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1928 - 2010
Cécile Aubry, née Anne-José Bénard le 3 août 1928 à Paris, et morte le 19 juillet 2010 à Dourdan, est une écrivaine, scénariste, réalisatrice et actrice française.
on dé!ut de carri"re internationale sem!le tr"s #rometteur $%écile &u!r' fait la couverture de l(édition du 2) juin 19*0 du ma+aine -ife et elle o!tient son #remier +rand succ"s d"s ses dé!uts avec le film Manon, de /enrieor+es %louot tourné en 199. lle si+ne ensuite un contrat avec la 20t4 %entur' 5o6, mais ne tourne 7ue dans un #etit nom!re de films. Dans La Rose noire, on la voit au6 ctés de 'rone Po:er et d(;rson
arra?ec4, elle a!andonne son métier d(actrice. r"s l(indé#endance du >aroc, elle devient écrivain #our enfants et ada#te ellem@me ses romans #our la télévision. lle est la m"re de l(acteur et réalisateur >e4di l laoui. lle meurt au centre 4os#italier de Dourdan des suites d(un cancer du #oumon à l(A+e de 81 ans1. r"s des o!s"7ues à l(é+lise de Dourdan, elle est in4umée au cimeti"re communal de >ontrou+e situé à Paris $1e, à cté de sa m"re.
%BC;B -B D ;EFG& P& EBF&
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LISTE DES !"#A$ES Série % &L' 1. Pol' 19) 2. -es vacances de Pol', 19) 3. Pol' et le secret des se#t étoiles, 19)) . Pol' et le diamant noir, 19)8 *. Pol' à Fenise, 19H0 ). Pol' et son ami Pi##o, 19H1 H. Pol' en s#a+ne, 19H2 8. Pol' en unisie, 19H3 9. Pol' et le m'st"re de l(oasis, 19H 10. &u secours Pol' I19H* 11. Pol', la rose et le mendiant, 19H) 12. Pol' au Portu+al, 19H) 13. Pol' au festival #o# 19801981 J 1. Pol' su#erstar, 1980 1*. Pol' s(amuse, 1981 1). Pol' à Paris, 1981 1H. Pol' au Kué!ec, 1982 18. Pol' fait scandale, 1982 19. Pol' c4am#ion des motards $19821983 J 20. Pol' en Brlande 1982 21. Pol' se fAc4e 1992 22. Pol' amoureu6 1992
Série % BELLE ET SEBASTIE( 1. =elle et é!astien L -e refu+e du rand=aou, 19)), ala6ie 2. =elle et é!astien L -e document secret, 19)), ala6ie 3. é!astien #armi les 4ommes, 19)8, Culliard . é!astien et la >ar' >or+ane L le ca#itaine -ouis >aréc4al, 19)9, Presses Poc?et *. é!astien et la >ar' >or+ane L le retour du arval, 19)9, Presses Poc?et ). En été #our é!astien, 19H2, Presses Poc?et H. é!astien et lMai+le !lanc dition P 19H3 8. é!astien et le +rand c4ien #erdu dition Paul Durand 19H 9. éverine, =elle et é!astien, 19HH, GG Nrands Gomans rands GécitsO 10. =elle et sé!astien LlMenfant de la monta+ne /ac4ette 2008 $ JJJ
DI"E#S 1. n un maillot rose ditions de lM/ermite 19** 2. ;urson et Pé#ito mile Paul dition 19** 3. -esFacances de lumineu6, 19** mile Paul dition . -es découvertes dMourson mile Paul dition 19*H *. Pic? et icolas , 19*8, /ac4ette
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). -e rou!le des au6, 19*9, ;liven H. =ouou %olinet à Fersailles ditions >ondiales Del -uca 19)1 8. =ouou %olinet sur les vaisseau6 du roi ditions >ondiales Del -uca 19)1 9. =ouou %olinet tam!ours de la Gé#u!li7ue ditions >ondiales Del -uca 19)2 10. Dis, #our7uoi J, 19)H, /ac4ette $Préface 11. %omédies et #rover!es /ac4ette 19H0 12. &n+éli7ue et s'lvain ditions allandier 19H1 13. é!astien et le c4eval sauva+e dition P 19H2 1. -e Ceune 5a!re, 19H3, Presses Poc?et 1*. >es sorciers, Culiard 19H 1). -a source ou!liée /ac4ette 19H* 1H. /ervé et l(anneau d(émeraude, 19H*, =i!liot4"7ue verte, /ac4ette 18. /ervé au c4Ateau, 19HH, =i!liot4"7ue verte, /ac4ette 19. David et Prisca, 19HH, GG Nrands Gomans rands GécitsO 20. -e renard et é!astien P 19HH 21. Ce n(avais #as #ensé à toi, 19HH, Culliard 22. -a rande =astide, 19H9, Culliard 23. -e !on4eur volé, 1981, Culliard 2. =a, da!oum #an dition mile Paul $&nnée J
ous vous conseillons ce remar7ua!le site
)**+%,,*ou*-cecile-aubrycen*erblo.ne*,
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CECILE A!B#'
&L' A! /!EBEC ILL!ST#ATI(S DA((IE-CLA!DE A#TI(
ACETTE
H http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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1 4omas ne dormait #as vraiment, il sommeillait. Kuel7ue c4ose dans l(atmos#4"re le +@nait. Bl crut r@ver de !ruits insolites. taitce vraiment un r@veJ =ien éveillé maintenant, le jeune +arçon sauta du lit, courut à la fen@tre 7u(il avait laissée ouverte. Kue si+nifiait tout ce !ruitJ Des 4ennissements, une cavalcade dans le jardinJ Bl faisait une c4aleur lourde, 4umide. -a 9 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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lune à son #lein éclairait les deu6 #ommiers, le cerisier, les massifs de fleurs et une #artie du #ota+er. la a##elait ca!ane construite ;n #ourdistin+uait Pol' et m@me 7ue l(on #om#eusement Q l(écurie R. En c4eval n(' serait #as entré, mais Pol' n(était 7u(un #one' des 4etland, tout #etitI Pol' se mo7uait !ien de son écurie. a crini"re et sa 7ueue !londes comme un c4am# de !lé au mois d(août faisaient une tac4e claire dans la nuit. 4omas le vit +alo#er vers le fond du jardinS revenir à la m@me allure, foulant les fleurs 7ue d(4a!itude il res#ectait. Kuel massacreI Kue de dé+AtsI Pol' arrivait droit sur la maison. %(était à se demander si, em#orté dans son élan, il n(alla il #as se racasser la t@te contre le mur. >ais nonI /eureusement, freinant des 7uatre sa!ots, il s(arr@ta net sous la fen@tre. Puis il se ca!ra, #iaffa. Q Ta suffit, Pol', du calmeI R c4uc4ota 4omas. 4omas n(avait 7ue one ans et moins d(autorité 7u(il ne l(aurait sou4aité. Bl avait mis le #lus de sévérité #ossi!le dans l(intonation, mais n(osait #as élever la voi6, de #eur de 10 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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réveiller ceu6 7ui dormaient sous le toit de cette maison. -e ton im#ératif ne fit aucun effet au #one' 7uilere#artit #ortail, traversant en li+ne droite jardin. vers En sile!eau jardinI &vec des sentiers sinueu6 tracés entre les massifsI Pol' +alo#ait en dia+onale, ou!liant ce 7ue l(on s(était ac4arné à lui ensei+ner L il devait suivre les c4emins, contourner les #lates!andes. Kuel sauva+eI Bl +alo#ait n(im#orte oUI Kue se #assaitilJ Pour7uoi cet énervementJ -e #one' allaitil continuer à détruire le jardin en #leine floraisonJ Colie façon de remercier la famille %4antecVur #our son 4os#italitéI %ar enfin, Pol' et 4omas avaient été accueillis au Kué!ec avec +entillesseS ils vivaient c4e les %4antecVur sans jamais avoir l(im#ression d(@tre considérés comme des étran+ers, ils étaient aimés, c4o'és, entourés d(affection. Devaientils #rofiter de cette c4aleureuse amitié #our se conduire comme en #a's con7uis, sans discrétion ni ver+o+neJ on, !ien sûr. %ertainement #as. Pol' revenait .au +rand +alo#. Bl sauta un massif de rosiers et s(arr@ta. De nouveau, #ile, sous la fen@tre. 11 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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Q ienstoi tran7uille, souffla 4omas, ou !ien ça ira tr"s mal entre nous. C(arrive. R se calmait Bl couc4aentendit ses oreilles en Pol' si+nene de col"re.#as. 4omas un 4ennissement. &4 nonI %ela ne #ouvait #as durer. Ku(allaient dire les voisinsJ Bls se #laindraient, c(était inévita!le. ;n aimait !ien Pol' dans le 7uartier, on s(était 4a!itué à lui, on le connaissait de#uis #r"s d(un an, mais tout de m@me... 7uel ta#a+eI 4omas se dé#@c4a de mettre ses #antoufles. Bl alluma sa lam#e de c4evet et jeta un cou# d(Vil à son réveil. rois 4eures du matinI -es c4am!res avaient toutes une fen@tre 7ui donnait sur le jardin. Bl n(' avait #lus 7u(à es#érer 7ue le sommeil de Penn', de sa sVur aWnée, >arie, et de leur m"re, soit #articuli"rement #rofond cette nuit. 4omas traversa sa c4am!re, il entrouvrit la #orte, se +lissa dans le couloir. Bl marc4ait sur la #ointe des #ieds, dans l(o!scurité #res7ue totale, il n(avait allumé aucune lumi"re, s(essa'ant à @tre le #lus discret #ossi!le. Bl allait atteindre l(escalier lors7u(il faillit
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#ousser un cri L sa main, 7ui c4erc4ait la ram#e, venait de touc4er 7uel7u(un. Q %(estPénélo#e moi R, c4uc4ota Penn'. 7ue tout le Elle, %4antecVur monde a##elait Penn'. 4omas #ensa à ses 'eu6 d(un !leu si clair 7u(ils #araissaient trans#arents. ;n ima+inait, en les vo'ant, un étan+ ensoleilléS ils étaient couleur d(eau. >ais dans l(o!scurité, évidemment, on n(avait aucune c4ance de #ouvoir admirer les 'eu6 de Pénélo#eI ;n ne vo'ait rien du tout. ;u à #eu #r"s. Penn' avait le m@me A+e 7ue 4omas. Q Ku(estce 7ui se #asseJ demandatelle. X Ce n(en sais rien, ré#li7ua 4omas. Pol' est énervé. u l(as entenduJ X ;ui, !ien sûr. %(est #our ça 7ue je descendais. X %(est la c4aleur 7ui l(énervé. & moins 7ue ce ne soient un c4at ou un c4ien 7u(il ne connaWt #as... Peut@tre 7uel7u(un 7ui rde autour de la maison. stce 7ue ta m"re et ta sVur sont réveilléesJ X Ce ne crois #as, dit Penn'. C(ai l(im#ression 7u(elles n(ont rien entendu, elles ferment toujours leur fen@tre #our dormir. >arie
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a un sommeil de #lom! et maman se met des !oules dans les oreilles. Feu6tu 7ue j(aille les secouerJ X on, non, surtout #as. -aisseles dormir. oi, Penn', attendsmoi ici. Ce, vais voir ce 7ui se #asse. X out seulJ X Bl n(' a aucun dan+er, murmura 4omas, moins rassuré 7u(il ne voulait le laisser croire. X Ce t(accom#a+ne R, déclara Penn' sur un ton sans ré#li7ue. Bnutile de discuter avec Penn', elle avait
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toujours le dernier mot. D(ailleurs il n(' avait sans doute aucune raison de s(in7uiéter. 4omas essa'ait Bl #rit la main de Penn' et de touss(en deu6#ersuader. descendirent l(escalier. n !as, les volets étaient fermés, il faisait encore #lus som!re 7u(au #remier. Penn' alluma dans l(entrée, #uis dans la salle à man+er et enfin dans la cuisine, dont une #orte ouvrait sur le jardin. ;n entendait Pol' +ratter du sa!ot, juste derri"re. Bl 4ennit. %e n(était #as un a##el ai+u, strident, évo7uant un trille de trom#ette comme tout à l(4eure. %ela ressem!lait #lutt à un +rommellement. -e #one' souffla tr"s fort, une mani"re de manifester son im#atience, mais aussi sa satisfaction. Bl avait l(air de dire L Q &4I vous voilà tout de m@meI Pas tro# ttI Dé#@c4evous d(ouvrir. R Penn' se 4issa sur la #ointe des #ieds #our atteindre le verrou. lle était mince et +rande #our son A+eS la m@me taille 7ue 4omas. -ui, il tournait la clef dans la serrure 7ui se trouvait au dessous du verrou. Q &llevous en finirJ R si+nifiait le sa!ot de Pol' +rattant le sol. Kuelle im#atienceI -a #orte entre!Aillée, il
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la #oussa du ne, l(ouvrant toute +rande. Bl ne laissa #as le tem#s à ses amis de le caresser, il s(éc4a##a, ses oreilles #ointant la crini"re é!ouriffée. -emo!iles #anac4e de sa sous 7ueue fouettait l(air, furieusement. Bl n(alla #as loin. (immo!ilisant entre une touffe de mar+uerites é#anouies et un foisonnement de di+itales, il se retourna. Foilà 7ui sem!lait clairI Bl voulait entraWner ses amis derri"re lui. %omme ni l(un ni l(autre ne !ou+eaient, il revint vers eu6, mordilla le #'jama de Penn', #oussa du ne 4omas. %ela ne donnant #as davanta+e le résultat 7u(il sou4aitait, il re#artit. (arr@tant de nouveau, mais cette fois un #eu audelà des mar+uerites, il se mit à tourner sur luim@me, secouant la t@te, sautillant sur #lace. Drle de man"+eI ;n eût dit un c4eval de cir7ue. n tout cas, il était !ien joli à voir, dans le clair de lune, e6écutant cette danse e6trava+ante #armi les fleursI Q ;4I làI làI murmura Penn'. -es #ois de senteurI Bl en fait de la !ouillie. u ima+ines la t@te de maman 7uand elle verra çaJ X &ttends un #eu, s(écria 4omas, furieu6. Ce vais le calmer, moi. Bl va aller #asser ses
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nerfs dans son écurie, c(est moi 7ui te le dis. t je fermerai la #orte à clef, ça lui a##rendra. R 4omasde avait un decaract"re im#étueu6. =eaucou# 7ualités cVur, mais #eu de #atience L il ne fallait #as l(a+acer. Bl !ondit vers son #one', lui em#oi+na la crini"re. D(un cou# de t@te, Pol' se li!éra. Bl s(en alla #lus loin et recommença à danser sur #lace, nar+uant le #auvre 4omas 7ui s(était effondré au milieu des rosiers. -e +arçon se releva, les mains #leines d(é#ines. Q u t(es fait malJ s(écria Penn', se #réci#itant, le rejoi+nant. X PluttI +rommela 4omas 7ui se mordait le #ouce, là oU une +rosse é#ine s(était #lantée. Ce ne sais #as ce 7u(il a, ce fou furieu6, il est com#l"tement to7uéI Ge+ardeleI R Pol' se ca!rait, #res7ue de!out sur ses jam!es #ostérieures, les 'eu6 e6or!ités et les naseau6 frémissants, sa crini"re et sa 7ueue lui faisant une auréole d(or dans la lumi"re !lanc4Atre de la lune. %(était un s#ectacle ma+nifi7ue, certes, mais vraiment a4urissant.
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Q Bl est to7ué, ré#éta 4omas, l(air désem#aré. Fraiment fouI Ce ne l(ai jamais vu comme maladeI ça. %e n(est #as normal, il est #eut@tre X n col"re, #lutt R, dit Penn'. Pol' retom!a lourdement sur ses jam!es de devant, il recommença à #iétiner le sol. 4omas tenta de nouveau de l(a##roc4er, #rudemment, cette fois. Bl lui #arlait, tendait la main L Q Du calme, mon Pol', sois sa+e. ienstoi tran7uille. u vas aller tout seul dans ton écurie. &lle, mon !on4omme, laissetoi faire, laisse moi te caresser. R >ais Pol' ne voulait rien entendre. Kuand la main de 4omas a##roc4a de son é#aule, il recula. Bl se méfiait. Penn' essa'a à son tour. lle c4uc4otait, la voi6 douce, a##roc4ant lentement L Q De 7uoi astu #eurJ Ku(estce 7ui t(arrive, mon Pol'J u es maladeJ u souffres, tu as 7uel7ue #artJ -aissenous te soi+ner. u #lus confianceJ R Pol' lui #ermit d(effleurer de la main ne. %(était dou6 comme du velours, un 4umide.
mal n(as son #eu
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Q Bl a c4aud, murmura Penn'. r"s c4aud. R lle +lissa la main sous la crini"re, flatta l(encolure. Q BB est trem#é, couvert d(écume. ;n dirait 7u(il a +alo#é des 4eures. X %(est sans doute ce 7u(il a fait, +rommela 4omas. Ce me demande ce 7ui a #u le mettre dans un état #areil. Ce veu6 dire L #our 7uelle raison auraitil +alo#é au #oint d(@tre couvert d(écumeJ X Ta... murmura Penn', c(est son #ro!l"me. Bl ' a des moments oU il est élo7uent, il sait se faire com#rendre à sa façon, mais on ne #eut #as lui demander de se mettre à #arler #our nous raconter ce 7u(il é#rouveI Ce ne crois #as 7u(il soit malade. Bl me #araWt fati+ué et e6as#éré. Ce le sens trem!ler. Bl ne veut #as 7ue tu le touc4es #arce 7ue tu es #lus fort 7ue moi et il a #eur L tu #ourrais réussir à l(enfermer dans son écurie. X t, à ton avis, #our7uoi ne veutil #as se re#oser dans son écurieJ X Parce 7ue nous devons le suivre, c(est ça 7u(il essaie de nous e6#li7uer. X %ourir derri"re lui au milieu de la nuitJ n #'jama et avec des #antoufles au6 #iedsJ 19 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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Pas 7uestion. &lle, ça suffit. C(ai sommeil, moiI %ontinue à le caresser, Penn', on dirait 7ue tu #arviens à le calmer. Ce vais c4erc4er son licol. R & ce mot, 7ue Pol' connaissait !ien et 7ui si+nifiait #our lui une !rimade, ce fut le désastreI -e #one' lança une ruade formida!le X #ersonne, 4eureusement, ne se trouvait derri"re luiI X #uis il fila, au +rand +alo#, vers le #ortail du jardin 7ui était ouvert. Penn', !ousculée, était tom!ée assise dans les fleurs. 4omas lui tendit la main #our l(aider à se relever L Q Ta vaJ X ;ui, oui. Gien de cassé. R %ette !rutalité su!ite de Pol' les laissait a4uris. -e jardin donnait sur une ruelle. 4omas et Penn' entendirent le +alo# du #one' sur l(as#4alte. -e !ruit s(éloi+nait... Q %(est +ai #our les voisins, +ro+na 4omas. D"s 7u(il fera jour, je suis sûr 7u(ils vont se ruer sur leurs télé#4ones #our dé#oser une #lainte. X >ais nonI os voisins adorent Pol'.
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X#asBlsaule#oint trouvent +entil et 7u(il #luttfasse ri+olo, mais de su##orter du vacarme toute la nuitI X Du vacarmeJ >aman et >arie ne se sont m@me #as réveillées. X Parce 7ue ici, dans le jardin, la terre atténue le !ruit des sa!ots, mais dans la rue... Pauvre Pol'I Bl va se faire em!ar7uer #ar la #olice, on l(enfermera dans une fourri"re, adieu la li!ertéI X t #uis 7uoi encoreI s(écria Penn'. u nous #rends #our des sauva+es, ici, au Kué!ecJ
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Pol' se tient tran7uille de#uis #res7ue un an 7ue vous 4a!ite c4e nous, lui et toi. -es +ens ne vont #as lui en vouloir #our une seule nuit un #eu a+itée. X Un peu a+itéeJ u #arlesI ;n dirait 7u(il est #arti #our +alo#er à travers toute la ville comme s(il avait le dia!le à ses trousses, +émit 4omas. X t alorsI En c4eval dans la rue c(est #lutt drle, nonJ -es +ens ne se #laindront #as, ça les fera rire, Coliette est une !onne ville. u ne t(es #as encore a#erçu 7u(il ' a moins de +rinc4eu6 à Coliette 7ue de !raves +ens 7ui ont le sens de l(4umourJ R Penn' avait #assé un !ras autour des é#aules de 4omas, elle l(entraWnait vers la cuisine. Q &llons nous recouc4er, conseillatelle. ous n(avons rien de mieu6 à faire en attendant le jour. R 4omas était #ersuadé 7u(il ne #arviendrait #as à dormir. Pourtant, il 4oc4a la t@te. &ussitt a#r"s, il la secoua. Q out de m@me, murmuratil, il s(est #assé 7uel7ue c4ose de !iarre, cette nuit. Pol' ne se serait #as mis dans un état #areil #our rien.
