Résumé d’algèbre - MP Essaidi Ali 23 décembre 2014 K
1
= R ou C
Struc Structur tures es algébr algébriq iques ues :
(G, .) un groupe et H H ⊂ = ∅ et ∀a, b ∈ H, a.b a.b−1 ∈ H . Caractérisation 1.1 Soit (G, ⊂ G. H est un sous-groupe de G ⇐⇒ H Proposition 1.1 Les sous-groupes de ( Z, +) sont les nZ avec n ∈ N.
( H i )i∈I est une famille de sous-groupes d’un groupe G alors Proposition 1.2 Si (H
H
i est un sous-groupe de G.
i∈I
G un groupe et A A ⊂ G . L’intersection de tous les sous-groupes de G contenant A A est un Proposition et définition 1.1 Soient G A. On l’appelle le sous-groupe de G engendré par A A et on le sous-groupe sous-groupe de G , c’est le plus petit sous-groupe de G contenant A gr(A). note < A > ou gr(A G un groupe. On dit que G est : Définition 1.1 Soit G > = G. – Monogène si ∃a ∈ G tel que < a >= – Cyclique si G est monogène et fini. G un groupe d’élément neutre e et a a ∈ G. Définition 1.2 Soit G ord(G) – On dit que G est d’ordre fini si G est fini. Dans ce cas, le cardinal de G s’appelle aussi l’ordre de G et on le note ord(G ou |G|. – On dit que a est d’ordre fini si ∃n ∈ N∗ , an = e . Dans ce cas, min{n ∈ N∗ /an = e } s’appelle l’ordre de a et on le note ord(a ord(a). – Si a n’est pas d’ordre fini alors on dit qu’il est d’ordre infini. G un groupe de neutre e et a a ∈ G . Proposition 1.3 Soit G k – Si a est d’ordre fini d , alors, ∀k ∈ Z, a = e ⇐⇒ d|k . ord(a)|ord(G ord(G). – Si G est fini alors a est d’ordre fini et ord(a G un groupe monogène. Proposition 1.4 Soit G – Si G est infini alors G est isomorphe à ( Z, +). – Si G est fini d’ordre n (donc cyclique) alors G est isomorphe à (Z/nZ, +). (A, +, ×) un anneau et B ⊂ A . B est un sous-anneau de A ⇐⇒ 1 ∈ B et ∀a, b ∈ H, a − b,ab ∈ A. Caractérisation 1.2 Soit (A,
A un anneau commutatif et I I ⊂ A . I est un idéal de A ⇐⇒ I = ∅ , ∀x, y ∈ I , ∀a ∈ A, x − y ∈ Proposition 1.5 – Soient Soient A I,ax ∈ I . – L’image réciproque réciproque d’un idéal par un morphisme d’anneaux commutatifs est un idéal. – La somme et l’intersection de deux idéaux d’un anneau commutatif sont des idéaux. Proposition 1.6 K[X ] est un anneau principal. Si I est un idéal non nul de K[X ] alors il existe un unique polynôme unitaire P ∈ K[X ] telque I = P K[X ]. Définition 1.3 Un polynôme P de K[X ] est dit irréductible si : – deg P ≥ 1 (i.e P n’est pas constant). – Si ∃Q, R ∈ K[X ] tels que P = QR alors Q ou R est constant. Proposition 1.7 – Dans Dans C[X ] , , les polynômes irréductibles sont les polynômes de degré un. – Dans R[X ] , , les polynômes irréductibles sont les polynômes de degré un et les polynômes de degré deux de discriminant strictement négatif. 1
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Théorème 1.1 (Décomposition en facteurs irréductibles) Tout polynôme P ∈ K[X ] non constant se décompose de façon unique à l’ordre près sous la forme P = λP 1α · · · P nα où P 1 , . . . Pn sont des polynômes unitaires irréductibles deux à deux λ ∈ K∗ . premiers premiers entre eux, α1 , . . . , αn ∈ N∗ et λ 1
n
