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EN F RANCA IS FACILE ILE
La reine Margot ALE A LEX X A N D R E DUMA DU MAS S
INTEUM i ATIONAL
Pour écrire ses oeuvres, Alexandre Dumas a
souvent cherché ses sources dans l’histoire. Certains de ses romans, c’est le cas entre autres de La Reine Margot, ont lieu au moment des guerres de religion. Dans ce récit, Alexandre Dumas nous décrit l'un des événements les plus sanglants de l’histoire de France, la Saint-Barthélemy. En 1572, la la famil famille le royale royale établ établit une une politiq politique ue qui cherche à réconcilier les partis religieux opposés de Fépoque, le parti catholique et le parti protestant; ceci a pour conséquence l’influence marquée de Coligny oligny - chef protes protesttant - dans les décision décisionss prises rises par le roi, et le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre. Mais le parti catholique, qui n’apprécie pas ces changernents, devient rnenagant et risque de s'opposer au roi Charles IX. En voyant ce danger, Catherine de Médicis pousse son fils, le roi Charles IX,à une réaction violente. Ce dernier charge le due de Guise d'agir. Dans Dans la la nu nuit du 23 au 24 aout aout 1572, plus plus de 300 3000 0 protestants, dont Coligny, sont assassinés.
Les mots ou expressions suivis d’un astérisque* dans le texte sont expliqués dans le Vocabulaire page 61.
CHAPITRE I
E l u nd n d i, le
18 aoút 1572,il y a une grande fete au Lo L ouvre1 vre1. À minu minuit, les lumières lumières de la maison royale sont encore allumées et les places et les rues qui se trouvent près de là sont pleines de monde. Tous T ous ces ces gens gens s o nt venus a s s ist is te r à l’événement du jour : les noces2de Marguerite de Valois, fille d'Henri II et soeur du roi Charles IX, avec Henri de Bourbon, roi de Navarre. Dans la salle de bal, tous les grands grands: :i sont ont là : la belle mariée, Marguerite, avec ses magnifiques cheveux noirs, accompagnée de la duchesse Henriette de Nevers, sa meilleure amie ; ses frères, le due d'Anjou, le due d'A d'Alengon et le roi Cha C harl rles es IX IX , qui ne l ’appe appelle lle que « ma soeur Margot », et la reine mère, Catherine de Médicis. Et naturellement le roi de Navarre entouré de ses amis, ces huguenots'1 1. Le Louvre : ce grand musée de Paris a d’abord été une maison oil vivaient les rois. 2. Noces: mariage. 3. Grands : personnes importantes. 4. Huguenot: protestant.
autrefois ennemis du royaume et maintenant amis. Tou T ous, s, cat ca tholi ho lique quess et prot pro te s ta nts nts , parl parlent. ent. ensemble ; le due de Guise avec l’amiral1de Coligny, huguenot dont le roi Charles IX ne peut plus se passer, à tel point qu’il l'appelle mon père. Tous T ous s e mblen mb lentt devenus deve nus frères frère s , mais en apparence seulement, car personne ne croit en ce rapprochement2, mème si le roi Charles IX ne cesse de déclarer, à qui veut l'entendre : — E n donnant ma soe soeur Margot argot à H enri de de Navarre, je donne mon coeur à tous les protestants. P endant endant la soirée, le due due de Guise se se place discrètement près de Margot et lui dit tout bas : — Que Que va-t va-t-il se se passer sser, ce soir ? — Viens, Viens, comm comme d'habitude, d'habitude, répond Margot argot.. Le roi de Navarre ne voit rien de cela car, de son còté, il mange des yeux Madame de Sauve, sa maìtresse'3depuis quelques mois. II s’avance alors vers elle : — Dans Dans peu de tem temps, ps, le roi ro i de Navarre avarre sera sera dans tes bras. — J e croi croiss plutòt, plutòt, Sire, ire, qu’il qu’il ser sera dans ceux ceux d'une autre. 1. A m ira ir a l: commandant commandant dans dans l’arm l ’armée ée de mer. 2. R appro ap procc heme he ment: nt: rétablis rétablisss ement de relati rela tio o ns amicale amicales. s. 3. Maitresse de quelqu’un : femme qui a des relations amoureuses avec un homme sans étre son épouse.
— Tu te te trom trompes pes,, il passera passera la nuit uit ave avec toi. toi. En entendant cela, Madame de Sauve rougit légèrement, sourit au roi puis s’éloigne à petits pas. 米来来
Après avoir conduit la duchesse de Nevers, sa belle-soeur, chez elle, le due de Guise court au Louvre retrouver Margot. Une fois fois dans sa chambr chambre, e, Margot M argot lui lui d i t: — Alors, Alors, es-tu es-tu content content ? — C ontent ontent de quoi quoi ? — De la preuve preuve d’ d’amour amour qu que je te donn donne. Le soir mème de mes noces, je passe la nuit avec toi et non avec celui que je viens d’épouser et qui ne m’a mème pas remerciée d’avoir accepté de devenir sa femme. — II viendr viendra, a, j ’en sui suis sur sur. C’est alors que la servante de la reine Margot 么 entre dans la chambre : — Madam Madame, e, le roi roi de de Navarre Navarre se dirige ver verss vos appartements. 一 Tu vois, dit le due de Guise, je savais qu’il viendrait. — Henri, enri, dit Margot Margot au due en lui prenant la main, e ntre dans dans ce ca c a b ine in e t1, et écout éco ute, e, tu verras que je ne serai jamais à lui. 1. Cabinet : petite pièce à cóté d’une chambre pour travailler, lire...
E t elle pousse le due due dans dans le cabinet. cabinet. Elle vient juste de fermer la porte lorsque le roi de Navarre entre. — Vous Vous n'et n'etes es pas encore couchée, couchée, mad madam ame, e, dit Henri de Navarre, d'un ton ironiaue. Est-ce que vous m’attendiez,par iiasard? — Non, monsieur, car vous savez parfaitement que notre union est uniquement politique et que vous ne m’obligerez jamais à ètre à vous. — P a rfa rfa it! Mais Mais cela cela ne no nous| ernp ernpech eche e pa pas de parler un pen pen ensem ensemb bl e ^’ — C omm omme il vo vous plair plaira, a, M ajest ajes ty, répond épond Margot. — Mad Madame ame, je vais ètré fr anc1. Notre mariage ariage ètré fra me semb semble le étre un g,le^e^ Le roi roi me me détest déteste, le due d'Anjou me déteste, le due d’Alengon me déteste ;quant à votre mère, elle détestait ma mère et doit aussi me détester. — Que Que dit dites es-v^ -v^us, monsieur monsieur ? — La verit verité, é, Margue argueri ritte. E t je sai sais, com comme vous le savez, que e’est René, le parfumeur* de la reine mere, qui a empoisonné ma mère, et je sais également qui a donné cet ordre. Par conséquent, vous imaginez bien que je ne crois 1. È tre franc fra nc : ètre ètre sincère, s incère, dire d ire exacteme exa ctement nt ce ce qu'on qu'on pense. pense. 2. Piège : ruse pour tromper quelqu’un. 3. P axfumeur : personne personne qui crée des parfums.
absolument pas en cette amitié soudaine que m'offrent le roi et vos chers frères. — Sire, ire, sire, sire, parlez parlez moin moinss fort fort,, je vou vous prie. prie. — E t pourquoi pourquoi done, done, ma ma chère chère,, nous nous somm sommes bien seuls ? — N atur aturell elleme ement nt,, répon répond d Mar M argot got,, mal mal à Faise. — J e disai disaiss done one qu que je sui suis détes détestté et mena me nacé cé1 1 de tous les còt cò tés. és . J e ne peux peu x me me défendre sans votre aide, car tous ceux qui me menacent vous airnent, vous, Marguerite. — M oi? — Natur aturellem ellement ent.. Vos Vos frèr frères es d'abor d'abord, d, puis puis le le due de Guise, votre... —Monsieur... voyons, que voulez-vous dire ? Et, je vous en prie, parlez plus bas. — Ce que je veux veux dire.. dire.... je vous ous prie d'et d'etrre non mon amie, car e’est trop demander, mais mon alliée llié e2. E st-ce -c e que je peux peux comp co mptter sur vous ? — J e ne serai serai jamai amais votr votre enne ennem mie, mons mo nsie ieur! ur! dit Margot argot — E t mon amie ?.. ?... — P eut-èt -ètre. — E t mon alliée ? 1. Menacé : en danger. 2. Allié : personne qui partage les opinions d’une autre personne et la sout so utient ient..
