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Marguerite HENRY
MISTY LE PONEY DE L'ILE SAUVAGE
CACHÉS CACHÉS dans les les dunes dunes de l'île, l'île, Paul Paul et sa sœur Jane regardent regardent galoper les poneys sauvages. Qu'ils sont eau! " #ient$t va avoir lieu la grande attue annuelle % ient$t les poneys seront &apturs. Paul et Jane r(vent d'en possder un... )t le r(ve est ralis * la +ol +olie petite pouli&e -isty et sa /re, 0ant$e, sont &onies Paul et Jane. Quelle +oie " C'est le du d utt d'un d'unee erv ervei eill lleu euse se ait aiti i en entr tree les les enants et leurs &opagnons 3uatre pattes. 4ne aiti 3ui n'ira pas sans eurts * &'est parois &apri&ieu!, &apri&ieu!, un poney poney... ...
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MISTY LE PONEY DE L'ILE SAUVAGE
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MARGUERITE HENRY
MISTY LE PONEY DE L'ILE SAUVAGE
TEXTE FRANÇAIS DE JACQUES BRÉCARD' ILLUSTRATIONS ILLUSTRATIONS DE FRANÇOIS BATET BATET
HACHETTE 320
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L’ÉDITION ORIGINALE EN LANGUE ANGLAISE A ÉTÉ PUBLIÉE AUX ÉTATSUNIS ÉTATSUNIS PAR LES ÉDITIONS RAND MC NALLY! NALLY! SOUS LE TITRE "
MISTY OF CHINCOTEAGUE
# Rand McNally & C0 1947 © Librairie Hachette, 1067 Tous droits de tradu&tion, de reprodu&tion,
et d'adaptation rservs pour tous pays.
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TABLE Prologue Jadis ;. 0ant$e ;;.
. ;>. ?a (te (te de dess pon poneys eys >. 4ne travers traversee ouvee ouveente nte >;. >ers les pad paddo& do&@s @s >;;. ?es poulains poulains sont &oe &oe des enants enants >;;;. >;;;. 4n orage orage o ora rale le ;. ;. A/r A/ree d d&e &ept ptio ionn . Cang Cange eent ent de prop propri ritai taire re ;. 4n dressa dressage ge pe peuu a ana nall ;;. ;;. ?e trio triop pee de ant$ ant$ee ;;;. ;;;. 4n app appel el irrsi irrsisti stile le
: 22 57 67 77 95 8 : 1B8 1222 12 152 161 177 18
;pri en 0ran&e par #rodard=Daupin, ;prieur=Eelieur. ;prieur=Eelieur. Couloiers=Paris. 5529F2. GÉPD ?É
PROLOGUE
JADIS
4I H)II;SS)-)ID sauvage et strident +aillit de la &ale du galion espagnol. Ce n'tait pas le &ri d'un anial aa aa ,, &' &'t tai aitt un terr terri iia iant nt &o &oup up de &lai &lairo ronn sonn sonnan antt l'alerte. ?e &apitaine du Santo Cristo arpentait la dune du nett tte. e. )n&o )n&ore re &e aud audit it talon talon"" K gro groel ela=t a=t=i =ill entre entre ses den dents, ts, tout tout en &ontinu &ontinuant ant ses ses alles alles et venues, tant$t vers l'avant tant$t vers l'arri/re. Soudain il s'arr(ta net. ?e vent" ;l s'apaisait en (e (e teps teps 3ue le soleil soleil plonge plongeait ait dans les lots. ;l :
&essait peu peu de gonler les voiles, 3ui &oenLaient rir et attre les &ordages. Coe sa voilure, le &apitaine ne put s'ep(&er de rissonner * il avait la &air de poule. Sans vent, il ne pourrait pas atteindre Panaa. Mr, s'il n'y arrivait pas, et &ela au plus t$t, il allait &ertaineent avoir de graves ennuis. )n eet, l'eure ne tarderait gu/re sonner oN il ne pourrait plus aintenir en vie les poneys aures destins au vi&e=roi du Prou. ?eur oin avait oisi et il ne restait pres3ue plus d'eau potale dans les &iternes. )t voi&i 3ue surv surven enai aitt ain ainten tenan antt &e &al &alee plat plat,, ina inail illi lile le sign signee avant=&oureur d'une tep(te" ?e &apitaine tira nerveuseent sur sa are noire et rugueuse, &oe si &ela pouvait l'aider rl&ir. Son visage prit une e!pression sou&ieuse, et il se dit i= voi! * >oyons, nous soes +uste la latitude des plus auvais grains. Quand le vent se et en &ol/re dans &es parages, il est d&aîn. ;l aut &arguer une partie des voiles. K Ayant pris sa d&ision, il pressa le pas, it ses ains en porte=voi! et eugla ses ordres * a 0erleO les &a&atois et les perro3uets" PreneO trois ris dans les uniers " 0erleO les o&s " K ?'3uipage s'aaira la anœuvre. A&&ourus de tous tous &$ &$t ts, s, les les ate atelo lots ts se ire irent nt iv ivre reus use een entt au travail, d'un out l'autre du navire, pour e!&uter les ordres.
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Dout en surveillant ses oes, le &apitaine songea au ri&e pays vers le3uel il se dirigeait. Par la pense, il se reprsenta la &aravane des uletiers 3ui d+ devaient &e & ein iner er po pour ur ve veni nirr l'a& l'a&&u &uei eill llir ir son son arri arriv ve. e. ;l se l'iagina, l'iagina, serpentant serpentant tout le long de la Eoute de l'Mr, de Panaa +us +us3u'au port de Puerto #ello llo. ;l pouvait pres3ue sentir au out de ses doigts la sura&e dure et lisse des lingots d'or 3ue &a3ue ulet portait, soigneuseent epa3uets sur son dos. A &ette seule vo&ation, ses yeu! se rid/rent et il prit un air &upide, en ururant * Ge l'or" Gire 3ue +e vais &anger &es vingt poneys &ontre leur poids d'or " K Croisant les ains derri/re son dos, il se reit ar&er, ais de ord triord &ette ois, sans &esser de diter voi! asse * ?e vi&e=roi du Prou &opte eau&oup sur les poneys, et il a ien raison. Sans poneys pour e!ploiter les ines, il n'y aura plus d'or. ;l aut tout pri! garder les poneys vivants" it=il en serrant les poings. Mui, il le aut asoluent " K -ais sa ditation ut soudain interropue. )n&ore &e ennisseent strident" ;l eplit une ois de plus l'air de son appel sauvage. ?evant un instant la t(te vers le nid de pie, le &apitaine s&ruta la vigie de son regard perLant, puis il oserva de nouveau l'3uipage * &elui=&i donnait des signes visiles de rayeur. Pendant &e teps, au ond de la sore &ale du navire,
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un petit talon ai rappait sans rel&e, de ses saots antrieurs, le plan&er de sa stalle. Ses ers ord tran&ant et au! talons resserrs aisaient parois +aillir des tin&elles, 3uand ils eurtaient une partie talli3ue du navire, et il sentait 3u'autour de lui l'air tait orteent &arg d'le&tri&it. Ses naseau! se dilat/rent * l'uidit &roissante de &ette atosp/re le&tri3ue tait un signal avertisseur de tep(te, et il ne s'y tropait pas. 4ne sorte d'instin&t se&ret lui aisait &oprendre 3u'il devait &onduire ses +uents sur la terre ere, avant 3ue la tep(te &latt. C'est pour3uoi il essayait de s'vader, en se ruant &ontre la porte de sa stalle pour la don&er ave& son poitrail, et revenait sans &esse la &arge, ne s'interropant 3ue pour dresser ien aut la t(te et ennir de toutes ses or&es. Gans les stalles voisines et dans &elles opposes la sien ienne ne,, di! di!=neu =neu t(te t(tess de po pone neys ys pe peti tite tess ore oreille illess pointues apparurent, in3ui/tes et &urieuses. Gi!=neu paires d'yeu! runs se rvuls/rent, ontrant le lan& de leur &orne. Gi!=neu +uents urent saisies de rayeur, l'e!eple de l'talon, &e de leur petite aille. )t &oe lui, elles tent/rent de s'&apper, tour tour ruant, pointant et se +etant sur les portes des stalles. -ais ient$t les aniau! ne s'agit/rent plus eu!= (es, &ar &e ut la er 3ui les ous&ula en tous sens. ?e voilier se it rouler et tanguer sur des vagues
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Le voilier se mit à rouler et à tanguer.
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de plus en plus grosses, +etant les poneys tant$t &ontre la porte ou les at=lan& de leur stalle, tant$t &ontre la &o3ue du vaisseau. 4n vent roid s'engoura en tourillonnant par les &outilles, silant, urlant et &ouvrant la rude voi! du &apitaine. Seul le oridale grondeent du tonnerre parvenait parois le doiner. -aintenant la er tait devenue un auve, et le galion allait (tre sa proie. )lle le tra3ua sans rpit et le it dvier de sa route. )lle le rappa de &oups nores 3ui le aisaient rouler ord sur ord. )lle dolit sa ture puis se servit des vergues &oe de liers pour don&er sa &o3ue. )lle arra&a le gouvernail de son taot et le +eta dans les lots. )lle risa les nervures de la &o3ue &oe s'il s'agissait d'os ragiles, apr/s 3uoi elle se rua en silant et &ra&ant par les r/&es. ?a violen&e des vagues alaya tout &e 3ui se trou trouva vait it de deva vant nt elle elles. s. G' G'n nor ores es pa pani niers ers,, rep repli liss de galets servant de lest, urent lan&s &oe tus d'un out l'autre de la &ale, entre les deu! ranges de stalles dont ils ris/rent plusieurs portes au passage. Dout &oup le galion entier rit. Ge l'trave la dunette, on entendit un areu! ra&leent 3ui se prolongea pendant plusieurs inutes * le navire venait de eurter un r&i. Puis, dans un ra&as pouvantale, la &o3ue &la &lata &o &o e une noi!. i!. )n une ra& ra&tion de se&onde, le &apitaine, l'3uipage et la &argaison vivante du voilier urent pr&ipits dans les lots &uants. Del le auve 3ui ouvre sa gueule, la er engloutit
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les oes. Seul le &apitaine russit reonter la sura&e, ainsi 3ue 3uinOe de ses poneys. ;l se dattit un instant, tout pr/s de l'talon dont il tenta d'attraper la 3ueue, ais une grande vague l'en ep(&a et l'eporta. ?'talon ennit pour en&ourager les +uents, 3ui s'eorLaient de ne pas &ouler, luttant la ois &ontre les lots et &ontre les paves. Pendant de longues inutes ils se den/rent dsesprent, et +uste au oent oN leurs or&es allaient les aandonner la tep(te s'apaisa, aussi rus3ueent 3u'elle s'tait d&aîne. ?e vent se &ala et la er n'eut plus l'air d'un auve dvorant. )lle devint au &ontraire &oe un petit &at 3ui se serait rott au! +aes des poneys en les l&ant. Puis vint le oent oN leurs saots tou&/rent la terre ere. )nin ils urent &apales de se tenir deout" Pas pas et tout &an&elants, ils se traîn/rent sur la plage d'Assatea teague, &ette île longue et salonneu eusse 3ui prot/ge les rivages de la >irginie irginie et du -aryland, ien loin des ines du Prou... ;ls taient puiss, et leur roe iie d'eau de er pesait lourd, ais ils taient lires, lires, lires" ;ls dress ress//ren rent la t(te t(te et ren renil/ il/re rennt le ve vent nt.. Son Son od odeu eur r dirait de &elle des landes d')spagne, ais elle tait onne" ;ls aspir/rent pleins pouons la senteur la ois dou&e et pi3uante des pins, la3uelle se (lait &elle plus apptissante de l'ere sale. ?a ai leur donnait des &rapes d'estoa&, et pourtant ils ne &er&/rent pas tout de suite router. ;ls &oen&/rent par se&ouer l'eau de leur roe, puis ils se 17
roul/rent longueent dans le sale, tout eureu! de sentir sous eu! la terre ere. Cependant Cependant la ai init par d&ider d&ider l'talon passer l'a&tion. ;l rassela sa arde et, la ple &lart d'une lune erue, il l'eena travers les ois +on&s d'aiguilles d'aiguilles de pins. ?es +uents +uents s'arr(taient s'arr(taient parois pour arra&er des euilles de yrte des uissons, ais l'talon se tait de les rappeler l'ordre d'une ourrade, puis il allait reprendre la t(te de sa petite troupe. ;l avanLait en droite ligne, et ave& tant d'assuran&e 3u'on aurait pu &roire 3u'il &onnaissait
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paraiteent le terrain. A travers ourrs et o3ueteau!, ran&issant par oents des ares d'eau sautre, il &ontinua de diriger sa aille. ?a lune tait ien aute dans le &iel 3uand le petit troupeau dou&a dans une prairie l'ere paisse et sale. ?es poneys s'arr(t/rent un instant pour &outer le urure de la rise &ourant les larges rins d'ere, et pour respirer leur odeur all&ante. Mui, &'tait ien &ela" C'tait de l 3ue provenait &e dli&ieu! paru 3ui les avait attirs. Dout &ontents, ils s'rou/rent et enouirent leurs naseau! dans l'ere aute. ;ls la ordirent et en arra&/rent de grosses toues ave& une sorte de rnsie, &oe s'ils &raignaient 3u'elle ne durt pas. M" Que son got sal tait don& e!3uis " )lle n'tait pas a/re du tout, &ar la pluie l'avait rendue dou&e &oe du +us de ruit. r uit. )lle ne resselait au&une des eres 3u'ils avaient routes dans le pass. )lle ondoyait et iroitait &oe la er. ;ls ne se lass/rent pas de la dguster, de savourer son go ott erve erveil ille leu! u!.. Ja Jaais, ais, +aai aaiss ils ils n' n'av avai aien entt rien rien an ang g d' d'au auss ssii o on" n" Par Paroi oiss (e (e ils ils d d&o &ouv uvra raie ient nt,, &a&es sous l'ere, de tendres pousses de &e tr/le sauvage 3u'on appelle lespedeOa K. G/s lors, les poneys ouli/rent les 3uarante +ours et les 3uarante nuits v&us dans la sore &ale du galion espagnol. ;ls ouli/rent le oin oisi. ;ls ouli/rent les auvaises odeurs de l'eau &roupie, du graillon et du poisson 3u'on aisait rire la &uisine.
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Quand ils urent gavs de nourriture, ils &reus/rent le sol ave& leurs saots et iniren rent par trouver des la3ues d'eau potale. Puis ils se roul/rent dans les autes eres en poussant de grands ennisseents de +oie. ;ls avaient peine &roire 3ue l'île tout enti/re pt leur appartenir en propre. )t pourtant il n'y avait pas un (tre uain sur &ette in&e ande de terre, il n'y avait 3ue de l'ere et des pins. )t puis il y avait la er, et le &iel, et le vent. 0inaleent ils s'endorirent. ?'une apr/s l'autre, les saisons se su&&d/rent, et les poneys adopt/rent le Iouveau -onde &oe tant le leur. Peu peu ils apprirent prendre &ertaines pr&autions. Ainsi, lors3ue l't raenait ave& lui les taons dans la +ourne et les ousti3ues durant la nuit, ils se pr&ipitaient dans la er et plongeaient +us3u'au &ou dans les vagues raî&es. ?a er tait leur aie. C'tait elle 3ui +adis les avait lirs, et aintenant elle les protgeait &ontre leurs plus ro&es enneis. Quand vint l'iver, l'ere +aunit et s&a, ais les poneys d&ouvrirent 3ue, tout pr/s de la ra&ine, elle tait en&ore verte et onne anger. )t (e lors3u'une in&e pelli&ule de gla&e re&ouvrit le sol de son s&eau, ils ne urent pas aas, aas, &ar ils &ass/rent la gla&e .iv&'& .iv&'& leurs saots, ou ien ils all/rent dans les ois pour y anger les euilles de yrte 3ui restaient vertes tout l'iver. ?a neige ut aussi pour eu! une nouvelle rvlation.
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;ls ;ls sou soul/re l/rennt de dess ssus us et s'a s'aus us/r /ren entt la ai aire voltiger, ils la got/rent et s'aperLurent 3u'elle ondait sous la langue * la neige tait onne oire " Si les )spagnols avaien ient pu voir leurs poneys aintenant, ils auraient t stupaits du &angeent survenu dans leur aspe&t. ?eur roe n'tait plus soyeuse ni luisante, elle tait paisse et touue &oe le poil d'un gros &ien de erger. ?a nature les avorisait ainsi, &ar lors lors3u 3u''ils ils av avai aien entt roi roid, d, leur leurss +ou +ours de au auva vais is teps, ils se ettaient en &er&le, deout et serrs les uns &ontre les autres * de &ett ette an ani/ i/re re,, & &aa&un d'eu! pouvait proiter de la &aleur supplentaire 3ue lui pro&uraient les1, paisses roes de ses voisins. ;l n'y avait dans l'île ni loups ni (tes auves, ais 1:
en plusieurs endroits, des ar&ages proonds et vaseu aseu!! &o &ons nsti titu tuai aien entt de dess pi/g i/ges dan ange gere reu! u!,, &ar &ar on pouvait s'y enliser. Apr/s Apr/s 3uel3ues terriles e!prien&es au &ours des3uelles ils s'taient dattus dsesprent, les poneys apprirent viter l'enliseent, en se &ou&ant d/s 3u'ils se sentaient enon&er dans la vase, puis en rapant sur le lan& &oe des &raes +us3u' la terre ere. Ge saison en saison, leurs &onnaissan&es s'a&&ru &&rure rennt, et ils devinr inren entt plus roustes tes et plus rsistants. ?eur troupeau s'augenta aussi &a3ue anne de poulains et de pouli&es, et &eu!=&i grandirent pour orer orer leur tour d'autres d'autres ailles de poney poneyss sauvages, aussi sauvages 3ue le vent et la er 3ui les avaient &onduits dans l'île, dans un lointain pass. Ges annes s'&oul/rent, et d'autres en&ore. Ges &angeents se produisirent Assateague. Ges oes peau rouge y vinrent, puis des oes peau lan&e. Ceu!=&i &onstruisirent un pare pour avertir les navires de passer au large des dangereu! r&is. ;ls tirent aussi 3uel3ues aisons et une glise toutes lan&es. -ais ient$t &es aisons se vid/rent * les aitants les aandonn/rent pour aller vivre dans l'île voisine, 3ui s'appelait Cin&oteague. G/s lors, l'île d'Assateague appartint e!&lusiveent au! aniau! sauvages, au! oiseau! 3ui ni&aient dans ses arres, et au! poneys dont les an&(tres avaient v&u sur son sol depuis le naurage du galion espagnol. ?eur
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3uitude ne devait plus (tre troule 3u'une lois par an dsorais. Ce +our=l, les aitants de Cin&oteague organisaient une grande attue, non pour &asser du giier, ais pour rasseler les poneys sauvages, ain de &oisir pari eu! &eu! 3ui pourraient (tre dresss. C't C' tai aitt l'o& l'o&&a &asi sion on de gran grande dess r+o r+oui uiss ssan an&e &ess et d' d'un unee iportante oire 3ui attirait une oule de visiteurs venus souvent de tr/s loin.
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CHAPIRE PREMIER
FANTOME 4I) 0M;S G) P?4S l'île
d'Assateague &onnaissait les grandes ares de printeps. ?e sel de la er et des eruns &ondait le sol, a&tivant la pousse de nouvelles tiges vertes 3ui replaLaient la vieille ere s&e. 4n saedi atin de la i=ars, par grand vent, deu! de u! en ena ant ntss grav gravis issa saie ient nt av ave& e& pe pein inee la a aut utee du dune ne lan&e doinant la plage. Paul, plus grand 3ue sa sœur Jane, lui lui ontra trait le &ein ein,, ais ils avan anLLaient lenteent par&e 3u'ils enonLaient &a3ue pas dans le sale in.
