Les clefs du Maître Secret Daniel Beresniak 1- D'OÙ VIENT LE QUATRIÈME DER! " Le quatrième degré, Maître Secret, est le premier des degrés pratiqués dans les Ateliers de Perfection du Rite cossais Ancien et Accepté! Sous sa forme actuelle, il figurait dans le Rite de "lermont en #$ degrés, antérieur au Rite cossais Ancien et Accepté! %l est pratiqué actuellement au Rite cossais Ancien et Accepté et au Rite &pératif et "'e(aleresque de Salomon! )éanmoins, l*'istoire de la +rancMa-onnerie et plus spécialement de ses 'auts grades qui fleurirent dès les premières décennies du ./%%%e siècle pour donner, dès la fin du m0me siècle un 1ardin immense et touffu, ric'e des essences les plus e2otiques et les plus étranges, nous enseigne que les rituels ont été rédigés par des 'ommes sensi3les au2 modes intellectuelles et aussi, 3ien sou(ent, 4 la (anité! "ette (érité est dure pour ceu2 qui attendent de l*'istoire la confirmation de l*e2istence d*une 5radition 6 primordiale 7 dont la connaissance connaissance permettrait de 6 réintégrer 7 l*innocence et la science du premier 'omme a(ant la c'ute 8 Autrefois, on disait au2 récipiendaires du quatrième degré que celuici a(ait été fondé par le roi Salomon lui m0me 9cf! : D! /ASSAL 6"ours "omplet de Ma-onnerie et ;istoire <énérale de l*%nitiation7 PAR%S =>$#?! @ncore au1ourd*'ui, certains aiment prononcer et entendre le terme: 6 De temps immémorial 7! Au1ourd*'ui, il est normal qu*une personne s*intéresse 4 l*origine des rites, compare les opinions, réfléc'isse par luim0me et recoupe ses informations! Le quatrième degré, comme tous les autres, est une création 'umaine! %l était pratiqué dans les années =C! %l procède de la légende d*;iram et de ses dé(eloppements! dé(eloppements! "ett "ettee créa créati tion on s*es s*estt effe effect ctué uéee en amal amalga gama mant nt des des élém élémen ents ts de di(e di(ers rs cour couran ants ts de pens pensée ée 9alc 9alc'i 'imi mie, e, rosicr rosicruc ucian ianism isme, e, ka33a ka33ale? le?!! "*est "*est ainsi ainsi que se fonden fondentt tous tous les sstè sstèmes mes,, toutes toutes les religi religion ons, s, toutes toutes les idéologies, toutes les p'ilosop'ies! )i'il e2 ni'ilo! 5oute religion nou(elle ne fait que ranger dans un certain ordre des éléments prée2istants! Aucune n*est descendue toute faite du ciel et la 6Ré(élation7 est un mt'e, parmi d*autres, intéressant intéressant pour les lumières lumières qu*il apporte sur la nature 'umaine! 'umaine! Ainsi donc, les 6 Mstères 7 de la +rancMa-onnerie +rancMa-onnerie ne sont pas entac'és d*infériorité parce qu*ils sont récents! Les éléments qui les composent, eu2, sont antiques! L*originalité de la +rancMa-onnerie consiste 4 ranger des sm3oles uni(ersels d*une manière particulière, propre 4 stimuler l*esprit! L*intér0t de décou(rir, décou(rir, grEce au2 'auts grades, des pasages nou(eau2, réside dans le fait que c'aque décou(erte éclaire et aussi, remet en cause, la décou(erte précédente! Le (oage étant le principe m0me de l*%nitiation, on ne peut conce(oir qu*il s*arr0te au moment précis oF le Maître, identifié sm3oliquement 4 l*Arc'itecte, participe 4 la construction du 5emple! Les sm3oles du Maître Secret marquent une patte d*oie sur le c'emin qui tra(erse la for0t o3scure et qui conduit 4 la lumière! "elui qui aspire 4 l*(eil com3at les fantasmes et les pré1ugés qui le retiennent dans l*escla(age! Le sm3olisme met en oeu(re l*imaginaire et le décrptage des sm3oles permet la maîtrise de l*imaginaire!
II - LA #LE$ DU SAN#TUAIRE =
Dans la légende du grade, la clef, confiée au corps des gardes soumis 4 l*autorité de l*%nspecteur AD&)%RAM, ou(re le Saint des Saints! "e lieu, contient, outre la dépouille du Maître, les 6 lois secrètes ré(élées 4 MoGse 7! Par conséquent, la dépouille du Maître est associée 4 l*Arc'e d*Alliance! L*Arc'e a été construite pour contenir et protéger les 65a3les de la Loi 7! @lle était transportée et entretenue par les Lé(ites 4 l*époque oF les 1uifs tra(ersaient le désert et s*éta3lirent en "anaan! Lorsqu*ils s*arr0taient, ils 6montaient7 une tente et pla-aient l*Arc'e d*Alliance 4 l*intérieur, dans l*endroit reculé nommé le 6 Saint des Saints 7! Lorsque les 1uifs de(inrent sédentaires, ils construisirent le 5emple dans le 3ut de protéger l*Arc'e d*Alliance! "ette 6 Arc'e d*Alliance 7 est le 5résor qui contient le 6 5émoignage 7 du Message de l*ternel! "e 6 5émoignage 7, c*est l*'omme et plus précisément celui qui, parmi les 'ommes, est le 3Etisseur! %l est capa3le de créer! %l colla3ore a(ec la di(inité pour poursui(re la création, l*améliorer et l*ac'e(er, guidé par cette lumière intérieure qui est sa part di(ine! Le Maître Secret de(ient