Activité de compréhension orale suivie du corrigé. Niveau B1.1
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Hydraulique Pour Les Techniciens Et Les Ingénieurs
les biens publics et les externalités document important
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Activités concernant des homonymes et des homographes + corrigéFull description
Descripción: Cours Biochime 1 er année Médecine
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Activités lexicales. Le monde du travail
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Les Palplanches Et Les Pieux - Pathologie Et Diagnostic
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LES TROIS N ET LES JUMELLES par Roberte ARMAND
«UN trésor! Je vous assure que nous sommes sur la piste d'un trésor! » En vérité, Noël n'a pas besoin de tant insister. Ses ousins, Ni et Nat"alie, sont tout # $ait persuadés que le doument qu'ils vienn ienneent de déo éouv uvrrir dan anss une poupé péee an nie iennne les les met sur sur la trae rae d'u 'unn trés trésoor a"é. %ui, mais e papier ne ontient que la moitié du messa&e. 'autre se trouve dans une poupée en tous points semblable # la premi(re. premi(re. )oii don les *rois N lanés # la poursuite de la poupée +umelle! +umelle! Une poursuite mouvementée ar il semble que l'ob+et soit au mains d'individus peu reommandables... reommandables... Et l'on ne sait bient-t plus qui, des *rois N ou de leurs ennemis, va rattraper l'autre!
Série les /. es 0N et et les voleur voleurss dima&es dima&es 1231 1231 45 45 //. es 0N et et la maison maison brulé bruléee 123 123 46 ///. es 0N et létra létran&e n&e voisin1 voisin123 23 42 /). es 0N 0N et les les +umelle +umelless 123 11 ). es 0N 0N et le "ien "ien +aune +aune 1230 1230 40 )/. es 0N et le bouton bouton dar&ent dar&ent 1230 14 )//. es 0N et la p7"e p7"e mira mirauleu uleuse se 1236 48 48 )///. )///. es 0N et et lépouva lépouvantail ntail 1238 40 /9. es 0N tende tendent nt un pi(& pi(&ee 1238 4: 9. es 0N 0N et le puits puits "anté "anté 1235 1235 46 46 9/. es 0N 0N sont sont sur la la voie voie 1233 1233 4: 9//. es 0N et et les trois trois ;&nes ;&nes 123: 123: 45 9///. 9///. es 0N et le serpe serpent nt p;t"on p;t"on 1232 1232 41 9/). es 0N et et les "ats "ats birman birmanss 1232 14 14
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Les
Noël, Nathalie et Nicolas (Nick).
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ROERTE ARMAND LES
ET LES JUMELLES ILLUSTRATIONS DE !ENRIETTE MUNIERE
Une trou Une trouva vail ille le e vieu vieu saul saulee J'ai J'ai du bo bonn taba taba "e? >" e? le no nota tair iree Sur Sur les les tra traes es du ler ler a viei vieille lle $erm $ermee e pont es es ba barre rreau au de $er $er E"e E"e et mat! mat!
"!A#ITRE #REMIER U$e tro%&aille N@*A@/E avait &rimpé les esaliers si vite qu'elle arriva essou$$lée au deui(me éta&e de l'immeuble oB "abitait sa marraine. Cuand elle se trouva devant la porte de l'appartement, la $illette pensa ave plaisir qu' u'el elle le alla allaiit sDre sDrem men entt pa pass sser er un momen omentt a& a&ré réab able le auppr(s au r(s de lle lle @sti @stier er,, tou tou+our +ourss si &e &enntill tillee av ave e sa $illeule... et qui lui préparait de si bons &oDters! Et puis, Nat"alie aimait tout partiuli(rement e petit lo&ement,
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si bien installé, rempli de beau meublés et de bibelots préieu. Sa marraine les avait reFus en "érita&e et elle en prenait le plus &rand soin. a $illette sonna et lle @stier vint lui ouvrir. >'était une vieille dame au "eveu &ris et au +oues rosés, au ;eu pétillants de &aieté derri(re des lunettes de m;ope. En aperevant sa $illeule, elle poussa une elamation de plaisir. « *oi, ma petite NattieG >omme 'est &entil de me rendre visite! » Nat"alie embrassa de bon Hur sa marraine, et epliqua tr(s vite I « Je suis venue te dire au revoir, pare que +e pars en vaanes demain matin. Cuelle bonne bonne nouvelle! nouvelle! @ve toute ta $amilleG %"! non, non, répondit répondit la $illette, $illette, dont le visa&e visa&e rond, rond, sous la "evelure blonde, prit une epression attristée. Kapa et maman ne viennent pas... du moins, pas tout de suite. suite. ais ais il ; aura aura i i et Noë Noël,l, et nou nouss irons irons # )oln;, "e? l'onle Edouard et la tante =osé. » En débitant es derni(res paroles, Nat"alie avait retrouvé son sourire. Un sé+our "e? les Lesson, quelle a&ré a& réab able le pe pers rspe pet tiv ive, e, surto urtouut av ave e son son $r(r $r(ree et son son ousin pour lui tenir ompa&nieG Cuand les *rois N étaient réunis M les *rois N, 'est#dire Noël, Niolas, dit Ni, et Nat"alie M il ; avait tou+ours de l'animation!
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a $illette n'aurait su dire qui elle pré$érait des deu &arFons, dont les arat(res opposés se omplétaient par$aitement. Ni, son $r(re, avait on?e ans. /l était tr(s brun, tr(s d;namique et tr(s taquin. Noël, son ousin, &é de dou?e ans, était bien di$$érent I mine, blond, il savait en toute ironstane &arder son alme. Ni se moquait souvent de sa lenteur, mais n'en avait pas moins reours # ses onseils. Noël était en e$$et d'une &rande sa&esse. %rp"elin depuis deu ans, il vivait "e? les =enaud qui le onsidéraient omme un de leurs en$ants. >ependant, lle @stier poussait sa $illeule vers le salon. « )iens t'asseoir un moment, tu me donneras des nouvelles de toute la $amille. » Nat"alie pénétra dans la petite pi(e. >'était une vraie boutique boutique d'antiquités. d'antiquités. %n ; vo;ait des $auteuils en tapisserie, des tables basses, des &uéridons... ais les ;eu de la $illette se port(rent aussit-t sur la ommode anienne, toute brillante d'enaustique, qui tenait une bonne plae dans le salon. /l ; avait quelque "ose de nouveau sur le meuble I une poupée. Et e n'était pas une poupée ordinaire! Elle ne ressemblait en rien # elles que Nat"alie onnaissait. %n aurait dit une dame d'autre$ois. Elle portait une lon&ue robe blan"e tr(s intrée # la taille, bou$$ante parderri(re et se terminant par une traOne. a t7te était de porelaine, ave
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de &rands ;eu d'un bleu ple. Une toque, blan"e é&alement, était posée sur ses "eveu blonds. a $illette était stupé$aite I depuis quand les &randes personnes +ouaientelles # la poupéeG Elle interro&ea sa marraine. « >a, ma petite Nat"alie, e n'est pas une poupée omme les autres. %n ne +oue pas ave. Elle est vieille de plus de ent ans, e qui la rend tr(s préieuse. ais oBl'astu trouvéeG Je ne l'avais +amais vue "e? toi. M >'est la poupée de ma &randm(re, $i&uretoi. Je l'ai retrouvée au &renier et +'ai pensé
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qu'elle avait sa plae dans mon salon. J'ai eu raison, n'este pasG %"! oui. oui. ais, ais, dismoi, dismoi, elle était "abillée "abillée omme omme Fa quand tu l'as trouvéeG Eatement. Eatement. Je me suis ontentée ontentée de netto;er netto;er ses v7tements. » Nat"alie était tr(s intéressée. Pire que ette poupée avait appartenu # une petite $ille, il ; avait de Fa plus d'un si(le! Elle essa;a de se la représenter, mais en $ut inapable. Une petite $ille sous... sous... )o;ons, qui ré&nait sur la ontrairement # la poupée, Nat"alie, elle, ouvrit la bou"e toute &rande... sous l'e$$et de l'étonnement.
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« >omment le saistuG $initelle par questionner. J'ai une amie dont le $r(re est antiquaire. antiquaire. Elle lui a parlé de ma poupée et il a demandé # venir la voir. >'est lui qui m'a donné tous es détails. Une poupée # la bou"e $ermée, d'apr(s ses dires, date d'avant 1:24, et elle est beauoup plus rare que elles dont la bou" bou"ee est ouverte. /l m'a m7me o$$ert de me l'a"eter. /l me l'aurait pa;ée tr(s "er, mais +'ai re$usé. Je pré$(re la &arder en souvenir de ma &randm(re. M *u as bien raison! » approuva Nat"alie ave onvition. es ;eu rivés sur la poupée, elle entendit lle @stier proposer I « Elle a l'air de bien te plaire. *u peu la tou"er, mais $ais attention # ne pas la asser. Kendant e temps, +e vais te préparer # &oDter. M ais, marraine, ob+eta $aiblement la $illette, il $aut que +e rentre # la maison. a valise... M *aratata! *u auras bien le temps de la $aire, ta valise! *u ne pars pas au p-le Nord, n'este pasG Non, mais... » Pé+# lle @stier ne l'éoutait ait plus lus. Elle avait disparu en diretion de sa uisine, et Nat"alie l'entendit rem remue uerr des asse assero rolles I elle elle de deva vait it lui lui prép réparer arer du "oolat au laitQ peut7tre ; auraitil aussi des &teau G
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@llons, autant pro$iter de ette aubaine alors que son $r(re Ni n'était n'était pas l# pour la taquiner taquiner # propos propos de son pé"é mi&non, la &ourmandise. En attendant, la $illette se mit # eaminer de pr(s la poupée. Elle éprouvait pour elle une sorte de respet I peut7tre pare qu'elle était étai t tr(s, tr( s, tr(s vieilleG >ependant, au bout d'un moment elle s'en"ardit +usqu'# la tou"er. Elle remarqua que la robe était $ermée pardevant au mo;en d'une quantité de boutons minusules. « Si +e les dé$ais, pensatelle, +e pourrai eaminer le orps de la poupée. » @pr(s un re&ard inquiet vers la porte M sa marraine ne serait peut7tre pas d'aord M Nat"alie entreprit de déboutonner la robe I e ne $ut pas une mine a$$aire, tant les boutons étaient petits et nombreu. Elle en vint tout de m7me # bout et put satis$aire sa uriosité. Elle vit que le "aut du buste, omme la t7te, était en porelaine et s'enastrait dans une sorte de sa de peau de teinte bei&e $ormant le reste du orps. Nat"alie s'appr7tait # re$ermer la robe, lorsque son attention $ut attirée par quelque "ose de blan qui apparaissait # l'endroit oB la peau, lé&(rement distendue, se raordait au buste. %n aurait dit un moreau de papier. Elle essa;a de l'attraper en ; passant le doi&t, mais n'; parvint pas. /l aurait $allu un ob+et pointu... une épin&le, par eemple.
