HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR
HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE DU XXe siècle
Cours magistral Licence 6 Professeur Hélène Jannière Auteurs : Le Gall / Almastour B3 BIA
30 mai 2009
HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR
30 mai 2009
INTRODUCTION : Au sein de la production architecturale du XXe siècle, le cours s’arrêtera d’abord sur les avants gardes architecturales/artistiques, leurs apports et leurs échecs. L’accent est ensuite mis sur les différentes composantes de la « modernité architecturale », et non sur le seul mouvement moderne. Le cours exposera en outre, à travers les œuvres de plusieurs architectes de ce siècle, la diversité des courants, des approches voire, les contradictions internes de l’architecture dite « moderne », mais aussi une modernité sans « avant-garde », qui constitue la majeure partie de l’héritage de cette période. Il s’intéressera particulièrement aux développements de l’architecture « moderne » dans les années trente et quarante, ainsi qu’aux « révisions critiques » du langage moderne dans l’après guerre, dans plusieurs pays européens. Il aborde la fin du modernisme, à travers la critique des artistes et des architectes des années 1960 et 1970 et la question du langage, fondatrice des positions « post moderne ». Ce cours est développé suivant 3 thématiques : Thème 1 : Art et architecture : des avants gardes « historiques » aux nouvelles avant-gardes des années 1960. -1) Les expressionnistes allemands. De la représentation de la métropole dans la peinture au refus de la métropole moderne dans le projet. -2) Le Corbusier, peintre et architecte. Du purisme à la recherche formelle des années 1940. -3) L’espace suprématiste. El Lissitzky -4) Nouvel espace dans l’architecture : De Stijl-Mies -5) Culture pop. La question des « environnements » artistes et architectes dans les années 1960
Thème 2 : Expressions nationales, régionales et révisions critiques de l’architecture du XXe siècle. -6) Les régimes totalitaires en Italie -7) Quels nouveaux langages pour l’architecture moderne de l’après guerre : brésil « form givers » aux EtatsUnis Alvar Aalto. -8) Du néoréalisme italien après 1945 au « contextualisme » d’E.N Rogers « révisions critiques » du rationalisme.
Thème 3 : Modernisation, modernisme classique. -9) La modernité classique en Europe : Allemagne (Behrens, Bonatz), Suède. -10) Un modernisme « à la française » du « nouveau style » des années 1910 à l’art déco à travers l’habitation individuelle. -11) Auguste Perret et la mise au point d’un langage, rationalisme structurel au classicisme moderne.
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Thème 1 :
Art et architecture : des avants gardes « historiques » aux nouvelles avantgardes des années 1960.
-1) Les expressionnistes allemands. De la représentation de la métropole dans la peinture au refus de la métropole moderne dans le projet.
-2) Le Corbusier, peintre et architecte. Du purisme à la recherche formelle des années 1940.
-3) L’espace suprématiste. El Lissitzky
-4) Nouvel espace dans l’architecture : De Stijl-Mies
-5) Culture pop. La question des « environnements » artistes et architectes dans les années 1960
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1 Expressionnisme/Rationalisme et avant-garde allemand
1) Les représentations de la ville dans la peinture expressionniste Ludwig Meidner Paysage d’apocalypse, 1915 Destruction, noirceur du conflit. Relation entre l’imagerie apocalyptique de la guerre, et la ville représentée comme une forme de la ville. Otto dix abendsonne(crépuscule), 1918 couleurs beaucoup plus vive que précédemment mais même caractéristiques. Boccioni définit l’esthétique comme un déséquilibre dynamique, effet d’inquiétude. Aussi l’effet de puissance énergétique négative, qui libère s’exprime dans des paysages urbains. Exemple : Ludwig meiner la rue 1913 J. Steinhardt Die Stadt, 1913. « Une rue ne consiste pas en valeurs tonales, c’est un bombardement de rangées de fenêtres sifflantes, de faisceaux lumineux entre les véhicules de toutes sortes et des milliers de boules bondissantes » Georg Grosz, Gross stadt 1917 : Mouvement centrifuge, les personnes ont tendance à fuir vers la périphérie, fuite de la ville vers autre chose. D’un coté il y’ a un refus technique, et de l’autre coté, il y a cette affirmation d’une architecture standard, avec des logements etc.… 2) Architecture expressionniste 2.1) définition Futurisme : mouvement, unité de principe, unité de lieu. L’architecture expressionniste est un épisode, une parenthèse, un temps suspendu entre 1910 et 1920, dans lequel des architectes ont donné libre cours à des architectures utopiques. C’est une expérience partagée, principalement allemande et hollandaise, qui se rapproche plus de l’utopie que de la réalité. Ils se situent en réaction à la grande ville moderne et veulent trouver une alternative à la ville réelle. Ce n’est pas un style, ils ont tiré une matière pour leurs projets futurs. Il y a la l’idée d’une architecture autre, une architecture de logement, rationnelle pour tous. Donc cette architecture décrit une attitude, un répertoire de formes, de fantaisies, mais elle décrit surtout une attitude intellectuelle sociale et spirituelle.
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Erich Mendelssohn, esquisse pour un bâtiment de gare vers 1915 Sharoun, Philharmonie de Berlin. Mendelssohn : mise en scène, dramatisation des bâtiments, contre plongée, esquisse. Idée que les bâtiments sont travaillés par une dynamique interne. Le travail de Kandinsky, paysage à la tour, rend perceptible les valeurs plastiques des bâtiments, révèle un ordre spirituel. La tour Einstein à Postdam 1920 : L’architecture est une sculpture, elle révèle une tension, une dynamique. Idéal : exprimer par une forme plastique architecturale, cette énergie de la matière. Influence : les peintres cubistes, rapport de l’espace et du temps, « énergie de la matière » J.C Von Epen. Projet de la tour cristalline 1920 : Ils partagent avec Gropius de nombreux idéaux dont le cristal et également sociaux. Contrairement aux allemands, les architectes hollandais ont pu construire pendant et après la guerre leur fantaisie architecturale. Michel de Klerk et Piet Kramer : immeuble de dageraad, Amsterdam : Vocabulaire compliqué, ces architectes hollandais d’Amsterdam ont pu appliquer leurs idées, leurs fantaisies grâce à un climat économique favorable à la construction.
2 .2) l’architecture de cristal, le verre comme matériau et symbole L’architecture de cristal, c’est avant tout une position avant gardiste. Paut Scheerbart écrit un poème « l’architecture de verre », avec l’idée d’une société atteinte d’une pureté collective dont l’architecture serait le verre symbole de pureté. Le cristal, les formes cristallines sont les formes d’un symbole de purification de l’âme. Idée de l’avènement d’une culture nouvelle depuis la guerre. C’est aussi une dernière expression du romantisme de 19ème siècle, une œuvre d’art totale, et une architecture comme pratique artistique. Les architectes voient dans le progrès une disparition de cette idée de la place de l’artiste et de l’architecte. 1914 : exposition de l’architecture de cristal de scheerbart, exposition du Werkbund, association entre industriel et architectes, dans lesquels les architectes essaient de participer au processus de conception des produits, réconciliation entre Art et industrie. A partir de 1914, 2 voix se font entendre, les partisans de l’union entre l’art et l’industrie et les opposants. Les premières années sont consacrées à l’artisanat plus que l’industrie. Bruno Taut : Pavillon de verre expo du WERKBUND : Coupole à facette de verre composée de panneaux colorés. Idée de retourner à une forme de pureté tout en ne retournant pas à une forme vernaculaire. C’est avec cette architecture de verre qu’on s symbolise l’architecture du futur.
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Lionel Feininger la cathédrale du futur : édifice qui présente une pureté cristalline où convergent tous les autres arts=> élan communautaire. Cette forme d’architecture prend place dans la société. A partir de 1919, s’opère un échange de lettres et de dessins entre architectes, qui échangent par la même occasion la vision d’un monde futur pacifié, où la technique joue un rôle par l’intervention du verre. Hermann finsterln : rapport avec la terre, l’architecture sort, fait corps avec la terre par ses projets urbains. Otto batning, projet d’église en étoile 1922 plan centré, extérieur en forme cristalline de coquille d’oursin. Il y a une intersection entre cette architecture de fantaisie, la ville réelle, et la métropole moderne. Hanz Polezign Fabrique de Luban 1911-1912 : scénographie pour dramatiser les masses architecturales afin de montrer la monstruosité des programmes par l’expression de nouvelles formes. L’un des terrains d’application de cette architecture expressionniste, ce sont les décors de théâtre et de cinéma. Mise en scène par des masses sombres etc. Peter Behrens avec son bâtiment administratif de l’usine Höchst à francfort sur le Main 1921,1925 met en scène les masses avec cette idée de puissance. L’expressionnisme est un mouvement qui a une attitude marginale mais elle a des conséquences importantes. Peter Behrens halle des turbines AEG : idée de puissance. On n’est pas dans une attitude contraire avec la métropole, mais de construction pour la métropole. Mies van der Rohe projet de gratte ciel de verre de Berlin 1921 : Il est influencé par l’architecture de cristal, dans le gratte ciel qui symbolise une pureté cristalline. Idée de cristal de transparence.
