Construire avec le peuple De Hassan fathy -Introduction : En 1945, l’architecte égyptien Hassan Fathy est chargé de construire un important village : GOURNA, prés de Louxor. Apres une étude de la société paysanne, de ses traditions, de ses activités, de ses condition de vie ; Hassan Fathy proposera des solutions révolutionnaires, et construira a la fin 1village d4une grande beauté, un des plus grands lieux architecturaux du tiers monde. Il inventa une urbanisation moderne humaine inspirée des traditions locales, tout comme il utilisera des matériaux millénaires comme la brique de boue, formera sur les chantiers des paysans maçons, tout en lutant contre une bureaucratie sceptique et corrompue, « c’est au paysans qu’il dédia son livre, a ceux dont il dit : « un paysan ne parle jamais d’art, il produit l’art » -Biographie de Hassene Fathy ; Hassan Fathy est né 1901,en ALENDRIE d’une riche famille de propriétaire terriens ; diplômé en architecture de l’école polytechnique de l’université du Caire .au lieu d’adhérer au mouvement moderne qui s’est mis en place ,et contrairement aux autres artistes et poètes de l’époque, il va s’approfondir dans ses traditions et culture pour aller a l’encontre des idées essaimées un peut par tout dans le monde ;son architecture s’inspire des maisons climatiques de Mamlouks du Caire Ottoman et des construction indigènes . Il décéda en 1980 laissant derrière lui des œuvres remarquables, notamment dans l’architecture traditionnelle. -Préface : Par Pierre Bernard Pierre Bernard nous a décrit un paysage du Caire qui comprend les sombres pyramides ,le Nil et les grands buildings qui poussent dans la ville moderne, ainsi les vieux quartiers qui donnent tout son charme a cette dernière ;le tout formant un paysage architectural d’une grande beauté et en parfaite harmonie avec la nature .
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L’humanité n’ayant jamais atteint le ciel a su trouvé dans l’architecture Arabe un moyen de l’attirer a soi, et les vieux quartiers du Caire ne font que le confirmer. Hassan Fathy n’a pas fait que dessiner des plans ,mais il a aussi et avant tout essayé de comprendre la société, ses rêves, ses besoins, son fonctionnement ;et la manière dont elle pourra évoluer . Architecte, poète, ethnologue, et constructeur, il su s’inspirer du mode de vie des artisans et des paysans, pour proposer a la fin une nouvelle architecture qu’il souhaitait issue du paysage. Pierre Bernard écrit également que les dernières générations ont rompu avec l’harmonie de la compagne, et l’œuvre de Fathy est venue pour faire voire la lumière par une renaissance et non avec une rupture.
L’utilisation de la brique de boue dans la construction de Gourna relève d’un savoir ancien et nécessaire et non d’une découverte récente. -Chapitre I : Rêves et réalité : a- le paradis perdu : la compagne Adorant les paysans depuis son plus jeune âge, Hassan Fathy a toujours rêvé de construire un village pour les fellah. En réalité ,Fathy n’avait jamais connu la compagne au paravent ;il l’imaginait donc comme un paradis ou la simplicité de la vie ainsi que tout ce qui la compose figurent parmi ses plus grandes vertus .Cet amour pour la vie paysanne le poussa a vouloir s’inscrire à l’école d’agriculture ,mais il a échoué à l’examen d’entrée ,il se retrouve donc en architecture a l’école polytechnique du Caire .Une fois diplômé, il eu l’occasion de construire une école dans une petite ville de compagne, il profita de cette occasion pour visiter une des fermes de son père et c’est là que fut la déconvenue, la compagne n’a rien à voir avec le paradis rural qu’il s’imaginait ,c’est juste un endroit laid et misérable ou la pauvreté règne en maitre. b-la brique de boue : Pour résoudre le problème de logement de la société paysanne ; si pauvre ; l’architecte pense à utiliser la brique de boue extraite du sol et séchée au soleil pour la construction des maisons paysannes
