1
2
DENIS-FRANÇOIS
CATHERINE ET LES CINQ FRÈRES PENCHÉE sur
le gouffre, une lampe électrique à la main, Catherine hésite. Mais elle ne peut plus reculer. Et puis, une force semle l!attirer au fon" "e ce gouffre. Elle pose le pie" sur le premier arreau "e l!échelle. #an"is qu!elle s!enfonce, un peu tremlante, "ans l!oscurité, elle a l!impression "!enten"re les $oi% moqueuses "es cinq fr&res "e son amie Nathalie ' ( Catherine, c!est une fille form formi" i"a ale le.. Elle Elle réus réussi sitt tout tout ce qu qu!e !ell llee entrepren") * +!ils ont cru la "étourner "e son proet, ils se sont trompés. Catherine se sent plus que amais résolue à percer le secret "u gouffre. Elle a "u courage. Elle a aussi, en général, eaucoup "e chance. Pour$u qu!elle en ait cette fois encore)
-
CATHERINE ET LES CINQ FRERES
/
Série Catherine Courageuse Catherine, "e 0enisran3ois. 14// Catherine au chalet "es neiges, "e 0enisran3ois. 14/5 Catherine et les Chiens per"us, "e 0enisran3ois. 14/4 6a Croisi&re "e Catherine, "e 0enisran3ois. 1471 Catherine et les Cinq r&res, "e 0enisran3ois. 147-
7
Série Catherine Courageuse Catherine, "e 0enisran3ois. 14// Catherine au chalet "es neiges, "e 0enisran3ois. 14/5 Catherine et les Chiens per"us, "e 0enisran3ois. 14/4 6a Croisi&re "e Catherine, "e 0enisran3ois. 1471 Catherine et les Cinq r&res, "e 0enisran3ois. 147-
5
DENIS FRANÇOIS
CATHERINE ET LES CINQ FRERES ILLUSTRATIONS DE A. CHAMELLE
HACHETTE 242
8
TABLE DES MATIÈRES 9. 99. 999. 9<. 9<. <. <9. <99. <999. 9D. D. D9. D99.
C:#HE;9NE :;;9
?E * E# 6E+ :?#;E+ ?N C=9N 0? <=96E 6: 6É>EN0E 0!@6:9NE 6E M@+#A;E 0E 6: >;=##E ?NE ;ENC=N#;E ;É<É6:#9=N+ =HÉM9ENNE E# H9=? 6E ;EN0E<=?+ 0E;N9A;E CH:NCE :u =N0 0E 6!:FME <9
11 22 -7 / 78/ 1B1188 11 12/ 1B 1/2 17
I!rié en Fran"e !ar Br#$ar$%Ta&!in' Br#$ar$%Ta&!in' I!rie&r%Re(ie&r' I!rie&r%Re(ie&r' C#&(#ier)%*ari) +,I-4%%I%//+/. Dé!0t (é1a( n /-3. 1er trie)tre 3,/.
4
G Librairie Hachette, 1963. #ous "roits "e tra"uction, clé repro"uction et "!a"aptation réser$és pour tous pas.
1B
CHAPITRE PREMIER
CATHERINE CATHERINE ARRIE ( ME@;:N:6E *... *... Cath Cather erin inee eu eutt un sour sourir iree sati satisf sfai aitt en lisant ce mot gra$é en rouge sur le pilier "e granit. Enfin, elle était arri$ée) Elle a$ait tr&s chau", et sa $alise pesait lour" à son ras. Mais, ne $oulant pas a$oir l!air fatiguée, elle franchit la grille "!un pas alerte. :ant manqué l!autocar "u matin, elle arri$ait à trois heures "e l!apr&smi l!apr&smi"i, "i, c!està"ire c!està"ire a$ec plusieurs plusieurs heures "e retar". retar". :ussi n!a$aitelle pas trou$é, sur la place "u $illage, son amie Nathalie
11
C!était une construction tr&s simple, en$ironnée "e fleurs et coiffée "!un toit "!ar"oise. +es $olets leus, à "emi fermés pour arrLter les raons "u soleil, accentuaient encore son air paisile. Elle semlait semlait somnoler a$ec confiance sous la gar"e "es Prénées Prénées qui se "ressaient "erri&re elle et se "essinaient sur l!écran "!un ciel pur. É"ifiée par p ar arri®ran"p&re "e Nathalie, cette $illa aritait aritait auour"!hui auour"!hui,, comme chaque chaque année pen"ant les $acances, la qua uattri&me géné néra rattion "e "ess
0ans la maison, c!était touours le mLme silence. +ur le perron, le soleil était rKlant. Estimant qu!elle ne pou$ait atten"re plus longtemps, Cath posa la main sur la poignée "e la porte. 6a poignée s!aaissa. 6a porte s!ou$rit. Catherine fit "eu% ou trois pas en a$ant. ( @ atil quelqu!unI * appelatelle. Elle se trou$ait "e$ant un $aste hall "allé, somre et frais. :u fon", s!éle$ait un escalier. : "roite et à gauche, il a$ait "es portes fermées. :perce$ant sur une tale un ournal encore sous an"e, Catherine s!approcha et lut ' ( Monsieur Oean
9mmé"iate iatem ment, nt, la son onne nerrie s!ar !arrLta, tan"is "is que la stan"ar"iste "eman"ait ' ( 6e 4 à :rcouQeI U Euh... oui *, murmura Catherine. Elle $oulut se rattraper. Car enfin elle ignorait compl&tement si le numéro "es
1
5 Depuis combien de temps temps es-tu ! ! m"obser#er$ % 1/
Catherine raccrocha elle aussi et resta un instant paralsée par la stupeur. stupeur. 0ess qu 0e ques esti tion onss tour touri ill llon onna naie ient nt "a "ans ns sa tLte tLte.. Tu Tuii étai étaitt PatriceI Tui était runoI Tui était cette eune fille ou eune femme "ont elle $enait "!enten"re la $oi%I 0!au 0! autr tree pa part rt,, cett cettee salle alle au fon" fon" "e laqu laquel elle le gisa gisait it un lessé... C!était tout "e mLme surprenant, une salle oJ l!on pou$ait rece$oir un rocher sur la ame et "!oJ il semlait si "ifficile "e sortir) Mais ais Cath Cather erin inee étai étaitt en enco core re préo préocc ccup upée ée pa parr un au autr tree prol&me. =n l!a$ait chargée "!une "émarche. Comment pourraitelle l!accomplir puisque, selon toute é$i"ence, il n! a$ait personne "ans la $illaI Elle en était là "e ses réfle%ions, quan" il lui semla enten"re une $oi% claire qui tomait "u ciel ' ( Tu!estce que c!estI * Cath ath le$ le$a la tLte Lte et "écou écou$r $rit it,, "an anss la pén énoomre re "e l!escalier, un eune gar3on "e onQe ans en$iron, au% eu% $ifs, au%% ch au che$ e$eu eu%% é éou ouri riff ffés és.. 9l s!ap s!appu pua ait it no nonnch chal alamm ammen entt à la rampe. En le $oant, Catherine ne put se "éfen"re "!un geste irrité. ( 0epuis comien "e temp emps estu là à m!oser$erI "eman"atelle. O!ai appelé plusieurs fois. #u ne pou$ais pas répon"reI U C!était impossile, fit le eune gar3on sans se "épartir "e son calme. Oe suis censé Ltre cheQ #hierr et enot. O!allais remonter remonter au grenier grenier sans sans rien "ire. Mais !ai !ai $u que $ous a$ieQ a$ieQ l!air ennuée... ennuée... Puise faire quelque chose chose pour $ousI $ousI * Catherine se crut sau$ée. 6e eune gar3on ressemlait à Nathalie. 9l a$ait le mLme neQ retroussé, les mLmes che$eu% lon"s, les mLmes eu% somres, tr&s $i$ants. C!était certainement l!un "e ses fr&res, le plus eune é$i"emment. ( C!est peutLtre toi PatriceI U Non, moi, e m!appelle m!appelle =li$ier. =li$ier. 17
Mais alors, qui est PatriceI 6!un "e mes mes fr&res, fr&res, "u moins moins l!un l!un "e ceu% qui qui sont sont ici ici en ce moment. 9ls ne sont "onc pas tous à la $illa Meyranale'? Meyranale'? - Non. OeanPierre et ernar", les anés, sont actuellement en 9talie. 9ls ne re$ien"ront pas a$ant septemre. Et runoI C!est aussi l!un "e mes fr&res. fr&res. Écoute, Écoute, =li$ier, =li$ier, reprit reprit Catherine. Catherine. 9l n! a pas un instant instant à per"re. 9l faut aller "ire tout "e suite à Patrice... * Mot Mot po pour ur mot, mot, elle elle répé répéta ta le mess messag agee qu qu!e !ell llee $e $ena nait it "e recueillir au téléphone. =li$ier a$ait pris une e%pression plus gra$e. ( Va "e$ait arri$er) "itil.
( #eneQ, preneQ cela, "itil à Catherine. PasseQ $os ras "ans ces rouleau% et eteQ les rouleau% sur $os épaules. =h) e sais, c!est lour". Heureusement $ous n!alleQ pas tr&s loin. +i e pou$ais, c!est moi qui irais. Mais $ous compreneQ... Non, e ne compren"s pas *, "it Catherine en chargeant tant ien que mal un rouleau "e cor"e sur chacune "e ses épaules. ( C!est pourtant simple) s!écria =li$ier. Oe $ous ai "éà "it que !étais censé Ltre en ce moment cheQ #hierr et enot... alors que e suis "ans le grenier en train "e tra$ailler à mon... à ma... ref à mon attractionsurprise pour la Wermesse) U ?ne attractionsurpriseI questionna Cath étonnée. Et puis, "e quelle Wermesse parlestuI U Chut) fit =li$ier en regar"ant autour "e lui "!un air effraé. C!est un secret. O!esp&re que $ous saureQ le gar"erI U Naturellement. En tout cas... U EcouteQ. ?n "e ces ours, $ous montereQ au grenier. Oe $ous e%pliquerai... Mais, pour l!instant, $ous me prometteQ "e gar"er le secretI U ien sKr *, fit Catherine a$ec un geste "e lassitu"e. Elle eut un instant en$ie "e ren"re les cor"es à =li$ier. ( :pr&s tout, se "isaitelle, pourquoi n ! $atil pas lui mLmeI Tuel "rle "e petit onhomme) 9l ne me "eman"e mLme pas qui e suis. É$i"emment, il "oit s!en "outer... "outer... à moins qu!il ne s!en moque compl&tement. Oe me sou$ien"rai "e mon arri$ée à la $illa Meyranale! Meyranale! » Elle regar"a =li$ier. ( Oe ne "irai pas que e t!ai $u, repritelle, et e ne te trahirai pas. Mais e $eu% sa$oir... sa$oir... Et puis, non) Nous parlerons "e cela à un autre moment. * rusquement, elle tourna les talons, tra$ersa la cuisine, le hall, le ar"in, et s!élan3a sur la route. Tuelques centaines "e m&tres seulement la séparaient "u $illage. Elle aper3ut ientt le clocher, les maisons, la petite place oJ elle était "escen"ue "e l!autocar une "emiheure aupara$ant. #out #out "e suite, sur la gauche "e la place, Catherine 18
$it le garage "ont lui a$ait parlé =li$ier. Elle entra. ?n eune homm ho mmee "!un "!unee $ing $ingta tain inee "!an "!anné nées es,, en shor shortt Wa WaWi Wi et ch chem emis isee à carreau%, était penché sur le moteur "!une C<. Elle s!approcha "!un pas ferme et "it "!une $oi% que la course ren"ait un peu haletante ' ( Patrice
14
aussi net que possile. Patrice parut sur le point "e "eman"er "es e%plications. Puis il renon3a, prit machinalement les "eu% rouleau% et s!a"ressa à un ou$rier qui était au fon" "u garage, "ans une fosse, sous une camionnette ' ( 6uis, !ai esoin "!une $oiture tout "e suite. 6a mienne est in"isponile. Oe $iens "e "émonter le carurateur. Oe pren"s celle "es Mounier. +!ils $iennent la chercher, tu leur e%pliqueras. U Enten"u, monsieur Patrice *, répon"it le mécanicien. Cinq secon"es plus tar", Patrice était au $olant "!une $ieille 11 lég&re, les "eu% rouleau% posés pr&s "e lui. 9l mit le contact. Catherine s!approcha ' (
2B
( M!accompagnerI +urtout pas) :lleQ plutt ouer a$ec Nathalie. C!est "e $otre ge) U Oe ne sais mLme pas oJ est Nathalie) protesta Catherine. U Elle "oit Ltre "ans le potager, a$ec maman, "erri&re la $illa, $illa, au"elà au"elà "es chtaigniers chtaigniers.. Et, puisque $ous Ltes "isposée "isposée à me ren"re ser$ice, arrangeQ$ous pour que mes parents ne sachent rien... au moins pour le moment. * Catherine pensa ' ( Tu!estce qu!ils ont "onc tous "ans cette famille famille à me "eman"er "eman"er "e gar"er gar"er leurs leurs secretsI secretsI * Elle Elle répon"it répon"it ' ( Oe ne "irai rien. U Va m!étonnerait ) reprit Patrice. 9l n! a pas eaucoup "e filles qui sa$ent tenir leur langue) * Cette fois, il a$ait parlé sur un ton franchement "é"aigneu%. Pourtant, en "émarrant, il fit un petit geste asseQ amical, et aouta ' ( Merci quan" mLme. * 6a $oiture sortit "u garage, tourna à "roite et "isparut sur la route ensoleillée qui tra$ersait le $illage. Catherine la sui$it "u regar" aussi longtemps que possile. ( Va promet) * murmuratelle. Mais, à $rai "ire, elle n!était pas tellement mécontente "e cette arri$ée aussi mou$ementée qu!inatten"ue.
21
CHAPITRE &
II
LE 5 DO6UE 7 ET LES AUTRES. AUTRES. était était assise assise "ans un fauteuil fauteuil "e ar"in, ar"in, à l!e%trémit l!e%trémitéé "e l!une "es allées allées "u potager. potager. En $oant Catherine Catherine qui s!a$an3ait s!a$an3ait "ans sa "irection, "irection, elle ferma ferma le li$re qu!elle lisait et s!écria ' ( =h) Cath, te $oilà enfin) * 6es 6es "e "eu% u% amie amiess s!em s!emra rass& ss&re rent nt.. Cath Cather erin inee "ut e% e%pl pliq iquer uer qu!elle a$ait manqué le premier "es autocars qui assuraient la correspon"ance "u train "e Paris. ( Pour Pourquo quoii n!a n!as stu tu pa pass télé télépho phoné néII "eman" "eman"aa Na Nath thal alie ie.. Oe t!aurais atten"ue au car sui$ant. Oe ne sa$ais pas que $ous a$ieQ le téléphone. Mais Mais si, si, $o $oo ons ns.. C! C!es estt le 4 à :rcou rcouQe Qe.. Cath Cather erin inee fail failli litt répliquer ' ( Oe suis paée pour le sa$oir) * Mais elle se mor"it à temps les l&$res. N!a$ait elle pas promis à =li$ier et aussi à Patrice "e se montrer N:# N:#H:69E
22
"iscr&te sur tout ce qu!elle a$ait $u et appris "epuis son arri$éeI Cela l!ennuait "!a"opter une telle attitu"e à l!égar" "e Nathalie. Cepen"ant, il ne lui était gu&re possile "e manquer à son serment... ( C!est Maria, e suppose, qui t!a "it que !étais "ans le potagerI reprit Nathalie. U Tui est MariaI "eman"a Catherine. U Notre femme "e charge. Elle fait tout ici pen"ant les $acances, le ménage, la cuisine. U Oe ne l!ai pas $ue. N!aant trou$é personne "ans la $illa, e me suis a$enturée "ans le potager. Et ta maman, elle n!est pas a$ec toiI U Elle est allée se promener a$ec papa. 9ls $oulaient m!emmener m!emmener.. Mais !ai refusé. refusé. O!étais O!étais si triste triste "e ne pas t!a$oir t!a$oir trou$ée au car) O!ai ien fait, tu $ois. * Comme Comme l!accu l!accueil eil "e Nathal Nathalie ie était était "iffér "ifférent ent "e celui celui "e Patrice) Patrice) Elle multipliai multipliaitt les pré$enances pré$enances ' ( Estu fatiguéeI fatiguéeI =J est ta $aliseI U Oe l!ai laissée "ans le hall. U Nous allons la pren"re en passant. Tuan" e pense qu!il n! a$ait a$ait personn personnee pour t!atte t!atten"re n"re)) #u "ois "ois Ltre Ltre tr&s tr&s fatiguée. fatiguée. :stu :stu faimI faimI +oif, peutLtreI peutLtreI +i tu $eu%, e $ais "!aor" te con"uire à ta chamre. * ien ien qu que, e, co comm mmee Cath Cather erin ine, e, Na Nath thal alie ie n!eK n!eKtt pa pass en enco core re quinQe ans, elle a$ait "éà "éci"é "e son a$enir ' elle serait a$ocate. Elle était un peu effacée, réfléchie, mais éloquente aussi quan" elle le $oulait. Elle a$ar"a si ien en tra$ersant le potager, puis le ar"in, que Catherine, au moment "!entrer "ans la maison, était "éà au courant "e eaucoup "e choses en ce qui concernait la mani&re "e $i$re "e Nathalie et "e ses parents à la $illa Meyranale pen"ant la elle saison. Mais elle ignorait encore ce qui l!intriguait le plus... Nathalie la mit ellemLme sur la $oie. En $oant $o ant la $alise "e Catherine "ans le hall, elle la prit en "isant '
2-
( Oe Oe ne $eu% plus que tu la la portes. portes. Comme elle est lour"e) +i !a$ais pré$u que tu arri$erais par le "eu%i&me autocar, !aurais insisté pour que l!un "e mes fr&res... : propos, propos, tes fr&res fr&res,, interr interromp ompit it Catheri Catherine, ne, tu ne m!as m!as encore rien "it à leur suet. U Oe $ais te parler "!eu%. Mais "!aor", "!ao r", montons. monton s. * Nathalie précé"a Catherine "ans l!escalier. 6a chamre "!amis était au premier étage, au fon" "u couloir. 0&s que la porte fut ou$erte, Catherine poussa une e%clamation "e$ant les ri"eau% "e percale fleurie, les meules anciens, les $ases pleins "e fleurs ' ( Tuelle "ifférence a$ec ma petite chamre "e Paris ) Oe $ais mener ici une $ie "e rL$e. * Nathalie se laissa tomer "ans un fauteuil. ( Oe le souhaite... *, "itelle "!une $oi% changée. Catherine commen3ait "!ou$rir sa $alise. +urprise par ce changement "e ton, elle regar"a son amie. ( Tu! atil, NathalieI #u semlés sou"ain toute triste) U C!est que... le moment est $enu. 9l faut que e te parle "e mes fr&res. U Oe t!écoute. Eh ien, ils sont o"ieu%) * Catherine se "eman"a a$ec un peu "!inquiétu"e ' ( +erait elle au courant "u coup "e téléphone, "e ma con$ersation a$ec =li$ier, "e la lessure "e runo et "e la fa3on "ont Patrice, au garage, m!a accueillieI :pr&s tout, au "iale les secrets ) e $ais Ltre franche a$ec elle. Oe ne $eu% pas qu!elle me reproche "e lui a$oir fait "es cachotteries... * Mais Nathalie ne lui laissa pas le temps "e pren"re la parole. ( iguretoi qu!ils a$aient uré "e t!empLcher "e $enir passer le mois "!aoKt cheQ nous) Et tu m!as tout "e mLme in$itéeI U ien sKr. 9ci, ce sont papa et maman qui comman"ent, comme à Paris "!ailleurs.
2
Oe ne compren"s pas. Pourquoi tes fr&res ontils "e l!antipathie à mon égar"I #u n!es pas seule en cause. 9ls ne peu$ent souffrir aucune "e mes amies. En un mot, ils "étestent les filles) Et, cette année, ils sont encore plus o"ieu% que les années précé"entes. * Nathalie se le$a, tra$ersa la pi&ce, s!approcha "e la fenLtre et poursui$it tout en "isposant les plis "e l!un "es ri"eau% ' (
2/
des insupport(bes) insupport(bes) 7 5 Aors' p(re-moi des 27
pas touours "!humeur facile. Enfin, tu $erras toimLme. ;estent Marc, seiQe ans, un ours mal léché, et =li$ier, le "ernier né "e la famille, "ont e t!ai "éà parlé. U Oe ne sais $raiment pas comment e $ais me "érouiller au milieu "e tous ces gar3ons) "it Catherine. U #u $erras que tout ira le mieu% "u mon"e. 9ls m!ont uré "!Ltre gentils a$ec toi, à une con"ition ' c!est que tu ne t!occ !occup upes es pas pas "!eu% "!eu%.. Ne te mLle mLle pas pas "e leur leurss aff affaire aires. s. Ne cherche cherche pas à sa$oir comment ils passent passent leurs ournées. ournées. Ne leur pose pas "e questions. Oe n!en ai pas l!intention) se récria Catherine. U ien sKr. Mais on ne sait amais... 6!an passé, Marc a$ait pris une autre "e mes amies en grippe parce qu!elle lui "eman"ait chaque fois qu!il rentrait ' ( =J Ltes( $ous "onc alléI
25
Catherine eut "u mal à ne pas sourire. Elle sa$ait ien, elle, que le petit =li$ier était tout onnement au grenier en train "e tra$ailler à son ( attractionsurprise *... #ante nte Hé Hél& l&ne ne étai étaitt un unee gran gran"e "e femm femmee minc mincee qu quee Cath Cath trou$a tr&s élégante, sans s!e%pliquer pourquoi. Elle portait une roe tr&s simple, "e toile lanche raée "e gris, sans un iou. ien qu!elle fKt encore eune, ses che$eu% étaient lancs. (
28
parce qu!on a su saisir la chance au $ol. C!est sans "oute ce que $ous faites, Catherine. Mais, ce qui est mieu%, c!est que $ous $ous en ren"eQ compte. Oe $ous en félicite. U =h) ma"ame, $ous sa$eQ..., commen3a Catherine. Oe $ous $o us en prie prie,, ne m!ap m!appe pele leQQ pa pass ma" a"am ame. e. :pp ppel eleQ eQm moi oi tant tantee Hél&ne Hél&ne,, comm commee tout tout le mon"e mon"e ici. ici. Main Mainten tenant, ant, e ne $eu% pas $ous "éranger toutes les "eu%. Oe m!en $ais. #ante Hél&ne, se récria Nathalie, tu ne nous "éranges pas) ;este a$ec nous au moins quelques minutes. #iens, $iens t!asseoir sous la tonnelle. * Mme Mme 0a 0aut utri rill se lais laissa sa en entr tra ane nerr pa parr sa ni&c ni&cee usq usqu! u!àà la tonnelle, à "roite "e l!allée "es hortensias. Catherine sui$it le mou$ement et, toutes les trois, elles s!assirent sur "es chaises "e ar"in. ( Oe ne reste qu!un instant, précisa Mme 0autril. 9l faut que e sois rentrée a$ant si% heures pour la le3on "e gmnastique "es petits. 6e professeur est asent, et Paul, mon moniteur, n!a que "e la onne $olonté. * Catherine s!était assise un peu en retrait, par "iscrétion. Elle écoutait a$ec attention la con$ersation entre Nathalie et sa tante. Tui étaient ces ( petits * "ont parlait Mme 0autril et qu!elle appelait aussi ses ( fils * ou ses ( enfants *I 9l fut également ientt question "!une Wermesse qui "e$ait a$oir lieu le 1/ aoKt, "!un stan" "e tir, "e musiciens, "!une course en sac, "!un uffet, "!une loterie... loterie... ?ne WermesseI =li$ier n!a$aitil n!a$aitil pas fait allusion allusion à quelque chose "e ce genreI Catherine "ressa l!oreille quan" le nom "u petit gar3on luimLme fut prononcé. ( =li$ier a, paratil, une i"ée magnifique, "isait Nathalie. 9l ne $eut la communiquer à personne... ien que papa ait eu $ent "e la chose. En tout cas, moi, e sais qu!il prépare une préten"ue attractions attractionsurprise urprise en gran" mst&re "ans le grenier. grenier. Tuelquefois, Tuelquefois, #hierr et enot, ses camara"es, $iennent l!ai"er. * Mme 0autril se mit à rire '
24
( =li$ier est un enfant charmant. Mais attention) 9l a parfois "es i"ées saugrenues. * Elle se tourna $ers Catherine ' ( Et $ous, Catherine, estce que $ous nous ai"ereQI C!est qu!il faut songer sérieusement) Nous n!a$ons mLme plus "eu% semaines "e$ant nous. U
-B
n!a amais su tirer les cartes, ni lire "ans les lignes "e la main. 9l suffit "e raconter n!importe quoi. En tout cas, Catherine, $ous serieQ parfaite en ohémienne, a$ec $os che$eu% noirs et $otre teint mat. * ?n nou$eau ruit "e moteur interrompit la con$ersation. : tra$ers le feuillage "e la tonnelle, Catherine, Nathalie et Mme 0autril $irent une 11 lég&re qui franchissait la grille "u ar"in, s!engageait "ans l!allée "es hortensias, passait "e$ant la petite $oiture "e Mme 0autril et s!arrLtait au pie" "u perron. Nathalie se le$a et courut $ers le perron en "isant ' ( Patrice, :lain, que faites$ous "ans la $oiture "es MounierI... Et $ous n!Ltes pas seuls) 9l a aussi Marc et runo ) * +ous la tonnelle, Mme 0autril posa sa main sur le ras "e Catherine. ( C!est $rai, ! repritelle, $ous serieQ parfaite en ohémienne. Nathalie $ous e%pliquera pourquoi pourqu oi !ai esoin eso in "!ai"e. En réalité, ce n!est pas moi qui en ai esoin. Ce sont mes enfants... 9l fau"ra que $ous $enieQ les $oir cheQ moi, au Castel. Oe serais enchantée "e...* Mme 0autril ne put poursui$re. Nathalie criait ' ( #ante Hél&ne, $iens $ite) runo est lessé) * Mme 0autril se le$a et se "irigea à son tour $ers le perron. Mais Catherine "emeura sous la tonnelle, ne sachant que faire. Elle aperce$ait le groupe re"outale "es fr&res "e Nathalie, quatre gran"s gar3ons au% mains et au% $Ltements tachés "e oue. Elle reconnaissait Patrice, encore au $olant. 0eu% autres U Marc et :lain sans "oute U ai"aient le quatri&me à "escen"re "e la $oiture. Ce "ernier, à n!en pas "outer, c!était runo. 9l a$ait "e la peine à se tenir sur ses ames. +on genou "roit "isparaissait sous un gros pansement. Nathalie, non sans une certaine inconscience, appela ' ( Cath, Cath, $iens faire la connaissance connaissance "e mes fr&res fr&res ) En ce moment, ils ils ne sont pas "angereu%) * Catherine $it quatre paires "!eu% qui la "é$isageaient.
