R. RINGOOT et J.-M. UTARD
Sous la direction de
Sous la direction de Roselyne RINGOOT et Jean-Michel UTARD
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Savoirs et savoir-faire
Savoirs e t savoir-f aire
Les genres journalistiques
Les genres journalistiques de la presse écrite se réfèrent à des savoirs et des savoir-faire sur lesquels le journalisme professionnel s'est construit. Dans la démarche qui est celle des auteurs réunis dans cet ouvrage, les genres rédactionnels sont questionnés en tant qu'indices des évolutions de la production journalistique, et ceci à partir de trois pistes de réflexion : celle des règles discursives et L es genr es journ de leur transgression, celle du rapport entre alistiqu es genres et ligne éditoriale et celle des conditions de production. La disparition, Savoirs et savoir-faire l'émergence, l'expansion ou les transformations des genres en presse nationale, le traitement des genres en presse régionale, le rôle du marketing éditorial, ou encore, la comparaison transculturelle des genres, sont autant de dimensions interrogées par les études empiriques.
™xHSMCTGy091399z Communication et Civilisation
Prix : 26,50 €
ISBN : 978-2-296-09139-9
Communication et Civilisation
OUVRAGE COLLECTIF sous la direction de Roselyne RINGOOT et Jean-Michel UTARD
LES GENRES JOURNALISTIQUES
SAVOIRS ET SAVOIR-FAIRE Yves AGNÈS Annick BATARD Laurent-Charles BOYOMO ASSALA Chantal CLAUDEL Christophe GIMBERT Nicolas KACIAF Éric LAGNEAU Jean-Baptiste LEGAVRE Marc LITS Guy LOCHARD Erik NEVEU Magali PRODHOMME-ALLÈGRE Roselyne RINGOOT Philippe RIUTORT Yvon ROCHARD Denis RUELLAN Jean-François TÉTU Jean-Michel UTARD
RÉSUMÉS DES TEXTES ET PRÉSENTATION DES AUTEURS
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Résumés des textes et présentation des auteurs
PREMIÈRE PARTIE GENRES JOURNALISTIQUES, OBJETS DE SAVOIRS ET DE SAVOIR-FAIRE
Le genre : une catégorisation peu catégorique Roselyne RINGOOT et Jean-Michel UTARD Cette contribution questionne la notion de genre dans l’étude des productions médiatiques et journalistiques. Dans le domaine des médias, les genres sont le résultat de conventions implicites qui rendent possible la communication dans une sphère culturelle donnée, mais le paradoxe constitutif du contrat est d’être en négociation permanente. Dans le discours journalistique, les genres sont le lieu où se joue la crédibilité du contrat qui lie le journalisme à l’espace public. Et la profession se définit à travers les genres discursifs qui dépersonnalisent l’énonciation, tout en revendiquant l’individuation du journaliste. Toute catégorisation du discours journalistique en genres se réfère donc plus ou moins explicitement à une définition du journalisme, alors que l’on a renoncé à parler du journalisme au singulier. Ce qui ne veut pas dire pour autant que l’on abandonne l’analyse des régularités discursives et de l’homogénéisation des contraintes de production, ni que l’on renvoie le journalisme à une juxtaposition de paroles individuelles. Car finalement, la malléabilité du genre (qui se spécifie en fonction de la situation) signifie, au même titre que le talent du journaliste, l’aptitude des normes à évoluer et à se transformer. Si le genre peut apparaître comme une structure configurante stabilisée, ce ne peut être que comme la manifestation toujours provisoire d’un processus dynamique qui appelle à articuler pratiques et produits autrement qu’en termes d’intériorité/extériorité (ou cause/résultat), et à penser les interactions à l’œuvre dans la production des discours sociaux. D’où le recours à la notion foucaldienne de « dispersion ordonnée » dans notre approche, qui à l’avantage de briser les unités a priori et de concevoir les imbrications entre « énoncés journalistiques » et discours sociaux en prise avec le journalisme.
Roselyne RINGOOT est docteur en sciences du langage et maître de conférences en information communication à l’Institut d’études politiques de Rennes. Récemment, elle a co-dirigé l’ouvrage Le journalisme en invention. Nouvelles pratiques, nouveaux acteurs (avec Jean-Michel Utard, Presses universitaires de Rennes, 2005) et co-publié avec Denis Ruellan « Pairs, sources et publics du journalisme », (in Stéphane Olivesi (dir.), Sciences de l’information et de la communication. Objets, savoirs, discipline, Grenoble, PUG, 2006, pp. 63-77), ainsi que « Journalism as permanent and collective invention », (Brazilian Journalism Research, vol. 3, n° 2, 2007). Très prochainement, son article intitulé « Le
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statut encombrant du discours dans l’étude journalisme » va paraître (in B. Delforce, J.-B. Legavre, J. Noyer, A. Tavernier, dir., Figures sociales du discours. Le « discours social » en perspective, Éditions UL3). Elle est responsable du master « Journalisme : reportage et enquête » de l’IEP de Rennes et directrice adjointe du CRAPE (Centre de recherches sur l’action politique en Europe).
