v CONNAÎTRE L’ENNEMI Si tu connais ton ennemi et que tu te connais toi-même, mille batailles ne pourront venir à bout de toi. − SUN TZU, général chinois (544 – 496 av. J.-C.)
P
arfaitement étudier ce que l’on affronte est le fondement de toute bataille bien menée. Cela permet d’en connaître les forces, les faiblesses, d’en cerner les bons angles d’attaque
pour en démystiier la conquête… Parfois, on se rend même compte que « finalement, ce n’est que ça » !
Vous seriez surpris de connaître la proportion de candidats aux concours Ifas-Ifap qui ne s’intéressent jamais de près à ce à quoi ils seront exposés, comment ils seront évalués, comment ils seront classés... C’est paradoxal, et un peu amateur, quand, à côté de cela, tant
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d’efforts sont fournis sur d’autres pans de la préparation, parfois d’une bien moindre importance stratégique. Alors, par où commencer pour décortiquer cet « ennemi » que sont les épreuves ? Par éclairer un malentendu dont sont victimes
bon nombre de candidats. Soyez bien conscient d’une chose : dans un premier temps, c’est-à-dire lors des épreuves écrites et orales de sélection, sélection , on ne cherche pas le « soignant soignan t idéal ». Vous ne serez pas jugé sur votre aptitude à prendre en charge concrètement un patient : on ne testera pas votre connaissance des signes cliniques d’une pathologie, ni même votre capacité à faire la toilette d’un patient alité dans les règles
de l’art, autant de situations qui constituent le quotidien d’un aidesoignant ou d’un auxiliaire de puériculture. Que recherche-t-on, dans ce cas, dans ce qui se nomme pourtant pourtan t les « concours Ifas » ou « concours Ifap » ? On recherche un candidat ca ndidat doté de certaines qualités humaines bien spéciiques, comme l’ouverture
d’esprit et la maturité certes, mais aussi de bonnes capacités de rélexion, comme l’esprit de synthèse et le raisonnement logique.
C’est ce cocktail, précisément évalué par les épreuves du concours, qui formera un socle de prérequis solides, un terreau fertile, à la formation et la maturation du futur soignant de qualité que vous serez. Mais… nous n’en sommes pas encore là ! Nous le disions en
introduction : ceux qui réussissent ne sont pas forcément ceux qui feront les meilleurs soignants, ni même les plus intelligents, mais bien
ceux qui sont les mieux informés, entrainés et organisés pour ce que les épreuves évaluent précisément ! Ainsi, comment organiser son effort dans l’année de manière optimale, compte tenu de ce que l’on sait au sujet du concours ? Sur quelles matières ou tâches, sur quels efforts insister et à quel point pour mettre le plus de chances de son côté et disperser le moins possible ses efforts ? Dans ce chapitre, nous décortiquons les enseignements explicites et implicites issus des modalités du concours dans un premier temps, puis ceux issus des épreuves dans chaque matière dans un 95
II.2 • Connaître l’Ennemi
second temps. Les leçons que l’on en tire vous surprendront sûrement, et constituent une approche eficace, raisonnée, pour planiier son
effort de l’année sans se disperser. Allons-y !
