physioratique en Frane de à (Pis, Félix Alan 19102 vol f , p 1718 qi ite et extait de l'hom mage pa dans les Éphéérides du itoyen illet 1768 p 15 6 « avait ompos u livre dont l'obet et le tie étaient exellents pas trop gouveer ») Limême affirme avoir fait n aité intitlé Pou gouveer ieux, ilaudrait gouverner moins émoires et oual, op it, t V, p 362; ité par A Onen Die Maxime Laissez fare et laissez passer, B, KJ. Wyss, 1886 p 58. 17 D'Argenson « Lettre à l'ater d Journal éonomique », art ité, p 44 « Oi la liberté églée et élairée en fera toors pls por le ommere d'ne nation qe l doination pls itelligente » défend ette même position, à pro pos omere des grains dans n atre tile d Journal éonomique ai 1754 p 64-79 « Argments en fave de la liberté d ommere des grains » (réd in G Klotz, dir Politique et Éonomie op it p 45-54. 18 . Het Shmidt (né en 1918 dépté SPD a Bndestag en 1953 devint hanelier en mai 1974 après le retrait de Wily Brndt Mis en minorité, il éda la lae à Helmt Koh e 1982
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LEÇON 1TJVR 1979
Le liralisme et la mise en œuvre d'un nouvel at de gouveer au sièle - Les traits spcques de lart liral de gouveer (1) La constitution du march comme lieu de ormation de vrit et non plus seule ment comme domaine de uridiction - Questions de mthode Eneux des recherches entreprises autour de la olie la pnalit et la sexualit esquisse dune histoire des « gimes de ridiction». - En quoi doit consister une critique olitique du savoir - (2) Le prolème de la limitation de l'execice de la puissance pulique Les deux es de solution le radicalisme uri dique ançais et l utilitarisme anglais. - La question de l« utilit» et la limitation de lex ercice de la puissance pulique. -Remarque s ur le statut de l'htrogène en histoire logique de stratgie contre logique dialectique. La notion d' « intrêt» comme oprateur du nouvel art de gouveer
Je vouris n petit peu s ses u yposes que j i avancées la deère fois à propos de lrt de gouveer, à propos de ce que je cris êe u nouvel t de gouveer qui a commencé à se formuler, à se réléchi, à se dessiner à peu près au ilieu du e siècle. Ce nouvel de goueer, je crois quil est essntiellen ractéisé p la mise en place e mécanismes à la fois intees, ombreux, complexes mis qui ont pour foncton cest en ceci, si vus voulez que se marque la ifférence par rappot à la raison d État , non pas tellement dassurer la cois sance en orce, rchesse, puissanc de l tat, [la] croissce indéfnie de l État, mais de liiter de litériur lexecice u pouvor de gouvee Cet t de gouveer, je crois qul est, bi sû , nouveau dans ses mcanismes, nouveau ds ses effets, nouveau dans son principe Encore ne lestil que jusquà u cetain pont, parce quil ne faut pas imager que ct rt de gouveer constiterait la suppression, leffacement, labolition, Aubun comme vous voudrez, de cete raison État ont javais essayé de vous prler la deière fois En fait, il ne faut pas oublier que ce nouvel rt de gouveer ou encore cet art de gouveer le mons possible, cet de gouveer entre u maximum et un mium, et
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plutôt du côté du mnium que du maximum eh bien cet , il faut bien considéer que cest une sorte de redoublement enfn disons de rae ment ntee de la raison dÉtat cest un principe pour son maintien pour son déeloppement plus complet pour son perfectionnement. Disons que ce nest pas aue chose ue la raison dÉtat que ce nest pas un élément extee et négateur par rapport à la raison dÉtat cest plutôt le point din lexion de la raison dÉtat dans la courbe de son déeloppement. Je dai si ous oulez pour faire un mot qui nest pas bon que cest la raison du moindre État à lintéieur et comme principe organisateur de la raison dÉtat ellemême ou encore c et la raison u moinre goueement come principe dorganisation de la raison dÉtat elemême. T y a quelquun (malheureusement je nai pas pu retrouer ça ds mes papiers mais je le retrouerai et je ous le dirai) il y a quelqun qui a parlé à la f du xe sècle bien sûr dn « goueement gal! Eh bien je cris que en effet on ene à ce momentlà dans une époque quon pour rait appeler celle du gueement frugal ce qui ne manque pas bien sûr deprésenter un certain nombre de paradoxes puisque cest pendant cette pérode du goueement gal inauguré au xe siècle et dont nous ne sommes ss dout pas encore sortis quon a or se déelopper toute une pratique goueementale à la fois extensie et ntensie aec les effets négatifs aec les résistnces les réoltes etc. que lon cont précisément cone ces enahissements dun goueement qui pourtat se dit et se eut gal Disons ceci : cest que e déeloppement extensif et intensif du goueement qui se eut pourtant ugal a pas cessé et cest en ceci quon peut dire quon est dans lâge du goueement frugal na pas cessé dêe hanté de lextérieur et de lntérieur pr la question du op et du op peu. En forçt les choses et en les cricatrt je drai ceci : quels que soient de fait lextension et le déeloppement ntensif aussi de ce goueement la question de la ugalité a été au cœur même de la rélexion qui a toué autour de lui * La question de la uga lité sest sinon substitée du moins elle a doublé et jusquà un certain point fait reuler mrginalisé un peu une aue question qui a hanté au conaire la rélexion politique du Xe-X, [du] début d xvme siècle encore e qui était le problème de la constittion. Monarchie arstcratie démocratie toutes ces questionslà bien sûr ne dispaaissent pas our autt. Mais autant cétaient les questions fondamentales jallais dire les questions royales au xvne et au me siècle autant à ptir de la fin du xvme, pendant tout le et bien sûr de nos jours plus que jamais cest
la question de la galité du goueement et non pas celle de la constitution des Étas qui est le problème sans doute fondamen [La question de la galité du goueemen cest bien a question du libéralisme. Eh bien je oudrais maintenant reprenre deux ou ois points que jaais éoqués la deère fois pour essayer e les préciser et de les finer Jaais essayé de ous moner la deière fis que cette idée ce ème ce principe régulateur plutôt dun goueement frgal était formé à prtr de ce quon ouait appeler de ce que jai désigné grossiè rement comme le branchement sur la rison dÉtat et le calcul de la raison dÉtat dun certain régime de érité leuel trouait son expres sion et sa formulation éorque dans léconomie politique. Apparition de léconomie politique et problème du moine goueement cétaient jai essayé de ous lindquer eux choses qui étaient lés. Mais je crois quil faut essayer de réciser un peu la natre de ce branchement. Quand je dis anchement de léconome pou sur la raison dÉtat estce que ça eut dre que léconomie politique a proposé u certan modèle de goueeent? Estce ue ça eut dire que les homms dÉtat se sont niés à léconomie politique ou quils ont commencé à écouter les conomistes ? Est�ce que le modèle économiue est deenu rincipe oganisateur de la pratique goueementale Ce nest éidemment pas cela que jai oul die C e je oulis dire ce u jai essayé e désigner cétait ueue chse ui est je croi dune nature et dun nieau un peu différents ; ça seait cci prcpe de ce brchement que j essae de repérer ce branchement ene pratique e goueement et régime de érité : [ ] a serait onc quil y aait quelque chose qui dans le régime de goueement la pratique goueementle du siècle du Moen Âge déà ausi aait onstitué un des objets priilégiés de linterentin de la régulaion goueementale quelque chose qi aait été lobjet riiégié de la igilace et des interetions du goueemen Et c est ce lieu luimême t non pas la éorie économique qui à pr u Xe siècle a deenir un lieu et un méanisme de frmation de érité. Et c lieu de formation de la érité lutôt que de continuer à le sater dune gouementalité réglemntae indéfnie on a reconne et cest à que les coses s passent quil faut le laisser jouer aec le ons diterentons possile pour que justeent il puisse et formule sa érité et la prposer come règle et norme à la pratiue goueementale. Ce lieu de érité cest bien entendu non pas la tête des économistes mais le mché. Disns les choses si ous oulez plus clarement. Le marché au sens très général du mot tel qul a fonctionné au Moyen ge au Xe, au
* M. Focalt ajote : et qon li a posée
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sicle, je crois q'on porrait re 'n mot qe c'était essentel lement n lie e jstie Un lie e jstice, en qe sens ? En plsiers sens. D'abor c'était n lie, bien sûr, investi 'ne réglementation exmement proliférnte et sicte : réglementation qnt ax objets à aporter sr les mrchés, qant a tpe e fbrication e ces objets, qt à l'origine e ces proits, qant ax roits q'il fallai acqitter, qt ax procéres mmes e vente, qan ax prix fixés, bien sûr. Donc, lie inesti e réglementation, tel était le mché. C'était égalemen n lie e jstice en ce sens qe le rix e vente qi était fix s le mrhé était consiéré, assi bien 'aillers pr les théoriciens qe par les praticiens, comme n prix jste o en tot cas n prix qi evait tre le jste prix 2, c' estàire n prx qi evait entretenir n certain rapport avec le avail ait, avec les besoins es marchans, avec les besoins, bien sûr, et les pos sibiiés es consommaters Lie e jsice a pont qe le mché eit e n lie privilégié e la jstice isibte, pisqe vos [le savez bien, por n certain nombre a mons e proits fonamentax coe les proits alimentaires, les rgles mché fasaient q'on s'angeait por qe, snon les pls pavres, moins certains es pls pavres, pissent acheter es choses assi bien qe les pls riches. Ce mché était onc en ce sens n lie e jstice isibtive. Enfin, c'était n lie e jstice ans la mesre o ce qi evait tre essentiellement assré ns le mché, p le mché o pltôt pr les réglementations e maché, c' était qoi ? La vérité es prix, comme nos irions mainte nnt? Pas tot Ce qi evait tre assré, c'était l'absence e ae trement it, c'était la protecion e l'acheter La réglementation e mché avait onc por bt, 'ne pt, la istribtio assi jste qe possible es mchnises et pis le nonvol, le nonéit Atement it, le mché était perç à cette époqelà, a fon, comme n sqe qe pe nait pettre le mrchan 'n côté, mais à cop sûr l'acheter e l'ae Et il flait protéger l'acheter cone le anger qe constitait ne mavaise mchanise et la frae e celi qi la venait. fllait onc asser cette absence e ae qant à la natre es objets, qant à le qalité, etc. Ce sstme réglementation, jste prix, sncton e la frae faisait onc qe le mché était essentielement, fonctionait réellement comme n lie e jstice, n lie o evait apparître s l'échnge t se formler ns le prix qelqe chose qi était la jstice. Disons e le mché était n lie e jriiction. Or, c'est là qe le changement se proit por n certan nombre e raisos qe j'éoqerai tot à l'here. mché est app, a ilie e sicle, comme n'étt pls pltôt omme ne evt pls e n
ie e jriiction. Le mché est app comme, 'ne pt, qelqe chose qi obéissait et eait obéir à es écismes « natrels » *, c'est àir à es mécanismes spontés, mme si on n'est pas capable e les sisr ans ler complexité, mais spontés, tellement spontnés qe si on eneprenait e les moifier, on ne povait qe les altérer et les énater. D' ae pt, et c'est en ce secon sens qe le mché evient n lie e vrité , non selement il laisse apparaître les mécanismes natrels mis ces mécanismes natrels, qn on les laisse joer, permettent la formation 'n cetan pri qe Boisgilbert 3 appelera p « natrel », qe les phsiocrates appelleront « bon prix 4 », q'on appellera p la site «prx normal 5 », e pe importe, n certan prx nael, bon, normal, qi va exprimer le rapport aéqat, n certai rapport aéqat, entre coût e pro ction et étene e la emne. Le mrché, qan on le laisse joer en limme ans s natre, ans sa vérité natrelle si os olez, permet qe se forme n certain rix qe l'on appellera métaphorqement le vrai pri, q'on appellera encore pfois le jste pri, mais qi ne pore pls tot en li ces connotations e jstice Ce sera n certain prix qi va osiller ator e la valer proit. L'iportnce e la théorie économiqe je vex re e cette théorie qi a été éifiée ns le iscors es économistes et qi s'est formée ans ler tte , l'impotce e cette éorie rappot prxvaer vient fait qe, précisément, elle permet à la héorie économiqe 'iniqer qelqe chose qi va e mantenant fonamental : c' est qe le mrché oit e révélater e qelqe chose qi est coe ne vérité. Non pas, bien sûr, qe les prix soient a sens sict vrais, q'il ait es prix vrais et q'il ait es prix fax ce n'est pas cela. Mais ce q'on écovre à ce momentlà, à la ois ans la pratiqe goveementale et s la réexion e cette pratiqe goveementale, 'est qe les prix, s la mesre o ils sont confomes ax écsmes natrels mché, vont constiter n étalon e véité qi a emete e isceer ans les pratiqes go veementales celes qi sont correctes et celles qi sont eonées Atrement it, c'est bien le mécnise natrel mrché et la formation 'n px natrel qi vont pemete qan on regr, à p 'ex, ce qe fit le goveement, les mesres q'il pren, les rgles q' il impose e falsier et e vérier la pratiqe goveemenale e mché, ans la mese o, à avers l'écange, il permet e lier la proction, le besoin, l'ofre, la eme, la ler, le prix, etc. constite en ce ens n lie e vériicon, je vex ire n le e véricationfalsication por
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* Ene guemets dan e muscrt
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Leçon u janvier
Naissance de la biopolitique
48 l coup 1a pu·ton
calculée en fonction, bien apprt come devnt être . ,
atOn es dogs etc. SÛT des intérêts de la personne lésée de la repr le :u s terets des Mais la punition ne doit plus senraciner que dans e que c est tressant d� aue s, de lentourage de la société, etc Estc lle aVOIT pour qu · terêt ça a, quelle forme la puition doite ssant de supplipunIT que1 m · téressnt pour la société? Estce que c estettere ça SOlt "dquer. com de ree cier ou estce que cest intéressant de rééduquer ça coûtera? LserOn de me t et usqu à qul pot, etc., e combiencomm costtuant la seule cette pellicule phénoméne de l'ntérêt on eposs l du ouvee sphère ou plutôt la seule surface d'terventi t ee, vous dOven toutes ment cest cela qui explique ces mutations qui nte. eme gouve le vo ez référées à ce réaménagement de la raison fond au ue�qu cest e, Le g uveement dans son oueau régimsur t s a assuJe s chose de chose qinaplus à sexercer su des sujets etrcer matenant su e qu on avers ces sujets. Le gouveement va s'exedes térêts. QuestOn fonda pourait appeler larépubliquephénoménale dutilité du gouveement et mentale du libéralisme quelle est la valeurune société ù c'et léchge de toutes es actions du gouveement dans Eh bIen Je crOS que c est qui détee la vraie aleur des choses ?* du libéra lisme Cest la qu là que se posent les questions fondamentalesale du gouveemnt, le pro le libéralisme a posé la question fondent iques, éOnomqes, etc. blème étant de savoir si toutes les formes politnt eff ctIVement e aper . d un que lon a voulu pposer au libérisme peuve questo de 1, utIlite à cette question et à la formulation de cettenge qU determ e la valeur gouveement dans un régime où c'est lécha
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des choses.
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NOTS 1 M Foucaul dns l « Résumé du cous » nvoi Bnamin F cf
ina p. 327 Cf p xmpl la l d B Fklin Chals d Wissnsn du 1 ull 1778 (in A.H. Syh d The Writings ofBenjamin Franklin, Nw Yok
Macmillan 1901907 vol p. 168 cé pr D.R McCoy « Bnamin Fank lns vson f a public politcal conomy fo Amica » The William an Ma Quartery, sé vol. 35 (4 ocob 1978 p 6 1 7 « A vuous and laboous popl could always b chaply ovd" n a publcan sysm. » 2 Cs c us prix ustum pretium qu la scolasu médéval pi d la docn asoélicin d la usic commuativ (Éthique à Nicomaque iv V) ava fixé comm odèl idéal ds ansactons. Cf S.. Kapl Brea, Politics an a ay Manus Nihoff 1976/ Le Political Economy in te Reign of Louis Pain e Peuple et le Roi, ad. MA Rvlla ais Pin (< Pou lhsoi ») 1986 p. 5556 liunanénéal d polc ls comissas ls msuus d rans l s fonionnais locaux nsn sans css su l us pix" quls s st mn obliés das sur. . . Pou ê équiabls ls px n doivn n évol" ls machands ni lés" ls consommaurs. Ils son éablis confoémn un déal d modéaon qui nd vri avc ls crconsancs. Un prx s ué us quand ls machands s fxn un pofi mdéé qu la mass du pupl qu vi dans u éa d misè choiqu n sou pas xaéémn csd pas lus qu dhabtud En mps nomal l us pix s ou smplmn l px couan comm ls héo lons l comandn) fxé pr un simaon commun plu quimposé pr ls manœuvs ds mrchds ou ls ods du ouvmn. » f . W. Baldwi
The Meieval Teories ofthe Just Prie Romanits, canonists an theologians in the teth an thirteenth centuris Philadlph mrican Philosophcal Sociy 1959 .A. Schump isto of Economic Analysis, d. om muscp by E Boody Schump N Yok Oxfod Univsty Pss 1954/ istoire e lanalyse écono mique, trad. éd. pr E. Body Schump R Kun . Casanova et al Ps
Gallmad Biblohèqu ds scincs humans ») 183 l p. 139140. Biblioa ph complémna in S Kapl ad cé p 441442 no 4 du ch Sur ct quson du pix cf Les Mots et les Choses, Pais Gallimrd < Biblothèqu ds scncs humains ») 1966 ch scion « a l prx » la qusion du prx én alos aé ssntillmn par appo la foncon d la monai). 3 P Psan sinu d Boisuilbr (1646114 auu noammn du Détail e la France (1695 du Traité e la nature, cultue, commerce et intérêt es grains (1707 s considéé comm l péursu ds physocas f. .A. Schump istoire e lanalyse économique ad cé l, p 302 n suou Sauvy Pierre e Boisguilbert, ou la Naissance e léconome politique Pris ED 1966 2 vol smbl oufos qu Boisulb nplo pas l concp d « prix naul » parl pafois d d popoion» ou pix «po poionl ») sans connu analyiqu pécis achurs vndus in l mêm avana) d « px d uu » n éfénc au coû pducon mnmum accpal) 4. C E. Dp inoducion Dupon d Nmous De lexportatin et e limortantion es grains (1764 Pas P. uhn < Collcton ds économs ds éfoaurs sociaux d la Fanc » 1911 p « Ds l sysèm
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gouveement en face d'un systè�e M Foucault a·oute : Valeur d'utilité du des choses. C mment est-ce qe c est valeur vre où cest i'échange q i détermine la possible ? *
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LEÇON DU 24 JVR 1979
Le s traits spécques e l' art libéral de gouverner : (3) Le problème de l' équilibre européen et des rapports inteationaux. - Le calcul économique et politique dans le mercantilisme Le principe de la liberté du marché selon les physiocrtes et Adam Smith : naissance d'un nouveau modèle européen. L'apparition d'une rationalité gouveementale étendue à l'échelle mon diale Exemples : la question du roit de la mer les pojets de paix perpé tuelle au siècle - Les principes du nouvel art libéral de gouveer : un naturalisme gouvernemental » ; la roduction de la liberté - Le roblème de l'arbitrage libéral Ses instruments : (1) la gestion des dangers et la mise en œuvre de mécanisme s de sécurité; (2 les contrôles dsciplinaires (le pan optisme de Bentham) (3) les politiques interventionnistes - La gestion de la liberté et ses crises
La dere fos j'avas essayé de préser quelquesuns de ce qu me par êe les cacres fondamenaux de l'ar lbérl de gouveer D'aord j'avas parlé du prolme de la véré économque e de la vér dcon du marché e pus du problme de la lman de la gouveemenalé par le calcul 'ulé Je vuras manenan aborder un osme aspec lu auss je cros, fondamenal, celu des équlbre ne naonaux enn 'Europe e l'espace neaonal dans le lbéralsme Vous vous souvenez, quand on ava parlé l'an deer de la rason d'Éa! j' avas essayé de vous moner qu'l y ava comme un équlbr un sysme de conrepods enre ce qu'on poua appeler les objecfs llmés à l' éreur même de 'Éa e d' aue par, les objecfs lmés à l'exéreur. bjecfs llmés à lnéreu par le mécansme ême en quo consse lÉa de polce c'esàdre une gouveemenalé ou jours pus appuyée plus acenée plus ne, plus énue une rglemena on sans boes fxées a pror Objecfs llmés de ce côélà bjecfs lmés à l'exéreur dans la mesure o on ouve à l'époque même o se onse ce rson d'Éa e o s'orgase ce Éa de pole, la receche e l'organsaon éele de quelque chose que l'on appelle
Naane de la pltue
Leçn du 2 janer
là aussi un point qu l va falloir reter , à cette idée ue cet art libéral de gouveer, alement, introduit de luimême ou est victime de lntérieur de] * ce quon pouait appeler des crses de gouveementalité. Ce sont des crises qui peuvent êe ues à laugmentation, p exmple, du coût économique de lexercice des libertés. Regrde, par exemple, comment, dans les textes de la [rilatérale] 29 de ces deières années, on a essa de projeter sur le plan économique du coût ce en quoi étaient constitués les effets de la liberté politique. Problème donc, crise, si vous voulez, ou conscience de crise à prtir de la définition du coût économique de lexercice des liberés Vous pouvez avor une aue forme de crise qui, elle, sera due à lnlation des mécnismes compensatores de la liberté. Cestàdire que por lexercice de ceraines liberés, comme par exemple la liberté du mcé et la législation antmonopoliste, vus pouvez avor la formation dun crcan législatif, qui sera éprouvé pr les ptenres du mrcé come étant un excès dnterventionisme et un excès de conantes et de coercition. Vous avez, à un niveau beaucoup plus local alors, tout ce qui peut apparaîe comme révolte, intolérance disciplinaire Vous avez en et surtout des processus d engorgement qui font que les mécanismes proucteursde la liberté, ceuxlà même que l on a convoqués por assrer et fabriquer cette liberé, e bien, ont produre en fait ds effets descteurs qui lemporent même sur ce quils produisent Cest, si vous voulez, léquivoque de tous ces dispositifs quon pouait dre liérogènes **, de tous ces disposits qui sont destinés à produre la liberé et qui, éventellement, risuent de produre exactement linerse Cest la crise pécisément actuelle du liéralisme, cestàdre que lensemble e ces mécanismes qui, epuis les années 1925, 0, ont essaé de proposer des formules éconoiques et politiques qui garantis sent les États cone le comunsme, le socialisme, le nationalsocialisme le fascisme, ces écanismes, garnties de liberté, ms en place pour produre ce plus de liberté ou pour réagr en tout cas aux menaes qui pesaient sur cette liberté, ont été tous de lordre de intervention ono mique, c 'estàre de la mise n crcn ou en tout cas de lterventin
cas comme dans aue, ce à partr de quoi ils ont fat eur nalse, ce qui a servi e ont dnrage de leur problème, c est celuici por éviter ce moins de liberté qui sert ené pr le passage au socialisme, au fas cisme, au naonalsocialisme, on a ms en place des mécanismes inter vention économique Or ces mécanismes dintervention économique estce que, précisément, ils nnoduisent pas subrepticement des tpes dnterention, estce quils ninoduisent pas des modes daction qui sont euxmêmes au moins aussi compromettts pour la liberé que ces formes politiques visibles et manifestes que l on veut éviter? Auement dit, cest bien les nterventions de tpe Kenes qui vont êe absolument au cene de ces différents débats On peut dire que autour de Kenes 3, autour de la politique économique nterentionniste qui a été mise au point ene les années 190 et 1960, immédiatement avant la guerre, immédiatement après, toutes ces interentions ont amené quelque cose que lon peut appeler une crse du libéralise, et cest cete crise du libéralisme qui se manifeste dans un ceran nombre de réévaluations, réestimations, nouveaux projets dans lrt de gouveer, formulés en Allemagne avant la guerre et imméiatement après la guee, formulés en Amérique actellement. Pour ésumer, ou pour cnclure, je vouais dire ceci : c est que, s il est rai que le mone contempoan, en le monde modee depus le e siècle, a bien été sns cesse traversé pr n certain nombre de pénomènes que lon peut appeler crises du capitalisme, estce quon ne pourrait as re aussi qul a u des crses du libéralisme, qui bien entenu ne sont pas indépendantes de ces crises du capitalisme ? Le pro blème des nnées ente que jévoquais tout à lere en est bien la preuve. ais la crise du libéralisme nest as simplement la projection pure et simple, la projection directe de ces crises du capitalsme dns la spère de la politique. Les crises du libéralisme, vous pouvez les ouver en liaison avec les crises de léconomie du capitalisme Vous pouvez les ouver aussi en déclage conologique à légrd de ces cises, et de toute façon la mnière même dont ces crises se mnifestent, dont ces crises se gèrent dont ces crises appellent des réactions, dont ces cises provoquent des réaménagements, tout ceci nes pas dectement déduc tible des crises du capitalisme. Cest la cris du ispositi général de gouveementalité, et il me semble que lon purrait faire listoire de ces crises du dispositif général de gouveementalité tel quil a été mis en place au xvm siècle. Cest ce que jessaierai de faire cette année, alors, en penant en quelqu sorte les coses réospectivement, cestàdire à parr e
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coercitive dans le domane de la pratique économique. Que ce oit les
libéraux allemands de l'École de Fribourg à patir de 1927[19]03 ou que ce soit les libéraux américans actuels dits les libertariens 31, dans un
* MF. ** Ente guilleets dans le anuscit
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Naiane e la iplitiue
Leçn u janvier
8 Cf par exemple Mably ervatin u lhitire e Frane Genève 765 livre ch 7 « ] vienra-tl mi nos n novea hrlemagne? On oit le ésirer, mais on ne pet lespérer » in Mabl, Su la thérie u uvir plitiue, textes choisis, Pis Éions sociales 975, p 94) 9 lemenz Wenzel Nepomk Lotr, prince e MettechWinnebrg it Mettech 773859) minise es Aaires éangères aichien lors congrès e Vienne 20. M Focalt ne revient pas sr ce set s la site cors 2 Sr cette évience comme principe atolimitation goeemete cf Séurité, Territire, Ppulatin, leço 5 avril 98, p 36 22 La première caisse éprgne, conçe comme n remèe préventf à lmpré voyance es classes nférieres ft fonée à Pris en 88 Cf. R Castel, Le Méta mrphe e la uetin iale, Prs Fay, 995 réé Galm Folo Essais »), 999 p 02403 2 f. Le Anrmaux Cur au Cllège e Frane, , é p V M chett A Salomoni, Paris, llmarLe Seil < Hates Étes ») 999 leçon 9 mrs 975, p 297300 24 On se sovient e la façon ont l née précéente, Focal avait coigé son nalyse antériere es rappos entre technies isciplinres et libertés ini vielles cf Séurité, erritire, Ppulatin leçon 8 anvier 978 p 4950) C est ns le prolongemen e cee mise a point faist e la liberé « le coélatif [ ] es ispositifs e sécrité » qe snscrit le présent éveloppement 25 Il convient e rappeler qe le panoptiqe, o maison nsection ne consti tait pas simplement n moèle orgsao péntenre mais « iée n novea principe e constrction pt sapiqer à totes soes établiss emen Cf le tie comple e a première éiion Panptin, r he npetinHue Cntaining
27 La phrase, sembletil nest pas e Bentham mais ait linterétation assez bre qe one Focalt e la pensée économicopoqe e Bentham après 8 ate e léchec prot e panptin) semble qe Focalt effecte ici n raccoci ene la istncton agenann agena, plsiers fois rappelée ns le cors cf leçon 0 nvier 979, upra, p 4 4 féver 979 ia, p 39, et 7 mars ina, p 200) et le principe nspecton, ie e srvellance, appliqé a goveement. Dans le Cntitutinal Ce, totefois cest le goveement li même qi fait lobet e cette inspection e la part « ibna e l opinion pbliqe » Cf éà Le Puvir phiatriue, leçon 28 novembre 973 p 78 à propos e la émocraisation e lexercice povoir selon le ispositif panop tie accent mis sr la visibilté, non sr le conôle p la « pblcité ») nest pas certain pr ailers qe Benham, ns ses écits économiqes comme ans le Cntitutinal Ce, se mone ptisan laissezfaire économiqe comme le sg gère ici Focalt cf LJ Hme « Jeremy Bentham an the nineteenth-centry revo ltion in govement » The Hitrial Jual, vol 0 3) 967, p 36375) Comprer totefois avec les pnte ata éfinis ans le texte e 80804 cf upra, leçon 0 anvier p 27 note 9) 28 s agit, bien sûr, progrmme économiqe et socil e lte cone la crise le New el élaboré pr Fran Roosevet assitôt après son élection à la prési ence es EtatsUnis en novembre 932 29 M Focalt « la Triconnentae » Fonée en 97 3, la Trilateral Cmmiin, qi rénissait es représentnts e lAmériqe Nor ÉtatsUnis et Canaa), e lErope et Japon, sétait onné por obectif e renforcer la coopéraon ene ces ois grnes zones face ax és noveax e la siècle La « Trcontinen tale » en revnche est le nom e la conférence rénie pa Fiel Caso à La Havane, e écembre 965 à anvier 966 , a e permete la conontation es organisaions révoltionnaires e lAncien et Novea Mone 30 Cf ia, leçons es 3 anvier 7 févrer, 4 févier et 2 février 979 3 Cf ira, leçons es 4 mas et 2 mars 979 32 Cf ia, leçon 3 anvier 979 p 97 note 0
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the iea f a new priniple f ntrutin appliale t an rt fetalihment, in whih pern fan eriptin are t e kept uner inpetin an in partiular t penitentiahue, prin, hue f inut, wrkhue, prhue, manufa trie, mahue, laarett, hital, an hl with a plan aapte t the priniple, blin, homas Be 79 (The Wrk fJ Bentham, é J Bowrng
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imborg W T t IV, 84 366) f la a nç p M issng s 2 lees pbliées à Dbln et Lonres e 79, qi constitent la premièr pie Panptin in J Bentham Le Panptiue, Pis Belfon, 977, p 9768 vor notamment les lettres XVIXXI) Le titre e la action française e 79 qi ne compren pas les 2 letres) était moins explicite : Panptiue Mémire ur un nu veau rinipe pur ntruire e main inpetin, et nmmément e main e fre Pis, Imprimerie nationale) Cf Le Puvir phiatriue Cur au Cl lège e Frane, , é p J Lagrange Paris Gllim-Le Sei < Hates
Étes ») 2003 leçon 28 novembre 973, p 7576 26. M Focalt fait sans ote référence a Cntitutinal Ce, in rk, é Bowrng, 849 IX réé. F Rosen JH Bs Oxfor Clrenon Press 983), bien qil ne sagisse pas, à proprement parler, ne coification e la légis lation anglaise Cest ns ce lvre, en effet ont la genèse remonte ax nnées 820 cf Catin Prpa, Aree t Al Natin Prfeing Lieral pinin, Lones J M Creery 822) e ont le premier volme t en 830 (Cntitutinal e fr Ue ll atin an vernment Prfeing Lieral pinin Lones R Hew) qe Bentham éveloppa sa éorie goveement liéra
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EÇON DU 31 JAR 1979
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La phobie d' État - Questions de méthode : sens e t enjeux de la mise entre parenthèses d'une théorie de l' État dans l'analyse des mécanismes de pu voir Les pratiques gouveementales néolibérales : le libéralisme alle mand des année 19481962 le néolibéralisme américain - Le néo libéralisme allemand - Son contexte politicoéconomique. - Le conseil scientque réuni par Erhard en 947 Son programe : libération des prix et limitation des interventions gouvernemen tales - La voie moyenne dénie par Erhard en 1948 entre l'anarchie et l' « Étattermite - Sa double signication : (a) le respect de la liberté économique comme condition de la représentativité politique de l' État (b) l' institution de la liberté économique comme amorce pour la formation d' une souveraineté politique - Caractère fondamental de la gouveementalité allemande contemporaine : la liberté économique source d légitimité juridique et de consensus politique La croissane éonomique, axe d'une nouvelle onscience historique permettant la rupture avec le passé - Le ralliement de la Démocratie chré tienne et u à la politique libéral Les principes de gouvernement libéraux et l'absence de rationalté gouveementale socialiste
Vous nisse tous, bien sÛ, Berenson, lhistorien de lt étit déj peu près entenre, estdire ps op lon de mour, qund il dit quelque hose omme Dieu sit si je rins l desution du monde p l bombe tomique, mis il y u moins une hose que e rins utt, qui est invsion de lhumnité pr lÉtt 2 » Je rois quon là, létt e lus pur, le plus dénté, expression dune phobi dÉtt dont le oupge ve l peur tomique es rtinement un des its les plus onstts LÉtt et ltome, plutôt enore ltome que ltt ou lÉtt qui ne vut ps mieux que ltome ou lÉtt qui implique ltome ou ltome qui implique et ppele néessirement lÉtt, on l toute une thémtique que vous onnissez ien et qui, vous le voyez, ne dte ps duoudhi, puisque Berenson foulit vers les ées 19501952 Phobie dÉtt, don, qu verse bien des èmes ontemporins et qui
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Naissance de la biopolitique
Leçon du janvier
47. Thoma Hobbe ( 15 88- 1679), Leviathan, Londre A Crooke 165 1 ad. F. rcaud Pari Srey 1971 . John Locke (1632170 o reatses of Goveent, écri ver 160 16 3 pulié en 1690 (Londre A Churchill) ; le premier aé a éé radu en an çai pr F Leay (PUF 199 le econd par D Mazel (Amerdam 1691 J Fyo (PUF 1953 Gilon (rn 1967 e JF Spiz (PF 199 9. Cf l'ouvrae de L von Mie Die Geeinirtscha Untersuchungen über den oialisus op. cit. [supra, p 9 noe ] 50 Cf écurité erritoire Population, leçon du 29 mar e du 5 avrl 197 5 1 Cf supra, leçon du 10 janvier 1979 p. 2 noe 1 52 . Erich Honecker (1912199 nommé Premier ecréare en 1971 aprè le reai de Waler Ulrich 53 . Dan la connuié de ce analye M Foucaul conçu en 193 un proje de livre lnc» ur la polique ocialie : ail une prolémaique du ouver nemen chez le ocalie ou n' onil qu'une prolémaique de l'Éa ? » (cié pr D Defer Chronoloie » DE, l, p. 62 En dehor de lecure faie alor pr Fou caul (Jaurè lum Mieand) ce poje emleil n'alla pa audelà d'un doier de coupure de pree.
Paul Haup 1976 p 6 > (D.L rk DR. Gre Histoire de lAlleagne . . p 229. C' e au cour d' une eion du SPD ur la poliique économique qui eu lieu à ochum en févrer 1953 qu' formula ce célère lan a foule e encore repre dan e proramme du SPD en 1959 (cf noe uivne; DL rk D.R. Gre bid., p 30. f F er La Pensée éconoique libérale . préface de D. illey p e p 25725 1 . Réunen conrè eaordinaire le 1 3 au 13 novemre 1959 à ad Gode er le SPD aopa à une majoré de 32 vox conre 16 le proramme de prncipe» Grundsatzprogra qui rompan avec l'inpiraion marxe du pro ramme de Hedeler (1925 mqui un on décif dn la line du p 2 La propriéé privée de moyen de producion mérie la proecon e l'encouraemen dn la meure où ele n'enrave pa l'iniuon d'un ordre ocial équale. De peie e moyenne enreprie efficace mérien 'êe conoldée pour qu'elle puien 'affrmer ur le plan économique en face de rande ene pre » (Prograe fondaental du Parti socialdéocrae alleand, ad oi cielle puiée p l SPD onn d ] p. 21 ; cié p .L ark D.R Gre Histoire de lAleagne. . . p 30 Cf F. iler La Pensée écono ique libérale. . . p 73 qui renvoie ici à l'icle de W. Kreierlin a ocialdémocraie révie a docne » Docuents. Revue des questions alleandes 1959 p 652 sq. 3. Une économe oaliaire ou dicaoriale déui la lieé C'e pourquoi le P ocadémocrae allemand approuve une économe re de marché pou où la concurrence 'e ouefoi lorque de marché on dominé pr de indi vidu ou de roupe il e nécee de prendre de meure mulple pour préerer la lieré dn l'économie La concuence dn oue la meure du poile la pl ficaon aun que néceaire » (Progre fondaental . . op. cit. p ; DL rk DR Gre loc. cit.). Cf F. iler lo. cit. . Kur Schumacher (151952 : dépué au Reicha ene 1930 e 1933 e préiden du SPD de 1932 juqu'à l'inerdcion du pari un n plu rd il paa dix n en camp de concenaon ou le réime nazi Dè 195 il réali à Hanovre le ièe du SPD reucié déclarn : Soi nou priendron à faire de l'Aemane un pay ocialie dan le domaine économique e démocraique dn le domaine olque oi nou ceeron d 'êe un peuple allemand» (cié p DL rk DR Gre op. cit p 1 5 Cf F ier La Pensée éconoique libérale. . p 275 : Fn 1961 le Pro feeur Schler a éé appelé pr Willy rand aux foncion de Wrchafenaor" énaeur économique i.e minire de Affaire économique] à erlinOue e l'on conidère énéralemen qu'il deviendrai minie de Aaire économique dan un évenel ouveemen fédéral ocialie Schier a dan e novelle foncion applqué yémaiquemen une polque liérale e l'un de e deer dcour lor d'une eion économque" du SPD. à en en ocore 1963 a provoqué une vér ale enaon dan oue l'Allemane par l'armaion exêmemen nee de on adhéion à l'économie de marché e le reje caéorique de la planificaion même ouple. » 6. Karl Here Frhm rand d Wlly rand (19131992. Dépué SPD au undea de 1950 à 1957 pui maire de erinOue de 1957 à 1966 il devn en 1966 mnie de Aare éranère dn le ouveemen de coaliion de Kiener e élu hnceler en 969
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EÇON DU FÉVRR 1979
Le néolibéralisme allemand - Son problème : comment la liberté écon mique peutelle à la ois fonder et limiter l' État? - Les théoriciens néolibé raux : W. ucken, F. Bhm, A. MüllerArmack, F. von Hayek. - M Weber et le problème de la rationalité irrationnelle du capitalisme. Les réponses de lÉcole de Frncfort et de l' École de Fribour. - e nazisme comme champ d'adversité nécessair e à la dénition de l'objectnéolibéal. - Les ostacles à la politique libérale en Allemagne depuis le siècle (a) l' économie protectionniste selon List ; (b) le socialisme d' État bismarckien ; (c) la mise en place, pendant la Première Guerre moniale, d'u ne économie planée ; (d) le dirigisme de pe eynésien ; (e) la politique économique du national socialisme. - La critiue néolibérale du nationalsocialisme à partir de ces dérents éléments de l'h istoire allemande. Conséquences théoriques : extension e cette critiqu au New eal et au pans Beveridge ; dirigisme et croissance du pouvoir d' État ; la masscation et l'u normisation eets de l'étatise. L' enjeu du nolbralisme sa nou eauté par rapport au libéra lisme classique. a théorie de la concurrence ure.
