PHONOLOGIE Programme général 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
Introduc Introduction, tion, une une disciplin disciplinee en grande grande partie partie « cumulative cumulative » La pho phoné némi miqu quee clas classi siqu quee Des Des phonè phonèmes mes aux trai traits ts disti distinct nctifs ifs Les traits traits distinctifs distinctifs de SPE, SPE, Chomsky Chomsky et Halle Halle (1968) (1968) Le formalis formalisme me des règles règles phonologiq phonologiques ues Dériva Dérivatio tion n et ordre ordre des règles règles Ordre Ordre extrin extrinsèqu sèquee et et ordr ordree intrin intrinsèqu sèquee Descripti Description on des relati relations ons entre entre règles règles : alimenta alimentation tion et limitatio limitation n Les limites limites du cadr cadree génér génératif atif classique classique
1. Une discipline discipline en grand grandee partie partie « cumulative cumulative »
Les langues naturelles ne permettent l’expression du sens qu’en coulant ce dernier dans dans divers divers moules moules plus plus ou moins moins rigide rigides, s, plus plus ou moins moins déform déformable abless mais mais néanmo néanmoins ins contraignants, moules qui ne se réduisent pas à de simples contraintes articulatoire, acoustique ou auditive. Etant donné que les langues permettent la construction d’un ensemble potentiellement infini d’énoncés, une stratégie traditionnelle en linguistique est de ramener la production et la perception de ces énoncés à un ensemble fini de primitives et de mécanismes. En premier lieu, la phonologie est évidemment liée au lexique. L’examen des unités lexicales attestées ou possibles montre à quel point la structure interne des mots pèse sur leur prononciation. Si morphologie et phonologie sont en relation étroite, la syntaxe occupe elle aussi une place importante. Nous étudions en dernier ressort les énoncés avec une prosodie (accentuation, rythme, intonation) liée à leurs valeurs sémantiques et pragmatiques (valeurs de l’utilisatio l’utilisation n du langage, des actes de langage). langage). Une explication des observables observables phonétiques phonétiques ne pourra donc se faire qu’à l’intérieur de théories syntaxiques et sémantiques bien précises.
2. La pho phoné némi miqu quee clas classi siqu quee
Il n’est pas difficile de faire comprendre à un non spécialiste qu’on pourrait, dans une écriture phonologique, transcrire les mots arriver et tri de la manière suivante : /arive/ vs. /tri/, en adoptant le principe suivant : un son distinctif (un phonème) = un symbole. Les premiers trav travau aux x expé expérim rimen enta taux ux ont ont attir attiréé l’att l’attent entio ion n sur sur le fait fait que que ces ces unité unitéss dist distin inct ctiv ives es ne corres correspon pondai daient ent pas directe directemen mentt aux observ observable ables. s. Ainsi, Ainsi, pour pour de nombre nombreux ux locuteu locuteurs rs du français, le /r/ est prononcé avec vibration des cordes vocales (il est, techniquement voisé) dans arriver, mais sans vibration des cordes vocales (techniquement, non voisé) dans tri. On pourrait donc aussi transcrire les mots arriver et tri comme suit [a ive] et [t i]. Les analyses modernes traitent ces deux points de vue (il y a un seul son ‘r’ vs il y a deux sons de types ‘r’) non comme une contradictio contradiction, n, mais comme reflétant des différences différences de niveaux de représentation : il y a un seul son distinctif ou phonème /r/, noté en barres obliques, mais plusieurs réalisations (ou allophones de /r/), notées entre crochets droits. A contrario de la position tenant les formes phonétiques comme plus scientifiques, de nombreux linguistes ont donc émis l’hypothèse que le codage et le décodage du langage se faisaient par le biais d’unités distinctives appelées phonèmes à partir desquelles le lexique
était était cons constr trui uit, t, unité unitéss qui qui étaie étaient nt pour pour eux eux plus plus « réelle réelless », plus plus « stab stables les » que que leur leur manifestation physique sous la forme d’allophones. Lorsqu’on Lorsqu’on dit qu’en français il n’y a qu’un phonème phonème /r/, on songe au système système formel du français en langue. Lorsqu’on décrit les réalisations allophoniques, on songe à la parole, à l’inscription des sons dans une substance. La convention notationnelle qui transcrit les phonèmes entre barres obliques et les allophones entre crochets carrés s’est également généralisée en linguistique. Evidemment, la phonologie d’une langue ne se limite pas à un inventaire de sons distinctifs et de réalisations. Les mots et les énoncés, même s’ils peuvent être de la taille d’un phonème sont en général des unités obtenues par combinaisons de phonèmes. La phonologie ne peut donc se limiter à l’axe « vertical » des substitutions (l’axe paradigmatique), mais doit aussi examiner l’axe horizontal (l’axe syntagmatique). En général, les travaux classiques abordent ce problème par le biais de la syllabe et, en considérant cette dernière, on ne peut éviter de noter que les syllabes ne sont pas dans une simple relation de concaténation, mais que des rapports de force