Rapport de stage d’initiation professionnelle Organisme d’accueil : LABORATOIRE PUBLIC D’ESSAIS ET D’ETUDES Service Prélèvement et Essais Insitu C.E.S
Réalisé par : Abdelghani BOUADDI Hamza CHERQUI
Encadré par : Mr.Mohamed HADJAM
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Remerciement
Nous tenons à adresser en premier lieu nos remerciements à notre encadrant Mr.Hadjam, responsable de centre CES de Casablanca, de nous avoir encadré dans toutes les étapes de notre stage et pour les informations précises qu’il nous a offert. Je remercie aussi: Mr. Abdellah, technicien, pour ses explications sur les coupes géologiques ; Mr. Ibrahim qui nous a expliqué l’essai de la pénétration statique au chantier LGV près de Tanger, sans oublier Mr Sassaoui pour ces nombreux conseils. Aussi Mr Ettayab pour ces précieuses explications concernant le pressiométre et Mr Khabbaz chef des essais de laboratoire. Merci également à toute personne de LPEE qu’on n’a pas pu mentionner.
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Table des matières
Introduction……………………………………………………………………………………………… 3 Présentation de l'organisme ……………………………………………………….….………….4 Les essais INSITU………………………………………………………………………….……….…….9 1. sondages et forages ………………………………….………………………..…………..10 2. Essai pressiometrique menard ……………………….……………..…….…………15 3. Essai de pénétration au carottier (SPT) ……………………….………..……… 20 4. essai d’eau type Lugeons ……………………… …………………………………………23 5. Essai pénétromètre statique CPT ……………………………………………….....25 6. Essai pénétromètre dynamique (type B) ……………………………..…………..29 7. essai au dilatomètre (sans fluage) …………………………………………………..31 Les Essais Au Laboratoire……………………………………………………………… .………. 33 Essais d’identification …………………………………………………………………………….…36 1. Teneur en eau pondérale et masse volumique…………..…………………….37 Essais mécaniques ……………………………………………………………………………….… 38 1. l’essai oedometrique …………….……………………………………………………….39 2. l’essai de cisaillement direct rectiligne …………………………..……………….41 3. l’essai triaxial ……………..……………………………………………………………………43 Conclusion……………………………………………………………………………………………….45 Les annexes……….…………………………………………………………………………………….46 2
Introduction
En tant qu'élèves ingénieurs à l'Ecole Hassania des Travaux Publics à Casablanca, notre cursus prévoit une période de stage d'initiation professionnelle en fin de 1ère année, ayant pour objectif de développer chez l'élève ingénieur une grande autonomie ainsi qu’une aptitude à travailler en équipe, à être à l’écoute des propositions, à s’adapter aux différentes situations et à développer son sens de responsabilité et de rigueur.
En ce qui nous concerne, nous avons passé le stage au Service Prélèvement et Essais Insitu (CES), l'une des plus importantes entités du Laboratoire Public d'Essais et d'Etudes (LPEE).
Le stage s'est déroulé en deux phases : d'abord une 1ère phase qui concerne les essais Insitu, lors de cette phase on a accompagné les personnels du LPEE à plusieurs chantiers ,chose qui nous a permis d’approcher les conditions de travail sur terrain pour un ingénieur en génie civil , puis une seconde phase qui concerne les différents essais effectués au sein du laboratoire.
Le présent rapport résume l’ensemble des essais qu’on a étudié le long de notre stage, illustré avec des photos pris lors des visites aux chantiers lorsqu’il s’agit d’un essai Insitu.
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Présentation de l'organisme
LABORATOIRE PUBLIC D’ESSAIS ET D’ETUDES
Présentation La Société LPEE- Laboratoire Public d'Essais et d'Etudes - est organisée en Centres
Spécialisés basés
à
Casablanca
et
en Centres
Techniques
et
Laboratoires Régionaux implantés dans les principales régions du Maroc et couvrant tout le Maroc.
.
Son intervention couvre le domaine du Bâtiment, des Travaux Publics et des Industries associées. Il offre et assure diverses prestations d'essais, d'analyse, d'études, de contrôles, d'expertise, d'assistance technique, ... Ces prestations bénéficient au secteur public et au secteur privé opérant dans les différents domaines de la construction. En outre, le LPEE a comme vocation de contribuer à garantir la qualité et la pérennité des ouvrages et la sécurité des citoyens. Il déploie un effort considérable dans le domaine de la recherche. Pour ce faire, le LPEE associe à son potentiel interne des chercheurs émanant des universités et grandes écoles marocaines. De ce fait, grâce à la recherche et au transfert technologique, le LPEE assure continuellement l'élargissement des métiers de base à d'autres activités.
Domaines d’intervention Les activités de base du LPEE s'articulent autour de quatre grands domaines:
Le sol. Les matériaux et les structures. Les infrastructures de transport. Les aménagements hydrauliques et portuaires. 4
Ces domaines constituent le champ d'action traditionnelle du LPEE. De
plus,
LPEE
embrasse
de
nouveaux
domaines
et
se
développe
perpétuellement. Ainsi ils ont embrassé des domaines tels :
L'électricité ;
L'environnement et la pollution ;
L'emballage et le conditionnement ;
La métallurgie ;
La métrologie ;
La sécurité et la prévention des risques.
Moyens humains et matériels Avec plus de 950 salariés, dont plus de 30% d'ingénieurs et cadres supérieurs, le LPEE constitue un outil particulièrement performant pour le développement de notre pays. Conscient de l'importance de cette richesse en ressources humaines, le LPEE investit plusde3% de son chiffre d'affaires dans la formation continue et la consolidation de ses capacités d'expertise. Pour fournir des prestations de qualité, l'entreprise investit jusqu’à 20% de son chiffre d'affaires dans le développement de ses moyens en matériel d’essais.
Qualité, normalisation et R&D
L'assurance qualité des prestations d'essais Accrédité parle COFRAC (Comité Français d'Accréditation) pour de nombreux programmes d'essai (génie civil et électricité) et pour les activités environnementales parle Ministère de la Faune et de la Flore du Québec, le LPEE est soumis régulièrement à des audits de contrôle internes et externes de son système de management de la qualité.
La normalisation et la réglementation 5
Dans l'objectif de contribuer au développement technologique du pays, le LPEE intervient aux côtés des organismes publics et des opérateurs concernés, dans les travaux de normalisation et de réglementation, ainsi que dans la mise en application des normes et règlements techniques: modes et règles de calcul et de dimensionnement; règlements techniques généraux ou particuliers; avis techniques, vérification et validation de procédures de fabrication ou de mise en œuvre.