— S urement. Le roi lui prend la main. - Nous ne ne nou nouss devon evonss done done rien comm comme mari et femme, mais nous ne ferons qu’un s’il le faut pour lutter contre nos ennemis. C'est bien cela. ? — Oui, Oui, mon monsieur sieur,, répond répond Margot Margot,, très bas ; mais, partez, je suis fatiguée. Partez, je vous en prie." — Bon, Bon, nous ous reparl reparlerons erons de to tout cela cela ; nous ous sommes done alliés ? — Oui, Oui, mon monsieu sieur. r... .. Mais Mais laissez-m laissez-moi. oi. — J e pars, ars, mad madam ame, e, et merci, Mar Margot got,, tu es es une une vraie fille fille de Fran France. ce. J e n’ai pas ton ton amour amour mais je sais que je peux compter sur toi. E t, après après lui lu i avoir avo ir baisé baisé la main, ain, le roi roi de de Navarre s’en va. Le due de Guise entre aussitòt dans la chambre. — Ainsi, insi, Margot argot,, tu n'es n'es pa pas sa femm femme ma mais son alliée. — Tu as to tout en entendu endu ! - Oui, et je compr comprend endss que tu tu as as ch chang angé de de camp. Adieu, Margot. E t le due due pa part à son tour. tour. Margot, seule, se dit alors : -11 -
« Quelle nuit de noces, le mari n’est pas là et Famant1me quitte ! » 来来来
Pendant les jours suivants, la fete continue au Louvre et dans les rues. Un soir, Charles IX se trouve dans ses appartements avec le due de Guise. II l'écoute attentivernent tout en caressant son chien A ctéo ctéon. n. Sa n o u rrice rric e 2, M adelei ade leine, ne, qui qu i est protestante et qui l’aime comme un fils, lui sert à boire puis se retire. C’est alors qu’entre Henri de Navarre. — Q uel p lais ir de vous ous voir voir, mon cher cher Henriot! — J e voulais oulais savoir savoir si l’ l’amir amiral al Coligny C oligny était là, car il doit avoir des nouvelles de quelques genti gentilh lho ommes: mmes:! que j ’atte ttends nds. — E ncor ncore de des gent gentililhom homm mes ! Mai Mais il y en avait huit cents pour vos noces et tous les jours il en arrive des nouveaux. Vous voulez nous envahir, dit Charles IX en riant. 1. A mant ma nt : homme qui qu i a des rela re lati tio o n s amoureuses amoureus es avec une une femme sans ètre son époux. 2. Nourrice : femme qui élève un enfant. 3. Gentilhomme : homme de naissance noble.
Le due de Guise regarde Henri de Navarre d’un mau mauvai vaiss oeil1 oeil1. — Sire, ire, ces jeune jeuness gens viennent viennent pour vous ous aider dans les préparatifs de la guerre contre F E spag spagne. J e réunis tous tous les les gentilhomm gentilhommes es de mon pays pour pouvoir vous servir. Le due de Guise ne perd pas un mot de ce que dit Henri de Navarre. Et, comme il se rappelle la conversation qu'il a entendue entre la reine Margot et le roi de Navarre, il semble un peu inquiet. — M oi aussi, ssi, Si S ire, je cherche cherche part pa rto o ut des jeunes jeunes homm ommes cour courageux ageux, prèt prètss à se bat ba ttre pour vous. C’est alors qu’arrive l’amiral. — Ah ! Vou Vous void vo id ! s’écr s’écriie Ch C harl arles IX. On parle de guerre, savez-vous, de gentilhommes courageux qui viennent nous aiden— A vez-vou ez-vouss de des nouvel nouvellles, es , mons monsiieur ? demande le roi de Navarre. — Oui, et tout particulière particulièrement ment de M. de de La Mole ; il était hier à Orléans et sera bientòt à Paris. — P arfait arfait,, di d it C harl arles IX, vo vous voi voillà tranquille ranquille,, H e n rio rio t; et maintenant, aintenant, messieur essieurs, laissez-nous, je veux parler avec l'amiral. 1. D ,un mauvais ma uvais o e il: il : d’un regard rega rd mauvais.
Le due de Guise et le roi de Navarre se séparent sans se dire un mot. — É cout coutez, dit d it alor alorss Ch C harles IX à C olig olign ny, une fois fois seuls. seuls. J e suis suis occupé aujourd'hui, aujourd'hui, je ne peux done pas vous donner tous les plans de guerre guerre faits faits par mes minis ministtres. res. J e chercherai tout cela et je vous les donnerai demain matin. — À que quellle heur eure, Si Sire ? — À dix heu heurres. Mais Mais je ser serai surement surement à la chasse. Vous les prendrez vous-mème dans mon cabinet de travail. Ils seront dans un portefeuille1rouge. — Bien Bien, Sire. Adieu Adieu.. E t Coligny C oligny s’en s’en va. Charles IX fait venir sa nourrice et lui demande de faire entrer l’homme qui doit l’attendre. L'homme, qui a un air mauvais, entre peu après. — C ’est vous, ous, dit d it le roi, roi, que que l’ l ’on appelle appelle Frangois Maurevel. — Oui Oui, Sir Sire. — J e voulais voulais vou vous voir. Vou Vous save savez que que j'airne j'airne tous mes sujets, qu’ils soient huguenots ou catholiques. 一 Oui, Sire. — Mais, Mais, d’ap d’aprrès ce que que je sais, sais, il n’en n’en est pas 1. P ortefeuille ortefeu ille : cart ca rton on ou
Von Von
range des papiers.
de mème pour vous. Vous détestez les huguenots, il me sernble, au point de les tuer, comme vous avez essayé de le faire avec l'amiral, il y a quelque temps, et avec un autre huguenot fort célèbre, Monsieur de Mouy. Au fait, combien le due de Guise devait-il payer pour tuer l’amiral ? L'homme regarde le sol et ne répond pas. — C ombien ! — Dix mille ille écu écus', s', Sire Sire. — Vous Vous aimez aimez les les armes, armes, monsieur onsieur Mau Maure rev vel. — Oui Oui, Sir Sire. — Voyez Voyez cett c ette e arquebuse2 arquebuse 2, sur le mur ; je vous ous la donn donne. J e dois dois faire plais plaisir ir à mon cousin de Guise. II a un ennemi qui le dérange beaucoup. Vous nous débarrasserez:J de lui. — E t quel quel est est cet ennemi ennemi ? deman emand de Maurevel. — E st-ce st-ce que que je sai sais, m o i! La seule seule cho chose que je peux vous dire, c’est qu'il sortira du Louvre demain, vers dix heures, avec un portefeuille rouge sous le bras.
1. Écu : ancienne monnaie. 2. Arquebuse rquebus e :ancienne arme à feu. 3. Se débarrasser de quelqu’un : le tuer.
CHAPITRE II
T " 了ers la fin de la journée du 23 aout I / 1572, le gentilh gentilhom omm me, appe appelé lé La Mole, Mole, que le roi de Navarre attend avec V impatience, arrive à Paris. II a fait un long voyage et il est fatigué. Au bout d’un moment, il s’arrè ’arrète te deva devant nt une aube uberge rge1. S on nom, ^4 la Belle Étoile, lui plait et il décide d’y entrer. Au merne moment, un autre jeune homme s'arrete devant l'auberge, regarde un instant et décide lui aussi d’entrer. L’aubergiste leur dit que, n’ayant plus qu’une chambre, ils devront la partager. — P ari aris est plein de de gentil gentilhom homm mes venu enus pour le mariage et pour la guerre d'Espagne, vous aurez bien du mal à trouver autre chose que ce que je vous propose. — Bien, dit La Mole, cela ne me me gene ene pa pas, et vous ? — P uisqu uisque e c’est c’est la seule seule solut solution, ion, accept acceptons, d it l ’aut au tre jeune hom homme. J e suis le le comt co mte e Annibal de Coconnas, pour vous servir. 1. Auberge : endro en droit it où les voyageurs peuv peuvent. ent. manger et dormir. do rmir.
— E t moi, oi, je suis suis le comt comte Hy Hyacinthe acinthe de de La Mole, votre humble serviteur. Et, pendant que l’aubergiste leur prépare la chambre, les deux jeunes gens se mettent à bavarder. — J e cRerch cRerche e le Louv ouvre, dit d it La Mole Mole.. 一 — V raiment raime nt ! C omm omme c’es c’est, c urieux, urieu x, moi aussi, aussi, répond Coco C ocon nnas. nas. J e dois dois renc rencon onttrer le le due due de de Guise Guise le plus vite vite possible. possible. E t vous auss aussi,i, sans sans doute doute ? , - M oi, oi, je suis suis char chargé gé de de voir vo ir le roi de de Navarre ou l'amiral de Coligny, si le roi est absejiL. L’aubergiste, qui vient de descendre, entend cett cette dernière dernière phr phrase ase et d i t: — Vous Vous aurez aurez du mal mal à le trouver, trouver, aprè aprèss ce qui s’est passé. — De qui parl parlez ez-vou -vouss et que s'est s'est-il pa passé ? demande La Mole. — De C oli oligny gny. Avant A vant-hier -hier,, en en s ortan ortantt du Louvre, il a regu un coup d'arquebuse. — E t il est mort ort ? — Non, mais ilil est gravem gravement ent blessé au bras. Cette nouvelle inquiète La Mole et, au lieu de diner à l'auberge, comme il pensait le faire, il préfère se rendre au plus vite au Louvre. II part. Peu après, le comte de Coconnas sort à son tour de l’auberge. -17-
Une fois au Louvre, La Mole se demande comment il va faire parvenir son message au roi de Navarre, quand il voit sortir un groupe de cavaliers1huguenots. II s’avance vers eux et demande demande à celu celuii qui semble emble ètr ètre e le che cheff s,il peut peut voir le roi de Navarre. — Q ui ètes ètes-vou -vouss ? dem demande ande le le chef che f des cavaliers. — Le comt comte de de La Mole. Mole. — E n effet effet,, vou vouss ète ètes atteridu. atteridu. Suiv uivez-moi, ez-moi, je vais vous conduire jusqu'à l’appartement du roi. Une fois devant la porte de l'appartement, l’homme dit à La Mole : 一 Entrez, monsieur, on vous informera. E t il s’en s’en va. La Mole regarde autour de lui, appelle, mais il n’a pas de réponse. Les appartements du roi sont vides. II ressort dans le couloir, espérant trouver quelqu’un,lorsque la porte qui se trouve en face de lui s'ouvre et laisse passer une jeune femme d’une grande beauté. En voyarit le jeune homme, la femme s’arrète et lui demande : — Que Que voule oulez-vo z-vous, us, monsieur monsieur ? 一 J e cherche cherche le roi roi de de Nav Navarre. arre. — Sa Majesté Majesté n’est pas chez chez lui. lui. Mais, Mais, si si vous ous 1. C a valie va lier: r: personne montée montée sur s ur un cheval. cheval.
