Nous Nous avon avonss util utilis isé é ci-de i-dess ssus us le term terme e "si "signe gne" sans sans pour pour auta autan nt le défi éfinir. nir. Or le signe est un con concept central en linguisti stique; il est même emprunté depuis longte longtemps mps par les anthro anthropol pologu ogues, es,les les sociol sociologu ogues, es,les les psycho psycholog logues ues, , etc. etc. etil et ilest est nécessairedelecomprendremalgrésondegréd'abstraction.Saussureestlepère delanot dela notion ion designe designeetdes etdes concep conceptsqui tsquiendéco endécoule ulent. nt. Ondéfinit Ondéfinit lesigne comme comme étant étant une unité unité conventionnelle de sens. sens. "Conve "Conventi ntion onnel nel" " signif signifie ieque que les membre membres s d'un d'une e commu communa naut uté é se sont sont ente entend ndus us (de (de façon façon expli explicit cite e ou non) non) sur sur le sens sens d'un d'un signe. Le signe est important parce que, s'il ser sert à com communiquer, il ser sert aussi à la repr représ ésen enta tatition on ment mental ale e de la réal réalitité é exté extéri rieu eure re. . Dans Dans la comm commun unic icat atio ion, n, il est est habituellementpluspratiquedefaireréférenceàdesobjetsoudesphénomènespar le biais de mots qu'en pointant ces objets ou ces phénomènes. Cela est partic particuli ulière èreme ment nt import important ant si on veut évoque évoquer r le passé, passé, le futur, futur, l'hypo l'hypothé thétiq tique ue ou l'abstrait.Maislesigneestaussiessentielàlamanipulationmentaledesconcepts. Comm Commen ent t pourr pourrai ait-o t-on n effe effect ctue uer r des des calc calcul uls s ment mentau aux x sans sans pouv pouvoi oir r se repr représ ésen ente ter r ment mental alem emen ent t les les chif chiffr fres es? ? Or, Or, les les chiff chiffre res s sont sont des des sign signes es. . Comm Commen ent t pourr pourrai ait-on t-on cons constr trui uire re des des pers perso onnag nnages es fict fictififs s sans sans les les mots mots? ? Comm Commen ent t pour pourra raitit-on on même même émettredeshypothèsesourésoudredesproblèmeslemoindrementcomplexessans mots?Lesmotsaussisontdessignes. Comme Commenou nous s venons venons de levoi le voir r lesig le signe nen'e n'est st cepend cependant ant pas toujou toujours rs lingui linguistiq stique. ue. Pensonsauxsymbolesroutiers.Pensonsaussiàlacasquettedespoliciers,aupoing levé levé des des révo révolu lutition onna nair ires es, , à la dind dinde e de Noël Noël dans dans certa certain ines es comm commun unau auté tés, s, aux aux sacrifi sacrifices ces dans dans d'autr d'autres. es. Toute Toute forme forme d'acti d'action on ou d'obje d'objet t servant servant à transme transmettre ttre un messag message e (d'app (d'appart artena enance nce, ,de derit rituel uel, ,de de sens) sens)est est un signe. signe. Tout Toutpeu peut têtre êtresig signe ne. . Il existeenréalitéplusieurssortesdesignes. Trois Trois nous nous préoccu préoccuper peront ont surtou surtout: t: les signe signes s nature naturels, ls, les signes signes arbitra arbitraire ires s et les les signesiconiques.Lesignenaturelindiquelaprésenced'unobjet,d'unévénementou d'unphénomèneparuneconséquencedirecte;lafuméeestunsignenatureldufeu. Nous Nousnenousattar nenousattarder derons ons pas ici surlessignes surlessignesnat nature urels. ls. Lesignearbit Lesignearbitrai raireest reestun un signe où il n'y a pas de lien direct entre les caractéristiques de ce qui est communiqué communiquéet etlaformedumessag laformedumessage,c'est-à-di e,c'est-à-direque,parexempl reque,parexemple,lechoixdumot e,lechoixdumot "plan "plante te" " n'est n'est pas pas just justififié ié par par des des cara caracté ctéri risti stiqu ques es de l'ob l'obje jet t lui-m lui-mêm ême. e. Le sign signe e iconiqueestbasésurdescaractéristiquesnaturellesmaiscomportetoutdemême uneportiond'arbitraire.Ainsi,onpeutdevineruneportiondusensdumessagefondé sur sur un sign signe e iconi coniqu que e mais ais des nuan nuance cess impo import rtan anttes se perd perden ent. t. Le sym symbol bole d'interdictiondefumerestunexempleprobantdecela.Eneffet,malgréqu'onpuisse reconnaîtreaisémentlesensévoquéparlacigaretteetparlabarrequis'yimpose,la couleu couleur r rouge rouge (facul (facultat tative ive puisqu puisqu'on 'on retrou retrouve ve certain certains s de ces symbol symboles es en vert) vert) et l'extensiondesonsensauxautresproduitstabagierssontdeschoixarbitraires. Lesmots(dessigneslinguistiques)sonttousdessignesarbitraires.Iln'yaainsirien dansunetable dansunetable qui nousamèn nousamènera eraità ità utilis utiliserce ercemot mot pour pourl'é l'évoq voque uersi rsi ungroupede ungroupede pers person onne nes s ne s'ét s'étai aien ent t pas pas ente entend ndu u sur sur son son sens sens. . De preu preuve ve, , d'au d'autr tres es lang langue ues s utilisentd'autre utilisentd'autresmotspour smotspourdécri décrirele relemêmeconce mêmeconcept.Mêmelesonomatopées pt.Mêmelesonomatopées(mots (mots suggérantou suggérantoucensé censé suggérerparimitation suggérerparimitation phonétiqu phonétiquela ela chose dénommée,comme dénommée,comme les bruits bruitsd'a d'ani nimau maux) x) sont sont des signes signes arbitr arbitrair aires: es: le "cocori "cocorico" co"du du coq estdif est différ férent ent dansd'autreslangues.
Toutsigneestconstituéd'unepartiematérielleetd'unepartieimmatérielle.Lapartie matérielleestappelée signifiant signifiant;;c'estlapartiephysique,observabledusigne.Pour lesignelinguistique,lesignifiantesthabituellementsaformesonore(phonétique). Pour le panneau routier, c'e c'est le dessin sin. La partie tie immatérielle du signe est appelée signifié signifié;;c'estlapartieconceptuelledusigne.Pourtoutsigne,lesignifiéest lanotion,lesensàtransmettre. Prenonsparexemplelemotfrançais"table":
Signifiant=suitedesons:/tabl/oudelettres:"table" Sign Signififié ié = "obj "objet et form formé é esse essent ntie iellllem emen ent t d'un d'une e surf surfac ace e plan plane e hori horizo zont ntal ale, e, généralem généralementsupport entsupportéeparun éeparunpied pied,des ,despied pieds,sur s,surlequ lequelonpeutposerdes elonpeutposerdes objets."(PetitRobert).
Le sign signiifié fié est est en réa réalité lité diff ffér ére ent de la défi défini niti tion on mais ais on l'ut l'utililis ise e ici ici comm comme e rempla remplacem cement ent par souci souci desim de simpli plicit cité. é.Le Lesig signif nifié iéest est constit constitué uéd'é d'élém lément ents s desen de sens s qu'onappelleles" qu'onappelleles "attributssémantiques attributssémantiques""(concepttirédelasémantique (concepttirédela sémantique)).Lesattributs sémant sémantiqu iques es d'un d'un signif signifié ié se combin combinent ent pour pour créer créer le sens du signe. signe. Les attrib attributs uts séma sémant ntiq ique ues s sont sont habi habitu tuel elle leme ment nt repr représ ésen enté tés s par par les les ling lingui uist stes es sous sous form forme e de cara caracté ctéri risti stiqu ques es bina binair ires es (qui (qui sont sont acti active ves s ou inact inactiv ives, es, noté notées es par par "+" ou "-"). "-"). Le sign signififié ié de "tab "table le" " pour pourra raitit ains ainsii comp compor orte ter r les les attri attribu buts ts séma sémant ntiq ique ues s qui qui suiv suiven ent: t: [+meuble][+unesurfaceplanehorizontale].Enprécisantquelatablecomporteune seul seule e surfa surface ce plan plane, e, on l'op l'oppo pose se à la bibl biblio ioth thèq èque ue qui qui en poss possèd ède e plus plusie ieur urs. s. En précisantquec'estunmeuble,onl'opposeauplancher,àlapatinoireouauplafond. À ces ces attr attrib ibut uts s séma émanti ntiques ques s'aj s'ajo oute utent les con connot notatio ations ns qui qui sont sont des des part partiies acce access ssoi oire res s du sign signe; e; elle elles s sont sont habi habitu tuel elle leme ment nt plus plus réce récent ntes es que que les les attr attrib ibut uts s sémantiques et ne sont pas connues de tous les utilisateurs de ce signe. L'im L'impo port rtan ance ce des des con connota notatition ons s ne doit doit cepe cepend ndan ant t pas pas être être soussous-es estitimé mée: e: elle elles s colore colorent nt forteme fortement nt l'inte l'interpr rpréta étatio tion n du sens d'un d'un énonc énoncé é pour pour une partie partie importa importante nte des locute locuteurs urs. . Compar Comparez ezpar par exempl exemple e lesmots "hand "handicap icapé" é" et"in et "infirm firme" e"ou ouenc encore ore "individu"et"personne". Maislesignen'existeques'ilyaunerelationentreunsignifiéetunsignifiant.Siune chosen'apasdesens,ellenefaitqu'exister,avecunepartieperceptible(saforme) maisdénuédesensconventionnel.Unobjetpeutexistersansavoirdenommaison ne peut peut alors alors pas y faire faire référen référence ce de façon façon spécifi spécifique que par la langu langue. e. Par contre contre, , sanssignifiant,lesignifiénepeutexister.Unenotionquelconquenepeutexistersi elle ellen'e n'est stpas pas percep perceptib tible, le, pensabl pensable e oudicible. oudicible. Pour Pouravo avoir irunsigne unsigne, , ilfautdon ilfaut donc c un sign signififié ié lié lié à un sign signififia iant nt. . Cett Cette e doub double le face facett tte e du sign signe e est est appe appelé lée e la double articulationdulangage.. Onpeutse l'imag articulationdulangage l'imagin ineren eren serep se représ résent entant ant unsignifia unsignifiantd'un ntd'un côtéd'unepageetlesignifiédel'autrecôtédelapage.Mêmesivousdivisezlapage endeuxsurlesensdel'épaisseur,vousaurezencoredespagesayantdeuxcôtés maisplusminces,jusqu'aumomentoùilnerestequedelapoussière. Ilfautcependantsegarder Ilfautcependantsegarderdeconfondre deconfondrelesignifiéetle lesignifiéetle référent référent,,quiestl'objetoule phénomèneconcretauquelrenvoielesignifié.Unobjetouunphénomènepourrait existersansêtrenommé.Lecasleplusfacileàimaginericiseraitceluid'unetable. Lemotdonnéàcetobjetestlesignifiant.L'objetlui-mêmeestleréférent.Leconcept constru construitparla itparlaper percep ception tion decetobjet estlesig estle signif nifié. ié. Mais Maislesigni lesignifié fié dechaise dechaisen'a n'a pasquatrepattesalorsqueleréférentdumotchaiseahabituellementquatrepattes. La relation qui existe entre le signifiant et le signifié d'un même signe s'appelle signification signification.. Elle Elle fait fait partie partie intégr intégrant ante e du signe. signe. La relati relation on qui interv intervien ient t
entr entre e un sign signe e et son son réfé référe rent nt en est est une une de dénotation (la fonction fonction référentiel référentielle). le). Lorsquedeuxsignessontliésparleursignifiés,onparlealorsde symbolisation (ou connotation),etdoncdelaconstructiond'un symbole symbole..Eneffet,lesymboleestlelien qui qui se crée crée pour pour lier lier l'id l'idée ée de paix paix à l'idé l'idée e de colo colomb mbe, e, par par exem exempl ple. e. Ce lien lien est est motivé motivé ence sens sensqu' qu'ilrempl ilremplitune itunefon foncti ctiondans ondans lacommunic lacommunicati ationmalg onmalgréqu'il réqu'il ne soitpasnécessaireàl'existencedel'unoul'autredessignifiésetmêmes'ilestpeu stable. stable.Depreuve, Depreuve, onsymbolisaitautrefo onsymbolisaitautrefoisla islapaixparundrapeau paixparundrapeau blanc;on blanc;onn'util n'utilise ise main mainte tena nant nt le drap drapea eau u blan blanc c que que lors lorsqu qu'u 'une ne colo colomb mbe e n'es n'est t pas pas disp dispon onib ible le (en (en situationdeguer situationdeguerreparexemp reparexemple).Ilestimpor le).Ilestimportantdenote tantdenoterenfinque renfinquelessignesd'une lessignesd'une languesedéfinissentlesunsparrapportauxautres.Eneffet,ilfautdéfinirlesmots utiliséspourdéfinirunautremot,c'est-à-d utiliséspourdéfinirunautremot,c'est-à-direqu'unmotsedéfinitparopposi irequ'unmotsedéfinitparoppositionaux tionaux autresmotsparcequ'iln'estpas.Cettecaractéristiquedessystèmesdesignesest appelée interprétance (ou connai connaissa ssance nces s collat collatéra érales) les) (pour (pour une révisi révision on complè complète te quoiq quoique uecom comple plexe xedela dela problé problémat matiqu ique e dusigne, voir voir Ducrot Ducrot & Todoro Todorov, v,197 1972, 2,pp pp. . 131-138). En concl conclus usio ion, n, nous nous veno venons ns de voir voir que que la lang langue ue est un systè système me de signe signes s qui qui constit constitue ue l'inte l'interfa rface ce entre entre les indivi individus dus et qu'il qu'il est partie partie intégr intégrant ante e du système système de représentationdelaréalité.L'unitédecommunicationutiliséeparleslanguesestle sign signe, e, qui qui est est compo composé sé d'un d'un sign signififia iant nt et d'un d'un sign signififié ié. . Le sign signififia iant nt est est la parti partie e matérielle(perceptible)dusigneetlesignifiéestlapartieimmatérielle(conceptuelle) dusigne.Ilssontintimementliésenunerelationdesignification.Chaquesigneest définiparl'ensembledesautressignes,cequis'appellel'interprétance.
Définissezlesignifian Définissezlesignifiant,le t,lesigni signifié(avecses fié(avecsesattrib attributssémanti utssémantiques), ques), leréférent etles connotationsdessignessuivants:
migraine sécurité imprimante individu
http://p-vaillant.chez.tiscali.fr/glossaire.html Glossairedelasémiotique(enfrançais) http://www.chass.utoronto.ca/french/as-sa/SemFran1.html Listedelienspertinentsàlasémiotique. http://www.cudenver.edu/~mryder/itc_data/semiotics.html Listedeliens(sansdoutelameilleure)(siteanglais).
