Tlemcen Tlemcen (en arabe : تلمسان, — du tamazight : , Tala Imsen, تالا يمسان: « la source tarie »[2] ) est une commune de la wilaya de Tlemcen, dont elle est le chef-lieu. Elle est située au nord-ouest de l'Algérie, à 520 km à l'ouest d'Alger, à 140 km au sud-ouest d'Oran et, proche de la frontalière du Maroc, à 76 km à l'est de la ville marocaine d'Oujda. La ville est érigée dans l'arrièrepays, est distante de 40 km de la mer Méditerranée. Ancienne capitale du Maghreb central [3] , la ville mêle influences berbère, arabe, hispano-mauresque, ottomane et occidentales[4] . De cette mosaïque d'influences, la ville Plan de la ville de Tlemcen et son agglomération. tire le titre de capitale de l'art andalou en Algérie[5] . Selon l'auteur Dominique Mataillet, divers titres sont attribués à la ville dont « Perle du Maghreb »[6] , « Grenade afri- La haute plaine de Tlemcen apparaît ainsi comme un vaste piémont étalé en éventail, à la base des montagnes caine » et « Médine de l'Occident »[7] . méridionales. Les eaux descendues parfois en cascades des hauteurs, la fertilité du terroir, les mélanges des sols, la densité des arbres lui donnent le nom imagé de bocage 1 Géographie tlemcenien[réf. nécessaire] . Là y alternent vergers, oliveraies, jardins potagers et vignobles.
1.1
Situation
Le territoire de la commune de Tlemcen est situé au 1.3 Climat centre de sa wilaya. Cet agencement géologique sert de couloir à l'air marin qui tempère la rigueur des hivers et la chaleur des étés. La région de Tlemcen s’inscrit comme un îlot arrosé au 1.2 Relief milieu des zones semi-arides de la Moulouya marocaine à l'ouest, de Sidi Bel Abbès et Mascara à l'est et d'El Aricha au sud. Source : Weatherbase, statistiques sur 12 ans[8] .
1.4 Transports Tlemcen est desservie par l'aéroport international de Tlemcen - Zenata - Messali El Hadj situé à 22 km au nord-ouest de la ville. La ville dispose d'un téléphérique, inauguré en 2009, qui relie les quartiers ouest de la ville au plateau de Lalla-Seti, à plus de 1 200 m d'altitude ; il est très fréquenté durant le week-end par les familles[9] en quête de divertissements.
Occupation du sol dans la commune.
Tlemcen est reliée à l'autoroute Est-Ouest, longue de 1 216 km, dont elle est proche de l'extrémité occidentale. Elle permet de relier Tlemcen à Annaba, ville située à son extrémité orientale, en 10 heures de route[10] .
À 140 km au sud-ouest d'Oran, au pied du djebel Terni, apparaît Tlemcen, enserrée entre les villages d'El Eubbad à l'est et de Mansourah à l'ouest. La ville, située sur un replat calcaire à 800 m d'altitude, est adossée au sud du plateau rocheux de Lalla Setti. Elle domine les plaines de la Tafna et de Safsaf.
Le transport ferroviaire connaît un nouveau développement depuis le début des années 1990, notamment par 1
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HISTOIRE
Vue aérienne de Tlemcen. Lignes téléphériques
de la terre et de la mer »[14] ; le mot est cité pour la première fois par Tabari qui mentionne Tlemcen en parlant la mise en circulation d'un train interurbain reliant Tlem- des Banou Ifren[14] . Quant à Yahya Ibn Khaldoun, il incen à Sabra et qui assure aussi le transport estudiantin. Le dique que Tlemcen signifierait « le Désert et le Tell »[14] . transport ferroviaire est marqué, dans les années 2000, par la reprise de la ligne ferroviaire de transport de voya- Selon une autre hypothèse, le nom de Tlemcen signifierait [15] geurs entre Oran et Tlemcen via Sidi Bel Abbès et la ré- « sources ou poches d'eau captées » , en langue berbère [11] ouverture de la ligne reliant Tlemcen à Maghnia . Ces Tala Imasen. embranchements sur le réseau ferroviaire ont facilité le transport des marchandises et des produits des secteurs économiques de Tlemcen mais également d'Ouled Mi- 3 Histoire moun, Maghnia et Ghazaouet[12] . Pour un article plus général, voir Histoire de l'Algérie.
1.5
Localités 3.1 Préhistoire La proche région de Tlemcen a été habitée à l'époque néolithique[16] , ce dont témoigne la découverte en 1875 par G.M. Bleicher de haches polies dans les grottes de Boudghène. En 1941, M. Estaunié[Qui ?] a mis au jour, à Bab El Qarmadin, un magnifique polissoir néolithique actuellement conservé au musée de la ville.
Mairie
Il existe trois gisements préhistoriques importants dans la région : le lac Karar à 1 km au sud de Remchi, les abris sous roches de la Mouilah à 5 km au nord de Maghnia et le gisement dit « d'Ouzidan » à 2 km à l'est d'Aïn El Hout. Les abris de la Mouilah et de Boudghène présentaient les meilleures conditions d'habitat pour l'homme préhistorique qui s’y est fixé durablement.
En 1984, la commune de Tlemcen est constituée à partir 3.2 Antiquité des localités suivantes[13] : Tlemcen, Abou Tachefine, Sidi Boumédiène, Kiffane Nord, Koudia et Boudghène. Vers 17 apr. J.-C., Tacfarinas soulève toutes les tribus gétules (zénètes)[17] contre la présence romaine ; il meurt dans la région[18] .
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Toponymie
À la fin du IIe siècle, au début de l'ère sévèrienne, un castrum romain est installé sur un piton rocheux qui doSelon une première hypothèse, le nom de Tlemcen pro- mine la plaine de Chetouane (anciennement Négrier). viendrait du mot berbère Tilimsan, agglutination des deux Son nom de Pomaria signifie « vergers » en latin, sans mots telem et sin signifiant selon Ibn Khaldoun « composé doute en référence à la plaine fertile qu'il domine. Ce
3.3
Période des dynasties islamiques
3 Royaume sufrite de Tlemcen. Selon Ibn Khaldoun[20] , la région est avant l'arrivée des
Localisation des cités romaines de l'Afrique romaine
Drapeau ifrenide
Omeyyades le royaume des Zénètes, dont les Banou Ifren et les Maghraouas, des tribus qui mènent une vie pastorale Pierre tombale romaine à la base du minaret d'Agadir et rurale. Le même auteur signale que les Maghraouas ont été les premiers Berbères à discuter avec le calife Othmân camp, qui est créé en même temps qu'Altava et Numerus ibn Affân lors de l'avènement de l'islam ; Ouezmar Ibn Syrorum, avait pour rôle de surveiller les confins de la Saclab fut leur premier ambassadeur auprès du calife qui Maurétanie. C'est l'acte de naissance d'une cité qui va le désigne pour gouverner les Zenètes. jouer un rôle religieux puisqu'elle devient le siège d'un Toujours selon Ibn Khaldoun, à la suite d'Ibn al Raqiq, diocèse chrétien : l'évêque Victor, qui y officie, joue un Tlemcen est conquise par Abou el Mohajir Dinar, succesrôle important au concile de Carthage de 412[19] . seur de Oqba. En souvenir de ce passage, une source porte En 429, les Vandales, un peuple germanique venant d'Andalousie, débarquent à l'embouchure de la Moulouya et s’emparent de la Maurétanie, mais ils ne contrôlent que la côte ; une principauté berbère s’érige autour de Pomaria, qui prend alors le nom berbère d'Agadir qui signifie « rocher » ou « fort ». On connaît peu de choses de cette période de l'histoire d'Afrique du Nord[réf. nécessaire] . C'est une période caractérisée par l'apparition de principautés berbères dirigées par des seigneurs locaux. Elle dure 120 ans, jusqu'à ce que les Romains revenus d'Orient reprennent le pays[19] .
encore le nom d'Aïn el Modjir à l'époque d'Ibn Khaldoun qui vécut un temps à la cour des souverains de Tlemcen au XIVe siècle. La ville joue un rôle important lors de la conquête de la péninsule Ibérique puisque c'est dans cette ville que Tariq ibn Ziyad retient en otage les enfants du comte Julien[21] .
