BARYCENTRE BAR YCENTRE DANS DANS L'ESPACE - DROITES ET PLANS DE L'ESPACE - SYSTÈMES SYST ÈMES Les résultats établis ci-dessous sont valables aussi bien en géométrie plane qu'en géométrie dans l'espace. Aussi, nous ne préciserons pas si les points considérés appartiennent au plan ou à l'espace (sauf lorsque nous passerons aux coordonnées).
1. Barycentre de n points pondérés 1.1. Théorème Existence et unicité du barycentre n
Soit ( Ai , ai ) 1in un système de points pondérés de masse totale m =
åa . i
i =1
n
å
Si m ¹ 0 alors il existe un unique point G tel que
® ® ai GAi = 0
i =1
Démonstration :
®
n
å
D'après la relation de Chasles :
ai GAi =
i =1
n
Changeons l'ordre des termes :
å i =1
®
Posons u =
å
n
ai A1 Ai et factorisons
i =1
å
Le lecteur peu habitué à
å
æ ® ® ö ai çç GA1 + A1 Ai ÷÷ = è ø
®
n
æ ® ® ö ai çç GA1 + A1 Ai ÷÷ è ø i =1 n
®
n
manipuler le symbole de sommation pourra, en
®
n
å a GA + å a A A 1
i
i =1
i
1 i
i =1
première lecture, retranscrire cette démonstration en explicitant chaque somme.
® ® ai GA1 par GA1 (qui est indépendant de l'indice i) :
i =1
n
å
® ai GA1 +
i =1
® æ n ö ® ® ai A1 Ai = çç ai ÷÷ GA1 + u è i =1 ø i =1
å
n
å
D'où finalement,
n
å
® ® ® ai GAi = m GA1 + u
i =1
Nous avons donc l'équivalence des deux conditions suivantes :
®
n
å a GA i
i
® ® = 0 Û A1G =
i =1
®
Posons v =
®
u m
n
å
; ainsi :
®
u m
(puisque m ¹ 0)
® ® ® ® ai GAi = 0 Û A1G = v
i =1
® ® ® Or, nous savons qu'étant donné un point A1 et un vecteur v , il existe un unique point G tel que A1G = v . n
Donc il existe un unique point G tel que
å
® ® ai GAi = 0 .
i =1
Barycentre, droites et plans dans l'espace. Systèmes.
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1
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1.2. Définition Barycentre n ® ® Le point G tel que ai GAi = 0 (avec
å i =1
n
å a ¹ 0) s'appelle le barycentre du système( A , a ) 1 i
i
i
in
.
i =1
A1
Notations commodes : G = bar
A2
a1 a 2
... ...
An
ou G = bar{( A A1, a1), ( A A2, a2), ... , ( A An, an)}
an
Cas particulier : lorsque a1 = a2 = ... = an, le point G est appelé isobarycentre (ou centre de gravité) du système
( Ai , ai ) 1in .
n
1.3. Réduction de la somme
å
®
Cette somme est appelée "fonction
ai MAi
vectorielle de Leibniz".
i =1
Soit M un point quelconque (du plan ou de l'espace) 1er cas : m ¹ 0 : soit G le barycentre du système système ( Ai , ai ) 1in . (G existe car m ¹ 0)
® ai MAi =
n
å i =1
æ ® ® ö ai çç MG + GAi ÷÷ = è ø i =1 n
å
æ n ö ® çç ai ÷÷ MG + è i =1 ø
å
n
å
Bilan :
® æ n ö ® a i GAi = çç ai ÷÷ MG car è i =1 ø i =1 n
å
å
n
å
® ® a i GAi = 0
i =1
® ® ai MAi = m MG
i =1
2ème cas : m = 0 : dans ce cas le barycentre G n'existe pas. Cependant, on a, pour tout point N : n
å i =1
® ai MAi =
æ ® ® ö ai çç MN + NAi ÷÷ = è ø i =1 n
å
n
å
Bilan :
æ n ö ® çç ai ÷÷ MN + è i =1 ø
n
å
å
® ai NAi =
i =1
® æ n ö ai NAi puisque çç ai ÷÷ = 0 è i =1 ø i =1 n
å
å
® ai MAi est constant (c'est-à-dire indépendant de M )
i =1
Les résultats précédents sont remarquables dans le sens où ils permettent de réduire une somme de n vecteurs à un seul
vecteur, ce qui facilite, par exemple, la recherche de lieux géométriques comme l'illustre l'exercice
suivant. Exercice (Type BAC) ABCD est
un carré. Déterminer les lieux géométriques suivants :
® ® ® ® 1) E = { M tels que ||2 MA - MB + MC || = || AB ||} ®
®
®
®
G'
®
E''
®
2) E' = { M tels que 2 MA - MB + MC et MA + 2 MB - MC soient colinéaires}
®
®
®
®
®
E'
A
B
®
3) E'' = { M tels que ||2 MA - MB + MC || = || MA + 2 MB - MC ||} G
O
E D
Barycentre, droites et plans dans l'espace. Systèmes.