K un (A, +, ×, .) est une K -algèbre K si Définition 1.4 Soit K un corps. On dit que (A, -algèbre ou algèbre sur K si : – (A, +, ×) est un anneau. – (A, +, .) est un K -espace -espace vectoriel. λ.a)b = a = a((λ.b) λ.b) = λ.( λ. (ab) ab). – ∀a, b ∈ A, ∀λ ∈ K, (λ.a) (A, ( A, + , ) (A, +, ×, .) est commutative. × est commutatif alors on dit que l’algèbre (A, Si, en plus, l’anneau (A, +, ×, .) et (B, (B, +, ×, .) deux algèbres sur le même corps K . On appelle Définition 1.5 Soient (A, appelle : f (1) = 1 et ∀a, b ∈ A, ∀λ ∈ – Morphisme de (A, +, ×, .) dans (B, +, ×, .) toute application f : A → B telle que f (1) K, f (a + b) = f ( f (a) + f ( f (b), f ( f (λ.a) λ.a) = λ.f ( λ.f (a) et f ( f (a.b) a.b) = f ( f (a).f ( .f (b). (A, +, ×, .) dans (B, (B, +, ×, .) tout morphisme bijectif de (A, (A, +, ×, .) dans (B, ( B, +, ×, .). – Isomorphisme de (A, × × (A, ( A, + , , . ) (A, ( A, + , , . ) – Endomorphisme de tout morphisme de sur lui même. (A, +, ×, .) tout endomorphisme bijectif de (A, ( A, +, ×, .). – Automorphisme Automorphisme de (A,
2
Réducti Réduction on des endomor endomorphis phismes mes : Soient E un un K-espace vectoriel, u, v ∈ L (E ), n ∈ N∗ et M, N ∈ M n (K).
( E i )i∈I est une famille de sous-espaces vectoriels de E stables u alors Proposition 2.1 Si (E stables par u
E E
u-stables. i sont u
i et
i∈I
i∈I
f : K[X ] → Mn (K) K[X ] → L (E ) (resp. ) est un mor→ P ( → P ( P P (u) P P (M ) phisme d’algèbres. On l’appelle le morphisme d’évaluation sur L (E ) (resp. Mn (K)) en u (resp. M ). v = P P ((u) (resp. N = P ( P (M )). – On dit que v (resp. N ) est un polynôme en u s’il existe un polynôme P ∈ K[X ] tel que v = M ]), est une sous-algèbre commutative de L (E ) (resp. – L’ensemble des polynômes en u (resp. M ), noté K[u] (resp. K[M ] Mn (K)).
Proposition et définition 2.1
– L’applic L’application ation
f :
Proposition 2.2 Si uv = uv = v vu u alors : ImP ((v) et ker ker P ( P (v ) sont u u-stables. – ∀P ∈ K[X ], ImP u-stable. – Si E est est de dimension finie alors ∀λ ∈ K, E λ (v ) est u noyaux) Si P, Q ∈ K[X ] tels que P ∧ Q = 1 alors : Théorème 2.1 (Théorème de décomposition des noyaux) Si
ker(P ker(P Q)(u )(u) = ker P ( P (u) ⊕ ker Q(u) (resp. ker(P ker(P Q)(M )(M ) = ker P ( P (M ) ⊕ ker Q(M )) P (u) = 0 (resp. P ( P (M ) M ) = 0). Définition 2.1 On dit que P ∈ K[X ] est annulateur de u (resp. M ) si P ( Proposition et définition 2.2 – L’ensem L’ensemble ble I des polynômes annulateurs de u est un idéal de K[X ] , , on l’appelle l’idéal annulateur de u. – Si u admet un polynôme annulateur non nul alors il existe un unique polynôme unitaire, noté π u , tel que I = (πu ) = πu K[X ]. πu s’appelle le polynôme minimal de u. d = deg πu est une base de K[u]. En – Si u admet un polynôme annulateur non nul alors la famille (IdE , . . . , ud−1 ) avec d = particulier, particulier, dim K[u] = deg πu . – Si E est de dimension finie alors tout endomorphisme de E admet un polynôme annulateur non nul. En particulier, tout endomorphisme de E admet admet un polynôme minimal. Proposition et définition 2.3 – M admet admet un polynôme annulateur non nul. – L’ensemble I des polynômes annulateurs de M est est un idéal de K[X ] , , on l’appelle l’idéal annulateur de M . – Il existe un unique polynôme unitaire, noté πM , tel que I = (πM ) = π M K[X ]. πM s’appelle le polynôme minimal de M . (I n , . . . , M d −1 ) avec d = d = deg πM est une base de K[M ] M ]. En particulier, dim K[M ] = deg πM . – La famille (I Proposition 2.3 Si M =