-1
Elle aurait $oulu se trou$er à cent lieues "e là) Pourtant, rassemlant tout son courage, elle s!a$an3a. Patrice s!était penc nchhé à la port orti&re "e la $o $oiiture ure. En reconnaissant Catherine, il haussa les épaules, sauta sur le sol et "it ' ( Ce n!est pas le moment "e faire "es présentations) 9l faut "!aor" que nous montions runo "ans sa chamre. * 99 s!a"ressa à sa sXur ' ( O!esp&re que les parents ne sont pas encore rentrésI Non *, répon"it Nathalie. 6es "eu% autres mais qui était Marc et qui était :lainI a$aient pris le lessé sous les aisselles et commen3aient à lui faire gra$ir les marches "u perron. Catherine les e%aminait. 0u moins, elle e%aminait l!un "es "eu%, car l!autre lui tournait le "os. Celuilà "e$ait Ltre Marc, "ont Nathalie a$ait "it " it ' ( C!est un ours mal léché. * 99 était aussi gran" que Patrice, ien qu!il n!eKt que seiQe ans. Mais sa phsionomie fermée, un peu "ure, restait celle "!un enfant. Catherine pensa qu!il a$ait surtout l!air "!un ourson. 6!autre, elle ne l!aperce$ait que "e trois quarts... :u rest reste, e, main mainte tena nant, nt, elle elle étai étaitt surt surtout out inté intére ress ssée ée pa parr le lessé. runo, en effet, se "éattait, refusait "e gra$ir les marches. ( Pas si $ite ) protestaitil. Moi, e $eu% lui "ire onour , à cette Catherine ernier. Oe ne la re$errai peutLtre pas a$ant plusieurs ours. Maman est ien capale "e me gar"er enfermé "ans ma chamre) * Catherine s!a$an3a encore et prit la main qu!il lui ten"ait. ien qu!il fKt gé "e "i%sept ans, il était moins gran" que Marc et que cet :lain qui continuait à tourner ostinément le "os. 9l était trapu, les épaules larges, la main forte. 9l a$ait un $isage oJ tout semlait carré, front et mcho hoiires, et "es e euu% som omres, intelligents. ( 99 a quelque chose "!un "ogue) * se "it Catherine. ( O!esp&re que $ous ne souffreQ pas tropI "eman"atelle.
-2
#ous ne sou00re sou00re p(s trop$ 7 5 ."esp+re /ue #ous
--
U Non, No n, merci, répliqua le "ogue. Ce n!est qu!une écorchure, asseQ profon"e cepen"ant et mal placée, en plein sur le genou. 6e mé" é"ec eciin m!a $ersé "e l!al !alcool là"e "esssus et a"ige "igeoonné au mercurochrome. :outeQ à cela une onne piqKre antitétanique. ref, !en ai pour quelques ours. :sseQ a$ar"é *, "éclara Patrice. Patrice. +ans ménagements, il écarta celui "e ses fr&res que Catherine n!a$ait pas encore eu le loisir "!e%aminer et, ai"é "e Marc, il entrana runo $ers le perron. Nathalie les "épassa en "isant ' ( Oe $ais préparer le lit.
-
Mme 0autril s!approcha "e sa propre $oiture. ( Moi aussi, il faut que e m!en aille *, e%pliquatelle en ou$rant la porti&re. Elle regar"a Catherine ' (
-/
CHAPITRE III
UN COIN DU OILE T?:N0 on
frappa à la porte, Catherine terminait uste sa toilette. ( EntreQ *, "itelle. C!était Nathalie, un gran" panier à la main. main. ( Oe $ais au $illage $illage faire faire quelques quelques courses courses,, e%pliqu e%pliquat at elle.
-7
U Oe $iens *, répon"it Catherine en chaussant les espa"rilles qu!elle a$ait apportées "e Paris. Ensemle, elles sortirent "e la chamre. ( Ne faisons pas "e ruit, "it Nathalie. Mes parents "orment encore. +eule Maria est "éà "ans la cuisine. 6e café sera prLt quan" nous re$ien"rons. U Et tes fr&resI "eman"a Catherine en "escen"ant l!escalier "erri&re son amie. U #u sais, ici, chacun fait un peu ce qu!il $eut. Ce n!est pas pour rien que nous sommes en $acances. 9l a elle lurette que mes fr&res sont partis) 9ls sautent "e leur lit "&s l!aue. U #ousI U =ui, tous, mLme =li$ier qui qu i "oit Ltre allé chercher #hierr et enot
su tenir sa langue au suet "e l!attractionsurprise... Tuan" les gar3ons eurent pénétré "ans le ar"in, les "eu% amies se remirent en marche "!un pas all&gre $ers le $illage. ( enot et #hierr #hierr sont les fils "!un mé"ecin "e #oulouse #oulouse qui a un unee $ill $illaa à qu quel elqu ques es cent centai aine ness "e m&tre &tress "!ic "!ici. i. =li$ =li$ie ierr les les retrou$e tous les ans et passe le plus clair "e ses ournées a$ec eu%. C!est pour cela que tu ne le $erras pas sou$ent... mes autres fr&res non plus "!ailleurs, sauf au% repas, et encore) * #out en cheminant au cté "e Nathalie, Catherine é$oquait les é$énements sur$enus "epuis son arri$ée à la $illa Meyranale. Meyranale. Elle se re$oait la $eille "ans le ar"in, toute seule, apr&s que l!on eut con"uit runo à sa chamre. ?n couple a$ait franchi la grille, et s!était a$ancé "ans l!allée "es hortensias. Catherine a$ait compris tout "e suite qu!il s!agissait "e M. et Mme
-8
quelques minutes U elle sa$ait qu!il n!en était pas "e mLme en ce qui concernait leurs fils. Pen"ant tout le temps que "urerait le repas, elle allait Ltre face à face a$ec tous les fr&res "e Nathalie, sauf runo. Eh ien, ils ne s!étaient pas montrés trop "ésagréales, trop host ostiles. 9ls s!étaient contentés "e lui "écocher que uellque uess moqueri moqueries. es. Par e%empl e%emple, e, c!étai c!étaitt Patric Patricee qui, qui, tr&s tr&s cérémo cérémonieu nieu%, %, "isait ' ( Ma"emoiselle Catherine, $ous qui réussisseQ tout ce que $ous $o us en entr treepren preneQ eQ,, s!il s!il faut faut en croi roire Na Nath thal alie ie...... pu puiise se me permettre "e $ous "eman"er "e me passer la sali&re sans la ren$erserI * Naturellement, il a$ait été question "e l!arri$ée "e Catherine à la $illa, "e la lessure "e runo. Mais cela "emeurait $ague. 6es con$ersations n!étaient ni sui$ies, ni soutenues. #out le mon"e parlait à la fois et "e choses "ifférentes. ( Cela "oit Ltre ainsi "ans les familles nomreuses *, songeait Catherine. +eul :lain, rL$eur, gar"ait le silence. En re$anche, Marc, quan" il le $oulait, pou$ait Ltre aussi mor"ant que Patrice. : un mome moment nt "o "onn nné, é, co comm mmee M.
-4
Y YY :insi, :insi, en se "irigeant "irigeant $ers :rcouQe :rcouQe a$ec Nathalie, Nathalie, Catherine é$oquait ses sou$enirs "e la $eille. Étonnée "e son mutisme, Nathalie s!écria ' ( Mais, ma parole, tu "e$iens comme :lain) #u rL$es ) Oe $iens "e te poser une question. U Tuelle questionI "eman"a Catherine en sursautant. U :imestu les champignonsI Maria m!a chargée "!en acheter. U O!en raffole *, répon"it Catherine. Elles lles en enttraie raient nt "a "ans ns :rcou rcouQe Qe.. +i pr&s pr&s "e la ch cha ane ne "e "ess Prénées, c!était un tpique $illage "e montagne, accroché sur une pente, a$ec "es ruelles étroites, tortueuses, et "e $ieilles maisons qui se pressaient autour "e l!église. +ur la place que Catherine connaissait "éà pour Ltre "escen"ue "!un autocar moins "e $ingtquatre heures plus tt et Ltre re$enue chercher Patrice au garage, les "eu% amies entr&rent "ans une épicerie. #an"is que Nathalie commen3ait ses achats, un gar3on "e treiQe ans en$iron, au $isage souffreteu%, une musette $i"e pen"ant à son épaule, entra à son tour "ans la outique ( onour, >ilert, lui "it gaiement Nathalie. C!est toi qui fais les courses auour"!huiI U =ui *, répon"it le eune gar3on en souriant. Catherine remarqua qu!il se tenait "ans une immoilité étrange, une sorte "e gar"eà$ous, les ras allants. ( 9l a long longte temp mpss qu quee $o $ous us n!Lte n!Ltess pa pass $e $enu nuee au Castel, ma"emoiselle Nathalie, repritil. U C!est $rai, "it Nathalie. Mais e $ais aller ientt, a$ec mon amie Catherine que $oici. * Catherine s!a$an3a, ten"ant la main. Mais >ilert ne ougea pas. Cath remarqua mLme qu!une sorte "e terreur apparaissait "ans son regar". :lors, gLnée, elle retira sa main. Elle ne retrou$a la parole que lorsqu!elle sortit "e l!épicerie B
a$ec Nathalie. ( Tui estceI "eman"atelle. U ?n "es ( fils * "e tante Hél&ne, répon"it Nathalie. U ?n "es... Ce n!est pas possile) 9l est compl&tement paralsé ) U Non, pas compl&tement. 6es ras et les épaules seulement. 9l commence, paratil, à remuer les "oigts. Et ils sont "i%sept "ont certains sont encore plus gra$ement atteints que celuilà. * Catherine ou$rait "e gran"s eu%. ( #u te moques "e moi, Nathalie) #a tante n!a tout "e mLme pas "i%huit fils tous paralsés) C!est pourtant pourtant la $érité. $érité. Elle Elle les appelle appelle ses ses ( fils *. Mais, Mais, en réalité, ce sont "es enfants, "es eunes gens aussi, qu!elle a recueillis et qu!elle essaie "e sau$er. Elle réussit à les 1 guérirI U Parfois. En tout cas, elle leur "onne une enfance heureuse et un métier.
1
Mais, quan" on est paralsé, on ne peut pas e%ercer... e%ercer... 0étrompetoi. 0étrompetoi. Pour tante Hél&ne, Hél&ne, le plus "ifficile "ifficile et aussi le plus passionnant U c!est ustement "e "écou$rir les capacités "e ses ( fils *. 0!ailleurs, elle ne laisse pas à n!importe qui le soin "e les é"uquer, "e les faire tra$ailler tra$ailler et "e les les "istraire. Elle a "es mon moniteurs et "e "es pro professeurs spécialisés. Malheureusement... * Nathalie s!interrompit pour entrer "ans la oulangerie "u $illage. Elle acheta quatre gran"s pains. Catherine en prit "eu% qu!elle pla3a sous son ras. Puis elle sortit la premi&re "e la oulangerie et "eman"a ' ( #out à l!heure, tu as commencé une phrase par ( malheureusement *. Tue $oulaistu "ireI +imp +imple leme ment nt qu quee tant tantee Hé Hél& l&ne ne a en engl glout outii presqu presquee enti&r enti&reme ement nt sa fortun fortunee "ans cet étali étalissem ssement, ent, le Castel, qu!elle qu!e lle a créé créé "e toutes pi&ce pi&ces. s. Elle Elle aurait aurait gran" esoi esoinn Rl!une ai"e. ien sKr, elle re3oit "es su$entions, "es "ons. Mais elle ne peut faire face à tout. +onge qu!elle q u!elle "oit nourrir cl hailler ses "i% huit hu it prot protég égés és et qu qu!e !ell llee pa paie ie "e "ess ap appo poin inte teme ment ntss au%% au "i% "i% personnes qui s!occupent "!eu%. Ces "erniers temps, pour acheter "u matériel, "es appareils "e gmnastique correcti$e en particulier, elle a "K emprunter "es sommes consi"érales. Elle a mLme fait creuser une piscine. ;ésultat ' sa situation financi&re ne fait que s!aggra$er... * Catherine écoutait son amie a$ec une émotion croissante. ( #ante Hél&ne était $eu$e à trente ans, reprit Nathalie. +on mari est mort "ans un acci"ent "!a$ion. Elle a$ait un fils, un $rai celuilà. Elle l!a per"u tr&s eune.
en souriant. #ante Hél&ne a esoin "e sommes consi"érales. Papa Papa lui luim mLme Lme ne pe peut ut plus plus fair fairee gran gran" "ch chos osee po pour ur elle elle.. #u compren"s, nous sommes nomreu% à la maison. #ous les ans, tante Hél&ne organise "onc cheQ elle une fLte, une Wermesse. 9l faut que, cette année, la Wermesse "u Castel soit tr&s réussie. #u es "éà au courant, puisqu!on t!a "eman"é "e tenir le rle "e la "iseuse "iseuse "e onne a$enture. 0!ailleurs, 0!ailleurs, nous paierons tous "e notre personne. U MLme tes fr&resI "eman"a Catherine. U Mes fr&res a"orent tante Hél&ne) 0epuis le "éut "es $acances, ils s!acharnent à essaer "e trou$er un moen "e lui procurer... procurer... * Nathalie s!arrLta rusquement, comme si elle en a$ait trop "it. Elle essaa "e changer "e con$ersation ' ( Oe a$ar"e, et !allais oulier que e "ois encore passer une comman"e "e $in et "!eau minérale)
+ans préamule, en reprenant a$ec Nathalie le chemin "e la $illa Meyranale, Meyranale, Catherine "eman"a ' ( Estce qu!il a un $ieu% chteau "ans les en$ironsI * Nathalie fut surprise "e cette question. Mais elle prit un air in"ifférent. ( =ui, répon"itelle. =u plutt il en a$ait un sur le >araout, la montagne qui est làas, uste "e$ant toi. 9l n!e%iste plus, sauf quelques moellons, quelques pans "e murs presque in$isiles "ans les roussailles, "es ruines qui se confon"ent a$ec les rochers. U @ atil "es souterrainsI insista Catherine. U Pas que e sache) s!e%clama Nathalie en riant. =h) Cath, e te reconnais ien là) #ouours #ouours ton imagination) * Catherine se mit à rire elle aussi. Mais, "ans son for intérieur, et sans a$oir encore "e preu$es formelles, elle se sentait sur la onne piste... celle "u secret "e runo)
CHAPITRE I2
LA L96ENDE D:;LAINE sous la tonnelle, tonnelle, Catherine Catherine écri$ait écri$ait sur une tal talee "e ar" ar"in in sa troi troisi si&m &mee lett lettre re à ses ses paren parents ts ' ( +i $ou $ouss penseQ à moi "ans ce Paris touours un peu gris, "ites $ous que mon séour ici est "es plus agréales. agréales. Ce pas "e montagnes est splen"i"e. 0epuis une semaine que e suis arri$ée, !ai "éà fait ien "es promena"es a$ec Nathalie... * >omme touours quan" elle écri$ait une lettre, Catherine laissait son stlo courir sur le papier au gré "e ses pensées. Cela n!allait pas sans un certain "ésor"re. Elle "éuta en parlant "e la $isite qu!elle a$ait faite à Mme 0autril, "ans sa propriété "e Cast Castel el transformée en institution pour eunes paraltiques. Puis elle elle se ra$i ra$isa sa.. Elle Elle $e $ena nait it "e s!ap s!aper erce ce$o $oir ir qu qu!e !ell llee n!a$ n!a$ai aitt fait fait usqu!ici que "!asseQ :++9+E
/
$agues allusions à ses htes. :lors, elle tra3a un croquis "e M. et Mme
7
s!ap s!appu pua ait it sur sur un unee cann canne. e. 9l rega regar" r"aa au auto tour ur "e lui lui po pour ur s!assurer qu!i u!il était ien seul, ul, car il n!a$a !a$aiit pas encore la permission "e quitter sa chamre. 9l commen3a "e "escen"re les marches, en s!appuant "!une main sur sa canne, en se cramponnant "e l!autre à la rampe. 9l "escen"ait "e iais, a$ec hésitation, en chancelant. Catherine crut mLme qu!il allait tomer. :lors, elle se le$a et courut usqu!au perron ' (
5
les "eu% ou trois ours. U =h) oui, termine tranquillement. 6e $oage que nouss allo nou allons ns faire faire n!e n!est st gu&re gu&re amusa amusant nt,, "!a "!aut utant ant plus plus que nous nous n!a$ons pas "e ren"eQ$ous. ren"eQ$ous. Cela signifie signifie que nous allons sans "oute passer le reste "e l!apr&s l!apr&smi"i mi"i "ans le cainet cainet "u "entiste. "entiste. #u es ien mieu% ici, toute seule "ans le ar"in) * #oute seule "ans le ar"inI Catherine sa$ait tr&s ien qu!elle ne l!était pas, runo, làas, "erri&re un chtaignier... Mais, ien qu!il n!eKt rien e%igé "!elle, pou$aitelle le trahirI Elle se résigna à cette nou$elle cachotterie. :u reste, Nathalie paraissait à cent lieues "!imaginer que son fr&re a$ait quitté sa chamre. +ur le point "e regagner le perron, elle se ra$isa. ( Puisque tu restes, restes, "itelle, "itelle, $eu%tu $eu%tu $eiller sur =li$ier =li $ier et ses camara"esI U 9ls ne sont pas ici en ce moment, "it Catherine. U 9ls sont cheQ les parents "e #hierr et "e enot. Mais, tu le sais, ils ont coutume "!aller et $enir entre les "eu% maisons. #u $as sKrement sKrement les $oir $oir apparatre apparatre "!un instant instant à l!autre l!autre.. Tuan" ils sont ici, ils ont esoin "!un peu "e sur$eillance. U O!aurai l!Xil sur eu%) * "it Catherine en souriant. Mme
8
fut sur le point "e se le$er pour lui "ire que Mme araout, "ont les pentes sont aussi ari"es que la propriété "e Mme 0autril est $er"oante. +elon Nathalie, il est "angereu% "e s!a$enturer sur cette montagne, parce que les $ip&res fourmillent. =li$ier, le enamin "e la famille, n!a pas le "roit "! aller, pas plus "!ailleurs " !ailleurs que ses amis #hierr et enot... * Cette fois, ce fut un éclat "e rire qui interrompit Catherine, un éclat "e rire $if, frais et eune. Elle faillit en faire un pté et un griouillis sur son papier. 0epuis quelques instants, elle enten"ait, sans prLter attention, "es froissements, "es ruits légers "ans le feuillage feuillage "es rosiers rosiers qui cou$raient cou$raient la tonnelle. tonnelle. Elle pensait ' ( Ce sont "es oiseau%... *
4
Mais, quan" elle le$a la tLte, elle $it trois $isages "!enfants penchés $ers elle) C!étaient =li$ier, enot et #hierr. 9ls a$aient "K s!approcher à pas "e loup. Puis, agiles comme "es chats, ils a$aient grimpé le long "e l!armature "e fer "e la tonnelle... 6e premier moment "e stupeur passé, Catherine "eman"a ' ( Tu!estce qui $ous fait rire ainsiI Ce que $ous... ce que tu écris "ans ta lettre) lettre) * répon"it répon"it =li$ier "u haut "e son perchoir. C!était la premi&re fois qu!il tutoait Catherine. Elle ne s!en formalisa pas. 0!ailleurs, n!étaitce pas elle qui a$ait commencéI Elle prit pourtant un air courroucé pour "ire ' ( Comment, tu te permets "e lire ma lettreI Oe te croais mieu% éle$é ) U =h) e n!ai lu que la "erni&re phrase, protesta =li$ier. Nous $enons uste "!arri$er. N!estce pasI * aoutatil en se tournant $ers ses compagnons. #hierr et enot approu$&rent ruamment ' ( 9l "it la $érité, $érité, ma"emoiselle ma"emoiselle)) araout) C!est Nathalie qui t!a raconté 3a, e e parieI U =ui, c!est elle, "it Catherine. - Nous allons quan" 3a nous fait en$ie, au moins tous les "eu% ours) +i tu $eu%, nous t!emmenons. Pas auour"!hui auour"!hui.. 9l est trop trop tar". tar". * =li$ier =li$ier parut a$oir a$oir une inspiration ' ( Nous pou$ons au moins te le montrer.
/B
sommet "e la tonnelle usqu!au sol. Et, tan"is qu!=li$ier s!élan3ait $ers la $illa, #hierr et enot prenaient >ath par la main et l!entranaient $ers le fon" "u ar"in, "u cté opposé à celui oJ runo a$ait cherché refuge. Cathe atheri rine ne co com mmen en3a 3ait it à se "e "em man an"e "err ce qu quii alla allaiit lui a"$enir. :rri$és au pie" "!un arre, un tilleul énorme, #hierr et enot commenc&rent à l!escala"er. Puis ils ai"&rent Catherine à les reoin"re. Mais, "&s qu!elle fut pr&s "!eu%, ils se remirent à grimper. Heureusement qu!elle pou$ait faire preu$e "!une agilité presque égale à la leur. : la fin, ils se trou$&rent installés tant ien que mal tous les trois sur une gran"e ranche. ( C!est cela $otre oser$atoireI "eman"a Catherine. =ui, répon"it #hierr. Nous $enons $enon s presque tous les ours. U Nous en profitons, e%pliqua enot. 9l parat que M. araoutI * 0!aor", elle $it, au as "!une pente, les timents "u Castel. Puis elle aper3ut le >araout, tel que Nathalie le lui a$ait montré le our oJ elles étaient allées faire les courses à :rcouQe. Cepen"ant, "ans l!air surchauffé "e l!apr&smi"i, elle ne pou$ait en "istinguer les "étails. ( :$ec :$ec 3a, tu $erras tout ce que tu $ou"ras *, fit une $oi%. C!était =li$ier. 9l re$enait "e la $illa. Elle ne l!a$ait mLme pas enten"u se hisser "e ranche en ranche. 9l était à che$al "erri&re elle sur la ranche morte. : son cou, pen"ait un étui "e cuir qu!il s!effor3ait "!ou$rir. "!ou $rir. 9l en tira "e magnifiques umelles. ( 6es umelles "e papa) annon3atil. U :stu la permission "e les pren"reI "eman"a Catherine.
