Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim Je commence par le nom de Allah, Ar-Rahmani r-Rahim. LES PREUVES INCONTESTABLES QU'IL EST PERMIS DE COMMEMORER LA NAISSANCE DE LA MEILLEURE DES CREATURES, MOUHAMMAD La louange est à Allah Qui a honoré le degré de notre prophète Mouhammad . Il a éclairé par lui les êtres, que davantage d'honneur et d'élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad, que Allah a envoyé en tant qu'avertisseur et annonciateur de bonne nouvelle. Dans le mois de Rabi^ou l-^Awwal, la lumière de notre prophète Mouhammad a resplendi, les célébrations se sont succédées, les discours faisant l'éloge de notre Prophète ? se sont multipliés. Les musulmans font l'éloge de la meilleure des créatures à travers leurs chants et leurs poèmes. Mes frères en Islam, c'est dans une ambiance saine et une atmosphère emplie de bénédictions que nous vivons et nous célébrons la Commémoration de la naissance de notre maître Mouhammad, le Prophète de Allah
.
A l'occasion de sa naissance , il nous est nécessaire de mentionner le caractère permis de la Commémoration de la naissance honorée du Prophète. Ainsi, le Mawlid étant une innovation et afin d'en montrer le caractère permis, il est nécessaire de savoir que l'innovation (al-bid^ah) selon la Loi de l'Islam, c'est ce qui a été innové sans avoir été cité ni dans le Qour'an ni dans la Sounnah. Ibnou Al-^Arabiyy a dit : « L'innovation et la nouveauté ne sont pas blâmées par leur simple appellation d'innovation ou de nouveauté ni même par leur signification. On ne blâme des innovations que ce qui contredit la Sounnah –la croyance et les lois– et on ne blâme des nouveautés que ce qui appelle à l'égarement ». Ainsi, l'innovation se partage en deux sortes : - L'innovation d'égarement (bid^atou dalalah) : c'est l'innovation contraire au Qour'an et à la Sounnah. - L'innovation de bonne guidée (bid^atou houda) : c'est l'innovation conforme au Qour'an et à la Sounnah. Cette distinction est tirée du hadith rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim de ^A'ichah, que Allah les agrée, dans lequel elle dit : Le Prophète
a dit :
(( ?? ??? ?? ??? ??? ?? ??? ??? ??? ?? )) (man 'ahdatha fi 'amrina hadha ma layça minhou fahouwa radd) ce qui signifie : « Celui qui innove dans notre religion quelque chose qui n'y est pas conforme, son acte est rejeté. »
et Mouslim a rapporté ce hadith dans une autre version : (( ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ?? )) (man ^amila ^amalan layça ^alayhi 'amrouna fahouwa radd) qui signifie : « Celui qui fait un acte qui n'est pas conforme à notre religion, son acte est rejeté ». Par sa parole : (( ?? ??? ??? )) (ma layça minhou) qui signifie : « qui n'y est pas conforme », le Prophète de Allah a fait comprendre que l'innovation peut être rejetée c'est-à-dire réfutée si elle est en contradiction avec la Chari^ah, ou peut être acceptée si elle est en conformité avec la Chari^ah. Ceci est également tiré de ce que Mouslim a rapporté dans son Sahih du hadith de Jarir Ibnou ^Abdi l–Lah Al-Bajliyy, que Allah l'agrée, qu'il a dit : le Prophète Salla l-Lâhou 'alayhi wa Sallam a dit : (( ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? )) (man sanna fi l-'islami sounnatan haçanatan falahou 'ajrouha wa 'ajrou man ^amila biha min ba^dihi min ghayri 'an yanqousa min 'ou-jourihim chay', wa man sanna fi l-'islami sounnatan sayyi'atan fa^alayhi wizrouha wa wizrou man ^amila biha min ba^dihi min ghayri 'an yanqousa min 'awzarihim chay') ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l'Islam une bonne sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu'un après lui fera cet acte, sans qu'il leur soit diminué quoi que ce soit de leurs récompenses ; et celui qui instaure dans l'Islam une mau-vaise tradition se chargera d'un péché et d'un péché chaque fois que quelqu'un œuvrera avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien ». L'Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l'agrée a dit dans son livre Al-'Oumm : « Al-bid^ah est de deux catégories : une innovation de bonne guidée et une innovation d'égarement » et Al-Bayhaqiyy a rapporté avec une chaîne de transmission, dans Manaqibou chChafi^iyy de Ach-Chafi^iyy, que Allah l'agrée, qu'il a dit : « Les innovations sont de deux sortes : une sorte de chose innovée fait partie de ce qui contredit le Livre, la Sounnah, la voie tracée par les compagnons ou l'Unanimité des sa-vants, c'est ce qui est appelé l'innovation d'égarement ; la deuxième sorte de chose in-novée fait partie de l'innovation de bien qui ne contredit aucun des quatre sujets qu'on vient de mentionner, c'est l'innovation qui n'est pas blâmée ». An-Nawawiyy a dit dans le livre Tahdhibou l-'Asma'i wa l-Loughat : « Al-bid^ah avec une kasrah sous le ba', c'est dans la Chari^ah, ce qui n'était pas pratiqué à l'époque du Prophète ; elle se partage en deux : une bonne et une mauvaise innovation ».