A B
est une matrice par blocs avec A, C deux deux matrices carrées alors tout polynôme annulateur
0 C C . En particulier, πC |πM . de M est annulateur de A et C particulier, πA |πM et π
λ ∈ S p( p(u) alors : Proposition 2.4 Si E est est de dimension finie, P ∈ K[X ] et λ P (λ) est une valeur propre de P ( P (u). Autrement dit, P ( P (S p( p(u)) ⊂ S p( p(P ( P (u)). – P ( www.mathlaayoune.webs.com
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p(u) ⊂ Z (P ) P ) (Z (P ) P ) désigne l’ensemble des – Si P est annulateur de u alors λ est une raçine de P . Autrement dit, S p( raçines de P ). Proposition 2.5 Supposons que E est de dimension finie et soit (λi )i∈I une famille de valeurs propres de u deux à deux distinctes. (xi )i∈I est une famille de vecteurs propres de u telles que ∀i ∈ I , xi est associé à λi alors la famille (x (xi )i∈I est libre. – Si (x E λ (u) est directe. – La somme
i
i∈I
– Si E est est de dimension finie n ∈ N∗ alors tout endomorphisme de E admet admet au plus n valeurs propres.
Propriété 2.1 Supposons que E est est de dimension finie. p(u) ⇔ λ ∈ Z (χu ) où Z (χu ) désigne l’ensemble des raçines de χu . – λ ∈ S p( χ u = (−1)n (X n − tr(u tr(u) X n−1 + · · · + (−1)n det u). – deg χu = dim E et et χ – Si K = C ou χu scindé alors :
p(u) = φ donc u admet au moins une valeur propre. 1. S p( tr(u) = 2. tr(u
λ et det(u det(u) =
λ∈S p(u)
λ où les valeurs propres sont comptées avec leurs ordres de multiplicités
λ∈S p(u)
comme raçines de χu .
p(u), (X − m( λ) où m(λ m(λ) désigne la multiplicité de u. − λ)dim E (u) |χu . En particulier, – ∀λ ∈ S p( particulier, dim E λ (u) ≤ m(λ – Théorème – Théorème de Cayley-Hamilton : χ u (u) = 0 (resp. χ M (M ) = 0). Autrement dit, χ u (resp. χ M ) est un annulateur de u (resp. M ). – πu |χu (resp. πM |χM ). En particulier, deg πu ≤ dim E (resp. (resp. deg πM ≤ n ). p(u) = Z (χu ) = Z (πu ) (resp. S p( p(M ) = Z (χM ) = Z (πM )). – S p( – χu (resp. χM ) est scindé ⇐⇒ πu (resp. πM ) est scindé. λ
Théorème 2.2 Supposons que E est est de dimension finie. Les assertions suivantes sont équivalentes : – u (resp. M ) est diagonalisable. – E (resp. (resp. Mn1 (K)) admet une base formée de vecteurs propre de u (resp. M ).
= – E =
λ∈S p(u)
= – dim E =
E (M ) dim E (M ) n = n =
E λ (u) (resp. Mn1 (K) =
λ
).
λ∈S p(u)
dim E λ (u) (resp.
λ∈S p(u)
λ
).
λ∈S p(u)
– u (resp. M ) admet un polynôme annulateur scindé à raçines simples. p(u), dim E λ (u) = m(λ m(λ) (resp. ∀λ ∈ S p( p(M ) M ), dim E λ (M ) M ) = m(λ m(λ)). – χu (resp. χM ) scindé et ∀λ ∈ S p(
n valeurs propres deux à deux distinctes Corollaire 2.6 Supposons que E est est de dimension finie n ∈ N∗ . Si u (resp. M ) admet n alors u (resp. M ) est diagonalisable. Théorème 2.3 Supposons que E est est de dimension finie n ∈ N∗ . Les assertions suivantes sont équivalentes : – u (resp. M ) est nilpotent (resp. nilpotente). p(u) = { 0} (resp. S p( p(M ) M ) = { 0}). – u (resp. M ) est trigonalisable et S p( n n n n – χu = (−1) X (resp. χ M = ( −1) X ).
