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Chapitre 1 : INTRODUCTION A LA GEODYNAMIQUE EXTERNE
Chapitre III : LES SERIES SEDIMENTA SEDIMENTAIRES IRES I. LES SEDIMENTS
I. DEFINITIONS II. AGENTS DE LA GEODYNAMIQUE EXTERNE
II. LES ROCHES SEDIMENTAIRES
Chapitre 2 : LE PHENOMENE SEDIMENTA SEDIMENTAIRE IRE III. COMPOSITION CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE
I. GENERALITES II. FRAGMENTATION ET EVOLUTION MECANIQUE DES ROCHES
IV. MILIEUX DE DEPOT
III. ALTERATION ET SEDIMENTATION CHIMIQUES V. PRINCIPAUX TYPES DE ROCHES SEDIMENTAIRES
IV - EROSION EROSION V. TRANSPORT DES SEDIMENTS VI. LA SEDIMENTATION ET LES MILIEUX DE SEDIMENTATION Page 3 Mme DARRAGI F.
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Chapitre 1 : INTRODUCTION A LA GEODYNAMIQU GEODYNAMIQUE E EXTERNE I. DEFINITIONS
I.1. GÉODYNAMIQUE EXTERNE I.2. LE CYCLE EROSION – TRANSPORT – SÉDIMENT SÉDIMENTATION ATION II. AGENTS DE LA GEODYNAMIQUE EXTERNE
II.1. L’EAU II.2. LE VENT II.3. LA TEMPÉRATURE II.3.a).Chocs thermiques = thermoclastie II.3.b). Haloclastie = éclatement de la roche lié au sel. II.3.c). La cryoclastie II.4. LES ÊTRES VI VANT VANTS S II.5. LES GLACIERS II.5.a). Les calottes polaires II.5.b). Les glaciers alpins II.5.c). L'ajustement isostatique Chapitre Chapitre I - Page Page Mme DARRAGI F.
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I. DEFINITIONS
I.1. GÉODYNAMIQUE EXTERNE géodynamique que externe externe, La dynamique externe de la terre, ou la géodynami concerne l'évolution dynamique de la surface de la Planète.
Chapitre I
L'eau, la glace, le vent, sculptent les surfaces continentales.
INTRODUCTION A LA GEODYNAMIQUE EXTERNE
Les paysage paysagess obtenu obtenuss reflète reflètent nt la nature, nature, la composi composition tion et l'architecture des form ations géologiques. Les continents s'aplanissent et tendent vers un niveau de base, celui des océans. Si les processus d'érosion dominent les continents, ce sont plutôt les processus de la sédimentation qui prévalent dans les océans.
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Il existe un lien certain entre : géodynamique interne et géodynamique externe
la dynamique reliée à la tectonique des plaques vient souvent rajeunir les reliefs des continents; la topographie des océans et son évolution sont aussi tributaires de la tectonique des plaques. plan anèt ète e bl bleu eue e. Cela n'est pas On appelle souvent la terre, la pl étonnant, car comme le montre la coupe ci-dessous, les océans couvre 71% de la surface de la planète.
Les points extrêmes du relief de la surface de la lithosphère sont : le mont Everest dans l'Himalaya, le point le plus haut, à 8 848 m, et la fosse des Mariannes, le point le plus profond dans l'océan, à 11 034 m de profondeur. On a donc un dénivelé total de 20 000 m (20 km ). Chapitre Chapitre I - Page Page Mme DARRAGI F.
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Les couches superficielles de la Planète contiennent les ressources naturelles naturelles minérales minérales essentielle essentielless à la survie de l'Homme: eaux souterraines, combustibles fossiles et gîtes métallifères. Plusieurs de ces ressources ont comme origine des processus de surface. I.2. LE CYCLE EROSION – TRANSPORT – SÉDIMENT SÉDIMENTATION ATION Rappelons Rappelons d'abord ce qu'est le "c ycle géologique". Les roches peuvent être classées en trois grands groupes qui sont les roches ignées ou magmatiques, et les roches
sédimentaires
les roches métamorphiques. Chapitre Chapitre I - Page Page Mme DARRAGI F.
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I. DEFINITIONS
I.1. GÉODYNAMIQUE EXTERNE géodynamique que externe externe, La dynamique externe de la terre, ou la géodynami concerne l'évolution dynamique de la surface de la Planète.
Chapitre I
L'eau, la glace, le vent, sculptent les surfaces continentales.
INTRODUCTION A LA GEODYNAMIQUE EXTERNE
Les paysage paysagess obtenu obtenuss reflète reflètent nt la nature, nature, la composi composition tion et l'architecture des form ations géologiques. Les continents s'aplanissent et tendent vers un niveau de base, celui des océans. Si les processus d'érosion dominent les continents, ce sont plutôt les processus de la sédimentation qui prévalent dans les océans.
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Il existe un lien certain entre : géodynamique interne et géodynamique externe
la dynamique reliée à la tectonique des plaques vient souvent rajeunir les reliefs des continents; la topographie des océans et son évolution sont aussi tributaires de la tectonique des plaques. plan anèt ète e bl bleu eue e. Cela n'est pas On appelle souvent la terre, la pl étonnant, car comme le montre la coupe ci-dessous, les océans couvre 71% de la surface de la planète.
Les points extrêmes du relief de la surface de la lithosphère sont : le mont Everest dans l'Himalaya, le point le plus haut, à 8 848 m, et la fosse des Mariannes, le point le plus profond dans l'océan, à 11 034 m de profondeur. On a donc un dénivelé total de 20 000 m (20 km ). Chapitre Chapitre I - Page Page Mme DARRAGI F.
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Les couches superficielles de la Planète contiennent les ressources naturelles naturelles minérales minérales essentielle essentielless à la survie de l'Homme: eaux souterraines, combustibles fossiles et gîtes métallifères. Plusieurs de ces ressources ont comme origine des processus de surface. I.2. LE CYCLE EROSION – TRANSPORT – SÉDIMENT SÉDIMENTATION ATION Rappelons Rappelons d'abord ce qu'est le "c ycle géologique". Les roches peuvent être classées en trois grands groupes qui sont les roches ignées ou magmatiques, et les roches
sédimentaires
les roches métamorphiques. Chapitre Chapitre I - Page Page Mme DARRAGI F.
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Au sein du cycle cycle géolog géologiqu ique, e, les proces processus sus sédime sédimenta ntaire iress comprennent l'altération,
Plus spécifiquement, spécifiquement, l'altération l'altération est la destruction destruction de roches ignées, ignées, métamorphi métamorphiques ques ou sédimentaire sédimentairess par désagrégati désagrégation on mécan mécaniq ique ue et déco décomp mposi osition t ion chimique m ique,, voire r e biol biolog ogiq ique ue (gélifraction, fraction, insolation insolation,, décompressi décompression, on, action des racines, racines, de l'eau, du vent, etc.).
l'érosion, le transport, le
dépôt
et la diagenèse. Les sédiments détritiques, formés de grains issus de la dégradation de roches préexistentes, transportés et déposés dans un bassin de sédimentati sédimentation, on, constituent tuent l'illustration l'illustration la plus évidente de cette partie du cycle. Dans le cas des sédiments biogènes et chimiques, résultats de la précipi précipitation t ation organi organique q ue et/ou et/ou chimiqu chimique, e, les consti constituan tuants ts sont sont amenés au bassin sédimentaire sous la f orme d'ions solubles. Chapitre Chapitre I - Page Page
L'érosion correspond à l'enlèvement de ces produits d'altération des zones d'altération active et le transport est leur mouvement vers les zones de dépôt.
La lithification est le résultat de processus comme la compaction, la recristallisation, la cimentation
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L'altération donne naissance à une grande variété de produits: sols, débris rocheux, ions en s olution dans les eaux superficielles.
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II. AGENTS DE LA GEODYNAMIQUE EXTERNE
Quand la température est descendue sous les 100 C, la vapeur atmosphérique a condensé pour former les océans. °
II.1. L’EAU Les planétoïdes, comètes et astéroides qui ont formé la planète Terre par leur accrétion contenaient toute l’eau de notre planète. Après Après cette cette accréti accrétion, on, qui s'est s'est termin terminée ée il y a 4,5 milliard milliardss d’années, la Terre a connu une période intense de dégazage qui a libéré l’eau sous forme de vapeur par l’intermédiaire re des volcans.
On ne sait trop quand ceux-ci sont apparus, mais on a des éviden évidences ces de la présence présence des océans océans il y a quelques q ues 3,8 Milliard d’années comme en témoignent les premières roches sédimentaires, des roches qui nécessitent la présence d’eau pour se former (altération de massifs rocheux, érosion, transport et dépôt des particules).
Aussi longtemps que la température terrestre s’est maintenue audessus de 100 C, cette vapeur fut gardée dans l’atmosphère, créant un effet de serre important.
Une faible faible quantité quantité de vapeur vapeur d’eau d’eau est demeur demeurée ée dans dans l’atmosphè l’atmosphère, re, suffisamment samment pour maintenir maintenir un certain certain niveau d’effet de serre (avec le CO2 venant aussi des volcans) sans lequel notre planète serait une boule de glace.