Les enseignements issus des barèmes 1. Première approche
Epreuve
Notation
Cotation au sein du barème intégral dans le concours... droit commun IFAP
droit commun IFAS
Tests psychotechniques (écrit)
20 points
5% (oblig. pour tous)
Culture générale (écrit) nombreuses dispenses
20 points
1%
5%
Entretien d’admission (oral)
20 points
94%
95%
cursus partiel
Note éliminatoire
10/20
100%
D’emblée, il est évident de constater que votre admission se jouera quasi-exclusivement sur l’oral . Il s’agit parfois même d’une
épreuve unique et donc fondamentale, bien plus technique qu’il n’y parait. Les épreuves écrites servent alors uniquement à éliminer les candidats les plus faibles. 96
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Ensuite, il est possible de dresser plusieurs constats à partir de ces informations, pourtant a priori très générales : •
Les écrits comptent 20 fois moins que l’oral (au mieux !) . C’est assez logique inalement, pour deux métiers dont la com -
posante relationnelle est prépondérante ! Et c’est clairement assumé ici. Dans ce concours pour lequel il n’y a pas de conditions de diplôme, l’écrit vise seulement à mettre de côté les candidats qui n’auraient pas certaines compétences. Certes, il n’inlue que
très peu sur le classement (il permet seulement de départager les égalités) mais il peut faire du dégât ! Ne pas le négliger pour
autant ! •
La « culture » prime sur la science, et ce quel que soit votre
concours particulier. En effet, votre culture générale (écrit de culture générale, tests d’organisation et exposé de l’oral) et vos capacités littéraires (écrit de culture générale et capacités d’expression à l’épreuve orale) compteront davantage que vos capacités scientiiques scientiiques (logique et mathématique). mathématique). Là aussi, cela peut surprendre pour un métier qui appartient tout de même à la sphère scientiique. Malgré l’existence de grilles de notation, il
est clair que cette caractéristique laisse, elle aussi, davantage de place à une notation subjective. •
L’homogénéité est recherchée. L’usage des notes éliminatoires, éli minatoires,
là aussi peu communes pour un concours, permet aux jurys de promouvoir l’émergence de candidats aux compétences « équilibrées », ceux démontrant un niveau minimum dans toutes les épreuves. Rassurez-vous donc si vous n’êtes pas un scientiique dans
l’âme, vous avez toutes vos chances à la condition de bien bie n vous préparer pour : 3 3
Faire le strict minimum à l’écrit, Être très performant à l’oral.
Le « proil idéal » ? Un candidat équilibré, avec quelques
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II.2 • Connaître l’Ennemi
bonnes bases logiques mais surtout un excellent relationnel et une culture générale et soignante solide ! C’est à la constitution de ce proil
que nous orienterons nos efforts dans ce livre !
2. Matière par matière Une fois dressés ces constats à partir des grandes masses, il est
temps de s’intéresser au contenu des épreuves de chaque matière. En effet, en entrant dans le détail, il est possible d’afiner notre
compréhension de chaque épreuve. Bien connaître les séquences (une séquence est une sous-partie d’une épreuve) nous permettra d‘adapter au mieux notre stratégie, matière par matière. a. Les tests d’aptitude (ne concernent concernent que les Ifap)
Les tests psychotechniques évaluent trois compétences majeures : la logique, l’attention et l’organisation. Au-delà de cela, ils constituent constituen t l’épreuve la plus loue en termes de barème : peu d’éléments d’élémen ts iltrent au sujet de leur notation réelle, qui de plus varie d’Ifap en Ifap.
Cependant, nous avons établi pour vous un barème empirique, réalisé à partir d’une synthèse des sujets, de documents qui ont iltré, et de
retours d’expériences des candidats et jurys de concours.
Séquence
Barème approximatif
Cotation au sein du barème global
7 points sur 20 (35%)
2%
Raisonnement logique
- Suites numériques (séries mêlées, triangles chiffrés)
- Manipulations graphiques (dominos, pendules, grilles et matrices) - Masterminds et syllogismes
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Séquence
Tests d’attention/observation
- Langage imaginaire - Repérage d’éléments - Exercices d’ordre et classements Tests d’organisation - Logigrammes - Plannings - Plateaux inirmiers
Barème approximatif
Cotation au sein du barème global
5 points sur 20 (25%)
1%
8 points sur 20 (40%)
2%
La répartition entre les trois différents tests est relativement homogène. Vous le voyez, cela nécessitera de votre part un effort équilibré. Mais nous le verrons dans les chapitres suivants, avec de l’entraînement, il est aisé de surmonter les écueils de cette épreuve. b. La culture générale générale Ici, tout est très codiié. C’est l’épreuve la plus transparente du
concours : vous pouvez savoir à l’avance combien peuvent vous rapporter l’analyse de texte, les exercices de mathématiques et de conversion ou encore les questions de biologie humaine.
Séquence
Étude de texte Synthèse Argumentation Analyse Biologie humaine Connaissances Anatomie
Barème approximatif
Cotation au sein du barème global
12 points sur 20 (60%)
3% pour les AS, <1%
3 à 4 points (15 à 20%)
99
pour les AP
<1% pour les AS et AP