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Ce me demande ce 7u(il a vu ou entendu, ce 7u(il c4erc4e, ce 7u(il voulait nous montrer. R Bmmo!ilisé sur c4erc4ant le seuil de il re+ardait la nuit, à la en cuisine, #ercer le m'st"re. out #araissait calme maintenant 7ue Pol' avait dis#aru et 7ue le !ruit de son +alo# ne trou!lait #lus le silence. Pas un souffle, #as la moindre #résence. #aremment, du moins. Ene nuit tran7uille et claire. Penn' se taisait. lle #rit la main de 4omas, la serra un #eu. Ene in7uiétude les étrei+nait. Ene sensation difficile à décrire, 7uel7ue c4ose d(informulé. Bls auraient été inca#a!les d(e6#rimer ce 7u(ils ressentaient. >ais ils avaient la certitude 7u(un dan+er flotlait dans l(air. Ene menace #esait. ur eu6J ur 7uel7u(un d(autreJ ur Pol', #eut@treJ Bls l(i+noraient, !ien sûrS ils n(auraient #u ré#ondre à aucune de ces trois 7uestions. -a #eur s(insinuait, ce#endant. tait ce l(intuitionJ Bl sem!lait à 4omas 7ue 7uel7u(un cette nuit, avait !esoin d(aide. %e n(était #as aussi #récis. %(était... !iarre. Bl jeta un cou# d(Vil à Penn'. lle était +rave, ses 'eu6 couleur d(eau #araissaient in7uiets. Pourtant, elle se força à sourire L
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Q %(est idiot, murmuratelle. -a nuit, tout #rend de l(im#ortance. ;n s(affole #our un rien. & 7uoiPol' sert de rester toute nuit devant cette #orteJ a l(4a!itude de la trotter li!rement, il reviendra 7uand il en aura envie. Gemontons nous couc4er, 4omas. ous aurons l(es#rit !eaucou# #lus clair a#r"s 7uel7ues 4eures de sommeil. R lle ne #erdait jamais le sens #ositif des c4oses. lle referma la #orte, tira le verrou, donna un tour de clef. 4omas étei+nit la lumi"re dans la cuisine. Puis dans la salle à man+er et dans l(entrée. Bls remont"rent l(escalier et c4erc4"rent à tAtons les #ortes de leurs c4am!res. Q =onne nuitI souffla Penn'. X Dors !ien R, ré#ondit 4omas. -a #remi"re c4ose 7ue fit Penn' en entrant dans sa c4am!re, ce fut de se diri+er vers la fen@tre. &u fond, elle n(était #as rassurée du tout. -e rictus de la lune, les om!res dans le jardin lui #arurent 4ideu6 L elle ferma sa fen@tre, tira les rideau6. nsuite, elle se jeta sur son lit, ramena le dra# sur son visa+e, comme #our se #roté+er. lle se tournait et se retournait, c4erc4ant 2 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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le sommeil et ne #arvenant #as à le trouver. nfin, elle s(endormit. Pour 4omas, ce fut à #eutirés, #r"sleladra# m@me c4ose. 5en@tre fermée, rideau6 sur le visa+e, comme un s'm!ole de #rotection. Bl réfléc4issait. Pour7uoi ce com#ortement in4a!ituel de Pol'J 4omas ne #arvenait #as à c4asser l(an+oisse 7ue #rovo7uait cette nuit étran+e, #res7ue tro# calme, #leine de menaces #eut@tre ima+inaires. Bl lui sem!lait 7ue seul dans la ville endormie, Pol' vivait. >ais lui, avec frénésie. -ors7ue le sommeil le #rit, ce fut #our lui a##orter une suite de cauc4emars. Bl s(éveilla, essa'a de #enser à des c4oses 4eureuses... Bl #ensa à ce jo'eu6 mois de juillet de l(année derni"re, 7uand il avait fait la connaissance de Penn'. Kuand une é7ui#e de cinéastes était venue s(installer à &n+lars, ce #etit villa+e du %antal oU 4omas vivait avec ses #arents et son insé#ara!le com#a+non, Pol'. Kuel événement lors7ue le metteur en sc"ne,
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cinémato+ra#4i7ue mais #assionnanteI
#lutt
mouvementée,
4omas faillit éclater de Penn' rire dans l(o!scurité en se ra##elant la façon dont disait L Q Ce ne sers à rien du tout sauf à @tre dans les jam!es de tout le monde, c(est ce 7ue dit #a#a. R lle avait ajouté, 4omas ne se souvenait #lus 7uand L Q >on #"re s(a##elle -ouis %4antecVur, il est c4ef mac4iniste. ous sommes %anadiens. Du Kué!ec. R & la fin du tourna+e, elle avait dit tristementL Q >oi au Kué!ec, vous deu6 dans le %antal... R Pol', 4omas et elle étaient devenus de si +rands amisI 4omas ne #arvenait #as à admettre 7u(il ne reverrait #lus Penn'. %(est elle 7ui lui avait écrit la #remi"re. Bl se souvenait mot #our mot de sa lettre L Cher Thomas, Comme je te l'ai raconté pendant le tournage du film, la maison que mes parents, ma sœur et moi haitons ! "oliette
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n'est pas immense, mais elle poss#de un grand jardin$ "e crois que %ol& & serait heureu$$ %our l'école, t'inqui#te il ne serait pas difficile de t'& ne inscrire$ (uepas, dirais)tu de passer un an che* moi, au (uéec+ Mes parents ous initent, toi et %ol&$ Les tiens seraient)ils d'accord+ -is)leur que "oliette se troue dans ce que nous appelons) le .ord mo&en$ Comment te décrire mon pa&s+ Che* nous, tout est grand$ En été c'est ert, en hier c'est lanc et en automne c'est rouge$ Motoneige dans le lanc, aignade dans les lacs en été, promenades et isites de toutes sortes en automne$ /a te conient+ Un seul prol#me 0 che* nous, les animau étrangers ne sont admis qu'apr#s aoir sui une série de accinations et un séjour forcé d'un mois dans une fourri#re$ -ure épreue pour %ol&1 Mais s'il l'accepte, je te jure qu'ensuite il sera le plus heureu des pone&s 0 lierté compl#te$ %apa peut s'arranger pour ous faire o&ager ! ord du ateau qui rapatrie l'équipe et le matériel du dernier film de 2alter 3riffin$
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Le o&age serait gratuit pour ous deu, %ol& et toi$ Réponds)moi "e t'emrasse,ite1 ainsi que tes parents$ Une foule de caresses ! %ol&$ Ton amie, %enn& & #eine deu6 mois #lus tard, Penn', 4omas et Pol' étaient réunis, à Coliette, dans la jolie maison au +rand jardin fleuri. t, de#uis, ce n(avait été 7ue #laisir et joie. Bl fallait es#érer 7ue cette nuit étran+e, in7uiétante, n(était #as un mauvais #résa+e, mais tout sim#lement une an+oisse #assa+"re 7ui s(effacerait au matin. 4omas sou#ira, son+eant au +alo# de Pol'... t #uis il s(endormit, #rofondément. . .
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II Q De!out, #aresseu6I R cria Penn' en fra##ant la #orte du #lat de la main. Géveillé en sursaut, 4omas se redressa dans son lit, cli+nant des 'eu6. Penn' ouvrait la #orte. lle a##arut, 4a!illée de jeans et d(un #olo jaune, ses c4eveu6 c4Atains, !ien !rossés, lui !ala'ant les é#aules. lle était toute fraWc4e, souriante. Q BB est revenu, lançatelle. 30 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X Pol'J X ;uiI Bl est dans son écurie et il dévore son X avoine. u es allée le voirJ R Penn' eut un rire L Q =ien sûr, 4omasI ssaie de te réveiller un #eu mieu6, on dirait 7ue tu ne com#rends rien à ce 7ue je te dis. Bl ne doit #as @tre rentré de#uis lon+tem#s #arce 7u(il est encore trem#é de sueur. X Kui çaJ Pol'J R Penn' se tordait de rire L Q coute, 4omas, fais un #eu marc4er ta cervelleI i tu vo'ais ton air a!rutiI Ce te #arle de Pol', oui. Ce l(ai !ouc4onné, j(ai rem#li sa man+eoire et son a!reuvoir. Bl a commencé #ar !oire des litres d(eau et maintenant il man+e. Bl #araWt tout à fait normal. Peut@tre encore un #eu nerveu6, mais surtout fati+ué, assoiffé et affamé. =ref, tout va !ien. u viens déjeunerJ Ta sent la cr@#e au siro# d(éra!le. & tout de suiteI R Penn' ne #rit m@me #as la #eine de refermer la #orte. 4omas entendit sa course dans le couloir et l(escalier, #uis sa voi6 7uand elle arriva en !as L
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Q Cour, m(manI alut, >arieI R Kuelle 4eure étaitilJ & #eine 4uit 4eures. Kuel faire jourJ attention &4 oui, dimanc4e. #ar ne #lus au6 jours ;n de finit la semaine 7uand on est en vacances. Dimanc4eI t Penn' dé!ordait d(activité d"s le matin, comme si elle avait dormi toute la nuit, tran7uillement. olide natureI 4omas !Ailla, il s(étira dans son lit. Ene 4eure de sommeil en #lus ne lui aurait #as fait de mal, mais #uis7ue Penn', en #leine forme, sem!lait né+li+er leur éveil nocturne et leurs in7uiétudes... il fallait se lever. =Aillant toujours et s(étirant, 4omas sortit de son lit, alla en traWnant les #ieds jus7u(à la fen@tre. Bl tira les rideau6. Bl faisait un tem#s su#er!e, le soleil illuminait le jardin et... les dé+Ats L #ois de senteur écrasés, mar+uerites couc4ées, #étales de rosés é#ar#illés. >ais enfin, cela #araissait moins catastro#4i7ue 7ue 4omas ne l(aurait #ensé. Pas de Pol'. videmment, #uis7u(il était dans son écurieI 4omas ouvrit la fen@tre. Q Pol'I R a##elatil. -e #one' a##arut à la #orte de la ca!ane, mAc4ant encore ce 7u(il avait d(avoine dans la 32 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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!ouc4e. Bl vint au trot vers la fen@tre, res#ectant cette fois les c4emins sinueu6, #renant de ne marc4er sur aucune fleur.7ue a crini"re +arde et sa 7ueue #araissaient #lus dorées jamais sous le ciel !leuS comme les c4eveu6 de 4omas, !londs eu6 aussi. -es crins de Pol' et les c4eveu6 de 4omas étaient de la m@me couleur. >me %4antecVur disait en souriant 7u(ils sem!laient #orter en eu6 le soleil. 4omas se #enc4ait à la fen@tre L Q Ta vaJ R Pol' ré#ondit #ar un 4ennissement. Du !out de son sa!ot, il +ratta la terreS l(im#atience et la nervosité de la nuit n(étaient #as #assées. &tténuées, seulement. -e #one' c4erc4ait encore à faire com#rendre 7uel7ue c4ose. >ais 7uoiJ Ku(il fallait le suivreJ -a voi6 de Penn' monta d(en !as L Q u viensJ Dé#@c4etoiI -es cr@#es refroidissent. R lle venait d(a##araWtre à la #orte de la cuisine. lle fit si+ne à 4omas de descendre et rentra aussitt. 4omas entendit l(éclat de rire de >arie et l(e6clamation de >me %4antecVur L Q &sse, Penn'I -aisse 7uel7ues cr@#es #our 4omasI R 33 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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4omas les ima+inait L >me %4antecVur, souriante comme d(4a!itude, un #eu +rassouillette, des >arie, 'eu6 d(un !leu tr"s comme ceu6 deavec Penn'. di6neuf ans,#Ale des 'eu6 couleur de noisette 7ui riaient tout le tem#s. t Penn' entre elles deu6, vive comme un écureuil, jo'euse, franc4e, es#i"+le... occu#ée à se +aver de cr@#es. -(a+réa!le odeur du siro# d(éra!le flottait dans l(air. 4omas se dé#@c4a de faire sa toilette et de s(4a!illerS il raffolait du siro# d(éra!le, c(était une de ses découvertes au Kué!ec et non des moindresI Penn' lui avait fait une #romesseL Q Ce te montrerai comment on récolte le sucre d(éra!le, nous irons voir ça sur #lace. R & 7uand l(e6#édition vers une for@t lointaineJ 4omas en r@vait. nfin #r@t et !ien réveillé, il se #réci#ita dans le couloir, dé+rin+ola l(escalier. Des #arfums m@lés annonçaient un succulent #etit déjeuner L tartines de #ain +rillé 7u(ici, au Kué!ec, on a##elait des rtiesS des Vufs cuits sur le #lat X Q au miroir R, comme disait Bl se précipita, dégringola l'escalier$ R
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>me %4antecVur X, accom#a+nés de !acon croustillant et de #etites saucisses $les Vufs aussi @tre de !rouillés ou àau6 la co7ueS#ouvaient du café lé+er adouci cr"me, 7uant cr@#es au siro# d(éra!le... délicieu6I 4omas traversait le 4all en courant lors7u(un cou# de sonnette retentit à la #orte d(entrée. Bl s(arr@ta net. Q Ku(estce 7ue je faisJ criatil. C(ouvreJ R -a sil4ouette re!ondie de >me %4antecVur a##arut à la #orte de la salle à man+er L Q =ien sûr, 4omas, va vite ouvrir. %e doit @tre notre amie -ouise =er+eron 7ui vient c4erc4er le #ot de confitures 7ue je lui avais #romis. Ce devais le lui #orter 4ier soir, j(ai ou!lié. R lle s(essu'ait les mains à son ta!lier, sou riant déjà à l(idée de voir a##araWtre son amie -ouise. -es =er+eron étaient de #roc4es voisins. >ais, lors7ue 4omas eut ouvert la #orte, elle resta stu#éfaite devant les deu6 4ommes en uniforme 7ui se #résentaient. -e cVur de 4omas !attait tr"s fort L des #oliciersI =ien sûr, ils venaient à cause du !ruit 7ue Pol' avait fait cette nuit, 7uel7u(un avait 3) http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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#orté #lainte, il fallait s(' attendre. Penn' et son o#timismeI lle s(était trom#ée, les voisins n(avaient drle milieu de#as la trouvé nuit #ar un d(@tre +alo# réveillés sonore. au t justement, Penn' arrivait avec le #ot de confitures #our -ouise =er+eron. 4omas lui jeta un cou# d(Vil sinistre. Bl avait rou+i en ouvrant la #orte et maintenant, il devenait tr"s #Ale L allait on emmener Pol' #our le #unirJ eraitil accusé de ta#a+e nocturneJ Bnfli+eraiton une amende à >me %4antecVurJ -(un des 4ommes touc4ait sa cas7uette. Q >onsieur -ouis %4antecVur, s(il vous #laWt... ditil. X >on mari n(est #as là, ré#ondit >me %4antecVur déjà un #eu in7ui"te. Bl est à >ontréal #our le tourna+e d(un film. stce 7ue je #eu6 le rem#lacerJ Ce suis sa femme. X Bl s(a+it d(une en7u@te, dit le #olicier. ous voulions interro+er >. %4antecVur au sujet d(un certain... Cose#4 rem!la'. X -e +rand CoJ s(écria >arie 7ui venait d(a##araWtre et s(a##roc4ait de sa m"re, comme #our la défendre. ous le connaissons tous. Kue lui veutonJ R
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-e #olicier avait un visa+e sév"re, son coll"+ue n(était +u"re #lus souriant. Q -(une voisines, Ceanne -a#ointe, dit de le vos #remier, a été >me molestée et cam!riolée cette nuit. lle a cru reconnaWtre l(un de ses assaillants. lle #ense 7ue ce #ouvait @tre Cose#4 rem!la'. X >on DieuI murmura >me %4antecVur #ortant la main à sa #oitrine. Ceanne -a#ointeI %omment #euton s(atta7uer à une vieille femme, c(est affreu6. -ui aton fait du malJ Fous dites 7u(elle a été molestéeJ X &sse sérieusement, oui, dit le #olicier. lle a surtout été tr"s effra'ée. lle est à l(4#ital, elle souffre d(un c4oc nerveu6. R Penn' ouvrait des 'eu6 affolés, sa sVur aWnée avait les larmes au6 'eu6. Q ntre, messieurs R, dit >me %4antecVur. 4omas referma la #orte derri"re les #oliciers, ses mains trem!laient un #eu. Pol' n(était #as en cause, mais la #auvre Ceanne -a#ointe, si A+ée... Kuelle 4orreurI t le +rand Co, !rutal, cam!rioleurJ %e n(était #as ima+ina!le.
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>me %4antecVur conduisait les #oliciers vers la cuisine, en s(e6cusant L Q Ta ne vous fait rienJ ous #renions notre #etit déjeuner... j(ai des Vufs sur le feu... >arieI occu#etoi des Vufs. Penn'I a##orte des !ols #our ces messieurs. Fous #rendre !ien un #eu de caféJ X service, madame. X Gien =ien #endant sûr. ;U le aije la t@teJ &sse'evous, messieurs. R lle ne savait #lus tr"s !ien ce 7u(elle faisait, >me %4antecVur. %e fut >arie 7ui #résenta des c4aises au6 #oliciers. r"s cette !ouffée d(émotion 7ui lui avait em!ué les 'eu6, elle re#renait son a#lom!, son re+ard ardent se #osa sur un joli #ic4et de faYence #lacé sur le !uffet. %(était un cadeau de Cose#4 rem!la' X le +rand Co X, Penn' l(avait dit à 4omas. -e re+ard de >arie revint au6 #oliciers. Q >me Ceanne -a#ointe s(est trom#ée, dit elle. lle ne #eut #as avoir reconnu Cose#4 rem!la'. Bl #araWt #eut@tre un #eu !iarre 7uand on ne le connaWt #as, mais il est inca#a!le de !rutaliser et de voler une vieille femme. 39 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X aiton jamais, mademoiselleI R articula tran7uillement le #olicier et il ajouta L Q Pour le moment, nous faisons une en7u@te, nous n(accusons #ersonne. R Bl commença son interro+atoire. on coll"+ue avait sorti un carnet et #renait des notes. >me %4antecVur retrouvait son calme. lle s(em#ressa de dire 7u(elle connaissait Cose#4 rem!la' de#uis #lus de vin+t ans. Q BB avait 4uit ans, racontatelle, 7uand je l(ai vu #our la #remi"re fois. >on mari et moi
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étions mariés de#uis #eu, nous venions de nous installer dans cette maison. %elleci, oU nous sommes encore. àCose#4 ses sommes #arents 4a!itaient la maison cté. et ous devenus tr"s amis. En an a#r"s notre emména+ement, les #arents de Cose#4 se sont tués en voiture. En accident é#ouvanta!le. Cose#4 était dans la voiture. Bl a été !lessé à la t@te. Kuel7ues mois #lus tard, alors 7u(on le cro'ait réta!li, il a eu sa #remi"re crise d(é#ile#sie. %omme vous le save, messieurs, c(est une maladie effra'ante. Cadis, on l(a##elait le haut mal, sans doute #arce 7ue, durant les crises, le malade sem!le 4a!ité #ar le démon. nsuite, il ne se souvient #as de l(état dans le7uel il était. Bl redevient normal. R >me %4antecVur ferma les 'eu6 un instant, #uis elle re#rit L Q Cose#4 a été !ien soi+né, les crises se sont es#acées. a +randm"re l(élevait. lle l(adorait. Kuand elle est morte, il est resté seul dans le #etit lo+ement 7u(elle #ossédait, il ne s(est #as marié. Pauvre +arçonI Bl est #ourtant coura+eu6, il a !eaucou# travaillé. >ais c4a7ue fois 7ue les +ens découvrent 7u(il est é#ile#ti7ue, il #erd son travail. es crises sont 1 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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devenues rares, 4eureusement, mais 7uand elles arrivent elles effraient tout le monde. &lors il s(isole. >al #ersonnes, ada#té à lacelles société, 7u(à 7uel7ues 7uiilneneses(attac4e méfient #as de lui. Bl aime surtout les enfants, les animau6. Bl ne leur fait jamais aucun mal. -es enfants l(adorent et les animau6 ne le crai+nent #as. Bl se sent #roc4e d(eu6. R >me %4antecVur eut un sou#ir. lle continua L Q Gécemment, mon mari l(a aidé à trouver un em#loi dans une #a#eterie. Co est manutentionnaire. Bl est si +rand et si fort 7u(il #eut #orter sans fati+ue des #oids énormes. on em#lo'eur sem!le tr"s satisfait de son travail. Foilà tout ce 7ue je sais de Cose#4 rem!la', messieurs. ;n le dit un #eu innocent, il est 4andica#é d(une certaine façon, mais c(est un !rave +arçon. Ce suis de l(avis de ma fille L il est inca#a!le de faire le mal. Bl ne #eut #as avoir commis une action aussi atroce, ré#u+nante, 7ue d(atta7uer et voler une #ersonne A+ée. Fous le verrie, vous en serie convaincus. Pour7uoi ne l(interro+evous #asJ
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X ous ne l(avons #as trouvé c4e lui, dit +ravement celui des #oliciers 7ui #arlait le #lus et neBB#renait #as de notes. ;n le rec4erc4e. R ' eut un silence. Q BB n(est #as c4e luiJ murmura enfin >arie. Ku(estce 7ue ça #rouveJ X Pas +randc4ose, mademoiselle, ré#li7ua le #olicier. t #ourtant... il sem!le 7u(il n(ait #as #assé la nuit à son domicile. %ela le rend tr"s sus#ect. R 4omas rencontra le re+ard de Penn', elle lui fit un si+ne. Personne ne le remar7ua L Penn' et 4omas étaient tro# jeunes #our 7ue leur témoi+na+e ait la moindre im#ortance. -es #oliciers ne s(intéressaient #as à eu6. Penn' entraWnait 4omas vers la #orte de la cuisine, celle 7ui donnait sur le jardin. Kuand ils furent de4ors, à l(a!ri des re+ards indiscrets, ne #ouvant @tre entendus de #ersonne, Penn', se #enc4ant vers 4omas, lui c4uc4ota à l(oreille L Q Pol'. Pol' sait la vérité. Ce suis sûre 7u(il a vu des tas de c4oses cette nuit. & nous de com#rendreI R 4omas c4erc4a des 'eu6 son #one'. Pol'
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était tout au fond du jardin, #r"s du #ortail. Paisi!le, il sem!lait +uetter les rares voitures 7ui #assaient. Q BB a #eut@tre vu, murmura 4omas, mais ça nous avance à 7uoiJ Bl ne sait 7ue 4ennir. %e n(est #as la meilleure façon de témoi+nerI R Penn' 4aussa les é#aules. Q BB sait, affirmatelle. Ce te le ré#"te L à nous de com#rendreI X %om#rendre 7uoiJ X Ce ne sais #asI %(est justement le #ro!l"me à résoudre.
