EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
RAPPORT FINAL
ACR 315
Etude d’analyse du potentiel de l’industrie de transformation et valorisation des produits de la mer dans la région de Souss Massa Draa, au Maroc
REALISE SUR FINANCEMENT DE LA COMMISSION EUROPEENNE PAR LES CONSULTANTS COURT TERME Miguel PEÑA Jean-Michel LE RY Rachid EL GHARBI (Cabinet TRANSTEC)
DU NOVEMBRE 2003 A AVRIL 2004 N°ACR 315
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SOMMAIRE
I. Monographie II. Produits d’exportation d’exportat ion les plus importantes de la région SMS et la concurrence dans les marchés de l’Union Européenne III. La sardine IV. Les semi-conserves semi-conserves d’anchois V. Les céphalopodes VI. Les poissons, les crustacés et les mollusques frais et congelés VII. La logistique VIII. Benchmarking IX. Diagnostic industriel X. Analyse SWOT XI. Stratégie et plan d’action XII. Fiches Projets
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3 75 83 95 107 124 139 142 173 191 200 217
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I. MONOGRAPHIE
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AVANT – PROPOS L’objectif des deux missions effectuées à Agadir et à Sidi- Ifni (du 10 au 21 novembre, 2003 et puis du 21 mars au 2 avril 2004) est, de rassembler les éléments qui aideront à la réalisation réalisation d’un état des lieux de l’industrie de transformation et valorisation des produits de la mer dans la région et d’un diagnostic visant, l’identification des contraintes et des axes de développement de cette filière des pêches. Ainsi, une segmentation des unités de la filière a été établie, en domaines d’activités homogènes selon des critères appropriés : industrie de la conserve du poisson, industrie de semi-conserve, congélation-élaboration, conditionnement du poisson frais et, fabrication de farine et huile de poisson. La pertinence de la segmentation adoptée conditionnera la définition de stratégies et fera aboutir à des résultats opérationnels. En plus, des informations et données issues des travaux de collecte et d’analyse de la documentation fournie par l’administration et les professionnels de la filière, l’approche a privilégié le diagnostic diagnostic interne de la filière, et qui s’est effectué à partir : D’enquêtes1 D’enquêtes1 auprès de différentes unités de production de la filière, D’entretiens semi-directifs semi-directifs et de relevés complets sur les méthodes de gestion et les politiques mises en œuvre, auprès de différents opérateurs aussi bien dans la filière en amont et en aval, ainsi qu’auprès de responsables de l’Administration, Et, d’observations, sur le terrain, approfondies et instantanées sur les approvisionnements, la technologie, la production et la commercialisation. Dans ce contexte, le diagnostic sommaire du secteur de la pêche particulièrement, la filière des industries de transformation et valorisation des produits de la mer dans la région S.M.D, l’évolution et les tendances du marché mondial des produits de la mer ainsi que la compétitivité des principaux produits de la région, se présentent sous forme d’une monographie structurée en trois parties : La première partie porte sur un premier diagnostic au niveau national, relevant les principales contraintes du secteur des pêches, et principalement celles des industries de transformation et de valorisation des produits de la mer ; La deuxième partie traite particulièrement, du positionnement de l’industrie des pêches dans la région S.M.D. Il s’agit de procéder à un diagnostic de la filière dans la région et, tracer une vue d’ensemble de l’environnement institutionnel et économique dans lesquels les entreprises de cette filière opèrent.; Sur la base des principaux résultats de l’enquête, la troisième partie est consacrée à l’analyse SWOT de la filière industrie de transformation et valorisation des produits de la mer dans la région.
1 Enquête menée sur un échantillon d’une vingtaine d’entreprises raisonné sur la base d’un effectif de 97
établissements opérant dans la filière de la région. soit, sur un effectif national de 359 unités réparties à travers, les douze régions du littoral du Royaume du Maroc. N°ACR 315 Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI 4
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Ce cadre de présentation permettra, de : Mettre en évidence les atouts de la filière, correspondants aux facteurs clés de succès ; Présenter des remèdes aux contraintes, qui risquent de compromettre le développement durable ; Et, définir les choix et les objectifs stratégiques de la filière. L’équipe qui a réalisé ce travail tient à remercier les membres du Comité de Pilotage de l’étude, pour leur soutien, leur disponibilité et surtout leurs conseils et observations tout au long de cette mission. Nombreux sont les professionnels et les associations du secteur des pêches à qui les consultants sont redevables. L'équipe tient en particulier, à souligner l’apport de la Wilaya et du Centre Régional d’Investissement d’Agadir - CRI, Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise – ANPME, Ministère de l’Industrie, l’Industrie, du Commerce et des Télécommunications – MICT, Délégation Régionale du Ministère des Pêches Maritimes, Office National des Pêches - ONP, Institut National de Recherche Halieutique - INRH, Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations - EACCE, Office des Changes, Chambre des Pêches Maritimes de l’Atlatique Centre, Chambre du Commerce et de l’Industrie et d’Euro-Maroc-Entreprise - EME, si souvent sollicités, sans l’assistance desquels ce travail n’aurait pas pu avancer.
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SOMMAIRE AVANT PROPOS I.
INTRODUCTION
II. SITUATION DU SECTEUR DES PÊCHES 2.1.
Au niveau national
Ressources halieutiques Structure de la flotte de pêche Evolution des captures Répartition par groupe d’espèces Principales espèces Destination des captures Filière des industries de transformation et valorisation Exportations 2.2.
Au niveau de la région
Répartition régionale des débarquements L’activité de pêche dans la région S.M.D Débarquements de la région S.M.D Evolution des captures de la région S.M.D Détail des captures, de la région S.M.D 2.3.
Principales contraintes du secteur des Pêches
La sur-exploitation des ressources halieutiques Faibles performances de la filière des industries de transformation Déficit et manque d’efficacité dans la gestion des ports III.
INDUSTRIES DE TRANSFORMATION ET VALORISATION, REGION S.M.D Approvisionnement en matières premières Utilisations des produits de la pêche, débarqués dans la région S.M.D
Destination des captures la pêche côtière Destination des captures de la pêche hauturière 3.3.
Les entreprises de la filière de transformation et de valorisation
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Aperçu de la filière Les exportations Les organisations professionnelles L’environnement institutionnel L’environnement économique 3.4.
Evolution et tendances du marché mondial des produits halieutiques
3.5.
Compétitivité de la région S.M.D, pour les principaux produits
Compétitivité d’environnement Compétitivité technologique Compétitivité produit et marché-prix IV. BILAN DU DIAGNOSTIC DE LA FILIERE - ANALYSE SWOT Atouts et handicaps de la filière Forces et Faiblesses de la filière V. VI.
LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT: PLAN D'ACTION ANNEXES
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I.
INTRODUCTION
Les ressources halieutiques nationales sont en mesure de contribuer de manière plus significative à la sécurité alimentaire, à la création d'emplois, aux échanges commerciaux à l'aménagement et au développement du littoral. En effet, le Maroc dispose d'un patrimoine halieutique appréciable mais également fragile qu'il s'agit de préserver et de consolider de manière à en répartir équitablement les retombées bénéfiques entre les générations actuelles et futures. Dans un contexte international, marqué tout à la fois par une intense pression sur les pêcheries et la restriction d'accès aux zones de pêche, la problématique halieutique de demain se pose en terme de disponibilité de la ressource pour répondre à une demande de plus en plus forte des produits de la mer. Ainsi, la politique marocaine des pêches maritimes prend ses fondements dans ce nouveau contexte qui plaide pour la préservation des ressources, une exploitation durable et une meilleure valorisation des potentiels générés. Le gouvernement du Maroc, considérant les efforts consentis et l'ampleur de la tâche qui reste à accomplir, a opté pour une stratégie de croissance économique élevée, durable et génératrice d'emplois. Une stratégie de croissance qui s'appuie en grande partie sur une politique de promotion des exportations et de diversification de l'offre en améliorant l'efficience du tissu productif et en optimisant l'utilisation des ressources halieutiques dans le cadre d'un développement durable. A cet effet, la filière de la transformation et de valorisation des produits de la mer dans la région Souss-Massa-Drâa revêt une importance particulière, en raison du potentiel considérable qu’elle recèle en matière d’investissement, d’emploi, d’exportation et de création de valeur ajoutée. Cependant, les possibilités de développement qui s’offrent à cette filière se heurtent à de multiples contraintes. Elle souffre d’une perte relative de compétitivité, d’un recul de la position concurrentielle sur certains marchés et d’une concurrence internationale de plus en plus agressive. Il est question de saisir l'opportunité offerte par un marché caractérisé par des barrières non tarifaires mais exigeant au niveau de la qualité et, de prendre en compte l'attention particulière accordée par la communauté internationale aux problèmes d'aménagement des pêcheries. Cette orientation stratégique, offre l’occasion de poser les jalons d'une politique d'aménagement basée sur de nouvelles opportunités de développement, génératrices d'emplois et de prospérité économique et sociale. C'est aussi l'occasion de doter la région S.M.D des moyens nécessaires pour compléter l'arsenal d'infrastructures de base à même de permettre une exploitation durable, économiquement rentable et socialement prospère et équitable. Néanmoins, ceci implique une approche participative pour la mise à niveau du secteur des pêches dans toutes ses composantes. Une stratégie qui présente une opportunité pour l'accroissement de la valeur ajoutée le long de la filière et l'amélioration de la compétitivité sur la base d'appuis multidimensionnels serait en mesure d'ouvrir de nouveaux espaces de prospérité durable moyennant une politique rigoureuse de gestion et d'aménagement des pêches. N°ACR 315
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II.
SITUATION DU SECTEUR DES PECHES
Avec sa double façade Atlantique et Méditerranéenne, la longueur de ses côtes qui s’étendent sur près de 3 500 Km et une zone économique exclusive parmi les plus poissonneuses du monde, le Maroc dispose d’atouts halieutiques très importants. La situation actuelle du secteur des pêches se caractérise par une production qui a atteint 960 000 tonnes, en 2002, pour une valeur au débarquement d’environ 6 Milliards de Dirhams, une valeur ajoutée estimée à 2,5% du PIB national, des emplois directs et indirects de l’ordre de 400 000 et des exportations qui représentent 55% des exportations agro-alimentaires, soit 16% des exportations nationales. 2.1 AU NIVEAU NATIONAL
2.1.1 Ressources halieutiques On estime que le potentiel total du secteur des pêches au Maroc varie de 1,1 à 1,6 millions de tonnes suivant les années, et se compose d'environ 600 000 à 1.100.000 tonnes de petits pélagiques (thons exclus) et de 500.000 tonnes d'espèces démersales. Les ressources démersales côtières, sont soumises à une forte pression de pêche et sont donc, soit pleinement exploités, soit surexploités. Toutefois, il existe au large des côtes marocaines, des stocks encore sous-exploités. Quant aux ressources pélagiques 2, l’état de surexploitation accentuée des stocks A et B, contraste avec l’abondance relative du stock C.
2.1.2. Structure de la flotte de pêche La flotte de pêche nationale est composée de trois catégories distinctes de navires, recouvrant la pêche côtière, la pêche hauturière et la pêche artisanale. (VOIR EN ANNEXES, L’EVOLUTION DE LA FLOTTE DE PECHE)
Flotte de pêche côtière L’effectif de la flotte de pêche côtière immatriculée a connu une croissance en nombre et en capacité. Elle est passée de 1.829 navires(50.211 TJB) en 1985, à 2.477 unités(89.425 TJB) en 2002.
Flotte de pêche hauturière La flotte de pêche hauturière est passée de 224 unités(78.636 TJB) en 1985 à 464 unités(152.984 TJB) en 1992. En 2002, la flotte hauturière immatriculée est composée de
2 La côte atlantique marocaine est divisée en trois zones de pêches correspondant à deux stocks de sardines distincts : les zones A et B au Nord et au Centre, et la zone C au Sud. N°ACR 315
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446 unités, d’un tonnage global de 144.000 TJB, et d’une puissance motrice d’environ 448.000 CV. Flottille de pêche artisanale La flottille de pêche artisanale a connu, au cours des dernières années, un accroissement non maîtrisé, surtout au sud du Maroc en raison, notamment, de l'éparpillement des sites de pêche. L’effectif actuel est d'environ 21 000 barques en activité. Evolution des captures En 2002, la production halieutique a enregistré une baisse d’environ 14% en poids et de 23% en valeur par rapport à l’année précédente. La pêche côtière représente, à peu près 93% des volumes débarqués (88% en 2001) et, 58% en valeur (32% en 2001). La pêche hauturière et les autres activités littorales ont respectivement représenté, 5,9% et 1,1% en poids (11% et 1,2% en 2001), et 38,4% et 3,5% en valeurs (62% et 5% en 2001). Géographiquement, les débarquements sont répartis en trois grandes zones : La zone atlantique au sud de Laâyoune (environ 54% des captures) ; La zone atlantique au nord de Laâyoune (environ 43% des captures) ; La zone méditerranéenne (environ 3% des captures). La pêche côtière est prépondérante dans l’activité des pêches : Elle réalise à peu près 45% des apports en devises du secteur de pêche ; Elle emploie 90% des travailleurs du secteur ; Elle destine plus de 33% des captures à la Consommation en frais. Le reste allant aux usines de la Conserve(16,56%), à la Congélation (7,55%), aux Sous Produits (40,92%), à la Salaison (0,65%) et à l’Appât(0,91%). 1 000 000 800 000 Tonnes
600 000 400 000 200 000 0
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Années PÊCHE CÔTIERE
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PÊCHE HAUTURIERE
AUTRES ACTIVITES
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EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE 8 000 7 000 6 000 5 000 Millions DHS 4 000 3 000 2 000 1 000 0
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Années PÊCHE CÔTIERE
PÊCHE HAUTURIERE
AUTRES ACTIVITES
Les raisons du déclin de la pêche hauturière, essentiellement celle aux céphalopodes, résiden t dans une surexploitation de la ressource et auparavant, dans une importante baisse des prix, enregistrée au niveau des marchés. En fait, les régulations sont insuffisantes, et la pêcherie continue à se dégrader sur les plans économique et biologique : Le déclin des rendements individuels et, de la production totale se poursuit ; Le volume d'activité s'érode, amenant un nombre croissant d'armements à quitter l’activité ; Les tensions entre flottilles et familles socioprofessionnelles s'exacerbent, les considérations politiques prévalent sur la rationalisation économique et la réglementation, est souvent inapplicable ; Et, la tâche de l'administration se complique, sans que son efficacité s'améliore. Répartition par groupe d’espèces Les principales espèces débarquées, peuvent être regroupées comme suit : en Tonnes Poisson pélagique Poisson benthique Céphalopodes & poisson blanc Autres TOTAL
1997 583 606 78 040
1998 518 710 88 419
1999 515 134 107 026
2000 626 941 138 300
2001 861 444 117 075
20 02 754 427 138 438
68 127 53 417 783 190
80 995 20 357 708 481
93 028 42 871 758 059
121 614 27 444 914 299
104 795 31 189 1 114 503
49 3 62 17 86 0 960 0 87
en Millions DH Poisson pélagique Poisson benthique Céphalopodes & poisson blanc Autres TOTAL
1997 850 905
1998 793 887
1999 850 968
2000 918 1 160
2001 1 133 1 412
2002 1 193 2 278
2 441 669 4 865
2 579 549 4 808
2 492 574 4 884
4 129 743 6 950
4 401 847 7 793
1 860 646 5 977
Principales espèces
Pêche côtière: La production de la flotte côtière est fortement dominée par les espèces pélagiques. N°ACR 315
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Poisson pélagique : Durant l'année 2002, la flotte de pêche côtière a débarqué 754.427T de poisson pélagique pour une valeur de 1.193 MDH, enregistrant ainsi une diminution de 12% en volume et une insignifiante hausse de 5% en valeur par rapport à l'année 2001. Le poisson pélagique représente 79 % des captures totales de la pêche côtière pour une valeur de 20% et un prix moyen de l'ordre 1.581 DH/T, enregistrant ainsi une meilleure valorisation. Le prix moyen a augmenté de 266 DH/T en 2002 par rapport à celui de l'année précédente. EN TONNES ESPECE / ANNEE SARDINE MAQUEREAU ANCHOIS CHINCHARD
THONIDES AUTRES
TOTAL
1997 497 821 28 775 24 955 12 512 8 780 10 763 583 606
1998 436 048 11 622 40 992 9 936 8 605 11 507 518 710
1999 430 715 18 035 40 220 12 799 6 715 6 650 515 134
2000 539 785 34 381 22 096 15 144 7 521 8 014 626 941
2001 763 687 25 890 47 393 12 268 5 028 7 178 861 444
2002 684 982 24 281 20 9 69 11 01 0 6 58 7 6 5 98 754 427
2001 769 349 68 018 103 354 54 923 116 477 20 968 1 133 089
2002 815 602 73 357 70 843 55 261 155 241 22 235 1 192 539
En Milliers de DH ESPECE / ANNEE 1997 SARDINE 512 618 MAQUEREAU 63 060 ANCHOIS 48 873 CHINCHARD 63 010 THONIDES 136 042 AUTRES 27 153 TOTAL 850 756
1998 493 603 23 139 65 984 52 308 123 636 34 461 793 131
1999 540 204 31 606 79 392 55 493 125 551 17 880 850 126
2000 597 000 54 368 45 716 64 390 128 908 27 047 917 429
Poisson benthique : Les apports de la pêche côtière et artisanale en poisson blanc sont de 138.438 T pour une valeur de 1.193 MDH, enregistrant une hausse de l'ordre de 18% en volume et une amélioration de 61% en valeur pour la période considérée. Malgré un faible tonnage, de l’ordre de 14% du total des débarquements, ce groupe d'espèces contribue pour 38% de la valeur globale, affichant ainsi une valeur moyenne de près de 16.455 DH/T. EN TONNES ESPECE / ANNEE 1997 LOUP 153 DORADE 111 GRONDIN 2 216 MERLU 2 074 OMBRINE 1 542 PAGEOT 7 876 SOLE 1 675 AUTRES 40 591 TOTAL 56 238 En Milliers de DH ESPECE / ANNEE 1997 N°ACR 315
1998 138 133 2 834 1 070 1 263 7 456 1 543 45 592 60 029 1998
1999
2000
169 147 3 160 1 988 2 462 7 228 2 622 48 745 66 521 1999
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2001
2002
183 241 4 874 2 792 1 755 8 492 5 952 58 004 82 293
225 299 4 334 4 055 1 534 8 701 3 788 51 034 73 970
2000
2001 12
193 320 3 567 5 160 2 047 9 361 3 331 64 900 88 879 2002
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE LOUP 9 875 8 013 6 881 DORADE 5 592 7 220 7 505 GRONDIN 17 876 18 957 22 742 MERLU 48 423 32 001 44 394 OMBRINE 16 508 14 432 21 398 PAGEOT 77 589 80 763 80 603 SOLE 51 392 45 904 59 228 AUTRES 354 630 362 850 412 229 TOTAL 581 885 570 140 654 980
7 008 7 266 29 418 56 769 16 176 75 394 90 321 456 390 738 742
11 334 12 864 26 802 70 992 17 775 70 316 89 287 446 084 745 454
12 755 21 238 28 041 88 608 26 817 80 343 84 233 512 189 854 224
2002 44 906 4 644 8 49 558
Autres captures EN TONNES
ESPECE / ANNEE 1997 CEPHALOPODES 18 587 CRUSTACES 3 206 COQUILLAGES 9 TOTAL 21 802
En Milliers de DH ESPECE / ANNEE CEPHALOPODES CRUSTACES COQUILLAGES TOTAL
1997 246 864 75 945 67 322 876
1998 24 204 4 031 155 28 390
1999 35 690 4 581 234 40 505
2000 51 039 4 507 461 56 007
2001 38 114 4 606 385 43 105
1998 229 969 86 360 445 316 774
1999 237 228 74 647 890 312 765
2000 318 879 101 297 1 424 421 600
2001 2002 545 650 1 283 046 120 013 140 560 1 191 59 666 854 1 423 665
Pêche hauturière Cette branche d’activité à haute valeur marchande enregistre, durant 2002, une baisse d’environ 54% en volume, et de 53% en valeur. ESPECE / ANNEE
POULPE
CALMAR SEICHE POISSON BLANC
CREVETTES
POISSON REFRIGERE POISSON PELAGIQUE TOTAL
2000
POIDS (en tonnes) 2001 2002
55 373 13 731 31 309 21 201 8 606 3 290 133 510
46 110 7 335 26 199 25 151 8 690 9 000 122 485
VALEUR (en millions de DH) 2000 2001 2002
18 964 2 035 11 020 17 343 7 089 56 451
2 101 979 756 293 401 73 4 603
2 490 510 1 069 332 452 6 4 859
1 2 28 12 7 29 2 212 436 2 295
Outre, une exploitation outrancière de la ressource, la régression des captures de la pêche hauturière, résulte de l’arrêt de l’activité de la pêche durant les repos biologiques. Destination des captures La destination des captures de la pêche côtière affiche toujours un taux élevé pour N°ACR 315
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les sous produits qui ont absorbé 40% en 2002(contre 52% en 2001). Les autres destinations ont connu de légères améliorations sauf pour la conso mmation du frais, la conserve et la congélation qui, ont enregistré pour la troisième année consécutive, une expansion.
(en Tonnes)
1997 CONSOMMATION 148 191 CONSERVES 141 760 CONGELATION 14 387 SOUS PRODUITS 357 285 SEMI-CONSERVE 23 APPAT TOTAL 661 646
1998 182 479
1999 188 921 147 233 169 679 22 025 37 048 255 308 222 233 84 446 3 833 607 129 622 160
Source : Ministère des Pêches Maritimes
2000 253 519 129 831 56 301 321 528 1 413 2 649 765 241
2001 267 739 139 423 53 775 505 692 5 674 6 216 978 519
2002 298 307 147 8 37 67 411 365 385 5 774 8 151 892 865
Filière des industries de transformation et de valorisation : La consommation des produits de la mer étant très faible au Maroc(7,5Kg par habitant), l'énorme excédent de l'offre de poisson a contribué à l'essor d'une industrie variée de transformation, orientée essentiellement vers la fabrication de la farine et de la conserve de poissons, destinées a ux marc hés extéri eurs.
La filière des industries de transformation et valo risation des produits de la mer regroupe les branches de la conserve, semi-conserve, congélation, conditionnement à l’état frais, farine et huile de poisson et autres (algues, coquillage, corail, ...
Principaux indicateurs de la filière, 2001 & 2002 - (Source : M.P.M) Effectif Production Emploi Branches Tonnes 2001 39 Conserve* 27 Semi- Conserve* 110 Congélation* Conditionnement frais* 71 22 Farine poisson* 3 Traitement algues Coquillage 14 13 Autres
2002 2001 43 95.000 28 16.000 152 56.000 78 42.000 24 126000 3 1.500 14 90 17 800
Total
359
299
2002 2002 105 000 20.000 15 500 6.000 70 000 5.000 35 000 2.000 87 500 1000 1 250 100 200 2.400
Chiffre d’affaires Millions DH 2002 2001 21 000 2.150 6 000 720 6 000 2.100 2 000 1.400 1000 700 100 205 200 2 2 400 20
337390 314250 36700 38700 7 297
* Nouvelles unités créées.
L’industrie de la conserve N°ACR 315
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2002 2 400 720 3 000 1 300 450 215 2 8 085
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La conserve de poisson est la plus importante branche de transformation des prod uits de la mer, compte tenu du nombre d’unités de traitement, du savoir-faire, de la main d’œuvre employée et du chiffre d’affaires réalisé à l’export. Durant les six dernières années, l’industrie de la conserve de poisson a inscrit son activité à la hausse. En 2003, cette activité est in déniablement celle qui a enregistré la plus forte croissance. Elle a pu traiter 300 000 tonnes de matières premières, en progression de 20% par rapport à 2002. La production est estimée à 135 000 tonnes et le chiffre d’affaires à 2,8 milliards de DH, dont 2,3 milliards à l’export, soit une progression de 17% par rapport à 2002. Les investissements dans l’industrie de la conserve, durant les six dernières années, ont été d’un ordre de 8 50 Millions DH, essentiellement consacrés, à la mise à niveau de l’outil de production, à la réalisation de 4 nouvelles unités et la création d’environ 5 000 emplois. Il convient de préciser que les investissements réalisés ont concerné deux zones distinctes. La zone côtière située au sud d'Agadir (Tan-Tan et Lâayoune), où la proximité des sources d'approvisionnement a favorisé la création d'usines nouvelles. Et, la zone située au nord (Agadir et Safi) où les usines anciennement construites sont suréquipées. Là les investissements ont été effectués pour moderniser l'appareil de fabrication, améliorer la productivité et doter les unités de moyens d'auto-contrôle pour une assurance qualité plus efficace.
L’industrie de la semi-conserve Depuis quelques années, plusieurs unités de valorisation de l’anchois en produits finis, se sont développées. Cette industrie a traité en 2002, environ 40 000 tonnes de matière première, pour une production de 15 500 tonnes. En 2003, cette branche d’activité a réalisé une productio n de 18 000 Tonnes, en hausse de 16% par rapport à 2002. En matière d’exportation, le chiffre d’affaires ayant atteint 720 millions de d irhams en 2002, s’est inscrit en hausse d’environ 20% en 2003. Les investissements dans cette branche d’activité, durant les 6 dernières années, se sont élevés à environ 105 millions de dirhams, dont 15 millions pour la mise à niveau. Le reste a été investi pour la création de 13 nouvelles unités générant, 1500 nouveaux emplois. Cepe ndant, il convient de noter que les unités de semi-conserve mises en place sont souvent des ateliers de salage et de conditionnement en fûts de l’anchois, pour so n exportation à l’état semi-fini. La tendance actuelle est à l’investissement dans le créneau des produits à base d’anchois à haute valeur ajoutée, te ls que les marinades et les filets d'anchois salés.
L’industrie de congélation Lors des six dernières années, l’activité de congélation à terre a connu une croissance annuelle élevée. Elle regroupe environ 150 unités, dont la majorité se trouve concentrée dans la partie sud du pays. Cette industrie s’est spécialisée dans la congélation du poulpe et du poisson blanc à haute valeur commerciale. Toutefois, un intérêt particulier est de plus en plus accordé à la congélation des petits pélagiques. Ayant traité en 2002, environ 70.000 tonnes de produits de la mer, cette activité dispose d’un e capacité de congélation journalière d’environ 3000 tonnes, répartie à hauteur de 33% à N°ACR 315
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Agadir, 30 % à Dakhla et 13 % à Laâyoune. Ceci représente un investissement de l’ordre de 950 millions de dirhams qui a pu créer environ 3.000 emplois. Le chiffre d’affaires à l’exportation réalisé par cette activité est passé de 250 millions de dirhams en 1992, à enviro n 3 milliards de dirhams en 2002.
L’industrie du frais
Cette industrie a pour objet l’achat et la collecte des produits de la pêche dans les différents sites de débarquement, le conditionnement et la commercialisation à l’étranger des produits de la mer. Au nombre de 78 unités de conditionnement et 160 ateliers de mareyage, dont une quarantaine seulement sont opérationnelles, l’industrie du frais a traité en 2002 environ, 35.000 tonnes de poisson blanc. Au pla n de la production, cette branche d’activité a connu, lors des six dernières années une progression relativement constante, aussi bien en volum e qu’en valeur. Opérant sur le marché international du poisson frais dans lequel, l’Europe demeure le principal consommateur, les produits traités sont destinés principalement au marché espagnol qui représente, à lui seul, près de 50% du chiffre d’affaires global réalisé(1,3 Milliards de dirhams). Durant la dernière décennie, l’activité a connu une importante restructuration. Plusieurs ateliers non conformes ont été fermés, et de nouvelles unités ont été ouvertes, notamment dans les villes de Casablanca, Agadir et Nador. Ceci a été réalisé grâce à un investissement de 100 millions de dirhams, créant 800 emplois. L’industrie de la farine et huile de poisson Cette industrie constitue le principal débouché de la pêche côtière. Actuellement, elle regroupe 24 unités de production, dont 18 seulement sont actives. Elles se situent principalement à TanTan et Laâyoune, où s’effectue l'essentiel des débarquements. E ntre 1992 et 2002, un investissement de l’ordre de 70 millions de dirhams, a permit la réalisation de 7 nouvelles unités et la création de 200 nouveaux emplois. Les unités de fabrication de farine de poisson ont une capacité journalière variant e ntre 200 et 400 tonnes mais qui ne fonctionne qu’à 40 % environ. Elles sont équipées, pour la plupart, en matériel de première génération et traitent une matière première de faible qualité. Il en résulte des produits finis de faible valeur ajoutée et des pertes importantes en rendements sous forme de rejets liquides et solides, créant un impact négatif sur l’environnement.
L’industrie de transformation des algues L’industrie de transformation des algues marines compte 3 établissements qui traitent près de 8 000 tonnes de matière prem ière pour l’extraction d’environ 1 250 tonnes d’agar-agar, destinés à 99% à l’exportation, réalisant un chiffre d'affaires de 215 millions de dirhams. Les exportations d'Agar-Agar ont s uivi une croissance de 11 % depuis 1992, celles des algues brutes ont enregistré Agar, comme le Japon, l’Espagne et la Corée du sud, principaux pays concurrents du Maroc. L’industrie locale se trouve donc, concurrencée au niveau de l’approvisionnement en matière première. Selon les professionnels, cette pratique fait perdre au Maroc une somme d’environ 30 millions de dirhams par an. Par ailleurs, l’existence d’un marché informel des algues encourage cette tendance. Cette activité emploie, pendant les tro is N°ACR 315
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mois de récolte d’algues près de 10.000 personnes dont, 100 emplois permanents.
Les exportations Actuellement, bien que le marché loc al manifeste de plus en plus d'attrait pour les produits de la mer, cette industrie reste essentiell ement tournée vers les marchés extérieurs. Les exportations des produits de la mer occupent une place très importante dans le commerce extérieur du Maroc. Elles représentent 55% des exportations agro-alimentaires, soit 16% des exportations totales du pays .
Evolution des exportations Après avoir enregistré une baisse de 6% en 2001, les ventes de produits de la mer ont réalisé en 2002 une progression de 5,5% en valeur. En volume, elle s ont baissé de 18% . En valeur, la hausse des exportations a concerné en particulier, les expédition s de poisson congelés, notamment les crustacé s, mollusques et coquillages (+13,57% ), et les poissons en conserve (+10%). Les ventes de poiss ons frais ont, par contre reculé ( -8,3%). par contre une croissance de 40 %.
Les exportations d’algues à l’état brut sont destinées aux pays producteurs d'AgarDestination des exportations Campagne d’exportation3 2001-02
2002-03
Marchés
Qté Tonnes
Valeur en DH
Qté Tonnes
Valeur en DH
ASIE MOYEN ORIENT UNION EUROPEENNE AUTRE EUROPE OCCID. AUSTRALIE AMERIQUE DU SUD MAGHREB OCEANIE AMERIQUE DU NORD SCANDINAVIE EUROPE EST AFRIQUE
83 316,60 29 403,79 212 704,19 1 157,26 227,43 1 935,53 345,73 6,44 5 966,06 9 259,16 16 555,55 56 034,26 416 912,00
3 500 052 316,76 338 539 555,95 6 268 691 624,11 23 733 817,97 10 794 953,15 31 743 070,57 5 185 029,16 257 894,00 252 213 326,92 52 059 927,20 115 789 938,12 802 128 599,09 11 401 190 053,00
36 185,72 26 479,87 184 939,32 338,91 255,50 286,88 3 327,33 37,15 6 306,23 15 819,66 16 305,34 59 486,64 349 768,55
1 746 881 626,52 307 968 741, 50 6 438 834 300,89 17 578 926,89 13 298 062,10 4 354 138,50 40 739 162,53 999 456,00 242 387 833,67 77 097 404,47 121 193 738,47 935 000 906,88 9 946 334 298,42
TOTAL
L’Europe représente en 2002 environ 53% des marchés extérieurs. Des marchés segmentés, et qui se présentent comme suit :
3 La campagne d’exportation de l’EACCE s’étale du 01/07/année (n) au 30/06/année (n+1) N°ACR 315
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Les crustacés, céphalopodes, mollusques et coquillages sont exportés sur l’Asie, principalement le Japon, qui achète l’essentiel de la production des céphalopodes, et sur l’Europe ; Les poissons blancs sont exportés principalement sur les pays de l’UE ; Et, pour les conserves et semi-conserves, il existe deux segments bien distincts, les pays de l’UE et ceux de l’Afrique.
N°ACR 315
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2.2.
AU NIVEAU DE LA REGION
Au nombre de 12, les régions littorales du Maroc couvrent actuellement, quatre zones de pêche4, bien distinctes et disposent d’un certain nombre d’atouts qui sont autant de facteurs attractifs qui favorisent l’investissem ent. Partic ulièrement, l’activité de pêche y est, le mo teur d’une croissance économique remarquable. Par les investissements qu’elle en gendre, les emplois qu’elle contribue à créer, le volume des trafics qu’elle pro voque et p ar la dem ande de biens de consom mation qu’elle entretient, elle constitu e le principa l facteur d e modern isation de l’économie des princip ales régions.
Répartition régionale des débarquements Dans l’ensemble, les pêches maritimes constituent une importante richesse économique dans les 12 régions littorales du Royaume du Maroc. Répartition régionale des débarquements de la pêche côtière POIDS EN TONNE
VALEUR KDH
VARIATION EN %
2001
2002
2001
2002
Poids
Valeur
Souss-Massa-Drâa Guelmim-Es Smara Lâayoune-Boujdour-Sakia El Hamra Oued Eddahab-Lagouira
9 385 10 529 40 99 1 3 877 352 29 585 37 359 5 340 78 189 305 354 420 798 36 757
9 949 13 715 25 78 6 3 072 427 38 479 19 257 7 846 61 793 166 132 501 536 44 873
109 451 73 783 236 239 26 966 8 353 156 934 128 220 51 726 529 468 332 338 688 232 203 687
115 071 86 819 254 980 27 1 42 10 9 44 225 972 117 288 63 160 424 662 297 910 1 095 719 768 711
6,0% 30,3% -37 ,1% -20,8% 21,1% 30,1% -48,5% 46,9% -21,0% -45,6% 19,2% 22,1%
5,1% 17,7% 7,9 % 0,7% 31,6 % 44,0% -8,5% 22,1% -19,8 % -15,8 % 59,2% 277,4%
TOTAL GENERAL
978 516
892 865
2 545 397 3 488 378 -8,8%
REGIONS Oriental Taza-Al Hoceima- Taounate Tanger-Tétouan Gharb-Chrarda-B éni Hcen Rabat-Salé-Zemm our-Zaer Casablanca Doukala-Abda
Marrakech-Tensift-El Haouz
Source : O.N.P
36,3%
Répartition régionale des débarquements de la pêche hauturière PORT / ANNEE Région S.M.D Autres régions TOTAL
Source : M.P.M
POIDS (Tonnes) 2000 2001 2002 102 264 88 620 44 745 31 246 33 865 11 706 133 510 122 485 56 451
VALEUR (en Millions DH) 2000 2001 2002 3 517 3 770 1 782 1 086 1 089 514 4 603 4 859 2 296
4 Les zones de la Méditerranée, de l’Atlantique Nord, de l’Atlantique Centre et de l’Atlantique Sud. N°ACR 315
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Dotée d’une côte maritime de 320 km, la région Souss-Massa-Drâa avait connu, un essor remarquable durant les dernières décennies.
L’activité de pêche dans la région S.M.D En raison des potentialités halieutiques qu’offrent les côtes au sud du Maroc, la région S.M.D dispose d’atouts naturels qui la placent théoriquement en bonne position, pour renforcer et conquérir de nouveaux marchés, pour valoriser et écouler ses productions. Infrastructures portuaires : Le développement des activités de pêche est conditionné par les infrastructures et les équipements portuaires mis au service de l’armement à la pêche. Durant la dernière décennie, un programme de renforcement des infrastructures portuaires et des structures d ‘accueil a été établi. Ce programme a notamment concerné l’extension et l’aménagement des ports de Sidi Ifni et d’Agadir. - Port d’Agadir : Le port d’Agadir est à vocation de pêche, de commerce et de plaisance. Il se place sur la côte at lantique à 25 km au sud du Cap Ghir avec latitude nord 30° 25’ et longitude ouest 9° 38’. Superficie de Terre Pleins : Environ 110 ha viabilisés en eau potable, électricité et assainissement dont 60 ha dans Ie port de pêche . Bassins du port: Le plan d'eau est d'environ 100 ha dont 31 ha dans Ie port de pêche, et 27 ha dans Ie triangle de pêche. Le nouveau port de pêche a un bassin d'environ 8 ha. Balisage : Le port dispose du balisage nécessaire pour une bonne navigation des navires et d'un système de signalisation pour la navigation nocturne. Ouvrages d'accostage : Ils comprennent plus de 4 200 ML de quais. Ils regroupent Port de commerce: - 950 ML de quai à -10,5 m hydro; - 320 ML de quai à -15 m hydro. Ancien port de pêche : - 660 ML de quai à -9 m hydro ; - 130 ML de quai à -7 m hydro; - 1110 ML de quai à -6 m hydro ; - 200 ML de quai à -5 m hydro ; Nouveau port de pêche : - 1 225 ML de quais à différentes profondeurs ; - 576 ML d'appontements flottants. Chantier Naval: Le port dispose des installations suivantes : - Une cale de halage de 60 X 65 m accolée à I'enracinement de la grande jetée de N°ACR 315
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pente 8% jusqu'à -3,5 m équipée de plusieurs bers glissants. - Un slip-way réaménagé et équipé d'un ber roulant ainsi qu'une fosse de transfert permettant de positionner d'une capacité de hissage des bateaux de 120 tonneaux environ. - Un chantier de construction et réparation navale comportant : un élévateur à bateaux équipé d'une plate-forme de 56 X 14 m ; deux quais de réparation à flot ; une fosse de transfert de 80 m de longu eur et 48 m de largeur ; un ensemble d'ateliers. - Une darse pour portique à sangles à 200 T, qui abrite deux chantiers privés de construction navale en acier Les superstructures : Halle aux poissons d’une superficie de 4 600 m² ; Comptoir d’agréage du poisson industriel d’une superficie de 90 m² ; 8 ateliers artisanaux de construction de navires de pê che ; 24 magasins pour la pêche de 20 000 m² ; 12 entrepôts frigorifiques d’une capacité de 21 850 T ; 4 fabriques de glace de c apacité de 450 T/jour ; 6 stations de carburant. - Port de Sidi Ifni : Il est à vocation de pêche. Il se place sur la façade atlantique à 160 km au sud d’Agadir avec latitude nord 29° 23’ et longitude ouest 10° 10’. Superficie de Terre Pleins : Environ 35 ha. Le marché de viabilisation est en cours de lancement. Bassins du port: Le plan d'eau est d'environ 24 ha couvrant trois bassins dont les profondeurs varient de -4 a -5 m hydro. Balisage : Le port dispose de balisage effectué par I'installation des feux solaire s aux musoirs. Ouvrages de protection : Ces ouvrages ont une longueur de 2 300 ML : - Digue principale de longueur de 1 590 ML et de profondeurs variables. - Contre digue de longueur de 160 ML et de profondeurs variables. - Traverse de longueur de 560 ML et de profondeurs variables. Ouvrages d'accostage : Ils comprennent 400 ML de quais a -4 et -5 m hydro ainsi que 100 ML d'appontements flottants a -3 m hydro. Chantier Naval: Le port dispose d'un slipway construit pour les petites embarcations. Les superstructures : Halle aux poissons d'une superficie de 750 m2. Comptoir d'agréage du poisson industriel d'une superficie de 70 m². 10 Magasins pour la pêche. 1 entrepôt frigorifique. 3 fabriques de glace d’une capacité de 108 T / jour. 1 station de carburant. Flotte de pêche côtière: Durant 2003, la flotte de pêche opérationnelle dans la région S.M.D est de 530 unités, dont la plupart au port d’Agadir. Cette flotte se caractérise par plusieurs types d’unités de pêche qui se distinguent par leur activité saisonnière qui culmine généralement du mois de juin au mois d’octobre et, pa r une N°ACR 315
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sensible stabilité au niveau de l’effectif global. La flotte de pêc he active est dominée par les chalutiers et comprend de nombreuses unités vétustes, diversifiées et, pour la plupart, d’une autonomie d’action très limitée. Type de pêche
Nombre
1992 – 2003 Chalutiers 281 Palangriers 114 Senneurs 127 Total 522 Total Maroc 2 484 % Agadir 21%
Espèces ciblées
262 69 199 530 1 757 30%
Merlu, sole, pageot, crevettes, … Dorade, langouste, Espadon, … Sardine, Maquereau, Anchois, …
D’une conception traditionnelle, l’ensemble de la flo tte de pêche est généralement construit en bois, avec un rayon d’action très limité et des cales souvent inadéquates pour le stockage des captures. Un programme de modernisation est adopté en 1997. Géré par l’Office National des Pêches et soutenu par un appui financier, ce programme a connu des limites dans sa mise en œuvre. Il est actuellement en cours de refonte pour le recentrer essentiellement, su r l'amélioration de la qualité des captures à bord des unités de pêche.
Flotte de pêche hauturière : Sur un total de 360 navires de pêche en activité, 264 unités opèrent au port d’Agadir. Type de pêche
Nombre
1992 - 2003 Chalutiers congélateurs 270 Chalutiers congél. crevettier Palangriers & Chalut. réfrigérés 38 Senneurs thoniers congélateurs 6 Total Agadir 314 Total Maroc 464 % Agadir 68%
Espèces ciblées
233 - Poulpe, Calmar, Seiche, 26 - Crevettes royales, crev. grise 2 - Merlu, Espadon, Lotte, … 3 - Th ons et autres pélagiques, … 264 360 73%
Flotte de pêche artisanale : Ce type de pêche, se pratique tout au long des côtes par une population côtière, au moyen de barques dont le tonnage est généralement inférieur à 2 TJB. Cette activité est très développée, le nombre de barques en exercice dans la région s’élève en 2003 à plus de 1.467 unités, dont environ 44% concentré au port d’Agadir, le reste ép arpillé sur les sites de pêche de la région. En 1992, on comptait 2.249 barques. Cette baisse de l’effectif des barques, est dû au caractère saisonnier ainsi qu’aux grands déplacements de cette activité vers des zones de pêche plus propices. Site de Pêche(DRAM Agadir) Agadir Centre Tifnit N°ACR 315
649
Nombre barques active 14
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Immessouane Taghazout Tamaraght Immiouadar Agroud 1 Agroud 2 Tiguert Douira Sidi Rbat Autres Total
369
42
93 48 37 23 15 25 20 132 1 467
Dans le cadre du programme national de l'aménagement du littoral, un village de pêcheurs est opérationnel dep uis 1998, dans le site d'IMESSOUANE. Un autre point de débarquement à IMIOUADDAR et, les travaux dans deux autr es PDA au sud d’Agadir sont en voie d’achèvement, à Sidi Boulfdail et à Erkount. Globalement, un PDA comprend des magasins de pêcheurs, une halle aux poissons avec des équipements frigorifiques et un dépôt de carburant. Cette structure a pour objectifs le désenclavement des zones littorales, leur intégration dans le tissu socio-économique régional, la fixation des marins pêcheurs dans les PDA, l' amélioration de leur niveau de vie, la valorisation des produits de la mer et, l'amélioration des conditions de travail et de sécurité.
Emploi : L’activité de pêche dans la région S.M.D., assure à peu près 21 576 emplois à bord des unités de la pêche côtière, hauturiè re et artisanale. Type de Pêche
Flotte Active
% National Apports % National Emploi (en tonnes)
% National
Artisanale Côtière Hauturière TOTAL
1 467 530 264 2 261
7% 30% 73% 10%
4% 12% 73% 5%
301 61 492 44 745 106 538
0,03% 6,90% 79% 11%
4 448 10 228 6 900 21 576
Pour se conformer aux normes d’hygiène et de sa lubrité requise par les marchés, la mise à niveau de l’outil de production nécessite un effort financier appréciable, pour l’ensemble des unités de pêche.
Débarquements dans la région S.M.D Dans l’ensemble, les débarquem ents déclarés dans la région S.M.D, ont atteint 106 538 tonnes en 2002, représentant 2 206 millions de DH, soit respectivement 11% en quantité et 37% en valeur de la production nationale. Débarquements, de pêc he côtière: En 2002, les captures indiquent une nette régression, due essentiellement, à la diminution des débarquements pélagiques effectués par les unités actives au port d’Agadir. Par contre, en 2003 , les débarquements de la pêche côtière, ont évolué à la hausse dans tous les por ts et N°ACR 315
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sites de pêche de la région. DEBARQUEMENTS DES CAPTURES DE LA PÊCHE CÔTIERE DANS LA REGION S.M.D 2002 2003 Poids en Kg Valeur en Dh Poids en Kg Valeur en Dh IMESSOUANE 240 721 6 677 640 513 599 8 369 2 10 TAGHAZOUT 60 058 2 265 030 70 797 3 413 0 00 AGADIR 51 453 690 358 357 240 91 751 908 412 511 059 SIDI IFNI 10 038 336 57 362 115 13 092 731 61 537 354 TOTAL REGION S.M.D 61 792 805 424 662 025 105 429 035 485 830 623 TOTAL MAROC 892 864 632 3 470 427 645 864 254 803 2 975 921 167 % REGION S.M.D 7% 12% 12% 16%
Source: ONP
Débarquements de la pêche hauturière: En déclin depuis 2000, cette activité a enregistré son plus bas niveau durant l’année 2002 et 2003. POIDS (Tonnes) 2001 2002
PORT / ANNEE
2000
REGION S.M.D TOTAL MAROC % REGION S.M.D
102 264 133 510
8 8620 122 485
4 4745 56 451
VALEUR (en Millions DH) 2000 2001 2002 3 517 4 603
3 770 4 859
1 782 2 296
Source : M.P.M
Evolution des captures, par ports et sites de pêche Géographiquement, l’évolution des débarquements dans la région S.M.D se décline, par sites et ports de pêche, comme suit : Evolution des captures de la pêche côtière TONNES
IMESSOUANE TAGHAZOUT AGADIR SIDI-IFNI
Région S.M.D Autres Régions Total
1998
1999
2000
2001
2002
2003
367 0 70 261 13 512
441 64 72 075 10 153
440 74 73 353 15 827
263 112 56 738 21 076
241 60 51454 10038
514 72 91 846 13 093
84 140
82 733
89 694
78 189
61 793
105 525
522 989
539 427
675 547
900 330
831 073
607 129
622 160
765 241
978 519
892 866
758 730 864 255
1998
1999
2000
2001
2002
2003
KDH
6 834 TAGHAZOUT 305 749 AGADIR 45 091 SIDI-IFNI 357 674 Région S.M.D Autres Régions 1 322 372 1 680 046 TOTAL IMESSOUANE
N°ACR 315
8 464 2 316 292 506 39 002 342 288 1 475 583 1 817 871
8 324 2 369 359 952 51 391 422 036 1 655 734 2 077 770
5 994 2 762 443 827 76 885 529 468 2 015 929 2 545 397
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
6 678 2 265 358 357 57 362 424 662 3 045 765 3 470 427
24
8 369 3 413 412 511 61 537 485 830 2 490 091 2 975 921
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2.3.
PRINCIPALES CONTRAINTES DU SECTEUR DES PÊCHES
Les principales contraintes au développement du secteur des pêches, se résument comme suit : Sur-exploitation des ressources halieutiques ; Faibles performances de la filière industrie de transformation et valorisation ; Et, déficit et manque d’efficacité dans la gestion des ports et des points de débarquements. 2.3.1. La surexploitation des ressources halieutiques : Devant une situation contrastée et caractérisée par une diversité d’espèces et de techniques de pêche, les dernières évaluations des ressources halieutiques montrent que les stocks sont pleinement exploités. N°ACR 315
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2.3.3. Déficit et manque d’efficacité dans la gestion des ports : Les principaux points de débarquements sont situés dans l’enceinte des ports commerciaux et reçoivent, du fait de leur importance marginale dans l’activité globale du port, une très faible attention. A ce niveau, un certain nombre de contraintes limitent le développement des activités de la pêche : La plupart des ports sont déficients en terme d’infrastructure et équipements de pêche, dont notamment: Déficit en linéaire de quais réservés à l’activité de pêche; Insuffisance de moyens de mise à sec. L’état des infrastructures de débarquement et de manutention des captures, respecte rarement les normes sanitaires minimales ; Le manque de mécanisation des opérations de manutention, affecte la qualité du poisson ; La multiplicité des intervenants dans les enceintes portuaires (ODEP, Direction Elevage, Répression des fraudes, EACCE, MPM, Wilaya, Services d’hygiène, Protection civile) ; Les prélèvements fiscaux et autres qui génèrent d’importants circuits informels de commercialisation ; Le rôle très limité des organisations professionnelles et des usagers des services ;
III. INDUSTRIES DE TRANSFORMATION ET DE VALORISATION - REGION S.M.D La filière de la transformation et de valorisation des produits de la mer de la région S.M.D, revêt une importance particulière, en raison du potentiel considérable qu’elle recèle en matière d’investissement, d’emploi, d’exportation et de création de valeur ajoutée. Cependant, les N°ACR 315
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possibilités de développement qui s’offrent à cette filière se heurtent à de multiples contraintes. Elle souffre d’une perte relative de compétitivité, d’un recul de la position concurrentielle sur certains marchés et d’une concurrence internationale de plus en plus agressive.
Approvisionnement en matières premières L’approvisionnement en poisson frais s’effectue en général au niveau des halles aux poissons et sites de pêche pour les espèces nobles et au niveau du comptoir d’agréage - CAPI, pour les poissons industrie ls. Les débarquements de la région S .M.D restent trop aléatoires pour subvenir aux besoins en matière première de l’industrie de transformation et valorisation des produits de la mer. Les approvisionnements de la filière industrielle restent essentiellement liés, à la capacité des débarquements de la pêche côtière dans les autres régions. En effet, les quantités de matière premières transformées dans la région S.M.D, proviennent pour plus de 83% d’autres régions, au sud du pays. Ces appro visionnements sont constitués d’environ 90% de petits pélagiques. L’analyse des donn ées économiques et des flux des produits de la mer frais, durant 2002 dans cette région, montre que la ville d’Agadir représente une plaque tournante en matière de commercialisation des produits de la me r. Les quantités provenant des débarquements de la région ou transitant par la ville d’Agadir se répartissent comme suit : Souss-Massa-Draâ
APPROVISIONNEMENTS – 2002, ( en Tonnes )
DESTINATION
Local Région S.M.D
Extérieur Autres régions
Total Approvis ionnements
Conserve Semi-conserve C onsommation Congélation Conditionnement frais Farine et Huile de poissons
12 750 5 034 28 000 2 335 4 990 8 360
100 250 12 466 124 000 12 665 7 510 *61 640
113 000 17 500 152 000 15 000 12 500 70 000
TOTAL GENERAL
61 469
318 531
380 000
Les quantités des produits de la m er transform ées et/ou transitant dans la région S.M.D varient de 340 à 380 000 T par an, dont environ 40% sont destinés à la consommation directe (152 000 T)5, et 35% à l’industrie de transformation et de valorisation (133 000 T). Dans l’ensemble (non inclus le C.A de l’activité trai tement des co quillages et des algues), cette région représente environ 34% du potentiel nat ional de la filière.
