ESSAI
page 14
La face cachée des aliments sans gluten
INSTITUT NATIONAL DE LA CONSOMMATION
ESSAI
page 48
Imprimantes Les moins chères à l’usage ENQUÊTE
LESSIVES Les plus efficaces les moins toxiques
page 62
Tarifs bancaires Le meilleur du pire PRATIQUE page 44
Faut-il passer à la voiture électrique ? ESSAI
page 24
électriques LESSIVES LIQUIDES ET EN CAPSULES… NOS COMPARATIFS
Éviter les allergies www.60millions-mag.com
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FÉVRIER 2016 - N° 512
Toujours disponible !
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ÉDITORIAL
Mensuel édité par L’Institut national de la consommation 18, rue Tiphaine,75732 Paris Cedex 15 Tél. : 01 45 66 20 20 www.conso.net
Krapoto basta, allergie ouh la la !
Directrice de la publication Agnès-Christine Tomas-Lacoste Rédacteur en chef Thomas Laurenceau Rédacteur en chef adjoint Benjamin Douriez Directrice artistique Véronique Touraille-Sfeir Secrétaire générale de la rédaction Martine Fédor
A
nalyser les lessives, c’est étudier une époque. Pendant des décennies, la lessive a symbolisé l’alliance triomphante du marketing et de la chimie. Avec sa poésie propre, mâtinée de vérité scientifique. Car, voyez-vous, les publicités ne nous mentent – presque – pas. Les lessives contiennent bien des enzymes gloutons capables, comme ceux d’Ala en 1969, de dévorer d’appétissantes taches de vin ou de chocolat. D’autres actifs vont bel et bien chercher la tache « au cœur du linge », puis empêchent réellement la saleté de se redéposer… Et des azurants optiques, ajoutant du bleu fluorescent au linge jauni, « Chasser la saleté, soit. Mais permettent sans conteste de laver les lessives doivent aussi préserver « plus blanc que Persil » (Super l’environnement et la santé Persil), donc « plus blanc que de ceux qui portent le linge… » blanc », comme le disait Coluche… Bref, grâce à de réelles prouesses techniques, « Omo est là, la saleté s’en va ! », vantait un slogan d’après-guerre, qui deviendra au début des années 1990 le mémorable « Omo est là, et krapoto basta ». Chasser la saleté, soit. Mais pas à n’importe quel prix. Nous avons changé de siècle et la chimie doit désormais faire preuve d’un peu d’humilité. Il ne lui suffit pas de nous proposer des produits efficaces, il faut que ces produits préservent l’environnement, et la santé de ceux qui portent le linge. Les formules de plus en plus complexes – plus de 40 composés différents dans certaines lessives – rassemblent parfois jusqu’à une demi-douzaine d’ingrédients allergisants, mais aussi des actifs dont la toxicité pour l’environnement est notoire. Et les flacons sont étrangement muets sur la plupart de ces ingrédients… Alors, chers fabricants, continuez à vous faire mousser avec la pub, si cela vous chante. Mais, de grâce, adaptez-vous aux demandes de notre temps : un peu plus de simplicité, et beaucoup plus de transparence !
Rédaction Fanny Guibert, Fabienne Loiseau, Lionel Maugain (chefs de rubrique), Patricia Chairopoulos, Victoire N’Sondé, Florent Pommier Secrétariat de rédaction Bertrand Loiseaux (premier secrétaire de rédaction), Gilles Godard Maquette Valérie Lefeuvre (première rédactrice graphiste), Guillaume Steudler Responsable photo Michèle Héline Site Internet : www.60millions-mag.com Fabienne Loiseau (coordinatrice), Matthieu Crocq (éditeur Web), Brigitte Glass (relations avec les internautes)
[email protected] Diffusion William Tétrel (responsable), Gilles Tailliandier (adjoint), Chloé Leroi (assistante) Chef du centre d’essais comparatifs Christian de Thuin Chef du service juridique, économique et de la documentation Patricia Foucher Responsable Internet Catherine Buschini, e-mail :
[email protected] Relations presse Anne-Juliette Reissier-Algrain, tél. : 01 45 66 20 35 Directeur administratif et financier Jean-François Andréoletti Contact dépositaires, diffuseurs et réassorts : Promévente, tél. : 01 42 36 80 84 Service abonnements 4, route de Mouchy, 60438 Noailles Cedex Tél. : 01 55 56 70 40 Tarifs des abonnements annuels : 11 numéros mensuels + Spécial impôts : 46 € ; étranger : 59,50 € ; 11 mensuels + Spécial Impôts + 7 hors-séries : 78 € ; étranger : 103 €
THOMAS LAURENCEAU RÉDACTEUR EN CHEF
Photogravure : Key Graphic Impression : groupe Maury Distribué par : Presstalis Dépôt légal : Janvier 2016 Commission paritaire : 0917 E 89330 ISSN : 1267-8066
SOPHIE/GDP
Ce numéro comporte un encart d’abonnement sur une partie du tirage.
«60» à la radio et à la télévision Retrouvez les interventions des journalistes de «60» dans les émissions radio et à la télévision sur http://www.60millions-mag. com/60-dans-les-medias ou en flashant le code ci-contre.
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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Cette deuxième édition est à jour des dernières nouveautés en matière législative : investissements locatifs Pinel, réforme des statuts de la copropriété, allègement de l’impôt sur le revenu pour les ménages modestes.
À compléter et à renvoyer dans une enveloppe non affranchie à : 60 Millions de consommateurs - Service Abonnements Autorisation 73405 - 60439 Noailles Cedex
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EXCLUSIF OUI, je souhaite bénéficier de votre OFFRE EXCLUSIVE pour commander un exemplaire du guide pratique “Vos Droits au quotidien”. Cet ouvrage de 1 650 pages est coédité par les Éditions Francis Lefebvre et 60 Millions de consommateurs. Ci-joint mon règlement de 4 , € 44,90 € (ouvrage : 39, € 37,90 € + frais de livraison France métropolitaine : 7 €) par : chèque bancaire à l’ordre de 60 Millions de consommateurs CB N° de carte Date d’expiration Date et Signature obligatoires Cryptogramme (Notez les 3 derniers chiffres du n° inscrit au dos de votre carte.)
Tél. : Conformément à la loi « Informatique et libertés », vous disposez d’un droit d’accès et de rectifi cation des données vous concernant auprès du service Abonnements. Ces données peuvent être communiquées à des organismes extérieurs. Si vous ne le souhaitez pas, cochez cette case
Je recevrai l’ouvrage sous un délai de 2 semaines à réception de mon bon de commande. Vous disposez d’un droit de rétractation de 14 jours à réception de votre commande. Offre valable jusqu’au 31/08/2016
SOMMAIRE
Le mois de 60 ACTUALITÉS / Le regard de «60» sur l’actualité de la consommation ............................................................................................... page 6 CARTON ROUGE / Comment perdre tout crédit
................................................................
À LA RÉFLEXION / Le bonheur est-il dans l’achat ?
...................................................
page 11 page 12
À LA UNE / Sans gluten, mais pas sans reproches ............................ page 14
Alimentation & santé LE PETIT JOURNAL / Toutes les infos sur le commerce, la nutrition, la santé et la beauté ............................................................................................ page 20
PHOTOS DE COUVERTURE : J. CHISCANO/«60» – FOTOLIA
ESSAI / BROSSES À DENTS ÉLECTRIQUES Le brossage est vraiment au poil .................. page 24
ESSAI /
Lessives Les plus efficaces, les moins toxiques ......page 36 Une composition en eaux troubles ............. page 42 PRATIQUE / La voiture électrique pourrait-elle vous brancher ? .......................................................................................................... page 44 ESSAI / IMPRIMANTES MULTIFONCTIONS Certaines en jettent plus que d’autres ..... page 48
Budget & droits LE PETIT JOURNAL / Toutes les infos sur la gestion de vos dépenses et vos droits de consommateurs ................................................ page 56 60 MILLIONS DE PIGEONS / L’opérateur télé ne veut pas rompre les chaînes ...... page 61
ENQUÊTE / Des rappels de produits à vous couper l’appétit ................................................................................ page 28
PRATIQUE / Les tarifs bancaires les plus scandaleux
Équipement & loisirs
PRATIQUE / Se regrouper face aux fournisseurs d’énergie ....... page 68
LE PETIT JOURNAL / Toutes les infos sur l’équipement de la maison, le high-tech, les transports et les loisirs .......................... page 32
.......................
page 62
LA MARCHE À SUIVRE / Éviter les impayés d’un locataire .................................................. page 66
COURRIERS, COURRIELS, COUPS DE GUEULE / Vos questions, nos réponses .................................................page 70 LE BLOC-NOTES DE MADAME 60 / Une consommatrice qui ne s’en laisse pas conter ! ..............................................page 74
Vous voulez vous abonner : voir page 19. Vous recherchez un article ou un ancien numéro : voir pages 54 et 55 ou www.60millions-mag.com Le programme des émissions de consommation du mois sur France 2, France 3 et France 4 : voir page 10
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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Le mois de 60 Au placard
Les dépassements d’honoraires plus fréquents
L
’Assurance maladie vient de dresser un premier bilan de son nouveau dispositif dénommé « Contrat d’accès aux soins » (CAS), dont l’objectif est de mieux encadrer les dépassements d’honoraires des médecins. Le principe est le suivant: le médecin qui facture avec des « dépassements maîtrisés » bénéficie, en contrepartie, de cotisations sociales réduites. Grâce au CAS, le taux des dépassements des médecins en secteur 2 (autorisés à pratiquer des dépassements d’honoraires) est en baisse, se félicite l’Assurance maladie. Mais elle oublie de préciser que des médecins en secteur 1, c’est-à-dire ceux qui jusqu’alors devaient appliquer les tarifs
de la Sécurité sociale, ont également souscrit à ce dispositif. Résultat : ils facturent avec des dépassements, alors qu’ils ne le faisaient pas hier. Ce phénomène n’est pas marginal, puisqu’il concerne 30 % des médecins installés avant 2013 qui ont souscrit au CAS. Cette dérive est un véritable frein à l’accès aux soins. Notre précédente alerte à ce sujet (voir n° 505 de juin 2015), dans le cadre de l’Observatoire des restes à charge en santé mis en place par «60» avec la société Santéclair et le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), n’avait pas provoqué de réaction de la part de l’Assurance maladie…V. N’S.
On veut y croire
Paris joue au bon élève pour la chasse au gaspi
-50d’ic% i à 2025
6/
Effet Cop 21 oblige, le Conseil de Paris a adopté le 16 décembre dernier un plan de lutte contre le gâchis alimentaire. Il s’agit, pour la capitale, d’agir à tous les niveaux de la chaîne de production, depuis les commerçants jusqu’aux restaurateurs en passant par les ménages. Objectif: réduire ce gaspillage de moitié d’ici à 2025. C’est bien, mais pas très original. De fait, elle applique à la lettre l’objectif national du pacte “Anti gaspi”, lancé en juin 2013 par Guillaume Garot, alors ministre délégué à l’Agroalimentaire… et repris dans la proposition de loi sur le gaspillage alimentaire que l’Assemblée a adoptée une petite semaine avant la Ville de Paris. Mieux vaut deux fois qu’une.P. C.
VOILA.FR, C’EST FINI Messagerie emblématique des années 2000, le service Voila.fr ferme ses portes. Ainsi en a décidé Orange, son propriétaire, sans justifier clairement les motifs de sa décision. L’opérateur a même refusé une proposition de reprise par l’éditeur de Netcourrier, une autre messagerie. Ce sont donc un demi-million d’adresses @voila.fr qui disparaissent. L’opérateur se contentera de rediriger les messages jusqu’au mois de juillet prochain, pour les utilisateurs qui ont pensé à programmer la migration vers un compte mail d’un autre service.
Ça suffit
COLLUSION DANS LES COLIS Encore une entente ! Cette fois-ci, une vingtaine de sociétés de livraison de colis (Chronopost, DHL, Geodis…) se sont mises d’accord sur les hausses de tarifs entre 2004 et 2010. Les consommateurs ont, une nouvelle fois, payé indirectement cette pratique, la plupart des sites de vente en ligne ayant répercuté ces surcoûts indus dans leurs prix, sauf ceux qui avaient la puissance de négocier. Au total, près de 672 millions d’amendes ont été infligées par l’Autorité de la concurrence. THINKSTOCK – FOTOLIA
On se calme !
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
LE MOIS DE 60
ACTUALITÉS
Complications en vue
ÇA VA CHAUFFER DANS LES IMMEUBLES…
Les frais de chauffage dans les logements collectifs vont être individualisés… Bailleurs sociaux et responsables de copropriétés dénoncent des dépenses inutiles. Les détails de la réglementation Une fiche très complète a été réalisée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Retrouvez toutes les infos sur son site (www.ademe.fr), rubrique Particuliers et éco-citoyens, fiche pratique intitulée L’individualisation des frais de chauffage.
O
n va parler chauffage dans les assemblées générales de copropriétaires. La question de l’individualisation des frais de chauffage devra figurer à l’ordre du jour des réunions qui se tiendront à partir du 17 février. Et les logements devront être équipés d’appareils de mesure au plus tard le 31 mars 2017. La même obligation s’impose pour les logements sociaux. Deux principaux appareils peuvent être installés : des répartiteurs électroniques sur chaque radiateur ou un compteur d’énergie thermique à l’entrée du logement. Objectif: facturer individuellement les occupants des logements pour faire prendre conscience des dépenses énergétiques et éviter les gaspillages. UNE MESURE COMPLEXE ET ONÉREUSE
« Derrière ce qui pourrait passer pour une bonne idée,se cache,au-delà des défaillances techniques fréquemment rencontrées, une mesure injuste et inutilement coûteuse », ont dénoncé fin décembre l’Union sociale pour l’habitat (USH), représentant
les bailleurs sociaux, et l’Association des responsables de copropriétés (ARC). Elles estiment que la disposition coûtera 670 millions dans le parc social et 1,76 milliard dans les copropriétés. De quoi « impacter négativement le pouvoir d’achat » des ménages concernés. De plus, soulignent-ils, les économies seront insuffisantes pour compenser les coûts, sauf dans les immeubles énergivores. Quant à l’injustice, elle résulte de l’inégalité des situations : les personnes situées au premier ou au dernier étage ont besoin de chauffer plus que celles des étages intermédiaires. En fait, des coefficients pourront être appliqués pour corriger les situations thermiquement défavorables. Les factures conserveront par ailleurs une part commune de 30 %. Le législateur a enfin instauré des seuils pour cibler les immeubles les plus énergivores. Reste la critique sur la complexité de la mesure et sur des dépenses qui vont servir à financer des appareils de mesure plutôt que des rénovations énergétiques. FANNY GUIBERT
Off the rocks
Du whisky indigne de ce nom Lors d’une enquête sur les spiritueux, les inspecteurs des Fraudes sont tombés sur des whiskies importés indignes de porter ce nom. Certains étaient aromatisés, d’autres édulcorés à l’eau, et d’autres encore n’avaient pas été vieillis durant trois ans minimum. Autant d’atteintes à la réglementation, et surtout au bon goût. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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ACTUALITÉS LE MOIS DE 60
Mauvais élève
Les mailles se resserrent
Perturbateurs endocriniens, l’inaction condamnée
LES QUOTAS DE PÊCHE MI-FIGUE, MI-RAISIN
Parce qu’elles sont soupçonnées de perturber le fonctionnement normal des hormones et donc de provoquer notamment des cancers, du diabète ou d’autres désordres métaboliques, certaines substances comme le bisphénol A ou certains phtalates sont sur la sellette. Le13 décembre 2013, la Commission européenne aurait dû définir des critères scientifiques pour établir quelles propriétés précises entrent dans la définition de ces perturbateurs endocriniens. Elle vient d’être condamnée par la Cour de justice européenne pour n’avoir pas « adopté les mesures qu’elle est légalement tenue de prendre ». À la place, la Commission préfère mener une « étude d’impact » préalable, afin d’évaluer les conséquences économiques de cette définition. Beaucoup d’observateurs avisés y voient une manœuvre des industriels.V. N’S.
COMBIEN
Ça sent mauvais
Le diesel toujours favorisé Difficile pour un responsable politique français de remettre en cause l’avantage accordé au diesel. On en a eu un nouvel exemple à l’occasion des débats sur le projet de loi de finances à la fin de l’année dernière. La taxe sur le diesel a effectivement été plus augmentée (+ 3,5 centimes) que celle sur l’essence sans plomb 95 ou 98 (+ 2 centimes). Mais par rapport à un écart initial d’environ 20 centimes, il reste de la marge. Pour les entreprises, en revanche,
Ça vous est arrivé !
aucun changement n’est intervenu. Elles peuvent continuer à déduire, pour leurs véhicules, la TVA sur le diesel – à hauteur de 80 % pour les voitures particulières et 100 % pour les véhicules utilitaires. Aucune déduction n’est accordée pour l’essence. Les parlementaires ont failli laisser passer la déductibilité pour l’essence, mais ils se sont ravisés en dernière lecture. Aujourd’hui, 80 % des voitures d’entreprises sont des diesels.F. G.
La tablette pour enfants qui ne se connecte pas
« La magie s’est éteinte au lendemain de Noël quand je me suis aperçue que le cadeau de mon fils de 3 ans ne pouvait fonctionner correctement » nous écrit Pauline. Elle avait déposé sous le sapin une tablette tactile de la marque Vtech. Elle ignorait que,mi-novembre,des millions de profils d’enfants avaient été piratés,poussant Vtech à résoudre ses problèmes de sécurité notamment par la suspension de certaines applications, et notam-
8/
DE TE MPS ?
ment la plateforme “Explora Park”. « Les tablettes et consoles ne sont opérationnelles qu’à 20 % et les cartouches de jeux ne peuvent pas être lues ! »,s’étrangle Marie-Paule, une autre mère de famille. Vtech explique sur son site comment débloquer certaines fonctionnalités, mais les moins affûtés en informatique y perdent leur latin. Sollicitée, l’entreprise n’a pas rappelé «60».F. P.
Les pêcheurs sont globalement satisfaits. Mais pas les organisations non gouvernementales comme Greenpeace. Les quotas de pêche pour 2016 ont globalement augmenté dans l’Union européenne. C’est notamment le cas pour le merlu et le chinchard des eaux espagnoles. Côté français, la sole du golfe de Gascogne voit son quota moins baisser que prévu. Œufs brouillés
LA MÈRE POULARD ESTELLE UNE TRICHEUSE ? Sans doute les célèbres omelettes sont-elles un peu surfaites… Restaurant bien connu du Mont-Saint-Michel, La mère Poulard est soupçonnée d’avoir trafiqué sa réputation en ligne. Le site d’avis TripAdvisor a placardé un avertissement sur sa page : il dit avoir « des raisons de penser » que cet établissement a « tenté de falsifier des avis de voyageurs et/ou son indice de popularité ». Et il y a du boulot : sur 28 restaurants du Mont-Saint-Michel, La mère Poulard est classée 26e.
Retrouvez-nous sur RTL tous les lundis à 6 h 15 dans RTL Conso, avec Stéphane Carpentier. À ÉCOUTER AUSSI SUR RTL.FR
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
LE MOIS DE 60
Soulagés
Aider les aidants des personnes âgées La loi d’adaptation de la société au vieillissement a enfin été promulguée le 28 décembre. Retenons trois mesures phares : l’instauration d’une “aide au répit” jusqu’à 500 € pour soulager les proches qui aident une personne âgée dépendante, l’assouplissement du congé du salarié aidant et la revalorisation de l’Aide personnalisée à l’autonomie (APA) à domicile, perçue actuellement par 700 000 personnes âgées. Les conseils départementaux, qui gèrent l’APA, devraient être prêts au 1er mars, nous promet-on. Ces mesures seront financées par la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa). Autre avancée : les tarifs dans les maisons de retraite devront correspondre au même socle de prestations pour faciliter la comparaison entre les établissements.L. M.
Et ça continue !
Quand dépanner rime avec arnaquer
FOTOLIA – THINKSTOCK
L
es enquêtes se suivent, se ressemblent mais rien ne change : il y a toujours autant de victimes dans le dépannage à domicile. En situation vulnérable du fait de l’urgence des travaux, les consommateurs sont régulièrement contraints de signer un devis après des travaux facturés à un tarif exorbitant. Le dernier rapport de la Répression des fraudes fait état d’un taux d’infraction de 58 % sur 555 professionnels contrôlés, plombiers, chauffagistes, serruriers, ramoneurs, spécialistes de climatisation, de fenêtres et de petits travaux du bâtiment. Sur la facture, il manque souvent le détail de la prestation, le prix forfaitaire restant « monnaie courante », c’est le mot. Certains usurpent gaillardement la qualité d’artisan ou de “compagnon” ou n’ont pas la qualification requise. La plupart des professionnels ignorent que depuis la loi Hamon de 2014, une intervention demandée d’urgence par le client les oblige à délivrer une information préalable à l’intervention dès lors que le contrat est signé au domicile. Le consommateur doit ainsi avoir une confirmation écrite et détaillée de l’offre de prestation qui va être effectuée.L. M. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
ACTUALITÉS
E QUONAL S KIONATI E L ER INT CANADA
Musclez-vous avec maman « Mère non fumeuse et en bonne santé vend surplus de lait maternel : 2 $ l’once. » Ce type d’annonce fleurit sur les s e nord-américains, à destination des sportifs en recherche d’hormones de croissance naturelles… Mais aucune étude ne montre le moindre gain musculaire avec du lait maternel, met en garde Protégez vous. Et gare aux intoxications alimentaires dues aux bactéries sur le lait de mamans non contrôlé. JANVIER 2016 PORTUGAL
Attendez ue a passe Un Portugais sur deux renonce à se soigner aute d’argent. Et un tiers des enfants sont touchés, ’inquiète Proteste. 10 % de la population a même renoncé à se rendre aux urgences. En moyenne, une famille portugaise d 1 dans des soins de santé jamais remboursés. Ceux qui se soignent doivent parfois s’endetter ; un ménage sur cinq a emprunté de l’argent le plus souvent auprès de la famille et des amis. DÉCEMBRE 2015 ROYAUME-UNI
Décongelez au sèche-cheveux À l’occasion d’un test de sèche-cheveux, Which? a demandé à ses lecteurs quel usage ils en faisaient, hors de la fonction principale. Un quart l’utilisent pour dégivrer leur congélateur, % pour dépoussiérer un appareil électronique, 14 % pour sécher leur animal ou 15 % leurs vêtements. Des lecteurs s’en servent pour préparer des mets chinois traditionnels, comme la peau d’un canard poché avant de la faire rôtir. DÉCEMBRE 2015
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UNE ÉMISSION DE L’INSTITUT NATIONAL DE LA CONSOMMATION
LES NOUVELLES ÉMISSIONS DU MOIS
Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi à 13 h 45 Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi à 10 h 45 samedi à 11 h 15 Lundi, mardi, jeudi, vendredi à 12 h 30 samedi à 10 h 15 Mardi, mercredi, vendredi à 8 h 55 mercredi à 22 h 20 samedi à 9 h 50
Tous les jours à 12 h 15
PROGRAMME
DE FÉVRIER 2016
NOUVEL ÉTIQUETAGE DES PRODUITS ALIMENTAIRES : LA DATE DE DURABILITÉ MINIMALE
DONNÉES PERSONNELLES : COMMENT GARDER LE CONTRÔLE
Avec l'Union nationale des associations familiales (Unaf) Première diffusion le lundi 15 février
Avec l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV). Première diffusion le lundi 8 février
LES MESURES POUR LUTTER CONTRE LE SURENDETTEMENT
LOCATION : QUE SE PASSE-T-IL EN CAS DE TRAVAUX ?
Avec l'association pour l'information et la défense des consommateurs salariés-CGT (Indecosa-CGT) Première diffusion le mardi 16 février
Avec la Confédération du logement (CGL) Première diffusion le mardi 9 février
ADHÉRER À UNE SALLE DE SPORT Avec l'association Léo-Lagrange pour la défense des consommateurs (ALLDC) Première diffusion le mercredi 10 février
ÉCHANGES ENTRE PARTICULIERS : ÊTES-VOUS SÛR D'ÊTRE BIEN ASSURÉ ?
TAXIS ET VTC : CE QUE DIT LA LOI Avec la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) Première diffusion le mercredi 17 février
ATTENTION À LA CUISSON DES ALIMENTS À HAUTE TEMPÉRATURE Avec Familles rurales Première diffusion le jeudi 18 février
Avec l'Association Force ouvrière consommateurs (Afoc) Première diffusion le jeudi 11 février ACHATS SUR INTERNET
RÉSILIER SON CONTRAT D'ASSURANCE : ET SI C'ÉTAIT PLUS SIMPLE ?
LA FIN DES CASES PRÉ-COCHÉES Avec Familles de France Première diffusion le vendredi 19 février
Avec l'Association de défense, d'éducation et d'information du consommateur (Adeic) Première diffusion le vendredi 12 février
le magazine télévisé de tous les consommateurs
Près de 500 émissions Consomag à revoir sur le site www.conso.net
LE MOIS DE 60
CARTON ROUGE
CARTON
ROUGE !
LE PROCÉDÉ
Un crédit à des conditions alléchantes est proposé en ligne par un particulier ou une plateforme. Il faut envoyer des frais administratifs. Les fonds ne sont jamais débloqués.
Prêts
CE QUE DIT LA LOI
Comment perdre tout crédit Des centaines d’euros de frais envolés pour débloquer un crédit fantôme : l’arnaque prospère sur Facebook, sur les forums et passe même, désormais, par des sites d’apparence respectable.
U
n prêt pas cher entre particuliers, voilà qui est séduisant à plus d’un titre. Pour un candidat à l’emprunt dans une situation financière pas folichonne, voire fiché à la Banque de France, difficile de ne pas se laisser tenter par un message vu sur Facebook, sur un forum ou reçu par courriel. Un message plus ou moins crédible, parfois rempli de fautes d’orthographe et émanant de parfaits inconnus. Il existe désormais une variante plus redoutable, des sites de sociétés de crédit qui semblent présenter certains gages de sérieux. Ce phénomène prend une telle ampleur que l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR, organisme de la Banque de France qui surveille banques et assureurs), a décidé d’alerter le grand public, en publiant le nom d’une dizaine de sites proposant des offres frauduleuses*. UNE OFFRE TROP BELLE POUR ÊTRE VRAIE !
La proposition est toujours la même : des sommes prêtées élevées, un taux d’intérêt très faible (2 %), une durée de remboursement bien longue. Aucune garantie ni conditions de revenus ne sont demandées, et les fonds sont promis sous 24 à 72 heures… Après un contact pour constituer le dossier, la société réclame des frais de dossier ou administratifs à verser via un mandat cash international (plusieurs centaines d’euros), par Western Union. « Une fois l’argent envoyé, la victime n’a plus de nouvelles de son contact ou est de nouveau invitée à verser de l’argent sous un nouveau
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
Article L.121-1 du code de la consommation : « Une pratique commerciale est trompeuse (…) lorsqu’elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur portant sur (…) l’existence, la disponibilité ou la nature du bien ou du service. »
prétexte, sans plus de résultat », décrit l’ACPR. Et des prétextes, il peut y en avoir beaucoup si le poisson mord à l’hameçon : frais d’assurance, d’authentification, etc. Tout cela émane de soi-disant intermédiaires en opérations de banque ou en financement participatif
e juste m la c ré é t ié c o s a des frais administratifs via a cash international spécialisés dans les prêts entre particuliers. Pour cré ibiliser l’offre, ils n’hésitent pas à usurper des adresses de messagerie d’entreprises dignes de confiance. Les pertes vont de 200 euros à plusieurs milliers d’euros. Pour être autorisé à exercer, tout opérateur doit figurer sur le site de l’ORIAS, organisme chargé de tenir le registre des intermédiaires. Les victimes peuvent contacter la plateforme téléphonique Info-escroqueries au 0811 02 02 17 et doivent porter plainte. Rappelons, pour finir, qu’« aucun versement ne peut être exigé d’un particulier avant l’obtention d’un ou plusieurs prêts d’argent » – une mention dont la présence est obligatoire dans toutes les publicités sur le crédit.LIONEL MAUGAIN * Accord-particuliers.com, aidefinancial-invertissement-cp.puzl.com, charretierfinance.com, company-partenariat-investissement.com, gautier-finance.fr, lacroixfinance.co, latour-finances.fr, pret-sans-frais.com, rapides-credits.com
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À LA RÉFLEXION
LE MOIS DE 60
Le bonheur est-il dans l’achat ? La consommation étant un des moteurs de la croissance qui contribue à l’économie d’une société, il faudrait acheter pour se faire plaisir et ainsi contribuer à la bonne santé de la nation… Pas si simple.