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X u t(ima+ines 7ue Pol' est #lus fort 7ue la #oliceJ 4omas. D(une certaine il est X #lus ;ui, fort... s(il a été témoin de cemani"re 7ui s(est #assé cette nuit. u sais !ien 7ue le +rand Co avait une sorte d(adoration #our lui. Bls étaient tr"s souvent ensem!le. %om!ien de fois estil arrivé à Pol' d(aller c4erc4er le +rand Co à la sortie de l(usineJ Co 7ui avait toujours des friandises #our luiJ X u crois 7ue Pol' saurait oU trouver CoJ X ;ui. R Penn' resta silencieuse un instant avant d(ajouter L Q u com#rends, il ne suffit #as d(@tre #ersuadés 7ue le +rand Co n(est #as cou#a!le. Bl faut le #rouver. t #our le #rouver, il faut d(a!ord le retrouver. %(est luim@me 7ui #eut se justifier. Bl a sûrement... comment a##elleton çaJ X En ali!iJ X %(est ça. Bl dira à la #olice oU il était cette nuit, des +ens #ourront témoi+ner 7u(il était au#r"s d(eu6, et voilà, ce sera fini, il sera 4ors de cause. u es d(accord #our aider le +rand CoJ X =ien sûrI dit 4omas. * http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X &lors, murmura Penn' en re+ardant Pol', c(est ton #one' 7ui va nous +uider. %(est lui 7ui X tient r"s la clef#ossi!le, de l(éni+me. murmura 4omas. >ais #as évident. R Penn' tourna vers lui un visa+e souriant L Q Ce me demande si, au Kué!ec, mal+ré nos +ratteciel et nos +rosses voitures, nous ne sommes #as #lus r@veurs 7ue vous autres en 5rance. Fos vieilles cat4édrales devraient vous #ousser à vous envoler vers le ciel et vous @tes #arfois affreusement terre à terre. R 4omas riait L Q e fais #as de +énéralités, c(est toujours idiot. X stce 7ue tu admets 7u(un #one' #uisse rendre évidente l(innocence d(un sus#ectJ X Pour7uoi #asJ X &lors ça va, tu commences à devenir #o"te R, dit Penn'. Bls étaient com#lices et 4eureu6 en ce dimanc4e ensoleillé. Bls savaient !ien, #ourtant, 7u(un drame avait eu lieu cette nuit. Ene innocente vieille femme avait souffert. -(é#reuve serait difficile à su##orter à l(A+e
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de Ceanne -a#ointe. Peut@tre mourraitelle de l(odieuse aventure. -e ou les cou#a!les restaient li!res. l(on sou#çonnait n(était sans doute #as le%elui vrai 7ue res#onsa!le. Kue d(injustice de tout ctéI Penn' et 4omas se re+ard"rent, ils n(avaient #lus envie de rire. Q Fiens R, dit !rus7uement 4omas. t tous deu6 coururent vers le #one'.
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III -ors7ue 4omas et Penn' voulurent le caresser, Pol' #iaffa d(im#atience. Q D(accord, dit 4omas, on a %om#ris et cette fois, on est #r@ts. Fas', mon !on4omme, on te suit. R Pol' se ecouaS un lon+ frémissement le #arcourut, de la t@te à la 7ueue. Bl 4ennit, se
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redressa sur ses jam!es arri"re, retom!a sur les sa!ots de devant, secoua encore la t@te et, d(un seul clac, cou#,clac, il #artit. Bl filait au trotles dans la rueS clac, clac, clac, faisaient #etits sa!ots. Ge#u et désaltéré, Pol' retrouvait des forces nouvelles. Q /élaI cria Penn' a#r"s 7uel7ues secondes de course. DoucementI X & ce r't4me nous n(irons #as loin R, souffla 4omas déjà 4aletant. Pol' ralentit un #eu le trot, ce 7ui #ermit à ses deu6 amis de le rejoindre. -e jour ne dissi#ait #as cette c4aleur lourde 7ui avait rendu la nuit étouffante. >ais maintenant 7ue le soleil montait, l(air devenait #lus sec. >al+ré cela on trans#irait au moindre effort. Pol' était déjà mouillé sous sa crini"re, au creu6 de son #oitrail. Penn' et 4omas sentaient couler la sueur dans leur dos, sur leur #oitrine. Q %(est +aiI sou#ira 4omas. i ça continue comme ça... R BB em#oi+na la crini"re de Pol'. Q 5ais comme moi, Penn', conseillatil. Bl va nous servir de locomotive, nous serons moins fati+ués. 9 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X >ais lui le sera !eaucou# #lusI R o!jecta Penn'. lleet courut ce#endant de crins. l(autre du #one' saisit une #oi+née de -a cté crini"re é!ouriffée était si touffue 7ue les mains de 4omas et de Penn' se #erdaient dans cette masse !londe. Q i on me tirait les c4eveu6 d(une façon #areilleI... s(écria Penn'. X e t(in7ui"te #as, ré#li7ua 4omas. Pol' est moins douillet 7ue toi. D(ailleurs, nous ne lui faisons aucun mal. R -e #one', en effet, ne sem!lait #as souffrir d(@tre tiraillé, il ne refusa #as son aide. 5lan7ué de ses deu6 amis accroc4és à lui, il #oussa l(allure. Bl commença m@me à +alo#er et il était #res7ue facile de courir à la m@me vitesse, du moment 7u(on ne lAc4ait #as la crini"re. Penn' et 4omas avaient l(im#ression de volerI Pol' les entraWna jus7u(au !out de la rue. Bl tourna à +auc4e, lon+ea la maison de la famille =er+eron, #uis celle des aut4ier 7ui se trouvait en face de celle des %4ar!onneau. ous des amisI >ais Pol' ne s(arr@tait #as.
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BB tourna à droite, encore à +auc4e, attei+nit enfin cette #etite maison 7ui com#renait, comme celle des %4antecVur, un jardin. Devant la +rille, il ' avait un attrou#ement. -es +ens discutaient. Pol' s(arr@ta. Q Pense, disait une dame, il suffisait de casser un carreau à une fen@tre #our entrer c4e elle. X %(est !ien vrai, ré#ondit un vieil 4omme. Pauvre CeanneI lle avait confiance, elle ne vo'ait le mal nulle #art, jamais je ne l(ai vue se !arricader, elle ne fermait m@me #as ses volets. X Pauvre CeanneI entendit encore 4omas. X Pauvre >me -a#ointeI X Ene si +entille +emmeI X Ene si !onne voisineI X -a voilà à l(4#ital, maintenant. En c4oc #areilI %(est à se demander si elle s(en remettra. Kui a #u faire çaJ Kui a #u oser malmener et voler une #auvre vieilleJ X >oi, dit une voi6 de crécelle, je n(ai jamais aimé Cose#4 rem!la'. %(est un 4omme 7ui me fait #eur. Kuand je le vo'ais tourner autour de mes enfants... X Fous accuse un innocent, madame
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a+non, cria Penn'. Fous devrie avoir 4onte. R BB ' eut silence. -eset le !adauds retournaient versun les deu6 enfants #one'. se Q &4I s(e6clama enfin >me a+non. C(en ai le souffle cou#é. -a #etite effrontéeI %(est toi 7ui devrais avoir 4onte, Penn' %4antecVur, de te m@ler de ce 7ui ne te re+arde #as. Ce n(accuse #ersonneI Ce sou#çonne. Foilà tout. -e +rand Co est asse s#écial, tout le monde me l(accordera. Bl a l(es#rit déran+é, une force #eu commune, et c(est un malade. Kui #eut dire le contraireJ X out le mondeI ré#li7ua sans se laisser désarçonner cette Q effrontée R de Penn'. Co a été malade, il ne l(est #lus. Bl n(a #as l(es#rit déran+é et sa force n(a rien 7ui #uisse #rovo7uer autre c4ose 7ue l(admiration. X coutelaI +la#it >me a+non. on #"re n(est jamais là, sa m"re lui #asse tout et voilà le résultat L une méc4ante +osse, mal élevée. R -es larmes venaient au6 'eu6 de Penn', la col"re lui nouait la +or+e. 4omas lui #rit la main L Q (insiste #as, viens R, ditil.
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>ais Penn' n(entendait #as se laisser faire. a main s(éc4a##a de celle de 4omas. Pendant la #etite foule, elle vint se #lacer >me a+nonS elle levait le ne et aussidevant son re+ard ardent vers la femme mai+re 7ui la re+ardait L Q Personne n(a le droit de sus#ecter Cose#4, ditelle, et sa voi6, !ien 7u(assurée, trem!lait un #eu tant son émotion était +rande. Personne n(a le droit de dire du mal de lui sim#lement #arce 7u(il est #lus +rand, #lus fort 7ue les autres et sim#le d(es#rit au !on sens du terme. Ce suis #eut@tre mal élevée, madame a+non, et j(ai tort de vous #arler sur ce ton, ça c(est vrai. >ais je me mets en ra+e 7uand j(entends dire 7ue le +rand Co #eut ou #ourrait @tre res#onsa!le de ce 7ui s(est #assé cette nuit. Foilà. X FoilàI sin+ea Culie a+non. coutelaI lle se croit tout #ermis. R Penn' allait 4urler on ne sait 7uelle im#récation lors7u(une main ferme lui saisit le !ras, ce 7ui lui cloua le !ec. -a main solide la tirait, la renvo'ait vers 4omas en m@me tem#s 7u(une voi6 sév"re lui c4uc4otait à l(oreille S
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Q aistoi, Penn'. u n(o!tiendras rien de cette vilaine c4i#ie, elle a le cVur dur et la voi6 ai+relette. un sens, m@letoi de>ais ce 7uidans te re+arde. R elle a raison L %(était Goméo, Goméo -an+lois 7ue Pol', 4omas et Penn' connaissaient !ien #uis7ue, d"s 7u(il avait un dimanc4e ou une soirée li!res, il les #assait à la maison. Goméo -an+lois était em#lo'é dans une entre#rise de trans#orts, il conduisait des #oids lourds énormes et il était amoureu6 de >arie %4antecVur. entiment tendre 7ue #arta+eait sans doute >arie. >ais #our rien au monde elle ne l(aurait avouéI lle disait L Q GoméoJ &4 ouiI il est +entil. R es confidences s(arr@taient là. Penn' e6#édia à Goméo un re+ard noir L Q Ce n(ai #as le droit de défendre CoJ R Goméo lui fit si+ne de #arler moins fort, il lui serrait le !ras au #oint de lui faire mal. Q Bnutile de #arler de lui #our le moment, ditil. %e n(est #as une !onne façon de lui rendre service. u sais com!ien il est vulnéra!le. (il entend dire 7u(il est la ci!le de tous les racontars du 7uartier, il ne reviendra #as c4e lui, il se cac4era je ne sais oU et, #our le
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cou#, il sera vraiment sus#ect. &lle, Penn'. Fa jouer avec 4omas et Pol'. X s(écria Penn'. ou udes nous #rends #our des CouerJ im!éciles, des dé!iles !é!ésJ u em#loies de drles de mots, #ar moments, Goméo. CouerI ous avons autre c4ose à faire, je te le jure. X =onI fit Goméo. e te fAc4e #asI Kuel caract"reI &rran+evous comme vous voudre, mais ne reste #as ici. R Penn' allait ré#ondre en lan+a+e vert 7ue l(as#4alte de la rue a##artenait à tout le monde et 7u(elle s(' #rom"nerait autant 7u(elle le voudrait, lors7ue 4omas, à son tour, l(em#oi+na #ar le !ras. Q/éI s(écriatil. Pol' est #arti, re+ardele, il file sans nous. R Penn', aussitt, #i7ua un s#rint, non sans lancer #ardessus son é#aule L Q i tu laisses accuser un innocent, Goméo, jamais tu n(é#ouseras ma sVur. R -e jeune 4omme leva les !ras au ciel, 4aussa les é#aulesS #ourtant, il riait. Q atanée fille, mau+réatil. lle sera toujours la m@me. R BB adorait Penn', #ensait 7u(elle serait la *) http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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#lus délicieuse des !ellessVurs, mais trouvait 7u(elle avait la t@te un #eu #r"s du !onnet. &utrement dit, Goméo se demandait si Penn' cesserait un jour de se com#orter comme une corneille a!at des noi6, de #asser en trente secondes du rire à la fureur et ice ersa, de se laisser em#orter dans des col"res folles 7ui, 4eureusement, cessaient aussitt. -e tem#érament de Penn' était #lutt vifI Q %(est si+ne de !onne santé R, son+ea Goméo. Bl n(était #as loin de donner raison à Penn', du moins en ce 7ui concernait son anti#at4ie #our l(acer!e >me a+non, toujours #r@te à médire de c4acun, 4ar+neuse et s"c4e de cVur. -uim@me, Goméo, ne #ouvait #as souffrir Culie a+non. Bl se retourna vers elle L Q &llons, ditil, nous #erdons notre tem#s, ici. %e n(est #as notre #résence 7ui va faire découvrir les cou#a!les ni +uérir de son c4oc nerveu6 la #auvre >me -a#ointe. X iens, tiensI s(écria Culie -a#ointe et sa voi6 dure cla7ua dans l(air comme un cou# de fouet. oi aussi, Goméo, tu te crois o!li+é de défendre ce triste individu 7u(est Cose#4 rem!la'J ans doute #arce 7u(il est l(ami des %4antecVur et 7ue tu fré7uentes >arieI *H http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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u crois 7ue je ne vous ai #as vus, tous les deu6, !ras dessus !ras dessous, dimanc4e der nierGoméo dans lesavait allées du #arcJ R rou+i, il sentait la moutarde lui monter au ne L Q Kue vous a fait le +rand Co, madame a+non, #our 7ue vous le détestie à ce #ointJ demandatil. X Bl ,ne m(a rien fait et je ne le déteste #as, ré#ondit la voi6 ai+re. >ais j(ai toujours dit 7ue cet 4ommelà était dan+ereu6. Bl n(est #as normal. Ce l(ai vu se #romener un jour avec un moineau #osé sur le dos de sa mainI Bl marc4ait au milieu des voitures, roucoulant des 4istoires à ce #auvre moineau 7ui était fasciné et ne s(envolait #as. R BB ' eut des rires. -e re+ard féroce de Culie a+non !ala'a la foule. Q Pas de 7uoi rireI lançatelle. Bl ' a lon+tem#s 7ue le +rand Co devrait @tre dans un asile #s'c4iatri7ue ou dans une maison de santé. Bl n(a #as sa #lace #armi nous. %e n(est #as sa faute s(il est malade et demeuré, mais je le ré#"teL il est dan+ereu6. ;n ne sait jamais %e 7ui #eut +ermer dans un es#rit détra7ué. R Des 4ommes et des femmes 4oc4aient la *8 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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t@te autour d(elle. Pas mal de +ens, dans l(assistance, lui donnaient raison. 4aussa é#aules avec et s(en r"s tout,Goméo il n(avait #as les à discuter lesalla. 7uel7ues affamés de catastro#4es 7ui se trouvaient là. t #uis on était dimanc4eI Goméo avait le cVur en f@te, son #atron venait de lui céder #our #res7ue rien une camionnette d(occasion. stce 7ue >arie acce#terait une #artie de #@c4e dans un joli coin, au#r"s d(un lacJ i la #artie de #@c4e ne lui convenait #as, on #ourrait rouler en voiture, visiter les 3H 00 4ectares de la Géserve Coliette, aller m@me jus7u(à aint>ic4eldes aints, #our7uoi #asJ Bl fallait #artir de !onne 4eure, #as de tem#s à #erdreI
Pol' trottait dans une rue, non loin de la maison de Ceanne -a#ointe et de ce rassem!lement de curieu6 7ui continuaient à écouter la malveillante Culie a+non tout en éc4an+eant des #ensées #lus lu+u!res les unes 7ue les autres. De nouveau #endus à la crini"re !londe, 4omas et Penn' se laissaient entraWner. -e
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#one' immeu!le en 4aut du7uel se dé#assa trouvaitlele+rand modeste lo+ement de Cose#4 rem!la' L deu6 #i"ces et une cuisine. Q &rr@tonsnous, cria Penn'. &llons voir si le +rand Co est rentré c4e lui. R >ais Pol' continua, tout droit, sans 4ésiter. Bl 4umait l(air et trottait résolument. Bl #araissait évident 7u(il avait un !ut. Q i on le lAc4e, dit 4omas, il ne nous attendra #as et on ne le trouvera #lus. u vois !ien 7u(il a une idée dans la t@teI R %ertes, il sem!lait en avoir uneI Bl était
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m@me curieu6 de constater à 7uel #oint cette idée le #oussait L il allait en li+ne directe vers un lieu #récis. >ais le7uelJ Bl filait sur le trottoir, c(était tout juste s(il ne !ousculait #as les #iétons. Kuel7uesuns riaient, les autres #araissaient a4uris ou furieu6. 4omas et Penn' renonc"rent à tenir la crini"re. & trois, ils étaient tro# encom!rants sur un trottoir. Pol' allait devant. Penn' et 4omas couraient derri"re le #one' et n(en #ouvaient #lus. /aletants, à !out de souffle, ils ne #arvenaient #lus à éc4an+er un mot, se contentaient de suivre, mettant toutes leurs forces dans leurs jam!es, essa'ant de ne #as se laisser distancer. Pol' #rofita d(un feu rou+e #our traverser le !oulevard. Kuel !oulevardJ ;n a!ordait un 7uartier de Coliette 7ue Penn' ne connaissait 7u(à #eine et 4omas #as du tout. Pol' fonçait toujours, mal+ré les 7uoli!ets et les interjections 7ue lançaient certains conducteurs furieu6 ou amusés L Q t alorsI %(est le cir7ueJ X Pas la #eine de courir, les enfants, vous ne le rattra#ere #asI R Pol' +alo#aitI ;n #ouvait ima+iner 7u(il
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s(était éc4a##é d(un oo, d(un man"+e, d(un #arc. %omment les automo!ilistes et les #iétons a4uris auraientils #uses #enser sim#lement deu6 de amis7u(il vers conduisait un !ut donttout ils i+noraient tout, mais 7ui, #our le #one', sem!lait facile à atteindre et #récis J Pol' o!li7ua !rus7uement dans une rue 7ue lon+eait une #alissade. -à, il ralentit. t enfin, il marc4a au #as. Bl soufflait tr"s fort, les narines dilatées. Bl n(' avait #res7ue #ersonne dans cette rue. ur la #alissade, un +rand #anneau indi7uait des travau6 en cours, le nom d(une entre#rise. >ais on était dimanc4eI 4omas et Penn', essa'ant de re#rendre leur souffle, s(étaient immo!ilisés, re+ardant les +rues immo!iles dont ils a#ercevaient, audessus de la #alissade, les !ras #uissants, les lourdes articulations. Pol' lon+eait la #alissade. 4omas et Penn' se dé#@c4"rent de le rattra#er. -e #one' s(en+a+ea, sur la droite, dans une sorte d(im#asse, elle aussi !ordée des deu6 ctés #ar une clture, mais de +rilla+e, cellelà. ;n vo'ait, au travers, un immense terrain va+ue avec de +rands trous creusés, des monta+nes de terre
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à cté, des en+ins énormes montés sur c4enilles 7ui étaient a!andonnés là. Pol'c4aWne trotta vers le entre fond de Ene lon+ue tendue lesl(im#asse. deu6 cltures em#@c4ait d(aller #lus loin. t si on avait eu envie d(enjam!er la c4aWne ou de #asser dessous, un #anneau !ien en vue annonçait L D&GI %/&BG D %;GE%B; 4cc#s interdit Pol' mé#risa cette mise en +arde. =aissant la t@te, #lo'ant un #eu les jam!es, il #assa sous la c4aWne. nsuite il se retourna et 4ennitS il invitait Penn' et 4omas à le suivre, mais eu6 lui jetaient des re+ards a#eurés. Q Geviens tout de suiteI ordonna 4omas. Feu6tu venir, Pol'I u ne t(ima+ines #as 7ue nous allons te suivre làdedansI Pour tom!er dans un trou ou recevoir je ne sais 7uoi sur la t@teJ X Bl insiste, murmura Penn'. Ge+ardele... Bl s(énerve de nouveau. R Pol' #iaffait, ruait, tournait sur luim@me. n #roie, comme cette nuit, à une im#atience )3 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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ou à une col"re folles, il +rattait le sol, soufflait furieusement. 4omas re+arda autour de lui L #ersonne. Pas de maisons 4a!itées, aucun #assant... Q (il nous arrivait un accident, on ne #ourrait a##eler #ersonne, ditil. Kui nous entendraitJ R Penn' 4aussa les é#aules. Q Pour7uoi veu6tu 7u(il nous arrive un accidentJ Bl suffit de faire attention. ous n(avons 7u(à suivre Pol', il n(est #as asse !@te #our se jeter dans un trouI t #uis on se tiendra loin de ce dé!ut de construction, là!as. ) http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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;n ne #assera #as sous les +rues. u viensJ >oi, j(' vais. X X on, iI R Penn'. %ette ent@tée de Penn' se !aissait déjà #our #asser sous la c4aWne. lle rejoi+nit Pol' 7ui n(attendit #as 4omas #our s(en+a+er #lus #rofondément dans le dan+ereu6 c4antier. 4omas les a##ela, mais rien n(' fit L ils continuaient. Bl fallait !ien les suivre #our les em#@c4er de faire tro# de sottisesI Pol' avançait doucement, #rudemment. Q u vois, dit Penn'. Bl n(est #as fouI Bl veut nous montrer 7uel7ue c4ose. X Ce ne te dis #as le contraire, mau+réa 4omas. >ais tout de m@me, un endroit #areil... R Bls contourn"rent un +rand trou #ré#aré sans doute #our recevoir ce 7ui serait #lus tard le soussol d(un immeu!le, des +ara+es. Bl fallut escalader un énorme amas de terre et de +laise 7ue les +ros en+ins à c4enilles n(avaient #as encore étalé. Pol' alla jus7u(au6 +rues, il #assa entre des arcades de !éton... En futur su#ermarc4éJ 4omas et Penn' ne c4erc4aient #as à ima+iner ce 7ue seraient )* http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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ces constructions, ils avaient un #eu #eur. -a curiosité les o!li+eait ce#endant à suivre le #one' 7uien#assait maintenant derri"re mur construit +ros !locs de ciment. %(étaitun rude et asse sinistre comme décor. Bl ne marc4ait #lus, il trottait. t tout à cou#, il dis#arut à l(an+le du mur. 4omas et Penn' l(entendirent 4ennir. Bls se re+ard"rent, in7uiets. Puis ils se mirent à courir #our rejoindre le #one'. Kuand, enfin, ils a#erçurent de nouveau Pol', ils rest"rent médusés. -e décor, ici, leur #araissait insensé L un amas de ferrailles tordues, des +ravats. %ela ressem!lait à une déc4ar+e #u!li7ue, c(était affreu6. Pol' était là, au#r"s d(un entassement de toutes sortes d(o!jets #rovenant des maisons démolies, de lo+ements anciens 7ui allaient @tre reconstruits. >ais #our le moment c(était d(une tristesseI 4omas devint !rus7uement tr"s #Ale. Q Pr"s de Pol', murmuratil, re+ardeI Ku(estce 7ue c(estJ R -e #one' s(était immo!ilisé. Bl !aissait le ne vers une forme allon+ée. Q ;n dirait... un cor#sI c4uc4ota Penn', é#ouvantée. X -e !louson... articula 4omas, la +or+e )) http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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s"c4e. -e !louson de CoI X >ais non, souffla Penn' 7ui #ouvait à #eine #arler. out le monde #orte des !lousons de ce +enre. Pour7uoi veu6tu 7ue ce soit celui du +rand CoJ R Penn' se sentait inca#a!le de faire un #as de #lus. 4omas lui #rit la main. Q Fiens, ditil. Kue ce soit Co ou un autre, il faut voir c(est mortsecours. ou un vivant, et si c(est un vivant, il si faut luiun #orter X t si c(est un mortJ articula Penn', la voi6 c4avirée. X i c(est un mort, il faudra #révenir la #oliceR, affirma 4omas 7ui voulait se montrer coura+eu6, mais dont la voi6 c4evrotait. Bls avanc"rent, le cVur !attant tr"s fort. Kuand ils eurent rejoint Pol', ils rest"rent fi+és, ne #ouvant détac4er les 'eu6 de ce cor#s allon+é 7u(ils reconnaissaient. %(était le +rand CoI >ais dans 7uel étatI -e visa+e tuméfié, la !ouc4e en san+. Penn' sentait sa t@te tourner, elle faillit s(évanouir. 4omas se !aissa, il touc4a la main du +rand Co. Q Bl vitI R s(e6clamatil.
