SOMMAIRE
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INTRODUCTION
P.3
1. LA CONNEXION DES OBJETS
P.5
1.1 Fonctionnement et technologies
P.5
1.2 Les acteurs
P.6
1.3 Normes et standards
P.7
2. LES USAGES
P.9
2.1 Pour les particuliers
P.9
2.2 Pour les entreprises
P.10
3. LES ENJEUX
P.11
3.1 Enjeux économiques
P.11
3.2 Enjeux pour la santé et l’écologie
P.12
3.3 Enjeux sociétaux
P.13
CONCLUSION
P.14
GLOSSAIRE
P.15
SOURCES
P.16
INTRODUCTION En août 2010, on comptait plus de 5 milliards d’objets connectés dans le monde. L’institut IMS Research en prévoit pas moins de 20 milliards pour
2020. De nombreux néologismes ont été inventés pour décrire l’entrée de l’Internet dans la vie quotidienne. On entend souvent parler de « Internet des objets » (Internet of Things), « informatique diffuse » (Pervasive Computing) auxquels s’ajoutent suivant les régions où ils sont dével oppés ; « intelligence ambiante » (Ambient Intelligence) en Europe ou “Réseaux Ubiquitaires” au Japon et en Corée. Tout ceci démontre la diversité d’approche des concepteurs de ces
systèmes et la diversité des services que ces technologies permettent de créer. Mais qu’est-ce qu’un objet connecté ? Quand ont-ils vu le jour ? Qu’en est-il aujourd’hui ? QU’EST-CE QU’UN OBJET CONNECTE ?
Comme son nom l’indique l’internet des objets a pour but de créer un réseau d’objets interconnectés tels que les SmartPhones, les télévisions ou les
voitures. En bref, bâtir des connexions entre les objets de la vie quotidienne grâce aux réseaux de communication. Pierre-Jean Benghozi (directeur de rechercher au CNRS) et Sylvain Bureau (docteur de l’Ecole Polytechnique) définissent l’internet des objets comme étant : «un réseau de réseaux qui permet, via des systèmes d’identification électronique normalisés et unifiés, et des dispositifs mobiles sans fil, d'identifier directement et sans ambiguïté des entités numériques et des objets physiques et ainsi de pouvoir récupérer, stocker, transférer et traiter, sans discontinuité entre les mondes physiques et vi rtuels, les données s’y rattachant ». (Etude "l’internet des objets" par Pierre-Jean Benghozi et Sylvain Bureau (Pôle de recherche en Economie et Gestion de l’Ecole
Polytechnique) et Françoise Massit-Folléa (programme Vox Internet II)) QUAND ONT-ILS VU LE JOUR ? L’expression « internet des objets » a été prononcée la première fois par
Kevin Ashton (Procter&Gamble) en 1999. "I could be wrong, but I'm fairly sure the phrase ‘Internet of Things’ started life as the title of a presentation I made at Procter & Gamble (P&G) in 1999” (Kevin Ashton). Effectivement Mr. Ashton a proposé d’améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvis ionnement
de Procter&Gamble grâce à un système universel qui permettrait aux ordinateurs de comprendre le monde réel et de connecter les objets entre eux. QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ?
L’Internet des objets représente aujourd’hui un nouvel enjeu auquel tous les
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individus vont se confronter. Plus de 20 milliards d’objets communiqueront ensemble d’ici moins de 10 ans et proposeront des bénéfices immenses à leurs utilisateurs (meilleur gestion de l’énergie, amélioration du niveau de vie, etc…). Mais quels sont les enjeux de cette nouvelle technologie aux allures
très prometteuses ? Nous allons dans un premier temps décrire le fonctionnement, les acteurs et les normes et standard des objets connectés. Puis nous allons entrer dans le vif du sujet en exposant les usages professionnels et personnels que nous pouvons en faire. Enfin nous identifierons les différents enjeux liés à l’Internet des objets.
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« Durant le 19e siècle, les machines ont appris à exécuter des commandes, durant le 20e siècle, elles ont appris à penser, et durant le 21e siècle, elles apprendront à anticiper et à percevoir ».
1. LA CONNEXION DES OBJETS . Les objets connectés représentent une révolution technologique et bientôt l’ensemble des objets du quotidien seront connectés entre eux. COMMENT ÇA MARCHE ?
