DEPARTEMENT D’ARCHITECTURE 2009/2010 MODULE (THEORIE DU PROJET)
1ER COURS :
LA PROGRAMMATION ARCHITECTURALE ET URBAINE
Enseignant ATTAR Abdelghani
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LA PROGRAMMATION ARCHITECTURALE ET URBAINE INTRODUCTION L’es pace public est par essence essence le lieu de la superposition et de la confrontation de différentes différentes
technicités. Il renvoie à des domaines multiples et variés faisant appel à des champs de compétences extrêmement diversifiés : voirie, réseaux, circulation, signalétique, sécurité, éclairage, espaces verts, paysages urbains, mobilier urbain, urbanisme, transports, tourisme, pratiques sociales, culturelles, symboliques, identités, histoire urbaine, etc.… A l’heure actuelle, les méthodes et les pratiques pour concevoir et fabriquer l’espace public
sont en pleine évolution sur le l e territoire communautaire. Elles tendent à organiser et renforcer les compétences des maîtrises maîtrise s d’ouvrage. Cependant, les conditions de lancement, de conduite et de mise en œuvre des projets d ’espaces publics restent multiples et variables suivant les maîtres d’ouvrages, les différents services d’un même maître d’ouvrage, les types et les lieux d’intervention, etc.… QU’EST CE QU’UN PROGRAMME ?
Provenant du grec programma qui signifie « ce qui est écrit à l'avance », le terme programme correspond au premier sens à un texte annonçant annonçant et décrivant diverses actions d'un événement à venir. Le programme détaille ainsi ce qui va être organisé. or ganisé. Dans le domaine de la production du cadre bâti, il comporte deux autres acceptions : il peut désigner la fonction générale de l'équipement qui va être réalisé ou correspondre à un texte donnant des instructions pour le réaliser. Employé de façon rare et isolée jusqu'au milieu du 20eme siècle pour désigner essentiellement le fait d'élaborer un document « programme », le mot « programmation » prend un sens nouveau nouveau à partir des années 1950. Théorisée et appliquée appliquée dans le domaine de la planification économique économique en France et également dans celui celui du management des organisations organisations aux États-Unis, la notion de programmation en tant que démarche rationnelle de résolution de problèmes et système de traitement d'informations complexes, est mobilisée dans ces deux pays comme nouveau mode d'action en urbanisme et en architecture au cours des années 1960. Elle est aussi requise comme « méthode » consistant, une fois le problème Par "logique managériale," est fait référence à des logiques d'actions se déterminant à partir de l'expression d'enjeux et d'objectifs souvent contradictoires portées par différents acteurs, au sens où les entendent les sociologues des organisations établi grâce à un diagnostic, à fixer des objectifs puis à déterminer les moyens pour essayer de les atteindre. Qu’il s’agisse de démarche ou de
méthode, la programmation peut alors coïncider avec toute la durée de réalisation d'un projet ou, dans une quatrième acception du terme, correspondre à une phase particulière du processus de projet, celle de la définition des attendus d’une action, de la réalisation d’un aménagement ou d’une construction précédant la phase de formalisation ou résolution spatiale
appelée conception. Dans un contexte juridique, institutionnel et technique de plus en plus complexe et économiquement économiquement plus tendu, il est devenu indispensable de prendre le temps de formaliser les intentions de la maîtrise d’ouvrage et de vérifier la faisabilité de ces intentions avant
d'engager le projet.
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QU’EST CE QUE LA PROGRAMMATION ? L’acte de construire un équipement, d’aménager un espace pub lic,
de réhabiliter un bâtiment... ne répond pas à une science exacte. Il se développe au contraire très souvent dans un mode prévisionnel, ou l’évaluation prend une part importante : la démarche de programmation cherche à répondre à cette réalité. Cerner les attentes d’un maître d’ouvrage, d’un usager, évaluer des surfaces, définir le niveau de qualité du projet, envisager sa gestion, estimer des coûts d’opération… tels sont les objectifs de la démarche qui vise à maîtriser le projet depuis «l’intention de faire» jusqu’ à sa réalisation et au delà . Cette prise en compte d’un maximum de paramètres, le plus en amont possible, participe à garantir la qualité du projet. D’un point de vue légal, il s’agit d’une obligation qui incombe au maître d’ouvrage et qu’il ne peut déléguer. En tant que décideur et responsable de l’opération, le maître d’ouvrage peut utiliser la programmation comme un cadre qui lui permet de se structurer autour d’un chef de projet et de se faire accompagner pour s’assurer de prendre les bonnes décisions à chaque
étape. Le rôle du programmiste est de déterminer l’organisation fonctionnelle du projet plusieurs scénarios qu’il élabore avec l’équipe de maîtrise d’ouvrage.