Jean-Michel UTARD est professeur en sciences de l’information et de la communication à l’université de Strasbourg, chercheur au Groupe de sociologie politique européenne (GSPE-PRISME, UMR CNRS-UdS 7012). Ses recherches portent sur la production et la circulation de l’information sur l’Europe et en Europe. Sa thèse sur le journal de la chaîne de télévision Arte a donné lieu à plusieurs publications. Il co-dirige avec Philippe Aldrin un programme de recherche sur la « Production de l’espace public européen », financé par la Maison des Sciences de l’Homme–Alsace. Il est membre du Réseau d’étude sur le journalisme (REJ) au sein duquel il a co-édité avec Roselyne Ringoot l’ouvrage collectif Le journalisme en invention aux Presses universitaires de Rennes. *
Pratiquer et transmettre les genres journalistiques Yves AGNÈS La profession de journaliste s’est développée dès les origines en s’affranchissant de règles précises de savoir-faire. Les genres journalistiques en sont une bonne illustration, car leur diversité et leur enseignement ne se sont affirmés qu’à compter des années 1970. La dénomination de « genres journalistiques » s’est imposée durant cette décennie à partir des travaux de formalisation des pratiques journalistiques en presse écrite, aux fins d’enseignement, au Centre de perfectionnement des journalistes à Paris. L’institution de formation permanente de la profession militait en effet pour un journalisme de méthode, dépassant largement la transmission des « recettes » par le compagnonnage. Les genres journalistiques peuvent être approchés d’abord par la forme d’écriture qu’ils résument, mais elle ne suffit pas à établir une réelle nomenclature : la collecte de l’information, la personne qui écrit (journaliste, journal lui-même, personne extérieure à la rédaction), le mode de relation avec le lecteur interviennent dans la différenciation des genres, tout comme la longueur, la distinction fait/commentaire, le type d’écriture recherchée… Aussi avons-nous défini dès la fin des années 1970 un classement des 27 genres utilisés dans le journalisme écrit, en 5 groupes correspondant à 5 attitudes journalistiques : information stricte (on relate les faits) ; récits (on 253
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raconte) ; études (on approfondit) ; opinions extérieures (le journaliste s’efface) ; commentaires (le journaliste s’engage). Cette classification a permis notamment de clarifier, dans l’enseignement comme dans la pratique, des notions et des frontières souvent floues dans l’esprit des professionnels. Et d’aller aussi loin que possible, pour transmettre ce journalisme de méthode, dans la spécification des genres et les moyens d’en maîtriser l’usage. Chaque type d’article, en effet, est le résultat d’un processus particulier de production journalistique.
Yves AGNÈS a été chef de rédaction à Ouest-France, rédacteur en chef au Monde, directeur général du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ). Il est l’auteur, notamment, de Lire le journal (Le Monde – Lobies, 1979), L’entreprise sous presse (Dunod, 1992), Manuel de journalisme (La Découverte, dernière édition 2008), Le grand bazar de l’info (Michalon, 2005). Journaliste retraité, il se consacre à promouvoir l’éthique et la qualité de l’information et préside l’Association de préfiguration d’un conseil de presse (APCP), créée en 2006.
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DEUXIÈME PARTIE GENRES ET PRESSE QUOTIDIENNE RÉGIONALE
Genres, angle et professionnalisme Denis RUELLAN est professeur des universités, co-responsable de l’axe Médias, journalisme et espace public du CRAPE et enseigne à l’IUT de Lannion. Ses recherches portent sur le journalisme et les journalistes (pratiques et identités professionnelles) et actuellement sur la convergence médiatique, l’ordinaire du journalisme, l’archéologie du reportage. *
La contribution des chartes rédactionnelles et/ou déontologiques à la définition du genre journalistique : l’exemple de la presse quotidienne régionale Magali PRODHOMME-ALLÈGRE L’observation du genre dans le contexte particulier des productions internes de chartes, qu’elles soient rédactionnelles ou déontologiques, pose la double question d’une éventuelle communauté d’interprétation ou au contraire d’un éclatement de la représentation de l’acte journalistique, subordonnés à une double exigence de contrôle du contenu et de satisfaction du contrat de lecture. Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité lorsqu’elle s’applique à la presse quotidienne régionale dont l’une des particularités majeures reste la proximité avec son lectorat. Cette proximité, comme loi du genre, est à la source même de ce qui définit le contrat de lecture. Ce lien est certes façonné par l’identité du support mais il l’est aussi par un ensemble de recommandations et de règles qui constitue toute une éthique de la prudence. Le propos a été de montrer de quelle manière, à l’interne, les chartes des entreprises d’information visent à imposer non pas un contenu mais des repères d’écriture qui structurent l’acte journalistique et in fine la relation au lecteur. Je me suis intéressée aux motivations des entreprises à définir leurs propres règles d’écriture, puis, à l’appui de plusieurs documents issus de la presse quotidienne régionale, j’ai dégagé les catégories « pertinentes » de structuration du genre et leur source. Dès lors, il a été envisagé la possibilité d’un « formatage » de l’écriture journalistique en étroite relation avec la définition d’une éthique qui serait propre à l’entreprise d’information.
