Séchage Appareillage et choix d’un procédé par
André CHARREAU Ingénieur de l’École Spéciale de Mécanique et d’Électricité (ESME)
et
Roland CAVAILLÉ Docteur-Ingénieur de l’Institut des Sciences de l’Ingénieur de Montpellier Comessa SA
1. 1.1
1.2
1.3 1.4 2. 2.1
—
11
2.2 2.3
— — — — —
11 11 12 12 12
3.
Séchage des produits liquides .............................................................
—
12
4. 4.1 4.2
Définition d’un sécheur .......................................................................... Choix du procédé de séchage .................................................................... Spécification technique d’un sécheur........................................................ 4.2.1 Données relatives au produit à traiter .............................................. 4.2.2 Informations relatives au procédé de séchage ................................ 4.2.3 Informations relatives aux utilités.....................................................
— — — — — —
13 13 14 14 14 14
5.
5.2
Dispositifs annexes nécessaires au fonctionnement d’un sécheur ........................................................ Conditionnement de l’air de séchage ........................................................ 5.1.1 Filtres ................................................................................................... 5.1.2 Ventilateurs ......................................................................................... 5.1.3 Déshumidificateurs de l’air ................................................................ 5.1.4 Réchauffeurs d’air............................................................................... Conditionnement du produit à l’entrée du sécheur..................................
— — — — — — —
14 14 14 15 15 15 16
6. 6.1 6.2 6.3 6.4
Procédés de récupération d’énergie................................................... Recyclage de gaz ......................................................................................... Utilisation des gaz extraits en préséchage ou réchauffage ..................... Récupération par échangeurs..................................................................... Pompes à chaleur ........................................................................................
— — — — —
16 16 16 16 16
Pour en savoir plus ...........................................................................................
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J 2 482 - 2 — 2 — 2 — 7 — 9 — 9 — 10 — 10 — 10 — 10 — 11
Séchage des produits pâteux ............................................................... Sécheurs pour produits conditionnés pour être épendables ou pulvérisables ..................................................... 2.1.1 Séchage à conduction externe (tambour écailleur)......................... 2.1.2 Séchage à pulvérisation (tour d’atomisation) .................................. Sécheurs pour produits conditionnés en nouilles ou émiettés ............... Sécheurs pour produits émiettés ou granulés..........................................
5.1
3 - 1991
Séchage des produits solides ............................................................... Séchage à pression atmosphérique........................................................... 1.1.1 Séchage par convection..................................................................... 1.1.2 Séchage par conduction .................................................................... 1.1.3 Séchage par rayonnement................................................................. 1.1.4 Séchage par génération interne d’énergie ....................................... Séchage sous vide partiel ........................................................................... 1.2.1 Sécheurs discontinus ......................................................................... 1.2.2 Sécheurs continus .............................................................................. Séchage à la vapeur d’eau.......................................................................... Lyophilisation...............................................................................................
Doc. J 2 484
’article précédent Séchage. Théorie et calculs [J 2 480] donnait les principes théoriques du séchage, puis des exemples pratiques de calcul et de dimensionnement de quelques sécheurs industriels.
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SÉCHAGE _____________________________________________________________________________________________________________________________
Le présent article est consacré à l’appareillage. Il présente tout d’abord une classification des sécheurs les plus utilisés dans l’industrie, dans le but essentiel de permettre au lecteur un premier choix de matériels aptes à résoudre un problème de séchage. Cette classification est établie en fonction de l’aspect physique du produit à sécher, dans sa présentation à l’état humide. Il est évident que, moyennant quelques aménagements particuliers sur le plan de l’appareil de séchage proprement dit, certains procédés de séchage sont applicables à des produits d’aspects physiques très différents. Les principaux fournisseurs de sécheurs industriels sont répertoriés en [Doc. J 2 484]. Nous attirons l’attention du lecteur sur le fait que divers constructeurs spécialisés dans ce domaine présentent des matériels qui combinent parfois plusieurs effets, notamment conduction et convection, ou rayonnement et convection, afin de proposer des équipements optimisés au niveau de l’efficacité et des rendements énergétiques. Des exemples d’applications et des préconisations simples de choix seront présentés dans le tableau 1. Ensuite seront indiqués quelques éléments du choix d’un procédé de séchage en fonction des spécifications techniques des sécheurs et du produit à sécher. Pour terminer seront décrits les dispositifs annexes nécessaires au fonctionnement des sécheurs (filtres, ventilateurs, déshumidificateurs d’air, réchauffeurs d’air, etc.), ainsi que les procédés de récupération d’énergie.
1. Séchage des produits solides Sont considérés comme appartenant à cette catégorie les produits granuleux, fibreux, pulvérulents, compacts, divisés en morceaux ou présentés sous forme de bandes.
1.1 Séchage à pression atmosphérique On entend par séchage à pression atmosphérique une opération se situant à une pression voisine de la pression atmosphérique, les valeurs de pression et de dépression des circuits aérauliques étant négligeables au niveau de leurs effets.
1.1.1 Séchage par convection Ce mode de séchage est très largement répandu, le gaz de séchage (communément de l’air ambiant) assurant simultanément les transferts de chaleur et de matière. Selon le mode de parcours de l’air vis-à-vis du produit à sécher, on aboutit à diverses classes de sécheurs. 1.1.1.1 Sécheurs par léchage Le courant d’air chaud lèche la surface du produit à sécher. Les échanges entre air et produit se font par la combinaison de deux phénomènes : — convection de surface et conduction interne, pour la chaleur ; — diffusion de la vapeur d’eau dans l’air et migration de l’eau à travers la couche de produit. Un appareil fonctionnant sur ce principe est présenté sur la figure 1.
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Ce sont les phénomènes de conduction interne de la chaleur et de migration de l’eau qui, en général, limitent la vitesse du séchage, laquelle, pour un même produit, dépend donc de son épaisseur. Divers aménagements permettent d’améliorer l’efficacité de séchage : — brassage du produit ; — retournement du produit ; — percussion de l’air sur le produit. 1.1.1.1.1 Brassage du produit Le brassage du produit permet de renouveler en permanence la surface de produit en contact avec l’air et d’utiliser ainsi la surface maximale offerte par le produit pour les échanges de chaleur et de matière. L’appareil le plus fréquemment utilisé est le tambour sécheur rotatif (figure 2) constitué par un cylindre métallique tournant autour de son axe (légèrement incliné sur l’horizontale) et dont la paroi intérieure est équipée de pelles ou d’augets remontant le produit avant de le laisser retomber en pluie à travers le courant d’air chaud. 1.1.1.1.2 Retournement du produit Le retournement du produit permet de renouveler périodiquement la surface de produit en contact avec l’air. Bien que ce retournement soit moins intense que le brassage, il améliore notablement le temps de séchage ainsi que l’homogénéité de siccité du produit final. Dans cette catégorie, on trouvera : — les cylindres rotatifs à paroi intérieure lisse ; — les sécheurs verticaux à plateaux circulaires (figure 3) ; — les sécheurs à convoyeurs à bande pleine multiétagés, le retournement se faisant alors à chaque transfert d’une bande sur l’autre.