le gardien du Saint des Saints et, de ce fait, accède 4 la fonction sacerdotale! %l possède l*initiation artisanale : il a étudié les outils, il sait s*en ser(ir et il sait tracer des plans! %l sait 6 +aire 7! L*initiation sacerdotale le fait passer du 6 +A%R@ 7 au 6D%R@7, de la maîtrise de l*outil 4 la maîtrise du (er3e : 9"e fait éclaire le sens du signe de silence?! L*o31et de sa qu0te est maintenant la Parole, sous l*appellation, dont la signification profonde sera désormais le centre de sa réfle2ion, de 6 Parole perdue 7! "e mot de maître est un mot de su3stitution! %l con(ient 4 présent de reconstituer ce qui a été perdu! "*est4dire ou3lié! "e qui est ou3lié réside dans les profondeurs de notre conscience, l4 oF sont enfouies les impressions re-ues depuis le fond des Eges! La rec'erc'e du 6 mot 7 est une in(itation 4 sonder nos proH fondeurs 9notre inconscient? 4 pratiquer l*introspection! La clef d*i(oire est le 3i1ou du Maître Secret! La clef, en 'é3reu se dit 6 MA+5@AI; 7, de la racine P5I' 9gutturale I' 4 prononcer comme le 1 espagnol, le c' allemand ou le 2 russe? d*origine égptienne, qui nomme le dieu P5A;! L*étude du sm3olisme de la clef, sous la conduite de l*étmologie, nous permet d*aller audel4 des lieu2 communs qui nous (iennent 4 l*esprit sur le t'ème de l*ou(erture et de pénétrer les racines de la conscience! Langage et conscience sont consu3stantiels et l*étmologie est une piste sJre! Pt'agore, et de nom3reu2 grecs sont allés en gpte sui(re l*enseignement prodigué par le clergé de Pta'! Le nom m0me de Pt'agore 9Pt'agoras? est un 6nom mstique7, celui qui est donné 4 la naissance, en l*occurrence 4 la 6 deu2ième 7 naissance de l*initié! %l traduit en
Autre surprise pour le Maître Secret : la mt'ologie de Pta' est en relation a(ec l*ennéagone qui, 1ustement, est la 6 Base 7 de son Ege sm3olique et aussi l*entrée qui lui est réser(ée dans l*arit'métique Pt'agoricienne, comme on (erra plus loin! "ette 6 co'érence 7 du sstème sm3olique de ce degré permet de penser que ses premiers rédacteurs connaissaient 3eaucoup de c'oses!!! Le te2te de S'a3aka = se poursuit par un récit aant trait 4 la mort d*&siris, et la description de P5A; comme créateur : P5A;, L@
LE $OND NOIR ! 5ristesse, désolation, mort, o3scurité du tom3eau, le noir qui signifie tout cela rappelle la science égptienne, l*Alc'imie! &n sait que le premier nom de l*gpte était 6 La )oire 7 9I'M? et que le mot égptien 6 )&%R 7 est 4 l*origine de l*ara3e AL";@M, d*oF Alc'imie, est la p'ase transitoire et nécessaire a(ant toute opération! Les images de 6 mortresurrection 7, le grain de 3lé qui pourrit et germe sous la terre, le ccle, la nuit porteuse du 1our qui (iendra, etc!!! sont colorées de noir!
L'IVOIRE!
=
"f! : Les 5emples de Iarnak par S";ALL@R de LB%"Q Paris =>#!
La clef n*est pas de métal! @lle n*est pas l*Ou(re du forgeron! @lle est d*une matière organique, l*i(oire, l*os! @lle est le forgeron luim0me! @lle procède de la structure qui sousentend l*'omme! La clef est faite de ce qui nous permet d*a(oir une forme et de fonctionner! @lle rappelle notre ossature! L*origine organique de la matière de la clef conforte l*analogie de l*ou(erture a(ec Pta' qui crée, en 6 ou(rant 7 les (ues de la différenciation! La clef se différencie, en cela, totalement des outils des 3Etisseurs mis en oeu(re dans les trois premiers degrés! Les outils sont faits de minérau2 et de (égétau2! La clef n*est pas un outil! @lle est un signe! @lle n*ou(re pas T elle @S5 l*ou(erture! @lle traduit l*intention 9et le pou(oir? de son porteur d*ou(rir le Saint des Saints 9luim0me? pour se décou(rir et se créer! Dans ses profondeurs noires oF pourrit le corps du Maître, la palingénésie de l*initié est annoncée! La clef annonce l*é(énement!
III - MOTS SA#R!S %od, AD&)A%, %/A;, ou 3ien %od, %A;, %A;&, ou 3ien %A;&, AD&)A%, %A;, ou 3ien %&D, AD&)A%, U&A), telles sont les (ariantes que l*on décou(re en compulsant les rituels anciens et modernes! %l s*agit des noms di(ins, en 'é3reu! Le 5étragramme %od, ;é, /a(, ;é, traduit par 6Ué'o(a'7 est en réalité impronon-a3le puisqu*il ne comporte que des consonnes 9les ## lettres de l*alp'a3et 'é3reu sont des consonnes?! @n réalité, il aurait eu une prononciation secrète, transmise oralement de
W