La Mole rencon tre Margot po u r La pre m ière fois.
voulez, vous pouvez dire à la reine... — Oui, Oui, bien sur sur, puispuis-je je voir la la rein reine e? — Mais Mais vou vouss la voyez, oyez, monsieur. onsieur. — C omment mment! s’écr s’écriie La Mol Mole. — J e suis suis la reine reine de de Navar Navarre re,, répond Margot argot en souriant. Mais, je vous en prie, monsieur, parlez vite car je suis pressée. — Oh, mad madam ame, e, pardonnez ma ma lenteur, lenteur, mais mais vot votre vue m’a m’a éblou lo ui1. J e suis le com comte de La Mole et je dois remettre une lettre à Sa Majesté... 一 Le roi, mon mari, a en effet parlé de vous ; donnez-moi votre lettre, je la lui remettrai. La Mole lui donne aussitòt la lettre qu’elle cache dans sa robe. — E t maintenant aintenant,, monsieu onsieurr, dit-e dit-elle, lle, l’ l ’un de de mes serviteurs vous conduira dehors. Revenez plus tard ; on vous indiquera ce que vous devez faire. En sortant du Louvre, La Mole rencontre par hasard Coconnas. — A lors lors , avez-v avez-vous ous vu vu le ro ro i ? dem demande ande Coconnas. — Pas encor encore. e. E t vous, ous, avez-v avez-vou ouss eu plus de de chance avec le due de Guise ? — E h bien, bien, non, non, mai maiss je vai vaiss re n trer re r à 1. É blouir blo uir : troub ro uble ler, r, impressio impres sionner. nner.
l'aube l'auberge ; j'att j'a tte ends un mes messsage1. Venez Venez done, nous dinerons ensemble. 来来来
Pendant que Coconnas et La Mole dìnent à La Belle Étoile, le due de Guise vient d’entrer chez Catherine de Médicis, au Louvre. - T out va mal, al, dit le due due en refermant refermant la porte. Catherine, surprise, lève la tète et lui demande : — Que Que voul oulez-vou ez-vouss dir dire, Henri H enri ? — J e veux veux dire dire que le roi est plus plus que jamais jamais fasciné2par ces huguenots qui ne cessent de venir ici. Si cela continue, nous serons bientòt dominés par eux. — Voyon Voyons, s, Henr Henri, i, dites dites-moi -moi exactem exactement ent ce qui s’est passé, dit Catherine d’un ton calrne et froid. — J e viens iens de de lui demand demander er si si nous ous allon allonss supporter longtemps les insultes3que les huguenots nous adressent depuis la tentative d'as d'assa sass ssinat inat cont ontre l'amiral. l'amiral. E t savez-vou savez-vouss ce ce qu’il a répondu ? II a répondu que l’on doit 1. Message : lettre, mot... 2. Fasciné : très attiré. 3. Insultes : paroles dites pour blesser, offenser.
croire que je suis le responsable de l'attentat1 contre son père, et que, si les protestants sont un peu nerveux, c’est bien normal. Puis il s’est mis à donner à manger à ses chiens de chasse. — E st-il st-il se seul chez lui lui ? — II est avec sa sa nourri nourrice. ce. — Bien, Bien, suiv suivez-mo ez-moi. Catherine de Médicis, prenant un air préoccupé, entre chez Charles IX. — Mon fils fils ! dit-e dit-elle lle d’ d ’une une voix voix trem tremblant blante. e. — Qu’av u’avez-vo ez-vous, us, ma ma mère, vou vouss ne sembl semblez ez pas très bien ? — E n effe effett,mon ,mon fils, fils, et je vien vienss te demand demander er la permission de partir dans un de tes chateaux, à la campagne, car je ne supporte plus d'etre à Paris. — E t pourquoi pourquoi do done ? dit Ch C harle arless IX. — P ourquoi ourquoi ? Tu me me dem demand andes pourquoi ? Centendez-vous, Guise ? Parce que chaque jour je me sen sens insultée insultée et menac enacée ée par tous ces huguenots et que cette situation devient insupportable. — Mais, Mais, mèr mère, e, c’ c’est assez ssez normal, normal, on vient vient d’essayer de tuer un de leurs chefs. Ne vous inquiétez pas, ils se calmeront. — C ’est ce que tu crois, mais ais c’ c ’est une erreur. Aujourd’hui, ils nous insultent et nous 1. A tten tte n tat: ta t: tent en tative pour po ur tuer quelqu’u quelqu’un.
menacent, mais demain, ils passeront à Faction et se vengeront1sur le due de Guise, sur moi, sur toi... — Vous Vous croyez croyez ? dit Ch Charles arles IX IX qui comm commence ence à ètre inquiet. — J ’en sui suis sur sure ! — Mais Mais,, alor alors, s, que que fa faut-il fair faire e? — Que fais-tu fais-tu,, à la cha chasse, quan quand d un sanglier vient vers toi ? — J e prép prépare are mon mon épie épieu u" et je le lui plant plante e dans le corps. — Ainsi, Fanim animal al ne ne pent pent plus te te faire faire de de mal, c’est bien cela ? — Oui, Oui, mère. — E h bien bien,, avec avec eux, eux, c’est c’est pareil. pareil. Si tu ne fai faiss pas comme avec le sanglier, ils te tueront. II faut vite te débarrasser de tes ennemis. — É coute coute ta ta mère, ère, Ch C harle arles, s, elle elle a raison raison,, dit dit le due due de Guise. Guise. E t agis agis le plus vite possib possible. le. — Ah ! Vous Vous me me fatiguez fatiguez ; vlens, Act Actéo éon, n, mon chien, viens te promener. Quant à toi, mon cousin, fais ce que tu veux..., je ne veux rien savoir. E t Ch Charle arless IX IX sort. sort. Le due de Guise et, la reine mère en profitent 1. Se venger : répondre à une mauvaise action que l’on a subie par une autre mauvaise action. 2. Épieu : long baton terminé par un fer.
pour parler et réunir leurs hommes pour agir cette nuit mème. Mais le Louvre est une maison où les murs ont des oreilles. Henriette de Nevers, qui est au Louvre, apprend bientòt qu’il va se passer quelque chose. Elle se rend vite chez Margot et lui dit : — M argot argot,, je crois crois que cet c ettte rmit va ètr ètre terrible ; je ne sais pas exactement ce qui va se passer, mais, je fen supplie, reste chez toi. Moimème je vais vite rentrer chez moi. Margot, apprenant cela, se rend discrètement chez le roi de Navarre. — Toi ici, Mar M argot got,, quel quel plaisir plais ir de de te voir ! dit Henri de Navarre d’un ton un pen ironique. — Henr Henri,i, l’heur heure n’ n ’est pas à la plaisant plaisanter erie. ie. Un grand événement va se passer, je le sens, on me l’a dit. Ne sors pas ce soir, fais ce que je te dis. Henri de Navarre comprend que Margot dit vrai et devient pale. — Cgun'est pas tout, ajoute ajoute M arguerit arguerite, e, j’ j ’ai une_lettre_pour toi de monsieur de La Mole. Donne, Donne, et merci, M argot, argot, merci merci de ton aide. aide. E t maintenant, maintenant, je crois que nous nous devo devon ns nous retirer chacun chez soi et attendre la suite des événements. 米米米
II est onze heures du soir. À La Belle Étoile, Coconnas et La Mole, qui ont fini de diner depuis un bon moment, bavardent tranquillement. — J e croi cr.ois s que je vais aller aller me me cou coucher cher,, dit ***** La Mole. Le voyage a été long ; je veux me reposer un peu car on viendra surement me donner des nouvelles, cette nuit. - E h bien, bien, bon bonn ne n uit, uit, monsieur de La La Mole ; quant à moi, je vais rester un peu car je crois que je vais bientòt recevoir un message. La Mole monte done dans sa chambre tandis que Coconnas reste boire un verre de vin. Un moment plus tard, un homme au visage dur entre dans l’auberge, suivi de quelques hommes. II regarde dans la salle, s’approche de Coconnas et lui dit assez bas : — Monsieur onsieur de Cocon connas ? — E n eff e ffe e t; mais qui ètes-vo es-vous ? — J e m’ap m’appe pelle lle Maur Maurev evel el et j ’ai un un me messag ssage pour vous de la part du due de Guise. — Dites, Dites, s’écr s’écriie Coc C ocon onn nas, fo fo rt intér ntéress essé, é, est-ce que je dois aller tout de suite au Louvre ? — C’est là en en effet que nou nouss allo allons. ns. II y a une une fete ce soir encore au Louvre. Mais cette féte n'est que pour les bons catholiques. Tous ces chiens1d'huguenots n’y sont pas invités, 1. Chien : un « chien » est une mauvaise personne ; c’est une insulte.