existent entre elles (domaine de l’accentuation). La première articulation du langage est celle selon laquelle tout fait d’expérience à transmettre s’analyse en une suite d’unités douées chacune d’une forme et d’un sens. Or ces unités de première articulation ne peuvent s’analyser en unités successives plus petites douées de sens. En revanche, la forme phonique est analysable en une succession d’unités dont chacune contribue à en distinguer une d’autres unités. Martinet : « Une langue est un instrument de communication selon lequel l’expérience humaine s’analyse, différemment dans chaque communauté, en unités douées d’un contenu sémantique et d’une expression phonique, les monèmes ; cette expression phonique s’articule à son tour en unités distinctives et successives, les phonèmes, en nombre déterminé dans chaque langue, dont la nature et les rapports mutuels diffèrent aussi d’une langue à l’autre ». DIFFERENTES REALISATIONS D’UN MEME PHONEME Pour Pour traiter traiter des sons sons (phone (phones) s) différ différent entss comme comme des instan instances ces du même même • phonème on s’attend : ressemblance phonétique, - à ce ce qu’ qu’il il exis existe te entr entree eux eux une une ressemblance - à ce qu’ils s oi oient en distribution complémentaire ou en variation libre. Par distribution complémentaire entend que leurs occurr occurrence encess soien soientt • complémentaire, on entend dans des contextes mutuellement exclusifs. Par variation libre, on entend l’alternance de deux réalisations distinctes dans • un même contexte sans que l’identité lexicale du mot (ou morphème) en soit affectée. LA NEUTRALISATION Lorsque deux phonèmes différents ont, dans un contexte spécifique, une même • réalisation, on parle alors de neutralisation. On appelle la neutralisation la perte d’une opposition distinctive entre deux • phonèmes dans un contexte spécifique.
3. Des Des phonè phonèmes mes aux trai traits ts disti distinct nctifs ifs
Lorsqu Lorsqu’on ’on étudie étudie l’inven l’inventair tairee des phonèm phonèmes es d’une d’une langue langue,, que l’on l’on étudie étudie leurs leurs propr propriét iétés és distrib distributio utionne nnelle lless statiq statiques ues,, que l’on l’on étudie étudie les proces processus sus dynamiq dynamiques ues qui les affecte affectent nt (en synchr synchroni oniee ou en diachr diachroni onie), e), on est obligé obligé de consta constater ter la récurre récurrence nce de certaines dimensions organisatrices. Le tableau de l’API classe les consonnes en termes de : Mode Mode d’artic d’articula ulatio tion n : plosiv plosive, e, nasale nasale,, vibran vibrante, te, battue battue,, fricativ fricative, e, fricativ fricativee • latérale, approximante, approximante latérale. Point d’articulation : bilabiale, labiodentale, dentale, alvéolaire, postalvéolaire, • rétroflexe, palatale, vélaire, uvulaire, pharyngale, glottale. Limites du tableau de l’API 1 – Il ne parvient pas à saisir certaines ressemblances entre sons. En se limitant au mode d’articulation, on constate d’abord que : Les plosives sont séparées des nasales (ce sont des occlusives ou des • sons non-continus). Les nasales sont séparées des approximantes (ce sont des sonantes qui • sont voisées par défaut dans les langues du monde et occupent souvent une position centrale ou nucléaire dans les structures syllabiques). 2 – Il introduit des étiquettes redondantes. La catégorie des fricatives est scindée en deux : fricative vs fricative latérale. • De même pour la catégorie des approximantes : approximante vs approximante • latérale. Ce dédoublement vient du fait que le trait [latéral] est séparable des traits • [fricatif] et [approximant]. Si le tableau de l’API est utile pour une simple description phonétique, il ne convient pas de façon optimale pour la phonologie où l’on doit isoler de manière à la fois précise et non arbitraire des classes fonctionnelles de sons. De fait, très tôt les phonolog phonologues ues ont cherché à établir une théorie des traits distinctifs qui permettent d’isoler les classes fonctionnelles. 4. Les traits traits distinctifs distinctifs de SPE, SPE, Chomsky Chomsky et Halle Halle (1968) (1968) •
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Le but de la théorie théorie linguistiqu linguistiquee est de spécifier spécifier la « grammaire grammaire universelle universelle ». La « grammaire universelle » correspond aux structures cognitives innées qui sous-tendent l’acquisition des langues particulières par les locuteurs natifs. L’obj ’object ectif if prin princip cipal al du modè modèle le chom chomsk skye yen n est est donc donc,, en phon phonol olog ogie, ie, de déterminer quels sont les universaux substantifs et formels dont est constituée la composante phonologique. Les universaux substantifs sont fournis par les traits distinctifs. L’entité ultime n’est pas le phonème, mais le trait distinctif. Seuls les termes qui désignent les traits binaires ont un statut théorique. Par exemple, exemple, il n’y a pas ici de trait [fricatif], mais rien n’empêche n’empêche d’employer ce terme comme abréviation commode pour parler des sons [+ continu, - sonant].
