Les associ associations ations du C R ID , actives dans la solidarité internationale depuis, pour certaines, certaines, plus de cinquant e ans, ne sont p as seulement seulement attentives au mal développem développem ent des pays du Sud.
CRID : 14, passage Dubail - 75010 PARIS ISSN : en cours - Décembre 1996 - Prix : 30 F
Migrations et développement durable
Im plantées partout en France France grâce grâce à de nombreux groupes locaux, elles ont pu suivre la montée de la pauvreté dans nos régions, et dans le même temps, la dégradation des conditions de vie des imm igrés, igrés, que ce soit soit en m atière de papiers, papiers, de t ravail, ravail, de logem ent, etc..
Engagées Engagées depuis lon gtemp s dans des solidarités actives avec les pays de départ de ces migrants, elles ne pouvaie pouv aient nt rester rester indiff érentes érentes dev ant la détresse détresse que certains d’entre eux ont exprimée ici depuis plusieurs mois. Les lois de 1993, dites lois Pasqua, Pasqua, les précaris précarisent ent ou les rendent rendent clandestins clandestins dans un pays qu’ils considèrent comme le leur (et parfois ils n’en connaissent pas d’autre), et peuvent entraîner jusqu’à leur expulsion sans ménagement. Devant ces situations, les associations du CRID ont décidé d’un commun accord de porter à la connaissance connaissance de l’ensemble l’ensemble d e leurs interlocuteurs, m embres emb res associa associatifs, tifs, p olitiques, institut ionnels, ce dossier dossier sur les les m igrations igrations et le dév eloppem ent d urable. Ce document est le fruit d’une réflexion largement collective. Il vient en appui des actions concrètes menées en partenariat avec les immigrés, en France, mais aussi avec leur pays d’origine. Il se veut un outil de lutte contre la xénophobie, le racisme, l’exclusion, l’ignorance. Puisse-t-il atteindre son objectif !
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Quelques rappels La France : une nation métisse et égalitaire Des vagues de migrations successive successivess ont par ticipé au peuplement de la France et à son développement économique. A partir du siècle dernier, et surtout après la Seconde Guerre mondiale, la croissance économique conjuguée a u vieill vieilliss issement ement démograp hique s’est s’est accompagnée d’un fort exode rural et d’un appel à la main-d’oeuvre étrangère. Ce n ’est que vers les années 70 que les flux ont commencé à se stabiliser stabiliser.. Aujourd ’hui, on estime que 15 millions de Français ont au moins un grand-parent étranger (ou naturalisé né à l’étranger). C’est dire que la France est une nation métisse. Par culture, par tradition et depuis la Révolution par inscription inscription d ans les textes fondat eurs de la nation , prévaut en Fra nce une conception un iversalis iversaliste te de l’homm l’homm e. Proclamant l’égali l’égalité té fond amenta le des êtres huma ins, au-delà des manifestations manifestations par ticulières ticulières que sont la couleur de la peau, la religion ou autres différences différences,, le mo dèle français définit définit u n corps de citoyens sans sans référence aux no tions de ra ce et de sang. Cela a valu a u pa ys d’être d’être l’un l’un d es plus ouverts aux migrations d’origine économ économ ique, mais au ssi ssi politique (réfugiés, droit d’asile).
Fluctuations cycliques entre accueil et xénophobie Cet égalitarisme est pourtant régulièrement battu en brèche par d es poussées poussées de xénophob ie, contr contr e les Italiens, les Juifs, les Polonais ou les Algériens, selon l’époque. l’époque. D epuis quelques années, la France est le pays d’Europ d’Europ e où s’est s’est manifestée de la façon la plus spectaculaire la la mo ntée d’une extrême-droite hostile aux étrangers dont le poids électoral a pu atteindre 15 pour cent des électeurs. électeurs. Les gouvernements, gouvernements, de droite com me de gauche, se sont mo ntrés de plus en p lus sensible sensibless aux préoccupat ions sécuritaires sécuritaires de l’opinion pub lique. L’ado ption des lois Pasqua en 1993 et la récurrence d’épisodes comme Vincennes ou Saint Bernard constituent d es points d’orgue de cette évolution. évolution.
CRID. C elleselles-ci ci ont tou jours tr availlé avec les les immigrés, en soutenant les associations culturelles ou de défense des droits de l’homme q u’ils u’ils ont cr éées ici, ici, ou bien en appuyant les projets de solidarité et de développement qu’ils qu’ils mènent mènent d ans leur prop re pays. En luttant contre les exclusions exclusions ou en intervenant dan s les ban lieues, lieues, les ONG ont appris que les différences entre les cultures peuvent poser de réels problèmes de reconnaissance réciproqu e aux quels les discours idéologiques, qu’ils qu’ils soient soient haineux ou a ngéliques ngéliques,, opp osant un occidental occidental abstrait à un étranger indiffére indifférencié ncié,, n’apportent aucune réponse.
Le point pour comprendre et agir Le problème des migrations et, partant, du droit ou du non-dro it des immigrés immigrés est est complexe, dou loureux parfois, et tend à cristalliser des positions extrêmes. Il est donc ur gent de faire le point, d e comprendr e les les évolutions en cours en les replaçant dans un contexte historique et géographique plus large pour mieux désamorcer les conflits, conflits, mais au ssi ssi prendr e acte des situations d’entente. Il est également urgent de réaffirmer quelques principes fonda fonda mentau x et d e préciser préciser les actions à mener. mener. Ce document rapp elle elle ainsi quelques données sur les migrations et leurs tendan ces, ces, avant d’examiner d’examiner successivement les trois volets des politiques touchant à la migration et à la coopération internationale : - les mesures de contrôle à l’arrivée de nouveaux migrants, - les mesures mesures visant visant à assurer aux étrangers une meilleure meilleure intégration dan s le pays d’accueil, d’accueil, - la coopération internationale. Chacun de ces points a conn u, ces dernières années, années, des évolutions fondament ales sur lesquelles lesquelles les les ON G, et notamment celles du CRID, ont pris position. La dernière part ie de ce texte récapitule les les prop ositions
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Les migrations internationales internati onales aujourd’hui Phènomène universel et intemporel Les migrations sont un phénom ène internationa l : elles elles intéressent intéressent to us les continents continents et concernent un e proportion croissante de la population mondiale. Les mouvements migratoires au niveau mondial sont en évolution : les causes profond es des migrations résident dans la persistance des conflits, des déséquilibres démograph iques et économ économ iques profonds entre les pays. Tant qu e des individus aur ont l’espoir l’espoir d’une vie meilleure meilleure ailleurs, ailleurs, ils seront seront prêts à tenter l’aventur l’aventur e de la migration, en dépit de to utes les difficultés difficultés.. Si de grands couran ts migratoires vont encore du Sud vers le Nord -des pays pauvres aux pays riches-, riches-, ils se sont largement diversifi diversifiés és au cou rs de la dernière décennie. La chute du communisme a entraîné de nouveaux flux de population Est-Ouest ainsi qu’entre pays d’Europ d’Europ e centrale et o rientale. Les migrant migrant s en provenance d’Asie d’Asie représentent représentent également également u ne par t plus import ant e des entrées dans les pays d’accueil. d’accueil. Surto Surto ut, les migrations r égiona égiona les (intra (intra -asiatiques, intra-africaines) sont de plus en plus importa ntes.