Mis à jour en août 2002 ©MartinBeaudoin,1998
Nous Nous avon avonss util utilis isé é ci-de i-dess ssus us le term terme e "si "signe gne" sans sans pour pour auta autan nt le défi éfinir. nir. Or le signe est un con concept central ral en linguisti stique; il est même emprunté depuis longte longtemps mps par les anthro anthropol pologu ogues, es,les les sociol sociologu ogues, es,les les psycho psycholog logues ues, , etc. etc. etil et ilest est nécessairedelecomprendremalgrésondegréd'abstraction.Saussureestlepère delanot dela notion ion designe designeetdes etdesconc concept epts squi qui endécoule endécoulent. nt. Ondéfinit Ondéfinit lesigne comme comme étant étant une unité unité conventionnelle de sens. sens. "Conve "Conventi ntion onnel nel" " signif signifie ieque que les membre membres s d'un d'une e commu communa naut uté é se sont sont ente entend ndus us (de façon façon expli explicit cite e ou non) non) sur sur le sens sens d'un d'un signe. Le signe est important parce que, s'il ser sert à com communiquer, il ser sert aussi à la repr représ ésen enta tatition on ment mental ale e de la réal réalitité é exté extéri rieu eure re. . Dans Dans la comm commun unic icat atio ion, n, il est est habituellementpluspratiquedefaireréférenceàdesobjetsoudesphénomènespar le biais de mots qu'en pointant ces objets ou ces phénomènes. Cela est partic particuli ulière èreme ment nt import important ant si on veut évoque évoquer r le passé, passé, le futur, futur, l'hypo l'hypothé thétiq tique ue ou l'abstrait.Maislesigneestaussiessentielàlamanipulationmentaledesconcepts. Comm Commen ent t pourr pourrai ait-o t-on n effe effect ctue uer r des des calc calcul uls s ment mentau aux x sans sans pouv pouvoi oir r se repr représ ésen ente ter r ment mental alem emen ent t les les chif chiffr fres es? ? Or, Or, les les chiff chiffre res s sont sont des des sign signes es. . Comm Commen ent t pourr pourrai ait-on t-on cons constr trui uire re des des pers perso onnag nnages es fict fictififs s sans sans les les mots mots? ? Comm Commen ent t pour pourra raitit-on on même même émettredeshypothèsesourésoudredesproblèmeslemoindrementcomplexessans mots?Lesmotsaussisontdessignes. Comme Commenou nous s venons venons de levoi le voir r lesig le signe nen'e n'est st cepend cependant ant pas toujou toujours rs lingui linguistiq stique. ue. Pensonsauxsymbolesroutiers.Pensonsaussiàlacasquettedespoliciers,aupoing levé levé des des révo révolu lutition onna nair ires es, , à la dind dinde e de Noël Noël dans dans certa certain ines es comm commun unau auté tés, s, aux aux sacrifi sacrifices ces dans dans d'autr d'autres. es. Toute Toute forme forme d'acti d'action on ou d'obje d'objet t servant servant à transme transmettre ttre un messag message e (d'app (d'appart artena enance nce, ,de derit rituel uel, ,de de sens) sens)est est un signe. signe. Tout Toutpeu peut têtr être e signe signe. . Il existeenréalitéplusieurssortesdesignes. Trois Trois nous nous préoccu préoccuper peront ont surtou surtout: t: les signe signes s nature naturels, ls, les signes signes arbitra arbitraire ires s et les les signesiconiques.Lesignenaturelindiquelaprésenced'unobjet,d'unévénementou d'unphénomèneparuneconséquencedirecte;lafuméeestunsignenatureldufeu. Nous Nousnenousattar nenousattarder derons ons pas ici surlessignes surlessignesnat nature urels. ls. Lesignearbit Lesignearbitrai raireest reestun un signe où il n'y a pas de lien direct entre les caractéristiques de ce qui est communiqué communiquéet etlaformedumessag laformedumessage,c'est-à-di e,c'est-à-direque,parexempl reque,parexemple,lechoixdumot e,lechoixdumot "plan "plante te" " n'est n'est pas pas just justififié ié par par des des cara caracté ctéri risti stiqu ques es de l'ob l'obje jet t lui-m lui-mêm ême. e. Le sign signe e iconiqueestbasésurdescaractéristiquesnaturellesmaiscomportetoutdemême uneportiond'arbitraire.Ainsi,onpeutdevineruneportiondusensdumessagefondé sur sur un sign signe e iconi coniqu que e mais ais des nuan nuance cess impo import rtan anttes se perd perden ent. t. Le sym symbol bole d'interdictiondefumerestunexempleprobantdecela.Eneffet,malgréqu'onpuisse reconnaîtreaisémentlesensévoquéparlacigaretteetparlabarrequis'yimpose,la couleu couleur r rouge rouge (facul (facultat tative ive puisqu puisqu'on 'on retrou retrouve ve certain certains s de ces symbol symboles es en vert) vert) et l'extensiondesonsensauxautresproduitstabagierssontdeschoixarbitraires. Lesmots(dessigneslinguistiques)sonttousdessignesarbitraires.Iln'yaainsirien dansunetable dansunetable qui nousamèn nousamènera eraità ità utilis utiliserce ercemot mot pour pourl'é l'évoq voque uersi rsi ungroupede ungroupede pers person onne nes s ne s'ét s'étai aien ent t pas pas ente entend ndu u sur sur son son sens sens. . De preu preuve ve, , d'au d'autr tres es lang langue ues s utilisentd'autre utilisentd'autresmotspour smotspourdécri décrirele relemêmeconce mêmeconcept.Mêmelesonomatopées pt.Mêmelesonomatopées(mots (mots suggérantou suggérantoucensé censé suggérerparimitation suggérerparimitation phonétiqu phonétiquela ela chose dénommée,comme dénommée,comme les bruits bruitsd'a d'ani nimau maux) x) sont sont des signes signes arbitr arbitrair aires: es: le "cocori "cocorico" co"du du coq estdif est différ férent ent dansd'autreslangues.
Toutsigneestconstituéd'unepartiematérielleetd'unepartieimmatérielle.Lapartie matérielleestappelée signifiant;c'estlapartiephysique,observabledusigne.Pour lesignelinguistique,lesignifiantesthabituellementsaformesonore(phonétique). Pour le panneau routier, c'est le dessin. La partie immatérielle du signe est appelée signifié;c'estlapartieconceptuelledusigne.Pourtoutsigne,lesignifiéest lanotion,lesensàtransmettre. Prenonsparexemplelemotfrançais"table":
Signifiant=suitedesons:/tabl/oudelettres:"table" Signifié = "objet formé essentiellement d'une surface plane horizontale, généralementsupportéeparunpied,despieds,surlequelonpeutposerdes objets."(PetitRobert).
Le signifié est en réalité différent de la définition mais on l'utilise ici comme remplacement par soucidesimplicité.Lesignifiéest constituéd'éléments desens qu'onappelleles"attributssémantiques"(concepttirédelasémantique).Lesattributs sémantiques d'un signifié se combinent pour créer le sens du signe. Les attributs sémantiques sont habituellement représentés par les linguistes sous forme de caractéristiques binaires (qui sont actives ou inactives, notées par "+" ou "-"). Le signifié de "table" pourrait ainsi comporter les attributs sémantiques qui suivent: [+meuble][+unesurfaceplanehorizontale].Enprécisantquelatablecomporteune seule surface plane, on l'oppose à la bibliothèque qui en possède plusieurs. En précisantquec'estunmeuble,onl'opposeauplancher,àlapatinoireouauplafond. À ces attributs sémantiques s'ajoutent les connotations qui sont des parties accessoires du signe; elles sont habituellement plus récentes que les attributs sémantiques et ne sont pas connues de tous les utilisateurs de ce signe. L'importance des connotations ne doit cependant pas être sous-estimée: elles colorent fortement l'interprétation du sens d'un énoncé pour une partie importante des locuteurs. Comparezpar exemple lesmots "handicapé" et"infirme"ouencore "individu"et"personne". Maislesignen'existeques'ilyaunerelationentreunsignifiéetunsignifiant.Siune chosen'apasdesens,ellenefaitqu'exister,avecunepartieperceptible(saforme) maisdénuédesensconventionnel.Unobjetpeutexistersansavoirdenommaison ne peut alors pas y faire référence de façon spécifique par la langue. Par contre, sanssignifiant,lesignifiénepeutexister.Unenotionquelconquenepeutexistersi ellen'estpas perceptible, pensable oudicible. Pouravoirunsigne, ilfautdoncun signifié lié à un signifiant. Cette double facette du signe est appelée la double articulationdulangage. Onpeutse l'imagineren sereprésentant unsignifiantd'un côtéd'unepageetlesignifiédel'autrecôtédelapage.Mêmesivousdivisezlapage endeuxsurlesensdel'épaisseur,vousaurezencoredespagesayantdeuxcôtés maisplusminces,jusqu'aumomentoùilnerestequedelapoussière. Ilfautcependantsegarderdeconfondrelesignifiéetle référent,quiestl'objetoule phénomèneconcretauquelrenvoielesignifié.Unobjetouunphénomènepourrait existersansêtrenommé.Lecasleplusfacileàimaginericiseraitceluid'unetable. Lemotdonnéàcetobjetestlesignifiant.L'objetlui-mêmeestleréférent.Leconcept construitparlaperception decetobjet estlesignifié. Maislesignifié dechaisen'a pasquatrepattesalorsqueleréférentdumotchaiseahabituellementquatrepattes. La relation qui existe entre le signifiant et le signifié d'un même signe s'appelle signification. Elle fait partie intégrante du signe. La relation qui intervient
entre un signe et son référent en est une de dénotation (la fonction référentielle). Lorsquedeuxsignessontliésparleursignifiés,onparlealorsde symbolisation (ou connotation),etdoncdelaconstructiond'un symbole.Eneffet,lesymboleestlelien qui se crée pour lier l'idée de paix à l'idée de colombe, par exemple. Ce lien est motivé ence sensqu'ilremplitunefonctiondansla communicationmalgré qu'ilne soitpasnécessaireàl'existencedel'unoul'autredessignifiésetmêmes'ilestpeu stable.Depreuve, onsymbolisaitautrefoislapaixparundrapeau blanc;onn'utilise maintenant le drapeau blanc que lorsqu'une colombe n'est pas disponible (en situationdeguerreparexemple).Ilestimportantdenoterenfinquelessignesd'une languesedéfinissentlesunsparrapportauxautres.Eneffet,ilfautdéfinirlesmots utiliséspourdéfinirunautremot,c'est-à-direqu'unmotsedéfinitparoppositionaux autresmotsparcequ'iln'estpas.Cettecaractéristiquedessystèmesdesignesest appelée interprétance (ou connaissances collatérales) (pour une révision complète quoiquecomplexedela problématique dusigne, voirDucrot &Todorov,1972,pp. 131-138). En conclusion, nous venons de voir que la langue est un système de signes qui constitue l'interface entre les individus et qu'il est partie intégrante du système de représentationdelaréalité.L'unitédecommunicationutiliséeparleslanguesestle signe, qui est composé d'un signifiant et d'un signifié. Le signifiant est la partie matérielle(perceptible)dusigneetlesignifiéestlapartieimmatérielle(conceptuelle) dusigne.Ilssontintimementliésenunerelationdesignification.Chaquesigneest définiparl'ensembledesautressignes,cequis'appellel'interprétance.
Définissezlesignifiant,lesignifié(avecsesattributssémantiques), leréférent etles connotationsdessignessuivants:
migraine sécurité imprimante individu
http://p-vaillant.chez.tiscali.fr/glossaire.html Glossairedelasémiotique(enfrançais) http://www.chass.utoronto.ca/french/as-sa/SemFran1.html Listedelienspertinentsàlasémiotique. http://www.cudenver.edu/~mryder/itc_data/semiotics.html Listedeliens(sansdoutelameilleure)(siteanglais).
Mis à jour en août 2002 ©MartinBeaudoin,1998
Lamorphologieestl'étudedelacompositiondesmots.Lacompositiondesmotsse faitàpartirdepluspetitesentitésappelées morphèmes.Lemorphèmeestlaplus petiteunitélexicaleayantunsensspécifique,c'est-à-direquechaquemorphèmeest indivisibletoutenayantun sensparticulier. Lemot "tables"comportepar exemple deux morphèmes: table (la base ou racine) et le pluriel (morphème grammatical). Ces morphèmes se lient habituellement de façon régulière, de sorte à ce qu'on pourraitthéoriquementfaireunelistedesmorphèmesetdecertainesdesrèglespour aboutiràunelistedesmotsd'unelanguedonnée. Lemodulemorphologiquedenotremodèlelangagierestainsilelieuoùs'imprègne etsemaintientl'informationconcernantlesmotsetlespartiesdemotspotentielset existants d'une langue donnée. On peut le comparer à un grand dictionnaire où seraientrépertoriéstouteslespartiesdemotsdufrançaiscourammentutilisés. Les articles d'un dictionnaire ont une organisation spécifique (chose souvent ignorée). Lorsqu'on ouvre le Petit Robert 1 sous l'entrée "conservateur", on voit d'abord l'entrée elle-même avec son féminin. Le champ suivant donne la prononciation en alphabet phonétique international (API) entre crochets. Viennent ensuite la nature syntaxique (le type de mot) et l'étymologie (l'origine). Le champ suivant détermine lesdifférents sens que peuvent prendre lemot. Cechamppeut contenirplusieursélémentsnumérotés.Siunecaractéristiqueestcommuneàtous lessensdonnésdel'entrée,elleseradonnéeenpremier,sansnumérotation(ici"Qui conserve"). Les autres sens plus spécifiques suivent, avec la nature syntaxique si elleest différente ouplusspécifiqueque celledonnée audébut.Notezqu'au sens numéro 2, le domaine d'usage est spécifié puisque cet usage est restreint à la politique. Suivant cette définition, on retrouve un losange vide qui indique les nuances de sens ou d'emploi. On retrouve finalement un losange dans lequel se retrouve un autre losange qui est plein; cette rubrique annonce les antonymeset les synonymes.Les quasi-synonymes etlesmotsprochessontsouvent inclus dans la définition et sont habituellement précédés de "V." pour "voir". Ce renvoi est l'indicationquelemotdéfiniestsémantiquementprochedumotderenvoi.Unefoule d'autresinformationssontparfoisdonnées: spécificitérégionale, statut d'emprunt ou d'anglicisme,lesrestrictionsd'usage,citationsetexemples,etc. Demêmequeledictionnaire,lemodèlelexicalaprobablementunestructurequilui estpropre.Cependant,l'accèsàcetteorganisationestlimité.Certainschercheurset chercheusesenlinguistique élaborent des modèles spécifiques dece que pourrait être cette organisation. Les méthodologies qui permettent de sonder le lexique mentalsontvariéesetcesujetdépasseleslimitesdececours. Le module morphologique est constitué de morphèmes, qui sont des signes langagiers. Or, comme nous l'avons vu précédemment, un signe est constitué d'un signifiant et d'un signifié. Le mot "livre" a comme signifiant la représentation phonologique/livR/pourunlocuteurfrançais.Sonsignifiécontientcertains attributs sémantiques tels que non animé, non humain, comptabilisable, non abstrait, manipulableetc.(onnoterahabituellement[-animé],[-humain],[+comptabilisable],[abstrait],[+manipulable]...).Lalistedesattributs(outraitssémantiques,ousèmes, ou figures de contenu) d'un signe est parfois très longue. On appelle cette liste d'attributsle champsémantique dusigne.
