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Principes de base de La pratique du Sahaj Marg Questions – Réponses
A.P. DURAI
www.sahajmarg.org SRCM 23 rue du cardinal Lemoine 75005 Paris © Shri Ram Chandra Mission 2010 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Les termes « Shri Ram Chandra Mission » et « Sahaj Marg », ainsi que l’emblème de la Mission sont des marques déposées par la Shri Ram Chandra Mission. ISBN 2-906219-38-X
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Table des matières LA PRATIQUE DU SAHAJ MARG pour les débutants...................5 La méditation du matin..........................................................5 Le cleaning du soir...................................................................5 La prière méditation de la nuit...........................................6 La prière universelle de 21 h................................................6 LE SYSTÈME EN GÉNÉRAL.....................................................................7 Le but et le Maître...........................................................................9 Le système et leS MaîtreS........................................................... 11 L’effet des samskaras ................................................................. 18 L’aspirant et les abhyas................................................ 20 La méditation.......................................................................... 21 L’importance du cœur.................................................. 25 AUTRES QUESTIONS SUR LA MÉDITATION........................ 27 Cleaning du soir..................................................................... 30 Prière-méditation du coucher.......................................... 32 Le souvenir constant........................................................... 36 Le Maître et les précepteurs.................................................... 39 LES EFFETS SUR LA VIE MATÉRIELLE............................................... 42 CONSEILS POUR DES PROGRÈS RAPIDES......................................... 44 LES DIX MAXIMES DU SAHAJ MARG................................................. 47
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LA PRATIQUE DU SAHAJ MARG pour les débutants La méditation du matin Asseyez-vous en méditation pendant une heure en pensant que la lumière divine est présente dans votre cœur. Faites-le d’une manière tout à fait simple et naturelle, sans forcer votre esprit. Ne vous inquiétez pas si vous ne voyez pas la lumière à cet endroit. Asseyez-vous en posture de méditation, tournez votre attention de manière naturelle vers le cœur et maintenez-la ainsi sans effort de concentration. Essayez de ne pas prêter attention aux pensées qui surviennent à ce moment-là.
Le cleaning du soir Asseyez-vous pendant une demi-heure et suggérez que toutes les complexités et les impuretés — incluant grossièreté, densité, opacité, etc. — quittent tout votre système en sortant par le dos sous forme de fumée ou de vapeur et qu’à la place, émanant du cœur du Maître, le courant sacré du Divin pénètre dans votre cœur. Ne méditez pas sur les choses dont vous voulez vous débarrasser. Balayez-les seulement.
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La prière méditation de la nuit O Master ! Thou art the real goal of human life. We are yet but slaves of wishes Putting bar to our advancement. Thou art the only God and Power To bring us up to that stage. Ô Maître ! Tu es le vrai but de la vie humaine. Nous ne sommes encore qu’esclaves de désirs Faisant obstacle à notre avancement. Tu es le seul Dieu et Pouvoir Qui puisse nous élever à ce niveau. Le soir, juste avant de vous coucher, asseyez-vous dans une attitude suppliante et répétez mentalement la prière deux ou trois fois. Ensuite, commencez à méditer sur son sens profond et essayez de vous perdre en elle.
La prière universelle de 21 h « Tous les jours à 21 heures précises (heure locale), chaque abhyasi, où qu’il ou elle soit, devrait cesser son travail et méditer pendant quinze minutes en pensant que tous les frères et sœurs sont en train d’être emplis d’amour et de dévotion et qu’une foi réelle devient de plus en plus forte en eux. Ils en retireront un immense bénéfice, que seule l’expérience pratique leur révélera. » Extrait de La voix de la Réalité de Ram Chandra
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LE SYSTÈME EN GÉNÉRAL Quel est le système de yoga pratiqué dans le Sahaj Marg ?
C’est l’ancien système du raja yoga, le yoga du mental. Il est appelé “le roi des yogas” car son but est d’atteindre la réalisation du Soi par la régulation, le raffinement et, en toute fin, la divinisation du mental. L’ancien système de raja yoga de Patanjali comprenait huit étapes : yama, niyama, asana, pranayama, prathyahara, dharana, dhyana et samadhi. C’est seulement après avoir accompli les six premières étapes, à savoir une vie exemplaire sur le plan moral et éthique, une bonne posture physique, le contrôle du souffle, le retrait des sens de leur tendance à se tourner vers l’extérieur et la concentration du mental vers l’intérieur de soi-même, que l’aspirant spirituel était initié à la méditation (dhyana), laquelle devait le conduire à la dernière étape appelée samadhi (l’absorption en Soi). Le Sahaj Marg est l’ancien raja yoga modifié et simplifié pour l’adapter au mode de vie actuel, en particulier celui du grihastha (chef de famille). Ici, l’aspirant est introduit directement à la méditation, sans passer par les stades préliminaires mentionnés plus haut. De plus, le but de la sadhana (pratique spirituelle) a été porté bien au-delà du samadhi comme nous le verrons par la suite.
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Pourquoi appelez-vous ce système Sahaj Marg ?
Le système porte le nom de Sahaj Marg (la voie simple ou naturelle) parce qu’il intègre les aspects physique, mental et spirituel de l’homme sans exercer la moindre force ou pression. Il n’exige aucune austérité : négation de soi, pénitence, renoncement extérieur ou célibat, etc. Les Maîtres (gurus) de notre système ont eux-mêmes été des chefs de famille et nous ont enseigné que l’homme doit vivre une vie complète et naturelle (sans aucun extrême) qui peut alors le mener, en suivant le cours de la Nature, vers le but ultime de l’existence.
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Le but et le Maître Qu’entendez-vous par but ultime de l’existence ?
Nos Maîtres nous enseignent que l’existence humaine, avec tous ses charmes et ses désenchantements, n’est pas une fin en soi. Quand Dieu nous a créés, nous étions tout à fait semblables à lui et demeurions avec lui. Mais au fur et à mesure du processus d’évolution, nous avons développé un sentiment d’identité séparée, communément appelée “ego”, oublié notre demeure divine, et nous poursuivons dans cette vie des buts de nature inférieure. Mon Maître dit que nous devons mettre en route le processus d’involution pour redevenir ce que nous étions au moment de la création, des âmes véritablement divines, différant de lui seulement par notre identité nominale. Il nous enseigne que cela est possible uniquement si nous renonçons à nos tendances à la dispersion, rassemblons le mental en un seul point et le dirigeons à nouveau vers l’intérieur pour éclairer notre chemin vers le Divin qui réside dans nos cœurs. Il est le véritable Soi en nous, par conséquent, la réalisation du Soi est la réalisation de Dieu. C’est le but ultime de notre existence. L’atteindre est rendu possible pour tout chercheur sincère grâce à notre système de méditation qui s’appuie sur le pouvoir spirituel du guide, le Maître.
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Quelle est l’utilité d’un guru ou d’un maître ? Ne pouvonsnous pas pratiquer la sadhana spirituelle par nous-même et parvenir au but ?