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Celui=&i selait vouloir s'opposer leur as&ension et leur aire &oprendre 3ue des (tres uains n'avaient pas le droit de pntrer dans le doaine des aniau! sauvages. A la dou&e lui/re du atin, les deu! silouettes se dist distin ingu guai aien entt pe pein ine, e, &ar &ar leur leurss v( v(te tee ent ntss de plag plagee dlavs se &onondaient ave& la dune, et le soleil avait d&olor leurs &eveu! londs. Ceu! du garLon retoaient en /&es sur son ront, &oe le toupet d'un talon sur son &anrein, tandis 3ue les ou&les de la illette taient re+etes en arri/re par le vent, &oe une &rini/re d'or ple. Soudain Paul se pen&a et raassa un o+et lan&i ayant la ore d'un ar&. Jane le re+oignit aussit$t. Qu'est=&e 3ue &'est, PaulR K deanda=t=elle. )lle n'otint pas de rponse. Son r/re &ontinua d'e!ainer sa trouvaille, de la tter et de la soupeser. Puis se tournant vers le soleil 3ui venait d'erger des lots, lots, il &ligna des yeu! pour ieu! oserver l'oriOon l'oriOon la in&e ligne leue de dar&ation entre la er et le &iel. )st=&e 3ue &'est un os de &evalR K insista la petite. Paul la toisa d'un air prisant et se&oua la t(te. Allons, Allons, Jane, rpli3ua=t=il rpli3ua=t=il enin, 3uand est=&e 3ue tu te d&ideras devenir une grande ille, au lieu de poser des 3uestions" stupides R )st=&e 3ue &'est un or&eau d'ar& indien lan&i
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par la erR K it Jane, persistant l'interroger. Paul eut l'air de ne pas l'entendre et s&ruta l'oriOon. Du vois un ateau R deanda en&ore sa sœur. Mui" groela=t=il, en aisant un signe de t(te airati. -ais +e ne vois rien, oi. MN La, PaulR Quel genre de navire est=&eR C'est un galion espagnol, dit=il. ;l est pris dans un grain " Eegarde &oe il gîte " M" Paul" s'&ria Jane, aga&e. Du +oues tou+ours la &odie" Si seuleent, a+outa=t=elle ave& envie, +e pouvais voir, oi aussi, tout &e 3ue tu vois" Gis=oi au oins &oent il est, &e ateau " Je ne l'aperLois plus. ;l est &a& par la oule. K G'un geste nerveu!, nerveu!, il &arta les /&es de &eveu! 3ui g(naient sa vue, puis s'&ria +oyeuseent, se prenant son propre +eu d'iagination. ?e voil" ;l a des voiles peintes en or et un &eval tout dor s&ulpt sur son trave" ;l vient droit sur les r&is " ;l va s'ouvrir en deu!" = M" Paul" Ce n'est pas tout. ;l ne transporte pas de ar&andise ar&andises. s. Sa &argaison &argaison est vivante" vivante" Ce sont des &evau! &evau!"" ;ls sont sont terriis terriis par par la tep(te tep(te,, et +e les entends d'i&i 3ui poussent des ennisseents aols" ) ien, ien, it=il en en se tournant tournant soudain soudain vers vers sa sœur, sœur, est= &e 3ue tu as devin aintenant &e 3ue +e viens de trouverR Ion. Qu'est=&e 3ue &'estR
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* >oyons, &asse" C'est un or&eau de &o3ue" 4n or&eau de &o3ue du galion espagnol 3ui a l. naurage i&i autreois, ien sr " K ?es +aes &artes et les poings sur les an&es, Paul oserva oserva la ra&tion ra&tion de sa sœur, et il en lui &oulent * elle lle rest estait ait ou& &ee e et ouvrait rait de gran andds ye yeuu! tonns. Mui, reprit=il, &'est un or&eau de l'pave. )n ait, la er a re+et tous les dris dris du navire sur le rivage, rivage, oN ils se sont entasss. )nsuite, pouss par le vent, le sale les a re&ouverts et &'est &oe La 3ue la dune s'est ore. Du as &opris aintenantR K Jane ne rpondit rien et regarda autour d'elle. Dout tait &ale et tran3uille sur la petite île d'Assateague. Ce atin=l, leur grand=p/re y avait &onduit le garde=&asse dans son ateau, et les deu! enants lui avaient deand de les eener. Paul &onnaissait ien l'île, ais &'tait la prei/re ois 3ue Jane l'a&&opagnait, et aintenant la petite ille se deandait s'ils avaient ien ait de venir. ?es oes taient alls loin, l'e!trit nord de l'île, pour voir &oent les oiseau! sauvages avaient support les rigueurs de l'iver, en sorte 3u'elle et Paul taient seuls. ;l n'y avait pas une seule &rature vivante en vue, et &'est pour &ela 3ue Jane ne put rprier un lger risson de rayeur. Paul, dit=elle voi! asse, est=&e 3ue tu n'as pas &oe oi l'ipression 3ue nous ne devrions pas nous proener i&i, 3ue nous n'en avons pas le droitR
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Paul et !ane se gard"rent de #ouger. #ouger. 28
Pas le droitR rpli3ua=t=il, o3ueur. Eegarde ien, a+outa=t=il en aissant aussi la voi!, et tu verras 3ue sur les tron&s des pins les aniau! sauvages ont i! des pan&artes * Proprit prive Gense d'entrer " K Ce n'est pas au! aniau! sauvages 3ue +e pensais... K Jane it ses ains en visi/re, &ar le soleil l'louissait, et elle &er&a distinguer si personne ne venait de l'autre out de l'île. Je vo voud udra rais is ien, ien, rep reprit= rit=el elle le,, 3u 3uee grand rand=p =p/r /ree revienne et nous ra/ne Cin&oteague. )!plorer un &ieti/re de navires, &'est &oe si on entrait dans une aison ante... ?'e!ploration, oi +'aie La, au &ontraire" riposta son r/re. Qu'est=&e 3ue La peut e aire... K ;l ut interropu par un ruit de ran&es &asses provenant d'un sous=ois voisin. S'tant aussit$t retourn, retourn, il se +eta plat ventre sur le sale et it signe Jane de l'iiter. l 'iiter. Eegarde la &lairi/re, &lairi/re, l=as, urura=t=il. urura=t=il. C'est le Centaure et son troupeau. K Crini/res et 3ueues volant dans le vent, une arde de poneys sauvages surgit de la pin/de et se lanLa au grand galop travers la prairie 3ui la sparait de la dune. 4n talon pie la &oandait, dressant ien aut la t(te, renilant la rise et veillant &e 3ue ses +uents restassent ien groupes. Paul et Jane se gard/rent de ouger. ;ls espraient
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surtout 3ue le vent ne porterait pas leur odeur vers les poneys. S'aairant autour de sa aille, tel un p/re nerveu! 3ui e/ne de noreu! enants en pi3ue= ni3ue, l'talon s'assura 3u'il ne an3uait personne, puis il &oenLa router. Ce ut &oe un signal * toute la arde aissa la t(te son e!eple et se it paître. Paul ne se lassait pas de les &ontepler, si &ales, si paisiles... ;l retenait son soule, sa&ant 3u'au oindre ruit ils s'enuiraient vers le ois. Jane lui urura l'oreille * )st=&e 3ue tu vois 0ant$eR K Au seul no de 0ant$e, le &œur de Paul attit plus ort. C'tait &elui d'une ystrieuse +uent sauvage, propos de la3uelle il avait entendu eau&oup d'e!traordinaires istoires Cin&oteague. ?es raatteurs 3ui &a3ue anne rasselaient les poneys n'taient pas tou+ours d'a&&ord 3uand ils parlaient de &ette tonnante +uent. ;ls l'avaient aptise 0ant$e, par&e 3u'ils n'taient +aais parvenus la &apturer. Ion, rpondit Paul dans un soule. ;ls sont trop serrs les uns &ontre les autres pour 3ue +e la distingue. )st=&e 3ue tu &rois 3u'elle e!iste vraientR K Paul ne rpondit rien. )st=&e 3ue 0ant$e aisait relleent partie du troupeauR ;l s'tait lui=(e pos parois la 3uestion, en &outant dis&uter les oes de Cin&o in&otteag aguue T prop ropos de &ett ette +uent. ?es uns disaient 3ue &'tait une &rature orageuse, sore
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et yst ystri rieu euse se &o &o ee les pin pins de l'îl l'île. e. ?es ?es autre utress assuraient 3ue sa roe avait la &ouleur du &uivre, ave& des relets d'argent dans sa &rini/re et dans sa 3ueue. G'au autr tres es en en&o &ore re a air iraien aientt 3u 3u''elle elle av avai aitt sur sur le dos d't d' tra rang nges es ar3 ar3ue uess lan lan& &es es,, 3u 3uii &o &o enL enLai aien entt au garrot et allaient s'largissant +us3u' la &roupe, pour orer un dessin resselant la &arte des )tats=4nis. Peut=(tre, urura en&ore Jane, 3u'elle n'a pas support l'iver et s'est laisse ourir. )lleR groela Paul sans 3uitter une se&onde la arde des yeu!. Jaais de la vie " 4n poney 3ui russit deu! ans de suite &apper grand=p/re et tous les raatteurs est &apale de tenir le &oup et de se nourrir, tu peu! e &roire. Eappelle=toi l'istoire d'on&le 2:
0red 0red * son son & &ev eval al s'es s'estt &ass &ass un unee +a +ae e,, la derni/re attue, en poursuivant 0ant$e. A" Si seuleent les illes avaient la perission de parti&iper la attue" Peut=(tre 3ue 0ant$e n'aurait pas peur d'une ille et se laisserait prendre. Quelle ide" Si elle se voyait &erne, elle ondirait dans les vagues et irait nager loin du rivage, tout &oe elle l'a ait &es deu! derni/res annes. Soudain son visage prit un e!pression rayonnante, &oe s'il venait d'avoir une erveilleuse ide. -ais -ais &ett &ettee an ann ne=& e=&i, i, it=il it=il,, &e ne sera sera pa pass pareil. AR Pour3uoi don&R don&R Par&e 3ue, rpondit le garLon en serrant serra nt dans sa ain le or&eau d'pave, &ette anne +e suis asseO grand pour parti&iper la attue. >oil pour3uoi" )t si &ette +uent e!iste vraient, +e russirai la prendre. Alors, le +our +our de la grande grande oire, oire, elle elle sera sera dan danss le pad paddo& do&@ @ ave& les autres. Pour 3u'on la vendeR Ion. Je lui passerai une longe autour de l'en&o l'en&olure lure,, pou pourr ontrer ontrer 3u' 3u'elle elle est d+ d+ ven vendu due. e. A oi.. oi...,., no nous us,, re&t re&ti iia ia=t =t=i =ill en son songeant eant la so oe n&essaire. )lle pourrait ien valoir dans les &ent dollars, tu sais. M" Paul, laisse=oi t'aider l'a&eter" G'a&&ord, tu 'aideras. Coien d'argent est= &e 3ue tu peu! gagner, d'i&i la oireR
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Je peu! gagner autant 3u'un garLon, rpondit Jane Jane ap apr/ r/ss un inst instan antt de rl rle! e!io ion. n. Je p p& &er erai ai de dess palourdes, des uîtres et des &raes. Si grand=/re n'a pas esoin de oi, +e pourrais aussi nettoyer les poulaillers des voisins. Je n'ai pas peur de travailler dur, si vraient nous russissons avoir un poney pour nous tout seuls. K Dou+ours allongs sur le sale et &a&s par 3ue uel3 l3ue uess tou toues de au aute tess e er res es,, ils ils gard/ ard/re rent nt le silen&e en oservant ave& envie le petit troupeau 3ui routait vora&eent. Je &rois, dit enin Paul, 3ue nous erons ien de ne pas parler de notre pro+et. Coe La, si on ne russit pas... ?es gens ne se o3ueront pas de nous, en nous ontra ontrant nt du doigt, doigt, it it Jane. Du as raison raison... ... Gis Gis don&, don&, Paul... = MuiR Pour3uoi est=&e 3u' l'&ole tout le onde trou trouve ve 3ue 3ue no nous us avon avonss de la veine veine de vivre vivre dans dans le ran& de poneys de grand=p/reR )st=&e 3u'il y a une raison parti&uli/reR K Paul ne rpondit pas, &ar il rl&issait, en regardant les poneys, au oyen de &apturer 0ant$e. Sans lever la voi!, sa sœur n'en &ontinua pas oins l'interroger * Crois=tu 3ue &'est par&e 3ue leurs ailles sont pres3ue toutes &oposes de arins, et non pas d'leveurs de &evau! &oe grand=p/reR Ua se peut, it Paul. 51
Mu alors, les autres nous envient peut=(tre d'aiter ave& nos grands=parents, depuis 3ue papa et aan sont au! Pilippines. ;ls doivent se dire 3ue grand=p/re et grand=/re sont oins sv/res 3ue des parents... K Paul tait plong dans ses r(ves * il iaginait 3u'il parvenait s'eparer de la ystrieuse +uent sauvage et n'entendait 3ue d'une oreille distraite le avardage de Jane. ;l init tout de (e par lui rpondre * J'ai ide 3ue &'est &ause des poneys, ais il n'y a vraient pas de 3uoi. Je ne trouve pas du tout ausant de dresser un &eval sauvage, si grand=papa doit le vendre d/s 3ue nous serons devenus ses ais * apr/s &ela, on ne le revoit +aais. -oi non plus, dit Jane, +e n'aie pas La. -ais &e 3uee +e trouve 3u trouve pire pire 3ue 3ue tout, tout, &'es &'estt de voir voir vendre vendre des des poulains 3ui t/tent en&ore leur /re. Ua e ait al au &œur. #a" C'est par&e 3ue tu es une ille... K ;l s'interro ropit, se lev evaa d'un ond et s'&ri &ria * Eegarde" 4n des poneys 3uitte la arde et on&e au grand galop vers le ois" C'est 0ant$e" J'en suis sr" J'ai vu les poils lan&s sur son dos" ;ls orent ien un dessin, &oe on l'a dit * +e l'ai vu" ;l n'y a pas de doute" K ?e poney disparut sous les pins, ais une ou deu! inutes plus tard il en ressortit, galopant tou+ours toute allure, il n'tait plus seul. Juste derri/re lui, un autre poney le poursuivait en poussant de grands
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Il en ressortit$ galo%ant tou&ours. tou&ours.
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ennisseents ennissee nts ipratis ipratis * &'tait Centaure, l'talon &e de aille. ;ls se dirigeaient tous deu! vers la dune, la plage et la er. >ite, Jane, sauvons=nous" &ria Paul. ;l est urieu!"K ?es enants dval/rent toutes +aes la pente salonneuse +us3u' la plage. ?, ils se retourn/rent. Cen enttau aure re tait +uste arriv iv rattraper 0ant$e et galopait &$t d'ell elle. Dout &oup, il it un ond prodigieu! et la&ra de ses saots antrieurs le lan& de la +uent, dont il ordit ensuite l'en&olure. Ce ut rutal et rapide &oe l'&lair, ais il n'en allut pas plus * 0ant$e &essa de ouailler de la 3ueue, it dei=tour et, renonLant s'&apper, suivit do&ileent l'talon dans le ois oN ses &opagnes l'attendaient. Pendant de longues se&ondes apr/s 3u'ils eurent disparu sous les arres, l'air sela &ontinuer de virer et de rper&uter en &o le ennisseent triopant de Centaure. Je le dteste" s'&ria Jane 3ui ondit en lares. M" oui, +e le dteste " Je le dteste " A" Du es ien une ille" riposta Paul sv/reent. Centaure sait &e 3u'il ait, tu peu! en (tre sre. ;l sait 3u'elle est plus en s&urit au ilieu du troupeau, et 0ant$e l'a ien &opris, elle aussi.
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CHAPIRE II
GRANDP$RE ÉVOQUE LE PASSÉ
MH) " K &ria une voi! sur la plage. ?es enants, 3ui taient reonts sur la dune pour tenter de revoir les poneys, se retourn/rent et aperLurent leur grand=p/re 3ui venait vers eu!, de sa dar&e alan&e. ;l leur it signe en agitant ses ras noueu!, 3ui de loin le aisaient resseler un arre dont le vent aurait tordu les ran&es. Courant sa ren&ontre, Paul ut le preier le re+oindre, ais -. #rady &oenLa par le gronder d'une voi! sonore *
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Paul " >eu!=tu l&er &ette pave " ?&e La, +e te dis " K ?e garLon avait &opl/teent ouli le or&eau de ois in&urv 3u'il tenait la ain. ;nterlo3u, il s'aperLut 3u'il le serrait tr/s ort, et 3uand il l'eut laiss toer il en garda un instant la ar3ue lan&e dans la paue. Coien de ois audra=t=il 3ue +e te rp/te, reprit son grand=p/re, 3ue les osseents sont sa&rs, (e &eu! d'un navireR )st=&e 3ue &'est ien vrai, grand=p/reR gr and=p/reR deanda Paul. Ge 3uoi parles=tuR rpli3ua -. #rady en $tant son eutre &aoss, &aoss, pour laisser laisser le vent souler souler dans ses &eveu! irsutes. Gu naurage du galion espagnol... )t des poneys, a+outa Jane. )st=&e 3ue &'est vrai 3u'ils ont nag +us3u' la &$teR K ?e p/re #rady &ligna des yeu!, a&e au soleil d+ aut dans le &iel. ?a are de idi ne va gu/re tarder, dit=il. Geain votre grand=/re aura seiOe ou&es nourrir. ;l aut 3ue nous nous dp(&ions de rentrer Cin&oteague, par&e 3ue +e lui ai prois de tuer des dindons. A" soupira=t=il. Mn dirait 3ue le diale prend un alin plaisir e ettre tou+ours des tons dans les roues " K -ais en dpit de ses paroles, il ne aniesta au&une intention de partir. Au &ontraire, il s'assit par terre en groelant *
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Je ne vois vraient pas pour3uoi elle veut d+ les aire &uire &e soir " K ;l enleva ses ottes et ses &aussettes puis plongea ses orteils dans le sale, tels des &raes s'enonLant dans la vase, et souriant au! enants il s'&ria * A A " Que La ait du ien " K Coe &a3ue ois 3u'il tait &ontent, il se it rotter les poils soyeu! 3ui sortaient de ses oreilles. )!ainant tour tour Jane et son r/re, il a+outa * >oyeO=vous, es petits, l'avantage d'avoir eu 3ua= torOe enants, &'est 3ue dans le lot on a une onne &an&e de re&evoir e'nsuite un ou deu! gentils petits= enants.
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3ue &'est une lgende" -ais les lgendes sont les seules istoires vraies 3u'on ra&onte " K ;; s'interropit s'interropit pour &er&er &er&er ses ots, ots, puis reprit * ?es aits, &'est ien +oli dans la esure oN ils sont autenti3ues, ais ils resselent &es inse&tes 3u'on voit glisser la sura&e de l'eau. Dandis 3ue les lgendes, La va eau&oup plus au ond des &oses * elles nous rv/lent l'e (e de l'istoire. K Plongeant Plongeant la ain dans la po&e de sa &oinaison &oinaison de toile, il en retira un long ton de rglisse et une &arotte de taa& &i3uer. Ave& une pin&e universelle il &oupa le ton en deu! parties gales 3u'il donna au! enants, puis il prleva une &i3ue 3u'il &olla dans un &oin de sa ou&e. ;ls gard/rent tous trois le silen&e pendant un instant, &a&un d'eu! songeant au! poneys naurags, et &e ut pres3ue d'une (e voi! 3ue Paul et Jane se d&id/rent enin deander *
pour regagner leurs &anots et dguerpir. K Dout eureu! d'vo3uer &e pass, le vieil oe de &eval se rotta les oreilles de plus elle. )t ensuite, grand=p/reR deanda Paul. )nsuiteR ) ien, les poneys sont devenus de plus en plus sauvages, par&e 3ue personne ne ven enai aitt les les dran rangger i&i, &i, a aso solu lu en entt perso ersonn nne. e. ?es ?es #lan #lan&s &s on ontt pr prr r s'in s'inst stal alle lerr sur sur no notr tree pe peti tite te île île de Cin&oteague, et ils ont laiss Assateague au! aniau! sauvages. K ?e p/re #rady allait reettre une de ses &aussettes, lors3u'il &lata soudain de rire et se donna de grandes &la3ues sur la &uisse. ;nterdits, les enants regard/rent autour d'eu!, &er&ant en vain la &ause de &ette rus3ue ilarit. Qu'est=&e 3ue tu trouves si ausant, grand=p/reR lui deand/rent=ils. A" it=il 3uand il eut un peu repris son soule. C'est 3ue +e viens d'avoir une aeuse ide" Je vais vous e!pli3uer La. C'est trop dr$le" ;l y a dans la rgion un tas de gens 3ui prtendent (tre les des& de s&end endan ants ts de dess pre prei/ i/res res aill ailles es venu ve nues es s'installer en >irginie. irginie. ;ls ont (e ond un &lu tr/s &i& et rserv &es ailles * ils l'ont appel le P. 0. >. K " >ous vous rendeO ren deO &opte, &opte, es enant enantsR sR ) ien, oi, +e viens de d&ouvrir autre &ose" s'&ria le on ono oe, e, don dontt les yeu yeu!! s&inti s&intilla llaien ientt &oe &oe la er en plein soleil. Quoi don&R C'est 3u'en ralit les prei/res ailles de 5:
>irginie ont t &elles des poneys, es enants" A, a, a" I'est=&e pas 3u'elle est onne, &elle=lR )t on livre d'istoire, voil &e 3u'il ra&onte " #ravo, grand=p/re" s'&ria Paul ave& entousiase. C'est patant de t'entendre parler d'istoire. Eien n'est si passionnant, rpli3ua -. #rady en &lignant &lignant de l'œil, l'œil, 3ue de ouiller ouiller dans le pass pour en tirer des leLons. )st=&e 3ue les preiers oes lan&s dressaient les poneys &oe toi, grand=p/reR deanda Jane. -a oi, non" )n &e teps=l, ils n'auraient pas su 3uoi aire de poneys sauvages sauvages aussi nerveu!. nerveu!. Pour laourer et tirer leurs &ariots ils prraient une paire 6B
de œus ien tran3uilles. Je &rois 3ue le preier gars de Cin&oteague avoir tent de ettre un poney sauvage la &arrue, & arrue, &'est le ils de #o Vatson. Vatson. Je 'en souviens * &'tait une +uent, toute pareille 0ant$e, d'ailleurs, et il y a ien longteps de &ela. Au no de 0ant$e, le &œur de Paul attit plus ort. )t 3u'est=&e 3u'elle est devenue, &ette +uentR deanda=t=il. )st=&e 3u'elle s'est laiss dresserR GresserR Parlons=en" 4n eau +our, elle a &ass &ass la a arr rree d' d'at atte tela lage ge &o &o ee un unee allu allue ett tte% e% ensuite elle a saut la &l$ture et on& au grand galop vers ve rs la er er po pour ur rega regagn gner er son son île, île, alg algr r son son arnais, les traits et les guides 3u'elle eportait ave& elle et 3ui traînaient par terre. M " irent les enants ipressionns. ;l y a des poneys 3u'on ne pourra +aais doesti3ue doesti3uer, r, par&e 3u'ils ont trop longteps longteps v&u en liert. Au point de vue du dressage, il ne aut s'o&&uper 3ue des +eunes poulains. )u! seuls en valent la peine. Eappelle=toi La" K Paul et Jane &ang/rent des regards in3uiets, en songean eant leur pro+ ro+et se&re e&rett de possder un +our 0ant$e. Cependant le p/re #rad rady s'ap apppli3uait reettre ses &aussettes et ses ottes, tout en e!pli3uant* ?e garde=&asse doit avoir ini sa tourne. Je lui ai prois de le retrouver au ateau avant 3ue la er &oen&e des&endre. -ais +e &onnais ien es
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ares, et +'ai en&ore le teps de vous laisser e poser une autre 3uestion. A toi, Paul, it Jane. Geande... K Paul se leva d'un ond. Coent ne poser 3u'une seule 3uestion, alors 3u'il en avait des douOaines au out de la langueR ?'air earrass, il se it donner des &oups de pied dans le sale, &oe si &ela pouvait l'aider rl&ir, puis aisant a&e son grand=p/re, il redouilla * C'est au su+et de la 0(te des Poneys. Gepuis 3uand est=&e 3u'on la &l/reR K Ge toute viden&e, la 3uestion plut au vieu! dresseur de &evau!, 3ui tira de nouveau sur les poils de ses oreilles. >oi&i &oent on a pris &ette aitude, rpondit= il. Autreois, Autreois, 3uand ils avaient ini de rentrer r entrer la oisson, les gens de Cin&oteague se donnaient un peu de on teps, et ils ont eu l'ide pour se distraire de venir Assateague. ;ls se sont auss &apturer les poneys sauvages, rien 3ue pour le plaisir du sport. = Co Co e pou pour la &as &asse se au u ule ou au &er &erRR deanda Paul. = )!a&teent, )!a&teent, ais ave& &ette diren&e diren&e 3u'on ne tuait pas les &evau!, ien sr" Mn rasselait sipleent les poneys apr/s une grande attue, et on &oisissait 3uel3ues +eunes poulain lainss pour les doesti3uer doesti3uer.. )t puis, on essayait essayait d'attraper d'attraper au lasso les aniau!
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les plus sauvages, et si on russissait les arna&er, les plus ardis &avaliers t&aient de onter dessus... et d'y rester" Apr/s La, on aisait un grand repas en plein air avant de rentrer Cin&oteague. Petit petit, d'autres r+ouissan&es ont t a+outes &e +our de (te. Mn a pris l'aitude de aire nager une ois par an les pon oney eyss d' d'uune île île l'au l'autr tre. e. ?e spe& spe&ta ta&&le tai taitt si passionnant 3ue les gens venaient (e de IeW Xor@ pour le voir, et &'est ainsi 3ue, sans pres3ue nous en douter, nous nous soes is vendre des poneys au! visiteurs venus du &ontinent. -ais pour3uoi les vendre, grand=p/reR deanda Jane. Pour3uoiR -ais par&e 3u'il y en avait trop, petite" ;ls taient serrs dans l'île, &oe des raisins dans un gteau " Si serrs 3ue LaR it Jane aie. Peut=(tre pas, tout de (e, dit en souriant -. #rady. I'interrops don& pas tout le teps grand=p/re" s'&ria Paul d'un ton rproateur. Au+ourd'ui, Au+ourd'ui, reprit le onoe, la trad raditio itionn &o &ont ntin inue ue.. >ers la in in de +uil +uille let, t, 3u 3uan andd les les poneys ont ini de se 3uereller et de se regrouper, 3uand les arins sont atigus d'avoir reis les par&s uître uîtress en tat, tat, tout tout le onde onde est pr(t pr(t pou pourr la la (te. ?es oes rasselent les poneys, les ees prparent de ons repas, et les r+ouissan&es &oen&ent. -ais au+ourd'ui, l'e!&eption de
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3uel3ues leveurs &oe oi, &'est le Servi&e des popiers de Cin&oteague 3ui poss/de la plupart des poneys sauvages. C'est une onne &ose, par&e 3ue tout l'argent produit par la vente des poneys sert a&eter notre atriel &ontre l'in&endie. l'in&endie. Allons" Allons" &on&lut=il &on&lut=il en se levant. Je n'ai pas le teps de vous aire la &lasse, et puis grand=/re et oi nous payons des ip$ts pour votre instru&tion. -aintenant il aut rentrer Cin&oteague, pour 3ue +e 'o&&upe des dindons de grand=/re... K
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CHAPIRE III
UN MORCEAU DE VENT ET DE CIEL A>E;?,
ai, +uin et +uillet * il ne restait 3ue &es 3uatre ois &ourir avant le grand +our de la 0(te des Poneys. Poneys. Ce dlai suirait=i suirait=ill pour tout prparer, et surtout pour gagner en travaillant l'argent n&essaire l'a&3uisition de 0ant$eR )n se posant posant la 3ue 3uesti stion, on, les enant enantss se rendire rendirent nt rus3ueent &opte de l'iportan&e du teps 3ui s'enuit. Eentrs d'Assateague, ils pass/rent l'apr/s= idi dis&uter de leur pro+et.
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Ce 3u'il aut, d&lara Paul, &'est ien tra&er notre route et ensuite ne +aais &anger de &ap. A A"" Ie parle don& pas &oe un arin, rpli3ua Jane aga&e. Si tu veu! 3ue +e te &oprenne, parle en &avalier. K ;ls s'taient rendus au pr dans le3uel paissaient les poneys levs par leur grand=p/re, ain de les e!ainer. Paul, leste et vigoureu!, avait saut pardessus la &l$ture, tandis 3ue sa sœur se glissait entre les grosses arres lan&es. C'est d'a&&ord, it=il, puis3ue &'est de &evau! 3ue nous nous o&&upons. >oyons un peu &e 3u'on pourrait aire... Sur les onOe +uents de grand=p/re, uit ont des poulains d+ grands. ?es trois autres +eunes t/tent en&ore. Coien de poulains &rois=tu 3ue grand=p/re vendra d'i&i +uilletR ;l les vendra tous, proaleent, rpondit Jean, e!&ept les trois petits, ien sr. C'est aussi on avis. Alors Alors +'ai une ide. Si nous dressions un peu les poulains, poulains, pour les aituer au li&ol et la longe, les a&eteurs les paieraient plus &er, &er, tu ne &rois pas R Je le pense, oui. ) ien, dans &e &as, peut=(tre 3ue grand= p/re nous donnerait le supplent" K s'&ria Paul en sautant la &l$ture en sens inverse. Ce soir=l, pendant le dîner, Paul deanda soudain sa grand=/re, 3ui le regardait d'un air aus savourer des uîtres &uites au our *
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Gis=oi, grand=/re, est=&e 3ue tu aies les poulains ien dresss R K -e #rady avait un visage rond &oe une oule et un peu de duvet autour de la ou&e% il tait aussi dou! 3ue &elui des tr/s +eunes poulains. )lle pinLa les l/vres, &ar elle se deandait si &ette &urieuse 3uestion ne &a&ait pas une attrape, ais Jane s'epressa de lui e!pli3uer * Paul veut dire &e&i, grand=/re * si tu venais i&i pour a&eter un poulain, est=&e 3ue tu en &oisirais un dress, ou est=&e 3ue tu prrerais un sauvageR K ?e p/re #rady &lata de rire et s'&ria * ;agine un peu ta grand=/re sautillant &oe un &oreau sur le dos d'un poney sauvage " K Son pouse rit son tour et d&lara, tout en &oupant de grandes tran&es de pain dor *
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peu les poulains pour 3ue tu les vendes plus &er, est=&e 3ue... est=&e 3ue tu nous donnerais les di! dollars supplentaires 3u'en te paierait pour &a3ue poneyR K Cette deande ut suivie d'un silen&e si lourd 3ue les gouttes d'eau eau to toant du roinet dan anss l' l'vier rsonn/rent dans la &uisine &oe des &oups de arteau. Sans se presser, le p/re #rady eurra son pain puis il lorgna vers le out de la tale, en sorte 3ue sa ee dit Jane * Passe la &oniture ton grand=p/re, on petit. K ?es enants et leur grand=/re regard/rent le aître de aison tendre une &ou&e de gele de res sur sa tartine, puis il la re&ouvrit d'une autre tran&e de pain pour en aire un sandWi&. Ce ut seuleent apr/s en avoir ang et appr&i une ou&e 3u'il rpli3ua, d'un ton ourru * Pour 3uoi aireR K ?e neO dans leur assiette, Paul et Jane ne rpondirent rien. ?a grand=/re vint leur se&ours. Ce doit (tre un se&ret, Claren&e K, dit=elle. -. #rady it toer dans sa paue 3uel3ues iettes de pain, puis ayant pli sa serviette il se leva et d&lara * Je n'ai +aais &er& deviner les se&rets des autres, et &e n'est pas aintenant 3ue +e vais &oen&er. er. -ar& r& &on&lu, lu, es en enan antts, et vous n'aureO pas e dire &e 3ue vous vouleO aire de &et argent avant 3ue vous soyeO pr(ts pr(t s le dpenser. K
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G'un (e lan, Jane et Paul se +et/rent au &ou de leur leur gran grand= d=p/ p/re re.. Pend Pendan antt un inst instan antt ils ils se lot lotti tire rent nt &ontre lui, ouliant 3u'ils avaient pres3ue pass l'ge de &es donstrations enantines. G/s lors, les +ournes et les seaines leur parurent deu! ois trop &ourtes. ?evs l'aue, ils s'o&&upaient des poulains, leur apprenant l'un apr/s l'autre a&&epter le li&ol, ar&er la longe et rester atta&s sans &er&er s'enuir. ;ls les 3uittaient regret pour aller en &lasse, ais d/s la in de l'&ole ils se taient de rentrer pour reprendre le dressage de leurs l/ves. Autreois, 3uand un a&eteur venait e!ainer les poneys, Jane s'enerait dans sa &are et enouissait 6:
son visage dans l'dredon pour 3u'on ne l'entende pas pleurer. Quant Paul, il enour&ait une des +uents de son grand=p/re et s'en allait au grand galop l'autre out de l'île, pour ne pas voir partir un des poulains 3u'il aiait. -ais ient$t il en ut tout autreent, &ar les enants prsent/rent eu!=(es les +eunes poneys au! visi visite teur urs, s, po pour ur leur leur on ontr trer er &o &o ien ien ils ils les les av avai aien entt rendus do&iles% il leur arriva (e d'aider l'ear3ueent de tel ou tel poulain dans le van de son nouveau propritaire. )t pendant tout &e teps ils ne &ess/rent de songer 3ue dans 3uel3ues seaines ils auraient un poney ien eu!, un poney 3ui ne serait +aais vendre, +aais, au&un pri!. Avril et ai pass/rent, puis &e ut la in des &lasses. Paul et Jane purent alors &onsa&rer tout leur teps travailler ivreuseent pour 0ant$e. ;ls &aptur/rent et vendirent eau&oup de &raes, et are asse ils all/rent raasser des uîtres dans les ro&ers. ?eur plus passionnante p(&e ut &elle des pton&les. Pour s'y livrer, ils s'enveloppaient les pieds de lanelle prote&tri&e et entraient dans l'eau &ale de la petite aie de Cin&oteague, ort peu proonde en aints endroits. Coi ois de grand randss & &ap apea eau! u! de pa pail ille le,, ils ils iit iitai aien entt parois les poneys 3ui ennissent et s'rouent dans l'eau pour &apper au! taons. -ais surtout ils s'eor&/rent de pere&tionner leur adresse p(&er les pton&les, ain de gagner le plus d'argent possile. Paul apprit ainsi d&eler la prsen&e du &o3uillage
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au ond de la er, rien 3u'en ar&ant dessus. #ien plus, il russit le retirer en &reusant le sale ave& ses orteils, puis en soulevant le pton&le ors de l'eau ave& le out du pied. -ais Jane eut eau essayer, +aais elle ne parvint l'iiter et elle se &ontenta de ratisser le ond de la er au asard. ?es enants avaient &one&tionn un ingnieu! pan aniier av avee& une vieille ille &a are air air la3uelle tait i! un or&eau de toile sa&. Jane ep(&ait &e r&ipient lottant de driver suivant la are, gr&e une longue &orde 3ui le reliait sa &einture, &einture, et de &ette ani/re ani/re les pton&les restaient rais +us3u' la in de la p(&e. Ge seaine en seaine, la vieille lague taa& du grand=p/re 3ui leur servait de tirelire se it progressiveent enler, tant et si ien 3u'ils atteignirent la soe de &ent dollars. Pas une seule ois il ne leur vint l'esprit 3ue 0ant$e pourrait &apper &ette anne en&ore au! raatteurs. ;ls se sentaient aussi &ertains de russir la possder 3ue si 3uel3u'un leur avait envoy un tlgrae pour leur annon&er * !"#$%ierons !"#$%ierons otre #oney 'our ()te* +
Ge grand atin, tout au dut de +uillet, Paul s'en ut re+oindre son grand=p/re 3ui s'aairait prparer le preier repas de la asse=&our.