Nous en comprenons qu'il est permis d'innover quelque chose après l'époque du Prophète, même si cette innovation n'a pas été annoncée par le Prophète et même s'il ne l'a pas faite lui-même, mais à condition que cette innovation soit conforme au Livre, à la Sounnah, à l'Unanimité et à la voie tracée par les compagnons. La règle comme l'a mentionnée notre maître ^Abdou l-Lah Ibnou Mas^oud, que Allah l'agrée, est la suivante : « Ce que les musulmans jugent comme étant bien, Allah ta^ala l'agrée, et ce qu'ils jugent qu'ils jugent comme étant mal, Allah ne l'agrée pas ». Puisque les savants, les gens de vérité ont partagé al-bid^ah en deux sortes : une mauvaise innovation et une bonne innovation, il nous est paru nécessaire d'en citer quelques exemples : -Certaines innovations d'égarement sont relatives aux fondements de la religion c'est-àdire des innovations liées à une croyance contraire à la croyance des compagnons ; comme l'innovation des mou^tazilah dans leur reniement de la prédestination, l'innovation des khawarij qui ont combattu notre maître ^Aliyy et qui ont déclaré les grands pécheurs mécréants ou l'innovation des anthropomorphistes qui ont assimilé Allah à Ses créatures. -Certaines innovations d'égarement sont relatives aux Lois c'est-à-dire des innovations liées à de mauvaises pratiques comme par exemple écrire la lettre (sad) après le nom du Prophète et plus laid encore, écrire les lettres (sad, lam, ^ayn, mim). Il y a aussi ce que font certaines personnes en faisant le tayammoum (l'ablution sèche) sur les tapis et les coussins sans terre poussiéreuse, il y a également l'altération de la prononciation du nom de Allah que certains prononcent : « alla » ou « ah ». Par ailleurs, ce qui montre que toute innovation n'est pas de l'égarement même si elle a eu lieu après le Prophète et même si le Prophète ne l'a pas annoncée, c'est ce que Khoubayb Ibnou ^Adiyy a innové. En effet, ce compagnon a effectué deux rak^ah lorsqu'il a été sur le point d'être exécuté. Khoubayb est un homme saint parmi les compagnons. Lorsque les non musulmans ont voulu le tuer par vengeance parce qu'il avait tué l'un des non musulmans de La Mecque dans la bataille de Badr, il leur a demandé sur le chemin menant à l'exécution : « Laissez-moi du temps pour que je puisse faire deux rak^ah ». Il a fait deux rak^ah et ils l'ont tué. Personne n'avait jamais fait une telle chose avant ce compagnon. Al-Boukhariyy a rapporté dans son sahih de 'Abou Hourayrah, que Allah l'agrée, qu'il a dit : « Khoubayb fut le premier à innover l'accomplissement de deux rak^ah avant d'être exécuté ». Cet évènement est parvenu aux compagnons et au Prophète qui ne l'a pas renié. Il n'a pas dit : (Je ne lui ai pas dit de le faire, je n'ai jamais dit à quelqu'un de faire deux rak^ah s'il allait être exécuté).