L
e lendemain des attentats de Paris, le samedi 14 novembre 2015, les Français ont déserté les magasins. Outre la crainte, il existait un sentiment d’indécence à consommer immédiatement après des moments aussi douloureux. Ne pas acheter, ne pas consommer, c’était respecter le deuil national. Les affaires ont vite repris ensuite. Les fêtes de fin d’année approchant, il fallait retourner dans les boutiques et ne pas avoir peur d’acheter. En quelques jours, consommer, c’était revenir à la vie. Sortir devenait une posture revendicative, une injonction pour préserver un mode de vie attaqué. Une société est-elle mieux portante lorsque sa population se livre davantage à la consommation et le clame haut et fort ?
FAIRE CONSOMMER, C’EST VENDRE
La réussite
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GENDROT
Pour les économistes, la réponse d’un État passerait est oui. Il existe même un indipar la capacité cateur publié chaque mois par des citoyens l’Insee, qui mesure le moral des à s’acheter des ménages à travers leurs projets de dépenses : niveau de vie, capacité biens et services. d’épargne, chômage, mais aussi, et surtout, intentions d’achats… La réussite d’un État passerait par sa croissance économique, et donc, notamment, par la capacité des citoyens à avoir les moyens, la liberté et l’envie de s’acheter des biens et des services. Est-ce suffisant pour faire un lien étroit entre bonheur et achats ? Peut-être, mais pas celui que l’on croit… 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
LE MOIS DE 60
Qui dit croissance dit principalement consommation intérieure, l’un de ses moteurs. Faire consommer, c’est vendre. Et pour vendre, on n’a rien trouvé de mieux que l’usage publicitaire et marketing des mots et des images… liés au bonheur justement. « Ce ne sont plus les produits qui sont représentés, mais les valeurs qu’ils doivent communiquer. Ainsi, une crème cosmétique, un yaourt, une voiture ou un téléphone, deviendraient nos meilleurs alliés et nous rendraient “libres”, “heureux”, “beaux”… et “sexy” », explique l’ancienne publicitaire Laurence Barrère. Créateur de The Life list, un réseau social « pour changer de
Dans la société de consommation, les insatisfactions croissent plus vite que les offres de bonheur. vie et réaliser ses rêves », Julien Perret abonde dans ce sens : « L’accomplissement d’actions intentionnelles étant une composante fondamentale du bonheur, l’individu lambda se sent heureux lorsqu’il comble l’un des besoins que lui a suscités le monde dans lequel il vit, affirme cet ex-consultant en stratégie marketing. Peu importe que ce besoin ait été construit de toutes pièces, le fait qu’il soit commun à une multitude de personnes suffit à en faire une envie incontournable. » Dans une société dominée par des valeurs individualistes, le sociologue de la consommation Robert Rochefort rappelle dans son ouvrage La société des consommateurs que « consommer, dans un pays riche, c’est à la fois satisfaire un besoin et s’accorder un plaisir qui va au-delà de ce strict besoin ». Mais ce plaisir n’est pas toujours assumé. « Le plaisir de la consommation est souvent 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
À LA RÉFLEXION
inavoué, parfois reconnu, mais il doit alors avoir une contrepartie, être la récompense d’une pénibilité antérieure », selon Robert Rochefort. Une pénibilité, ou le sentiment ponctuel de mal-être. Acheter un vêtement, un bijou, une auto, c’est parfois se faire du bien lorsqu’on va mal. L’acte d’achat fait alors figure de pansement, de baume apaisant. Faire croire qu’une part du bonheur individuel réside dans l’achat de produits, et que cet achat serait un bienfait collectif qui contribue à l’avancée d’une société de marché comme la nôtre, voilà une simple et persistante illusion. Dans son ouvrage Le bonheur paradoxal, le philosophe Gilles Lipovetsky rappelle que l’avènement d’une « civilisation matérialiste » a toujours été fustigé. Les courants chrétiens traditionnels l’ont naguère accusée de ruiner la foi et les obligations religieuses. Des républicains, comme Jean-Jacques Rousseau, s’en sont pris au luxe et aux commodités de la vie qu’ils accusent de corrompre les mœurs et les vertus civiques. Et les marxistes ont tancé le capitalisme de l’opulence, cette machine économique productrice de faux besoins. Dans un registre contemporain et plus léger, Alain Souchon, poursuivant cette tradition, ne pointe-t-il pas dans sa chanson Foule sentimentale qu’« on nous inflige des désirs qui nous affligent […] Aïe, on nous fait croire que le bonheur, c’est d’avoir de l’avoir plein nos armoires ». AU BOUT DU COMPTE, LE CONSOMMATEUR N’EST PAS DUPE
Sur la même ligne, le philosophe Gilles Lipovetsky dénonce « l’imposture du bonheur marchand, l’incapacité des sociétés riches à contenter réellement les hommes ». Son constat est terrible : « Promettant le paradis des jouissances de l’avoir, le monde de la marchandise ne cesse en réalité d’orchestrer les frustrations, manques et déceptions du plus grand nombre. La société d’hyperconsommation est celle où les insatisfactions croissent plus vite que les offres de bonheur. Désarroi, désenchantement, nouvelle pauvreté, l’univers marchandisé aggrave avec méthode le mal de l’homme, le plaçant dans un état d’insatisfaction irréductible. » Le philosophe a toutefois l’honnêteté de reconnaître que « au bout du compte, il n’y a jamais eu de réel moment de désaffection ou d’hostilité massive envers les activités de consommation marchande », car « nul n’a jamais vraiment imaginé qu’un objet puisse changer la vie et être la clé du bonheur. De l’acquisition d’une chose, on espère un confort supplémentaire et des instants de plaisir, rien de plus »… Rien de moins. LIONEL MAUGAIN
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À LA UNE
LE MOIS DE 60
À la une
Sans gluten, mais pas sans reproches La vogue du “sans gluten” fait de plus en plus d’émules. Une aubaine pour les industriels, qui multiplient les biscuits, plats préparés et autres sauces exempts de gluten. Mais ces produits n’offrent pas forcément plus de bienfaits pour la santé que les produits classiques. Au contraire…
La vogue du “sans gluten” touche des produits inattendus, comme le jambon ou le surimi…
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et Carrefour, tout comme elles s’étaient engouffrées dans le mouvement du “sans sucre” et “sans lactose” , explique Xavier Terlet, président du cabinet XTC World Innovation. Ce marketing du “sans” est associé à la naturalité supposée des produits ainsi qu’à une qualité gustative satisfaisante : tout cela plaît au consommateur. » En atteste la croissance continue des ventes de produits sans gluten, de 32 % en 2013 et 42 % en 2014, selon les chiffres de la société d’études de marché IRI France.
parable à ce qui s’est passé pour le régime Dukan, il y a quelques années, « mais qui répond à des inquiétudes montantes depuis le début des années 2000 ». En vogue et poussés par le marketing, les produits sans glu-
SANS
AV
UNE RÉPUTATION ASSOCIÉE AU NATUREL
Mouvement de fond ou simple mode, il est encore trop tôt pour le dire. « L’enquête que nous menons tous les ans auprès de milliers de Français pour mieux cerner leur consommation alimentaire ne montre pas d’inquiétude particulière sur le gluten » nous explique Pascale Hébel, directrice du département consommation du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc). Selon elle, il s’agirait plutôt d’un engouement com-
Pourquoi tous ces ingrédients ? PHOTOS PRODUITS : J. CHISCANO/«60» – FOTOLIA
Q
ui n’a pas, dans son entourage, un adepte du “sans gluten” ? Difficile de donner un chiffre, mais pas moins de cinq millions de Français auraient adopté ce régime. À l’origine de cette éviction, il y a peut-être une réelle intolérance au gluten – qui concerne environ 1 % de Français. À moins qu’il ne s’agisse d’une hypersensibilité au gluten, ou tout simplement d’une appétence pour des produits supposés plus sains. Dans tous les cas, la tendance “no glu”, comme l’appellent les Anglo-Saxons, répond à un même objectif : supprimer de son assiette cette protéine présente dans le blé, le seigle, l’orge et l’avoine. C’està-dire dans une multitude d’aliments du quotidien comme le pain, les pâtes ou les biscuits désormais déclinés en version “sans gluten”. Mais aussi dans des produits plus inattendus comme le jambon, les rillettes, les sauces, le surimi, les plats préparés ou même le chocolat. « Les premiers à s’être emparés du phénomène sont des marques de distributeurs comme Casino
• Sans gluten, la pâte est plus difficile à pétrir. Pour le compenser, des émulsifiants et des épaississants. • À la place de la farine de blé, les fabricants emploient généralement de la farine de riz et/ou de maïs, associées à de la fécule et des amidons.
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LE MOIS DE 60
À LA UNE
BON À SAVOIR
Ce que dit la loi La mention “sans gluten” est strictement réglementée, imposant une teneur inférieure à 20 mg/kg de produit. Facultatif, le logo avec l’épi de blé barré dans un cercle est contrôlé par l’Association française des intolérants au gluten. Les fabricants adhérents doivent certifier le seuil réglementaire, instaurer une série de bonnes pratiques pour éviter toute contamination sur le lieu de fabrication et se soumettre chaque année à un audit indépendant.
GLUTEN, MAIS…
ITIFS D D ’A D S U L P EC PAINS SUÉDOIS
• Avec gluten (Krisprolls). 5 ingrédients : farine de blé, sucre, huiles végétales, levure, sel. • Sans gluten (Schär). 16 ingrédients : amidon de maïs, farine de riz, margarine végétale (graisses et huiles végétales), eau, sel, émulsifiant (mono- et diglycérides d’acides gras), acidifiant (acide citrique), fécule de pomme de terre, farine de maïs, sucre, poudres à lever (gluconodelta-lactone, carbonate acide de sodium), protéine de lupin, dextrose, levure, épaississant (hydroxypropyl méthyl cellulose).
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PÂTES BRISÉES
• Avec gluten (Marie). 6 ingrédients : farine de blé, eau, huiles végétales, vinaigre d’alcool, sucre, sel. • Sans gluten (Croustipate). 15 ingrédients : amidon de maïs, eau, farine de riz, huiles et graisses végétales, fibres végétales, farine de pois, sucre, alcool, sel, farine de sarrasin, épaississants (gomme xanthane, E464), acidifiant (E330), arôme naturel, enzyme.
SPAGHETTIS
• Avec gluten (Barilla). 2 ingrédients : semoule de blé dur, eau. • Sans gluten (Barilla). 5 ingrédients : farine de maïs blanc, farine de maïs jaune, farine de riz, eau, émulsifiants (mono- et diglycérides d’acides gras d’origine végétale).
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À LA UNE
LE MOIS DE 60
des conservateurs et autres additifs en quantités significativement plus élevées que les produits contenant du gluten. En témoigne la composition d’un produit basique comme la pâte à tarte brisée (voir encadré page 15) : pas moins de quinze ingrédients – dont un tiers d’additifs comme le E464 et le E330 – pour la Croustipate “sans gluten”. Rien à voir avec la pâte classique de la marque Marie, qui se contente de six ingrédients et zéro additif…
Pourquoi ce coût ? SANS GLUTEN, MAIS…
PLUS CHER !
PAINS BURGER
• Avec gluten (Jacquet) : 1,75 €, soit 5,30 €/kg. • Sans gluten (Gerblé) : 3,75 €, soit 12,40 €/kg.
• Des matières premières plus rares et une fabrication en plus faible quantité expliqueraient des différences de prix : en moyenne 2,5 fois plus élevés pour les sans gluten. • En outre, leur fabrication demande d’instaurer des processus de production spécifiques : heures décalées, nettoyage strict de la chaîne, contrôles rigoureux…
SOUVENT MOINS DE PROTÉINES
+ 60 %
Autre idée reçue : penser que l’on accède à de meilleurs aliments en les choisissant exempts de gluten. Or aucun lien n’a été établi entre le “sans gluten” et la composition nutritionnelle. Dans une étude publiée en juillet 2015 dans le British Journal
+ 134 % KETCHUP
• Avec gluten (Heinz) : 1,59 €, soit 4,65 €/kg. • Sans gluten (Pur Ketchup) : 2,95 €, soit 10,72 €/k
+ 131 %
CHIPS BARBECUE
• Avec gluten (Lays) : 1,65 €, soit 13,75 €/kg. • Sans gluten (TooGood) : 1,87 €, soit 22 €/kg.
SANS
DES LISTES D’INGRÉDIENTS À RALLONGE
Halte là. Cette bonne image ne résiste pas à une simple lecture des étiquettes, et notamment des listes d’ingrédients. À la place de la farine de blé, les
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fabricants emploient le plus souvent de la farine de riz, associée à de la fécule et des amidons, transformés ou pas. Soit. Mais faute de gluten, qui donne de l’élasticité à la pâte et de la texture au produit fini, ils doivent compenser cette absence par des additifs de type épaississants et émulsifiants… dont on se passerait bien. C’est d’ailleurs ce qu’a montré une étude réalisée par des chercheurs italiens sur des produits de première nécessité (pain, pâtes, produits boulangers pour le petit déjeuner) et parue à l’automne dernier : les aliments pour les personnes intolérantes au gluten contiennent
MOINS
PHOTOS PRODUITS : J. CHISCANO/«60»
L’image d’aliment sain du sans gluten ne résiste pas à une simple lecture des listes d’ingrédients.
ten jouissent d’une réputation d’aliments sains. On les associe plus ou moins inconsciemment au naturel, au bio, au léger. D’aucuns y voient un moyen de perdre du poids et d’améliorer leurs performances, à l’image des athlètes tels que Novak Djokovic ou Jo-Wilfried Tsonga, tenants du “gluten free” et très prolixes sur leur régime dans les publicités.
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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of Nutrition, des chercheurs du George Institute for Global Hearth (Australie) ont analysé la qualité nutritionnelle de plus de 3 200 produits avec ou sans gluten, regroupés en dix grandes catégories. Résultat, les produits sans gluten ne sont pas significativement meilleurs. Pire, leur contenu en protéines est souvent plus faible – inférieur de 52 % pour les pâtes, de 32 % pour le pain. Un inconvénient qui peut s’avérer très gênant pour les adeptes des régimes végétaliens, ne mangeant ni viande, ni produits laitiers, ni œufs. Les couples de produits, avec et sans gluten, que nous avons glanés dans les supermarchés ne disent pas autre chose (voir ci-dessous) : leurs tables nutritionnelles indiquent une teneur systématiquement plus basse en protéines, qu’il s’agisse des biscuits aux pépites de chocolat,
des pizzas et plus encore des pains de mie “no glu”. La nature des sucres pourrait par ailleurs être problématique. C’est ce que suggère le Dr Boris Hansel, endocrinologue à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, à Paris : « L’index glycémique, c’est-à-dire la capacité à faire augmenter le taux de sucres dans le sang après l’ingestion de l’aliment, risque d’être plus élevé avec les produits sans gluten. » LIMITER LE GLUTEN SANS L’EXCLURE
Cet index varie selon le type de céréale et la transformation industrielle qu’elle a subie. Or la farine de riz, largement utilisée dans ces aliments pour remplacer la farine de blé, possède un index glycémique plus élevé, ce qui favorise le stockage des graisses corporelles, voire la survenue d’un diabète.
Bref, se nourrir d’aliments “zéro gluten” n’apporte aucune garantie de manger plus sain, voire serait parfois plus préjudiciable, et ne se justifie que pour les personnes atteintes d’une véritable intolérance ou d’une hypersensibilité au gluten. « Les personnes seulement sensibles au gluten ont plus intérêt à le limiter en favorisant les légumineuses, le riz, les produits laitiers, les fruits et légumes plutôt que les produits “sans gluten” industriels », explique le Dr Boris Hansel. Une petite consolation tout de même pour les adeptes du “no glu” : les scientifiques n’ont relevé aucune différence significative dans les teneurs en sucres et en graisses saturées de ces aliments. Quant au prix, il est systématiquement supérieur à celui des produits classiques. Des chercheurs de l’Université de Vienne
GÂTEAUX PÉPITES DE CHOCOLAT
• Avec gluten (Pépito). Protéines : 5,2 g, fibres : 3,1 g. • Sans gluten (Gerblé). Protéines : 4,2 g, fibres : 0,9 g.
GLUTEN, MAIS…
S DE PROTEINE RES B I F E D S ET MOIN PAIN DE MIE PIZZAS
• Avec gluten (Picard). Protéines : 10,1 g, sel : 0,79 g. • Sans gluten (Schär). Protéines : 6,6 g, sel : 1,3 g.
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• Avec gluten (Marque Repère E. Leclerc, Épi d’or). Protéines : 8,3 g, matières grasses : 3,2 g. • Sans gluten (Marque Repère E. Leclerc). Protéines : 2,6 g, matières grasses : 5,3 g.
À LA UNE
Les produits sans gluten sont 2 à 2,5 fois plus chers, quelle que soit la catégorie d’aliments.
Pourquoi moins riche ?
• Les teneurs en protéines des farines de riz et de maïs (autour de 6 g de protéines/100 g), généralement utilisées pour remplacer la farine de blé (10g/100 g), sont plus faibles. • Les recettes et la fabrication des produits avec ou sans gluten sont différentes. D’où des écarts parfois importants entre les teneurs en fibres, en matières grasses ou en sel, sans garantie aucune d’avoir des compositions plus favorables à la santé avec les aliments “gluten free”.
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(Autriche) ayant passé au crible les données d’une soixantaine de produits sans gluten sont catégoriques : quelle que soit la catégorie d’aliments, les “gluten free” sont 2 à 2,5 fois plus chers que leurs homologues (voir encadré page 16). Pour le justifier, les fabricants évoquent des matières premières plus rares, donc plus coûteuses telles que la farine de millet ou de châtaigne, des faibles quantités à fabriquer et, surtout, la nécessité de mettre en place des processus de fabrication spécifiques pour éviter les contaminations. « Nos fournisseurs démarrent la première production de la journée avec les recettes sans gluten, et il y a tous les soirs un nettoyage très strict de la chaîne », expliquet-on chez Carrefour. LES CONTRAINTES TECHNIQUES ONT BON DOS
Des procédures qui ne justifient toutefois pas des prix parfois exorbitants, multipliés par trois, par exemple, pour les spaghettis Barilla “sans gluten”, voire par plus de quatre pour le pain de mie Marque Repère. « Le consommateur recherche aujourd’hui le rapport bénéfice-prix plutôt que qualité-prix, explique Xavier Terlet. D’un côté, il va payer le moins cher possible un produit de base et, de l’autre, acheter une tablette de chocolat haut de gamme ou un produit sans gluten parce qu’il estime que ça lui fait du bien. » Encore faut-il que ce soit réellement le cas. Sinon, mieux vaut pour son porte-monnaie éviter de céder à la vague du “sans gluten”. Quitte à acheter plus cher des produits qui en valent (vraiment) la peine, pour les papilles autant que pour la santé.
3 QUESTIONS À…
I
DR
À LA UNE
Pr Bruno Bonaz Gastro-entérologue au CHU de Grenoble
SEUL 1 % DE LA POPULATION EST RÉELLEMENT ALLERGIQUE OU INTOLÉRANT AU GLUTEN À qui s’impose l’éviction du gluten ? Bruno Bonaz : Aux personnes allergiques
et/ou intolérantes au gluten, ce qui est extrêmement rare. Pour les intolérants au gluten, la cause la plus connue est la maladie cœliaque, liée à une prédisposition génétique et déclenchée par des facteurs environnementaux, dont le gluten. Celui-ci provoque une réaction immunitaire, qui entraîne une inflammation de la muqueuse intestinale susceptible de l’atrophier, avec comme conséquence une capacité moindre à absorber les vitamines et les sels minéraux. Cette maladie concerne environ 1 % de la population. Elle se manifeste principalement par des troubles digestifs, en sachant que chez beaucoup de personnes, les symptômes sont isolés ou atypiques comme une carence en fer et en vitamine B9, des douleurs articulaires… Il faut parfois du temps avant d’identifier la maladie. Son diagnostic se fait avec la recherche d’anticorps spécifiques de la maladie et une biopsie de la muqueuse intestinale. S’il est positif, le seul traitement consiste à supprimer le gluten. Sinon, on parle beaucoup de sensibilité au gluten, mais est-il possible de la diagnostiquer ? B. B : Un nombre croissant de personnes
disent ne pas supporter le gluten, mais sans fabriquer d’anticorps spécifiques. Cela concernerait environ 6 % de la population, donc davantage que pour la maladie cœliaque. Une partie de ces personnes ont toutefois un profil génétique de maladie cœliaque, sans pour autant la développer. Une éviction
du gluten leur apporte souvent un confort intestinal. De fait, elles souffrent généralement du syndrome de l’intestin irritable. Et une étude a montré que derrière cette sensibilité supposée au gluten se cache, en réalité, une sensibilité aux fodmaps, ces petits sucres fermentescibles présents dans de très nombreux aliments. Mais il est aujourd’hui assez difficile de statuer sur ces cas… Les personnes n’ayant apparemment aucune raison d’éviter le gluten courent-elles un risque de se priver de toute une catégorie d’aliments ? B. B : Je ne suis pas favorable à l’éviction
du gluten sans raison, qui est aussi coûteuse que contraignante… Mais nous sommes dans une société de bien-être, qui sous-tend que pour aller bien, il faut suivre un régime. Ce n’est pas dangereux en soi de supprimer le gluten, dès lors que l’on a une alimentation équilibrée, avec des céréales comme le riz, le maïs ou le sarrasin, des fruits et des légumes ainsi que des sources de protéines animales telles que les œufs, les produits laitiers. Par ailleurs, le fait d’éviter le gluten amène généralement à manger moins : c’est pour cela que l’on perd du poids, et non pas parce que les aliments sans gluten sont plus légers que les autres. Son éviction amène aussi à être plus vigilant sur ce que l’on mange et, de fait, à mieux prendre soin de soi.
PATRICIA CHAIROPOULOS
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Enquête
L LE PETIT JOURNA
Des aliments à ne pas mettre dans son assiette p. 28
ALIMENTATION & SANTÉ Prévention
Don du sang, sécuriser sans discriminer De nouvelles dispositions entrent en vigueur à partir du 1er juin pour continuer à protéger du VIH les transfusés, sans stigmatiser les homosexuels masculins, exclus jusqu’à présent du don du sang. a loi fixe un certain nombre de contre-indications au don du sang pour empêcher la contamination par des agents infectieux, en particulier le VIH (arrêté du 12 janvier 2009). Or, durant les douze premiers jours qui suivent une infection par le VIH, les analyses effectuées sur les candidats au don sont incapables de la détecter. « Ce risque résiduel est faible – il est estimé à un don par an – mais il n’est pas nul », insiste le Dr Bruno Danic, de l’Établissement
Des dons retardés
français du sang. Or l’épidémie de VIH touche surtout les hommes ayant des relations homosexuelles – ils représentent 42 % des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2014. C’est pourquoi, jusqu’à présent, tous les hommes ayant eu au moins une fois une relation homosexuelle étaient exclus du don du sang de manière permanente. C’est le caractère permanent de cette contre-indication, jugé discriminatoire par certains, qui vient d’être abrogé. Mais l’ouverture est timide : à partir du 1er juin, un homme ne devra pas avoir eu de relations sexuelles avec un autre homme dans les douze mois précédents pour donner son sang, ses plaquettes ou ses globules blancs. UN MÊME NIVEAU DE SÉCURITÉ
Une mesure en vigueur en Australie depuis 2001 et en Grande-Bretagne depuis 2011. « Avec une contreindication de douze mois,ces pays obtiennent le même niveau de sécurité que lorsqu’elle était permanente », justifie Bruno Danic. Le don de plasma, lui, est désormais ouvert à tous. Le plasma est le seul élément du sang que l’on peut sécuriser en le mettant en quarantaine, jusqu’à ce que le donneur se représente pour vérifier s’il est toujours séronégatif. « On pourra ainsi regarder si le risque est plus élevé,ou non,dans une population d’hommes homosexuels ayant un seul partenaire » conclut Bruno Danic V. N’SONDÉ
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BON IR O À SAV
Les contre-indications au don du sang sont liées au comportement et non à l’orientation sexuelle. Il faut ainsi attendre quatre mois pour donner son sang après un rapport sexuel non protégé avec un partenaire occasionnel (ou un nouveau partenaire depuis moins de deux mois). De même, si le candidat au don ou son partenaire régulier ont eu plus d’un partenaire sexuel dans les quatre derniers mois.
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ALIMENTATION & SANTÉ
sur 151 échantillons de lait ont été trouvées par la Répression des fraudes: déficits en matière grasse, allégations incorrectes sur les vitamines D et B12, teneurs en eau supérieures à la normale… leur nature, frauduleuse ou pas, n’a pas été révélée.
PRO DU MDUIT OIS
Nectar
Le miel Associant naturel et gourmandise, le miel séduit de plus en plus de consommateurs. Le goût comme l’intensité varient beaucoup selon l’espèce florale butinée.
THINKSTOCK – FOTOLIA
Selon la définition officielle (décret du 30 juin 2003), le miel est « la substance sucrée naturelle produite par les abeilles de l’espèce Apis mellifera », notre abeille domestique. Les miels de colza et de tournesol représentent près de 30 % de la production française. Les conditionneurs les utilisent en mélange avec d’autres miels et les vendent sous l’appellation « miel de France » ou « miel polyfloraux » (le terme “toutes fleurs” est interdit). Obtenir un miel de cru demande à l’apiculteur de le récolter après chaque floraison du végétal choisi, ou bien de déplacer ses ruches près du terrain en fleurs. Il peut aussi les placer dans des zones particulières, par exemple à plus de 600 m d’altitude pour obtenir un miel de montagne. DES ORIGINES TRÈS VARIÉES
Mise à mal depuis trois ans, la production de miel a connu à nouveau une embellie en 2015, à hauteur de
EN BREF CHIRURGIE
Plus d’info sur les prothèses mammaires Avant de se faire poser des prothèses mammaires pour raisons esthétiques, une femme doit savoir que l’implantation de ce dispositif médical peut entraîner des complications et que leur durée de vie est limitée dans le temps. Le décret n° 2015-1171 oblige désormais les praticiens à fournir ces informations avant toute intervention. ÉTIQUETAGE
Moins de fraudes sur les poissons
C’EST QUOI ?
15 000 tonnes… C’est insuffisant, toutefois, pour répondre à la demande française. D’où une offre croissante de miels issus de l’Union européenne, voire de mélanges d’origine intra et extra communautaire (Chine et Argentine, surtout), généralement vendus à bas prix et sans garantie de qualité. Dans la mesure du possible, privilégiez les miels d’apiculteurs de proximité, gage de moindre empreinte carbone et de meilleure traçabilité.
Morue, thon, églefin, plie, sole, espadon… les poissons les plus consommés en Europe ont subi des tests génétiques dans dix-neuf villes européennes. Cette large enquête a montré une chute de la fraude d’étiquettes, passant de 40 % d’erreurs à 5 % en cinq ans.
COMMENT LE CONSERVER ?
HANDICAP
Pour les amateurs, sachez que seuls les miels d’acacia, de châtaignier ou issus de miellat sont, et restent, liquides. Les autres se solidifient avec le temps. Liquide ou crémeux, le miel se conserve deux ans maximum, stocké dans un endroit plutôt sec.