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C
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Solution : 1) On a :
®
®
®
®
2 MA - MB + MC = 2 MG où G = bar{( A A, 2), ( B B, -1), (C , 1)}
®
®
2 GA - GB
Déterminons ce point G :
® ® + GC = 0
® ® ® 2 GA = AB - AC ®
AG =
1 ® ® 1 ® ( AC - AB ) = BC 2 2
Le point G est donc le milieu du segment [ AD AD]. Déterminons l'ensemble E . On a les équivalences suivantes :
®
®
®
®
®
®
1 ||2 MA - MB + MC || = || AB || Û ||2 MG || = || AB || Û MG = AB 2 Conclusion : E est le cercle de centre G (milieu de [ AD AD]) et de diamètre AB = AD 2) Nous Nous avo avons :
®
®
MA + 2 MB
® ® - MC = 2 MG ¢ où G' = bar{( A A, 1), ( B B, 2), (C , -1)} ®
®
G ¢A + 2 G ¢B
Déterminons ce point G' :
-
®
G ¢C =
® 0
® ® ® ¢ 2 G A = AC - 2 AB ®
®
AG¢ = AB
-
1 ® ® 1 ® AC = AB + CA 2 2
Notons O le centre de ABCD.
®
®
®
®
AG¢ = AB + OA = OB
On a ainsi :
Déterminons l'ensemble E' . On a les équivalences suivantes : ® ® ® ® ® ® ® ® 2 MA - MB + MC et MA + 2 MB - MC sont colinéaires Û 2 MG et 2 MG¢ colinéaires Û M Î (GG' ) Conclusion : E' est la droite (GG' ) 3) On a les les équivale équivalences nces suivantes suivantes : ® ® ® ® ® ® ||2 MA - MB + MC || = || MA + 2 MB - MC || Û 2 MG = 2 MG' Û MG = MG' E'' est donc la médiatrice du segment [GG' ]. ].
1.4. Propriétés du barycentre
a) Homogénéité Le barycentre reste inchangé si l'on remplace les coefficients par des coefficients proportionnels non nuls.
Si k ¹ 0, on a les équivalences suivantes :
Démonstration : n
å
®
ai GAi
® =0 Û
i =1
Barycentre, droites et plans dans l'espace. Systèmes.
n
å
k
®
ai GAi
i =1
page
® =0 Û
n
å
®
ka i GAi
® =0
i =1
3
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b) Associativité On ne change pas le barycentre de plusieurs points en remplaçant certains d'entre eux par leur barycentre affecté de la somme (non nulle) des coefficients correspondants.
Exemple : G = bar{ ( A A , 1), ( B B, 2), (C , 3) } = bar{ (G' , 3), (C , 3) } où G' = bar{ ( A A, 1), ( B B, 2) } Et finalement, on s'aperçoit que G est le milieu de [G'C ]. ]. Démonstration : Soient G = bar
A1
... .. . ... .. .
A2
a1 a 2
åa
et G' = bar
an
A1
A2
a1
a2
... ...
A p
a p
(où p < n).
p
n
Notons m =
An
i
et m' =
i =1
å a . On a donc, pour tout point M du plan : i
i =1
å
®
®
n
å
ai MAi = m MG et
i =1
®
Montrons que m' GG m' GG ¢ +
n
å
® ® MG ¢ ai MAi = m' MG
p
i =1
® ® ai GAi = 0 : (On en déduira que G = bar
i = p +1
®
n
å
ai MAi =
i =1
®
p
å
n
i =1
®
å
ai MAi +
G¢
A p +1
m¢
a p +1
... ...
An
)
an
® ai MAi
i = p +1
®
n
m MG = m' MG MG ¢
+
å
® ai MAi
i = p +1
® ® 0 = m' GG m' GG¢ +
Pour M = G, il vient :
n
å
® ai GAi
C.Q.F.D.
i = p +1
Application : ABCD est un tétraèdre et G = bar
A
B
C
D
1
1
1
4
. Situer G. D
Introduisons le point H = bar
A
B
C
1
1
1
D'après l'associativité, on a G = bar
H est l'isobarycentre de A, B et C ) ( H G
H
D
3
4
A
B
H
® ® ® ® ® ® ® 3 ® Donc on a : 3 GH + 4 GD = 0 ; 7 GD + 3 DH = 0 d'où DG = DH 7 Conclusion : G est situé sur la médiane issue de D aux 3 septièmes de celle-ci en partant de D.
C
Note : le résultat ci-dessus reste valable même si A, B, C et D sont quatre points quelconques du plan.