/1
3 I 4 ( des 5ens /ui se prom+nent !-b(s) 7 /2
U Euh... oui et non... U +ans "oute ne saistu pas que ton p&re p &re est "ans la $illaI $ illaI 9l a à peu pr&s un quart "!heure qu!il est rentré. Oe ne l!ai pas $u, "it =li$ier. 9l "oit Ltre "ans sa chamre, en train "e faire son courrier ou "e lire le ournal. 0!ailleurs, e n!ai $u personne. U Ce n!est pas étonnant. #a maman et Nathalie sont allées à #ares #ares cheQ le "entiste. * =li$ =li$ie ierr regar regar"a "a #hie #hierr rr et eno enott "!un "!un air air oeu oeu%% ' ( Chouet Cho uette te alors) alors) Nous $oilà $oilà tranqui tranquille lless usqu!à usqu!à sept sept heures heures au moins ) U Pas autant que tu crois, =li$ier, "it Catherine. Nathalie m!a chargée "e $ous sur$eiller. =h) toi... * fit =li$ier en haussant les épaules. Et, ten"ant à Catherine les umelles ' ( #iens, #iens, pren"s 3a. #u sais t!en ser$irI =ui *, répon"it Catherine. Elle austa les umelles à sa $ue. Petit à petit, les pentes "u >araout lui apparurent. Elle a$ait l!impression "e cheminer elle mLme Lme en entr tree les les roch rocher ers, s, sur sur un sol sol co cou$ u$er ertt "e pier pierra rail ille le,, "e uissons et "e touffes "e foug&res. :$ec lent lenteu eur, r, elle elle "ép "épla la3a 3ait it les les umel umelle les, s, les les éle$ éle$ai ait, t, les les aaissait, inspectait a$ec minutie les pentes "e la montagne. mon tagne. #out #out à coup, elle s!e%clama ' ( 9l a "es gens qui se prom&nent làas) * =li$ier "eman"a ' ( Passemoi les umelles) * ?n moment apr&s, il les ren"it à Catherine en "isant ' ( C!est M. 0umoncel et Marinette, sa fille. * Mari Marine nett tteI eI =u =ui, i, Cath Cather erin inee a$ a$ai aitt en ente ten" n"uu plus plusie ieur urss fois fois prononcer ce nom, "ans les heures qui a$aient sui$i son arri$ée à la $ill $illaa Meyranale, Meyranale, puis, plus tar", "ans la soirée, au cours "u "ner, quan" tout le mon"e a$ait parlé "e l[acci"ent "e runo. Mais, cette Marinette, elle ne l!a$ait
/-
pas encore $ue, pas plus que son p&re à qui cepen"ant M. araout. ( Cet arre, qu!estce que c!estI "eman"a Catherine. 9l est là tout seul parmi ces rochers, ces pierres... * =li$ier comprit immé"iatement "e quoi elle parlait. ( C!est le HLtre Pourpre, répon"itil. 9l a une légen"e à son suet.
/
( Tue sontils "e$enusI "ittelle. 9ls ont "isparu) 9l me semle qu!ils étaient étaient à trois cents m&tres m&tres en$i en $iro ronn "u HL HLtr tree Pour Pourpr pre, e, mais mais plus plus ha haut ut,, n!es n!est tce ce pa pasI sI "it "it =li$ier. C!est à peu pr&s cela, répon"it Catherine Catherine surprise "e tant "e précision. :lors, lors, c!est c!est qu! qu!ils ils sont sont entrés entrés "ans la grotte) grotte) * Pour Pour la premi&re fois "epuis un on moment, Catherine aaissa les umelles. +on cXur s!était mis à attre plus $ite. ( Tuelle grotteI "eman"atelle. Eh ien, ien, la la grotte grotte "u >araout. >araout. =n l!appell l!appellee aussi aussi la grotte grotte "u HLtre Pourpre. Et... on peut la $isiterI +i on $eut. $eut. Mais, tu sais, sais, Cath, Cath, c!es c!estt noir et humi"e humi"e là "e"a "e "ans ns,, et il a "e "ess cent centai aine nes, s, "e "ess mill millie iers rs pe peut utL Ltr tree "e chau$essouris. 9l a aussi une el elle salle a$ec "es... ... "es stalac... ... commen3a #hierr. 0es stalactites stalactites,, pronon3a =li$ier =li$ier sur un ton "octoral. "octoral. En tout tout cas, cas, pou pourr $isite $isiter, r, il faut faut "eman"e "eman"err l!auto l!autoris risati ation on à tante tante Hél&ne ou au% gran"s. Pourquoi à tante Hél&neI questionna Catherine. Parce que la grotte grotte lui appartient. #oute la montagne montagne est à elle. - Et les gran"s, pourquoi aton esoin "e leur autorisationI Ce sont eu% surtout surtout qui nous inter"i inter"isent sent "! aller aller.. Nous allons allons,, ien ien sKr, sKr, quan quan"" ils n! sont pas. pas. Mais, Mais, tout seuls, seuls, ce n!est pas "rle. PourquoiI * enot prit la parole pour la premi&re fois ' ( Nous a$ons peur... peur... =li$ier surtout) C!est pas $rai) cria =li$ier. C!est toi qui as peur) Non, c!est toi, "it #hierr. C!est pas $rai) * répéta =li$ier. =li$ier.
//
Et, sur la grosse ranche "u tilleul, ils se mirent à se chamailler comme trois moineau%. ( #u "is touours ' ( araout, il a$ait un chteau fort. U 9l me semle que Nathalie m!a "it quelque chose "e semlale, "it Catherine. U 9l n! a plus que "es ruines, reprit =li$ier. 0!ailleurs, on ne les $oit mLme pas "!ici. Elles sont "e l!autre cté cté /7
"u sommet. 0ans ce chteau, $i$ait le "uc " :rcouQe. 9l fut tué "ans un comat. +a $eu$e U il parat que cela se faisait à l!époque U "ut se résigner à épouser un certain \iiran "ont on ne sait pas gran"chose, sinon qu!il a$ait la are noire et qu!il était tr&s cruel. 9l ren"it tr&s malheureuse la pau$re femme. Elle a$ait une fille, la "ouce @laine, qui a$ait en$iron quatorQe ans, "es eu% leus et "es tresses lon"es. \iiran se mit à la maltraiter elle lle au auss ssii. @laine aine "é "éci ci"a "a "e pren pren"r "ree la fuit fuite, e, sur sur le co cons nsei eill "!ailleurs "e sa m&re. ?ne nuit "!hi$er, elle se laissa glisser "e sa fenLtre le long "!une cor"e, retrou$a son gran" lé$rier fa$ori qui l!atten"ait en as et courut a$ec lui "ans la neige. * =li$ier s!était arrLté "e parler, ten"ant l!oreille. ( araoutI U =ui. Naturellement, @laine s! précipita a$ec son lé$rier. \iiran continua à la poursui$re. 6[oscurité était /5
profon"e. @laine se "issimulai) "e rocher eu rocher. Mais \iiran réussissait touours à la "écou$rir et elle ne lui échappait que "e ustesse. Elle se "isait ' ( 99 ( "oit certainement a$oir une sortie. =J alors il faut ( que e retrou$e l!entrée) * Elle tourna eu ron" pen"ant "es heures et "es heures. Enfin, @laine aper3ut une lueu lueurr. Elle Elle co cour urut ut co comm mmee un unee foll follee "a "ans ns cett cettee "ire "irect ctio ion, n, se retrou$a à l!e%térieur... étonnée "e ne pas reconnatre le pasage. 9l faisait presque our. Et \iiran était touours sur ses talons. 9l ten"ait sa main griffue. 9l allait la saisir par l!une "e ses tresses. C!est à ce moment... * =li$ier s!arrLta "e nou$eau. En conteur haile, il ménageait ses effets. Catherine le pressa "e poursui$re ' ( C!est à ce moment... U Eh ien, le lé$rier, en général tr&s "ou%, inoffensif, $oa $o ant nt sa eun eunee mat matre ress ssee en "a "ang nger er,, o on" n"it it sur sur \ii \iira ran, n, le ren$ ren$er ersa sa,, le sai saisit sit à la go gorrge. Et l!on !on prét préten en"" au auo our ur"! "!hu huii, Cather Catherine ine,, que, si le le hLtre hLtre que que tu $ois $ois làa làass est pourp pourpre, re, c!es c!estt qu!il est teint "u sang "e \iiran) * Cath, le cou"e sur le genou, le menton "ans la main resta queelque qu lquess insta nstant ntss song songeu euse se,, tan an"i "iss qu quee les trois rois en enffan antts se taisaient. ( C!est une elle légen"e, "itelle à la fin. Mais, é$i"emment, tout cela est sorti "e l!imagination populaire. U Papa préten" que, "ans toutes les légen"es, il a une part "e $érité, "it =li$ier. Par e%emple, il se "eman"e, comme mes fr&res "!ailleurs, si @laine est sortie "e la grotte "u cté oJ elle étai tait en enttrée, rée, pu puiisqu! squ!el ellle a, pa para rat ti ill, été éton étonné néee "e ne pa pass reco reconna nnat tre re le pa pasa sage. ge. C[es C[estt une que quest stio ionn qui sem semle le les les intéresser eaucoup. U PourquoiI fit Catherine a$ec un re"oulement suit "e curiosité. U Estce que e saisI * répon"it =li$ier en haussant les épaules. Puis, changeant "!i"ée, il aouta en se tournant $ers #hierr et enot ' /8
6ibir(n 7t(it tou8ours tou8ours sur ses t(ons
/4
( Maintenant, si nous allions tra$aillerI U : $os "e$oirs "e $acancesI * "eman"a Catherine. #rois #rois oeu% éclats "e rire lui répon"irent. ( Mais non) e%pliqua =li$ier. Nous allons au grenier. #ous les ours, nous passons au moins une heure à mettre au point mon attractionsurprise pour la Wermesse "e tante Hél&ne. Nous a$ons presque fini. 0emain, nous ferons le premier essai.
7B
U ;esteQ a$ec moi usqu!au retour "e Nathalie, or"onna Catherine. U Certainement pas) U Oe $ous inter"is... U Puisque c!est comme 3a, fit =li$ier, nous allons te laisser laisser en plan. plan. =n $erra ien ien si tu es capale capale "e "escen"re "escen"re toute seule) * 6es trois gar3ons, riant "e on cXur, gliss&rent "e ranche en ranche, puis le long "u tronc, usqu!au sol. ?n instant apr&s, ils s!engouffraient "ans la $illa. Catherine resta quelques secon"es éerluée par tant "!au"ace, mais ne tar"a pas à se ressaisir. Elle ne se laisserait pas "ominer aussi facilement ) Cath se trou$ait à une hauteur qui lui parut tout à coup $ert $e rtig igin ineu euse se.. Cepe Cepen" n"an antt elle elle se rass rassur ura, a, se sach sachan antt o onn nnee en gmnastique, et commen3a à "escen"re en se cramponnant au% ranches, en s!assurant s!assu rant "e soli"es points p oints "!appui. "! appui. ?n moment, elle resta suspen"ue à la plus asse ranche, puis elle lcha prise. 0&s qu!elle eut atteint le gra$ier "e l!allée, elle se "irigea $ers la maison, tra$ersa le hall, s!engagea "ans l!escalier. 6e palier "u premier étage, le palier "u secon"... 6!escalier "u grenier n!était plus qu!une sorte "!échelle sans rampe. Catherine le gra$it. En passant "e$ant l!Xil"eXuf percé "ans le toit, elle enten"it un ruit "e moteur qui montait $ers elle, et $it, à tra$ers la $itre poussiéreuse, s!arrLter "e$ant la maison la $oiture qui a$ait emporté à #ares Nathalie et Mme
6a réplique ne se fit pas atten"re ' trois rires eunes et frais. Catherine, furieuse, "escen"it l!escalier. :u premier étage, apr&s a$oir frappé, elle entra "ans la chamre "e son amie. ( Nathalie, commen3atelle, =li$ier est $raiment infernal) :insi que tu me l!a$ais "eman"é, !ai $oulu... * Elle s!arrLta. =J était NathalieI Elle la "écou$rit, couchée sur son lit, pliée sur ellemLme, sa main appliquée sur sa oue, les eu% noés "e larmes. Catherine, émue, s!approcha ' ( Nathalie, tu souffresI U =h) oui) 9l m!a e%trait ma "ent. Va me fait tr&s mal) U 9l n! a "onc rien qui puisse te soulagerI U O!ai pris "eu% comprimés "!aspirine. 9l faut atten"re. Pour$ Pour$uu que e sois sois gué guéri riee "e "ema main in)) #u sais sais que les les 0u 0umo monce ncell $iennent "éeuner à la maisonI U =ui, e le sais. * Catherine s!assit au or" "u lit, enferma "ans les siennes la main lire "e Nathalie, comme si elle espérait ainsi lui "onner "u courage. :u out "!un moment, Nathalie eut un faile sourire ' ( Merci, Catherine. 9l me semle que e $ais "éà un peu mieu%. #u me "isais en entrant... =li$ier... =li$ier... * Cathe atheri rine ne réf réfléch léchiit ' ( : qu quoi oi o onn l!inq !inqui uiét éter er a$ a$ec ec "e "ess enfantillagesI * Elle se pencha sur son amie ' ( =li$ier $ient "e me raconter la légen"e "!@laine. C!est tr&s intéressant. +urtout cette grotte étrange... =ui, =ui, la grotte. grotte..... *, murmur murmuraa Nathal Nathalie ie "ont les paupi&res s!étaient "éà plusieurs fois aaissées. ( : ce propos... *, reprit Catherine. Mais, en constatant que Nathalie $enait "e s!en"ormir, clic n!insista pas.
72
CHAPITRE 2
LE M;STÈRE DE LA 6ROTTE ( Nous sommes sommes $raiment $raiment "ésolés, "ésolés, "it M.
M. 0umoncel $enait "e parler "!un contretemps. Mais il en a$ait eu "eu%. #out "!aor", à huit heures "u matin, M. 0umoncel a$ait téléphoné téléphoné "e son htel à la $illa Meyranale. Meyranale. 9l a$ait annoncé à Mme Mme
7
6es conspirateurs étaient Patrice, Marc, :lain et runo. 6e petit =li$ier, lui, était surtout occupé à engloutir tout ce qu!on mettait "ans son assiette. Cathe atheri rine ne a$ a$ai aitt eu "!a "!aor or"" un unee surp surpri rise se ag agré réa alle. M. 0umoncel était un homme rouste, un peu chau$e, le regar" attentif, la phsionomie calme. 9l était courtois, peu a$ar". Mais il s!enflammait sou"ain "&s qu!on parlait "e géologie, "!e%plorations souterraines, "e la nature "es roches et "es pierres qu!on trou$e à "ifférentes profon"eurs) :lors, il s!animait et son enthousiasme faisait plaisir à $oir. M.
7/
M Dumonce Dumonce 7t(it un ,omme robuste 77
( ?ne fille comme 3a, penseQ "onc, on n!en rencontre pas sou$ent) * Patrice se oignait à ses fr&res ' ( Oe ne suis pas "!accor") Ce n!est pas parce qu!on a sau$é une petite fille au% aléares, résolu une énigme polici&re "ans un chalet en$ironné "e neige et échappé à un pi&ge "ans une affaire "e chiens per"us-, ce n!est pas parce qu!on a "éà fait tout cela qu!on serait encore capale "!un $éritale e%ploit. N!estce pas, CatherineI * Catherine se "isait ' ( 9ls me taquinent) #outes ces questions ne riment à rien... * Elle se contentait "e sourire ou répon"ait "!un mot ' ( 0e quel e%ploit parleQ$ous "oncI
U Tuelle épreu$eI U araout... leur marotte) * 6a grotte "u >araout) : partir "e cet instant, Catherine gar"a le silence, "u moins sur ses pensées les plus intimes. Elle se contenta "e ser$ir le café, a$ec l!ai"e ]"e Nathalie, et "e $erser "ans l!assiette "!=li$ier la "erni&re tranche "e la ome glacée qui a$ait formé le "essert. Tuel regar" "e reconnaissance lui eta le petit gar3on en murmurant ' ( Merci, Catherine) * +i elle ne s!était retenue, Cath aurait soupiré "e satisfaction à l!i"ée que ce "éeuner était presque terminé) #out à coup tan"is que les con$i$es u$aient leur café, =li$ier aper3ut #hierr et enot qui franchissaient la grille "u ar"in et remontaient l!allée "!hortensias. (
78
Nous No us $ous recon"uisons "ans la 2 C< *, aouta Marc. M. 0umoncel répon"it ' ( C!est aimale à $ous. Mais e ne sais $raiment pas si nous "e$ons accepter. Tu!en pensestu, MarinetteI * ien enten"u, Marinette était ra$ie. Mais elle parut se ranger à l!opinion "e son p&re. ( Oe crois que papa à raison, raison, "itelle en s!a"ressant à :lain :lain et à Marc. 6e $illage n!est pas à plus "e huit cents m&tres. Et puis... * Elle ne put continuer. Elle sursauta et resta ouche ée, ainsi que toutes les personnes réunies "ans la salle à manger. ?ne "étonation $iolente $enait "!éranler la maison. 6es assistants se regar"&rent, stupéfaits. ?ne mLme question aillit "e toutes les l&$res ' ( Tu!estce que c!estI - Tu!estce que c!estI U Tu!estce que c!estI * Catherine, elle, a$ait "éà compris. Elle se sentit plir et murmura ' ( C!est l!e%périence "!=li$ier... "!=li$ier... U Tue "istuI * "eman"a Nathalie. Mais Catherine n!eut pas le temps "e répliquer. ?ne ruée se pro"uisait $ers la porte. 6es premiers, M. et Mme
0ieu mer merci, ci, "it Mme Mme
5B
Comme ils s! étaient engagés, :lain et Marc emmen&rent les $isiteurs en $oiture. Patrice et runo all&rent usqu!à la grille "u ar"in, et les sui$irent "u regar" tan"is qu!ils s!éloignaient sur la route en "irection "u $illage. Nathalie s!était ren"ue "ans la salle "e ain, pour ai"er sa m&re à faire la toilette "!=li$ier. Catherine se trou$a seule sur le perron a$ec M.
51
s"7cri( M2 M2ercourt ercourt . 5 Petits m(,eureu9' /u"(#e-#ous 0(it$ 7 s"7cri(
52
5-
Tu!estce "onc que l!:resteI "eman"a Catherine un peu méfiante. U ?ne petite montagne $oisine "u >araout. rce à toi, papa a "iminué ma punition. 9l $ient "e me le "ire. Oe ne suis puni que pour
5
auour"!hui. auour"!hui. 9l faut que e reste "ans ma chamre à faire "es "e$oirs. U Eh ien, tu $ois, tout s!arrange. =u =ui, i, mais mais ce n!es n!estt pa pass tout tout.. Puisq uisque ue tu m!as m!as ren"u ren"u ser$ice, e $eu% faire quelque chose pour toi. Oe n!ai pas le temps temps "e a$ar"er a$ar"er)) =n m!atten" m!atten" au reQ"echaussée. Oustement) "it =li$ier en prenant Catherine par le ras. 9l faut que tu m!écoutes. Mes fr&res ont "éci"é "e te ten"re un pi&ge. Oe les ai enten"us comploter pen"ant le "éeuner, alors que tu étais "ans la cuisine a$ec Nathalie. :$ant ton arri$ée ici, ici, Nathal Nathalie ie leur leur a telle telleme ment nt répét répétéé que que tu étais étais cour courage ageuse use qu!ils $eulent te mettre à l!épreu$e. 9ls sa$ent que la grotte "u >araout t!intéresse. 9ls $ou"raient te mettre au "éfi "! aller seule. * Catherine resta quelques secon"es silencieuse. Elle a$ait ien senti, au cours "u repas, que quelque chose se tramait... Cepen"ant elle était à cent lieues "!imaginer... En tout cas, s!il s!agissait $raiment "!un pi&ge, elle saurait ien ne pas tomer) ( Va te plairait, n!estce pas, "e $isiter la grotteI reprit =li$ier. Euh... naturellement, répon"it Catherine. Eh ien, ien, puisque $ous $ous alleQ tous tous à l!:reste, l!:reste, tu $as la $isiter auour"!hui et tu oueras en mLme temps un on tour à mes fr&res ) 9ls croiront que tu es entrée seule. 9ls se frotteront les mains. Mais tu ne seras pas seule. Oe serai là pour te gui"er)
5/
( Tuan" on est à l!:reste, on est tout pr&s "u >araout, repritil précipitamment. 0ans trois quarts "!heure ou une heure, ! serai, moi, au >araout. #u n!auras qu!à regar"er le HLtre Pourpre. Oe serais à cté. O!agiterai mon mouchoir. :lors, tu me reoin"ras. #u "iras que. que. tu as en$ie "e $isiter la grotte. Mes fr&res t!encourageront. Ce qu!ils $eulent, c!est pou$oir proclamer que tu es peureuse comme toutes les filles, sauf Marinette 0umonc 0umoncel. el. 9ls t!acc t!accom ompag pagner neron ontt en riant riant sous sous cape. cape. 9ls seront persua"és que, quan" tu te $erras seule "ans la grotte, tu ne tar"eras pas à faire "emitour. Ce qu!ils ignoreront, c!est que e serai "ans l!omre à t!atten"re. Tu!estce que tu en pensesI C!est un on tour, n!estce pasI * Cath atherin erinee ne put s!em s!empL pLch cher er "e sou ourrire. ire. 6e proe roett la sé"uisait. Elle se "isait ' ( 6es fr&res anés "e Nathalie ne cessent "e me pren"re pour cile "e leurs moqueries. Pourquoi n!agiraise pas a$ec eu% comme ils agissent a$ec moiI * Puis elle se sou$int qu!=li$ier était puni. ( Non, c!est impossile, lui "itelle. #u as "éà ien "e la chance "e n!Ltre puni que pour auour"!hui. #u resteras ici. Mais, Catherine, e t!assure... Cela suffit. +ois raisonnale, =li$ier. * +ur ces mots, elle "égringola l!escalier. l!escalier. :u reQ"echaussée, elle trou$a runo, Nathalie, Patrice et M.