3) Les avants gardes allemands et le phénomène de la métropole 3.1) Idéologies anti-urbaines. Bruno Taut. Robert Owen schéma pour une communauté idéale 1917 Weazel Habilik structure de colonie aérienne 1908 A partir de 1850, courant philosophique de pensée anti urbaine qui essaie de démontrer que la métropole moderne détruit la relation de l’homme à la nature, elle dissout les cercles de familles, et les relations de voisinages, donc l’homme dans ses relations immédiates.
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La petite ville médiévale est perçue comme un mode de vie par ce courant anti urbain, comme un modèle idéale. Le modèle de société est perçu comme une perte de par les révoltes et les révolutions dans les grandes villes. Dans les sociétés fin 19ème il faut restaurer le lien entre l’homme et la nature. Anti-urbain au sens spatial (anti formes) et social (d’ordre relationnel, fusion entre les membres organiques). Ils voient une possibilité d’améliorer les conditions de vie. Pour la colonie aérienne de Wenzel Habilik, c’est une soucoupe flottante qui contient une communauté urbaine qui survient à ses besoins. Bruno Taut : Dissolution de la ville 1918 il va théoriser ses solutions, le chaos de la ville actuelle aux communautés. Les architectes se livrent à des rêveries au niveau architectural mais aussi urbain. Idée de forces telluriques, chez Taut architecture et terre se confondent, la grande ville est dissoute, reformer la fusion presque de l’architecture et la nature jusqu'à la disparition de l’architecture dans la nature. 3.2) Taut, expressionnisme et rationalisme. Modèle de la cité jardin, née en Angleterre fin 19ème qui à connu beaucoup d’application en Allemagne. Ebezener Howard modèle de cité jardin 1898 : Expérimentation sur le logement par groupement en série. Les ensembles de logement rationnels construits par Gropius sont extrêmement nombreux et sont issus de l’architecture rationaliste encrée dans cette culture de cité jardin britannique. Pour les rationalistes allemands, il y a à la fois une influence des modèles urbains allemands et britanniques. Entre 1925 et 1931, TAUT construit et définit une politique de logement ouvrier « fer à cheval Berlin 1926 1928 » vu comme le centre spirituel de cette communauté, dont une architecture d’un coté rationnel, et d’un autre coté une intervention de la couleur, façades colorées, polychromie, héritage de cette période expressionniste. Il y a une importance chez Bruno Taut de l’architecture expressionniste de reformer, à travers le mouvement social, la communauté.
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LE RATIONALISME ALLEMAND
Début de cours à récupérer. 1) Introduction Le deutsche werkbund (1907) :
-fondateur : Hermann Muthesius (1861- 1927) -art et artisanat type et standardisation -tradition des arts and crafts britanniques -importance de la tradition classique -resserrer les liens entre industriels et artistes architectes allemands, -améliorer l’esthétique et la fonctionnalité des produits. -Opposition entre norme, type standard et volonté artistique. Muthésius /van develde, Poelzig La révolution industrielle a vraiment démarré en Allemagne et le werkbund va s’inspirer des arts and crafts britanniques. Par rapport à l’amélioration des objets, participation des artistes, il ne s’agit pas d’imiter mais d’édifier une culture de l’habitat et l’objet avec une certaine importance de la tradition classique. L’idée d’un art allemand non pittoresque, ni vernaculaire, dont la production allemande est l’expression d’une nouvelle civilisation industrielle et reflète un état du pays. Fritz Schumacher, Bruno Taut, Walter Gropius, Mies van der Rohe, vont se former et apprendre comment exprimer l’architecture dans cette révolution industrielle. 2 courants se différencient alors : -Artisanal : van de Velde qui privilégie l’expression personnelle par rapport à la norme. -de standardisation : privilégier la standardisation dans la production architecturale. Cette différence est marquée par l’exposition de 1950 à l’occasion de l’exposition de Bruno Taut et son pavillon de verre. Il y est montré beaucoup de meubles, d’objets pour la maison, pour l’industrie. 2) L’architecture de Peter Behrens 2.1) Le Jugendstil et le Darmstadt L’une des figures principales de l’architecture allemande. Il s’intéresse de très près au rapport entre architecture et industrie. Il conçoit des objets et de l’architecture avec le même esprit, il conçoit des objets à petite échelle. -architecture et objets de la vie quotidienne. -esthétique influencée par la culture « art and craft » -cesession viennoise Joseph maria Olbrich, Pavillon récession vienne 1897-1898 : Au début de sa carrière, Peter est dans une idée d’œuvre d’art, de synthèse des arts et non au rapport à la vie quotidienne, ou au design des objets.
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Peinture « colonie d’artistes de Darmstadt de olbricht » culture d’art totale : C’est aussi un peintre proche de l’esthétique de l’art nouveau. Même idée dans l’esthétique de la conception. Allant du verre « série de verres, 1898 », à la maison de l’architecte de Darmstadt. Volonté dans le plan, d’une grande attention aux fonctions domestiques pour réduire au maximum les circulations. Simplifications de l’espace domestique « Philippe webb 1859 Maison rouge »
2.2) L’architecture de Behrens Caractéristiques : -design Behrens et L’AEG - Forme géométrique et cristalline -Des bâtiments pour l’industrie, la halle des turbines à Berlin -Rapport édifice ville -Classicisme -Expression de la puissance de l’industrie Peter va d’abord travailler en tant que designer mais il va abandonner cet esthétique art nouveaux, les formes, mais il conserve son attitude, l’idée que la communauté esthétique, les différentes échelles sont soumises à la même esthétique. Il conçoit la charte graphique chez AEG. Lampes bouilloire, avec un design fonctionnel. Il dessine aussi des caractères typographiques. « Pavillon AEG Expo de Berlin 1908 » il abandonne toute référence et toute réminiscence à l’art nouveau et met en place une écriture qui exprime un nouvel ordre géométrique en référence à une puissance industrielle. Ce bâtiment est une architecture en volume pure sans véritable décor, idée d’une formation d’un volume quasi-parfait. Halle des turbines AEG à Berlin 1908 1909 : Il a dégagé un grand espace vide qui permet de déployer les installations. Articulation par portiques éclairés en verrière. Nouveaux matériaux : acier verre. Ce bâtiment est un symbole, monumentalisation de la façade, monumentaliser le rapport à la technique, construire un temple de l’industrie, métaphore du temple, inséré dans un tissu urbain à l’angle d’une rue.
3) L’architecture de Walter Gropius 3.2) Usine fargus Le rapport avec la halle des turbine, plein et vides.
3.3) Bâtiment d’exposition du werkbund 1914
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Dès 1910, Gropius réfléchit sur la sérialisation et la possible industrialisation de la construction. Il est intéressé par le fait d’exprimer cette nouvelle puissance industrielle qui doit aider à former cette nouvelle architecture. Gropius, Mies, Le corbu, ont tous travaillé dans l’agence de Peter Behrens, alors qu’il travaillait sur la halle des turbines ce qui a influencé : Adolphe Meyer et Adolphe Gropius Usine Fagus 1911 : Façade vitrée non porteuse, transparente. Idée qu’elle est légère et flotte. Travail sur l’architecture de verre mais dans une esthétique différente rationnelle, d’industrie. Ce monde de l’industrie est en accord avec le monde contemporain donc légèreté, transparence, porteur ou non, parenté entre les grands édifices du BAHAUS, symbolisation de cette nouvelle société industrielle. Il y a dans Fagus une vraie mise en scène, accentuation de la vision par transparence des planchers, on décolle les éléments porteurs pour les mettre en scène. Esthétique industrielle : idée de temple de l’industrie. Au-delà de l’idée, c’est aussi une admiration formelle des bâtiments, images de l’almanach du Deutscher WERKBUND en 1913, fascination pour les formes simples cubiques prismatiques. « Les silots » Pour les besoins d’exprimer d’avantage de tranchant, ils ont gommé les détails. Adolphe Meyer à l’expo du Werkbund à Cologne ont fait un prototype qui montre que l’architecture doit employer des matériaux nouveaux. Il y a une forme de d’inversion entre les pleins et les vides. Le coté lourd, plein, opaque est au centre accroché au sol. Le coté léger, l’escalier. Il y a une parenté aux temples égyptiens, ce sont des volumes purs, massifs, de grands prismes. Cette façade met en place tout un jeu de références, l’idée d’un plan classique et une architecture égyptienne très massive qui contraste avec une architecture de verre à l’angle. Conclusion : La rationalité est l’idée qui doit s’exprimer dans les matériaux mais qui n’exclut pas de références passées. Donc l’architecture moderne est aussi faite de jeux de références.