"omme @%)S&+ ou @LS;ADDA%, AD&)A% est un surnom! 9de AD&) H Seigneur AD&)% H monseigneur! @n 'é3reu moderne H Monsieur? A rapproc'er de l*égptien A5&)! Nod 9%od dans de nom3reu2 rituels? est la di2ième lettre de l*alp'a3et 'é3raGque et la première du tétragramme sacré! @lle signifie 6 la main 79%ad en 'é3reu moderne? et c*est ce que suggère son grap'isme stlisé, qui ressem3le 4 une grosse (irgule! Le Nod est le signe du futur! Lorsqu*on l*a1oute 4 une racine trilatère, il est le déterminatif qui fait de cette racine un (er3e con1ugué au futur! "ette lettresigne est donc associée au commencement T non pas au commencement passé, mais au commencement éternel! ;é est la cinquième lettre de l*alp'a3et et la seconde du tétragramme! @lle est le déterminatif du su3stantif et désigne tous les articles définis : le, la, les! /a(, si2ième lettre de l*alp'a3et et troisième du tétragramme traduit l*idée de liaison! &n sait que la
La série = X # X X W H =C indique le nom3re des lettres disposées! "'acune des quatre lignes, de 'aut en 3as, indique Dieu : Nod, puis ;a', puis Na'o, puis Ne'o'a 9le son du /a(, en & est ar3itraire?! Les noms sacrés du Maître Secret font allusion 4 cette construction qui constitue, pour l*esprit, un 1eu intéressant! @n effet, trois lettres composent le5étragramme : Nod, ;é, /a(! La quatrième lettre du tétragramme est o3tenue par la répétition du ;é! Les di2 lettres du triangle sont faites de quatre Nod, quatre ;é et deu2 /a(! %l n* a que des nom3res pairs pour signifier que la création se fait par différenciation, c*est4dire par di(ision par deu2! La
@n (aleur numérique, les di2 lettres ensem3le donnent #! 9de la première ligne 4 la quatrième : =C X =$ X #= X #?! &r # 9 2 >? est le nom3re des # anges 9ou génies? qui portent en eu2 le nom de Dieu! Les noms des # anges sont formés des (ersets du c'apitre =W de l*@2ode sous les numéros =, #C et #=, lesquels (ersets sont composés 9dans le te2te 'é3raGque? c'acun de # lettres! Le triangle cidessus est la grille selon laquelle les trois fois # lettres doi(ent 0tre disposées pour o3tenir les )oms! A ces noms doit 0tre, 4 c'aque fois, ra1outé 9%A; 9%od, ;é?! Ainsi les Ia33alistes o3tiennent les noms des 6 /ertus Di(ines 7! A propos du nom3re #, rappelons que l*&rdre du 5emple a(ait une Règle instituée en # articles! Dans le nou(eau 5estament, 9Luc, =C? il est question des # disciples désignés par le Seigneur pour, en Son )om, apporter la pai2 et c'asser les Démons! "e nom3re # est également associé 4 la précision des équino2es! A l*équino2e du printemps, le soleil se lè(e 'a3ituellement au m0me point de l*'oriYon : mais pas tout 4 fait e2actement! @n effet, au 3out de # ans, un décalage rétrograde s*est produit! Bien qu*il ne soit que de = degré, c'aque période de # ré(olutions solaires éta3lit un ccle qui rogne c'aque fois = degré! La circonférence étant de C degrés, le nom3re d*années nécessaires pour que le soleil se relè(e e2actement au m0me point est de # 2 C H #$!#C années!
IV - %I%A! Q%QA est le mot de passe du degré! &n dit aussi, dans certains rituels 6 Q%Q&) 7 a(ec, comme traduction 63alustrade7! Le 6 5uileur 7 de Delaulnae 9=>= réédition =>#=? condamne cette traduction : 6 /oici un e2emple frappant d*une altération qui a fait perdre 1usqu*au sens du mot primitif 7 dit l*auteur! Le 6 5uileur 7 de /uillaume 9=>C? donne : Q%QA, de l*'é3reu Q%QA 6 Resplendens 7 et condamne, lui aussi, la traduction 63alustrade7! &n sait que l*'é3reu ma-onnique est asseY particulier et a été constitué par des personnes qui se référaient 4 cette langue pour 6approc'er la parole perdue7 mais qui ne la connaissaient pas ou peu! /oons ce qu*il en est e2actement! Q%QA, QaGn, Nod, QaGn, Alep' ou : QaGn, Nod, QaGn, ;é signifie clat, lumière éclatante, raonnante! La signification de ce mot s*éclaire par l*étmologie : lorsqu*on le réduit 4 sa racine 3ilitère, le dou3le QaGn, ce mot traduit l*idée de mou(ement 93ouger, se mou(oir?! Le dictionnaire 'é3reufran-ais de SA)D@R et 5R@)@L 9=>$>? donne pour ce mot, d*origine c'aldéenne, les deu2 sens : = clat! # "e qui se meut! %l faut donc, pour pénétrer le sens, associer ces deu2 idées! La lumière est mou(ement 9ondes, raonnement?! Le sens de la racine lui confère une (aleur dnamique qui le rapproc'e de l*@nseignement d*;ermès : ;ermès est le dieu du mou(ement! %l transmet 9le Messager?, il assure la circulation des c'oses 9le (ol du troupeau d*Apollon contraint 'ommes et dieu2 4 négocier?, il crée les 3ornes 96 ;erméion, racine de ;ermes? et aide 4 les franc'ir! Auteur des limites et transgresseur de ces limites, le dieu fripon et rieur, ;ermès conduit le (oageur 4 son terme ou 3ien l*égare!!! 9cela dépend du (oageur?! Le QaGn, dou3lé pour former la racine 3ilitère de Q%QA, est la septième lettre de l*alp'a3et 'é3reu et a le sens de 6Ua(elot7, arme, mem3re (iril 9figuré par le 1a(elot?! Le grap'isme de cette lettre é(oque le serpent dressé (erticalement et est associé 4 l*antique 'iéroglp'e de la fécondation! %l forme le mot Q@RA: sperme, semence! %l est aussi la première lettre du mot Q@%5 H &li(e, &li(ier 9qui a donné le mot ara3e QeGtoun?!