°
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La circul circulati ation on annuel annuelle le de l'eau l'eau constit constitue ue le plus plus grand grand déplacement déplacement d'une substance substance chimique chimique à la surface de la Planète.
Le ruissellement ruissellement des eaux continentales continentales transfère les produits produits de l'altération physique et chimique vers les océans.
Par les processus de l'évaporation-précipitation et la circulation océanique, l'eau transfère, des tropiques aux pôles, une grande partie de l'énergie calorifique reçue par la Terre et constitue ainsi le régulateur des températures du globe.
La figure qui suit présente le cycle complet (externe et interne) de l'eau à l'échelle du globe terrest re tout entier.
Ces déplac déplacemen ements ts de l'eau l'eau détermi déterminent n ent les les réparti répartitions t ions climatiques de notre planète. Autre élément important pour la survie de notre espèce, la quantité d'eau disponible annuellement est le facteur déterminant de la croissance des plantes terrestres et par conséquent influence énormément la productivité primaire. Chapitre Chapitre I - Page Page Mme DARRAGI F.
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Sur cette figure, les boîtes représentent les réservoirs, les flèches bleues les flux du cycle externe, et les flèches rouges les flux du cycle interne. Selon les conditions de température et de pression, l'eau se retrouve sous trois états: solide, liquide et vapeur. Le cycle externe est celui q ui est observable directement. L'é nergie sola ire transforme l'eau liquide en vapeur. L'évaporation se fait principalement au-dessus des océans (84%). Les vents et autres mouvements de l'atmosphère redistribue la vapeur d'eau; celle-ci retombe sous forme de pluie qui, au niveau des continents, ruisselle et retourne à l'océan. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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On n'a qu'à penser à ce système de pompage que constituent les sources hydrothermales au niveau des dorsales médioocéaniques.
Comme on l'a vu précédemment, une certaine quantité d'eau est stockée sous forme de glace. L'eau (liquide et solide) constitue l'agent essentiel de l'altération et la désagrégation des roches de la croûte terrestre et contribue ainsi au recyclage de plusieurs éléments.
Cette eau est un agent fort efficace de l'altération chimique des basaltes océaniques, modifiant les propriétés physico-chimiques et la composition de la croûte océanique et contribuant à la composition chimique de l'eau de mer.
Le cycle interne est celui qui concerne la circulation de l'eau entre l'océan, la lithosphère et l'asthénosphère.
La subduction de la lithosphère dans l'asthénosphère introduit aussi de l'eau dans cette dernière.
Un important volume d'eau s'infiltre dans les pores et les fractures de la couverture sédimentaire sur la lithosphère; on évalue à 330.106 km3 ce réservoir.
Les minéraux du manteau même contiennent une énorme quantité d'eau.
Un autre volume important d'eau s'infiltre dans les fractures de la lithosphère. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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Ensemble, lithosphère et asthénosphère contiennent un volume d'eau évalué à 400.106 km3. 21
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Le tableau suivant permet de comparer le volume des divers réservoirs d'eau dans les deux cycles.
On y voit immédiatement l'importance du réservoir océanique, ainsi que celle des réservoirs du cycle interne. Il n'en demeure pas moins que l'eau stockée dans les glaciers, qui en comparaison apparaît peu importante, compte tout de même pour un v olume appréciable; un réchauffement clim atique qui amènerait une fonte importante aurait comme conséquence une élévatio n significative du niveau marin. Compte tenu que la surface des océans est de 3,6.108 km2, si toute la glace stockée dans les calottes glaciaires et les glaciers fondait, la montée du niveau marin serait de 120 mètres; si le quart seulement du réservoir de glace fondait, la montée serait de 30 mètres.
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N'oublions pas que durant les deux derniers millions d'années, on a connu des fluctuations très importantes du niveau marin qui a oscillé entre +7 et -130 mètres au gré des phases d'englaciation et de fonte. Évidemment, on ne tient pas compte dans ce calcul simpliste des rétroactions comme des changements inévitables dans la circulation atmosphérique, des taux d'évaporation modifiés, des changements dans la circulation des eaux océaniques, de l'isostasie, etc.
Ainsi, un refroidissement global abaisse les taux d'évaporation, entraînant une réduction de la circulation de l'air humide dans l'atmosphère et des précipitations. Par exemple, on évalue que durant la dernière glaciation, il y a 18 milliers d'années, la précipitation totale fut de 14% inférieure à celle d'aujourd'hui, entraînant une expansion de la
une diminution importante de la productivité primaire terrestre,
Des interruptions importantes dans l'état stationnaire du cycle de l'eau sont causées, entre autres, par les périodes de glaciation c ontinentale.
ainsi qu'une accentuation de l'érosion éolienne des sols désertiques.
Celles-ci affectent particulièrement la circulation des océans et l'interaction océan-atmosphère. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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Sous nos climats, l'apport d'eau au sol se fait sous forme de pluie, neige, rosée et brouillard.
Une glaciation entraîne aussi un changement dans les taux globaux du transfert, des continents aux océans, des matières dissoutes et en suspension dans l'eau.
Toute l'eau des précipitations n'atteint pas le sol: une part est évaporée directement pendant et après la pluie; les gouttes peuvent être interceptées en partie par le feuillage.
Durant les périodes de glaciation, une plus grande surface continentale est exposée à l'érosion parce que le niveau marin est plus bas (-120 mètres, il y a 18 milliers d'années), ce qui entraîne un apport accru de m atériaux dans l'océan.
L'eau qui atteint le sol ruisselle, s'infiltre et réhumecte le sol. Les racines absorbent cette eau que la tige et les feuilles évaporent par transpiration. Une fraction réduite finalement gagne la profondeur et atteint la nappe.
Une telle situation augmente le niveau de nutriments dans le milieu marin et une augmentation de la productivité primaire.
Un profil habituel de la quantité d'eau contenu dans une coupe du sol et du sous-sol habituel de la quantité d'eau contenu dans une coupe du sol et du sous-sol montre une augmentation de la teneur en eau avec la profondeur.
L'eau est le support essentiel sans lequel tous les grands cycles biogéochimiques ne sauraient exister. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
désertification,
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La teneur en eau est fonction de la porosité et de la perméabilité du sol. Le volume maximal d'eau qu'un sol peut retenir est la " capacité au champ " ou capacité de rétention du sol qui dépend essentiellement de la granulométrie du sol. Près de la surface, le sol n'est pas saturé, les espaces vides contiennent de l'eau et de l'air; l'eau est soumise aux forces de gravité et de capillarité. A partir d'une certaine profondeur, la teneur en eau n'augmente plus: le sol est saturé, tous les pores du sol sont remplis d'eau: cette zone saturée forme une nappe; les f orces de gravité sont prédominantes. L'eau du sol ne représente que 0,064% de l'eau douce totale; teneur en eau dans le sol et le sous-sol. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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son rôle est cependant essentiel puisque c'est l'eau qu'utilisent les racines des plantes. Chapitre I - Page 30 Mme DARRAGI F.
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II.2. LE VENT Le vent est une masse d'a ir en mouvement selon une composante horizontale. L'air s'écoule des hautes vers les basses pressions.
Le vent constitue un facteur important d'érosion et de transport des sédiments à la surface de la planète.
Un tourbillon est un déplacement d'air autour d'un axe d'inclinaison variable, la vitesse du vent y est multipliée au moins par cinq d'où sa grande efficacité comme agent d'érosion et de transport.
Il est particulièrement actif dans les régions sèches où la végétation est quasi-absente, comme les déserts. Les régions désertiques, qu'on définit comme les régions qui reçoivent moins de 20 cm de précipitations/an, couvrent près du tiers de la surface terrestre.
La vitesse du vent est nulle au contact même du sol et elle croît progressivement lorsqu'on s'en éloigne. La variation de vitesse la plus importante s'observe dans les premiers millimètres ou centimètres au-dessus de la surface.
Les grands déserts du monde se trouvent entre les latitudes 10 et 30 de part et d'autre de l'équateur.
C'est la couche de turbulence.
Ce sont les tourbillons créés dans cette zone qui entraînent le mouvement de particules. Chapitre I - Page
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°
°
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Ces régions sont constamment sous des conditions de haute pression atmosphérique où descend l'air sec,
ce qui est aussi vrai pour les régions polaires qui sont aussi considérées comme désertiques compte tenu qu'elles reçoivent moins de 20 cm/an de précipitations (en équivalent pluie).
La répartition des déserts est détermin ée par la circulation atmosphérique qui, elle, dépend de la radiation solaire. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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Milieux concernés :
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à fortes variations quotidiennes
de température.
- milieux secs continentaux à fortes amplitudes de température. (ex : Sibérie où les amplitudes thermiques
°
C’est la destruction des matériaux rocheux sous l’effet des fortes variations quotidiennes de la température. Les variations de température peuvent jouer un rôle important dans les milieux privés d'eau. Les altérations sont alors dues aux différents coefficients de dilatation thermique des minéraux constituant la roche. Ceci est particulièrement fréquent dans les marbres à gros cristaux. La juxtaposition de matériaux ayant des coefficients de dilatation différents est souvent à l'origine de désordres importants. Mme DARRAGI F.