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Figure 1 – Sécheur discontinu à convection par léchage
Figure 2 – Tambour sécheur rotatif, à convection par léchage
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Figure 3 – Sécheur vertical rotatif à plateaux circulaires (d’après doc. Comessa SA)
1.1.1.1.3 Percussion de l’air sur le produit Lorsque le brassage ou le retournement ne sont pas possibles, ni souhaitables, eu égard à des considérations particulières sur le produit, la percussion de l’air permet d’améliorer de façon sensible les transferts, donc l’efficacité du séchage. Par l’intermédiaire de buses à fentes ou à trous, l’air de séchage est projeté à forte vitesse sur le produit à sécher. Cela a pour conséquence d’améliorer les coefficients régissant la qualité des
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échanges et, pour les produits perméables, de repousser l’échange au-delà de la couche superficielle. Dans cette catégorie, on trouve : — certains sécheurs à tapis à percussion (figure 4) ; — les sécheurs à aéroportance dans lesquels le produit à sécher, en bandes continues, est maintenu en équilibre statique par les flux d’air de séchage.
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1.1.1.2 Sécheurs par traversée de la couche de produit par l’air de séchage Lorsque la configuration physique du produit le permet (division des particules ou porosité suffisante de la couche), la traversée de la couche de produit par l’air de séchage sera préférée car elle permet une efficacité de séchage bien meilleure. En effet, dans ce cas, chaque particule élémentaire est entourée par l’air de séchage. Cela a pour conséquence d’améliorer les transferts et, par conséquent, de réduire la durée du séchage par le fait que d’une part la surface d’échange entre l’air et le produit est très fortement accrue, d’autre part les phénomènes de conduction de la chaleur et de migration de l’eau se développent sur des distances bien plus faibles. 1.1.1.2.1 Traversée simple Le produit divisé est déposé sur un support poreux fixe ou mobile. L’air de séchage traverse verticalement ou horizontalement la couche de produit. Dans cette catégorie, on trouve : — les sécheurs à tapis transporteur, à palettes perforées ou à mailles (figure 5) ; — les sécheurs à plateaux perforés rotatifs ; — les colonnes de séchage ; — les tambours sécheurs rotatifs à louvres (figure 6). 1.1.1.2.2 Fluidisation Le produit divisé est placé sur un support poreux. L’air de séchage traverse verticalement, de bas en haut, le support et la couche de produit avec une vitesse telle qu’elle provoque une semi-sustentation des particules de produit par effet aérodynamique.
Dans cet état de fluidisation, les échanges sont très intenses et permettent non seulement une efficacité remarquable du séchage, mais encore une utilisation optimale de l’air de séchage se traduisant par une consommation énergétique spécifique très modeste. La fluidisation par l’air est obtenue pour une vitesse d’air fonction notamment de la forme, de la taille et de la masse volumique des particules. Parfois, lorsque l’aspect physique du produit humide le nécessite, l’auge de fluidisation est vibrée mécaniquement (figure 7). Deux autres types de sécheurs à lits fluidisés sont présentés sur les figures 8 et 9. 1.1.1.2.3 Séchage pneumatique Pour des vitesses d’air supérieures aux vitesses limites de chute des particules, il n’y a plus sustentation des particules, mais entraînement des particules dans le flux d’air. L’air a donc une fonction de séchage mais, en plus, une fonction de transport permettant de véhiculer les particules sur plusieurs mètres de distance. Ce procédé est très intéressant lorsque le séchage et le transport doivent être combinés ou lorsque des raisons particulières nécessitent un séchage du produit en un temps très bref. Diverses variantes ont été réalisées sur ce principe, notamment : — les cyclones sécheurs (figure 10) permettant, avec un appareil plus compact que le sécheur pneumatique à simple passage (figure 11a ), d’obtenir un temps de séjour suffisant ; — les sécheurs pneumatiques à recyclage (figure 11b ) sur lesquels un dispositif de séparation centrifuge permet à la matière sèche de quitter le circuit, alors que les particules humides repartent dans le circuit d’air chaud.
Figure 4 – Sécheurs à tapis à percussion, à double soufflage ou à simple soufflage
Figure 5 – Sécheur à tapis transporteur
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Figure 6 – Tambour sécheur rotatif à louvres (d’après doc. Bauart & Elliot Process Engineering Ltd)
Figure 7 – Sécheur-refroidisseur à lit fluidisé vibré (d’après doc. Comessa SA)
1.1.1.2.4 Séchage à pluie de produit Le produit à sécher est divisé par un dispositif mécanique annexe en particules élémentaires, puis introduit à la partie supérieure d’une enceinte verticale parcourue par un flux d’air chaud ascendant dont la vitesse est inférieure à la vitesse limite de chute des particules élémentaires. Les particules de produit tombent donc, par gravité, en chute freinée par l’effet de traînée.
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L’efficacité de ces sécheurs est satisfaisante pour l’élimination de l’eau libre. Par contre, si les caractéristiques d’humidité finale et de vitesse de migration de l’eau dans le produit nécessitent des durées de séchage importantes, on se heurte à des limites d’encombrement, et la fluidisation sera préférée.
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Figure 8 – Sécheur à lit fluidisé avec échangeurs
Figure 10 – Cyclone sécheur
Ce type de sécheur est particulièrement intéressant lorsque, pour des raisons propres au produit, celui-ci ne peut pas être placé en milieu oxydant. Le gaz éliminant les buées peut alors être un gaz inerte dont la consommation est alors limitée au strict minimum. Les paramètres déterminants sont la température de parois acceptable et la capacité évaporatoire nécessaire, ces éléments déterminant la surface d’échange qui sera la caractéristique essentielle des sécheurs (article Séchage. Théorie et calculs [J 2 480]). Plus le gradient de température entre la paroi et le produit sera faible, et plus la surface d’échange devra être importante, à même capacité évaporatoire. Divers types d’appareils pouvant être employés sont décrits ci-après. 1.1.2.1 Sécheurs rotatifs à conduction interne Figure 9 – Sécheur à lit fluidisé statique (d’après doc. Comessa SA)
1.1.2 Séchage par conduction Contrairement à la convection, le transfert thermique vers le produit se fait dans ce cas par contact du produit avec une paroi chauffée extérieurement à l’enceinte de séchage. L’air qui traverse les appareils n’a alors comme rôle que celui d’évacuer les buées issues de la vaporisation de l’eau contenue dans le produit.
