Guide Pratique
Élevage Félin
C
e guide pratique de l’Élevage Félin Félin constitue une synthèse des connaissances scientifiques et des informations techniques à destination des éleveurs amateurs, des professionnels du chat, mais également des jeunes confrères vétérinaires impliqués en élevage. Les informations existantes relatives à l’élevage félin sont passées en revue par thématique: génétique, reproduction, pédiatrie, problèmes sanitaires, nutrition, soins et toilettage. Installations, conditions d’ambiance et législation sont aussi largement développées. Complet sans prétendre à l’exhaustivité, précis sans complication excessive, ce guide se veut avant tout pratique afin d’apporter une réponse rapide à tous les problèmes que pose au quotidien l’élevage félin. De très nombreuses photographies, des illustrations techniques et des encadrés de conseils permettent au lecteur un accès facile et clair aux informations importantes. Réunie autour d’une même passion pour les chats, l’équipe internationale d’auteurs est pluridisciplinaire et regroupe des vétérinaires impliqués en élevage, des professeurs d’université, des spécialistes et des éleveurs.
ISBN : 2-7476-0071-8
n o g n o a r t l a e P h e S i e l t e a r t n i L i a M r n r d a o s L a r u S n r - x e u B n e i l a s e t d s b o n a a i l a C y P e l M r o a e g c s é s i r a l É G P
n i l é F e g a v e l É e u q i t a r P e d i u G
Guide Pratique
Élevage Félin Élise Malandain Susan Little Grégory Casseleux Lorraine Shelton Pascale Pibot Bernard-Marie Paragon
Guide Pratique
Élevage Félin Élise Malandain Susan Little Grégory Casseleux Lorraine Shelton Pascale Pibot Bernard-Marie Paragon
Sommaire
Avertissements Avertisse ments Le comité éditorial du Guide Pratique d’Élevage d’Élevage félin considère qu’il est important de publier les opinions et avis des différents secteurs du monde vétérinaire. La publication d’opinions, explicites ou implicites, s ollicitées ou non-sollicitées, n’implique pas pour autant leur approbation par l’éditeur, l’éditeur, par ses employés, employés, agents ou par toute personne associée à leur publication, de quelque manière que ce soit.
Préfaces p.V
Malgré toutes les précautions précautions prises pour en garantir garantir l’exactitude, l’éditeur, l’éditeur, le rédacteur ou les collaborateurs déclinent toute responsabilité pour tout préjudice causé à toute personne, par toute action ou inaction, par tout élément de la présente présente publication. Tous droits réservés. Aucun élément de la présente publication ne peut être conservé dans un système d’exploitation, ni reproduit, ni transmis sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit (électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autre) sans la permission expresse et écrite des détenteurs des droits.
Les auteurs p.X
1
Bases de la sélection et génétique p.13
2
Reproduction : des chaleurs chaleurs à la mise bas p.63
3
Pédiatrie: de la naissance au sevrage sevrage p.133
4
Comportement félin p.181
5
Alimentation des chats en conditions d’élevage p.199
6
Pathologie infectieuse et parasitaire en chatterie p.233
7
Conception et entretien de la chatterie p.287
8
Soins courants et toilettage p.315
9
Félinophilie et réglementation p.329
III
Préface
Passion, partage, deux grandes valeurs communes entre les éleveurs et Royal Canin! C’est par la passion que naît la connaissance. Celle-ci est le moteur de notre dynamique d’innovation et intègre les résultats de notre exceptionnel partenariat avec les éleveurs de Chats. Grâce à ce partenariat exemplaire Royal Canin a été la première Marque à développer des produits parfaitement adaptés aux besoins nutritionnels spécifiques de certaines races de Chats. Sur la base d’observations effectuées en commun avec les éleveurs, de nombreuses avancées nutritionnelles ont été développées par les scientifiques du Centre de Recherche et de Développement de Royal Canin. Cela a permis de créer des programmes nutritionnels, destinés aux Chats, d’une précision et d’une qualité nutritionnelle unique. Notre objectif prioritaire est d’apporter, de façon rigoureuse, le “puzzle de nutriments” le plus adapté au Chat, afin d’accompagner, le plus efficacement, le travail de l’éleveur dans toutes ses différentes composantes: reproduction, élevage des chatons, expositions… La proximité avec les éleveurs de Chat a permis à Royal Canin d’accumuler une base de connaissances unique que nous sommes particulièrement heureux de mettre à la disposition du monde de l’élevage félin. Ce Guide, se veut un outil pratique et de référence, qui couvre les différents aspects du métier de l’éleveur, de la sélection des reproducteurs à la vente des chatons. Il contient également de nombreuses informations zootechniques, médicales et légales concernant les conditions de l’élevage félin dans différents pays. De nombreux experts internationnaux en matière d’élevage félin ont participé à la rédaction de ce livre et nous voudrions tout particulièrement les remercier d’avoir bien voulu mettre à disposition leur très grande expertise. Faire sans cesse progresser la Connaissance Scientifique, être encore plus proche des éleveurs félins reste pour nous une motivation permanente. Continuons ensemble à partager la même passion des Chats!