La recherche -Développement Toutes synthèse, tout sujet de recherche intéressant les matériaux, les
produits, les constituants, les techniques, les méthodes de calcul, le redéploiement technologique, figurent parmi les centres d'intérêts du LPEE, dès lorsqu'ils se rattachent à une perspective de progrès du métier de laboratoire d'essais. Ainsi, tous les ans, le LPEE investit plus de 5% de son chiffre d'affaires dans la recherche et le développement de nouveaux produits pour faire bénéficier le pays des technologies et innovations les plus récente.
Centres du L.P.E.E.
Le siège (25 route d’Azilal, Casablanca) regroupant la direction générale D.L.R.H : Direction de la Logistique et de Ressources Humaines; D.R.D : Direction Recherche et Développement; D.F: Direction Financière; C.F.D: Centre de Formation, Documentation (communication Et coopération) ; C.I: Centre Informatique.
Les laboratoires à Casablanca (route d’El Jadida, kilomètre 7,Casablanca) : C.S.C.T : Centre Scientifique et Technique des Constructions; C.E.R.I.T : Centre d’Etudes et de Recherche des Infrastructures De Transport; 6
C.E.G.T : C.E.S: C.E.E.E : L.N.M : C.E.H : C.E.G.I : D.Q:
Centre Expérimental des Grands Travaux; Centre Expérimental des Sols; Centre d’Essais et d’Etudes Electriques; Laboratoire National de Métrologie; Centre Expérimental de l’Hydraulique; Centre Expérimental du Génie Industriel; Direction de la Qualité.
Les laboratoires à Casablanca (Tit Mellil croisement des RN9 et 3015, Casablanca) : C.E.R.E.P: Centre d’Etudes et de Recherche sur l’Environnement Et la Pollution; C.E.M: Centre Expérimental des Matériaux.
Quelques chiffres.
CAPITAL : 123 851 200 dirhams
CHIFFRE D'AFFAIRE 2008 : 454 450 000dirhams
MASSE SALARIALE : 141 406346 dirhams
EFFECTIFS : 956 salariés
INGENIEURS & CADRES : 195
Le Centre Expérimental des Sols: C.E.S
Étude des sols et des roches L'activité "science de la terre" au LPEE regroupe les domaines de la géologie, de la géophysique, de l'hydrogéologie et de la géotechnique. Le LPEE intervient dans les ouvrages suivants :
Les barrages, digues et ouvrages portuaires, Les travaux souterrains et ouvrages d'art,
les complexes industriels et constructions diverses,
les ouvrages linéaires et zones d'emprunt.
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Prestations de reconnaissances, essais in-situ et au laboratoire :
étude de géologie de surface, de géophysique;
réalisation des sondages mécanique et de puits;
prélèvements d'échantillons de sols dans les sondages mécaniques,
mesure de perméabilité, essais pressiométriques, dilatométriques et scissométriques;
essais de cisaillement à grande échelle, de déformabilité et de mesure de contrainte;
essais pénétrométriques statiques ou dynamiques;
études hydrogéologiques et recherche d'eau souterraine;
essais d'identification, oedométriques de cisaillement et triaxial;
essais de porométrie, permittivité, poinçonnement et déchirure sur géosynthétiques.
Études géotechniques
études des conditions optimales des fondations superficielles et
profondes et leur dimensionnement;
stabilité des pentes naturelles et des talus;
dimensionnement des soutènements;
moyens et dimensionnement des reprises en-sous-œuvre;
traitement du sol (stabilité chimique, injection, drainage...);
avis géotechniques;
expertises de fondations et d'ouvrages divers.
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Les essais INSITU
Les essais INSITU testent directement le sol, permettent de bonnes reconnaissances du sol réalisées en étapes successives et des observations faites en cours d'exécution des travaux (terrassements, fondations) afin de passer au calcul des ouvrages. ; De plus, ils sont moins chers que les essais de laboratoire. On distingue entre les essais INSITU :
Essai Pressiomètrique menard
Essais SPT (Standard Pénétration Test).
Essais d’eau type Lugeons et Lefranc.
Essais pénétromètre statique(CPT).
Essais au Pénétromètre dynamique.
Essais au dilatomètre. La détermination de la méthode de reconnaissance du sol s’appuie
essentiellement sur: La nature du terrain à identifier L’importance du projet (Ouvrages légers…). Chaque essai, depuis les sondages et forages jusqu’à l’obtention de la mesure, passe par un ensemble d’étapes (mode opératoire) toutes normalisées (NF P 94), les opérateurs devant bien connaitre le contenu des normes des essais qui leur sont confiés.
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1. sondages et forages : Les sondages carottés : Objectifs:
La colonne continue remontée lors d’un sondage carotté permet d’effectuer des observations d’ordre géologique (pétrographie, stratigraphie, données structurales etc.) et des essais de laboratoire. Selon le type de terrain traversés et la nature des renseignements recherchés différentes techniques de sondage peuvent être utilisées.
Techniques de carottage:
Carottage par poinçonnement: Plusieurs moyens peuvent être utilisés pour enfoncer le carottier dans le sol:
Le battage qui est la technique la plus ancienne et la plus rudimentaire, consiste à battre un tube dans Le sol à l’aide d’un mouton. Les risques de remaniement de l’échantillon sont élevés.
La vibro-percussion se distingue du battage par une fréquence de frappe plus élevée et par une mise en œuvre nécessitant des moyens 10
sophistiqués. Cette méthode est bien adaptée au prélèvement des alluvions sablo-graveleuses noyées lorsqu’elle est associée à un système de tubage à l’avancement.
La pression permet de foncer par vérinage un carottier muni d’une trousse coupante et d’une gaine intérieure. L’emploi de cette technique est limité aux sols meubles.
Carottage par rotation: Le carottage rotatif est pratiquement adapté à tous les types de sols présentant une certaine cohésion. Il nécessite l’utilisation d’un fluide d’injection permettant le refroidissement de l’outil, l’évacuation des matériaux détruits (cuttings) et éventuellement le maintient des parois du forage. Le couple de forces nécessaire au carottier pour découper le sol est transmis depuis la machine de forage par un train de tiges creuses dans lesquelles circule le fluide d’injection. Il existe plusieurs types de carottiers:
Le carottier simple:
Il est constitué d’un simple tube muni à sa base d’une couronne très résistante surmontée d’un extracteur, pièce permettant le maintient de l’échantillon de sol au sein du carottier pendant la remontée. Cet échantillon est soumis au frottement à l’intérieur du carottier ainsi qu’à la circulation du fluide. Il s’en trouve très altéré sauf dans certaines roches dures insensibles à l’eau.
