R I VA R O L “Quan “Qu andd les peuples cessent cess ent d’estimer, ils cessent ces sent d’obéir” HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE
N° 2904
7/5/2009
beur de 16 ans qui avait tué le gardien de la paix Reynald Caron, ce qui ne valut d ailleurs au meurtrier que six mois de prison ferme ? Si, avec 32 policiers tombés en « mission de service service », 1990 1990 fut une année particulièrement noire et heureusement exceptionnelle, on déplorait 5 morts en 2007 et déjà 3 pour le premier semestre 2009, le nombre des blessés ayant été de 4 361 en 2007 2007 et de 4 197 en 2008 selon les chiffres qui nous ont été fournis par le ministère de l Intérieur — en revanche, revanche, le syndicat Synergie, qui estime le rapport de la CNDS « caricatu- ral et encore plus ahurissant que les précédents » précédents » nous a affirmé que le nombre des blessés en opératio opération n — 10 376 en en 2 00 00 5 — n avait cessé d augmenter depuis « d e 8 à 15 15 % par an ». an ». Car chaque intervention, souvent transformée en embuscade, donne lieu à des lapidations, voire à des tirs d armes à feu. Dans cette ambiance hostile, où le total respect exigé respect exigé par les suspects n est jamais accordé aux forces de l ordre, en outre systématiquement lâchées par leur hiérarchie en cas de “bavure”, faut-il s étonner que dévalorisés, dévalorisés, démoralisés, démoralisés, une cinquantaine de policiers se suicident chaque année, cri de désespoir et/ou de révolte tou jou rs imp uté à des « mot ifs d ordre privé » alors que les les conditions de travail, si dégradées, en sont largement largement responsables responsables ? Nous ne sommes pas pas ici — et nous n avons aucune raison d ê tr tr e — l es es avocats de la “poulaille” qui est loin d être à l abri de tout reproche, ne serait-ce que par son refus de désigner précisément les causes, en particulier exogènes, de ce qu on nomme par euphémisme l insécurité. Mais il est insupportable qu une présidence qui se veut “hyper” laisse proliférer des instances comme la HALDE ou la CNDS prétendument issues de la société civile, les subventionne de nos deniers et défère à leurs oukases alors que ce sont des officines subversives, dont l unique finalité est de culpabiliser et de désarmer toujours plus la nation. ʼ
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RAND événement de la semaine écoulée, le concours « de charme et de glamour » glamour » (cf. la presse espagnole) entre la présidente Carla et la princesse Letizia (encore qu il n y eût aucun Pâris pour décerner la pomme d or), a cependant été éclipsé par la présentation du premier rapport jamais émis par la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) sur les « vio- lences illégitimes » illégitimes » commises à l encontre des mineurs par les forces de l ordre. Un Un rapport accablant — dressé à partir de 65 dossiers sur des dizaines dizaines de milliers milliers : « manque total d égards », tutoiement systématique, interpellations inutilement musclées, menaces et même fouilles « à nu », tel serait le lot des mineurs interpellés, l interpellation de leurs “proches “proches ” pouvant également « se révéler trau- matisante » matisante » pour le jeune et « entraî- ner nombre de conséquences sur son développement, sa scolarité, voire sa santé ». santé ». D où l on peut induire qu il ne faut arrêter personne. Bien entendu, les media ont donné la publicité maximum au sinistre bilan tiré par cette Commission créée en 2000 par Jospin et qui se prétend “indépendante” alors qu elle est presque entièrement composée d élus et d apparatchiks apparatchiks socialistes (l ancien ministre de l Intérieur Philippe Marchand, l ancien conseiller de Jack Lang puis de Lionel Jospin Louis Gautier, l ancien secrétaire général du Syndicat de la Magistrature Pierre Lyon-Caen, l ancienne chargée de presse de François Mitʼ
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(Dessin de CHARD.)
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N° 29 2904 04 du 7 MA MAII 20 2009 09
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terrand Nathalie Duhamel, le député PS Christophe Caresche, le sénateur de même farine Jean-Claude Peyronnet, etc.), auxquels une paire d idiots utiles tels les UMP Voisin et Courtois viennent prêter main forte pour dénoncer les « manquements avé- rés » de la police. Laquelle devrait « conserver en toutes circonstances des pratiques professionnelles irré- prochables » prochables ». Nous l a-t-on assez assez répété répété ? La police doit être, dans sa variété chromatique comme dans ses comportements, « à l image de la nation », nation », celle-ci en pleine mutation. Pourquoi les policiers devraient-ils donc être les seuls à se comporter en gentilshommes et à privilégier le vouvoiement quand tout le monde se conduit en voyou, y compris le premier magistrat de France lorsqu il somme un “pauv con ” con ” de « se casser » casser » ? IlIl faut donc une singulière hypocrisie ʼ
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pour reprocher aux flics leur langage parfois trop viril — mais qui ne choque personne quand ils doivent alpaguer des fâchistes ou réputés tels par les belles âmes de la CNDS. Du reste, comment les policiers sauraient-ils qu ils s adressent à des “enfants” quand ils ont affaire à des lascars de 2 mètres de haut, et barabaraqués en proportion, ce qui est souvent le cas dans les cités ou les squats à forte population africaine par exemple exemple ? D autant que l âge tendre des intéressés ne garantit nullement leur “vulnérabilité “vulnérabilité ” , bien au contraire puisque des statistiques inquiétantes pullulent sur la délinquance de plus en plus précoce. Mais qui a rappelé à la Commission que quatre jours avant la publication de son rapport, trois mineurs, mineurs, dont un de 14 ans (et déjà récidiviste), avaient braqué dans le “9-3” un convoi de fonds et qu à la Foire du Trône, en 2007, c est un ʼ
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N° 2904 — 7 MAI 2009 — RIVAROL
Le 1er mai, le soleil était au rendez-vous, un peu moins la foule : les évictions ou les départs, et voici quelques mois celui de Carl Lang, de Martial Bild, de Martine Lehideux, de Pierre Descaves, de Jean d’Ogny, de Miguel de Peyrecave ont creusé de grands vides dans l’organisation et les fédérations du Front national, émoussé les enthousiasmes que Bild ranimait l’an dernier encore avec tant d’entrain. Si l’assistance reste honorable (2 000 personnes selon France 2, 3 000 selon le FN) sous une forêt de drapeaux, si des acclamations fusent quand apparaît Jean-Marie Le Pen, si de vibrants « Vive Gollnisch ! » jaillissent du cortège, si les « Ch’tis avec Marine » sont nombreux et très remontés, le défilé est extraordinairement tranquille malgré la présence de pas mal de jeunes dont la dégaine laisse penser qu’ils supportent autant le foot que le Front. Ces « petits Blancs » sont là en ce 1 er mai. Voteront-ils le 7 juin ? C’est moins sûr. Leurs suffrages seraient pourtant indispensables pour infléchir l’orientation de ce Parlement européen dont, dans son long et d’ailleurs très bon discours (lire ci-dessous), le président du FN a dénoncé l’inféodation au mondialisme et le totalitarisme « ultra-féministe, ultra-anti-raciste, ultra-écologiste et ultra-homosexualiste, qui étouffe toute velléité de débat et fait peser sur chaque député une insupportable chape de plomb intellectuelle et pseudo-morale ». L’épiscopat por-
tugais a d’ailleurs appelé ses ouailles à participer massivement au scrutin pour mettre fin à ces dérives. L’épiscopat français suivra-il ce bon exemple ?
J. L.
(…) Après la fin de la barbarie communiste, nos frontières ont été délibérément supprimées par les gouvernements successifs, soi-disant parce qu’elles étaient périmées, soi-disant parce qu’elles empêchaient le plein emploi, soi-disant parce qu’elles étaient un obstacle au grand rapprochement fraternel des peuples… aujourd’hui la vérité se fait jou r : l’E uro pe n’e st qu’ un pav ill on de complaisance qui couvre une marchandise planétaire, l’Europe n’est qu’un marchepied vers le gouvernement mondial, une aspiration mondiale, un projet de gouvernement mondial. Cette idéologie de destruction de l’Etat et du pouvoir national livre notre pays aux prédateurs de la planète entière. (…) La politique euromondialiste a détruit nos grands équilibres nationaux, moraux, économiques et sociaux, tout d’abord en encourageant l’immigrationcolonisation, l’immigration de peuplement, l’immigration de masse qui submerge aujourd’hui notre pays. Chacun
Bien que très importante (465 000 personnes à Paris et en province selon la police, 1,2 million pour la CGT), la mobilisation pour ce 1er mai a été sensiblement inférieure à celle du 19 mars (1,2 million pour la police, 3 millions selon la CGT) et l’on est loin des records “historiques” espérés par les dirigeants syndicaux, à commencer par le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette moindre affluence. Le calendrier d’abord. Tombant un vendredi, la fête du Travail autorisait cette année un “viaduc” que nombre de salariés ont mis à profit pour oublier la crise à la campagne ou sur la plage. Il y a ensuite la spécificité du 1 er Mai. Pour la première fois, les huit centrales syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires et FSU) étaient rassemblées pour cette manifestation. Mais si la CGT a fait le plein de ses troupes, les militants de FO, de la CFTC ou de la CGC, pour qui c’était une première, ont un peu traîné les pieds. FO a même carrément boycotté les cortèges à Nantes, au Mans et à Rennes. Dernier obstacle : l’utilité d’une troisième journée d’action n’était pas évidente. Le 29 janvier avait déclenché le sommet social du 18 février, où Nicolas Sarkozy avait annoncé quelques mesures comme la création d’un fonds d’investissement social (Fiso) doté de 2 à 3 milliards d’euros. Le 19 mars précédait le G20 de Londres. Cette fois le débouché paraissait incertain. Aussi les discussions ont-elles été serrées lors de la réunion où l’intersyndicale devait fixer les prochains rendez-
d’entre nous voit bien, hélas, que la France est de moins en moins française, parce qu’il est entré plus de 10 millions d’immigrés en 35 ans, provenant essentiellement du Tiers-monde. Cette immigration incontrôlée et chaotique met gravement en péril notre identité nationale, en modifiant peu à peu la composition de la population et en changeant progressivement nos valeurs. C’est en raison de l’immigration que notre conception traditionnelle de la laïcité à l’école est ébranlée. C’est à cause de l’immigration que notre conception de la femme est aujourd’hui remise en cause dans les banlieues. C’est à cause de l’immigration que le communautarisme gagne de plus en plus de terrain, annihilant l’esprit civique de nos compatriotes, en même temps que leur sentiment national.
LE MATRAQUAGE DE LA REPENTANCE L’immigration de masse remet en cause l’ensemble de notre équilibre social. Seuls 5 % des immigrés qui entrent chaque année sur notre sol le font au titre
vous. « Il falla it répon dre à troi s questions. Quelles revendications ? Quand ? Et selon quelles modalités ? » résumait Mar-
cel Grignard, de la CFDT. Solidaires et FO prônaient une journée de grève générale et de manifestations en semaine, en mai ou en juin. La FSU n’était pas contre, mais proposait aussi une grande manifestation nationale lors d’un week-end. Les cinq autres ne voulaient pas de la grève générale et avaient donc repris cette idée d’une manifestation unique durant un week-end. Au final les syndicats se sont donc entendus sur deux nouvelles journées, la première le 26 mai, la seconde le 13 juin, une semaine après les élections européennes. Pour les centrales syndicales, ce 1 er mai 2009 n’est quand même pas un cinglant échec puisque c’est l’une des Fêtes du travail qui a connu le plus de manifestants après celle de 2002 où la police avait recensé 1,1 million de manifestants. Mais il s’agissait alors d’un 1 er -Mai politique, en réaction à la présence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de l’élection présidentielle, ce qui avait amené dans les rues une foultitude de citoyens lobotomisés qui habituellement restent chez eux. Même en 1968, à la veille d’un mouvement social exceptionnel et après quatorze ans d’interruption, la CGT, seule à défiler à Paris avec le Parti communiste, avait compté 100 000 manifestants. Ces dernières années, le rite était tombé en désuétude. Le 1 er mai 2008, la police avait recensé 120 000 manifestants en France, la CGT 200 000. Qu’au début d’un week-end ensoleillé de
du travail, ce qui revient à dire que 95 % sont d’une façon ou d’une autre à la charge de la collectivité. Et l’on assiste à l’explosion des besoins, en logements, en allocations familiales, en prestations diverses, ce qui plombe durablement les comptes de nos o rganismes sociaux, puisqu’un nombre croissant de ceux qui perçoivent ne cotisent pas. Mais le pire est encore ailleurs. Le pire, c’est que nous ne sommes plus les maîtres chez nous, dans nos banlieues, dans nos villes, et même dans nos campagnes. A la dissolution du corps de la Nation par l’immigration étrangère s’ajoute, hélas, la destruction systématique et méthodique du sentiment national des Français, particulièrement dans les jeunes générations. Les partis progressistes, c’est-à-dire ceux de la gauche mondialiste, ont gagné le combat culturel et sont parvenus à détruire tous les piliers institutionnels qui, depuis toujours, assuraient la diffusion du sentiment patriotique dans la population : la famille, l’Eglise qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, l’école qui n’assure plus aucune de ses missions fondamentales et l’armée, membre atrophié de la nation réduite aujourd’hui à un appendice qui demain dépendra de l’OTAN. De surcroît, le matraquage d’une propagande de repentance systématique qui réécrit l’Histoire de France pour abaisser notre pays, finit par abrutir complètement nos compatriotes. Même aux titres d’événements intervenus il y a bien longtemps, il faut que la France se flagelle, il faut qu’elle demande pardon à des nuées de minorités assoiffées de reconnaissance médiatique ou institutionnelle, voire plus prosaïquement d’espèces sonnantes et trébuchantes. Bref, chacun d’entre nous vit dans la culpabilisation permanente,
trois jours des centaines de milliers de personnes aient néanmoins répondu à l’appel des syndicats est incontestablement le signe qu’un profond malaise social s’enracine, que l’inquiétude et la colère gagnent une partie croissante de la population alors même que nombre de plans sociaux sont prévus à l’automne ou n’ont pas encore produit leurs effets et que le chômage ne cesse d’augmenter de manière dramatique (63 400 demandeurs d’emploi supplémentaires en mars) sans que les pouvoirs publics ne trouvent de solution, Fillon ayant même annoncé une augmentation du chômage tout au long de l’année 2009 et les experts, qui ne sont certes pas infaillibles, prédisant une dépression pouvant s’étendre jusqu’à la fin de 2010 voire le début de 2011. Aussi le gouvernement qui, par la voix de son porte-parole Luc Chatel, a minimisé le succès des manifestations syndicales, a-t-il tort de se rassurer à bon compte car nous sommes peut-être dans une situation prérévolutionnaire. Reste à savoir si cette mobilisation favorisera dans les urnes la gauche politique le 7 juin. Les dirigeants du PS, du PC, des Verts, du NPA, du Parti de gauche étaient tous dans la rue (pour Besancenot, en Guadeloupe où Elie Domota et les syndicats exigeaient la préférence insulaire dans l’emploi « pour les citoyens », métropolitains exclus) pour essayer d’obtenir les dividendes électoraux de cette angoisse du corps social. Espérons que la gauche n’en profitera pas car toutes ses composantes sont antinationales et euromondialistes de sorte qu’elle est parfaitement incapable, à l’instar de la droite libérale, de défendre efficacement les travailleurs français contre les délocalisations, le chômage, la misère et la perte progressive de tous les avantages sociaux. Fabienne BALLARIN.
dans la haine de soi, dans la falsification de notre histoire nationale.
DES MILLIONS D’EMPLOIS PERDUS La France s’est intégrée totalement à l’économie mondiale, se plaçant dans la situation d’un malade qui ne survivrait que de sa perfusion quotidienne. Mais aujourd’hui, l’économie mondiale est en panne (…) Il y aura 11 % de chômeurs officiels en 2010, en réalité 16 à 20 % de la population active, soit plus de 5 millions de personnes, dans un pays qui compte en outre, au bas mot, 7 millions de pauvres. 60 000 entreprises ont disparu en 2008, chaque Français doit 18 000 euros au titre de la dette publique. Voilà où nous a conduit le grand mouvement initié par le Traité de Rome en 1957, prolongé par l’Acte unique en 1986, puis amplifié par les traités de Schengen, Amsterdam, Nice et Lisbonne ! Contrairement à ses promesses de candidat, la politique de Sarkozy n’a en rien réglé le problème de l’immigration… De l’aveu même du ministère de l’Intérieur, il entre 150 à 200 000 clandestins chaque année en France… Il faut dire et répéter qu’il y a un lien entre immigration et insécurité, car ceux qui ne disposent pas des moyens légaux de gagner leur vie usent de moyens nécessairement illégaux. Aucune frontière commerciale n’a été rétablie alors même que nous avons perdu, en 35 ans, 2 millions cinq cent mille emplois industriels et 4 millions d’emplois agricoles… La pêche française est en train de mourir… Enfin, pour le petit commerce et l’artisanat, c’est un million et demi d’emplois qui ont disparu depuis 1975.
NON À L’INVASION ! VIVE LA PRÉFÉRENCE NATIONALE ! Le temps est venu de dresser l’étendard de la révolte. Non à l’immigration de peuplement ! Non à l’invasion ! Vive la préférence nationale, totale, intégrale, maximale ! Les gouvernements des plus grands pays adoptent d’ailleurs les solutions de bon sens qui découlent de celle-ci. Le Japon lance un programme massif d’aide au retour des immigrés au chômage et ceux qui demanderont la prime au retour ne pourront plus jamais travailler au Japon. Aux Etats-Unis, les entreprises renflouées par des fonds publics n’ont plus le droit de recruter des immigrés. Dans les banques de Wall Street, les traders étrangers ne sont d’ores et déjà plus les bienvenus. Le Front National donc réclame l’inscription immédiate de la préférence nationale dans le Constitution Française. Or la HALDE vient de proposer l’inverse : supprimer la clause de nationalité pour les emplois où elle existe encore, dans la fo nction publique, les établissements et les entreprises publiques, au bénéfice exclusif des immigrés du Tiers-Monde ! Il est urgent de dissoudre la HALDE, ce que nous avons été les premiers à demander, bien avant M. de Villiers. Plongés dans les affres d’une crise sans précédent, la France peut basculer dans le chaos organisé par l’activisme conjoint de l’extrême gauche militante et des agitateurs des banlieues étrangères. Face à cette alliance dangereuse, le rôle des patriotes est essentiel, pour opposer les valeurs de la France éternelle à la violence politique et sociale de nos adversaires, qui ira peutêtre croissant. Que les plus ardents relèvent le défi en même temps que le drapeau !