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Il commença donc à dessiner des maisons en brique de boue, et multiplie les expositions et les conférences sur la construction des maisons de compagne, à noter que l’architecte construisais aussi des maisons de compagne pour de riches clients, qui étaient d’un style urbain beaucoup plus beau avec des murs économiques en brique de boue mais qui coutaient pourtant assez chères à cause de la cherté du matériau utilisé pour les toits. Pendant la guerre ;il y avait un manque énorme dans les matériaux de construction ,ce qui fait que Fathy a cherché par tout les moyens de combler ce manque ;d’où l’utilisation de la brique de boue, mais le problème se posait toujours pour la toiture, car les anciens construisait des voutes avec de la brique de boue ,mais quand il s’agit de construire des fermes pour la société agricole, il essaya de faire des voutes sans utiliser de sports, ce qui fait qu’elle finissent très vite par s’effondrer .c’est en Nubie, Gharb Assouan, qu’il découvre des maison spacieuses et harmonieuses, couvertes de brique de boue, avec toutes de voute, et tous les villageois avaient de les construire , Il fait venir alors des maçons nubiens en Egypte ; pour réaliser les voutes des maisons de la ferme, le secret que la brique de boue comptait plus de paille que de boue, elle donc légère, et avec ses deux niveaux parallèle elle adhérait parfaitement à la surface boueuse. Les maçons sont enfin parvenus à construire les voutes avec les techniques qu’il faut et un grand savoir faire, car selon l’architecte la méthode de construction impose la forme, et les matériaux imposent les proportions. Par la suite Izbet El-barsy fut inondé, et le croissant rouge avait un comité qui était chargé de la reconstruction du village à qui Hassan Fathi proposa son aide, et dessina des maisons à prix très bas, le comité refusa mais Fathy insista pour construire ne serait-ce qu’un seul model, afin qu’ils puissent juger eux-mêmes à la fin. Il construisit alors une très belle maison économique et peu couteuse qui a plu même aux habitants, mais le comité refusa toujours sous prétexte qu’il avait son propre architecte, et après quelque temps la maison fut démolie et remplacée par une autre en béton. C- Un projet pilote de logement pour sauver l’histoire : Pendant sa courte vie la maison de Izbet El-Barsy a été repérée personnes qui travaillaient au département des antiquités responsables des monuments anciens, et le vieux cimetière de figurait parmi ces monument anciens, situé dans un endroit
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par des et des Thèbes appelé
Gourna,qui est donc bâti sur la vieille ville de Thèbes, sur le site des tombeaux des rois, dont certains sont connus et d’autres non. Les tombeaux sont remplis d’objet de grande valeur et d’un grand intérêt archéologique, et les sept mille habitants de Gourna, vivent sur le pillage de ces tombes, ainsi, un nouveau site a été choisi de manière à éloigner à tout pris les Gournis des tombeaux. -Chapitre II : L’homme, la société et la technologie - Le caractère architectural : Jusqu’à l’effondrement des frontières culturelles survenues au XIX ième siècle, on rencontre sur toute la surface de la terre des formes et des détails architecturaux locaux propres à chaque région et le fruit d’imagination de chaque peuple et répondait aux exigences de chaque site. Mais l’architecture Egyptienne moderne a complètement rompu avec son passé et ses traditions. En Egypte nait alors une rivalité entre les coptes qui veulent développer un style pharaonique traditionnel et les musulmans qui croyait que l’architecture arabe devait fournir une nouvelle base pour une nouvelle architecture égyptienne ;l’auteur pense que cette confusion culturelle est très encourageante et souhaite y remédier ;mais malheureusement il constate que dans ce cas la, c’est une confusion qui est considérée comme un problème de style et de finition ,car il croit qu’une architecture authentique ne peut exister que dans une tradition bien vivante. En essayant de faire une architecture d’architecte sans en avoir ni la science ni l’expérience et le manque et rejet de tradition fait donc naitre une architecture laide copiée d’ailleurs qui ne respecte nullement la société, et son mode de vie. Face à cette triste réalité l’architecte était désespéré, mais lorsqu’il fut chargé de Gourna ,il repris le problème d’une manière plus positive .