ou plutòt si, dit Maurevel avec un sourire méchant, ils seront là et ils seront les héros. Mais tout d'abord, allons inviter leur chef, ce cher cher a m iral! ira l! — J e ne compr comprends ends pa pas bien bien ce ce que vous ous voulez dire, dit Coconnas. Nous allons chercher l’amiral alors que cette fète n’est que pour les catholiques ? — R egar egard dez dehor dehors, s, monsieur monsieur,, et vous ous comprendrez. Coconnas jette un coup d'oeil par la fenètre et voit plein d’hommes à cheval et armés. — C ett ette fete, fete, c’est c’est done one pour pour... ... — Oui, Oui, pour pour tou touss les les tuer tuer,, pour pour en en finir fin ir ave avec eux... Par ordre du roi et de monsieur de Guise. Allons, il ne faut pas perdre de temps, partons chez l'amiral. Mais, au fait..., ajoute Maurevel d'une voix voix plus fort forte e, j ’espèr espère e qu q u'il n ’y a pas dans cette auberge un de ces chiens protestants. — S i, dit rauber raube rgist gis te , là-ha là-haut ut,, da dans un une chambre, il y en a un. N’est-ce pas, monsieur ? dit-il à Coconnas. — II faut le tuer, uer, s’écr s’écrie ie Maurev Maurevel el,, il ne ne doit plus en rester un seul. E t il monte l'es l'escal calier ier en courant courant,, suivi de de se ses hommes et de Coconnas. Au moment où ils arrivent à la porte de la chambre, plusieurs coups de feu éclatent dans
la rue. On entend alors La Mole sauter de son lit et ouvrir la fenètre. Maurevel ouvre aussitót la porte, La Mole se retourne, comprend tout et saute par la fenètre. — Un de moins oins ! dit Maurevel. Maurevel. Coconnas s’avance,regarde par la fenètre et s’écrie : — E rreur, rreur, il se sau sauve par par le le to toit. it. — Nous Nous le le retrouv retrouverons. erons. V ite, ite, allon allonss chez chez l’amiral,c’est le plus important! E t ils pa partent rtent tous en coura courant nt à travers les les rues de Paris, déjà rouges de sang et pleines d'horribles cris de colère et de douleur. Ils arrivent enfin devant la maison de ramiral. Des hommes se battent sur la place. D’autres essaient d’ouvrir la porte de la maison de Famiral. II y a des coups de feu partout. Tou T outt à coup, un group oupe de de ca cavaliers ers arr arrive. ive. — Le due due de de Gu Guise ! crie Maurevel. Maurevel. Ah Ah ! Ah ! Coligny est mort! — Mais, Mais, s’écr s’écrie ie tout à coup coup Coc C ocon onn nas, qui vois-je là-bas ? La Mole. Ah, le chien, il est venu prévenir Coligny. Tu ne m'échapperas pas, dit-il en courant vers lui, suivi de plusieurs hommes. Coconnas le rattrape et parvient à lui enfoncer un couteau dans le bras. La Mole tombe, se relève aussitót, blesse de son épée' 1. Épée : arme formée d’une grande lame.
plusieurs hommes et court, court comme un fou. II ne vent qu'une chose, aller au Louvre et voir le roi de Navarre, le prévenir. — Tuez-le, tuez-le tuez-le ! crie crie Cocon oconn nas qui qui court après lui avec plusieurs hommes. La Mole est couvert de sang et a très mal au bras. Mais il court, il court toujours. II arrive au Louvre, réussit à passer à travers les coups de feu, échappe aux épées et parvient à se faire un chemin chemin pa parmi les cada cadavres vres1 1. II entre e ntre dans dans le Louvre, monte le plus vite possible un escalier, reconnait une porte et, malgré sa douleur au bras, frappe. II est temps, Coconnas le suit de près. — Q ui est là ? d it to u t bas une une voix de de femme. - Ouvrez, je vous ous en prie..., prie..., je meur eurs..., je veux voir le... roi de Navarre. La porte s’ouvre aussitòt. La Mole entre et se trouve devant Margot Margot. II la regar regarde de et lui lui d i t: - Mad Madame, ame, sauv sauvez-mo ez-moi ;et il tombe évanoui. La porte s’ouvre à nouveau et plusieurs hommes, dont Coconnas, essaient d’entrer. Alors Margot se précipite à la porte et dit d’une voix forte et calme : — Que Que ven venez-v ez-vou ouss faire faire ici ? Tuer une fille de France. Sortez, je vous l’ordonne. 1. Cadavre : homme mort.
Les homm hommes, es, impres impresssionné ionnéss1, com commence encent nt à faire quelques pas en arrière. — T uez-m uez-moi oi,, dit Margot Margot,, et non seulem seulement ent vous serez fiers d’avoir assassiné des huguenots, mais vous pourrez aussi vous vanter2d’avoir tué une reine. Mais tout ce bruit a attiré des soldats qui font fuir les assassins. Margot rentre vite dans ses appartements, ferme la porte à clé et appelle aussitòt sa servante3. Ensemble, elles portent La Mole dans le cabinet qui se trouve à còté de la chambre de la reine de Navarre, le couchent sur un lit et Margot, qui est une femme non seulement belle mais fort cultivée et qui connait un peu la médecine, commence à le soigner. La Mole finit par ouvrir les yeux. II voit Margot penchée sur lui. — Que Que vous ous ètes ètes belle, belle, dit dit--il, sauv sauvez-moi ez-moi.. .... Sauvez-moi. — Vous èt ètes sauv sauvé, répond Margot. Margot. Ne vou vouss inquiét inqu iéte e z pas, tou to u t va bien bien.. E t mainten maintenan antt, dormez. La Mole Mole s'endot 'endottt. C’est C’est alors qu'on frappe à la porte. porte. 1. Impressionné : touché par ce qui vient d’étre dit. 2. Se vante va nterr : ètre fier fie r de ce qu, qu ,on a fait fa it et le raconter. raco nter. 3. Servante : domestique ; femme qui est au service d’une personne noble.
Margot se précipite dans sa chambre et dit : — Qui est là ? — C’est moi, la du duchesse chesse de Never Nevers. s. Margot, qui a grande confiance en son amie, lui ouvre la porte. — H enri en riet ettte, mais ais comment comment es-tu es-tu ven venu ue jusqu’ici jusqu’ici ? — Le due due de de Gu Guise m,a dit que que je serais serais plus en sécurité au Louvre et il m’a fait conduire ici avec avec des des gardes gardes.. J ’ai vu vu le mas masssacre1 acre1;; les rues sont rouges rouges de sang sang. J e les les ai vus vus se bat battre, re, c’est à la fois terrible et beau, sais-tu, Margot. C ertains ertains se bat battaient ient av avec un tel courage ! J ’en ai vu un, par exemple, un catholique, il était magnifique. - Tais-toi, ais-toi, Henr He nriet iettte, taistais-ttoi. Tout T out cela cela est horrible, je... — Mai Mais, qu que t'os t'ostt-il -il arriv arrivé, é, Mar M argot got,, ta ta robe, obe, sous ton manteau, est pleine de sang ? 一 Tais-toi, encore une fois, Henriette. Viens. E t elle condu conduit it son am amie dan danss le cabine cabinett où se se trouve La Mole. — Tu l’a l’a sauv sauvé, Margot Margot ? demande demande Henriet Henriettte. Tu as raison son, il est bien bien beau ; il est hug huguenot enot,, mais peu importe, il a l’air si charmant. E t elle elless sortent ortent du cabinet cabinet.. — H enriet enriettte, maintenant maintenant qu’il qu’il dort, dort, je veux veux 1. Massacre : grande tuerie.
La Mole M ole ou o u vre vr e les yeu x et et voit vo it Margot à còté de lui. lui.
savoir ce qui est arrivé au roi de Navarre. Tout est calme maintenant, viens. Elies arrivent devant les appartements du roi de Navarre. Marguerite essaie d'entrer mais des gardes l’en empèchent. — On n'entre n'entre pa pas chez chez le le roi de de Navar Navarrre, ordre de Sa Majesté, Charles IX. C’est alors qu’arrive Charles IX. — C harl arles, mon mon frère, frère, pourquoi ne pui puis-je s-je pas voir mon mari ? — Tu veux le voir, voir, eh bien, entre entre avec avec moi, car moi aussi je veux bavarder avec lui. Ils entrent tous les deux dans la chambre. H e nri de N avarre, avarre, malgré malgré la g ravit ra vité é 1 des événements, semble calme. — Bonsoir Bonsoir, Henri H enriot ot,, dit d it C harl arles IX, tu es es content de me voir ? — Oui, Oui, Sir S ire, e, je suis suis toujours content content de voir Sa Majesté. — Ne fai faiss pa pas l’ l’hypocrite. hypocrite. Tu sais sais très bien ce ce qui s’est passé ce soir et ce qui continue de se passer. Cette nuit, on me débarrasse de tous les huguenots, de tous, entends-tu ? II cesse de parler et met sa tète dans ses mains. Margot écoute sans rien dire. — Ils doivent tous ous mourir mourir,, continue continue Cha Charl rles es IX, c’est ce que dit ma mère, c’est ce que dit le due 1. G ravité ra vité:: importanc importance. e.
de Guise, car sinon, étant ennemis de ma religion, ils me tueront. C’est ce que tu veux faire, Henriot, me tuer ? — Sire, ire, vou vouss ave avez dit, dit, le jou jo ur de de mes noc noce es, que vous donniez votre coeur à tous les protestants. — Le jou jo ur de de tes tes noc noces es est est passé, ssé, on n’en n’en est plus là aujourd’hui. Tu dois mourir à moins que... À moins que... — Quoi, Quoi, Sir S ire e ? dit dit Henri de de Navar Navarrre. — Que Que tu... abjures abjures1 1. — Non, Non, Si S ire, non.. on..., ., dit Henri. Henri. — M argo argott, je t’ t ’en prie, prie, dis-lui dis- lui qu’ qu’il doit d oit le faire ; tu es son alliée, je le sais, dis-lui que c’est la seule solution. Margot profite d’un moment où son frère a le dos tourné pour dire tout bas à Henri de Navarre : — F ais-le, ais-le, rien ne ne sera sera perdu pour autant autant.. Henri de Navarre finit par accepter. Une fois sortie de chez son mari, Margot retrouve Henriette et rentre vite chez elle voir son blessé. Mais, en entrant dans le cabinet, elle voit qu’il a disparu. — Mon Di Dieu eu,, Henr H enriet iettte, il il est p a rti! II faut le retrouver. retrouver. J e le veux veux ! 1. A bjure bju rerr : abandonner aba ndonner sa religion.