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Nouvel espace dans l’architecture, De Stijl, peinture et architecture 1) De Stijl, présentation du mouvement Fondé en 1917 par un peintre, Théo Van Doesburg. Il va tisser le plus de ponts avec l’architecture. Théoriciens: -Théo Van Doesburg -Piet Mondrian Peintres: -Bart Van der Leck - Vilmas Huszar Architectes :-Gerrit T rietveld maison schröder -Cornelis Van estern -Jan Wils, JJP Oud, Robert Vant Hoff Oud construit de cités de logement social vers 1910 1920.C’est la théorie du logement minimum, abaissement des coûts de constructions, qui constitue le mouvement de l’entre deux guerres. Ça n’intéresse pas du tout les théoriciens du mouvement De Stijl. Un des éléments important est la revue de Théo van Doesburg qui prend des positions et prend contacts avec des mouvements avant-gardes européens futurisme et constructivisme russe. 1er manifeste publié en 1918, intègre certains éléments du cubisme et du futurisme : -éclatement des plans et abandon de l’espace perspectif. Idée d’un dynamisme à la nouvelle perception et conception de l’espace. Résulte un abandon de la représentation de l’espace perspectif de la Renaissance. -construire un nouvel environnement visuel réformé grâce à ce nouveau mouvement. Réduction à un ensemble de plans. Objectif, intégrer l’architecture dans son horizon d’action : réformer l’univers visuel de l’homme. Donner l’illusion d’un espace infini. L’utilisation de l’axonométrie est un moyen de figurer ce nouvel espace infini. Peu utilisée avant les années 20 elle va être diffusée à partir de 1923 et va exprimer cette nouvelle spatialité, cet espace infini. Exemples : Johannes Peter OUD projet d’usine 1919 FL Wright temple unitarien oak Park Chicago : espace infini, communication d’un espace. Forte imprégnation de l’architecture de FL Wright dans l’architecture de De Stijl pour créer des plans infinis. Le mouvement a été enseigné au Bauhaus : de 1919 à 1921 c’est l’expressionisme, avec Mendelssohn, Sharoun… 1922 : TOURNANT avec la mécanisation, l’idée de la machine, mais tournant aussi car il y a abandon de tout expressionnisme pour construire un répertoire de formes épurées, d’espace infini. C’est TVD qui a contribué au changement d’orientation esthétique. Donc il y a 2 courants dans le BAHAUS : Expressionisme et rationalisme. La rencontre De Stijl Bauhaus a permis grâce à des moyens de diffusions importantes de s’étendre.
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2) Principes, peinture et architecture : un langage élémentariste Arriver à un art pur. Ce n’est pas l’art pour l’art, mais aller à l’essentiel, arriver à décomposer l’art en éléments simples, l’idée de l’élémentarisme, retrouver pour chaque art ses composantes premières : peinture, sculpture, architecture et construire un langage universel. Les 2 principes sont : Pureté Universalité Piet Mondrian, composition bleu, 1917 : L’espace du tableau n’est plus une fenêtre perspective mais une fenêtre dans lequel flottent des éléments picturaux. 1914 Composition ovale : Toit d’une ville, représentation figurative, il y a encore un espace du tableau qui est délimité. Le paysage urbain vu d’une fenêtre est représentatif du nouveau regard multidirectionnel, proposé par les cubistes. Composition avec lignes noires 1917 : Il n’ya pas du tout l’idée de cerner une surface. Suppression entre figure et fond, l’espace de la peinture se confond avec l’espace du fond. Réduction de la palette chromatique. Réduction de la représentation de l’espace à 2 directions orthogonales. Le motif a alors autant d’importance que le fond. Composition avec Rouge Jaune et Bleu : C’est comme si le tableau avait des plans ouverts qui se prolongent indéfiniment dans l’espace. L’application en architecture est la cloison qui donne l’impression qu’on ne s’arrête pas. Maquette de maison particulière en 1923 : Transcription en 3 dimensions de la théorie élémentariste : -3 couleurs primaires et noir et blanc -infinitude de l’espace -grands plans qui dépassent -l’angle doit articuler et non former, on ne doit pas joindre 2 plans mais les disjoindre. -jeu de décalage qui essaie d’incarner l’espace centrifuge, il s’échappe par toutes les articulations de la maison. -L’architecture doit s’ouvrir sur l’extérieur. L’architecture est un art universel, collectif, qui doit être compréhensible, il doit être totalisant. Idée que tout l’environnement, même la ville doit se plier au principe de De Stijl, on n’a plus besoin d’artiste, tout sera art.
3) L’espace dans l’architecture du Groupe De Stijl Travail avec Cornelis van Easteren et Van Doesburg pour établir des schémas architecturaux. Il n’y a pas vraiment de sol. Les artistes de De Stijl revendiquent le fait qu’il n’y ait pas de pesanteur dans l’architecture. Les plans flottent dans l’espace. A partir des maquettes schémas, il représente ses axonométries et l’appelle « contre construction 1924 » « construction de couleur dans la 4ème dimension de l’espace temps Transformation des éléments architecturaux, les plans et les couleurs sont transfigurés. Les éléments architecturaux deviennent pure couleurs et pures surfaces. Les espaces de la maison communiquent avec l’extérieur et communiquent les uns avec les autres. L’axonométrie a permis d’introduire l’oblique dans ses tableaux : « contre composition XVI en dissonance 1926
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Au même moment en 1926 27, l’expérience architecturale a des applications dans des espaces réels. « Etude pour le cinéma dancing l’aubette » plans infinis couleur primaire. 2eme moyen de démontrer qu’avec la peinture et l’architecture, on opère sur un espace infini. Il faut combattre en permanence la finitude, la fermeture. -Communication des flux d’espace intérieur -infinitude des plans Projet coloré pour un hall d’université : L’espace n’est pas visible par la lecture de ses arrêtes. L’une des techniques de décloisonnement pour montrer la non finitude, c’est faire des aplats pour montrer la continuité entre les plans. Eléments de continuité spatiale qui essaie d’articuler les éléments architecturaux. Projet d’un pavillon d’exposition en 1923 de Rietveld. La couleur introduit la 4éme dimension, le temps mais aussi le mouvement. C’est alors à la fois un principe statique et dynamique.
4) L’application : les édifices. Logique centrifuge, flux spatiaux qui fuient. Les peintres essaient de gommer les matériaux, le relief, tout ce qui peut rappeler la matérialité en architecture. Conflit architecture peinture. La maison Schröder près d’Utrecht au Pays Bas : Gerrit Rietveld a essayé de mettre en évidence des principes de plans qui glissent les uns sur les autres. Fenêtres d’angles, porte à faux de l’auvent, arrête de fenêtre décalée. Les ouvrants participent de cette logique d’ouverture, décalage, espace infini centrifuge. C’est une maison dans laquelle tous les cloisonnements sont abolis. Ils influeront le BAHAUS, Corbu, et Mies avec une idée d’un nouvel espace moderne.
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La formation d’un nouvel espace : suprématisme,
1) Introduction
Reprise des photos de la maquette de Théo Van Doesburg et Cornelis, maquette d’une maison particulière : fluidité de l’espace, processus de transmission et adaptation des formes de la peinture à l’architecture. Le Corbusier, villa Laroche Paris 1923 1924 : espace d’un espace continu au-delà des limites fonctionnelles. Toile : le purisme : nature morte du pavillon de l’esprit nouveau 1924 Depuis les débuts du 20ème, la toile inaugurale du cubisme, c’est la demoiselle d’Avignon de Picasso. C’est aller vers une géométrisation une simplification. Le purisme révèle les formes abstraites propres à chaque objet au-delà des apparences. Pour l’architecture c’est élaborer des formes qui dépassent l’architecture vernaculaire. Mais ce qui fait le lien entre peinture et architecture c’est l’élaboration d’une théorie, d’un principe abstrait, essayé, par la relation de l’art et de la science de concevoir à travers de nouveaux modes de représentations, l’infini. Quelques principes du cubismes vers : Cubisme>Suprématisme russe, architecture soviétique Cubisme>Purisme ; Le corbu approfondit par une succession de plans ou les jeux de transparence vont donner une sensation de profondeur. Mouvement hollandais De Stijl>Bauhaus et neues bauen allemand, mies architecture de la nouvelle objectivité hollandaise.
2) Le suprématisme : Plusieurs principes : L’avant-garde russe (1917) comporte plusieurs mouvements : il y a une branche futuriste, la peinture de Kandinsky, et une autre qui est le suprématisme fondé en 1915 par Kazimir Malevitch, lors d’une exposition. 30 toiles accompagnées d’un manifeste : du futurisme au cubisme au suprématisme. Affranchissement plus grand par rapport à la tradition naturaliste, progression vis-à-vis de la conquête d’un nouvel espace. Malevitch part d’une peinture figurative, redevable à l’art régional, vernaculaire de l’époque en s’inspirant de Kandinsky. Pourquoi ce mot ? Quel suprématisme ? suprématie d’une nouvelle forme de pensée traduite dans l’art pictural par des formes non objectives libérées de toute relation figurative ou symbolique. C’est donc la recherche d’une peinture non figurative et non objective.