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II.3. LA TEMPÉRATURE II.3.a).Chocs thermiques = thermoclastie Claste = débris Ils peuvent être annuels, saisonniers, journaliers (ex : dans le désert, la différence de T peut atteindre 50 C ). Ils entraînent un éclatement de la roche par hydra ta tion / déshydratation. °
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annuelles dépassent parfois 100 C, déserts secs). °
La température a un rôle très important sur la vitesse
d’altératio n (V). Pour une augmentation de 10 C de température, la vitesse d’altération double. °
T moyenne/ C
Vitesse d’altération
10
1V
20
2V
25
3V
°
°
Zones tropicales 35
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4V
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II.3.b). Haloclastie = éclatement de la roche lié au sel. Dans les régions marines, l'eau s'évapore, la concentration en sel augmente, le sel précipite et remplit la fracture, entraînant une augmentation de volume qui fait éclater la roche). Les sels transportés par l'eau sont également très néfastes. Leurs origines sont très diverses, ils peuvent provenir des processus chimiques liés à la pollution, ou être issus du sol dans le cas des remontées capillaires, Les sels présents dans les solutions qui saturent la pierre se cristallisent lors du séchage à la surface mais aussi dans les couches profondes de la pierre en fonction de leur degré de s olubilité.
La cris tallisation des sels qui s'accompagne d'une augmentation du volume des cristaux dans les pores engendre une pression, souvent considérable, et suffisante pour provoquer par son action répétée, la détérioration de la pierre. En premier lieu on assistera
Chapitre I - Page
puis à la
désintégration granulaire,
à l'écaillage, à la fissuration donc à la décomposition de la 37
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à la dislocation des couches superficielles
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pierre.
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II.3.c). La cryoclastie Les sels cristallisables causent généralement plus de dommages dans les pores et les micro-fissures de la pierre qu'à sa surface.
La cryoclastie est plus importante au niveau des glaciers et des montagnes.
L'intensité des détériorations est directement liée
à la fréquence des cycles humidification/séchage,
à la concentration des sels,
à leur hydroscopité
et leur aptitude à la cr istallisation.
Quand il gèle, il y a une augmentation de volume qui entraîne un éclatement de la roche. Ce phénomène est important aux hautes altitudes et latitudes.
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Cryoclastie ou gélifraction = éclatement de la roche lié au gel.
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II.4. LES ÊTRES VIVANTS
II.5. LES GLACIERS
Les études ont porté notamment sur l'effet des organismes adhérant à une roche: algues vertes, diatomées, lichens, champignons, bactéries.
Si les eaux de ruissellement constituent un agent d'érosion très important, l'eau sous sa forme solide, la glace, est aussi très efficace pour modeler les surfaces continentales.
Ceux-ci adhèrent à la surface grâce en particulier à des organes appropriés qui pénètrent dans les fissures et exfolient les minéraux lamellaires (hyphes de lichen exfoliant la biotite).
Lorsque les températures moyennes d'une région se situent sous 0 C, °
Ils produisent une désagrégation et une microdivision de la surface
les précipitations se font le plus souvent sous forme de neige
de la roche
et, surtout, les fontes ne sont pas suffisantes pour empêcher qu'il n'y ait accumulation de neige et de glace.
ainsi qu'une attaque chimique par sécrétion d'acide oxalique
produit par les lichens comme par les racines des végétaux supérieurs. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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On reconnaît deux grandes zones d'accumulation des glaces : les régions polaires. et les régions en hautes altitudes
On aura conséquemment deux grands groupes de g laciers : les calottes polaires,
et les glaciers alpins (ou de montagnes), en hautes altitudes. II.5.a). Les calottes polaires On estime que les glaces couvrent aujourd'hui à peu près 10% des masses continentales. La calotte polaire de l' Antarctique est la plus grande et la plus épaisse. Elle couvre pratiquement tout le continent antarctique. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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A son centre, la glace atteint une épaisseur de 4 000 m. C'est une énorme quantité de g lace. Les forages faits à travers ces glaces par les soviétiques en 1988 ont montré que les premiers 2 000 m avaient mis 150 000 ans à s'accumule r, soit un taux annuel moyen d'accumulation de glace de 1,3 cm. L'autre calotte polaire, celle du Groenland, est un peu plus mince, 3 000 m au centre. Des forages complétés en 1992 par un consortium de 8 pays européens ont montré qu'il a fallu 250 000 ans pour accumuler ces 3 000 m, soit un taux moyen semblable à celui de l'Antarctique de 1,2 cm/an. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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Le schéma suivant illustre le système glaciaire alpin.
II.5.b). Les glaciers alpins On réfère à la glaciation qui se confine aux hautes montagnes comme à la glaciation alpine, différente de la calotte polaire;
alpine, parce que c'est dans les Alpes que ce type de glaciation a d'abord été décrit. En hautes montagnes, on aura deux types de glaciers: la calotte alpine formant une grande s uperficie de glace
couvrant les sommets,
à partir de laquelle s'écoulent des glaciers alpins
confinés aux vallées (on dit aussi glaciers de montagnes, glaciers de vallées) Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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Durant la glaciation, l'écoulement des glaces creuse à nouveau les vallées. Chapitre I - Page
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L'épaisseur d'un glacier se mesure généralement en plusieurs dizaines, parfois même jusqu'à quelques centaines de mètres. C'est une masse importante qui agit sur la roche de fond comme un bulldozer. Le creusement n'est pas instantané, mais se fait progressivement à mesure de l'écoulement sur de longues périodes de temps. Progressivement, vont se creuser des vallées qui peuvent atteindre des centaines de m ètres de profondeur. Ces vallées auront un profil bien caract éristique en U. Après la fonte des glaces, on aura un paysage de cirques glaciaires (anciennes zones d'accumulation de la glace), de vallées dites en U ( auges glaciaires), de pics et d'arêtes délimitant des vallées suspendues résultant du creusement par des glaciers plus petits venant se fondre dans le glacier principal. Chapitre I - Page 51
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Le glacier arrache des matériaux au s ubstrat rocheux;
Le substrat rocheux porte la m arque des glaciers:
tout ce matériel sédimentaire produit directement par l'action de rabotage de la glace sur la roche porte
les roches sont moutonnées (arrondies par le frottement), ou cannelées,
le nom général de moraine.
ou encore striées par les cailloux entraînés dans la glace,
Les eaux de fonte du glacier redistribuent les matériaux glaciaires sur une plaine d'épandage; il y a tout un cortège de dépôts qu'on dit fluvio-glaciaires.
ce qui permet de déterminer
la direction
Le retrait du glacier laisse sur place tous ces dépôts qui caractérisent les paysages glaciaires.
et le sens d'écoulement de la glace une fois le glacier disparu. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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Glacier de montagne.
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Kame: dépôt fluvio-glaciaire dans une cavité ou une dépression du glacier qui, après la fonte forme de petits monticules.
Voici les principaux dépôts qui caractérisent le paysage postglaciaire :
Moraine frontale: dépôt formé au front du glacier, quand le glacier a atteint son avancé maximum et qu'il est stationnaire, par l'amoncellement des fragments rocheux de toutes tailles arrachés au substrat par le glacier, ainsi que des sédiments produits par l'abrasion de la glace sur la roche. Ce mélange de sédiments s'appelle un till.
Kettle: dépression dans une moraine ou un dépôt fluvioglaciaire créée par la fonte d'un bloc de glace emprisonné dans les matériaux. L'accumulation des glaces ne causent pas que des surchages et des dépressions importantes à la croûte terrestre.
Moraine de fond: dépôt morainique sous le glacier.
L'alternance des périodes d'englaciations et de fontes causent des fluctuations du niveau des mers.
Moraine latérale: dépôt morainique aux marges du glacier confiné.
En effet, le stockage des eaux terrestres dans les glaces polaires entraîne un abaissement du niveau m arin,
Drumlin: moraine de fond remodelée par l'avancé du glacier. Esker: dépôt fluvio-glaciaire serpentiforme formé par des cours d'eau confinés qui se situaient à l'intérieur ou sur le glacier; la fonte du glacier laisse un lacet de sédiments. Chapitre I - Page Mme DARRAGI F.
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alors que la fonte des calottes polaires s'accompagne d'une remontée de ce niveau. Chapitre I - Page
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Chapitre II : LE PHENOMENE SEDIMENTAIRE I. GENERALITES II. FRAGMENTATION ET EVOLUTION MECANIQUE DES ROCHES
II.1. L’ALTERNANCE GEL – DÉGEL II.2. LA TEMPÉRATURE II.3. LA DÉCOMPRESSION III. ALTERATION ET SEDIMENTATION CHIMIQUES
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III.1. ALTERATION III.1.a). La dissolution III.1.b). La décarbonatation III.1.c). L’hydrolyse III.1.d). L’oxydation et réduction III.1.e). L’hydratation III.1.f). Les activités biochimiques III.2. LES PARAMETRES QUI CONTROLENT L’ALTERATION CHIMIQUE III.3. RELATION ALTERATION –CLIMAT Chapitre II - Page 60 Mme DARRAGI F.