Dans ce cas, c’est par conduction entre le produit et la face interne du sécheur que le transfert de chaleur se réalise. Dans cette catégorie, nous citerons les trois types de dispositifs décrits ci-après. a ) Tambours rotatifs Ce sont des cylindres métalliques tournant autour de leur axe légèrement incliné sur l’horizontale (figure 12). Ces cylindres sont soit placés dans une enceinte chauffée transmettant la chaleur à la paroi extérieure du cylindre, soit équipés de faisceaux tubulaires implantés à l’intérieur du cylindre et parcourus par un fluide caloporteur (vapeur, fluide thermique...).
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Figure 13 – Sécheur tambour à palettes
Figure 11 – Sécheurs pneumatiques avec ou sans recyclage de matière
b) Tambours à palettes Ils sont constitués d’enveloppes cylindriques ou semi-cylindriques, statiques, en forme d’auges, et munis d’un ensemble de palettes fixées sur un arbre tournant (figure 13). L’enveloppe extérieure (stator ) est chauffée par l’intermédiaire de gaz chauds ou d’un fluide thermique. Les palettes supportées par le rotor ont pour fonction d’assurer un brassage continu du produit. Dans certains cas, le rotor et les palettes sont conçus pour être parcourus par un fluide thermique. La fonction de brassage est alors complétée par une fonction d’échange thermique avec le produit par l’intermédiaire des palettes qui constituent une surface supplémentaire de transfert de chaleur. c ) Vis chauffantes Ces appareils sont constitués par des vis transporteuses dont le stator (et parfois le rotor) est chauffé par circulation d’un fluide caloporteur. À la fonction de transport s’ajoute alors une fonction d’échange thermique. 1.1.2.2 Sécheurs rotatifs à conduction externe
Figure 12 – Sécheur tambour rotatif à conduction interne
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Dans ces appareils, c’est par conduction entre le produit et la face externe du sécheur que le transfert de chaleur se réalise. Dans cette catégorie se trouvent les cylindres sécheurs (figure 14), constitués d’enveloppes métalliques cylindriques tournant autour de leur axe horizontal. L’intérieur du cylindre est chauffé par un fluide caloporteur, tandis que le produit à sécher est appliqué sur la surface externe. Par conduction, la chaleur est transmise au produit et provoque l’évaporation de l’eau. Une hotte placée au-dessus du cylindre permet l’aspiration des buées. Ces sécheurs trouvent leur principale application dans le séchage de produits en bande continue (papier, tissus...) ou parfois de produits à l’état pâteux (purées, boues résultant d’opérations d’essorage...). Dans le cas de produit en bande, ces sécheurs se trouvent en général regroupés en batteries de plusieurs cylindres, la bande passant successivement sur chacun d’entre eux.
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Figure 14 – Cylindres sécheurs
1.1.2.3 Sécheurs à bande transporteuse Ces appareils sont constitués par une bande transporteuse métallique pleine. Le produit est déposé sur la face supérieure du brin supérieur, dont la face inférieure est chauffée par l’intermédiaire de rampes à gaz, en général.
1.1.3 Séchage par rayonnement Dans ce mode de séchage, l’énergie nécessaire à l’évaporation est transmise par rayonnement d’une surface chaude sur le produit à traiter. L’intérêt du système réside dans le flux de chaleur transmissible, celui-ci étant d’autant plus élevé que la surface rayonnante a une température élevée. Ce procédé de séchage est très efficace pour l’élimination de l’eau, surtout lorsque le produit à sécher n’est pas thermosensible. Les sources chaudes émettrices peuvent être soit des émetteurs au gaz combustible, soit des émetteurs électriques. En général, les sécheurs ainsi équipés sont constitués par des convoyeurs à tapis ou à balancelles ou des carroussels (figures 15 et 16) traversant une enceinte dont les parois sont tapissées d’émetteurs.
Figure 15 – Sécheur tunnel vertical à balancelles
L’intérêt du système réside dans le fait que l’échauffement du produit à sécher est d’une part très rapide et d’autre part uniforme, tant au sein de la masse qu’en surface. De ce fait, la migration de l’humidité interne vers la surface s’en trouve favorisée par la mise en jeu de pressions de vapeur à l’intérieur des pores du produit à sécher (capillaires), augmentant ainsi les vitesses de transfert. 1.1.4.1 Séchage par pertes diélectriques Le produit constitue le diélectrique d’un condensateur dont les armatures placées en dessus et en dessous sont alimentées en courant alternatif à haute tension et haute fréquence. En général, l’une des électrodes (électrode de masse) est constituée par le tapis métallique transporteur supportant le produit, l’électrode haute fréquence étant une armature fixe placée au-dessus du produit. 1.1.4.2 Séchage par micro-ondes Le produit est placé sur un convoyeur traversant une enceinte équipée d’ émetteurs d’hyperfréquences fixés aux parois de l’enceinte.
1.1.4 Séchage par génération interne d’énergie
1.1.4.3 Broyeurs sécheurs
Dans ce mode de séchage, l’enthalpie de vaporisation est générée par le frottement interne des molécules de produit, frottement obtenu par l’agitation provoquée par une source émettrice à haute fréquence ou mécanique.
Certains produits nécessitant d’être broyés peuvent être séchés par l’échauffement communiqué au produit par l’opération de broyage. Il s’agit de broyeurs à marteaux ou à disques, parcourus par un courant d’air chaud servant à évacuer le produit broyé et les buées.
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Figure 16 – Étuve à balancelles ou carroussels (d’après doc. Comessa SA)
1.2 Séchage sous vide partiel Ces sécheurs fonctionnent sur le principe du séchage par ébullition, la chaleur transmise au produit servant à réchauffer celui-ci jusqu’à sa température d’ébullition, qui est d’autant plus faible que la pression est elle-même faible. D’où l’intérêt du séchage sous vide pour des produits thermosensibles, le vide étant d’autant plus poussé que la température limite admissible par le produit est faible. Le transfert de chaleur se fait essentiellement par conduction interne ou par rayonnement. Dans cette catégorie, nous trouverons des appareils à fonctionnement discontinu ou continu.
1.2.1 Sécheurs discontinus a ) Tambours rotatifs Ils sont analogues à ceux décrits au paragraphe 1.1.2.1a. b ) Tambours à palettes Ils sont analogues à ceux décrits au paragraphe 1.1.2.1b. c ) Sécheurs biconiques Ces sécheurs (figure 17) allient en général le transfert de chaleur par conduction à l’élimination de l’eau par ébullition sous vide partiel. Leurs parois sont chauffées par un fluide caloporteur circulant dans une double enveloppe et assurant ainsi le transfert de chaleur au produit.