Magali PRODHOMME-ALLÈGRE est maître de conférences à l’Institut des sciences de la communication et de l’éducation de l’université catholique de l’Ouest et chercheur au CRAPE. Elle a consacré une grande partie de ses travaux à la question de l’éthique professionnelle des journalistes. Elle a posé au prin254
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cipe de sa recherche que la question de l’éthique est au cœur même des débats qui, depuis sa naissance, ont cherché à légitimer la profession de journaliste. La démarche retenue met au centre de la recherche l’analyse des représentations c’est-à-dire, au travers des discours produits par tous les acteurs sociaux (organisations syndicales et patronales) impliqués directement, les significations et les valeurs recherchées et brandies pour légitimer le pouvoir de dire, non pas le vrai ou le faux, mais le bien ou le mal-faire de ce métier. Cette recherche, loin d’être épuisée, l’amène aujourd’hui à s’interroger sur l’usage, par les journalistes, des chartes rédactionnelles et/ou déontologiques internes à l’entreprise d’information. Elle a pu constater, depuis, que cet usage est désormais fortement revendiqué par la profession notamment face au phénomène « Proam ». Cette nouvelle donne repose la question d’une éthique professionnelle sinon renouvelée du moins instrumentalisée. *
Pratiques et limites des genres en presse de proximité Christophe GIMBERT et Yvon ROCHARD Cette contribution ambitionne d’analyser la gestion et la pratique des genres rédactionnels dans deux quotidiens régionaux présents à Lannion (Côtesd’Armor), Le Télégramme et Ouest-France, plus particulièrement, dans les pages d’information locale, généralement peu étudiées. Il s’agit d’identifier et d’évaluer la place des genres académiques dans ces pages locales, en partant du présupposé que leur diversité est limitée et leur « académisme » souvent bousculé. Cette étude comparative et qualitative vise, d’une part, à développer un travail initié dans le cadre d’une étude publiée dans la revue Mots (Ringoot, Rochard, 2005), concernant les normes et les usages des genres journalistiques en presse écrite « de région » et, d’autre part, à mettre en perspective des éléments de réflexion issus de notre pratique pédagogique dans la formation au journalisme dispensée à l’IUT de Lannion. Si l’hypothèse d’un déficit de genres en pages locales est vérifiée, il nous a semblé éclairant de raisonner également à la lumière de la typologie des genres élaborée en termes de mise en scène du journaliste dans son écrit. Cette typologie, inspirée de la théorie de l’ethos de Dominique Maingueneau, distingue trois catégories de genres : les genres corporalisants, les genres caractérisants et les genres dépersonnalisants. Ceci nous permet de constater que notre corpus est largement dominé par une écriture visant à attester la présence physique du journaliste. La seconde phase de travail, le recueil d’entretiens, met l’accent sur la perception des genres dont les journalistes font état et sur les contraintes propres à la production en rédaction locale. 256
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Christophe GIMBERT est maître de conférences associé depuis 2000 à l’IUT information-communication de Lannion, université de Rennes 1, chercheur au CRAPE, et a été journaliste de 1990 à 2007 en presse écrite et en télévision (Ouest-France, Métropole Télévision, La Voix du Nord). Ses travaux de recherche l’ont amené à s’intéresser aux formats d’écriture journalistique, à l’observation de la variable du genre féminin-masculin dans la sociodémographique de la profession de journaliste et aux plans de mise en convergence éditoriale au sein des groupes de médias.
Yvon ROCHARD, journaliste en presse écrite, a enseigné en qualité de maître de conférences associé dans le département information-communication de l’IUT de Lannion, de 1993 à 2008. Il a, à ce titre, participé à plusieurs programmes de recherche du CRAPE. Il intervient aussi dans le master « Journalisme : reportage et enquête » de l’IEP de Rennes et a publié L’Affaire Amoco, éditions Ar Men, 2005.