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c) Coordonnées n
Lorsque nous avons réduit la somme
å
® ai MAi au paragraphe 1.3., nous avons obtenu :
i =1
®
®
n
å a MA = m MG i
i
i =1
Ce résultat étant valable pour tout point M de l'espace. r r r
Considérons un repère (O ; i , j , k ) et plaçons M en O. La relation devient :
®
n
®
n
®
å a OA = m OG soit i
i
® OG
i =1
å a OA i
=
i
i =1
(S)
m
xi ; yi ; zi ) les coordonnées du point Ai . Pour tout i tel que 1 i n, notons ( x xG ; yG ; zG) les coordonnées de G. Notons également ( x
ì ï ï x = ï G ï ï ïï S La relation ( ) est interprétable en termes de coordonnées : í yG = ï ï ï ï zG = ï ï ïî
n
å a x
i i
i =1
m n
å a y i
i
i =1 n
m
å a z
i i
i =1
m
La troisième coordonnée étant nulle (ou absente) si l'on travaille dans le plan ( xOy xOy). Retenons ce fait : les coordonnées du barycentre G sont les moyennes pondérées des coordonnées des points du système.
d) Affixe du barycentre (dans le plan complexe ) Notons zG l'affixe de G et, pour tout i tel que 1 i n, zi l'affixe du point Ai. n
å a z
i i
En interprétant la r elation elation (S) en termes d'affixes, on obtient : zG =
i =1
m
.
L'affixe du barycentre G est la moyenne pondérée des affixes des points du système.
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2. Lien entre le barycentre et les droites, les segments et les plans Rappelons un théorème fondamental : 2.1. Théorème Soient A et B deux points distincts. On considère le système {( A A, a), ( B B, b)} avec a + b ¹ 0. 1. Le barycentre G de {( A A, a), ( B B, b)} est situé sur la droite ( AB AB) AB) est l'ensemble des barycentres du système A, a), ( B B, b)} 2. La droite ( AB système {( A
Démonstration : 1. Soit G = bar{( A A, a), ( B B, b)}. On vérifie que G est situé sur ( AB AB) : Par définition, on a :
® ® ® a GA + b GB = 0
D'où :
AG
®
=
b ® AB a+b
® ® AB). Les vecteurs AG et AB sont colinéaires, donc G est situé sur la droite ( AB 2. Soit M un point quelconque de la droite ( AB AB). Montrons que M est un certain barycentre de A et B.
® ® ® ® Les vecteurs AM et AB sont colinéaires, donc il existe un réel l tel que : AM = l AB , d'où : ® ® ® (1 - l) AM + l BM = 0 Conclusion : M = bar{( A A, 1 - l), ( B B, l)}. (Car 1 - l + l ¹ 0) Ce théorème s'étend, dans l'espace, à trois points non alignés : 2.2. Théorème Soient A, B et C trois points non alignés (et a fortiori distincts deux à deux). On considère le l e système {( A A, a), ( B B, b), (C , g)} avec a + b + g ¹ 0. 1. Le barycentre G de {( A A, a), ( B B, b), (C , g} est situé dans le plan ( ABC ABC ) 2. Le plan ( ABC ABC ) est l'ensemble l'en semble des barycentres barycentres du système {( A A, a), ( B B, b), (C , g)} Démonstration : 1. Soit G = bar{( A A, a), ( B B, b), (C , g)}. On vérifie que G est situé dans ( ABC ABC ) : D'après 1.3. :
® ® ® ® a MA + b MB + g MC = m MG (où m = a + b + g)
En choisissant M en A, on a :
®
AG
=
b ® m
AB
+
g ® m
AC (m ¹
0)
® ® ® ® ® Les vecteurs AG , AB et AC sont coplanaires, donc G est dans le plan ( A A, AB , AC ) c'est-à-dire ( ABC ABC ). ). 2. Soit M un point quelconque du plan ( ABC ABC ). ). Montrons que M est un certain barycentre de A, B et C .
® ® ® Les vecteurs AM , AB et AC sont coplanaires, donc il existe deux réels l et m tels que : ®
®
®
AM = l AB + m AC
D'où :
®
®
®
® ® + m AM + m MC
AM = l AM + l MB
Barycentre, droites et plans dans l'espace. Systèmes.
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® ® ® ® (1 - l - m) AM + l BM + m CM = 0 Conclusion :
M = bar{( A A, 1
- l - m), ( B B, l), (C , m)}
(car 1 - l - m + l + m = 1 et 1 ¹ 0) Et pour terminer, donnons le théorème suivant : 2.3. Théorème A, a), ( B B, b)} avec a + b ¹ 0. Soient A et B deux points distincts. On considère le système {( A
Si a et b ont le même signe, alors : 1. Le barycentre G de {( A A, a), ( B B, b)} est situé sur le segment [ AB]. 2. Le segment [ AB AB] est l'ensemble l'en semble des barycentres barycentres du système {( A A, a), ( B B, b)} Démonstration : Si a = 0 alors G = B,
Supposons que a ¹ 0. Les relations suivantes sont équivalentes :
AB]. donc G Î [ AB
B, b) a) et ( B Par homogénéité : b G est le barycentre de ( A A, 1) et ( B B, ) a ® b ® ® AG + BG = 0 a A G ® b ® AG = GB a ® ® b Si a et b sont du même signe, alors > 0, donc AG et GB sont de même sens : G Î [ AB AB]. a ® ® b Si a et b sont de signes opposés, alors < 0, donc AG et GB sont de sens opposés : G Ï [ AB AB]. a G est le barycentre de ( A A,
B
3. Représentation Représentation paramétrique d'une droite (ainsi que d'une demi-droite d emi-droite ou d'un segment) 3.1. Rappel
®
®
®
Soit u un vecteur non nul et A un point. L'ensemble des points M tels que AM = t u (t Î ) est une droite. ®
®
C'est la droite passant par A et dirigée par u . (On la note parfois D( A A ; u )) ®
®
D( A A ; u
u
® t u
)
M
A
®
Il est important de noter que lorsque le paramètre t décrit , le point M décrit la droite D( A A ; u ). a
®
Notons ( x x0; y0 ; z0) les coordonnées de A, b celles de u et ( x x ; y ; z) celles de M . c
Barycentre, droites et plans dans l'espace. Systèmes.