à partir de
A l’issue de cette mission, le dossier de programmation sert d e référence pour la conception et le dessin du projet lui-même . Cette seconde phase, menée par le maître d’œuvre , peut être
suivie par le programmiste. La démarche de programmation fonctionne quelques soient la taille et le type d’opérations. «Programmer, c’est qualifier plutôt que quantifier»
(H.-Ch. Barnedes)
Qui sont les programmistes et quelles missions peut-on leur confier ? Les programmistes sont issus de formations initiales très diverses : architectes, ingénieurs, géographes, sociologues, urbanistes... Leurs champs de compétences touchent tous les aspects de l’aménagement et de la transformation du cadre de vie et de cadre bâti.
Les missions principales qui peuvent leur être confiées sont les études préalables, le préprogramme et le programme d’une opération. Généralement, pour un programme, le niveau de la prestation confiée à un programmiste correspond au suivi de l’opération jusqu’au niveau APD (avant projet détaillé) du projet dont la conception revient au maître d’œuvre . Des missions complémentaires peuvent lui être confiées. Dans le cadre d’un concours par exemple, il peut participer à la commission technique pour l’évaluation des propositions architecturales qui découlent du scénario fonctionnel élaboré par lui et retenu par le maître d’ouvrage. Dans tous les cas, quel que soit le montage de l’opération, quand le maître d’œuvre a été choisi, un programmiste peut analyser le projet retenu pour vérifier son adéquation avec le programme. Globalement, il est dans l’intérêt du maître d’ouvrage de lui confier un ensemble cohérent de tâches et de s’assurer qu’il l’assiste le plus tôt possible et jusqu’ à la phase APD de la conception du projet voire au-delà . 3
POURQUOI UN PROGRAMME ? Pas de projet sans programme La mise au point du programme est la première étape de la démarche du projet d’aménagement d’un espace public. Elle est fondamentale et incontournable, tant : • Pour l’engagement de la (des) maîtrise(s) d’ouvrage ;
clarification des compétences de chacune des maîtrises d’ouvrage impliquées dans le processus de programmation, et ultérieurement dans la réalisation du projet ; • Pour la compréhension des enjeux par la maîtrise d’œuvre ; • Pour la cohérence d’un projet dans l’écriture et le fonctionnement de la ville dans son ensemble ; • Pour la
OBJECTIF DU TRAVAIL DE PROGRAMMATION EN ARCHITECTURE ET EN URBANISME Le travail de programmation est sensé soulever les objectifs, les problèmes a résoudre et les attentes vis à vis d’une opération contrairement à celui de la conception qui consiste à traduire ces ambitions par des dessins d’aménagement. L’histoire de nos sociétés contemporaines depuis les débuts de l’ère industrielle et urbaine,
montre que cette démarche a des sources multiples : on retrouve des points communs avec les méthodes de l’urbanisme (sociologie, démographie, économie…), les méthodes de e l’ingénierie industrielle (analyse de la valeur…), les théories de l’architecture des 19 et 20e siècles…
La démarche programmatique, bien au-delà de la seule production d'un programme, consiste en la mise en place des conditions appropriées de dialogue et de réflexion entre les acteurs d’une opération, au service d'un projet. Elle a pour objectif de favoriser la maîtrise de la qualité d’un projet dans tous ses aspects symboliques, d’usages, techniques, d’exécution, économiques, d'intégration urbaine et environnementale – intégrant sa "durabilité". Cette qualité passe par la mise en place d’une véritable coopération entre les trois principales instances – politique, technique et d’usage -
concernées par un projet, de manière à rendre compatibles des demandes et niveaux de performances attendues, exprimés par des groupes sociaux et des individus aux préoccupations souvent différentes, avec des contraintes liées aux conditions et aux contextes propres à chaque opération. Le processus mis en place doit permettre aux acteurs d'intervenir efficacement, en fonction de leurs responsabilités et compétences. L’objectif essentiel est d’apporter au maître d’ouvrage l’ensemble des éléments nécessaires à l’élaboration du projet pour s’assurer de son opportunité. Cette démarche vise à garantir la qualité de l’opération y compris les conditions de vie et d’exploitation de la co nstruction ou de l’aménagement à venir.
Vis-à-vis du maître d’ouvrage, l’enjeu est de définir les objectifs du projet au niveau politique, économique, social, et urbain. Le travail du programmiste consiste à collecter, hiérarchiser, synthétiser et communiquer les données, les contraintes, les besoins, les attentes et les exigences... Il recueille les informations auprès des décideurs, des services, des
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utilisateurs. Il consulte les études antérieures, les diagnostics techniques et les réglementations en vigueur... Etant une phase pré-opérationnelle, la démarche permet en termes de concertation de discuter avec les différents acteurs du projet et de consulter des compétences extérieures... Le volet «communication» de la démarche prend une part souvent déterminante pour valider les objectifs et faire adhérer les différents intéressés, notamment les utilisateurs. Il peut aussi apaiser les craintes des opposants au projet. Dans le cadre d’un projet d’aménagement urbain, cette démarche répond aux besoins de concertation avec la population. Vis-à-vis du maître d’œuvre, l’enjeu est de lui donner l’ensemble des éléments nécessaires à l’élaboration du projet en les hiérarchisant. Pour favoriser le travail de collaboration entre le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre, il s’agit de définir les éléments du programme tout en permettant une certaine souplesse pour le choix des solutions architecturales et d’aménagement.