La détresse des sourds et malentendants
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PATRICIA CHAIROPOULOS
LE PETIT JOURNAL
de 4 % dans la population générale, selon le dernier Baromètre santé de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé. Cette détresse est souvent liée à une souffrance au travail. MALADIE
Grippe aviaire, risque nul pour l’Homme Après l’apparition de foyers de grippe aviaire dans des élevages de volailles, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) juge que le risque de transmission à l’Homme par la consommation d’œufs, de viande ou d’eau contaminés est nul.
Cette souche H5N1 est moins virulente que la souche asiatique qui, elle-même, ne se serait transmise à l’Homme que dans de rares cas d’ingestion de sang ou de viscères crus.
Environ 20 % des personnes sourdes ou malentendantes déclarent avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois, contre près
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LE PETIT JOURNAL
ALIMENTATION & SANTÉ
Surpoids
Bouger ne suffit pas Pour atteindre un poids qui soit en adéquation avec une bonne santé, l’activité physique ne suffit pas : il faut surtout manger moins de sucre. lopper une maladie chronique telle que le diabète ou une pathologie cardio-vasculaire, et aussi pour maintenir son poids. Pas pour en perdre, comme le pointe un article paru récemment dans le British Journal of Sports Medicine. Les auteurs s’appuient notamment sur le fait que l’on assiste depuis trente ans à une explosion de l’obésité sans qu’il y ait eu de véritable changement dans le niveau d’activité physique des populations occidentales. MIEUX VAUT FAIRE LA CHASSE À UNE ALIMENTATION DÉSÉQUILIBRÉE
C
oca-Cola, Nesquik et autres McDonald’s se font fort de sponsoriser des épreuves sportives. Leur objectif : pointer le manque d’activité physique comme facteur principal de l’obésité… Grosso modo : faites du sport et vous pourrez manger ou boire ce que vous voulez. « C’est de la supercherie, dit Jacques Fricker, nutritionniste à l’hôpital Bichat (Paris). Il faut en réalité beaucoup s’activer pour une perte minime de calories. » Si les experts recommandent de bouger tous les jours, c’est d’abord pour réduire le risque de déve-
« Dans la perte pondérale, le plus important est de limiter les grands pourvoyeurs de sucre tels que le pain blanc et,bien sûr,les boissons comme les sodas et les jus de fruits industriels », dit Jacques Fricker. En dépit de ce que peuvent suggérer les grandes marques agroalimentaires, ces aliments favorisent le stockage des lipides et la sensation de faim. Même son de cloche du côté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : elle recommande aux adultes et enfants de limiter leur consommation de sucre à 10 % (soit environ 50 g par jour) de leur apport énergétique quotidien, afin de réduire le risque de surpoids et d’obésité. PATRICIA CHAIROPOULOS
BON IR O S À AV 150 minutes par semaine Pour les adultes âgés de 18 à 64 ans, l’OMS recommande de faire au moins 150 minutes d’exercices d’intensité modérée (jardinage léger, marche rapide, vélo…) par semaine – tels que cinq séances hebdomadaires de 30 minutes – et au moins 75 minutes s’il s’agit d’une activité d’intensité soutenue (tennis, sport collectif…).
Radioactivité
La Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad) lance une alerte contre des pendentifs “énergétiques” censés apporter santé et bien-être grâce à leurs « ions négatifs ». Après avoir contrôlé cinq modèles, l’association a relevé des niveaux de radioactivité naturelle anormalement élevés. À l’usage, le risque d’irradiation de la peau est réel, juge le Criirad. Sont également dans le collimateur des autocollants dits « antiradiation » pour téléphones portables ou autres appareils électriques, et des disques en caoutchouc « à énergie quantique » (à appliquer sur la peau, pour traiter l’eau, etc.). L’association a saisi les services de la Répression des fraudes pour stopper la commercialisation de ces objets et procéder à la reprise des exemplaires vendus.V. N’S.
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Asticots et sangsues viennent à notre secours
Asticots et sangsues sont parfois présents à l’hôpital… comme produits de soins. Parce qu’ils sont capables d’absorber des tissus nécrosés, en préservant le tissu sain, des asticots stériles servent à traiter certaines plaies. Quant aux sangsues, elles sont, par exemple, utilisées après l’amputation d’un doigt, pour désengorger le sang en excès avant de le regreffer. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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Alerte aux pendentifs “énergétiques”
QUESTION NUTRITION
ALIMENTATION & SANTÉ
LE PETIT JOURNAL
Hygiène
I
Denis Lairon Nutritionniste, directeur de recherche émérite à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)
Les produits bio sont-ils plus riches en vitamines ? « Oui. Pour l’heure, on sait que les fruits et légumes bio sont plus riches en vitamine C que les produits conventionnels, de l’ordre de 9 à 33 %, ainsi qu’en antioxydants de type phénols, flavonoïdes et pigments rouges. Cela s’explique : n’étant pas traités avec des produits phytosanitaires, les fruits et légumes bio doivent se défendre en fabriquant divers antioxydants. On trouve également des teneurs supérieures en sels minéraux, surtout pour le magnésium, mais aussi le fer ou le zinc. Ces taux sont liés en partie à la nature des sols de cultures biologiques, plus riches, plus actifs et de ce fait libérant davantage de minéraux. Mais le comportement influe aussi : une pomme bio, par exemple, ne nécessite pas d’être pelée : la peau contient près de la moitié de la vitamine C et des antioxydants du fruit. »
Décryptage
Une appli pour faire ses courses sans se tromper Parmi les multiples applis alimentaires prêtes à nous accompagner pour faire nos courses le smartphone à la main, Kwalito se revendique comme une aide pratique – et rapide – pour déchiffrer la composition des produits et savoir s’ils sont adaptés à votre alimentation. Par exemple, vous souhaitez manger bio ou végétarien ? Vous êtes enceinte ou allergique au lactose ? Ou soucieux de ne pas ingérer d’huile de palme ? Une fois inscrites les contraintes ou préférences de l’utilisateur, il suffit de scanner le code-barres du produit : l’application indique automatiquement, à l’aide d’un smiley, s’il répond ou non au régime défini. Si ce n’est pas le cas, elle pointe les ingrédients indésirables. On peut aller plus loin en les sélectionnant et connaître ainsi leur nature, le degré de leur éventuelle toxicité, etc. Utilisable sur Android et iPhone, l’application recense plus de 80 % des produits alimentaires commercialisés.P. C. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
Des shampoings non moussants à tous les prix Tout a commencé aux États-Unis avec la mode du “No Poo” ou “Low Poo” – contraction de “No Shampoo” et de “Low Shampoo”. Traduction : pas ou peu de shampoing. Le principe consiste à se laver les cheveux avec un lait, une crème ou toute autre formule lavante qui ne mousse pas ou mousse très peu. Aujourd’hui, des marques haut de gamme mais également populaires ont investi ce créneau. C’est le cas d’Yves Rocher qui a lancé son Low Shampoo-crème lavante délicate à moins de 7 € les 200 ml. Si ces nouveaux shampoings moussent peu, c’est parce que leurs formules excluent certains agents moussants, des substances pointées du doigt parce qu’irritantes, comme le sodium lauryl sulfate et, dans une moindre mesure, le sodium laureth sulfate. Leur absence est associée à un bienfait supposé pour les cheveux. Le lait lavant à la banane Leonor Greyl se revendique ainsi « sans sodium laureth sulfate » et « sans aucune agressivité ». Un soin qui coûte quand même 26 € les 200 ml ! À noter qu’au début, appliquer un “No Shampoo” peut déconcerter, tant la mousse est ancrée dans nos habitudes.V.N’S.
VU/LU POUR VOUS Les cosmétiques, de la Grèce antique à nos jours Les plus belles inventions en matière de cosmétiques ne datent pas d’hier, certaines remontant même à la nuit des temps. C’est ce que nous raconte cette Histoire de la beauté et des cosmétiques qui débute dès l’Antiquité. On savait que le maquillage des yeux au kohl était déjà à la mode dans l’Égypte ancienne. On ignorait que c’est Louis XIV qui a popularisé l’eau de Cologne. Ou que les premiers mascaras furent élaborés au XIXe siècle par un certain M. Rimmel, un Français. Beauté mon beau souci, une histoire de la beauté et des cosmétiques, par Céline Couteau, Laurence Coiffard. Éditions Édilivre, 286 p., 27 €.
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ESSAI
ALIMENTATION & SANTÉ
La meilleure de l’essai
Oral-B I Pro 4000 80 € I 14,5/20 Elle convainc dans les tests techniques, notamment par son pouvoir nettoyant tout à fait satisfaisant. À l’usage, elle est aussi plébiscitée par les utilisateurs. Cependant, outre son prix élevé, elle est un peu juste en autonomie (inférieure à 14 jours).
Un très bon rapport qualité/prix
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OEM IMAGES/MATTON – PRODUITS : J. CHISCANO/«60»
Oral-B I TriZone 600 22 € I 13,5/20 Elle est la moins chère de l’essai. Pourtant, ses résultats valent ceux de références plus onéreuses. Ses points forts : l’efficacité dans le nettoyage et la résistance de sa brossette. Ses points faibles : une autonomie faible (moins de 14 jours) et un niveau sonore trop élevé à l’usage.
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
ALIMENTATION & SANTÉ
ESSAI
BROSSES À DENTS ÉLECTRIQUES
Le brossage est vraiment au poil Nous avons testé sept brosses à dents électriques rechargeables. Quelle que soit la technologie embarquée, elles remplissent leur mission première : nettoyer les dents efficacement. Et les plus chères ne sont pas forcément les plus performantes.
D
’un côté, vous avez les inconditionnels de la brosse à dents à l’ancienne. De l’autre, ceux qui sont passés à la version électrique et qui, pour rien au monde, ne reviendraient en arrière. Le Dr Christian Verner, membre de l’Association dentaire française, met tout le monde d’accord : « La brosse à dents manuelle reste tout à fait d’actualité. Mais l’apprentissage de la méthode est plus compliqué qu’avec une brosse à dents électrique. » Car se brosser les dents, ça s’apprend auprès d’un dentiste afin d’adopter le bon geste, en l’occurrence l’orientation correcte de la brosse à dents et le mouvement qui convient. Pour être efficace, le brossage doit être réalisé avec une brosse à poils souples, adaptée au profil de chacun (taille de la bouche et des dents, éventuels problèmes de gencives, etc.). S’ils sont effectués correctement, deux brossages par jour suffisent. « Après chaque brossage, même avec une brosse à dents électrique,il faudra utiliser une brossette interdentaire, ou un fil interdentaire si les dents sont très serrées », complète le spécialiste. Enfin, deux fois par an, une visite de contrôle et de détartrage chez le dentiste s’impose. UN ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE
Se brosser correctement les dents est crucial pour éliminer la plaque dentaire qui favorise le tartre et le développement des bactéries. Outre le risque de caries, une mauvaise hygiène bucco-dentaire peut induire une parodontite, 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
c’est-à-dire une inflammation des gencives qui conduit à une destruction des tissus autour des dents. « Les parodontites peuvent avoir un impact général sur la santé.Elles augmentent le risquedemaladiescardio-vasculaires,dediabète et d’événements indésirables chez la femme enceinte », met en garde le Dr Verner, qui relaie unmanifestelancéparlaFédérationeuropéenne de parodontologie pour la reconnaissance de la santé gingivale comme enjeu de santé publique. UNE AIDE POUR LES GENS PRESSÉS
Parce que l’appareil effectue lui-même le mouvement, une brosse électrique vous facilitera la tâche. Un atout précieux, notamment pour ceux qui peinent à réaliser certains mouvements (personnes âgées, handicapées…). Elle conviendra également aux gens pressés. « Les études sont discordantes. Mais elles suggèrent qu’après deux minutes de brossage avec une brosse à dents électrique, on obtient la même efficacité qu’après six minutes avec une brosse à dents manuelle », avance le Dr Verner. Son principal inconvénient reste son prix. Comptez entre 20 et 100 € pour une brosse à dentscomplèteàrechargersursecteur,horsprix des brossettes de rechange. À titre de comparaison, les brosses manuelles les plus onéreuses dépassent rarement 3 à 4 € l’unité. Heureusement, certains modèles électriques donnent satisfaction en limitant la dépense. Vous les trouverez en parcourant cet essai dans lequel nous avons testé sept brosses électriques de grandes marques.
Nos tests • Les sept brosses à dents électriques testées sont des modèles rechargeables sur secteur. • Le pouvoir nettoyant et blanchissant des appareils est évalué sur des éprouvettes d’émail issu de dents humaines préalablement colorées. Une analyse par spectrocolorimétrie est réalisée avant et après brossage. Cette évaluation est complétée par d’autres tests techniques (résistance des brossettes à l’usage, mesure de l’autonomie et de la consommation électrique, essais de chute, étanchéité du chargeur). • Pour juger de la commodité d’emploi de chaque référence, un test d’usage est effectué auprès de sept panélistes, tous utilisateurs réguliers de brosses à dents électriques. Chaque volontaire a utilisé cinq des sept références de notre échantillonnage, chacune pendant une semaine, à raison de deux brossages par jour. Il devait répondre à un questionnaire d’évaluation après chaque semaine de test.
web+ Retrouvez sur notre site Internet les points forts et les points faibles des sept brosses à dents électriques testées en saisissant l’adresse suivante : www.60m.fr/51224
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ALIMENTATION & SANTÉ
À l’usage, les utilisateurs font la différence
O
scillo-rotatif pulsatoire, sonique, à balayage vertical pulsatoire... Non, il ne s’agit pas de quelque vaisseau intersidéral de La Guerre des étoiles mais bel et bien des différentes technologies utilisées par les brosses à dents électriques de notre essai. On regrettera d’ailleurs que ces termes imagés soient finalement peu compréhensibles par le grand public. Quand les produits ont recours à la technologie oscillo-rotative pulsatoire, il faut comprendre que le nettoyage des dents s’opère en alliant mouvements circulaires et pulsations. Avec la technologie sonique, il s’effectue par des mouvements vibratoires seuls. Enfin, la troisième catégorie d’appareils – représentée par Oral-B Trizone 600 dans notre échantillonnage – associe pulsations et balayage vertical. Mais, au final, aucune de ces trois technologies ne semble se détacher des autres en termes d’efficacité.
Minuteur et capteur de pression : des fonctions qui comptent À l’exception de Panasonic DentaCare et de Signal Ultra clean, toutes les références de notre essai sont équipées d’un minuteur, une fonction intéressante pour vérifier que le brossage dure au minimum deux minutes. Quant aux capteurs de pression embarqués dans certains appareils (tous sauf les deux Philips et Signal Ultra Clean), ils peuvent aider
BON IR O S À AV
Le marketing de la brossette
Les marques proposent un large choix de brossettes au design plus ou moins sophistiqué et aux revendications multiples. Un business qui rapporte puisque l’unité coûte autour de cinq euros minimum chez les grandes marques. Au-delà du marketing, une brossette doit avoir des poils souples pour nettoyer correctement. Et pour choisir sa forme, demandez à votre dentiste.
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Les pourcentages entre parenthèses expriment le poids de chaque critère dans la notation finale.
ORAL-B
Pro 4000
Prix indicatif
80 €
Nombre de modes de brossage Minuteur
4 Oui
Capteur de pression
Lumineux et sonore (1)
Référence de la brossette testée
Sensitive(2)
Mouvement de la brossette
Oscillo-rotatif pulsatoire
Prix indicatif de la brossette
5€
Essais techniques (40 %) Pouvoir nettoyant et blanchissant Durée de vie des brossettes Autonomie
à obtenir un brossage efficace sans agresser dents et gencives par une trop forte pression.
Consommation électrique Résistance aux chutes Tests utilisateurs (60 %)
Essais techniques : la performance au rendez-vous On attend avant tout d’une brosse à dents électrique qu’elle nettoie correctement. Et ça tombe bien, c’est le point fort des sept références que nous avons testées. w Du côté du pouvoir nettoyant et blanchissant, aucune contre-performance n’est à déplorer, même si Oral-B Pro 2000 est en retrait par rapport à ses concurrentes. À l’inverse, Philips Sonicare Healthy White series 4 se démarque par son pouvoir blanchissant au-dessus du lot. Sur ce critère, les
wDans l’ensemble, les brosses à dents
ICT LE VERD
Très bon 20 à 17 Bon 16,5 à 13 Acceptable 12,5 à 10 Insuffisant 9,5 à 7 Très insuffisant 6,5 à 0
électriques testées sont efficaces pour nettoyer les dents, quelle que soit la technologie embarquée. wLes références les plus chères ne sont pas forcément les plus performantes. Dans notre essai, la moins chère obtient la même note finale que la plus chère. wDes vibrations trop importantes, un confort insuffisant, une autonomie trop limitée… À l’usage, nos testeurs ont jugé certaines références avec sévérité.
Confort du brossage Efficacité ressentie Bruit et vibration Fonctions et accessoires Appréciation globale (100 %)
14,5/20
(1) Correspond à la référence fournie dans l’emballage. (2) Vendue
autres références se caractérisent par des performances sensiblement équivalentes. w Concernant la résistance des brossettes, après des tests de fonctionnement qui ont duré six heures, globalement, les résultats sont satisfaisants. Dans notre essai, chaque brosse à dents électrique a été testée avec la référence de brossette vendue dans le packaging d’achat. Ce sont les poils des brossettes montées sur Oral-B Trizone 600 et sur Philips Sonicare plaque défense qui se montrent les plus endurants. Ceux d’Oral-B Pro 4000 et Pro 2000, de Panasonic DentaCare ainsi que de Signal Ultra Clean s’usent plus rapidement. w L’autonomie est le point faible de certains produits de notre échantillonnage. À raison de deux brossages de deux minutes par jour, Oral-B Pro 4000, Oral-B Trizone 600 et Philips Sonicare plaque défense pâtissent d’une autonomie de moins de quatorze jours. Loin devant, Panasonic DentaCare peut s’enor60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
RGA/«60»/RÉA
ESSAI
ALIMENTATION & SANTÉ
ORAL-B
PHILIPS
ORAL-B
PANASONIC
PHILIPS
SIGNAL
Pro 2000
Sonicare Healthy White séries 4 100 €
Trizone 600
DentaCare
Ultra clean
22 €
55 €
Sonicare Plaque défense séries 2 50 €
55 €
25 €
2
3
1
1
1
1
Oui
Oui
Oui
Non
Oui
Non
Lumineux et sonore
Non
Sonore
Diminution intensité
Non
Non
(3)
ESSAI
Cross Action
Sonique standard
TriZone
EW0911
Plaque défense
Sonic ultra clean
Oscillo-rotatif pulsatoire
Sonique
Balayage vertical pulsatoire
Sonique
Sonique
Sonique vertical
6,70 €
6,20 €
6,70 €
5€
6,20 €
5,80 €
14/20
13,5/20
13,5/20
13/20
11,5/20
9/20
avec deux autres brossettes (3D White et Cross action). (3) Vendue avec deux brossettes (EW0911).
Le test d’endurance des brossettes a été effectué sur des dentiers de laboratoire (1). Et la détermination du pouvoir nettoyant sur des éprouvettes d’émail issu de dents humaines préalablement colorées (2). 1
gueillir d’une autonomie de l’ordre de 56 jours. Sur l’évaluation des autres caractéristiques techniques – consommation électrique et résistance aux chutes –, les produits s’en sortent correctement, à l’exception de Signal. Pendant les tests de résistance aux chutes, cette référence a vu l’une de ses pièces se détacher à la quatrième chute (sans dysfonctionnement de l’appareil après qu’elle a été remise en 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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place), puis à la septième chute (avec, cette fois, un arrêt de fonctionnement). À noter, enfin, que les chargeurs de tous les appareils ont passé avec succès les tests d’étanchéité.
Tests utilisateurs : des produits diversement appréciés Nos panélistes ont sanctionné certaines références après les tests d’usage.
w De trop fortes vibrations sur les dents, voire dans la main : voilà les principaux reproches que les testeurs ont formulés à l’encontre de Philips Sonicare plaque défense series 2 et, dans une moindre mesure, de Signal Ultra Clean et de Philips Sonicare Healthy White series 4. Les autres références sont jugées confortables à l’usage. w Concernant l’efficacité du brossage, quand on interroge les testeurs sur leur ressenti, ils sont globalement convaincus par les brosses à dents électriques, sauf après avoir utilisé le modèle Signal Ultra clean. w Concernant le bruit, les testeurs estiment que le niveau sonore d’Oral-B Trizone 600 est plus élevé que celui de ses concurrentes. Quant aux vibrations, les références Oral-B Pro 4000 et Pro 2000, qui fonctionnent par mouvements rotatifs, sont davantage appréciées. VICTOIRE N’SONDÉ Ingénieur : CHARLES BABIN
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ENQUÊTE
ALIMENTATION & SANTÉ
SÉCURITÉ SANITAIRE
Des rappels de produits à vous couper l’appétit Parce que leur consommation présente des risques, des produits alimentaires sont régulièrement rappelés par les fabricants. Quelles sont les causes d’un phénomène bien plus fréquent qu’on ne le pense ? Notre étude inédite, à ne pas lire avant de passer à table…
CHAQUE MOIS, UNE DIZAINE DE RAPPELS RECENSÉS PAR «60»
Bien que les médias généralistes s’en fassent rarement l’écho, ce genre d’opération est monnaie courante dans l’industrie agroalimentaire. Morceaux de plastique dans des conserves de légumes, fromages contaminés à la listeria, erreurs d’un mois sur la date de péremption de sachets de salade… Les rappels de produits alimentaires sont rarement appétissants. Chaque mois, ils sont une petite dizaine, selon le recensement minutieux réalisé au quotidien sur notre site, 60millions-mag.com. Pour les années 2014 et 2015, nous avons dénombré un total de 204 alertes de ce type. L’analyse inédite de notre base de
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LES PRINCIPAUX MOTIFS DE RAPPELS Contaminations microbiologiques 50,5 % Présence de corps étrangers 20,6 % Allergènes non signalés 20,1 % Autres motifs 8,8 % Étude sur 204 rappels de produits alimentaires recensés par 60millions-mag.com entre le 1er janvier 2014 et le 15 décembre 2015.
Contaminations microbiologiques Gare aux intoxications 103 rappels en deux ans, notamment pour cause de : 1. Listeria ....................................... 42 rappels 2. Salmonelles............................... 31 rappels 3. E.Coli .......................................... 10 rappels 4. Mycotoxines ............................... 6 rappels 5. Bacillus cereus ........................... 5 rappels À l’origine d’intoxications alimentaires classiques et parfois de maladies plus graves, les listeria, salmonelles et E.Coli sont les plus fréquentes. Ces bactéries contaminent surtout les fromages (4 rappels sur 10) ou la charcuterie (2 rappels sur 10). Le Bacillus Cereus qui, lui aussi, peut provoquer vomissements et diarrhées, concerne plutôt les végétaux : plusieurs épices ont été rappelées. Les mycotoxines, produites par des moisissures fréquentes dans les céréales, ont occasionné des rappels de farines, galettes de maïs ou corn-flakes. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
FOTOLIA – THINKSTOCK
V
oilà ce qui s’appelle tomber sur un os. Ou plutôt sur un fil de fer. Ce jour d’octobre 2015, à l’usine Elivia de Vitry-le-François (Marne), l’équipe chargée du contrôle qualité analyse un échantillon de merguez sorti des chaînes. Elle y découvre des filaments métalliques d’un dixième de millimètre de diamètre. Une découverte plutôt ennuyeuse… Dans les jours qui suivent, ce spécialiste de la viande transformée doit organiser en urgence le rappel de 980 kg de merguez, commercialisées en supermarché sous différentes marques et peut-être même déjà dans les frigos de consommateurs…
ALIMENTATION & SANTÉ
ENQUÊTE
consultant en microbiologie alimentaire, et auteur d’un blog très documenté sur la sécurité des aliments (amgar.blog.processalimentaire.com) : « Il faut être extrêmement rigoureux en matière d’hygiène pour éviter les listeria. Certains industriels peuvent être tentés de baisser la garde : il peut suffire de quelques éclaboussures d’eau souillée sur les produits à un endroit de l’usine, ou de courants d’air qui transportent des gouttelettes d’eau chargées en microbes. » DÉSAGRÉMENTS INTESTINAUX, VOIRE SEPTICÉMIE, MÉNINGITE
données met à jour les ratés les plus fréquents de l’industrie agroalimentaire. Et donc les risques potentiels qui peuvent se cacher dans nos assiettes… À peu près tout peut faire l’objet d’un rappel. Dans notre longue liste, véritable inventaire à la Prévert, on trouve à manger, mais aussi à boire (voir liste des familles de produits page suivante). On trouve des produits de marques de distributeurs (47 % des rappels) autant que de grandes marques. On trouve même quelques poignées d’aliments bio (7 % des rappels). DES CONTAMINATIONS BACTÉRIENNES, PRINCIPALEMENT
La présence de corps étrangers potentiellement dangereux, comme le fil métallique dans les merguez, constitue le deuxième motif de rappels. Pour l’affaire du fil de fer, une inspection interne a révélé que l’intrus provenait « d’une pièce métallique 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
usée sur la chaîne de formage des merguez », explique une porteparole d’Elivia. Mais ce sont les contaminations bactériennes qui alimentent le plus souvent, et de loin, la chronique des rappels. En tête, les listeria monocytogenes. Ces derniers mois, on a retrouvé un peu trop de ces substances indésirables dans du saumon fumé Auchan, des rillettes du Mans Onno, de l’émincé de jambon Monique Ranou d’Intermarché… Une omniprésence qui ne surprend guère Albert Amgar, ancien
Comme les salmonelles et certaines souches d’Escherichia coli, également à l’origine de nombreux rappels, les listeria peuvent provoquer des désagréments gastriques ou intestinaux. Mais parfois bien pire : septicémie, méningite, avortement spontané chez la femme enceinte… Si les cas sont rarissimes en France (cinq par million d’habitants et par an), cela justifie quand même une surveillance serrée. Le risque que révèle un rappel de produit ne concerne parfois qu’une catégorie de la population, en l’occurrence les consommateurs allergiques. Les oublis ou erreurs d’étiquetage sur les allergènes sont la troisième grande cause de rappels.
Corps étrangers Pas brillant pour le verre ! 42 rappels en deux ans, notamment pour cause de présence de : 1. Morceaux de verre................... 24 rappels 2. Morceaux de métal.................... 5 rappels 3. Morceaux de plastique ............. 5 rappels Les intrus peuvent être variés : asticots, caoutchouc, métal… Mais ils n’occasionnent pas toujours de rappels des produits déjà vendus. Avec le verre, en revanche, les professionnels hésitent rarement. D’où la fréquence des cas. Il y eut des bouteilles de vin renfermant des paillettes de verre (six rappels, tous en octobre 2015), des bocaux de légumes avec des éclats de verre (cinq rappels en deux ans), et même un saucisson sec rappelé pour la même raison en juillet 2014 !
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ALIMENTATION & SANTÉ
Ceux-ci ont permis de découvrir, au printemps dernier, une contamination massive d’épices (piment ou paprika) avec de l’amande ou des coquilles d’amandes broyées (voir n° 505, juin 2015). Accident industriel ou fraude organisée ? Plusieurs mois après, le doute persiste.