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ì x - x0 = at ï La relation AM = t u s'écrit alors : í y - y0 = bt ou encore ï z - z = ct 0 î ®
®
ì x = at + x0 ï y = bt + y . í 0 ï z = ct + z 0 î ®
A ; u ). Ce dernier système s'appelle représentation paramétrique de la droite D( A
Exemple :
ì x = 2t + 1 ï La droite dont une représentation paramétrique est í y = - t + 2 est la droite passant par le point A(1 ; 2 -1) et ï z = -1 î 2 ® de vecteur directeur u - 1 . 0 ®
D( A A ; u
® u
)
B
3.2. Cas des demi-droites et des segments : A
®
On se donne une droite D( A A ; u ).
C
® ® ® ® Soient B le point tel que AB = u et C le point tel que AC = - u . Pour caractériser la demi-droite [ AB AB), on limite les valeurs du paramètre t à l'intervalle [0 ; +¥[. Pour caractériser la demi-droite [ AC AC ), ), on limite les valeurs du paramètre t à l'intervalle ]-¥ ; 0[. Pour caractériser le segment [ AB AB], on limite les valeurs du paramètre t à l'intervalle [0 ; 1].
3.3. Cas d'une droite définie par l'intersection de deux plans (ou par un système de deux équations linéaires) On considère deux plans sécants P et Q d'équations cartésiennes respectives : ax a'x
+ by + cz + d = 0 + b'y + c'z + d' = 0
Trois cas de figure :
Q P
D
P=Q
P Q
P et Q sont sécants suivant la droite D
P et Q sont
strictement parallèles
1444444444444424444444444444 3 P et Q sont
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P et Q sont confondus
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8
parallèles
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Lorsque les deux plans sont sécants, on peut alors récupérer le système de représentation paramétrique de la droite d'intersection en utilisant une des trois coordonnées comme paramètre et en résolvant le système. Exemple On donne les équations cartésiennes de deux plans : P : x Q : x
- 4 y + 7 = 0
+ 2 y - z + 1 = 0
1. Montrer que ces ces plans sont sécants. sécants. On note d leur droite d'intersection. 2. Déterminer un vecteur directeur de d . ®
®
®
Un vecteur normal à P est n (1 ; -4 ; 0). Un vecteur normal n ¢ à Q est n ¢ (1 ; 2 ; -1). Étudions la colinéarité de ®
®
ces deux vecteurs : existe-t-il un réel k tel que n ¢ = k n ? La réponse est clairement non. (Il faudrait que k soit solution des trois équations 1 = k ´ 1 ; 2 = k ´ (-4) et -1 = k ´ 0 ...) Les plans P et Q sont donc sécants. Un point M ( x x ; y ; z) appartient à la dr oite d si et seulement si ses coordonnées coordonnées sont solutions du système :
ì x - 4 y + 7 = 0 í + - + = îx 2 y z 1 0 Posons y = t , il vient alors x = 4t - 7 et z = 4t - 7 + 2t + 1 = 6t - 6. D'où une représentation paramétrique de d :
ì x = 4t - 7 ï y = t í ï z = 6t - 6 î ®
Soit A le point de coordonnées (-7 ; 0 ; -6) et u le vecteur de coordonnées (4 ; 1 ; 6) . Le point A est un point de le droite d (obtenu lorsque t = 0) Le système ci-dessus ci-dessus s'écrit encore :
®
®
AM = t u ®
Un vecteur directeur de d est donc u (4 ; 1 ; 6)
3.4. Intersection d'une droite et d'un plan
+ by + cz + d = 0
On se donne ici un plan P d'équation :
ax
Et une droite D représentée par :
ì x = at + x0 ï y = bt + y í 0 , t Î ïî z = gt + z 0
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Trois cas de figure :
D A D
P
P
P
D
D et P sont sécants en A
D est strictement parallèle à P
D est incluse dans P
1444444444444424444444444444 3 D et P sont
parallèles
®
®
On suppose que le vecteur normal n (a ; b ; c) au plan P et le vecteur directeur u (a ; b ; g) de la droite D sont non orthogonaux, ainsi P et D sont sécants en un point A. On recherche les coordonnées de A en résolvant l'équation suivante, d'inconnue t : a(at + x0) + b(bt + y0) + c(gt + z0) + d = 0
(aa + bb + cg)t + ax0 + by0 + cz0 + d = 0 ®
®
Comme a supposé n et u non orthogonaux, on a aa + bb + cg ¹ 0 et l'équation admet bien unique solution : t = -
ax0
+ by0 + cz0 + d aa + bb + cg
En remplaçant dans le système de représentation paramétrique de D, on trouve les coordonnées de A. Exemple : P : 2 x - z = 0
On donne :
ì x = t - 1 ï D : í y = -3t ïî z = 2 ®
®
Le vecteur normal n (2 ; 0 ; -1) au plan P et le vecteur directeur u (1 ; -3 ; 0) de la droite D sont bien non ®
®
orthogonaux car n . u = 2 ´ 1 + 0 ´ (-3) + (-1) ´ 0 = 2, ce qui est non nul. On résout : 2(t - 1) - 2 = 0 t = 2
D'où les coordonnées du point d'intersection A : A(1 ; -6 ; 2)
3.5. Intersection (éventuelle) de deux droites de l'espace On donne deux droites D et D' de l'espace représentée paramétriquement par :
ì x = at + x1 ï D : í y = bt + y1 , t Î et D' : ïî z = ct + z 1
Barycentre, droites et plans dans l'espace. Systèmes.