Les objets et les marchandises sont reliés au réseau par le biais de puces communicantes sans fil. Ces puces, appelées RFID pour Radio Frequency Identification Devices sont connectées à Internet grâce à une technologie dérivée du DNS, l’Object Naming Services ou ONS qui est une technologie d’identifiants uniques des objets. Ensuite, le système d’ident ification des objets centralisé relie l’objet à ses données spécifiques stockées sur un serveur connecté à Internet grâce au numéro de l’objet enregistré sur la puce
à radiofréquence. Ces puces donnent alors accès via Internet aux informations relative aux produits (origine, acheminement, contrôle sanitaire effectué, etc…) qui sont tracables en permanence sur internet
Pour fonctionner, l'Internet des objets exige six composants :
L’Internet des objets couvre actuellement plusieurs applications qui sont: les téléphones portables munis d’une connexion internet et d’un appareil photo; les numéros de série uniques ou les codes-barres pour les produits pharmaceutiques; les compteurs électriques « intelligents » qui donnent un compterendu de la consommation en temps réel; les « objets intelligents » dans le secteur de la logistique, l’industrie manufacturière ou la vente au détail.
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1.2 LES ACTEURS
Différents acteurs jouent un rôle important dans l’Internet des objets que ce soit des entreprises privées, des collectivités ou des institutions. L’EUROPE
L’Europe cumule un certain retard sur l’Internet des objets par rapport aux
Etats-Unis et la Chine qui ont eu une nette avance mais la Commission européenne a monté son engagement à passer à la vitesse supérieure en hissant l’Europe aux postes clés de l’Internet des objets. Pour cela, un grand projet a été lancé avec l’élaboration d’un groupe de réflexion, présidé par
Rob Van Kranenburg (spécialiste des stratégies de médiation et d’innovation), de 70 membres regroupant des techniciens, des industriels, des académiciens et des philosophes. Tous les ans, se tient une conférence dont le but étant de démontrer l’ intérêt de l’Internet des objets pour l’Europe, « la façon dont il va modifier les interactions les mondes réels et virtuels dans les prochaines années à venir et comment il affectera les citoyens dans leur vie quotidienne». (selon le site wwww.sanscontact.com) Outre ce groupe de réflexion , l’Union Européenne investit également dans différents domaines. Dans le domaine du transport par exemple où elle déploie des plans d’actions pour la logistique des marchandises et des
transports intelligents. En 2011, la commission européenne a également lancé un partenariat public- privé de 600 millions d’euros pour aider les entreprises et administrations à mettre en place des solutions Internet adaptées au mobile et à l’IDO. Enfin, un Centre d’Innovation des Technologies ( le CITC-EuraRFID) a été créé afin de favoriser (1) l’appropriation des technologies par les entreprises (2) l’émergence de solutions standardisées (3) développement de synergies
entre les entreprises (grâce à des co-investissements par exemple avec les acteurs privés), les organismes de recherche et de f ormation. LA FRANCE En ce qui concerne la France plus particulièrement, l’état finance actuellement 6 projets de Smart Grid (d’une valeur de plus de 28 millions d’euros) afin de développer des réseaux électr iques intelligents. Il existe
également le Concil France qui est une co-organisation de Fing (Fondation Internet Nouvelle Génération), Nod- A (aide à l’innovation collective) , MCD (culture digitale) et EPITECH (Ecole Pou r l’Informatique et les Techniques Avancées). Comme pour l’Europe, c’est un groupe de réflexion national qui travaille sur les impacts de l’Internet des Objets sur la vie quotidienne. LES ENTREPRISES Plusieurs types d’entreprises jouent un rôle important dans l’Internet des
objets comme les entreprises de télécommunication qui voient en cette nouvelle technologie un nouveau gisement de croissance. 6
En effet, tous les opérateurs de télécommunications se sont déjà emparés du marché des machines communicantes avec des solutions appelées « M2M » pour Machine to Machine. Ces solutions permettent à un groupes de machines, qu’elles soient fixes ou mobiles, d’échanger des informations
avec un serveur central. Les bénéfices pour les entreprises utilisatrices de cette solutions sont nombreux (augmentation de la productivité, réduction des coûts, paiement à l’usage, amélioration de la satisfaction client grâce à
une anticipation des pannes). Orange fut la première entreprise de télécommunications à investir le marché en 2005 en accompagnant ses clients dans toutes les étapes des projets M2M. Aujourd’hui SFR est le leader du marché des télécoms M2M.