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« J'ai trouvé, se ditelle, nia bro"e! » >ette bro"e était un adeau de sa marraine, et Nat"alie la portait tou+ours piquée # sa robe, quand elle lui rendait visite. Elle enleva le bi+ou, en introduisit la pointe entre la porelaine et la peau, et tira de e mine interstie un rouleau de papier &u(re plus &ros qu'une allumette et si serré qu'elle eut beauoup de peine # le déplier. Cuand elle ; parvint, elle éprouva une pro$onde surprise I elle avait sous les ;eu une étroite bande de papier oB des mots étaient érits # l'enre noire. 'enre avait lé&(rement pli mais l'ériture était enore lisible. es lettres étaient bien $ormées, tr(s ré&uli(res I on aurait presque dit des arat(res d'imprimerie. Elle lut I Ayez bien soin de moi, je suis une poupée extrêmement extrêmement précieuse. précieuse. J'ai nom Philomène. Philomène. Mon corps est en peau, ma tête en biscuit, et j'appartiens !lémence, "ille d'Antoine de #i$ail.
Nat"alie se sentait tr(s émue I n'étaitelle pas la premi(re # poser les ;eu sur e messa&e d'un autre si(leG Elle se mit # r7ver. Cui en était l'auteurG Keut 7tre ette >lémene de =ivail # qui avait appartenu la poupéeG >lémene de =ivail! ais... mais... quelque "ose lo"ait l#dedans! Elle voulut en avoir le Hur net et appela I
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« arraine! arraine! » lle @stier arriva en "te, une assiette dans une main, une uiller dans l'autre. Elle avait l'air a$$olé. « Cue se pass asset tilG. ilG.... %"! Cu'astu tu $ait # ma poupéeG Je ne l'ai pas assée, se dép7"a de dire Nat"alie. Seulement dés"abillée, pour mieu la voir. Et re&arde e que +'ai trouvé! % a marraine posa les ob+ets qu'elle tenait et s'empara du billet. Kendant qu'elle le parourait, son visa&e, omme elui de sa $illeule quelques instants plus
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t-t, eprima l'étonnement, puis l'émotion. « >omme 'est tou"ant! ditelle en$in. ais e billet, oB l'astu déouvertG #, #, dans dans le orp orps de la pou poupé péee I un tou toutt petit petit rouleau de papier, que +'ai réussi # attraper ave ma bro"e. M Etraordinaire! ommenta lle @stier. Cuand +e pense que ette poupée appartient # ma $amille depuis , 1e r(& r(&ne de Napoléo éonn ///, //, et qu'il a $allu atten tendre au+ourd'"ui pour... » « Na Napo polé léon on ///G Lien Lien sDr! sDr! % se dit Nat"alie, tout "eureuse d'obtenir la préision qu'elle "er"ait. Elle questionna I « Pis don, marraine, qu'este que tu vas $aire de e rouleau de papierG e &arder &arder,, naturell naturelleme ement, nt, répon répondit dit lle lle @stier. @stier. ais oB le mettre pour ne pas le perdreG /l est si petit! » Elle ré$lé"it un instant, puis déida I « @u $ond, le meilleur endroit, 'est enore dans la poupée, # la plae oB tu l'as trouvé. a a"ette doit 7tre bonne, puisqu'il a $allu plus de ent ans pour la déouvrir! » Et, d'une main preste, elle enroula de nouveau la bande de papier et la &lissa entre le buste en porelaine et le orps en peau. Nat"alie la re&ardait $aire, # demi satis$aite. Elle aurait rait aim aimé &arde rder e mess essa& a&ee, tout en se rendant ompte que sa marraine avait raison.
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En quelque sorte e billet était le seret de la poupée K"ilom(ne I 'était don # elle de le &arder. a $illette revint # la question qui la tourmentait I « Pis, marraine, este que ta &randm(re s'appelait >lémene de =ivailG Lien Lien sDr sDr que non! non! Son Son nom de de +eune +eune $ille $ille éta était it éontine aillet. Klus tard elle a épousé un . @stier, et elle est devenue la m(re de mon p(re. @lor @lors, s, po pour urqu quoi oi ett ettee po poup upée ée lui lui at atel elle le appartenuG » a marra arraiine ré$l é$lé"it un moment, et $init par répondre I « Je me souviens maintenant d'un détail que +e ro;ais avoir oublié. a &randm(re m'avait parlé de sa poupée, quand +'étais moim7me une petite $ille. Elle m'a dit alors que son p(re l'avait a"etée pour elle dans une vente au en"(res. » Une vente au en"(resG )oil# qui epliquait tout. Son&euse, Nat"alie se mit # r"abiller la poupée. Elle ressentait un peu de tristesse en pensant # >lémene de =ivail qui avait dD s'en séparer. Kour quelle raisonG K"ilom(ne avait peut7tre essé de lui plaireG %u bien 'était # l'oasion d'un départG %u enore, la $amille de =ivail avait eu un ur&ent besoin d'ar&entG Un peu plus tard ard, ap aprr(s avoir $ait "onneur au déli dé lii ieu eu &o &oDt Dter er prép prépar aréé pa parr sa marra arrain ine, e, la $ill $illet ette te re&a&na la villa de la rue des Jardins.
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'in 'ini ide dent nt de la po poup upée ée o ont ntin inua uait it d' d'o ou upe perr son son esprit. « )oil# quelque "ose d'intéressant # raonter # Noël et # Ni! » se ditelle en pressant le pas. Elle se trompait. P(s les premiers mots, son $r(re la rabroua I « es "istoires de poupées, 'est +uste bon pour les $illes! % PéFu éFue, ve veée, ée, Nat"a at"ali liee se tut tut au auss ssit it-t -t.. Kour Kour la onsoler, Noël lui &lissa dans l'oreille I « >e soir tu me raonteras Fa pour moi tout seul. % ais quand le soir arriva, plus question de poupée I les préparati$s pour le départ du lendemain tenaient en "aleine toute la maisonnée. Si bien que Nat"alie oublia momentanément K"ilom(ne et son billet seret.
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"!A#ITRE II Le &ie%' sa%le / R @)@/* plusieurs
+ours dé+# que les *rois N se trouvaient # )oln;, une &rosse bour&ade monta&narde oB l'onle Edouard Lesson eerFait le métier de vétérinaire. Pans sa villa spaieuse, entourée d'un &rand +ardin et située un peu # l'éart de l'a&&lomération, les en$a en $annts +oui +ouiss ssai aien entt d'u 'unne libe libert rtéé pres presqu quee tota totale le.. /ls /ls avaient aussi la possibilité d'or&aniser des +eu et des promenades dans la ampa&ne, et ne s'en privaient pas. Jusqu'ii, par "ane, le temps s'était
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maintenu au beau $ie. >ependant, en ette $in de +ournée, il $aisait "aud et lourd et il ; avait de l'ora&e dans l'air. >ela n'emp7"a pas Ni de proposer au deu autres une partie de a"ea"e. 'endroit s'; pr7tait # merveille I pas de maison # moins de un ilom(tre. =ien que des "amps bordés de "aies, ave un petit bois # proimité. /l ; avait m7me un ruisseau qui ourait le lon& du "emin. « )a pour a"ea"e », aepta Noël. Kar une pareille température, il aurait pré$éré un +eu plus tranquille... mais il se &arda bien de le dire, n'a;ant pas envie de se $aire traiter de « petit vieu » par son d;na d; nami miqu quee o ous usin in.. Cu Cuan antt # Na Nat" t"al alie ie,, elle elle ap appl plau audi ditt +o;eusement # e pro+et. « >"i alors! Je vais tirer au sort pour savoir qui reste. Amstram&ram... % e sort dési&na Ni. « Je ompte +usqu'# ent et +e me mets # votre re"er"e », déida le +eune &arFon en se a"ant les ;eu derri(re son bras replié. Pé+# les deu autres étaient partis # toutes +ambes, "aun de son -té. Noël se ontenta de &a&ner le bois et de s'ass asseo eoiir bien au $rai rais derr erri(re i(re un taillis. Sa ousine, elle, déida de trou rouver une a"ette qui donnerait du $il # retordre # Ni. >e $ut vite $ait I elle avait remarqué en passant quelques vieu saules qui bordaient le ruisseau. 'un d'eu avait le tron reu.
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« Je me &lisserai # l'intérieur, déidatelle, et bien malin qui ira me "er"er l#! » En s'aidant des bran"es, elle réussit sans trop de peine # se "isser dans l'arbre et # desendre dans la avité. Elle sentit sous ses pieds un tapis spon&ieu $ait de $euilles mortes et de mousse. Et l'attente ommenFa. P'abord, elle trouva la situation tr(s amusante I elle entendait le vieu bois raquer, les insetes bruire, les $euilles $euilles s'a&iter audessus audessus de sa t7te. Et # propos propos de t7te, Ni devait en $aire une dr-le en ne trouvant sa sHur nulle part! =ien que d'; penser, elle se mit # rire toute seule. %r le +eune &arFon s'était lané # la re"er"e des autres et il avait rapidement attrapé Noël. >eluii le questionna aussit-t I « @stu trouvé Nat"alieG Kas enore. M Je vais t'aider. » @pr(s avoir battu vainement la ampa&ne pendant plus de di minutes, les deu ousins se onert(rent. « Elle est introuvable! délara le plus +eune un peu dépité. M /mpossible, vo;ons! répondit Noël ser(tement inquiet. M /l ; a bien es vieu saules, l#bas, su&&éra Ni. ais Nat"alie est trop &rosse pour ; entrer!
