Le miroir des ames simples et a - Marguerite Porete.pdf

INTRODUCTION Les pages qui suivent visent à aider la lecture loyale d’un texte majeur de la littérature littérature spiri s piritu tuelle elle française, française, mais qu quii résistera r ésistera çà et là aux premiers premiers assauts de l’amateur contemporain : sept siècles d’évolution de notre langue, une certaine technicité dans les choses de l’esprit, un goût marqué pour l’énigme, un style contourné, des références à une tradition mystique dont on a trop souvent oublié la place au cœur de notre culture, tout cela forme un voile dont nous voudrions voudrions partielle pa rtiellem ment délivrer le  Miroir  par  par quelques quelques explication explica tionss simples, ici et dans les notes d’acco d’acc ompagnement pagnement du du texte lui-mêm l ui-même. e. Toutefois, outefois , le souhait secret de toute publication de ce genre est d’amener son lecteur à une fréquentation directe de l’original, fréquentation qu’aucune introduction ni traduction consciencieuses ne peuvent remplacer, même si, nous l’espérons, l’une et l’autre permettront ici aux « Ames Enfranchies » de se reconnaître et d’entrer en possession d’un héritage qui leur appartient de droit.

Qu’est-ce qu’un miroir ? Genre littéraire - Mise en scène - Lire au Moyen Age

La littératu l ittérature re médiévale est riche ric he de plusieurs centaines centaines de « Miroirs Miroir s » de toutes toutes sortes : Miroirs de la nature, Miroirs de l’histoire, Miroirs de la morale, tous ont en commun de faire « miroiter » tel ou tel aspect de la réalité aux yeux d’un lecteur qui est d’abord un spectateur 1 . C’est dire qu’un Miroir est beaucoup plus qu’un qu ’un livre livr e moderne moderne : reflet re flet de la réali r éalité, té, il se s e veut aussi aussi reflet de celui cel ui qui qui la regarde ; ou plutôt, il va permettre la coïncidence des deux par une transform transformation ation intérie intérieuure d’ordre d’ordr e sacramen s acramentel tel à laquelle pouvait prétendre prétendre le livre au Moyen Age. Il nous faut oublier ici l’invention de l’imprimerie et la diffusion massive des textes textes sous la l a forme du produit pro duit manu manufactu facturé ré que nous nous digérons d igérons pass p assive ivem ment dans le silence de nos salles de lecture : le livre au xiii e siècle est un objet rare et coûteux, peu diffusé en dehors des communautés religieuses ou des universités naissantes. Quant à la lecture, elle est presque un métier, elle aussi ; la notation du texte au xiiie siècle  siè cle reste r este impréci imprécise se et laisse lai sse au a u lecteur lecteur une une marge marge