Le Sahaj Marg croit en la nécessité d’un maître du plus haut niveau, disponible sous forme humaine pendant notre vie. Pour la majorité des êtres humains, il n’est pas possible d’atteindre le but en suivant ce qui est écrit dans les livres. Celui qui connaît la voie, et a lui-même atteint le but, peut guider les autres dans ce difficile voyage spirituel rempli de pièges tendus par l’ego et par notre aveuglement personnel. A moins d’abandonner le sentiment de l’ego et notre suffisance, et d’apprendre à dépendre totalement du guide, la réalisation du but serait pratiquement impossible. Comment trouver un tel maître ?
Le fondateur de cette Mission, Shri Ram Chandraji (connu aussi sous le nom de Babuji Maharaj), affirmait qu’une prière sincère à Dieu pour un tel Maître (guru) le mènera à votre porte ! Quand je le rencontrerai, comment saurai-je qu’il est celui que je dois suivre ?
Tout d’abord en testant le système de sadhana qu’il vous demande de pratiquer. Si vous constatez son efficacité à produire un changement intérieur rapide et une modération tout aussi rapide de vos tendances négatives, vous reconnaîtrez naturellement le niveau de réalisation et la capacité du Maître qui est derrière ce système de sadhana. Dans le Sahaj Marg, nous conseillons au nouveau venu de pratiquer sincèrement pendant une période d’au moins trois mois afin de pouvoir juger de son efficacité.
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Le système et leS MaîtreS Comment juger de l’efficacité de votre système ?
Par le processus de changement qui commence en vous dès le premier jour. Vous ressentez une légèreté d’esprit et un état de calme intérieur. Les tensions mentales disparaissent. Le mental se purifie et se clarifie. Les obstructions mises en place par votre ego sous forme de traits de caractère et de comportements négatifs : attachements, aversions, orgueil et préjugés, colère, etc. se dissolvent dans l’état intérieur créé par une pratique régulière. Par votre pratique associée au pouvoir spirituel du Maître, votre cœur est nettoyé des diverses impuretés accumulées là sous l’effet de vos pensées et actions passées, de nature égotique. En temps voulu, vous vous débarrassez de vos tendances animales, vous développez de véritables qualités humaines et vous embarquez pour le voyage vers la divinisation. Quelle est l’utilité d’une telle sadhana, alors que nous avons déjà nos religions, nos rituels et nos écritures ?
Le fondateur, Shri Ram Chandraji (Babuji Maharaj) de Shahjahanpur, a dit que Dieu ne peut être découvert dans le cadre d’aucune forme, nom, religion, rituels, lieux de culte ou écritures, et qu’il doit être trouvé dans le recoin le plus profond du cœur humain. La religion est comme un jardin d’enfants où nous
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acquérons quelques notions élémentaires sur Dieu, des méthodes pour le vénérer, le besoin de mener une vie morale, etc. Babuji Maharaj a dit que la spiritualité commence là où finit la religion. La spiritualité transcende les noms, les formes et les attributs de Dieu dont l’imagination humaine l’a investi au cours des siècles. Le Dieu réel, selon le Sahaj Marg, est ce qu’il y a de plus subtil, hors de portée de notre mental et de nos sens, sans forme, sans nom et sans attribut, mais faisant partie néanmoins de l’expérience humaine. Dans la sadhana spirituelle du Sahaj Marg, nous cherchons donc à vivre “le Réel tel qu’il est”. Nous espérons y parvenir au travers d’un processus qui atténue et dissout progressivement la conscience de notre ego. Et, quand notre nature devient semblable au Réel, nous commençons à expérimenter ou sentir en nous-même une unité avec ce Réel. A la base, la méditation du Sahaj Marg reconnecte le mental humain avec la présence divine dans le cœur et prépare le chemin pour notre transformation. Ce lien amène la nature et le pouvoir divins à affecter notre ego/notre identité qui s’efface peu à peu pour que le Divin présent en nous commence à se manifester dans nos pensées et dans nos actes. Si je perds ma propre identité, comment pourrai-je survivre dans cette société de compétition ?
Dans notre système, le processus décrit plus haut est appelé “transformation”. Dans la première étape, nos tendances animales sont supprimées et nous devenons des êtres humains aimants, sans aucune anomalie.
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Le stade avancé ou ultime est appelé divinisation, quand l’Être divin à l’intérieur nous guide, nous informe et imprègne toutes nos pensées et actions et quand nous commençons à flotter dans le courant de la Nature sans offrir aucune résistance, consciente ou inconsciente. Bien que vivant encore dans ce corps humain, nos fonctions physiques et mentales sont en conformité avec la Nature, amenées à un état de parfait équilibre et donc en harmonie avec elle. L’efficacité de nos facultés est optimale et nous devenons plus efficaces dans notre vie matérielle, précisément parce que nous avons réalisé notre existence et notre identité spirituelles, qui sont éternelles. Comme l’éternel pénètre le présent également, il illumine la vie humaine et lui donne un sens, pour nous-même et pour ceux qui nous entourent. Shri Ram Chandraji insiste sur le fait que la distinction entre l’humain et le Divin, le matériel et le spirituel, est artificielle. Si les deux sont équilibrés et intégrés, notre existence devient unifiée et complète. Ainsi, le Sahaj Marg nous enseigne à ne pas fuir la vie terrestre ni rejeter avec mépris le côté matériel de l’existence humaine comme étant sans rapport, voire même en conflit, avec le développement spirituel. Si vous négligez l’existence matérielle, cela affecte le spirituel et vice versa. Aussi, voler de ses deux ailes, matérielle et spirituelle, et atteindre le but grâce à une existence ainsi équilibrée est-il le maître mot du Sahaj Marg.
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Qui sont les Maîtres du système du Sahaj Marg ?
Le premier Maître était Shri Ram Chandraji de Fatehgarh (Uttar Pradesh, Inde) qui a vécu de 1873 à 1931. On le surnomme affectueusement Lalaji Maharaj. Il est l’adi guru (le grand Maître) du système. Il a redécouvert l’ancienne méthode de pranahuti, transmission du pouvoir spirituel du Maître dans le cœur de l’aspirant pour en nettoyer les impuretés et accélérer son progrès spirituel. Il avait un petit groupe de disciples. Il travaillait pour le percepteur de Fatehgarh et devait subvenir aux besoins d’une famille avec un maigre revenu. Pour résumer, il a mené une existence humaine normale. Le disciple le plus dévoué de Lalaji Maharaj et son successeur spirituel fut Shri Ram Chandraji Maharaj de Shahjahanpur, U.P. (affectueusement appelé Babuji Maharaj) qui vécut de 1899 à 1983. Sa vie fut remplie elle aussi de difficultés matérielles et de nobles sacrifices pour ses frères humains. Il perfectionna le système de pranahuti, fonda la Shri Ram Chandra Mission (en 1945) à la mémoire de son Maître, créa un réseau de précepteurs (enseignants) et fit de nombreux voyages à travers l’Inde ainsi qu’à l’étranger. Grâce à ses efforts, la Mission enregistra de son vivant une croissance rapide. Son livre La Réalité à l’aube et d’autres ouvrages sur le raja yoga ainsi que des lettres adressées aux abhyasis (ceux qui pratiquent ce système) révèlent la profondeur et la vaste
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portée de sa recherche et de ses découvertes dans le domaine peu connu de la spiritualité. Le Maître actuel du système, Shri Parthasarathi Rajagopalachari (né en 1927), affectueusement nommé Chariji Maharaj, habite Chennai (autrefois appelée Madras). Il fut un associé intime et le principal disciple de Shri Ram Chandraji Maharaj de Shahjahanpur, de 1964 jusqu’au maha-samadhi* de ce dernier en 1983, moment où il devint son représentant spirituel et le président de la Mission. Dans la vie, il menait une brillante carrière comme directeur exécutif dans un groupe d’entreprises privées du Tamil Nadu. Parallèlement à sa vie professionnelle, il fut un secrétaire général très dynamique pour la Mission ; il a largement contribué à son extension en Inde et hors de l’Inde, au renforcement de ses structures ainsi qu’à la publication de la littérature de la Mission. Il a accompagné son Maître lors de ses voyages à l’étranger et l’a assisté avec compétence dans son travail spirituel. Son livre Mon Maître est un prodigieux hommage à son guru. Ses autres livres comprennent ses journaux de voyages outre-mer avec Babuji Maharaj, son autobiographie spirituelle ainsi que plusieurs volumes de ses conférences en Inde et à travers le monde, dans lesquelles il interprète et reformule, leur donnant de l’ampleur, les enseignements de son Maître. Son infatigable travail spirituel a permis une remarquable expansion de la Mission et de ses activités dans le monde entier. C’est à Chennai qu’il a installé le siège de la Mission et construit le Babuji Memorial Ashram comme cadeau affectueux et exquis à son Maître bien aimé.