Les traits de classe majeure distinguent entre voyelles, consonnes, liquides, nasales et glissantes. Toutes Toutes les langues font la distinction entre ces classes de sons, aussi les oppositions définies par les traits de classe majeure sont encore plus fondamentales que celles qui peuvent être être déter détermi miné nées es par par d’au d’autre tress traits traits.. Les Les clas classe sess de sons sons défin définie iess par par ces traits traits sont sont systématiquement l’objet de processus phonologiques. LE TRAIT SYLLABIQUE Désigne les segments qui forment un noyau, un sommet de syllabe. • Dans toutes les langues, les voyelles constituent normalement un noyau de • syllabe et sont donc [+ syllabiques], alors que les glissants, liquides nasales et obstruantes sont habituellement [- syllabiques]. Toutefois, dans de nombreuses langues, les liquides et les nasales peuvent • constituer un noyau de syllabe. Dans de tels cas, il est souvent possible de prédire la consonne syllabique à partir d’une consonne non syllabique sous jacente. LE TRAIT CONSONANTIQUE L’opposition entre [+ consonantique] et [- consonantique] correspond à peu • près à la distinction qu’on fait traditionnellement entre consonnes d’une part, et voyelles et semi-voyelles de l’autre. Les sons [+ consonantiques] sont produits avec une constriction réalisée le • long de la ligne centrale du tractus vocal. Le trait trait [+ cons] cons] regrou regroupe pe ensemb ensemble le les plosiv plosives es (occlu (occlusiv sives es orales orales), ), les • affriquées, les fricatives, les (occlusives) nasales et les liquides. Le trait [- cons] regroupe les voyelles, les glissantes comme [w,j] dont la • constriction se produit dans le larynx et non dans le tractus vocal. LE TRAIT SONANT Les sons sonants sont produits avec une configuration de l’appareil vocal • rendant le voisement spontané possible ; dans la production des obstruantes, la configuration des cavités rend impossible le voisement spontané. De nomb nombreu reux x aspe aspects cts de la stru structu cture re phon phonol olog ogiq ique ue sont sont sens sensib ibles les à la • distinction fournie par le trait sonant. Les distinctions phonémiques en termes de voisem voisement ent sont sont extrême extrêmemen mentt rares rares pour pour les sonant sonantes. es. Dans Dans les règles règles phonologiques qui modifient la spécification de voisement pour un segment, il est possible de constater que de nombreuses langues dévoisent les obstruantes finales alors qu’elles préservent le voisement des segments sonants en même position. LES TRAITS POUR LES VOYELLES Pour la plupart des langues les traits : haut, bas et arrière sont suffisants pour • décrire le comportement phonologique des voyelles. Ces traits font référence aux mouvements mouvements de la masse masse de la langue. langue. La langue langue • peut de déplacer de bas en haut et d’avant en arrière. Dans le cadre de SPE ces traits sont définis par rapport à un point de référence, • appelé position neutre. Cette position neutre est la position occupée par la
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masse de la langue dans l’articulation de la voyelle anglaise ‘e’ dans le mot bed. Les voyelles [+ hautes] sont articulées avec une élévation de la masse de la langue au dessus du niveau qu’elle occupe dans la position neutre ; les voyelles [- hautes] s’articulent sans soulèvement. Les voyelles [+ bas] sont produites avec un abaissement de la masse de la langue langue en dessou dessouss de la positio position n neutre neutre ; les voyelle voyelless non basses basses [- bas] bas] s’articulent sans cet abaissement. Les voyelles [+ arrière] sont produites avec la rétractation de la masse de la langue par rapport à la position neutre ; les voyelles non arrières [- arrière] sont articulées sans cette rétractation. Les systèmes où les voyelles sont plus nombreuses verront l’utilisation de traits supplémentaires (en particulier [arrondi] et [tendu]).