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-. #rady passa la paue de sa ain rerousse= poil sur la nu3ue du garLon et rpli3ua * Pour3uoi La, on onoeR Du voudrais y dorirR K ?e visage de Paul s'epourpra. Je... C'est==dire, it=il non sans peine, Jane et oi... nous allons... ou plut$t nous voudrions... a&eter 0ant$e... le +our de la 0(te des Poneys. K Cette ois le sort en tait +et " ;l avait rvl la grande nouvelle " ?e p/re #rady se redressa, re+eta un peu la t(te en arri/re et s'appr(ta &later de rire% ais 3uand il vit le regard plein de gravit de son petit=ils, il se &ontint et poussa un strident * Petits"... Petits"... Petits" K tout en puisant dans la grande po&e de son talier des poignes de grain dor 3u'il rpandait la vole autour de lui. Aussit$t Aussit$t et de tous &$ts les l es volailles a&&ou &&ouru rure rent nt oies, ies, &an &anards ards,, dind dindes es et po pouulets lets 3u 3uii eplirent l'air de leur &a3uetage. Pers Person onne ne ne peu eutt &ap &apture turerr 0ant 0ant$$e" &ria &ria -. #rady dans le va&are. Geu! ans de suite, elle s'est +oue des eilleurs raatteurs de Cin&oteague. Qu'est= &e 3ui te ait penser 3ue, &ette anne, elle va vouloir se laisser prendreR Par&e 3ue, rpondit Paul sur le (e ton, le &ap apiitain aine des Popiers iers 'a prois 3ue +e pourrai rai parti&iper la attue. K ?e p/re #rady re&ula d'un pas et oserva attentiveent
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son petit=ils. Ses yeu! &lairs rill/rent de plaisir, ais une ore de piti passa sur son visage. É&oute, petit" it=il. Ce n'est pas pour rien 3ue 0ant$e a &ette &arte sur le dos. C'est le syole de la liert, et au&un (tre uain ne la privera de &ette liert. -ais &'est elle 3ui veut venir &eO nous, grand= p/re" insista le garLon en s'eorLant de garder une voi! &ale. Jane et oi, nous le savons depuis le +our oN tu nous a eens Assateague ave& le garde=&asse. K 4n pigeon vint se per&er sur le poignet du grand= p/re, 3ui se it &onier l'oiseau ses rle!ions. J'avoue 3ue +e ne vois pas pour3uoi &es deu! gosses veulent en&ore un poney, groela=t=il. G'un out de l'anne l'autre, es o! en sont pleins, et ils appartiennent autant au! enants 3u' oi=(e... Ce n'est pas la (e &ose, grand=p/re, rpli3ua le garLon d'un air ostin. Possder un poney 3u'on ne sera +aais olig de vendre, &'est tout dirent. K ?e pigeon s'envola. -. #rady le suivit pensiveent des yeu!, tandis 3u'il s'levait dans le &iel leu, puis il se tourna vers Paul et lui dit en pesant ses ots * -on petit gars, rappelle=toi ien &e&i * 0ant$e n'est pas un poney &oe les autres. Coent te dire LaR... C'est un or&eau de vent et de &iel... K Paul essaya de rpli3uer, avala sa salive et alutia*
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Ious la voulons voulons asoluent, asoluent, grand=p/re. grand=p/re. K ?e vieil vieil leveu leveurr repouss repoussaa son &apeau &apeau en arri/re, se gratta le ront et dit en soupirantR C'est on, +e suis suis d'a&&ord. d'a&&ord. Prends un des o!. K Paul s'epressa s'epressa d'aller d'aller annon annon&er &er la nouv nouvelle elle sa sœur. ) ien, ien, it=elle it=elle tout eureuse, eureuse, &'est un un on dut" K ;ls se irent idiateent laver le o! grande eau, eau, puis puis ils y apport/ apport/rent rent du sale sale in in et aLonn/r aLonn/rent ent une angeoire angeoire neuv neuve. e. )nin, )nin, ils nettoy/rent nettoy/rent ond un aril pour en aire un areuvoir. Ainsi tout ut pr(t pour re&evoir 0ant$e.
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CHAPIRE I'
LA FETE DES PONEYS ACH;ICMD)A<4),
la gran grande de r+o r+oui uiss ssan an&e &e an annu nuel elle le de la (te des poneys se droule tou+ours le dernier +eudi de +uillet. +uillet. Pendant Pendant les seaines seaines 3ui la pr&/dent, pr&/dent, les eres eres de la &opagnie &opagnie des popiers, popiers, tous des volont volontair aires, es, s'o&&up s'o&&upent ent a&tiv a&tivee eent nt de la prpa prparati ration on des en&los oN les aniau! seront par3us leur arrive dans l'île. Gans &a3ue aille on autorise les +eunes garLons parti&iper &es travau!, et il en ut ainsi pour Paul #rady. Je te repla&erai la aison et +e erai tes &orves, lui dit sa sœur. Coe La, tu auras le teps de 77
vriier 3ue toutes les arri/res sont ien solides. K Paul passa don& de longues +ournes dans les prs destins re&evoir les poneys d'Assateague et leurs visiteurs. -ais il ne s'intressa pas l're&tion des tentes et des triunes rserves au puli&, ni la ise en tat du &ap de &ourses ou de la &arri/re dans la3uelle auraient lieu les e!iitions de dressage des &evau! sauvages. ;l n'avait en eet 3u'une seule pro&&upation * s'assurer 3ue 0ant$e, une ois &apture, ne pourrait pas s'&apper. Pour &ela, il tait indispensale 3ue toutes les &l$tures ussent solides. Eien d'autre n'avait d'iportan&e ses yeu!. ?a veille du grand +our, les enants pass/rent la soire aire leurs derniers prparatis dans le o! de 0ant$e. Geain atin, re&oanda Paul Jane, d/s 3ue tu seras leve tu tendras dans le o! une paisse liti/re de oin, et tu repliras la angeoire d'ere de pr sal, pour 3ue 0ant$e se sente ien &eO elle. Du peu! y &opter, rpli3ua sa sœur. )t puis, +'ai un peu d'avoine et de &e pour aiguiser son apptit.
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>oil plusieurs annes, dit=il, 3ue +e ne parti&ipe plus la attue par&e 3ue +e &oen&e (tre un vieu! onoe. -ais +e e rappelle 3u'une ois les poneys rassels, on s'arr(tait un peu pour souler avant de leur aire traverser le ras de er la nage. Mn en proitait pour anger un or&eau et prendre une &i3ue. Alors, Paul, it=il d'une voi! rau3ue en tirant un petit pa3uet de sa po&e, voil du &o&olat 3ue tu pourras eporter deain. K Ce disant, il it dans la ain de son petit=ils le pa3uet 3uel3ue peu inore. Quan andd Paul Paul se rv rveill eillaa le lend lende eai ain, n, il ais aisai aitt en&ore nuit et tout tait silen&ieu!. Pendant un instant il resta tran3uille dans le noir, &er&ant petit petit reprendre &ons&ien&e, puis il ondit ors du lit d/s 3u'il se rendit &opte 3ue le +our de la 0(te des poneys allait se lever. )n te, il prit ses v(teents sur la &aise au pied de son lit, s'ailla puis s'en alla pieds nus la &uisine, sou&ieu! de ne rveiller personne. -ais grande ut sa surprise d'y trouver sa grand=/re, o&&upe aire du &a et passer du +aon la po(le pour lui, &oe s'il tait un oe ait. #oant le torse, il renila les apptissants ar$es et erassa la vieille dae ave& eusion. Eegarde" s'&ria=t=elle i/reent. J'ai &ueilli pour toi les prei/res igues de la saison. )lles sont e!3uises. Assieds=toi, Paul, et ange solideent, puis3ue tu es un raatteur " K
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Go&ile, le garLon prit pla&e tale, ais il s'assit sur le ord de sa &aise et ne &essa de regarder la pendule, du &oin de l'œil. -algr la saveur du repas, il avait peine avaler% aussi ut=il &ontent de voir arriver Jane et son grand=p/re 3ui l'aid/rent vider le plat, tandis 3ue -e #rady surveillait le pain 3u'elle aisait griller. A peine avait=il u sa derni/re gorge de &a 3u'il se leva. C'est l'eure" it=il. ;l aut 3ue +e ile" K ;; &ourut l'&urie et sella >aillant, un e!&ellent poney 3ue son grand=p/re grand=p/re n'avait +aais pu vendre &ause de ses yeu! lan&s. Au oent oN il sautait en selle, Jane et -. #rady parurent sur le seuil de la aison pour le voir partir .
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Jane" &ria=t=il. Attends=oi sur la plage partir de di! eures ave& un poney" J'en aurai peut=(tre esoin, si >aillant est atigu " )ntendu" J'y serai, Paul" )t toi, Paul, &ria son tour le p/re #rady, n'oulie n'ou lie pas &e 3ue +e t'ai dit" Mis au &e, 3uels 3ue soient ses ordres " K Sur un dernier geste d'adieu, le garLon pressa de ses +aes nerveuses et nues les lan&s du poney et partit au petit trot. ?e +our se levait, et ave& lui une lg/re rue dore 3ui lottait sur la er. )lle gagnait peu peu les aisons asses et les &l$tures &latantes de lan&eur, 3ui aignaient ainsi dans une lui/re pres3ue irrelle. I'tant pas en retard, retar d, Paul nagea >a >aillant et le it au pas pour traverser le ourg, dont il oserva les diverses deeures ave& un intr(t renouvel par les &ir&onstan&e &ir&onstan&es. s. ;&i aitait aitait la veuve 3ui avait donn trois dollars Jane pour le inage d'un &arr de poes de terre. ?, &'tait Yi Horsepepper, le areyeur 3ui les enants avaient vendu leurs p(&es. Popier volontaire, il sortait +usteent &eval de sa proprit au oent oN Paul passait, en sorte 3u'il se +oignit lui. ;l en Zut ainsi des autres raatteurs, tout au long du &ein. ?'un d'eu!, en se (lant au peloton des &avaliers, interpella Paul d'un ton gouailleur * H, ousti3ue, oN est=&e 3ue tu te igures 3ue tu vas (tre le plus utileR K
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traverse du ras de er. #ient$t Paul distingua la ligne lan&e des autes dunes d'Assateague et le vieu! pare dsae&t dont la silouette devint de plus en plus nette. ?'troit &enal ut ran&i en 3uel3ues inutes, puis le ponton s'&oua dou&eent sur la plage. Mn aat a atti titt un unee pa pass sser erel elle le,, et & &a3 a3uue ra raatte atteur ur it it san anss dii&ult dar3uer sa onture. Quand tout son onde ut runi terre, le &e, Villy -addo!, donna ses ordres. Geu! groupes allaient attre le terrain, l'un au nord et l'autre au sud de l'île% le troisi/e groupe, dont il prit le &oandeent et dans le3uel Paul ut pla&, oprerait au &entre et l'est. ?e rasseleent des poneys devait se aire au &ap Do, &oe &a3ue annne. an e. ?e & &e e de dess raa raatt tteu eurs rs av avai aitt un unee voi! oi! au auss ssii stridente 3u'un silet de lo&ootive, en sorte 3ue les ouettes earou&es s'enuirent en l'entendant. )lles vont +ouer le r$le de sentinelles, se dit Paul, et avertir les poneys 3ue l'ennei a dar3u. Allons= Allons= y" ordonna Villy Villy -addo!. Paul, suis=oi" K ;ls partirent partir ent tous au galop dans les dire ire&tions indi3u i3ues. es. Pau aull enonLa ses talons nus dans les lan&s de >aillant et se lanLa dans le sillage du &e. Peu peu les dunes de sale in irent pla&e au sol plus ere des prairies dess&es, puis des o3ueteau! +on&s d'aiguilles de pins. ;l n'y avait pas de .sentiers suivre, et souvent les &avaliers devaient se glisser travers des roussailles, par des r/&es peine asseO larges
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Paul vit le ()eval de Maddo* se (a#rer. (a#rer.
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pour leur onture. ;ls travers/rent aintes &lairi/res, &lairi/res, &ontourn/rent &ontourn/rent des ares, saut/rent des tron&s tron&s d'arres orts, ran&irent des ruisseau!... Soudain Paul vit le &eval de -addo! se &arer en poussant un grand ennisseent. ;l en &oprit aussit$t la raison, &ar une arde de poneys sauvages dou&a au (e instant dans une &lairi/re, une vingtaine de /tres des raatteurs. )lle la traversa au grand galop et disparut dans le sous=ois. ;diateent le &e et ses oes se lan&/rent sa poursuite, et la or(t retentit du va&are de la galopade, de ennisseents stridents et des &ris pousss par les &avaliers. ?es poneys uirent &oe le vent, travers les uissons, ruy/res, ar&ages et prairies, tandis 3ue derri/re
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eu! les oes oes s'gosillaien s'gosillaientt et s'eorLaient s'eorLaient de les anœuvrer. Par oents toute la arde disparaissait dans l'ore d'un ois pendant de longues se&ondes, puis elle en ressortait un peu plus loin, et l'on ne voyait distan&e 3u'une asse de 3ueues et de &rini ini/res s'agitant dans le vent. Dout &oup Paul vit 3ue Villy -addo! lui aisait signe de venir galoper sa auteur. G/s 3u'il l'eut re+oint, le &e tendit le ras vers la gau&e et lui &ria * 4n traînard vient de iler par l" Eattrape=le"K Puis il peronna son &eval pour reprendre de plus elle la poursuite ave& les autres raatteurs. C'est ainsi 3u'en un instant Paul se retrouva seul. ?a &ol/re lui it le eu au! +oues, &ar il ne douta pas de la signii&ation de &et ordre * on voulait se darrasser de lui. >oil pour3uoi on le &argeait de r&uprer un traînard, in&apale de suivre le galop de la arde" -ais &ela ne l'intressait pas, lui 3ui avait pour seul ut de d&ouvrir et &apturer 0ant$e. A &e oent, l'ultie re&oan anddati ation de son gran rand=p/re /re lui rev eviint la oire oire * Mis au &e, 3uels 3ue soient ses ordres " K Surontant sa auvaise ueur, il it aire une dei= volte sa onture et repartit au galop dans la dire&tion indi3ue. ;l arriva ient$t dans un taillis pais oN il dut ralentir l'allure, &ause des ran&es d'arustes 3ui lui ouettaient le visage. Attenti au oindre ruit
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... une masse de +ueues et de (rini"res s,agitant dans le vent. 87
de raure et au plus lger ouveent, il progressa sans te dans le l e sous=ois silen&ieu! et dsert. Dou+ours Dou+ours irrit, il se proit de ontrer au! raatteurs &e dont il tait &apale, (e s'il .devait passer la +ourne enti/re en re& re&er er& &es es.. Ses Ses v(te (teen ents ts tre trep pss de sueu sueurr lui lui &ollaient au &orps. Ges ils de la >ierge s'a&&ro&aient parois son visage, et &'est l'instant (e oN il s'eorLait d'en enlever un ave& sa ain gau&e 3u'il aillit (tre dsarLonn. )n eet, >aillant se &ara rus3ueent et tout son &orps rit, tandis 3u'il dressait ien aut ses naseau!. Paul le rassela d'une ain ere et s&ruta la utaie de pins toute pro&e. ?a visiilit tait auvaise, &ause d'innorales ta&es d'ore et de lui/re, au point 3u'il sentit ient$t une rlure au! yeu!, or&e de &er&er &e 3ui venait de trouler sa onture. 0inaleent, il &rut aper&evoir, asseO grande distan&e et dans l'ore ta&ete des pins, une vague silouette d'anial en ouveent. ;n&apale de distinguer de si loin s'il s'agissait d'un poney ou d'un &evreuil, il lanLa >aillant sa poursuite pour en avoir le &œur net. ;l prouva alors la +oie grisante du &avalier 3ui ne ait 3u'un ave& son &eval, ais plus il s'enonLait dans le ois plus lus il eut l'ip ipres ression de galop loper vers un irage. ?'anial 3u'il pour&assait selait (tre lui= (e un os3uet ouvant 3ui se &onondait ave& les taillis.
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Soudain il tressaillit et, tirant de toutes ses or&es sur les r(nes, retint >aillant derri/re un uisson. Son &œur attait si ort 3u'il avait peine respirer. ;l venait de distinguer une ta&e argente 3ui rillait au ilieu d'un os3uet de yrtes. )lle disparut puis s&intilla de nouveau, &oe un peu de rue dans la3uelle l a3uelle le soleil aura au rait it +ou +ou. C' C'es estt en l'o l'ose serv rvan antt inten ntens s en entt 3u' u'il il aperLut, au=del de la silouette argente, une longue 3ueue de poney dont les &rins taient de &uivre et d'argent (ls. #oulevers d'otion, il urura * M" Si &'tait 0ant$e"... -ais oui, &'est elle" C'est sreent elle"... )t puis... &e n'est pas de la rue 3ue +e voyais... C'est un poulain gris argent, un tout +eune poulain, trop petit pour suivre la arde au grand galop "K ;l avait le sang la t(te, et ses oreilles ourdonnaient. Eien d'tonnant &e 3ue 0ant$e et 3uitt la arde et se laisst appro&er * elle avait un tout petit poulain" -ue aireR Seul dans la or(t, &oent pourrait=il &ontraindre 0ant$e et son petit rallier le &ap DoR Dout en se posant &es 3uestions, Paul it avan&er >a >aillant de 3uel3ues pas, ais tr/s vite il l'arr(ta l'arr( ta de nouveau, &ar un proond sentient de &ulpailit l'envait. 0ant$e et son poulain dsiraient sreent &apper au! raatteurs, par &ons3uent il n'avait 3u' les laisser tran3uilles et lires. Personne n'avait en&ore russi &apturer la arou&e +uent,
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Il eut l,im%ression de galo%er galo%er vers un mirage.
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et rien ne l'oligerait dire au! autres 3u'il l'avait d&ouverte... Juste &e oent, le poulain poussa un ennisseent aigu et eray. A la se&onde (e, Paul se rendit &opte 3u'il dsirait plus 3ue tout au onde garder pour lui la elle +uent et son petit. Ge grands rissons de +oie le par&oururent, de la nu3ue +us3u'au! reins, et son soule se it plus pr&ipit. G/s &et instant, il prit la ere d&ision de tout tenter pour a&3urir les deu! poneys, le poulain et sa /re. -ais oN sa poursu rsuite l'avait=el =elle entraîn aînR Se trouvait=il trois ou di! @ilo/tres du &ap Do, oN l'on devait rasseler tous les poneysR ;l n'en avait pas la oindre ide. Que valait=il ieu! aire, pour&asser 0ant$e en dire&tion de la plage ou sipleent la suivre travers les ois et les prsR ;l n'eut pas en d&ider, &ar la rponse &ette 3uestion lui ut donne par un ennisseent sonore 3ui retentit dans la utaie &oe un &oup de &lairon. ;l le re&onnut idiateent * &'tait l'appel de Centaure, l'talon &e de la arde la3uelle appartenait 0ant$e, et sans au&un doute il provenait de &ap Do, Do, ou tout au oins il en indi3uait la dire&tion. 0ant$e redressa la t(te, ses oreilles ien droites, et pivota sur ses postrieurs pour on&er vers le aître 3ui l'appelait * de toute viden&e, elle prouvait le esoin de se reettre sous sa prote&tion. Gerri/re elle, le petit poulain s'en alla en trottinant aussi vite 3ue
8:
Personne n,avait en(ore r-ussi à (a%turer la arou()e &ument.
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le lui perettaient ses +aes dli&ates. A &ontepler sa +olie roe grise et luisante, Paul rit sous &ape. Ce n'tait pas lui 3ui les raattait vers le &ap Do, &'tait 0ant$e 3ui au &ontraire l'y &onduisait"
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CHAPIRE '
UNE TRAV TRAVERSÉE MOUVEMENTÉE MOUVEMENTÉE ?) CAP DM- tait
un pr triangulaire, ord de deu! &$ts par des plages et du troisi/e par la or(t de pins. ?e sol en tait ere et ilil y poussait poussait une ere un peu sale 3ue les poneys sauvages appr&iaient parti&uli/reent. Apr/s d'puisantes galopades, les raatt raatteur eurss avaien avaientt russi russi y runir runir env environ iron soi! soi!an ante te=d =di! i! &eva &evau! u! 3u 3uii ain ainten tenan antt routa routaie ient nt la pture savoureuse. ;ls selaient aussi paisiles 3ue des aniau! doesti3ues paissant dans un paddo&@. Ge teps 95
autre ils relevaient la t(te et +etaient un regard &rainti du &$t de leurs &on3urants, ais la onne prairie et leur propre atigue les in&itaient se rsigner ave& &ale leur &apture. A 3uel3ue distan&e, les &avaliers les surveillaient atten ttenti tivveent. Pied terr erre et la rid ride au ras ras, ils laissaient leurs ontures se dtendre et reprendre des or&es en paissant aussi l'ere ine. -ais il ne allait pas s'y troper * &ette alte resselait une a&&alie oentane au ilieu de la tep(te. Sous leur tran3uillit apparente les oes deeuraient tendus l'e!tr(e. Cela se voyait l'attention ave& la3uelle ils ne &essaient d'oserver les poneys prisonniers, au! propos 3u'ils &angeaient voi! asse et leurs petits rires nerveu!. #rus3ueent les rires &ess/rent, et les raatteurs rest/rent ou&e e% les yeu! agrandis par la stupa&tion, ils gard/rent le silen&e pendant 3uel3ues se&ondes, ayant peine &roire la ralit de la s&/ne 3ui se dro roulait ait dev evaant eu eu!!. Puis d'une (e (e voi! ils &la/rent leur adiration tonne devant l'invraiselale spe&ta&le * Paul #rady dou&ait du ois, pr&d de 0ant$e et d'une toute +eune pouli&e" Dous les les po ponney eyss sauv sauvag ages es an ani ies est/ t/re rent nt au auss ssii leur leur otion devant &ette arrive sensationnelle. Cessant de router, ils relev/rent ien aut la t(te, dress/rent les oreilles et regard/rent les nouveau! venus. Quittant sa arde, Centaure s'appro&a de la elle +uent et la renila
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de la t(te la 3ueue ainsi 3ue son petit, &oe s'il voulait s'assurer 3u'ils taient sains et saus% puis il s'roua nerveuseent et sela repro&er 0ant$e de lui donner plus de sou&is 3ue tous les autres poneys de sa aille. Cependant les raatteurs eurent t$t ait d'entourer le garLon et lui pos/rent ille 3uestions * &oent avait=il russi les d&ouvrirR MN se &a&aient=ellesR et&. -ais Paul laissa &e lot de paroles sans rponse. ;l avait tr/s &aud et pourtant rissonnait par instants. Avait=il ien ait d'aener ainsi 0ant$e au rendeO=vousR ;l eut le &œur serr en la voyant aisser do&ileent la t(te au ilieu de ses &opagnes. -aintenant elle ne ouaillait plus de la 3ueue, et sa i/re &rini/re ne volait plus dans le vent. ?a lire et sauvage &rature tait prise &oe le papillon dans un ilet, elle devenait l'es&lave d'oes 3ui ri&anaient en se o3uant d'elle... -oi, La e renverse" dit un des raatteurs pr/s de Paul. Geu! ans de suite, nous n'avons +aais t &apales de prendre 0ant$e, et &ette ois=&i il a sui de &e gosse pour nous donner une leLon. C'est &ause de sa pouli&e 3u'elle s'est laisse prendre, it un autre. Ua, il n'y a pas de doute. Cette pouli&e est la plus +eune du lot, et +e e deande si elle aura la or&e de aire la traverse la nage. #a" Si nous ne perdons 3u'un seul poulain dans l'opration, nous aurons ait du on travail.