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Qu’y a-t-il de si particulier ou d’unique qui différencie ce système des autres ?
La méthode de pranahuti, mentionnée plus haut, est ce qu’il y a d’unique dans ce système. On ne doit pas confondre prana avec le souffle. Il s’agit ici de l’énergie ou de l’essence divine que le guru, du fait de ses accomplissements spirituels, est capable de concentrer et déverser dans le cœur de l’aspirant. Il enlève impuretés et impressions et transmet à l’abhyasi un potentiel de développement spirituel. Le cleaning (nettoyage) et la transmission, qui utilisent la même énergie divine, sont donc des éléments spécifiques de ce système. Le Maître a également habilité des précepteurs, partout dans le monde, à accomplir ce travail de cleaning et de transmission afin que ce service spirituel soit accessible au plus grand nombre. Tout aspirant doit prendre un minimum de trois sittings d’introduction, avec le Maître ou le précepteur qui effectueront le nettoyage initial afin de rendre la méditation possible. De tels sittings sont nécessaires périodiquement, même après avoir commencé la pratique quotidienne, car il y a dans le cœur d’innombrables couches de samskaras (impressions, impuretés, lourdeur, complexités). La deuxième particularité de ce système, c’est qu’il reconnaît nos obligations matérielles et maintient un équilibre entre elles et notre sadhana spirituelle. On ne nous demande pas de renoncer à nos possessions, mais nous sommes aidés pour développer le non attachement au niveau du mental. Le système requiert un minimum de temps et d’efforts et est spécialement adapté aux êtres humains d’aujourd’hui et aux chefs de famille. Le Sahaj Marg affirme avec insistance que la vie de famille est la meilleure école pour le progrès spirituel.
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Le troisième aspect remarquable du système est son extrême simplicité et son caractère naturel, l’absence de dogmes rigides, de rituels et de pratiques mécaniques. De plus, dans le système du Sahaj Marg, l’entraînement spirituel est ouvert à tout “chercheur de Dieu” honnête. Tout ce qu’on a à promettre en échange, c’est de pratiquer de façon régulière et sérieuse, de se discipliner pour suivre les instructions du Maître concernant la pratique spirituelle et de respecter, dans sa vie matérielle, les principes tels qu’ils sont énoncés dans les dix Maximes du Sahaj Marg.
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L’effet des samskaras Que sont les samskaras ?
Pour la science, chaque action a une réaction sur le plan physique. Pour la spiritualité, chaque pensée ou action accomplie avec le sentiment du “je” ou la conscience de soi laisse dans le cœur la trace d’impressions subtiles qui deviennent les semences de pensées ou d’actions futures et qui, à leur tour, conduiront à la formation d’impressions. Des impressions de même nature, en se répétant, se solidifient et deviennent des tendances ; l’homme, devenu esclave de ses samskaras, doit vivre de nouvelles existences humaines pour les épuiser. Du fait de ce cercle vicieux, sa progression vers le but est stoppée. Ainsi, un système de sadhana qui n’offre pas de solution à l’accumulation des samskaras sous forme de voiles innombrables autour de l’âme humaine ne peut nous mener bien loin. De nos jours, le Sahaj Marg bénéficie du soutien d’un maître vivant dont le pouvoir spirituel offre la possibilité de nous dégager de nos samskaras, pourvu que nous soyons disposés à nous en débarrasser ! Qu’en est-il des bons samskaras ? Ne peut-on pas les conserver ?
Sans doute, les bons samskaras qui résultent d’actes
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méritoires peuvent–ils nous mener vers une vie meilleure sur le plan humain. Mais ils ne nous aident pas à nous libérer de cette existence terrestre. Selon Babuji Maharaj, les bons samskaras sont comme une cage dorée, mais demeurent une cage. Par conséquent, il est indispensable d’abandonner ces idées de bien et de mal, de vice et de vertu, de paradis et d’enfer qui sont des conceptions humaines. Nous devrions transcender ces dualités ou paires d’opposés, et rétablir notre mental dans le Divin. Une telle transcendance du mental ouvre la voie à la transcendance de cette existence terrestre qui est brève, limitée et restrictive sous bien des aspects. Selon mon Maître, seule la spiritualité peut amorcer le processus d’expansion intérieure et de libération finale de cette existence limitée.
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L’aspirant et les abhyas Quelles sont les conditions requises pour devenir un abhyasi ?
Il faut avoir dix-huit ans révolus et être disposé à pratiquer notre système pour une période d’essai d’au moins trois mois consécutifs, sous la conduite d’un précepteur de la Shri Ram Chandra Mission. Que doit faire un aspirant spirituel pour commencer la méditation selon votre système ?
Le chercheur spirituel qui désire commencer les abhyas (la pratique) doit prendre un minimum de trois sittings (séances de méditation) d’introduction avec un précepteur sur une période de trois jours consécutifs. Chaque session dure environ une demiheure durant laquelle le précepteur dirige la transmission du Maître vers le cœur de l’abhyasi et le nettoie des samskaras. Ceci amène une légèreté mentale qui permet à l’abhyasi de méditer. Les abhyasis devraient continuer à prendre un sitting individuel avec un précepteur une fois par semaine ou une fois tous les quinze jours tout au long de leurs abhyas. Il en est ainsi parce qu’il n’y a pas vraiment de fin au processus de cleaning, si l’on considère les couches innombrables de samskaras que nous avons accumulées. Donc des séances répétées de cleaning durant les sittings
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individuels et les sittings de groupe (satsangh) donnés par le Maître ou ses précepteurs créent et augmentent progressivement le vide dans le cœur. Ceci ouvre automatiquement le cœur à l’entrée de la grâce divine ; l’expérience qui en résulte est l’expansion, la subtilité, ainsi que d’autres manifestations de transformation. Quelle est la pratique quotidienne prescrite à l’abhyasi ?