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2 toiles : La moisson de seigle 1912, le matin après l’orage 1912 Figures naïves, pertes de la profondeur de l’espace représenté grâce à la perspective. L’avant-garde russe pense à ses 2 registres : -national, figure naïve traditionnelle -détruit la profondeur du tableau On note des volumes extrêmement marqués, des limites noires, des figures qui tentent de ramener le personnage à la surface du tableau, ce qui contredit la profondeur. L’anglais à Moscou 1913 1914 Destruction de l’espace perspectif, les éléments du tableau dont des aplats, rabattus à la surface du tableau, pour déconstruire la profondeur, et le tableau se joue dans la bi dimensionnalité. Il y a introduction d’éléments typographiques, d’objets qui flottent, avec quelque chose de ludique. En 1915, Malevitch écrit le premier Manifeste, et organise cette exposition qui marque le début : le tableau « SUPREMUS N°50,1915 » Rupture avec la notion de naturaliste, il établit les principes d’une peinture pure, il peint les décors, un fond blanc et un carré noir. Relation géométrique et spatiale, puis aucun volume, aucune profondeur. La profondeur de l’espace est donnée à concevoir, par les dispositifs quadratiques, qui flottent dans un espace peu déterminé. Réduction du répertoire de formes aux quadrilatères et triangles. « Le nouveau réalisme de la peinture est vraiment pictural car il ne contient pas le réalisme des montagnes, de l’eau, du ciel etc. » Rejet de la nature. On va trouver la vérité à travers des éléments simples. Quel est le vrai espace de la peinture quand on va évacuer les éléments de la nature. Malevitch ne sert pas à donner une direction de l’espace, mais plusieurs directions sont évoquées par cette forme. Comme dans les mathématiques, l’espace est à n dimensions, il cherche à figurer un espace non figurable. Il continue son exploration de la peinture pure. Après il peint le carré blanc sur fond blanc, il n’ya plus d’aplat animé, mais une dissolution totale de la forme, une trace. Un carré décentré pour figurer cette dynamique de l’espace. Oui oui et mon cul c du poulet…désolé instant d’égarement. On arrive en 1923, à la « ville suprématiste », qui est un photomontage. Il s’intéresse à la ville nouvelle. Idée que les modes de vie urbains viennent envahir la planète. Pour exprimer ces modes de vie, il faut trouver des nouveaux modes de représentation de l’espace. Il essaie d’exprimer avec les mêmes moyens qu’en peinture, ces nouveaux modes de vie urbains. Il transfère sa méthode des plans flottants (il n’ya plus de différence de nature entre la forme et le fond) grâce à l’axonométrie capable de figurer l’espace moderne, il transfert des éléments architecturaux en éléments volumétriques. Il considère que l’architecture selon lui, n’est pas un art d’imitation, mais une abstraction, l’architecture pour lui n’a ni objet ni programme. De Stijl explore les formes épurées grâce à lui et Lissitzky utilise Malevitch pour opérer la transition entre l’espace et l’architecture.
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3) Du suprématisme au constructivisme (EL LISSINSKI) Lissitzky est à la croisée de plusieurs mouvements d’avant-garde : -suprématisme (pour la conception d’espace) -constructivisme (photomontages, architecture) -De Stijl -intéressé par le rapport Art Sciences. Proun (à partir de 1919) est un ensemble d’initiales, un acronyme pour « projet de nouvelle station intermédiaire entre l’architecture et la peinture » C’est en quelque sorte, un réceptacle, une transition entre logique suprématiste et constructivisme. C’est l’intermédiaire entre l’architecture et la peinture. Il considère l’espace de la toile comme potentiellement infinie, qui entrave le moins possible ses idées architecturales. Contraste Proun P23 1919 : Il fait flotter des cubes dans des courbes. Chez Lissinski, les directions des objets dans l’espace sont marquées par l’utilisation de l’axonométrie. Donc plusieurs directions de l’espace sont articulées par axonométrie. Proun 19D, 1922 : Il n’y a pas que des plans qui flottent dans l’espace mais des volumes. A partir de quelque chose d’assez proche du suprématisme de Malevitch, il réinterprète, construction de l’espace pensé par un parallèle entre Art et mathématique. Il renonce à représenter l’illusion de la perspective, symbole de la profondeur. Il veut représenter le non visible, l’infini. L’espace s’ouvre complètement, les droites parallèles nous ouvrent un espace réversible, les éléments flottent dans l’espace. -Lissitzky -// entre art et mathématiques. -Géométrie grecque euclidienne, ordre du visible abandonné -Géométrie moderne, fondée sur le postulat abstrait, notion de continuité, et d’infini : espace abstrait. -Axonométrie : donner à penser l’infini. -L’espace s’ouvre complètement droites // -Les éléments flottent dans l’espace. Il essaie de résoudre par des volumes des situations urbaines. Logique d’assemblage de parallélépipèdes flottants qu’il appelle Proun. Une forme d’application de cette logique est la « série de Wolkenbügel 1924 à 1925 ». Grande plateforme de bureaux suspendus qui marquent l’importance des transports.
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4) Mies et le nouvel espace Il traduit cette esthétique expressionniste par des objets nouveaux, projet de gratte ciel de verre, idée de cristal, recherche des valeurs spirituelles (dessins expressionnistes) et aussi réduire cette recherche à des formes simples pour exprimer la pureté et les techniques de la société industrielle. Par rapport aux autres architectes, il s’intéresse aux modalités de construction rationnelle de cette architecture de verre théorisé en 1914 par l’architecture Allemande. -Transparence -Continuité, non limite entre intérieur et extérieur. -Influence de De Stijl et l’espace théorisé de Lissitzky Exploration des possibilités du BA, rompre avec l’architecture de la ville traditionnelle en utilisant le béton armé. Il n’ya plus de trame constructive, le béton est une peau, enveloppe sans limite réelle, indépendante d’une structure porteuse. Donc volumes articulés comme Lissitski dans les Proun, volumes flottants, parenté assez forte, éclatement des différents volumes, il y a des éléments qui prolongent l’espace de la maison comme chez De Stijl. On peut faire une analogie entre le décloisonnement, le traitement des angles, et l’espace de Proun. Plan de maison de campagne en brique de 1923 : Apparition de parois intérieures, extérieures, grandes parois planes comme séparation d’espace. Pas de mur ni de fenêtres mais des parois pleines ou transparentes. Affirmation de la planéité dans l’architecture. On peut rapprocher le plan à des dessins de Mondrian. Conclusion : Rapprochement troublant entre peinture et architecture Van Doesburg, rythme d’une danse russe 1917 : Processus de schématisation d’un motif initial d’un danseur pour aller vers une géométrisation, une logique de composition. Plan de maison de campagne en brique de 1923 : Transposition dans une forme en architecture. Eléments porteurs/éléments enveloppants, les parois int.ext. Flottent dans l’espace potentiellement infini issu des travaux de la peinture abstraite des années 20.
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Conception de l’espace dans l’architecture moderne Le Corbusier (1887-1965) et la recherche de la forme
1) Le Corbusier, peintre et architecte 1.1) Formation Ecole de chaux de fons, Charles Edouard Jeanneret, plaque argentée 1906 Il suit une école avec une formation au contact de la nature, pour comprendre les formes naturelles, et non pas les imiter. Comprendre les structures, les divisions et les subdivisions. Comprendre le rapport entre forme et structure. Stylisation et géométrisation de Charles Edouard Jeanneret. 1ère source d’inspiration : la nature 2ème source d’inspiration : la stylisation Vers 1906 1907, il commence à construire de petites villas aux formes vernaculaires en respectant les motifs de la suisse. Rappel de la structure DOM INO 1914 1915 au pavillon de l’esprit nouveau 1925 : prototype qu’il applique à tout un tas de bâtiments. 1922 : Immeuble villa double hauteur, donner un grand volume dans le salon pour donner du volume au paysage. Il travail chez Peter Behrens, et tente d’exprimer l’architecture industrielle. Une autre rencontre entraine une rupture dans l’esthétique du corbu celle avec Amédée Ozenfant. En 1918, ils créent un livre « après le cubisme » et une autre manifeste « le purisme » Le concept joue un rôle central. Il parle de l’espace à 2, 3 dimensions. Le tableau n’est plus art d’illusion mais crée un nouvel espace. Retour à l’ordre : mise en ordre, discipliner l’espace. Epuration du langage pastique. Réflexion sur le devenir de l’art et sur le monde industriel : la géométrie est le seul lien avec le monde de la machine. Formes sélectionnées : objets quotidien et banal, production de fabrication industrielle= standard. 1.2) Le purisme Le purisme exprime un certain ordre en expulsant cette fragmentation du cubisme de 1914 1915. La géométrie est un lien entre le monde industriel et l’art. La machine ce n’est pas la vitesse du futurisme, pour lui ne devient standard, que ce qu’on a déjà épuré, ce qui est arrivé à une perfection. Parmi ces formes épurées, il y a cette idée de standard. Nature morde aux verres à cotes, 1921 : bouteilles flacons tasse violon. Caractéristique du mode de représentation, dessiné pas avec une perspective mais une sorte de jeu de faces rabattues, c’est de la géométrie descriptive. Cubisme= désordre, fragmentation Purisme= Géométrie calculée, vue de l’infini, logique horizontale, verticale, peu d’oblique.
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Le bol rouge 1919 : technique de rabattement de différents plans pas d’élément peint dans la perspective, un plan de projection horizontal et vertical. Il analyse le rapport des objets entre eux. « Le peintre n’est pas subordonné à l’architecture, elle rentre dans quelque chose de plus vaste ». La question de la forme revient au premier plan, mise à l’écart entre 2 guerres, pour s’interroger sur la logique fonctionnelle, ou logique de la construction. Pour le corbu, la question de la forme est importante. Nature morde du Pavillon de l’esprit Nouveau de 1914 : On voit combien la superposition des volumes par transparence qui organise les objets dans le tableau. Il y a des contours qui deviennent communs aux objets. Le volume fait son apparition par des aplats de couleur qui donnent une illusion de volume.