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V. TRANSPORT DES SEDIMENTS
IV - EROSION
V.1. TRANSPORT PAR GRAVITÉ PURE V.2. TRANSPORT PAR LA GLACE V.3. TRANSPORT PAR L’EAU V.3.a). Eaux sauvages et eaux chenalisées V.3.b). Caractéristiques physiq ues écoulement V.3.c). Transport des solutions V.3.d). Transport des solutions solides V.3.e). Transport par courant de densité V.4. TRANSPORT PAR LE VENT
IV.1. DEFLATION EOLIENNE IV.2. CORRASION IV.3. RUISSELLEMENT ET EROSION FLUVIALE IV.3.a). Cuestas IV.3.b). Torrents IV.3.c). Rivières et fleuves IV.3.d). Morphologie karstique IV.4. EROSION GLACIAIRE IV.5. EROSION MARINE IV.5.a). Les mécanismes de l’érosion marine IV.5.b). Formes d’érosion et d’accumulations littorales
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VI.1.c) Sédimentation lacustre et lagunaire - Généralités - La sédimentation lacustre actuelle * La sédimentation détritique * La sédimentation chimique et biochimique - Cas des sebkhas c ontinentales. VI.1.d). Sédimentation glaciaire
VI. LA SEDIMENTATION ET LES MILIEUX DE SEDIMENTATION
VI.1. SÉDIMENTATION CONTINENTALE VI.1.a). Sédimentation f luviatile - Sédimentation des rivières - Sédimentation dans les m éandres - Sédimentation dans les régions k arstiques - Sédimentation torrentielle VI.1.b). Sédimentation éolienne - Dépôts de sable
VI.2. SÉDIMENTATION MARINE
* Les dunes * Les rides
VI.2.a). La répartition des s édiments VI.2.b). Les différents types des sédiments océaniques
- Dépôts de poussières
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d’un
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II. FRAGMENTATION ET EVOLUTION MECANIQUE DES ROCHES
Chapitre 2 :
Les processus mis en oeuvre dans l'altération physique sont les suivants:
LE PHENOMENE SEDIMENTAIRE
II.1. L’ALTERNANCE GEL – DÉGEL Les alternances de gel-dégel, en climat suffisamment humide, fragmentent les roches (cryoclastie). L'e au en gela nt augmente son volume de 9-10% en élargissant progressivement les fractures;
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La fraction détritique (des débris) Roche - mère . . Vent
Écroulement
. .
Eau de surface Glace .... ..........
Dépôts de particules grossières (sable, gravier) sur le bord de mer
Dépôts de particules fines (argiles) en haute mer 67 Mme DARRAGI F.
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Cryoclastie (Islande). Chapitre II - Page
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III. ALTERATION ET SEDIMENTATION CHIMIQUES
II.2. LA TEMPÉRATURE
L'altération chimique des roches se fait en présence d'eau; elle a lieu essentiellement en climat humide. Les réactions sont:
Les variations répétées de température (40-50 C d'amplitude journalière dans le Sahara) ont à peu près le même effet que le gel. °
des hydrolyses, accessoirement des oxydations,
Les différences de dilatation thermique entre les minéraux d'une roche provoquent l'apparition de fract ures;
des hydratations, des décarbonatations pour les roches calcaires. Les parties insolubles restent sur place, se recombinent et forment des minéraux de néoformation, principalement des argiles.
II.3. LA DÉCOMPRESSION La décompression survient lorsque des roches ayant subit un enfouissement sont libérées de la pression lithostatique par érosion des formations surincombantes.
Les organismes peuvent intervenir à tous les stades de ce processus.
Des joints de décompression, pratiquement parallèles à la surface du sol se développent progressivement. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Ils fournissent en particulie r des matériaux minéraux ou organiques. 69
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Transport et dépôt
(action de déposer) • Nous examinerons plus tard en détail le problème du transport et du dépôt des produits de la météorisation. Contentons-nous pour l’instant de réaliser qu’il y a deux choses à transporter et à déposer : des ions libérés et des particules (minéral hérité ou néoformé, fragment de roche). La fraction chimique Roche - mère Eau de surface Ions Na, K, Organismes qui utilisent les ions Ca, Mg… Eau souterraine Calcite, gypse, dolomite… qui précipite dans un marais maritime saturé Chapitre II - Page Tests (= enveloppes) de calcite ou de silice Mme DARRAGI F.
III.1. ALTERATION III.1.a). La dissolution Ce processus physique simple intéresse les roches salines: sel gemme, potasse et gypse. III.1.b). La décarbonatation Elle produit la solubilisation des calcaires et des dolomies généralement sous l'action du CO2 dissous dans l'eau: Ca CO 3 + CO 2 + H 2 O ------> Ca (H CO 3) 2 soluble
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III.1.d). L’oxydation et réduction
III.1.c). L’hydrolyse
Les oxydations intéressent surtout le fer qui passe de l'état ferreux à l'état ferrique.
Les hydrolyses, c'est à dire la destruction des minéraux par l'eau, sont les principales réactions d'altération.
Fe2SiO4 + 1/2 O2 --------> Fe2O3 + SiO2 olivine + oxygène ---------> oxyde ferrique + silice
Les ions hydrogène sont responsables de la destruction des réseaux silicatés: ils déplacent les cations métalliques qui se recombinent avec les OH- (hydrolyse)
Les réductions sont plus rares; elles interviennent dans les milieux hydromorphes et produisent en particulier le passage du fer ferrique au fer f erreux soluble. III.1.e). L’hydratation C'est une incorporation de molécule s d'eau à certains minéraux peu hydratés contenus dans la roche comme les argiles;
Structure de la molécule d'eau Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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la roche.
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III.2. LES PARAMETRES QUI CONTROLENT L’ALTERATION CHIMIQUE Le climat est probablement le facteur le plus important dans le contrôle de l'altération chimique.
III.1.f). Les activités biochimiques Les études ont porté notamment sur l'effet des organismes adhérant à une roche: algues vertes, diatomées, lichens, champignons, bactéries.
Si l'on considère en effet l'aspect cinétique des réactions chimiques, il est clair qu'une température élevée va les favoriser.
Ceux-ci adhèrent à la surface grâce en particulier à des organes appropriés qui pénètrent dans les fissures et exfolient les minéraux lamellaires (hyphes de lichen exfoliant la biotite).
L'humidité est également importante, puisque beaucoup de réactions se passent en milieu aqueux.
Ils produisent une désagrégation et une microdivision de la surface de la roche ainsi qu'une attaque chim ique par sécrétion d'acide oxalique produit par exemple les lichens.
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et donc favorise la destruction de
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elle produit un gonflement du minéral
L'altération chimique est donc prééminente en climat chaud et humide. En climat froid, même si les précipitations sont abondantes, l'eau est à l'état de neig e ou de glace, favorisant plutôt l'altération physique. 75
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D'autres facteurs occupent également une place importante, quoique plus indirecte: c'est par exemple le cas du drainage. Si les ions mis en solution ne sont pas évacués, un équilibre chimique sera atteint et les réactions d'altération vont s'arrêter. Le relief, également, contrôle la pente des réseaux fluviatiles et la rapidité des courants, donc l'intensité de l'évacuation des ions:
on a pû montrer par exemple que pour des circulations faibles, l'albite est transformée en kaolinite,
alors qu'a vec une circulation plus rapide, elle est transformée en gibbsite (car l'acide s ilicique est évacué). Influence du climat sur le profil d'altération. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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IV - EROSION
En climat tempéré, l'altération est surtout mécanique.
L'altération chimique est faible et consiste surtout dans le départ de cations très solubles comme Na+ et Ca++ des minéraux les moins stables; une arène est créée. En climat tropical, l'altération est surtout chimique .
L'eau abondante et chaude provoque une mise en solution de la plupart des minéraux, avec reprécipitation des ions Fe, Al, Si sur place (cuirasse).
L'horizon riche en argile résulte de processus de néoformation à partir des minéraux de la roche mère et à partir des ions venant des horizons supérieurs. Enfin, à la base du profil, on retrouve la roche-mère avec une zone d'arénitisation très peu développée.
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IV.1. DEFLATION EOLIENNE Le vent soufflant sur une surface désertique balaie les particules les plus fines et peut faire apparaître la surface rocheuse (hamadas sahariennes ). Lorsque le sol comporte des matériaux de taille variée (sols alluviaux, par exemple), la déflation élimine la fraction la plus fine, laissant sur place un désert pavé de cailloux (reg). Lorsque le sol est argileux, on observe la formation de longues rigoles métriques (yardangs). La déflation est responsable de la formation de grandes dépressions désertiques comme les chotts du Sahara ou les playas des déserts américains. La déflation s'exerce jusqu'à ce que le niveau hydrostatique soit atteint. A ce moment, elle s'arrête et il s'ensuit des surfaces planes s'étalant sur des centaines de kilomètres, souvent indurées par une croûte de sel.
