Métaux ferreux, non ferreux et précieux METAUX FERREUX
Nature et origine Le terme de ferrailles (de fonte ou d'acier) d ésigne à la fois : - les déchets de fabrication qui apparaissent entre le stade du m étal liquide et la consommation du produit industriel final, - les objets m étalliques mis au rebut.
Gisement En France, en 1991, le gisement national de ferrailles s' élevait à environ 11,5 millions de tonnes par an r épartis en : - chutes provenant de la m étallurgie (2,2 millions millions de tonnes par an) : elles sont presque int égralement r éintroduites dans le processus de fabrication au sein m ême de l'entreprise et repr ésentent 30 % de la consommation globale de la sidérurgie, - chutes des usines de transformation (2,2 millions de tonnes par an) : de nature et de qualit é très inégales, elles transitent normalement par le n égoce des ferrailles ; elles comprennent tous les d échets ferreux produits par les usines qui utilisent comme mati ères premières des produits sid érurgiques ou des éléments de fonderie, - ferrailles de r écupération (7,1 millions de tonnes par an) : elles correspondent aux aciers et fontes soit mis au rebut, soit soit démolis molis (épaves paves automobi automobiles, les, matériels ferroviai ferroviaires, res, charpent charpentes es m étallique talliques, s, vieilles vieilles machines machines,, appareil appareilss électroménagers…) (Source : ADEME).
Elimination La récupération demande des moyens mat ériels lourds en investissements investissements (cisailles, broyage-d échiquetage-s éparation) pour aboutir à une matière première secondaire dont le prix de vente est incertain. Outre les obligations fix ées par la r églementation glementation concernant le recyclage, recyclage, l'emploi des ferrailles recycl ées permet de d évelopper la filière « électrique » (40 % des quantit és d'acier produites) qui n écessite des investissements moins importants que la fili ère "fonte", et consomme moins d' énergie (63 % d’ économie). Cette voie pr ésente également l'avantage d' être moins polluante au niveau des émissions atmosphériques (SO2 et NOx). En 1991, environ 9,7 millions de tonnes (soit un taux de r écupération d'environ 85 %) ont été récupérés. L'essentiel du gisement restant est contenu dans les ordures m énagères ( 500 000 tonnes d'emballages en acier). Ce gisement est relativement facile à isoler quand les ordures m énagères sont trait ées en incin ération équipée d'un syst ème de déferraillage. Les ferrailles, quelle qu'en soit l'origine, sont valoris ées dans les usines sid érurgiques françaises (5 millions de tonnes), le solde particulier vers l'Italie, l'Espagne et la Belgique. étant export é en particulier On estime que la r écupération couvre 38 % des besoins nationaux. METAUX NON FERREUX
Nature et origine Les métaux non ferreux comprennent tous les m étaux, à l'exception du fer à l'état pur ou faiblement alli é (moins de 10 %). Chaque métal contient trois cat égories de matières recyclables : - chutes neuves de fabrication produites par les industries, - ouvrages de mat ériels usagés mis au rebut, - composés métalliques destin és à être traités pour en extraire le m étal obtenu.
Collecte La récupération des m étaux non ferreux permet de couvrir 40 % des besoins fran çais et plus pr écisément : - 30 % des approvisionnements en aluminium, - 30 % des approvisionnements en zinc, - 35 % des approvisionnements en cuivre, - 70 % des approvisionnements en plomb, - 100 % des approvisionnements en étain.
Environ 900 000 tonnes de m étaux non ferreux empruntent chaque ann ée le réseau de la collecte et du recyclage en France (Source : ADEME). Les principales sources d'approvisionnement sont les suivantes : le ramassage, les "Domaines", la d émolition, l'industrie, l'importation. Cette récupération très professionnalisée fournit des d échets, class és en cat égories standardis ées, faisant l'objet de transactions commerciales liées à la teneur en m étal et à ses impuret és. Mais cette activit é subit un contexte économique fragile, li é aux variations des cours des m étaux primaires de r éf érence.
Elimination Les métaux non ferreux r écupérés sont écoulés auprès des producteurs de m étaux (raffineurs et affineurs) et des transformateurs (fondeurs et industrie chimique). Parallèlement aux économies de mati ères premières, la filière de l'affinage engendre des r éductions de consommation énergétique notables : - 95 % d'économie pour l'aluminium, - 85 % d'économie pour le cuivre, - 70 % d'économie pour le zinc. Dans la consommation fran çaise totale de m étaux, la part provenant de mati ères recyclables a été en 1995 de l'ordre de : - 34 % pour l'aluminium, - 27 % pour le cuivre, - 68 % pour le plomb, - 24 % pour le zinc, -19 % pour l’ étain. METAUX PRECIEUX ET SPECIAUX
Il s'agit du titane, du cobalt, du molybd ène et du vanadium pour les sp éciaux ; de l'or, de l'argent, du platine et du palladium pour les précieux. Ils sont issus des imprimeries, des industries de photogravure, des industries et laboratoires photographiques et cinématographiques, de la radiologie m édicale, des bijouteries, de l'industrie de traitement de surface, du mat ériel électronique. De nouvelles formes de récupération de métaux rares ou spéciaux se développent. Il existe différentes techniques de récupération de ces métaux contenus dans les boues, les déchets de raffinage et les alliages tels que la précipitation, la cémentation, l’électrochimie, l’extraction liquide-liquide. Ces procédés relèvent du traitement des déchets spéciaux. Deux raisons pr ésident au d éveloppement de leur r écupération : -leur aspect toxique, m ême à de très faibles concentrations, -la dépendance de la France vis- à-vis des producteurs étrangers ; -la récupération des métaux pr écieux couvrirait le quart des besoins fran çais.
Bibliographie Outil de tri des emballages aluminium - 2001- ADEME / Eco- Emballages - R éf. 3855