E un u ∈ L (E ). u est trigonalisable ssi u admet un polynôme Théorème 2.4 Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et u = K C annulateur scindé. En particulier, si alors tout endomorphisme de E est est trigonalisable. Théorème 2.5 Soient E E un v = u u F . Alors : un K-espace vectoriel, u ∈ L (E ) , F un sous-espace vectoriel u-stable et v = – Tout polynôme annulateur de u est annulateur de v . χv |χu . – πv |πu et χ p(v) ⊂ S p( p(v) et ∀λ ∈ K, E λ (v) = E λ (u) ∩ F . – S p( u – Si est diagonalisable (resp. trigonalisable) alors v est diagonalisable (resp. trigonalisable).
3
Espa Espaces ces préhil préhilber berti tiens ens :
E un R-espace vectoriel. On appelle produit scalaire sur E tout application ϕ de E × E vers R telle Définition 3.1 Soient E que : E . – ϕ est une forme bilinéaire sur E E , ϕ(y, x) = ϕ( ϕ(x, y ). On dit que ϕ est symétrique. – ∀x, y ∈ E, E , ϕ(x, y ) ≥ 0 . On dit que ϕ est positive. – ∀x ∈ E, www.mathlaayoune.webs.com
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E , ϕ(x, x) = 0 ⇒ x = x = 0. On dit que ϕ est définie. – ∀x ∈ E, Dans ce cas, l’espace E muni muni du produit scalaire ϕ est dit espace préhilbertien réel. E un Propriétés 3.1 (Règles de calcul dans un espace préhilbertien) Soit E un espace préhilbertien réel. Alors : ∈ R, αx + βy 2 = α 2 x2 + 2αβ E , ∀α, β ∈ 2αβ < x, x, y > + > +β β 2 y 2 . – ∀x, y ∈ E, E , x + y2 + x − y 2 = 2( x2 + y 2 ). – Identité – Identité du parallèlogramme : ∀x, y ∈ E, >= 12 (x + y 2 − x2 − y 2 ) = 14 (x + y 2 − x − y2 ). polarisation) : ∀x, y ∈ E,< x,y >= – (Formules – (Formules de polarisation) : E un Proposition 3.1 Soit E un espace préhilbertien réel. E , | < x, x, y > | ≤ xy avec égalité si et seulement si (x, (x, y) lié. Cauchy-Schwarz) : ∀x, y ∈ E, – (Inégalité – (Inégalité de Cauchy-Schwarz) : (x, y) est positivement lié. Minkowsky) : ∀x, y ∈ E, E , x + y ≤ x + y avec égalité si et seulement si (x, – (Inégalité – (Inégalité de Minkowsky) : E appelée E . – L’application x → x est une norme sur E appelée la norme euclidienne associée au produit scalaire sur E (x, y ) → x − y est une distance sur E E appelée – L’application (x, appelée la distance euclidienne associée au produit scalaire sur E . E un Proposition 3.2 Soit E un espace préhilbertien réel. – Toute famille orthogonale de vecteurs non nuls de E est est libre.
2
x = x n
( x1 , . . . , x n ) une famille orthogonale de vecteurs de E alors Pythagore) Si (x – (Théorème – (Théorème de Pythagore) Si alors
n
k
k =1
k
2
.
