Moustafa MAHMOUD
DU DOUTE À LA FOI traduit de l’arabe par Marc CHARTIER
Nouvelle édition revue et corrigée, u!liée sur " #tt"$$tar%a&a'over(!log'co&$
Avertissement du traducteur al-Shakk ilâ-l-imân ilâ-l-imân » de Moustafa Mahmoud J'ai traduit de l'arabe cet ouvrage « Min al-Shakk dans les années 70, alors que je me trouvais au Caire. 'occasion m'était donc offerte de rencontrer tr!s souvent l'auteur. Cette traduction fran"aise de l'ouvrage a fait l'objet alors d'une #remi!re édition $%ar al& horou(, )e*routh+ qui com#ortait malheureusement quelques coquilles qu'il m'a été im#ossible de rectifier. rectifier. - mon insu, une nouvelle édition a vu le jour $éditions -ssalam, aris, /00+. 1lle re#renait souvent les m2mes erreurs et #arfois en introduisait d'autres. C'est #our a##orter tous les rectificatifs nécessaires, et #ar res#ect en #remier lieu de l'auteur, que je #ublie ici $http://tarjama.over-blog.com $http://tarjama.over-blog.com++ la seule traduction fiable.
aint&eu&la&3or2t, le 4 se#tembre /005 Marc Chartier
Avertissement du traducteur al-Shakk ilâ-l-imân ilâ-l-imân » de Moustafa Mahmoud J'ai traduit de l'arabe cet ouvrage « Min al-Shakk dans les années 70, alors que je me trouvais au Caire. 'occasion m'était donc offerte de rencontrer tr!s souvent l'auteur. Cette traduction fran"aise de l'ouvrage a fait l'objet alors d'une #remi!re édition $%ar al& horou(, )e*routh+ qui com#ortait malheureusement quelques coquilles qu'il m'a été im#ossible de rectifier. rectifier. - mon insu, une nouvelle édition a vu le jour $éditions -ssalam, aris, /00+. 1lle re#renait souvent les m2mes erreurs et #arfois en introduisait d'autres. C'est #our a##orter tous les rectificatifs nécessaires, et #ar res#ect en #remier lieu de l'auteur, que je #ublie ici $http://tarjama.over-blog.com $http://tarjama.over-blog.com++ la seule traduction fiable.
aint&eu&la&3or2t, le 4 se#tembre /005 Marc Chartier
Préface « L’itinéraire L’itinéraire spirituel d’un musulman contemporain » 6el le #!lerin de la vérité qui, au terme de multi#les ttonnements, est finalement #arvenu au havre de #ai8 auquel il as#irait de tout son 2tre, Moustafa Mahmoud feuillette ici, sous nos *eu8, le livre de son #assé. age a#r!s #age, cha#itre a#r!s cha#itre, nous a##araissent moments de doute et es#aces de lumi!re, écueils et #oints de re#!re. eu 9 #eu, sous la lumi!re crue de la certitude enfin #er"ue, les emb:ches du chemin #rennent tout leur relief, l9 m2me o; les #as du chercheur s<étaient au#aravant fourvo*és. 6el l
« « cette e8#ression $il s
Dieu Al * a longtem#s de cela. Je ne me souviens #lus quand e8actementF Je devais avoir trei@e ou quator@e ans, #eut&2tre moins, avec l Vous affirmez que Dieu a créé le monde parce que toute créature nécessite un réateur ! tout objet fabriqué" un artisan ! toute e#istence une cause. $ous avons cru et fait confiance. %ais dites-moi donc & 'ui a créé Dieu ( )u bien est-*l la cause de sa propre propre e#istence ( %ais si Dieu e#iste par +ui-m,me" sil est vrai que les choses se sont passées telles que vous les décrivez" pourquoi ne serait-il pas vrai également que le monde est apparu spontanément ( as besoin de réateur alors" et cen est fini du dilemme & H ces mots, les visages bl2missaient autour de moi les langues se déliaient, déversant sur moi leur flot d « Mais qui a créé le Créateur = ? J
de solitude, de méditation, de dialogue avec moi&m2me. J la science, la science, la science Nien que la science e #ositivisme était la voie 9 suivre. 3i des m*st!res Cessons de br:ler l livres, rem!des, v2tements, tissus, locomotives, automobilesF M2me les boBtes de conserves, les cra*ons, les é#ingles et les aiguilles M2me les #rogrammes d asteur, asteur, Marconi, NQntgen, 1dison, Da#oléon, -braham incoln, Christo#he Colomb et Magellan.