Allergènes non signalés Négligences sur l’emballage 41 rappels en deux ans, notamment pour un oubli d’étiquetage de : 1. Amande ..................................... 10 rappels 2. Gluten........................................... 9 rappels 3. Soja .............................................. 6 rappels
DES RAPPELS DE PRODUITS PARFOIS TROP DISCRETS
Hélas, quel que soit le motif, les opérations de rappels se mènent trop souvent dans la discrétion. Dans les grandes surfaces, les affichettes informant sur les rappels sont rarement très visibles. Toutes les enseignes ne tiennent pas à jour une rubrique dédiée sur leur site Internet – rubrique qu’il faudrait de toute façon penser à aller consulter. Il ne faut pas trop compter sur les pouvoirs publics pour combler les lacunes dans l’information du consommateur. Au cours de l’année 2015, alors que
Une vague de rappels d’épices contenant des amandes non étiquetées s’est produite au printemps 2015. Rappelés également : des galettes de sarrasin contenant du gluten ou encore des steaks hachés premier prix n’indiquant pas la présence de soja.
nous avons recensé et relayé une bonne centaine de rappels d’aliments, le site Web de la Répression des fraudes, pourtant assez complet en matière de rappels de matériel (électroménager, produits électroniques…) n’en a publié que quatre, et celui du ministère de l’Agriculture,
NOMBRE DE RAPPELS PAR FAMILLE DE PRODUITS
Q Fromage .........................................................41 Q Charcuterie ....................................................30 Q Fruits et légumes...........................................22 Q Plats préparés, sauces.................................22 Q Poisson et produits de la mer .....................21 Q Épices et condiments...................................15 Q Pâtes, produits céréaliers ............................15 Q Biscuits et épicerie sucrée...........................10 Q Viande...............................................................9 Q Boissons alcoolisées ......................................8 Q Autres .............................................................11
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dont dépend la Direction générale de l’alimentation, en a mentionné onze. Interrogé par «60», ce dernier indique ne vouloir publier que « les rappels d’incidence nationale (...) afin de ne pas banaliser l’information et de garantir l’information effective des consommateurs dans les cas les plus graves ». Moins informer pour mieux informer ? La justification, un peu curieuse, peine de toute façon à être appliquée avec cohérence. Prenez les fromages contaminés aux salmonelles. Le ministère a relayé, début octobre, le rappel de 47 reblochons (pas un de plus !) commercialisés dans une ferme d’alpage et une crémerie de Beaufort (Savoie). Mais il a passé sous silence le rappel de reblochon Cru savoyard, vendu dans de nombreuses grandes surfaces en août, comme celui de camemberts vendus chez Auchan et Intermarché en mai. Alorsunrappel:pourêtreinformédefaçon exhaustive sur les rappels de produits, rendez-vous sur 60millions-mag.com. BENJAMIN DOURIEZ
Retrouvez cette enquête dans la chronique de Pascal Le Guern
Tout comprendre le mardi 26 janvier à 10 h 55 et 15 h 25 et sur franceinfo.fr
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Essai
Imprimantes : les moins chères à l’usage
p. 48
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Télévision
Êtes-vous prêt pour la nouvelle TNT ? Début avril, la norme de diffusion de la TNT change. Mieux vaut vérifier sans tarder si votre téléviseur est compatible… sous peine de ne plus pouvoir recevoir d’images.
P
our éviter les mauvaises surprises, c’est dès maintenant qu’il faut s’en préoccuper. Dans la nuit du 4 au 5 avril, la diffusion de la TNT en haute définition, via la norme MPEG-4, sera généralisée. Les téléspectateurs recevant la télévision grâce à une antenne râteau risquent l’écran noir. Les appareils obsolètes sont les plus anciens : écrans de grande taille (plus de 66 cm de diagonale) vendus avant 2009, écrans plus petits et adaptateurs TNT vendus avant 2012. Dans toutes ces situations, il faudra acheter un nouvel adaptateur TNT. L’Agence nationale des fréquences, qui pilote ce basculement, s’inquiète d’une possible pénurie d’appareils dans les magasins à l’approche de l’échéance. Elle conseille donc d’effectuer sans tarder le diagnostic de son installation (voir encadré ci-contre). Attention, la vérification – et l’adaptation éventuelle – doit être faite pour chaque écran… y compris ceux des chambres ou d’une éventuelle résidence secondaire.
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Les adaptateurs TNT se vendent à partir de 25 €. Il serait déraisonnable de payer un de ces appareils plus de 40 € – sauf si cela se justifie par des fonctions supplémentaires, comme un double tuner permettant d’enregistrer une chaîne (via une clé USB) pendant que l’on en regarde une autre. UNE PETITE AIDE DES POUVOIRS PUBLICS
Il est aussi possible (mais nullement obligatoire) de profiter de l’occasion pour changer de téléviseur : tous les écrans neufs sont compatibles avec la nouvelle norme. Les pouvoirs publics ont prévu une aide de 25 € pour les téléspectateurs peu fortunés. Elle est attribuée, sur justificatif d’achat, aux personnes exemptées de la redevance audiovisuelle.
Pour savoir si votre télé est prête pour le 5 avril, allumez-la et placez-vous sur la chaîne 7 ou sur la chaîne 57, dédiées à Arte. Si le logo “HD” apparaît à côté de celui de la chaîne, votre équipement est déjà compatible. Sinon, il ne l’est pas. Ce test fonctionne pour les écrans reliés à une antenne râteau. Ceux recevant les chaînes de télévision par une box (ADSL ou fibre), le câble ou un bouquet satellite payant ne sont pas concernés par cette échéance.
BENJAMIN DOURIEZ
info+ Conseils pratiques et aides sur le site officiel : www.recevoirlatnt.fr 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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Un test simple
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
LE PETIT JOURNAL
EN BREF NORMES
La fin de la marque NF ?
Tourisme
Annuler un voyage pour des raisons d’insécurité Attentats à Paris, mais aussi en Tunisie, en Égypte… Le contexte géopolitique n’incite pas forcément à voyager. Si vous souhaitez annuler un forfait incluant le vol et l’hébergement, il y a deux cas de figure. Quand le pays devient dangereux après signature du contrat (par exemple, la presse fait état de violences), vous pouvez invoquer le cas de force majeure, résilier le contrat et demander un remboursement à l’agence de voyages. C’est encore plus vrai si le site du ministère des Affaires étrangères classe la zone en rouge ou orange. Le voyagiste qui maintient le voyage manquerait à son
obligation de sécurité (art. L. 221-1 du code de la consommation). Le second cas concerne les zones dans lesquelles ont eu lieu récemment des incidents plus mineurs. Si l’agence maintient son voyage, elle refusera certainement l’annulation ou vous réclamera des indemnités. La suite de l’histoire dira qui était dans son droit. Si le risque s’est réalisé, vous obtiendrez le remboursement de tout ce que vous avez versé ; s’il est écarté, vous perdrez définitivement votre argent. Pour les prestations hors package (vols secs, nuitées…), vous devez négocier avec les entreprises une à une, sans aucune garantie.F. P.
Dans un avis récent, l’Autorité de la concurrence demande aux pouvoirs publics et à l’Afnor de dissiper la confusion actuelle sur le marquage NF. Il y a d’un côté les normes NF à respecter, et de l’autre la marque NF que les entreprises peuvent acheter pour attester qu’ils répondent à certains critères de qualité. IINFORMATIQUE
Un clavier perfectible Un récent rapport de la Délégation générale à la langue française regrette que les claviers ne permettent pas d’écrire des majuscules accentuées (É, À…), comme l’exige
l’écriture française. Un modèle de clavier normalisé pourrait être mis au point sous l’égide de l’Afnor. NTERNET
La recherche pour les juniors
Le moteur de recherche français Qwant propose désormais qwantjunior.com, une version dédiée aux 6-13 ans. Conçue en partenariat avec l’Éducation nationale, elle met en valeur des ressources pédagogiques, filtre les contenus choquants et promet l’absence de traçage des utilisateurs.
Environnement
Dites-le avec des roses équitables À l’approche de la St Valentin, c’est bon à savoir qu’en France, les seules fleurs coupées issues du commerce équitable, et labellisées comme telles, sont des roses. Elles sont vendues par 150 boutiques dans l’Hexagone. L’association Max Havelaar recense ces boutiques sur son site, et certifie une cinquantaine de fermes agricoles dans le monde, sur la base d’un cahier des charges assorti de nombreuses normes sociales et environnementales. Ainsi, les ouvriers perçoivent au moins le salaire minimum national ou le salaire négocié par la branche. Une prime de développement est versée à un comité de travailleurs qui en vote la répartition (dépenses de santé et d’éducation, achats d’équipement électroménager…). Une liste de produits chimiques interdits est établie et des techniques d’économies d’eau appliquées. Mais ces roses coûtent 25 % plus cher en moyenne au consommateur.F. P. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
Baisse L’équipement en ordinateurs 80 % des Français possèdent un ordinateur à leur domicile, contre 83 % il y a deux ans. Ce taux d’équipement, qui était en hausse constante depuis deux décennies, est désormais en recul, selon l’édition 2015 du Baromètre du numérique, publié par l’Arcep et le CGE.
L’équipement en tablettes et smartphones Les autres écrans servant à accéder à Internet sont, eux, en plein boom : 58 % des Français possèdent un smartphone, et 35 % une tablette tactile – des taux d’équipement qui ont progressé de près de 20 points en l’espace de deux ans, selon cette même étude.
Hausse
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LE PETIT JOURNAL
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
COMMENT FAIRE
Skier sans se blesser
P O U R…
Les sports d’hiver sont une vraie partie de plaisir… à condition de savoir éviter chutes, fractures, et autres entorses. Un peu de bon sens et d’anticipation suffit pour réduire les risques. PRÉPAREZ-VOUS
« Certains ont tendance à oublier qu’ils vont pratiquer une semaine de sport intensif », estime le Dr Jean-Baptiste Delay, président de l’Association des médecins de montagne. Le bon sens commande de pratiquer une activité physique quelques semaines avant de partir. Surtout si l’on est peu sportif le reste de l’année ! Les muscles des cuisses, très sollicités par le ski, peuvent se préparer par des exercices spécifiques très simples, comme la “chaise” (tenir appuyé sur un mur, en position assise, le plus longtemps possible). Et une fois sur place, chaque matin, n’oubliez pas de vous échauffer avant de dévaler les pistes à grande vitesse… PROTÉGEZ-VOUS
Naturellement, le port du casque est fortement conseillé. Les snowboardeurs y ajouteront des protections de poignet. « Surtout les débutants ainsi que les jeunes, plus exposés aux fractures du poignet, qui sont le premier type de blessure en snowboard », relève le Dr Delay.
ADAPTEZ VOTRE ÉQUIPEMENT
Inutile de choisir des skis de champion si vous êtes un skieur moyen : ces modèles vous exposent davantage aux risques de chute. Le réglage des fixations est aussi crucial pour éviter les lésions du genou. « Le réglage doit être plus bas que la norme pour les femmes qui présentent un surrisque de rupture des ligaments,ainsi que pour les jeunes légers et les débutants », précise le Dr Delay. BENJAMIN DOURIEZ info+
www.sports.gouv.fr/preventionhiver ou www.mdem.org
High-tech
Évitez les extensions de garantie t d’un téléviseur ou d’un ordinaérêt limité de ces contrats coûteux pointé ici. Dans un récent ouvrage, parole des fabricants Bernard Heger pour les distributeurs, l’activité assurapporte presque autant – voire lus – que la vente “réelle” de produits. » En clair, les extensions de ntie sont une bonne affaire pour les plus que pour les clients. Il rappelle aus que l t ux d p d télés, élevé lors des deux premières années d’utilisation, a tendance à baisser ensuite, justement pendant la période visée par les extensions de garantie.B. D. info+ De l’obsolescence programmée, du recyclage insuffisant et de toutes sortes de choses, Bernard Heger, Ed. Atlande, 150 pages, 15 €.
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IDÉES REÇUES !
Les magasins sont obligés de collecter les vieux appareils
Tout dépend des magasins et des appareils. Il existe bien une obligation de reprise gratuite d’un vieil appareil lors de l’achat d’un nouvel équipement électrique ou électronique. Mais si l’on n’est pas dans le “un pour un”, autrement dit s’il n’y a pas d’achat d’un appareil neuf similaire, l’obligation est plus limitée. Seuls les magasins qui ont au moins 400 m2 de surface de vente consacrés aux appareils électriques et électroniques sont concernés. De plus, ils ont l’obligation de reprendre seulement les équipements dont toutes les dimensions extérieures sont inférieures à 25 cm. Cela inclut les grille-pain ou sèche-cheveux, mais exclut les téléviseurs ou les machines à laver. Des bacs sont en général disponibles à l’entrée des magasins pour le dépôt de ces petits appareils.F. G.
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
Autoroutes
Au péage, l’heure est au rattrapage Les tarifs d’autoroute doivent augmenter de près de 1 % au 1er février. Cette hausse est bien supérieure à la règle qui prévoit une progression limitée à 70 % de l’inflation. Cette dernière étant quasi-nulle, les péages ne devraient quasiment pas bouger. Mais c’est sans compter les rattrapages. Il y a d’abord la redevance domaniale, une taxe que les sociétés d’autoroutes versent à l’État. Le gouvernement a décidé de l’augmenter en 2012, mais les sociétés ont fait valoir que ce n’était pas prévu dans les contrats. Bilan : chaque société concessionnaire est autorisée à procéder à un rattrapage de 2016 à 2018. Il faudra ensuite se résoudre à payer un rattrapage pour la hausse des tarifs qui n’a pas eu lieu en 2015. Accusées de s’enrichir de manière démesurée, les sociétés ont fait le dos rond l’an dernier, mais n’ont rien lâché sur le fond. Des décrets parus au cœur de l’été dernier ont prévu ce deuxième rattrapage qui s’étalera de 2019 à 2023.F. G.
QUESTION AUTOMOBILE
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
LE PETIT JOURNAL
Des phares très coûteux à remplacer La Peugeot 208 se vend bien, mais elle réserve une mauvaise surprise à ses propriétaires. « Mon feu arrière n’éclairait plus et j’ai essayé de le démonter pour changer les LED, raconte une lectrice. Il est impossible de dissocier cette partie de tout le bloc. Peugeot m’a informée que je dois changer tout l’optique pour un montant de 113 € ! » Nous avons sollicité le constructeur, qui ajoute que les dysfonctionnements sont rares et qu’une prise en charge peut être envisagée. Il n’empêche que ces blocs non réparables partiellement ne sont ni économiques ni écologiques. Ils peuvent aussi poser des problèmes de sécurité. Le code de la route impose d’avoir des feux qui fonctionnent pour voir et être vu. On espère que Peugeot permettra à nouveau aux conducteurs de changer immédiatement une ampoule défectueuse.
Rénovation
THINKSTOCK
Attention aux faux artisans RGE Si vous réalisez des travaux de rénovation énergétique, vérifiez que l’artisan est bien Reconnu garant de l’environnement (RGE). « Un nombre croissant d’entreprises utilisent la mention de manière abusive », ont mis en garde, fin 2015, les trois organismes de qualification Qualibat, Qualifelec et Qualit’EnR (énergie renouvelable). La mention permet aux particuliers d’identifier des professionnels qualifiés en matière de rénovation énergétique et d’énergie renouvelable. Elle est délivrée aux entreprises qui répondent à des exigences de formation et d’assurance et dont le travail est audité. Lancée fin 2011, elle ne s’est vraiment développée que lorsque le recours à un professionnel RGE est devenu obligatoire pour avoir droit à des aides financières : septembre 2014 pour l’éco prêt à taux zéro et les certificats d’économie d’énergie et janvier 2015 pour le crédit d’impôt pour la transition énergétique. En parallèle, les usages abusifs ont augmenté. « Nous avons enregistré 110 signalements en 2015, contre une trentaine précédemment », indique Qualibat. Les parti60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
culiers courent alors le risque de travaux moins bien faits et de subir un redressement fiscal. Ils sont donc invités à s’assurer que l’entreprise fait partie des 47 000 labellisés RGE en consultant le site www.renovation-info-service-gouv.fr. Ce site permet de vérifier aussi que la mention a été obtenue pour la catégorie de travaux à réaliser et pas pour d’autres (isolation du toit, ventilation, pompe à chaleur…).F. G.
Après le covoiturage, voici le coavionnage !
Wingshare, Coavmi, Aerostop… Des sites fleurissent pour mettre en relation les particuliers souhaitant partager les frais de transport, avec un pilote privé, via un petit avion de loisirs. Mais la Direction de l’aviation civile met en garde : « Le coavionnage n’offre pas toutes les garanties de sécurité. » / 35
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
La meilleure de l’essai Ariel I Excel Tabs Alpine 0,47 €/lavage I 14/20 Ces capsules présentent les meilleures performances de lavage de notre essai, tout en respectant le blanc et les couleurs sombres. Mais elles contiennent trois parfums allergisants.
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La meilleure pour s les peaux sensible Ecover I Zero 0,54 €/lavage I 13/20 Cette lessive présente de bons résultats de lavage, respecte bien les couleurs et le noir. Un bémol cependant sur les taches grasses. Sa composition minimaliste est satisfaisante pour la santé et l’environnement. À privilégier par les personnes allergiques.
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
A. KUZMIN/SHUTTERSTOCK – PRODUITS : J. CHISCANO/«60»
ESSAI
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
ESSAI
LESSIVES LIQUIDES ET EN CAPSULES
Efficaces, mais pas irréprochables Nous avons testé vingt lessives en laboratoire. En termes d’efficacité et de respect du linge, leurs performances sont assez proches. En revanche, elles ne se valent pas sur leur composition. Notre expertise pointe, chez nombre d’entre elles, des composés allergisants ou problématiques pour l’environnement.
C
omment bien laver son linge sans l’abîmer, sans compromettre sa santé, sans dégrader l’environnement, et le tout à un prix correct ? Est-il possible de tout concilier ? Les lessives sont des produits issus de la chimie, laquelle n’est pas toujours l’amie de l’homme et de la nature. Les fabricants savent en concevoir qui éliminent les taches et respectent à peu près les couleurs… Mais parfois, c’est au mépris des peaux fragiles et des milieux aquatiques où se retrouvent des composés chimiques persistants et toxiques. UN MANQUE DE TRANSPARENCE
Notre expertise montre que peu de références ont une composition vraiment respectueuse à la fois de la santé et de l’environnement. C’est donc un véritable défi à relever par les industriels. Bien sûr, les fabricants prêtent attention à ces questions : certains s’efforcent d’éviter la présence de substances pouvant provoquer des allergies durables, telles des parfums (linalol, geraniol, etc.) ou des conservateurs (methylisothiazolinone, etc.). Ou encore de limiter les rejets polluants dans les eaux usées. Mais trop souvent encore, les listes d’ingrédients, longues comme le bras, comportent quelques composés problématiques. Ces listes, le consommateur y a accès sur les sites des fabricants, c’est une obligation. Mais pour les trouver, c’est une autre paire de manches… La réglementation est ainsi faite que les emballages ne sont pas contraints de tout indiquer 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
(lire page 42). «60» déplore d’ailleurs vivement ce manque de transparence. Il est tout aussi regrettable que des fabricants utilisent des allégations comme « pour peaux sensibles » ou « hypoallergéniques » alors qu’ils incorporent des allergisants… Alors comment choisir sa lessive sans prise de tête ? D’abord, sachez que plusieurs capsules que nous avons testées parviennent à bien laver le linge, sans conservateurs allergisants (mais avec encore trop de parfums allergisants). Les capsules parviennent en général à s’en passer, car elles comportent peu ou pas d’eau (contrairement aux lessives liquides) et sont, de ce fait, mieux protégées de toute dégradation par des bactéries et des moisissures. Évidemment, l’inconvénient de la capsule est qu’on ne peut pas doser la quantité de lessive – c’est un problème pour les demicharges de linge, par exemple. DIIFFICILE DE TOUT AVOIR
Du côté des lessives liquides, le choix s’avère plus complexe, si l’on cherche à allier l’efficacité de lavage et le respect du linge avec celui de la santé. Parmi nos quatorze références, seules deux ont une composition satisfaisante du point de vue des risques d’allergies… Pas fameux. Et quand la composition est satisfaisante, le problème est qu’il ne faut pas en attendre trop en matière d’élimination des taches grasses ou de respect du blanc. Décidément, difficile de tout avoir. Le prix joue alors peut-être le rôle d’arbitre.
Nos tests • Efficacité de lavage : nous avons appliqué quatorze taches différentes et mesuré l’efficacité de nettoyage en utilisant des cycles standard à 40 °C et en chargeant la machine à 65 % de sa charge annoncée, pour respecter les usages courants. Nos résultats sont issus d’une moyenne de six lavages. Les taches sont de trois types : grasses (huile, maquillage, graisse de bœuf), enzymatiques (chocolat, boue, sang, purée de carottes), oxydables (herbe, thé, café, myrtille, sauce tomate, vin rouge et moutarde). Nous avons aussi vérifié que toutes les capsules se dissolvaient bien dans la machine à 30 °C. • Respect du blanc et des couleurs : nous avons évalué la perte de blancheur et la “grisaille” du linge, en lavant quatre tissus différents (coton, polyester, polyamide, mélange polyester/coton). Pour mesurer le respect des couleurs, nous avons effectué vingt-cinq lavages des mêmes tissus colorés et étudié les écarts. • Enfin, plusieurs experts ont passé au crible les compositions des lessives, en particulier les allergisants.
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ESSAI
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
Les capsules arrivent en tête
P
our comparer le prix des références de lessive liquide ou prédosée en capsules, on ne peut pas se contenter de regarder le prix unitaire, ni même le prix au litre. Compte tenu de la composition et du niveau de concentration du détergent, il faut incorporer plus ou moins de lessive. Mieux vaut s’intéresser au coût par lavage. Pour la lessive liquide, nous utilisons le volume recommandé par le fabricant pour une eau moyennement dure et du linge moyennement sale. Au final, un lavage revient entre 0,07 et 0,54 €. Le meilleur rapport qualité-prix revient aux lessives liquides Cora (0,19 €), Omo (0,22 €) et aux capsules Leader Price (0,23 €).
L’écolabel européen trop peu exigeant w Trois références (Monoprix, Rainett, U) affichent l’écolabel européen, qui exige des efforts du point de vue environnemental. Mais le cahier des charges ne garantit pas l’absence de certains composants problématiques. Pour preuve, seule Rainett ne contient aucune substance toxique pour l’environnement.
Très bon 20 à 17 Bon 16,5 à 13 Acceptable 12,5 à 10 Insuffisant 9,5 à 7 Très insuffisant 6,5 à 0 Les pourcentages entre parenthèses expriment le poids de chaque critère dans la notation finale.
Type Nombre de doses
ARIEL
ARIEL
SKIP(2)
Liquide
Capsules active clean Capsules
Excel Tabs Alpine Capsules 21
36
42
Prix indicatif du bidon (ou boîte)
9,90 €
10,90 €
13,40 €
Coût d’un lavage
0,47 €
0,30 €
0,32 €
Écolabel européen
Non
Non
Non
Nombre d’allergisants
3
6
6
Note globale (100 %)
14/20
14/20
14/20
Efficacité de lavage (45 %) Salissures grasses Salissures enzymatiques Salissures oxydables Respect du blanc (30 %) Respect des couleurs (10 %) Respect du noir (10 %) Avis sur les allergisants (5 %)(1)
Lavage : les salissures grasses résistent w Nous n’avons décerné aucune bonne ou très bonne note en ce qui concerne le lavage des taches grasses. Au mieux, les lessives sont jugées “Acceptable” (douze références). C’est correct, vu la sévérité de nos tests. En revanche, huit références ont des résultats insuffisants.
Type Nombre de doses
OMO(2)
APTA
PERSIL
Aux huiles essentielles(4)
Au savon de Marseille
Liquide
(Intermarché) Savon de Marseille Lessive traditionnelle Liquide
40
43
35
Liquide
Prix indicatif du bidon (ou boîte)
8,69 €
6,67 €
7,15 €
Coût d’un lavage
0,22 €
0,16 €
0,20 €
Écolabel européen
Non
Non
Non
Efficacité de lavage (45 %) Salissures grasses Salissures enzymatiques Salissures oxydables Respect du blanc (30 %) Respect des couleurs (10 %) Respect du noir (10 %) Avis sur les allergisants (5 %)(1) Nombre d’allergisants
4
3
5
Note globale (100 %)
13/20
12,5/20
12,5/20
(1) La note “Très bon” est attribuée quand il n’y a aucun allergisant, la note “Bon” pour un à deux allergisants, la note “Acceptable” entre l’achat et l’envoi de la liste des ingrédients par le fabricant. (3) Le fabricant nous indique que la formule a évolué. (4) Verger
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60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
LEADER PRICE(3)
LE CHAT
CARREFOUR(3)
AUCHAN
CORA
FORMIL
ECOVER
Lessive doses solubles Capsules
L’expert Duo-efficacité Capsules
Duodoz Intense Freshness Capsules
Capsules parfum orchidée pivoine Capsules
Lessive liquide
(Lidl) Sensitive Liquide
Zero Liquide
20
30
18
20
40
41
21
4,50 €
11,70 €
6,80 €
5,70 €
7,60 €
2,99 €
11,30 €
0,23 €
0,39 €
0,38 €
0,29 €
0,19 €
0,07 €
0,54 €
Non
Non
Non
Non
Non
Non
Non
0
4
3
4
5
2
0
13,5/20
13,5/20
13,5/20
13/20
13/20
13/20
13/20
EPSIL(2)
MONOPRIX VERT
POUCE
RAINETT
U
XTRA(2)
SUPER CROIX
Hypoallergénique au savon de Marseille
(Auchan) Lessive liquide
Lessive liquide Parfum fraîcheur intense Liquide
Bora Bora
Liquide
Écologique Savon de Marseille authentique Liquide
Total
Liquide
Lessive liquide concentrée peaux sensibles Liquide
Liquide
Liquide
40
22
33
30
45
25
25
6,90 €
6,85 €
2,08 €
6,93 €
7,35 €
6,08 €
7,55 €
0,17 €
0,31 €
0,06 €
0,23 €
0,16 €
0,24 €
0,30 €
Non
Oui
Non
Oui
Oui
Non
Non
2
2
3
0
1
7
5
12,5/20
12,5/20
12/20
12/20
11,5/20
11,5/20
11/20
FOTOLIA
Liquide
pour trois à cinq allergisants, la note “Insuffisant” pour six à dix allergisants – ou pour la présence de conservateurs de la famille des isothiazolinones. (2) Nous avons constaté une évolution de la formule méditerranéen, fleurs d’agrumes et bergamote. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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Respect du blanc et des couleurs : peut mieux faire w Le blanc. Si vous souhaitez une lessive conservant bien l’aspect blanc de votre linge, optez pour l’une des trois références suivantes,
toutes en capsules : Ariel, Le Chat et Carrefour. Si vous préférez une lessive liquide, il faudra vous contenter d’un résultat au mieux acceptable. Quatre références sont même mauvaises (U, Rainett, Super Croix, Xtra). De toute évidence, malgré l’ajout d’azurants optiques, voire d’agents blanchissants (lire encadré p. 41), les fabricants peinent, à la longue, à garder le blanc intact. Il a tendance à griser, ou à jaunir s’il y a eu contact prolongé avec de la transpiration. w Les couleurs. De façon générale, les couleurs sont mieux préservées (douze références sont notées “Bon”), et le noir encore mieux puisque les vingt références récoltent un “Bon” ou un “Très bon”.
Gare aux enfants
Les dangers des capsules Des capsules de lessives manipulées et mises en bouche par des enfants… Les accidents se sont multipliés ces dernières années. Entre 2005 et 2012, les centres antipoison ont recensé plus de 7 500 expositions au liquide contenu dans les dosettes, avec une tendance à la hausse chaque année. Une centaine d’accidents ont été classés graves avec des complications respiratoires et des lésions oculaires. À l’intérieur de la dosette, le liquide fortement concentré est très agressif pour la peau et
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les muqueuses, voire corrosif en cas de contact prolongé, et sa viscosité rend difficile le nettoyage des muqueuses. Les autorités européennes ont réagi avec un nouveau règlement européen, entré en application le 1er juin 2015 (n° 1297/2014 du 5 décembre 2014). De nouvelles exigences de sécurité sont imposées aux fabricants. Par exemple, l’emballage contenant les capsules doit désormais être opaque ou foncé, pour ne pas attirer l’œil des enfants sur les dosettes colorées. Concernant l’enveloppe de la dosette elle-même, elle doit inclure un produit incitant à recracher très vite la capsule et doit résister à une certaine pression pour éviter l’éclatement.