Evolution récente : de l’incitation au rejet Les arrivées de nouveaux m igrants en France, et da ns la plupar t des pays riches, ont ra lenti en pourcentage de l’accroissement total de population au cours des années 80 (1,6 pour cent par an en moyenne entre 1980 et 1990, contre 5,2 pour cent entre 1965 et 1975). Depuis le début d es années 90, la France accueille accueille chaque an née environ 100 000 nouveaux migrants, ce qui est très peu. L’Allemagne est devenue le grand pays d’immigration en Europe avec un million de personnes par an en moyenne. En effet, effet, les flux flux se sont stab ilisés ilisés dans la plupa rt des pays riches, essentie essentielle llement ment d u fait d e l’adop l’adop tion d e mesures de contrô le visant visant à limiter les les entrées et à lutter contre l’immigration l’immigration clandestine. Cette situation cont raste grandement avec les les politiques politiques extrêmement favorab les à l’immigration l’immigration ad optées au lendemain de la Seconde Seconde Guerr e mondiale. En France
chercher par convois entiers des travailleurs travailleurs étrangers. Il s’agit s’agit alors d’une immigration de ma in-d’oeuvre, in-d’oeuvre, majoritairement masculine et vivant vivant en célibataire. célibataire. La crise de 197 4 ma rque le terme de cette période : l’immigration l’immigration est suspendue dans la p lupart des pays riches. riches. La fermeture d es frontières entraîne entraîne u ne transformation de la nature des migrations : de temporaires elles elles deviennent deviennent d éfinitive éfinitivess et la prat ique du regroupement familial se met en place dans ces années-là. Depuis, les pays d’accueil d’accueil traditionnels ont connu d es mutations pro fondes. La montée du chômage, les difficultés de financement des systèmes de protection sociale, les déficits financiers des collectivités locales, la crise urbaine ont créé des contraintes nouvelles pour l’insertion des immigrés dans la société d’accueil, et entraîné des politiques limitatives puis répressives. Le recours à la main d’oeuvre étrangère continue, ma is moins perceptible, perceptible, car clandestin. clandestin.
L’immigration : un enjeu désormais politique L’origine des migrants a également beaucoup changé. Avant la guerre, l’immigration était essentiellement européenne et méditerranéenne. Aujourd ’hui, le no mbre d es Asiatiques Asiatiques et des Africains Africains de l’Ou l’Ou est est prop ortionn ellement ellement en augmentation par rapport à celui des européens. Mais les quat re principaux pays d’origine d’origine des migrants vers la France restent le Ma roc (13,8 pour cent), l’Alg l’Algérie érie (13,1), la Turquie (6,8) et la Tunisie (4,3). Les immigrés représentent 6,5 pour cent de la population totale en France. Les effectifs augmentent du fait de l’accroissement natu rel de la po pulation immigrée immigrée (naissances) (naissances).. Plus familiale, familiale, en majorité mu sulmane, ap pelée à s’installer, cette immigration ralentie n’en est pas pour auta nt m ieux acceptée, comme en témoigne l’évolution l’évolution de l’opinion l’opinion publique et des politiques gouvernementales. Si l’immigration a été pendant de longues années un simple simple prob lème technique technique po ur les auto rités, rités, consistant à faire venir et à accueillir (tant bien que mal) une maind’œuvre nécessaire à la cro issance, issance, elle s’est s’est tra nsformée aujourd’hui en un enjeu enjeu d e société société éminemment politique.
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Les politiques de régulation et de contrôle des flux Limitations Confron tés à des pressions pressions à leurs frontières, frontières, à u ne crise de l’emploi, mais aussi à l’hostilité d’une partie de l’opinion l’opinion face au x immigrés, la plupart des pays riches ont réagi en adoptant des politiques de plus en plus restrictives. Celles-ci visent à limiter l’arrivée de nouveaux immigrants, particulièrement en provenance des pays en développement. développement. La coop ération entr e les Etats d’accueil d’accueil s’est s’est même renforcée, pour donn er plus d’efficacité aux mesures de contrôle. C’est le cas par exemple des Accords Accords de Schengen, Schengen, de la Convention de Dublin (1) ou encore du Traité de Maastricht qui comprenn ent des dispositions dispositions en mat ière de politique d’asile d’asile et de contrô le aux fron tières. tières. En France deux textes sont adoptés en août et décembre 1993, dits “lois Pasqua” , qui d urcissent urcissent considérablement la législ législation ation française. Le Le projet de loi Debré du début d e l’auto l’auto mne 1996, censé remédier aux abus ou aux difficultés d’application d’application des lois Pasqua, n e remet pas en cau se l’évolution vers l’arrêt de l’immigration, engagée au milieu des années 70. L’appel à l’immigration économique étan t légalement légalement a rrêté depuis vingt ans, les dernières lois lois touchent a ux au tres portes d’entrée et et de séjour régulier, le regroupement familial et le droit d’asile. La mise en place du regroup ement familial a été délicate. délicate. Plusieurs Plusieurs circulaires gouvernementa gouvernementa les entre entre 197 5 et 1980 , qui visaient visaient déjà à rendre le regroupement familial le plus difficile possible, ont été annulées par le Conseil d’Etat. Ce dernier a largement contribué à fonder le regroupement familial sur un droit naturel : le droit de vivre en famille, et sur des principes constitutionnels. La loi de 199 3 pr écise écise les les conditions requises pour la venue du conjoint et des enfants mineurs du couple. Outre les exigences antérieures (logement et ressources suffisantes, absence de menace pour l’ordre pub lic ou d e maladie mettan t en da nger la santé pub lique, résidence résidence de la la famille à l’étranger), la nouvelle loi impose désormais à l’étranger l’étranger dema ndan t le regroupement familial familial d’avoir séjourn séjourn é deux a ns en France régulièrement régulièrement (au lieu lieu d’un an). Par a illeurs, illeurs, la polygamie a été interdite pu isque la carte de résident d’un étranger qui fait venir une seconde
Concernan t le droit d’asile, d’asile, la loi Pasqua Pasqua p rolonge une réforme engagée depuis 1989. Théoriquement, l’octroi l’octroi du stat ut de réfugié est est défini par la Co nvention de Genève de 1951. La nouvelle législation française vise à accélérer le traitement des dossiers et à éliminer plus rapidement les demandes non fondées. L’ L’examen d u dossier dossier ne d oit pa s relever relever d’un aut re Etat d e l’Union l’Union européenne, le demandeur ne doit pas constituer une menace pour l’ordre public et sa demande ne doit pas reposer sur une fraud e délibérée délibérée ni constituer un recour s abusif aux procédures d’asile. L’Office français de prot ection des réfugiés réfugiés et des apa trides (OFPRA) examine ensuite le bien-fondé bien-fondé de la d emande et, dans le cas où le stat ut de réfugié n’est n’est pas accordé, l’étranger l’étranger dispose d’un d’un m ois pour q uitter le territoire.