2.
LES
DIFFERENTES PHASES ET ETAPES DE LA PROGRAMMATION EN
ARCHITECTURE ET EN URBANISME Selon les spécialistes du cadre bâtis comme il est mentionné dans les cahiers de l’atelier des
espaces publics de Lille métropole la programmation peut se décomposer en trois phases successives : - La pré programmation qui énonce une intention de réalisation. Elle permet les premiers arbitrages et la précision des choix préalables à la conception. Le document produit est destiné au(x) maître(s) d’ouvrage ;
- La faisabilité qui permet de tester la validité de l’intention ; - La rédaction du programme qui doit formaliser les objectifs du projet. Lors de la recherche d’un conce pteur, ce document définit la commande à réaliser. Sur le plan juridique, le programme devient un document contractuel du marché de maîtrise d’œuvre. PHASE 1 : LA PRE- PROGRAMMATION La pré-programmation correspond aux intentions premières de la maîtrise d’ouvrage, intentions qui devront être testées lors des études de faisabilité. A ce stade, il ne peut s’agir pour les maîtrises d’ouvrage que d’une phase d’interrogation ou au mieux d’un souhait concernant un éventuel projet, mais non d’une décision de réa liser.
Le pré programme peut donc prendre des formes très diverses allant du simple énoncé verbal à de premières études pour les cas d’espaces publics plus complexes. Lors de cette phase, un état des lieux et un diagnostic qui sont tous deux du ressort de la maîtrise d’ouvrage, doivent être engagés au plus tôt. Un chef de projet, interlocuteur unique de la maîtrise d’ouvrage, devra être désigné.
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POUR DÉFINIR LES ENJEUX : RÉPONDRE AUX QUESTIONS QUI ?
D’ou vient la demande ? Qui a décidé d’engager un projet ?
QUOI ?
Que veut-on construire ?
POUR QUI ? Quels seront les utilisateurs ? Les usagers ? Quel public ? Qui gérera le bâtiment ? POURQUOI ? Répondre ŕ une demande de la population ? Améliorer, créer, remplacer un équipement ? COMMENT ? Quel financement ? Quels partenaires ? Faut-il prendre un Assistant ŕ Maîtrise d’Ouvrage ? OÙ ?
Quel site ? Quelles sont les contraintes d’urbanisme,
les contraintes techniques... Qui est propriétaire du terrain, des différentes parcelles ?
QUAND ?
Y-a-t-il des impératifs de date de mise en service, de libération de locaux ?
Le temps est facteur de qualité «Le temps, le plus grand des artistes» (Auguste Perret).
1. L’état des lieux L’état des lieux peut être défini comme l’ensemble des données "objectives" permettant une description de l’espace concerné par le futur projet. Alors que le diagnostic doit être plus ordonné et plus synthétique, l’état des lieux est un recueil de données qui doit viser une
certaine exhaustivité. Il comprend des données "physiques" mais également des dispositions réglementaires et normatives composées d’éléments disparates et parfois même contradictoires qui feront l’objet de cadrages et d’arbitrages durant le processus de programmation. L’état des lieux peut être moins formalisé dans les cas d’une maîtrise d’œuvre interne. Dans les cas d’externalisation de la maîtrise d’œuvre, il devra permettre au lecteur une compréhension aisée du site et des données qui y sont liées. Aussi l’exhaustivité
recherchée devra être accompagnée par un effort de hiérarchisation des données afin de faciliter sa lecture. Cet état des lieux est découpé en deux catégories de données complémentaires : • Les données générales : c’est le fond documentaire et cartographique important qui permet d’informer très précisément du contexte et de l’état des lieux des espaces relevant de la compétence communautaire. • Les données spécifiques : en complément, un état des lieux spécifique du site doit être réalisé à base d'enquêtes de terrain et d'études spécifiques. A la fois plus précis, plus sensible, il doit faire apparaître les enjeux du site (fonctionnement, continuités urbaines, historique, esprit du lieu…).
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1.1. Les données générales Ce chapitre répertorie les éléments d’analyse et d’état des lieux à balayer systéma tiquement
pour constituer le dossier informatif . Suivant la dimension et les enjeux du site d’intervention, ces éléments insérés dans le dossier peuvent être plus ou moins largement détaillés. Cependant, afin de faciliter la tâche de la maîtrise d’œuvre, ce fond documentaire
devra contenir des données sélectionnées tel que : • Catalogue des matériaux ; • Extraits du Plan de Déplacements Urbains (PDU) ; • Extraits du Plan Local d’Urbanisme (PLU) ; • Guides (à venir) des espaces publics, des matériaux, du
mobilier et du végétal.