On notera cependant que cette information, aussi étendue soit-elle, n'est pas suffisantepourpermettrelaconstructiondephrases.Ils'avère nécessaired'intégrer del'informationsurlespossibilitésdecombinaisonsdesunités.Onsaitparexemple quelepréfixe"trans-"nepeutsecombinerà"livre".Lemot"translivre"n'existepas enfrançais,etneconstituepasunconceptquisemblenécessaire;"trans-"veutdire "au-delàde","àtravers".Cepréfixemarquelepassage,lechangement.Lesignifié de"trans-"devracomporterunattributspécifiantsanaturesyntaxiqueetspécifiant qu'ilsecombineavecsoitunverbe(etpasn'importelequel),soitunnom(sansdoute un nom [-manipulable]). Chaque signe comportera donc la nature syntaxique à laquelleilappartientainsiquelespossibilitésdecombinaisonsavecd'autresnatures syntaxiques et les restrictions sémantiques limitant la formation de mots inacceptables. C'est ainsi en comparant des caractéristiques sémantiques, catégorielles et les possibilités de combinaisons qu'on arrive à dire que des mots sont synonymes ou antonymes. L'ensemble des traits sémantiques d'un signe s'appellelechampsémantiqued'unsigneoud'unmot.Deuxsignespeuventpartager tous leurs traits sémantiques, la catégorie sémantique et leurs possibilités combinatoires;onparlealorsdesynonymes(oudequasi-synonymessileurusage divergeselonlecontexteousi leurtraits sémantiques sontpresque identiques,ce qui arrive dans 99% des cas). Si les champs sémantiques de deux mots sont presqueidentiques,qu'ilsappartiennentàlamêmenaturesyntaxiqueetqu'ilsontles mêmes possibilités combinatoires mais que les différences sémantiques font référence à des concepts opposés, onparle alors d'antonymes. Par ailleurs, ilest possible que des signes aient des signifiants identiques (qu'ils se prononcent pareillement)toutenayantdessensdifférents;cesmotssontappeléshomonymeset on dit alors qu'il y a polysémie (plusieurs sens). Malgré que ces mots soient prononcés(et souvent écrits) identiquement, nousnepouvons dire qu'ils'agitd'un signeayantplusieurssignifiés.Unsignenepeutavoirqu'unseulsignifié.Ilyadonc plusieurs signes distincts ayant des signifiants identiques mais des signifiés différents. Il existe deux classes majeures de morphèmes: les morphèmes lexicaux (aussi appelés bases, racines ou lexèmes) et les morphèmes grammaticaux (ou morphèmesliés).Lesmorphèmeslexicauxsontlesunitéscentralesdesmotsdansla plupart des langues parce qu'ils peuvent habituellement se retrouver seuls. Par exemple,"marche"estindivisibleetaunsenspropre,contrairementà"marcher"qui a le sens de faire une marche et qui est une combinaison de deux morphèmes (marche + -er). Les morphèmes grammaticaux dépendent au contraire des morphèmeslexicaux("-er"toutseulnepeutêtreutilisépourévoqueruneaction;illui fautunradical).Ilexisteaussitroistypesdemorphèmesgrammaticaux:les préfixes, les suffixes etles infixes. Lepréfixe s'ajouteà l'avant duradical auquelilselie(par exemple "in-"dans "inhabituel").Le suffixe s'ajouteaprèsleradicalauquel ilselie (parexemple"-eur"dans"tricheur").L'infixe,lui,estrelativementrare;ilseplacesoit departded'autreduradicalsoitenpleinmilieuduradicalauquelilselie(enbantoc, languedesPhilippines,"fikas"veutdire"fort"alorsque"fumikas"veutdire"êtrefort", "-um-"étantlemorphème permettantdeformerunadjectif).Onle retrouvesurtout dans les langues agglutinantes, c'est-à-dire dans les langues dont les diverses partiesdelaphrasesecollentensemblepourconstituerunseullongmotcomportant diversmorphèmes. Parallèlement,ilexisteunedivisiondesmorphèmesgrammaticauxquin'entrepasen conflit avec l'endroit où le morphème s'insère. Certains morphèmes sont dits dérivatifs alors que d'autres sont dits flexionnels. Les morphèmes dérivatifs,
commelenom l'indique, amènentune dérivation syntaxique dumot qu'ils forment, i.e.,ilsenchangentlanaturesyntaxique("-ment"changehabituellementlesadjectifs en adverbes). Les morphèmes flexionnels n'amènent pas cette dérivation (le morphème de genre féminin change la prononciation de façon diverse mais il ne change pas lanature syntaxique; lesconjugaisons desdifférents temps, modeset personnessontdesflexions).Lesmorphèmesflexionnelssontmoinsnombreuxmais ils ont un champ d'application plus étendu que les morphèmes dérivatifs et comportentmoinsd'exceptions. Prenonsparexemplelemot"anticonstitutionnellement",qui,enpassant,estlemotle pluslongenfrançaiscourant.Ilestconstituédeplusieursmorphèmes:anti-constitution-nelle-ment.Leradicalest"constituer",quel'onretrouveisolément;ceverbeala valeur d'établir légalement. Viennent ensuite le suffixe dérivatif "-tion" qui est un morphème de nominalisation (il change le mot en nom) et "-nelle", qui est un morphèmed'adjectivation,(ilchangeunmotenadjectif).Lemorphème"constitution" estprécédédupréfixeflexionnel"anti-"quiajouteausensduradicallanotionde"qui estcontraireàoude".Onnotequeanti-nepeutselieràconstitutiondirectement parce qu'il ne se lie qu'aux adjectifs. Finalement, le suffixe dérivatif "-ment" vient s'ajouter à notre mot, étant le suffixe d'adverbialisation. Ainsi, si on peut avoir constitution, constitutionnel, anticonstitutionnel, constitutionnellement et anticonstitutionnellement de façon isolée, on ne peut avoir anticonstitution, constitutionmentetencoremoinsanticonstitutionnement. Commeonpeutlevoir,lesmorphèmesneselientpasaléatoirement.Ilsfonctionnent selondesrèglespréétabliesquenousappelonsrèglesmorphologiques.Cesrègles sontspécifiquesàchaquelangue.Encombinantlesmorphèmes,nousproduisons cependantdesmotsdifficilesàprononcer.Parexemple,pourconstruirel'antonyme de certains adjectifs, il faut ajouter lavoyelle /i/ etallonger la consonne initiale de l'adjectif,commedans"illégal"ou"irrégulier".Cetteinteractionentrelesmorphèmes et les sons donne naissance à un domaine relativement nouveau appelé la morphophonologie.Nousreviendronssurcesujetaprèsavoirétudiélaphonologie puisqu'il est nécessaire de comprendre la phonologie pour développer des règles morphophonologiques. Les règles morphologiques et morphophonologiques s'appliquent à la plupart des mots.Cesrèglesévitentainsiquel'ondoivemémoriserdesdizainesdemilliersde mots isolés alors qu'on peut en apprendre quelques milliers et une centaines de morphèmes liés pour les combiner en des dizaines de milliers de mots. Il existe cependant des exceptions. Nous appelons ces exceptions des lexicalisations. La lexicalisation estl'acceptationd'unmotdanslevocabulaired'unelanguedonnée comme entité propre. C'est le cas pour la féminisation de certains adjectifs en français.Alorsquelarèglegénéraleestdeprononcerlaconsonnefinaledel'adjectif pourobtenirleféminin,onretrouvedesmotscomme"beau/belle","vieux/vieille",etc. Lesformesfémininesetmasculinessontdoncsimplementmémoriséespuisqu'ilne semblepasyavoirderèglepouvantexpliquerlesdifférencesoulessimilarités.
(Cliquezsurl'imagepourobtenirlasolution)
http://www.ucs.mun.ca/~lemelin/tracey.html http://talana.linguist.jussieu.fr/~weini/LG_00-01/TD04.html http://www.linguistes.com/mots/table.html Partiedecourssurlamorphologie.
Mis à jour en août 2002 ©MartinBeaudoin,1998
Laphonétiqueestlasciencedessonslangagierstelsqu'ilsexistentdanslaréalitéet que nous appelons des allophones. Cette science peut être abordée sous trois aspectsdifférents:laproductionduson(phonétiquearticulatoire),latransmissiondes sonsparlesairs(phonétiqueacoustique)etlaréceptiondecessonsparl'oreillede l'interlocuteur(phonétiqueauditive).Laphonétiqueauditiveestrarementétudiéesauf pourl'élaborationdetraitementsorthophoniquesetdanscertainscoursspécialisés. Laphonétiqueacoustiquepermetunedescriptionprécisedessons,maislavariation quisurvientesttellequ'ilestplusaisédedécrirelessonsarticulatoirementpuisd'en vérifierlastructureacoustique.Laphonétiqueacoustiqueestétudiéedansdescours plusavancésetnousn'enverronsiciquedesrudiments.Nousnediscuteronsicique de phonétique articulatoire, c'est-à-dire l'étude des sons décrits par l'endroit où ils sont habituellement produits dans l'appareil phonatoire (l'ensemble des parties du corps qui servent à produire des sons langagiers: larynx, pharynx, bouche, nez, lèvres).Eneffet,ilexisteplusieursfaçonsdeprononcertouslessonsdetoutesles
langues connues. Cependant, il y a une certaine régularité dans la façon de les prononcer par la population générale. Nous utilisons ici l'alphabet phonétique international (API)pourreprésentercessons.Bienqu'ilexisted'autressystèmes(le système américain entre autre), nous favorisons l'API parce qu'il est en voie de devenirlestandardinternationaletparcequec'estlesystèmeutilisédanslaplupart des dictionnaires (certains dictionnaires de langue anglaise utilisent le système américain).LelivrePhoneticSymbolGuidedeG.K.Pullum&W.A.Ladusaw(1986; Chicago:TheUniversityofChicagoPress)donneunevued'ensembledessystèmes lesplusfréquemmentutilisésdepuislemilieudu20esiècle. Lessonssont,d'unpointdevueacoustique,desondes,desvibrations.Lavibration est obtenue lorsque l'air contenu dans les poumons est contraint à passer dans le larynx (quicomprendles cordesvocales).Lescordesvocalessontdeuxpiècesde musclesqui setendentet s'étirentau besoin.Lorsquelapressiond'air s'accumule sous les cordes vocales, elles sont forcées de s'ouvrir partiellement; leur tension naturellelesamèneensuiteàserefermer.Lavitesseàlaquellelescordesvocales s'ouvrent et se referment produit une vibration d'une hauteur variable (appelée la fréquence fondamentale), selonlataille de l'appareil phonatoire delapersonne. Les hommes ont une fréquence fondamentale moyenne d'environ 150hz (un hertz équivaut à une vibration par seconde, donc 150 vibrations par secondes). Les femmes ont une fréquence fondamentale moyenne d'environ 250hz et les enfants d'environ350hz.
Silesonproduitparlescordesvocalesétaitentendudirectement,lesonseraitalors unsonpériodiquequiressembleraità"eh"quiestgraveetmaldéfinimaisrégulier. Pour produire les autres sons de la langue (appelés allophones), le son doit être transforméparlesdifférentespartiesdel'appareilphonatoire.Avantdenousavancer d'avantagedansladescriptiondessons,spécifionstoutdesuitequelesallophones sontdivisésendeuxclassesmajeures:les voyelles etles consonnes.Ilexistedeux différences essentielles qui distinguent les voyelles des consonnes. D'abord, les voyellessonttoujoursprononcéesaveclaboucherelativementplusouvertequepour lesconsonnes.Ensuite,laplacequechacunprenddanslasyllabeestdifférente:les voyellesconstituentlecentre,lenoyaudelasyllabe(sansvoyelle,pasdesyllabe)
alors que les consonnes sont périphériques à la voyelle. Les voyelles et les consonnessontdécritespardesétiquettesdifférentes.Nouscommenceronsd'abord pardécrirelesconsonnespuislesvoyelles.Mentionnonsaussiquenousétudierons icilesclassesdesonsplutôtquel'ensembledesvariationspossibles,cequiesttrop vastepouruncoursd'introduction.Ilfautcependantserappelerquelaprononciation réelle des allophones est grandement variable. Vous remarquerez aussi que les allophonessontprésentésentrecrochets[],commeparexemplepourdécrireleson [u]dumot"où".Nousverronsplusloinqu'unautresymboleestutiliséenphonologie, lesbarresobliques//. A-
consonnes
Commençons par le début. Quatre descripteurs sont utilisés pour décrire les consonnes:le modearticulatoire, le lieud'articulation, la sonorité etla labialité.Nous lesétudieronsunàun. Le mode articulatoire définit le degré de contact entre les articulateurs qui existe durant la prononciation d'une consonne. Les occlusives sont des allophones qui impliquent une fermeture complètede labouche. Les consonnes nasales sontdes occlusives mais elles ont la particularité d'impliquer une ouverture de la cavité nasale. Ceci se produit parce que la luette est décollée de la paroi pharyngale, laissantainsil'airs'écouler librementparlenez.Touteslesconsonnesnasalessont sonores en français comme en anglais. Les fricatives sont des consonnes dont la prononciation entraîne très peu d'espace entre le haut et le bas de la bouche, provoquant une vibration continue et donc un bruit de friction. Les latérales sont
prononcéesenétablissantuncontactaveclecentredelalanguecontrelehautdela boucheetenlaissantpasserl'airdechaquecôtédelalangue.Les glidessontdes consonnes pour lesquelles l'air sort presque librement (on les appelle aussi des semi-consonnesoudessemi-voyelles).Ellesressemblentauxvoyellesmaisellesont des fonctions syllabiques totalement différentes. De plus, l'air est légèrement plus entravépourlesglidesquepourlesvoyelles. Lelieud'articulationdéfinitl'endroitoùseproduituneconsonne.Vousréalisezsans doutequelaconsonne[p]seprononceavecleslèvres.Ilestparfoisdifficiledesentir l'endroit où se prononce laplupart des sons, mais l'habileté se développe avec la pratique.Letableaudelapageprécédenteprésenteleslieuxd'articulationlesplus importants pour le français et l'anglais. Les consonnes bilabiales sont prononcées aveclesdeuxlèvresencontact.Leconsonnes labio-dentales sont prononcéespar un contact de la lèvre du bas avec les dents du haut. Les dentales impliquent un contactentrelalangueetlesdentsduhaut.Les alvéolaires sontprononcéesparun contactentrelalangueetlesalvéoles(lerenflementdirectementderrièrelesdents du haut). Les palatales impliquent la langue et le palais dur. Les vélaires sont prononcées par un contact entre la langue et le voile du palais (le palais mou). Les uvulaires sont prononcées par un contact entre la langue et l'uvule (la luette). Les glottales impliquentunresserrementdescordesvocalesavecousansvibration. La sonorité des consonnes porte sur la présence ou l'absence de vibrations des cordes vocales durant la prononciation des consonnes. Il y a des consonnes sonores et des consonnes sourdes. Les sonores impliquent la vibration descordesvocalesalorsquelescordesvocalesnevibrentpaspourlessourdes.Si voustouchezvotrepommed'Adamenprononçantsuccessivementlesmots"vous"et "fou",vousconstaterezqu'ilyadelavibrationdurantle[v]alorsqu'iln'yenapas durant la prononciation du [f]; le [v] est sonore alors que le [f] est sourd. Nous appelonscephénomène"lasonoritéd'uneconsonne". Notons aussi que certaines des glides sont labialisées, c'est-à-dire que les lèvres sont projetées vers l'avant durant leur prononciation. Seul [j] n'est pas labialisée parmilesglides.Cesontlesseulesconsonnesayantcettepropriété(lalabialisation) qui est habituellement réservée à certaines voyelles (et qu'on nomme alors "l'arrondissement"). Les consonnes de l'anglais sont comparables à celles du français. Nous nous limiterons ici à décrire les différences générales entre les allophones anglais et français. D'abord,l'anglaisn'apasl'uvulaire[R],maisilauneglottale[h],quiseprononcepar unresserrementdescordesvocalessanstoutefoisentravercomplètementlecanal d'air. Ensuite, le"r" anglaisest totalementdifférentdu [R] français. C'estuneglide rétroflexealvéolaireenanglais.Larétroflexionestlefaitdecourberlapointedela langueverslehautetl'arrière,donnantainsiàlalanguelaformed'unecuillère.Le[l] est aussi rétroflexe à la fin des syllabes en anglais. Les fricatives alvéolaires anglaisessontdiviséesendeuxclasses:lesinterdentales,oùlapointedelalangue estlégèrementplacéeentrelesdents,etlesalvéopalatales,quiseprononcentavec lapointedelalangueàl'arrièredesalvéoles.Lesocclusivessourdes([p,t,k])sont aspiréesendébutdesyllabeenanglais,c'est-à-direqu'ilyauneprojectionforcéede l'airlorsdel'ouvertureducanald'air.Lanasalepalatalen'existepasenanglaismais ilyaunenasalevélairequiluiressemblebeaucoup.
B-Voyelles
Laclassification des voyellesestdifférente decelledes consonnes. Commejel'ai énoncé plus tôt dans cette section, la majeure différence phonétique entre les voyelles et les consonnes est que les voyelles sont produites avec la bouche relativementplusouvertequelesconsonnes.Lesglidessontsouventappeléessemiconsonnesparcequ'ellessontàmi-cheminentrelesvoyellesetlesconsonnes;elles prennent cependant la place des consonnes dans la syllabe. On catégorise les voyelles selon quatre descripteurs: la nasalité, l'antériorité, l'aperture, et l'arrondissement. La nasalité pour les voyelles est semblable à la nasalité pour les consonnes. L'ouverturedelaluettepermetlepassaged'unepartiedel'airdanslenezetajoute ainsiunerésonancenasale.Contrairementauxconsonnesnasales,l'airpasseaussi librement par labouchepourles voyellesnasales. Peu de languesdanslemonde utilisent la nasalitépour lesvoyelles,mais lefrançaisenest une. Quatre voyelles peuvent être nasales en français: une nasale antérieure non-arrondie, une nasale ouverte, une nasale postérieure et la nasale antérieure arrondie (cette dernière a disparudecertainsdialecteseuropéens).Étantdonnéqu'iln'yaquequatrevoyelles nasales,ilyaunecertainevariationdansleurprononciation. L'antériorité est le fait de prononcer une voyelle à l'avant du point central de la bouche.Onfixecepointcentralauxenvironsd'oùseprononcele"e"del'interjection d'hésitation"eh!".Iciencore,cetaxedoitêtreperçucommeuncontinuumayantàun boutles antérieures etàl'autreboutles postérieures.Aumilieusesituelacatégorie "centrale'. Le français standard ne comporte pas de voyelle centrale, quoiqu'elle
existe dans plusieurs dialectes nord-américains. L'anglais comporte le schwa de "the"etlev-inverséde"but". L'aperture est l'ouverture relative de la bouche pour chacune des voyelles. Les voyellesferméesnécessitentunefermeturedelabouchepresqueaussiprononcée que pour une consonne fricative. Les voyelles ouvertes sont produites par l'abaissementdelalanguetoutaubasdelabouche.Lesvoyellesmi-ouvertesetmiferméessontentrelesouvertesetlesfermées.Ilfauticiprendrel'aperturecommeun continuum,c'est-à-direquelepointmilieuaétéartificiellementfixépoursimplifierla catégorisation,maisqu'enréalité,ilyadelavariationdecepoint. L'arrondissementestunecatégoriesimilaireàlalabialitédesconsonnes.Ils'agitde projeter les lèvres vers l'avant pour ouvrir la cavité labiale, ce qui ajoute une résonance plus grave. L'arrondissement a une grande importance en français, commenousendiscuteronsenclasse. Il existe un type de voyelles qui ne se retrouve pas dans le tableau des voyelles: les diphtongues.Ils'agitdevoyellesdontledegréd'aperture(etsouventaussilelieu d'articulation)variedurantlaprononciationdelavoyelle.L'anglaisaméricainpossède trois diphtongues amenant une différence de sens. Le français standard n'en possède aucune, mais le français du Canada en a plusieurs qui varient selon la régionet laclassesocio-économiquedeslocuteurs.Lemot"bière"prononcé [bjajR] estunbonexempledediphtongue. Les voyelles françaises sont plus difficiles à acquérir que les consonnes pour l'apprenant-e de langue seconde. Le principal problème est que les voyelles françaisessontrelativementplustenduesquelesvoyellesdelaplupartdesautres langues.Partendues,noussignifionsquelatensiondanslesmusclesdesjoues,de lalangueetdeslèvresestplusgrande.Ainsi,lesvoyellesferméessontprononcées [I],[Y]et[U]siellessontrelâchéesparl'apprenant-eetrespectivement,lesvoyelles mi-fermées sont prononcées mi-ouvertes et les mi-ouvertes sont prononcées presque ouvertes, amenant de la confusion entre les voyelles. Par ailleurs, les voyelles antérieures arrondies n'existent pas en anglais. En anglais, certaines voyelles sont plus longues que d'autres (les voyelles tendues). La différence de duréeentre,parexemple[i]et[I]estparfoisplusimportantepourleslocuteursquela différenced'articulation.Enfrançais,c'estl'environnementphonétique quidétermine enmajeurepartieladuréedesvoyelles. Il existe un ensemble de symboles qu'on peut ajouter aux caractères API pour modifier légèrement la prononciation du son original. On appelle ces symboles des diacritiques.