57
U Elle Elle res reste ici. Elle a esoin "e repos. Et puis, elle sur$eillera =li$ier. * =n se mit en route. Patrice, portant une housse contenant ses cannes à pLche, allait en tLte. runo clopinait pr&s "e lui. ( : ta place, e serais restée à la maison, lui "it Nathalie. U :u contraire) * répliqua runo en faisant tourillonner tourillonner sa canne pour montrer qu!il n!en a$ait presque plus esoin. ( Oe n!ai pas en$ie "e me rouiller. 0!ailleurs 3a $a mieu%. * Catherine cheminait entre Nathalie et M. araout, mais presque aussi "énu"ée que celle "e l!:reste. 6es "eu% montagnes se touchaient, la petite semlant se lottir contre la gran"e. ( Enfi Enfin, n, no nous us som sommes arri arri$é $és, s, "it "it Na Nath thal alie ie qu quel elqu ques es minutes plus tar". 9l ne nous reste qu!à regar"er Patrice pLcher. pLcher. * Elle se laissa tomer "ans l!here. Catherine l!imita. : une trentaine "e m&tres, Patrice fi%ait une mouche artificielle à sa ligne. 0&s que ses préparatifs furent terminés, il lan3a la mouche à la surface "e l!eau ouillonnante. 55
run unoo se ten enai aitt pr&s pr&s "e lui, lui, sui$ sui$an antt atte attennti$ ti$emen ementt la mouche "es eu%. :u out "!un moment, il re$int pr&s "e Nathalie et "e Catherine. ( Va ne "onne pas gran"chose, "u moins usqu!ici, "itil. 6es truites mor"ent surtout en fin "!apr&smi"i, quan" la chaleur commence à "iminuer... * 99 s!assit pr&s "e sa sXur et continua "e a$ar"er. Mais Catherine ne l!écoutait gu&re. Elle sa$ourait le calme cal me "u pasage et promenait paresseusement son regar" sur le cours "u torrent, sur les pentes "e l!:reste et aussi sur celle "u >araout. #out à coup, elle matrisa un sursaut et l!e%clamation qui allait aillir "e sa ouche. : un Wilom&tre en$iron, au"elà "e l!:r l!:re est ste, e, pres presqu quee au som sommet "u >a >ara raou out, t, se "essi essina nait it la silhouette "u HLtre Pourpre. :u pie" "e l!arre, il a$ait un point noir, immoile, et, au"essus "e ce point noir, un point lanc agité "e mou$ements mou$ements réguliers) réguliers) Catherine tressaillit. ( C!est =li$ier) pensatelle. 9l m!a "ésoéi) 9l a "K trou$er un moen "!échapper à la sur$eillance "e sa m&re) * Cepen"ant, elle ne pou$ait s!empLcher "e eter "es coups "!Xil furtifs $ers le mouchoir "!=li$ier. Elle éprou$a presque une "éception lorsque le mouchoir "isparut, lorsque les signau% cess&rent. ( 6e petit chenapan) * se répétaitelle. Mais, en mLme temps, elle se "isait ' ( Maintenant, il est entré "ans la grotte, il m!atten") * Comme elle continuait à se tourner $ers le HLtre Pourpre, runo s!aper3ut "e son man&ge. 9l allait parler quan" Nathalie s!écria ' ( Patrice $ient "e pren"re une truite) * #ous trois se tourn&rent $ers le pLcheur. En effet, Patrice a$ait ferré une truite "e onne taille et l!a$ait etée "ans l!here, "erri&re lui. Nathalie se le$a, courut usqu!à son fr&re, l!ai"a à "écrocher la truite "e l!hame3on. 58
Catherine et runo les $irent qui a$ar"aient en riant. Puis Patrice remit sa canne à Nathalie. Celleci, "!un geste haile, eta la mouche "ans le torrent. Patrice, les mains "ans les poches, se "irigea, sans hte $ers runo et Catherine. ( Elle a en$ie "e pLcher, e%pliquatil. 0!ailleurs, elle s!en tire tr&s ien. Moi, e $ais me reposer un peu. Et $ous, Catherine, 3a ne $ous tente pas "e faire un essaiI U Oe crois, inter$int runo, que Catherine éprou$e une autre tentation. U 6aquelleI * "eman"a $i$ement Catherine, tout "e suite sur ses gar"es et un peu inqui&te "e se trou$er seule pour la premi&re fois a$ec ces "eu% gar3ons "ont elle a$ait "e$iné l!hostilité à son égar". ( Eh ien, reprit runo en prenant une mine in"iffére in"ifférente, nte, !ai l!impression, Catherine, que $ous regar"eQ fréquemment $ers le HLtre Pourpre et la grotte. * Comme Cath, sans répon"re, faisait semlant "e s!amuser a$ec un rin "!here, runo aouta ' ( Oe $ous aurais fait $isiter la grotte a$ec plaisir. Malh Malheu eure reus usem emen ent, t, e ne suis suis pa pass en enco core re tr&s tr&s $a $ali li"e "e.. Tu Tuan antt à Patrice... =h) moi, "it Patrice, la grotte ne m!a amais $raiment passionné. Oe la connais peu. Et, franchement, e préf&re l!air lire.* Catherine les e%amina à la "éroée. Elle eut l!impression qu!ils échangeaient un coup "!Xil enten"u. Puis runo se tourna $ers elle. 9l souriait en "écou$rant ses "ents aussi pointues que "es crocs. ?n "ogue) =ui, c!était ien cela. 9l a$ait sou$ent l!air prLt à mor"re, tout en se moquant "e $ous. ( 99 me méprise, comme il méprise sans "oute toutes les filles) * se "it Catherine. 0ans ce mépris, il a$ait quelque chose qui la ré$oltait et la stimulait en mLme temps. ( Mais, pensatelle sou"ain, rien ne m!empLche "e faire semlant "!entrer "ans leur eu) 9ls $eulent me ri"iculiser. 9ls se croient malins. Oe $ais leur montrer que e suis capale, moi aussi, "e ouer la comé"ie ) * 54
5 Contre es c,(u#es-souris' p(rbeu) Ees 0oisonnent d(ns ( 5rotte 7
8B
( Pourquoi ne la $isiteraise pas seule, cette grotte, puisque $ous ne pou$eQ m!accompagnerI "itelle. O!ai l!impression qu!elle n!est gu&re plus gran"e qu!un mouchoir "e poche. U Erreur) fit runo. Elle a "es Wilom&tres "e galeries. Elle contient aussi un lac "ont l!eau est profon"e et glacée. * Catherine resta silencieuse. 0es Wilom&tres "e galeries, un lac... ( Naturellement, poursui$it runo, $ous n!Ltes pas oligée "e tout $isiter la premi&re fois. U Naturellement. U Ce qui est "ommage, remarqua Patrice en allumant une cigarette, c!est que $ous n!aeQ pas un foular" pour protéger $os che$eu%. Contre quoiI "eman"a Catherine. Contre les les chau$essouri chau$essouris, s, parleu) parleu) Elles Elles foisonnent foisonnent "ans "ans la grotte. * Catherine eut "u mal à ne pas frissonner. 0es chau$essouris maintenant) Mais =li$ier ne lui a$aitil pas "it quelque chose à ce suetI ( Ce n!est pas tout, reprit runo. : la rigueur, les espa"rilles "ont "o nt $o $ous us Ltes Ltes ch chau auss ssée ée pe peu$ u$en entt suff suffir ire. e. Cepe Cepen" n"an ant, t, "a "ans ns la grotte, il fait un froi" "e canar". Puisque $ous n!a$eQ pas "e pull o$er, o$er, e $ous prLterai prLterai le mien. 0e plus, "&s qu!on "épasse l!entrée, il fait noir comme "ans un four. O!ai sur moi une petite torche qui ne me quitte presque amais. Oe $ous la prLterai également. * Catherine esquissa un sourire ' ( O!ai l!impression que $ous $ouleQ me faire peur) * Elle trou$ait le eu passionnant. ( 99 se croit le plus fort et s!imagine m!attirer "ans un pi&ge) * se "isaitelle... ( Oe n!ai pas le moins "u mon"e l!intention "e $ous faire peur*, répon"it runo. Et Patrice, en tirant sur sa cigarette ' ( ?n ?nee fill fillee "e $o $otr tree trem trempe pe,, Cath Cather erin ine, e, "o "oit it a$ a$oi oirr ien ien rarement peur )
81
U Cela m!arri$e, répon"it Catherine en prenant un air can"i"e. can"i"e. Mais, cheQ moi, la curiosité curiosité est quelquefois quelquefois plus forte que tout. tout. :insi, cette grotte... U araout. Cath Cather erin inee marc marcha hait it "e "err rri& i&re re lui, lui, rian riantt sous sous cape cape,, asse asseQQ heureuse au fon" "!ellemLme "u on tour qu!elle s!apprLtait à ouer au re"outale 0ogue. ientt, en se retournant, elle aper3ut à ses pie"s le ruan rillant "u torrent et, "éà rapetissées par la "istance, les silhouettes "e Patrice et "e Nathalie. runo s!arrLta pour souffler. 6e$ant sa canne, il montra le HLttre Pour HL Pourppre, re, au som sommet met "u >a >ara raou out, t, à hu huiit cent centss m&tre &tress en$iron. ( Encore un effort *, "itil. 9l se remit en marche. 9l a$ait quitté l!:reste et cheminait au flanc "u >araout. En piétinant "erri&re "erri&re lui, en sautant sautant "e pierre en pierre, Catherine regar"ait fi%ement le sommet "e la montagne et 82
pensait a$ec émotion à ce petit p etit =li$ier qui l!atten"ait làhaut. ( Pour$u qu!il se soit ien caché) se "isaitelle. Pour$u que runo ne le $oie pas) * Mais, à mesure qu!elle se rapprochait "u sommet, elle ne "istinguait rien "!autre que le sol rocailleu%, coupé 3a et là "e foug&res "esséchées et, "ominant le tout, la masse frissonnante "u gran" arre. Non, =li$ier n!était pas "ans les parages. 9l se cachait, ainsi qu!il l!a$ait promis, "ans la grotte ellemLme. runo s!arrLta, se retourna et regar"a Catherine s!a$ancer $ers lui. Elle s!arrLta elle aussi et murmura ' ( Comme ce pasage est étrange) =J est la grotteI 0!ici, on ne la $oit pas, répon"it runo. 9l $ous suffira "e pren"re ce sentier qui passe "e$ant le HLtre Pourpre. * #out en parlant, il scrutait le $isage "e Catherine, il cherchait à surpren"re le reflet "e ses sentiments. :$ec quel plaisir, il lui aurait "it ' ( Puisque $ous a$eQ peur, n!insisteQ pas et allons reoin"re Patrice et Nathalie... * Mais Catherine se contentait "e gar"er le maintien maintien mo"este, mo"este, sans forfanterie, forfanterie, qu!elle qu!elle a$ait oser$é usquelà. runo portait un pullo$er "!été, asseQ léger. 9l l!enle$a et le ten"it à Catherine ' ( MetteQ cela. * Elle prit le pullo$er en "isant ' ( Non, e ne le mettrai pas, "u moins pour l!instant. l!instant. =n $erra plus tar". * Elle se contenta "e le eter sur ses épaules et "e nouer les manches autour "e son cou. ( Et $oilà ma lampe *, "it encore runo en tirant "e sa poche une petite torche. Catherine prit la torche. runo eta un coup "!Xil à sa montre' ( Cinq Cinq he heur ures es.. 0a 0ans ns un unee he heur ure, e, no nous us re$i re$ien en"r "ron onss $o $ous us chercher. +i, à si% heures, $ous n!a$eQ pas reparu, nous alerterons les $illageois et nous organiserons une e%pé"ition "e secours. *
8-
Catherine se contraignit contraignit à rire ' ( C!est tout ce que $ous a$eQ "e rassurant à me "ireI
8
CHAPITRE 2I
UNE RENCONTRE étai étaitt à pe pein inee "essi "essiné né entre entre les les pierr pierres es et les les touffes touffes "e $égétation $égétation calcinées calcinées par le soleil. soleil. Catherine Catherine gra$issait gra$issait une pente "e plus en plus rai"e. Elle sa$ait que runo la sui$ait "u regar". Mais elle ne s!arrLta pas, ne eta pas un coup "!Xil en arri&re. arri&re. Elle ne $oulait pas que runo s!aper3Kt s!aper3Kt qu!elle souriait et que son $isage ne reflétait pas la moin"re crainte. #out à coup, elle fit halte. Elle se trou$ait à "i% pas "e la grotte, à cinquante m&tres à peine "u sommet "u >araout. #apissée "e $égétau%, l!entrée "e la grotte était large et asseQ asse. Catherine contemplait cette ou$erture somre et la ugeait peu engageante. 6es mots prononcés par runo lui re$inrent à l!es l!espr prit it ' ( 0e 0ess Wilo Wilom& m&tr tres es "e ga gale leri ries es,, un lac, lac, "e "ess ch chau au$e $es s souris...* 6E +EN#9E;
8/
Tu!auraitelle fait si elle n!a$ait pas su qu!=li$ier l!atten"ait à l!intérieurI PeutLtre auraitelle reroussé chemin, au risque "!Ltre la risée "e runo, "e Marc, "!:lain et "e Patrice. 9l lui semlait mLme enten"re "éà leurs rires, leurs moqueries. ( :u fon", se "it Catherine, sans =li$ier !aurais été comme @laine. Et le méchant \iiran, ce sont les fr&res "e Nathalie. ?ne sorte "e monstre à quatre tLtes) * Elle s!a$an3a usqu!à l!entrée "e la grotte et appela sans éle$er la $oi% ' ( =li$ier) =li$ier) * ( 99 a "K se cacher à l!intérieur. 9l $a apparatre... * se "isait elle. Catherine appela encore ' ( =li$ier) * Elle aouta ' ( #u n!as rien à crain"re. runo est loin. 9l est sans "oute parti. * Comme elle n!otenait touours pas "e réponse, Cath se "éci"a à franchir le seuil "e la grotte en "eman"ant ' ( =li$ier, oJ estuI 9nutile "e te cacher plus longtemps ) * Elle fit quelques pas en a$ant, étonnée par ce silence qui se prolongeait et saisie par le froi" qui régnait "ans la grotte. Pourquoi =li$ier ne répon"aitil pasI
87
( Eh ien, =li$ier, que faistu iciI #u t!es échappé "e la maiso aison, n, n!es n!est tce ce pa pas, s, alor alorss qu quee tu étai étaiss pu puni ni usq usqu! u!àà "e "ema main in)) O!atten"s que tu me "onnes une e%plication. * =li$ =li$ie ierr s!ét s!étai aitt ret retou ourn rnéé et a$ a$ai aitt reco reconn nnuu son son p& p&re re.. M.
85
Elle a$ait l!impression "e s!enfoncer "ans les entrailles "e la terre. Heureusement, elle a$ait la torche électrique prLtée par runo) =n pou$ait, en imprimant au otier un "emitour à "roite ou à gauche, otenir un gran" cercle qui s!étalait sur les ostacles les plus plus proc proche hes, s, ou ien ien un mince ince fai faisce sceau qu quii pe per3 r3ai aitt les tén&res et allait se poser, semlale à un papillon lumineu%, sur les parois éloignées. Ce fut ce pa papi pilllon lumi umineu% qu quii ré$é $élla tout à coup à Cathe atheri rine ne,, "a "ans ns un unee sort sortee "e cha ham mre re latér atéral ale, e, "!ét "!étra rang nges es silhouettes. +!agissaitil "e sculptures... ou "e fantmesI Catherine s!arrLta en frissonnant. Puis, "e iais, a$ec un froncement "e sourcils, elle s!approcha... :lors, :lors, elle faillit faillit éclater éclater "e rire. Ces silhouettes silhouettes iQarres, ces fantmes, n!étaient autres que "es stalactites et "es stalagmites, les unes tomant "e la $oKte, les autres aillissant "u sol. Certaines étai taien entt "roi "roittes co com mme "e "ess co colo lonn nnes es au au%% lign lignes es tr&s r&s pu pure res. s. Tuelquesunes, contournées, sculptées, fouillées, faisaient songer à "es plantes e%uérantes. Et, plus on a$an3ait "ans la chamre laté atérale rale,, plus plus cett cettee forL forLtt pé péttrif rifiée iée étai étaitt "e "ens nse, e, plus plus étai étaien entt nomreuses nomreuses ces mstérieuse mstérieusess concrétions concrétions qui semlaient semlaient s!animer s!animer "ans le faisceau lumineu% "e la torche. Cath Cather erin inee ne pou pou$a $ait it s!emp s!empLc Lcher her "!a "!a"m "mir irer er ce tal talea eauu si nou$eau pour elle, "ans le profon" silence "e la ca$erne. :ussi, sou"ain, sursautatelle en enten"ant un ruit lointain, un ruit qui, multiplié par l!écho, se répétait à inter$alles réguliers ' ( Pan) Pan) Pan) * Elle ten"it l!oreille. 9l lui semlait que c!était le cXur "e la grotte qui attait, au mLme rthme que son propre cXur. Puis les coups cess&rent. ?n silence plus profon" encore qu!aupara$ant les rempla3a, un silence pro"igieu%, glacé, immense. Tuan Tu an"" les les co coup upss repr reprir iren ent, t, ap apr& r&ss un unee ou "e "eu% u% minu minute tes, s, Catherine se ren"it compté qu!ils étaient plus nets, plus proches. Elle frissonna "e nou$eau.
88
( 6es pas "e \iiran) * pensatelle a$ec l!impression "e s!Ltre ellemLme etée "ans un pi&ge. #out #out "e suite, se ressaisissant, elle murmura ' ( Oe suis stupi"e) C!est cette ri"icule légen"e. Elle me fait per"re la tLte. 9l a peutLtre un $ertige "es profon"eurs, comparale à celui "e l!altitu"e. Oe "eman"erai à runo. 9l aura ainsi une onne occasion "e se moquer "e moi) * Elle réfléchit ' ( :llons, Catherine, l!a$enture a asseQ "uré. +ortons "!ici. * Elle Elle s!ét s!étai aitt imag imagin inée ée qu qu!e !ell llee retr retrou ou$e $era rait it sans sans pe pein inee son son chemin, et se mit "onc en marche $ers ce qu!elle croait Ltre la sortie "e la chamre latérale. Mais elle "ut ientt se ren"re à l!é$i"ence ' la sortie a$ait "isparu, comme si une main in$isile l!a$ait ostruée. En a"mirant stalactites et stalagmites, en allant "e l!une à l!autre, Catherine s!était éloignée, enfoncée petit à petit, "ans cette chamre, "ans cette salle plutt, au% proportions consi"érales. Maintenant, elle ne par$enait plus à saisir les "ifférences "e "éta "é tail ilss en entr tree ces ces co conc ncrét rétio ions ns qu quii lui lui a$ a$ai aien entt pa paru ru "!a "!aor or"" si "i$erses. 9l semlait à Cath que cette stalagmite, làas, en forme "e gigantesque plante, se trou$ait à sa gauche lorsqu!elle était entrée "ans la salle. ( Oe $a $ais is la co cont ntou ourn rner er,, se "it "itell elle. e. 6a sort sortie ie "o "oiit Ltre Ltre "erri&re... * Mais, "erri&re la plante géante, il en a$ait une autre, puis une autre encore... et qui paraissaient toutes semlales ) Catherine allait "!une concrétion à la sui$ante, la scrutait à l!ai l!ai"e "e "e sa torc torche he.. Pein Peinee pe per" r"ue ue)) +tal +talac acti tite tess et stal stalag agmi mite tess s!alignaient à l!infini et formaient un mur apparemment infranchissale. 0ans sa hte "e se tirer "e ce guLpier, Catherine ne regar"ait mLme Lme plus plus sur sur qu quoi oi elle elle marc marcha hait it.. : plus plusie ieur urss repr repris ises es,, elle elle tréucha sur le sol inégal, per"it l!équilire et toma,
84
les genou% et les mains "ans la terre molle. Elle se re"ressait, essaait "e "issiper son inquiétu"e, "e repren"re son sangfroi". ( : quoi on m!affolerI se "isaitelle. +i e fais lentement le tour "e la salle, touours "ans le mLme sens, e finirai ien par trou$er la sortie. * Mais cela no nonn plus plus n!était pas facile. le. 9l était presqu quee impossile "e s!approcher "es parois "échiquetées et l!on risquait "e culuter "ans "es cre$asses. Catherine commen3a pourtant à mettre son proet à e%écution. 0e la main "roite, elle palpait la paroi, "e la gauche elle l!éclairait "e son mieu%. Enfin, elle par$int "e$ant un trou noir, qui faisait penser à l!amorce "!un couloir. Elle hésita. Non, elle n!était pas entrée "ans la salle par ce trou percé presque au ras "u sol et qui, si elle l!empruntait, allait l!oliger à se mettre à quatre pattes. =r, elle était entrée sans mLme courer la tLte. Cath reprit "onc sa marche en a$ant, sa marche hésitante, ttonnante. >ra"uellement, le "ésespoir s!emparait "e son Ltre. Étaitell Étaitellee enfermée enfermée à amais amais "ans cette oscuritéI Elle regretta "e ne pas s!Ltre glissée "ans le trou noir "e$ant lequel elle s!était arrLtée quelques minutes aupara$ant. Ce trou était peutLtre un couloir, une galerie qui l!aurait con"uite au couloir central, puis à l!air lire et à la gran"e lumi&re "u soleil... :lor :lorss qu qu!e !ell llee s!ap s!appr prLt Ltai aitt à re$e re$eni nirr sur sur ses ses pa pas, s, un rui ruitt nou$eau la cloua sur place. Ce n!était pas le ( Pan) Pan) Pan) * "e tout à l!heure. l!heure. C!était un gron"ement gron"ement qui s!éle$ait s!éle$ait "es entrailles entrailles "e la grotte, un roulement assour"i "e pierres glissant les unes sur les autres en a$alanche. rusquement, Catherine eut peur, $raiment peur, pour la premi&re fois. Ousqu!ici, elle n!a$ait pu s!empLcher "e croire à sa onne étoile. ( 6a grotte $a s!écrouler) s!écrou ler) * murmuratelle a$ec terreur.
4B
St((ctites St((ctites et st((5mites s"(i5n(ient s"(i5n(ient ! "in0ini
41
Elle s!imaginait "éà écrasée sous "es milliers "e tonnes "e rochers et "e terre. Tuan" le gron"ement cessa, elle mit plusieurs secon"es à s!en aperce$oir. Elle se sentit soulagée, presque rassurée. :llons, tout n!était pas per"u ) +i elle luttait, si elle ne per"ait pas courage... Cath en était là "e ses réfle%ions et s!apprLtait à repartir en a$ant, quan" elle s!immoilisa "e nou$eau. ?n troisi&me ruit s!éle$ait, faile encore, mais régulier. ?n pas) Puis, tout à coup, un point lumineu% se posa sur une stalagmite, "isparut, se posa sur une autre. C!était sKr ' il a$ait quelqu!un "ans la salle) 6a premi&re pensée "e Catherine fut ' ( C!est runo) * N!étaitil pas le "ernier Ltre humain qu!elle qu !elle a$ait rencontréI ( 99 m!a sui$ie usqu!ici, se "isaitelle. 9l a $oulu me protéger. 9l est moins méchant qu!il ne cherche à le paratre... * 6e cXur attant, elle cria ' ( runo) runo) Oe suis ici) * =n répon"it ' ( Tui est làI * Ce n!était pas la $oi% "e runo. C!était une $oi% féminine, eune et gaie. Ne comprenant plus rien à ce qui se pro"uisait, Catherine se raccrocha à un espoir enfantin. ( C!est @laine) * pensatelle. +ans se ren"re compte, elle a$ait parlé tout haut. ( ien sKr, e suis @laine) * répliqua la $oi% a$ec un éclat "e rire plein "e fracheur. Cette fois, Catherine $it, se faufilant $ers elle entre les stal stalac acti tite tes, s, une silh silhoue ouett ttee minc mince, e, $Ltue $Ltue "!u "!une ne co com mina inais ison on "e mécanicien et surmontée "!un $isage souriant enca"ré "e courtes oucles runes. Mari Marinet nette te 0u 0umo monce ncel) l) =u =ui, i, c!ét c!étai aitt elle elle.. Mais Mais...... mais mais qu quee faisaitelle à cet en"roitI Catherine "emeurait muette "!étonnement. ( C!était "onc $ousI "it Marinette. Oe ne 42
m!étais pas trompée. O!a$ais ien enten"u quelque chose. +ans "oute a$eQ$ous remarqué ' les ruits, "ans cette grotte, se répercutent à l!infini et prennent une ampleur e%traor"inaire. U =ui... oui, !ai remarqué, alutia Catherine. U C!est runo, n!estce pas, qui $ous a oué ce tourI Oe m!en "outais. #out à l!heure, pen"ant le "éeuner cheQ les
4-
U PourquoiI U Parce que les fr&res "e Nathalie se moqueraient "e $ous. U +i $ous $ouleQ parler "e runo, il est à l!e%térieur, !en suis certaine. certaine. Tuant à Patrice, Patrice, il est resté pr&s "u torrent torrent a$ec Nathalie. : moins que la grotte n!ait une "eu%i&me entrée. Malheureusem Malheureusement, ent, elle n!en n!en a qu!une... qu!une... C!est C!est "!:lain "!:lain et "e Marc que e $ous parle. 9ls sont ici, a$ec mon p&re. 9ls sa$ent que e suis $enue à la rencontre rencon tre "!une personne "ont " ont nous enten"ions le pas. +i e re$iens seule pr&s "!eu%, ils me "eman"eront "e qui il s!agissait.
si étroite qu!on ne pou$ait la franchir que "e iais. :pr&s l!ét l!étro roit itur ure, e, Cath Cather erin inee s!im s!immo moi ili lisa sa.. :u"e u"ess ssou ouss "!el "!elle le,, à un unee "istance qui lui parut consi"érale, il lui semla aperce$oir une lueur $acillante. ( :ttention) lui "it Marinette. ;egar"eQ, mais n!approcheQ pas. 6!étroiture "éouche presque sur le $i"e) * Catherine promenait en tous sens le faisceau lumineu% "e sa torche. Néanmoins, le trou qui s!ou$rait à ses pie"s était si large, si profon" qu!elle qu !elle ne réussissait pas à en éclairer les parois. :u fon", à la fa$eur "e la lueur qu!elle a$ait aper3ue et qui était pro"uite par une lampe acétl&ne, on "istinguait un sol inégal et les amorces "e plusieurs galeries. 0es ruits montaient. Coups "e piocheI Pierres qui roulaientI Chute "!eauI En tou outt cas, ce spectacle, le, aigné "!o "!omres, é$o $oqu quaait l!atmosph&re fantastique "e ces contes oJ "es nains fouillent les entrailles "e la terre pour leur arracher "es "iamants. Marinette s!était penchée au"essus "u gouffre. ( Papa) Marc) :lain) * appelatelle. 6es coups "e pioche cess&rent. ( Tu! atilI "eman"a une $oi% que Catherine reconnut pour Ltre celle "e M. 0umoncel. U Oe suis a$ec Catherine, répon"it Marinette. Estce qu!elle "escen"I * "eman"a une autre $oi%. Cette fois, c!était Marc qui parlait. ( 0escen"reI répéta Catherine en s!a"ressant à Marinette. Par quel moenI U Par cette échelle *, "it Marinette. :$ec sa lampe, elle éclaira une lég&re échelle "e cor"e qui pen"ait le long "e la paroi "u gouffre. Catherine a$ait l!impression "!Ltre arri$ée au out "e son courage. ( Oamais e n!oserai) * ne putelle s!empLcher "e s!e%clamer. :lain et Marc salu&rent "!un éclat "e rire cette e%clamation. M. 0umoncel, lui, se montra plus compréhensif.
