Martin Jugie
Les origines de la méthode d'oraison des hésychastes In: Échos d'Orient, tome 30, N°162, 1931. pp. 179-185.
Citer ce document / Cite this document : Jugie Martin. Les origines de la méthode d'oraison des hésychastes. In: Échos d'Orient, tome 30, N°162, 1931. pp. 179-185. doi : 10.3406/rebyz.1931.2676 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_1146-9447_1931_num_30_162_2676
Les origines de la méthode d'oraison des hésychastes Par méthode d'oraison des hésyefrastes, nous entendons ici le procédé mécanique qu'employaient certains moines athonites pour arriver au recueillement intérieur et se procurer â bon compte la vision de la lumière divine, dont parlent si souvent certains auteurs mystiques byzantins. Cette méthode,. le moine calabrais Barlaam la découvrit chez les hésychastes de Constantinople et de l'Athos aux environs de l'année 1 337-1 338, et il en fut scandalisé. Il y vit une pratique ridicule et une grossière erreur, quelques caloyers, qu'il interrogea, ayant prétendu qu'on pouvait arriver à voir Dieu, dès cette terre, avec les yeux du corps. Un de nos anciens collabora teurs a raconté ici même, il y a une trentaine d'années, en quoi consistait la méthode, telle, du moins, que la décrit et la recommande Grégoire le Sinaïte, un contemporain de Barlaam et de Palamas (1). Depuis lors, le R. P. Irénée Hausherr a publié dans les Orientalici Christiana, t. IX (1927), p. 101-210, sa belle et intéressante étude sur la Méthode d'oraison hésjchaste et ses origines lointaines, qu'il a trouvées dans la spiritualité sinaïte. Il a donné une excellente édition, avec une traduction française très fidèle, de l'opuscule attr ibué à Syméon le Nouveau Théologien, (2), que les manuscrits pré sentent SOUS le titre : Μέθοδος της ιεράς προσευχής και προσοχής (Méthode de la sainte oraison ou attention) ou encore : Περί τών τριών τρόπων τής προσευχής (Des trois manières de prier). De cet opuscule on ne, connaissait guère jusqu'ici que le passage où l'auteur recommande à l'hésychaste de chercher le lieu du cœur, où sont concentrées toutes les puissances de l'âme, en fixant son nombril, le menton
xive (1) siècle Voir *,l'article dans lesde Echos J. Bois, d'Orient, * Grégoire t. V (1902), de Sinaïte p. 71-72.et l'hésychasme à l'Athos au (2) Nous écrivons : le Nouveau Théologien, même après la remarque de F. Halkin, dans les Analecta Bollandiana, t. XLVIII (1930), p. 201, qui propose de dire : Syméon le Nouveau le Théologien. Les manuscrits, en effet, et les textes qui parlent de Syméon portent tous : Συμεών ό νέος Θεολόγος, ce qui ne peut se traduire que par Syméon le Nouveau Théologien. Il y a une trentaine d'années, Ehrhard, dans la Byzantinische Zeitschrift, t. xi (1902), p. 178 en note, émettait un doute sur le bien fondé de ce titre sou« prétexte qu'il avait rencontré une fois dans le Parisinus 292 l'expression Συμεών τοϋ νέου καί Θεολόγου. Mais cette exception, due vraisemblablement à une faute de copiste — nous n'osons pas soupçonner une faute de lecture, — ne peut infirmer le témoignage concordant des autres manuscrits et des auteurs byzantin s qui ont parlé de Syméon. En tout cas, Συμεών ό νε'ος καί Θεολόγος, d'une grécité plus que douteuse, nç pourrait se rendre par Srméonl Nouveau le Théologien, qui appelle la leçon : Συμεών ό νέος ό Θεολόγος.