A. Guillemin Président Directeur Général Groupe Royal Canin V
1 Bases de la sélection et
génétique
L
a sélection est une méthode de reproduction qui consiste à choisir à l’intérieur d’une race des animaux reproducteurs dont les caractères et les aptitudes doivent être perpétués. Il s’agit pour l’éleveur de choisir parmi les animaux qu’il possède ceux qui seront à l’origine de générations futures. L’enjeu de cette sélection est donc de favoriser les caractères positifs, tout en s’affranchissant de certaines maladies génétiques.
1 - Bases de la sélection et génétique
Bases de la sélection et génétique - 1
Rappels de génétique
La fécondation : la réunion du matériel génétique du père et de la mère
Le génome Les chromosomes, porteurs de toute l’information nécessaire On peut imaginer le génome du chat comme une encyclopédie en 19 volumes, les chromosomes. Ces volumes contiennent 20 à 25 000 chapitres, les gènes, qui fournissent les modèles pour créer les substances chimiques biologiques nécessaires pour créer et maintenir le corps d’un chat. Les chapitres sont écrits avec des mots constitués chacun de trois lettres, les codons. Le choix des lettres est lui-même réduit: il n’en existe que 4! Ce sont en réalité les quatre nucléotides qui s’alignent pour former la molécule d’acide désoxyribonucléique ou ADN.
Chaque cellule du chat contient deux exemplaires de cette encyclopédie, l’un venant du père, l’autre de la mère. Les spermatozoïdes et les ovules, appelés gamètes, n’en contiennent qu’une seule copie. Lors de la fécondation, le spermatozoïde fusionne avec un ovule pour former une seule cellule qui contient donc à nouveau deux copies complètes de cette encyclopédie féline. La moitié venant du père, l’autre de la mère, au total, le chaton possède également 38 chromosomes, ou volumes de l’encyclopédie. Chaque chromosome est un long brin d’une seule molécule d’ADN. Le chaton qui en résulte se développe à partir de cette cellule unique. Pendant la division cellulaire, tout l’ADN présent dans la cellule est copié et réparti entre les deux nouvelles cellules. Ainsi, une cellule (l’ovule fécondé, également appelé zygote) se divise en deux cellules, les deux cellules deviennent quatre, les quatre deviennent huit, et ainsi de suite. En fin de compte, la petite sphère initiale de cellules, appelée morula, se développe en un embryon, puis en un fœtus qui devient un nouveau chaton.
Le génome du chat Encyclopédie
Volume
Chapitre Mot Lettre
Ovocyte
2 cellules
8 cellules
Morula
Au moment de la fécondation la moitié du matériel génétique est apporté par le père, l’autre par la mère. Ensuite les divisions commencent et l’ensemble des chromosomes est recopié dans chaque cellule. Deux mois plus tard, un chaton sera prêt à naître!