Je voudrais aujourdhi essayer d enner ce que javais commencé à vous dre à propos du néolibéraisme allemnd de l'après-guee ce néo liéralisme don nos sommes les conemporains e dans lequel nous sommes de fai imliqués. J'avais essaé e us monrer vous vous en souvenez quel avai éé le problème psé au siècle pr la queson du mrché Le problème éai en effe : commen à l nérier dun Éa donné e don la léiimié ien enendu ne pouvi pas êe mis en quesion du moins à pir de là es-ce qu'il éai possile de re place à une liberé de mché qui éai hisoriqemen qui éai aussi juridiquemen quelque chse de nou veau dns la mesure où dns l'Éa de police el quil fnionnai au xvr siècle la lieé ne se définissai guère que comme iberé de privi lèges lieé réserée liberé liée à un sau liberé liée à un méier liberé liée à une concession u pouvor ec ? Liberé de marché comme
Naissane de la biopolitique
eon du érie
iatioelle du capitalise, qui était aussi le problème de l'École de Fribourg, des gens coe Eucken, Rpe, etc., vont essayer de lé-
E oisième opéraion bie sûr céai pour raerser ce cham d adversié e aeindre le objeci: comen disbuer ou redisibuer les essources concepeles e ecnues quils avaien à leu dispo siion e sn ces deux deers pons de cee analyse « saégique »* que je voudrais un pei peu élaborer aujourhui Comen esce quls on consié leur champ dadversié cesà dire comen esce quils on ouvé la logique globale de lensemble des bsacles eemis ou adversares auxquels ils avaien affe es là où lexpérience du nazisme a je crois éé ès impoe Bien sûr la pensée libérale allemane même si ele é elaivme discrèe nes pas née avec lÉcole de Fribourg avai déjà des anées e des années que des gens come Lujo Breno 30 par exemple essay ien de sou e maenir les èmes du libéralisme assique dans une amosphère qui bien sûr ne lui éai pas ellemen favrae n peu die dune façon ès schémique quil exisai en Allemgne epuis praqueen le ieu du siècle e successivemen sur a scène de lhisre un cera nombre dobsacles majeurs de criiques ajeures au liéra lisme à la poiique libérale à encore pour schémaiser beaucoup : emièremen le principe qu praiquemen a éé fomulé dès 180 pr Lis31 qul ne pe pas y aor pou lAllemage u moins de compai bilié ee un poiiqu naae e une écooie brale échec d Zllverein 32 pour consier un Éa allemand à pir dun libéraisme économique en éi en qelue soe a preue E Lis les succssurs de Lis on posé en princie queéconomie bérale lon dêe l or mule générale universellemen applicable à oue poliique écnoique ne pouai amais êe e néa en a quun nsun acique ou que saégie ene les mans dun erain nombre de pays pour oben une posio éconmiquee hégémonque e oliiqueen impéra lise sur le rese du onde. En ees clars e simples le ibéralsme ce nes pas la foe générale que oue poiique économique doi adoper Le libéalisme ces ou simpleen la poliique anglaise ces a poli ique e l domnaio nglaise Ces une faço géérale aussi la poli iqe aaée à une naon mime Dans ce esurlà llemagne avec son hisoe avec sa posion gégraphique avec ou lensemble e cnaines ds lesqueles ele es prse ne peu pas s ofr une poliiqe économique libérae Il lui fau une poliiqe éconoique proecionise Deuxièmemen deuxième osacle à la fois héorique e poique que le lbralisme allemand avai renconé à la n du sicle ca
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soue d'une aue façon. Non pas reouver, nventer, dé la ouvele form de rationalité sociae; mais dér, ou redér, ou reouver, la rationalité économique qui vapermete 'nuler l'ationalité socie du
captalisme. Donc, deux oies, si vous oulez, nverses pour résoue le même problème. Raonalité, ationaité du capitalsme, je ne sais. Le résutat a tout de même été cei : c'es que les uns et les aues, vous le savez, sont revenus n Allemagne après leur exil e 945, [19]47 - en,
je parl de ceux; bie sûr, qui ont été conants à l exil-, et l'histore a ft que les deers dsciples de l'Écoe de Francfo, en 1 968, se sont heurés à la police d'un gouveement qui était nspiré pr l'École de Fribourg, et ils se sont ainsi répis de p et d'aue de la bicade, c tel a été nalement le destn double, à la fois palèle, croisé et tagoiste u wébérisme en llemagne Si j'i voqué également les détails de caire de ces gens qui ont nspiré la programmation de la politiue néolibérale en Allemagne, c'est
pour une oisième raison qui est évideent la plus iporante. C'est que' expérience naie a été pour eux au cœur ême de leur réexion. Mais je cris qu'on peut die que por l'École de Fribourg e nazsm a été, en quelque sore, le chemin de Das »* épistémologique et poltique ; c'est-à-dire que le nazisme a té pour eux ce qui leur a perms de définir ce que jappellerai le champ d'adversité qu'ls avaien à éir et qu'ils avaient à averser pour atteindre eur bjectif En se prpost ue ayse smplement satégque, c'est-à-dre pas du tout exhaustie de leu discours je dirai quils avaien au fod ois choses à faire : Premièreent, c'est défi un bjecti. Cet objectf, on l'a v, o la alysé la deère fois 29, c'était fondr la légitiité d'un État à pi d'un espace de liberé es penaires économiques. Voilà l'objectif. Ça a été l'objectif de [1 9]48. C'était, au fond, l'objectif déjà ves les ées 192190, même sil éai moins rgen mons clar e mois ne Deuxièmemen ce qis aaien à fare céai de défnr non pas smplemen la srie des adversaires auxquels ils puvaien s heurer pour aeindre ce objecif mais au fond quel éai le ssème général à quoi pouvai se heurer ce objecif e la recherche e ce objecif cesàdre lensemble allan de lobsacle à leemi qui consue en gros le hmp dadversié auquel ils avaien affare «
* Ene guillmes dans le manusi.
* M. Foucau pécise ene guillemes
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asane e la ooltue
Leçon u férer
qui la caractérise et qui la cnstie. Ses effets bénéques a concur rence les doit non pas à une antériorité de natre à une doée arele quelle porterit avc elle Eles doit à un pvlège formel a concur eids 5 a concuence rence c est une essence. a concence concence c est un eids5 52 La concuence a une logique ntee c est un prncipe de formalisation formalisation52 elle a sa sucture propre. Ses effets e se produisent quà la condition que cett logique soit respectée. Cest en quelue sorte un jeu formel ene des des inégalités. inégalités. Ce n est pas un jeu nare narell ene des ndivius ndivius et des comportements Et tout comme pour Husserl une strcture formelle ne se done pas à lntuition sns un certa nobre de conitions de la mme façon la concuence comme logique économque essentielle nappa et ne produira ses effets que sous un cea nombre de conditions qui auront été soigneusement et ifiiellement aménages Cestàdre que la concence pure nest donc pas une done pritie. Ça ne peut e que le résuat dun long effort et à dre vrai la concuence pure elle ne sera jamais atteinte a concuece pure a doit e et ça ne peut e quun objectif un objectif qui suppose p conséquent une poltique dment active L concence cest don un objectif histoque de l gouveemental ce nst pas une donnée de nate à respecte. On ouve là bien sûr das ce tpe danalyse et lluence de usser uile de le de et la possbilité iculer un peu la mière de Weber istoe sur lécooie 53 Et ls disent : lalyse de cette concuence concuence comme mécsme forl l repérage de ses effets optmum eh bien cest à la éoe économique de le fae Mais ce qui se passe réellement ds les sociétés que ns onaisns ç ç ne peut jamais à pr de cee théorie d a cocne ne quon peut [lanalyser] On ne peut la lyser quen prenn les sstèmes istorques réels à lintéur desques ces processus économiques foels jouent sont formés ou sont déformés. Et pr conséquent on là la néessté dune alyse historque des systèmes qui croise en quelque sorte cmme une hozontale croiset ne ver ce lalyse foelle des prcessus économiques économie nalyse les processus foels listoe va nalyser les systèmes qui rendent pos sible ou mpossible le fonctionement de ces processs formels Du coup et cest c est là a oisième oisième conséquence conséquence quils trent trent de cela ene une économie de concurrence et un État vous voyez ien que le rapport ne peut plus tre de délmitation réciproque de domaines différents. Il ne va ps y avo le jeu du mché quil faut laisser libre et
puis le domae où lÉtat commencera à terve puisque précisément le mché ou plutt la concuence pue qui est lessence mme du mrché ne peut appr que si ee est produite et si elle est produite par une gouveementalité active. On va donc avo ue sorte de recou vrement entier des mcanismes de mché ndexés sur la concuence et de la politique gouveementale Le gouveement doit accompagner de bout en bout une économie de marché. Léconomie de mrché ne sous ait pas quelque chose au gouveement. Elle ndique au contrare elle constitue lindex général sous lequel faut placer la règle qui va déinir toutes les actons gouveementales I faut gouveer pour le mché plutôt que gouveer à cause du mché. Et dans cette mesurelà vous voyez que le rapport déf p le libéralisme du x siècle est entire ment inversé Problème Problème alors : quel va tre le type type de délimitation délimitation ou plutôt quel va e pour ce qui est de l de gouveer leffet de ce pricipe générl que le marché cest ce que alement il faut ver ver à produe dans le gouveemen? Et tout ome dans un on feuilleton cest ça que jessaierai de vous expliquer la proche fois
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* M : l far far
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NOS . Waltr Waltr Euckn Euckn (1 9 1 95 0 : hf d l'écol néoliéral néoliéral allmand allmand Écol d riourg dont ls posiions nt xposés dans la rvu Or cf nfra not . Après avoir étudié l'économi à Bonn t Brlin où il t l'élèv d Hiich Ditl advrsair d l' Écol historiqu t d l'un ds dèrs figurs d c dnièr Herma ermann Schum chuma acher cher succ succes es seu seu de Gustav ustav Scm Scmo oller ller à l'Un l'U nivers ivers ité ité de Berlin erlin deve devenu nu s on on as sis sis tant tant Eucken ucken rompi ompitt avec vec lui dès 1923 19 23 consta onstata tant nt l'inc l'i ncap apaci acité té de l'hist l'histor orism ismee à répo répond ndre re au prob problèm lèmee de l'infl l'i nflati ation on , i fut nom nommé prof profeess eur eur à Tübi Tübin n gen gen en 1925 19 25,, pui p uiss à Frib Fribou ourg rg en 927 92 7 où i deme demeur ura a jus jus qu'à qu'à sa mor mor.. Cf F Bilge Bilger r La Pensée écono économiqu mique libé libérale de l'Allem l'Allema agne contem ontempora poraine, o. cit cit, p 397 3 970. 0. 2 . Sur Su r les les rap rappo pors rs d de Euc Eucke ken n avec avec Huss Huss erl, erl, cf c f F. F . Bilge ilger, r, ibi ibid., p 47 (< Dès son son ivée ivée dans dans la ville ville,, E ucke ucken n se lia d'am d' amiti itiéé profo profond ndee avec vec Husse Husserl, rl, spiri spiritu tuelle ellem ment ent app appren renté té à Rudo Rudolf lf Euck Eucken en Ls Ls d deux homm ommes eu es eure rent nt des des rap rappo pos s ffréqu réquen ents ts mal malhe heu u reus reus een eentt vite v ite inte inteom omp pus pa us parr la l a mo mort du philo philoso soph phe. e. Et Walte alte Euck Eucken en reco recon nt, t, dans ans s es es œuvr œuvres, es, l'in l'i nue uenc ncee du d u fonda fondateu teurr de d e la phéno phénom ménolo énologi giee s ur ur la for formaion aion de s a méthode thode écon économ omiq ique ue.. En pic picul ulier, ier, il fait fait souve souvent nt réf référen érence ce au grand rand livre livre de Husserl, sserl, Die logisc logische Utersu tersucun cungen [Halle Halle,, S Nie N ieme meye yer, r, 1928] 192 8] dont dont l' aspec aspectt cric ritiqu tiquee et e t pos p os itf itf es t an ansp sposé osé p lui lui en écono conomie mie politiq olitique ue »). ») . Pour our une u ne alyse alyse plus précis récis e e cf. R Klu Klump mp « On the the phen phenom omen enol olog ogica icall roo roots ts of of Ge Gen Ordnun rdnung gstheo stheorie rie : what what Walter alter Euck Eucken en ows to Edmun dmund d Huss Huss erl erl », in P Co Coun un,, d., L' Ordo Ordolibéralibéra li lisme alleand lleand : ax sources sources de lco lconomi nomie soc sociale de ma marché, rché, Univer niversit sitéé de de Cergy Cergy�� Pont Pontois ois e e CC/CIC /CICC, 2003 p. C, 2003 p. 49- 49 -62 62..
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Sur la scture uridique de l'État national-sociiste, M. Foucault avait lu, notmment, les ouvrages de M. Cot, La Conception hitlérienne du droit, thèse de droit, Toulouse, Impr du Commere, 938 et de Bonnad, Le Droit et l' État dns la doctrine nationalsoiliste aris, Liraiie Générae de Droit et de Jurisprdence, 1936 2e éd 1939. 41 . Weer Sombrt (18631941) : lun des principaux représentants, avec A. Spietho et M Weber, de a deière génération de l'É cole historique allemande Professeur économie à Berlin à prtir de 1917. Son premer grd ouvrage, Der modee Kapitalismus (Leipzig, Duncker & Humblo, 1902), s'inscrit dans la conti nuité des thèses de Mrx et lui aut ne réputaon de sociiste. i se re, en 192 au programme de la Révolution cseraice et devient en 1933 membre de Akadeie r deutsches Recht. En dépit de sn adhésion au prncipe du Führer il ne souscrit pas aux théories raciaes nation-sociaiste s Ses deiers livres, y compris Deutscher Sozialismus seront mal accueilis par le régime 42. Deutscher Sozialismus, Berln-Charlottenburg, Buchholz und Weisswange, 193 / A New Social Philosophy, trad. K.F. Geise, Prineton-Londres, Prnceton Uiversity Press, 1934/ L Socialism allemand : une théorie nouvelle de la société, ad G. Welter, Pris, Payot, 1 9 3 8 ; ééd. avec une préface de A. de Benoist, Prdès (< Révolution conservaice») 1990. 43. Cf. H. Mrcuse, One-dimensional Man Studies in the ideology ofadanced industrial societies Boston, Beacon Press, 1964/ L Homme unidimensionnel trad M. Wittig, Pis, Minuit, 1 9 6 8 ; rééd. Seuil Points 190. 44. W. Sombrt, Le Socialise allemand, trad citée, I ptie « L' ère éco nomique », ch. 2 (< La nsformation e la société et e lÉtat ») et 3 ( La vie spiri tuelle »), éd. 90 p. 060. 45. Cf. W Sombrt, De moee Kapitalismus / LApoée du capitalisme trad. S ankélévitch, Paris, Paot, 1932, I partie, ch. 53 t Das Proletarit, FrancfortM., ütter und Loeing, 1906, dans lequel il dénonçait la solitude et le déracinement des travailleurs produits par l' « ère économique ». 46. Cf. G Debord, La Société du spectacle Pars, BuchetChastel, 1967. Les livres de Mcuse et de eord, auxuels ucault fait ici allusio, constituaient les deux gres réfrences de l critiqe sitionniste depuis la fin des anées soixante (cf déjà la deère leçon 5 avr 98) du cours précédent, Sécurité Territoire Population, p. 346 et 36 n. 15). 47 . Cf. W Rôpke, vitas Humana; ciée, p. 1 1 8 et 1 21 : « Le succès de cette école [saint-simoniene] proveait · u fait suiant : on tirait u scientisme les deières conséquences pou a vie soi ae t pour la politique et l'on parvenait ainsi au but inévitable en ctte vo a ctivisme, qui ansporte, dans la praique éco nomique et politique,élnaio cintiste de l'omme Sa gloire fort contestabe, c'est d'avoir créé le modèl d'un cnption du mode et de la société qu lon pouait appeler létee sat-simonisme l'état desprit mécanique-quanitatif mêlé de lhybris scientifique e d l menté es ingénieurs, état desprit e ceux qui unissent le culte du colossal à ur bso de se fare valoir, qui consuisent et orga nisent léconomie, lÉat t la soiété, suivant des lois prétendument scientifiques avec le compas et la règl et qi, ce fasant, se réserent à eux-mêmes les premières places au bureau » 48 . Claud Heri de Ruvry, comte e Saint-Simon (1760-1825), phiosophe, économiste et réformateur social nçais, qui, pour remédier à la crise ouverte par a 40.
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aissance de la biopolitique
Leçon du 7férier 1979
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Révolution, avaitprésenté dans Atopos, Du système industriel (1 82 1 ', reéd. Pas,
1966) « refnte general d systeme social » (p. 1 1) , substitant le « sys dus un pl�l»de fonde teme sur la domaton des indusiels et des savants et organisat '
!a Oete en v� du « but indusiel » (p 19 ), à lancien « système féodal et » (p. 12). Cf. egalement le Catéchisme des industriels, Paris, Impr. de Sétier, 4 cier , 1 82-18 2 dont une pie (le 3e cahier) fut rédigée Auguste Comte Ses dples odrg: ues, Enfant, Bazard sorganisèrent enparSociété, après sa mort, .atour duJual Le Producteur. Leur mouvement joua un rôle import t dns lapotqu ecoloale de la monarchie de uillet, la consctiondes premiers chemins de feretle percement du cnal de Suez 49. Cf infa, leçon du 21 février 1979, p. 17 1 , la référenc e plus explicite à Wa ras, Marshall etWicksell. 50. La référence à la réduction éidétique husserlienne se rencone chez Eucken es 1 934 ds l'essai « Was leistet die nationa konomisch e Theorie? », publié en �eoretische Untersuchungen 0�ucton a son ou age aptalt (Iéna, Fischer), où il theose pour l premere fO sa methode une démarche d'abstracti on seffectuant pr la «Redukton des tatschlich Gegebenen aufrene Fle » (la réduction dudoné factuel a des cas purs) (p 21) . 51. Sur 'intuition de lessence, ou eidos, p opposition avec lintuition empi. que, cf. E. Husse, Idées directrices pour une phénoménologie ad. P. Rcœur' Pans, Gahmard, 1950, p. 19-24. 52. Cf. F. Bil er, La Pensée économique libérale. p. 155 : « La théorie la n'est oncunce parat ps considérée r les ibéraux comme une théorie de tve, masune theoe normave, un ypeidéal quil faut sfforcerd'ateindre. » posi53. Cf supra p 109. 5. f. F.ilger, La Pensée éonomique libérale p. 52 «La morphologie economq ue [1: l'alyse typologique des systèmes économi ques] offre, selon alter Euce, un e fe ene la vue empirique des événemen ts historiques et . a la compréhension des relations". 1 yse theque generle, necessare Sur lrti ulaton de 1 anaye morphologique du cadre et de l'analyse théorique des» processus economiques au se de ce deer, cf. ibid., p. 54-55.
LEÇON DU 14 RER 1979
Le néolibéralisme allmand (I). - Utilité des analyses historiques par ra port au présent. -n quoi le néo libéralism se distinguetil du libéralisme classique Son enjeu spécique comment régler lexecice global du pouvo ir politique sur les principes dune économie de marché et les trans formations qui en découlent - Le décrochage entre l'économie de marché et les olitiques de laissezfaire Le colloque alter Lippmann (26 30 août 1938). - Le roblème du syle de laction gouveementale Trois exemples (a) la question des monopoles (b) la question des « actions coormes ». Les fondements de la politique économique selon W Eucken Actions régulatrices et action ordonnatrices ; (c) la politique sociale. La critique ordolibérale de léconomie de bienêtre - La société comme point dapplication des inteventins gouveementales. La «politique de société » (Gesellshspoltk) - Premier aspect de cette politique la for malisation de la société ur le mdèle d le ntreprise. - Société den treprise et socié judiciaire, les deuxfaces d un mêe phénomène.
?
Je voudra cotiuer aujord'hui ce que j'avai ommecé à vou dire à prpo du élbéralime allemad. Quad o ple du éolibéra lime allemad ou a d'alleu i u éolibéralime cotempora o obtiet e gééra oi type de répoe Premièremet celle-ci : du poit de vue écoomique le éolibéralime qu'etce ue 'et ie de plu que la ractivatio de vielle éoie écoomie déjà uagée Deuièmemet d pt de vue ociologique k éoliéralime qu' et ce qe c'et ? ie d'aue que ce à aver quoi pa l 'itaurati a la ociété de rapport itemet machad. Et efi oiièmemet d'u poit de vue politiqe le éolibéra lime 'et rie d'autre qu'ue couvertre pour ue itervetio ééra liée et admiiative de l'État itervetio d'autat plu peate qu'elle et plu idieue et qu'elle e maque ou le apect d'u éolibéralime
Nince de biopoitique
Leçon du févie
fférencs techiques et, d'une fan énérale, suffsance technique de chacune es acultres. fénces et insuisnces qui étaient tutes liées à l'existence d'une surppulatin qui rendait nutile, et à rai e pas suhaitale, l'interventin, l'isertin de ces perfectinements techniques Si l' n veut r cnséquent le texte date de 1952 fare fnctinner l'ariculture eurpéenne dns une écnie de mché, qu'est-ce qu'il va fallir fare? Il va fallr air sur es dnnées qui ne snt as directemn des dnées écnmiques, mais qui snt des dnées cnditinnantes pur une éventelle écnmie de mché. I va dnc fallir ar sur qui? Nn pas sur les px, nn pas sur tel secteur en assu rnt le sutien de ce secteur peu rentale tut ça, ce snt de mauvaises iterventins. Les nnes interventins arn sur qui? Eh ien, sur le cadre. C'est-à-dre, prim, sur la ppulatin. La ppulatin aricle est p nmreuse eh ien, il faut la faire dminuer des interventins qui permetnt des sfers de ppulatin, qui permettnt une mira tin, etc Il va fallir intervenr aussi au niveau des techniques, pa la mse à la dispsiti des ens 'un certain nmre 'utillaes, par le perfe tinnement technique d'un cerain nmre d'éléments cnceant les enrais, etc. ; intervenir sur la techniqe aussi par la frmatn des ari culters et l'enseinement u'n le dnner, qui leur permeta en eet de der les techniques aricles]. risièmement, mdiier aussi le rme juridique des explitatis, en ptculier les lis sur lhéritae, en piculier les lis sur le fermae et la catin des terres, essayer de uver les myens de faie intervenir la léislatin, les strctures l'insti tutin des sciétés p actins dns l'ariculture, etc Quaièmement, mdifier dans la mesure du pssile 'allcatin des ls et l'étendue, la nature et l' explitatin des sls disples En, la limite, l aut puvir interenir sur le climat4. Ppulatin, techniques, apprentissae et éducatin, réime juridique, dispniilité des sls, clmat : tut ça, ce snt des éléments dnt vus vye ien qu'ils ne snt pas directement écnmiques, qu'ils ne tu chent pas aux mécanismes mêmes du mrché, mais ils snt pur Ecken les cnditins auxquelles n pua fae fnctier l'acultue cmme un mché, l'ariculture das un marché L'idée étant nn pas : étant dnné l'état des chses, cmment uver le système écnmique qui pua tenir cmpte des dnées de ase prpres à l'ariculte eur péenne ? ais : étant dnné que le prcessus de réulatin cmc plitique est et ne peut êe que le mché, cmment mdifier ces ases matérielles, cultrelles, techniues, jurdiques qui snt dnées en Eurpe? mment mdier ces dnées, cmment mdifier ce cae
pour que 'économie de mrché nterviene ? Et vous voyez là quelque chose su [quoi] je eiendrai tout à 'heure, c'est que alement, autan l'intervention gouveementale doit êe dscrète au niveau des processus économiques eux-mêmes, autant au cnare il faut qu'elle soit massive
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dès qu'il s 'agit de cet ensemble de données techniqes, scientifiques, juri-
diques, démographiques, disons en gros sociales, qui vnt maintenant devenr de plus en plus l' objet de l'interention gouveementale. Vous voyez d'ailleurs, en passnt, que ce texte e 1952 prograe, même si c'est d'une façon tout à fait grossière, ce qui sera le Mché commun
agricole de la décennie suivante. C'était dit en 1 952. Le plan Mansholt 43,
il est dans Eucken, enfn il est en ptie dns Eucken en 1952 . Voilà pour les actins conformes, actions conjoncturelles et actions ordonaices au niveau du cadre. C'est ce qu'ils appellent l'organisation d'un ordre du mché, d'un orre de concurrence 4. Et la politique agricole eropéene est bien en effet cela : comment reconstiter un ore cncurrentiel qui
sera réulateur de l'écnmie ?
Troisièmement, oisième aspect, a politique sociale. Je cois que, là aussi, il faut êe allusif, parce que je ne peux pas, aussi bien pour des raisons de temps que pour des raisons de compétenc, ener dans les détails ; mais l faut tout de même accepter un ceain nobre de cses, si vus voulez bales et enuyeuses, mais qui permetent de repérer quelques éléments imponts. Disons que dans ue économie de bienêe clle qu'avait prograée Pigou 45 et que, d'une mère ou d'une aue, ont reprse ensuite et les économstes keynésiens, et le New Deal, et le plan Beeridge, t les plans de laprès-guerre euopéen , qu'estce que c'est qu'une politique sociale? Une politique sociale, c'est en ros u poltique qui se fixe comme objectf une relative péréquation ds
l'accès de chacun aux iens nsmales Cette plitique sciale, dans une écnmie de ien-êe, elle est cnçue cmment? D' ard cmme étant u cnepids à des prcessus écnmiques sauvaes nt n admet qu'en eux-mêmes ils nt ndure des effets d'inéalité et d'un façn énérale des effets desucteurs sr la sciété Dnc, nature en quelqu srte cnapuntique de la plitiqu sciale par rapprt aux prcssus écnmiues. Deuxièement, tu jurs dans une écnmie de ienêe, n cnçit que la plitique sciale dit avir pur insuent majeur, qui ? Eh ien, une sialisatin de certains éléments de nsmmatin : appariti ' une fre e ce qu'n appelle la cnsmmatin scialisée u la cnsmmatin cllective : cnsmatin médicale, cnsmatin culturelle, etc. Sit, send instrment, un nsfert d'éléments de revenus du] type allcatns
Nassance e la bopoltque
Leçon u férer
e soe d'espace" écoomiqe à l'iérier dqel ils peve ssmer e oer les risqes Ce qi nos ène, bie sû, à la conclsion qe : eh bien, de poliiqe sociale il n'y en a q'ne qi soi vraie e fondamenale, c'es-àdire la croissance économiqe La foe fondamenale de la poliiqe sociale, ça ne doi pas êe qeqe chose qi vieai conebae la poliiqe économiqe e la compenser ; la poliiqe sociale ne devrai pas êe 'aan pls gnérese qe la crissance économiqe es pls grande C'es la coissance économiqe qi, à elle sele, devrai peee à os les individs d'atene n nivea de revens qi ler peeai ces assrances individelles, ce accès à l propiéé privée, cete caiali saion individelle o familiale, avec lesqels ils poaien éponger les risqes C'es cela qe MüllerAack, le conseiller d chncelier
celilà : vos voyez qe l'iereio goveemeale e cela les éoibéra 'o ojos di ' es pas mois dese mis éqee mois acive ois coie qe das ae sysèe Mais ce qi es impor c'es de voir qel es mea le poi d'applicaio de ces ierveios goveemeales Le goveeme c' es e chose eede pisq'o es e régime lbéral ' a pas à nerveir sr les effes d mché T ' a pas o pls e c' es là ce qi différecie le éo ibéralisme disons des poliiqes de bie-êe o ces choses comme ça q'o avai coes des ées vig ax aées soixe]* le éo libérisme le goveeme éolibéral 'a pas à coiger les effes descers d mché sr la sociéé T 'a pas à cosier e qelqe sorte coepo o écra ee la sociéé e les processs écoo iqes TI a à ierveir sr la sociéé elle-même ds sa e e ds so épaisser T a fod e c' es e cela qe so ereio va per mee ce qi es so objcif c'esàdire la cosio d' régaer de mché gééral sr la sociéé à iereir sr cee sociéé or qe les mécismes oceels à chaqe isa e e chaqe p i d l' paisser sociale pisse joer le rôle de réglaer Ça va doc êe goveeme o pas écomie come cli aqel sogeaie les physiocraes 50 c'esà-dire qe le goveeme 'a q'à recoaîe e oserer les los coomiqes ; ce ' s pas goveeme écoo iqe c'es goveeme de sociéé Ed'aillers ds le colloqe Lippmil y a qelq' des ierveas qi e 1939 chercha ojors cee ovelle déiio libérlisme disai : es-ce q' o e poai as appelr cela liéralisme sociologiqe 5 » ? E o cas c'es goveeme de socié c'es e poliie de sociéé vele fae les éoliérax E c'es d'aiers Müller-ac qi a doé à la poliiqe e Erhrd le ee sigicaif e Gesellschtsplitik52• C'es e poiiqe de sociéé Les mos vele o de même dire ce q'ils dise]** e la ajecoire des mos diqe e effe les pocesss q'ils peve Lorse hab e 19697, proposera e poiiqe écoomqe e sociale il a préseera comme proje d socié c'es-à-dire q'il fera bie exaceme de la sociéé la cible e l'objecf de la praiqe goveemeale 5 E o sera à ce momelà passé d' sysème disos e gros de pe keyésie qi avai pls o mois ré ecore das la poliiqe gallise à ovel de goveer celi qi sera effeiveme repris par Giscd C'es là
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Erhd, a appelé, vers ls nnées 1952-53, « l'énomie sociale de mrché 48 », qi es le ie ême sos leqel s'es place la poliiqe sociale lemnde E j'ajoe assiô d'aillers qe, por o n as de
raisons, ce prograe drastique de poitique sociale déi p les néo libérax n'a pas éé, n'a pas p êe, de fai, appliqé exaemen en
Allemagne La poliiqe sociale allemande s'es lesée de o n as
'élémens don les ns venaien d socialisme d' Éa bsmrckien, don les aes venaien de l'conoie keynésiee, don d'as venien des plns Beverige o ds plans de sécrié el q'ils foncionnen en
Europe, de sorte que sur ce point-là les néolibéraux, les rdolibéraux allemands n'on pas p se reonnaîe enièremen dans la poliiqe alle mnde Mas e j'insise s ces dex poins prim, c 'es à p de là
et de ce·refs de cee poique sociale que l'anarcho-captalisme améri ca va se déeopper e exièmeme il es ipor de voir ass qe, malgré o, dans les pas d mons qi s'ordonnen de ls en pls
aunéolibéralisme, cett politique sociale tend de plus en lus à suivre tout cela L'idée d'e privaisaio des mécismes d'assrace l'idée e o cas qe c'es à l'divid par 'esemble des réseves do il va pouvoir disposer, soit à titre siplement individuel, soit pr le relais de
melles ec e se proéger core les risqe s] ce objeciflà es o de même celi qe vos voyez à l'œvre ds les politiqes éolibre elles qe celle qe os coaissos acelleme e Frce 49 C'es ça la lige de pe : la poliiqe sociale privaisée Prdoez-oi] 'avoir éé log e aal sr oes ces hisoires-là mais je crois qe c'éai importa por maea faire appare certa ombre de choses qi elles me aisse foer] come dire l'mae oigiale d éolibéralisme Premer poi à soliger
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* M. F. : ans les nnées 920-960 * M. F. : veulent de
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Naiance de la biopoliique
Leon du fvrier
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éd. Pis, Sey, 194; dun Prci dioire de docrine conomique, Pis, .Loviton, 1 94 1 ; et de LAube dun noueau libralime, Pais, MT Génn, 1953 Les aues membes ançais du coloque, homis ceux cités cidessous, étaient R Auboin, M. Bougeois, A. Detœuf, B. Lavegne (auteu de Eor e cadence du capialime Pis, Payot, 1938 et de La Crie e e remède, Pis; Libaie de Médi cis, 1938) E. Mantoux, L Malio (auteu de Le Sor du capialime Pis, lamma ion, 1938) [ ?] Mecie et A. Piatie W. Eucken, invité, n avait pas obtenu l autoisation de quitte lAllemagne. 8 Cf. upra leçon du févie 199 p. 128 notes 1 et 21 . 9 Cf. ura leçon du 31 jnvie 199 p. 98 note 11 La aducon du ive de von Mises, Le Socialime venait de pae à la Libaiie de Médicis (éditeu du live de W. Lippman. 10 acques Rueff 189198) élève de lÉcole polytechnique inspecteu des finances, diecteu du Mouvement généa des fonds (lancête de la diection du Téso, à lépoque du ont populaie. Économiste libéa, qui établit expéimentaement le lien ente chômage e coût excessif du tavail loi Ruef», il considéait quun système de pix stabl et eicace était lélément cenal dune économie développée et que la poitique économique, pou le défende, devait combate ses deux pncipaux obstacles, labsence de concuence e lnlaton avait publié, avnt le colloque, La Crie du capialime Pais, Éditions de la « Revue Bleue », 1935. Épire au dirigie Pais, Gallimad, 1949 epend et développe cetaines conclusions du colloque. Son pncipal ouvage est LOrdre ocial Pais, Libaiie du Recueil Siey, 1945. Cf. son autobiogaphie, De laube au crpucule Pis, Plon, 19. M. oucault le enconta à plusieus epses 1 1 Robet Majoln 1911-198) économite ançis, commissaie généal d Pln Monet pou la Modeisation et lÉquipement en 19 puis secétaie généa de lganisaon pou la coopéation économique euopéene (OEEC de 1948 à 1955 Cf. ses mmoes, Le Travail dune vie (collab. Ph. Bauchad, Pis, R Laont, 198. 12. Raymond Aon 1905-1983) : philosophe et sociologue, qui devait saffime, apès 1945 comme lun des défenseus les plus engagés de la pensée libéale, au nom de son es du communisme, navait alos publié que La Sociologie allemande conemporaine (ais, élix Alcan, 1935) e ses deux thèses, Inroduion à la piloopie de l ioire (Pis, allmad, 1938) et La Piloopie criique de l ioire (Pais, Vin, 1938). 13 . Tès pécisément : le 30 août 1938 (cf le Colloque W Lippmann p 10). 14. Plus exactement: Cene nteational d études pou la énovation du libéa lisme (le sigle C t adopté à la fin du colloque (cf. p. 110) mais le compte endu de ce deie est publié sous le sigle C Cf lexait des statts publié dans le compte endu du colloque : « Le Cenre Inenaioal dÉude pour la Rnovaion du Libralime a pou objet de echeche, de détemine et de faie conaîe en quoi les pincipes ondamentaux du libéaisme, et pncipalement le mécanisme des pix, en maintennt un égime conactuel de la poduction et des échanges qui nexclut pas les inteentions ésultant des devos des États, peettent, à lenconte des dectives des économies plafiées, dassue aux hommes e maximum de satisfaction de leus besoins et à la Société les conditons nécessaes de son équilibe et de sa duée » [n.p ]. Ce Cene nteaona fut naugué au Musée social, le 8 ms 1939 pa un ocution d son pésident, Louis Malio, membe de lInstitut su le néolibéaisme, et une conféence de Louis Rougie su « Le planisme économique, ses 2
NOS
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1 . Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne (né en 19 18), écrivai rsse, auteur d'une œuvre considérable (parmi ses ouvrages les plus célèbres : Une jouée d'Ivan Denissovitch, 1962 ; Le Premier Cercle, 1968 ; Le Pavilon des cancéreux, 1968). La publcation à J'étranger, en 1973, de l'Archipel du Goulag 9181956 (trad. [s.n], Paris, Le Seuil 1974), « essai d'investigation littéraire» consacré à la descripton minutieuse de l'uivers cncenationaire soviétique, valut à son auteu d'êe rêté, échu de la citoyeneté soviétique et expulsé. Elle suscita, en ccident, un vaste débat sur la nature répressive du système du système soviétque (cf. notamment le livre de A Glucksmann, La Cuisinière et le Mangeur d' hommes. Essai sur les rapports entre l' État le marxisme et les camp de concentration, Paris, Le Seuil, « Combats », 1975 auquel fait allusion M. Foucault dans son compte rendu des Maîtres penseurs du même auteur, en 1977 : « De Staline, les savants effrayés remontaiet à Marx comme à leur rbre. Glucksman a eu le front de redescendre jusqu'à Soljenit syne» (DE I, nO 204 p. 2 78 » . Dans la preière édition de Surveller et Punir, en 1975 Foucault employa l'expression d'« archipel ccérl » (p. 30 ; rééd. « Tel », p. 347), en hommage à Sojenitsyne (cf « Quesions à M. Foucaut sur la géographie » (196) DE I nO 169 p. 32). Le nom de Soljenitsyne, ici, évoque pa
métonymie lunives concenationnae et le Goulag. 2 ondé en 1894 afin de éuni lives, bochues et éiodiques utiles à la conaissance de la « question sociale », le Musée social éunit des collections couvnt le domane social, au sens le plus ge du teme. se ouve 5 ue Las Cases, à Pis, dns le ondissement. Cest cette adesse qe le Cene détudes céé à lissue du colloque (cf. ina note 14) avait choisie comme siège socia.