De 767 à 776, avec à leur tête Abou Qurra qui rassemble toutes les tribus kharidjites du Maghreb, les Banou Ifren d'obédience sufrite[20] prennent une part active à la révolte kharidjite qui secoue l'Afrique du Nord peu après le début de son islamisation. Il ne reste comme vestige Les seuls vestiges connus de cette époque sont des de cette période que le nom d'une porte occidentale de pierres tombales enchâssées dans la structure du minaret la ville, appelée Bab Abu Qorra (aujourd'hui Qorrane) d'Agadir. mais c'est à l'occasion de cet épisode historique que la Les Arabes, qui s’étaient installés à partir de 670 en cité entre dans l'Histoire du Maghreb[22] . Tunisie, arrivent à Agadir-Tlemcen en 710 et conver- En 790, Idrîss Ier obtient de Mohammed Ibn Khazar, émir tissent, en 80 ans la quasi-totalité de la population à des Zénata, la possession de la cité et, après un séjour de l'islam. quelques mois pendant lequel il pose les fondements de la mosquée-cathédrale, reprend la route du Maghreb elAksa (actuel Maroc), installant son frère Muhammad Ibn 3.3 Période des dynasties islamiques Soulayman comme gouverneur à Agadir. Les Idrissides y règnent durant 140 ans, de 790 à 931[23] . Sous les IdrisPour des articles plus généraux, voir Ifrenides et sides, la ville se dote d'une enceinte défensive qui s’ouvre
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HISTOIRE
par cinq portes. Al-Bakri la décrit comme « une grande ville qui possède des bazars, des mosquées, des moulins et même une église fréquentée par les chrétiens. Elle est un point de réunion pour les marchands de tous les pays et n'a jamais cessé d'être la demeure des hommes savants dans la loi et la tradition... »[21] .
africain et méditerranéen. À cette époque, Tlemcen est un pôle commercial de premier plan et la capitale du Maghreb central[5] .
En 931, l'allié des Fatimides, Moussa Ibn Abi el-Afia, marche sur Agadir et détrône le gouverneur idrisside, ElHassen fils de Abu el-Aich. Les Fatimides règnent durant 24 ans, jusqu'en 955. Agadir est alors enlevée par les troupes omeyyades d'Abd al-Rahman III, calife de Cordoue. L'Ifrénide Yala Ibn Mohamed, maître du pays des Zenata, obtient du souverain le gouvernement de la cité[24] , mais il est tué par Jawhar al-Siqilli, chef des Fatimides, ce qui provoque un conflit dans toute la région de Tlemcen. Les Maghraouas et les Banou Ifren s’unissent alors contre les Zirides, vassaux des Fatimides. Cette union des Zénètes leur permet de rester souverains dans l'Ouest du Maghreb.
Pour un article plus général, voir Zianides. En 1235, elle devient la capitale du royaume zianide qui
Mais Ziri Ibn Attia, chef des Maghraouas, fait alliance avec les Zirides, ce qui provoque la réaction de Yeddu des Banou Ifren qui fait la guerre aux trois puissances du Maghreb : les Maghraouas, les Zirides et les Omeyyades. Yeddu est toutefois vaincu par Ziri Ibn Attia[25] qui conquiert les villes de Fès, Salé, Oujda, Oran, Tanger, Tiaret, etc. Les Maghraouas et les Banou Ifren chassent les Berghouata et s’emparent d'une partie du Maroc actuel, prenant Fès comme capitale. Agadir-Tlemcen perd alors son titre.
3.3.1 Période zianide
Mechouar de Tlemcen construit par les Zianides
s’étendit au XIVe siècle, la position de la cité zianide rendait son séjour agréable et favorisait son activité commerciale. Bâtie à mi-hauteur d'une pente (806 m), au milieu des vergers qui lui avaient valu son nom latin, elle présentait tant de charmes qu'un écrivain arabe la comparait à « une jeune fiancée sur son lit nuptial ». Elle commandait le carrefour de plusieurs grandes voies, surtout de celles qui conduisaient des ports de Honaïne (à 36 km. à l'Est de Maghnia) et d'Oran au Tafilelt[28] .
Les Banou Ifren sont attaqués par la coalition des Hammadides et des Hilaliens en 1058[26] , qui l'emportent. Abu Soda des Banou Ifren de Tlemcen est le dernier commandant des troupes zénètes à tenir tête aux attaques de cette coalition[26] . Après sa défaite, Le royaume de Tlemcen, connaît un destin hors du compresque tout le Maghreb passe sous contrôle des Hilaliens mun. Ce royaume berbère (amazigh) est d'abord dirigé et du reste des Hammadides. par Yaghmoracen Ibn Zian, de la dynastie Zénète des En 1080, avec l'installation des Almoravides, le site de la Abdalwadides pour un règne qui va durer près de cinville est déplacé plus à l'ouest : c'est Tagrart qui devient, quante ans. après Marrakech, la seconde capitale de l'empire almoraYaghmoracen Ibn Zian prend Tlemcen et fait construire vide. C'est à cette période que l'on commence à employer une grande mosquée. Son règne est rapporté par Ibn le nom de Tilimsàn. La nouvelle ville annexe Agadir au Khaldûn, qui mentionne des anecdotes à son sujet. Ainsi, cours de son expansion. La ville connaît une certaine dyle roi qui est décrit comme magnanime se riait des génamique urbanistique sous les Almoravides : c'est durant néalogistes qui voulaient le faire descendre du prophète cette période qu'est érigée la Grande Mosquée fondée par Mahomet, et devant ceux qui voulaient inscrire son nom Ali Ben Youssef[27] . sur un minaret qu'il avait fait élever à Tlemcen, il répondit Au XIIe siècle, un changement de population a lieu. En- dans la seule langue qu'il connaissait, le berbère : « Dieu tré à Tagrart tel un conquérant en 1145, après avoir dé- sait » (Issen Rebbi)[29] . truit ses remparts, Abd al-Mumin ruine la cité et fait masEn 1370, Ibn Khaldûn est venu se réfugier chez le sulsacrer ses habitants. Il relève ensuite les murs et invite tan Zianide de Tlemcen, Abou Hammou Moussa II, alors d'autres populations à s’y fixer[24] . Les Almohades forqu'une guerre éclate entre la cité et Fès. Il y assume les tifient Tagrart et Agadir ; l'une est habitée par les offifonctions de grand vizir de la cour, l'un des plus hauts ciels, l'autre par le peuple[28] . Tlemcen, de par son rôle postes qui lui aient été attribués, et prend en charge une stratégique, devient un chef-lieu de province. Les Almomission à Biskra, en vue de recruter des soldats parmi hades, qui y frappent leur monnaie, édifient des châteaux, les tribus arabes des Dhawawidas. Son séjour à Tlemcen de grandes maisons, des palais et de solides remparts, des constitue ainsi une étape très importante dans sa vie. Dufoundouks et un port à Honaïne pour le commerce transrant ses différents passages à Tlemcen, il enseigne aussi
3.3
Période des dynasties islamiques
5 XVIe siècle, Léon l'Africain insistait sur la loyauté renommée des commerçants de Tlemcen[28] . La société tlemcénienne était « polie, dévote et cultivée », d'après Georges Marçais. 3.3.2 Relation avec l'Andalousie et Reconquista
Patio de l'hôtel zianide
Minaret des ruines de Mansourah, mosquée bâtie sous le sultan mérinide Abou Yacoub, porte
dans la médersa Khaldouniya, située dans le quartier d'El Eubad à proximité de la mosquée de Abou Madyane et considérée comme un joyau architectural[30] . À son apogée, au XVe siècle, cet État contrôlait un territoire allant de l'Atlas à l'actuelle Tunisie. Il attirait les savants et les artistes de toutes parts. Cette ville était aussi un centre d'études musulmanes, qui comptait cinq médersas renommées. Les Tlemceniens admiraient Sidi Wahhab, qui fut le compagnon du prophète et qui, venu à la suite de Oqba avait été enterré dans la ville ; Sidi Daoudi, le grand saint du Xe siècle et surtout Abou Madyane, le célèbre mystique andalou du XIIe siècle. « Tlemcen, écrit un auteur arabe du XIVe siècle, est la patrie d'une foule d'hommes de bien et d'honneur, de personnes sûres et respectables, de gens honnêtes et religieux.... Pour la plupart, les habitants de Tlemcen s’adonnent à l'agriculture et à la fabrication des haïks en laine ; ils excellent dans la confection des vêtements fins.... C'est ce qui a valu aux Tlemceniens la réputation dont ils jouissaient jadis et qu'ils ont encore à présent[31] . Les produits de l'industrie tlemcenienne sont vendus sur les marchés les plus reculés de l'Orient et de l'Occident. Ajoutez à cela que Tlemcen est une pépinière de savants réputés pour leur enseignement remarquable, et de saints bien connus pour leur profonde piété[32] . » . Au début du
Tlemcen eut des échanges divers avec l'Espagne musulmane par des échanges et apportera aides militaires contre la Reconquista Chrétienne. Les Nasrides signent des traités de paix avec les souverains Zianides de Tlemcen, ils deviennent alors alliés un temps contre la Couronne d'Aragon et les Mérinides qui furent précédemment les alliés des Nasrides[33] . Plusieurs sultans de Tlemcen furent élevés dans les cours d'Al-Andalus, comme le quatrième roi de la dynastie des Banou Abdelouad, Abou Tachfin fils d’Abou Hammou, élevé à la cour Nasride de Grenade où il recevra son initiation princière au palais de l’Alhambra. Tlemcen est restée longtemps une ville amarrée à l’Andalousie décrite et chantée par ses poètes. Les habitants des deux capitales avaient beaucoup d’affinités et partageaient les mêmes traditions dans l’habillement, l’art culinaire enfin, le parler avec ses inflexions particulières communes[34] . Les poètes andalous, Ibn Khafadja, Lissan Eddine Ibn el Khatib, le soufi Mahieddine Ibn Arabi de Murcie témoigneront chacun de sa beauté, la comparant souvent à Grenade. Tout comme les poètes, les princes zianides feront également des séjours fréquents en Andalousie. Honaïne le port de Tlemcen, était distant de Murcie de deux jours de bateau seulement, ce qui la rendait très proche par mer et plus que d’autres villes dans le Maghreb, de Murcie. Cette proximité rendait plus ou moins facile les échanges entre Tlemcen et Grenade les deux capitales zianide et nasride au destin commun né, qui, rappelons-le, au même moment, sur les décombres de l’ancien empire almohade au XIIIe siècle s’y sont taillés des royaumes. Le grand poète tlemcenien Ibn el Khamis (XIIIIe siècle) passa plusieurs années de sa vie à Grenade où il mourut[35] . Cette relation perpétuelle entre les deux capitales, a fait de Tlemcen la jumelle africaine de Grenade.