TRAITS DE LIEU D’ARTICULATIONN DES CONSONNES Les principaux lieux d’articulation des consonnes sont définis par les traits antérieur, coronal, et haut, bas et arrière. ANTERIEUR - Le trait trait [+ antér antérieu ieur] r] caracté caractéris risee les son sonss articul articulés és avec avec une cons constric trictio tion n en avant avant de la zone zone postal postalvéo véolair laire, e, toutes toutes les autres autres conso consonne nness sont sont [-antérieur]. - Ce trait trait distin distingue gue les les labiale labialess et les alvéo alvéo-den -dentale taless des autres autres cons consonn onnes es CORONAL - Le trait trait [+ coro coronal nal]] impliq implique ue (l’élé (l’élévat vation ion de) de) la cour couronn onnee (de la lame) lame) de de la langue (au dessus de sa position neutre). - Ce trait trait regro regroup upee ensem ensembl blee les les cons conson onne ness dent dentale ales, s, alvéol alvéolair aires es,, post post-alvéolaires, alvéo-palatales et les opposent aux autres consonnes. HAUT, BAS et ARRIERE - SPE défin définit it les conso consonne nness palatale palatales, s, vélaire vélaires, s, uvula uvulaires ires et et pharyng pharyngales ales en termes de mouvement du corps de la langue par les traits haut, bas et arrière. Cela a l’avantage de montrer une affinité naturelle entre des voyelles particulière et les lieux d’articulation des consonnes. - Les trait traitss haut, haut, bas bas et arrière arrière serv servent ent égale égalemen mentt à décrire décrire les les articul articulatio ations ns seco second ndair aires es dans dans les pala palatal talis isat atio ions ns,, vélar vélaris isat atio ions ns,, uvul uvular aris isati ation on,, pharyngalis pharyngalisations ations des consonnes consonnes labiales, labiales, dentales, dentales, postalvéolai postalvéolaires res et alvéopalatales. - Selo Selon n SPE, SPE, les les cons conson onn nes posta ostalv lvéo éola lair ires es et alvé alvéo opala palata tale less sont également articulées avec une élévation du corps de la langue et son donc [+ haut]. TRAITS DE MODE D’ARTICULATION POUR LES CONSONNES Dans SPE, les occlusives, les affriquées et les fricatives sont distinguées par les traits [continu] et [relâchement retardé]. CONTINU Dans Dans le cas cas des des occl occlus usiv ives es et des des affr affriq iqué uées es,, le cour couran antt d’ai d’airr est est • effectivement bloqué, aussi ce sont des sons non continus.
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En revanche, dans le cas des fricatives, la constriction n’est pas assez étroite pour bloquer le passage de l’air, elles permettent à l’air de passer et sont donc [+ continu].
RELACHEMENT RETARDE Le trait trait relâc relâche heme ment nt retar retardé dé dist distin ingu guee les les deux deux types types de cons conson onne ness • articulées avec une fermeture complète. Dans le cas des affriquées, le relâchement après l’occlusion est graduelle de • sorte qu’il y a une période durant le relâchement où les articulateurs ont un degrés d’aperture similaire à celui des fricatives, d’où le léger bruit de friction qu’il est possible d’entendre. Dans le cas des occlusives, les articulateurs sont sont aussitôt relâchés de sorte • qu’il ne se produit pas un tel bruit de friction. STRIDENT Le trait strident strident distingue distingue parmi les affriquées affriquées et les fricatives celles produites produites avec avec une une très très gran grande de turb turbul ulen ence ce de l’air l’air de celles celles qui qui sont sont prod produi uites tes avec avec une une turbulence moindre.