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L’établissement d’un vide partiel par l’évacuation en continu des gaz incondensables et des buées permet des opérations de séchage à des températures faibles (inférieures à 100 oC) et sont ainsi conseillées pour le traitement de produits thermosensibles. Le brassage du produit obtenu par la rotation de l’appareil favorise une bonne qualité d’échange thermique. La géométrie de ces sécheurs leur permet de résister particulièrement bien à l’action mécanique due à la mise sous vide de l’enceinte. Ces appareils fonctionnent en discontinu, par charges, et ont des capacités allant de quelques dizaines de kilogrammes à quelques tonnes.
1.2.2 Sécheurs continus Il s’agit essentiellement de convoyeurs métalliques inclus dans une enceinte étanche. L’alimentation et l’extraction du produit se fait par l’intermédiaire de dispositifs très sophistiqués au niveau de l’étanchéité.
1.3 Séchage à la vapeur d’eau Il s’agit, dans ce cas, de séchage par convection, le fluide de séchage étant de la vapeur d’eau surchauffée au lieu d’être de l’air ou un gaz inerte. Les avantages résident notamment : — dans la capacité thermique plus élevée de la vapeur d’eau par rapport à celle de l’air ;
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Figure 17 – Sécheur biconique sous vide partiel (d’après doc. Pfaudler-Werke AG)
— dans le fait que l’on supprime la résistance de diffusion de la vapeur d’eau dans l’air, résistance qui constitue un frein à la rapidité du séchage. Les appareils fonctionnant sur ce principe sont essentiellement des sécheurs à traversée simple. Les applications en sont toutefois actuellement limitées par les matériels annexes aux sécheurs [ventilateurs, échangeurs, dépoussiéreurs... ; (§ 5)].
1.4 Lyophilisation Ce procédé de séchage combine l’action du froid et du vide en provoquant la sublimation de la glace, le cristal passant directement à l’état vapeur, sans transition par la phase liquide. Ces appareils permettent d’obtenir des produits secs d’excellente qualité au plan des caractéristiques organoleptiques, du respect des qualités biologiques et de la préservation des vitamines. Nota : pour plus de détails, le lecteur pourra se reporter à l’article Sublimation [J 2 470] dans ce traité.
2. Séchage des produits pâteux
En général, ces produits nécessitent d’être conditionnés avant séchage pour leur conférer des caractéristiques physiques appropriées pour leur introduction dans le sécheur. Ces opérations de conditionnement peuvent être : — un malaxage : certains produits retrouvent sous l’effet d’un malaxage une fluidité propre à permettre leur pulvérisation ou leur épandage ; — une extrusion ou un boudinage, pour obtenir un produit sous forme de cylindres de diamètre constant appelés nouilles ; — un émiettage ; — une granulation avec recyclage éventuel du produit sec.
2.1 Sécheurs pour produits conditionnés pour être épendables ou pulvérisables 2.1.1 Séchage à conduction externe (tambour écailleur) Cet appareil (figure 18) est constitué par un cylindre métallique tournant, à axe horizontal, dont la surface interne est chauffée par un fluide caloporteur ou des gaz de combustion. Le produit est étalé sur la génératrice supérieure. Une racle, placée à 180o ou 270o de la ligne d’étendage, élimine la croûte de produit séché et la déverse dans une goulotte réceptrice.
Sont considérés comme appartenant à cette catégorie les produits dont les caractéristiques d’écoulement ne permettent pas leur pulvérisation et dont la cohésion entre particules est trop forte pour en permettre simplement la division.
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Figure 18 – Tambour écailleur à conduction externe
2.1.2 Séchage à pulvérisation (tour d’atomisation) Dans cet appareil (figure 19), l’élément essentiel est le système de pulvérisation qui conditionne l’efficacité du sécheur et la qualité du produit sec. Le produit est pulvérisé au sommet d’une enceinte cylindrique verticale parcourue par un courant d’air chaud descendant ou en spirale ascendante. Les particules pulvérisées au contact de l’air chaud descendent par gravité. Les plus grosses sont récupérées à la base de l’enceinte, les plus légères étant emportées par le courant d’air chaud et récupérées par les systèmes de dépoussiérage. La pulvérisation augmente considérablement la surface d’échange entre l’air et le produit, conférant ainsi une grande efficacité de séchage.
2.2 Sécheurs pour produits conditionnés en nouilles ou émiettés Ces produits sont séchés : — par léchage (§ 1.1.1.1) dans des sécheurs discontinus à convection (figure 1) et des tambours rotatifs à convection (figure 2) ; — par percussion (§ 1.1.1.1.3) dans des sécheurs à tapis (figure 4) et des sécheurs à aéroportance ; — par traversée (§ 1.1.1.2) dans les appareils décrits sur les figures 5, 6, 7, 8 et 9 ; — par séchage pneumatique (§ 1.1.1.2.3) dans des cyclones sécheurs (figure 10) ou dans des sécheurs pneumatiques (figure 11).
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Figure 19 – Tour d’atomisation
2.3 Sécheurs pour produits émiettés ou granulés Ces produits sont séchés : — dans des tambours rotatifs à convection (§ 1.1.1.1.1 et figure 2) ; — dans des tambours rotatifs à conduction interne (figure 12) et dans des tambours à palettes (figure 13) ; — dans des sécheurs à lits fluidisés (§ 1.1.1.2.2 et figures 7, 8 et 9) ; — dans des vis chauffantes (§ 1.1.2.1c ).
3. Séchage des produits liquides Sont considérés comme appartenant à cette catégorie les produits dont les caractéristiques d’écoulement permettent l’étendage ou la pulvérisation. Pour sécher ces produits, nous trouverons essentiellement : — les tambours à conduction externe (§ 2.1.1) ; — les sécheurs à pulvérisation (§ 2.1.2).
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Des tentatives ont été faites pour sécher ces produits en lit fluidisé, par pulvérisation du liquide sur un support fluidisé de billes inertes très fortement agitées par des dispositifs appropriés. À ce jour, ces essais n’ont pas permis d’aboutir à une application industrielle de ce procédé. Par ailleurs, les lyophiliseurs décrits dans le paragraphe 1.4 conviennent aussi bien pour les produits liquides (par exemple le lait) qu’avec les produits solides.