Eloignement et précarisation des étrangers Parallèlement Parallèlement à la volonté de limiter le flux flux des entrées, les lois lois Pasqua o nt mis en place des mesures d’éloigneme d’éloignement nt visant visant à a ugmenter les dépar ts. C’est C’est a insi que les cartes cartes de séjour de dix an s ne sont plus renouvelées renouvelées de plein droit, qu e le champ d ’application des mesures de recondu recondu ite à la front ière a été élargi et et leur mise en œuvre facilitée facilitée par l’allongement l’allongement du délai de rétention a dministrative. Les Les interdictions de territoire et les expulsions expulsions on t également été rendues plus faciles faciles par la suppr ession ession d es catégories d’étrangers d’étrangers qu i en éta ient protégés. Pour le CRID, ces modifications législatives, présentées comme des moyens de lutte cont re l’immigration l’immigration irrégulière, irrégulière, ont surto ut po ur effet effet de pr écariser écariser le statu statu t des étrangers résidant en France et de renforcer, renforcer, en les élargissant, les situations d’irrégularité de séjour. Aux conséquences immédiatement tangibles (suspicion, (suspicion, précarisation sociale, sociale, exclusion) s’ajoute s’ajoute le renforcement d’un cycle cycle pervers : développement développement de la frau de, corrupt ion, criminalisation du simple délit délit de séjour irrégulier, nouveau tour de vis répressif et, pour finir, stigmatisation stigmatisation d es communau tés étrangères. étrangères. En out re, en durcissant durcissant une r églementation églementation déjà sévère, sévère, la n ouvelle loi loi
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atta que le regroupement familial et va à l’encontre l’encontre de nomb reuses conventions conventions interna tionales, en part iculier iculier la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme (art. 8) et la Convention internationale des droits de l’enfant l’enfant (art. 9.1 et 10 ). De même, la convergence des politiques des pays d’accueil vers une interprétat ion restrictive restrictive de la Convention d e Genève rend plus difficile l’accès au statut de réfugié. Seules les personnes persécutées ou menacées par leur gouvernement peuvent y prétendr e. Par exemple en sont exclus les Algériens visés par les groupes islamistes, qui ne peuvent espérer qu ’un asile asile territorial p rovisoire. rovisoire. Et pour tant , ces dernières années, les conflits dans différentes différentes régions régions du globe ont entraîné un e multiplication du nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile. Que peuvent-ils devenir ? Les lois Pasqua ont pour ambition de lutter contre l’immigration l’immigration clandestine. Ceci passe par u n renforcement des contrôles aux fron tières, tières, par des contrôles d’identité d’identité à l’intérieur l’intérieur du territoire et pa r des inspections sur les lieux de travail et de résidence. L’objectif consiste à rend re plu s difficile difficile l’entr l’entr ée irrégulière dans le pays d’accueil (avec de faux documents ou par un p assage clandestin clandestin des frontières) frontières) et à d issuad issuad er le séjour séjour o u le tra vail clandestins, clandestins, notamment des personnes qui restent après expiration de leur visa ou de leur permis de séjour. La police de l’air et des frontières a ainsi été de manière significative intégrée
à la Direction centra le du contrô le de l’ l’immigration et de la lutte contr e l’emploi l’emploi clandestin, clandestin, en 19 94.
Des positions fondamentales Pour le CRID, la “lutt e contre l’immigration l’immigration clandestine”, tout comme “ le problème de l’immigration” l’immigration” d’ailleurs, d’ailleurs, sont d es épouvantails politiques dont il s’ s’agit de décoder les compo compo santes et sur lesquelles lesquelles ilil faut p rendre p osition une à une. - La liberté liberté de circulation est un dr oit fonda mental et universel qu’il s’agit de réaffirmer, d’autant plus que les expériences expériences de form ation et d’élargiss d’élargissement ement d ’horizons par le voyage sont reconnues comme étant, de tout temps, des stimulations po sitives sitives pour la jeunesse jeunesse de tous les pays. - Le travail clandestin clandestin est un prob lème social social dont il s’agirait s’agirait d e réprimer les fautifs que sont les “employeurs” et les profiteurs. Les victimes, les immigrés avec ou sans papiers, ne d oivent pas être pénalisées. pénalisées. - La présence durable sur no tre sol d’étran d’étran gers sans sans situation ad ministrative reconnu reconnu e est est intolérable. Un ensemble de mesures : accueil, discussions, formations, régularisation, régularisation, éventuellement éventuellement retour assisté, assisté, doit être mis en place pou r chercher d es solutions ensemble, ensemble, avec les personnes concernées.
Les politiques d’intégration La politique d’assimilation à la française Outre le contrôle des entrées de nouveaux migrants, les politiques migrato ires visent visent à favoriser l’insertion l’insertion d es immigrés déjà présents dans le pa ys d’accueil, d’accueil, ou qu i souhaitent y résider durablement. La qualité de l’intégration l’intégration des popu lations étra ngères dans les différents différents pays d’accueil est difficile à mesurer. Elle dépend des modèles d’intégration d’intégration en vigueur, vigueur, de l’ampleur l’ampleur des flux, des tradition s culturelles culturelles des immigrés, immigrés, et met en oeuvre
nom bre d ’indicateurs concrets d e l’insertion l’insertion des immigrés et les derniers développements d e la législation. législation. Depuis plusieurs années, les chan chan gements intervenus intervenus da ns la nature du phénomène migratoire et dans la société des pays d’accueil ont modifié les conditions de l’intégration des popu lations étrangères. Le modèle français français nota mment s’en s’en est trou vé sinon sinon remis en cause, du moins fragilisé. fragilisé. En simplifiant, simplifiant, on peut distinguer en Europe tr ois grandes conceptions de l’intégration l’intégration d es étrangers : le mo dèle assimilationniste assimilationniste français, le mod èle
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(égalitaire (égalitaire ou no n), au statu t de la femme (inférieur (inférieur ou dit égal) et et aux prat iques de mariage (à l’intérieur l’intérieur ou à l’extérieur l’extérieur de la comm unau té). Ces modèles ont des conséquences très concrètes pour les immigrés. Ainsi dans les cas, anglais ou allemand, le différentialisme se trad uit par une ségrégation ségrégation de fait des différentes différentes communautés, mais permet le maintien des cultures initiales. Dans le cas français, l’assimilationnisme aboutit à un mélange très rapide des populations (notamment par une hom ogénéisation ogénéisation d es modes de vie vie et la fréquence des mariages mixtes), mixtes), mais au pr ix d’ une qua si-destruction si-destruction d es cultures minoritaires (1).
