INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION DES
ENTREPRISES
1 année ère
2008 - 2009
Meryem RACHED N° : 39
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Dossier sur :
La crise financière internationale
Origines, évolutions et conséquences
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Plan : *Introduction *Crise, dépression, récession *Histoire des crises économiques *Crise de 1929 : Jeudi noir *Crise des années 70 – 80 *Comment expliquer les crises ?
*Crise financière internationale *Situation actuelle *L’éclatement de la crise : causes principales *Chute du marché en 2007 *Le Maroc et la crise financière internationale
*Conclusion 3
L’observation de la vie économique sur une longue période met en évidence une
succession de phases où l’activité économique est plus ou moins importante. Une crise économique survient lorsque l’activité économique cesse de progresser…
Crise, dépression, récession : La crise correspond à une rupture, à un retournement brutal de la conjoncture économique qui marque la fin d’une période d’expansion. La crise est donc au départ
le court moment où tout bascule, à l’image d’un krach boursier par exemple. Toutefois, on donne aussi aujourd’hui au mot « crise » une autre signification puisqu’elle désigne la phase de dépression elle -même.
Histoire des crises économiques : Crise de 1929 : jeudi noir La crise économique de 1929, souvent évoquée à l’occasion des turbulences
financières actuelles, a commencé par un krach boursier sans précédent aux EtatsUnis entrainant faillites et chômage de masse à travers l’ensemble des pays
industrialisés. Tout commence le jeudi 24 octobre 1929 à la bourse de new-York : 13 millions d’actions ont été jetées sur le marché mais faute d’acheteurs, les cours s’effondrent.
La panique se généralise : investisseurs se précipitent à la bourse, tandis que le bruit du « je vends » des courtiers s’ampl ifie. Vers midi, le dow Jones perd 22.6%. En quelques heures, des milliers de porteurs se retrouvent ruinés. La légende veut qu’en
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fin de matinée 11 spéculateurs se suicident en sautant des gratte-ciels de Manhattan.
Crise des années 70 – 80 : C’est le choc pétrolier d’octobre 1973 qui marque le début de la crise. Le
quadruplement des prix du pétrole décidé par les pays producteurs de pétrole (O.P.E.P) a provoqué de nombreux déséquilibres dans les pays occidentaux : hausse des taux d’inflation, aggravation des déficits commerciaux liés à la facture pétrolière,
ralentissement de la croissance imposé par la hausse des coûts de production et les déficits extérieurs, montée du chômage.
Comment expliquer les crises : Toute économie passe par des crises ; il s’agit des cycles économiques : ce sont des périodes plus ou moins longues, caractérisées par une succession de phases de hausse et de baisse de la production. Les cycles comportent ainsi une phase d’expansion économique (augmentation de la production), une phase de cri se
(retournement brutal de la conjoncture), une phase de dépression et une phase de reprise.
La crise financière internationale : Situation actuelle : «Le monde va changer après cette crise financière internationale». C’est ce qu’affirment nombre d’économistes, au Maroc comme à l’international, sans
toutefois donner de contours clairs à ce que va être la future scène économique et financière mondiale. Plus d’un an après son déclenchement aux Etats-Unis, en été
2007, la crise fait des ravages. Les Bourses mondiales sont toujours très volatiles, de grandes banques déposent le bilan les unes après les autres et les petits épargnants craignent pour leurs avoirs. 5
Pour l’instant, donc, l’heure n’est pas encore à la réflexion sur les causes
profondes de ce désastre financier, le plus important de l’histoire récente, ni sur les coupables. Les gouvernements et les banques centrales des pays développés n’ont actuellement qu’un but : sauver ce qui peut encore l’être à coup de milliards de dollars et d’euros pour restaurer la confiance.
La crise sera-t-elle résolue par ces ajustements techniques (baisse des taux, injections de fonds...) ? Personne n’en sait rien. La preuve en est que les marchés financiers restent très volatiles même après l’annonce des plans de sauvetage,
mobilisant pourtant des centaines de milliards de dollars. Pour avoir une idée précise sur l’ampleur des réformes qu’il faudra entreprendre pour sortir de cette crise, et éviter d’en connaître une autre, il faut comprendre son origine, ses causes, son
déroulement et ses conséquences.