3 Compe rendu de ance du colloque Waler Lippmann aoû
Tavaux du Cene inteational détudes pou la énovation du libéalisme, chie nO 1 avantpopos de L Rougie, Pais, Libaie de Médicis, 1939 Cf. P.A. Kunz, LEprience nolibrale allemande op. ci [upra p 98 n.13], p. 32-33. 4 À l initiative de Louis Rougie (cf ina, leçon du 21 févie 199 p. 1 5 Walte Lippmnn 1889194) An Inqui ino e Principle of e Good Socie, Boston, Little, Bown, 193 / La Ci libre ad. G. Blumbeg, péface de A Mauois, Pis, Libaie de Médicis, 1938 Dns un aticle publié plus de vngt ans apès le colloque, L Rougie pésente ainsi le live du «gand columniste améican » (il assua, pendant tente ans, la ubique « Today and Tomoow » du Hrald Tribune « Cet ouvage ejetait l identificaton posée ene e libéalisme et la doctine physiocatique et anchesteienne du laieraire laierpaer établissait que léconomie de mché nétait pas le ésutat spontané dun ode natuel, comme le coyaient les économistes classiques, mais quelle était le ésultat dun od e légal postulant un inteventionnisme juidique de lÉtat » (< Le libéalisme économique et politique », Le Eai 191 p 4) Cf. la itation de W. Lipmann mse en épi gaphe au tome 2 de K. Poppe, La Soci ouvere e e ennemi 192) Pais, Le Seuil, 1 9 9 « La déoute de la sience libéae est à l oigne u schisme moa du monde modee qui divise si tagiquement les spits écl�iés. » Louis Baudin 188-194) : économiste fançais, decteu de la collection des « Gds Économistes », auteu de La Monnaie Ce que ou le monde devrai en avoir Pas, Libaie de Médicis, 1938; La Monnaie e la Formaio de pri
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Naissane d e l a biopoitique
Leçon du 14 férie 1979
promesses, ses résultats ». Ces textes sont reproduits, avec la sténographie de plusieurs interventions des séances ultérieures, ds le 12 numéro de la revue Les Essais, 19 61 : Tendances modee du libéralisme économique. 15. Il s'agit de L. Rougier, in Colloque W Lippmann, op. cit p 18 : « C'est seu
23 Douglass Cecil orth (é en 1920), The Rise of the Weste World (collab. R-P Thomas), amidge University Press, 173 / L'Essor du monde occidenta : une nouvelle histoire économique ad J-M. Denis, Paris, Flammion (< L'istoie vivnte »), 1980 Cf H Lepage, Demain le capitalisme, Librairie Générale Française, 1978 ; rééd. « Pluriel », p. 34 et ch. 3 et 4 (ce livre constitue l'une des sources utlisées par oucault dans les deières leçons de ce cours). 24. Cf. Colloque W. Lippmann p 36-37. 25. L. von Mises, ibid., p 36 : « Le protectionnisme a morcelé le systèm écono mique en une multitude de machés distincts, et en réduisant l' étendue des unités
lement apès avoir ché ces deu x questions préalables [ (1 ) e déclin du libérasme, en dehos de toute intervention de l'État, est-il inévitable par suite des lois mêmes de son propre développement? et (2) le libéralisme économique peutil satisfare es exigences sociales des masse s ?] que nous pouons aborder les tâches propres de ce que l' on peut appeler le libéralisme posit » Cf. également L Mlio, ibid., p 102 « Je suis d' accord avec M. Rue, mais je ne voudais pas qu'on employât l' expres sion « libéralisme de gauche» cf. J. Rueff, ibi., p. 10 1 : « [Le texte de M. Lipp mann jette les bases d'une poitique que, pour ma pt, je qualifie de politique libérale de gauche, parce qu'elle tend à doer aux classe s les plus démunies le plus de bienêre possible » car cela ne me paraît pas juste et je pense qu'il y a, à l'heure actuelle, à peu près les mêmes vues à gauche qu'à droite [ . . .] J'aimerais meux qu'on appelât cette docine "libéraisme positi', "libéraisme socal ou "néolibér lisme, mais ps le mot de gauche qui indique une position politique » 16. W. Rpke, La Crise de notre temps trad. citée [sura p. 128, note 21], partie, ch. 3, p. 299 : a liberté du marché nécessite une politique économique active et extrêmement vigilante, mais aussi pleinement consciente de ses buts et de la limitation de son champ d 'activité, une politque qui ne soit jamais tentée de dépasser les limites qui lui sont assignées par un interentionnisme conformiste » 17. Cité, sans référence, par F. Bilger, La ensée économique libérale de l'Allemagne contemporaine, op. cit p. 182. 18. F. Bhm, ie Ordnung der Wirtscha aIs gesch ichtliche ufgabe und rechtsschpferisce Leistung Stuttgart-Berlin, Kohlhammer, 1937, p. 10 : « La principale exigence de tout système économique méritant ce no est que la· drection politique devienne maîtresse de l 'économie dans son ensemle comme dans ses pties ; il est nécessaire que la politique économique de l'État mîrise tellectuellement et maté riellement tout le devenir éconoique » (aduit et cité par F Bilger, op ci t p 173) 19. Foucault, apparemment, reproduit ici assez lirement une prase de Leohard Mikch tirée d'un ricle de 149 ( Die Ge1dschpfung in der Gleichgewchts theorie », Ordo I, 1949, p. 327), citée p F. Bilger, ibid p. 8 8 : « Même si le nombre des interentions correctives apparaissant nécessaires devait s 'avérer si grd que de ce pot de vue il n'y aurait plus de différence quantitative par rappor aux vœux des panistes, le principe exprimé ici n'en perdrait pas sa aleur. » 20. Cf supra, leçon du 10 janvier 197 9, p. 14. 21 . W Rpe, La Crise de notre temps parie, ch. 3 , p. 300 : « Le mnopole n'es t pas seulement socialement injustifiable, mais il représente aussi un corps éan ger dans le processus économique et un ein de la productivité totae. » 22. Cf. W Rpke, ibid., p. 302 : « Nous devons nous souvenr que, op souvent, c'est l'État lui-même qui, p son activité législative, admnisative et juridique, a créé les conditions préparant la fomation des monopoles [ . ] La complicité de l'État est patente dns tous les cas où il a créé le monopole par une chare lui accordant des privilèges, procédé qui a été souvent employé pour les premiers monopoles d'Europe. Mais, à ce moment déjà, cette manière de faire caractérisait l'affaiblissement de l'État car, très souvent, le gouveement cherchait à se libérer de ses dettes, comme Maximilien 1er en Allemage, lorsqu'il conféra des onopoles aux ugger. <
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économiques, a provoqué la création de catels »
26. L. von Mises, loc cit : « Le protectionnisme n eut avor de résultats e caces sur un marché national, où la production excède déjà la demande, que par la
constitution d'un carel suscepble de conôler la production, la vente à l'éanger et les prix » 27. A. Rüstow, ibid., p. 41 : «a tendance à surpasser l'optimum économique de la concenaon ne peut évidemment pas êe une tendane d'ordre économique, dans le sens du système concurrentie C'est plutôt une tendance monopolisace, néo féodae, prédatoire, tendance qui ne peut pas éussir ss l'appui de l'État, des lois, des ibunaux, des magistrats, de l' opinion publique. » 28. W Rpke, La Crise de notre temps Ire partie, ch 3, p. 180 sq. ; 'auteur oppose un cetain nombre d' guments techniques à la tèse selon laquelle « le déve loppement technique [ . . .] mène tou droit à luication de pus en plus accentuée des entreprises et des indusies . 29. Colloque W . Lippmann, p 41 3. Sur cette politique dù « comme si » (Als-o Politik) théorisée par 'un des disciples d'Eucken, Leonhard Miksch (Wettbewerb aIs Aufgabe [La concurrence comme devoir], Stttgar-Berlin, W. Kohlhammer, 1937, 2 éd 1947), et qui permet
d ne pas confondre e programme ordolibéral avec la demande d'une rélisation de la concuence parfaite, cf. F Bilger, La Pensée économique libérale . ., p. 82, 1 55 et tout le ch. 3 de la I partie « La politique économique », p. 170 -206 ; J. Frnçois
Poncet, La Poliique économique de 'llemagne occidentae p. it, p 63
3 1 . Sur l distnction en es « actions conformes » et les « actions non conformes », cf. W Rpke, Die Gesellschaskrisis er Gegenwart op. cit (5 éd. 198), p 258-264 / ad citée, p. 205-21 1 ; Civitas Humana ad. citée [supra p. 128, note 21], p. 6768. Cf F , op cit p. 1 90- 192 (confomité « statique » et conforité « dynamique » par rappor au modèle d' après Rpke). 32. W. Eucken, Die Grundstze der Witschaolitik Be-Tübingen, Francke
JCB Mo, 1952. 33. Cf. supa, leçon du 7 féve 199, p. 26, note 9 Cf F. Biger, La Pensée éconmique libérale . . p. 62 : Ansi ce livre est comme l'envers exact du premier; après l' économie poitique, la politique économique. » 34. Cette distinction n'est pas explicitement formulée dans les Grundstze (sur Ordungspolitik cf. p 242 sq) Foucault s'appuie ici sur F. ilger, op. cit p. 174188. &
35 . Rudolf Eucken (1846- 1926) : professeur à l'Uniersité de Bâle en 181 , puis à celle d'Iéna, en 1 874, oùi enseiga jusqu'à sa retrait Pri Noel de littérature en 1908. mi ses pricipaux ouvrages : Geistige Strmngen der Ggenwart (Bern, Veleger, 1904 / Les Grands Courants de la pensée contemporaine ad. de la 4 éd.
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zwischen tadt und Land und zwischen Indusie und Landwirtscha, einer Auf lockerun der Groetree und eiener rdern des Kleneienms der Massen und sonstier Umstnde, die die Vewuzelun des heuen Grostadt- und dus nomaden eünstien Es ist anzuseen, das Proletariat inne ner eien Klasse von Beziehe kuzistien ohnenkommens zu eseitien und eine neue Kasse von Areite zu schaffen, die durch Eientum Reseren, Einettn in Natur und Gemeinschaft, Mitverantworun und ihren inn in sich selst aende Areit zu vollwertien Büren einer Gesellschf freier Menschen werden » f. l eait de Civitas Humana ad. citée, p. eprduit p F Ber, a Pensée éonomiqu libérale. . p 03 déplacement d cete de ravité social du haut vers le as ») 6. Rüstow dénit ainsi cete tapoltik « [ . . .] une politique de la vie, qui ne soit pas orientée esseniee, ce a politique sociale tradiionnelle, à lau mentation des saies et à la rucio du temps de avail, mais qui prenne conscience de la sitation vie ·esemle du availleur, sa situaion réelle, concrète, du matin au oir et au tin », l hyiène matérielle et morale, le sen timent de propriété, le seimen itération sociale, etc, étnt à ses yeu aussi importants que le salaie t e te de ravail cité p F Biler, op cit. p 106, qui renvoie seulement à « un arcle p dns Wirtscha ohne under » Il sait sns doute de « oziale Marktwirshft ls Geenpror een Kommunismus und Bolschewismus », in A Hunold, d, Wirtscha ohne Wunder Erlenach-Zürich, E Rentsch,9 3, p. 97- 08 ). Cf éalement, du même auteur, « ozialpolitik oder Vitapolitik », Mitteilungen der Industrie und Handelsammer u ortmund novemre 19 1, Dormund, p. 439 ; « Vitpolitik een Vermassun », in A Hunold, ed, Masse und emokraie Volksirtschaliche Studienr das Schi zer Institut für Auslandsforschung Eenac-Zürc, E Rentsch 97, p 1-38. ur la Vitalpolitik p contraste avec la Sozialpolitik cf CJ Friedrich, he polit ca thouht of Neo-lierism », cité [supra p. 9, note 3], p 34. Cest A. MülerArmack qui met en rapprt les mesures relatives à lensemle de lenviron nement < die Gesamtheit der Umwelt») avec la italpolitik « Die hier erhoene Fordern dürfte in etwa dem Wunsche nach eine Vitalpolitik im inne von Ale der Rüstow entsprechen, einer Politik, die enseits des konoschen aud die Vitale Einheit des Menschen erictet ist » Die zweite Phase er sozien M wirsch », in op. cit W. tützel et al eds), 71).
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Second aspect de la « politique de société », selon les ordolibéraux : le problème du droit dans une société régulée selon le modèle de 'économie concurrentielle de marché. - Retour au colloque Walter Lippmann Réexions à partir d' un texte de Louis ougier - (1) L' idée d'u n ordre juridicoéconomique. Réciprocité des rapports entre les processus écono miques et le cadre institutionnel. - Enjeu politique : le problème de la suie du capitalisme. - Deuxproblèmes complémentaires : la héorie de la concur rence et lanalyse historique et sociologique du capitalisme. - (2) La ques tion de l'interventionnisme juridique - Rappel istorique : l' Éta de droit au XIe siècle, par opposition au despotisme e t à l' État de police. Réélabo ration de la notion au siècle : la question des arbitrages entre citoyens et puissanc publique. Le pro6lème des tribunaux administrats. - Le projet
néolibéral : introduire les principes e l État de droi dns ordre écono mique - État de roit e t planfcation selon Hayek. - (3) La croissance de la demande judicaire. - Conlusion générale : la spécicité e l'art néo libéral de gouverner en A llemagne L' ordolibéralisme face au pessimisme de Schumpeter
La deère fois, j'avais essayé de vous moner comment, dns l'ordolibérasme, se ouvait imliquée la nécessité d'une Gesellschafspolitik, comme ils disent, d'une politique de société et d'un interventionnisme social à la fois acti, multiple, vigilt et omniprésent. Donc, écoomie de mché, d'une prt, et politique sociale active, intense, inter ventioniste Mis fautil encore sQuligner avec soi que cette politique sociale, dns l'ordolibralisme, 'a as pour fonction d'êe comme u mécanisme compensatoire destiné à éponger ou annuler les effets desucteurs que pourrait avoir sur la société, sur le tissu, la ame socie, la liberté économique. En fait, s'il y a interventionnism social, permnent et multiforme, ce n'est pas cone l'économie e mrché u à contre cournt de l' économie de rché, mais c'est au contrare à tite de condi tion histoique et socile de possibilié pour une éconoie de marché, au
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wébérien, de l'histore et de la sociologie économiques, qui n'est en fait que l'aue aspect, ou la coneptie, de la première question et qui est de savoir si effectivement on peut repérer dns l'histore du capitalisme un ensemble éconmicoinstittionel qui peut rene compte et de la singu lité du capitalisme et des impasses, conadictions, diculés, mélge de raionalité et d'ationaitque l'on constate maintent. Faire donc l'histore du rôle, pr eemple, de l'éique protestante et des prescip tions religieuses qui lui étaient liées, fare l'histoire de 'éthique prtes tante15, d'une pt, et fae la éoe pure de la concurrence, c'étaient deux aspects différents, ou deu mières compléentares l'une de l'aue, de poser et d'essayer de résoudre d' une certaine façon le problème de savor si le capitalisme pouvait ou non survivre Voilà un aspect, je crois, des choses et de ce tete de Rougier, [toutes ces] propositions p lesquelles il essaie de oner ue le processs éconoique ne peut pas être dissocié d'un ensemble insittionnel d'un ensemble juridique qu n'en est pas smplement l'effe, qui n'e est pas simplement l'expression plus ou moins différée ou lus o moins ajustée, et qui fait corps vérita blement avec lui à l'intérie 'un système économique, c'est-àdire, en gros, d'un ensembe de pratiues économiques réglées L'aue aspect du texte qu e vous a lu out à l'heure, c'est 'aspec que l'o pouait ape « intrenonnise judique » et qui est la conséquence du pemer Si en eet on adet que ce à quoi on a aaire, ce n'est pas le capitalisme dérivant de la logique du capital, mais u capi talisme singulier constitué p un ensemble économicoinstitutionel, eh bien on doit pouvor interve dans cet ensemble et interver de mière à s'inenter un autre capitalisme. Nous avos non pas telleent à pour suivre le capitalisme qu'à inventer un nouveau capitalisme Mais où et p où va pouvor se fare cette iption de l'nnovation à l'intéieur du capitalisme ? Évidemment pas du côté des lois du marché, pas sur le marché luimême puisque p déition, comme le one la éorie éco nomique, le mché doit jouer de telle mère que ses mécismes purs soient en euxmêmes régulateurs e l'ensemble Pr conséquent, ne ou chons pas à ces lois de mrché, ais faisons en srte que les situtions soient telles que ce soit bie ces lois de mché, et elles seules, qui soient le principe de la régulation écnoique générale et, p voie de csé quence, le pcipe de la régulation sciale Pr conséquent, aucun inter ventionisme économique ou le mnimum d'interentionnisme écono mique et le maimum d'intervenionisme juridique. Il faut, dit Eucken dns une ormul qui est, je rois, significative, passer à un droit co nomique conscient 16 ». Et je pense que cete formule, il faut l'opposer
terme à teme · à ce qui set la formulation mrxiste bne Dans la foulation mste bale, l' économique, c'est toujours ce qui a échappé à la conscience es histoiens quand ils menaient leurs analyses historiques. Pour Eucken, ce qui est l'inconscient des historiens ce n'est pas l' économiue, c'est l'institutionnel, ou plutôt ce n' est pas tellement l'inconscient des historiens que nconscient des économistes. Ce qui échape à la théorie économique, ce qui échappe aux économistes ds leur nalyse, c'est l'instition, et nous devos passer à un niveau de droit éconoique conscient à la fois r l'nalyse historique qui monera
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en quoi et comment l'stitution et les règles de drot ont des rapports de conditionnement réciproque avec l'économie et, par là, prendre conscience des odifications possibles à introduire dans ce complee économicojuridique. Alors problème : par où estce qu'on va pouvoir odure l'ensemble des coections et inovations instittioelles ui vont pemete d'instaurer, enfin, un ore social économiquement réglé sur l' économie de cé, comment iver à ce que les ordolibéraux appellent la Wirtschasordnung 17 l'ordre de l'économie » ? La réponse des orolibérau et c'est à cela que je voudais m'attacher maintenant , c'est de dire, eh ie, tout siplement, que l'iovaon institutionelle qu'il fautpratiquer maintent, c'est l'application à l'économie de quelque chose qe dans la adition emnde on appelle le Rechtsstaa et que les Anglais appellent Rule of lw, l'État de droit ou le règne de la loi. Et alors, c'est l où l' analyse ordolibérale va s' inscrre non plus du tout dans la ligne e cete théoie économique de la concuence et «
de cette histore sociologique de l 'économie qui avait été défnie, la pre-
mière, par WaIras, Wicksell, Mshall, et la seconde pr Ma Weber ; elle va s 'nscrie dans toute une ligne de théoie de roit, théoie du droi de
l'État qui a été ès imortnte das l'histoire et de la pensée juidique allemande et des sttutions alemandes.
Deux mots, si vous volez, làessus Qu'est-ce qu'on entend p p cet État de droit dont ous avez sans doute, au mos pr la lectre des jouaux de l' année deère, entendu ben souvent prler? 18 L'État de oit. Alors je crois qu'l aut commencer ès schéatiquement. Là, vous me prdoerez le cactère complèteent dépouillé et squelet tique e ce que je vais vus die u XIe, fm du e - début du xe siècle, appt dns la éorie politique et ds la théorie du d oit lemand cette notion de l'État de droit9• L'État de droit, qu'estce que c' est ? Eh bien, il se définit à cee époque-là p opposiion à deux choses. Premièrement, pr opsition au despotisme, le despotsme étant entendu comme u systèe qui fait de la volonté pticulièe ou générale, Rechtsstaat,
Naissac d a b iopoiiqu
Lço du 21 févrir 1979
ailleurs, du souveran, qui fai de la volonté en tout cas du souveran, le prncipe de lobligation de chacun et de tous à l'égard de la puissance publique Le espotisme, cest ce qui identie à a volont u souvera e caactère et la forme obligatoire des njonctions e la puissance publique. Deuxièmement, lÉtat de droit s'oppose aussi à quelque chose de différent u despotsme et qui est le Polieistaat, lÉtat e police L'Etat e police, ces quelque chose de différent du espotisme, même s' ive que concrètement l'un puisse rcouvrr l' aue efin, que cers aspects de lu puissent recouvrr cerains aspects de l'aue Le Polizeistaat qu'estce quon entend p tat e police? Ce qu' on entend pa État e police, c'est un systèe ans lequel il n'y a pas de différence de nature, pas de différence d'origine, pas d ifférence de validité et, par conséquent, pas de ifférence deffet entre, une p, les prescriptions généales et permanentes de la puissance publique en gros, si vous voulez, ce qu'on appellerait la lo et puis, d'aue par; es décisions conjoncturelles, ansitoires, locales, ndividueles de cett mêm� puissance publique si vous voulez, le niveau du réglementaire L 'Etat e polce, c'est ce qui établit un coninuum aministratif qui, de la loi géné rale à la mesure pariculière, ft e la puissane publique et des injonctions qu'elle donne un seul et même tye de principe et ui lui accore un seul et mêe ype de aleur coeciive. e despotism rabat donc, ou plutôt origine, tout ce qui peut êe ijonction de la puissance publique dans la volonté du souveain et elle seule État de olice établit, quelle que soit lorigine du caactère coercitif es jonctions de la puissance publique, un continuum ene toutes les formes possibles d'jonction de cette puissance publique Eh bien, pa rappor et au despotsme et à l'État de police, ltat de droit va représenter l'alteatie posiive 'estàire que, preièrement, l'État de droit est déni comme un État dans leuel les actes de la puissance publique ne ourront pas prendre de valeur s'ls ne sont encaés dans des lois qui les lmitent par avance La puissance publique agit dans l cadre de la loi et ne peut agir que dans le cadre de la loi Ce n'est donc as le souverai, la volonté du ouveran, qui va êe le pcipe et lorigine du caractère coercitif de la puissance pubique. Ça va êe la forme de la loi Là où il y a forme de la oi, et dans l'espace déni par la forme de la loi, alors la puissance pulique peut légitimement deveni coercitie. est la première définition de lÉtat de roit. Et deuxièmemnt, dans l'État de droit, il y a une différence de nare, une fférence deffet, ne différence 'origne ene les lois, ui sont les mesures géné rales universellement valables et qui sont en ellesmêmes es actes de
souveraneté, et puis d'aue par les décisions paiculières e la pissance pulique Auement dit, un tat de oit, c'est un État ds lequel sot istnguées, dans leur principe, dans leurs eets et dans leur validité, les dspositions légales d'une par, expression de la souveraeté, et les mesues adminisatives de laue C'est en gros cela, cette théorie de la puissance ublique e du doit de la puissance publique, qui a organisé à la fm du Xe siècle et au début du e ce qu'on appelle la théorie de l'État e droi cone les ormes de pouvor et de droi pubic qui foctionaient au XVIe siècle Cette double théorie de l'État de droit ou en tout cas, si vous voulez, les deux aspects de l'État de droit, un par pposition au despotisme, l aue qui loppose à lÉtat de police, cest cela que vous trouvez dans toute une série de extes du début du XIXe siècle. Le pincipal et, je crois, le reier qui ai fait a théorie de l'État de [droit]*, c'est celui de We1cker q s'appelle Les Deiers Principes du droit, de l' État et de la puition en 1 8 1 3 20. Je fais un petit bon en avant et, dans la secode moitié du XIe siècle, vous ouvez une autre définition de l'État de droi, ou plutôt une élaboration plus poussée de cete notion dÉtat e oit. LÉtat de roit appaaît, à ce omentl, comme étantun État dans lequel il y a pour chaque citoyen es possibilités concrètes, insttutionnalisées et efcaces de recurs conte la puissance pubque. Cestà dre que l'tat de roit nest lus simplement un Éta qui agit seon la loi et dans le cade de la loi. Cest un État dans lequel il y a un système de roit, c'estàdre des lois, mais c'est-à-dire aussi des nstances judi ciaies qui von abitrer les rappors ene les ndividus, d 'une par, et la puissance publique, de lautre. C est tout simplement le problème des
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tibunaux adinsatifs. Alors, das tute cette seonde moitié du
sièle, vous voyez das la théorie et dans la politique alleande se développer toute une série de discussions pour saoir si un tat de doi, c'est un État dans lequel les citoyens peuvent et ovent faire recours, contr la puisance publique, à cerains ibunaux spécialisés qui seront des ibunaux administratifs, chargés préisément de cete fonction darbiage, o si, au conare, les ctoyens peuvent faire recous contre la puissance pulique devant les ibunaux ordinaes Un cerain nombre de éoriciens, comme Gneist p exemple, estment qu le iua adminisatif come instance d'arbiage ene lÉtat et les citoyens, la puissance ublique et les citoyens, est indispensable pour la constitu tion dun État de droit. À quoi un eran ombre d'autres, come XIXe
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Troisième aspect, eh bien, 'est forcément ce qu'on pouait apeler la croissace de la demande judicie, prce qu' en efe ette idée d'un droit dont la forme générale serait cele d'une règle de ju que l a puissance publique imposerait aux joueurs, mais ne ferait qu'imposer aux joueurs ui, eux, resteraient libres de leur jeu, ceci implique, bien sÛ, une revalorisatio du juridique, mais aussi une revalorisation du judiciae. Disons encore qu'au XVI siècle, vous savez bien que l'un des problèmes
détacheez du stat de fonctionaies vituels auquel les attahait un plan, et vous multiplieez focément les juges. oins de fonctioaes, ou plutôt défonctionaisaton de cete action économique qu les plas poaient avec eux, démulplcation de la dynamique des entepises, et du même coup nécessité 'instances judiiaies ou en tout cas d'istces d'abiage de plus en plus nombeuses. Poblème de saoi mais ça, alos, c' est une uestion d'ogai sation si ces biages devont effectivement s'insce à l 'ntéieu d'institutions judiciaes péexistantes ou s'il va fallo, au conae, en cée d'autes : c 'est un des poblèmes fondamentaux qui se posent dans ces sociétés ibéales où le judiciaie, où les instances, où les nécessités d'biage se multplient Les solutions sont difféentes das un pays ou dans l'aue J'essaieai de ous en ple la pochaine fois 36 à poos de la Fance et des polèmes qui sont posés dans l'istitution judiciaie fançaise actuelle, l Syndicat de la magisatue7, etc. En tout cas , je voudais, à popos de cette céation d'une demande judiciae intensiée et multipliée, vous cite simplement ce texte de Rpke qui disait « Il convient maintenant de fae des tibunaux eaucoup plus que pa le passé les oganes de l'économie et de confie à leu décision des missions qui jusqu'à pésent étaient coées aux autoités adminisatives 3. » En somme, plus la loi devient foee, lus linteention juiciae deviet nombeuse Et à mesue ue les iteentions gouveementles de la puissace ublique se fomalisent davatage, à mesue que l 'ntevention admiisatve ecule, das cette même mesue la justice tend à deve, et doit deve, un seice public onipésent. Je m'rêteai là, si ous voulez, su cette desciption du poge odoibéa qui a été olé pa les Alleands dpuis 930 jusqu'à la fondation, et jusqu'au développemnt, de l'économie allemande cotem poaine. Je voudais tout de même vous deande ente secones, enfin, deux minutes supplémentaies, pou vous indique comment die ? un mode de lectue possible de ces poblèmes Donc, l'odolibéalisme pojette une économie de maché concuentielle, accompagnée d'un nteentiism scial qui, luiême, implique une énovaion nstitu tionelle autou de la evaloisation de l 'unité entepse » come agent économique fondamental. e cois qu'on a là non pas, simplement, la conséquence pue et simple et la pojection dans une idéologie, ou dans une théoie économique, ou dans un chox pitique, des cises actuelles du capitalisme. I me semble que ce qu'on voit nate là, c'est, pou ne péiode peutête bè o peutêe un peu plus longe, quelque chose coe u nouvel a de gouee, ou en tout cas ne cetaie énovation
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du libéalisme avait été e enfoce au aximum un ade judique sous la fome d'un système généal de lois s'mposant de la même façon à tous. Mais du même coup, cette idée du imat de la loi qui aait été s impoante das la pensée du siècle, impliquaitune éuction consi déable du judiciaie ou du juispudentiel, dans la mesue où, en pin cipe, l'institution judiciae ne pouvait ien faie d'aue qu'pplique la loi puement et simplement. Maitenant, au contae, s'il est vai que la loi ne doit êe ien d'aue que ègle de jeu pou un jeu dont chacun este maîte, quant à lui et pou sa at, à ce moment-là le judiciaie, au lieu d'êe éduit à la simple fonction de l'applcation de la loi, va acqué une autoomie et une impotace nouvelles. Concètement, dans cette société libéale où le vai sujet économique c n'est pas l'home de l'échage, ce n'est pas le consmmateu ou le poducteu, mais c'est ien ene pise, dans ce égime éconoue et social où l'enepse ce n'est pas simplement une nstituto,· ais une cetaine maièe de se compoe dans le champ économiue das l fome de la concuence en fonctio de plas et de pojets, avc es jectifs, des tactiques, etc. , eh bien, vous voyez que, das t sité 'enepise, plus la lo va laisse aux individus la possibilit d se coote comme ils veuent ans la fome de la libe enepis, pus dans a société vont se développ ces fomes multiples et dynamis caatstiques de l 'unité « entepise », plus, en même temps, les ues de iction ene ces difféentes unités vont êe nombeuses et gandes, plus es occasions de colt, plus les occa sions de litige vont se ltipli. Tandis que la égulation économique se fait spontanément, a les popiétés fomelles de la concuence, en evanche la égulation sciale, elle, la égulation sociale des coits, des iégulaités de compoement, es nuisaces povoquées pa les us su les aues, etc , tout cela va demade un inteventiosme, un iteventioisme judiciae, qui deva se patique comme abitage dans l cade des ègles du eu Multipliez les enepises, ous multiplez Ü!s fictions, les effets d'envoement et a conséquent, à mesue même que vous libéeez les sujets économiques et que vous les laisseez joue leu jeu, plus vous les libéeez, lus, en même tems, vous les
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Nine de l biopoliique
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1879. oucault s'appue c su l'ouvae e . Hayek auuel l fea éfénce ultéeue ment e Coniuion ofLiber, op i [upr p. 26 note 3] é. 197 6 p. 200 ch. 1 3 : « Lbealsm an amnsaon e Re ») / a. ctée p. 20 21 . 22. Otto Bh Der Re Eine publiziie Skizze Cassel n 18 64 éé. Aalen Scenta Vea 196 1. Cf. . Hayek o i / a. ctée p. 200 su cete concepon « justcalste » u Re Su ce pont cf M. Stolles Geie de enlien Re in Deulnd, t. 2 Munh C.H. Beck 1992 p. 387. 23. . Hayek e Coniuion ofLibery, p. 203-204 / a. ctée p. 203 en voe c à l'ouvae classue e V Dcey Leure Inroduo o e Sudy of Co. 1886 auuel epoche e Lw of e Coniuion Lones Macmllan « sa totale ncompéhenson e l'usae u teme Rule o lw Sre su le Contnent » ibid, p. 484 n.3 5 / ta. ctée p. 477). 24. Héte e l'ancen Consel u o le Consel ' État céé pa la Consttton e l'an VIII 15 écembe 1799) est l'oane juctonnel supême e la ce. « Depus la éfoe e 1 95 3 l connaît au conteneux os types e ecous en peme esso cone ceans actes amnsatfs mpoants tels les écet s en appel e tous les juements enus pa les bnaux amnsatfs et en cssaton conte les aêts es jucons ansates statuant en ee esso. es aêts u Consel ' État bénéfcent tous e l 'autoté étve e la chose juée » Enlopedi Univerli, Thesaus t. 1 8 1 974 p. 438). 25. Hayek apès avo emaué ue Dcey noant l'évoluon allemane u ot amnsatf n'avat connassance ue u système fanças obseve ue pa appo à ce ee « ses sévèes ctues peuvent avo été alos jusfées encoe ue même à cette époue le consel ' État eût éjà amocé une évoluon u comme l'a suéé un obseateu moee) "auat pu avec le temps éuss à pace tous les pouvos scétonnaes e l'amnstaton à la potée e pouos en justce [M.. Sehat Governmen y Deree, Lones Stevens 1 90 p. 221 ] Coniuion of Liber p. 204 / a. ctée p. 203) . Il ajoute cepenant ue Dcey econnut pa la sute s'êe en pate ompé ans son acle « Droi dminir n Moe ench La » Lw Qurerly Review vol. X, 1901. 26. . Hayek e Coniuion of Libery s'at en éalté non e ce lve auuel oucault vent 'empnte ceanes éféences mas e e Rod o Sedom op i! L Roue de l erviue a. ctée upr p. 30 ote 33] cf. ch. , p. 58-67 « Le plansme et la èle e la lo » ue l'n peut appoche u ch. 1 5 e e Coniuion of Liber « Economc polcy an the Rule of la » / « Poltue économue et État e ot ». 27 Ibid ch. ) p. 5 : « Le plansme économue u ee collecvste no ut natuellement le système opposé [à celu u Rule of lw » 28. Ibid « Dans le [cas u plan] c 'est le ouveement u oonne l' emplo es moyens e poucton à es fns étemnées. » 29. Ibid « [L'autoté u élaboe les plans] ot constamment anche es po blèmes u ne peuvent pas se ésoue en se uant 'apès es pncpes es. En penant ses écsons l'autoté centale ot établ une héche ene les besons es fféentes catéoes e ctoyens. » 30. Ibid., p. 42 : « Ce que suggèrent en général [es partisns du plansme], c'est qu'il est de plus en plus difcile d'avoir un tableau cohérent e l'ensemble du proesus économique et que p conséquent il est indispens able de recourir à ·la coordination d'un organe entral si l'on ne veut pas que la vie s ociale devienne un chaos. »
31 . Ibid p. 58 « [ .. . le ouveement est lé ans tous ses actes pa es èles mmuables et péétables èles u pemetent e évo avec cetue ue ns es cconstances étemnées l'atoté exécutve s'execea 'une façon éte mnée» ; et p 59 « [ . ] le ouveement soums à la èle e la lo est ans l'mpos sblté e conecae es effos nuelles p es mesues mpovsées. » 32. Ibid p. 42 l 'mpossblté « ' avo une vue synopue » e l' ensemble u pocessus économue) « La écenalsaton étant evenue nécessae pace ue pesonne ne peut conscemment éulbe toutes les conséatons elatves aux écsons 'un s an nombe 'nvus est cla ue la coonaton ne sauat êe atente p un "conôle conscent mais unuement pa es sposfs u tansmetent à chaue aent 'exécuton les ensenements ont a beson pou aapte efcacement ses écsons à celles es aues. » Su cet aveulement néces sae e l' État pa appo au pocessus économue cf. la lectue ue fat oucault e la « man nvsble » 'Aam Smth infr leçon u 28 mas p. 283-284. 33. Le manusct envoe c à Rod ofSedom i mas la ctaton est sans oute une aaptaton asse lbe u texte. Cf ta. ctée p. 59 : « Dans le peme cas [le Rule oflw, le ouveement se boe à fxe les contons ans lesuelles les essouces exstantes peuvent ête explotées. C'est aux nus e éce à uelle fn ls veulent les employ. Dans le secon cas [le plansme centalsé ] c'est le ouveement u oonne l'emplo es moyens e poucton à es fns étemnées. » 34. Mchael Polany 18911976) chmste économste et phlosophe 'one honos èe e l'hstoien Kal Polany). fut pofesseu e chme à l' Unvesté e ancheste e 193 3 à 1 48 pus pofesseu e scencs socales ans la même unvesté e 194 8 à 19 58 . a ctaon est extate e e ogi o Libey : Reeion nd rejoinder Lones Chcao Unves Pess 1 951 p. 18 5 / L Logique de l liberé a. ctée [upr p. 98 note 1 1] p. 229 « [. . ] la foncton pncpale e l'oe spontané exstant u ot est e éule l'oe spontané e la ve écono mue. Un système onul e ot éveloppe et aantt les èles sous lesuelles le système ompéi e poucon et e sbuton opèe. Aucun système e ma ché ne peut foncone sans un cae juue u aantsse es pouvos aéuats à la popété et fasse especte les conats. » 35. Cf. « Le con et le lat » octobe 1978 ) DE I n 246 p 698 «Lw nd Order ce n'est pas smplement la evse u consevatsme amécan c'est un monse pa hybaon. [ . . . ] Comme on t lat ou cton l faut e la lo ou l'oe. À nous e te e cee ncompatblté les leçons pou l' aven. » 36 . M. oucault ne event pas su ce sujet ans la leçon suvante. 37 . M. oucault avat pcpé en ma 1 97 7 aux joées e éexon u Syn cat e la masatue et scuté 'ouvae Liberé Liberé 1976) ié pa R. Bante ; l ctuat « le ôle accu assné pa le pti socalste aux jues et au pouvo jucae comme moyen e éulaon socale » D. Defet « Chonoloe » DE l p. 5 1 ) Ce texte pat apès sa mo ans le joual u Syncat Juie n° 1 15 jun 198 4 p. 36-39 non eps ans les Di e Éri 38. . Rpke L Crie de nore emp a. ctée [p. 128 note 21] pae ch. 2 p. 253 « Les bunaux 'un pays sont [ . . . ] la eèe ctaelle e l'autoté e l' État et e la confance en l' État et un ouveement n'est pas encoe en voe e s soluton tant ue cette ctaelle tent seat onc souhtable e fae es bunaux beaucoup plus ue pa le passé les oanes e la poltue économue ofcelle et
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Naissance de la biplitique
de S oumete à ler décision des missions qui étaient jusu'à présent confées aux autoités aiisaves. » Il voit dans la juiditio américae des moopoes, depuis le Shema Act » d 2 juillet 1890, lexemple permetat d'« magie une
pareile polique économique jurdictionelle » ibid.).
3 Cf supra leço du 4 fve , 63, ote 5
40.
Cf. J Schumpeter, Capitalisme Socialisme et Démocratie, trad citée [supra
63, ote 5], Ile artie « Le caitalisme eutil survive ? ». Vor otammet 0- « La desuctio du cade istiutioel de la socit caitaliste » 4 Ibid. 224 : « Par socit socialste ous dsigeos u système isti ttioel das leuel ue autorit cetale cole les moyes de oducto et la poducton elle-même, ou encoe, pouvos-nous die, dans lequel les affaies économiques de la société essotissent, en pncipe, au secteur public, et non pas au
secteu iv » 42 Cf ibid. IV· arte 30 -3 « Socialisme et dmocatie » Vor otam met la coclusio 3 sq. sur le olème de la dmocatie e gime socialste « Aucue esone sese e eut evisage sas ahesio ls cosueces due etesio de la mtode dmocaue (cest-à-die de la sèe olitue") à toutes les affaies coomiues Si elle coit ue sociaisme dmocatiue est ci smet syoyme d'ue telle etesio ue telle esoe coura atrellemet ue le socialisme dmocatiue est ou à lchec Toutefois cette coclusio e simose as vitalemet [ ] letesio de la oe de gestio uliue im liue as ue etesio corresodate de la oe de gestio olitue. O eut cocevoi ue la emièe slargisse usuà ase toutes les affaies coo miues de la atio alos ue la secoe outeasseait as les oèes dies ar les limitatios ihetes à a mthoe dmocatiue » ( 335
LEÇON DU 7 MARS 1979
Remrques générales (1) La portée méthodologique de l'analyse des mcrpouvoirs (2 ) ' iationnisme de la phobie d' État. Ses liens avec la critique odolibérl. - Deu hèses sur l' État totalitaire t la décroissance sièle. - emaques ur la dusion du de la gouvernementalité d' tat au modèle alemand, en Frane et au ÉtatsUnis. - Le modèle néolibéral alle économie sociale de marché » e contete mand et le projetançais du passage en France, à une économie néolibérale. - La politique sociale ançaise l' eemple de la sécurité sociale. - a dissociatio entre l'écono mique et le social selo n Giscard d'Estaing. - Le projet d'un impt négat» et ses enjeu sociau et politiques Pauvreté relative » et pauvreté absolue ». Le renonement à la politique e plein emploi.