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#on sang de on sang, 3u'il ait &aud" K -aintenant tous les oes a&&eptaient Paul pour un des leurs * il tait devenu un vrai raatteur. Mn lui donnait d'ai&ales tapes sur l'paule et il se vit orir des su&res d'orge. Cela lui rappela le petit pa3uet de &o&olat reis par son grand=p/re. ;l le sortit de sa po&e et eut 3uel3ue al d&oller le papier. )n ralit il n'avait pas ai, ais il tint anger ave& les autres. ;ls &ontinuaient tenter de le aire parler. Crois=tu 3u'ils sont velus" s'&ria Yi Horse=pepper, le areyeur. Mn dirait des ours" )!&ept -isty1, rpli3ua Paul en ontrant la pouli&e de 0ant$e. Sa roe est &oe de la soie. K A la seule pense de &aresser &e poil soyeu!, il rissonnait de oneur anti&ip. M" songea=t=il, tout surpris. -isty" Je lui ai trouv un no sans le aire e!pr/s" Ci&" K ?e petit anial ttait goulent. Paul ne les 3uittait pas un instant des yeu!, lui et sa /re. ;l prouvait une sorte d'angoisse l'ide 3u'ils pourraient rus3ueent disparaître disparaître la aveur de la rue rue atinale atinale et ne laisser derri/re eu! 3ue les poneys aleOans, ais et noirs. Dand andis is 3u'il les oservait, il rear3ua du &oin de 1. -istyK, -istyK, [ #rueu!K. \I. G. D.]
ad+e&ti ad+e&ti
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de
-ist K
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l'œil 3ue le ras de er se &ouvrait d'ear&ations de tous genres. )lles se rangeaient pour orer deu! iles parall/les, dliitant ainsi le &enal 3ue les poneys sauvages allaient avoir ran&ir la nage. A son e!trit, Paul aperLut la ligne noire des spe&tateurs rassels sur la plage de Cin&oteague. Pari eu! devait se trouver Jane, ontant un autre poney de leur grand=p/re. )n soe, ils ee&tuaient tous deu! une sorte de &ourse de relais, et ient$t &e serait Jane de prendre la suite. 4ne ide lui vint l'esprit et il la souit aussit$t Villy -addo! * )st=&e 3ue +e pourrais aire traverser >aillant la nage, &$t de 0ant$eR Ion, on petit gars, rpondit le &e en se&ouant la t(te, et pour deu! raisons. G'aord, ton poney est tr/s atigu. )nsuite, il aut respe&ter la tradition * il est entendu 3ue les &avaliers e!&utent la attue et 3ue les arins ont la &arge de aire traverser les poneys. G'ailleurs, &'est l'eure. ?a er est tale. A &eval" ordonna=t=il. A la er" K )n un instant, le &ale de la prairie it pla&e une sauvage ous&ulade. )n&er&lant les poneys du &$t de la terre, les raatteurs les &ontraignirent des&endre du pr sur la plage en poussant de grands &ris. Haitus s'attre dans l'eau, les talons urent les preiers se lan&er au galop dans la er, &a&un dirigeant sa arde et &a3ue +uent ennissant pour en&ourager son poulain &rainti. Quel3ues inutes apr/s avoir
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Les -talons urent les les %remiers à se lan(er dans la mer. mer.
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donn l'ordre de la traverse, -addo! put s'&rier d'une voi! triopante et non sans soulageent * #ravo, es ais" ;ls sont tous partis" K ;l ne restait plus au! raatteurs 3u' ear3uer ave& leurs ontures sur le a& an&r pro!iit du &ap Do. Dandis 3u'il attendait son tour, Paul reLut dans le dos une tape ai&ale ale de Yi Horsep epep eppper, 3ui lui lui dit rudeent * Ie t'en ais pas pour ta &apture, petit" Cette ois, tu es sr de l'avoir, 0ant$e" -aintenant 3u'elle est entre dans l'eau, elle ne pourra plus aire dei=tour" K -ais en &ela il se tropait... * * *
Au (e oent, les spe&tateurs runis sur le riva rivage ge de C Cin in&o &ote teagu aguee s&ru s&ruta taien ientt l'o l'oriO riOon on av ave& e& un intr(t passionn, et il n'y eut 3u'un seul &ri pouss par toutes &es voi! * ?es voil" K 3uand les poneys se irent l'eau. Jane, deout sur son poney, tait en&adre par son grand=p/re et un popier volontaire, sur les3uels elle s'appuyait tour tour pour ne pas perdre l'3uilire 3uand elle gesti&ulait. )lle ne pouvait en eet s'en ep(&er, tant tait grande son agitation la pense 3ue 0ant$e aisait peut=(tre partie de la ande des &evau! &apturs.
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Soudain un p(&eur, 3ui oservait la traverse la +uelle, annonLa d'une voi! rau3ue * 4n tout +eune poulain a peur de nager" ;l est entr dans l'eau +us3u'au! genou! ais il reuse d'aller plus loin" K ?a nouvelle sus&ita eau&oup de &oentaires. ) ien, 3uoi pensent=ils les raatteursR K dit l'un. Pour3uoi ne le tiren rent=il t=ilss pas dans l'eauR K deanda un autre. ;ls n'ont 3u' le isser ord du a&" K d&lara un troisi/e. Pour ieu! y voir, le arin=guetteur se issa sur un pii &o p &ons nsti titu tu pa parr un unee pa pali liss ssad adee de gran grands ds adr adrie iers rs.. Quand il ut parvenu non sans dii&ult s'y aintenir, il porta de nouveau les +uelles ses yeu! et e!pli3ua la oule an!ieuse * ?e poulain est trop petit pour nager" M" 4n poney ait dei=tour" ;l 3uitte les autres et s'&appe" K Dandis 3u'autour d'elle les gens dis&utaient ave& aniation, Jane enonLait ses orteils nus dans le dos de sa onture et se dressait de toute sa taille, &er&ant distinguer dans le lointain le poney ugiti. -ais &ette distan&e on ne voyait 3u'une ta&e sore la sura&e de l'eau, ore par les t(tes rappro&es des aniau! nageant entre les deu! ranges de ateau!. ?e arin au! +uelles &ria en&ore * Personne n'arrive arr(ter &e diale de poney" ;l est aussi alin 3u'ils sBnt aladroits " K )n l'&outant, Jane se rappela les istoires
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ra&o ra&ont nte ess pa parr les les raa raatt tteu eurs rs au su+e su+ett de dess pr& pr&d den ents ts rasseleents de poneys sauvages. 0ant$e leur avait tou+ours &app, allant (e +us3u' aire &avirer le ateau de &eu! 3ui essayaient de lui arrer la route, 3uand elle reroussait &ein pour regagner la or(t et re&ouvrer sa liert. C'tait sreent elle 3ui re&oenLait s'vader. Pour3uoi ne le disait=il pasR Seul Seulee 0ant 0ant$ $ee tai taitt &apa &apal lee de tell telles es ra& ra&ti tion ons. s. ?a gorge s/&e, Jane avait l'ipression d'(tre un poisson ors de l'eau 3ui se dat vaine ineent sur le sale. Pour3uoi le arin ne disait=il plus rienR )lle ne le 3uittait pas des yeu! et le vit soudain gesti&uler, si ort 3u'il aillit perdre l'3uilire et toer l'eau. Quand il eut repris une position plus stale, il &ria enin *
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C'est 0ant$e" Je la re&onnais" Je vois les ta&es lan&es sur son garrot " K Coe en &o, la oule rpta ave& passion * 0ant$e s'& &appe en&ore une ois " C'est est 0ant$e"K Jane, sentant 3ue algr elle des lares &oulaient sur ses +oues, s'epressa de les essuyer du revers de la ain. -ais le guetteur it un signe pour r&laer le silen&e, 3ue le p/re #rady l'aida otenir en orignant les spe& spe&ta tate teur urs. s. Puis Puis il an anno nonnLa d'u 'unne voi! oi! un pe peuu rau3ue * C'est le poulain de 0ant$e 3ui ne veut pas nager" ?a /re s'en est aperLue et retourne le &er&er"K )n apprenant 3ue non seuleent la &l/re +uent tait &apture ais en&ore 3u'elle avait un +eune poulain, le puli& aniesta une +oie e!urante. Cependant il se &ala pour entendre les autres nouvelles annon&es par le arin 3ui gesti&ulait de plus elle en &riant * 0ant$e a re+oint son petit" Ges ar3ues leur arrent le &ein de la plage" )lle olige le poulain nager " )st=&e 3u'il avan&e vraientR K deanda le l e p/re #rady. -ais le guetteur ne rpondit pas. Pendant de longues inutes il s&ruta la er et deeura au ausssi ioile 3ue la palissade sur la3uelle il tait per&. ?'ipatien&e et la peur serraient la gorge de Jane. )lle avait l'ipression 3u'elle se noyait, tant sa respiration tait pnile. Au oent oN &e silen&e devenait pres3ue intolrale, les &oentaires du arin reprirent, en 2
petites prases &ries nerveuseent * Je les vois ieu! " ;ls sont oiti &ein " Ua 'a l'air d'aller" Ion. M" on sang, le petit poulain sele en dii&ult " Je ne le vois plus " 0oridale " Sensationnel" 4n garLon a plong du a& dans la er" ;l nage vers le poulain " Ua y est, il lui soutient la t(te ors de l'eau " K ?es ?es assi assist stan ants ts n' n'av avai aien entt plus plus e eso soin in d' d'& &ou oute terr le r&it du arin, &ar aintenant ils pouvaient suivre de leu eurs rs propres res ye yeuu! l'a l'aven entture. Jan anee, au &o &o le de l'otion, aspira l'air pleins pouons et &ria d'une voi! pointue * C'est Paul" C'est Paul" -ais oui, &'est Paul" C'est Paul #rady" K &ri/rent en &o des diOaines de voi! entousiastes. Quant au p/re #rady, il leva les ras au &iel, serra les poings et se it en&ourager son petit=ils * Co Cour urag age, e, Paul Paul " Du es pres3 pres3ue ue arri arriv v " Du as gagn "K ;; avait une voi! e!tr(eent puissante, 3ui portait loin sur le &ale plan d'eau, et Paul l'entendit. )lle ut pour lui &oe une aarre 3ui le tirait vers le rivage. )!&ellent nageur, il progressa ave& rgularit, soutenant tout le teps ors de l'eau la petite t(te grise de la pouli&e, et apr/s des inutes 3ui parurent interinales Jane il atteignit la plage de Cin&oteague. Hurra " Paul, &ria=t=elle. Du Du as russi " K Sa voi! se perdit dans un &on&ert de &ris et de
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ennis enn isse see ent nts, s, &ar &ar d d+ + les les po pone neys ys sort sortai aien entt de l'ea l'eauu et s' s'ro roua uaie ient nt ru ruya ya en ent. t. ;ls ;ls grav raviren irentt en va&illant va&illant un peu sur leurs +aes la pente asseO raide de sale in, sous l'ardent soleil 3ui aisait riller les roes trepes. trepes. Pendant 3uel3ues /tres Paul dut &ontinuer &ontinuer soutenir -isty par sa &rini/re, ais 3uand il la sentit peu pr/s solide sur ses eres, il la l&a. Dou oute te l'assistan&e &lata en ravos lors3u'elle vit le petit poney trottiner vers sa /re. -ale aleuureus reuse een entt la trav traver ers see av avai aitt p puuis is ses or&es * pres3ue en aut de la plage il plia les genou! et se &ou&a sur le sale, oN l'on vit au ouveent de ses lan&s 3u'il respirait ave& peine. Jane eut de nouveau tr/s peur pour lui, &ar il tait environn de poneys agits et erays par la oule. Ie ris3uait=il pas d'(tre less, tu (e, par tant de saots sauvagesR ?a plus sauvage de toutes &es +uents n'tait=elle pas sa /re, 3ue le grand= p/re avait appel un or&eau de ventR Mr, il selait 3ue la arou&e et i/re 0ant$e et perdu tout &ara&t/re d'indpendan&e. G/s 3u'elle vit sa pouli&e toer, elle ondit vers elle et se plaLa de ani/re la protger, en posant ave& soin ses saots de &a3ue &$t du petit anial et le &ouvrant ainsi de tout son &orps. Gurant un re instant, le regard de Paul &roisa &elui de Jane 3ui, s'tant reise en selle, doinait la oule environnante. ;ls prouv/rent en (e teps la erve erveil ille leus usee ipr ipres essi sion on d' d'(t (tre re seul seulss sur sur l'îl l'îlee av ave& e& 0ant$e et sa pouli&e, et &ela algr l'agitation
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gnra gn rale le.. ?es ?es tal talon onss av avai aien entt e eau au e enn nnir ir po pour ur rasseler leurs ardes respe&tives, les oes avaient eau &rier pour &analiser leur &apture vers les en&los, les deu! enants ne s'en sou&iaient pas. ;ls ne pensaient 3u' leur intense oneur, &ar ient$t 0ant$e et son petit leur appartiendraient et +aais on ne les vendrait. Soudain Paul vit Centaure s'appro&er de lui et le reniler. A travers les &rins e(ls de son toupet, l'talon le regarda, puis il ennit &oe pour se o3uer du garLon tout ruisselant et s'en ut re+oindre sa arde. ?e p/re #rady re+oignit alors son petit=ils et lui dit, tr/s u * -on petit gars, +'ai nag ave& toi tout le teps. Du es patant ais &opl/teent ou. -aintenant, va vite retrouver grand=/re. Jane et oi, on va veiller sur 0ant$e et sa pouli&e, pour 3u'ils gagnent le paddo&@ sans en&ore. K
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CHAPIRE 'I
VERS LES PADDOC%S s'avanLait et le rlant soleil de +uillet rillait, aut dans le &iel. 0atigus par leurs eorts, les poneys restaient groups en aut de la plag plage, e, la la t(te t(te as asse se et et la 3ue 3ueue ue ra raat attu tuee entr entree les les +aes. ;ls avaient l'air non plus sauvage ais vain&u vain&u et dsorient. dsorient. Seule la pouli&e pouli&e de 0ant$e 0ant$e selait &ontente de son sort * respirant d'un soule aintenant rgulier, elle dorait paisileent dans la petite ta&e \d'ore ore par le &orps prote&teur de sa /re. ?A
-AD;IÉ)
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?aissons=les se reposer un peu plus longteps " d&ida Villy -addo!. )t puis, en route pour les paddo&@s"K G/ss 3u G/ 3u'i'ils ls av avai aien entt d da ar3 r3u u du a a&, &, les les raa raatt tteu eurs rs taient reonts &eval pour orer un grand ar& de &er& er&le sur sur la plag plagee av avee& d' d'aautre utress &av avaalie liers, rs, et tous tous se tenaient pr(ts entrer en a&tion pour pousser les poneys vers les en&los prpars leur intention. Jane et son grand= p/re taient du nore. Pendant &e rpit, la petite ille ne 3uitta pas des yeu! la pouli&e de 0ant$e et rl&it au nouveau prol/e 3u'elle sus&itai tait. Mn ne pourrait sreent pas la sparer de sa /re, 3u'elle ttait en&ore * &e serait l'aaer... -ais &ent dollars suiraient=ils l'a&at des deu! poneysR... Allons=y, les gars" )n avant" K ?an& d'une voi! orte, l'ordre du &e des raatteurs arra&a Jane ses rle!ions. Coe tous les &avaliers, elle it avan&er sa onture vers les poneys sauvages% tout en +oignant ses &ris &eu! des oes, elle &er&a surtout appro&er de 0ant$e. Mr, voi&i 3ue d/s le dut de l'opration l'indoptale +uent tenta de s'&apper * proitant d'un o3ueteau situ entre la plage et les prei/res aisons du village, elle it un rus3ue &art et 3uitta la arde de Centaure pour on&er vers les arres, suivie de son poulain 3ui se tortillait &oe la 3ueue d'un &at. M " on Gieu " urura Jane. 0aites 3ue 0ant$e ne s'&appe pas aintenant " K
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-ais d+ le p/re #rady s'tait lan& ave& elle la poursuite des ugitis. Ceu!=&i ne pouvaient aller loin, &ause des r(les +aes et de la atigue de -isty, en sorte 3ue Jane ne tarda gu/re les aper&evoir dans un taillis pais. ?a t(te sauvage de la +uent ergeait i/reent du euillage, dans le3uel son petit disparaissa disparaissait it en grande partie. ;l suit suit d'un &ri iprati du grand=p/re pour les en dloger, et peu apr/s ils re+oignirent leur arde. 0ant$e ne tenta plus de s'enuir par la suite, &ar au&une o&&a &&asion prop ropi&e ne devait s'orir rir elle. ?'itinraire du dil travers Cin&oteague tait en eet ord de &a3ue &$t par de noreu! vi&ules et troi troiss rang rangss de spe&t spe&tate ateur urss or oran antt d' d'in inra ran& n&i iss ssa ales les osta&les. ?a &aval&ade progressa lenteent dans &e &ouloir &ouloir.. ?es poneys selaient selaient aattus, aattus, l'e!&eption l'e!&eption de -isty 3ui gaadait pr/s de sa /re, lanLait ^e petites ruades de &$t et ennissait +oyeuseent. Eepose et l'estoa& ien garni, elle paraissait trouver Cin&oteague son got. G'un out l'autre du ourg, les aisons s'taient vides et les aitants &angeaient des &oentaires, esure 3u'ils re&onnaissaient tel ou tel poney rear3u lors des pr&dents rasseleents * Diens, voil le gris 3ui a l'air si &ant, ave& ses yeu! de re3uin " Coe les poulains sont grands &ette anne " M" ?a elle +uent aleOane" Eegarde la &urieuse ta&e lan&e 3u'elle a sur le dos "
C'est 0ant$e, tu sais" Pas possile" )lle s'est laiss prendreR Mui, par&e 3u'elle a un poulain, le petit gris l=as " C'est Paul #rady 3ui les a trouvs, et il paraît 3u'il a (e aider le poulain nager pendant la traverse" K Dout le long du par&ours, on se rpta la nouvelle 3ui sus&ita un intr(t passionn, tandis 3ue le dil progressait sans te. ;l passa devant les agasins, les restaurants, le grand $tel tin&elant de lan&eur, la &ase &asern rnee de dess po pop pie iers rs,, un e eau au ti tie ent nt en ri3 ri3ue uess rouges 3ue l'on avait &onstruit gr&e au produit de la vente des poulains ralise au &ours des annes
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pr&dentes et inaleent il atteignit les prs transors en paddo&@s pour la &ir&onstan&e. ?es raatteurs irent d'aord entrer toutes les ardes dans un preier et vaste en&los, dont les &l$tures taient noires de onde. Gurant tout le tra tra+et, Jane avait &ein le plus pr/s possile de 0ant$e, et souvent la petite pouli&e la regardait de &$t, si ien 3u'elle rear3ua un dtail 3ui l'en&anta * elle avait de longs &ils dors. -ais l'entre du paddo&@ elle dut non sans regret s'arr(ter s'arr(ter et laisser laisser les poneys s'attre s'attre leur guise sous les yeu! de l'assistan&e. ;l y avait l eau&oup d'enants ave& leurs parents et de noreu! ar&ands de &evau!. A la vue des poulains, les enants se irent &rier tous ensele * Papa, a&/te=oi &elui 3ui a une toile lan&e sur le ront " M" Je voudrais le noir, l=as, ave& les alOanes" Eegarde &e ai run" Crois=tu 3u'il est eau" -oi, +e veu! le plus petit, le gris " K ?es a3uignons gardaient au &ontraire le silen&e. ?e visage grave, ils oservaient les poneys, prenaient des notes et &al&ulaient les pri! d'a&at et de revente possile. ?e p/re #rady, apr/s avoir aid les raatteurs enerer tous les poneys dans l'en&los, revint pr/s de Jane et lui dit * Mu" Ua y est tout de (e" -aintenant &'est au! oes pied de travailler. K 4ne ois de plus Jane sentit sa gorge se serrer, 3uand
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elle lle vit vit un &erta ertain in no no re d' d'o o es ar ars de ouets et de lassos s'aairer sparer les poulains de leurs /res. G/s 3u'ils y parvenaient, ils eenaient les +eunes dans un paddo&@ voisin et plus petit, tandis 3ue les /res taient &asses ave& les talons dans le plus vaste des en&los. #ient$t &e ut 0ant$e 3u'ils s'en prirent, ais la arou&e +uent es3uiva toutes les atta3 tta3ue ues, s, ga galo lopa pant nt tout toutee allu allure re et ne per eretta ettannt personne de ettre la ain sur elle. Cependant &ette &ourse olle la spara de -isty 3ui ne pouvait pas la suivre, en sorte 3ue les oes au lasso en proit/rent. ;ls ;ls s'e s'epa par/ r/re rent nt du po poul ulai ainn gris gris et l'i l'i o oil ilis is/r /ren entt pendant un long oent. Se rendant enin &opte 3u'il tait en&ore trop petit pour 3u'on le spart de sa /re, ils le rel&/rent et, d'une tape sur la &roupe, l'envoy/rent re+oindre sa arde dans le grand paddo&@. Quelle &an&e" urura Jane l'oreille de son grand=p/re. ;ls renon&ent le prendre et le laissent ave& 0ant$e " Je vais vite annon&er Paul la onne nouvelle" K -ais 3uand elle arriva &eO elle, sa grand=/re lui dit* Paul dort. ?aisse=le se reposer. J'ai sur le eu des pois &i&es au eurre et +e viens de sortir une rio&e du our. Assieds=toi l et ange. K ?ors ?ors3u 3u'e 'ell llee eu eutt serv servii Jane Jane,, do dont nt l'es l'esto toa a&& &ria &riait it aine, -e #rady reprit * Je vois vois 3ue tu tu grilles grilles d'e d'envi nviee de e ra&ont ra&onter er un tas de &oses, ais rien ne presse et pour l'instant
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&'est oi 3ui ai te parler. Mui, it=elle en &lignant de l'œil d'un air ali&ieu!, +'ai reLu tout l'eure une visite 3ui te &on&erne. >i&toria Pruitt est venue e deander si Paul ou toi pourrieO les aider, elle et son p/re, attraper des poulets. ?e oent est venu d'en vendre une onne partie et ils ont une &oande e!pdier Iorol@. -iss >i&toria a pens 3ue vous serieO &ontents de gagner un peu d'argent, ais +e lui ai dit 3ue votre ourse est d+ pleine &oe un œu. M" grand=/re" s'&ria Jane en aisant toer sa &uiller sur le par3uet. 0igure=toi 3ue 0ant$e a une pouli&e" Alors il aut 3u'on gagne en&ore eau&oup d'argent pour pouvoir l'a&eter aussi. K ?a vieille dae vit ave& satisa&tion 3ue l'assiette de Jane tait vide et 3u'il restait seuleent 3uel3ues iettes du gros or&eau de rio&e. ) ien, dans &e &as, it=elle, tu peu! y aller tout de suite, &ar -iss -i ss >i&toria >i&toria est tr/s presse. K Jane passa l'apr/s=idi pour&asser des diOaines de petits poulets, les &apturer et les enerer dans des &ageots. Au &ou&er du soleil, elle avait les ras &ouverts de &oups de e& et d'gratignures, tandis 3ue son visage luisait de sueur. Coe elle rentrait la aison, tenant sans sa ain oite deu! dollars ien gag agnns, s, elle elle vit ve veni nirr sa ren ren&o &ont ntre re Pau Paul ontan ntantt >aillant. Saute en &roupe " lui dit=il.
elle s'epressa de lui deander * Gis don&, Paul, est=&e 3ue tu &rois 3ue les popiers a&&epteront de nous les vendre tous les deu!, 0ant$e et son petitR SreentR ?a pouli&e est trop +eune pour 3u'on la spare de sa /re. -ais oN est=&e 3ue nous trouverons l'argentR J'y ai rl&i en e reposant tout l'eure, l'eure, rpondit rpondit le garLon. garLon. A 3uelle 3uelle eure la vente doit=elle &oen&er deain atinR )lle est annon&e pour neu eures et deie, au prograe.
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Parait. Alors voi&i &e 3u'on va aire. aire . Geain, la prei/ ei/rre eure, nous irons au paddo&@ et nous attendrons le &apitaine des popiers. G/s 3u'il arri arrive vera, ra, no nous us lui lui e! e!pl pli3 i3ue uero rons ns * no nous us av avon onss e!a&teent &ent dollars, gagns en oins de 3uatre ois, ois, par par &on &ons3 s3uan uantt nous nous pourron pourronss en gag gagner ner en&ore &ent dans les 3uatre pro&ains pro&ains ois. )t nous lui dirons dirons 3ue nou nouss soes soes d&ids d&ids a&ete a&eterr non seuleent 0ant$e ais -isty. = Épatant, Paul" s'&ria Jane en l'enlaLant. C'est La 3u'il aut aire, et &e sera a&ile &oe tout" -ais tu parles de -isty. Qui est=&e 3ui lui a donn &e no=lR )n ait, rpondit Paul, elle s'est pour ainsi dire noe elle=(e. Quand +e l'ai trouve dans le ois d'Assateague, +e n'ai d'aord pas pu distinguer si si +e voyais un peu de rue &laire par un rayon de soleil, ou ien un poney poney.. G/s 3ue +e e e suis rendu &opte 3ue &'t &' tai aitt un unee po poul uli& i&e e,, +'ai +'ai a& a&in inal ale een entt &o &ont ntin inu u l'appeler -isty. -isty" rpta Jane. Quel +oli no" )t elle le rite ien, puis3u'elle est sortie de la er, &oe la rue... K _ __ ?ors3u'un peu plus tard les deu! enants rapport/rent les provisions, ils trouv/rent leur grand= p/re la &uisine * deout devant une gla&e, il tait o&&up &ouper :6
ave& ave& de petits petits &iseau &iseau!! les les poils poils de ses oreill oreilles. es. ;l ougonna * >ous en aites un potin" )st=&e 3ue vous ne pouveO pas anier vos sa&s plus dou&eentR Mn ne peut (e plus rl&ir en pai!, a parole " Quant garder la ain ere, &'est un rude travail, surtout pour &e 3ue +e ais l" H l, Claren&e" s'&ria son pouse. Qu'est=&e 3ui te prend tout d'un &oupR Je ne t'ai +aais vu si nerveu!. Si tu avais des plueau! dans les oreilles, riposta le p/re #rady, tu serais peut=(tre nerveuse, toi aussi" K ?a grand=/re &essa d'arroser de +us la poularde 3u'elle venait de retirer du our et &lata de rire. Ges plueau! dans es oreilles" rpta=t=elle en pouant. -a parole, tu es ipayale " K Sa gaiet tait si &ouni&ative 3ue les enants et leur grand=p/re partag/rent son ilarit. Quand elle se ut &ale, elle donna ses instru&tions Jane * -ets les poes de terre sur le eu, on petit, et prpare la tale. Du a+outeras un &ouvert, pour le &as oN nous aurions un visiteur. )t puis3ue &'est (te au+ourd`ui, va don& &ueillir au +ardin 3uel3ues leurs, pour aire un +oli ou3uet au ilieu de la tale. K Au&un &onvive iprvu ne vint s'a+outer au! 3uatre dîneurs 3ui prirent pla&e un peu plus tard la tale de aille. Apr/s la &aude +ourne d't, une lg/re rise agitait par oent les ins rideau! de vitrage de la
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en(tre ouverte. A esure 3u'il savourait la tendre poularde, le p/re #rady retrouva sa onoie naturelle. Si +'tai taiss nerve rveu! tout l'eu eurre, ini init=il =il par d&larer, &'est par&e 3ue +e rl&issais &ette +uent 0ant$e 3ue vous vouleO a&eter, es enants. Personne dans son on sens n'aura +aais l'ide d'a&eter un poney sauvage de trois ans. )t surtout pas 0an 0ant$ t$e" Pen PenseO seO do donn&, elle elle sera seraiit au auss ssii di ii&il i&ilee anier 3ue la grand=voile d'un navire " K ;; s'interropit pour aller erer la en(tre, &ar le vent raî&issait, puis revenant s'asseoir il reprit * C'est areu!, &e 3ue +'ai al au! pieds" -audits ruatises" J'ai ide 3ue nous allons avoir un sale &oup de vent. Cet apr/s=idi, apr/s le &ale plat de la atine, il y a eu une orte rise de sud=ouest. Je parie 3ue le vent de nord=est va &ontre=atta3uer, &oe il le ait tou+ours. S'il doit venir un orage, rpli3ua sa ee, il aut 3ue les gosses restent i&i &e soir et n'aillent pas voir la &ourse. K ?es ?es en ena ant ntss tour tourn/ n/re rent nt ve vers rs leur leur gran grand= d=p/ p/re re de dess regards dsols et suppliants, 3ui selaient dire * Coent nous erieO=vous &ette peine R >ous saveO ien 3ue la &ourse, la veille de la vente, est pres3ue aussi iportante 3ue le rasseleent des poneys " >ous ne pouveO pas nous en priver " K ?e p/re #rady se ra&la la gorge et dit sa ee * Je &rois 3ue le teps se gtera plus tard, apr/s
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la &ourse. A on avis, les enants eraient ien d'aller tout de suite se proener au! paddo&@s, avant la &ourse. )n &er&ant pari les poulains, ils pourraient en trouver un 3ui &onviendrait eau&oup ieu! 3ue 0ant$e. K Paul et Jane se lev/rent d'un (e ond et irent en &ourant le tour de la tale, pour erasser erasser tour tour leurs grands=parents. ;ls proirent graveent d'e!ainer tous les poulains par3us dans le paddo&@, ais dans le ond de leur &œur ils savaient 3u'il y aurait seuleent pla&e pour 0ant$e et pour -isty.