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TROISIÈME PARTIE LA DESTINÉE DES GENRES
Les transformations du journalisme au prisme du compte rendu parlementaire et du courrier des lecteurs Jean-François TETU est professeur émérite à l’IEP de Lyon, ancien président de la section 71 et du groupe XII du CNU. Il a publié récemment « Du “public journalism” au journalisme citoyen » (Questions de communication, n° 13, 2008, pp. 71-88) ; « L’illustration de la presse au XIX° siècle » (Semen, 2008) ; « De l’événement aux “affaires” », (Récits et dispositifs du fait divers, Médias et Culture, n° spécial, nov. 2008). *
La dernière séance. Mutations stylistiques et déclin d’un genre caractéristique du journalisme politique français : le compte rendu parlementaire Nicolas KACIAF Cet article s’efforce de saisir les logiques journalistiques qui contribuent à légitimer, à codifier et à subvertir les genres rédactionnels. Pour cela, il s’appuie sur l’exemple des « comptes rendus » des séances du Parlement qui constituaient jusqu’au début des années 1970 l’une des rubriques majeures des pages Politique de la presse quotidienne nationale. Ces comptes rendus reposaient sur une architecture commune à la plupart des journaux : restituer de façon « brute » et chronologique les prises de parole ; respecter la règle de l’unité de lieu, de temps et d’action ; ne s’autoriser que peu de synthèses, d’interprétations ou de mises en perspective. Un tel répertoire d’écriture se justifiait tout autant par des considérations civiques et politiques que par des considérations commerciales et organisationnelles. Or, à partir du milieu des années 1960, les conditions favorisant l’existence de ces comptes rendus tendent à s’effacer ou à ne plus constituer des raisons suffisantes pour maintenir cette pratique. Ainsi ce genre journalistique va-t-il progressivement se transformer au point de quasiment disparaître de la surface des journaux. Pour comprendre une telle évolution, il faut tenir compte des bouleversements institutionnels induits par les règles du jeu de la Ve République. Mais ces transformations dans les comptes rendus n’ont été effectives que parce que des rédacteurs, et leurs directions, étaient disposés à subvertir une rubrique qu’ils ont progressivement jugée insensée et peu gratifiante. Il convient alors de s’intéresser au renouvellement du personnel journalistique et aux mutations globales qui affectent la presse quotidienne des années 1970 et 1980. Car au-delà même des séances parlementaires, c’est le genre même du « compte rendu » qui s’est évanoui. 258
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Les rédactions ont progressivement considéré comme étant coûteux en terme de crédibilité et illisible pour les lecteurs de relayer tel quel une parole politique énoncée sur des scènes publiques et institutionnelles. Face au déclin d’une telle logique de publicité, se sont développées de nouvelles conceptions de l’excellence professionnelle, davantage fondées sur la capacité à obtenir des confidences pour décrypter les stratégies de pouvoir et mettre en scène les coulisses de l’affrontement.
Nicolas KACIAF est maître de conférences en science politique à l’université Versailles Saint-Quentin et membre du CARPO (Centre d’analyse des régulations politiques). Ses recherches portent sur les transformations contemporaines de l’espace public. Il s’intéresse notamment aux mutations des médias et du journalisme français, ainsi qu’à l’évolution des pratiques de communication. Co-auteur d’une Histoire politique et économique des médias français (avec Nicolas Hubé et Ivan Chupin, La Découverte, 2009), il a consacré plusieurs articles aux métamorphoses du journalisme politique français. *
Lettres restantes. Le courrier des lecteurs du Monde ou les contours d’un genre en expansion Jean-Baptiste LEGAVRE L’analyse de 500 lettres retenues par le journal Le Monde en 2004 par le médiateur du quotidien permet d’analyser les logiques d’une parole profane de « papier », mobilisée et considérée comme publiable. La contribution s’attache à montrer qu’une lettre pour avoir des chances d’être retenue doit s’inscrire dans des cadres pertinents aux yeux des sélectionneurs. La sélection est drastique. La parole profane est le plus souvent retravaillée. Pour autant, ce serait une erreur de la présenter comme une seule parole domestiquée parce qu’encadrée par ceux qui en ont la charge. La rubrique fait accéder à l’espace public une parole partiellement décalée des préoccupations dominantes du journalisme le plus établi. Reste qu’une première analyse morphologique des auteurs de courriers permet d’observer que ces scripteurs ont de bonnes chances de ne pas être des lecteurs en tout point équivalents aux autres.
Jean-Baptiste LEGAVRE est professeur des universités en sciences de l’information et de la communication (université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines – LAREQUOI Laboratoire de recherche en management). Après avoir travaillé sur les communicants politiques, il s’est plus particulièrement intéressé à l’écriture médiatique, en retenant essentiellement la presse écrite et 259
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ses pages politiques (l’écriture des campagnes électorales, le portrait, etc.). Il a consacré aussi plusieurs articles au médiateur du Monde. Il a récemment pris pour objet de recherche les interactions entre communicants et journalistes. Il vient de co-diriger avec Pascal Dauvin Les publics des journalistes (La Dispute, 2008).