Transcrivez suivante:
en
alphabet
romain
(lettres
normales) (solution)
la
phrase
http://www.sfu.ca/fren270/Phonetique/phonetique.htm CoursdephonétiquedeChristianGuilbault(trèsbien!Àvisiter) http://www.lli.ulaval.ca/labo2256/ SitedephonétiquedePierreMartin(U.Laval). http://psyc.queensu.ca/~munhallk/xray.html Basededonnéesdefilmscinéradiologiquesmontrantl'articulationdesonsen anglaisetenfrançais(visionnezlaversionQuickTimepourobtenirlesonet l'imagesimultanément). http://www.unil.ch/ling/phon/index.html Coursdephonétiquedel'UniversitédeLausanne. http://www.ciral.ulaval.ca:8000/connaissances/phonetic_generale/Default.htm Tableau phonétique pour le français avec fichiers sonores (nécessite une policespécialegratuite). http://www.ciral.ulaval.ca:8000/phono/default.htm Sitesurlaphonétiquequébécoise.
Mis à jour en août 2002 ©MartinBeaudoin,1998
Laphonétiqueestlasciencedessonslangagierstelsqu'ilsexistentdanslaréalitéet que nous appelons des allophones. Cette science peut être abordée sous trois aspectsdifférents:laproductionduson(phonétiquearticulatoire),latransmissiondes sonsparlesairs(phonétiqueacoustique)etlaréceptiondecessonsparl'oreillede l'interlocuteur(phonétiqueauditive).Laphonétiqueauditiveestrarementétudiéesauf pourl'élaborationdetraitementsorthophoniquesetdanscertainscoursspécialisés. Laphonétiqueacoustiquepermetunedescriptionprécisedessons,maislavariation quisurvientesttellequ'ilestplusaisédedécrirelessonsarticulatoirementpuisd'en vérifierlastructureacoustique.Laphonétiqueacoustiqueestétudiéedansdescours plusavancésetnousn'enverronsiciquedesrudiments.Nousnediscuteronsicique de phonétique articulatoire, c'est-à-dire l'étude des sons décrits par l'endroit où ils sont habituellement produits dans l'appareil phonatoire (l'ensemble des parties du corps qui servent à produire des sons langagiers: larynx, pharynx, bouche, nez, lèvres).Eneffet,ilexisteplusieursfaçonsdeprononcertouslessonsdetoutesles langues connues. Cependant, il y a une certaine régularité dans la façon de les prononcer par la population générale. Nous utilisons ici l'alphabet phonétique international (API)pourreprésentercessons.Bienqu'ilexisted'autressystèmes(le système américain entre autre), nous favorisons l'API parce qu'il est en voie de devenirlestandardinternationaletparcequec'estlesystèmeutilisédanslaplupart des dictionnaires (certains dictionnaires de langue anglaise utilisent le système
américain).LelivrePhoneticSymbolGuidedeG.K.Pullum&W.A.Ladusaw(1986; Chicago:TheUniversityofChicagoPress)donneunevued'ensembledessystèmes lesplusfréquemmentutilisésdepuislemilieudu20esiècle. Lessonssont,d'unpointdevueacoustique,desondes,desvibrations.Lavibration est obtenue lorsque l'air contenu dans les poumons est contraint à passer dans le larynx (quicomprendles cordesvocales).Lescordesvocalessontdeuxpiècesde musclesqui setendentet s'étirentau besoin.Lorsquelapressiond'air s'accumule sous les cordes vocales, elles sont forcées de s'ouvrir partiellement; leur tension naturellelesamèneensuiteàserefermer.Lavitesseàlaquellelescordesvocales s'ouvrent et se referment produit une vibration d'une hauteur variable (appelée la fréquence fondamentale),selonlatailledel'appareilphonatoiredelapersonne. Les hommes ont une fréquence fondamentale moyenne d'environ 150hz (un hertz équivaut à une vibration par seconde, donc 150 vibrations par secondes). Les femmes ont une fréquence fondamentale moyenne d'environ 250hz et les enfants d'environ350hz.
Silesonproduitparlescordesvocalesétaitentendudirectement,lesonseraitalors unsonpériodiquequiressembleraità"eh"quiestgraveetmaldéfinimaisrégulier. Pour produire les autres sons de la langue (appelés allophones), le son doit être transforméparlesdifférentespartiesdel'appareilphonatoire.Avantdenousavancer d'avantagedansladescriptiondessons,spécifionstoutdesuitequelesallophones sontdivisésendeuxclassesmajeures:les voyelles etles consonnes.Ilexistedeux différences essentielles qui distinguent les voyelles des consonnes. D'abord, les voyellessonttoujoursprononcéesaveclaboucherelativementplusouvertequepour lesconsonnes.Ensuite,laplacequechacunprenddanslasyllabeestdifférente:les voyellesconstituentlecentre,lenoyaudelasyllabe(sansvoyelle,pasdesyllabe) alors que les consonnes sont périphériques à la voyelle. Les voyelles et les consonnessontdécritespardesétiquettesdifférentes.Nouscommenceronsd'abord pardécrirelesconsonnespuislesvoyelles.Mentionnonsaussiquenousétudierons icilesclassesdesonsplutôtquel'ensembledesvariationspossibles,cequiesttrop vastepouruncoursd'introduction.Ilfautcependantserappelerquelaprononciation réelle des allophones est grandement variable. Vous remarquerez aussi que les
allophonessontprésentésentrecrochets[],commeparexemplepourdécrireleson [u]dumot"où".Nousverronsplusloinqu'unautresymboleestutiliséenphonologie, lesbarresobliques//. A-
consonnes
Commençons par le début. Quatre descripteurs sont utilisés pour décrire les consonnes:le modearticulatoire, le lieud'articulation, la sonorité etla labialité.Nous lesétudieronsunàun. Le mode articulatoire définit le degré de contact entre les articulateurs qui existe durant la prononciation d'une consonne. Les occlusives sont des allophones qui impliquent une fermeture complètedelabouche. Les consonnes nasales sontdes occlusives mais elles ont la particularité d'impliquer une ouverture de la cavité nasale. Ceci se produit parce que la luette est décollée de la paroi pharyngale, laissantainsil'airs'écouler librementparlenez.Touteslesconsonnesnasalessont sonores en français comme en anglais. Les fricatives sont des consonnes dont la prononciation entraîne très peu d'espace entre le haut et le bas de la bouche, provoquant une vibration continue et donc un bruit de friction. Les latérales sont prononcéesenétablissantuncontactaveclecentredelalanguecontrelehautdela boucheetenlaissantpasserl'airdechaquecôtédelalangue.Les glidessontdes consonnes pour lesquelles l'air sort presque librement (on les appelle aussi des semi-consonnesoudessemi-voyelles).Ellesressemblentauxvoyellesmaisellesont des fonctions syllabiques totalement différentes. De plus, l'air est légèrement plus entravépourlesglidesquepourlesvoyelles.
Lelieud'articulationdéfinitl'endroitoùseproduituneconsonne.Vousréalisezsans doutequelaconsonne[p]seprononceavecleslèvres.Ilestparfoisdifficiledesentir l'endroit où se prononce la plupart des sons, mais l'habileté se développe avec la pratique.Letableaudelapageprécédenteprésenteleslieuxd'articulationlesplus importants pour le français et l'anglais. Les consonnes bilabiales sont prononcées aveclesdeuxlèvresencontact.Leconsonnes labio-dentales sont prononcéespar un contact de la lèvre du bas avec les dents du haut. Les dentales impliquent un contactentrelalangueetlesdentsduhaut.Les alvéolaires sontprononcéesparun contactentrelalangueetlesalvéoles(lerenflementdirectementderrièrelesdents du haut). Les palatales impliquent la langue et le palais dur. Les vélaires sont prononcées par un contact entre la langue et le voile du palais (le palais mou). Les uvulaires sont prononcées par un contact entre la langue et l'uvule (la luette). Les glottales impliquentunresserrementdescordesvocalesavecousansvibration. La sonorité des consonnes porte sur la présence ou l'absence de vibrations des cordes vocales durant la prononciation des consonnes. Il y a des consonnes sonores et des consonnes sourdes. Les sonores impliquent la vibration descordesvocalesalorsquelescordesvocalesnevibrentpaspourlessourdes.Si voustouchezvotrepommed'Adamenprononçantsuccessivementlesmots"vous"et "fou",vousconstaterezqu'ilyadelavibrationdurantle[v]alorsqu'iln'yenapas durant la prononciation du [f]; le [v] est sonore alors que le [f] est sourd. Nous appelonscephénomène"lasonoritéd'uneconsonne". Notons aussi que certaines des glides sont labialisées, c'est-à-dire que les lèvres sont projetées vers l'avant durant leur prononciation. Seul [j] n'est pas labialisée parmilesglides.Cesontlesseulesconsonnesayantcettepropriété(lalabialisation) qui est habituellement réservée à certaines voyelles (et qu'on nomme alors "l'arrondissement"). Les consonnes de l'anglais sont comparables à celles du français. Nous nous limiterons ici à décrire les différences générales entre les allophones anglais et français. D'abord,l'anglaisn'apasl'uvulaire[R],maisilauneglottale[h],quiseprononcepar unresserrementdescordesvocalessanstoutefoisentravercomplètementlecanal d'air. Ensuite, le"r" anglaisest totalementdifférentdu [R] français. C'estuneglide rétroflexealvéolaireenanglais.Larétroflexionestlefaitdecourberlapointedela langueverslehautetl'arrière,donnantainsiàlalanguelaformed'unecuillère.Le[l] est aussi rétroflexe à la fin des syllabes en anglais. Les fricatives alvéolaires anglaisessontdiviséesendeuxclasses:lesinterdentales,oùlapointedelalangue estlégèrementplacéeentrelesdents,etlesalvéopalatales,quiseprononcentavec lapointedelalangueàl'arrièredesalvéoles.Lesocclusivessourdes([p,t,k])sont aspiréesendébutdesyllabeenanglais,c'est-à-direqu'ilyauneprojectionforcéede l'airlorsdel'ouvertureducanald'air.Lanasalepalatalen'existepasenanglaismais ilyaunenasalevélairequiluiressemblebeaucoup. B-Voyelles
Laclassification des voyellesestdifférente decelledes consonnes. Commejel'ai énoncé plus tôt dans cette section, la majeure différence phonétique entre les voyelles et les consonnes est que les voyelles sont produites avec la bouche relativementplusouvertequelesconsonnes.Lesglidessontsouventappeléessemiconsonnesparcequ'ellessontàmi-cheminentrelesvoyellesetlesconsonnes;elles prennent cependant la place des consonnes dans la syllabe. On catégorise les voyelles selon quatre descripteurs: la nasalité, l'antériorité, l'aperture, et l'arrondissement. La nasalité pour les voyelles est semblable à la nasalité pour les consonnes. L'ouverturedelaluettepermetlepassaged'unepartiedel'airdanslenezetajoute ainsiunerésonancenasale.Contrairementauxconsonnesnasales,l'airpasseaussi librement par labouchepourles voyellesnasales. Peu de languesdanslemonde utilisent la nasalitépour lesvoyelles,mais lefrançaisenest une. Quatre voyelles peuvent être nasales en français: une nasale antérieure non-arrondie, une nasale ouverte, une nasale postérieure et la nasale antérieure arrondie (cette dernière a disparudecertainsdialecteseuropéens).Étantdonnéqu'iln'yaquequatrevoyelles nasales,ilyaunecertainevariationdansleurprononciation. L'antériorité est le fait de prononcer une voyelle à l'avant du point central de la bouche.Onfixecepointcentralauxenvironsd'oùseprononcele"e"del'interjection d'hésitation"eh!".Iciencore,cetaxedoitêtreperçucommeuncontinuumayantàun boutles antérieures etàl'autreboutles postérieures.Aumilieusesituelacatégorie "centrale'. Le français standard ne comporte pas de voyelle centrale, quoiqu'elle existe dans plusieurs dialectes nord-américains. L'anglais comporte le schwa de "the"etlev-inverséde"but".
L'aperture est l'ouverture relative de la bouche pour chacune des voyelles. Les voyellesferméesnécessitentunefermeturedelabouchepresqueaussiprononcée que pour une consonne fricative. Les voyelles ouvertes sont produites par l'abaissementdelalanguetoutaubasdelabouche.Lesvoyellesmi-ouvertesetmiferméessontentrelesouvertesetlesfermées.Ilfauticiprendrel'aperturecommeun continuum,c'est-à-direquelepointmilieuaétéartificiellementfixépoursimplifierla catégorisation,maisqu'enréalité,ilyadelavariationdecepoint. L'arrondissementestunecatégoriesimilaireàlalabialitédesconsonnes.Ils'agitde projeter les lèvres vers l'avant pour ouvrir la cavité labiale, ce qui ajoute une résonance plus grave. L'arrondissement a une grande importance en français, commenousendiscuteronsenclasse. Il existe un type de voyelles qui ne se retrouve pas dans le tableau des voyelles: les diphtongues.Ils'agitdevoyellesdontledegréd'aperture(etsouventaussilelieu d'articulation)variedurantlaprononciationdelavoyelle.L'anglaisaméricainpossède trois diphtongues amenant une différence de sens. Le français standard n'en possède aucune, mais le français du Canada en a plusieurs qui varient selon la régionet laclassesocio-économiquedeslocuteurs.Lemot"bière"prononcé [bjajR] estunbonexempledediphtongue. Les voyelles françaises sont plus difficiles à acquérir que les consonnes pour l'apprenant-e de langue seconde. Le principal problème est que les voyelles françaisessontrelativementplustenduesquelesvoyellesdelaplupartdesautres langues.Partendues,noussignifionsquelatensiondanslesmusclesdesjoues,de lalangueetdeslèvresestplusgrande.Ainsi,lesvoyellesferméessontprononcées [I],[Y]et[U]siellessontrelâchéesparl'apprenant-eetrespectivement,lesvoyelles mi-fermées sont prononcées mi-ouvertes et les mi-ouvertes sont prononcées presque ouvertes, amenant de la confusion entre les voyelles. Par ailleurs, les voyelles antérieures arrondies n'existent pas en anglais. En anglais, certaines voyelles sont plus longues que d'autres (les voyelles tendues). La différence de duréeentre,parexemple[i]et[I]estparfoisplusimportantepourleslocuteursquela différenced'articulation.Enfrançais,c'estl'environnementphonétique quidétermine enmajeurepartieladuréedesvoyelles. Il existe un ensemble de symboles qu'on peut ajouter aux caractères API pour modifier légèrement la prononciation du son original. On appelle ces symboles des diacritiques.