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A: surface désertique ayant subi la déflation éolienne, responsable de la concentration des éléments les plus grossiers (reg); B : détail montrant la coloration noirâtre et l'aspect brillant des cailloux: cette patine est le "vernis du désert". Hmar Laghdad, Anti-Atlas, Maroc.
yardangs Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Dans les roches meubles et en particulier dans les terres agricoles (argile et limons), les vents creusent des sillons parallèles mettant à nu les racines des jeunes plantes.
IV.2. CORRASION La corrasio n est l'attaque mécanique de la surface sur laquelle souffle un vent chargé de particules.
IV.3. RUISSELLEMENT ET EROSION FLUVIALE
C'est dans les régions arides, une cause aggravante de l'érosion des sols.
En terrain argileux ou schisteux, après une forte pluie, les eaux empruntent les fissures du sol, les élargissent progressivement en chenaux parallèles qui fusionnent par écroulement des crêtes qui les séparent.
Dans un matériau cohérent et homogène la corrasion se traduit par des stries parallèles ou par un remarquable poli.
En même temps, les têtes des chenaux reculent vers l'amont (érosion régressive).
Le polissage affecte les affleurements comme les cailloux des regs, plus ou moins alvéolés ou façonnés en facettes.
Ce processus est responsable de la formatio n des "bad lands". Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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En terrain calcaire, l'usure et la dissolution par les eaux de ruissellement forme les lapiez .
Formation de "bad lands" par érosion régressive dans un versant; Piau Engaly, Pyrénées, France. Chapitre II - Page 85 Mme DARRAGI F.
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Lapiez, Pic du Midi, Pyrénées. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Dans des dépôts très hétérogènes (morraines), la présence de blocs très lourds rend l'argile sur laquelle ils reposent plus compacte et la protège du ruissellement: c'est de cette façon que naissent les cheminées de fées. Les chaos granitiques sont dus à la mobilisation de l'arène (sable issu de la désaggrégation du granite), ce qui dégage les boules de granite non altéré, empilées en désordre (Ploumanach). Les paysages ruiniformes se dévelo ppent dans des formations hétérogènes qui présentent des différences de solubilité (dolomie-calcaire) ou de dureté (sable-grès).
Lapiez = figures de dissolution sur
calcaire pur
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A: formation d'un chaos granitique par desquamation des granites le long des joints; Ile Grande, Bretagne; B: évacuation de l'arène et basculement des blocs ainsi dégagés, avec formation d'un chaos; Trégastel, Bretagne.
Cheminée de fée formées dans un éboulis (Haut Atlas, Maroc). Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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IV.3.a). Cuestas Cuesta est le nom espagnol de la notion « côte ». C est une ´
forme du relief dissymétrique constituée
d’un côté à pente raide (falaise)
et, de l’autre, par un plateau doucement incliné en sens inverse.
Exemple d'un paysage ruiniforme: le cirque dolomitique de Mourèze, Larzac, France.
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Les cuestas sont à trouver aux bordures des bassins sédimentaires peu déformés
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Les conditions pour le développement d un relief de cuesta sont les suivantes : ´
Existence d un dispositif monoclinal (les couches ont le même pendage)
´
Alternance de roche de dureté différente (roche dure au sommet, roche tendre en dessous) Attaque par un agent d érosion (réseau hydrographique qui forme une cuesta par l érosion)
Schéma montrant la disposition théorique des cuestas et de leur réseau hydrographique.
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Des successions sédimentaires faiblement inclinées, formées d'alternances de couches tendres et de couches résistantes à l'érosion peuvent donner naissance à un relief en cuestas. La cuesta comprend:
En ce qui concerne le réseau fluviatile, il est
soit conséquent (et il suit le pendage général des formations en entaillant la cuesta),
un front, plus ou moins abrupt, dû à l'interruption de la couche résistante, une dépression longeant le pied de l'abrupt et creusée dans les couches tendres
soit subséquent
et un revers qui correspond à peu près au dos de la couche résistante inclinée. En avant du front, il arrive que des reliefs isolés témoignent de l'ancienne extension de la formation résistante: ce sont des
Chapitre II - Page
et longe le front de la cuesta.
IV.3.b). Torrents Les torrents forment la partie amont des systèmes fluviatiles, localisés dans des régions fortement déclives.
buttes-témoins.
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´
´
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Un torrent comprend trois parties:
le bassin de réception ou entonnoir de réception, zone de rassemblement des eaux météoriques et d'arrachement des matériaux et où dominent les processus d'érosion; le chenal d'écoulement,
souvent étroit et à pente forte; c’est la zone de transfert des matéria ux et d'approfondis sement du lit par érosion mécanique ;
le cô ne d e d éje ct ion c’est la zone de dépôt des matériaux. Les différentes composantes d'un torrent; B: profils d'équilibre d'un système fluviatile en fonction du niveau de base. 97
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Les caractéristiques morphologiques d’un torrent
Les composantes de la partie amont d'un système fluviatile; a: bassin de réception; b: chenal d’écoulement; c: cône de déjection. 99
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IV.3.c). Rivières et fleuves En s'enfonçant par érosion, les cours d'eau creusent des vallées qui possèdent un profil caractéristique en "V". En terrain massif et dur (granite), la tendance est à l'enfoncement vertical (gorges). Le profil longitudinal des systèmes fluviatiles matures est également caractéristique et résulte d'un équilibre à long terme entre la charge transportée et la pente (la pente d'équilibre n'est pas celle qui permet juste au cours d'eau de couler, mais bien celle qui lui permet de couler et de transporter).
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Dans la plupart des cas, le lit des cours d'eau est délimité par des berges, définissant le lit mineur . Au-delà des berges se situe la plaine d'inondation ou lit majeur . Dans certains cas, un chenal d'étiage apparaît dans le lit mineur. Une terrasse se forme chaque fois que le cours d'e au s'encaisse dans ses propres alluvions (reprise d'érosion): la surface du lit majeur est alors suspendue au-dessus du cours d'eau. Si le phénomène se reproduit à plusieurs reprises, on a formation de terrasses étagées ou emboîtées. La terrasse la plus basse est toujours la plus récente. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Terrasses étagées
Ce type de terrasses implique des alternances de phases érosives très importantes et des phases de sédimentation moins importantes. Elles suggèrent une nette dominance de l'érosion.
La dynamique du cours d'eau change, (le débit augmente) le cours d'eau incise le dépôt n 1 (en vert sur le schéma) sur toute son épaisseur, ainsi que le substratum. °
Les terrasses étagées se forment avec l'encaissement du cours d'eau. Au départ, le cours d'eau dépose ses alluvions sur sa plaine d'inondation.
Incision du dépôt et du substratum
Dépôt dans la plaine d'inondation. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Un nouveau changement de dynamique (baisse du débit) amène le cours d'eau à déposer de nouvelles alluvions (en jaune sur le schéma), dans l'incision du substratum.
Suite à un autre changement de dynamique, le cours d'eau se met à inciser le dépôt n 2 sur toute son épaisseur, et atteint le substratum, qu'il incise également. Par la suite, il dépose de nouvelles alluvions (en orange sur le schéma) dans cette incision. °
Dépôt dans l'incision Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Erosion du dépôt et du substratum Chapitre II - Page
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Schéma récapitulatif de la form ation des terrasses étagées
Dépôt dans l'incision Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Terrasses emboîtées
Lors de la formation de terrasses emboîtées, l'érosion ne se fait pas jusqu'au substratum. Au départ, le cours d'eau dépose une grande quantité d'alluvions dans sa plaine d'inondation
Schéma récapitulatif Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
Dépôt d'alluvions
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La dynamique du cours d'eau change, l'érosion faiblit, et la sédimentation prend le dessus
Creusement des alluvions
Dépôt dans l'incision Chapitre II - Page
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Suite à un changement de dynamique, ce même cours d'eau se met à creuser ses alluvions
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La dynamique change à nouveau, l'érosion reprend, mais avec une intensité plus faible : le cours d'eau creuse ses alluvions, mais n'est pas assez érosif pour creuser sur toute leur épaisseur. L'érosion ne se fait pas jusqu'au substratum.
Ces alternances de phases d'érosion et de sédimentation se poursuivent, pour donner des terrasses emboîtées les unes dans les autres, sans jamais att eindre le substratum.
Erosion
Dépôt Chapitre II - Page
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Contrairement au terrasses étagées, la formation de terrasses emboîtées suppose une alternance de phase de dépôt et d'érosion de moins en moins importantes : l'érosion n'est pas assez forte pour creuser les alluvions jusqu'au substratum.
.
Schéma récapitulatif de la formation des terrasses emboîtées Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
Schéma r écapitulatif 117
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L'érosion fluviale est responsable de la f ormation des méandres. Ces méandres ont tendance à se déplacer vers l‘extérieur et vers l'aval du cours d'eau par érosion sur la rive concave c’est l’érosion
Terrasses étagées et terrasses emboîtées. A: les chutes du niveau de base provoquent un encaissement successif avec des terrasses de plus en plus jeunes vers le bas; B: la première chute du niveau de base est très accentuée, provoquant un profond encaissement; par la suite, les chutes du niveau de base ne sont plus aussi fortes et n'entament plus que la terrasse la plus ancienne. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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et dépôt sur la rive convexe bars ou lobes de méandre ).