Penny sentait sa tête tourner. -5 )H http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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-e +rand Co !lessé, mais iant 1 Penn' retrouva tout son coura+e. lle s(accrou#it au#r"s de 4omas, elle caressa doucement les c4eveu6 de l(4omme inanimé, elle sortit un mouc4oir #our lui essu'er la !ouc4e. Q Co... murmuratelle. Pauvre +rand CoI Kue t(estil arrivéJ Kue t(aton faitJ ;uvre les 'eu6, je t(en su##lie. CoI %(est nous, tes amis... R #leurait. levant les 'eu6 verslle 4omas, elle t cria!rus7uement, L Q BB faut un médecin, 4omas, une am!ulance, viteI %ours c4erc4er du secoursI R taitce le son de cette voi6 amie 7ui réveillait enfin le +rand CoJ Bl entrouvrit les 'eu6. Des 'eu6 !leus comme le ciel d(aujourd(4ui. t il souriait innocemment, on eût dit 7u(il émer+eait d(un son+e. Bl essa'a m@me de se redresser, mais cela lui arrac4a un +émissement de douleur, sa t@te retom!a, il referma les 'eu6. Bl avait sa conscience, #ourtant, #uis7u(il essa'ait de #arler. e !aissant #lus encore, 4omas et Penn' c4erc4aient à ca#ter les mots à #eine murmurés. Bls entendirentL Q (a'e... #as #eur. %e... n(est rien. oif... C(ai... soif... R ;U trouver à !oire #our Co dans ce désertJ
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I" Q ;u 4a!ite DélimaJ R demanda tout à cou# 4omas. Penn' le re+ardait sans com#rendre L Q Pour7uoi #arlestu de DélimaJ X Parce 7ue c(est une fille !ien, on #eut lui faire confiance. lle est la meilleure amie de ta sVur, elle connaWt Co, elle l(aime !eaucou# et #uis surtout, elle est
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médecin. lle saurait 7uoi faire #our lui. X >édecinJ lle n(est encore 7u(étudiante. X Ene médecine, dans le cas #résent, c(est étudiante mieu6 7ueen rien. X Ce te dis, 4omas, 7u(il faut #révenir la #olice ou l(4#ital. R -es 'eu6 fi6és sur le +rand Co 7ui sem!lait s(@tre évanoui de nouveau, 4omas secoua la t@te. Penn' lui jeta un cou# d(Vil sév"re L Q u as #eur #our CoJ & cause de ce 7ui s(est #assé cette nuitJ oi aussi tu le crois cou#a!leJ X =ien sûr 7ue non. >ais je #ense 7u(il n(est #as en état de se défendre, il ré#ondrait n(im#orte 7uoi si on l(interro+eait. R Penn' 4aussa les é#aules. Q &vant de #enser à son futur interro+atoire, ditelle, il faudrait d(a!ord le soi+ner et, #our commencer, lui donner à !oire. u te décides, 4omasJ Fa c4erc4er de l(eau. ;u !ien reste au#r"s de Co, si tu veu6 et moi, je... X Délima 4a!ite tout #r"s d(ici, cou#a 4omas. u te souviensJ c4e toi, l(autre jour, elle disait 7ue des fen@tres de son studio elle ne voit #lus 7u(un c4antier et 7ue !ientt, au H1 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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lieu des vieilles maisons de jadis, elle aurait des !uildin+s sous le ne 7ui lui !ouc4eraient la vue. lle j(en #arlait du c4antier de l(entre#rise =ourassa, suis sûrI X 5ourassa, murmura Penn'. C(ai vu ce nomlà 7uel7ue #art. X ur la #alissade. -e +rand #anneau, tu te ra##ellesJ X >ais ouiI... u as raison, 4omasI %e 7ue je suis !@teI Ce me re#"re, maintenant. Pol' a fait des tours et des i+a+s... en fait, nous ne sommes #as loin de c4e nous. t tout #r"s de c4e Délima. X u vas la c4erc4erJ >oi, je ris7ue de me #erdre, je ne suis jamais allé c4e elle... Dislui 7u(elle #renne sa voiture #our trans#orter Co. R Penn' fronça les sourcils L Q u crois vraiment 7ue... X ;ui, Penn'. X t si Délima n(est #as c4e elleJ X &lors nous serons !ien o!li+és de #révenir la #olice. X -(4#ital, surtoutI X Ta reviendra au m@me. andis 7ue Délima... H2 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X =on, cou#a Penn', j(' vais. Feille !ien sur Co en attendant. R Penn' s(élança. Q &ttention au6 trous R, cria 4omas. Pol' 4ésita un instant. Bl voulait accom#a+ner Penn', mais en m@me tem#s ne #as 7uitter le +rand Co et 4omas. =rus7uement, il se décida, il #artit au trot, rejoi+nit Penn' 7ui courait. Bl s(a##roc4a d(elle, la #oussa du neS une façon de lui dire L Q &ttra#e ma crini"re, comme tout à l(4eure. R Penn' em#oi+na une touffe de crins et 4omas se sentit un #eu #lus rassuré L avec Pol', elle ne ris7uait rien. Bl les re+arda dis#araWtre derri"re le mur de ciment, #uis son re+ard revint à Co. -e #auvre Co re#renait de nouveau conscience. Bl essa'a d(entrouvrir les 'eu6, les referma. Bl marmonnait des c4oses incom#ré4ensi!les. De ses l"vres meurtries, +onflées, sortaient des sons inarticulés. 4omas tenait sa main, il la serra un #eu. Q e t(in7ui"te #as, Co, murmuratil. =ientt, tu seras dans un !on lit, on te soi+nera, tu te sentiras mieu6. R BB lui sem!la 7ue la main de Co se cris#ait un #eu. ntendaitilJ %om#renaitilJ Bl é!auc4a H3 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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l(om!re d(un sourire et cela fit du !ien à 4omas L Co ne #araissait #as souffrir. on souffle ré+ulier, tran7uille... il n(était #as évanoui,seil fit dormait.
Penn' courait le lon+ de la #alissade et Pol' trottait au#r"s d(elle. Bl s(a+issait de trouver cette ruelle... Fraiment, le 7uartier avait c4an+é de#uis 7u(on avait a!attu les vieilles maisonsI Bl ' avait lon+tem#s 7ue Penn' n(était #as venue c4e Délima, elle ne reconnaissait rien. -à!as, #eut @tre, cette rue, juste en face du #anneau indi7uant le nom de l(entre#riseJ ;ui, c(était là. Délima 4a!itait juste au coin. Penn' re#éra la maison. >aintenant, elle la reconnaissait L trois éta+es, un as#ect un #eu vieillot... -e studio de Délima se trouvait au troisi"me. Q &ttendsmoi, Pol', reste devant la #orte R, dit Penn'. lle entra. Dédai+nant l(ascenseur, elle monta l(escalier. lle s(étonnait de ne rencontrer #ersonne, ni dans la rue tout à l(4eure, ni dans cet escalier. taitce #arce 7ue les +ens H http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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se réveillent tard le dimanc4e matinJ ;u #arce 7u(ils #artent en :ee?endJ Q ant mieu6IR se disaitelle. >ais Délima seraitelle c4e elleJ Penn' sonna au troisi"me. &ussitt, elle entendit des #as derri"re la #orte et elle en é#rouva une +rande joie. Q %(est moi, c(est Penn'I R lançatelle. -a #orte s(ouvrit aussitt, laissant a##araWtre la mince sil4ouette et le joli visa+e de Délima 7ui souriait. Q Kuelle !onne sur#riseI s(écriatelle. =onjour, ma c4érieI R -es deu6 filles s(em!rass"rent. Délima avait di6neuf ans, l(A+e de >arie, et elle était Bndienne. on accent à la fois +uttural et c4antant, son visa+e tr"s t'#é lui donnaient un c4arme délicieu6. Q ntre viteI Ce #renais mon #etit déjeuner, le café est c4aud. n veu6tuJ X >erci, Délima, je n(ai #as le tem#s, dit Penn'. ous avons !esoin de ton aide, je venais te c4erc4er. R t sans autre #réam!ule, Penn' ajouta L Q 4omas, Pol' et moi, nous venons de trouver Cose#4 rem!la', là!as, dans le
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c4antier en face de c4e toi. Bl est !lessé. -a #olice le rec4erc4e à cause de... X Ce sais, murmura Délima dont le visa+e était devenu an6ieu6. Ce suis au courant, ta sVur vient de m(a##eler. >arie m(a dit 7ue la #olice le rec4erc4e #our l(interro+er. %(est tout juste si on ne le sou#çonne #as d(avoir... X ;ui, oui, c(est ça, cou#a Penn'. t justement à cause de ces stu#ides sou#çons, 4omas #ense 7u(il ne faut #as #révenir la #olice. stce 7ue tu ne #ourrais #as soi+ner Co, DélimaJ i on #ouvait l(amener c4e toi... -e tem#s 7u(il re#renne des forces, tu
com#rendsJ R H) http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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-es larmes montaient au6 'eu6 de Penn'. Q u sais !ien 7u(il est ca#a!le d(avouer n(im#orte 7uoi Délima, si on l(interro+e. u le connaisI Ce t(en su##lie, aidele, aidenous. R -a jeune fille secoua ses c4eveu6 noirs, ses 'eu6 allon+és en forme d(amande eurent une e6#ression effra'ée L Q u te rends com#te de ce 7ue tu me demandes J X ;ui, murmura Penn', je sais, nous ne res#ectons #as la loi. >ais l(amitié, c(est l(ami tié, nonJ stce 7ue tu ne veu6 #as aider le +rand CoJ X =ien sûr 7ue siI s(e6clama la jeune Bndienne. >ais... R lle n(ac4eva #as, elle #araissait !ouleversée. Q =on, ditelle tout à cou#, allons'. R -aissant Penn' sur le #as de la #orte, elle courut vers sa salle de !ain. n m@me tem#s, elle #osait des 7uestions L Q u dis 7u(il est !lesséJ X ;ui, ré#ondit Penn'. &u visa+e. %omme
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s(il avait reçu des cou#s de #oin+. Bl a ouvert les 'eu6 et il a dit 7u(il avait soif. X est tr"s #AleJ X Bl &sse, oui. Peut@tre 7u(il a #assé toute la nuit dans ce c4antierI X Fa dans la cuisine, Penn'. Bl ' a un sac #endu au dossier d(une c4aise. Gem#lisle de tout ce 7ue tu verras sur la ta!le. u trouveras une !outeille vide dans le #lacard, mets du café dedans et !ouc4ela. (ou!lie #as le sucre. Pendant ce tem#s, je #ré#are une trousse avec ce 7u(il faut #our soi+ner les !lessures de Co. C(es#"re 7ue ce n(est #as tro# +rave, sinon je ne #ourrai rien #our lui, il faudra avertir un médecin. R n 7uel7ues minutes, tout fut #r@t L victuailles, !oisson et trousse d(ur+ence. -(essentiel. Délima cla7ua la #orte de son studio, se #réci#ita dans l(ascenseur, entraWnant Penn'. En instant #lus tard, sa voiture démarrait au soussol, #uis +rim#ait la ram#e 7ui menait vers la sortie. & #eine arrivée dans la rue, elle vira en faisant crisser les #neusS Délima a##u'ait sur l(accélérateur, fonçant à +rande allure vers la c4aWne 7ui !arrait l(entrée du c4antier. Pol' +alo#ait derri"re. H8 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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En cou# de frein sto##a la voiture devant la c4aWne et Pol', em#orté dans l(élan, faillit !uter contre lafaut carrosserie. Q BB ouvrir R, dit Délima. lle sauta de la voiture. Penn' aussi. lles #arvinrent à décroc4er la c4aWne 7ui tom!a sur le sol avec un +rand !ruit. rente secondes #lus tard, la voiture roulait dans le c4antier, mais cette fois derri"re Pol' 7ui servait de +uide. 4omas les vit arriver. Coli s#ectacleI Pol' +alo#ait au milieu des monta+nes de terre, des trous et du !éton. -a voiture suivait et on avait l(im#ression 7u(elle faisait des !onds. ant #is #our les amortisseursI ;n devait @tre !ien, là dedansI Penn' sautait sur son si"+e, Délima sur le sien, mais elle tenait ferme le volant et a##u'ait toujours sur l(accélérateur, le moteur vrom!issait. En nua+e de #oussi"re se formait derri"re la voiture 7ui fit un dernier !ond et le moteur cala, à deu6 m"tres de 4omas et du +rand Co toujours allon+é. Délima sauta de la voiture, courut vers eu6, sa trousse à la main. lle lança un va+ue !onjour à 4omas et s(a+enouilla #r"s du !lessé. lle #rit un #oi+net, #uis l(autre.