4. Définition d’un sécheur 4.1 Choix du procédé de séchage De nombreux types de sécheurs peuvent être aptes à sécher un même produit (tableau 1). Le choix devra être orienté en fonction des besoins propres à l’utilisateur. Le problème des transferts de chaleur et de matière est en général correctement résolu, les connaissances tant scientifiques que pratiques donnant des éléments de réponse assez fiables. Le produit proprement dit, par contre, du fait de ses caractéristiques physico-chimiques et de son comportement au cours du séchage, devra être un élément essentiel du choix, le sécheur pouvant présenter des problèmes non pas de séchage à proprement parler, mais de détérioration ou de non-conformité du produit du fait des effets secondaires générés par l’opération de séchage (par exemple : détérioration par prise en masse ou au contraire division excessive, détérioration par élévation excessive de température modifiant les caractéristiques du produit par rapport à celles souhaitées, détérioration par oxydation indésirable du produit due à un temps de séchage trop long, etc.)
Cet aspect, hélas très souvent négligé par le donneur d’ordre, est la cause de bien des déconvenues des utilisateurs qui, bien que disposant d’un produit sec (au sens propre du terme), sont insatisfaits, voire déçus, par la présentation du produit sec et par sa dénaturation éventuelle rendant le produit impropre à l’utilisation escomptée et mettant en cause le choix du procédé de séchage. C’est pourquoi, les éléments de choix exposés ci-après ne permettront au lecteur qu’une présélection des procédés de séchage possibles. Au niveau du projet, nous ne saurions trop conseiller vivement au responsable du projet : — de consulter, de façon aussi large que possible, les éventuels fournisseurs des matériels présélectionnés ; — d’exiger des fournisseurs présélectionnés soit la visite d’installations fonctionnant sur un produit identique (ou à la rigueur analogue) à son produit, soit la réalisation d’essais semi-industriels sur son produit, et ce pendant une durée suffisamment significative pour s’assurer de l’adéquation du procédé retenu à ses besoins. La plupart des constructeurs sérieux doivent pouvoir satisfaire à l’une ou l’autre de ces exigences, voire aux deux. Il est fréquent que, pour la réalisation des essais, le constructeur sollicite une participation aux frais générés. Cette dépense, d’un montant faible par rapport au coût de l’investissement (1 à 4 % selon la taille de l’installation industrielle), mérite d’être faite sans hésitation ; elle permet ainsi de minimiser les risques et les frais de perte d’exploitation engendrés par les mises au point a postériori, longues et onéreuses. La plupart des constructeurs sérieux de sécheurs sont capables de garantir (et d’obtenir pratiquement) les performances de séchage et de rendement thermique demandées, leur expérience et les possibilités de réglage des matériels le permettant. Peu de constructeurs sérieux sont capables, par contre, de garantir sans essais préalables significatifs, ou références précises, l’obtention d’un produit fini conforme aux souhaits du donneur d’ordre. (0)
Tableau 1 – Guide pour le choix des sécheurs Type d’appareil
Type de produit à sécher
Exemples
Tambour à conduction externe Sécheur à pulvérisation Lit fluidisé Lyophiliseur Sécheur sous vide partiel
Produits liquides ou pâteux étendables ou pulvérisables
Tambour à conduction externe Sécheur aéroportant Sécheur à tapis à percussion Sécheur à tapis à rayonnement Sécheur à pertes diélectriques
Produits solides en feuilles, Cellulose, papier, bois de placage, textiles tissés ou non tissés, en plaques ou en bandes continues objets moulés.
Sécheur à bandes perforées Sécheur à plateaux perforés Sécheur sous vide Sécheur pneumatique Sécheur en lit fluidisé Sécheur à pluie de produit Vis chauffantes Tambour à palettes Tambour rotatif à convection Colonnes de séchage
Produits pâteux extrudables ou émiettables ou granulables. Produit solides divisés
Kaolins, argiles, pigments, minerais concassés, farines, sels chimiques ou minéraux, engrais, tourteaux, sucre, pulpes, légumes découpés, céréales.
Sécheur à bande à percussion Sécheur à convoyeur Tambour rotatif à convection Broyeur sécheur Sécheur à pertes diélectriques Sécheur à rayonnement Sécheur à micro-ondes
Produits solides non divisés Produits solides en formats (1)
Produits moulés d’origine et de nature diverses (alimentaire, minérale, chimique), minéraux, supports imprimés.
Lait, jus de fruit, purées, gâteaux de filtration, liquides épaissis par ébullition.
(1) Par exemple : objets moulés, planches prédécoupées, emballages préformés.
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■ Méthodologie Le choix d’un procédé de séchage doit être mené selon les méthodes d’analyse de la valeur des procédés. Il est, en effet, hautement souhaitable, et ce pour des raisons économiques évidentes, d’éviter les transformations inutiles du produit. Si, après analyses, celles-ci s’avèrent indispensables, elles seront envisagées avec le constructeur du sécheur. C’est la raison pour laquelle le chef de projet devra se poser la question de l’utilisation du produit dans la partie aval du procédé. Si cette utilisation nécessite une présentation physique particulière, il recherchera le procédé permettant de sécher le produit dans sa conformation définitive. Sinon, il cherchera le procédé de séchage ne nécessitant aucune transformation, ou à défaut le moins possible de transformation du produit.
4.2 Spécification technique d’un sécheur 4.2.1 Données relatives au produit à traiter Pour définir un sécheur, il faudra communiquer au fabricant les informations suivantes : — nature du produit à sécher, formule chimique ; — débit de produit à l’entrée de l’appareil ou production de produit sec ; — nature de l’humidité : on prendra soin de préciser s’il s’agit d’eau d’imbibition ou d’eau de cristallisation ; — taux d’humidité initial et final, en précisant si le taux d’humidité est exprimé par rapport à la matière humide ou par rapport à la matière anhydre ; — masse volumique apparente et densité du produit à traiter ; — courbe de répartition granulométrique : cette donnée est très importante, car elle conditionne fortement le choix du procédé de séchage ; le pourcentage de fines (particules de diamètre inférieur à 150 µm) et leur répartition granulométrique doivent aussi être précisés de manière à bien choisir le système de dépoussiérage ; — capacité thermique du produit à traiter, en précisant s’il s’agit de celle du produit humide ou du produit anhydre ; — présentation du produit : poudre, pâte, agrégats... ; — aptitude à la manutention : facilité d’écoulement, mottage, sensibilité à l’électricité statique, comportement viscodynamique particulier (thixotropie) ; — température maximale supportable par le produit et type de réactions entraînées par le dépassement de cette température ; — sensibilité du produit à l’oxydation ; — nature de l’agent de séchage : air, azote... ; — éventuellement une isotherme d’adsorption d’eau ou un réseau d’isothermes (article Séchage. Théorie et calculs [J 2 480]) ; — données de sécurité : température d’auto-inflammation, concentration maximale des poussières dans l’air, classe d’explosivité.