Utilisations des produits de la pêche, débarqués dans la région S.M.D 5 Dont, environ 9 000 T sont commercialisées localement dans la région. N°ACR 315
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Dans l’ensemble e n 2003, 13,8% des débarquements ont été destiné à la conserve, 53% à la consommation en frais et 30% à la farine de poisson. 3.2.1. Destination des captures la pêche côtière: Les espèces pélagiques débarquées dans la région S.M.D. sont essentiellement destinées aux approvisionnements de l’industrie de transformation et de valorisation dans la région. Leur utilisation affiche un taux élevé pour la consommation locale et pour la conserve. Souss-Ma ssa-Draâ ( Tonnes ) Consomma tion Conserve Congélation Sous Produit s Salaiso n Appât T OTAL GENERAL
1999
2000
2001
2002
2003
33 242 17 467 1 661 30 363 0 0 82 733
51 461 16 494 7 808 13 306 624 0 89 693
40 985 15 865 9 297 8 408 2 856 778 78 189
35 489 12 750 2 335 8 360 2 534 324 61 793
56 204 14 535 1 608 31 253 1 925 0 105 52 5
1999
2000
2001
2002
2003
25 966 15 237 1 658 29 214 0 72 075
35 141 16 494 7 788 13 306 624 73 35 3
31 0 47 5 201 9 286 8 40 8 2 795 56 7 38
30 807 8 623 2 244 7 6 98 2 082 51 454
49 541 8 023 1 586 3 0 822 1 874 91 846
1999
2000
2001
2002
2003
6 771 2 230 3 1 149 0 0 10 153
15 806 0 21 0 0 0 15 827
9 562 10 664 11 0 61 778 21 076
4 381 4 127 92 662 452 324 10 038
6 076 6 512 22 431 52 0 13 093
AGADIR ( Tonnes ) Consommation C onserve Congélation S ous Produits Salaison
TOTAL GENERAL SIDI IFNI Consommation Conserve Congélation Sous Produits S alaison Appât TOTAL GENERAL
IMESSOUANE Consommation T OTAL GENERAL
1999
2000
2001
2002
20 03
441 441
440 440
263 263
241 241
514 514
1999
2000
2001
2002
2003
64 64
74 74
112 112
60 60
72 72
TAGHAZOUT Consommation TOTAL GENERAL
Prix moyens des approvisionnements, de la région S.M.D( Source : Halle d’Agadir) 2001 2002 Consommation 2,27 DH/KG 2,42 DH/KG N°ACR 315
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Conserves Sous Produits
2,48 DH/KG 0,46 DH/KG
2,60 DH/KG 0,46 DH/KG
3.2.2. Destination des captures de la pêche hauturière : Dans la région du S.M.D, 98% des produits pêchés par la pêche hauturière, pour l’essentiel des céphalopodes et poissons blancs, sont directement congelés à bord des navires de pêche et vendus FOB-Agadir à destination des marchés extérieurs, sans aucune transformation supplémentaire. Ce sont là, les caractéristiques dominantes de l’exploitation des produits de la mer, dans la région : Tonnages, relativement faibles, pour l’approvisionnement de l’industrie conserves et semi-conserves ; Faible volume de poisson valorisé, destiné au marché local ; Importance des approvisionnements de l’industrie de farine de poisson qui génère une très faible valeur ajoutée.
3.3.
Les entreprises de la filière de transformation et de valorisation
La région S.M.D dispose d’un tissu industriel qui repose essentiellement s ur l’industrie de transformation et valorisation des produits agroalimentaires. Cette industrie revêt une place très importante. Le nombre total d’entreprises agroalimentaires de la région est de 137 soit, 42% des entreprises locales dont, 101 relèvent de la filière industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer, soit 74% des entreprises agroalimentaires de la région6. L’analyse de la structure du tissu industriel de la filière industrie de transformation et valorisation des produits de la mer dans la région S.M.D révèle des disparités, et une concentration de l’activité dans trois zones industrielle distinctes à Agadir. Le port d’Agadir, représente une zone prédominante dans l’activité de la filière. Aujourd’hui, ce sont quelques 97 entreprises qui opèrent dans cette filière de la région S.M.D. Concentré essentiellement, à Agadir, la filière assure des emplois directs à quelques 12 200 salariés, soit près de 32% des emplois de la filière au Maroc. Principales caractéristiques et chiffres clés des entreprises de la filière - Région S.M.D-2002 Nombre d’unité Production Emploi Chiffre d’affaires Activité Tonnes Millions S.M.D Autres R.
S.M.D Autres R.
S.M.D
Conserve
15
28
50 000
Autres R. S.M.D Autres R.
55 000
7 400
13 600 1150
1 250
6 Enquête du Ministère de l’Industrie, Commerce et Télécommunications : Les industries de transformations– Exercice 2001. N°ACR 315
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Semi- Conserve Congélation Conditionnement frais Farine-huile poisson Total
11 41 26 4 97
17 111 52 20 228
9 000 8 000 15 000 20 000 102 000
6 500 62 000 20 000 67 500 211 000
2 400 1 600 650 150 12 200
3 600 4 400 1 350 850 23 800
420 460 550 120 2 700
300 2 540 750 330 5 170
3.3.1. Aperçu de la filière Conserves : Cette industrie est connue pour être utilisatrice d'une main d'oeuvre nombreuse et qualifiée, constituée essentiellement, d'ouvrières traditionnellement rompues au traitement du poisson. Sur un effectif global de 43 unités actives dans l'in dustrie de la conserve de poisson au Maroc, la région S.M.D, en compte 15, presque totalement implantées à Agadir. Celles-ci sont dotées d'un équipement performant et, utilisent les dernières techniques de l'appertisation des petits pélagiques notamment la sardine, le maquereau et le thon, et ce conformément aux normes alimentaires les plus exigeant de qualité. Les préparations de sardines fabriquées sont très variées (huile végétale, huile olive, sauce tomate, aux achards, à la ravigote, SPSA, ...) mais elles restent, pour la plupart, classiques. Actuellement, d'importants investissements sont engagés par les industriels pour développer la gamme des valorisations en fabriquant des produ its nouveaux, adaptés aux choix diversifiés des consommateurs. Le potentiel de traitement en place dans la région S.M.D, dépasse les possibilités d'approvisionnement en matière première. La capacité des équ ipements installés, permet la mise en conserve de 200 000 tonnes de matières premières par an. Actuellement, les tonnages traités ne dépassent pas 120 000 tonnes, soit une utilisation moyenne de 60% des capacités installées. Il s'agit donc d'une industrie de campagne qui dépend étroitement des fluctuations de la pêche côtière. L’industrie de la région s’est o rganisée depuis plusieurs années pour sécuriser les approvisionnements à partir des autres régions au sud du pays. D’où la mise en service d'une logistique de transport frigorifique pour acheminer le poisson vers les conserveries situées dans la région. Des départements "recherches et développement" sont crées dans les plus importantes entreprises pour stimuler la capacité d'innovation et permettant de pénétrer des marchés avec des produits haut de gamme. L’activité exporte sur les marchés extérieurs près de 90% de la production. La tendance actuelle chez les plus grandes entreprises va dans le sens de la recherche de partenaires commerciaux pour s'intégrer dans les grands circuits régionaux de distribution avec à l'appui, le label de qualité Maroc et la compétitivité du produit. Les accords de libre échange ouvrent à cet égard des possibilités. N°ACR 315
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La semi- conserve : II s'agit d'unités légères spécialisées dans le traitement de l'anchois. Au nombre de 11 unités7 installées à Agadir. Leur capacité de production est très étendue mais elles ne traitent pas plus que 10 000 tonnes en moyenne par an, faute d'un approvisionnement régulier. Ainsi, les grandes entreprises de la semi-conserve, ce sont orientées vers des expériences d’approvisionnements complémentaires à l’extérieu r du pays (notamment, en Argentine). Ceci est contraignant et très difficile à opérer pour les petites et moyennes entreprises. Le chiffre d’affaires est entièrement réalisé à l’exportation. La semi-conserve de la région S.M.D est présente sur les marché s les plus exigeants. Cette activité a étendu ces dernières années sa gamme de prod uits à d’autres préparations, à plus forte valeur ajoutée telles que les marinades et mollusques.
La congélation : L’industrie de la congélation à terre s’est fortement développée au cours des six dernières années. Cette activité a connu une forte croissance, en terme de production, d’exportation et d’investissement. Elle occupe 41 petites unités dans la région S.M.D. Principalement orienté vers le traitement du poulpe et du poisson blanc, l’industrie de congélation s’oriente de plus en plus vers la valorisation des petits pélagiques, notamment, les blocs de sardines congelés. Cette industrie qui s’est construite autour des céphalopodes, traverse actuellement une crise au niveau des approvisionnements, qu’il s’agisse des céphalopodes congelés en mer par la pêche hauturière et re-conditionnés à terre ou bien des céphalopodes débarqués frais par la pêche côtière. En deux ans, les tonnages réellement traités par l’industrie locale sont devenus minimes. Cette activité cherche à se diversifier vers le poisson et les crustacés. Le rec ours à des importations de matière première semble être aussi envisagé. L’industrie de conditionnement du poisson frais : Orientée vers le traitement des espèces à haute valeur commerciale, très sol licitées par les consommateurs européens notamment, en Italie, Grèce et Espagne, cette activité s’approvisionne au jour le jour auprès de la pêche côtière et artisanale. L’exportation du poisson frais à destination de l’Espagne se fait par route via-Tange r. Par contre, les exportations vers les autres pays de l’Europe s’effectuent par avion, CIF Casablanca. Globalement, le coût du transport aérien pèse jusqu’à 20% dans la grille de s charges supportées par les exportateurs de l’activité. Outre, elle est confrontée aux problème s liés à la complexité des procédures, à l’irrégularité des fréquences, au non-respect des d élais et à la faiblesse des capacités. Les exportations enregistrées par la RAM à Agadir en 2002 font état de 363 tonnes transportées8. L’activité semble actuellement très limitée.
7 Cette activité groupe également des ateliers de salaison et de fumaison 8 Les produits de la mer transportés en transit, sont enregistrés par l’EACCE à Casablanca, (Royal Air Maroc Cargo n°10 – 4 ème trimestre 2003) N°ACR 315
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L’industrie de la farine et de l’huile de poisson : Cette industrie, compte actuellement 4 unités installées à Agadir, traitant quelques 70 000 tonnes de poissons9 dont, elle extraie 15 000 tonnes de farine, destinées principalement à la provende, et 5 000 tonnes d'huile, exportées pour être utilisée s dans la fabrication de la margarine et de plusieurs sous-produits comme les peintures et même comme combustible pour les chaudières de l'entreprise. L’industrie de la farine et huile de poisson à Agadir, connaît actuellement une situation de pénurie au niveau des approvisionnements. C'est une industrie qui, à l'origine, était complémentaire de celle de la conserve dont elle transformait les déchets de fabrication en farine et huile de poisson. Dans le passé, cette activité se limitait à broyer les débris de poisson pour en faire ce qu'on appelle «guano», produit très riche en azote et en phospho re, utilisé comme engrais, où accessoirement en farine destinée à l'alimentation du bétail.
Au cours des deux dernières décennies et au fur et à mesure que de nouveaux ports de pêche se sont ouverts dans les zones poissonneuses du sud d'Agadir, d'importantes usines de fabrication de sous-produits se sont installées à proximité des lieux de débarquement, traitant ainsi des tonnages considérables de poisson immédiatement disponibles et pratiquement hors de portée des conserveries, en grande majorité, situées à Agadir. Valorisations diverses : Du fait, des irrégularités dans les approvisionnements et afin de diversifier leurs produits, plusieurs unités de la filière ont étendu les activités à d’autres valorisations des produits de la mer. En particulier, pour la valorisation des excédents de la pêche côtière, plusieur s essais sont en cours chez les professionnels pour développer la fabrication de pâté, de boulettes et de saucisse de poisson. De même, d'autres préparations spéciales sont élaborées pour exploiter le créneau de l'alimentation pour chiens et chats. Une autre activité de transformation a vu le jour il y a quelques années, il s'agit de la production du SURIMI à partir de la sardine. Sur le plan technique, la f abrication de ce produit est parfaitement au point, mais son prix de revient, relativement élevé, constitue un obstacle au développement de sa commercialisation. 3.3.2. Les exportations Les exportations des produit s de la mer, effectuées à partir de la région S.M.D, ont représenté durant la campagne 2002-200310, 132 575 Tonnes pour une valeu r 4 634 Millions de dirhams, soit respectivement 44% et 46% de l’ensemble des exportations de produits de la mer du Maroc. 9 Dont, environ 40 000 Tonnes de rejets de l’industrie de la conserve 10 La campagne s'étale du 01/07/année(n) au 30/06/année(n+1). N°ACR 315
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Contribution région S.M.D dans les exportations des produits de la mer Contribution Exportations Campagnes
Région S.M.D 2002-2003 Qté en Tonnes
Par Branche de Produit POIS. CRUSTACE & MOLL. FRAIS POIS. CRUSTACE & MOLL. CONGELE SEMI-CONS. DE POISSON POIS. MOLL. SECHES SALES/POIS . FUMES CONS. DE P OISSON DIVERS PRODUITS D'ORIGINE ANIM ALE
TOTAL
74 063 3 443 50 684 4 386 132 575
MAROC 2002-2003
Valeur en DH
Qté en Tonnes
32 630 3 324 064 744 116 723 146 396 817 16 113 13 1 141 209 592 102 802 22 944 948 81 487 4 634 616 101 349 769
% SMD 200 2-2003
Valeur en DH
1 321 137 430 4 989 820 635 817 705 526 1 683 344 2 377 054 881 438 932 483 9 946 334 299
% Qté % Val.
0% 0% 63% 67% 21% 18% 0% 0% 49% 48% 5% 5% 38% 47%
Exportations – par produits : Globalement, on note une baisse d’environ 24% en volume durant la campagne des exportations 2002-2003, et de 22 % en valeur, par rapport à la campagne précédente. Les exportations des mollusques congelés continuent d’occuper la première place dans la région S.M.D avec une part de 71% du total exporté. En 2002-2003, les exportations de conserve et semi-conserves de poissons ont augmenté de 40% en volume, et de 39% en valeur, par rapport à l’année précédente. Exportations / Campagne
2000-2001
Branche
Qté en Tonnes
POIS. CRUSTACE & MOLL. FRAIS POIS. CRUSTACE & MOLL. C ONGELE SEMI-CONSERVE DE POISSON POIS. MOLL. SECHES SALES/POIS. FUMES CONSERVE DE POISSON DIVERS PRODUITS D'ORIGINE ANIMALE
TOTAL
2001-2002 Qté en Valeur en DH Tonnes
2002-2003 Qté en Valeur en DH Tonnes
105,84 2871837,77 52,44 2905479 0 126284, 11 3618581408 121366,85 4944291950 74062,57 3287,72 124606751 3146,36 137098453,5 3442,72 58,38 1924449 8,93 168486 0 30751,61 666189843 35581,48 789335319,2 50683,61 7296,07 42439262,1 13932,06 66028322,08 4386,2 167783,73 4456613551 1 74088,12 593982 8010 132575,1
Valeur en DH
0 3324064 744 1463968 17 0 1141209592 22944947 ,6 4634616 101
Exportations – par destination: La destination de l’Europe est prépondérante dans les exportations des produits de la mer. L’UE constitue le premier partenaire du Maroc dans cette activité. Par Marché
Campagne 2001/02
Marché
Qté en Tonnes
Valeur en DH
Qté en Tonnes
Valeur en DH
ASIE MOYEN ORIENT UNION EUROPEENNE AUTRE EUROPE OCCID. AUSTRALIE AMERIQUE DU SUD MAGHREB OCEANIE
68 997,07 5 499,28 73 368,17 107,99 166,25 218,75 286,16 6,44
2 932 599 298,56 91 869 701,82 2 413 675 247,83 2 705 397,00 7 446 296,55 7 139 639,00 4 054 980,64 257 894,00
29 841,61 8 656,34 58 155,41 58,97 193,73 1 713,02 218,85 6,83
1 523 907 451,06 143 153 235,73 2 286 934 051,80 1 494 169,00 10 070 493,98 18 513 945,00 3 142 731,50 406 411,00
N°ACR 315
Campagne 2002/03
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EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE 3 887,55 156 519 160,33 AMERIQUE DU NORD 5 134,64 40 643 885,80 EUROPE EST 16 415,80 282 916 508,13 AFRIQUE 174 088,10 5 939 828 009,66 TOTAL
4 583,36 3 866,90 25 280,07 132 575,09
167 332 463,83 41 603 105,47 438 058 042,38 4 634 616 100,75
Pays importateurs de l’UE, campagne 2002-2003 Pays de l’UE
Qté en Tonnes
Valeur en DH
BELGIQUE IRLANDE ESPAGNE ITALIE AUTRICHE ALLEMAGNE SUEDE HOLLANDE FRANCE ANGLETERRE PORTUGAL GRECE DANEMARK
574,68 223,51 26 981,59 13 844,98 15,95 2 418,96 62,50 670,77 4 697,60 4 045,79 1 570,81 2 748,27 300,00 58 155,41
20 937 042, 00 6 076 021,00 1 274 436 5 29,58 552 199 526 ,49 672 642,00 60 524 738, 43 1 218 554,00 25 815 528,20 96 327 034,51 86 844 136,29 12 487 550,00 147 962 828,30 1 431 921,00 2 286 934 051,80
TOTAL
Autres pays européens importateurs, campagne 2002-2003 PAYS
Produits
Tonnes
DH
ROUMANIE MONTENEGRO YOUGOSLAVIE CROATIE RUSSIE SLOVENIE POLOGNE SLOVAQUIE AUTRICHE SLOVENIE CROATIE TCHEQUIE RUSSIE
POISSONS CONGELES POISSONS CONGELES POISSONS CONGELES POISSONS CONGELES POISSONS CONGELES CONS. DE MAQUEREAUX CONSERVES DE SARDINE CONSERVES DE SARDINE CONSERVES DE SARDINE CONSERVES DE SARDINE CONSERVES DE SARDINE CONSERVES DE SARDINE CONSERVES DE SARDINE
27,05 483,50 246,85 1 677,42 73,27 15,00 150,93 119,96 15,95 698,24 15,00 75,06 15,00 3 613,23
218 057,00 4 057 794,00 2 069 674,00 9 991 484,47 367 250,00 459 096,00 3 226 278,00 2 854 334,00 672 642,00 13 613 924,00 328 700,00 1 819 378,00 289 800,00 39 968 411,47
TOTAL
3.3.3. Les organisations professionnelles Les organisations professionnelles du secteur des pêches sont en place, aussi bien au niveau national qu'au niveau régional. Elles développent une concertation interprofessionnelle pour traiter ensemble, les problèmes techniques ou commerciaux affectant la performance de leur filière. Elles sont en mesure de jouer le rôle d'information technique, économique et commerciale et de concertation pour leurs adhérents et vis à vis des institutions publiques. N°ACR 315
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Chambres des Pêches Maritimes: Crées par Dahir n°1-97-88 du 2 avril 1997, les 4 chambres des des pêches maritimes et de leur fédération couvrent toutes les zones maritimes du Royaume. Royaume. Elles constituent constituent des outils pour l’encadrement des professionnels et la vulgarisation de tous les aspects liés à l’activité, qu’ils soient techniques ou juridiques. En outre, elles ont un rôle primordial à jouer dans le cadre de l’élaboration des politiques économiques régionales et dans le processus de développement , de la décentralisation et de la déconcentration. Pour enrichir le paysa ge institutionnel du secteur, ces institutions doivent renforcer la concertation au sein du secteur. Les Associations professionnelles : L’organisation de la profession dans dans le secteur des pêches diffère selon les catégories socioprofessionnelles. socioprofessionnelles. Les armateurs et les industriels sont relativement organisés, par contre, les marins- pêcheurs, les artisans- pêcheurs et les mareyeurs sont peu ou pas structurés. Au cours de la période 1992-2001, le se cteur a connu la création d’un nombre important d’associations d’armateurs, d’industriels et de marins pêcheurs à l’échelle régionale et nationale. Ces associations sont organisées autour des branches d’activité suivantes : pêche côtière, pêche hauturière, industrie des pêches et aquaculture.
La FENIP – Fédération Nationale des Industries de transformation et de valorisation des produits de la mer, regroupe cinq associations opérant dans les industrie de la conserve(UNICOP), de la semi-conserve(AMASCOP), de la congélation(FIPROMER), de la farine et huile de poissons(ANAFAP) et du conditionnement et exportation du poisson frais(APROMER). Par ailleurs, et dans le cadre du programme programme de développement développement du secteur privé, privé, un Groupement Interprofessionnel d’Aide au Conseil (GIAC) pour le secteur des pêche s maritimes a été créé en 1997. Cet organisme a pour mission d’identifier les besoins en compétences humaines et d’élaborer en conséquence des plans de formation. L’environnement institutionnel Le secteur des pêches marocain bénéficie de structu res institutionnelles permettant la concertation, l'information, l'orientation et la mise en œuvre de la recherche, la vulgarisation et le développement à la fois au sein des différentes professions et entre le secteur privé et le secteur public. 3.3.4.1. Institutions publiques : Les institutions publiques d'encadrement et de gestion du secteur comprennent : Le Ministère des Pêches Maritimes : Crée le 7 avril 1981, le MPM assu me un rôle majeur dans la dynamique du secteur. Il est notamment chargé, de l’élaboration de la stratégie du développement et de la gestion du secteur des pêches maritime s. N°ACR 315
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La stratégie arrêtée à l’horizon 2007 se décline selon trois principaux axes : La préservation et la gestion durable. A cet effet, la révision du cadre juridique, institutionnel et organisationnel du secteur s’impose pour l’adapter au nouvel environnement international des pêches maritimes ; La création de nouveaux postes d’emploi à travers notamment, l’exploitat ion de nouvelles pêcheries, la diversification de la production pr oduction et des débouchés extérieurs, la mise à niveau et la modernisation des unités de pêche et de l’industrie de transformation et valorisation des produits de la mer ; Et, la qualification et la promotion socioprofessionnelle des ressources hum aines du secteur. Office National des Pêches –ONP : Créé par le Dahir n° 1 -69-45 du 21 février 1969, l'Office National des Pêches est un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. L'ONP est placé sous la tutelle du Ministère des Pêches Maritimes et soumis au contrôle financier du Ministère des Finances. Le Dahir n° 1-96-99 du 29 juillet 1996 a défini le rôle de l'ONP, qui s'articule autour de deux missions principales : Développement de la pêche côtière et artisanale; Organisation de la commercialisation des produits de la pêche maritim e. A cet effet, l'ONP est chargé de : Mettre en œuvre les programmes de modernisation de la flotte de pêche ; Promouvoir la consommation interne des produits de la pêche maritime; Gérer et organiser les marchés de vente en gros du poisson conformément aux normes garantissant la salubrité et la qualité des produits; Agréer le poisson industriel.
Institut National de Recherche Halieutique –INRH : Etablissement public à vocation scientifique, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financiè re l’Institut National de Recherche Halieutique, a été crée par Dahir n°1.96.98 n°1.96.98 du 29 juillet 1996. Ses missions essentielles concernent concernent : L’évaluation des ressources halieutiques et suivi de leur exploitation ; La surveillance de la qualité et de la salubrité du milieu marin ; L’étude du fonctionnement des écosystèmes marins et littoraux ; Les essais des techniques de pêche et valorisation des produits de la mer ; L’identification et estimation du potentiel aquacole. L’INRH est chargé d’entreprendre toutes activités de recherche, études, actions expérimentales et travaux en mer ou à terre afin d’évaluer, d’aménager, de pr éserver et de valoriser les ressources halieutiques et aquacoles. L’autonomie de l’INRH doit lui garantir une certaine neutralité neutralité entre la profession et l'administration et donc lui N°ACR 315
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permettre d'acquérir sa crédibilité. Office d'exploitation des ports –ODEP : Etablissement public industriel et commercial, sous la tutelle du Ministère de l’Equipement et du Transport, en charge de la gestion des ports nationaux, de la maintenance des infrastructures et de s bassins, et de l'exploitation portuaire. L'ODEP est chargé du programme d'infrastructure, mais aussi de l'entretien des ports. Ceci donne une grande flexibilité d'investissements, infrastructures portuaires réalisées ou en voie d'extension et de réhabilitation, en particulier dans la zone sud du pays. EACCE - Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations : Organisme public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. L’EACCE est chargé principalement : De garantir la conformité des produits alimentaires marocains destinés à l’exportation aux exigences réglementaires des marchés internationaux et de s’assurer du bon respect de toutes les dispositions obligatoires liées à la protection de la santé humaine, Et, de coordonner l’activité d’exportation des produits soumis à son contrôle technique par une gestion concertée et valorisante des exportations. A.N.P.M.E : Au Maroc, la mise à niveau est en passe d’être érigée, en priorité nationale. Accélérer Accélérer la mise à niveau de l’économie et développer les secteurs porteurs de l’économie nationale, c’est là où se concentre l’action des pouvoirs publics. De création récente, l’Agence Nationale de la Petite et Moyenne Entreprise(ANPME), Entreprise(ANPME), est appelée à mener, en coordinati on avec les départements ministériels concernés, une politique de promotion de la PME. L’ANPME a pour mission d’octroyer sur la base de conventions des aides budgétaires à ces unités en démarrage et à celles engagées dans un processus de mise à niveau.
Formation professionnelle: En matière d'enseignement spécialisé, un effort important a été réalisé par le Ministère des Pêches Maritimes. L’outil de formation maritime est constitué de 7 établissements des niveaux qualification, technicien e t technicien spécialisé. Chaque établissement est doté d’un noyau de formateurs qualifiés et d’un navire école pour la formation pratique en mer. De 1990 à 2002, à peu près près 3 290 lauréats ont été formés. Des stages de formation continue ont été par ailleurs organisés au profit de plus de 2.800 stagiaires. En outre, près de 2000 titres et brevets ont été délivrés les six dernières années par le biai s du perfectionnement, et pour des prérogatives de commandement à bord des navires de pêche côtière. N°ACR 315
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Concernant les industries de la pêche, une nouvelle filière de techniciens spécialisés a été récemment mise en place, dans le but de répondre aux besoins de cette branche d’activité en personnel qualifié. Centre Spécialisé de Technologie et Valorisation: Récemment inauguré à Agadir, le nouveau centre spécialisé de technologie et de valorisation des produits de la mer relève de l’INRH. Con struit sur une superficie de 1,5 ha, dont 2 340 m² entièrement couverte, le coût global du projet est de 107 Millions de DH, financé dans le cadre de la coo pération maroco - japonaise. Le centre a pour mission d’entreprendre, en concertation avec les professionnels, des études et des recherches dans le domaine de la transformation et de la valorisation des produits de la mer, notamment pour : Le développement des technologies de transformation des produits de la mer ; Le développement de produits élaborés destinés au marché local et l'exportation; La contribution à l'amélioration de la gestion de la qualité et d'hygiène ; L’amélioration des systèmes d'analyses des produits de la mer ; Et, l’appui à la profession et aux investisseurs. Objectifs : Valorisation par la création de nouvelles gammes de produits de la mer destinés aux marchés locaux et étrangers ; Valorisation des produits dérivés de la transformation t ransformation par l'extraction de molécul es à haute valeur ajoutée ; Analyses qualitatives (chimiques, biochimiques et bactériologiques) des produits frais et transformés ; Appui à la mise à niveau technique des unités de traitement et de transformation des produits de la pêche ; Démonstration de nouveaux procédés et vulgarisation des résultats de la recherche ; Veille et anticipation sur les innovations technologiques. Axes de recherche : Génie alimentaire Valorisation des produits de la mer sous différentes formes (la congélation, le fumage, la conserve, la semi-conserve). Qualité des produits marins Adaptation des matières premières à la commercialisation et la transformation; Evaluation de la qualité des pro duits et définition de normes ; Etudes techniques sur la qualité des produits. Biotechnologie Extraction des molécules à haute valeur ajoutée.
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Organisation : Unité de valorisation des produits de la mer Atelier de technologie ; Laboratoire de génie des procédés ; Unité d'analyses et d'études Laboratoire de bactériologie ; Laboratoire de physico-chimie ; Laboratoire d'analyse sensorielle ; Laboratoire de biotechnologie. Le Conseil Supérieur pour la Sauvegarde et l’Exploitatio n du Patrimoine Halieutique : Dans l’optique d’une exploitation rationnelle et durable des ressources halieutiques du Maroc, il a été institué le 4 mai 2000 auprès de l’autorité chargée des pêches maritimes un conseil consultatif intitulé : Conseil Supérieur pour la Sauvegarde et l’Exploitation du Patrimoine Halieutique. Ce conseil est chargé de : La proposition d’actions et d’orientations permettant l’exploitation rationnelle et durable du patrimoine halieutique pour des fins de développement économique et social ; Traitement et analyse de toutes questions relatives à la sauvegarde et l’exploitation rationnelle du patrimoine halieutique national qui, lui sont soum ises par les administrations intéressées ; La promotion de la diffusion de l’information relative relative à la sauvegarde sauvegarde et l’exploitation rationnelle des ressources halieutiques ; La détermination de mesures assurant la protection des ressources halieutiques contre toute pollution du milieu marin ; La formulation de recommandations susceptibles d’orienter l’action des conseils régionaux pour la sauvegarde et l’exploitation du patrimoine. Il est prévu, la création de Conseils Régionaux pour la sauvegarde et l’exploitation d u patrimoine halieutique. Ils seront chargés, dans les limites de leur ressort territorial de : Proposer, sur la base des informations scientifiques disponibles les plus fiables, toute mesure tendant à assurer au niveau local ou régional, une gestion rationnelle des ressources halieutiques ; Proposer au conseil des mesures locales prioritaires en recherchant leur conformité avec les orientations nationales nationales en matière d’aménagement ; Recevoir et vulgariser sur le plan local et régional les recommandations du con seil. Le Conseil Supéri eur est présidé par le Ministre des Pêches Maritimes. Les Conseils Régionaux seront par contre présidés par le Wali ou Gouverneur de la préfecture ou province qui en est le siège. 3.3.4.2. Cadre incitatif et facteurs d’attractivité : L’activité des pêches maritimes a N°ACR 315
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connu, depuis le début de l’année 2001, des changements majeurs précurseurs de profondes mutations. Des situations nouv elles ont vu le jour et de nouvelles dispositions de gestion des pêches ont été adoptées. Il s’agit notamment, du non-renouvellement de l’accord de pêche et ses conséquences (sur la restructuration et le développement du secteur …), l’adoption d e nouvelles mesures et plans d’aménagement et, la finalisation du projet de code des pêc hes maritimes qui relance le nécessaire débat sur la réorganisation et la réglementation du secteur.
Néanmoins, avec la libéralisation des échanges commerciaux, l’évolution de s modes de consommation et la formation de groupements régionaux, s’ouvre une ère nouvelle de concurrence accrue, une ère où l’entreprise marocaine se doit de s’engager fermement dans la voie de la qualité afin d’améliorer ses performances et sa compétitivité. Charte de l’investissement: Accroître les capacités de production, moderniser les équipements et produire aux normes internationales afin d’accéder à de nouveaux marchés, est vitale pour toute entreprise. Pour ce faire, la charte de l’investissement au Maroc accorde aux investisseurs deux types d’avantages. Des avantages accordés lors de la réalisation du projet et, des avantages accordés lors de l’exploitation du projet. La charte offre des avantages communs durant la création de l’entreprise et de l’importation du matériel et des équipements (droits réduits d’enregistrement, exonération des droits d’enregistrement des actes d’acquisition des terrains des tinés à la réalisation des investissements, réduction des droits de douanes, exonération de la TVA et du prélèvement fiscal à l’importation -PFI), et d’autres avantages notamment, l’allègement des procédures administratives liées à la réalisation et à la réglementation des changes qui garantie le transfert des bénéfices et des produits d e cession ou de liquidation. En outre, la charte des investissements offre d’importants avantages fiscaux durant l’exploitation. Les entreprises exportatrices bénéficient d’une exonération totale de l’impôt sur les sociétés, avec paiement d’une contribution minimale de 8,75% de l’IS pendant les 5 premières années et de 50% au-delà, au prorata du chiffre d’aff aires réalisé à l’export. L’accord d’association Maroc - UE: Succédant à la Conférence de Marrakech de 1994 qui a donné naissance à l’OMC, l’Accord d’Association – signé en 1995 – prévoit l’établissement d’une Zone de Libre Echange commune, consacrant l’ancra ge de l’économie marocaine à l’espace européen. L’échéance 2010, augure de l’entrée en vigueur de la ZLE, aboutissement final de l’accord d’association avec l’UE. En voici un rappel succinct, des principales dispositions de l’accord d’association : L’accord avec l’UE, instaure un dialogue politique régulier et prévoit une zone de libre échange qui sera réalisée progressivement au cours d’une période transitoire de douze années au maximum11.
11 Journal officiel n° L 070 du 18/03/2000 p. 0002 - 0204 N°ACR 315
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Le Maroc exporte déjà les produits industriels originaires du pays en franchise des droits de douane. L’accord d’association prévoit en outre la mise en œuvre de manière progressive d’une plus grande libéralisation des échanges. A côté, des dispositions d’ordre commercial, de nombreux domaines sont concernés par l’accord. Tout d’abord, son champ d’application est élargi au droit d’établissement des sociétés et à la libéralisation de la fourniture de services. Les autres disp ositions contenues dans l’accord concernent notamment : liberté des paiements courants relatifs aux transactions courantes et libre circulation des capitaux concernant les investissements directs au Maroc. La coopération entre le Maroc et l’UE se f era à tous les niveaux : Economique, avec pour objectif d’aider le Maroc à assurer un développement économique et social durable et instauration d’un dialogue économique régulier ; Sociale et culturelle, avec instauration d’un dialogue social touchant notamm ent les problèmes relatifs aux migrations ; Financier, avec le programme MEDA qui a été reconduit. A ce propos, il y a lieu de souligner qu’au niveau financier, un retard non négligeable a été constaté pour le déblocage des fonds destinés à la mise à niveau du tissu productif marocain. Pour le Maroc, l’Accord d’Association est sensé rehausser les relations avec le s pays de l’UE, au niveau d’un véritable co-développement basé sur un partenariat stratégique, durable et équilibré. Certes, l’accord offre des opportunités mais, il pose surtout des défis considérables aux entreprises industrielles marocaines en termes de compétitivité et de positionnement sur les marchés extérieur et intérieur. En effet, l’exploitation du potentiel de gains dont il recèle dépend moins de la lev ée des frontières aux échanges que de la pertinence des politiques macro-économique s d’accompagnement et de la capacité des entreprises marocaines à s’adapter à la dimension et aux exigences d’un grand marché désormais ouvert à tous les concurrents. L’accord d’Agadir: Décidant d’amorcer une nouvelle forme de coopération, les quatre pays arabes et méditerranéens, le Maroc, l’Egypte, la Jordanie, et la Tunisie ont signé, le 25 février 2004, un accord de libre échange. Ceci témoigne de la volonté politique de flanquer le partenariat euro-méditerranéen d’un nouveau pô le austral et d’insuffler une nouvelle dynamique à l’objectif consistant à réaliser une zone de libre échange à l’échelle de l’ensemble des partenaires méditerranéens du sud, d’ici à 2010. Les parties signataires établiront un marché regroupant plus de 120 millions de personnes et réalisant un PIB cumulé de près de 150 milliards d’euros. Le marché communautaire, après l’élargissement, comptera 455 millions d’habitants et réalisera un PIB de 9 500 milliards d’euros. La zone bénéficiera d’un accès en exonération immédiate des droits pour la totalité de ses produits industriels jouissant de ce traitement dans le cadre des accords de libre échange avec l’Union européenne. Pour les autres produits industriels soumis aux droits de douane, un calendrier dégressif leur sera appliqué jusqu’à l’exonération totale à partir du 1 er janvier 2005. N°ACR 315
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Pour ce qui concerne les règles d’origine, les pays signataires ont adopté les règles d’origine euro - méditerranéenne. Sur le chapitre des barrières douanières, l es quatre pays ont décidé d’appliquer les mesures prévues dans le cadre de l’OMC. Cela concerne les subventions, le dumping, les mesures préventives, la propr iété intellectuelle, mesures sanitaires et phytosanitaires. L’accord d’Agadir, sera ouvert à d’autres pays arabes méditerranéens signataires d’accords d’association avec l’U E. L’accord de libre échange Maroc-USA : Après un cycle de négociations qui a duré plus d’une année(depuis le 21 janvier, 2003), cet accord a été finalisé au début du mois de Mars 2004. L’accord vise à ouvrir de nouvelles opportunités économiques aux deux pays et à stimuler le flux des investissements extérieurs vers le Maroc. Cette création s’inscrit aussi dans le cadre des efforts déployés par le Maroc, visant à intégrer l’économie nationale dans l’environnement régional et international, et à accompagner le processus de la mondialisation, diversifier les partenariats économiques et à attirer les investissements étrangers. Il paraît que le secteur de la pêche bénéficiera de multiples possibilités d’accro issement des exportations marocaines sur le marché américain. L’accord de libre échange conclu présente la particularité d’être un parmi seulement sept accords de ce genre conclu avec les USA, le deuxième avec un pays arabe et le premier en Afrique. Sa signature est prévue pour juin 2004, puis il sera soumis aux législatures des deux pays pour ratification. Les accords de libre échange sont avant t out, une question de mise à niveau. Ils permettront certainement d’accélérer les réformes et d’activer le cadre in citatif mis en place par l’administration. Perçues comme un moyen d’adapter l’économie nationale du Maroc aux mutations de l’environnement internationale, les différents accords de libre échange ont recueilli l’adhésion des partenaires économiques et sociaux. Mais, ils ne continuent pas moins de soulever des interrogation s quant aux conditions de leur faisabilité et à leurs retombées sur le tissu productif du Maroc : Comment aborder une ère où les avantages comparatifs (main d’œuvre qualifiée e t bon marché) sont en recul devant ceux des concurrents de plus en plus agressifs, de mieux en mieux préparés ? Comment construire les fondements d’une croissance industrielle durable ? Et, comment se créer un avantage concurrentiel dans quelques activités particulières ? Quelles sont les caractéristiques du Maroc qui vont déterminer sa capacité à créer et à conserver un avantage concurrentiel ? Quelles sont les filières où il peut disposer d’un avantage relatif sur ses concurrents ? Quelle est la politique à conduire pour que les entreprises nationales soient performantes dans telle ou telle autre activité ? L’environnement économique N°ACR 315
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Si la taille et le dynamisme du marché constituent des conditions de base dans le choix d’une région par les investisseurs, il existe d’autres facteurs qui commandent la décision finale d’implantation. Il s’agit, en particulier, de la stratégie d’ouverture et de croissance, de la dynamique de la main d’œuvre, du système financier et autres activités de soutien. Le gouvernement du Maroc, a opté pour une stratégie de croissance économique élevée, durable et génératrice d'emplois. Une stratégie de croissance qui s'appuie en grande partie sur une politique de promotion des exportations et de diversification de l'offre en améliorant l'efficience du tissu productif et en optimisant l'utilisation des ressources halieutiques dans le cadre d'un développement durable.
Il est question de saisir l'opportunité offerte par un marché caractérisé par des barrières non tarifaires mais exigeant au niveau de la qualité et, de prendre en compte l'attention pa rticulière accordée par la communauté internationale aux problèmes d'aménagement des pêcheries. Une stratégie qui présente une opportunité pour l'accroissement de la valeur ajoutée le long de la filière et l'amélioration de la compétitivité sur la base d'appuis multidimensionnels ; serait en mesure d'ouvrir de nouveaux espaces de prospérité durable moyennant une politiqu e rigoureuse de gestion et d'aménagement des pêches.
3.3.5.1. La stratégie de croissance : Le Comité national de la mise à niveau (CNMN) avait identifié plus de 70 mesures opérationnelles, dont certaines sont introduites dans la loi de finances 2004. Elles concernent principalement le cadre institutionnel, les infrastructur es d’accueil, l’environnement des entreprises, la fiscalité, la simplification des procédures, etc. Dans ce contexte, le projet de fonds de restructuration des PME, dont la mission est d’aider les entreprises en difficulté financière à être qualifiées pour bénéficier du Foman (Fonds pour la mise à niveau) est actuellement prêt. Le Foman a été mis en place en juillet 2003 et doté de près de 630 millions de DH, de source marocaine, en plus de la quote pa rt de l’UE.
Ce souci d’améliorer les conditions du financement a également amené le CNMN à élargir le réseau des banques éligibles pour la gestion des lignes de crédit étrangères, afin de favoriser la baisse des taux d’intérêt et encourager les entreprises à avoir recours à ces lignes de crédit. Le taux d’intérêt relatif au financement de la mise à niveau est fixé à 5% pour les lignes disponibles. Le deuxième axe de cette panoplie de mesures prises dans le cadre de la mise à niveau porte sur l’amélioration de la compétitivité des entreprises. On com pte éliminer progressivement la taxe intérieure de consommation (TIC) sur le charbon et le fuel. A noter qu’une première tranche de la baisse de 50% de la TIC est déjà entrée en vigueur depuis juillet 2003. Les mesures proposées par le CNMN portent également sur le développement du capital risque, l’unification du taux d’intérêt relati f au financement de la mise à niveau et l’harmonisation des procédures d’élig ibilité et ce, pour faciliter l’accès aux fonds de garantie de mise à niveau. Parmi les autres questions soulevées par le CNMN, figurent la mise en oeuvre des réformes de seconde génération (Administration, justice, foncier …) et d’adoption N°ACR 315
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d’une politique mixte favorable pour être réactif aux évolutions de l’environnement national et international. Pour renforcer l’emploi on juge, particulièrement opportun d’instaurer un climat propice à l’investissement en renforçant le dialogue social. Parallèlement à cela, le projet de loi relatif à la création de l’Office National pour la promotion des Investissements et des Exportations – ONIX, dont l’ultime objectif vise le regroupement de la promotion des investissements et des exportations. De plus, les pouvoirs publics ont adopté une série de mesures complémentaires en vue d’améliorer l’offre du conseil et de l’assistance technique qui vont de la consolidation des capacités financières et humaines des Centres Régionaux d’Investissements –CRI, au renforcement des Centres techniques industriels en passant par le développement du réseau des associations professionnelles. Une démarche d’autant plus plurielle qu’elle revêt cette autre particularité de nourri r l’espoir de voir jouer pleinement le jeu de la proximité. Une proximité qui doit à son tour faire tourne r à plein régime les synergies entre l’ensemble des parties prenantes au processus de développement.
3.3.5.2. La dynamique de la main d’œuvre : Le coût des facteurs, singulièr ement celui du facteur travail, joue un rôle déterminant dans la décision d’investir. Au Maroc, le coût de la main d’œuvre demeure relativement bas par rapport aux pays industrialisés. Cet avantage n’existe cependant pas vis-à-vis de l’ensemble des pays émergents concurrents et serait même appelé à disparaître dans un contexte de libéralisation générale des échanges. La productivité apparente du travail est plus importante au Maroc qu’en Egypte et en Tunisie, ce qui signifie que comparativement à ses homologues égyptiens et tunisiens, le salarié marocain travaille plus efficacement. Autrement dit, les entreprises installées au Maroc disposent, auprès de leurs salariés, d’un capital de dévouement et d’attachement, supérieur à ceux que l’on peut rencontrer dan s les pays arabo-méditerranéens concurrents. Les apports de main d’œuvre dans l’ensemble de l’économie dépendent également d’autres facteurs, en l’occurrence le niveau d’activité et la qualité des actifs. Concernant le premier facteur, les incitations au travail sont limitées par le système d’imposition : le coin fis cal et social au Maroc paraît élevé, en particulier pour les revenus bas, ce qui est de nature à provoquer, à long terme, une hausse des prix et une perte de compétitivité des entreprises. S’agissant du second facteur, la qualification de la main d’œuvre reste encore faible. Le capital humain peut aussi se révéler dans l’intensité de l’activité de recherche et développement. Dans ce domaine, le Maroc accuse un retard marqué par rapport aux pays émergents concurrents en ce qui concerne les dépenses de recherche et développement. 3.3.5.3. Le système financier : L’attractivité de la région dépend aussi des conditions de financement de l’économie. A ce titre, elle est tributaire de la présence N°ACR 315
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d’un système bancaire efficace, essentiel pour assurer le financement des PME, des besoins de trésorerie des entreprises et d’un marché de capitaux efficient capa ble de drainer une épargne longue vers le secteur productif. L’accès au crédit : Depuis 1988, une direction spécialisée de la Caisse Nationale de Crédit Agricole s’occupe du secteur des pêches. Cependant, pour des raisons historiques et de s problèmes de garantie, ce sont principalement les entrepreneurs qui ont accès à ce type de crédit. Le financement des activités du secteur privé connaît des souffranc es. Le secteur bancaire n’intervie nt que de façon très modeste dans le financement, en raison notamment de la mauvaise perception des risques. Dans le secteur des pêches, la PME exprime de gros besoins d’investissement et de trésorerie et ne bénéficie pas d’un grand pouvoir de négociation face aux banquiers. Pour ces derniers, les PME sont trop petites, trop risquées et peu transparentes. En effet, l'étroitesse de l'accès aux sources de financement résulte de la conjonction de plusieurs facteurs: l'insuffisante transparence de nombreuses entreprises, l'embouteillage et la maladresse judiciaires, l'important volume des créances en souffrance et l'offre limitée en outils de gestion et de transfert de risque de crédit. Actuellement, et dans le cadre du programme de modernisation de la flotte de pêc he, l’ONP est, à l’œuvre dans un projet ayant pour principal objectif de trouver une solution de financement et de garantie et permettant : De faciliter l’accès au crédit et d ’étendre le champ de son bénéfice au plus grand nombre des professionnels. De réduire, voire supprimer, les contraintes liées à la garantie. De réduire le coût du financement. De mettre en œuvre les conditions qui permettent de pérenniser un tel système. Les prélèvements : Le secteur des pêches maritimes contribue significativement aux ressources du budget de l’Etat et de la région. Globalement, ce secteur fait l’objet d’une multitude de prélèvements. Bien sûr ces prélèvements n’ont pas tous un caractère fiscal ou parafiscal ; certains correspondent même à la rémunération de prestations d e services ou à des prélèvements sociaux. Mais les taux appliqués et les assiettes retenues pour leur évaluation ainsi que le mode de leur recouvrement (à la source) font que ces prélèvements sont perçus par les opérateurs, dans la plupart des cas, comme une imposition de fait. Ce sentiment « d’assujettis » de la part des opérateurs est partiellement justifié lorsque, pour un prélèvement donné, la qualité du service rendu par l’organisme concerné ne correspond pas au tarif appliqué ou au prélèvement effectué. D’un autre côté, pour ces organismes destinataires du produit de ces prélèvements, les ni veaux de ces derniers sont jugés insuffisants pour permettre à ces organismes de réalis er convenablement leurs missions. Cette situation se traduit par développement des ventes en dehors du circuit réglementaire et, par conséquent, par une perte de recettes pour les organismes N°ACR 315
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concernés et par une mauvaise couverture sociale des gens de la mer. Les opérateurs du secteur sont ainsi perçus comme des fraudeurs. Cette perception est malheureusement généralisée alors qu’il existe des unités citoyennes qui respecten t la réglementation en vigueur et qui ne demandent qu’une amélioration de la qualité du service pour que ce dernier corresponde à leur contribution effective. 3.3.5.4. Autres activités de soutien à la filière : En général, l'industrie de transformation des produits de la pêche constitue un stimulant et u n pôle d'attraction pour plusieurs autres industries annexes et entreprises d e services auxiliaires auxquelles elle est directement liée: transport, fabricatio n de divers emballages, raffinage d'huiles, etc ... - Transport maritime : Les entreprises de la région S.M.D et des autres régions du sud du Maroc font appel aux autres activités de soutien et de logistique, situées localement à Agadir. Les compagnies de navigation mar ocaines et étrangères, spécialisées dans le transport de marchandises, ont renforcé leur activité dans cette région et offrent depuis peu un service porte-à-porte en E urope. D’autres sociétés disposent de parcs de véhicules opérant conjointement a vec des bateaux. Le client n’a ainsi qu’un seul interlocuteur, de la prise en charge sur le lieu de production jusqu’à la livraison au point de destination. Les tarifs du fret sont comme suit12 :
Fret Agadir - Rotterdam : Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
CONTAINERS 20’ EUR 715.00 EUR 90.00 DH 2 248.00
Fret Agadir - Antwerp : Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
EUR 715.00 EUR 90.00 DH 2 248.00
Fret Agadir - Hamburg : Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
EUR 715.00 EUR 90.00 DH 2 248.00
Fret Agadir - Barcelone : Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
EUR 800.00 EUR 38.00 DH 2 248.00
Fret Agadir - Valencia : Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
EUR 600.00 EUR 38.00 DH 2 248.00
Fret Agadir - Genova :
EUR
600.00
12 Taux hors frais de transit, douane à Agadir et à destination, frais à destination (mois d’avril 2004). N°ACR 315
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Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
EUR 38.00 DH 2 248.00
Fret Agadir - Bremerhaven : Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
EUR 715.00 EUR 90.00 DH 2 248.00
Fret Agadir - Fos sur Me : Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
EUR 500.00 EUR 38.00 DH 2 248.00
Fret Agadir - Rijek : Bunker Adjustment Factor (B.A.F) : Frais de manutention à Agadir :
EUR 850.00 EUR 38.00 DH 2 248.00
- Transport routier : Une entreprise locale13, spécialisée dans le transport du poisson, des fruits et légumes, dispose d’un parc de véhicules de 60 camions s emiremorques réfrigérées. Les prix établis pour le transport de marchandises pour certaines destinations, sont comme suit : - Dakhla-Agadir : 750 DH/Tonne - Agadir-Vigo : Euro 3 600, pour un poids total chargé de 24 Tonnes - Agadir-Venise : Euro 5 000, pour un poids total chargé de 24 Tonnes - Dakhla-Lisbonne : Euro 4 800, pour un poids total chargé de 24 Tonnes
L’entreprise a transporté durant 2002, des semi-conserves(2 400T), des céphalopodes(2 90 0T) et des sardines congelés(1 100T). Cette société ne détient que 10% du marché de la région. C e sont essentiellement, des entreprises européennes qui réalisent le reliquat. Trasmediterranea Cargo, qui vient de s’implanter à Agadir, envisage d’atteindre dès la première année un tonnage transporté de 90 000 tonnes. Le chiffre d’affaires prévisionnel s ur le Maroc pour 2004 est de 800 millions de DH. Au départ d’Agadir, l’entreprise a prévu 20 camions par jour. Pour assurer ce trafic, elle a mis en place 3 agences, respectivement à Agadir, Tanger et Casablanca. L’entreprise a investi 100 millions de DH, selon ses dirigeants, pour son implantation au Maroc.
- Transport aérien : Au départ d’Agadir, le transport aérien concer ne essentiellement, les produits frais. A cet effet, Royal Air Maroc a initié un programme cargo pour répondre à la demande du trafic industriel, plus exigeant en termes de flexibilité, de fiabili té et de délais. Les réalisations de l’année 2003 révèlent une baisse qui affecte en premier lieu le poisson frais, pénalisé pa r le manque de capacité notamment, sur l’Italie et la Grèce. Ainsi, la RAM s’engage dans la desserte de l’Italie (Milan) par vols Cargo avec possibilité de continuation sur Rome et a décidé l’alignement des tarifs sur ceux de Casablanca.
13 S.T.D.A : société de transport privé N°ACR 315
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Au départ d’Agadir, le trafic aérien des produits de la mer, a été d’un ordre de 948 tonnes durant 2002. Il représente une part de 8% dans l’ensemble du trafic de cette compagnie, mais enregistre une baisse de 26% par rapport à l’année précédente. Les tarifs des produits de la mer frais transportés par voie aérienne à l’exportation, sont les suivants :
Destination Rome Athènes Athènes
Directe 18 Dh/Kg -
Indirecte 23 Dh/Kg, via Paris 23 Dh/Kg, via Abu Dhabi 19,70 Dh/Kg, via Genève
Les coûts du transport aérien exprimés en poids net, sont de 20% nettement s upérieurs aux tarifs affichés.
3.4.