(sous la forme de point
Le recoupement des méandres génère des méandres abandonnés.
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Formation des méandres par érosion de la rive concave et sédimentation sur la rive convexe. L'ensemble se déplace vers l'aval. Recoupement de méandre et développement d'un méandre abandonné. Chapitre II - Page 121 Mme DARRAGI F.
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Développement d'un point bar par dépôt de sédiment le long de la rive convexe; de petites rides de courant se forment au sommet. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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IV.3.d). Morphologie karstique Les formes d'érosion qui résultent de la dissolution de roches (surtout calcaires) par les eaux douces sont très particulières: elles reçoivent le nom de "morphologie karstique" d'après une région de la Croatie. Les différents schématisés:
éléments
d'un paysage
Exemple de méandre recoupé. Le cours actuel de la rivière est figuré en trait plein; le cours parcourant l'ancien méandre en tiretés. Chapitre II - Page
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sont
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karstique
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On distingue des morphologies souterraines et des m orphologies aériennes: Le réseau souterrain ou "endokarst"
Les formes aériennes
Le réseau souterrain ou "endokarst"
est influencé par les discontinuités géologiques: cassures, diaclases, failles du massif calcaire qui conditionnent la direction des galeries. Eléments géomorphologiques d'un paysage karstique. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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On distingue : la partie fossile du réseau, dénoyée, de la partie active où s'écoulent les rivières s outerraines. Les spéléothèmes regroupent toutes les formes de concrétionnement comme les stalactites (caractérisées par un canal central où circule l'eau), les stalagmites (pleines). Les gours sont des barrages édifiés sur le fond des cours d'eau souterrains, souvent à l'intervention d'obstacles.
A: spéléothèmes dans une grotte B: résurgence d’eau au sortir des grottes. L'eau "fume" car sa température est plus élevée que la température extérieure, suite à son trajet souterrain.
Toutes ces concrétions résultent du dégazage du CO2, provoquant la précipitation de CaCO 3. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Les formes aériennes comprennent
les canyons et avens , résultant de l'effondrement du toit de galeries et de salles proches de la surface, les dolines , dépressions circulaires où s'infiltrent les eaux de surface, les ouvalas , résultant de la coalescence de plusieurs dolines, les poljés , plaines karstiques endoréiq ues où s'observent des reliefs résiduels ou mogotes . Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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le "petit canyon" dans un calcaire pur
des dolines
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Tours karstiques
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IV.4. EROSION GLACIAIRE Les formes remarquables de l'érosion glaciaire sont visibles à deux échelles: à grande échelle,
on observe des vallées caractéristiques, dites "en U" ou "en auges" dont la section transversale en auge avec des parois verticales s'oppose à la forme "en V" des vallées fluviatiles. En amont des vallées glaciair es s'observent les cirques glaciaires. A petite échelle,
l'érosion glaciaire se manifeste par des surfaces polies et arrondies ("roches moutonnées"), souvent striées par des blocs durs enchâssés dans la glace (stries glaciaires). Dolines (flèches), Pic du Midi, Pyrénées. Mme DARRAGI F.
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A: stries glaciaires sur une roche usée par l'action d'un glacier; B: roches moutonnées. Le réseau de lignes correspond à des veines de quartz, mises en relief par la dissolution plus rapide du granite.
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IV.5. EROSION MARINE IV.5.a). Les mécanismes de l’érosion marine Les principaux agents de l'érosion marine sont les vagues et les courants, auxquels on peut ajouter l'action des embruns emportés par le vent (altération c himique). L'action érosive des vagues sur une côte résulte des facteurs suivants:
un mitraillage par le sable et gravier transportés;
la
pression de l'eau contre les parois (elle peut atteindre 30 tonnes/m2); une succion lorsque les vagues se retirent (déplacement de blocs de plusieurs milliers de tonnes);
des vibrations par suite de chocs successifs (phénomènes de résonance). Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
Force des vagues; le gardien de phare donne l'échelle.
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IV.5.b). Formes d’érosion et d’accumulations littorales La principale forme d'érosion littorale est la falaise. On distingue les falaises vives, encore battues par la mer
et les falaises mortes, séparées de la mer par une zone de dépôt. Les falaises se forment par sapement à la base et éboulements par pans. Le matériel érodé peut s'accumuler dans les zones les plus calmes
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Falaise à la Galite
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Falaise de Tabarka
Falaise de Tabarka Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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A: Réfraction de la houle autour d'un cap et naissance d'une zone d'eau plus calme où l'énergie est dispersée et où se forme une plage de fond de baie; B: formation d'une flèche sableuse et d'une vasière en arrière de la flèche; C: formation d'un tombolo par accumulation en arrière d'un îlot rocheux.
Falaise en Normandie Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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A: Flèche sableuse et B: tombolo derrière l'ilôt Saint-Michel (Bretagne).
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Régularisation progressive d'une côte rocheuse par érosion des caps et accumulation en fond de baie.
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V. TRANSPORT DES SEDIMENTS
V.1. TRANSPORT PAR GRAVITÉ PURE Les matériaux produits par les phénomènes d'érosion sont généralement déplacés sous l'action de la gravité et de l'eau, plus accessoirement sous l'action du v ent.
Ce mode de transport se rencontre dans les régions présentant des différences d'altitude créant des pentes, et où la désagrégation mécanique est forte,
c'est à dire essentiellement en montagne et en régions désertiques. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Les éléments sont déplacés sur une faible distance, quelques centaines de mètres, exceptionnellement quelques km et s'accumulent en cônes d'éboulis. Ils sont non usés et de toute taille; les plus gros descendent plus loin et forment la frange du cône: un certain granoclassement horizontal s'établit La porosité des éboulis est grande et la percolation des eaux est bonne. La cimentation est rapide, surtout en pays calcaire, et donne une brèche de pente à éléments anguleux.
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Eboulement
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V.2. TRANSPORT PAR LA GLACE Sous climat froid et humide, la neige se transforme en glace par compaction et fusion. La glace s'écoule comme un fluide visqueux et forme un glacier. La charge transportée dépend de l'approvisionnement en matériaux: En montagne, le glacier peut transporter des éboulis en telle quantité que ces derniers recouvrent et dissimulent complètement la glace. La charge est beaucoup plus faible pour les glaciers polaires en calotte. La compétence d'un glacier est également grande: certains blocs dépassent plusieurs mètres. Ils sont abandonnés à la fonte des glaces et constituent des blocs erratiques" caractéristiques du passage des glaciers. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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V.3. TRANSPORT PAR L’EAU V.3.a). Eaux sauvages et eaux chenalisées L'eau transporte des matériaux détritiques en suspension et des éléments en solution. La charge d'une rivière est en moyenne de 120 grammes par d'éléments en solution pour 510 g par m3 de suspension. Sa compétence est également bien plus faible que celle d'un glacier et dépasse rarement quelques dizaines de cm. Les matériaux détritiques sont transportés d'autant plus loin qu'i ls sont plus petits, des milliers de km pour les grands fleuves: il s'établit un classement longitudinal. Stries formées par le déplacement d'un glacier Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
Ils se choquent et s'usent au cours du transport. 157
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V.3.b). Caractéristiques physiques d’un écoulement Les paramètres principaux sont la vitesse et la viscosité du fluide en mouvement; ils déterminent le t ype d'écoulement.
Le type d'écoulement est laminaire ou turbulent.
Lorsque la vitesse d'écoulement est petite, les filets d'eau sont parallèles entre eux, leur vecteur vitesse est identique: l'écoulement est laminaire.
La vitesse est
fonction de la pente et de la viscosité du fluide: sur une même pente, une eau pure coule plus vite qu'une eau chargée.
Pour une vitesse grande, il se produit des remous : l'écoulement est turbulent.
Un gradient de vitesse existe depuis le fond, où la vitesse est nulle, jusqu'à la surface où la v itesse est maximale. La viscosité dépend
Des modifications d'un écoulement dans un chenal peuvent changer la vitesse de l’écoulement.
Elle conditionne la compétence du fluide.
Tout rétrécissement dans un chenal produit l'augmentation de la vitesse de l'eau et corrélativement celle de l'érosion des berges et du fond.
Un écoulement à forte charge est très visqueux et peut transporter des matériaux de grand taille.
Un élargissement au contraire est accompagné d'une diminution de vitesse qui favorise la sédimentation.
de la quantité de matériaux transportés en suspension et en solution; elle a une valeur minimale pour une eau pure.
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eau douce
V.3.c) Transport des solutions Cet aspect du transport d'une rivière est souvent négligé. Pourtant la quantité de matière transportées en solution est considérable.
Cl
19000
8
Br
65
_
SO4
2650
11
HCO3
140
58
H3BO3
26
_
Mg
1270
4
Ca
400
15
Sr
8
_
K
380
2
Na
10560
6
Fe
_
2
La quantité totale de matière en solution apportée par les fleuves aux océans a été chiffrée à des milliard de tonnes par an. La répartition des éléments chimiques diffère de celle de l'eau de mer: l'eau de rivière est comparativement plus riche en silice et en carbonates dissous.