• Plan lumière ; • Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP) ; • Plan vert ou Trame verte ;
1.2. Les données spécifiques En complément des données d’ordre général, un "état des lieux" spécifique au proj et
devra être réalisé et mis à disposition des différents acteurs. Contrairement aux données générales, la fourniture de données spécifiques nécessite une véritable production de la part de la maîtrise d’ouvrage afin d’être en mesure de communiquer des éléments dont certains peuvent parfois nécessiter des études particulières (pollution des sols par exemple). Lorsque ces données préexistent, il est souhaitable qu’elles puissent faire l’objet d’un traitement propre au projet concerné afin : • D’appor ter un maximum de confort de lecture aux équipes de maîtrise d’œuvre ; • De permettre aux différents maîtres d’ouvrage d’avoir une vision synthétique du lieu.
Les données spécifiques utiles à rassembler sont relatives : • Aux données physiques : - relevé géomètre du périmètre d’intervention : plan, matériaux, nivellement ; - plan d’état des lieux du périmètre élargi (périmètre d’étude) ; - études de sol, qualité du ou des sous- sols, structures de chaussées existantes… ; - pollution des sols ; - plan de récolement des réseaux ; - composants des espaces publics proches : gabarits, usa ges, matériaux… ; - mobilier urbain, signalétique, éclairage dans le périmètre élargi ; - patrimoine végétal ; - environnement sonore (carte du bruit) ; • Aux usages : - relevé du bâti, affectation des sols ; - équipements publics, rôles, usages, accessibilité ;
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- approche sociologique : perceptions, attentes, inquiétudes, usages... • À la gestion du site :
- statut foncier, délimitations privé/public, modalités de gestion ; - responsabilités respectives des maîtrises d’ouvrage ; • Aux déplacements :
- maillage des voies, hiérarchisation ; - circulation, comptages, accidents ; - stationnement ; - transports en commun ; - générateurs de flux ; • À l’histoire du site :
- historique du lieu : plans anciens, patrimoine disparu et existant ; • Aux protections patrimoniales :
- bâtiments ou sites classés; - archéologie ; • À la genèse du projet :
- projets en cours et projets récents (< 5 ans) dans la zone d’influence ; - historique des différentes études ou réflexions préexistantes.
2. Le diagnostic et les orientations Un diagnostic pour définir les enjeux, il a une double utilité : • Il constitue la base des orientations de la maîtrise d’ouvrage et il lui permet de se doter d'une vision partagée par les différentes composantes de la maîtrise d’ouvrage (services, comaîtres d’ouvrage,…) ;
Il fournit un ensemble de documents sur lesquels la maîtrise d’œuvre peut s’appuyer pour travailler. Alors que l'état des lieux défini précédemment présente des données "objectives", le diagnostic est plus synthétique et plus engagé. Il cerne et tente d’évaluer : • Les atouts et potentiels du site ; • Les contraintes et les problèmes identifiés par la maîtrise d’ouvrage ; • Les enjeux du projet. •
Ces différents éléments sont, pour partie, issus d'une approche prenant en compte les différentes échelles de la métropole, de la ville, du quartier et de l’environnement immédiat du périmètre de l’opération envisagée.
Quel contenu ? S’inscrivant dans une analyse "dynamique" , le diagnostic doit procéder par croisement des approches. C’est un document syn thétique qui rassemble à la fois des données quantifiées et
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des éléments d’analyse du fonctionnement de l'espace et des
éléments issus d'une lecture "sensible" du site (croquis, relevés photos, schémas de perception). Pour des espaces publics complexes, l’analyse des usages pourra être utilement développée dans le cadre d’études sociologiques qui font aujourd’hui trop souvent défaut. La définition des besoins s’attachera particulièrement à : • reformuler les attentes (perceptions, inquiétudes, usages…) ;
identifier les dysfonctionnements et les éventuelles oppositions relatifs à la sécurité, au confort, à la gestion, à la lisibilité, au morcellement du sol, aux conflits entre utilisateurs (automobilistes / piétons / cyclistes), etc. La définition des attentes s’attachera à prendre en compte à la fois celles : • Des utilisateurs ; • Des gestionnaires ; • Des élus (présence du végétal, art dans la ville...). •
Ce travail a pour objectif principal d’aboutir à la définition des enjeux et à une
hiérarchisation des priorités : • En termes d’importance (échelle spatiale des enjeux) ; • En termes d’urgence (échelle temporelle). Les enjeux et priorités, avec leur hiérarchie, sont traduits dans les orientations du projet , composantes majeures du programme. Les analyses sociologiques Les analyses sociologiques ont pour objectif d’intégrer dans le processus de programmation le contexte socio-économique local, les évolutions résidentielles, les attentes fonctionnelles (usages) et les représentations symboliques (image) des publics concernés… Ces travaux peuvent permettre également : - d’alimenter ultérieurement des processus d’évaluation ; - de définir les meilleures conditions de conduite des opérations (information, concertation, participation). Plusieurs agglomérations dans le monde ont systématisé ce type d’approche qui permet de " privilégier le point de vue des bénéficiaires finaux, habitants, usagers, citadins dans leur diversité1". Ces missions sociologiques s’appuient généralement sur : - l’analyse fine de la fréquentation (comptages) ; - l’analyse des pratiques (interviews et entretiens auprès de panels). Nécessitant une technicité spécifique, ces missions doivent être confiées à des équipes spécialisées ; elles comprennent généralement : - une description des pratiques sociales ; - un repérage des différents publics ; - l’analyse du vécu de ces publics ; - l’explicitation des attentes des usagers ; 1
Méthode, guide de programmation, les cahiers de l’atelier des espaces de l`Ille métropol itaine
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- l’explicitation des attentes et besoins des gestionnaires ; - des propositions d’éléments de programme ; - des recommandations pour la mise en œuvre de la concertation, de l’information et de l’évaluation.