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CHAPIRE 'II
LES POULAINS SONT COMME DES ENFANTS Q4AIG Paul
et Jane arriv/rent au grand paddo&@, la &an&e &an&e les avoris avorisa, a, &ar -isty -isty n' n'tai taitt pas au ilieu de la arde de Centaure. )lle se trouvait un peu l'&art l'&art et tout pr/s de la &l$ture, &l$ture, proitant proitant de &e 3ue les spe&tateurs taient partis dîner pour oserver les environs. environs. Sans doute re&onnut=elle re&onnut=elle Paul, lors3ue lors3ue le le garLon se glissa glissa entre les arres lan&es lan&es et s'avanLa vers elle, le ras droit tendu et un or&eau de su&re pos sur sa paue ouverte, &ar elle ne &er&a pas s'enuir. Jane s'appro&a son tour, :
orant du su&re la pouli&e, et &elle=&i parut appr&ier la riandise. ?es ?es en ena ant ntss la &o &ont nte epl pl/r /ren entt av ave& e& ravi raviss sse een ent. t. Jaais ils n'en avaient vue d'aussi +olie. )lle n'tait pas uni3ueent gris argent, &ar il y avait aussi des relets or dans sa roe. Coe eau&oup de poneys, elle possdait sur le &anrein une pelote lan&e, ais &elle=&i tait ausante par&e 3u'elle des&endait sur sa +oue droite puis s'largissait pour &ouvrir enti/reent ses naseau!. Cela lui donnait l'air tonn et un peu espi/gle. Gu garrot +us3u' la &roupe, elle avait les (es ar3ues de poils lan&s 3ue sa /re, ais leur dessin selale la &arte des États=4nis tait oins net, par&e 3u'il se &onondait ave& la teinte argent dor de sa roe. ?e r/re et la sœur auraient pu passer ainsi la soire enti/re s'e!tasier sur les &ils or de -isty, sur sa l/vre inrieure ros, sur ses &urieu! genou! proturants, sur sa 3ueue &ourte ais ournie, sur le duvet 3ui garnissait l'in l'int tri rieu eurr de ses ses orei oreill lles es...... -ais -ais rus rus3u 3ue een entt Paul Paul prouva une dsagrale ipression, &oe s'il tait oserv par 3uel3u'un. Peu apr/s, il tressaillit &ar il sentit un soule &aud la ase de sa nu3ue. Dournant sans te la t(te, il se trouva neO neO ave& Centaure. Pendant un instant, ni l'talon ni le garL arLon ne &ill/rent. Centaure regarda Paul i!eent travers les longs &rins de son toupet * on et dit un guetteur eu eus3 s3u u o ose serv rvan antt l'en l'enne ne i. Paul Paul dist distin ingu guaa av ave& e& nettet
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le lan& de ses yeu!, le ord intrieur rouge des naseau!, les oreilles &ou&es en arri/re. Dous Dous &es signes taient ien &ara&tristi3ues de la sauvagerie de l'anial. Au oindre ouveent aladroi roit, il ris3uait de re&evoir un &oup de saot 3ui l'aattrait &oe un pi de l. ;l ouvrit la ou&e ais ut d'aord in&apale d'ettre le oindre son. ?ors3ue enin il put parler, sa voi! se it e!tr(eent dou&e pour alutier * Don Don petit... ta pouli&e... est tr/s elle. K Centaure dressa un peu les oreilles. Ta pouli&eR re&tiia Jane d'une voi! orte et pointue. C'est notre pouli&e 3u'il aut dire" K Centaure &ou&a de nouveau les oreilles, ontra les dents et respira plus ruyaent. Ce n'est pas toi 3ue +e parle, Jane, urura Paul en plissant. Eegarde derri/re toi. K ?a voi! tr/s dou&e du garLon parut rassurer Centaure, 3ui redressa les oreilles. M" it Jane dans un soule, la vue de l'talon, Da pouli&e... est tr/s elle... et sa aan aussi. Doutes tes +uents sont elles, a+outa Paul aialeent. -ais tu nous e!&useras de te 3uitter. ;l aut 3ue nous allions voir la &ourse. K ?es en ena annts s'& s'&ar art/ t/re rent nt len lente teen entt de -isty isty et re&ul/rent pas pas vers la &l$ture. Par un eureu! asard, un autre talon s'appro&a &e oent de la arde de Centaure, en sorte 3ue &elui=&i s'epressa de retourner pari ses +uents pour les protger.
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) ien, dit Pau aull en ran an&&issan antt la arr arri/re i/re lan&e, on l'a &app elle " K Pour se rendre au &ap de &ourses, le r/re et la sœur pass/rent devant le paddo&@ des poulains et se rappel/rent 3u'ils avaient prois leur grand=p/re de les e!ainer. ?a visite de -isty leur avait ait oulier la re&oandation du vieil leveur. ;ls se iss/rent don& sur la plus aute arre de la &l$ture pour ieu! voir les +eunes poneys, ais grande ut leur d&eption devant le spe& spe&ta ta&l &lee 3u 3u'i'ils ls d&ou &ouvr vrir iren ent. t. ?es ?es pou oula lain inss a aols ols tournaient sans arr(t dans l'en&los, la re&er&e de leurs /res, dressaient tr/s aut la t(te et poussaient des ennisseents plaintis par&e 3u'ils ne pouvaient plus tter. ;ls sont entasss l=dedans &oe des arengs dans un aril, les aleureu!" s'&ria Paul indign. M" les pauvres" it Jane 3ui plit d'otion. ;ls sont &oe des enants perdus 3ui ont peur. Allons= nous=en, nous=en, Paul" Ua e ait trop de peine de les entendre gir " ;ls eurent tous de ai, &'est &ertain " -oi non plus, +e ne peu! pas voir La, rpli3ua Paul. Ua e donne al au &œur &œur.... >i >iens" a+outa=t=il a+outa=t=il en serrant serrant les poings. poings. Mn va en parler au &apitaine &apitaine des popiers. K ?es aitants de Cin&oteague ayant laiss la &op &o pag agni niee de dess po pop pie iers rs la prop propri rit t e! e!&l &lus usiv ivee de dess poneys sauvages d'Assateague, &'tait le &apitaine 3ui avait la responsailit de tout &e 3ui &on&ernait l'annuelle
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0(te des Poneys. Dr/s grand et &orpulent, il ar&ait ave& une &anne &ause d'une an&ienne lessure de guerre. ;l selait parois ne pas en avoir esoin, &ar il +ouait en la aisant tournoyer, ais 3uand il tait atigu il s'appuyait lourdeent sur elle. ?es enants le trouv/rent l'entre du &ap de &ourses. Geout au ilieu d'un groupe de visiteurs, il se tenait un peu pen& en avant et serrait des deu! ains sa &anne plante devant lui. Son visage ronO paraissait las, ais la vue de Jane et de Paul ses yeu! rill/rent de plaisir. ;l les prsenta son entourage. Ce garLon est Paul #rady, e!pli3ua=t=il. C'est lui 3ui &e atin a nag &$t du poulain en dii&ult. )t &ette +eune personne est sa sœur Jane. K
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Paul ut aussit$t assailli de 3uestions * )st=&e 3ue le poulain s'a&&ro&ait vous &oe une personne 3ui se noieR... Quel ge a=t=ilR... Quelle est la largeur du ras de er 3ue vous aveO travers la nage R K -ais le &apitaine se rendit vite &opte 3ue le ros du +our n'avait au&une envie de rpondre rpondre au! &urieu!. &urieu!. ;l entraîna don& les enants l'&art et leur deanda * >ous 'aveO l'air tout pro&&ups, l'un et l'autre. Qu'est=&e 3ui vous tra&asse, es petitsR C'est... au su+et... des poulains, alutia Jane. Mui, en&aîna son r/re, nous pensons 3u'on n'a 'aur uraait pas d les les spa spare rerr de leurs leurs /re /res, s, et nous nous aierions aierions aire 3uel3ue 3uel3ue &ose pour eu!, si vous nous no us le pere perette tteO, O, &apita &apitain ine. e. ;l y a eau&ou eau&oupp de lait lait &eO nous, nous, dans le rrigrateur rrigrateur.. Mn a d+ lev un poulain au ieron, vous saveO, et grand=p/re a en&ore la outeille. C'est vraient &ruel de laisser tous &es +eunes ourir de ai " K ?e &apitaine des popiers ne rpli3ua pas tout de suite. Songeur, il laissa son regard errer du &$t de la er, toute risse de ts de &alutiers 3ui oraient distan&e une sorte de ine toile d'araigne sur le ond de &iel grisonnant. Puis il se tourna vers ses +eunes interlo&uteurs et &oenLa leur parler lenteent * Je ne sais pas si +e vais pouvoir vous aire &oprendre &e&i, ais +e vais essayer. >oyeO=vous, les
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poulains sont &oe des enants * il arrive un oent oN ils doivent &esser d'(tre de +eunes &ratures pour devenir de grands poneys. ?eurs /res ne peuvent pas &ontinuer les nourrir pendant toute leur e!isten&e. I'aveO=vous +aais vu, l'un ou l'autre, une +uent dire son petit 3u'il doit se drouiller tout seul et &er&er sa propre nourriture R K Paul et Jane o&/rent la t(te sans rpondre. ?a +uent ne dispose pas d'un grand vo&aulaire pour aire &oprendre son poulain &e 3u'elle veut, reprit le &apitaine. Alors elle le &asse 3uand il veut tter, soit en le ordant soit en lui donnant un &oup de pied. )lle &oen&e par le aire gentient, ais si le poulain insiste et reuse de &oprendre, elle le rappe dureent, tr/s ort (e dans &ertains &as. -ais, tous &es +eunes poulains, &apitaine... ;ls sont aintenant arrivs ar rivs l'ge oN ils peuvent se nourrir eu!=(es, es enants. ?es sparer des /res est le eilleur oyen de leur apprendre se drouiller seuls. K ?e r/re et la sœur rougirent de &onusion, &ar ils se sentaient en&ore tr/s +eunes et ignorants. Coe ils reer&iaient le &apitaine pour ses e!pli&ations, il leur dit* ;; n'y a pas de 3uoi. Je &oprends votre ra&tion, par&e 3ue +e l'ai prouve oi=(e votre ge. A &a3ue rasseleent des poneys +e e posais &ette
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3uestion. )t puis un +our +'ai +'ai vu &oen entt une +uent apprenait son poulain 3u'il devait dsorais &er&er seul sa nourriture, et +'ai &ess de e tra&asser pour les +eunes poulains. ;l aut aintenant 3ue vous assieO de (e, tous les deu!. K ;l leur donna une tape ai&ale sur l'paule, puis regardant sa ontre il s'&ria * M" &'est pres3ue l'eure de la &ourse. Mn va en&ore voir Co/te Ioire gagner dans un auteuil " ;l est grand teps 3ue nous dressions un de nos poneys de l'île pour 3u'il le atte" ;l a vraient la partie trop elle. Gis=lui aintenant, urura Jane l'oreille de son r/re. C'est le oent. Capitaine, dit alors Paul en &er&ant aerir aerir sa voi! vo i!,, l'an l'anne ne pro& pro&a ain inee il y au aura ra un unee &o &on& n&ur urre rent ntee &apale &apale de attre attre Co/te Co/te Ioire. Ioire. )u... )u... Je dois vous annon&er annon &er...... 3ue Jane et oi... oi... nous dsirons dsirons a&eter a&eter 0an... K -ais le &apitaine des popiers ne put pas entendre la in de la prase, &ar la puissante voi! d'un aut=parleur &ouvrit &elle du garLon pour annon&er au puli& * -esdaes et essieurs, dans 3uel3ues inutes va (tre (tre do donn nn le d dpa part rt de no notr tree trad tradit itio ionn nnel elle le &o &our urse se de poneys. Cette anne, Co/te Ioire, le &l/re &ra&@ de Po&oo@e, sera oppos Polisson et #elle ?u&y de Cin&oteague " K
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CHAPIRE 'III
UN ORAGE MÉMORABLE C')SD
ave& le &œur &œur &ontent &ontent 3ue Paul et et Jane se +oignirent +oignirent au! spe&tateurs spe&tateurs arrivant arrivant en te au &ap de &ourses. Co/te Ioire, le avori, tait un supere poney de &in3 ans appartenant un leveur de Po&oo@e, sur le &ontinent. Drois ans de suite, &elui=&i l'avait engag dans la &ourse des poneys de Cin&oteagu Cin&oteague, e, et &a3ue &a3ue ois le &apion &apion rgional rgional tait sorti sorti vain3ueur vain3ueur de l'preuve. l'preuve. A deu! reprises reprises il l'avait gagne de plusieurs longueurs, tandis 3ue sa troisi/e vi&toire avait t eau&oup plus dispute et reporte 1B8
d'une &ourte t(te t(te.. ;l n'en deeurai rait pas oins ins invain&u. Ce soir=l, de (e 3ue les annes pr&dentes, il s'en ut vers la ligne de dpart en &ara&olant i/reent, sr de lui. Son +o&@ey l'tait aussi, et tous deu! selaient trouver ridi&ules les &arioles nerves des deu! autres poneys. Polisson tait un el anial pie, dont la roe noire et lan&e luisait &oe de la soie. A tout oent il se &arait, et plusieurs ois de suite il ran&it la ligne de dpart avant le signal, oligeant son +o&@ey le raener en arri/re. Quant #elle ?u&y, elle tait petite et paraissait aussi nerveuse 3ue Polisson. ?evant ien aut la t(te, Co/te Ioire poussa un ennisseent 3ui resselait un rire o3ueur. ;l avait l'air de leur dire * >ous perdeO votre teps, tous les deu!" K )t tel ut en eet le &as. G/s le dpart, le &l/re poney devanLa ses &on&urrents, et +aais &eu!=&i ne le re+oignirent. Jane, 3ui suivait la &ourse ave& passion, tapait du poing sur la li&e en &riant tue=t(te * AlleO, Polisson" AlleO, #elle ?u&y" Ie laisseO pas Co/te Ioire gagner en&ore une ois " K Quant Paul, deout pr/s d'elle, il ne &essait de se rpter * ?'an pro&ain, 0ant$e &ourra" ?'an pro&ain, 0ant$e attra Co/te Ioire " K Au oent (e oN le &ra&@ ran&issaient en vain3ueur la ligne d'arrive, un &lair Ora le &iel, et &et
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instant Paul sentit une ain ere s'aattre sur son paule. C'tait le p/re #rady. ;l avait le visage a&ul de oue, et sa &eise tait en laeau!. Coe le vent raî&issait d+, il dit Paul d'une voi! orte * J'avais annon& un orage pour &e soir, et il arrive" Eeste i&i, on gars, et donne un &oup de ain au &apitaine" Doi, Jane, rentre la aison ave& oi"... A" Paul" a+outa=t=il par=dessus son paule en s'loignant. S'il pleut trop ort, ets=toi l'ari dans notre van. Je l'ai gar &ontre le paddo&@ des poulains " K )n 3uel3ues inutes, l'orage &lata ruyaent et sea la &onusion partout. ?e vent se it siler et se&o &ouuer les toiles les de tente, &oe si on les les avait ait rappes de grands &oups de ouet. ?es prograes 3ui +on&aient le sol tourillonn/rent en tous sens, soulevs de terre et &asss en spirales lan&es dans l'air. ?es enants, enants, e!tnus par une longue longue +ourne au grand air et erays par l'orage, suppli/rent en pleurant 3u'on les raent &eO eu!. Dout le &iel retentit de gros rouleents de tonnerre 3ui irent ennir de peur les poulains, tandis 3ue les talons rpondaient leurs apppels ap els aigu aiguss et plain lainti tis s par de vri rital tales es &ou oups ps de tropette pour les rassurer. ra ssurer. Ie pensant 3u' -isty, Paul se raya un &ein dans la oule pour gagner le paddo&@ des poulains. Aveugl par le vent et la poussi/re, il avait 3uel3ue peine trou rouver son & &e eiin 'dans la &oue, &ar eau&oup d'a d' apo poul ules es le& le&tr tri3 i3ue uess de dess gu guir irla land ndes es ulti ulti&o &olo lore ress s'taient
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La %luie tom#ait drue sur lui. 1B:
tei teint ntes es et les les au autr tres es se a ala lanL nLai aien entt oll olle een ent, t, pro+etant d'tranges ores en perptuel ouveent. ?e garLon init par re+oindre le &apitaine des popiers, 3ui &riait des ordres dans la tep(te et randissait sa &anne. -ais au oent oN Paul allait se ettre sa disposition, il eut l'ipression 3ue les &ieu! s'ouvraient pour dverser sur la terre des torrents de pluie. Gu &oup, toutes les lui/res s'teignirent et l'île ut plonge dans l'os&urit. EentreO tous &eO vous " ordonna le &apitaine. Ious ne pouvons plus rien aire aintenant " K A la lueur d'un &lair, Paul le vit gagner sa voiture en oitant ais ne le suivit pas. ?a pluie toait drue sur lui, roide et dure &oe des plos de &asse. Co Co en entt -ist -istyy pe peut ut=e =ell llee supp suppor orte terr un unee tell tellee averseR se deanda=t=il. )lle est en&ore si aile, si petite" )lle doit avoir une peur terrile de la tep(te... A" Je sais &e 3ue +e vais aire. Je vais la ettre l'ari dans le van +us3u' la in de l'orage. K E&onort par &ette d&ision, il se rendit au grand paddo&@ oN se trouvaient la arde de Centaure et en parti&ulier, 0ant$e et sa pouli&e. ?es &lairs Oraient tout oent le &iel, inondant ainsi la terre d'une &lart lan&e et surnaturelle. ;ls perirent Paul de distinguer dans le vaste en&los 3uatre groupes de poneys sauvages, ais sans 3u'il pt tout d'aord dteriner 3uel tait &elui de Centaure. )ntre les &lairs l'os&urit selait par &ontraste en&ore plus
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opa3ue. ?e &œur attant et les yeu! &ar3uills, le garLon se rappro&a des ardes et les e!aina J'une apr/s l'autre. )nin il re&onnut dans un &oin la &rini/re &reuse de l'talon. Pour ieu! y voir, il se issa &aliour&on sur la arre suprieure de &l$ture et it sa ain en visi/re. ;l dut attendre de noreu! &lairs avant d'a&3urir une &ertitude 3ui le dsola * 0ant$e et -isty ne se trou rouvaien entt pas par ari les +ue uents 3ui en enttouraien entt Centaure. A &a3ue &lair, il les voyait &oe en plein +our, si ien 3u'il tait sr de ne pas se troper. MN pouvaient don& ien (tre -isty et sa /reR Personne n'avait n'avait pu les lui voler" -ais une ide lui vint l'esprit l'esprit * &'tait peut=(tre un talon rival de Centaure 3ui avait russi les in&orporer sa aille" ;l lui allait en avoir le &œur net. Drep et rissonnant de roid, il it en &ourant le tour du paddo&@ et e!aina l'une apr/s l'autre toutes les ard a rdes es,, au auss ssii soig soigne neus use een entt 3u 3uee &ell &ellee de Cent Centau aure re.. Dr u& u&a ant nt sur sur de dess ra&i ra&ine ness ou de dess sou& sou&e ess d' d'ar arr res es aattus, il toa plusieurs ois tout de son long sur le sol dtrep. ?a igure a&ule de oue 3ui lui &ollait au! l/vres, il n'en poursuivit pas oins ses re&er&es, ais ais san anss su&&/s &/s * nulle part il n'aperLu rLut la petit etitee pouli&e &ouleur de rue et sa arou&e aan. Dou+ours &ourant, glissant, toant, &ourant en&ore, il ne lui restait plus 3u'un espoir * trouver 0ant$e et -isty dans un des noreu! vans rangs le long des
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arri/res &l$turant les paddo&@s. ;l se it don& les inspe&ter un un. ?a plupart taient vides, &ar leurs propritaires attendaient la vente de poneys 3ui devait avoir lieu le lendeain. Douteois 3uel3ues=uns &ontenaien entt d+ des poulain ains, rete etenus et a& &eets d'avan&e par suite d'a&&ords sp&iau! passs ave& le &apitaine des popiers. -ais dans au&un des vi&ules Paul ne trouva -isty et sa /re. -alade de peur, il alla &er&er reuge dans le van de son grand=p/re, ain d'y rl&ir la situation. MN les deu! poneys pouvaient=ils pouvaient=ils ien (treR 0ant$e 0ant$e avait= avait= elle russi sauter la &l$ture, tandis 3ue -isty se
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glissait sous le arreau le plus asR -ais non, &'tait ipossile... Quand il eut soulev la &e 3ui surontait la ridelle arri/re du van de -. #rady, le garLon attendit un instant avant d'en+aer le panneau de ois * l, devant lui, il sentit plus 3u'il ne vit dans l'os&urit 3uel3ue &ose ouger un peu. ;l rissonna, non par&e 3u'il avait roi roid, d, ais ais pa par& r&ee 3u 3u'i'ill &rai &raign gnaait de trou rouve verr da dans ns le &aion de son grand=p/re des sa&s d'alients pour la asse=&our, au lieu d'une +uent et de sa pouli&e. ?es &lairs se aisant plus rares, il espra de toutes ses or&es 3u'il allait en survenir un 3ui lui perettrait de distinguer &e 3u'il y avait l=dedans. )nin son vœu ut e!au&, un &lair tout pro&e illuina Cin&oteague, et pendant &ette ulgurante se&onde Paul vit au ond du van 0ant$e et -isty. )lles avaient toutes deu! la t(te asse, &oe des enants 3u'on a punis et is au &oin. 0ou de +oie, le garLon re+eta la t(te en arri/re sans se sou&ier de la pluie 3ui lui ouettait le visage. >oil don& pour3uoi son grand=p/re avait d&ir sa &eise et souill son visage de oue" ;l s'tait donn la peine de ettre les poneys l'ari avant l'orage. ?e &œur plein de gratitude, Paul redes&endit du van, en it le tour et alla ouvrir la porte de la &aine. ;l s'attendait un peu y trouver le p/re #rady. -ais non, la &aine 'tait vide, et il y avait seuleent sur la an3uette la vieille &anadienne de l'leveur 3ui sentait ort le taa&. ?e garLon n'sita pas * il enleva sa &eise et son
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pantalon de toile treps, se ri&tionna vigoureuseent le &orps par&e 3u'il &la3uait des dents, puis il endossa le v(teent doul, ien se& et dli&ieuseent &aud, 3ui le &ouvrit +us3u'au! genou! et dont il retroussa les an&es. Cela ait, il sortit de la &aine et retourna l'arri/re du van. Sans ruit et ave& d'ininies pr&autions, il regripa sur la ridelle arri/re, l'en+aa en retenant son soule et se glissa l'intrieur. Si (e (e il avait ait ait du ruit, l'orag agee l'aurait rait &ouvert, ais &e ut par l'odorat et non par l'oue 3ue 0ant$e d&ela sa prsen&e. )lle ennit ruyaent, et Paul entendit les petits saots de -isty 3ui, saisie de rayeur, se lottissait davantage &ontre sa /re. Adoss l'arri/re du vi&ule, le garLon attendit en &optant les se&ondes la ra&tion de la +uent. Dous ses us&les tendus l'e!tr(e, il se deandait si elle allait rester aussi loin 3ue possile ou si au &ontraire elle l'atta3uerait en se ruant sur lui. Ges torrents de pluie &ontinuaie aient de &rpiter sur la &e du van an,, puis glissaient de &a3ue &$t de la &arrosserie pour orer des ares autour du vi&ule. ?es roes des poneys, auss au ssii p pai aiss sses es 3ue de la our ourru rure re,, sen sentai taien entt ort ort et donn do nnai aien entt un unee &u &uri rieus eusee ipr ipress essio ionn de & &al aleu eurr. ?eur ?eur odeur se (lait &elle de la er, parti&uli/reent iode &e soir=l. A la aveur de plusieurs &lairs &ons&utis, Paul vit la longue 3ueue lan&e et &uivre de 0ant$e 3ui s'agitait nerveuseent au=dessus de -isty,
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Le gar/on se ra%%ro()a des )ardes )ardes et les e*amina. 117
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&oe pour lui &aresser le dos, et il poussa un proond soupir de satisa&tion * la redoutale +uent sauvage ne dsirait pas l'atta3uer. Co Co ie ienn de tep tepss rest resta= a=t= t=il il ains ainsi, i, io ioi ile le et deout dans son &oinR ;l n'aurait su le dire. -ais &e dont il eut ient$t la &ertitude, &'tait 3ue 0ant$e n'avait plus peur de lui. A plusieurs reprises elle lui parut s'assoupir pendant de &ourts intervalles% non seuleent elle ne se iait plus ais en&ore elle se sentait unie lui * ils n'taient plus 3ue trois ais surpris par l'orage et devenus prisonniers des lents. ;ls taient prisonniers ensele dans &e van... )nsele" ?e ot rsonna, tel un &oup de &lairon dans la pense du garLon. Plus rien ne &opta dsorais pour lui 3ue &ette ralit erveilleuse, et il ne se sou&ia plus ni du teps 3ui passait ni du tonnerre, de la pluie ou du vent. )nsele, oui ils taient ien ensele " ;l grillait d'envie de tendre le ras et de tou&er d'a 'ao ord rd l'p l'pai aiss ssee roe roe pelu& elu&eu euse se,, pu puis is &ell &ellee tou oute te soyeuse de la petite pouli&e. Pour s'en ep(&er, il enouit proondent ses ains dans les po&es de la &anadienne. Gans &elle de gau&e ses doigts se eurt/rent un o+et la ois dur et un peu &ollant. ;l le saisit, sentit 3uel3ues tiges s/&es ais re&onnut surtout les euilles de taa&, in&es &oe du papier de soie et solideent presses les unes &ontre les autres * &'tait une &arotte de taa& &i3uer. G'un geste vi, il la retira de la
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po&e, et tout de suite il en respira le paru aigre= dou!. Ges souvenirs pr&is lui revinrent l'esprit * les poneys de son grand=p/re, >a >aillant en parti&ulier, taient on ne peut plus riands de taa& &i3uer, et souvent il avait vu leur aître &ouper un or&eau de &i3ue pour le leur donner. Drelant d'otion, il &assa le out de la &arotte, le it sur la paue de sa ain droite et tendit le ras vers 0ant$e% ais elle deeura ioile dans le ond du van. ;l attendit longteps, et 3uand vint le oent oN il ut in&apale d'endurer davantage l'preuve de &ette station pnile, il s'a&&roupit sur le plan&er uide. ;l n'en &ontinua pas oins tendre le or&eau de taa& vers la +uent, en
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appuyant le ras sur son genou, et il prit soin de ne aire au&un ouveent 3ui et ris3u d'erayer les poneys. Pendant &e teps la tep(te aisait rage en er, et il entendait l'o&an rugir, tandis 3ue la pluie &rpitait sur les &es et 3ue le vent tourillonnait tou+ours en silant autour du &aion. Pourtant il aisait &aud l'intrieur, si ien 3ue Paul sentit ient$t des gouttes de sueur ruisseler de sa nu3ue +us3u'au! reins. Par instant il rissonnait tout en ayant le eu au! +oues. -algr le support de son genou, le ras tendu s'engourdit puis lui it de plus en plus al% il lui selait 3ue des &entaines d'aiguilles rougies au eu se plantaient dans sa &air. ;l avait telleent soeil 3u'il pouvait peine garder les yeu! ouverts et sentait sa t(te va&iller sur ses paules, &oe si elle tait trop lourde porter. )t soudain, alors 3u'il allait renon&er et aisser son ras, il entendit dans un dei=soeil 3ue 0ant$e &angeait de pla&e. ?'un apr/s l'autre, elle posait ses saots sur le plan&er, ave& tant de pruden&e et de lenteur 3u'entre deu! de ses pas Paul entendait gir le vent. 4n autre pas, un autre en&ore... )t puis le garLon sentit sur sa ain passer un soule &aud, suivi du &atouilleent dli&ieu! du duvet des naseau!, 3ui le it rissonner de plaisir, des pieds la t(te. )nin il re&onnut ave& oneur la tr/s dou&e &aresse des l/vres de la +uent 3ui s'eparaient du or&eau de taa&. Ainsi, la &i3ue venait d'(tre prise par un poney si sauvage
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3ue personne n'avait pu s'en eparer pendant deu! ans, une +uent si arou&e 3u'elle avait (e ait &avirer un ateau pour &apper ses ravisseurs" Mui, &et anial indoptale venait de anger dans sa ain la riandise 3u'il lui orait" Éerveill et ravi, il regarda ses doigts et les reua * non seuleent ils ne lui aisaient plus al ais ils ne trelaient (e pas. ;l n'prouvait plus 3u'une sorte d'e!tase intense * il vivait le plus eau oent de son e!isten&e, la r&opense de tous ses eorts. ?e dur travail des derniers ois, la attue d'Assateague, la d&ouverte de -isty, la traverse la nage du ras de er, tout &ela &onv &o nver erge geai aitt po pour ur air airee de &et &et inst instan antt un unee pa pass ssio ionn nnan ante te e!prien&e. ?es inutes et les eures pass/rent. pass/rent. ?'orage s'loigna, s'loigna, la tep(te se &ala. 0ant$e &ait ave& dli&es le taa&. ;l aurait voulu &outer longteps &e &arant et onotone ruit de &oire, pour aire durer le plaisir, ais la atigue eut raison de sa rsistan&e. ;l era les yeu!, sa respiration se it plus rguli/re, et il &da un proond soeil. Dandis 3u'il dorait, il ne se rendit pas &opte 3ue la +uent l'inspe&tait ave& &uriosit. -ais elle aussi tait lasse et &oenLa s'assoupir. Peu apr/s, &e ut -isty 3ui se laissa &oir d'puiseent sur le plan&er. Ce aisant, la petite pouli&e posa sa t(te sur les genou! du garLon. )lle ne re&er&ait pas ainsi un r&onort uain, ais la uite dans la or(t devant les raatteurs puis la traverse du ras de er la nage l'avaient ise out de or&es. Pour elle, le plan&er du van et les genou! de Paul taient propi&es au
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soeil et elle ne it pas de distin&tion * l'essentiel tait de rester pr/s de sa /re. Ce ut ainsi 3u' l'aue le p/re #rady les trouva.