Le QaGn, e lettre de l*alp'a3et, a (aleur , selon la géométrie la plus répandue! Selon cette géométrie, Q%QA a comme (aleur #$ si la dernière lettre est Alep' et comme (aleur # si la dernière lettre est un ;é! La première ort'ograp'e figure, dans la Bi3le, dans les "'roniques %W et %%==#C! La seconde ort'ograp'e figure dans les "'roniques %#! Dans les trois passages, il s*agit d*un nom propre qui désigne : = n fils de S'ipéG 9"'r! %W? # n fils de Ro3oam, roi de Uuda, fils de Salomon, et de Maaca', fille d*A3salon 9"'r! %%==#C?! Le second fils de S'imeG, un lé(ite recensé par Da(id qui classa les lé(ites en W catégories : = BEtisseurs! # Scri3es et 1uges! Portiers et gardes! W Bardes 96 "eu2 qui c'antent les louanges du Seigneur 7?! %l n*est pas précisé 4 quel groupe a été destiné Q%QA lequel, dans ce passage, s*ort'ograp'ie a(ec ;é! Lorsque nous fouillons parmi les écrits 'ermétistes, nous trou(ons des équi(alences étranges! Ainsi, nous sa(ons que QA%) est le 1a(elot, ou la flèc'e et est associé 4 la semence! "ela n*a rien d*occultiste! %l s*agit d*une donnée de la conscience, d*une analogie intuiti(e correspondant 4 un stade de la pensée 'umaine! Kue le QA%) ait été associé par les Romains au dieu Mars, (oil4 une analogie parfaitement compré'ensi3le! Kue les ara3es aient associés Mars 4 AAR&), frère de MoGse, fondateur et c'ef de la classe sacerdotale, cela est moins é(ident 4 e2pliquer mais le fait est l4! &r, Q%QA est le nom d*un lé(ite, donc mem3re de la classe sacerdotale et, comme nous l*a(ons (u plus 'aut, la légende du degré fait du Maître Secret un sacerdote! &r, #$, le 6 c'iffre 7 de Q%QA est celui du carré magique de Mars, l*un des sept carrés magiques des 'ermétistes! Le carré magique est une disposition de nom3res différents tels que l*addition de ceu2ci, par ligne (erticale, 'oriYontale et diagonale soit tou1ours égale! Le carré magique de Mars utilise les #$ premiers nom3res! Le total par ligne dans les sens 9'oriYontal, (ertical, diagonal? donne $ et le total de tous les nom3res #$! /oici ce carré! "arré magique de Mars
Mais il est une autre
@lle repose, non plus sur la série des nom3res entiers, mais sur la série des polgones réguliers inscrits dans le cercle! %l en a ##, autant que de lettres 'é3raGques! Les di2 premiers polgones sont: le 5riangle, le carré, le pentagone, l*'e2agone, l*'eptagone, l*octogone, l*ennéagone, le décagone! A ces polgones correspondent respecti(ement Alep', Beit',
V- & $OIS ( ANS A##OM)LIS Les Lois, les propriétés, les 'armonies numériques qui s*offrent 4 notre contemplation ré(èlent l*arc'itecture de l*intériorité des c'oses! @lles prée2istent 4 notre réfle2ion et soustendent ce qui se (oit! L*Ege du Maître Secret signifie qu*il connaît la puissance du nom3re 5rois! %l est une in(itation 4 poursui(re l*étude du sm3olisme des nom3res! 65rois fois (ingt sept ans accomplis7 dit le rituel! "e c'iffre # se trou(e dans de nom3reu2 te2tes! D*après Porp're, Pt'agore passe trois fois neuf 1ours dans le Sanctuaire de Uupiter en "r0te! D*après Platon dans 6 5imée 7, la "réation se di(ise en sept degrés dont c'acun comprend plusieurs parties, ainsi qu*il suit : Le =er degré comprend = partie! Le #ème degré comprend # parties! Le ème degré comprend parties! Le Wème degré comprend W parties! Le $ème degré comprend parties! Le ème degré comprend > parties! Le ème degré comprend # parties! Le QA%), ème lettre, correspond au septième degré de la création! 5ant qu*4 >= 9 2 #? nous le trou(ons c'eY Dante Alig'iéri! D*après Dante 9Le Banquet %/, #W? la (ie d*un 'omme 6 parfait 7 doit a(oir une durée de >= ans! %l note que 6 Platon (écut >= ans, selon le témoignage de 5ullius dans le li(re sur la (ieillesse 7! "e nom3re est associé é(idemment au2 triades et au2 ennéades pt'agoriciennes! 5'éon, un disciple de Pt'agore, classait les triades en ennéades ainsi!
>
Dans cette ennéade 9ou triade de triade?, les nom3res de la première ligne di(isés par donnent W 9= X W X H =#: H W?, ceu2 de la deu2ième ligne donnent $ 9# X $ X >H =$: H $? et ceu2 de la troisième donnent 9 X X H %S : H ?! Ainsi la somme des c'iffres 'oriYontau2 di(isée par de(ient les c'iffres (erticau2 et centrau2! La m0me opération effectuée sur les c'iffres des colonnes (erticales donne le m0me résultat et produit les c'iffres inscrits 'oriYontalement, au centre! "e ren(oi de la (erticalité 4 l*'oriYontalité par le centre forme une croi2 au centre de laquelle trVne le nom3re $! @n continuant 4 disposer les nom3res en triades, on o3tient une triade d*ennéades a(ec # nom3res! La seconde ennéade commence a(ec =C et la troisième se termine a(ec # qui est la troisième puissance de trois et par conséquent un nom3re parfait parce qu*il termine la triade des ennéades! @n continuant, on o3tient une ennéade d*ennéades dont le dernier nom3re est >=! La tétrade , , #, >=, de puissance est composée de nom3res parfaits, au sens Aristotélicien du terme, mais pas au sens Platonicien 8 Pour Pt'agore et Platon, un nom3re parfait est celui dont la somme des di(iseurs est égale 4 luim0me! Le nom3re Pt'agoricien parfait le plus proc'e de #!!! est #>8!!! parce que ses di(iseurs =, #, W, et =W de(iennent en effet, par addition, #>! La somme des di(iseurs de # est = 9= X X ?! Mais on peut dire que, par ad1onction de l*unité, le ternaire 6 solution 7 de l*unité par dépassement de la dualité, annonce une unité nou(elle, le quaternaire! La tétrade W, =C, #>, ># 6 accomplit 7 dans cette perspecti(e, la tétrade , , #, >=! Le polgone de #> cVtés 4 $C diagonales, soit di2 fois plus que celui du décagone qui en a $! @n outre, le #>e nom3re tétraédique est le décuple du #> nom3re triangulaire T et le di2ième nom3re triangulaire, qui est $$, est en m0me temps moenne 'armonique et rapport entre le di2ième nom3re pramidal 4 3ase carrée, qui est =$WC et le quatrième nom3re 'e2agonal, qui est #>!