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QUATRIÈME PARTIE GRANDS GENRES
Le métier à (bien) métisser Erik NEVEU est professeur de science politique à Sciences-Po Rennes. Il travaille sur les médias, les mobilisations, les gender studies et la sociologie de la culture. Il a publié en 2004 avec Annie Collovald (université de Nantes), Lire le noir. Enquête sur les lecteurs de récits policiers (éditions de la BPI). Il prépare actuellement avec Brigitte Le Grignou (université Paris-Dauphine) une sociologie de la télévision. *
L’écriture d’un éditorial ou comment codifier le talent Philippe RIUTORT L’éditorial est généralement présenté comme un genre journalistique dérogatoire au regard des règles de fabrication des produits journalistiques « ordinaires ». S’il autorise et valorise les stratégies de différenciation de ses auteurs par le style et le talent dont ils feraient preuve, ceux-ci doivent se montrer à la hauteur d’un poste convoité en adoptant généralement le registre du discours d’autorité qui tend à naturaliser un propos chargé d’officialité et engageant un collectif : la rédaction. Tout un ensemble d’évolutions morphologiques qui saisissent le champ journalistique dans son ensemble contribue à transformer sensiblement les contenus éditoriaux : l’intériorisation de la règle de l’« objectivité » journalistique, le désalignement produit entre l’activité journalistique et le champ politique, la pression croissante des logiques commerciales et financières conduisent à un glissement de l’éditorial, de la posture subjective, proche du pamphlet, vers la « froide » analyse au risque de voir s’effacer les spécificités qui l’avaient institué en un genre « à part ». Philippe RIUTORT est professeur de sciences sociales en lettres supérieures au lycée Henri IV à Paris. Chercheur au sein du Groupe d’analyse politique de l’université Paris X–Nanterre et au laboratoire Communication et politique (CNRS), il a publié plusieurs articles sur la sociologie du journalisme dans différentes revues dont Hermès, Réseaux, Actes de la recherche en sciences sociales. Il a également publié Sociologie de la communication politique (La Découverte, 2007), un Précis de Sociologie (PUF, 2004) et a co-dirigé (avec Antonin Cohen et Bernard Lacroix) Les formes de l’activité politique (PUF, 2006).
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Résumés des textes et présentation des auteurs
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La dépêche d’agence à l’épreuve du ballon rond. Ce que l’écriture agencière (s’)autorise pour rendre compte d’un match de football Éric LAGNEAU Une approche pragmatique des genres journalistiques invite à les aborder en portant l’attention au moins autant sur ce que les journalistes en font concrètement que sur ce que les définitions canoniques des manuels en disent. Répondre à la question : « Qu’est qu’une dépêche d’agence ? » revient ainsi à se demander ce que peut faire un agencier avec. Dans cet article, on soumet la dépêche d’agence à l’épreuve du ballon rond en analysant ce que l’écriture agencière (s’) autorise pour rendre compte d’un match de football (FranceBosnie, disputé le 18 août 2004 à Rennes). On constate alors qu’il existe une grande variété de dépêches d’agence, dont certaines bien plus clairement interprétatives, que ce qu’une vision réductrice de ce genre journalistique pourrait laisser penser. Ce qui caractérise en fait le mieux une dépêche d’agence, plus que sa grammaire (un ensemble de règles d’écriture), c’est qu’elle est produite par des agences de presse, c’est-à-dire en s’appuyant sur ce que nous avons appelé des conventions d’objectivité à savoir des normes d’écriture mais aussi des procédures de production dont la combinaison encourage au respect des règles de distanciation (distanciation énonciative, recoupement, polyphonie, séparation des faits et des commentaires). Ce constat pourrait sembler purement tautologique s’il n’avait le mérite d’attirer l’attention sur l’importance du lien entre formats de diffusion et conditions de production appréhendées à la fois comme contraintes et ressources.
Résumés des textes et présentation des auteurs
dir., L’action collective en Europe, Paris, Presses de Sciences Po, 2002) et « Media Construction in the Dynamics of Europrotest », (in Doug Imig, Sidney Tarrow (eds), Contentious Europeans. Protest and Politics in an Emerging Polity, Rowman and Littlefield, 2001). Il est aussi l’auteur sur ce sujet de « Comment étudier la médiatisation des conflits ? », (in Jean-Michel Denis (dir), Le conflit en grève ? Tendances de la conflictualité contemporaine, Éditions de l’Atelier, 2005).