k =1
E un A, B ⊂ E . Alors : Propriétés 3.2 Soient E un espace préhilbertien réel et A, ⊥ ⊥ ⊥ (Vect(A))⊥ et A A⊥ est un sous-espace vectoriel de E . – A ⊥ A , A ∩ A = φ ou A ∩ A = { 0} , A ⊂ A⊥⊥ , A⊥ = (Vect(A ⊥ ⊥ ⊥ ⊥ Vect(B ) ⇐⇒ Vect(A Vect(A) ⊥ ⇐⇒ B ⊂ A ) et (A ⊥ B ⇐⇒ A ⊥ Vect(B – (A ⊂ B ⇒ B ⊂ A ), (A ⊥ B ⇐⇒ A ⊂ B B ⇐⇒ Vect(A Vect(A) ⊥ Vect(B Vect(B )). Proposition 3.3 Soient E E un un espace préhilbertien réel et F, G deux sous-espaces vectoriels de E . Alors : ⊥ ∩ F = { 0}. En particulier, la somme F + F ⊥ est directe. – F ∩ directe. + G est directe. Généralement, si (F (F i )i∈I une – Si F ⊥ G alors la somme F + une famille orthogonale de sous-espaces vectoriels de E . Alors la somme
F
i est directe.
i∈I
( F ∩ G)⊥ . – F ⊥ + G⊥ ⊂ (F – (F + G)⊥ = F ⊥ ∩ G⊥ .
Proposition 3.4 (Orthonormalisation de Gram-Schmidt) Soient E un espace préhilbertien réel et (e1 , . . . , e n ) une famille libre de E . ( ε1 , . . . , ε n ) de E telle Il existe une et une seule famille orthonormée (ε telle que :
∀k ∈ {1, . . . , n},
Vect{ε , . . . , ε } = Vect{e , . . . , e } 1
k
1
k
< εk , ek > > 0
(ε1 , . . . , εn ) est donnée par : La famille orthonormée (ε e – ε1 = e . 1 1
k−1
< ε ,e ∀k ∈ {2, . . . , n }, ε = e − < ε , e ek −
–
i
k
i=1 k−1
k
k
i
i=1
k
> εi
>ε
.
i
Corollaire 3.5 Soit E E un un espace euclidien non nul. Alors : – E admet admet une base orthonormale. – Toute famille orthonormale de E se se complète en une base orthonormale de E . Proposition 3.6 Soient E E un F, G deux sous espaces vectoriels de E . Alors : un espace euclidien et F, ⊥ ⊕ F = E . En particulier, + dim F ⊥ = dim E . – F ⊕ particulier, dim F + ⊥⊥ = F . – F – (F ∩ G)⊥ = F ⊥ + G⊥ .
E un Définition 3.2 Soit E un espace prhilbertien réel. F et G G deux sous-espaces vectoriels de E . – Soient F ⊥
G sont en somme directe orthogonale et on note F ⊕ G. 1. Si F ⊥ G alors on dit que F et G www.mathlaayoune.webs.com
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⊥
G = E E alors G sont supplémentaires 2. Si F ⊕ G = alors on dit que F et G supplémentaires orthogonaux. ( F i )i∈I une famille orthogonale de sous-espaces vectoriels de E alors on dit que les F i pour i i ∈ I sont en somme – Si (F ⊥
directe orthogonale et on note
F
i.
i∈I
Proposition 3.7 Soit E E un un espace prhilbertien réel. – Si E est est de dimension finie alors tout sous-espace vectoriel de E admet admet un supplémentaire orthogonal. F un sous-espace vectoriel de E . Si F admet un supplémentaire orthogonal G alors G = F ⊥ . Autrement dit, le – Soit F F ⊥ . supplémentaire supplémentaire orthogonal de F , , lorsqu’il existe, est unique c’est F
E un Définition 3.3 Soit E un espace prhilbertien réel. ⊥
– Soit F un un sous-espace vectoriel de E tel tel que F ⊕ F ⊥ = E . On appelle projection (resp. symétrie) orthogonale sur (resp. par rapport à) F la projection sur (resp. symétrie par rapport à) F parallèlement à F ⊥ . On la note p (resp. s ). F
F
⊥
= u et Imu Imu ⊕ ker u = E = E – Soit u ∈ L (E ). On dit que u est un projecteur projecteur orthogonal (resp. symétrie orthogonale) si u ◦ u = u ⊥
ker(u + idE ) ⊕ ker(u ker(u − idE ) = E ). (resp. u ◦ u = idE et ker(u ). ⊥
⊥
( F 1 , . . . , Fn ) une famille orthogonale de sous-espaces vectoriels de E tels que F 1 ⊕ · · · ⊕ F n = E . On appelle – Soit (F ⊥
⊥
projecteurs projecteurs orthogonaux associés (resp. symétries orthogonales associées) à la somme directe orthogonale F 1 ⊕ · · · ⊕ F n = E les E définies les applications p1 , . . . , pn (resp. s1 , . . . , sn ) sur E définies par : ∀x = x = x 1 + · · · + xn ∈ E , , avec (x (x1 , · · · , xn ) ∈ F 1 × · · · × F n , ∀i ∈ {1, . . . , n}, pi (x) = x i (resp. si (x) = x − 2 pi (x) = x − 2xi = x = x 1 + · · · + xi−1 − xi + xi+1 + · · · + xn ).