Le carottier double:
Ce type de carottier est constitué d’un double tube. Le tube intérieur est rendu indépendant du mouvement de rotation par un système de roulements. La circulation du fluide s’effectue entre les deux tubes sans perturber le sol.
Le carottier à câble:
Ces carottiers sont bien adaptés aux sondages profonds dans des sols relativement
homogènes,
bien
qu’ils
reconnaissances géotechniques. 11
soient
peu
utilisés
pour
les
Le dispositif se compose d’un tubage extérieur muni d’une couronne et d’un carottier proprement dit qui est descendu à l’aide d’un treuil à l’intérieur de ce tube auquel il est verrouillé pendant le forage. Le tubage remplace le train de tige, transmet le mouvement de rotation et découpe le terrain. Cette technique, utilisée par le C.E.S. (carottier à câble monté sur un camion Ford 600), présente un double intérêt: sécurité vis-à-vis des risques d’éboulement et rapidité d’exécution.
Les couronnes: Les couronnes équipant la base des carottiers sont de nature diverse selon le
type de terrain traversé: en métal dur à base de d’inserts en carbure de tungstène: elles sont utilisées pour les formations tendres ou friables ; en diamant: ces couronnes (imprégnées ou serties) sont réservées aux roches dures.
Choix des techniques: Ce choix dépend principalement de la destination des informations
recherchées. En effet, les essais en laboratoire nécessitent des échantillons d’une 12
qualité supérieure par rapport à la simple identification visuelle des horizons rencontrés. Le principal critère en matière de carottage est le taux de récupération (%): rapport entre la longueur de la carotte et la longueur correspondante du forage.
Taux _ de _ récupération
longueur _ carotte *100 longueur _ passe
La mise en œuvre d’une technique inappropriée peut entraîner un taux de récupération nul dans certains sols qui ne sont alors pas détectés par la reconnaissance.
Expression des résultats:
Les résultats de sondages sont exprimés sous forme d’une coupe de sondage comprenant:
la profondeur et l’altitude des changements de nature du sol et soussol ;
la description lithologique et la représentation symbolique des sols et sous-sols ;
l’unité stratigraphique correspondante si elle est identifiable ;
le pourcentage de récupération traduisant la qualité du carottage ;
les niveaux aquifères relevés avec les dates correspondantes ;
la description de l’équipement piézométrique éventuel (hauteur crépinée, étanchéité etc.) ;
pour les roches, le « Rock Qualification Design » (R.Q.D.) exprimant la densité de fracturation.
R.Q.D.
longueur _ des _ carottes 10cm *100 longueur _ passe _ de _ carottage
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Les sondages destructifs: Le mode de foration le plus rapide consiste à désagréger le sol à l’aide d’un
outil adapté et à remonter les débris (cuttings) grâce à un fluide. Selon les techniques de foration et les formations rencontrées, ce fluide peut être de l’air, de l’eau ou de la boue. L’attaque du sol se fait, soit en rotation simple, soit en rotopercussion, la frappe de l’outil pouvant se faire depuis la surface (Marteau Hors du Trou, M.H.T.) ou au fond du trou (Marteau Fond de Trou, M.T.F.). Les sondages destructifs sont très répandus pour la réalisation d’essais in-situ.
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2.Essai pressiometrique menard :
Présentation et principe de l’essai: Depuis sa mise au point par Louis Ménard en 1955, l’essai pressiométrique
connaît un essor considérable. C’est actuellement l’outil de base utilisé pour le dimensionnement des fondations. Cet essai présente en effet plusieurs avantages: simplicité d’exécution, rapidité des mesures et des dépouillements ; essai praticable dans tous types de terrains et de roches ; seul essai in-situ fournissant à la fois un critère de rupture et un critère de déformabilité du sol. L’essai pressiométrique consiste à descendre, à une profondeur donnée, une sonde cylindrique gonflable dans un forage calibré. Les variations de volume du sol au contact de la sonde sont mesurées en fonction de la pression radiale appliquée. On déduit ainsi trois caractéristiques du sol: le module pressiométrique EM qui définit le comportement pseudo-élastique du sol ; la pression limite pl qui caractérise la résistance à la rupture du sol ; la pression de fluage pf* qui définit la limite entre le comportement pseudo-élastique et l’état plastique. L’essai pressiometrique peut être considéré dans les sols fins (de faible perméabilité) sous la nappe comme un essai non drainé et n’intègre donc pas le phénomène de consolidation. Cet essai n’est pas adapté aux sols très mous.
Appareillage:
L’appareil se compose de 3 éléments principaux :
La sonde La sonde possède en son centre une cellule dilatable radialement par injection d’eau, dont la variation de volume est mesurée à la volumétrie. Elle est entièrement recouverte d’une gaine en caoutchouc qui gonflée au gaz, forme deux cellules de garde de part et d’autre de la cellule centrale. Deux principaux types de sondes peuvent être employés selon la nature et l’état du terrain : 15
-sonde à gaine souple ; -sonde à gaine souple solidarisée à une protection ou placée dans un tube fendu.
Contrôleur pression-volume (cpv) : Permet de régler avec précision la pression dans la sonde en vue de réaliser le chargement statique du sol en place, et de suivre l’évolution des paliers de chargement. Comme on peut le voir sur la figure 44, le contrôleur pressionvolume comporte trois manomètres ou capteurs: un manomètre indiquant la pression à la sortie de la réserve de gaz ; un indiquant la pression dans la tubulure reliée à la sonde de mesure ; un dernier manomètre indiquant la pression dans la tubulure reliée aux cellules de garde.
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Le tube gradué contient de l’eau, il est relié à la sonde de mesure par une tubulure également remplie d’eau donc toute variation de volume de la cellule centrale est lue directement sur la règle graduée.
Les tubulures : Coaxiales ou jumelées souple haute résistance relient le CPV à la sonde sans déformation parasite.