Éric LAGNEAU est journaliste à l’Agence France Presse (AFP) et chargé de cours à l’Institut pratique du journalisme (IPJ). Il termine actuellement une thèse de science politique à l’Institut d’études politiques de Paris (sous la direction de Gérard Grunberg) qui porte sur le travail des agenciers et production des faits journalistiques à l’AFP. Sur les agenciers, il a notamment publié : « Le style agencier et ses déclinaisons thématiques. L’exemple des journalistes de l’AFP », (Réseaux n° 111, vol 20, 2002) ; « Agencier à l’AFP : l’éthique du métier menacée », (Hermès n° 35, 2003) et « Hiérarchiser dans l’urgence. Les flashs de l’Agence France Presse (1984-2006) », (in Michael Palmer et Aurélie Aubert, dir., L’information mondialisée, Paris, L’Harmattan, 2008). Il travaille également sur le traitement médiatique des conflits sociaux. Il a notamment publié avec Pierre Lefébure La spirale de Vilvorde : politisation et médiatisation de la protestation. Un cas d’européanisation des mouvements sociaux, (Cahiers du CEVIPOF n° 22, Paris, 1999) ; « Le moment Vilvorde. Action protestataire et espace public européen », (in Richard Balme et Didier Chabanet,
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Résumés des textes et présentation des auteurs
CINQUIÈME PARTIE GENRES ET MARKETING
Les genres et le double-marché Jean-Michel UTARD est professeur en sciences de l’information et de la communication à l’université de Strasbourg, chercheur au Groupe de sociologie politique européenne (GSPE-PRISME, UMR CNRS-UdS 7012). Ses recherches portent sur la production et la circulation de l’information sur l’Europe et en Europe. Sa thèse sur le journal de la chaîne de télévision Arte a donné lieu à plusieurs publications. Il co-dirige avec Philippe Aldrin un programme de recherche sur la « Production de l’espace public européen », financé par la Maison des Sciences de l’Homme–Alsace. Il est membre du Réseau d’étude sur le journalisme (REJ) au sein duquel il a co-édité avec Roselyne Ringoot l’ouvrage collectif Le journalisme en invention aux Presses universitaires de Rennes. *
Genres et ligne éditoriale. Une organisation générique spécifique pour les suppléments des quotidiens Marc LITS Depuis quelques années, les quotidiens d’information tentent de limiter leurs pertes en multipliant les suppléments hebdomadaires (surtout le weekend), davantage organisés selon une logique de magazine que d’information générale. Cela transparaît dans le type de sujets abordés (voyage, loisirs, beauté…), dans le traitement de ces sujets, dans la maquette (illustrations multiples, priorité à la photo), dans le graphisme, mais aussi dans les genres privilégiés. En prenant l’exemple du supplément Victor, encarté tous les samedis dans le principal quotidien belge francophone Le Soir, il s’agit de vérifier quels genres rédactionnels y sont privilégiés (reportage, enquête, plutôt que factuel, compte rendu), quelles options narratologiques sont dominantes (le narratif et le descriptif plutôt que l’argumentatif), avec quels choix énonciatifs. Ce repérage se fonde sur l’hypothèse que les critères génériques adaptés à la presse écrite classique restent d’application pour appréhender ce nouveau type de support. Mais une autre hypothèse est aussi testée, selon laquelle ces suppléments s’organisent avec d’autres logiques, à la fois par rapport aux règles habituelles du journalisme d’information (rapport à l’événement, objectivité du traitement) et aux modèles d’écriture journalistique. En outre, les logiques génériques sont essentiellement définies pour des productions écrites. Que deviennent-elles dans des supports où le visuel devient déterminant ? 264
Résumés des textes et présentation des auteurs
Est-il encore pertinent de parler de genres journalistiques, ou faut-il se construire d’autres catégories d’analyse, en se fondant entre autres sur les modèles d’hypertextualité ? Cette analyse des modes d’écriture des suppléments est menée selon deux axes. Une première étude, fondée sur une observation approfondie d’un corpus de suppléments Victor, est croisée avec des entretiens menés auprès des responsables du supplément, afin de vérifier si les approches sont effectivement différentes pour le quotidien d’information et le supplément qui l’accompagne. Ce questionnement sert aussi à rediscuter de manière plus globale la pertinence d’une notion comme celle de « genre journalistique ».
Marc LITS est né en 1953. Il est docteur en philosophie et lettres. Il est professeur ordinaire au département de communication de l’UCL, où il enseigne les cours de narratologie et d’analyse de presse au sein de l’École de journalisme de Louvain (EJL). Il est directeur de l’Observatoire du récit médiatique (ORM) et rédacteur en chef des revues Médiatiques et Recherches en communication. Il s’intéresse à l’analyse des médias et aux productions culturelles de masse. Il analyse ainsi les séries et feuilletons télévisés, mais il suit également les évolutions du discours politique dans les médias écrits et audiovisuels. Il a publié récemment Du récit au récit médiatique, (Bruxelles, De Boeck, coll. “Info&Com”, 2008) ; Du 11 septembre à la riposte. Les débuts d’une nouvelle guerre médiatique (Bruxelles, De Boeck/INA, coll. “Médias Recherches – Études”, 2004) ; La novellisation/Novelization. Du film au livre. From film to novel (avec J. Baetens, Leuven, Leuven University Press, 2004) ; Le fait divers (avec A. Dubied, Paris, PUF, coll. “Que sais-je ?”, 1999). *
La critique des cédéroms « culturels », nouveau genre de critique journalistique ? Annick BATARD Nous interrogeons ici la constitution d’une critique des cédéroms et de jeux vidéo comme nouveau genre de critique journalistique. Après avoir donné quelques précisions sur la critique et les genres journalistiques, nous présentons une typologie des différents journalistes auteurs de critiques de cédéroms. Puis en interrogeant comment les journalistes pratiquent leur métier de critique et ce qu’ils écrivent, nous observons que la critique des cédéroms consiste, dans un espace rédactionnel imparti souvent relativement court, à analyser ce nouveau type de produit culturel et à porter un jugement de goût, comme le font les critiques traditionnelles. La critique de cédéroms forge toutefois de nouvelles normes critiques liées au multimédia. L’importance de la promotion 265
Résumés des textes et présentation des auteurs
et de la communication pour faire connaître les cédéroms au grand public par le relais de la presse est soulignée et l’interrogation d’une critique journalistique qui serait de moins en moins critique est posée, avant de finir sur des questions relatives à la transformation de cette critique de cédéroms et de jeux vidéo d’ores et déjà en cours.