— On ne peut pas sort s ortir ir,, tout est plus plus calm calme e mais on entend toujours des coups de feu. — J e sortir sortirai, ai, m’ent m’entends-t ends-tu, u,H H enriet enriettte ! Et elle va chercher quelques serviteurs. Alors, suivie de son amie, elle marche dans les rues de Paris. Elle regarde, retourne tous les cadavres. Elle est capable de tout pour sauver l’homme qu’elle a décidé de sauver.
Margot Ma rgot et Henriette.
Enfin, elles finissent par le trouver. II est blessé à la poitrine et couché près d’un autre homme également blessé à la tète. — Mon Die D ieu u ! s’écr s’écrie ie Henr Henriet iettte, Fau F auttre, c’e c’est lui, c’est ce jeune homme courageux dont je te parlais parlais avan avantt. Sauv auve-le e-le au aussi, Marg Margot otJ e fen fe n prie. prie. -34-
La reine Margot les fait conduire dans une maison sure et les fait soigner.
* 来米
Après ces horribles événements, le calme revient à Paris. Henri de Navarre abjure solennellement1 quelques jours plus tard. Mais il continue cependant à ètre très surveillé. Margot, quant à elle, revoit souvent La Mole, dont elle est tombée amoureuse. La Mole n'a pas tardé à guérir et s’est occupé de Coconnas quand il était encore très mal. Une fois remis de ses blessures, Coconnas, apprenant que La Mole l’a soigne, devient son ami et décide de ne plus le quitter. La Mole doit maintenant réunir des protestants et chercher des renforts2pour aider Henri de Navarre à fuir et à reconstituer le parti protestant. II part. Catherine de Médicis, qui déteste Henri de Navarre, décid.e de le tuer.
1. S olenn ole nnelle elleme ment: nt: en public, pub lic, devant témoins. émoins . 2. R enforts enforts : des gens, gens, de l’ l’aide.
CHAPITRE III
C
omme e lle ll e le f a it habit hab itue uelleme llement nt,, ce soir-là, Catherine de Médicis vient consulter René, son parfumeur, qui sait aussi lire Favenir. Elle veut savoir ce qui va arriver à ses fils. — A lors, ors, que me dis dis -tu, -tu, a ujourd’ ujou rd’hui hui ? demande-t-elle. — La mème ème chose, chose, mada madam me. — C omment! Toujour oujourss trois trois mort mortss, ce n’e n’est pas poss possible ! E t l'autre l'autre ? — II ré régnera era. — Navar Navarre re,, toujours toujours Navar Navarre re,, murm murmure-t-e ure-t-elle lle en q u itt itta n t R ené ené. P o urquoi C harles harles ne ne s’e s’en débarrasse-t-il pas ? II va envoyer son frère, le due d’Anjou, régner en Pologne ;il veut également faire partir le due d’Alengon en Navarre. II finira par me chasser du pays, s’il continue comme cela, et ce maudit Henri de Navarre sera toujours là. Non ! II n’en est pas question ! Demain, il y a une grande chasse à courre*, courre*, il faut que que j ’aille voir voir Charl harles es avant son départ. Le lendemain, il fait une journée splendide ;
le soleil brille et tout est prèt pour la chasse. Charles IX est sur le point de descendre dans la cour du Louvre pour partir, quand la reine mère entre dans ses appartements. — J e dois ois te te par parle lerr, Charles. les. — Mère, Mère, cel cela peut surem surement ent att attendre. endre. J e pars à la chasse à l’instant méme, tout est prèt, nous parlerons plus tard. — Non, Cha Charrles, c’est c’est maintenant aintenant qu’il qu’il faut parler. J e sais sais qu’H qu’Henri de de Navarre, Navarre, malgré malgré son abjuration, agit contre nous. II prépare quelque chose, je le sens. — E ncore ncore Henriot H enriot,, ma ma mère. ère. Vou Vous croy croyez ez done qu’il va nous tuer, mes frères et moi ; allons, nous saurons nous défendre. — É coute, coute, Char harles, l’ l ’affaire affaire est série sérieu use et je crois que tu dois agir vite pour éviter le pire. II faut le faire surveiller encore plus étroitement, le mieux serait... — Mon Dieu ! S ept heures, heures, déjà, déjà, ma ma mère. ère. Le temps d'arriver, nous ne pourrons pas nous mettre à chasser avant neuf heures. Vraiment, vous me faites perdre mon temps. 一 C harles, harles , je t ,en p rie, rie , la chasse chasse peut pe ut attendre ; fais d’abord ton travail de roi puis tu pourras chasser autant que tu veux. — Bien, ma ma mère, ère, je vou vouss écout écoute. Mais Mais parl parlez ez vite. Que voulez-vous faire ? Tuer ce pauvre Henriot ? - 3 7 -
Catherin Cat herinee de Médicis Mé dicis et Charles Charles IX IX.
— Non, Non, je je veux le le mett mettre re en sureté sureté quelq quelque ue part, part, à la Ba B astille ille1 1, par par exemple. exemple. 一 Pas question! Nous chassons le sanglier* ce matin, et Henriot est un des meilleurs à la chasse. — J e ne dis dis pa pas ce ce matin, matin, mon mon fils, fils, ajout ajoute Catherine. Arrètons-le après la chasse..., cette nuit... 一 C’est différent, alors. Dans ce cas, je ne dis pas. — II suffit s uffit de sign signer er un or ordre. — É crire un ordr ordre, e, le sign signer..., er..., mai maiss vou vouss ne ne comprenez done pas, mère, que je suis pressé ! 1. L a Ba B a s tille : ancien anc ien chát chá teau de P aris qui est devenu priso pris o n d, É tat. at. II se trou trouva vait it sur Fact F actuelle uelle place place de la Bast Bas tille. ille.
— T out est prèt. prèt. Tie Tiens, ns, sign signe, dit dit C ather atherin ine e en lui dormant un papier. Quand vous reviendrez de la chasse, ce soir, des gardes Fattendront dans sa chambre. — Vous Vous gag gagn nez,com ez, comm me toujours, toujours, mère, ère, dit dit Charles en signant l’ordre. Adieu. II donne le papier à sa mère et part en courant. Dans la cour du Louvre, tout le monde l’attend : Henri de Navarre, le due d’Anjou, le due d’Alengon... Le signal de départ est donné. Tous partent au galop ga lop1 1 et a rrive rriven n t à h u it heures heures au rendez-vous de chasse. Un piqueur* annonce alors au roi qu’il a vu un sanglier et qu’il va le conduire à l'endroit où il se trouve. Charles sonne du cor* pour donner le signal de départ et la troupe part au galop. Le sanglier est en effet à l'endroit indiqué par le piqueur. On met aussitòt un limier* sur sa trace2. Le limier disparait entre des arbres et, quelques minutes plus tard, le sanglier passe à toute vitesse à cinquante pas du roi. Charles IX galope alors derrière lui, suivi du due d’Anjou, du due d’Alengon ,d'Henri de Navarre et de plusieurs autres chasseurs. 1. Galop : allure la plus rapide du cheval. 2. Trace : les marques que ranimal a laissées.
Malheureusement, au bout d’un quart d’heure, il arrive ce qui se passe souvent dans ces cas-là. II y a tant d’obstacles2sur le chemin, que bientòt les cris des chiens se perdent au loin. Charles IX est en colère : — D' D'Alen Alengo gon, n, d’A d’Anjou, njou, Hen H enrri, crie-t crie-t-il, je vo vous vois bien calmes ! Ce n’est pas chasser cela. Où sont vos épieux, vos arquebuses ? Mais, j'en j'enttends ends à nouv ouveau les ch chiens. Au A u galop lop ! Et il part aussitòt, suivi de près par Henri et d’Anjou. Au bout de dix minutes, on voit le sanglier, poursuivi par les chiens. Charles, le due d’Anjou, Henri et deux piqueurs galopent plus vite encore. Mais, soudain, le sanglier s'arrete et se retourne vers les chiens. Le combat commence. Les chiens se battent avec rage, mais beaucoup sont blessés. — C our ourage, age, les les chie chien ns ! cri crie Ch C harle arless à ses animaux. Un épieu, vite, un épieu ! Un piqueur s’avance pour lui en donner un. Mais, à cet instant, le sanglier se libère des chiens et, fou de rage, se précipite vers le cheval du roi. Le cheval tombe. Tou Tous les homi omines poussen oussentt un cri cri. Cha Charles a la jambe prise sous le cheval. II essaie de sortir 1. O bst bs tacles ac les:: diffícultés.
son couteau pour tuer le sanglier mais il n’y parvient pas. — À moi moi,, d’A d’A njou,l njou,le sangl sanglier ! crie-t crie-t-il. -il. D'Anjou ne bouge pas. Au mème instant, le sanglier frappe la botte1de Charles. « Oh !pe ! pense nse d’ d’Anjou njou en souriant ouriant,, je crois que je ser serai bient bientòt òt roi de Fran France. » Mais Henri de Navarre est là. II saute de son cheval, lève son couteau et l'enfonce dans le coeur du sanglier qui meurt sur le coup. — Sire, ire, dit dit Henr Henri,i, ce n’est n’est rien. rien. C’est C’est fini. On aide le roi Charles IX à se lever. Charles reste un moment sans bouger, puis il s’avance vers Henri de Navarre, lui prend la main et lui dit avec une grande sympathie : — Merci Merci,, Henri Henriot. ot. — Mon pauv pauvre frère, frère, s’écri s’écrie e alors alors le due d’Anjou, nous avons eu bien peur. — J ’en suis suis sur sur, répond répond froidement froidement Charle arless IX. IX. Puis tous se dirigent vers une maison où ils ont prévu de déjeuner. P endant to ute ute la journée journé e , C har harles IX ne quitte pas un seul instant Henri de Navarre. Quand, le soir venu, on rentre au Louvre, Charles qui, tenant Henri par le bras, se rappelle l’ordre qu’il a signé le matin mème, devient soudain pale. C’est alors qu’apparait Margot. 1. Botte : chaussure qui monte sur la jambe.