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M *u ea&(res tou+ours! Elle a de bonnes +oues, mais elle n'est pas &rosse. Je parie tout e que tu veu qu'elle s'est a"ée l#. %n va bien bien voir voir!! » déid déidaa Ni i qu quii pa part rtit it en $l("e. @rrivé pr(s des arbres, il se mit # mar"er # pas de loup et les eamina l'un apr(s l'autre. e plus &ros semblait reu, et d'ailleurs il rut entendre des bruits étou$$és qui en sortaient I &rattements, soupirs... Ses derniers doutes $urent bala;és lorsque, # travers une $ente du tron, il aperFut l'éto$$e blan"e # arreau bleus de la robe de Nat"alie. /l alla retrouver son ousin. « @lorsG interro&ea e dernier. M Elle est bien dans le tron d'un saule I le deui(me en partant de la droite. Et tu ne l'as pas $ait sortirG Kensestu! lui lanFa Ni. Elle serait trop déFue si +e la déouvrais si vite! Je vais la laisser mi+oter un moment, et quand elle sera uite # point nous irons la délivrer. Kas trop lon&temps, alorsG M Lien sDr que non. En attendant, viens don ave moi I +'ai quelque "ose "ose # te montrer.» montrer.» Noël suivit son ousin # re&ret I il n'avait pas du tout envie de s'assoier # une mauvaise plaisanterie dont Nat"alie serait la vitime. @u ontraire, il la dé$endait tou+ours ontre les taquineries de Ni. >ette $oisi, il se promit
de revenir tr(s vite pour la $aire sortir de son arbre. >e que Ni voulait lui montrer, 'était une petite mare qu'il avait repérée dans le bois. « *u verras, il ; a des tas de bestioles intéressantes », annonFatil. >'était vrai I on ; vo;ait na&er t7tards, tritons et salamandres, tandis que les libellules et les ép"ém(res men enaaient leu eurr ronde au audessus de l'eau. es deu &arFons s'étaient mis # plat ventre pour mieu $aire leurs obse ob serv rvat atio ions ns.. >apt >aptiv ivés és pa parr le spe speta tal le, e, ils ils av avai aien entt ompl(tement perdu la notion de l'"eure. Kend Kendan antt e tem temps, da danns le tron tron, , Nat"a at"ali liee n' n'en en menait pas lar&e. >'était le as de le dire I a avité était si étroite qu'elle pouvait # peine
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remuer, et ses membres s'an;losaient. Elle ommenFait # trouver le temps lon&. Kourquoi son $r(re ne venaitil pasG e +eu ne l'amusait plus du tout. a nuit allait bient-t venir et e vieu saule lui parut brusquement bien sinistre. Un vent violent s'était levé, $aisant bruire les $euilles de l'arbre. « 'o 'ora ra&&e! pen ensa sa Nat" at"alie alie,, il arri arrivve! Cu Cuan andd la $oudre va tomber, +e vais 7tre au premi(res lo&es. *ant pis, +'abandonne! » Elle lle alla allait it sort sortir ir qu quan andd une soud soudai ainne intu intuit itio ionn l'avertit de ne pas bou&er. Cuelqu'un s'appro"ait, et il ne s'a&issait ni de son $r(re, ni de son ousin. Elle s'immobilisa en retenant sa respiration. Et presque aussit-t, elle reFut la preuve qu'elle ne se trompait pas, sous la $orme d'un petit ob+et qui lui tomba sur la t7te avant d'aboutir # ses pieds. Un peu e$$ra;ée, elle resta immobile une bonne minute. Cuand elle $ut onvainue que le m;stérieu inonnu était reparti, elle s'aroupit et ttonna du bout des doi&ts au $ond de la avité I elle ramassa une petite boOte ronde et la mit dans sa po"e. En$in elle se résolut # quitter sa a"ette. Pe leur -té, les &arFons avaient été ramenés au sens des réalités par l'imminene l'imminene de l'ora&e. l'ora&e. e premier, premier, Noël bondit. « %"! l#, l#! Et Nat"alie qu'on a oubliée! » Kare qu'il se sentait $auti$, Ni plaisanta I
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« %n aura peut7tre de la peine # l'etraire de son arbreG a "aleur dilate les orps, et... % ais son ousin ne l'éoutait plus I il ourait # toutes +ambes vers les saules. /l arriva +uste # temps pour voir une t7te ébouri$$ée émer&er de l'un d'eu. Kuis le reste suivit, et Nat"alie atterrit en riant. Elle $it deu ou trois mouvements de &;mnastique et dit I « Je suis toute raide. » @u m7me moment une &rosse &outte s'érasa sur sa +oue. Ni, qui en avait reFu une sur le ne?, ria I « Sauve qui peut! )oil# l'ora&e! » e trio partit en $l("e. Pu oup, la $illette déida de remettre # plus tard le réit de son aventure. >ette "te leur valut de ne pas 7tre trop mouillés. Pe plus, elle leur évita des repro"es de la part de tante =osé, qui, eellente uisini(re, était tr(s pointilleuse sur la question de l'"eure. Un peu plus tard, apr(s le dOner, dOner, les oupants oupants de la villa s'appr7t(rent # passer une soirée paisible I l'onle Edouard s'était installé dans un bon $auteuil ave son transistor pr(s de lui, la tante =osé avait sorti son triot. Cuant au &arFons, ils ommenFaient # étaler sur la tab able le le +eu +eu d'é 'é" "e ess lors lorsqu quee Nat"a at"ali liee vin vint les les tire tirerr suessivement par la man"e. « J'ai # vous parler. % Son air m;stérieu les intri&ua, et le trio
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&a&na le oin du salon oB se trouvait un vieu so$a I 'était le si(&e de prédiletion des *rois N, qui s'; installaient pour é"an&er leurs on$idenes, loin des oreilles des &randes personnes. « E" bien, parle! » $it Ni. Lien qu'il brDlt de uriosité, il avait pris un ton déta"é. @pr(s quelques "ésitations, Nat"alie ommenFa I « Cuand +'étais dans le tron du saule... il s'est passé une "ose étran&e. Cue s'estil passéG Cu'astu Cu'astu vuG demanda Ni. M Je n'ai rien vu, répondit la $illette ave innoene. >omment FaG ais alors, tu dis n'importe n'importe quoi! » lui lanFa son $r(re. Nat"alie le $usilla du re&ard et riposta I « Je n'ai rien vu, mais +'ai entendu! J'ai entendu des pas... en$in, +e rois. /l m'a semblé que quelqu'un s'appro"ait de mon arbre. » Ni se ontenta de lever les ;eu au iel en soupirant. @lors sa sHur lanFa d'un oup son ar&ument massue. « a preuve qu'il ; avait quelqu'un, 'est que +'ai reFu sur la t7te... Fa! » >e disant, elle sortit de sa po"e une petite boOte métallique de $orme ronde qui avait dD ontenir des pastilles.
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>ette $ois son $r(re était intéressé, mais il ne voulut voulut pas désarmer. « Keu"! lanFatil, 'est quelqu'un qui a pris l'arbre reu pour une poubelle! » // n'en saisit pas moins la boOte des mains de sa sHur, et vit qu'une bande de sot" la $ermait. >omme il ne parvenait pas # la déo olller, er, Noël s'en "ar& ar&ea. ea. >almement, il enleva la bande et souleva le ouverle. *roi *roiss t7te t7tess se pe pen n"( "(ren rentt u uri rieu eusem sement ent,, respi respira ratio tions ns suspendues. C»e pouvaitelle bien ontenir, ette boOteG Kas &rand"ose, # vrai dire I quelques pinées de taba &ris, omme elui dont se servait l'onle Edouard pour bourrer sa pipe.
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"!A#ITRE III Jai % bo$ tabac KENP@N* un
moment, les *rois N &ard(rent un silene déFu. Kuis Ni s'éria d'un ton dépité I « Pu taba! @"! bravo! *a déouverte est vraiment intéressante! %n aura pris ton tron d'arbre pour une poubelle, +e te l'ai l 'ai dé+# dit! » Noël intervint I « >'est tout de m7me étran&e... %n ne +ette pas une boOte de taba # moitié pleine. Surtout qu'il n'est pas vieu, e taba, remarqua Nat"alie
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en "umant le ontenu de la boOte. /l ne sent pas mauvais, il sent m7me tr(s bon. %n dirait... on dirait du taba... M énial! se moqua son $r(re. $r( re. Pu taba qui sent le taba! » Noël prit la boOte et l'observa un instant. Kuis, sentenieu, il délara I « @pparemment, rien d'anormal. Et ependant, +e ne peu m'emp7"er de trouver ette "istoire étonnante... Eton Etonna nant nte! e! oupa oupa Ni Ni.. Cu'es Cu'est te e que que tu vas vas "er " er" "er er!! >ro >roism ismoi oi,, mon vieu vieu, , tou outt ela ela est sans sans intér7t. >ommenFons plut-t notre partie d'é"es. » *andis qu'ils revenaient # leur table, Nat"alie se mit # "anter les premi(res mesures de J'ai du bon tabac. @ussit-t, son $r(re la rabroua I « Silene! J'ai besoin de ré$lé"ir. % ais ais Nat"a at"ali liee n'é 'éta taiit pas déid éidée ée # s'en s'en lais laisse serr imposer I « Pis don, +'ai le droit de "anter! Je "ante +uste, moi! >"ante en silene! » Nat"alie allait répliquer quand une elamation ourrouée +aillit du salon I « Klus une seule miette! % « 'onle Edouard n'a pas l'air ontent, délara Noël. @llons voir e qui lui arrive. » es en$ants s'appro"(rent de lui I
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« Cue se passetilG » e vété étérina inaire ire leu eurr montra tra un paquet de taba ompl(tement vide. « Je me suis laissé stupidement surprendre! Klus un &ramme de taba pour bourrer ma pipe! » es *rois N é"an&(rent un re&ard amusé. >omme oTnidene, on ne $aisait pas mieu! « @ ette "eurei, le bureau de taba est $ermé, poursuivit l'onle Edouard. *ant pis, Fa m'apprendra! Porénavant, +'aurai tou+ours un paquet de réserve. M ais que vastu $aire, e soirG demanda Ni. M Cue veutu que +e $asse, mon &arFonG Je ne $umerai pas, 'est tout! @llons, retourne? # vos +eu. » Ni s'éloi&na un instant et revint en "antonnant # son tour J'ai du bon tabac. 'est Nat"alie qui l'a trouvée dans un arbre reu. M E" bien, meri, Nat"alie. » /l prit une pinée de taba, la mit sous son ne? et onlut I « /l m'a l'air eellent. Je vais tout de suite en bourrer ma pipe. » Et tout # son bon"eur, il ommenFa # remplir sa pipe.