Difficultés d’insertion croissantes Le modèle assimilationniste français s’est s’est tra duit notamm ent pendant d es années années par une po litique litique relativement facile de nat ura lisation lisation des étrangers. La règle était celle du droit du sol, à savoir que toute personne née en France pouvait obtenir la nationalité française, quelle que soit l’origine l’origine de ses parents. D e plus, les étrangers originaires des anciennes colonies et territoires d’outremer fra nçais bénéficiaient bénéficiaient a lors d’un a ccès privilég privilégié. ié. Ma is le code de la nationalité française a été abrogé par la loi du 22 juillet juillet 19 93. Les nou velles velles règles règles retirent le bénéfice de la nationalité française aux enfants nés en France de parents algériens dont aucun ne réside en France depuis plus de cinq ans et à tous les enfants de parents nés dans les anciennes colonies. colonies. Selon Selon la no uvelle uvelle loi, la n ation alité française ne peut être acquise qu’après deux ans de mariage (au lieu d’un précédemment). Encore faut-il surmonter les nombreux obstacles mis aux mariages mixtes. Enfin, les enfants nés en Fran ce de parent s étrangers ne peuvent plus devenir français par déclaration avant seize seize ans et, alors q u’ils u’ils devenaient devenaient a utoma tiquement français à leur m ajorité, ils doivent désormais en faire la demande expresse entre 16 et 21 ans. Une non-déclaration équivaut à un refus de la nationalité. Le taux d’acquisition de la nationalité a ainsi baissé en France depuis 1993. Cependa nt, en valeur absolue, la Fra nce avec l’All l’Allemagne emagne restent les pays qui accordent le plus grand nombre de naturalisations en Europe (cf. Annexe 2). L’attr ibution o u l’acquisition l’acquisition de la n ationa lité du pays d’accueil d’accueil permet au x étra ngers d’accroître d’accroître leurs chances d’insertion d’insertion o u r eprésente l’abou l’abou tissement tissement d ’un processus d’intégration d’intégration sociale sociale et économique. La réforme du cod e de la nationalité en imposant un acte de volonté exprimé par l’intéress l’intéresséé lui-même, prolonge la phase d ’incertitude entre deux nationalités. La finalité réelle n’est-elle pas de rendre encore plus difficile l’intégration des jeunes
L’intégration ne se confond pas avec la naturalisation. C’est C’est un pro cessus cessus qui p asse par l’emploi, l’emploi, la scolarisation, et auquel contribuent les associations, la politique de la ville... Sur le plan démographique, l’intégration confirme la tradition de métissage de la société française. Les mariages mixtes par exemple sont nombr eux (environ (environ 30 00 0 chaque année), de même qu e les naissances naissances légitimes légitimes au sein sein d e couples mixtes (plus (plus de 25 000 par a n). Il faut noter la p art importante prise par les Algériens et les Marocains dan s les mar iages mixtes et dans les naissances. L’app ort des immigrés dans le dyna misme démographique du pays est est incontestable : sans l’immigration et les naturalisations, la population française, paraît-il, n’atteindrait aujourd’hui qu’une quara ntaine de millions millions de personnes.
Vers une marginalisation des étrangers La scolarisation des enfants de migrants est un facteur déterminan t de l’insertion l’insertion sociale et économique. En France, p rès d’un m illion illion d ’élèves élèves étrangers son t scolarisés scolarisés dan s les établissements établissements pu blics et et pr ivés du p remier et du second second degré. Ils Ils représentent représentent 8 pour cent du t otal des élèves élèves.. En outr e, par r appo rt au x au tres pays d’accueil d’accueil européens, l’enseignement préscolaire (maternelle) est très développé développé en France et favorise grandement l’acquisition l’acquisition du langage et l’intégration l’intégration scolaire scolaire ultérieure. La compa raison d es résultats résultats d es élève élèvess nation aux et étrangers met en évidence les plus grandes difficultés difficultés rencontrées par les enfants enfants étrangers ou d’origine d’origine étrangère. M ais une étude p lus fine réalisée réalisée en 1994 par le ministère de l’Education nationale a étudié dans le même temps la r éussite éussite scolaire, scolaire, la n ationa lité et les facteurs censés influencer les résultats scolaires (origine (origine sociale, diplômes des par ents, sexe, ancienneté du séjour en France...). Cette étude montre que, à conditions égales, la réussite scolaire des étrangers est compar able à celle celle des Français. L’insertion économique et sociale des immigrés est en revanche de p lus en plus d iffici ifficile. le. Au recensement de 1990, les travailleurs étrangers représentaient 6,4 pour cent de la population active (cf. Annexe 2). Ils sont présents principalement dans le bâtiment et les travaux publics, les industries industries man ufacturières et le commerce (cf. (cf. Annexe Annexe 2). Ma is leur leur situation au regard du chômage appelle une mention particulière. En mars 1993, le chômage touche 11 pour cent des actifs, mais dépasse officie officielle llement ment 2 0 po ur cent p our les étrangers.
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renforcée dans les années 90. La chut e est est d’autan t plus forte pour les jeunes d’origine étrangère qu’ils sont en moyenne moins qualifiés, qu’ils abandonnent plus souvent la recherche d’un d’un emploi (phénom ène dit du “ travailleur découragé”) et qu ’ils font font l’objet l’objet d e discrimination discrimination s. Avec la la pro fonde mut ation écono mique, et quel que soit le modèle d’intégration d’intégration d ominan t, les pays européens sont confron tés à des problèmes qui non seulement accroissent les difficultés d’intégration des immigrés, mais mettent en cause la cohérence de l’ensemble de la société. société. La ma rginalisation rginalisation économique et sociale sociale menace auta nt les immigrés que certains certains group es de la
popu lation du pays d’accueil. d’accueil. La La pro gression gression du chômage, la désintégration désintégration du tissu tissu u rbain, l’isol l’isolement ement géographique et social de certains qua rtiers, les les difficultés difficultés de la form ation professionnelle professionnelle et de l’insertion dans le système scolaire, tous ces problèmes favorisent favorisent incon testablement le développement développement du racisme et de la xénopho bie. Pour les associations du CRID, le chômage, le sousemploi, sont au jourd’hui les les plus grands ob stacles stacles à u ne intégration réussie des immigrés. Il serait grave de faire de l’étranger l’étranger un bouc émissaire émissaire pour détourner l’attention l’attention de problèmes qui concernent l’ensemble de la société.