Réalisation de l’essai: Avant tout essai, on doit étalonner la sonde. Pour ce faire, on doit connaître
la résistance propre de la sonde, en laissant cette dernière gonfler à l’air libre à côté du forage. La constante de dilatation de l’appareillage et des tubulures doit également être connue. Elle est obtenue en gonflant la sonde sous forte pression après l’avoir placée dans un tube d’acier indéformable. Cette constante traduit la déformabilité propre de l’appareillage et des tubulures. La sonde est descendue dans le forage à une profondeur H. L’essai consiste à appliquer au sol une pression radiale croissante par paliers successifs. L’incrément de pression est adapté à la résistance supposée du sol. La pression dans les cellules de garde est toujours voisine de celle régnant dans la cellule centrale. A chaque palier de chargement, on mesure les variations de volume au bout de 15, 30 et 60 secondes avant de passer au palier suivant. La courbe brute est obtenue en reportant les valeurs obtenues à 60 secondes en fonction de la pression. Pour un volume Vr mesuré, la pression réelle appliquée au sol à la profondeur H est donnée par la formule: p = pr – pe + (H + h0) w Où: pr: pression mesurée au manomètre ; pe: pression correspondant au volume Vr sur la couche de résistance propre de la sonde ; H: hauteur du forage ; h0: hauteur de la cellule centrale ; 17
p: pression corrigée. Il s’agit de la contrainte radiale totale
appliquée au sol ;
V: volume corrigé.
V = Vr – a * pr Où: a: rayon du cylindre de la sonde. L’essai pressiometrique doit comprendre au minimum 8 paliers. Par ailleurs, l’une des conditions suivantes doit être obligatoirement satisfaite :
La pression de 50 bars a été atteinte
Le volume injecté dans la cellule centrale est d’au moins 600cm3(ou 450cm3 pour la sonde courte avec sa protection).
Résultats: Les corrections correspondant à l’application des formules précédentes
étant faites, les résultats sont présentés sous forme de deux courbes: la courbe de fluage traduit les variations de volume mesurées entre 30 et 60 secondes pour chaque palier de pression. Cette courbe permet de définir la pression de fluage Pf. la courbe corrigée donnant le volume corrigé V en fonction de la pression corrigée p, délimite trois domaines:
le premier domaine correspond à la mise en contact de la sonde avec la paroi du forage ;
le second correspond au domaine pseudo-élastique ;
le troisième est le domaine plastique.
Dans le domaine pseudo-élastique, la relation volume-pression est linéaire et peut être représentée par le module pressiométrique Ménard EM définit par la formule:
Em K
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p V
Avec: K: coefficient dépendant du type de sonde utilisée et de la valeur du volume moyen Vm de la phase pseudo-élastique. La rupture se traduit par une branche asymptotique des courbes brutes ou corrigées. La pression limite est définie conventionnellement comme étant la pression nécessaire pour doubler le volume de la cavité. L’essai au pressiomètre Ménard permet donc de connaître:
le module pressiométrique Ménard EM ; la pression limite nette pl* ; la pression de fluage nette pf* ; la pression horizontale des terres au repos hs. Avec:
hs = K0 (vs – us) + u au dessous de la nappe et hs = K0 * vs au dessus ; K0: coefficient des terres au repos ; vs: contrainte verticale totale au niveau de l’essai ; us :pression interstitielle au niveau de l’essai.
Pl* = pl - hs
et
pf* = pf - hs
Figure 45: représentation graphique des domaines définis grâce à l’essai pressiométrique. 19
3. Essai de pénétration au carottier (SPT) : Présentation et domaine d’application: L’essai de pénétration au carottier est un essai géotechnique qui teste le terrain en place et fournit une caractéristique conventionnelle et un échantillon remanié du sol. L’essai consiste à déterminer la résistance à la pénétration dynamique d’un carottier normalisé battu en fond d’un forage préalable. Ainsi il permet d’établir une relation entre la résistance à la pénétration d’une part et les caractéristiques et la variabilité des sols d’autre part. L’essai SPT s’applique aux sols fins et aux sols grenus dont la dimension maximale des éléments ne dépasse pas 20mm. Il est limité à une profondeur de 50 m.
Appareillage :
Figure 1 : appareillage pour l’essai de pénétration au carottier.
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L’essai de pénétration au carottier nécessite l’appareillage suivant :
Un équipement de forage et de tenue de la paroi : il doit permettre de réaliser un trou de forage nettoyé avant l’insertion du carottier et doit garantir que l’essai de pénétration sera réalisé dans un sol relativement peu remanié. Lorsque les parois du forage sont instables, on doit utiliser un tubage et/ou de la boue.
Un dispositif de battage : il comporte un mouton de 64 kg, une enclume en acier, un dispositif de guidage, un système de relevage et de déclenchement de la chute du mouton sur une hauteur de 0.75 m. la masse totale ne doit pas dépasser 115 kg.
Un train de tiges et son guidage : les tiges sont en acier et sont assemblées fermement pour constituer un train de tiges rigidement lié à l’enclume et au carottier selon un axe rectiligne et continu.
Un carottier : il doit être comme indiqué sur la figure 2
Figure 2 : coupe du carottier.
Un système de mesure : les appareils sont adaptés en fonction des informations à recueillir. Ils doivent permettre de fournir au minimum : Le nombre de coups de mouton, La profondeur du carottier dans le forage, L’enfoncement du carottier pendant le battage. 21
Réalisation de l’essai :
Mise en place : Le carottier solidaire de l’ensemble du train de tiges et du dispositif de battage est posé au fond du trou de forage. La pénétration du carottier sous l’effet de la pesanteur est notée. Si cet enfoncement dépasse 45 cm, l’essai est interrompu et la valeur N attribuée est zéro. La profondeur de l’essai correspond à la position de la base de la trousse coupante après l’enfoncement d’amorçage.
Enfoncement d’amorçage
:
Le carottier est enfoncé dans le sol d’une profondeur de 15 cm et le nombre de coups de mouton nécessaire est noté N0. Si la pénétration de 15 cm ne peut être atteinte en 50 coups de mouton, la profondeur ainsi obtenue sera considérée comme enfoncement d’amorçage.