i8o
échos d'orient
appuyé sur la poitrine, et en respirant le plus lentement possible. Les hésychastes qu'interrogea Barlaam recouraient à ce procédé. C'est pour cela que le moine calabrais les traita d'abord α'ομφαλόψυχοι. Les adversaires des hésychastes, au xive siècle, mentionnent l'opuscule en question, le disent très ancien et l'attribuent généra lement à Syméon le Nouveau Théologien. Quelques-uns rapportent le passage indiqué. Dans son étude, lç R. P. Hausherr a signalé la ressemblance frap pante qui existe entre l'opuscule attribué à Syméon et l'écrit du moine Nicéphore intitulé : Λόγος περί νήψεως και φυλακής καρδίας, publié d'abord par Pierre Poussines ( ι ), puis par Nicodème l'Hagiorite dans la Philocalie (2). Sur la fin de son opuscule, le moine Nicéphore indique, en effet, lui aussi, un procédé physique d'arriver au recueillement intérieur. Il ne parle pas, sans doute, de la fixation du regard sur le milieu du ventre ou le nombril, mais il recommande expressément à l'hésychaste d'introduire l'esprit (le νους) à l'int érieur du cœur par le moyen de la respiration, sur les effets de laquelle il dit des choses fort curieuses. L'opuscule attribué à Syméon et celui du moine Nicéphore se présentent dans la plupart des manuscrits, et dans les plus anciens et les meilleurs, comme tout à fait distincts. Aussi avons-nous été étonné que le R. P. Hausherr, dans une note parue dernièrement, ait cru pouvoir identifier lès deux auteurs, en se basant sur les données de deux manuscrits relativement récents, le Vatic. 710, qui £st du xve siècle, et le Pantél. Athonensis 5yi, qui est du xvie. Le premier, au f. 1 70, met sous le nom de' Syméon la fin du traité de Nicéphore, où est décrit le moyen physique d'arriver au recueille ment. Le second contient le traité du même Syméon précédé de la citation de cet auteur qui se lit dans l'opuscule de Nicéphore (4). Le savant Jésuite trouve là une raison suffisante pour conclure à l'identité de Nicéphore et de Syméon : Nicéphore, à l'exclusion de (1) Thesaurus asceticus sive syntagma opusculorum oclodecim a Graecis olim Patribus de re ascetica scriptorum. Toulouse, i683, p. 404-428. (2) Cf. la Patrologie grecque, de Migne, t. CXLVII, col. 94.5-966, qui reproduit l'édi tion de Poussines. (3) Orientalia Christiana, t. XX, p. 179-182 (décembre 1930), sous le titre : « Note sur l'inventeur de la méthode d'oraison hésychaste. » (4) Nous ne comprenons pas très bien que le R. P. Hausherr puisse écrire : « Le Vatic, γιο n'attribue, en effet, à Nicéphore, que la première partie du Περί φυλακής καρδι'ας jusqu'à la citation de Syméon inclusivement», alors que le manuscrit en question ne contient pas le Περί φυλακής καρδίας, mais seulement sa finale, mise à la lin de l'opuscule de Syméon.