4/
(
47
( Oe regrette, "it M. 0umoncel en continuant son ascension, qu!on n!ait pas encore installé "e proecteur. Catherine ne "oit pas $oir gran"chose. U Cela $aut peutLtre mieu%, répon"it Catherine. 0e cette fa3on, !échappe au $ertige. * M. 0umoncel apparut enfin au sommet "e l!échelle. 9l portait un u n casque et, à ce casque, était fi%ée une lampe qui rillait comme l!Xil unique "!un cclope. ( Estce que Catherine "escen"I cria :lain. U Non, ce sera pour une autre fois, répon"it répon" it Marinette, U :lors, e remonte. #u $iens, $iens, MarcI U Comme tu es pressé) répon"it Marc. 9l n!est pas encore sept heures. * M. 0umoncel "it en enle$ant son casque et en épongeant épongeant la sueur qui aignait son front ' ( Celuilà, il est presque comme runo. 9l n! a amais moen "e l!arracher à ses fouilles) * 0es fouilles) C!était là un mot que Catherine n!oulierait plus. Pourtant, cette fois, elle se gar"a "e roncher. 0e nou$eau, "erri&re M. 0umoncel et Marinette, elle franchit l!étroiture. Tuan" elle se retrou$a a$ec eu% "ans la salle au% chau$es souris, à onne "istance "es "eu% gar3ons qui n!en a$aient pas encore fini "e gra$ir l!échelle, elle se hasar"a tout "e mLme à "eman"er ' ( Estc stcee en "e "esc scen en"a "ant nt "a "ans ns ce pu puiits qu quee run runoo s!es s!estt lesséI U Pas "u tout, "it M. 0umoncel. C!est en creusant une galerie. 9l a eu un éoulement. 9l a eu "e la chance "e ne pas Ltre écrasé. * Catherine ne poussa pas plus loin ses in$estigations. Mais elle réfléchissait. Pourquoi, au péril "e .sa $ie, creuser une galerie au fon" "e cet ameI Pour essaer "e trou$er... "u pétrole..., "e l!uranium..., une source..., "es pierres précieusesI Pour essaer "!augmenter les re$enus
45
"e tante Hél&ne, puisque le >araout tout entier lui appartenaitI Et Catherine se "eman"ait si elle otien"rait amais "es réponses précises à toutes ces questions irritantesI Elle commen3ait à respirer a$ec "ifficulté. ( +i nou ouss sort ortions "!ic !iciI * sug uggé gérratelle "!un unee $oi% oi% oppressée. M. 0umoncel a$ait remis son casque. (
a$ait pensé que M. 0umoncel allait lui montrer peutLtre une fresque préhistorique. ( Et... c!est toutI * "eman"atelle. Marinette sourit. (
44
( 0éci"ément, $ous ressemleQ à Nathalie. ouffre au% ées, ien plus étranges que celles "u reQ"echaussée, si !ose ainsi m!e%primer. U 6e >ouffre au% éesI répéta Catherine. Tuel oli nom) U Et une elle chose) ch ose) Oe $ous con"uirai con"u irai un "e ces ours.
propres moens, puisqu!on semle ien résolu à me tenir en "ehors "e ce secret, puisqu!on n!en parle "e$ant moi qu!à mots cou$erts... * Elle regar"a autour "!elle. Non, runo n!était pas "ans les parages. +ans "oute, "epuis longtemps, a$aitil reoint Patrice et Nathalie au or" "u torrent. Catherine en fut presque soulagée. ( 9l ne "oit pas Ltre sept heures, se "itelle. +inon, il serait "éà re$enu à l!entrée "e la grotte... * ( :$eQ$ous :$eQ$ous l!heureI "eman"atelle à M. 0umoncel. U +ept heures moins "i%, répon"itil apr&s un coup "!Xil à sa montre. U Comment regagnonsnous la $illa Meyranale ! - En $oiture, "it Marc. Nous a$ons laissé la 2 C< sur la pente, comme à l!accoutumée, "erri&re le HLtre Pourpre, à cinq ou si% cents m&tres "!ici. Nous "époserons M. 0umoncel et Marinette au $illage, puis nous filerons à la maison. * Catherine se retourna. Elle $it :lain et Marinette qui étaient restés un peu en arri&re et a$ar"aient a$ec aan"on. ( :mitié "e $acancesI se "ernan"atelle. Non, ce n!est pas e%actement cela. 9ls semlent si ien faits l!un pour l!autre) * +ou"ain, plus charitale que runo ne l!a$ait été a$ec elle, Cath pensa ' ( 99 ne faut pas qu!il $ienne à sept heures "e$ant la grotte et qu!il atten"e pour rien) Et puis, il a Patrice et Nathalie)* ( PeutLtre ne le sa$eQ$ous pas, "itelle à Marc et à M. 0umoncel. runo, Patrice et Nathalie sont au torrent "e l[:reste. N! auraitil pas un moen "e les pré$enir "e notre n otre présence ici et "e notre "épartI * Marc parut réfléchir. ( 6e plus simple, "itil, est que e les reoigne. Oe rentrerai à pie" a$ec eu%. * 9l fit un signe à :lain, serra les mains "e M. 0umoncel et "e Marinette, et s!en fut $ers l!:reste en sautant "e rocher en rocher. Tuel Tu elqu ques es minu minute tess plus plus tar" tar",, Cath Cather erin inee et le prof profes esse seur ur s!install& s!install&rent rent sur la anquette arri&re "e la $oiture. :lain :lain s!assit au $olant. Marinette prit place pr&s "e lui. 1B1
Et la $oiture "émarra "ans le sentier pierreu% qui "escen"ait $ers le $illage.
1B2
CHAPITRE 2II
R99LATIONS C:#HE;9NE, =_ E+#?I * +olitaire, Catherine se promenait sous les chtaigniers "ans le ar"in ar"in "e la $illa $illa Meyranale. Meyranale. 0éà, la nuit en$ahissait les allées allées et et les les arres arres.. 6e "nerI... "nerI... Eh ien, il a$ait été "ifférent "ifférent "e ce que Catherine imaginait en regagnant la $illa "ans la $oiture con"uite par :lain, apr&s que celuici eut "éposé Marinette et M. 0umoncel à l!htel eausite. +on séour "ans la grotte aant laissé "e nomreuses traces "e oue sur ses $Ltements, Catherine a$ait changé "e roe. :pr&s quoi, elle était "escen"ue au reQ"echaussée et a$ait ai"é Mme
1B-
M.
1B
Elle s!étonnait que les fr&res "e Nathalie eussent gar"é le silence sur ce qui s!était passé au cours "e l!apr&smi"i. Mais ce n!était pas là ce qui la tourmentait le plus. Elle a$ait en$ie, plus que amais, "e connatre l!oet "es tra$au% entrepris "ans la grotte par les eunes gens et M. 0umoncel. :pr&s a$oir passé en re$ue tous les acteurs "e cette affaire, elle en arri$ait à la conc co nclu lusi sion on qu qu!u !une ne seul seulee pe pers rson onne ne,, Marin arinet ette te 0u 0um mon once cel, l, accepterait peutLtre "e satisfaire sa curiosité. ( Ce ne sera sans "oute pas facile, surtout si elle a promis elle aussi le secret, se "isaitelle. Mais e pourrais lui "onner ma parole. Elle est si smpathique, smpathique, si gentille)* : ce moment, moment, elle enten"it Nathalie l!appeler ' ( Catherine, oJ estuI U 9ci, sous les chtaigniers. Tu! atilI U
1B/
galets, morceau% "e minerais posés un peu partout sur les meules et attestant la passion "e runo pour la minéralogie. ( Et moi, oi, est estce ce que e pe peu% u% en entr trer er aussi ussiII "eman eman""a timi"ement timi"ement Nathalie. U ien sKr, fit Patrice. :sseeQ$ous :sseeQ$ous toutes toutes les "eu%. * En silence, Catherine attira une chaise. runo toussota. 6es mchoires serrées, le menton en a$ant, il regar"ait Catherine. :pr&s quoi, "e sa $oi% la plus ourrue, il commen3a ' ( 0!aor", Catherine, nous $ous "e$ons "es e%cuses. : $otre arri$ée, nous pensions que $ous étieQ une cruche, comme toutes les amies "e Nathalie. Nous nous sommes trompés. * Catherine n!était pas insensile au% compliments. Elle se sentit rougir. Mais runo, a$ec un sourire méprisant, poursui$it poursui$it ' (
1B7
a$aient comploté "e me ouer un mau$ais tour. Oe ne m!en suis pas trop mal tirée. runo $a me le faire paer cher ) * ( Eh ien, e $ous écoute, repritelle. Oe me "éfen"rai apr&s... si cela en $aut la peine. * runo continua a$ec son plus mau$ais sourire ' ( :insi que e $ous le "isais il a un instant, $ous n!Ltes pas une cruche. Mais $ous Ltes curieuse comme une pie, futée comme une guenon et collante comme un oisseau "e puces) * i"&le à la lign gnee "e con on"u "uiite qu!e u!elle s!ét !était impo posé séee, Catherine ne roncha pas. Ce fut Nathalie qui se "ressa ' ( runo, e te prie "e te taire) * Elle se tourna $ers Patrice ' ( Estce $raiment pour lui tenir un tel langage que $ous l!a$eQ fait $enirI U C!était une épreu$e "estinée à uger "e ses réactions *, e%pliqua Patrice touours accou"é à la cheminée. 9l regar"a Catherine ' ( Oe pren"s le relais "e runo.
1B5
Catherine se contenta "e sourire et "e murmurer un ( merci * entre ses "ents serrées. ( Nous ne $oulions pas que Nathalie in$ite une amie cet été, reprit Patrice, parce que nous "ésirions pou$oir consacrer les $acances à tra$ailler tranquillement "ans la grotte a$ec l!ai"e "u professeur 0umoncel et "e Marinette. Car, cette grotte, nous cherchons un moen "e l!e%ploiter. Ce n!est pas une plaisanterie, ni un amusement. * Catherine se gar"a ien "e faire le moin"re commentaire. Elle écoutait Patrice a$ec une attention qu!elle ne "issimulait mLme plus. ( En réalité, e%pliqua Patrice, c!est la secon"e entrée "e la grotte que nous cherchons. U Oe suis certain qu!elle e%iste) gron"a runo. Moi, fit :lain, !en "oute "e plus en plus. Moi, "it Marc Marc en prenant prenant la parole parole pour la premi&re premi&re fois, !estime que nous n!a$ons pas lieu "e nous "écourager. C!est aussi l!a$is "e M. 0umoncel et "e Marinette. * Catherine inter$int presque malgré elle ' ( Mais, cette "eu%i&me "eu%i&me entrée, entrée, e ne $ois $raiment $raiment pas à quoi elle pourrait pourrait $ous ser$ir) U 6à, ma fille, tu te trompes) s!e%clama Patrice. Et tu nous "é3ois gran"ement) U #u tutoies Catherine maintenantI "eman"a Nathalie. U Pourquoi pasI Elle est "e$enue notre alliée. * Patrice se tourna $ers ses fr&res ' ( Tu!estce que $ous en penseQ, $ous autresI U ien sKr, il faut faut la tutoer, "it runo. U C!est normal) * "irent ensemle :lain et Marc. Patrice s!a"ressa à Catherine ' ( Et toi, quel est ton a$isI U #utoeQmoi #utoeQmoi si 3a $ous arrange, répon"it Catherine. 0!ailleurs, !aime mieu% cela. C!est plus simple. 9l
1B8
$ous reste à m!e%pliquer à quoi cette secon"e entrée ser$ira. U : permettre à "es $isiteurs "!aller... "!aller... usqu!oJ tu n!as pas osé aller, si e suis ien renseigné) C!està"ire usqu!au% salles "u fon", usqu!à la casca"e, usqu!au >ouffre au% ées) Et apr&sI insista Catherine. Comment, tu ne compren"s pasI Ces $isiteurs, nous les ferons paer, paer, au moins "eu% "eu% francs par par personne. Chaque Chaque année, cela fera une olie somme) * Marc inter$int ' ( Nous a$ons "éà l!accor" "u préfet et "u sn n""icat "!initiati$e "e #ares ) U 6a municipalité "!:rcouQe s!est engagée à tracer une route usqu!au HLtre Pourpre et à faire un parWing, précisa :lain. 6es grottes grottes sont "e "e plus en plus à la la mo"e *, "it runo runo en "escen"ant "e son lit et en se "irigeant "e son pas clopinant usqu!à la fenLtre. 9l se retourna rusquement et aouta en regar"ant Catherine "ans les eu% ' ( Nous engagerons un gui"e qui récitera sa petite le3on et qui, à la sortie U c!est c!est là le plus important U "ira au% $isiteurs ' ( N!oulieQ pas, mes"ames et mes( sieurs, que $otre générosité contriue à sau$er "es ( petits paralsés. Ces enfants sont soignés "ans "a ns un éta étali liss ssem emen entt créé créé pa parr un unee femm femmee a" a"mi mira ral le, e, Mme Mme 0autril. ( =n ne $isite pas cet étalissement. Mais $ous pou$eQ ( en aperce$oir les timents au pie" "u >araout. * Cette fois, Cathe herrine a$ait la sensation qu quee le $oil oile, largement "échiré, "émasquait une lumi&re a$euglante. : l!i"ée que les efforts "es fr&res "e Nathalie ten"aient à secourir tante Hél&ne et ses protégés, elle "emeura quelques instants le cXur étreint, la gorge serrée. Tuelle entreprise e%altante) Et le proet n!était pas une chim&re. C!était une chose sérieuse... Cepen"ant, cepen"ant...
1B4
ser(it m(5ni0i/ue' dit-ee' ! ( ( condition condition /ue ( seconde 5 Ce ser(it entr7e e9iste 7
11B
Elle s!aper3ut que tous les regar"s étaient tournés $ers elle. =n atten"ait sa réponse. ( Ce serait magnifique, fitelle, à la con"ition que la secon"e entrée e%iste. Oustement) s!écria runo. +elon la légen"e, @laine, en sortant "e la grotte, ne reconnat plus les lieu%. Cela ten"rait à prou$er que... Mais Mais Catherine Catherine ne connat connat peut peutLtr Ltree pas la légen"e) légen"e) "it Patrice. +i, e la connais. =li$ier me l!a racontée. * Catherine était tr&s "é3ue. Elle songeait ' ( ?ne légen"e)
piocher, à ramper "ans la terre oueuse, à "élaer "es pierres et "es locs "e rocher) U :$ec la con$iction croissante que nous n!arri$erons amais à rien) * aouta :lain, :lain, pessimiste. Patrice inter$int "e nou$eau ' ( #u ne sais pas encore tout, Catherine. Notre gran"e i"ée, ce n!était pas "e trou$er la secon"e entrée a$ant la fin "es $acances. C!était "e la trou$er a$ant le 1/ aoKt, c!està"ire pour la Wermesse "e tante Hél&ne. 6!ou$erture "e la grotte au% $isiteurs aurait eu lieu le our mLme "e la Wermesse. ;ésultat ' le succ&s, et un gain consi"érale pour tante Hél&ne. 6a grotte aurait été lancée) Mais il n!est plus question "e cela. 9l ne reste que trois... non quatre ours a$ant la Wermesse. U araout à coups "e pioche... 6e secon" passage e%iste) "éclara runo tLtu. 9l ne s!agit que "e le trou$er) * 112
Patrice, Marc et :lain restaient maintenant silencieu%. Ceu% là étaient au or" "u "écouragement. Mais runo) Comme il a$ait l!air énergique, a$ec ses mchoires larges, ses eu% rillants, son front ostiné) Catherine fut émue par tant "e ténacité, par le spectacle "e cet espoir que rien ne pou$ait riser. Elle s!approcha, prit la main "e runo et "it, en se contraignant à le tutoer ' ( #che "e te guérir aussi $ite que possile. 0&s que tu seras rétali, e suis certaine que tu la trou$eras, cette fameuse entrée ) * 6e $isage "e runo s!éclaira ' ( Merci, Catherine. * * *
*
?ne onne partie "e la nuit, Cath songea "ans son lit à cette iQarre réunion "ans la chamre "e runo. Ce qui était certain, c!est que les fr&res "e Nathalie a$aient esoin "!encouragements. 9ls commen3aient à croire leur entreprise $ouée à l!échec. 9ls s!accrochaient à la premi&re planche "e salut qui se trou$ait à portée "e leur main. ( Car enfin, se "isait Catherine, e ne suis rien pour eu%, à peine une camara"e, "u moins usqu!ici.
11-
Puis Catherine "escen"it l!escalier sur la pointe "es pie"s, s!arrLta "ans le hall. #out le mon"e semlait "ormir enco en core re.. :pr&s pr&s qu quoi oi,, elle elle sort sortit it "e la $ill $illa, a, tra$ tra$er ersa sa le ar" ar"in in,, s!engagea sur la route et prit la "irection "u $illage.
11
"ue principalement à runo, est e%cellente et "igne "e tous éloges ' procurer à Mme 0autril "es ressources nou$elles, peut Ltre consi"érales. ?ne grotte est le résultat "u tra$ail "es eau%. C!est l!eau qui a creusé les galeries supérieures et les salles que $ous a$eQ $isitées hier. Puis elle a pratiqué ce puits énorme au fon" "uquel $ous nous a$eQ $us. : partir "e ce puits, elle a encore creusé un $aste réseau souterrain. runo suppose que l!une "es galeries "éouche sur l!e%térieur. Ce n!est pas impossile. Mais rien ne le prou$e. 9l a "es galeries ostruées. En ce moment, nous essaons "e "égager l!une "!elles. C!est un tra$ail pénile et "angereu%. Nous sommes oligés "e nous tenir couchés et nous n!é$acuons les "élais que par petites quantités. 0e la sorte, nous ne progressons que tr&s lentement. lentement. 0!ailleurs, 0!ailleurs, la galerie galerie à laquelle laquelle nous nous sommes attaqués fait un angle et semle s!éloigner "e la "irection que nous pensions Ltre celle "e la sortie... * Catherine écouta utait a$e $ecc la plus gran" n"ee attenti ntion les e%plications "e M. 0umoncel. Elle se représentait ce lent tra$ail "e taupes acharnées à creuser "ans les tén&res et elle a"mirait la patience et le courage "es fr&res "e Nathalie. En mLme temps, elle se ren"ait compte que leurs chances "e réussir étaient minimes... ( N! atil pas un autre moenI "eman"atelle. Ne pourrait on creuser carrément une galerie nou$elleI 0ans ce cas, il fau"rait emploer une main"!Xu$re consi"érale, répon"it M. 0umoncel. Tui paieraitI U Et si l!on se contentait "e l!entrée principale "e la grotteI* 0epuis un moment, Marinette, les cou"es sur la tale, était silencieuse. ( 6es galeries et les salles supérieures n!attireraient pas les $isiteurs en asseQ gran" nomre, "itelle. Tuant à faire "escen"re "es hommes, "es femmes et "es enfants par l!échelle "e cor"e... +ou$eneQ$ous, Catherine, $ous a$eQ $ousmLme renoncé) U =n pourrait peutLtre placer p lacer une u ne échelle plus p lus soli"e, so li"e, plus p lus stale, suggéra Catherine. Et pourquoi ne tailleraiton pas "ans le
11/
roc un escalierI U 9l a "i%neuf m&tres "e "éni$ellation) s!écria M. 0umo 0u monc ncel el.. Cela Cela repr représ ésen ente te la ha haut uteu eurr "!un "!un imme immeu ule le "e si% si% étag étages es)) Et pu puis is,, Cath Cather erin ine, e, imag imagin ineQ eQ$ $ou ouss "e "ess cent centai aine ness "e $isiteurs "escen"ant et gra$issant un escalier taillé "ans le roc, un escalier escarpé, "angereu%I * Catherine aissa quelques instants la tLte. Puis, la rele$ant ' ( 9l n! a "onc pas "!espoirI U Oe n!ai rien "it "e semlale) protesta M. 0umoncel. Mais il s!agit "!une entreprise "e longue haleine. Nous pou$ons $oir s!ache$er les $acances sans a$oir otenu le moin"re résultat. 9l se peut mLme que nous n!arri$ions à rien a$ant "eu%, trois ans. ien sKr, sKr, "ans ce "omaine, "omaine, une surprise surprise est touours touours possile. possile. Cepen"ant... * 0i% minutes plus tar", Catherine reprit le chemin "e la $illa Meyranale. Meyranale. Tuan" elle s!était le$ée pour pren"re congé, Marinette lui a$ait "it ' ( Puisque $ous $ous intéresseQ intéresseQ à la grotte "u >araout, >araout, il faut que e $ous montre quelque chose. * Elle était allée chercher "ans sa chamre un plan "e la grotte qu!elle qu!elle a$ait étali en collaoratio collaorationn a$ec :lain. :lain. =n pou$ait $oir nettement la "éni$ellation entre les "eu% étages. Catherine écouta les "escriptions que lui faisait Marinette, et elle a"mira quelques elles photos prises par Marc ' les chamres souterraines, la ri$i&re, le lac, etc. Maintenant, Maintenant, tan"is qu!elle marchait sur la route con"uisant con"uisant à la $illa "e la famille
117
d(ns e roc un esc(ier$ esc(ier$ 7 5 Et pour/uoi ne t(ier(it-on p(s d(ns
115
CHAPITRE 2III
BOH9MIENNE ET HIBOU 6E+ O=?;+ sui$ants
pass&rent comme un rL$e. Catherine se trou$a trou$a prise prise "ans un touril tourillon lon.. C!est C!est que la préparat préparation ion "e la Wermesse "u Cast Castel el passionnait chaque année, a$ant le 1/ aoKt, nonn seul no seulem emen entt les les mem memre ress "e la fami famill llee araout a$aitelle cessé "!Ltre une osessionI Certains semlaient ne plus song ngeer. En tout cas, on ne pensa nsait appa parremmen entt qu!à u!à la Wermesse. 6e petit =li$ier, par e%emple, mettait Catherine au courant "e ses proets. 9l l!a$ait choisie pour confi"ente.
118
( Cath, lui "isaitil, qu quee penseraistu "!un "!un mt "e CocagneI* Catherine approu$ait. 6e len"emain, a$ec l!ai"e "e #hierr et enot, ses inséparales, =li$ier érigeait un mt "e Cocagne "ans le parc "u Castel. % Cath, que penseraistu "!un stan" "e tirI Nous a$ons trois caraines à fl&ches. =n tirerait sur "es otes "e conser$es, $i"es naturellement) * Catherine approu$ait encore. Et le stan", a$ec les otes "e conser$es et les caraines, surgissait à quelques m&tres "u mt "e Cocagne. Patrice et M.
114
les "épenses) 9l s!occupait aussi "e recruter "ans le $illage "es musiciens pour l!orchestre "e la Wermesse. #ante Hél&ne a$ait l!Xil à tout. Elle stimulait les onnes $olontés. Elle sa$ait communiquer à chacun son entrain et sa confiance. Tuant à M. 0umoncel et à Marinette, on ne les $oait presque plus) 9ls passaient le plus clair "e leur temps au fon" "e la grotte. Tuan" on les questionnait, ils se contentaient "e répon"re en souriant ' ( 6aisseQnous tra$ailler tranquilles) * Catherine, tout "!aor", n!a$ait pas compris cet acharnement. Elle é$oquait son entretien a$ec Marinette et son p&re à l!htel eausite. :u cours "e cet entretien, M. 0umoncel n!a$ait pas caché ses "outes en ce qui concernait la secon"e entrée "e la grotte. ( 0ans ces con"itions, se "eman"ait Catherine, pourquoi ne remetil pas à plus tar" la poursuite "es tra$au%I Mais il n!a peutLtre pas per"u espoir. Et puis, c!est un sa$ant. Ce qui l!intéresse sans "oute, c!est la recherche, l!effort ostiné... * : force "e penser à la grotte, Catherine eut une i"ée qu!elle confia à Nathalie ' ( C!est tout "e mLme trop Lte "e ne pas utiliser cette grotte à l!occasion "e la Wermesse, lui "itelle. Pourquoi, ce ourlà, n!ou$riraiton pas au pulic les galeries supérieures I =n pourrait placer "es attractions et ren"re paante l!entrée. 6a salle au% stalactites est, à mon a$is, largement aussi intéressante, sinon plus, que les alan3oires, le stan" "e tir et le mt "e Cocagne) * Nathalie fit la moue ' ( #u oulies que le chemin pour aller au sommet "u >araout n!est gu&re praticale. 0!autre part, "ans la grotte, il a le puits. 9l suffirait qu!un $isiteur fasse un fau% pas... * Ces arguments n!étaient pas sans $aleur. Mais Cath ne $oulut pas s!incliner aussi aisément. Pen"ant les préparatifs "e la Wermesse, elle soumit son proet à runo. 9l oitillait encore. Cepen"ant, "epuis "eu% ours, il a$ait en$oé promener sa canne.