Elle sait ce que le roi de Navarre a fait pendant la chasse et veut le remercier. — Margot argot,, dit Charle arles, s, tu as as bien raison de de le remercier et Henriot est vraiment un frère pour moi. Nous ne pouvons pas nous quitter ainsi, ce soir. Ma chère soeur, me donnes-tu la permission de l’emmener avec moi ? — A h ! Mon frèr frère, e, je crois crois que je n’ai rien à dire à cela. — S ire, je vais ais prendre prendre un manteau, manteau, je reviens tou tout de suite. uite. — Ce n’est pas la peine, peine, Henriot, Henriot, celui celui que que tu tu as est parfait. Partons. Adieu, Margot. E t les deux homm hommes sortent du du Louvr Louvre. e. — A ttends-m ends- moi un inst instant ant,, Henri, Henri, je revi eviens ens tout de suite. Charles rentre rapidement au Louvre et revient presque aussitót. II prend Henriot par le bras et se met à marcher dans les rues de Paris en bavardant gaiement. II vient de déchirer l'ordre qu’il avait signé. — S ais-tu, ais-tu, Henriot, Henriot, ce que j ’aime aime le le plus plus dans la vie ? C’est chasser et sortir ainsi, le soir. Tu vas bientòt comprendre pourquoi, car je vais te faire partager un grand secret. Ils continuent de marcher un bon moment. Charles s’arrète soudain devant une petite maison, entou entourée rée d’un d’un beau beau jar ja r din. II s ort une une
clé de sa poche, ouvre la porte, fait passer Henri puis referme. — Où somm sommes-nous, Sir S ire e ? demand emande e Henri. Henri. — C h u t! répond répond le le roi. Tu vas compr comprend endrre tout de suite, Henriot. Quand je sors du Louvre, je respire, et quand quand j ’arrive arrive ici, je sui suis enfin enfin heureux. Ils montent un escalier et s’arretent devant une porte que Charles ouvre doucement. — Regar egard de, Henriot, Henriot, dit-il. dit-il. Le roi de Navarre entre dans la pièce et, tout étonné, voit une très belle jeune femme, qui dort à còté d’un bébé. — Qui Qui sont sont-il -ils ? — Les Les seu seuls qui me rendent heur heureux. eux. E lle lle s’appelle Marie et cet enfant, c’est mon fils. Marie m’a aimé lorsque je n’étais pas encore roi et, depuis qu’elle sait que je le suis, elle m’aime toujours. Charles s’approche de Marie et la réveille doucement. — Charl harles, es, tu es es là, dit-e dit-elle lle en souri souriant ant.. Mais, Mais, tu n’es pas venu seul, je vois... — Marie Marie,, je suis suis ven venu u av avec un aut autre roi qui qui est mon seul ami. Regarde-le bien ; aujourd'hui, il m’a m’a sauv sauvé la vie. vie. P our le remerc remercier, ier, je voulais qu’il qu’il dine ici, avec avec nou nous. s. P eux-t eux-tu nous nous préparer quelque chose ?
— N aturellemen urelle mentt! répond épond Marie Marie.. P endant qu'elle prépare le rep repas, as, C harles harles joue joue un momen omentt avec renf renfant ant.. P uis les les deu deux rois dinent tranquillement en compagnie de Marie. II se fait tard ; il faut rentrer. Les deux amis reviennent au Louvre, heureux de cette journée et de cette belle soirée. 来米来
Les jours passent. Henri de Navarre et Charles IX sont plus que jamais amis. La Mole est revenu avec avec les renfo renforts rts prévu prévuss. Tout T out est prèt et le roi de Navar Navarrre doit profiter profiter d’une chasse au vol* pour s’enfuir. La Mole vient souvent au Louvre donner des messages à Margot pour le roi. Mais comme on sait qu’il est son amant, personne ne s'inquiète vraiment de sa présence. II est parfois accompagné de son cher ami, Coconnas, qui lui, de son cóté, passe le plus de temps possible avec Henriette de Nevers. Un soir, Margot et La Mole sont ensemble, dans la maison oil vlt La Mole. — Oh ! Mon cher amou amourr, d it Marg M argot ot à La Mole, je n’ai jamais aimé comme je t’aime. Mon coeur est fou de joie chaque fois que tu viens, je ne peux vivre san sans toi. J e ne ne veux veux qu'une qu'une chose :
partir en Navarre et etre enfin avec toi. Le roi nous laissera tranquilles. — Moi au aussi, je ne désire désire qu que ce cela. la. Mais, Mais, on ne sait jamais ce qui pent arriver... — Tais-toi, ais-toi, mon am amour our, tout tout est prèt, prèt, tout tout ira ira bien. Vous irez avec le roi au pavilion Frangois I w , on viendra me chercher et je serai enfin à toi pour toujours. — M a is i s s ’ i l m ’ a r ri r i v e m a l h eu e u r . . . , si si n o us us
sommes poursuivis…,si je meurs..., je serai séparé de de to to i ! On dit, ma reine, que que tu gard gardes es le tes amant amantss dans un coffre ffre1… coeur de tes — On dit dit beaucou beaucoup p de de ch chose oses sur sur moi, oi, sur s ur tout le monde. Mais je te le jure, mon amour, s’il farrive quelque chose, tu resteras toujours avec moi. 来来来
Pendant ce temps, Catherine de Médicis, qui est est en colère colère car elle n, n,a pas pu faire faire tuer tue r le roi roi de Navarre, cherche une autre solution. E lle lle a appris que son son fils fils , C harles, harles, veut emmener Henri à une chasse au vol et lui faire connaitre la fauconnerie*. D’autre part, René, son parfumeur, vient de lui dire que le roi Charles va étre gravement malade et qu’il 1. C offre : caisse caisse où où l’on l ’on garde garde des des objet obje ts, de l’argent... l’argent...
mourra bientót; il continue à voir deux autres morts et Henri de Navarre régnant sur le pays. C’en est trop ! Le jour de la chasse au vol, très tót le matin, elle fait venir son fils, le due d'Alengon. En entrant dans la chambre de sa mère, d'Alengon est surpris par une étrange odeur. Catherine voit son visage étonné et lui dit : — J e vien iens de bruler bruler que quelq lque uess vieux papie apierrs et j ’ai jet jeté des herbes herbes dans dans le feu po pour évite viterr les les mauvaises odeurs. — Vous Vous vouliez me me voir, voir, ma ma mère ère ? — Oui, Oui, mon mon fils. fils. J e veux qu que tu port portes dans la chambre d'Henri de Navarre un livre fort intéres intéresssant que que j ’ai trouvé trouvé sur la fauconnerie. Tu sais que c’est un sujet que ton frère Charles aime tout particulièrement et il veut apprendre à Henri de Navarre cet art de la chasse. 一E t je dois po porter ce livre de vénerie* vénerie* dan danss la cham c ham bre d ’ H enri ?
— E n effet effet,, c’ c ’est bien cel cela. Mai Mais, pr prends ends garde ; tu ne dois toucher ce livre qu'avec des gants. — Q u'es u'estt-ce que c’est c’est que ce livre, livre, mère ère ? demande demande d’Alengo lengon,un n,un peu in quiet quiet.. — Mais Mais enfin, enfin, je vien vienss de te le le dire, dire, e'est un livre de chasse. II est un peu vieux et les pages sont collées les unes aux autres. II faut mouiller son doigt pour pouvoir passer chaque page.
Mais ne le fais pas, tu perdrais ton temps et... ta vie serait en danger. Cette fois, le due d'Alengon comprend parfaitement ce que sa mère veut dire, et tremble en pensant à ce qui va se passer. — Comm omme aujourd’ aujourd’hui hui H enri va va à la chasse au vol avec Charles, je pense qu’il aura envie de le lire un peu avant de partir. Allez, cours le mettre mettre sur sa table. J e sais sais qu’i qu’il est est sorti, mais mais il va bientót revenir. D'Alengon obéit à sa mère. En effet, il ne trouve personne dans la chambre d'Henri de Navarre et pose le livre sur sa table ; puis il rentre dans ses appartements qui se trouvent près de là. II a à peine fermé la porte qu’il entend des pas dans le couloir. Henri est rentré chez lui. Pour retrouver son calme, car ce qu’il vient de faire l’a rendu un peu nerveux, d'Alengon se met à regarder par la fenètre les préparatifs de la chasse. Mais, au bout d’un moment, il est si mal à l'aise qu’il sent le besoin de bouger un peu et décide d’aller voir son frère Charles. II descend l’escalier et arrive devant la porte de Charles qui est ouverte. II entre. Son frère a le dos tourné et est en train de lire. — C’est incroyable ! J e ne sava savais pas pas qu’il qu’il y avait en France un livre aussi intéressant sur la fauconnerie. -
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D’Alengon s’avance alors et voit que Charles est en train de lire le livre qu’il a mis peu avant dans la chambre d’Henri de Navarre. II ne peut s'empecher de pousser un cri. Charles se retourne et le voit. — Ah, c’ c ’est toi, mon frère. frère. Viens Viens voir voir ce ce beau eau livre ; il n’a qu’un inconvénient, les pages sont si collées qu’il faut toujours mouiller son doigt. — Vous..., Vous..., vous vous en avez avez déjà déjà lu beaucoup ? demande d’Alengon,d’une voix faible. — E nviron nviron cinquant cinquante e pa pages. II est vraim vraiment ent passionnant. Mais laisse-moi finir ce chapitre ; ensuite nous parlerons. D’Alengon ne peut en supporter plus. II sort de la chambre en se disant : — II a déjà éjà lu lu cinq cinquant uante e pag pages, ce qui veut dire qu’il a déjà gouté vingt-cinq fois le poison ; mon Dieu, mon frère est mort. Six heures sonnent alors. II est temps de descendre dans la cour pour partir chasser. Charles pose son livre sur un fauteuil et finit de s'habiller. C'est alors qu’il voit qu'Actéon, son chien, a saisi le livre dans sa gueule1et joue avec. II le lui enlève et le met sur une étagère. Puis il part. On arrive sur le lieu de chasse, qui se trouve près du pavilion Frangois Icr où attendent les hommes d'Henri de Navarre. 1. Gueule : bouche d’im animal. 一
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Charles IX p art ar t à la chass chassee au vol.