Evolution et tendances du marché mondial des produits halieutiques
Nous présentons une description plus ou moins détaillée des grandes tendances qui ont marqué le marché international des produits halieutiques et plus particulièrement les marchés dans lesquels la région S.M.D occupe une position de leader, à sa voir le poulpe, la sardine en conserve et certains poissons blancs. La première constatation concerne le commerce mondial des produits de la pê che et de l’aquaculture qui ne cesse de se développer (en valeur et en volume) avec, pour certains produits de haute qualité (comme le poisson frais), des hausses régulières de prix moyens. Les grandes tendances ont été les suivantes : La commercialisation des produits frais a tendance à se développer . Les marchés de filets surgelés, de filets sous vide et de portions, sont appelés à se développer notablement. Les conserves dominées par les petits pélagiques et le thon connaissent u n développement régulier. Le fumage, la salaison et le séchage sont des activités en perte de vitesse. Le commerce des produits congelés est plutôt en légère régression. Les trois principaux marchés resteront encore pendant de nombreuses années l’Europe, les USA et le Japon. Cette demande internationale croissante est le principal moteur du développement de la production des pays exportateurs. La qualité joue un rôle significatif sur les prix. Les normes et standards de règles sanitaires édictés par la Communauté Européenne, les USA et le Japon sont devenus incontournables pour le commerce international. La logistique transport n’est plus un frein aux exportations. La proximité de grands marchés reste pour un producteur, un avantage en terme de compétitivité. C’est le cas de la région S.M.D vis-à-vis de l’Europe. 3.5.
Compétitivité de la région S.M.D, pour les principaux produits
Sur le marché international des produits halieutiques, le Maroc correspond à un producteur de taille moyenne et un exportateur doté d’avantages compétitifs significatifs. La compétitivité des principaux produits à l'export a été analysée dans le N°ACR 315
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cadre de cette partie de l’étude selon les aspects suivants : Compétitivité d’environnement Compétitivité technologique Compétitivité produit et marché – prix Le tableau suivant présente, pour chacun des trois produits retenus, les principaux marchés et les principaux concurrents du Maroc. Produits
Principaux marchés
Principaux Compétiteurs
Poulpe Conserve sardines Poissons frais
Japon-Espagne-Italie Mauritanie Allemagne-France Portugal Espagne-France-Italie-Grèce Sénégal
3.5.1. Compétitivité d’environnement Au Maroc : Les infrastructures liées à la pêche sont en général accessibles. Elles sont plus développées dans la région S.M.D, que dans le Sud qui représente pourtant les 2/3 des ressources. Les services portuaires des différents sites sont b on marché mais pour des prestations parfois médiocres. Les principales usines sont situées dans la région. Les dessertes maritimes, aériennes et routières vers l’Europe sont fréquentes. L’environnement financier est adapté. Le cadre institutionnel est bien structuré. (Ministère des Pêches Maritimes, EACCE, ONP, ISPM). Le régime fiscal se veut sélec tif et souple. Il existe une tradition de pêche maritime. En Mauritanie : La pêche est tournée vers l’exportation. Les infrastructures portuaires se situent à Nouadhibou. L’a ppareil institutionnel des pêches reflète l’importance de ce secteur en matière de contribution à l’éco nomie nationale et aux recettes en devises. Les banques souffrent d’une insuffisance de fonds propres et de ressources à long terme. L’indus trie de la pêche a largement contribué à l’effondrement du système bancaire. L’environnement est globalement défavorable. Au Sénégal : Le gouvernement montre un souci constant de ménager aux professionnels de la pêche un environnement favorable. L’engagement libéral de l’Etat a permis l’installation de nombreuses sociétés étrangères. Au Portugal : On se trouve dans un environnement européen largement facilité dans tous les services. 3.5.2. Compétitivité technologique Les technologies employées sont tout à fait comparables : On peut simplement noter le degré de modernisation plus grand et plus automatisées des conserveries portugaises. D’une façon générale le Maroc bénéficie de meilleures infrastructures et de meille urs moyens de formation qu’en Mauritanie. N°ACR 315
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Pour les poissons frais, à l’origine les produits marocains avaient une meilleure réputation. Aujourd’hui les Sénégalais ont bien appris à travailler le poisson, ont été aidés pour la mise aux normes de leurs installations, et les qualités Maroc - Sénéga l sont comparables. 3.5.3. Compétitivité produit et marché-prix Poulpe : Le poulpe et les céphalopodes en général d'origine Maroc sont très appréciés aussi bien sur les marchés japonais qu’européens. Le produit marocain est identique à celui de la Mauritanie et est capturé de la même façon (pots, chalut). La production du compétiteur mauritanien est à la baisse depuis 1996(21 000 T). Les modes de préparation sont identiques : tri congélation à bord en bloc pour la pêche hauturière ; tri et congélation à terre pour la pêche côtière artisanale. Il n’y a pas de transformation (ou exceptionnellement) s’agissant de marchés de matière première. Dans les deux cas pour le marché japonais qui domine le marché mondial, les importateurs japonais délèguent toujours du personnel de contrôle auprès des producteurs. Les produits marocains et mauritaniens sont généralement de plus grande taille q ue ceux en provenance d’Asie (Thaïlande, Inde, Philippines) qui sont réservés à l’industrie de la transformation en Europe (conserves, marinades, salades). Au niveau de la fraîcheur, s’agissant des même types de pêche, il est difficile de comparer les deux situations. La présentation et le conditionnement sont identiques (congélation en entier, en bloc, suivant tailles et qualité). L’avantage compétitif irait au produit marocain selon les avis des importateurs du fait de la plus grande disponibilité de la production. Les produits marocains sont mieux valorisés à l’entrée de l’UE que ceux en provenance de Mauritanie sans doute pour une question de qualité des tris. Les coûts de transport terrestre contribuent également à cette différence. Sardines : Le principal concurrent du Maroc dans les exportations de sardines vers l’U.E. est le Portugal. L’image de marque des conserves portugaises est critiquée(poisson congelé). L’étude des prix du marché a démontré qu’il y a des différences de prix entre les produits marocains et portugais. Actuellement pour le s conserves classiques à l’huile, la différence est d’environ 2,5 US$ par carton en défaveur du produit marocain (30US$/carton). Le surcoût du transport n’est pas important pour le Maroc, par rapport au Portugal, pour une exportation vers les pays de l’U.E. (coût supplémentaire d’environ 0 ,6 à 0,9 US$ par carton) et ne justifie pas ce peu de différence entre les deux origines. Pour les conserves de sardines, le Maroc est obligé d'expédier par bateau. Le délai est d'environ 3 semaines entre le départ usine et l'arrivée sur le marché (ce qui rallonge les délais de paiement au conserveur). A partir du Portugal le transport est fait par camion ce qui est moins cher et plus souple. Le produit arrive directement chez le client. N°ACR 315
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C'est un avantage compétitif pour le Portugal d'autant plus que maintenant les clients commandent au fur et à mesure de leurs besoins. Avant les commandes étaient faites une ou deux fois par an. Aujourd'hui c'est l'usinier qui supporte le coût du stockage. Les commandes au Maroc se font au conteneur (1200 cartons de 100 boîtes) ce qui manque de souplesse. Cependant, le Maroc possède des atouts importants en termes de coûts de production : faible prix du produit brut, faibles coûts salariaux et ses coûts de production devraient être inférieurs à ceux du Portugal. Les prix marocains sont inférieurs ce qui empêche le Portugal de gagner des parts de marché en Europe, le tout dans un marché européen en diminution. Poisson frais : Les produits sont intrinsèquement d’aussi bonne qu alité au Maroc qu’au Sénégal. Leurs traitements à bord sont comparables. Par contre la première vente est mieux organisée au Maroc (criées et réseau plus dense de mareyeurs) ce qui joue sur la qualité globale des produits. Les produits sénégalais sont expédiés en frais par avion. Ceux du Maroc atteignent les marchés par camion pour l’Espagne et le Portugal et ailleurs par avion. Les poissons frais sont généralement expédiés en entier, éventuellement vidés. Il y a peu de valeur ajoutée aussi bien au Maroc qu’au Sénégal. En terme de destination du poisson frais, le Maroc exporte principalement sur l'Espagne et le Portugal, ceci par camion alors que le Sénégal exporte surtout sur la France, l'Italie et la Grèce par avion. Les prix des produits marocains en Europe sont plus chers que ceux du Sénégal sauf pour la destination Espagne. Cela pourrait être dû au prix relativement élevé des poissons en première vente au Maroc et au coût du transport. Du point de vue de la logistique d'accès aux marchés européens, le Maroc a l'avantage de pouvoir utiliser des camions pour l'Espagne et le Portugal (coût environ 8 DH/kg). Pour les autres destinations, c'est l'avion qui est utilisé, co mme en provenance du Sénégal, avec des vols directs ou indirects. Outre le coût (23 DH/kg, poids avec glace et emballage sur Rome ou Athènes par ex.) il y a souvent des difficultés à trouver du fret. Le coût du fret à partir de Dakar est moins élevé qu'à partir d’Agadir et/ou de Casablanca pour les mêmes destinations en Europe . D'une façon générale, ce sont les acheteurs européens qui recherchent les produits et fixent les conditions commerciales. Les acheteurs européens sont de p lus en plus amenés à rechercher des produits moins chers. Aujourd'hui la qualité permet de présenter son produit mais c'est le prix qui fait concrétiser la vente. Compte tenu de s prix de la matière première, la compétitivité du Maroc risque de diminuer, tout du moins sur les conserves de sardines (la qualité des sardines est u n vrai problème) et les poissons frais IV. BILAN DU DIAGNOSTIC DE LA FILIERE - ANALYSE SWOT N°ACR 315
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Vu son poids économique, l’industrie de transformation et valorisation des produits de la mer dans la région de S.M.D, se positionne au Maroc avec 30% du nombre total des établissements, 34% du chiffre d’affaires, 32,5% de la production industrielle et 34% des emplois de cette filière. Toutefois, les contraintes du développement de la filière sont multiples : Approvisionnement en matière première: Le centre de gravité de cette industrie se déplace progressivement vers le sud du pays à la recherche de la proximité de matière première dont l'approvisionnement est devenu irrégulier. Gestion des unités industrielles: L'activité de production est très saisonnière et suit l'offre de la matière première. Quant aux produits commercialisés ils souffrent d'innovation au niveau des techniques de préparation, de conditionnement et d'emballage. Le prix de certains intrants demeure relativement excessif. Commercialisation: Le marché local des conserves a une capacité d'absorption assez limitée, par conséquent, le marché extérieur reste le principal débouché. Mais, l'industrie marocaine est handicapée par l'absence d'un centre d'information sur les marchés et par le manque d'un encadrement compétent en matière de marketing, . .. Gestion de la qualité: Les organismes chargés de la mise en oeuvre des po litiques de contrôle de qualité sont nombreux et manquent de coordination sur le terrain. Formation: Seules les entreprises structurées bénéficient d'une main d'oeuvre qualifiée. Pour la plupart des entreprises non structurées, l'encadrement est incapable de répondre aux enjeux de la concurrence.
4.1.
ATOUTS ET HA NDICAPS
Malgré ses atouts, la filière affronte un certain nombre de défis dont les principaux sont liés à la fragilité de la ressource et approvisionnement en matière première et en outre aux barrières de la compétitivité et de la qualité. 4.1.1. Industrie de la conserve : Cette industrie a dû réaliser de très gros efforts d'équipement et de modernisation pour satisfaire les exigences de l'Union Européenne. Grâce à cette mise à niveau technique, son activité et le niveau des exportations ont beaucoup augmenté au cours des c inq dernières années, vers l'Europe mais également vers l’Afrique notamment. Les atouts : Une matière première abondante, relativement bon marché par rapport au x autres pays producteurs, Des usines modernes, Une main d’œuvre qualifiée, Des services commerciaux actifs et des partenariats industriels et commerciaux. Les handicaps : Une matière première irrégulière en disponibilité (saisons) et très hétérogène (tailles et qualité du poisson), Une main d’œuvre relativement chère (par rapport aux pays émergents), N°ACR 315
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Des approvisionnements coûteux en boîtes vides Une gamme de produits insuffisamment d iversifiée. 4.1.2. Semi-conserve : Cette industrie nécessite beaucoup moins d'équipements que la conserve. Les entreprises visitées sont à un niveau technique comparable à celui des entreprises européennes de taille similaire. Le principal frein au développement de la semi-conserve est dû à l'irrégularité et au niveau globalement faible des apports d'anchois dans la région SMD. Les atouts : Une matière première de bonne qualité au moment de la capture, Une main d’œuvre qualifiée et meilleur marché que dans les pays de concurrence finale (Espagne et Italie). Les handicaps : Une matière première pas assez abondante pour les besoins de l’industrie régionale et souvent mal traitée au débarquement, Des entreprises de taille souvent artisanale qui semblent sous-équipées pour atteindre une valorisation optimum et se limitent souvent à la production de produits semi-finis, L’absence ou l’insuffisance de véritables partenariats commerciaux. 4.1.3. Congélation: Cette industrie s'est construite en s'appuyant sur des volumes importants de céphalopodes, dont la ress ource est actuellement dramatiquement amoindrie. Ses installations et ses équipements sont d'un bon niveau technique mais sont peu diversifiés et sophistiqués. Les entreprises visitées cherchent à se diversifier mais les ressources disponibles en poisson de fond et en crustacés sont déjà largement u tilisées par les activités de conditionnement et d'exportation de produits frais, qui peuvent payer des prix supérieurs.
Les atouts : Des entreprises de tailles moyennes, réactives avec des équipements simples mais en état de marche. Les handicaps Des approvisionnements insuffisants : raréfaction du poulpe et concurrence des exportateurs de produits frais, à l’achat sur les autres espèces de valeur, Forte dépendance des marchés japonais et UE, Des équipements très peu diversifiés. Conditionnement des produits frais : Des apports diversifiés de produits de haute valeur marchande ont permis à cette activité de se développer à Agadir et à Sidi Ifni. Pour cette activité, les efforts à entreprendre se situent essentiellement au niveau des navires (conserva tion à bord), et de la criée d'Agadir qui a été remise en état mais dont les modes de fonctionnement restent encore à améliorer. Les atouts : N°ACR 315
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Des espèces parfaitement adaptées à la demande européenne, Une logistique camion porte à porte de plus en plus efficace, via l’Espagne. Les handicaps : Des conditions de débarquement et de mise en vente encore très insuffisantes, en particulier à Agadir, L’attraction commerciale des exportateurs de Casablanca qui captent une bonne partie des débarquements, de l’activité de conditionnement et donc de la valeur ajoutée. 4.1.5. Industrie de la Farine et Huile de poisson Les atouts : Une matière première et des rejets de l'industrie de la conserve disponibles. Les handicaps : Qualité insatisfaisante d’une matière première livrée à 18°C, et qui ne permet qu’une production à faible teneur en protéine (60 à 65%) ; Outil de production peu performant. 4.2.
FORCES ET FAIBLESSES
Cette industrie, recèle d’énormes pote ntialités et possibilités d’accroître la productivité. Toujours est-il que pour atteindre cet objectif, elle doit faire face à un obstacle majeur. Celui de l’incertain matérialisé par deux choses concrètes, à savoir l’aléa de la ressource halieutique et le manque de visibilité dans la stratégie marketing et développement. 4.2.1. Industrie de la conserve Forces : Main d’œuvre qualifiée ; Savoir-faire ; Potentiel de marché ; Coûts des facteurs de production. Faiblesses : Irrégularité des approvisionnements ; Qualité organoleptique de la matière première ; Absence d’une politique dynamique de marketing. 4.2.2. Industrie de la semi-conserve Forces : Savoir-faire et main d’œuvre qualifiée ; Coûts des facteurs de production Importante demande et potentiel du marché ; N°ACR 315
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Diversification des produits. Faiblesses : Irrégularité des approvisionnements ; Forte dépendance de l’UE. 4.2.3. Industrie de la congélation Forces : Equipements performants ; Fort potentiel du marché ; Marché local important ; Possibilité de diversification dans de nouveaux créneaux. Faiblesses : Filière focalisée sur le poulpe ; Faible taux de valorisation ; Forte dépendance des marchés japonais et UE ; Très forte capacité inutilisée. 4.2.4. Industrie du frais Forces : Produits nobles et de qualité ; Espèces diversifiées ; Proximité de l’UE, marché demandeur. Faiblesses : Coût du transport aérien ; Structure inadéquate du marché local ; Absence d’un cadre légal de la profession de mareyeur. 4.2.5. Industrie de la farine et huile de poisson Forces : Marché local très important ; Traitement des rejets de la conserve. Faiblesses : Produit de faible qualité ; Faible valeur ajoutée ; Industrie peu compétitive ; Industrie polluante.
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT : PLAN D'ACTION L'analyse des forces/faiblesses et des atouts/handicaps de la filière fait ressortir que l'environnement a considérablement évolué, entraînant le déclin de la compétitivité de l'industrie de transformation et valorisation des produits de la mer. Les objectifs de la strat égie en matière d'industries de transformation et valorisation des produits de la mer, consiste à établir une filière qui soit forte, agressive et compétitive, à accroître la valeur ajoutée et les recettes d'exportation, à minimiser les pertes d'emploi e t à réduire la production de la farine de poisson. L'amélioration des conditions d'approvisionnement des industries peut être obtenue à travers le développement de l'intégration verticale entre unités de production et unités de pêche, par une meilleure allocation des ressources et par la libéralisation du marché des petits pélagiques. Dans le but de rationaliser la gestion de leurs unités, les entreprises doivent se doter, toutes d'un système d'auto-contrôle certifié. Ceci leur perm ettra de surmonter les nouvelles barrières. Quant à la promotiobn de la comme rcialisation, elle exige la mise en place d'un organisme professionnel spécialisé dans le recueil des inform ations sur la situation mondiale des marchés et l'information des opérateurs d e la filière et leur assistance dans la prospection et la conquête de nouveaux marchés. L'amélioration de l'image de marque des produits de la région passe, en outre, par une présence plus soutenue aux différentes manifestations commerciales et expositions internationales. La filière de la région S.M.D est une composante principale dans la création de valeur ajoutée et d'emplois dans le secteur des pêches maritimes et dans l'économie nationale en général. Aussi, en vue de répondre pleinement à ces objectifs, cette industrie fera-t-elle l'objet d'une mise à niveau qui s'articulera autour de: L'amélioration de la compétitivité des entreprises; La promotion des investissements; La promotion des exportations; La promotion du marché local.
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VI. ANNEXES 1.
EVOLUTION DE LA FLOTTE DE PECHE COTIERE 2000 TYPE DE NAVIRES Nombre T.J.B Nombre
Chalutiers
Sardiniers Palangrier Chalutiers Sardiniers Palangriers Sardiniers Chalutiers Palangriers Alguiers Corailleurs Madraguiers
391 404 547 187 123 60
20 485 20 755 4 044 9 200 2 200 2 448
9
104
2001 T.J.B
Nombre
2002 T.J.B
461 474 541 129 59 54 17 10 14
24 029 24 828 5 930 6 853 1 164 2 336 134 437 599
459 470 504 128 81 56 17 10 9
24 737 25 032 8 517 6 681 2 384 2 437 431 133 444
92 1 851
3 442 69 752
23 1 757
1 306 72 102
T.J.B 98 962 11 777 2 445 1 511 114 695
2002 Nombre 292 55 3 10 360
T.J.B 101 694 11 844 1 873 1 506 116 917
Langoustiers
Autres
93 TOTAL 1 814 Source : Ministère des Pêches Maritimes
5 574 64 810
2.
EVOLUTION DE LA FLOTTE DE PECHE HAUTURIERE 2000 2001 TYPE DE NAVIRES Nombre T.J.B Nombre Céphalopodiers 290 100 576 286 Crevettiers 54 12 080 54 Chalutiers pélagiques 3 1 874 3 Navires réfrigérés 12 1 848 10 TOTAL 359 116 378 353
3. EVOLUTION DE LA PRODUCTION HALIEUTIQUE NATIONALE DE 1997 A 2002, EN TONNES 1997 1998 1999 2000 2001 2002
PÊCHE CÔTIERE14 Poisson benthique
661 646 78 040
607 129 88 419
622 160 107 026
765 241 138 300
978 519 117 075
892 865 138 438
14 Ces chiffres ne prennent en compte que les quantités vendues dans les halles aux poissons et les CAPI. Un taux de 20% à 30 % s'infiltre dans le circuit informel. N°ACR 315
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
61
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE Poisson pélagique 583 606 518 710 PÊCHE HAUTURIERE 111 493 91 438 Céphalopodes & poisson blanc 68 127 80 995 Crevettes 5 188 7 050 Poisson pélagique 34 1 57 Poisson réfrigéré 4 021 3 393 AUTRES ACTIVITES 10 051 9 914 Algues 8 094 7 049 Aquaculture 1 183 969 Corail 3 2 Madragues 771 1 89 4 TOTAL 783 190 708 481
Source : Ministère des Pêches Mariti mes
515 134 626 941 861 444 125 007 133 510 122 485 93 028 121 614 104 795 8 561 8 606 8 690 19 9 58 9 000 3 460 3 290 10 892 15 548 13 499 8 525 13 0 28 10 0 15 1 1 60 870 78 7 5 8 7 1 20 2 1 64 2 2 69 0 758 059 914 299 1 114 503
754 427 56 451 49 362 7 089 10 771 7 74 8 1 047 6 1 97 0 960 087
EVOLUTION DE LA PRODUCTION HALIEUTIQUE NATIO NALE DE 1997 A 200 2 EN VALEUR (Millions DH) PÊCHE CÔTIERE Poisson benthique Poisson pélagique PÊCHE HAUTURIERE Céphalopodes & poisson blanc Crevettes Poisson pélagique Poisson réfrigéré AUTRES ACTIVITES Algues Aquaculture Corail Madragues TOTAL
1997 1 755 905 850 2 917 2 441 274 131 71 193 62 65 4 62 4 865
1998 1 680 887 793 2 942 2 579 298 65 186 62 52 2 70 4 808
1999 1 818 968 850 2 888 2 492 280 48 68 178 82 43 3 50 4 884
2000 2 078 1 160 918 4 603 4 129 401 73 269 124 41 6 98 6 950
2001 2 545 1 412 1 133 4 859 4 401 452 6
2002 3 471 2 278 1 193 2 296 1 860 436
389 94 25 5 265 7 793
210 47 35 4 124 5 977
4. EVOLUTION DES EXPORTATIONS DES PRODUITS DE LA MER : 1997 - 2002 (EN TONNES) 1 997 1 998 1 999 2 000 2 001 CONSERVE SEMI-CONSERVE FARINE DE POISSON HUILE DE POISSON CONGELE FRAIS SALE, SECHE ET FUME AGAR AGAR ALGUES CORAIL TOTAL
N°ACR 315
52 737 8 280 5 950 6 927 91 822 26 483 1 338 980 1 773 2 196 292
54 940 9 223 15 334 3 647 112 517 26 751 458 975 2 159 2 226 006
57 404 11 494 9 719 4 478 109 491 27 084 391 1 178 4 060 5 225 304
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
69 277 12 874 21 195 2 981 171 165 34 652 421 1 314 4 766 8 318 653
83 693 14 657 76 485 16 930 126 084 40 071 901 1 152 4 796 8 364 777
62
2 002 92 533 13 970 20 182 5 243 128 920 31 516 1 144 1 216 4 650 22 299 396
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Evolution des exportations des produits de la mer de 1997 à 2002 400 300 Milliers de 200 Tonnes 100 -
1
2
3
4
5
6
Années
EVOLUTION DES EXPORTATIONS DES PRODUITS DE LA MER : 1997 - 2002 (EN MILLIERS DH) 1 997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 CONSERVE SEMI-CONSERVE FARINE DE POISSON HUILE DE POISSON CONGELE FRAIS SALE, SECHE ET FUME AGAR AGAR ALGUES CORAIL
1 194 134 468 804 33 179 31 324 3 756 183 999 956 28 572 169 528 27 490 1 676
1 314 505 1 345 626 509 743 613 140 87 560 46 612 19 441 12 387 4 125 796 3 423 435 1 017 493 969 393 11 921 12 454 163 315 183 344 27 506 49 131 1 093 3 215
TOTAL
6 710 846
7 278 373
Source : MPM
1 496 207 1 844 151 644 146 698 870 111 572 424 987 26 523 110 740 6 509 191 4 838 989 1 175 931 1 435 363 16 004 22 618 213 470 201 915 55 619 55 386 5 578 6 846
6 658 737 10 254 241
9 639 865 10 174 327
Evolution des exportations des produits de la mer de 1997 à 2002 12 000 10 000 8 000 Milliers DH 6 000 4 000 2 000 -
1
2
3
4
5
6
Années
N°ACR 315
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
2 055 992 740 370 134 809 34 980 5 599 375 1 315 387 23 421 198 315 52 458 19 220
63
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
5. DEBARQUEMENTS DES PRODUITS DE LA PECHE COTIER E ET ARTISAN ALE PORT D'IMESSOUANE POIDS EN TONNE
Source : ONP 1999
POISSON BLANC BAR (LOUP) BAUDROIE BOGUE DORADE GRISE GRONDIN MERLU MULET OMBRINE PAGEOT RAIE ROUGET SAINT PIERRE SAR SOLE VIVE AUTRES POISSON PELAGIQUE CHINCHARD ESPADON MAQUEREAU N°ACR 315
2000
2001
300 279 167 4 3 5 3 5 3 16 7 4 1 2 4 22 22 11 1 4 3 4 0 1 2 1 1 5 7 5 8 9 9 0 0 0 5 5 3 10 17 18 4 3 3 0 0 0 216 194 98 122 136 63 34 114 40 0 0 0 3 4 2 Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
2002
2003
196 2 1 4 1 14 2 0 1 5 12 0 2 6 5 0 142 29 10 0 1
24 1 1 1 6 1 15 5 1 1 5 10 0 2 7 2 0 184 239 26 0 150 64
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE SARDINE 67 5 THON 0 0 AUTRES 18 13 CEPHALOPODES 13 18 CALMAR 7 6 POULPE 6 10 SEICHE 0 0 AUTRES 1 1 CRUSTACES 6 7 CRABE 0 0 HOMARD 2 4 LANGOUSTE 3 3 TOTAL GENERAL 441 440
8 0 13 28 3 25 0 0 5 0 4 2 263
4 0 14 10 7 2 0 0 6 0 3 2 241
53 0 10 31 4 26 0 0 3 0 2 1 514
6. DEBARQUEMENTS DES PRODUITS DE LA PECHE COTIERE ET ARTISANALE PORT DE TAGHAZOUT POIDS EN TONNE
Source : ONP 1999
POISSON BLANC BAR (LOUP) BAUDROIE BOGUE DORADE GRISE GRONDIN MERLU MULET OMBRINE PAGEOT RAIE ROUGET SAINT PIERRE SAR SOLE AUTRES N°ACR 315
2000
2001
17 15 25 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 4 4 8 0 0 0 11 9 10 Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
2002
2003
21 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 10 0 8
28 0 0 0 0 0 4 0 0 1 0 0 0 10 2 9 65
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE POISSON PELAGIQUE 14 4 CHINCHARD 7 1 MAQUEREAU 3 2 SARDINE 0 0 THON 0 0 AUTRES 4 1 CEPHALOPODES 32 54 CALMAR 25 36 POULPE 6 16 SEICHE 1 2 CRUSTACES 0 0 CRABE 0 0 CREVETTE ROSE 0 0 HOMARD 0 0 LANGOUSTE 0 0 TOTAL GENERAL 64 74
22 0 0 0 0 20 66 25 40 1 0 0 0 0 0 112
7 2 0 0 0 5 32 25 6 0 0 0 0 0 0 60
4 2 0 0 0 2 40 19 20 1 0 0 0 0 0 72
7. DEBARQUEMENTS DES PRODUITS DE LA PECHE COTIERE ET ARTISANALE PORT D'AGADIR POIDS EN TONNE
Source : ONP 1999
POISSON BLANC BAR (LOUP) BAUDROIE DORADE GRISE GRONDIN LANGUE MERLU MULET OMBRINE PAGEOT RAIE ROUGET SAINT PIERRE SAR N°ACR 315
2000
2001
17 723 25 016 20 989 13 9 8 75 91 137 22 15 43 1 188 1 727 1 945 2 935 2 782 3 244 638 771 1 482 3 13 1 61 90 92 5 309 6 242 5 199 197 376 413 160 426 526 242 404 309 294 342 368 Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
2002
2003
20 703 8 145 37 1 323 2 697 2 214 2 94 6 242 601 426 391 515
26 526 5 207 13 1 057 2 687 2 480 8 100 5 523 373 242 341 751 66
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE SOLE 1 331 2 976 VIVE 657 693 AUTRES 4 597 8 058 POISSON PELAGIQUE 51 525 42 794 ANCHOIS 15 470 12 018 CHINCHARD 3 548 3 381 ESPADON 0 4 MAQUEREAU 10 725 13 700 SARDINE 21 271 13 107 THON 265 116 AUTRES 245 469 CEPHALOPODES 2 254 5 069 CALMAR 276 258 POULPE 1 391 3 972 SEICHE 268 562 AUTRES 320 277 CRUSTACES 573 474 CRABE 0 0 CREVETTE ROSE 559 456 CREVETTE ROYALE 13 17 HOMARD 0 0 LANGOUSTE 0 0 AUTRES 1 1 TOTAL GENERAL 72 075 73 353
2 414 808 4 000 27 981 7 854 3 193 1 1 777 14 809 73 275 7 169 612 5 129 1 317 110 600 0 577 20 0 0 2 56 738
1 820 670 3 517 27 680 8 005 2 241 1 2 562 14 521 117 233 2 367 569 1 003 645 151 704 0 649 54 0 0 1 51 454
975 841 10 922 62 846 12 906 4 036 1 8 940 36 729 68 165 1 586 64 1 019 378 125 888 2 833 45 0 1 7 91 846
8. DEBARQUEMENTS DES PRODUITS DE LA PECHE COTIERE ET ARTISANALE PORT DE SIDI IFNI POIDS EN TONNE
Source : ONP 1999
2000
2001
2002
2003
POISSON BLANC BAR (LOUP) BAUDROIE BOGUE DORADE GRISE GRONDIN LANGUE MERLU MULET OMBRINE
991 19 0 11 10 89 0 3 1 17
1 016 23 2 18 5 122 0 2 1 25
998 38 0 8 8 128 0 5 1 20
830 47 1 7 10 83 0 6 0 54
1 069 31 0 0 27 42 0 16 0 25
N°ACR 315
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
67
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE PAGEOT 76 68 RAIE 2 14 ROUGET 0 1 SAINT PIERRE 11 12 SAR 174 123 SOLE 2 2 VIVE 2 3 AUTRES 574 596 POISSON PELAGIQUE 9 136 14 789 ANCHOIS 728 577 CHINCHARD 2 3 ESPADON 0 1 MAQUEREAU 2 028 5 801 SARDINE 6 303 8 387 THON 0 0 AUTRES 74 21 CEPHALOPODES 21 21 CALMAR 17 3 POULPE 2 15 SEICHE 0 0 AUTRES 2 3 CRUSTACES 1 0 CRABE 0 0 HOMARD 0 0 LANGOUSTE 0 0 AUTRES 0 0 COQUILLAGES 4 0 TOTAL GENERAL 10 153 15 827
107 1 1 8 84 2 4 582 20 067 453 3 6 4 558 14 321 6 721 11 3 6 0 1 0 0 0 0 0 0 21 076
57 5 2 10 50 3 2 493 9 115 452 15 4 5 024 3 129 1 490 92 72 18 1 1 0 0 0 0 0 0 10 038
137 8 1 8 107 1 6 660 12 002 82 30 3 5 034 6 581 0 272 22 6 15 1 0 0 0 0 0 0 0 13 093
9. Principaux facteurs de production
Intrants de la conserve sardine, huile végétale CHARGE PRIX UNITAIRE PRIX POUR 100 BOITES (DH) POISSON 2,10 DH/Kilo 50,00 BOITE 1 DH/Boîte 100,00 MAIN D'OEUVRE 10,10 DH/Heure 20,20 HUILE 6 DH/Litre 18,00 ELECTRICITE 0,72 DH/Kwh 1,20 3 EAU 9,21 DH/M 1,20 ANALYSES 1,00 MISE A FOB 5,00 DIVERS 3,60 N°ACR 315
POURCENTAGE DU PRIX DE REVIENT DIRECT 25,00 % 50,00 % 10,00 % 9,00 % 0,60 % 0,60 % 0,50 % 2,50 % 1,80 %
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
68
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
TOTAL
200,00
Intrants de la semi-conserve d'anchois CHARGES PRIX UNITAIRE PRIX POUR 100 BOCAUX POISSON 6 DH/Kilo 1080,00 EMBALLAGE 5,35/ UNITE de 1 545,00 Kilo MAIN D'OEUVRE 10,10 DH/Heure 460,00 INGREDIENTS 4,10 DH/Bocal 410,00 ELECTRICITE 0,72 DH/Kwh 39,50 3 EAU 9,21 DH/M 20,00 ANALYSES 86,00 MISE A FOB 32,00 DIVERS 67,50 TOTAL 2 740,00 Intrants de la congélation – Hors poisson CHARGES
Carton Plastique, adhésif, étiquette Electricité(1) Main d'œuvre Frais divers Entreposage(2) TOTAL
Carton de 30Kg
9,00 10,20 24,00 30,00 30,00 7,50 110,70
Durant 10 heures de congélation à -40°C (2) A Agadir, l’entreposage frigorifique est à 250 DH/T/mois
100,00 % POURCENTAGE DU PRIX DE REVIENT DIRECT 39,40 % 19,90 % 16,80% 15,00% 1,40 % 0,70 % 3,10 % 1,2 0 % 2,50 % 100,00 % Coût unitaire DH/Kg
0,30 0,34 0,80 1,00 1,00 0,25 3,69
Intrants du conditionnement – Hors poisson frais FRAIS D’EXPEDITION
Caisse polystyrène (10 Kg de poisson) Sachet plastique Glace Transports interne & externe (par avion) Main d’œuvre Total des frais d’expédition
DH/KG 1,30 0,21 0,50 25,00 1,00 28,01
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
8,13% 9,21% 21,68% 27,10% 27,10% 6,78% 100,00%
% 4,64% 0,75% 1,79% 89,25% 3,57% 100,00%
10. PRIX D’EXPORTATION DES PRINCIPALES ESPECES – Mars 2004
N°ACR 315
%
69
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
ESPECES
Calibre
Species: Sea bass/Bar Dicentrarchus labrax Product: Whole Form: Fresh Species: Gilthead Seabream/Dorade royal Sparus auratus Product: Whole Form: Fresh Species: Red banded seabream/Pagre rayé Sparus auriga Product: Whole Form: Fresh Species: White seabream/Sar Diplodus sargus Product: Whole Form: Fresh Species: Common pandora/Pageot commun Pagellus erythrinus Product: Whole Form: Fresh Species: Red Gurnard (Chelidonicthys lucerna) Product: Whole Form: Fresh
N°ACR 315
PRIX EURO/KG
> 3 kg/pc 1 - 2,5 kg/pc > 3 kg/pc 1 - 2,5 kg/pc > 1,5 kg/pc 0,800 - 1,5 kg/pc 2 - 3 kg/pc
20 18 20 18 22 22 19
Referenc e Italy c&f Italy c&f Spain c&f Spain c&f Spain c&f Greece c&f Italy c&f
0,800 - 2 kg/pc > 2 kg/pc
17.5 17.5
Greece c&f Spain c&f
0,300 - 0,600 kg/pc
9 9 9
Italy c&f Greece c&f Spain c&f
0,500 - 1 kg/pc > 1 kg/pc
14 14 14
Greece c&f Italy c&f Spain c&f
0,400 - 2,5 kg/pc
10.5 10.5 10.5
Greece c&f Italy c&f Spain c&f
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
70
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Species: John dory/Saint-Pierre 0,700 - 3 kg/pc Zeus faber Product: Gutted Form: Fresh Species: Scorpion fish/Rascasse 0 ,500 - 2 kg/pc Scorpaena spp. Product: Whole Form: Fresh Species: Common Sole/Sole 0,300 - 0,500 kg/pc comune Solea vulgaris Product: Whole Form: Fresh Species: European Squid/Encornet > 0,200 kg/pc Loligo vulgaris Product: Whole Form: Fresh
N°ACR 315
13 14 (Gutted) 13
Italy c&f Italy c&f Spain c&f
14,5 14,5 14,5
Italy c&f Spain c&f Greece c&f
12 12 12
Greece c&f Spain c&f Italy c&f
12.5 12.5 12.5
Italy c&f Spain c&f Greece c&f
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
71
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE 11. SOCIETES, ADMINISTRATIONS, OFFICES ET ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES VISITEES
CONSERVERIES DE POISSON
REDA EXPORT - AGADIR CONSERVERIE DE LA GIRONDE- AGADIR BELMA- AGADIR Sté Nelle AVEIRO MAROC- AGADIR SEMI-CONSERVES
Sté SIALCO- AGADIR AVEIRO MAROC- AGADIR ETS EL HARIRI - SIDI IFNI SUNRISE INTERNATIONAL - AGADIR TRAITEMENT & CONGELATION
PÊCHE & FROID DU SOUSS- AGADIR AMANDINE INTERNATIONAL- AGADIR ATLANTIC SEA PRODUCTS- AGADIR Sté REKTA KRIFA- AGADIR GEFS – Groupe SONARP – AGADIR CONDITIONNEMENT POISSON FRAIS
REKTA KRIFA- AGADIR SOUSS PHOCEE- AGADIR DELTA FISH – Point d’achat - SIDI IFNI GLACE : Société SOGLAPAG: Mr. Soussi Hadj Lahoucine- AGADIR ETS EL HARIRI – SIDI IFNI IMPORTATEURS DE MATERIELS DE PECHE
Sté EQUIPEMENT MARITIME – AGADIR TRANSPORTS TERRESTRE
Sté TRANSPORTS DAKHLA AGADIR – STDA - AGADIR PORTS DE PÊCHE & POINTS DE DEBARQUEMENTS Port de Pêche – AGADIR & SIDI IFNI PDA ERKOUNT – REGION SIDI IFNI PDA SIDI BOULFDAIL – REGION TIZNIT Chambre des Pêches et Associations Professionnelles : Chambre de Commerce d’Industrie et de Services d’Agadir N°ACRdes 315 Pêches Maritimes Messieurs PEÑA, LE RYCentre et EL GHARBI Chambres de l’Atlantique Syndicat des Armateurs de la Pêche Côtière d’Agadir
72
Association Professionnelle des Armateurs de la Pêche Hauturière du Maroc Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche Auprès de la CGEM :
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LISTE DES SOCIETES SITUEES AU PORT D'AGADIR Nom Occupant SOFRIGAM MARCO PECHE Les conserveries des 2 mers MIPROMER Socopter thalassa Product AMAPEX ATLANTIC SEA PRODUCT BEN CHOUAF REDAD Moroccan Anchovies Top Qualité Fish Service Bellhoum et Cie AGVIMAR Etablissement El Hardoufi N°ACR 315
Port C C C C C C C C C C C C C C
Zone DEPOT DEPOT IND IND IND IND IND IND IND IND IND IND IND IND
Activité ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
Superf. 3 000,00 3 000,00 4 000,00 3 800,00 800,00 670,00 3 163,00 1 250,00 670,00 1 000,00 670,00 788,00 670,00 1 500,00 73
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE Zahra FISH C IND FISHEMAR C IND Haifen Fisheries C IND Agricole Mesbah C IND Somathon C IND Cannarie Pesca C IND PAMAPECHE C IND ROXOR C IND COLD STORAGE C IND JISA C IND MARINE FRIGO C IND COPROMAR C IND GRUPECHE C IND CCID C IND Montassir Med et bouajajat C IND AFROPESCA Maroc C IND Damjiguend Ahmed (Sigma pêche) P AD SOPHALA P AD Changai Chan P AD JISA P AD Wapesca Maroc P AD SERECAF P EX-GH UMEP P EX-GH Selcop P EX-GH Benjelloune Chefachef Med P PC Samid Allal P PC Maroc Industrie oversea P PC SONARP P PH ONP P PH Pêche et froid du Souss P PH GEFS P PH Les glaciers d'Agadir P PH PEVAP P PH SICOGETRAM P PH ELBARAKA P PH
N°ACR 315
ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE ENTR FRIGORIFIQUE
800,00 2 400,00 5 000,00 500,00 1 600,00 1 000,00 1 000,00 625,00 2 400,00 1 625,00 1 000,00 1 000,00 670,00 2 250,00 1 000,00 1 704,00 407,00 375,00 300,00 396,00 200,00 6 920,00 2 150,00 453,00 855,00 295,00 801,00 889,00 4 624,00 3 183,00 4 651,00 2 474,00 2 824,00 1 681,00 2 798,00
TOTAL
85 831,00
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
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II.
N°ACR 315
LES PRODUITS D’EXPORTATION LES PLUS IMPORTANTS DE LA REGION S.M.D. ET LA CONCURRENCE DANS LES MARCHES DE L’UNION EUROPEENNE.
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A. CEPHALOPODES A.1. CALAMARS Initialement, dans le Projet ACR 315 l’ Argentine avait été choisi comme l’un des pays “Benchmarking”, étant donné que “l’Espagne importe et transforme des produits (céphalopodes et poissons) pêchés par des sociétés mixtes en Atlantique du Sud, Amérique du Sud, et l’Afrique. Ces produits concurrencent les produits marocains”. Cette justification ne pouvait se maintenir car: 1º - Le poisson – congelé - capturé par ces bateaux ne concurrencent d’aucune manière le poisson de la région du S.M.D., dans la mesure où l’unique poisson concerné - le merlan “noir” marocain -, arrive au marché européen frais – congelé - et passe par une autre voie commerciale et cible un consommateur différent 2º - En ce qui concerne les céphalopodes, force est de constater que ceux qui sont capturés en Argentine appartiennent à l’espèce “Illex”, considéré comme une qualité secondaire ou tertiaire, et qui peut s’exporter que très rarement entier et parfois en morceaux (anneaux). Le calamar des îles Malouines appartient à l’espèce “Loligo” mais ne peut être comparé au marocain car il est beaucoup plus petit et a un corps plus fin (avec moins de chair). Sans aucun doute, on peut affirmer que les calamars de la flotte marocaine (“Loligo vulgaris” et “Loligo forbesi”) sont considérés comme les meilleurs au niveau mondial pour la qualité de sa chair. Le danger pour le calamar du Maroc – dans une perspective commerciale – se situerait plutôt (indépendamment de l’état chaotique de ses ressources) dans l’irruption sur le marché européen du calamar provenant d’Inde sous ses deux espèces, le “Loligo duvancelly” (pratiquement identique à celui du Maroc), et le “Dorytinthiis sibogue” , qui a , celui-ci, un aspect similaire et les caractéristiques organoleptiques du calamar des îles malouines. Les calamars d’Inde arrivent en Europe congelés mais se vendent décongelés et il est impossible de les différencier de ceux que sont conservés avec des glaçons.A l’heure actuelle, on observe sur le marché du calamar en anneaux de la même provenance et qui dans ce cas concurrence les céphalopodes de la N°ACR 315
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famille des “Illex” et “Todadores d’Argentine et du Pérou, entre autres pays exportateurs.
A.2 LE POULPE ET LA SEICHE La situation préocupante des ressources de la pêche de la flotte marocaine concerne également les stocks de poulpe et de seiche (au point qu’il a été demandé la collaboration du Gouvernement espagnol pour aider à évaluer l’état de la flotte avec les moyens que dispose l’Institut Océanographique). La situation n’est pas meilleure pour les bancs de pêche de la Mauritanie, du Sénégal et de la Guinée-Bissau, qui dû à leurs faibles apports pour leurs clients traditionnels européens permettent l’arrivée sur le marché de produits – comme dans le cas du calamar – venant d’Asie (Inde, Chine, Vietnam, Thaïlande,........), qui s’installent durablement sur le marché et qui sont très concurrentiels en termes de qualité et de prix (il est connu que le poulpe de cette flotte – marocaine, mauritanienne et sénégalaise ....- qui arrive sur le marché européen, est celui qui n’est pas passé à la première sélection faite pour le marché japonais). B. LA SARDINE Le Maroc est l’un des plus grands producteurs mondiaux de sardines en conserves, avec une exportation de prés de 80.000 TM en 2002. Cependant, le Royaume Chérifien doit affronter trois problèmes majeurs : •
•
Le premier : l’état des ressources. Ces derniers temps, la sardine avec une taille adéquate pour les boites de conserve est de plus en plus rare, ce qui oblige à utiliser les sardines des régions du Sud, d’une plus grande taille, et qui, pour son utilisation en conserves, doit s’adapter à de nouvelles modalités, par exemple les filets de sardine, ou à se défaire d’une grande partie du corps du poisson, avec comme seule option l’utilisation de celleci pour des sous produits (farine à base de poisson et huile). Le deuxième problème est la plainte présentée à L’Organisation Mondiale
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de Commerce par les producteurs de conserves de “Sardinops”, afin de leur permettre l’étiquetage sous la dénomination de “Sardines”, et qui a de fortes probabilités d’être approuvée. •
Et finalement, la perte de popularité du produit –la sardine en conserve- le goût du consommateur s’étant déplacé vers les conserves de thon. Ce qui augure d’un futur difficile, du moins sur les marchés d’Europe et d’Amérique du Nord (par exemple, parmi la production de conserve en Espagne, la production de thon a atteint en 2002 164.089 TM alors que celle de la sardine a été d’à peine 26.175 TM).
Au niveau européen, les conserves de sardines du Maroc affrontent la concurrence des ventes intracommunautaires provenant du Portugal et (en moindres proportions) d’Espagne, mais elles possèdent néanmoins une grande partie du marché dans des pays comme l’Allemagne, la France et le Royaume Uni. En ce qui concerne la concurrence extra-communautaire, le Maroc est confronté aux importations vers les pays de l’Union Européenne de Namibie, du Pérou, d’Afrique du Sud et de Thaïlande entre autres. En tout état de cause, le Maroc occupe la première place dans les exportations au niveau mondial, avec 65.000 TM, suivi de la Lettonie –58.000 TM-, la Thaïlande –36.500 TM-, l’Equateur –25.400-, le Pérou –17.000-, et le Portugal – 14.000- (chiffres de l’année 2002). Il est à noter également – d’après les Mercuriales Hebdomadaires de la Criée d’Agadir – qu’une grande proportion des captures de sardines, et dans ce cas précis de la taille adéquate pour la conserve, est refusée en raison de sa mauvaise qualité au moment du débarquement, et doit être destinée aux sousproduits. C. LE MAQUEREAU La conserve de maquereau est un produit complémentaire, qui dépend de l’accès à la matière première et de la demande du marché. On estime que la mise en conserve de cette espèce suppose seulement 7% du tonnelage traité dans les fabriques de conserve, ce qui nous donne un résultat de production de 4.800 TM durant l’année 2.000, et de la totalité destinée à l’exportation, ce qui situe le Maroc en troisième position mondiale pour cette année, après la Thaïlande avec 16.500 TM, et le Danemark avec13.600 TM. N°ACR 315
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Nous manquons là-encore de données fiables mais on suppose que cette position a été maintenue en 2001, étant donné que le Maroc a exporté cette année 5.200 TM vers l’Union Européenne (la presque totalité de sa production), dont 2100 à l’Italie. Etant donné les intenses contacts commerciaux que l’Italie maintient avec le Maroc quant à l’importation de produits de la pêche, et compte tenu qu’en 2001 ce pays a importé 2.100 TM de maquereau en conserve provenant du Maroc, mais aussi 500 TM du Pérou et 200 TM de la Côte d’Ivoire, nous pouvons même supposer que la part de marché a peut être augmenté, si l’accès de la matière première était possible. D. L’ANCHOIS Sans aucun doute, le secteur de la semi conserve d’anchois est l’une des industries les plus complexes parmi les industries de valorisation des produits de la mer du Maroc. Tout d’abord, on utilise dans les conserves d’anchois – dans les zones qui nous intéressent - trois espèces différentes: La “Engraulis encrasicolus”, ou anchois européen, qui est capturé sur les côtes du Maroc. La “Engraulis ringens”, ou anchois péruvien, et finalement La “Engraulis anchoita”, ou anchois d’Argentine. (Il y a des pays de l’Union Européen, comme la France, où on ne peut pas mélanger deux espèces dans le même récipient ou plat) D’autre part, l’anchois permet de trouver dans le marché deux produits finaux : •
•
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L’anchois salé, qui résulte de la maturation avec du sel et des basses pressions du produit frais sans tête et sans viscères, et L’anchois en filets conservé en huile, qui s’obtient de la découpe du produit antérieur. Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
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La consommation de ces deux produits est une grande tradition en Europe, et jusqu’à présent, leur fabrication s’est cantonnée aux pays méditerranéens et au Portugal. A l’heure actuelle, la liste des pays producteurs s’est étendue à l’Afrique (le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud, .....), l’Asie (la Chine, la Thaïlande, ........) et l’Amérique (l’Argentine, le Chili, l’Uruguay, le Pérou, ....). En ce qui concerne les changements des comportements commerciaux, l’Espagne importe de l’anchois en sel de l’Argentine, du Chili, du Maroc, du Pérou, d’Uruguay et de la Chine, et conservé en huile du Maroc, du Pérou, d’Argentine et du Chili. L’Italie est un grand producteur d’anchois conservé en huile, et importe l’anchois en sel d’Argentine, du Maroc et de la Croatie pour sa préparation postérieure, comme cela se passe en Espagne pour la grande majorité des produits importés d’anchois en sel. En 2000, les plus grands importateurs d’anchois conservés dans l’huile de l’Union Européenne ont été : • • • •
Italie, avec 6.600 TM, France avec 5.800 TM, Espagne, avec 500 TM, et Allemagne, avec 500 TM.
La même année, les importations de l’anchois en sel dans l’Union Européenne nous offrent ces chiffres Espagne Italie Grèce, Portugal,
9.200 TM, 3.800 TM, 700 TM, y 100 TM.
En 2001, les exportations d’ “anchois salés” vers l’Union Européenne viennent des pays suivants : Argentine, avec Chili, avec Maroc, avec Croatie, avec Pérou, avec N°ACR 315
5.626 TM, 2.220 TM, 1.871 TM, 1,451 TM, et , 744 TM.
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En 2.000, les plus grands exportateurs mondiaux d’anchois salés ont été: Argentine, avec Chili, avec
6.400 TM. et 2.900 TM,
Les chiffres de la même année nous montrent que le Maroc est le principal exportateur mondial d’anchois conservés dans l’huile avec une production de 11.900 TM, auquel il faut ajouter 300 TM d’anchois en sel. A l’heure actuelle, le problème majeur auquel est confronté le Maroc est la petite quantité de matière première, qui l’a obligé à importer parfois de l’anchois en sel afin qu’il termine sa préparation dans le pays et qu’il devienne anchois conservé dans l’huile (200 TM en 2.001) Cependant, il y a un autre risque à court terme pour le Maroc : le Pérou. Certes, ce-dernier a jusqu’alors une timide présence dans le commerce d’exportations d’anchois transformés mais le Pérou pourrait devenir l’un des plus importants producteurs, étant donné qu’un accord de collaboration entre l’ANFACO (l’Association Espagnole des Fabricants de Conserves) et l’ Institut Technologique El Callao vient d’être signé, afin de les aider à améliorer leurs conserves d’anchois. Une fois cet accord mis à profit, il est fort probable que les possibilités actuelles du Maroc d’augmenter son importance dans le marché européen soient sérieusement remises en question. Il faut aussi citer la présence sur le marché traditionnel en Espagne de l’anchois frais provenant de la zone de l’Atlantique du Nord du Maroc, qui auparavant était pêché directement par des bateaux andalous, et qui sont actuellement importés. D. ESPECES NOBLES (CRUSTACES, MOLLUSQUES, ET POISSONS DE PREMIERE CLASSE). L’étude des mercuriales des marchés de poisson paraissant toutes les semaines, depuis le port d’Agadir jusqu’à Dakhla (2.003), nous montre la montée en valeur de certaines catégories de produits de la pêche ( langoustes, langoustines, homards, crevettes, pousse pieds, crustacés, loups, baudroies, rougets, soles, poissons plats, thons, etc.), et l’étude des exportations de l’année 2.002 nous indique l’envoi en Espagne de 12.924 TM de poissons frais congelés et de 3.342 TM de poissons et fruits de mer « vivants », suivi par le Portugal avec 3.319 TM et 966 TM respectivement. L’Italie compte seulement 1431 TM de poisson frais, mais les exportations de langoustes et d’homards ne se font pas uniquement vers N°ACR 315
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ces pays mais aussi vers la France et la Grèce. Les langoustes et les crevettes congelées sont également fréquentes dans les exportations à destination des pays de l’Union Européenne. Il faut souligner l’importance de l’arrivée de courbines à Dakhla, qui comme dans le cas de la Mauritanie, doivent être préparées pour être envoyées ensuite vers les Iles Canaries. La concurrence pour ces produits dans les marchés européens est très forte, étant donné que le transport aérien a “vulgarisé ” l’apparition dans les marchés européens de produits de la mer – frais - de n’importe quelle partie du monde, mais nous estimons que la part des produits marocains sur les marchés européens pourrait augmenter si certaines mesures étaient prises et appliquées. __________________________________________________ POUR CONCLURE, quant à la commercialisation vers l’Union Européenne des produits de la mer du Maroc, et de la région SOUSS MASSA DRAA en particulier, nous pouvons affirmer que : Le non renouvellement de l’accord de pêche entre l’Union Européenne et le Maroc aurait dû supposer l’étude et l’implantation d’une nouvelle stratégie pour la pêche et les industries dépendantes de ce secteur du Maroc. Il semble que cela n’a pas été le cas, et donc pour ce groupe de produits et tout le secteur en général, force est de constater qu’il domine une certaine imprécision et un manque d’objectifs.