Proposition 3.8 Soient E un espace espace préhilber préhilbertien tien réel, réel, F un sous sous espace espace vector vectoriel iel de E de de dimens dimension ion finie finie n ∈ N∗ , (e1 , . . . , en ) x ∈ E . Alors : une base orthonormale de F et x ⊥
– F ⊕ F ⊥ = E . Autrement dit, tout sous-espace vectoriel de E de de dimension finie admet un supplémentaire orthogonal. ⊥⊥ = F . – F n
–
< e ,x > e E , p (x) = ∀x ∈ E,
k.
k
F
k =1
F ) = x − pF (x) et p pF (x) est le seul élément de F qui vérifie cette égalité. – d(x, F ) 2 2 2 F ). – x = pF (x) + d (x, F ) (en )n∈N est une famille orthonormale de vecteurs Bessel) Soit E un Proposition 3.9 (Inégalité de Bessel) Soit un espace préhilbertien réel. Si (e +∞
(< en , x >)n∈N est de carré sommable et on a de E alors alors ∀x ∈ E la famille (<
< e , x > ≤ x 2
n
2
.
n=0
E un ( en )n∈N une famille de vecteurs de E . On dit que : Définition 3.4 Soient E un espace préhilbertien réel et (e (en )n∈N est totale si la famille Vect{en /n ∈ N} est dense dans E . – La famille (e (en )n∈N est une base hilbertienne de E si – La famille (e si elle est orthonormale et totale. E un (en )n∈N une base hilbertienne de E et x ∈ E . Proposition 3.10 Soient E un espace préhilbertien réel, (e et x n ∈ N, pn désigne la projection orthogonale de E sur Vect Vect{e0 , . . . , en } , alors la suite ( p ( pn (x)) converge – Si, pour tout n +∞
vers x. Autrement dit, la série +∞
– Egalité – Egalité de Parseval :
< e ,x > e
k converge et on a
n
< e , x > = x n
2
2
< e , x > e = x n
n
.
n=0
.
n=0
Proposition 3.11 Soit E E un a ∈ E , , on pose un espace euclidien. Pour tout a L’application
E ∗ .
ϕ :
f a :
R E → . x → < a,x >
E → E ∗ est un isomorphisme d’espaces vectoriels. On l’appelle l’isomorphisme canonique de E sur sur a → f a
E , ∀x ∈ E, E , f ( f (x) =< a, a, x >. En particulier, particulier, ∀f ∈ E ∗ , ∃!a ∈ E, E un espace euclidien et u u ∈ L (E ). ∃ !v ∈ L (E ) tel que ∀ x, y ∈ E , < u( u(x), y >=< Proposition et définition 3.1 Soit E x, v (y ) > . L’endomorphisme L’endomorphisme v s’appelle l’adjoint de u et on le note u∗ .