Je voudras vus asurer malré tout que avais bien intention au départ de vous pler de biopolitique et puis les choses étant ce quelles sont voil que en suis ivé ous paler lonuement et op lonue men pet�êe du néolibéralisme et encore du néolibéralisme sous sa forme allemane. fat tout de êe ue 'explique un petit peu devant vous pur dsons ette ieon ans l orientation quee voulais onner ce curs Si ai parlé si nuem du nolibéralsme et p encore du néolibéralisme sous sa fome allemande il est bie entendu que la raison nen était as que e voulais reacer le « backround his torique ou théoique de la démocratie crétenne allemande Si e ai fait ce nétait pas non plus pour dénoncer ce qil y a de non socialiste ds le uveet e Wlly Bdt ou de Helmut Schmidt Si e me suis attaré un peu lonuement sur ce problème du néolibéralisme allmand était dabord pour des raisons de métode parce que e voulais cnti nuant un peu ce que avais commencé vous dire lan deer voir que cntenu concet on pouvait donner l analyse es relations de pouvor étant entendu bien s et e le répète encore une fois que le pouvoir ne peut en aucun cas êe considéré comme un principe en soi ni comme une valeur explicative fonctioant denée de u e terme même
Nassane de a opoltque
Leçon du 7 mars 979
dynamisme peut prendre, à quelque chose qi va êe le pe, eh ien on peut disqualifier le moins pr le plus, le meilleur par le pire. En gros, si vos voulez, ce n'est pas que jeprends l'exemle u meileur, bien sûr, mais imaginons, par exeple, que dans un système comme le nôe un malheureux casseur de vitrine de cinma passe a ibunal et q'il soit condan un peu lourdement vous trouverz toujors des gns pour dire que cete condamnation est le signe de la fascisation de l'État, comme si, ien avant tout État fasciste, il n'y avait pas eu des ondamnations e ce genre et bien pe. roisième facteur, troisième mcanisme nationniste qui me paît caractriser ce type d'nalyses, c'est que ces analyses permettent d'viter que l'on paie le rix du rel et de l'actuel, dans la mesue en effet où, a nom de ce dnamisme de l'État, on peut toujours reouver quelque hose comme une pent ou un danger, quelque chose comme le grnd f tasme de l'État pranoïaque et dvorateur Ds cette mesure-là, peu impore fnalement quelle prise on a sur le rel ou qel profil d'actalit l rel prsente. Il suft de retrouver, par la voie du sopçon et, comme dirait François Ewald, de la « dnoncation3 quelue hose comme le prol fantasmatique de l'État our q'on n'ait plus beso d'analyser l'actualit. 'lision de l'actat me pt êe le oisième mcanisme ationiste que l'on ouve dans ete ctique.
pour le nolibralisme, ou plus prcisment encore pour l'ordolib ralisme alle, à la foi$ de se dmarquer de la critique keynsienne, de mener la critiqe des politiques, disons digistes et interentionistes tye New Deal et Front populaire, e mener la critique de l'conomie et de la politque nationale-socialiste, de mener la critique des choix poli tiques et conomiqes e l'Union sovitique, enn, 'une façon gnrale, de faire la critique du soialisme. C'est là, dans ce climat et en prenant les choses sous leur forme la plus oite ou quasi la ls mesquine, c'est dans cette cole nolibrale allemande que on ouve et cette nalyse des parents cessaires et en quelque sore invitables des diffrentes formes d'État, et cette ide que l'État en lui-même a une dynamique propre qui fait u'il ne peut jamais s'rrêter ds son amplification et dans sa reprise en charge e la socit ciile tot entière Je vodrais simplemen vous citer deux textes qui tmoignent de la prcoct de ces deux ides qu nous passnt, à nos, si contempo rines, si vives et si actuelles. Je citerai la action de Rpke, en juin juillet 1943, dans une revue suisse4, où il critiquait le plan Beveridge qui venait d'être publi à cette poquelà, et où il dit ceci le plan Beverige conduit à « toujours plus d' assurance sociale, toujours plus de bureau cratie sociale, toujours plus de remue-nage de revenu, toujours plus de timbres à colle et de cachets à appose, toujurs plus de cotisations, de contrbutons, toujours plus de concenatin de pouvoir, de revenu national et responsabilit entre les mains de l'État qui, de toute façon, embrasse tout, règle tout, concene et conôle tout avec l'unique rsultat cerain d'exercer sur la socit une action encore plus cenaise, desucice e la classe moyenne, une action de proltrsation et 'tati saon 5 . t à la mêm poque exactement, toujours en raction à ces plans de l'aprèsguerre ue les nglo-Amricans, et les Anglais surout, taient en ai de bât à ce moment-là, en 13 Haek crait en Angleterre ceci : Nous sommes en anger de connaîre le sort de l'Allemagne 6. I disit cela non pas à cause des dangers d'invasion des Allemands en ngleterre, ui taient à ce moment-l conurs, et dfinitiement Connaîe le sor de l'Alemagne en 1943 ur Hayek, c'ait entrer ans un système eveidge, ds un systèe de soialsa tion, d'conomie dirige, e planificaion, de scurit soiale. I rectiait d'aillers en ajotant : nous sommes proches non pas exactement de l'Allemagne itlienne, mais de l'Allemagne de l'aue guee. Comme ds celle-ci, on veut « [conserver à des s prouctives l' organisation
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En, je dirai qe c'est une critque inationnste, cette citie le mécnisme de l'État, cette crique d dynamse de 'État, ans a mesure où je pense qu'ele n'opère pas sa propre crtique, qu'elle n'opère
pas sa propre analyse C'est-à-ire que l'on ne cherche pas à savo d'où vient réellement cette spèce de soupçon anti-étatique, cette phobie
'État ui crcule actuelemen dans tellement de formes diverses de noe pensée. Or il me semble qe ce genre d'analyse et c'est bienpor ça que
j 'ai insisté sur ce néolibéralim des années 1 3 0 - 1 950 , il e semble
que cette critique de l'État, cette critique du dynasme iinsèque et comme irréressible de l'État, cette critique des formes de l'Éta qui s'emboîtent les unes les aues, s' appellent les unes les aues, s'appuient les unes sur les aues et s'engenent réciproquement, il me seble qu'on la ouve eectivement, parfaiteent et éjà for clarement formulée dans les ées 19 301945 et avec, cete fois, une localisation
bien précise. Elle n'avait pas, à cette époque-là, la force de circulation qu'elle a maintenant. O la trouvait très localisé à l'ntérieur de ces choix néolibéraux qui étaient en ain de se formuler à l'époque. Cette critiqu de État polmorphe, onirésent, tutpuissant, vous la ouvez s ces nnées-là, lorsqu'il s'agissait pour le libéralisme, ou
* M : considérer
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élaborée en vue de la défense natonale 7 » On ese de « rconntre que lascenson du fascsme et du nazsme a été non pas une réacton cone les tendanes socalstes de la pérode antéreue, mas un ésultat inév table des tendances socalstes 8 . onc, dsat Hayek à propos du pln Beverdge, nous sommes proches de l'Alemagne c'est vra, dsatl, de lAllemagne whelmienne, de l'Allemagne en tout cas de l Guee de 14 , mas cette Allemagne avec ses pratques rgstes, ses tech nques planfcaces, ses chox socalstes, est, en éalté, celle a egenré le nazsme et, à nous rapproche de l'Allemagne de 9 19]18, nous nous rapprochons également de lAllemane naze Les dangers de l'nvason allemande sont lon dêtre défintvement conjurés Les socalstes anglas, le Labour, le plan Beverdge volà uels vont êe les vras agents de la nazfcaton de lAngletee pr supplément, cros sance e létatsaton Donc, vous voyez que tous ces thèmes sont des thèmes qu sont ancens, qu sont localsés, et je les prends là sous leur formulaton de 194 n en ouverait en 1939, on en trouverat en 1933 et même avant9. Eh ben, cone cette crtque nlatonnste de ltat, contre cette espèce de laxsme, je voudras, s vou voulez, vous suggérer quelques èses u ont prouru, en gros, ce que je vous a dt déjà, mas je voudras là fae un peu le pont Premèrement, la thèse que État provdence, ltat de benêtre n'a n la même forme, ben sÛ, n, me sembletl, la même souche, la même orgne que ltat totaltare, l'État naz, ascste ou stalinen e vouras vous suggérer, auss, que cet tat que l'on peut de totaltare, lon d'être caractésé par l'ntensfcaton et l'extenson endogène des mécansmes d'État, et État dt totaltare n'est pas du tout lexaltaton de ltat, mas consttue, au contra e, une lmtaton, un amondrssement, une subordnaton de l'autonome de ltat, de sa spécfcé et de son fonctonnement propre par rapport à quo? Par rapport à quelque chose d' autre qu est le prt Autrement d, l'dée serat que le prncpe des régmes totaltares, l ne faut pas aller le chercher du côté d'un éveloppment ntrnsèque de l'État et de ses mécansmes ; atrement dt, que l tat tottare ce nest as lÉtat admnstratf du XVe sècle, le Poliziaa du e sècle poussé à la lmte, que ce n'est pas ltat admnstrat, l'tat bureaucratsé d XXe poussé à ses lmtes LÉtat totaltare, c'est quelque chose dautre Il faut en chercher le prncpe non pas dans la gouveementlté étatsante ou étatsée que lon vot nae u XVe et a XVe sècle, l faut le cercher d côté dune gouveementalté non étatque, justement, dans ce qu'on pourat appeler une gouveeentalté de part Cest le pr, c'est cette
très exaordnare, ès cureuse, ès nouelle orgnsaton, 'est cette ès nouvelle gouveemetalté de pr appare en Europe à la fn du e sècle qu est vrsemblablement enfn, c'est en tout cas ce que jessaera peut-êe de vous moner l'n prochan, s j'a toujours ces déeslà en tête , c'est cette gouveementalté de pri qu est à l'orgne hstorique de quelque chose comme les régmes totaltares, de quelque chose comme le nazsme, de quelque chose comme le fascsme, de quelque chose comme le stalnise Autre thèse que je voudras avancer, cest celle-c (enfn, c'est la réc proque de ce que je ens de vous dre), c'est que ce qu est actuellement· en queston dans otre réalté, ce n'est pas tellement la crossance de lÉtat et de la rason dÉtat, mas ce seait beaucoup plutôt sa décros sance, que l'on vot appre dans nos soétés du e sècle sous es deux foes l'une, qu est précsément la décrossance de la gouvee mentaté d'État p la crossance de la gouveementalté de pr, t d'u aue côté, l'autre forme de décrossance qu est celle ue lon peut constater dans des réges comme le nôe, l'on essae de rechercher une gouveementalté lbérale Jajoute ausstô qu'en dsant ela, j'essae de ne porter aucun jugement de valer En plant de gouee mentalté lbérale, je ne ex pas, par l'utlsaton même de c mot « lbéral » sacralser ou valorser denée de jeu e type-là d govee mentalté e e veux pas re non plus qu'l ne sot pas légtme, s lon veut, de h l'État Mas je cros que ce qu'l ne fat pas fare, c'est smagner que on décrve un processus réel, actuel et nous conceant nous, quand on dénone l'étatsaton u la fassaton, lnstauraton d'une volence étatque, etc ous ceux qu pacpent à la grande phobe d'tat, qu'ls sachent be quls vont dans le sns du vent et qu'en efe, ptout, s'annonce, depus des nnées et des années, une décrssance effectve de lÉtat et de l'étatsaton et de la gouveementalt étatsante et étatsée e ne ds pas du tout qu'on se leue sur les mértes ou les démétes de l'tat, quand on dt c' est ès mal ou quand on dt cest très ben . Ce n'est pas ça mon roblème e s qu'l ne fau pas se leuer sur l'appartenance à l'État dun procssus de fascsaton qu lu est exogène 11 t qu relève beaucoup plutôt de la dcrossance et de la dslocaton de lÉtat veux dire uss qu'l ne faut pas se eurre sur la nature du processus storque qu rend actuellement ltat, à la fos, s ntolérable et s problématque Et c'est là, s vous voulez, et pour cette rason que je voulas étuder 'un peu près l'organsaton de ce qu'on pout appeler ce mole allemand et sa dfson, étant entendu, ben sûr, ue e dèle alleand, tel que 'essayas de vous
Naissanc d la biopolitiq
Lçon mars 1979
que les redisibutios à salare égal aillent]* des eunes aux vieux des célibatares à ceux qui sont chargés de famille des gens qui sont en bonne santé aux malaes il y avait en fait à cause de ce plafonement des coti sations une ouverre de léventail des revenus réels qui protent aux plus riches au dément des plus pauvres onc disentils la Sécurité sociale telle quelle a fonctioé depuis ente ans inoduit un certain nombre defets roprement éconmiques Or « lobecti de la Sécuité sociale nest pas et ne doit pas êe de nature économique Les modaliés de son nancement ne devraient as constiter en aussant la loi du marché un élément de la politique économqu La Sécurité sociale doit rester économiquement neue 36 » Là vous reouvez à peu près terme à terme les choses que e vous avais dites la deère fois (ou l y a quze ours e ne sais plus) à propos de la politique sociale telle quelle était conçue pr les rdolibéraux allemnds 37 r, cete idée d'une politique socile dont le effets seaient entière met eualisés du oint de vue économique, vous la reouvez rmulée déjà ès clairement au tout début de cette période d'installation du modèle néolibérl en France, c'est-àdre en 172 par le inise des Fiaces de l'époque qui était Giscard d'Estang 38 Dans une communi caion de 12 (c'est dns u clloque organisé ar Stoléru) 39, il dit ceci : les fonctions économiques de l'État, de tout tat mode, c'est quoi ? C'est premièrement une redisibution elative des revenus, euxième ment une allocation sous forme de production de ien collectifs, oisiè mement une régulation des processus économiques assurnt, ditil, la croissance et le plein emploi 40 On reoue là les obectifs traditionnels de la politique économique ançaise qui, à cette poue-là ecore, ne pouvaient pas êe remis en question Ms ce u'il remet en question en revanche, c'est le lien ntre ces ois fonctions économiques de l' État redistribution, allocation et régulation. l fait remrquer qu'en fait le budget français est constitué de telle mière que finalement, les mêmes sommes peuvent prfaitement serir à a consuctio d'une autoroute ou à telle ou telle allocation e type proprement scial41• Or, dit-il, cela est intolérable. l fauait, dns une politique sane, « dissocier entèrement ce qui correspond aux besoins de l'expansion économique et, d'aue pt, ce qui correspond au souci de solidarité et de justice soiale 42 » . Autrement dit, on devrait avoir deux systèmes aussi imperméables que possible l'un par rapport à l'autre, deux systèmes auxquels oespondraient deux types d'mpôt parfaitement distincts eux aussi, un impôt
économique et un mpôt social 43 Sous cette affrmation de prncipe vous voyez que ln reouve cette idée maeure que léconoe doit avoir ses règles propres et le social doit avir ses obectifs à lui mais qui faut les décrocher de telle anière que le processus économique ne soit as perré ou entamé pr les mécismes sociaux et que le mécisme social ait une limitation en quelque sorte une pureté telle que amais l ninter viena dans le processus économique luimême à tie de pertrbation E problème : comment estce quon va pouvor faire fonctioner paeile dissociation ene léconoique et le social ? Cment es-ce quon a pouvo opérer ce dcrochage ? Là encore touours en suint ce texte de Giscard on voit bien ce quil veut dire fait appel à un prn cipe dont e vous ai déà parlé qui est comun à l ordolibéralisme allemand au néolibéralisme américain et que lon reouve dans le néo libéralisme français cest-à-dre que léconomie est essentiellement un eu que léonomie se développe cmme eu ene des prtenaires que la sociét tout entière doit êe aversée pr ce eu écnomique et qu l État a pour fonction essentielle de défir ces règles de eu économiques et de garantir queffectivement elles seront bien appliquées es règles quelles sontelles ? Elles doivent être telles que le eu coomique soit le plus actif possible quil prfite pr conséquent au plus de gens pos sible avec simpleent et cest là où lon va aor la srface de contact sans pénération réelle de lconomique et du socia une règle une règl en quelque sorte supplmentae et nconditioelle dans le eu à savoir quil doit êre impossible que lun des partenaires du eu écono mique pre tut et ne puisse plus à cause de cela continuer à ouer Clause si vus olez de sauvegarde du ueur rège limitative qui ne change ien au déroulement même du eu mais qui empêche que aais quelquun tombe totalement et défnitivemet hs-eu Sote de contrat social à lenves cestàdre que dans le conat soci l font partie de l socété ceux qui le veulent et qui virtuellement ou actuellement ont souscit usquau moment où ils sen excluent as lidée dun eu éco noique l a cei c est que ersone na tenu à faire prtie orignare ment du eu éconique et pr conséquent cest à la sociét t à la règle du eu imposée pr l État de fare que persoe ne soit excu de ce eu à lintérieur duquel il sest trouvé pris sans avor amais voulu explicite ment en fare partie Cette idée que léconomie est un eu quil y a des règles de eu de léconomie grantis par l État et que le seul pont de contact ene léconomi[qu]e et le social cest la règle de sauegarde qui fait quaucun oueur ne sera exclu cest ette idée que vous ouvez formulée par Giscard une façon un peu mplicite mais tout de même
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que es redistributions, au ieu d' aer à saae éga
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eçon du 7 mas
e crois, suffisament clae, qun il it s ce texte e ] : « Ce qui caractérise léconomie e mrché, cest quil existe es rgles u eu qui permettent es prises e écision écenalisées et es règles sont les mêmes pou tous 4 » Ene la règle e la concuence e la proucion t celle e la protection e l iniviu, il faut instaurer « un eu picu lier » pour qu aucunoueu ne puisse risquer e tout perre 4 it « eu particulier », il faurait sns oute mieux ie « règle paticulièe Or, cette iée quil oit y avoir une règle nonexclsion et qe la fonction e la règle sociale, e la réglementation sociale, e l sécuité sociale au sens très lge u teme, ce soit assuer purement et impement la non-exclusion à léga un eu économique qui, en ehors e cela, oit se érouler p luimême, cest cette iée qui se ouve mise en œuvre, esquissée en tout cas, ans toute une séie e mesures plus ou oins clares Je vouais simplement (à la fois pce que le temps pes se et que e ne eux pas trop ous enuyer avec ça) vous moner ce que cea eut re, non pas [à pti es mesures qui ont été effectivement prises et qui, à cause e la cise et e lintensité e la crise, nont pas pu ête poussées usquau bout, nont pas pu constituer un ensemble cohérent, [mais en prenat l exemple un proet revenu plusieus fois epuis 1, et qui est le proet e lmpôt négatif. En fait, quan iscar, s ce texte e [19], isait] quil faut faire en sore que amais quelquun ne pere tout, il avait éà en tête cette iée un impt ngatif L iônégati, ce nest pas une iée u éo ibérasme ançais, cest une iée u néobé ralisme améicain (onte vos parlerai peut-êe la prochaine fois) : c est une iée en tout cas qui été reprise ans l entouage mêe e Gisc p es gens comme Stoléu 46 e p es gens comme Stoffaës (ont e vous prais tout à lheure), et ans les iscussions prépatoires u Ve Plan, en 19 ou 5 4, il y aeu tout un rapport e Stoffaës sur limpôtnégatif4. Questce que cest que limpôt négatif? Pour résumer les choses s, ès simplement, on peut e que liée e limpôt négatif est celleci : une prestation sociale, pour êe efficace socialement sans êe pertrba ice économiquement, ne oit, s toute la mesure possibe, amais
se présente sus forme e consommation collective c, isent les tenants e limpôt négatif, les consommations collecties, lexpérience prouve que ce sont alement les plus riches qui en proftent, et qui en potent en pticipant le moins à leu finncement. Donc, si lon veut avo une potection sociale ecace sans incience écoomique néga tive, il faut tout smplement substiter à tous ces financements globaux, à toutes ces allocations plus ou oins catégorielles, une allocation qui serait une allocation n espèces et qui assurerait es ressouces supé mentaires à ceux, et à ceux seulement, qui, soit à tie éfntif soit à tie provisoire, natteignent pas un seuil sufsant En termes ès clairs, si vous oulez, e nest pas la peine e onner aux gens qui sont les plus riches la possibilité e pticiper à es consommations collectives e santé ; ils peuvent parfaitement assurer leur propre santé. En revanche, vous aez ans a soiété une catégoie inivius qui, soit à tie é nitif, pace que ce sont es vieills ou quils sont hanicapés, ou encore à tite provisoire, parce quils ont peru leur emploi, quils sont chô meurs, ne peuent pas atteie un cerain seuil e consommation que la sociét consiérera comme écente Eh bien, c est à eux et à leur bénéce seulement que lon evrait attribue ce qui constitue les allocations om pensaties, les allocatons e couverure caatéristiques une politique sociale Au-essous, p conséquent, un cetai veau e revenus on va verser un complément, quitte bien sÛ à abanonner l iée que la société ut entière oit à chacn e ses membres es serices comme la snté ou l éucation, quitt égaleent et c est là, sans oute, l élément le lus important à réntroure une istorsion ee les pauvres et les autres, les assistés et les nonassistés. e roet e limpt négatif na pas éviement, sutout ns ses foes ançaises, laspet astique que e viens e re, ni laspect simpliste que vous oiz imaginer En fait, lipôt négaf come allo cation à es gens qui ont un reenu nsuffist pour assurr un cen ieau e onsomation, cet impôt négatif, il est conçu p Stolé et Stof faës une façon relativement sophistiquée, ans la mesue où l faut, en paiculier, faie en sorte que les gens ne prennent pas cette aloation sup plémentare come une sote e moyen e vivre qui leur éviterai e cer cher un aail et e se réinoue ans le eu économique Alors, toute une série e moulations, e graations, fait que, p limpôt négatif, liniviu une pt se vea assurer un ceain seuil e consomation, mais avec susament e motivaons, ou si vous voulez sus ament e saons, pour qUil ait encore touours envie e aler et qui soit touours préférable e availler plutôt que e recevor une allocation 4.
* M Foucaul lasse ici e côé les pages 20 e 21 u anuscri e écrocage e ce jeu éconoique aec cause e sauegare copren eux oes 1 L un pureen éconoique réablisseen u jeu u arcé sans enr cope e la proecion es iniius E sans aoir à faire une poliique écono ique qui se onne pour objecif e anien e eploi [e] le ainien u pouoir aca [ . . ] 2. Laue ole copren luiêe eux ensebes e esures a reconuion u "capial u [ . .], b lipô négaif (Ccago).
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Laissons si vos voulez tous ces détais qui sont importts cependant. Je vodrais simplement fare remquer un certain nombe de choses. Premièrement c'est qe cette idée d'n impôt négatif vise exlicitement à une action ui a aténe uoi ? Les effets de la paveté et ses effets selement C' est-à-dire qe l'impôt négatine cherche auc nement à être ne action qui arait por objectif de modifier telle ou telle cause de la pauvreté. Ce n'est jaais a nivea des dtermnations de la pauvreté que l' pôt égatifjoerait simlement au niveau de ses eets. C 'est ce qe dit Stolru quand il érit : Pour les uns l'aide sociale it êe motivée par les causes de la pauvreté » et p conséqent ce q'il s 'agit de covrr et ce à qoi s' agit de s' adresser c 'es la maladie c'est l'acident c'est l'inaptitude au traail c'est l'ipossibilité e ouver un emploi C'est-à-dire que dans cette pespective-à qui est la perspectie aditinnelle on ne peut pas atiber ne assistance à quelqu'n sans se deander poquoi il a besoin de cette assistance et sans chercher par conséqent à modifier les risons pour lesquelles i l en a besoin our les aes » et ce sont les tenants de lmpôt négatif l' aide ociale ne doit êe motivée que p les eets de la pauvret : tout être humain dit Stoléru a des besoins fondamentax et la société doit l'aide à es cuvrir lorsu'il n'y pient pas par lui-même 50 ». i bien q'à la limite peu mote cette fameuse distntion qe la gouvee mentalité occidentale a cherché si longtemps à établir ene les ons pauvres et les mauais pauvres cex qi ne availlent pas vlontaire ment et ceux qui sont sans travail pour des raisons involontaires. Après tout on s'en moqe et on doit se moqer de savoir pourquoi qelq'un tombe au-dessos du niveau d jeu social ; q'il soit drogué q'il soit chômeur volntaire on s'en mque éperdment. Le sel problème c'est de savoir si quelles q'en] soient les raisos il se ouve o non a dessus ou audessous d seil. La seule chose importante c'est qe l'indiid soit tombé audessous d'un certain niveau et le problème est à ce moment-là sans regder plus loin et par conséquent san aoir à faire totes ces investigations breacratiques plicières nqisitores de lui accorder ne subention telle ue le ménisme par leqel on la li accre l'incite encore à repasser a nivea du seuil et qu'il soit sfsamment motivé en recevant l'assistance pour avor envie malgré tout de repasser audessus du seil Mais s' il n'en a pas envie ça n' a après tout aucune imporance et il restera assisté C' est là le preier point qui est je crois très imporant p rapport à tot ce qui avait été encore ne fois depuis des sièles élaboré p la politique sociale en Occident
Deuxièmement cet impôt négatif est vous le voyez une manière d'éviter absolument tot ce qi poait avor ds la poitiqe sociae des eets de redisbuon générale des revenus c'est-à-dre en gros tout ce qu'on poait placer sos e signe de la politique socialiste Si on appelle politique socialiste une politique de la pavreté « relative » * c'est-à-di e ne politiqe qui tend à modie les écs entre les diérents revens ; s on entend pr olitiqe socialiste une poliique dns laquelle on essaiera d'attnuer les effets de pareté relative de à un écart de revenus ene es plus riches et les pls ares il est abso lumentévident que la poitique impliquée par l'ipôt négatif est le cona e même d'une politiqe socialiste La paureté relative n'entre aucnement dans les objectifs d'ne semblable poltiqe sciale. Le se problème c'est la pavreté « absolue »" c'est-àdre ce seuil audessous duqel on consi dère que les gens n' on pas evenu décent ssceptible de leur assurer ne consommaion suffisante5! . ar pauvreté asole et je rois qu là il faut are ne ou ex remrques il ne fat pas entendre bien sûr une sorte de seuil valable pour 1 'humanité tout entière. Cette pauvreté absolue ele est relative pour toute sciété et i y a des sociétés pour lesqueles le seil de pauvreté absolu se situera relativement hat et d'aes socités globalement pauvres où e seuil de pareté absolu sera beacoup plus as on c' est n seuil relatif de pauvreté absolue euxièement vus voyez et c'es ne conséqence iptante qu'on réitroduit cete catégoie du pavre et de la pauvreté qe nalement totes les politiques sociales depis la Libération à coup sûr mais à rai de toutes les politiqes de bien-êe toutes les polities plus ou moins sciaisantes ou socialisées depis la I sièce aaient esayé d'éponger Une poitique tpe socialiste d'État à l'allemae une politiqe de bien-êe telle que l'avait pogrammée Pigou 5 e plitique de Ne Dea e politiue sociale com celle de la France ou de l'Angleterre depuis la Libéraion : toutes ces politiqeslà oulaien ne pas conntre la catégorie du paure voulaient fare en sorte e tout cas ue les interventions économiques soient telles 'l n' ait ps à l'ntérieu de la popultion n clivage ene les paes et les mons paures. 'était toujours dans l'éventail de la pavreté relative c'était toujours dns la edisibtion des revens ene eux c'était dns le jeu d'éca ene les plus riches et les plus pavres que se situait la politque Là a contrare on a ne politique
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* Ene guemes dans e manusct (p 25. ** Ente guemets dans le manusct . 25
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qui va dér un certain seuil encore une fois relatf, mais certn seuil absolu pour la société, qui va ptager les aures et les non pauvres, les assistés et les non-assistés Troisième caactèr de cet mpôt négatif, cest qe, ous le voyez, il assure en quelque sorte une sécurité générale, mais ar le bas, cest-dre que dans tout le reste de la société on va lasser jouer, précisément, les mécanismes économiques du eu, les mécanismes de la concuence, les mécanismes de leneprise Audessus du seui chacun devra êe pour lui-ême ou our sa amille, en quelque soe, une eneprse. ne société formalisée sur le ode de lentreprise et de eneprise concur rentielle va êe ossible au-dessus du seuil, et on aura simplement une sécuié plcher, cest-àie une ulation dun certain nombre de risques à pr dun certain seui p le as Cest-àdir que on va avoir uneopulation qui va êe, du côté du lanche économique, une oula on en epétuelle mobilité ene une assistce qui sera ccodée si un cerain nombre aléas se produisent et si on desced auessous du seil, et qi sera, au conare, à la fois utilisée et utilisable si les besons éconoiques le ncessitent, si les ossibiités économiques en ofent lccasion. Ce sera don ue espèce de population ottante a et spraliinaire, population liminaire ui constituer, our un éconoie qui justement a renoncé à lobjcti du lein emploi, une peétuee éserve de main- œuvre ds laquelle on ou puiser si besoi est, ms que lon oua renvoye à son stat dassistée si beon est égalment. D sorte qu avec ce systèmelà, qui encoe une fis na pas été appliqué our un certan nombre de raisons, mais dont ous oyez s bien quels sont, en quelue sorte, les léaents das la politique conjonctrele e Gisd et de Be actellement, vous avz l onsti ttion due olitique écoomique qu nest plus cenée sur le plein emploi, qui ne peut sintégrr à léconomie générale d mché quen renonçant à cet objectif u plein emploi et à son instment esentel qui est une croissance volontariste. n renonce donc à tout cela pour sinté grer à une éconoie e marcé Mais ça implique un fonds de population lottte, un fonds de population liiare, ifra ou supraliminre, dans lequel des mécnismes das suance permettont à chacun de subsister, de subsister dune certaine façon, de subsister de telle manièe quipoua toujours êe candidat à un emloi possible, si les conditins du mché lexigent Cest un tout aue système que celui lequel le capitaisme du r ou du Xe siècle s est constité et s est déveloé, lorsquil avait afaire à une poulation aysae qui ouvait costituer un erpétel réseor de main-dœuvre. Dès lors que léconmie fonctione omme
elle fonctionne maintenant, dès lors que la pulation paysae ne peut plus assurer cette espèce de fonds peétuel de mandœuvre il faut le constituer su un tout aue mode Ce tout aue mode, cest celui de cette population assistée, assistée sur un mode en eet ès libéral, beaucoup moins bureaucratique, beaucoup moins disciplinaiste quun système qi serait centré sur le plein emloi et qui metait en œuvre des mécismes comme ceux de la sécurité sciale. On laisse alement ax gens la possibilité de availler sils veulent ou sils ne veulent as. n se done surtout la possibilité de ne pas les fare availer, si on na pas ntérêt à les faire availler On leur gaantit simplement la possibilité dexistence minimale à un certain seuil, et cest ainsi que poua fonctionner cette olitique néo libérale r un rojet comme celuilà nest rien daue que la radicalisation de ces thèmes généraux dont je vous avais parlé à propos de l ordo libéralisme, lorsue les ordoliéraux allemnds avaient expliqué que lobjectif princial dune politique sociale nétait cerainement pas de reprende en compte tous les aléas qui euvent ariver à la masse globale de la population, mais quune vraie politique sociale devait êe telle que, sans rien oucher au jeu écoomique et en laissant, p conséquent, la société se développer comme une société deneprise, on metait en place un cert nombre de mécaismes dinterention our assister ceux qi en ont besoin au moment, et au moment seulement, où ils en ont besoin.
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NOS 1. Cf. spra, leçon du 0 janver 1979 p. 28 noe 7 2. . Foucaul s' d exprm en ermes assez proches sur ce suje, en novembe 19, dans son enreen avec R. efor propos de affar Crossan (cf. Sécré Terrore Poplaon uan des cours », p. 8 opposan l'aru
men de a ascsaon de lÉa lanlyse des robèmes res que posen le soc s de scur » < chel Foucaul a scu e lÉa », E n 23, p. 38). 3 luson une converaon dans laquee F. Ewd, aors asssn de M. Foucau au Colèe de France, opposa dnoncaon e accusaon, la premère se fasan au nom mme des prncpes qu'ele dnonce e an voue, par , demeurer absrae, alors que la seconde, vsan nommmen une persone, enae beaucoup pus ceu qu la formule (nomaon communque pa F Ewad 4 W Rpke, Das Beverdeplan », c spra p. 31 noe 3]
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J. C. Bugeat, G. Cabost, D. Demangel, J.M. Grabrsky, P. Masseron, B. Pommies, D. ostelVinay, E. Rigal et C allet (p. 56) . 33. M. Foucault résume ici, en la dépouillnt de toute sa echnicité, l'analyse développée dans la deuxième section (< Le mode de cement actul du régime général n 'est pas neue au egard de l 'actvité éconmique ») e la première prtie La nécessité et les principes d' une réforme ») du rapport précité, p. 21-27. Le para graphe 2.3 (< L'ncidence des cotisations sur l'emploi ») se conclut par ces mots : « L'assiette salariale et le plafonnement des cotisations semblent asi défavorables à l'emploi à cour terme. » 34. Ibid., pragraphe 2.4, p. 2427 : « L'ncidence des cotisations sur la oncurrence nteationale ». Le raport, toutefois, s'il souligne que « les istosions engendrées dans la concurrence nteationale pr des systèmes diérents de ancement des dépenses sociles peuvent compromete la compétivité de l'nduse française» (p. 26), précise que « ces dstorsions sont plus que compensées par deux éléments [la faiblesse relative des dépenses sociales et du niveau des saaies en France] » et conclut si : « En ditive, il ne semle donc pas que la copétitivité des ene pises nçses soit faiblie p lportnce es charges sociales qu'elles suppor-
42. Ibid (suite de la citation précédente) : « Je me demande si ce mélnge des gees est conorme à la jusce sociale et je voudrais ici oumete à voe réexion une idée personnelle Ne faudraitil pas dissocier ce qui coespond aux besoins de 'expnsion économique de ce qui ressor du souci de solidrité et justice sociale ? » 43 Ibid (suite de a ctaton récédente) « Peuton imagner un système où chaque citoyen paierait ses impôts sous eux formes distinctes : l' impôt économique et l'impôt social ? » 4. Ibid p. 9 « Ce qui caractérse l'économie du mrché, c'est surout : qu'l existe des règles u jeu qu peetent es priss de décision décenalisées, que ces règles soient les mêmes pour tous. 45. Ibid p. 444 : « [ .. .] il Y aura encore durnt maintes nées un affrontement ene le mécanisme de production et les mécismes de protection de l'individu : cela signifie que seul l' État pourra assurer l'arbiage ene ces deux mécanismes et qu'il aura à ntervenir de plus en plus, non pas de manière bureaucratique, mais pour fixer les règles d'un jeu un peu particulier puisque aucun des joueurs, aucun des penaires, ne doit risquer de perdre. » 46. Après avor été conseiller tecnique au mnistère de l'Économie et des Finances de 1969 à 1974 (cf. supra note 39), Lionel Stolér avait exercé, de 1974 à 1976, le� fonctions de conseiller économique à l' Élysée. Il était, depuis 1978, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Travail et de la participation (Travail manuel et Immigration). 47. Le VI Pln correspond aux ées 19761980. 48. C. Stoffaës, « Rappor du groupe d'étde de l' impôt négatif. Commissriat du Pl », Pris, 1973 74 d., « De l' impôt négatif sur le revenu », Contrepoint 1 1, 1973 L. Stoléru, « Coût et efficacité de l'mpôt négatif» , Revue économique octobre 1974 Id., Vaincre la pauvreté dans les pays riches Paris, Flmrion (< Champs »), 1977, 2 prtie, p. 1 17209 : « L'impôt négatif, simple remède ou panacée ? ». Sur ce suet, cf H. Lepage, Demain le capitalisme, op cit [supra p. 159, note 23], p. 280 283 : « La théorie de l' impôt négatif sur le reenu est simple : il s 'agit de dér un seuil de pauvreté en matière de revenus anuels, fonction de la taille de la famille (personne seule ou ménage avec enfnt s), et de verser aux famlles déficientes p rapport à la ligne de pauvreté une allocation er permettnt de combler cet écart. E d'aues termes, c'est un système de revenu minimum garanti par a collectivité » (p. 280 n.1). L'impôt négatif fit de nouveau l'objet d'un débat, au sen de la gauche, sous le gouveement de Lionel ospin, en 2000 01 . Cf. pr exemple D. Cohen, « Impôt négatif : le mot et la chose », Le Monde 6 février 2001. 49. Cf. L. Stoléru, Vaincre la pauvreté . . . p. 138 146 Les incitatons au travai : coment décourager l' oisiveté? » et p. 206 : « En dehors de toute aue adjonction adminisative, le système d'impôt négatif se préoccupe de décourager l oisiveté pr le biais de son taux d'imposion. L 'icitation consiste à veiler à ce que toute personne ait toujours intérêt à travailler, et à availler plus, pour améliorer son revenu final, qui est la somme de ses gains et de l'allocation reçue. Cette incitaton est d'autant plus forte que l'allocation diminue plus lentement qud les gains aug mentent, c'estàdre que le taux d'imposition est plus bas. » 50. L. Stolér, ibid p. 242 cf. également p. 205206 : « L'impôt négatif est [ . . .] totalement incompatible avec les conceptions sociales qui veulent savoir pourquoi il y a pauvreté avant d'y venir en aide. . . .] Accepter l'impôt négatif, c'est donc accepter
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ten ; et les atentes à la neulité dns la concurrence inteationale qui résultnt u système actel de ncement d la sécurté sociale sont sufsaent copensées par illeurs pour ne pas justifier à elles seules une rforme de ce système. » 35. Ibid paragraphe 3, p. 284 « Le mode de ncement actel du régime
général aggrave les inégalités de salaires entre les différentes catégores de salariés. » 36. Ibid., p. 21 : « Le prélèvement opéré pour le fnancement du régime général dépasse 12 % de la P.E. et comporte de ce seul fait es conséuences économiques. Or, l'ojectif de la Sécurité sociale n'est pas de nature économique et les moalités de son ancement ne devraient pas consttuer, en fausst a loi du marché, un ,
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élément de politique économique. La Sécurté sociale doit rester neutre à cet égard. » 37. Cf. supra leçon du 14 janvier 1979. 38. Cf. supra note 20. 39. Économie et Société humaine. Rencontres internationales du ministère de l' Économie et des Finances (Paris 20-22 juin 192), préf. de V. Giscard d'Estang,
présentation de L. Stoléru, Paris Denoël, 1972 . Lionel Stoléru (né en 937) état alors conseiller technique au Cabnet de Valér Giscard d'Estg. M. Foucault eut l'occasion de le renconer assez souvent. 40. Ibid p. 445 « [ .. .] la diversité des fonctions de l' État que les économistes ont, depuis longtemps, découpé en trois catégories : (1 ) La fonction de redistribution : l' État ansre des plus riches aux plus pauvres ; (2) La fonction d'llocation l' État produit des iens coectfs : éducaton, santé, autoroutes (3) La fonction de régulatin : l État régulise et soutient la croissance et le pleinemploi par sa politique conjoncrelle. » 4 1 . Ibid. (suite de la itatin précédente) : « Or, si ces trois onctions sont bien distnctes, sur le plan intellectuel, elles ne le sont pas n paque : le même impôt fiace indifféremment les autooutes et les décits de la Sécurité Sociale, la même dépense sert à la fois à produie pour augmenter le réseau e la S.N.C.F. et à subventionner les flles nombreuses qui voyagent par le r. »
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une conception unversaliste de la pauvreté ondée sur la nécessité de venr en de à ceux qui sont paures ss chercher à savo à qui en revient la aute, c'est-àdre fondée sur la sitation et n sur l'orige. » 51 . C ibid. p. 23-24 : « Dans le premier cas [ie. celui de la pauvreté absolue], nous parlerons de "mimum vital, de suil de subsistnce, de budget type, de besoins élémentares [ . . ] . Dns le second cas [ i.e. celui de la pauvreté relative nous plerons 'écart ene les plus pauvres et les plus riches, 'ouvertur� de l'éven�a des revenus, de hiérarchie des saares, de disparités d'accès aux bIens collectIs, nous mesurerons des coeciets d'inégalité de disbution des revenus. » C égale ment p. 241-242 ; 92 : « L fntière ene pauveté absolue et pauvreté relative, c' et celle entre capitalisme et socialisme. » 52. upra, eçon du 1 évrier 1979 p 161 noe 5.
LEÇO DU 14 MAR 1979
Le nélibéralime américain Sn c ntete. - Dérence entre le nél ibé ralime américain et eurpéen - Le nélibéralime américain cme revendicatin lbale , fyer utpiue et méthde de penée. - Apect de ce néibéralime (1) La thérie du capital humain Le de prceu qu elle repréente (a) une avancée de l' analye écnmique à l' intérieur de n prpre dmaine critique de l'analye claique du travail en terme de facteur temp (b) une etenin de l' analye écnmiue à de dmaine cnidéré uquelà cmme nn écnmiq ue. La mutatin épitéml ique prduite par l' analye né libérale de l'analye de prceu écn mique à l'analye de la ratinalité intee de cmprtement humain Le travail cmme cnduite écnmique. - Sa décmpitin en capital cmpétence et en revu. - La redénitin de l'h mo œconomcus cmme entrepreneur de luimême - La ntin de « capital humai Se élment cnitut . (a) le élément inné et la quetin de l'améliratin du capital humain énétique b le ment acqui e t le prblème de la frmatin du capital humain (éducatin anté, etc) - Intérêt de ce analye reprie du prblème de l' innvatin ciale et écnmique (Schumeter). Une nuvelle cncepin de a plitiqu d criance.