Chard sur la Toile Allez donc vous délecter des caricatures de Chard auxquelles un de ses admirateurs, fervent lecteur de RIVAROL, vient de consacrer un site, déjà très fréquenté :
N° 2904 — 7 MAI 2009 — RIVAROL
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E 3 MAI, invité du Forum de Radio J, le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant déclarait que les pouvoirs publics étudiaient la possibilité d’interdire la liste “antisioniste” de Dieudonné en Ile-de-France. « Est-c e qu’on peut se présenter aux élections avec un programme ouvertement antisémite ? », s’est-il interrogé. « Dieudon né est ant isémite tout le temps, c’est absolument odieux », a-t-il ajouté. Et pour être sûr
d’être bien compris, Guéant en remettait une couche le lendemain sur RTL, en se demandant si « les citoyens français vont participer au financement de listes qui pro fessen t de telle s atti tudes ». « Une liste peut se présen ter si elle est confo rme à toutes les spécifications juridiques. Si elle tombait sous le coup de la lo i, elle ne pourrait le faire. (…) Une étude est en cours pour voir si un e telle liste (…) peut jurid iquement se présenter (…) Je n’ai pas les conclusions de cette étude, menée par les services des ministères compétents en l’es pèce c’es t-à-di re les min istères d e l’Int érieur et de la Justice. En tout état d e cause, le sujet mérite qu’on s’y in téresse y com pris sur le plan juridique ».
UN CADEAU À LIEBERMAN Des déclarations hallucinantes tenues à la veille de la visite en France du nouveau ministre des Affaires étrangères d’Israël Avigdor Lieberman qui a précisément été reçu à Paris le 5 mai avec tous les égards possibles par Bernard Kouchner et… Claude Guéant qui, en voulant interdire la liste de Dieudonné, veut évidemment faire plaisir à l’entité sioniste et à la communauté juive. Voir à quel point les pouvoirs publics, les partis politiques sont soumis au Lobby est absolument effrayant et vomitif d’autant que cette tendance ne cesse de s’aggraver au fil des années. Naguère l’on pouvait à peu près tranquillement faire profession d’antisionisme. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où toute critique, même mesurée et argumentée de l’Etat hébreu, est assimilée à de l’antisémitisme. Les Israéliens peuvent massacrer hommes, femmes, enfants, vieillards palestiniens en toute impunité, les affamer, les humilier, les maltraiter, les conduire au désespoir et ils ne subissent aucune sanction. Lieberman peut proposer d’atomiser Gaza, de procéder à une épuration ethnique, il est reçu en France et dans les différentes capitales avec une extrême déférence. En revanche, Dieudonné n’a pas le droit de critiquer « le lobby sioniste ». Il est vrai qu’il a aggravé son cas en s’acoquinant avec le sulfureux universitaire Robert Faurisson à qui il a remis un prix de l’infréquentabilité et de l’insolence le 26 décembre dernier à la fin de son spectacle au Zénith.
LE POIDS DU DOGME Ce débat sur l’interdiction préalable de la liste de Dieudonné prouve également à quel point tout ce qui touche de près ou de loin au révisionnisme fait l’objet d’une persécution implacable et déclenche des réactions d’hystérie collective comme l’a montré l’affaire Williamson où les déclarations d’un simple évêque sans juridiction ont mis en transe la planète entière pendant des semaines entières. Ce qui démontre, contrairement à ce que veulent croire les imbéciles et les lâches, que le Dogme de l’“Holocauste” est une question centrale sur le plan politique, géopolitique et même religieux puisqu’il s’agit de substituer à l’unique sacrifice salvifique du Christ au Golgotha le sacrifice collectif du peuple juif dans la chambre à gaz. Mais il est vrai qu’il est plus confortable, plus prudent, surtout si l’on a une carrière à assurer, une position sociale à conserver, des intérêts matériels à sauvegarder, une tranquillité familiale à maintenir, si l’on veut être invité par les media ou obtenir la bénédiction d’une Rome moderniste soumise au Sanhédrin de hurler avec les loup s et même au besoin de poignarder publiquement un camarade qui a “blasphémé”. C’est pourquoi tant de partis politiques, même de droite dite radicale, de publications nationales, de sociétés religieuses, fussent-elles traditionalistes, se croient-ils obligés de verser leur grain d’encens à la nouvelle contre-religion mondialiste, ce qui soit dit
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en passant en dit long sur la pauvre nature humaine et ses sordides petits calculs. Sans surprise le président du Front national qui a tou jours fait montre d’un certain courage sur la question, tout en assurant curieusement la promotion au sein de son mouvement de personnalités notoirement opposées à ses prises de position Historiquement Incorrectes, a condamné le 3 mai sur Canal + l’attitude liberticide de Guéant qui, d’évidence, est télécommandée par Sark oz y. « Moi je crois à la démocratie, à la liberté, je crois au combat des idées, je ne crois pas à la méthode policière qui consiste à f aire respecter certaines règles qui défendent certaines minorités. Après tout, la politique ça doit être un combat qui doit être loyal et les inconvénients de la censure sont plus graves que ceux de la liberté »
Nicolas Dupont-Aignan, tout en se disant en désaccord avec les idées de Dieudonné, a jugé lui aussi « inadmissible que, par
avance, le secrétaire général de l’Elysée annonce son intention d’interdire la présentation de listes aux élections euro péennes ». « Sommes-nous revenus sous le Second Empire où les candidats aux élections devaient être désignés par le pouvoir » se demande le président de Debout la République.
D’une manière générale, la classe politique se montre embarrassée par les déclarations de Guéant car, d’une part, elle est totalement soumise au CRIF mais, d’autre part, elle ne veut pas donner l’impression de violer trop ouvertement les principes de pluralisme et de démocratie dont elle se gargarise habituellement. D’autant que l’interdiction administrative d’une liste, pour des raisons idéologiques, est « extrêmement délicate et loin d’être réglée », comme le confie à Libération du 5 mai Bernard Maligner, ingénieur d’études au CNRS. Le député UMP François Baroin, après avoir déclaré le 4 mai sur France 2 que « Claude Guéant est un grand serviteur de
quels sont les calculs derrière cela ? Pourquoi ce coup de pub ? J’étais présent au Parlement européen quand j’ai entendu M. Le Pen répéter des propos d’inspira tion négationniste sur le fait que les chambres à gaz étaient un détail : alors il faudrait interdire les listes du Front national aussi » a lancé l’eurodéputé qui
trouve “curieuse” l’attitude de l’exécutif. Mais Hamon a cru bon d’ajouter : « Je suis un
(Dessin de CHARD.) a de bonnes raisons de le dire, pour ma part je lui fais conf iance » a néanmoins précisé : « Je ne suis pas sûr que le remède ne soit pas pire que le mal en la matière ». « On est une démocratie très ouverte (tu parles !), la France est la France, et je crois qu’il faut aussi se battre pour permettre, même à son pire ennemi, de pouvoir s’exprimer ».
L’EMBARRAS DE LA CLASSE POLITIQUE On ne sera pas non plus étonné de voir des hommes de gauche soutenir l’initiative du couple Sarkozy-Guéant. Le député européen socialiste Vincent Peillon, qui fréquente assidûment les synagogues (voir ci-dessous), a ainsi déclaré : « Nous sommes dans un Etat de droit, il appartient à Dieudonné comme aux autres de respecter la loi. L’argumentaire de Claude Guéant qui n’est pas un argumentaire d’interdiction (sic !) est juste ». Est-ce à
dire que la loi oblige désormais à avoir des sentiments énamourés à l’égard de l’entité sioniste et une indulgence totale pour ses agissements les plus criminels ? Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, s’est, lui, interrogé sur les arrière-pensées du président de la République : « A q uoi joue l’Elysé e et à quoi
l’Etat et s’il a dit ce qu’il a dit c’est qu’il
joue M. Guéant ? A quoi cela sert-il et
NATURALISATIONS : TOUJOURS PLUS
l’Immigration a répondu qu’il était « d’avis qu’il ne fallait pas séparer les enfants ». Le ministre a raison, mais c’est cette phrase exacte (appliquée aux enfants de familles juives déportées pendant la Seconde Guerre mondiale) qui fut tant reprochée à Robert Brasillach à son procès et justifia en partie sa condamnation à mort. Besson le sait-il ?
Dans un réflexe pavlovien, toute la gauche s’est insurgée contre la réforme de la procédure de naturalisation présentée à Nantes par le ministre de l’Immigration Éric Besson, et qui doit se traduire par un « transfert de compétences » vers les préfectures, la sous-direction de l’accès à la nationalité française n’étant éventuellement saisie qu’en cas de contestation. Il est pourtant évident que cette “déconcentration”, qui facilitera le coup par coup et ralentira la publication de statistiques globales, est destinée à accroître en catimini le nombre des naturalisations, déjà très élevé — plus de 100 000 en 2008.
BESSON, COMME BRASILLACH Interrogé le 30 avril par France Info sur le cas des enfants de clandestins inclus dans l’arrêté de reconduction à la frontière frappant leurs parents, le ministre de
NOS JOIES Naissance le 23 avril de Jacinth e au foyer de nos amis FLAMENT, dont c’est le quatrième enfant. Toutes nos félicitations !
LES TÉPHILINES DE PEILLON Dans la “biographie” qu’il fait figurer sur son blog, l’eurodéputé socialiste Vincent Peillon ne fournit aucun détail personnel, excepté sa date de naissance, le 7 juillet 1960 à Suresnes (Hauts-deSeine). C’est donc Actu alit é jui ve qui nous a appris que, marié à une demoiselle Bensahel, il avait célébré la bar-mitzvah de son fils Elie à la synagogue de la place des Vosges à Paris « où il a lu la par ach a “Tsav” » . « Pour la circ onst ance », ajoute Actu J, « Vincent Peillon avait mis les téphilines et était monté à la Torah dès le jeudi matin ». Toutefois, « le député européen et diri gea nt soci ali ste a pré fér é que la céré moni e se tienne dans une relative intimité. Si la famille et de nombreux amis étaient présents, aucun ténor du PS n’a été aperçu dans l’assistance. » Pas même Julien Dray !
C’EST NOUS QU’ON EST LES PRINCES Nommé en mars dernier par Sarkozy « représentant spécial de la France pour l’Afghanistan et le Pakistan », le député UMP Pierre Lellouche, membre de la Trilatérale et ancien président de l’Assemblée
farouche opposant de M. Dieudonné et des sous-entendus qui sont les siens systématiquement (…). Si son programme est clairement antisémite, il y a des lois pour combattre cela. ».
Laurent Fabius à qui l’on doit le vote de la loi Gayssot s’est dit « évidemment révulsé » par « les thèses pas acceptables » de Dieudonné, tout en se demandant si « juridiquement il y a quelque chose à faire ou pas ». Quant à Dieudonné, il « pense q ue c’est absolument impossible d’interdire une liste, il faudrait faire voter une loi et les délais sont extrêmement courts ». L’humo-
riste se félicite que lui et ses colistiers constituent « la seule liste antisioniste, la
seule liste à s’opposer de manière frontale à ce lobby sioniste extrêmement puissant dont M. Guéant se fait l’écho aujourd’hui en bon petit soldat ». Dieudonné explique
les déclarations du secrétaire général de l’Elysée par le « potent iel de cet te liste e t de la possibilité de la voir remporter plusieurs postes de députés européens »,
grâce notamment à un vote massif dans les banlieues très remontées, dit-on, contre l’impunité dont jouit Israël. Enfin Alain Soral, numéro trois sur la liste de Dieudonné, a jugé lui aussi « scandaleuses« les déclarations de Claude Guéant. « Ce qu’il a dit, là où il l’a dit, sur une radio communautaire, signifie que l’Etat se soumet aux ordres du lobby sioniste en France ».
Si Dieudonné va au bout de sa démarche et que sa liste n’est pas interdite, il risque d’y avoir du sport !
Jérôme BOURBON, < [email protected] >.
parlementaire de l’OTAN (2004-2006), a visité tout récemment ès qualités la petite base aérienne française — DETAIR — de Douchambé, au Tadjikistan. Un voyage qui a suscité beaucoup de commentaires parmi nos troupes sur place. En effet, selon les mauvaises langues, le principal souci de M. le Représentant spécial aurait été de faire le plein de tapis d’Orient, de vodka et de caviar — interdit d’exportation au Tadjikistan — et de s’assurer que ses achats étaient bien embarqués dans l’avion du retour. De même le commandant du détachement Air aurait eu à user de toute son autorité pour empêcher l’illustre voyageur de fumer sur le tarmac et d’y jeter son mégot. Mais les gens sont si méchants… et sans doute est-ce la jalousie qui suscite de tels ragots.
UN TOIT POUR LES ENFANTS SERBES DU KOSSOVO En février, l’UMP Brigitte Koster, remplaçante de Françoise de Panafieu comme maire du XVII e arrondissent de Paris, annulait en catastrophe et de manière assez honteuse une exposition de dessins d’enfants serbes du Kosovo, organisée par les deux associations « Vérité et Justice » et “Solidarité Kosovo”. L’expo a trouvé un autre hébergement : le Centre culturel russe (61 rue Boissière,75116 Paris) où on pourra la visiter du 26 mai au 3 juin, de 11h à 20h sauf le dimanche.
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N° 2904 — 7 MAI 2009 — RIVAROL intégrer une gestion sincère, ouverte, engagée et confiante des questions relatives à la mémoire ». Les Algériens en
C’est désormais officiel : le président Abdelaziz Bouteflika dont la réélection, pour son troisième mandat, a été saluée en premier par les chaleureuses félicitations de la France, nous rendra visite pour deux jours en juin. Ce sera son second voyage officiel en France, le premier remontant à juin 2000, quand il avait répondu à l’invitation de Chirac. Ce qui est resté dans certaines mémoires c’est le discours qu’il prononça devant une Assemblée nationale — il est vrai à majorité socialocommuniste à l’époque — où, très élégamment, il nous avait craché à la figure à propos du passé colonial. Y aura-t-il récidive ?
LES FRÉGATES D’ALGER D’après la presse algérienne, le sujet numéro un de discussions entre les deux présidents sera l’économie. La France reste le premier fournisseur de l’Algérie avec des échanges s’étant élevés en 2008 à plus de six milliards de dollars. L’Algérie est « un pays très riche » a dit notre ambassadeur à Alger Xavier Driencourt. Concluez : il y a du flouss à gagner. Mais les dirigeants algériens ne sont pas contents. Ils reprochent à nos entreprises de faire du commerce et de ne pas assez investir sur place pour s’intégrer dans leur économie — Renault va créer une usine… au Maroc et d’autres firmes françaises voudraient “délocaliser” ailleurs. Evidemment, les Algériens oublient leurs responsabilités : un système bancaire déficient, une main-d’œuvre mal formée, trop de lourdeurs administratives et de ponctions (bakchiches)…
Le 27 octobre 2006, à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), trois hommes armés sont en planque devant un magasin qu’ils veulent cambrioler mais les propriétaires arrivent, une bagarre s’ensuit au cours de laquelle le commerçant s’empare du revolver de l’un des agresseurs qu’il retourne contre eux, tirant à trois reprises, dont deux fois dans le dos de Pascal Hilaire, qui succombera à ses blessures. Estimant qu’il avait dépassé les bornes de la légitime défense, le parquet du Valde-Marne avait écroué le commerçant, ce qui avait suscité l’ire du ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Sarkozy qui, bien qu’avocat de profession, viola allégrement le principe de séparation des pouvoirs pour écrire au garde des Sceaux Pascal Clément afin d’attirer « très spécialement » son attention sur cette affaire qui « suscite une émotion considérable parmi nos concitoyens ». « Ils ont d u mal à a dmettr e, soulignait ainsi le futur chef de l’Etat, qu’un honnête homme agressé chez lui, menacé de mort avec une arme et craignant pour la vie de son épouse, soit en retour mis en examen pour homicide volontaire et mis en prison ». Sarkozy a été entendu : le 24 avril dernier, Le Parisien révélait que, dans un réquisitoire défi-
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Fondateur-directeur(1951-1970 ) : René Malliavin Directeur(1970-1973) : Pierre Dominique Directeur(1973-1983) : Maurice Gaït Directeurde l a publication et de la rédaction, Editorialiste : (Mme) Camille- Marie Galic Rédacteur en chef adjoint : Jérôme Bourbon CONSEIL DE RÉDACTION : J.-P. Angelelli, P.-P. Belesta, Chard, J. Langlois, Cl. Lorne, Petrus Agricola., R. Bl anc Les manuscrits ne sont pas renvoyés — Il n’est pas tenu compte des le ttres e t courriels anonymes.
Un dossier va être au centre des discussions entre Alger et Paris. Un contrat de deux milliards d’euros, pas une bagatelle. L’Algérie veut moderniser sa flotte militaire par une commande de plusieurs frégates de type Fremm (frégate européenne multimission). Mais nous ne sommes pas les seuls sur les rangs. Il existe une très sérieuse concurrence allemande, sans parler des Ricains, des Russes, voire des Italiens. Sarko a fait de ce contrat une priorité mais les Algériens font monter les enchères. Ils veulent un transfert de technologie et qu’au moins un des bâtiments soit construit chez eux. Sans oublier les commissions (se souvenir des fameuses frégates de Taïwan). Il y a aussi en suspens un autre dossier sur le nucléaire. La production de pétrole n’est pas assurée pour l’éternité…
UNE BOMBE QUI PEUT RAPPORTER GROS Avec le nucléaire, un autre contentieux. A propos des essais qui se sont déroulés sur la base de Reggane, en plein Sahara, en 1962 avant l’indépendance. Et même après puisque pour De Gaulle, on le sait, aux accords d’Evian la conservation de ces bases (qu’il a obtenue) passait bien avant la protection des Français et des harkis. Or en 1962 se produisit u n accident : une fissure dans la montagne (exvolcan) qui laissa échapper des gaz contaminants. Par manque de précautions, des militaires français (surtout du contingent) qui étaient sur le terrain ont été atteints. C’est maintenant un scandale
nitif en date du 16 mars, « le procureur de la République de Créteil en personne » avait préconisé un non-lieu pur et simple en faveur du boutiquier. On s’en réjouira pour celui-ci, en espérant que cette décision, si elle est suivie par le magistrat instructeur, fera jurisprudence et constituera une bonne leçon pour les braqueurs potentiels. On voudrait être sûr toutefois qu’un M. Dupont ou Martin abattant dans le dos un Karim ou un Mamadou en lieu et place d’un Pascal aurait bénéficié de la même indulgence que René Dahan, puisque tel est le nom du commerçant justicier, figure bien connue de la communauté juive valde-marnaise, qui n’avait pas hésité à saisir Nicolas Sarkozy en sa faveur. Le ministre de l’Intérieur obtempérant aussitôt.