Ce qui montre également que l'innovation qui est en accord avec la Chari^ah n'est pas réfutée, c'est le fait de rassembler les gens pour la prière de tarawih pendant Ramadan alors qu'à l'époque du Prophète, que Allah l'honore et l'élève davantage en degré, les gens faisaient cette prière seuls. ^Oumar a dit à propos de cette innovation : « Quelle bonne innovation que voici », et Al-Boukhariyy a rapporté une autre version de ^Oumar dans son Sahih et dans le livre Al-Mouwatta'. Il y a également parmi les bonnes innovations, l'ajout du deuxième appel à la prière le jour du vendredi par ^Outhman Ibnou ^Affan, que Allah l'agrée. Cette innovation a été instaurée par ^Outhman Ibnou ^Affan alors qu'il n'y avait pas de deuxième appel à la prière le jour du vendredi à l'époque du Prophète Salla l-Lâhou 'alayhi wa Sallam. Les gens ont continué à faire ce deuxième appel à la prière en Orient et en Occident. C'est Al-Boukhariyy qui l'a rapporté de ^Outhman dans son Sahih. Par conséquent, ceux qui disent qu'il n'y a pas de bonne innovation, ceux qui disent qu'il n'y a que des mauvaises innovations : vont-ils se limiter à un seul appel à la prière le vendredi comme c'était le cas à l'époque du Prophète ou vont-ils faire deux appels à la prière comme l'a innové ^Outhman ? Quelle contradiction entre leurs actes et leurs paroles ! Mes frères en Islam, ce qui montre encore qu'on ne blâme pas toute chose que le Prophète n'a jamais faite, c'est la notation des points sur les lettres du Qour'an. Les compagnons qui écrivaient la révélation que le Prophète leur dictait, notaient les lettres ba', ta' et autres sans points. De même, quand ^Outhman Ibnou ^Affan a écrit six livres du Qour'an et qu'il en a envoyés certains aux divers horizons, à Bassora, à La Mecque et dans d'autres villes, il avait gardé avec lui une copie qui ne comportait aucun point. Ainsi, le premier à avoir noté des points sur les lettres du Qour'an est un homme parmi les successeurs des compagnons, parmi les gens de science, de mérite et de piété, appelé Yahya Ibnou Ya^mar. Avant cela, on écrivait le Qour'an sans points. Après quoi, lorsqu'il a mis des points sur les lettres du Qour'an, les savants ne l'ont pas renié même si le Prophète n'a jamais ordonné de noter ces points dans le Qour'an. Celui qui dit que tout ce qui n'a pas été fait à l'époque du Prophète est une mauvaise innovation, qu'il commence par enlever les points des lettres du Qour'an ; est-ce que quelqu'un peut s'avancer à dire que cette innovation est réfutée par le simple fait que le Prophète ne l'a pas faite ? Que Allah nous préserve de tels propos. De même, les alcôves où se tient l'imam pour la prière, les mihrab, sont de bonnes innovations ; ces mihrab n'existaient pas à l'époque du Prophète. Ainsi, un mihrab fut installé à la mosquée du Prophète ? quatre-vingt-dix ans plus tard alors qu'il n'y en a jamais eu auparavant. Les musulmans continuent à les construire dans les mosquées jusqu'à nos jours. Mes frères en Islam, parmi les bonnes innovations, il y a le fait d'écrire « salla l-Lahou ^alayhi wa sallam » après la mention du nom du Prophète. Ce sont bien les savants qui ont innové l'écriture de « salla l-Lahou ^alayhi wa sallam » après la mention de son nom. A l'époque du Prophète
, les gens ne le faisaient pas ; le Prophète ne l'a pas fait
lorsqu'il a envoyé des lettres aux rois et aux gouvernants de la terre. Il a simplement dit : De Mouhammad le Messager de Allah à Untel. Les missives que le Messager a dictées aux compagnons et qui étaient envoyés aux rois, tels que Héraclius, pour qu'ils entrent en Islam, ne comportent pas la mention « salla l-Lahou ^alayhi wa sallam ». Ainsi l'ajout de « salla l-Lahou ^alayhi wa sallam » est une bonne sounnah que les savants ont innovée et que le Prophète n'a pas faite. Cette innovation est visée dans le hadith du Messager
dans lequel il dit :
(( ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? )) (man sanna fi l-'islami sounnatan haçanatan falahou 'ajrouha wa 'ajrou man ^amila biha min ghayri 'an yanqousa min 'oujourihim chay') ce qui signifie : « Celui qui innove dans l'Islam une bonne Sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu'un après lui pratiquera cet acte sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ». Celui qui renie la commémoration de la naissance du Messager en prétextant que le Prophète ne l'a pas fait et n'a pas ordonné de le faire, nous lui disons : « Vous comme nous, écrivons lors de la mention du nom du Prophète « salla l-Lahou ^alayhi wa sallam ». Vous l'écrivez et nous l'écrivons alors que ni le Prophète ni les compagnons n'ont dit de le faire. Ainsi, comment jugez-vous que cela est licite, alors que le Messager ne l'a pas fait et n'a jamais dit de le faire, et comment rejetez-vous les voies soufis et le Mawlid sous prétexte que le Messager ne les a pas pratiqués et n'a pas demandé de le faire ? C'est ainsi qu'on les réduit au silence : ils n'ont aucune preuve sauf l'entêtement. Nous leur disons : vous n'avez pas de preuves, vous suivez seulement vos passions.