N*+,res tra./ulares0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
= =C =$ #=
&n a1oute un point 4 c'aque fois et la série continue!!! #>, , W$, $$, etc!!!
N*+,res uadra./ulares0 0
0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
etc!!!
soit la série =, W, , =, #$, etc!!! &n trace selon le m0me principe les nom3res pentagonau2, 'e2agonau2 etc!!! et, en dimensions, les nom3res triangulaires correspondant au2 nom3res pramidau2 4 3ase triangulaire, les nom3res quadrangulaires correspondant au2 nom3res pramidau2 4 3ase carrée, etc!!! L*arit'métique pt'agoricienne est ainsi entièrement 6 figurée 7 et o3tient des séries dont on étudie les propriétés!
VI - SALOMON2 LE 3 TROIS $OIS )UISSANT MA4TRE 5 Salomon préside le 5emple! Selon la tradition, il incarne sagesse! Dans la Bi3le, MoGse est 4 l*origine de la littérature 1uridique! Da(id, père de Salomon, est 4 l*origine de l*écriture psalmique et Salomon est 4 l*origine de la littérature sapientielle! Marié 4 un grand nom3re de princesses étrangères, gendre de P'araon et de nom3reu2 rois (oisins, Salomon manifeste sa sagesse par 6 l*ou(erture 7! Pour éta3lir la pai2 et la prospérité, il mélange les peuples, fa(orise les éc'anges, installe sa cour sur des modèles étrangers, éta3lit dans son Roaume de nom3reu2 étrangers et en(oie 4 l*étranger de nom3reu2 israélites! Son règne nous enseigne que le 3rassage des peuples est la condition essentielle de leur 3on'eur! %l nous apprend qu*une société ou(erte au2 influences s*enric'it spirituellement, intellectuellement et matériellement! @nfin Salomon fait du 5emple le premier 5emple oecuménique connu dans l*'istoire! %l fait installer des sanctuaires pour tous les cultes pratiqués par ses épouses et leurs proc'es! %l instaure le pluralisme religieu2, la 5olérance 5otale! Les prop'ètes lui reproc'eront sé(èrement cette attitude et attri3ueront la di(ision du Roaume, après sa mort, 4 un c'Etiment di(in 4 cause 6 l*idolEtrie 7 de Salomon! Mais Salomon, trois fois puissant Maître, est 'onoré dans notre tradition ma-onnique pour sa sagesse, alors ne déformons pas cette sagesse, prenonsla telle qu*elle est, selon la (érité! L*e2égèse 3i3lique et ce que nous sa(ons au1ourd*'ui de l*'istoire de cette époque, nous permet de sa(oir que Salomon a(ait lu les li(res de Sagesse égptiens, 3a3loniens, p'éniciens, sumériens et akkadiens! Au fonds international de la Sagesse orientale, %sraZl a emprunté largement! 6 La puissance d*assimilation de la pensée 3i3li que, écrit ;! "AQ@LL@S# lui fait utiliser ce que les grandes ci(ilisations qui la dominent politiquement lui offrent de meilleur7! Mais un trait caractérise les 6 Pro(er3es 7, relati(ement 4 ce fonds international! %l fonde, comme tous les auteurs de sentences, son enseignement sur l*e2périence mais il donne 4 cette e2périence un supplément d*Eme en affirmant sa foi en Na'(é, sou(erain maître de toute sagesse 9= Rois W, =$?! /oons, grEce au2 Pro(er3es, en quoi consiste e2actement la Sagesse du trois fois puissant Maître! %l faut sa(oir que tous les 6 Pro(er3es 7 9M@S";AL%M? ne sont pas de Salomon! "eu2 qui lui sont attri3ués concernent des règles de conduite 9=C, =##=? et des ma2imes di(erses 9#$, #?! Les autres sentences ont été rédigées sous le règne d*@Yéc'ias 9(ers CC?! S*il n*est pas a3solument certain que Salomon ait été l*auteur de toutes les ma2imes qui lui sont attri3uées, il est du moins fort pro3a3le que plusieurs peu(ent a(oir été prononcées par lui et recueillies par les scri3es de la cour! &n a le droit de penser que le monarque mit son point d*'onneur 4 ne pas se laisser de(ancer en cet art par ses familiers! Aussi 3ien, les sentences qui lui sont attri3uées sem3lent 0tre les plus anciennes de l*ou(rage! La forme prédominante est le distique, de structure simple et primiti(e T les ma2imes sont généralement des témoignages d*e2périences 1ournalières ou des traits de mOurs courantes! Les sections attri3uées 4 Salomon se distinguent spécialement par la ric'esse des o3ser(ations qu*elles accumulent! Parfois les notations concrètes n*impliquent aucune appréciation, mais se 3ornent 4 fi2er une e2périence : succès des ric'es, des astucieu2 9Pr =W$?, des flatteurs 9=, ?, des négociants indélicats 9#C, =W?, pou(oirs de la langue 9=>, =?, efficacité des pots de (in 9=, #?! Sous le trait caricatural, il a une é3auc'e de 1ugement d*ordre pratique! Parfois l*appréciation critique (alorise l*o3ser(ation et une ligne de démarcation s*éta3lit entre 3ons et méc'ants, sages et insoumis!
#
;! "AQ@LL@S Les Sagesses du Proc'e&rient P!!+! =!