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Q -e #ouls est normal R, ditelle. Co ouvrit les 'eu6, la reconnut. Bl lui sourit. %(était un rictus tantDélima le visa+e déformé,#lutt les l"vres +onflées. essa'aétait de #laisanter L Q &llon+é, tu #arais encore #lus +rand 7ue de!out, CoI >ais je te #réf"re de!out. ssaie de !ou+er tes jam!es. R BB essa'a. Délima l(aidait. Q Gien de cassé de ce ctélà, ditelle. -es !ras et le dos, maintenant. u #eu6 te souleverJR Co fit un effort, il #arvint à s(asseoir. 4omas le soutenait, Penn' aussi et Pol', +entiment, s(efforçait de le #ousser du ne. Q Ta va, dit Délima. t la t@teJ u as tr"s malJ X =ofI R fit le +rand Co. Bl tourna la t@te, d(un cté, de l(autre, la #enc4a en arri"re, en avant. Délima eut un rire. lle re+arda Penn', #uis 4omas et lança jo'eusement L Q Ce crois 7ue je vais #ouvoir le remettre d(a#lom!. Pré#arelui du café !ien sucré, Penn'.R -ors7ue Co eut avalé le café encore ti"de,
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son re+ard s(éveilla, il se sentait !eaucou# mieu6. Bl man+ea et ce fut #res7ue une résurrectionS se mettre de!out. Q &ttendsilR,voulait dit Délima. lle lui lava le visa+e, e6amina ses #laies. Q Kui t(a mis dans cet étatJ demandatelle. u t(es !attuJ Gacontenous ce 7ui s(est #assé. %omment estu arrivé dans ce c4antierJ R Co ne ré#ondait #as. Bl #romenait un re+ard étonné sur le c4antier, comme s(il le découvrait. Q Ku(estce 7ue je fais làJ murmuratil enfin. ;U estceJ X out #r"s de c4e moi, ré#ondit Délima. u venais me voirJ ssaie de te souvenir... ;U étaistu, cette nuitJ u n(as #as dormi c4e toiJR Co secoua la t@te. on visa+e tuméfié se cris#ait tant l(effort 7u(il faisait #our se souvenir était +rand. Bl secoua encore la t@te. Q Ce ne sais #as, ditil. Ce ne sais #lus. R on re+ard erra encore sur le mur de ciment, l(amas de +ravats et de détritus, de ferrailles tordues, #uis le m@me re+ard mal4eureu6 se #osa sur 4omas, sur Penn',
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sur Délima, s(attarda enfin sur Pol'. En sourire naissait, comme un es#oir. -ui, dit le +rand Co, lui je l(ai vu. Bl est venuQ me c4erc4er à la #a#eterie. X Ta lui arrive souvent, dit 4omas. >ais 4ier il n(a #as #u le faire #arce 7ue c(était samedi et le samedi tu ne travailles #as. X Ce l(ai vu, ré#éta le +rand Co avec une sorte d(ent@tement. Bl était avec moi. X %ette nuitJ su++éra Penn'. Fous vous @tes #romenés ensem!le #endant la nuit, n(estce #asJ -e tem#s était lourd, tr"s c4aud et il ' avait un !eau clair de lune. u te souviens, CoJ X En !eau clair de lune R, ré#éta Co d(une voi6 à #eine audi!le. ;n eût dit 7u(il r@vait. Q Ce ne sais #as ce 7ui lui est arrivé, dit Délima, mais il est encore sous le c4oc. Ce vais l(emmener c4e moi, il faut 7u(il dorme. Kuand il sera !ien re#osé, je #ense 7ue la mémoire lui reviendra. R Co #arvint à monter dans la voiture. nsuite, c4e Délima, il #rit l(ascenseur. ;n l(installa sur le divan, dans le studio. Pendant
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7u(il dormait, Pol', 7ui attendait en !as, trottait à l(autrePenn' de la rue, trouvait le tem#s d(un lon+.!out -à4aut, et il4omas le #assaient, ce tem#s, comme ils #ouvaient. Délima faisait un #eu de ména+e, ran+eait, s(occu#ait. &u !out de deu6 4eures, Co se réveilla. Bl était en #leine forme, ou #res7ue. En #eu mal #artout, mais rien de +rave. >al4eureusement, la mémoire ne revenait 7ue #artiellement. Bl se souvenait à #eu #r"s de ce 7ui s(était #assé dans la soirée L il raconta 7u(il
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avait dWné c4e lui, tout seul comme d(4a!itude. t #uis il s(était installé sur son lit #our lire unnsuite, livre 7ue lui éteint avait la#r@té >me %4antecVur. il avait lumi"re. & cause de la c4aleur, il ne #arvenait #as à dormir. Bl faisait nuit lors7u(il entendit le !ruit des sa!ots de Pol' dans la rue. Bl se ra##elait ce !ruit... Bl était descendu #arce 7u(il #ensait 7u(il #ourrait se #romener un #eu avec le #one', #uis le raccom#a+ner jus7u(au jardin des %4antecVur, le mener à son écurie, et fermer le #ortail en re#artant. Bl se souvenait d(avoir marc4é dans les rues avec Pol', de lui avoir donné les morceau6 de sucre 7u(il avait em#ortés dans sa #oc4e. on souvenir le menait jus7u(à cette rue oU 4a!itait Ceanne -a#ointe L Pol' s(était énervé. Bl ' avait une voiture arr@tée au !ord du trottoir, avec un 4omme dedans. En autre 4omme était sorti de c4e la vieille >me -a#ointe et Co s(était demandé 7ui #ouvait lui rendre visite à une 4eure aussi avancée de la nuitJ Bl était !ien deu6 4eures du matin. -e récit de Co s(arr@tait là. nsuite, #lus rien. ;n avait !eau le 4arceler, le 7uestionner, son re+ard s(attristait et il ne ré#ondait #lus. 8 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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& #ro#os des deu6 4ommes 7u(il avait vus, celui 7ui sortait de c4e >me -a#ointe et l(autre 7ui resté dans la voiture, il ne #ouvait dire 7ue était des c4oses tr"s va+ues L Q %elui 7ui était dans la voiture avait un lon+ ne. %elui 7ui sortait de c4e >me -a#ointe #ortait des jeans et un !louson de toile écrue comme le mien. Bl était tr"s +rand et lar+e d(é#aules. Pas tout à fait aussi +rand 7ue moi, mais #res7ue. R Penn', 4omas et Délima se re+ardaient, atterrés. i Co ne se souvenait #as de ce 7ui s(était #assé apr#s, 7ui croirait à sa version rocam!oles7ueJ Ene #romenade nocturne avec le #one', la rencontre X justement devant la maison de la vieille dame 7ui avait été molestée et volée X avec des inconnus dont l(un ressem!lait étran+ement à Co luim@meJ %(était insensé. En vrai conte. Ene coYncidence effarante, ou un menson+e. -a #olice croirait #lutt à un menson+e. Co devait aller #lus loin dans ses révélations, ou !ien il était #erdu. Pourtant, Penn' et 4omas cro'aient à son
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4istoire. Bls racont"rent à Délima leur aventure de la nuit, vers trois 4eures du matin, l(énervement de Pol'. Bls4omas. insistaient L lui le vrai Q Pol' a tout vu, dit %(est témoin. R Délima réfléc4issait L convaincre la #oliceJ &vec un #one' #our seul témoinJ -e récit des deu6 enfants n(a##ortait #as +randc4ose, celui du #résumé cou#a!le le mettait en cause au lieu de le discul#er. &lorsJ Kue faireJ -e +rand Co #osait sur elle un re+ard tellement naYfI Pauvre CoI Bl i+norait l(affreuse accusation 7ui allait !ientt #eser sur lui. Bl ne fallait #as l(effra'er. Délima lui #rit la main. Q Ge#osetoi, Co, ditelle doucement. &llon+etoi sur le divan et dors encore un #eu. e t(in7ui"te de rien. u as dû avoir une crise, cette nuit. a maladie... X Ene crise, ré#éta tristement Co. ;ui, c(est ça, une crise. t a#r"s je ne me souviens #lus de rien. C(ai dû tom!er. R es 'eu6 s(em!u"rent de larmes L Q Ce n(avais #lus de crises de#uis lon+tem#s, Délima. -e docteur m(avait dit 7ue... j(allais !ien. Ce me cro'ais +uéri. R
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-a jeune Bndienne #osa une main sur le front du +rand Co. Q e te tracasse #as. X t mon travailJ stceva 7ue je vaisà encore le #erdreJ stce 7u(on m(envo'er l(4#italJ X aistoi, Co. u es tran7uille, ici. (aie #as #eur. u as toute la journée #our te re#oser et tu es entouré d(amis. Geste calme, ne #ense à rien. R Délima effleurait de sa main le front de Co, elle lui #arlait comme à un enfant. Q &llon+etoi. ssaie de dormir. R BB o!éissait. Bl s(étendit sur le divan et ferma les 'eu6. =ouleversés, Penn' et 4omas le re+ardaient. Bl était tellement émouvant de voir ce +rand cor#s 7ui n(aurait dû @tre 7ue force et santé réduit à cet état de fai!lesseI -ors7ue le souffle de Co se fit ré+ulier, Délima fit si+ne à 4omas et à Penn' de la suivre. lle sortit de la #i"ce, referma la #orte derri"re elle et entraWna ses jeunes amis vers la cuisine. lle se laissa tom!er sur une c4aise. lle cac4ait son visa+e dans ses mains. Q &4 nonI s(écria Penn'. i tu te mets à #leurer, toi aussi...
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X Ce ne #leure #as, dit Délima. C(essaie de com#rendre. R lle resta silencieuse un et instant, #uis, levant un re+ard calme vers Penn' 4omas, elle dit L Q Ce vais le faire dis#araWtre. R Penn' et 4omas rest"rent muets. ffarés, il contem#laient la jeune Bndienne. Q Dis#araWtreJ articula enfin 4omas. Ku(est ce 7ue tu veu6 direJ R
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" &vec son re+ard éni+mati7ue, Délima ressem!lait à un s#4in6. %omment voulaitelle faire dis#araWtre le +rand CoJ Par un cou# de ma+ie indienneJ Des idées sau+renues effleuraient l(es#rit de 4omas et celui de Penn'. -e rire de Délima les réconforta. Q & 7uoi #ensevous J demandatelle. Fous en faites une t@teI
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X %(est cette... cette Q dis#arition R de Co 7ui nous intri+ue, !redouilla Penn'. Kue vastu inventer #our luiJ u acce#tes de le +arder toi, je su##ose. inon, oU se cac4eraitilJ R c4e Délima fi6a son re+ard dans celui de Penn', #uis dans celui de 4omas L Q e c4erc4e #as à savoir. Fous @tes venus me trouver, n(estce#asJ Fous ave réclamé mon aide. 4 !ien, je #rends la res#onsa!ilité de Co. -à oU je l(enverrai, il sera à l(a!ri. e m(en demande #as davanta+e. Ce vous aime !eaucou#, mais je ne veu6 rien vous dire de #lus. D(ailleurs, il vaut mieu6, #our nous tous, 7ue vous ne so'e #as au courant. R BB aurait été vain d(insister L Délima tenait à +arder le secret sur ses intentions. Q -e #rinci#al est 7ue Co ne soit #as jeté en #rison, dit 4omas. X %(est e6actement ce 7ue je #ense R, ré#li7ua Délima. lle avait un #etit air t@tu 7ui ins#irait le res#ect. lle faisait #reuve d(une !elle détermination, 4omas en fut asse satisfait. Bl jeta un cou# d(Vil à Penn', 7ui 4oc4a la t@te, et il com#rit 7u(elle #arta+eait son o#inion L on
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#ouvait faire confiance à Délima, elle #roté+erait Co. r"s !ien. >ais comment le #roté+eraitelleJ >'st"re. ce 7ui s(est #assé cette Q ssa'ons d(ima+iner nuit, dit Délima. =ien entendu, nous #artons du #rinci#e 7ue Co est innocent. X %(est évident, affirma Penn' avec vi+ueur. X Peut@tre, re#rit Délima, mais il faut le #rouver. Donc, #our le moment, ce n(est 7u(un #rinci#e ou une su##osition. X Bl avait !ien le droit de se #romener dans la rue avec Pol', fit remar7uer 4omas. >@me à deu6 4eures du matin. R Délima eut un +este a+acé. Q e m(em!rouille #asI C(essaie de reconstituer les faits et j(ima+ine le reste L il se #rom"ne avec Pol'. Bls arrivent tous les deu6 #r"s de la maison de Ceanne -a#ointe. -(4omme X le vrai cou#a!le X 7ui vient de commettre son forfait, sort de c4e la vieille dame. on com#lice l(attend dans une voiture. ous deu6 voient le +rand Co et le #one'. -e #one', ils s(en mo7uent. Pol' ne re#résente #as un dan+er #our eu6, ils le laissent courir. >ais Co #ourrait les reconnaWtre, témoi+ner contre 91 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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eu6. Pour lui faire #eur, sans doute, et l(em#@c4er de #arler, ils se jettent sur lui, le menacent, cou#s. Des cou#s sur le visa+e, surlela!ourrent t@te. Co de s(effondre, il ne se défend #as, les cou#s et l(émotion ont #rovo7ué une crise d é#ile#sie. X u crois 7u(il a eu sa crise à ce moment làJ R interrom#it 4omas. Délima 4oc4a la t@te L Q C(en suis #res7ue sûre. Ce #ourrais m@me dire 7ue j(en suis certaine. En é#ile#ti7ue #erd totalement le souvenir de ce 7ui se #assait au moment de sa crise. t c(est à l(instant oU Co est atta7ué 7u(il ou!lie tout. -es deu6 4ommes s(affolent, ils croient l(avoir tué. %e sont des vo'ous, mais #as des tueurs, ils ne veulent #as avoir un meurtre sur le dos. Bls tirent Co, le jettent dans leur voiture et filent. %omment se dé!arrasser du cor#s de CoJ Bls 4ésitent, ils ne savent #as oU aller. Bls #assent le lon+ de la #alissade du c4antier. En terrain va+ue, une sorte de désertJ Foilà ce 7u(il leur faut. X =ien entendu, continua 4omas, é!loui #ar le raisonnement de Délima, Pol' les a suivis. Bl les voit a!andonner Co derri"re le mur de ciment, #r"s de l(amas de détritus. BB 92 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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revient à la maison au +rand +alo#, son cou est couvert d(écume, il est fou d(énervement. Bl essaie #révenir, Penn' et moi. X de&nous moins... murmura Penn', à moins 7u(il n(ait #oursuivi la voiture des vo'ous avant de revenir à la maison. t dans ce cas... X Dans ce cas, s(écria 4omas !rus7uement fou de joie, nous ferions mieu6 de courir derri"re lui au lieu de #erdre notre tem#sI Bl sait oU sont ces t'#eslà, vo'ons, c(est a!solument évidentI ;n les retrouve, on #révient la #olice, ils sont arr@tés et, #our Co, c(est fini. Bl n(aura jamais rien su de tout ça. Fiens, Penn', on ' va. R 4omas s(élançaitS lui saisissant le !ras, Délima l(arr@ta en #lein envol. Q u délires, mon +arçonI ditelle d(une voi6 #lutt som!re. %e 7ue je viens de raconter n(est 7u(une 4'#ot4"se. Bl faut des #reuves. X oi et tes #reuvesI +rommela 4omas. X Bl ne suffit #as de retrouver les deu6 individus, continua Délima sans se laisser im#ressionner #ar le ton im#atient de 4omas. Bl faudra #rouver 7ue l(un des deu6 est !ien 3(a+resseur de Ceanne -a#ointe. %e ne sera #as facile. 93 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X %ommençons #ar essa'er de les retrouver, dit Penn'. Pour le reste, on verra a#r"s. Rles re+ardait tous les deu6, elle Délima #araissait in7ui"te. Q stce 7ue #ar 4asard tu nous ju+erais indi+nes de l(o#érationJ demanda Penn'. u #enses 7ue nous ne sommes #as à la 4auteurJ u nous #rends #our de #arfaits im!écilesJ D(a#r"s toi, nous allons sans doute !avarder comme des #ies, courir les #lus +rands ris7ues sans #arvenir au moindre résultat, et mettre tout le monde dans le #étrinJ R Délima #oussa un #rofond sou#ir. Q %(est en effet ce 7ue je crains, ditelle. X >erci 7uand m@meI X %e 7ue vous alle tenter de faire n(est #as un jeu d(enfant, insista Délima. %(est dan+ereu6. Ce devrais vous em#@c4er de vous lancer dans une aventure #areille, ou au moins vous accom#a+ner. eulement, je dois m(occu#er de Co. X Ku(' atil de #lus innocent 7ue de courir a#r"s un #one'J #laisanta 4omas. ous n(in7uiéterons #ersonne. Custement #arce 7ue nous aurons l(air de jouer$ 9 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X %(est vrai, reconnut Délima. out de m@me, so'e #rudents, je vous en su##lie. R 4omas 4oc4a t@te. Q &llons' R, ditlaPenn'. Délima les accom#a+na jus7u(à la #orte d(entrée. lle les em!rassa, renouvela ses conseils de #rudence. n leur sou4aitant !onne c4ance, elle n(était #as rassurée du tout. lle les entendit courir dans l(escalier... lle referma doucement la #orte et se diri+ea vers le télé#4one. lle com#osa le numéro des %4antecVur. %e fut >arie 7ui décroc4a. Q stce 7ue Goméo est c4e toiJ demanda Délima de façon a!ru#te. X u4... ouiI ré#ondit >arie. Pour7uoiJ X Bl a sa voitureJ X a camionnette, oui. Bl me #ro#ose une #artie de #@c4e au !ord d(un lac de la réserve Coliette. X Dislui de venir me voir. R >arie resta muette à l(autre !out du fil. Puis elle essa'a de #laisanter L Q u es tro# jolie, Délima, #our 7ue je t(envoie GoméoI R Délima s(im#atientait. 9) http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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Q Bl s(a+it de Co, ditelle. e me #ose #as de 7uestions. X R fit >arie. En &4I instant a#r"s, elle demandait L Q u #ermets 7ue je vienne, moi aussiJ X ;4 oui, >arieI Fiens, je t(en #rie. Ce ne voulais #as t(in7uiéter, je t(aurais raconté #lus tard ce 7ui se #asse. >ais tant #is, viens. Ce me sens 4orri!lement seule. Ce #rends un tas de décisions et de res#onsa!ilités, ce matin, je me demande si j(ai raison. Ce #atau+e dans le !rouillard. Fiens vite avec Goméo, j(ai !esoin de vous #arler à tous les deu6. X ;n arrive R, dit >arie. 4omas et Penn' avaient retrouvé Pol' en !as, mais il était de tr"s mauvaise 4umeur. -(e6as#ération le rendait #res7ue furieu6. /eureusement, il s(était calmé d"s 7ue ses deu6 amis avaient acce#té de le suivre. >aintenant, il trottait. ntraWnés vers une destination inconnue, 4omas et Penn' es#éraient 7ue c(était la !onneI -e #one' s(en allaitil au 4asard, #our se délasser les jam!esJ taitil sur la #iste de ces individus
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7u(il fallait a!solument retrouver #our 7ue le +rand Co soit 4ors de causeJ Bls n(en savaient rien. Bls au couraient derri"re Pol', !ien c4evillé cVur, mais avec un #etitl(es#oir doute dans l(es#rit. r"s avoir traversé le !oulevard, le #one' s(en+a+ea dans une rue, #uis dans une autre et encore une autre. %(était à se demander s(il n(allait #as traverser toute la ville. Penn' s(effra'ait un #eu. Q Kuelle courseI soufflatelle en #arvenant à un carrefour. i jamais nous le #erdons de vue, je ne sais #as comment nous rentrerons. Ce ne connais #as du tout cette #artie de la ville. stce 7ue tu as de l(ar+ent #our #rendre un ta6i, 4omasJ X Ce n(ai rien du tout dans mes #oc4es. auf un !out de ficelle. t toiJ X Gien de rien, dit Penn'. %(est désastreu6. X >ais nonI ous sommes économi7uement fai!les, li!res et lé+ers. Pour courir, c(est #arfait. R Penn' éclata de rire. 4omas lui saisit le !ras. Q /éI s(e6clamatil. Pol' vient de tourner à 98 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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droite. Ac4e d(@tre dans le cou#, Penn'I i tu r@ves, on est fic4us. Parcede 7ue toi, tu ne #asJ u%(est n(es #as X ca#a!le re+arder oU com#tes va ton #one'J toujours moi 7ui dois... X coute, Penn', tu m(em!@tesI %e n(est #as #arce 7ue tu... ;4I làI làI Bl #art au +alo#. /éI Pol'I Du calmeI R >ais Pol' n(écoutait rien. i les dis#utes de ses deu6 suiveurs à !out de fati+ue ni les conseils ou les ordres. 4omas et Penn' le virent devenir tout #etit, loin, loin, au !out d(une rue 7ui s(a##elait la rue du DocteurCames. En inconnu, ce docteur CamesI Du moins #our Penn' et 4omas. >ais enfin, cet inconnu avait laissé son nom à une rue et, au !out de cette rue, Pol' dé!ouc4ait sur une tr"s +rande #lace 7ue 4omas et Penn' attei+nirent a#r"s lui. Bl ' avait là un #ar?in+ immense. -es voitures ali+nées, !ien ran+ées, se succédaient. lles étaient innom!ra!les. Q Kuand je #ense 7ue nous sommes dimanc4eI s(étonna Penn'. Ku(estce 7ue ce doit @tre en semaineI X & moins de les su#er#oser, dit 4omas, on ne #ourrait #as ajouter une voiture de #lus. R 99 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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Pol' louvo'ait #armi les automo!iles de toutes mar7ues et tous mod"les. -(encolure joliment il trottait X clac, clac, clac X, avec des arrondie, airs de danser. 4omas et Penn' le rejoi+nirent. Bls n(étaient #as mécontents de souffler un #eu L Pol' X enfinI X se décidait à marc4er au #as. Bls l(o!serv"rent... Bl allait d(une voiture à l(autre, #assait d(une ran+ée à la suivante en mar7uant son évident désa##ointement #ar de fré7uentes as#irations. r"s 7uoi, l(air 7u(il rejetait #rovo7uait des ronflements sonores. =refI Bl s(énervait. Bl lon+eait maintenant une ran+ée de voitures au67uelles il sem!la attac4er une im#ortance #articuli"re. -e ne au sol, il flairait des odeurs. a crini"re !londe retom!ait en cascade sur sa t@te et ne laissait #ercer 7u(à #eine deu6 #etites oreilles #ointues, duveteuses et mo!iles. Bl s(arr@ta. Custe derri"re lui, 4omas e6#édia un cou# de coude asse rude à Penn'. -a !ouc4e ouverte et le ne en l(air, elle écoutait des Thomas expédia un coup de coude à Penny. 65
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flonflons lointains évo7uant une f@te. ;u #eut@tre une foire. lle allait dire L Q u entends cette musi7ueJ R dans lors7ue le cou# de coudeelle de 4omas l(attei+nit les ctes et, furieuse, lAc4a une injure. Q 6cusemoi, c4uc4ota 4omas, mais... R t il montra Pol'. -e #one' a##roc4ait lentement du #arec4ocs d(une su#er!e voiture américaine. -(immatriculation 7ué!écoise #rouvait 7ue ce vé4icule made in U64 a##artenait à 7uel7u(un d(ici. Pas forcément Culiette. >ais #eut@tre >ontréal, roisGivi"res, Kué!ec ou toute autre ville du %anada français. Pol' fit le tour de cette voiture 7ui était de couleur som!re L !leu nuit. Bl flaira la #oi+née d(une #orti"re et tout à cou# s(a+ita. Bl dressa ses oreilles 7ui tout à cou# se tourn"rent, comme deu6 #etits cornets acousti7ues, dans la direction d(oU venait la musi7ue... >usi7ues m@lées, d(ailleurs. %e devait @tre une foire. Q -à!asI s(écria soudain 4omas. u vois le 4aut de la +rande roue, Penn'J R BB #ointait le !ras vers l(autre !out de la #lace. Derri"re un immeu!le asse !as, on 102 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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a#ercevait en effet le 4aut d(une c4enille de !an7uettes à deu6 #laces 7ui tournaient. Ene roue de f@te foraine, !ien sûrI ;n s(amusait, là !as. Pol', le ne au sol, s(éloi+na de la voiture. Bl allait vers un #assa+e #roté+é 7ui #ermettait de traverser la #lace. 4omas et Penn' le suivirent, !ien entendu. n m@me tem#s 7ue les !ruits de f@te, les musi7ues mélan+ées, de !onnes odeurs de nourriture flottaient dans l(air. Bl était midi et Penn' mourait de faim. lle re+arda 4omas 7ui sou#ira en #osant une main sur son estomac. %(était asse clair L il aurait avalé des !ri7ues tant il se sentait le ventre creu6. Q &vec tout ça, murmura Penn', nous n(avons m@me #as eu le tem#s de #rendre le #etit déjeunerI X Kuand je #ense au6 cr@#es au siro# d(éra!leI +émit 4omas. i toi ni moi n(en avons +oûté une seule. & ton avis, c(était >arie 7ui les avait faites ou !ien ta m"reJ X >aman, je crois, dit Penn'. X &aaa4I sou#ira de nouveau 4omas. lle les fait encore mieu6 7ue ta sVur. C(en aurais !ien man+é une douaine. Kuel domma+eI 103 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X %esse de #arler de nourriture, je t(en su##lie, lança Penn'. ous n(avons #as l(om!re &lors... d(un dollar #our ac4eter 7uoi 7ue ce soit. X &lors, murmura 4omas avec des 'eu6 +ourmands, si ça continue à sentir la saucisse et le sucre, je crois 7ue je vais tom!er raideI R BB continuait ce#endant à courir derri"re Pol' 7ui trottait sans défaillance vers la foire. Bl avait traversé la #lace. Bl contourna l(immeu!le et s(arr@ta devant une lar+e es#lanade et un jardin X #res7ue un #arc X couverts de man"+es, de roues !ariolées, de !ara7ues multicolores, de jeu6 et de lumi"res. %(était fantasti7ueI Bl ' avait une foule dense. En vrai dimanc4e de f@te L des restaurants #leins de +ens atta!lés, des +uin+uettes, des orc4estres. ;n dansait, on !uvait, on man+eait, on s(amusait. Pol' se faufila au milieu de toute cette animation. 4omas et Penn' le suivirent. Bl ' eut des rires sur leur #assa+e, mais aussi des #rotestations. Q & l(écurie, le #one'I R cria 7uel7u(un. n courant, 4omas !ouscula une jeune
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fille 7u(un +arçon tenait #ar la main. 5urieu6, le jeune 4omme rattra#a 4omas, le saisit #ar le !ras,Q le secoua on maisL dis donc, es#"ce de #etit vo'ouI u veu6 7ue je t(a##renne la #olitesse, moiJ u #ourrais t(e6cuser, au moins. R Derri"re eu6, la jeune fille sautillait sur un #ied, essa'ant de ne #as #oser l(autre sur le solS elle s(était tordu la c4eville. lle faisait une +rimace 4orri!le et se lamentait. Penn' se #réci#ita #our la soutenir. Projeté vers elle #ar la main dure 7ui lui serrait le !ras, 4omas marmonna une e6cuse, il était rou+e de confusion. -a jeune fille n(avait 4eureusement #as tro# mauvais caract"re, elle essa'a de sourire. Q Ta va, ça va, ditelle. >ais tout de m@me, tu devrais faire attention. R -e +rand +aillard lAc4a le !ras de 4omas #our s(occu#er d(elle. Penn' s(em#ressa de s(écli#ser, 4omas la rejoi+nit et tous deu6 se fondirent dans la foule. >ais oU était Pol'J Bls l(avaient #erdu. out à cou#, ils a#erçurent la crini"re !londe. BnsenséI Pol' entrait dans un restaurantI %(était là!as, de l(autre cté du forum, 10* http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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a#r"s la +rande roue 7ui tournait toujours, une musi7ue assourdissante et r't4mée dominant #res7ue les cris terreur ouledesouffle joie desavant +arçons et des filles 7uide#erdaient de remonter au sommet de la roue. -à4aut, ils 4urlaient de rire. ;u de #eur.