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ì x = at¢ + x2 ï y = bt ¢ + y í 2 , t' Î ïî z = gt ¢ + z 2
Un bon réflexe : ne pas utiliser le même paramètre t pour les deux droites !
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Quatre cas de figure : D' D
D'
D'
P
P
P
D et D' sont sécantes D et D' sont
non coplanaires
D = D'
D
D
P
D et D' sont
strictement parallèles
D et D' sont confondues
144444444444444444444244444444444444444444 3 D et D' sont
coplanaires
L'étude de l'intersection des droites se fait en étudiant le système (d'inconnues t et t' ) suivant :
ìat + x1 = at¢ + x2 ïbt + y = bt ¢ + y í 1 2 ïî ct + z = gt ¢ + z 1 2 Exemple : On donne A(1 ; -1 ; 0), B(0 ; -1 ; 1), C (3 (3 ; -2 ; 0) et D(2 ; -3 ; 3) Étudier l'intersection des droites ( AB AB) et (CD). AB) est représentée paramétriquement par : La droite ( AB
ì x = -t + 1 ï y = -1 , t Î í ïî z = t La droite (CD) est représentée paramétriquement par :
ì x = -t ¢ + 3 ï y = -t ¢ 2, í ïî z = 3t ¢ On résout r ésout le système :
t' Î
ì-t + 1 = -t ¢ + 3 ï-1 = -t ¢ - 2 í ïît = 3t ¢
La deuxième équation donne t' = -1, puis la troisième donne t = -3. Ces deux valeurs sont compatibles avec la première équation. Nous pouvons donc affirmer deux choses ch oses : 1) Le système a une solution, donc les droites ont une intersection non vide, elles sont coplanaires. 2) Le système admet une unique solution qui est le couple (t , t' ) = (-3, -1) donc les droites sont sécantes en un point A. En remplaçant, on trouve les coordonnées du point A : A(4 ;
Barycentre, droites et plans dans l'espace. Systèmes.
-1 ; -3)
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Dans les différentes configurations ci-dessus, nous avons étés confrontés à des systèmes linéaires. Consacrons un paragraphe à ceux-ci.
4. Systèmes linéaires 4.1. Définition générales 4.1.1. Définition Soient n et p deux entiers naturels non nuls. On appelle système d'équations linéaires de n équations à p inconnues x1, x2, ... , x p le système : .. .+a1 p x p = b1 ì a11 x1 + a12 x2 +... ïa x + a x +... ï 21 1 22 2 .. .+a2 p x p = b2 (S) í où M ï ïîan1x1 + an2 x2 +... .. .+anp x p = bn
aij
et bi sont des réels pour tous i = 1, ... , n et j = 1, ... , p.
Vocabulaire :
· lorsque n = p, le système (S) est dit "carré" · une solution de (S) est un p-uplet ( x x1, x2, ... , x p) vérifiant les n équations de (S). Résoudre un système, c'est trouver tous les p-uplets solutions. a11 a22
· lorsque tous les coefficients situés sous la diagonale
sont nuls, le système est dit
a33
O
"triangulaires supérieur". supérieur". 4.1.2. Définition : Deux systèmes d'équations linéaires (S) et (S' ) sont dits équivalents lorsqu'ils ont le même ensemble de solutions. Notons ici, que la résolution d'un système par la méthode des combinaisons linéaires (employée depuis le collège) est, certes parfois rapide, mais ne fonctionnant pas systématiquement par équivalence. C'est pourquoi il est indispensable, lorsqu'on utilise cette méthode de vérifier les solutions. Exemple où l'on transforme un système en un système non équivalent :
ì x - y = 0 ï (S) í y - z = 1 ï z - x = 0 î
On considère le système suivant :
L1 L2 L3 Le problème ci-contre, provient
Formons un nouveau n ouveau système système (S' ) avec les combinaisons suivantes : L1
¬ L1 + L2 ; L2 ¬ L2 - L3 et L3 ¬ ì x - z = 1 ï (S' ) í z - y = 0 ïx + y - 2z = 1 î
du fait que l'on effectue trois
L3 + L1
:
opérations simultanément sur le système.