Des substances allergisantes persistantes w Allergies de contact, eczéma : comparer la composition peut vous aider à trancher si vous hésitez entre plusieurs lessives. Des substances peuvent poser des problèmes de santé. Nous pointons en priorité celles pouvant créer des allergies de contact et de l’eczéma. Elles sont d’autant plus problématiques qu’elles peuvent produire leurs effets des mois ou des années après un contact régulier. w La famille des isothiazolinones est pointée par les médecins allergologues à cause de l’omniprésence de ces conservateurs dans le rayon des détergents et produits d’entretien depuis quelque temps déjà. La multi-exposition à ces conservateurs accroît les risques d’allergies. Le point positif est que des lessives de notre essai parviennent à s’en passer sans que d’autres conservateurs problématiques pour la santé soient incorporés en substitution (Auchan capsules, Ariel capsules, Carrefour, Ecover, Leader Price, Le Chat, Rainett). w Des parfums allergènes (linalol, geraniol, citronellol, limonène, etc.) et certains colorants, tel que le bleu patenté V (parfois désigné CI 42051) présent dans la lessive U figurent parmi les autres substances allergisantes. Là aussi, des fabricants arrivent à se passer de parfums allergènes (Apta, Pouce-Auchan, Epsil, Formil, Monoprix, Rainett, U, Ecover). w Au final, Ecover et Rainett doivent être salués pour leurs efforts car ils n’ont aucun allergisant. A contrario, les lessives Monoprix, Formil et Epsil ne devraient pas se déclarer « hypoallergéniques » ou destinées aux « peaux sensibles » puisqu’elles en incluent un ou plusieurs… w Enfin, d’autres composés peuvent poser des problèmes de santé, comme le colorant rhodamine B des capsules Auchan (parfois désigné CI 45170), un irritant soupçonné d’être cancérogène probable ; ou encore le phénoxyéthanol, conservateur intégré à la lessive U et qui peut avoir des effets sur le foie. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
FOTOLIA
w Les taches enzymatiques (chocolat, boue, sang ou purée de carottes) sont bien mieux traitées par les lessives testées. Toutes ont une bonne ou une très bonne note. w Quant aux salissures oxydables (thé, café, sauce tomate ou vin rouge), cinq références les éliminent bien (Ariel capsules, Ariel liquide, Skip, Cora, U), les autres se contentant d’une note “Acceptable”.
Des substances toxiques pour l’environnement w La composition des lessives a également été soumise à des experts extérieurs, au regard de leur toxicité pour l’environnement, même si cet aspect n’entre pas dans la note finale. Ces experts se sont concentrés sur les substances dont la toxicité est considérée comme élevée ou très élevée par le Programme des Nations unies pour l’environnement. w Ce qui est le cas du colorant bleu patenté V (présent dans la lessive U qui bénéficie pourtant de l’écolabel européen) et de toute la famille des isothiazolinones, qui n’ont vraiment rien pour plaire ! La référence de Monoprix avec écolabel européen, par exemple, contient du methylisothiazolinone et du benzisothiazolinone, ce dernier étant très toxique pour les organismes aquatiques. w On note aussi la présence du conservateur iodopropynyl butylcarbamate (Le Chat, Persil) ou encore des tensio-actifs comme le fatty alcohol ethoxylate et le C12-18 pareth 7. Seulement quatre références n’ont aucune substance réputée à forte toxicité (Rainett, Skip, Auchan capsules, Ariel capsules) ! FLORENT POMMIER Ingénieure : AMANDINE ROUJAS
RETROUVEZ CET ESSAI LE 26 JANVIER 2016 DANS
Présentée par MAYA LAUQUÉ et THOMAS ISLE du lundi au vendredi à 11 h 45 en direct
sur France
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
À la loupe
Que contiennent les lessives ? Si la composition exacte d’une lessive est propre à chaque fabricant, toutes les recettes ont des points communs. Les fabricants de lessives ont des centaines de substances chimiques à leur disposition. Face aux longues listes d’ingrédients affichées, les experts sollicités se sont penchés sur l’utilité, ou non, de toutes les substances présentes. « Revenir à de la sobriété ne dégraderait pas l’efficacité des produits et limiterait les risques pour la santé et l’environnement », glisse l’un d’eux. Le point sur les différentes familles d’ingrédients.
• TENSIO-ACTIFS Ce sont des agents de lavage, ils agissent en détachant la saleté des fibres textiles. On trouve souvent du sodium laureth sulfate, des dérivés de l’huile de coco et de l’huile de palme… Diverses enzymes (lipases, protéases, amylases…) complètent le travail des tensio-actifs en dégradant des molécules pour faciliter l’élimination des taches. Ainsi, les protéases agissent notamment sur le sang et l’herbe. • ADDITIFS ET COLORANTS Les fabricants incorporent des additifs aux fonctions diverses. Des chélatants piègent le calcaire de l’eau (ce qui protège aussi le lave-linge) : c’est le cas, par exemple, des citrates et des phosphonates. Ces derniers empêchent aussi les salissures
de se redéposer, mais participent au phénomène d’eutrophisation des eaux, visible sur certaines plages avec les algues vertes. Des agents blanchissants (peroxydes, perborates, percarbonates) et des azurants optiques aident le linge à conserver un aspect blanc et lumineux. En fait, ils vont à l’encontre de la “grisaille” progressive, les azurants ajoutant un peu de bleu pour donner l’impression, par un effet d’optique, que le linge est plus blanc… Des lessives incluent aussi des colorants, pour de pures raisons commerciales car ils n’ont pas de fonction dans le cycle de lavage, mais aussi des agents limitant l’effet moussant, des substances régulant l’acidité, d’autres qui opacifient le mélange ou contrôlent sa viscosité…
• PARFUMS ET CONSERVATEURS Enfin, sont ajoutés des parfums (linalol, citronellol, butylphenyl methylproponial…) et des conservateurs, que les fabricants incorporent pour éviter que leur préparation ne “tourne”. Parmi les conservateurs visés, ceux de la famille des isothiazolinones (methyl-, octyl-, methylchloro- ou benz- isothiazolinone) ont en plus un fort impact sur l’environnement. Ces deux catégories participent au développement des allergies de contact dans la population.
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ÉQUIPEMENT & LOISIRS
SHUTTERSTOCK
ESSAI
En eaux troubles Les fabricants n’ont pas l’obligation d’indiquer la composition précise des lessives sur les emballages. Pourquoi un tel manque de transparence ? Une évolution de la réglementation est souhaitable.
P
our cette étude, nous avons cherché à obtenir les listes précises des ingrédients des lessives. Ce ne fut pas une mince affaire. Les consommateurs souhaitant, eux aussi, connaître la composition de leur lessive, risquent de se heurter aux mêmes difficultés. Pourtant, la Commission européenne impose aux fabricants d’indiquer tous les composants de leurs produits sur leur site Internet, et « l’accès au site ne doit être soumis à aucune restriction ni condition » (règlement n° 648/2004 modifié en 2006). Encore faut-il que les sites soient à jour et que la navigation soit facilitée ! Or il nous a fallu parfois solliciter des fabricants – parfois avec beaucoup d’insistance – pour obtenir le bon lien sur leur site…
mations… Des arguments contestables. Les fabricants de rouges à lèvres parviennent bien à indiquer la composition de leurs produits sur le conditionnement ! Cela devrait être possible sur les bidons de lessives et les boîtes de capsules. Le public a le droit de savoir quelles substances présentent des risques pour la santé et l’environnement. Nous avons repéré, par exemple, des composés que nous soupçonnons être des microbilles de plastique. L’action mécanique des microbilles peut contribuer au lavage, mais ces dernières se répandent partout via les eaux usées, jusqu’aux estomacs des poissons… FLORENT POMMIER
wDans notre essai, les capsules
LE PUBLIC A LE DROIT DE CONNAÎTRE LES SUBSTANCES À RISQUES
Aujourd’hui, la réglementation est au milieu du gué. La transparence est exigée sur Internet, mais pas sur l’emballage. Contrairement aux produits alimentaires et cosmétiques, les bidons de lessive ne doivent pas afficher tous les ingrédients, mais seulement quelques-uns, comme les parfums et conservateurs pouvant provoquer des allergies. Pourquoi les lessives continueraient-elles à être traitées différemment ? Certains fabricants arguent qu’il n’y aurait pas de place sur les emballages ou qu’il ne faudrait pas encombrer les consommateurs avec de nouvelles infor-
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ICT LE VERD
parviennent mieux que les lessives liquides à concilier efficacité de lavage, respect du linge et limitation du nombre d’allergisants. w«60» réclame l’affichage complet des ingrédients sur les emballages et l’interdiction des mentions laissant croire que le produit est adapté aux peaux sensibles alors qu’il contient des substances allergisantes. wDe manière générale, préférez les produits qui ne contiennent pas d’isothiazolinone.
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PRATIQUE
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
ENVIRONNEMENT
La voiture électrique pourrait-elle vous brancher ? Il est possible d’obtenir jusqu’à 10 000 € de bonus pour l’achat d’une voiture électrique. De quoi inciter à y regarder de plus près. D’autant que ce marché encore balbutiant ne demande qu’à s’épanouir… Notre éclairage en sept questions-réponses.
L
es véhicules électriques font l’objet d’un soutien important du gouvernement. Ils bénéficient d’un bonus écologique de 6 300 €, qui peut même atteindre 10 000 € si on met un vieux diesel à la casse, au même moment. Un sacré coup de pouce ! Il permet à ces voitures, assez chères au départ, de devenir
plus abordables. Instaurée en avril 2015 et reconduite en 2016, la mesure a eu un impact réel sur les ventes. Le seuil des 20 000 immatriculations a été dépassé l’an dernier, contre 15 000 l’année précédente. Sur ce total, environ 20 % sont des véhicules utilitaires et 80 % des voitures particulières, la part de ces dernières
ne cessant de progresser. L’association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere) parle de véritable décollage et se félicite que les voitures électriques soient parvenues sur les derniers mois de l’année 2015 à représenter 1 % des immatriculations de véhicules neufs en France.
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
PRATIQUE
LES PRINCIPAUX MODÈLES SUR LE MARCHÉ
BMW
NISSAN
PEUGEOT
RENAULT
RENAULT
VW
VW
i3
Leaf
iOn
Zoé Q210
Zoé R240
eUp
eGolf
–
–
26 900 €
37 700 €
–
–
Prix hors bonus Prix batterie incluse Prix avec batterie en location
35 490 € –
30 745 €
35 255 €
29 355 € + 24 845 € + batterie à partir batterie à partir de 79 €/mois(1) de 79 €/mois (1)
26 900 € –
22 400 € + 21 900 € + batterie à partir batterie à partir de 49 €/mois (2) de 49 €/mois (2)
Caractéristiques Puissance kW/ch Vitesse maximale Batterie Autonomie en cycle normalisé
125 kW/170 ch 150 km/h
80 kW/109 ch 144 km/h
80 kW/109 ch 144 km/h
49 kW/69 ch 130 km/h
65 kW/88 ch 135 km/h
65 kW/88 ch 135 km/h
60 kW/82 ch 130 km/h
86 kW/115 ch 140 km/h
18,8 kWh
24 kWh
30 kWh
14,5 kWh
22 kWh
22 kWh
18,7 kWh
24,2 kWh
190 km
199 km
250 km
150 km
210 km
240 km
160 km
190 km
(1) Location de la batterie durant 36 mois, dans la limite de 12 500 km/an. (2) Location de la batterie durant 36 mois dans la limite de 5 000 km/an.
1
QUELLES VOITURES TROUVE-T-ON ?
Sur dix voitures électriques immatriculées l’an dernier, six étaient des Zoé. Lancée fin 2012, cette citadine a pu compter sur la force du réseau Renault et a profité pleinement du super bonus. La compacte Nissan Leaf, apparue fin 2011, a aussi du succès. Ces deux modèles dominent le marché, mais celuici est de plus en plus étoffé. On trouve des petites citadines, des compactes, des familiales ou un crossover comme le Kia Soul EV. « L’offre va se renforcer et chaque constructeur a ou va sortir un véhicule électrique », se réjouit l’Avere.
L. VILLARON/RENAULT.FR – DR
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À QUEL PRIX SONT-ELLES VENDUES ?
Les prix présentés dans notre tableau ci-dessus sont hors bonus, celuici pouvant varier selon que l’on a ou pas un vieux diesel à mettre à la casse. Si c’est le cas, on peut retirer 10 000 € aux tarifs indiqués, ce qui donne une eGolf à 27 700 €, soit un budget pas très éloigné de celui d’une Golf classique. La Zoé affiche un prix plus faible, mais c’est parce que la voiture est vendue sans batterie. Renault ne la propose qu’en location et il faut donc ajouter le prix de cette dernière. Le contrat de location garantit d’avoir toujours une batterie avec une capacité de charge d’au moins 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
75 % de sa capacité initiale, et son remplacement si elle devient insuffisante. La même garantie est en général accordée pendant les huit premières années par les constructeurs, lorsque la batterie est achetée avec le véhicule. Si vous habitez dans une région froide et que la pompe à chaleur n’est pas de série, prévoyez de l’ajouter. Elle permet de chauffer ou de climatiser la voiture sans trop entamer son autonomie. La charge rapide, elle, devrait être systématiquement proposée, mais elle n’est parfois qu’en option, moyennant 1 610 € de plus pour la BMW i3, par exemple.
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QUELLE AUTONOMIE PEUT-ON ESPÉRER ?
Les véhicules électriques augmentent régulièrement leur rayon d’action. On tourne autour de 200 km aujourd’hui, mais attention aux illusions d’optique : comme les voitures thermiques, les électriques sont évaluées selon un cycle normalisé, le New European Driving Cycle (NEDC), qui a le mérite de permettre des comparaisons, mais qui est tout sauf réaliste. Renault annonce ainsi que la Zoé homologuée à 210 km d’autonomie permet de parcourir « entre 100 et 150 km environ, selon le mode de conduite et les conditions météorologiques ». De son côté, Volkswagen indique que sa eUp, homo-
loguée à 160 km, peut en réalité rouler 120 km en saison tempérée et entre 80 et 120 km en saison froide. Outre la météo, l’autonomie dépend aussi du type de parcours. Les voitures électriques sont faites pour la ville ou la route plutôt que pour l’autoroute où leur batterie se vide à vitesse grand V. La crainte d’être en rade avec une batterie à plat est l’un des principaux freins à l’achat. « L’autonomie est pourtant suffisante, car on parcourt en moyenne 31 km/jour », assure l’Avere. BMW a ainsi constaté que son prolongateur d’autonomie (un réservoir d’essence de 9 litres), choisi par 70 % des acheteurs, n’est en fait quasiment jamais utilisé : « Il rassure, mais il ne sert pas », indique le constructeur de la i3.
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EST-IL FACILE DE RECHARGER À DOMICILE ?
L’achat d’un véhicule électrique implique de prévoir sa recharge régulière. Elle se fait majoritairement à domicile, mais elle peut s’envisager sur le lieu de travail, s’il est équipé de prises, ou sur des bornes publiques sous réserve d’abonnement et de réservation. La solution la plus pratiquée à la maison est le branchement sur une prise domestique. Il faut s’assurer que l’installation est conforme, et éventuellement changer d’abonnement pour avoir plus de puis-
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ÉQUIPEMENT & LOISIRS
sance. « La consommation de la voiture est équivalente à celle d’un chauffe-eau », indique l’Avere. La prise domestique a l’avantage de la simplicité. Son inconvénient est le temps de charge, qui est d’une dizaine d’heures environ pour une charge complète. C’est long mais, là encore, c’est théorique car les voitures reviennent rarement à plat.
5
COMMENT ACCÉLÉRER LA RECHARGE CHEZ SOI ?
À domicile, la recharge sur prise classique n’est pas la seule solution. Il est possible d’installer une Wall Box. Ce boîtier mural, qui permet de réduire le temps de charge, a un coût. Volkswagen propose, par exemple, des forfaits tout compris pour le boîtier et son installation entre 1 200 et 1 400 €. Au-delà de la rapidité, la Wall Box a l’avantage d’être une solution sécurisée et “intelligente”, permettant notamment une programmation des charges. C’est un atout, mais certaines voitures peuvent aussi être programmées directement, à partir de l’ordinateur de bord ou via une application.
Encore un effort ! Le nombre de bornes publiques augmente, mais reste insuffisant.
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COMMENT RECHARGER À L’EXTÉRIEUR ?
Le nombre de bornes publiques augmente : on était à 11 000 fin 2015. Mais elles ne sont pas toutes du même type et on ne peut pas encore parler de réseau à leur sujet. Il y a, d’un côté, les bornes de forte puissance (entre 43 et 50 kW) qui permettent une recharge rapide en 20 à 30 min. Environ 200 sont en cours de déploiement le long des autoroutes, dans le cadre du projet Corri-Door. On en trouve également sur les parkings de certains magasins Auchan ou Ikea. Mais elles ne représentent qu’un petit pourcentage. La grande majorité des bornes ont une puissance plus faible, avec deux souscatégories : les bornes standard comme celles des réseaux d’autopartage à Paris,
Comment faire pour…
S’équiper en copropriété Depuis octobre 2014, tout habitant d’un immeuble a le droit d’équiper sa place de stationnement d’une borne de recharge. Sauf que ce droit n’est pas simple à appliquer. La personne qui souhaite pouvoir brancher sa voiture électrique doit en informer l’assemblée générale annuelle. Si elle vient d’avoir lieu, il faudra patienter un an. Le demandeur doit par ailleurs fournir une description détaillée de l’installation envisagée. Elle doit permettre un comptage individuel et tous les frais sont à la charge du
demandeur. L’équipement peut aussi être proposé par la copropriété. Si la résolution est adoptée, une convention sera signée avec un partenaire qui pourra assurer non seulement l’installation et la maintenance des prises, mais aussi la facturation des utilisateurs. L’Association des responsables de copropriétés (ARC) a déjà référencé deux entreprises susceptibles de réaliser ces prestations pour le compte de ses adhérents, mais elle reconnaît ne pas crouler sous les demandes.
Lyon ou Bordeaux et d’autres permettant une recharge accélérée comme celles en cours d’installation par les collectivités locales. Qu’il y ait des bornes, c’est bien, encore faut-il pouvoir les utiliser. Or pour cela, il faut en général disposer d’une carte et d’un abonnement. Les propriétaires de voitures électriques peuvent ainsi se brancher sur les bornes Autolib à Paris et en proche banlieue, mais ils doivent s’enregistrer au préalable. Le KiWhi pass, remis par exemple par Nissan aux acheteurs d’une Leaf, donne accès au réseau KiWhi, mais ce dernier n’inclut pas les Autolib. La recharge extérieure reste donc encore aléatoire et il faut espérer que les différents opérateurs de bornes parviennent à s’entendre pour éviter aux conducteurs d’avoir à multiplier les cartes. Reste à améliorer encore la cartographie interactive, qui devrait permettre de savoir où sont les bornes les plus proches et si elles sont disponibles pour venir se brancher.
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QUEL EST LE COÛT À L’USAGE ?
Les constructeurs indiquent un coût d’environ 2 € pour une recharge complète permettant de parcourir environ 150 km. Il faut compter plus d’une dizaine d’euros en carburant pour la même distance avec une voiture diesel. On peut optimiser le coût en programmant la recharge pendant les heures creuses. À l’inverse, le coût sera augmenté si l’on recharge sur une borne publique. L’entretien d’un véhicule électrique est par ailleurs simplifié puisqu’il n’y a plus ni huile, ni embrayage, ni boîte de vitesses… Les voitures électriques semblent ainsi bien vieillir et cela vaut donc la peine de regarder aussi les premières occasions qui commencent à arriver sur le marché. FANNY GUIBERT
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L. VILLARON/RENAULT.FR
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Une assistance efficace
Canon I Maxify MB 2350 139 € I 14,5/20 Voici une très bonne imprimante polyvalente. Certes, elle n’excelle pas dans l’impression de photographies, mais les numérise correctement. Quant aux travaux bureautiques, elle les exécute vite et bien. Cerise sur le gâteau, ses coûts d’impression à la page sont parmi les moins élevés.
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La plus adaptée pour les photos
Epson I Expression Premium XP-720 145 € I 13/20 Si vous souhaitez imprimer des photos de temps en temps, ce modèle est certainement le plus adapté à vos besoins. Il offre même de très bons tirages en noir et blanc et les meilleurs résultats en numérisation de textes. Il est facile à connecter à un ordinateur et prend peu de place.
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PHOTOS : P.FUVAL/«60» — J.GRILL/AGEFOTOSTOCK
ESSAI
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ESSAI
IMPRIMANTES COULEUR MULTIFONCTIONS WI-FI
Certaines en jettent plus que d’autres Imprimer, numériser, photocopier : les imprimantes multifonctions ont vocation à répondre à toutes les sollicitations de la famille. Parmi les onze modèles testés sur notre banc d’essai, les imprimantes à jet d’encre se sont montrées plus polyvalentes que leurs homologues laser.
C
omme leur nom l’indique, les imprimantes multifonctions sont des équipements tout-en-un. Initialement dédiés à l’univers professionnel, ces appareils ont désormais investi nos foyers. Leur polyvalence permet de faire l’économie de deux ou trois machines distinctes. C’est autant de place gagnée. Elles impriment, numérisent et photocopient à volonté. Faire des tirages photo, constituer des dossiers administratifs ou pérenniser des traces écrites sont ainsi réalisables à domicile grâce aux multifonctions couleur. Nous en avons testées onze. Ces modèles disposent tous de la connexion Wi-Fi – un atout pour le partage entre les membres du foyer et pour son installation. Mais ils diffèrent par leur technologie d’impression (jet d’encre ou laser), leurs dimensions, plus ou moins compactes, certaines fonctionnalités, et, bien entendu, par leurs performances que nous vous détaillons dans les pages suivantes. DE PLUS EN PLUS AUTONOMES
En matière de fonctionnalités, on relève une tendance à une plus grande autonomie de l’appareil. Longtemps, les multifonctions étaient cantonnéesàunrôledepériphérique,termequidésigne une imprimante dépendante d’un ordinateur pour son fonctionnement. La majorité des modèles que nous avons testés sont capables de réaliser différents travaux de manière indépendante. Vous avez envie de partager un article de magazine avec un ami venu vous rendre visite ? 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
Pas besoin d’allumer votre ordinateur : scannez les pages concernées et enregistrez une copie au format PDF directement sur une clé USB branchée sur l’imprimante. Une administration vous demande la copie d’un document ? Réalisez la photocopie d’une simple pression sur un bouton. Certains modèles permettent aussi d’effectuer des impressions recto verso, voire de trier automatiquement des documents de plusieurs pages. L’impression de photos directement depuis une carte mémoire d’un appareil photo est parfois possible. DES DÉTAILS DE TAILLE
Même si ce ne sont pas des travaux que vous réalisez tous les jours, disposer de ces fonctionnalités représente un plus. En revanche, si vous avez des volumes importants à traiter régulièrement, veillez à choisir un modèle disposant d’un chargeur de documents (six des onze modèles testés en sont pourvus) et d’un bac à feuilles de bonne capacité : pour certaines de nos imprimantes, il atteint 250 pages. Certaines fonctions apparaissent ; d’autres sont appelées à disparaître. C’est le cas de la connectique PictBridge (trois de nos onze modèles), une norme qui permet l’impression de photos depuis un appareil photo nécessairement PictBridge. La fonction télécopie est aussi de moins en moins usitée. Mais peu de gens exploitent encore des fax pour communiquer. Et en plus, cela nécessite un abonnement à une ligne téléphonique analogique. Or nos box Internet utilisent majoritairement l’ADSL.
Nos tests • La qualité d’impression est évaluée à partir d’un document comportant du texte (taux de couverture de 7 %), de documents bureautiques couleur mêlant texte, images et graphiques et répondant à la norme ISO/IEC 24712, ainsi que de trois photos dont une en noir et blanc. Les impressions sont réalisées dans les modes standard et haute qualité des matériels. Les tests de vitesse d’impression sont effectués en connexion Wi-Fi avec des pages de texte, de documents bureautiques et des photos. • Pour évaluer l’autonomie en encre, sont utilisés les jeux de cartouches des fabricants avec la plus grande capacité (XL) parce que ce sont les modèles les plus économiques. Les tests s’appuient sur les normes ISO/IEC 24712 pour l’impression de documents bureautiques et ISO/IEC 29102-2011 pour l’impression photo. Le prix de revient des impressions est calculé à l’aide de prix moyens de cartouches relevés fin août 2015.
web+ En complément de notre essai, découvrez les points forts et les points faibles de chacune des onze imprimantes multifonctions testées en vous rendant sur notre site Internet : www.60m.fr/51248
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ESSAI
Les modèles à jet d’encre sortent du lot
Y
a-t-il encore des arguments en faveur des imprimantes laser couleur ? Au vu des résultats de notre essai, ils sont peu nombreux. Pour presque toute la batterie de tests réalisés, les deux meilleurs modèles à jet d’encre s’en sortent mieux que la meilleure imprimante laser. Il n’y a qu’en matière de rapidité d’impression, de scans et d’impression de documents bureautiques que cette dernière s’illustre. Mais elle coûte presque trois fois plus cher que les meilleurs modèles à jet d’encre.
Impression : des imprimantes à jet d’encre tout-terrain w L’impression photo a posé des soucis à la quasi-totalité des imprimantes évaluées. Trois à jet d’encre et trois laser (sur quatre !) sont sanctionnées avec une appréciation “Très insuffisant” pour des soucis de restitution des couleurs, d’effet de trame ou de manque de netteté. La seule à bien s’en sortir en couleur comme en noir et blanc est l’Epson Expression Premium XP-720. Les Canon Maxify et Pixma, ainsi que la laser Dell offrent tout juste des sorties couleur “Acceptable”. w Pour la bureautique en revanche, il n’y a pas photo. Les quatre modèles à laser testés font du très bon travail, même si nous avons relevé des trames visibles (Samsung Xpress), des contours accentués (Samsung SL-C1860FW) ou un léger crénelage (Dell). Malgré de petites irrégularités sur les caractères, la jet d’encre Canon Maxify se hisse au même niveau que les modèles laser. L’Epson Expression, la Canon Pixma et l’HP Envy tirent leur épingle du jeu avec des impressions de bonne qualité. w Concernant la vitesse, à l’exception de la Samsung SL-C1860FW, les imprimantes laser se montrent globalement plus rapides. Le modèle Dell imprime même jusqu’à deux fois plus vite que la plus véloce des imprimantes à jet d’encre, sans que ces dernières soient véritablement lentes.
Scans et photocopies : qualité versus vitesse w Les meilleures qualités de scans sont fournies par les deux modèles à jet d’encre
50 /
Très bon 20 à 17 Bon 16,5 à 13 Acceptable 12,5 à 10 Insuffisant 9,5 à 7 Très insuffisant 6,5 à 0 Les pourcentages entre parenthèses expriment le poids de chaque critère dans la notation finale.