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3
HISTOIRE
dont de nombreux juifs, fuyant l’inquisition des Rois Catholiques pendant la Reconquista. Avec ces exodes, c'est une partie de la mémoire andalouse qui va également émigrer dans cette ville. Elle sera, l'une des héritières d'Al-Andalus de par son art de vivre et de ses legs philosophiques et artistiques[5] . L'Histoire de Tlemcen signale que dans cette ville 50 000 Andalous[38] , venus du royaume de Cordoue, trouvèrent asile ; on reconnaissait autrefois leurs descendants à leur costume particulier, plein d'élégance et de faste, et surtout à leur large ceinturon de soie aux couleurs chatoyantes ; de même qu'on reconnaît leurs maisons de style mauresque, avec le patio formé de galeries à arcades, les vasques à jet d'eau, les parterres de jasmins et de giroflées[35] . Dans le langage de la ville se mêlent des mots comme rojo/a, moreno/a, cuadra, barato, gusto, falta, miseria, etc[39] , emprunts linguistiques permis par les brassages de populations du pourtour méditerranéen consécutifs aux « conquêtes, migrations et exodes »[40] .
3.4 Période ottomane
Carte ottomane du XVIIIe siècle illustrant la région de Tlemcen.
L'influence andalouse s’accentua au XIIe siècle, lorsque la reconquête dirigée par les rois chrétiens et achevée par les Rois Catholiques fit refluer sur l'Afrique du Nord les Moros (maures) qui sont à l'origine de ces communautés andalouses qui ont gardé les clés de leurs maisons abandonnées en Andalousie mauresque, ainsi que leur connaissance, genre musical et poétique. L’arrivée de ces Andalous raffinés et industrieux va d’ailleurs aider Tlemcen à s’ériger en vraie capitale arabo-musulmane avec ses palais, ses mosquées, ses médersas, ses foundouks, son commerce transsaharien et méditerranéen et, enfin, une riche vie de cour à l’intérieur du Méchouar et où les musiciens avaient une place d’honneur autant que les poètes et les artistes[35] . D'après l'historien tlemcenien Al-Maqqarî, après la chute de Grenade, de nombreux membres du clan Bannigas ont abjuré l'Islam et ont ainsi formé le noyau de la famille chrétienne des Venegas, cela-dit, d'autres membres du clan ont gardé l'islam pour religion et se sont réfugiés à Oran. Quant à Boabdil, il est allé vivre à Fès avec certains membres de sa famille, d'autres sont venus à Tlemcen, comme son oncle Mohammed XIII az-Zaghall[36],[37] . où il sera enterré dans la nécropole royale zianide de Sidi Brahim. Sa pierre tombale sera découverte en 1848, elle fut présentée pour la première fois à l’Exposition universelle de Paris de 1889.
Vue de Tlemcen au XVIIIe siècle
Avec le XVIe siècle et l'effondrement de la dynastie zianide, la ville entre en décadence, passant des 100 000 habitants au moment de son apogée, à des chiffres variant selon les auteurs de 7 000 ou 8 000 habitants[41] à plus de 10 000 habitants[42] dans la période pré-coloniale (entre 12 000 et 14 000 au début du XIXe siècle[43] ), puis à 6 000 au moment de la conquête coloniale[44] .
À Tlemcen, un nombre relativement important En 1516, le souverain zianide Abou Abdallah Mohamed d’Andalous et de Morisques y trouveront la paix, II meurt sans laisser de successeur, ce qui engendre des
3.5
Colonisation française
conflits dans la dynastie. Son oncle Abou Hammou Moussa III devient souverain, après avoir attaqué et mis en prison l'émir Abou Zeyane, frère ainé du défunt roi. Il s’allie aux Espagnols, ce qui provoque l'hostilité de la population qui appelle à son secours le fameux Arudj Barberousse. Accueilli en libérateur, il rétablit Abou Zeyane sur le trône. Abou Hammou Moussa prend alors la fuite et demande asile et vengeance aux Espagnols basés à Oran[45] . Ces derniers s’emparent de la Kalâa des Beni Rached et tuent Ishaq, un frère d'Aroudj. Ils attaquent ensuite Tlemcen sous le commandant de Dom Martin d'Argote, qui avait ramené avec lui les contingents musulmans restés fidèles à Abou Hammou Moussa. Pendant une courte durée, la ville passe sous la souveraineté du gouverneur espagnol d'Oran puis sous la domination d'Arudj Barberousse qui est fait prisonnier à Tlemcen en 1518 puis tué.
7 de l'Algérie par la France, le souverain chérifien souhaite s’emparer de la ville mais les habitants se défendent pour le compte des Ottomans puis des Français. Les Marocains se retirent finalement de la ville devant l'émir Abd el-Kader[49] . Après l'expédition de Mascara en 1834, la ville est conquise en 1836 par le maréchal Bertrand Clauzel qui impose un impôt aux habitants[49] . Par le traité de Tafna, la ville devient en 1837 l'une des capitales de l'État d'Abd el Kader avant d'être définitivement occupée par les Français en 1842[49] . Elle devient alors chef-lieu de la cinquième division militaire d'Oran et se voit dotée d'un sous-préfet en 1858[49] .
Durant cette période, la ville est marquée par un exode de sa population qui préfère s’expatrier à l'étranger, notamment vers la Syrie, la Turquie et le Maroc, que de rester sous domination coloniale. Ainsi, une importante comLa cité devient ottomane en 1553, après que le dernier munauté s’implante à Fès et forme, avec des Algériens roi zianide, Moulay Hassan, se réfugie à Oran[45] . d'origines diverses, une communauté privilégiée, admiLes Ottomans ne font pas de Tlemcen le siège d'un nistrée par un naqib tlemcenien. L'activité commerciale beylicat[46] , les villes de Mazouna, Mascara et en- de la ville décline alors au profit de la ville d'Oran[50] . fin Oran, reprise aux Espagnols au XVIIIe siècle, la D'après Kamel Kateb, à l’instar d’autres villes algériennes, remplaçant comme capitale de l'Ouest algérien[3] . Tlemcen a connu un déclin de sa population indigène, Tlemcen donne à la régence d'Alger et à l'Empire et ce n’est qu’en 1891 qu'elle a retrouvé son effectif de ottoman un beylerbey, en la personne de Youssef 1830[51] . La population évolue sur toute la période de la Beylerbeys] Pacha[Contradiction avec l'article : Liste des gouverneurs de la Régence d'Alger, section colonisation de , 5 000 habitants en 1842 à 73 000 habigouverneur de la ville. tants en 1954 et 82 500 habitants en 1960[52] . Les Kouloughlis, à côté de la population autochtone de souche citadine dite Hadar, forment la majorité de la population. Ils ont leur propre divan et perçoivent l'impôt de zones délimitées qui constituent leur « État » personnel[47] . Tlemcen demeure un siège d'une grande activité artisanale et commerciale, la ville avait plus de 500 métiers à tisser, tous les métiers et tous les commerces sont répartis entre diverses places et rues[48] .