La pratique quotidienne se compose de quatre éléments : 1. la méditation, le matin ; 2. le cleaning, le soir ; 3. la prière méditation, au coucher ; 4. le souvenir constant de la présence divine dans le cœur.
La méditation Pourquoi devrais-je méditer ?
Le mot “méditer” signifie porter continuellement son attention ou maintenir son esprit fixé sur une pensée. Le Maître dit (et cela est prouvé par l’expérience), que nous devenons ce sur quoi nous méditons. En d’autres termes, nous acquérons la nature ou la condition de l’objet sur lequel nous méditons. En conséquence, lorsque nous méditons sur ce qu’il y a de plus subtil, c’est-à-dire Dieu, nous perdons notre grossièreté et acquérons sa subtilité, devenant ainsi semblables à lui. Alors seulement la fusion avec lui, qui est le but ultime de la vie, devient possible. Mais on peut atteindre cela uniquement par une pratique assidue et quotidienne de la méditation, avec une dévotion totale, la supervision et l’aide spirituelle d’un guide compétent, le Maître.
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Comment me préparer pour ma méditation quotidienne ?
La façon de se préparer à la méditation du matin est décrite ci-dessous : – Levez-vous avant le lever du soleil. – Lavez-vous le visage et les dents. – Prenez un bain si vous ne vous sentez pas propre ; l’idée est de commencer la méditation aussi tôt que possible, sans perdre de temps en activités routinières telles que la lecture du journal, l’exercice physique, etc. – Portez des vêtements amples et confortables. – Fixez-vous une heure et un endroit consacrés à la méditation quotidienne. – Demandez aux membres de votre famille de ne pas vous déranger durant la méditation. – Commencez par une demi-heure de méditation. Augmentez progressivement la durée quand vous vous sentez bien, et portezla à une heure. Si vous ouvrez les yeux avant l’heure, vous pouvez les refermer et continuer à méditer. – Asseyez-vous confortablement, détendu, mais avec le dos et la tête droits. Vous pouvez vous asseoir par terre, sur une chaise, avec un support pour le dos (mais pas pour la tête). Si la tête retombe après que vous aurez commencé de méditer (à la suite de la perte de conscience du corps), ne vous en inquiétez pas. La position allongée est interdite car trop confortable et vous pourriez vous rendormir ! – S’il vous plaît, comprenez que la méditation sur le Divin dans votre cœur est puja (culte). Par conséquent, commencez par une prière silencieuse pour l’élévation spirituelle, avec un cœur plein d’amour et de dévotion.
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Comment méditer ?
Vous fermez doucement les yeux et commencez avec la pensée que la lumière divine est présente dans votre cœur. Ne visualisez ni le cœur ni la lumière divine, mais portez tranquillement votre attention sur l’endroit où vous sentez battre le cœur. Asseyezvous de façon détendue, dans une position qui vous permette de regarder à l’intérieur sans aucun effort pour concentrer le mental. Soyez indifférent aux pensées qui surgissent pendant la méditation. Faut-il renouveler la pensée de la lumière divine ?
Non. Le Maître dit que formuler cette pensée une fois au début suffit. Avec cette pensée, le mental subconscient est relié au Divin dans le cœur pendant toute la durée de la méditation. Le mental conscient peut continuer d’émettre des pensées, des images, etc., mais il est conseillé de ne pas y prêter attention car c’est un moyen de se débarrasser des samskaras. remarque
: comprenez que dans ce système, une fois la méditation commencée, le mental ne travaille plus – donc pas de concentration ni de répétition d’aucune idée, telle qu’un mantra par exemple. Les systèmes précédents ont apparemment utilisé de telles méthodes à seule fin de faire taire ou de supprimer les pensées, avec pour effet que les samskaras ne trouvent pas d’issue et continuent de faire des ravages de l’intérieur. Est-il possible de méditer sans que le mental travaille (pendant la méditation) ?
Oui. Nos Maîtres ont dit que cette pensée est très efficace.
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Donc la simple suggestion ou supposition, au début, de la lumière divine dans le cœur est assez puissante pour relier notre mental au Divin. Ceci peut être comparé au fait d’allumer la lumière. La connexion est établie de façon continue et il n’est pas utile de garder le doigt sur l’interrupteur. Dois-je essayer de voir la lumière divine pendant la méditation ?
Le Maître dit que le Divin est trop subtil pour être perçu par les sens. La lumière divine peut seulement être expérimentée quand elle illumine notre conscience. Nous méditons sur Dieu sans forme, sans nom ni attribut. Même la lumière a une certaine matérialité, un certain poids ; aussi le Divin ne devrait-il pas être visualisé comme la lumière du soleil, celle de la lune ou encore la lumière électrique. Comme le mental humain ne peut pas méditer sur la Rien-té, nous conservons l’idée abstraite du Divin et méditons sur lui avec l’idée qu’il illumine notre conscience de l’intérieur. Babuji l’a décrite comme la “lumière sans luminosité”. Alors, que fait-on pendant la méditation ?
Notre Maître dit que pendant la méditation, vous ne faîtes rien, vous n’êtes pas actif mais passif. La méditation, selon le Maître, est un état dans lequel nous attendons que la grâce divine pénètre en nous. Ceci est la façon la plus naturelle de méditer, parce qu’il n’y a pas d’activité au niveau physique ou mental, aucune force exercée sur le mental pour le concentrer et que nous adoptons une attitude d’abandon (passivité totale) au Divin et l’attendons dans notre cœur. Le Sahaj Marg nous enseigne que, sur le chemin spirituel, il
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n’y a pas de place pour deux — vous et Dieu. Tant que vous êtes conscient de vous-même en vous livrant à une activité, même au nom de la méditation et de la sadhana, Il ne peut pas être là. Il est avec vous de façon certaine dès lors que vous vous oubliez vous-même et c’est ce qui est obtenu grâce à la méditation du Sahaj Marg où un tel état d’oubli de soi est rapidement amené par le pouvoir spirituel du Maître (pranahuti). Que dois-je faire si mes pensées me perturbent pendant la méditation ?
Vous devez les considérer comme si c’étaient celles de quelqu’un d’autre et ainsi créer une distance entre vous-même et les pensées qui vous viennent. Notre Maître nous conseille de les traiter comme des hôtes qui n’ont pas été invités, si vous ne leur prêtez pas attention, elles s’en iront. Si vous vous trouvez activement impliqué dans ces pensées, il vous est conseillé d’en détacher doucement le mental en le ramenant à la pensée de départ, la lumière divine dans votre cœur. Cependant ceci est un problème passager pour le nouvel abhyasi. Avec une pratique régulière de la méditation quotidienne et des sittings périodiques avec les précepteurs, vous constaterez que les pensées perdent leur poids et cessent de déranger votre sentiment de calme et de tranquillité intérieurs. L’importance du cœur C’est le yoga du mental, mais l’attention semble être davantage dirigée sur le cœur que sur le mental.