la parole du Messager de Allah : (( ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? )) (man sanna fi l-'islami sounnatan haçanatan falahou 'ajrouha wa 'ajrou man ^amila biha min ba^dih min ghayri 'an yanqousa min 'oujourihim chay') qui signifie : « Celui qui innove dans l'Islam une bonne Sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu'un après lui pratiquera cet acte sans que leurs récompenses ne soient diminuées en rien ». Ô Allah, fais que nous profitions des bénédictions de Ton noble Prophète et fais que nous fassions partie de ceux qui le suivent sincèrement par recherche de Ton agrément. Mes frères en Islam, la Commémoration de la naissance du Messager est effectivement une bonne innovation : cette pratique n'existait pas à l'époque du Prophète ni à l'époque des compagnons ; son apparition a eu lieu dans les débuts du quatrième siècle de l'Hégire. Le premier à l'avoir innovée fut le roi de Irbil : c'était un savant pieux qui aimait le Messager et qui aimait les savants. Il était courageux, on l'appelait : Al-Moudhaffar. Il a montré de la joie lors de la Commémoration de la naissance du Messager et il a
instauré pour cela une grande célébration. Beaucoup de savants de la jurisprudence et beaucoup de mouhaddith se sont rassemblés à cette occasion. On récitait le Qour'an, on lisait le récit de la naissance du Prophète, on embellissait le pays, on égorgeait des bêtes et on préparait des gâteaux pour réjouir les musulmans. Les savants et les spécialistes de la jurisprudence étaient en total accord avec cette innovation, qui est restée en pratique jusqu'à nos jours. Ibnou Kathir dans son Traité d'Histoire a écrit ce qui suit : « Le roi 'Al-Moudhaffar célébrait la Naissance honorée pendant le mois de Rabi^ou l-'awwal en faisant une immense fête. Il était vaillant, courageux, savant, que Allah ta^ala lui fasse miséricorde et lui embellisse sa dernière demeure ». Ainsi, les savants de l'Orient et de l'Occident, dont 'Ahmad Ibnou Hajar 'Al-^Asqalaniyy et ses élèves le Hafidh 'As-Souyoutiyy et le Ha-fidh As-Sakhawiyy, ont approuvé la Commémoration de la naissance du Prophète. Le Hafidh As-Souyoutiyy a écrit une épître pour montrer le caractère licite de cette commémoration, il l'a appelée (housnou l-maqsadi fi ^amali l-mawlid) « Le Bon Objectif dans la Commémoration de la Naissance du Prophète ». Il a dit dans cette épître : « On a demandé le jugement selon la Chari^ah de la Commémoration de la naissance du Prophète dans le mois de Rabi^ou l-'Awwal, est-elle louable ou blâmable ? Est-ce que celui qui la fait a des récompenses ou pas ? La réponse pour ma part est la suivante : La pratique du Mawlid consiste fondamentalement à réunir les gens pour la récitation du Qour'an, le récit des nouvelles concernant le déroulement de la Naissance du Prophète, l'évocation des signes qui sont apparus lors de la naissance. Puis on étale des banquets dont les gens profitent et ils s'en vont sans rien ajouter à cela. Ceci est une bonne innovation pour laquelle celui qui l'accomplit sera récompensé. En effet, il y a en cela une glorification du mérite du Prophète , une manifestation de joie et une proclamation de la bonne nouvelle de sa naissance honorée ». Il a dit également : « L'Imam le Hafidh Abou l-Fadl Ahmad Ibnou Hajar lui a trouvé une preuve –au Mawlid– dans la Sounnah et moi-même je lui en ai trouvé une seconde ». Le Hafidh As-Sakhawiyy a mentionné dans ses Fatawa que la pratique du Mawlid a eu lieu après les trois premiers siècles. Puis, les musulmans de tous les pays ont célébré le Mawlid dans les grandes villes : Ils ont donné diverses aumônes pendant ses nuits, ils ont veillé à faire le récit de sa naissance honorée et des flots et des flots de quantités de bénédictions se sont manifestés sur eux. Mes frères en Islam, la Commémoration de la naissance du Messager est bien une bonne innovation pour laquelle celui qui la pratique sera récompensé, car elle est conforme à la Chari^ah et elle ne comprend rien qui contredise le Qour'an ou la Sounnah. Le Messager a dit : (( ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ))