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"I 4omas et Penn' se fra'aient un c4emin #armi les #romeneurs, maudissant la foule, si dense au#r"s de la +rande roue. Bl fallait contourner des +rou#es im#énétra!les. En vrai slalomI %oude à coude, ils essa'aient de courir, marmonnant des Q #ardonI R et des Q e6cuse moiI R, #renant +arde de ne #as écraser tro# de #ieds. >ais comment écarter cette marée 4umaine 7ui les enserraitJ
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Kuand ils émer+"rent enfin de la co4ue, ce fut #our voir Pol' sortir au +alo# du restaurant. %4assé à +rands #ar un 7ui lançait des cou#s juronsdeettorc4on vociférait, leserveur #one' e6écuta une !elle volte, !ien arrondie, et revint au trot semer le désordre #armi les clients 7ui déjeunaient de4ors. %e fut, en 7uel7ues secondes, la révolution sur la terrasseS les +ens se levaient, des c4aises tom!aient, les !outeilles se renversaient, des femmes criaient. Poursuivant Pol', 7ui tournait autour des ta!les é7ui#ées de #arasols comme s(il jouait à cac4ecac4e, le serveur s(affala sur un coll"+ue 7ui #ortait un #lateau. Bl ' eut un +rand !ruit de vaisselle cassée. n se relevant, les deu6 serveurs firent osciller un #arasol 7ui s(effondra enfin, entraWnant avec lui une ta!le et tout ce 7u(elle #ortait. -es +ens ne riaient #lus, ils 4urlaient au scandale. >édusés, 4omas et Penn' contem#laient l(é#ouvanta!le c4a4ut. Bls n(osaient #as intervenir, et ne voulaient surtout #as a##eler Pol'. Q Dans ces caslà, dit 4omas, je ne le connais #lus. 108 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X u as raison, ça vaut mieu6I R murmura Penn'. Bls auraient se aancer, rendre invisi!les. Bls auraient préféré aimé ne #as mais on les #oussait derri"re. Des curieu6, a!andonnant la +rande roue, venaient s(amuser de ce nouveau s#ectacle, on voulait voir cela de #lus #r"s, on s(attrou#ait. -e centre d(intér@t n(était #lus le verti+e et les cris d(effroi des clients de la roue infernale, mais #lutt ce #one' 7ui #rovo7uait une #ani7ue à la terrasse d(un restaurant c4ic. %e n(était drle ni #our les serveurs ni #our les clients, mais encore moins #our le #atron de l(éta!lissement, 7ui arrivait en levant les !ras au ciel. Bl se #réci#ita vers des dames écroulées, avec leurs c4aises, dans les restes d(un canard à l(oran+e ou d(une +i!elotte, +lissant, les jam!es en l(air, sur les sauces ré#andues et les mélan+es divers, de vin, de macédoines et autres victuailles. Ene catastro#4e. %e fut !ien #ire lors7ue Pol' s(arr@ta tout à cou# au#r"s d(une sorte de +éant 7ui se +avait de #oulet >aren+o, tandis 7u(en face de lui, un jeune 4omme 4Ave et mai+relet se +or+eait d(une e6traordinaire fricassée. %eu6
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là n(avaient #as encore été déran+és, mais ça n(allait #as tarderI Pol' flaira le +éant. 4omasran+ et Penn' se trouvaient mal+ré eu6 au #remier des curieu6S ils étaient tout #r"s de la ta!le occu#ée #ar ces deu6 4ommes. Q Bncro'a!leI c4uc4ota Penn'. -e #lus +rand... il a un #eu l(allure de Co, murmura 4omas. X %(est vrai R, murmura 4omas. Bls se re+ard"rent tous les deu6. Bls avaient eu la m@me #enséeI >ais ils n(eurent #as le tem#s de l(e6#rimer, Pol' #lon+eait le ne vers Ce !ras du +éant 7ui #oussa un ru+issement, #uis, se levant, administra une volée de cla7ues au mal4eureu6 #one' en lui criant des injures. r"s 7uoi, il se frotta le !ras à l(endroit 7ue Pol' avait cruellement mordu. -e mai+relet d(en face souriait !éatement et Penn' lui entendit dire L Q Décidément, on le voit #artout, cet animal. %(était !ien lui 7ui était dans la rue, cette 4uit, avec le #auvre !ou+re 7ue tu as mis en !ouillieI X Fastu te taire, im!écileI R 4urla le +éant. Pol' revenait à l(atta7ue, mais cette fois, à
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reculons. Bl #résentait la crou#e. t c(est là 7ue !adauds, serveurs et clients eurent vraiment #eur L le #one', fou de col"re, ruait de telle façon 7ue le mai+relet, atteint #ar le #remier cou# de sa!ot, se retrouva à +enou6 #ar terre. -e +éant encaissa dans l(estomac le deu6i"me, #uis le troisi"me dans les ti!ias, et le 7uatri"me en #lein sur le crAne, car il était #lié en deu6 et +émissait de douleur. Bl s(affala. Z.;. Gassuré, Pol' se retourna et le renifla avec dé+oût. r"s 7uoi il 4ennit et, fanfaron, sans
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doute asse content de lui X il ' avait de 7uoi X, il vint retrouver ses amis. Prends le lar+e, Pol', !ienQnous sommes fic4us. R su##lia 4omas, ou n effet, sourcils froncés, trois ou 7uatre serveurs et le #atron de l(éta!lissement a##roc4aient. Q BB est à vous, ce #one'J demanda ce dernier. X & nousJ Pas du toutI R s(e6clama Penn' avec un tel accent de sincérité 7ue le visa+e du #atron s(adoucit. D(autres serveurs se #réci#itaient sur Pol'. >ais lui se mit à ruer encore, distri!ua des cou#s de dents 7ui #rovo7u"rent des Q ouilleI R et des Q aYeI R, si !ien 7ue #ersonne ne #ut lui em#oi+ner la crini"re et 7u(il se retrouva li!re à l(autre !out de la terrasse. Bl était décidément en #leine forme. Q Ta ' est, nous les tenonsI c4uc4ota 4omas d"s 7u(il fut remis de son émotion. X, -es !andits, les voleurs, les vo'ous, les assassinsJ souffla Penn'. ;ui, nous les tenons. %e sont eu6, c(est fla+rant, on ne #eut #as en douter. Kuand je #ense 7u(ils se !ourraient de !onnes c4oses 7u(ils allaient #a'er 112 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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sans doute avec l(ar+ent de la #auvre >me -a#ointeI %(est dé+oûtant. Fite, cria une am!ulance #our ces deu6 X 4ommes, 7uel7u(un. X Bls sont vraiment !lessésI &aaaa4a4I R c4evrotait une +rosse dame, #endant 7u(une autre, en #roie à une crise de nerfs, +esticulait en #oussant des cris ai+us. -es deu6 4ommes, le +rand et le mai+relet, restaient inertes. Q C(ai une idée, murmura 4omas. Pas le tem#s de t(e6#li7uer, Penn'. -aissemoi faire et enc4aWne dans le m@me sens. u vas voir, ça #eut réussir. R BB a##roc4a des deu6 Q victimes R, tr"s entourées, et sur les7uelles on versait des carafes d(eau #our les faire revenir à elles. Q Ce les connais, dit 4omas. %e sont des amis de mon #"re. R BB mentait ma+nifi7uement !ienI Penn' en était a4urie. >ais oU voulaitil en venirJ Q Pas !esoin d(une am!ulance, re#rit 4omas. En ta6i suffirait. Ce les ferai conduire c4e nous, maman les soi+nera. Penn'I a##elat il #our finir et d(une voi6 an+éli7ue de #etit +arçon !ien élevé. Peu6tu a##eler un 113 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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ta6i, s(il te #laWtJ %(est #our nos amis... eu4... >. Bc?s et >. ["de. R Penn' faillit éclater de rire. >essieurs \ et [J il4omas #as d(4umourI %e#endant, +ardait ne sonman7uait sérieu6, il était ma+nifi7ue. Q Ce vais a##eler un ta6i #ar télé#4one, mon #etit R, s(em#ressa de dire le #atron, tro# content sans doute de se dé!arrasser de clients encom!rants et de la corvée de les faire conduire à l(4#ital. Bl alla télé#4oner à l(intérieur du restaurant. Kuand il revint, il tenait une soucou#e et, dans cette soucou#e, il ' avait un #a#ier. %(était la note des deu6 vo'ous toujours inanimés mal+ré l(eau 7ue deu6 serveurs versaient sur leur t@te et les !onnes +ifles 7ue leur distri!uait un troisi"me. %e#endant les +ens se calmaient, sur la terrasse. ;n remettait les ta!les de!out, on ramassait les c4aises et les #arasols, on !ala'ait, on dis#osait de nouveau6 couverts, 011 recommençait à servir. Pol'J Bnvisi!le. Bl se cac4ait, #our le moment. Q Kui va me #a'erJ +rommela le #atron. X e vous in7uiéte #as R, dit Penn'. lle fouilla les #oc4es du #seudo Q >. Bc?sR, découvrit une liasse de !illets de deu6 dollars 11 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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X !runrou+e X et une autre de !illets de cin7 dollars X !leus, #ortant d(un cté les armoiries %anada et de le #ortrait de la tr"s +racieuse dusouveraine rande=reta+ne, lisa!et4 BB $#uis7u(elle est officiellement Q reine du %anada R, et de l(autre un c4armant #etit #a'sa+e. Penn' re+arda le montant de la note et #a'a. Q >erci, mademoiselle R, dit le #atron. Bl ar!orait un lar+e sourire. Kuant à Penn' elle +lissa à l(oreille de 4omas L Q BB faudra #enser à rem!ourser >me Ceanne -a#ointe, on se cotisera. R BB était tr"s c4er, le déjeuner des !anditsI Bls ne s(étaient #rivés de rien. %elui 7ui ressem!lait au +rand Co commençait à se réveiller. Bl dodelinait de la t@te et ouvrait les 'eu6. /eureusement, son re+ard était a!solument vide, il ne se rendait #as !ien com#te de ce 7ui se #assait. 4omas s(in7uiéta tout de m@me. urtout 7ue le mai+relet, #lus vif, re#renait é+alement ses es#rits. Par c4ance, le ta6i arriva. Q &4, a4I dit le c4auffeur. %(est la f@te, on a un #eu tro# !uI R BB riait. Personne ne #rit la #eine de le 11* http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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détrom#er, 7uatre solides +aillards X les #lus les serveurs X,voiture. enfourn"rent Q >. musclés Bc?s R et#armi Q >. ["de R dans la Q (il ' en avait eu un troisi"me, c4uc4ota Penn', tu l(aurais a##elé >. B+recJ R 4omas #ouffa de rire. Q ;U veu6tu en venirJ c4uc4ota encore Penn'. Ce ne com#rends #as ce 7ue tu mijotes. Kue vastu faire de ces deu6 "!resJ X %4utI R fit 4omas. Bl sauta dans la voiture. Penn' s(installa au#r"s de lui. -e #atron du restaurant cla7ua sur eu6 la #orti"re. Q =on ventI R se disaitil.
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Q ;U allonsnousJ demanda le c4auffeur. X &u n] 1H de la rue Poutine, ré#ondit sans X 4ésiter 4omas. %4e nousJ R s(écria Penn', stu#éfaite. -e n] 1H de la rue Poutine, c(était le #ortail du jardin des %4antecVurI Q u vas un #eu fortI re#ritelle. >aman ne sera #as d(accord et #a#a, s(il était là, le serait encore moins. u te rends com#teJ Des !rutes, des filous, des !ons4ommes vraiment malfaisantsJ ;U vastu les mettreJ X Dans l(écurie R, dit 4omas en sortant de sa #oc4e le +ros morceau de ficelle 7ui s(' trouvait #ar !on4eur. Q >. ["de R retrouvait ses facultés mentales, mais il avait du mal à re#rendre son souffle. Q &ttention, Gosaire, on nous em!ar7ueI R essa'atil de !redouiller. Q >. Bc?s R s(a##elait donc GosaireJ t le mai+relet, comment se nommaitilJ 4omas le lui demanda asse rudement. Q %ordule Go7ue!rune R, ré#ondit le mal4eureu6 jeune 4omme 7ui #araissait !ien timide #our un +an+ster. Bl devait @tre l(om!re de son énorme com#a+non. 11H http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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>ais il était #r@t à o!éir à n(im#orte 7ui. 4omas en #rofita et dit avec autorité L Q %ordule, tAc4e de ne te#ascom#ortes entraver en la marc4e de la justice. i tu 4onn@te 4omme a #artir de maintenant, je suis sûr 7ue les ju+es en tiendront com#te au moment de ton #roc"s. Pour le moment, tu n(as #lus 7u(à avouer. %(est ton ami Gosaire 7ui a atta7ué Ceanne -a#ointe la nuit derni"reJ X ;ui, souffla cette #auvre lo7ue de %ordule. >ais ne dites #as 7ue c(est moi 7ui vous l(ai dit, je vous en su##lie. Bl m(étran+lerait. X ;n verra ça R, ré#li7ua 4omas, toujours de sa voi6 sév"re, 7u(il s(évertuait à rendre aussi +rave 7ue #ossi!le #our se donner de l(A+e. t, justement, %ordule lui demanda L Q Kuel A+e astuJ R Penn', suffo7uée, entendit 4omas ré#ondre sans se laisser démonter L Q Kuine ans. R BB en avait oneI... =ien vite, il c4an+ea de conversation. Q Gacontenous ce 7ui s(est #assé 4ier soir, %ordule. i tu nous avoues la vérité, mon amie Pénélo#e %4antecVur et moi, nous témoi+nerons
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en ta faveur et tu auras droit à des circonstances atténuantes. Fas'. 4 !ien, murmura %ordulemon Go7ue!rune, non Xsans 7uel7ue réticence, co#ain Gosaire et moi, nous avons volé une voiture. X De mar7ue américaine et de couleur !leu nuitJ R -e visa+e mai+re et in+rat du triste %ordule se tourna vers 4omas. Q %omment le saistuJ demandatil, les 'eu6 écar7uillés. X ous avons un ami #one' 7ui a le don de dou!le vueI R dit Penn'. lle était à +enou6 sur la !an7uette et re+ardait au travers de la vitre arri"re du ta6i. 4omas et le mal4eureu6 %ordule suivirent son re+ard. ous deu6, de c4a7ue cté de l(énorme Gosaire, alias Q >. Bc?s R, c4acun 4issant le menton audessus d(une é#aule du +rand #antin encore avac4i, virent un éclair !lond dans le !oulevard encom!ré. Pol' les suivaitI Q -e #auvre, murmura Penn'. Bl n(en #eut #lus. X Bl est fantasti7ueI s(écria 4omas. Ce
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n(aurais jamais cru 7u(il re#érerait le ta6i, 7u(il +alo#erait derri"re, 7u(il... X le connais !ien malI R cou#a lleusouriait, admirant le +alo# dePenn'. Pol' 7ui ne se laissait #as distancer. Bl était ma+nifi7ue à voir, le ne #ointé en avant, les oreilles couc4ées, sa crini"re !ala'ée #ar le vent de la course suivant la li+ne de l(encolure et la 7ueue, à l(4oriontale, terminant sa sil4ouette aérod'nami7ue. ;n eût dit une fuséeI >ais ce n(était 7u(un #etit c4eval 7ui mettait tout son cVur à suivre ses amis #our leur venir en aide s(ils avaient !esoin de lui. 4omas sentit l(émotion lui serrer le cVur, il se #enc4a vers le c4auffeur L 7 Fous #ourrie ralentir un #eu, s(il vous #laWtJ R -e c4auffeur 4oc4a la t@te et le ta6i #rit une allure de #romenade. ;n ne s(entendait #lus dans cette voiture tant la radio marc4ait fort. Q Fous voule 7ue je !aisse le sonJ R demanda le c4auffeur. >ais Penn' et 4omas #référaient @tre assourdis de roc? et de r't4mes divers #lutt 7ue de m@ler le c4auffeur du ta6i à leurs #ro!l"mes. Bl n(avait rien entendu de la conversation 121 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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avec %ordule Go7ue!rune, ils en eurent la certitude. devait avoir les oreilles #eu !ouc4ées #ourBl#ouvoir su##orter tant de un déci!els, mais il conduisait !ien. on ta6i arriva !ientt dans la rue Poutine et s(arr@ta devant le 1H. Penn' #a'a la course, toujours avec l(ar+ent trouvé dans la #oc4e du +rand Gosaire et 7ui devait @tre celui de sa victime, >me Ceanne -a#ointe. -e +éant sem!lait toujours 4é!été, les cou#s de sa!ot sur sa t@te l(avaient vraiment a!ruti, et #our un !on !out de tem#s. %(était une c4ance car, avec sa force, il aurait im#ressionné %ordule 7ui lui aurait certainement o!éi. >ais, tout seul, %ordule Go7ue!rune n(avait aucun #ouvoir, il trem!lait de #eur et on en faisait ce 7ue l(on voulait. Q &idenous R, ordonna 4omas. Bl s(a+issait de sortir le +rand Gosaire de la voiture et de le diri+er vers l(écurie. Q &u revoir et merciI lança +entiment Penn' au c4auffeur de ta6i 7ui a+itait la main en si+ne d(adieu. X Fous voule un !on conseilJ criatil avant de démarrer. >etteles dans un coin et 122 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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laisseles dormir. %(est le meilleur rem"de #our les ivro+nes. X -es mettre dans 6cellente un coin et idée, les laisser dormirJ ré#éta Penn'. nous sommes tout à fait décidés à suivre votre conseil, monsieur. R 4omas fit à son tour un si+ne d(adieu et le ta6i s(éloi+na. -e mai+re %ordule aurait #ro!a!lement rec4i+né à #ousser et tirer son com#lice si Pol' ne l(avait #as menacé de sa crou#e. -e #one', !ien 7ue tr"s fati+ué #ar la course, avait encore de !elles forces et %ordule se méfiait de ses sa!ots. &ussi #assatil un !ras de son +i+antes7ue com#a+non sur ses é#aules et, le soutenant, il acce#ta de le mener oU on voulait, c(estàdire à 7uel7ues #as du #ortail, dans la ca!ane 7ui servait d(écurie. Q Geconnaisse 7ue je vous donne un !on cou# de main, murmuratil. r"s ça, j(es#"re 7ue vous ne me laissere #as tom!erI >oi, je ne suis #our rien dans ce 7ui s(est #assé cette nuit, c(est Gosaire 7ui est res#onsa!le de tout. X &4 !onJ fit 4omas écVuré #ar tant de lAc4eté. u #assais dans la rue, #ar 4asard, 123 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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avec une voiture volée, et 7uand ton co#ain Gosaire a voulu entrer dans une maison, tu ne t(es X #as demandé 7u(il #res7ue allait ' faireJ Ta s(est ce #assé comme ça, dit %ordule. Bl m(a dit L Q &ttendsmoi, je vais Q rendre visite à 7uel7u(un. R X & deu6 4eures du matinJ t ça ne t(a #as étonnéJ X i. >ais 7uand Gosaire =eau#arlant commande, moi, j(o!éis. R 4omas et Penn' se réjouirent 7ue Gosaire =eau#arlant ne soit #as en état de donner des ordres à son mai+re esclaveI Pour le moment, il se laissait conduire vers l(écurie.