Annick BATARD est maître de conférences à l’IUT de Villetaneuse (université Paris 13) et chercheure au LabSic (Laboratoire des sciences de l’information et de la communication), rattaché à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, fondée et dirigée par le professeur Pierre Mœglin. Les préoccupations de recherches d’Annick Batard portent sur la question des mutations des critiques journalistiques traditionnelles de la presse écrite généraliste et, de manière plus large, sur l’émergence des critiques journalistiques des nouveaux produits culturels multimédias (cédéroms, jeux vidéo mais aussi DVD ou sites Internet). Elle s’intéresse également à la construction et à la communication du « ludo-éduco-culturel » ou « para-culturel ».
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SIXIÈME PARTIE GENRES COMPARÉS
De la fécondité des démarches comparatives internationales Guy LOCHARD est professeur de sciences de l’information et de la communication à l’université Paris 3-Sorbonne nouvelle (UFR Communication). Il est directeur du CREDAM (Centre de recherches et d’études sur l’éducation à l’actualité et aux médias), composante du CIM (Centre d’information sur les médias). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les médias : La communication médiatique (avec Henri Boyer, Le Seuil, 1998) ; La communication télévisuelle (avec Jean-Claude Soulages, Armand Colin, 1998) ; Scènes de télévision en banlieues (avec Henri Boyer, INA-L’Harmattan, 1998) ; L’information télévisée, Mutations professionnelles et enjeux citoyens, (Paris, Vuibert, 2005) ; Les débats publics dans les télévisions européennes (dir. Guy Lochard, L’Harmattan, février 2006) ; L’ovale dans la lucarne, Sports, médias et sociétés (dir. Hubert Cahuzac et Guy Lochard, INA – De Boeck, octobre 2007). *
L’interview écrite dans les médias français et japonais : un même genre ? Chantal CLAUDEL La mise au jour de la façon dont le genre « interview de presse » est conçu en France et au Japon constitue le point de départ de l’étude. La détermination des lieux de convergence au cœur de la démarche trouve ses fondements dans l’hypothèse selon laquelle des choix d’ordre discursif et certaines prédilections dans les manières de faire sont partagées par les deux cultures compte tenu de leur appartenance à une même communauté de communication professionnelle : les médias. L’approche des pratiques ayant cours en France et au Japon s’appuie sur les règles d’écriture préconisées dans les ouvrages destinés aux professionnels de la presse des deux pays. Et si les typologies dressées par ces derniers permettent de dégager, dans les manuels français, une distinction entre genres de l’information et genres du commentaire et dans les guides japonais, la place accordée aux fonctions et aux macro-genres, des passerelles peuvent être tendues, dès lors que les uns et les autres structurent leur typologie – de façon plus ou moins explicite – en fonction du degré d’objectivité vs de subjectivité véhiculé. Ceci posé, le cadre contextuel d’une interview écrite est abordé à la lumière des résultats d’une enquête de terrain menée auprès d’une quarantaine de journalistes français et japonais. La place accordée au genre « interview écrite » dans les guides de journalisme vient compléter les informations rassemblées lors de l’enquête. 266
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Résumés des textes et présentation des auteurs
Au terme de cette présentation sur le genre interview de presse tel qu’il s’actualise dans les communautés française et japonaise, une réflexion s’engage sur les problématiques que posent la mise en regard de plusieurs langues/cultures et l’importance que revêt la notion même de genre qui, dans le cadre d’une recherche comparative, peut tenir lieu de tertium comparationis ou, en d’autres termes, d’invariant de la comparaison.
Chantal CLAUDEL est maître de conférences à l’université Paris 8 – Vincennes-Saint-Denis. Elle est membre du CEDISCOR (Centre de recherche sur les discours ordinaires et spécialisés), une composante du SYLED (Systèmes linguistiques, énonciation et discursivité – Paris 3). Ses recherches se situent dans le champ de l’analyse de discours comparés et portent sur le français et le japonais. Ses publications traitent notamment des problèmes méthodologiques que pose l’appariement de langues distantes.
Résumés des textes et présentation des auteurs
Laurent-Charles BOYOMO-ASSALA est né en 1955 à Yaoundé au Cameroun. Il est professeur titulaire des Universités et enseigne la science politique et la communication dans de nombreuses universités en Afrique et en Europe. Il est directeur de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication de l’université de Yaoundé 2 où il coordonne l’Unité de formation doctorale. Il est directeur de la revue Fréquence-Sud, revue de recherche en sciences de l’information et de la communication. Il est également l’auteur de plusieurs articles scientifiques publiés dans des revues internationales.