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CHAPIRE I0
AM$RE DÉCEPTION
PA4?" ur urura ura le p/re p/re #rad #radyy, de la vo voi! i! & &au aude de 3u'il savait prendre pour rveiller les enants endoris et rassurer les poneys sauvages. Paul, on petit gars " K )ray rayee pa parr &ett &ettee no nouv uvel elle le prse rsenn&e u u aine aine,, 0an 0ant$ t$e po pous ussa sa un e enn nnis issseen eentt strid triden ent. t. -ist -istyy, rus3ueent rveille, se releva tant ien 3ue al, va&illa va&illa sur ses r(les +aes et revint se lottir lottir &ontre sa /re, 3u'elle se it tter ave& vora&it.
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Quant Paul, il ouvrit les yeu! et les reera aussit$t. Si son aventure n'tait 3u'un r(ve, il tenait le aire durer le plus longteps possile, et il souaita 3ue la voi! de son grand=p/re s'estopt rapideent dans le lointain. Mr, il n'en ut rien, et ien au &ontraire le vieil leveur &ontinua de le seronner. Allons, viens, on petit, rpta=t=il. Da grand= /re est olle d'in3uitude ton su+et. )t puis il y a eu du dgt la ere &ette nuit. ?a tep(te a dra&in le grand pin de la &our, et l'o&an est venu laver le seuil de la aison. Je ne e suis pas &ou& et +'ai d attendre +us3u' aintenant pour venir te &er&er. K Paul se ressaisit. ;l avait al tous ses us&les, et surtout il sentait l'epreinte des ridelles du van sur son dos. #aissant les yeu!, il ut surpris de voir 3ue ses +aes taient nues, ais aussit$t il se rappela 3u'il portait seuleent un &aleLon &ourt sous la &anadienne de son grand=p/re. Eelevant la t(te, il lui sourit. A" a" it le vieil leveur en &lignant de l'œil. Je vois 3ue tu as is a vieille pelure" Gans la tep(te tous les ports sont ons, pas vrai, on onoeR -ais aintenant aintenant il aut aire &e 3ue ta grand=/re grand=/re a dit. )lle a prpar pour toi du sirop d'oignons lang de la graisse d'oie, par&e 3u'elle est sre 3ue tu as d attraper une i/vre &araine. )lle veut 3ue tu rentres te ettre au lit. K
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Dout en parl arlant, il ne &ess essait d'oserv erver ave& tendresse les deu! poneys au ond du van. Pendant &e teps, Paul sentait 3ue sa paue droite tait un peu gluante, &ause du taa& 3ue 0ant$e avait ang dans sa ain.
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?es paddo&@s des poneys &oenLaient &oenLaient s'anier s'anier 3uand Jane y arriva, 3uel3ues eures plus tard, ontant >aillant. ?es popiers s'aairaient rparer les dgts &auss par la tep(te. Sur tout le pourtour des en&los, des vans taient rangs, et leurs pla3ues d'i d' ia atr tri& i&ul ulat atio ionn indi indi3u 3uai aien entt 3u 3u'i'ils ls prov proven enai aien entt de eau&oup d')tats environnants, &ertains (e ort loigns de Cin&oteague. Quel3ues enants, le visage en&ore oui de soeil, allaient et venaient autour des paddo&@s, s'intressant surtout au! +eunes poulains. M" dit l'un. Eegarde &e noir" Si papa l'a&/te, +e l'appellerai #eaut Ioire" -oi, it un autre, &'est le ai ave& des alOanes 3ue +e voudrais avoir " K Poursuivant son &ein, au pas tran3uille de son poney, Jane ren&ontra un ostri&ulteur, grand ai de son grand=p/re. ), on+our Jane" lui dit=il gaieent. De voil deout de ien onne eure" Je parie 3ue tu tiens te ettre en apptit pour aire onneur au grand d+euner. -ais si tu &er&es un poney a&eter, +e te propose les deu! derniers illets 3ui e restent * notre loterie te perettrait de gagner le plus el aleOan du lot. K Jane ne sut pas 3uoi rpondre. )lle ne s'intressait nulle ulle en entt au po poul ulai ainn aleO aleOan an et elle elle av avai aitt ou ouli li le an3uet annuel, oert par les popiers, au! parti&ipants de la (te, sous la plus grande des tentes. )lle se &ontenta
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de sourire au gentil Do, de le reer&ier polient et de d&liner son ore. Puis, sentant peser son &ou la lague taa& pleine d'argent, elle se d&ida e!pli3uer le oti de sa venue atinale sur les lieu! * Je &er&e le &apitaine des popiers. ;l n'est pas l pour le oent. ;l est venu tout l'eure, ais il est reparti apr/s avoir donn ses ordres. A" it Jane, dsappointe. )st=&e 3ue +e peu! t'aider, on petitR -er&i, non, &'est le &apitaine 3u'il aut 3ue +e voie. ;l ne tardera sreent pas revenir. K Jane it pied terre et atta&a >aillant un arre, puis elle se proena autour des paddo&@s en attendant le reto retour ur du &api &apita tain ine. e. )lle )lle rea rear3 r3ua ua 3u 3uee plus plusie ieur urss poulains portaient autour du &ou une longe indi3uant 3u' u'il ilss tai taien entt d d+ + ve vend nduus. Jane Jane en av avai aitt d' d'ai aill lleu eurs rs appo ap port rt un une, e, 3u' u'el elle le av avai aitt te te de passe asserr au auto tour ur de l'en&olure de -isty. Au &ours de sa proenade elle &onstata 3ue la plupart des poulains routaient l'ere verte% seuls 3uel3ues=uns &ontinuaient de r&laer leur /re par des ennisseents plaintis. Ainsi, les e!ppli&a e! li&ati tion onss do donn nne ess la ve veil ille le par le &api &apita tain inee des popiers se rvlaient e!a&tes * les poulains apprenaient vite se drouiller seuls pour trouver leur nourriture. Ce ut don& d'e!&ellente ueur 3ue la petite ille se dirig irigea ea vers ers le gran grandd pa padd ddoo&@ &@.. Geu eu!! tal talon onss s'y s'y attaient sauvageent, sous les yeu! d'un puli& erveill,
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&ar ils luttaient en se tenant pres3ue tout le teps deout sur leurs eres postrieurs, ain de ieu! rap rappper l'ad l'adve vers rsai aire re av ave& e& les les sao saots ts ant ntrieu rieurs rs.. ;ls ;ls avaient ainsi l'air d'e!&uter un nuro de danse, la ani/re des &evau! de &ir3ue. 4n reporter potogrape saisissait l'o&&asion pour prendre des &li& &li& ss de l't l'ton onna nant ntee s&/n s&/ne. e. -ais -ais ien ient$ t$tt les les de deu! u! enneis se spar/rent et all/rent re+oindre leurs ardes respe&tives. Jane en proita pour se glisser entre deu! arres de la &l$ture et pntrer dans le pr. ?es poneys sauvages, en&ore treps de pluie, galopaient en tous sens pour se s&er. ;ls ne irent pas plus attention la illette 3ue si 129
elle avait t un petit arre * pour eu!, elle n'tait 3u'un osta&le &le viter ter. Quant elle, lle, &e spe&ta& &ta&lle l'en&anta% elle prit plaisir &outer leurs galopades, sentir le dpla&eent d'air 3uand ils passaient toute allure devant elle, regarder les 3ueues et les &rini/res volant au vent. Gans &ette ruyante agitation, il n'tait pas a&ile de disti isting nguuer un pon oney ey d' d'un un au auttre, re, ais ais Jan anee in init par d&ouvrir la arde de Centaure * elle o&&upait un &oin du paddo&@, et l'talon veillait &onstaent garder ses +uents groupes autour de lui. )n les oservant ave& soin, Jane re&onnut enin 0ant$e * -isty tait &ou&e dans l'ere ses pieds. A leur vue, l'enant sentit 3ue son &œur attait plus ort. )lle s'avanLa tr/s lenteent vers les poneys, se deandant si elle ne pourrait pas passer sa longe autour de l'en&olure de -isty% si elle y parvenait, il n'y aurait plus esoin de lutter ave& 0ant$e au oent de la vente puli3ue pour s'eparer de sa pouli&e. ?es oes sp&ialiss dans la &apture des poneys dans les paddo&@s pendant la vente n'avaient pas le teps d'eployer la dou&eur% ayant une &entaine de +eunes poulains vendre, ils taient oligs de aire vite et d'oprer sans nageent. ;l leur arrivait souvent de se ettre deu! pour ioiliser un poulain, en le retenant l'un par la &rini/re l'autre par la 3ueue, tandis 3ue l'a&eteur passait une longe autour de l'en&olure de l'anial. Celui=&i se dattait alors ave& nergie, ennissait et &er&ait uir. Jane ne pensait pas 3ue les poneys souraient
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vraient de &es pro&ds rudes, voire (e rutau!, ais elle dsirait pargner -isty la rayeur d'une telle opration. Soudain elle eut un sursaut de stupeur orriie, et ses yeu! s'agrandirent, &ar elle se reusait &roire la ralit de &e 3u'ils voyaient * 0ant$e avait aiss la t(te, pris entre ses dents une longe passe autour autour du &ou de la pouli&e, et tirait dessus de toutes ses or&es. Ainsi, -isty tai taitt d+ vendue" -ais non, &' &'tai tait ipossile, il devait y avoir erreur " AlleO, 0ant$e" s'&ria=t=elle, les yeu! pleins de lares. Du es la seule 3ui puisse annuler &ette vente " Dire plus ort " Coupe la &orde ave& tes dents " K )n ait, it, la +uent n'avait pas eso esoin de telles les e!ortations, &ar elle aisait de son ieu! pour &ouper la longe ave& ses gran randes dents +au +aunes. -ais ais -isty, &royant 3ue sa /re +ouait ave& elle, &er&ait lui &apper et lui donnait (e de petits &oups de dents, tout en ennissant de toutes ses or&es. Ie sa&ant 3ue aire, Jane &er&a des yeu! une aide possile, et +uste &e oent elle aperLut le &apitaine des popiers 3ui se dirigeait vers le paddo&@. Courant sa ren&ontre, elle lui &ria travers ses lares * -isty porte une longe au &ou" -isty est d+ vendue" Qui don& a t venduR rpli3ua le &apitaine, tout d&on&ert. -isty" rpondit Jane, pleurant de plus elle.
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>oyons, it le &apitaine en ronLant les sour&ils, il audrait 3ue tu &oen&es par e dire 3ui est -isty. C'est la pouli&e de 0ant$e" s'&ria la petite en o3uetant. Je vais vous e!pli3uer. Paul et oi, nous avons is de l'argent de &$t depuis des ois pour a&eter a&eter 0ant$e, 0ant$e, et aintenant aintenant nous voulons voulons les a&eter toutes les deu!, elle et -isty. Ious avons &ent deu! dollars e!a&teent. ;ls sont i&i, dans la lague taa& de grand=p/re, et dans 3uatre ois nous aurons en&o en &ore re &o &ono no is is &en entt do dolllars lars.. Iou ouss p&o &onns de dess palourdes et des &raes, &ra es, Paul &aille des uîtres, et +e vends dans les rues le poisson rais 3u'on&le Ealp a p&... -ais saperlipopette, protesta le &apitaine, pour3uoi ne pas 'avoir prvenu, es enantsR Je suis vraient dsol, a+outa=t=il d'un ton plus &ale, ais ais +'ign +'ignora orais is vos intent intention ions. s. Mr, Mr, il y a oins oins d'u d'une ne eure, un &ertain -. Poster est venu e voir. voir. ;l s'est arr(t Cin&oteague en se rendant Iorol@ et n'a pas pu attendre la vente, &ause d'un rendeO=vous d'aaire d'aaire sur le &ontinent. &ontinent. ;l reviendra reviendra en in de +ourne. J'ai pri Do de lui ontrer les poneys, poney s, et il a i! son &oi! sur 0ant$e, &ause de sa &urieuse roe. )st=&e 3u'il a aussi a&et -istyR Mui. ;l a vers &in3uante dollars d'a&opte. ;l a (e insist pour 3ue nous lui vendions la pouli&e et sa /re, ain de ne pas les sparer sparer et de a&iliter a&iliter le dressage dressage de la pouli&e. pouli&e. C'est oi=(e oi=(e 3ui ai pass ave& l'aide de Do la longe autour de -isty, &oe tu 15B
l'appelles. -ais +e &rains ort 3u'il ne aille eau&oup plus de onde pour venir out de 0ant$e.K Jane vit le soleil surgir au loin, ergeant d'un nuage as et pro&e de l'oriOon. Ses rayons oli3ues transoraient en illiers de diaants les gouttes de pluie restes sur les rins d'ere. Coent le soleil pouvait=il riller ainsi, alors 3ue tout allait si alR... ?e &apitaine des popiers, visileent &ontrari, tapait ave& sa &anne sur le sol. Je ne e doutais pas de vos pro+ets, reprit=il ave& &ale et ont. Si seuleent vous 'en avieO parl ier soir " K ;n&apale d'arti&uler un ot, tant elle tait dLue et peine, Jane dtourna la t(te et voulut s'loigner. -ais Do la retint pour renouveler sa proposition pr oposition * Pour Pour3u 3uooi ne tent tenter erie ieO= O=vo vous us pas de ga gagn gner er le poney aleOan, Paul et toiR ;l est tout &e 3u'il y a de tran3uille et a&ile dresser. )t puis il ne vous &oterait pas &er et vous aurieO de l'argent de reste pour a&eter &e 3ui vous tente. K Jane leva vers lui des yeu! pleins de lares et s'eorLa de le reer&ier par un triste sourire. Son ore partait d'un on naturel, &ertaineent, ais il ne &oprenait pas &e 3u'elle prouvait * sans doute, se dit= elle elle,, n' n'av avai ait= t=il il +aa +aais is eu vrai vraie ent nt en envi viee de 3u 3uel el3u 3uee &ose... )t elle s'en ut pas lents vers l'arre au3uel >aillant tait atta&.
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CHAPIRE 0
CHANGEMENT DE PROPRIÉTAIRE
Paul apprit la triste nouv nouvelle, elle, il ne dit pas un ot ais ais dev devint int tout tout ple ple algr algr son aie, et ses traits se dur&irent. dur&irent. Pour les deu! enants enants la +ourne +ourne s'&oula s'&oula &oe &oe un auvais auvais r(ve. ;ls essay/rent de rester la ere ais ne purent s'ep(&er de retourner sur les lieu! oN les r+ouissan&es se droulaient. Douteois ils se sentaient dsorais dsorais trangers trangers &ette oule +oyeuse * ils n'ta n' taien ientt plus plus 3uee des spe& 3u spe&ta tateu teurs rs,, de dess a ada daud udss selales au! aleureu! aas 3ui &onteplent ?MESQ4)
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ave& envie l'apptissante vitrine d'un ptissier dont ils ne peuvent a&eter les gteau!. Eongs de regrets, ils assist/rent la vente des poulains 3u'on tirait, poussait et soulevait pour les aire onter dans des vi&ules de tous genres. #eau&oup d'entre eu! ennissaient de peur, ruaient et se dattaient, ais il y en avait aussi 3ue la rayeur paralysait au point 3u'ils ne &er&aient pas se dendre. ?e regard i!e, Jane et Paul virent leur grand= p/re a&eter un lot de poulains tr/s +eunes, et Jane ne put s'ep(&er de dire ave& aertue * C'est nous 3ui allons les dresser, ais pour 3ue d'autres en proitent" K Cette ette +ourn rne, 3ui aurait d (tre si replie lie et passionnante, leur parut tous deu! interinale. -(e le an/ge de &evau! de ois au! &ouleurs &latantes, et dont les aut=parleurs diusaient des airs entraînants, ne les aida pas oulier leur proonde d&eption. Paul avait l'ipression 3ue &ette usi3ue rptait sans &esse * Du as d&ouvert -isty, ais tu l'as perdue " K Quant Jane, elle trouvait &es rerains areu!, ruyants et intolrales. Quand ils prirent pla&e la tale du an3uet ave& leur grand=p/re, &elui=&i d&lara * Ie vous tra& ra&asseO pas, es petit tits. Ave& les poulains 3ue +e viens d'a&eter, nous aurons une &urie aussi elle &ette anne, peut=(tre (e plus elle 3ue la pr&dente. K
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-ais le ton peu &onvain&ant de sa voi! dentait &e el optiise. ?es e ees des popiers ers, 3ui s'aairaient servir les &onvives, allaient et venaient entre les tales, portant de grands plats d'uîtres et de palourdes ar&ies. ?'une d'elles, rear3uant 3ue Jane et Paul angeaient peu et gardaient le silen&e, leur dit aternelleent * Qu'est=&e 3ue vous aveO don&, tous les deu!R Je n'ai +aais vu des +eunes aire si peu onneur au repas " >ous devrieO iiter on ils * il en a d+ repris trois ois" K -ais algr leurs eorts, le r/re et la sœur ne pouvaient avaler 3u' grand=peine les ets traditionnels et pourtant savoureu!. ?e p/re #rady lui=(e n'avait au&un apptit et groelait * Si +e n'avais pas lu le enu, +e serais in&apale de dire &e 3ue +e ange. Je n'ai de got rien. K ?'apr/s= /s=id idii ut &onsa&r une e!iition de dressage de poneys sauvages. ?e spe&ta&le ressela tous &eu! des &oW=oys de l'Muest des États=4nis, &e&i pr/s 3u'au&une ontagne ne se proilait dans le lointain. A C Cin in&o &ote teag ague ue,, le d d&o &orr tai taitt &o &o po pos s de l'o& l'o&a ann s'tendant perte de vue et des petits ateau! de p(&e an&rs pr/s du rivage. Ges ouettes volaient en tous sens et aut dans le &iel, tandis 3u'une lg/re rise ruissait dans les pins. ?'un apr/s l'autre, lei poneys urent aens dans un troit &ouloir a&&dant au pr destin au! donstrations.