L’intégration des Maghrébins en France : refus du groupe immigré mais assimilation des individus Si l’on fait abstraction des naturalisations pour reconstituer reconstituer un groupe statistique statistique d es Maghrébins (Algériens, Marocains et T unisiens) selon des critères “ethniques”, celui-ci apparaît comme la plus importante po pulation d’origine d’origine musulmane en Europ e. En France, il est estimé à 2,5 millions de personnes. Dans la société française, française, ce group e est m ajoritairement o uvrier, uvrier, ce qui résulte de son origine essentiellement modeste et de son faible niveau de qualification à l’origine. Toutes les enquêtes révèlent l’hostilité d’une partie de l’opinion à l’encontre des Maghrébins, bien sup érieure érieure à celle manifestée envers les Portugais, les Asiatiques ou les Africains de l’Ouest. Le vote d’extrême-droite est d’ailleurs le plus souvent corrélé à l’importance l’importance de la p opulation maghrébine. Cette hostilité résulte essentiellement d’un refus des différences de moeurs (statut de la femme, modes de vie, etc.), renforcé par la précarisation précarisation d es conditio ns de v ie et de l’avenir de la classe classe ouv rière française française elle-mêm elle-mêm e. Pourtant, en dépit de ces différences culturelles, les comm unautés française françaisess et m aghrébines aghrébines sont étonn amm ent
mêlées, dès la première génération de migrants. Le nombre de mariages mixtes et de naissances mixtes est particulièrement important (surtout avec les Algériens). En Allemagne au contraire, le brassage avec la communauté turque est quasiment n ul. L’opinion L’opinion f rançaise rançaise com com bine donc à la fois un fort rejet du groupe étranger et une grande acceptation à l’égard des individus. En outre, la cohabitation avec la société d’accueil, et notamment l’égalitarisme ethnique des établissements scolaires, aboutissent très rapidement à une désintégration de la cultu re d’origine d’origine et d es structures fam iliales iliales de la population d’origine maghrébine. Cette acculturation notamment parce qu’elle désorganise les relations parentsenfants traditionnelles - peut soit faciliter l’entrée dans la société d’accueil, d’accueil, soit au co ntraire cont ribuer à l’exclusion l’exclusion et à la délinquance. La rapidité de l’assimilation des populations maghrébines en France, qui n’a pas d’équivalent en Europe, résulte d’une part de la puissance du modèle universaliste, d’autre part d’une culture commune aux populations du p ourtour m éditerrané éditerranéen. en.
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nota mment les projets créateurs créateurs d’emploi, permettraient de retenir dans leur pays des populations qui en l’absence de tels projets auraient dû s’expatrier pour survivre. Selon la seconde, le développement économique et technique s’accompagnerait s’accompagnerait à court terme de gains de pr oductivité qui libéreraient de la main-d’oeuvre. Le développement pourrait donc produire, dans un premier temps, une accélération de l’exode rural et des migrations. Les grandes lignes lignes d’action ado ptées par les pays riches lors de la Con férence sur les migration migration s et la coopéra tion internationale qui s’est tenue à Madrid en 1993 consistent consistent à favoriser favoriser la libéralisation libéralisation des échanges, l’intégration régionale, l’accroissement des investissements directs étrangers dans les secteurs intensifs intensifs en m ain-d’oeuvre ain-d’oeuvre des pa ys en développement et dans les infrastructures sociales (notamment la santé et
l’éducation l’éducation ). Les politiques d’aide et de coopérat ion sont également également censées censées encoura ger les créations d ’emplois et améliorer le fonctionnement des administrations et de systèmes systèmes financiers des pays en d éveloppement éveloppement . M ais les politiques d’aide actuelles sont sont loin de remp lir cet objectif. Leur volet social (services (services de base, infrastru ctures, lutte contre la pauvreté) notamment po urrait être largement largement renforcé afin de se rapprocher des recommandations du PNUD lor s du Sommet Social (pacte 20/20 (2)).
2. D éclara éclaration tion de Co penhague lors du Sommet Social Social de mars 1995. Selon ce pacte qui correspond à des engagements réciproques, les pays industriels consacreraient en moyenne 20 % de leur aide publique au développement (APD), et leurs partenaire partenairess 20 % de leur budget national, à la satisfaction des besoins élémentaires prioritaires des personnes.
Une association de migrants : Migrations et développement En 1984, le plan social de reconversion de l’entreprise Péchiney-L’Argentière dans les Hautes-Alpes, propose une prim e de retour pou r les 54 travailleurs travailleurs imm imm igrés igrés licenciés. Vingt-quatre Marocains de la province de Taroudant retournent alors dans leurs villages. Là, ils se rendent com pte de l’amp l’amp leur des problèmes, et en particulier de l’absence de services de base tels que l’électricité ou l’eau potable. Ils créent alors sur place des équipes de jeunes et, en France, une association : le premier objectif est de lancer un projet d’électrification. C’est ainsi que naît en 1986 “M igra igrations tions et Développement”, Développement”, une O N G française dont le siège est maintenant installé à Marseille. G râce à la collaboration collaboration de salariés salariés de l’EDF, l’EDF, Im goun est le premier village à être électrifié électrifié en en 1 989 ; les les suivant s, actuellement 60 villages ou groupes de villages (un groupe peut réunir une dizaine de petits villages), seront électrifiés par 15 Marocains qui ont suivi un apprentissage en France dans un centre de formation de l’EDF.