Codon Nucléotide
Génome
Chromosome
Gène
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1 - Bases de la sélection et génétique
Bases de la sélection et génétique - 1
Dépistage des maladies héréditaires félines
60
Maladie/Test
Races testables
Types de test
Gangliosidose GM1/GM2
Korat, Siamois
ADN
Glycogénose (GSD) Type IV
Chat des forêts norvégiennes
ADN
Dysplasie de la hanche
Toutes races
Radiographie
Cardiomyopathie hypertrophique
Maine Coon
ADN
Cardiomyopathie hypertrophique
Toutes races
Échographie
Mannosidose
Persan, DSH
ADN
Mucopolysaccharidose (MPS) VI
Siamois, DSH
ADN
Mucopolysaccharidose (MPS) VII
DSH
ADN
Mucopolysaccharidose (MPS) (autres formes)
Toutes races
Chimie
Subluxation patellaire
Toutes races
Radiographie
Maladie polykystique rénale (PKD)
Persan et races apparentées
ADN
Maladie polykystique rénale (PKD)
Toutes races
Échographie
Atrophie rétinienne progressive
Toutes races
Examen ophtalmologique
Déficience en pyruvate kinase (PK)
Abyssin, Somali
ADN
Atrophie musculaire spinale
Maine Coon
ADN
Sphingomyélinose
Toutes races
Chimie
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2 Reproduction:
des chaleurs à la mise bas
L
e chat est une espèce prolifique. À l’état sauvage, malgré son statut de chasseur, sa relative petite taille ne le met pas lui-même à l’abri d’autres prédateurs. Les modalités de sa reproduction sont donc adaptées pour compenser les pertes encourues. Elles le sont tellement bien que dans certaines conditions, la population féline peut s’accroître très rapidement. Des mesures de stérilisation sont alors nécessaires pour la contrôler. Inversement, l’éleveur est parfois confronté à l’infertilité ou à la stérilité d’un mâle ou d’une femelle de grande valeur. Grâce à la médicalisation de plus en plus importante des chats, la médecine de la reproduction a beaucoup progressé ces dernières années. Des suivis de cycle et des traitements pour certaines causes d’infertilité peuvent désormais être envisagés.
2 - Reproduction: des chaleurs à la mise bas
Reproduction: des chaleurs à la mise bas - 2
tons et sélectionner avec prudence les médicaments utilisés. Les informations scientifiques nécessaires concernant les anesthésiques à utiliser et la façon de les employer sont publiées depuis des années dans les journaux vétérinaires. Il y a des avantages à pratiquer cette intervention dès le plus jeune âge: les saignements sont plus faibles, les organes reproducteurs sont plus visibles, l’opération dure moins longtemps, le rétablissement est plus rapide et moins de complications surviennent.
En pratique Certaines précautions sont à prendre pour l’intervention: choix raisonné des anesthésiques, diminution du stress des chatons en laissant la portée ensemble, contrôle de la glycémie et de la température. Si ces points sont maîtrisés, les suites d’intervention sont plutôt plus rapides que chez l’adulte.
130
Certaines règles simples doivent être appliquées pour ces jeunes chatons. Avant l’opération, les chatons doivent bénéficier d’un examen clinique complet, avoir reçu au moins leurs premières vaccinations, de même que tout traitement nécessaire pour d'éventuels parasites internes ou externes. Chaque chaton doit être pesé avec précision de manière à ce que la posologie des médicaments puisse être calculée correctement. Un chaton est facilement victime d’hypoglycémie (taux bas de sucre dans le sang) si bien que son aliment ne sera retiré que trois à quatre heures avant l'intervention et qu’un repas léger lui sera donné dès qu’il se réveillera de l'anesthésie. Les jeunes chatons peuvent être perturbés d’être séparés de leur mère ou du reste de la portée, si bien qu’il est préférable d’héberger l’ensemble de la portée dans un endroit calme de la clinique en attendant la chirurgie. Il est important d’éviter les manipulations intempestives des chatons par le personnel de la clinique et de limiter le plus possible les facteurs de stress. La portée devra être réunie aussi rapidement que possible après le rétablissement. Durant l’intervention, les chatons peuvent voir leur température corporelle diminuer rapidement. Diverses précautions comme l’utilisation de solutions chirurgicales stériles chaudes et l’usage de moyens de chauffage supplémentaires permettent de prévenir l’hypothermie (tapis chauffants ou idéalement, couveuse). 131
3 Pédiatrie:
de la naissance au sevrage
L
a pédiatrie est une branche de la médecine qui a pour objet l'étude, le diagnostic, le traitement et la prévention des maladies du jeune. La période qui s’étend de la naissance au sevrage est sans aucun doute la période la plus cruciale pour le chaton.