PHASE 2: LA FAISABILITE Le programme reste souvent un document théorique qui juxtapose les demandes spécifiques de différents acteurs (commune, commerçants, usagers…). Aussi, la faisabilité doit permettre de confronter et de tester des hypothèses d’orientations programmatiques sur le site pressenti. Cette phase est essentielle car elle doit conclure sur la faisabilité du projet, en la confirmant ou la plaçant sous conditions, voir en l’infirmant. La réalisation d’éléments de faisabilité, formalisés par des simulations graphiques, des profils, des schémas l ’organisation, permet de mettre en relation, les différents éléments programmatiques de vérifier leur cohérence et de tester les priorités de la maîtrise d’ouvrage.
La faisabilité doit être distinguée de la notion d’opportunité . Alors que la faisabilité s’attache principalement aux domaines techniques, économiques et sociaux, l’opportunité du projet relève d'abord d'un choix politique en fonction d’un besoin et de la hiérarchisation des priorités. Pour confirmer les enjeux et le programme, cette analyse de la faisabilité devrait être faite dans tous les cas. Il ne s’agit pas de faire un premier plan du projet d’aménagement, mais bien de vérifier la cohérence et la compatibilité des éléments programmatiques (attentes et demandes) à partir de tests de capacité : importance et positionnement du stationnement, implantation des équipements publics, présence végétale, organisation de marché ou de festivités…
Approche simplifiée ou étude approfondie La phase d’analyse de la faisabilité du projet peut être relativement simplifiée (profil en travers à main levée définissant une organisation viaire, simulations d’aménagement au 1/500) ou beaucoup plus étoffée, suivant le degré de complexité de l’espace public concerné.
Dans certains cas, elle peut donner lieu à une étude spécifique de faisabilité (avec recours à un BET ou à un concepteur). La décision d’approfondir la question de la faisabilité en recourant à un BET peut résulter de nombreux critères : • Caractéristiques du site (superficie, contraintes propres au lieu,…) ; • Nature et importance des enjeux du projet ; • Complexité des questions posées ; • Budget prévisionnel élevé d e l’opération. Dans l’hypothèse d’une telle étude de faisabilité, confiée à un BET ou un concepteur, cette
étude devra rester au niveau de test de cohérence du programme proposé sans pour autant faire le projet "avant l’heure".
Les simulations graphiques Formalisés par des simulations d’aménagement, ces éléments de faisabilité ne doivent pas nécessairement être insérés en l’état dans un dossier programme. Il faut éviter que les simulations d’aménagement ne deviennent un frein à l’expression du concepteur du projet ou, à l'inverse, qu'elles suscitent des propositions en réaction. Pour cela les simulations doivent être retranscrites sous forme de schémas plus ouverts qui permettront une plus grande latitude 10
de propositions. Ces schémas deviennent alors des éléments programmatiques qui font partie intégrante du programme. Dans tous les cas, ces schémas et simulations devront être présentés et expliqués en prenant bien soin d’éviter toute confusion avec le projet qui relève d’une phase ultérieure.