Illustration de la solution M2M proposée par SFR (www.sfrbusinessteam.fr) Les grandes entreprises d’électroniques s’intéressent également de près aux
objets connectés. IBM par exemple travaille activement sur le sujet du Smart Grid. Le Smart Grid qui se définit comme étant « un réseau de distribution d'électricité « intelligent » qui utilise des technologies informatiques de manière à optimiser la production, la distribution, la consommation ainsi que de mieux mettre en relation l'offre et la demande entre les producteurs et les consommateurs d 'électricité » représente un marché conséquent qui devrait peser 171 milliards de dollars en 2014 (d’après une étude du cabinet Zpryme). C’est pourquoi IBM attache une grande importance à communiquer sur ce sujet et a d’ailleurs créé un site Internet Smartplanet.com qui concerne les innovations liés aux domaines de la santé, l’énergie, l’écologie .
1.3. LES NORMES ET LES STANDARDS Pour pouvoir communiquer entre eux, les technologies et services qui constituent l’Internet des Objets ont besoin de normes et standards.
Cependant, il existe actuellement une multitude de technologies et les enjeux de compatibilités sont primordiaux. D’ailleurs, aujourd’hui encore, la standardisation et particulièrement la normalisation de la RFID et des codes qui identifient les objets reste une difficulté majeure. Nous nous concentrerons donc ici sur les deux principaux standards existant.
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LE SYSTEME EPC
Pour faire face à ces problématiques de standardisations, les organismes du EAN International et UCC (Uniform Code Council), ont choisi le système EPC (Electronic Product Code). L’objectif de ce programme est de construire le système d’identification qui remplacerait les codes à barres. L'organisation
EPCglobal, Inc., crée par GS1, est chargée du développement et de la gestion de ces nouvelles normes. Le système EPC est souvent considéré comme directement lié à la technologie RFID. En effet, l’EPC est un code qui permet d’attribuer un identifiant unique à chaque produit. Toutefois, l’EPC n'est pas limité au
domaine de la RFID et peut aisément prendre la forme d'un code-barre standard ou bidimensionnel (QR Code par exemple). La pression de géants tels que WalMart ou le Département de la Défense des États-Unis a permis une progression rapide des processus de développement et d'adoption des nouveaux standards. Cette capacité de sérialisation est devenue essentielle pour les SI actuels qui doivent pouvoir répondre au besoin de la traçabilité des produits.
Le standard EPC permet entre autre : Le suivi unitaire des objets (code EPC), De capturer à distance de l’information (RFID)
Le stockage et l’accès à l’information grâce aux standards ouverts de l’internet.
Le système EPC occupe donc une place de choix dans la perspective de développement de l’internet des objets, notamment grâce à une identification individ uelle et unique des objets, mais aussi une large diffusion d’un système
standardisé. L’ONS
La technologie ONS (Object Naming Service) est un autre standard important des objets connectés. Basée sur la norme EPCGlobal, celle-ci est relativement semblable d ans son principe au DNS du monde de l’internet (Domain Name Service, système de noms de domaine). En effet, grâce à l’ONS, il est aujourd’hui possible de faire le lien entre le numéro d’identification du produit et l’organisation qui a attribué ce code à l’objet (en
général le fabriquant et propriétaire de la marque). Ainsi, ce standard grâce à l’infrastructure du DNS, permet aisément de relier
un code produit électronique (EPC), contenu dans les étiquettes RFID, à un service sur l'Internet (par exemple une page web). ETIQUETTES RFID
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Code produit électronique
Page web
EPC
SERVICEDEL’INTERNET
L’ONS joue alors le rôle de surcouche l ogicielle de DNS et permet de traduire un code EPC en nom de domaine afin d’effectuer des requêtes.
Pour information, le premier ONS centralisé avait été créé aux Etats-Unis par une entreprise privée. GS1 France et Orange ont aussi créé leur ONS sous la norme d’EPCGlobal. Cependant, les entreprises préfèrent aujourd’hui gérer elles- mêmes leur base d’objets avec leur propre DNS. L’ONS met donc en relation directe code et internet et se définit comme un standard au service de l’internet des objets. Reste à voir si celui-ci restera
viable sur le long terme, notamment par son intégration difficile au sein des entreprises.
2. LES USAGES 2.1. POUR LES PARTICULIERS LA DOMOTIQUE La domotique est l’utilisation la plus fréquente des objets connectés par les particuliers. Elle permet d’améliorer le confort (gestion de l’énergie, programmation des appareils électroniques, optimisation de l’éclairage et du
chauffage, ..), la sécurité des biens et des personnes (alarme, détecteur de mouvement, interphone) et la communication (commandes à distance, signaux sonores, etc..) dans les maisons et lieux publics. La domotique agit également sur les enjeux environnementaux par la maîtrise de la consommation énergétique de l’habitat. Il en effet possible par exemple de gér er les apports naturels en fonction de l’enveloppe thermique du bâtiment, ou de gérer l’éclairage d’une pièce en fonction de la présence d’un individu ou non dans une pièce.