Enfoncement d’essai : Après l’enfoncement d’amorçage, les nombres de coups de mouton N1 et N2 nécessaires pour obtenir deux enfoncements successifs du carottier de 15 cm chacun doivent être notés. La valeur N=N1+N2 nécessaire pour obtenir l’enfoncement total de 30 cm est appelée résistance à la pénétration N. L’essai peut être interrompu lorsque N1 ou N2 est supérieur à 50. Dans ce cas l’enfoncement obtenu à l’arrêt de l’essai est noté.
exploitation de l’essai : Voir annexe
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4. essai d’eau type Lugeon :
Principe de l’essai:
Cet essai est utilisé pour apprécier la perméabilité et le degré de fracturation des matériaux rocheux. Il consiste à injecter de l’eau sous pression dans une tranche de sondage isolée par un ou deux obturateurs. Il s’agit d’un essai en place destiné à évaluer la possibilité de circulation d’eau dans le sol et à déceler les hétérogénéités et les fissurations éventuelles. L’essai Lugeon consiste à: réaliser à l’intérieur du sol par extraction une cavité à la base d’un forage puis à relier cette cavité à la surface du sol par un tube d’injection. La cavité est constituée d’une portion de forage comprise entre le fond et d’un obturateur qui la limite en partie haute ; produire et maintenir de manière constante une charge hydraulique à l’intérieur de la cavité en injectant de l’eau sous pression ;
mesurer le volume injecté en fonction du temps.
Figure 46: obturateur de l’essai Lugeon.
Essai: L’obturateur:
Afin d’éviter les fuites, la gaine de l’obturateur a une longueur supérieure ou égale à dix fois le diamètre du forage et une longueur minimale d’un mètre. Cet obturateur est destiné à isoler la cavité de la partie du forage en assurant l’étanchéité par contact d’une gaine souple avec les parois du forage. Il est dilaté 23
radialement par injection d’un fluide sous pression. Il doit permettre d’atteindre des pressions de 2 MPa. Mesures préliminaires: Avant d’entreprendre l’essai, il faut repérer la côte de la base de l’obturateur et mesurer le niveau d’eau dans le forage (s’il existe) après mise en pression de l’obturateur et après stabilisation ; la pression du fluide dans l’obturateur doit également être mesurée. Le niveau statique de la nappe est celui régnant avant la réalisation du forage d’essai.
Déroulement de l’essai:
L’eau est injectée dans la cavité sous les paliers de pressions de 0.2 MPa ; 0.4 MPa ; 0.6 MPa ; 0.8 MPa ; 1 MPa mesurés en surface. Une fois le palier de 1 MPa terminé, l’injection est poursuivie par les paliers de pressions décroissantes de 0.7 MPa ; 0.5 MPa ; 0.3 MPa ; 0.1 MPa. Durant chaque palier, la pression est maintenue constante pendant 10 minutes et les volumes injectés sont mesurés toutes les minutes. Au cours de chaque palier, il convient de vérifier la pression sur le circuit de l’obturateur ainsi que le niveau de l’eau dans le forage au-dessus de la cavité. Expression des résultats: Le dépouillement de l’essai consiste à déterminer la caractéristique d’absorption du sol en unité Lugeon. Il faut d’abord déterminer le volume injecté V pour la durée de l’essai pendant laquelle chaque pression a été maintenue constante. Ensuite pour chacun de ces paliers, le débit moyen Q est calculé. On évalue ensuite la perte de pression pc, due à l’écoulement entre la prise de pression et la cavité, au moyen de la courbe d’étalonnage de la tubulure pour le débit moyen de chaque palier s’il n’y a pas eu de mesures directes des pressions dans la cavité. On détermine pour chaque palier la pression nette d’écoulement par rapport à la pression hydrostatique de la nappe dans la cavité puis on trace la courbe représentative de la pression d’injection en fonction du débit. S’il n’y a pas eu claquage ou colmatage du terrain, on relève sur cette courbe le débit Q1 correspondant à une pression de 1 MP. Le nombre d’unité Lugeon vaut: UL = Q / L S’il y a eu claquage ou colmatage du terrain caractérisé par un point de brisure sur la courbe pression-débit, et absence de réversibilité, ou si le palier de 1 MPa ne peut être atteint, on calcule une limite inférieure de l’essai en extrapolant le débit pour une pression de 1 MPa.
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5. Essai pénétromètre statique CPT :
Présentation et domaine d’application:
L’essai de pénétration statique est un essai géotechnique réalisé en place en vue d’obtenir les paramètres de sol suivants :
La résistance à la pénétration d’un cône normalisé ; Eventuellement le frottement latéral mobilisé sur un manchon cylindrique.
A partir des paramètres mesurés, l’essai de pénétration statique permet d’apprécier entre autres :
La succession des différentes couches de terrain, et éventuellement leur nature ; L’homogénéité d’une couche ou la présence d’anomalies ; Certaines caractéristiques des sols traversés.
De par son principe, cet essai permet de visualiser le compactage des différentes couches de remblais et ainsi permettre une reconnaissance préliminaire du site. Il permet également de déterminer la force portante des fondations profondes. Cet essai de pénétration statique peut être utilisé sur tous les sols grenus et fins dont les éléments ne dépassent pas 20mm.
Appareillage :
Le pénétromètre statique se compose de : -Structure de réaction : qui doit être immobile par rapport au sol et permet de transmettre l’effort de fonçage au train de tige. -Système de fonçage : qui permet d’enfoncer le train de tiges en mouvement vertical descendant pour l’ensemble tiges et pointe conique. 25
-Train de tige et système de guidage : les tiges sont assemblées fermement pour constituer un train de tiges rigidement liées selon un axe rectiligne continu. Afin d’éviter le flambement des tiges, un système de guidage est prévu dans la partie hors du sol. -Pointe : voir figure suivante
-Instruments de mesure : ils sont adaptés en fonction des informations à recueillir (longueur de pénétration, résistance à la pénétration du cône, frottement latéral local et l’inclinaison de la pointe). Au niveau du LPEE, on utilise pour cet essai un camion à chenilles qu’on pourrait qualifier d’intelligent, qui regroupe tout cet appareillage, et qui munit de matériels informatiques peut donner tous les résultats sans calcul préalable. Ce camion alimente même le système de fonçage grâce à son moteur diesel.
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Réalisation de l’essai :
L’essai consiste à enfoncer verticalement (tolérance de 2%) dans le sol, sans choc, ni vibration, ni rotation, à vitesse constante imposée (2cm/s), une pointe munie d’un cône en partie inférieure par l’intermédiaire d’un train de tiges qui lui est solidaire et à mesurer la résistance à la pénétration de ce cône. On enfonce l’ensemble du pénétromètre sur une profondeur de 16cm afin de mesurer l’effort total Qt. Ensuite, on enfonce uniquement le cône sur 4 cm de profondeur afin de mesurer l’effort de pointe Qp. On réitère l’opération plusieurs fois sans dépasser le pas de 20cm. Généralement pour le calcul des fondations, on continue jusqu’au refus qui est caractérisé par la réalisation d’un des cas suivants :
-
Grande inclinaison du cône.