-Le processus de la décision : « La culture venue des racines traverse tiges ,bourgeons, feuilles et fleurs, d’une cellule à l’autre comme un sang vert et nourrit l’espace sous la pluie de cette odeur de jardin arrosé ». « Mais une culture venue d’ailleurs renversée sur les hommes les pétrifie ;les voici comme des poupées en sucre que les pluies généreuses de la vie transforment en une pâte informe et lourde. »
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Pour résoudre la crise de logement en Egypte, il faut chercher à définir le mal, et à en comprendre les causes profondes. La décadence culturelle commence au niveau de l’individu confronté à des choix pour lesquels il n’est pas préparé. En architecture ,le moment décisif du processus de création est l’instant de la conception ,et l’instant où l’idée prend forme. Le processus de la décision est important dans notre vie en générale et dans l’architecture et l’urbanisme en particulier. La prise de décisions est l’activité centrale de l’existence, et l’homme a le pouvoir d’influencer le monde environnant par ses décisions et d’en changer radicalement l’apparence et la nature. Une décision consciente peut être prise soit en se référant à la tradition qui est l’aboutissement de l’expérience pratique de maintes générations face à un même problème, soit par des raisonnements logiques et l’analyse scientifique. -Le rôle de la tradition : La tradition sur le plan social est l’équivalent de l’habitude personnelle, elle n’est pas forcément désuète et synonyme d’immobilisme ;et n’est pas obligatoirement ancienne ,mais peut très bien s’être constituée récemment. La tradition joue un rôle créateur lorsque des solutions ne puissent être mises parfaitement au point avant que n’aient vécu de nombreuses générations. Une certaine tradition est établie et adoptée, le devoir de l’artiste est de la faire évoluer en lui apportant par son invention et sa perspicacité l’impulsion qui la sauvera de l’immobilisme. En fait, plus une tradition est développée et plus elle coûtera d’efforts à l’artiste pour la faire avancer. Chez les paysans la tradition est la seule sauvegarde de leur culture. Vouloir délibérément briser la tradition dans une société essentiellement traditionnelle est un meurtre culturel, alors que si la création de l’homme est soutenue par une tradition vivante ,l’œuvre d’art qui naîtra sera plus grande que celle créer sans le savoir d’une tradition. L’architecture est l’un des art les plus traditionnels. L’artisan est contre la machine, car les produits faits à la main expriment l’humeur de l’artisan contrairement à ceux fait à la machine sont identiques, et impersonnels. -Sauvegarde de l’individualité du village : Avant, Pour un paysan, construire une maison est le plus grand projet de sa vie, cela signifiait s’engageait dans une décision des plus complexes et des plus longue, travailler et rester en contacte directe avec les constructeurs de sa maison. De leur côté les artisans(les
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constructeurs) sont libres de varier leurs modèles dans les limites de la tradition. L’homme qui était absent de cette aventure, c’était l’architecte car le propriétaire traitait directement avec les artisans. Cependant le progrès de la technologie moderne a donné de nouveaux matériaux et de nouvelles méthodes de construction ,et il a imposé la présence d’un architecte professionnel qui savait l’utilisation de ces matériaux, mais très peu d’architectes savent manier les nouvelles formes avec art. L’architecte qui entreprend ce massacre de l’individualité serait indigné si on lui demandait de dessiner cent maisons différentes pour cent clients privés en un mois, mais il est prêt de dessiner un million pour le pauvre et prêt à se charger d’un autre million le mois suivant, car l’autorité chargée de construire pour eux est décidée à économiser sur le travail créateur et technique. Au lieu de décider à leurs places, il faudra laisser chaque famille construire sa propre maison selon ses besoins, et en fera inévitablement une œuvre d’art vivante.car une maison est le