4 Comportement félin
L
e comportement du chat résulte de l’influence conjuguée de sa race, du comportement de sa mère (et partiellement de celui de son père) ainsi que de l’environnement dans lequel il a été élevé. La notion d‘environnement inclut aussi bien les éléments matériels que les animaux et les personnes présentes: le comportement de l’éleveur vis-à-vis de la portée a une importance primordiale.
4 - Comportement félin
Comportement félin - 4
Stress Le stress peut être défini comme un processus de déséquilibre de l’organisme induit par des facteurs environnementaux. En élevage, il faut souligner que l’intensité du stress et de ses manifestations cliniques dépend d’une multitude de facteurs liés à l’animal (prédisposition chez les chats de type oriental par exemple) et surtout liés à l’environnement (conditions de logement, cohabitation avec les congénères, conduite d’élevage inadaptée, ambiance des locaux). La diversité clinique est telle qu’il serait illusoire de réaliser une liste exhaustive des conséquences cliniques du stress en collectivité. Le stress peut s’exprimer par toute une série de manifestations organiques (troubles cardio-vasculaires, troubles cutanés par la perturbation de la pousse du poil, troubles entéro-coliques chroniques, effet immunosuppresseur prédisposant à des affections diverses…). Les comportements élémentaires peuvent également être atteints (faim, soif, rythme biologique, thermorégulation, comportement sexuel), le stress peut donc être à l’origine de troubles comportementaux multiples. La gestion des facteurs déclenchants de stress passe tout d’abord par une adaptation des locaux au profil de la collectivité (espèce, effectif, races présentes, pension/élevage…). Il est nécessaire de prévoir dans tout local hébergeant des chats une zone d’intimité où l’individu peut “voir sans être vu”. Certaines études semblent indiquer l’intérêt d’enrichir le milieu de vie des animaux (jouets dans les chatteries, musique d’ambiance…). La limitation du stress en collectivité repose également sur un bon développement comportemental des futurs reproducteurs durant les premiers mois de vie. Enfin, l’éleveur peut agir au niveau de sa sélection en incluant les notions de comportement maternel et de prédisposition au stress dans ses critères de sélection.
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5 Alimentation
des chats en conditions d’élevage
S
i les stricts besoins nutritionnels du chat sont bien connus depuis plusieurs années,
la nutrition féline a récemment beaucoup progressé dans le domaine des nutriments non-essentiels : ceux qui ne sont pas véritablement indispensables au chat en conditions d’entretien normal, mais qui peuvent faire la différence dans des stades physiologiques particuliers: lors de l’allaitement, en période de stress particulier, chez un chat âgé, etc. Il n’existe d’ailleurs pas un aliment qui puisse convenir à tous les chats d’un élevage : à chaque chat correspond un aliment adapté à ses caractéristiques (âge, mode de vie, stade physiologique…).
5 - Alimentation des chats en conditions d’élevage
Alimentation des chats en conditions d’élevage - 5
Macro-éléments
Oligo-éléments
Le calcium et le phosphore sont les principaux constituants du squelette.
Le fer entre dans la composition des pigments respiratoires qui transportent
Un équilibre est à respecter entre les deux: le rapport Ca/P doit être compris entre 1 et 2. Chez l’animal en insuffisance rénale, le niveau de phosphore doit être limité, et le rapport Ca/P tendre vers 2 en raison des difficultés croissantes du rein à éliminer le phosphore.
l’oxygène : l’hémoglobine du sang et la myoglobine des muscles. Le cuivre participe à la synthèse des mélanines pour la coloration du pelage;
apporter du cuivre chélaté permet de garantir un apport suffisant pour couvrir les besoins liés à la pigmentation.
Le potassium a un grand rôle dans le fonctionnement cardiaque. Une acidifi-
cation excessive de l’urine peut conduire à une fuite urinaire de cet élément et donc à une carence en potassium. Le sodium et le chlore sont indispensables à la régulation des transferts
d’eau entre les cellules. Lors de diarrhée importante, il est indiqué d’utiliser des poudres de réhydratation à mélanger à l’eau de boisson, pour compenser les pertes en électrolytes.