2) Evolution de la villa 2.1) Villa La roche Il construit l’atelier Ozenfant, Paris 1923, parcelle très étroite impasse près du parc Montsouris. Les villas Laroche et Jeanneret, square du docteur Blanche 1923,1924, impasse parisienne du 16ème, est le siège de la fondation Le Corbusier. Progression progressive, symétrique. Ici Le corbu réinvente le parcours, il produit un bâtiment asymétrique. On voit l’influence de De Stijl sur l’articulation des volumes, le jeu des surfaces pleines et vides. Glissement des éléments les uns sur les autres. L’extérieur doit exprimer les différentes fonctions des éléments de l’intérieur. Une partie est montée sur pilotis, un des 5 points de l’architecture nouvelle : soulever la masse et reconquérir l’espace. Le retournement du plan. Le jardin est sur le toit. Impression que les choses n’ont pas d’épaisseur, différence entre apparence et réalité de la construction. Importance de la forme, l’enduit blanc uniforme masque toute matérialité de la construction. Référence à Van Doesburg, maquette. L’enduit blanc met en valeur les propriétés géométriques et spatiales de la villa. 2.2) Villa Cook, Boulogne 1926 C’est la première illustration totale des 5 points : 1. élévation de la masse= Pilotis 2. Plan libre : suppression des murs porteurs 3. Façade libre 4. Fenêtre en longueur : permet au regard de balayer l’espace rapport à la nature 5. Toit jardin 2.3) Les 5 points de l’architecture nouvelle Voir ci-dessus
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2.4) Villa Stein 1926-1928 Etape importante, elle est comme une boite, un prisme pur. Il place une géométrie classique très puriste et un plan libre, proche des plans tournant du siècle comme F.L Wright. Opposition entre géométrie stricte et géométrie informelle qui correspond aux commodités de la maison. Il fait appel à un tracé régulateur, la géométrie permet d’atteindre une forme parfaite. Colin Rowe a fait une comparaison entre l’architecture classique de Palladio et la villa STEIN. A B A B A la villa Stein répond également au rythme classique de la villa Malcontenta. L’attention est attirée par les éléments périphériques dans Stein alors que chez Palladio, c’est centrifuge. On a une expression de l’intérieur plus articulé mais une trame centrale dont les éléments sont attirés par des éléments périphériques. Les 4 compositions Le Corbusier 1929
2.5) Villa Savoye 1929 1931
3) Les « organismes complexes » et la question de la composition 3.1) Concours pour le Palais de la société des Nations à Genève 1er projet public pour Le Corbusier, qu’il a perdu. Idée qu’il y a une combinatoire, poussée à l’échelle différente. Il y a une filiation à l’idée de celle des beaux arts de manipuler les éléments simples et faire un bâtiment avec des fonctions décomposées de manière simple. 3.2) Pavillon suisse de la cité universitaire Paris Articulation des villas, transfert des pilotis vers piliers expression des 5 points à une échelle collective. C’est une prémisse de la cité radieuse de 1947, il y a déjà l’idée de créer un sol artificiel avec des piliers en béton. Bâtiment régulier linéaire, géométrique. Au dessus des piliers en béton, s’élèvent des composantes préfa. Et la façade Nord est plus ouverte. Au bas un mur organique. On peut rapprocher le Pavillon Suisse de la villa Savoye avec son toit terrasse, un plan libre avec pilotis. Savoye a un aspect artisanal alors que pour le pavillon suisse il rentre dans une autre logique industrielle. 3.3) Cité refuge de l’armée du salut Travail sur le rôle des matériaux dans la production industrielle.
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Thème 2 : Expressions nationales, régionales et révisions critiques de l’architecture du XXe siècle.
-6) Les régimes totalitaires en Italie
-7) Quels nouveaux langages pour l’architecture moderne de l’après guerre : brésil « form givers » aux Etats-Unis Alvar Aalto.
-8) Du néoréalisme italien après 1945 au « contextualisme » d’E.N Rogers « révisions critiques » du rationalisme.
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Italie, Rationalisme, Classicisme Moderne et architecture du régime fasciste. Il y a une seule tendance radicale révolutionnaire de rupture avec le passé. Il y a d’autres termes, rendant plus complexe la modernité. Comment faire pour que l’architecture moderne soit l’expression des modèles nationaux. Les architectes avant-gardes se sont proclamés garants d’une universalité dans l’architecture. Dans l’ensemble des pays Européens, il y a une réaction de franche hostilité envers l’avant-garde des années 30, et une réaction plus subtile : c’est un mixte entre l’architecture classique et la modernité. C’est Perret qui perdure dans la tradition constructive française rationnelle, avec l’emploi des nouveaux matériaux comme le béton.
1) Rapports de l’architecture avec le pouvoir : quelques éléments. 1.1) La situation de l’architecture entre les 2 guerres. Novocomun, Côme, GIUSEPPE TERRAGNI 1926 : Il y a dans l’architecture italienne une tendance, le « NOVECENTO» qui essaient de reprendre les éléments de la tradition rationaliste tout en créant une continuité urbaine. Depuis les années 10, réflexion sur la rationalisation des centres urbains « Marcello Piacentini aménagement de la ville de Brescia, plans 1929 » Passe par une réflexion sur le rapport entre architecture et ville, comment rénover les centres urbains. Comment rationnaliser sans rompre le rapport au tissu urbain environnant ? En reprenant des éléments historiques et en les transformant avec des typologies nouvelles, en contact avec l’urbain. Projet de G TERRAGNI PLINGERI, LVIETTI, concours pour le palais du licteur, Rome, 1934 : Projet qui prend place dans un contexte historique mais qui rompt avec l’urbain. On doit distinguer 2 périodes : -début des années 30 : le fascisme va moderniser le pays, puissant bras de levier pour relever, balayer les anciennes traditions. Pour faire cette architecture, il y a adhésion 1934 1936 au mouvement central modéré. -En 1936 Mussolini déclare l’empire et prend exemple sur les romains. 1938 rapprochements avec le régime nazis, répression, exclusion de tout ce qui est forme nouvelle et replu sur les formes héritées du passé. L’idée d’un empire, Romain, rhétorique des portiques, colonnes. 1.2) Repères chronologiques -émergence de l’architecture rationaliste italienne dan la 2ème moitié des années 20 -Gruppo 7 signe la naissance, déclaration en 1926-27 sur la Rassegna Italiana, proclame la nécessité d’accroche à la culture internationale, référence à l’architecture rationnelle
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Allemande, hollandaise, aux bâtiments industriels et à Le Corbusier, il existe un esprit nouveau. -1928 : Fondation du MIAR (Movimento Italiano per l’achitettura Razionae/ Mouvement italien pour l’architecture rationaliste et première exposition internationale d’architecture moderne. -1931 : date clé dans les développements de l’architecture italienne : 1ère exposition d’architecture rationnelle appel à Mussolini pour qu’il reconnaisse l’architecture rationaliste comme celle du fascisme au sens de la révolution fasciste contre l’académisme et contre le Novecento -1933 : Triennale de Milan époque des grands concours. -Milieu des années 30, recherche d’un consensus pour un style fasciste pour le régime fasciste, alliant modernisme classique et modernité.
2) Les différentes tendances 2.1) le Novecento milanais Production construite plus importante que chez les rationalistes. Au même titre que les rationalistes revendiquent l’idée de modernité par rupture, ils revendiquent « l’exclusive », une architecture moderne passe par concilier des formes de modernité et des éléments du langage classique. Mario Sironi Paysage urbain 1922 : C’est après la période des avants gardes, c’est le retour à l’ordre. L’idée de retrouver certains éléments de la tradition picturale. Après l’éclatement dans le cubisme, le NOVECENTO retravaille avec les masses architecturales pour retrouver certaines valeurs politiques de la 1ère renaissance. « Carlo Carra, Le pin sur Mer 1921 » valeur de profondeur de masse, de corporéité dans le tableau. Giorgio de Chirico Places avec Tour : Il décrit les espaces vides, et réduit l’architecture à des éléments simples archétypaux, d’origine de l’espace italien. Mario Sironi essaie de rendre l’atmosphère des périphéries. Mario Sironi, Fresque Palais des Congrès, Rome : Il bascule dans une peinture rhétorique lorsqu’il décore le palais des congrès. Mouvement du Novecento Milanais : Idée de nécessité de construire une règle pour la formation d’une architecture morderne cohérente, cette règle est le « nouvel esprit classique » fondé sur les éléments permanents de la tradition classique. Giovanni Muzio, Ca Brutta, Milan 1922 : Edifice complexe qui essaie de créer un nouveau langage classique. Fragment + collage d’éléments architecturaux. Il ne s’agit pas de recréer un immeuble de la renaissance, mais transfigurer pour créer une nouvelle typologie urbaine. Recomposer un lexique
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pour créer un nouveau langage ce qui amène une expression lourde, composite, mais abrite des typologies d’appartements résolument modernes. les peintures du mouvement « Giorgio de Chirico ville métaphysique » 2.2) Eléments sur le rationalisme italien Giuseppe Terragni 1904 1942 Déclaration du groupe 7 en 1926, 1927 : -adhésion à la logique et fonctionnalité -conscience de nouveaux courants à l’étranger -déclarent en même temps « ne pas vouloir rompre avec la tradition, c’est la tradition qui se transforme » Les influences étrangères ne sont pas négligeables « V Golossov, club des travailleurs à Moscou » Giuseppe TERAGNI, NOVOCOMUM, COME, 1926,1928 : Terragni évide les angles et déséquilibre la composition massive aux angles. La partie cylindrique, transgression par rapport au code de la typologie d’immeuble habitation. L.Fligini, G Pollini « villa Studio » pour un artiste, triennale de Milan, 1933 : Influence de l’architecture allemande de Mies avec les éléments séparateurs, les écrans. On peut également comparer la maison village des journalistes, Milan, 1933-34 de Figini Polini à la Villa Savoye. Fenêtre en bandeaux, pilotis c’est le langage du corbu. C’est l’idée de construire une architecture méditerranéenne : toits plats, prisme, harmonie, nombre d’or. La tradition n’est exprimée que par la proportion, l’harmonie au sens classique. Le chef d’œuvre de Giuseppe TERRAGNI : « casa Del Fascio, Come 1932-1934 », édifice Public là où se rassemblent les unités fascistes. Il résume à lui seul tous les éléments du rationalisme italien. Il va au-delà des valeurs symboliques dans l’architecture. C’est un des moments ou l’architecture a réussi à incarner l’idée que tout un peuple va être rassemblé autour d’un leader, d’une idée de rénovation. La maison se base sur un plan de bâtiment à cours ouvertes, puis il va se fermer sur toutes ses parois. A l’intérieur de ces grandes boites avec des tracés régulateurs, L=2H, il y a un grand espace sur plusieurs niveaux, lieu de rassemblement du Peuple et des unités fascistes. Il y a des fenêtres qui cadrent sur des éléments précis du paysage avec une idée de transparence dans la composition de la façade et dans le tracé régulateur, on retrouve la villa Stein du Corbu. On retrouve également l’alternance plein vide dans la façade, l’essence de l’architecture méditerranéenne. Carré parfait à l’intérieur. Le fascisme est une maison ouverte, communication ouverte et il essaie d’exprimer cette valeur en architecture.