PHASE3 : LA REDACTION DU PROGRAMME Le dossier "Programme" remis à l’équipe de maîtrise d’œuvre comprendra
les 4 éléments
suivants : • L’état des lieux qui sera le plus exhaustif possible ; • Le diagnostic identifiant les problèmes et les hypothèses d’actions ;
Les orientations d'aménagement qui reprennent de façon synthétique les enjeux et les priorités de la maîtrise d'ouvrage ; • L’enveloppe financière prévisionnelle indiquant, s’il y a lieu, le phasage et les tranches conditionnelles. Le programme constitue le docume nt essentiel de cette phase d’élaboration du projet d’espace public car il traduit les objectifs de la maîtrise d’ouvrage. Pour être efficace vis-à-vis de la maîtrise d’œuvre, ce document doit être "lisible", "percutant" et donc synthétique. Lors de cette phase, là encore quel que soit le type de la maîtrise d’œuvre retenu (interne ou externe), et quelles que soient les modalités de choix du concepteur, la phase de programmation doit donner lieu à une production formalisée et validée par les services et élus compétents. Suivant la complexité, le programme peut être réalisé en interne ou par un "programmiste". •
1. Quel contenu ?
énoncé commun aux acteurs, généralement la Communauté urbaine et la commune concernée, pour présenter le contexte et les objectifs de la maîtrise d’ouvrage. En préambule, il doit énoncer les enjeux du site , l’ ambition du projet ainsi que les objectifs recherchés par la (ou les) maîtrise(s) d’ouvrage : qualité spatiale, fonctionnement général, usages, co ût… Les orientations doivent, à l’intérieur du périmètre d’étude et des limites d’intervention des travaux, indiquer, en hiérarchisant les éléments prioritaires : • La nature des espaces publics à réaliser (espace ouvert, jardin, espace piétonnier polyvalence des lieux,…) ; • Les usages futurs (marché, fête foraine) et le détail des contraintes liées à ces usages ; • Les principes de stationnement : identifier, quantifier et localiser les différents types de stationnements (résidentiel, pendulaire, courte durée) ainsi que les livraisons et livraisons spéciales ; • Les flux de circulation (volume et vitesse) et le fonctionnement des différents modes de Le programme prend la forme d’un
déplacements à venir (TC, VL, vélos, motos, taxis, PL,…) ; • Les parcours piétons ou cyclistes à privilégier • L’accessibilité des PMR
;
; • Les équipements spécifiques à réaliser (kiosque,…) ; 11
• Les orientations concernant l'aménagement physique
de l'espace. Les indications, variables selon les situations, peuvent notamment concerner les questions suivantes : plantations, présence de l'eau, traitement du sol, mobilier urbain, composition de l'espace (liste non exhaustive). La maîtrise d’ouvrage indiquera également dans le programme, les éléments spécifiques aux
questions relatives à : • La sécurité (limitation réelle des dangers physiques liés à la présence d’obstacles, de matériaux, à la géométrie et au traitement des lieux ; • La gestion pour laquelle il sera utile d’associer en amont les services responsables de la maintenance ultérieure de l’équipement projeté afin qu’ils précisent leurs demandes ;
La qualité environnementale ; les critères permettant de la définir devront être indiqués : pérennité et possibilité de recyclage des matériaux, bilan énergétique (production, transport) des matériaux utilisés, chantier "propre", perméabilité des sols,... A l’issue de la phase de programmation, des questions peuvent rester "ouvertes". Dans ce cas, elles apparaîtront en tant que telles dans le document "programme" qui hiérarchisera et expliquera clairement : •
•ce qui est fixé par la maîtrise d’ouvrage ; •et, le cas échéant, les points (limités) pouvant être modifiés ; •les éléments à propos desquels la maîtrise d’ouvrage n’a pas arrêté de position définitive
et
appelle les propositions du concepteur. Concernant cet aspect, il convient de rappeler que lors des études de conception, la loi MOP article 2 en France appliquée aussi par plusieurs pays en Europe notamment indique que " le programme et l’enveloppe financière prévisionnelle, définis avant tout commencement des avant-projets, pourront toutefois être précisés par le maître de l’ouvrage avant tout commencement des études de projet. Lorsque le maître de l’ouvrage décide de réutiliser ou de réhabiliter un ouvrage existant, l’élaboration du programme et la détermination de l’enveloppe financière prévisionnelle peuvent se poursuivre pendant les études d’avant projets ; il en est de même pour les ouvrages complexes d’infrastructure définis par un décret en conseil d’Etat ." En effet, le contenu des programmes n’est pas figé et peut encore évoluer ou s’adapter jusqu’aux avants projets définitifs. La validation de cette phase clôture en même
temps le programme.