Autres traits de mode : [latéral], [nasal] Trait de voisement : [voix] Trait de longueur : [long] Trait prosodique d’accentuation : [accent]
5. Le formalis formalisme me des règles règles phonologiq phonologiques ues
Le modè modèle le phon phonol olog ogiq ique ue prop propos oséé par par SPE SPE est est un modè modèle le à deux deux nive niveau aux x: « phonologique » vs « phonétique ». On a un modèle où les représentations de départ (ou représentations sous-jacentes) sont des matrices de traits distinctifs et des frontières grammaticales que l’on convertit en représentations phonétiques par un ensemble de règles. La phonologie générative propose un formalisme de règles qui assure la médiation entre les formes phonologiques et les formes phonétiques. De manière très schématique, la composante syntaxique engendre des représentations syntaxi syntaxique quess dites dites de « surfac surfacee » représ représent entatio ations ns qui seront seront conver converties ties en représ représenta entatio tions ns phonologiques, ces représentations phonologiques sont interprétées par la composante de règles phonologiques afin d’être converties en représentations phonétiques. Les règles phonologiques sont habituellement écrites de la manière suivante : A -> B / C _ D A = segment affecté, B = le changement, C et D = le contexte. 1 – A, B, C, D, représentent représentent ici des matrices de traits distinctifs, distinctifs, excepté excepté pour les cas suivants : A ou B (mais pas les deux) peuvent être un élément vide Ø ; C ou D (ou les deux) peuvent être absents.
Dans de telles règles, A symbolise la matrice où le segment est affecté, B est le chan change geme ment nt,, quan quantt à C et D ils ils cons constit titue uent nt le cont contex exte, te, CAD CAD cons constit titue ue la desc descri ript ptio ion n structurale (DS) de la règle, et CBD constitue le changement structural (CS). 2 – C et D peuvent contenir (ou seulement constituer) les symboles de frontière # (frontière de mot) et + (frontière de morphème). Conventions d’écriture : A ->B/… « A devient B dans le contexte… » _D « avant D » C_ « après C » _# « avant une frontière de mot (en finale) » #_ « après une frontière de mot (en initiale) » + « frontière de morphème » _ (A) B « avant B, même si A intervient » C « n’importe quelle consonne » V « n’importe quelle voyelle » 3 C1 Lorsque ces symboles ont des nombres en indice et en exposant, le nombre du bas bas indi indiqu quee le mini minimu mum m de cons conson onne ness ou de voye voyelle lles, s, le nomb nombre re du haut haut indi indiqu quee le maximum. Donc, ici cela signifie « de une à trois consonnes ». C0 « devant n’importe quelle consonne y compris zéro » « ensemble vide, soit rien » Ø Ø -> B / C _ D « insertion de B entre C et D » A -> Ø / C _ D « effacement de A entre C et D » Les parenthèses : Lorsque le contexte d’une règle est inclus dans le contexte d’une autre, et qu’aucune autre règle n’est ordonnée entre ces deux règles, elles peuvent être alors fusionnées par l’utilisation de parenthèses. La règle la plus longue précède toujours la plus courte. Les accolades : Deux règles ayant une partie en commun du contexte peuvent être fusionnées (l’élément supérieur au sein des accolades étant sélectionné avant les éléments inférieurs).
Les différe différente ntess conven conventio tions ns adopté adoptées es dans dans la formula formulatio tion n sont sont présen présentée téess comme comme définissant la nature formelle du langage. Cette notation doit de fait permettre une mesure d’évaluation entre plusieurs analyses plausibles concurrentes. La formalisation des régularités récurrentes dans les langues du monde est plus simple que les processus accidentels. 6. Dériva Dérivatio tion n et ordre ordre des règles règles
La composante phonologique se caractérise par : - l’u l’utili tilisa sati tion on d’u d’un syst systèm èmee de règl règles es qui chan change gen nt, dans dans des con context textes es phonologiques particuliers, la représentation phonologique des morphèmes ; - ces règle règle sont sont ordon ordonnée néess : chaque chaque règle, règle, excep exceptée tée la premi première, ère, s’ap s’appli plique que à la sortie de la précédente règle. Et, ce n’est seulement que lorsque touts les chan change geme ment nt appr approp opri riés és ont ont été été opér opérés és qu’ap qu’appa para raît ît la form formee de surfa surface ce correcte ; approche dérivationnelle, dans le sens où la forme - c’es c’estt ce ce qu’ qu’o on app appel elle le une approche de surface de l’expression, du mot, est dérivée à travers une série d’opérations de transformation structurale à partir de la forme sous-jacente. Une dérivation est une séquence de lignes qui satisfait les conditions suivantes :
1.
représentation sous-jacente (RSJ) constituée des La première ligne est une représentation matrices de traits distinctifs qui décrivent les formes entièrement fléchies des mots ; 2. Chaque lig ligne suc successive est est dér dérivée de la la pré précédente par par l’application d’une règle phonologique ; 3. Toutes le les rè règles ph phonologiques so sont app appliquées da dans un ordre donnée et un seul (aucune règle ne s’applique dans un ordre aléatoire) ; représe résentatio ntation n de surface surface (RS), i.e 4. La de dernière li ligne es est la la rep i.e la form formee phonétique. L’entrée d’une règle est une représentation phonologique. Elle est examinée afin de savoir si la règle peut lui être appliquée ou pas. La sortie de la règle est la représentation phonologique qui résulte de l’application de la règle à une entrée qui satisfait la description structurale de la règle.