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3) Le modernisme classique et le tournant après 1936 L’architecture rationnelle a essayé de créer un langage spécifique de l’architecture moderne nationale italienne au service du régime fasciste idéal pour eux. En 1936, un langage plus classique est envisagé avec un abandon de la légèreté. Au moment de la réflexion sur le plan d’extension de Rome, il y a une reprise des éléments baroques, tridents etc. Il y a un projet de tout un quartier construit pour l’exposition universelle de Rome projeté en 1942 : Palais de la civilisation italienne, Rome, 1942.
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Le Modernisme classique d’Auguste Perret. 1) Auguste Perret (1874 1954) et le rationalisme de structure. Perret peut être vu comme au débouché d’une tradition rationaliste française qui date du 17ème siècle et le classicisme. Depuis la fin 19ème, début 20ème il est le disciple d’Anatole Baudot (18341915). Eglise saint jean de Montmartre, Paris 1894,1904 : C’est une église avec une structure en béton armé et une logique de reproduction, dissociation entre paroi, enveloppe et structure. Eugène Violet Le duc : Coupe d’église montrant que le fer peur remplacer un élément de la structure de pierre. Il crée un modèle théorique pour dissocier enveloppe et structure. C’est courant de dire qu’on veut aller vers une construction rationnelle. Il analyse les cathédrales gothiques pour comprendre comment on pourrait utiliser les matériaux tels que la fonte ou le fer. Il veut établir une doctrine de construction. Henri Labrouste, Bibliothèque Sainte Geneviève, Paris 1842-1850 : Les parois extérieures sont en pierre, l’intérieur dégage de grands espaces avec des colonnes très fines de fonte. La tradition rationaliste française se rapproche de la doctrine gothique de Le Duc. Baudot dit « l’architecture doit maitriser les connaissances techniques, en ce qui concerne les nouveaux matériaux. L’idée c’est de mettre en évidence la structure, l’ossature. Perret dira « l’architecture c’est ce qui fait de belles ruines » Lorsque l’enveloppe n’est plus la, il reste l’essentiel, l’ossature. Julien Gadet : l’un des chefs d’ateliers aux beaux arts. Le maître d’Auguste Perret, poursuit l’idée de classicisme moderne proposé par Henri Labrouste. Chercher dans les formes contemporaines des valeurs du classicisme : « est classique tout ce qui mérite de le devenir, sans exception d’époque, de pays ou d’école » Gadet 1894. Il influence sur Perret car il s’ensuit une réinterprétation des ordres du système classique. Perret associe rationalisme structurel gothique (dissociation structure/enveloppe) avec les éléments du classicisme : dualité permanente de la tradition architecturale française. Associer ce classicisme rationnel (qui a formé depuis la fin du 17ème la tradition rationaliste française) avec les nouvelles possibilités du béton armé.
2°) L’exploration des possibilités structurelles du béton armé
C Eyrolles de son p’tit nom serges qui invente le béton armé en 1847dans les labos de Cachan avec Miri, c’est même du ciment armé. Rah mé non c crotte de bique. 1er projet emblématique de Perret : l’immeuble d’habitation, rue Franklin, Paris, 1903,1904 : La structure est en béton armé, supprimer le plus possible de murs pour réduire les points d’appui aux points porteurs, modifier la circulation, et le rapport des pièces entre elles. Le toit terrasse est innovant. Pour assurer d’avantage d’éclairement, il réalise un échancre ment, recul de la façade enfin
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une partie. Le béton n’est pas apparent, mais il a tenu à mettre des décors, 2 décors différents pour distinguer la structure du remplissage.
Autre édifice important : Garage de la rue de Ponthieu, Paris, 1905 détruit : Rigueur de la structure, façade qui renvoie le découpe ment à l’intérieur, absence de décors. Division tripartie de la façade. 3ème PROJET Théâtre des Champs Elysées, Paris, 1911-1913 : Au début Perret n’est pas l’architecte, c’est Van de Velde, issu de l’art nouveau. La façade et le plan sont de Van de Velde. Perret est en charge de la conception de la structure et va prendre sa place. C’est un projet complexe qui articule 3 boites. L’enjeu de la salle c’est d’éviter les poteaux dans les coins qui cachent la visibilité. Notre dame de Rancy en 1922 23 : Perret essaie de ramener chaque élément architectural à des éléments structurels. C’est un système de voutes en bétons surbaissés. Le remplissage ce sont des claustras qui ont des vitraux, idée de transparence et de légèreté. Contrairement aux autres, ou structure et remplissage sont dans un même plan, ici on a un niveau de dissociation supplémentaire pour exprimer cette opposition entre ossature et remplissage.
3) Les années 20, la doctrine du « classicisme moderne » Il la met au point entre 1924 et 1929. Le Corbusier publie en 26 les 5 points de l’architecture moderne, ils se positionnent comme les avants garde de l’architecture française. Perret lui s’oppose fortement avec l’idée de rupture avec la tradition. L’architecture doit aller chercher des formes stables dans l’histoire. Philibert de L’ormes 1567 : « Il y a les styles et le style ». Les styles c un pastiche, alors que le style est lui indépendant de facteurs liés à l’actualité, doit se situer au dessus des traditions historiques, recherche d’expression des éléments eternels de l’architecture. Qu’est ce qui va faire le style chez Perret ? La construction elle aussi recouvre une forme de poésie, de beauté, un ordre souverain. Il recherche une architecture intemporelle à l’aide du béton armé. Le Corbusier Maison Citrohan : A partir de 27 Perret va s’opposer point par point au corbu . Ce qui oppose les 2 tendances : l’emploi des façades comme lisses comme des prismes. Les 2 architectes étaient différents. Perret c’est le béton de structure, béton squelettique, le Corbu c’est une enveloppe, une boite de béton coulé, moulé. Perret est hostile à l’esthétique de l’emploi du béton du Corbu. Donc différence de modernité, proche de l’avant-garde internationale, et celle du classicisme français.
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4) Travail sur les archétypes de l’architecture : l’ordre Il va trouver des combinaisons des éléments architecturaux pour déterminer l’ordre. Mobilier national, classicisme de Perret 1934 36 : Apparition du double système porteur. Distinction entre 2 choses. D’une part les découpages verticaux marqués par des planchers, pilastres, c’est l’ordre contingent, l’ordre souverain, qui se décroche et forme une boite idéale et reforme l’idée archétypale du temple en architecture. L’exemple du musée des travaux publics, paris, aujourd’hui le conseil économique et social 1936 46 IENA. Séparation faite par pilastres et linteau de béton plus un claustra qui enveloppe la première structure dans une boite plus générale. C’est l’idée d’un archétype de l’architecture, c’est la colonne, et le linteau, représentation symbolique du temple, un abri souverain. C’est une sorte de revisitation du temple classique. L’articulation entre colonne et linteau est faite par évasement, tout le vocabulaire ornemental trouve ses justifications dans les argumentations constructives.
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Thème 3 : Modernisation, modernisme classique.
-9) La modernité classique en Europe : Allemagne (Behrens, Bonatz), Suède.
-10) Un modernisme « à la française » du « nouveau style » des années 1910 à l’art déco à travers l’habitation individuelle.
-11) Auguste Perret et la mise au point d’un langage, rationalisme structurel au classicisme moderne.
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Le Corbusier d’après Guerre : Une nouvelle esthétique architecturale. L’exemple des unités d’habitation.
L’unité d’habitation comme composante originelle d’un urbanisme et aménagement du territoire. Contexte : au sortir de la guerre, reconstruction. Sa pensée est trop radicale, il a peu de chantiers. C’est une œuvre expérimentale qu’il va développer. Il y a 3 commandes, mais 2 d’entre elles sont rejetées car trop radicaux. Quelques éléments le singularisent : le béton brut, le développement de formes complexes, le jeu sur la lumière. Développement du thème de l’espace indicible, avec une poétique de l’espace.