Prix indicatif Nombre de cartouches Prix indicatif du pack complet de cartouches(1) Encombrement (L x H x P)(2)
MODÈLES À JET D’ENCRE CANON
EPSON
CANON
Maxify MB 2350
Expression Premium XP-720 145 €
Pixma MG2950
139 €
50 €
4
5
2
75 €
86 €
34 €
46 x 31,9 x 57
38,9 x 13,7 x 50,2 41,8 x 21,5 X 54,7
Capacité du bac à feuilles principal
250
100
60
Chargeur de documents
Oui
Non
Non
Lecteur de carte mémoire
Non
Oui
Non
Impression automatique du recto verso
Oui
Oui
Non
Connexion Ethernet
Oui
Non
Non
Connexion USB host (pour clé USB)
Oui
Oui
Non
Numérisation et envoi direct par email
Non
Oui
Non
Fonction télécopie
Oui
Non
Non
Coût d’une photo 10 x 15 cm (centimes d’€)
16
21,50
15
Coût d’un document bureautique (centimes d’€)
7
13
9
Fonction imprimante (35 %) Photos couleur Photos noir et blanc Textes et bureautique Vitesse d’impression photo Vitesse d’impression de textes et bureautique Consommation d’encre (20 %)
Fonction scanner (10 %) Qualité de numérisation des photos Qualité de détramage pages (magazines, journaux) Qualité de numérisation en mode autonome(3)
–
Fonction photocopie (10 %) Qualité des copies Vitesse Facilité d’utilisation (20 %) Installation du mode Wi-Fi Numérisation vers l’ordinateur (PDF) Fonctionnalités ordinateur éteint Message d’avertissement fin de cartouche Impression à partir d’un appareil mobile Consommation électrique (5 %) Consommation en veille
1,78 W
1,38 W
1,26 W
Consommation à l’arrêt
0,24 W
0,31 W
0,27 W
Note globale (100 %)
14,5/20
13/20
11/20
(1) Prix moyens au 24/08/2015. (2) Les dimensions tiennent compte du bac ouvert. (3) Port USB. (4) La note finale ne peut pas être
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ESSAI
MODÈLES LASER BROTHER
HP
EPSON
HP
DELL
SAMSUNG
HP
SAMSUNG
DCP-J4120DW
Envy 5640
WF-2630 WF
OfficeJet 3830
C2665dnf
SL-C1860FW
Xpress SL-C467W
150 €
96 €
90 €
81 €
407 €
400 €
Color LaserJet Pro M277dw 320 €
199 €
2
4
2
4
4
4
4
56 €
52 €
58 €
613 €
271 €
390 €
184 €
47,9 x 16 x 44,5
44,9 x 16,2 x 50
38,9 x 28,5 x 54
45,1 x 26,8 x 57,6
44 x 54,8 x 56,6
42,1 x 45,1 x 43,2
41,6 x 32,2 x 41,9
40,7 x 28,6 x 42
150
125
100
60
250
250
150
150
Non
Non
Oui
Oui
Oui
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Non
18,50
22,5
20
34
24
20
25
26
7
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4 97 €
supérieure à l'appréciation "fonction imprimante"
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ESSAI
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
Consommation électrique
Coupez le courant
Canon et l’Epson Expression Premium XP-720. À l’inverse, les quatre modèles laser ainsi que ceux à jet d’encre HP et Brother affichent toutes de mauvaises, voire très mauvaises qualités de numérisation. w En matière de photocopies, les résultats les plus fidèles (sans toutefois atteindre la perfection pour les photos) sont à mettre sur le compte des deux modèles à jet d’encre Epson (Expression Premium XP-720 et WF2630-WF). Les plus rapides sont en revanche les imprimantes laser Dell et HP, suivies de la Canon Maxify MB 2350 et de l’Epson Premium XP-720.
Le laser coûte plus cher à l’achat et à l’usage w À l’achat, une imprimante laser couleur multifonction coûte bien plus cher que son
équivalente à jet d’encre. Elle est aussi plus coûteuse à l’usage pour les impressions de photos et de documents. Undocument bureautique coûte ainsi 7 centimes d’euro avec les modèles à jet d’encre (Canon Maxify, Brother DCP-J4120DW) quand le moins cher des modèles laser ne descend pas en deçà de 10 centimes. Quant aux impressions de clichés 10 x 15 cm en couleurs, comptez 15-16 centimes d’euro au plus bas pour un modèle à jet d’encre, contre 20 centimes pour un modèle laser.
wSi vous privilégiez les travaux de
ICT LE VERD
bureautique, les modèles laser sont de bonnes imprimantes. Si, en plus, vous souhaitez obtenir de bonnes impressions photo, choisissez un modèle à jet d’encre. wComme son nom l’indique, un appareil multifonction se doit de couvrir un maximum de besoins du foyer : les modèles à jet d’encre remplissent mieux cet objectif. wEn matière de consommation électrique, les imprimantes sont, dans bien des cas, encore plus gourmandes que par le passé.
moyenne). Plus pernicieux encore : lorsque le bouton d’alimentation est sur “off”, huit des onze modèles consomment encore de l’électricité à hauteur de 0,27 Watt en moyenne, soit un peu plus que les téléviseurs précédemment évoqués en mode veille (0,23 Watt). Pour être certain qu’aucun Watt ne soit consommé, branchez votre imprimante sur une prise équipée d’un interrupteur, que vous éteindrez une fois vos travaux d’impression ou de scanner terminés.
Pas toujours pratique au quotidien w La taille de l’appareil peut s’avérer rédhibitoire. Avec ses presque 55 cm, la laser Dell est de loin la plus haute. Avec les imprimantes à jet d’encre Canon Maxify et HP OfficeJet 3830, elle fait également partie du trio le plus volumineux. La palme de la compacité revient à l’Epson Expression Premium XP-720, preuve que les performances ne dépendent pas toujours de la taille. w Grâce à leur connexion Wi-Fi, les imprimantes les plus encombrantes peuvent trouver une place discrète, ailleurs que sur le bureau. L’installation Wi-Fi est toutefois moins aisée avec les laser. Les modèles sans fil les plus faciles à connecter sont les Epson et la HP Envy 5640. w Les usages de manière autonome, sans avoir à lancer l’ordinateur, sont très disparates. La numérisation puis l’enregistrement vers une clé USB, la photocopie recto verso ou encore l’impression depuis une carte mémoire sont satisfaisantes sur la Canon Maxify, la HP Envy, la Dell et la HP Color LaserJet Pro. Ces fonctions n’existent pas sur deux modèles (Canon Pixma, Epson WF-2630 WF) qui n’ont tout bonnement ni port USB, ni lecteur de carte mémoire. PASCAL N’GUYEN Ingénieure : MAGUY DOMINICZAK
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Fidélité des couleurs, rendu des détails, finesse du grain… les photos imprimées sont passées au crible par notre jury.
Les résultats de nos tests en matière de consommation électrique en veille et à l’arrêt sont affligeants. En moyenne, les imprimantes consomment encore 2,36 Watts en mode veille. Cela représente dix fois la consommation des téléviseurs dans ce même mode (voir n° 498, novembre 2014) ! Les constructeurs semblent sourds aux problématiques énergétiques : la consommation en veille est plus élevée que sur les imprimantes de notre précédent comparatif, en 2013 (1,85 Watt en
ÉQUIPEMENT & LOISIRS
ESSAI
L’abonnement est-il un bon plan ? HP propose de souscrire Instant Ink, un forfait mensuel de pages à imprimer. Alternative à l’achat de cartouches, la formule est présentée comme très économique. Nous avons voulu vérifier.
É
conomisez jusqu’à 50 % sur l’encre » : quand on connaît le coût des cartouches, la promesse du service HP Instant Ink, lancé en France il y a moins d’un an, a vraiment de quoi séduire… À la manière d’un forfait de téléphonie, le client souscrit pour un nombre mensuel d’impressions : au choix, 2,99 € pour 50 pages par mois, 4,99 € pour 100 pages ou 9,99 € pour 300 pages. Puis l’imprimante, connectée à Internet, se charge de tout. Et notamment de contrôler les niveaux d’encre pour déclencher, dès que nécessaire, la livraison de nouvelles cartouches par La Poste.
SHUTTERSTOCK
UNE OFFRE INTÉRESSANTE POUR LES IMPRESSIONS PHOTO
Pour souscrire, il faut posséder l’une des imprimantes HP compatibles avec le programme – les modèles Envy 5640 et OfficeJet 3830 de notre test le sont. Toutefois, l’offre est sans engagement : à tout moment, on peut changer de forfait… ou revenir à l’achat traditionnel de cartouches en magasin. Faut-il se laisser tenter ? Nos simulations valident en partie l’intérêt de ce système. Chaque page imprimée est décomptée du forfait de la même façon, qu’elle comporte une grande photo ou seulement trois lignes de texte. Par conséquent, la formule sera particulièrement avantageuse pour les utilisateurs imprimant des pages très chargées et en couleurs. Elle le sera moins pour ceux qui impriment surtout du texte en noir et blanc (voir nos simulations). L’autre limite du système est qu’il est difficile d’imprimer exactement le même nombre de pages chaque mois. D’où, inévitablement, des pages imprimées en dépassement du forfait choisi – HP les facture en supplément, mais à un tarif raisonnable. À l’inverse, en cas de pages non utilisées, elles sont reportées sur le 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
mois suivant, mais dans certaines limites seulement. Autant d’éléments qui réduisent la rentabilité de l’abonnement, sans l’annuler selon nos scénarios de calculs. Ces derniers sont assez prudents et ne prennent pas en compte l’encre perdue dans les cycles de nettoyage, quand on achète soi-même ses cartouches. Les économies réalisées grâce à l’abonnement sont donc sans doute supérieures. Au final, si le service HP Instant Ink est moins rentable que le constructeur le prétend, il reste une bonne affaire. Voire une très bonne pour les habitués des impressions photo ! Encore faut-il accepter ce système qui revient, ni plus ni moins, à payer un loyer pour utiliser son imprimante…B. D.
Nos simulations Nos calculs concernent un utilisateur imprimant 600 pages par an, soit en moyenne 50 pages par mois. Pour la formule Instant Ink, ils prennent en compte, si l’utilisation est irrégulière selon les mois, le coût des pages supplémentaires facturées hors forfait. Pour la formule avec achat des cartouches, nous avons retenu les coûts d’impression moyens suivants : 0,06 € pour une page de texte en noir et blanc, 0,10 € pour une page bureautique couleur et 0,21 € pour une photo couleur. Les économies sont au moins deux fois plus importantes pour les utilisateurs qui impriment souvent en couleurs.
Coût sur un an pour un utilisateur occasionnel (50 pages/mois) Avec abonnement HP Instant Ink
Impression à dominante noir et blanc(1) Impression à dominante couleur(2)
Si utilisation régulière 35,90 €
Si utilisation irrégulière(3) 44,90 €
35,90 €
44,90 €
Avec achat des cartouches en magasin
Économies grâce à HP Instant Ink
45,60 €
0,70 € à 9,70 €
56,40 €
11,50 € à 20,50 €
(1) 60 % des impressions de texte en noir et blanc (360 pages/an), 40 % avec des pages bureautiques couleur (240 pages). (2) 40 % des impressions avec des pages de texte en noir et blanc (240 pages/an), 50 % avec des pages bureautiques couleur (300 pages), 10 % avec des photos au format 10 x 15 cm (60 pages). (3) Entre 10 et 90 impressions par mois, selon les mois. Le coût prend en compte les kits de pages supplémentaires et les éventuelles pages perdues car non utilisées.
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Complétez vo Mensuels Une mine d'informations utiles pour consommer juste et en parfaite connaissance de cause. N° 511 (Janvier 2016) 4,60 € Essais : • Mutuelles et complémentaires santé • Tensiomètres et balances connectés • Intolérance aux sulfites : 116 produits analysés
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Enquête
L LE PETIT JOURNA
Le pire des tarifs bancaires p. 62
BUDGET & DROITS Énergie
Faut-il avoir peur du compteur Linky ? L’installation du compteur électrique Linky vient de commencer et va se poursuivre jusqu’en 2021. Son caractère “communiquant” ne va pas sans poser des questions sur les technologies utilisées et sur la confidentialité des données transmises à ERDF.
L
e nouveau compteur électrique Linky est communiquant. Cela signifie qu’il enregistre la consommation du logement et transmet à distance l’information à ERDF, gestionnaire du réseau électrique. Le principal avantage pour le consommateur consistera à payer une consommation réelle et non plus estimée. Il pourra aussi suivre sa « courbe de charges » sur Internet, autrement dit sa consommation par heure, jour, semaine, mois ou année. Les compteurs communiquent une fois par jour avec un concentrateur situé dans un poste électrique de quartier. Le lien se fait par courant porteur en ligne (CPL). Il consiste à utiliser les lignes existantes et à superposer au courant électrique un signal à plus haute fréquence.
Le recours à cette technologie est critiqué par Robin des Toits, qui estime que cela induit une pollution de l’ensemble du logement. ERDF dément en assurant qu’il respecte toutes les normes et que la fréquence est très faible, 10 000 fois moins élevée que celle d’un téléphone portable. De plus, la transmission ne dure que quelques secondes, l’ensemble des communications étant regroupées entre minuit et six heures du matin. ERDF n’a pas intérêt à “communiquer” en permanence, mais sans doute serait-il souhaitable qu’une instance contrôle régulièrement que les règles sont bien respectées et non modifiées.
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Il arrive chez vous…
Le compteur transmet à ERDF la consommation quotidienne du logement. Le client aura la possibilité de demander un enregistrement par heure ou demi-heure, voire, dans un second temps, toutes les dix minutes. Ces données sont sa propriété et ERDF ne peut les utiliser et encore moins les céder à des tiers sans l’accord du consommateur. Mais les fournisseurs vont chercher à les récupérer pour pouvoir faire des offres personnalisées. Il faudra donc se montrer vigilant. La liste des entreprises bénéficiaires d’un accord d’utilisation figurera sur l’espace personnel de chaque client sur le site FANNY GUIBERT ERDF.
Les particuliers peuvent connaître la période de pose dans leur commune sur le site d’ERDF, à la rubrique “Gérer mon RDV Linky”. Ils recevront un courrier 30 à 45 jours avant le remplacement du compteur. L’installation ne fait l’objet d’aucune facturation spécifique.
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UN CONTRÔLE INDÉPENDANT SOUHAITABLE
À SABON VOIR
EN BREF…
Logement
Réclamer les attestations d’assurance pour travaux Cela doit devenir un automatisme : avant de donner le coup d’envoi de travaux dans un logement, les particuliers doivent prendre le temps de vérifier que le professionnel leur offre toutes les garanties nécessaires de qualité et de sérieux. Ils devront lui demander, notamment, de leur fournir ses attestations d’assurance de responsabilité civile professionnelle (RCP) et de responsabilité décennale. Celles-ci permettront, notamment, de couvrir les éventuels dommages causés par l’entrepreneur dans un délai de dix ans après la réception des travaux. Il s’agit d’ailleurs pour lui d’une obligation. Depuis l’été dernier, ces documents doivent être annexés au devis ainsi qu’à la facture. Un sésame indispensable qui vous permettra, en cas de besoin, de disposer des coordonnées de l’assureur, même si le professionnel met la clé sous la porte. Un conseil toutefois : lisez attentivement ces documents. Vérifiez impérativement le nom de société du professionnel, l’activité ou les activités garantie(s), et la date d’ouverture de votre chantier. Les dates de début et de fin d’assurance mentionnées sur l’attestation doivent être valides le jour de l’ouverture du chantier.L. O.
info+
Articles L. 241-1 et L. 243-2 du code des assurances.
IMMOBILIER
Des droits de mutation plus élevés Le Conseil de Paris a voté une hausse des droits de mutation (que l’on appelle les “frais de notaire”) dans la capitale. Ils sont passés de 3,8 % à 4,5 % du prix d’achat en 2016. Jusqu’à fin février, les conseils généraux ont la possibilité de relever le taux du droit départemental jusqu’à 4,5 %. LOGEMENT
Les propriétaires pénalisés en cas d’insalubrité Dans le cadre d’un arrêté d’insalubrité, le propriétaire a l’obligation de réaliser des travaux de remise en état. Le
décret n° 2015-1608, paru le 9 décembre 2015 en application de la loi Alur, prévoit désormais 20 € de pénalités par jour de retard et 50 € si l’arrêté prescrit une interdiction d’habiter le logement.
COMMERCE
La marge dans la distribution plutôt bonne Selon une étude de l’Insee, la marge commerciale des grandes surfaces varie fortement d’un rayon à l’autre. Elle n’est que 2 % sur les carburants, 10 % sur l’informatique, mais de 13 à 27 % dans les rayons alimentaires.
TABLEAU DE BORD TRAVAUX
L’évolution des loyers - 9,2 points - 1,1 %
SOURCE : CLAMEUR
en 2015
Selon l’observatoire Clameur, les loyers ont baissé dans 70 % des principales villes françaises l’an passé. Les studios et une pièce reculent deux fois plus vite (- 2,4 %), tandis que les deux pièces affichent - 1 % et les trois pièces sont quasi stables.
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Villes
Loyers en 2015 (en euros/m2) Bordeaux 12,80 € Dijon 11,10 € Toulouse 11,90 € Nice 15,40 € Grenoble 11,90 € Nantes 12,30 € Paris 24,90 € Lille 13,20 € Strasbourg 12,40 € Lyon 12,70 € Marseille 12 €
Variation + 0,9 % + 0,3 % + 0,1 % - 0,1 % - 0,4 % - 0,6 % - 1,3 % - 1,8 % - 2,1 % - 3,3 % - 4,1 %
Seuls 16,5 % des logements reloués ont bénéficié de travaux avant leur remise en location, contre 25,7 % en 2013.
MOBILITÉ RÉSIDENTIELLE
+3,9%
Près d’un tiers des locataires ont déménagé en 2015, c’est le plus fort taux depuis 1998.
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LE PETIT JOURNAL
BUDGET & DROITS
Un enfant, ça n’a pas de prix ? En 2011, les familles monoparentales dépensaient, en moyenne, 5 900 € de plus par an que les personnes seules, et les couples avec enfant(s) en moyenne 8 400 € de plus que les couples sans enfants. Avant allocations et aides, les dépenses directement imputables à l’enfant représentent en moyenne 13 % de la consommation totale des ménages avec enfant(s), selon l’Insee.
Vente à distance
Livraison : les raisons de la colère En matière de vente à distance, les problèmes de livraison figurent en haut des réclamations. Raison de plus pour redoubler de vigilance. Au moment de réceptionner la commande, ouvrez le colis. Si l’article a été endommagé lors du transport, refusez la livraison. Si vous l’acceptez, émettez des réserves sur le bon de livraison ou tout autre document joint au colis. Si vous ne découvrez le problème qu’une fois le paquet déballé, en théorie vous pouvez vous adresser au transporteur, en lui écrivant sous trois jours, ou dix jours s’il ne vous a pas laissé la possibilité de vérifier l’état du
colis. En pratique, adressez-vous directement au vendeur. Vous lui demanderez, au choix : une nouvelle livraison, la réparation, l’échange par un article de même valeur ou le remboursement des sommes versées, voire des dommages et intérêts.L. O. info+ Fiche pratique Acheter sur Internet en 10 questions-réponses, consultable sur le site Conso.net.
Justice
Les mille et un usages du constat d’huissier Le constat dressé par un officier public est précieux pour défendre vos droits. Petit inventaire des situations où un tel document peut s’avérer utile.
LES TROIS CAS DE FIGURE
« Typiquement, “en préventif”, il s’agit de constater l’état des bâtiments,des clôtures,portails,façades… avant la réalisation d’importants travaux à proximité (enfouissement de réseau, nouvelle construction…) », détaille Me Émilie Vonderscher, huissier à Montereau-Fault-Yonne (77). Un tel constat peut aussi attester de la date d’affichage d’un permis de construire. « En “offensif”, nous procédons à
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des constats de SMS, de mails de pages Facebook,de messages téléphoniques… dans le cadre d’une procédure de divorce, d’un dro de garde ou devant les prud’hommes. Mais al ment à un grand nombre de constats de malfaçon ou d’arrêts de chantier », poursuit Me Vonderscher. Enfin, dans le cadre d’une action en défensif, il s’agit d’établir des constats visant à apporter la preuve contraire de celle présentée par son adversaire. Les procès-verbaux de constats dressés par ces officiers publics ont une force probante forte. Ils font foi jusqu’à preuve du contraire. Mais attention à ne pas confondre constat et expertise. Le constat se contente de donner une “photographie” juridique d’une situation à un instant T. LAURENCE OLLIVIER info+
Annuaire et infos pratiques sur huissier-justice.fr.
Le pr x payer En dehors de l’état des lieux contradictoire dont les tarifs sont réglementés, les honoraires des constats sont libres. En moyenne, comptez 250 à 300 € de l’heure, majorés en cas de déplacement ou d’intervention de nuit ou de week-end.
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n dehors de l’état des lieux d’entrée et de sortie et du constat d’adultère, aujourd’hui quasiment disparu, le recours à un constat d’huissier de justice peut avoir lieu en préventif, en offensif ou en défensif. Comprenez, dans tous les cas où vous avez besoin de conserver une preuve d’un fait matériel recevable par les tribunaux et les assureurs, en vue d’un éventuel litige.
BUDGET & DROITS
3 QUESTIONS À… I
Françoise Hébert-Wimart Juriste à l’Institut national de la consommation (INC)
CONTESTER UN CONTRAT SIGNÉ AVEC UN CUISINISTE Les cuisinistes sont réputés pour leur agressivité dans les foires et salons. Signer un devis, est-ce s’engager ? Françoise Hébert-Wimart :
Dans les foires et salons, les installateurs de cuisines aménagées et leurs confrères des salles de bains utilisent des méthodes de vente très musclées. Résultat, certains, mis sous pression, craquent et signent. Or, une fois paraphé, le devis les engage. Le vendeur doit d’ailleurs rappeler l’absence de délai de rétractation avant
la conclusion du contrat. Il vaut commande ferme et définitive. Au mieux, si le consommateur a versé des arrhes, peut-il se dédire en les perdant. D’où mon conseil de limiter leur montant à 10 % ! Le consommateur n’a-t-il vraiment aucun recours ? F. H.-W. : Les tribunaux ont
déjà annulé de tels contrats et demandé la restitution de l’acompte versé lorsque l’information préalable du consommateur n’avait pas été respectée. Ainsi, il a été
jugé qu’un contrat remis en allemand à un client français sur un salon strasbourgeois ne permettait pas de remplir l’obligation de conseil et d’information. Les juges insistent aussi sur la remise d’un descriptif détaillé des travaux ? F. H.-W. : Oui, les juges
estiment qu’un plan établi sans cotes précises de la pièce, l’absence de description détaillée des travaux indispensables (plomberie, électricité…), ne permet pas au consommateur de s’engager en toute connaissance de cause. Dans ces cas, les particuliers peuvent tenter de demander l’annulation de leur contrat en justice.
LE PETIT JOURNAL
ADDICTIONS
36 € par an de substances illicites C’est une consommation illicite, mais qui pèse sur le budget des ménages : chaque Français a dépensé 36 € pour des « substances psychoactives illégales », selon des estimations de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) portant sur 2010. Près de la moitié du marché de la drogue, qui représente 2,3 milliards d’euros, est occupé par le cannabis.
info+ Articles L. 111-1 et L.121-97 du code de la consommation.
Commerce
Ne gâchez plus les denrées alimentaires Presque 13 % des denrées achetées par un foyer ne sont pas consommées avant la date de péremption et sont jetées. Un chiffre qui insupporte le bon radin, même s’il connaît les astuces pour limiter les dégâts : planifier ses repas pour la semaine, vérifier s’il n’a pas déjà les ingrédients qui les composeront. Pour ne pas risquer de perdre des produits, il peut choisir ceux dont la date limite de consommation est lointaine, ou mieux : acheter un produit “à date courte”, dont le prix est sacrifié. Des applis existent : zero-gachis pour les grandes surfaces, ou optimiam pour les commerces de bouche. Avec l’appli checkfood, on scanne le produit lors de l’achat et peu avant sa date de péremption, on reçoit une notification prévenant qu’il faut le consommer. Enfin, le radin consultera le site conso.net qui répertorie toutes les initiatives pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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Faut-il se fier aux prix bas affichés ? Sur Internet ou en magasin, le commerçant refuse parfois de céder un produit proposé à un prix très bas, affirmant qu’il s’agit d’une erreur d’affichage. Rappelons que tout commerçant est tenu d’indiquer un prix de vente précis, ferme et définitif. Il ne peut pas refuser de vendre un produit au prix indiqué erroné. Toutefois, ce principe général connaît une limite : de nombreuses décisions de justice annulent la vente lorsque le prix est dérisoire. Seule solution pour les clients qui ne veulent pas renoncer : engager une procédure. Les juges évaluent donc le caractère dérisoire ou pas du prix, et décident si un consommateur « normalement avisé » pouvait vraiment croire qu’il s’agissait du vrai prix du produit.L. M.
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DES ASSOCIATIONS POUR VOUS DÉFENDRE Associations nationales Membres du Conseil national de la consommation ADEIC (Association de défense,
d’éducation et d’information du consommateur) 27, rue des Tanneries, 75013 Paris. Tél. : 01 44 53 73 93. E-mail :
[email protected] Internet : www.adeic.fr AFOC (Association Force ouvrière consommateurs) 141, av. du Maine, 75014 Paris. Tél. : 01 40 52 85 85. E-mail :
[email protected] Internet : www.afoc.net ALLDC (Association Léo-Lagrange pour la défense des consommateurs) 150, rue des Poissonniers, 75883 Paris Cedex 18. Tél. : 01.53.09.00.29. E-mail :
[email protected] Internet : www.leolagrange-conso.org CGL (Confédération générale du logement) 29, rue des Cascades, 75020 Paris. Tél. : 01 40 54 60 80. E-mail :
[email protected] Internet : www.lacgl.fr CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) 59, bd Exelmans, 75016 Paris. Tél. : 01 56 54 32 10. E-mail :
[email protected] Internet : www.clcv.org CNAFAL (Conseil national des associations familiales laïques) 108, av. Ledru-Rollin, 75011 Paris. Tél. : 01 47 00 02 40. E-mail :
[email protected] Internet : www.cnafal.org
CNAFC (Confédération nationale des associations familiales catholiques) 28, pl. Saint-Georges, 75009 Paris. Tél. : 01 48 78 82 74. E-mail :
[email protected] Internet : www.afc-france.org CNL (Confédération nationale du logement) 8, rue Mériel, BP 119, 93104 Montreuil Cedex. Tél. : 01 48 57 04 64. E-mail :
[email protected] Internet : www.lacnl.com CSF (Confédération syndicale des familles) 53, rue Riquet, 75019 Paris. Tél. : 01 44 89 86 80. E-mail :
[email protected] Internet : www.la-csf.org Familles de France 28, pl. Saint-Georges, 75009 Paris. Tél. : 01 44 53 45 90. E-mail :
[email protected] Internet : www.familles-de-france.org Familles rurales 7, cité d’Antin, 75009 Paris. Tél. : 01 44 91 88 88. E-mail :
[email protected] Internet : www.famillesrurales.org FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) 32, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris. Tél. : 01 43 35 02 83. E-mail : secré
[email protected] Internet : www.fnaut.asso.fr INDECOSA-CGT (Association pour l’information et la défense des consommateurs salariés-CGT) 263, rue de Paris, 93516 Montreuil Cedex. Tél. : 01 48 18 84 26. E-mail :
[email protected] Internet : www.indecosa.cgt.fr
• Quinze associations de consommateurs, régies par la loi de 1901, sont officiellement agréées au niveau national pour représenter les consommateurs et défendre leurs intérêts. • La plupart de leurs structures locales tiennent des permanences pour informer les consommateurs, les aider à résoudre leurs problèmes de consommation. Pour le traitement de vos dossiers, une contribution à la vie de l’association sous forme d’adhésion pourra vous être demandée. Renseignez-vous au préalable. • Pour connaître les coordonnées des associations les plus proches de chez vous, interrogez les mouvements nationaux ou le Centre technique régional de la consommation (CTRC) dont vous dépendez. Vous pouvez aussi consulter l’annuaire, rubrique Associations de consommateurs.