3.5
Colonisation française
Cependant, la colonisation bouleverse moins la structure sociale de la ville qu'elle ne l'a fait dans la plupart des autres villes algériennes, la bourgeoisie locale ayant participé à l'évolution urbaine de cette période. La proportion des Européens est toujours restée relativement faible par rapport aux autres villes algériennes de même taille[53] . De toutes les villes de l'Ouest oranais, Tlemcen est celle qui a été la moins pénétrée par l'immigration espagnole ; la limite de cet exode ibérique du milieu du XIXe siècle semble avoir été la région d'El Malah (Rio Salado), Sidi Bel Abbès et Béni Saf[54] . Au début du XXe siècle, les premiers nadis se sont formés : le cercle kouloughli « jeunes algériens » en 1910 et le cercle hadri « Nadi Islami » en 1912, les deux seront débordés à la génération suivante par le cercle « Nadi Sa’ada »[55] . La colonisation française a provoqué la disparation des deux-tiers de la ville intra-muros[56] ainsi que la destruction de certains monuments dans le cadre d'« aménagements »[57],[5],[56] : • le palais El Mechouar, aménagé en poste militaire ; • la porte Bab El Key'yis, édifice monumental encadré par deux tours carrées avec une troisième de style zianide, circulaire au centre de la terrasse, possédant un double accès intérieur et extérieur à trois arcs avec couleurs ;
Ancienne gravure de Tlemcen
• la medersa Tachfinia, édifiée au XIVe siècle, détruite durant les années 1870 ;
Après la chute d'Alger en 1830 et le début de la conquête
• la médersa El Yaqoûbia ;
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5 ÉDUCATION
Palais El Mechouar en 1836 Hôtel de ville
• le quartier commerciale de la Qissaria remplacée par un marché couvert en 1904 ;
Conjointement, un afflux de population d'origine rurale s’est fixé à Tlemcen[5] .
• la forteresse, symbole de l'époque zianide, qui aliCette section est vide, insuffisamment détaillée ou gnait dix tours carrées ; incomplète. Votre aide est la bienvenue ! • une ancienne maison mauresque et son jardin remplacée par la caserne Mustapha ; • un tiers de la ville remplacé par la caserne Gourmala ;
4 Démographie
• les deux places du foundouk et de la mosquée dé4.1 structurées en 1887 ; • la mosquée Sidi al-Hasan ; • la mosquée Sidi al-Halawi transformée en musée.
3.6
Indépendance
Évolutions
Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Tlemcen est évaluée à 140 158 habitants contre 96 028 en 1977 : (Source : recensement [62],[1] )
4.2 Pyramide des âges La pyramide des âges montre, en 2008, une importante population jeune : plus de la moitié de la population de la cité a moins de 30 ans. Cependant, on observe une diminution des naissances à partir de 1988 avant une reprise de natalité sur la période 2004-2008.
5 Éducation Fidèle à son passé, Tlemcen accueille plusieurs écoles et collèges renommés tels que la medersa Tachfinia auSiège de la wilaya de Tlemcen. jourd'hui disparue, la médersa Khaldouniya, la médersa La communauté juive, ayant eu son lot d'attentats d'El-Eubbad, etc. et d'exactions, quitte Tlemcen en 1962, 8 000 per- Tlemcen a été l'une des trois villes de l'Algérie française sonnes rejoignant Marseille[58] . L'indépendance de à abriter un lycée franco-musulman, institution originale l'Algérie s’accompagne de la fin de la ségrégation qui combine une formation en arabe à un cursus seconethnique[précision nécessaire] et du départ de la population daire en français[9] . Il en est sorti de nombreux diplôtlemcenienne vers Alger, Oran et Sidi Bel Abbès. més qui ont joué un rôle important dans le combat pour
6.1
Musique
9
L'université de Tlemcen.
l'indépendance, puis dans le jeune État algérien, tels que des ministres, des patrons de sociétés publiques et des directeurs d'administration[9] . Les Tlemcéniens passés par ce lycée et par le collège Slane, une autre institution, ont longtemps occupé les postes-clés en dehors de l'armée et des services de sécurité[9] . Sur la période 1974-1980, l'enseignement supérieur est assuré au sein d'un centre universitaire qui regroupe à l'origine les seuls troncs communs des sciences exactes Mosquée de Abou Madyane et de la biologie ; il s’est graduellement étendu à de nouvelles filières. L'Université Abou Bekr Belkaid est créée par un décret de 1989, modifié et complété par les décrets de 1995 et 1998. Elle se compose de huit facultés réparties autour de pôles principaux, notamment l'Imama et Chetouane[64] .
6
Culture
Tlemcen a toujours été un centre religieux, culturel, intellectuel et architectural important. À l'époque islamique, elle est l'une des cités du Maghreb les plus propice à la création et à l'épanouissement intellectuel et son influence sera grande dans tout l'Occident musulman[65] . Située au Palais El-Mechouar carrefour des routes qui mènent du Maroc à l'Algérie et de la mer Méditerranée au Sahara, Tlemcen joue un rôle culturel et commercial important[54] . dek El Béjaoui. Ces deux grandes villes de la période Elle a maintenu les coutumes, les fêtes religieuses et, en islamique ont joué un rôle important dans l'instruction général, toutes les cérémonies publiques et privées dans et l'enseignement des personnes du haut rang intellecYahia et Abderrahmane leur cadre ancien. Ainsi, Yennayer, la fête du jour de tuel tels que Sidi Boumediene, e Ibn Khaldoun, etc. Au XI siècle et au XIIIe siècle, les l'an berbère héritée de l'époque berbère pré-islamique, Tlemcéniens se sont rendus à Béjaïa, au XIVe siècle et au est toujours célébrée à Tlemcen[38] . XVe siècle c'était le tour des Bougiotes afin de créer cette La scène culturelle est animée par ses bibliothèques, ses symbiose qui était un temps une tradition scientifique du centres culturels, son musée, ses théâtres et ses associa- Maghreb[67] . tions. La cité accueille en 2011 l'événement « Tlemcen, capitale de la culture islamique »[66] . Les échanges intellectuels avec Béjaïa sont aussi très im- 6.1 Musique portants, en théologie comme en musique, les deux villes ont toujours gardé un lien d'échanges que l'on constate Article détaillé : Musique algérienne. dans les chansons de style arabo-andalou de Cheikh Sa- Tlemcen est un centre important de la musique arabo-
10
6 CULTURE
Orchestre de musique andalouse de Tlemcen
Musée des rites musulmans.
lement de la région mais aussi de certaines villes du sud du pays comme Tindouf et Adrar. Le musée a connu une extension dans le cadre de la manifestation culturelle « Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique »[69] . Le musée national d'art et d'histoire de Tlemcen, inauguré en 2009, a été aménagé dans l'ancienne mairie de Tlemcen située au centre-ville et qui a été entièrement restaurée. D'une superficie de 2 000 m2 , il est doté de plusieurs salles d'exposition et de deux laboratoires. Il est consacré Le duo Rachid et Fethi formé en 1970 par Rachid Baba Ahmed à la présentation des arts de la civilisation islamique, de et son frère Fethi, les deux icônes de Tlemcen natifs dans la même certaines dynasties qui se sont succédé au Maghreb, telles ville. que les Zianides et les Almohades[70] . Le musée Moudjahid a ouvert ses portes en janvier 2011. Construit dans le style hispano-mauresque, il est géré par le ministère des Moudjahidines. Consacré à la wilaya V (Oranie) pendant la guerre d'Algérie, il présente divers documents historiques concernant la lutte pour l'indépendance nationale, dont une collection de photos des « martyrs de la Révolution » dans la région de Tlemcen mais aussi des documents sur la résistance populaire [71] Tlemcen est également le berceau du houzi, un autre et la lutte nationale pendant toute la période coloniale . genre musical qui découle de la musique andalouse dont le musicien-poète du XVIIe siècle, Ben Messaîb, est un 6.3 Monuments et sites représentant. Le Festival national de musique hawzi est ainsi organisé à Tlemcen. Article détaillé : Liste des sites et monuments classés de L'allaoui, une autre des musiques de Tlemcen et de sa la wilaya de Tlemcen. région (Nedroma, Maghnia, Ghazaouet, Sebdou, MSirda Fouaga, etc.). était jouée et dansée par les guerriers berPlusieurs de ses monuments font référence en matière bères. d'architecture hispano-mauresque[3] . andalouse au Maghreb : de nombreux artistes de ce genre musical sont originaires de cette cité. Cette musique est étroitement associée à la vie tlemcèniene depuis la légende de Ziriab et de son luth d'argent[38] . Du fait de son ancien statut de jumelle arabe de Grenade[34] , elle a su préserver et développer la forme musicale araboandalouse de style gharnati[68] .