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Kuand il ' fut, 4omas et Penn' montr"rent du doi+t un tas de foin sur le7uel %ordule le laissa c4oir. r"s 7uoi,jamais 4omas la lon+e dont il ne se servait #our c4erc4a Pol', mais 7ui #ouvait @tre utile #our li+oter le mastodonte. Bl la trouva et la tortilla si !ien autour de Gosaire =eau#arlant 7ue celuici se trouva transformé en saucisson, ficelé #artout. Penn' découvrit une cordelette sus#endue à un clou. Q Foilà 7ui sera #arfait #our %ordule, dit elle. X KuoiI s(écria celuici. Fous ne me laisse #as #artirJ >al+ré tout le mal 7ue je me suis donné #our vous aiderJ R taitil inconscientJ 4omas fronça les sourcils. Q &ssiedstoi à cté de ton camarade et laissemoi t(arran+er à ma façon ou !ien tu n(auras aucune circonstance atténuante. R BB fut tr"s étonné de constater 7ue le mal4eureu6 %ordule lui o!éissait. Penn' s(em#ressa de le transformer, lui aussi, en saucisson. Pol' assistait à l(o#ération. -ors7u(il entendit la voi6 de l(énorme Gosaire, il commença 12* http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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à s(a+iter. Kuel tou#etI -(a+resseur de Ceanne -a#ointe allaitil oser se #laindreJ -ui 7ui avait volé une #ersonne assommé, !lessé l(innocent CoJA+ée, >ais7ui ouiIavait Bl osait. on cerveau recommençait à fonctionner et il disait L Q >audit #one'I t vous deu6, es#"ces de +alo#insI Ta vous coûtera c4erI Fous verre, vous aure de +ros ennuis. é7uestrationJ %ou#s et !lessuresJ >auvais traitementsJ Foilà une !elle façon de se conduire visàvis d(4onn@tes cito'ens. R 4omas et Penn' s(em#ress"rent de #ousser Pol' de4ors, ils ferm"rent la #orte de l(écurie, donn"rent un tour de clef et s(éloi+n"rent avec soula+ement de la +rosse voi6 7ui continuait à clamer des menaces, des revendications et, de #lus, #as mal d(injures. Q ;n aurait dû le !Aillonner, dit Penn'. X Pas #ensé, avoua 4omas. ant #is. R i l(un ni l(autre n(avait envie de retourner dans l(écurie. Q =onI fit Penn'. &lors maintenant, 7u(estce 7u(on décideJ R 4omas ne trouva #as de ré#onse immédiate. Bl ' avait du soleil, Délima s(occu#ait
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du +rand Co, Pol' sem!lait a#aisé et trottait dans le jardin en #renant +arde de ne #as écraser les fleurs. Pour7uoi se tracasserJ fallait #rendre le tem#s de réfléc4ir et surtoutBl man+er un #eu. &vec l(estomac creu6, on finit #ar ne #lus @tre !on à rien. >me %4antecVur a##arut à une fen@treS elle souriait en a+itant la main. (étaitelle au courant de rienJ (avaitelle rien vuJ Foilà 7u(elle criait +aiement L Q Fous vous @tes !ien amusés, les enfantsJ Fous deve avoir tr"s faim. Fene vite déjeuner, il ' a des cretons des Ersulines de Kué!ec, aujourd(4ui. t je vous ai fait la tarte des nonnettes #our le dessert. R Des cretonsJ &vec des oi+nons, de la cannelle, des clous de +irofleJ 4omas se #assa la lan+ue sur les l"vres. t la tarte des nonnettesI... >uscade, #ommes, mélasse, lard salé... une #ure merveille. 4omas #rit la main de Penn', l(entraWna vers la maison. Kuant à Pol', il trouvait sans doute 7ue tout s(or+anisait à #eu #r"s comme il le voulait L il #araissait ravi. Bl cueillit du !out des l"vres un !outon de rosé et le mAc4a avec des airs +ourmands. 12H http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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"II
Q iens, maman, dit Penn' en #osant sur la ta!le de la cuisine les deu6 liasses de !illets trouvés dans la #oc4e de Gosaire =eau#arlant. Foilà l(ar+ent 7ui a été volé cette nuit c4e notre voisine. ^^ -(ar+ent de la #auvre CeanneJ s(écria >me %4antecVur. >on DieuI >ais... mais enfin... R lle était stu#éfaite.
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Q Bl en man7ue, dit 4omas. Penn' a #a'é le déjeuner, le ta6i, et #uis ils en avaient #eut@tre dé#ensé avant. X 8lsJ Kui ça ils+ R >me %4antecVur #ouvait à #eine #arler tant elle était a4urie. out en dévorant les cretons et la tarte des nonnettes, Penn' et 4omas lui racont"rent les détails de leur aventure. Kuand ils eurent terminé, elle était encore #lus effarée. Q Che* nous1 murmuratelle, l(air é#ouvanté. %es deu6 4orri!les !ons4ommes dans mon jardinI X >ais non, maman, dans l(écurie. t on les a !ien ficelés. X Dans l(écurie ou ailleurs, clama >me %4antecVur !rus7uement furieuse, ils sont tout de m@me c4e nousI stce 7ue vous vous rende com#teJ Kuelle jeunesseI >ais c(est à croire 7ue vous devene tous fous, de nos joursI >arie et Goméo, Délima, vous deu6... tous fousI X &u lieu de te mettre en col"re, osa #iteusement Penn', tu ne crois #as 7ue tu devrais a##eler la #oliceJ X &4 oui, la #oliceI R s(e6clama >me %4an tecVur, soudain calmée. 129 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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lle courut vers le télé#4one. &u !out d(un moment, Penn' et 4omas, 7ui se re+ardaient et serraient les !afouiller L l"vres #our ne #as rire, l(entendirent Q 6cusemoi de vous déran+er, messieurs. %(est.,, c(est au sujet de... de l(a+ression et du cam!riola+e c4e >me Ceanne -a#ointe. ;ui, rue Poutine. Ce suis >me %4antecVur, vous étie c4e moi ce matin. coute... le #one'... enfin... c(estàdire les enfants... =refI -es vrais cou#a!les sont enfermés dans la ca!ane 7ui sert d(écurie, au !out du jardin. Bls sont là. =ien ficelés, #araWtil. Bl n(em#@c4e 7ue je les entends d(ici, il ' en a un 7ui 4urle, il #ousse de vrais ru+issements. R Gosaire, en effet, manifestait sa ra+e, tout à cou#. Q Dé#@c4evous, continuait >me %4antecVur. i ça continue, ficelés ou #as, ils vont démolir la ca!ane. R Ta devenait, en effet, asse in7uiétant. De la #orte de la cuisine, 4omas et Penn' virent Pol' +alo#er vers l(écurie#rison, ruer contre la #orte #our calmer l(éner+um"ne 7ui devait
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se démener à l(intérieur, mal+ré ses liens, car la ca!ane de !ois trem!lait sous des cou#s ré#étés. Q on, non, messieurs, je ne #laisante #as, clamait >me %4antecVur au télé#4one. Ce vous jure 7ue les enfants... ;ui, je reconnais 7ue c(est difficile à croire, mais... >ais non, messieurs, je n(ai #as l(intention de vous faire #erdre votre tem#sI &llevous me croire à la finJ... %(est ça, vene. Fous verre !ien si on se mo7ue de vous.R lle raccroc4a. En 7uart d(4eure #lus tard, les #oliciers étaient là. Bl fut difficile de leur faire croire 7ue les deu6 malfaiteurs avaient été re#érés #ar Pol' et ramenés #ar 4omas et Penn'. -es enfants furent lon+uement interro+és. Kuant au6 deu6 4ommes, Gosaire =eau#arlant et %ordule Go7ue!rune, ils se défendaient !ien. Gosaire #rétendait 7ue la nuit derni"re, à deu6 4eures du matin, #endant 7u(on molestait et volait cette Ceanne -a#ointe 7u(il ne connaissait #as, il était dans son lit et dormait. %ordule était au lit, lui aussi. %omment #rouver le contraireJ -e +rand Co, 7ui avait dis#aru, restait #lus 131 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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sus#ect 7u(eu6 #uis7ue >me -a#ointe l(avait 7uasiment reconnu. -(ar+ent 7ue Penn' avait trouvé la #oc4e de GosaireJ %urieuse 4istoireI %esdans dollars n(avaient jamais été dans sa #oc4e, #rétendaitil. D(ailleurs, 7uand !ien m@me ils ' auraient été, ils n(auraient rien #rouvé. -es #oliciers étaient #er#le6es L >me -a#ointe n(avait #as relevé les numéros des !illets 7u(elle #ossédait. %4e elle, il ' avait des em#reintes di+itales, sans doute celles du +rand Co 7ui venait la voir #arfois. >ais son a+resseur #ortait des +ants, elle l(avait remar7ué. i c(était Gosaire =eau#arlant, on ne #ourrait en avoir aucune certitude. t l(autre, %ordule, si lo7uace dans le ta6i, était maintenant aussi muet 7u(une tau#e. -es #oliciers emmen"rent les deu6 4ommes, mais c(était #our #rocéder au6 vérifications d(usa+eS on allait les +arder à vue #endant 7ue leurs domiciles seraient visités. Bls n(étaient #as incul#és. Kuant au +rand Co, on le c4erc4ait toujours. Devant les #oliciers, 4omas et Penn' 132 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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s(étaient !ien +ardés de #arler de la découverte de Co dans le c4antier, de Délima et de ses%4antecVur, intentions. Bls avaient avoué la de vérité à >me mais en la su##liant ne le dire à #ersonne, surtout #as à la #olice. -a m"re de Penn' avait #romis de se taire #arce 7u(elle était #ersuadée de l(innocence de Co. lle le savait vulnéra!le. En c4oc nerveu6 #ouvait déclenc4er de nouvelles crises, sa maladie em#irerait. lle donnait raison à Délima, Penn' et 4omas L il fallait #roté+er le +rand Co. Bl devait tout i+norer des sou#çons 7ui #esaient sur lui. >arie revint à la maison tr"s #eu de tem#s a#r"s 7ue les #oliciers furent #artis avec les deu6 malfaiteurs 7u(ils emmenaient. Fo'ant 7uels visa+es faisaient sa m"re, sa #etite sVur et 4omas, elle crut 7u(ils s(in7uiétaient #our Co, et, tout de suite, elle dit L Q Co est en sécurité. -à oU il sera cette nuit, #ersonne ne viendra le c4erc4er. n ce moment, Goméo roule avec lui vers le lac aintCean. Ils avaient avoué la vérité à Mme Chantecœur. !
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X Fers le lac aintCeanJ ré#éta 4omas. u veu6 dire 7ue Délima les e6#édie c4e elle, à Pointe=leueJ X 6actement. X %e n(est #as la #orte à cté R, murmura Penn'. G@veusement, elle ajouta L Q Ce serais !ien #artie avec eu6. %e 7ue ça doit @tre !eau, là!asI R >arie savait #ar Délima_ comment Pol' avait retrouvé Co dans le c4antier, mais, !ien sûr, elle ne connaissait #as la suite de ses #erformances. Pour la cin7ui"me fois au moins, 4omas et Penn' durent raconter leur course derri"re le #one', la découverte de la voiture volée, l(aventure _dans le restaurant et te retour en ta6i. Bl fallut ajouter ce 7ui venait de se #asser, c(estàdire X en conclusion X les doutes des #oliciers 7ui sem!laient se demander si un vent de folie, ne soufflait #as sur la famille %4antecVur. Q C(ai l(im#ression, dit >me %4antecVur, 7u(ils vont nous envo'er une armée de #s'c4iatresI %ette 4istoire de #one'détective les #rend au dé#ourvu. t vraiment, j(ai moim@me du mal à réaliser 7ue. le #rinci#al 13* http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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témoin de cette affaira, celui 7ui entraWne tout le monde, 7ui s(efforce de faire, jaillir la vérité et, en tem#s, crée le #lus de #ro!l"mes, c(est.m@me Pol'I R lle était au !ord des larmes. Q En c4evalI murmuratelle. En tout #etit c4evalI %(est ridiculeI ;u #lutt non, ce n(est #as ridicule, c(est effra'ant, anormal, fantasti7ueI %e #one' a l(es#rit tortueu6 des @tres 4umains, il entraWne mes enfants dans d(4orri!les aventures. &4I Ce ne sais #lus oU j(en suis. R t >me %4antecceur tom!a assise sur une c4aise en lAc4ant, #our la #remi"re fois de sa vie, un !eau juron 7ué!écois L Q a!arna?I R s(écriatelle. t #uis7ue le #remier était dit, elle en ajouta toute une série L Q ZrissI... %alva"reI =ataWmeI >auditI tiI &4, mes enfants... ta!arouette4 9 >arie, stu#éfaite, se #réci#ita vers sa m"re, la #rit dans ses !ras tandis 7ue Penn' lui ta#otait la main et 7ue 4omas se dé#@c4ait d(aller c4erc4er un verre d(eau #our Ce lui #résenter. Bl #ensait 7ue, dans l(état oU elle était, une +or+ée d(eau lui ferait du !ien. t, en effet,
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a#r"s avoir avalé la moitié de ce 7ue contenait le verre, elle se sentit mieu6. Q &visons, ditelle. -e #our +rand Co n(est #as cou#a!le, le voilà en route Pointe=leue... c(est tr"s !ien. -es deu6 autres, ces deu6 méc4ants #4énom"nes, le +rand et le mai+re, sont X d(a#r"s Pol', et d(a#r"s ce 7ue le mai+relet a raconté dans le ta6i, mais 7u(il a refusé de ré#éter devant les #oliciers X !ref, ces deu6là sont les !rutes dont la malfaisance a tant secoué la #auvre Ceanne cette nuit. Foilà une affaire entendue. >aintenant, 7ue la #olice fasse son travail.Kuant à nous, je #ro#ose 7ue nous #ensions un #eu à nousm@mes, sinon nous ne serons #lus !ons à rien. >oi, je vais faire la sieste. oi, >arie, va donc r@ver à ton Goméo en re+ardant sa #4oto... je sais 7u(il ' en a une dans ta c4am!reI Fous deu6, 4omas et Penn', alle #iétiner mes roses dans le jardin avec votre satané Pol'. D(accordJ ous verrons !ien, ce soir ou demain, ce 7ue messieurs les #oliciers auront décidé. Pour le moment, nous n(avons #lus 7u(à nous taire. C(ai l(im#ression 7ue je raisonne avec !on sens, nonJ R >arie éclata de rire. 4omas et Penn'
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s(esclaff"rent. Kuant à Pol', #our !ien montrer 7u(il n(en voulait en aucune façon à >me de l(avoir traitél(es#rit de Q` tortueu6 satané R Pol', %4antecVur d(avoir dit 7u(il #ossédait des @tres 4umains, il entra dans la cuisine. Penn' jeta ses !ras autour de son cou, enfouit son visa+e dans sa crini"re et murmura S Q u es le #lus malin des #one's, mon Pol'I -e #lus ent@té, le #lus joli, le #lus coura+eu6... u es tout à la fois. t #uis, #eu im#orte ce 7ue tu es, nous t(aimons. R Pol' #arut tr"s sensi!le à ce délu+e de déclarations. Bl tendit le ne vers >me %4antecVur, se laissa caresser les oreilles #ar 4omas, em!rasser #ar >arie, a#r"s 7uoi il se diri+ea vers le !uffet oU se trouvait une assiette #leine de ces #etits !iscuits secs dont il raffolait. Q &ttentionI s(écria >me %4antecVur. Bl va casser l(assietteI R n un an, il en avait cassé #as malI... out redevenait ordinaire et sim#leS on était !ien content, c4e les %4antecVur de #arvenir à ou!lier un #eu les +raves événements de la nuit et les aventures de la journée. Kuel dimanc4eI
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-e lundi, à 4uit 4eures du matin, le télé#4one sonna. >me %4antecVur décroc4a et Penn' se #réci#ita surunl(écouteur. %(était #olicier. &ima!le, il s(e6cusa de déran+er, #uis il donna des nouvelles de la vieille >me -a#ointe 7ui se sentait !eaucou# mieu6, de sorte 7ue les médecins lui avaient donné la #ermission de 7uitter l(4#ital. lle allait !ientt rentrer c4e elle. Q ou#iI s(écria, Penn'. ;n ira la voir. R -e #olicier ajouta sur un ton +entiment indifférent L Q ous avons découvert c4e le dénommé Gosaire =eau#arlant une tim!ale en ar+ent 7ui a##artient à >me -a#ointe. X >ais alors, s(écria >me %4antecVur, Cose#4 rem!la', lé +rand Co, n(est #lus en causeJ X Plus du tout, madame, ré#ondit le #olicier. BB est #rouvé maintenant 7ue les deu6 individus sus#ectés sont !ien les cou#a!les. R -es deu6 individus sus#ectés J ;u!liaitil, ce #olicier, 7ue le #auvre Co avait été, lui aussi, sus#ecté mal+ré son innocenceJ >me %4antecVur était outrée.