Aujourd'hui* je voudrais comecer à vous prler de ce qui est en ain e devenr d' ailleÙs une tarte à la crème en rance! le néolibéra lisme américan. Je n'en prendrai bie entendu que quelques aspects et ceux qui peuvent êe peu periets pour le gere d'nalyse que je vous suggère Quelqus banalités bien sûr pour commencer. Le néolibéralism américai s'est développé dans contexte qui n'est pas ès différent de celui dans lequel se sot développés le éolibéralisme allemand et ce quon pouait appeler le néolibéralisme ançais. C' est-à-re que les ois éléments de cotexte pricipaux de ce dévlppeet du éolibéralisme * M. Foucau once, au débu de cee eçon, qu i va « êre obigé de parir à one heures, parce qu[i a] une réunion »
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mércan ont été d'abord, bn sû, l' xstnc du Nw Dal t la crtqu du Nw D t d ctt otqu qu'on ut dr, n gros, ynésn, dévloé à r d 19333 r oosvlt t l txt rmr, fonda mntal, d c néolbéralsm amércan, écrt n 193 [r] Smons 3, qu a été l èr d l'Écol d Chcago, c'st un acl qu s'all « Un ro gramm ostf our l lasszfar 4 ». Le second élément de contexte, c'est ben entendu le l Beverdge et tous ces rojets d'nteventosme économque et d'nterventonsme socal qu ont été élaborés endant la guee 5. Tous ces éléments s mortants qu'on ouat aeler, s vous voulez, les actes de guee, ces actes aux termes desquels les gouveements, essentellement le gouveement anglas etjusqu'à un ceanont le gouveeent é can, dsaent aux gens qu venaent e averser une crse économque et socale ès grave : mantenntnous vous demdons de vous fare tuer, mas nous vous romettons que cec fat, vous grderez vos emlos jusqu' à la [ de vos jours. Tout cet ensemble e documents, tout cet ensemle 'analses, de rogres, de recherches serat ès ntéres st à éderour lu-même, ce qu'l me semble, sous résere d'eeur d'alleus, que c'est la remère fos, fnalement, que des natons entères ont fat la guee à r d'un sstème de actes, qu n'étaent as slementles actes nteatonaux 'allnce de ussnce à ussce, as une [sorte] de actes scaux au terme desquels [elles] romet taent à ceuxlà même à qu [elles] demandaent de fe la guee et de se fare tuer, donc un ertan tye d' organsaton économque, d'orgsaon socale, dans lequel la sécurté (sécrtéde l'emlo, scu rité à l' égd des maladies, des aléas divers, sécrité au iveau de la rete) serat assuée Pactes de sécurté au moment où i y avat demnde de guee. Et la demde de guee de la p des gouveements s'est dou blée conûment et ès tôt dès 1940 en ngltee, vous avez des textes sur ce thème de cette oe de pacte social et de scurité C'est contre cet ensemble de prograes sociaux que, là encore, Simons a rédigé un certain nombre de textes et d'icles ctiques, et le plus téresst est ss doute un cle qu s'aelle : « Progrm Beverdge an unsymaetc intepretation 6 » pas beson de aure, le tie luiême indiqueien le sns d ctt crqu. Trosèmement, osème élément de contexte, ça a été évdemment tous les progres sur la pauvreté, léducation, la ségrégation, qui se sont évelopés en Améique depuis l'adminisation Truan 7 jusqu' à l' amnisation Joson 8 et à avers ces progrmmes, bien sûr, l'nterventionisme d' État, la croissnce de l' admnistration fédérle, et
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crs qu cs os élémnts : la oltqu ynésn, ls acts socaux d g t la crossc d ladmnstraton fédéral à avrs ls rogrs économus t socaux, c'st tout cla qu a consté l' advrsr, la cbl d la nsé néolbéral, u a été c à quo ll s' st adossé, ou c à qu ll s'st oosé, our s formr t s dévlor. Vous voyz qu c contxt mmédat st vdmnt d mêm ty qu clu qu'n ouv, r xml, n Frac, où l néolbéralsm, lu auss, s'st défn ooson au Front ular 9, aux oltqus nésnns d l'arès-gu t] à la lafcaton J ns, cndant, qu'n c néolbéralsm à l'uroé t c néolbéralsm à l'amércan l y a un crtan nomr d dfférncs massvs. Ells auss, on ls conat, lls satnt aux yux J ls rall smlmnt. 'abord, l lbéralsm amércan, u momnt mêm où l s'st hstorqumn formé, c'stàd ès tôt, dès l III scl, n s'st as résnté comm n Franc, à ttr d rnc modératur raort à un rason d' État réxstant, usqu c sont récsémnt, au contrar, ds rvndcatons d ty lbéral, rn dcatons ssntllmnt économqus d'allrs, qu ont été l ont d dé hstorqu d la fomaton d l'déndanc s États Uns 10 'stàdr qu l lbéralsm a joué aux États-Uns, ndant l érod d la gurr d'Indéndanc, un u l mêm rôl, o rôl rlatvmnt analogu à clu qu l lbéralsm a jou ans l'Allmagn n 198 C's à tr d rnc fondatur t légtmant d l État qu l lbérlsm a été convoqué C n'st as l' État qu s'autolmt ar l lbéralsm, c'st l'xgc d'un lbéralsm qu dnt fondatur d' État. Cla, j ns qu c'st n ds trats du lérasm amécn. Duènt, l lbéralsm amércan n'a as cssé, bn sûr, d'ê au cœur d tous ls débats oltqus n Améqu dant dux sècls, qu'l s'agss d la oltqu économqu, du rotctonsm, u ro blèm d 'or t l rgnt, du bmétallsm qu'l s' agss d roblèm d l'sclavag qu'l s 'ags s du roblèm du statut t du fontomnt d l' nsttuton judcr ; qu'l s 'agss u rao n ls nddus t ls dfférnts États, n ls dfférnts tats t l' État fédéral. On u dr qu la quston du lbéralsm a été l'élémnt récunt d tout la dscusson t d tous ls cox oltqus ds ÉtatsUs. sons, s vous voulz, qu'alors qu'n Euro, c'étant ou bn l'unté d la nton, ou bn son ndéndc, ou bn l' État d drot, qu étant ls élémnts récunts du déba oltqu au X sèl, aux tatss a a été l béralsm.
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En, oisièmement, p rapport à e fond permanent du débat ibéral, le non-lbéralisme e veux dire es politiques interventionnistes, que e soit une énomie de type keynésiene, que e soit les programations, les pogames éonomiques ou soiaux est appru, surtout à prtr du milieu du sièle, omme une pièe rapportée, élément menat aussi bien dans la mesure où il s'agissait d'inodure des obetifs qu'on pourrait de soialisants que dans la mesure où il s'agissait, aussi, d'asseoir à l'ntérieur les bases d'un État mpérialiste et militaire, de telle sore que la ritique de e non-libéralisme a pu ouver un double anrage : à droite, au nom préisément d'une adition ibérale historiquement et éonomiquement hostile à tout e qui peut sonner soialiste, et puis à auhe, dans la mesure où il s'agissait de mener non seulement la ritique mais la lute quotidienne one le dévelppement d'un État impérialiste et militaire D'où l'équivoque, e qui vous parat êe, [à] vous, une équivoque dns e néolibéralisme améain, puis qu'on le ouve mis en œuvre, éavé à droite oe à gauhe. En tout as, e rois qu'on peut dire ei : 'est que pour toutes es raisons historiques tout à fait banales que e iens d'évoquer, le libéra lisme mériain, e n'est pas omme il est en Frn es ours-i, omme il était enore en Allemagne dans 'immédiat après-guerre sim pleent un hoix éonomique et politque formé et foulé par les gou veants ou dans le milieu guveemental. Le libéraisme, en mérique, ' est toute une manière d'êe et de penser 'est un ype e raport ene gouvets et gouveés beauoup plus quune tehnique des gover nants l'égrd des gouveés Disons, si vous voulez, qu'alors que, dans un pas ome la Frne, e ontentieux des ndiidus à l'égd de lÉtat toe autour du problème du servie et du servie publi, le nteneux, aux [États-Unis, ente les inividus et le gouveement prend plutôt l'allure du problème des libertés C'est pourquoi e rois que le libéra lisme mériain, atellement, ne se présente pas seulement, ne se pré sente pas tellement omme une alteative olitique, mais disons que 'est une sorte de revendiation globale, multiforme, ambiguë, ave anrage à droite et à gauhe. C'est également une sorte de foye utopique qui est touours réativé. C'est aussi une méthode de pnsée, une grlle d'nalyse éonomique et soiologique Je me référerai à quelqu'un qui n'est pas exatement un mériain, puisque 'est un Autrihien dont on a plusieurs fois prlé, mais qui a été ensuite en ngletee et aux États nis avnt de revenir en Allemagne. C'est Hayek, qui disait, y a quelques années e dont nous avns besoin, 'estn libéralsme qui soit unepensée vivante. Le libéralisme a touours laissé aux soialistes le soin
de fabriquer des utopies, et 'est à ette ativité utopique u utopisante que le soialisme a dû beauoup de sa vigueur et de son dynamisme stoique Eh bien, le libéralisme a besoin, lui aussi, d'utopie À nous de fae des utopies librales, à nous de penser sur le moe du liéralisme, plutôt que de présenter le ibéralisme omme une alteative tenique de gouveement Le iéralisme omme style général de pense, d'analyse et d'magination Vilà, si vous voulez, quelques aits gnéraux, omme a, qui per mettent peut-être de distinguer un petit peu le néolibéralisme amériain de e néolibéralisme qu'on a vu mete en œuvre en llemagne et en Frane C'est préisément pr e biais du moe de pensée, du style d'ana lyse, de la grille de déhiffrement historique et soiologique, 'est un petit peu p là que e voudrais fae appartre erains aspts du néo libéalisme ériain, étant doé qe e n'ai auunement lenvie la possibiité de l'étudier dans toutes ses dimensions Je voudais en pti ulir pendre deux éléments qui sont à la ois des méthodes d'analyse et des types de prgramation, et qui me paissent ntéressants dans ette oneption néolibérale amériaine : premièrement, la théorie du apital humain et deuxièmement, our des raisons qe vous denez, bien sûr, le problème de lanalyse de la riminaité et de la déliqune Pemèrement, la éorie du apta hua L'intérêt, e rois de ette théorie du apital human est en ei 'est que ette théorie repré sente deux pressus, l'un qu'o purrait appeler lanée de l'analyse éonomique dans un domaine qu était usquelà inexploé, et deuxiè mement, à artir de là et à pr de ette avanée, la possibilité de réinte préter en termes éonomiques et en termes sitement éonomiques tout un domaine qui, usqu'à présent, pouvait êe onsiéré, et étt de fait osidéré, omme n'étant pas éonomiue. Premièrement, une avanée de l'analyse éonomique à l'intérieur, e quelque sorte, de son propre domaine, mais sur un point où, prisément, elle était restée bloquée ou en tout as en susens. es néolibéraux amériains, en eet, disent ei 'est tout de même ange, l'éonomie politique lassiqe a toours et ès solennellement idiqué que la prodution de biens dépendait de ois fateus : la terre, le apital, le avail. r, disentils, le avail est touours resté inexploré. est resté, en quelque sorte, la page blanhe sur laquelle les éonomistes n'ont rien érit. Bien sûr, on peut dire que 'éonomie d'Adm Smit ommene bien par une rélexion sur le avail, dans la mesure où 'est la division du avail et sa spéifiation qui nt onstitué, pour Adam Smith, la lé à pir de laquele il a pu onstituer son analyse éonomique 13. Mais à pt
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précisément le représetant. Et p conséquent ce qu'il autfaie, ce n'est pas du tout continue a criti en quelque sorte réaliste de M reprochant au capitaisme rée d' avoi absait la réalité du avail ; faut mener une critiquehéiue sur la nière dont, dans le discours éono mique, le availlu-même s 'est oué absait. Et, disent les néolibéaux, si les économites voient le traai d'une façon si abstraite, s' ils en laissent échapper la spécification, les modulations qualitatives et les effets éconoiques de ces modulatons qualitatves, c 'est, au fond, rce que les économistes classiques n'envisgent jamais lojet de l'économie que comme étant des processus, du capital, e l'nvestssement, de a machine, du produit, etc Or, je crois que c' est là qu'il faut replacer les analyses néolibérales dns ler contexte général. Ce qui est tout de même la mutation épistémo logique essentielle de ces analyses néolibérales, c'st qu'elles prétendent chger ce qui avit consié de fit lobjet, le domane d' objets, le champ de référence général e l' nalyse économique Praiquement, l'alyse économique d'Adam Smith, jusqu'au début du xe siècle, se doait comme objet, en gos, l'étude des mécnismes de prduction, des mécanismes d'échge et des faits de consommatio à l'ntérieur d'une sctue sociale onnée, avec les interférences de ces ois éca nismes. Or, pour les néolibéraux, l'analyse économque doit consister non pas dans léde de c es mécansmes, mais dans l' étude e la nare et des conséquences de ce qu'ils appellent les coi substtuaës, c 'est à-dre l'étude et l'nalyse de la manire dont sont alloées es ressources rares à des fins qui sont oncurrentes, c'est-à-dre à des fins qui sont alter natives, qui ne peuvent pas se supeoser les unes aux aues 2 Aue ent dit, on a des ressorces rares, on a, pou l 'utiisation éventelle de ces rssoures res, non pas une seule fin ou des fins qui sont cumula tives, mais des fins ene esquelles il faut choisr, et l' alyse écono mique doit avoir pour point de dépt et pour cade génér de réfrence l éde de la manière dont les individus font l'allocation de ces ressources rares à des fins qui sont des s alteatives
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ls rejoignent l, ou putôt ils mettnt en œuvr, une déition de l'objet économique qui avait été proposée vers 193 ou 193 je ne me souviens plus, par Robns 4 qui, de ce point d vue là au mons, peut passer aussi pour un des fondateurs de la docne économique néolibé rale « Léconomie, c'est la science du comportement humn, la science du comportement humain comme une relation ene des fns et des oyens res qui ont des usages mutellement exclusifs . » Vous voyez que cette définition de l'économie lui propose come tâhe non pas
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l'analyse d'un mécanisme relationnel ene des choses ou ds processus, du gene capital, nvesssement, poduction, où, à ce momentlà en effet, le aval se ouve en quelque sote nséré seulement à tie de rouage; elle li donne pour tâche l'analyse d'un comportement humain et de la rationalité intee de ce comportement humain. Ce que l'analyse doit essayer de dégager, c'est quel a été le calcul, qi d'ailleurs peut être dérai sonnable, qui peut être aveugle, qui peut être insusnt, mais quel a été le calcu qui a fait qu'étant donné des essources res, un individu ou des individus ont décidé de les affeter à telle fin plutôt qu'à telle aue L'économie ce n'est donc plus l'nalyse de processus, c'est l'analyse d'une activité Ce n'est donc plus l'analyse de la logique historique de processus, c'est l'analyse de la rationalité intee, de la programation satégique de l'activité des individus. Et du coup, que voudra dire faire l'nalyse économique du avai, que oudra d e réntroduire le avail à l'ntérieur de l'nayse écono mique? Non pas savoir où le avail se place entre, disons, le capital et la production Le problème de la réintroduction du avail dns e champ de l'nalyse économique, ça ne consiste pas à se demander combien le travail s'achète, ou qu'est-ce que ça produit techniquement, ou quelle est laaleur que le avail ajoute Le problème onamenta, essentel, en out cas preier qui se posera dès lors que 'on voura fare nalyse du a vail en termes économiques, ce sera de savoi comment celui qui availle utilse les ressources dont i dispose C'est-à-dre qu'il va faloir, pour introdue le travail dans le champ de l'analyse économique, se placedu point d e de elui qi availle ; il va falloir étudier le avail comme conduite éconoque, comme conduite économique pratiquée, ise en œuve, raiosée, calculée pr celui même qui travle u'estce que c' est qe availler pour clui qui availle ; et à quel système de choix, quel systme de rationalité cette activité de avail oéitlle ? Et du coup, l'o n poua vo, à partir de cette grille qui projette sur l' activité de avail un pnipe de ratioalité satégique, en quoi et comment les différences qualtatives de avai peuvent aoir un effet e type économique. Se placr, donc, du pont de vue du aalleu et fare, pour la premire fois, que e availler soit dans lanalyse économique non pas un objet, l'obet dune ofe et dune demande sous la forme de force de avail, mais un sujet économique actif. Eh bien, à p e cette tâche, comment estce qu'ils s 'y prennent ? Quelqu'un come Schultz, quelqu'un comme Becker disent au fond, pourquoi est-ce que les gens travaillent ? ls travaillent, bien entendu, pour avoir un salare. Or, qu'estce que c'est qu'un salaire? Un salare,
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. Sur la récepio des idées éolibérales éolibérales amécaes amécaes e Frce la des aées soixaedix, cf., oue le live déj cié, de H. epage Demain le capitalisme), F. falo, L Économique retruée louvrage l ouvrage collecif dirigé par J.-J. Rosa 9 . a pio du pre pre Vieilles critiques et nouelles analyses, Ps, coomica, 9. mier avai suscié de ombreux icles de presse, parmi lesquels ceux de J.. Revel, e Roi es habillé habillé , L'Express février février 98 G. Suffer, Suffer, Écoomises coomises la ou ou velle vage , Le Point, 3 mars 98 ; R. ioure ioure,, Vive la jugle jugle ! , Le Nouel égaf, parmi les coecifs Observateur, avril 98 ce deer évoque lipô égaf, sociaux resa ds le adre du mrché, e fai référece référece . Solér su l u e laue, cf. supra leo leo du mas mas 9 9) Cazes, e désechaeme désechaeme du mode se pours poursui ui . . . , La Quinzaine littéraire, 6 mai 9 8 P. Droui, Droui, Feux croisés croisés sur l Éa , Le Monde, 3 mai 98, ec. Plusieus dee eux présee lessor de ces idées, e Frace, comme ue répose au livre de J. Aai M. Gulaume, LAnti faisai écho aux hèses de la New Le améicaie économique s, PUF, 9) , qui faisai cf. H. epage, op cit. p. 9 ). Cf. égaleme égaleme leeie leeie Que veule veule les ou veaux écoomises écoomises L'Express va plus lo avec J.-J. Rosa , L'Express 5 jui 98. . Oue les livres e arces ciés das les oes suivaes, M. Foucaul avai lu, su le suje, lahologie de H. J. Silverma, ed., American American Radical Thought Thought : The libertarian tradition exgo, Mass., D.C. Heah d Co., 90, e H.. Miller, O he Chicago School of coomics , Joual Joual of of Political Political Eonomy Eonomy vol. 0 ), février 96, p. 6469. 3. Hery Calver Sos 889-946), aueur de Economic Poli for a Free Socie Uiversiy of Chicago Press, 948. 4. sagi du livre livre A Posit ie Progam for LaissezFaire Some proposas Uiversy y of Chicago Chicago Press, Press, 93 4 ; rééd. i Economic for a liberal eonomi policy Uivers
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Poli for a Free Soci e 5. Cf. supra leo du fév févri rier er 99, p. 3 , oe 38.
6. H. . os, The Beveridge Beveridge Program Program a usympaeic usympaeic ieprea iepreao o ,
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sepembre re 945, p . -3 rééd. i Joual of of PoUticl onomy vol. 53 3) , sepemb Economi PoUy for a Free Sociey ch. 3. . Cf. supra leo du 3 javier 99, 9, oe . 8. Ibid oe 9.
9. Coaiio des paris de gauche qui exera le pouvor e Frace de jui 936 avril 938. Sous la présidece de éo Blum, ce gouveeme imposa plusieurs mesures de réformes sociaes semaie de 40 heures, cogés payés, aioisaio des chems de fer, ec.). 0. Allusio aux évéemes qui o décleché la guere dIdépedce 583), oe e la Boso Tea Pa Payy 6 décembre décembre 3), au cours de laquele laquele des colos, déguisés e Idies, jeère la mer ue cargaso de hé de la Compagie des Ides, laquelle le Parleme aglais veai douvir les pores du mrché améi cai. e gouveeme aglais répodi pr ue sée de lois intolerable acts qui eère, eère, e sepembre 4, la réuio du 1er Cogrès coea Phiadelphie. . Il s agi peu-êre, ici, d ue refomulaio refomulaio assez libre des réexios réexios dévelop pées p Hayek das le pos-scripum The Constitution of Liber op cit. [supra p. 6, oe 3] Why 1 am o a Coseva Cosevaive ive , p. 398 399 rad. rad. ciée, ciée, p. 394 39.
. Cf. H. epage, epage, Demain le capitalisme p. -8 ; 36-3 sur G. Becke Becker). r). U cerai ombre des chape chape de ce lvre so pars e 9 das les coloes de Réa lités. aueur revoie e oure, pour le chapire sur Becker, au cours de Jea-Jacques Théoie microéco microécoomique omique , P, 9. Cf. égaleme égaleme M. M. Riboud F. Her Rosa, Théoie dez Iglesias, a héorie héorie du capial humai humai u reour aux classiques , in J.J. Rosa 6-49 M. Riboud, Riboud, Accu Afalio, dr., L Économique retrouée, op cit, p. 6-49 figuraie mulation du capital humain Paris, coomica, 98 ces deux ouvrages figuraie das la bibliohèque de Michel oucau). 3 . Cf A. Smih, Smih, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des oe ], éd. GF, p. -89. Sur la nations livre 1, ch. -3, ad. ciée [supra, p. 5 , oe lyse du ravail par A. Smih, cf. Les ots et les Choses op cit, p. 33-38. 4. David Ricardo 83), Des principes de léconomie politique et de A. Foeyraud, i Œures limpôt 8), ch. , secio ad. M Cosacio ollecio des pric pricipa ipaux ux écoomises écoomises ), 84, p. 4- 6. Cf. complètes s. l., s. .] ollecio M. Riboud F Headez Headez Iglesias, a héorie du capial capial humai. . . , in op. cit, p. Das laalyse des écoomises écoomises classiques], classiques], l augmea augmeao o du face faceur ur avail raduisai] écessaireme u ombre addiioel e availleurs ou deures de avail par homme, ces-dire u accroisseme de quié. Cf. égaleme les remarques de J. icer, ds so avapropos la hèse de M. Riboud, Accumula tion du capital humain op. cit. p. hypohèse simplificace de lhomogééié du faceur ravail, faie par Ricardo, créa u vide do la coséquece fu de laisser les éudes de la sucure des salaires e de lemploi aux eas de lapproche "isi uioalise éude des ypes de relaos exisa ere les ravailleurs e la drec io des eeprises), aux aalyses des lucuios écooques e aux saisicies saisique saisiquedescripive). descripive). 5 . Sur le rappo rappo emps-ravail emps-ravail cez Ricardo, cf. Les Mots et les Choses, p. 650. . Cf. M. Riboud Riboud Headez Headez Iglesias, Iglesias, a héoe héoe du capial capial humai humai. . . , p. 3 Qua Qua l alyse de Keyes, Keyes, elle es plus éloigée éloigée ecore ecore que celle des Classiques de lidée divessseme e capial humai. Pour lui, le faceur avail es esseielleme u faceur de roducio passif qui e ouve demploi que sil exise u aux dvesisseme e capial physique suisamme élevé élevé cee der ière pase pase es souligée par Foucaul das so exemplaire de louvrage cf. supra, oe ). . Theodor W. Schulz 90-998) professeur décoomie lUiversié de hicago de 946 94. Prix Nobel décoomie e 99. Ces avec so aicle The emergig emergig ecoomic scee ad is relaio o High High School ducaio (in .S. Chase HA. Aderso, dir., The High School in a New Era iversiy of Chcago Press Press , 958), 95 8), qu l ouv le champ champ de recherch recherchee sur le capial humai. Cf. M. Beaud G. Dosaler, La Pensée économique depuis Keynes, Paris, e Seuil < Pois Écoomie ), 996, p. 38-390. Voir, e aais, Th. Schulz, nest de richesse que d' hommes. hommes. Inestissement humain e t qualité de la population ad. J. Challali, Challali, Paris, Paris, Boel, Boel, 98 3. 8. T.W. Schulz, Capial Capial foma fomaio io by educaio educaio , Joual ofPolitical EconIvese i huma capial capial , American omy vol. 68 , 9 6, p. 5 -583 ; Id., Ivese epris das ouvrage ouvrage époyme époyme cié Economic Reiew vol. 5, mars 96 , p. - epris ci-après], ci-après], p . 4-4) I., Reecio Reecios s ivesme ivesme i m , Joual of Political
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37 . Cf a liste des formes d'nvestissement établie par TW. Scutz, nvestment in Human Capital, p. 8 « [ .] during te past decade, ere ave been importnt advnces n economic inking wi respect to umn capita. This set of investments migra is cassied as foows scoong d higer education, on-e-job trning, n. » ifoatio economic and tion, ea, 38. Sur ce sujet, cf. a iste de avaux cités par T. W Scuz, ibid. p. 9 . 3 9. Cf. upa, eçon du 14 février 979, p 6 3 , note 59. 40 Cf. Rosa Luxemburg ( 97 9 9), Die Akkumulation des Kapitals. Ein 9 / Beitrag zur konomischen Eklrung des Imperialisus Bin, B . Snger, limpériade éconoique l'explication à Contribution LAccumulation du capital de lisme I, ad. M. Oivier, Paris, Librarie du avai, 935 ; nouvele aduction 2 vo 967, 1. Petit, Ps, F Maspero, 41 . Moteur du déveoppement (par opposition au « circuit », 'innovation, seon caté Scumpeter, n'est pas assimiée au simpe progrès du savoir technique. Cinq ; gories d'innovation peuvent êe distinguées : () a fabrication d'un bien nouveau d'un 'ouverure (3) ; nouvee production de méthode d'une ion (2) 'introduc ; nouveau débouché () a conquête d'une nouele source de atières premières (5) a mise en œuvre d'une nouvele méthode d'organisation de a producion. Cf. J. Schumpeter, La Théorie de l' évlution économique trad. citée [supra p. 163, note 59] , rééd. 999, c. I I , p. 95. C'est a concenation du capita, rappeons-e, qui tend à bureaucratiser 'innovation, à priver a insi 'eneprise de sa jusication essentielle et, pr à, à mete en cause a survie même du capitasme (cf. supra leçon du 21 février 1 979, p. 1 82- 18 3) . terre, ava 42. Sur es imites de a cassification iprtte adiionnelle et capita (land labor and capital) dans ' nayse de a croissance économique et son incapacité à rendre compte du « mystère de 'abondance modee . 2A. Capital, Human in Investment Schultz, W. T. cf. .
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Le né lbérlme amércan - L' applcatn de la lle écnque au phénmène cau Retur à la prblématque rdlbérale e équque de la Geseschaso. a énéralatn de larme « entre pre » dan le champ cal. Pltque écnmque e Vitalpolitik : une cété pur le marché et cntre le maché. - La énéralatn llmtée de la frme écnmque du marché dan le nélbérale amércan prnc d'ntellblté de cmprtement ndduel et prncpe crtque de nterentn ueementale - Apect du nélbéralme amércan (2) a délnquance et la pltque pénale - Rappel htrque le prblème de la réfrme du drt pénal à la fn du ècle Calcul écnmque et prncpe de léalté. Le paratae de la l par la nrme au ècle et la naance d'une anthrple crmnelle. - L' anlye nélbérale 1) a déntn du rme (2) la aractéatn u ujet crmnel cmme hom œconocs (3) le tatut de la pene mme ntrument d « enrcement » de la l L'eemple du marché de la drue. - équence cette analye () le mmae anthrplque du crmnel (b) la me hr jeu du dèle dcplnae
Je voudrais parler u petit peu, aujourdui, d asect du éolibéra lisme américa, cest-àdire de la mière dot les éolibéraux améri cas]* essaiet dutiliser lécoomie de mrcé et les aalyses caractéris tiques de lécoomie de mrché au décifemet de raorts o marcds, au décifemet de péomèes qui e sot pas des péo mèes sicteme et opremet écooiques ms qi sot ce uo appelle, si vus voulez, des péomèes sciaux.** Cestàdre, e daues termes, lapplicatio de la lle écoomique à u champ qui au fod depuis le Xe siècle et o peut dre sas doute depuis la f du xe déjà avait été défii e oppositio avec lécoomie, ou e tout cas * M. F s ** ee eçon dns e mnusr pore e e L'économe de mrcé e es
rappors non mrcds ».
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losee au e siècle De là ds ceta nobe de textes plus nets chez enam bien sû que chez ecca nets aussi chez des gens come Colquoun 2, des cosidéations gossièement chiées su le coût de l délnquce combien ça coûte à pays ou à une ville en tout cas que les voleus puissent cou comme ils le veulent le oblème aussi du coût de la patique judiciaie elle�même et de lnsttution judicie tele quelle onctione citique aussi potant su le peu d ecacité du système puniti le t pa exemple que les suppices ou le bnissement navaient aucun eet sensible su la baisse du taux de cinalité dans la mesue où on pouvait à cette époquelà les estime mais enin il y avait une glle éconoique qui couait sous le aisonnement ctique des éo mateus u Xsiècle. Jy ai isisté 2 je ny eviens pas. En lant ansi tote la patique péale à aves un ccul dutilit ce que chechaien les éomateus cétit pcisément système pénal dont le coût ds tous les sens que je viens dévoque soit le plus bas pos sible Et je cois quon peut die que la soluton esquissée pa Becca soutenue pa Benth choisie inalement pa les législateus et les codiicateus de la du Xe e du début du Xe siècle la solution cétai quoi? Eh bien cétait une solution légiste Ce gand souci de la loi ce pncipe sans cesse appelé que pou quun sstème pénl oncoe bien il aut et à la lmite il suit pesque dune bone loi ce nétt pas aue cose quune soe de volonté de echece ce uo appelleait en temes écoomiques justement la baisse du coût de ansacon La loi cest la solution la plus économiqu pou bien pun les gens et pu que cette pon soit eicace Peièement on va déi le cme come une iacion à une loi omulée onc jamais de ie et impossibilité dincimine un cte tant qui y a pas une oi. Deuxièmemnt les pees doivent êe xes et ixées une ois pu toutes pa la loi. oisièement ces peines doivent êe ds l loi même xées selon une gadation qui suit la gavit même du ci e Quaièmement le ibal pénal naua donc lus désomais que hose à aie cest applique au ci e tel quil a été établi et pouvé une li qui détemine à lavance quelle est la pee que le cne doit sub en onction de gaité de son cime . écanique absolument simple mcque appaement tout à ait év dente qui constitue la ome la plus éco omique cestàdie la mons coûteuse et la plus cetaine po obtei la punitin et lélimiation des coduites considéées comme nuisibles pou la société ao le mécanisme de la loi a je cois té etenu à la in du Xe siècle comme pin ipe dconomie au sens à la ois lage et pécs du ot économie dans e pouvo pénal L homo nlis, l home qui est pénalsble l homme qui
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sexpose à la loi et qui peut êe pui a la loi cet homo pnalis est au sens sict homo œconomicus. Et cest a loi qui pemet pécisément dicule le poblème de la pénalité su le pobèe de léconomie sest ouvé de ait au cous du e siècle que cette économie a conduit à un eet paadoxal. Cet eet padoxal quel en est le pincipe quelle en est la aison ? Eh bien une ambiguïté qui est due au ait que la loi comme loi comme ome généale de léconomie pénale était évidemmen ndexée su les actes diaction a loi ne sanctione que des actes bien sû. Mais dun aue côté les p cipes de l existence de la loi énae auement dit la nécessité de pun la gadation aussi dans la punition lappication eective de la loi pénle avaient de sens que dans la mesue bien sû où on ne puissait pas un acte c ça na pas de sens de pun u acte ça navait de sens que ans la mesue où on punit un indi vidu ndividu acteu quil sagit de damende de done en exemple à daes inacteus possibles. i bien que ds cette éuoque ene e ome de loi qui déit u appo avec cte et laplication eective de la loi qui ne peut vise quun nividu dans cette éuivoque ene le cime et le ciminel on voit cmment a pu se dessine une igne de pente intee à tout le système Une igne de pente ntee à tout le système ves quoi ? Eh bien ves une modulation de plus en plus individualisante de lapplication de la loi e pa conséquent écipoquement une poblémaisation psycologique sociologque anopologique de celui auquel on applique a loi. Cestàdie que hoo pnalis est en n de déive tout au long du XIXe siècle ves ce quon poait appele l homo criminalis Et quand la cinologie se constitue à la in du e siècle un sèle pécséent apès la éome pécoisée pa Beccaia et schéa tisée pa Benth losque l homo criminalis se constue un siècle apès cela on est _ vé en queque sote au bout de léquivoque et l hoo lgalis, 'hom pnalis est epis nsi à aves toute une anopologie toute une opologie du cme qui ubstitue bien sû à la igoueuse et ès éconoique mécanique de la loi tute une naion: une ation de savoi une ination de coaissces e ation de disous une mul tplcation des instanes des stiuos des élents de dcision et out le pasitge de la sentence au nom de loi pa des mesues i dvduali santes en tees de nome. De soe que le pcipe économique de la éé ence à la loi et de la mécique pe de la loi cete économie igoueuse amenait à toute une atio à lintéieu de laquele le sstème pénal na pas cessé e patauge depuis la du e sièle. Voilà en tout cas comment moi je veais les choses en me tenant au plus pès de ce que poaient die les éolibéaux su cette volutio.
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Alors l'analyse des néobéraux, qui ne se préoccu ent pas de ces . problèmes d'histoire, l'nlyse des nébéraux donc, cele de Gy
Becker - c'est dns un rticle qui s'appelle « Crime et punition » et qui a p dans le Joural of Politica Ecnomy en 196 8 24 - consiste à
reprendre, au fond, ce le utitre qui avait été celui de Beccria, de Benm, en essaynt [d'éviter]* , dns toute la mesue du possible, cette sére de glissements qui avait fait qu'on était passé de l' hom conomcus à l' homo legalis, à l' homo penalis et alement à l homo ciminalis : s' en tenr, dns toute la mesure du possible, grâce à une nalyse qui sertpurement éconoque à un homo conomcus et voir coment le crme peut
êe la criminalté peut êe analysé à pr de là; auement dt essaer e neualiser tous ces effets qui vennent du moment où on a voulu ce qui ét�t le cas de Beccria et de enm repenser les prblèmes co noiques et le donner forme à l' ntéreur d'u re jurdique qui sert
absolument adéquat. uement di là encore je ne dis pas ce qu'ils disent puisque [l'hstore n'est pas leur problème]" mais je cris que ces néolibéraux pouaient dre ceci que la faute le pricipe du lisse ment ds le oit pénal du e siècle a été cette idée de Becca et de Benthm que le calcul utltaire pouvait prendre adéuatement forme à lntérieur d'ne stre juridique. Et au fd ça a bien été des enjeux, ou un des rêves, de toute la critique ptique et de tous les pojets
de la du siècle l 'utilité prenant forme dns le oit et le roit se bâtissnt entièrement à p 'un cul 'utlité. L' stoire du droit pénal a
moné que cette adéquation ne pouvait pas êe faite. T faut donc ma-
tenir le prblème de l' homo cnomcus, sans viser à aduie mmédia tement cette problémaque dns les termes et dns les formes d'ue sctre jrdique. Alors coment estce qu'ils font pour nalyser ou mnten l'nalyse de ce problème du crme à l'ntérieur d'une problématque économique ? Premièrement déition du crime. 'est Becker dns son ticle « Crime et châment » [sc], qui donne cette éition du crme : j' appee rime toute action qui fait cour à un ndiviu le isque d'êe condané à une pene• [Qulqus rrs] Je suis suris que ous iez prc que c'est tout de même à ès peu de chose prs la déitionque le code pénal n çs et pr onséquent tous les cdes qui s'en sont inspirés donent du crme puisque vous savez bien oment le code pénal dénit un dlit : le délt c'es ce qui est puni pr des penes coectionnelles. Qu'estc qu'u rme? dit le code pénal c code pénal qui st le vôe. C 'est ce qui et * Conecture ; mot oms. ** Sute de mots dcement aubes.