La Grande Mosquée de Tlemcen, datant de 1136, est le dernier vestige d'architecture almoravide en Algérie avec 6.2 Musées la Grande Mosquée de Nedroma et la Grande Mosquée d'Alger. L'ornementation du mihrab rappelle celle de la Le musée de Tlemcen est situé dans l'ancienne Médersa Grande Mosquée de Cordoue. La salle de prière de la de Tlemcen inaugurée en 1905 et dont l'architecture a mosquée, construite vers 1082, reçoit en 1136 des emété inspirée de l'art musulman. Il comporte des collecbellissements révélant l'influence andalouse. tions d'archéologie musulmane, d'antiquités constituées essentiellement de pierres tombales romaines de Pomaria La mosquée Sidi Boumediene, située dans la médina d'El (Tlemcen), Altava (Ouled Mimoun) et Numerus Sirurum Eubbad, un piton rocheux dominant la plaine de Tlem(Maghnia) et d'objets préhistoriques provenant principa- cen, est édifiée par le sultan mérinide Aboul Hassan ap-
6.4
Littérature
11
pelé « Sultan Noir » au XIVe siècle. Elle fait partie d'un complexe qui comprend également une médersa jouxtant la koubba où est inhumé Abou Madyane. Elles font de ce site l'un des sanctuaires de l'art hispano-mauresque. La mosquée de Sidi Bellahsen, un petit sanctuaire édifié par le sultan abdelwadide Othman en 1296, abrite le musée de la ville. Du palais El Mechouar des souverains abdelwadides ne reste que le mur d'enceinte en raison des aménagements successifs depuis sa construction au Moyen Âge. De même, de la ville mérinide du XIVe siècle, la Mansourah, située dans les faubourgs occidentaux de la ville, il ne reste que des pans de murailles rosés courant au milieu des oliveraies et un minaret dressé dans la campagne. Parmi les trente portes historiques de le médina, les seuls vestiges qui subsistent sont ceux de Bab el-Hdid (Porte du fer) au sud, Bab el-Khemis (Porte de l'armée) à l'ouest et Bab el-Qarmadine (Porte des tuiliers) au nord ; cette dernière a été le théâtre d'une tentative de meurtre contre Yaghmoracen par le chef de sa garde chrétienne[72],[73] . Le tombeau de la Sultane, appelé ainsi parce qu'on y a retrouvé l'épitaphe d'une princesse (descendante de Yaghmoracen) morte en 1412 et celle d'une femme de sang royal, est une kouba construite en briques sur un plan octogonal[73] . Le hammam al-Sabaghîn (Hammam des teinturiers) est un bain de type arabe avec des caractéristiques hispano-mauresques[74] .
•
Le palais El Mechouar à l'intérieur
•
Le minaret de la Mansourah
6.4 Littérature Le roman La Grande Maison de Mohammed Dib retrace la vie quotidienne des musulmans de Tlemcen dans l'Algérie de 1939. L'histoire se déroule dans une maison collective où s’entassent plusieurs familles et dont le héros est un petit garçon d'une dizaine d'années. Le roman a été adapté à la télévision algérienne sous forme de feuilletons.
6.5 « Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique » •
Angle de la Grande Tlemcen a obtenu en 2011 le statut de capitale de la Mosquée vue de la place Mohamed-Khemisti culture islamique pour la région arabe aux côtés de Nouakchott. Cette manifestation s’accompagne par plusieurs opérations, telles que la restauration de tous les sites et monuments historiques classés au patrimoine national, notamment les mosquées, le palais El Mechouar et le complexe religieux de Sidi Boumediene, et l'initiation d'un plan de restauration et de préservation pour la vieille médina.
• mediene
•
Porche de la mosquée Sidi Bou- En outre, il était prévu la réalisation de quatre musées consacrés à l'art et à l'histoire, à la numismatique, aux manuscrits et aux arts traditionnels, d'un musée des cultures populaires à Beni Snous et d'un centre d'études andalouses[75] .
Mosquée Bellahsen
de
Cette manifestation culturelle est marquée par plusieurs festivals et des semaines culturelles des pays islamiques, que présentent les 49 États membres de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture. À cela s’ajoutent des semaines culturelles des 48 wilayas du pays Sidi qui sont axées sur le patrimoine islamique ainsi que sur les arts du récit et de la parole dans chaque wilaya[76] .
12
7 ÉCONOMIE nationale s’est renforcée. Tlemcen a su organisé autour de sa wilaya un réseau qui s’appuie sur un ensemble de villes : Sebdou, Remchi, Nedroma et Maghnia ; il a permis le développement des activités industrielles et commerciales de la ville et le drainage des revenus agricoles à son profit[53] . Depuis les années 2000, la ville connaît un boom immobilier et réalise de grands travaux. Cependant, elle souffre toujours du chômage et du marché noir[9] .
7.1 Artisanat
Logo « Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique »
Le président de la république Abdelaziz Bouteflika accompagné du ministre de la culture : Khalida Toumi lors de la manifestation culturelle.
Une dizaine d'expositions sont aussi organisées sur des thèmes tels que les relations historiques entre Tlemcen et l'Andalousie, l'échange Béjaïa-Tlemcen, Bachir Yellès, etc. Cette manifestation est aussi l'occasion de doter la ville et sa région d'infrastructures culturelles et de faire rayonner l'image de l'Algérie, de son histoire et de son peuple[76] .
Costume traditionnel masculin de Tlemcen
Pour un article plus général, voir Artisanat algérien.
Tlemcen est une vieille ville artisanale. La fabrication du tapis, qui était considérée comme l'un des métiers artisanaux les plus réputés, a constitué durant les années 1960 et 1970 un véritable moteur de la tapisserie locale : Tlemcen exportait des milliers de tapis vers des pays étrangers, notamment vers la France et l'Allemagne. Le secteur a 7 Économie cependant vécu une régression sensible au cours des déAprès l'indépendance, les relations de Tlemcen avec Oran cennies suivantes, due essentiellement à la cherté des made commercialisation, se sont renforcées dans le domaine des échanges de biens. tières premières et des contraintes [77] . notamment vers l'étranger Mais la ville n'était pas avantagée par la politique économique algérienne, même si l'intégration à l'économie Tlemcen est aussi réputée par la confection des habits tra-
13 ditionnels féminins. Chaque quartier est connu pour sa spécialité, le métier prédominant ayant donné son appellation aux quartiers et ruelles qu'il occupe[77] . Ces métiers ont connu une régression même si, depuis les années 2000, l'État encourage la formation professionnelle dans ce domaine par l'ouverture de plusieurs branches et spécialités artisanales et la mise en place de mécanismes pour promouvoir la création de micro-entreprises[77] .
7.2
Tourisme
Plateau de Lalla Setti
Cascade d´el ourit Tlemcen
La wilaya de Tlemcen compte 45 sites naturels et historiques classé par le ministère de la culture algérien, vingt sites et monuments sont situés à la commune[78] : Honaïne, les mosquées almoravides de Tlemcen et Nedroma, Abou Madyane, la médersa d'El-Eubbad, la mosquée de Sidi Bellahsen, la mosquée de Sidi Halloui, le palais El Mechouar, les villages de Tlata et Zahra, la mosquée de Beni Snous, les ruines de Mansourah, le sanctuaire du Rabb, les grottes de Aïn Fezza, Bab El Qarmadin, le minaret d'Agadir, le plateau de Lalla Setti, etc. Parmi les sites touristiques, il est possible de citer : • le plateau de Lalla Setti : plateau équipé d'aires de jeux et de détente qui domine la ville et offre un panorama sur la cité et ses alentours ; • le tombeau du rabbin Ephraim Encaoua : lieu de pèlerinage pour la communauté juive de Tlemcen ; • les cascades : lieu de promenade et de baignade pour les Tlemcéniens avec « Le Gouffre » (El Ourit), nom de l'oued Mefrouch lors de sa chute en bassins successifs vers l'oued Safsaf ; • les grottes de Aïn Fezza : trois salles souterraines garnies de stalactites et stalagmites. À l'hiver très froid, neigeux en raison de l'altitude (plus de 800 m) mais ensoleillé, succède un printemps précoce qui fait éclore dès le mois de février, les fleurs de cerisiers et de pêchers. Dans ce contexte, la célèbre Fête des cerises attire à Tlemcen des dizaines de milliers de visiteurs[réf. nécessaire] .
La région d´el ourit Tlemcen
8 Vie quotidienne
14
8
VIE QUOTIDIENNE
Le grand bassin.