12B
( C!est une i"ée épatante) s!écriatil, enthousiaste. +i l!on $eut écarter tout risque "!acci"ent, e ne $ois qu!une solution ' oucher l!étroiture. :insi, les $isiteurs pourront aller et $enir $ enir "ans les salles supérieures sans le moin"re "anger. Cela fera au moins connatre la grotte. Mais attention ) =n ne peut pas oliger les gens à se promener "ans les salles une lampe électrique à la main. ^U #u po pour urra rais is mettr ettree "e "ess lamp lampes es à acét acétl l&n &ne, e, sugg suggér éraa Catherine. U =h) non, il faut quelque chose "e mieu%. 6!électricité) Malh Malheu eure reus usem emen entt e ne pe peu% u% pas la fair fairee $e $eni nirr "u Cast Castel el.. C!est trop trop loin. loin. +ais +aistu tu ce que que e $ais $ais fair faireI eI Oe $ais $ais m!arr m!arrang anger er a$ec Machut Machut,, l!élec l!électri tricie cienn "!: "!:rco rcouQe. uQe. 9l ne "eman"e "eman"e qu! qu!àà ren"re ren"re ser$ice. 9l installera tout ce qu!il faut "ans la grotte mLme ' une génératrice génératrice,, "es proecteurs. proecteurs..... que saise) saise) #u te ren"s compte, compte, Cather Catherine ineII 0es proec proecteu teurs rs raqués raqués sur les stalac stalactit tites) es) ormi"ale) * Cette con$ersation se "éroulait "ans le parc "u Castel. runo étai tait en trai trainn "e tra$ tra$ai ailller ler à l!un !un "e "ess stan stan"s "s.. Mais Mais il s!ét s!étai aitt interrompu et, les eu% rillants, il semlait empoigné par l!i"ée "e Catherine. 9l aouta ' ( Oe ne sais pas oJ est ma tante. Essaie "e la $oir tout "e suite. Metsla au courant. Elle sera "!accor", !en suis certain ) * :lor :lorss qu quee Cat Cathe heri rine ne se "iri "irige geai aitt $e $ers rs les les ti time ment ntss "e l!institution, runo l!arrLta ' ( 99 fau"rait aussi que tu ailles à la grotte a$ant mi"i et que tu $oies M. 0umoncel et Marinette quan" ils remonteront. Parleleur "e la nécessité "e oucher l!étroiture. Oe me "eman"e si Marc et :lain ne sont pas "escen"us a$ec eu% ce matin. Oe ne les ai pas aper3us "ans le parc. U Moi non plus *, "it Catherine en s!éloignant. Elle trou$a Mme 0autril "ans la petite pi&ce qui lui ser$ait "e ureau. ( ien sKr, e suis "!accor") s!e%clama tante Hél&ne quan" Cath lui eut e%posé son i"ée. =u$rir les galeries
121
supérieures à "es $isiteurs est une trou$aille. Et pourquoi n!in n!inst stal alle leri rieQ eQ$ $ou ouss pa pass un unee attr attrac acti tion on "a "ans ns la grot grotte te,, pr&s pr&s "e l!entréeI +ongeQ, Catherine. Nous en reparlerons. * +ortie "u Castel, Catherine gra$it la pente "u >araout. Elle allait "!un pas rapi"e, si rapi"e qu!arri$ant à pro%imité "e la grotte, elle a$ait le souffle coupé. Elle s!assit sur un rocher, à une centaine "e m&tr m&tres es "u HL HLtr tree Pour Pourpr pre. e. Ente Enten" n"an antt sonn sonner er la cloc cloche he "u "ée "é eun uner er au Cast Castel el,, elle pensa qu!il "e$ait Ltre mi"i, et que M. 0umoncel et ses compagnons n!allaient pas tar"er à sortir "e la grotte. En les atten"ant, elle réfléchit à la suggestion "e Mme 0autril. ?ne attraction à l!entrée "e la grotte ou plutt sous la premi&re $oKteI Elle a$ait eau chercher, elle ne trou$ait rien. ( 6a loterieI se "isaitelle. 9mpossile. 9l faut qu!elle soit en plein air, le stan" "e tir également. Tuant au reste, mieu% $aut n! pas songer... * +ou"ain elle murmura ' ( Pourquoi ne m!installeraise pas moimLme "ans la grotteI :pr&s tout, e "ois tenir un rle "ans cette Wermesse, celui "e la tireuse "e cartes. 6!entrée "e la grotte "e$ien"rait l!antre "e la sorci&re. Ce ne serait pas mal "u tout. * Elle se $oait "éà, tra$estie en ohémienne et accueillant les $isiteurs "ans la pénomre "e la $oKte. Peu "e temps apr&s, les 0umoncel, sui$is "!:lain et "e Marc, sortirent "e la grotte. ( Tue faistu ici, CatherineI * "eman"a :lain. ?ne fois encore, Catherine e%posa son i"ée, en aoutant le proet "e s!installer, $Ltue en ohémienne, sous la $oKte. Elle se montra si con$aincante qu!elle recueillit un assentiment unanime. ( C!est enten"u, "it Marc, e oucherai l!étroiture a$ec "es planches. 0onc, pas "e risques "!acci"ents. Cepen"ant e ne la oucherai que la $eille "e la Wermesse, c!està"ire "emain soir. so ir. Moi, "it Marinette en s!a"ressant à Catherine, e ne $ous laisserai certainement pas seule "ans la grotte. Oe resterai a$ec $ous. Oe ferai paer les entrées.
122
U Et moi, Catherine, e t!en$errai "es " es clients) aouta :lain. 0!aor", 0!aor", e $ais planter planter "es écriteau% écriteau% sur la pente "u >araout. >araout. +ur ces écriteau%, écriteau%, on lira ' ( araout, usqu!à la route oJ Patrice a$ait promis "e $enir à mi"i et "emie a$ec la $oiture. ( #out cela est tr&s oli, "it Marc en sautant "e pierre en pierre. Mais e $ou"rais ien sa$oir comment tu $as t! pren"re pour "ire la onne a$enture. Nathalie m!a appris appris un peu à lire "ans les les lignes "e la main *, répon"it Catherine. :lain s!esclaffa ' ( NathalieI C!est une plaisanterie. Elle n! connat rien) U Elle m!a enseigné quelques trucs, "it Catherine. Tuels trucsI Oe ne li$re pas mes secrets. U Et puis, qu!estce que 3a peut faireI "it M. 0umoncel. =n raconte n!importe quoi) U C!est ien mon intention) "it gaiement Catherine. 0!ailleurs, e ne raconterai rien "e triste... que "es choses qui peu$ent ren"re heureu%) U C!est la onne solution *, conclut Marinette. Patrice atten"ait atten"ait au as "e la pente. #out #out le mon"e s!installa s!installa tant ien que mal "ans la $oiture. =n "éposa M. 0umoncel et Marinette à l!htel eausite. Puis Patrice, Catherine, Marc et :lain roul&rent $ers la $illa Meyranale. Meyranale. Naturellement, au cours "u "éeuner, il ne fut question
12-
que "e la Wermesse et "es nou$eau% proets ' la $isite "e l!étage supérieur "e la grotte, l!installation "e la ( ohémienne * à l!entrée... ( Et le costume "e CatherineI "eman"a Nathalie. 9l faut asolument que nous nous en occupions cet apr&smi"i. N!estce pas, mamanI +ans aucun "oute, "oute, répon"it Mme Mme rc >rcee à l!in l!ingé géni nios osit itéé "e Mme Mme
12
CHAPITRE I:
LE RENDE<%OUS EN9N,
le gran" gran" our our était était arri$é arri$é)) 6a $eille $eille,, chacun chacun était était "emeuré "emeuré ten"u, presque silenc silencieu%, ieu%, apr&s la gran"e fi&$re "es "erni&res "erni&res quarantehuit quarantehuit heures. #ou outt était était prLt, aussi ien "ans le parc "u Caste! que "ans la grotte oJ =li$ier, tenant parole, a$ai a$ aitt tran transp spor orté té le hio hiouu empa empail illé lé et oJ l!ét l!étro roit itur uree a$ a$ai aitt été été ostruée. =ui, tout était prLt. Et pourtant, il a$ait un point noir... le "étail "étail auqu auquel el personn personne, e, asolum asolument ent personn personnee n!a$ n!a$ait ait songé. 0epuis le "éut "u mois "!aoKt, le temps a$ait été supere, ensoleillé, chau". =r, "ans l!apr&smi"i "u 1 aoKt, "es nuages ` a$aient fait leur apparition "ans le ciel. runo a$ait grogné ' ( :pr&s tout le mal que nous nous sommes "onné, il ne $a tout "e mLme pas se mettre à pleu$oir) * 12/
M. araout. 9l a$ait "éà emmené Marc, :lain, runo. 9l a$ait pris à l!htel eausite les 0umoncel et les a$ait "éposés à quelques centaines "e m&tres "e la grotte. 9l ne restait plus à la $illa que Mme
127
Patrice la "éposa au out "e la route, à l!en"roit oJ s!amor3ait le sentier "u >araout. :$ant :$ant "e faire "emitour, il lui "it ' ( onne chance) * En rele$ant le as "e sa roe pour ne pas l!accrocher au% ronces et au% pierres, Cath commen3a à gra$ir le sentier. Elle se sentait ien "éci"ée à ouer son rle a$ec sérieu%, à contriuer "e toutes ses forces au succ&s "e la Wermesse. :pr&s a$oir parcouru une centaine "e m&tres, elle s!arrLta pour repren"re souffle sou ffle et se retourna. En contreas, elle aperce$ait les toits et le parc "u Castel. Elle Elle $it $it "e "ess sil silho houe uett ttes es qu quii s!affairaient autour "es stan"s et eut un serrement "e cXur quan" elle crut s!aperce$oir qu!on s!empressait "e transporter "ans le timent principal les fauteuils "e ar"in ar"in et les tales placés autour "u uffet. Elle se ren"it compte alors que la menace "e mau$ais temps n!était pas une plaisanterie. En qu quel elqu quees en ena am mé ées es,, Cat Cathe heri rine ne atte atteiign gniit la grot grottte. 0umoncel, ainsi qu!:lain et runo, l!atten"aient. Elle $oait aussi pour la premi&re fois le "écor qu!on lui a$ait préparé préparé ' une tale cou$erte "!un $ieu% tapis pro$enant "e la $illa Meyranale et sur lequel trnait le hiou "!=li$ier. 9l a$ait également "eu% chaises et surtout un proecteur "issimulé "ans une anfractuosité et qui éclairait! "e iais la tale, le hiou, la muraille suintante. ( Ce n!est pas le seul proecteur, e%pliqua runo. 9l en a "eu% "ans chacune "es salles au% stalactites. Maintenant, e me sau$ sau$e. e. =n "o "oit it m!at m!atte ten" n"re re au Cast Castel el.. O!esp&re que l!installation électrique tien"ra usqu!à ce soir. U ien sKr qu!elle q u!elle tien"ra, "it Catherine. =h) runo, runo , e t!en prie, ne pren"s pas cet air tragique) U É$i"emment, la pluie ne te gLnera pas, toi ) #u $as rester toute la ournée à l!ari "ans la grotte. O!ai l!impression, inter$int Marinette en riant, que
125
Catherine changerait $olontiers "e place a$ec toi, runo ) * Mais runo n!a$ait pas en$ie "e rire rire ' ( Oe $ais a$oir onne mine, mine, moi, sous la pluie, a$ec mes alan3oires ) U #u feras comme les autres, répliqua Catherine. 0!ailleurs, la pluie ne tome pas. Elle ne tomera peutLtre pas a$an a$ antt "emai "emain. n. araout en "irection "u Castel. Cathe atheri rine ne s!ass !assiit "e "errri& ri&re la tal tale. e. 9l a$ a$ai aitt été été en ente ten" n"uu qu!:lain irait au Castel chercher les personnes "ésirant $isiter la grotte ou se faire "ire la onne a$enture, que Marinette ferait paer les $isiteurs et que M. 0umoncel leur ser$irait "e gui"e. ( Eh ien, :lain, qu!estce que tu atten"sI "it Catherine.
128
Wermesse sera encore plus lamentale que celle "e l!année "erni&re... * 99 a$ait l!air ien malheureu%) Catherine eut pitié "e lui. Pour le "étourner "étourner "e ses soucis, elle eut en$ie "e proposer "e lui "ire la onne a$enture. a$ enture. Mais elle sa$ait qu!il répon"rait ' ( #u plaisantes) C!est plutt "e mésa$enture qu!il fau"rait parler. #ante Hél&ne $a Ltre oligée "e fermer le Castel, et il lui fau"ra "es années pour paer ses "ettes... * ( :h) si !a$ais trou$é la secon"e entrée "e la grotte) * grommela til. Cath se pencha $ers lui. 6e seul moen "e le consoler était "e lui ren"re espoir, "e ré$eiller ce qui a$ait été pen"ant si longtemps son i"ée fi%e... ( #u la trou$eras, cette secon"e entrée, runo, "itelle. Mais à une con"ition ' c!est que tu ne c&"es pas au "écouragement ) * : l!e% l!e%té téri rieu eurr, la plui pluiee re"o re"ou ula lait it.. Co Comm mmee run runoo alla allait it repren"re sa con$ersation a$ec Catherine, :lain à son tour apparut à l!entrée "e la grotte, précé"ant si% $isiteurs. 9mmé"iatement, il les confia à M. 0umoncel qui les entrana $ers les salles au% stalactites. :$ant "e repartir, :lain fit à Catherine, Marinette et runo, un taleau alarmant "e la situation au Castel & ( O!ai eu ien "u mal à persua"er ces si% personnes "e monter usqu!ici) 9l n! a qu!une chose qui marche làas ' le uffet tenu par Nathalie. #out #out le reste... peuh) * :pr&s la $isite "es salles, "eu% "es si% personnes cé"&rent au% instances "e Catherine et se firent lire les lignes "e la main. Mais, tan"is que Catherine prenait son rle tr&s au sérieu%, ses ( clients * tournaient sans cesse les eu% $ers l!e%térieur oJ la pluie tomait maintenant à un rthme soutenu. Et, ientt, les $isiteurs partis, Catherine se retrou$a seule a$ec Marinette et son p&re. 6!ap 6!apr& r&sm smi"i i"i glis glissa sa,, monot monotone one,, "é "éso solé lé.. runo runo n!a n!a$a $ait it pa pass reparu. +ans "oute n!a$aitil plus le courage "e remonter usqu!à la
124
grotte. :lain, lui aussi, "emeurait in$isile.
1-B
5 A,) ( diseuse de bonne (#enture) (#enture) 0it-i M(demoisee' 8e n"(i p(s besoin de #os ser#ices
7
1-1
1-2
par la Wermesse ellemLme. Oe les emm&ne au Castel et e me char ch arge ge "e leur leur fair fairee "é "épe pens nser er "e l!ar l!arge gent nt a$ a$an antt l!he l!heur uree "e la fermeture) * Elle aouta, en sortant "e la grotte ' ( Oe ne sais pas si e pourrai remonter $ous chercher. En tout cas, e "irai à Patrice "e $enir $ous atten"re a$ec la $oiture au as "e la pente apr&s si% heures et "emie. * Tuan" Marinette et les $isiteurs furent partis, Catherine se trou$a seule "ans la grotte pour la premi&re fois "e la ournée. Elle éprou$a le esoin "!aller un peu respirer au"ehors. :pr&s tant "!heures maussa"es, elle se sentait attirée par le soleil "e cette fin "!apr&smi"i. :u moment oJ elle allait allait sortir, elle enten"it "erri&re "erri&re elle un tous toussot sotem ement ent.. Elle Elle se reto retour urna na.. ran" ran" et fort, ort, il étai étaitt $L $Ltu tu "!un "!un compl omplet et "!ét "!été, é, gris gris clai clairr, et contemplait un ri"eau "e stalactites. Tuan" il enten"it un pas "erri&re lui, il pi$ota sur ses talons. +on $isage s!enca"rait "!une are tr&s noire. Catherine pensa un peu effraée ' ( C!est le \iiran "e la légen"e ) * ( :h) la "iseuse "e onne a$enture) fitil. Ma"emoiselle, e n!ai pas esoin "e $os ser$ices. U 0ommage, "it Catherine en retrou$ant son sangfroi". O!au O!aura rais is pe peut utL Ltr tree "é "éco cou$e u$ert rt "es ch chos oses es inté intére ress ssant antes es "a "ans ns les les lignes "e $otre main. U 6aissons là ces Ltises, e $ous prie) Et teneQ, preneQ ceci... pour la Wermesse. * C:#HE;9NE E# 6E+ CINQ. ;A;E+ 1--
Catherine en resta muette "e surprise ' l!inconnu $enait "e lui remettre un illet "e cinquante francs ) ( Maintenant, repritil "!un ton asseQ autoritaire, !ai peutLtre le "roit "!a"mirer cette salle) 6a eune fille U celle qui nous ser$ait "e gui"e U nous l!a fait tra$erser au pas gmnastique, en racontant e ne sais quelle légen"e. Oe n!ai pas eu le temps "e $oir gran"chose) * 9l se repla3a "e$ant le ri"eau "e concrétions et, "e l!in"e%, "élicatement, il toucha chaque stalactite "!une chiquenau"e. ?ne musique étrange s!éle$a, semlale à un carillon "e clochettes cristallines. ( Comme c!est oli) "it Catherine "e plus en plus étonnée. U N!estce pasI * fit l!inconnu. Et il se mit à parler "!aon"ance. 9l apprit à Catherine ce qui "ifférencie une stalactite $i$ante "!une stalactite morte. 9l se lan3a "ans un long "é$eloppement sur les trésors que la nature se plat à accumuler sous la surface "u sol... Cath l!écoutait a$ec intérLt, ouliant presque ses "éceptions "e la ournée. rusquement, il s!arrLta ' ( N! atil rien "!autre à $oir que cette salleI U =h si) s!écria Catherine. 0!aor", il a une "eu%i&me salle, $oisine "e celleci. Et puis, il a le >ouffre au% ées, le lac, la casca"e. Mais on ne peut pas les $isiter. Moi mLme, e ne les ai pas $us. U Pourquoi estil impossile "e les $isiterI U Parce que... parce que runo n!a pas encore trou$é la secon"e entrée ) * Catherine a$ait eté cette réponse sans réfléchir, comme si elle s!était a"ressée à un interlocuteur au courant "e la situation. Elle sentit une oule se former "ans sa gorge, et ne put empLcher "eu% larmes "e se former au or" "e ses paupi&res. ` 6!inconnu la regar"a a$ec surprise ' ( Tu!a$eQ$ous "oncI Pourquoi pleureQ$ousI U =h) pour rien... alutia Catherine en essuant ses 1-
larmes "!un re$ers "e main. Oe $ous prie "e m!e%cuser, monsieur. U Oe $ous e%cuserai quan" $ous m!aureQ "it pourquoi $ous pleureQ. O!ai "eu% filles "e $otre ge. 9l a longtemps qu!elles ne pleurent plus pour un oui ou un u n non. * Catherine e%amina cet homme gran" et rouste. 9l a$ait "e la onté "ans sa phsionomie. :lor :lors, s, elle elle lui raco racont ntaa tout toutee l!af l!afffaire aire ' les les rec reche herc rche hess acharnées "e runo et "e ses fr&res, les soucis "e tante Hél&ne, la menace planant sur l!institution qui aritait les petits paraltiques... 9l l!écouta a$ec attention. Tuan" elle eut terminé, il e%pliqua' ( 6e plus plus sou$ sou$eent, nt, c!es c!estt en prof profon on"e "eur ur qu quee les grot grotttes s!enfoncent "ans les montagnes. Elles n!ont pas nécessairement "eu% entrées. U 9l n! a "onc pas "!espoirI "eman"a Catherine. U Oe n!ai pas "it cela) 9l fau"rait étu"ier le prol&me "ans ses "étails.
6!inconnu regar"a sa montre ' ( 9mpossile auour"!hui. 9l est "éà pr&s "e si% heures et "emie. Et !ai promis "!Ltre à Cauterets à sept heures. 0!ailleurs, un entretien sur cette question serait prématuré. 9l faut "!aor" que e consulte "es spécialistes... U Mais $ous, monsieur, n!Ltes$ous pas... U ?n spécialisteI Pas e%actement. Mais !en connais quelquesuns... * #out en parlant, l!inconnu regagnait le couloir et se "irigeait $ers la sortie "e la grotte. 9l s!arrLta rusquement. ( Cela Cela m!in m!inté tére ress sser erai aitt "e $isi $isite terr cett cettee grot grotte te...... mLme mLme en empruntant l!échelle "e cor"e, repritil. O!am&nerai quelqu!un qui pourra $ous Ltre utile. Nous e%aminerons la situation. Et, si les grottes "u fon", les galeries, etc., en $alent la peine... ref, si l!aména l!aménagem gement ent,, la constru constructi ction on plutt plutt,, "!un ascens ascenseur eur,, semle semle possile... eh ien, nous chercherons un moen "e financer l!affaire... * : mesure qu!il parlait, Catherine a$ait l!impression que son cXur s!allégeait, que les soucis se "issipaient "ans son esprit, que l!a$enir s!éclairait... ( Tuan" re$ien"reQ$ousI "eman"atelle. 0emainI * 99 éclata "e rire ' ( Ne rKlons pas les étapes ) 6aisseQmoi le temps "e me retourner. 9l me faut "eu% ou trois ours. U :lors, "ans "eu% ours... mar"iI U Enten"u. U : quelle heureI U : trois heures, à l!entrée "e cette grotte. U +i $ous $ouleQ, reprit Catherine, e $ais $ous $ou s accompagner au pie" "u >araout. U C!est inutile. Oe connais le chemin. O!ai laissé ma $oiture làas, sur la route. * 0éà, il était sorti. 9l se ra$isa ' ( O!ouliais ' $ous ne me connaisseQ pas. * 99 tira "e son portefeuille une carte "e $isite et la ten"it à Catherine en aoutant ' ( Et surtout ne pleureQ plus) * 1-7
#an"is qu!il s!éloignait, Catherine ne put s!empLcher "e le sui$re. Elle était élouie par ce qui $enait "e se pro"uire. Elle se "it ' ( 99 est tar". Oe n!ai plus rien à faire ici. 6a Wermesse "oit Ltre en train "e se terminer. Oe $ais tout "e suite annoncer la onne nou$elle à runo et au% autres) * +entant au out "e ses "oigts le ristol "e la carte "e $isite, elle l!éle$a usqu!à ses eu% et lut rapi"ement ' ( Pierre Tuillan, ingénieur "es Ponts et Chaussées. * +ui$ait une a"resse, à Paris, "ans le <9e arron"issement... +ans plus réfléchir, elle glissa la carte "ans la poche "e sa upe "e ohémienne, et s!élan3a sur la pente pen te con"uisant au Cas tel. 6e sentier pierreu%, encore humi"e "e pluie, serpentait entre les ronces et les foug&res. +ou"ain, à l!un "es tournants, Catherine se trou$a face à face a$ec un couple qui, la main "ans la main, se "irigeait $ers elle. Ce couple, c!étaient Marinette et :lain. :lain. Catherine s!arrLta, asseQ étonnée. ( 6a Wermesse se termine, e%pliqua Marinette. Nous
1-5
$enions à $otre rencontre, Catherine. Nous $oulions profiter "e l!occasion pour $ous annoncer une nou$elle. * Catherine, elle aussi, a$ait une nou$elle à annoncer) Elle se ressaisit promptement. Elle a$ait "éà compris à quoi Marinette faisait allusion. Elle aimait cette eune fille énergique et simple, et elle a$ait, pour :lain, presque autant "!amitié que pour runo. Comment, "ans ces con"itions, ne se seraitelle pas réouieI ( Oe sais, "itelle.
1-8
U Chacun son tour *, répon"ait runo. Catherine courut usqu!à lui. ( =h) runo, lui soufflatelle à l!oreille, !ai une tr&s onne nou$elle pour toi) U Tuelle nou$elleI * "eman"atil en la regar"ant. Presque "!une haleine, elle lui fit le récit "e sa con$ersation a$ec le $isiteur "e la salle au% stalactites. ( #u compren"s, conclutelle, c!est mer$eilleu%... 9l propose "!installer un ascenseur) * run runoo a$ a$ai aitt fron froncé cé les les sour sourci cils ls.. 9l serr serraa les les mch mchoi oire res, s, comme chaque fois qu!il était en col&re, et "it "!une $oi% sifflante ' ( ?n fumiste) Pas intéressant. U Mais... mais, runo, protesta Catherine, il est tr&s sérieu%, !en suis certaine) 9l m!a promis "e re$enir apr&s"emain. C!est un ingénieur... ingénieur... un spécialiste) Oe $eu% "ire... * runo lui coupa la parole. ( 0es ingénieurs, "es spécialistes "e ce genre, grommelatil a$ec son air "e "ogue, il en est "éà $enu une "emi"ouQaine "epuis "eu% ou trois ans) Nous connaissons la chanson. U Tuelle chansonI Oe ne compren"s pas. 0!autre part, :lain :lain $ient "e me "ire... U 9l est touours "ans les nuages. 9l n!a pas "e mémoire) #u me "eman"es "eman"es quelle chanson. chanson. C!est pourtant pourtant simple. simple. Ces genslà genslà proposent "es capitau% pour financer l!installation "!un ascenseur. Mais ils e%igent le remoursement "e leurs capitau%, ce qui est normal, et aussi tous les énéfices) Oe te le "isais ien que ce n!est pas intéressant. * +ur ces mots ots, run unoo tou ourrna le "o "oss et recommen3 n3aa "e s!occuper "es enfants qui le réclamaient à gran"s cris. Catherine "emeura immoile, le regar" fi%e, comme si la fou"re était tomée à ses pie"s. Pour la premi&re fois "e la ournée, elle a$ait tr&s froi" "ans sa lég&re roe "e ohémienne. oh émienne.