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III. LA SARDINE
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LA SARDINE SOMMAIRE
. LA SARDINE, L’UN DES PRODUITS « PHARE ». . LES EXPORTATIONS DE SARDINES CONGELÉES. . LES EXPORTATIONS DE CONSERVES DE SARDINE. . LES CONSERVES DE SARDINE : LE MARCHÉ EUROPÉEN. . LES CONSERVES DE SARDINE : LE PANORAMA MONDIAL. . LES CONSERVES DE SARDINE : LE PRIX DES DIFFÉRENTS PRODUCTEURS. . LA POSITION DU MAROC : -
AU NIVEAU EUROPÉEN
-
FACE À LA CONCURRENCE MONDIALE
. DIAGNOSTIC. L’AVENIR DES CONSERVES DE SARDINE DU MAROC
---------------------------------------------------
LA SARDINE, L’UN DES PRODUITS « PHARE »
Le Maroc est le pays qui capture le plus grand nombre de Sardinas pilchardus au monde. Il a même dépassé à plusieurs reprises le nombre de captures effectuées par le Pérou en ce qui concerne les Sardinops. Le Mexique, le Japon et le Chili en capturent eux aussi de grandes quantités, mais enregistrent de fortes fluctuations annuelles. En ce qui concerne la transformation et la production de sardines (et de Sardinops) en boîte, le Maroc reste également le tout premier producteur, poste qu’il a longtemps occupé ex æquo avec le Pérou. Le Maroc a également été troisième par le passé, avec le Mexique (51 800 tonnes en 2000 et 51 500 tonnes en 1999). La Thaïlande occupe pour sa part le 4 e rang. Quant aux pays de l’UE, l’Espagne était 6 e en 2000 avec 25 700 tonnes, le Portugal 8 e avec 22 400 tonnes, la France 11 e avec 12 700 tonnes et l’Italie 18 e avec 2 000 tonnes. N°ACR 315
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LES EXPORTATIONS DE SARDINES CONGELÉES
Si l’on en croit les listings des exportations marocaines de produits marins, on constate non sans surprise que le Maroc exporte des SARDINES CONGELÉES vers divers pays du monde. En l’an 2000, les exportations de sardines entières congelées (espèce tarifaire nº 303710011) étaient établies comme suit : AUSTRALIE BULGARIE SUISSE CHILI ÉGYPTE ESPAGNE FRANCE ITALIE URUGUAY
48 t 28 t 250 t 250 t 353 t 712 t 250 t 14 t 16 t
Soit 1 928 tonnes au total, dont 983 tonnes exportées vers des pays de l’UE. En ce qui concerne la SARDINE SANS TÊTE CONGELÉE (espèce tarifaire nº 303710013), les destinataires et les quantités exportées sont les suivants : ÉGYPTE ESPAGNE FRANCE GRÈCE ITALIE PORTUGAL URUGUAY
28 t 2 863 t 2 331 t 28 t 141 t 191 t 103 t
Soit 5 685 tonnes au total, dont 5 554 tonnes vers des pays communautaires. Il y a un troisième type de produit exporté, qui n’a qu’une très faible importance il est vrai (AUTRES SARDINES CONGELÉES, espèce tarifaire nº 303710090), dont les seuls pays destinataires sont la Grande Bretagne (14 tonnes) et les Pays-Bas (1 tonne). Le total des exportations vers l’UE de ce genre de produits s’élève à 6 552 tonnes, un chiffre très important sans aucun doute. Le fait que parmi les pays importateurs de sardines marocaines figurent des pays tels que l’Espagne (3 575 t), la France (2 581 t), l’Italie (155 t) et le Portugal (191 t), qui disposent d’une importante industrie de conserve, porte à penser qu’il s’agit en fait de matière première qui est ensuite utilisée dans la production de sardines en boîte. Nous n’avons cependant pas pu confirmer cette hypothèse jusqu’à présent. Au cours de cette même année, les pays de l’UE ont importé au total 47 100 tonnes de sardines fraîches et congelées. L’Espagne occupe le 8 e rang mondial, avec 23 600 tonnes (il N°ACR 315
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ne faut pas oublier que les stocks de sardines sur la côte de Galice sont critiques à l’heure actuelle, en raison, selon certains, de l’utilisation de dynamite pour faciliter la capture). La France est 11 e avec 11 200 tonnes, le Portugal 13 e avec 9 900 tonnes et enfin l’Italie 24 e avec 2 400 tonnes. LES EXPORTATIONS DE CONSERVES DE SARDINE Les exportations de conserves de sardines ( Sardina pilchardus et Sardinops) sur le plan mondial s’élevaient en 2000 à 304 400 tonnes, dont 64 600 tonnes provenant du Maroc, soit 21,22 % des exportations totales. Les autres pays exportateurs sont les suivants : MAROC LETTONIE THAÏLANDE ÉQUATEUR PÉROU PORTUGAL
64 600 t 57 800 t 36 500 t 25 400 t 16 900 t 14 000 t
……………… ESPAGNE
5 700 t
(TOTAL : 304 400 t) La situation du Maroc par rapport aux captures mondiales des années précédentes, est la suivante : 1999 53 300 tonnes sur une production totale de 294 000 tonnes (soit 18,13 %) 1998 49 900 tonnes sur une production totale de 339 200 tonnes (soit 14,7 %) 1997 47 600 tonnes sur une production totale de 287 400 tonnes (soit 16,56 %) 1996 50 500 tonnes sur une production totale de 241 100 tonnes (soit 20,6 %) 1995 57 500 tonnes sur une production totale de 263 000 tonnes (soit 21,86 %) 1994 48 200 tonnes sur une production totale de 244 200 tonnes (soit 19,76 %)
À noter qu’une part importante des sardines capturées par la flotte marocaine ne passe pas de contrôle sanitaire et ne peut donc être destinée qu’à la fabrication de sous-produits. Le pourcentage de sardines marocaines dans le commerce mondial aurait donc pu augmenter si les conditions de conservation des captures à bord des bateaux de pêche avaient été améliorées. LES CONSERVES DE SARDINES. LE MARCHÉ EUROPÉEN En 2000 et 2001, les importations au sein de l’UE de sardines en conserve provenant de pays extracommunautaires, étaient établies comme suit : N°ACR 315
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PAYS
AN 2000
AN 2001
MAROC NAMIBIE PÉROU AFRIQUE DU SUD THAÏLANDE ……………………… AUTRES
41 300 t 3 600 t 4 000 t 300 t 900 t
39 500 t 3 600 t 2 300 t 2 300 t 1 100 t
1 800 t
2 300 t
TOTAL :
51 900 t
51 100 t
Comme on peut le constater, les pourcentages de ces totaux qui correspondent au Maroc sont les suivants : 79,58 % en l’an 2000 et 77,29 % en l’an 2001. Nous ne disposons pas de la décomposition des importations de l’an 2002, mais les statistiques indiquent que 30 029 tonnes de sardines provenant du Maroc sont entrées dans l’UE. Il semblerait donc que la tendance soit à la baisse des exportations (41 300 tonnes en 2000, 39 500 tonnes en 2001, 30 029 tonnes en 2002). Cela dit, étant donné que nous ne disposons pas de chiffres officiels concernant les années suivantes (2003), nous ne pouvons émettre aucun avis sur ce point. Par pays, les pourcentages de sardines marocaines sont les suivants : ROYAUME-UNI. Pourcentage de sardines marocaines par rapport aux importations totales :
Importations totales : Importations Maroc : Pourcentage :
AN 2000
AN 2001
11 800 t 2 800 t
12 800 t 3 100 t
23,73 %
24,22 %
FRANCE. Pourcentage de sardines marocaines.
AN 2000 N°ACR 315
AN 2001
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Importations totales : Importations Maroc : Pourcentage Maroc :
12 800 t 5 700 t
12 400 t 7 200 t
44,53 %
58,06 %
Allemagne. Pourcentage de sardines marocaines.
Importations totales : Importations Maroc : Pourcentage Maroc :
AN 2000
AN 2001
10 300 t 6 700 t
6 960 t 6 200 t
65,05 %
89,00 %
La décomposition par pays des importations de certains pays de l’UE, est la suivante (an 2001) : IMPORTATIONS DE SARDINES EN FRANCE Maroc Portugal Italie Espagne Pays-Bas Belgique Autres
7 200 t 1 800 t 100 t 1 700 t 900 t 400 t 300 t
Soit 12 400 tonnes au total. Le Maroc détient donc 58,06 % du marché français, devant le Portugal avec 14,52 %, l’Espagne avec 13,71 % et l’Italie avec 0,81 % seulement. IMPORTATIONS DE SARDINES AU ROYAUME-UNI Portugal Maroc Namibie Pérou Afrique du Sud Autres N°ACR 315
2 900 t 3 100 t 2 100 t 1 300 t 1 700 t 700 t
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Soit 11 800 tonnes au total. Le Maroc détient donc 26,27 % du marché du Royaume-Uni, devant le Portugal avec 24,58 %.
IMPORTATIONS DE SARDINES EN ALLEMAGNE Maroc Portugal Italie Autres
6 200 t 700 t 200 t 400 t
Soit 6 960 tonnes au total. Le Maroc détient donc 89,00 % du marché allemand, devant le Portugal avec 10,06%. LE PANORAMA MONDIAL DES CONSERVES DE SARDINE Si l’on en croit les statistiques dont nous disposons, entre 1979 et 2000 le Maroc a toujours été le premier pays exportateur de conserves de sardine, avec des volumes allant de 40 900 tonnes en 1979 à 64 600 tonnes en l’an 2000. En ce qui concerne la Sardina Pilchardus, le deuxième exportateur est le Portugal, avec 32 000 tonnes exportées en 1979 et 14 000 tonnes en l’an 2000, devant l’Espagne, avec 5 700 tonnes exportées en l’an 2000. À noter en ce qui concerne l’Espagne, que les exportations de sardines n’ont cessé de diminuer au cours de cette période (alors que les exportations de thon n’ont fait qu’augmenter dans le même temps) : 32 000 tonnes exportées en 1980, 20 000 tonnes en 1985, 3 400 tonnes en 1990 et 3 500 tonnes en 1995. Pour ce qui est des exportations de l’espèce Sardinops, les plus gros exportateurs sont le Pérou avec 16 900 tonnes en 2000 et l’Équateur avec 25 400 tonnes en l’an 2000 également. Les principaux concurrents du Maroc sont la Lettonie, qui a fait sont apparition sur le marché en 1994 avec 12 800 tonnes (57 800 tonnes en l’an 2000), et la Thaïlande, qui a commencé à exporter en 1984, avec 2 400 tonnes seulement, mais qui a rapidement atteint des chiffres importants (36 500 tonnes en 2000 et surtout 48 700 tonnes en 1994, 42 100 tonnes en 1995 et 47 200 tonnes en 1999, soit des exportations record). En dépit de la position de leader dont il jouit en matière d’exportations de sardines ( Sardina pilchardus), le Maroc ne représente que 21,22 % des exportations mondiales (64 600 tonnes contre 304 000 tonnes au niveau mondial en l’an 2000), suivi de très près par la Lettonie (57 800 tonnes, soit 18,99 %), la Thaïlande (36 500 tonnes, soit 11,99 %), l’Équateur (8,34 %) et le Pérou (5,55 %). Mais le plus surprenant est que les exportations du Maroc représentent 21,22 % des exportations mondiales en poids, certes, mais 29,03 % en valeur, en raison de la grande disparité qui existe en ce qui concerne le prix au kg.
LE PRIX DES DIFFÉRENTS PRODUCTEURS SUR LE PLAN N°ACR 315
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MONDIAL. L’écart de prix qui existe entre les produits des différents pays exportateurs est extrêmement important sur les divers marchés (il ne nous appartient pas ici de nous prononcer sur la qualité de la matière première ou des produits finis de tel ou tel pays), comme on peut le constater ci-après : MAROC. Prix moyen des exportations de sardines. ANNÉE MILLIONS US $ 1994 101,6 1995 124,7 1996 115,7 1997 107,3 1998 120,2 1999 123,5 2000 128,3
TONNES
Prix au kg
48 200 57 500 50 500 47 600 49 900 53 300 64 600
2,108 US $ 2,17 US $ 2,29 US $ 2,25 US $ 2,41 US $ 2,32 US $ 1,99 US $
ESPAGNE. Prix moyen des exportations de sardines.
ANNÉE MILLIONS T O N N E S Prix au kg 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
US $
12,8 13,0 11,7 15,1 15,9 15,7 15,8
4 100 3 500 3 200 4 100 4 900 4 900 5 700
3,12 US $ 3,71 US $ 3,66 US $ 3,86 US $ 3,24 US $ 3,20 US $ 2,77 US $
PORTUGAL. Prix moyen des exportations de sardines. ANNÉE MILLIONS T O N N E S Prix au kg 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
US $
47,9 64,9 41,7 46,3 52,2 45,4 38,2
17 100 22 100 13 600 16 100 17 800 15 500 14 000
2,80 US $ 2,94 US $ 3,07 US $ 2,87 US $ 2,93 US $ 2,93 US $ 2,73 US $
On constate que le prix moyen des exportations espagnoles est supérieur à celui du Portugal. Cela s’explique par le fait que les exportations portugaises sont destinées aux anciens N°ACR 315
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territoires africains du Portugal, tels que l’Angola et le Mozambique, où les prix sont inférieurs.
ÉQUATEUR. Prix moyen des exportations de sardines. ANNÉE MILLIONS T O N N E S Prix au kg 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
US $
18,8 32,4 39,2 32,1 33 24,3 22,4
16 400 27 000 30 600 26 500 26 100 21 500 25 400
1,15 US $ 1,20 US $ 1,28 US $ 1,21 US $ 1,26 US $ 1,13 US $ 0,88 US $
PÉROU. Prix moyen des exportations de sardines. ANNÉE MILLIONS T O N N E S Prix au kg 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
US $
16,4 15,3 9,9 25,3 16,2 13,5 18,9
13 500 11 700 7 800 20 800 15 400 11 700 16 900
1,21 US $ 1,31 US $ 1,27 US $ 1,22 US $ 1,052 US $ 1,15 US $ 1,12 US $
THAÏLANDE. Prix moyen des exportations de sardines. ANNÉE MILLIONS T O N N E S Prix au kg 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
US $
42,7 52,6 48,6 43,6 44,3 39,1 39,6
48 700 42 100 36 100 35 100 38 500 47 000 36 500
0,87 US $ 1,25 US $ 1,35 US $ 1,24 US $ 1,15 US $ 0,83 US $ 1,08 US $
LETTONIE. Prix moyens des exportations de sardines. ANNÉE MILLIONS T O N N E S Prix au kg 1995 1996 N°ACR 315
US $
47,6 60,0
22 000 30 000
2,16 US $ 2,00 US $
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1997 1998 1999 2000
49,3 42,4 22,5 14,1
60 000 53 700 50 200 57 800
0,82 US $ 0,79 US $ 0,45 US $ 0,24 US $
(Ces chiffres sont très surprenants. Nous estimons cependant que la source est tout à fait fiable).
ESTONIE. Prix moyens des exportations de sardines. ANNÉE MILLIONS T O N N E S Prix au kg 1998 1999 2000
US $
19,3 15,7 11,9
44 100 28 200 10 400
0,44 US $ 0,56 US $ 1,14 US $
(Là encore, comme dans le cas précédent, bien que les chiffres soient très surprenants, nous pensons que la source d’information est fiable). LA POSITION DU MAROC
On a pu constater au point précédent que les prix du Maroc sont compétitifs par rapport à ceux des produits européens, mais qu’ils sont très supérieurs aux prix auxquels certains pays tels que la Thaïlande, le Pérou, l’Équateur, etc., commercialisent leurs produits sur les marchés extérieurs. Il ne fait donc aucun doute que ces pays font parfois directement concurrence au Maroc. Nous analysons ci-après les conséquences de cet écart de prix dans les différents scénarios. A.- LA POSITION DU MAROC AU NIVEAU EUROPÉEN
La baisse de la consommation de conserves de sardine sur le plan mondial, mais surtout dans les pays d’Europe et d’Amérique du Nord, a poussé certains pays à se reconvertir dans le thon en conserve. En Europe, ou plus précisément dans l’Union européenne, cela a été le cas de pays tels que l’Espagne et l’Italie, dans lesquels la production de conserves de thonidés a fortement augmenté par rapport à la production de sardines. Il n’en a pas été de même, en revanche, au Portugal. Ce pays n’a en effet pas développé son industrie de conserves de thonidés et est actuellement confronté à de véritables problèmes de concurrence sur le marché des conserves de sardine en provenance du Maroc. En l’an 2000, les exportations de sardines du Portugal ont atteint 15 000 tonnes. Les quantités exportées par le Portugal vers l’Europe communautaire sont les suivantes : N°ACR 315
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FRANCE ITALIE ALLEMAGNE BENELUX GRÈCE
4 000 t 700 t 300 t 700 t 300 t
Soit 6 000 tonnes au total pour le commerce intracommunautaire, ce qui représente 40 % du total des exportations portugaises. En l’an 2000, par exemple, le Portugal a exporté vers l’Allemagne (un pays dans lequel les importations sont fortement influencées par le facteur prix) 300 tonnes de sardines seulement, alors que le Maroc en a exporté 6 700 tonnes au cours de la même année. En 2001, les exportations du Portugal au niveau mondial étaient les suivantes : ROYAUME-UNI FRANCE ITALIE ANGOLA ALLEMAGNE AUTRICHE ÉTATS-UNIS BENELUX AFRIQUE DU SUD EX URSS GRÈCE AUTRES
2 900 t 1 800 t 700 t 700 t 700 t 600 t 600 t 500 t 300 t 300 t 200 t 2 200 t
Soit 11 500 tonnes au total, dont 7 400 tonnes vers des pays de l’UE, ce qui représente 64 % de ses exportations. Au cours de la même année, le Maroc a exporté vers l’UE 39 500 tonnes sur un total de 77 159 tonnes. Les conséquences de ces différences de prix entre les sardines portugaises et les sardines marocaines sur les exportations vers l’Allemagne sont si évidentes qu’elles ont fait l’objet d’une étude statistique dans les publications des Nations Unies. Ces statistiques montrent que dans le cas des sardines à l’huile sans peau et sans arête, la différence de prix d’un carton de 100 unités de 125 grammes -club- s’élevait en moyenne en l’an 2000 à plus de 8 US $ (environ 13 US $ en 2001). Pour ce qui est de la sardine entière à l’huile, pour un même carton de 100 unités de 125 grammes -club- la différence était en moyenne d’environ 2 US $ par carton en l’an 2000 (jusqu’à 13 US $ de différence lors de certains mois en 2001).
B.- LA POSITION DU MAROC AU NIVEAU MONDIAL Le Maroc reste le tout premier exportateur de sardines ( Sardina pilchardus) aussi bien en nombre de captures qu’en préparation de conserves. Le Mexique occupe la deuxième place, avec 600 000 tonnes de sardines de Californie débarquées en 2001, devant le Chili, qui est passé de 600 000 tonnes en l’an 2000 à 300 000 tonnes en 2001. N°ACR 315
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Il semblerait cependant que le Maroc considère que son seul véritable concurrent est la Thaïlande, vraisemblablement parce que ce pays est actuellement présent sur les mêmes marchés que le Maroc. En l’an 2002, les exportations de conserves du Maroc (tous types confondus) étaient destinées aux pays suivants : UNION EUROPÉENNE RESTE DE L’EUROPE MOYEN-ORIENT AMÉRIQUE AFRIQUE OCÉANIE
36 998 t 1 592 t 153 t 11 294 t 37 669 t 325 t
Quels que soient les véritables concurrents des sardines de Thaïlande, le Maroc devrait être attentif dans l’immédiat et à l’avenir à l’évolution des exportations de certains pays, dont la LETTONIE, qui est passée en 7 ans seulement (de 1994 à 2000) d’une production de 12 800 tonnes à 57 800 tonnes de sardines en conserve, ou encore le MEXIQUE, qui a toujours été un grand producteur de sardines (51 800 tonnes en 2000), certes, mais dont la quasi-totalité de la production était jusque là destinée à la consommation interne et qui commence timidement à se lancer sur les marchés d’exportation, avec 8 000 tonnes en 1997 et 6 600 tonnes en 2000, dont les perspectives d’avenir sont absolument impossibles à prévoir pour l’instant. DIAGNOSTIC. L’AVENIR DES CONSERVES DE SARDINE DU MAROC. Le Maroc a pris la place des producteurs européens sur le marché communautaire (sa part de marché est de 89 % en Allemagne, de 58,06 % en France et de 26,26 % au Royaume-Uni). Les conséquences ne sont pas très lourdes pour l’industrie de la conserve de l’Italie ou de l’Espagne, qui sont de gros exportateurs de thon en conserve, et dans lesquels la sardine ne constitue qu’une activité pour ainsi dire marginale, dont la production reste très faible. En revanche, c’est un problème pour l’industrie de la conserve du Portugal, qui n’a pas développé les conserves de thon. Sur les autres marchés, en revanche, le Maroc a affaire -de plus en plus souvent- à la concurrence féroce au niveau des prix des pays asiatiques, américains et, plus récemment, des pays de l’Europe de l’Est. Sachant que la demande de sardines en conserve stagne actuellement en Europe, et est même légèrement en baisse, et que l’avenir des conserves de sardine réside plutôt dans des régions situées en dehors de l’Europe (Afrique, Moyen-Orient, Asie, Amérique centrale et du sud), tout porte à penser que l’avenir -à moyen terme comme à court terme- des conserves de sardine du Maroc n’est pas très prometteur. __________________________________________ N°ACR 315
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IV. LES SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS
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LES SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS
SOMMAIRE .
LES SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS
. LA POSITION DU MAROC SUR LE MARCHÉ MONDIAL DES SEMICONSERVES D’ANCHOIS. .
L’UE EN TANT QU’ACHETEUR D’ANCHOIS DU MAROC.
. RÉCAPITULATION. LA POSITION DU MAROC EN TANT QUE PRODUCTEUR ET COMMERCIALISATEUR D’ANCHOIS. . DIAGNOSTIC. L’AVENIR DE L’INDUSTRIE DES SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS AU MAROC, À COURT ET MOYEN TERME.
______________________________
. LES CONSERVES D’ANCHOIS L’anchois est sans aucun doute le produit le plus difficile à analyser car il existe deux types de produit final, à savoir : . L’anchois en saumure (entier) et . Les filets d’anchois à l’huile ou en saumure. Le premier produit est à la fois un produit final et une matière première utilisée pour préparer le second. Il n’est d’ailleurs par rare qu’un même pays (parmi le petit nombre de ceux qui ont toujours dominé le marché jusqu’à présent, qui sont par ailleurs de petite taille) produise, importe ou exporte l’un ou les deux types de produit susmentionnés. Il existe différentes sortes d’anchois. Très récemment encore, la principale espèce d’anchois dans l’industrie était l’anchois européen ou Engraulis encrasicolus, à laquelle sont venus d’ajouter depuis plusieurs années l’ Engraulis ringens ou anchois péruvien, et l’ Engraulis anchoita ou anchois d’Argentine. Certains produits à base d’autres types d’anchois ont timidement fait leur apparition sur le marché (en stocks considérables dans certains cas), comme le Japanese Anchovy , l’anchois de Californie, ou encore l’anchois d’Afrique du Sud. N°ACR 315
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Le Maroc est le tout premier exportateur mondial de filets d’anchois à l’huile. Sa production reste toutefois assez modeste (12 200 tonnes en 2001). La production mondiale s’élève quant à elle à environ 40 000 tonnes d’anchois salés (il ne faut pas oublier que cet anchois constitue à la fois une matière première et un produit final) et de l’ordre de 25 000 tonnes d’anchois en boîte. Contrairement à la sardine, la tendance du marché est à la hausse. L’anchois était d’ores et déjà bien situé en Europe occidentale et il est parvenu à se positionner en Amérique du Nord et commence à se frayer un chemin en Europe de l’Est.
. LA POSITION DU MAROC SUR LE MARCHÉ MONDIAL DES SEMICONSERVES D’ANCHOIS
Avec une production de 12 100 tonnes de filets d’anchois à l’huile en 2001, le Maroc occupe le premier rang mondial. Il convient de souligner que dans ce type d’industrie, les principaux acteurs sont très peu nombreux, puisque les leaders de la production mondiale sont le MAROC, l’ESPAGNE et l’ITALIE. Ces trois pays capturent l’ Engraulis encrasiculus ou anchois européen. Le nombre de captures enregistré par chacun d’entre eux en l’an 2000, était le suivant : ITALIE .............................. 50 700 t ESPAGNE.......................... 28 100 t MAROC…………………. 22 100 t Dans la même région, les pays qui capturent le même type d’espèces et qui peuvent exercer une certaine influence sur le marché européen –qui est le plus important- sont les suivants : TURQUIE ...............………..….. 280 000 t la même année FÉDÉRATION DE RUSSIE ….. 34 100 t FRANCE………………………... 26 300 t UKRAINE………………………. 16 400 t Il existe un autre groupe de pays qui se consacrent à la pêche d’autres espèces d’anchois. Ces pays jouent quoi qu’il en soit un rôle secondaire puisqu’ils se limitent, jusqu’à présent, à N°ACR 315
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livrer un produit semi-fini (anchois en saumure). Il faut cependant s’attendre à ce que certains d’entre eux lancent dans très peu de temps sur le marché un produit final. Ces pays sont, entre autres, les suivants : L‘ARGENTINE, LE CHILI, LE MEXIQUE, LE PÉROU. Ces pays pêchent des anchois dits « américains ». D’autres pays dont : LA CHINE, LA CORÉE, LA THAÏLANDE pêchent pour leur part des anchois « japonais ». Il faut s’attendre à l’avenir à une dispute similaire à celle qui sévit actuellement entre les producteurs de conserves de « Sardines » et « Sardinops », car lorsque ces pays seront décidés à rivaliser sur le marché, peu importera la dénomination du produit puisque sur la plupart des marchés récepteurs, le seul facteur décisif sera le prix de vente. Sur le plan mondial, les principaux pays producteurs d’anchois en saumure étaient les suivants en l’an 2000 : CORÉE .................................. 15 100 t ITALIE ................................... 11 000 t ARGENTINE ......................... 6 400 t CHILI...................................... 2 900 t TURQUIE ............................... 3 000 t ESPAGNE ............................... 2 500 t Les principaux pays importateurs d’anchois salés étaient les suivants en l’an 2000 :
AN 2000 ESPAGNE.................................... 9 200 t ITALIE ....................…............... 3 800 t
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GRÈCE……................................
700 t
INDONÉSIE …….......................
600 t
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ÉTATS-UNIS..............................
500 t
MAROC………………………...
500 t
Cette « production supplémentaire » a bien entendu contribué au maintien de l’équilibre entre les pays producteurs/commercialisateurs. En effet, le MAROC -qui est le premier pays producteur de filets d’anchois à l’huile- n’a capturé que 22 100 tonnes de matière première, auxquelles sont venues s’ajouter les importations, ce qui lui a permis d’en produire 12 100 tonnes et de se situer à la première place. Au cours de la campagne 2001-2002 (campagne allant de début juillet 2001 à fin juin 2002), d’après les statistiques de l’EACCE, le Maroc a exporté 13 615 tonnes de semi-conserves d’anchois. Pour nous faire une idée de l’essor de ce commerce, nous énumérons ci-après les pays de destination de ces exportations :
CE PRODUIT A ÉTÉ EXPORTÉ VERS : L’U.E. : France, Allemagne, Belgique, Danemark, Angleterre, Hollande, Espagne, Italie, Grèce, Portugal et Autriche. PAYS EUROPÉENS NON-MEMBRES DE L’UE : Suisse, Chypre, Pologne, Slovaquie et Hongrie. AMÉRIQUE : Canada, États-Unis, Mexique et Brésil. AUTRES PAYS : Thaïlande, Japon, Corée, Arabie Saoudite, Koweït, Australie et Nouvelle Zélande. (Au sein de l’UE, les principaux pays importateurs sont la France avec 4 851,5 tonnes, l’Italie avec 5 417 tonnes et l’Espagne avec 1 082 tonnes. Par ailleurs on trouve les États-Unis avec 2 054 tonnes). Enfin, d’après les statistiques des Nations Unies, les exportations de « PREPARED AND PRESERVED ANCHOVIES, BY MAJOR EXPORTING COUNTRIES », en milliers de tonnes, sont les suivantes :
PAYS N°ACR 315
1997
1998
1999
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2000 99
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MAROC ESPAGNE ITALIE PÉROU ALBANIE TURQUIE FRANCE ÉTATS-UNIS CHILI GRÈCE PORTUGAL AUTRES
7,5 2,2 1,5 0,7 0,6 0,6 0,6 0,4 0,4 0,3 0,2 1,1 16,1
TOTAL
8,7 1,9 1,7 0,1 1,0 1,1 0,8 0,1 0,5 0,4 0,1 1,5 17,9
10,5 1,7 1,7 0,3 1,6 0,3 0,5 0,1 0,1 0,6 0,1 0,9 19,4
11,9 2,6 2,5 0,4 1,2 0,2 0,7 0,1 0,3 0,2 0,1 2,8 23,0
L’UE EN TANT QU’ACHETEUR DE SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS DU MAROC. L’UE est sans l’ombre d’un doute le principal acheteur de semi-conserves d’anchois du Maroc. On estime en effet qu’environ 75% des exportations de ce produit sont destinées aux pays de l’UNION EUROPÉENNE. Il est assez difficile de connaître les chiffres réels de ces échanges, car il y a des divergences entre les chiffres fournis par l’ONP et l’EACCE. On sait par exemple que les statistiques de l’ONP portent sur une année civile, alors que celles de l’EACCE portent sur chacune des campagnes de pêche, qui vont du 1 er juillet d’une année au 30 juin de l’année suivante. Nous estimons quoi qu’il en soit qu’il convient de présenter les chiffres de certaines années pour lesquelles on dispose également de chiffres concernant les exportations réalisées depuis la région SMD, afin d’en tirer différentes conclusions, dont une selon laquelle l’ESPAGNE (le troisième acheteur de l’UE) ne s’approvisionne pas prioritairement auprès de cette région.
EXPORTATIONS D’ANCHOIS, TOUS PRODUITS CONFONDUS (en tonnes) (Campagne 99/00) Total exporté : 12 288 tonnes
Vers l’UE : 9 757 tonnes
(Campagne 00/01) Total exporté : 13 128 tonnes
Vers l’UE : 10 723 tonnes
(Campagne 01/02) N°ACR 315
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Total exporté : 15 514 tonnes
Vers l’UE : 12 960 tonnes
Quant aux pays de destination de ces exportations issues de la région SMD, nous disposons de deux statistiques de l’EACCE : CAMPAGNE 2001-2002 ROYAUME-UNI ESPAGNE GRÈCE HOLLANDE BELGIQUE FRANCE ALLEMAGNE ITALIE TOTAL
114,59 t
172,45 t 12,15 t 114,97 t 322,79 t
2 189,81 t 218,91 t 3 568,87 t
6 714,54 t
(TOTAL EXPORTÉ AU NIVEAU NATIONAL : 13 614,62 t) CAMPAGNE 2002-2003 ITALIE GRÈCE PORTUGAL BELGIQUE ESPAGNE HOLLANDE FRANCE ALLEMAGNE ANGLETERRE TOTAL
3 795,19 t
6,18 t 12,90 t 305,35 t 347,13 t 84,78 t 2 089,29 t 229,64 t 200,55 t 7 071,01 t
Il ne fait donc aucun doute que le Maroc jouit d’une position solide sur le marché de l’UE, grâce à sa présence sur des marchés tels que la FRANCE et l’ITALIE, et en moindre mesure l’ESPAGNE. Il convient de souligner également qu’une part importante de ces exportations vers l’UE est à notre avis destinée à différentes marques blanches, ou à des entreprises présentes au Maroc. Nous estimons par ailleurs qu’une grande partie des anchois du Maroc se situe en dernière position de l’échelle de prix, derrière ses concurrents.
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ACTIVITÉS D’IMPORT-EXPORT DE L’UE Sur un marché si « sui generis » que celui des semi-conserves d’anchois, l’UE ne pouvait être une exception. Elle participe donc activement à l’importation et l’exportation de ce produit, que ce soit sous forme de matière première –anchois en saumure- ou d’anchois préparés, tels que les filets d’anchois à l’huile.
UNION EUROPÉENNE. IMPORTATIONS D’ANCHOIS SALÉS, PAR PAYS D’ORIGINE (en tonnes) PAYS
1997
1998
1999
2000
2001
ARGENTINE ESPAGNE GRÈCE CHILI PÉROU MAROC ITALIE CROATIE
8 011 2 304 2 223 1 827 1 891 924 234 0 163
11 126 2 281 1 841 1 841 421 275 140 11 239
7 335 2 423 2 138 3 724 270 325 328 307 651
5 352 2 377 726 2 359 511 321 489 875 1 146
5 626 2 345 274 2 220 744 1 871 88 1 451 765
17 577
17 565
17 501
14 156
15 384
AUTRES
TOTAL
En 2001, les importations extracommunautaires s’élevaient à 10 041 tonnes, hormis le Maroc. Toujours en 2001, le Maroc a exporté près de 12 000 tonnes d’anchois à l’huile vers l’UE.
LES EXPORTATIONS D’ANCHOIS DE L’UE Les pays de l’UE exportent de très petites quantités d’anchois préparés puisque leur commerce est avant tout intracommunautaire. Nous indiquons ci-dessous les exportations mondiales d’anchois en semi-conserve des pays les plus importants de l’UE en 2000.
ESPAGNE....................... 2 600 t ITALIE............................ 2 500 t 700 t FRANCE ......................... 200 t GRÈCE............................ 100 t PORTUGAL ................... N°ACR 315
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On constate que ces chiffres diffèrent énormément des importations d’anchois du Maroc dans certains pays, en l’occurrence la FRANCE et l’ITALIE. À titre d’exemple de cette situation devenue tout à fait normale dans les activités d’importexport de l’industrie des semi-conserves d’anchois, nous exposons ci-après le cas de l’ITALIE et de l’ESPAGNE, qui sont sans aucun doute les deux pays de l’UE qui s’impliquent le plus dans ce genre d’activités.
ITALIE. IMPORTATIONS D’ANCHOIS SALÉS
1997.................................. 1998.................................. 1999.................................. 2000.................................. 2001..................................
4 900 t
4 100 t 5 000 t 4 000 t 5 200 t
(Anchois provenant de Grèce, d’Espagne, d’Argentine, du Maroc, de Croatie, etc.) ITALIE. PRODUCTION D’ANCHOIS EN FILETS, EN BOÎTE Depuis 1988, le plus gros producteur d’anchois en filets est l’Italie, avec 16 500 tonnes en 1991, 15 100 tonnes en 1992, 14 000 tonnes en 1994, 13 000 tonnes en 1995, puis 8 000 tonnes seulement en 1999 et enfin 8 300 tonnes en l’an 2000.
ESPAGNE. IMPORTATIONS D’ANCHOIS SALÉS
1997.................................. 1998.................................. 1999.................................. 2000.................................. 2001..................................
11 700 t
12 100 t 11 100 t 8 400 t 9 000 t
(Anchois provenant d’Argentine, du Chili, du Pérou, de France, du Maroc, de Chine, etc.). UN BON EXEMPLE DU TRAITEMENT ET DE LA COMMERCIALISATION DES SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS
ESPAGNE, AN 2002
PRODUCTION............... IMPORTATIONS.......... EXPORTATIONS.......... N°ACR 315
10 289 t
9 888 t 3 475 t
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Par ordre d’importance : IMPORTATIONS EN PROVENANCE : En saumure : d’Argentine, du Chili, du Maroc, de France, du Pérou, d’Italie et d’Uruguay. À l’huile : du Maroc, d’Allemagne, du Pérou, d’Argentine, du Royaume-Uni, de France, du Chili et d’Italie. EXPORTATIONS VERS :
En saumure : L’Italie, le Maroc, l’Allemagne, la France, la Grèce, la République tchèque, le Portugal, l’Australie, l’Irlande et l’Afrique du Sud. À l’huile : Les États-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada, l’Allemagne, l’Australie, le Japon, le Mexique et les Pays-Bas.
LE RISQUE PLUS QUE PROBABLE D’APPARITION DE NOUVEAUX PAYS DANS LE COMMERCE DES ANCHOIS (ESSENTIELLEMENT L’ANCHOIS EN SAUMURE) Il est fort probable que, dans un avenir proche, de nouveaux pays fassent leur apparition dans le commerce des anchois en semi-conserve, essentiellement des anchois en saumure dans un premier temps. EN L’AN 2000 : LA CHINE a capturé 1 142 900 tonnes d’anchois. On ignore quelle est sa production mais on sait que la Chine en a exporté 200 tonnes ( vers l’Europe). LA CORÉE a produit 15 100 tonnes d’anchois salés et n’en a exporté que 200 tonnes ( vers l’Europe). La Corée a capturé 201 200 tonnes d’anchois au cours de cette même année. LE PÉROU a capturé 9 579 600 tonnes d’anchois. Il en a produit 600 tonnes et en a exporté 400 tonnes ( vers l’Europe). L’ARGENTINE a capturé 12 200 tonnes d’anchois. Elle a produit 6 400 tonnes d’anchois en saumure et en a exporté 6 400 tonnes ( vers l’Europe). LE CHILI a capturé 1 700 600 tonnes d’anchois du Pérou. Il a produit 2 900 tonnes N°ACR 315
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d’anchois salés et en a exporté 2 900 tonnes ( vers l’Europe).
LA TURQUIE a capturé 280 000 tonnes d’anchois européens. Elle a produit 3 000 tonnes d’anchois en saumure et en a exporté 200 tonnes ( vers l’Europe).
Tous ces chiffres sont à notre avis extrêmement préoccupants pour l’industrie de transformation des anchois établie au Maroc. Le Maroc devrait donc impérativement définir une stratégie d’avenir. À l’heure actuelle, force est de constater qu’il existe de grandes quantités d’anchois en semiconserve dont l’origine n’est vraisemblablement pas celle qui est indiquée sur la boîte. Parmi les différentes mesures qui devraient être mises en oeuvre, étant donné que l’accord préférentiel permet d’introduire des anchois marocains sans payer aucun droit de douane au sein de l’UE, le Maroc devrait pouvoir intervenir sur le marché dans les mêmes conditions que ses concurrents.
RÉCAPITULATION. LA POSITION DU MAROC EN TANT QUE PRODUCTEUR ET COMMERCIALISATEUR DE SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS. Au Maroc, à l’heure actuelle, l’industrie de transformation des anchois monopolise la totalité de la matière première disponible, hormis une petite quantité de captures destinées à la consommation fraîche ou à l’exportation sous forme d’anchois frais. Le volume normal de captures -soit 25 000 tonnes par an environ, et jusqu’à 40 000 tonnes lors des saisons exceptionnelles- ne permet nullement de planifier une augmentation de la fabrication à partir des seules captures propres. Le fait est que le Maroc est un importateur habituel -à un échelon relativement faible jusqu’à présent- d’anchois en saumure qui sont ensuite transformés en filets d’anchois à l’huile. L’origine et la destination de ces importations n’ont pu être vérifiées, mais il est fort probable qu’il s’agisse d’entreprises étrangères qui sont établies au Maroc. Le Maroc est actuellement bien positionné sur le marché européen, où il écoule au moins 70% de sa production totale, ses principaux clients étant la FRANCE, l’ITALIE et l’ESPAGNE. Parmi les autres marchés, le pays de destination le plus important est de loin les États-Unis. Force est de constater qu’à ce jour, une grande partie de la production du Maroc a un prix inférieur à la moyenne des produits de ses concurrents (Italie, Espagne) et présente un niveau de qualité conforme à ce prix inférieur.
DIAGNOSTIC. L’AVENIR DE L’INDUSTRIE DES SEMI-CONSERVES N°ACR 315
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D’ANCHOIS AU MAROC, À COURT ET MOYEN TERME Compte tenu de la situation actuelle de l’industrie, il faut de toute évidence prendre un certain nombre de mesures permettant d’assurer la continuité du secteur. À COURT TERME : Il semblerait que le marché des anchois soit un marché en plein essor, contrairement à celui de la sardine. Le Maroc doit donc augmenter la production d’anchois -essentiellement d’anchois à l’huile- pour pouvoir satisfaire la demande de ses clients, qui sont essentiellement l’UE et les États-Unis. Étant donné que le Maroc ne dispose pas -sauf certaines années où les captures sont exceptionnellement élevées- d’assez de matière première, il est contraint de procéder soit à des importations directes, soit à des partenariats avec un pays producteur et/ou commercialisateur. En outre, l’industrie du Maroc devra faire en sorte, à l’avenir, de gagner des parts de marché auprès des clients qui demandent un niveau de qualité moyen/élevé, dans la mesure où ce sont ces groupes de consommateurs qui sont les plus fidèles à une marque. À MOYEN TERME : Étant donné qu’il s’agit, comme nous l’avons vu, d’un marché en plein essor, ce qui explique d’ailleurs pourquoi un certain nombre de nouveaux pays tentent de pénétrer sur ce marché, des pays qui réalisent un grand nombre de captures et qui vont donc pouvoir faire aisément concurrence au Maroc sur le segment du « produit bon marché » (PÉROU, CHILI, CHINE, …), l’avenir à moyen terme ne semble pas très prometteur pour l’industrie marocaine des anchois. Là encore, la solution pourrait résider dans un partenariat avec des entreprises des pays consommateurs ayant un niveau économique moyen/élevé. La solution du partenariat serait plus appropriée que celle de simples « sous-traitants », car cette dernière option ne privilégie nullement la continuité, mais la recherche de coûts les moins élevés possibles. À court et moyen terme, nous pensons que la continuité de l’industrie de transformation des anchois passe par un effort de commercialisation sur le marché d’un produit ne se caractérisant pas seulement par un prix inférieur à la concurrence.
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V. LES CÉPHALOPODES
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LES CÉPHALOPODES SOMMAIRE . LES CÉPHALOPODES D’INTÉRÊT COMMERCIAL. . L’IMPORTANCE COMMERCIALE DE CHAQUE ESPÈCE. . LA POSITION DU MAROC SUR LE MARCHÉ DES CÉPHALOPODES. . LE POULPE, PRODUIT PHARE. . LES CALMARS. . LA SEICHE. . RÉCAPITULATION. LA POSITION DU MAROC EN TANT QUE PRODUCTEUR ET COMMERCIALISATEUR DE CÉPHALOPODES. . DIAGNOSTIC. L’AVENIR DE L’INDUSTRIE DES CÉPHALOPODES AU MAROC, À COURT ET MOYEN TERME.
_______________________________________________
LES CÉPHALOPODES D’INTÉRÊT COMMERCIAL
D’après les statistiques, la production mondiale de céphalopodes en l’an 2000 se décomposait comme suit : N°ACR 315
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CALMARS ...................... 2 002 400 SEICHES ......................... t POULPES ........................ 420 000 t AUTRES .......................... 300 500 t 881 100 t TOTAL............................. 3 603 800 t Dans ce domaine, le Maroc occupe le 7 e rang mondial, avec une production de 147 700 tonnes, derrière le Japon (671 100 t), la Chine (482 800 t), la Corée (426 700 t), l’Argentine (279 900 t), Taïwan (258 900 t) et la Thaïlande (190 600 t). À noter, cependant, que les chiffres correspondant aux calmars englobent d’autres espèces, à savoir : loligo, illex et dissosdicus, ainsi que différentes variétés de loligo de petite taille tels que ceux que l’on trouve aux Malouines, ou encore certaines des variétés présentes au Maroc (dénommées casserons bambou), en Inde ou en Thaïlande. Il s’avère donc très difficile d’évaluer la production de chacune de ces sous-espèces, dans la mesure où elles ne sont généralement pas différenciées dans les statistiques. La seule estimation que l’on peut faire est fondée sur l’origine. Si les captures proviennent d’Argentine, par exemple, il est fort probable qu’il s’agisse d’illex. Aux Malouines, on trouve le loligo, certes, mais une espèce considérée comme étant de 2e qualité en raison de la minceur de son corps et de sa taille. Enfin, s’il s’agit, comme c’est le cas ici, du Maroc, on a alors affaire à des Loligo (vulgaris et forbesi) de toute première qualité, sans l’ombre d’un doute. Dans le cas du Pérou, il s’agit de l’encornet géant ( Dosidicus gigas), lequel doit faire l’objet de différents processus de transformation avant d’être livré sur le marché, dont le ramollissement de la chair, le découpage en lamelles (manteau extrêmement épais) le blanchissage, etc. Toutes ces caractéristiques ont bien entendu des répercussions sur le prix final du produit. La production du Maroc par espèces est la suivante : AN 2000 CALMARS..................……. 15 400 t, soit le 17 e rang mondial (le Maroc représente 3,09% de la production mondiale totale, qui s’élève à 2 577 400 t). SEICHES......................……. 32 900 t, soit le 3 e rang mondial (le Maroc représente 6,61% de la production mondiale totale, qui s’élève à 498 000 t). POULPES...................…….. 99 400 t, soit le 1 er rang mondial (le Maroc représente 30,96% de la production mondiale totale, qui s’élève à 321 000 t). Cette position apparemment prédominante ne l’est pas en réalité, puisqu’elle dépend des achats que le Japon est contraint de réaliser pour pouvoir satisfaire sa demande interne. Il ne faut pas oublier, en effet, qu’en l’an 2000 le Japon était le deuxième producteur mondial, avec 47 400 tonnes, et qu’il a importé par ailleurs 116 290 tonnes. Le Japon monopolise donc pratiquement 46% de la production mondiale. N°ACR 315
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Le troisième rang mondial du Maroc en ce qui concerne la seiche, ne constitue pas non plus une vraie position prédominante sur le marché dans la mesure où la première place est occupée par la Chine, avec 260 900 tonnes (soit 52,39% de la production totale) et la deuxième place par la Thaïlande, avec 64 200 tonnes, ce qui représente quasiment le double de la production du Maroc. Le 4 e, le 5e et le 6e rang sont respectivement occupées par la Malaisie (26 300 t), la France (18 600 t) et l’Indonésie (15 000 t).
L’IMPORTANCE COMMERCIALE DE CHAQUE ESPÈCE Conformément aux lois de l’offre et de la demande : LE POULPE FIGURE AU TOUT PREMIER RANG, en raison de la forte consommation et de la monopolisation de la production par le Japon, avec 321 000 tonnes offertes en l’an 2000. LES CALMARS ARRIVENT EN DEUXIÈME POSITION avec 2 002 400 tonnes commercialisées sur le marché. LA SEICHE OCCUPE LA TROISIÈME PLACE avec une production de 420 000 tonnes. Le poste « AUTRES CÉPHALOPODES » représente à l’heure actuelle 881 000 tonnes, alors qu’il y a 10 ans à peine il n’en comptait que 84 700 (20 900 tonnes en 1980). Ces chiffres traduisent vraisemblablement l’intérêt croissant que ces espèces suscitent sur le marché mondial et s’expliquent par les progrès de la technique alimentaire, qui permet désormais de les rendre attractifs pour le palais du consommateur (c’est le cas de l’encornet géant du Pérou, par exemple). La production de CALMARS a doublé en 20 ans : 1 090 500 tonnes en 1980 contre 2 002 400 tonnes en 2000. Pour ce qui est des SEICHES, la production est progressivement passée de 253 000 tonnes en 1980 à 420 000 tonnes en 2000. Enfin, la production de POULPES, qui avait augmenté de plus de 100 000 tonnes entre 1980 (181700 t) et 1990 (294 400 t), s’est stabilisée autour de 300 000 tonnes au cours des 10 dernières années (300 500 t en 1995 et 321 100 t en 2000). Au sein de l’UE, entre la production propre et les importations, le marché présentait les chiffres suivant en l’an 2000 :
PRODUCTION : 156 000 tonnes réparties comme suit : Espagne 75 000 t, France 29 000 t, Italie 22 000 t, Grèce 6 000 t, et les autres pays 24 000 t. IMPORTATIONS : 524 000 tonnes au total : Espagne 250 400 t, Italie 165 300 t, Grèce 26 200 t, Portugal 25300 t, France 24300 t, Hollande 11600 t et Allemagne 10 300 t. À noter qu’il faut déduire de ces chiffres les exportations intracommunautaires et vers des pays tiers, puisque parmi les pays exportateurs figuraient en 2000 l’Espagne (211215 t), la France (58 348 t) et l’Italie (24 391 t). N°ACR 315
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Quoi qu’il en soit, chacun sait qu’il existe une certaine demande de ce type de produits dans différents pays de l’UE, comme le prouvent les chiffres de consommation apparente de céphalopodes en Espagne, qui s’élèvent à 5,5 kg/hab./an, en Italie (3,1 kg/hab./an), ou encore en Grèce et en France, où la demande est moins forte, certes, mais reste néanmoins considérable. Cela dit, on est encore loin des 6,9 kg/hab./an du Japon au cours de cette même année, qui expliquent d’ailleurs les importations considérables de ce pays (213 000 tonnes en l’an 2000), qui viennent s’ajouter à sa production propre (671 100 tonnes en 2000).
LA POSITION DU MAROC SUR LE MARCHÉ DES CÉPHALOPODES PRODUCTION PAR ESPÈCES. Au niveau mondial, le Maroc occupe une POSITION PRÉDOMINANTE SUR LE MARCHÉ DU POULPE . Le Maroc est en effet le plus gros producteur de poulpes, avec 31 % de la production mondiale en 2000, 23,57 % en 1999 et 13,64 % en 1998. Ces différents pourcentages ont évolué comme suit au fil du temps : 1995 Maroc : 57 800 tonnes. Production mondiale : 300 500 tonnes. Soit 19,23 %. 1996 Maroc : 58 600 tonnes. Production mondiale : 300 700 tonnes. Soit 19,99 %. 1997 Maroc : 38 200 tonnes. Production mondiale : 267 800 tonnes. Soit 14,26 %. 1998 Maroc : 42 500 tonnes. Production mondiale : 311 600 tonnes. Soit 13,64 %. 1999 Maroc : 84 600 tonnes. Production mondiale : 358 900 tonnes. Soit 23,57 %. 2000 Maroc : 99 400 tonnes. Production mondiale : 321 100 tonnes. Soit 30,96 %.