Au Maroc, les associations associations v illageoise illageoisess se sont fédérées pour créer une structure “Migrations et Développement Local” dont le siège est à Rabat. Cette antenne marocaine a également également réussi à intéresse intéresserr des institution s comm e la délégation de l’UE, l’Ambassade de France, l’Association marocaine d’appui à la promotion de la petite entreprise, le min istère de l’Edu l’Edu cation nat ionale, de la Jeunesse Jeunesse et des Sports (po ur les chantiers de jeunes), etc... Actuellement, le programme communautaire d’électrification se pou rsuit dans les cercles cercles de Taliouine et de Tat a. Parmi les projets en cours, suite à cette électrifica électrification tion , il faut signaler signaler : q
Des actions d e lutt e contre la sécheresse sécheresse et l’érosion, l’érosion,
q
Des aides à la création création d’entreprises d’entreprises par les imm igrés igrés dans leur pays d’origine ; actuellement neuf immigrés, membres de Migrations et Développement ont déjà créé et gèrent leur entreprise au Maroc,
q
La promotion de l’artisanat et de la production agricole
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Les immigrés, acteurs de développement En ce qui concerne le développement d es pays d’origine d’origine des migrants, il faut rapp eler eler q ue les transferts effectués effectués par les émigrés émigrés eux-mêmes eux-mêmes représentent une cont ribution essentielle à l’économie de leur pays, qu’ils prennent la forme d’une épargne mon étaire envoyée aux familles familles ou de l’achat l’achat de biens rap port és au pa ys (cf. (cf. Annexe Annexe 2). Avec la fin des migrations tour nant es, l’installation l’installation définitive dans le pays d’accueil et le regroupement familial, familial, la mo ntée du chômage chez les travailleurs travailleurs immigrés, immigrés, le volume de ces tra nsferts nsferts est en d iminution rapide. Cette évolution pr ésente ésente un r isque réel réel pour l’avenir, les familles restées au pays risquant de perdre peu à peu une part considérable de leur revenu. Ou tre les transferts, les immigrés immigrés se sont sont souvent regroupés en associations dans les pays d’accueil. D’abord destinées à faciliter l’entraide et l’insertion des nouveaux arrivants, ces associations ont rapidement
intégré à leurs activités activités un volet “développement du pays d’origine”, notamment sous forme de cotisations et de mont ages de projets (irrigation, équipement, ...). (Voir (Voir encadrés page 8 et 10). Pour les associations du CRID, la “fermeture” des frontières et l’évolution l’évolution vers des migrations perma nentes plutôt que tournantes a de nombreux effets pervers. Elles privent les pays d’origine d’origine de la par tie la plus dynam ique de leur population car, contrairement aux idées répandues, les pays riches n’accueill n’accueillent ent p as la misère du mon de ma is les les plus solides et les plus audacieux. La perte est lourde pour le pays d’origine d’origine lorsque ces personnes ne peuvent r entrer et mettr e leur dynam isme et les les compétences acquises dur ant l’émigration l’émigration a u service service de leur pays. De plus, les entra ves à la mobilité des étrangers les incitent incitent à r ester dans le pays d’accueil, non par choix mais par crainte de ne pouvoir revenir. Conduits à une intégration forcée, ils font venir leur famille proche et limitent peu à peu leurs envois, privant les pays d’origine de ressources financières et matérielles nécessaires.
Des défis à relever pour les associations Propositions du CRID Pour les association association s du CR ID, il est est plus qu e jamais fondamental de réaffirmer des valeurs d’humanisme que les cont cont raintes économ iques, sociales sociales et politiques tendent à faire ou blier : l’égali l’égalité té fonda mentale de tous les homm es, le le droit à une vie décente, décente, le droit à la liberté d’aller et venir, les règles du droit d’asile et de la protection des réfugiés, les droits de l’enfance. Le CRID
- répéter que tout e réponse répressive répressive appliquée aux migrations est non seulement vouée à l’échec mais aussi port euse de conflits conflits (forteresse (forteresse Europe, m igrations intra-asiatiques, intra-africaines), intra-africaines), - rappeler que la réponse aux mo uvements de population liés liés à la p auvreté ne peut se trou ver que dans le développement développement du rable des pays pau vres et et la coopération des pays riches.
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Au niveau national - demand er la r emise emise à p lat d e l’ensemble l’ensemble de la législ législation ation concernant l’immigration l’immigration et le d roit d’asile d’asile,, - lutter cont re la d érive policiè policière re da ns l’application l’application d es lois, - multiplier les actions actions d’information aupr ès de l’opinion l’opinion publique (campa gnes nationales, articles, articles, lettres aux enseignants...), - accroître l’aide à l’insertion des immigrés dès leur arrivée (soutien (soutien dans les démarches et forma lités, lités, assistance assistance linguistique, linguistique, logement...) ; o btenir u n soutien financier financier accru d e l’Etat l’Etat a ux a ssociations ssociations pou r remp lir ces fonctions, - généraliser l’apprentissage de la langue d’origine pour les enfants enfants de deux ième génération (à l’école l’école,, da ns des associations), - faciliter les échanges d’information et d’expériences entre associations travaillant au n iveau iveau local, - sans tomber dans un “ communautarisme” communautarisme” que certains certains pour raient juger incompat ible avec avec le pacte républicain, obtenir et faire en sorte que l’Etat, les collectivités locales, locales, les associations, associations, prenn ent en compte les spécific spécificités ités de certaines certaines migrations, no tamm ent po ur la résolution du problème du logement. En particulier “les foyers de travailleurs travailleurs immigrés” immigrés” sont u ne formule qui, il y a 25 ou 3 0 an s, avait représenté représenté un e avancée sociale sociale importante. (voir encadré page 11). Certes, il faut faut sans cesse cesse réexaminer réexaminer tout e formule. M ais il n’est n’est pas contr aire aux trad itions d’accueil d’accueil de la France que ce genre de q uestion soit négociée entre entre les autorités compétentes et les représentants des popu lations ou groupes huma ins concernés. concernés.
Au niveau local - appu yer la constitution d’associations d’associations représentatives des immigrés, immigrés, ma is aussi mixtes, mixtes, da ns les quartiers. N e pas fermer les yeux sur les fraudes et abus manifestes :
- appu yer les partenariat s avec les les associations associations d’immigrés et les intégrer à la conception et la mise en oeuvre de pro jets de coopération décentralisée, décentralisée, - réfléchir réfléchir à la représentation des immigrés auprès des instances municipales (droit de vote a ux élections locales, locales, voix con sultative, reposant sur des critères à préciser préciser : temp s de résidence, travail, paiement d’impôt d’impôt s).
Au niveau des quartiers - appu yer les expositions, musiques, spectacles. spectacles..... pa r lesquels lesquels les jeunes jeunes ou a utres peuvent mieux faire connaîtr e leur pays d’origine, d’origine, - multiplier les actions avec les écoles, les centres de loisirs, - travailler avec les résidents et associations d’immigrés célibataires célibataires afin de faire prendr e en compt e le rôle des “ foyers” foyers” comme centres sociaux, sociaux, centr es commun auta ires et et centres associatifs associatifs (voir (voir encadr é page 11), - cibler les actions de développement social sur l’ensemble l’ensemble des popu lations défavorisées, défavorisées, sans aucun particularisme ethnique.