ORIGINES DE LA MÉTHODE d'ORAISON DES HÉSYCHASTES
l8l
tout autre., serait l'inventeur de la méthode d'oraison hésychaste. Par ailleurs, ce Nicéphore aurait vécu au xive siècle et aurait été l'un des maîtres de Palamas. C'est du moins ce qu'affirme Nicodéme l'Hagiorite dans une courte notice placée en tête de l'opuscule du moine dans la Philocalie. Au cours d'une étude sur le palamisme, nous avons été amené à rechercher, à notre tour, les origines de la fameuse méthode. Les conclusions auxquelles nous sommes arrivé diffèrent sensiblement de celles qu'énonce la dernière note du R. P. Hausherr. Elles se réduise-nt à ceci : i° Nicodéme l'Hagiorite s'est trompé étrangement en nous pré sentant le moine Nicéphore comme le maître spirituel de Palamas, son professeur de philosophie ascétique (i). Lorsqu'il écrivait cela, à la page 869 de la Philocalie, le savant Athonite ne son geait sans doute pas qu'il allait se donner un démenti flagrant en publiant, un peu plus loin, dans le même ouvrage, un long extrait du second discours (première triade) de Grégoire Palamas en faveur des hésychastes, Ύπερ των ίερώς ήσυχαζόντων, contre les attaques de Barlaam (2). A la fin de cet extrait, après afoir fait l'apologie de la méthode de prière pour enfermer l'esprit dans le cœur et en avoir donné une explication curieuse, Palamas en veut démontrer la légitimité en s'appuyant sur l'Écriture Sainte et la Tradition. Pour ce qui regarde la Tradition, il invoque l'au torité de saints anciens et de saints contemporains. Parmi les saints anciens, il nomme Syméon le Nouveau Théologien et le moine Nicéphore : « Συμεώνος γαρ τοΰ νέου Θεολόγου τον βίον οισθα, θαΰμά τε οντά πάντα σχεδόν και δι' υπερφυών θαυμάτων υπό Θεοΰ δεδοξασμένον, τά τε συγγράμ ματα αύτου συγγράμματα ζωής ειπών τις ούκ αν άμάρτοι τοΰ προσήκοντος' καΐ Νικηφόρον δε τον οσιον εκείνον, δς πολυετή γρόνον εν ηρεμία καΐ ησυχία διενεγκών, έπειτα τοις έρημικωτέροις μέρεσι τοΰ αγίου "Ορους εμφιλοχωρήσας και άπασχολήσας εαυτόν, εκ πασών τοίν πατρικών φωνών συνειλονώς, την νηπτικήν ήμϊν α^τών παρέδωκε πραςιν. Ούτοι τοίνυντοΰθ' δπερ άνατρέ(ΐ) Καθηγητής καί μυσταγωγος των υψηλών της ασκητικής φιλοσοφίας έγενετο Γρηγορίου του Θεσσαλονίκης. Φιλοκαλία των ιερών Νηπτικών. Venise, 1782, ρ. 869. (2) Palamas écrivit contre Barlaam trois triades de discours. Dans la première triade, Barlaam n'était pas nommé, parce qu'il n'avait pas encore publié son ouvrage contre les hésychastes. Le moine Isidore, le futur patriarche, lui en avait dérobé des extraits. C'est d'après ces extraits que Palamas composa sa première apologie ύπέρ.τών ίερώς ήσυχαζόντων comprenant trois discours. Cf. Philothée, Panégyrique de Grégoire Palamas, P. G., t. CLI, colJ. 587-590 et t. CL, col. 835-836. ·
1 82
ÉCHOS D'ORIENT
πειν νής τι,νας, σαφώς τοις προαφου γένους εισηγούνται. Και τι λέγω τους παλαιούς των άγιων; » (ι) Palamas, on le voit, nous donne ici le signalement des deux opuscules de Syméon et deNicéphore sur la prière hésychaste. Pour ce qui regarde Syméon, il n'élève aucun doute sur l'authenticité de la Μέθοδος qui lui est attribuée et où il est parlé de la fixation du nombril. Lui-même, Palamas, recommande une méthode qui tient plus de celle de Syméon que de celle de Nicéphore (2). En tout cas, pour lui, les deux auteurs et les deux opuscules sont bien distincts et ne sauraient être identifiés. Siméon et Nicéphore ne sont point ses contemporains, mais ont vécu depuis longtemps. Quand aux contemporains, qu'il a connus et dont quelques-uns ont été ses maîtres dans la vie spirituelle, il en nomme sept. Il place en pre mière ligne le célèbre Théolepte qui devint métropolite de Phila delphie, et le patriarche œcuménique, Athanase Ier (+ i3io). Tous les deux ont vécu plus dans le xme siècle que dans le xive (3). 