En ce qui concerne la SEICHE, la position du Maroc est beaucoup plus discrète, puisqu’il a occupé du 3e au 6e rang mondial au cours des 10 dernières années, loin derrière la Chine qui, dans le même temps, est passée de 70 000 tonnes en 1991 à 243 400 tonnes en 1997, 227 500 tonnes en 1998, 216 300 tonnes en 1999 et 260 900 tonnes en 2000. Au cours de cette même période, le deuxième rang mondial a toujours été occupé par la Thaïlande, avec une production de plus de 60 000 tonnes. N°ACR 315
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La production marocaine de SEICHES a évolué comme suit au fil du temps : 1995 Maroc : 12 400 tonnes. Production mondiale : 420 100 tonnes. Soit 2,95 %. 1996 Maroc : 12 700 tonnes. Production mondiale : 379 800 tonnes. Soit 3,34 %. 1997 Maroc : 16 800 tonnes. Production mondiale : 467 300 tonnes. Soit 3,59 %. 1998 Maroc : 14 700 tonnes. Production mondiale : 439 300 tonnes. Soit 3,35 %. 1999 Maroc : 20 200 tonnes. Production mondiale : 450 600 tonnes. Soit 4,48 %. 2000 Maroc : 32 900 tonnes. Production mondiale : 498 000 tonnes. Soit 6,61 %.
POUR CE QUI EST DE LA PRODUCTION DE CALMARS DANS LA PÊCHERIE MAROCAINE, force est de constater qu’elle est reléguée à un second plan, loin derrière les grands producteurs tels que (chiffres de l’an 2000) le Japon (615 500 t), la Corée (405 000 t), l’Argentine (279 900 t), Taïwan (254 700 t), la Chine (217 300 t), les États-Unis (143 800 t), les Malouines (541 000 t), … En effet, en l’an 2000, la production du Maroc (15 400 tonnes) ne représentait que 0,6% des 2 577 400 tonnes comptabilisées au niveau mondial. Au fil du temps, la production marocaine de calmars a évolué comme suit : 1995 Maroc : 19 900 tonnes. Production mondiale : 2 002 400 tonnes. Soit 0,99 %. 1996 Maroc : 20 000 tonnes. Production mondiale : 2 278 800 tonnes. Soit 0,88 %. 1997 Maroc : 9 000 tonnes. Production mondiale : 2 488 300 tonnes. Soit 0,36 %. N°ACR 315
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1998 Maroc : 11 400 tonnes. Production mondiale : 1 738 100 tonnes. Soit 0,47 %. 1999 Maroc : 8 100 tonnes. Production mondiale : 2 407 800 tonnes. Soit 0,34 %. 2000 Maroc : 15 400 tonnes. Production mondiale : 2 577 400 tonnes. Soit 0,60 %.
CES CHIFFRES PEUVENT CEPENDANT INDUIRE EN ERREUR. C’est pourquoi deux remarques s’imposent : -
Comme nous l’avons souligné auparavant, les statistiques ne font pas de distinction, sauf dans quelques cas exceptionnels, entre Loligo, Illex, Todarodes et autres espèces qui ne sont pourtant nullement comparables, que ce soit en qualité, en prix ou en demande.
-
Par ailleurs, comme nous l’avons vu également, le calmar issu des eaux du Maroc est considéré comme l’un des meilleurs du monde. Son acceptation sur les marchés connaisseurs est donc garantie.
Il ne fait cependant aucun doute que le nombre de captures est peu important par rapport à la quantité totale qui est commercialisée. La destination de ces captures est décrite dans le détail dans d’autres chapitres de cette étude. On peut cependant d’ores et déjà préciser ce qui suit :
POULPES. Tout récemment encore, le Japon achetait toute la production qui était conforme à ses critères de qualité. Le reste était exporté vers l’Espagne et l’Italie. En règle générale, on peut affirmer qu’il n’y avait jamais ou très peu d’excédents. CALMARS. La production marocaine est en tout premier lieu destinée aux exportations vers le Japon, l’Espagne et l’Italie. Les excédents sont commercialisés sur d’autres marchés. Ils sont estimés à 1 800 tonnes en 1998, 100 tonnes en 1999 et 4200 tonnes en 2000. SEICHES. À l’heure actuelle, l’offre présente sur le marché est tout d’abord destinée à satisfaire la demande du Japon, de l’Espagne et de l’Italie. Elle s’élevait à 4 200 tonnes en 1998, 9 800 tonnes en 1999 et 9 400 tonnes en 2000.
LE POULPE, PRODUIT PHARE Parmi tous les céphalopodes capturés dans les eaux du Maroc, le poulpe est sans aucun doute le produit le plus important puisque, d’une part, le Maroc est le principal producteur mondial de cette espèce (99 400 tonnes en l’an 2000), et que, d’autre part, sa production est entièrement vendue (c’était tout au moins le cas jusqu’à il y a très peu de temps), grâce à la N°ACR 315
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forte demande de ce produit au Japon et aux liens commerciaux très étroits qui existent de longue date entre les deux pays. En 2000, le Maroc a exporté vers le Japon 72 648 tonnes de poulpe. Les 47 400 tonnes produites par le Japon cette année-là s’étant avérées insuffisantes pour couvrir la demande interne, le pays avait dû importer 116 290 tonnes supplémentaires. Le Japon est le pays au monde qui consomme le plus de poulpe, avec 6,9 kg/hab./an. Depuis 1990, le Maroc est le premier pays exportateur de poulpe vers le Japon. Le premier rang mondial avait été occupé jusque là par l’Espagne. Le Japon achète au Maroc l’ensemble de la production qui est conforme à ses critères de qualité et de taille (les poulpes de petite taille ou trop gros, qui n’étaient pas acceptés autrefois par les acheteurs, tout comme ceux qui présentaient des défauts, comme des déchirures ou l’absence d’un tentacule, étaient vendus à l’Espagne et à l’Italie). Cette relation privilégiée semble cependant avoir touché à sa fin il y a deux ans à peine, depuis que le Maroc a décidé de mettre en œuvre une politique de prix minimums sur le marché d’exportation du poulpe, ce qui a engendré une dispute avec les acheteurs japonais, qui considèrent ces prix minimums comme trop élevés. Depuis lors, les mouvements sont peu nombreux sur le marché. Les statistiques de l’EACCE concernant les exportations sont tout à fait claires à ce sujet. En effet, du 01/07/03 au 30/11/03, seules 4 040,60 tonnes ont été exportées vers le Japon, contre 15 177 tonnes vers l’Espagne et 4 595 tonnes vers l’Italie. Au cours de la campagne allant du 01/07/02 au 30/06/03, 28 772 tonnes avaient été exportées vers le Japon contre 31 093 tonnes vers l’Espagne et 8 473 tonnes vers l’Italie. Enfin, au cours de la campagne 2001-2002, les exportations furent relativement équilibrées puisque 72 246 tonnes furent exportées vers le Japon, 46 410 tonnes vers l’Espagne et 14 689 tonnes vers l’Italie. Auparavant, la tendance était nettement favorable au Japon. Dans une étude récente commanditée par l’Office National de la Pêche, la société de conseil chargée de l’étude souligne que le Maroc devrait occuper une place de leader dans le commerce du poulpe, ce pour quoi elle recommande au Maroc, entre autres, de ne pas tout miser sur les achats du Japon et de se tourner davantage vers l’Europe. Tout cela serait parfait si l’Europe était un consommateur de poulpe aussi important que le Japon. Ce n’est malheureusement pas le cas. Dans l’hypothèse où, pour une raison quelle qu’elle soit, le Japon venait à réduire ses achats de poulpe marocain, il faut s’attendre à ce que le pays ait des difficultés à écouler sur le marché toute sa production d’une façon rentable.
L’IMPORTANCE DU POULPE MAROCAIN SUR LE MARCHÉ EUROPÉEN Le poulpe marocain n’occupe pas une place très importante sur le marché européen. Au sein de l’UE, les grands importateurs de poulpe marocain sont l’Espagne et l’Italie. Les quantités de poulpe importées par ces deux pays restent cependant limitées. En Espagne, par exemple, les importations de poulpe marocain représentaient 59,60 % des importations totales de poulpe en 2000 (18 300 tonnes de poulpe marocain sur 30 700 tonnes importées) et 61,07 % en 2001 (22 900 tonnes de poulpe marocain sur 37 500 tonnes importées). À noter par ailleurs que l’Espagne réexporte une part importante de ses importations vers d’autres pays de l’UE et des pays tiers. N°ACR 315
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Le tableau suivant fait état des importations de poulpe enregistrées en 2001 en Italie et en Espagne, ainsi que du pourcentage que représente l’apport du Maroc dans chaque cas :
ITALIE, 2001 IMPORTATIONS DE POULPE
MAROC........................... ESPAGNE........................ THAÏLANDE .................. SÉNÉGAL ....................... TUNISIE .......................... VIETNAM ....................... MEXIQUE....................... FRANCE.......................... INDE................................. PÉROU............................. AUTRES ..........................
11 300 t 9 000 t 3 500 t 2 600 t 2 300 t 2 300 t 1 700 t 1 200 t 1 000 t 300 t 10 500 t
TOTAL : ………….45 700 t Le poulpe importé du Maroc représente 24,7% des importations totales de poulpe. ESPAGNE 2001 IMPORTATIONS DE POULPE
MAROC........................... 22 900 t CHINE ............................. 2 700 t t MEXIQUE....................... 21 000 200 t VIETNAM ....................... 1 200 t INDE................................. 1 100 t PORTUGAL.................... 800 t 400 t SÉNÉGAL ....................... 400 t CHILI............................... THAÏLANDE .................. 4 800 t AUTRES .......................... TOTAL : ………….37 500 t Le poulpe importé du Maroc représente 61,06 % des importations totales. N°ACR 315
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Au cours de cette même année, l’Espagne a réexporté les tonnes de céphalopodes indiquées ci-dessous (toutes espèces confondues) : ITALIE............................. PORTUGAL.................... FRANCE.......................... CUBA ............................... JAPON ............................. ALLEMAGNE ................ AUTRES ..........................
54 118 t 24 768 t 10 185 t 8 031 t 4 760 t 3 968 t 21 440 t
Quantité totale exportée par l’Espagne en 2001 : 127 270 tonnes (tous céphalopodes confondus).
STATISTIQUES EUROPÉENNES CONCERNANT LES IMPORTATIONS DE CÉPHALOPODES. Force est de constater qu’en dehors des pays méditerranéens (Espagne, France, Italie, Grèce) et du Portugal, le poulpe est l’espèce de céphalopode la moins consommée au sein de l’UE, comme le prouvent les statistiques concernant les importations de céphalopodes au sein de l’UE. (en milliers de tonnes)
ESPÈCES
1996
1997
1998
1999
2000
Calmars Poulpe s Seiches TOTAL
243 57 81 381
270 67 97 434
298 72 110 480
305 112 104 521
325 88 120 533
LES CALMARS LES DIFFÉRENTS TYPES DE CALMARS Comme nous l’avons vu auparavant, les statistiques ne font pas de distinction, lorsqu’il s’agit de calmars, entre Loligo, Illex et autres (ex : Illex géants du Pérou). Il est donc très difficile de réaliser des analyses rigoureuses. Cela dit, ce problème n’est pas très grave dans le cas du Maroc car la production marocaine de ces espèces est peu importante. En 1997, l’Europe a importé 270 000 tonnes de ces espèces, alors que le Maroc n’en a produit que 9 000 tonnes. L’évolution au fil du temps a été la suivante : N°ACR 315
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1998. Importations en EUROPE : 298 000 t. Production du MAROC : 11 400 t. 1999. Importations en EUROPE : 305 000 t. Production du MAROC : 8 100 t. 2000. Importations en EUROPE : 325 000 t. Production du MAROC : 15 400 t. Il faut insister sur le fait qu’il ne s’agit pas là de chiffres réels, puisque les Loligo et les Illex sont rangés dans le même sac. Le seul pays dont les statistiques font une distinction entre les différentes espèces est la France. En effet, les statistiques françaises donnent le détail des Loligo, Illex et autres et précisent leur origine. En outre, elles indiquent s’il s’agit de produits frais ou congelés. Malheureusement, cet exemple n’a pas fait école jusqu’à ce jour. Pour revenir à la question de la différence entre la production du Maroc et les importations de l’UE, si l’on sépare les importations provenant des pays qui capturent des « Loligo », afin de déterminer le pourcentage que représente cette espèce par rapport au total, il est fort probable que la somme des importations dans l’UE de calmars faisant directement concurrence aux calmars marocains (Inde, Sénégal, Mauritanie, Thaïlande, etc.) dépasse largement la production du Maroc. La production de « Loligo » au Maroc est la suivante :
ANNÉE
95
96
97
98
99
2000
Tonnes
19 900
20 000
9 000
11 400
8 100
15 400
Dans le même temps, l’UE a importé les quantités suivantes : 248 000 tonnes en 1995, 243 000 tonnes en 1996, 270 000 tonnes en 1997, 298 000 tonnes en 1998, 305 000 tonnes en 1999 et 325 000 tonnes en 2000. Les importations de calmars en Italie s’élevaient à 81 600 tonnes, dont 58 400 tonnes de Loligo, 18 300 tonnes d’ Illex et 4 900 tonnes d’ autres espèces. Dans le but de montrer l’importance relative des importations de calmar marocain dans les échanges commerciaux de certains pays de l’UE, nous exposons ci-après les cas de l’Italie et de l’Espagne en l’an 2001 :
ITALIE, 2001 IMPORTATIONS DE CALMARS
ESPAGNE........................ THAÏLANDE .................. PÉROU............................. INDE................................. ARGENTINE .................. AFRIQUE DU SUD ........ N°ACR 315
37 200 t 12 500 t 8 200 t 4 300 t 4 100 t 3 800 t 3 600 t 2 900 t
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NOUVELLE ZÉLANDE ....................... ÉTATS-UNIS................... FRANCE.......................... PAYS-BAS....................... MAROC............................ AUTRES ..........................
2 000 t 1 700 t 1 500 t 8 100 t
TOTAL........................... 89 900 t Les calmars importés du Maroc représentent 1,67% des importations totales. ESPAGNE, 2001 IMPORTATIONS DE CALMARS
ARGENTINE .................. MALOUINES.................. CORÉE ............................ INDE................................. MAROC............................ PORTUGAL.................... ÉTATS-UNIS................... CHINE ............................. ROYAUME-UNI............. MEXIQUE....................... NOUVELLE ZÉLANDE ....................... PÉROU............................. PAYS-BAS....................... AFRIQUE DU SUD ........ URUGUAY ...................... FRANCE.......................... POLOGNE....................... EX-URSS ......................... JAPON ............................. AUTRES ..........................
65 100 t 49 400 t 12 100 t 11 500 t 8 800 t 5 900 t 5 000 t 4 900 t 3 900 t 200 t 3 300 t 3 000 t 2 000 t 1 500 t 1 400 t 1 100 t 400 t 3 500 t 300 t 5 400 t
TOTAL ........................... 188 700 t Les calmars importés du Maroc représentent 4,66 % des importations totales. PRODUITS SIMILAIRES SUR LE MARCHÉ. N°ACR 315
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Eu égard aux précédentes statistiques, on peut affirmer, grosso modo, que les calmars qui font véritablement et directement concurrence aux calmars marocains proviennent de Thaïlande, d’Inde, d’Afrique du sud, de nouvelle Zélande, de Corée, de Chine et de Mauritanie. Là encore, il faut insister sur le fait que les calmars du Maroc figurent sans aucun doute parmi les meilleurs de leur catégorie
LA SEICHE En l’an 2000, l’UE a importé 120 000 tonnes de SEICHES. Au cours de cette même année, le Maroc a produit 32 900 tonnes de la même espèce. Les exportations les plus importantes sont les suivantes : ESPAGNE........................ 19 600 t JAPON ............................. 6 400 t ITALIE............................. 3 900 t Soit 29 900 tonnes au total. Les excédents destinés à des pays tiers ne représentaient quant à eux que 3 000 tonnes. Il est donc clair que les importations et les captures du Maroc ne sont pas très importantes pour le marché européen, puisqu’en 2000 les pays de l’UE ont importé 120 000 tonnes de seiches, dont 54 300 tonnes à destination de l’Espagne et 38 800 tonnes à destination de l’Italie.
PRODUITS SIMILAIRES SUR LE MARCHÉ Le cas de la seiche est différent de celui du calmar. Mis à part la taille, il est pratiquement impossible au consommateur de savoir quelle est l’origine du produit, même au moment de la dégustation. Sachant que la production mondiale de SEICHES s’élevait en 2000 à 498 000 tonnes et qu’il n’y a pas une grosse différence organoleptique entre les différentes origines, force est de constater que les 32 900 tonnes du Maroc en 2000 (soit 16,61 % à peine) n’ont qu’un faible poids sur le marché. Les producteurs les plus importants en 2000 étaient les suivants : CHINE : 260 900 t. THAÏLANDE : 64 200 t. MAROC : 32 900 t. MALAISIE : 26 300 t. FRANCE : 18 600 t. INDONÉSIE : 15 000 t.
STATISTIQUES EUROPÉENNES CONCERNANT LES IMPORTATIONS DE SEICHES
En ce qui concerne l’Europe, le tableau suivant fait état des importations de N°ACR 315
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l’UE, de la production du Maroc et de la différence entre les deux : Année
97
98
99
2000
Importations EUROPE :
97 000 t
110 000 t
104 000 t
120 000 t
Production Maroc :
16 800 t
14 700 t
20 200 t
32 900 t
Demande insatisfaite :
70 200 t
95 300 t
83 800 t
87 100 t
À titre d’exemple, nous faisons référence ci-après aux cas de l’Espagne et de l’Italie : ESPAGNE, 2001 IMPORTATIONS DE SEICHES
MAROC............................ 14 400 t INDE................................. 11 400 t t CHINE ............................. 86 500 900 t FRANCE.......................... 2 300 t GHANA............................ 1 300 t SÉNÉGAL ....................... 1 200 t 500 t OMAN.............................. 100 t TUNISIE .......................... PAKISTAN...................... 13 500 t AUTRES ..........................
TOTAL........................... 60 100 t Les importations du Maroc ne représentent que 23,96 % des importations totales. ITALIE, 2001 IMPORTATIONS DE SEICHES
MAROC............................ THAÏLANDE .................. FRANCE.......................... ESPAGNE........................ N°ACR 315
1 700 t 8 400 t 6 200 t 5 900 t
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INDE................................. 4 500 t VIETNAM ....................... 3 300 t t SÉNÉGAL ....................... 32 200 800 t TUNISIE .......................... 2 200 t CHINE ............................. 10 800 t AUTRES .......................... TOTAL........................... 49 000 t Les importations du Maroc ne représentent que 3,47 % des importations totales.
RÉCAPITULATION. LA POSITION DU MARC EN TANT QUE PRODUCTEUR ET COMMERCIALISATEUR DE CÉPHALOPODES. En dépit de l’optimisme que pourrait susciter le fait, pour le Maroc, d’être le « plus gros producteur mondial de poulpe », on s’aperçoit que la situation réelle est bien différente si l’on procède à une analyse approfondie. Rien ne justifie donc un tel optimisme à l’heure actuelle. En ce qui concerne les espèces autres que le poulpe (calmars et seiches), les chiffres de captures montrent que l’importance du Maroc sur le marché est quasiment nulle. Pour ce qui est du poulpe, nous analysons ci-après quelle est la véritable situation à l’heure actuelle.
L’ÉTAT DE LA PÊCHERIE Depuis la moitié de la dernière décennie, nombreux sont ceux qui ont dénoncé la surexploitation évidente de la pêche au poulpe, en raison de l’effort de pèche excessif des différents acteurs (chalutiers congélateurs, pêche côtière et pêche artisanale). Dans le premier cas, les coupables de cette situation sont les milliers de chaluts que la pêche artisanale utilise pour capturer le poulpe. Il semblerait en effet que ce système ait une incidence sur les individus en période de reproduction. Ces 3 types de pêche sont vraisemblablement coresponsables, puisque les résultats montrent que la pêche était réalisée conformément aux paramètres du MEY (Rendement Économique Maximum), ce qui nous a menés inexorablement, à l’issue de plusieurs années de captures importantes, à une situation très délicate des stocks, comme il semblerait que ce soit le cas à l’heure actuelle. Bref, la pêcherie se trouve dans une situation très délicate. C’est pourquoi des mesures urgentes de restauration s’imposent. Cette inquiétude est aussi celle de l’administration, comme le prouvent les pourparlers engagés avec les autorités espagnoles chargées des recherches océanographiques, dans le but d’aider l’administration marocaine à procéder à une évaluation de la situation réelle par ses propres moyens.
NÉCESSITÉ D’UNE STRATÉGIE ADAPTÉE À LA NOUVELLE SITUATION. N°ACR 315
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Il y a un peu plus de cinq ans, la pêche au Maroc était encore exercée par un partenaire étranger, en l’occurrence les bateaux de l’UE qui pêchaient dans les eaux marocaines en vertu de l’accord de pêche et qui, en contrepartie d’une certaine compensation économique, avaient droit à certains quotas de captures. La situation a changé à présent. Toutes les ressources sont désormais entre les mains du pays. La pêcherie s’étant régénérée, la formule MEY n’est plus la mieux adaptée. Il faudrait donc la remplacer par la MSEY (Rendement Économique Maximum Soutenu). Cela signifie en gros qu’en pêchant moins et en axant l’effort de pêche sur certaines tailles et à certaines époques de l’année, le rendement économique de la pêcherie est plus important, même si les captures sont moins nombreuses. De même, cette stratégie permet de protéger les ressources pendant très longtemps (il ne faut pas oublier que la pêche est une ressource renouvelable). En définitive, les céphalopodes du Maroc devraient avoir -dans des conditions normales- une valeur économique indéniable. Il faut donc tout mettre en œuvre pour maintenir cette richesse.
DIAGNOSTIC. L’AVENIR À COURT ET MOYEN TERME Eu égard à la situation dans laquelle se trouve actuellement la pêcherie et dans l’espoir de pouvoir tout mettre en œuvre pour rétablir l’équilibre écologique, nous allons établir un diagnostic en ce qui concerne l’avenir probable de ces espèces à court et moyen terme, ainsi que les résultats économiques.
LE POULPE. AVENIR À COURT ET MOYEN TERME Quelles que soient les mesures qui pourraient éventuellement être mises en œuvre en vue de favoriser la régénération de la pêcherie, il faut de toute évidence que les captures évoluent à la baisse, d’une part en raison de la mortalité du groupe et, d’autre part, en raison des mesures conservatoires qu’il conviendrait d’appliquer. L’avenir économique de l’exploitation du poulpe du Maroc dépend cependant, à court terme comme à moyen terme, de l’attitude active ou passive du Japon, qui achète la quasi-totalité de la production marocaine, ou tout au moins la production conforme à ses critères de taille et de qualité. Dans l’hypothèse où les achats du Japon viendraient à disparaître ou à diminuer de façon draconienne, le Maroc aurait de grosses difficultés à écouler ces captures sur les marchés européens (en dehors du Japon, le marché européen serait sans aucun doute celui qui serait prêt à payer le plus cher ces captures. Il faut toutefois souligner que les prix que le Japon est prêt à payer n’ont absolument rien à voir avec ceux que paieraient l’Espagne, l’Italie ou tout autre pays d’Europe, surtout si le Japon disparaît du marché).
LE CALMAR. AVENIR À COURT ET MOYEN TERME L’Inde comme la Thaïlande, la Chine et la Corée jouissent d’ores et déjà d’une forte présence N°ACR 315
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sur les marchés européens les plus importants (Espagne, Italie, France, Grèce, ...). Or, ces pays commercialisent leurs produits à des prix inférieurs à ceux du Maroc. Nous ne pensons donc pas que, si la situation actuelle se prolonge dans le temps, on puisse assister à une augmentation des exportations de calmars vers l’Europe (d’autant que les achats du Japon, de l’Espagne et de l’Italie monopolisent la quasi-totalité de la production).
LA SEICHE. AVENIR À COURT ET MOYEN TERME La situation est exactement la même qu’en ce qui concerne les calmars, si ce n’est que dans le cas de la SEICHE, les excédents qui subsistent à l’issue des exportations vers le Japon, l’Espagne et l’Italie, sont légèrement plus importants (de l’ordre de 3 à 4 000 tonnes), et que la concurrence des pays tiers sur le marché européen est de plus en plus importante.
Conclusion : Si aucune mesure corrective n’est mise en œuvre immédiatement en ce qui concerne la conservation et l’exploitation des pêcheries, l’avenir de ces dernières est préoccupant. Du point de vue économique, l’attitude du Japon pourrait être décisive en général et extrêmement négative pour ce qui est du poulpe en cas d’arrêt ou de diminution significative des achats japonais de ce produit.
N°ACR 315
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VI. LES POISSONS, LES CRUSTACÉS ET LES MOLLUSQUES FRAIS ET CONGELÉS
N°ACR 315
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LES POISSONS, LES CRUSTACÉS ET LES MOLLUSQUES FRAIS ET CONGELÉS SOMMAIRE . L’EXPORTATION VERS L’UE DE POISSON ET FRUITS DE MER « NOBLES » À L’ÉTAT VIF, FRAIS OU CONGELÉ. . L’UE EN TANT QU’ACHETEUR NATUREL DE POISSON ET FRUITS DE MER DU MAROC. . RÉCAPITULATION. LA POSITION DU MAROC SUR LE MARCHÉ D’EXPORTATION DE POISSON FRAIS VERS L’EUROPE.
. DIAGNOSTIC. L’AVENIR À COURT ET MOYEN TERME.
--------------------------------------------------L’EXPORTATION VERS L’UE DE POISSON ET FRUITS DE MER « NOBLES » À L’ÉTAT VIF, FRAIS DANS DE LA GLACE OU CONGELÉ. Bien que les statistiques de l’ONP et de l’EACCE soient quelque peu confuses, en raison de la disparité qui existe entre les chiffres des uns et des autres, il est possible de se faire une idée approximative de la valeur sur le marché de certaines des espèces qui sont exportées, ainsi que des quantités exportées. Nous avons extrait des statistiques disponibles les différents poissons, crustacés et mollusques que l’on trouve à Agadir et dans les ports situés plus au sud. Le résultat est le suivant :
POISSON FRAIS AGADIR SOLE SAINT-PIERRE TURBOT ESPADON COURBINE PAGEOT
DAKHLA N°ACR 315
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PAGEOT MÉROU DAURADE
CRUSTACÉS FRAIS AGADIR LANGOUSTE HOMARD LANGOUSTINE CREVETTE
MOLLUSQUES FRAIS AGADIR CALMAR SEICHE, SÉPIOLE ENCORNET POULPE
LAAYOUNE CALMARS POISSON CONGELÉ
AGADIR SOLE SAINT-PIERRE RAIE SARDINE MAQUEREAU ANCHOIS PAGEOT DAURADE COURBINE RASCASSE ŒUFS
DAKHLA THON SARDINE
LAAYOUNE THON SARDINE MAQUEREAU N°ACR 315
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TAN TAN SOLE
CRUSTACÉS CONGELÉS AGADIR CREVETTE LANGOUSTINE
DAKHLA LANGOUSTE
LAAYOUNE CREVETTE
MOLLUSQUES CONGELÉS AGADIR DAKHLA TAN TAN LAAYOUNE
CALMAR SEICHE POULPE PIEUVRE SÉPIOLE Nous nous sommes intéressés de plus près à l’apparition fréquente, dans les exportations de poisson congelé, de sardines, d’anchois et de maquereaux. Les résultats sont les suivants :
CAMPAGNE 2002-2003 (Source : AECCE) EN PROVENANCE D’AGADIR : SARDINES ENTIÈRES CONGELÉES SARDINES SANS TÊTE CONGELÉES MAQUEREAUX CONGELÉS ANCHOIS
1 640 t 754 t 97 t 19 t
EN PROVENANCE DE DAKHLA : SARDINES ENTIÈRES CONGELÉES SARDINES SANS TÊTE CONGELÉES
EN PROVENANCE DE LAAYOUNE
:
SARDINES ENTIÈRES CONGELÉES N°ACR 315
1 073 t 47 t
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3 844 t 9 867 t 127
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SARDINES SANS TÊTE CONGELÉES FILETS DE SARDINES CONGELÉS
146 t
SOIT : 6 557 t DE SARDINES ENTIÈRES CONGELÉES 10 668 t DE SARDINES SANS TÈTE CONGELÉES 146 t DE FILETS DE SARDINES CONGELÉS
Ces chiffres, auxquels viennent s’ajouter 94 tonnes de maquereaux congelés et 19 tonnes d’anchois congelés, méritent une réflexion approfondie à notre sens. LES EXPORTATIONS DE SOLES CONGELÉES Il convient également d’analyser les exportations de soles congelées. Si l’on en croit ces mêmes statistiques, au cours de la campagne 2002-2003, Agadir a exporté 3 373 tonnes de SOLES ENTIÈRES CONGELÉES. Au cours de la même période, Tanger a exporté 129 tonnes de filets de sole congelés et Casablanca 83 tonnes du même produit sous la même forme. Compte tenu de l’importance de ces chiffres, nous formulons plusieurs remarques en ce qui les concerne dans un autre chapitre du présent rapport.
LES EXPORTATIONS DE POISSON FRAIS Si l’on en croit les statistiques dont nous disposons, au cours de la campagne 2002-2003 (il s’agit donc de statistiques de l’EACCE puisque les chiffres sont donnés par campagne et non pas par an), la région SMD n’a réalisé aucune exportation de poisson frais vers l’UE, ce qui nous paraît tout à fait incompréhensible. Nous récapitulons dans le tableau suivant les exportations de la région SMD selon la source précitée :
POISSON FRAIS POISSON CONGELÉ FILETS DE POISSON CONGELÉS CRUSTACÉS CONGELÉS MOLLUSQUES CONGELÉS SARDINES EN CONSERVE ANCHOIS EN CONSERVE MAQUEREAUX EN CONSERVE AUTRES CONSERVES DE POISSON
0 t 7 156,56 t 65,10 t 1 665,41 t 25 661,84 t 13 682,32 t 1 883,32 t 4 096,37 t 417,91 t
D’après certaines statistiques, au cours de la campagne 2002-2003, les quantités de produits N°ACR 315
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exportés depuis Agadir et les ports du sud (à savoir la région SUD) vers l’UE, étaient les suivantes :
PRODUITS FRAIS PRODUITS CONGELÉS
529,526 t 18 617,643 t
Les exportations de produits frais réalisées au cours de la campagne 2001-2002 s’élèvent à 377 tonnes. D’après d’autres statistiques plus élaborées provenant de la même source, au cours de la campagne 2002-2003, les poissons, crustacés et mollusques frais et congelés exportés par la région SMD vers l’UE étaient les suivants (par pays de destination) :
ESPAGNE POISSON FRAIS POISSON CONGELÉ FILETS DE POISSON CONGELÉS CRUSTACÉS FRAIS CRUSTACÉS CONGELÉS MOLLUSQUES FRAIS MOLLUSQUES CONGELÉS
461,63 t 8 742,50 t 33,50 t 13,07 t 2 597,68 t 11,29 t 27 177,05 t
TOTAL
39 036,72 t
POISSON FRAIS POISSON CONGELÉ FILETS DE POISSON CONGELÉS CRUSTACÉS FRAIS CRUSTACÉS CONGELÉS MOLLUSQUES FRAIS MOLLUSQUES CONGELÉS
66,43 t 1 355,65 t 53,11 t 2,71 t 57,03 t 3,14 t 8 438,88 t
TOTAL
9 976,95 t
ITALIE
PORTUGAL POISSON FRAIS POISSON CONGELÉ FILETS DE POISSON CONGELÉS MOLLUSQUES FRAIS N°ACR 315
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270,28 t 5 895,35 t 4,22 t 3,93 t 129
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MOLLUSQUES CONGELÉS
TOTAL
18,62 t 6 192,40 t
FRANCE POISSON FRAIS POISSON CONGELÉ FILETS DE POISSON CONGELÉS CRUSTACÉS FRAIS MOLLUSQUES FRAIS MOLLUSQUES CONGELÉS
26,97 t 2 761,31 t 141,80 t 0,48 t 0,76 t 84,96 t
TOTAL
3 016,28 t
GRÈCE POISSON FRAIS POISSON CONGELÉ MOLLUSQUES FRAIS MOLLUSQUES CONGELÉS
TOTAL
127,39 t 700,21 t 0,01 t 2 036,85 t 2 864,46 t
ANGLETERRE POISSON CONGELÉ MOLLUSQUES CONGELÉS
TOTAL
923,79 t 2,50 t 926,29 t
HOLLANDE
N°ACR 315
POISSON CONGELÉ FILETS DE POISSON CONGELÉS CRUSTACÉS CONGELÉS
33,87 t 1,40 t 2,70 t
TOTAL
37,97 t
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ALLEMAGNE POISSON FRAIS POISSON CONGELÉ FILETS DE POISSON CONGELÉS MOLLUSQUES FRAIS
0,62 t 21,62 t 0,010 t 0,020 t
TOTAL
22,27 t
AUTRICHE POISSON FRAIS
1,64 t
RÉCAPITULATION POISSON FRAIS POISSON CONGELÉ FILETS DE POISSON CONGELÉS CRUSTACÉS FRAIS CRUSTACÉS CONGELÉS MOLLUSQUES FRAIS MOLLUSQUES CONGELÉS
954,96 t 20 434,30 t 232,64 t 15,26 t 2 657,41 t 19,15 t 37 756,58 t
TOTAL
62 071,58 t
À noter que le poisson congelé comprend les exportations de sardines et de maquereaux destinées aux conserves européennes. De même, les mollusques congelés comprennent les exportations de poulpes, de seiches et de calmars (qui sont analysées dans un autre chapitre). L’UE EN TANT QU’ACHETEUR NATUREL DE POISSON ET FRUITS DE MER DU MAROC. Avant même l’avènement de la congélation en tant que méthode de conservation des produits de la mer à bord des bateaux de pèche, le Maroc était déjà l’un des principaux fournisseurs de l’Espagne continentale en espèces telles que la crevette, le merlu noir, les anchois, les calmars, les sardines, les courbines, le pousse-pied, etc. Le Maroc était également l’un des principaux fournisseurs des îles Canaries, où étaient commercialisées de grandes quantités de courbines salées issues des pêcheries marocaines. À l’heure actuelle, la congélation et les facilités logistiques permettent au Maroc de livrer ses produits de la mer, à l’état frais ou congelés, dans tous les pays de l’UE, en quantités considérables dans certains cas. D’après les chiffres de l’EACCE concernant la campagne 2001-2002, le Maroc a exporté les quantités indiquées ci-après vers les différents pays de l’UE (depuis toutes les régions de pêche du Maroc) : N°ACR 315
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PRODUIT FRAIS POISSON :
FRANCE ALLEMAGNE BELGIQUE ANGLETERRE HOLLANDE ESPAGNE ITALIE GRÈCE PORTUGAL AUTRICHE
TOTAL CRUSTACÉS :
FRANCE ALLEMAGNE BELGIQUE HOLLANDE ESPAGNE ITALIE PORTUGAL
TOTAL
MOLLUSQUES :
FRANCE ANGLETERRE HOLLANDE ESPAGNE ITALIE GRÈCE PORTUGAL AUTRICHE
TOTAL
365,432 t 31,127 t 2,464 t 0,100 t 20,064 t 18 082,332 t 1 516,274 t 802,926 t 5 501,382 t 0,908 t 26 323,009 t 8,142 t 0,086 t 349,210 t 1 868,327 t 1 427,083 t 2,764 t 12,522 t 3 668,134 t
38,828 t 0,017 t 0,206 t 3 361,656 t 204,495 t 7,397 t 42,572 t 0,223 t 3 663,864 t
PRODUIT CONGELÉ POISSON : N°ACR 315
FRANCE ANGLETERRE
2 111,138 t 735,201 t
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HOLLANDE ESPAGNE ITALIE GRÈCE PORTUGAL
TOTAL CRUSTACÉS :
ESPAGNE PORTUGAL
TOTAL MOLLUSQUES :
FRANCE ALLEMAGNE ANGLETERRE HOLLANDE ESPAGNE ITALIE GRÈCE
TOTAL
39,869 t 8 704,786 t 1 169,719 t 221,676 t 2 149,000 t 15 131,389 t 7 536,235 t 2,500 t 7 538,735 t 233,509 t 0,056 t 56,274 t 108,215 t 46 409,862 t 14 689,323 t 2 670,998 t 64 168,237 t
Le chiffre le plus frappant est sans aucun doute celui qui correspond aux exportations de sardines congelées vers l’UE au cours de la campagne 2001-2002, soit 7 910 tonnes à destination de la FRANCE, de l’ITALIE, de l’ESPAGNE, du PORTUGAL et de la HOLLANDE ; un chiffre qui est passé au cours de la campagne suivante à 17 371 tonnes de sardines congelées (sardines entières, entières, sans tête et en filets). Les exportations de sardines réalisées au cours de la campagne 2001-2002 se décomposent comme suit :
FRANCE : 2 000 tonnes tonnes de sardines sans tête, 51 tonnes de sardines avec leur tête. HOLLANDE : 3 tonnes de de sardines avec leur tête. ESPAGNE : 1 945 tonnes de sardines entières avec leur tête, 1 655 tonnes de sardines sans tête et 85 tonnes de maquereaux entiers. ITALIE : 24 tonnes de sardines entières avec avec leur tête. PORTUGAL : 724 724 tonnes de sardines entières, 1 301 tonnes de sardines sans tête et 122 tonnes de maquereaux entiers congelés.
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RÉCAPITULATION Compte tenu de la situation actuelle des pêcheries européennes -la plupart des espèces les plus importantes du point de vue commercial (et économique, par là même) sont en voie d’extinction, ou dans le meilleur meilleur des cas largement largement surexploitées-, surexploitées-, le Maroc a tout pour pour devenir le premier fournisseur des pays de l’UE étant traditionnellement de grands consommateurs de poisson, en l’occurrence l’ESPAGNE, l’ITALIE, la FRANCE, la GRÈCE, le PORTUGAL, ... La pêcherie du Maroc Maroc dispose en effet, dans des des conditions normales normales -ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle, il faut bien le reconnaîtrereconnaîtr e- d’espèces très prisées par ces consommateurs. Outre les espèces précitées, en raison de la rareté des espèces traditionnelles, on constate actuellement la présence sur les étals de poissons tout à fait inhabituels jusqu’à présent, qui n’étaient autrefois consommés que dans les zones de débarquement ou dans certaines régions bien précises. Cette tendance est favorable au Maroc dans la mesure où, outre les espèces qui sont traditionnellement exportées vers l’Europe, il y en a d’autres (ex. : la courbine) que le consommateur consommateur apprécierait sans aucun doute. Le Maroc et, par conséquent, la région SMD, peuvent faire valoir, contrairement à leurs concurrents africains (Mauritanie, Sénégal), leur proximité du marché et le réseau routier de qualité dont ils disposent et qui relie l’ensemble du littoral à la ville de Tanger, où le poisson est expédié vers l’UE. Eu égard à ses infrastructures, la ville d’Agadir a tout pour devenir le centre de transformation primaire des produits de la pêche exportables de toute la région SUD, ainsi que le centre de premier classement et de réorganisation des embarquements en camions frigorifiques. Ces mesures, qui auraient dû être mises en œuvre à la suite du non-renouvellement de l’accord de pêche avec l’UE, n’ont cependant pas pu être appréciées clairement lors de la visite effectuée dans la région SMD. On constate en effet un certain manque de dynamisme au niveau des activités. De plus, les agents commerciaux semblent accepter que le rôle de leader dans ce domaine revient indiscutablement à Casablanca, ce qui n’a aucune raison d’être. Force est de constater que le commerce d’exportation de poisson frais comporte un certain nombre de risques et qu’il ne permet pas toujours de faire des bénéfices. Il ne faut pas oublier, en effet, qu’à un moment ou un autre le marché de destination peut être saturé de telle ou telle espèce, ce qui se traduit par une baisse des prix et parfois même par des pertes sur un certain produit. La présence d’un associé, un agent, un commissionnaire, etc., en qui on peut avoir confiance, constitue un élément essentiel de la réussite dans de genre d’opérations. Il est bien évident que cette situation ne se produit pas dans le cas du produit congelé dans la mesure où, au sein de l’UE, sauf à certaines époques de l’année comme PÂQUES ou le CARÊME, le poisson, les crustacés et les mollusques congelés peuvent être conservés pendant une durée indéterminée dans les réfrigérateurs.
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LES SOLES Les statistiques de l’AECCE montrent qu’au cours de la campagne 2002-2003, Agadir a procédé à la congélation de 3 373 tonnes de « SOLES ENTIÈRES », alors que Tanger et Casablanca ont respectivement produit dans le même temps 129 tonnes et 83 tonnes de filets de sole. Le fait que les soles soient présentées en filets à CASABLANCA et TANGER et pas à Agadir s’explique vraisemblablement par le fait que ces deux villes sont le siège d’importantes organisations ou entreprises exportatrices, qui y réalisent des opérations de transformation de produits de la pêche, dont bon nombre proviennent d’Agadir ou de régions de pêche situées plus au sud. Bref, ces deux villes font ce que devrait faire AGADIR, dans la mesure où toutes ces activités confèrent une valeur ajoutée accrue au produit et demandent une main d’œuvre spécialisé, d’où la nécessité de créer de nouveaux emplois. Toujours en ce qui concerne les soles, il est fort probable qu’un pourcentage élevé des 3 373 tonnes de soles exportées au cours de la campagne 2002-2003 ne fasse pas partie de la famille sa cuneata) cuneata) ou des Solea (qui sont les véritables soles), mais de celle des langues ( Diccologlo ( Diccologlosa d’autres espèces similaires que l’on ne trouve jamais (surtout les langues) sur les étals de vente au détail, puisqu’elles sont directement acheminées à travers le canal de la restauration, où elles sont vendues comme de véritables soles. Une fois nettoyés et éviscérés, sans autre manipulation, tous ces produits ont de grandes chances d’occuper une place de choix sur le marché. Nombreux sont ceux qui pensent, à tort, que ces produits doivent avoir une certaine taille pour être acceptés par le consommateur, ce qui n’est pas le cas (il y a des limites, certes). Cette idée erronée fait qu’une quantité considérable de captures est rejetée, sous prétexte qu’elles ne présentent pas la taille appropriée.
LES SARDINES ET LES MAQUEREAUX CONGELÉS Eu égard aux chiffres dont nous disposons en ce qui concerne les sardines et les maquereaux congelés (entiers, sans tête et même en filets) qui sont exportés vers les pays producteurs de conserves au sein de l’UE (FRANCE, ITALIE, ESPAGNE, PORTUGAL), qui s’élevaient à 7 910 tonnes au cours de la campagne 2001-2002 et à 17 371 tonnes au cours de la campagne 2002-2003, plusieurs réflexions approfondies s’imposent : Il semble tout à fait évident que ce produit est destiné à des fabricants de conserves qui ne reconnaîtront jamais jamais par la suite -et encore moins moins sur l’emballage l’emballage ou la boîteboîte- que la matière matière première provient du Maroc. Par ailleurs, si ces entreprises importent des sardines congelées du Maroc, c’est d’abord parce qu’elles n’ont vraisemblablement pas leur propre matière première et parce qu’il est désormais possible d’obtenir un produit final d’une qualité acceptable à partir de sardines congelées. Étant donné que la main d’œuvre marocaine est sans aucun doute meilleur marché que celle de l’UE, les entreprises de transformation de la région SMD devraient se rapprocher N°ACR 315
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de leurs « concurrents » européens afin de produire pour le compte de ces derniers au lieu de se contenter d’exporter la matière première. Cela permettrait non seulement de créer des emplois au Maroc, mais aussi, de façon indirecte, de mettre un terme au cliché selon lequel le Maroc commercialise sur le marché un produit moins cher et de moins bonne qualité que ses concurrents. Les entreprises européennes qui importent des produits finis du Maroc, et même celles qui sont établies au Maroc, n’exportent actuellement actuellement pas l’image de marque « MAROC », puisqu’elles commercialisent leurs produits sous leur propre nom, qui existe de longue date. De plus, lorsque l’origine du produit est indiquée sur l’emballage, les lettres sont si petites que le texte est pratiquement illisible, de façon à passer inaperçu aux yeux du consommateur.
CONCLUSION Dans la conjoncture actuelle, le Maroc jouit a priori d’une position avantageuse par rapport à ses voisins et concurrents potentiels sur le marché de l’UE. Ce faisant, il ne semble pas qu’il soit conscient de cette situation. C’est tout au moins l’impression que l’on a en ce qui concerne ce sous-secteur de l’industrie de transformation des produits de la mer dans la région SMD. Le Maroc aura toujours un avantage sur ses concurrents : son infrastructure routière, qui lui (UE) . Ses concurrents ne permet de livrer son poisson chaque jour dans toute l’Europe (UE). peuvent pas en dire de même. Cela dit, il s’agit là d’un avantage important mais en aucun cas définitif, puisque le Maroc pourrait être dépassé par ses concurrents dans d’autres domaines.
DIAGNOSTIC. L’AVENIR À COURT ET MOYEN TERME Compte tenu de la situation actuelle des pêcheries de l’UE, le Maroc est voué à devenir, presque impérativement, le premier fournisseur de certaines espèces marines de l’Europe méridionale. C’est ce qui devrait se produire dans des conditions normales. Or, la pêcherie marocaine n’est pas dans une situation normale (les stocks de poulpes sont si dégradés qu’il semble même être question de prolonger la fermeture de la pêche pendant 14 mois). Cette situation pourrait provoquer une réaction en chaîne. On sait en effet que lorsqu’une espèce ne va pas bien, il se produit automatiquement un effet de sympathie sur d’autres espèces qui cohabitent sur le même territoire. Tout porte à penser, cependant, qu’à un certain moment cette situation ne pourra qu’évoluer dans un sens positif . Notre diagnostic est donc fondé sur cette hypothèse. Nous partons du principe que la logistique sera améliorée à l’avenir et que le Maroc mettra en œuvre un système de transport de poisson « porte à porte », grâce à la récente création d’une société mixte camion/bateau. N°ACR 315
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Dans ce scénario, il faut s’attendre à ce qui suit À COURT TERME : Les exportations de produit frais dans de la glace devraient augmenter de façon considérable. À certaines époques de l’année, on devrait même pouvoir utiliser des espèces « bon marché », comme la sardine ou l’anchois, pour compléter les chargements des camions, dans la mesure où les stocks européens de ces deux espèces se trouvent actuellement dans une situation très critique et mettront un certain temps à se reconstituer. reconstituer. Les exportations de produits ayant préalablement fait l’objet d’un traitement primaire (soles éviscérées, filets de poissons plats, courbine en filets, dos de thonidés…) devraient augmenter. Bon nombre des crustacés qui sont actuellement exportés à l’état congelé (essentiellement les crevettes) devraient être exportés à l’état frais dans de la glace, ce qui devrait se traduire par une hausse de leur valeur sur le marché de destination. Il faut s’attendre à une augmentation des exportations de sardines entières et sans tête (congelées) car les entreprises de conserve européennes éprouvent actuellement actuellement des difficultés à s’approvisionner sur les marchés d’origine. Cette augmentation devrait être assortie d’une amélioration des conditions de manipulation à bord des bateaux de pêche immédiatement après la capture, et d’une baisse des pourcentages énormes de captures destinées à la production de farine, comme l’indiquent les mercuriales. Compte tenu de la bonne acceptation auprès des consommateurs d’espèces qui n’étaient pas habituelles autrefois, il faut s’attendre à une augmentation progressive progressiv e des exportations -à l’état frais- vers l’Espagne par exemple, exemple, d’espèces telles que que le Saint-Pierre, la courbine, courbine, la rascasse, etc.
À MOYEN TERME , lorsque les stocks de poulpes auront retrouvé leurs niveaux habituels, il faudrait tenter d’introduire d’introduire le poulpe et ses proches proches parents -la seiche et le calmarcalmar- sous une autre forme sur le marché européen. Ex : poulpe cuit, seiches nettoyées dans la plupart des cas. Pour ce qui est du calmar, étant donné qu’il ne convient pas qu’il perde son identité (le calmar marocain est l’un des meilleurs au monde), il serait bon de le présenter éviscéré au moment des œufs, étant donné qu’il est plus lourd à cette époque-là et que son prix est donc sensiblement plus élevé. La plupart des poissons plats devraient être livrés sur le marché dans de la glace et non congelés, comme c’est le cas à l’heure actuelle. De plus, il devrait être obligatoire de procéder à leur éviscération soit à bord des bateaux de pêche, soit au moment de leur manipulation au port, car la partie ventrale de ces espèces, lorsqu’elles sont décongelées, est souvent en décomposition. Les exportations de petits pélagiques congelés devraient avoir entièrement cessé à moyen terme, ou tout au moins ne plus augmenter, dans la mesure où un partenariat devrait être mis en place entre les entreprises de conserve européennes et marocaines. Les exportations d’espèces nobles, qu’il s’agisse de poisson, de crustacés ou de mollusques, devraient de plus en plus se faire sous forme de produit frais, au détriment de la congélation, après avoir fait l’objet d’une transformation primaire (éviscération, découpage en filets, N°ACR 315
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élimination de la peau, etc.), ce qui devrait conférer une valeur ajoutée accrue au produit et créer des emplois.
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VII. LA LOGISTIQUE
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I. SITUATION PENDANT L’APPLICATION DE L’ACCORD DE PÊCHE ENTRE LE MAROC ET L’UE. Pendant toute la durée de l’accord de pêche conclu entre le Maroc et l’Espagne, dans un premier temps, puis entre le Maroc et l’UE suite à l’adhésion de l’Espagne à cette dernière (l’Espagne étant depuis lors le seul interlocuteur du Maroc), le port de La Luz à Las Palmas de Gran Canaria a été le point de débarquement des captures de la flotte de congélation -et d’une partie également des bateaux de pêche de poisson frais- issues des eaux du Maroc et de sa voisine la Mauritanie. C’est donc là que les captures étaient débarquées, reclassées, transformées si nécessaires, puis distribuées vers leurs points de destination finaux. Agadir était donc un centre important de l’industrie des conserves et semi-conserves, mais aussi un centre de manipulation et d’expédition du poisson frais vers les marchés européens demandeurs. Au cours des dernières années de l’accord de pêche, le transport routier de produits frais et/ou vivants existait d’ores et déjà, certes, mais était encore loin de son ampleur actuelle. En ce qui concerne certaines espèces, en effet, dont certains céphalopodes -en l’occurrence les calmars-, la flotte de pêche espagnole de poisson frais avait adopté une méthode de conservation qui consistait à préserver les captures dans du sel afin de les maintenir dans des conditions acceptables jusqu’au déchargement du bateau dans les ports du sud de l’Espagne.