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UFC-Que Choisir (Union fédérale des consommateurs-Que Choisir) 233, bd Voltaire, 75011 Paris. Tél. : 01 43 48 55 48. Internet : www.quechoisir.org E-mail :
[email protected] UNAF (Union nationale des associations familiales) 28, pl. Saint-Georges, 75009 Paris. Tél. : 01 49 95 36 00. Internet : www.unaf.fr
Centres techniques régionaux de la consommation Chambre de consommation d’Alsace (CTRC) 7, rue de la Brigade-Alsace-Lorraine, BP 6, 67064 Strasbourg Cedex. Tél. : 03 88 15 42 42. E-mail :
[email protected] Internet : www.cca.asso.fr CTRC Aquitaine 89, rue Porte-Dijeaux, 33000 Bordeaux. Tél. : 05 57 14 26 30. E-mail :
[email protected] CTRC Auvergne 17, rue Richepin, 63000 ClermontFerrand.Tél. : 04 73 90 58 00. E-mail :
[email protected] CTRC Basse et Haute Normandie 89, rue d’Hastings, 14000 Caen. Tél. : 02 31 85 36 12. E-mail :
[email protected] Internet : www.consonormandie.net CTRC Bourgogne Boîte NN7, 2 rue des Corroyeurs, 21068 Dijon Cedex. Tél. : 03 80 74 42 02. E-mail :
[email protected] Maison de la consommation et de l’environnement Rennes (MCE) 48, bd Magenta, 35200 Rennes. Tél. : 02 99 30 35 50. Internet : www.mce-info.org CTRC Centre 10, allée Jean Amrouche 41000 BLOIS Tél : 02 54 43 98 60. E-mail :
[email protected] CTRC Corse (UROC) les Salines 1, Tour I, rue François Pietri, 20290 Ajaccio. Tél. : 04 95 22 24 39. E-mail :
[email protected]
CTRC Île-de-France 100, boulevard Brune, 75014 Paris. Tél. : 01 42 80 96 99. Internet : www.ctrc-idf.asso.fr CTRC Languedoc-Roussillon 31, allée Léon-Foucault, résidence Galilée, 34000 Montpellier. Tél./Fax : 04 67 65 04 59. Internet : www.conso-languedoc roussillon.org CTRC-Uroc Limousin Maison des associations, 40, rue Charles Silvestre, 87100 Limoges. Tél. : 05 55 77 75 56. E-mail : ctrc-uroc-limousin @wanadoo.fr. Internet : www.ctrc-uroclimousin.asso. fr CTRC Lorraine 58 bis, rue Raymond-Poincaré, 54000 Nancy. Tél. : 03 83 28 02 68. E-mail :
[email protected] CTRC Midi-Pyrénées 1, av. Maurice-Hauriou, résidence Port Garaud, 31000 Toulouse. Tél. : 05 61 62 37 41. E-mail :
[email protected] Internet : www.ctrc-mp.fr CTRC Nord-Pas-de-Calais (UROC) 6 bis, rue Dormagen, 59350 SaintAndré-lez-Lille. Tél. : 03 20 42 26 60. E-mail :
[email protected] Internet : www.uroc5962.fr CTRC Poitou-Charentes 23, av. Robert-Schuman, 86000 Poitiers. E-mail : ctrc.
[email protected] CTRC Provence-AlpesCôte d’Azur 23, rue du Coq, 13001 Marseille. Tél. : 04 91 50 27 94. E-mail :
[email protected] Internet : www.ctrc-paca.org
Départements d’outre-mer UDAF (Guadeloupe) 2, rue Lardenoy, 97100 Basse-Terre. Tél. : 05 90 81 12 80. FRAC-CTRC Martinique Lotissement Les Terrasses, Basse-Gondeau, bât. F, local 1, 97232 Lamentin. Tél. : 05 96 50 26 62.
CTRC Franche-Comté 37, rue Battant, 25000 Besançon. Tél. : 03 81 83 46 85. E-mail :
[email protected] 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
BUDGET & DROITS
LE PETIT JOURNAL
60 MILLIONS DE PIGEONS
L’opérateur télé ne veut pas rompre les chaînes En partenariat avec l’émission On n’est plus des pigeons, nous revenons dans cette rubrique sur des mésaventures arrivées à nos lecteurs. Ce mois-ci, Anne ne parvient pas à résilier son abonnement Internet-TV-téléphone.
E
lle est patiente, mais quand même… En juillet 2013, Anne décide de mettre fin au contrat “quadruple play” (Internet, télévision, téléphone fixe et téléphone mobile) qu’elle a souscrit avec un opérateur de télécommunications. Deux ans et demi plus tard, nous écrit-elle, celui-ci continue à lui prélever 66 € par mois, en dépit de ses réclamations! Elle s’était pourtant bien appliquée, Anne. Dans son courrier de résiliation, elle n’avait omis ni ses coordonnées ni les références de son contrat. Et, suivant scrupuleusement les consignes données par l’opérateur, elle avait bien remis la box dans sa boîte, avec les câbles et tout le toutim, qu’elle avait portée au point relais le plus proche de chez elle.
E. AMILKISHIYEV/AGEFOTOSTOCK
LES PRÉLÈVEMENTS CONTINUENT, MAIS ON LA RASSURE
Quelques semaines plus tard, elle découvre pourtant que les prélèvements n’ont pas cessé. Elle appelle le service clients, qui la rassure. Le mois suivant, nouveau prélèvement. Elle rappelle, on la re-rassure. Et les prélèvements continuent, bien qu’on lui ait confirmé que son courrier de résiliation était bien arrivé. Mais il y a un problème, finit-on par lui expliquer : l’opérateur n’a nulle trace du retour de la box. Un argument irrecevable, selon nos juristes. Quand bien même il n’aurait pas reçu cette box – laquelle a pourtant été rendue –, cela ne dispenserait pas l’opérateur de mettre fin au contrat! La box est un prêt, pour lequell’abonnéverseundépôt de garantie, et il est parfaitement abusif de lier l’arrêt du contrat à son retour. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
Tous les jeudis à 20 h 45, sur France 4, retrouvez les conseils de «60» dans l’émission On n’est plus des pigeons, avec Claire Barsacq et sa bande de joyeux volatiles.
Si vous aussi vous souhaitez briser les chaînes qui vous lient à votre opérateur Internet, de téléphone ou de télévision, voici un petit rappel des procédures à suivre. Tout d’abord, même lorsque la résiliation par téléphone est possible, confirmez-la par courrier recommandé avec avis de réception. Et veillez à respecter les modalités de retour du matériel, les plus sécurisantes étant l’envoi en recommandé au taux R3 ou la remise en boutique en échange d’un récépissé. N’ATTENDEZ PAS LA SAINT-GLINGLIN POUR RÉAGIR
La plupart du temps, cela suffit. Mais si les prélèvements continuent, n’attendez pas deux ans: adressez au service clients une lettre mettant l’opérateur en demeure de cesser les prélèvements. Selon l’expérience de nos juristes, tout devrait rentrer dans l’ordre. À défaut, en l’absence de réponse dans un délai d’un mois, ou si la réponse ne vous satisfait pas, vous devrez passer à l’étape suivante: l’envoi d’un courrier recommandé (toujours avec avis de réception) au service consommateurs, en joignant une copie des échanges antérieurs. Et si la réponse du service consommateurs ne vous convient toujours pas, il vous restera à saisir le médiateur des communications électroniques. Mais ne brûlez pas les étapes : d’abord le service clients, ensuite le service consommateurs, et enfin le médiateur. Faute de quoi, vous risqueriez bien de retourner à la case départ et, comme Anne, de continuer à payer encore longtemps… THOMAS LAURENCEAU
info+ Conso.net : fiches pratiques J 275 et J 276 Mobile, fixe, accès à Internet, votre contrat et vos recours.
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PRATIQUE
BUDGET & DROITS
BANQUES
Les tarifs bancaires les plus scandaleux Face à l’encadrement de certaines pratiques par le législateur, les banques répondent en démultipliant les frais bancaires. La généralisation des frais de tenue de compte, qui n’ont aucune contrepartie, cache une forêt d’autres tarifs abusifs…
Fonctionnement de compte Encore des prélèvements
B
onne nouvelle, on sait de mieux en mieux à quelle sauce la banque nous dévore. En janvier, vous avez, en principe, reçu SURFACTURÉ votre relevé annuel de frais banAvec la mise Photocopie caires de 2015. Et dès février, en place du c’est nouveau, vous devrez prélèvement d’un chèque ! connaître, via votre relevé menSepa l’an dersuel, le montant et la dénominanier, les clients tion des futurs frais liés à des inciont désormais la possibilité, facultadents ou des irrégularités de compte. Un décret du 30 juin 2014 énumère tive, d’établir une liste les opérations concernées : la lettre blanche des créanciers autorisés d’information préalable à un rejet de à prélever sur leur compte, et une liste chèque sans provision, celle envoyée noire de ceux qui ne le sont pas. Les pour compte débiteur non autorisé, banques n’ont plus besoin d’une autorimais aussi les frais de rejet de prélè- sation signée par leurs clients, le mandat vement, les avis à tiers détenteur, les saisies-attributions ainsi que les commissions d’intervention.
16 €
Mauvaise nouvelle, cette obligation préalable d’information, issue de la loi bancaire de 2013, leur donne un nouveau prétexte pour instituer de nouveaux frais, ou pour corser ceux qui existent déjà. On pense à la quasi-généralisation des frais de tenue de compte en 2016, imposés sans contrepartie à quiconque n’est pas abonné à un forfait. Ainsi, selon l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), la facture bancaire d’un client moyen dans une banque traditionnelle varie de 90 € à la BNP à 192 € au Crédit du Nord. Mais elle est égale à zéro dans la plupart des banques en ligne !
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FOTOLIA
DE NOUVEAUX FRAIS INSTITUÉS
transmis par le(s) créancier(s) suffit pour exécuter l’opération débitrice. Ce gain de productivité n’a pas empêché certains établissements de profiter du nouveau dispositif pour créer une nouvelle taxe. La Banque postale prend ainsi 12,80 € à chaque nouveau créancier inscrit sur l’une des deux listes, la Caisse d’épargne de Normandie, 14,60 €, et la Banque populaire occitane, 6 €. Ce qui revient à facturer chaque mise en place et chaque révocation d’un prélèvement, sans en supporter la responsabilité…
ABUSIF
BUDGET & DROITS
PRATIQUE
Recherche
Dans le même élan, la fait plus mal qu’ailleurs : de document ! Banque populaire occiil faut verser 99,20 € pour tane a lancé la tarificadésolidariser un compte tion de la « recherche joint, contre environ 30 € de virement Sepa » à 30 €. dans les autres banques. Et gare Mieux vaut ne rien demander, au retour de courrier non distrià ce tarif ! La recherche de documents bué pour celui qui a quitté le domicile est d’ailleurs une source inépuisable conjugal, l’établissement prélève 50 € de revenus pour les banques. Les frais par an de « frais de recherche d’adresse varient considérablement selon les éta- inconnue » ou 61,50 € pour conserver blissements, de 10 à 50 € (voir tableau le courrier à l’agence. page 64-65). Signalons, enfin, une incongruité persisLa recherche coûte cher, mais que dire tante : alors que les banques en ligne ont des photocopies… Au Crédit mutuel du un coût de fonctionnement quasiment nul, Sud-Ouest par exemple, la photocopie 55 des 140 établissements étudiés en 2015 d’un document coûte 3,75 €, celle d’un par l’association CLCV facturent toujours chèque, 16 €, et le duplicata d’un relevé la gestion de compte en ligne (hors opérade compte, 7,05 €. tions de bourse). Autre vestige, la Société Les banques s’en prennent aussi aux générale taxe toujours la consultation couples qui se séparent. À la Caisse et l’édition de relevés de compte sur un d’épargne de Normandie, la désunion automate de l’agence 4,50€ par trimestre.
50 €
Un comparateur officiel des tarifs
BON À SAVOIR
Il sera bientôt possible de comparer les tarifs bancaires, en ligne et gratuitement, précise un décret publié au Journal officiel du 7 novembre 2015. L’objectif affiché par le gouvernement : faciliter la mobilité bancaire, limitée à 3,2 % dans l’Hexagone contre 10 %, en moyenne, dans l’Union européenne. Une directive impose d’ailleurs aux États membres qu’ils « veillent à ce que les consommateurs aient accès gratuitement à au moins un site Internet qui compare les frais facturés par les prestataires de services de paiement ».
Incidents et découverts Les plafonds légaux contournés À la suite du plafonnement légal des commissions d’intervention à 8 € par opération et 80 €/mois, les banques ont développé d’autres frais pour enfoncer leurs clients dans le rouge. La « lettre pour compte débiteur non autorisé » est par exemple facturée par près d’une centaine d’établissements, selon le constat de la CLCV en 2015.
INJUSTIFIÉ Ouverture d’un dossier contentieux
35 €
Son coût atteint 22,90 € au Crédit mutuel Massif Central. Sur ce créneau, le Crédit du Nord frappe très dur avec ses « frais de recouvrement amiable » de 54 € au minimum et 286,80 € au maximum. Deuxième pratique émergente constatée dans plusieurs établissements : l’instauration de frais forfaitaires en sus des agios et en dehors du taux effectif global sur les découverts. Le Crédit du Nord a, par exemple, mis en place un « minimum
forfaitaire d’intérêts débiteurs » d’un coût de 5,60 € par « arrêté ». La Banque populaire occitane (BPO) s’octroie 22 € par trimestre pour tout « découvert journalier», ce forfait étant majoré de 10,5 % au-delà de 400 €. Cette même BPO inflige 100 € de « commission de suivi » par trimestre. La Caisse d’épargne de Normandie, quant à elle, facture 35 € de « commission d’ouverture dossier contentieux», qui laisse la place à l’arbitraire le plus complet.
Crédit immobilier Les bas taux coulent
Actuellement, les emprunteurs profitent toujours des faibles taux d’intérêt pour renégocier les conditions de leurs prêts. Enfin, si leur banque accepte. Car le marchandage va très loin : il faut souscrire certains produits comme l’assurance habi-
tation pour que la banque fasse un effort. Mais le plus dur à décaisser se trouve sur les frais de réaménagement ou d’avenant au contrat : ils sont facturés jusqu’à 3 % du capital restant dû à la Caisse d’épargne Aquitaine Poitou-Charentes ! Même s’ils sont négociables, voilà qui peut faire rapidement capoter l’opération… Face à l’offensive des emprunteurs qui veulent renégocier, les banques se refont
la cerise grâce à quelques lourdeurs tarifaires. Citons la lettre d’information annuelle des personnes caution d’un prêt, jusqu’à 47 € prélevés à la BNP sur le compte de l’emprunteur, et 40 € au Crédit coopératif… Citons aussi la réédition du tableau d’amortissement, gratuite dans plusieurs banques, mais payante dans bien d’autres, jusqu’à 30 € à HSBC. Çafait cher pour quelques feuilles de papier…
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PRATIQUE
BUDGET & DROITS
FLORILÈGE DE TARIFS CONTESTABLES DES PRINCIPAUX ÉTABLISSEMENTS BANCAIRES
Plaquette tarifaire étudiée
BANQUE POPULAIRE OCCITANE
BNP
CRÉDIT CAISSE AGRICOLE D’ÉPARGNE ALSACE-VOSGES NORMANDIE
CIC
CRÉDIT MUTUEL DU SUD-OUEST
CRÉDIT DU NORD
HSBC
Janvier 2016
Janvier 2016
Juillet 2015
Janvier 2016
Janvier 2016
Juillet 2015
Avril 2015
Juillet 2015
7,45 €
3,30 €
7,25 €
10 € (1)
3,10 €
5,05 €
5€
2,75 €
9,60 €(2)
Gratuit(3)
Sur devis(4)
29,52 €
39 €
14,50 €(2)
50,40 €(2)
10 à 25 €
Gratuit
15 €
13,10 €
5,16 €
12 €
17,10 €
13 €
20 €
18 €
13,60 €
11,10 €
8€
15,30 €
11,50 €
–
13 €
1,05 € à partir du 4e retrait 4,60 €
1 € à partir du 4e retrait 3,50 €
1 € à partir du 7e retrait 3,55 €
1 € à partir du 3e retrait 3,60 €
1€ à partir du 5e retrait 3,90 €
1 € à partir du 3e retrait 3,55 €
1 € à partir du 4e retrait 5€
1 € à partir du 5e retrait 4€
15,25 €
33 €
–
25,45 €
Gratuit
20,20 €
–
30 €
76,95 €
62 €
76 €
67,19 €
67 €
86,65 €
82 €
55 €
Frais de fonctionnement Envoi d’un chéquier en recommandé (hors frais postaux) Frais de recherche d’un document de plus d’un an Incidents Lettre d’information pour compte débiteur non autorisé Lettre d’information préalable pour chèque sans provision Moyens de paiement Retrait au distributeur d’un autre réseau (par retrait et par mois) Virement occasionnel au guichet Crédit/épargne Réédition du tableau d’amortissement Transfert épargne logement vers une autre banque
(1) Frais postaux compris. (2) Pas de distinction plus ou moins un an. (3) 12,90 € pour recherche liée à la carte bancaire et au paiement sans contact. (4) 15,70 € pour une recherche simple.
Moyens de paiement Très chère carte bancaire La carte bancaire coûte en moyenne 37 € par an. En réalité, son usage revient bien plus cher. Les titulaires subissent depuis plusieurs années la taxation des retraits auprès d’un distributeur d’un réseau concurrent (voir tableau ci-dessus), pratique d’autant moins acceptable que les commissions interbancaires ont nettement baissé. Et voilà que la carte suscite de nouveaux frais élevés et abusifs. Le simple fait de demander l’augRéédition e rt a mentation temc la e d du code poraire du plae c n e en urg fond de retrait ou de paiement de la carte est de plus en plus facturé. Ces frais,
INJUSTIFIÉ 60 €
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appliqués dans une cinquantaine d’établissements, atteignent 60 € à la Barclays, 36 € au Crédit agricole Normandie-Seine ou 30 € à la Caisse d’épargne Auvergne Limousin, selon l’étude de la CLCV. La carte est devenue une mine, surtout si le client est distrait : la réédition du code confidentiel est par exemple tarifée 7,40 € au Crédit mutuel du Sud-Ouest. S’il se retrouve dans cette galère à l’étranger, bingo : l’opération lui coûtera 87,35 € ! Le CIC explore le même filon de la « réédition en urgence », en faisant grimper la facture : 72 € en urgence contre 13 € pour la refaire “tranquillement”. Même astuce avec le code confidentiel : 9,70 € si l’on n’est pas pressé, et 60 € en urgence. Et comme ce genre de besoin attend rarement, on risque de payer le prix fort. Dans la même veine, le CIC tarifie à la ligne la
réimpression d’un extrait de compte : 10 centimes, avec un minimum de 18 €. Stratégie plus confuse au Crédit du Nord, qui empoche 43 € pour une « facture carte bancaire contestée à tort », et 21 € pour des « frais de recherche » sur un paiement par carte.
Épargne La Sicav, c’est ici ! Faire jouer la concurrence peut être ressenti comme une trahison du client dans l’industrie bancaire. Première preuve : le simple fait de vouloir souscrire une Sicav ou un fonds commun de placement géré par un autre établissement financier est de plus en plus réprimé. C’est une opération punie de 25 à 30 €, selon les caisses régionales. Deuxième preuve : les frais de clôture ou de transfert (voir tableau 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
Lecteur occasionnel ou abonné
LA BANQUE POSTALE
LCL
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Janvier 2016
Janvier 2016
Mars 2015
Gratuit
3,85 €
2,30 €
14,50 €
32,80 €
25 €
–
15 €
3€
3,12 € + frais postaux 12,50 €
0,65 € à partir du 5e retrait 3,30 €
1 € à partir du 4e retrait 4,40 €
1 € à partir du 4e retrait 3,80 €
15 €
–
–
43 €
72,90 €
65 €
14 €
VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE ! Participez au panel des lecteurs de 60 Millions de consommateurs, et contribuez à l’amélioration de votre magazine. Q Chaque mois, vous recevrez un questionnaire à remplir en ligne, portant sur le dernier numéro paru. Vous serez libre de le remplir ou pas. Q Il s’agit d’un engagement bénévole, mais les panélistes les plus rapides et les plus fidèles seront récompensés.
NOUVEAU !
ci-dessus) de l’épargne refroidissent n’importe quel client avide de changement d’établissement. Même si ces frais peuvent être pris en charge par la nouvelle banque… Terminons par une nouveauté, que l’on hésite à décrire ici au risque d’inspirer d’autres réseaux. Alors que les frais de compte de dépôt inactif viennent d’être plafonnés à 30 €, voilà qu’apparaissent les frais de livret inactif ! À la Caisse d’épargne Aquitaine PoitouCharentes, impossible de laisser son livret A dormir un an sans se faire ponctionner 30 € ! Même idée à la Banque postale, où l’on est à la merci de mystérieux « frais de dépôt des avoirs inactifs ou prescrits », également facturés 30 €.
Frais de livret inactif
30 €
INSCRIVEZ-VOUS SUR www.60m.fr/monavis Ou complétez le bon ci-dessous et renvoyez-le à Marie-Cécile Jacquot, 60 Millions de consommateurs - 18, rue Tiphaine, 75732 Paris Cedex 15 NOM : ......................................... PRÉNOM : ................................................... Mail (indispensable pour recevoir les questionnaires) : ........................................................................................................................ VOUS ÊTES : RAbonné RNon abonné VOTRE ÂGE : RMoins de 20 ans REntre 20 et 29 ans REntre 30 et 39 ans REntre 40 et 49 ans REntre 50 et 59 ans REntre 60 et 69 ans R70 ans et plus ADRESSE (pour recevoir, le cas échéant, votre récompense) : ........................................................................................................................ CODE POSTAL : ................. COMMUNE : .......................................................... Les informations que vous nous communiquez sont destinées exclusivement à l'usage de la rédaction du magazine. En aucun cas elles ne feront l'objet d'une exploitation commerciale ou ne seront cédées à des tiers. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous pouvez exercer votre droit d'accès et de rectification aux informations qui vous concernent, en vous adressant à
[email protected]
LIONEL MAUGAIN
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
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BUDGET & DROITS
e r v i u s à e h c r La ma
BON À SAVOIR
Éviter les impayés d’un locataire
C’est la grande crainte de nombreux propriétaires bailleurs : que le locataire ne verse plus ses loyers en temps et en heure. Il faut agir au plus vite, dès le premier impayé. Tour d’horizon LAURENCE OLLIVIER des moyens à la disposition des bailleurs.
1
Prenez le maximum de précautions au départ Avant de signer le bail, assurez-vous que le candidat locataire pourra bien payer ses mensualités. Pour cela, vérifiez scrupuleusement ses ressources (voir Bon à savoir ci-contre). Pensez aussi à insérer une clause résolutoire dans le bail. Elle facilitera vos démarches si, au final, une procédure d’expulsion s’impose. Ce type de clause est en principe présent si vous avez acheté un modèle de bail. En revanche, vous devrez l’ajouter si vous utilisez le contrat type réglementaire fixé par le décret du 29 mai 2015 ; une telle clause est facultative. En parallèle, pensez à vous assurer. Les banques et assureurs proposent une garantie loyers impayés (GLI) qui couvre généralement les frais de procédure. Son coût varie de 2,5 à 4 % du montant du loyer, charges comprises. Attention : si vous souscrivez cette garantie, vous ne pouvez pas solliciter un cautionnement (il devient automatiquement nul), sauf pour les locataires étudiants ou apprentis. Enfin, si votre locataire peut prétendre à une aide au logement (APL, ALF, ALS), demandez à la caisse d’allocations familiales (CAF) de vous la verser directement.
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Sécuriser des revenus locatifs Afin de vérifier les capacités financières de votre futur locataire, demandez-lui de vous présenter ses trois derniers bulletins de paie ou son dernier avis d’imposition. Si ses ressources vous semblent insuffisantes ou sa situation professionnelle aléatoire, sollicitez le cautionnement d’une tierce personne. Veillez à ce que l’acte de cautionnement respecte bien les formes prescrites par la loi. La caution doit notamment écrire à la main le montant du loyer et ses conditions de révision, sans oublier de recopier in extenso le 1er alinéa de l’article 22-1 de la loi du 6 juillet 1989.
Contactez votre locataire dès le premier impayé
Le bail n’accorde en général que quelques jours au locataire pour régler son loyer. Donc, si le paiement doit, par exemple, intervenir chaque 1er du mois, en cas d’impayé à partir du 15, vous êtes en droit de vous inquiéter : s’agit-il d’un oubli, d’un problème passager ou plus durable ? À ce stade, privilégiez les échanges téléphoniques, l’envoi de courriels et courriers simples. Si votre locataire évoque des difficultés financières, il peut, éventuellement, bénéficier d’aides. Communiquez-lui le numéro de téléphone gratuit de SOS Impayés de loyers (0 805 160 075), que vous pouvez également contacter. Par ailleurs, prévenez votre locataire que vous allez lui adresser une mise en demeure de payer, en recommandé avec avis de réception pour préserver vos droits.
3
Mettez en place un plan d’apurement
L’idéal est de se mettre d’accord pour un règlement de l’impayé en plusieurs fois. Formalisez votre accord amiable en établissant un échéancier (on parle aussi de plan d’apurement, voir modèle ci-contre) qui tienne compte de ses ressources.
60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 /FÉVRIER 2016
BUDGET & DROITS LA MARCHE À SUIVRE
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Activez les aides et l’assurance impayés de loyer
Si vous ne l’avez pas fait précédemment, prenez contact avec la CAF afin de savoir si votre locataire bénéficie d’une aide au logement et demandez alors qu’elle vous soit versée directement. Attention ! Vous devez la contacter au plus tard dans les trois mois suivant le premier impayé. Le plan d’apurement sera alors établi avec la CAF. Si vous avez souscrit une garantie loyers impayés (GLI) ou, avant 2016, une garantie des risques locatifs (GRL), faites-la jouer. Reportez-vous à votre contrat pour connaître les formalités à accomplir permettant la prise en charge des impayés par l’assureur (déclaration de sinistre, mise en demeure…).
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Retournez-vous contre la caution
Si une personne s’est portée caution pour votre locataire, informez-la de l’impayé le plus tôt possible : elle a autant intérêt que vous à ce que la situation ne s’aggrave pas, et donc à aider le locataire à payer… ou à chercher un autre logement si ses difficultés menacent d’être durables. Si l’acte de cautionnement ne précise pas que la caution est “solidaire”, vous ne pourrez vous retourner contre elle qu’après avoir poursuivi votre locataire. En revanche, s’il s’agit d’une caution solidaire, vous pouvez lui adresser directement un recommandé avec avis de réception pour lui demander de régler les loyers impayés en lieu et place du locataire.
6 MODÈLE D’ÉCHÉANCIER t locataire un plan d’apuremen Faites rédiger et signer par le es tair loca de té cas de plurali de l’impayé, comme celui-ci. En a sé), l’échéancier mentionner pac ou rié (colocation, couple ma cun. l’identité et la signature de cha e et prénom du locataire), locatair Je soussigné (précisez les nom aît onn rec ) loué l’adresse du bien d’un logement situé à (précisez os à mon bailleur (précisez eur t) tan devoir (précisez le mon au titre du loyer et des charges les nom et prénom du bailleur) du logement précité. cier e dette conformément à l’échéan Je m’engage à rembourser cett et au calendrier suivants : Loyer et charges Remboursement de la dette (Montant de la mensualité (Indiquer ici la fraction (Date : charges comprises) ) dette la de ée) jour/mois/ann ” ” (Date) ” ” (Date) ” ” (Date)
ez la date) Fait à (précisez le lieu), le (précis e) (signature du locatair Bon pour accord (signature du bailleur)
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À payer (Total des deux colonnes) ” ” ”
Engagez une procédure judiciaire
C’est la dernière extrémité, en cas d’échec de tout accord amiable. Si votre bail contient une clause résolutoire, celle-ci permet sa résiliation automatique en cas d’impayés de loyer et de charges. Pour faire jouer cette clause, vous devez faire délivrer par un huissier de justice un commandement de payer à votre locataire. Celui-ci dispose de deux mois pour payer (un mois en location meublée) ou demander un sursis au juge. Le bail est ensuite résilié de plein droit. Le tribunal d’instance saisi en référé condamnera le locataire à payer les sommes dues et ordonnera l’expulsion. En l’absence de clause résolutoire, vous assignerez le locataire directement par acte d’huissier devant le tribunal d’instance. Le juge décidera alors s’il y a lieu de résilier le bail et de prononcer l’expulsion.
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PRATIQUE
BUDGET & DROITS
GAZ, ÉLECTRICITÉ & FIOUL
Se regrouper face aux fournisseurs d’énergie Payer moins cher grâce à des achats groupés : la formule fonctionne aussi pour l’énergie. Tout ce qu’il faut savoir pour en profiter au mieux et obtenir des prix plus bas pour le gaz, l’électricité ou le fioul.