Le zinc est essentiel au renouvellement de la peau et à la cicatrisation. Il agit
en synergie avec l’acide linoléique pour renforcer la brillance du poil. Son efficacité alimentaire dépend beaucoup du contexte global de la ration; un excès de fibres ou de minéraux peu disponibles (Ca notamment) empêche sa bonne absorption dans l’intestin et indu it un pelage terne accompagné de lésions cutanées. Le manganèse sert de catalyseur dans diverses réactions enzymatiques.
Le magnésium intervient dans la conduction nerveuse et les contractions
musculaires. Il a longtemps été conseillé de limiter le magnésium pour freiner la formation des calculs de struvite (ou phosphates ammoniaco-magnésiens). Il s’avère aujourd’hui que maintenir le pH urinaire acide (entre 6 et 6,5) constitue une mesure préventive bien plus efficace.
Le sélénium protège l’intégrité des membranes cellulaires notamment celles
du muscle et des hématies. L’iode est indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes.
La distribution d’un aliment complet pour la croissance dispense d’ajouter du calcium ou des compléments minéraux. L’excès de calcium nuit à la bonne minéralisation du squelette.
212
213
6 Pathologie infectieuse et parasitaire en chatterie
D
e par le nombre et la diversité des âges des animaux allant du chaton au chat âgé, les élevages de chats sont particulièrement sensibles à la propagation de maladies infectieuses et parasitaires. Certaines sont bénignes, d’autres plus graves. Des géniteurs en bonne santé ayant les meilleures chances de donner naissance à des chatons sains, l’éleveur doit connaître les maladies auxquelles ses animaux peuvent être confrontés.
6 - Pathologie infectieuse et parasitaire en chatterie Hygiène de l’environnement
Les désinfectants efficaces sur les parasites sont peu nombreux et souvent toxiques pour le chat. Certaines pratiques sont très intéressantes, notamment l’utilisation de vapeur d’eau surchauffée (130 °C) pour désinfecter les bacs à litière après un nettoyage efficace. Cette technique présente l’avantage d’être non seulement efficace sur les oocystes parasitaires (coccidies, Giardia ), mais également sur la majorité des virus excrétés par voie fécale (coronavirus, parvovirus). Application du principe de la marche en avant
Pour limiter la contamination des chatons par des formes infestantes excrétées par les adultes, le plus souvent asymptomatiques (cas de la coccidiose de sevrage notamment), on applique le principe de la marche en avant. Lutte contre les hôtes intermédiaires
Il faut lutter contre les hôtes intermédiaires pour les parasites à cycle dixène, (exemple de Dipylidium caninum transmis au chat suite à l’ingestion de puces infestées). Respect de la quarantaine
Il faut respecter la quarantaine avant l’introduction d’un nouvel individu, de demander un examen coproscopique et de traiter le chat en fonction de ce résultat.
268
Pathologie infectieuse et parasitaire en chatterie - 6
Parasites externes courants Les parasites externes sont des organismes qui vivent sur les animaux et utilisent leurs hôtes comme source de nutrition. Ils peuvent êt re préjudiciables à la santé de l’animal hôte, en particulier lorsque les infestations sont sévères. Les parasites externes peuvent également transmettre d’autres agents pathogènes. Le chat peut héberger un certain nombre de parasites externes, mais les parasites les plus importants pour l’éleveur de chats sont les puces, les tiques et les divers types d’acariens. Nom de la maladie
Parasite
Commentaires
Gale d’oreilles, gale otodectique
Otodectes cynotis
Fréquente
Gale notoédrique
Notoedres cati
Rare; peut infester l’être humain
Cheyletiellose
Cheyletiella blakei
Peu fréquente; peut infester l’être humain; traitement environnemental nécessaire
Démodécie
Demodex cati, D. gatoi
Peu fréquente, difficile à diagnostiquer
Lynxacarias, acarien de la fourrure
Lynxacarus radovskyi
Rare
Infestation par les poux
Felicola subrostratus
Rare,ce pou n’infecte que les chats
Infestation par des puces
Ctenocephalides felis
Fréquente; traitement environnemental nécessaire
Infe station pa r des tiq ues
Dive rses espè ce s
Peu fréquente, chats ayant accès à l'extérieur
L’infestation par les puces
Puce adulte (Ctenocephalides felis).