L’éclatement de la crise
: causes principales
Tous les financiers se souviennent, en effet, de l’éclatement, en 2001, de la bulle
Internet (effondrement du marché financier des valeurs technologiques aux Etats Unis), aggravé par le choc des attentats terroristes du 11 Septembre. Cette crise a donné un coup d’arrêt brutal à la croissance américaine. La banque centrale américaine avait alors brutalement baissé son taux directeur de 6,5% à 1,75% de janvier à décembre 2001, puis à 1% en juin 2003, niveau de taux le plus bas depuis 1958 ! L’intention était de procéder à une forte injection de liquidités
pour éviter tout risque de récession en dopant la croissance. Mais cette politique a conduit à un relâchement total du crédit et donc, au-delà de l’intention initiale, encouragé la spéculation sur l’immobilier et les actifs à risque. Le
coût très bas du crédit hypothécaire qui en a résulté a directement nourri un boom immobilier, à partir de 2003, qui est progressivement devenu spéculatif et a développé, chez tous les acteurs économiques, particuliers comme institutionnels. Comme dans la plupart des marchés développés, le système bancaire américain finance le logement sur la base de garanties hypothécaires. Le bien financé
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hypothéqué peut être revendu pour rembourser la dette au cas où l’emprunteur
viendrait à faire défaut. Sauf que les pratiques aux Etats-Unis diffèrent sur un premier critère essentiel : alors que, ailleurs dans le monde, les banques restent attachées à la capacité de remboursement mensuelle des clients, les prêteurs aux Etats-Unis se réfèrent à la valeur du bien financé et à sa valeur future projetée en fonction de la croissance connue des prix de l’immobilier. Il y avait aussi ce qu’on appelle crédit « subprime » (littéralement : en dessous de la
prime) qui correspond à un crédit accordé à un emprunteur qui présente un risque supérieur à celui d’un emprunteur classique, notamment pour des raisons
économiques liées à une plus faible capacité de remboursement. Ce sont des prêts immobiliers accordés aux ménages américains, à très faibles revenus, leurs taux d’intérêt sont variables en fonction de l’évolution des taux de la banque centrale
américaine, leurs remboursement se fait souvent sur une période de 30ans. Les crédits subprime représentaient plus de 30% des crédits immobiliers distribués en 2007 La banque peut ainsi prêter 100% (souvent même au-delà) de la valeur du bien puisque son prêt, quel que soit le montant remboursé par l’emprunteur, sera
toujours inférieur au produit de la revente du bien en cas de défaillance. Les pratiques américaines du crédit diffèrent sur un second critère important : les prêts hypothécaires sont souvent montés à taux variable, classiquement sur un taux de référence plus une marge. Cette politique commerciale permet d’attirer l es
emprunteurs, notamment en période de taux bas. Traditionnellement, les banques prêteuses détenaient les créances hypothécaires qu’elles conservaient à l’actif de leur bilan. Conformément aux règles prudentielles
imposées par leur autorité de tutelle, elles devaient affecter une partie de leurs fonds propres en couverture. Mais l’explosion du marché hypothécaire a entraîné des besoins en fonds propres et
en ressources qui ont rapidement dépassé les capacités de refinancement des banques. Ces dernières ont alors fait appel à une technique, la titrisation, créée dans les années 80, et qui allait leur permettre d’alléger le poids des crédits dans leur bilan en les faisant reprendre par d’autres acteurs du marché. Le principe est simple : il 7
consiste à regrouper un ensemble d’actifs, en l’occurrence de crédits, de les segmenter ou de les fractionner éventuellement et de les céder sous forme de titres adossés à ces actifs gagés pour permettre aux investisseurs finaux que sont, dans le monde entier, les fonds de pension , les compagnies d’assurance, les banques ou les acteurs de la gestion collective, et les particuliers ainsi que les entreprises de diversifier leurs placements en améliorant la rentabilité de leurs portefeuilles. La titrisation permet à l’établissement de crédit immobilier de récupérer
immédiatement les fonds prêtés aux ménages, cette technique permet de répartir les risques mais aussi de les généraliser en cas de coup dur.
Chute du marché en 2007 : A partir de 2005 ; les taux de la banque centrale américaine montent rapidement pour atteindre 5.25% à la mi-2006. Près de 1.2 millions de prêts immobiliers ont fait défaut en 2006 ce qui a entrainé des mises en vente de logements. Dès le début 2007, le marché de l’immobilier américain donne les signes annonciateurs de crise : il y a saturation du marché et la correction s’amorce. La suite des événements ressemblera à la chute en chaîne de dominos. Les prix de l’immobilier s’effondrent, la valeur des hypothèques baisse, les mensualités
augmentent, parfois de manière spectaculaire, les foyers les plus modestes ne peuvent plus rembourser leurs emprunts, la valeur des maisons hypothéquées ne couvre plus ce qui reste à rembourser des prêts, les sociétés spécialisées dans le «subprime» mettent alors la clé sous la porte, les banques globales et les banques d’investissement, acteurs centraux dans le processus de titrisation, doivent passer
des provisions de plus en plus importantes et de plus en plus visibles, de nombreux fonds qui ont investi dans ces actifs sont affectés, les épargnants dans le monde entier s’interrogent sur la composition des produits financiers qui leur ont été
conseillés, les premières demandes de rachat accentuent le mouvement tout e n se heurtant à l’absence de la valorisation des fonds et autres supports et vecteurs de portage, le marché interbancaire s’assèche, le crédit se raréfie, la confiance s’effondre, les Bourses chutent, les banques centrales se concertent et interviennent
pour assurer la liquidité, le FMI déclare être prêt à intervenir et les signes de récession apparaissent aux Etats-Unis et dans plusieurs autres pays.