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es en$ants re&a&n(rent leur oin de table. Noël avait un air ren$ro&né. P'un ton plein de repro"e, il lanFa I « *u n'aurais pas dD lui donner e taba, Ni. Et pourquoi pourquoi donG répliqua répliqua son ousin. ousin. Cu'en aurionsnous $aitG *u ne $umes pas, que +e sa"e. /l ne s'a&it s'a&it pas de de Fa, insista insista Noël. ais e e taba taba ne m'inspire pas on$iane. » Nat"alie le re&ardait, l'air a"uri. Elle $init par demander, un peu inqui(te I « *u ne rois tout de m7me pas qu'il est empoisonnéG M Non, bien sDr, lui dit Noël. ais +e trouve
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qu'il est imprudent d'utiliser du taba +eté par un inonnu. M *u as raison, délara Nat"alie. %n devrait prévenir l'onle Edouard. /l va se moquer de nous ». Kendant quelques minutes, les *rois N surveill(rent d'un Hil inquiet le omportement de leur &randonle, mais omme tout paraissait normal, Ni et Noël se remirent bient-t # leur partie d'é"es, et la $illette les re&arda +ouer. @pparemment, Ni avait l'avanta&e. ais brusquement, Noël $it +aillir sa tour et, almement, annonFa I « E"e au roi. » En ontemplant la mine déon$ite de son $r(re, Nat"alie ne put réprimer un sourire. « Ne te ré+ouis pas trop vite, lanFa Ni. Je ne suis pas enore battu. » ais sa résistane résistane $ut vaine. Cuelques Cuelques instants plus tard, Noël, déplaFant sa reine, put délarer I « E"e et mat! » @u m7me moment, un bruit se, omme elui d'un ob+et b+et tom tomba bant nt sur sur le plan plan" "eer, atti attira ra l'at l'atte tent ntio ionn de Nat"alie. Elle se leva et s'appro"a de l'onle Edouard I appu;é au dossier de son $auteuil, il dormait pro$ondément. Sa pipe était par terre, il l'avait sans dou oute te laiss aissée ée tom tombe berr en s'en s'endo dorm rman ant. t. /ntr /ntri& i&uuée, ée, la $illette observa son onle. Elle onstata qu'il respirait ré&uli(rement
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et qu'il ne paraissait pas le moins du monde inommodé. Et ependant.....e n'était pas dans ses "abi "abitud tudes es de s'en s'endorm dormir ir omme omme Fa! Elle Elle repensa # l'inquiétude de son ousin quelques instants aupa au para rava vant nt et appel appelaa I « Ni Ni,, Noël, Noël, vene vene?? vite vite!! » @ussit-t, les &arFons aoururent. « Cue se passetilG demanda Noël. M 'onle Edouard s'est endormi! M Et alorsG lanFa Ni. /l a sommeil, 'est bien son droit. Et 'est pour Fa que tu nous déran&esG M *out de m7me, 'est bi?arre! ommenta Noël. M *oi, tu trouves tout bi?arre au+ourd'"ui. M >e n'est pas naturel I il allume sa pipe et le voil# qui s'endort! » Nat"alie allait ren"érir quand la tante =osé apparut. « )ous en $aites un remueména&e! M 'onle Edouard s'est endormi brusquement, délara la $illette. /l a laissé tomber sa pipe... » me Lesson s'appro"a de son mari, le seoua mais ne parvint pas # le réveiller. « // est tr(s $ati&ué. %n va le mettre au lit. @ide? moi, les en$ants. » Ni et Noël soulev(rent leur onle et, non sans di$$ di$$iu iulté ltés, s, le o ond ndui uisi siren rentt +usq +usqu' u'## sa "amb "ambre. re. Kuis Kuis,, laissant la tante =osé s'ouper de lui,
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les *rois N revinrent dans le salon. Noël, d'un air &rave, annonFa I « >onseil de &uerre des *rois N. » Nat"alie le re&arda, éba"ie, et balbutia I « o... omment Fa « onseil de &uerre »G M *u n'as don pas omprisG lui lanFa son $r(re. >ompris quoiG e taba... insista Noël. M /l doit, ontenir un somni$(re, assura Ni. Un som somni$( ni$(re re...... » Nat"a at"ali liee av avai aitt du mal mal # ; roire. « ais ais alors, il $aut porter plainte! Korter plainte! répéta Ni. Ni. Et ontre quiG quiG M E" bien, ontre le $abriant! » Ni allait la rabrouer sév(rement sév(re ment quand son ousin intervint I « =é$lé"issons sérieusement. Kour quelle raison un individu peutil mettre un somni$(re dans du tabaG Kour Kour en endo dorm rmir ir l'on l'onl lee Edou Edouar ard! d! » lanF lanFaa Nat"alie. Ni, d'un air rési&né, se ontenta de soupirer pro$ondément. Noël poursuivit I « Un "omme +ette du taba dro&ué dans un arbre reu. KourquoiG Peu solutions I ou il s'en débarrasse... %u il ne s'en débarrasse pas, oupa Ni. /l se sert du vieu saule omme boOte au lettres. Klus tard, le $ateur vient "er"er le ourrier. M Cue vient $aire le $ateur dans ette "istoireG »
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demanda Nat"alie. )isiblement, les dédutions des &arFons la dépassaient. « *u es ompl(tement idiote ou quoiG s'éria son $r(re. M ais +e ne omprends rien... dit Nat"alie. M >'est bien e que +e te repro"e! répliqua Ni. M Eoute, e n'est pas tr(s ompliqué, epliqua son ou ousin sin.. a boOte boOte de taba taba que tu as reFue reFue sur la t7te, elle ne t'était t'était pas pas destinée, destinée, tu t'en doutes bien. %n (uel(u (u'u 'un n vienne la l'a l'a +eté +etéee dan anss ton ton arbre rbre po pouur que (uel "er"er par la suite. M Cuelqu'unG %uiG demanda Nat"alie.
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>omment le savoirG » répondit Noël. Ni bondit sur ses pieds. « >omment le savoirG >'est simple! /l su$$it de retourner dans le petit bois, de remettre la boOte en plae et d'attendre qu'on vienne la réupérer. %ui, 'est une bonne idée, reonnut sa sHur. sHur. Nous irons demain matin. Pemain matin, matin, ilil sera sera trop tard, délara Noël. *u ne rois pas, NiG M Si, tu as raison. >'est e soir qu'il $aut ; aller! M >e soirG demanda Nat"alie d'un ton mal assuré. ais il pleut... M Kas du tout! répondit le +eune &arFon en allant oller son ne? ontre la vitre. 'ora&e n'a pas duré. M Kar$ait! lanFa Noël. Une petite promenade noturne nous $era le plus &rand bien. *u viens ave nous, Nat"alieG » a $illette prit un air indi&né I « *u rois peut7tre que +e vais rester ii # vous attendreG es *rois N sont inséparables. Et puis, que $erie?vous sans moiG M Lon, allons nous préparer, onlut Noël. Je vais remettre remettre une bande de sot" autour de la boOte, boOte, et il n'; paraOtra rien. % Cuand tout tout $ut pr7t, le trio quitta la maison # pas de loup pour ne pas attirer l'attention de la tante =osé. /ls s'en&a&(rent sur la route &oudronnée et la quitt(rent )
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bient-t pour le petit "emin qu'ils avaient emprunté quelques "eures plus t-t. Ni ne s'était pas trompé I l'ora&e était dé+# loin. e iel s'était élairi en partie, mais la lune était enore a"ée par de lourds nua&es. es en$ants eurent du mal # retrouver les vieu saules. En$in n$in,, leur leurss sil"o il"oue uett ttes es,, men enaF aFan ante tes, s, se dre dress(r ss(ren entt devant eu. e vent était tombé, un silene impressionnant ré&nait sur la ampa&ne. es *rois N, qui étaient restés muets pendant la ourse, se onert(rent # voi basse. « /l $aut maintenant trouver un poste d'observation. M Perri(re la "aie, l#bas! M >'est une bonne idée. » es en en$a $ant ntss alla allaie ient nt s'; s'; diri diri&e &err qua uannd Na Nat" t"al alie ie s'éria I « a boOte! /l $aut la remettre en plae! M >'est +uste, répondit Ni. )as;, on t'attend. » a $illette "ésita un instant, puis ourut en diretion du vieu saule. Elle s'appro"a de l'arbre, e$$ra;ée par la sil"ouette torturée, et, s'armant de tout son oura&e, &lissa la boOte dans le tron reu. Satis$aite de s'7tre aquittée # bon ompte de ette mission périlleuse, elle revint rapidement vers les &arFons. « >'est $ait! délaratelle $i(rement. M Lravo, Nat"alie! la $éliita son ousin. aintenant, allons $aire le &uet. »
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Et l'attente ommenFa. @ssis dans l'"erbe derri(re les "aies, les *rois N étaient # l'a$$Dt. Silenieu, ils tendaient l'oreille. Lrusquement, Noël posa sa main sur l'épaule de son ousin I « Eoute! » Un "o "omm mmee ap appr pro o"a "ait it.. es es en en$a $ant ntss en ente tend ndai aien entt distintement son pas traOnant sur le "emin. Lient-t, ils viren rent une ombre qui se &lis lissait ait dans la nuit. it. es &uetteurs éarquillaient les ;eu pour mieu voir. Kas de doute I le nouveau venu se diri&eait vers le vieu saul saule. e. >o >omm mmee le trio trio l'av l'avai aitt prév prévu, u, l'"o l'"omm mmee s'ar s'arr7 r7ta ta devant l'arbre. /l se pen"a audessus du tron, puis se releva et resta immobile quelques instants. « Cu'este qu'on $ait! demanda Ni # voi basse. Lien! répondit Noël. @ttendons la suite, on verra bien. » a suite ne tarda pas. 'inonnu repartit # &rands pas dans la diretion d'oB il venait.