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pu pr des pens ictives et nfamtes 26• Auement dt, le code pénal ne donne aucune déition substantiele, aucune détion qualitave, aucune dénition morale du crime. Le crme, c'est ce qui est puni pr la loi, un point c'est tout. Donc, vous voyez que la défmition des néolibéraux est toute proche : c' est ce qui t courr à un ndividu le risque d'êe condamné à une peine. C 'est tout proche, avec cependnt, vous e voyez, une diffénce, une différence qui est une différence de pont de vue puisque le code, lu, tout en vitnt de donner une définition substntiele du crme, se place du pont de vue de ' acte et se demande e que c' est que l'acte, enfn, coment caractérser un ate qu'on peut dire criminel, c'està�dire qui est puni précisément omme cme. C'est le point de vue de l'acte, c'est une espèce de cractérsation opératoire, en quelque sorte utlisable par le juge. Vous devrez considérer omme cre tout acte qui se ouve puni p la loi. Dénition objective, opératore, faite du pont de
ue du juge. Qund les néolibéraux isent : le crme ' est oute action qui fait curr à un individu le risque d'êe condné à une pene, vous voyez
simplement que la défnition est la même mais le pont de vue a simpe met changé. On se place du pont de vue e celui qui commet e cime ou qui va commete le rme en gdnt le contenu même de la défntion. On se poe la question : qu'estce que c'est pour lui c' est-à-dire our le sujet d'une ation pour le sujet d'une conduite ou 'un comportement qu'este que c' est que le crime? Eh bien c' est cette chose qui fait qu' risque d'êe pun. Vous voyez que ce déplacement du point de vue est au fond de même te que celui qui était opéré à propos du apial human et du avail. La eière fois j'essays de vous moner comment les néolibéraux eprennt le roblème du avail essayaient de ne plus penser du poin de vue du capital ou du pont de vue de a mécique et du processus éon mque mais du point e vue de celui qui prnd a décision de aller. n passe donc là aussi du côté du sujet ndividuel mais en passt du côté du sujet ndividuel on n'y précipite pas pour autnt un savor psychologique un contenu nropologique tout coe qund on prlait u avl du pot de vue du avller on ne isait pas une nropologie du vail. n ne passe du côté du sujet luimême que dns la mesure on reiendra d'aileurs làessus prce que c'est ès important e vous dis la chose là smplement d'une façon encore s gossière) où on peut e prendre p le biais l'aspet l'espèc de réseau d'ntelligiblité de son cmporement qui fait que c'est un comporement économique. On ne prend le sujet qu'en tnt qu' homo conomcus ce ui ne veut pas dre que le sujet tout entier est considéré comme homo conomcus Aueent dt la pse
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Mais : questce quil faut tolérer comme cime? Ou encore : questce quil sert intolérable de ne pas tolérer? est la dénion de Becker ds « Ce et hâtiment Deux questions, diil : « Combien e élits doi vent êe permis ? Deuxièmement, combien de délquants doivent êe laissés mpnis ? 3 Cest ça la question de la pénalité Concrètement, ça done quoi ? l n y a pas beaucoup d nalyses faites dans ce stylelà l y a une nalyse de Erlch sur la peine de mort et dns laquelle il conclut que, alement, la pene de mort, cest tout d même assez utle 2 Mais enfin, laissons cela Ce gerelà danalyse ne me semble ni le plus intéresst ni le plus efficace pr rapport à lobjet qu aite En rvanche, il est certain que sur daues] domaines, et e pi culier là où la calité touche le plus et le mieux au phénomène de mrché, les résultats sont tout de même un peu plus ntéressnts à discuter Cest essentielement, évidemment, le problème de la drogue qui, étnt en elle-mêm un phénomène de rché, relève dune analye écoomique, dune économie de la cminalité beaucoup plus accessible, beaucoup plus immédiate 33. La drogue donc se présent comme un mrché et disons ue, jusquaux aées 1970 à peu près, la poitique de leforcement de la loi par rappor à la rogue visait essentiellement à rédure loe de rogue Rédure loe de ogue, loe de crim de drogue, de dénquance de ogue, réduire cete ore, ça voulait dre uoi? Ça vouait e, ien entendu, rédu la quantité de rogue apportée sur le marché, et rédue la quantité de drogue aporée sur le mché ça voulait dire qui ? onôler et démnteler les réseaux de rafage, deuxièmement conôler et déman teler les réseaux de disibution r, cette politque des anées soixnte, on sait prfaitement à ques résultats ele a abu En démntelnt et jamais exhaustivement, bien sûr, pr des raisons sur lesquelles on poait dis cuter, nest-ce as , en démtelant pellement les réseaux de rfage et de disibution, quest-ce que ça a fait? Premirement, ça a augmenté le prix unitare de la drogue Deuxièmement, ça a favorisé et enforcé la situation de monopole ou doligopole dun certain nmbre de gros ven deurs, de gros aquts et de gros réseaux de raiage ede disibution de ogue avec, comme effet de monopole ou eet oligopolistique, une montée des prix, dans la mesure où on n respectait pas les lois du mrch et de la concuence Et enn, oisièmement, aue phénomène alors plus important au niveau de la crminalité proprement dite, cest que la consommation de drogue, au moins pour les ntoxiqués séeux et pour un certain nombre de drogues, te dende de ogue est absolument inélstique, cest-à-dre que, quel que soit le prix, le ogué voudra ouver s mrchandise et sera prêt à la payer à nimporte quel px Et ces cette
inélasticité de toute une couche de la demde de ogue qui va fare que l cmnait va augmentr, en termes clars, qu on va buter quelquun dans la rue pour lui prene di dollrs, de quoi sacheter la ogue dont on a beson De sorte que, de ce pont e vuelà, la législation, le style de législation ou plutôt le syle denforcement de la loi qui avait été déve loppé au cours des années soixte sest avéré êe un échec sensationel De là l seconde slution qui est formulée en termes déconomie libé rale pr aerly et More en 13• Is disent : il est absolument fou de vouloir lmiter lofe d drogue I faut déplacr vers la gauche lofe de drogue, cesà-dre, ès globalement, ès grossièrement, fae en sorte que la ogue soit plus accessible et mons coûtese, avec cependant les modulations et les précisions suivntes En effet, questce qui se passe ds le mché réel de la drogue? On a eux catégoies, au fond, d ache teurs et de deaneurs ceux qui commecent à cnsoer de la drogue et dont la demande es élastque, cestàdre qui peuent buter devant des px op élevés et renoncer à une consommation dont on leur a promis bien des plaisirs, mais quils ne peuvent ps se payer Et puis vous avez la demande nélastique, cesde ceux qui, de toute façon et quel que soit le prix, achèeront Alors latitude es aquants de ogue, ça consiste en quoi? À r un prx de rché relatiement bas aux consommateurs dont la demnde st élastique, cstàde aux débutants, cestdire aux petits consommateurs, et une fois et une fois seulement uils sont devenus des consommateurs habitels, cest-à-de que leur demande est deenue inlastique, à ce moment-là on fait monter les prix, et les drogues quon leur foit à ce momentlà se ouent avor ces prix monopolis tiques eêmement élvés qui induisent doc des phénomènes de crimi naité Quelle doit êe laitude, alos, e ceux ui oientent la politique denforcement de la loi ? Eh bien, il va falor au conare fae que ce quon apelle les prix denée, cestà-dre les px pour les nouveaux consommateurs, soient le plus élevés possible, d mnire que le prix soit
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en lui-même une e de dissuasion etque les petits consommateurs, que les consommateus éventuels ne puissent pas à cause d'un problème e
seul économique, nchir e as de la consommatin E en reanche, pour ceux dont la demde est inélastique, cestàdire qui de toute façon paieront nimporte quel px, à ceux-là doner la drogue au meilleur prix possible, cestà-dire au plus bas px possible, pour quils ne soient pas
obligés, puisque de toute façon ils le feront, e se pocurer de l'argent par n'impore quel moyen pur acheter leur rogue, - auement dit : [pour]
ue leu consommation de ogue soit le oins crimnogène possible faut donc aux rogus des drogues à bas prix, et aux non-ogués des
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I faudrait
changer a conception de a oi ou du ons éucider sa fonction. Auement
dit ne pas confondre sa forme (qui est touours d'interdre ou de conaindre) et sa fonction qui doit être cee de rège u u La oi c'est ce qui doit favoiser e eu ie es [ . . ]ations es eneprises es initiatives es changements et en permettant à chacun d'êe un suet atio=e ie de maimiser ces fonctions d'utiité. et considérer qu'au ieu de a suppémenter par une régementation une pani cation une discipine cacuer son enforcemnt » c'estàdire on ne dot pas a este d'aue chose mais de ce qui doit simpe ment ui do=e force [4 page] mais en se disnt ien que cet enfocement 'est au fond 'éément pricipa pce que a oi n'eiste pas sans ui pace qu'i est éastique pce qu'on peut e cacuer Coment este dans e rule oflaw? Comment rationaiser cet enfocement étant entendu que a oi eemême ne peut êe un prncipe de ationaisaton? par e cacu des coûts 'utiité de a oi et e coût de son enforcement et par e fait que si on veut ne pas sortir e a oi et ne pas détou sa aie fonction de ège du eu a technoogie à utiise ce n'est pas a disciinenoa isation c'est 'action su 'enviro=ement. Modier es do=es du eu non a mentaité des oueurs [5 page] On a à une radicaisation de ce que es ooiérau aemands avaient déà défini à popos de ' acton gouveemente sser e eu économique aussi ire que possie et faire une esellschaspolitik. Les iérau américains disent : cette esellschaspolitik si on veut a mainteni dans 'odre de a oi ee doit considére chacun comme un oueur et n'intevenir que sur un enviro=ement où i poua ouer. Technoogie envo=ementae qui a pour aspects pncipau : a définition autour de ' individu d'un cadre assez âche pour qu'i puisse oue a possiiité pour 'individu de a réguation des effets se déi son popre cade a réguation des effets envio=ementau e non dommage a non asorption ' autonomie de ces espaces enviro=ementau. [6 page] Non pas une individuaisation uniformisante identicatoie hiérrchi sante mais une envio=ementaité ouverte au éas et au phénomènes ansver sau. Latéaité Technoogie de ' envro=ement des aéas des irtés de eu ?) ne des demndes et des ores. Mais estce considére qu'on a e à des suets natures? » n du manuscrit
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NO Cf supra eçon du 4 février 99 p 5 2 Cf F. Biger La Pensée économique libérale de lAllemagne contemporaine op. cit. p 86 La poique socioogique se décompose [ . . .] en pusieus poitiques pr ticuières ès viées dont es pncipes sont pour ces aueurs un aménagement de 'espace économique un encouagement au petites et moye=es eneprises et surtout une déproétrisation de a société par e déveoppement de 'éprge prvée et a répr tion aussi rge que possie du capita nationa ene tous es citoyens En fist de tous es individus des capitaistes en étaissnt un capitaisme popuare on éimne es tares sociaes du capitaisme et ceci indépendamment du fait de a sasation coissante dans 'économe Un saé égaement capitaiste n'est pus un poétaire. » 3. Cf. supra eçon du 4 févrie 99 p. 5354. 4. Cf supra eçons du 4 févrer et d u 2 févier 99. 5. A Rstow in Colloque Walter Lippmann op cit. p 83 Si dans 'intérêt de a roductivité optima de a coectvité et de 'indépendance maima de individu on orgnise 'économe de c cops socia d'apès es règes de 'économie du mr ché i reste à satisfaire des esoins d'intégation nouveau et accus » 6 W Rpke La Crise de notre temps, ad citée prtie ch 2 p 236 [ . . .] ne demdons pas à a concurence pus qu' ee ne peut do=e Ee est un principe d'odre et de diection dans e domaine paticuie de 'économie du maché et de a division du avai mais non un principe sur eque i serait possie d'érger a société tout entière Moaement et socioogiquement ee es un pincipe dngereu putt dissovant qu'unant Si a concuence ne oit pas agir comme un eposif soca ni dégénérer en même temps ee présuppose un eadrement d'autnt pus fot en dehos de économie un cade poitique et moa d'autant pus soide. » Ibid. [ ] un État fort trnt ien audessus des groupes affamés d'intérêts une moaité économique tès haute une communauté non désagrégée d'hommes prêts à a coopéation natureement enracinés et sociaement intégrés » 8. Cf eçon pécédente 4 ms p 235-36. 9 Jeanuc Migué étit aors professeur à 'Écoe nationae d'adminisation puiue du Quéec 0 Méthodoogie économique et économie non mchnde » communication au congrès des Éconmistes de angue ançaise (uéec mai 96) reproduite en partie dans a Reve déonmie politique uietaoût 9 (cf H epage emain le caitalisme o cit p. 24). J. Migé ibid., cité r H. Lepage opcit, 346 : L'une des andes coniutons récnt�s de 'nayse économique a été d'appiuer intégaement au sec teur domestique e cadre anyue aditi=eement réseé à a rme et au consom mateu En faisant du mnge une uité de production au même tie que a rme cassique on découve qu ses fondments naytiques sont en fait idenques à ceu de a rme. Comme dns a me es deu pties en ménage évitent gâce à un conat ui es ie pour de ongues péiodes es oûts de nsaction et e risque d'êe pvées à tout moment des inputs du onoint et prtnt de outpu commun du ménage. Qu'est ce en eet ue e ménage snon ' engagement conactue des deu pties à fou des inuts sécues et à ptager dan des prporons do=ées es énéces de ouut du ménage? Ainsi donc putt que de s 'engager dns un pocessus coûteu
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la philosophie du lgage »), dns le cadre de la linguisque pragmaique de Wigen sen. Ces quae aueurs son brièvemen voqus p Foucau dans une abe ronde, à Rio de Janero, en 7 E n° 9 p. 6) à propos de « l nalyse du disours comme sagie ». Cf. galemen, sur cee noion de « speech act LAchéologie du savoir Ps, Gallimard Bblioèque des sciences humaines »), 969 p. 0 e la rponse de Foucaul à Searle, avec qui ai en correspondce, quelques semaines après la fin de ce cours « Qun à lnayse des aces de langage, je suis ou à fai daccord avec vos remarques Jai eu or de dire [dans Lrchéologie du savir] que les noncs naien pas des aces de lngage, mais en disan cela j vou lais souligner que je les considère s ous un angle diren du vôe » lere du 5 mai 979 cie par H. Dreyfs P. Rabinow, Michel Foucault Beyond structuralism and hermeneutics, Chicago, Universiy of Chcago Press Michel Foucault. Un par cours philosophique, rad. F. DurandBogaer, Paris, Gallimard, « Bibliohèque des Sciences humaines », p 7 n. ) . 0 . G. J. Sgler, « he opmum enforcemen of laws », art. it. p. 526-527 : « he goa of enforcemen, le us ass ume, is o achieve ha degree of complince wih he rule of prescibed or proscribed) behavior ha he socie believes i cn afford. here is one decisive reason why he sociey mus forego "complee enfoce men o he rle enforcemen is cosly. » G. Becker, « Crime d punishmen », art. cit, p 40 « [. . . ] ho many offenses should b permied and how many offeders should go impunished ? » 2. 1. Ehrlich, « he deerren effec of capial punishmen. . . », art. cit. p. 4 6 « n view of he new evidence presened here, one cnno rejec he hypohesis a law enforcemen aciviies in genera nd execuions in paricular do exer a derren eec on acs of murder. Song inferences o he con drawn om elier s gaions appe o hae been premaure » Elich vise ici spcialemen les rgumes dvelopps par . Sellin cone la pene de mor dns son lire The eath Penal A eortfor the moe! penal code project ofthe Ame ican Law Institute Philadelphie, Execuive Ofce, American Law Insiue, 959). . Su la quesion d e la ogue, cf. F. eny, « a hore conomiue du crime . » , p. 5-6. 4. B J. Eaerly, « rug-aw enforcemen should we res pushers or users ? », Journal ofPolitical Ecnomy vol. 82 () 74 p. 24; M. Moore, « Policies o achieve discriminaion on he eecive price of heroin », merican Economic Review vol. 6 (2) ma 97 p. 270278. M Foucaul sappuie ici sur la synhse de ces aicles eecue par F. Jenny, loc. cit. p. 6. 5. 1 Erlich, « he deeen effec o f capial punishmen. . . », p. 99 : «he abhorren, crel nd occasionaly paological naure of murder nowihsning, avaable evidence is a leas no inconsisen wih hese basic proposions [) ha [murder d oer crmes agains he person] re commied lrgel as a resul of hae, jealousy, nd oer inerpersona concs involvg pecun nd non pecui moives or as a byproduc of crimes agains propery; ad 2) ha he propensiy o per peae such crimes is uenced by e prospecive gans and losss associaed wih heir commissions. [ . . .] here is no reason a pror o expec ha persons who hae or love ohers e less responsive o changes in coss and gains associaed wih acviies eymay ish o pursue an persons ndieren owrd he wellbeing o ohers. » 6. M. Foucaul ne revien pas sur ce poi dns les leçons sivnes. 7. La leçon suie, là encore, sera idèle à cee nonce.
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LEÇON DU 28 MAS 1979
Le odèle e lhomo œconoicus . - Sa génrali sation à toute fome de comrteent dan s le néoliérlis m a mé ricain Analy se é cono mique et technique s co m port ment ale s - L'homo œ conomicus comme élé ment de ba se de la nouvelle raison gou vee ment ale a parue au XI siècle - Éléments pour une histoire de la notion d'homo œconomicus avant Walras et Pareto Le su jet d'int érêt dan s la philoso phe em i ist e anglai se (H ume) - L'hét éro généité entre su jet d'intérêt et sujet de doit : (1) Le caract ère irréductible de l'intérêt par ra pport à la volonté juridique (2) La lo gique in verse du marché et du contrat - Seconde inno vat ion par ra pport au modèle juridique la relation du suj et économique avec le pouvoir politique Condorcet. a « main in vi sibe» d'Adam S mith : l'in vi sibilit é du lien entre la recherche
du rot individuel et l'accroi se ment de la richesse collective. Caractère intot alisable u monde é cono mique. a nécessaire i gnorance du sou verain L'éon mie politique come crit ique de la raison gouveementale disquali catio de la po ssibilité d'un souverin conomique, sou ses deux formes mercantiliste et physiocratique. - L'é cono mie poitique, science latérale par
r p port à l'art de gu veer.
Aujourd'hui, je oudrais patr de ce ue je vous avais expliqué au cours des deères semaines et remonter u petit eu ers c qui m' avait seri de point de dép au début de lée. La deière fois, javais essaé de ous montre cmment, chez les néolibéaux américains, on uvait un appication, ou en tout cas une tentative d'application, de l analse éoiste à une série d objets, de domanes de compo tements ou de conduites, qui nétaient pas des comporeents ou ds conduites de arché : tentative, pa exemple, d'appliquer l'analyse économiste au maage, à 'éucation des enfants, à la calité. Ce qui pose, bien entendu, u problème à la fois de théorie et de méthode, le problème de la légitimité de l application d'u pareil modèle écono miue, le prblème patque de la valeur huritique d ce modèle, etc Tous ces probèmes touent autour d'un thèe Ou d'une notion : c' est,
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Leçon du 28 mars 1979
bien entendu, homo œconomcs l'homme économique Dans quelle mesure estil légitime, et dns quelle mesure estil fécond, d'appliquer la grille, le schéma et le modèle de l' homo œconocs à tout acteur non seulement économique, mais social en général, en tant, par exemple, qu'il se marie, en tant qu'il commet un crime, en tant qu'il élève des enfants, en tant qu'il donne de l' aection et qu'il passe d u temps avec se s gosses ? Validité, donc, de l'applicabilité de cette grille de homo œconomcs En fait, ce problème de l'application de homo œconomcs est mainte nant devenu un des classiques, si vous voulez, de la discussion néolibé rale aux ÉtatsUnis. Le « background » de cette analyse, en le texte princeps, c'est le livre de von Mises qui s'appelle Hman Acton ! et vous ouverez autou surtout des nnes 1960[19]70 e dans cette déceie-là et surtout en 1962 toute une série d'rticles dans le Jal ooltcal Econom : l'ticle de Becker de Kirzner4, e Ce prblème de homo œconomcs et d son applicabilit me paît intéressant, parce que, dans cette généralisation de la grille homo œcono� mcs à des domaines qui ne sont pas immédiatement et drectement économiques, je crois qu'il y a des enjeux importants. L'enjeu le plus important, c'est sns doute le problème de l'idenication de l'objet de l'analyse économique avec toute conduite elle qu'elle soit, qi impli queait, bien sûr, une allocation optmal de ressources rares à des s alteaives, ce qui est la déition la plus générale de l'objet de l'analse économique telle qu'ele a été déie, en gros, avec l'cole néo-classique Mais derrière cette identicato de l'obet de l'alyse éonomique avec ces conduites qui mpliquent une allocation optimale de ressources à des fns alteatives, on ouve la possibilité d'une généralisation de l'objet économique, jusqu'à l'mplication de toute conduite qui utiliserait des moyens limités à une fn pi d'aues s Et on en ive à ceci, que peut-être l objet de l'anlyse économique doit êe identifié à toute conduite fnalisée qui implique, en ros, un choix satégiqe e moyens, de voies et d' nsments en somme, identification de objet de lanalyse économique avec toute conduite rationelle Estce qu'après tout l'économie, ce n'est pas 'analyse des conduites rationelles et estce que toute conduite rationelle, quelle qu' elle soit, ne relèverait pas de quelque chose comme une anlyse économiue ? ne conduite rationelle comme celle ui consiste à tenr un raisonement formel, est-ce que ce n'est pas une conduite économique au sens où on vient de la définir, c' st-àdre : allocation optimale de ressources res à des s altea tives, puisqu'un raisonement formel ça consiste en cec que l'on dispose d'un cerin nombre de ressurces qui sont des ressources rares cs
ressources res, ça va êe un système symbolique, ça va être un eu d'axiomes, ça va êe un crtain nombre de règles de constrction, et pas toute rèle de onsction et pas n'pore quel sstème symbolique, simplement quelques-uns , ressources res que l'on va utiliser optima lement à une détermnée et alteative, en l'occuence une conclusion raie plutôt qu'une conclusion fausse vers laquele on essaiera d'aller p la meilleure allocation possible de ces ressouces res ? Donc, à la limite, on ne voit as ourquoi on ne dérait pas toute conduite rationelle, toutcomporteent rationnel quel qu'il soit, comme l'objt pssible d'une analyse économique À dire vrai, cette dénition qui prt déjà exêmement extensive n'est pas encore la seule et quelqu'un comme Becker, les plus radicaux, si vous oulez, des néolibéraux méricains , dit que ce n'est as encre suffisnt, qu'après tout l'obje de l'nalyse économique peut s'étendre même au-delà des condites rationelles définis et entendues comme je viens de le de et que es lois économiques et l'analyse économique peuvent s'appliquer paaitement à des conduites non rationeles, c'est à-dre à des conduites qui ne cherchent as du tout, ou qui ne cherchen pas seulement, en tout cas, à optmiser l allocation des ressources rres à une déterminée 6 Becker dit : l' analyse économique au fond, peut pfaitement trouver ses oints d'ancrage et son eicacité si seulement l conuite d'un ndiidu répod à cette lause, que la réaction de cette conduite ne sera pas aléatoe par rapport au réel C'est-àde : toute conduite qui va répondre de façon systématique à des modications dans les viables du milieu, doit pouvoir relever d'une analyse économique, auement dit toute conduite, comme dit Becker, « qui accepte la réalité 7 ». L'oo œonocs c'est celui qui ccepte la réalité La conduite rato nelle, c'est toute conduite qui est sensible à des modifications dns les vribles du milieu et qui y répond de façon non aléatore, de façon donc systémtique, et l'économie va doc pouvoir se dé comme la science de la systématicité des réponses aux vriables du mlieu éition colossale que les économistes, bien sÛ, sont lon d'endosser, mais ui présente certan nomre d'intérêts Un ntérêt, si vous voulez, pratiue dans la mesure où, quand ous définissez l'objet de l'analyse économique comme ensemble des éponses systématiques d'un individu doné aux iables du milieu, vous voez que vous pouvez faitement ntére à l'économie toute une série de echiques, de es teciques qui sont précisément en cours et en voge actuellement aux ÉtatsUnis et qu'on appele les techques comportementas. Toutes ces éthodes dont les formes les plus pures, les plus rigoureuses, es plus strictes u
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les plus aberranes coe vous voudre ous les ouve he Skinner 8, e qui onsisen préciséen non pas du ou à faire l'analys de la sig i caion des conduies ais sipleen à savoir coen un jeu doné de siuli] va pouvor pr des écanises dis de renforceen enraer des réponses don la syséaicié poua êe noée e à parir de laquelle on pourra inroduire d'ares variables de oporeen oues ces ecniques coporeenales onen bien cen de fai la psychologie enendue de ce anièrelà peu parfaieen ener dans la définiion de léconoie elle que la dnne Becker Sur cs echniques coporeenles il y a un peu de liéraure en Frane Dans le deier livre de Casel La Sciété psychiatriq aancé, vous ave un chapie sur les ecniques coporeenales e vous erre coen c'es ès exaceen la ise en œure à lnérieur d'une siuaion donnée en l'ocurrence un hôpial une clnique psychiaique de éodes qui son à la fois des éhodes expéienles e des éhdes iplquan une analyse propreen éconoique du coporeen 9. Je voudrais insiser aujourd'hui pluô sur un aue aspec C'es que cee déniion que donne Becker qui encor une fois n'es pas la dfi niion reconnue par la oyenne ni êe la ajorié des éconoises pere ou de êe lgré son cacère isolé de poiner un cerain pradoxe pre qu'au fond 'hmo œconmics l qu'il appara au XVl siècle j y reviendrai ou à l 'heure ce homo œonomics foncionnai coe ce qu'on pourrai apeler un éléen inangible pr rappor à l'exercie du pouvor homo œconomics c'es celui qui obéi à son inérê c'es clui don l' inérê es el que sponanéen a converger avec l'néê des aues. 'h œconomics, c'es du poin de vue d'une héore u gouveeen elui auquel il ne fau pas oucer ' homo œconoics, on le laisse faire 'es le suje ou l'obje du laisse faire C'es le parenaire en ou cas d'un gouveeen dn la rgl es le laissefaire E voilà que aenan dans cee défiiion de Becker elle que je vus l'ai donnée l ho conomics, c'esàdire celui qui accepe la réalié ou qui répond syséaiqueen aux odifi caions dans les vriables du ilieu ce homo œonomics appa juseen coe c qui es aniable celui qui va réonre sysé aiqueen à des odifiaions syséaiques que l'on i odura arificielleen dans le ilieu ' hom œonomics, c'es celui qui es éineen gouveable De penaire inangible du laissfae l homo œonomics appara ainenn coe le corrélaif d'une gouveeenalié qui va agir su le iliu e odifier syséaiueen les variables du ilieu
Je crois que ce padoxe pee de repérer le problèe don je voudrs un pei peu vous prler e qui es préciséen celuici esce qu'avec l' omo conomics il s'es agi depuis le e sicle de resser devan ou gouveeen possible un éléen qui lui serai essenielleen e incondiionnelleen iéducible ? Esce qu'il s 'agi en défnissn 'homo conomics d'indiquer quelle es la plage qui sera définiiveen inaccessible à oue acion u gouveeen? Esce que 'homo œconomics, c'es un aoe de liberé en face de oues les condiions de oues les eneprises de oues les législaions e ous les nerdis d'un gouveeen possible o esce que l' homo œconomics n'éai pas déà un cerain ype de suje qui pereai juseen à un ar de gouveer de se régler selon le prncipe de l'éconoie l'éconoie dans les deu sens du o éconoie au sens d'éconoie poliique e éconoie au sens de resicion auoliiaion ugalié u gouveeen ? Pas besoi de vs dire que la anière que j'ai pose cee quesion vous done aussiô la réponse ais c'es dnc ça don je voudrais vous parler c'esàdire 'homo œconomics coe penare coe visàvis coe éléen de base de a nouvelle raison goueeenale elle qu'elle se foule au X siècle En fa il n'y pas de héorie à vrai dire de 'homo œconomics ni êe d'hisore de cee noion 10. T fau praiqueen ane ce qu'on appelle ls néocassiques Walras e Paeo 12 pour vir éerger d'une façon à peu près claire ce qu'on enend par hoo œconomics Mais en fai avan Walras e Pareo il y a déjà une ise en œuvre de cee noion d' homo œconomics, êe si la concepualisaion n'en es pas faie de anière ien rigoueuse Coen esce qu'on peu prendre ce problèe de l' oo œconomics e de son apariion ? À la fos pour si plier e d'une façon un peu arbirare je pira coe d'un donné de l'eprise anglais e de la éorie du suje qui se ouve effecieen ise en œure dans la philosophie epirique anglaise considéran encore une fois je fais là un écoupage un peu arbiraire que dans cee éorie du suje elle qu'on la ouv dns leprise nglais il y a vrai seblableen un es uaions une des nsforaions horiques les plus ipornes qu'il y ai eu das la pensée occidenale depuis le Moyen Âge Ce que l'epirse anglais disons ce qui appar en gros avec ocke 13 ce que l'epirise anglais apre e sans doue pour la preière fois dans la philosophie occidenale c'es un suje qui n'es pas elleen défini i par sa liberé ni p l'opposiion de l'e e du corps ni p la présence d'un foyer ou noyau de concupiscence plus ou oins
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plitque la le dépt, en tout cas si on appelle dépt de l'économie que économ scence la , libérale éorie d'Adam Smi e l héorie la e, conduit de ligne la êe dt ne s' est jmais présentée comme egoue lité rationa la t êe pouai que progaation complète de c u ype mentale. L'écnomie politique est bien une science c'est bien cex que faua il dont ance onaiss e de savor, c'est ien u mode peut ne ique cono science la Mais compte. t qui gouvent tienen pas peut ne eent gove le et ement gouve du pas être a science l'écointee té ration o conduite de rège loi avor our principe de gonomie. L'économie est une sience latérale pr rapport à l't des côt veer. On oit goueer avec l'économie on doit gouveer à ne il mais économistes, on oit goueer en écoutt les économistes, ça mie, faut pas e il n'est pas question, i n'est pas possible que l'écoo soit la rationalité gouveementale ellmême. er Je crois que c'est come ça qu'on peut; me sembletil, comment té ratnali la e e la éorie de la main nisible pr rappo au poblèm : e problm un pose se i gouveementale ou de l de goueer Alors tnt si objet, son êe a de quoi va s'occper le goueement et quel processus est que ce n'est pas le pocessus économique et a totalité du crois a je c'est ? Ça objet son éconoiqu q costie de plein roit ie fois procha la pler vous de éore de la société civie dntj 'essaer
NOS , op. cit et ad. 1 Ludwig von ises, uman Action : A treatise on economics 1] . 1 note 98 p. citée [supra, (5) octobre 1962 2 Cf. notamment Joual of Political Economy vol 70 problème de l' « in�est au t consacré entièremen Schtz, é parTh. coordonn patie, 2 men in human beings » analysis », art cit 3 G. Becker, « Invesent in hman capitl : a teoretica [supra p. 241 note 18 ]. of olitical 4 I.M. Kizner, « Rationa action and economic theoy », Journal
Economy vol 70 (4) ao 196 p 303
5 Cf. supra, leçon du 14 mas 1979 p. 242 notes 23 et 25 Polit 6 Cf. G Becker, « Irrational behavior an economic theory », Joual of to proach p Economi in The réd 3 ; 11 p. ical cnomy, vol. 70 (1 ) férier 1962 3-168 15 p. 2] nte 242 p. [supa, cit. op Behavior Human
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7 Ibid, p 167 : Even raonal decson s ms accep realy and cold no for example maa a hoce ha was no longer whn he opporny se And hese ses are no fxed or omnaed by eac araons b are sysemaally change by dfferen economc varables [ ] » Bhs Frederc Sknner (19041990) psychologe e pscholngse amér ca es n des pncpax représenans de lécole behavorse Professer à Havard deps 197 l a pblé de nombrex ovrages pam lesqels Science and Human Behavior, Londres CollerMacmllan 193 ; Verbal Behavior, Englewood Cls J Prence Hall 197 ; Beyond Freedom and igniy, ew York A nopf 19 1 / Pardelà la liberté et la dignité ad A-M celle Pars R Laffon < Lberés 000 ») 97 Hosle à llsaon de sasqes l consdère ql fa éer les comporemens ndvdels ce q sppose qon maîse l envrone men où lon place le sje e qon dénsse des esres de réponse q soen nformaves [ ] Qand n se se déplace dans son envronnemen cerans de ses comporemens prodsen dans cel-c des modfcaons déecables les conn gences de renforcemen) La réponse opérane es ne classe de réponses défne pa les conséqences qelle a por e se e émse dans ne saon onnée sans qelle dépende casalemen dn smls de l saon Un conôle rgorex des conngences pee donc de séleconer des condes réérables » (Encyclopaedia Universalis, esars 197 vol 0 p 1797) Le b vsé es donc de séleconner les ondes penenes en mplan des programmes de renforcemen» ibid 9 F Casel R Casel ovell La Société psychiatrique aancée le modèle américain Ps Grasse 1979 ch p 13139 sr la hérapeqe comporemen ale behavior mdication, nsprée des pncpes d condonnemen Pavlov) e d behavorse Thoke Skner en mle psychaqe égalemen ch 8 p 990) 10 Cf maenan le lre de P emelenaere Homo conomicus Enquête sur la constittion dun paradigme, Pars PUF Socologes » 996 1 1 Cf supra leçon d 1 févrer 1979 p 16 noe 1 Vledo Pareo (14193 socologe e économse alen sccesser de Walras à lUnversé de Lasane) Manuel déconomie politique (1 906) n uvres complètes, Genève Droz 191 p 71 C J Frend Pareto, l théi de l' équilibre, Pars Seghers 1974 p 6 lhomo conomicus selon Pareo) ovrage l pa M Focal John Locke (163104) aer de Essay onceing Hman Understanding Londes prned by E Hol for Th Basse 1690 / Essai philosophique conceant l entendement humain, a Cose éd 1 repr Pas Vrn 17 14 Davd Hme (1 71 1776 n Inqui concerning the Principles of Morals (17 Chcago Open Cor Pb Co 191 appendce : Conceng moral sen en » / Enquête sur les principes de la morale rad Leroy Ps Aber 1947 p 14 Je ce le passage daprès la radcon qen donne Halévy La For mation du raicalisme pilosophique op cit, éd 9 p 1 : Deandez à n homme pourquoi il prend de lexercice, l réponda parce quil désire conserver sa santé; s vos demandez alors pourquoi il dsire la santé l répondra sans héser pace que la maladie est péile S vos possz pls lon voe enqêe e demandez à savor pour quelle raison il ait la eine l es mpossble ql vos edonne amas ne Ces là ne fn deèr e q ne amas rappoée à n ae obe »
& M
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Nassance de la bopolue
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15 . f. D. Hume, A Trease ofHuman Naure (739-0) éd LA. SebyBigge, Oxfod, endon Pess, 1896 ivre e patie, section « hee a passion is neihe founded on fase suppositions, no chuses means insufient fo e end, the undestandng can neithe justi no condeit 'Tis not conay to eason to pefe the destrction of the whoe wo d to the scatching of my fge » / Tra de a naure humane ad. A Leoy, Pis, Aubie, 196 t. p. 55 « [ .. .] i n'est pas conae a aison de péfée a desuction du monde entie ue égatignure de mon doit » 6. Wiam Backstone (13-780) : juiste consevateu, pofesseu de doit Oxfod, o i eut Bentam pou éve en 763-6 (eque se pésenta, ensuite, p du Fragmen on Goernmen ( 776) comme '« antiBackstone » (Haévy)) Auteur des Commenares on he Laws of England Oxfod, endon Pss, 1765769 vo. / Comenares sur les los anglases ad. N.M hpé, Pais, F Didot, 8 6 vo f. E. Haévy, La Formaon du radcalsme phlosophue t. éd. 995 p 556; Mohamed E Shakii, La Phlosophe jurdu de Jeremy Benham Pais, LGD, 1970 p. 3-37
sa facuté d'épouve, ou des jouissces, ou des privations comment, dans ce chaos appaent, voiton némons, p une oi généae du monde moa, es eos de chacun pou uimême sei au bienêtre de tous ; et, magé e choc extéreu des intéêts opposés, 'intéêt commun exige que chacun sache entende e sien pope, et puisse y obéi sans obstace » 3 Smith, Recherches sur la naure e les causes de la rchesse des naons op c ive ch. éd. GF, t p. -3 Nioas Maebache (1638-715) phiosophe et théoogien, membe de 'Oatoe. Foucaut fait ici ausion a thse « occasionaiste », ou théoie des « causes occasionnees », défendue p Maebche dans pusieus de ses ouvages e la Recherche de la r (167) XV Écacissement, Œures t. l, Pas, Gai mad, « Bibiothque de a Péiade », 1979 p 969-10 ; Enreen sur la maphy sue e la relgon (688) Œures t. 99 p 777-800 etc. seon aquee « Dieu seu est véitabement cause e qu'on désigne sous e nom de cause naturee n'est pont une cause éee et véritabe, ms simpement, si 'on tent gde e nom, une cause occasioee, qui détermine Dieu, en conséquences de ois géné aes, maifeste de tee façon son acton, seue efficace » (V. Debos, « Mae bache et Maine de Bian », Reue de maphysue e de morale 1 9 6 p. 17-18) e Dieu omnpésent, quoique caché, est souce de tous es mouvements et penchants actfs : « Dieu, qui seu est capabe d'agi en nous, se cache maintenant nos yeux ses opéations n'ont ien de sensibe, et quoiqu'i poduise et conseve tous es êtes, 'espit qui cheche avec tt d'adeu a cause de toutes choses, a de a peine e ecoae, bien qu'i e encone tous moments » e la recherche de la r XV Eccissement, op c p. 969) Su es souces théoogiques de a conception smithene de a « man invisibe », cf . Vine, The Role of Prodence n Socal rder Phiadephie, Independance Squae, 97 ch. 3 « The invisibe hand and the economic ode ». 5 A Smith, Recherches sur l a naure e les causes de la rchesse des naons p. 3 « et ce n'es t pas toujous ce qu'i y a de pus ma pou a société, que cete fn n'ene pou rien dans ses intentons [ e. de chaque ndividu] » 6 Ibd Ada Smith ajoute « et qu'i ne fauait pas de ongs discous pou es en guéir». 7 Sur cet « aveugement» nécesse, cf. supra eçon du 1 févie 979 'aa yse de 'État de doit et de a citique du pisme seon Hayek. 8. f A. Smith, op c p. 3 « Tout en ne chechant que son intéêt pesonne, [chaque individu] tavaie souvent d'une manie bien pus efficace pou a société, que s'i avait éeement pou but d'y travaie. » 9 A. Feguson, An Essa on he Hso ofCl Soce Édimbourg, A. Kncaid . Be, 767 ; éd. cogée, Londes, A. Mi T. ade, 1768 La aduction açaise : Essa sur l hsore de la soc cle due M. Begie, pat a Libaie M Yves Desaint en 1783 bien que e texte eût été impmé cinq ans aupavant. ete aduction, evue et coigée, a été ééditée, avec une impotte noducion, pa . Gaute en 99 PF (< Lévia »). Nos éféences, pou a commodité du ecteu, envoient ces deux édiions. 30 Op c rad. Desaint, t e patie, ch. p. 67 (a phase se teine pa ces mots : « et e commece ped sa base et sa soidité») ad. Gauie, p. 0 3 Ibd ad Desat, t e patie, ch. p. 78 « . . .] en matie de com mece, et d'appovisionement, 'intéêt paicuie est un guide pus sû que toutes
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17. Cf Commenaires ad. citée, t. , p 210-24 (bon ésumé in M E Shakkiri, op ci p 236238). Su e méag des prcipes juridique et uiite das a justication de a peine pa Blackstone, c E Haévy (op cit t. , éd. 1995, p. 10 ) qui y voit, pou sa pa, un manque de cohéence. 18 D. Hume, « Of the orignal conact » : « We ae bound to obey ou soveeign, it is said, because we have given a tacit pomise to that pupose But hy ae we bound to obseve our pomise? 1t must hee be asseted, that the comece and inte course of mkin, which ae of such mighty advantage, c have no securiy when men pay no egd to the ·engagements » (in D. Hume, Quare Essais poliiues texte anglais et trad anç. en egd, éd. s. di G. Ganel, Toulouse, Tans-Euop Repess, 98 p. 7) / « Le conrat pimitif », in Essais poliius ad. [sn.] de 1752 Pais, Vin, 1972 p 343 : « Nous devons obé, ditn, à noe souveain, pace que nous 'avons tacitement pomis, mais pourquoi sommes-nous obigés de gade nos promesses ? Ce ne eut êre que pce que e commec avec nos semblables, dont nous etions de si gands avtages, n'a aucune sûeté dès que l'on peut man ue à ses engagements. » Cf égement A Treatse ofHuman Nate op cit livre
n pie, secon / tad. citée, p 660 -67 19. Ibd tad. citée, ivre e paie, section p. 676 « [ . si 'intéê po
duit d'abod 'obéissance au gouveement, 'obigation d'obéi doit cesse quand cesse 'intéêt, un degé considéabe et dans un nombe considéabe. » 0 Bed Mdeve (1670-1733) auteur de a cébe Fable of he Bees Or Prae Vces Publck Benes 171) Londes, Wisha o., 93 / La Fable des abelles ou les ces prs fon le ben publc ad P. ve, ais, V, 990 1 M. Foucaut eut de « 'anée dee » f Scur Terrore Popula on op c eçons du 18 jvie et du 5 ari 1978. ondocet (entoineNcoas aitat, mquis de) (73-79) Esusse d'un ableau hsorue des progrès de l'espr human (793) Neuvime époque, Pis, GieFammion, éd. 1988 p 1 9 « omment, dans cee étonnante viété de ravaux et de poduits, de besoins et de essouces, ds cette efayante ompication d'ntéêts, qui ient a subsistance, e bienêtre d'un individu soé, au systme généa des sociétés, qui e end dépendt de tous es accidents de a nae, de tous es événements de a poiique, ui étend en queque sote au gobe entie
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es spéuaions du goueemen Une naion pojea éaissemen su e oni nen sepeniona de mérique, e opan peu sur a onduie e sur es umires oées des ommerçans ee mi en œuvre oues es ressoues de ses ommes d'Éa; une aue naion aissa aux piuiers a ieé de penser pour eur propre ompe e de se hoisir une posiion à eur gré eux-i, ave eurs vues oures e eur indusrie aive formren un éaissemen orissan e es vases projes des aues ne furen réaisés quen idée ; ad. Gauier, p 32. . Smih, Recheche u la natue et le caue de la ichee de nation V 9 éd. GF p. 308.