II. SITUATION ACTUELLE (NON-RENOUVELLEMENT DE L’ACCORD DE PÊCHE) Le non-renouvellement de l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE s’est traduit, entre autres, par la perte de la position dominante dont jouissait jusqu’alors le port de Las Palmas en tant que centre de débarquement, de manipulation et de distribution des captures de la flotte de pêche communautaire et marocaine. Sur les 77 bateaux espagnols qui composaient la flotte de l’ANACEF (Association National des Bateaux de Pêche de Céphalopodes), seuls 21 ont survécu grâce à des accords de pêche et 18 grâce à la constitution d’entreprises mixtes. 10 autres bateaux ont été dépecés en vue de construire 7 nouvelles unités destinées à la pêche dans les eaux de la Mauritanie, du Sénégal et de Guinée Bissau, dans lesquelles les bateaux précités pêchent à l’heure actuelle. Ces bateaux sont habituellement déchargés à Dakar. La marchandise est ensuite transférée en conteneurs jusque dans différents ports de la Péninsule ibérique répartis sur le littoral méditerranéen et atlantique. Il existe un service de transport régulier de poisson congelé entre Agadir et Las Palmas, où certaines entreprises du secteur poursuivent leurs activités (VIEIRA, FREIREMAR, AMARO GONZÁLEZ, .....). Le vide laissé dans le transport de marchandises vers Las Palmas a peu à peu été comblé par différentes compagnies. En 2002, deux entreprises espagnoles ont commencé à opérer (en l’occurrence la compagnie « Naviera Pinillos », qui relie les Canaries avec les villes d’Agadir et de Cadix à l’aide de deux bateaux, une fois par semaine. Si l’initiative est couronnée de succès, cette compagnie entend faire appel à deux autres bateaux ; et la compagnie « Naviera N°ACR 315
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Delmas », qui a commencé ses activités au port de La Luz de Las Palmas fin 2002, vers différents ports du Maroc, de Mauritanie, du Sénégal et des Canaries, son port de base étant Dakar). Il faut savoir que le moyen de transport habituel des conserves de poisson est la route maritime entre Agadir et les différents ports européens. En revanche, le transport de poisson et fruits de mer réfrigérés, de crustacées et mollusques vivants, et même de certains chargements complets de poulpe congelé, est réalisé en camions frigorifiques ou en viviers, le cas échéant. Le transport aérien est peu important, en raison de la faible régularité des affrètements et de leurs coûts élevés. Un nouvel agent de transport de chargements à fait son apparition dernièrement, agent qui combine le transport terrestre et maritime. Il s’agit de la compagnie « Transmediterránea Cargo », qui est spécialisée dans le transport de marchandises périssables (produits hortofruticoles et poissons). Cette compagnie est née de la fusion de plusieurs compagnies de transport maritime (Naviera Mallorquina, Naviera Armas, Naviera Aznar et le groupe Matutes) et de diverses entreprises de transport routier (toutes les unités ont été rachetées à la société « Transportes Carrillo »). Si cette entreprise est une réussite, elle pourrait transporter plus de 80 000 tonnes de marchandises par an, dont une part importante correspondrait à des produits de la pêche. Ce système va constituer un véritable transport de « porte à porte ». Il ne sera plus nécessaire de faire des camions complets et il sera désormais possible de redistribuer les chargements en fonction de leur point de destination sur le continent européen. Si le système qu’entend implanter la société « Transmediterránea Cargo » ne fait pas concurrence aux bateaux qui permettent actuellement aux camions chargés de poisson de franchir le détroit de Gibraltar pour se rendre en Europe, il pourrait engendrer une véritable révolution dans la commercialisation des produits de la mer de la région SMD et même permettre l’accès à ce système de transport de certains produits à faible valeur unitaire, tels que la sardine -à certaines époques de l’année- et faciliter le retour des camions chargés -de dos de thon par exemple- dans le but de les transformer dans les usines d’Agadir et d’autres points de la région Souss Massa Draá.
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VIII. BENCHMARKING
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A.
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ESPAGNE
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Les industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche de la région du SOUSS MASSA DRAÂ considèrent l’Espagne comme l’un des pays les plus compétitifs de cette activité, et ce pour deux raisons majeures : 1. La concurrence dans le secteur des céphalopodes capturés par des bateaux espagnols dans le Sud de l’Atlantique. 2. La concurrence des semi-conserves importées depuis l’Argentine, entre autres, qui sont transformées par la suite en Espagne et qui portent préjudice aux semi-conserves du Maroc.
MADRID (GRANDS MARCHES) Visites au: - El Corte Inglés (Argüelles, Madrid), - Carrefour (Las Matas, Madrid), - Mercadona (Majadahonda, Madrid) - Caprabo (Las Rozas, Madrid) Le 16 et 18 Février, le consultant a visité plusieurs grands marchés de Madrid et des alentours. Il a observé la situation des poissons, des crustacés et des fruits de mer frais et congelés, ainsi que des conserves (de sardine et maquereaux), et des semi-conserves (d’anchois). Concernant le poisson frais, nous trouvons sur le marché des courbarines, du Saint Pierre, des seiches, des calmars et des petits calmars du Maroc (il y a encore quatre ans des produits comme les courbarines et les Saint Pierre étaient rares sur le marché de Madrid). Les calmars proviennent habituellement d'Inde ou de Thaïlande, cependant comme nous l’avons mentionné auparavant, il n’existe pas de grande différence entre ces espèces (entre ces dernières et celles provenant du Maroc). Pour ce qui est des conserves et des semi-conserves, force est de constater qu’aucun produit ne semblait appartenir à une marque clairement identifiable comme provenant du Maroc, et les produits sur lesquels l'origine marocaine apparaît sont soit fabriqués au Maroc par des entreprises espagnoles (par exemple l'entreprise CONSERVES ISABEL, qui possède une gamme complète de sardines et de maquereaux d’origine marocaine), soit importés par des entreprises espagnoles sous des marques espagnoles (c’est le cas de la marque UBAGO, ou PITA HERMANOS). Nous constatons le même phénomène pour les semi-conserves d’anchois. Il n’a jamais été possible de voir une marque marocaine et, toutes, sans exception, sont soit des marques "discount" (par exemple CARREFOUR, ou MERCADONA), soit des produits importés par des entreprises espagnoles (NOLY). N°ACR 315
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Le consommateur lambda ne saura jamais si le produit est marocain, étant donné que l’indication “Produit du Maroc” est inscrite en lettres minuscules et dans un endroit peu visible de l'emballage, voire au fond de la conserve ou sur le couvercle du bocal. Pour cette raison, il n’existe pas d’image de marque « Maroc » dans les conserves et les semiconserves car le consommateur n’est pas conscient qu’il s’agit d’un produit étranger. Pour lui, il s'agit, tout comme la marque, d'un produit espagnol. Dans le secteur des semi-conserves d’anchois, il est important de souligner que 90% des marques indiquent sur leur emballage “ANCHOIS DU NORD” (Le Nord de l’Espagne étant considéré comme la zone où l’on trouve la meilleure qualité d’anchois, ce que les Italiens reconnaissent également, même s’il s’agit de les comparer à leurs propres anchois). Connaissant toutes les importations espagnoles d’anchois salés (toute provenance) destinées au processus de transformation (pour les filets d’anchois à l’huile, par exemple), il n’est pas difficile d’imaginer combien cette affirmation est fausse. Dès lors que le Maroc aura décidé de promouvoir l’origine de ses produits, il devra lutter contre la fraude, laquelle, sans aucun doute, lui cause un grand préjudice.
MERCAMADRID (MARCHÉ CENTRAL DE POISSON) La visite de MERCAMADRID a eu lieu le 17 Février pendant les heures d'ouverture afin d’observer les produits en provenance du Maroc et de connaître l’opinion de certains grossistes sur ces produits et leur prix. Un entretien a eu lieu avec Monsieur RICARDO FERNANDEZ FRAILE, chargé de la vente d' ANGEL BLANCO, S.A. (stand numéro 73) et Monsieur VICENTE CASTELLANO FERNANDEZ, propriétaire du stand numéro 14. En tenant compte tout d’abord de l’observation directe des poissons offerts et ensuite des commentaires de ces deux grossistes, on peut dresser les conclusions suivantes: 1. Le poisson provenant du Maroc est un produit courant sur le marché 2. Son mode de distribution est multiple : •
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Par avion, pour les produits de haute gamme (prix élevé) : la langouste, le homard, le rouget, la crevette rose, le Saint Pierre, la baudroie. Par camion, depuis les villes d’Algeciras ou de Málaga, points de connexion où la première redistribution des chargements (bons poissons avec des prix inférieurs comme la merlu noire, le calmar, la sole, le turbot, la crevette, .......) se réalise. Par camion, depuis La Coruña, pour les poissons débarqués des bateaux de pêche provenant directement du port d’Agadir. Depuis de nombreuses années, le poisson frais est importé du Maroc et bien que l’accord de pêche entre l’Union Européenne et le Maroc n’a pas été renouvellé, la quantité et la qualité du poisson frais ont augmenté. Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
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Les calmars du Maroc sont de meilleure qualité que ceux en provenance de l’Inde et de la Thaïlande, tout en ayant une apparence très similaire. Depuis peu, on constate une augmentation générale des prix.
V I G O (le 19 février) FRIGIDAIRE DE “RANDE” (Redondela), et LA PLACE DE CONGELES (La Coruña 25, Vigo) Le premier lieu visité est un frigidaire de 30.000 mètres cubiques, et le second un point de vente au détail de poissons congelés. Ces deux endroits appartiennent au groupe S.A. Eduardo Vieira, où nous trouvons des céphalopodes péchés par leur propre flotte dans les eaux du Sud de l’Atlantique (en Argentine et dans les Iles Malouines). Il s’agit de l' “ ILLEX Argentinus” , et du “LOLIGO Patagonicus” , espèces qui ont une valeur commerciale bien inférieure à celle de “LOLIGO Vulgaris” ou de “LOLIGO Opalescens”, espèces des eaux marocaines. Cette pêche est saisonnière, pour l’Illex Argentinus elle commence en février et se termine en septembre, pour le Loligo Patagonicus il y a une première saison entre février et avril, et une seconde entre août et octobre. L’ Illex se capture dans les Iles Malouines entre février et mai. L’année dernière, les captures dans les eaux malouines ont augmenté de 47.421 Tonnes Métrique ™ de Logo et de 103.488 d’ Illex. Les chalutiers se plaignent des autorités des Iles Malouines suite à l'augmentation importante du prix des licences de pêche. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le mentionner, aucune de ces espèces ne concurrence le calmar du Maroc, étant donné que leur taille est très différente. Pour toutes ces visites, nous avons été accompagnés par Monsieur MANUEL MARTÍNEZ COUTO, Capitaine de pêche de la zone des Iles Malouines pour le compte de la Compagnie d’ Eduardo Vieira S.A. ANFACO (ASOCIATION NATIONALE DES FABRICANTS DE CONSERVES DE POISSONS ET FRUITS DE MER) Adresse : Carretera Colegio Universitario, 16. VIGO Nous avons réalisé un entretien avec le Directeur Général Commercial de cette association, Monsieur JOSE LUIS GRANDIO, les thèmes les plus intéressants qui ont été discutés sont les suivants: -
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Le faible poids des conserves de sardines par rapport à la prodution totale de conserves au niveau national, dominée pour le moment par les conserves de thon (Sardine, 26.000 TM; Maquereau, 11.750 TM; Thon, 164.089 TM, pendant l’année 2.002). Les difficultés rencontrées par les conserveries de sardine pour obtenir leur matière première les conduisent à importer de la sardine congelée du Maroc – même si elles ont du mal à l'admettre .
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Le programme d’utilisation de l’huile d’olive comme élément de différenciation pour les conserves de poissons est mis en place (maquereaux et sardines), afin de donner une image de qualité à ce type de conserves espagnoles. Ce programme débutera pour les conserves d’Andalousie.
LA CORUÑA - MARCHE DE POISSON Nous avons visité le marché de poisson de la ville de Linares Rivas, dans la région de La Coruña, où nous avons été informés qu'un approvisionnement avait eu lieu deux jours auparavant. Cet approvisionnement (par camion) provenait d’un palangrier pêchant dans les eaux marocaines. Cette pêche a été déchargée et envoyée par la suite vers La Coruña. Les principales espèces présentes étaient : le merlu noir, la courbarine, le Saint Pierre, le pageot, le rascasse, la daurade, le pagre et autres. Tout comme à Vigo sur le Marché du quartier El Berbès, nous avons trouvé des espèces qui, jusqu’alors, n’étaient pas communes sur nos marchés. Signe que, lorsque les espèces traditionnelles se font rares, les pêcheurs tout comme les distributeurs mettent en vente de nouvelles espèces. Cette pratique semble être apparemment bien acceptée par le consommateur, ce qui favorise d’autant la commercialisation de ces espèces.
AETINAPE (Association Nationale des Titulaires d’Embarcations de Pêche) c/ General Sanjurjo 16/18, La Coruña . Le 20 et 21 février. Un entretien avec le Président de cette association Monsieur Jose Manuel Muñiz Rios a eu lieu. A cette occasion, il nous a fait part de la situation de ses associés qui travaillent, ou travaillaient auparavant, avec des bateaux naviguant dans les eaux marocaines et de tous les problèmes causés par le non renouvellement de l’accord de pêche entre l’Union Européenne et le Maroc. Les propriétaires des bateaux ne souhaitant pas changer le pavillon de leur embarcation pour s’intégrer à la société marocaine, de nombreux bateaux ne sont alors plus utilisés et vont à la casse. Résultat : des problèmes de chômage pour la partie espagnole mais aussi pour les marocains qui embarquaient sur les bateaux espagnols.
CAIXA GALICIA (Cabinet d’études) Le 20 février, nous avons rencontré la Sous Direction des Etudes, en la personne de Monsieur Manuel Ferro Novoa, Chef des études opérationnelles et de Madame Jesusa Perez Cabido, Chef des études sectorielles - Pêche. Ces personnes sont chargées d’analyser le secteur de la Pêche et d’établir la politique de cette institution financière quant aux concessions de prêts dans cette industrie. A propos du secteur des conserves – notamment de sardines -, ils nous ont réaffirmé le faible poids de N°ACR 315
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celui-ci, dans la mesure où il s’agit dans la grande majorité de petites entreprises familiales, et que l’un des principaux problèmes est la faible quantité de matière première (en Galice, il est fréquent qu’on utilise la dynamite pour pêcher la sardine, ce qui cause d'importants dommages dans les grands bancs de poissons)
EL CORTE INGLES (La Coruña) Le 21 février nous avons eu l’occasion de visiter l’un des grands magasins de cette entreprise, afin de comparer la visite que nous avions effectuée dans l’un des magasins de cette même enseigne à Madrid. Comme poisson frais il y avait, entre autres, des petits calmars provenant du Maroc au prix de 13 euros le kilo. En ce qui concerne les conserves, nous n'avons pas trouver de marque marocaine, situation déjà observée auparavant. Il y avait des marques espagnoles, comme CONSERVAS ISABEL - entreprise établie au Maroc- ou UBAGO et PITA HERMANOS entreprises qui importent du poisson du Maroc. Toute la gamme de sardines et de maquereaux de l’entreprise Conservas Isabel provient du Maroc. En ce qui concerne Pita Hnos, il s’agit de sardines à la sauce piquante, et pour Ubago de petits anchois entiers à l’huile d’olive qui ont également la dénomination “Produit du Maroc”, inscrite en lettres minuscules sur l'emballage de la conserve. P OULPE DU MAROC Lors de notre entretien avec le personnel de AETINAPE, il nous a été dit que, que ce soit les associés qui travaillent comme patrons ou capitaines à bord des bateaux de céphalopodes au Maroc, tous sont préoccupés par le fait qu’ils ne sont pas en mesure de savoir quand ils pourront embarquer à nouveau (l’interruption de pêche était supposée durer du mois de Septembre au mois d' Octobre 2003), et pour cela beaucoup ont commencé à chercher un nouvel emploi. Cette constatation confirme l'article qui est paru dans INDUSTRIAS PESQUERAS (“INDUSTRIES DE PÊCHE”) (numéro 1843, 1 Février 2004). Dans ce numéro, il est écrit que l’interruption biologique de pêche se prolongerait peut-être jusqu’au mois de Novembre, et qu’une expédition expérimentale composée de 5 bateaux partirait pour capturer le SPARIDAE, espèce qui détruit les poulpes. Il nous a été dit également que les acheteurs japonais s’étaient retirés du marché marocain car ils considéraient les prix minimaux établis récemment comme beaucoup trop élevés. CONCLUSION CEPHALOPODES La pêche réalisée par les bateaux espagnols au Sud de l’Atlantique ne concurrence pas la pêche des céphalopodes du Maroc car les seuls produits de cette pêche (les calmars de la famille Lologo, ou les encornets de la famille Illex) ne peuvent concurrencer les calmars marocains et cette pêche ne fournit ni poulpe ni seiche. N°ACR 315
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CONSERVES ET SEMI-CONSERVES Nous n’avons pas pu identifier un seul produit de cette catégorie sous une marque MAROCAINE. Tout ce qui est fabriqué au Maroc se distribue soit sous une marque d'une entreprise espagnole installée à Agadir (Conservas Isabel, S.A) soit sous une marque commerciale d'une entreprise espagnole important la marchandise (NOLY, PITA HNOS., UBAGO, .....) du Maroc. Aussi, le consommateur ignore la provenance réelle de la marchandise, cette pratique rendant impossible toute concurrence.
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B.
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ITALIE
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Les industriels de la Région du Souss Massa Drâa avaient fixés comme objectif pour l’Italie, pays de benchmarking, d’étudier principalement le secteur des semi-conserves d’anchois. Au vue des échanges commerciaux entre l'Italie et le Maroc dans les produits frais et congelés, le consultant a souhaité élargir ses recherches à ce secteur également. Il s’est donc rendu en Italie, du 23 au 27 Février, et a visité les entreprises qui ont accepté de le recevoir. Pour ce faire il avait contacté un total de 27 entreprises, conserveries et entreprises de distribution de produits de pêche. Les objectifs en tant que pays de benchmarking sont donc doubles : 1º.- SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS, 2º.- POISSONS, CRUSTACES, MOLLUSQUES FRAIS ET CONGELES.
VISITES REALISEES OBJECTIF NUMERO 1 (SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS) Ville d’ AVEGNO, GÊNES
LA RIUNIONE, INDUSTRIE ALIMENTARI Vile de SCIACCA, SICILE AGOSTINO RECCA Ville d’ASPRA, SICILE BALISTERI GIROLAMO CONSERVE ITTICHE BRUNETTO Ville de PARME
L’ ISOLA D’ORO
OBJECTIF NUMERO 2. (POISSONS, CRUSTACES , MOLLUSQUES FRAIS ET CONGELES.) Ville de VILLABATE, SICILE N°ACR 315
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BONAGEL (congelés) Ville de MILAN GADOPESCA (poissons frais et congelés) _________________________________________________________
RESULTATS DES ENTRETIENS OBJECTIF NUMERO 1 (SEMI-CONSERVES D’ANCHOIS) RIUNIONE INDUSTRIE ALIMENTARI (AVEGNO)
Dans toute la gamme des produits offerts, cette entreprise se contente d’être distributeur, et ce, notamment pour les semi-conserves d’anchois. Elle commercialise des filets d’anchois à l’huile dans des bocaux de 80 et 580 grammes. Elle importe du Maroc et actuellement elle se fournit dans une nouvelle entreprise ayant dû changer de fournisseur suite à des problèmes de qualité. Nous n’avons pas réussi à obtenir plus d’informations au sujet de la quantité des produits acquis et du prix d’achat de ceux-ci. AGOSTINO RECCA (SCIACCA) Il s’agit d’une petite entreprise, mais très développée au niveau marketing, qui est très vigilante sur la qualité. Récemment, cette entreprise a obtenu la qualification ISO 9002, elle prend part aux Foires internationales, et plusieurs articles sont parus sur ses produits dans des revues gastronomiques aux Etats-Unis (effectivement, lors de notre visite, un container allait être envoyé aux Etats-Unis). Elle commercialise du vin, du fromage, des produits d’horticulture et en ce qui concerne les produits marins, du thon, des sardines, des sardines en conserve, des anchois en conserve, des anchois en saumure et à l’huile – à l’huile d’olive et à l’huile de tournesol- ainsi que des anchois marinés. Elle possède plusieurs marques sur le marché. La première gamme (de haute qualité) est produite dans son usine, celle de gamme inférieure, est importée du Maroc. Ayant eu des problèmes d'approvisionnement, elle recherche actuellement de nouveaux fournisseurs. Nous n’avons pas réussi à obtenir plus d’informations au sujet de la quantité des produits acquis et du prix d’achat de ceux-ci.
BALISTERI GIROLAMO (ASPRA) N°ACR 315
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Cette entreprise ne travaille qu’avec l’anchois italien et celui du Nord de l’Espagne, où elle possède une conserverie associée (à Guetaria, Pays Basque). Elle produit du thon, du maquereau à l’huile, des anchois en saumure et des filets d’anchois à l’huile d’olive. Les anchois salés se trouvent sur le marché sous deux marques distinctes, selon qu'il s'agit de l’anchois italien ou de l’anchois espagnol. Les filets d’anchois à l’huile sont fait d'un mélange d'anchois italien et espagnol, à l’huile d’olive et de soja. Selon le directeur/propriétaire de l’entreprise, leur société se distingue par la qualité de leurs produits. Leurs clients n’accepteraient pas un autre type d’anchois, c’est pour cela que même s’il y a un manque de matière première, ils ne souhaitent pas, pour le moment, se fournir ailleurs. CONSERVE ITTICHE BRUNETTO (ASPRA) C’est une petite entreprise qui se consacre uniquement à la production d’anchois en saumure et de filets d’anchois à l’huile. La production d’anchois de haute gamme se réalise avec le produit local, et celle de la gamme inférieure se fait avec le produit importé du Maroc, pays avec lequel un accord de compromis est signé. Elle n’a pas voulu nous donner ni le nom de l’entreprise marocaine avec laquelle elle travaille, ni les quantités, ni le prix. La seule information obtenue est que 60 % de la production est propre et 40 % importée du Maroc. Monsieur Giuseppe Brunetto et Monsieur Girolamo Balistreri nous ont cité une liste de 6 entreprises de la même ville (Aspra) qui importent de l’anchois du Maroc. Certaines de ces entreprises envoient un ou deux de leurs employés pour surveiller les opérations de préparation de leur produit. A cette liste peuvent être ajoutées deux autres entreprises de la zone qui n'ont pas voulu nous recevoir car elles n’importaient plus du Maroc. Pour conclure, il semble donc qu’une grande partie des conserveries italiennes, quand elles ne sont pas dans le cadre d'une production de haute gamme, importent des anchois du Maroc, aussi bien en saumure qu'en filets conservés dans de l'huile d’olive. L’ISOLA D’ORO (PARMA)
Monsieur Stefano Azzali. Il s’agit d'un grand distributeur de poissons et de conserves. Il importe du Maroc plus de 1.000 tonnes métriques d’anchois par an (en saumure et à l’huile) et souhaite élargir sa gamme de poissons frais et congelés avec des espèces déterminées existantes au Maroc. N°ACR 315
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OBJECTIF NUMERO 2. (POISSONS, CRUSTACES , MOLLUSQUES FRAIS ET CONGELES.) Les entreprises suivantes ont également été visitées: BONAGEL, ENTREPRISE DE DISTRIBUTION D’ALIMENTS CONGELES (VILLABATE, SICILE)
Elle est spécialisée dans le poisson congelé, mais pour renforcer sa position dans le marché elle distribue aussi des produits agricoles. Elle importe du poisson, des crustacés, des mollusques entiers et transformés provenant de divers endroits du monde. Actuellement, elle projette de construire une usine de transformation (pour éliminer les intermédiaires et créer sa propre image de marque) et cherche également à établir de nouveaux contacts avec les armateurs. Elle est notamment intéressée par les céphalopodes (le poulpe, le calmar et la seiche) et les poissons plats (les soles, les turbots, etc.) GADOPESCA, SRL (MILAN)
Cette entreprise est un grossiste, établie depuis plus de 30 ans sur le marché central de poisson à Milan, elle est en relation commerciale directe avec les embarcations de pêche de la mer Méditerranée et importe de divers endroits, entre autres du Maroc. Elle transporte la marchandise achetée au Maroc par avion, au départ d'Agadir, l'avion fait escale à Casablanca pour arriver à Milan (Malpensa). Entre 500 et 800 Kilos arrivent à chaque envoi, deux à trois fois par semaine. On compte dans ces livraisons des filets de rouget et de Saint Pierre, du Thon blanc, des soles, de la rascasse, des crevettes, des langoustes, etc. Dernièrement, l’entreprise se plaint de l'augmentation alarmante des prix et considère qu’elle pourrait vendre davantage si le prix n'était pas aussi élevé. Elle s'est montrée vivement intéressée par la création récente d'une entreprise de transport Bateau/Camion au Maroc, cela pourrait en effet faciliter l'achat de marchandises et favoriser l'accès de ces services pour Milan.
R E C A P I T U LAT IF Pour les poissons, les crustacés et les mollusques, il est tout à fait possible d’augmenter la présence des produits marocains en Italie, dans la mesure où il y a un intérêt évident pour initier ou augmenter les échanges commerciaux. Pour les semi-conserves d’anchois, nous pouvons constater que, tout comme en Espagne, le produit du Maroc ne se repère pas sur le marché, étant donné qu'ils sont vendus sous des marques de fabricants/importateurs italiens ou des marques représentant l'enseigne de grandes surfaces. N°ACR 315
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La quantité importante d’importations d’anchois en provenance du Maroc vers l'Italie est due à la rareté du produit en Italie mais aussi au prix du produit importé. Selon les informations des fabricants siciliens, le choix du Maroc s'explique par la position qu’occupe ses produits dans le classement qualitatif des matières premières : -
Les premiers sont ceux de la mer de Cantabria (Nord de l’Espagne), puis ceux de la Méditerranée Occidentale (Italie, France et Espagne) Et ensuite, ceux du MAROC.
Cette classification, faite par les acheteurs mêmes du produit, devrait être prise en compte lors de l'élaboration d’une nouvelle stratégie pour ce sous-secteur de l’industrie transformatrice du poisson dans la région Souss Massa Drâa.
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C.
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PORTUGAL
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Nous avons choisi le Portugal comme pays de benchmarking, car les industriels de la région de Souss Massa Drâa nous ont commenté ceci : “ils considèrent le Portugal comme le principal concurrent dans les conserves de sardine et maquereau (ce qui s’explique par une tradition dans leurs produits et de leurs prix) ». Après avoir constaté les statistiques d’exportation de poisson marocain vers le Portugal, le consultant a décidé ajouter ce pays de cette étude
.
La visite d’étude a eu lieu entre le 1 et le 5 Mars, plus précisément du 1 au 3 Mars à Lisbonne et du 3 au 5 à Porto. CONTACTS ÉTABLIS
Trente-cinq entreprises de la zone de Lisbonne et de Porto ont été sélectionnées et par la suite, contactées par téléphone. Celles-ci sont des entreprises de production et distribution de conserves, des chalutiers, des entreprises de transformation et de distribution de poissons et mollusques. Au début, vingt-deux entreprises ont déclaré ne pas être intéressées par notre visite, expliquant ce refus par les suivantes excuses : Elles ne travaillent pas avec des sardines mais avec du thon, Elles ne sont pas intéressées aux produits du Maroc Elles ne travaillent qu’avec des matières premières de grande qualité, Le poisson et les conserves ne représentent qu’une petite proportion de leur production totale, ..................... Par la suite, au moment de fixer les rendez-vous, sept entreprises ont décidé de ne plus nous recevoir. Leurs excuses étaient leur manque de temps ou excès de travail (la semaine avant notre voyage était une semaine de fêtes au Portugal). Toutes ces entreprises, sauf deux, étaient des conserveries. Finalement, quatre visites ont pu être réalisées (deux à Lisbonne, une à Nazaré et une à Mathosinos), ainsi que deux longs entretiens téléphoniques.
LA POSSIBLE RAISON QUI EXPLIQUERAIT LE COMPORTEMENT DES CONSERVERIES. L’attitude négative des conserveries pourrait être expliquée par la même hypothèse que l’on observe dans le cas des producteurs italiens de semi-conserves. En effet, il existe une étroite N°ACR 315
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relation commerciale non déclarée officiellement entre le Maroc et le Portugal (il s’agirait d’achat de matière première congelée et de produit déjà terminé). L’image de qualité du produit portugais pourrait être endommagée si cette relation était connue de tous. De plus, non seulement le Portugal achète des sardines congelées marocaines, sinon espagnoles également. Par conséquent, la visite de « curieux » pourrait porter préjudice à l’image de qualité de la conserverie portugaise. Les entreprises contactées sont les suivantes:
a.- ENTREPRISES DE DISTRIBUTION DE POISSON FRAIS ET CONGELÉ Largopesca. Pesca e Comercializaçao, S.A. DOCAPESCA, Armazém 54, Lisbonne Monsieur Avelar Coimbra Luis Silvério & Filhos, S.A. Porto de Abrigo de Nazaré, Armazém núm. 8, Nazaré . Monsieur. Luis Silvério Afrinova-Importaçao Av. Ressano Garcia 41, 5º E, Lisbonne Monsieur Olete Troiamarisco R. da Saude, 116, Setubal Monsieur. Joao Enrique Rosa Tomé
b.- CONSERVERIES VIVÓ, Industria, Comercio e Exportaçao, Lda. R. David de Sousas, 10,. B, Lisbonne Monsieur Jorge Caiado GELPINHOS Casal da Lameda. Autoguia da Baleia Monsieur Joào Miguel
FABRICA VASCO DA GAMA, S.A. Rua de Almeiriga, n. 1192, Leça de Palmeira, Matosinhos Monsieur Paola Pires COFACO AÇORES – Industria de Conservas, S.A. Avda. Brasilia, Complejo Docapesca, Edificio Social, 6 Madame Ines Calheiros RAMIREZ & CA. (FILHOS),LDA N°ACR 315
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R. Oscar da Silva, 1683, Leca da Palmeira, Mathosinos Madame Maria Luisa
LUCAS & CA. LDA. R. Alfredo Cunha, 225, 1º, Sala 6. Matosinhos Monsieur Pedro Lucas CONSERVAS PORTUGAL NORTE, LDA R. Sousa Aroso 580/620, Matosinhos Monsieur Claudio FABRICA DE CONSERVAS A POVEIRA, LDA. Avda. dos Descubrimientos, Póvoa de Varzim Monsieur Sergio EXPOCONSER – Exportadora de Conservas, Lda. Avda. Engenheiro Duarte Pacheco, Matosinhos Madame Maria Cristina Renald FABRICA DE CONSERVAS LA GONDOLA R. D. Marcos da Cruz 19 e 20, Perafita Monsieur Paolo Diaz PINHAIS & CIA, LDA. Avda. Menéreñs, 700, Matosinhos Monsieur Gonçalo Melo FABRICA CONSERVAS MADRUGADA, LDA. R. Almiarante Reis, 58, Povoa de Varzim Monsieur Gualter Oliveira EMPRESA DE PESCA DE AVEIRO, S.A. Avda. Bacalhoeiros, apartado 32, Chave. Gafanha da Nazaré. Monsieur Alfredo Vasconcelos PROVIMAR (SETSHIP) LDA. Sitio da Capela, Pouçoilos – Armazem C. Setubal Monsieur Paulo David c.- ENTREPRISES DE DISTRIBUTION DE CONSERVES AZINOR –Comercio Internacional e Representaçoes, Lda. Rua Joaquim Bonifacio, 27, 1º. Lisbonne Madame Maria Joao UNIARME Rua Joào Chagas, 130, Lisbonne Madame Jacinta Calado N°ACR 315
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JOCOSIL, Productos Alimentares Lda. Praça dos Pescadores, 41, 9º E, Matosinhos Monsieur Sergio Oliveira MALAQUIAS –DISTRIBUIÇÁO ALIMENTAR LDA. Avda. 16 de Maio. Zona Industrial, apart. 558, Ovar HORECA – DISTRIBUIÇAO DE PRODUTOS ALIMENTARES R. Vale Formoso 110, Lisbonne Monsieur Manuel Silva SOCIEDADE CONTINENTAL DE ALIMENTAÇAO, LDA. IMPORTADOR Avda. Inf. D. Henrique (Doca Jd Tabaco) Lisbonne Monsieur Flavio A. MARTINS & MARTINS, LDA. IMPORTADOR Cpº Stª Clara 78, IJK, Lisbonne Monsieur Joao Peres CASTRO & LINARES, LDA. R. Comendador Francisco Quintas, Lote 3. Povoa de Varzim Monsieur Rui Antonio Ramos Rodríguez PEREIRA CACHIDE & MARTINS, LDA Avda. José Estevao, 585. Gafanha da Nazaré Sr. Joao Saraiva Sardo MANUEL NUNES & FERNÁNDEZ LDA. R. da Vela Vista, Alto da Bela Vista, Lisbonne Monsieur Ricardo Rodrigues Les contacts finalement établis sont les suivants:
LARGOPESCA. Docapesca, Lisbonne LUIS SILVERIO & FILHOS, Porto de Abrigo da Nazaré VIVO, Rua David de Sousa, Lisbonne AZINOR, Rua Joaquim Bonifacio, 27, Lisbonne COFACO AÇORES , Avda. Brasilia, Docapesca, Lisbonne LUÇAS & CA. Ltda. R. Alfredo Cunha 225. Matosinhos
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LA CONSERVERIE PORTUGAISE La conserverie portugaise s’est développée au début du vingtième siècle, grâce à un important stock de sardines, présent surtout au Nord du pays. D’après les statistiques de l’année 1979, la production de sardine en conserve est de 30.600 Tonnes Métriques ™, en 1984 celle-ci est de 35.000 ™ et par la suite elle diminue graduellement (excepté en 1998, année ou le chiffre est de 29.800 ™) jusqu’à 22.400 ™ en 1996 et 21.250 ™ en 2002. Pour nous permettre d’avoir une vision générale de la conserverie portugaise, nous détaillerons les chiffres de production de 2002 à continuation :
SARDINES MAQUEREAU THON
21.250 TM 2.500 TM 13.200 TM
OUTRES
1.146 TM
SEMI-CONSERVES
104 TM
En 2002, 13.400 ™ ont été importé et 19.106 ™ exporté. Pendant 10 ans (de 1992 à 2002), les exportations de sardines ont descendu de 11% en quantité et leur prix de 42%.
ÉVOLUTION DES EXPORTATIONS DE SARDINES
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1987
25.000 TM
1996
18.000 TM
2002
15.000 TM
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EN 2002, LES EXPORTATIONS DE SARDINES ONT ÉTÉ LES SUIVANTES : UE
12.032 TM,
40.330,1 MILLES EUROS
CLASIFIÉS SELON LES PAYS LES PLUS IMPORTANTS TM
MIL. EUROS
ALLEMAGNE
493,4
1.472,1
ROYAUME-UNI
6.099,2
18.411,8
FRANCE
2.740,9
11.506,2
AUTRES
2.698,4
8.940,0
Les prix moyens des exportations sont les suivants: Allemagne:
2,98 Euros le Kilo.
Royaume-Uni: 3,019 Euros le Kilo. France:
4,198 Euros le Kilo.
Autres:
3,313 Euros le Kilo.
Si nous comparons les prix moyens ci-dessus avec ceux des exportations du Maroc à ces pays (“La Mer en Chiffres, 2.002”), nous obtenons les résultats décrits par la suite :
Allemagne: Royaume-Uni: France:
2,43 Euros le Kilo. 2,07 Euros le Kilo. 1,85 Euros le Kilo.
Nous observons le même phénomène dans le secteur italien de semi-conserves d’anchois. En effet, les deux observations décrites à continuation expliquent par le manque de sardine dans les côtes portugaises: D’une part, les entreprises qui offrent des produits de haute gamme (par leur qualité et prix) ont augmenté cette production ; tout en prenant le risque de perdre une partie du marché. D’autre part, les entreprises où le facteur prix est décisif achètent leur matière première bon marché. Au Portugal, les entreprises qui offrent des produits de haute gamme essayent d’obtenir des sardines fraîches provenant de la région de Galicie et celles qui attachent une grande importance au facteur de prix, la sardine congelée provenant du Nord d’Espagne ou du N°ACR 315
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Maroc. Les sardines congelées entières et sans têtes, ainsi que les filets de sardines congelées et les maquereaux sont exportés depuis le Maroc vers des pays européens, entre autres le Portugal. Les sardines portugaises ne peuvent concurrencer au prix de marché celles provenant du Maroc, même dans le cas où le Portugal importe ce produit congelé : Celui-ci est congelé en saumure, ce qui explique que le produit final obtenu soit d’une qualité moyenne, voire basse. L’impossibilité du Portugal de concurrencer le Maroc dans ce produit s’explique d’une part par le prix élevé de la sardine fraîche dans les marchés de poissons des ports portugais (0,61 € en moyenne le kilo en 2002) et d’autre part par le coût de la main d’oeuvre (le salaire minimum interprofessionnel est de 356€, au Portugal, ce qui représente environ 3925 Dirhams). Ceci explique qu’en ce moment la conserverie portugaise se trouve dans une situation critique et que ce pays ait perdu une partie du marché où il se situait en première position.
IMPORTATION DE POISSONS ET FRUITS DE MER Dans une publication officielle du Ministère de la Pêche Maritime, intitulé “La Mer en Chiffres, 2002”, les exportations totales de produits marins vers le Portugal soit de 4.341 ™ de produit frais et de 1.862 ™ de produit congelé Ces chiffres sont assez importants et situent le Portugal en deuxième position des pays de l’Union Européenne, précédé par l’Espagne. La classification de ces quantités se fait selon ces catégories suivantes:
POISSON ET AUTRES PRODUITS FRAIS Poisson Frais:
3.319 Tonnes
Poisson Vivant
966 Tonnes
Mollusques
29 Tonnes
Crustacés
27 Tonnes Total: ....................... 4.341 Tonnes
POISSON ET AUTRES PRODUITS CONGELÉS Poisson Congelé: Mollusques:
1.852 Tonnes _____ 11 Tonnes Total: ...................... 1.863 Tonnes
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Cependant, nous pensons qu’en réalité ces chiffres sont bien supérieurs. Cette remarque se base sur les affirmations de Monsieur Avelar Coimbra et Monsieur Luis Silverio. Monsieur Avelar Coimbra nous informe que plusieurs camions chargés de poisson frais provenant du Maroc arrivent à DOCAPESCA tous les jours. Monsieur Luis Silverio nous commente qu’il achète habituellement du poisson frais aux grossistes de la ville d’Algeciras (province de Cádiz, en Espagne). Ce dernier nous explique qu’il existe un marché parallèle et lorsque les grossistes reçoivent du poisson que leur employé ont acheté au Maroc, ils les vendent à leur clients portugais, mais aussi espagnols et voire d’autres pays européens. Monsieur Luis Silverio représente l’une des industries de distribution de poisson frais des plus importantes du centre du Portugal. Celui-ci nous informe qu’il possède le premier choix sur la marchandise des conserves de ses fournisseurs. Sans aucun doute, un des faits les plus importants dans cette activité est la description des produits reçus par voie terrestre depuis le Maroc. Ci-dessous, nous présentons la liste des espèces reçues:
C H I N C H A R D, P A G R E, P A G E O T C O M MUN, D O R A D E R O S E, PO ISSO N LO UP, COURBINE, SABRE A RGENTÉ, SOLE ..................... Entre trente et quarante heures après avoir traversé le détroit de Gibraltar, le poisson arrive aux installations de Nazaré. Dans le cas du CHINCHARD (poisson de grande taille, très apprécié au Portugal) les coûts de transport peuvent être supportés. Ce poisson a été le premier poisson cité ce qui peut prouver son importance par rapport à la marchandise totale du camion. Par conséquent, les possibilités de commercialisation de poisson frais provenant du Maroc sont très importantes
.
En ce qui concerne le poisson congelé, cette entreprise ne réalise aucun processus d’élaboration de celui-ci, elle ne fait que congeler le produit local pour le distribuer par la suite. Parmi les espèces locales, elle congèle la sardine pour la consommation directe (le prix de la matière première en gros est d’environ 1 €/Kilo), le poulpe et l’encornet et importe N°ACR 315
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aussi le petit calamar des Îl es Malouines (surgelé).
CONCLUSIONS Après les différentes visites d’étude, le consultant peut dressé les suivantes conclusions:
A.- LES CONSERVES PORTUGAISES DE SARDINE NE CONCURRENCENT PAS LES SARDINES MAROCAINES A l’heure actuelle, la conserve de sardine portugaise ne peut pas concurrencer celle du Maroc par son prix. En raison du biais d’achat de sardines congelés de différentes origines, certaines congelés par la méthode de saumure, les conserves de sardines portugaises ne pourrait pas concurrencer non plus les marocaines par leur qualité.
B.- LES EXPORTATIONS DE POISSON, CRUSTACÉS ET MOLLUSQUES MAROCAINS AU PORTUGAL En ce moment, le CHINCHARD provenant du Maroc, qui est exporté comme poisson frais au Portugal, nous montre qu’il existe la possibilité d’offrir un plus grand choix de poissons exportables vers l’Europe. Pour ceci, il suffirait d’introduire des espèces plus nobles (qui ont un prix élevé) utilisant les mécanismes de exportation des espèces plus économiques. Si les bateaux de pêche marocains qui capturent ces petites espèces respectaient les conditions adéquates de conservation de captures (où si on les obligeait à les respecter), ce pays pourrait exporter non seulement le chinchard qui arrive actuellement au Portugal, mais aussi des sardines et des anchois fraîches conservées avec de la glace, pour la consommation directe ou pour leur transformation.
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Tableaux Benchmarking 1 – CONSERVE 1
2
3
Indicateurs de compétitivité MAROC PORTUGAL Droits de douane Aucun à l’export Aucun Et pratique de l’admission temporaire à l’import – Système des A.T. Subventions Aucune 40% 15 investissement o 600.000 €
Exportations - Campagne 2002-2003
S.M.D16 :
Q: 50 684 Tonnes V: 1 141 209 592 DH
Promotion des exportations : aide pour exposer aux foires étrangères, voyages d’affaires, brochures, etc. Conserve de sardine : Q : 15.048 Tonnes V : 47 232 000 €
MAROC :
Q : 102 802 Tonnes V : 2 377 054 881 DH La région S.M.D contribue pour 49% en quantités et 48% en valeurs exportées. Destination : Europe, Afrique, USA, ….
4
Importations
5
Secteur informel
Bien développé : +30% des approvisionnements de l’industrie empruntent cette voie
6
Prix de revient des principaux produits : conserve de sardine à l'huile végétale 1/6 club Emballage : Origine
0,23 € / boîte
0,28 € / boîte
Maroc, Espagne, France, Italie 35,5 %
Portugal, Espagne
7
•
•
15
Poids dans le prix de revient
-
Conserve de sardine : Q : 925 Tonnes V : 2 400 500 € Inexistant
26,0%
Chiffre extensible jusqu’à un maximum du 15% Globalement, les exportations des produits de la mer, effectuées à partir de la région S.M.D, ont représenté durant la campagne 2002-200316, 132 575 Tonnes pour une valeur 4 634 Millions de dirhams, soit respectivement 44% et 46% de l’ensemble des exportations de produits de la mer du Maroc. N°ACR 315 Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI 166 16
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UE et USA
Normes
UE et USA Export UE et USA
8
Qualité
Export UE et USA
9
Productivité moyenne par emploi
2 heures pour 100 boîtes
1,75 heures pour 100 boîtes
10
Service à la clientèle Marketing
A la demande des importateurs
A la demande des importateurs
•
11
12
•
Respect des délais
Conforme
Conforme
•
Types de clientèle
Industriels- partenaires, GMS et importateurs spécialisés
GMS et importateurs spécialisés
•
Distribution
GMS à 90 %
GMS à 70 % Traditionnels 30%
21 000 croissance Personnel d'exécution en majorité Production et qualité
5 600 Décroissance Personnel d'exécution en majorité Production et qualité
0,19 € / Kilo contrôle entrée usine saisonnalité importante (2 à 4 mois d'arrêt) Etêtage manuel, Emboîtage manuel, Cuisson discontinue, Sertissage automatisé, Stérilisation contrôlée par ordinateur, Conditionnement manuel.
0,80 € / Kilo contrôle entrée usine Seas. important (4 à 6 mois) achat poisson congelé Etêtage mécanisé, Emboîtage manuel, Cuisson continue, Sertissage automatisé, Stérilisation contrôlée par ordinateur, Conditionnement semiautomatisé.
0,84 € / m3 0,065 € / Kwh 0,33 € / litre
1,1563 € / m3 0,0673 € / Kwh 0,44 € / litre
Emploi Nombre d'emplois Evolution de l'emploi Degré de qualification Encadrement Disponibilité des matières premières Prix Qualité Régularité • • •
13
Niveau technologique Type des équipements principaux et niveaux technologiques (pour la plupart des entreprises visitées)
14
Coût des facteurs de production Eau Electricité Fioul • • •
N°ACR 315
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167
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
2 – SEMI – CONSERVE 1
2
3
Indicateurs de compétitivité MAROC ITALIE Droits de douane Aucun à l’export Aucun Et pratique de l’admission temporaire à l’import – Système des A.T. Subventions Aucune 40% 17 investissement o 600.000 € Promotion des exportations : aide pour exposer aux foires étrangères, voyages d’affaires, brochures, etc. S.M.D : Exportations Anchois : Q: 3 443 Tonnes Salée : V: 146 396 817 DH Q : 2 300 Tonnes V : 3 496 000 € MAROC : Filets à l’huile : Q : 16 113 Tonnes Q : 2 350 Tonnes V : 817 705 526 DH V : 11 923 000 € •
•
La région S.M.D contribue pour 21% en quantités et 18% en valeurs exportées.
Destination: Europe, USA
4
Importations
-
Anchois : Salée : Q : 5 300 Tonnes V : 12 190 000 € Filets à l’huile : Q : 6 800 Tonnes V : 53 040 000 € Inexistant •
•
5
Secteur informel
6
Prix de revient des principaux produits : Bocal de filets d'anchois à l'huile 750 g. net Emballage : Origine
7
Maroc
Italie
Poids dans le prix de revient
16 %
6%
Normes
UE et USA
UE et USA
•
•
•
N°ACR 315
Bien développé : +30% des approvisionnements de l’industrie empruntent cette voie 2,45 € / bocal 9,88 € / bocal
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168
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
8 9 10
Qualité Productivité moyenne par emploi Service à la clientèle Marketing •
11
12
A la demande des importateurs
A la demande des importateurs
Respect des délais
Conforme
Conforme
•
Types de clientèle
Importateurs spécialisés et GMS
GMS et distributeur
•
Distribution
Restauration principalement, GMS minoritaire
GMS, traditionnels, restauration.
6 000 stable Personnel d'exécution en majorité Production et qualité
4 500 Stable Exécution et contrôle
0,55 € / Kilo contrôle entrée usine saisonnalité très importante (6 à 8 mois d'arrêt)
2,30 € / Kilo contrôle entrée usine saisonnalité très importante (6 à 8 mois d'arrêt)
Peu d'équipements Salage, Filetage, Mise en bocal, Conditionnement manuels.
Peu d'équipements Salage, Filetage, Mise en boite et bocal, Conditionnement manuels.
0,84 € / m3 0,065 € / Kwh 0,33 € / litre
0,4732 € / m3 0,0856 € / Kwh 0,493 € / litre
Emploi Nombre d'emplois Evolution de l'emploi Degré de qualification Encadrement Disponibilité des matières premières Prix Qualité Régularité • •
14
Export UE et USA 35 heures pour 100 bocaux
•
•
13
Export UE et USA 40,5 heures pour 100 bocaux
Niveau technologique Type des équipements principaux et niveaux technologiques (pour la plupart des entreprises visitées) Coût des facteurs de production Eau Electricité Fioul • • •
N°ACR 315
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Production et qualité
169
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3 – PRODUITS CONGELES 1
2
3
Indicateurs de compétitivité MAROC Droits de douane Aucun à l’export et pratique de l’admission temporaire à l’import – Système des A.T. Subventions Aucune
Exportations
S.M.D19 :
Q: 74 063 Tonnes V: 3 324 064 744 DH
MAROC :
Q : 116 723 Tonnes V: 4 989 820 635 DH
La région S.M.D contribue pour 63% en quantités et 67% en valeurs exportées. Destination : Asie, Europe, Afrique
ESPAGNE Aucun
40% 18 investissement o 600.000 €
Promotion des exportations : aide pour exposer aux foires étrangères, voyages d’affaires, brochures, etc.
Céphalopodes : Poulpe Q : 24 640 Tonnes V : 111 676 000 € Seiche Q : 58 969 Tonnes V : 116 909 000 € Calmars Q : 25 616 Tonnes V : 45 704 000 € •
•
•
Anchois : Salée : Q : 1 805 Tonnes V : 10 526 000 € à l’huile Q : 1 670 Tonnes V : 16 997 000 € •
•
Poissons frais (Merlu) Q : 5 160 Tonnes V : 22 302 000 € Poissons congelés (Merlu) Q : 32 111 Tonnes V : 72 648 000 € Sardine : Q : 2 511 Tonnes V : 7 857 000 €
N°ACR 315
Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
170
EME EURO MAROC ENTREPRISE PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
4
Importations
-
Céphalopodes : Poulpe Q : 34 625 Tonnes V : 176 034 000 € Seiche Q : 133 471 Tonnes V : 309 642 000 € Calmars Q : 114 241 Tonnes V : 165 106 000 € •
•
•
Anchois : Salée : Q : 6 869 Tonnes V : 11 401 000 € à l’huile : Q : 738 Tonnes V : 3 468 000 € •
•
Poissons frais (Merlu) Q : 61 243 Tonnes V : 188 983 000 € Poissons congelés (Merlu) Q : 58 431 Tonnes V : 115 938 000 € Sardines Q : 4 344 Tonnes V : 9 829 000 € 5
Secteur informel
6
Prix de revient des principaux produits : Poulpe congelé Calmar congelé (Loligo) Seiche congelée Filet de poisson blanc Crevettes congelées
N°ACR 315
Bien développé : +30% Presque Inexistante des approvisionnements de l’industrie empruntent cette voie 3 500 € / tonne 5 000 € / tonne 2 400 € / tonne 2 500 € / tonne
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4 160 € / tonne 5 200 € / tonne 2 600 € / tonne 2 500 € / tonne 6 480 € / tonne
171
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7
Emballage : Origine •
•
Poids dans le prix de revient
Normes Qualité Productivité moyenne par emploi •
8 9 10
Service à la clientèle Marketing •
12
variable
variable
UE Export Variable
UE Export Variable
A la demande des importateurs
A la demande des importateurs
Respect des délais
En fonction de la pêche
En fonction de la pêche
•
Types de clientèle
Industrielsreconditionneurs et Importateursdistributeurs
Industriels-reconditionneurs et Importateurs-distributeurs
Industriels et grossistes
Industriels et grossistes
6 000 en baisse Personnel d'exécution en majorité Production et qualité
7 000 en baisse Exécution et control
variables contrôle entrée usine saisonnalité très importante (arrêts biologiques et saisonnalité naturelle)
variables contrôle entrée usine saisonnalité très importante (arrêts biologiques et saisonnalité naturelle)
0,84 € / m3 0,065 € / Kwh 0,33 € / litre
0,22 € / m3 0,0558 € / Kwh 0,43 € / litre
Distribution Emploi Nombre d'emplois Evolution de l'emploi Degré de qualification Encadrement Disponibilité des matières premières Prix Qualité Régularité • • •
14
Espagne
•
•
11
Maroc
Coût des facteurs de production Eau Electricité20 Fioul • • •
N°ACR 315
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Production et qualité
172
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IX. Diagnostic de la compétitivité de l'industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer de la Région du Souss Massa Draâ
N°ACR 315
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173
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Les éléments relatifs à l'environnement économique, social ou réglementaire sont communs à toutes les branches de cette industrie ; ils seront présentés dans la Monographie. Les points :" Coût et disponibilité des sources d'énergie et de l'eau" ainsi que "Investissements matériels et humains dans les nouvelles technologies" ont été reclassés dans le chapître "Environnement industriel". Le point : "Transport et assurances, droits de douane" a été reclassé dans le chapître "Environnement économique". Le point : "Contraintes environnementales" a été reclassé dans le chapître "Environnement réglementaire".
Environnement industriel : 1 – CONSERVE
Les grandeurs de la branche avec leur évolution
La Région Souss Massa Draâ compte 15 conserveries sur un total national de 43 entreprises. Leur production est en forte hausse depuis l'année 2000 en particulier. On considère que la conserverie marocaine utilise actuellement de 230 à 250 000 tonnes de poisson par an ; sachant que les usines de la région représentent environ 65% du potentiel industriel national, elles nécessitent des approvisionnements annuels d’environ 150 000 tonnes de poissons pélagiques. Compte tenu de la demande locale en poisson de consommation directe, des besoins de l’industrie de la farine et de l’huile de poisson qui absorbe notamment les excédents de production ainsi que les poissons de taille trop grande ou de qualité insuffisante pour la conserverie, on peut estimer que l’approvisionnement des conserveries s’est fait de la façon suivante en 2002 : -
pêche côtière locale : 12 750 tonnes environ achats extérieurs (1) : 137 250 tonnes environ
(2) : Tan Tan : 66 425 t et Laâyoune : 70 825 t (estimation) Les effectifs de salariés employés, estimés en 2002 à 7 400, sont également en croissance, mais moins marquée du fait que l'activité a tendance à se dérouler sur une période allongée dans l'année : les salariés sont donc employés plus longtemps qu'auparavant sur l'année.