2° L'opuscule attribué à Syméon le Nouveau Théologien doit être plus ancien que celui du moine Nicéphore. Il se trouve, en effet, dariis un manuscrit qui, d'après les experts,, ne saurait être reculé au delà de la première moitié du xne siècle, et appartient peut-être à la fin du xie. Il s'agit de l'excellent Vaticanus 658, celui-là même que le R. P. Hausherr a pris comme base première de son édition. Le savant éditeur a utilisé six manuscrits, les Vatic. 658, 710, 7J0, 735, VOttob. 459, le Paris. wj6 (4), mais il a oublié de nous donner l'âge de ces manuscrits. S'il avait songé à l'antiquité du Vatic. 658, ΐΐ aurait sûrement renoncé à sa note sur l'identification de Syméon et de Nicéphoce. La Méthode de Syméon, en effet, se trouve en entier dans ce manuscrit, dont tout le contenu confirme l'antiquité (5) . 3° La Méthode de prière mise sou* le nom de Syméon le Nouveau Théologien; est-elle vraiment de lui? Les anciens Byzantins n'en ont pas douté, et il faut avouer que l'antiquité du Vatic. 658 paraît appuyer leur opinion. Le R. P. Hausherr apporte cependant (1) Ύπερ των ίερώς ήσυχαζόντων, P. G., t. CL., col. Ill6 BC. (2) Ibid., col. 1 106-1 107, π 10, 1112. (3) Ibid., col. irié D. (4) Lee Orientalin Christiana, loc. cit., p. 148, portent : Paris. io~2. Ce ne peut être qu'une coquille. (5) La pièce la plus jeune est justement celle de Syraéon. Le copiste, à l'endroit où il est question de la fixation du nombril, a été quelque peu surpris, et il a écrit eu marge, de sa belle écriture : Vois ce qu'il dit; vois : ôpa ·ύ λέγει· δρα. La réflexion, que ne signale pas le R. P. Hausherr, ne manque pas d'intérêt.
LES ORIGINES DE LA MÉTHODE d'ORAISON DES HËSYCHASTES
1 83
de bonnes raisons pour enlever au grand mystique byzantin du . xie siècle cette paternité compromettante. Elles ne suffisent pas, •à notre avis, à dissiper tout doute. L'auréole de Syméon, en effet, commence à pâlir, à mesure qu'on le connaît un peu mieux. Ce qu'en a déjà publié et écrit le R. P. Hausherr n'est pas fait pour nous donner de lui une opinion favorable. De grosses erreurs dog matiques déparent sa mystique, et il paraît bien avoir été quelque peu visionnaire. Jusqu'à plus ample information, nous estimons qu'il est prudent de ne pas rejeter l'authenticité trop catégor iquement. Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable. 4° Dans le même Vaticanus 658, tout de suite après le texte de Syméon, fol. ioir-io2v, se lit un extrait d'une autre méthode d'oraison pratique et mécanique attribuée à saint JeanChrysostome : tAtco τοΰ λόγου τοΰ αγίου Χρυσοστόμου περί νήψεως ρ.έοοδος έτερα. L'auteur recommande la prière perpétuelle sous la forme de l'invocation : Seigneur Jésus, Fils de Dieu, ayez pitié de moi. Cette invocation, il faut la répéter du matin jusqu'au soir, et, si possible, durant la nuit entière, et cela dans le but de chasser le diable caché au fond du cœur et d'y faire pénétrer Jésus. Peinez à ce labeur, nous dit l'auteur; faites-vous violence et fatiguez-vous l'échiné jusqu'à la mort, car l'entreprise en question exige une grande violence (i). Nous avons là certainement un nouveau spécimen d'oraison mécanique pro venant d'une matérialisation grossière d'un texte patristique ou scripturaire. On songe naturellement ici aux paroles de l'Apôtre :