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E un u, v ∈ L (E ). Alors : Propriété 3.1 Soient E un espace euclidien et u, ∗ ∗ ∗ βv ) = αu + βv , (u (u ◦ v)∗ = v ∗ ◦ u∗ et (u (u∗ )∗ = u . ∈ R, (αu + βv) – ∀α, β ∈ ∗ ∗ −1 (u ) = (u−1 )∗ . – Si u est inversible alors u est inversible et on a (u – L’application f → f ∗ est un automorphisme sur L (E ). P (u∗ ) = (P ( P ((u))∗ . En particulier, P (u) = 0 ⇐⇒ P ( P (u∗ ) = 0. – ∀P ∈ R[X ], P ( particulier, ∀P ∈ R[X ], P ( mat(u∗ , B ) = tmat(u, mat(u, B ). – Si B est une base orthonormale de E alors alors mat(u E un espace euclidien non nul et u ∈ L (E ). Proposition 3.12 (Caractérisation des endomorphismes orthogonaux) Soient E Les assertions suivantes sont équivalentes : E , u(x) = x. On dit que u est orthogonal ou que u est une isométrie. – ∀x ∈ E, ∀ ∈ x, y E, < u( u(x), u(y ) >= > =< x, x, y >. – ∗ ∗ u−1 = u ∗ . – u ◦ u = u ◦ u = idE . Autrment dit, u inversible et u u est une base orthonormale de E . – L’application u transforme toute base orthnormale de E par par u u est une base orthonormale de E . – L’application u transforme au moins une base orthnormale de E par par u E un Proposition et définition 3.2 Soit E un espace euclidien non nul. (GL(E ), ◦). On l’appelle le groupe orthogo – L’ensemble des endomorphismes orthogonaux de E est un sous-groupe de (GL(E nale de E et et on le note O(E ). – L’ensemble {u ∈ O (E )/ det u = 1} est un sous-groupe de O (E ). On l’appelle le groupe spécial orthogonal de E et on le note SO (E ) ou O+ (E ). Les éléments de SO (E ) s’appellent des isométries positives ou rotations. Proposition 3.13 Soit E E un un espace euclidien. Une symétrie orthogonale de E est est un endomorphisme orthogonale.
E un u ∈ L (E ). Proposition 3.14 Soit E un espace euclidien non nul orienté et u u est une rotation si, et seulement si, u transforme une (resp. toute) base orthonormée directe de E en une base orthonormée directe de E . Définition 3.5 Soit n n ∈ N∗ . Une matrice A ∈ Mn (R) est dite : AA = = I I n . L’ensemble des matrices orthogonales d’ordre n se note O(n) ou On (R). – Orthogonale d’ordre d’ordre n si AtA = tAA det A = 1. L’ensemble des matrices orthogonales positives d’ordre n se – Orthogonale positive d’ordre d’ordre n si A ∈ O (n) et det + note S O(n) ou O (n). det A = − 1. L’ensemble des matrices orthogonales négatives d’ordre n – Orthogonale négative d’ordre n si A ∈ O (n) et det − se note O (n).
E un Proposition 3.15 Soient E un espace euclidien de dimension n ∈ N∗ et B une base orthonormale de E . M = mat(u, mat(u, B ) alors : Si u ∈ L (E ) et M = – u ∈ O (E ) ⇐⇒ M ∈ O (n). – u ∈ SO (E ) ⇐⇒ M ∈ S O (n). – u ∈ O − (E ) ⇐⇒ M ∈ O − (n). Proposition et définition 3.3 Soit n n ∈ N∗ et E E un un espace euclidien de dimension n. – O (n) est un sous-groupe de GLn (R) isomorphe à O(E ). On l’appelle le groupe orthogonal d’ordre n . – S O (n) est un sous-groupe de O(n) isomorphe à SO (E ). On l’appelle le groupe spécial orthogonal d’ordre n.
E un u ∈ O (E ). Proposition et définition 3.4 Soient E un espace euclidien de dimension 2 et u – Si u ∈ O − (E ) alors une existe une base orthonormale B = (e1 , e2 ) de E dans dans laquelle la matrice de u est
1 0 0 −1
.
Dans ce cas, u est la symétrie orthogonale par rapport à la droite Re1 . – Si u ∈ SO (E ) et E orienté alors ∃ θ ∈ R tel dans toutes les bases orthonormées directes de E la matrice de u est
cos θ
− sin θ R( θ ) = . sin θ cos θ Dans ce cas, on dit que u est la rotation d’angle θ et on la note rθ . Corollaire 3.16 Si E est est un espace euclidien de dimension 2 alors SO (E ) est commutatif.