REVENUS EN BAISSE, SUICIDES EN HAUSSE Le 27 février dernier, dans son éditorial sur les prisons, Camille Galic écrivait qu’il était après tout logique qu’on enregistrât un nombre accru de suicides dans les établissements pénitentiaires puisque ce fléau 1, rue d’Hauteville, 75010 Paris www.rivarol.com COURRIELS: Rédaction: [email protected] Administration: [email protected] ABONNEMENTS : 2 ans : 194 e — 1 an : 114 e — 1an avec reliure : 144 e — 6 mois : 64 e — 3mo is : 36 e — Soutien : 175 e — Propagande : 210 e. ETRANGER : 6mois : 75 e — 1 a n : 126 e. Supplément par avion : 24 e 1 an et 12 e 6 mois Reliure: 30 e au guichet, 36 e franco. Pour tout changement d’adresse joindre 2 e et la dernière bande (ou indiquer l’ancienne adresse). Ecrire nom et adresse en CAPITALES. Délai dix jours.
Règlement parchèque établi sur une banque domiciliée en France, à l’ordre d’Editions des Tuileries ou virement à notre compte : La Banque Postale FR33 2004 1000 0104 5321 9K02 048 (BIC = PSSTFRPPPAR).
SARL “Editions des Tuileries”, au capital de 51 900 e pour 99 ans, à partir du 20 mai 1949. Maquettiste : Bruno Archier — Imprimerie : Rotos 93, 3rue du Parc, 93155 Le Blanc-Mesnil cedex— Dépôt légal : à parution — Principaux associés: M.-L.Wacquez, J.-B. d’Astier de la Vigerie, F. Pichard. Gérant : Quitterie Saclier de la Bâtie. CPPAP n° 0213 C 82763, ISSN n°0035 5666.
qui ne peut plus être ignoré. Il y a même eu une émission « Vive la bombe » (sic) sur France 2 le 28 avril. Parmi les « crimes français » dénoncés périodiquement en Algérie furent citées dans le passé les retombées de Reggane sur les populations civiles indigènes. On a même accusé la France d’avoir exposé des prisonniers algériens ligotés à des poteaux pour servir de cobayes. Ces élucubrations ont fait long feu mais le ministre algérien d es Affaires étrangères Medelci a reçu très récemment la visite du président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale Axel Poniatowski (fils de son père et moins célèbre que lui). Il a été question d’abord de l’indemnisation des victimes algériennes, même s’il n’y avait guère de populations autochtones en plein Sahara. Ensuite la demande faite à la France d’engager « un programme actif de décontamination » des zones infectées. On a compris : la France (comme le fameux Boche après le traité de Versailles) paiera…
parlent peu mais y pensent toujours. Surtout en se référant à Berlusconi qui, à Tripoli, avait exprimé les remords de l’Italie pour avoir colonisé la Libye et à l a très récente repentance d’Obama dénonçant la torture pratiquée contre les détenus islamistes (voir édito du 30 avril). On peut compter sur les Algériens pour tirer sur ces cordes. Est ce que, sur ce sujet, Sarkozy se montrera intransigeant ou envisage-t-il des “concessions” ? Rendez-vous le mois prochain… En attendant, on observera son attitude le 8 mai dans le Var où il doit saluer les débarquements en Provence (août 1944) des Américains et surtout de l’Armée d’Afrique qui ne devait rien à De Gaulle mais tout à Weygand, Juin et Giraud et dont l’hymne des “Africains”, qui sera sans doute joué mais peut-être pas chanté, contient des couplets que l’on ne peut entendre sans amertume, dont celuici: « Nous ven ons des co lonies p our sau ver le pays ». A Constantine, en décembre 2007, Sarkozy s’était copieusement essuyé les pieds sur la colonisation, cette « tache indélébile ». Les Algériens sauront le lui rappeler.
LES VISAS ET LA MÉMOIRE Enfin il ne faudrait pas oublier le sujet qu’ El Watan résume dans cette question : « La Fra nce qui s’ef for ce de lâc her du
Jean-Paul ANGELELLI.
www.trouverlapresse.com
lest en matière d’octroi de visas va-t-elle fin ir par céde r sur la que sti on de la mémoire ? » Et ce n’est pas le premier venu qui en parle. El Wat an se réfère à
Un site très utile pour connaître les kiosquiers dépositaires de vos titres favoris (en commençant bien sûr par RIVAROL !) les plus proches de chez vous.
faisait de plus en plus de victimes « hors les murs » également. Ce que confirmait Didier Boulanger, l’un des dirigeants de la SNCF, dans Le Parisien du 17 avril. 181 suicides ont été déplorés en 2008 sur les voies ferrées d’Ile-de-France contre 148 l’année précédente, soit une hausse de 22 % en un ans. Et la même augmentation a été notée sur le réseau de la RATP, d’où la fréquence des arrêts de trafic consécutifs à ces « accidents de personne »… dont les bonnes âmes ne s’émeuvent pas alors qu’elles ameutent ciel et terre quand un taulard met fin à ses jours.
Chef de la secte « Cœur douloureux et immaculé de Marie » créée en 2002, ce jeune mulâtre de 27 ans à la peau très sombre — mais que la Vierge, qui lui « apparaissait chaque nuit » , aurait néanmoins appelé « son petit lys d’amour » —, profitait de son emprise sur les fidèles pour détourner leurs enfants et les soumettre à ses appétits sexuels.`
LA HALDE ALIBI DES PATRONS VOYOUS ?
En avril 2007, l’enlèvement de Sophie Gravaud, 17 ans, avait mis en état de choc l’agglomération nantaise, d’autant que le cadavre de l’adolescente devait être découvert six jours plus tard. Le procès de l’assassin, qui avait également violé et torturé la malheureuse (qu’il avait de plus dépouillée de son téléphone portable et de sa carte bancaire) car « elle se débattait trop », s’est ouvert devant la cour d’assises de Loire-Atlantique. Ramiz Iseni, un Bosniaque musulman de 48 ans, réfugié en France depuis 1991, doit être en outre jugé pour le viol en 2004 d’une autre adolescente de 17 ans, qu’il est accusé d’avoir également tenté d’étrangler.
une déclaration de Medelci selon laquelle « les rapports entre les deux pays doivent
Une ancienne salariée d’un foyer de jeune s travail leurs d e Cler mont- Ferrand, le foyer Home Dôme, a été licenciée pour « faute grave » car elle aurait cherché, selon ses employeurs, à servir du porc à des stagiaires tunisiens, ce qui serait une atteinte à l’honneur et à la considération dus aux résidents. Une version formellement contestée par la salariée incriminée, dont l’avocat estime que les vraies raisons de ce licenciement résulteraient en réalité de « considérations économiques, liées à l’effondrement récent du chiffre d’affaires du foyer ». Evoquant cette affaire, qui passera le 15 juin devant le Conseil des Prud’hommes de Clermont-Ferrand, Pierre Cheynet, secrétaire départemental du FN en Haute-Loire, en tire la conclusion assez logique que, « loin d’être réservée aux seules enceintes de justice, la “lutte contre les discriminations” est devenue un outil tendance pour qui veut se débarrasser facilement d’un salarié ou d’un collègue de travail en période de crise ». « Certains employeurs l’ont bien compris, ajoute-t-il, qui n’hésitent pas à se faire les sup plétif s de la HALDE. »
LYS D’AMOUR… ET DE MORT Il n’y a pas qu’en métropole que, aidés par des complices, de dangereux malfaiteurs s’évadent en hélicoptère : c’est ainsi que, condamné en 2008 à quinze ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur enfants, Juliano Verbard s’est évadé le 27 avril de la prison de Saint-Denis, à La Réunion.
UNE CHANCE POUR LES FEMMES DE FRANCE
DESSINS DE CHARD GRAND FORMAT Périodiquement, des lecteurs nous demandent des reproductions de dessins de Chard en grand format afin de les faire encadrer. Nous pouvons parfaitement répondre à cette demande, avec une reproduction en format A4 (21x29 cm) sur beau papier de cent grammes, à condition qu ils précisent dans quel n° et à quelle page exactement a paru le dessin choisi… Et qu ils adressent à Editions des Tuileries (1 rue d Hauteville, 75010 Paris) un chèque de 4 euros pour les frais techniques et postaux, l envoi se faisant bien sûr sous grande enveloppe, avec possibilité de dédicace par Chard. ʼ
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N° 2904 — 7 MAI 2009 — RIVAROL
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EN BERNANKE (voir ci-dessus), le président de la Réserve fédérale, aperçoit des « signaux de reprise », sans doute dans le marc de café. Le joueur de bonneteau Obama entrevoit lui des « lueurs d’espoir », cependant que le Premier ministre Fillon nous annonce l’embellie pour 2010. Et le marché boursier mondial est remonté. Le moment de déboucher le champagne est-il arrivé ? Hélas, non. Les choses sont en réalité en train d’empirer, notamment aux Etats-Unis : la production industrielle y a atteint son point le plus bas depuis dix ans. Les mises en chantier de logements restent incroyablement faibles. Les saisies immobilières, en baisse lorsque les sociétés de crédit attendaient de connaître les détails du plan Obama pour le logement, sont à nouveau reparties à la hausse.
UN PARFUM DE GRANDE DÉPRESSION Durant la Grande Dépression de 1929, il y avait eu une pause dans la descente aux enfers au bout d’un an et demi. C’est à peu près où nous en sommes aujourd’hui. Puis vint ensuite une série de faillites bancaires des deux côtés de l’Atlantique, alors même qu’étaient effectués des choix politiques hasardeux. Cela pourrait-il se reproduire ? Personne ne sait encore à quel point les choses se dégraderont au Japon ou en Europe de l’Est. On ne reproduira probablement pas le désastre de 1931, mais il est loin d’être certain que le pire soit derrière nous. La récession de 2001 n’avait duré que huit mois, mais le chômage a continué d’augmenter durant un an et demi ensuite. Même chose après la récession de 199091. Et il y a tout lieu de croire que cela se reproduira cette fois aussi : ne jouons pas les étonnés si le chômage continue d’augmenter en Europe jusqu’en 2010 au moins, car notre situation n’est guère meilleure que chez l’Oncle Sam : la production industrielle dans la zone euro a reculé en février de 18,4 % en rythme annualisé et l’inflation a poursuivi son ralentissement en mars — mois pendant lequel on été enregistrés 70000 chômeurs supplémentaires —, mettant en exergue la sévérité de la récession et accentuant la pression sur la Banque centrale européenne afin que celleci assouplisse sa politique monétaire. La production dans les 16 pays utilisant l’euro a diminué de 2,3 % en février par rapport à janvier. C’est le sixième mois consécutif de baisse affiché par cette statistique. En rythme annuel, voilà le repli est le plus important jamais observé depuis 1990, lorsque ces chiffres ont commencé à être compilés…
UN OPTIMISME DANGEREUX L’histoire montre que l’un des grands dangers face à une grave crise économique est de manifester un enthousiasme prématuré : Roosevelt avait réagi aux premiers signes de reprise en réduisant de moitié la “Works Progress Administration” et en augmentant les impôts. Aussitôt, la timide reprise avait disparu. Le Japon a ralenti ses efforts à mi-chemin durant sa décennie de dépression, ce qui a amené une nouvelle
période de cinq années de stagnation. Aux USA, les plus grandes banques sont sans aucun doute virtuellement en faillite et le nettoyage du système par le Messie kényan tarde. Alors que l’économie mondiale est en partie paralysée, sur un rythme plus rapide semble-t-il que durant la crise de 1929, les gouvernements occidentaux tablent sur une reprise qui ferait l’impasse sur la nécessité de la restructuration de la dette à marche forcée. Et cela sera impossible. Nous avons vu que la seule solution pour dégonfler les dettes, c’est l’inflation. Or c’est précisément le contraire qui se produit pour l’instant. L’enquête mensuelle réalisée par la Commission européenne auprès des entreprises montre qu’elles n’ont pas l’intention d’accroître leur production tant qu’elles estimeront que leurs stocks sont trop volumineux. Pour écouler ces stocks, elles pratiquent une politique de rabais, faisant du coup apparaître des phénomènes épars de déflation. Selon Eurostat, la progression des prix en rythme annualisé s’était limitée à 0,6 % dans la zone Euro. L’évolution des prix est déjà négative en Irlande, au Portugal, au Luxembourg et en Espagne. « La Ban que centr ale europ éenne devr a proposer de nouvelles mesures d’assouplissement afin de faire remonter l’inflation à moyen-long terme », estime Nick Kounis,
chef économiste de Fortis. Dans l’idéal de
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la BCE, l’inflation doit être proche de 2 %, mais légèrement inférieure. Le remède le plus courant d’une banque centrale pour contrer l’inflation est d’augmenter ses taux d’intérêt à court terme, autrement dit les coûts d’emprunts qui, ainsi renchéris, apaisent la demande de crédit. Ce mécanisme met plusieurs mois à se transmettre à l’économie. Mais en agissant ainsi, une banque centrale prend alors le risque de freiner la croissance — ce qui est impossible vu ce qui arrive. Les banques centrales ne lutteront pas, en réalité, contre l’inflation car plus personne ne peut rembourser ses dettes, et surtout nul décideur n’osera prendre le risque politique d’une décroissance continue. En conséquence, les taux d’intérêts vont peu à peu baisser, afin que les robinets de la consommation se rouvrent. Ainsi, l’inflation salvatrice pourra nettoyer les comptes !
ET MOI, QUE DOIS-JE FAIRE ? Signe que les banquiers ont compris que rémunérer l’argent inutilement quand les prix baissent est idiot, le taux de rémunération du produit d’épargne favori des Français est passé à 1,75 % depuis le 1 er mai : le Livret A avait déjà vu son taux de rémunération baisser de 4 % à 2,5 % le 1er février. Dans un tel contexte, quelle attitude adopter ? Virgile nous a déjà donné la
réponse il y a fort longtemps ( Enéi de , livre IX, v. 641) : Mact e, nova virtu te, puer, sic itur ad astra ! (« Courage, enfant, c’est ainsi que l’on arrive aux cieux ! ») Le modeste particulier, ainsi galvanisé, sait qu’il doit faire face crânement aux turbulences. Il examinera sans tarder la possibilité d’emprunter de l’argent pour acquérir un bien, même modeste (parking, studio, etc.), ou même pour effectuer des travaux dans sa maison. Pourquoi ? Parce que l’inflation va revenir, soudainement, d’ici un an ou deux maximum ; c’est une condition technique incontournable (et dangereuse, car ses effets sont délétères) pour l’assainissement de l’économie mondiale, puis son redressement. Du reste, vous avez sans doute remarqué que votre banquier vous propose depuis peu des taux de 5 à 6 % si vous bloquez votre épargne sur huit ans. Quelle étrange générosité ! Elle est évidemment due au fait que, dans quelque temps, ces taux de 5 et 6 % seront “mangés” par une inflation supérieure qui rendra gagnants à tous coups les établissements bancaires. En empruntant à un taux bas actuel, que vous choisirez fixe, vous rembourserez donc à 4 % (les taux en vigueurs) quand l’inflation sera d’au moins 7 % : vous gagnerez donc 3 % par an sur la somme empruntée. Nul ne sait, bien entendu, quand se déclenchera le retour de l’inflation. Mais ce moment, pour les raisons exposées cidessus, est inéluctable. Grégoire DUHAMEL.
La mesure du bien-être : une étude tronquée
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’INSEE innove. En publiant sa grande enquête annuelle, cet organisme d’Etat a en effet présenté un tout nouvel indicateur que le royaume du Bhoutan nous envie déjà : la mesure du « bien-être subjectif » (ou du bonheur tout simplement…) Avouant légitimement que le PIB, en particulier, ne pouvait évaluer juste ment le bien -être de la popu latio n française, l’INSEE a ainsi mené une vaste enquête qui a débuté il y a 25 ans. Un long laps de temps qui devrait être synonyme de sérieux scientifique… Cependant nos statisticiens publics semblent gênés par le sujet même de leur étude, considérant (sentiment paradoxal pour des macrosociologues invétérés) qu’il existe « des optimistes et des pessimistes » et qu’en définitive il n’est guère possible de faire une photographie du bonheur en France. Mais si nous nous penchons sur la méthodologie choisie par l’Institut pour dresser un panorama du bonheur en France, nous comprenons aisément la raison principale de son échec. « Les données uti lisées proviennent de sondages » ! fait-il savoir sans sourciller. Alors qu’il possède des millions de chiffres et de courbes sur tout (ou presque) et sur n’importe quoi, l’INSEE va s’amuser à questionner des passants (en temps de pluie ou de beau temps — des variables majeures) sur leur moral ou leur chagrin. Ainsi l’on apprend que l’âge moyen où culmine le bonheur du “Français” est 68 ans, et que, d’une manière générale, « le bonheur n’est pas une affaire de revenu ». Ouf. Mais voilà, on a fait le tour… après un quart de siècle d’analyses, de travail et de sueur. C’est Emile Durkheim qui doit se retourner dans sa tombe ! Car s’il est effectivement difficile de quantifier le bonheur de nos chers concitoyens, il est cependant possible de découvrir les grandes tendances sociologiques en matière de bien-être et, surtout, de mal-être (les indicateurs étant plus fiables). On sait par exemple que les suicides augmentent de nouveau depuis 2000 d’une manière continue (comme si toute la chimie balancée par les industries pharmacologiques ne parvenait plus à endiguer la souffrance de la population) et font vraisemblablement 13 000 victimes par an (plus 180 000 tentatives, au minimum) et non 11 000 (une sous-estimation découlant d’un défaut de déclaration par les instituts médico-légaux ou de l’existence de suicides camouflés inscrits dans
d’autres causes de décès comme certains accidents ou certaines intoxications…) Les hebdos parlent aussi suffisamment de l’accroissement des maladies mentales en France pour que l’on ne puisse pas éluder les grandes tendances morbides qui gangrènent le pays. Les statisticiens d’Etat ne possèdent-ils pas de chiffres sur ce sujet ô combien sensible ? Et sur la prolifération de la toxicomanie, sûr indice d’un mal-être général ? Le taux de mortalité important dans les prisons n’est en outre pas uniquement engendré par les mauvaises conditions de vie pénitentiaires. Il constitue également un symptôme aigu de l’aggravation générale de la santé psychologique de la population globale. Cela aussi est un indicateur. Un phénomène accentué, il est vrai, par l’importation sur notre territoire d’une catégorie d’individus dont la gaieté n’est pas la caractéristique première. Ainsi il y a
quelque temps, dans Le Mag ue , une revue généraliste algérienne publiée sur le net, la journaliste Dalila Soltani écrivait un long article sur l’explosion des maladies mentales en Algérie où 10 à 12 % des indigènes souffriraient de troubles psychiatriques. « Une simple virée dans les rues principales de la capitale en fin de journée , affirmait-elle, permet à l’observateur de voir de près la souffrance de tous ces malades mentaux assis à même le sol ou qui vagabondent ça et là. » La France vers laquelle beau-
coup d’entre eux affluent, n’est plus un paradis. Est-elle condamnée à devenir un enfer sur terre ? Le silence d’un énorme institut comme l’INSEE sur les phénomènes sociologiques qui redessinent actuellement notre nation est en tout cas inquiétant.
Article 13-1 :
F.-X. R.
Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat.
Extrait de l’album de CHARD : Ma Déclaration des Droits de l’Homme
10 e l’exemplaire (12 e franco) ou 25 e les 3 (29 e fco). Dédicace sur demande. Chèques à Editions des Tuileries, 1 rue d’Hauteville, 75010 Paris.
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ter les emplois les plus dégradants et ne peuvent même plus voter avec leurs pieds, c’està-dire partir. Même la chaîne Arte l’a reconnu dans une émission diffusée le 18 décembre, confirmant ainsi ce que nous écrivons depuis des années — voir les articles de Jim Reeves et notamment celui du 7 mars 2008. guerrier zoulou à la lance courte. Certes, Zuma joue de l’image de l’ impi, du régiment zulu, du guerrier défiant le Boer et surtout l’Anglais, mais il est un homme du vice des grandes villes déculturées. Les Zoulous urbains ne se différencient plus des autres Noirs ou laisséspour-compte, dégénérés dans le béton, l’alcool, la drogue et la criminalité. L’avenir de l’Afrique du Sud est donc sombre, et le nouveau président reste une énigme. Nul ne sait vraiment quelle politique il va mener pour faire face aux défis.
L’ANTI-MANDELA En revanche, le Zimbabwe est déjà en Afrique du Sud par le nombre des clandestins : près de 5 millions, en comptant aussi des Mozambicains — 5 millions qui pèsent très lourd sur l’économie nationale alors que un million de Blancs, et donc de contribuables, sont partis. A Soweto, le ghetto emblématique de la lutte contre l’apartheid, on voit aujourd’hui de petites maisons simples, mais dans le syle des cités ouvrières anglaises du début du XXe siècle, dont les jardinets sont protégés par des barbelés ou dispositifs électroniques, comme les villas des riches Blancs ou les appartements dans les immeublesbunkers résidentiels de luxe. C’est pour se protéger des clandestins qui viennent voler le travail des Sud-Africains, provoquant des vagues de violence xénophobe. Zuma sera obligé d’en tenir compte et, de leur côté, les Indiens du Natal qui ont tou jou rs r edou té l es Zo ulo us, c raig nen t qu ’il ne soit un nouvel Idi Amin Dada — il y a de terribles ressemblances physiques, de style et de comportement, entre les deux hommes sauf que Zuma, lui, n’a rien de l’éducation britannique dont le dictateur ougandais, qui avait spolié les commerçants indiens et les avait obligés à fuir, avait retenu quelques bribes. Zuma, si loin de l’“aristocrate” Mandela, entre Mugabe et Dada… On verra bien. Il peut pour le moment savourer son triomphe. Il est « l’homme du peuple » qui a su conquérir un électorat en manque de leader charismatique et se voyant sans avenir. Jamais, pendant les huit dernières années au cours desquelles il a été l’objet d e toutes les attaques, politiques et judiciaires — qu’elles soient justifiées ou non —, le Zoulou ne s’est avoué vaincu. La bataille qui l’a opposé au clan de l’ancien président Thabo Mbeki s’est transformée peu à peu en un combat entre l’Intelliguentsia noire, coupée de sa base, hautaine et sûre d’elle, et le porte-parole des pauvres et des laissés-pour-compte. Pour ses détracteurs, Zuma n’est pas seulement un corrompu, il est aussi celui qui a été inculpé de viol, qui croit se protéger du sida en prenant une
CRIMINALITÉ GALOPANTE ET MISÈRE NOIRE… DES BLANCS
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ES résultats des élections en Afrique du Sud doivent se lire à plusieurs niveaux. Sur le plan de l’arithmétique pure, il y a en fait peu de surprises, mais derrière une relative continuité, l’avenir s’annonce plein d’incertitudes. L’African National Con gress (ANC) continue à dominer la vie politique comme depuis la fin du « pouvoir blanc » en 1994. Le parti connaît certes un effritement mais très limité : 65,9 % des suffrages contre 69,7 % il y a cinq ans. C’est d’autant plus remarquable d’ailleurs qu’il a connu une scission. Les dissidents du Congrès du Peuple on t raté leur pari, mais ils totalisent tout de même plus de 7 % des votes. Ce n’est pas négligeable et, sans cette division, l’ANC aurait donc pu progresser. Le résultat de cet effritement a cependant une conséquence politique très importante : l’ANC rate — de peu, mais c’est le résultat qui compte — la majorité des deux tiers au Parlement du Cap et n’aura pas les mains libres pour, par exemple, réformer la constitution. Il lui faudra prendre en compte la deuxième coalition du pays, l’Alliance démocratique qui passe de 12 à près de 17 %. Sa patronne Helen Zille, militante blanche anti-apartheid historique, considérée comme une « Zoulou blanche » par les Afrikaners purs et durs, était déjà maire de la ville du Cap ; elle rafle cette fois le contrôle de la province du Cap-Ouest. Elle aurait l’intention d’en faire un « laboratoire politique » pour montrer qu’il y a une autre manière de gouverner, meilleure que celle de l’ANC. Sans parler de bipolarisation car le déséquilibre est trop grand entre les deux coalitions, il est évident que ces résultats s’expliquent par des variations dans les votes ethniques défavorables aux mouvements identitaires.
LE CANDIDAT DES “NOIRS D’EN BAS” L’ANC a bénéficié d’un vote zoulou plus important que la dernière fois. Dans sa province du Kwazulu-Natal, le parti ethnique Inkhata a ainsi reculé de 6,97 à 4,56 %. Cela s’explique bien sûr par l’élément capital du vote de 2009 : la propulsion vers la présidence du Zoulou Jacob Zuma, également président de l’ANC et dont les frères de race ont dont voté pour le Congrès plutôt que pour l’Inkatha. Sa personnalité a fait fuir en revanche d’autres électeurs, les fidèles du Xhosa Thabo Mbeki, écarté de la présidence par un putsch parlementaire, l’intérim étant assuré par Kgamela Motlanthe qui ne laissera aucune trace. Vote zoulou, donc, en faveur du premier
La crise mondiale ne va certes pas l’arranger. Après dix-sept ans de croissance évidemment due au fabuleux héritage laissé par le gouvernement du traître Fredrik De Klerk, le pays rentre en récession, comme tant d’autres. On y compte 40 % de chômeurs et 12 % de la population, soit plus de 6 millions de (Dessin de CHARD.) personnes, sont atteints du sida dans un pays où un viol est commis toutes les dix minutes et où la criprésident zoulou de l’Afrique du Sud mais minalité est devenue incontrôlable. Il y a eu aussi vote plus radical de gauche concernant l’année dernière 2,7 millions de crimes en toutes les ethnies noires. Le discours popuAfrique du Sud, soit 5 pour 50 habitants, liste de Zuma a séduit les délaissés, les frusdont 3 000 rapts crapuleux, 22 000 meurtres trés de plus en plus nombreux chez les Bandivers et 31 000 par arme à feu et les prisons tous. Les lendemains radieux ne sont pas au sont surpeuplées —180 000 détenus pour rendez-vous de la nation arc-en-ciel… 48 millions d’habitants. L’Alliance démocratique, elle, a engrangé La nation arc-en-ciel est l’une des plus les suffrages des inquiétudes nouvelles dangereuses du monde et Durban la ville la engendrées d’ailleurs par l’ascension du moins sûre de la planète. même Zuma, mais aussi par la dégradation L’Afrique du Sud reste cependant le pays objective de la situation économique et africain le plus riche. Elle le doit non seulesociale du pays. De nombreux Blancs, nostalgiques au fond d’eux de l’apartheid, ont ment à ses ressources naturelles mais surtout aux infrastructures laissées par le pouvoir joué cet te carte mu ltirac iale car i ls pens ent blanc et au fait que des secteurs entiers de limiter les dégâts en confortant un parti coml’économie bénéficient encore de certaines portant des Blancs, des Noirs, des Coloureds compétences — celles des Blancs qui, dans et des Indiens. une moindre mesure, encadrent encore l’arFace à la renégate Helen Zille, les Afrikamée et la police, seul moyen qu’avait trouvé ners fidèles à leur identité et combattant l’ANC pour garantir un semblant d’ordre. pour elle sont pour le moment représentés 22 % des Sud-Africains ne sont pas des par le Herstige Nasionale Parti du docteurnoirs : il reste encore 10 % de Blancs malJapuie Theart qui joue la métapolitique et le gré l’exode de près d’un million d’entre eux combat pour le respect de l’héritage boer. et l’on compte 9 % de Coloureds (métis de Mais cette formation, très marginale au Malais et d’aborigènes, essentiellement dans niveau des votes, est surtout une structure la province du Cap) et 3 % d’Indiens d’accueil et d’attente. (musulmans et brahmanistes attirés par les On apprenait le 21 avril que neuf SénégaLe maintien de l’Afrique du Sud afrikaner, Anglais dans la province du Natal) surtout lais condamnés en janvier à huit ans de pric’est aussi Orania où des Blancs vivent en actifs dans le commerce. son ferme pour homosexualité devaient être autarcie dans un “Volkstaat” dirigé avec Les Blancs redoutent que Zuma ne libérés de prison sur ordre de la cour d’aptalent par le professeur Carel Boshoff. Mais devienne un nouveau Mugabe et que pel de Dakar qui a annulé la procédure judice laboratoire ne concerne pour le moment l’Afrique du Sud ne connaisse le sort du ciaire. Non pas sur le fond, mais sur des nulque quelques centaines de personnes. Zimbabwe. Mais on y est presque déjà. lités de la procédure engagée contre les neuf Curieusement, Zuma ne paraît pas mal disDepuis quinze ans, dans l’indifférence généhommes pour « acte impudique et contre posé vis-à-vis des Afrikaners. Il leur a reconnu la qualité de « tribu blanche authen- rale, plus de 1 500 colons blancs ont été nature et association de malfaiteurs ». Au Sénégal, pays essentiellement musultique d’Afrique du Sud », identité qu’il assassinés, certains fermiers sont venus dans les villes grossir la masse des Akrikaners man, l’homosexualité est donc déniée et refuse aux descendants de colons anglais, démunis qui cachent plus encore que les réduite à la clandestinité. Officiellement provoquant parmi ces “English-Speakers” Noirs leur misère. Les Blancs ont aussi leurs interdite, elle est passible d’une peine d’un un véritable malaise. Les Anglais, naguère exclus et leurs pauvres, si pauvres qu’ils doià cinq ans d’emprisonnement. plus libéraux, se sentent donc un peu les dinvent s’entasser dans les bidonvilles, accepCeci m’incite à me poser la question suidons de la farce. Zuma est encore allé plus loin en envoyant son fidèle lieutenant, le président des jeunes de l’ANC, Julius Malemapo, à Orania. Le Zoulou serait donc bien plus “communautariste” que ses prédécesseurs xhosas et un p eu moins arc-en-ciel. Certains Afrikaners pensent même, avec un optimisme sans doute AU SOMMAIRE DE MAI 2009 prématuré, qu’il sera possible de discuter Jérôme BOURBON : Européennes, vers un vote-sanction ? — Pierre PERALDI : Le avec un président qui veut instaurer un ministère des Minorités. G20 est terminé. Et après ? — Laurent BLANCY: Quand les gouvernements et l’EuCela étant, la masse électorale de l’ANC, rope attisent la crise — Jacques CAMREDON: Le Pape trahi par un évêque — Yvesplus à gauche, plus marxiste, plus révoluMarie LAULAN : Mai 1974, Giscard ou la présidence “décrispée” — Jean-Luc LEOtionnaire et revendicatrice, se moque totalePOLDI : Bourrage (de crânes) et décervelage sont les deux mamelles de l’Afrance — ment des aspirations afrikaners. Ce sont les Ghislain de DIESBACH : M. le Comte de Rivarol — Georges PORTAL † : Tristes « Noirs d’en bas » qui ont fait Zuma et, pertropismes en banlieue — Patrick LAURENT: Hochets de saison — Note de Lecture. suadés qu’il est l’un des leurs, veulent qu’il leur ressemble. 1 rue d Hauteville, 75010 Paris. Prix : 6 e (8,20 e fco). Abt un an : 53 e. On est d’ailleurs bien loin avec le nouveau président (qui devrait être investi le 9 mai) Chèques à l ordre d Editions des Tuileries de l’image de la revanche de Chaka, le Spécimen gratuit sur simple appel au 01-53-34-97-97 ou < [email protected]>. Napoléon noir, et du retour au pouvoir du
Ecrits de Paris
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7 MAI 2009
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douche, qui ne sait pas gérer ses finances personnelles, qui, bien que théoriquement chrétien — a quatre femmes et au moins dix-huit enfants. Populiste, il a donc promis tout à tout le monde, pas beaucoup plus qu’Obama ou Sarkozy mais à l’africaine et dans un contexte différent. Aux Afrikaners des classes moyennes ou pauvres, il lance un : « Je vous ai compris », avant de promettre aux syndicalistes noirs qu’il ne lâchera pas d’un pouce sur l’Affirmative Action, qui donne la priorité aux Noirs pour tout emploi, public comme privé, et qui a conduit des dizaines de milliers de jeunes Blancs à émigrer.
LA FIN DE L’EXCEPTION Il aura à affronter un premier grand test avec la Coupe du monde de football 2010, offerte au nom de l’antiracisme à l’Afrique du Sud. Un cadeau idéologique… et empoisonné. André Brink, l’écrivain sud-africain auteur d’ Une saison blanche et sèche (prix Médicis en 1980) et militant anti-apartheid très médiatisé qui a vu sa fille agressée et son neveu assassiné dans le « nouveau pays » qu’il appelait de ses vœux, redoute que la criminalité ne gâche la fête. Il le confiait au jour nal Le Mond e daté du 22 avril, il voit déjà des supporters attaqués dans leurs cars et kidnappés par des gangs. Pour ce Mondial, faudra-t-il sur le chemin des stades former les cars en chariots de défense comme au temps des Boers pour se protéger ? Brink redoute une catastrophe d’image. Il ne votera plus jamais ANC, dit-il, mais c’est reconnaître que le combat de sa vie a débouché sur un total échec. Avec Zuma, d’ailleurs, Brink estime “possible” un retour du tribalisme en Afrique du Sud, rappelant les affrontements sanglants entre les Zoulous et les militants de l’ANC en 1990-19 91. « Mais je ne crois pas, ajoute-t-il, qu’il s’agisse là du danger le plus important auquel nous sommes confrontés. C’est le populis me de Zuma, sa t endance à j ouer de chaque frustration, y compris celles, et elles sont nombreuses, de la majorité de notre peuple qui me font peur. »
L’inconnu Zuma est donc bien un danger supplémentaire pour une “Azania” dont la dérive africaine ne cesse de s’accélérer. Il en est plus qu’un signe, il est le résultat d’u ne évolution qui n’a cessé depuis 1994. La richesse de l’héritage a freiné l’inévitable mais ne l’empêchera pas : il n’y aura pas d’exception sud-africaine.
Pierre-Patrice BELESTA.
vante : tous les idiots utiles et autres porteurs de valises, et parmi eux nombre d’homosexuels militants du mouvement Act’Up, s’interrogerontils sur la justesse de leur combat, qui consiste à s’ingénier objectivement à transformer la France en colonie de peuplement musulman ? Savent-ils la question de savoir ce qu’il adviendra d’eux, comment ils seront traités, quand ce pays sera devenu une République islamique, ce qui semble imminent, si l’on en juge par ce que l’on peut observer en se promenant dans la rue ? Evidemment non. Obsédés par leurs fantasmes et leur hantise du passé, se croyant toujours en 1930, aveugles et sourds dans un monde dont l’évolution accélérée les dépasse, enfermés dans leurs préjugés d’un autre âge, ils ne voient rien, ils ne s’inquiètent de rien, alors qu’ils devraient être les premiers à le faire. Il est de même assez ahurissant qu’à l’heure où l’on voit quotidiennement à la télé des reportages sur le rétablissement de la charia au Pakistan, nombre de nos supposés compatriotes n’aient d’autre préoccupation que de se faire “débaptiser”, scandalisés non par les images de couples adultères fouettés en public, mais par d’insignifiants propos du pape, d’ailleurs sortis de leur contexte, selon la plus pure tradition jésuitique, et qui ne choqueraient du reste aucun musulman. Il est assez étrange que tous ceux qui
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ES races, chacun le sait, n’existent pas… sauf à conforter la gloire de celles de couleur ou assurer la suprématie du Métis Supérieur. C’est pourquoi Pierre-Olivier Sabalot, l’auteur d’un ouvrage magistral sur Hendrik Frensh Ver-
woerd, le prophète sud africain assassiné (1) , ne sera pas invité en ces salons
médiatiques où la servilité tient lieu de talent. En cette ère d’obamacratie, où la mondialisation fond en bouillasse les tribus pâles, honorer le dernier homme d’Etat qui ait osé revendiquer que chaque race soit respectée est faire preuve d’un grand courage. D’autant que M. Sabalot ne répugne à citer ni René Binet ni Bernard Lugan. Ancien professeur d’économie au Lycée français de Johannesburg, il a accumulé une mine d’informations sur les trente années au cours desquelles Hendrik Verwoerd, ce géant blond natif des PaysBas, a dominé l’Afrique du Sud de sa culture encyclopédique et de son intelligence étincelante. Construisant patiemment l’ apartheid , o u aparte ontwikkeling, développement séparé , repris sous la forme de « Soewereiniteit in eie Kring »,— « Souveraineté dans chaque sphère » — dont l’auteur a parfaitement analysé qu’il s’agissait « d’une idée neuve, ethno-différentialiste, révolutionnaire, celle de “ l’Afrique des peuples” , opposée à l’Afrique des “Etats-Nations” illégitimes issus de la (dé)colonisation euro péenne ». Explorant la Weltanschauung de
Verwoerd, l’universitaire français montre qu’elle « exprime l’idée que les “Deux
Mondes” sont d ifférents et souhai tables car ils constituent des richesses en soi ; et que le véritable racisme est celui de l’universalisation, celui du métissage généralisé qui entend réduire les différences à l’unique ».
Le monde de Verwoerd s’inscrit dans la défense de territoires rendus à leurs premiers occupants. La revendication actuelle d’une Afrique du Sud noire est essentielle-
devraient être en première ligne pour s’inquiéter de cette montée évidente de l’impérialisme islamique : femmes, homosexuels, stars et vedettes du showbizz, intellectuels de gauche, faux humanistes, jouisseurs libertins, obsédés de la pilule et de l’avortement, etc., soient précisément les plus serviles à se ruer pour organiser le changement de civilisation et la construction de mosquées. Juvénal avait raison de dire : « Les d ieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre ! » MIRANDA.