Transcrivez suivante:
en
alphabet
romain
(lettres
normales) (solution)
http://www.sfu.ca/fren270/Phonetique/phonetique.htm CoursdephonétiquedeChristianGuilbault(trèsbien!Àvisiter)
la
phrase
http://www.lli.ulaval.ca/labo2256/ SitedephonétiquedePierreMartin(U.Laval). http://psyc.queensu.ca/~munhallk/xray.html Basededonnéesdefilmscinéradiologiquesmontrantl'articulationdesonsen anglaisetenfrançais(visionnezlaversionQuickTimepourobtenirlesonet l'imagesimultanément). http://www.unil.ch/ling/phon/index.html Coursdephonétiquedel'UniversitédeLausanne. http://www.ciral.ulaval.ca:8000/connaissances/phonetic_generale/Default.htm Tableau phonétique pour le français avec fichiers sonores (nécessite une policespécialegratuite). http://www.ciral.ulaval.ca:8000/phono/default.htm Sitesurlaphonétiquequébécoise.
Mis à jour en août 2002 ©MartinBeaudoin,1998
Le but de la phonologie est d'établir quelles sont les classes de sons qui sont importantes dans la communication pour une langue donnée et d'expliquer la variation entourant ces classes. Le modèle qu'on construit alors des sons de la langue doit être aussi économique que possible (c'est-à-dire qu'il doit comporter aussipeudephonèmesetderèglesquepossible)toutenmaintenantlesoppositions de sens réelles de la langue. Il est évident par ailleurs que les particularités physiologiques de l'humain déterminent en partie ce modèle, ne serait-ce que de déterminerquetoutesleslanguesdoiventcontenirdesvoyellesetdesconsonnes. Undesaspectsnotablesenlinguistiqueestqu'ilyaunetrèsgrandevariationdes structures. Ceci est surtout remarquable enphonétique.Eneffet, onremarquepar exemple que, si on demandait à quelqu'un de prononcer un mot dix fois, chaque occurrence serait prononcée légèrement différemment. Il existe simplement une variationautourdesunitésphonétiques.Onpeuts'imaginercettevariationcomme étantlavariationquisecréelorsquel'onjoueauxdards;ilestévidentquel'onva rarementtirerdeuxdardsexactementaumêmeendroitdansunemêmepartie.Par ailleurs,vouspouveztrèsbienvousadapteràunchangementd'emplacementdujeu, tout comme vous comprendrez les différents dialectes de votre langue. Ceci est possibleparceque nous établissons des catégories générales dans lesquelles les sons s'intègrent aussi bien qu'ils le peuvent. Nous appelons ces catégories des phonèmes. Nous mettons les phonèmes entre barres obliques pour les distinguer des allophones puisque les phonèmes impliquent une élimination de la variation.Ilyatoujoursmoinsdephonèmesqued'allophonesdansunelangue. On définit le phonème comme étant un son langagier amenant une opposition de sens.Onpourraitcomparercephénomèneàunfiltre,lecriblephonologique.Onpeut prouver que deux sons constituent des phonèmes distincts s'il existe au moins une paire minimale pour cette opposition phonologique. Les mots "bon" et "pont" constituentunepaireminimaleparcequ'ilsnediffèrentqueparunson(/p/et/b/), parcequecessonssontcomparables(deuxocclusivesbilabiales,unesourde,l'autre
sonore) et que les mots ont des sens distincts. Il faut s'assurer que ces trois conditions sont remplies pour parler d'une paire minimale (et donc pour qu'il y ait opposition phonologique). Notons que lesmots qui constituent une paire minimale doiventêtreconstituésdumêmenombredesons.Mentionnonsaussiqu'unepaire minimale peut être centrée sur des voyelles ou des consonnes et que pour être considérés comparables, des sons doivent s'opposer par un seul descripteur (sonorité,antériorité,etc.).Rappelons-les:
qu'iln'yaitqu'unsondedifférententrelesmots quecessonssoientcomparables(pasplusd'unedifférence) quelesmotsaientdessensdifférents
Ondoitprocéderparétapespourétablirlesphonèmesd'unelangueetpourdécrire lavariation autourdecesphonèmes.Habituellement,lematériellinguistiqueauquel les linguistes font face se trouve sous forme de listes de mots, ce qu'on appelle le corpus.Lecorpusdoitessentiellementcomprendrelesmotsdelalangueétudiée transcritsen API avecautantdeprécisionquepossibleetlatraductiondecesmots dans une langue connue des linguistes au travail. Sans le sens (qu'on appelle la glosse),ilestimpossibled'établirsiunedifférencedesonsamèneunedifférencede sens. Vous trouverez ci-dessous un corpus limité pour une langue fictive (le galonais).Onutiliseparfoisdeslanguesfictivesparsoucipédagogique.Parailleurs, ilestimportantdesavoirqu'oninterprèteuncorpuscommesionneconnaissaitrien delalangueetcommesilecorpusétaitreprésentatifdetoutelalangue.Ainsi,sion vousdonnaituncorpusfrançaiscomportantunevingtainedemots,vousdevriezles analyser en prenant pour acquis que les mots donnés respectent l'ensemble des structuresdufrançais,mêmesivousobservezquec'estfaux;onjouelejeupuisqu'il s'agitd'exercicespédagogiquesvisantàparfairelaméthodologiedetravail.
Voiciunetechniqued'analysephonologique:
1. Répertoriez les allophones qui correspondent aux aspects étudiés ainsi que l'environnement danslequelilssetrouvent. 2.Comparezlesensdesmots:lesmotsayantlemêmesensmaisseprononçant différemmentimpliquentcequenousappelonsune variationlibre.C'estunevariation peuprévisibleamenéepardesfacteurssociauxtelsleniveaudelangue,ledialecte, lesparticularitésphysiologiquesdulocuteur,etc. 3.Toujoursentenantcomptedusensdesmots,portezvotreattentionsurlesmots dontlesensestdifférentmaisquiseressemblentphonétiquement.Pourétablirque deuxmotsconstituentune paireminimale, il faut quetous lessons desdeux mots soientidentiquessaufpourunseulsonquinediffèrequeparunseulaspect.
4.Onpeutobserverdanscertainscorpusquecertainsallophonesseretrouventdans un environnement phonétique mais sont absents de d'autres environnements phonétiques.Cen'estpaslecasaveclegalonais.Cequiseproduitestenréalitéque les deux (ou quelques fois trois) allophones constituent des prononciations différentes d'un même phonème. Ces différences proviennent des différences d'environnementphonétique.Parexemple,leson/t/enfrançaiscanadiendevient[ts] devant /i/ et /y/ comme dans "tissue". Nous appelons ces cas des distributions complémentaires.Cecidonnelieuàdesrèglesdedistributionpuisquecettevariation estrégulièreetprévisible.
La syllabe est une composante importante de laphonologie. Son étude consisteà déterminercommentlesallophonessontprononcésengroupesdivisiblesàl'intérieur dumot.Letypedegroupementvariedelangueenlangue,d'oùl'importancepour l'apprenant-edelangueseconded'enconnaîtrelastructure.Deplus,lasyllabefait partiedelaphonologiepuisquepersonnen'aréussiàisolerl'aspectphonétiquequi permettraitdediviserlessuitesdesonsensyllabes,malgréquepresquetousaient une idée de ce qu'est une syllabe. La syllabe est composée en théorie de trois parties:l'attaque, le noyau etla coda. L'attaque est lapremièrepartie delasyllabe; elleestcomposéedeconsonnes.Lenoyauestlapartiecentraleetessentielledela syllabe;ilestcomposédevoyelles.Lacodaestlapartiefinaledelasyllabeetelle est composée de consonnes. L'attaque et la coda ne sont pas essentielles à la syllabe(unesyllabepeutn'avoirqu'unnoyau,commepourlemot"eau").
Prenons lemot "parler".La première syllabe dumot est /paR/oùonretrouve une consonneenattaque(/p/,"p"),unevoyelleaunoyau(/a/,"a")etuneconsonnedans lacoda(/R/,"r").Cettesyllabeestdite fermée parcequ'elleaunecoda.Laseconde syllabeest/le/quiestcomposéed'uneattaque(/l/,"l")etd'unnoyau(/e/,"er").Cette syllabe est diteouverteparcequ'ellen'apasdecoda. Enrésumé,unesyllabedoit obligatoirementcomporterunnoyau,etellepeutaussiavoiruneattaqueet/ouune coda;enrevanche,uneattaqueouunecodapeutcomporterdeuxoutroiséléments (onparledanscescasd'attaquesetdecodasbranchantes).Parexemple,lemot français "strict" contient une syllabe: /stRikt/. L'attaque est constituée de trois consonnes (attaque complexe: /stR/) et la coda comporte deux consonnes (coda complexe:/kt/).Pourrevenirsurles glides,nouspouvonsvoiriciqu'ellesnepeuvent pasfairepartiedunoyau. Lefrançaisaunesyllabehabituellement ouverte.Quatre-vingtpourcentdessyllabes enfrançaissontouvertes.Duvingtpourcentquireste,prèsdelamoitiésontdes syllabesqui seterminentpar/R/.Onpeut doncaffirmersanstropavoirpeurdese
tromper que si l'on trouve une consonne entre deux voyelles comme dans le mot "ami",laconsonneferapartiedelasecondesyllabe.Eneffet,lasyllabetenterade trouveruneattaqueetéviterd'avoirunecoda.Ontrouveramêmedessyllabesdont l'attaque se complexifie pour éviter la coda dans la syllabe précédente (e.g. "Australie" qui peut sediviser soit comme "Au-stra-lie" soit comme"Aus-tra-lie" ou "pesticide"quipeutfaire"pe-sti-cide"ou"pes-ti-cide').Celan'estpossiblequesila consonnequiconstituelapremièreconsonned'ungroupedetroisenattaqueestun /s/. Parailleurs,touteslesséquencesdephonèmesnesontpasacceptablesdanstoutes les langues. En français, par exemple, un mot comme "tzopé" ne serait pas acceptableparcequ'onnepeuttrouverenfrançaisuneséquencedeconsonnesen attaqueouencodadanslaquellel'uneseraitsonoreetl'autresourde(saufavec[l]ou [R]).Onappelleceslimitesdes contraintesphonotactiques:ils'agitdelimitesportant sur la combinaison et la constitution d'allophones dans une langue donnée. Évidemment, les contraintes varient d'une langue à l'autre. Une contrainte phonotactique ne s'appliquera habituellement pas si un mot est emprunté d'une langue ne comportant pas cette même contrainte phonotactique (c'est la seule occasion). Cependant, même dans ces cas, il y a adaptation des sons du mot empruntépour respecterles contraintes phonotactiques delalangue. Pensons au mot anglais "tire" qui se prononce en français canadien /ta jr/ où il n'y a pas de voyelle,cequin'estpaspermisenfrançais. La phonologie est utile pour comparer les systèmes phonologiques de langues différentes,cequipeut aider dansl'enseignement delanguessecondes. Ilestaussi essentieldepouvoircatégoriserlessonsd'unelanguepourlebonfonctionnement dessystèmesdecompréhensionautomatiquedelaparole.D'unaspectplusglobal,il estdifficileautrementqueparlacatégorisationdecomprendrecomments'apprendla langue maternelle. Imaginez ce qui se passerait si tous les allophones que l'on entend étaientmémorisés pourcréerde nouveauxmots.Nousaurionsen têtedes centainesdefoislemêmemotprononcédefaçondifférentes.
Considérez les exercicessuivantsen tenant compte dufaitque les doubles points signifientqu'ilyaallongementdelavoyelleoudelaconsonnequiprécède:
(indice)
Coursdephonologiepard'autresuniversités: http://qsilver.queensu.ca/french/Cours/215/chap3.html http://talana.linguist.jussieu.fr/~weini/LG_00-01/TD02.html o o
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Lasyntaxeestl'étudedelacombinaisondesmotsenphrases.Enlinguistique,nous n'étudions pas la grammaticalité selon ce que les grammairiens prescrivent mais plutôt selon l'intuition des locuteurs de la langue en cause. Cette nuance est importante parce qu'il n'y a pas toujours correspondance. Par ailleurs, il faut distinguerlagrammaticalitéd'unephraseetsonintelligibilité.LaphraseAci-dessous est intelligible et grammaticale, alors que la phrase B est intelligible mais agrammaticale,etquelaphraseCestinintelligiblemaisgrammaticale.Évidemment, lorsquelesgensparlent,ilsconstruisenthabituellementdesphrasesgrammaticales etintelligibles. 1. Lechiendesvoisinsajappétoutelanuit. 2. Toutelanuitalechiendesvoisinsjappé. 3. Lesvoisinsdelanuitontjappétousleschiens. L'étude de la syntaxe comporte trois parties: a) les catégories syntaxiques, b) les règles syntaxiques et la construction des phrases, et c), la transformation des phrases.Nouslesanalyseronsuneàune. a)Lacatégorie syntaxique consisteenl'étudedestypesdemots etdegroupesde mots qui existent. On appelle syntagme un groupe de mots qui remplit la même fonction qu'un mot d'une catégorie syntaxique. Le groupe de mots "le chien des voisins" a un sens et une fonction clairement découpés; il constitue ainsi un syntagme(unsyntagmenominaldanscecas-ci).Cependant,legroupe"chiendes" nepeutpasêtreisolédurestedusyntagmeparcequeledécoupagen'estpasintuitif et ne correspond à aucune fonction spécifique. Nous rejetterons ainsi ce type de groupe.Lessyntagmespeuventavoirlamêmefonctionqu'unmotseul.Onidentifie lanaturedusyntagmeenremplaôantcesyntagmeparunmot(lapermutation);sion peuleremplacerparunnom,c'estunsyntagmenominal(comme"lechiendemes voisins"qu'onpeutremplacerpar"Pierre"),sionpeuleremplacerparunverbe,c'est unsyntagmeverbal,si lesyntagmedòbutepar une pròposition, c'estunsyntagme pròpositionnel. Pareillement, un syntagme peut inclure un ou plusieurs autres syntagmes.Letableausuivantprésentelescatégoriessyntaxiques,leursfonctions oucaractéristiquesélémentairesetdesexemplesdemotsdecescatégories.
nom(syntagmenominalSN):objet,personnepouvantêtresujet main,chien, Jeanne,temps,mercure
adjectif(synt.adjectivalSA):qualifieunsynt.nominal long,petite,illuminé déterminant:spécifiel'étenduedusynt.nominalleune,cette,chaque verbe(synt.verbalSV):actionouétatêtre,manger,chercher adverbe (synt. adverbial SAdv): qualifie un synt. verbal, adjectival ou adverbialvraiment,parfois préposition (synt. prépositionnel SP): introduit un complément à, de, avec, dans
conjonction(C):motliantdeuxphrasesjuxtaposéesoudeuxsyntagmes mais, ou,et,donc,car,ni,or
b)Lacombinaisondesmotsenphrasessefaitparapplicationderèglessyntaxiques. Unsyntagmenominal,parexemple,seconstruitenincluantaumoinsunnom,puis, selon le cas, en ajoutant un déterminant avant et possiblement un ou plusieurs adjectifs.Onpeutainsidéfinirlarèglecommesuit:SN=(dét)+(Adj)+N+(Adj).Les
partiesquinesontpasessentiellesausyntagmesontmisesentreparenthèseset sontditesfacultativesouoptionnelles.L'ordredescomposantesestimportant,cequi expliquelaprésencedel'adjectiffacultatifavantetaprèslenom("lagrandefemme", "l'enfant aimable"). Bien sûr, le syntagme peut aussi contenir d'autres syntagmes, dansquelcaslarègleselirait:SN=SN+(SN)+(SP)+(SV).Laphrasequisuitest un exemple de cette structure: "Le chien et le chat avec lesquels je suis arrivé, portantdescolliersdecouleurvive...".Onpeutainsidéfinirlespartiesdelaphrase pourchacunedeslanguesdumonde. La grammaire générative a amené une nouvelle forme de représentation de la syntaxeappeléela structurearborescente.Ellesertàvisualiserlesstructuresetles liensquilesunissent.Voiciunexempled'unetellevisualisation:
c)Laphrasedebaseestaffirmativeetpositive.Lorsqu'onveutproduireunephrase négative, interrogative ou emphatique, il faut transformer la phrase de base. Ces transformationsseréalisentaprèslaconstructiondelaphraseaffirmative.Ilexiste évidemment plusieurs formes de transformations pour obtenir un même type de phrase.Ainsi,laphrase"Monfilsestadorable"peutsetransformeràl'interrogative deplusieursfaçons:"Monfils,est-iladorable?","Monfilsest-iladorable?","Monfils estadorable?",etc. Chaque formeestdéfinie par une règle. Ilexistetroistypes de transformation:l'interrogation,pourposerdesquestions,lanégation,ouindiquerune opposition, et la transformation emphatique, où on met l'accent sur un aspect spécifiquedelaphrase.