E un F un sous-espace vectoriel de E . Si F est u u-stable alors F ⊥ est Proposition 3.17 Soient E un espace euclidien, u ∈ O (E ) et F u-stable. Théorème 3.1 (Réduction d’un endomorphisme orthogonal dans une base orthonormale) Soit E un espace euclidien de + q + + 2r = n , dimension n ∈ N∗ et u ∈ O (E ). Alors il existe une base orthonormale B de E , ∃ p, q, r ∈ N tels que p + q
R(θ ) 0
0
...
..
.
..
.. . .. .
..
.
R(θr )
0
···
1
∃θ1 , . . . , θr ∈
R
tels que la matrice de u dans la base B soit
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..
...
···
0 0 .. .
.
.
0
..
.
I p 0
.
−I q
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CPGE Laayoune
Lissane Eddine
Essaidi Ali
Corollaire 3.18 Si E est est un espace euclidien de dimension ≥ 3 alors S O(E ) n’est pas commutatif.
E un u ∈ SO S O (E ). Proposition et définition 3.5 Soient E un espace euclidien orienté de dimension 3 et u (e1 , e2 , e3 ) dans laquelle la matrice de u est : Il existe θ ∈ R et une base orthonormée directe (e u s’appelle la rotation d’axe Re1 orienté par e e1 et d’angle θ . On la note re
1
,θ .
1 0
0 cos θ 0 sin θ
0 − sin θ . cos θ
u(x), y >=< Définition 3.6 Soient E un espace espace préhilber préhilbertien tien réel. réel. Un endomorphi endomorphisme sme u de E est est dit symétr symétriqu iquee si ∀x, y ∈ E,< u( x, u(y ) > . L’ensemble L’ensemble des endomorphismes symétriques de E se se note S (E ). E un F un sous-espace vectoriel de E . Si F est u u-stable alors Proposition 3.19 Soient E un espace préhilbertien réel, u ∈ S (E ) et F ⊥ F est u u-stable. E un espace euclidien non nul et u ∈ L (E ). Proposition 3.20 (Caractérisation des endomorphismes symétriques) Soient E Les assertions suivantes sont équivalentes : – u symétrique. – u∗ = u . mat(u, B ) est symétrique. – Pour toute base orthonormale B de E , mat(u, mat(u, B ) soit symétrique. – Il existe une base orthonormale B de E telle telle que mat(u, E un Proposition 3.21 Soient E un espace euclidien de dimension n ∈ N∗ . S (E ) est un sous-espace vectoriel de L (E ) isomorphe n(n+1) à l’espace S (n) des matrice symétriques. En particulier, dim S (E ) = . 2 E un Proposition 3.22 (Caractérisation des projecteurs et symétries orthogonaux) Soit E un espace euclidien. p p E p – Un projecteur de est est orthogonal si, et seulement si, est symétrique. – Une symétrie s de E est est orthogonale si, et seulement si, s est symétrique. Proposition 3.23 Soient E E un u ∈ S (E ). un espace euclidien non nul et u – Toutes les valeurs propres propres de u sont réelles. p(u) distincts on a E λ (u) ⊥ E µ (u). En particulier, les espaces propres de u sont en somme est directe – ∀λ, µ ∈ S p( orthogonale. – Théorème – Théorème spectral : u est diagonalisable dans une base orthonormale de E .
n ∈ N∗ et A A ∈ S (n). Il existe P ∈ On (R) tel que P −1 AP = tP AP soit diagonale Corollaire 3.24 Soient n diagonale,, on dit que A est orthogonalement diagonalisable. diagonalisable. – Soit Soit E un espace euclidien non nul. Si u ∈ S (E ) alors :
Proposition 3.25
sup
< u(x), x >=
x∈E/ E/ x=1
inf
x∈E/ E/ x=1
max λ et
λ∈S p(u)
< u(x), x >= min λ. λ∈S p(u)
∗
n ∈ N . Si A ∈ S (n) alors – Soit n
sup
t
XAX = max λ et λ∈S p(A)
X ∈Mn1 (R)/X =1
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inf
X ∈Mn1 (R)/X =1
t
XAX =
min λ.
λ∈S p(A)
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