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ment raciste et illégitime. Sabalot montre que dès 1936, les surfaces blanches couvrent 52% des terres agricoles utiles contre 48 % pour les noires qui se trouvent toutes à l’est de la limite des 500 mm de pluie quand celles des Blancs sont pour la plupart à l’ouest de celle-ci. Verwoerd, poussant la logique de l’ Apar theid à son extrémité, ne cessa néanmoins d’étendre les Bantoustans, leur rétrocédant des villes comme Louis-Trichardt ou Mafeking. « Peut-être, écrivait en 1958 le journaliste de Paris-Match Raymond Cartier (l’auteur de la célèbre formule antigaulliste « La C orrè ze avant le Zambèze »), que les Afrikaners ne croient pas en l’ Apartheid ; en tout cas ils pai ent com me s’i ls y croyaient ». En 1966, le Time renchérissait : « Verwoerd a dépensé des millions de dollars pou r dév elo ppe r l’agriculture et les routes dans les Bantoustans. Il encourage les industriels blancs à construire des usines aux frontières. Ainsi, explique-t-il, les employés africains peuvent travailler pour les Blancs de jour, retourner dans leurs territoires la nuit et pro fit er d u me ill eur des deu x sys tème s. »
Que font les Américains au nord du Mexique ? Qui s’insurge en Europe contre les travailleurs frontaliers ?
CHACUN MAÎTRE CHEZ LUI La logique anticolonialiste de l’Apartheid, instauré par des hommes Blancs sur un territoire qu’ils ont fécondé et créé 150 ans avant que les Noirs descendus du Nord n’y mette les pieds, Verwoerd la définit ainsi : « Le g ouver nemen t a ctuel souh aite donner aux autres ce qu’il réclame pour luimême. Il croit à la suprématie de l’Européen dans sa sphère mais il croit également à la suprématie du Bantou dans la sienne. » Ce qu’il explicitera sans façons : « L’Afrique du Sud est un pays d’homme blanc et celui-ci doit y rester le maître. Dans les réserves, nous sommes disposés à permettre aux indigènes d’être les maîtres : ce que nous ne serons plus. Mais dans les zones euro péenn es nou s, Bla ncs d’ Afriq ue du Sud, le sommes et le resterons. »
Cette logique a un coût. Qu’il exposera dès 1955 dans Die Tran valer , le quotidien en afrikaans qu’il dirigea pendant onze ans : « La séparation territoriale aura pour conséquence que les Européens devront exécuter tout leur travail euxmêmes. Ils devront se résigner à de grands sacrifices. C’est la seule façon de préserver notre civilisation ici. » Un avertisse-
ment plus que jamais d’actualité dans tous les pays blancs submergés par l’immigration tropicale. Et un principe que, précise Sabalot, Verwoerd fut le premier à mettre en application n’ayant jamais employé la moindre personne de couleur. Tous les Blancs ne furent pas prêts à faire de tels sacrifices. D’autant que le “miracle” économique sud-africain des années 50/60 dont Verwoerd avait été l’animateur bouleversa la classe pauvre afrikaner ayant soudain accédé à l’aisance. Sabalot observe très justement que cette spectaculaire montée du niveau de vie va hélas émousser leur vitalité et leur pugnacité, y compris dans la courbe de leur natalité. Le puissant et cosmopolite capitalisme de gauche qui dominait la scène économique sud-africaine n’eut de cesse lui aussi d’écarter Verwoerd, ce nationaliste social qui lui coûtait trop cher. A l’intérieur même de la classe politique blanche, la résistance s’organisait sur la droite de Verwoerd, accusé d’en faire trop pour les Africains. Réchappant d’une première tentative d’assassinat, il succomba à la seconde. Pour l’auteur, il ne fait pas de doute que c’est cette frange jusqu’auboutiste d’une insi gne médiocrité, les Vorster, Pieter Botha et finalement De Klerk, alliés
aux services secrets sud-africains manipulés par le milliardaire Oppenheimer, Henry Kissinger et le gouvernement israélien, qui parvint à ses fins le 6 septembre 1966. Faisant poignarder Verwoerd par un métis gréco-mozambicain au parcours plus que suspect et dont le procès bâclé confirma qu’il ne fut que l’instrument d’une vaste conjuration. Une foule estimée à 250 000 personnes devait conduire Hendrik Frensh Verwoerd à sa dernière demeure. Depuis, l’Afrique du Sud « arc-en-ciel », qui n’en finit plus d’exclure, d’écraser et de pourchasser le Blanc, s’acharne à effacer toute trace de son existence. Tandis que le media orwellien a fait dans le monde entier disparaître jusqu’à son souvenir. Du côté d’Orania, le v illage sacré des Afrikaners, mais pas seulement, des femmes et des hommes se souviennent cependant que s’il fut un prophète il fut aussi un martyr. De sa race. Jim REEVES.
_____ (1) Verwoerd, le Prophète assassiné, éditions du Camas, c/0 Pierre-Olivier Sabalot, 103 bd Sakakini, 13005 Marseille ou < [email protected]> 226 pages, 20 €.
Apprenant l’assassinat de Verwoerd, le Premier ministre rhodésien Ian Smith devait déclarer : « Tous ceux qui le connaissaient personnellement , et je me compte parmi ces privilégiés , étaient fra ppés par sa profond e sincérité dans tout ce qu’il entreprenait, sa courtoisie et sa gentillesse. Sa défense de la civilisation et des valeurs chrétiennes, ses sages conseils en temps de paix comme dans l’adversité seront beaucoup regrettés. »
Le 3 février 1960, le Premier ministre “conservateur” britannique Harold Mac Millan avait en revanche prononcé au Cap un discours resté célèbre sous le nom de « Wind of Change », ou Vent du Changement, dans lequel il s’en prenait violemment à la politique d’ Apar theid . Quelques minutes plus tard, sans notes, Verwoerd lui adressait une réponse cinglante qui en disait long sur la volonté sud-africaine de ne pas plier. « La tendance en Afrique, pour les nations,
à devenir indépendantes, et dans le même temps, de rendre la justice pour tous, ne signifie pas seulement être justes envers les Noirs d’Afrique mais aussi être justes envers les Blancs d’Afrique. Nous nous appelons nous-mêmes Européens, mais nous représentons actuellement les Blancs d’Afrique. Ceux-ci sont le peuple qui, non seulement de l’Union, mais au travers de la majorité de l’Afrique, a construit la civilisation, et qui rend aujourd’hui possible le développement des nationalistes noirs. En leur apportant la civilisation, en leur montrant un mode de vie, en leur apportant un développement industriel, en leur apportant les idéaux au travers desquels la civilisation occidentale s’est développée elle-même. Et l’homme blanc est arrivé en Afrique, peut-être pour commercer, dans certains cas, peut-être aussi pour apporter l’Evangile ; et il y est resté. Et nous avons, en particulier dans cette plus grande partie du sud de l’Afrique, plan té nos racin es dans ce qui est notr e seule Mère-Patrie, nous n’avons nul autre endroit où aller. Nous avons mis en valeur un pays nu, et les Bantous sont venus dans ce pays et en ont peuplé certaines parties, et c’est dans la ligne de pensée africaine que de leur accorder les droits les plus com plets ; alors nous admettons avec vous que tous ces gens devraient croire en la dévolution des droits les plus complets possibles dans cette partie de l’Afrique du Sud que leurs ancêtres ont découvert pour eux et dans laquelle ils sont installés. Mais, de la même manière, nous croyons en l’équilibre, nous croyons exactement aux mêmes opportunités de rester sous la direction de l’homme blanc qui a rendu tout cela possible ». (Traduction de P.-O. Sabalot).
J. R.
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N° 2904 — 7 MAI 2009 — RIVAROL
IN MEMORIAM
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De M. ISNARD :
ST-CHAMOND : L’ÉGLISE MENACÉE Je vous informe du projet de destruction de la magnifique église de St-Chamond (Loire). La mairie a décidé sa démolition au profit d’une… piste cyclable ! Mais bien entendu, si le maire voulait seulement une piste cyclable, il l’aurait fait passer autour de l’église. Il convient d’envisager diverses actions : lettres de protestation (fermes mais polies) auprès des conseillers municipaux, du député et des élus locaux. Un comité s’est créé : le Comité de sauvegarde de l’église de St-Chamond. Son adresse est : 2 rue Louis Xavier Pascal — 42400 St-Chamond. Précisons que St-Chamond est une ville moyenne, et non un village. La situation est grave, il faut vraiment intervenir, et énergiquement. Je souhaite vivement que vous préveniez vos lecteurs de ce projet funeste. ●
De Michel PASSOT :
VIVE LA FRONDE ! Grèves et manifestions à rallonges, patrons séquestrés, violences urbaines en Guadeloupe, à Strasbourg et ailleurs. La crise et les revendications “sociales” ont bon dos ; tout ce remue-ménage est l’œuvre de minorités sans foi ni loi qui cherchent à ramener la gauche au pouvoir. Pour lutter contre la misère, pour assurer aux Français de meilleures conditions de vie et de travail ? Laissez-moi rire ! Ces trublions veulent avant tout assouvir leur soif de domination, nous réduire encore davantage à la servitude — comme si nous n’étions pas déjà prisonniers d’un carcan d’obligations que l’on nous impose sous couleur de “solidarité” (!) C’est beau, la démocratie ! A en juger par certains sondages, nombre de Français “comprendraient” les auteurs de ces exactions et éprouveraient même quelque sympathie pour M. Besancenot et sa clique de terroristes. Je n’arrive pas à le croire ! Non contente de nous imposer arbitrairement sa loi, la gauche aurait fait main
basse sur nos consciences elles-mêmes ! Par le biais de la mode et du conformisme, évidemment ; jamais les modes n’ont été aussi contraignantes, aussi dictatoriales qu’en ce moment : témoin, le port des blue jeans. Qu’est-il advenu des Français critiques, rouspéteurs, rebelles ? Un peu de révolte, nom d’un chien ! Vive la fronde ! ●
De M. V. (courriel) :
LA BÊTE IMMONDE RESURGIT ! Et cette fois, c’est un organisme gouvernemental lui-même qui revêt le costume de l’hydre ! J’apprends en effet par la lecture de < yaho o.com > du 15 avril que le site lance une campagne de sensibilisation contre les « violences faites aux femmes », et ose même affirmer qu’il y aurait dans ce pays « près de 55 000 femmes excisées » et « 70 000 femmes mariées de force ». Qu’attend la HALDE pour rugir, tempêter, vociférer, se déchaîner, dénoncer les incitations à la haine, au meurtre, au racisme, et jeter dans le combat ses bataillons d’avocats ? Décidément, l’extrême-droite, c’est comme le monstre du Loch Ness : on croyait l’avoir terrassée, et voilà qu’elle resurgit là où on ne l’attendait pas ! Désespérant. ●
De Jean-Claude B. (Versailles) :
RÉQUISITOIRE CONTRE SARKOZY Chaque jour, les media montrent Sarkozy, on l’entend faire ses annonces qui effacent chaque jour de notre mémoire celles de la veille. Beaucoup en retirent le sentiment que le président est actif. Thierry Desjardins, ex-rédacteur en chef du Figaro , n’est ni un homme de gauche, ni un lepéniste mais un observateur attentif de l’actualité française et internationale. Or, voici ce qu’il vient d’écrire à Sarkozy, et qui reprend toute l’argumentation de RIVAR O L : « Contrairement à ce que vous pensez, l’agitation dans tous les sens, la fébrilité permanente, les gesticulations les plus désordonnées n’ont jamais constitué une politique ni permis de régler le moindre problème. En deux ans, vous n’avez tenu aucune de vos pro-
messes. Ni sur l’emploi, ni sur le pouvoir d’achat, ni sur la dette, ni sur la réduction des prélèv ements oblig atoir es… Vous avez tout raté. Vos réformes — de la Justice, des 35 heures ou de la Constitution — n’ont été que des gadgets mal ficelés et sans intérêt. Votre présidence de l’Union européenne a été catastrophique (…) et l’Europe n’a jamais été aussi divisée qu’aujourd’hui. Face à la crise, vous avez fait preuve d’une totale incohérence, hésitant entre libéralisme et étatisme, investissements et consommation, recherche d’une gouvernance européenne et protectionnisme. Par vos manières, votre présomption et vos volte-face, vous êtes devenu la risée de vos homologues à travers la planète, et les Français qui voient chaque jour leur vie quotidienne se dégrader ne supportent plus ni vos balivernes ni vos fanfaronnades. »
Il est bon de savoir que nous ne sommes pas les seuls à estimer consternante cette présidence. ●
Du Dr. B. O. (Bram) :
LA MÉDECINE FRANÇAISE À LA CASSE Dans le n° 2900 de RIVAROL, un de mes confrères expliquait l’inutilité, voire les dangers, de l’utilisation des médicaments génériques avec de surcroît la pression de la part de la Sécurité Sociale (SS) sur les médecins pour les inciter à prescrire ces pâles copies de princeps dans un prétendu souci d’économie. Je précise que dans la plupart des cas, c es copies sont, soit aussi chères soit plus chères avec les risques évoqués par mon confrère. Donc voici l’équation : pression sur le corps médical + patients se mélangeant les pinceaux avec accidents possibles = à qui profite le crime ? Cela fait certainement partie d’un plan de destruction de la médecine française entrant dans le plan d’ensemble de destruction de la France en général : agriculture, industrie, armée, artisanat, etc. De plus, de par leur numerus clausus qu’impose un quota, limité depuis plusieurs années, de réussites en première année de médecine, nous allons dans un très proche avenir manquer de médecins à diplôme français, et d’une manière inquiétante. Réaction des pouvoirs publiques : recruter des médecins à diplômes étrangers n’ayant pas le même niveau de formation… et qui vont manquer dans leur pays d’origine. Conclusion : y’a pas à tortiller, il est urgent de se débarrasser de la classe politique qui nous impose sa dictature depuis 60 ans. ●
De Gérard K. (Iteuil) :
DÉFENSE DES GÉNÉRIQUES
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UNE “VILENIE” : SAUVER DES ENFANTS JUIFS Benoît XVI a-t-il aggravé son cas en acceptant le jour de Pâques de draper ses épaules du keffiyeh que venaient de lui offrir deux jeunes pèlerins, catholiques palestiniens ? La photo a été abondamment répandue par la presse israélienne à la veille de son voyage dans l’Etat hébreu où il doit séjourner du 8 au 15 mai, des dates qui posent d’ailleurs problème : c’est le 14 mai en effet que les Palestiniens commémorent la “Nakba” — la catastrophe de 1948 — ce qui donne lieu chaque année à des manifestations souvent violentes. Or, c’est le 14 mai que le pape devait se rendre à Nazareth dans sa “papamobile”. Le pontife aurait accepté de modifier son programme. Acceptera-t-il également l’exigence de l’organisation Yad Laahim, spécialisée dans la « lutte contre les missions, les mariages mixtes et autres menaces contre l’intégrité du peuple juif » et qui le somme de révéler l’identité et l’itinéraire de tous les enfants juifs confiés à des chrétiens (et donc sauvés par eux) pendant la Seconde Guerre mondiale ? « Encore au jourd’ hui, ne pas re ndre ce s enfants (qui doivent être septuagénaires) équivaut à prolonger la Shoah… Il faut mettre un ter me à cette vilenie », affirme le rav Dov Ber Lifschitz, directeur de Yad Laahim. Saisi de la même demande, Jean Paul II avait refusé d’ouvrir les archives de l’Eglise à ce sujet.
SANCTIFICATION Dans un discours prononcé le 23 avril à Eslamshahr, près de Téhéran, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déploré une fois de plus l’adoration de l´Occident pour « l´idole qu´il s’est créée avec le sionisme », forçant « le monde entier à faire de même » et a précisé à l’appui de ses dires : « Quel que soit le lieu que nous voulions visiter ou la conférence à laquelle nous participons, ils [les pays occidentaux] disent : “Qui voulez-vous critiquer ? [Vous pouvez critiquer] les Etats-Unis, l´Europe, la Deuxiè me Guerre mondiale, la Guerre du Vietna m ou la Guerre de Corée, mai s vous ne devez pas critiquer les sionistes” », lesquels sont “ sanctifiés” et placés avec l’Holocauste « au-dessus de toutes les croyances sacrées ». Ce qui est assez bien vu.
A propos du courrier du Dr Erwan (n° 2900) sur le danger des médicaments génériques, je ne connais pas le système qui permet aux laboratoires d’inclure le coût de la recherche dans le prix du produit fini, mais je pense que les médicaments ne deviennent génériques qu’après une période leur permettant de rentrer dans leurs frais. Si, comme le dit le Dr Erwan, le générique est établi sous sa forme, il ne doit pas y avoir de problème de présentation du produit, donc pas de source d’erreur. Quant au nom plus compliqué de la molécule, si l’on ne peut s’en souvenir, est-ce si difficile de demander à son pharmacien de bien vouloir noter l’équivalence sur l’emballage ? Le patient n’a pas toujours son ordonnance mais, avec le nom du médicament d’origine et de la pathologie, le médecin ou le pharmacien pourra aisément retrouver le générique. Luttant contre un cancer depuis six ans, je suis en traitement depuis plus de trois ans. Le médicament d’origine coûtait 145 € la boîte. Il m’en faut trois boîtes par mois. Le générique, absolument semblable dans sa présentation, coûte 77 €. Différence : près de 1 500 € par an, pour un résultat identique. ●
De Michel J. (Saint Malo) :
PITIÉ POUR LES CRÉOLES ! A propos de la fin de l’excellent article (comme toujours) de Claude Lorne sur le métissage (RIV. du 17 avril), je tiens à rappeler que le terme “créole” n’a jamais signifié “métissé”, trahison très volontaire de langage, mais « blanc pur né dans les colonies », donc l’inverse de mulâtre. Exemple célèbre : Joséphine de Beauharnais, née Tascher de La Pagerie, était créole.
Décédé à l’âge de 91 ans à son domicile corrézien, Louis GUITARD fut une personnalité originale. Avocat, il n’avait pas hésité en avril 1945 à défendre des policiers anticommunistes compromis sous l’Occupation en rappelant courageusement, compte tenu de l’époque, le pacte germanosoviétique et l’attitude suspecte du PCF de 1939 à 1941. Il fut alors enlevé et séquestré. Mais vu l’ampleur du scandale dans les milieux judiciaires, il fut libéré sur intervention du plus haut sommet de l’Etat. Me Guitard fut aussi un journaliste apprécié dans les publications non conformistes de l’époque ( Paroles Françaises, Réalisme, La Table Ronde, Europe Amérique, Défense de l’Occi- dent , et évidemment notre revue Ecrits de Paris). Ami avant 1939 d’André Tar-
dieu, connaissant bien Eugène Frot et Paul Boncour, il écrivit plusieurs livres sur la petite histoire de la III e République et projetait une biographie d’Anatole de Monzie. C’était enfin un redoutable polémiste : il le prouva dans différents ouvrages où il défendait Maurice Bardèche, s’en prenait à François Mauriac, à De Gaulle, moins durement à Léon Blum. Curieusement, il se prit d’amitié pour Mendès France qu’il soutint de 1954-55 à sa mort. Ce qui lui valut les attaques de l’opposition nationale. Mais il fallait l’accepter comme il était et respecter son indépendance. Ajoutons que lui et son épouse Ginette Guitard-Auviste, remarquable critique littéraire, biographe de Paul Morand et de Chardonne, comptaient parmi les fidèles lecteurs de RIVAROL, qui s’associe à la peine de la famille.