symbole visible de l’identité familiale, la plus importante possession matérielle qu’un homme puisse jamais avoir, le témoin durable de son existence. -Rétablissement de l’artisanat traditionnel : Selon H .F, l’architecte doit découvrir l’artisanat caché et mourant, le ramener à la lumière et à la vie, rendre confiance à l’artisan et encourager l’essor de l’artisanat en lui apportant de nouvelles commandes. HASSAN FATHY et ses maçons ont construit l’école de Fares, au début, les villageois s’opposèrent à la brique de boue , ils voulaient une école en béton, mais quand l’école fut terminée, le maire et les villageois étaient très fiers. L’artisanat traditionnel est établi en utilisant la brique de boue pour les constructions ainsi que pour les coupoles et elle est aussi utilisée à cause de la pauvreté des paysans qui ne peuvent pas avoir d’autres matériaux que le béton. A Gourna chaque famille méritait d’avoir une maison belle et confortable que possible et méritait d’avoir son mot dans les plans de la maison, pour cela, l’architecte dessina chaque maison séparément. -Rétablissement de la trinité : propriétaire, architecte ,et artisan : A Gourna ,un des grands avantages de recourir à la méthode traditionnelle, est de réintégrer l’artisan dans l’équipe ,et l’architecte est libéré de la tâche inutilement volée à l’artisan. Mais il était très difficile d’intéresser les paysans à leur nouvelles maisons parce qu’ils n’acceptaient pas le déplacement de leur village. Pour cela H.Fathy a construit une vingtaine de maisons pour leur montrer le genre d’architecture puisqu’ils ne pouvaient pas comprendre les plans. Les
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Gournis ont jamais apporté leur contribution en tant que clients, aussi ils étaient ignorants et méfiants, ors que la participation intelligente du client est essentielle au développement harmonieux de la construction. Le client ,l’architecte ,et l’artisan forment une trinité dans le projet d’une maison.
-architecture vernaculaire du vieux Gourna : Bien que Gourna n’ait rien de l’architecture imposante, quelques constructions y présentant une certaines pureté de formes allaient aider à fournir la note de base comme la mosquée dont il est possible de préserver une grande partie de la tradition des Gournis , donc l’architecte n’a pas ignoré et effacé les vestiges de leur créativité et implanté ses propres dessins sur le site désert. La recherche des formes locales et leur incorporation au nouveau village ne provenait pas d’un désir sentimental de garder quelques souvenirs du vieux village, mais c’était de rendre aux Gournis l’héritage d’une forte tradition d’inspiration locale. -le changement dans la constance : H.Fathy voulait établir un lien visible et solide entre l’architecture populaire et l’architecture des architectes. Le nouveau village devait s’accorder avec l’environnement de Gourna fait par l’homme et l’environnement naturel et ses constructions devaient avoir l’air d’être le produit d’une tradition séculaire ,et de construire un village qui ne trahirait pas l’Egypte. -climat et architecture : Le climat de la Haute-Egypte est chaud et aride avec une grande différence de température entre le jour et la nuit. Le confort des habitants à l’intérieur des maisons dépend d’abord des propriétés thermiques des matériaux de construction tels que la brique de boue qui a une faible conductivité thermique. Donc les habitants peuvent vivre au rez-dechaussée le jour à l’abri des murs épais et de toit et de monter sur les terrasses la nuit. Le second facteur de confort c’est la circulation de l’air en construisant de loggia ouverte à l’abri de vent, avec de petites ouvertures face au vent. L’orientation des constructions seraient déterminée en partie par le soleil et en partie par le vent. Pour le soleil la meilleure orientation, c’est de mettre l’axe principal de la construction en E-O ;et pour le vent serait d’orienter la maison N-E/S-O perpendiculairement au vent. L’idéal serait de faire un compromis et prendre le milieu de l’angle de ces deux directions, et orienter la maison E.N.E/O.S.O.