(man sanna fi l-'islami sounnatan haçanatan falahou 'ajrouha wa 'ajrou man ^amila biha) ce qui signifie : « Celui qui innove dans l'Islam une bonne Sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu'un après lui pratiquera cet acte ». Les musulmans de l'Orient et de l'Occident fêtent le Mawlid en espérant recevoir de la part de Allah des bénédictions par le degré de Son prophète. Il n'y a pas de doute que le fait de manifester sa joie, son contentement et sa ré-jouissance, le fait de lire le Qour'an, de chanter des chants faisant l'éloge du Prophète, de faire le récit de sa naissance honorée lors de la Commémoration de sa naissance honorée, et ceci pour montrer son immense mérite est une chose que Allah aime et que Son prophète aime. De plus, la Commémoration du Mawlid est une manière de manifester sa liesse pour la naissance de la meilleure des créatures, notre maître Mouhammad. La commémoration du Mawlid est aussi en soi un remerciement envers Allah pour ce grand bienfait qui est l'avènement du Messager dans ce bas monde et il y a en cela une élévation de l'honneur et une glorification du Messager. Les savants et les hommes de Loi ne l'ont approuvé que parce qu'ils pèsent les pratiques selon la balance de la Chari^ah et non selon les passions : ils n'ont pas trouvé de contradiction avec la Chari^ah dans la pratique du Mawlid. Ainsi, lors de la célébration du Mawlid du Prophète, les musulmans récitent le Qour'an honoré et il y a en cela une conformité avec la Chari^ah. Ils évoquent le récit de la naissance honorée du Prophète et l'histoire de sa vie dans lesquels il y a des leçons et des morales qui génèrent dans les coeurs des croyants un plus grand attachement et une plus grande ardeur. Les musulmans font l'éloge de leur prophète Mouhammad pendant le Mawlid et ceci est également conforme à la Chari^ah. Allah ta^ala a fait l'éloge de Mouhammad dans plusieurs versets tels que Sa parole ta^ala : ??? ??? ??? ??? (wa 'innaka la^ala khoulouqin ^adhim) qui signifie : « Certes, tu as l'excellence du comportement » [sourat Al-Qalam / 4]. Le Prophète lui-même a fait son propre éloge en disant : (( ??? ??? ??? )) ('ana sayyidou n-nas) ce qui signifie : « Je suis le maître des gens » et dans un autre hadith, il a dit : (( ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? )) ('ana sayyidou waladi 'Adama yawma l-qiyamati wa la fakhr) ce qui signifie : « Je suis le maître des fils de 'Adam au jour dernier et je ne dis pas cela par prétention ».
D'autre part, le fait d'écouter les chants d'éloge du prophète est permis. Il n'y a pas de mal à ce sujet. Dans le Sahih de Al-Boukhariyy dans le livre « Al-'Adab » Chapitre « Ce qui est permis concernant la poésie » de Salamah Ibnou l-'Akwa^, il a dit : Nous sommes partis de nuit avec le Messager de Allah à Khaybar et un homme de la tribu a dit à ^Amir Ibnou l-'Akwa^ : « Ne voudras-tu pas nous faire écouter de tes poèmes ? ». ^Amir était un poète, il s'est mis à composer : « Allahoumma, si ce n'était Ta grâce, nous n'aurions pas été guidés, nous n'aurions donné aucune aumône et nous n'aurions jamais prié ». Par ailleurs, il a été rapporté dans le sahih de Mouslim que le Prophète a été questionné sur le jeûne du jour du lundi. Il a dit : (( ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? )) (dhalika yawma woulidtou fih wa fihi 'ounzila ^alayya) ce qui signifie : « Je suis venu au monde ce jour-là et c'est en ce jour que la révélation est descendue sur moi ». Ce hadith montre le mérite du jeûne des jours où se renouvellent les bienfaits que Allah a accordés à Ses esclaves. Parmi les plus grands bienfaits que Allah nous a accordés, il y a son avènement et son envoi à nous. La preuve du Qour'an en est Sa parole ta^ala : ] ??? ??? ??? ??? ??? ?? ??? ??? ??? ?? ??? [ (laqad manna l-Lahou ^ala l-mou'minina 'idh ba^atha fihim raçoulan min 'anfoucihim) [sou-rat 'Ali ^Imran / 164].