L’AQOCI, un exemple de collaboration entre gouvernement et associations Une importante communauté haïtienne s’est créée au Québec dès les années 60. Emigrés pour des raisons économiques mais aussi politiques, les Haïtiens du Canada ont u ne forte tradition de m obilisation. obilisation. Ils se sont rapidement regroupés en associations luttant contre le gouvernement Duvalier, pour le rétablissement des libertés civiles et politiques en Haïti, pour le retour du président Aristide... Ces associations ont également comm encé à collec collecter ter des fonds pour soutenir des projets de développement en H aïti. aïti. En décembre décembre 1 984, elles elles se regroupent en une Confédération des associations régionales
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Pourquoi les Africains tiennent-ils à rester regroupés dans des “foyers” ? Les foyers sont souvent décrits comme une forme de logement ségrégative et excluante, créatrice de ghettos et d’enfermement. C ertains ertains m aires aires se sont déjà illustrés illustrés dans l’expu l’expu lsion lsion manu militari de résidents résidents africains africains (à Mon treuil, encore réce récemm mm ent au foyer “N ouvelle France France”) ”) et on peut s’attendre s’attendre à des attaques de plus en plus dures contre les “foyers de célibataires imm igrés” igrés”.. Pourtant, la plupart de ces bâtiments sont habités par des ouvriers - maghrébins ou africains africains - m enant u ne vie extrêmement tranquille. Les foyers ne sont pas connus comme des centres d’intense violence, au contraire, et chaque fois que les imm imm igrés igrés de l’Af l’Af rique de l’O l’O uest - sonink és ou to ucouleurs en particulier - y sont majoritaires, ils s’approprient ces espaces pour en faire de véritables lieux de solidarité communautaire. Plusieurs Plusieurs aménagement aménagement s des foyers ont permis ce phénom ène : - salles de réunion où les résidents se retrouvent, organisent des rencontres et “portes ouvertes”, - cuisines collectives où les repas peu chers sont servis pour les résidents résidents et d’autres personnes ex térieures, - salles salles de prière et salles salles d’alphabétisation ou de cou rs du soir, - espaces où des commerces au détail, des métiers d’artisanat (forgeron, tailleur, coiffeur) existent au service des résidents. Une autre caractéristique est l’évolution du partage des responsabilités qui fait que la gestion effective du bâtiment est divisée entre l’association l’association gestionn aire (pour le loyer et les charges) et un comité de délégués des résidents (pour l’organisation interne). Ce partage de fait, n’est pas reconnu statutairement. C’est vrai que l’on pourrait souhaiter que d’autres modes de logement soient accessibles aux ouvriers ou aux chômeurs africains en France aujourd’hui. Cependant ce sont ces
ANNEXE 1
espaces qui ont permis aux habitants africains de déployer trois activités qui sont autant de stratégies de survie individuelles et collectives face à la modernité et à la mutation économique : - la fondation de centaines (400 repérées en France par le GR DR ) d’associ d’associations ations de d éveloppem éveloppem ent villageois villageois (voir annexe 1). A part ces associ associations ations 1901 form ellement ellement reconnues, il existe des centaines d’associations de fait qui regroupent familles et villages. Le foyer n’est pas seulement un m ode de logement, il fonctionne aussi aussi comm e une “maison des associations”. - la pratique d’une solidarité familiale et communautaire interne aux aux foyers qui a permis aux plus dém unis (sans (sans travail, sans logement officiel, parfois sans papiers) d’être pris pris en charge charge par la comm unauté. L e foyer fonctionn e com m e “résidence “résidence sociale”. sociale”. C’est C’est certainem ent cet aspect de sa vie, sa solidarité interne, qui est le moins compris par les autorités qui prétendent que le foyer échapperait “à la loi répu blicaine”, blicaine”, - l’organisation, notamment les week-end, de visites et de fêtes fêtes concernant concernant femm es, enfants et hom mes des villages villages qui sont dispersés dispersés dans dans des HL M ou ailleurs. ailleurs. Le foyer fonctionne comme “maison de la communauté”. Tout en reconnaissant que de nombreux problèmes existent dans les foyers - surcharge, surcharge, délabrement d u b âti, parfois mauv aise aise gestion gestion d u social et du sanitaire - on peut penser que d es solutions po urraient urraient être apportées par les les autorités et les sociétés gestionnaires à condition d’instaurer un dialogue avec les résidents ou leurs instances de représentation. Sans le préalable de l’écoute et du respect de leur point de vu e et de leurs besoins propres, on peut comp rendre que les les résidents résidents opp osent un refus parfois têtu aux propo sitions de relogement relogement d ispersé ispersé qui leur sont sont faites.
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des papiers de séjour et de tra vail. Après les les chocs pétroliers, l’ l’augmenta tion du chômage, les nouveaux arrivés ont plongé dans une clandestinité d’autant plus mal vécue que les contrô les de police commençaient commençaient à viser systématiquement les immigrés, et que le racisme populaire gagnait du terrain. Une première politique de retour (les (les mesures Stoléru Stoléru avec la prime d e 10.00 0 F offerte offerte en échan ge de l’aban l’aban don de la carte d e séjour) séjour) a rencontré peu de succès. succès. La situat situat ion du logement des “célibataires” africains s’est améliorée progressivement avec l’ouverture l’ouverture d e nou veaux foyers mieux équipés et la destruction d es anciens taudis les plus insalubres. Le gel gel des mouvements, la dégrada tion d e la situation économique ont eu des effets effets imprévus imprévus sur la pop ulation immigrée en France : - pour remédier au célibat forcé, certains se sont sont engagés dan s le regroupement fam ilial, ilial, faisant venir femmes et enfants. D’autres, nés avant l’indépenda l’indépenda nce et qui le pouvaient encore, se sont sont engagés sur le chemin de la naturalisation. - la situation en Afrique a continué d e se dégrader. dégrader. Une forte sécheresse sécheresse a secoué secoué la région du fleuve fleuve à pa rtir de 1969/1973 et de nouveau dix ans plus tard, provoquant une a ccélération ccélération d e dépar ts des jeunes du village, village, malgré les difficultés rencontrées. Peu à peu s’est installée une double impasse : la vie en France devenait difficile et les mouvements migratoires compliqués ; le village et la famille dépendaient de plus