Constituezl'arbresyntaxiquedesphrasessuivantes: Lamèredemonamied'enfancetravailleàl'hôpitalavecmonfrère.(solution) Lesgensd'Edmontonpensentquel'hivervaêtremisérablementfroid.(solution)
http://french.chass.utoronto.ca/linguistique/sentiers/phrase/representations.ht ml
Page expliquant en détail l'analyse syntaxique et la représentation arborescente.
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L'apprentissage d'une langue maternelle par un enfant est un phénomène encore peu compris. Plusieurs théories ont été écrites depuis l'époque des pharaons et même avant chez les peuples asiatiques. Les théories d'aujourd'hui sont plus scientifiques, mais guère plus informatives. Nous verrons ici un ensemble d'observations et un résumé des hypothèses récentes du domaine. Nous fixons arbitrairementl'âgedecinqanscommeâgeoùl'enfantauraapprisl'ensembledesa languematernelle,maisenréalité,l'apprentissaged'unelanguesepoursuittoutau cours de la vie. La majeure partie des apprentissages se font cependant entre la naissanceettroisans. Onalongtempscruquel'enfantapprenantsalanguematernelleparimitation,c'està-dire qu'il essaie de reproduire ce que l'adulte dit. Cette hypothèse a depuis été détruite par plusieurs, dont Noam Chomsky. Au milieu des années cinquantes, Chomskyaffirmaitqu'ilestimpossiblequel'enfantapprennesalangueparimitation et qu'une structure appelée "Language Acquisition Device" doit exister dans le cerveau(uneprésuméestructureneuronale).Ilbasaitsesaffirmationsurlefaitque lesenfantsapprennentcorrectementàpartird'énoncéscontenantdeserreursetde phrasesincomplètes.Deplus,l'enfantproduitdesphrasesqu'iln'ajamaisentenduet commetdeserreursqu'iln'ajamaisentendumaisquisuiventlesrèglesgénéralesde dérivation de sa langue (surgénéralisation). Finalement, le développement du langageimpliqueplusieursphénomènesquisemblentuniversaux,notammentence qui concerne l'ordre d'acquisition, ce qui détruit l'hypothèse de l'imitation. Il faut cependant mentionnerque ceLAD n'a jamaispu êtretrouvé danslecerveau.Une majoritéimportantedelinguistesetdepsychologuessoutiennenttoutdemêmeles fondementsdel'hypothèseinnéistedeChomsky. Certaines observations du comportement langagier des enfants dans leur milieu d'apprentissage ont permis de poser que les enfants doivent interagir socialement pour développer le langage (l'exposition seule à la langue n'est pas suffisante). L'hypothèse des interactionnistes est basée sur le fait que les tours de parole s'acquièrentbienlongtempsavantlaproductiondespremierssonslangagiers etquelespremiersmotssontdes motssociaux (misàpartpourlesmotsnommant les parents, cequipourrait être interprétécommeétant des motssociaux detoute façon).
Parailleurs,nouscroyonsmaintenantqueledéveloppementdelapenséeestliéde façoninséparableaudéveloppementdulangage.SiPiagetaffirmaitquelelangage seconstruitsurlesassisesdelapenséeetqueVygotskyaffirmaitlecontraire,ilest clairquel'unnevapassansl'autre:D'unpointdevuephilosophique,unconcept (signifié) ne peut se fixer dans la pensée s'il n'est pas associé à une forme (signifiant). Ainsi, la permanence de l'objetest essentielle au développement du langage.Lelangagesertainsiànommercequifaitpartiedenotreréalité(etcequi n'en fait pas partie) mais aussi à structurer notre pensée comme nous l'avons vu en sémiotique (voircemodule).
Ilestdifficiledesavoirsil'enfantacquiertquelqueconnaissancequecesoitdurantla grossesse.Cependant,noussavonsquelenourrissonnaissantpréfèrelavoixdesa mèreauxautresvoix.Noussavonsaussiquelenourrissonpeutdéjàcatégoriserles sonsdulangageenclassesgénéralesuneheureseulementaprèslanaissance.On saitqu'ilpeutmêmeidentifiercertainsdecessonscommeétantplusprototypiques (plus représentatifs de ce que le son idéal d'une classe devrait être). C'est cette dernièrecaractéristiquequi,seloncertainschercheurs,distinguel'humaindesautres mammifèresd'unpointdevuedesreprésentationsmentales. Onpeutgénéralementidentifierquatrestadesdedéveloppementdansl'acquisition dulangagechezl'enfant. Ces stades nesont toutefois pas des étapes rigides que tous passent au même âge; une grande variation existe et en réalité, le développementesttrèsgraduel.Parailleurs,lerythmedudéveloppementlangagier n'estpasliéauquotientintellectuel. Lepremier,le stadeprélinguistique sediviseendeuxétapes:l'étapedubabillage (de 4ou6moisà12mois)etl'étapedupremiermot (4ou6moisà12ou18mois). Durantlapremièreétapedecepremierstade,lebébéessaiedefairedessons.Déjà aprèsquelquesjourslenourrissonpeutdistinguerlessonsdelalangueparléedans son environnement des autres langues. Il jouera avec les sons que son appareil phonatoirepermetdeproduire(le babillage oubabil).Touslesbébés(humains)dela terre ont les capacités de prononcer tous les sons langagiers répertoriés (voir International Phonetic Association). L'ordre d'acquisition de ces sons est semblablepourtouslesbébés.Durantladeuxièmeétapedecepremierstade,le bébécommenceraànuancersesproductionssonores,commençantàprioriserles sonsdelalangue(oudeslangues)quil'entoure.Ilcommenceaussiàmodifierses productions selon le contexte social. Par exemple, les sons qu'il produit avec son pèreserontdifférentsdessonsqu'ilproduitavecsamère.Aprèsquelquesmois,le bébéperdpeuàpeulacapacitédedistinguerlessonsétrangersdessonsdesa proprelangue;ilcommenceàsecréerdesclassesdesonspropresàsalangueetil assimile les sons des autres langues dans cesclasses. Mais ceci est uniquement vrai pour la perception, parce que comme nous le verrons plus loin, l'enfant peut apprendreàprononceruneautrelanguesansaccentétrangerjusqu'àl'âged'environ 8ans. Durant le stade holophrastique (18 mois à 24 mois), l'enfant s'exprime par mots isolés. Les parents sont souvent tentés de voir en les énoncés holophrastiques comme"toutou"unsenspluscomplexecomme"regardeletoutou"ou"jeveuxle toutou". Il est probable en fait que l'énonciation soit simplement l'expression de l'émotivité créée par la vision de l'objet plutôt que le résultat d'un énoncé mal complété.
Le stade syntaxique (de 2 à 5 ans) est la période où s'acquiert la syntaxe. Si la langue estplutôt télégraphique au début, l'enfanten vientrapidement à composer des phrases presque complètes. L'enfant acquiert la syntaxe par l'analyse de la régularitédesstructuresqu'ilentend,etnonparimitation,parrèglesexplicitesoupar répétition.Ceciestfacilementdémontréparlefaitqueleserreursquisontproduites durantcestadesonttrèsrégulières.Parexemple,l'enfantsurgénéraliseraunerègle etdira"ila metté"plutôtque"ila mis",constructionbasée surlarègle généralede formationdesparticipespassés. Le stadeavancé (5ans etplus)est lapériodeoù l'enfantacquiert les fonctionsles plusfinesdulangage.Ilapprendraparexemplelesformespassives,lesinversions verbales, etc. Il apprendra aussi à dire les choses de façon plus appropriée au contexte.Ceciestrendupossibleparlefaitqu'ilsedistanciedesapropreperception pourréaliserquelesautresneperçoiventpaslaréalitédelamêmefaçonquelui.La prononciationserafine,notammentquantauxliquides/R/et/l/. Ilestimportantdenoterenpassantquelesadultesadaptentleurfaçondeparler lorsqu'ils parlent aux enfants. En général, les gens vont varier d'avantage leur intonationaveclesjeunesenfantsdefaçonàmaintenirleurattention.Lesstructures sonores(les formants)serontaussisimplifiées.Lechoixdesmotsestévidemment plusrestreintetlesstructuressyntaxiquessontplusrégulièresetpluscomplètes.En fait,mêmeunenfantdequatreansadapterasonparlerauxenfantsplusjeunes. Finalement, une partie importante des enfants du monde apprennent plus d'une langueentrèsjeuneâge.Nousdiscuteronsdececiauprochainvoletmaisretenons pourl'instantqu'apprendreplusd'unelangueavantlapuberté(certainsdisentmême dès la naissance) comporte des avantages. Pour les enfants grandissant dans un environnement bilingue, on reconnaît généralement que les situations où l'enfant parle toujours aux personnes qui l'entourent dans la même langue facilite l'apprentissage. Ainsi, l'enfant pourrait par exemple parler français à un parent et anglaisàl'autre.Ceciestcependantcritiquépourlessituationsminoritaires.Eneffet, sionplanifiaitquel'apprentissagedelalanguedelamajoritésefasseàlamaison,il pourraitêtrebénéfiquederetardersonapprentissagepourmaximiserl'expositionàla langue minoritaire puisqu'on sait que la langue majoritaire sera acquise de toute façonendehorsdelamaison,souventaudétrimentdelalangueminoritaire.
http://www.coridys.asso.fr/pages/base_doc/txt_chevrie/txt.html http://www.kidsource.com:80/ASHA/ Site de l'Association américaine d'orthophonie (problèmes de langage). Tentezderépondreauxquestionssuivantes: Quandunenfant doit-il apprendre sa langue seconde pour minimiser lesrisquedeproblèmeslangagiers? Est-cequelasurditépeutamenerdesproblèmeslangagiers? o
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Mis à jour en août 2002
©MartinBeaudoin,1998
Avant de se lancer dans l'étude des théories de la bilingualité et des implications pédagogiques qu'elles ont sur l'apprentissage, il importe de distinguer certains conceptsclés.Notonsd'abordquelebilinguismeréfèreaufaitqu'unesociétéutilise plus d'une langue (concept d'aménagement linguistique) alors que la bilingualité renvoie à la connaissance et à l'utilisation de plus d'une langue par un individu (concept psycholinguistique). Ajoutons qu'il existe plusieurs types de bilingualités décritesdansletableausuivant. Dimension psychologique Type de bilingualité Explications Selonleniveaudecompétence bilingualité compétence en équilibrée L1=compétence en L2 bilingualité compétence en dominante L1>compétenceenL2 Selonl'organisationcognitive bilingualité concept x en L1=concept x composée en L2 bilingualité concept y en L1<>concept y coordonnée enL2 Selon l'âge d'acquisition bilingualité L2 acquis avant la puberté enfantine en même temps a) simultanée L1 puis L2 b) consécutive L2appriseentre11et17ans bilingualité L2appriseaprès17ans adolescente bilingualitéadulte SelonlaprésencedeL2dansla bilingualité L2 est présent dans la communauté endogène communauté bilingualitéexogène L2 est absent de la communauté Selonlestatutrelatifdeslangues bilingualité additive L1 et L2 sont valorisés bilingualité L2estvaloriséaudépendde soustractive L1 Selon l'identité et appartenance bilingualité double identité et culturelle biculturelle appartenance bil. monoculturelle allégeance et identité avec en L1 L1 bil. acculturée à L2 allégeance et identité avec bil. acculturée L2 anomique allégeance ambiguë et anomiecult. AdaptédeHamersetBlanc,BilingualityandBilingualism,1989,p.9. Quelques remarques s'imposent. Toutes ces dimensions ont une influence sur le comportementpsycholangagierdelapersonnebilingueetnesontpasmutuellement exclusives(unepersonnepeutvivreunebilingualitééquilibrée,composée,additive, précoce et biculturelle). La bilingualité soustractive est particulièrement importante dans le contexte des groupes minoritaires parce qu'elle a des retombées
psychologiques et sociales sérieuses. Une bilingualité soustractive se produit lorsqu'unepersonnevivantdansunecommunautédontL1estminoritaireetquela languemajoritaire(L2pources locuteurs)jouitd'unstatutplusélevé(commec'estle caspourl'anglaisdanslaplupartdesminoritésfrancophones,autochtonesetautres hors-Québec). L'attrait de faire partie d'une communauté plus valorisée va parfois amenerceslocuteursànégligerleurL1auprofitdeL2.Ceciaffecteparlefaitmême l'identitédecettepersonne,cequiinfluencenégativementlerendementcognitifetle comportementsocial.Unedesmesureslespluscourantesdustatutdeslanguesest la vitalitéethnolinguistique.Ellesemesureàpartirdustatut(pouvoiréconomiqueet politique), de l'importance démographique (taille de la population, dispersion, concentration,tauxdemariagesexogames,immigrationetémigration)etdel'appui institutionnel(statut officiel ounational delalangue,aidefinancièredel'état,présence danslesmédiaetdanslesfoyers). L'âged'acquisitiondelalanguesecondeconstitueunfacteurquiasoulevébeaucoup d'intérêt et de controverse. Ce phénomène s'appelle la période critique (Lenneberg,1967) ou période sensible (Oyama, 1979). Les recherches publiées avantlemilieudesannées90affirmaientquelespersonnesapprenantuneL2après lapubertégardaienttoujoursunaccentétranger.Ceciestdeplusenplusréfutépar les nouvelles recherches. La polémique vient du fait que la recherche portait essentiellement sur des personnes ayant appris leur L2 en situation de salle de classe.Or,iln'estpasraredetrouverdesimmigrantsquin'ontaucunetraced'accent étranger. De plus, il faut noter que les personnes apprenant leur L2 en salle de classesontexposéesàcettelanguependantunnombretrèslimitéd'heures,cequi n'estpaslecaspourl'apprentissageenmilieunaturel.Finalement,ilfautreconnaître quelaqualitédel'enseignementauquelsontexposéslesapprenantsainsiqueleur niveaudeconcentrationetd'intérêtvarientgrandement.Onpeutdoncconclureque l'âged'acquisitiond'uneL2estsansdouteimportantsurtoutdanslamesureoùilya une relation quasi-directe entre le temps d'exposition à la L2 et l'âge du début d'apprentissage.Lasyntaxeetlamorphologiepeuventcependants'apprendreaussi bien aprèsqu'avantlapuberté.Ilfaut par ailleursdistinguerlabilingualité précoce simultanéedelabilingualitéprécoceconsécutivepuisquelesmodesd'apprentissage liés à chacune sont habituellement différents. La bilingualité consécutive se développe généralement dans les programmes scolaires alors que la bilingualité simultanée se développe dans les milieux familiaux où les deux langues sont valorisées. La seconde est donc souvent liée au biculturalisme et à une pratique constante des deux langues sous plusieurs aspects (cognitifs et sociaux). La première valorise surtout le développement des habiletés cognitives et représente uneportionlimitéedutempsdepratiquelangagière(lesheuresd'école). Un autre facteur imortant dans l'apprentissage d'une langue seconde est la motivation.Onposeletypedemotivationsurunaxeàdeuxpôles:a)la motivation intégrative quiimpliqueundésird'apprentissagepours'intégreràungroupedeL2, pour les contacts avec les gens et la culture et, b) la motivation instrumentale qui impliqueundésird'apprentissage pour des raisons pratiques telles que l'obtention d'unemploi.Unemotivationplusintégrativesemblefavoriserunapprentissageplus rapide,malgréquepeud'étudesrécentessoientvraimentconclusivesà cesujet.Le degrédemotivationquantàluiinfluenceclairementl'apprentissage.
Plusieurs autres facteurs interviennent dans l'apprentissage de L2. Notons entre autresl'anxiétélinguistique,letempsd'expositionetdepratique,laprésencedeL2 dans la communauté, la langue maternelle (influence sur L2: interférence) et les facteurspédagogiques.Cesfacteursneserontpasétudiésici.