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Pour avoir de l’air frais à l’intérieur des maisons, H.Fathy utilisait le Malkaf qui capte le vent en hauteur et c’est lui qui va libérer du problème de l’orientation par rapport au vent. Quand à la visibilité c’est la fonction des moucharabiehs sorte de fenêtres où l’on fixe un écran en bois qui tamise la lumière ,et les dames de la maison peuvent voir à l’extérieur sans être vues.
- Architecture et société : Se posant la question : Comment faire le lien entre l’architecture et la société ? L’individu a un certain nombre d’habitudes dans ses gestes, ses pensées et ses réactions, qui s’appellent son individualité, considérant une société comme un ensemble d’individualité. Les constructions prennent la forme multidimensionnelle de la société. De même à Gourna ,la société vivante dans toute sa complexité, et l’architecte voit qu’il pouvait soit l’entasser dans quelques habitations standard ,soit prendre ses mesures et produire un village qui s’adapterait à toutes les irrégularités et petites particularités. En fait, il fallait découvrir les rites et coutumes respectés, établir la hiérarchie de la communauté, et cela en parlant avec les anciens et regardant vivre le village pendant des mois. Le grand problème architectural du nouveau Gourna, c’était le tracé du village ;le caractère des rues et les rapports des maisons entre elles étaient des questions de première importance. H.Fathy n’a pas reçu une assistance professionnelle ,il a du se débrouillé seul et construisait le village avec ses propres connaissances et intuitions fondées. Il a opté pour un village avec des maisons introverties autour des cours intérieur, chaque groupe de maisons est disposé de manière à comprendre une grande cour semi-publique ou place. Chacune de ces places avec les maisons autour devait servir un groupe de famille ayant des liens étroits. -Considération socio-économique : L’architecte H.Fathy a réfléchi aux moyens d’existences des Gournis après leur transfère, il a voulu introduire les différentes métiers en relation avec la construction et l’artisanat « textile et la poterie »,et que le village soit construit par les villageois, les maçons et lui-même et c’est eux qui
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allaient fabriquer la brique de boue et autres éléments artisanaux . Il a prévu des bâtiments publiques pour les besoins communaux, pour le travail, le commerce, l’éducation, les loisirs et les prières mais il ne disposait que de 50000 livres,50 livre pour chaque maison. -La structure du nouveau village : Le site était délimité sur deux côtés par un petit chemin de fer. Le marché occupait une grande surface, il servirait d’entrée principale au village par un portail. A partir de ce portail, l’artère principale serpentait à travers le village et aboutissait de l’autre côté à un lac artificiel entouré d’un parc. A mi-chemin, cette artère s’élargissait et formait la place principale de Gourna. Sur cette place il y avait la mosquée, le khan, le théâtre et le hall d’exposition permanente. Les autres bâtiments publics étaient plus éloignés du centre, l’école primaire était prés de parc, et l’école des métiers prés du marché. La disposition des rues principales délimitait les quatre quartiers du village. Dans chacun de ces quartiers devait loger un des principaux groupes tribaux du vieux Gourna. Cette disposition à pour but d’obtenir une bonne aération et un bon ensoleillement des blocs, ainsi pour faciliter les déplacements et garder la structure sociale de l’ancien village. Pour Gourna, l’architecte à fait des groupes différents de maisons, et étant prêt à modifier les plans de chacune pour l’adapter aux gens qui allaient y vivre. Son plan irrégulier appelait à la variété et à l’originalité de conception, à un intérêt visuel constant, et excluait de la construction ces rangées ennuyeuses de logements identiques dont on considère souvent que c’est tout ce que les pauvres méritent. l -La maison paysanne : Il existe une différence entre la maison et la vie d’un paysan et celle d’un citadin. En ville une maison doit abriter seulement les personnes qui y vivent , les maisons des villages doivent avoir des remises spacieuses et héberger le bétail. Donc il faut prévoir de grands espaces de rangement et de grands abris pour les animaux. Les fonctions domestiques telles que cuisine ,lavage, lessive et latrines étaient groupées autour de la cour centrale qui comportait une loggia où la famille pouvait prendre ses repas. Il y avait au rez-de-chaussée la chambre d’ami et l’étable. En haut il y avait les chambres à coucher et le coffre à combustibles.