2. Le cahier des charges Dans le cas d’une consultation de maîtrise d’œuvre ,
le programme sera complété par les pièces nécessaires au bon déroulement du processus retenu par la maîtrise d’ouvrage. Le Cahier des charges a pour utilité de présenter le processus de réalisation du projet et à valeur d'acte d’engagement entre le maître d’œuvre et le(s) maître(s) d’ouvrage. Le Cahier des charges doit indiquer : • La définition et l’organisation de la maîtrise d’ouvrage en interne (indications sur l’organisation et les rôles des différents services) et, dans les cas de maîtrises d’ouvrage complexes, la description précise de l ’organisation de la Co-maîtrise d’ouvrage ;
Les compétences et rôles respectifs de la commune et des autres parties prenantes éventuelles ; •
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• le nom du "chef de projet" , interlocuteur unique, représentant toutes les maîtrises d’ouvrage, tout au long des études et travaux ; le cas échéant, les noms des autres
interlocuteurs qu'il est souhaitable ou possible de consulter dans le cadre de la coordination assurée par le chef de projet ; • L’organisation des études et le processus d‘élaboration du projet ;
La méthode de choix de la ou des maîtrises d’œuvre (concours, commande directe, marché de définition) ; • Le type de mission confiée (maîtrise d’œuvre partielle ou complète) ; •
• La composition du jury
(en cas de concours) ou du comité de pilotage ;
• L’organisation du suivi (comité de pilotage, modes de validation) ; • Le budget de travaux ; • Le calendrier et le phasage des travaux ; • Les compétences
demandées ;
• Les prestations attendues (éléments à fournir par la maîtrise d’œuvre) et leur restitution.
Conclusion récapitulative des étapes principales de la programmation architecturale et urbaine Suite à ce qui a été cité nous pourrons résumer les différentes phases relatives à La programmation architecturale et urbaine par les différentes phases suivantes hiérarchisées dans l`ordre qui suit :
L`analyse du contexte C`est l’étape indispensable de perception des paramètres de l’opération, de ses motivations et de ses enjeux au travers d’analyse foncière, urbaine, socioéconomique, démographique. La
synthèse de ces études met en évidence les opportunités et potentialité du projet. L’analyse des besoins Elle est menée conjointement avec le maître de l’ouvrage, les utilisateurs et usages. Pour la
qualification et la définition du projet, cette analyse permet de définir un pré- programme théorique qui présente la liste des locaux et espaces nécessaires à un fonctionnement optimal de l’équipement.
La proposition de scénarios Avec la confrontation des données issues de l’analyse du contexte et l’analyse des besoins, la proposition de scénarios permet de tester la faisabilité de l’opération dans le respect des contraintes de site, réglementaires, de phasage des travaux d’économie du projet (voir
exemple figure1).
Le programme architectural Il permet au concepteur de formaliser son projet au niveau esquisse, il reprend l’ensemble
des contraintes liées au projet, les objectifs exprimés dans les précédentes phases et définit en outre la fonctionnalité de l’équipement.
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Le programme technique détaillé C`est le cahier des charges pour le concepteur, il définit le niveau de performance attendue pour l’équipement, au travers des prescriptions techniques générales et particulières. Il décrit les caractéristiques architecturales, les exigences techniques et l’équipement et le matériel
dus au titre du marché. L’assistance au concours de maîtres d’œuvre Il s’agit d’assister a la sélection des
candidats, la prise en compte de l’analyse, l’analyse
des projets et le choix du lauréat. L’assistance post- concours
Elle prend en compte les phases APS, APD et le projet et les dossiers de consultation des entreprises pour accompagner , la maîtrise d’ouvrage tout au long des études de maîtrise d’œuvre.
Figure 1
14
Schéma
résumant les phases précédant la définition d’un ouvrage
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3. DIALECTIQUE
DES ACTEURS DANS LA CREATION PROGRAMMATION EN ARCHITECTURE ET EN URBANISME
ET
LA
"L'acteur" dans la production de l’objet architectural Qui est acteur en "architecture" dans le processus de production d'un ouvrage architectural? Bien sur, cela varie. Dans le cas le plus simple, il peut y avoir un seul acteur qui décide, conçoit, produit et utilise un ouvrage architectural, son lieu d'habitat, cabanon, maison ... Ce fut, et c'est encore le cas pour la production d'une majeure partie de l'habitat des hommes. Mais le schéma courant actuellement en France, et dans la plupart des pays développés, conduit a distingué quatre catégories d'acteurs: - le maître d'ouvrage, qui décide de la création d'un ouvrage, de son programme, en assure le financement et passe commande de sa réalisation; - le maître d'œuvre, qui conçoit l'ouvrage et en dirige l’exécution; - l'entrepreneur, qui réalise l'ouvrage; - l'usager, qui l'utilise. C'est l'archétype cher aux architectes, dans lequel ils se situent comme acteurs centraux et essentiels de la production d'architecture, prestataires de service du maître d'ouvrage, chargés de la tutelle et du pilotage de l'entrepreneur. La réalité est le plus souvent fort différente. D'une part, le nombre réel d'acteurs peut être beaucoup plus important et diversifie par démultiplication: - de la maîtrise d'ouvrage (maîtres d'ouvrage multiples, maître d'ouvrage délégué); - de la maîtrise d'œuvre (plusieurs maîtres d' œuvre associés ou successifs, répartition des missions de conception en plusieurs phases, intervention du Bureau d'Etude Technique); - de l'entrepreneur (sous-traitance, et formes multiples de conjonction d'entreprises). D'autre part, les lignes de partage entre le rôle respectif de ces différents acteurs sont loin d'être aussi tranchées que ne le souhaiteraient les architectes: - le regroupement des fonctions de maître d'ouvrage et du maître d' œuvre est courant aux Etats-Unis et tend à se développer plus ou moins officiellement en Europe; - le regroupement des fonctions du maître d' œuvre et d'entrepreneur n'est en principe pas autorisé en France. Mais il existe, dans les faits, et cela d'autant plus qu'il s'agit d'ouvrages plus complexes pour lesquels les entrepreneurs intègrent des BET qui assument en réalité une part plus ou moins importante de la maîtrise d' œuvre, ou que la logique constructive d'un matériel ou d'un procédé pèse fortement sur la liberté de conception de l'architecte. Enfin, on peut même constater que le regroupement des trois fonctions de maître d'ouvrage, de maître d'œuvre et d'entrepreneur existe dans un certain nombre de domaines, tel que par exemple celui des maisons individuelles sur catalogue. C'est le cas également, sous une forme moins transparente mais tout aussi réelle, des grandes opérations de promotion ou le poids du maître d'ouvrage prive est tel qu'il est vain de parler d'une indépendance réelle du maître d' œuvre, d'autant plus que l'entreprise appartient parfois au même groupe financier que le promoteur.