Vous avez raison. C’est parce que les samskaras auxquels nous
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faisions allusion tout à l’heure, sont déposés sous une forme subtile dans la région du cœur. Notre Maître dit que le cœur est le champ d’action du mental. Si le cœur est impur, l’esprit est impur. Si le cœur est purifié de la grossièreté créée par les samskaras, le mental devient pur, subtil, clair comme le cristal et ne fait plus qu’un avec le Divin, puisant tout pouvoir à partir du Divin dans le cœur. Aussi le Maître et ses précepteurs font-ils attention au cœur et nettoient-ils les samskaras accumulés. Le résultat de ce nettoyage est ressenti dans la condition du mental. Notez, s’il vous plait, que le cœur dont nous parlons ici n’est pas le cœur physique mais le centre spirituel situé là où vous sentez battre le cœur. Pendant la méditation, nous ne visualisons pas le cœur mais nous portons notre attention à l’intérieur sur la présence divine dans le centre spirituel dont nous parlons. Et les méditations sur les autres points (chakras) ?
Le Maître dit que la méditation sur le point entre les sourcils réveille le pouvoir (shakti) qui n’est pas nécessaire pour l’avancement spirituel. De la même façon, la méditation sur le bout du nez pourrait éveiller des siddhis (pouvoirs) tels que la clairvoyance, etc., ce qui pourrait également distraire un aspirant spirituel du véritable but. Toutes les religions et traditions mystiques disent que Dieu réside dans le cœur humain. Par conséquent, il peut être expérimenté uniquement dans le cœur. De plus, la qualité d’amour est toujours associée au cœur. Cette méditation éveille donc notre amour latent pour le Divin et accélère notre progression vers le but. En fin de compte, seul l’amour Le conquiert.
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Nous ferions bien de comprendre que la sadhana du Sahaj Marg n’est pas simplement une routine sèche et mécanique, mais qu’elle crée l’amour pour le Divin. Nous méditons sur le cœur (pas le cœur physique mais le noyau divin de notre être), nous vivons dans le cœur et agissons par le cœur. Cela mène à l’accord parfait entre notre aspect humain et la base divine de notre existence. Nos Maîtres ont invoqué plusieurs autres raisons de méditer sur le cœur : – Le cœur est le lieu où commence et finit l’existence humaine, là où la vie palpite puis prend congé du corps, au moment de la mort. – La nature d’un être humain dépend de son cœur. Un homme peut avoir “bon cœur’’ ou “mauvais cœur’’. Si sa nature nécessite un changement ou une transformation, c’est sur le cœur qu’il faut porter l’attention. – Sur le plan biologique, le cœur purifie le sang et le distribue dans tout le corps. La purification du cœur par le yoga aura donc un effet de raffinement de tout le système physique de l’homme. Selon notre Maître, le nettoyage du cœur a aussi un effet purificateur sur les autres chakras (points) situés au-dessous et au-dessus du cœur dans le corps humain. AUTRES QUESTIONS SUR LA MÉDITATION Quel régime alimentaire conseillez-vous ?
Mon Maître dit que le régime végétarien est le mieux adapté à la sadhana spirituelle. La viande, le poisson et les œufs ont tendance à créer de la grossièreté ou de la lourdeur dans notre système physique et mental, par conséquent il est conseillé à
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ceux qui y sont habitués de les éviter. Cependant, ceci ne doit pas décourager les aspirants spirituels de commencer la pratique. Avec la pratique régulière de la sadhana, ils pourront se débarrasser de façon naturelle et détendue de tels attachements, sans forcer le mental, ce qui serait contre nature. L’alcool, selon notre Maître, crée en nous une forme très grossière d’intoxication, alors que nous essayons de parvenir à une intoxication divine extrêmement subtile par l’intermédiaire de la pratique spirituelle. Aussi, un sadhaka sérieux devrait se libérer de tels attachements par un effort de volonté associé à des prières sincères au Maître divin pour renforcer sa volonté. La chasteté (brahmacharya) est-elle requise de la part de l’abhyasi ?
On attend des abhyasis mariés qu’ils vivent naturellement. Par la pratique régulière de cette sadhana, toutes les facultés et fonctions de l’homme seront normalisées et amenées à un état de modération et d’équilibre dans tous les aspects de la vie. Les abhyasis célibataires doivent cependant noter que l’immoralité sous toutes ses formes affectera leur progrès spirituel, aussi la pureté de pensée et d’action à cet égard devrait être maintenue en permanence. Puis-je méditer quand je suis malade ?
Le Maître dit que si vous êtes malade au point de ne pas pouvoir vous asseoir pour méditer, alors vous n’avez pas besoin de méditer. Comment méditer en voyage ?
Pas de problème, vous pouvez fermer les yeux et méditer en
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voyageant en bus, en train (prenez toutefois garde à vos bagages) ou en avion. La Mission publie tous les ans une liste des précepteurs et des ashrams en Inde. Il est conseillé d’en garder un exemplaire sur vous lors de vos déplacements, afin de garder le contact avec eux et de profiter de vos soirées et de vos congés pour prendre des sittings individuels et participer au satsangh où que vous soyez. Supposons que je travaille de nuit, comment puis-je méditer tôt le matin ?
Vous devez fixer une heure qui vous convient pour méditer dans la journée. Ceci s’applique également aux femmes qui sont trop occupées pour méditer le matin. Ainsi, vous pouvez voir qu’il n’y a pas de règles rigides quant aux aspects périphériques de la sadhana. Ce qui importe, c’est la régularité de la méditation. L’endroit et l’heure ne devraient pas être des contraintes. Si j’ai du temps devant moi, puis-je méditer plus d’une fois par jour ?
Oui. Ce qui est prescrit par le Maître est seulement le minimum. Vous pouvez en faire plus. Mais le Maître dit qu’à chaque fois, la durée de la méditation ne doit pas excéder une heure. Une pause de dix à quinze minutes est recommandée avant de méditer de nouveau. Puis-je me rendormir immédiatement après la méditation ?
Il n’est généralement pas conseillé de dormir tout de suite après la méditation. Mon Maître dit que le sommeil est un état grossier qui a pour effet de neutraliser la condition de subtilité
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obtenue grâce à la méditation. Si vous méditez trop tôt le matin et retournez vous coucher, vous devez méditer de nouveau au lever. Après avoir commencé la sadhana du Sahaj Marg, puis-je continuer mes anciennes pratiques telles que l’adoration d’idoles, les rites religieux, les bhajans (prières chantées), etc. ? Mon Maître dit que cela n’est pas nécessaire. Quand vous intériorisez l’adoration au travers de la méditation, les autres formes de dévotion sont inutiles et doivent être abandonnées. Par ailleurs, si vous voulez tester l’efficacité de ce système de sadhana, vous devez le pratiquer de manière exclusive sans le mêler à d’autres pratiques pendant au moins trois mois.
Cleaning du soir Qu’entendez-vous par cleaning ?
Comme nous l’avons déjà expliqué, nous avons besoin de l’intervention du Maître ou de ses précepteurs pour être débarrassés de nos vieux samskaras qui sont des impressions mentales solidifiées, devenues des tendances. Mais la responsabilité d’empêcher la formation de nouveaux samskaras revient à l’abhyasi qui doit pratiquer la méthode de nettoyage (cleaning) prescrite par le Maître. Grâce à ce nettoyage personnel, l’abhyasi peut chaque soir enlever de son cœur les impressions formées pendant la journée ; ces dernières résultent de l’interaction entre l’environnement et lui au travers du mental et des sens. A quel moment faire ce nettoyage ?