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"!A#ITRE I* +ilat%re ES *=%/S N
s'interro&(ren s'interro&(rentt du re&ard. « %n le suitG demanda Nat"alie. Lien sDr! s'elama Ni. /l $aut savoir qui est et "omme, oB il "abite et e qu'il veut $aire du taba. M 'atil pris, au moinsG Ne bou&e? bou&e? pas, +e vais véri$ier! » Ni partit en ourant. Cuelques instants plus tard, il était de retour. « %n peut ; aller, lanFatil. a boOte a disparu.
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Pép7"onsnous, il pourrait nous é"apper! » es trois en$ants se lan(rent # la poursuite de l'ind indivi ividu. Lient-t, t-t, ils distin&u(ren rent son ombre # que uelq lque uess di? di?aine ainess de m(tre (tres. s. P(s lors lors,, la prude ruden nee s'imposait. « =alen enttissons notre allu allure re,, ommanda Noël. ël. aintenant, il est sur la route, on ne peut pas le perdre. Suivons Suivons la lisi(re lisi(re du "amp, "amp, l'"erbe l'"erbe étou$$era le bruit de nos pas. % /ls mar" r"(ren rent ain ainsi pendan antt un bon moment. '"omme ne se doutait de rien, il allait d'un pas assuré vers sa destination. Et, brusquement, il disparut. es en$ants eurent beau "er"er, leur &ibier semblait s'7tre évaporé. « a alors... murmura Ni. )olatilisé! /l s'est peut7tre a"éG » su&&éra Noël. Nat"alie n'e 'enn men enai aitt pa pass lar& lar&e. e. Elle Elle s'at s'atte tend ndaait # voir sur& sur&ir ir l'inonnu derri(re un buisson. « *u... tu rois qu'il nous a repérésG >'est >'est possib possible, le, répond répondit it Noë Noël.l. @ moins moins que... » /l venait d'aperevoir une petite allée, bien dissimulée parmi les taillis, et la dési&nant du doi&t il s'éria I « #! /l a dD s'en&a&er dans ette allée! Suive? moi!» es es en en$a $ant ntss pé péné nétr( tr(ren rent, t, no nonn sans sans ap appr pré" é"en ensi sion on,, dans e véritable tunnel vé&étal. @u bout d'un moment, Ni délara I
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« a m'a tout l'air d'un "emin privé! @lors @lors,, deman demanda da son ous ousin in,, nous nous serion serionss dans une propriétéG » Nat"alie lui $ournit la réponse I « ais oui! Je m'en souviens maintenant, +e suis dé+# venue ii. M *u ne pouvais pas le dire avantG %B sommes nousG s'elama son $r(re. Pans l'allée qui onduit au "teau. Cuel "teauG demanda Noël. Je ne sais sais pas, pas, moi. moi. %n %n dit « le "te "teau au », 'est 'est tout ! Estil "abitéG M Non, +e ne rois pas. >'est une esp(e de musée, il ; a un &ardien qui le $ait visiter # ertaines "eures. » Noël semblait vivement intéressé. « Cue ontientil, e muséeG %"! rien rien de passio passionna nnant, nt, répon répondit dit Nat"a Nat"alie lie.. Pes vieilles "oses... M Pes vieilles "oses! répéta son $r(re. Kas possible! *u ne pourrais pas 7tre plus préise, nonG M ais +e ne m'en souviens plus, moi! » répliqua la $illette. Noël était son&eur. « Un musée, un &ardien, un somni$(re... *out Fa est bien étran&e. Je me demande si... » /l s'arr7ta et poussa une elamation I « Nous ; sommes! »
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/ls étaient parvenus devant un mur, peré d'une lar&e br("e. Perri(re, s'ouvrait un par au $ond duquel s'élevait une onstrution massive. @vant de s'en&a&er # déouvert dans le par les en$ants $irent une pause. « *u appelles Fa un "teau, toiG demanda Ni. Kas de tours, pas de don+on! >'est ma $aute, peut7treG demanda Nat"alie. %n l'appelle « le "teau », un point 'est tout. % >ontreattaquant, elle poursuivit I « Et puis tu ommenes, # m'énerver! S'il ne te plaOt pas e "teau, tu peu rentrer # la maison! » Noël mit $in # ette dispute.
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« Non mais, vous ro;e? que 'est le moment de vous "amailler ! )ous voule? nous $aire repérerG » Kenauds, le $r(re et la sHur baiss(rent la t7te. « Lon, allons;! » proposa Noël. Son idée était de s'appro"er du "teau en rasant le mur qui entourait le par. Lient-t, le trio put se rendre ompte de la disposition du btiment I il omportait un orp o rpss de lo& o&is is prin rinipa ipall $lan $lanqu quéé de de deu u aile ailess plus plus petites. Pans elle de droite, une $en7tre du re?de "aussée était élairée. >omme ils allaient se risquer # quitter l'ombre
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du mur, les *rois N s'immobilis(rent brusquementI une sil"ouette venait d'apparaOtre dans la larté pro+etée par la $en7tre. « >'est lui! 'inonnu du vieu saule! murmura Ni. Cue $aitil iiG /l a l'air de onnaOtre les lieu... » 'in 'indi divi vidu du se diri diri&e &eaa ve vers rs un unee po port rte, e, l'ou l'ouvr vrit it et pénétra # l'intérieur de l'"abitation. es en$ants attendirent enore un peu, puis, Noël en t7te, $ran"irent rapi rapiddemen ementt la ?on onee dan an&e &ere reuuse. se. /ls /ls trou trouv( v(re rent nt ab abri ri derri(re un massi$ de buis. En $ae d'eu, se dressait le orps de lo&is prinipal, plon&é dans l'obsurité. Un oniliabule se tint # voi basse. « Cue $aiton, maintenantG demanda Ni. %n sait tout e qu'on voulait savoir, nonG Notre "omme "abite ii, 'est ertain. M /l est peut7tre en visiteG su&&éra sa sHur. M a m'étonnerait, mais on peut tou+ours attendre un moment, au as oB il ressortirait, délara Noël. @ttendre! dit Nat"alie en soupirant. S'il est allé se ou"er... » Ni interrompit I « *u ne voudrais tout de m7me pas qu'on laisse tomber au moment le plus intéressant! M /l a raison, dit Noël. Je pense é&alement qu'il va se passer quelque "ose. @lors, on reste iiG demanda la $illette. Krovisoirement, oui. /l $aut patienter. %
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Et l'at l'atte tente nte o omm mmen enFa. Fa. Kend Kendan antt un unee de demi mi" "eu eure, re, rien ne se produisit. produisit. e "teau était silenieu, silenieu, la pi(e du re? re?de de "a "aus ussé séee de deme meur urai aitt éla élair irée ée.. Soud Soudai ain, n, la lumi(re s'étei&nit. ais, peu apr(s, une luarne tout en "aut "a ut s'é s'éla lair ira. a. En$i En$in, n, sur sur la $aFa $aFade de prin prini ipa pale le,, de deu u $en7tres $urent brusquement illuminées. « @pparemment, e "teau a au moins deu oupants, déduisit Ni. M 'un d'eu est allé se ou"er, poursuivit Nat"alie en montrant la luarne. M 'autre personne a dD entrer dans le musée. >'est sans doute le &ardien qui $ait une tournée d'inspetion. @tten @ttendo dons ns eno enore re un peu », prop propos osaa Ni. Ni. es es ;eu rivés sur le btiment qui leur $aisait $ae, les *rois N reprirent leur attente. Lrusquement, Noël sursauta I * a luarne n'est plus élairée! lanFatil. E" bien, +'avais +'avais raison, assura Nat"alie. Nat"alie. Notre inonnu s'est ou"é. » a $illette se trompait. Peu minutes plus tard, la porte d'en bas se rouvrait préautionneusement, dévoilant la sil"ouette qui leur était devenue $amili(re. 'inonnu $it quelqu lques pas, disparut # nouveau et réapparut, poussant un en&in # deu roues. « /l va nous é"apper! s'elama Ni. /l se sauve # vélomoteur! /l le pousse # la main pour éviter le bruit. Suivonsle!