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-Gourna, projet-pilote : H.Fathy considère Gourna à la fois une expérience et un exemple. Selon lui le village indiquera le moyen de reconstruire toute la compagne égyptienne, une fois qu’on avait montré comment faire de bons logements avec peu d’argent. Gourna aurait pu indiquer la voie d’une politique nationale réaliste du logement, un plan de construction qui aurait fourni les millions de maisons dont l’Egypte a besoin à un prix abordable pour elle. -Gourna n’est pas une fin en soi : H.Fathy ne considérait pas Gourna comme une fin en soi mais comme le premier pas sur le chemin d’une régénération complète de la compagne Personne ne peu nier que la tâche la plus urgente de l’Egypte est d’améliorer la vie de son peuple, la plupart des égyptiens sont des paysans misérables, et par la reconstruction de ses villages en essayant un concept du logement rural tout à fait nouveau et qui s’est révélé applicable ;leur vie peut être améliorée ,et leur souffrances quotidiennes atténuée . Chapitre III : Architecte, paysans et bureaucrates : Rétrospective du travail de Gourna : Première saison 1945 : H.Fathy commença le travail sur plan, et rassemble sa compagnie de maçon ;tout comme il en recrute des nouveaux ;il avait un village entier à construire. Vers le mois d’octobre de la même année, le travail commença sur le site , l’architecte avait terminé le plan du village et le dessin de la plupart des bâtiments publics ,ainsi qu’une rangée de maison rattachées au Khan ;maisons de taille et de formes différentes, pour que les Gournis les voient et puissent en discuter avec lui ,elles serviront ensuite de demeures pour les fonctionnaires du ministère de l’industrie.: L’architecte a vue défiler au cours de son séjour là-bas tout une série de contraintes qui n’ont fait que renforcer ses convictions. L’assistance non professionnelle qu’on envoya à Fathy au début de ses travaux parmi lesquels ne figurait aucun architecte ;et lorsque le département se décida enfin à lui envoyer un architecte comme assistant, il fut très heureux ;mais sa joie ne dura pas longtemps, car très vite il se rendit compte qu’il s’occupait plus de son confort personnel que du
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chantier, ce dernier se trompa même d’orientation pour la mosquée quand il fut confié la tache de réaliser les fondations. L’autre contrainte qui tourmentait l’esprits de Fathy était celle du temps ;car en effet ,le temps qui lui a été accordé était plus qu’insuffisant, il devait construire 900 maison en 30 mois ,soi ,une maison par jour. Hassan Fathy faisait tout pour garantir les matériaux de construction, il consacra la plupart du travail pour la production des matériaux. Ensuite ;il due chercher la main d’œuvre à l’extérieur de Gourna ce qui est dommage, puisqu’il voulait que se soit les Gournis euxmêmes qui construisent leur village, après cela, apparait le problème des carrières : pour la réalisation des fondations du village il fallait extraire des pierre des deux carrières qui se trouvaient à proximité du site, mais , là encore Fathy se heurta au mauvais travail des ouvriers et à la difficulté qu’il trouvaient à extraire les pierre de la vallée, A tout cela s’joute l’entêtement de l’administration qui ne voulu accéder à aucune de ses demandes, particulièrement celle concernant le matériel, il pris alors un train pour le Caire pour voir ce qui se passe mais cela ne régla guère grand chose, néanmoins, il profita de l’occasion pour remplacer son assistant par quelqu'un de plus compétent . Entre temps le chantier continuait à avoir des bâtons dans les roues, cette fois c’est avec l’extraction du sable, car les habitant de la région venait à chaque fois empêcher les travailleurs de le faire, sans parler du problème de transport ;l’administration ayant refusé d’allouer les camion qu’il a demandé, il fut donc obligé déplacer les pierre à dos d’animaux . Et pour combler le tout ;pas de trace de paille, si bien qu’il fut contrains d’en acheter à petite quantité grâce à un compte pour fourniture ;et quand il écrit à l’administration pour signaler le ralentissement du travail, cette dernière lui accorda ce qu’il demanda mais chargea un fonctionnaire de trouver une bonne raison pour mettre un terme à tout le projet de Gourna ;et c’est ce qu’il fit ;il trouva deux irrégularités dans leur façon de procéder qui indurent a l’arrestation de tout les travaux à Gourna ,mais leur complot s’est retourné contre eux et finit par débarrasser Fathy de tout les ouvriers incompétents que l’administration lui avait envoyé.