184
ÉCHOS D'ORIENT
son œuvre, nous n'en avons trouvé aucun qui dépasse le xive siècle, mais ceux qui datent de cette époque sont nombreux (τ ). D'ailleurs, le lecteur est averti que notre enquête sur ce point n'a pas été comp lète. Ce qui ne fait pas de doute, c'est que son opuscule, tel qu'il est publie, constitue bien un tout, qui lui appartient en propre. 6° L'attribution, dans le Vatic. 710, d'un passage de Nicéphore à Syméon est un phénomène qui se rencontre trop souvent dans les manuscrits : Un copiste distrait ou paresseux passe plusieurs pages et ajoute bout à bout des fragments de textes de divers auteurs. Nous en avons trouvé un autre exemple typique dans le Vatic. 7J5, qui contient, fol. 272v, l'opuscule du moine Nicéphore. Arrivé à la citation de Syméon le Nouveau Théologien, le copiste n'en donne que le début : "Αδείαν εϋρων 6 διάβολος, saute tout ce qui suit et continue, sans nous avertir, en transcrivant le texte du pseudo-Chrysostome signalé ci-dessus dans le Vatic. 658, qu'il prend non au début, mais à son milieu. Il ajoute ensuite d'autres citations disparates, jusqu'au fol. 286V. Si nous n'avions, pour con naître l'œuvre de Nicéphore, que ce seul manuscrit, l'opuscule serait deux fois plus long, mais il n'aurait pas le passage principal, celui qui contient la méthode pratique d'oraison, et la fraude du copiste, consciente ou non, nous échapperait. Le cas du Pantel. 5yi s'explique encore plus facilement puisqu'il s'agit là de mettre en tête de l'œuvre de Syméon sur les trois manières de prier, un passage de ses œuvres qui lui est attribué dans l'opuscule du moine Nicéphore. Il y a sans doute interpolation, mais interpolation d'un passage du même auteur. 7° La conclusion importante qui se dégage de ce que nous venons de dire est que le bizarre procédé physique employé par les hésychastes pour faire rentrer l'esprit dans le cœur, c'est-à-dire pour arriver au recueillement et à la contemplation, est beaucoup plus ancien qu'on ne le croit généralement. Il remonte bien plus haut que le xive siècle et les hésychastes contemporains de Barlaam. Ce procédé, du reste, cette méthode, revêt plus d'une forme et n'est pas att'ribuable à un seul et même auteur. Nous en connaissons déjà quatre variétés : i° La méthode de Syméon, celle de la fixation du nombril, connue dès le début du xne siècle, et sans doute avant, dont Palamas fait l'apologie; 20 la méthode du PseudoChrysostome, signalée comme la précédente dès le xne siècle (ι) Signalons, par exemple, les Paris, iogi et 1145, le Vatic. γ3ο.
LES ORIGINES DE LA MÉTHODE D'ORAISON DES HÉSYCHASTES
1 85
(Cod. Vatic. 658); 3° la méthode du moine Nicéphore (xii-xme s.); 4° la méthode de Grégoire le Sinaïte, apparentée à celle de Syméon (Cf. P. G., t. CL, col. i3io AB, i33o AB, χΐνβ s.). Autant que nous pouvons en juger présentement, la fausse mystique a com mencé à pénétrer dans le monachisme byzantin à l'époque où le schisme était virtuellement accompli, c'est-à-dire pendant la période qui va de Photius à Michel Cérulaire. Cela ne veut pas dire que l'erreur ait été générale, mais elle existait à l'état endémique parmi cette catégorie de moines qu'on appelait les hésychastes. Les autorités ecclésiastiques byzantines ne semblent pas s'être jamais préoccupées de l'extirper, et quand elle fut révélée au grand jour par Barlaam, c'est Barlaam qui eut tort. On blâma l'indiscret qui avait osé se mêler de ce qui ne le regardait pas, et il dut préc ipitamment regagner la Calabre. Rome.
M. Jugie.