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M Pis don, lui demanda son ousin, tu te sens de taille # ourir apr(s un vélomoteurG » Ni trépi&nait d'impatiene I ette ination lui pesait. Lient-t, on entendit une lointaine pétarade de moteur, qui $init par disparaOtre. « )oil#, il est parti! bou&onna Ni. Et on n'a rien $ait pour le retenir. Je me demande vraiment e qu'on $abrique ii! >'est ii ii qu'on qu'on a une une "ane "ane d'7tre d'7tre utiles, utiles, a$$irma a$$irma Noël. J'aimerais bien savoir e qui se passe dans e "teau... M Et si on essa;ait de pénétrer # l'intérieurG » proposa Ni. Nat"alie parut sandalisée I « %n n'a pas le droit, 'est un musée... Justem Justement ent!! répliq répliqua ua son $r(re, $r(re, un musée, musée, Fa se visite. M ais... pas la nuit! balbutia la $illette. M /l n'; # pas d'"eure pour les braves! Cu'en pensestu, NoëlG M Je rois qu'il vaudrait mieu d'abord +eter un oup d'Hil dans la pi(e élairée. @ travers travers la $en7tr $en7treG eG demand demandaa Nat"al Nat"alie. ie. ais ais elle est trop "aute... M Je vais te $aire la ourte é"elle. *u nous dériras tout e que tu verras. » Noël roisait dé+# les mains, mais son ousin le repoussa. « aissemoi $aire I pour un pareil $ardeau, il $aut des bieps! » 63
es deu o$$ensés $irent mine de n'avoir pas entendu. a $illette, soulevée par son $r(re, eut bient-t les ;eu au niveau d'une des $en7tres. « J'aperFois une &rande salle pleine d'un tas de "oses, dite itellle, et un "omme ave une asquette ette &alonnée I 'est sDrement le &ardien. /l se prom(ne... il eamine les ob+ets... maintenant il revient et s'assied devant une table. %"! » >omme la &uetteuse &ardait le silene, son $r(re lui donna une seousse I « @lorsG » P'un unee pe peti tite te voi oi trem trembblant lante, e, la $ill $illet ette te lais laissa sa tomber I « /l a tiré sa pipe. /l va... » Pu oup, Ni $aillit l"er sa sHur. >ellei se rattrapa de +ustesse au rebord de la $en7tre, et demanda I « Cu'este que +e $ais maintenantG » /l ; eut une "ésitation "e? les deu &arFons. « *u tapes # la vitre %, déida en$in Noël. Elle obéit sans "ésiter, puis Ni la $it desendre. Kresque aussit-t la $en7tre s'ouvrit. Une t7te se pen"a I elle d'un "omme # &rosses mousta"es, qui roulait des ;eu $uribonds en re&ardant le &roupe immobile. « @ttende?, &alopins, que +e desende vous tirer les oreilles! » %n l'entendit bient-t qui tournait une le$ dans une serrure, et une porte massive s'ouvrit en bas, $ae au trio qui était demeuré $i&é # la m7me plae.
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« Cuoi! )ous 7tes tou+ours l#G » s'étonna l'"omme. Pu oup, sa ol(re parut $ondre. Noël parla tr(s viteI « E us use? e?n noous, us, mon monsieu sieur, r, d' d'av avoi oirr atti attiré ré vo votr tree attention de ette $aFon I il $allait absolument qu'on vous avertisse. 'avertirG Et de quoiG % e +eune &arFon "ésita. « Nous avons déouvert quelque "ose de lou"e. >'est lon& # epliquer... » '"omme les re&arda tour # tour, et et eamen parut le satis$aire. « >'est bon, $itil en "aussant les épaules. Entre?. » /l s'e$$aFa pour les laisser passer, et $erma la porte derri(re eu. es *rois N se trouvaient au pied d'un lar&e esalier de pierre # la rampe ouvra&ée. /ls mont(rent un éta&e, et leur "-te les introduisit dans une &rande salle remplie de lourds meubles sulptés. es murs étaient ornés de tapisseries, de tableau, d'assiettes aniennes... « E" bien, leur dit le &ardien, vous voulie? me parlerG )ene? ii. » /l alla s'installer devant la table que Nat"alie avait aperFu rFue de l'e eté téri rieu eurr, et $it si&ne au en$an ants ts de s'asseoir en $ae de lui I ils prirent plae sur des "aises aniennes et, un peu intimidés par la solennité du lieu, attendirent.
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« @lors, +e vous éoute! » dit le &ardien. ais les en$ants rest(rent muets, sub+u&ués par le &este, pourtant $ort simple, que l'"omme était en train d'aomplir I il avait devant lui sa bla&ue # taba et bourrait tranquillement sa pipe. /l l'alluma, la l a porta # ses l(vres... « @rr7te?! ria en$in Ni. M Et pourquoi donG s'étonna le &ardien en suspendant son &este. e taba... essa;a d'epliquer Noël. M /l ontient du somni$(re, et vous alle? vous endormir! » a"eva Nat"alie d'une voi ai&uë.
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"!A#ITRE * U$e soire -o%&e-e$te E @=P/EN tapa
du poin& sur la table. « )ous vous moque? de moi! ais non, monsieur, +e vous assure, délara Noël qui avait repris son san&$roid. e taba $ait dormir, nous en avons la preuve... M %nle Edouard s'est endormi apr(s en avoir $umé! » +eta Nat"alie. e &ardien re&arda la $illette d'un air étonné et prononFa I * %nle EdouardG...
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%ui, Edouard Lesson, le vétérinaire », préisa Ni. e visa&e mousta"u s'élaira. « @"! vous 7tes les neveu de . LessonG )oil# un "omme qui onnaOt son métier, au moins! /l a &uéri mon "ien de "asse, l'automne dernier. » Noël pro$ita aussit-t des bonnes dispositions de son interlouteur I s'e$$orFant d'7tre bre$, il raonta l'"istoire de la boOte de taba. Cuand il $ut question de l'inonnu qui l'avait réupérée dans le saule reu, et que les *rois N avaient suivi +usqu'au "teau, le &ardien sursauta. « )ous ne voule? pas parler d'Etienne, mon neveuG /l est un peu ben7t, +e vous l'aorde, mais mais il ne m'aurait m'aurait pas $ait Fa! M R atil quelqu'un d'autre qui "abite iiG demanda Ni. No Nonn I rien rien que que lui lui et moi, oi, reo reonnnu nutt le brav bravee "omme dont l'inquiétude était visible. >et inonnu, vous pouve? le dérireG /l est &rand et mine, assura Noël. Etienn Etiennee aussi.. aussi.... sou$$la sou$$la le &ardie &ardien. n. Et vous vous dites dites qu'il est ressortiG %ui, en poussant un vélomoteur. on neveu en a un. Eoute?, il $aut que +'en aie le Hur net. @ttende?moi un instant, +e monte voir dans sa "ambre. » '"omme disparut par une petite porte, qui $aisait sans doute ommuniquer ette partie
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du "teau ave l'aile oB il "abitait. es *rois N pro$it(rent de son absene pour eaminer la disposition des lieu. 'éta&e omportait, outre la salle oB ils se trouvaient, toute une en$ilade de pi(es plus petites. /ls n'; +et(rent qu'un oup d'Hil, ar le &ardien revenait dé+# I il paraissait aablé. « // n'est plus dans sa "ambre, ditil. )ous avie? raison. @"! le vaurien, le saripant, le... M @ve?vous une idée de l'endroit oB il a pu se rendreG oupa Ni. M %"! +e me doute bien qu'il a dD aller # e bal dont il m'a parlé, et qui a lieu au villa&e voisin. Kourtant, +e lui avais re$usé la permission. )ous omprene?, la derni(re $ois il était rentré # quatre "eures du matin. @lors e oupi +'ai dit non. @ disept ans, on a besoin de sommeil, pas vraiG M %ui, bien sDr, aquiesFa Noël. ais l'a tentation était sans doute trop $orte. /l a voulu vous endormir pour pouvoir quitter le "teau sans inquiétude. M e vaurien! » répéta l'"omme. Kuis il seoua vi&oureusement la t7te et délara I «Péidémen «Péidément,t, +e n'; rois pas. En$in, +e veu dire I +e ne peu pas roire qu'Etienne ait été asse? malin pour inventer Fa. M /l n'est peut7tre pas tout seul dans ette a$$aire... délara Noël. M Cue voule?vous direG demanda le &ardien.
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M %n a pu lui $ournir le taba dro&ué, epliqua Ni. CuiG >'est e qu'il $audrait déouvrir. o... omment FaG Cue uelq lqu' u'uun a pu util utilis iser er e mo;e ;enn po pour ur vou vous rédu réduir iree # l'im l'impu puis issa san ne, e, a$in a$in de s'in s'intr trod odui uire re da dans ns le "teau sans 7tre déran&é. M )ous... voule? dire... un ambrioleurG ba$ouilla l'onle d'Etienne. M >'est bien mon idée. Et la mien mienne ne aussi aussi,, appu; appu;aa Ni. Ni. )otre )otre neve neveuu parti, vousm7me endormi, il n'; aurait plus personne pour emp7"er le voleur de venir $aire son "oi. %ui, bien sDr, mais il ; a le dispositi$ dispositi$ de séurité. Cuel dispositi$G demanda Noël. Nous avons quelques toiles de maOtres, ii, de petits maOtres, mais en$in... epliqua le &ardien. es tableau sont reliés # un s;st( ;st(m me d'ala alarme rme. %n ne peu eutt les déro"er sans délen"er une sonnerie # la &endarmerie de )oln;. »
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es *rois N se onsult(rent du re&ard Ni eprima leur impression ommune I « %n $ait peut7tre $ausse piste... Et le reste resteGG demanda demanda Nat"al Nat"alie, ie, les les meubl meubles, es, les les armes, les bibelotsG » e &ardien "aussa lé&(rement les épaules et répondit I « es es meub meuble less sont sont di$$ di$$ii iilem lemen entt trans transpo porta rtabl bles. es. es armes, les bibelots aniens, tout ela n'a pas une tr(s &rande valeur. is # part les tableau, +e ne vois rien qui puisse intéresser des mal$aiteurs. » Noël seoua la t7te I il semblait, mal&ré tout, tenir # son idée. « Kouvonsnous $aire le tour des sallesG demandat il. Si vous voule?. » *out en suivant le &ardien, Noël l'interro&ea sur son emploi du temps I il apprit ainsi que le brave "omme, qui avait le sommeil di$$iile, venait $aire une tournée d'inspetion au musée, tous les soirs +usqu'# on?e "eures ou minuit. « )ous omprene?, Fa me passe le temps I +e $ume deu ou trois pipes, et +e me sens bien. )otre neveu le saitG Nature Naturellem llement ent.. /l me bourre bourre lui luim7m m7mee ma pipe, pipe, avant de monter se ou"er. » >ependant les en$ants suivaient leur &uide bénévole # travers les di$$érentes salles. /ls purent ; admirer les trésors qui, au dires du &ardien,
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avaient appartenu au dernier "telain, mort depuis un si(le. e "teau était maintenant la propriété d'une aadémie de provine qui l'avait partiellement trans$ormé en musée. %n ; trouvait aussi, mais # un autre éta&e, des salles de on$érenes et de réunions. es *rois N prirent plaisir # etVe visite. *andis que Ni tombait en arr7t devant une série de vieu pistolets, Noël s'intéressait # une olletion de monnaies ani an ien enne nes. s. Cu Cuan antt # Na Nat" t"al alie ie,, elle elle rest restaa lon& lon&te temp mpss # ontempler de la vaisselle de porelaine $inement ornée. Un peu plus loin, elle $ut attirée par une armoire vitrée oB étaient ran&ées des poupées en v7tements d'autre$ois. 'une était "abillée en marquise, une autre en ber&(re. P'autres enore...