Stade Akid Lotfi
8.1
Sports
Le complexe sportif Akid Lotfi, situé à Birouana et d'une capacité de 25 000 places, est l'infrastructure sportive la plus importante de la wilaya de Tlemcen. Le complexe a bénéficié de travaux d'aménagement entre 2003 et 2008[79] . Le Widad Amel Tlemcen, domicilié au complexe sportif, est le club de football de la ville ; il évolue en Ligue 1 professionnelle. Le basket-ball connaît un regain d'activité dans la ville grâce à la création en 2003 d'une section au sein de l'association du complexe sportif qui vise à revivre les performances du Club sportif de Tlemcen actif durant les années 1970[80] . Le secteur sportif s’est par ailleurs renforcé par la réalisation en 2010 d'un stade d'athlétisme sur les hauteurs de la ville, au plateau de Lalla Setti. Cette infrastructure est destinée à la préparation d'athlètes professionnels ainsi qu'à la vulgarisation de la pratique de plusieurs disciplines liées à l'athlétisme[81] .
sites historiques et des monuments de grande valeur de la région de Tlemcen, à l'instar du complexe religieux d'El Eubbad, composé de la mosquée de Sidi- Boumediene et de son mausolée, de Dar Soltane, des ruines de Mansourah. Le parc de Tlemcen recèle aussi d'autres sites naturels : les cascades d'El Ourit, les grottes de Beni Add (commune de Ain Fezza), les forêts d’Ifri, Zariffet et Aïn Fezza. Le parc comporte des zones humides qui accueillent, à chaque saison, des milliers d'oiseaux migrateurs. Le parc compte aussi plusieurs espèces rares ou en voie de disparition dont l'aigle royal, la genette, la belette, le porcs-épics et le caméléon[84] . Le parc représente une perspective d’extension potentielle qui consiste à l'intégration de nouveaux sites naturels et touristiques dans “le patrimoine du Parc national” [85] . Le plateau de Lalla Setti situé à plus de 1 000 mètres d'altitude, surplombe la ville de Tlemcen. Ce site naturel a été aménagé pour devenir une destination touristique très fréquenté par les Tlemcéniens. Le plateau s’est transformé en un vaste espace de villégiature pour les familles et les touristes nationaux, il s’est doté de diverses infrastructures de divertissement. La mise en fonction d'un téléphérique moderne a rendu le site plus accessible[86] . Dans le parc, une koubba, qui abrite les restes de Lalla Setti (une héroïne du grand siège de Tlemcen) est un mausolée très visité par les femmes. Selon une croyance locale, les femmes stériles déposent leurs ceintures dans l'espoir d'avoir des enfants[87] . Le site comporte aussi la forêt du Petit perdreau, fréquentée par les randonneurs.
La ville se dote aussi d'un aéro-club en 1974. Relancé en 1999, il forme du personnel navigant et non navigant pour La ville est dotée de plusieurs jardins dont ceux de sa banles sports aériens[82] . lieue situés entre les collines d'El-Kalaâ et El-Eubbad, Le jardin expérimental d'El-Hartoun, semblable en dimension réduite, à celui d'El-Hamma (Alger) et le jardin du 8.2 Santé grand bassin, connu sous le nom de “Sahridj M'beda”, dont les contours en profondeur furent édifiés au XIVe Tlemcen dispose d'une dizaine de cliniques et d'un centre siècle par le roi zianide Abû Tâshfîn[88] . hospitalo-universitaire (CHU) réalisé dans les années 1950 et dont la capacité d'accueil de 800 lits. Un nouveau CHU de 400 lits sera réalisé dans la commune de 8.4 Les mariages à Tlemcen Chetouane[83] .
À Tlemcen, les anciens attachaient beaucoup d'importance au lien unissant deux familles à l'occasion 8.3 Parcs et jardins d'un mariage. S'il durait quatorze jours dans le passé, et sept jours pour les Le parc national de Tlemcen crée en 1993, est l’un des soit sept jours de préparatifs [89],[90] , il ne dure plus que trois cérémonies de mariage parcs les plus récents d’Algérie. Il s’étend sur sept comjours. munes, principalement : Tlemcen, Mansourah et Aïn Fezza. Il protège d’importants vestiges archéologiques, des Le premier est consacré à la soirée des fiançailles, céré-
15 • Neceraddine Kazi-Tani (°1944), Professeur, Senior scientifique, géophysicien[95] . Hommes de Cultes • Sidi El Hadj Mohammed Ben Yelles, (1847-1927), homme de culte Personnalités littéraires, culturelles et artistiques Francis Aracil (°1948), artiste peintre et écrivain français Larbi Bensari animant une soirée musicale à Tlemcen selon une miniature de Bachir Yellès
monie qui officialise l'union à travers la bague et la hana (corbeille remplie de friandises disposées sur des feuilles de henné). Le second s’articule autour de la cérémonie de mariage elle-même. Les amis et la famille du mari forment un cortège pour amener la mariée et la « sortir » de chez elle ; ce cortège se fait à dos de cheval, généralement blanc pour le marié qui porte un burnous de la même couleur, tandis que la mariée est habillé d'une chedda, enveloppé d'un haïk, symbole de pudeur et de noblesse. La fête du mariage se déroule dans la soirée, avec un dîner et différents gâteaux traditionnels préparés pour l'occasion et accompagnés du son de la musique andalouse et du houzi jouée par un orchestre. Le troisième jour, au lendemain du mariage, un déjeuner est préparé en honneur de la belle-famille.
9
Relations internationales
Article connexe : Liste des villes jumelées d'Algérie.
• Eugénie Buffet (1866-1934), chanteuse française de music-hall et de variétés • Larbi Bensari (1867-1964), maître de la musique andalouse et du hawzi tlemcénien • Redouane bensari chantre de tlemcen • Henri Dickson (1872-1938), chanteur français • Cheikha Tetma (1891-1962), maître de la musique arabo-andalouse • Abdelhalim Hemche (1906-1979), artiste peintre • Abdelkrim Dali (1914-1978), musicien et maître du hawzi • Mohammed Dib (1920-2003), écrivain et romancier • Dib Ghouti (1929-2010) homme de lettres professeur d’université et écrivain • Bachir Yellès (°1921), artiste peintre • Kamel Malti, musicologue, y est né en 1929[96] . • Choukri Mesli (°1931), artiste peintre • Djilali Sari (°1928), sociologue et historien
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Personnalités liées à Tlemcen
Voir la catégorie : Naissance à Tlemcen.
Personnalités scientifiques
• Marie-Claude Gay (°1942), romancière française • Kadour Naimi (1945 - ), dramaturge, cinéaste et écrivain effectua ses études au lycée Dr Benzerjeb • Rachid Baba Ahmed (1946-1995), chanteur, musicien, compositeur, éditeur et fondateur du duo Rachid et Fethi.
• Al Maqqari (1591-1632), historien
• Latifa Ben Mansour (°1950), écrivaine
• Abdelhamid Benachenhou (1907-1976), historien
• Omar Dib (1940-2011), historien, journaliste
• Paul Bénichou (1908-2001), historien littéraire français
• Patrick Bruel (°1959), acteur et chanteur français
• Zaki Allal (°1987) médecin, artiste et entrepreneur • Abdelmadjid Meziane (1929-2001), savant et théologien Personnalités sportives • Louis Abadie (°1937), y est né, chercheur en his• Mohamed Zaoui (°1960), Boxeur, médaillé de toire, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Oranie et Tlemcen[94] . Bronze au J.O de Los Angeles, 1984.