4.2.2 Informations relatives au procédé de séchage Il faudra indiquer : — la température et l’humidité relative du gaz de séchage (dans le cas de l’air en précisant les maximums et les minimums) ; — le mode de génération de chaleur souhaité : vapeur, combustible gazeux, liquide ou solide, énergie électrique (il est également nécessaire de préciser si le produit peut être mis en contact avec les fumées produites par la combustion) ; — la nécessité de refroidir le produit après séchage (certains appareils peuvent combiner le séchage et le refroidissement) ; — la nature des matières pouvant être mises en contact avec le produit ;
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— le type souhaité de système de dépoussiérage des gaz extraits (cyclone, filtre, laveur) ; — la concentration maximale admissible dans les gaz d’exhaure dépoussiérés. Il conviendra de préciser si l’alimentation du produit est susceptible de fluctuer en débit.
4.2.3 Informations relatives aux utilités Il faudra indiquer : — pour la vapeur : la pression relative, les informations sur la saturation et la surchauffe, le débit maximal possible ; — pour les combustibles : leur nature, leur composition, leur pouvoir calorifique inférieur, éventuellement leur pression ; — pour l’électricité : les tensions disponibles, le nombre de phases, le neutre identifié, la puissance disponible au transformateur, la classification de la zone où sera placé le sécheur (antidéflagrant ), de manière à définir les équipements électriques. Dans le cas où l’on désire refroidir avec un moyen autre que l’air, il faut préciser la nature de l’agent de refroidissement (eau, eau glycollée, détente directe d’un fluide frigorigène), sa température initiale, sa pression, la variation de température acceptable dans le cas de l’eau ou de l’eau glycollée.
5. Dispositifs annexes nécessaires au fonctionnement d’un sécheur 5.1 Conditionnement de l’air de séchage L’air insufflé dans le sécheur nécessite d’être traité par des matériels annexes, afin de lui conférer les caractéristiques propres à son emploi. Nous passerons en revue, de façon succincte, les annexes le plus fréquemment rencontrées sur les installations.
5.1.1 Filtres En fonction des conditions atmosphériques ambiantes et de la nature du produit à traiter, l’air de séchage nécessite parfois d’être épuré des poussières qu’il contient. Cette épuration peut être sommaire, par passage au travers de matelas de fibres arrêtant les plus grosses particules, ou plus poussée, par passage au travers de filtres et de dispositifs plus sophistiqués arrêtant non seulement des poussières de la taille du micron, mais encore débarrassant l’air de séchage des bactéries, germes et micro-organismes. Les spécialistes de ces matériels peuvent garantir les taux d’épuration les plus sévères, les technologies disponibles permettant d’obtenir de tels résultats (article Filtration. Technologie [J 3 510] dans le traité Génie des procédés). Il faut cependant conserver en mémoire que de tels équipements doivent être judicieusement prévus, car non seulement ils coûtent le montant de leur achat, mais encore ils génèrent des frais d’exploitation non négligeables pour leur entretien et par la consommation d’énergie électrique supplémentaire générée par la perte de charge de l’air due à leur présence.
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5.1.2 Ventilateurs
5.1.4 Réchauffeurs d’air
Ces annexes sont des équipements indispensables pour fournir à l’air l’énergie mécanique indispensable à son transfert à travers le dispositif de séchage. Nous trouverons essentiellement deux types de ventilateurs employés pour les sécheurs : — les ventilateurs de type hélicoïde ; — les ventilateurs de type centrifuge.
Afin de donner à l’air des capacités d’absorption de l’eau, il est nécessaire de le réchauffer (article Séchage. Théorie et calculs [J 2 480]) pour en abaisser l’humidité relative, c’est-à-dire le rapport de la pression de vapeur d’eau dans l’air à la température considérée à la pression de vapeur saturante de l’eau à la même température. Divers systèmes permettent d’atteindre ce résultat.
Dans l’un ou l’autre des cas, ces ventilateurs sont animés par des moteurs électriques. Les ventilateurs hélicoïdes sont capables de fournir de gros débits (de l’ordre de 102 m3/s), mais sous des pressions totales de valeur assez faible (quelques centaines de pascals). Les ventilateurs centrifuges couvrent une vaste gamme de débits et permettent, selon leur configuration, d’atteindre des niveaux de pression totale importants (quelques kilopascals). Selon leur conception ils sont capables de véhiculer de l’air fortement chargé en poussières. En règle générale, ceux permettant de véhiculer l’air fortement poussiéreux présentent des valeurs de rendement plus faibles. Cet élément est à prendre en compte pour le calcul de la rentabilité et de l’implantation éventuelle de dispositifs de filtration de l’air. De nombreux fabricants sérieux existent sur le marché, ils fournissent les courbes caractéristiques de leurs matériels, permettant la sélection de l’appareil approprié en fonction des débits et des pressions souhaités, ainsi que du niveau sonore que l’on souhaite ne pas dépasser. En règle générale, il est préférable de véhiculer l’air le plus froid possible car ces appareils étant volumétriques, leur taille, donc leur coût, en sera optimisé. Le réglage et l’ajustement des caractéristiques de débit d’air peuvent être réalisés par divers moyens : — l’utilisation de clapets ; — l’utilisation d’inclineurs ; — le réglage de la vitesse du ventilateur. Nota : pour plus de détails, se reporter aux articles Ventilateurs. Compresseurs. Notions fondamentales. Dimensionnement [BM 4 500] et Ventilateurs. Compresseurs. Aspects technologiques [BM 4 501], du traité Génie mécanique.