Compétitivité prix
N°ACR 315
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174
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Le prix de revient moyen pour le produit de base des conserveries de la Région (1/6 club, huile végétale), qui représente 65 à 70 % des productions, s'établit aux niveaux suivants : Coût direct : 2,00 DH / boîte Prix de revient final sortie usine : 2,50 DH / boîte. Une conserve équivalente produite au Portugal se commercialise environ 20% plus cher. Une conserve impliquant plus de main d'œuvre (sans peau sans arêtes, par exemple), produite au Portugal peut se commercialiser jusqu'à 40% plus cher qu'une conserve marocaine. Actuellement, pour son niveau qualitatif de niveau international, la conserve marocaine se trouve au meilleur niveau de compétitivité-prix.
Coûts salariaux
Le niveau de salaire de base est de 8,41 DH / heure net, ce qui correspond à un salaire de 10,08 DH / heure avec charges. Le SMIC correspondant est d’environ 2 500 DH / mois avec charges. Toutes les entreprises sont assujetties à la réglementation sociale applicable au Maroc et contrôlées par l’Administration compétente.
Compétitivité industrielle : productivité, équipements
Toutes les entreprises visitées disposent de moyens de production ayant fait l’objet d’un agrément sanitaire de l'Autorité compétente marocaine conforme aux exigences de l’Union Européenne et de la FDA des USA pour certaines. - L’étêtage, l’éviscération et le parage sont faits à la main , sur tables inox, sans mécanisation en dehors des transferts poisson et boîtes. - La cuisson est faite à la vapeur, dans les boîtes. - Les sertisseuses sont de divers modèles (CERLEI , SOMME et LUBECA) plus ou moins récents. Les différences de performances ne concernent que les cadences. - La plupart des entreprises utilisent des autoclaves à pilotage électronique STERIFLOW, considérés comme parmi les plus fiables et performants des matériels actuels. - Les industriels considèrent que les gains de productivité qui pourraient être obtenus par la mécanisation des opérations d’étêtage-éviscération seraient inacceptables sur le plan social, localement. Par ailleurs, ils pensent que l’intervention manuelle permet de perdre moins de matière première et d’avoir un poisson mieux paré, ce qui se valorise, en particulier à l’exportation. L’originalité de l’industrie de la conserve marocaine – et d’ Agadir en particulier – repose sur l’intégration d’opérations manuelles en amont et d’opérations entièrement automatisées en aval.
Matières premières et fournitures (abondance, qualité, accessibilité, coût)
Pour les industriels rencontrés, il s’agit d’un problème crucial. Le déplacement des bancs de poisson vers le sud et les mauvaises conditions de conservation des captures à bord des senneurs de pêche côtière rendent les approvisionnements difficiles. N°ACR 315
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175
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La sélection qualitative du poisson dans les ports de débarquement, puis l’organisation du transport réfrigéré dans de bonnes conditions entraînent des surcoûts pour le poisson acheté. Il faut noter à ce niveau que tous les achats des conserveries faits par l’intermédiaire de mareyeurs sont comptabilisés dans les statistiques officielles comme « poisson destiné à la consommation », les chiffres retenus tiennent donc compte des évaluations empiriques des conserveurs eux-mêmes. Depuis quelques années l’amélioration de la logistique routière a permis cependant d’augmenter les tonnages travaillés, ce qui s’est traduit par une forte hausse des exportations : 30 750 t en 2000-2001 et 50 680 t en 2002-2003, soit + 64,8 % en deux ans. Toutefois les industriels considèrent que leurs investissements ne sont pas encore utilisés à pleine capacité (65 à 70 %). Comparaison des prix d’achats en 2002 - Achats locaux : - Achats sur Tan Tan et Laâyoune :
- Prix d’achat entrée usine :
1,80 à 1,85 DH/ Kilo 1,60 à 1,80 DH/ Kilo
2,10 DH/ Kilo en moyenne.
Coût et disponibilité des sources d'énergie et de l'eau
Sur les différentes zones industrielles où se situent les conserveries d'Agadir, l'eau, l'électricité et le fioul sont disponibles aux tarifs pour usages industriels suivants :
eau : 9,21 DH / m 3 électricité : 0,72 DH / Kwh fioul : 3,60 DH / litre
Compétitivité hors coûts
Les conserveries de la Région disposent d'une main d'œuvre expérimentée et compétente pour la production des produits standard : conserve de sardine entière à l'huile ordinaire ou à la tomate.
Fiabilité et qualité
Les principaux clients européens, espagnols, français, britanniques et allemands reconnaissent une bonne fiabilité des entreprises de la Région et un respect des normes qualitatives prescrites dans les cahiers des charges.
Flexibilité, délais
Corrects sur le principe, la flexibilité et les délais des entreprises dépendent étroitement de plusieurs paramètres extérieurs : - la disponibilité en poisson, - sa taille et sa teneur en graisse, - les stocks disponibles en produits finis dans la référence demandée - la durée des formalités à l'exportation (entre 8 et 30 jours). N°ACR 315
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Créativité, innovation, mise au point de nouveaux produits
Les produits les plus courants sont les suivants : -
En boîtage individuel (1/6 P 30 et 1/4 club, ouverture facile) Sardine à l’huile (soja, tournesol ou olive) Sardine à la tomate - En boîtage pour restauration collective (4/4 et 3/1) Sardine à l’huile Sardine à la tomate Les produits complémentaires, selon les approvisionnements, les saisons et les marchés sont les conserves de maquereau et de thon. Tous ces produits peuvent être destinés, indifféremment, aux marchés export ou au marché local. Notons que les conserves de sardine représentent environ 90% des tonnages traités par les usines et les conserves de maquereau de l’ordre de 7% seulement ; les conserves de thon n’occupent qu’une part marginale et sont réservées au marché national. La plupart des entreprises ont une offre de produits assez classique centrée sur la sardine à l’huile ou à la sauce tomate. Actuellement, on ne note pas de démarche générale tournée vers de nouveaux produits (filets de sardine par exemple) et les "spécialités" ne représentent qu'un faible pourcentage des productions. Spécialités : sardine sans peau sans arêtes,sardine à l’escabèche, au piment, « Kefta » de sardine etc…
Investissements matériels et humains dans les nouvelles technologies
Quelques entreprises conduisent actuellement des projets d'extension ou de constructions neuves ; dans ce cadre, certaines envisagent de nouveaux investissements en matière de tri, de filetage, de convoyage des boîtes ou de cuisson automatisés. Mais, pour l'instant on note très peu de nouvelles technologies opérationnelles. Les entreprises qui s'apprêtent à investir dans ces nouvelles technologies ont recruté ou s'apprêtent à recruter ou à former les techniciens correspondants.
Organisation de la filière
Les conserveurs de la Région SMD sont adhérents à l'UNICOP, union professionnelle affiliée à la FENIP, fédération spécialisée de la CGEM. L'UNICOP mène un certain nombre d'actions collectives (export, qualité, communication, relations avec l'administration, etc).
Capacités en sourcing matières premières et contrôles
Le "sourcing" matières premières est géré de façon individuelle par chaque entreprise (voir N°ACR 315
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177
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plus haut). Toutes les entreprises visitées procèdent aux analyses leur permettant de garantir la qualité de leurs produits, en interne ou en externe. Quatre groupes de contrôles sont effectués quand il y a exportation : -
Contrôle sanitaire du poisson au débarquement Contrôles de la qualité de la matière première à l’entrée de l’usine o Dosage de l’histamine o Dosage de l’azote basique volatil total (ABVT) Contrôles en cours de fabrication o Sertissage o Stérilisation Contrôles du produit fini o Sertissage o Poids de la boîte o Stérilisation par stockage en étuve
Sept conserveries sur quinze ont entrepris les démarches d’adhésion au Programme de Gestion de la Qualité (PGQ) et sont désormais agréées pour assurer elles- mêmes ces différents contrôles en interne, évidemment sous l’égide de l’autorité compétente. L’étape suivante, pour ces entreprises, sera très certainement la mise en place d’une certification – qualité ou d’un label pour l’exportation.
Systèmes d'information et logistique
Il n'existe pas de système d'information propre à cette industrie. La logistique amont et aval est effectuée à l'initiative de chaque entreprise qui a recours à des prestataires spécialisés : - mareyeurs ou transporteurs pour l'acheminement du poisson en camion réfrigéré, - transporteurs spécialisés dans l'exportation pour l'enlèvement des containers de produits finis.
Savoir-faire
Le savoir faire est reconnu sur les produits basiques mais mériterait d'être amélioré pour pouvoir accéder à la production de produits à plus forte valeur ajoutée.
Grappes et coopérations inter- et intra-sectorielles
Actuellement, on note des accords de partenariat avec des armateurs et des mareyeurs en amont ainsi qu'avec des entreprises-clientes (industriels ou distributeurs européens) en aval, mais pas de coopérations inter-sectorielles.
2 – SEMI-CONSERVE N°ACR 315
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Les grandeurs de la branche avec leur évolution
La Région compte 11 entreprises sur un total national de 28. La production et les tonnages exportés sont restés stables ces dernières années ; la saisonnalité de la pêche est la contrainte majeure. Cette industrie ne travaille essentiellement que l’anchois. Parmi les espèces pélagiques, celle- ci est particulièrement sujette à des fluctuations importantes des apports d’une année à l’autre. Les industriels dépendaient beaucoup des apports locaux jusqu’à présent. Alors que la production nationale d’anchois a baissé de 47 393 t en 2001 à 20 969 t en 2002, les ventes à la criée d’Agadir sont passées de 7 899 t à 8 004 t (tonnage stable) et les tonnages exportés sont restés stables également : 3 200 tonnes exportées en 2001 et 3 300 tonnes exportées en 2002 (chiffres partiels). L’industrie régionale doit rechercher des approvisionnements complémentaires, mais il est nécessaire de les chercher à l’extérieur du pays, ce qui est particulièrement difficile pour les entreprises de taille petite ou moyenne. Effectifs employés : 2 400 salariés saisonniers ; tendance à la stabilité.
Compétitivité prix
Le prix de revient d'un produit standard : bocal de filets d'anchois à l'huile de 750 g. de poids net est le suivant : - coût direct : 26,90DH / bocal - prix de revient final sortie usine : 33,65 DH / bocal La compétitivité du produit repose avant tout sur le prix de la matière première, ce qui explique que de nombreuses entreprises, italiennes pour la plupart, cherchent à acheter au Maroc un produit semi-fini (anchois entier salé), pour en terminer l'élaboration chez elles.
Coûts salariaux
Voir Conserve
Compétitivité industrielle : productivité, équipements
Les entreprises visitées sont toutes conformes aux exigences sanitaires de l’Union Européenne. Contrairement à l’industrie de la conserve, la semi-conserve demande très peu d’équipements lourds. Outre les tables inox d’étêtage, éviscération, filetage où les opérations sont faites exclusivement à la main, les entreprises ne doivent investir que dans des fûts en plastique pour le stockage intermédiaire des anchois en cour de maturation. L’importance de l’activité (très saisonnière) et la durée du stockage intermédiaire de la matière première impliquent de disposer de locaux de surfaces suffisamment étendues.
Matières premières et fournitures (abondance, qualité, accessibilité, coût)
N°ACR 315
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Comme pour la conserve il s’agit d’un problème fondamental mais encore plus difficile à résoudre : les captures sont encore plus irrégulières, en quantités et en taille (« moule » du poisson). Les problèmes de qualité du poisson sont identiques à ceux constatés pour la sardine (mêmes bateaux). Les statistiques n’identifient pas les livraisons d’anchois à la semi-conserve ; en effet, la plupart des achats sont faits par des mareyeurs et identifiés comme « achats pour la consommation en frais ». L’activité peut être évaluée uniquement par le biais des quantités de produits finis exportées : 3 290 t en 2 000-2 001 3 140 t en 2 001-2 002 3 440 t en 2 002-2 003 Elle est donc assez réduite et stable actuellement, correspondant à environ 6 000 tonnes de poisson utilisé par an. Le prix moyen de l’anchois, sous criée d’Agadir est de 4,25 DH / Kilo mais les industriels achètent le plus souvent entre 5 et 6 DH / Kilo, pour avoir la qualité et le moule correspondant à leurs exigences. Les industriels interrogés considèrent que par manque de matière première, ils ne travaillent qu’à 25 / 30 % de leurs capacités.
Coût et disponibilité des sources d'énergie et de l'eau
Voir Conserve
Compétitivité hors coûts
A part quelques entreprises liées à des groupes de distribution, les entreprises moyennes et petites de la Région, ne disposant pas des moyens financiers suffisants (portage des stocks) ou marketing, ne peuvent suffisamment valoriser le savoir-faire du personnel et ne peuvent faire valoir leur compétitivité qualitative.
Fiabilité et qualité
Les clients européens interrogés reconnaissent la qualité des produits achetés, bien que les situant à un niveau inférieur à celui des produits de la côte Cantabrique ou de Méditerranée. La fiabilité des livraisons est atteinte par la saisonnalité et l'irrégularité extrêment grandes des débarquements d'anchois dans la Région SMD.
Flexibilité, délais
Les problèmes indiqués ci-dessus se répercutent de la même façon sur la flexibilité et les délais des livraisons.
Créativité, innovation, mise au point de nouveaux produits
N°ACR 315
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180
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Certaines entreprises, peu nombreuses et les plus importantes se sont lancées dans une stratégie d'innovation liée à des recettes et à des présentations de nouveaux produits. Les plus petites restent centrées sur du produit semi-fini (anchois salés) ou produit fini de base ( filets d'anchois allongés à l'huile).
Investissements matériels et humains dans les nouvelles technologies
Relatifs à la mise au point de nouveaux produits et de nouveaux conditionnements (pochettes plastiques et suremballages en carton illustré, en remplacement des boîtes métalliques, bocaux et verrines), ils n'existent que dans certaines entreprises minoritaires. Organisation de la filière
Les semi-conserveurs de la Région SMD sont adhérents à l'AMASCOP, union professionnelle affiliée à la FENIP, fédération spécialisée de la CGEM. L'AMASCOP mène un certain nombre d'actions collectives (export, qualité, communication, relations avec l'administration, etc).
Capacités en sourcing matières premières et contrôles
Le "sourcing" matières premières est géré de façon individuelle par chaque entreprise. Toutes les entreprises visitées procèdent aux analyses leur permettant de garantir la qualité de leurs produits, en interne ou en externe. Trois contrôles sont effectués quand il y a exportation : - Contrôle sanitaire au débarquement - Contrôle de la qualité de la matière première à l’entrée de l’usine o Dosage de l’histamine o Dosage de l’ABVT - Contrôle visuel et gustatif du produit fini Deux entreprises sur onze adhèrent actuellement au programme PGQ.
Systèmes d'information et logistique
Il n'existe pas de système d'information propre à cette industrie. La logistique amont et aval est effectuée à l'initiative de chaque entreprise qui a recours à des prestataires spécialisés : - mareyeurs ou transporteurs pour l'acheminement du poisson en camion réfrigéré, - transporteurs spécialisés à l'exportation pour l'enlèvement des produits finis (sous température dirigée).
Savoir-faire
Le savoir-faire des entreprises de la Région est reconnu à l'exportation, mais la plupart d'entre elles, pour des raisons financières ou commerciales, ne se trouvent pas dans une position suffisamment forte pour le valoriser actuellement.
Grappes et coopérations inter-et intra-sectorielles
Les entreprises les plus puissantes bénéficient de partenariats ou d'accords commerciaux sur des programmes de fabrication de produits finis parfois élaborés ; les plus petites exportent au N°ACR 315
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181
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"coup par coup". En amont, toutes les entreprises ont des accords d'approvisionnement avec des armateurs et des mareyeurs. Il n'existe pas de coopération inter-sectorielle, jusqu'à présent, semble-t-il.
3 – CONGELATION
Les grandeurs de la branche avec leur évolution
La Région compte 41 entreprises de congélation pour un total national de 152 . La production de céphalopodes, matière première essentielle de cette industrie s'est effondrée depuis 2000. La production de poisson de fond s'est maintenue mais ne permet pas de développement du fait de la concurrence exercée à l'achat par le secteur des produits frais. L’industrie de la congélation s’est implantée à Agadir pour valoriser en tout premier lieu la ressource régionale en céphalopodes. D’une part une flotte de plus de 200 chalutiers congélateurs est basée à Agadir ; d’autre part la pêche côtière (chalutiers et canots) débarque des céphalopodes frais. Cette industrie s’est intéressée également à différents poissons de pêche côtière : abadèche, pageot, rouget, rascasse et à la crevette rose. Ces différentes productions ont évolué de la façon suivante depuis 2000 pour la Région Souss Massa Draâ (en tonnes).
Produits congelés de pêche Hauturière Céphalopodes frais de pêche Côtière Poisson de fond Crustacés
2 000
2002
9 mois 2003
102 264 t
44 745 t
10 000 t
5 162 t
2 367 t
1 226 t
26 326 t
21 803 t
19 535 t
482 t
648 t
704 t
Pour la pêche hauturière, l’essentiel des captures, congelées à bord, étaient exportées sans transformation ; cependant une petite partie était retravaillée et conditionnée à Agadir. L’effondrement de la ressource en céphalopodes, malgré la mise en place de mesures de "repos biologique", a entraîné une chute catastrophique des disponibilités en céphalopodes congelés. Pour la pêche côtière, bien qu’à une toute autre échelle, les débarquements de céphalopodes ont également chuté très fortement ( 5 000 t en 2000, probablement de l’ordre de 1 600 t en 2003). Les débarquements de poissons blancs et de crustacés ont légèrement progressé en 2003, sans toutefois pouvoir compenser quantitativement la chute des céphalopodes. Les approvisionnements des usines viennent de Agadir, Tan Tan et Laâyoune. Les effectifs théoriquement employés étaient de 1 600 salariés en 2002, mais le taux d'activité actuel des entreprises est très bas. Les entreprises en activité déclaraient un taux d’utilisation de 15 à 20 % de leurs capacités. N°ACR 315
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Compétitivité prix
Pour les céphalopodes, le Maroc a longtemps été le premier exportateur mondial, grâce à sa compétitivité en matière de qualité et de prix. Cependant, la fixation unilatérale d'un prix minimum à l'exportation, trop élevé vis à vis du marché japonais, a bloqué les transactions depuis plusieurs mois. La compétitivité-prix du Maroc risque de disparaître au bénéfice de nouveaux pays exportateurs, Chine par exemple. Pour les poissons de fond, la compétition exercée par le secteur du poisson exporté en frais rend de plus en plus difficile l'accès à la matière première. Pour ces produits, le Maroc ne dispose pas de compétitivité-prix. Pour les crevettes, par contre, la tradition commerciale de vente des crevettes marocaines dans la région de Huelva et Cadix et des prix actuellement accessibles permettent le maintien d'une certaine compétitivité-prix.
Coûts salariaux
Voir Conserve
Compétitivité industrielle : productivité, équipements
Les activités exercées actuellement par cette industrie sont basiques : lavage et "barattage" du poulpe, lavage des autres céphalopodes, surgélation de poissons et de crevettes bruts, filetage manuel de certaines espèces de poisson. La main d'œuvre est efficace mais peu formée aux nouvelles présentations de produits (produits découpés, portionnés, etc). Les équipements de froid sont suffisants mais peu sophistiqués; les équipements industriels de transformation sont inexistants. Les entreprises visitées sont toutes conformes aux exigences sanitaires de l’Union Européenne. Les locaux sont isolés mais non climatisés – à une exception près. Les salles de préparation comprennent des tables inox sur lesquelles se déroulent des opérations manuelles : lavage, étripage, décorticage et mise sur plaques pour congélation. Les seuls appareils spécifiques sont les « barattes » utilisées pour battre les poulpes avant congélation. Les transports de produits prêts à congeler se font sur chariots également inox. Les entreprises visitées sont équipées de tunnels classiques à air pulsé, chambres froides où les produits sont surgelés sur plateaux eux-mêmes présentés sur chariot, ou bien en armoires à plaques, appareils où les cartons sont surgelés par contact. Dans les deux cas, ces appareils fonctionnent par cycles, en discontinu. Il s’agit de matériels classiques, performants, économiques mais inadaptés à la surgélation de produits plus sophistiqués comme les plats cuisinés.
Matières premières et fournitures (abondance, qualité, accessibilité, coût)
Les tonnages de poisson de fond réellement travaillés dans les usines de congélation ont été évalués à un niveau d'environ 2 500 tonnes par an. En tout état de cause, il apparaît que les tonnages globaux disponibles pour la congélation, N°ACR 315
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céphalopodes, poisson de fond et crevettes ne permettent pas aux 41 entreprises enregistrées officiellement de travailler normalement. Ainsi les industries de congélation à Agadir se trouvent actuellement doublement déstabilisées : Techniquement, par l’effondrement des quantités disponibles de la matière première principale, les céphalopodes. Commercialement, par la nécessité de trouver de nouveaux marchés pour de nouveaux produits, poissons entiers, filets de poissons et crevettes. La concurrence va s’exercer aussi bien à l’achat, avec les mareyeurs qui conditionnent les produits pour le marché du frais, qu’à la vente avec les entreprises étrangères exportant déjà des produits de ce type sur les marchés internationaux. Les seules espèces débarquées à Agadir en quantités suffisantes pour fournir l’industrie de la congélation à des prix acceptables sont : - L’abadèche - Le pageot - La rascasse - La crevette rose Sur ces produits, la concurrence est vive en provenance de certains pays africains : Mauritanie, Sénégal pour le poisson, Tunisie pour la crevette. Les industriels réfléchissent actuellement à plusieurs stratégies de reconversion. Importations de poissons et de céphalopodes frais d’autres pays africains. Importation de poissons et de céphalopodes congelés d’Amérique Latine. Préparation de sardines étêtées, vidées, congelées pour l’industrie européenne. Congélation d’anchois pour les activités de saumurage. Dans l’attente de solutions, les entreprises visitées lors de la mission tournaient véritablement au ralenti ou étaient purement et simplement arrêtées.
Coût et disponibilité des sources d'énergie et de l'eau
Pour l'électricité et le fioul industriels, les tarifs sont les mêmes que pour les autres industries étudiées. Par contre l'eau distribuée par l'ODEP, dans l'enceinte portuaire d'Agadir est beaucoup plus chère que dans les zones industrielles de la ville, ce qui constitue un handicap considérable ; en effet, les industries de congélation consomment de très grandes quantités d'eau. Pourtant, il s'agit d'eau de lavage qui est très peu polluante pour le milieu naturel. Eau : Tarif zone industrielle 9,21 DH / m 3 16,71 DH / m3
Tarif ODEP
Compétitivité hors coûts
A part la qualité du poulpe et du calmar au Maroc qui est mondialement reconnue, l'industrie de la congélation de la Région ne dispose pas de ressources de compétitivité hors coûtts. N°ACR 315
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Fiabilité et qualité
Cette industrie est actuellement trop frappée par une pénurie d'approvisionnements pour pouvoir être considérée comme fiable au niveau des livraisons. La qualité de ses produits est cependant reconnue comme satisfaisante.
Flexibilité, délais
Voir ci-dessus
Créativité, innovation, mise au point de nouveaux produits
Cette industrie a longtemps vécu sur la disponibilité et la demande de poulpe lavé, congelé brut. Peu d'industriels ont pensé à de nouveaux produits. Actuellement, certains explorent les pistes suivantes : - crevettes décortiquées, - poissons parés prêts à cuire (soles, langues, pageots, etc), - céphalopodes parés et découpés pour d'autres industries.
Investissements matériels et humains dans les nouvelles technologies
Actuellement inexistants
Organisation de la filière
Les industriels de la congélation de la Région SMD sont pour la plupart adhérents à la FIPROMER, union professionnelle affiliée à la FENIP, fédération spécialisée de la CGEM. La FIPROMER mène un certain nombre d'actions collectives (qualité, relations avec l'administration, etc).
Capacités en "sourcing" matières premières et contrôles
L'approvisionnement en matières premières est géré de façon individuelle par chaque entreprise. Toutes les entreprises visitées procèdent aux analyses leur permettant de garantir la qualité de leurs produits, en interne ou en externe. Quatre contrôles sont effectués quand il y a exportation - Contrôle sanitaire au débarquement - Contrôle de la qualité de la matière première à l’entrée de l’usine o Dosage de l’ABVT - Contrôle en cours de fabrication (par sondages) o Recherche de bacilles coliformes dans le poisson, sur les tables de travail et dans l’eau de lavage (prélèvements et mise en étuve). - Contrôle du produit fini (par sondages) Mêmes recherches sur le poisson conditionné, après décongélation. Une entreprise, sur un total de quarante et une, adhère actuellement au programme PGQ. N°ACR 315
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Systèmes d'information et logistique
Il n'existe pas de système d'information propre à cette industrie. La logistique amont et aval est effectuée à l'initiative de chaque entreprise qui a recours à des prestataires spécialisés, en plus de ses propres moyens de transport : - mareyeurs ou transporteurs pour l'acheminement du poisson en camion réfrigéré ou frigorifique selon les matières premières achetées, - transporteurs spécialisés à l'exportation pour l'enlèvement des produits finis (transports frigorifiques).
Savoir-faire
Savoir faire reconnu pour le jugement qualitatif de la matière première et l'élaboration primaire. Pas de savoir-faire sur les produits de deuxième élaboration.
Grappes et coopérations inter-et intra-sectorielles
Il n'existe pas, semble-t-il, à l'heure actuelle de coopération inter- ou intra-sectorielle.
4 – CONDITIONNEMENT DES PRODUITS FRAIS POUR L'EXPORTATION
Les grandeurs de la branche avec leur évolution
Cette activité concerne 26 entreprises sur Agadir et Sidi Ifni, pour un total national de 78. Son importance est très difficile à cerner du fait que la plupart des exportations sont enregistrées par Casablanca ou par Tanger. La production officiellement enregistrée est de 15 000 tonnes par an, mais elle comprend d'autres destinations que l'export en frais, notamment l'achat pour le compte des autres industries (conserve, semi-conserve et congélation). Les exportations enregistrées à Agadir en 2002 ne font état que de 363 tonnes, ce qui est – a contrario – non significatif. Les entreprises rencontrées se plaignent de la concurrence exercée à l'achat par les mareyeurs d'autres régions et par l'éloignement de la Région SMD des points d'expédition obligés : Casablanca pour les exportations par avion et Tanger pour les exportations par camion. Celles-ci accusent une baisse d’activité en 2002, malgré des efforts de diversification, vers des poissons courants comme la sardine ou l’anchois frais Les emplois recensés au niveau de cette activité sont de 650 personnes en 2002.
Compétitivité prix
Ce concept est remis en cause chaque jour par des marchés extrêmement volatiles. Globalement, les poissons de fond de la Région bénéficient d'une compétitivitéqualité/diversité/prix qui leur assure un accès permanent aux marchés les plus exigeants (Espagne, Italie et Grèce). N°ACR 315
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Coûts salariaux
Voir Conserve
Compétitivité industrielle : productivité, équipements
La productivité du personnel semble comparable à celle du personnel correspondant en Europe. Les entreprises visitées sont conformes aux exigences sanitaires de l’Union Européenne. Cette activité ne demande pratiquement aucun équipement particulier. Les salles de préparation et d’emballage comprennent des tables inox. Les seuls matériels spécifiques sont des machines à glace surdimensionnées par rapport aux besoins moyens quotidiens, mais qui permettent de faire face à des pointes de production (camions d’anchois).
Matières premières et fournitures (abondance, qualité, accessibilité, coût)
L’exportation de produits frais concerne des produits nobles que les entreprises se procurent en priorité à Agadir, Sidi Ifni et auprès des Points de Débarquement Aménagés (PDA) de la région, mais également jusqu’à Tan Tan et même Laâyoune. Cependant l’activité d’exportation de produits frais est essentiellement basée à Casablanca. Les opérateurs de ce port s’approvisionnent sur tout le littoral et se trouvent donc en concurrence dans la région et sur les autres ports du sud, avec les exportateurs d’Agadir. Les entreprises visitées ont largement fait état de cette concurrence et des difficultés d’approvisionnement à leur niveau. Certaines souhaiteraient pouvoir acheter les captures des nouveaux palangriers à qui l’on délivre des licences, pour obtenir de nouvelles espèces : merlu, mérou, espadon, etc…mais ces navires appartiennent à des armateurs ayant déjà des accords d'exclusivité avec des mareyeurs-importateurs d'Espagne et du Portugal.
Coût et disponibilité des sources d'énergie et de l'eau
Pour l'électricité et le fioul, voir Conserve. Pour l'eau, voir le tarif ODEP – Congélation
Compétitivité hors coûts
Cette compétitivité tient à la diversité des produits, à leur qualité et à leur adaptation à la demande du sud de l'Europe. Le problème de la conservation du poisson à bord des navires, des conditions de débarquement et de vente se posent de façon encore plus aigue que pour les autres industries, du fait des exigences des acheteurs. La Région ne pourra maintenir sa réputation et développer ses positions qu'au prix d'efforts considérables à entreprendre en amont de la filière : - conditions de travail et de conditionnement du poisson à bord des navires, - conditions de débarquement à Agadir et sur les PDA, essentiellement, - conditions de vente et de livraison du poisson sous la halle d'Agadir.
Fiabilité et qualité
N°ACR 315
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Extrêmement variables compte tenu des insuffisances techniques décrites ci-dessus.
Flexibilité, délais
Extrêmement variables également, mais en fonction des aléas de la pêche, donc non imputables à l'industrie considérée.
Créativité, innovation, mise au point de nouveaux produits
Peu d'innovation actuellement. Certaines entreprises mesurent qu'elles pourraient développer leur activité par l'exportation d'espèces courantes mais d'excellente qualité (ce qui dépend à nouveau de l'amont) : anchois, chinchard et même sardine, pour la consommation directe, en Espagne et au Portugal.
Investissements matériels et humains dans les nouvelles technologies
Aucuns actuellement.
Organisation de la filière
Les exportateurs de produits frais de la Région SMD sont adhérents à l'APROMER, union professionnelle affiliée à la FENIP, fédération spécialisée de la CGEM. L'APROMER mène un certain nombre d'actions collectives (qualité et relations avec l'administration).
Capacités en "sourcing" matières premières et contrôles
Le "sourcing" matières premières est géré de façon individuelle par chaque entreprise. Les entreprises visitées sont agréées à l’exportation ; leurs installations et équipements sont conformes aux exigences sanitaires. Les contrôles sont exercés par l’autorité compétente, par sondages, sur les produits, les tables de travail, et l’eau de lavage.
Systèmes d'information et logistique
Il n'existe pas de système d'information propre à cette industrie. La logistique amont et aval est effectuée à l'initiative de chaque entreprise qui a recours, en complément de ses propres moyens de transport à des prestataires spécialisés : - mareyeurs ou transporteurs pour l'acheminement du poisson en camion réfrigéré, - transporteurs spécialisés à l'exportation pour l'enlèvement des produits finis (transports réfrigérés).
Savoir-faire
Le savoir-faire des entreprises de la Région est reconnu à l'exportation et tout à fait adapté aux N°ACR 315
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prestations demandées actuellement, c'est à dire le conditionnement de poissons entiers ou simplement vidés, triés et calibrés.
Grappes et coopérations inter- et intra-sectorielles
Il n'existe pas, semble-t-il, à l'heure actuelle de coopération inter- ou intra-sectorielle.
N°ACR 315
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N°ACR 315
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X. A N A L Y S E
N°ACR 315
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S W O T
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ANALYSE DES FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITÉS
ET MENACES DES INDUSTRIES DE TRANSFORMATION ET DE VALORISATION DES PRODUITS DE LA MER DANS LA REGION SOUSS MASSAA DRAA.
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•
CONSERVE
•
SEMI-CONSERVE
•
CÈPHALOPODES
•
EXPORTATION PRODUITS CONGELÉS
•
EXPORTATION PRODUITS FRAIS
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CONSERVE
FORCES Une matière première abondante, relativement bon marché par rapport aux autres pays producteurs de haute gamme. Des usines modernes. Une main d’oeuvre en disponibilité, et bon marché par rapport aux pays producteurs haute gamme. Des services commerciaux actifs et avec des liens industriels et commerciaux établis depuis longtemps Des produits très bien positionnés dans certains marchés européens.
FAIBLESSES Une matière première irrégulière en disponibilité (saisons) et trés hétérogène (tailles et qualité de poisson) Une main d’oeuvre relativement chère (par rapport aux pays émergents) Des approvisionnements coûteux en boîtes vides Une gamme de produits insuffisamment diversifiée Manque d’innovation Manque de valeur ajoutée Pas d’image de qualité Faible voire intégration inexistente (aussi bien verticale qu’horizontale)
OPPORTUNITÉS Maintenir ou gagner des parts de marché, en diversifiant la gamme des produits proposés
N°ACR 315
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Augmentation de ses possibilités sur le marché européen, du fait de la presque disparition d’un de des concurrents traditionnels (Portugal) Développement de nouveaux produits
MENACES Concurrence sur les marchés de produits basiques de la part des pays à fort potentiel. Pression des clients intégrés internationalement (grandes surfaces et groupements d’achat)
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SEMI–CONSERVE
FORCES Marché en croissance Une matière première de bonne qualité au moment de la capture Une main d’oeuvre qualifiée et meilleur marché que dans les pays de concurrence finale (Espagne et Italie) Relation étroite avec les acheteurs extérieurs.
FAIBLESSES Une matière première pas assez abondante pour les besoins de l’industrie régionale et souvent mal traitée au débarquement Des entreprises de taille souvent artisanale qui semblent sous-équipées pour atteindre une valaorisation optimum et se limitent souvent à la production de produits semi-finis L’absence ou l’insuffisance de véritables partenariats commerciaux Faible valeur ajoutée au produit Manque d’améliorations technologiques Faible capacité innovante Faible capitalisation Faible force de négociation Manque d’infrastructure d’approvisionnement et de commercialisation Produit avec une faible image de qualité Faible intégration sectorielle
OPPORTUNITÉS Posibilidad de nuevos productos N°ACR 315
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Acceso a materia prima exterior Posibilidades de mejorar la imagen del producto Ganar cuota de mercado, mejorando la calidad Integración vertical y horizontal Aprovechar las ventajas del partenariado
MENACES Possible détournement des clients vers d’autres fournisseurs Elaboration du produit final par les pays qui actuellement n’exportent que le produit semiélaboré Pression des clients intégrés internationalement (grandes surfaces et groupements d’achat)
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CÈPHALOPODES
FORCES Des entreprises de tailles moyennes, réactives avec des équipements simples mais en état de marche
NOTE.- Il faut prendre en compte l’actuelle paralisation de la pêche du poulpe, ce qui rend difficile l’analyse des possibles forces du secteur. FAIBLESSES Des approvisionnements insuffisants. L’arrêt de la pêche du poulpe a provoqué l’absence – quasi totale – du calmar et de la seiche. Des équipements très peu diversifiés. Faible valeur ajoutée dans les produits Faible capacité innovante
OPPORTUNITÉS Développement des nouveaux produits Des possibilités de synergies industrielles avec d’autres acteurs de la région: Semi-Conserve, Industrie Légumière, etc Intégration avec des partenaires etrangères Possibilité d’importer des matières premières
M E N A C E S Concurrence extérieure très forte Epuisement du stock Possible perte des meilleurs clients
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EXPORTATION PRODUITS CONGELÉS
FORCES Des entreprises de tailles moyennes, réactives avec des équipements simples mais en état de marche NOTE.- Le manque de matière première, dû à la paralisation de la flotte céphalopode, implique des difficultés d’analyse pour les possibles forces.
FAIBLESSES Des approvisionnements insuffisants, à cause de l’arrêt de la pêche au poulpe Faible qualité des espèces débarquées par la flotte céphalopode (quand elle est active) Des équipements très peu diversifiés Faible valeur ajoutée dans les produits Forte concurrence des exportateurs de produits frais, à l’achat sur les autres espèces de valeur. Prix élevé des poissons et des fruits de mer débarqués par la flotte de frais
OPPORTUNITÉS Possibilités de synergies industrielles avec d’autres acteurs de la région (semi-conserve, industrie légumière, etc.) Préparation de nouveaux produits Importation de matière première Partenariat avec des entreprises étrangères. Avantages de l’intégration verticale et/ou horizontale
M E N A C E S Forte concurrence de la part des autres fournisseurs de différents continents. Epuisement de certains stocks N°ACR 315
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EXPORTATION PRODUITS FRAIS
FORCES Des espèces parfaitement adaptées à la demande européenne. Une logistique camion porte à porte de plus en plus efficace, via l’Espagne
FAIBLESSES Des conditions de débarquement et de mise en vente encore très insuffisantes, en particulier à Agadir. L’attraction commerciale des exportateurs de Casablanca qui captent une bonne partie des débarquements, de l’activité de conditionnement et donc de la valeur ajoutée. Marché extérieur dans les mains d’opérateurs étrangers Faible développement des circuits commerciaux Faible capacité d’innovation Faible valeur ajoutée Manque d’intégration verticale et horizontale
OPPORTUNITÉS Une forte demande insatisfaite sur le marché européen Augmenter le pourcentage d’utilisation du by-catch de la flotte céphalopode L’amélioration de la qualité au débarquement. Elargissement de la gamme des espèces exportables (incorporation des espèces « commues ») L’amélioration du fonctionnement de la Halle à Marée d’Agadir et de la logistique portuaire.
M E N A C E S Risque d’épuisement des stocks
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XI. STRATEGIE ET PLAN D’ACTION
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LES ÉVÉNEMENTS SURVENUS AU COURS DE CES DERNIÈRES ANNÉES ET LEUR ÉVENTUELLE INCIDENCE SUR L’INDUSTRIE DE TRANSFORMATION ET DE VALORISATION DES PRODUITS DE LA MER DANS LA RÉGION S.M.D. Au cours de ces dernières années, nous avons assisté à un certain nombre d’événements qui vont sans aucun doute marquer l’avenir de l’industrie de transformation des produits de la pêche dans la région S.M.D. et les relations commerciales entre cette dernière et l’U.E. Ces événements sont les suivants : •
•
•
La non-reconduction de l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE ; L’épuisement progressif des pêcheries mondiales et la disparition quasi-totale de certaines espèces dans les eaux de l’UE ; et La signature d’un accord préférentiel entre l’UE et le Maroc.
Vient s’ajouter à tout cela l’imminente adhésion à l’UE d’un groupe important de pays issus de l’Europe de l’ « Est », dont la Pologne, qui jouit d’une industrie halieutique puissante et d’un important secteur de transformation des produits de la pêche. Il faut donc s’attendre à une recrudescence de la concurrence à laquelle est actuellement confrontée l’industrie de transformation de la région S.M.D.
LA POSITION PRIVILÉGIÉE DU MAROC Par rapport aux pays africains, le Maroc (et par là même la région S.M.D.) est mieux positionné que ses concurrents les plus directs (à savoir la Mauritanie et le Sénégal) pour ce qui est des éventuels contacts commerciaux avec les pays de l’UE. Les produits de la pêche à offrir sont pratiquement les mêmes, si ce n’est que le Maroc est en position de faiblesse dans certains domaines, du fait de la moindre abondance de poissons plats, de certaines espèces nobles et de certains crustacés. Cette déficience est cependant compensée par la grande quantité d’espèces pélagiques (sardines et anchois) qui alimentent l’importante industrie marocaine des conserves. Ceci dit, l’avantage le plus important du Maroc par rapport à ses concurrents et voisins est qu’il dispose d’une route goudronnée qui relie les différentes régions de pêche, de l’extrémité sud de son territoire au Détroit de Gibraltar, d’où sont desservis les différents marchés européens (il convient de rappeler qu’à moyen-long terme un tunnel reliant les deux rives va être construit, ce qui devrait se traduire par une augmentation considérable du trafic routier). L’inconvénient du Maroc est que, contrairement à la Mauritanie et au Sénégal, il n’est pas N°ACR 315
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considéré comme un pays ACP et ne jouit donc pas des prérogatives qui y sont attachées. Cette circonstance négative a cependant été partiellement surmontée grâce à la récente signature d’un accord préférentiel entre le Maroc et l’UE. Cette position privilégiée du Maroc bénéficie notamment à la région S.M.D., ainsi qu’à la ville d’Agadir, compte tenu de l’important tissu industriel qui est le sien (dans le domaine de la transformation des produits de la mer). Agadir est donc appelé à jouer un rôle moteur dans l’essor prévisible du commerce des produits halieutiques. Si l’on se pose la question de savoir pourquoi il est fortement indiqué d’établir des liens commerciaux, dans le domaine de la pêche, avec la région S.M.D., la réponse est indéfectiblement la suivante : •
•
L’existence d’une matière première qui fait l’objet d’une forte demande : céphalopodes, espèces pélagiques, poissons nobles, etc. Une main d’œuvre abondante ayant de l’expérience dans la transformation des produits halieutiques (sardine, anchois, traitement primaire du poisson, crustacés et mollusques).
•
Main d’œuvre bon marché.
•
Facilités en matière de logistique.
Bien que tous ces facteurs puissent paraître amplement suffisants pour attirer une multitude d’opérateurs commerciaux du secteur, force est de constater qu’il existe un certain nombre d’aspects négatifs qui s’y opposent, à savoir : •
•
•
•
•
Situation délicate des stocks de céphalopodes ; Exploitation inadéquate des stocks de sardine (30 % pour la consommation et les conserves et 70% pour les sous-produits) ; Intégration interprofessionnelle (verticale ou horizontale) très faible ou quasiment nulle ; Image de marque peu flatteuse ; Certains sous-secteurs de l’industrie de transformation des produits de la pêche se trouvent dans une situation très délicate.
Si on fait le bilan des aspects positifs et négatifs, il y a lieu d’en conclure que bien que la situation de certains sous-secteurs soit très délicate, il suffirait de mettre en œuvre quelques mesures correctives pour surmonter les difficultés actuelles et aborder l’avenir avec un certain optimisme. N°ACR 315
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OPTIMISATION DES POSSIBILITÉS DE L’INDUSTRIE DE TRANSFORMATION DE LA RÉGION S.M.D. Du point de vue purement commercial, avant même d’envisager une quelconque stratégie d’avenir à long terme, ou ne serait-ce qu’à moyen terme, il faut franchir un certain nombre d’étapes préalables, à savoir : •
•
Il faut tout d’abord régler la situation de certaines ressources (dont les céphalopodes, avec tout ce que cela implique) ; Il faut en outre organiser l’exploitation de ces ressources, à savoir : -
•
•
Éventuel redimensionnement des flottes de pêche ; Contrôle du by-catch de la flotte de pêche de céphalopodes ; Contrôle effectif des prises et des rejets ; Amélioration de la qualité du produit débarqué par la flotte pélagique ; Rationalisation de l’utilisation des captures de sardines (30% pour les conserves et la consommation humaine et 70% pour les sous-produits) ; Pêche de tous céphalopodes par la flotte artisanale (utilisation massive de chaluts).
Il faut parvenir, sur le plan national, à un niveau d’intégration accru de la filière (intégration verticale et horizontale) ; Il faut mettre en œuvre les différents projets qui sont proposés dans le cadre de la présente étude (ou au moins les plus urgents), analyser leurs résultats et les mettre en pratique.
Nous tenons à insister sur le fait qu’on ne pourra définir aucune stratégie de marketing en vue d’aider l’industrie de transformation et de valorisation à long terme tant que chacune de ces étapes préalables n’aura pas été accomplie et que les obstacles actuels au développement de la filière n’auront pas été surmontés. PARTENARIATS Il existe de nombreuses possibilités d’engagements commerciaux ou de partenariats -que ce soit au niveau interne du Maroc ou à l’extérieur- qui permettraient d’encourager le développement de l’industrie de transformation dans la région S.M.D.
CRÉATION DE COOPÉRATIVES DE SERVICES L’une des toutes premières actions à mettre en œuvre (dans tous les sous-secteurs) serait la création de COOPÉRATIVES DE SERVICES ou de GROUPEMENTS D’ACHATS , afin de pouvoir regrouper les achats de matériel consommable (boîtes de conserve, emballages et N°ACR 315
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cartons, plaques, sacs et sachets en plastique, sel, huile, .....), ce qui permettrait de toute évidence de réduire les coûts. Ce type d’association aura pour effet de resserrer les liens entre les entreprises faisant partie du même sous-secteur, ce qui devrait leur permettre de mettre en œuvre des actions conjointes dans d’autres domaines d’activité.
I.- PARTENARIAT INDUSTRIEL AU NIVEAU DU MAROC I. A. LE SOUS-SECTEUR DES CONSERVES (Préparation de nouveaux produits) Il est peut probable que la préparation de nouveaux produits par les différentes industries des conserves se fasse dans le cadre de partenariats avec des entreprises de transformation agricoles, étant donné que les quantités de produit à transformer ne seront pas importantes au point de devoir regrouper les approvisionnements par le biais de sociétés de partenariat. Il suffira donc de conclure de simples contrats d’achat portant sur des quantités bien précises.
I. B. LES SEMI-CONSERVES (Préparation de nouveaux produits). Comme dans le cas des conserves, pour subvenir aux besoins d’approvisionnement en certains produits (riz, maïs, câpre, …) nécessaires à la préparation de plats marinés ou de salades de poissons, il n’est pas obligatoire de constituer des partenariats et il suffirait, tout au plus, de conclure des contrats de fourniture saisonniers.
I. C. CONDITIONNEMENT DES PRODUITS FRAIS POUR L’EXPORT L’intégration verticale entre les armateurs de la flotte de pêche de poisson frais et les transformateurs / exportateurs de poisson frais dans de la glace, présenterait de gros avantages pour les deux secteurs. Il faut néanmoins reconnaître que cette intégration est extrêmement difficile à mettre en œuvre dans la mesure où les armateurs peuvent aisément, après avoir arrêté au préalable un prix fixe pour certaines espèces et campagnes de pêche, détourner ces captures à travers des canaux parallèles s’ils estiment que le prix pouvant être obtenu en marge de l’accord peut être plus élevé. La solution idéale serait que chaque armateur participe directement aux activités de commercialisation et ne se contente pas de déposer son poisson à la criée. Or, il est très rare que les armateurs s’impliquent ainsi, où que ce soit.
I.
D. SARDINES ET ANCHOIS DESTINÉS AUX CONSERVES ET SEMICONSERVES.
Pour ce qui est de l’intégration verticale entre les armateurs de la flotte pélagique et les industriels des conserves et semi-conserves, elle pourrait éventuellement devenir une réalité le jour où seront établis des quotas de pêche par bateau et par activité industrielle (conserves ou semi-conserves, consommation directe ou sous-produit), ou si l’industrie des conserves parvient un jour à disposer de ses propres bateaux. N°ACR 315
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I.E. PRODUITS CONGELÉS En ce qui concerne les produits congelés, il serait beaucoup plus facile de conclure et d’appliquer des accords d’option d’achat portant sur certaines espèces capturées par la flotte de congélation de céphalopodes céphalopodes -ex. : langues, soles, daurades, daurades, ombrines, rougets, brekas, brekas, etc.- que dans le cas du poisson poisson frais. Il faudrait donc tenter d’y parvenir lorsque la pêche aux céphalopodes sera revenue à la normale, car cela permettrait aux industries de congélation au sol de jouir d’une certaine tranquillité étant donné qu’elles pourraient planifier l’application de leurs contrats avec les clients de l’étranger.
II.- PARTENARIAT AVEC AVEC DES PARTENAIRES PARTENAIRES DE L’EXTÉRIEUR L’EXTÉRIEUR II.
A. INDUSTRIE DES CONSERVES
À court terme, nous estimons que les industries des conserves ne vont conclure aucune alliance et vont poursuivre -vis-à-vis de l’UE- leur politique politique de préparation de commandes sur contrat pour des tiers –entreprises de conserves conserves et marques blanches de grandes surfaces-. surfaces-. Les Européens vont dépendre de plus en plus des conserves de sardine du Maroc, ou tout au moins de sa matière première. Les principales raisons en sont l’épuisement des stocks de sardines en Europe et les coûts de la main d’œuvre. Cela permettra peut-être de constituer des partenariats à moyen terme ou de procéder à des fusions entre de petites ou moyennes entreprises de conserves européennes (souhaitant conserver leur marque) et des entreprises de conserves marocaines. De même, compte tenu du manque de matière première en Europe (qui donne lieu à des importations de sardines congelées du Maroc pour alimenter les lignes de production), les entreprises de conserves marocaines devraient réaliser des études visant à déterminer si en réduisant l’écart entre leur niveau de qualité et la qualité moyenne des produits européens, l’augmentation des coûts les empêcherait ou pas de rivaliser et de faire face toutes ensemble aux importations de tiers pays présentant des prix et des niveaux de qualité nettement inférieurs à ceux des entreprises européennes européennes et marocaines.
II. B. L’INDUSTRIE DES SEMI-CONSERVES En raison de la rareté de la matière première locale, les semi-conserves font faire l’objet à court terme d’accords avec les clients extérieurs (surtout avec l’Italie, compte tenu de l’importance de l’industrie italienne de transformation des anchois et de ses rapports étroits avec le Maroc), afin de pouvoir continuer à les approvisionner en produits finis présentant un niveau de qualité acceptable et un prix compétitif (les acheteurs italiens tiennent fermement à s’assurer leurs approvisionnements à l’avenir). À l’heure actuelle, il y a une grande différence de prix entre les produits étiquetés étiquetés PRODUITS DU MAROC et ceux qui sont étiquetés PRODUITS D’ITALIE ou PRODUITS D’ESPAGNE N°ACR 315
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mais qui ne le sont vraisemblablement pas en réalité (en ce qui concerne les anchois, il y a une grande différence de prix entre les produits réellement nationaux et ceux qui proviennent de l’étranger et dont l’origine est plus ou moins cachée). Compte tenu de leurs besoins d’anchois salés ou sous forme de produit fini (en filets à l’huile, par exemple), les industriels italiens (aussi bien les fabricants que les simples distributeurs) vont être contraints de conclure des partenariats avec les entreprises de semi-conserves de la région S.M.D. Nous sommes même en mesure de prédire qu’ils réaliseront à l’avenir des études afin de déterminer si, à l’image de l’autre grand fabricant européen (en l’occurrence l’Espagne), le marché italien peut supporter la taxe de 25 % qui grève les produits qui ne proviennent pas du Maroc, comme les importations importations de matière matière première semi-élaborée semi-élaborée (anchois en saumure) saumure) d’Amérique du sud -Argentine, Chili, Chili, Pérou, Uruguay-, à condition, condition, bien entendu, de soigner la transformation finale afin de pouvoir améliorer la qualité du produit, et d’introduire ces produits sous forme f orme d’importations temporaires. Dans le domaine des nouveaux produits, et en ce qui concerne essentiellement les produits marinés, il ne fait aucun doute qu’il serait très avantageux de constituer des partenariats avec des partenaires étrangers, des distributeurs de préférence. Plus les partenaires étrangers seront impliqués, plus les chances de succès de cette politique d’alliances commerciales seront importantes. Il ne faut donc pas négliger la possibilité de faire en sorte que les partenaires étrangers soient majoritaires (plus de 50% du capital). Il ne faut pas oublier, en effet, qu’ils connaissent le marché, qu’ils arrêteraient le cahier des charges du produit et qu’ils assumeraient toute la responsabilité de la distribution et de la vente de ce dernier.
II.C. POISSONS FRAIS POUR L’EXPORT En ce qui concerne le poisson frais, à ce jour les relations avec l’extérieur sont inexistantes, dans la mesure où tout ce fait à travers le « mareyeur/exportateur mareyeur/exportateur », lequel achète le poisson à Agadir, Sidi Ifni ou dans l’un des centres artisanaux et l’expédie à son patron, à savoir le grossiste européen, qui est en contact direct avec le client final (généralement un distributeur). distributeur). La situation actuelle pourrait évoluer comme suit à l’avenir : Dans un premier temps, les relations évolueraient vers une intégration verticale armateur / exportateur, afin de fixer : •
Le prix minimum par espèce et campagne ;
•
Un engagement d’achat d’une certaine quantité.