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a $illette s'arra"a soudain # son eamen I son ouTe $ine venait de apter un son enore lointain I elui d'un moteur d'automobile. « )ous entende?G riatelle. Une Une voiture! voiture! » /l ; eut un moment de pro$ond silene, "aun tendant l'oreille pour entendre le bruit du moteur. Klus de doute I le ron$lement, d'abord lé&er, s'ampli$iait de seonde en seonde. « /ls appro"ent I e sont eu... les voleurs! +eta Ni. M Cue $aisonsnousG » Pans le ton de sa voi, Nat"alie n'avait pu dissimuler son aniété. « Surtout, pas d'a$$olement! délara le &ardien. Ne bou&e? pas, les en$ants, +e vais "er"er mou revolver. » Noël le retint par la man"e. « @ttende?, monsieur! S'ils sont armés, ela peut 7tre dan&ereu. /l vaudrait mieu leur $aire roire que leu eurr strat trata& a&(m (mee a mar" ar"é. é. Nou ouss po pour urro ronns ain ainsi les les observer... M %ui, vous ave? raison, oupa l'nomme. )ous alle? vous a"er. oi, +e vais retourner devant ma table, +e $erai semblant de dormir. M N'oublie? pas votre pipe, # -té de vous, pour qu'ils roient... M J'ai ompris. Je laisserai la lumi(re allumée dans ma salle, niais il vaut mieu éteindre toutes les autres. »
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En quelques seondes, le "teau se trouva plon&é dans l'obsurité, # l'eeption de la &rande salle oB le &ardien +ouait la omédie du sommeil. /l était temps I l'automobile invisible venait de s'arr7ter en bas. >"aun de leur -té, les *rois N avaient "er"é une a"ette. >ertes, les reoins ne manquaient pas, dans es pi(es bourrées de meubles. Ni "oisit la salle d'armes. « Pe ette $aFon, se ditil ave un brin de $or$a $or$ante nterie rie,, +e po pour urra raii tou+ tou+ou ours rs dé déro ro" "er er un pist pistol olet et pour menaer les voleurs! % /l envisa&ea m7me de se &lisser dans une armure, mais ; renonFa au dernier moment I e serait déidément trop bru;ant! Noël se $au$ila derri(re un o$$re massi$, dans une pi(e oB il avait remarqué quelques beau bibelots I il espérait que les visiteurs noturnes viendraient ; eerer leur ativité. Cuant # Nat"alie, elle "oisit de retourner dans la sall sallee au au po poup upée ées. s. Kers Kersua uadé déee qu quee de dess amb ambri riol oleu eurs rs $eraient $i de es babioles, elle se dit qu'elle ; serait bien tranquille. @ ondition, bien sDr, de trouver une bonne a"ette I e $ut un épais rideau enadrant la $en7tre qui la lui $ournit. Elle se &lissa derri(re l'éto$$e et attendit, plus anieuse pour son $r(re $r(r e et son ousin que pour elle m7me. >e ne $ut pas lon&. Pé+#, sur les mar"es de pierre, retentissait un double bruit de pas.
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« /ls sont deu! » pens(rent en m7me temps les *rois N. Une le$ tourna dans la serrure, puis la porte de la &rande salle s'ouvrit. Une voi masuline +eta d'un ton moqueur I « *u vois I il dort omme un bien"eureu. %ui, le tru du taba a bel et bien réussi ! » es en$ants sursaut(rent en entendant ette réplique I elle avait été pro$érée par une $emme ! Kuis, omme s'ils onnaissaie aient les lieu, les inonnus pass(rent dans la pi(e qui $aisait suiteI 'était la salle d'armes. /ls la travers(rent sans s'; arr7ter, # la &rande déeption de Ni.
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Pans la pénombre, il ne put aperevoir que deu va&ues sil"ouettes. /ls ne s'intéress(rent pas davanta&e # la salle oB s'était a"é Noël. En$in, ils arriv(rent # l'endroit oB s'était ré$u&iée Nat"alie. « Nous ; voil# ! dit la voi d'"omme. *u peu allumer. » Lrusquement, la lumi(re inonda la pi(e. Perri(re son rideau, la $illette se mit # trembler, 'l'ouT d'abord, elle n'osa pas re&arder dans la diretion des intrus. ais, lors lorsqu qu'e 'ell llee en ente tend ndit it s'ou s'ouvr vrir ir un unee po port rtee d' d'ar armo moir ire, e, sa uriosité $ut plus $orte que sa $ra;eur I elle voulait s'assurer qu'il ne s'a&issait pas de elle au poupées. E" bien, si, +ustement! Jetant un bre$ oup d'Hil, elle aperFut deu individus pareillement "abillés de blue +eans et d'imperméables. Une é"arpe enroulée sur le bas de leurs visa&es en dissimulait les traits. 'un d'eu venait d'ouvrir le battant de l'armoire qui ontenait les poupées aniennes. « >'est ellei I tu vois, elle a la bou"e $ermée », prononFa la $emme. Nat"alie sursauta en entendant es mots. 'epression « bou"e $ermée » avait éveillé en elle un souvenir. Elle se dit qu'elle devait absolument la voir, ette poupée qui présentait la m7me partiularité que elle de sa marraine. %ubliant toute prudene, elle se pen"a davanta&e. e plus petit des ambrioleurs M la $emme, sans doute
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tendait la main vers quelque "ose de rosé. S'a&issaitil de la poupée # la bou"e $erméeG a $illette, dévorée de uriosité, se pen"a un peu plus... tant et si bien qu'elle &lissa sur le plan"er iré, et se raro ro"a de +ustesse au premie emierr ob+et qu'elle renontra. >atastrop"e! >'était un &uéridon plaé dans l'embrasure de la $en7tre, et supportant une poti"e de uivre. >ellei tomba par terre ave un bruit terrible. e ouple sursauta violemment. « Cuelqu'un! +eta l'"omme. Péampons! » es deu inonnus partirent en ourant. a vitrine était restée &rande ouverte, et la poupée en robe rosé se tenait tou+ours # la m7me plae. « %u$! » soupira Nat"alie. ais elle n'était pas rassurée pour autant I Ni et Noël allaient sDrement essa;er d'arr7ter les $u;ards, et qui sait e qu'il en résulteraitG Elle ne se trompait pas I le vaarme avait retenti dans tout le musée et les &arFons n'avaient pas mis lon&temps # sortir de leurs a"ettes respetives. /ls s'étaient aussit-t lanés # la poursuite des mal$aiteurs. ais l'obsurité les &7nait. N'arrivant pas # trouver les interrupteurs, ils se o&naient partout. @u ontraire, les visiteurs noturnes se déplaFaient sans peine, et ils ne tard(rent pas # distaner les en$ants. Un dernier espoir restait au *rois N I le &ardien parviendrait peut7tre # $aire obstale )
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au voleurs. e brave "omme tenta bien de leur barrer le passa&e, mais il $ut bousulé, trébu"a et ne put emp7"er les ambrioleurs de &a&ner la sortie. es *rois N, arrivant au m7me moment, les entendirent desendre l'esalier, puis laquer la porte d'en bas. Cuand en$in ils arriv(rent # leur tour dans le par obsur, e $ut pour voir démarrer sous leur ne? une 6 >) dont ils distin&u(rent mal la teinte, et plus mal enore le numéro. « E"e et mat! » &émit Ni en trépi&nant de ra&e. Noël n'était pas moins $urieu, mais Nat"alie délara d'un ton apaisant I « @pr(s tout, eu aussi ont raté leur oup. En renversant le vase, +e les ai emp7"és de prendre la poupée. Cuelle poupéeG >elle qui a la bou" bou"ee $ermée, tiens! » es deu &arFo rFons re&ard(r rd(reent la petite $ille ave un brin d'inquiétude I pour leur raonter pareilles sornettes, elle devait sDrement r7ver!