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n e2amen plus approfondi nous montre des contrastes idéologiques! Sur un fond mélancolique, ce qui frappe en premier lieu est le ton désa3usé! %l ne (oit guère que su1et de tristesse dans la miséra3le condition de l*'omme 4 tel point que la mort lui paraît préféra3le 4 la (ie! Si lamenta3le que soit la (ie, elle laisse encore la possi3ilité de s*accroc'er au2 1ours et au2 6plaisirs terrestres7, ceu2 de la ta3le principalement 9#, #W, #$T , =#, =T ==, , >?! Mais Salomon, ce pessimiste épicurien, est un croant! %l loue la sagesse di(ine et affirme la distinction entre ce qui est mal et ce qui est 3ien! "*est comme si la Sagesse consistait : = 4 ou(rir les eu2! # conclure que ce que l*on (oit est tout 4 fait désespérant! et malgré tout, espérer car s*il a foi en la possi3ilité d*une amélioration de l*'omme, cette amélioration aura lieu! Pessimiste modérément épicurien 9il condamne les a3us tout en aimant les plaisirs? et croant malgré tout, le Sage ne renonce 4 aucun des registres sur lesquels peut 1ouer la sensi3ilité 'umaine : matérialisme et spiritualisme, pessimisme et optimisme, cnisme désa3usé et fois en la pro(idence, 'auteur de (ue sans perdre de (ue les petits détails du quotidien, goJt des plaisirs et en m0me temps spiritualité éle(ée, +oi en Dieu et 5olérance religieuse! Au plan moral, les condamnations les plus dures sont adressées 4 l*orgueil, l*in1ustice 96 des mains qui répandent le sang innocent 7?, le fau2 témoignage, le mensonge, la traîtrise, la paresse! &n attri3uait autrefois 4 Salomon la paternité de l*6 @cclésiaste 7 9Ko'elet'?! &n sait au1ourd*'ui que l*auteur est postérieur! La référence 4 Salomon est un procédé littéraire en usage en ce temps! L*auteur met en scène Salomon, initiateur des écrits de Sagesse, et, dans la circonstance, il fait preu(e d*intelligence car Salomon, 4 certains égards, n*eJt pas refusé de signer telles notations de cet ou(rage! "*est le plus que l*on puisse dire! Ainsi se présente la Sagesse du 5rois +ois Puissant Maître! )otons que, dans le conte2te de la légende du degré, il cumule la fonction roale et la fonction sacerdotale, le pou(oir et l*autorité! Mais d*un autre cVté, il ne s*érige pas en prop'ète d*une idéologie fermée, en gardien d*une ort'odo2ie dogmatique! %l est ou(ert comme l*est et apprend 4 l*0tre tout possesseur de ce 3i1ou étrange : La "lef d*%(oire! /oici l*'omme!
VII - ADONIRAM2 L'INTENDANT DES 67TIMENTS Dans % Rois /, # et #>, Adoniram est présenté : 6 Salomon le(a une cor(ée dans tout %sraZl et la cor(ée comprenait trente mille 'ommes! %l les en(oa au Li3an : di2 mille par mois par relè(es T ils restaient un mois dans le Li3an puis deu2 mois 4 la maison! Adoniram était préposé 4 la cor(ée 7! Dans % Rois .%%, %S : %l est lapidé par les %sraélites! %l mourut parce que Ro3oam, fils de Salomon, l*a(ait en(oé pour les soumettre! 9%ls s*étaient ré(oltés parce que Ro3oam leur a(ait dit: Mon père a rendu (otre 1oug pesant et moi, 1e surc'argerai (otre 1oug?! @nfin, il est mentionné dans %% Samuel .., #W, comme préposé 4 la cor(ée! ==
L*ort'ograp'e c'ange : Adoniram, ;adoram, Adoram! De m0me c'ange, entre les 6 Rois 7 et les 6 "'roniques 7 l*ort'ograp'e de ;iram! "es c'angements sont dus au2 (ariations entre copistes, 4 l*é(olution de la langue 9la Bi3le est une ant'ologie de te2tes qui s*étale sur mille ans?, mais il s*agit 3ien du m0me 'omme! Salomon (i(ant, il est le sur(eillant des cor(ées! "ertains commentateurs ma-onniques le confondent a(ec ;iram! Dans la légende du Maître Secret, il dirige le corps des lé(ites qui garde la dépouille d*;iram 9analogie, on l*a (ue, 4 l*Arc'e d*Alliance?! La mort de l*arc'itecte donne 4 sa fonction une dimension sacerdotale! )e traduisons pas Adoniram, par 6 le Seigneur ;iram 7: Adon (eut dire effecti(ement 6 Seigneur 7, mais 6 iram 7 n*est pas ;iram! "ette gutturale ; 9I'? qui caractérise ;iram est très importante! "onstruit sur une dou3le gutturale, une dure 9I'? et une douce 9R?, ;iram est un nom qui s*apparente étmologiquement 4 ;orus, I'risna, "'rist!
VIII - LE LAURIER ET L'OLIVIER n 3el ép'è3e poursuit une nmp'e qui, pour lui éc'apper, se transforme en laurier! "*est l*'istoire d*Apollon et de Dap'né, l*un des t'èmes fa(oris de l*art occidental! @m3lème d*Apollon, le laurier sm3olise la (ictoire dans les compétitions littéraires et dans les guerres! %l ceint le front des générau2 romains (ainqueurs, puis des empereurs! "es associations (iennent de ce que, comme toutes les plantes qui demeurent (ertes en 'i(er, le laurier est lié au sm3olisme de l*immortalité! "e sm3olisme d*immortalité est également connu en "'ine : la lune contient un laurier et un immortel! Ar3re apollonien, il associe la sagesse et l*'éroGsme! @n
Si les deu2 (égétau2 ont été rapproc'és pour signifier que ce qui compte, c*est ce qu*ils ont en commun, alors le Maître Secret doit méditer sur l*idée de la Récompense qui suit l*effort! Sans e2clure cette suggestion, le rapproc'ement laurieroli(ier appelle également le rapproc'ement Apollon At'éna! L*étude du couple ApollonAt'éna nous permet de pénétrer le 6 commencement7 de la pensée 9son arc'itecture?, et fournira les pistes qui permettront au 6 Maître Secret 7 de comprendre la relation 6 effort récompense 7! "*est 4 ce tra(ail qu*il de(ra sa qualification de Maître e2périmenté digne et capa3le de remplir sa mission : Raonner dans la "'am3re du Milieu, o3ser(er les Maîtres et les orienter!