ou maliens, même pas ou peu démocratiques, étaient devenus relativement relativement tolérants a ux initiatives initiatives extérieures. L’engagement des immigrés dans ces associations locales de développement est devenu massif en 1983-84, alors même que se renforçaient les sentiments d’être dans une impasse. M ême si l’Etat l’Etat et les grosses grosses entrepr ises ises tentent de rendre plus attr actif leur leur dispositif dispositif de “retou r”, l’immigration l’immigration africaine reste très prud ente, s’engageant s’engageant dans un parcours associatif associatif qui a conn u plusieurs plusieurs phases. Tout d’abord , les associations associations cherchent à créer leur unité, à mo ntrer q u’elle u’elless sont capab les de changements crédibles dans la vie du village : c’est le ralliement des vieux, vieux, l’inves l’investiss tissement ement d ans le “ social” et le bâtiment, qui peut aller de la mosquée à un centre de santé ou dispensaire, à la rénovation ou la construction d’une école. Dan s un deux ième temps elles elles cherchent cherchent à pallier les les insuffisance insuffisancess d’approvisionnement d’approvisionnement par le financement financement de coopérat ives ives d’achat, p arfois associées associées à d es coopératives de prod uction. Celles-ci Celles-ci,, sauf exception, ont d u ma l à survivre aux lacunes de gestion, au manque de format ion, aux difficultés difficultés de commun ication entre les financeurs en France et les clients clients et opérateur s au p ays, à la faiblesse faiblesse du m arché local. Dan s une tr oisième oisième phase, le développement d’activités d’activités
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ANNEXE 2
1
Transferts de fonds annuels des émigrés des pays du Maghreb 1970, 1980, 1990, en pourcentage
FRANCE, acquisitions de la nationalité 1 selon le pays d’ancienne nationalité 19 88 Maroc Algérie Tunisie Portugal Cambodge Viêt-nam Ex-Yougoslavie Turquie Espagne Laos Italie Pologne Autres Total
4 3 2 7 1 2 1 4 1 3 1 12 46
435 256 347 984 511 012 015 690 460 294 081 298 968 351
1989
5 4 2 7 1 2 1 3 1 2 1 15 49
393 07 0 53 8 02 7 72 4 47 8 24 9 92 1 32 0 30 5 57 6 58 7 142 330
1 990
7 5 3 6 1 2 1 2 1 1 1 17 54
741 35 5 07 6 87 6 82 7 32 6 40 5 91 4 86 8 46 8 86 9 44 6 195 366
1 991
1 0 2 89 6 631 4 375 7 126 1 729 2 139 1 367 1 124 2 317 1 343 1 475 1 230 18 510 5 9 65 6 55
1 992
12 7 4 5 1 1 1 1 1 1 1
29 2 4 10 9 91 5 75 7 01 8 88 4 00 2 96 5 28 3 05 1 17 8 73 17 87 0 59 24 6
1993
13 7 5 5 1 1 1 1 1 1
131 909 370 233 847 775 652 515 385 187 936 755 17 312 60 007
1. Les données ne comprennent pas, d’une part, les enfants naturalisés suite à la naturalisation de leurs parents, et, d’autre part, les acquisitions automatiques de la nationalité à leur majorité des jeunes, nés en France de deux parents étrangers. La prise en compte de ces deux dernières catégories porterait le total des acquisitions de la nationalité à environ 74 000, 82 000, 88 500, 95 500, 95 300 et 95 500 respective respectivement ment en 1988, 198 9, 1990, 1991, 1992 et 199 3.
60
60 1970
1980
1990
50
50
40
40
30
30
20
20
10
10
0
0 Algérie
Maroc
Tunisie
1. Transferts de fonds estimés à partir des transferts unilatéraux de la balance des transactions courantes. Source : Statistiques financières internationales, FMI, 1988 et 1992
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Travailleurs étrangers ou immigrés par activité économique dans quelques pays de l’OCDE en 1992, en pourcentage France
Allemagne
6 5 4 7 3 9 11 1 8 2 10
Légende : 1. Agricultur e, chasse, sylviculture sylviculture et pêche
4 3 5 6 2 7 11 8 9 1 10 0
5
10
15
20 %
2. Énergie et eau 3. Extraction Extraction et transformation transformation de minéraux non énergétiques et produ its dérivés ; industrie industrie chimique 4. Industries transforma trices des métaux , mécanique de précision précision 5. Autres industries manufacturières 0
5
Royaume-Uni
10
15
20 %
7. Commerce, restaura restaura tion et hébergement, réparations
Canada
11 7 9 8 6 5 4 10 3 2 1
8. Transports et communications communications
4 et 5
9. Institutions de crédits, assurances, servic services es fournis aux entreprises, location location
9 11 6
10 . Administration générale
7
11. Autres servic services es
8 10 1 3 0
2
4
6
8
10 %
6. Bâtiment et génie civil
0
10
20
30
40 %
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PADRUN, R., Vivre et entreprendre en France, les créations d’entreprises d’origine immigrée, situations et attentes, IRFED-CRID, 1990.
SAYAD, A., Les trois âges de l’émigration algérienne en France, actes de la Recherche en Sciences Sociales, n°15, juin 1977, pp. 59-79.
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LES CAH IERS DE LA SOLIDARIT É
Le CRID et ses membres : Avant tout lieu de concertation entre ses membres, le CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement) est un creuset de r éflexion éflexion sur les politiques de coopération pour les associations qui défendent globalement une même conception du développement. Sur la base de ce positionnement politique commun, le CRID poursuit un dialogue avec les pouvoirs pub lics lics et interp elle elle les institutions gouvernement ales et internationales sur leurs modes d’interventions. Créé en 1976 comme force de propositions et d’innovations en matière de coopération par huit organisations non gouvernementales, gouvernementales, le CRID regroupe aujourd ’hui 41 a ssociations ssociations de solidarité solidarité internat ionale auto ur d’une charte commun e. Pour ces associations, associations, l’action pour le développement ne s’incarne pas seulement dans les relations entre Etats, ma is aussi aussi entre commun autés, associations associations et individus. individus. Elles Elles prônent un développement développement dura ble, décentralisé décentralisé et participatif qui s’appu s’appu ie sur les capacités d’organisation d’organisation d es population s et favorise l’l’appr opriation des program mes de développement développement au niveau local. Les opérations qu’elles soutiennent sur les
part enariat, s’inscriv s’inscrivent ent da ns un processus processus de développement développement à long terme visant l’auto l’auto nomie des popu lations, leur auto suffisance suffisance et et leur indépenda nce. Le CRID, comme collectif, collectif, ne m ène pas d’opération s dans les pays en d éveloppement. éveloppement. Son action se situe ici et consiste consiste à p romo uvoir des solutions politiques à l’échel l’échelon on n ationa l et internationa l pour r ééquilibrer ééquilibrer les relations entre pays du Nord et pays du Sud. Son travail vise vise l’information l’information de l’opinion l’opinion publique française et l’interpellation l’interpellation sur les problèmes qu’affrontent les popu lations défavorisées défavorisées en matière de dette, de crise économique, d’environn d’environn ement.