(Il faut s’attendre à ce que les mareyeurs qui sont actuellement établis à Agadir, Safi ou Casablanca, qui monopolisent la quasi-totalité de cette activité, exercent de très fortes pressions et aillent même jusqu’à rompre ces accords. Quoi qu’il en soit, l’état de la logistique serait fondamental pour pouvoir casser le monopole et créer des canaux parallèles). Dans un deuxième temps, on procéderait à l’intégration verticale d’un troisième élément, de N°ACR 315
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préférence un grossiste opérant sur un marché central d’une capitale européenne importante. Au cours de ces différentes phases, quel que soit l’acteur concerné, il y aura toujours un risque de gonflement des dépenses et de réduction des bénéfices de la part des uns ou des autres (surtout au cours de la phase finale, c’est-à-dire dans le cadre du processus de vente du grossiste au détaillant). détaillant). La réussite de cette opération de partenariat dépendra donc de la conclusion d’un accord avec un partenaire honnête, ce qui est en général réellement difficile. C’est pourquoi les sociétés commerciales de ce genre sont très rares. Dans le meilleur des cas, on pourrait établir des relations de confiance mutuelle au fil du temps.
II.D. PRODUITS CONGELÉS POUR L’EXPORT À l’heure actuelle, il n’existe aucun partenariat avec des partenaires extérieurs en ce qui concerne les produits congelés. Tout se fait donc sur commande (céphalopodes, poisson démersal, crevettes, crevettes , sardines, etc.), une fois que les conditions du client ont été acceptées – prix, type de transformation, conditionnement, conditionnement, etc.-. Dans le cas du poisson congelé, il est plus facile de constituer un partenariat avec un partenaire extérieur, de préférence majoritaire (plus il investirait, plus il s’attacherait à le rentabiliser), qui arrêterait les caractéristiques du produit et serait chargé de sa commercialisation, avec les risques de fraude que tout cela implique. Dans le fond, il est préférable de conclure des contrats d’ouvrage portant sur des quantités de produit limitées et un prix maximum, plutôt que de constituer des sociétés commerciales. Il serait beaucoup plus aisé de conclure et d’appliquer des contrats par campagne portant sur des quantités et des prix fixés d’avance, que dans le cas du poisson frais, dans la mesure où les fluctuations de prix (on pourrait essentiellement utiliser les produits débarqués par la flotte de congélation) sont moins importantes que dans le cas du poisson frais (le prix du poisson frais peut en effet varier énormément d’un jour à l’autre).
III.
LES ACCORDS DE DEUXIÈME GÉNÉRATION
LES NOUVELLES ENTREPRISES CONJOINTES, UNE NOUVELLE DÉBOUCHÉE POUR LES PRODUITS FRAIS ET CONGELÉS. Suite à la rupture de l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE et au démantèlement d’une grande partie de la flotte qui péchait dans cette pêcherie, et compte tenu de l’impossibilité d’obtenir des licences de pêche, on commence à assister à un changement d’attitude de la part des armateurs, qui semblent prêts, à présent, à arriver à des « ACCORDS DE DEUXIÈME GÉNÉRATION », », c’est-à-dire non pas des accords portant sur l’octroi pur et simple d’une licence de pêche en contrepartie d’une redevance, mais de véritables accords d’association avec des entreprises du pays prévoyant la création d’usines au sol, afin qu’une grande partie de la valeur ajoutée demeure dans le pays propriétaire des ressources. Cette nouvelle prédisposition est particulièrement évidente depuis le changement de N°ACR 315
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gouvernement qui est intervenu dans le pays de l’UE qui possède la flotte de pêche la plus puissante et qui a une longue expérience dans cette pêcherie. Il se pourrait donc que ce soit le moment pour les associations professionnelles de la région S.M.D. d’engager des pourparlers afin d’évaluer s’il serait possible de faire en sorte qu’un certain nombre de bateaux (palangriers, senneurs, chalutiers), qu’il s’agisse de bateaux de pêche de poisson frais ou de congélation, commencent à pêcher dans les eaux marocaines et déchargent leurs prises à Agadir, ce qui garantirait l’occupation des industries de transformation et de commercialisation de produits frais et congelés. À l’heure actuelle, il y a une poignée de palangriers appartenant à des entreprises mixtes -établies à Tanger, semble-t-il- qui déchargent leurs captures à Agadir. Cela dit, elles déchargent directement dans des camions frigorifiques, ce qui fait que la valeur ajoutée est pratiquement nulle.
PROJETS À METTRE EN OEUVRE (PAR MATIÈRE) CRÉATION DE PARTENARIATS Constitution Constitution de coopératives de services ou de groupements d’achats. Analyse de la viabilité de partenariats industriels en vue de compléter certaines gammes de produits. Étude de viabilité de la constitution constitution d’un partenariat avec des distributeurs de l’extérieur, afin de produire conformément à leur cahier des charges. Viabilité de la mise en œuvre d’ « ACCORDS DE DEUXIÈME GÉNÉRATION » avec des armateurs de l’UE.
PRÉPARATION DE NOUVEAUX PRODUITS Friture de poisson. Produits congelés prêts à cuisiner. Conserves de céphalopodes. céphalopodes. Poisson blanc « MARINÉ » (Escabèches). Préparation de sardines « ANCHOYÉES ». Conserves à base de filets de sardine « EN SAUCE », à l’image des filets de hareng. Semi-conserves et marinades d’anchois et de sardines dans de nouvelles sauces, accompagnées de nouveaux produits (ex. : légumes) et présentés dans de nouveaux emballages. N°ACR 315
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Préparation de « SALADES DE FRUITS DE MER ».
VALORISATION D’ESPÈCES SOUS UTILISÉES Transformation d’espèces démersales de petite taille, en vue de leur exportation vers l’UE. ÉLARGISSEMENT DE LA GAMME DE POISSONS EXPORTABLES Viabilité économique de l’exportation vers l’UE de poisson frais « dans de la glace » faisant partie d’espèces « COMMUNES » (Chinchard, Pageot, Sabre, Breka, etc. ». TRANSFORMATION DE PRODUITS SOUS LE RÉGIME D’IMPORTATION TEMPORAIRE. Traitement primaire et transformation de poissons plats. Traitement primaire de céphalopodes (Calmars de la famille « Ilex »). Essais de viabilité technique et économique de la préparation de filets d’anchois à l’huile, à base de matière première en saumure importée d’Amérique du sud.
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Mesures proposées, par sous-secteur industriel :
Conserve L'étude benchmarking et le diagnostic industriel concluent que l'industrie de la conserve marocaine dispose de deux voies de développement complémentaires mais fondamentalement différentes : La production de produits basiques (conserves à l'huile végétale ou à la tomate), d'une bonne qualité standard mais surtout avec des niveaux de prix très compétitifs; La production de produits classiques haut de gamme (conserves à l'huile d'olive ou aux aromates) et de produits à forte valeur ajoutée (conserves de sardines sans peau sans arêtes et de filets de sardines). •
•
Pour les produits basiques, -
les marchés à privilégier sont ceux de l'Afrique et de l'Europe centrale se trouvant dans la zone Euro ou sur le point d'y entrer, du fait du ratio défavorable Euro / Dollar qui risque de se pérenniser; il convient en premier lieu de contenir les prix de revient actuels, voire de les diminuer encore; les propositions techniques correspondantes consistent à spécialiser les chaînes de production par type de produit, calibre de poisson et boîtage. Les industriels concernés doivent envisager un calibrage mécanique du poisson (au débarquement ou à l'entrée de l'usine) puis l'organisation de chaînes concrètement séparées et spécialisées au niveau de l'emboîtage.
Pour les produits haut de gamme ou à forte valeur ajoutée, -
-
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il existe déjà un certain nombre de marchés mais qui semblent avoir atteint leur maturité (sardines s.p.s.a. en Allemagne, filets de sardines à l'huile d'olive en France); d'autres opportunités sont à explorer : filets de sardines en sauces (sur le modèle des filets de hareng en Allemagne) ou avec des condiments, des légumes (comme pour les salades de thon); la présence majoritaire de poisson de grosse taille dans le sud est considérée comme un handicap pour la conserve traditionnelle mais elle peut être considérée comme une opportunité pour de nouvelles fabrications; la première démarche consiste à lancer des démarches nouvelles en matière de Marketing et de Recherche & Développement au niveau de l'interprofession pour étudier la faisabilité de nouveaux produits à base de filets de grosse sardine; les équipements industriels à prévoir dans un premier temps, en dehors des fileteuses à sardines, sont d'un niveau très modeste. Messieurs PEÑA, LE RY et EL GHARBI
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Semi-conserve Les études qui viennent d'être réalisées concluent que cette industrie doit appuyer son développement sur une diversification et une amélioration de la valeur ajoutée des produits fabriqués, du fait : de la faible abondance relative de la matière première marocaine, de la concurrence croissante de certains pays fournisseurs de matière première semiélaborée (Argentine, Pérou, Chili, etc). • •
L'industrie de la région SMD doit donc s'orienter de la façon suivante : Pour les produits traditionnels, destinés surtout à l'Europe du sud et aux USA : -
abandonner dès que possible la livraison de matière première semi-élaborée (anchois salés entiers) vers des pays qui captent la valeur ajoutée sur le produit fini (Italie essentiellement); compléter les approvisionnements en anchois salés auprès des pays émergents (Amérique latine et Asie); les travailler en "admission temporaire" pour le compte d'entreprises européennes de distribution – dans le cadre de contrats de partenariat commercial – et fournir des produits élaborés (filets d'anchois conditionnés dans l'emballage destiné au consommateur final.
Pour les produits "nouveaux", destinés plutôt à l'Europe du nord : -
rechercher de nouveaux types d'élaboration (marinades notamment), de conditionnement (verre, plastique) et de présentation (pochettes, barquettes, plateaux, etc); engager dans ce sens des démarches collectives, au niveau de l'interprofession en matière de Marketing et de R&D; rechercher des synergies locales avec d'autres fournisseurs de matière première (filets de sardines, céphalopodes, crevettes, légumes et condiments); les concrétiser dans le cadre de nouveaux partenariats industriels et commerciaux avec des industriels complémentaires des pays-cibles : France, Italie, Belgique, etc, déjà spécialisés dans les assortiments de fruits de mer (crevettes, surimi, coquillages, etc).
Dans l'un et l'autre cas les investissements à réaliser concernent la recherche : procédés et durées de conservation, présentations, conditionnements, etc. Les investissements en équipements et matériels à prévoir au niveau des entreprises sont minimes dans un premier temps.
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Congélation Céphalopodes : L’industrie de la congélation au Maroc s’est construite autour du poulpe. Depuis deux ans les tonnages de matière première s’effondrent et les entreprises ont des plans de charge très bas. Dans l’attente d’une reconstitution suffisante de la ressource (poulpes tout d’abord mais également calmars), si rien n’est fait, le Maroc va se voir progressivement exclure du marché japonais mais également de ses marchés secondaires : Espagne et Italie. Actuellement ces deux pays s’approvisionnent largement en calmars d’Amérique latine congelés entiers et poursuivent l’élaboration des produits sur leur territoire. Le Maroc, en se basant sur une main d’œuvre expérimentée et moins coûteuse peut envisager d’importer les mêmes produits en « admission temporaire » et de les réexporter, avec valeur ajoutée sur les mêmes marchés de destination. - il faut prévoir la création de partenariats industriels avec les entreprises espagnoles, italiennes, grecques et françaises qui maîtrisent actuellement les marchés finaux et qui seraient intéressées par cette sous-traitance ; - au niveau des équipements nécessaires, les entreprises marocaines devront investir dans du matériel de découpe, d’enrobage et de friture, actuellement inexistants.
Poissons et crevettes : La congélation de ces produits n’a été considérée jusqu’à présent que comme une activité secondaire. La variété des produits marocains est un atout pour le secteur des produits frais mais un handicap pour celui des produits congelés car aucune espèce ne présente des tonnages suffisants pour les approvisionner tous les deux en quantités conséquentes et régulières. Par ailleurs, l’activité d’exportation des produits frais qui est en plein essor et qui peut payer des prix supérieurs à ceux de l’industrie de la congélation pour la plupart des espèces, a tendance à « vampiriser » les produits disponibles à son profit. Les pistes de reconversion ou de diversification de cette activité sont donc assez peu nombreuses : - Il faut chercher tout d’abord à valoriser certains débarquements des chalutiers congélateurs qui ne portent que sur des produits bruts ; notons les soles, langues et sparidés qui pourraient être retravaillés à terre avant d’être réexportés prêts à cuire « P.A.C. », c'est-à-dire, vidés, décapités, éventuellement écaillés et débarrassés de leurs nageoires ventrale et dorsale puis reconditionnés en emballages individuels ; - Il ne faut pas envisager de filetage de poissons de fond, frais ou décongelés compte tenu de l’acuité de la concurrence mondiale sur des produits de masse (lieu d’Alaska et merlus notamment) ; - Par contre, il conviendrait d’examiner la possibilité de commencer la production N°ACR 315
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de filets de sardines surgelés pour les marchés européens et même pour le marché intérieur ; Enfin, il conviendrait d’explorer l’existence de synergies et les possibilités de collaboration avec d’autres industriels de la filière – en particulier de la semiconserve – sous forme de sous-traitance ou de véritables partenariats sur des produits comme la découpe des céphalopodes, le décorticage des crevettes, etc.
Les équipements nécessaires ne peuvent être définis dès à présent, mais seulement après l’identification des activités réellement intéressantes pour les partenaires de chacune des sousfilières concernées.
Conditionnement des produits frais pour l’export Depuis quelques années, les marchés du sud de l’Europe, d’abord l’Espagne, mais également l’Italie, la Grèce et la France, se sont ouverts aux produits marocains. Au départ, ces pays n’achetaient que des produits de haute valeur. Depuis peu, l’amélioration de la logistique route / mer entre le Maroc et l’Espagne ainsi que l’aggravation de la pénurie de poissons en Europe ont ouvert de nouvelles opportunités à des espèces peu connues (courbine par exemple pour l’Espagne) ou assez courantes (chinchard pour le Portugal). Deux problèmes subsistent pour une valorisation optimum de cette activité : - la qualité hétérogène des produits et les manutentions déficientes au débarquement et sous la halle ; - l’opacité des transactions opérées, y compris sous la halle d’Agadir. Ces améliorations sont urgentes à apporter ; elles ne dépendent pas au premier chef des opérateurs concernés, mais de leur environnement institutionnel. -
le problème de la qualité au débarquement sera envisagé dans un autre chapitre ; celui de l’organisation des transactions doit être traité le plus rapidement possible par l’ONP qui vient de prendre la responsabilité de la gestion de la halle d’Agadir.
Les dysfonctionnements de celle-ci sont les suivants : -
halle non isolée ni réfrigérée, poisson débarqué dans des caisses posées à même le sol sur des zones de circulation, poisson mal trié en taille et en qualité, manipulations multiples par les acheteurs avant attribution, plusieurs ventes ont lieu en même temps, pas de marche en avant : les produits qui entrent et qui sortent se croisent dans la plus grande confusion.
On peut penser que l’amélioration des opérations décrites et la suppression des points critiques pourraient permettre de donner au poisson de la région SMD une image de marque solide à l’exportation – même si l’essentiel des exportations sont enregistrées à Casablanca ou N°ACR 315
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Tanger. L’amélioration de la qualité au débarquement, des conditions de mise en vente et de la logistique pourraient également permettre un élargissement de la gamme des produits offerts (sur le modèle du chinchard vers le Portugal), par exemple vers la sardine et l’anchois dont les marchés espagnol et portugais sont très demandeurs, ce qui contribuerait à renforcer les entreprises exportatrices.
Actions transversales proposées : Amélioration de la gestion des ressources halieutiques Même si cela peut paraître une évidence, les conséquences dramatiques pour l’industrie de la région SMD qui ont été dues à l’absence de mesures de gestion de la ressource en céphalopodes, obligent les pouvoirs publics et les professionnels à définir très rapidement des mesures de gestion des autres ressources utilisées par les opérateurs de la région, de poissons de fond et de poissons pélagiques. Mesures souhaitables : - mise en place de périodes de repos biologique adaptées à chaque groupe d’espèces, - détermination de quotas par type de pêche, par type de navire, par jour de pêche, - détermination de quotas d’utilisation pour chaque type d’industrie : conserve, semi-conserve, congélation, conditionnement de poisson frais pour l’export et sous-produits. Une attention particulière doit être portée aux autorisations de renouvellement de navires qui – à l’intérieur d’un système de licences accordées à un « numerus clausus » des bateaux de pêche – permettent des accroissements substantiels des capacités de capture (tonnage et puissance des navires). Le problème de l’ouverture à l’exploitation du « stock C » exige également la plus grande vigilance. Adaptation de la flotille aux exigences qualitatives des marchés Le Maroc dispose de ressources variées (poissons de fond) et encore particulièrement abondantes (sardines) : tous les marchés, en particulier européens, subissent une pénurie de matière première et sont prêts à la payer à des prix élevés à condition que sa qualité soit indiscutable. Pour bénéficier de ces nouvelles opportunités commerciales, les entreprises de la région SMD doivent prendre un soin accru des produits pêchés et débarqués. Un meilleur traitement à bord du navire, un meilleur glaçage, un débarquement rapide et soigneux, une meilleure logistique et une mise en vente plus rapide et efficace permettront de qualifier une proportion bien supérieure de poisson « extra » que les conditions actuelles. - pour la conserve et la semi-conserve, ces mesures permettront d’orienter des tonnages beaucoup plus importants vers une valorisation industrielle vérifiée par cette étude ; notons que le souci de la teneur en histamine qui préoccupe tous les industriels et qui reflète l’hétérogénéité qualitative actuelle pourrait revenir à une place beaucoup plus normale, comme pour les industriels des pays où la qualité du poisson débarqué est devenue la règle. N°ACR 315
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pour le poisson frais, une proportion supérieure des captures pourrait être dirigée vers l’exportation à des niveaux de prix élevés ; l’amélioration générale de la qualité pourrait permettre de mieux rentabiliser la logistique par l’exportation complémentaire d’espèces courantes comme le chinchard, l’anchois et même la sardine.
Amélioration de l’approvisionnement en matière première de certaines industries Alors que pour l’industrie de la conserve, la solution est locale et réside dans une réduction des livraisons de poisson aux industries des sous-produits, pour la semi-conserve et l’industrie de la congélation, la réponse aux problèmes de niveau et de régularité d’approvisionnement ne peut être trouvée que par l’organisation d’importations spécifiques. Pour l’anchois, la production est saisonnière et le poisson est souvent mélangé à la sardine : les approvisionnements en poisson local sont véritablement insuffisants par rapport aux possibilités de marchés qui sont à la portée des industriels de la région SMD. Pour les céphalopodes, les arrêts de pêche qui ont dû être décidés face à l’effondrement de la ressource privent les industriels des approvisionnements traditionnels qu’ils avaient jusqu’à une époque récente, en poulpe mais aussi en calmar et en seiche. Pour les poissons de fond, le développement rapide des exportations de poisson frais réduit très fortement les approvisionnements accessibles en prix pour les industriels de la congélation. Pour les anchois salés ou les céphalopodes congelés bruts et destinés à une élaboration plus poussée au Maroc, les provenances envisageables sont l’Amérique latine et – dans une moindre mesure – certains pays d’Asie. Les régimes douaniers applicables sont les suivants : - Droits pour une importation destinée au marché intérieur : - Droit de douane, 50% - TVA applicable sur le prix dédouané, 20%, - Taxe à l’importation, 0,25%, Soit, en cumulé, 80,25% sur le prix CIF non dédouané. - Droits pour une importation en « admission temporaire » avec réexportation vers l’UE : - Droit de douane de 25% de la valeur CIF Europe, acquitté par l’importateur européen et répercuté sur l’exportateur marocain. - Règle d’origine : En admission temporaire et même avec une valorisation au Maroc, le produit fini n’a pas droit à l’appellation « produit du Maroc ». Dans le même temps, un produit d’Amérique latine, anchois salé, céphalopode, longe de thon, etc, dont l’élaboration est terminée en Espagne, n’est soumis à aucun droit de douane et bénéficie de l’appellation d’origine « Espagne ». Le Maroc doit déployer tous ses efforts, dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union Européenne pour faire bénéficier les produits importés pour une valorisation au Maroc et une réexpédition sur l’UE des mêmes avantages que ceux transitant par l’Espagne. Pour le poisson la situation est meilleure pour les produits importés du Sénégal ou de Mauritanie et destinés au marché national (exemption de droit de douane), par contre les N°ACR 315
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mêmes restrictions que ci-dessus s’appliquent pour une réexportation vers l’UE. Ces problèmes doivent être examinés et résolus – au moins partiellement – au plus vite, si l’on veut simplement permettre la survie des deux industries évoquées : semi-conserve et congélation, dans l’attente d’une amélioration des débarquements nationaux. Développement d’une véritable stratégie Marketing L’étude a permis d’identifier soit des niches de marchés, soit des produits nouveaux, soit des substitutions envisageables de produits marocains à d’autres produits d’autres origines. Une démarche rigoureuse et systématique doit être engagée pour vérifier, évaluer et caractériser ces nouveaux marchés accessibles à des produits de la région SMD. Citons à titre d’exemple pour les produits : - conserves de filets de sardine préparés sur le modèle des filets de hareng en sauces, - semi-conserves et marinades d’anchois et de sardines avec de nouveaux assaisonnements, en association avec de nouveaux produits (synergies avec les industries de la congélation des produits de la mer et de la transformation des légumes), dans de nouveaux conditionnements, - produits congelés plus élaborés, filets de sardines, crevettes décortiquées, poissons-portions prêts à cuire, - poissons de masse (sardine, anchois, chinchard), extra frais pour l’exportation vers des marchés de consommation directe. L’étude des circuits commerciaux les plus adaptés et les plus valorisants devrait être réalisée dans le même temps : - partenariats possibles avec des industriels, en complément de gamme, - partenariats commerciaux avec des distributeurs susceptibles de faire produire selon leur propre cahier des charges. Mise en place de programmes de Recherche & Développement, en partenariat entre les autorités de la région SOUSS MASSA DRAA et les professionnels concernés Les entreprises de la filière de valorisation des produits de la mer de la région ont tout intérêt à se regrouper autour d’un tel projet car aucune d’entre elles même parmi les plus puissantes ne peuvent investir seules et pour des créneaux commerciaux qui, nécessairement, seront relativement modestes au démarrage. Il convient donc d’imaginer un partenariat entre administrations nationales et régionales et professionnels pour, - définir les programmes de recherche : type, durée, budget, - fixer les responsabilités de chacun, - évaluer les résultats, - etc. La liste des premiers types de produits potentiels à développer, observés sur les marchés extérieurs ou suggérés par les industriels visités dans la région SMD et présentée au paragraphe précédent, pourrait servir de base de départ à ce programme de R&D régional.
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XII. FICHES PROJETS
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FICHE PROJET
1. PARTENARIAT 1.1. CONSTITUTION DE COOPÉRATIVES DE SERVICES OU DE GROUPEMENTS D’ACHAT
OBJECTIF DU PROJET Création de coopératives de troisième niveau rassemblant les membres de chacun des soussecteurs de la filière.
BÉNÉFICIAIRES Tous les membres du groupement.
MÉTHODOLOGIE Des spécialistes en droit commercial et des sociétés spécialisées seraient chargés de réaliser une étude afin d’arrêter le fonctionnement et les statuts de la coopérative. Dans le même temps, les futurs membres de la coopérative seraient informés de son fonctionnement individuel et de ses besoins.
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INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE L’étude devant être réalisée par des spécialistes pourrait être subventionnée par les institutions nationales ou régionales. Il faudrait en outre disposer de fonds de fonctionnement, ce pour quoi les membres de la coopérative seraient appelés à verser des cotisations.
ORGANES DE DIRECTION La coopérative serait dirigée par une direction collégiale, conformément à ses statuts.
RÉSULTATS ESCOMPTÉS Réduction des coûts de fonctionnement des entreprises et renforcement de l’esprit corporatif et associatif parmi les membres de la coopérative.
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FICHE PROJET
1. PARTENARIAT 1.2. ANALYSE DE LA VIABILITÉ DE PARTNEARIATS INDUSTRIELS POUR COMPLÉTER LES GAMMES DE PRODUITS
OBJECTIF DU PROJET Rédaction de contrats ou d’accords type, afin de garantir l’approvisionnement en produits (halieutiques, agricoles ou de toute autre nature) nécessaires à la préparation de nouvelles gammes de produits.
BÉNÉFICIAIRES Les industries des conserves et des semi-conserves de la région S.M.D.
MÉTHODOLOGIE Un cabinet de spécialistes en droit commercial et des sociétés spécialisées seraient chargés de préparer un certain nombre de contrats type faisant état des conditions, des délais, des pénalités, etc., entre les fournisseurs de produits et les fabricants.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE N°ACR 315
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L’étude devant être réalisée par des spécialistes devrait être subventionnée par les institutions nationales ou régionales et les différents modèles de contrats seraient mis à la disposition des industriels auprès de leurs différentes organisations.
RÉSULTATS ESCOMPTÉS Un fonctionnement plus fluide et plus sûr des relations entre les industriels du secteur et leurs fournisseurs de matières premières.
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FICHE PROJET
1. PARTENARIAT 1.3. ÉTUDE DE VIABILITÉ DE LA CONSTITUTION DE PARTENARIATS AVEC DES DISTRIBUTEURS DE L’EXTÉRIEUR, AFIN DE PRODUIRE CONFORMÉMENT À LEUR CAHIER DES CHARGES
OBJECTIF DU PROJET Définir les grandes orientations des relations devant être établies entre les différentes industries de la région S.M.D., afin de garantir l’accès aux marchés extérieurs, aux technologies et aux éventuels investissements conjoints.
BÉNÉFICIAIRES Toutes les entreprises de la filière, des armateurs aux différentes industries (conserves, semiconserves, produits frais et produits congelés).
MÉTHODOLOGIE Chaque secteur de l’industrie serait chargé d’organiser un séminaire au cours duquel seraient fixées, sur la base de ses propres expériences (positives ou négatives) et des conseils de spécialistes en commerce international, les orientations des futures relations avec des partenaires étrangers.
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INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Le coût de ces séminaires et les honoraires des spécialistes précités, si ces frais ne sont finalement pas pris en charge par une institution nationale ou régionale.
RÉSULTATS ESCOMPTÉS Définition de normes d’action facultatives en matière de relations internationales. L’application de ces normes sera facultative car on sait que chaque entreprise ne sera prête à assumer qu’un certain niveau de risque en fonction du moment.
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FICHE PROJET
1. PARTENARIAT 1.4. VIABILITÉ DE LA MISE EN OEUVRE D’ « ACCORDS DE DEUXIÈME GÉNÉRATION » AVEC DES ARMATEURS DE L’UE
OBJECTIF DU PROJET Garantir l’occupation des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche frais et congelés, et encourager les bateaux qui pêchent dans la région à y débarquer leurs prises.
BÉNÉFICIAIRES Les entreprises de transformation signataires -ou bénéficiaires- d’accords de deuxième génération.
MÉTHODOLOGIE Ce que l’on appelle des « accords de deuxième génération » sont en fait des sociétés spécialement créées pour exploiter des ressources halieutiques. Ces sociétés se distinguent de celles qui existaient auparavant en ce qu’elles ne se contentent pas de payer une redevance pour obtenir une licence et un quota de pêche. Le capital de ces sociétés se compose, d’une part, du bateau de pêche et, de l’autre (essentiellement), des droits de pêche, des installations au sol, de la marque commerciale, etc. Compte tenu du surdimensionnement industriel d’Agadir et eu égard aux besoins de matière première pour alimenter les usines, au type d’espèce présent dans la région et à la situation d’inactivité de nombreuses flottes européennes, le moment est vraisemblablement venu N°ACR 315
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d’engager des pourparlers en vue de conclure ce genre d’ « accords de deuxième génération ». Les aspects négatifs du système de licences sont connus de tous. Il est donc inutile d’insister là dessus, d’autant que les avantages pour les différents partenaires qui prennent part à des accords de ce genre sont tout à fait évidents.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE L’investissement de l’UE (que le partenaire qui apporterait le bateau connaîtrait à la perfection).
AVANTAGES DE CE SYSTÈME Étant donné que le bateau perd son pavillon d’origine, le partenaire-armateur est tout particulièrement attaché à faire en sorte que l’association soit une réussite. Il fera donc tout ce qui est de son ressort pour que la société fonctionne comme il se doit.
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2. VALORISATION D’ESPÈCES SOUS-UTILISÉES 2.1. TRAITEMENT PRIMAIRE D’ESPÈCES DÉMERSALES DE PETITE TAILLE EN VUE DE LEUR EXPORTATION VERS L’UE
OBJECTIF DU PROJET Procéder à une transformation « prêt à cuire » d’exemplaires de petite taille de certaines espèces prisées sur les marchés extérieurs.
BÉNÉFICIAIRES La flotte artisanale côtière et hauturière. Les entreprises de transformation de poisson frais et congelé. Les employés (création d’emplois).
ESPÈCES CONCERNÉES Tous les exemplaires d’espèces démersales telles que pageot, ombrine, poissons plats, dentés, sars, rascasses, maigres, etc., qui, à l’issue d’un traitement primaire (éviscération, écaillage, étêtage -ou non-, etc.), mesurent au moins entre 10 et 12 centimètres.
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MARCHÉ PONTENTIEL L’Europe méditerranéenne et le Portugal.
CONDITIONNEMENT
En principe, IQF séparé par un film plastique ou en sachets individuels, selon l’espèce. Après leur introduction sur les différents marchés, on tenterait également de les commercialiser sous forme de poisson frais dans de la glace.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Aucun nouvel investissement n’est nécessaire en matière d’équipement pour les industries de transformation de poisson frais ou congelé.
MISE AU POINT Aucune activité préparatoire n’est nécessaire, hormis le contact préalable avec les clients potentiels.
MODE DE TRANSPORT De préférence en camions Thermo King ou, à défaut, en conteneurs par voie maritime, selon les spécifications du client. N°ACR 315
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RÉSULTATS ESCOMPTÉS Cette activité aura des bienfaits pour plusieurs secteurs : . Valorisation des captures de toutes les flottes. . Activité accrue des entreprises de transformation et de conditionnement de poisson frais et congelé. . Création d’emplois.
JUSTIFICATION DU PROJET Certains marchés européens (en particulier ceux qui sont considérés, en principe, comme des marchés potentiels) non seulement ne méprisent pas les poissons de petite taille mais les préfèrent lorsqu’il s’agit de certaines espèces.
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3. ÉLARGISSEMENT DE LA GAMME DE PRODUITS EXPORTABLES 3.1. VIABILITÉ ÉCONOMIQUE DE L’EXPORTATION VERS L’UE DE POISSON FRAIS DANS DE LA GLACE FAISANT PARTIE D’ESPÈCES DITES COMMUNES (CHINCHARD, PAGEOT, SABRE, ETC.)
OBJECTIF DU PROJET Élargir l’éventail d’espèces exportables, y compris celles qui, bien que n’ayant pas une valeur très élevée sur les différents marchés, font l’objet d’une forte demande.
BÉNÉFICIAIRES . Flotte artisanale et côtière. . Entreprises de transformation et de conditionnement de produits frais. . Main d’œuvre (création d’emplois).
ESPÈCES CONCERNÉES Sardines, chinchards, sabres, anchois, ombrines, pageots, etc.
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MARCHÉ POTENTIEL Le Portugal, l’Espagne, la France méridionale, la Grèce, l’Italie, etc.
CONDITIONNEMENT Poisson frais dans de la glace.
MODE DE TRANSPORT Transport routier en camions frigorifiques.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Pratiquement aucun. L’investissement existant suffit.
MISE AU POINT Aucune mise au point n’est nécessaire puisque la logistique existante peut être utilisée dès le départ.
RÉSULTATS ESCOMPTÉS Cette activité aurait des bienfaits pour plusieurs sous-secteurs : . Valorisation des captures. N°ACR 315
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. Activité accrue des entreprises de transformation et de conditionnement de poisson frais. . Création d’emplois. . Réduction des coûts de transport (ces nouveaux produits permettent de « compléter les chargements », ce qui fait que le prix au kilo transporté est moins élevé).
JUSTIFICATION DU PROJET On sait que certaines espèces de ce genre sont régulièrement exportées vers le Portugal. Il y a donc tout lieu de penser que ce projet est viable.
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4. TRANSFORMATION DE PRODUITS SOUS LE RÉGIME D’IMPORTATION TEMPORAIRE 4.1. TRAITEMENT PRIMAIRE ET TRANSFORMATION DE POISSONS PLATS
OBJECTIF DU PROJET Transformation d’espèces de poissons plats (soles et langues) importées des pays voisins (Mauritanie et Sénégal) sous le régime d’importation temporaire, afin de compléter les captures effectuées dans les eaux marocaines.
BÉNÉFICIAIRES . Les entreprises de transformation de produits de la mer. . Les employés (création d’emplois).
PRODUITS À DÉVELOPPER Soles, langues, sardines et toute sorte de poissons plats, entiers, sans peau ou écaillés (dans le cas des sardines), sans tête, éviscérés et sans arêtes, mesurant plus de 10 centimètres (une fois transformés). Les exemplaires dépassant cette taille peuvent être présentés soit entiers, soit en deux ou trois morceaux, prêts à cuire. À certaines époques de l’année, ces espèces sont susceptibles d’être présentées en filets. N°ACR 315
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Dans un premier temps, on éviterait toute préparation d’enrobage ou similaire.
CONDITIONNEMENT En principe, sous forme de produit congelé, IQF.
MARCHÉ POTENTIEL Les pays de l’UE. Les poissons de petite taille, de préférence dans les pays de l’Europe méditerranéenne.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Les installations actuelles suffiraient pour commencer les opérations.
MODE DE TRANSPORT Conteneurs par voie maritime ou en camions frigorifiques.
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RÉSULTATS ESCOMPTÉS . Revitalisation de l’industrie de transformation. . Ouverture de nouveaux marchés. . Apprentissage de nouvelles techniques de transformation. . Création d’emplois.
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4. TRANSFORMATION DE PRODUITS SOUS LE RÉGIME D’IMPORTATION TEMPORAIRE 4.2. TRAITEMENT PRIMAIRE DE CÉPHALOPODES (CALMARS (CALMARS DE LA FAMILLE « Ilex »)
OBJECTIF DU PROJET Tirer parti de la capacité sous-utilisée des usines de traitement et de transformation de poisson congelé.
BÉNÉFICIAIRES . Les entreprises de transformation de poisson et de mollusques. mollusques. . Les employés (création d’emplois).
PRODUITS À DÉVELOPPER . Calmar (« Ilex ») nettoyé et en rondelles. . Calmar nettoyé entier. . Seiche nettoyée entière. . Seiche nettoyée coupée en lamelles. (Étant donné que des pourcentages de glaçage sont habituellement fixés dans les offres de N°ACR 315
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produit, on n’envisage nullement, en principe, l’enrobage des produits obtenus).
MARCHÉ POTENTIEL Les distributeurs européens, qui livreraient à leur tour la matière première aux industries de transformation.
CONDITIONNEMENT Conforme aux spécifications du client. Sachant que la pratique habituelle est le glaçage (avec des pourcentages de glace fixés a priori), il faudrait présenter le produit IQF.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Le seul nouvel investissement en équipement serait vraisemblablement l’agrandissement des lignes de glaçage du produit. Si l’on veut obtenir un vrai IQF, il faudrait envisager d’installer de nouvelles lignes lignes de congélation individuelles, plus modernes que celles qui existent à l’heure actuelle. MISE AU POINT La mise au point nécessaire pour se conformer aux conditions techniques imposées imposées par le client. MODE DE TRANSPORT N°ACR 315
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Transport routier ou par voie maritime, selon les spécifications du client.
RÉSULTATS ESCOMPTÉS . Revitalisation de l’industrie de transformation. . Apprentissage de nouvelles techniques de transformation. . Création d’emplois.
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4. TRANSFORMATION DE PRODUITS SOUS LE RÉGIME D’IMPORTATION TEMPORAIRE 4.3. ESSAIS DE VIABILITÉ TECHNIQUE TECHNIQUE ET ÉCONOMIQUE DE LA PRÉPARATION DE FILETS D’ANCHOIS À L’HUILE, À BASE DE MATIÈRE PREMIÈRE EN SAUMURE IMPORTÉE D’AMÉRIQUE DU SUD
OBJECTIF DU PROJET Établir la qualité du produit final (filets ( filets d’anchois à l’huile) en partant d’une matière première importée (anchois en saumure provenant d’Amérique du sud : Argentine, Uruguay, Chili, Pérou) et analyser si la valeur sur le marché de ce produit final permettrait de supporter les taxes d’importation dans l’UE.
BÉNÉFICIAIRES Les industries de semi-conserves de la région S.M.D. (ce projet devrait être mis en œuvre en collaboration avec l’Association des Industries de Semi-conserves et avec le soutien de l’État et de la région).
PRODUITS À DÉVELOPPER Produits traditionnels, traditionnels, à partir de cette nouvelle matière première.
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MARCHÉ POTENTIEL Les marchés de l’UE et essentiellement l’Italie, ainsi que tous les destinataires de la production actuelle du Maroc.
CONDITIONNEMENT Même conditionnement qu’actuellement.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Uniquement le coût de la matière première importée. Le traitement de cette matière première serait identique à celui dont font l’objet les anchois du pays, afin de pouvoir observer les différences organoleptiques du nouveau produit.
RÉSULTATS ESCOMPTÉS Le but est de savoir si, à partir d’une matière première importée et en soignant au maximum le processus de transformation, il est possible d’obtenir un produit final (filets à l’huile) si attractif pour l’importateur qu’il serait prêt à payer 25% de taxes (il faut savoir que le segment de marché qu’occupe actuellement l’anchois du Maroc peut, à court-moyen terme, être usurpé par l’anchois en filets de ces pays, qui se limitent pour l’instant à exporter des anchois en saumure). Si l’anchois importé permet d’atteindre cet objectif, les industriels de semi-conserves du Maroc devraient faire en sorte que leur produit monte d’un cran en qualité, de façon à se situer à peu près au niveau des produits véritablement élaborés à base d’anchois d’Italie ou d’Espagne.
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5. PRÉPARATION DE NOUVEAUX PRODUITS 5.1. FRITURE DE POISSON
OBJECTIF DU PROJET Revaloriser certaines espèces et élargir la gamme des produits offerts par l’industrie de congélation.
BÉNÉFICIAIRES . Les différentes flottes de pêche (artisanale, côtière et de congélation). . L’industrie de transformation des produits congelés. . Les salariés (création d’emplois).
PRODUITS À DÉVELOPPER Un mélange de différentes espèces et tailles traditionnellement utilisées dans la préparation de « FRITURE DE POISSON ».
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MARCHÉ POTENTIEL Les pays de l’Europe méditerranéenne et le Portugal, ainsi que le marché national lui-même.
ESPÈCES CONCERNÉES Exemplaires de petite taille des espèces habituellement utilisées dans ce genre de préparation culinaire, à savoir : -
Merluchons Ombrines Rougets Brekas Pageots Soles Langues Calmars Seiches Crevettes
MODE DE TRANSFORMATION Les ombrines, les merluchons, les pageots, les brekas, etc. : éviscérés, étêtés, écaillés et sans nageoires. Les soles et les langues : éviscérées, sans peau et sans tête. Les calmars : en rondelles ou en morceaux, selon leur taille. Les casserons ou sépioles : entiers. Les crevettes : entières avec leur tête ou décortiquées.
PRÉSENTATION En barquettes (rations pour une ou deux personnes) ou en boîtes de 4 à 6 kilos. Chaque espèce sera séparée dans un sac (chaque client devra préciser la quantité d’espèces et leur pourcentage). Le glaçage est déconseillé dans ce cas.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Tant que l’on ne sera pas assuré que le produit est accepté par les consommateurs et que l’on dispose d’un portefeuille de clients, il faudrait tenter d’utiliser l’équipement existant. Par la suite, il serait bon que les barquettes soient fermées et sous vide, tout comme les sacs N°ACR 315
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contenant chacune des espèces.
MISE AU POINT On commencerait par un produit composé au départ de quatre ou six espèces seulement (les plus traditionnelles) et on évoluerait peu à peu vers des mélanges plus abondants avec des espèces à plus forte valeur unitaire.
JUSTIFICATION DU PROJET Toutes les espèces composant la matière première nécessaire sont présentes dans les captures de la flotte nationale. Il existe une véritable demande (aussi bien au niveau de la consommation des ménages que dans l’hôtellerie et la restauration).
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5. PRÉPARATION DE NOUVEAUX PRODUITS 5.2. PRODUITS CONGELÉS « PRÊTS À CUIRE »
OBJECTIF DU PROJET Élargir l’éventail de produits exportables en soumettant certaines espèces à un traitement primaire permettant d’offrir au consommateur un produit prêt à cuisiner.
BÉNÉFICIAIRES . Les différentes flottes de pêche, essentiellement la flotte artisanale et la flotte côtière, mais aussi la flotte de congélation en ce qui concerne certaines espèces. . L’industrie de transformation et de congélation. . Les salariés (création d’emplois).
TYPE DE PRODUITS Soles, langues, sparidés, etc., qui pourraient être travaillés au sol avant d’être commercialisés prêts à cuire.
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MARCHÉ POTENTIEL L’UE en général. Certaines espèces sont particulièrement prisées dans certains pays. Le marché national.
CONDITIONNEMENT En sacs individuels ou séparés par un film plastique, dans des boîtes ayant un poids net de 8 à 10 kilos. Il faut éviter le glaçage excessif.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Les équipements nécessaires ne peuvent être définis dès à présent, mais seulement après l’identification des activités réellement intéressantes pour les partenaires.
MISE AU POINT On commencerait par des produits de base puis on passerait peu à peu à des produits plus élaborés.
MODE DE TRANSPORT Le mode de transport habituellement utilisé pour les produits congelés. De préférence en camions frigorifiques (afin d’éviter les ruptures de fourniture et d’assurer le maintien de la part de marché).
RÉSULTATS ESCOMPTÉS Augmentation de la demande de certaines espèces et tailles et, par là même, augmentation de N°ACR 315
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la rentabilité des opérations de la flotte de pêche. Suite à l’introduction des produits congelés dans ce canal, on tenterait d’introduire les produits frais (grâce aux améliorations qui devront être réalisées en matière de logistique).
JUSTIFICATION DU PROJET Etant donné que les femmes qui travaillent sont de plus en plus nombreuses, les produits prêts à cuire sont appelés à connaître un franc succès auprès des consommateurs.
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5. PRÉPARATION DE NOUVEAUX PRODUITS 5.3. CONSERVES DE CÉPHALOPODES
OBJECTIF DU PROJET Tenter d’introduire les céphalopodes sur le marché des conserves.
BÉNÉFICIAIRES . Les flottes artisanale, côtière et de congélation. . Les industries de transformation de poisson frais et l’industrie des conserves. . Les salariés (augmentation de la demande de main d’œuvre).
ESPÈCES CONCERNÉES Poulpe, calmar et seiche. MARCHÉ POTENTIEL Le marché actuel de ce type de produits, à savoir : . Production pour des entreprises de conserves, sous leur propre marque. . Marques blanches pour les grandes surfaces. N°ACR 315
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. Distributeurs indépendants.
CONDITIONNEMENT Nous estimons que le nettoyage de la matière première pourrait être réalisé par l’une des industries de conditionnement de poisson frais. La préparation du produit final pourrait quant à elle être assurée par des entreprises de conserves. Il s’agit en définitive d’observer ces produits sur le marché afin de les copier, ou de travailler pour les entreprises étrangères conformément aux spécifications de leur cahier des charges.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE L’investissement serait minime au départ, dans la mesure où les entreprises de conditionnement de poisson frais et les entreprises de conserves disposent d’ores et déjà des installations et des équipements nécessaires.
MISE AU POINT On commencerait par des produits de base et on passerait peu à peu à des produits plus complexes.
MODE DE TRANSPORT Le mode de transport habituellement utilisé pour les produits en conserve. N°ACR 315
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RÉSULTATS ESCOMPTÉS Élargissement de la gamme de conserves offerte sur les marchés ayant un pouvoir d’achat élevé. Valorisation accrue des céphalopodes marocains.
JUSTIFICATION DU PROJET Au cours de ces dix dernières années, la production de conserves de céphalopodes s’est stabilisée entre 11 000 et 12 000 tonnes par an en Espagne. Les espèces utilisées sont essentiellement le calmar (famille « Loligo » mélangée avec la famille « Ilex »), le poulpe et, en dernier lieu, la seiche. Le nombre de références dans n’importe quelle grande surface est compris entre 10 et 15 (en ce qui concerne le marché espagnol), et les présentations sont les suivantes : farci, dans l’encre, en sauce, à l’ail, à la marinière, etc. Compte tenu de l’importance de ces chiffres, le Maroc pourrait parfaitement prendre part à ce marché, d’autant que toutes ces espèces sont très abondantes dans ses eaux et que le Maroc dispose d’une main d’œuvre qualifiée et d’une importante infrastructure industrielle, sans oublier sa proximité du marché.
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5. PRÉPARATION DE NOUVEAUX PRODUITS 5.4. POISSON BLANC À L’ESCABÈCHE
OBJECTIF DU PROJET Revaloriser certaines espèces et élargir la gamme de produits offerts par l’industrie des semiconserves.
BÉNÉFICIAIRES . Les flottes artisanale et côtière. . Les industries des semi-conserves. . Les salariés (augmentation de la demande de main d’œuvre).
TYPE DE PRODUIT Il s’agit d’introduire dans la région un type de traitement qui était absolument fondamental par le passé -avec la saumure et le séchage- pour préserver les produits de la mer. Nous faisons ici allusion au MARINAGE À L’ESCABÈCHE, qu’il ne faut pas confondre avec les produits dits « MARINÉS ». Dans ce cas, le poisson est frit dans de l’huile, laquelle est ensuite mélangée à du vinaigre, du laurier et d’autres ingrédients pour permettre la conservation du poisson dans des récipients clos. La matière première serait en principe du poisson de type « sparidé » à chair blanche et ferme. Bien que le chinchard à l’escabèche soit très prisé sur certains marchés, il serait peut-être N°ACR 315
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préférable de se limiter au départ aux poissons genre breka, pageot et similaires.
MARCHÉ POTENTIEL Le Portugal et l’Europe méditerranéenne et, sans l’ombre d’un doute, la côte est et certaines régions de l’intérieur de l’Espagne. Probablement, le marché national lui-même.
CONDITIONNEMENT Conforme aux méthodes traditionnelles. De préférence dans des boîtes en plastique de 1 ou 2 kilos identiques à celles utilisées pour les anchois, ou en fûts en plastique d’une contenance de 6 à 8 kilos de produit.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Pour les premiers essais, le seul équipement supplémentaire requis serait une friteuse industrielle et le coût de l’huile, du vinaigre, des épices, etc.
MISE AU POINT Bien que certaines espèces, comme le chinchard, soient parfaitement adaptées à ce type de traitement et de conservation, comme nous l’avons vu auparavant, il serait préférable de commencer par du poisson « blanc » car les huiles dans lesquelles sont cuisinées ces espèces ne doivent pas être mélangées les unes aux autres .
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MODE DE TRANSPORT Étant donné qu’il s’agit d’une semi-conserve et que dans les boîtes ou les fûts en plastique sa durée de vie est plus courte que dans des boîtes métalliques (forme de présentation la plus répandue), il est recommandé de transporter le produit en camions et de servir des commandes ne portant pas sur des quantités trop importantes, par client.
RÉSULTATS ESCOMPTÉS Augmentation de la demande de certaines espèces et tailles et, par là même, augmentation de la rentabilité des flottes de pêche. Apprentissage et mise au point de nouvelles technologies.
JUSTIFICATION DU PROJET Il existe d’ores et déjà un marché pour ce type de produits.
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5. PRÉPARATION DE NOUVEAUX PRODUITS 5.5. PRÉPARATION DE « SARDINES ANCHOYÉES »
OBJECTIF DU PROJET Élargir la gamme de produits des industries des semi-conserves.
BÉNÉFICIAIRES . La flotte de pêche pélagique. . Les entreprises de semi-conserves. . Les salariés (augmentation de la demande de main d’œuvre).
ESPÈCES CONCERNÉES Les sardines. Les sardines utilisées dans la préparation de ce nouveau produit ne pourraient nullement être utilisées pour fabriquer des conserves étant donné qu’il s’agirait de sardines de plus grosse taille que celles considérées comme idéales pour les conserves.
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MARCHÉ POTENTIEL L’UE, essentiellement l’Europe méditerranéenne et le Portugal. Il est en outre fort probable que le marché national accepte lui aussi cette nouvelle présentation.
TYPE DE PRODUIT Il s’agit d’appliquer exactement le même traitement que dans le cas des anchois en saumure, afin d’obtenir un produit final présentant une certaine similitude avec ce dernier, si ce n’est que son prix sera très inférieur à celui des anchois.
CONDITIONNEMENT En sacs en plastique fermés et sous vide, ayant une contenance de 150 à 200 grammes, ou en boîtes similaires à celles utilisées pour les anchois destinés à l’hôtellerie, à la restauration, ou à la vente au détail après ouverture.
INVESTISSEMENT NÉCESSAIRE Aucun puisqu’on pourrait utiliser les mêmes équipements que pour les anchois.
MISE AU POINT Aucune difficulté particulière.
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JUSTIFICATION DU PROJET Il existe une tradition de consommation de ce type de produits dans les pays méditerranéens. Compte tenu du manque d’anchois, ce produit pourrait être introduit dans les mêmes régions de consommation comme produit de substitution.
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5. PRÉPARATION DE NOUVEAUX PRODUITS 5.6. PRÉPARATION DE « SALADES DE FRUITS DE MER »
OBJECTIF DU PROJET Élargir la gamme de produits offerts par les industries des semi-conserves et de congélation.
BÉNÉFICIAIRES . La flotte artisanale et côtière. . Les industries des semi-conserves, de congélation et les entreprises de traitement et de transformation des produits agricoles. . Les salariés (augmentation de la demande de main d’œuvre).
MARCHÉ POTENTIEL L’Europe, essentiellement les pays de l’Union européenne et, selon toute vraisemblance, le marché national également.
TYPE DE PRODUITS Mélange de produits de la mer, parmi lesquels on pourrait trouver au moins les suivants : N°ACR 315
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Calmars en rondelles. Seiches en morceaux. Poulpe en rondelles. Surimi. Crevettes. Moules. Coques. Accompagnés de produits agricoles tels que le riz, le maïs, la câpre, etc. On pourrait également préparer une version similaire avec quelques variantes, à savoir : Préparation pour paella. Préparation pour soupe des pêcheurs. Bouillabaisse. Etc.
CONDITIONNEMENT En barquettes pesant entre 250 et 400 grammes, selon le type de produit et le marché concernés. L’emballage sous vide serait fondamental. En outre, il faudrait opter de préférence, dans un premier temps tout au moins, pour un produit « congelé ». Si le produit n’est pas présenté sous vide, il faudrait procéder à un glaçage afin de le protéger.
MISE AU POINT Le lancement sur le marché de ce type de produits demande une spécialisation que n’ont pas, à notre avis, la plupart des industries de la région. On pourrait cependant commencer par une gamme moins sophistiquée de présentations et l’étayer progressivement.
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MODE DE TRANSPORT Le mode de transport habituellement utilisé pour les produits congelés, conforme aux exigences du client.
JUSTIFICATION DU PROJET Il existe d’ores et déjà un marché pour ces spécialités. De plus, la région S.M.D. dispose de tous les ingrédients nécessaires à leur préparation. Il y a donc tout lieu de penser que ce projet est parfaitement viable.
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