1) Evolution de Le Corbusier, peinture, sculpture, après le purisme. Après le cubisme, Le corbu écrit un manifeste pour un nouveau mouvement « le Purisme » 3 éléments : Le violon et boite à violon en 1920 Nature morte aux nombreux objets en 1923 Iconographie nourrie par les objets du quotidien moderne. Application de formes qui sont à la fois des figures humaines et un vocabulaire, répertoire d’objets plus étendu, des formes organiques : Le Corbusier, femme au guéridon et au fer a cheval. 1930 : les « objets à réaction poétique » renferment des significations pastiques importantes. Ils expriment des lois physiques, érosion, usure, éclatement, des qualités plastiques, et un potentiel poétique. A partir des années 30, il est peintre sculpteur. Il recherche des formes acoustiques. Des formes émettent et reçoivent de modifications sonores. Avec ces objets, « ozon Opus I 1947 » il essaie de créer un espace avec des formes particulières où les formes se répondent entre elles et créent des tensions. On n’est plus dans l’univers géométrique de l’angle droit, de la période de l’entre deux guerres. « Peinture architecture et sculpture sont un unique phénomène de nature plastique au service des recherches poétiques ou capables de déclencher le moment poétique » Le Corbusier. C’est une synthèse des arts.
2) Les unités d’habitation Comment met-il en pratique cette nouvelle démarche artistique.
1) la commande Peu d’occasions de réaliser ses idées dans la politique Française de Reconstruction de Raoul Dautry ; Juillet 1945 : il commande cette unité comme prototype pour mettre au point certaines modalités de fabrication. Les pouvoirs publics cherchent à faire travailler sur des types d’habitation. Pour le corbu, l’unité est un chainon pour aménager le territoire. C’est un chantier sans permis de construire expérimental et novateur.
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2) L’unité d’habitation/Rapport logement ville
C’est l’aboutissement de ses recherches. Rappel de la structure Dom Ino 1914 15 au pavillon de l’esprit nouveau, La maison Citrohan, l’immeuble Villa. Projet pour Alger en 1932, grande barre sur pilotis, rapport extrêmement fort sur le paysage.
3) Modèles théoriques Le pavillon suisse réalise le principe d’un immeuble d’habitation monté sur un sol artificiel, i.e. pilotis. Le modèle théorique est celui du rapport entre vie collective et vie individuelle, il s’inspire du socialisme utopique. Une communauté idéale isolée, autarcie (Challenstère de Fourrier) avec des lieux dédiés à la vie collective et individuelle. Le modèle est issu de 1907, et son voyage en Italie « chartreuse d’Emma visitée e 1907 par Jeanneret » Il appelle le logement cellule, articulation entre vie collective et vie individuelle. Repli, intimité, il va nommer son unité : la cité jardin verticale. Autre modèle, l’idée d’une ville machine, « le paquebot transatlantique la ville machine »
4) Grands Principes : Marseille unité d’habitation 1947 52 La grille orthogonalité Le toit les objets
330 logements + 1 hôtel restaurant, une rue commerçante et des locaux dédiés à cette vie collective. La grille géométrique stricte exprime ses idées sur la préfabrication en série, l’ordre. En opposition avec le toit, parsemé d’objets architecturaux, d’objets acoustiques, il crée un ensemble d’espaces et de sous espaces à des hauteurs différentes. Les piliers en béton brut rugueux sont les avatars du Pilotis. Principe du casier à Bouteilles : grande structure dans laquelle ont glisse les appartements qui permet ce rapport avec le cadrage sur le paysage, permet de construire n’importe où. C’est l’idée d’une autosuffisance comme les maisons communes soviétiques. Double structure, double vitrage, isolation phonique par des éléments standards préfa. Il associe des tracés régulateurs, (section d’or) et normalisation. C’est le modulor de Corbu. Le pavillon suisse, cité universitaire 1930 1932 ; Villa Savoye le toit Ce développement du béton brut va influencer la team 10 et le brutalisme.
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3) La nouvelle plastique dans l’architecture de Le Corbusier.
1) Expression sculpturale Pavillon du brésil à la cité U, densité épaisseur de façade
2) Ronchamp (bâclé en cours) Unité d’habitation à Nantes, la régularité accroche la lumière. De même à Ronchamp, les surfaces courbes et les surfaces gauches se développent dans l’espace. Couvent des tourettes Evreux sur arbreste 1953 1960 Maison Jaoul a Neuilly 1951 55 ossature de béton brut + brique Maison pour Mme Mandrot panneaux de pierre et bois
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Les développements de l’architecture moderne en Amérique latine des années 1940 à 1970 1) Introduction : l’international style et sa diffusion, réception dans les pays d’Amérique latine. Développer un style moderne en allant chercher dans les formes traditionnelles. C’est un rejet de l’application tel quel du modèle colonial. Qu’est ce qui est spécifique à la culture mexicaine ? Il y a une résistance au « style international » donné en 1932. Henri Russel Hitchcock et Philipp Johnson exposent des maquettes d’architecture qu’on pourrait qualifier de puriste. C’est une forme de réduction de l’architecture moderne au tour du rationalisme du Bauhaus, du Corbu et des hollandais. Il y est question de la forme. Ils essaient de codifier cette architecture par un certain nombre de caractéristiques. L’implantation d’un Bauhaus aux états unis aide à l’implantation du « international Style ». Dans les années 40 50, diffusion assez rapide de l’architecture moderniste, comme des formes uniformisées. Rejet d’uniformisation des types et formes architecturaux. L’architecture sud américaine même suédoise (Aalto) va être vue comme une alternative possible à cette uniformisation de l’après seconde guerre mondiale. La date du voyage de Le Corbusier 1929, marque un tournant. Il est invité à Rio, Sao polo et Montevideo. Il y donne des conférences, et découvre une dimension territoriale et paysagère. Croquis issus de la théorie de la ville moderne, d’immeubles viaducs pour Sao polo. Influence sur les architectes, prêts à construire sur la culture européenne. Un architecte brésilien avait déjà écrit un manifeste sur l’architecture fonctionnelle. La prospérité, le rejet de l’architecture de l’école des Beaux Arts, importée au moment de la colonisation conduit à une nouvelle architecture. C’est l’idée de mettre en place un modernisme tropical. L’architecture répond à un rapport étroit avec le paysage, interpénétration de l’intérieur et de l’extérieur par des loggias, pergolas, et murs rideaux. Dans les années 20 Il fallait se débarrasser des influences européennes, l’architecture est un dynamisme, progrès national, et une quête des origines nationales. Aussi en 50 pour répondre au dynamisme économique, un symbole Brasilia, symboliser l’extension de la civilisation à l’intérieur de la ville.
2) L’influence de Le Corbusier Esquisse pour le ministère de l’éducation 1938 Le Corbusier (conseiller) Esquisse par Niemeyer, Lucio Costa, Alfonso Eduardo Reidy : ministère de l’éducation Ces deux esquisses comparées montrent un usage du brise soleil, une façade grille et un plan libre. La nouvelle architecture est encouragée par le gouvernement. Le bâtiment est une ossature de béton posée sur pilotis. L’idée est de créer un sol artificiel, un sol technique. Forte influence Corbuséenne. Les architectes brésiliens vont surhausser les pilotis pour les porter à 10m. Ils libèrent le sol pour créer de la transparence. On le retrouve chez Corbu.
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Niemeyer née en 1907, Lucio Costa pavillon du brésil à la foire mondiale : Rampes intérieures qui font rappeler la villa La roche du corbu en 1923. Ici la rampe est beaucoup plus libre, détachée des éléments extérieurs. La boite est évidée et met en évidence la structure sur pilotis et le plan libre encore plus fortement exprimée. A l’intérieur, le mur rideau permet une perméabilité intérieure extérieure.
3) Baroquisme et forme libre dans l’architecture de Niemeyer 1907 Oscar Niemeyer, Casino Pampulha (Belo horizonte) 1942 43. Bâtiment corbuséen idée de prisme, plan libre, pilotis, rampe demi niveaux. Rampe intérieur. Dans la villa Savoye on découvre la complexité des espaces, ici la rampe contribue dès le départ à complexifier la lecture des espaces, aspect ludique, transposition d’une géométrie rigoureuse. Oscar Niemeyer, Dancing Casa do Balle sur le lac de Pampulha 1942 : Il ménage une promenade sur le bord de lac. La forme libre et lyrique entre de manière beaucoup plus massive dans l’architecture de l’entre 2 guerres. Dispositif d’Alvar Alto. Eglise de saint François d’assise de Pampulha : Partie couverte de voiles de bétons très minces. Utilisation du béton, il fait appel à un artiste qui couvre l’arrière par une fresque qui rappelle l’art sud américain. Lucio Costa Brasilia, Plan masse 1957 60 Le tournant c’est la collaboration entre les deux hommes. Axe central réservé au bâtiment institutionnel du ministère, puis développement des quadras, c’est une application de la ville fonctionnelle. Brasilia Super Quadras : place des trois pouvoirs, composition monumentale. Thème de la rampe extrêmement importante. Palais des Aurore 1957 : Monumentalisation des éléments architectoniques. Eléments porteurs en fond et derrière un mur rideau. Il va se spécialiser dans : la cathédrale notre dame de FATIMA 1959 1970 : Félix candela restaurant de los manantiales Xochimilco 1958. Formes libres et rapport au paysage. Carlos Raoul Villanueva aula Magna de l’université de Caracas 1952 54 Il fait des jeux de lumière, Alexander Calder, sculpteur crée des nuages suspendus pour la réverbération du son.