On remarque alors que le triplet (1 ; 0 ; 0) est solution de (S' ) mais pas de (S). Ces systèmes ne sont donc pas équivalents.
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4.2. Opérations élémentaires sur les lignes Notons L1, L2, ... , Ln les n lignes d'un système (S). 4.2.1. Définition On appelle opérations élémentaires sur les lignes les opérations suivantes : 1. Échange de deux lignes : Li « L j 2. Multiplication d'une ligne par un réel a ¹ 0 : Li ¬ a Li 3. Addition à une ligne d'un multiple d'une autre ligne : L Li ¬ Li + l L j (l Î ) Les autres lignes non concernées doivent être réécrites dans le système sans modification. 4.2.2. Théorème Soit (S) un système d'équations linéaires. Le système (S' ) obtenu en effectuant des opérations élémentaires sur (S) est équivalent à (S). Démonstration :
· Opération Li « L j : évident · Opération Li ¬ a Li : soit (S' ) le système obtenu en multipliant Li par a ¹ 0. Soit (s1, ... , s p) un p-uplet solution de (S) (s'il y en a). ai 1s1 + ai 2s2
On a donc, en particulier : Et en multipliant par a :
+ ... + aip s p = bi ( L Li )
(aai 1)s1 + (aai2)s2 + ... + (aaip )s p = abi
Donc (s1, ... , s p) est solution de (S' ). ). Réciproquement, si (s1, ... , s p) est solution de (S' ), ), on a en particulier : (aai1)s1 + (aai2)s2 + ... + (aaip )s p = abi Et puisque a ¹ 0 :
ai 1s1 + ai 2s2
+ ... + aip s p = bi
Donc (s1, ... , s p) est solution de (S).
· Opération Li ¬ Li + l L j : soit (S' ) le système obtenu en ajoutant l L j à Li. Soit (s1, ... , s p) un p-uplet solution de (S) (s'il y en a). On a donc, en particulier :
ì ai1s1 + ai 2 s2 +...+aip s p = bi ía s + a s +...+a s = b jp p j î j1 1 j 2 2
( Li ) ( L j )
Et en formant Li + l L j : (ai1 + la j1)s1 + (ai 2 + la j2)s2 + ... + (aip + la jp)s p = bi + lb j Donc (s1, ... , s p) est solution de (S' ). ). Réciproquement, si (s1, ... , s p) est solution de (S' ), ), on a en particulier : (ai1 + la j1)s1 + (ai 2 + la j2)s2 + ... + (aip + la jp)s p = bi + lb j (ai1s1 + ai 2s2 + ... + aips p) + l( a j1s1 + a j2 s2 +...+a jp s p ) = bi + lb j 1444 424444 3 b j
ai 1s1
+ ai2s2 + ... + aip s p = bi
Donc (s1, ... , s p) est solution de (S).
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Exemple : reprenons le système précédent qui avait été traîté par une méthode incorrecte : On considère le système :
ì x - y = 0 ï (S) í y - z = 1 ï- x + z = 0 î
Effectuons l'opération élémentaire :
L3
L1 L2 L3
¬ L3 + L1
On obtient un nouveau système (S' ) équivalent :
ì x - y = 0 ï (S' ) í y - z = 1 ï- y + z = 0 î En observant les deux dernières lignes de ce système, on constate qu'il n'existe pas de réels y et z qui vérifient les conditions y - z = 1 et - y + z = 0. Il n'y a donc pas de solution au système (S' ), ), ni au système (S). 4.3. Méthode du pivot de Gauss Elle a pour but de transformer un système (S) en un système (S' ) équivalent (en utilisant les opérations élémentaires sur les lignes) et triangulaire supérieur supérieur.
ì 2x - y + z = 7 ï Dans ce qui suit, on considère le système (S) í x + 2 y - z = 6 ï- x + y + 2 z = 11 î
L1 L2 L3
EXPOSÉ DE LA MÉTHODE
EXEMPLE DE MISE EN ŒUVRE
1. On place en L1 une ligne dont le coefficient est non nul. (Ce coefficient coefficient est appelé "le pivot").
L1
«
L2
ì 1 x + 2y - z = 6 ï í 2x - y + z = 7 ï - x + y + 2 z = 11 î
Conseil : choisir, si possible un pivot égal à ± 1.
