Chères collègues et chers collègues, Je vous écris pour clarifier des faits. Je suis d’avis que la lettre de M. Jacques Verge publiée à la page 15 de l'Acadie Nouvelle du 16 juin 2015 contient, tout au moins, des imprécisions, des demivérités des interprétations et des insinuations. Il s’agit de perceptions personnelles de Monsieur Verge sans fondements avec la réalité sur le terrain. D'entrée de jeu, notons que 12 de 31 organismes (sans en avoir consulté ou obtenu approbation de leur conseil d’administration où est la démocratie?) ont pris la SANB en otage en boycottant son AGA et ce, à son grand détriment. Je me désole du tort causé. Ceci dit, s’il est tout à fait vrai que je prends la parole publiquement pour exprimer les points de vue de la SANB et de son CA, c’est qu’il s’agit de ma responsabilité à titre de Présidente de la SANB. De fait, la presque totalité des membres me félicitent, sur une base continue, du fait que le « message public » que je véhicule au nom de la SANB est toujours clair et pertinent. Je crois que tel est le rôle d'un bon porte-parole qui respecte les directives de son CA. Ainsi, tel a toujours été mon engagement à l’égard de tous nos dossiers, y compris ceux afférents à l’immigration francophone, à la loi sur les langues officielles et aux violations de nos droits linguistiques et ce, dans toutes les sphères d'activités, y compris en éducation. Nous avons tous droit à des divergences d’opinions et de perceptions, mais je réitère, déclare, persiste et signe que je porte le plus grand respect pour le travail qu’effectuent les organismes du forum, même si j’ai peu de contact avec ces organisations, autre qu’assister annuellement à 3 réunions pour ce qui concerne le forum des organismes, mais sans voix délibérative. Exceptionnellement au cours de la dernière année, un comité de la SANB a été formé pour préparer la Convention de l’Acadie du Nouveau-Brunswick et à la demande du forum des organismes, j’ai animé des ateliers en préparation pour ce grand événement et pour lequel j’ai reçu des éloges pour ma participation. De plus, il est vrai que je déploie tous les efforts nécessaires pour interpeller un ministre ou un intervenant public pertinent pour faire avancer les dossiers de la SANB, mais j’agis toujours dans un esprit d’équipe, de collaboration et avec le souci d’une bonne gouvernance, telle que convenu par le CA et les règlements de la SANB. Je comprends mal la réaction de M. Verge au sujet de ces rencontres. Est-ce qu’une présidence élue de la SANB n’a plus le droit d’avoir de contacts avec des élues et élus de l’Assemblée législative ou du Parlement canadien pour discuter des enjeux linguistiques? Les occasions pour le forum des organismes de la SANB de faire valoir leurs préoccupations auprès des élus ont toujours été appuyées par la SANB. L’ensemble des interventions permettent de montrer un consensus au sujet des questions qui nous interpellent toutes et tous. Au sujet des rencontres biannuelles avec le Premier ministre et les ministres responsables des dossiers que nous voulons discuter avec eux, les membres du bureau de direction sont toujours présents et à tour de rôle sont invités à présenter un point à l’ordre du jour. Par exemple, une première rencontre officielle avec le nouveau Premier ministre et plusieurs de ses ministres a eu lieu à l’Assemblée législative à Fredericton en mars dernier, où tous les membres du bureau de direction étaient présents et chacun des membres a été invité à présenter un dossier. À ce stade, j’aimerais répondre aux prétendues réprobations de quelques membres du forum, mais
comment faire? Les faits démontrent que je n’ai jamais reçu de document, de courriel, ni autre écrit de la part d’un représentant des organisations en ce sens. Je ne répondrai pas aux autres interprétations ou insinuations incluses dans la lettre de M. Verge puisqu’il s’agit de perceptions connectées les unes aux autres sorties hors contexte et soutenues par des prétendus articles dans les statuts et règlements qui n’ont rien à voir avec les perceptions de M. Verge. Par ailleurs, force est de constater que suite à l’interprétation des statuts et règlements de la SANB, la légitimité de la vice-présidence de M. Verge est en doute n’ayant pas été entérinée dans le cadre de l’AGA qui n’a pas eu lieu. J’acquiesce qu’il y a des défis de gouvernance presqu’insurmontables à la SANB. Il faut réformer, tel qu’il a été fortement recommandé par nos prédécesseurs mais, entre-temps, sachez que je demeure solidaire du mandat et de toutes les collaboratrices et collaborateurs à la SANB. Je persiste à croire que le temps est arrivé pour une vraie discussion pour mettre en place un modèle de gouvernance qui permettra à toutes et à tous les membres de la SANB d’y trouver leur place et s’engager à l’avancement de la vitalité de notre communauté acadienne et francophone qui ne mérite rien de moins. C’est pourquoi je réitère ma demande, à la fois au CA et à la communauté acadienne et francophone et, je tends la main à vous toutes et tous pour qu’ensemble on crée un espace de dialogue et de réflexion dans le respect de la démocratie. Nous devons construire une structure qui permettra à la SANB d’être encore plus inclusive, efficace et plus forte pour mieux répondre aux défis d’aujourd’hui et nous donner une vision d’avenir afin de poursuivre la mission de notre organisme. Votre Présidente, Jeanne d'Arc Gaudet