Il est important de comprendre comment la pensée de la personne bilingue fonctionne si l'on veut comprendre comment les processus d'apprentissage se produisent.Ilexistedeux modèles décrivant les procédés mentaux despersonnes parlant plus d'une langue. Le premier s'appelle modèle à modules séparés et le deuxième s'appelle modèle à module commun. Nous étudierons ici ces deux modèles, mais notons d'abord que tout modèle est réductionniste par nature: en simplifiantlefonctionnementdesprocédés,ilestplusfaciledecomprendrecequise produit. Il découle cependant de ce fait qu'on perd des détails qui pourraient autrementêtreimportants. Le modèle à modules indépendants stipule que le bilingue possède plusieurs modules séparés, un pour chacune des langues connues. Ces modules sont en contact, mais pour l'ensemble, ils sont autonomes. On peut ainsi imaginer que la personne n'a accès qu'à un de ses modules durant une conversation dans une languedonnée.Lorsqu'unmotouunestructureluimanque,cettepersonnevapuiser danslemoduledel'autrelanguepourcomblerlemanque.Cemodèleexpliquebien quel'onpuisseparleruneseulelangueàlafoistoutenayantlapossibilitéd'accéder aux signes de l'autre langue. Il explique cependant mal que le bilingue mélange souvent les structures des langues qu'il parle (alternance de codes et mélange de codes).Cesmélangessontparfoissisubtilsquepeudegenslesremarquent(les anglicismes,lesgallicismes,accentétranger,etc.). Lemodèleàmodulecommunestplusexplicatifmaisilestpluscomplexe.Cemodèle portesonnomparcequ'onpostulequelebilinguenepossèdequ'unseulmodule cognitifpourl'ensembledeslanguesqu'ilparle.Ladifférentiationentreceslangues vient de la structure interne de ce module. En effet, les connaissances qui sont communes aux deux langues ont un degré d'activation plus élevé que les autres connaissanceslangagières.Puis,lesconnaissancessontorganiséesdesorteàce que les connaissances de la langue la plus fréquemmentparlée (en prenant pour acquis qu'elleestparléedepuislongtemps)ontundegréd'activationplusélevéque l'autrelangue.Donc,lapersonnebilinguepourrad'abordtrouverlesconnaissances lui permettant de prononcer la voyelle de sa L1 puis suivra l'information sur cette voyelleenL2.Cecipermettradedistinguerlesdeuxlanguestoutenpermettantun accès rapide aux connaissances de sa L1. Expliquant bien le fait que le bilingue puisseparleruneseulelangueàlafoistoutenayanttoujoursaccèsàl'autrelangue, ce modèle explique aussi qu'une certaine part de mélange se produise de façon normale.Eneffet,silapersonnebilinguenepeuttrouveruneconnaissancedansune languedonnée,elletrouveral'informationconcernantl'autrelanguepuisquetoutde cetteconnaissanceestappropriéesaufl'informationsurlalangueutilisée.Lemodèle posecommeprémissequel'informationdeL1esthiérarchiquement plusimportante que l'information de L2 puisque les informations de L1 ont servi plus souvent et depuispluslongtemps(ceciuniquementpourlabilingualitéconsécutive). Ilestdifficiledefaireunchoixfinalentrecesdeuxmodèles,maislemodèleàmodule commun est généralement plus accepté par la plupart des recherches contemporaines. S'il est impossible de vérifier directement comment fonctionne la
cognition, ilfaut ainsisebasersur lesrésultats derecherches systématiques pour faireunchoix.
Avant de présenter une série de recommandations quant à l'enseignement des langues, il importe de noter que l'apprentissage d'une L2 diffère de L1. D'abord, l'apprenantdeL2ahabituellementdesbaseslangagièresétablies.Deplus,letemps d'expositionàL2esthabituellementmoindrequeletempsd'expositionàL1. Il faut aussi reconnaître que le fait de connaître les règles grammaticales et stylistiquesdeL2sontnécessairesmaisnesontpassuffisantesàlacommunication naturelle en L2. Plusieurs compétences communicatives doivent être acquises: compétences sociolinguistiques (connaissance des variables sociolinguistiques et desréférencesculturelles)etlescompétencesillocutoires(comprendrel'intentiondu locuteursouslemessage).Ilestessentield'établirdescontactssociauxetculturels signifiantspourdéveloppercescompétences. L'anxiété linguistique peut jouer un rôle prépondérant dans l'apprentissage. On reconnaît généralement que la tension (le stress) a un impact négatif sur la mémorisation et l'acquisition. On peut donc déduire de ceci qu'il faut réduire au maximum la tension durant l'apprentissage et la mémorisation. La tension fait cependantpartieintégranteducontactsocial,enL1commeenL2.Uneréduction significativedelatensiondurantlesactivitéscommunicativespourraitainsiamener les apprenants à ne pas développer la capacité à fonctionner sous tension, composante intégrante de la communication naturelle. Alors il faut amener des exerciceslangagiersquipermettentauxapprenantsdedéveloppergraduellementle contrôledustressnécessaireàlacommunicationefficaceenL2. Finalement, l'erreur est normale durant l'apprentissage et dans l'utilisation d'une langue. Même les adultes unilingues commettent des erreurs dans leur L1. L'apprenantadulteestsouventterroriséparl'erreur,cequifreinesonapprentissage. Il paraît donc important d'expliquer que l'erreur est normale et qu'ensemble, vous tenterezderéduireletauxd'erreur.Enpassant,leserreursdel'apprenantdeL2ne proviennent pas toutes directement d'interférence de L1. L'interférence constitue environ5%deserreurschezl'apprenantprécoceet25%chezl'apprenantadulte.La majorité des erreurs proviennent de la surgénéralisation de règles en cours d'apprentissage(dire"hegoed"plutôtque"hewent").Voiciunelistedesuggestions quipourrontaiderl'enseignantdeL2:
Séparez clairement le travail sur les structures langagières et celui sur la communication Évitezd'utiliserL1avecdesdébutants Neforcezpersonneàparler(onpeutlesinciter) Discutezdelaplacedel'erreuraveclesapprenants Responsabilisezl'apprenant Évitezlatension(lestress)durantlaphasedemémorisation N'éliminerpaslatensiondurantlaphasedepratiquecommunicative Utilisezdesthèmesvivantsetintéressantspourlesapprenants(mieuxencore, offrez-leurdeschoix) Intégrezunvoletculturel FavorisezlescontactsaveclacommunautédelaL2 Corrigezdiscrètement Nefaitesjamaisperdrelafaceàunapprenant
Amusez-vous
http://simsim.rug.ac.be/staff/elke/recpast/recpast.html Listedestechniquesd'enseignementdeslangues(siteanglais)
Mis à jour en août 2002 ©MartinBeaudoin,1998
Unesociétésediviseenclasses,engroupesetensous-groupesdetoutessorteset chaquedivisionestempreintedevaleurssociales.L'appartenanceàungroupeouà un autre est plus souvent qu'autrement marquée par des traits langagiers. Nous étudierons ici les divisions et les interactions entre ces différents groupes. Nous examineronsaussilesdifférentsoutilsquecertainsgroupesutilisentpourmaintenir despouvoirspréalablementétablis.
Nous avons vu dans les modules précédents que la variation linguistique est très grande. Malgré que chaque personne ait ses propres variations à l'intérieur d'une mêmelangue,ilyadessimilaritésimportantesdanslafaçondeparlerdesmembres d'une communauté donnée qui les distinguent des membres des autres communautés parlantla même langue.La variationrégionale s'appelle dialecte (ou variationdialectale).Touten restantmutuellementcompréhensibles,deuxdialectes d'unemêmelangueentretiennentdesdifférencesquipermettentaux locuteurs deles démarquer des locuteurs des autres dialectes. Cet état de fait tient d'une part au besoind'identitéàungroupespécifiqueparlesindividusquilecomposentetd'autre part au développement naturel d'une langue qui évolue par son usage de façon différentedansdifférentesrégions. Ondistinguelalanguedudialecteencelaquedeuxlocuteursdedialectesdifférents d'unemêmelanguepeuventsecomprendremutuellementalorsquedeuxlocuteurs delanguesdifférentesnepeuventpassecomprendre.Enréalité,onpeutimaginer quediversdialectessegreffentensemblepourformerunelanguepuisquetousles locuteurs de cette langue ont un dialecte donné et qu'aucun dialecte est en soit meilleur qu'un autre. Il est donc normal que certains dialectes soient moins facilementmutuellement compréhensiblesqued'autres. Néanmoins, l'important est
qu'engénéral,leslocuteursdecesdialectessecomprennent.Enfait,presquetous comprennentplusd'undialectedeleurlangue.
L'évolution normale des langues en isolation et les contacts interlinguistiques donnent parfois naissance à de nouvelles formes de parlers. Nous appelons initialementcesphénomènesdes pidgins.Leslocuteurssecréentunenouvellefaçon decommuniqueràpartirdedeuxoutroislanguespourmieuxfonctionnermalgréla diversité de langues maternelles. Cette situation se produit fréquemment dans les îlesdusuddupacifique.Leslocuteursdecespidginsnelesutilisentpasàlamaison; cesontdeslanguesdetravail,defonctionnementsocial.Iln'yadonchabituellement pasdecréationartistiqueenpidgin.Puisquelespidginssontrelativementjeunes,ils évoluentrapidement.Avecletemps,ilarrivefréquemmentquel'usagedecespidgins persisteetqueleursstructuressestabilisent.Onparlealorsde créoles.Ceux-cisont parlés à la maison et ils sont employés dans la création artistique. Les créoles constituent ainsi la langue maternelle d'une partie importante dela population des régionsoùellesetrouve.Ilexistebeaucoupdecréolesdanslemonde,commele créole d'Haïti ou le cajun de la Louisiane. Le créole deviendra langue lorsqu'il a obtenu un statut international (habituellement s'il devient la langue officielle d'un pays). Àl'intérieurd'unmêmedialecte,ilexisteaussidelavariation.Laplusfrappanteest certainementlavariationappelée registre (ouvariationsociolectale).Ilestclairqu'on neparlepasdelamêmefaçondanstouteslescirconstances.Parexemple,dans notre société, on ne s'adresse pas de la même façon aux députés du Parlement qu'aux clientsduBar-du-coin-de-la-rue. S'ilexistedesexceptions,cen'estquepour renforcerlaconscientisationdelarègle.Lesregistresd'undialectepeuventsediviser enquatreoucinqniveauxdeformalisme.Commepourledialecte,tousconnaissent plusieurs registres (ou niveaux de langue). Ces registres sont habituellement associés à des classes socio-économiques spécifiques, ce qui donne naissance à des sociolectes. Les sociolectes servent à identitédustatut socio-économique des locuteursd'undialecte. Ilexisteaussiunevariationliéeausexedes locuteurs etdes interlocuteurs.Dansles communautés francophones et anglophones du Canada et des États-Unis par exemple,plusieurscaractéristiquessontassociéesauxmembresféminins:
Articulationplusprécise Plusdevariationintonative Discoursplusdescriptif Formulesplusindirectesetpolies Plusdegestes Plusgrammatical Moinsdesacresetdejurons Volumeplusélevé
Ellesparlentplus
Plusieursdecescaractéristiquessontfondéessurdesstéréotypesquedesétudes scientifiques ont détruits.Par exemple, Fishman a démontré que, dans un couple, deux tiers des suggestions retenues viennent de l'homme, même si la femme fait deuxfoisplusdesuggestionsquel'homme.D'autreschercheursontdémontréquele tempsdeparoleoccupéparleshommesestplusélevéqueceluidesfemmes,bien quelesparticipantsmêmedecesconversationsaientl'impressioncontraire.Deplus, 96% des interruptions sont faites par les hommes contre 4% par les femmes (et seulementlamoitiédesinterruptionsfaitesparlesfemmesréussissent). Ilexistemêmedessociétédontonaditqueleshommesetlesfemmesd'unemême communauté ne pouvaient pas se comprendre (certains diront que c'est vrai partout...) et parlaient des codes différents. C'est présumément le cas des autochtonesKoasatietBiloxi(languesmortes).Cetétatdefaitestdouteuxpuisque cette situation impliquerait que les jeunes garçons necomprenaient pas leur mère avecquiilspassaientunepartieimportantedeleurenfance. Lavariationsocialeetindividuelleestimportantepourplusieursraisons.D'abord,elle sert à l'identification des locuteurs à leur communauté propre: le sentiment d'appartenance. Ellesertaussiàl'évolutiondu dialecteet dela langue elle-même. Ensuite,ellesertàl'établissementetaumaintiende classessocialesetdepouvoirs établis.Finalement,lavariationsertaussiàlamiseenévidencedesdifférencesde contexte. Somme toute, parler un sociolecte donné d'un dialecte donné dans un contexte donné, c'est d'une part prendre une position politique en cela que l'on affichesonappartenanceàungroupesocialdonné.D'autrepart,c'estprendrepartà l'évolutiondesalanguepuisqueparlerunelangue,c'estsel'approprieretl'adapterà sesbesoinspropresdecommunication.
La diglossie est une situation linguistique relativement stable où une communauté utilisedeuxcodesdistincts(oudeuxvariétésd'uncode)dansdessituationsetdes contextesdistincts.Ilpeuts'agirdelanguesoudedialectesdifférents.Ainsi,lesgens peuventparlerune languedansles occasionssocialesetuneautreau travail.Les statuts qui sont associés aux codes divergent souvent grandement. Les enfants vivantdansdescommunautésdiglossiquesapprennentgénéralementlaformemoins standard à la maison puis apprennent la forme standard à l'école. Plusieurs exemplesexistentdanslemonde:
L'arabeclassiqueetl'arabecourant L'anglaisetlefrançais L'allemandstandardetl'allemandsuisse LegreckatharévousaetlegrecDhimotiki Lecréolehaïtienetlefrançais Lejoualetlefrançais
Les situations diglossiques et bilingues amènent souvent une situation appelée l'alternance de codes: le locuteur change de langue durant la production d'un énoncé. L'alternance porte habituellement sur un syntagme entier ou plusieurs syntagmeetlescomposantes prosodiques delaphrasenelaissentpastransparaître lechangement.Lesinterlocuteursd'unemêmecommunautéoùl'alternancedecode existe comprennent aussi bien avec ou sans alternance. Il existe des règles qui gèrentl'alternanceetcesrèglesvarientd'unecommunautéàl'autre.Ilimportede
voirl'alternancedecodecommeunestratégiedecommunicationplutôtquecomme uneméconnaissancedeslanguesparlées.
Analysezlecorpusdecréoledominiquais(lecréoleestentranscriptionphonétique). Cecréoleestbasésurlefrançais.Quellessontlesressemblancesetlesdifférences phonétiques,morphologiquesetsyntaxiquesentrelefrançaisetcecréole?Pourriezvousprendrepartàunediscussionencréoledominiquais?
http://www.uhb.fr/alc/erellif/credilif/liens.htm Listedelienspertinentsàlasociolinguistiqueetàl'ethnolinguistique. http://www.fl.ulaval.ca/cefan/franco/my_html/LOUISIA.html SitesurlaLouisianecréole(française).Ilcontientuneportiontrèsintéressante surlasociolinguistique.
Misàjourenaoût2002 ©MartinBeaudoin,1998
L'aménagementlinguistiqueestledomainequiétudielaréglementationdeslangues par des États (les pays, les provinces ou les état) ou des organismes officiels. Il comportedeuxvolets:laréglementationducode(Académiefrançaiseetl'Officedela languefrançaiseduQuébecparexemple)etlagestiondustatutdeslanguesdans l'État (langues officielles et nationales). Le présent document ne porte que sur le deuxièmevolet. Une langueofficielle constituelalanguedefonctionnementd'ungouvernement.Elle est choisie sur des bases politiques et diplomatiques. Le choix est habituellement dirigépartiellementparleslanguesparléesdansl'État,maiscen'estpastoujoursle cascommeonpeutl'observerdansplusieursÉtatsd'Afrique.AuMaliparexemple,le français est langue officielle alors qu'elle est parlée par moins de 50% de la population (le bambara est la langue la plus parlée et la langue nationale). Les
languesofficiellespeuventaussiêtrechoisiespourdesraisonshistoriquesoupour harmoniser les contacts entre communautés linguistiques. La langue officielle favorise aussi les contacts diplomatiques avec les pays partageant la langue officielle. La langue officielle doit être distinguée dela langue nationale, qui est la languedecontactentrel'Étatetseshabitants.Alorsquelegouvernementfonctionne danslaouleslanguesofficielles,laoules languesnationales sontleslanguesde communicationaveclepeuple.Lechoixdelalanguenationaleestaussiunchoix politiquemaissonimportanceestplusgrandeàl'intérieurdel'Étatqu'àl'extérieur.Le Canadaadeuxlanguesofficielles,maispasdelanguenationale. LesÉtatspeuventintervenirlinguistiquementdeplusieursfaçons.Voiciunelistede moyensd'interventionlinguistiqueadoptésparcertainspays:
Non-intervention:legouvernementneprendpaspositionquantàlalangueet laissel'usagegouverner.L'AustralieetleParaguayontdespolitiquesdenonintervention. Assimilation:le gouvernementdécided'établir unepolitiquelinguistiquequia pourbutd'absorberlesminoritéslinguistiquesdanslamassemajoritaire.La Chine,l'IndonésieetleBrésilpratiquel'assimilation. Séparation territoriale: le pays est divisé selon les groupes linguistiques et chaque subdivision assume une certaine autonomie politique. La Suisse, la Belgique,L'IndeetleCamerounsontdivisésdelasorte. Bilinguismeinstitutionnel:Legouvernementfonctionnedansuneouplusieurs langues prédéterminées. Le Canada, Haïti et la Finlande sont de bons exemplesdecetypedepolitique. Autonomierégionale:Ilarrivequelapopulationd'uneportionisoléed'unpays utiliseunelanguedifférentedeshabitantsdurestedupays.Legouvernement centralaccordealorsparfoisunecertaineautonomiequantàlagestiondela langue.PortoRico(États-Unis),leGroënland(Danemark)etlesîlesd'Aland (Finlande). Récupérationlinguistique:Legouvernementdespayscolonisésdécideparfois dereprendrecommelangueofficielleunelangueancestrale.C'estcequ'ont faitlesgouvernementsdel'AlgérieetduMadagascar.