5.1.4.1 Aérothermes à fluide caloporteur Ils sont constitués par des séries de tubes, ailettés ou non, enfermés dans un caisson. Le but des ailettes est d’accroître la surface d’échange avec l’air. Le pas et la nature des ailettes sont essentiellement fonction des caractéristiques de l’air à réchauffer, de la puissance thermique demandée à l’aérotherme et du gradient de température existant entre l’air et le fluide caloporteur circulant à l’intérieur des tubes. Bien que l’on ait intérêt à prévoir le plus possible de surface ailettée, il sera prudent de tenir compte de la teneur en poussières de l’air à réchauffer, ces poussières venant vite encrasser les aérothermes, entraînant non seulement une diminution du coefficient d’échange, mais encore un accroissement des pertes de charges, générant, outre une augmentation de la puissance électrique consommée, une réduction de la capacité évaporatoire du sécheur. Les fluides caloporteurs le plus généralement utilisés sont soit la vapeur d’eau (saturée ou surchauffée, à des niveaux de pression et de température très variables selon les ateliers), soit un fluide thermique dont l’emploi permet de porter l’air à des températures (de l’ordre de 300 o C) supérieures à celles obtenues avec des aérothermes à vapeur. 5.1.4.2 Aérothermes électriques Le principe est le même que pour les aérothermes à fluides caloporteurs, la différence résidant dans le fait que l’énergie est apportée par effet Joule sur une résistance alimentée en courant électrique. Ces aérothermes permettent l’obtention de températures d’air très élevées (jusqu’à 800 oC). 5.1.4.3 Générateurs à brûleurs
5.1.3 Déshumidificateurs de l’air L’air de séchage peut nécessiter, dans certains cas, d’être déshumidifié, afin d’en abaisser le taux d’humidité initial et d’accroître sa capacité d’absorption d’eau. Parmi les divers matériels disponibles, nous retiendrons ceux le plus fréquemment utilisés, fonctionnant soit par condensation, soit par adsorption. ■ Dans le premier cas (condensation), la température de l’air est abaissée de façon à se situer au-dessous du point de rosée, ce qui entraîne la condensation de la vapeur d’eau contenue en excès dans l’air. La teneur en eau finale de l’air ne dépend donc que de sa température finale. Certains dispositifs permettent de récupérer l’enthalpie de condensation de la vapeur d’eau pour la transférer à l’air déshumidifié en vue de son réchauffage. ■ Dans le second cas (adsorption), l’air à déshumidifier passe sur un support hydrophile. Il abandonne alors son humidité sur ce support, dont les capacités d’adsorption d’eau sont régénérées par un traitement approprié, soit de façon continue, soit de façon discontinue. Bien que parfois utilisés pour l’air de séchage (à faible température), ces dispositifs de dessication de l’air sont plus fréquemment employés pour l’air de refroidissement des produits après séchage.
L’énergie nécessaire au réchauffage de l’air est obtenue par la combustion de combustibles gazeux (gaz naturel, méthane, propane, butane, gaz pauvre...), liquides (fuel domestique, léger ou lourd) ou solides (charbon, bois, déchets...). Selon l’utilisation de l’air, le réchauffage peut être réalisé : — par mélange direct des gaz de combustion à l’air de séchage : cela implique que l’air de séchage se trouve chargé des produits de la combustion tels que eau de combustion et divers polluants (SO2...), avec, en contrepartie, un rendement thermique meilleur ; — par échange indirect, l’air de séchage se réchauffant alors au contact de la surface extérieure d’enveloppes parcourues intérieurement par les gaz de combustion : cela permet d’avoir un air de séchage exempt des produits de combustion, mais au détriment du rendement thermique. Divers types de brûleurs : — brûleurs à torche ; — brûleurs à veine d’air ; — brûleurs linéaires ; sont disponibles sur le marché, chez de nombreux constructeurs spécialisés, chacun trouvant son domaine d’excellence dans des cas d’application dont le développement sort du propos de cette présentation. Nous noterons toutefois la très grande souplesse procurée par l’utilisation des combustibles gazeux permettant de moduler la puissance développée par le brûleur sur des plages très grandes.
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SÉCHAGE _____________________________________________________________________________________________________________________________
En ce qui concerne les combustibles liquides ou solides, il est essentiel, pour leur choix, de prendre en considération la puissance thermique nécessaire au sécheur. En effet, les combustibles à faible coût d’achat nécessitent souvent des préparations annexes onéreuses et dont l’utilité ne se justifie qu’à partir d’une certaine puissance.
Cela explique l’emploi, de plus en plus fréquent, de dispositifs permettant d’améliorer le rendement thermique global. Parmi les plus utilisés, nous avons retenu essentiellement les quatre systèmes décrits ci-après.
6.1 Recyclage de gaz 5.2 Conditionnement du produit à l’entrée du sécheur La plupart des sécheurs ont un fonctionnement d’autant plus satisfaisant que : — la granulométrie des produits à sécher est homogène et constante ; — l’humidité des produits à l’entrée est stable et constante ; — le débit de produit traité est régulier. Cela permet de délivrer un produit sec de caractéristiques stables et dans des conditions de rendement énergétique satisfaisantes. C’est pourquoi, bien qu’il soit souhaitable, en général, d’éviter les transformations inutiles du produit, il n’en demeure pas moins recommandé de conditionner le produit humide entrant. Ce conditionnement aura pour objectif de donner au produit une présentation homogène et stable, semblable, autant que faire se peut, à celle souhaitée dans le procédé aval. Divers traitements peuvent être envisagés : — broyage ; — émottage ; — extrusion ; — émiettage ; — boudinage ; — granulation ; — etc. Ces traitements sont réalisés sur des matériels soit conçus par le fournisseur du sécheur, soit conçus et commercialisés par des constructeurs spécialisés. De même, les dispositifs d’alimentation devront délivrer un débit de produit aussi régulier que possible en atténuant les fluctuations de la production en amont. Pour atteindre ces résultats, des capacités tampons seront prévues lorsque cela est possible et elles devront comporter des dispositifs d’extraction du produit avec possibilité de réglage des débits. Nous retiendrons pour mémoire : — les assiettes rotatives ; — les distributeurs vibrants électromécaniques ou électromagnétiques ou pneumatiques ; — les bandes transporteuses ; — les vis sans fin de manutention ; — les dispositifs à chaînes ou à taquets ; — etc. Là encore, les caractéristiques du produit et la consultation de constructeurs spécialisés guidera le choix final.
6. Procédés de récupération d’énergie Afin que le sécheur conserve une capacité évaporatoire suffisante, l’air de séchage ne peut être chargé en humidité de façon importante, en général. Il s’ensuit que l’air extrait en fin de séchage conserve une enthalpie importante due non seulement à sa chaleur sensible, mais aussi à la chaleur latente de la vapeur d’eau qu’il contient.
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Ce recyclage est en général partiel. Il consiste à renvoyer dans le sécheur une partie des gaz extraits qui, après mélange avec de l’air neuf, est à nouveau réchauffée. Ce système trouve son intérêt essentiel lorsque les gaz extraits sont peu chargés en humidité et méritent d’être davantage saturés.
6.2 Utilisation des gaz extraits en préséchage ou réchauffage Dans certains cas, les gaz extraits peuvent servir à alimenter soit un appareil de préséchage du produit en amont, soit à réchauffer le même produit, voire éventuellement un autre produit.