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"!A#ITRE *I Le rcit Etie$$e ne r7va r7vait it pas pas et elle elle insi insist staa I « )ene? )ene? voir, +e vous montrerai la poupée que les ambrioleurs ont $ailli emporter. » es deu &arFons et le &ardien la suivirent +usqu# la salle oB s'étaient arr7tés les voleurs. /l ; avait bien une armoire béante, et elle ontenait quelques poupées aniennes. « a voii », dit Nat"alie en pointant le doi&t vers elle qui était v7tue de rose. N@*A@/E
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Etonnant omme elle lui lui rap apppelait elle de sa marraine, # part la ouleur de la robe, naturellement! « >'est une "istoire "istoire de $ous! s'éria Ni, inrédule. inrédule. %n ne se $ait pas voleur pour une poupée! M Je rois que ellesi valent "er pare qu'elles qu'elles sont tr(s vieilles, vieilles, intervint intervint le &ardien. &ardien. ais 'est tout de m7me un butin asse? mine pour un ambrioleur. M Kourtant, remarqua Noël, les voleurs... M Un "omme et une $emme, préisa sa ousine. M %ui. '"omme et la $emme, don, n'ont pas "ésitéQ ils sont allés tout droit vers ette armoire. M >e sont peut7tre des olletionneurs, su&&éra Ni. M >'est possible, dit Noël. Pes olletionneurs sans sans sru srupu pule les. s..... @u $ait $ait,, et ette te armo armoir ire, e, étai était tel elle le $ermée # le$G M Lien sDr, a$$irma le &ardien. Elles le sont toutes, et 'est moi qui poss(de les le$s. M @lors, ils devaient s'en 7tre prouré un doubleG M %ui, et aussi de elle de la porte d'en bas. /ls ont dD prendre les empreintes des serrures au ours d'une préédente visite. @"! 'était un ambriola&e bien préparé! Cuand +e pense # ette "istoire de taba dro&ué...! %
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e pauvre "omme "omme poussa un soupir # $endre l'me l'me I il était visiblement tr(s a$$eté par la ompliité de son nev eveeu. Kou Kouvaitil il en douter apr(s r(s la ré$ ré$leion de l'"omme # l'imperméable et la réponse de sa ompa&neG « )ous avie? raison, avouatil. Cuand les ambrioleurs m'ont ru endormi, il ont parlé du « tru du taba. » oin de triomp"er, les *rois N eurent pitié de lui. « Nous ne dirons rien # personne, promit Noël. Kuisque, de toute $aFon, auun ob+et n'a été volé... )ous $erie? $erie? Fa Fa G )ous )ous 7tes de braves braves en$ants. en$ants. Pe Pe mon -té, +e tirerai les vers du ne? # Etienne. Si vous voule? revenir demain, +e vous raonterai e qu'il m'aura dit. M Entendu I nous serons ii # la premi(re "eure, déida Ni sans ré$lé"ir. M E" l#, pense d'abord # réupérer le sommeil perdu, s'elama Noël. Saistu qu'il est dé+# on?e "eures et demieG Kas possible! Je n'ai pas vu le temps passer. » e trio prit on&é du &ardien et partit au pas de our o urse se.. Na Nat" t"al alie ie étai étaitt tell tellem emen entt somn somnol olen ente te qu quee son son $r(re et son ousin durent la prendre "aun par une main pour la $aire mar"er droit. En route, Noël se rappela soudain que la $illette avait dit que la poupée avait la bou"e
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$ermée. P'oB tiraitelle e rensei&nementG /l voulut la questionner, mais n'obtint que des réponses va&ues. « La"! se ditil, il sera temps demain. » %r le +our qui se leva était partiuli(rement beau I l'ora&e de la veille avait lavé l'atmosp"(re. Cuand le trio se leva, apr(s un sommeil prolon&é, "aun repensa au aventures aventures de la nuit. Se rappelant l'inident l'inident qui avait été # l'ori&ine de l'epédition, Noël bondit vers la uisine oB la tante =osé s'a$$airait. « >omment va l'onle EdouardG M Kar$aitement. /l a $ort bien dormi, et il est dé+# en train de soi&ner ses animau. » %u$! e taba dro&ué n'avait don pas $ati&ué le $umeur. Pébarrassés de e soui, les *rois N se prépar(rent pour une nouvelle promenade en diretion du "teau. @uparavant, le trio se réunit sur un ban du +ardin et Nat"alie $ut invitée # s'epliquer sur ses éni&matiques paroles de la veille. « Kourquoi astu parlé de « bou"e $ermée »G lui demanda son ousin. M Kare que les voleurs l'ont dit I « >'est elle « qui a la bou"e $ermée qu'il $aut prendre. » P'ailleurs, moi, +e le savais dé+#, que les poupées # la bou"e $ermée valent plus "er que les autres. Cui te l'a ditG M a marraine, quand +e suis allée lui dire
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au revoir. Elle en a une, de poupée anienne, anienne, et elle ressemble dr-lement # elle du musée! >o >omm mment ent se $ait $aiti ill qu quee tu ne no nous us aies aies pa pass raonté FaG s'étonna son ousin. J'ai essa;é, mais Ni n'a pas voulu m'éouter. m'éouter. » e &arFon se sentit un peu penaud. « E" bien, +e... +e ne pouvais pas me douter que tu avai av aiss qu quel elqu quee " "os osee d' d'in inté tére ress ssan antt # dire dire...... po pour ur un unee $ois!» Noël se "ta de ramener la onversation sur un terrain moins brDlant. « >urieu, ette "istoire de bou"e $ermée! Je me dema de mand ndee bien bien po pour urqu quoi oi la va vale leur ur d' d'un unee po poup upée ée s'en s'en trouve au&mentéeG % Ni ne laissa pas é"apper ette belle oasion de taquiner sa sHur. « )o;ons, 'est évident! ditil en lui +etant un lin d'Hil. Cuand une $ille $erme la bou"e, elle est bien plus a&réable que quand elle l'ouvre! M Pans e as, riposta la $illette tr(s veée, +e vais la laisser $ermée, ma bou"e I omme Fa tu ne sauras rien! » Noël dut se montrer diplomate. « )o;ons, Nattie, tu ne vas pas &arder pour toi des rensei&nements d'une telle importane! Je suis sDr que Fa $era avaner notre enqu7te. *u rois roisGG Pans e e as +e veu veu bien bien vous vous dire dire e que +e sais. ais. P'a 'abo bord rd,, ma marra arrain inee a ap appr pris is par par un antiquaire que les poupées # la
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bou"e $ermée datent d'avant 1:24. Ensuite, elles ont la t7te en... en &alette, &alette, +e rois. >'était m7me marqué sur le messa&e. M En &alette! s'éba"it Noël. *u en es bien sDreG M Eu"... peut7tre pas. En tout as, 'est quelque "ose qui se man&e. M Si bien que ma &ourmande sHur a dressé l'oreille! » se moqua Ni. Noël, qui ré$lé"issait, eut une soudaine illumination. « J'; J'; suis I il s'a&it peut7tre de bisuitG M >'est Fa I bisuit, approuva Nat"alie.
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M ais e bisuitl# ne se man&e pas, préisa son ousin en souriant I 'est seulement une porelaine tr(s $ine. » *an anddis qu quee Ni Ni s'ét s'étoou$$a u$$ait it de rire rire,, Noë oëll pa paru rutt $rappé d'une idée. « Pis don, questionnatil, +e t'ai entendue parler de messa&e, tout # l'"eure» %B en astu trouvé unG M Pans le orps de la poupée... elle de ma marraine, bien sDr. Elle est en peau bourrée de son, et... WW Cui FaG *a marraineG questionna maliieusement Ni. M ais non, vo;ons I la poupée! répliqua Nat"alie. Et +e l'ai dés"abillée, et +'ai trouvé un petit rouleau de papier oB il ; avait quelques p"rases I 'était omme si la poupée ellem7me parlait. M Cue disaitelleG questionna Ni dont l'intér7t s'éveillait. M Eu"... les termes eats, +e ne m'en souviens plus. >'était quelque "ose omme I « Je « m'appelle K"ilom(ne, +'ai la t7te en bisuit, « et +e suis la poupée de >lémene de =ivail. % WW Keu"! lit Ni déFu. >e n'est que FaG oi qui m'attendais # des révélations palpitantes! M >e n'est dé+# pas si mal, quand on pense que e billet a été érit au si(le dernier! remarqua Noël. M Sous Napoléon ///, préisa Nat"alie, $i(re de ses onnaissanes "istoriques de $raO"e date. Son $r(re prit un air dé&oDté.
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« >e qui me renverse, 'est et en&ouement pour les vieilles "oses. Je vous assure qu'entre une poupée du si(le dernier et un vélo neu$, +e n'"ésiterais pas une seonde! M ais omme personne ne t'o$$re e "oi, riposta Noël en riant, ontentetoi de ton vieu lou et $ilons au musée. » e tra+et # bi;lette ne dura pas plus d'un quart d'"eure. )u en plein +our, le "teau n'avait déidément rien de tr(s ma+estueu. ma+estueu. ais le par qui l'entourait l'entourait était "armant, ave ses allées sinueuses, ses pelouses bien tondues, ses massi$s de $leurs, ses statues. Justement le &ardien était oupé # soi&ner des rosiers. « @" ! vous voil# ! s'ériatil. Je vous attendais. J'ai parlé # Etienne d(s ette nuit, et... ais vene? don I il vous raontera luim7me sa version de l'a$$aire. /l vient +uste de se lever. » @ voi plus basse, l'"omme a+outa d'un air soula&é I « )ous verre? I il a a&i par b7tise plut-t que par mé"aneté. J'en étais bien sDr, d'ailleurs. » /ntri&ués, les *rois N suivirent le &ardien, qui les $it entrer dans une pi(e de l'aile droite, en annonFant I « >'est ii que +'"abite. » Un &ran andd &arFo rFon au "eveu rou, ou uppé a dévorer un solide petit dé+euner, se leva # leur appro"e. /l paraissait &7né, et dansait d'un pied sur l'autre. « )oii Etienne, dit son onle. Et es en$ants,
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e sont les petitsneveu du vétérinaire, tu onnaisG M Lien sDr. M @lors, vas;! =aonteleur ton "istoire. M >'est que... » es *rois N attendaient, tout aussi embarrassés que le &arFon dé&in&andé. >es aveu devaient 7tre plut-t "umiliants, $aits devant de plus +eunes que lui. Kour l'enoura&er, Noël lanFa un peu au "asard I « Je suppose que vous ave? tout simplement voulu +ouer un bon tour # votre onleG M >'est Fa I un bon tour! répéta Etienne qui parut se détendre un peu.
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M Et quelqu'un vous a sou$$lé e qu'il $allait $aireG M *out +uste. J'étais au a$é ave des opains, avant"ier soir, et nous parlions du bal. J'ai dit tout "aut que mon mon onle onle m'avait m'avait interdit interdit d'; aller aller et que... que... que +e n'étais pas ontent. /l ; avait un t;pe # une autre table... >omment étaitilG interrompit Ni. M Je ne l'ai pas bien re&ardé, vous save?. @sse? +euneQ une barbe, une mousta"e, des "eveu lon&s, des lunettes... il ressemblait # tout le monde, quoi! M Et et "omme a éouté e que vous disie?G M /l $aut roire. /l a quitté le a$é avant moi, et quand +e suis sorti # mon tour, il s'est appro"é et m'a dit... » /i, Etienne s'interrompit en +etant # son onle un oup d'Hil d'euse. « /l m'a m'a dit I )otre )otre onl onlee n'a pas pas le droit droit de vo vous us priver de distrations. )ous devrie? ; aller quand m7me, # e bal. M ais ommentG ai+e demandé. M
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