#urement occidentale. Ce que les -rabes avaient découvert en ce domaine au tem#s d<-vicenne ne re#résentait que de sim#les rudiments qui n<étaient #lus ada#tés au8 besoins du si!cle. es savants occidentau8 #rirent le relais l9 o; s<étaient arr2tés -vicenne et les chercheurs arabes. uis ils em#runt!rent la voie tracée, avec des mo*ens #lus dévelo##és, des laboratoires, des centres de recherche, 9 grand renfort de subventions destinées 9 cette recherche. Als devanc!rent alors leurs #rédécesseurs arabes, #erses ou autres et btirent l #oint de jugement valable qui ne soit basé sur l en toute chose, de la moindre feuille d
e néant étant du non&2tre dans le tem#s et l 2i le meurtrier pense que cest lui qui tue" 2i celui qui est tué pense quil est la victime" 3ous les deu# ne savent pas mes mani4res cachées. ar je suis le c5ur de la victime" 6t larme de lassassin" 6t laile de celui qui vole. 7e suis" pour qui doute de mon e#istence" 3oute chose" le doute m,me. 7e suis l1n. 7e suis toutes choses. C
m m2me mati!re, m2me mariage des couleurs, voire m2me st*le. a conclusion va de soi, elle est évidente > notre critique va #enser que tous les tableau8 sont du m2me auteur, icasso #ar e8em#le, Chagall ou ModiglianiF
Al nous dit que ce Créateur est une Antelligence totale et universelle qui ins#ire ses créatures, les guide tout au long de leur évolution et les arme de mo*ens #our vivre. C une #erce#tion vraie de %ieu. Ouant 9 affirmer l<éternité de l<2tre #ar le fait que le néant soit du non&2tre et que l<2tre e8iste, il n<* a l9 qu
i l 7e suis la mati4re & 7e suis toute chose &
Le Corps Dous #rovenons tous d
gré des circonstances. Sne fois ces derni!res dis#arues avec le tem#s, il ne restait #lus rien de ladite #ersonnalité. 1lle dis#araissait en se désintégrant #ar suite de la destruction des fibres du cerveau. e s*st!me nerveu8 étant usé et la mort a*ant fait son Iuvre, le Moi qui leur est rattaché devait lui aussi s<évanouir. Je cro*ais que la #ersonnalité n<était autre que l<émergence de qualités déterminées sous l le %r Je(*llF ou Mr X*de = H force de jouer sur les mots, j quand on réédite un livre, on ne réim#rime #as uniquement une #age ou un cha#itre c
Cette étonnante volonté qui dom#te et sacrifie le cor#s est, de #ar sa nature, une réalité su#érieure. 1lle commande au cor#s et le contrGle. 1lle n elle est sujet #ar ra##ort au cor#s&objet. es deu8 #Gles E sujet et objet E sont les deu8 faces de la réalité. i nous connaissons la mati!re comme tout ce qui est objectif, il
nous faut reconnaBtre qu le Moi sujet. l le mouvement ne #eut 2tre observé que de l on ne #eut saisir une situation que si, de l il est en dehors du tem#s, il le transcende. Dous voici donc devant un 2tre humain dont une #artie est immergée dans le tem#s > elle #asse comme le tem#s avec lui, elle croBt, vieillit et tombe en décré#itude $c du seuil d l l
l le sentiment de #résence que chacun d
1ntre la raison et le cerveau = 1ntre la mémoire et le souvenir des connaissances acquises = C
L'Esprit J numéros de mon #asse#ort, de mon a##artement et de ma carte d constante pi, vitesse de la lumi!re, vitesse du son, somme des angles du triangle, degré d<ébullition de l
Sn morceau de musiqueF Sne chansonF Sne gifle re"ueF e claquement d o; se situent ces souvenirs = P; sont ces archives secr!tes = avants et #hiloso#hes ont tenté de ré#ondre 9 cette question. es #hiloso#hes matérialistes #rétendent que la mémoire se situe dans le cerveau et qu
mémoire et la re#résentation des mots dans l tout d
communication ?. es nerfs sont les cbles qui transmettent le contenu secret de l /0,7+ %ans nos e8#ressions #o#ulaires, nous disons 9 ce sujet, au moment de la mort > « e secret est monté vers %ieu ?, c l
%éterminisme et #rédéterminisme ne #euvent 2tre a##liqués dans la vie d E celui, tout d c c