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33. Ibid 3. Ibid 35 Sur a manire don M Fouau, ee époque, inerpre a iique kan
ienne, f sa onférene de année préédene, « Quese que a riique ? pro nonée e 2 mai 198 devan a Soiéé française de phiosophie, Bulletin de la ocité fançaie de philoophi n avri-juin 990 p 3839 (non reprise dans es
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it et Écit 36. Cf cuité Teitoie Population eçons des 2 mars e 5 avri 18. 3 f ua eçon du 1 janvier 19 e Sécuité Teitoie Pulation eçons du 8 jnvier e du 5 avri 198
Éément pur une hitire de a ntin dhomo œconomcus - Retur au prbème de a imitatin du uvir uverain par 'activité écnmique. L émerence d 'un nuveau champ crréat de ' art ibéra de uveer a ciété civie Homo œconomcus et ciété civie éément indi ciabe d a technie uveementae ibérae - Anae de a ntin de « ciété civie n évutin de Lcke à eun L'Essa sur hstore e a socété cve de erun (1787). Le quatre carctère eentie de a ciété civie en erun 1) ee et une cntante hitricnaturee (2) ee aure a nthèe pntanée de individu. Parade du ien écnmique (3 ee et une matrice permanente de puvir pitique ; (4) ee cntitue e mteur de hitire. - pparitin d' ùn nuveau tème de penée pitique - néquence thérique (a a quetin de rapprt entre Éta e ci. Le prbématique aemande anaie et françae b) e réae de eercice du puvir d a aee du prince au cacu ratinne de ueé - Cncuin énérae
La deère fois, j'avais un petit pu évoqué ème e hmo coomicus qui a aversé toute la pensée économique, t surout la pensée libérale, depuis le milieu du siècl à peu près J' avais ess ayé de vous montrer comment cet hom coomicus constiait une sorte d'atome insubstituable et iéductible d'intêt. 'avais essayé de vus moner comment cet atome d'intérêt n'était pas supeosabe, ni iden able, réductible à ce qui constite, dans a pensée uridique, lessenel du sujet de droit ; que homo coomicus et sujet de roit n'étaient donc pas supeosables et que, nalement, l' homo oomicusne s'intègre pas à l'ensemble dont il fait prtie selon la même dialectique que le sujet de droi pr rapport à l'ensemble dont lui aussi fait prie, à savor que le sujet e doit s'intège à lensemble des autres sujets d roit r une dialectique de la rennciaion à ses propres droits ou du ansfer de ces oits à qulqu'un d'aue, alors ue hoo comicus, lui, s'intègre
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enter mas quand on regde plus ement omment ça se passe : les choses se sont passées dtl p � potions plus choses » En tant qu'ndvdus les uns ont prs de l'ascendant et les aues ont lssé prendre sur eu de l' ascenant P conséquent le fat du pouvor précède le drot qu va nsaurer justfer lmter ou ntenser ce povor vant que le pouvor ne se règle avant qu'l ne se délègue avant qu'l e s'établsse jurdquement l a déjà esté « Nous suvons un chef avant que d'avo magé de dscuter ses prétentons ou é des formes pour son élecon ; et ce n 'est qu'après avor fat ben des fautes en qualté de magsats [ou]* de sujets que les hommes se snt enfn avss d'assujettr à des règles le gouveement lumême 18 » La scture jurdque du pou vo vent toujours après après coup après le fat du pouvor lumême** On ne put [donc pas dre : les hommes étaent solé ls ont décdé de consttuer un pouvor et les volà donc en état de socété C'état en gros l'analyse que l'on fasat au xvr et au début d e sècle On ne peut pas de non plus : les hommes se regroupent en socété et une fos groupés en socété ls [pensent] : mas comme l serait ben ou com mode ou utle d'établ un pouvor et d'en régler es modaltés En fat l socété cvle sécrèe en permanence et dès l 'ogne un pouvo qu n' en est n la condtn n le supplément « Un système de subodnaton dt Ferguson est auss essentel au ommes que la socété elle même 19. » Or souvenez-vous que Ferguson dsat : on ne pet pas conce vo un home sans socété On ne peut pas concevor un homme ss langage et communcaton avec les autres as plus qu'o ne peut conce vor un homme ss peds et sans mans Donc l'homme sa nature ses peds ses mas on langage les aues la comuncaton la socété le pouvor tout ça constte un ensemble soldae qu es précsémen cractérstque de la socété cvle Quaème caractère cette socété cvle consttue ce qu'on pouat appeler en utlsant un mot beaucoup plus tardf et jusqu'à un certan pot dsqualfé mantenant mas dont l e senble qu'on peut ouver là un pot d'applcaton premer : le moteur de l'store ' est le mote e l'hstore car justement s on reprend les deu éléments dont je vens tout à l'heure de vous pler d'une pt la socété cvle est synèse spontanée et subordnaton spontanée et [d'aue prt] dans cette syn thèse spontanée et dans cette subordnaton spontanée l y a un élément
qu y prend place tout natrellement et qu en est auss le prncpe de dssocaton à savor l'térêt l'égoïsme de l' hoo conocus, les pro cédures économques on a [tout d'abord] avec cette dée que la socété cve est synhèse et subordnaton spontée le prcpe ou le thème ou l'dée ou l'hypothèse s vous voulez qu'on a affae à un équlbre stable Après tout pusque les hommes se lent spontément ene eu p des lens de benvellance pusqu'ls forment es communautés pusque dans ces communautés les subordatons s'établssent p consentement mmédat ça devrat ne pas bouger et tout par conséquent devrat rester en place Et c'est ben en effet sous ce premer aspect qu'apparassent un certan nombre de communautés je drai s vous voulez : un équlbre fonctoel de l'ensemble Décrvant les sauvages de l'Amérque du Nod ou plutôt rapportant des observatons des sau vages d'Amérque du Nor Ferguson à la page 237 de ce même tete dt : ns sans aucune forme e de gouveement sans aucun len d'unon eplcte et pr un eet auquel l'nstct semble avo plus de part que la rason [les familles de ces sauvages d'Amérque du Nord] se condusent avec toute lntellgence le concert la vgueur d'une naton Les éangers sans pouvor découvrr au juste quel est le magsat [ ] ouvent toujours et en tout temps un consel avec qu négocer [ ] Sans polce sans lo coerctve leur socété domestque marche avec ordre 20 » Donc len spontané et équlbre spontané Ceendant dans la mesure justement où l y a à l'ntéreur de ce len spontané un len tout auss spontané mas qu est dssocatf du coup le déséqulbre va êe nodut ou va s 'nodure spontanément se créer spontanément p le at mme de la mécqu économque Tantôt erguson nvoquer l' égoïsme pur et smple « Le premer ar eemple dit-l qu se rangea sous n chef ne soupçonnat pas qu'l donnat l'eemple d'une subordaton permanente qu fot à l'homme rogant n prétete d'eger de lu un serce et [à]* l'homme avde un prétee à s'emper de ses possessons 21 » Donc on a là un méca nsme de dssocaton dû smplement à l'égoïsme du pouvor Mas pus souvent et plus constament Ferguson fat jouer comme rncpe de dssocaton des équlbres spontanés de la socété cve lntérêt économque proprement dt et la manère même dont l'égoïsme écono mque va prendre forme Et c' est ans alors là je vous rnvoe à ces tetes qu sont clèbres et fameu [que] Ferguson eplque coment les socétés cvles sont passées régulèrement pr os phases : la phase
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* M F. Le tete ogn de a adcon de Fegon p. 17 dt et ** M Foca ajote En omme a océé ve écète on prope povo q nen et a condton pemèe e ppémen Cette pae et répétée u pe p ba
* M F modfan eqe pe a taton) : po
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Naissan d la biopolitiu
Lçon du avril 179
le lien social et le rappor dautorité sous forme de oueement Ces ois éléments ouerure dun domaine de relaons sociales non juridiques iculation de lhistore sr le lien social sous une forme qui nest pas celle de la déénérescence et appennce ranique du oueement au lien social et du lien social à la foe dauto ité oilà qui démque la notion de société ciile (1 ) de Hobbes (2) de Rousseau et (3) de Montesquieu. On ene dns un tout aue système me sembletil de pensée olitique et cest je crois la pensée ou en tout cas la rélexion politique intee à une tecnoloie de oueement nouelle ou à un noueau problème posé aux techniques de oueement aux tecnoloies de oueement p lémerence du problème économique. e oudrais mantenant aller très ite pour conclre pour ourir plutôt une série de problèmes Dune part ous oye quaec cete notion de société ciile on a n ensemble de questions de problèmes de concepts danalyses possibles qui perettent décer le prolème théorique et juridique de la constitution oriinre de la société. Ce qui ne et pas dire bien sûr que le problème juridique de lexercice du pouoir à lintérieur de la société ciile ne a pas se poser mais il a se poser en queque sore à leners. Il saissait au xet au xvme sièce de saoir comment on porrait reouer à loriine de la société la forme juridique qui limiteait par aance à la racine même de la société lexercice du pouoi Là au conare on a affaire à une société qui existe aec des hénomènes de subordination donc des phénomènes de pouoir et le problème a simplement êe de saoir comment réler le puor comment le limiter à lintérieur dune société où la subordi nation joue déjà Et cest ainsi que a se poser la question qui a hanter pratiquement toute la pensée politique de la fin du xvme siècle usquà os jours : celle des] rappors de la société ciile et de l État Problème qui ne pouait éidemment pas se formuler de cette mièrelà aant la seconde moitié du xvme siècle et qui maintenant a se présenter de la manière suiante : soit quelque chose qui est déjà doné et qui est la société. Questce que l État dans sa sucture juridique dans son appareil institutionnel peut faie e comment estce quil peut fonctionner par rappor à elle ? Alors làdessus toute une série de solutions possibles que joque simplement 26 Ou bien l État a appe comme ne des dimensions et des formes de la société ciile. Cest le thème déeloppé p unStilln à la fin du xme siècle disant la société a ois axes la famille l mai sonnée ou le domaine et puis l État27• Ou bien il a y aoir lnalyse disons énétique et historque celle que ous troue che Bensen p
exemple qi a de : la société cile il faut la conceoir comme étant passée successiement p ois stades le stade de a société famiale le stade de la société ciile proprement dite et le stade de la société d État de la soiété étaque 28. Ou bien encore lnalyse typoloique que ous oue che Shler qui dit : il y a plusieurs types de société que lon peut reouer. Un type absolument uniersel qui aut tout au lon du temps et surout dns tout l espace et dans toute la éoraphie du monde c estàde [qui ne peut pas y aor de société sns société familiale. Et puis ditil il y a actellement un type de société qui est la société ciile la société ciile qui elle est présente dans toutes les formes de rassemblement humain que nous connaissons maintenant uant à l État l est ce qui a cactériser ceaines des formes de la société cile celles que nous conaissons 29 ous ae bien sû Heel et là je n en prle pas État coe conscience de soi et réalisation éique de la société cile 3 0 Bon je n ai pas le temps d insister sur tout ça. Disons si ous oule quen Allemane pour tout un tas de raisons quon peut facilement deiner cest en ces termes dopposition et de rappor ene] société ciile et État que lnalyse de la société ciile a êe faite. On ninteroea jamais la société ciile quen foncon de la capacité où elle est de supporer un État ou n ne linterroera que dns la mesure où l État serait p rappor à cee soiété ciile soit lélément conadictore soit au conare lélément réélateur et comme la érité enfn ralsée. En Anleterre lnalyse de la société ciile a se faire là aussi pour des raisons que ous deine facilement non pas en termes d État puisque l État na jamais été un problème pour lAnleerre mais en termes de oueement C estàdre que le problème sera de saor : s il est rai que la société cile est oute donée sil est rai quelle assure ellemême sa propre synthèse sil est rai quil y a une sore de ouee mentalité intee à la sciété ciile questil besoin dun oueement supplémentaire ? Estce qui l est rament besoin dun oueement pour la société ciile ? Et c est cete fameuse question que Paine posera à la du xvme siècle et qui a tut de même hanter la politique anlaise jusquau e siècle au mois après tout estce que la société ne pourrait pas exister sans oueement ou en tout cas sans aue oueement que celui quelle crée spontanément et sans quil y ait besoin dinsti tions qui reprenent en quelque soe en chre la société ciile et lui imposent des conraintes quelle n accete pas ? Question de Paine « Il ne faut pas ditil confondre société et oueement La société est produite par nos besois mais le oueement est produit p nos faiblesses [ . .] L société encourae la relation le oueement crée
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Nassance de la bopolque
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8 a ael Hec Bese (1761-1805 sem de renen und angewand en Saare r Jursen und Kameralsen t. I, Elage Palm 1804 « Usee
Staate d e Bewe abe u amlc e jetzge Fm ealte. V de usce Gesellscaft Ückte mlc das Mescegesclect zu bügelce ud dese zu Staatsgesellscaft f» ct pa M. Redel loc. c. p. 754 August Ludwg v Sclze (1735180 SasAnzege Gtge t. 17 17 p 354 « Ale bse bekat gewdee Mesceaufe alte mttle ud eue Zete lebe de 3 Ate uslce Geselsca Alle e Ausame lebe bügelce Geselsca d be wetem de allemeste weglec ct ale lebe StaatsGesellsca de ute Obgke»; ct pa M Redel loc. c p 754 Cf gaemet G. Guvtc Traé de socologe Pas PF 158 31-3 csult pa Fucault « Les dscples de Lebz - Nettelbladt e peme leu e smplfat ses des ppsèet le regmen soceas u blc de gupemets d'act vt vae de pfece cmque au regmen cvas u blc de gupemets lcaux culmt das l'État Ce fut la suce de l'pps ete la sct cvle et cmque bürgerlche Gesellscha et l'État Fule pu la pemèe fs pa l'ste et statstce alemad A Sclëtze cette ppst a se d'bjet de mdta mbe de peseus aemads faças et btaques duat la secde mt du xvme et la pemèe mt du Xe sècle » 30 GW.F. Hegel Grundlnen der Phlosophe des Rechs e pate sect § 18-56 Bel Lbae Nclaï 1 81 / Prncpes de la phlosophe du dro ad. R Deat Pas V 175 p 15-57 Cf M. Redel « Geselscaft bge lce » p. 77-783 as que . Hypplte « La ccept glee de l'État » Cahers neaonaux de socologe t. 147 p. 146 et B Quelquejeu La Voloné dans la phlosophe de Hegel Pas Le Seu L' Ode plspque» 173 auxquels evet les tes de M. Fucault 3 1 T. Pae Common Sense Addressed o he nhabans ofAmerca . . . Pa delpe W. T. Badfd 177 6 / Sens commun ouvrage adressé a Amércans pcd de Théore e Praque des dros de lhomme) ad. F.X Lateas Rees R Vata 173 p 165 Cf le lve de H. K. Getz rom Wealh o Wel fare Stafd Cal. Stafd Uvesty Pess 150 p 44 qu'l avat lu e ppa t ce cus et P Rsaval L Capalsme uopque op c p. 144 S Tmas Pae (1737-180 est be d'ge btaque l cvet de pcse tutefs que Common Sense ut publ quatze ms apès s stalat e Amque et que ce lve ct la demade de Bejam Fakl adut les aspats du peuple amca au dbut de la guee d'Idpedace. 3 Cf Ilfau défendre la socéé op. c leç du 10 mas 176 p. 13-1
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* Pub Annuare du Collège de rance 7ge année Hsor des ssèmes de pensée année 978-979 17 p 367-37 Reps ds s e Ecrs 95!968,
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dt p D. Defet F Ewald avc la clabat de J Lagae Pas Gamad Bbltèque des sceces umaes ») 14 4 vl. ; c t 74 p. 81885
Le cours de cette née a été finalement consacré en son entier à ce ui devait nen former ue inoduction Le thème retenu était donc la « biopolitiue » j entendais pr là la manière dont on a essayé depuis le sièle de rationaliser les problèmes posés à la pratique gouvee mentale par les phénomènes prpres à un ensemle de vivants constitués en population sté hgiène natalité lngéité races. On sait quelle place croissnte ces problèmes ont occupée depuis le e sècle et uels enjeux politiques et économiues ils ont constitué jusquà aujourdhui. Il ma semblé uon ne pouvait pas disscier ces problèmes du cadre de raonalité politique à l intérieur duuel ils son appars e ont prs leur acuité À savoir le « libéalisme » puisque cest pr rapport à ui uils ont pris lallure dun défi. Dns un système soucieux du espect des sujets de droit et de la liberté dinitiative des indiidus cmment le phénomène « population »avec ses effets et ses problèmes spéciques peutil êe pris en compte ? Au nom de uoi et selon uelles règles peuton le gérer ? e débat ui a eu lieu en Angleterre au milieu du e siècle conceant la législation sur la snté pubiue peut serv dexemple.
Que fautil entenr par « libéralisme » ? J me suis appuyé sur les réexions de al Veyne à propos des universaux historiues et de la nécessité de tester une éthde nominaliste en histoire. t reprenant un crtain nombre de chox de méthode déj faits ai essayé danalyser le « lbéraisme » non pas comme une éori i comme ne idéologie encore mons bien entendu comme une mnère pour la « société » de « se eprésenter » mais comme une pratique c estàdire comme une « manière de faie orientée vers des objectifs et se régulant p une rélexion continue. Le libéralisme est à analyser alors cmme rncipe et méthode de rationalisation de l exercce du gouveement rationali sation ui obéit et cest là sa spécicité à la règle tee de lécnomie maximale. Alors ue toute rationalisation de lexercice du gouveement
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Naissance de la biopolitique
Résumé du cours
vise à maxmaliser ses eets en en dimunt, le plus possible, le coût (entendu au sens politique non moins qu'économique), la rationalisation libérale pt du postulat que le gouveement (il s'agit là, bien sûr, non pas de l'nstittion « gouveement », mais de l' activité qui consiste à régir la conduite des hommes dans un cadre et avec des insuments étatiques) ne saurait êe, à lui-même, sa propre [m Il n'a pas en soi sa raison d'êe, et sa maxmalisaton, tce aux meilleures conditions possible, n'a pas à êe son principe régulateur. En cela, le libéralisme romp avec cette «rison d'État » qu, depuis la [m du e siècle, avait cherché dans l'existence et le reforcement de l'tat la [m suscetible de justifier une gouveementalité croissante et d'en régler le dévelop pement. La Polizeiwissenschaf développée pr les Allemands au xve siècle, soit pce qu' il leur manquait une grande forme étatique, soit encore et aussi prce que l'éitesse des découpages teioiaux ler donnait accès à des unités beaucoup plus facilement obserables étt donné les insuments tecniques et conceptuels de l'époque, se plaçait toujours sous le pricie : on ne fait pas assez attention, op de choses échapent, des domaines op nombreux manquent de régulation et de règleent, loe et l' adminisation sont en défaut bref, on gouvee op peu. La Polizeiwissenschaf est la fore prise pr une technologie gouveementale domnée a le pncipe de la aison d'tat : et c 'est « tou nauellement » en quelque sorte qu'elle prend en comte les po blèmes de la opulation, qui doi êe la plus nombreuse et la plus acive possible pour la force de l'État : santé, natalité, hygiène y ouvent donc sas problème une place importante Le libéralisme, lui, est aversé p le prncipe : « O gouvee toujos op » ou du moins, il faut toujours soupçoner qu'on gouvee op. La gouveementalité ne doit pas s 'exercer sans une « critique », auement plus radicale qu'une épreuve d'optimisation. Elle ne dot pas s'inteoger seulement sur les meilleurs moyens d'atteindre ses effets (ou sr les moins coûteux), mais sur la possibilité et la légitimité même de son projet d'ateindre des effets. Le soupçon qu'on risque toujours de p gou veer est habité pr la question : pourquoi donc faudaitil gouveer? De là, le fait que la critique libérale ne se sépe guère d'une probléma tique, nouvelle à l'époque, de la : c'est au nom de celleci qu'on a chercher à savor pourquoi il est nécessaire qu'il y ait un gouver nement' mais en quo on peut s'en passer, et sur quoi il est nutile ou nui sible qu'il nteriene. La rationalisation de la pratique gouveementale en tees de raison d'État, pliquait sa maxiaisation sous conditio � d'optimum, das la mesure où l'existence de l'État suppose immédia
tement l'exercice du gouveement. a rélexion libérale ne par pas de l' existence de l'État, ouvant dans le gouveement le moyen d'attendre* cee fn qu'il serai pour luimême ; mais de la société qui se ouve êe das un rappor complexe d'extériorité et d'ntériorité visàvis de l'État. C' est elle à la fois à tie de condition et de fin deère qui permet de ne plus poser la question : comment gouveer le plus possible et au mondre coût ossible ? Ms, plutôt celleci : pourquoi fautil gouveer C'est-à-ie : qu'est-ce qui rend nécessaire qu'il y ait un gouveement e quelles fns doitil poursuivre, à l'gd de la société, pour se justier d'exister. L'idée de société, c'est ce qui permet de développer une techno logie de gouveement à patir du principe qu'[il est]** déjà en luimême « de trop », « en excès » ou du mons qu'il vient s' ajouter comme un supplément auquel on peut et on doit toujours demander s 'il est nécessare et à quoi il est utile. Plutôt que de faire de la distinction État société civile un universel historique et politque qui peut permete d'inteoger tous les systèmes concrets, on peut essayer d'y voir une forme de schématisation propre à une tecnologie pticulière de gouveement.
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On ne peut donc pas dre que le libéralisme soit une utopie jamais réalisée sauf si on prend pou le noyau du libéralisme les projections qu'i a été amené à formuler de ses analyses et de ses critiques. Il n'est pas un êve qui se heure à une réalité et maque à s'y nscrire. I constite et c' est là la rason, et d son poymohisme, et de ses écuences un nsument critique de la réalité : d 'une gouveementalité antéreure, dont on essaie de se démarquer ; d' une gouveementalité actuelle qu' on tente de réformer et de rationaliser en la révist à la baisse ; d 'une gou veementalité à laquelle on s'oppose et dont on veut limiter les abus. De sore qu'on pourra uve le libéralisme, sous des formes différentes mais smultanées, comme schéma régulateur de la pratiue gouvee mentale et come thème d'oppositio prfois radicale. La pensée poli tque anglaise, à la n du xve siècle et dans la première moitié du Xe, est fort cactéristique de ces usages multiples du libéralisme. Et plus particulièrement encore les évolutions ou les ambiguïtés de Bentham et des benthamiens. * Éd. Galid : « d'attene ». ** ACF et Éd Gad « én ».
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Nassance de a bopotque
Résumé du cours
19 1498 et de la mobilisation générale des ressources et des hommes ; c' était aussi le « socialisme d'État » En fait, le ibéralisme allemand du second aprèsguee a été défin, progr amé et même, pour une cerae pr, mis en application par des hommes qui, à partr des années 928 1930, avaient appenu à l'École de Frbourg (ou du moins avaient été insprés par elle) et qui s'étaient exprimés plus td dans la revue Ord Au oint de croisement d la philosophie néokantiene, de la phénomé nologie de Hussel et de la sociologie de Max Weber, proches sur certans points des éconoistes viennois, soucieux de la coélation ui se mani feste dans l 'histoe entre processus économiques et ctures juridiques, des hommes comme Eucken, W. R6pke, Franz B6hm, von Rüstow avaient mené leurs critiques sur ois onts politiques différents : socia lsme soviétique, nationalsocialisme, politiques interentionnistes inspirées par Keynes mais ils s'adessaient à ce qu'ils cons idéraient comme un adersaire unique : un tpe de gouveement économique systéma quement ignorant des mécanismes de marcé seuls capables d'assurer la régulation formaice des prix L' ordolibéralisme , availlant sur les èmes fondamentaux de l tecnologie libérale de gouveement, a essayé de dénir ce que pourrait être une éconoie de marché, organisée (mais non plnifiée, dirigée) à l'intérieu d'un cadre nstituonel et jdique, qui, d'une par, orait les ganties et es imitations de la loi, et, d'aue part, assurerait que la liberté des processus économques ne produise pas de distorsion sociale Cest à l'étude de cet ordolibéralisme, qui avait inspiré le choix économique de la politique générale de la A à l'époque d'Adenauer et de Ludwig Erhrd, qu'a été consacrée la première prie du cours La seconde l'a été à quelques aspects de ce qu'on appelle le néolibéra lisme américan celui qu'o n place en général sous le signe de l'cole de Chicago et qui s'est développé lui aussi en réaction à ce « op de gou veement » que représentaient à ses yeux, depuis Simons, la politique du New Deal, la planfication de guerre et les ands promes économiques et sociaux soutenus la plupar du temps dans l'aprèsguee par les admnisations démocrates. Comme chez les rdolibéraux allemands, la citique faite au nom du libéralisme économique s'autorise du danger que représenterait l'inévitable séquence : interventionnisme économique, nlation des apparels gouveementaux, suradinistration, bureau cratie, rigidiication de tous les mécanismes de pouvoir, en même temps qu se produraient de nouvelles distorsions économiques, inducices de nouvelles nterventions. Mais, c qui a retenu l'attention dns ce néoliéralisme américan, c'est un mouvement tout à fait opposé à ce qu'on
ouve dns l'économie sociale de mché en Allemagne : alors que celle ci considère que la régulaon des prx pr le mrché seul fondement d'une économie raonnelle est de soi si ale qu'elle doit êe soutenue, aménagée, « ordonnée »p une politique intee et vigilante d'nterven tions sociales (impliuant des ades aux chômeurs, des couverures des besoins de santé, une politique du logement, etc), ce néolibéralisme américain cherche plutôt à étendre la rationalité du mrché, les schèmes d'analyse qu'elle propose et les critères de décision qu'elle suggère à des domaines non exclusivement ou non premièrement économiques Ainsi, la famille et la natalité ; ansi, la délinquance et la politique pénale Ce qui devrait donc êe étdié maintenant, c'est la manière dont les problèmes spécifiques de la vie et de la population ont été posés à l'ntérieur d'une tecnologie de gouveement qui, sns avoir, loin de là, toujours été libérale, n'a ps cessé d'êe hantée depuis la fin du Xe siècle par la question du libéralisme
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Le séminae a été consacré cette année à la crse d la pensée juridique dans les deères années du siècle Des exposés ont été faits r François Ewald (sur le droit civil), Caerine Mevel (sur le droit public et adminisat, Éliane Allo (sur le droit à la vie dans la législation sur les enfants), Nathalie Coppinger et Pasquale Pasquino (sur le droit pénal), Alexandre Fontana (sur les mesures de sécrité), François Delaporte et neMarie Moul (sur la police et la politque de santé)
ICHEL ENELLART
Sua u u
* Mh Snla s pofssu d Phosoph polqu à lÉol noal supé u ds ls sns humans d Lon I s auu d Machiavélisme e Raison dÉa Pas PUF 1989) Les Ars de ouveer Pas L Sul 1995) I a égamn adu Hisoire du droi public en Allemane 16001800. Théorie du droi public e science de la police d M Solls Pas PF 998) [Ls pags qu sun son xas d la Suaon » aompagnan Sécurié Terrioire Populaion Cours au Collèe de France 19771978 édé p M. Snl a Pas Gamd-L Sul Haus Eds ») 004 p 40040]
Ce curs se résente dès la remière séance cmme la suite directe du récédent Annnçant sn intentin de cntinuer ce quil avait cencé à dre lan assé Fucault récise ttdabrd le cix de métde qui cmmnde sn nalyse uis résume les deères leçns cnsacrées au guveement de la raisn dÉtat et à sa critique à artr du rblème des grains. Au nci de limitatin extee de la risn dÉtat que cnsti tuait le it sest substitu au Xe siècle un rincie de imitatin ntee sus la frme de lécnme• Lécnmie litique en effet rte en ele lexigence dune autlimitatin de la raisn guveemen tale fndée sur la cnnaissance du curs naturel des cses Elle mrque dnc litin dune nuelle ratinalité dns lr de guveer gu veer ms suci effiacité mimu en fnctin de la natura lité des énmènes auxquels n a affaire Cest cette guveementalité liée ans sn effrt dautlimitatin ermanente à la questin de la vérité que Fucault aelle le « libéralisme Lbjet du curs dès lrs est de mner en qui celui-ci cnstite a cnditin dntelligibilité de la ilitique Avec lémergence de économie polique, avec lnoduction du pincipe taf dns la patique gouveementae ele-ême, une subsiution mportante s'opère, ou putôt un doublage, puisque les sujets de droit su es quels sexerce la souveraneté politique apaissent eux-mêmes comme une popuaion quun gouveement doit géer Cest à que ouve son pont de déprt a igne dognsation d une « bio potique » Mais qui ne voi pas que cest là une pr seulement de queque chose de bien pus rge, et qui [est] ee nouvele ison gouveementae? Étudie le ibéraisme comme cadre général de a biopolique3• 1 Foucau pécse dans le muscrt du cous, ques sont es effets potques de ses chox méthodoogques. f. Sécurié Terrioire Popuaion ultéreuement : STP eçon du 8 évre 1978 p 13-1 n * 2. Dns le mnuscit sur e « gouveemnt» qui sert dnoducton au sém nare de 1979, Foucau déct ce passage comme « le grand dépacement de la védctio urdque à a vérdcon épstémique ». 3. Mnuscrt de a pemèe leçon supa, leçon du 10 ver 1979, p note *.
Nassance de la bpltque
Stuatn du cur
Le plan noncé est le suivant : étdier tout d'abord le libéralisme dans sa formulation ognelle et ses versions contemporaines, allemande et américaine, puis en venir au problème de la politique de la vie 4. Seule la preière parie de ce progr ame, en fait, sera réalisée, Foucault ayant été conduit à développer son analyse du néolibéralisme allemnd plus longuement qu'il ne l'envisageait5• Cet intérêt pour l'économie sociale de marché ne tient pas seulement au caractère padigmatique de l' expé rience allemande s' expliue également p des raisons de « moralité critique », ace à « cete espèce de laxisme » que constitue, à ses yeux, une « critique naonste de l'État » prompte à dénoncer le fascisme dns le fonctionement des États démocratiques occidentaux 6. La « ques tion allemande » se ouve ainsi placée au cœur des questions méthodo logiques, historiques et politiques qui forment la ame du cos es 2e et 3e leçons ( 7 et 24 jnvier 979) sont consacrées à l' étude des aits spécifiques de l'art libéral de goveer, tel qu'i se dessie au me siècle Foucault y explicite, en premier lieu, le lien entre vérité et gouveementalité libérale, à travers l'analyse du marché comme ieu de édiction e précise les modaités de limitation ntee qui en découlent ait ains appraîe deux oies de limitation de la puissance publique, coespondant à deux cnceptons hétrogènes de la ieré : la voie axio maique révolutionnare, qui p des doits de l'homme pour onde e pouvor souverain, et la voie radicale utilitiste, qui par de la pratiue gouveementale pour défnr, en teres d'utilité, la imite de compé tece du gouveement et la sphère d'indépendance des individus Voies distinctes, mais non exclusives l'une de l 'aue C 'est à la lumière de leur nteraction satégique qu'il convient d'étdier l'histore du libéralisme européen depuis le e siècle 'est ele, également, qui éclaire, ou met en perspective la manière dont Foucault, à tr e 977 problématise les « droits des gouveés », par rapport à l'invocation plus vague et plus absaite, des « droits de l'homme » 7.
Dans la 3e leçon, après avoir examin la question de l'Europe et de ses rappors avec le reste du monde seln la nouvelle raison gouvee mentale, il revient sur son choix d'appeler « libéralisme » ce qui se présente plutôt au Xe siècle, comme un naturalisme Le mot de libéra lsme se justie par le rôle que joue la liberté dans l'ar libéral de goueer liberé garntie, sans doute, mais également produite par ce deer qui a besoin pour atteindre ses ins, de la susciter, de l'enetenir et de l'encadrer en permnence Le libéraise, ansi peut se dé comme le calcul du rsque - le libre jeu des intérêts individuels - compa tible avec 'intérêt de chacun et de tous C'est pourquoi l'incitation à « vivre dangereusement » implique l'établissement de multples mca nismes de sécurité. Libeté et sécurité : ce sont les procédures de contrôle et les fomes d'intevention étatique requises p cette double exigence qi constituent le paradoxe du libéralisme et sont à l'origne des « crses de goueementalité » 8 qu'il a conues depuis deux siècles La question est donc maintenant de saor quelle crise de gouvee mentaité caractérise le monde actuel et à quelles révisions de l'art libér de gouveer elle a donné lieu C'est à cette tâche de diagnostic que répond l'étde, à partr de la 4e leçon (3 janvier 979) des deux grandes écoles néolibérales, l' ordolibéralisme allemnd 9 et l'narcholibéraisme américan (voir le « Résumé du cours » 0) - unique incusion de Foucault tout au long de son enseignement au Collège de France, dans le champ de 1 'histoire contemporae Ces deux écoles ne participent pas seulement d'un même projet de refondation du libéralisme Elles représentent aussi deux formes distinctes de « critique de l'irrationalité propre à l'excès de gouveement » 1 l'une faisant valor la logique de la concurence pure sur le terran économique, tout en encadrant le mché p un ensemble d'interventions étatiques (théorie de la « politique de société »), l' autre, cherchnt à étendre la rationalité du marché à des domaines tenus jusque là pour non économiques (théorie du « capital human »)
4. C bd, p. 23 sq Le pl c esqussé se troue précsé (et de ce at ros pectvemet éclaré) plus lo : c supr leço du 31 ver 1 99, p. 80 5 C. le déut de la leço du ms 1 979, supra p 1 91 : [.] 'avas e l teto au déprt de vous parler de opoltque et pus les choses état ce quelles sot vol que e sus avé à vous parler loguemet et op loguemet peute du éo-lérasme et ecore du éoléralsme sous sa orme allemde. . gae met le Résumé du cours supra p. 323 : e cours de cette ée a été alemet cosacré e so eter à ce qu devat e omer que loducto. 6 C supa, leço du 7 ms 1979, p 194�19 6. 7. e s' agt pas e etedu de raate la prolématque de s dots des gou veés dosscae du péome de la dssdece (c Va-t-o eader Klaus
Cossat E, ° 210, p 364) sur celle de ldépedace des gouveés selo le calcul utltarste mas de soulger ue promté qu est sas doute pas étragre à ltért que Foucault maeste alors pour le léralsme. 8 C supra, leço du 24aver 1979 p 0. 9. La lographe raçase sur le suet état etrmemet rédute horms la thse de F. Blger (La Pensée écnmque lbérale de lAllemagne cntemprane Ps Lrare éérale de Drot 1964) dot se sert Foucault sgalos la paruto récete du colloque L' Ordlbéralsme allemand A surces de l écnme scale de marché s dr P Commu versté de CergyPoto se CIRACCICC 2003. 0. C. supra p 327-329 1 1 Ibd p. 326.
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335
Nassance d e la bopolqe
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Les eux eères leçns (28 ars et 4 avrl 199) trtent e la nais sne e liée omo œoomius, en tt que sujet intérêt istnt u sujet e rit ans la ensée u e sièle et e la ntin e « siété ivile » rélative e la telgie libérale e guveeent Alrs que la ensée libérale ans sa versin la lus lassique se la siété à lÉtat e la nature à lariie u la sntanéité à la nainte Fuault et en éviene le axe que nstitue leur rela tin La siété en eet rerésente le rinie au n uquel le gu veeent libéral ten à sautliiter. Elle lblige à se eaner sans esse sil ne guvee as tr et jue à et égar un rle ritique ar rart à tut exès e guveeent Mais elle re égaleent la ible une interventin guveeentale eranente nn ur reseinre sur le lan ratique les libertés aées elleent ais ur r ure ultilier et gantir es liberés nt a besn le systèe libéral 2 La siété ainsi rerésente à la is « l enseble es nitins u nreguveeent libéral » et « la surae e transert e l ativité guveeentale » 3
2. C la deère leçon e Scr Terrore Poplaon avr 1978), p. 360-362, laquele renvoe mplcemen Foucaul lorsqul parle d u gouver nemen onprésen [ . . .] qu ou en respec[an] la spéccé de l'économ » do gér[er] la socéé .. .] gérerle socal » (spra leon du avrl 979, p. 300). 3. Manuscr de 1 98 1 sur [e] béralsme comme de gouveer » dans leque Foucaul renvoan au sémnare de lnée précédene récapule son analse du lbérasme. Cee analse es à rapprocher noammen de celle proposée par P. Rosanvalon Le Capalsme opqe Crqe de ldologe conomqe Prs e Seu ( Socologe polque» 1979, p . 6-6 9 (rééd sous le eLe Lbralsme conomqe Hsore de l de de march, Pars e Seul Pons Essas » 1 989), avec laquele elle semble paros daloguer (c la réérence de Foucaul ce lvre dns le Résumé du cours » NPB, p. 326).