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Mn ain ainten tenai aitt ere eree ent nt & &a3 a3ue ue an ani ial, al, tand tandis is 3ue son &avalier l'enour&ait non sans peine, &ar il ne disp dispos osai aitt d' d'au au&u &unn a arn rna& a&e ee ent nt.. Puis Puis on ou ouvr vrai aitt la arri/re, et le poulain l& par les aides se pr&ipitait dans l'en&los. Aol par l'oe 3u'il portait pour la prei/re ois sur son dos et par les &ris entousiastes de la oule, le poney se livrait ille &arioles, pointait, ruait et n'avait de &esse 3ue son &avalier ordît la poussi/re. Cela ne an3uait +aais de survenir, parois tr/s vite, tou+ours au out de 3uel3ues se&ondes. ?e puli& applaudit olleent lors3u'un ostri&ulteur, &oi d'une &as3uette rouge et &ant un gros &igare, russit se aintenir sur sa onture plus d'une inute. 0ier de sa prou rouess esse, il voulut re reer&i r&ier l'as l'asssistan an&&e en se d&ouvrant, ais +uste &e oent une &ariole les envoya en l'air, lui, sa &as3uette et son &igare, sus&itant de telles &laeurs 3ue la grand=/re #rady les entendit, l'autre out de la petite ville. Dout &ela, Jane et Paul le viren irent, t, ais ais san sans pa part rti& i&ip iper er vrai raien entt l'al l'all lgr gres esse se gnrale. Geu! longues +ournes s'&oul/rent apr/s la grande (te (te.. ?es ?es tal taloons et leur leurss ard ardes ure urennt li lir rss de dess paddo&@s et &onduits la plage, d'oN ils regagn/rent Assa ssateag teaguue la na nage ge,, &o &o e ils ils en tai taien entt ve venu nus. s. -algr sa d&eption, Paul &ontinua d'aider les popiers tout reet eetttre en ordre rdre Cin& in&oteag eague, et &e ut seuleen eentt le troi roisi/e +our, un saedi, 3u'il eut l'o&&asion d'vo3uer ave& sa sœur leur grande perte. ;ls
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travai travailla llaien ientt tous tous deu deu!! dev devant ant la porte porte de la aison, nettoyer des oules pour leur grand=/re. A" dit Paul. J'aurais rudeent ieu! ait de ne pas parti&iper la attue " Ce n'est pas ta aute, &'est la ienne, rpli3ua Jane. J'aurais d e lever plus t$t et aller au paddo&@ 3uatre eures du atin, au lieu de &in3 eures. )t oi, reprit son r/re, r/r e, +e n'avais 3u' en parler au &apitaine, le soi=(e de la attue. Qu'est=&e 3ue nous allons aire de notre argentR K deanda la illette. Paul rl&it longueent avant de rpondre * Ious pourrions orir grand=/re le grille=pain le& le&tr tri3 i3ue ue do dont nt elle elle a en envi vie, e, et pu puis is no nous us garderions le reste pour nos dpenses, 3uand nous irons au &oll/ge, plus tard. C'est une onne ide K, it Jane sans entou entousia sias se. e. )n in de atin atine, e, ils all/ren all/rentt ensele dans la
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PourrieO=vous e dire oN aite le &apitaine des popiersR deanda=t=il. = Mui, onsieur, onsieur, rpondit Paul. PreneO la deu!i/e rue droite. C'est la troisi/e aison sur votre gau&e. -ais il ne doit pas (tre &eO lui, par&e 3ue &'est &e atin 3u'a lieu le tirage de la loterie pour gagner le poney aleOan. = ?a loterie est tire" s'&ria le petit garLon 3ui it son tour la t(te la en(tre. )t devineO &e 3ui 'arrive " Quoi don&R rpli3u/rent Jane et Paul. C'est oi 3ui ai gagn le poulain" C'est la vrit, &onira le p/re 3ui ne paraissait
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pas partager l'entousiase de son ils. )t aintenant il aut 3ue +e voie le &apitaine des popiers. ;l est parti dans sa voiture avant 3ue +'aie pu lui parler. )st=&e 3ue vous le &onnaisseO ien, tous les deu!R ;&i tout le onde le &onnaît, dit Paul en souriant. souriant. -ais teneO, le voil +usteent +usteent 3ui arr(te sa voiture la station=servi&e. Je vais le &er&er. K ;; traversa la rue en &ourant et revint peu apr/s, a&&opagn du &apitaine. Diens, Diens, it &elui=&i, il e sele re&onnaître 0oster, l'oe 3ui tait pass par i&i en se rendant Iorol@. A" rpli3ua viveent Paul. -ais alors, &'est lui 3ui a a&et 0ant$e et -istyR Mui. -ais l'autre +our il tait seul, tandis 3u'au+ourd'ui il a son ils ave& lui, &e 3ue +e vois. K )ntre ntre=t =te eps ps,, l'au l'auto to o oil ilis iste te et le pe peti titt ga garL rLon on taient des&endus de la &aine de leur ourgon. ?'oe $ta son &apeau et serra la ain du &apitaine. ;l paraissait g(n. Apr/s avoir essuy son visage en sueur, il &oenLa e!pli3uer non sans earras le oti de sa dar&e. Je vous prsente 0reddy, on plus +eune ils, dit= il. Ious avons rsoudre un prol/e dii&ile, &apitaine, et voi&i pour3uoi. ?'autre +our, un de vos oes 'a vendu un illet de loterie dont le lot est un poney% +'avoue 3ue +'avais + 'avais &opl/teent ouli &e dtail pendant on s+our Iorol@. )t puis, &e atin +'ai voulu ontrer on ils le petit poney gris 3ue
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+'ai a&et pour lui, et nous soes arrivs au paddo&@ au oent oN l'on pro&dait au tirage de la loterie... )t nous avons gagn" s'&ria +oyeuseent 0reddy. Allons don&" it le &apitaine, dont le visage &essa tout &oup de paraître las et sou&ieu!. Si, si, nous avons gagn" rpta le garLon. -aintenant dis=lui le reste, papa" >oi&i, e!pli3ua -. 0oster en s'e!priant tr/s vite, &oe s'il avait te d'en inir. ;l se trouve 3ue 0red 0reddy dy pr pr/r /ree le po pone neyy ale aleOa Oan, n, pa par& r&ee 3ue 3ue sa roe roe ressele eau&oup &elle de on propre &eval. ;l l'aie ieu! 3ue la petite pouli&e grise. K Paul et Jane retinrent leur respiration * ils regardaient leur eureu! rival d'un air stupait, &oe s'ils avaient peine &roire &e 3u'ils entendaient. Iaturelleent, reprit le p/re de 0reddy, +e e rends &opte 3ue, la vente puli3ue tant terine, vous n'aureO peut=(tre plus la possiilit de revendre la petite pouli&e grise. Gans &e &as, it=il en se re&oiant, e ien, il audra 3ue +e tienne parole et 3ue +'e!&ute les &lauses de notre ar&. -ais +'avoue 3ue +e serai ien earrass ave& deu! +eunes poneys au lieu d'un, et +e e deande &oent nous allons aire pour eener &ette arou&e 0ant$e... K 4n long silen&e suivit &ette d&laration. 4n vieil oe passa, traînant une &arrette replie de &ourges et de past/3ues. 4n &ien &ou& devant la porte du
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3uin&aillier se it ordre ruyaent sa 3ueue. Ge l'autre &$t de la rue, un ponogrape autoati3ue diusait une &anson populaire. Sans dire un ot, le &apitaine des popiers a&&ro&a sa &anne au &ou de Paul, puis il tira de sa po&e un &arnet dont il euilleta lenteent les pages, e!ainant ave& soin les notes 3u'il y avait rdiges. Quand il eut trouv &elle 3u'il &er&ait, il la d&ira et la tendit -. 0oster, en y +oignant un illet de &in3uante dollars 3u'il tira de son porteeuille. Je &onnais un garLon et une ille, dit=il enin en &lig &ligna nant nt ali ali&i &ieu euse see ent nt de l'œi l'œil, l, 3u 3uii av avai aien entt en envi viee d'a&eter la +uent sauvage et sa pouli&e. Je ne peu! pas l'airer ave& &ertitude, ais +'ai ide 3u'ils pourraient en&ore (tre intresss par l'aaire. K Jane ne put retenir un &ri de +oie et, saisissant par les paules le +eune 0reddy stupait, elle l'erassa sur les deu! +oues. Ie aites pas attention, dit Paul au garLon, les illes ont 3uel3ueois des ides iOarres... K Puis il serra la ain du &apitaine des popiers et la se&oua ave& tant d'nergie 3u'elle lui it al. ;l serra aussi &elles de -. 0oster et de 0reddy. 0inaleent il prit Jane par le ras et l'entraîna vers la ere de leurs grands=parents. Dout en &ourant, il poussa de grands &ris 3ui iitaient le ennisseent de Centaure et 3ue l'on entendit d'un out l'autre de Cin&oteague.
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CHAPIRE 0I
UN DRESSAGE PEU BANAL )I <ÉIÉEA?, &'est en
regardant vivre sa /re 3u'un poulain a&3uiert de l'e!prien&e. ;l l'entend rpondre par un ennisseent l'appel de son aître et la voi voitt galo galope perr sa sa ren& ren&on ontr tree 3uand 3uand il ent entre re dan danss le paddo&@, puis anger dans la paue de sa ain. ;l d&o d &ouv uvre re asseO asseO vite vite 3u 3uee l'o l'o ee repr reprs sen ente te eau&oup d'agrents de l'e!isten&e, &ar il pro&ure de dli&ieuses surprises, telles 3ue du su&re, des &arott &arottes es et des poes poes.. C'est C'est pou pour3u r3uoi oi il s'e s'eor& or&ee ient$t de plaire au aître, lui aussi, non seuleent pour re&evoir en r&opense une riandise, ais en&ore
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pour +ouir de l'agrale &aresse de sa ain ou du son ailier de sa voi!. Mr, dans le &as de 0ant$e et de -isty, le dressage s'ee&tua d'une ani/re asoluent inverse. )n eet, -isty a&&epta d/s le preier +our la so&it des uains, sans la oindre rayeur. )lle prit plaisir laisser les enants s'o&&uper d'elle. ?ors3u'ils la pansaient, elle &artait ses eres antrieurs pour ieu! rester d'aplo, tandis 3ue Paul rossait sa roe soyeuse et 3ue Jane peignait sa &rini/re. )lle s'appuyait (e sur eu! pour leur aire &oprendre 3u'elle tait &ontente et voulait aire durer le pansage. Quand ils rossaient son &anrein, elle aissait ses longs &ils dors ors,, &o &o e po pouur s'a s'aan ando donnne nerr de erve erveil ille leuu! r(ves. -a parole, dit en riant le p/re #rady 3ui l'oservait l'oservait,, &ette petite -isty e ait penser une +eune ille 3ui se prparerait pour son preier al " K ;l n'a 'ava vait it +a +aais ais vu un +eun +eunee po pone neyy an ani ies este ter r autant de &uriosit 3ue &elui=l. Dout l'intressait. Ainsi en ut=il =il du pre reier ridon 3u'on lui ontra. ra. )lle &oenLa par le reniler, et 3uand le arna&eent &atouilla lg/reent le in duvet de ses naseau! elle ternua, &e 3ui l'ausa eau&oup. )t puis, un eau +our, sans (e savoir &oent &ela s'tait produit, elle laissa Paul lui ettre le ridon et le garda sans &er&er se darrasser, &ar elle s'aperLut 3u'il ne lui aisait pas al, pas al du tout. Jane et Paul s'taient
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1 Mist2 me ait %enser à une &eune ille +ui se %r-%arerait %our son %remier #al., 3
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&arts d'elle et tenaient la ain l'e!trit de la longe 3u'ils tiraient tr/s dou&eent, tout en &antonnant sur un air populaire * >iens i&i, petite -isty, viens i&i"K ?a pouli&e dressa les oreilles, &ar elle &oenLait &oprendre 3ue -isty tait son no et elle lle le dis&e is&ern rnaa da dans ns la & &an anso sonn red redon onn nee par les les enants. )lle it un pas vers eu!, puis un se&ond et en&ore un autre * erveille des erveilles, plus elle avanLait plus on lui donnait de su&re " ?ors3ue 0ant$e vit 3ue -isty n'tait pas altr altrai ait te, e, elle elle se rapp rappro ro& &aa au ausssi de dess enan nants ts 3u 3uii ten enda daie iennt ve vers rs elle elle leur leurss pa pau ues es sur sur les3 les3ue uell lles es ils ils avaient pla& du su&re. -ais d/s 3u'elle l'avait pris, la +uent re&ulait nerveuseent et allait se repla&er l'&a &art, derri/r i/re sa pouli&e. -e #rad adyy proitait tait souvent d'une o&&upation ors de la aison, telle 3ue l'plu&age de poes ou l'a&&ro&age au s&oir du linge raî&eent lav, pour oserver les progr/s des poneys. Quelle tonnante paire" rear3ua=t=elle en riant dou&eent. Je n'en ai +aais vu de selale. Au lieu 3ue &e soit la pouli&e 3ui iite sa /re, &'est tout le &ontraire " K Douteois de noreu! +ours s'&oul/rent avant 3ue 0ant$e laisst 3ui&on3ue la tou&er. ?e siple &onta&t d'une ain pose sur sa roe produisait l'eet d'une d&arge le&tri3ue. )lle aisait aussit$t un ond pour s'loigner, en grondant de peur. -ais esure 3ue l't s'avanLait, les taons devinrent si insupportales 3ue
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la +uent ut &ontrainte de &er&er se&ours aupr/s de Jane et de Paul. ?a er lui an3ue K, dit le garLon sa sœur, en voyant &oien 0ant$e avait de peine &asser &es &ants inse&tes. ;ls ;ls la a ar& r&el elai aien entt et la pi3u pi3uai aien entt si &rue &ruell lle een entt 3u'elle en tait parois aole. )lle essayait alors de se rappro&er des autres poneys 3ui paissaient dans le pr, pour ni&ier du ouveent in&essant de leurs 3ueues, ais ils la redoutaient et uyaient loin d'elle. )lle tenta aussi de garder -isty &ontre elle% aleureuseent la 3ueue de la petite pouli&e tait en&ore trop &ourte et peu ournie, si ien 3u'elle ne pouvait pas rendre sa /re le servi&e de &asser &oe elle ou&es et taons. C'est pour3uoi, pres3ue puise, 0ant$e init par laisser les enants la darrasser des inernales estioles. ;ls lui apprirent en (e teps les reer&ier en leur tendant tant$t sa +ae droite tant$t la gau&e, et avant la in de l'autone elle le it aussi spontanent 3u'un poney de &ir3ue. ?e dressage de 0ant$e la selle ut une tout autre aaire, ais l en&ore ses +eunes aîtres surent oprer progressiveent, et ave& tant de patien&e 3ue la sauvage +uent ne se rendit pas &opte de &e 3ui lui arrivait. Dout d'aord, Jane &one&tionna une sangle ave& un vieu! drap de lit, puis aide de Paul elle la lui passa autour du &orps et la i!a, sans trop la serrer, +uste derri/re le garrot et les eres antrieurs. ?ire,
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0ant$e &oenLa par e!&uter 3uel3ues olles &arioles et se roula dans l'ere pour tenter de ropre la sangle. -ais 3uand elle s'aperLut 3ue &elle=&i ne la g(nait pas pour galoper, elle n'y it plus attention. Paul passa alors la se&onde tape, eau&oup plus dli&ate. ;l i!a solideent un petit sa& de sale la ande de toile, pour igurer le poids de la selle. Ge nouveau 0ant$e essaya de s'en darrasser, ais en vain, et 3uand elle se rendit &opte 3ue &e poids sur son dos ne l'ep(&ait pas d'aller et venir sa guise, elle a&&epta de le porter do&ileent. -aintenant 3u'elle est aitue au sale, d&lara Paul, elle va nous a&&epter sur son dos " K
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Cela n'alla pas sans peine, ais d/s l'appro&e de l'iver les enants ontaient 0ant$e sans (e la seller. Pour la diriger, ils se &ontent/rent d'aord d'un siple ridon. 4n soir 3u'ils regardaient leur grand=p/re e!ainer les saots d'un de ses poneys, Paul ra&onta au vieil leveur * 0ant$e ne peut asoluent pas supporter un ors dans sa ou&e. Saperlipopette" s'&ria -. #rady. ?a &orne a pouss si vite &es saots=l 3ue es pin&es ne sont pas asseO &oupantes pour les tailler &oe il aut " Jane, va e &er&er on vieu! rasoir, +e te prie. )t toi, Paul, 3ue e disais=tu l'instant au su+et de 0ant$eR Je suis un peu ennuy, grand=p/re, par&e 3u'elle n'a&&epte pas 3ue +e lui passe un ors talli3ue dans la ou&e. Ious &ontinuons de nous servir du vieu! ridon pour la diriger, par&e 3u'elle reuse la ride. ) ien, riposta le p/re #rady, est=&e 3u'elle ne va pas oN tu veu! et &oe tu veu! R M " si " ;l e suit de e pen&er un peu droite ou gau&e pour la aire &anger de dire&tion, et +e peu! aussi la aire oir en appuyant la longe sur son en&olure, du &$t oN +e veu! aller. Parait" Qu'est=&e 3ue tu veu! de plusR Eien, grand=p/re, rien du tout. Seuleent Jane et oi, nous avons pens 3ue tu aurais peut=(tre onte de nous, puis3ue nous ne goes pas &apales de dresser &orre&teent notre propre poney.
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-oi, avoir onte de vousR tonna le rave oe en se redressant et rottant ave& vigueur ses oreilles. Au &ontraire, +e suis telleent ier de vous deu! 3ue +e 'tonne 'tonne de ne pas avoir ait &ra3uer &ra3uer es retelles" Ioe=oi deu! autres gosses ayant su dresser une +uent sauvage de trois ans " K A &e oent, Jane revint en &ourant de la aison. Ie &ours pas " lui &ria de loin son grand=p/re. -ar&e" Coien de ois audra=t=il 3ue +e rp/te la (e &oseR Si tu veu! devenir grande, ne &ours +aais 3uand tu tiens la ain un o+et aussi &oupant 3ue on rasoir "
dire ave& insou&ian&e* #a" Ce n'tait 3ue -isty"K )lle pouvait (tre aussi sauvage 3u'un li/vre et aussi dou&e 3u'un agneau. Quand vint la saison roide, elle se lanLait au grand galop dans la prairie au sol dur&i. #rus3ueent elle s'arr(tait net et laissait une ouette se poser sur ses reins, &e 3ui la aisait rir de plaisir. 4n +our 3ue le vent d'iver soulait, rude et roid, Jane deanda son r/re, 3ui oservait ave& elle la petite pouli&e galopant dans le pr ave& sa /re * Croi Crois= s=tu tu 3ue 0ant 0ant$ $ee soit soit aussi aussi eureu eureuse se 3ue 3ue -istyR #ien sr, 3u'elle est eureuse" rpondit Paul. )st=&e 3ue tu 'as vu &e atin, 3uand +e l'ai ont onte eRR Je lui lui ai ai do donn nn un un lon longg galo galopp sur sur la plag plage, e, +us3u'au &ap. )lle ennissait de +oie et +'avais l'ipression l'ipression 3u'elle 3u'elle volait volait * &'est peine si ses saots tou&aient le sol. M" +e sais 3u'elle est eureuse dans &es oents=l, ais... -ais 3uoiR ) ien, +e la vois 3uel3ueois passer la t(te pardessus la &l$ture et rester longteps ioile, regarder non pas l'autre pr oN il y a de la elle ere, ais plus loin, du &$t des dunes et de la er. )t dis=oi, rpli3ua Paul apr/s un inst instan antt de rl rle! e!io ion, n, est= est=&e &e 3u 3uee tu as eu l'ipression... 3u'elle pensait AssateagueR Mui, Paul, &'est +usteent La 3ue +e voulais dire. -oi aussi, +e l'ai rear3u, adit le garLon.
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1 Crois4tu +ue 5ant6me soit aussi )eureuse +ue Mist27 3
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;l y a des +ours oN l'on voit netteent les poneys passer sur la plage d'Assateague et (e se aigner. ) ien, +e suis sr 3ue &es +ours=l, elle les oserve. C'est un peu triste. Ua e rappelle le +our de la -i=Car(e * tu avais envie de la poupe rousse, ais tu as gagn la loterie la oîte de &ouleurs. M " it Jane en rougissant. -aintenant 3ue +e suis suis grande grande,, +'ai +'ai pres3u pres3uee ou ouli li &ette &ette istoi istoire re de poupe. 0ant$e era &oe oi, elle ouliera ses annes de +eunesse. Mui, sreent, sre ent, et nous l'y l 'y aiderons a iderons en e n la aisant galoper tous les +ours. Quand on l'entraîne la &ourse, elle est eureuse. K Cela ne aisait au&un doute. Courir la rendait olle de +oie. )lle le ontrait son ier port de t(te, sa ani/re de ouailler de la 3ueue, ses naseau! rissants. ;l suisait au! enants de presser un peu leurs ollets &ontre ses lan&s pour la aire ondir en avant, et elle ilait &oe le vent, la ani/re des ouettes 3u'elle &onnaissait si ien. C'est ainsi 3ue peu peu les aitants de l'île &oen&/rent rear3uer la rapidit des galops de 0ant$e. Co/te Ioire pourrait ien avoir du al gagner la &ourse l'an pro&ain, dirent &ertains en o&ant la t(te. #a" irent d'autres. )n voil une ide" 0ant$ 0ant$ee est reste eau&o eau&oup up trop sauvag sauvage. e. )lle )lle serait serait aussi aussi &apal &apalee de sauter sauter la li&e li&e et de s'enu s'enuir ir 3ue de aire
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le par&ours. Mn ne peut pas &opter sur les poneys sauvages. K Mn se it parler aussi de 0ant$e sur le &ontinent, Po&oo@e en parti&ulier, et ient$t son no ut entendu partout, dans les &ours d'&oles aussi ien 3u'au! tales de aille ou &eO les &oieurs. )lle est &ertaineent aite pour la &ourse, adit un turiste du &ontinent, ais +e persiste &roire Co/te Ioire iattale. ;l est aitu la oule, il sait garder la &orde, et surtout il est &apale de &onserver une rserve d'nergie pour la derni/re ligne droite. K ?e printeps ut pr&o&e &ette anne=l dans la petite île de l'o&an. G/s la prei/re seaine d'avril, les uissons de yrtes se &ouvrirent d'un duvet +aune, tandis 3ue sur les pins de petites pousses vert &lair annonLaient la saison nouvelle. A esure 3ue &elle=&i s'avanLait, s'avanLait, 0ant$e 0ant$e donn donnaa de plus en plus des signes de nervosit. Quand Jane et Paul rentraient de l'&ole, ils la trouvaient parois tournant sans arr(t dans le paddo&@, la t(te asse. A d'autres oents elle se tenait ioile tout &ontre la &l$ture, par=dessus la3uelle elle tendait la t(te, d'un air la ois triste et sauvage. C'est peut=(tre nous 3u'elle attend, dit Jane sans grande &onvi&tion. Peut=(tre K, groela Paul sur le (e ton. 4n soir, la in d'avril, le &apitaine des popiers it une visite iprvue la ere. -e #rady l'a&&ueillit
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ave& un large sourire et s'&ria * Ious vous attendions " >oyeO, Jane avait is votre &ouvert " 4n, deu!, trois, 3uatre, &in3" it le visiteur en &optant les +olies assiettes leues et lan&es. C'est a oi vrai " K ;l ua l'apptissante odeur d'un +aon et passa la langue sur ses l/vres, la vue d'une ontagne de eignets d'uîtres erveilleuseent dors. -er&i, dit=il, +e reste" K ;l n'y eut gu/re de &onversation, pendant 3ue la aîtr aîtres esse se de aiso aisonn d d&o &ouupait ait le +a +ao onn en in ines tran ran& &es es ross, puis serva rvait les eignets &a3ue &onvive, en les arrosant de sau&e. Mn parla en&ore oins durant le repas, &ar on y it onneur, ais 3uand le &apitaine eut repouss son assiette vide, il allua sa pipe et d&lara entre deu! oues * )n ralit, +e suis venu &e soir pour aire une proposition au! propritaires de 0ant$e. K ;; s'interropit par&e 3ue sa pipe s'tait teinte. ;l rotta lenteent une alluette et tira en&ore 3uel3ues oues, tandis 3ue Jane et Paul, assis sur le ord de leurs &aises et pen&s en avant, le regardaient intensent. Je e deande, reprit=il enin, si &ela les int intre ress sser erai aitt d' d'en enga gage gerr 0ant 0ant$ $ee po pour ur &o &our urir ir &o &ont ntre re Co/te Ioire. K
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?e r/re et la sœur se regard/rent et leurs visages s'&lair/rent d'un large sourire. A" s'&ria leur grand=p/re dans un gros rire. )lle est o onnne ne,, &ell &elle= e=l l"" ?es ?es en ena ant ntss n' n'oont +a +aais ais pen enss depuis l'an dernier 3u' aire &ourir 0ant$e &ontre Co/te Ioire " Ious y pensons depuis plus longteps 3ue tu ne le &rois, grand=p/re, &onira Jane ave& voluilit. Ious en avons parl le preier +our oN nous soes alls ave& toi Assateague, et oN nous avons vu galoper 0ant$e ave& Centaure. Mui, dit en rougissant son r/re, et +e &rois &r ois ien 3ue nous avons tou+ours t &onvain&us 3ue vous nous erieO &ette proposition, &apitaine. K ?e &e des popiers rit de on &œur et, se levant pour prendre &ong, d&lara * >oil don& une aaire &on&lue. ?es deu! &on&urrents de Co/te Ioire la &ourse de l'an dernier ont t vendus, ais nous pourrons aire &ourir aussi &ette anne l'e!&ellente +uent de Gelert, ?iellule. )ntendu, it le p/re #rady en se grattant l'oreille, et selon la &outue +e dirai * 3ue le eilleur gagne " K
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CHAPIRE 0II
LE TRIOMPHE DE FANT&ME
suivants urent tr/s agits pour 0ant$e et ses propritaires, 3ui s'appli3u/rent la ettre en pleine ore en vue de la grande &ourse. ;ls lui donn/rent des rations d'avoine plus iportantes et lui irent par&ourir &a3ue +our environ si! @ilo @ilo/t /tres. res. ;ls parta partaien ientt au pas, pas, puis puis passaient un trot rgulier avant de la laisser galoper de plus en plus vite pendant le deu!i/e tiers de la proenade, apr/s 3uoi ils rentraient au pas la ere. Paul et Jane prirent l'aitude d'entraîner la +uent ?)S
DEM;S
-M;S
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d/s l'aue, l'eure oN le soleil levant enveloppait toute la &apagne d'un anteau rouge et or. ;ls la ontaient tour de r$le, tant$t sur la plage nue et dserte, surtout apr/s la pluie 3ui dur&issait le sale, tant$t dans les ois dont les aiguilles de pin rendaient les & &e ein inss las lasti ti3u 3ues es &o &o e de dess tap tapis. is. Qua uand nd ils ils par&ouraient la
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#rady, 3ui traversait la &our en portant sur le ras 3uel3ues sa&s vides, assista la s&/ne et it selant d'en (tre irrit. ;l &ourut rep(&er le &apeau trep et, tout en s'eorLant de le s&er ave& un sa&, il s'&ria d'une voi! tonnante * Jane" Paul" AlleO=vous inir par ettre un peu de plo dans la &ervelle de -istyR Si La &ontinue, elle restera pouli&e toute sa vie" Jaais +e n'ai vu un poney aussi turulent " K -ais en +uillet, esure 3ue le +our de la 0(te des Poneys appro&ait, un &angeent se produisit dans le &oporteent des enants #rady. Si Paul tait o&&up la asse=&our, Jane en proitait pour aller au port, sous prte!te de deander des toiles de er au! ostri&ulteurs 3ui rentraient de leurs par&s. Ge (e, si Jane travaillait aider sa grand=/re la aison, Paul partait seul p(&er des palourdes ou des &raes. 4n soir 3u'ils taient seuls et. 3ue les enants doraient, la grand=/re deanda son ari * Qu'est=&e 3ui se passe don& entre Jane et PaulR As=tu rear3u &oe ils vitent de rester enseleR Mui, rpondit le p/re #rady, voil plusieurs +ours 3ue +e 'en rends &opte. Je ne peu! pas t'airer t'airer 3ue 3ue +'en &onnais &onnais la raison, raison, ais +'ai +'ai ide 3u'il 3u'il s'agit de la &ourse. Coent &elaR Je &royais 3ue tout tait rgl. )st=&e 3ue 0ant$e n'est pas en tat de &ourirR
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Si, ien sr, ais il reste une 3uestion tran&er * 3uel est &elui des deu! gosses 3ui la onteraR A" ;ls en ont autant envie envie l'un 3ue l'autreR C'est on ipression.. K Ce ut -e #rady 3ui, le lundi pr&dant la &ourse, rsolut le dli&at prol/e. )lle ettait ave& Jane du linge s&er dans la &our, tandis 3ue Paul a&evait de rasser &elui 3ui se trouvait en&ore dans la lessiveuse. >oyant 3ue les deu! enants avaient l'air sou&ieu! et ne parlaient pas, la grand=/re $ta de sa ou&e une pin&e linge et leur deanda rus3ueent * ?e3uel de vous deu! ontera 0ant$e dans la &ourseR K Ie re&evant au&une rponse, la vieille dae reprit * Je vois 3ue vous n'aveO rien d&id. Gans &e &as, +e &rois 3ue +'ai une onne ide vous proposer. proposer. K )lle n'otint tou+ours pas de ra&tion de ses petits= enants. Jane s'aaira de plus elle dplier une nappe, tandis 3ue Paul &ontinuait de rasser ave& nergie le linge inge dan anss la less lessiv iveu euse se.. ?e p/ p/re re #rady rady rent rentra ra des &aps sur &es entreaites et rear3ua tout de suite 3ue l'aian&e tait orose. H l" s'&ria=t=il. Quel silen&e" S'il n'y avait pas le &la3ueent du vent dans les draps, on se &roirait l'glise, le dian&e atin" C'est 3ue +e viens de leur deander 3ui ontera 0ant$e dans la &ourte, e!pli3ua son pouse en posant sa derni/re pin&e linge sur le il de er.