Les processus d’assimilation sont caractérisés par le fait qu’un son donné emprunte certains traits à un autre son dans la séquence. Afin de rendre compte de ce que ces assimilations assimilations sont en fait un même processus, processus, il est possible de ne pas utiliser les signes + et + et d’utiliser des variables (représentées par les lettres grecques). 7. Ordre Ordre extrin extrinsèqu sèquee et et ordr ordree intrin intrinsèqu sèquee
L’importance de l’ordonnancement des règles repose sur plusieurs faits. L’un de ces faits est qu’il permet au linguiste de contraindre, de limiter la puissance du modèle théorique. En effet, une théorie phonologique qui intègre de puissantes règles qui peuvent insérer, modifier, déplacer, effacer des éléments, autorise le linguiste à représenter un très grand nombre d’opérations, et donc certaines peuvent très bien n’être pas possible dans les langues natu naturel relles les.. Il est est donc donc néces nécessa sair iree de déga dégage gerr des des moye moyens ns perm permet ettan tantt de restr restrein eindr dree la puiss puissance ance du cadre cadre théori théorique que de sorte sorte que seules ne soient soient fourni fournies es que des opération opérationss possi possibles bles dans dans les langu langues es humain humaines. es. L’ordre ’ordre des règles règles est précis préciséme ément nt un domain domainee susceptible de restreindre la puissance du modèle. Ordre Ordre intrinsèqu intrinsèquee : l’or l’ordr dree des des règl règles es est est dit dit intr intrin insè sèqu quee lors lorsqu qu’i ’ill se dédu déduit it spontanément de la formulation des règles impliquées. Ordre extrinsèque : l’ordre des règles est dit extrinsèque lorsqu’il est défini de manière ad hoc (« sur mesure ») pour les règles spécifiques d’une langue particulière. Condition « elsewhere elsewhere » : Lorsque deux règles ont leurs entrées qui se chevauchent partiellement, la règle la plus spécifique s’applique avant la règle la plus générale dont l’application est alors « bloquée ». En fait ce principe ne fait pas que régir l’ordre des règles, il régit également l’application des règles dans la mesure où seule l’une des règles sera autorisée à s’appliquer. s’appliquer. 8. Descripti Description on des relati relations ons entre entre règles règles : alimenta alimentation tion et limitatio limitation n
Afin Afin de décri décrire re les les relat relatio ions ns ordo ordonn nnée éess entre entre les règle règles, s, on appr appréci éciee les effet effetss potentiels (positifs ou négatifs) que peut avoir l’application d’une règle sur l’application d’une autre. Ces effets potentiels sont décrits en termes d’ alimentation (d’une (d’une règle par une autre) « feeding relation » et de limitation (d’une règle par une autre) « bleeding relation » : a. Deux règles A et B sont dans une relation potentielle d’alimentation si l’application de A crée une nouvelle entrée pour B. Si B s’applique, on dira
alors que A alimente B ; si B ne s’applique pas, alors A et B sont dans une relation de non-alimentation. b. Deux règ règles A et et B son sont dan dans une une relation pot potentielle de lim limitation si l’application l’application de A enlève des entrées à B. Si B ne s’applique s’applique effectivemen effectivementt pas, on dira que A limite B ; si B s’applique, on dira que A et B sont dans une relation de non-limitation. Il est donc donc possib possible le de distin distingue guerr quatre quatre types types de relatio relation n : Alimen Alimentati tation on et nonnonalimentation, Limitation et non-limitation. Une règle A peut avoir un effet positif (alimentation) ou/et négatif (limitation) sur une règle B. Dès lors que la règle A a une action effective d’alimentation ou/et de limitation, c’est que la règle A est est ordonnée avant la règle B. Maintenant si la règle A est est susceptible susceptible d’avoir un effet sur l’application de la règle B mais que cet effet n’est pas vérifié, alors la règle A doit être ordonnée après la règle B. 9. Les limites limites du cadr cadree génér génératif atif classique classique