Du 8 mai au 10 mai à Paris.Rencontres militantes de L’Œuvre française. Débat le 8 mai à 18h30 sur le thème : « Perspectives nationalistes pour l’année 2009 » (repas ensuite). 9mai : journée du militant et du souvenir. Hommage à Sébastien Deyzieu. Repas. 10 mai : hommage à Jeanne d’Arc (repas). Rens. et rés. au 01-44-24-22-54 de 14h à 18h ou . 9 mai à Paris. Hommage à Sébastien Deyzieu. Contact : 06-25-05-39-03 ou .
9 mai à La Voulte (Restaurant de la Vallée du Rhône, 44 quai Anatole France, 19h30). Dîner-débat sur place avec Jean-Marie Le Pen qui présidera un grand banquet patriotique le 10 mai à Marseille(Hôtel Villa Massalia Concorde 17 place Louis Bonnefon, à 12h30). 10 mai à Nice. Fête patronale de Jeanne d’Arc. 10h: messe à la chapelle de la Visitation, place Ste-Claire. Procession, discours, déjeuner. Rens. J.-P.Thouveni n, 04-93-81-22-27 ou 06-34-47-67-03. 10 mai à Paris. Fête de Jeanne d’Arc. 9h : cérémonie bd St-Marcel (75013) devant la statue de la sainte. 10h30 ou 18h30, Messe à St-Nicolas du Chardonnet (75005). 12h45 : banquet de LaDurbelière aux Ecuries du Lion d’Argent, 8 rue Bachaumont (75002). Part. 25 €. Rés. J.-L. Caffarel, Sept Lys, 13 av. du Mal Leclerc, 77230 Dammartin-en-Goële. 11 mai à Versailles (Salle Montgolfier, Hôtel de Ville, 4 av. de Paris, 20h30). Conférence de Reynald Secher (qui dédicacera ses livres) sur « Les guerres de Vendée : guerre civile ou crime contre l’humanité? ». Part. libre. Rens. 01-46-62-97-04. 13 mai à Théoule (au pied de N.-D. d’Afrique, 10h30). Cérémonie devant le mémorial des morts de l’Algérie française. Drapeaux et fleurs bienvenus. Repas ensuite avec causerie sur l’actualité de l’ADIMAD. Rens. et rés. Jean Billo, 06-13-21-80-90. 15 mai à Rosny-sous-Bois (43/45 Côte des Chênes, 19h30). Dîner des Patriotes « au fond du jardin » avec Marcel Fécamp. Part. 27 €. Rés. au 01-45-28-40-01. 16 mai à Paris 11e (La Licorne Bleue, 3 bis rue Jules Vallès). Dédicace par Jean-Michel Vernochet de son livre Europe, chronique d’une mort annoncée. Tél. : 01-46-59-18-20. 16 mai à Lille Fête du cochon à partir de 11h. Préinscription : 20 €. Chèque à l’ordre de IAE, 125 av. Jean-Jaurès, 59790 Ronchin ou .
16 mai à Chartres (RV à 12h devant la gare SNCF). Repas-conférence de Terre & Peuple avec Daniel Grand, Pierre Vial et Bernard Marillier qui parleront de Napoléon. Part. 25 €. Rens. Laurent Leclercq, 06-3377-86-77 ou . 17 mai à Monsaguet-Issigeac (24). Réunion du Cercle Légitimiste du Périgord. 11h : messe tridentine en l’église ND de l’Assomption. 12h30: apéritif. 13h : déjeuner dans l’ancien presbytère. 14h30 : conférence de l’historien Daniel de Montplaisir sur « Henri V et le testament de la Monarchie ». Rens. et rés. Mme Gérard, 05-53-58-72-51. Du 22 au 25 mai à Paris 7e (Maison des associations 4 rue Amélie, de 10h à 19h). Exposition sur la guerre d’Indochine 1946-1954. Entrée libre. 24 mai à Villepreux (Domaine de GrandMaison, à partir de 10h). 2e Congrès nationaliste sur le thème « Nation et Europe ». Présence d’organisations françaises et étrangères (NPD, Forza Nuova…) Banquet gaulois, tables rondes, interventions politiques, bar, nombreux stands. Rens. 06-21-22-16-32 ou .
N° 2904 — 7 MAI 2009 — RIVAROL
Q
UI peut prévoir ce qu’il adviendra de cette grippe mexicaine dite désormais grippe A, pour ne choquer aucune susceptibilité ? On avancera cependant quelques inquiétudes… et une seule certitude. Sage pandémie d’abord qui, deux mois après son apparition, n’avait pratiquement touché que des Mexicains ou des personnes de retour du Mexique. Un pays de 106 millions d’habitants dont, au 28 avril, seuls 2 000 étaient atteints et 20 décédés selon les statistiques de l’OMS, lorsqu’en France chaque année la grippe “banale” fait 2 500 victimes. Quelques malades hospitalisés suffirent à terroriser le monde… sauf Obama ne juge ant pa s nécess aire d e fermer sa fron tière sud au prétexte que des porteurs de virus étant passés, la mesure serait obsolète. On s’étonnera aussi du déferlement de touristes européens de retour du Mexique sans qu’aucune quarantaine ne soit instaurée, les gouvernants craignant que la relance mondiale ne soit stoppée par un effondrement du tourisme de masse et de l’industrie porcine. Tout en s’affirmant, à l’image des responsables français, protégés contre une pandémie planétaire par leur prévoyance, leurs stocks de Tamiflu et une organisation militaire et policière propre à faire basculer les démocraties dans des régimes totalitaires capables de réprimer mouvements de panique, résistances et révolutions.
UN ÉPICENTRE PLUS QUE SUSPECT Ainsi la construction par George Bush et son successeur de camps de concentration, de morgues en béton pouvant contenir des centaines de milliers de cadavres, notamment dans l’Arizona, la transformation du North American Aerospace Defense Command en force de maintien de l’ordre, la volonté d’Obama, doté de prérogatives dictatoriales, d’en finir avec les Amendements Constitutionnels protégeant les libertés américaines. L’utilisation annoncée du FEMA (Federal Emergency Management Agency) comme pouvoir civil parallèle court-circuitant l’administration. La conscription. Enfin les aveux de scientifiques ayant travaillé sur des programmes de bioterrorisme selon lesquels circulent des virus vivants de grippe aviaire et porcine. Destinés à assurer la propagation de pandémies justifiant des programmes de vaccination massive, visant à réduire de façon drastique la population mondiale. Ce que confirme depuis 2007 l’inanité avérée sur le H1N1 du Tamiflu, drogue aux effets secondaires néfastes : aggravation des diabètes, arythmie cardiaque, congestions. Avec réactions neurologiques — hallucinations, altération de la conscience, comportements anormaux — fort prisées des régimes dictatoriaux. L’instrumentalisation d’une telle pandémie renforce la gouvernance planétaire. Directrice de l’OMS, M me Chan ne déclarait-elle pas, lors du passage au niveau épidémique 5 : « Quelle que soit la situation… Il s’agit surtout de saisir l’occasion
»? Quant aux vaccins, qui ne sauraient être prêts avant six mois, ils sont source de grandes inquiétudes. Le premier essai d’un vaccin au Tamiflu s’est achevé sur un échec à Rapid City aux Etats-Unis. Et la première entreprise contactée aura été le laboratoire Baxter. Lequel, il y a quelques semaines, distribua dans 18 pays à partir de l’Autriche des vaccins contaminés avec un virus vivant du H5N1, la grippe aviaire qui a tué 257 personnes depuis 2003 ! La certitude doit s’accommoder de l’assurance longtemps proclamée par les autorités sanitaires mondiales d’ignorer l’épicentre de l’épidémie et donc la nature du phénomène. Devant se contenter des chiffres fantaisistes de morts mexicains — allant jusqu’à 160 —, la plupart sans doute victimes de grippes simples ou de pneumonies. Or on sait que l’épidémie a démarré en février dans une commune de 3 000 habitants, La Gloria, près de la ville de Perote, dans l’Etat de Santa Cruz longeant le golfe du Mexique. Au 6 avril, 60 % de la population, soit 1 800 personnes, avaient été touchés par l’épidémie et 400 avaient nécessité un traitement médical. Trois enfants étaient décédés. Les habitants montraient du doigt les porcheries industrielles voisines de Granja Carroll appartenant au géant mondial du porc, Smithfield Foods, dont le siège social se trouve en Virginie — 14 millions d’animaux/an élevés et 27 millions traités. Chiffre d’affaires de 12 milliards de $ — et qui possède des installations dans 27 Etats des Etats-Unis et 9 pays dont le Mexique, la Roumanie et la Pologne. A Granja Carroll, 60 000 truies produisent 900 000 porcs/an. Ses lacs de lisier à ciel ouvert qui empestent l’environnement et génèrent des nuages de mouches porteuses de pestilences ont depuis des années suscité l’angoisse. A La Gloria, on tient ces nuisances pour responsables de l’épidémie. Les autorités, abondant dans ce sens, isolèrent les installations et épandirent des insecticides. Tandis que Smithfield, effectuant des tests sanguins, assurait que ses cochons régulièrement traités aux antibiotiques ne montraient aucun signe apparent de fièvre porcine. Sauf que le caractère souvent asymptomatique de celle-ci est avéré. Tandis qu’était contesté le fait que les mouches transmettent le virus à l’homme. Ce que réfute une étude scientifique publiée dans l’édition de mai/juin 2008 de la revue US Public Health Reports sous le titre : « L’in terf ace An imal -Hom me et de faire preuve de solidarité mondiale
la Maladie Infectieuse dans la Production Alimentaire An imale Industr ielle : Repenser la Biosécurité et le Bio-intensif ». On peut y lire : « Les rech erch es e ffec tuée s lors d’une épidémie de HPAI (Grippe Aviai re Hau tement Path ogèn e) sur venue à Kyoto en 2004 ont démontré que les mouches prises à proximité des poulaillers où l’épidémie s’était déclarée por tai ent l es mê mes c ara ctèr es du viru s H5N1 que l es po ulet s con tami nés ». Plusieurs études publiées dans Poultry International ont confirmé que les mouches
TENTATIVE DE RÉGICIDE AUX PAYS-BAS L’attentat visait-il Beatrix des Pays-Bas ? Le 30 avril, lors de la fête de la Reine qui avait lieu cette année à Apeldoorn, dans l’ouest du pays, en présence de la souveraine, un automobiliste kamikaze a foncé dans la foule vers le bus à impériale où avait pris place la famille royale, tuant sept personnes et e n blessant grièvement treize autres avant de percurter une grille. Lui-même blessé et hospitalisé, le chauffeur est mort à l’hopital. Il s’agit d’un autochtone, comme lors de l’assassinat de Pim Fortuyn et non d’un allogène islamiste, comme l’assassin de Theo van Gogh. Très récemment, Beatrix avait durement attaqué le leader populiste Geert Wilders (dont le parti, crédité de 18 % des voix, devrait faire un malheur aux élections européennes), lui reprochant son racisme et son islamophobie et rappelant que « les Pays-Bas sont une nation multiculturelle et le resteront ». Au risque d’une déstabilisation générale.
BRUXELLES : HONNEUR AUX TUEURS ! Le 1er mai, le mouvement NATION voulait, pour rendre hommage aux travailleurs, se rassembler à Bruxelles rue des Sols où, le 1 er mai 1985, deux pompiers furent assassinés par les Cellules Communistes Combattantes (CCC). Insupportable pour la mairie socialiste de Bruxelles, qui a décidé l’interdiction de la manifestation, sous prétexte que, vu le nombre de défilés organisés ce jour-là, il était impossible pour la ville d’y consacrer les ressources nécessaires. En revanche, le bourgmestre socialiste de la commune de St Gilles (qui fait partie de l’agglomération bruxelloise) a autorisé le même jour des groupes sympathisants des CCC à manifester dans les rues !
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domestiques peuvent transmettre les virus aviaires. En décembre 2004, le Journal o f Applied and Enviro nmental M icrobiolo gy
établissait qu’elles pouvaient propager l’ Escheri chia C oli . La même revue affirmait qu’il fallait retenir, « parmi les prin-
cipales inquiétudes suscitées par les déchets d’animaux morts, les mouches ou les rongeurs qui transfèrent les maladies aux humains, aux animaux domestiques et à la faune sauvage ». L’étude de Public Health Report souligne
un autre point : les lisiers d’animaux « contiennent des séries pathogènes qui
peuve nt inclu re d es v irus grip paux pouvant persister pendant de longues périodes en absence de traitements spécifiques ».
Lisiers de poules et de cochons demeurent ainsi pathogènes de 2 à 12 mois pour les bactéries et de 3 à 6 mois pour les virus. Hasard donc si l’épidémie est partie de la région de Perote où se concentre la production de porc industriel mexicain ? On voit mal que ces conditions puissent
disparaître. Porcheries et poulaillers industriels ne cessent de se multiplier en Asie, en Afrique, en Amérique latine, et même en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La Chine, premier producteur mondial de porcs, est passée de 42 à 51 millions de T entre 2001 et 2006. Le géant de l’agri-business chinois Cofco a entrepris d’étendre ses opérations porcines en partenariat avec Smithfield. De 500 000T/an il projette, avec l’expertise de l’américain, d’atteindre dans les cinq années 10 à 15 millions de bêtes. Comme ailleurs cela se fera au détriment des producteurs familiaux et générera les mêmes pollutions chimiques et virales qui ont partout accompagné l’expansion du hors-sol agro-industriel. Expert en maladies nouvelles, le Dr Peter Daszak, président du Wildlife Trust, est catégorique : « Chaque fois que vous avez une forte concentration de fermes porcines et aviaires, de gens, d’oiseaux sauvages ces choses surviennent . ». Daszak observe
qu’on a peut-être porté trop d’attention à l’Asie frappée par le H5N1 et pas suffisamment ailleurs. Le Mexique était justement un excellent terrain pour un virus mutant, avec ses fortes concentrations industrielles aviaires, porcines, humaines, ses faibles infrastructures sanitaires et les considérables mouvements d’animaux en provenance d’Asie et en direction des Etats-Unis où on estime qu’au cours des dix dernières années 1,5 milliard d’animaux vivants auraient été acheminés du monde entier. Et Daszak envisage que « le virus AN1H1 ait eu son origine dans un oiseau asiatique exporté vers le Mexique où il se serait recombiné dans un cochon avant d’infecter des humains ».
En sorte que, quels que soient les effets de cette grippe “mexicaine”, rien ne sera changé aux risques futurs encourus tant que l’élevage industriel nécessité par la démographie mondiale continuera à s’étendre sur une planète ouverte au libreéchange.
Petrus AGRICOLA.
C’est dans une ambiance survoltée que s’est ouvert le 29 avril devant les Assises de Paris le procès de l’Ivoirien Youssouf Fofana et de ses dix-huit acolytes, trois filles dont la “rabatteuse” iranienne et quinze garçons, jugés pour la séquestration et le meurtre d’Ilan Halimi. Enlevé parce que l’autoproclamé « gang des barbares » croyait que, comme tout juif, ce vendeur de téléphones portables était riche et que sa famille paierait une énorme rançon. Et torturé puis tué parce que, l’argent n’arrivant pas assez vite, on ne savait trop quoi faire de lui. Une affaire atroce et, hélas, atrocement banale, n’eût été la religion de la victime, ce qui en fit une affaire d’Etat et provoqua une manifestation monstre « contre l’antisémitisme », à laquelle tout le monde politique se crut obligé d’assister alors que l’assassinat dans les mêmes conditions d’un jeune de souche n’aurait suscité qu’indifférence. Lors de la première audience, la Ligue de Défense juive a d’ailleurs insulté et agressé les familles des accusés, que les gendarmes ont dû protéger. Ce qui leur a valu à leur tour l’ire de la LDJ, qui s’est exprimée avec une telle violence que le CRIF a dû condamner ces « actes irresponsables » dont « les auteurs doivent être sanctionnés avec la plus grande vigueur ». La fureur du CRIF est d’autant plus compréhensible que, dès le début du procès, Fofana, minable qui n’est exceptionnel que dans la barbarie, s’était ingénié à apparaître sous son plus mauvais jour. Hurlant dès son arrivée dans le box « Allah vaincra » en faisant un doigt d’honneur, l’Ivoirien a donné comme nom de famille « Afric aine barbare armée révolte salafiste », comme date de naissance le 13 février 2006 (jour de la mort d’Ilan Halimi) et comme lieu de naissance la ville de Sainte-Geneviève-desBois, où le jeune juif fut retrouvé agonisant… S’il voulait indisposer les jurés (dont il a en outre menacé les famill es), il n’au-
rait pas fait mieux, et la LDJ n’a pas servi la cause du peuple (élu) en renchérissant dans l’excès. Malgré les souhaits de la famille Halimi qui souhaitait donner une publicité maximum au procès, mais compte tenu du jeune âge de certai ns acc usés, mineurs au moment des faits, les audiences prévues jusqu’au 10 juillet se dérouleront à huis clos. Au grand soulagement sans doute du lobby immigrationniste qui préfère que la presse ne détaille pas trop les méthodes infâmes pratiquées par les “Barbares” et leur “boss”.
MAYOTTE : DES CLANDESTINS SOUS LA PROTECTION DE LA POLICE Preuve que le racisme n’est pas une spécificité blanche : le 28 avril, Mamoudzou, la capitale de Mayotte, était en révolution après que des Anjouanais ou des Mahorais ( « on n’arrive pas à les reconnaître » , ont expliqué les victimes) eurent tenté de racketter des clandestins africains. Ceux-ci ont donc assiégé le commissariat… pour exiger la protection de la police ! Comment ces Africains, originaires de la région des Grands Lacs où la France coloniale n’a jamais posé le pied, ont-ils échoué à Mayotte ? Se disant chassé de chez lui par la guerre civile, un Congolais a en tout cas affirmé : « Nous ne somme pas venus ici pour nous battre, mais si vraiment il faut qu’on en ar rive là, nous sortirons aussi nos machettes. » Ça commence bien, la départementalisation de Mayotte terre française ! Faudra-til y envoyer des troupes pour servir de tampon ?