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1 As4tu remar+u- (omme ils -vitent de rester ensem#le7 3
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M" K it le grand=p/re d'une voi! sonore. ;l posa sa (&e sur le sol et se it $ter la oue de ses souliers en ra&lant les seelles sur le er de l'outil. Si +e n'avais pas soi!ante=treiOe soi!ante=treiOe ans, reprit=il, et si +e n'allais pas sur es soi!ante=3uatorOe, +e rsoudrais le prol/e en la ontant oi=(e. K -e #rady, 3ui s'tait pen&e sur un grand panier linge pour y prendre en&ore 3uel3ues serviettes, se redressa soudain et d&lara, asseO ort pour 3ue Paul l'entendît * Claren&e, +'ai eu une onne ide ier en ettant de &$t un os de poulet. ;l est a&&ro& la &uisine, au= dessus du &alendrier. Parait" s'&ria le grand=p/re en se rappant la &uisse. C'est un e!&ellent oyen de tirer au sort. Celui 3ui gardera dans la ain le plus long or&eau ontera 0ant$e. Je vais le &er&er" K dit Jane en &ourant vers la aison. )lle disparut dans la &uisine et revint peu apr/s, tenant ave& grande pr&aution l'os en ore d'trier, &oe si elle &raignait de le riser. #on" it le p/re #rady. >iens i&i, Paul, et laisse &ette lessiveuse " K ?e garLon s'avanLa pas tr/s lents. ;l avait les +aes aussi olles 3u'un tout +eune poulain, et &e ut d'une ain trelante 3u'il saisit l'e!trit 3ue sa sœur lui tendait. 0er 0ereO eO les les ye yeu! u!,, tous tous les les de deu! u!"" ordon rdonna na la grand= 18B
/re. 0aites votre vœu, et 3uand +e &opterai trois, tireO" K Paul et Jane respir/rent proondent et attendirent, en serrant ort la in&e ran&e 3ui devait d&ider de leur sort. -e #rady &opta d'une voi! grave * 4n"... Geu!"... Drois" Drois" K ?e petit os se risa ave& un ruit se& * le out le plus long resta dans la ain de Paul, 3ui ne put retenir un &ri de +oie. -ais son visage se rerunit en voyant Jane pitiner dans le sale le or&eau 3ui l'avait ait perdre. ?evant les yeu! vers son r/re, elle s'eorLa de sourire en lui disant * ;l vaut ieu! 3ue &e soit toi, Paul. Du sauras la onter ieu! 3ue oi. K )lle n'en &ontinua pas oins parti&iper l'en l'entr traî aîne nee ent nt +us3 +us3u' u'au au de dern rnie ierr +eud +eudii de +uil +uille let, t, +our +our traditionnel de la 0(te des Poneys. Celle=&i se droula par un teps agnii3ue, &aud et sans vent, 3ui ut parti&uli/reent propi&e la traverse du ras de er la nage par les poneys sauvages. G/s l'aue, la aute &ausse reliant Cin&oteague au &ontinent ut en&ore de vi&ules de toute esp/&e aenant des spe&tateurs. ;ls se passionn/rent pour la traverse la nage du troupeau d'une île l'autre, irent ensuite la aie pour le dil entre la plage et les paddo&@s, et assist/rent ave& +oie au! donstrations de dressage de 3uel3ues intrpides &avaliers. -ais (e apr/s &es r+ouissan&es, de nouveau!
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visiteurs &ontinu/rent d'arriver, &ar &ette anne=l le &lou de la (te allait (tre la lutte opposant 0ant$e, +uent sauvage n'ayant +aais &ouru, au &apion rgional Co/te Ioire, sp&ialiste des ippodroes et +us3u' &e +our invin&ile. >ers le soir une lg/re rise se leva, poussant dans le &iel 3uel3ues petits nuages selales des outons. ?e soleil tait un nore allon rouge suspendu au= dessus de la aie lors3ue Paul et Jane, ontant ensele 0ant$e, irent leur entre sur le &ap de &ourses. Jane se laissa glisser terre et n'eut pas (e le tep eps de ururer rer un ot d'en&ourag age eeent l'oreille de sa &/re +uent. )n eet, elle ut aussit$t prise &oe une ou&e dans une toile d'araigne. Ses &aarades d'&ole, ses on&les et ses tantes, tous voulaient assister la &ourse en sa &opagnie. Sa&ant la grande part 3u'elle avait prise l'entraîneent du poney, ils la plaignaient de ne pas le onter elle=(e et l'assaillaient d'insipides 3uestions, s'agglutinant elle au point 3u'elle avait peine respirer. Mr, Jane aspirait au &ontraire rester seule, ou tout au oins ins sans ais ais g(nants, pour ieu! suivre la &ourse, y parti&iper de tout son (tre et se donner l'il l'illu lusi sion on 3u 3u'e 'ell lle= e= (e (e ga galo lopa pait it sur sur 0an 0ant$ t$e. )lle lle &er&ait don& s'&lipser 3uand la puissante voi! du +uge de la &ourse retentit dans les aut=parleurs * Attention" -esdaes et essieurs, les &on&urrents vont se diriger aintenant vers la ligne de dpart"
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Ce soir soir,, no nouus op oppposer oseroons Co/t o/tee Ioire oire,, le &l/re &ra&@ de Po&oo@e, les deu! eilleurs poneys de Cin&o=teague * ?iellule et 0ant$e " K Ce ut alors une rue gnrale vers la piste, et Jane en proita pour se perdre dans la oule. Av Ave& une agilit agilit de &at elle se glissa entre les +aes des spe&tateurs et russit se poster au pre reier rang, &ontre la li&e. Quantit de voi! trang/res dis&utaient autour d'elle, ais ais elle elle n'tait ait pas tenue d'y rp rpondre * elle elless ne l'i l'ipo port rtun unai aien entt pa pass plus plus 3u 3uee le o our urdo donn nne een entt de dess inse&tes pendant la nuit. )lle respira proondent 3uand pour la se&onde ois on annonLa l'entre en piste des trois poneys. Ce ut d'aord Co/te Ioire 3ui passa, d'un pas tran3uille et ier ier.. Ioir oir &o &o e du +ais +ais,, il parai araiss ssai aitt p pri risa sannt et selait s'ennuyer, au point 3ue Jane n'aurait pas t surprise de le voir iller. Quant ?iellule, &'tait une grande +uent aigre et nerveuse 3ue son +o&@ey avait peine ep(&er de &ara&oler sur la piste. Jane ne la rega regard rdaa 3u 3u'u 'unn ins instant tant,, &ar &ar d+ + 0ant 0ant$ $ee ais aisai aitt son son entr en tre e sur sur l' l'ipp ippod odro ro e. Sans Sans vaine aine ag agit itat atio ionn, elle elle s'avanLa d'une dar&e pleine de dignit, ais n'eut (e pas l'air de se rendre &opte de la prsen&e de la oule. Denant tr/s aut sa t(te, elle uait le vent pleins naseau! et rissait de teps en teps * ipatiente, elle ne &oprenait pas pour3uoi Paul la retenait, alors 3u'elle ne deandait 3u' s'lan&er. -ais elle se laissa do&ileent &onduire derri/re la
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ligne de dpart, et tout &oup la oule enti/re s'&ria* ;ls sont partis " Co/te Ioire a pris la &orde " annonLa le &oentateur. 0ant$e est l'e!trieur" -ais ?iellule va tr/s ort " )lle passe Co/te Ioire et prend la t(te " K A partir de &e oent, le puli& &ria telleent 3u' u'on on n' n'en ente tend ndit it plu plus le spea spea@e @err. ?i ?iellu ellule le en enaa la &ouurse &o rse pen enddan antt le pre preie ierr 3ua uart rt du par&o ar&our urs, s, pu puis is Co/te Ioire orLa l'allure et reprit le &oandeent. Craponne la li&e, Jane ururait * AlleO, 0ant$e, darre" C'est une &ourse" Plus vite, a elle " K -ais 0ant$e ne disputait pas une &ourse, elle s'ausait. C'tait en 3uel3ue sorte un duvet de &ardon 3ui se laissait pousser olleent par le vent travers l'espa&e. l'espa&e. Peu peu elle se rappro&a rappro&a de ses &on&urrents, &on&urrents, non pas tant pour les dpasser 3ue pour le plaisir de voler &oe le vent sur la piste verte. )lle galopait ave& aisan&e, et ses longues oules rguli/res taient aussi rytes 3ue de la usi3ue. C'est sans eort apparent 3u'elle dpassa ?iellule et se trouva ient$t oins d'une longueur de Co/te Ioire. )ntousias, le puli& trpignait, es&aladait la li&e et &riait perdre aleine, les supporters des deu! rivau! s&andant leurs nos 3ui ieu! ieu!. Quant Jane, deou deoutt sur la li&e, elle n'assistait n'assistait plus la &o &ouurse, rse, elle elle la vivai ivaitt v vri rita tale leen ent. t. )lle )lle tai taitt 0ant$e elle=(e, prenait le dernier tournant
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la &orde, +uste derri/re Co/te Ioire, ses naseau! rouge eu dans le soleil &ou&ant. )lle tait Paul lui= (e, aintenant son uste oriOontal et parall/le l'en&olure de sa onture pour ne la g(ner en rien dans son eort inal, ais aisant vraient &orps ave& elle. 0ant$e se rappro&a irrsistileent du &l/re poney noir, arriva sa auteur, le dpassa en 3uel3ues oules et vola, ien dta&e, vers le poteau. Sous les a&&laations dlirantes de la oule, elle ran&it la ligne d'arrive en attant Co/te Ioire d'une longueur. #ien plus, elle tait si &ontente de galoper ainsi en e n t(te 3u'elle voulut aire durer le plaisir, si ien 3ue le +uge &ria en riant dans le aut=parleur * Eien 3u'un tour " Eien 3u'un tour " K Progressiveent Paul tira sur les r(nes, tout en parlant d'une voi! dou&e la +uent. Quand elle ralentit l'allure, il s'assit dans sa selle, puis passa au trot, it dei=tour et revint au pas vers la ligne d'arrive, oN l'attendait le +uge=&oissaire. ?a oule avait envai la piste, et &e ut environn de spe&tateurs attant des ain ains 3ue Pau Paul reLut les li& li&iitations et la ourse proise au gagnant. G/s 3u'il eut serr la ain du +uge, il se redressa et &er&a des yeu! sa sœur. Pleurant de +oie, elle tait reste deout sur la li&e. ;&i, Paul" lui &ria=t=elle. Je suis i&i" K Dout le onde se tourna vers elle, et la vue de &ette ette petit etitee ill ille, per& r&e &o &o e un oise iseau sur la ran&e, le puli& &lata &l ata de nouveau en a&&laation. Mn s'&arta
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5ant6me arriva à sa )auteur.
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pour laisser Paul ener 0ant$e vers sa sœur, et 3uand il arriva sa auteur, elle sauta lg/reent en &roupe, la grande +oie des aitants de Cin&oteague 3ui &ri/rent de plus elle * Hurra pour Paul et Jane" Hurra pour 0ant$e"K -ais dans &ette er uaine 3ui les environnait, les enants ravis ne regard/rent 3u'un visage et n'entendirent 3u'une voi! sonore, doinant le va&are. EentreO la aison" leur dit le p/re #rady. AlleO vite annon&er votre vi&toire grand=/re " K Dout le long du tra+et, Paul parla 0ant$e. Sais=tu, lui dit=il, 3ue tu as gagn douOe dollars et 3ue nous allons les dpenser pour toi R Mn pourrait, proposa Jane, a&eter des ruans et des popons pour toiletter sa 3ueue et sa &rini/re. K Paul se pen&a en avant, de ani/re parler 0ant$e tout pr/s de son oreille. Ious pourrions a&eter pour toi, dit=il, une elle ride en &uir orne de &uivre, et tu serais plus elle 3ue les &evau! de la garde de la reine d'Angleterre. K )n guise de rp rponse, 0ant$ t$e poussa un long ennisseent dont l'&o retentit au loin dans le soir toant. Paul &lata de rire et dit sa sœur * Sais=tu' &e 3u'elle vient de rpondreR Ion. Qu'est=&e 3u'elle a dit, PaulR )lle a dit * A&eteO A&eteO don& le grille=pain dont grand=/re a envie. )n &e 3ui e &on&erne, tout &e 3u'il e aut, &'est des ailes au! pieds " K
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CHAPIRE 0III
UN APPEL IRRÉSISTIBLE QJ)?Q4)S averses
to/rent pendant la nuit 3ui suivit la &ourse, ais au atin la pluie &essa et le soleil, perLant les derniers nuages de ses rayons oli3ues, popa l'uidit du sol. ;l en rsulta d'pais an&s de rue 3ui envelopp/rent les îles. Apr/s les otions de la veille, la vie reprit son &ours noral au ran& des poneys du p/re #rady. ?es enants parti&ip/rent &oe d'aitude au! travau! de la ere * Paul rpara le poulailler, tandis 3ue Jane
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nettoyait les auges. Quant -isty, elle allait et venait en liert dans la &our, se rottant l'un puis l'autre, tel un &ien partageant son ae&tion entre deu! aîtres. 0ant$e au &ontraire se tenait tout &ontre la &l$ture, a&e au soleil leil levan ant. t. ?a t(te au autte, elle selait &ont &o nte epl pler er av ave& e& erv erveu eurr le ira& ira&le le 3u 3uot otid idie ienn nne een entt renouvel de l'aurore, gr&e la3uelle l'astre renaissant assainissait le sol en le darrassant de son uidit. Ge teps en teps, Paul la regardait du &oin de l'œil. Gis don&, Jane" &ria=t=il de loin sa sœur. Ious allons &ontinuer la aire galoper tous les atins. )lle l'a ien rit. -onte=l d'aord, ds 3ue tu auras ini ton travail. Je lui erai aire un tour apr/s toi. K Jane sourit de plaisir, sa&ant 3ue son r/re dsirait la &onsoler de ne pas avoir ont la +uent dans la &ourse. )lle se ta don& d'a&ever sa t&e, puis suivie de -isty &oe de son ore, elle it son talier s&er sur un il de er et alla &er&er le ridon. G/s 3ue 0ant$e la vit appro&er, elle ennit de +oie, et 3uand la illette a+usta le arna&eent tr/s siple, elle la laissa aire ais rissonna de la t(te au! pieds. )lle pouvait (tre trangeent a&ile anier, ais tout en se ontrant do&ile, elle &onservait une &ertaine sauvagerie dans le regard * on avait l'ipression 3ue, si pysi3ueent elle s+ournait au ran& de Cin&oteague, sa vritale nature tait deeure tr/s trang/re &e genre d'e!isten&e.
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Saisissant d'une ain la &rini/re et de l'autre le garrot de la +uent, Jane sauta lesteent sur son dos nu et s'&ria * Je suis pr(te, Paul " K Celui=&i laissa ses outils et &ourut vers la arri/re, &onstitue de trois adriers superposs 3ui pouvaient &ouuliss &o lisser er dan anss de dess ers ers & &ev evaal i! i!ss au au!! po pote teau au!. !. Dand ndis is 3u 3u'i'ill a aai aiss ssai aitt la a arr rree sup supri rieu eure re,, 0ant 0ant$ $ee piaait nerveuseent, &oe pour lui repro&er sa lenteur. C'est pour3uoi Jane n'attendit pas 3ue son r/re et enlev la se&onde poutrelle * donnant deu! &oups de talons au! lan&s de sa onture, elle la lanLa au galop sur l'osta&le 3ui ut ran&i sans dii&ult. -isty aurait voulu suivre sa /re et galoper aussi dans la &apagne, ais Paul la retint et, tout en d(lant ave& ses doigts la &rini/re de la pouli&e, il lui e!pli3ua * #ient$t +e &oen&erai t'entraîner aussi, +e te le proets. -ais au+ourd'ui il aut aire plaisir 0ant$e.K ;l reit soigneuseent en pla&e la arre suprieure, puis alla s'adosser un pin isol sur un tertre, d'oN il voyait une grande tendue de plage. ;l ne se lassait +aais de regarder 0ant$e en pleine a&tion, et son &œur attit plus ort 3uand elle ran&it en 3uel3ues se&ondes l'troite prairie 3ui, des&endant en pente dou&e vers la er, orait au out de la plage un petit &ap de verdure 3ue les enants ae&tionnaient. Jane
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laissa la +uent galoper sa guise dans &e paddo&@ naturel, entour d'eau de trois &$ts sur 3uatre, puis voyant 3ue Paul lui aisait signe de revenir, elle it 0ant$e au pas pour la &aler par un retour tran3uille. Mr, au oent pr&is oN elle sautait terre et passait les r(nes son r/re, un ennisseent strident retentit au loin, ropant le silen&e de la &apagne 3ui &oenLait seuleent s'veiller. ;l selait venir, non seu eule le en entt de la er, er, ais ais (e (e du &l/ &l/re ga gallion ion espagnol dont la &argaison de poneys avait +adis trouv reuge Assateague, apr/s son draati3ue naurage. 0ant$e dressa les oreilles et, la t(te aute, regarda du &$t de l'île des poneys sauvages. Dout son &orps rissonna, tandis 3u'elle &outait, et pour la se&onde ois le &oup de &lairon du ennisseent se it entendre, plus pro&e et e t puissant. ?e p/re #rady, 3ui travaillait dans la &our prparer le repas des volailles, a&&ourut aussit$t, ondit par=dessus la arri/re ave& une agilit de +eune oe et se pr&ipita vers les enants. C'est C'est Centa Centaur ure" e" leur leur &ria &ria=t =t=i =il. l. ;l vien vientt re&er&er 0ant$e" K Drouls, Paul et Jane s&rut/rent la er, ais ils ne virent d'aord 3ue les petits rouleau! de vagues ranges d'&ue 3ui se risaient les unes apr/s les autres sur la plage, tandis 3ue de in&es an&s de rue drivaient lenteent la sura&e des lots. Dout &oup la &r(te d'une de &es vagues parut grandir et (e se
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dta&er de l'lent li3uide * &'tait la &rini/re argente de Centaure 3ui surgissait de l'o&an. -onte vite sur 0ant$e " ordonna le vieil leveur son petit=ils. Ea/ne=la dans la &our" Doi, Jane, va vite enlever les arres de la &l$ture " K ?e &œur attant, Jane &ourut la arri/re et l'ouvrit, tout en ep(&ant -isty de s'&apper. Pau Paul" &ria &ria=t =t=e =ell lle. e. Pren Prendds=la s=la pa parr la &rin &rinii/re /re et ra/ne=la pr/s de -isty" K -ais elle ne put retenir un &ri d'angoisse, en voyant 3ue son r/re ne aisait rien de tel. #ien au &ontraire, il tait en train de darrasser la +uent de son ridon * il rendait la liert 0ant$e " M" Paul" supplia=t=elle en&ore. Eetiens=la" Ie la laisse pas partir " K Ses &ris urent &ouverts par les ennisseents aigus de la +uent 3ui, tr/s agite, rpondait ainsi au! appels de Centaure. ?'talon tait sorti de l'eau et s'avanLait au galop, droit vers elle, le &ou tendu et la t(te asse. Mn ne distinguait pas ses yeu!, as3us par l'pais et long toupet de &rins argents 3ui &ouvrait une partie de son &an & anr rei ein. n. ?e p/ p/re re #rad #radyy, en enle leva vant nt son son & &ap apea eau, u, se planta devant 0ant$e et se it gesti&uler pour dissuader Centaure d'appro&er% ais &elui=&i l'vita et tourna autour du groupe or par Paul, son grand=p/re et la +uent, tout en aisant entendre de sonores reni renil le een ents ts en entr tre& e&ou oup pss de no nouv uvea eau! u! et pu puis issa sant ntss ennisseents, vritales &oups de &lairon lan&s vers le &iel.
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Paul" urla le grand=p/re eray. >a=t=en de l" Du vas te aire pitiner " K -ais Paul selait u en statue et su+ugu, lui aussi, par l'e!traordinaire personnalit de l'talon. Quant 0ant$e, elle ar3ua d'aord une nette sitation. ?ire de ses ouveents, elle se tourna vers son aître et le regarda d'un air do&ile. -ais 3uand les appels ipratis du &e de sa arde retentirent en&ore, ils parurent rveiller en elle une nergie et un instin&t +us3ue=l en soeil, sus&itant du (e &oup un ardent dsir de retourner la vie sauvage d'Assateague. )lle rissonna d'otion, se dressa toute droite sur ses postrieurs, et son &orps se tordit, &oe si elle &er&ait ainsi ieu! se lirer des &l$tures 3ui
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l'eprisonnaient, des longes et des ridons, sy syol oles es d' d'es es&la &lava vage ge,, de l'&u l'&uri riee 3u 3uii l'e l'ep( p(& &ait ait de sentir l'odeur des pins et d'entendre le ruit de la er. Apr/s un ennisseent d'ipatien&e, elle it un ond de &$t pour s'&arter de Paul et galopa vers Centaure, 3u'elle re+oignit en 3uel3ues oules. ?eur ren&ontre s'a&&opagna de ruyantes aniestations de +oie, dont l'&o se rper&uta dans toute la prairie. ?es deu! poneys se rott/rent utuelleent les naseau! et eurent l'air d'&anger des &oniden&es, tant$t par de petits grogneents tant$t en ennissant pleine voi!. Puis l'talon redevint le &e autoritaire, venu reprendre au! oes la plus elle de ses +uents, et il ordit 0ant$e la &uisse pour l'oliger prendre le large. )lle n'sita plus et onLa vers la plage. 4ne seule ois elle tourna la t(te, &oe pour adresser un dernier essage ses an&iens aîtres * PreneO ien soin de on enant, selait=elle leur re&oander. )lle appartient au onde des oes, ais oi +'appartiens l'île des aniau! sauvages"K ?es enants et leur grand=p/re rest/rent longteps ioiles, suivre des yeu! la uite des deu! poneys. Cen enttau aure re se +eta +eta le prei eier dan anss les vagues, es, et sa &rini/re parut aire partie de l'&ue ouette par la rise. 0ant$e se pr&ipita son tour dans les lots, et ient$t on ne vit plus 3ue la grande ta&e lan&e sur son garrot% ais &elle=&i a&eva de disparaître au loin, se &onondant ave& la &r(te des vagues. Pendant toute
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&ette s&/ne, une &oune otion treignit les trois spe&tateurs. ;ls avaient l'ipression 3u'autour d'eu! l'air virait &oe une &orde de violon. )t puis, tout &oup, la &orde trop tendue &assa et le onde envviron en ironnnan antt rede redevvint int le (e (e 3ue & &a3 a3ue ue +our +our.. ?e grand=p/re n'avait plus la souplesse ave& la3uelle il ondissait ondissait par=dessu par=dessuss la arri/re% arri/re% il tait de nouve nouveau au un vieu! onoe trapu ais un peu vot et raidi par l'ge. Dan andis dis 3u'il regagnait regagnait pas lents la &our de la ere, Paul le suivit sans tristesse. #ien plus, on et dit 3u'une partie du oneur de 0ant$e se reltait sur le visage du garLon * il rayonnait de +oie la pense 3u'il venait de donner la elle +uent la liert la3uelle elle n'avait +aais &ess d'aspirer. ?ors3ue Jane eut reis la arri/re en pla&e, ils s'en uren rent tous troi rois d'un a&&o &&ord ta&ite vers le o! de 0ant$e. ;ls le trouv/rent o&&up * -isty les y a&&ueillit en passant sa dr$le de petite t(te la porte. )lle vint (e au=devant d'eu! en trottinant, rotta &ontre Paul son &anrein orn d'une ausante pelote lan&e et le l& &a, d'un gran rand &o &ouup de sa langue uide. )lle selait vouloir leur dire * Qu'est=&e 3ue vous aveO don&, tous les trois, (tre si gravesR Je reste i&i, oi, -isty" K )lle se tourna vers Jane, et 3uand &elle=&i tendit sa +oue pour re&evoir aussi une &aresse des petits naseau! rais, elle rear3ua 3ue 3uel3ues &rins &ouleur de &uivre taient rests a&&ro&s un gond * ils provenaient de
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la 3ueue de 0ant$e. Jane les dta&a ave& soin et les tressa en un anneau 3u'elle suspendit un &lou, au= dessus de la angeoire. Au ond, dit=elle d'une voi! tran3uille, elle portait ien son no * &e n'tait 3u'un ant$e. Dr/s Dr/s +uste K, it Paul. ?e p/ p/re re #rad #radyy se grat gratttait ait av ave& e& n ner erggie l'or l'orei eill llee droite. >ous aveO agi &oe il le allait, es enants, groela=t=il un peu rudeent. 0ant$e n'a +aais t vrai aient eureu eusse i&i. )lle est aite pour vivr ivre Assateague, tandis 3ue &ette petite -isty est &ontente de son sort, &eO nous. K )n s'entendant noer, -isty s'appro&a du vieil leveur et rotta vigoureuseent sa t(te &ontre les larges paules du rave oe. Mn la sentait en&ante de se voir l'o+et de toutes &es attentions. )lle le aniesta en &ontinuant aller de l'un l'autre, renilant dans la po&e de Paul pour 3uander 3uel3ues grains d'avoine, donnant un &oup de langue Jane ou ordillant le ord du vieu! &apeau &aoss de -. #rady. 0ant$e a t une onne aan, dit Jane. )lle est reste ave& sa pouli& i&e autant 3u'elle l'a +ug n&essaire. -ais les poneys sont &oe nous, il arrive un oent oN les +eunes doivent se drouiller tout seuls... K -a&i a&innale aleen entt elle lle ve vena nait it de rp rpte terr &e 3u 3uee le &apitaine des popiers leur avait dit un an auparavant. Quant -isty, elle eut l'air de &oprendre 3u'elle vivait vi vait 198
un oent iportant de son e!isten&e. )lle s'&arta du groupe et s'en ut, la t(te aute, non pas du &$t de la er et d'Assateague, ais au &ontraire vers la &l$ture donnant sur la verte &apagne de Cin&oteague. Dout son &orps rissonna de plaisir, &oe si elle se voyait d+ proise de grands su&&/s sur les &aps de &ourses, et pour aniester ses sentients elle lanLa plusieurs ruades, a&&opagnes de ennisseents si dr$les 3u'on et dit de vritales &lats de rire. Ua alors, &'est in&royale" it Paul. Qu'est=&e 3u'elle a dit, PaulR deanda viveent sa sœur. Je n'en reviens pas " rpondit le garLon. )!pli3ue=toi, on petit, d&lara le p/re #rady en repoussant son &apeau tr/s en arri/re. Je &rois, grand=p/re, 3ue +e n'ai +aais entendu un poney parler si &laireent. )lle vient de rire de tout son &œur, et ieu! 3u'en paroles elle s'est &rie * -oi, +e suis -isty de Cin&oteague " K
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