Charles a vu un héron1et il làche son faucon ; il veut montrer au roi de Navarre comment on chasse avec un oiseau de proie*. Le faucon frappe le héron par surprise. Le héron s’envole ; le faucon le poursuit ;il le frappe à nouveau. Ils montent tous les deux haut dans le ciel et on ne les voit plus. — Ou sont sont-ils -ils ? deman emande de Henr Henri.i. le s — Là-bas, Là-bas, au au loin, loin, répond répond Ch Charle arles. s. Tu Tu ne les vois pas mais tu peux les entendre. Écoute ce cri, le héron se plaint, il est vaincu. Au faucon ! Au faucon ! Charles part au galop, suivi du roi de Navarre et d'autres chasseurs. Mais soudain, il arrète son cheval et pousse un cri. Ses amis arrivent. - Ce n'es n'estt rien, rien, dit Cha C harrles, les, j ’ai eu com comm me une horrible douleur à Festomac, mais c’est passé. Charles repart au galop et arrive à l’endroit oil est tombé le héron que le faucon commence déjà à dévorer. II descend de cheval mais doit s’appuyer contre ce dernier. Tout tourne autour de lui et il a très mal à l’estomac. - J e ne me sen sens vraiment vraiment pas bien bien,, il vaut vaut mieux arrèter la chasse et rentrer au Louvre. 1. Héron : grand oiseau qui a un très long bee et de longues pattes.
Tous se p réc ré c ipit ip ite e n t pour po ur aider C harles harles à remonter sur son cheval. Henri de Navarre, profitant de ce moment de confusion, disparait dans le bois et arrive au pavilion Frangois Ior. Là, une trentaine de gentilhommes huguenots l’attendent,parmi lesquels La Mole, accompagné, bien entendu, de son fidèle ami, Coconnas. — T out est prét, prét, S ire, il faut au t part pa rtiir, dit d it quelqu’un. — E n effet effet,, répond répond Henri de Navar Navarre re,, il vaut vaut mieux ne pas tarder à se mettre en route. Mais quelqu'un doit prévenir la reine Marguerite ; elle pourra ainsi nous rejoindre en chemin. II regar regarde de alo alors rs La Mole et lui lui d i t: — C’est vous ous qui irez, irez, n’ n’est-ce est-ce pa pas, comt comte ? J e sais sais que que vous désir dés irez ez le faire et je vous comprends. Hyacinthe remercie le roi et part aussitót, suivi de Coconnas. 来来来
Une fois rentré au Louvre, Charles se sent un peu mieux, mais il désire ètre seul et se reposer. Personne ne s’est encore rendu compte de rabsence du roi de Navarre, car la raaladie de Charles inquiète tout le monde.
Charles IX entre done dans ses appar tements ements ; mais là, là, il a une une nouvelle crise. De plus, il a soif, très soif. II voit une tasse de lait sur la table et l’avale d’un coup. La douleur se calme un peu. II s’étonne alors de ne pas voir son fidèle Actéon. II passe dans son cabinet en l'appelant. C’est alors qu’il le trouve couché par terre. — Holà. Holà. Actéon Actéon ! Holà, mon mon chien ! dit Charle Charles, s, ne bouge pas. Charles se met alors à genoux à cóté de lui, le touche et se rend compte qu’il est mort. II oublie alors son mal. II veut crier et ne peut pas. II voit, fou de eolère, le regard sans vie de son chien. Ce dernier a la gueule ouverte et sa langue est couverte d’horribles boutons. Charles s’étonne. Qu'est-il arrivé à Actéon ? Soudain, entre ses dents, il voit des morceaux de papier. II les retire et les regarde. Ce sont des morceaux du livre de vénerie. — Ah ! d itit- il, il, to u t pale, ale, le le lilivre éta éta it empoisonné. Alors lors il se rappel rappelle le qu’ qu’il l ,a lu. — Mon Mon Di Dieu eu ! s, écrie-t-il, j ,a i touch ouché é chaque page avec mon doigt mouillé... Ces douleurs à l ’est estomac,c omac,ce es env envies de de vomir... vomir... J e suis suis mo m o rt! II se relève, court à la porte et crie : — R ené ené ! A menez-moi immédia immédiattement eme nt le parfumeur René !
Charles IX découv re son chie n Acté Actéon, on, empoisonné.
Un garde part aussitót. Dix minutes plus tard, René est là. — Sa Majesté Majesté voulait me me parler ? dit René René. — Mon chien est est mort mort, répond Cha C harrles les ; je sais que tu es un grand médecin, ma mère me l’a dit, examine-le et dis-moi ce qui s’est passé. René obéit. — Mon chien chien a été été empoi empoisonn sonné, é, n’ n ’est-ce est-ce pas ? — O ui, S ire. S urement urement avec un poi poison minéral. — Si un homm homme aval avale e ce ce mème ème poison, que lui arrive-t-il ? — II a très mal à la tét téte, e, à Festom estomac ac et il ne cesse de vomir. — A -t-i -t-ill soi soif ? — Trè Très tr très s o if! if! — Mais, Mais, Sir Sire, e, pourquoi pourquoi toutes outes ces quest questions ions ? — P eu import importe e la raison aison ! R épon éponds-m ds-moi oi,, c’est c’est tout ce que je veux, dit Charles. Y a-t-il un contrepoison ? — J e doi doiss savoir savoir de que quell poison poison il s’agit s’agit pour pouvoir répondre. — Mon chien s’est s’est empoi empoisonné sonné par parce qu’ qu’il a mangé une feuille de ce livre, dit Charles en prenant le livre de chasse sur l’étagère et en le donnant à René. Le parfumeur regarde le livre avec une étrange expression.
— II a mang angé une une feuille de ce ce livre, livre, répèterépète-tt-il. Puis-je en déchirer une autre ? — Natur Naturel elllemen ementt. René arrache une feuille et l’approche du feu. Une forte odeur envahit alors la pièce. — V otre otre chien a été été empoi empoiso sonné nné av avec de de l’arsenic,Sire, dit-il enfin. — Tu es sur sur ? — Oui Oui, Maj Majesté sté. — E t le con conttrepoi epoison son ? — Le seul remède remède est d’aval d’avaler er des blancs blancs d’o d’oeufs bat battus dans ans du la la it; mais il faut faut le faire just juste e ap après avoi avoirr avalé le po poison son, sin sinon... ... — Sin Sinon... — Sire, ire, c’est c’est un poison poison terrible terrible qui tue très très vite. — René, dit dit alor alors le roi, roi, tu conna connais is ce ce livr livre, e, je le sais. Dis-moi à qui il appartient. René baisse la tète. — Répon épond ds, Ren René. — Ce livre est à moi, mais la reine reine mèr mère e me me l’a demande hier soir. — C’est cela cela ! J e compr comprends ends tout tout maintenant aintenant.. Elle voulait le faire lire à Henri pour le... C’est alors que Charles se met à tousser. La douleur à l’estomac est de plus en plus forte. — Qu’av u’ave ez-vo z-vous, Sire Sire ? — Soif, oif, très très so soif. if. Donne-m Donne-moi oi à boire boire et quitte quitte le plus vite possible le pays. Maintenant, va-fen.
René sort. Charles appelle sa nourrice. — Oh, Char Charle les, s, mon enfant, enfant, que tu es es pale ! — A ide-moi de-mo i à me coucher coucher,, ma ma bonn onne nourrice. Prépare-moi des blancs d’oeufs battus avec du lait et ne me laisse pas seul, je t’en prie. Charles IX est de plus en plus mal. II a d'horribles douleurs à la tète et à l’estomac et, en plus, il commence à suer du sang. II ne veut veut voir voir pers personne, onne, sauf sa nourric nourrice e qui qui ne le quitte pas un seul instant. P endant endant ce temps emps,, Margot argot vit des des moment momentss d'angoisse. Elle a peur pour son frère. Elle se demande ce qui est arrivé à Henri de Navarre et attend un messager. Charles sent que la mort est proche. II fait venir sa mère. — C omm omment te sens-tu, sens-tu, mon mon fils ? demand emande e Catherine en entrant. — C omm omment ent osez-v sez-vo ous m' m'appel appeler er votr votre fils il s ! Une mère qui tue son enfant n’est plus une mère. Catherine de Médicis devient toute pale. — Que Que veux veux-t -tu u dir dire ? — Vous Vous le le sav savez parfaitement parfaitement.. Q uelle uelle bell belle e famille famille nous formons ! Vous ne cessez de de dire que vous nous aimez, que vous voulez tout pour nous et vous me tuez. — T ais-t ais-toi oi,, C harl arles, tais-t ais- toi, je fe n prie. Personne ne doit savoir.