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3.1. L’usager
Paradoxalement, la coupure la plus fréquente et la plus marquée est celle qui sépare l'usager des autres acteurs, et notamment du maître d'ouvrage. Les cas dans lesquels l'usager de l'objet architectural est aussi celui qui commande, décide, finance sa réalisation sont des plus limités dans le domaine du logement, tels que les particuliers fortunés qui se font construire une maison individuelle "sur mesure" par un architecte. ils sont plus courants dans le domaine des locaux d'activité professionnelle ou le client, souvent unique, sait suffisamment bien ce qu'il veut pour influencer réellement le maître d'œuvre et, dans le cas d'une opération de promotion ou le maître d'ouvrage a un interlocuteur unique et de poids: l'entreprise utilisatrice. Cependant, dans la plupart des cas, les usagers des réalisations architecturales de toutes natures n'interviennent que très indirectement, sinon pas du tout, dans leur processus de production. Qui est acteur en "urbanisme" dans le processus de production ou de transformation du cadre urbain? La encore, le champ territorial considéré et la nature des actions et des politiques engagées font très largement varier le nombre et la nature des acteurs. Il y a assez peu de points communs entre 1'élaboration du POS (Plan Occupation des Sols) d'une petite commune rurale et le schéma directeur d'une grande métropole .
3.2. Quatre catégories d’acteurs On peut toutefois identifier quatre grandes catégories d'acteurs intervenant à toutes les échelles de l'urbanisme, le nombre et la nature des acteurs entrant dans chaque catégorie variant avec l'importance et donc la complexité de l’ opération d'urbanisme considérée: 3. 2. 1. Les responsables politiques Cela peut aller du seul maire - ou de l’équipe municipale - d'une petite commune, au jeu complexe et entrecroisé, dans une grande agglomération, des responsables de l'Etat, des communes, des conseils régionaux et généraux, des structures intercommunales. Cette recherche de l'optimalité des structures de gestion de la ville et, en particulier, de leurs banlieues, est d'ailleurs à l'ordre du jour en France et à l’étranger .
3.2.2. Les techniciens I1 s'agit d'une vaste catégorie, dans laquelle on peut inclure les professionnels qui ont assume un rôle de conception direct, partiel ou total, dans l'opération d'urbanisme considérée: urbanistes, ingénieurs, architectes, économistes ... mais aussi les agents et services techniques de différents niveaux des responsables politiques concernés, qui interviennent pour avis, contrôle, tutelle. I1 faut y inclure également les Directions Départementales de 1'équipement qui, par le poids de leur GEP, ont encore une influence réelle au plan de l'urbanisme. 3.2.3. Les acteurs économiques Publics et prives, ils interviennent dans la mise en œuvre des opérations d'aménagement et dans le processus de transformation du cadre urbain: aménageurs, promoteurs, industriels et d'une manière générale tous les agents économiques qui assument une part du rôle de l'aménagement de l'espace faisant l'objet de l'action d'urbanisme considérée .
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3.2.4. Les usagers du cadre urbain, Crée ou aménagé, habitants actuels ou futurs et agents économiques de toutes natures. Ces derniers partenaires ont été jusqu'a ces dernières années assez oublies; cependant, il semblerait que leur rôle aille croissant. En témoignent les efforts de la Commission pour le développement social des quartiers et l'attention portée par les grands aménageurs prives aux désirs de leurs futurs clients.
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Dans une collection accessible au plus grand nombre, cet ouvrage insiste sur les grandes étapes de la mutation de l`architecture moderne depuis la fin du siècle dernier, qui sont mises en relation avec les variations de la demande sociale et sur l`histoire des catégories d`édifices, des espaces, des systèmes constructifs et des équipements.
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