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Q>erci de nous avoir #révenus, ditelle tout de m@me. X =onne journée, madameI R lança le #olicier et il raccroc4a. =onne journéeJ %(était facile à direI Q BB faut récu#érer Co, s(écria Penn'. Dans une 4eure il devrait @tre à la #a#eterie. Ku(estce 7ue va #enser son #atron s(il n(' est #asJ Co ris7ue encore de #erdre son travail. R >me %4antecVur 4oc4ait la t@te, l(air désolé. Q Co est un malc4anceu6, murmuratelle. Bl est la douceur m@me et il fait #eur. Bl travaille comme 7uatre, mais on le croit #aresseu6 #arce 7ue, à cause de sa maladie, il a #arfois des a!sences. ;n se, mo7ue de lui à cause de sa +rande taille. Bl n(est (#as 4eureu6 dans notre société. X Bl faut #ourtant aller le c4erc4er, dit >arie. ;n rie va #as le laisser en 7uarantaine à Pointe=leueI R lle télé#4ona à son amie Délima 7ui fut de son avis. >ais oU trouver une voitureJ %elle dont dis#osaient les %4antecVur était à >ontréal #uis7ue le #"re de Penn' tournait là !as un film. -ouis %4antecVur avait !esoin
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de sa voiture #endant les tourna+es. Kuant à Goméo, il n(était #as encore revenu.
;n le vit arriver à midi, e6ténué. Bl avait roulé #res7ue sans arr@t de#uis 7u(il était #arti de c4e Délima, avec Co, la veille. Bl n(avait dormi 7ue deu6 4eures. t #ourtant, la #remi"re c4ose 7ue lui dit >arie, avant m@me de savoir s(il avait faim ou soif, ou !ien comment s(était #assé le vo'a+e, ce fut L Q ous re#artons. R Goméo resta a4uri. Q u te re#oseras dans la voiture, dit >arie. >oi, je conduirai. Délima aussi, nous l(emmenons. X /éI s(écria 4omas. t nousJ Penn' et moiJ X Fene si vous voule, dit >arie, la camionnette est +rande. R Kuand elle était lancée, rien ne #ouvait l(arr@ter, elle rem#lissait déjà un #anier de #rovisions. Q Bnutile de nous arr@ter en route, ditelle. auf #our l(essence.
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X t... oU allonsnousJ demanda Goméo, toujours a4uri. X & Pointe=leue, !ien sûr, lança >arie. ous allons c4erc4er Co. e discute #as, je t(e6#li7uerai en route. X >ais... mon travailJ osa timidement Goméo. >on #atron ne #laisante #as avec les 4orairesI Ce devais @tre à... X ;4I ne m(a+ace #as, cou#a >arie. >oi aussi je devais travailler aujourd(4ui mais je t(ai attendu. Kuant à Délima elle devait +arder des enfants. lle est o!li+ée de se faire
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rem#lacer, ce n(est #as facile de trouver 7uel7u(un à la derni"re minute. Pourtant, elle s(estn dé!rouillée. R n(allait #as en faculté, !ien été, Délima sûr. >ais, #our +a+ner sa vie, elle donnait des leçons de français ou de mat4émati7ues et se #ro#osait comme !a!'sitter. >@me en 4iver, d(ailleurs, et durant toute l(année, elle devait travailler en m@me tem#s 7u(elle #oursuivait ses études de médecine. De m@me, >arie 7ui voulait @tre avocate et en était à sa #remi"re année de droit, ne, se re#osait #as en été. lle rem#laçait des amies 7ui #renaient leurs vacances et, #our le moment, elle était vendeuse dans une li!rairie. lle avait télé#4oné au li!raire, s(était e6cusée... Q Co sera content de nous voir tous, ditelle. X i c(est #our lui faire #laisir, fit remar7uer Penn', il faudrait emmener Pol'. Bl adore Pol'. X u as raison, dit >arie. mmenons Pol'. X lle est folleI R sou#ira Goméo. >ais ce #etit +rain de fantaisie, c4e >arie, ne lui dé#laisait #as. &u contraire. Bl finit #ar éclater de rire.
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Q &llons', ditil. Kuelle é7ui#éeI R BB télé#4ona à un camarade, routier comme lui, travaillait dans la m@me entre#rise, maisetse7ui trouvait #our le moment en con+é. Bl fut asse mal reçu. Q e rem#lacerJ s(écria son ami illes. Bm#ossi!le, mon vieu6. &ujourd(4ui, c(est la f@te c4e nous, ma sVur vient de mettre au mondeb une #etite fille. R Goméo insista. illes finit #ar céder, en rec4i+nant, ce 7ui n(e6cluait #as la !onne 4umeur L Q %e 7u(il ne faut #as faire #our un co#ainI R lançatil. out était #r@t #our l(e6#édition. Pol' ne se fit #as #rier #our sauter à l(arri"re de la camionnette. Penn' et 4omas rest"rent #r"s de lui. >arie #rit le volant, Goméo s(assit à cté d(elle en se réjouissant de la #ers#ective d(une lon+ue course en sa com#a+nie, et ils all"rent c4erc4er Délima 7ui les attendait. ;U mettraiton CoJ %(était un #ro!l"me. Bl n(' avait #lus de #lace dans la voiture. ant #isI ;n se serrerait un #eu. n route #our Pointe=leueI
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"III -ors7ue 4omas découvrit le lac aintCean, il écar7uilla les 'eu6. Camais il n(avait vu un s#ectacle aussi ma+nifi7ue. -e soleil se couc4ait. -e +rand lac #renait des reflets d(or rou+e. %(était Délima 7ui conduisait. Goméo dormait, la t@te contre l(é#aule de >arie.
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Q %e 7u(il est !eau, ton lacI R murmura Penn'. -a jeune Bndienne eut un !ientt sourire.son ans doute étaitelle émue de retrouver villa+e, sa famille. lle vo'ait si rarement ses #arents. Bls ne 7uittaient jamais la réserve de Pointe=leue et elle, 7ui devait à la fois terminer ses études et +a+ner sa vie, ne #ouvait #as souvent #asser des vacances au#r"s d(eu6. Kuand la camionnette a##roc4a d Pointe =leue, Délima é!auc4a encore ce sourire délicat, un #eu éni+mati7ue, 7ui lui allait si !ien. Q e vous attende #as, ditelle, à rencontrer des Bndiens em#lumés. >@me dans les territoires 7ui nous sont réservés, nous nous 4a!illons comme tout le monde. auf les jours de f@tes ancestrales. %es jourslà, nous rev@tons nos costumes de #eau6, à !ords fran+és, !rodés de #erlesS nous #ortons le !andeau 7ui enserre notre front et nos c4eveu6. >ais vous verre, rien ne distin+ue nos villa+es des autres villa+es du Kué!ec. R -a .voiture traversa #lusieurs de ces villa+es. Puis Délima l(en+a+ea sur une route étroite, sinueuse, 7ui fit découvrir à ses amis un #a'sa+e
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fa!uleu6. Goméo dormait toujours, mais Penn', 4omas et >arie s(émerveillaient. Kuant àli!rement Pol', il #armi s(énervaitS il aurait voulu +alo#er les +rands ar!res, écouter les ruissellements d(eau vive, découvrir le +oût du vent dans ce #a's oU toutes les !eautés d(une nature sauva+e se trouvaient réunies. Q -e villa+e oU je suis née est en #leine for@t, dit Délima. >a famille m"ne une vie 7ui ressem!le à celle de nos anc@tres, elle est #armi les derni"res 7ui vivent #rinci#alement de c4asse et de #@c4e. Bl arrive 7ue mon #"re et mes fr"res accom#a+nent des touristes, ils sont d(e6cellents +uides #our les c4asseurs !lancs. >on +rand #"re acce#te #arfois d(initier les visiteurs à nos coutumes, il leur a##rend Q notre R c4asse. X on +rand#"re m(a im#ressionné, dit Goméo 7ui venait de se réveiller. D(a#r"s la descri#tion 7ue tu m(avais faite, je l(ai reconnu tout de suite et, comme tu me l(avais demandé, c(est à lui 7ue j(ai confié le +rand Co. Kuel re+ard étonnantI... %(est vrai, Délima, ton +rand#"re m(a im#ressionné. X %(est un sa+e R, murmura la jeune fille.
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lle .ajouta L Q BB est notre c4ef à tous. t noms é#rouvons toast #eur lui un +rand res#ect. R Délima arr@ta la voiture à l(entrée du villa+e. De jeunes enfants jouaient et couraient. D"s 7u(ils virent Pol' sauter 4ors de la camionnette, ils #ouss"rent des cris de joie et entour"rent le #one', essa'ant de le caresser. >ais Pol' avait tro# envie de se dé+ourdir les jam!esI Bl fila au +alo#, BB ne fut !ien L tt #lus 7u(un éclair !lond #armi les ar!res 7ue le soleil couc4ant frlait de sa lumi"reR >@lés au6 rires des enfants, on entendait le !ruit lé+er 7ue faisait l(eau, la course invisi!le et toute #roc4e d(un ruisseau et les #é#iements des oiseau6. En a##el vint de la for@t. taitce le cri d(un 4omme, celui d(un, animalJ ;n ima+inait des #résences sous les feuilla+es dans la nature calme 7ui allait !ien, tt s(endormir L cari!ou, renard ou #erdri6 !lanc4eJ En ori+nal #eut@tre, ce +rand cervidé au6 !ois immenses, son Q #anac4e R à forte #almure. -es finales #euvent atteindre #lus de deu6 m"tres au +arrot.
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out cela, ce 7ue l(on vo'ait et ce 7ue l(on ima+inait était si !eau 7ue Goméo ne #ut s(em#@c4er l(em!rasser. de #rendre >arie dans ses !ras et de Délima a##ela l(un des enfants. Q >e reconnaistuJ R demandatelle. -(enfant riait L Q u es Délima R, ditil. >ontrant Goméo, il ajouta L Q t celuilà est venu 4ier avec un 4omme !lond 7ui est notre ami. R %ela faisait #laisir à entendre, mais n(étonnait ni Penn' ni 4omas, ni Goméo, >arie et Délima L Co avait toujours été l(ami des enfants. Q ;U est mon +rand#"reJ R demanda Délima. -(enfant #ointa le !ras vers la for@t. Q BB est allé du cté des ca!anes avec le +rand 4omme !lond. X &llons audevant d(eu6, murmura Délima. C(ai l(im#ression 7ue nous n(avons 7u(à suivre les traces de Pol'. Bl a dû sentir Co, il est #arti comme une fl"c4e de ce ctélà. R Goméo #rit la main de >arie. 4omas
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courait en avant avec Penn', et toute la trou#e des enfants entourait Délima. Q -es Q ca!anes R, e6#li7uatelle à Goméo et à >arie, sont des maisons a!andonnées, comme un villa+e fantme. lles sont en !ois. lles ont été construites en #leine nature, en 1901. lles servaient d(4a!itations au6 ouvriers d(une usine de #ul#e à #a#ier. -(usine a fait faillite et #ersonne n(4a!ite #lus là, de#uis tr"s lon+tem#s. R lle se tourna vers les enfants L Q &u lieu de nous suivre, coure dire à mes
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#arents, mes fr"res et mes sVurs 7ue j(arrive avec des amis. ous allons d(a!ord saluer +rand #"re-es et nous revenonss(envol"rent tout de suite. comme R enfants des moineau6 ta#a+eurs, en riant et en criant. Délima et ses amis étaient fati+ués #ar le vo'a+e, Goméo n(en #ouvait #lus mal+ré le #etit somme 7u(il avait fait dans la voiture #endant 7ue les filles conduisaient. Pourtant, en s(enfonçant dans la for@t, ils avaient l(im#ression 7u(ils #ourraient aller tr"s loin. -a fati+ue s(effaçait. Bls marc4"rent lon+tem#s. -e soleil était couc4é, mais la lune se levait 7uand ils a#erçurent les ca!anes.. lles se trouvaient dans une clairi"re inondée de clair de lune. D(a!ord, ils virent Pol'. ;n le reconnaissait de loin à cause de sa crini"re !londe. t #uisR en a##roc4ant, ils s(a#erçurent 7u(il n(était #as seul. & demi cac4és dans les ar!res, ils s(arr@t"rent, muets, stu#éfaits #ar le s#ectacle 7u(ils découvraient L un vieillard, tr"s sec, tr"s droit, s(a##u'ait d(une é#aule contre le tronc d(un éra!le. Bl tenait entre ses mains une sorte de
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#ortevoi6 rusti7ue, fait d(un morceau d(écorce de !ouleau. De tem#s à autre, il le #ortait à sa !ouc4e et modulait cri étran+e, un a##el. -entement, avec un #rudence, un immense ori+nal a##roc4ait. Bl venait de la for@t et allait entrer dans la clairi"re. a masse som!re se dessinait sur les fonds !rumeu6 et !lanc4is de lune. -e +rand Co, de!out, immo!ile, attendait la !@te. r"s doucement, il allon+ea ses deu6 !ras, tendit les mains. Penn' le vit sourire. Bl #arlait. Bl murmurait des mots et c(était !ien à la !@te 7u(il s(adressaitI -e +rand cervidé a##roc4ait toujours. -ors7ue l(4omme et l(animal furent tout #roc4es l(un de l(autre, (a##el modulé du vieillard devint comme un c4uc4otement. Puis il se tut et le silence de la nuit #arut #lus #rofond. Co fit un #as vers l(animal. %eu6 7ui les re+ardaient retinrent leur souffle. Pol' était aussi immo!ile 7u(une statue. -e #rofil du vieillard s(était fi+é, mais 4omas vit 7ue le vieil 4omme souriait, comme Co. %(était un instant de m'st"re et de r@ve, 1*3 http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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un moment ma+i7ue, l(un de ceu6 7ue l(on ne rencontre 7ueréalité dans Lles #ourtant, c(était vrai, une Cocontes. #osa lat main sur la t@te de l(animal 7ui ne !ou+ea #as, 7ui ne s(enfuit #as. Co s(en4ardit et #rit la t@te énorme entre ses deu6 mains. Puis il la caressa. Q BB ne faut #as les déran+er, murmura >arie, il ne faut #as. R Goméo vit 7ue des larmes !rillaient dans ses 'eu6. Des larmes de !on4eur, d(émotion devant tant de !eauté.
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Q Bl est 4eureu6, ici, dit encore >arie. ellement 4eureu6I Bl ne faut #as le ramener dans notre monde. n(est #as #our lui. R %e n(est #as le sien, la ville lle tournait vers Délima un re+ard 7ue le clair de lune a##rofondissait et, debnouveau, elle murmura L Q BB ne faut #as les déran+er. Co est fait #our vivre ici, Délima, dans le #a's de tes anc@tres. Bl est leur fr"re et aussi celui des ar!res, des !@tes, de toute la nature. R Délima 4oc4a la t@te. Puis, doucement, elfe dit L Q %(est ce 7ue #ense mon +rand#"re, sans doute, sinon il n(aurait #as révélé à Co les secrets de la nuit. %(est le #lus +rand 4onneur 7u(il #ouvait lui faire. R .( lle re+ardait le vieillard immo!ile 7ui souriait... Bls furent 7uatre au retour avec Pol'. %omme à l(aller. Co resta dans ce villa+e indien 7ui sem!lait au !out du monde. Bl avait c4oisi. -ors7ue, au moment de #artir, Délima avait em!rassé ses #arents, ses fr"res, ses 1** http://slide pdf.c om/re a de r/full/a ubr y-c e c ile -poly-17-poly-a u-que be c -1982
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sVurs, et ( enfin son +rand#"re, le vieillard, #osant dans la main de sa #etitefille ? cornet d(écorce de !ouleau,-e avait L Q ouvienstoi. ventditem#orte les cris des 4ommes. >ais celui d(entre eu6 7ui a##elle dans la solitude de la nuit trouve une ré#onse. R Ene main sur l(é#aule de Co, il avait ajouté L Q %et 4omme a trouvé la ré#onse, ici. 9 -e re+ard de Co avait la couleur et la clarté du ciel. Des enfants l(entouraient et il riait.
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1928 - 2010
Cécile Aubry, née Anne-José Bénard le 3 août 1928 à Paris, et morte le 19 juillet 2010 à Dourdan, est une écrivaine, scénariste, réalisatrice et actrice française.
on dé!ut de carri"re internationale sem!le tr"s #rometteur $%écile &u!r' fait la couverture de l(édition du 2) juin 19*0 du ma+aine -ife et elle o!tient son #remier +rand succ"s d"s ses dé!uts avec le film Manon, de /enrieor+es %louot tourné en 199. lle si+ne ensuite un contrat avec la 20t4 %entur' 5o6, mais ne tourne 7ue dans un #etit nom!re de films. Dans La Rose noire, on la voit au6 ctés de 'rone Po:er et d(;rson arra?ec4, elle a!andonne son métier d(actrice. r"s l(indé#endance du >aroc, elle devient écrivain #our enfants et ada#te ellem@me ses romans #our la télévision. lle est la m"re de l(acteur et réalisateur >e4di l laoui. lle meurt au centre 4os#italier de Dourdan des suites d(un cancer du #oumon à l(A+e de 81 ans1. r"s des o!s"7ues à l(é+lise de Dourdan, elle est in4umée au cimeti"re communal de >ontrou+e situé à Paris $1e, à cté de sa m"re.
%BC;B -B D ;EFG& P& EBF&
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LISTE DES !"#A$ES Série % &L' 1. Pol' 19) 2. -es vacances de Pol', 19) 3. Pol' et le secret des se#t étoiles, 19)) . Pol' et le diamant noir, 19)8 *. Pol' à Fenise, 19H0 ). Pol' et son ami Pi##o, 19H1 H. Pol' en s#a+ne, 19H2 8. Pol' en unisie, 19H3 9. Pol' et le m'st"re de l(oasis, 19H 10. &u secours Pol' I19H* 11. Pol', la rose et le mendiant, 19H) 12. Pol' au Portu+al, 19H) 13. Pol' au festival #o# 19801981 J 1. Pol' su#erstar, 1980 1*. Pol' s(amuse, 1981 1). Pol' à Paris, 1981 1H. Pol' au Kué!ec, 1982 18. Pol' fait scandale, 1982 19. Pol' et les motards 20. Pol' en Brlande 1982 21. Pol' se fAc4e 1992 22. Pol' amoureu6 1992
Série % BELLE ET SEBASTIE( 1. =elle et é!astien L -e refu+e du rand=aou, 19)), ala6ie 2. =elle et é!astien L -e document secret, 19)), ala6ie 3. é!astien #armi les 4ommes, 19)8, Culliard . é!astien et la >ar' >or+ane L le ca#itaine -ouis >aréc4al, 19)9, Presses Poc?et *. é!astien et la >ar' >or+ane L le retour du arval, 19)9, Presses Poc?et ). En été #our é!astien, 19H2, Presses Poc?et H. é!astien et lMai+le !lanc dition P 19H3 8. é!astien et le +rand c4ien #erdu dition Paul Durand 19H 9. éverine, =elle et é!astien, 19HH, GG Nrands Gomans rands GécitsO 10. =elle et sé!astien LlMenfant de la monta+ne /ac4ette 2008 $ JJJ
DI"E#S 1. n un maillot rose ditions de lM/ermite 19** 2. ;urson et Pé#ito mile Paul dition 19** 3. -esFacances de lumineu6, 19** mile Paul dition . -es découvertes dMourson mile Paul dition 19*H
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*. ). H. 8. 9.
Pic? et icolas , 19*8, /ac4ette -e rou!le des au6, 19*9, ;liven =ouou %olinet à Fersailles ditions >ondiales Del -uca 19)1 =ouou %olinet sur les vaisseau6 du roi ditions >ondiales Del -uca 19)1 =ouou %olinet tam!ours de la Gé#u!li7ue ditions >ondiales Del -uca 19)2
10. Dis, #our7uoi J, 19)H, /ac4ette $Préface 11. %omédies et #rover!es /ac4ette 19H0 12. &n+éli7ue et s'lvain ditions allandier 19H1 13. é!astien et le c4eval sauva+e dition P 19H2 1. -e Ceune 5a!re, 19H3, Presses Poc?et 1*. >es sorciers, Culiard 19H 1). -a source ou!liée /ac4ette 19H* 1H. /ervé et l(anneau d(émeraude, 19H*, =i!liot4"7ue verte, /ac4ette 18. /ervé au c4Ateau, 19HH, =i!liot4"7ue verte, /ac4ette 19. David et Prisca, 19HH, GG Nrands Gomans rands GécitsO 20. -e renard et é!astien P 19HH 21. Ce n(avais #as #ensé à toi, 19HH, Culliard 22. -a rande =astide, 19H9, Culliard 23. -e !on4eur volé, 1981, Culliard 2. =a, da!oum #an dition mile Paul $&nnée J
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