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SiO2
6
13
TOTAL
34500
120 ppm
Composition chimique comparée de l'eau de mer et de l'eau douce (ppm)
Cette différence de composition explique que les dépôts évaporitiques des cuvettes endoréiques, alimentées par les eaux continentales, ont une composition différente de celle des lagunes Chapitre II - Page 162 littorales. Mme DARRAGI F.
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V.3.d). Transport des solutions s olides La quantité des éléments transportés dépend des caractères du fluide, vitesse et viscosité, et de ceux des éléments eux-mêmes, taille, forme, densité. Les petits éléments (argiles, sables) sont arrachés du fond et suspendus dans l'eau.
Le transport par suspension est celui des particules de petite taille. Les éléments plus gros ne s'élèvent pas au dessus du fond, sauf épisodiquement, à la suite d'une brusque élévation de la vitesse instantanée (saltation), ils roulent ou rampent sur le fond. Le diagramme de Hjulström illustre le comportement des
particules en fonction de leur taille et de la vitesse du courant.
Pour des vitesses fortes, les particules sont arrachées du
fond (érosion) et transportées.
Toute diminution de vitesse produit leur chute.
Pour des vitesses plus faibles, les petites particules déjà arrachées sont transportées, les plus grosses restent sur le fond.
Ce transport par suspension est celui des particules de petite taille.
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On remarque que les particules argileuses demande une plus forte énergie d'arrachement que les sables car elles sont plus cohérentes entre elles et offre à l'eau une surface plus lisse que les sables.
Par exemple, un grain de sable de 0,3 mm de diamètre, va pouvoir être arraché au "substrat" si il est solidaire du fond lorsque la vitesse du courant atteint les 100 cm/s. Si la vitesse du courant est de 10 cm/s, les grains de sable circulants de cette taille vont continuer leur chemin; et pour une faible vitesse de l'ordre de 1 cm /s, les grains vont se déposer.
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Ce diagramme nous apporte des informations très importantes 1. Les matériaux les plus sensibles à l'arrachement par le ruissellement ont une texture voisine des sables fins de 100 microns. Les matériaux plus argileux sont plus cohérents. Les matériaux plus grossiers ont des particules lourdes qui exigent une vitesse supérieure du f luide. 2. Tant que les écoulements s'effectuent à une vitesse faible (25 cm/seconde), ils ne peuvent éroder les matériaux. 3. Le transport des particules fines argil euses et limoneuses s'effectue facilement, même pour de faibles vitesses. Mais, pour les matériaux plus grossiers que les sables fins, on passe très vite de la zone d'érosion à la zone de sédimentation.
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A une vitesse de courant donnée, les particules auront un comportement différents selon leur taille. Ex 1 : à 1cm/s : les particules < 0.1mm seront transportées par le courant les particules > 0.1 mm seront déposées au fond Ex 2 : à 100 cm/s : les particules < 0.002 mm seront transportées par le courant les particules > 10 mm s eront déposées au fond les particules intermédiaires subissent une érosion
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Pour une taille de particule donnée, leur comportement est influencé par la vitesse du c ourant Ex particule de 0.1mm : Laissé surplace par un courant < 0.3 cm:s Transportée par un courant de 0.3 à 15 cm/s Erodée par un courant plus fort Diagramme de Hjuström ( simplifié). Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Les particules sont transportées selon trois modes.
V.4. TRANSPORT PAR LE VENT
Les plus grosses se déplacent par roulement ou glissement (traction) à la surface du sol, sous l'effet de la poussée du vent ou des impacts des autres particules.
Dans les déserts, l'agent principal d'érosion et de transport des matériaux est le vent.
Les
particules de taille moyenne (sables) se déplacent par bonds successifs (saltation).
Si le vent peut agir si efficacement pour éroder et transporter les particules, c'est qu'il n'y a ni humidité, ni végétation pour retenir celles-ci et les s tabiliser.
Les particules très fines (poussières) sont transportées en suspension dans l'air (loess), souvent sur de très grandes distances.
Le vent qui balaie la surface du sol entraîne donc facilement ces particules. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Il en résulte deux structures importantes des déserts : les pavements et le champ des dunes
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les pavements de désert
Le vent entraîne les particules de la taille des sables, mais n'a pas l'énergie nécessaire pour soulever ou rouler les plus grosses particules. Ainsi, ces plus grosses particules se concentrent progressivement à mesure de l'ablation des sables pour former finalement une sorte de pavement qui recouvre les sables et les stabilise, ce qui, par exemple, permet aux véhicules robustes de rouler aisément. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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et les champs de dunes.
Les sables transportés par le vent s'accumulent sous forme de dunes.
Ces dernières se déplacent, sous l'action du vent, par saltation des particules sur le dos de la dune;
C'est ce qui cause la structure interne en lamines parallèles inclinées qui indiquent le sens du déplacement de la dune.
Chapitre II - Page
Quand les poussières sont entraînées à haute altitude, elles sont disséminées trés loin. Les poussières sahariennes, de quelques dizaines de microns, tombent parfois sur la France et colorent la pluie en rouge. Les zones de plage, constituées de matériaux sableux et soumises au vent, constituent également un domaine d'action privilégié pour le vent. Les grains sont prélevés et sont transportés généralement vers l'intérieur des terres et déposés en dunes littorales.
elles viennent se déposer sur le front de la dune, soit par avalanche, soit parce qu'elles sont piégées par le tourbillon que fait le vent à l'avant de la dune.
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Les cendres émises par une éruption volcanique sont largement disséminées à la surface du globe par les vents et colorent les couchers de soleil. 177
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Erosion (eaux sauvages, eaux canalisées et vent) en zone aride. Cône d'éboulis. Mme DARRAGI F.
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VI. LA SEDIMENTATION ET LES MILIEUX DE SEDIMENTATION
VI.1. SÉDIMENTATION CONTINENTALE VI.1.a. Sédimentation f luviatile La sédimentation fluviatile concerne : La sédimentation des rivières La sédimentation des méandres La sédimentation des pays karst iques La sédimentation
Surface de déflation en zone aride. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
torrentielle
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La sédimentation des rivières
Les rivières sont surtout des agents de transport. Elles déposent néanmoins aux endroits où la vitesse diminue, c'est à dire le long de leur cours et finalement à leur embouchure où peuvent s'ajouter des phénomènes de floculation des argiles et de précipit ation de corps en solution. Une rivière dépose dans son ou ses chenaux formant son lit mineur des amas de galets et sables appelés barres. Lors des crues, elle envahit sa plaine d'inondation et y dépose des matériaux généralement plus fins , les limons , contenant une forte proportion d'argile. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Sédimentation dans les régions karstiques
Dans les pays calcaires, l'eau courante est chargée d'ions carbonate de calcium en solution. Ce dernier se dépose chaque fois que la pression partielle en gaz carbonique diminue: sortie de réseaux souterrains, cascades, activ ité des végétaux photosynthétiques, stalactites, stalagmites... Cette précipitation chimique donne un sédiment calcaire bulleux, le tuf calcaire, semblable à celui f ormé dans un lac.
Dépôts dans un méandre.
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Sédimentation torrentielle
Les matériaux de toute taille
Organisation générale d'un cône de déjection torrentiel; les chiffres désignent les lobes successifs
transportés par un torrent peuvent être momentanément déposés dans le lit, mais ils sont repris à chaque crue pour être finalement déposés quand la vitesse diminue, c'est à dire lorsque le cours d'eau arrive dans une plaine. Ils forme un éventail lobé, le cône de déjection torrentiel. Chaque lobe correspond à l'étalement des matériaux d'une crue. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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- Sous climat tempéré, l'eau et les matériaux fins des torrents
alimentent les cours d'eau permanents des vallées. - Sous climat semi-aride, l'écoulement se fait en nappe sur
les piémonts;
dans les bassins fermés, l'eau s'accumule en lac temporaire ; l'évaporation précipite la charge dissoute. Ces dépressions à évaporites constituent des sebkhas continentales. Epandage de piémont et sebkha continentale. La dépression a souvent une origine tectonique. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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VI.1.b. Sédimentation éolienne
On distingue: * les barkhanes, dunes en croissant avec concavité abrupte sous le vent
Dépôts de sable
* les dunes
* les dunes paraboliques en forme de langue dont la convexité abrupte est sous le vent;
Les corps sédimentaires les plus caractéristiques sont les dunes éoliennes.
* les dunes transversales, rubans perpendiculaires à la direction du vent; comme précédemment, la pente sous le vent est la plus forte;
Leur hauteur est de 5 à 10 m pour une longueur d'onde de quelques centaines de mètres au m aximum.
* les dunes longitudinales , parallèles au sens du vent;
Leur forme varie en fonction du régime des vents et de leur charge en sable. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
* les dunes d'interférence dont la structure complexe reflète le régime changeant des vents. 193
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Accumulation de sable en arrière d'un obstacle (ici, une touffe d'herbe).
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Principaux types de dunes éoliennes. (1) barkhanes;(2) dunes en forme de langue; (3) dunes transversales à crêtes rectilignes; (4) dunes d'interférence.