Plusieurspaysontchoisidemaintenirplusd'unelangueofficielle.Cespayssontdits "bilingues" s'il s'y parle deux langues et "plurilingues" s'il s'y parle plus de deux langues. Mais leniveau de service associé aux langues officielles et aux langues nationalesvariegrandement.Certainspays plurilingues garantissentdesniveauxde service presque égaux aux langues du pays (comme le Canada et le Pakistan). D'autres offrent très peu de services autrement que dans la langue dominante (la Papousie-Nouvelle Guinée et Singapour par exemple). Voici une liste des pays plurilingues:
États Afghanistan Afrique du Sud Belgique
Langues dari pashto afrikaans anglais français néerlandais allemand
Burundi Cameroun Canada Chypre Comores Finlande Guam Haïti Inde Irlande Kenya Kiribati Lesotho Madagascar Malte Maurice (Île) Mauritanie Norvège Nouvelle-Zélande Pakistan Philippines Porto-Rico Samoa Occidentale
rundi français français anglais français anglais grec turc français arabe finnois suédois anglais chamorro français créole hindi anglais anglais irlandais swahili anglais kiribati anglais sotho anglais anglais français maltais anglais anglais français arabe français bokmaal nynorsk anglais maori ourdou anglais filipino anglais espagnol anglais samoan anglais
(tagalog)
Seychelles Singapour
Somalie Sri Lanka Suisse Swaziland Tanzanie Vanuatu Vatican
français anglais créole malais anglais mandarin tamoul somali arabe cinghalais tamoul allemand français italien si-swati anglais anglais swahili français anglais bichlamar italien latin
Sources: Laponce, J.A. (1984). Langue CIRB. p et territoire. Leclerc, J. (1998). L'aménagement linguistique dans monde. http://www.ciral.ulaval.ca/alx/amlxmonde/accmonde.htm
94. le
Le Canada vit une situation linguistique particulière en cela que les locuteurs des deux langues officielles sont centralisés dans des régions distinctes mais que le gouvernement fédéral fonctionne tout de même dans les deux langues. Les gens dont la langue parlée à la maison est l'anglais ou le français représentent une majorité importante des Canadiens. Les francophones sont surtout regroupés au Québec et au Nouveau-Brunswick alors que les anglophones vivent surtout en dehors du Québec. Il existe tout de même des communautés de locuteurs anglophones au Québecetde locuteursfrancophonesendehorsduQuébecetdu Nouveau-Brunswick. Letableau quisuitreprésentelesproportionsdefrancophones etd'anglophonesaumomentdurecensementde2001.
Province/Territoire Colombie-Britannique Alberta Saskatchewan Manitoba
FrancophonesAnglophonesAllophones 1,5% 73,6% 24,8% 2,1% 81,5% 16,4% 1,9% 85,4% 12,7% 4,2% 75,4% 20,5%
Ontario 4,7% 73,1% 24,2% Québec 81,4% 8,3% 10,3% Nouveau-Brunswick 33,2% 65,0% 1,7% Île-du-Prince-Édouard 4,4% 94,0% 1,6% Nouvelle-Écosse 3,9% 93,0% 3,1% Terre-Neuve 0,5% 98,4% 1,1% Yukon 3,3% 86,8% 9,9% Territoires du Nord-Ouest 2,7% 77,8% 19,5% Nunavut 1,5% 26,9% 71,6% Canada 22,9% 59,1% 18,0% Source: StatistiqueCanada,LeQuotidien, 2décembre1997.
Ilfaut noter que les proportions sont différentes des recensements précédents.La différencelaplusimportanteestquelefrançaisabaissépartoutauCanadasaufau Yukonetquel'anglaisabaissélégèrementpourlepaysdanssonensemble.Ces baisses ont été occasionnées par la hausse générale de l'importance des autres langues,notammentàcausedel'immigration.Àcesujet,leslanguesquiontconnu leshausseslesplusimportantessontlechinois,lepunjabi,l'arabeetletagalog.Les langues non officielles les plus fréquemment parlées au Canada sont le chinois (2,9%), l'italien (1,5%) et l'allemand (1.5%). Seulement 0,7% de la population canadienne a déclaré avoir une langue autochtone comme langue maternelle (la plupart des locuteurs habite les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut). Les languesautochtoneslespluscourantessontlecri(87500locuteurs),lesdialectes inuits (27 800 locuteurs) et l'ojibwa (25 900 locuteurs). Par ailleurs, le taux de bilinguismeanglais-françaisaaugmentépartoutaupaysentre1971et1996.
Province/Territoire Colombie-Britannique Alberta Saskatchewan Manitoba Ontario Québec Nouveau-Brunswick le-du-Prince- douard Nouvelle-Écosse Terre-Neuve Yukon TerritoiresduNord-Ouest Nunavut Canada
1971 4,6% 5,0% 5,0% 8,2% 9,3% 27,6% 21,5% 8,2% 6,7% 1,8% 6,6%
1981 5,7% 6,4% 4,6% 7,9% 10,8% 32,4% 26,5% 8,1% 7,4% 2,3% 7,9%
1991 6,4% 6,6% 5,2% 9,2% 11,4% 35,4% 29,5% 10,1% 8,6% 3,3% 9,3%
13,5%
15,3%
16,3%
1996 6,7% 6,7% 5,2% 9,4% 11,6% 37,8% 32,6% 11,0% 9,3% 3,9% 10,5% 7,7% 6,3% 17,0%
2001 7,0% 6,9% 5,1% 9,3% 11,7% 40,8% 34,2% 12% 10,1% 4,1% 10,1% 8,3% 3,8% 17,7%
Source: Statistique Canada. Profil des langues au Canada : l'anglais, le français et bien d'autres. 2002.
Les droits linguistiques des Canadiens sont protégés depuis longtemps. La loi constitutionnellede1867proclamaitdéjàleCanadabilingueanglais-français.(Notez quelesprovincesontleurspropresloislinguistiques;nousenparleronssouspeu). C'estcependanten1969quela loisurleslanguesofficielles avulejour,suiteaux recommandations de laCommission Royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (Laurendeau & Dunton). Cette loi précisait les limites d'accès aux servicesenfrançaisetenanglaispartoutdanslepaysetlemodedefonctionnement linguistiquedugouvernementfédéral.Lerapatriementdela Constitution etledépôt de laCharte des droits et libertés du Canada en 1982 sont venus compléter la protection des droits linguistiques, notamment quant à l'éducation par l'article 23. C'est sur la base de cet article et de son interprétation que la Cour Suprême du Canada a ordonné aux provinces anglophones de donner aux minorités francophoneslagestiondeleursécoles(lacauseMahé,déposéen1982etdontle jugement a été reçu en 1985 et pour lequel la Cour a réitéré sont jugement en 1988).La loi sur les langues officielles a été amendée en 1988 (un résumé en est disponible enformatPDFet ),conjointementàlaloisurlemaintienet lavalorisationdumulticulturalismeauCanada . CesloisdonnentainsilesdroitssuivantsauxCanadiens:
Services fédéraux: disponibles dans les deux langues officielles là où les nombreslejustifient. Fonctionnement du gouvernement fédéral: bilingue, c'est-à-dire qu'un francophone devrait pouvoir effectuer une bonne partie de son travail en français et que les documents officiels devraient être disponibles dans les deuxlanguesofficielles. ParlementetSénat:lesdébatspeuventseproduiredansl'uneoul'autredes deuxlanguesetlatraductiondoitêtredisponible.Lestexteslégislatifsdoivent êtrebilinguesetontforceégale. Codecriminel:bilingue. Éducation: les anglophones et les francophones en situation minoritaire ont droitàuneéducationdansleurlanguematernelleetlagestiondeleursécoles leurrevient(certaineslimitess'appliquent).
De plus, ces lois ont des retombées sur plusieurs autres aspects de la vie quotidienne:
Emballageetétiquetage:toutproduitquisortdelarégionimmédiatedevrait êtreétiquetédanslesdeuxlangues(avecunminimumd'informationtoutau moins). Radiodiffusion: le CRTC réglemente en matière linguistique pour la radiodiffusion(télévisionetradio). Aéroports:lesaéroportspublicssontbilingues. Défense:enthéorie bilinguemais plusieursrapportsdémontrentqu'ilenest autrementdanslaréalité. Gendarmerie royale du Canada: en théorie bilingue mais plusieurs rapports démontrentqu'ilenestautrementdanslaréalité. Monnaie:lamonnaiecanadiennecomportelesdeuxlangues.
Services postaux: les produits (timbres et enveloppes) comportent les deux langues.Lesservicesnesontpassouventbilinguesdepuislaprivatisationdes services.
SileCanadadanssonensembleestofficiellementbilingue,lasituationlinguistique des provinces varie énormément. La seule province officiellement bilingue est le Nouveau-Brunswick (enchâssé dans laConstitution canadienne depuis 1982). Les deux territoires actuels (nous discuterons du Nunavut plus loin) sont officiellement bilingues, puisqu'ils suivent la loi sur les langues officielles du Canada . Les TerritoiresduNord-ouestoffrentcependantdesservicesdanssixlangues donttrois possèdent deux dialectes - on y produit donc neuf versions différentes des documentstraduits.LeQuébecestofficiellementfrançaismaisoffreuneprotection de l'anglais qui dépasse celle que la plupart des autres provinces offrent aux francophones.Entreautres,unepleinegestion scolairedepuislacréationmêmedu ministèredel'éducationetdeshôpitauxanglaislàoùlenombrelejustifie(Montréal etQuébec).L'Ontariooffreaussiunecertaineprotectiondesaminoritéfrancophone. Aucuneprovincen'offredeservicesdefaçonsystématiquedansdeslanguesautres quel'anglaisetlefrançais.Leslanguesautochtones,malgréleurrésurgenceetles gainspolitiquesdesautochtonesdurantlesdernièresannées,nesontprotégéesque danslesTerritoiresduNord-OuestetleserontdansleNunavut.
Province/territoire Colombie-Britannique Alberta Saskatchewan Manitoba Ontario
Langue(s)officielle(s)etstatut anglaisdefacto anglais de jure (justice bilingue) anglais de jure (justice bilingue) anglais et français de jure anglais de facto (voir Loi sur les services en français) françaisdejure(voirart.133delaConstitutionde1867pour Québec certaineslimites) anglais et français (Constitution et Loi sur les langues Nouveau-Brunswick officiellesde1969) Île-du-Prince-Édouard anglaisdefacto Nouvelle-Écosse anglais de facto Terre-Neuve anglais de facto Yukon anglais et français de jure (statut ambigu) Territoires du Nordanglaisetfrançaisdejure Ouest Nunavut anglais, français, inuktitut, inuinnaqtun
L'AlbertafaisaitpartiedesTerritoiresduNord-Ouestjusqu'en1905.Elleavaitdonc jusqu'alors comme langues officielles l'anglais et le français. Cette même année, l'Ordonnance scolaire de 1892 de la province désigne l'anglais comme langue d'enseignement mais permet l'usage limité du français dans les classes élémentaires.L'Ordonnancescolairedel'Alberta estamendéen1969pourpermettre
l'usage du français dans les écoles. En 1985, l'affaire Paquette force le gouvernement à revoir sa position linguistique: puisque les législateurs de 1905 n'avaient pas déclaré l'anglais comme langue officielle de l'Alberta, les droits linguistiques dans la province sont gouvernés par l' Acte des Territoires du Nord- Ouest de 1877 qui stipule que les Territoires sont officiellement bilingues anglaisfrançais (l'Alberta quiennaîtestdoncbilingue jusqu'à ceque legouvernement en décide autrement par loi). Ce n'est qu'en 1988 que la loi linguistique (loi 60) vient déclarer l'Alberta officiellement unilingue anglaise mais de justice bilingue. Entre temps,troisparentsfrancophonessoulèventl'affaireMahé.Legroupe(quis'appelait "AssociationBugnet"suivantlamortdeGeorgesBugnet,unauteurfrancophonequi avéculaplupartdesavieenAlbertaetquiestdécédéen1981;l'Associationétait composéedeMahé,MarteletDubé,)présenteàlaCourSuprêmel'argumentque l'article 23 de la Charte des droits et libertés du Canada donne le droit aux francophones minoritaires de l'Alberta d'obtenir pleine gestion de leurs écoles. La Cour d'Appel de l'Alberta rend un jugement favorable en 1985. En 1988, la Cour suprêmeduCanadaréitèresonjugementpuisquelegouvernementalbertainn'apas agitenfonctiondujugementde1985;laCourréitèresonjugement.Cen'estqu'en 1992quelesfrancophonesontacquislagestiondeleursécoles.Ilexistemaintenant trois conseils scolaires francophones en Alberta. Depuis, toutes les provinces anglophonesontsuivilepasdel'Alberta. En1987,LéoPiquette(députénéo-démocratefrancophone)poseunequestionen françaisàl'Assembléelégislative.LeSpeakerdel'Assembléeluirefuseledroitde parole et lui demande de s'excuser et décrète que la langue de l'Assemblée est l'anglais.Unepersonnevoulants'exprimerenfrançaisdevradorénavantannoncer sonintentiond'avance pour permettreàl'Assembléedetrouverdesinterprètes(voir laloilinguistiquede1988).
L' Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867 stipulait que le Québec (BasCanada)devaittenirsesregistresetsesloisdanslesdeuxlanguesofficielles.Les textesdeloianglaisetfrançaisontvaleurégale(ceciaétémodifiépourunecourte duréeentre1937et1938).Deplus,ilpermettaitquel'uneoul'autredeslanguessoit utilisée dans les tribunaux et à la législature (Assemblée nationale). Le Code civil prévoit aussi depuis 1910 que tous les documents publics relatifs aux communicationsetauxtransportsdoiventêtreimprimésdanslesdeuxlangues.En 1969,Labelleprovinceaadoptéleprojetdeloi63visantàlapromotiondelalangue française.Elleréaffirme,entreautres,quelesparentsontledroitdechoisirlalangue d'enseignementdeleursenfants(lefrançaisoul'anglais).Lesélèvesquiétudienten anglaisdoiventcependantpouvoirfonctionnerenfrançais.Cen'estqu'en1974que leQuébec devient officiellementunilingue français. Elle sedote de la Charte dela langue française (loi 101) en 1978. Cette loi contient des dispositions quant à la languede l'Assembléenationale,destribunaux, del'administration,desorganismes parapublics,del'enseignement,ducommerceetdesaffaires.Ellesous-tendaitaussi lapréséancedufrançaisdanslestextesdeloi.Elleproposeunprogrammerigoureux de francisation des entreprises qui choque certains membres de la communauté anglophonedelaprovince.En1979,laCourSuprêmeduCanadadéclarelaportion de la Charte de la langue française qui couvre la législation et la justice inconstitutionnelle(ellecontrevientàl'article133dela loiconstitutionnellede1867 -- lapositiondelaCourseraprécisédansunjugementde1981).LeQuébecmodifie laloi101 enconséquence.LeQuébecassouplitencoreunefoislaloi101en1983. La Cour émet un autre jugement en 1988, cette fois-ci quant à l'article 53 de la Chartedelalanguefrançaise quistipulequel'affichagepublicauQuébecdoitse