1-4
CHAPITRE :
DERNIÈRE CHANCE M:9+, tante Hél&ne, qu!estce que e $ais faireI * "eman"a Catherine. 0ésemparée, ne sachant à quel saint se $ouer, elle était $enue le len"emain matin se confier à Mme 0autril. Elle "ésirait Ltre conseillée, réconfortée. Pourtant, elle sa$ait que Mme 0autril, plus qu!ellemLme, a$ait esoin "e réconfort) 6a $eille, apr&s la fermeture "e la Wermesse, pen"ant le "ner à la $illa Meyranale, Meyranale, Catherine s!était efforcée "!imposer son point "e $ue à la famille
1B
( 6ire à $ous "e laisser passer ce qui est peutLtre la "erni&re chance) Moi, !ai promis à ce monsieur "e lui faire $isiter la grotte. C!est aussi une question "e politesse. 9l faut que $ous m!ai"ieQ *, aoutatelle en regar"ant tour à tour runo, Marc, :lain et Patrice. runo répon"it le premier ' ( Mon genou n!est pas encore tout à fait guéri. Et, ma foi, e n!en suis pas mécontent) #u as ien "it que ce monsieur serait à la grotte à trois heures apr&s"emainI "eman"a Marc. - =ui, à trois heures *, répon"it Catherine en reprenant espoir. :llaitelle enfin trou$er un alliéI Mais Marc poursui$it ' ( Eh ien, ! serai, moi, à la grotte) Oe me cacherai et, quan" ton monsieur sera sur l!échelle "e cor"e, e le secouerai usqu!à ce qu!il tome au fon" "u puits) * Catherine ne put s!empLcher "e frémir. Pourtant, elle sa$ait ien que Marc était incapale "e mettre semlale menace à e%écution. Pr&s "!elle, elle enten"it une $oi% "!enfant. C!était =li$ier, son $oisin "e tale ' ( +i tu $eu%, Cath, e pourrais t!ai"er. Oe connais asseQ ien la grotte... * Catherine n!ignorait pas qu!=li$ier, malgré toute sa onne $olonté, ne pou$ait lui Ltre "!aucune utilité. Elle le remercia "!un sourire, en secouant la tLte. ;estait Nathalie. =n ne pou$ait compter sur elle. Elle ne connaissait que l!entrée "e la grotte. Tuant à Patrice et :lain, pourquoi "emeuraientils silencieu%, le neQ "ans leur assietteI ( Puisqu!il en est ainsi, "it Catherine, puisque personne ne $eut m!ai"er, e $ais m!a"resser à M. 0umoncel et à Marinette. Oe suis certaine qu!ils ne refuseront pas, eu%, "e... * ?n éclat "e rire presque général l!interrompit. Elle eta un regar" circulaire ' C:#HE;9NE C:#HE;9NE E# 6E+ C9NT, ;A;E+ 11
( Tu!estce que !ai "it "!e%traor"inaireI U =h) rien *, fit Patrice. Et :lain ' ( 9l a une chose que tu ignores, Catherine. C!est que, Patrice et moi, nous faisons mar"i une e%cursion au cirque "e >a$arnie a$ec Marinette et son p&re. :u out out "u compte, compte, e me me oin"rai oin"rai peutL peutLtre tre à $ous, $ous, "it Marc. Va ne m!amuse pas tellement "e secouer l!échelle et "e faire tomer au fon" "u puits l!illustre $isiteur "e Catherine... * Ousqu!ici, M. et Mme
*
( #ante Hél&ne, qu!estce que e $ais faireI * répéta Cath. En posant cette question, elle regar"ait Mme 0autril. Celleci semlait a$oir per"u sa onne humeur et son
12
"namisme haituels. +on $isage était sans couleurs. ?n cerne, "K à la fatigue fatigue "es "erniers "erniers ours, se creusait sous ses eu%. 0e plus plus,, Cath Cather erin inee fais faisai aitt irru irrupt ptio ionn "a "ans ns son urea ureauu "u Castel uste au moment oJ elle e%aminait a$ec :lain les comptes "e la Wermesse. 6a "éception U et pourtant, elle l!a$ait pré$ue) U aaissait les coins "e ses l&$res. ;ecettes presque nulles. ;ien n!a$ait $raiment marché, et tout cela par la faute "u mau$ais temps) Malg Malgré ré ses ses souc soucis is,, Mme Mme 0a 0aut utri rill écou écouta ta Cath Cather erin inee a$ a$ec ec ien$eillance et mLme a$ec une lueur "!intérLt "ans le regar". ( Comment s!appelletil, ce monsieurI "eman"atelle. Pierre Tuillan. C!est un ingénieur. ing énieur. 9l haite Paris. U ?n Parisien qui passe ses $acances "ans la région... région ... U C!est cela... 0u moins, c!est ce que !ai cru compren"re. 9l a parlé "e Cauterets... * Et, pour la troisi&me fois, Catherine "eman"a ' ( Tue Tue faireI U #u sais, tante Hél&ne "it :lain sans le$er la tLte, Catherine Catherine nous a "éà raconté raconté cette histoire histoire hier. hier. Moi, cela m!a paru intéressant. Mais mes fr&res, runo surtout, sont "!a$is qu!il faut laisser tomer. U #oi, occupetoi o ccupetoi "e $érifier tes comptes) * or"onna Mme 0autril. Puis, se tournant "e nou$eau $ers Catherine ' ( 99 serait impoli "e faire fau% on" à ce M. Tuillan. aites en sorte, Catherine, "e $ous trou$er à trois heures à la grotte, comme il $ous l!a "eman"é.
1-
U =n $erra ien. En tout cas, Catherine, il ne faut pas oulier que la construction "!un ascenseur "e ce genre coKte cher. O!ai O!ai "é "éà à eu l!oc l!occa casi sion, on, ces ces "e "ern rni& i&re ress an anné nées es,, "!ét "!étu"i u"ier er "i$e "i$ers rs proets. 6e pri% en était tr&s éle$é. Comment pourraise, en ce moment moment surtout, surtout, contracter contracter "e nou$elles nou$elles "ettesI "ettesI Cepen"ant, Cepen"ant, $ous pou$eQ Ltre tranquille ' e ne ren$errai pas M. Tuillan sans l!a$oir écouté attenti$ement. =n ne sait amais) U =h) merci) "it Catherine en se retenant "e " e sauter au cou "e Mme 0autril. U C!est plutt moi, Catherine, qui "e$rais $ous remercier "e pren"re souci "e mes intérLts. * +ur ces mots, Mme 0autril re$int pr&s "!:lain et se pencha "e no nou$ u$ea eauu sur sur les les chif hiffres res qu quii "é "é$o $oiilai laien ent, t, "a "ans ns tou oute te son son ampleur, l!échec "e la Wermesse. Catherine resta quelques instants sans sa$oir que faire. Puis elle tourna les talons et sortit sans ruit "u ureau. 6a matinée était ensoleillée. 0ans le parc, quelques artisans et "es haitants "u $illage commen3aient à "émonter les stan"s. Par une échappée entre les timents "u Castel, on aperce$ait aperce$ait les petits pensionnaires "e tante Hél&ne qui ouaient "ans une prairie sous la sur$eillance "e leurs moniteurs. Cath réfléchissait. :pr&s a$oir e%aminé la situation, elle "emeurait inqui&te. ( ien sKr, se "isaitelle, Mme 0autril $a rece$oir M. Tuillan. Elle se montrera aimale a$ec lui. Mais que résulteratil "e leur entretienI Elle est sans "oute peu "isposée à faire "es concessions. Tuant à lui, quelle proposition pourraitil formuler, puisqu!il ne connat et ne connatra "e la grotte que l!entréeI 6a onne solution serait "e la lui faire $isiter a$ant qu!il $oie tante Hél&ne... ien qu!elle m!ait "eman"é "e le lui con"uire a$ant... * ?ne minute enti&re, Catherine "emeura au mLme en"roit. Elle hésitait à rentrer "ans le ureau pour "eman"er à Mme 0autril "e changer "!a$is. Mais à quoi
1
on la "éranger "ans un moment oJ o J elle a$ait tant "e soucisI Catherine "éci"a "!agir seule. Cepen"ant, elle entre$oait "!autres "ifficultés. #out en sortant "u parc "u Castel, elle pensait' ( Tuan" M. Tuillan arri$era, peutLtre a$ec un ou "eu% spécialistes, il n! aura personne pour lui faire $isiter le fon" "e la grotte, puisque moimLme e ne suis pas allée plus loin que la "eu%i&me salle au% stalactites. Ce qu!il fau"rait... * +ou"ain, elle eut une inspiration. ( =ui, c!est là ce qu!il faut faire) * murmuratelle en se "irigeant $ers le $illage. Elle entra à l!htel eausite. =n la con"uisit à la chamre "e Marinette 0umoncel. 6a eune fille était en train "e terminer sa toilette. ( Catherine, que puise faire pour $ousI Pou$eQ$ous Pou$eQ$ous me prLter prLter le plan "e la la grotte, grotte, celui que $ous $ous m!a$eQ montré l!autre ourI 9l ser$ira à M. Tuillan "ont e $ous ai parlé hier, puisqu!il n! aura personne pour le gui"er. * Marinette ne fit aucune "ifficulté pour remettre le plan à Cath Cather erin ine. e. Cell Celle eci ci rega regagna gna la $ill $illaa Meyranale. Meyranale. Elle rencontra Nathalie "ans le hall. ( Oe te cherchais, "it Nathalie. Oe $ais au $illage faire les courses. 0!oJ $ienstu "oncI 0u Castel. U Oe compren"s ) #u as $u tante Hél&ne et tu lui as parlé "e ce monsieur... O!ai "éà oulié son nom) U Tuillan. =ui, !ai parlé "e lui à tante Hél&ne. Elle s!est montrée eaucoup plus compréhensi$e que tes fr&res) Elle accepte "e rece$oir M. Tuillan et "!e%aminer son proet. U Et "e lui faire $isiter la grotteI Mais non, Nathalie) #u sais ien que ta tante n!est ellemLme amais "escen"ue "ans le puits. Cepen"ant, e crois a$oir trou$é trou$ é la solution. Marinette a ien $oulu me prLter le plan "e la grotte... * Catherine montra le rouleau "e papier qu!elle tenait à la main et e%posa son i"ée.
1/
( :u fon", tu as "e la chance, "it Nathalie. Mes fr&res seront "emain tous asents, sauf runo. MLme MarcI C!est $rai, il a$ait "it qu!il irait peut Ltre à >a$arnie a$ec les 0umoncel... U Non, il ne $a pas à >a$arnie. Ce matin, il est allé à la grotte a$ec Patrice et runo. 9ls ont ai"é l!électricien "!:rcouQe à "émo "é mont nter er les les pro proec ecte teur urs. s. Mais Mais,, au aupa para ra$a $ant nt,, Marc Marc a pris pris "e "ess photos "es salles au% stalactites. 9l $ient "e rentrer à la $illa a$ec Patrice Patrice et "emain - il me l!a "it il n! a pas cinq minutes U il ira à #ares #ares faire "é$elopper ses photos. * Cath Cather erin inee étai étaitt $i$e $i$eme ment nt inté intére ress ssée ée pa parr ces ces "é "éta tail ils. s. En somme, elle pou$ait, le len"emain, espérer a$oir le champ lire... ( Et runoI "eman"atelle en prenant un air in"ifférent. =h)) lui, lui, c!est c!est un ou ours rs.. 0e 0ema main in,, il n!ira n!ira ni à #ares res,, ni à - =h >a$arnie. U Et, en ce moment, oJ estilI
17
U 9l était à la grotte, a$ec Patrice et Marc. Oe crois qu!au lieu "e re$enir ici il est allé au Castel, sans "oute pour $oir oJ en est le "émontage "es stan"s. U Mais e $iens "u Castell fit Catherine. Oe n! ai pas $u runo. U 9l est proalement $enu par le >araout, et il est arri$é apr&s ton "épart, répon"it Nathalie.
15
ce prol&meI 0e$aitelle, "e ses propres mains... mains... :uraitelle la force, seule, sans ai"e... ( 0es outils ) murmurait Cath en continuant à marcher "e long en large. C!est cela qu!il me faut) ?n marteau... un ciseau à froi" comme celui que papa utilise quan" il $eut ou$rir une caisse.* Mais oJ trou$er "es outilsI 9l en a$ait certainement "ans queelque qu lque reco recoiin "e la $ill $illaa Meyranale. Meyranale. Néanmoins, elle ne se sentait pas le "roit "!e%plorer la $illa. Elle n! était pas cheQ elle. ( +i quelqu!un me surprenaitI se "isaitelle. 9l me fau"rait fournir une e%plication, ré$éler mon proet. #out #out serait per"u) * rusquement, une image se "essina "e$ant ses eu%. #out à l!heure, "ans le parc "u Castel, elle elle a$ a$ai aitt oser oser$é $é plus plusie ieur urss personnes qui "émontaient les stan"s. Elle les a$ait enten"ues frapper à coups "e marteau sur les planches... ;etourner au Castel? Pourquoi pas, si telle était la solutionI :u moment "e sortir "e sa chamre, elle aper3ut, sur sa tale "e che$et, la petite torche que runo lui a$ait prLtée un our "éà lointain. Cela aussi était in"ispensale) Elle glissa la torche "ans la poche "u pantalon corsaire qu!elle portait ce matinlà. Catherine se retrou$a sur la route, tra$ersa le $illage. Elle allait tr&s $ite. :u passage, elle eut pourtant le temps "!aperce$oir Nathalie qui faisait ses achats "ans une outique. Elle pressa encore le pas. Ce fut seulement lorsqu!elle se $it à "i% m&tres "e la grille "u Castel qu!elle se sou$int "!un "étail. Nathalie n!a$aitelle pas "it qu!au lieu "e regagner a$ec ses fr&res la $illa Meyranale, Meyranale, runo était "escen"u au Castel pour assister au "émontage "es stan"sI Mais peutLtre étaitil "éà repartiI PeutLtre aussi étaitil "ans le ureau "e Mme 0autril... :$e $ecc pru"ence, pru"ence, Catherine eta un regar" "ans le parc. runo ne semlait pas se trou$er parmi les personnes qui ache$aient "e "émonter les stan"s. Elle franchit la grille, s!a$an3a "ans le parc... et s!arrLta
18
"e nou$eau. +ur la "roite, elle $enait "!aperce$oir =li$ier. :$ec l!ai"e "e #hierr et "e enot, il était en train "e "éraciner son mt "e Cocagne. Catherine se pla3a "erri&re un arre. ( +!ils nie $oient, ces troislà, se "isaitelle, ils ne me lcheront plus et e n!aurai plus aucune lierté "e mou$ement... * Elle atten"it que le mt "e Cocagne eKt été aattu. Puis, lorsqu!elle $it que #hierr, =li$ier et enot l!emportaient $ers les communs "u Castel, elle quitta sa cachette et se mit à fureter à "roite et à gauche, entre les stan"s, ou plutt entre ce qui en restait. Elle n!eut mLme pas esoin "!user "!un suterfuge ' "es outils tranaient un peu partout. Elle ramassa ce "ont elle a$ait esoin, un marteau soli"e et un ciseau à froi", sans Ltre remarquée remarquée par les personnes qui allaient et $enaient, ou tra$aillaient "ans un oeu% tohuohu. En tout cas si on lui a$ait "eman"é une e%plication, elle tenait un argument tout prLt ' ( Oe rapporterai ces outils tout à l!heure. Oe $ais "éclouer les écriteau% qui alonnent le sentier "u >araout con"uisant à la grotte... * +ortie "u parc "u Castel, Cath tra$ersa la route, s!engagea au $ersant "e la montagne. Elle se ren"it compte alors que son argument n!aurait ser$i "e rien, car les écriteau% en question a$aient "éà "isparu. : la fin "e cette ournée, il n! aurait plus la moin"re trace "e la Wermesse... En gra$issant le sentier "ans le soleil "éà tr&s chau", elle se tenait tenait ce raisonnement raisonnement ' ( Oe n!en ai pas pour eaucoup plus "!une "emiheure. Ensuite, e re$iens au Castel, e replace les outils "ans le parc à l!en"roit oJ e les ai pris, puis e regagne la $illa Meyranale. Meyranale. O! serai certainement pour le "éeuner. Et personne ne se sera aper3u "e mon asence... * 0éà, elle n!était plus qu!à "eu% ou trois cents m&tres "e la grotte. Elle allait $ite, sautant "e pierre en pierre, peu "ésireuse "e s!attar"er sur ce sol qui rKlait la semelle "e ses espa"rilles. ientt, "ans la lumi&re a$euglante,
14
elle $it se "essiner la silhouette "u HLtre Pourpre, la gran"e masse frissonnante "e son feuillage rouillé... Et, au pie" "e l!arre... Catherine n!eut que le temps "e se eter "erri&re un uisson. : tra$ers les rameau% elle "iscernait maintenant les taches "!une chemise lanche, "!un short WaWi et "!un pansement enserrant un genou... runo) 9l était couché au pie" "u HLtre Pourpre. 9l lisait, tenant à la hauteur "e ses eu% un li$re qui ne cachait qu!un cté "e son $isage. ( Moi qui croais lui a$oir échappé) * pensa Catherine a$ec angoisse. Elle était persua"ée qu!il allait aaisser son li$re, se le$er et "ire ' ( :llons, Catherine, ne oue pas au plus fin a$ec moi. Oe t!atten"ais. Oe sa$ais que tu $ien"rais pour "éoucher l!étroiture. 9nutile "e t!ostiner, rentrons ensemle à la $illa... * :u out "e "eu% ou trois minutes, Catherine constata que runo n!a$ait pas fait le moin"re mou$ement. PeutLtre, apr&s tout, ne a$aitil pas enten"u $enir. Et pourtant, elle n!a$ait rien fait pour étouffer le ruit "e son pas quan" elle gra$issait le sentier... 1/B
Elle commen3ait à se rassurer. 0oucement, a$ec pru"ence, elle elle recu recula la "e qu quel elqu ques es pa pas. s. 6à 6àas as,, run runoo ga gar" r"ai aitt la mLme mLme immoilité. ( 99 ne m!a sKrement pas enten"ue, ni $ue *, se "it Catherine. Elle recula encore. rusquement, elle se "éci"a. En se courant, en se "issimulant "e son mieu% et en s!effor3ant "e ne pas faire craquer sous ses pie"s les heres s&ches, elle se glissa "e uisson en uisson. Elle reculait touours. Puis, s!estimant à une "istance suffisante, elle "écri$it un large crochet et re$int $ers la grotte. Elle s! eta le cXur attant, se plaqua contre la paroi. 0e l!en"roit oJ elle se trou$ait, elle ne $oait plus runo. Elle ne $oait que le HLtre Pourpre. Cathe atheri rine ne resp respir iraa. :llon llons, s, tout tout alla allait it ien ien.. Elle Elle l!a$ l!a$ai aitt pourtant échappé elle. Et maintenant... il ne lui restait plus qu!à mettre son proet à e%écution)
1/1
CHAPITRE :I
AU FOND DE L:ABIME PE?; I Non,
Catherine n!a$ait mLme plus le loisir "e songer à cela. Elle tira "e sa poche la petite torche électrique, l!alluma et s!enfon3a "ans la grotte. ( 99 fau"rait, se "isaitelle, que e me munisse "e l!un "es casques pour$us "!une lampe et utilis utilisés és par M. 0umonc 0umoncel. el. :insi, insi, !aur !aurais ais les mains mains lires lires pour rou$rir l!étroiture... * Mais, ien qu!elle eKt passé presque toute la ournée "e la $eille "ans la grotte, ou plutt "ans la partie qui en formait l!entrée, elle n!arri$ait pas à retrou$er l[anfractuosité oJ les fr&res "e Nathalie rangeaient leur matériel. Elle aan"onna ses recherches. 9l lui $int à ce moment un regret. Elle a$ait été $raiment sotte, en quittant la $illa Meyranale, "e ne pas
1/2
empor emporter ter le plan plan "essin "essinéé par Marine Marinette tte)) Heu Heureu reusem sement ent,, pen"ant sa con$ersation a$ec la fille "e M. 0umoncel, elle a$ait e%aminé ce plan a$ec attention. 9l "emeurait, au moins en ce qui conc co ncer erna nait it cert certai ains ns "é "éta tail ils, s, gra$ gra$éé "a "ans ns sa mémo mémoir ire. e. Elle Elle se sou$enait asseQ ien, par e%emple, "e la configuration "es salles au% stalactites. Elle ne risquait plus "e s! égarer. Elle s!a$an3a... et s!arrLta. 6à, à quelques m&tres, "ans le raon "e la torche, "eu% eu% aunes luisaient "!un éclat fi%e et la "é$isageaient. Catherine eut un mou$ement "e recul. Puis faillit rire "e sa fraeur. Ces eu%, c!étaient ceu% "u hiou empaillé. 6es gar3ons, s!ils a$aient ien "émonté l!installation électrique et les proecteurs, a$aient remis à plus tar" "!emporter la tale, le tapis et le hiou. Catherine se sou$int que, "ans le tiroir "e cette tale, Marc a$ait placé une ote "!allumettes et "eu% ougies, en "isant à la ( ohémienne * ' ( =n ne sait amais. Cela pourrait ser$ir en cas "e panne "e courant. * Elle s!approcha "e la tale, ou$rit le tiroir, et prit la ote "!allumettes et les ougies. Elle les glissa "ans sa poche. 0ans le tiroir, elle elle trou$a aussi une pelote "e ficelle qui a$ait été placée à cet en"roit lorsqu!on a$ait parlé "e suspen"re le hiou à la $oKte. Catherine mit la pelote "ans son autre poche. 6a ote "!allumettes et les ougies lui seraient peutLtre utiles, si la pile "e la petite torche $enait à s!épuiser. Tuant à la ficelle... ( Comme "it Marc, on ne sait amais) * pensatelle. Cath se remit en marche, tourna à gauche, tra$ersa la premi&re salle au% stalactites, stalactites, puis la secon"e, et se trou$a trou$a face à face a$ec l!étroiture, ou plutt a$ec le grossier assemlage "e planches qui l!ostruaient. l!ostruaient. ?n moment, en tra$ersant la secon"e salle, elle a$ait espéré que les fr&res "e Nathalie, changeant "!a$is, a$aient aattu cet ostacle... Catherine eut une hésitation. hésitation. Oamais Oamais elle n!a$ait n!a$ait
1/-
accompli un tra$ail semlale. Et mLme, elle ne se sou$enait pas "!a$oir amais manié un marteau. :ussi "onnatelle les premiers coups a$ec mala"resse. Mais elle ne tar"a pas à compren"re ce qu!il fallait faire. Posant sa torche sur le sol et utilisant ciseau à froi" b et marteau, elle réussit à "isoin"re "eu% planches qui tom&rent tom&rent à ses pie"s. :lors, :lors, elle s!acharna, sans tenir compte "u $acarme qu!elle "échanait "ans la grotte. 6es planches continuaient à tomer. Enfin, il n!en resta plus qu!une. Catherine aurait pu se contenter "e l!attirer à elle. Mais elle lui "onna "eu% $igoureu% coups "e marteau. :u lieu "e tom omer à ses pie"s, la pla planc nchhe s!aattit "e l!autre cté "e l!étroiture... "ans le $i"e. Et Catherine, per"ant l!équilire, faillit la sui$re. Elle "ut son salut au fait que, "ans un geste instinctif, elle lcha le ciseau à froi" et saisit "ans sa main gauche une aspérité "e l!étroiture. Elle a$ait l!impression "!Ltre en suspens au"essus "e l!ame. Elle enten"it la planche reon"ir à plusieurs reprises, et arrLter sa course au fon" "u puits. Elle aurait pu encore se reeter en arri&re, aan"onner la partie. Mais le puits e%er3ait sur elle une fascination. +ans lcher l!aspérité, elle posa le marteau sur le sol, pr&s "u ciseau, ramassa sa torche et en plongea le faisceau lumineu% lumineu% "ans le gouffre gouffre qui, croaitelle, croaitelle, s!ou$rait "irectement "irectement à ses pie"s. En réalité, elle s!aper3ut qu!entre l!étroiture et le puits il a$ait un reor" "!un m&tre en$iron "e largeur. Elle lcha l!aspérité, s!a$an3a sur le reor" et constata que l!échelle "e cor"e était touours au mLme en"roit. Elle l!e%amina. Cette échelle, fi%ée au rocher par "e roustes crampons "e fer, n!était pas en chan$re, mais en nlon, et ses arreau% étaient re$Ltus re$Ltus "e gaines métalliques. métalliques. Elle semlait tr&s soli"e et presque rigi"e, sans "oute parce qu!on l!a$ait assuettie à sa ase. ( Tue m!a "onc "it Marinette la premi&re fois que e suis $enue iciI se "eman"ait Catherine. =ui, c!est cela. Tu!il fallait Ltre pru"ent et que, quelquefois, l!échelle
1/
*;7c,ee *;7c,ee de corde corde 7t(it tou8ours tou8ours (u m
tournait sous le poi"s "e ceu% qui la gra$issaient ou la "escen"aient. Mais comment tourneraitelle, puisqu!elle est fi%ée à ses ses "e "eu% u% e% e%ttrém rémités itésII : moin moinss qu quee... ... No Non, n, ce n!est !est pa pass un unee illusion ' elle est ten"ue, ien ten"ue... * Elle a$ait une en$ie folle "e "escen"re "ans le puits, "e $oir au moins la galerie à laquelle runo et ses fr&res a$aient usquelà tra$aillé en $ain... Catherine s!accroupit, posa le pie" sur le premier arreau. ( +i e n!ai pas le courage "!aller usqu!au fon", se "isaitelle, e remonterai. Personne n!en saura rien... * Mais, au moment "e poser le pie" sur le "eu%i&me arreau, elle se ra$isa et gagna le reor" ' elle ne pou$ait pas se lancer "ans cette a$enture a$ec une seule main lire. Tue faire "e sa torche électrique, qui pourtant lui était in"ispensaleI Elle entre$it une solution et tira "e sa poche la pelote "e ficelle. 9l lui fallut moins "!une minute pour se faire a$ec cette ficelle une sorte "e collier auquel elle attacha la torche. Elle passa le collier par"essus sa tLte et la torche se trou$a placée sur sa poitrine. Enfin, par surcrot "e précaution, elle prit "ans son autre poche une ougie, l!alluma et la fi%a sur le rocher, à l!ai"e "e quelques gouttes "e cire, pr&s "e l!un "es crampons qui soutenaient l!échelle. 0e cette fa3on, si la pile "e la torche se "échargeait, elle aurait touours la lueur "e cette ougie pour la gui"er et lui permettre "e gagner le reor". Maint ainten enaant, nt, Cathe atheri rine ne éta était prL prLte. te. Elle Elle comm ommen en3a 3a la "escente. Premier échelon... "eu%i&me... troisi&me... #out allait ien, encore qu!elle fKt un peu gLnée par cette torche qui se alan3ait à son cou. Elle Elle alla allait it lent lentem ement ent,, pru" pru"em emme ment, nt, s!as s!assu sura rant nt "e on onnes nes prises et "e ons appuis a$ant "e passer p asser "!un échelon à l!autre. En mLme temps, son esprit ne "emeurait pas inactif. ( ien sKr, se "isaitelle, e ne resterai qu!un moment, uste ce qu!il faut pour $oir la galerie "e runo. 6a casca"e, le lac, toutes les mer$eilles "e la grotte, ce sera pour un autre our. 9l faut Ltre raisonnale. 0!autant plus que, 1/7
si mon asence se prolonge, on finira par s!inquiéter "e moi à la $illa Meyranale... Meyranale... * +ou"ain, sous son pie", elle ne sentit plus que le $i"e, puis une surface à peu pr&s horiQontale. Elle a$ait compl&tement oulié qu!il a$ait "eu% échelles, et mLme peutLtre trois ) Elle $enait "!attein"re la premi&re plateforme, presque aussi étroite que le reor" supérieur. Tuant à la "eu%i&me échelle... Cath s!accroupit et constata qu!elle n!était pas fi%ée à sa partie inférieure. N!importe) 9l était trop tar" pour reculer. 6a "escente, é$i"emment, fut plus "élicate. Catherine oscillait, a$ait un peu l!impression "!Ltre un parachutiste flottant entre ciel et terre. Cepen"ant, échelon par échelon, elle par$int à la plateforme sui$ante. Cette fois, l!échelle U la troisi&me et "erni&re U était en ois et tr&s courte. Tuan" elle eut atteint le fon" "u puits, Catherine ou$rit la ouche et poussa presque un cri "e triomphe. :u"essus "!elle, à une "istance paraissant consi"érale, consi"érale, elle $oait clignoter clignoter la lueur "e la ougie. Tuel "ommage que le temps lui fKt compté) Elle serait $olontiers partie à la recherche "u lac, "e la casca"e, "u >ouffre au% ées, et le len"emain, elle aurait ellemLme con"uit M. Tuillan) Mais elle se "e$ait "!accomplir son proet. ;ien "!autre. Elle fit un effort, fouilla "ans sa mémoire. Elle re$oait Marinette, posant un "oigt sur le plan et "isant ' ( 9ci... quan" on arri$e au fon" "u puits, sur la gauche, c!est la galerie "e runo. * Catherine se tourna $ers la gauche et orienta le faisceau lumineu% "e sa torche "ans cette "irection. Marinette ne l!a$ait pas trompée. : cet en"roit, il a$ait un amas "e terre et "e pierres "e tou oute tess tai tailles lles,, et, et, au pie" pie" "e ces ces "é "él lai ais, s, plus plusie ieur urss pe pell lles es et pioches. Catherine gra$it les "élais. :$ant "!ent !entre rerr "a "ans ns la ga gale leri rie, e, ell elle "é "éttacha acha sa torc torche he électrique et la tint "oréna$ant à la main. Elle se mit en marche. 0es choses in$isiles roulaient sous ses pie"s, et
1/5
elle "e$ait se tenir courée pour ne pas heurter la $oKte "e sa tLte. 9l lui semla que la galerie, à une trentaine "e m&tres "e l!entrée, formait un cou"e. Elle n!a$ait pas oulié la lessure "e runo. ( :ttention) se "isaitelle. Ces pierres qui toment on ne sait "!oJ sont parfois "angereuses. 9l est $rai que c!est peutLtre leur fa3on "e se $enger quan" on les attaque à la pioche. Mais, moi, e n!ai pas "e pioche. En principe, e ne risque rien... * :pr&s le premier tournant, il en a$ait un autre, puis un "eu%i&me et un troisi&me. Pourquoi tous ces "étoursI runo a$ait il l!intention "e creuser ainsi une galerie "e plusieurs Wilom&tresI Catherine se sou$enait que Marinette lui a$ait e%pliqué ' ( +i l!on $eut attein"re le flanc "e la montagne, au ni$eau "u fon" "e la grotte, c!està"ire à un en"roit oJ les $isiteurs se trou$eront "e pleinpie" a$ec ce qui est le plus intéressant à $isiter, il faut chercher $ers l!ouest, touours $ers l!ouest... * =ui, mais, usqu!ici, runo et ses fr&res, malgré leurs
1/8
effo effort rts, s, n!a$a n!a$aie ient nt rien rien trou$ trou$é) é) Pour Pourquo quoii s!ost s!ostin inai aien enti tils lsII Etaientils "onc si sKrs "e creuser "ans la onne "irectionI Catherine se posait toutes ces questions en continuant "e progresser "ans la galerie. Elle allait "e plus en plus courée, sous le plafon" "e plus en plus as, sous "es locs rocheu% qui paraissaient instales. Puis elle se mit à genou% et "ut presque ramper. Enfin, Enfin, elle fut contrainte "e s!arrLter. ( C!est ici que runo s!est arrLté lui aussi) * murmuratelle. 0es "élais encomraient la galerie. :u reste, celleci n!était plus qu!une sorte "e trou tout uste asseQ large pour le passage "!une seule personne. Catherine, en rampant, se glissa "ans ce tunnel. Elle ten"it sa torche aussi loin que possile "e$ant elle, et $it ce qui constituait en somme le terminus "e la galerie ' une paroi rillante "ans la lumi&re "e la torche, une muraille qui, "epuis le "éut "es tra$au%, a$ait sans cesse reculé sous les coups "e pioche, mais refusait "e li$rer son secret. ( Et si, moi, e réussissaisI se "it Catherine. +i e la trou$ais, cette "eu%i&me sortieI * Cath ne se ren"ait pas compte qu!elle per"ait la tLte "ans l!atmosph&re lour"e "e la grotte. Elle fit passer la torche "ans sa main gauche et, "e la "roite, elle toucha un loc saillant "e la paroi. Elle le poussa, puis chercha à l!attirer à elle et par$int à l[éranler. Mais sans "oute étaitil "éà "éséquiliré, car, sou"ain, il se "étacha "e la paroi, toma, roula, entranant a$ec lui "!autres pierres, qui se mirent en mou$ement "ans un terrifiant gron"ement "!a$alanche. ( Oe suis per"ue) Tu!aie faitI Oe $ais Ltre écrasée) * pensa Catherine. En mLme temps, oéissant à l!instinct "e conser$ation, elle "onna un $iolent coup "e reins et se plaqua, touours couchée sur le sol, à "roite, le long "e la paroi "u couloir.