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N° 2904 — 7 MAI 2009 — RIVAROL
Philippe Claudel, Georges-Olivier Châteaureynaud, Françoise Demougin, auteur d’une thèse sur André Hardellet, une œuvre hors du siècle (L’Harmattan, 2002) : « (non) Heureuse initiative à porter à l’actif de Pascal Sigoda. Une de plus. Son Signe de la Licorne, au catalogue riche de réussites éditoriales, rend hommage à André Hardellet (1911-1974), auteur très confidentiel (mais qui compte des admirateurs inconditionnels) d’une œuvre attachante. Une quinzaine de livres, romans et poèmes pour l’essentiel, réunis en trois volumes chez Gallimard en 1990-1992. Le grand public ignore souvent qu’il fut l’auteur du Bal chez Tem porel que mit en musique et chanta Guy Béart. Ce dossier collectif éclaire donc la personnalité d’un écrivain secret, contemporain de Julien Gracq et d’André Pieyre de Mandiargues, créateur d’un univers qui, par quelques aspects, se rapproche du leur. Goût du fantastique, de l’érotisme, obsession de la fuite du temps, pouvoir de l’imaginaire, autant de thèmes qui innervent ses écrits. Ce « rêveur éveillé » (l’expression est de Guy Dupré) se défiait du « progrès
incarné dans la prééminence de la matière et qui terrasse le spirituel et le sensible ».
Alphonse Boudard, qui fut son ami, le qualifie d’« ange fourchu du bizarre », comme le rapporte dans sa contribution Guy Darol, auteur, par ailleurs, d’un André Hardellet, une halte dans la durée (Le Castor Astral, 1998). Et il me souvient que Boudard, un soir de confidences, me conta maintes anecdotes qui témoignaient de l’attrait d’Hardellet pour l’insolite… Vialatte, qui consacra à son recueil poétique Les Chasseurs un commentaire dans une de ses chroniques, était son « compa gnon en nostalgie. » Olivier Houbert et Pascal Sigoda le rappellent dans leur préface. Une préface qui précise l’objectif de cette guirlande réunissant une bonne quinzaine de signatures, dont celles de Louis Nucéra,
Tout arrive, même le plus inattendu ! A preuve de ux savou reuses coméd ies tout es deux françaises et sorties la même semaine : Inco gni to et Rom ain e par moins 30. Diso ns les cho ses crû men t, n ous n’a ttendions rien de bon d’ Inc ogn ito , le second long métrage d’Eric Lavaine, res pon sab le et cou pab le du pit eux nan ar Poltergay en 2006 avec Clovis Cornillac. Un a priori négatif encore renforcé par une distribution peu engageante avec en têtes d’affiche le redoutable Frank Dub osc, cha ntr e mou de la bea ufi tud e fran cho uill ard e, et le ch ant eur B énab ar (Bruno Nicolini pour l’état civil), figure de proue de la « nouvelle scène française » dans ses premiers pas d’acteur. Or cet improbable duo fonctionne avec une efficacité comique digne des tandems du Francis Veber de la grande époque. Le n éop hyt e ma nif est e un réel tal ent de
(Une ligne : maximum 40 signes et espaces.) Demandes d’emploi : 3,05 . Autres rubriques : 3,81 . CARNET (Mariages, naissances, deuils…) : 5 . Domiciliation sous un numéro : 3,05 . TVA 19,60 % en sus. Les tex tes doiv ent nous p arvenir dix jo urs avant la parution accompagnés du règlement et être rédigés en caractère d’imprimerie très lisibles.
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un appareil de glose, un travail de démontage dérisoire et à la fin frustrant, mais un accompagnement d’écriture (…), une incitation forte à lire Hardellet. » Puisse leur entreprise trouver un écho digne de ses qualités. _____
P.-L. MOUDENC.
268 pages, 27 €. Editions Au Signe de la Licorne, coll. « Le Grand Jeu » (36 av. Carnot, 63000 Clermont-Ferrand. < http://ausignedelalicorne.com >).
« Des mémoires pour servir à l’histoire de l’Eglise » ( dixit l’abbé Alain Lorans dans la préface), « sorte de confession d’un enfant du demi-siècle » ajoute Alain Sanders en postface, les souvenirs de Charles Hervé prouvent que la subversion couvait bien avant l’ouverture du funeste concile au séminaire français de Rome et que l’abandon de l’Algérie était programmé fort endeçà du processus “d’autodétermination”. En 1959/60, le père Barré, supérieur de Santa Chiara — où Témoignage chrétien a droit de cité alors qu’ Itinéraires et… Écrits de Paris sont proscrits —, souffre sans mot dire que l’allocution du cardinal Ottaviani, lue au réfectoire en hommage aux prélats persécutés d’Europe de l’Est, soit ponctuée du fredon révolutionnaire, la réaction indignée du jeune séminariste étant qualifiée « d’impulsive et rebelle ». Tout était déjà en place pour décourager les vocations les mieux mûries, comme celle de Charles Hervé dont la navrante expérience précède largement Vatican II.
comédien, dans un rôle de chanteur il est vrai, et Dubosc, moins envahissant qu’à l’accoutumée même s’il a toujours une fâc heu se pro pen sio n à se bal ade r les fess es à l’a ir, par vien t à être drô le et émouvant par moments. Une bonne sur pri se don c q ui rep ose ava nt tou t s ur la mécanique bien huilée d’un scénario solidement charpenté riche en situations désopilantes mais qui traite aussi avec finesse d e thèmes sé rieux en p rise dire cte avec les futilités de notre époque : la (fausse) célébrité et ses inconvénients, l’imposture artistique, l’obsession du par aît re, l’e ngr ena ge du mens ong e, la presse pi pole, les aléas d e l’amiti é, etc. En out re, Bén aba r, qui a éga leme nt composé la musique et collaboré à l’écriture, joue sa partition avec une justesse et une sobriété de bon aloi. Il tient le rôle pivot de L ucas, un r ocker raté d es années 1990 devenu une superstar richissime de la chanson après la découverte fortuite d’un petit carnet rempli des compositions — qu’il s’est approprié — de Thomas (l’excellent Jocelyn Quivrin), un des anciens membres de son groupe disparu depuis des années sans laisser de traces, sans doute mort d’une overdose dans un squat en Allemagne. Or le mort, bien vivant, qui s’était établi en Inde, revient en France sans crier gare pour quelques jour s afi n de régl er un prob lème d’hé ritage. Paniqué, bourrelé de mauvaise conscience, Lucas doit faire croire à Thomas, qui ignore tout de son nouveau statut social, qu’il est resté un petit contrôleur de la RATP et que la somptueuse demeure où il vit appartient en fait à son meilleur ami Francis (Dubosc), un mime au chômage, gentil parasite au QI très limité qu’il héberge chez lui depuis une dizaine d’années. Catastrophes et gaffes en vue à l’horizon ! Mal gré la réa lis ati on un peu pla te de Lav ain e et une pet ite chu te d e ry thm e à
Un chemin spirituel qui commence avec le catéchisme à Puteaux, M. Hervé père enseignant l’anglais au lycée de Suresnes. Les recteurs bretons environnant la résidence estivale de la famille paternelle, le service de la messe, le scoutisme, entourent l’enfant puis l’adolescent d’un climat propice à l’épanouissement de l’appel sacerdotal. Philosophie scolastique à la Catho, séminaire universitaire des Carmes, intermède du service militaire en Allemagne prolongé en Algérie, enfin Rome d’où le chasse, au bout de sept mois, la vindicte du père Barré qui poursuivra sans relâche ce résistant impénitent devenu persona non grata au grand séminaire de Rennes comme aux Carmes. Né trop tôt (1934) pour intégrer Ecône, Charles Hervé nous fait toucher du doigt le travail souterrain des théologiens modernistes et la lâcheté des prêtres les mieux formés, tel l’abbé Luc Lefebvre, sui vant le mouvement impulsé par les fossoyeurs de la foi. Réduit à l’état laïque contre son gré, marié et père de quatre enfants — dont l’un a embrassé la vie religieuse qui lui fut refusée —, il poursuit le combat pour la restauration de la Tradition au sein de l’Eglise. Marie-Gabrielle DECOSSAS. _____ 294 pages, 23 €. — Atelier Fol’Fer, coll. Xénophon — BP 20047, F-28260 Anet.
L’auteur, officier de réserve, a servi en Algérie comme volontaire de 1956 à 1962. Et principalement dans les rangs du prestigieux commando Georges formé à partir de fellaghas ralliés par Bigeard dans le secteur de Saïda et dont on connaît la fin épouvantable en 1962. A ce moment-là, Armand Bénésis de Rotrou n’est plus sur place, ayant été muté dans le Nord Constantinois. Mais il a recueilli sur cette tragédie bien des témoignages qui font mal. Avec leur publication il a voulu aussi, en
mi-temps, le film remplit son cahier des charges avec des quiproquos irrésistibles, des personnages attachants et crédibles et un suspense aussi cocasse que pren ant dan s la réso lut ion de l ’his toir e. Agréme nté d’ appa ritio ns gag s de fi gures pop ula ires tel le Y ola nde Mor eau , Inco gni to est une sympathique comédie de situations et de caractères. ●
Alo rs q u’el le ét ait enco re ét udi ant e en cinéma, Agnès Obadia (coréalisatrice en 2000 avec Jean-Julien Chervier de la leste comédie adolescente Du Poil sous les roses ) avait imaginé un personnage touchant et burlesque de « grande fille sans amis, sans projets, sans passions et sans ambition » et lui avait donné vie dans plusieurs courts métrages réunis en un long en 1997, Romaine , bien oublié depuis. Aujourd’hui, elle remet son alter ego sur le devant de l’écran mais cette fois sous les traits de la malicieuse Sandrine Kiberlain (née Kiberlajn) et l’entraîne au Québec en plein hiver. L’histoire de Romain e par moi ns 3 0 pren d so n en vol à l’ aér o port de Roi ssy en d écembre. Justin (Pascal Elbé), qui partage la vie de Romaine, lui a offert en guise de cadeau de Noël un voyage surprise dans la Belle Province où il compte s’installer avec elle. Après avoir mal interprété les propos d’une hôtesse de l’air déprimée, Romaine croit que l’avion va s’écraser et qu’ils vont tous mourir. Perdant sa tête de linotte, elle se défoule sur son infortuné compagnon à qui elle dit ses quatre vérités, lui reprochant notamment ses déficiences dans le domaine du sexe. Ce qui jette un froid glacia l dan s leurs relati ons. A l’arrivée à Montréal, Justin largue sa niai-
parallèle de sa propre biogr aphie de combattant de pointe, expliquer les différents épisodes de la guerre d’Algérie. A côté de pages détaillées sur l’organisation militaire, les armements, le matériel, l’environnement humain, le commandement (toutes choses par ailleurs très utiles), il montre bien la répercussion des événements politiques, surtout à partir du décrochage de la politique gaullienne, sur le fer de lance de l’armée directement au combat avec ses supplétifs, et le piège qui se referme sur elle. Surtout en 1961, après la prétendue trêve unilatérale qui permit au FLN de se reconstituer en partie et la naissance de l’OAS. Avec laquelle l’officier a eu des contacts indirects et que le commando Georges faillit rallier. Au fil des pages, l’auteur donne des détails inédits et des noms. Confirmant ainsi que Bigeard fut près de basculer en janvier 1960 du côté des Barricades. Qu’un officier (dont il donne l’identité) était une taupe OAS à l’état-major du général Katz à Oran. On lira en annexes des docu ments officiels “secrets” démontrant que durant l’été 1962, les autorités militaires étaient parfaitement informées des massacres des harkis. Et que ici et là il y eut des complicités pour transférer illégalement en France les persécutés, 22 000 (avec leurs familles) au total. Mais ce ne fut qu’une minorité. Après 1962, l’auteur continuera à servir en Algérie et au Sahara dans les bases nucléaires et le centre de tirs d’Hammaguir, puis au Tchad (qu’il n’évoque pas) avant de quitter l’armée. On sent que pour lui l’essentiel reste ces « brûlures de l’histoire », cette victoire gâchée et salie. Et, de 1962 à nos jours, l’incompréhension et/ou l’amnésie de la Métropole. C’est la conclusion de cette « expérience variée, passionnante avant d’être douloureuse » comme l’écrit dans sa préface le général Maurice Faivre. J.-P. A.
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456 pages avec bibliographie, photos sur les “Georges”, index nominatif et documents. 38 € plus 5 € de port. Collection « Vérités pour l’Histoire », Dualpha éditions, BP58, F-77522 Coulommiers cedex.
seuse qui se retrouve seule et sans ressources. Romaine n’est pas au bout de ses peines mais elle est fataliste et p arvient sans mal à rompre la glace lors de ses rencontres hasardeuses avec toute une galerie de Québécois frappadingues qui vont lui faire vivre de folles tribulations pleines d’humour à froid et de chaleur humaine. La stru ctu re nar rat ive peu t semb ler décousue, voire chaotique, avec ses péri péti es q ui p art ent dan s to us l es se ns s ur des registres comiques différents allant du burlesque pur aux gags surréalistes, mais elle est en harmonie avec l’état d’esprit ahuri et somnambulique de l’héroïne, aussi touchante que tête à claques par mom ent s, int erp rété e p ar San dri ne Kiberlain avec une jubilation évidente et contagieuse. Elle est très bonne, cette Romain e !
Patrick LAURENT.
SOURIRE OU RICTUS ? Si la dominicaine belge Jeanine Deckers, de son nom de scène Sœur Sourire, n’avait pas été homo, alcoolo et bien sûr défroquée avant de se donner la mort avec sa compagne en 1985, le destin de la créatrice de la rengaine « Dominique-niquenique » aurait-il intéressé un cinéaste (le Flamand Stijn Coninx), les producteurs et l’actrice Cécile de France même si L’Huma la décrit flatteusement comme « rebelle aux dogmes et à l’autorité, avide d’une Église humaine » , et « jet ée à sa p orte non s ans que les droits d’auteur qu’elle y avait apportés par millions ne soient engouffrés dans les profondeurs des poches va ticanes » ? Bien évidemment, le film décrivant son itinéraire s’inscrit dans l’offensive actuelle contre le catholicisme.
N° 2904 — 7 MAI 2009 — RIVAROL
suprême de l’intelligence, mais aussi le déracinement dont ils souffrent et dont ils rendent responsable le monde entier. « Il n’est pas étonnant qu’un peuple d’esclaves fugitifs, ou pl utôt fils de fug itifs, écrit-elle , emmenés prendre par des massacres, une terre, paradisiaque par la douceur et la richesse, aménagée par des civilisations au labeur desquelles ils n’ont eu aucune part et qu’ils détruisent — un tel peuple ne pouv ait pas donn er g rand -chos e de bon. Parler de Dieu éducateur au sujet de ce peuple est une atroce plaisanterie. »
S
I SIMONE Weil, la philosophe, n’est pas complètement ignorée de nos bien-pensants lettrés qui indiquent ce qu’il faut lire et ne pas lire, ce n’est pas en premier lieu du fait de sa race (comme nous le verrons) mais en raison de ses sympathies juvéniles pour le trotskisme (qu’elle rejettera ensuite avec toute la panoplie marxiste et “s’autodécontaminera”) et de son engagement au sein de la colonne Durruti lors de la guerre d’Espagne, sans oublier ses velléités résistantes sous l’Occupation. Mais la grosse censure médiatique pourrait-elle passer sous silence, surtout pour le centième anniversaire de sa naissance le 3 février 1909, un personnage aussi extraordinaire que cette philosophe qui rechercha, telle une sainte, la Vérité (au mépris de sa chair) durant toute sa courte existence (elle décède de tuberculose à l’âge de 34 ans, en 1943), et qui crachait ou recrachait violemment, lorsqu’elle s’en sentait infectée, toute forme de subjectivité, bref, toute idolâtrie masquée ou explicite ? C’est en cela qu’elle est une véritable philosophe et non un écrivain démodé comme tente de le faire croire contre toute évidence le pauvre Nicolas Weill du Mond e des Livres — qui consacrait le 27 février un dossier à l’auteur de l’ Attente de D ieu . On comprend aisément à quel point les gens comme ce journaliste éprouvent une insupportable irritation devant un esprit aussi souvent implacable, rigoureux et intransigeant, surtout quand il fait le procès méthodique de la modernité, du libéralisme et de tous les faiseurs de néant. Mais l’élément le plus gênant de la pensée de Simone Weil, pour ceux-là, est certainement son profond mépris pour le juda ïsme et son peup le, dont elle refus e obstinément de faire partie, qui confondent en eux tous les maux dont souffre l’humanité : l’idolâtrie en premier lieu, ennemi
Décidément très productives malgré leur éloignement puisqu’elles sont sises au Paraguay, les éditions de la Reconquête publient de Céline Mea Culpa et A l’Agité du Bocal (éd. numérotée, 50 pages, 24 e ), Les Beaux Draps (48 e ) L’Ecole des cadavres ((58 e ) et Bagatelles pour un massacre (410 pages, 64 e ) ; Jeann e Rel apse et S ain te de Georges Bernanos (éd. bibliophile, 70 pages, 33 e ) ; Autour de Jeanne d’ Arc et Cinq articles de guerre de Maurice Barrès (éd. bibliophile, 164 pages, 45 e ) ; de Lucien Rebatet Les Décombres (640 pages, 42 e ) et Les Tribus du cinéma et du théâtre (180 pages, 24 e ) ; A nous la Franc e d’Isaac Blümchen-Urbain Gohier (140 pages, 16 e ) et La Campagne de Russie de Léon Degrelle (520 pages, 42 e ). Etc. A commander par Internet sur le site < www.editionsdelareconquete.com> en ajoutant 10 € par titre ou chez Primatice, 10 rue Primatice, 75013 Paris. Tél. 0142-17-00-48. < primatice @francep hi.com >.