4) Un exemple de nouvelle synthèse des arts : le campus de Caracas, luis villa nueva
Carlos Raoul Villanueva aula Magna de l’université de Caracas 1952 54 Il fait des jeux de lumière, Alexander Calder, sculpteur crée des nuages suspendus pour la réverbération du son.
5) Louis Barragan et l’architecture mexicaine (non traité en cours)
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Quelques thèmes de l’architecture moderne 1) Diffusion du style international, régional style Il y a internationalisation et rencontre avec le lieu pour le mouvement moderniste des années 40. A la fin des années 40 il y a 2 attitudes : -Reproduire texto un langage devenu connu du style internationale, provenant de l’architecture rationaliste européenne de l’entre 2 guerres. -développer à partir des principes (et non des formes) de nouvelles orientations. Expression locale, régionale, particulière du modernisme. 2 attitudes, celle encouragée par Hitchcock et Johnson, orthodoxie de l’architecture moderne de l’entre 2 guerres. Ils sont tous les 2 conservateurs du musée de New York. Pour eux le modernisme c’est le développement du langage européen. Mais il y a aussi dans l’international style, l’architecture développée autour de l’aspect social, construction d’une ville nouvelle, en lien avec la planification urbaine. Il y a une mise en valeur des spécificités locales introduction de matériaux de construction traditionnelle comme le bois. Donc aux US, dès les années 30, il y a une idée beaucoup plus large qu’une modernité de langage fixée par Hitchcock et Johnson. La critique Stanford, affirme qu’il y a la une modernité beaucoup plus large, plus sociale + urban planning. A la fin des années 40, Johnson et Drexter, publie un libre « built in USA : Post war architecture » pour conforter leur vision. Mais importance des diffusions de modernisme américain. A la fin des années 30, les architectes européens immigrés vont jouer un rôle important. Gropius en 37 va former toute une nouvelle génération d’architectes, notamment à Harvard, car il est headmaster du département d’architecture. Mies en 38, dans l’I.I.T à Chicago, c’est un changement important aux US. Toute cette histoire émerge dans un contexte social américaine, l’architecture moderne doit s’adapter à une architecture de masse. Ce n’est plus du tout faire face à la société capitaliste, mais s’adapter au capitalisme et servir.
2) Climat Richard Neutra, de l’apologie de la technique à la recherche de la perception Architecture moderniste, immigré Viennois en 1923, il travaille avec Adolphe Loos, il publie déjà un livre « comment construire l’Amérique » en allemand, révèle une forte fascination pour leur mode de vie et construction. Il est formé auprès de F.L. Wright et commence à travailler. Dr Philipp Lovel House Los Angeles, 1927 29 R Neutra (1892 1971): Le vocabulaire de Neutra est proche de l’architecture européenne qui éclot en Europe, Allemagne, Autriche. On est proche de l’architecture cubiste, un plan avec des influences de Mies van der Röhe. Espace centrifuge de Mies etc. On entre au niveau haut, il y a un palier, un balcon sur le vide du salon, espace central autour duquel s’organisent tous les espaces par un jeu de terrasses. Sur la
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façade, glissements des différents plans, utilisation des surplombs porte à faux. Série de bandeaux, qui glissent les uns sur les autres. Neutra fait s’interpénétrer intérieur et extérieur. Cette maison est un hybride entre l’organisme de Wright fondé sur le programme du docteur, et cette architecture puriste européenne moderne dont il est encore attaché. Richard Neutra, Kaufman, desert House, Palm Springs Califormia 1945 47 : Avant la guerre, La forme, l’esthétique, devait répondre de l’utilisation de la technologie. Après il pense que grâce aux nouveaux matériaux, on peut reproduire, une série de séquences qui produisent des stimuli. C’est la théorie de l’influence psychologique. Tantôt le verre provoque des effets de transparence ou miroir. Grâce à l’architecture, on peut créer des conditions favorables à l’épanouissement physio-psychologiques. On est arrivé à des nouvelles formes de vie qui touchent à la psychologie humaine. On est dans une vie de plus en plus artificielle, nouveaux matériaux… Il veut prouver que l’architecture peut être un médiateur entre ce corps animal et cette technologie qui amène une artificialisation croissante. Les techniques doivent pouvoir restaurer le lien entre l’homme à la nature et au grand paysage. On pense au corbu, mais ici, c’est l’appui sur la technique. Il crée des maisons avec l’idée que la classe moyenne puisse accéder à une sorte de bien être grâce à l’architecture de la maison. Il essaie d’instaurer un rapport particulier avec le paysage qui doit faire partie de la maison. Cadrage sur des vues du paysage californien. Ecrans reflets miroirs pour contracter les distances et ramener le paysage dans cette architecture. Comparaison du plan pour une maison en brique 1922 23 AVEC KAUFMAN house a PALMSPRING PLAN centrifuge, ensemble de volumes, structures qui fuient vers l’extérieur, les parois verticales, glissent les unes sur les autres, pareil à l’horizontal. Ca rappelle l’architecture de De Stijl et Mondrian.
3) Mies, le perfectionnement du langage et Philipp Johnson
Mies arrive en 38, est chargé d’un plan d’ensemble pour le campus de L’ IIT dans les banlieues de Chicago. Mies commence par quelque chose de symétrique, puis une croix qui structure l’ensemble. C’est en fait la combinaison d’un système classique, axe longitudinal structurant qui n’appelle pas à la symétrie. Idée d’équilibre des masses et des différentes composantes avec des objets qui semblent flotter. Il ne fait pas de bâtiments dissemblables mais les détails de chaque bâtiment. L’idée de l’ordre par cette organisation expression d’un ordre opposé au désordre apparent de la ville américaine. Il reprend néanmoins la trame orthogonale. Projet extrêmement important pour sa carrière. A l’intérieur le bâtiment de Crawn Hall, une boite devenue, qui peut répondre à n’importe quelle forme de programme. Série de grands portiques, auxquels sont suspendues des poutres, poteaux en sur épaisseur par rapport au bandeau métallique. Symétrie totale, impression de suspension en l’air des escaliers. Cette grande boite de verre est suspendue entre ciel et terre. On peut le comparer à une échelle tout à fait différente : le farmsworth House publié en 47. C’est une grande cage de verre soulevé de terre, qui exprime la légèreté, et cette forme d’architecture placée en suspens entre la terre et le ciel. Poursuite d’une réduction de l’architecture à une syntaxe simple. Dans ce courant va s’inscrire Johnson, qui recherche un dialogue avec des éléments du langage issu du classicisme. Philipp a été inspiré fortement par la Farmsworth House, pour sa maison dans le Connecticut : Glass House. Le
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cylindre est fait avec des briques matériaux naturels censés exprimer le lien avec l’architecture européenne, des éléments vernaculaires. Pour le reste, il s’agit d’une boite de verre. Ses sources et matrices du projet sont éclectiques : 1 références classiques : Pavillon belvédère de Schinkel à Postdam en 1930. La lumière de Le doux maison des Gardes. 2 à Choisy, histoire de l’architecture, vision du Parthénon depuis les propylées. 3 Mies, IIT, Farmsworth House 1947 campus de Chicago. 4 Référence dans l’art des avant-gardes Théo Van des Burg Le modèle direct c’est quand même le Farmsworth House
4) Eero Saarinen, du modernisme classique américain à l’expressionnisme Eero Saarinen 1910 1961, Jefferson National mémorial saint louis Missouri 1947 48 réalisé en 1959 64. Il va laisser s’exprimer une autre vision du matériau, TWA de Kennedy et l’aéroport de New York. Il fait partie de la 2ème génération des architectes du mouvement moderne. Sa problématique est de développer des formes d’expression pour l’architecture. Il émigre en 1923, par son père finlandais. Eero est d’abord intéressé par la sculpture et après l’architecture. Il effectue ses études à Yiel, il travaille avec Charles Eames, sur des designs immobiliers. L’un des premiers projets c’est le mémorial Jefferson, un projet qui commémore le rachat aux français de la Louisiane permettant l’extension vers l’ouest des USA. C’est une arche permettant de relier EST OUEST avec une cabine téléphérique. Il utilise des techniques de constructions les plus innovantes pour essayer de construire une syntaxe moderne extrêmement raffinée. Transfert des techniques de l’aviation. Le central technique de général Motors, Michigan 1948-56 : Implantation assez libre, dissymétrie équilibrée, des éléments sur le terrain. Comparaison à l’IIT, les espaces extérieurs ne sont pas réglés par une trame constructive. L’unification se fait par le dessin des façades et l’utilisation de murs rideaux, panneaux sandwich qui utilise les techniques automobiles, finesse des fenêtres, car adaptation de la technique des joints silicone dans les pare brises de voitures. Autre projet centre IBM, 1957 61, travail sur les murs rideaux dans un même panneau, 2 couleurs avec les couleurs, avec lesquels, il joue pour donner ce rythme ondoyant. Autre expression TWA terminal, idlewild (Kennedy) air port New York. C’est 4 coques de bétons assemblées en Y. Escalier central sous les 4 voutes, il est qualifié d’expressionniste. Dans ses projets, il se rapproche de Rudolphe Steiner, et la tour Einstein a POSTDAM de MENDELSOHN. Expressivité du béton et des ailes de service. 5) FL Wright, dernières œuvres