Après avoir terminé votre journée de travail, lorsque vous
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rentrez chez vous, vous pouvez vous détendre et vous rafraîchir, puis vous asseoir pour le cleaning. Il vaut mieux le faire avant le dîner lorsque vous avez encore l’esprit vif, avant d’avoir sommeil. Combien de temps doit durer le cleaning ?
On prescrit une demi-heure. Y a-t-il une posture recommandée ?
Comme pour la méditation, une position assise confortable. Quelle est la différence entre la méditation et le cleaning ?
C’est simple. Dans la méditation, nous ne faisons rien avec notre mental. Nous adoptons une attitude qui invite la grâce divine dans nos cœurs, et nous attendons. La méditation est donc un état passif. Pendant le cleaning, nous appliquons le pouvoir de notre volonté pour retirer les impuretés de notre cœur. C’est un processus actif. Comment faire mon cleaning ?
Pensez que toutes les impressions, impuretés, grossièreté, opacité, etc., quittent votre cœur et sortent derrière votre dos sous forme de fumée ou de vapeur. Supposez mentalement que la grâce divine pénètre dans votre cœur depuis le cœur du Maître dans le vide créé par le départ des impuretés et des grossièretés. Après avoir fait cela pendant une demi-heure, vous devriez ressentir une légèreté mentale qui est la preuve du nettoyage.
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Est-ce que je suis censé voir les impressions qui me quittent pendant le cleaning ?
Non. Vous n’êtes pas censé essayer de les voir. Le Maître dit que nous ne devrions pas nous en préoccuper ni méditer dessus, mais les balayer mentalement. Est-il nécessaire de remettre en mémoire ou de passer en revue tous les événements de la journée avant de les nettoyer pendant le processus du nettoyage ?
Le Maître nous avertit de ne pas le faire, car une telle remémoration ou récapitulation ne servirait qu’à renforcer les impressions dont nous voulons nous débarrasser. Il dit que porter attention à la grossièreté a pour seul effet de la solidifier. Supposons que je ne puisse pas faire le cleaning du soir ; que dois-je faire ?
Vous pouvez le faire au lit, avant la prière méditation du coucher. Si cela ne vous est pas possible non plus, alors vous devez le faire le lendemain matin pendant dix à quinze minutes, avant de commencer votre méditation.
Prière-méditation du coucher Qu’est-ce que la prière ?
La prière est une supplication adressée au Seigneur Dieu, le Maître divin dans notre cœur.
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Quel est le but de la prière ?
La prière du Sahaj Marg nous aide à créer un état intérieur d’humilité, de dépendance et d’abandon au Maître divin sans lesquels aucun progrès spirituel n’est possible. Selon Babuji Maharaj, prier (comme le font la plupart des gens) c’est mendier, et méditer c’est obtenir. Normalement, les gens utilisent la prière pour mendier des faveurs matérielles auprès de Dieu. Mais la prière prescrite par Babuji ne mendie pas, elle formule seulement la complète dépendance du chercheur spirituel vis-à-vis du Maître divin dans sa progression vers le but qui est de Le réaliser. C’est donc la plus haute forme de prière, qui ne demande aucune faveur mais nous permet de nous abandonner au Divin. Quelle est la prière du Sahaj Marg ?
La voici : Ô Maître ! Tu es le vrai but de la vie humaine. Nous ne sommes encore qu’esclaves de désirs Faisant obstacle à notre avancement. Tu es le seul Dieu et Pouvoir Qui puisse nous élever à ce niveau. Quand et comment dois-je dire cette prière ? Elle doit être dite mentalement une fois avant de commencer votre méditation du matin. Ensuite elle doit être dite à nouveau avant de se coucher. Cependant, elle ne doit pas être prononcée de façon mécanique puis oubliée. Au moment du coucher, elle devrait être répétée mentalement deux ou trois fois avec le cœur plein de dévotion, dans une attitude suppliante (humble, prête à
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tout et pieuse). Puis, nous devrions essayer de méditer (penser profondément) sur sa signification et nous perdre en elle avant de nous endormir. C’est pourquoi on l’appelle prière-méditation. Elle doit durer environ dix minutes. C’est une prière tout à fait spéciale élaborée par Babuji Maharaj dans un état de super-conscience, et selon lui, elle est chargée de pouvoir spirituel et d’efficacité. Pour en tirer tout le bénéfice, la prière doit être offerte avec un regard approfondi sur sa signification. Pouvez-vous me préciser le sens de cette prière ?
‘‘Ô Maître !’’ Le Divin dans nos cœurs est le véritable Maître et non nos désirs et attachements, nos supérieurs hiérarchiques, notre femme, notre mari, ni nos amis, ni même les dieux dotés de noms, de formes et d’attributs. L’être le plus subtil, qui réside dans nos cœurs, est notre Maître. Celui qui réalise sa suprématie dans tous les aspects de la vie, physique, mental, matériel et spirituel, est vraiment paré pour un avancement spirituel rapide. Le ton de l’interpellation – Ô Maître ! – montre aussi une attitude suppliante (celle d’une requête présentée au roi) qui crée assurément un vide dans nos cœurs, lequel attirera automatiquement en nous le flot de grâce divine.
‘‘Tu es le vrai but de la vie humaine.’’ Mon Maître ne cesse d’insister sur la nécessité de toujours garder en vue le but de notre existence, autrement, nous risquons
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de nous laisser distraire par divers autres buts mineurs de cette vie dans le plan matériel et de perdre ainsi de nouveau notre chemin. Ici, nous affirmons qu’Il est le VRAI but et non pas les désirs et les attractions de cette vie. Même les cadeaux dont il nous gratifie ne sont pas un objectif pour nous. Nous ne voulons que lui et lui seul. Bien sûr, en lui, tous les besoins de notre existence terrestre seront certainement satisfaits (et non les désirs). Mon Maître l’a formulé admirablement : « Mon Bien-Aimé. Vous êtes le vrai but de ma vie. Seuls s’interposent entre nous mes envies et désirs stupides pour vos pouvoirs, votre beauté, vos richesses. Vous seul pouvez vous donner à moi. » Cette phrase de la prière proclame aussi notre amour pour l’Ultime. Une fois que nous avons aligné notre cœur sur l’objet de notre amour, rien ne peut distraire notre attention et notre quête du but réel.
‘‘Nous ne sommes encore qu’esclaves de désirs faisant obstacle à notre avancement.’’ Ceci est l’humble constat fait devant le Maître divin de notre asservissement aux désirs et attachements qui sont la cause principale de nos samskaras ; nous admettons qu’ils font obstacle à notre avancée vers lui en nous faisant trébucher et en nous tirant en arrière. Nous admettons également que, par nousmême, nous sommes totalement impuissant et incapable de faire seulement un pas vers l’avant.
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C’est le cri de notre âme impuissante et angoissée dont le désespoir attire naturellement l’attention du Maître divin dans nos cœurs. Admettre notre condition intérieure montre notre humilité et notre dépendance quand nous cherchons la faveur divine.