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« Quand le genre paraît » : petite sociologie du genre journalistique en Afrique Laurent-Charles BOYOMO ASSALA Rarement autant qu’en Afrique la pratique du journalisme aura fait l’objet de tant de débats publics, notamment sur la question des modèles : faut-il privilégier en effet l’expérience du vécu, forgée par les salles de rédaction dont certains affirment qu’elles constituent la meilleure école, ou au contraire s’imposer un apprentissage universitaire parfois fort éloigné des réalités du terrain ? Au-delà de cette question, surgissent autour du journalisme, d’autres problèmes qui traduisent les difficultés qu’éprouvent les États à édifier un statut spécifique à une profession qui doit à la colonisation d’avoir élaboré ses formes incertaines d’aujourd’hui. La question du genre apparaît donc globalement comme un impensé dans la réflexion sur le journalisme africain. Et ce n’est pas la polysémie du terme ni le réseau lexical qui le caractérise (résumé, article de fond, compte rendu, éditorial, tribune libre, etc.) qui peuvent aider à éclairer le débat. L’article montre comment du point de vue de son histoire, le journalisme africain est sans cesse hanté par les risques d’enfermement dans une pratique prétendument endogène dont les journalistes « soldats du développement » des années 1970 à 1980 constituent les proches succédanés. L’écriture y apparaît comme un véritable syncrétisme des genres, les genres journalistiques empruntant à la fois à l’écrit et à l’oral, importés, rationnels et pédagogiques, mais en même temps endogènes, colorés et iconoclastes, faisant du journaliste un vrai « bricoleur » s’arrangeant avec « les moyens du bord » (Lévi-Strauss). 268
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Table des matières • INTRODUCTION GÉNÉRALE
Roselyne RINGOOT et Jean-Michel UTARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
• PREMIÈRE PARTIE
GENRES JOURNALISTIQUES, OBJETS DE SAVOIRS ET DE SAVOIR-FAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
– CHAPITRE I
Le genre : une catégorisation peu catégorique Roselyne RINGOOT et Jean-Michel UTARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
– CHAPITRE II
Pratiquer et transmettre les genres journalistiques Yves AGNÈS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23
Table des matières • QUATRIÈME PARTIE
GRANDS GENRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .123
– PRÉSENTATION
Le métier à (bien) métisser Erik NEVEU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125
– CHAPITRE I
L’écriture d’un éditorial ou comment codifier le talent Philippe RIUTORT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .135
– CHAPITRE II
La dépêche d’agence à l’épreuve du ballon rond. Ce que l’écriture agencière (s’)autorise pour rendre compte d’un match de football Éric LAGNEAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .151
• DEUXIÈME PARTIE
• CINQUIÈME PARTIE
– PRÉSENTATION
– PRÉSENTATION
– CHAPITRE I
– CHAPITRE I
GENRES ET PRESSE QUOTIDIENNE RÉGIONALE . . . . . . . . . . . . .35 Genres, angle et professionnalisme Denis RUELLAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37 La contribution des chartes rédactionnelles et/ou déontologiques à la définition du genre journalistique : l’exemple de la presse quotidienne régionale Magali PRODHOMME-ALLÈGRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
– CHAPITRE II
Pratiques et limites des genres en presse de proximité Christophe GIMBERT et Yvon ROCHARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59
GENRES ET MARKETING . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .171 Les genres et le double-marché Jean-Michel UTARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .173 Genre et ligne éditoriale. Une organisation générique spécifique pour les suppléments des quotidiens Marc LITS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .179
– CHAPITRE II
La critique des cédéroms « culturels », nouveau genre de critique journalistique ? Annick BATARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .195
• TROISIÈME PARTIE
• SIXIÈME PARTIE
– PRÉSENTATION
– PRÉSENTATION
LA DESTINÉE DES GENRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73 Les transformations du journalisme au prisme du compte rendu parlementaire et du courrier des lecteurs Jean-François TÉTU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75
– CHAPITRE I
La dernière séance. Mutations stylistiques et déclin d’un genre caractéristique du journalisme politique français : le compte rendu parlementaire Nicolas KACIAF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .83
– CHAPITRE II
Lettres restantes. Le courrier des lecteurs du Monde ou les contours d’un genre en expansion Jean-Baptiste LEGAVRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101
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GENRES COMPARÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .209 De la fécondité des démarches comparatives internationales Guy LOCHARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .211
– CHAPITRE I
L’interview écrite dans les médias français et japonais : un même genre ? Chantal CLAUDEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .219
– CHAPITRE II
« Quand le genre paraît » : petite sociologie du genre journalistique en Afrique Laurent-Charles BOYOMO ASSALA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .239
• RÉSUMÉ DES TEXTES ET PRÉSENTATION DES AUTEURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .251 271