De plus, la présence des bénédictions et des bienfaits lors de la célébration du Mawlid du Maître des créatures n'échappe à personne dont la raison est saine. Il vous est clairement apparu, mes bien-aimés, que la Commémoration du Mawlid est une bonne innovation que l'on ne peut pas renier. Bien au contraire il est légitime de dire que c'est une bonne innovation car elle fait l'objet de la parole du Prophète : (( ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ??? )) (man sanna fi l-'islami sounnatan haçanatan falahou 'ajrouha wa 'ajrou man ^amila biha min ba^dihi min ghayri 'an yanqousa min 'ou-jourihim chay') qui signifie : « Celui qui instaure dans l'Islam une bonne sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu'un après lui fera cet acte, sans qu'il leur soit diminué quoi que ce soit de leurs récompenses. ». O Allah, fais que nous profitions des bénédictions de notre noble Prophète et fais que nous soyions au nombre de ceux qui le suivent sincèrement par recherche de Ton agrément. Depuis des centaines d'années, il a été de l'habitude des musulmans de commémorer la naissance du Prophète, lors de ce mois. Le premier à l'avoir pratiqué fut
le roi Al-Moudhaffar. Il a invité de nombreux convives : des savants, des hommes du gouvernement et d'autres et tous ont été ravis. Les savants et les hommes de Loi ont été d'accord avec lui et cette célébration est toujours pratiquée jusqu'à notre époque. Les gens qui célébraient le plus le Mawlid sont les gens de La Mecque, de Médine et d'Egypte. Ainsi, les gens dotés de compréhension dans la religion n'ont pas réfuté le Mawlid car le Messager a dit : (( ?? ??? ?? ??? ??? ??? ??? ??? ??? ?? ??? ??? ??? )) (man sanna fi l-'islami sounnatan haçanatan falahou 'ajrouha wa 'ajrou man ^amila biha ba^dah) ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l'Islam une bonne sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu'un après lui fera cet acte ». Conformément à ce hadith, nous célébrons cette commémoration. Nous demandons à Allah qu'Il rétribue en bien ce roi qui fut le premier à organiser cette célébration car il a suivi ce hadith, et ce n'est pas comme l'ont prétendu certaines personnes en disant que ce serait une mauvaise innovation. Ils n'ont aucune preuve pour cela sinon de dire : le Prophète ne l'a pas fait, les compagnons ne l'ont pas fait ! Mais combien de choses font-ils que le Prophète n'a pas faites ? Par exemple la construction des mihrab dans les mosquées. En effet, le Messager n'a pas mis de mihrab pour sa mosquée mais ce fut quatre-vingt-dix ans après que fut installé un mihrab dans sa mosquée. De plus, le Qour'an honoré ne contenait pas la notation de la hamzah ni de la chaddah lorsque le Messager l'a transmis aux compagnons : il en était ainsi dépourvu. Puis, certains savants pieux ont procédé à la notation des points, des voyelles, des chaddah et des hamzah dans le Qour'an. Ceci, ils ne le renient pas. Pourtant ils renient la célébration du Mawlid sans aucune preuve : ils font l'éloge de certaines choses et en interdisent d'autres, comme bon leur semble. Nous demandons à Allah de rétribuer en bien ceux qui célèbrent cette commémoration et ceux qui y assistent. Nous sommes des gens qui suivons la Sounnah et qui empruntons le chemin des successeurs et des successeurs des successeurs qui nous ont précédés. Nous sommes avec des centaines de millions de musulmans qui se réclament de l'Imam Abou l-Haçan Al-'Ach^ariyy, et nous suivons l'école de jurisprudence de l'Imam AchChafi^iyy. Nous n'avons pas de nouvelles idées à transmettre aux gens. Celui qui nous connaît nous a connu et celui qui ne nous connaît pas, qu'il nous connaisse dès à présent.