à
à
c
Index des ntins
Index des notions
' , 1
Abondance/reté : 50 n. 5 « mystère de l'abondnce modee (Schultz)/ ressources rres 227 v. Rob bns abus de a souveraineté 15 v. excès acons ordonnaces : une « potique de « cae , préguration du Marché ommun, Eucken et le pan Manshot 145 acon pénale : envronnementle 254 (néo lbéralisme mércan) actions régulaces (objectf des - : conôe de nlation, stabilité des prix : 144) v. nterventioisme néo knten âge d'ue histocité économque : 56 âge de la poique : 20 âge des bertés : 68 âge du gouveement gal: 30 nalyse des micropouvors, procédures de gouveementaité: 192 analyse du néobéralsme (sous lange de a moralité crtque) : 192 nchocapitisme mérican : 139 nrchoibéralsme (Écoe de hicago) : 12 121 166 anétatsme : 78 v. phobie d'État appeil(s) dipo9acomitare(s) et pu ralité des Etats : 78 v. lmtaon extee « arbiage des consommateurs ; v. néoli bérisme (pncipes généraux du -) ; Rougier de gouveer à la vété; à la rationaté de 'État souvern, ordoné à la raison d'État, à la raison gouveementale) : 3 8 v. limtaon, autolimitation, raison gouveementale; à a rationaté des agents économques) 38 à la ratona lité des gouveés 31 6 libéa de gouveer (au xviiie s), 53 62 70 106 299 v libéralisme [clas sique] néobéral de gouveer (abndon du système de type keynésien, geson de la
liberé, doce de gouveement come crtère de 'acton gouvee mentale) : 65 106 107 108 125 137 155 v. politique de sociéé, stye éco nomique ; Erhard, Eucken, R6pke, Spieof de gouveer économiquement et de gouver jurdquement; v. tation, autolimitation, société civile automitaon, v. imitatin Biopolitique 232530 97 n 5 191 323 bon prix 33 50 55 ; v. physiocrates « adre (, condition d'existence du mrché [fosme ordoibéral] : 145 (-dejeu 266 n. (- polique et moral) [R6pke]; v. poi que de cade (-des actions ordonaices : 147 (-insttutonne de la société capita liste) [Sçhumpeter] : 190 n. 40 (-de 'Etat de droit) : 178 v. environnement, milieu cacu, rati gouveemente et praque gouveementale : 5 13 v. automita tion; utlité (- mercntiliste) : 54 (-péna, pncipe de rationaté appliqué au cme, s. : (-planétre(nouveau type de : 57 (- de l'équbre européen) : 62 v Met tech capital (-, ce qui rend possible un revenu su le critère de la compétence) ; v théorie du capital human (du -au capitalisme) : 109 v. cses capitalisation : 149 v. poitique sociale pr vatisée capitisme (gures histoques du -) 169170 (- et nston judque) : 170 (- et monopole) Schumpeter] 182
v histoire du capitlisme; rationité ; société chmp d'adversité des néolibéraux ale mands (le socialisme d'État bismrc ken; le dirigisme keynésien; essent iellement, le nazisme) 111115 chômage et plein emploi en régime néo libéral 144145 v. poitique sociale chox substtuables (nature et conséquences des -), objet d'analyse des néobéraux méricains 228 v rreté (ressources res) vs Adam Smith mmn Law 26 n 2 comporement(s) (économique du sujet individuel) 257 (rationaité intee du - humain, objet danalyse économique) [Robbins] : 229 v. éore du capita human (société produce, consommaice de confoes) 261 v. néolbér isme mécain concuence (la -, pncipe néolibéra] de foasa tion, jeu foel ene des négaités) : 122124 v. jeu; vs donée de natue, monopole (- ene Etats, pcipe de tation extee de a raison d'État 7-9 1624 v. blnce européene, lmtaon (absence de - et naon) 157 10 vs. stabilité des prx; v Rue (action régulace des mécansmes de-): 125 142 • concuence et monopole conduite : 258 (-économique, de mrché : 71-272 v. avail conducon (principe de , Fhrertum 1 15 consommaton socialisée, collective, 147 (- et redisibuon pemanente des revenus) 20 v poitique sociale conat , expression de la volonté jurdique et de l'intérêt) [Hume] 277 [seon Backstone] 277 (docne du - et sujet de droit) (éorie jurdique du ) 280 conôle (procédures de -) 6 v. ibéra lisme (- et intervention) 69 v. itervention cme (théoe économique du - : mi tation des extealtés négatives) ; v. pénité, utilité cses) (- contexte de développement du néol béraisme) 199
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(-de gouvementalité, du dispositif de gouverementalité 70-72 78 (- de l'économie libérale 6'9, 7 1 , 121 (efets de :dévaluaion inecacité de
la �apitaisaion individee, chômage,
pol�tJque de plen emploi et couverre socIale) 203 ; v. politique sociale
(-du capitalisme) 71 (conscience de ) 70 critque
( intee de la raison gouveemen-
tae) : 14 ; v. a de gouveer limtation (-politique du savoir : 37
croissance
(- indéfnie de 'État, expansionnisme
endogène) : 192 (-de la emande judiciae dans 'État de droit) 180
anger pas de libérlisme sns cuture du -) 6 68 v. mécanismes de sécu rté/liberé 67 despotisme (e , pouvoir ss limitation extee) : 16 (conception physiocratique du ) : 63 (critique d - au s.) : 78 devorêe de l'État, devoirfare du gou veement : 6 dissidence politique du sièce (exil poli tque, politique e l'exi) 78 doce libérale aditionnele et néoibéra isme (déplacements et inversions : de l'échange à la concuence) : 121-122 v. concuence, échnge, libéralisme doits) (e-, pncipe de litation intee de la praque goueementale selon la raison dÉtat) : 9-11 14 15 v. de gouveer mitation, raison d'État (-admnisatf en foation) 45 (-cosmopolte) : 59 (-inteaonal) : 59 (-pénal [réfoateurs du s] : clcul uitaire à l'intéreur d'une sc e juridique, pratique pénale sur e ci tère de utilité: 256 v. utilité (redéiton du - par les ordlibéraux) : 166 v prncipe juridique d'Etat (-orgnare/s) : 11 17 42 (-pubc 11 3940 (- en formaon) : 4 (- natel) : 1 1 (- natures) : 8 40 (limitation des : pncipe du ansfert) : [Hume
340
Nassane de la bopoltque
Index des notons
(- de 'Euope) 56 (-souverans) 20 ((mécnsme d' mutue pr iberté droits de 'home 1 3; (axomaque fondmentae des -) et cacu utaire du mché mondiaisaon) 5556 eneprise 152-153 de 'indépendce des goveés droits fondamentaux 42; (eu compexe (éthque sociae de - 153 ene -et dépendance des gouveés (foe « eneprise» (démupcaton 46 de a - à 'ntrieur du cops socia droits imprescriptibes 4 enjeu de a poitique néoibérae; réin foaon de a société sur e modèe de Échange 247 donée de nature) 123 (société d') ; v société uste ) : 48 (unité eneprise) [progme ordo (- et eetmarchandise) béra 153; v. sujet (- et utiité) 46 ; v. térêt ibéraisme envonnement 291n 8; v Sner utitasme (- socia de sozale Umwelt aména de 'échange à a concuence (prncipe du gement de 'environnement « dépace marché) de ' équivaence à 'négaté ment du cene de gravité de 'action 103 121122, 152 gouveementae vers e bas » 152-153 v. mercantisme; s concuence [Rpke] ; v poitique de vie économie environnementae (technoogie) envron nementaité 266 n * comme jeu jeu d'eneprises) 178 (-de a criminaité à eet ogoois époque de a raison d'État 427 tique appiquée à a drogue aux Etats époque du mercanisme 57 Unis) 262 équibre euopéen 54 5 (de mché ncipe organsateur et équiibres nteaonaux 53 réguateur de 'Eta [pograme ordo espace béra] 120 123 ; (- sociae de (- de ieré des partenres écono marché) : 99 n 19 ; Erhd vs. poi miques et égimaon de 'État [Ae ques du aissezfare magne 1948], 10 (- de pouvor ibéra) 67; (- de ché aterritoria) ; v. Ferguson (-drigée en lemagne) 12113 ; , (éaboration d'un - panétare) 58 v. pancation ; v Raenau Etat (-protectionste au e s): 179 eet mobie d'un régme de gou (ibératon de ' ) des conaintes éta veementaités mutipes) ques 82 objec à consure) 567 économie poque 5 16 7 18 19 24, (- bourgeois capitaste ordoiéraux 31 citique de Sombt] 11-118, 120 (- et automitaon dea raisongouver 166 nementae et iitation de a puissance (- de droit) ; v foasaton pubique 15-1940; v. imtaon (de jusce) 9 (- et disibuon des pouvos) 15 (-de parti) 115116 16197; v. économiste conduction (appicaon de a ge d'nteigibiité (- de poice) 7-10, 38, 57 ; (itation économste à des phénomènes non [des objectifs intees] de a gouvee économiques) 245246249-253, 272; mentaité de - 38-39 s iitaon (-aux phénomènes sociaux) 245-246; de 't de gouveer seon a rason (- au comporements non écono d'État miques a crmnaité) 253 (- éconoque ordoiéraux objectif Empre 61 ; v États de rénovation du capitaisme) 120 empirisme angais 275 167, 174-176, 181 ; v iberté de mché enichissement pricipe e réguation s État de (- coec et erichissement dé ) poice terentisme adminisa 56 (totaitaire) ; v. Etat de pa (- de 'État objet de 'éconoie poi (abiage de - ) 167; v. néobéra tique 16; -par a piue de aissez isme faire) 106 (-et société civie) 80 ; v. société civie
4
:
(s pécifcité plurelle de l' -) : 7
(pere du statt de persoaité juridique de - en régime nationasociaiste) ; v peupe étasation (probème de - 79 États (nonabsoption des�ans 'Empe) Europe cassique de a baance :56 Europe comme région économique pcu ière 62 Europe de 'eichissement coectif 56 Euope impériae et caroigienne 56 Europe et mché mondia 60 excès 19 (- de gouveement 15 ; v. abus ; vs mitaton radicaisme raison gouver nemente (- d'teentonisme 70
341
(_ et cacu de 'utilité) : 42, 53 ; v. uti-
litars me (_ et droit publc) : 39-40 v. itaon ; ( et droits de l'ho�) : 41 ( et enjeux de la poque) 43 ( et liberé fondentale) :
_
_
1 4;
v agenda et non aenda ; Benam ( et pure raison d'Etat 38-39 (chos es en s oi de la -) : 47
" (pratiques de -) et probleme de l Etat
79 ; v. cris es
hétérogénéité : 43, 4
ene doc�e du conat e! d?ce du sujet de drOIt) : 280 ; v. theoe Ju(
_
dique du contrat . histoe de 'économIe, p crOs ement de 'anays e his torique des sys tèmes et de 'nays e formee des proces suus éco noiques : 124
oaisation du cae juridicoécono histoire de 'exi poitique 78 mique de 'État de droit 178 histoie de a gouveemenaté occiden ugaté gouveementae (prncipe de tae 35 a-) 265 n. * ; v. gouveement ga histore de a puissance pubique en Occi dent 45 Généaogie 50 histore de a véridiction des régmes de généaogie de régimes véridictiones 37 véridiction 37- 38 Gesellshaspoltk v. poitique de société histore de a vérité coupée avec une hs gouveement tore du droit : 36 (- économique) 16 his tore de l'individu 3 17 n 6 ; v Fer (-uga , système de a raison du guson mondre Etat e s.) 30-31 49 n 1 histoire du capitaisme 169171 275,327 histoire du droit 36 ; (- du droi de a mer (- iteenant) 141 au e s) 58 ; (- du droit de pro (-seon raison d'Etat) 8, v; art de priété) 45 gouveer histoie du gouveement 5 (ontières de a compétence du ) 41 histoe du ibérisme européen 45 80 gouveement des hommes 314 histoe du marché judictione puis vé (- béra) ; (critère de 'utiité du -) dictionne 35 48 ; v. uité histoire du monopoe 158 n. 40 gouveementaté 17 31 38 43 61, 65 historcisme 5 ; v. uiversaux 78 79 80 88; v t de gouveer homo onomus 258 272 275, 297299 homogénéisation de 'hétérogène (conver cses Empire État nature gence des intérêts) : 281 (- aemande (1948 : 85 (_ dividuaisante, en régme capita
Ipôt négatif 208-212 219 n 48 ste) 265 n * étatque intégrae 38 ; v. - et pure ndépendnce des gouveés 43 ndividu(s) 94347 raison d' Etat (- ibérae) [seon Turgot] : 80 ; néol individussujets (du souveran) 9, 24 bérae, économco-politique [seon individuaisation de et pa a poitique sociae [ordoibéraux] 149; v poi Erhard et Scher]) :80 88-89, 91 , ,2. tique socia privatsée ( de parti) : 196-197 ; v . Etat totalta ( modee) : 23 ; v. indépendnce des inégaité (égité de - [néoibéraisme] épgne et nvestssement) 146-150 gouverés (-et couverture des risques) 149-150; (- socialiste) : 9394-95 v poitique sociae (démitaon de a-) : 41 -
_
342
Naissance de a biopoitique
aon 125 n. 1 ; cris économiqu ; v uckn iation du savoir 255 ationsm critiqu : intrchngailité ds nayss [néoliéralism 1930 945] : 193194; v. hoi d'tat institutions (-d'rmmnt) : 35 (-udiciairs : 9 0 (du rmat d a oi à cui d : 80 nstittions énas : 36 intérêt t voonté jurdiqu (in n - au xve s) [Backston] : 256 n * (cacul d' ac au nontotaisal) [Adam Smith : 281 ntérêts (iuation ds - individuls t col ctis) : 46 6 (rotctin ds ndividuls cocs ndividus/collcts) ; dgr sécu rité olitiqu soci intrnons [du gouvmt] (rolèm da natur ds -) : 3 9 ; v . agendanon
;
agenda
itntionism (ds ouvors uics dans 'économi) : 80 8 96 n.* 4 15 1 338 39 143 1 -judiciair : 80) ; v. rogrmm ordo iér ( socia ordoliéral « à d condi tion hstoiqu t socia d ossiité our un économi d marché : 65 166 181 84 nonintrvntiois oitiqu dans dom économiqu(néoiéraism) : 143 rrationaité éconoiqu (ulan d l' un ov raonaité socia) [Éco d Francor] : 09 10 irrationalité social (nulaon d un rdétion d la rationalité écono miqu) [Écol d Friourg] : 109110 ; wéérism «Ju (dns 'État d droit) : 8 (-d a concurrnc) : 54 (-ds intérêts) : 4 juridiion t véidicon (croismnts n) : 35 ; uridictions d ty ol cir. x. institutions asiars énas t rocssus d éidiction; assag d a raqu juridictio aux ra qus vérdictions) : 36 jurdcation du mond : 58 juists t égislatus d la Révoution
Index des notions
ançais : 41 just ustumpretium : 32 9
Légist (soution au s) ; v doit éna égisaton animonool : 66 législation économiqu (oaisaton d a) 40 1 ; s. lcation v Hayk égitmité du souvrain (conditions d a) : 40 égitimité/ iégimité : 9 liéralism (l omm autoltation d a raison gouvmnta) : 2324 & n 25 48 53 62 63 9 n 5 ; v limtation ( actul) : 62 (-almand contmorain (1948) : 25 (- économiqu t iéraism oiqu 96n. * ( uroén) : 43 liéralism osit : 38 3 9 ; v ntrvnioism édéra; Rk (-socioogiqu) [Rk] : 162 n 51 (-ds hysiocrats) : 25 (-ds utiitists anglais) : 25 ; (- t roèm d l'utilité- ( utiité t vaur d'échg) : 48 (-t iootiqu) : 24 (-t équiir uroén : du ju écono miqu à somm nu à l'richissmnt coci t indéi) : 565 ; v. marché ( t xtnsion ds rocédurs d conô) : 68 (-t liré au s. raort d ro ducon/dscton) 65 ; (-t lirtés) : 25 42 6364 66 (t nauralism e : 63 v. Kant Adam Smith (t qustion d la ugalité du gouvr nmnt) : 3 irté (-économiqu ondac t gant d l'tat dns la docn néoiéral d gouvmnt) : 08 120 (- ondamnta) : 14 (ndvidu ds dividus) : 668 (-du comrtmt n rég iérl) : 66 liré du commrc 65
(u marché) 55 56 158 n 4 ; (- du marché ds 'État d oic : liré d rivilègs) : 105106 ; v olitiqus du aissar ; (- du mché t droit uic 40 ; (- t légisaon nmonoo st) 0
(concon juridiqu d a) : 43 (concons hétérogèns «radica t révouoar d a) : 43 (consommation d -) : 65 (coût d arication d la - n régim liéral) 66 ; (déition du coût écono qu d 'xrcic ds -) : 0 (ajoration ds -) : 69 iré t sécuité ( ju) : 6 imts du droit d la souvraité : 4 1 mitation : 39 (nsèqu à a raison gouvmn tal limitation (auto) d 't iér d gouvr) : (- d ait d a ratiqu gouvmn ta 12 13 5 ; (- ar calcul d'uti lité) 53 ; - (ar a tchnicisation [son s ordoiéraux]) 118 119 ; v natur - droit xnsèqu à a raison d'tat) : 1 12 16 ; (-judiqu d a uissnc uiqu d l'xrcic du ouvor oiiqu) : 40 45 loi(s) 43 (a -das 'État d droit) : 18 (-d natur) : 18 (-ondamntas du royaum) : 0 (ndiiduaisation d la ratiqu d la) : 266 ; v iunaux orc d oi enforement ofaw, « orc mnt d a loi : 259264 Loi t ordr Law and order : 80 ogiqu d a coxion d ' hétérogèn : 44 logiqu d 'homogénéisation du conadic to : « Ma invisil (éori d 'ossii lité d'un souraté économiqu récusaon d 'tat d oic disquai caon d'un raison olitiqu qui srait ndxé à l'État t sa souvrainté) [dam Sith] : 286290
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40 n 5 55 ; v Condiac (-concun dans a conadiction n concurnc t monoo) : 11 ( uoén ndéi mondia) : 56 558 (odicaion ds ratiqus du - xve-
s) : 2021
(p:�ipe économique du - dissocié du pcpe politique du aissez-faire) : 137 ; v. néolibéraisme alemnd
�réguaton du -, prncipe régulateur economque de la société [économie
néolibéae] : 90, 52
mécanismes compensatoes de la liberé (iation des) : 70
mécanisms concuntis (r réguatur ds - ds la Geseshaspoitik) 15 ; (ormalsation ds ) : 169 mécisms d jurdiction : 36 mécanisms d'ntrnton économiqu : mécanisms d sécurité/lié du ju sécu rité/iré : 6 mrcantiism : 34 54 méthod du conditionnmnt gouv mntal xhaust: 23 n* méhod du résidu jurdqu nécssa t sust : 23 n* méthods d nsacon : 23 n * ; v iéra lism miiu (-nvronmnta t oation du caita huma 236 ; v migraton héori du caita human (varias du -) : 2324 monchi admnisatv : 64 monoo (action du sur mécnism régula tur d l'économi sur ls x) : 142 143 (instailité du - ju d varias) : 142 (limit ds ossiités du :cham d'action mondial) [Miss t Rüstow arès Bismarck] : 14 (aradox du -n régim liérl) : 39 4043 v ss No Rk; s concunc (nci du -) 40 monool t concunc (raorts d com atiité) : 141142
Mrché 33 45 62 mché - : ranchmnt d'un régm d vérité su a ratqu gouvmn ta) : 3839 (- réguatur économqu t socia) : 5 (- liu d conxion d ' échang t d l'utlité) : 4546 (- iu d juridiction d la justic dis Nationaism: 96 n * ; v List utiv) : 32 34 45 55 natr: 18 19 58 59 ( u d véidiction : d omation d natur (aication à a société d'un schéma d rationaitéror à la) 19 ; v tch vérité d vérité rinci d véridicton nicisation d vécationsicaon) : 313 5 46
Naissance de a biopoitique
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Index des notions
(- de « lisser far ») : (éconoque « active» , vigilane » : 5758 n ; (�éconoque protec onnse [Lis, après l'échec du Zollve ein]; (associée à une économie keynésienne) [Raenau] : -3 (- économique proteconise) [List] (-naonale e économie ibérale : pro blème de compabté) (-sociale; objectif, ds une éconoie de bienêe : « relave péréquaion dns l'accès de chacun aux bens consommales») : 7; v bienêe, consommation sociaisée, neenon nisme social ; vs négité; vs. Rpke (- sociale individuele :la capialsation 9 ; v ndividualisation; (-sociale ordolibére e poliique sociale bis mcene) ; v Brenano; (- sociale ndviduelle et espace écono mique 9; v risque(s) (- sociale privasée, de nsfer) : 50 noe (la) : 65 n* ( sociale et cise : la Sécuié sociale en rance, prélèvemen des charges sur la Ordolibéral (programme), Ordnungs masse slariale 9 3 n 38 93-95 theoie : 00 n 8 ; v Eucken 0-06 67 n 5-3; / plein ordolibéraux (École de riboug) : 07 emploi; v Loque 09 3 (enjeux de la -) : 7 57 ordre poique de société, eseschaspoitik (- concurrenel régulateu de l'éco (ordolibérle : anulation des méca nomie 7; v concuence, pogrme nismes concuenels) : 78 5 libéral 65-66 66; (éponse à une sitaion ( économcojurdque, au niveau des de crse économque) : 03 rapports de poducion) : 68; v « sys poliique de la vie, Vitapoitik Rüsow] ème» 53 6 n 68 (-nael, s) : 68 polique e économie (bipolrité, dissymé ordre de l'économie Wirtschasord" ique ene ) 22 :v. art de gouveer nung ordre économique à la fois pn pouvoir polique (exercice du - sur les cipe et eet de sa propre réguJaion : pcipes d'une éconoie de mrché) 73; v ordolibéraisme; vs Eat de 137 droi, Rue ofaw pouvoroyal 0 pncipe du laissezfaire déduit de l'éco Peuple nome de mrché (libérlisme clas (communaué de - : naonalsocialise) sique) : 3 56; v condction pcipe économique d marché dissocié du physiocrats 655563 pncipe potque du lssezfre plnisme (critique du -) [Rpke] : 0 (ordolibéralisme) : 3 n. 3 3 n 38 & n 39 ; Beveridge, principe jurdique d'Éta : 67 [ordolibé Gng, Rathenau, Schach raux] ; v cadre légal, nteenonisme plein emploi juidque (-, objectif des poiiques de société en picipe de l'uilité margnale : 86 n ; temps e crise) : 05 v ulié (-e intervenonisme d'Éat) : 8 97 proectionnisme éconoique : 30 n 0 ; v poitique socile ; Kees n 3 ; v ist, Rpke politiques) « prx de propoon» : 9 (de cadre) [Eucken] : 5-7 « prx de rgueur » :9 natre et exercice de la gouveeentié 8 narlsme : 63 naralé 8 ; (- économique) ; (-es objets nazisme : 3 8 ; v champ d'adversié néolibéralisme (pncipes généraux du -) : 67; v Rouier néolibéralisme alemand, ordoliéraisme 8 05-90 (condiions : anéantisse men de l'Éta, eigence de econsc on, 98- : 8; v ordolibéraux néolibérisme américn : -70 r choibéralsme 66 (condions : développement d'un État impérialise et mlaire) néolibéraisme ançais (condions : la Libération) ; (débus du - :système de dissociaon ene foncons écono mques et socile 7 néomgnlise auchien: 78 8
-
« px natrel» : [Boisgubert] : 33 « prix noal» : 33 Radicisme (Angletee) ; v droits origi nires ; v uilitrisme, uiité rison d'Éta [selon les juristes] : (nouvele - 55 (-et État de police, dérence d'objec tifs) : 9- raison du mondre Éta 30 raison gouveemenle 3-6 (modee) raison juridique I rason libérale raionalié ( européenne : crique de l'excès de [Ecole de rancfo] : 37 (- rraionnelle de la sociéé capitaliste : 09; v Max Weber (nouvelle - économque :annulan de l'rraionalié sociale) [Ecole de ri bourg] : 0 (nouvelle - rationalité sociae : nula in de l'irraonalié économque [Ecole de rancfor] : 09 raonel (application du - à des conduies non ratonneles, aux vriables du mieu) [néolibéralisme méricain] : 73 ; v milieu règle de jeu, du jeu (économique) ene règle de la concence et la protecon del'individu, p ex : mpôt négaif : 07 08; v Stolér régulaion du marché, e pr le marché : 58 « régulaon intee » pr « ansation» ene gouvets e gouveés) : ; v agendanon agenda révoltes ubaines 0 révoluionnaire (axioaque)
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société civie cible et objet de la gouvee mentalit étaque: 93 société d'eneprise (-, ndexée non pas sur la mchandise et l'uniformité de la mrchdise, mas su la multplicité et la déreniation es eneprses) : 5 [selon Rpke] : 53; v Schumpeer, Somb, ebe (- et renforcement de l'nsitton judi ciare : 55 (et Vitapoitik [Rüsow] : 53 (d'ue société soumise à l'ee mr chandise à une -) . société de vitesse [Sombar] : 5 sécuité (satégies de -, envers et condion même du lbéraisme) : 67 ibeé et sécité eu) 67 ; v nérêt « syle économque », Wirtschassti [Spieho] : r de gouveer écono mique : 7 n 5 stle gouveemental (problème du -) : v monopole, actions confoes, poli tque sociae) 39 « système (le) > [Eucken], ordre écono micojuidque [Rougier], au niveau des rappors de producon : 69; vs ordre nael « sysème économique », Wirtschafts system [Sombt] : 7 n 5 système keynésien souveran/sujes (système d'obédience) : 6 0 souvraineté polique (exercice de la ) : 3 sujet(s) (de droi 78; (-, limaf de l'exer cice du pouvor souveran) 96 (-d'nérê 78 ; (- d'érê ndviduel et «main invisible ») : 8 ; v théoie de la « main invisible » Sagesse du pnce (principe d'auolmia (-économique) : 6 n *; (-écono ion de la pratique gouveementale) et mique « actif») [néolibéralisme améri «jusice équitable » : 9-0 35 can] : 9 savoir économique [physiocraes] : 89; vs. (éducblié du - économique au sujet « man nvisible » [Adm Smth] de roi) 80 sécuié : 50; v planisme, poliiue (natels 66 n * sociale (théorie du -) [Locke] : 75 sitaioisme, critique sitationise : 7 & 3n.6 Techniques comporementales socialisme (inégration des - à l'économie) 7 (-passage au-) [Schumpeer] : 8 7 ; v compoement (problème de la gouveemenalié adé théorie du capital human (conception néo uae au ) : 95 libérle méricane) :5-39 et n société capi§iste [selon Somb] : 67 3 n 35 7; vs Eat naionalsocialise éorie du roit Wirtshasrdnung Re
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Index des noms de personnes
Naissane de la biopoliique
ofla de lÉtat : 1, 13-1 76 ; vs ulité ccul d) : 53 bunaux adnisas ; v Welcker principe de 1 mginale 1 86 ; v théorie du roit natel : 10 Walras aval le , conduit éconoique) : 29 Véidiction ; v marché l facteurtemps dans le : critique de vérité Ricdo par les néolibéraux) : 226227 ; , page du vai et du faux) : 21, 22 v Schultz, Becker, Mncer couplage sre de pratiques régime bunaux admisats programme ordo de) : 22 lbéra) : 176, 18 1, 189 n 38 vérité nsulares et autonomes systèmes de) : 37 Universaux la queson des et de lhisto ricisme) : 4, 5, 26 n. 4 wébésme de lÉcole de Friboug et de utlitarisme, philosophie utitarste : 18, 43 lEcole de Francfort : 1 091 10
Index des nms de personnes Becker G.) 226, 229, 232, 241 n.12, 242 n. 19, n 20, n 2, n , 24 n 28, n.31 , 253, 25 n58, 258, 262, 68, 269, 270274, 290 n Beckerath von 126 n 7, 161 n 48 Begault 217 n. 10,253,254, 255,256, 29 Benoist A. e) 2 n. 42, 18 n 5 Bensen D.H) 312, 320 Bentham 14, 25, 26-27 n 9, 40, 51 n 12, 6869, 74 n 25, 7 5 n. 27, 253, 254,255, 256, 259, 268, 292 Berenson 77, 97 n 1 & n 2 Beolz 268 Beta E n. 8 Beverdge W) 1 14, 1 31 n. 8 & 39, 147, Baader 187 150, 195-196, 201, 213 n 4, 214 n. 5, 217 n 25 & n 27 Badinter R.) 189 Biault G.) 98 n 1 Br O.) 1 88 Baldwn J.W) 49 Bilger F.) 98 n 13, 99 n 17 & n 18-19, BkD.L.) 99n. 19, 101 n3 1, 102n. 4445 101 n. 31, 125 n 1 & 2, 126 n 3, 126 Bre R) 214 , 21 5Baucet P) 2 1 n. 3, 127 n 14, 128, n 1 6 & n. 20, 1 30 n 30, 133 n 52 & n 54, 18 n 17, Baudn 138, 156 n. 6 n 18, n 19, 159 n 30, n 31, n 33-34, Bauer C.) 126 n. 7 60 n. 35 & n 38-40, 161 n 41-42 Baz A. 133 n. 48 Beaud M.) 4 & n. 47, 162 n. 52, 163 n 55, 16 n 61 eccia Cese Bonesa) 40, 4, 50 -1 n. & n. 62, 18 6 n 9-11, 18 n 16, 10, 253,254, 255, 256, 259 335
Abelle L.-P) 28 n 14 denaue K.) 99 n 19, 101 n 33, 108, 153, 328 talion F) 2 40, 241 Allais M.) 185 Allo 329 Anderson HA) 2 41 rgenson R.-L de Voyer Fd) 22, 2, 27 n n 1, 28 n. 16 &n 7, 96 * Aron 138, 157 n 2 Attal ) 240 n. 1 Atee C.R.) 100 n. 29 Auboin R.) 157 n 7 Audegean 51 n. 10 Aust J L.) 269 n 29
26
2
Bismck OEL Bismrck-Schnhausen, 181 5-1898) 25 Blackstone W) 277, 278, 292 Blnk T.) 89, 101 T 33-34 Blum [1 872-1950, Président du Front populaire] 10 3, 240 n 9 Boan M.) 53, 101 n 32 Bodon A.) 217 Bëm F) 98, 107, 109, 126 n 3 & n 8, 127 n , 139, 158 n. 18, 160 n 38, 328 Bëhm-Bawerk von) 98 n. 11 Boisgulbe Piee Le Pesnt de) 33, 9 n. 3 Boissonnat J) 215 Bonnd R) 13 2 n 40 Bonnet 217 Bourdon ) 73 n 15 Bourgeos .) 157 n 7 Brndt [H.K Frahm, dit Wlly] 19131992, Chceler dllemagne fédé rale) 28 n. 18 , 92, 2 n 4 & n. 6 Brentano 96, 11 , 130 n 30 Broyer S.) 128 n. 15 Bugeat .) 2 18 Cter JE) Président des États-Unis : 1976-1980] 199, 214 n 13 Casanova J..) 49 n . 2 Castel F) 24, 291 n 9 Castel R) 274, 291 n 9 Castelreagh R. Stewart) 62 n * Cazes 240 n 1 ChabDelmas J) 15 1, 162 n. 53, Chabost G.) 21 8 Chase FS.) 241 Chevalier J 186 Chevlley ) 72 n 3 Churchill .L Spencer) 1874-1965, Pre mier se britnque : ai 1940], 100 n 29, 131 n 38, 166, 186 n. 6 Cohen D.) 219 Colber -B.) [16 19-168 3], 22, 28 Colliot-Thélène C) 130 n. 2 olquhoun 254, 269 Commun P) 125 n 2, 1 28 n 1 5, 160 n 3 , 335 Cote A.) 13 3 n. 48 Condillac Bonotde) 50 n. 5 Condorcet M.J.A.N. de Caritat de) 80, 81, 292 n 2 Coppinger 329 Cot M.) 132 n 40 Croissant K.) 187, 21, 335 Custodi 0 n. 10
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Debord G) 13 2 n 46 Defer 26 n. 4, 103 n. 53, 1 89 Delaporte F.) 329 Delbos V) 293 Deleuze 243 Delors ) 1 62 Demangel D.) 21 8 Demeulenaere 291 Denord F) 185 Depie 28 n. 14, 4-50 n. 4 Detœuf A.) 157 n 7 Diel 126 n 7 ietzel H.) 125 n 1 Dostaler G) 241 Dreys H.) 270 Drouin 240 Dubos E 73 n 17 Ducrot O) 269 Dupont de Nemous Du Pont de Nemours] S) 9 Durand .) 73 n. 15 Eathely 263, 270 n. 34 Erlich 253, 262, 264, 268 n 5, 270 n. 32&n. 35 Einaud L.) 1874-1961, Président de la République dItalie] 83, 100 n. 24 El Shak M.) 292 n 16 Erhd 1897-197, Chacelier dle magne fédérle] 82-84,88-89, 92, 99 n. 19 & n. 21, 100 n 28 & n 30, 107, 150-151,328 Eucken R) 125 n 2 Eucken W.) 98, 106-107, 109, 110, 125 126n. &n. 2, 126n4,n 7,n 8,n 9, 127 n 1 1, 128 n 15, 133 n 5, 157 n 7, 159 n. 30 & n 2, 246, 328 Ewald F.) 26 n. 4, 329 Ferguson A.) 284, 293 n 29,302-3 10, 317 n4-319n25 Fichte J.G.) 87, 96 n. * Fisher (1) 230, 242 n. 26 Fleury A.-H de, Cdnl) 27 n. 13 Fontna A.) 26 n. 8, 329 FranoisPoncet ) 98 n 13, 99 n 1 9, 126 n. 6, 128 n. 16, 1 59 n 30 Frankln 27 n 10, 49 n. 1, 327 Freud S) 3, 25 n. 1 Freund ) 291 n 12 Fredman ) 127 n 12, 166, 185 n 4, Fredrich CJ) 129 n. 23, 164 n. 62 Fugger banquiers, e_e s) 140, 158 n.22 Galant HG) 98 n. 5
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Naissanc d la bipliiu
Gautier (C.) 37 Gisd dEstng (V.) [résident de la Réubiue 974-98 ] 5 , 99-200, 203, 206208, 22, 26 n. 20, 28 n. 39 Gluksmann (A.) 56 n. Grng (H) [893946] , 4, 26 n. 6, 3 n 36 &n 37 Gouay de) 28 n. 6 Gress (D. ) 99n. 9, 0 n 3 , 02n. 4445
ndx ds nms d prsnn
Kiesinger 0 n 38 , 02 n. 46 Krzner272, 290 Klotz (G) 28 n. 6 Klum (R) 25 n. 2, 26 n. 7 Kohl (H) 28 n 8 Ker [H.] 0 n Kreiteling (W.) 02 n. 42 Kuene (R.) 49 n. 2 Kunz (.A.) 98 n. 3, 56 n. 3
Laboulaye (E.) 27 n. 0 Grossm-Doerth (H.) 26 n. 3 & n. 8 Lagrnge (J.) 74 n. 25 Guattri (.) 243 n. 28 Guilaume (85994, Emereur du Lme (A.) 98 n. 6 Lautenbah (W.) 07, 2, 26 n 5 Reih) 3 0 n 25 Lrère (C) 72 Guillaume (M) 240 n. Lavergne (B.) 57 n. 7 Gurith (G.) 320 n. 29 Le Gendre [ommerçt] 22 Haévy (E.) 268-269 n. 20, 29 n. 4, 292 Le Merier de La Rivière 27 n 6 Léon 00 Hayek (.A. von) 26 n 3, 8 , 9 , 97 n. 3 , 98 Leage 2, 243, 2 67 , 08, 4, 27 n. 2, 29 n 24, 3 Liebert (A.) 29 n. 22 n.33& n37, 38, 66,77-79, 88n Limann (W.) 38, 56 n. 3 & n. 5, 58 n 5, 66, 85 n. 5, 248 2-23 & n. 25-30, 89 n. 332, 95 List (.) 96 n.*, , 30 n. 3 96, 98, 24 n. 6-9, 224, 240, 293 Loke (J.) 92, 03 n. 48, 275, 29, 30 , 3 7 Hegel (G.W.F.) 33 , 320 n 30 Heandez Iglesias (.) 24 n. 4 & n. 6, Loré (J.G) 73 n. 5 Lovell (A.) 29 n . 9 242 n. 27, 243 n. 32 Luxemburg (R.) 244 n. 0 ( C.) 5 n. 4 Hobbes (T.) 92, 03 n. 47, 302, 3 2 Mably (G. Bonot de) 74 n. 8 Honeker (E.) 94, 03 n 5 2 Maebranhe (N.) 82, 29 n 24 Horkhemer (M.) 09, 30 n. 28 Mndeville (B) 292 n. 20 Huismans D.) 26 n. 4 Hume (L.J) 75 n. 27, 276, 277, 278, 29 Mnsholt (S. eendert ) 47, 6 n. 43 Mntoux (E.) 57 n. 7 n. 4, 292 n. 5 Hunold (A.), 6 n 62 Mrhetti 74 Husserl (E) 07, 08, 23-24, 2 n 2, Maruse (H.) 32 n 43 & n. 46 Moln 38, 57 n. , 29 n. 22, 33 n. 50 & n. 5 , 328 Mio (L.) 57 n. 7 & n. 4, 58 n. 5, 62 Hyolite (J.) 320 n5 Mrquiset (A.) 3 Jaurès () 03 n. 53 Mrshall (A.) 50 n 5, 33 n. 49, 7 , 73, Jenny (.) 269, 270 n 25 & 28 Jessen (H.) 26 n. 7 86 n 3 Johnson (LB.) [résident des tats-Uis, Marshall (G.C.) 8, 98 n. 4 Mx (K) 92-93, 09, 30 n. 27, 32 n. 4, 963- 969] 80, 97 n. 9, 252 36, 53, 56 n. , 82, 226, 227, 237 Jung-Sng (J.H.) 32, 3 9 n. 27 [Maurie Florene] 26 n. 4 Knt (1) 58-60, 63, 72 n. 2-7, 73 n. 83, Maximiien (45959, Emereu du Snt Emre romn germique) 40, 287 58 n 22 Kal (SL) 49 n 2 MCoy D.) 49 n. Kelsen (H.) 07, 26 n. 3 Kenedy (F.) [97-963, résident des Meek (R L.) 3 9 n. 22 tats-Unis 96 -963] 80, 97 n. 8, 52 Menger (C ) 98 n. Merier [?] 57 n. 7 Kershen (N.) 3 n. 38, 27 n. 25 Metteh [K.W.N. Lothr von Metter Kersha (.) 3 n. 36 Keynes (J. Maynd) 7, 80-8, 97 n. 0, h-Wnneburg, 773859], 62, 74 n. 8 226, 24 n. 6 & 7, 242 n. 24, 328
H
Mevel (C) 329 Migué (J.-L.) 250, 267 n 9 Miksh (L) 98, 39, 58 n. 8, 59 n. 30 Miller (HL.) 240 n. 2 Mner (J.) 226, 24 n. 4, 242 n. 2 Mises (L. von) 8 , 93, 97 n. 3, 98 n , 03 n. 49, 27 n. 2, 29 n. 24, 38, 4 42, 57 n. 9, 59 n. 25-26, 66, 272, 290 Mitterrnd F) 03 n. 53 Mler (H.) 28 n 5 Montesuieu 3 2 Moore (M.) 263, 270 n. 3 4 Moun (A.-M) 98 n. 5, 329 Moun () 98 n 5 Mülernak (A.) 98, 07, 27 n. 2 n. 4, 28n. 5, 50, 5, 6-62n. 48 & n 52, 63 n. 55, 87 n. 7, 246,247
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Rirdo (D.) 226 , 24 n. Riedel (M.) 3 9 n. 26 Ritter (G. ) 2 6 n 7 Rivière 25, 268 n. 2 Robbins (L.C .) 228, 242 n 24 Rodrigues (B.O) 33 n 48 Roosevelt (FD) [882-945, résident des tats-Unis] 69, 75 n. 28, 80, 222 Rke (W.) 00 n. 23, 08, 09, 4, 27 n. 2, 29 n. 22, 3 n. 39, 32 n. 47, 63 n. 6 , 246, 247, 248, 267 n. 6 & 7, 328 Rosa (J.-J) 240 n , 24 n 2 Rosanvllon 269, 37, 326, 320, 336 Rougier (L.) 5 6 n. 3, n. 4, n 5, 5 758 n. 4 & n. 5, 6668, 72, 79, 8586 n. 5 & n. 6, Rousseau (J.- J.) 5, 27, 32 Rueff () 99, 38, 57 n. 0 , 5 8 n. 5 Naoléon 60, 73 Rstow (.W von) 08, 28 n 7 & n. 8, Nel-Breunng (O. von), sj., .) 89, 9 8, 00 29 n 23, 38, 4, 53, 59 n. 27, 64 0 n. 3, 0 n. 32 n. 62, 66, 247,248, 267, 328 Nemo (.) 98 n Neumn (.) 3 n 36 SaintSimn (C. H de Rouvroy de) 9, North (D.) 4, 59 n. 23 32-33 n. 48 Salluse 26 n. 3 Onken (A) 28 n. 6 Salomoni (A.) 74 n. 23 Sauv (A.) 49 n. 3 ne (T.) 3 3, 3 20 n. 3 Shaht (H.G.H.) 07, 3, 26 n. 6 reto 275, 29 n 2 Shiler (K) 90, 92, 98, 0 n. 37, 0 02 asa (B.) 72 n 3 n. 39, 02 n. 40 & n. 45 asuino () 329 Shleiher (K. von) (882934, Chane avlov (I.) 29 n. 9 lier du Reih), 08, 28 n. 7 eaok (A.) 2 6 n. 8, 62 n. 48 Shlzer (A.L. von) 3 3, 320 n. 29 eoux (.) 98 n. , 63 n. 59 Shmidt (H.) 25, 28 n. 8 , 94 étain (.) [ 856 -9 6, Méha] 66 Shmitt (C.) 25 n. eter (H) 98 n. 6 Shmoller (G von) 25 n. , 27-28 iaer (A.) 5 7 n 7 n. 5, 30 n 30 ie [Ahille Ratti] (857-939, ae) Shmolz (H) 26 n. 7 00n. 3 Shneiln (G.) 00 n. 28 iei, 99 n. 9 Shultz (T.W.) 226, 229, 233, 24 n. 7 & igou (AC) 97 n. 0 , 47, 6 n. 45, 2 , 8, 243 n. 29, n.. 33, n. 35, 244 n. 37, 269 n 27 290 olanyi (M.) 98 n. Shumaher (H.) 9, 00 n. 28, 25 n ribram (K.) 6 n. 45, 242 n. 27 Shumaher (K.) 02 n. 44 riouret ) 240 n Shumeter (E Boody) 49 n 2 Shumeter (J.A.) 49 n. 2 & n. 3, 5 n. 0, Quesnay 27 n. 0, 298 30 n. 30, 52, 53, 63 n. 59, 8283, 90 n. 4042, 237, 238, 242 n. 26 Rabinow (.) 270 n 29 Serle () 268 n. 5, 269 n 29 Radnitsky (G.) 268 n. 8 Selin (T.) 270 n 32 Rathenau (W.) 2, 3, 30-3 n. 33, Senellart 26 n. 3 , 33 3n. 37 Seroise (R.) 3 n. 3 8 Revel (J-F.) 240 n Silvermn (H.J.) 240 n. Riboud (M.) 24 n. 2, n. 4, n. 6, 242 Simon 269 n 27 n. 27, 243 n. 32 Smons (H. Cavert) 222, 240 n. 3 & n. 6
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Naissace de la biopolitique
Aspects de ce néolbéralisme : ( ) La éorie u capital hun. - Les deux pocessus qu'ee représente (a) une avncée de 'anyse économiqu à 'téreur de so n propre domaine : critque de l' nayse classique d aai en temes de facteur temps ; une extesion de ' nlyse éonomique à des doanes considérés usquelà comme non économiques. - La mutation épistémoogique produite pr 'analyse néoliérale : de l 'analse des processus éconoiques à l analyse de la ationaité intee des comportements humains -Le avail comme conduite écnomique - Sa décomposion en capitcompétence et en revenu - L redéfinition de ' o œiu comme entrepreneur de uimême - La notion de « capital humain Ses éléments constitifs : (a) les éléments inés et a question de 'améioration du capitl human génétique () les éléments acquis et e proème de a formation du capital humain (éducation, santé etc.). - Intérêt de ces analyses : reprise du proème de 'ovation sociale et économique (Schumpeter). Une nouvele conception de la poitique de rossance
Leçn u ms 979 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Le néoiéralisme américain - L' appication de la grille éonomique aux phénomèes sociaux - Retour à l prolématique ordoliérale : es équivoques de la eefii. La généralistion de la forme « entreprise » dans e champ social. Poitique économique et itii un société pour le mrché t cone le marché. - La généraisation illimitée de la forme éonmique du marché dans e néo libéraisme américai : prncipe d'inteligibiité des comprteents individuels et pincipe critque des nterentions gouveementles - Aspects du néobéraisme aérica : (2) a déliquance et la ptique pénae. Rappel storque le problme la réforme du droit péna à la fin du siècle Cacu écnomique et pricipe de légité Le prasitage de oi p la nome au sièce et a naissance d'une ntropologie cimnele. L' analyse néoiérale : ( ) a défiition du crime ; (2) a cractérisation du sujet criminel comme œiu (3) e statut de a ene comme insment d'« enforcement » de la oi 'exempe u mrché de la drogue. - Conséuences de cette analyse : (a) e gommage opooique d cimne ; a mise hors eu du modèle discipinaire.
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Table
politique
citque de
la raison gouveementale : disqualification " eonomI de a d'un souveraIn que sous ses deux fomes " mercantlste et physi ocratIque L' econome , , poltque, SIence aterae
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Le modèle de œiu - Sa généralisation à toute fome de comportement dans e néolibérlisme américain. - Analyse éconoique et techiques comportementes. L' o œiu comme éément e ase de a nuvelle raison gouveementle apparue au siècle léments pour une histoire de a notion œiu aVan Waras et Preto. - Le sujet d'intérêt dns a phiosophie empiiste anglaise (Hume). - L'hétérogénéité ene suet d' ntérêt et sujet de droit : Le cractère irréductible de l'ntérêt pr rapport à a volonté judique. 2) La ogique inverse du mrché et du conat - Seconde innovation par rapport au modèe juidique : la relation du suet économique avec e pouvor poitique Condorcet. La « main invisile » d 'Adam Smith ' in visibilité du ien ne la recherche u pfit individue et l'acrois sement de la richesse colective actère nttalisable du monde économique La nécessare ignorance du souveran. - L' éonomie
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Leçon du 4 avl 1 979
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..... 295 Ééments pou ne histore d� la notion d'hm " du pouvo o œcnomicus (suite). etour u proble de a ImItat IOn souvera par 'activité c
e e la 0ton de « sociét » : S on évoution de Locke a Ferguson. L Essaz su 1, hisire de élacivie sciété civile de Fer uso (17 87) . Les quatre caractères essentiels de a société civile seon lergu
�
son : 1 ele est une contt� histoco-nare
; (2) ee assure a , d�s diVIdus. Paradoxe le synthese spontee du lien économique ; 3 ee est une pe!anente de pouvoir poitque ; (4) ele constue l� .moteur de 1 Apption d'un nouveau système de pense�
polItque - Consequences théoriques : (a) a question des rappots ene Et et société., Les roblématques alemnde, gase et çaise ; . : () e regage de 1 exerIce u pOUVOIT de a sagesse du pnce aux cacus ratIOels des gouvees. - Concusion générae
RsU DU COURS
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TUATION DES OURS
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INDCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Index des notions . . . . . . . . . . . . . . Index des noms de personnes .
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p rapport a 1 at de gouveer.
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