%l est étrange, 4 première (ue, de constater que les e2ploits d*Apollon n*illustrent pas les (ertus que l*on appelle 6Apolliniennes7: la sérénité, le respect pour la loi et l*ordre, la di(ine 'armonie! %l est étrange de rapproc'er ce constat de la personnalité de Salomon 9(oir plus 'aut? qui, Apollinien par sa foi en la lumière di(ine et l*idée d*un 6 3ien 7 éternel et transcendant, est 6 om3ré 7 par un pessimisme désa3usé, un peu cnique! @n tuant Pt'on, le dragon de Delp'es, Apollon massacra 4 coups de flèc'es, les sept fils de )io3é parce que celleci a(ait 'umilié la mère d*Apollon, la titane Leto, en se glorifiant de sa nom3reuse progéniture! Apollon tue également sa 3ienaimée "éranis qui l*a(ait trompé a(ec un mortel! %l tue aussi, par mégarde, son meilleur ami ;akint'os! "*est donc un dieu plutVt agressif! Après son installation 4 Delp'es, il s*en(ola, sur un c'ar tiré par des cgnes, 1usqu*au pas des ;per3oréens oF il demeura une année entière! "ependant, comme les Delp'éens ne cessaient de l*in(oquer a(ec c'ants et danses, le dieu re(int! Depuis lors, il passait les trois mois d*'i(er parmi les ;per3oréens et rentrait au dé3ut de l*été! Pendant son a3sence, Donisos régnait 4 Delp'es! Apollon et Donisos, alternance fondamentale! %ls sont les e2tr0mes de toute personnalité : le calme et la sérénité d*un cVté T l*eni(rement dé3ridé et incontrVlé de l*autre! ;per3orée appartient 4 la géograp'ie mt'ique des
o3ole! La Pt'ie mac'onnait des feuilles de laurier et 6 le dieu entrait en elle 7! @lle répondait au2 questions en tirant au sort des fè(es 3lanc'es ou noires! Dans les cas les plus gra(es, la Pt'ie, inspirée par Apollon, prop'étisait dans la crpte du 5emple! Les 6 /isions 7 octroées par Apollon incitent l*intelligence et inclinent 4 la méditation T elles mènent 4 la 6 Sagesse 7! &r la sagesse est tou1ours associée 4 une e2altation de l*esprit! "ette e2altation est pro(oquée par des rites et surtout par la musique! L*attri3ut essentiel d*Apollon est la lre! @n 1ouant, il c'arme les dieu2, les 30tes sau(ages et m0me les pierres 9@uripide?! Son second attri3ut est l*arc : il signifie la maîtrise de la distance, le détac'ement de l*6 immédiat 7T le calme et la sérénité qu*implique la concentration nécessaire pour (iser! ;éraclite se référait au2 attri3uts d*Apollon lorsqu*il écri(ait: 6 L*;armonie est le résultat d*une tension entre contraires, comme celle de l*arc et de la Lre 7! @n Apollon, les contraires sont assumés et intégrés dans une forme nou(elle! La réconciliation a(ec Donisos fait partie du processus d*intégration qui l*a promu patron des purifications 4 la suite du meurtre de Pt'on! @n effet, le processus purification est 6 Réunir de qui est épars 7 puisqu*il s*agit de l*action parfaitement smétrique de celle qui consiste 4 séparer ce qui est uni! La le-on Apollinienne est e2primée par la fameuse formule de Delp'es 6"onnaistoi toi m0me7! La sérénité Apollinienne est l*em3lème de la perfection spirituelle! Le nom d*At'éna ne peut 0tre e2pliqué par le
Le Laurier et l*&li(ier sont tous deu2 des 6 récompenses 7! &n tresse des couronnes a(ec eu2 pour ceindre le front des 6 gagnants 7! @n
Mais réfléc'ir sur ce t'ème conduit immédiatement, sans aucun détour, 4 la question essentielle de la li3erté! Réfléc'ir sur l*idée de récompense, c*est réfléc'ir sur l*idée du mérite et du c'oi2 et par conséquent, poser le pro3lème du déterminisme! Déterminisme \ li3re ar3itre \ tarte 4 la crème que le Maître Secret mangera 1usqu*4 la nausée sans o3tenir LA réponse! Pourtant, il sera plus a(ancé : il décou(rira les (ertus de la contradiction, il la perce(ra comme la coquetterie de la co'érence, une su3tilité de l*'armonie! /oons en effet comment cette question a été (écue! L*'istoire nous apprend que les Ba3loniens croaient fermement que leur destinée était fi2ée 4 la naissance par l*influence des astres! Pourtant, et cela est parado2al et contradictoire, ils n*étaient pas fatalistes! Au contraire, on les (oit entreprenants et pleins d*initiati(e, a(ec des dons é(idents d*originalité! Le rVle 1oué dans la tragédie grecque par le Destin, auquel on ne peut éc'apper, n*emp0c'e pas les 3atailles et les conflits d*0tre du m0me ordre que ceu2 des drames modernes! Les stoGciens, déterministes, de(raient sui(re la (oie du de(oir et mener une (ie morale! Les @picuriens, partisans du li3re ar3itre, professaient le m0me idéal! Dans l*'istoire du "'ristianisme, nous pou(ons citer des noms de c'aque cVté : Saint Paul, Saint Augustin, Lut'er et "al(in croaient en la prédestination! Agir leur aurait sem3lé déroger 4 l*omniscience et 4 l*omniportance de Dieu! &ntils été moins actifs et entreprenants que Saint 5'omas d*Aquin et tous les t'éologiens qui professaient le li3re ar3itre \ SpinoYa, Lei3niY, ;ume, Uo'n Stuart Mill, déterministes con(aincus ontils mené une (ie plus étriquée et ontils moins osé que les autres \ "ela est très étrange! /oici une question dont la réponse contient les su1ets les plus importants et les plus (itau2 et qui, on pourrait le supposer, doit affecter profondément l*'omme tout entier, et cependant nous ne pou(ons pas déceler une différence dans sa (ie ou dans sa conduite selon qu*il adopte une réponse ou la réponse contraire! Iant proposa une solution au grand dilemme en disant que la raison pure conduisait 4 une croance dans un déterminisme complet, tandis que la raison pratique conduisait 4 une croance aussi con(aincue dans le li3re ar3itre! "es deu2 espèces de raison pourraient 0tre comparées 4 ce que nous nommons l*intellect et le sentiment et on sait que tous deu2 1ouent un rVle inélucta3le dans le c'oi2 de nos croances! "es deu2 formes de (érités peu(ent 0tre réconciliées au moen d*une réfle2ion introspecti(e nourrie, stimulée et orientée par une approc'e des sm3oles! %l faut, pour en tirer profit, ne pas les considérer comme des 3oites contenant des (érités toutes faites 6 dé14 dites 7, mais comme des rappels d*arc'étpes fondamentau2 d*une mt'ologie tou1ours (i(ante et mou(ante!