Le parasite externe le plus fréquent des c hats est la puce. Il existe plusieurs espèces de puces qui peuvent parasiter les chats, mais la plus fréquente est Ctenocephalides felis (puce du chat). La puce est un parasite hautement spécialisé, bien adapté pour la survie dans diverses conditions. Son cycle de vie complet peut être entièrement réalisé en 12 jours dans des conditions optimales. 269
7 Conception et entretien de la
chatterie
L
a conception architecturale d’une chatterie doit prendre en compte non seulement les contraintes légales mais aussi les contraintes liées à la vie en groupe et au fonctionnement quotidien de la chatterie. Les principes généraux d’hygiène et de maîtrise des nuisances s’appliquent à toute chatterie, quelle que soit la taille de l’effectif.
7 - Conception et entretien de la chatterie
Conception et entretien de la chatterie - 7
Ce local de quarantaine doit être hermétique, isolé de l’élevage et être équipé de son matériel propre (matériel de nettoyage et poubelle indépendants).
Le local pour l’étalon
Au moment de l’introduction en quarantaine, un rapide toilettage peut être réalisé afin de limiter le portage passif de germes ou de parasites sur le pelage.
Ce local peut permettre aux animaux d’établir des contacts entre le mâle et la femelle à travers le grillage avant de les réunir.
Les règles idéales de quarantaine
Observation + tests sérologiques + mycologie teigne
0 r u o j : e n i a t n a r a u q n e e é v i r r A
Adaptation microbienne
e g a v e l é ’ l s n a d n o i t c u d o r t n I r u o j e
0 4
Vaccination + coproscopie + antiparasitaires
Un box intérieur (aménagé dans une pièce de la maison) relié à une courette extérieure fait un local de vie très confortable pour un étalon en élevage familial.
Nettoyage désinfection + vide sanitaire
r u o j e 5 5
La coutume en élevage félin veut que ce soit la femelle qui se rende sur le lieu de vie de l’étalon pour la saillie. Le local de saillie idéal est constitué de compartiments contigus permettant aux animaux de se voir et de se sentir grâce à un grillage avant de les mettre en contact réellement. Le compartiment de la femelle doit être suffisamment confortable pour permettre un séjour de quelques jours. L’éleveur doit pouvoir surveiller à distance le bon déroulement des saillies et pouvoir intervenir rapidement en cas de conflit. La voie d’entrée des rétrovirus (FIV et FeLV) au sein d’un effectif reste la saillie. Des tests sanguins doivent être exigés avant tout accouplement.
r u o j e 0 2
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8 Soins
courants et toilettage
L
a préparation aux expositions est un volet important du métier de l’éleveur de chats qui met ainsi parfaitement en valeur le résultat de son travail de sélection. Le toilettage ou le nettoyage des oreilles peuvent sembler compliqués à pratiquer sur un chat. Mais quand l’animal est habitué jeune, il s’y prête volontiers et de nombreux chats apprécient même beaucoup le bain!
8 - Soins courants et toilettage
Soins courants et toilettage - 8
Quelle que soit la race, il est obligatoire d’épointer les griffes des chats présentés en exposition. Certains éleveurs préfèrent épointer les griffes 4 - 5 jours avant l’exposition afin de leur permettre de s’arrondir et d’être ainsi moins traumatisantes. L’épointage des griffes est nécessaire pour les pattes avant, mais également pour les pattes arrières. Afin de faciliter cet acte (qui n’est pas douloureux pour le chat), il convient d’habituer l’animal à cette pratique dès son plus jeune âge. Pour couper les griffes de manière confortable, on peut s’asseoir et installer le chat sur le dos, le corps maintenu entre les genoux. Pour couper le bout de la griffe, la patte est saisie fermement mais calmement. En appuyant légèrement sur la base du doigt, là ou la griffe débute, on l’extériorise. La coupe sera effectuée avec un instrument adapté, en prenant garde de ne pas aller jusqu’à la petite veine que l’on aperçoit par transparence. L’idéal est de se faire aider la première fois par un vétérinaire ou par une personne expérimentée.
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9 La félinophilie en France
C
haque pays a ses particularités en terme de gestion de félinophilie. En France, la législation encadre strictement la notion de chat de race, la vente des animaux de compagnie et les pratiques d’élevage.Tout éleveur, même débutant, se doit donc de connaître ces aspects réglementaires.