mo*en de transmission. Al nous faut aussi faire a##el 9 cette intuition que nous avons, selon laquelle l<me ne #eut connaBtre le m2me sort que le cor#s en le suivant dans la mort et la corru#tion. %e #ar sa nature m2me, elle se caractérise en effet #ar la #résence, la durée, la conscience #ermanente. 1lle ne se corrom#t #as comme le cor#s elle ne tombe #as comme les cheveu8 elle ne dis#araBt #as quand l
défendre, ainsi nous naissons #ourvus d « Je suis heureu8, malheureu8F je souffre ?, ta #arole est un argument majeur qu
La Justice éternelle Pbserve@ le chat lorsqu
%ans la s#h!re du no*au atomique, l<électron ne saute d les solides fondent et se liquéfient les liquides s<éva#orent et se transforment en ga@. <électricité est engendrée suivant certaines lois. e courant électrique se #ro#age, agit et influe différemment selon la tension et la #uissance. Chaque étoile obéit au8 lois de la gravitation en fonction de son volume et de sa masse. es secousses telluriques, enfin, qui ressemblent 9 un chaos, suivent une #rogression bien #récise, res#ectant un tracé qu « Pui Mais que #enses&tu de ce monde qui est le nGtre = %e ce monde de fraudes, de tricheries, de guerres, d c
étoiles et es#ace. Mais %ieu a écarté de nous cette #ossibilité, #our accom#lir toute justice, #our que chacun de nous #uisse agir librement, comme il l la science #er"oit que l
constamment des autres qu « Publions donc un instant le monde des humains ourquoi %ieu a&t&Al fait du #orc, du chien et de l *l n9 a pas de b,tes sur la terre" il n9 a pas doiseau# volant de leurs ailes qui ne forment" comme vous" des
communautés. $ous navons rien négligé dans le +ivre. *ls seront ensuite rassemblés vers leur 2eigneur. ; $Coran > 5, U+ e Coran nous rév!le que ces communautés d<mes seront rassemblées comme nous le serons nous&m2mes. Mais qu en mati!re de cience, de connaissance du M*st!re, de agesse, de oi et de érité, ils nous gratifient de ce que l ^, /Z+ )ui" $ous avons envo9é un roph4te > chaque communauté. ; $ibid . > 45, 5+ 3on 2eigneur na détruit aucune cité avant davoir envo9é un roph4te > la %4re des cités. ; ?ibid . > /U, ^_+ $ous avons donné linspiration au# roph4tes dont $ous tavons déj> raconté lhistoire
et > ceu# dont $ous ne tavons pas raconté lhistoire. ; $ibid . > Z, 45Z+ Dous concluons de ce dernier verset que )ouddha, #ar e8em#le, a #u 2tre un #ro#h!te en son tem#s m2me s le %ieu Snique et Miséricordieu8 qui a ins#iré et mandaté tous les Wuides de l
Pourquoi la souffrance ? a question de la rétribution a toujours suscité une objection de la #art des intellectuels. Comment %ieu, affirment&ils, #eut&Al nous é#rouver #ar la souffrance alors qu voici un #!re négligent qui ne #rend #as suffisamment soin de ses enfants 1t qu
douleur, #risonnier de ses bandages, et celui qui sirote un thé sur les bords du Dil, #renant du bon tem#s en com#agnie d il leur #ermet d
com#arution finale au %ernier Jour, un échantillon du Jugement %ernier. e remords est un signal d c on ne #eut lui décrire qu nous n le feu, #ar e8em#le, ou les jardins au8 fleuves irriguant une végétation lu8uriante. Mais qu des tén4bres plus profondes. ;
aveugle et un vo*ant, entre celui qui marche sur le %roit Chemin et celui qui em#runte le sentier de l onsid4re comment $ous avons préféré certains dentre eu# au# autres. *l 9 aura des degrés élevés dans la Vie future et une supériorité encore plus grande. ; $oran > 47, /4+ Oui héritera de la demeure inférieure connaBtra l<état de celui qui est consumé #ar le feu, ou #ire encore 6elle est la loi de la #réséance qui régit l
#as cette évidence, nous ressemblons 9 celui qui, marchant 9 la lumi!re du jour, en arriverait 9 demander > « %émontre@&moi qu « C « Pn ne m @ais entendre le UU, /4&//+
a vie terrestre n ce que te parvienne la certitude & ; $oran > 4^, __+ Cette « certitude ? vient avec la mort et ce qui suit la mort.