-
Qp demandé atteint.
-
Frottement latéral grand.
exploitation de l’essai :
Par calcul, on peut obtenir la résistance de pointe statique qc : qc= Qp / Ac avec Ac la surface du cône et la force de frottement Qf : Qf= Qt - Qp. Le résultat des mesures permet d’établir un diagramme de l’effort total et/ou de la résistance de pointe en fonction de la profondeur. A partir du graphique on peut en déduire la nature du sol et déterminer les différentes couches :
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Au niveau de LPEE, comme déjà mentionner, tous les résultats s’affichent sur l’écran d’un support informatique muni du logiciel GON site-Icone (v 2.92).
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6. Essai pénétromètre dynamique (type B): Présentation et domaine d’application: Le pénétromètre dynamique est un moyen simple, rapide et économique d’investigation des sols in situ. Il consiste à déterminer le nombre de coups nécessaires pour enfoncer une pointe soumise à une énergie de battage. Il permet : -D’apprécier de façon qualitative la résistance des terrains traversés, et de prévoir la réaction du sol à l’enfoncement de pieux ; -De déterminer l’épaisseur et la profondeur des différentes couches de sol -D’effectuer des contrôles de compactage Ce type de sondage peut servir à orienter le choix des fondations mais ne permet pas d’évaluer les capacités portantes. Cet essai de pénétration dynamique peut être utilisé sur tous les sols fins et grenus dont les éléments ne dépassent pas 60mm. Il est limité à une profondeur de 15m.
Appareillage :
Le pénétromètre statique se compose de : Matériel de battage et de guidage : il comporte un mouton de 64kg, une enclume en acier, un ensemble de guidage, de relevage et de déclenchement de la chute du mouton. Tiges de battage : les tiges sont en acier et sont assemblées fermement pour constituer un train de tiges rigidement lié selon un axe rectiligne et continu. Pointe : elle est débordante et peut être soit perdue soit récupérable et fixée à la tige inferieure. La pointe est adaptée au train de tiges de façon à ne 29
subir ni déplacement latéral ni inclinaison par rapport à l’axe de battage, ni être perdue avant la fin du sondage.
Réalisation de l’essai : Sous l’effet de la chute du mouton à la cadence de 15 à 30 fois par minute, le train de tiges est battu d’une manière continue. A chaque ajout de tige et au moins tous les mètres, l’operateur fait tourner le train de tiges sur lui-même à l’aide de la clef dynamométrique et note le couple mesuré. Lorsque le couple est inférieur à 100 N.m, cela indique que les efforts parasites sont négligeables. Le nombre de coups de mouton nécessaire pour enfoncer la pointe de 20cm est noté en fonction de la longueur totale des tiges introduites dans le sol. La fin du sondage correspond à la satisfaction de l’une des conditions suivantes : -
La profondeur déterminée préalablement est atteinte,
-
L’enfoncement sous 100 coups est inferieur ou égal à 20cm,
-
Le rebond du mouton est supérieur à 5cm,
-
La mesure du couple effectué à la clé dynamomètrique dépasse 200N.m.
exploitation de l’essai : On mesure, au fur et à mesure de l’essai, l’enfoncement Xc en mm par coup à la profondeur correspondante. Il est ensuit défini la valeur d’enfoncement ec corrigée de Xc dans les conditions fixées par la norme. Un pénètrogramme présente la distribution des densités (enfoncement ce) en fonction de la profondeur. Des planches d’étalonnage ont été réalisées au Centre d’Etudes Routières de Rouen en fonction de la classe GTR des matériaux et pour le matériel de contrôle utilisé, pour chaque objectif de densification.
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7. essai au dilatomètre (sans fluage): Présentation et domaine d’application:
L’essai dilatomètrique consiste à dilater diamétralement une sonde cylindrique mise en place dans un forage, à mesurer à la fois la pression appliquée au terrain par l’intermédiaire de la manchette de la sonde, et le déplacement diamétral de la paroi du forage dans trois directions de l’espace orthogonales à l’axe de la sonde. L’essai comporte au moins trois cycles au cours desquels la pression est appliquée par paliers maintenus constants pendant une durée fixée. L’essai est réalisé dans un massif rocheux dont les modules de déformation peuvent être compris entre 10MPa et 30GPa.
Appareillage :
L’ensemble dilatometrique comprend : -
une sonde dilatometrique ;
-
des tiges de manœuvres de la sonde depuis la surface ou éventuellement un dispositif à câble ;
-
un moyen de dilatation de la sonde ;
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-
une liaison entre la sonde dilatometrique et l’extérieur du forage (tubulure et câbles) ;
-
un moyen de mesurage de la pression et des déformations de la sonde ainsi que de visualisation et éventuellement d’enregistrement des grandeurs physiques mesurées : pression, déplacement, temps.
La sonde possède une membrane souple. Celle-ci est dilatée en utilisant un gaz (azote) comprimé. La mise en pression maximale de la sonde est de 18 MPa. Le capteur de pression est situé dans le corps de la sonde afin de s'affranchir de la pression liée à la colonne d'eau éventuelle dans le forage et des incertitudes liées au circuit de mise en pression. Trois capteurs de déformation sont positionnés sous la membrane, à 120° l'un de l'autre, selon trois diamètres, ce qui permet de caractériser l'anisotropie du milieu. La course utile des capteurs est de 20 mm.
Réalisation de l’essai :
Un essai au dilatomètre est constitué de plusieurs cycles de chargementdéchargement constitué de plusieurs paliers. A chaque palier de pression, les déformations sont notées toutes les minutes ou enregistrées en continu et la pression est maintenue jusqu'à la stabilisation des déformations ou pendant 3 minutes. Une première phase consiste à atteindre la pression de placage, celle-ci sera atteinte par une mise en pression progressive (paliers de 0,05MPa), afin de déterminer la pression de placage et le diamètre de placage. Dans le cas d'un diamètre de placage égal au diamètre de la sonde plus 8mm, l'essai peut-être annulé pour des raisons techniques (éclatement de la gaine, déplacement supérieur aux limites de la sonde). Les montées de chaque cycle se font à l'aide de plusieurs paliers de pression successifs permettant d'atteindre la pression maximale de celui-ci. Les pressions maximales atteintes sont croissantes d'un cycle à l'autre. Les phases de déchargent sont réalisées en plusieurs paliers, toujours supérieur à la pression de placage afin de ne pas désolidariser la sonde du terrain et conserver ainsi les zones de contact.