I8 - L'!TOILE $LAM6O9ANTE EST D'OR Dans le ta3leau du Maître Secret, l*étoile flam3oante est d*or! @lle est associée 4 la lumière et indique que la finalité de l*Ou(re, au sens alc'imique du terme est le Pantalp'a! Le sens de l*toile est connue par le Maître Secret! %l a été approfondi dans la perspecti(e du sm3olisme compagnonnique! %l sait le construire a(ec l*équerre et le compas! Mais dans le 6Saint des Saints7 un nou(eau 6strate7 de l*toile se ré(èle : sa relation a(ec l*ennéade! )ous l*a(ons (u plus 'aut, le $ est le centre de la première ennéade T partie de quatre c'iffres =, #, , W! Le $ est sui(i de quatre c'iffres et cette construction toute simple permet de commencer l*étude des propriétés particulières des ennéades et de l*ennéade des ennéades qui correspond au nom3re >=! L*&r é(oque le Soleil et est en relation a(ec Apollon dans la tradition
&r, si le 'iéroglp'e originel du QaGn est la flèc'e, le 1a(elot, le se2e masculin, celui du
5el est le sens, 4 ce ni(eau du pentagone qui est la lettre < et qui ne la contient plus!
8 - DE L'!QUERRE AU #OM)AS Le uater.are ):t;a/*rce.! "omme nous l*a(ons (u plus 'aut, le sm3olisme du Maître Secret se réfère au2 nom3res Pt'agoriciens! Aussi, il est normal de conclure en présentant l*idée maîtresse de la pensée Pt'agoricienne! Au contraire de Platon dont la pensée est trinitaire, c'eY Pt'agore, c*est la quaternité 9la 5etrakts? qui sous tend sa (ision des c'oses! %l a été dit de la 5etrakts 6 qu*elle a les racines de la nature éternelle 7! &n a(ait aussi, dans l*étude Pt'agoricienne, l*idée que l*Eme n*était pas un triangle mais un carré! L*origine de ces idées se trou(e on ne sait oF dans l*om3re de la pré'istoire de l*esprit 'ellénique! La quaternité est en effet un arc'étpe pour ainsi dire uni(ersel! @lle est la condition logique de tout 61ugement de totalité7! Pour éta3lir un tel 1ugement, il faut lui donner un quadruple aspect! Par e2emple, pour désigner l*ensem3le de l*'oriYon, on nomme les points cardinau2! "*est pourquoi nous a(ons quatre éléments, quatre qualités premières, quatre couleurs, quatre (oies du dé(eloppement spirituel dans le 3oudd'isme, quatre castes dans l*%nde, etc!!! "*est aussi pourquoi il a quatre aspects psc'ologiques de l*orientation psc'ique audel4 desquels il n*est plus rien de fondamental 4 e2primer! %l nous faut, pour nous orienter : = constater, (oir! # définir ce que l*on (oit! 9nommer?! 1uger 9si cela nous con(ient ou non?! W sa(oir d*oF cela (ient et oF cela (a!
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&n trou(e, c'eY Sc'open'auer, la preu(e que le principe de raison suffisante a une quadruple racine! @t tout cela parce que ce quadruple aspect représente le minimum nécessaire pour qu*un 1ugement soit complet! La totalité idéale est le rond, le cercle, mais sa di(ision naturelle minimale est le 6quatre7! L*idée d*une quaternité des principes di(ins fut com3attue a(ec une e2tr0me (iolence par les Pères, notamment lorsque l*on tenta d*ad1oindre l*6 essence 7 de Dieu en tant que quatrième au2 trois personnes! "ette résistance 4 la quaternité est étrange puisque le sm3ole fondamental du "'ristianisme, le "roi2, est indu3ita3lement une quaternité!
Le quatrième pilier 9in(isi3le? est suggéré par la disposition du ternaire dans trois coins d*un carré! Depuis le 5imée, le quatrième signifie 6 réalisation 7 et par conséquent passage en un état essentiellement différent de la matérialité du monde! "*est que la matière représente ce qui est opposé 4 l*esprit! "*est dans ce sens que le 6 passage de l*équerre au compas 7 s*éclaire! Dans la scène des "a3ires, +aust reprend cette question : 6 )ous en a(ons emmené trois 6 Le quatrième n*a pas (oulu (enir T 6 %l a dit qu*il était celuil4 m0me 6 Kui pensait pour eu2 tous! Les "a3ires sont les forces formatrices secrètes, les lutins qui oeu(rent sous terre, c*est4dire en dessous du seuil de la conscience, pour nous procurer des 6 inspirations 7 'eureuses! Lorsque
Si nous reprenons la série des nom3res quadrangulaires 9(oir plus 'aut? nous constatons que >= 9 2 ? est le neu(ième nom3re de cette série 9=, W, , =, #$, #, W, W, >=?, alors qu*il ne correspond 4 aucun nom3re triangulaire!
Le passage de l*équerre au compas fait apparaître le quatrième pilier!!!
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