Deuxième saison :1946-1947
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En dépit des nombreux ennuis, le travail marchait bien ;ils ont pu construire la majeure partie de la place du marcher, le khan, et creuser les fondations de la mosquée, et ce , jusqu’au mois de janvier ou le travail s’arrêta complètement pour des raisons financières, pour ne reprendre qu’en septembre ,avant de s’arrêter encore pour deux mois à cause d’un problème de pompe à eau pour lequel certaines personnes malveillantes du département ont tout fait pour le compliquer. Mais encore une fois leur complot échoua, et le travail fut repris. Le cholera :1947 Lorsque une épidémie de cholera se déclara dans les villages au alentour de Gourna, Hassan Fathy, déterminé à sauver les pauvres gournis de l’épidémie, et par humanisme, démonte ses pompes à eau et les installe dans le vieux Gourna, afin d’assurer de l’eau potable à ces pauvre gens laissés à l’abandon par le gouvernement, sachant même que son chantier serait à l’arrêt encore une fois. Avec l’aide du médecin du village de Gourna, et les cheikh de la région, Fathy mène une compagne de sensibilisation dans toute la région. Il fut ainsi jusqu’à ce que le sérum fût envoyé d’Inde et que les villageois furent enfin vaccinés. Troisième saison :1947 Fathy parvient enfin à attirer l’attention du roi ;il se déplaça au Caire pour faire un rapport de l’avance des travaux, ainsi que des contraintes et des empêchements rencontrés sur le chantier ,l’architecte devient très enthousiaste et optimiste après cette bonne nouvelle mais sa joie ne dura guère très longtemps, il avait fait un rêve qui n’annonçait rien de bon. Le lendemain, en rentrant chez lui, il apprend qu’une des digues du village avait lâché , que ce dernier avait été inondé, et que tout le site était entièrement sous l’eau. Sur place ,Fathy, déprimé ;sans aucune aide des personne du département ,ne pouvait compter que sur son créateur , et ses prières n’ont pas été vaines, car il put malgré toute la mauvaise foi des gens qui l’entouraient se sortir de son impasse, et arriva à positiver en dépit du désastre, car cela lui a révélé certain fait importants qui auraient pu passer inaperçus ,cela n’a fait donc que l’aider à aller de l’avant. Apres s’en davantage .