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Les Essais Au Laboratoire
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Chaque essai, depuis l’échantillonnage jusqu’à l’obtention de la mesure, passe par un ensemble d’étapes (mode opératoire) toutes normalisées (NF P 94), les opérateurs devant bien connaitre le contenu des normes des essais qui leur sont confiés. Une fois prélevés sur chantier les échantillons sont réceptionnés au laboratoire avec des références identifiant leurs provenances. Sur le chantier, au niveau des galeries, des puits manuels, des remblais… les prélèvements diffèrent selon la nature du sol et les essais à réaliser. On distingue des :
Prélèvements dans les grands et petits sacs en plastique qui assurent la préservation de la teneur en eau originale.
Prélèvements sous formes de carottes, qui sont paraffinés si l’on souhaite préserver leur teneur en eau.
Prélèvements sous formes de blocs pour les terrains rocheux…
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Essais d’identification
Chaque essai, depuis l’échantillonnage jusqu’à l’obtention de la mesure, passe par un ensemble d’étapes (mode opératoire) toutes normalisées (NF P 94), les opérateurs devant bien connaitre le contenu des normes des essais qui leur sont confiés. Une fois prélevés sur chantier les échantillons sont réceptionnés au laboratoire avec des références identifiant leurs provenances. Sur le chantier, au niveau des galeries, des puits manuels, des remblais… les prélèvements diffèrent selon la nature du sol et les essais à réaliser. On distingue des : Prélèvements dans les grands et petits sacs en plastique qui assurent la préservation de la teneur en eau originale. Prélèvements sous formes de carottes, qui sont paraffinés si l’on souhaite préserver leur teneur en eau. Prélèvements sous formes de blocs pour les terrains rocheux…
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1. Teneur en eau pondérale et masse volumique La teneur en eau pondérale d’un matériau (w) est le rapport de la masse De l’eau évaporée lors de l’étuvage mw sur la masse des grains solides md, exprimée en pourcentage : W=mw/md. mode opératoire Pour déterminer la teneur en eau d’un sol, il faut suivre le processus suivant : o Sécher complètement le granulat, o Peser l'échantillon humide : Mh o Placer l'échantillon dans un récipient métallique o Faire sécher le matériau à l'étuve à 105 pendant24 heures (fig.5), o Peser l'échantillon sec : Ms, o Calculer la teneur en eau: La teneur en eau est donc exprimée par :
Masse Volumique Il existe trois méthodes pour déterminer la masse volumique d’un échantillon de sol : Méthodes des pesées Méthode de la trousse coupante Méthode de l’immersion Cette dernière consiste à : Peser la prise d’essai m1 Paraffiner cette prise et peser à l’aire libre m2 Peser l’échantillon paraffiné avec la balance hydrostatique m3 On en déduit alors : La masse de la paraffine :Mp=m2-m1 Le volume de la paraffine :Vp=mp/880 Le volume de l’échantillon vaut donc : Ve=(m3-m2)/(1000-Vp) La masse volumique du sol est donc : ρ=m1/Ve La densité est le rapport de cette masse volumique à celle de l’eau. 37
Essais mécaniques :
Le sol est un agrégat naturel de grains minéraux, séparables par une action mécanique légère. Il est le résultat d'une altération naturelle physique ou chimique des roches. Le sol est un matériau meuble, ce caractère étant fondamental. Les essais de mécanique des sols permettent de mieux connaître un Sol, de définir sa résistance et de comprendre son comportement à court et à long terme. Ces essais correspondent aux tests suivants: L’essai Triaxial L’essai Œnométrique L’essai De Cisaillement Direct Rectiligne.
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1. l’essai oedometrique : Principe de l'essai Pour évaluer les tassements d’un sol sous le poids d’une charge (fondation, remblai, etc.), il est nécessaire de connaître certaines caractéristiques du sol qui sont déterminées à l’aide de l’essai de compressibilité à l’odomètre. Cet essai a pour objet essentiel l’étude de la consolidation d’éprouvettes saturées de sols intacts ou remanies, soumises à des charges verticales uniformes, drainées sur les deux faces (inférieure et supérieure) suivant cette direction et maintenues latéralement par une paroi rigide.
Préparation de l’échantillon : L’échantillon est retiré de son contenant grâce à un carottier .Il est ensuite placé dans un moule œnométrique afin de procéder à l’essai
Déroulement de l’essai : L’essai consiste à appliquer différentes charges par palier (fig.24). Pour chaque palier, on lit la différence de hauteur de l’échantillon à intervalles de temps définis jusqu’à stabilisation puis on passe au palier suivant.
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Expression des résultats : Après le processus chargement-déchargement-chargementquidure2à3 semaines, on reporte les résultats obtenus sous forme d’une courbe appelée courbe œdomètrique avec en abscisses la contrainte verticale effective et en ordonnées l’indice des vides.
De cette courbe, on détermine les valeurs de: L’indice de gonflement Cs et l’indice de compression Cc du sol, qui sont les pentes des parties AB et CD de la courbe, La pression de pré consolidation σ’p qui donnée par l’intersection entre la droite EF (parallèle à AB) et la droite CD. Cette pression correspond à la plus grande pression verticale supportée par le sol en place au cours de son « histoire». De plus, on trace pour chaque valeur de la charge pendant 48hl es courbes donnant la variation de la déformation verticale en fonction du temps. De ces courbes on déduit le coefficient de consolidation Cv du sol (voirannexe2), qui servira à déterminer l’évolution des tassements en fonction du temps. Il a pour expression: Cv= (0.197 h²)/t50 Où h : demi-épaisseur de l’échantillon ; t50:temps de demi-consolidation Comme pour le coefficient de consolidation, l’indice de charges sont appliquées pendant 7 jours) permet d’évaluer la vitesse de tassement secondaire du sol. 40
2. l’essai de cisaillement direct rectiligne : But De L'essai Il s'agit de déterminer les caractéristiques mécaniques d'un sol en procédant au cisaillement rectiligne d'un échantillon sous charge constante. L'essai de cisaillement permet de tracer la courbe intrinsèque du sol étudié, et de déterminer son angle de frottement interne et sa cohésion C. Ces valeurs servent entre autre à déterminer la contrainte admissible par le sol dans le cas de fondations superficielles et la poussée du sol sur un mur de soutènement. On peut distinguer deux grandes catégories de sols susceptibles d’être soumises à l’essai : les sols pulvérulents et les sols cohérents. Les sols pulvérulents: Dans ce cas, la droite de Coulomb passe par l’origine c’est-à-dire que le Terme C est nul. Les sols cohérents : Dans le cas de ce type de sol, l’eau joue un rôle fondamental dans la résistance au cisaillement. On considèrera uniquement les sols saturés. .principe de l'essai L'échantillon de sol à étudier est placé entre deux demi-bottes qui peuvent se déplacer horizontalement l’une par rapport à l'autre. Un piston permet d'exercer sur le sol une contrainte normale déterminée. La demi-botte inférieure est entraînée horizontalement à vitesse constante .La force totale de cisaillement F est mesurée à l'aide d'un anneau dynamométrique fixé à la demi- boite supérieure. Un comparateur mesure la déformation verticale de l'échantillon .L'échantillon subit donc un cisaillement directe rectiligne suivant un plan imposé sur lequel on exerce une contrainte normale déterminée.