L1 L2 L3
2. On élimine la première inconnue dans L2, L3, ... , Ln par l'opération élémentaire : Li ¬ Li + l L1 (l = -
ai 1 a11
)
L2
¬
L2 - 2 L1
; L3 ¬ L3 + L1
ì x + 2y - z = 6 3. On choisit parmi L2, ... Ln une ligne ou le coefficient de ï0 - 5 y + 3z = -5 í l'inconnue suivante est non nul et l'on utilise ce coefficient ïî 0 + 3 y + z = 17 comme nouveau pivot. 3 L3 ¬ L3 + L2 5 4. On recommence l'étape 2 à la ligne adéquate jusqu'à jusqu'à obtenir un ì ï x + 2y - z = 6 système triangulaire supérieur. ï í - 5 y + 3z = -5 ï 14 z = 14 ïî 5 Les solutions du systèmes s'obtiennent par résolution d'équations de
z = 5
L1 L2 L3
L1 L2 L3
; y = 4 ; x = 3
proche en proche. Notre système (S) admet un unique triplet solution : S = {(3 ; 4 ; 5)}
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Note : on peut être amenés à permuter des colonnes (ou des inconnues) afin de se ramener à des pivots plus simples. Exercices : résoudre les l es systèmes systèmes suivants :
ì x + 2 y + 3z = 14 ï 4 x + 5y + 6z = 32 í ï7 x + 8 y + 10z = 53 î ìx + y + z + t = 4 ï2 x - y + z + 2t = 4 ï í3x - 2 y + 5z - 2t = 4 ï ïîx + y + 2z = 4
(Réponse : S = {(1 ; 2 ; 3)})
(Réponse : S = {(1 ; 1 ; 1 ; 1})
4.4. Nombre de solution d'un système d'équations linéaires 4.4.1. Théorème : Un système (S) d'équations linéaires admet soit aucune solution, soit une unique solution, soit une infinité de solutions. Vocabulaire : un système (S) admettant une unique solution est dit de "Cramer" Exemple : Résoudre : Effectuons L2 ¬ L2 - 2 L1. On obtient :
ì x + y = 1 í + = î2 x ay b
L1 L2
ì x + y = 1 í(a - 2) y = b - 2 î
L1 L2
1. Si a ¹ 2, alors y se détermine de manière unique : y =
D'où :
b-2 a-2
x = 1 - y
=
a -b a -2
Le système admet alors un unique couple solution : S=
2. Si a = 2, alors on a :
ìæ a - b b - 2 öü ; ÷ý íç îè a - 2 a - 2 øþ 0 ´ y = b - 2
Distinguons deux sous-cas : a) Si b ¹ 2, alors l'égalité 0 ´ y = b - 2 est impossible. Le système n'a pas de solutions. solution s. b) Si b = 2, alors l'égalité 0 ´ y = b - 2 est réalisée quelque soit la valeur de y. Le système admet alors une infinité de solutions : S = {(1 - y ; y) où y Î }
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Démonstration du théorème 4.4.1. : .. .+a1 p x p = b1 ì a11 x1 + a12 x2 +... ïa x + a x +... ï 21 1 22 2 .. .+a2 p x p = b2 Notons (S) í où M ï ïîan1x1 + an2 x2 +... .. .+anp x p = bn
aij
et bi sont des réels pour tous i = 1, ... , n et j = 1, ... , p.
Nous avons déjà vu dans les exemples, qu'il existe des systèmes sans solution, d'autres avec une unique solution et d'autres avec une infinité de solutions. Il s'agit de montrer qu'il n'y a pas d'autres cas possibles. Nous allons donc montrer que si le système (S) admet deux solutions distinctes alors il en admet une infinité. Soient ( x x1, x2, ... , x p) et ( y y1, y2, ... , y p) deux p-uplets distincts solutions de de (S)
On a donc :
.. .+a1 p x p = b1 ì a11 x1 + a12 x2 +... ïa x + a x +... ï 21 1 22 2 .. .+a2 p x p = b2 í M ï ïîan1x1 + an2 x2 +... .. .+anp x p = bn
.. .+a1 p y p = b1 ì a11 y1 + a12 y2 +... ïa y + a y +... ï 21 1 22 2 .. .+ a2 p y p = b2 í M ï ïîan1 y1 + an2 y2 +... +anp y p = bn
et
Par soustraction, on se ramène à un système homogène : Considérons les p-uplets ( z z1, z2, ... , z p) définis par : zk = txk + (1 - t ) y yk (1 k p) pour tout t Î ]0 ; 1[. (Remarquons que comme les les p-uplets ( x x1, x2, ... , x p) et ( y y1, y2, ... , y p) sont distincts, il existe au moins un indice k tel que xk ¹ yk . Le réel zk défini par zk = txk + (1 - t ) y yk est alors bien distinct de xk et yk quelque soit t Î ]0 ; 1[. En effet zk = xk entraîne (1 - t ) x xk =
(1 - t ) y yk d'où, (comme t ¹ 1), xk = yk ce qui est contradictoire. De
même, zk = yk entraîne txk = tyk d'où, (comme t ¹ 0), xk = yk ce qui est aussi contradictoire.) On a donc bien construit une infinité de p-uplets ( z z1, z2, ... , z p) distincts de ( x x1, x2, ... , x p) et ( y y1, y2, ... , y p). Montrons maintenant que tous ces p-uplets ( z z1, z2, ... , z p) sont solutions de (S) :
On a :