16 • Kherris Kheireddine (°1973), footballeur international, vice entraineur du WA Tlemcen • Anwar Boudjakdji (°1976), footballeur international • Kamel Habri (°1976), footballeur international. • Dahlab Ali (°1976), footballeur international. • Mezair Hichem (°1978), gardien de buts international. • Brahimi Mohamed (°1970), footballeur international. • Bettaj Tarek (°1968), footballeur international • Kerzazi Abdelghani (°1957) Champion de France de Boxe anglaise 1976 et 1977. Personnalités politiques • Messali Hadj (1898-1974), homme politique, figure du nationalisme et de l'indépendance algérienne • Hocine Benachenhou (1898-1979), révolutionnaire et homme politique algérien
11
NOTES ET RÉFÉRENCES
11 Notes et références [1] (en) GeoHive - Algeria population statistics. [2] Michel Malherbe, Quand l'histoire change les noms de lieux, éd. L'Harmattan, Paris, 2008, p. 17 (ISBN 2296057616) [3] Jean-Pierre Séréni, « Heurs et malheurs d'une vieille capitale », Le Monde diplomatique, février 2010, p. 18 [4] (fr) [PDF] Protocole de jumelage entre Tlemcen et Montpellier [5] [PDF] Fouad Ghomari, « La médina de Tlemcen : l'héritage de l'histoire », Web Journal on Cultural Patrimony, I, 2007, p. 11-28 (ISSN 1827-8868) [6] Si Kaddour Benghabrit, « Tlemcen, Perle du Maghreb », Richesses de France, no 18, éd. Delmas, Bordeaux, 1954 [7] « Dominique Mataillet, « Tlemcen, la Grenade africaine », Jeune Afrique, 28 avril 2010 » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , consulté le 26 septembre 2013 [8] « Tlemcen, Algeria », sur www.weatherbase.com (consulté le 8 septembre 2011). [9] Jean-Pierre Séréni, « Jours tranquilles en Algérie », Le Monde diplomatique, février 2010, p. 1, 18 et 19 [10] Saïd Aït-Hatrit, « Algérie : une autoroute est-ouest pour 2009 », Afrik.com, 25 avril 2006
• Benaouda Benzerdjeb (1921-1956), médecin et martyr de la guerre d'Algérie [11] « Réouverture de la ligne ferroviaire Tlemcen-Maghnia », Le Maghreb, 13 juin 2009
• Maliha Hamidou (1942-1959), lycéenne et martyre [12] « Un mode très prisé », Info Soir, 8 novembre 2005 de la guerre d'Algérie • Benali Boudghène dit colonel Lotfi, chef de la Wilaya V et martyr de la Guerre d'Algérie • Mourad Medelci (°1943), homme politique algérien • Abdellatif Benachenhou (°1943), universitaire et homme politique. • Gérard Gouzes, (°1943), avocat et homme politique français[97] • Sami Naïr (°1946), universitaire et homme politique • Sidi-Mohammed Benmansour (°1938-1998), Militant révolutionnaire pour la cause algérienne et palestinienne, haut dirigeant, député de la nation. Autres personnalités • David Charbit, (1860-1925), homme d'affaires • Emile Malet (°1947), journaliste et écrivain français
[13] [PDF] Décret no 84-365 fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes (wilaya de Tlemcen), Journal officiel de la République algérienne, 19 décembre 1984, p. 1498 [14] Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, éd. Berti, Alger, 2003, p. 1039 [15] Henri Dorion et Christian Morissonneau, Les noms de lieux et le contact des langues, Québec, Presses de l'Université Laval, 1972, 374 p. (lire en ligne), p. 181 [16] Émile Janier, « Regards sur le passé », Richesses de France, no 18, éd. Delmas, Bordeaux, 1954 [17] Pierre Bodereau, La Capsa ancienne, la Gafsa moderne, éd. Augustin Challamel, Paris, 1907[réf. incomplète] [18] Mohand Tazerout, Histoire politique de l'Afrique du Nord, éd. Subervie, Rodez, 1961[réf. incomplète] [19] C. Agabi, Ifren (Beni), Éditions Peeters, 1er octobre 2001 (ISBN 2-7449-0207-1, lire en ligne), p. 3657-3659 [20] Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères[réf. incomplète] [21] Abderrahmane Khelifa, Spécial Tlemcen, Capitale de la culture islamique 2011, Le Livre d'Or, Med Synergie
17
[22] Georges Marçais, Tlemcen, Éditions du Tell, Blida, 2003 réédition d'un ouvrage paru en 1950, Librairie Renouard, H. Laurens, Paris [23] Louis Piesse, Itinéraire historique et descriptif de l'Algérie : comprenant le Tell et le Sahara, éd. Hachette, Paris, 1862, p. 236 [24] Louis Piesse, op. cit., p. 237 [25] Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), vol. I, 1888, p. 382 [26] Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères[réf. incomplète] [27] « Fontaine de la mosquée El Kébir. Alger (Algérie) », sur World Digital Library, 1899 (consulté le 25 septembre 2013) [28] Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord. Des origines à 1830, éd. Payot, Paris, 1966, p. 155 [29] Yaghmurâsin s’exprimant en langue zénète dit à peu près ceci : « Nous n'avons obtenu les biens de ce monde et le pouvoir par nos épées, et non par cette ascendance. Quant à son utilité dans l'autre monde, elle dépend de Dieu seul. » (Ibn Khaldûn, Le livre des exemples, Volume I, Gallimard, « la Pléiade », p. 387 (ISBN 2-07-011425-2)
[41] Xavier Yacono, Histoire de l'Algérie de la fin de la Régence turque à l'insurrection de 1954, L'Atlantrope 1993, (ISBN 2-86442-032-5), p. 22 - D'après cet auteur, Tlemcen tenait sans doute le troisième rang derrière Alger et Constantine. [42] Kamel Kateb, Européens, “indigènes” et juifs en Algérie (1830-1962), INED, 2001 (lire en ligne), p. 69 [43] Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane., Alger, Alger : O.P.U., 1992, 239 p. (ISBN 9961000994), p. 191 [44] Marc Côte, « Tlemcen », dans Jeannine Verdès-Leroux (dir.), L'Algérie et la France, Paris, Robert Laffont, 2009 [détail de l’édition], p. 813 [45] [PDF] Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), éd. Leroux, Paris, 1868, p. 17 [46] Fouad Ghomari, La médina de Tlemcen..., art. cité, p. 22 [47] Pierre Boyer, « Le problème Kouloughli dans la régence d'Alger », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, no 8, 1970, p. 87
[30] Ibn Khaldoun, voir le livre des exemples
[48] Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane., Alger, Alger : O.P.U., 1992, 239 p. (ISBN 9961000994), p. 203
[31] Revue des études ethnographiques et sociologiques
[49] Louis Piesse, op. cit., p. 240
[32] La population musulmane de Tlemcen, Bel (A.), Publié par Revue des études ethnographiques et sociologiques, 1908. (ISBN 2-7053-0141-0), p. 201
[50] Charles-Robert Ageron, « Les migrations des musulmans algériens et l'exode de Tlemcen (1830-1911) », Annales. Économies, sociétés, civilisations, vol. 22, no 5, 1967, p. 1047-1066
[33] Orientalia Hispanica : Sive Studia F. M. Pareja Octogenario Dicata, Felix M. Pareja Casanas, F. M. Pareja, J. M. Barral.Collaborateur F. M. Pareja. Page 34. Publié par Brill Archive, 1974. ISBN 90-04-03996-1,Version en ligne [34] « L’art musical andalou : L’odyssée d’une belle aventure » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , consulté le 26 septembre 2013 [35] «
Tlemcen
creuset
d’un
riche ,
(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
patrimoine consulté
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26 septembre 2013 [36] (ar) Maqqari, Dar Sader, 1997, partie 4, p. 524
, par Al
[37] Opuscules d'un Arabisant [38] « http://www.tlemcen2011.org/ tlemcen-la-perle-du-maghreb/73/1.html » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , consulté le 26 septembre 2013 [39] Walter Stalkie : L'Espagne, Voyage musical dans le temps et dans l'espace t. I, dans Histoire universelle de la musique, Paris-Genève, Edisli et René Kister, 1959. [40] Ambroise Queffélec et alii, Le français en Algérie. Lexique et dynamique des langues, éditions Duculot, 2002, p. 39 ; (ISBN 2-8011-1294-1) ; ( Accès en ligne )
[51] Kamel Kateb, Européens, “indigènes” et juifs en Algérie..., ouv. cité, p. 74 [52] Fouad Ghomari, La médina..., op. cit., p. 24. [53] Jean-Marie Mignon et Dominique Romann, « Deux circuits de l'économie urbaine en pays dominé : Tlemcen, Saïda (Algérie) », Tiers-Monde, vol. 24, no 95, 1983, p. 669-682 [54] http://www.algerie-artisanat.com/default.asp?page= wilaya&wilaya=13 [55] Espaces maghrébins :la force du local ? : hommage à Jacques Berque, Nadir Marouf, Omar Carlier, Jacques Berque, Éditions L'Harmattan, 1995 - 271 pages, page 188. [56] Gilbert Meynier et Tahar Khalfoune, Repenser l’Algérie dans l’histoire, Paris, L’Harmattan, 2013, 116 p. (ISBN 978-2-336-00261-3), p. 12 [57] « Création de parcours culturels », Info Soir, 26 décembre 2009 [58] Albert Bensoussan, art. Les Juifs de Tlemcen, in L'Algérie et la France, dictionnaire coordonné par Jeannine VerdèsLeroux, Robert Laffont 2009, p. 814-815 (ISBN 978-2221-10946-5)
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VOIR AUSSI
[59] Tableau général au 30 septembre 1884, p. 42 ;accès en ligne
[81] « Nouveau souffle pour le secteur de la jeunesse et des sports », Le Maghreb, 5 octobre 2009