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On distingue trois types d’essai de cisaillement : Essai non consolidé-non drainé: L’éprouvette ne subit aucune consolidation ni aucun drainage préalable, sous la contrainte normale de l’essai.
Essai consolidé-non drainé : Chaque éprouvette de sol est consolidée avant l’expérience en lui appliquant la même contrainte normale que celle qu’elle va subir pendant l’essai.
Essai consolidé-drainé: Cet essai est composé de deux phases : une phase de drainage avec consolidation et la phase de cisaillement. La vitesse de cisaillement doit être suffisamment lente pour que la pression interstitielle de l’eau puisse se dissiper et ainsi être considérée comme nulle à chaque instant.
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3 l’essai triaxial : Définition: La résistance au cisaillement d’un sol est définie comme la contrainte de cisaillement s’exerçant le long de la surface de rupture, au moment de la rupture. Elle s’exprime en fonction des paramètres C (cohésion) et φ (angle de frottement) de la contrainte normale à la surface de rupture : =C+tanφ
Principe de l’essai : Pour déterminer ces paramètres, l'essai de laboratoire le plus courant est l'essai triaxial. Un échantillon cylindrique de sol est placé dans une cellule contenant de l'eau, dont une membrane étanche le sépare. Par l'intermédiaire de l'eau, une contrainte radiale uniforme et constante σ2=σ3 est appliquée. Un piston applique une contrainte axiale σ1 croissante. Une rupture permet de tracer un cercle de Mohr, généralement ce lui pour lequel l'extrémité de diamètre σ1correspond au pic de contrainte, c'est la contrainte principale majeure. σ3étant la contrainte principale mineure.
Trois types d'essais triaxiaux sont couramment pratiqués: Dans l'essai consolidé drainé(CD) les pressions interstitielles se dissipent au furet à mesure (essai lent qui correspond au comportement à long terme du sol. Dans l'essai consolidé non drainé avec mesure de u(CU), l'échantillon est tout d'abord consolidé sous une contrainte isotrope jusqu'à dissipation des pressions interstitielles, puis le drainage est fermé et la contrainte verticale est augmentée jusqu'à la rupture tout en mesurant les variations de la pression interstitielle Dans l'essai non consolidé non drainé(UU), les pressions interstitielles ne se dissipent pas, cet essai rapide correspond au comportement à court terme. Pendant l'essai, le volume est constant. 43
Déroulement de l’essai : On prélève trois échantillon sa fin de confectionner trois éprouvettes. L’échantillon est prélevé dans son emballage d’origine à l’aide d’un carottier. Il faut ensuite l’extraire de ce dernier en veillant à ne pas rompre la prise d’essai, on utilise pour cela un extracteur .L’échantillon doit avoir des parois lisses. C’est pourquoi on le rectifie à l’aide d’un gabarit. Il est ensuite introduit dans la cellule triaxiale avec à sa base une pierre pleine. Il est entouré d’une membrane en latex puis surmonté d’une deuxième pierre pleine. Le dispositif doit être parfaitement étanche car la cellule est ensuite remplie d’eau (fig.18). La cellule est ensuite installée sur la presse triaxiale (fig.20).On impose une vitessed’écrasementde2mm/mn. Enfin, on applique respectivement aux trois éprouvettes une pression de confinement de 1, 2 et3 bar.
Expression des résultats : Les résultats ainsi obtenus sont présentés sous forme de graphiques. On trace la courbe du déviateur, en ordonnées, en fonction de la déformation, en abscisses (cette courbe est tracée à l’aide d’un logiciel informatique).Lors de la rupture le déviateur de contrainte maximal peut être lu sur la courbe qui atteint son maximum. Les maximaux de ces courbes vont servir à déterminer la droite Intrinsèque .En effet ,on reporte ces valeurs en abscisses du graphe contraintes de cisaillement en fonction de la contrainte totale. Ces valeurs nous donnent le diamètre des cercles de Mohr. La tangente passant par ces cercles est la droite intrinsèque caractéristique de l’échantillon. La cohésion C et l’angle de frottement φ sont déduits de la courbe intrinsèque comme suit : C est l’ordonnée à l’origine de la droite et φ est l’angle formé parla droite et l’horizontale.
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Conclusion Les quatre semaines que nous avons passées au sein du LPEE nous ont permis de compléter les notions théoriques que nous avons reçues au cours de la 1ère année génie civil à l’école HASSANIA des travaux publics. On a pu aussi nous adapter aux différents essais en partant de la préparation de l’échantillon puis en passant par la mise en œuvre de l’essai jusqu’à la prise des valeurs. Cette occasion nous a permis aussi de développer l’esprit de groupe en échangeant les idées et les connaissances dans un atmosphère de respect et de volonté, ce qui était très enrichissant pour nous. Sur le plan professionnel, nous sommes maintenant capable de mettre en œuvre des essais d’identification des sols, des essais mécanique des sols ainsi que les essais Insitu.
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Les annexes
Annexe 1 : Fiche informative des coupes. Annexe 2 : fiche informative du SPT. Annexe 3 : liste des visites des chantiers.
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Annexe 1 : Fiche informative des coupes
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annexe 2 : fiche informative du SPT.
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Annexe 3 : liste des visites des chantiers. Date 2 juillet 3 juillet 8 juillet 16 juillet
chantier visité tramway aérien de casa LGV à 30 km de tanger barrage el massira station de pretraitement BERNOUSSI
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esaai cottoyé Pressiometre menard statique dilatometre essai d’eau lugeon