6.3 Récupération par échangeurs Ce procédé consiste à faire circuler les gaz extraits au travers d’enveloppes cylindriques ou planes. Sur l’autre face de ces enveloppes, l’air neuf circule. L’échange de chaleur se fait à courants croisés ou à contre-courant. Les gaz extraits cèdent de ce fait leur chaleur à l’air neuf. Ces systèmes permettent d’obtenir une bonne récupération thermique, tant de la chaleur sensible que de la chaleur latente de la vapeur d’eau contenue. Toutefois, selon le taux de poussières contenues dans les gaz extraits, il est parfois impératif de prévoir un dispositif de lavage des surfaces en contact avec les gaz extraits, du fait de leur encrassement, notamment lorsqu’il y a condensation. En outre, le choix des matériaux revêt une importance réelle afin d’éviter des corrosions susceptibles de réduire la durée de vie de ces matériels. Dans ce domaine, nous noterons également la présence de caloducs. Ces appareils sont constitués de tubes scellés, ailettés ou non, contenant un fluide, et de structure capillaire. Les gaz chauds cèdent leur chaleur en vaporisant le fluide contenu qui, à l’état de vapeur, se déplace vers la zone froide où il se recondense en cédant de la chaleur à l’air neuf, puis retourne vers la zone chaude par capillarité à travers la structure poreuse interne du tube où il est à nouveau vaporisé sous l’effet des gaz chauds. Ces appareils fonctionnent essentiellement en contre-courant et permettent des récupérations performantes.
6.4 Pompes à chaleur Ces dispositifs utilisent également un fluide intermédiaire ainsi qu’un dispositif de recompression mécanique. Le fluide est vaporisé sur un échangeur traversé par les gaz chauds ; il est ensuite recomprimé et cède à l’air neuf non seulement la chaleur récupérée des gaz chauds, mais également celle issue de la recompression. Là encore, les performances de ces pompes à chaleur s’avèrent intéressantes, en dépit de l’énergie électrique consommée par le compresseur. Nous noterons toutefois que le niveau de température atteint après réchauffage de l’air, de l’ordre de 130 oC, reste encore assez limité pour des raisons essentiellement technologiques. Ce domaine de la récupération d’énergie s’est fortement développé au cours de la dernière décennie, du fait notamment des prix élevés atteints par les combustibles industriels. Seule la technologie limite l’invention dans ce domaine, où la créativité est grande.
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P O U R
Séchage par
E N
André CHARREAU Ingénieur de l’École Spéciale de Mécanique et d’Électricité (ESME)
Roland CAVAILLÉ Docteur-Ingénieur de l’Institut des Sciences de l’Ingénieur de Montpellier Comessa SA et
François VACHET Docteur-Ingénieur de l’Institut National Polytechnique de Grenoble Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Électrochimie et d’Électrométallurgie de Grenoble Ingénieur Procédé Rhône-Poulenc Industrialisation
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Revues françaises et étrangères Il n’existe pas de revue traitant uniquement du séchage. Les revues ci-contre publient régulièrement des articles sur le séchage. — Industries Alimentaires et Agricoles (IAA). — Revue Générale de Thermique. — Chemical Engineering. — Les Documents Techniques du CETIAT. Drying Technology, éditée par MUJUMDAR (A.). Mac Gill University Montreal, Canada, publiée par Marcel Dekker Inc.
Congrès International Drying Symposium (congrès biennal).
Doc. J 2 484
3 - 1993
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Doc. J 2 484 − 1
S A V O I R P L U S
P O U R E N S A V O I R
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Normalisation Association Française de Normalisation AFNOR NF E 31-201
4-71
Réchauffeurs. Pulseurs d’air. Caractéristiques. Méthode générale d’essais en plate-forme.
NF E 31-202
9-74
Batteries de chauffage d’air. Caractéristiques. Méthode générale d’essais en plate-forme.
E 33-060
11-75
NF EN 255-1
6-89
E 51-001
1-68
Séchoirs industriels. Guide d’essais de réception. Pompes à chaleur. Pompes à chaleur avec compresseur entraîné par moteur électrique pour le chauffage ou le chauffage et la réfrigération. Partie 1 : termes, définitions et désignations (remplace NF E 38-100 de 11-83). Ventilateurs. Vocabulaire. Classification.
NF S 30-101
9-73
Vocabulaire de l’acoustique. Définitions générales.
U 31-601
9-86
Séchoirs continus à grains. Détermination des performances.
12-86
Règles d’essais aérauliques en plate-forme des ventilateurs à enveloppe refoulants et aspirantsrefoulants. Méthode du caisson réduit au refoulement.
X 10-231
4-84
Distribution et diffusion d’air. Technique de mesure du débit d’air dans un conduit aéraulique.
X 11-695
11-87
Granulométrie. Caractérisation des séparations granulométriques.
NF X 15-010
11-72
NF X 44-001
2-81
Séparateurs aérauliques. Vocabulaire.
NF X 44-051
7-78
Dépoussiéreurs. Classification et principes de mesure de leurs caractéristiques.
Mesure de l’humidité relative.
En ce qui concerne les normes étrangères (DIN, BSI, ASTM, SAE...) et internationales (ISO) correspondantes, s’adresser à l’AFNOR qui diffuse les textes des normes étrangères et leur traduction. Il est également possible d’obtenir la traduction des normes étrangères auprès de l’Association de Documentation pour l’Industrie Nationale (ADIN).
Constructeurs Agrochem.
Guedu.
Aoustin et Cie.
Kestner SA.
APV (Sté).
Maguin SA.
Chimie Équipement Feucht SA.
Neu Process International.
Corneloup SA.
Niro Atomiser (Sté).
Guedu Malaxeurs-Mélangeurs.
P L U S
NF X 10-200
Sécheurs agricoles
Italvacuum.
Maury SA.
Krauss Maffei France.
Comia FAO (Construction de Matériels Industriels et Agricoles).
Moritz SA.
Promill (Sté).
Rosin Engineering Co. Ltd.
Ventilateurs
Sécheurs industriels
S’adresser à l’UNICLIMA ou au CETIAT (§ Organismes français).
Comessa SA.
Brûleurs
De Dietrich et Cie.
S’adresser au CETIAT.
Duprat et Cie SA.
Organismes français et étrangers Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (CETIAT). Comité Européen des Constructeurs de Matériel Aéraulique EUROVENT. Institut Français de l’Énergie (IFE). Union Intersyndicale des Constructeurs de Matériel Aéraulique Thermique Thermodynamique et Frigorifique UNICLIMA. Syndicat National des Industries d’Équipement MTPS. Branche constructeurs de fours et d’équipements thermiques.
Doc. J 2 484 − 2
Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie (AFME). Association Française de Séchage dans l’Industrie et l’Agriculture (AFSIA). (Siège social à l’ENSIGC - INP Toulouse) Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME). Separation Process Service (SPS).
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