‘‘Tu es le seul dieu et pouvoir qui puisse nous élever à ce niveau.’’ Ici, le dévot déclare sa complète dépendance et fait un acte d’abandon devant le Maître divin. Il reconnaît qu’il est l’unique Dieu et que son pouvoir est le seul qui puisse l’aider à atteindre le but. Ceci montre sa foi en lui, totale et sans réserve, et son reniement implicite de tous les dieux et pouvoirs mineurs qui peuvent assurément lui procurer certains bénéfices et pouvoirs au niveau matériel, mais ne peuvent le mener jusqu’à la réalisation de Dieu. Pourquoi offrir cette prière la nuit ?
Grâce à cette pratique, nous serons à même de maintenir le lien avec le Divin dans notre cœur au niveau subconscient. Le matin au réveil, la pensée du Divin sera de nouveau au premier plan dans notre mental, ce qui est un état d’esprit des plus souhaitables pour tout abhyasi.
Le souvenir constant En pratiquant simplement la méditation, le cleaning et la prière, atteindrai-je automatiquement le but de la vie ?
Ces trois techniques constituent le cadre principal de notre
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sadhana. Ce qui lui donne vie et fait battre son cœur est ce que nous appelons le souvenir constant, cela signifie nous souvenir constamment du Maître divin. Pourquoi devrions-nous constamment nous souvenir de Lui ?
Le Maître dit que, normalement, nous nous souvenons des personnes (ou des objets) que nous aimons. Mais ici, le Maître divin qui est sans nom ni forme ni attributs mais seulement une présence subtile dans nos cœurs, nous apparaît au commencement comme un étranger. Il n’y a alors pas moyen de l’aimer. Nous pouvons cependant développer l’amour pour lui en nous souvenant de lui, en renversant l’équation selon l’expression de mon Maître. Mais il nous assure que cela mène au résultat souhaité qui est de l’amener encore et toujours plus près de nous, afin qu’en temps voulu notre identification avec lui soit complète. Comment pratique-t-on cette méthode ?
C’est facile. Tout au long du jour, pendant nos différentes activités, personnelles, domestiques, officielles ou sociales, nous devons délibérément émettre dans notre mental la suggestion que c’est le Maître divin en nous qui accomplit toutes ces activités, par exemple en pensant : « Il prend son bain, il mange, il va au bureau, il commence un travail, il l’a terminé, il se détend avec des amis ou joue avec les enfants, il médite, fait son cleaning, résout des problèmes, subit des agitations mentales, etc. » En quoi cette pratique m’aide-t-elle dans ma progression spirituelle ?
Comme nous l’avons déjà mentionné, ceci permet de développer
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l’amour pour le Maître divin qui est essentiel pour l’avancement spirituel. L’amour pour lui chasse notre ego du champ des pensées et des actions. Une fois que l’ego est absent, nous arrêtons de créer de nouveaux samskaras. Quand nous atteignons ce stade par une pratique régulière du souvenir, on peut considérer cela comme le point d’envol vers la réalisation de Dieu ou la réalisation du Soi. Le Maître fait également remarquer qu’au travers de cette pratique, le souvenir qui commence au niveau conscient, s’infiltre lentement dans les niveaux subconscients du mental. Et quand ceci est accompli, notre mental devient divinisé et s’harmonise avec lui de façon permanente. A ce stade, le souvenir conscient perd de son importance puisque nous sommes tout le temps perdu en lui. Notre Maître définit ainsi le souvenir constant : « D’abord, nous oublions de nous souvenir, Puis nous nous souvenons de nous souvenir, Et finalement, nous nous souvenons au point d’oublier. »
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Le Maître et les précepteurs A qui font référence les termes ‘‘Maître divin’’ et ‘‘mon Maître’’ ?
Mon Maître dit que le Maître divin dans nos cœurs est Dieu luimême et que le Maître dans sa forme humaine est son représentant. Le Sahaj Marg croit que sans la conduite et l’aide active d’un maître vivant de haut calibre, il est impossible pour la plupart d’entre nous d’atteindre le but dans cette vie. Le Maître dans sa forme humaine est un homme qui a réalisé le Maître divin en lui-même grâce à sa propre sadhana et sa dévotion envers son Maître. En vertu de sa qualité d’être humain, de son amour désintéressé pour l’humanité et de sa disponibilité pour tous les chercheurs de Dieu, il est capable d’enlever nos peurs, nos sentiments de culpabilité et notre manque d’assurance, et de nous mener pas à pas vers le but ultime. Ceux qui développent l’amour pour lui et coopèrent avec lui en se consacrant à leur sadhana et en se soumettant sincèrement à ses instructions, auront la possibilité de réaliser le Soi divin dans leur propre soi, dans cette vie même. Ceci est la promesse du système du Sahaj Marg. Qui sont les précepteurs, et quelle relation dois-je entretenir avec eux ?
La mise en place de précepteurs est un aspect unique du Sahaj
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Marg qui permet de rendre le service du Maître disponible, pratiquement à la porte des chercheurs de Dieu. Rappelezvous, s’il vous plaît, que les précepteurs ne sont pas des gurus, ils sont des abhyasis autorisés par le Maître à nettoyer le cœur des abhyasis et à transmettre en eux l’essence spirituelle du Maître. En tant qu’entraîneurs dans le domaine de la spiritualité, on attend d’eux qu’ils éduquent totalement les abhyasis sur les trois points essentiels du Sahaj Marg : le Maître, la Mission, la méthode. Aussi, devriez-vous traiter le précepteur comme votre frère ou votre sœur et prêter attention à ses instructions en ce qui concerne la pratique du système et les valeurs spirituelles à appliquer dans votre vie de tous les jours, telles qu’elles ont été définies par le Maître. Quand un abhyasi est engagé dans la sadhana du Sahaj Marg, convaincu de l’efficacité du système, capable d’expliquer les bases du système et qu’il souhaite consacrer du temps à travailler spirituellement pour le Maître, par amour pour lui, elle ou il peut être nommé précepteur par le Maître. Il ou elle est alors autorisé par le Maître à effectuer en son nom le travail de transmission yogique de prana et à servir les chercheurs spirituels et les abhyasis de la Mission. Mais un précepteur doit continuer sa pratique quotidienne telle qu’elle est prescrite pour tous les abhyasis. Quand vous aurez acquis une régularité dans votre pratique et que vous en aurez expérimenté les bénéfices, vous sentirez le besoin d’établir une communication directe avec le Maître, communication essentielle pour le progrès spirituel. Vous êtes invité à approcher librement le Maître à tout moment ou à lui écrire, pour toute clarification dans le domaine spirituel.
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Il est conseillé de limiter votre relation avec les précepteurs au seul entraînement spirituel, car ils mènent une vie de famille (grihasthas) avec des obligations matérielles et ne sont pas censés entretenir des relations de convivialité avec les abhyasis. Considérez tous les précepteurs comme égaux et évitez de développer préférence ou attachement pour aucun d’entre eux.
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LES EFFETS SUR LA VIE MATÉRIELLE La pratique du Sahaj Marg améliore-t-elle la santé physique ?