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* Les rides Ce sont des ondulations centimétriques qui couvrent la surface des dunes. Les rides ou rippelmarks sont des indicateurs de transport de sédiments granuleux, ils se développent sous l'effet du vent sur les dunes, dans les rivières - mais aussi dans la mer. En en trouve à différentes échelles, millimétriques jusqu'à décamétriques!
Types de dunes; A: barkhanes; B: dunes paraboliques; C: dunes longitudinales. La flèche bleue indique la direction du vent dominant.
Les rippelmarks sont en général assymm étriques, elles nous renseignent sur la direction de transport. (le coté peu penté est dans le v ent / dans le courant).
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Dépôts de poussière
La quantité de poussière transporté puis déposée par le vent peut être grande mais elle passe inaperçue et sous-estimée parce qu'elle est largement disséminée sur le sol. Chaque année le Sahara perd plus de 100 millions de tonnes de poussière dont une grande partie tombe dans l'océan Atlantique, contribuant ainsi à la sédimentation océanique. Rid es dans une rivière
Rides sur les dunes
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VI.1.c) Sédimentation lacustre et lagunaire Généralités
Un lac est un corps d'eau permanent enclavé dans le continent et généralement constitué d'eau douce. La taille des lacs est trés variable, depuis les marécages de
faible profondeur jusqu'aux véritables mers intérieures que sont les Grands Lacs américains. La salinité est également trés variable.
Les petits lacs ont des origines trés diverses: lagune de plaine cotière, méandre abandonné de plaine alluviale, lac de plaine deltaïque, de surcreusement glaciaire, lac de cratère. Les grands lacs ont une origine tectonique: lacs du Grand Rift Africain, Mer Morte... Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Du fait de leur isolement, les caractères des lacs varient en fonction
La sédimentation lacustre actuelle
* La sédimentation détritique Les matériaux apportés par les rivières se déposent dans un lac selon une zonation concentrique assez théorique qui dépend de l'hydrodynamisme:
du climat, de l'apport des rivières,
galets le long des rives, de l'environnement g éologique,
sables dans les zones périphériques soumises à l'action des vagues,
de la végétation sur les berges
vases dans le centre plus profond et plus calme. et de l'activité biologique dans le lac.
En fait la distribution des matériaux dépend de la position des deltas dans le lac. Chapitre II - Page
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* La sédimentation chimique et biochimique En c li mat humi de e t f rai s, la végétation herbacée se
décompose sur place en tourbe. Sa nature dépend du climat, du chimisme de l'eau, de l'activité organique.
Sous climat chaud et humide, l'eau se stratifie et le fond
devient anoxique. La matière organique s'accumule en grande quantité et donne une vase noire ou un lignite (débris de matière ligneuse).
Sous climat froid, l'hydroxyde ferrique précipite en pisolites.
Sous climat tempéré, il y a surtout précipitation de carbonate de
calcium par mécanisme purement chimique ou par l'intermédiaire des organismes (algues, cyanobactéries, plantes supérieures, mollusques...) Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
En climat sec, l'é vaporatio n est forte et les sels
précipitent sur les berges (gypse, halite, ...)
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Sédimentation des sebkhas continentales.
VI.1.d) Sédimentation glaciaire
Dans les régions où l'évaporation est importante (climat aride), l'eau des lacs s'évapore en partie ou totalement pendant la saison sèche.
Les matériaux transporté par les glaciers sont sédimentés lorsque la glace fond. Ils s'accumulent donc à proximité du glacier et constituent les dépôts glaciaires.
Le lac devient sursalé ou disparait en laissant sa charge dissoute qui précipite sous form e d'évaporites.
Ils peuvent être remaniés par les eaux puis déposés: ce sont les sédiments fluvio-glaciaires et glacio-marins = moraines
Ces étendues salées sont des sebkhas; elles occupent généralement des dépressions fermées (endoréiques). Les sels sont mélangés à de nombreux matériaux détritiques apportés par les rivières temporaires. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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En climat tempéré, les glaciers de montagne fondent en descendant dans les vallées; les matériaux s'accumulent en une moraine frontale qui peut être trés grande.
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Moraines d'un glacier de montagne: (A) organisation générale; (B) coupe transversale dans un glacier. Chapitre II - Page
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VI.2.a) La répartition des s édiments La répartition des différents types de sédiments sur le fond de l'océan dépend de différents facteurs:
Les composants d'un sédiment océanique peuvent être classés en 4 grandes catégories suivant leur origine :
la productivité primaire. Elle a lieu essentiellement dans la zone
la fraction biogène liée à l'activité biologique du plancton et des organismes marins,
la fraction volcanogène résultant de l'activité volcanique,
La température des eaux de surface : la productivité primaire siliceuse est abondante dans les eaux froides, riches en CO 2, et pauvres en CaCO3.
et
la fraction authigène néoformée à partir des ions en solution dans l'eau de mer. Chapitre II - Page
photique des eaux de surface (tranche d'eau dans laquelle la lumière pénètre suffisamment pour permettre à la vie végétale utilisant la photosynthèse de se développer). Les organismes à tests calcaires sont généralement plus abondants que les organismes à tests siliceux, s auf en haute latitude.
la fraction détritique héritée des c ontinents,
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VI.2. SÉDIMENTATION MARINE
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La bathymétrie du fond océanique, c'est à dire, la profondeur des fonds sous-marins.
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VI.2.b) Les différents types des sédiments océaniques
Au niveau des bassins Les grands fonds Les dépôts au niveau du talus et du glacis Les dépôts détritiques de plateforme Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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Au niveau des bassins la sédimentation détritique devient plus Les dépôts détritiques de plateforme sont classés, répartis, étalés
localisée (selon les courants marins et éoliens).
par les marées, les vagues et les courants littoraux. On y trouve les dépôts amenés par les fleuves, le vent mais aussi des sédiments biochimiques et biologiques ainsi que des constructions d'organismes (récifs).
La sédimentation chimique, biochimique et biologique est de type carbonatée dans les eaux peu profondes (-4000 m maximum) ou chaudes, et au delà de -4000m ( limite de compensation des carbonates CCD Calcite Compensation Depth). ) il y a dissolution, en raison du froid. A ce niveau ce sont des sédiments siliceux qui se déposent (radiolaires, diatomées en zone froide).
Les dépôts au niveau du talus et du glacis sont principalement
détritiques (mais également planctoniques et biochimiques).
Pour les grands fonds, ce sont des argiles rouges d'origine
détritiques que l'on retrouve, le reste étant dissout au cours de la descente. Chapitre II - Page Mme DARRAGI F.
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phytoplancton
zooplancton
test en CaCO3
f or ami ni fè res
test en SiO2
diatomées
radiolaires
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c oc co li th op ho ri dés
Microfossiles marins calcaires de milieu profond, avant consolidation, dits "Coccolithes" (chacun fait quelques c entain es de micromètres de long).
Chapitre II - Page Cours de Géomorphologie
Radiolaires
(microfossiles océaniques siliceux) avant consolidation (chacun fait qu el qu es c en ta in es de micromètres de long).
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Chapitre 3 : LES SERIES SEDIMENTAIRES
I. LES SEDIMENTS II. LES ROCHES SEDIMENTAIRES III. COMPOSITION CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE IV. MILIEUX DE DEPOT V. PRINCIPAUX TYPES DE ROCHES SEDIMENTAIRES
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Chapitre III - Page 224 Mme DARRAGI F.
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I. LES SEDIMENTS
Ensemble d'éléments déposés par l'eau, le vent, la glace qui proviennent de l'usure des continents, c'est à dire de la destruction de roches ou d'être vivants.
Chapitre 3 :
La destruction se fait par
LES SERIES SEDIMENTAIRES
des mécanismes physiques produisant
la fragmentation des matériaux et des réactions c himiques donnant
des solutions de lessivage (altération chimique). Chapitre III - Page 225 Mme DARRAGI F.
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Chapitre III - Page 226 Mme DARRAGI F.
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Les éléments solides sont déplacés sous l'effet de la
III. COMPOSITION CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE
gravité, souvent par l'intermédiaire d'un fluide transporteur (eau, glace), et sous l'effet des variations de pression atmosphérique qui produisent les vents.
Les éléments chimiques des roches sédimentaires proviennent de
Les éléments en solution sont transportés par l'eau.
et de l'atmosphère;
II. LES ROCHES SEDIMENTAIRES
Les sédiments, généralement meubles, sont finalement transformés en roches consolidées (lithification). Ces transformatio ns physiques et chim iques sont produites par la charge des sédiments sus-jacents et par la circulation des solutions entre les éléments (eaux interstitielles):
la lithosphère c ontinentale
les êtres vivants de la biosphère peuvent intervenir comme intermédiaires en concentrant ou libérant certains éléments (oxygène, CO2, calcium...). Il s'agit essentiellement du silicium, calcium, oxygène, dioxyde de carbone. Les combinaisons minéralogiques consistent surtout en silicates et accessoirement carbonates.
c'est la diagenèse. Chapitre III - Page 227 Mme DARRAGI F.
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Chapitre III - Page 228 Mme DARRAGI F.
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