Ce que m'a appris la solitude %ites&vous la vérité = H cette question, tous ré#ondent #ar l
Pu encore de la fille du bar qui entre#rend de vous #arler d autant de sortes de mensonges attra*ants que vous vo*e@ ta#isser les murs et les couvertures de maga@ines ou a##araBtre dans les annonces #ublicitaires au cinéma ou 9 la télévision, comme si le mensonge faisait im#unément #artie des mIurs commerciales. %ans le monde de la #olitique et des #oliticiens, dans l comment #eut&on donner au mensonge l « Ci&gBt l C « e riche n
un baiser, une étreinte, le lit #artagé, le #laisir de la souffrance, la morsure de la #rivation, les larmes sur l
a raison est alors éveillée, animée d nous nous trouvons face 9 la vérité, sans mensonge, ni tricherie, ni fraude, comme 9 l vanité des vanités, tout est vanité et #oignée de vent. 6out ce que nous vo*ons autour de nous en ce bas monde est caractérisé #ar la vanité et la fausseté. Dous nous entretuons #ar vanité, #our satisfaire un orgueil menteur. Dotre monde est une comédie avant que d<2tre une tragédie. 1t #ourtant, nous br:lons du désir de #arvenir au vrai et nous mourons, heureu8, sur le chemin qui * m!ne. e #ressentiment du vrai nous comble #leinement, m2me si nous sommes inca#ables d<* accéder. Dous sentons qu
a méditation sereine nous achemine vers lui, de m2me que la science et le regard intros#ectif. Dotre regard intérieur nous conduit vers lui. %ans le Coran, %ieu est le rai > c que chacun d notre nature originelle et la connaissance s#ontanée. Cette nature n 0, 0+ %ieu a voulu que cette nature tende vers ui continuellement et soit attirée #ar ui, comme l
La randiose !armonie Cela s chaque fois que des insectes se multi#lient au #oint d<2tre tro# nombreu8, %ieu en crée d
considérablement. Dotre cor#s deviendrait un fardeau im#ossible 9 soulever. i la terre tournait sur elle&m2me 9 une vitesse moindre, égale 9 celle de la lune #ar e8em#le, la longueur des jours et des nuits deviendrait quator@e fois #lus grande. 6outes les deu8 semaines #ar conséquent, la tem#érature #asserait d sodium, #otassium, calcium, sucre, cholestérol, uréeF -u cas o; intervient la moindre déficience, si minime soit&elle, dans ces #ro#ortions, c
ou le ralentissement des réactions chimiques vitales. Ce chef&d /^, /+ Dous n « %onne@&moi les conditions atmos#hériques, l « Cet homme est le résultat du hasard ?, mais bien > « C la cellule végétale et la cellule animale. %egré #ar degré, nous remonterions l « Cela s
1st&ce #ar hasard que l un %ieu 6out&uissant et infiniment
arfait qui est #roche de ses créatures comme l « C
1t le neutron = Dous n 8dam le nom de tous les ,tres. ; $oran > /, 4+ 6elles sont les limites de la science. Ouiconque as#ire 9 la science cherche 9 découvrir des ra##orts, des mesuresF Mais il ne #eut absolument #as saisir l
L'"mposteur es religions nous #arlent d celle de la mati!re. %ans le m2me tem#s, elle #erd son second Iil E son me E qui #er"oit la dimension s#irituelle de la vie. % une #uissance sans amour, une science sans religion, une technologie sans morale. 3ort de sa science, le Monstre #eut effectivement entendre jusqu celui de la science, o; l
e train, les télécommunications, l<électricité et l<énergie atomique ne sont que des mo*ens au service de l celle de la #uissance matérielle. u!de, Dorv!ge, -mériqueF
calmants, stimulants, a##areils de musculation, mo*ens de sécurité nécessitant 9 leur tour d voil9 ce dont a besoin l
mo*ens dont se sert l sa nature, la clair&vo*ance, l ou bien on refuse la science #our se contenter de la religion et du Coran ou bien on rejette la religion #our se tourner e8clusivement vers la science et le #rogr!s matériel. Ces deu8 attitudes ont été, entre autres causes, 9 l celui qui meurt sur la voie de la science est l<égal du mart*r de la foi. es savants sont les héritiers des #ro#h!tesF Al nous faut chercher la science, serait&ce m2me jusqu iqrB , c un %ieu Juste et arfait qui a créé l
-vec cette certitude, il #eut affronter et surmonter les #ires dangers. -vec sa foi, il est dans une forteresse beaucou# #lus s:re que toutes les cara#aces de char, une forteresse qui résiste 9 tous les #rojectiles, qui défie m2me la mort. ar cette foi, l l<état o; se retrouvent tant d cette multitude qui s aucune t*rannie de l l