[60] Tableau général des communes d'Algérie au 1er janvier 1892, p. 110 ; accès en ligne
[82] « L'aéromodélisme débarque », Info Soir, 2 avril 2008
[61] Tableau général des communes de l'Algérie au 1er novembre 1902, p. 110 ; accès en ligne
[83] « Un nouveau CHU de 400 lits à Tlemcen », Le Temps d'Algérie, 24 juin 2009
[62] (en) Population de Tlemcen (World Gazetteer)
[84] Parc national de Tlemcen:Une curiosité pour les délégations de 50 pays arabes en 2011,Liberté du 23/05/2010
[63] [PDF] Tlemcen — Population résidente par âge, par sexe et par commune (Office national des statistiques) [64] Historique de l'Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen [65] « http://ecolymet.org/index.php?subaction=showfull& id=1228513421&archive=&start_from=&ucat=33& VARID=22 » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , consulté le 26 septembre 2013 [66] « la
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« Tlemcen, capitale de pour l'année 2011 » » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , consulté le 26 septembre 2013
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[85] Tlemcen :Un parc national à visiter, Info Soir du 14/05/2007 [86] Tlemcen : Lalla Setti, la Mecque des citadins. El Watan du 28/07/2009 [87] Le plateau de ‘'Lalla Setti, un lieu de villégiature pour les habitants, Le Maghreb du 08/10/2007 [88] Tlemcen : Les jardins, havres de paix , Info Soir du 18/07/2004 [89] Mariage tlemcenien (Mariage-oriental.fr) [90] Sid Ahmed Cheloufi, « Tlemcen : Le mariage entre hier et aujourd'hui », Le Quotidien d'Oran, 16 juin 2007 [91] Site officiel de la Mairie de Sarajevo. [92] Site officiel de la Mairie de Nanterre. [93] « Jumelage entre les villes de Tlemcen et de Lille : Martine Aubry reçue par Bouteflika et plusieurs ministres, Tout sur l'Algérie, édition du 20 février 2013. » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , consulté le 26 septembre 2013 [94] Tlemcen est sa jeunesse..., LOUIS ABADIE, UN FRANÇAIS D'ALGERIE, L'Expression du 06/03/2011 [95] 4e Semaine nationale des universités La technologie, une arme de guerre économique jamais transférable, El Watan du 24/04/2005 [96] Hommage à Mahieddine Kamel Malti : L'immensité discrète, El Watan du 14/05/2011 [97] « M. Gérard Gouzes », Assemblée nationale française
[76] « Plusieurs infrastructures en cours de réalisation », La Tribune, 31 décembre 2009
12 Voir aussi
[77] « L'artisanat à Tlemcen : des métiers et des passions », Radionet, 14 avril 2011
12.1 Articles connexes
[78] Liste des sites et monuments classés de Tlemcen sur le site du Ministère de la culture. [79] « Homologation du stade Akid-Lotfi de Tlemcen », Info Soir, 20 août 2008 [80] « Renaissance d'une discipline », Info Soir, 17 novembre 2008
• Communes de la wilaya de Tlemcen • Nedroma • Honaïne • Blouza, vêtement traditionnel originaire de Tlemcen
12.3
Lien externe
12.2
Bibliographie
• Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord. Des origines à 1830, éd. Grande Bibliothèque Payot, Paris, 2001 (ISBN 2228887897) • Georges Marçais, Les villes d'art célèbres. Tlemcen, éd. Librairie Renouard, Paris, 1950, rééd. du Tell, Blida, 2003 (ISBN 9961773098) • Jacques Soustelle, « Monographie de la ville de Tlemcen », 1955 • Collectif, « Tlemcen et sa région », Richesses de France, no 18, éd. Delmas, Bordeaux, 1954 • Edmond Doutté, Les Aïssâoua à Tlemcen, Châlonssur-Marne, Imprimerie Martin frères, 1900, 30 p. (lire en ligne)
12.3 « la
Lien externe
Site officiel de culture islamique
« Tlemcen, capitale de pour l'année 2011 » » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , consulté le 26 septembre 2013 •
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SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE
Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image Texte
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Moroccan royal decree (17 November 1915), BO-135-ar page 6 Artiste d’origine : Denelson83, Zscout370 • Fichier:Flag_of_Russia.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Flag_of_Russia.svg Licence : Public domain Contributeurs : Государственный флаг Российской Федерации. Цвета флага : (Blue - Pantone 286 C, Red - Pantone 485 C) взяты из [1][2][3][4] Artiste d’origine : Zscout370 • Fichier:Flag_of_Spain.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9a/Flag_of_Spain.svg Licence : CC0 Contributeurs : ["Sodipodi.com Clipart Gallery”. Original link no longer available ] Artiste d’origine : Pedro A. Gracia Fajardo, escudo de Manual de Imagen Institucional de la Administración General del Estado • Fichier:Flag_of_Tunisia.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/ce/Flag_of_Tunisia.svg Licence : Public domain Contributeurs : http://www.w3.org/ Artiste d’origine : entraîneur : BEN KHALIFA WISSAM • Fichier:Flag_of_Turkey.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Flag_of_Turkey.svg Licence : Public domain Contributeurs : Turkish Flag Law (Türk Bayrağı Kanunu), Law nr. 2893 of 22 September 1983. Text (in Turkish) at the website of the Turkish Historical Society (Türk Tarih Kurumu) Artiste d’origine : David Benbennick (original author) • Fichier:Grande_mosquee_Tlemcen_(angle).jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1d/Grande_mosquee_ Tlemcen_%28angle%29.jpg Licence : CC BY-SA 2.5 Contributeurs : own work of author Artiste d’origine : Noureddine Gori • Fichier:Ifren_drapeau.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8e/Ifren_drapeau.png Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : logiciel Paint, ispiré de Hukam al Andalous, Firas Tayyib Artiste d’origine : Great 11 • Fichier:Info_Simple.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/38/Info_Simple.svg Licence : Public domain Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Amada44 • Fichier:La_région_d´el_ourit_Tlemcen.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/13/La_r%C3%A9gion_d% C2%B4el_ourit_Tlemcen.jpg Licence : CC BY-SA 4.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Baldtour02 • Fichier:LallaSetti.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/LallaSetti.jpg Licence : CC BY-SA 2.0 Contributeurs : Flickr : Tlemcen By Night Artiste d’origine : Mohamed Amine BOUKHOULDA • Fichier:Le_grand_bassin_de_Tlemcen.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/74/Le_grand_bassin_de_ Tlemcen.jpg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Enlightening7 • Fichier:Location_map_Tlemcen.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/41/Location_map_Tlemcen.png Licence : CC BY-SA 2.0 Contributeurs : OpenStreetMap Artiste d’origine : OpenStreetMap • Fichier:Logo_Tlemcen_2011.gif Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/8/80/Logo_Tlemcen_2011.gif Licence : marque déposée Contributeurs : tlemcen2011.org Artiste d’origine : Site officiel de « Tlemcen Capitale de la culture islamique pour l’année 2011 » • Fichier:Mairie_Tlemcen.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/38/Mairie_Tlemcen.jpg Licence : CC BY-SA 2.5 Contributeurs : own work of author Artiste d’origine : Noureddine Gori • Fichier:Mansourah,_porte_de_la_mosquée.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Mansourah%2C_ porte_de_la_mosqu%C3%A9e.jpg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Michel-georges bernard • Fichier:Mansourah-1.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d6/Mansourah-1.jpg Licence : CC BY-SA 2.5 Contributeurs : own work of author Artiste d’origine : Noureddine Gori • Fichier:Mechouar,Tlemcen..JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/Mechouar%2CTlemcen..JPG Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Sambott27 • Fichier:Mechouar_Tlemcen.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/cc/Mechouar_Tlemcen.jpg Licence : CC BY-SA 2.5 Contributeurs : own work of author Artiste d’origine : Noureddine Gori • Fichier:Mechouar_de_Tlemcen.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/Mechouar_de_Tlemcen.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Iconographie historique de l'Algérie du XVIe siècle jusqu'à 1871, Gabriel Esquer - Alger 1930 Artiste d’origine : Lithographie de Genet, 1836 - Rigo imprimeur, Delahaye éditeur. • Fichier:Mosquee_Abi_El_Hassen_Tlemcen.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e9/Mosquee_Abi_El_ Hassen_Tlemcen.jpg Licence : CC BY-SA 2.5 Contributeurs : own work of author Artiste d’origine : Noureddine Gori • Fichier:Musique_and13.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/92/Musique_and13.png Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Waran18
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SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE
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