ì a11 z1 + a12 12 z2 +. . .+a1 p z p = a11 ( tx1 + (1 - t ) y1 ) + a12 (tx2 + (1 - t ) y2 ) +. . .+a1 p (tx p + (1 - t ) y p ) ïa z + a z +. . .+a z = a ( tx + (1 - t ) y ) + a (tx + (1 - t ) y ) +. ..+a (tx 22 2 2p p 21 1 1 22 2 2 2 p tx p + (1 - t ) y p ) ï 21 1 22 í M ï ïî an1z1 + an 2 z2 +. . .+anp z p = an1 (tx1 + (1 - t ) y1 ) + an 2 (tx2 + (1 - t ) y2 ) +.. .+anp (tx p + (1 - t ) yp )
ì a11 z1 + a12 1 2 z2 +. . .+a1 p z p = t (a11 x1 + a12 12 x2 +. . .+a1 p x p ) + (1 - t )(a11 y1 + a12 12 y2 +. . .+a1 p y p ) = tb1 + (1 - t )b1 = b1 ïa z + a z +. . .+a z = t (a x + a x +. . .+a x ) + (1 - t )(a y + a y +. . .+a y ) = tb + (1 - t )b = b 2p p 21 1 22 2 2p p 21 1 22 2 2p p 2 2 2 ï 21 1 22 2 í M ï ïî an1z1 + an2 z2 +. . .+anp z p = t (an1 x1 + an 2 x2 +. . .+anp x p ) + (1 - t )(an1 y1 + an 2 y2 +. . .+anp yp ) = tbn + (1 - t )bn = bn Donc les p-uplets ( z z1, z2, ... , z p) sont bien solutions de (S). Le système (S) admet alors une infinité de solutions. D'où le théorème 4.4.1. Interprétation graphique du théorème 4.4.1. pour les systèmes de deux équations linéaires à deux inconnues : r r
Dans ce cas, chaque équation correspond à une équation de droite dans le plan muni d'un repère (O, i , j ). Résoudre le système revient à trouver les coordonnées des points d'intersection de ces deux droites. Or, deux droites du plan sont soit sécantes (unique solution) soit parallèles (infinité de solutions si les droites sont confondues, aucune solution si les droites sont strictement parallèles). Condition pour qu'un système de deux équations linéaires à deux inconnues soit de "Cramer" :
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ì ax + b y = c (S) í îa¢x + b¢y = c ¢
Considérons le système système :
®
Un vecteur directeur de la droite D1 est :
u ®
Un vecteur directeur de la droite D2 est :
v
D1 D2
(-b ; a) (-b' ; a' ) ®
®
Les deux droites D1 et D2 sont sécantes si et seulement si les vecteurs u et v sont non colinéaires. On peut donc énoncer :
La quantité ab' - a'b
Le système (S) est de "Cramer" si et seulement si ab'
a'b
0
s'appelle le déterminant du système.
Remarque : Le théorème 4.4.1. est faux si l'on considère des systèmes d'équations non linéaires ! Considérons, par exemple, le système (S) suivant :
ïì x 2 + y 2 = 5 í 2 2 ïî x - y = 3 En posant X = x 2 et Y = y 2 , on se ramène immédiatement à un système linéaire (d'inconnues X et Y ) ayant un X ; Y ) = (4 ; 1). unique couple solution ( X
En résolvant maintenant chacune des petites équations x 2 = 4, et y 2 = 1, il apparaît que le système proposé admet quatre couples solutions : S = {(-2 ;
-1) ; (-2 ; 1) ; (2 ; -1) ; (2 ; 1)}
Autre exemple de système non linéaire (à résoudre par substitution)
ïì 2 x + y 2 = 0 í ïî2( x + 1) y = 0 On trouve trois solutions :
S = {(0 ; 0) ; (-1;
2 ) ; (-1 ; - 2 )}
Interprétation graphique du théorème 4.4.1. pour les systèmes de trois équations linéaires à trois inconnues : On considère le système
ì a1x + b1y + c1 z = d1 ï (S) : ía2 x + b2 y + c2 z = d 2 ïî a x + b y + c z = d 3 3 3 3
On peut distinguer les situations suivantes : 1. Le système système n'a pas de solutions. solutions. Géométrique Géométriquement, ment, c'est c'est qu'on a affaire à trois plans strictement strictement parallèles ou aux situations A ou D ci-dessous. 2. Le système système admet admet un unique triplet solution. Géométrique Géométriquement, ment, on a affaire à la situation situation B ci-dessous. ci-dessous. 3. Le système système admet admet une infinité de solutions, solutions, c'est c'est que l'on a deux, voire trois plans confondus confondus ou la situation situation C ci-dessous ci-d essous..
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SITUATION A
SITUATION B :
Plan ( R R) sécant à deux plans (P) et (Q) strictement
Deux plans (Q) et ( R R) sécants suivant une droite ( D D)
parallèles
elle-même sécante à un plan (P) (Q)
( R R)
R) ( R
(Q) A
(P)
(P)
( D D)
SITUATION C
SITUATION D
Trois plans sécants suivant une même droite ( D D)
Trois plans sécants deux à deux suivant trois droites strictement parallèles
(Q) (Q)
( R R)
( R R)
D) ( D
(P)
(P)
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