être
sorti,
Fathy
remercia
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son
Dieu ;et
Dieu
l’aida
Chapitre IV : Gourna dormant La lutte continue : Apres trois saison de travail et de lutte à Gourna ,Fathy finit par céder face à la mauvaise volonté du département des antiquités, et essaya de transférer l’ensemble du projet à d’autres département plus spécialisés ,mais ces derniers ont décliné cet honneur ,ainsi, confronté à toutes ces contraintes administratives qui n’en finissaient plus ,il devient impossible pour l’architecte égyptien de continuer son travail et retourna à l’école des Beaux Arts pour enseigner ,soulagé mais peu convaincu . Cependant, les malheurs de Fathy ne s’arrêtèrent pas là, car toutes ses tentatives de faire connaitre les grandes qualités constructives, plastiques et économiques de la brique de boue se heurtèrent à l’hostilité et à l’ignorance des responsables. Il participa à un concours pour une maison de paysan, qu’il gagna dans ces deux catégories, mais sa maison ne fut jamais réalisée. Enfin après les derniers mensonges racontés sur le prix de l’école de Fares qu’il a construit évidemment en brique de boue ,il compris enfin qu’il n’y a pas de place pour lui en Egypte. Il parti alors à Athènes ou il intègre une organisation qui s’occupait de l’aménagement rural en Irak ; cela l’intéressait beaucoup plus que l’enseignement, l’important dit-il est de construire peu importe sur quelle partie de la terre. Dans la dernière partie de son livre Fathy explique les raisons de l’échec de son projet bien qu’il ne soit pas considéré tout à fait comme un échec,il explique comment les détracteurs de Gourna on utilisé toutes sortes de mensonges pour ne pas y habiter, la manière dont les riches du coin se sont pris pour rester au milieu des tombeaux ; puisque c’était leur commerce, alors que les familles pauvres ont approuvé le projet en silence. Il décrit comment il a fait face aux calomnies qui ne le lâchaient plus, comment il fut accusé de toutes sortes de choses, et comment il rependit par un simple calcule mathématique à tous ceux qui ont prétendu que Gourna était trop chère. Fathy y dévoile aussi tous les espoirs qu’il pose sur les futures architectes formés selon les concepts qu’il a exposés ; et adresse un mot d’encouragement à ces reconstructeurs dévoués.
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La lutte continue : Dix ans après, le retour de l’architecte à Gourna était quelque peut triste et mélangé à un sentiment de nostalgie, mais il put quand même constater deux choses prospères : ces arbres qu’il a planté un jour et qui ont grandi ; et ces quarante maçons qu’il a formé qui travaillent dans la région utilisant le métier qu’ils ont appris à Gourna. Apres avoir travaillé longtemps à l’étranger, Fathy rentra chez lui, et chercha en vain un patron parmi les autorités pour assurer la tutelle du projet dont il rêvait, mais il a compris a la fin qu’il devra être son propre patron s’il voulait le réaliser. Gourna à Nabaroh : C’est à Nabaroh, dans la petite ville de province que Hassan Fathy verra enfin ses rêves se réaliser, c’est là-bas qu’il pourra enfin voir ses concepts de construction s’appliquer. Le projet de Gourna a fourni tous les renseignements nécessaires et possibles, les plans sont faits, bien que les circonstances soit différentes. Là-bas, l’architecte espère voir fleurir toutes les idées semées à Gourna, ainsi, Gourna sera pleinement réalisé à Nabaroh
Conclusion : L’expérience de Gourna a donc échoué, l’obscurantisme paysan et l’hostilité bureaucratique ont empêché Hassan Fathy de terminer Gourna. C’est dommage, qu’un projet aussi rénovateur et réaliste aussi bien dans sa partie contenue que dans sa partie exécutée n’a pas pu prendre fin. Dommage que la brique de boue n’ait pas pu générer un programme national pour la construction rurale égyptienne, or il aurait été intéressant si Hassan Fathy avait construit Gourna en petits groupes ou en petite partie, plutôt que de faire une construction global, vu le refus affiché de la population à transférer sur le nouveau village et une administration hostile à l’égard de son projet. Cela dit l’architecte a fait preuve d’une grande force morale et un grand courage tout au long de l’épreuve qu’il a traversé, il savait tout au début que s’il voulait construire pour le peuple il devait livrer une amère bataille, et c’est parce qu’on aime se mesurer aux difficultés qu’on devient architecte.
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