À
l’automne 2013, l’Union fédérale des consommateurs UFC-Que Choisir innove en France : elle lance une offre d’achat groupé pour le gaz baptisée « Gaz moins cher ensemble ». Environ 142 000 personnes se préinscrivent et 71 000 souscrivent à l’offre. Dans le sillage de cette campagne, les initiatives d’achats groupés d’énergie commencent à se multiplier. Qui les organise ? S’agitil toujours d’un bon plan ? Sont-elles un bon moyen de profiter de la concurrence ? Les marchés du gaz et de l’électricité ont été ouverts en juillet 2007, mais la majo-
rité des consommateurs ont toujours un contrat au tarif réglementé avec le fournisseur historique, EDF pour l’électricité et Engie (ex GDF-Suez) pour le gaz. Pourtant, quitter le tarif réglementé n’entraîne aucune rupture d’approvisionnement ni aucun changement de compteur. Et il est toujours possible de faire marche arrière. PLUS FORTS ENSEMBLE POUR DES PRIX PLUS INTÉRESSANTS
Il ne faut donc pas hésiter à faire jouer la concurrence entre les différents fournisseurs, et les comparatifs que nous publions
régulièrement y incitent. On peut aussi utiliser le comparateur du Médiateur national de l’énergie, accessible sur son site energie-info.fr. Il a l’avantage d’être géré par une autorité indépendante et de présenter l’ensemble des offres mises à jour en temps réel. Le premier mérite de l’achat groupé est, justement, d’inciter à se lancer à la découverte de nouvelles offres de gaz ou d’électricité au-delà des tarifs réglementés. L’offre de l’UFC-Que Choisir était rassurante, d’autant que l’association avait sélectionné un contrat avec des conditions “protectrices” et qu’elle apportait son aide en cas de litige. L’effet de groupe a, par ailleurs, permis à l’association d’obtenir une offre intéressante : le tarif du contrat Lampiris était 15,5 % moins cher
Des copropriétés s’y mettent aussi
À SABON VOIR
FOTOLIA
Le groupe Foncia a créé une filiale chargée de réaliser des achats groupés pour le compte des immeubles dont il assure la gestion. Un premier appel d’offres pour le gaz aurait permis une économie de sept millions d’euros pour 59 000 foyers, soit environ 120 € par famille. L’Association des responsables de copropriétés (ARC) a aussi lancé Copro-Gaz pour ses adhérents. Une première opération a permis de mettre huit fournisseurs en concurrence et d’obtenir des remises comprises entre 15 et 18 %.
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BUDGET & DROITS
que le tarif réglementé du gaz au même moment. Lampiris était pourtant seul à avoirréponduàl’appeld’offres.Récemment implantésurlemarché,cefournisseurétait prêtàconsentiruneffortencontrepartiede l’apport de nouveaux clients. Pour la deuxième campagne, en 2014, il s’est montré moins généreux. Malgré 175 000 préinscrits, l’UFC-Que Choisir n’a obtenu qu’une remisede11à13%.Àlamêmeépoque,notre étudecomparative(voirn°500,janvier2015) montrait qu’un consommateur pouvait obtenir,àtitreindividuel,untarif inférieur de 12 % au tarif réglementé. Autre association de consommateurs, Familles de France s’est à son tour lancée dans l’achat groupé pour le gaz et l’électricité avec l’appui du comparateur privé Selectra. Avec 70 000 consommateurs préinscrits avant le 15 juin 2015, elle a attiré plusieurs fournisseurs. DES TARIFS PLUS BAS ET PARFOIS LE SERVICE AUSSI
Direct Énergie a proposé une offre double, gaz et électricité. À nouveau, Lampiris a été sélectionné pour le gaz mais avec une différence de taille : le tarif proposé était indexé sur le tarif réglementé. Cela représente un gros avantage dans une période où le prix du gaz est orienté à la baisse. Ce fournisseur n’avait proposé jusque-là, y compris pour l’UFC-Que Choisir, que des contrats à prix fixes sur un an. Ils protègent en cas de hausse des prix, mais lorsque la tendance est à la baisse, mieux vaut disposer d’une offre à tarif indexé. Pour l’électricité, Familles de France a retenu Engie. L’offre excluait toutefois les petits consommateurs, puisqu’elle était réservée aux abonnements de 9 kVA (kilovoltampères). Dans cette offre low cost baptisée Happ’e, les échanges se font par courriel, sans contact avec un service client au téléphone et le consommateur reçoit des factures électroniques. Tout en reconnaissant cette différence, Familles de France assure avoir obtenu un meilleur tarif sur deux ans que ce qui était proposé aux particuliers au même moment. De nouvelles opérations associatives sont attendues en 2016. Des communes sont susceptibles d’en proposer comme l’a fait 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
PRATIQUE
Optimiser les coûts
Partager un camion de fioul entre voisins Un camion de fioul contient environ 14 000 litres. S’il peut livrer quatorze clients d’un même lotissement ou quartier à raison de 1 000 l chacun, il réduit le kilométrage et la durée de la livraison. Sa tournée est optimisée, ce qui peut justifier une remise pour les clients. Le président d’Alliance solutions fioul, qui regroupe plus de 2 000 entreprises distributrices en France, confirme que les sociétés sont prêtes à faire un effort si le coût de la logistique est réduit, si la livraison se passe bien et que les gens s’acquittent de leur facture. « Mais il ne faut pas espérer des gains importants, quelques centimes tout au plus. La valeur du fioul est élevée, mais les marges sont faibles », assure-t-il. Il n’empêche : trois centimes par litre sur 2 000 litres de fioul (commande moyenne sur l’année), cela fait tout de même 60 € d’économisés. Il est possible de se lancer en se mettant d’accord avec quelques
Petite-Forêt dans le Nord, avec l’appui de Place des Énergies, spécialiste des achats groupés. Cette société ainsi que Selectra proposent aussi aux particuliers de s’inscrire sur leur site pour des achats groupés qui ont lieu deux ou trois fois par an. Mais difficile alors d’atteindre le nombre de consommateurs que peuvent réunir l’UFC-Que Choisir ou Familles de France pour faire pression sur les fournisseurs. PRENDRE LE TEMPS DE SE POSER LES BONNES QUESTIONS
Quelle que soit la formule, les consommateurs ont intérêt à vérifier un certain nombre de points avant de souscrire. Com-
voisins et en contactant plusieurs distributeurs locaux pour comparer leurs offres. On peut aussi s’inscrire sur un site. Ils sont nombreux et faciles à trouver : fioulreduc.com, fioulmoinscher.fr, negofioul.fr… Mais avant de pouvoir passer commande, il faudra sans doute patienter plusieurs semaines, le temps que d’autres consommateurs de la même zone géographique s’inscrivent. Autre inconvénient, le site travaille avec des distributeurs partenaires. Ils le rémunèrent pour les clients apportés. Le tarif proposé pourra ne pas être aussi avantageux, puisqu’il tient compte de la commission versée au site.
ment est rémunéré l’intermédiaire qui regroupe les consommateurs ? Y a-t-il des frais administratifs ? Combien de fournisseurs sont contactés et répondent à l’appel d’offres ? Voilà pour l’aspect transparence. Une fois l’offre proposée, il faut savoir si le tarif est indexé sur le tarif réglementé ou s’il est fixe. Il faut aussi connaître la durée ducontrat.S’agit-il,parailleurs,d’uneoffre « 100 % Internet » ou d’une offre standard ? Enfin, il faut évaluer l’intérêt de la proposition, autrement dit savoir si le fait de s’être groupé permet d’obtenir mieux que ce que l’on pourrait avoir tout seul. FANNY GUIBERT Économiste : STÉPHANIE TRUQUIN
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Courriers Transports
Courriels
Cette rubrique est composée de lettres choisies parmi les quelque 2 000 courriers que nous recevons chaque mois par voie postale ou électronique. Notre sélection reflète les problèmes les plus fréquents que vous rencontrez. Pour plus d’informations et de conseils, consultez notre site www.60millions-mag.com ou une association de consommateurs (adresses page 60).
J’ai acheté sur le site eDreams un billet d’avion Luxembourg-Los Angeles, avec escale et changement d’aéroport à Londres. Malheureusement, le billet établi par eDreams ne prévoyait qu’un délai de 1 h 45 pour le déplacement, avec les bagages, de l’aéroport de London City à celui de Heathrow. Or il faudrait disposer d’au moins quatre heures.
Circonstance aggravante, le comptoir d’embarquement ferme une heure avant le départ du vol. Ce voyagiste met donc en vente des billets avec une combinaison de vols tout à fait incohérente. Au final,il m’a fallu rajouter 600 € au prix initial pour ne pas rester bloqué à Londres. Bernard Masson/ 57 Metz
Environnement
Logement
Pourquoi ajouter du plastique ?
Habitation à température modérée
Il existait depuis longtemps un emballage en carton pour le lait, les jus de fruit, etc. On coupait un bout déplié qui faisait bec verseur. Simple et efficace. Depuis peu tous les fabricants y ont ajouté un bouchon en plastique, difficile à dévisser, probablement plus cher à fabriquer et plus polluant car avec encore plus de plastique. Sün Evrard/ 78 La Celle-les-Bordes
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Des combinaisons qui ne font pas rêver
Je suis locataire d’un appartement HLM à Yvetot (76) et,pendant près de deux mois cet automne, nous n’avons pas eu de chauffage ou très peu. Les conditions pour dormir étaient catastrophiques, surtout pour les enfants et les personnes âgées. Il a fallu une pétition des locataires ! Sur quel texte de loi peut-on s’appuyer pour demander à avoir du chauffage ? Laurent Geny/76 Yvetot
Malheureusement, aucun texte légal ne fixe une température minimale dans les habitations. Résultat, si vous et vos voisins avez froid, n’hésitez pas à vous rapprocher d’une association de locataires : CGL, CNL, CLCV, CSF, Afoc… (voir les adresses, page 60) ou d’un groupement de locataires. Votre demande aura d’autant plus de poids que vous serez nombreux à vous manifester auprès du bailleur. Sachez toutefois que, s’il n’existe pas de minima, des limites supérieures
de températures sont prévues par la réglementation. Elles se situent en moyenne à 19 °C dans les appartements (article R. 131-20 du code de la construction et de l’habitation). Le syndic d’un immeuble peut donc tout à fait s’en tenir à ce seuil ; exception faite des logements accueillant des personnes âgées, des malades ou des enfants en bas âge, où la limite moyenne maximale est relevée à 22 °C, aucune pièce ne pouvant dépasser 24 °C (arrêté du 25 juillet 1977). 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
ILLUSTRATEUR : PINEL
Coups de gueule
COURRIERS, COURRIELS, COUPS DE GUEULE
Services
Une demande de retraite qui devra attendre… Le 2 mars, j’ai envoyé en recommandé avec avis de réception un dossier pour l’obtention d’une pension de retraite complémentaire. Cet avis ne m’est jamais revenu. Après réclamation auprès de La Poste, j’apprends début juin que les recherches pour retrouver mon courrier sont sans résultats. La Poste m’a transmis un chèque de 16 € représentant la garantie en cas de perte ou de vol. Dans cette affaire, j’ai perdu du temps et de l’argent, car la pension ne court qu’à partir de la réception des justificatifs. Peuton demander, dans ce cas, une indemnisation du préjudice subi? François N., par courriel
Les 16 € constituent bien l’indemnisation prévue en cas de perte pour une lettre recommandée affranchie au taux “R1”. Il aurait été possible de bénéficier d’une meilleure couverture en cas de perte en choisissant le taux R2 (153 € d’indemnisation) ou R3 (458 €) qui impliquent un léger surcoût du prix d’envoi. Ces indemnités sont celles prévues contractuellement par La Poste. Pour pouvoir obtenir une somme supérieure au montant prévu lors de l’envoi, le seul moyen serait de démontrer que La Poste a commis une faute lourde. Cela s’avère assez compliqué à prouver devant les tribunaux. Il s’agit, en droit, d’une faute d’une particulière gravité – la seule perte d’un courrier recommandé sans explications supplémentaires expliquant les conditions dans lesquelles cette perte s’est produite ne suffit pas à caractériser une faute lourde.
Assurance-vie
Les deux se valent Ma mère, âgée de 82 ans, a deux enfants. Elle a contracté une assurance-vie avant 1999. Elle me certifie qu’après son décès,je peux prendre cette assurance-vie. Est-ce vrai ? Ou entre-t-elle dans la succession? Aucun bénéficiaire n’est indiqué sur le contrat. Josette M./17 La Tremblade Pour que vous seule soyez bénéficiaire de l’assurance-vie, il faudrait que votre mère vous nomme expressément au contrat (sans toutefois porter atteinte à la réserve héréditaire de son autre enfant). Votre maman a tout intérêt à soumettre son contrat à un notaire à même de la conseiller pour adapter la rédaction de sa clause bénéficiaire à ses souhaits. Pour le moment, si aucun bénéficiaire n’est indiqué sur le contrat, deux situations sont à distinguer, précise Maître Marie-Hélène Péro Augereau-Hue, notaire à Chevreuse, membre du groupe Monassier. Soit, malgré l’absence de bénéficiaire nommément désigné, le contrat comporte une clause 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
bénéficiaire type. Elle est souvent rédigée comme suit : « Mon conjoint ou à défaut mes enfants ou encore mes héritiers. » Dans ce cas, le capital est directement transmis aux deux enfants, à parts égales. Soit le contrat ne comporte aucune clause bénéficiaire : dans ce cas, les sommes sont également réparties à parts égales entre les deux enfants, mais seulement après avoir été réintégrées en totalité dans la succession, et donc taxées à ce titre.
Vous pouvez nous écrire à 60 Millions de consommateurs 18-24, rue Tiphaine, 75732 Paris Cedex 15 ou par courriel à
[email protected]
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COURRIERS, COURRIELS, COUPS DE GUEULE
Logement
Santé
Des exceptions de plus en plus nombreuses
Sensibles à la transparence
Dans votre numéro de décembre, vous indiquez dans la rubrique Courrier des lecteurs, que le locataire dispose de trois mois de préavis lorsqu’il quitte son logement. Je pense qu’il y a une erreur : le préavis est d’un mois. Denis Becque/56 Auray
Notre fils est allergique polysensibilisé et présente des symptômes lors de l’utilisation des échantillons de colles,encres et peintures fournies par l’école et même lors de leur simple présence dans la salle de classe. Nous souhaitons savoir si ces produits contiennent en particulier caséine, colophane, terpènes, cobalt et COV.Le distributeur de ces produits a refusé de nous communiquer les informations demandées parce que nous n’étions ni médecin ni client. Bruno Sorin/18 Bourges Malheureusement, le fabricant refuse parfois toute communication d’informations pour se protéger de ses concurrents, au mépris de la santé de certaines personnes. Vous pouvez contacter le centre antipoison de sa région, qui enregistrera le signalement et pourra demander au fabricant la composition exacte des produits en cause. Sur le plan médical, il est conseillé de consulter un dermatologue qui recherchera une éventuelle allergie croisée et permettra peut-être d’identifier la source du problème.
Nous aurions dû être plus précis. La durée n’est pas la même dans tous les cas de figure. La règle générale pour les locations vides (c’est-à-dire non meublées) est bien un préavis de trois mois. Mais les exceptions sont de plus en plus nombreuses. Ce délai est réduit à un mois dans toutes les “zones tendues”, c’est-à-dire la plupart des grandes villes. Depuis l’été dernier, cette réduction à un mois s’applique
à toutes les locations non meublées de ces zones, quelle que soit la date de signature du bail (auparavant, seuls les baux signés après mars 2014 étaient concernés). Hors des zones tendues, le préavis est aussi réduit à un mois lorsque le locataire peut justifier de certains motifs : par exemple mutation professionnelle, licenciement, raison de santé justifiant un changement de domicile…
Vente à distance
Ce n’est pas à vous d’en faire la preuve J’ai commandé un article sur Internet que je n’ai jamais reçu. Le transporteur m’indique que la livraison a été faite et qu’il a la preuve du dépôt par signature.Mais ce n’est ni la mienne ni celle de mon compagnon.Chacun se renvoie la balle. Je ne sais pas comment régler ce conflit. Caroline C., par courriel
Services
Sans doute La Poste préfère-t-elle l’Hexagone… J’envoie régulièrement des plis à l’étranger. Je me demande pourquoi une lettre prioritaire de 485 g postée en Allemagne vers la France coûte 3,45 €, alors que la même lettre envoyée dans le sens inverse, de France vers l’Allemagne,coûte 7 €,soit le double.Chez nous,les tarifs internationaux de La Poste sont devenus prohibitifs.Pour l’Angleterre, la même lettre de 485 g coûte aussi 7 € envoyée depuis la France,contre 1,68 £ soit 2,30 €, d’Angleterre vers la France. Il y a un problème, non? Boris Saguet/75 Paris
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Commencez par contester auprès du transporteur : écrivez-lui en recommandé avec avis de réception, en signalant qu’un faux en écriture a été réalisé (joignez à votre courrier des preuves de votre “vraie” signature). Puis envoyez une copie au site de vente en ligne. Il est seul responsable de la bonne exécution de la commande – c’est la responsabilité de plein droit. Il ne peut pas se défausser sur son prestataire – le transporteur. Il doit donc vous faire parvenir une deuxième fois l’article commandé, ou vous rembourser. Faute de réponse positive, vous pouvez saisir le service médiation de la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad), si le vendeur en est membre. À défaut, il faudra saisir le juge de proximité, compétent pour les litiges jusqu’à 4 000 €, pour obtenir gain de cause. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
COURRIERS, COURRIELS, COUPS DE GUEULE
Alimentation
Internet
Produits d’origine inconnue
IIs n’ont pas tous la fibre de la concurrence
Avez-vous remarqué que les produits Leader Price n’ont jamais d’indication de lieu de fabrication ? Je croyais que c’était obligatoire… Jennifer Barazeur, via Facebook La mention de l’origine des produits est facultative en France. Elle n’est obligatoire que dans quelques cas, essentiellement de produits alimentaires comme la viande bovine, le poisson, les fruits et
légumes, le miel ou le vin. Dans les autres cas, quand l’origine est indiquée – notamment s’il s’agit d’une “origine France” – c’est souvent que le professionnel y voit une mention valorisante, susceptible d’augmenter ses ventes. Il faut donc se méfier des mentions trompeuses. Par exemple, un jouet « conçu en France » n’a pas forcément été “fabriqué” en France, et un plat préparé alimentaire « élaboré en France » peut l’avoir été avec des matières premières importées.
Je viens d’emménager dans un nouveau logement dans lequel la fibre a été installée par Orange. Il semblerait que cet opérateur possède l’exclusivité sur ma résidence pendant quatre mois. Auriez-vous des informations sur cette “exclusivité” qui m’étonne ? Yasmina Khaldi/75 Paris Si un commercial de l’opérateur a prétendu disposer d’une exclusivité, c’est un mensonge. La réglementation a justement été prévue pour empêcher que l’opérateur qui installe la fibre dans un immeuble puisse profiter d’un tel avantage concurrentiel. L’opérateur qui gère le réseau de l’immeuble est obligé de laisser les concurrents venir s’y raccorder (principe de mutualisation). Surtout, pendant trois mois (et non pas quatre) après l’installation, aucun opérateur, pas même celui qui a installé le réseau, ne peut démarcher les habitants, selon la décision n° 2009-1106 de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep). Cette période de gel doit justement permettre à tous les opérateurs de se préparer et de partir sur un pied d’égalité. Toutefois, il n’est pas rare qu’aucun autre opérateur ne se manifeste dans ce délai pour se raccorder au réseau de l’immeuble. Dans ce cas, les habitants n’ont effectivement pas le choix. Il s’agit d’un monopole de fait, et non de droit, uniquement lié à l’absence de volonté des concurrents de déployer leur réseau jusqu’à l’immeuble.
Automobile
Permis de passer son permis Ma fille est en train de passer son permis de conduire, elle l’a raté deux fois. À chaque fois, son auto-école l’oblige à reprendre des leçons de conduite pour pouvoir lui redonner une date de présentation au permis ; sinon, ils ne lui donnent pas de date. Elle a pris au moins quarante leçons. En ont-ils le droit ? Catherine P., par courriel Légalement, entre deux examens, rien n’oblige le candidat à reprendre des leçons. Bruno Garancher, président de l’École de conduite française (ECF), confirme ce point. Les seuls frais que peuvent facturer les auto-écoles se limitent à ceux d’accompagnement à l’examen, plafonnés depuis décembre 2015 au prix d’une heure de leçon (pour le passage du permis B). En pratique toutefois, un échec à l’épreuve 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 512 / FÉVRIER 2016
du permis dénote un niveau insuffisant, ce qui peut justifier de reprendre des leçons, d’autant qu’entre deux dates d’examen, il se passe généralement plusieurs mois (98 jours, en moyenne). Afin d’éviter ces surcoûts, plutôt que prendre des cours classiques (comptez de 35 à 50 € de l’heure), sachez qu’il est possible d’opter pour l’apprentissage supervisé ; une forme
de conduite accompagnée pour les plus de 18 ans. Votre fille peut aussi passer l’examen du permis en candidate libre. Il lui suffit alors de s’inscrire directement en préfecture. Seule contrainte : se présenter le jour J avec une voiture équipée de doubles commandes.
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CHRONIQUE
Chaque mois, Madame 60 nou s livre son histoire, ses humeurs, ses galères de consommatrice. Ce mois-ci, elle partage la rév olte de son amie Suzanne contre la discrimination liée à l’âge pour un crédit.
u peux passer ce soir, ma chérie ? Suzanne est là, elle aimerait bien te voir pour une histoire qui lui est arrivée. » Quand son amie Suzanne est à la maison, ma mère est radieuse, elle l’adore. Il faut dire que c’est quelqu’un, Suzanne. Petite femme élégante, impeccable permanente, vêtements de marque, très classe… Bref, une magnifique octogénaire. On l’écoute, on la regarde, et pour cause : elle a fait une brillante carrière d’avocate, elle en a conservé la volubilité, la force de conviction, le sens imagé de l’explication, et surtout, une aversion pour l’injustice. « Je me suis rendue dans ce célèbre magasin suédois, afin d’y acheter quelques meubles en kit. Oui, chère amie, je suis encore en mesure de déballer, d’assembler et d’installer du mobilier scandinave d’entrée de gamme, en compagnie d’une ou deux bonnes amies que je force à partager un thé, accompagné de deux ou trois rollmops achetés dans le même magasin. Je n’irais pas jusqu’à prétendre qu’aucun juron n’est éructé lorsqu’une porte a été mise à l’envers, mais voilà : je peux encore passer un dimanche aux prises avec du contreplaqué.
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Au moment de payer, je remarque qu’il est possible de régler en trois fois sans frais avec la carte du magasin. Un crédit gratuit, je serais cruche de passer à côté. L’hôtesse qui s’occupe de mon dossier m’observe à la dérobée. Puis elle me dit, avec un mélange de compassion et de bienveillance : “Ça ne passera pas. Au-dessus de 80 ans, ça ne passe pas.” ». Suzanne tape du poing dans sa paume, se prend la tête et tourne sur elle-même. « Vous rendez-vous compte, mes chéries : à 80 ans, vous passez du jour au lendemain de potentiel endetté à imminent macchabée, à qui on ne fait plus crédit, de peur qu’il ne s’éteigne sous huitaine ! » Suzanne est révoltée, elle pense aux seniors et señoritas qui n’ont pas la chance d’avoir la même surface financière qu’elle pour payer cash. Son histoire confirme une réalité que l’on rencontre dans certaines grandes
surfaces. J’explique que, comme n’importe quelle banque, les sociétés de crédit ont le droit de refuser le crédit revolving lié à la carte et, par conséquent, de priver le client des avantages du programme de fidélité, sans donner de motif. « Mais, en voulant être prévenante, mon hôtesse a été explicite sur le motif, comprend Suzanne. Ce qui rend le refus discriminatoire, c’est bien ça ? — Oui, c’est ça. Mais, en plus d’être révoltant, je ne le comprends pas. En cas de malheur, les dettes du défunt se retrouvent dans la succession… donc, âgé ou pas, les prêteurs s’y retrouvent ! — Vous savez, ce qui m’a le plus affectée dans cette histoire, confie Suzanne après un instant de silence, c’est que l’hôtesse m’a donné 80 ans. — Mais tu viens d’en avoir 85, s’exclame ma mère. — Eh bien, justement. Il n’y a pas si longtemps, on me donnait dix ans de moins… — Dix ans de moins, c’est ce que tes clients obtenaient après tes plaidoiries… » Maman aussi a le sens de la répartie. La révolte, la vivacité d’esprit, ça n’a pas d’âge. Halte aux discriminations ! Par courrier : 60 Millions de consommateurs, Madame 60, 18-24 rue Tiphaine, 75732 Paris, Cedex 15. Par courriel :
[email protected]
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ILLUSTRATEUR : CLOD – PHOTOS : DR
Le bloc-notes de Madame 60 T
Dans le prochain numéro En kiosque le mardi 26 janvier et en version numérique dès le vendredi 22 janvier sur www.60millions-mag.com
À propos de 60 Millions de consommateurs w60 Millions de consommateurs et son site www.60millions-mag.com sont édités par l’Institut national de la consommation (INC), établissement public à caractère industriel et commercial, dont l’une des principales missionsestde«regrouper,produire,analyser et diffuser des informations,études,enquêtes et essais » (article R. 531-2 du code de la consommation).
wL’INC et 60 Millions de consommateurs informent les consommateurs, mais ne les défendent pas individuellement. Cette mission est celle des associations agréées, dont la liste figure en page 60.
ALIMENTATION DÉGUSTATION
Produits médaillés Vins et fromages médaillés lors des concours sont-ils vraiment meilleurs que les autres ?
SANTÉ
ENQUÊTE
Pièces détachées Depuis 2015, la mention de la disponibilité des pièces détachées doit être indiquée sur l’étiquette. Nous avons voulu le vérifier dans 500 hypermarchés et magasins spécialisés.
wLe
centre d’essais comparatifs achète tous les produits de façon anonyme, comme tous les consommateurs. Les essais de produits répondent à des cahiers des charges complets, définis par les ingénieurs de l’INC, qui s’appuient sur la norme des essais comparatifs NF X 50-005. Ces essais ont pour but de comparer objectivement ces produits et, le cas échéant, de révéler les risques pour la santé ou la sécurité, mais pas de vérifier la conformité des produits aux normes en vigueur. Les essais comparatifs de services et les études juridiques et économiques sont menés avec la même rigueur et la même objectivité.
ÉTUDE
Vétérinaires Nous avons relevé les prix pratiqués par 500 vétérinaires pour des soins courants de chiens et de chats. Et effectué des visites mystères.
ÉQUIPEMENT
wIl est interdit de reproduire les articles,
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même partiellement, sans l’autorisation de l’INC. Les informations publiées dans le magazine, en particulier les résultats des essais comparatifs et des études, ne peuvent faire l’objet d’aucune exploitation commerciale ou publicitaire.
Code QR, mode d’emploi Certaines pages du magazine comportent un code QR (Quick Response) permettant d’accéder rapidement à un contenu multimédia via un téléphone mobile. Pour “flasher” un de ces codes, une application spécifique est nécessaire. Vous pouvez la télécharger sur votre boutique d’applications : App Store, Google Play store (Android Market), etc.
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ÉQUIPEMENT
ENQUÊTE
Détecteurs de fumée En mars 2015, l’installation d’un détecteur de fumée à domicile est devenue obligatoire. Un an après, c’est l’occasion de faire le point sur les problèmes rencontrés par les consommateurs.
60 est aussi sur tablettes Téléchargez sur l’Android Market ou l’App Store l’application 60 Millions de consommateurs pour acheter et lire sur votre tablette les mensuels et les hors-séries.
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En kiosque le samedi 9 janvier et en version numérique sur www.60millions-mag.com et sur tablettes
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