Notre Maître dit que, dans ce système, le mental est progressivement purifié et régulé, si bien que de nombreux abhyasis qui souffrent de maux physiques résultant de tensions mentales présenteront une amélioration notable. Du fait que nous méditons sur le cœur et enlevons la grossièreté de notre cœur, le Maître dit que cela a également pour effet de tonifier le cœur biologique. L’abhyasi constate que pendant la méditation, sa conscience se déplace (du corps et des sens) vers le Divin à l’intérieur, et que ceci entraîne une diminution de la pression sur le système physique. La respiration et le pouls, ainsi que la pression sanguine, baissent de façon perceptible. Cet état de détente physique complète durant la méditation permet la conservation de l’énergie physique, et il persiste même après la méditation si l’abhyasi est régulier dans sa sadhana. Est-ce que les personnes physiquement ou mentalement handicapées sont admises à méditer ?
Il n’y a pas de problème si le handicap est seulement physique.
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Mais chez une personne handicapée mentale, l’instrument qui sert à la méditation, un mental normal, fait défaut, par conséquent elle ne peut pas méditer. Pour la même raison, les personnes souffrant de désordres psychiatriques ne sont pas autorisées à commencer la méditation du Sahaj Marg. Tous mes problèmes matériels vont-ils disparaître si je pratique la sadhana régulièrement ?
Nous devrions savoir que le but de la sadhana est de Le réaliser et non pas de nous débarrasser des problèmes de cette existence. Ce sont les problèmes matériels qui nous mettent à l’épreuve et nous fortifient, ce qui est indispensable au progrès spirituel. Cependant, c’est un fait que bien des problèmes trouvant leur origine dans notre égoïsme et nos samskaras prennent fin quand ces samskaras sont supprimés. Mais le Maître dit que certains samskaras nous sont laissés pour nous permettre de rencontrer en chemin certains malheurs et défis nécessaires à notre évolution spirituelle. Ils devraient donc être accueillis comme des bénédictions divines. La sadhana, par conséquent, nous renforce pour faire face, en maître, aux difficultés de l’existence que nous ne sommes pas censés fuir.
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CONSEILS POUR DES PROGRÈS RAPIDES Comment un nouveau venu dans le Sahaj Marg peut-il faire des progrès rapides ?
Je suggèrerais ce qui suit : 1. Soyez réguliers dans les abhyas quotidiens : méditation, cleaning, prière-méditation, et souvenir constant. Pour votre bien, renoncez à la paresse, à l’inertie mentale, à la tendance à remettre à plus tard et développez énergie et enthousiasme pour la sadhana. 2. Après les trois sittings d’introduction, débrouillez-vous pour prendre des sittings individuels (hebdomadaires au début et tous les quinze jours quand vous êtes installé dans la pratique) et assistez aux sittings de groupe (satsangh) le dimanche dans votre centre ou dans le centre le plus proche suivant les instructions des précepteurs. 3. Lisez et relisez les dix Maximes du Sahaj Marg, et essayez de les mettre en pratique dans la vie de tous les jours. Le Maître dit : « Je suis responsable de votre changement intérieur (si vous pratiquez le système honnêtement), mais le changement extérieur (le caractère et le comportement) est votre responsabilité. » 4. Babuji Maharaj a fait remarquer que les êtres humains devraient utiliser leur intelligence et leur volonté pour progresser spirituellement. Aussi devriez-vous essayer de comprendre le
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système et les enseignements du Maître tout en poursuivant la pratique, à la recherche du but, avec enthousiasme. 5. Quand votre cœur vous y incite, faites en sorte de rencontrer le Maître et de passer du temps en sa compagnie. Prenez l’habitude de lui écrire à propos de vos abhyas, vos progrès, vos expériences et problèmes spirituels. Vous pouvez vous procurer auprès de votre précepteur le programme de ses déplacements et son adresse. 6. Tenez un journal quotidien et consignez-y brièvement chaque jour ce qui concerne votre pratique, vos expériences, la condition de votre mental, les changements observés, les problèmes rencontrés, etc. 7. Ne soyez pas découragés par vos erreurs et vos défauts. Babuji Maharaj donne ce conseil : « Traitez-les comme ceux du Maître et continuez vos abhyas. » Il en résultera que vous vous améliorerez de jour en jour. 8. Développez la vigilance intérieure et surveillez toutes vos pensées et actions. Cela vous évitera de tomber dans l’erreur et vous permettra de corriger consciemment votre comportement et votre caractère. 9. Les pensées inutiles et les bavardages inconséquents dissipent votre énergie et vous distraient de votre but. Aussi essayez de maintenir le silence à la fois à l’intérieur et à l’extérieur en gardant mentalement le contact en permanence avec le Divin. Notre Maître dit que c’est l’abhyasi qui garde le silence (sauf quand parler est nécessaire ou affaire de devoir) qui fait des progrès. 10. Swami Vivekananda dit que le royaume des cieux n’est pas pour les cœurs faibles. Babuji Maharaj dit qu’en spiritualité nous devrions être comme des lions, fiers de pratiquer la sadhana sous la conduite d’un maître compétent, courageux devant l’adversité et les obstacles, et sûrs d’atteindre le but. Donc les sentiments
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négatifs comme la peur, le doute, l’incertitude et le manque de confiance en soi devraient être consciemment évités. note : ce livre a simplement pour but d’éclairer le nouvel abhyasi
ou ceux qui s’informent en passant. En poursuivant vos abhyas dans ce système, vous aurez besoin d’être en contact avec le Maître et les précepteurs pour clarifier les questions soulevées par vos expériences en méditation, les changements s’opérant en vous. Il est recommandé d’acquérir petit à petit l’ensemble des livres publiés par notre Mission. Au cours de votre pratique, vous pourrez les relire à plusieurs reprises pour comprendre profondément les trois “M” du système du Sahaj Marg, c’est-àdire la méthode, le Maître et la Mission. Le Maître attend avec impatience une participation et un engagement toujours plus profonds de la part du nouvel abhyasi envers ces trois aspects du Sahaj Marg.
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LES DIX MAXIMES DU SAHAJ MARG 1. Levez-vous avant l’aube. Offrez votre prière et puja (méditation) à heure fixe, de préférence avant le lever du soleil, assis toujours dans la même position. Ayez un endroit et un siège à part pour la pratique spirituelle. On devrait tout spécialement veiller à la pureté de l’esprit et du corps. 2. Commencez votre méditation par une prière pour l’élévation spirituelle, avec un cœur plein d’amour et de dévotion. 3. Fixez votre But qui devrait être l’unité complète avec Dieu. Ne vous reposez pas tant que l’idéal n’est pas atteint. 4. Soyez tout à fait simple pour être identique à la Nature. 5. Soyez authentique. Prenez les souffrances comme des Bénédictions divines pour votre propre bien et soyez-en reconnaissant. 6. Considérez tous les gens comme vos frères et traitez-les comme tels. 7. N’ayez pas d’esprit de revanche pour les torts que les autres vous ont faits. Recevez-les avec gratitude comme des présents du ciel. 8. Soyez heureux de manger dans la pensée constante du Divin, quoi que vous ayez reçu, et dans le respect de gains honnêtes et pieux.
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9. Modelez votre vie de façon à susciter un sentiment d’amour et de piété chez les autres. 10. Au moment de vous coucher, sentant la présence de Dieu, repentez-vous des erreurs commises. Demandez pardon dans un esprit suppliant, en prenant la résolution de ne pas permettre que cela recommence.