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Finalement, même si les mesures prises par les gouvernements et les banques centrales sont nécessaires pour remettre les moteurs de l’économie et de la finance en marche, elles ne sont pas suffisantes pour rétablir la confiance et éviter une nouvelle crise dans le futur. Le libéralisme acharné et la désintermédiation totale ont montré leurs limites dès le début de la crise. Les banques qui avaient, dans un environnement favorable, sorti des actifs à fort risque de leurs bilans, doivent normalement les assurer avec les risques de liquidités et de fonds propres qui peuvent en résulter. Ces limites sont apparu es encore plus dans l’assèchement brutal de la liquidité, qui aurait pu être fatal. La leçon principale de cette crise est d’avoir montré que le système bancaire, avec l’accord tacite des autorités de tutelle, a détourné les règles prudentielles grâce à des acteurs qui n’étaient pas soumis aux mêmes règles de solvabilité et de liquidité et qui
pouvaient même refinancer des prêts longs par des emprunts courts. Ces acteurs devraient donc être intégrés dans le champ réglementaire.
Le Maroc et la crise financière internationale : La crise financière internationale qui, jusque-là, avait épargné le Maroc, devrait avoir des répercussions conjoncturelles sur son économie. Ayant touché l’Europe (taux de croissance quasi nul en 2008), principal partenaire de
notre pays (plus de 65% du total des échanges), elle devrait entraîner, selon les analystes de la place, le ralentissement des échanges Maroc-Europe et, par conséquent, celui de la croissance à moyen et long terme. En effet, «la conjoncture internationale devrait impacter négativement les flux d’investissements étrangers (IDE), dont le montant moyen sur ces dernières années s’élevait à 5 milliards de
dollars et qui jouaient un rôle important dans le développement des capacités de production du Maroc», note le département de recherche d’Integra Bourse. Selon la même logique, les flux financiers en provenance de l’étranger, à travers les
activités de tourisme ou les transferts des MRE, devraient connaître une baisse, ce qui se traduirait par une dépréciation de la demande externe sur la production nationale et par une détérioration de l’équilibre de la balance des paiements. De
même, la demande nationale serait impactée légèrement par la crise, suite au 9
ralentissement des activités de tourisme et à la hausse du taux d’inflation qui a atteint des niveaux historiquement élevés (4,8% en août dernier), même si cette hausse devrait être modérée par le relèvement du taux directeur de Bank Al-Maghrib de 3,25% à 3,5%. Ainsi, il faudra s’attendre à un ralentissement économique, notamment sur l’année 2009. Les économistes parlent d’un taux de croissance de 4,5% contre 6%
initialement prévu. Cependant, il faut noter que le système financier marocain reste à l’abri des risques qui sont à l’origine de la crise, notamment les crédits subprime,
conformément aux propos du gouverneur de la Banque centrale. En effet, les banques marocaines, que ce soit pour les ressources ou pour les emplois, n’ont pas de liens significatifs avec l’étranger et dépendent uniquement des ressources locales.
Pour ce qui est de la Bourse de Casablanca, la panique qui règne actuellement sur le marché découle principalement d’un effet psychologique.
La crise financière avec son origine au sein des banques des Etats-Unis prend de plus en plus la forme d’une véritable crise internationale touchant tant les économies des pays du Nord que celles du Sud. Au même moment, les négociations préparatoires pour la deuxième conférence des Nations Unis sur le financement du développement, qui aura lieu fin novembre, entrent dans leur phase décisive. Les ONG de développement appellent les politiques de saisir l’occasion pour redresser un système financier international qui a échoué dans sa lutte contre la fuite des capitaux, les dettes odieuses et le financement du développement.
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Bibliographie *Dictionnaire d’économie et de sciences sociales (édition Hatier aout 2006)
*La vie éco (n° 4481 – du 17 au 23 octobre 2008-51 année pages 32 à 35)
*http://histoire.unblog.fr/2007/04/06
*http://m-lasserre.com
*www.linternaute.com/histoire
*http://www.ongd.lu/article.php3?id_article=1176
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