La mort vient, je la sens, mère. Pourquoi tant de haine ? Catherine ne peut regarder son fils. Elle se retourne et s’approche de la fenètre en disant: — C har harles, per person sonn ne ne ne doi do it savoi savoirr. Quelqu’un sera puni... il faut trouver un coupable... il le faut, entends-tu ? C’est un accident..., un simple accident. Mais Charles ne répond pas. II souffre. II se sent mourir. C’est alors que La Mole et Coconnas entrent dans la cour du Louvre. Catherine les voit. Son regard change. Elle sait ce qu’elle va faire. Ces hommes sont au roi de Navarre. Ils viennent souvent au Louvre. Ils voulaient, bien entendu, se venger du roi Charles, à cause de la Saint-Barthélemy. Rien de plus facile que de les accuser. II faut agir, vite ! Elle sort en courant de la chambre et crie aux gardes qui sont à la porte : — C ourez ourez ! A rrétez rrétez ces deux hom hommes qui viennent d’entrer au Louvre. Ils ont assassiné Sa Majesté Charles IX. Cinq minutes plus tard, La Mole et Coconnas sont conduits à la Bastille. Tou T outt va alors tr très vi vite. Cat C ath heri erine, da dans sa sa soif soif de faire mal, réussit à faire signer à Charles mourant la condamnation à mort des deux amis. 一
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Margot apprend alors l'arrestation de son amant. Elle court chez le roi, son frère. Quand elle entre, il va très très mal et elle ne peut s’empècher de pleurer. Charles lui dit, d’une voix très faible : — Margot argot,, ma soe soeur Margot, argot, vien vienss près de de moi. Tu m’aimes ,n'est-ce pas ? — Oui, Oui, Charle arles, s, parvient à murmurer murmurer Margot Margot.. Mais toi aussi, tu m'aimes, je le sais et tu ne veux pas me faire souffrir. Charles, deux hommes viennent d'etre conduits à la Bastille ; l'un d’eux, dit-elle en essuyant ses larmes, est toute ma ma vie, vie, tu com comprends, prends, C harles harles ? J e sais sais que toi aussi tu aimes et je te demande de... — Ta main main,, Margot Margot, je meurs, eurs, je meu meurs..., rs..., dit dit Charles. — J e t’e t’en pri prie, C har harles, mon mon C hari hariot, ot, sauve-les. — T rop tard, tard, Mar M argot got,, je ne ne pu puis plus plus rien rien poureux. Et, serrant la main de sa soeur, Charles IX ferme les yeux pour toujours. Margot se relève, baise la main de son frère puis sort de la pièce en disant aux gardes : — Le roi roi est est mort ort. Puis elle se dirige vers ses appartements. Elle ne cherche plus à savoir ce qui se passe autour d’elle. Elle prend un manteau et sort du Louvre. E lle lle avance avance à pas lent len ts , e lle lle ne v o it rie rie n, -58-
n entend rien. Elle demande un cheval, donne un ordre à deux serviteurs fidèles au roi de Navarre et s’éloigne au moment où son frère, le due d’A d’A n jo u, s ort du Louvr Lo uvre e ave avec se ses gentilhommes. L’un d’eux s’écrie alors : — Le roi est est m o rt! Le roi roi es est, m o rt! Viv Vive le roi Henri III. Catherine de Médicis apparait alors derrière son fils. 一 Tu règnes enfin, mon fils, lui dit-elle. Cette fois encore je gagne.
Le ro i es est m o r t! Vive Vive le ro i Hen ri III III.
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Marguerite, suivie des deux serviteurs, galope comme le vent. E lle se rend rend sur s ur la place de G rève1. Là, on rinforme que deux hommes viennent d’etre déca décapit pités és2 2. E lle court chez le bourre bo urrea au3. u3. E lle parle avec lui et, quelques minutes plus tard, elle ressort avec un paquet. — J amais je ne ne te te quitt quitterai, murmur murmuree-tt-ell -elle e en serrant contre son coeur le paquet qui contient la tète de son amant. Puis elle se tourne vers les serviteurs et s’écrie : — M aint aintenant, enant, all allons ons rejoindre rejoindre le le roi de de Navarre.
1. Place de Grève : place de Paris où l’on exécutait les condamnés àmort. 2. Décapiter : couper la tète de quelqu’un. 3. Bourreau : homme qui exécute les condamnés.
VOCABULAIRE
La chasse Chasse Chasse à courre urre : chasse chasse qui se fai fait avec avec des chiens et à cheval. Chass hasse e au vol vol : chasse chasse qui se fait avec avec un oiseau de proie. Cor : ins instrument trument à vent vent dont dont on se sert, ert, à la chasse chasse à courre, pour appeler. Fauco auconneri nnerie e : art d'élever d'élever des faucons faucons et autres autres oiseaux de proie pour chasser. Limier mier : grand chien chien de chasse chasse que que Fon met sur les traces de l’animal chassé. Ois Oiseau de proie proie : oiseau qui se nour nourrrit de de viande, et qui chasse chasse de des animaux - ses ses proies proies - pour pour les les manger (faucon, aigle...). Piqueur : serviteur qui poursuit à cheval l’animal chassé. Sanglier : pore sauvage que l’on chassait à cheval (gros gibier). Vénerie énerie : art de la chasse chasse à courre. courre.
QUE STIONS POIJ POIJR R COMPREN DRE
Chapitre I 1. Quel est est révén révéne ement qui a lieu lieu au au Louvre le 18 aoút 1572 1572 ? 2.
Qui sont les amis amis du roi de Navar Nav arre re ?
3. P ourquo ourquoii est est-ce qu'on a arrangé le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre ? 4.
Qu'est-ce que que le roi roi de Navarre propose prop ose à Margot
quand il va lui rendre visite dans ses appartements, le soir de leurs noces ?
5. Qu'est u'est-ce qui est arrivé rrivé à la mère du du roi roi de de Navarre ? 6. P ourquoi est-ce que Henri de de Navarre Navarre rend visite visite ail roi Charles IX ? 7. De quoi est est-ce que que Charles IX accuse Frangois ^ ^ Maurevel ? 8. Qu'est-ce Qu'est-ce qu’il qu’il lui ordon ordonne ne ensuit ensuite e?
Chapitre II 1.
Quels perso nn ages arr iven t à Paris le 23 aout
1572 et qu’est-ce qu’ils veulent faire ?
2. Qu'est-ce u'est-ce que que l'aubergi l'aubergisste apprend au comte comte de La Mole ?
3. Arri rrivé au au Louvre, qu que fai fait le comt comte de La Mole et qui rencontre-t-il ? 4.
De quoi est-c e que le due de Guise Guise se plaint à
Catherine de Médicis ?
5. Qu’est-ce u’est-ce que que le due due de Guise et Catherine atherine de de Médicis décident de faire ? 6. Qu’es u’estt-ce que Maurevel vient vient dire dire à Coconna oconnass ? 7. C omment omment est est-ce -ce que que La Mole parvie parvient nt à se sauver de l’auberge ? 8. Quand Cocon oconnas poursuit poursuit La Mole, Mole, pourquoi est-ce est-ce que ce dernier veut absolument aller au Louvre ? 9.
Qu’est-ce Qu’es t-ce qui va se passer au Louvre Lou vre ?
10. Quelle est la seule solution pour le roi de Navarre s’il veut ètre sauvé de la mort ? 11. Qu’est-ce que La Mole devient après la nuit de la Saint-Barthélemy ?
Chapitre Chapitre III II I 1.
P o u r q u o i e s t - c e q u e C a t h e r iin n e d e M é d i c is is
consulte René ?
2. Qu’est-ce u’est-ce que que Catherine atherine de Médici Médicis dem demande ande à son fils, Charles IX ?
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3.
Qu'es Qu' est-c t-c e qui qui se passe penda nt la chasse à
courre ? 4. Quel Quel est le secret du roi roi Charles Charles IX ? 5. Qu'est-ce Qu'est-ce que que Margot Margot promet promet à La Mole ? 6. P ourquoi est-ce que Catherine atherine de Médicis Médicis fait fait appeler son fils, le due d'AIengon ? 7. De quoi est-ce que que le livre livre trai traite et qu’est-ce qu’il qu’il a de particulier ? 8.
Qu ’est-ce que le due d'A len go n vo it quand il
arrive chez Charles IX ? 9. Qu’est-ce Qu’est-ce qui arrive arrive àActéon Actéon,, le chien de Charles Charles IX ? 10. Qu’est-ce que René apprend à Charles IX ? 11. Pour sauver l'honneur, que va décider Catherine
de Médicis ? 12. Avant de quitter Paris pour aller rejoindre de Navarre, que que fait fait Margot Margot ?
Henri
Édition :Martine Ollivier Maquette :Wok Wok Couverture : Michèle Rougé Photos couverture et intérieur :La R eine Margot (1954), réalisation Jean Dreville. © Les films Vendòme/M.F. Osso, tous droits de reproduction réservés pour tous pays. (En couverture, Jeanne Moreau et André Versini). Page 3, portrait de Dumas par Nadar. Archives Nathan. Recherche iconographique : Gaélle Mary Coordination artistique : Catherine Tasseau N° cle p ro je t: 101 10149 4939 392 2 - J anvier 2008 2008 Imprimé en France par France Quercy - 46090 Mercuès N° d'impression : 73169n