1/4
Elle n!a$ait sans "oute pas réagi asseQ $ite, car une grosse pierre lui entailla au passage la main gauche, tan"is que l!a$alanche continuait à "é$aler pr&s "!elle. Catherine hurla "e "ouleur autant que "!effroi ' ( :u secours) :u secours) * Puis, suffoquée, elle per"it connaissance. Tuan" elle re$int à elle U au out "e comien "e tempsI elle aurait été incapale "e le "ire U elle sentit "!aor" à sa main gauche une "ouleur $i$e, lancinante. Elle se ren"it compte que la chute "e pierres s!était arrLtée, et enfin qu!elle était plongée "ans l!oscurité. 6orsque la pierre lui a$ait "échiré la main, elle a$ait lché sa torch orchee élec électtriqu riquee. Pru" Pru"em emm men ent, t, elle elle o oug ugea ea,, crai craign gnan antt "e "éclencher "éclencher une nou$elle nou$elle a$alanche. a$alanche. Comme rien ne se pro"uisait, pro"uisait, elle s!enhar"it, ttonna, palpa "e tous ctés. Mais Cath ne trou$a rien et, a$ec un "ésespoir croissant, elle pensa que sa torche a$ait été été en entr tra ané néee au loin loin.. 6a retr retrou ou$e $err étai étaitt pres presqu quee impo imposs ssi ile le.. Pourtant, tout en se répétant ' ( Ne nous affolons pas) Ne nous affolons pas) * elle se mit à chercher "ans tous les sens. Elle ne rencontrait sous ses "oigts que "es pierres rugueuses, coupantes, ou "es masses "e terre qui s!effritaient "&s qu!elle les palpait. :h) si seulement elle a$ait retrou$é sa lampe)... rusquement, elle se sou$int qu!elle a$ait une "eu%i&me ougie "ans sa poche, et une ote "!allumettes) Elle tira "e sa poche la "eu%i&me ougie. Tuant à la ote "!al "!alllumet umette tes. s..... "isp "ispar arue ue)) ( Elle Elle a "K tom tome err pe pen" n"an antt qu quee e "escen"ais l!une "es échelles, se "it Catherine "ésolée. =u ien, e l!ai laissée làhaut, pr&s "e la ougie allumée ) * Tue faireI :tten"re. 9l n! a$ait rien "!autre à tenter, "!autant plus que, "ans cette oscurité, elle a$ait per"u le sens "e l!orientation. Elle s!a"ossa à la paroi. : plusieurs reprises, elle somnola. 6e temps passait. Mi"i a$ait "K sonner "epuis longtemps. =n ne "éeunait qu!à une heure et mLme à une heure et "emie à la $illa Meyranale. Meyranale. Mme
ousculer personne. * 99 arri$ait également qu!on ne prt pas gar"e à l!asence "e l!un ou "e l!autre. ( Mais moi, pensait Catherine, e suis l!in$itée. M. et Mme
171
6e "ogue apparut sou"ain, tenant une lampe qui éclaira la galerie. 9l a$ait son masque masqu e "ur, les mchoires contractées, comme lorsqu!il était "e mau$aise humeur. Catherine ne put néanmoins s!empLcher "e "eman"er ' ( #u es $enu seulI Ne t!inqui&te t!inqui&te pas "e 3a) grommelati grommelatil.l. 6&$etoi 6&$etoi et suismoi. * 9lla saisit par le poignet et la gui"a usqu!à la sortie "e la galerie. Catherine tenait à peine sur ses ames. Elle eut un $ertige, faillit tomer. runo la prit par les épaules. 9l la co con" n"ui uisi sitt à l!éc l!éche hell llee "e o ois is et l!ai l!ai"a "a à la gra$ gra$ir ir.. Cathe atheri rine ne metta ettaiit un po poin intt "!ho "!honn nneeur à se cram crampo ponn nner er au au%% échelons. Mais elle sentait ses "erni&res forces l!aan"onner, et elle s!épou$antait à l!i"ée qu!apr&s l!échelle "e ois il a$ait "eu% longues échelles "e nlon) Elle réussit à attein"re le sommet "e l!échelle "e ois. 6à, "es ras l!en$elopp&rent, l!en$elopp&ren t, on lui passa une cor"e cor" e sous les aisselles et, à la lueur "es lampes électriques, elle eut le temps "e reconnatre "eu% $isages, ceu% "!:lain et "e Marinette. 172
Elle se "eman"a ' ( runo estil allé chercher "u secoursI Marinette et :lain :lain sontils $enus "e leur propre mou$ementI * 6!ascension recommen3a. +ans cette cor"e qui la soule$ait, qui la "éli$rait en quelque sorte "u poi"s "e son corps, Catherine n!au n!aura raiit am amais ais réus réussi si à se hiss hisser er usq usqu! u!au au reo reor" r" $o $ois isiin "e l!étroiture, celui sur lequel elle a$ait laissé une ougie allumée. 6e reor" atteint, elle fléchit sur ses ames, eta un regar" circulaire et, malgré le rouillar" "e fatigue qui l!a$euglait, elle reconnut trois autres $isages, ceu% "e Marc, "e Patrice et "e M. 0umoncel. Elle n!était plus qu!à "emi consciente. =n l!empoigna, on la porta à tra$ers les salles au% stalactites, "ans le couloir usqu!à l!entrée "e la grotte et, ensuite, usqu!à une $oiture. Elle enten"it claquer les porti&res, ronfler le moteur et la $oiture "émarrer. Elle eut le temps "e penser, non sans quelque honte ' ( 9ls se sont tous "érangés pour moi) Comment $ontils me ugerI * :pr&s quoi, elle eut l!impression que les ruits s!atténuaient, se "issipaient compl&tement, et elle cessa "e penser.
17-
CHAPITRE :II
IE CATHERINE= C:#HE;9NE se
ré$eilla et se frotta les eu%. En faisant ce geste, elle s!aper3ut qu!elle a$ait un pansement à la main gauche. >rce à ce pansement et aussi au coup "!Xil qu!elle eta à la pen"ule posée sur la cheminée "e sa chamre, elle se retrou$a plongée "ans la réalité. =nQe heures) 6e soleil se glissait à tra$ers les ri"eau% ri"eau% "e la fenLtre. fenLtre. Elle a$ait "ormi... "ormi... Eh ien, oui, elle a$ait "ormi une onne partie "e l!apr&smi"i "e la $eille, toute la nuit et toute cette matinée) Elle ne se sou$enait que tr&s $aguement "e ce qui s!était pro"uit quan" on l!a$ait ramenée à la $illa Meyranale. Meyranale. Elle re$oait plusieurs personnes qui s!affairaient autour "!elle, "es $isages angoissés... Va et là, "ans sa mémoire, elle retrou$ait quelques
17
points "e rep&re plus précis. :pr&s un rouhaha, le silence "e la cha ham mre re. Pui Puis un inco inconn nnuu pe penc nché hé sur sur le lit lit le mé" é"ec ecin in "!:r "!:rco couQ uQe. e. Na Nath thal alie ie se tena tenait it au pie" pie" "u lit. lit. Mme Mme
17/
( u sec(urs! *
177
6a porte s!ou$rit "oucement. Catherine crut que c!était Mme
175
oJ elle elle ache ache$a $ait it "e s!ha s!hai ill ller er,, elle elle en ente ten" n"it it un rui ruitt qu quii montait "u ar"in. Elle s!approcha "e la fenLtre et $it Mme 0autril qui "escen"ait "e sa C<. +es ne$eu% Patrice, Marc, :lain et le petit =li$ier U l!entouraient et l!emrassaient a$ec "es e%clamations de oie. +eul manquait runo. Mme 0autril offrait un $is $isage rao onn nnaant. nt. En $ing $ingttquatre he heur urees, ses sou ouccis semlaient semlaient s!Ltre en$olés)... en$olés)... ( Oe $ou"rais ien Ltre comme elle) * se "isait Catherine. +a toilette terminée, elle sortit "e sa chamre et "escen"it l!es l!esca cali lier er.. :u reQ reQ"e "ec cha haus ussé sée, e, elle elle co cons nsta tata ta qu qu!i!ill n! n! a$ a$ai aitt personne "ans la salle à manger et que le salon également était "ésert. 0!ailleurs, un silence complet régnait "ans la $illa. ( 9ls "oi$ent Ltre "ans le ar"in *, pensa Catherine. Elle passa sur le perron, "escen"it lentement les marches. ?n soleil élouissant "orait le ar"in. Mais le silence était le mLme que "ans la $illa. Catherine s!a$an3a "ans l!allée "es hortensias. +ou"ain, elle enten"it qu!on l!appelait ' ( Nous sommes ici, Catherine. =J alleQ$ous "oncI * 6a $oi% était celle "e Mme
178
ien sKr, elle a$ait péché par curiosité et impru"ence. Mais méritaitelle "!Ltre traitée a$ec cette cruautéI Elle aurait préféré "es reproches, mLme cinglants, une e%plosion "e col&re.... :u contraire, tout le mon"e la regar"ait en souriant, a$ec smpathie, amitié. Et, sous la tonnelle, étaient réunis M. et Mme
( Oe ne compren"s touours pas, insistatelle. 0e quelle fLte parleQ$ousI * Ce fut, cette fois, un éclat "e rire général. ( En quelque sorte, c!est ta punition, "it :lain, la punition "e ta curiosité) =ui, nous te fLtons, mais tu ne sauras pas pourquoi, "u moins pen"ant un certain temps. : ta santé, Catherine, et que la chance continue à te ser$ir, mLme quan" tu fais un fau% pas) * #out le mon"e ut "onc à la santé "e Catherine. :pr&s cela, elle crut en a$oir fini a$ec ces étranges plaisanteries. Comme elle se trompait) 6a situation ne fit qu!empirer. 6es plaisanteries se multipli&rent. Chaque fois qu!elle portait son $erre à ses l&$res, l!assistance enti&re criait ' ( Catherine oit) * =u ien ' ( a$arnie. rusquement, elle se ren"it compte que, "e tout l!apr&smi"i, elle n!aurait pas un instant "e lierté, et qu!il lui serait impossile "!aller, à trois heures, atten"re M. Tuillan à l!entrée "e la grotte) Elle se pencha $ers Mme 0autril "ont elle n!était séparée que par le petit =li$ier. ( #ante Hél&ne... et M. TuillanI "eman"atelle. U C!est $rai, répon"it Mme 0autril. =J aie la tLteI
15B
:insi, tout était réglé. 9l n! aurait pas "!ascenseur "ans la grotte) : "eu% heures et "emie, M. a$arnie. * Mais son instinct l!a$ertissait qu!il s!agissait "!autre chose. =li$ier protesta ' ( Papa, e n!ai pas fini ma glace au% fruits) * Catherine aurait pu éle$er la mLme protestation, car elle n!a$ait pas mangé la moitié "e sa glace. Elle gar"a néanmoins le silence. :h) :h) si elle a$ait pu passer inaper3ue) 0!ai 0! aill lleu eurs rs,, sur sur un ton ton "e co comm mman an"e "eme ment nt,, M.
151
:pr&s cela, les choses ne tran&rent pas. 6es portes "u garage furent ou$ertes. M.
152
( ra$ ra$o, o, Cath Cather erin ine) e) #u ne po pose sess plus plus "e qu ques esti tion ons. s. #u commences à sa$oir matriser ta curiosité) * Cath Cather erin inee co comm mmen en3a 3ait it surt surtou outt à pe per" r"re re pa pati tien ence ce.. :pr&s pr&s l!épreu$e qu!on lui a$ait fait suir pen"ant le "éeuner, elle a$ait les nerfs à $if. Et maintenant, toutes ces cachotteries) ( Oe me fiche "e ce qu quee $ou ouss faites) répli pliqua uatelle, maussa"e. Moi, e reste ici) U
15-
Et, Et, s!a" s!a"re ress ssan antt "e no nou$ u$ea eauu à Cath Cather erin inee qu quii aff affecta ectait it "e sa$ourer sa glace ' ( #oi, fais en sorte "e te presser. Nous ne $oulons pas que tu nous mettes en retar". U Mais, enfin, oJ allonsnousI * insista =li$ier. : ce moment, Mme
15
quitta le sentier et oliqua à "roite à tra$ers pierres et foug&res, entranant =li$ier, Catherine et Marc "ans son sillage. :pr&s trois cents m&tres en$iron, Mme
un mau$ais tour, comme comme on semle m!en préparer un. 9l s!est montré si gentil, si ser$iale) Ce ne serait pas uste)... * Elle se précipita $ers Mme 0autril. Marc $oulut la retenir. ( 6aissemoi) * "itelle énergiquement en se "égageant. 0éà, elle était au cté "e Mme 0autril ' ( #ante Hél&ne, $ous n!a$eQ pas $uI C!est M. Tuillan) Oe croais que... * Mme 0autril regar"a Catherine ' ( Encore un "étail que !ai oulié) #out à l!heure, pen"ant le "éeuner, nous a$ons été interrompues. M. Tuillan m!a "it, à la fin "e notre con$ersation téléphonique, qu!il $ien"rait peutLtre tout "e mLme... pour $oir. * Pour $oir quoiI Catherine Catherine était plus "éroutée "éroutée que amais. amais. Et, pen"ant ce temps, M. Tuillan gra$issait le sentier, s!a$an3ait à gran"s pas. ( +uise en retar"I * "eman"atil "e loin en s!a"ressant à M. 0umoncel. Celuici répon"it ' ( Non, c!est nous qui sommes en retar". +ept minutes) U O!ai eu une cre$aison en route, "it M. Tuillan. O!a$ais ien peur "!arri$er quan" tout serait fini) * #ouours à gran"es enamées, il continuait à se "iriger $ers le HLtre Pourpre. Mais, à ce moment, M. 0umoncel s!en éloigna luimLme en compagnie "e runo, et il fit signe au nou$eau $enu "!aller se oin"re au groupe "es assistants. Catherine con onsstata que tous les $is $isage gess a$aient un unee e%pr e% pres essi sion on inqui inqui&t &te. e. Patr Patric icee et Marc Marc s!af s!affa fair irai aient ent au auto tour ur "!u "!une ne caméra que le premier a$ait apportée et qu!ils raqu&rent sur le HLtr HL tree Pour Pourpr pre. e. Na Natu ture rell llem emen ent, t, =li$ =li$ie ierr les les o om mar ar"a "aie ient nt "e questions ' ( Pourquoi $ouleQ$ous photographier le HLtre PourpreI Tu!estce qui $a se passerI * Mme 0autril alla à la rencontre "e M. Tuillan, échangea quelques mots a$ec lui. Puis elle le présenta à M. et Mme
157
155
(
Elle reoignit le groupe qui s!était reformé, compact, ruant, pr&s "e l!arre couché sur le sol, géant fou"roé. 0!une $oi% autoritaire, M. 0umoncel "onnait "es conseils "e pru"ence' ( :ttention) N!a$anceQ plus. 9l a peutLtre "es chutes "e pierres... Oe $ais entrer seul. * 6!e%plos plosiion on,, en "é "érracinant l!arre re, a$ait ou$ u$eert un unee e%ca$ation éante "ans le flanc "e la montagne. M. 0umoncel s! enfon3a. ( Oe $ous accompagne ) * "éci"a M. Tuillan, et il s!engouffra à son tour. Catherine était figée par la stupeur, et elle ne sa$ait que alutier, sans souci "e ceu% qui l!entouraient ' ( 6a secon"e entrée) C!est la secon"e entrée) * runo l!enten"it. 9l se tourna $ers elle ' ( #u $ois, nous a$ions raison) 9l a$ait ien une secon"e entrée, entrée, celle par laquelle @laine @laine prit la fuite. fuite. 6es légen"es ne sont amais tout à fait "es in$entions. U Mais... pourquoi l!astu compris auour"!hui seulementI... Oe $eu% "ire ' pourquoi astu compris auour"!hui seulement que la secon"e entrée se trou$ait pr&s "u HLtre Pourpre I * Cette question "e$ait a$oir quelque chose "e saugrenu, car Catherine Catherine enten"it enten"it autour "!elle "es rires. rires. runo, lui, ne riait pas. 9l répon"it ' ( Ce n!est pas auour"!hui que !ai compris. C!est hier. HierI O!étais couché ici mLme, sous l!arre. Oe lisais. C!est $rai, "it Catherine. Oe t!ai $u. O!ai fait un "étour pour entrer "ans la grotte. Moi aussi, aussi, e t!ai $ue. $ue. Oe t!ai laissée laissée passer. passer. Oe me "outais "outais que tu $oulais $oulais "émolir "émolir l!étroiture l!étroiture,, malgré notre "éfense. "éfense. Oe me "isais ' ( Tu!elle fasse ce qu!elle $ou"ra. ( +i elle pou$ait se "onner un coup "e marteau sur les ( "oigts) * Oe ne pensais pas que tu pousserais la curiosité si loin. En tout cas, !ai eu raison "e te laisser entrer "ans la grotte. +i e t!en a$ais empLchée, nous en serions touours au mLme point. * 154
Catherine s!apprLtait à poser une autre question. Mais, à cet instant, un ruit sour" pro$int "e l!e%ca$ation oJ a$aient "isparu M. 0umoncel et M. Tuillan, et la $oi% "e M. 0umoncel retentit ' ( ?ne petite chute "e pierres. Ce n!est rien. #out $a ien. * runo se pencha. ( Estce que 3a passeI "eman"atil. encore *, répon"it M. - Nous ne sa$ons pas 0umoncel. :utour "e runo et "e Catherine ne,, on commen3ait à s!impatienter. Patrice, :lain, Marinette, Marc, Nathalie, mLme M. et Mme
18B
séparé "e toi que par un écran relati$ement mince, un écran formé par "e la terre et "es pierres "escen"ues au cours "es si&cles "u sommet "e la montagne et ostruant peutLtre la fameuse secon"e entrée... En tout cas, au out "!un moment, e me suis "it ' ( 99 faut que e la tire "!affaire. * Mais, seul, !en aurais été incapale. :ussi $ite que possile, e suis allé au Castel "eman"er "e l!ai"e et !ai téléphoné à la $illa. #out le mon"e est accouru. Et tu m!as m!as trou$ée au fon" "e ta galerie, "it Catherine a$ec une e%pression reconnaissante. :u fon" "e cette cette galerie qu!on me suppliait "!aan"onner)* précisa runo en promenant autour "e lui un regar" oJ il a$ait "u "éfi. 9l était ien certain maintenant que personne n!oserait plus le contre"ire ) ( Et apr&sI * "eman"a Catherine. Ce fut M.
ien sKr, répon"itelle. Mais $ous, n!Ltes$ous pas "é3uI O!aurais certes ai"é a$ec plaisir Mme 0autril "ans son Xu$re a"mirale. a"mirale. Mais e trou$erai trou$erai un autre moen, soeQen persua"ée) * M. 0umoncel, "ont la lampe rillait à une $ingtaine "e m&tres, cria "e nou$eau ' (
182
18-