Le déracinement, c’est le malheur ! Et pour l’ancienne normalienne, « les Juifs sont le poison du déracinement » — en ce sens qu’ils constituent des vecteurs agressifs de son développement. D’aucuns veulent voir dans la réaction vigoureuse qu’elle formula au travers d’une lettre destinée à Xavier Vallat (18 octobre 1941) lors de la promulgation du nouveau Statut des juifs la marqu e d’un e certai ne rémin iscence affective, ou un élan de solidarité envers le peuple élu. Mais si elle se désolait de la mise en place de ces mesures, c’est d’abord parce qu’elle ne se considérait pas comme juive, et donc parce qu’elles l’atteignaient injustement ou, plus précisément, illogiquement. Son combat dans la résistance, plus ou moins avorté — De Gaulle ne la supportant pas —, doit être compris, selon elle, comme un combat contre le totalitarisme de l’Erreur. Une erreur spirituelle en l’occurrence — « il y a une logique de la raison surnaturelle et corrélativement, une connaissance surnaturelle » pense-t-elle. Les nazis constituent
selon elle, à l’instar du peuple israélite, une population « idolâtre, impie, adorateur de la puissance ». Une adoration de la puissance qui se situe à la base même de l’er-
La liberté de se rendre et de circuler dans l’Allemagne orientale est une des plus heureuses retombées de la chute du mur de Berlin : elle a permis au conservateur du musée Jacquemart-André, M. Sainte-Fare Garnot, de découvrir « par hasard », à Altenbourg — ou Altenburg, en Thuringe, une collection peu fréquentée de tableaux primitifs italiens, ceux-là même que l’on peut voir actuellement au musée du Boulevard Haussmann. Ils furent rassemblés dans les années quarante du XIX e siècle par un homme politique, Bernard Von Lindenau, qui put choisir en Italie beaucoup d’œuvres de grande qualité ; car, bien que les écoles primitives eussent commencé à éveiller l’intérêt des amateurs d’art depuis quelques décennies, la concurrence était encore peu importante entre eux. L’exposition est donc composée en grande partie du fond Lindenau avec des ajouts du Louvre, du musée Jacquemart-André, et d’autres collections. Il s’agit de l’art siennois, essentiellement, et un peu moins de l’art florentin, produits de la prospérité de ces cités, issue du commerce du textile et de la banque. Tout le trajet de ce moment de l’histoire artistique va de l’imitation des icônes grecques byzantines, rapportées en Italie après le sac de Constantinople, hiératiques et très codées quant aux attitudes et aux couleurs, jusqu ’à l’ex press ion d e la véri té du g este
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reur. Car la grandeur n’est pas puissance ; elle n’est pas une donnée sociale. Bref, les résistances de Weil contre le juda ïsme et contr e le total itari sme poli tique sont de même nature sur le plan philosophique. Il est cependant croustillant de remarquer qu’elle reste fort indulgente, compréhensive, voire admirative envers le national-socialisme, et cela, aussi, pendant la guerre. Elle aurait ainsi déclaré en 1934 à son ami, le docteur Bercher : « Personnellement, je suis antisémite. » Elle écrit par ailleurs en 1938 ce p assage significatif : « Je sais qu e si j’ava is devan t moi en ce moment, une vingtaine de jeunes Allemands chantant en chœur des chants nazis, une partie de mon âme deviendrait immédiatement nazie. » Plus surprenant encore
pour les crédules : en 1943, alors qu’elle travaillait dans les bureaux de “FranceLibre” à Londres où elle était chargée de commenter les propositions venues de la Résistance et pouvant servir de base pour une future Constitution (dont la rédaction écherra à René Cassin), elle rédige alors un commentaire favorable d’un projet préconisant l’expulsion des Juifs de l’enseignement, de la presse et de la haute administration ! En outre, selon une rumeur, propagée d’ailleurs par Israë l Maga zine du mois d’avril dernier, Simone Weil aurait affirmé partout que « la mort des Juifs ne l’in téressait pas ». Autant d’éléments qui nous permettent d’affirmer sans crainte que notre auteur n’était pas une résistante particulièrement antinazie. L’idée centrale de sa pensée d’inspiration chrétienne, qui sera reprise, plus tard, notamment par le philosophe Raymond Ruyer, repose sur les besoins de l’âme humaine, partant de ses nourritures psy-
dans sa variété, prélude au dynamisme de la Renaissance. Peintes à l’œuf sur des panneaux de bois, les œuvres sont rarement de grande taille — encore s’agit-il souvent de morceaux de retables débités sans scrupules aux XVIII e et XIXe siècles. Les sujets sont exclusivement religieux, ce qui ne les rend pas compréhensibles pour certains jeunes visiteurs — à la vérité fort rares. L’or est utilisé avec profusion. Prenons comme exemple une Vierge à l’enfant de Lippo Memmi (tous les Memmi ne sont pas juifs !), vers 1320 : sur un fond doré à la feuille, la Madone, vêtue d’un manteau sombre brodé d’or, est assise sur un trône recouvert d’un drapé d’or chargé de motifs floraux ; d’or aussi les auréoles, regravées au poinçon de motifs végétaux et de bordures granulées — voir ci-contre. Les visages sont d’une douceur infinie, qu’on retrouve chez toutes les Madones, destinées à consoler les hommes « dont la vie n’est que peine et fatigue » suivant un contemporain. Plus tard, Fra Angelico enluminera ses tableaux de rouge, de jaune et de bleu du r qui est une de ses caractéristiques. Son tableau « La p reuve par le fe u », un épisode de la vie de saint François d’Assise (voir ci-dessous) confirme la tendance nouvelle de son temps : le sens de la profondeur, l’abandon de la frontalité. Et le fond d’or a cédé la place au paysage d’arrière-plan. La Renaissance est en marche, et il fau-
chiques et spirituelles. Pour Simone Weil, cette nourriture de l’âme (ici l’esprit dans toute sa plénitude) est à trouver en premier lieu dans les collectivités (patrie, région, chrétienté…) qui ne sont pas considérées par elle comme des absolus mais comme des médiations nécessaires à la découverte de la connaissance. Une précision qui ne dévalue cependant en rien la collectivité, celle-ci, pour être profitable, ne pouvant être un deus ex machina sans histoire, sans passé. Car la collectivité est un medium entre le passé et l’avenir permettant à l’individu de se situer dans l’univers et de s’enraciner. Dépourvu de nation, l’homme est de fait privé d’une nourriture psychologique hautement “nutritive”. Il est en ce sens parfaitement compréhensible que certains héros puissent se sacrifier pour elle, car on ne peut la remplacer, comme on ne peut remplacer un être cher. Ce sacrifice peut ainsi être appréhendé rationnellement. Encore faut-il ne pas confondre nation et Etat dont le rôle est, paradoxalement, de dévitaliser le pays, « d’annihiler l’âme de la nation », de désorganiser littéralement la société. C’est malheureusement une telle confusion qui imprègne les esprits depuis des décennies voire des siècles. Simone Weil y voit la cause de la « stupéfaction généralisée » des Français de son époque, et de la violence du pouvoir nazi acceptée comme telle par la majorité des Allemands. La source de ces maux n’est cependant pas endogène mais résulte de l’action frénétique de tous les déracinés qui ont semé antérieurement leur désarroi, et d’une tribu en particulier qui avait amorcé il y a si longtemps l’émergence de la calamité. François-Xavier ROCHETTE.
dra trois siècles pour que soit redécouvert et admiré cet art si pur, si savant, si accompli. ●
L’Italie étant décidément très à la mode, l’Ecole des Beaux-Arts de Paris exposait un petit nombre de dessins du XVI e siècle, de très belles pièces mais pas toujours très faciles à regarder à cause de reflets sur les vitres qui les pro tègent, ou à l’effet de contre-jour. Les dessins de Michel-Ange, de Salviati et quelques autres, sur papier coloré, à la plume ou à la sanguine, rehaussés parfois de blanc, présentent de superbes morceaux d’anatomie. Même une composition de Salviati, représentant des ébats entre trois hommes, ne parvient pas à être obscène. On est loin de Tom of Finland… L’exposition s’est terminée le 30 avril mais on peut encore se procurer le catalogue. _____
F. P.
● De Sienne à Florence, les Primitifs italiens, jusqu’au 2 1 juin au musée Jacqu emart-Andr é, 158 bd Haussmann, 75008 Paris. Ouvert tous les jours de 11h45 à 17h30. ● Le dessin à Florence au temps de MichelAnge. Préface de H.-Cl. Cousseau, textes de Emmanuelle Brugerolles et Camille Debrabant. Album 240 x 160, 150 pages, 22 €. Editions ENSBA.
» — sans envisager pour autant de rentrer au pays . « Pas de de plus en plus long
par Claude LORNE
revenus, pas de travail, juste quelques mains tendues et heureusement quelques économies » (dont on ne nous précise pas
LA top-model allemande (et blondissime) Heidi Keum, épouse énamourée du chanteur black Seal dont elle a eu déjà deux enfants, attend un troisième heureux événement et la chanteuse italo-américaine Madonna, qui avait déjà adopté le négrillon David au Malawi, est repartie pour ce pays afin de lui « donner une petite sœur ». Pendant ce temps-là, il ne vous aura pas échappé que la famille Obama s’est, elle, encore enrichie d’un cabot, mais pas d’importe lequel : en dépit de son prénom suédois, Bo, le chien d’eau portugais offert par Ted Kennedy est noir et blanc. A l’image du Messie (1) dont, décidément, la parentèle n’en finit pas de défrayer la chronique.
l’origine : viendraient-elles de « l’économie informelle » à laquelle M. Gourévitch consacre un édifiant chapitre ?), le Guinéen déprime bien que, poursuivi devant le tribunal de Saint-Nazaire pour usurpation d’identité (celle d’un Antillais prénommé Jean-Pierre), il ait bénéficié d’une singulière indulgence, s’en tirant avec un an avec sursis et 500 € d’amende quand il encourait jusqu’à cinq ans de prison. Bien entendu, insiste son avocat, Mamadou est « par fai teme nt int égré ». Tout comme les Maliens dont OuestFrance , encore lui (mais n’est-ce pas le plus gros tirage de la presse française ?) nous avait conté le 17 avril l’émouvante installation — ou occupation — à Collinée. Dans ce village de « 932 habitants,
OBAMA, LA MAMA ET LA KIPPA DE PESSAH Après la tante Obama immigrée clandestine à Boston, le demi-frère Saïd voleur de voitures, l’autre demi-frère George trafiquant de drogue et un quatrième, Samson, interdit de séjour en Grande-Bretagne où il a violé une adolescente du Berkshire, c’est la grand-mère paternelle du président des Etats-Unis qui intéresse la presse. Malgré tous les efforts des missionnaires chrétiens officiant au Kenya et notamment de l’église adventiste du Septième Jour, l’aïeule refuse en effet de renoncer à l’islam. « Mama est née musul mane et entend mourir musulmane. La question de sa conversion ne se pose pas », a noble-
ment déclaré Saïd, le demi-frère de Barack. Mais peut-être celui-ci préfèrerait-il une conversion au judaïsme ? Pour la Pâque juiv e, en effet, il a t enu à o rgani ser à l a Maison-Blanche le grand dîner traditionnel, le Seder de Pesah, et tous les conv ives, femme et enfants de Barack compris, ont religieusement lu la Hagga da, récit de l’Exode des Hébreux fuyant l’Egypte.
LA RAVIE DE LA TREILLE La Présidence a placé sur son site internet force photos commémorant ce Seder mais elle ne précise malheureusement pas s’il fut arrosé de la cuvée “Obama” que Le Mond e nous présentait récemment, et flatteusement, comme « un vin métissé (ça s’impose !), assemblage de merlot, de carignan et de grenache, élégant, presque fémin in, avec des notes de cann elle, de vanille, d’épices ». Cette cuvée « ronde en bouche, avec des tanins soyeux » et qui « sera encore meilleure à servir pendant le second mandat », on la doit à Angela
Bousquet-Keïta. Pour cette accorte native de Guinée-Conakry, « mariée à un Cathare » et propriétaire du Domaine Saint-Antoine dans le Minervois, l’élection du demi-Kényan fut en effet « un “moment d’extase”, l’avènement du monde auquel elle rêve pour ses enfants ».
Selon le quotidien vespéral, cette ravie de la treille, aujourd’hui âgée de 41 ans, « est arrivée en France en 1975, à l’âge de sept ans » et elle y « a fait sa place ». Ce qui ne
l’empêche pas, apparemment, de tout voir à travers le seul prisme de la couleur. Son époux est peut-être cathare, mais, pour elle, c’est Obama qui est Parfait.
LA COLONISATION EN MARCHE En ces temps où La Poste émet un timbre à l’effigie d’Aimé Césaire pour le premier anniversaire de la mort de l’« immense poète »… et où il n’est bruit que du procès (qui a débuté le 29 avril) de l’Ivoirien Fofana Fofana, le chef du « gang des Barbares » tortionnaire puis meurtrier du jeune juif Il an Halimi , la publ icatio n du dern ier livre de Jean-Paul Gourévitch, Les Africains de France (1), tombe à pic. « La Fran ce du XXI e siècle sera afri-
en plein cœur du Mené dans les Côtesd’Armor », la greffe a si bien réussi que
(Dessin de CHARD.) caine », aurait
prophétisé François Mitterrand qui pour une fois, hélas, ne se trompait pas. Cette présence n’est certes pas une nouveauté. Dans La B elle Imag e, de Marcel Aymé, Barbès fourmill ait déjà de Kabyles et le héros de L’Euro pe buis sonnière , d’Antoine Blondin, sut qu’il était revenu en France quand il « aperçut un nègre ». Mais la présence est devenue colonisation. Selon les statistiques — officielles — citées par M. Gourévitch, les Marocains constituaient 1,1 % des immigrés en 1962 mais 12,1 % en 1999, les originaires de l’Afrique subsaharienne 0,7 % en 1962 mais 9,1% en 1999 et depuis 1990, cette immigration “noire” a fait un bond de 45 %. Résultat, si l’on considère la période 1999-2007, « l’augmentation globale de la population métropolitaine est de 5,7 % sur cette période. Mais l’augmentation de la popu lati on i mmigr ée ad ulte (20,5 %) est beaucoup plus forte du fait du solde migratoire » . Encore faut-il préciser que parmi
cette population allogène, les femmes sont majoritaires. Or, le taux de fécondité « peut
monter jusqu’à 8 ou 10 enfants chez les Maliennes ou les Mauritaniennes ».
D’où l’extrême difficulté de donner des chiffres fiables, les statistiques étant faussées par la non-prise en compte des clandestins d’une part et des enfants nés en France — donc français par le droit du sol — d’autre part, même si, dans ce dernier cas, on peut recouper les estimations avec celles de l’Education nationale. Selon celle-ci, « un enfant scolarisé sur six est un
enfant de l’immigration, soit 2,3 millions de personnes » et « les enfants africains représenteraient 78 % des enfants immigrés ». On ne s’étonnera donc pas qu’en
lions de Maghrébins (c’est le journal algérien L’E xpr essi on qui l’affirme), le nombre des étrangers en France. D’ailleurs, écrit J.-P. Gourévitch, « selon les chercheurs de l’Insee eux-mêmes, entre 1,5 et 3 % de la population échap pent a ux recens ements, ce qui représen te 900 000 à 1,8 million de personnes. C’est une des raisons pour lesquelles les statistiques de l’Insee sous-estiment la population immigrée. Il y en d’autres. » En
particulier la minoration systématique du flot des prétendus “sans-papiers”, terme dont l’emploi insistant « manifeste la volonté de les régulariser » , souligne à jus te tit re l’a ute ur des Africains de France . Sur cette population aussi règne le plus grand flou, son évaluation variant actuellement entre 320 000 et 750 000 individus, du simple au plus du double. Un comble dans un pays où consommateurs et automobilistes sont suivis à la trace, identifiés et châtiés au moindre manquement.
HEUREUX COMME DES MALIENS EN BRETAGNE Si vertigineuse que soit l’hypothèse haute, elle semble toutefois encore insuffisante aux yeux du lobby immigrationniste qui n’a de cesse d’attirer et de faire régulariser de nouveaux candidats à la carte de séjour. Le 21 avril, Ouest-France pleurnichait ainsi sur « la galère de Mamadou, sans papie rs guin éen » qui vit depuis… vingtcinq ans en France où il « trouve le temps
1992, la très chaude cité des 4000 à La Courneuve, dans le “9-3”, qui, « selon
les statistiques officielles, abritait 28 % d’étrangers, comptait en fait 90 % de jeune s d’ori gine non- métro poli tain e, ce qui donnait un tout autre sens aux violences dont cette cité a été plusieurs fois l’acteur ou la victime ».
9 À 12 MILLIONS D’ALLOGÈNES Pour le démographe Maxime Tandonnet cité par notre auteur, le solde migratoire, loin d’être inférieur à 100 000 individus par an comme l’affirme l’INED, avoisinerait en fait les 200 000 en comptant les allogènes qui ne repartiront jamais, les déboutés du droit d’asile et… les retraités préférant passer leurs vieux jours au pays de Dame Sécu. 200 000 arrivants chaque année, cela fait 2 millions de personnes par décennie, ou 6,5 millions depuis la signature du décret Giscard-Chirac sur le regroupement familial, et c’est donc tout naturellement que certains démographes étrangers, moins frileux que les nôtres, évaluent entre 9 et 12 millions, dont 6,5 mil-
la localité se présente maintenant comme le « petit Mali » avec patriarches se promenant en boubou tel Kaou Bah, « descendant d’un roi Peul » (c’est fou comme les Africains qui sont chez eux chez nous adorent se prévaloir de leur haute lignée : l’écrivain e Calixthe Beyala ne se prétend-elle pas princesse camerounaise ?). D’ailleurs, le festival de Collinée a été baptisé Afro-Breizh. « Aux comm and es, s’émerveille le quotidien régional, Fatima Leghzal de la compagnie Dounia, pour la d anse afri caine, et l’a ncien mai re Moï se Rou get , fri nga nt mal gré ses 79 printemp s, pour e nseigner la trad ition du Plinn et de la ronde de Loud éac… Parmi les aspirants danseurs, des Collinéens, deux Anglaises et une dizaine de jeunes Mal ien s. Au ryt hme du bal afo n et des per cus sio ns, l’a ppr ent iss age de la cul ture de l’autre se fait dans la bonne humeur. La danse emporte les corps, jusqu’à la transe finale, où les deux folklores ne forment plus qu’un… Tout se termine le soir par un spectacle et un “afro fes t-n oz” . L’o cca sio n de rap pel er que diversité n’est pas synonyme de mésentente. »
Et tout ça fait de si bons citoyens qu’« aux scrutins nationaux, le FN fait des scores inférieurs à ceux des communes de la périphérie ». N’est-ce pas
l’essentiel ?
FAIRE CASSOS Sur les 80,2 milliards d’euros que nous coûte l’immigration en « dépenses sociales, fiscales, sociétales, sécuritaires et éducatives », 63,44 milliards profitent,
démontre J.-P. Gourévitch, à l’immigration africaine, près de 50 % de cette jolie somme disparaissant en “allocs”, et pas seulement familiales. Selon des profs cités le 16 avril par L’Exp ress , le rêve de nombre de collégiens exotiques n’est-il pas de « fai re c ass os » (cas social) afin d’être entretenus à vie par cette bonne poire de République ? Il serait intéressant de savoir combien de “cassos” comptent le « Petit Mali » des Côtes-d’Armor, et ceux, si nombreux, de la Seine-Saint-Denis. _____
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(1) Thuriféraire d’Obama, la Prix Nobel de littérature Toni Morrison affirme à L’Express (du 23 avril) que « nulle part ailleurs » qu’aux Etats-Unis, un Noir « n’aurait pu accéder aux plus hautes fonctions », et ajoute « Je suis persuadée que chez vous, en France, on, ne m’aurait jamais donné un job ». L’Express aurait pu
D.R.
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répondre à la romancière afro-américaine que le Martiniquais Henry Lèmery fut garde des Sceaux dès 1934 et ministre des Colonies sous Vichy (!), et que le Guyanais Gaston Monnerville, petit-fils d’esclave, fut président du Sénat de 1959 à 1968 puis membre du Conseil constitutionnel de 1974 à 1983. (2) Editions Acropole (12 av. d’Italie, 75013 Paris). 480 pages avec tables et annexes, 21 €.