Intéressons-nous maintenant à un cas concret en prenant l’exemple très connu de
la balance connectée. Ce produit très en vogue a été conçu par une entreprise française Withings en 2009 et fonctionne par Wifi. Avant de se pesée, il suffit que l’individu se crée un compte sur le site de l’entreprise
puis à chaque pesée, la balance reconnait l’individu et enregistre automatiquement les mesures de poids, de masses graisseuses et d’IMC
Toutes ces données s e transfèrent automatiquement sur l’ordinateur, le smartphone ou l’Ipad sous forme de courbes. L’individu peut alors suivre l’évolution de sa forme physique sur un tableau de bord et peut le partager
avec des proches et professionnels de la santé (comme des diététiciens et coach sportifs). 9
SANTE
Le secteur de la santé est lui aussi devenu un des domaines touchés par l’Internet des objets. Pour faire face au problème des personnes âgées n’étant plus parfaitement autonome, l’Internet des objets cherche à faciliter le
quotidien des personnes âgées à leur domicile. Trois grands thèmes de distingue sur le sujet de la « santé intelligente »:
la téléassistance (qui permet de communiquer avec l’extérieur en cas
de problème) ;
les capteurs d’incidents (qui permettent de détecter les chutes ou les
incendies par exemple) ;
l’aide aux prises de médicaments (qui permet d’avertir des horaires et
indiquer lesquels prendre). De nombreuses améliorations de la vie quotidienne sont possibles grâce aux technologies communicantes, et cela même grâce à des outils « improbables ». En effet, des étudiants américains ont crée « Kinecthesia ». Le système fonctionne par l’intermédiaire du célèbre capteur de jeux vidéo, Kinect. Kinecthesia est une ceinture dotée d’un capteur Kinect et de quelques moteurs qui vibrent d ès que l’utilisateur s’approche d’un obstacle et dont l’intensité des vibrations varie en fonction de la distance entre l’obstacle et l’utilisateur. Ce système au service des malvoyants et non -voyants leur
permet de se déplacer tout en évitant les objets qui les entourent. Les étudiants cherchent aujourd’hui à améliorer le prototype en faisant
communiquer différents capteurs entre eux. Disposés dans différentes pièces, ils permettraient d’interagir en permanence avec l’utilisateur. La
connexion et la communication des objets sont donc primordiales et nécessaires à ce genre de dispositifs.
2.2. POUR LES ENTREPRISES TRANSPORTS Avec
l’évolution des
objets
connectés, les
véhicules vont
pouvoir
communiquer de plus en plus avec de nombreux acteurs. Ils pourront alors échanger des informations avec des infrastructures comme des parkings, des péages, les flux de circulation. De nombreuses technologies, et plus particulièrement le M2M (machine to machine), permettent ces transferts d’informations. 10
Le conducteur pourra donc facilement savoir quelle route prendre en fonction du trafic, connaître les places de parking libres, mais aussi payer sans s’arrêter aux péages (système intégré au véhicule). Les constructeurs et les équipementiers pourront connaître en temps réel les déficiences d’un
véhicule ou même organiser sa maintenance. ENERGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE L’internet des objets (ou objets connectés) se veut au service de l’homme et de son environnement. Assez logiquement, ce sujet s’étend aux préoccupations majeures de notre société, à savoir l’économie d’énergie.
Bien sûr, ces raisons sont à la fois financières et écologiques. Les professionnels de l’aménagement urbain n’y échappent pas et conçoivent, depuis toujours, des modèles de villes idéales qui s’appuient sur
le principe du « tout connecté ». Le terme définissant ce modèle de villes est aujourd’hui « Smart City » (ville intelligente). Les « Smart Cities », quelles caractéristiques ?
L’omniprésence d’objets connectés est la base même de ces villes plus intelligentes (terme utilisé par IBM). L’internet des objets permettra, entre autre, d’adapter la consommation énergétique aux comportements des habitants et représentera le cœur même du f onctionnement de cette ville.
3. LES ENJEUX Les enjeux économiques, écologiques et sociétaux liés à l’Internet des objets sont au cœur de toutes les discussions
3.1. ENJEUX ECONOMIQUES Les enjeux économiques des objets connectés concernent surtout le secteur de la distribution et plus largement le secteur des services à valeur ajoutée sur Internet. En effet, l’Internet des Objets apporte de réelles opportunités de rentabilité et d’améli oration des services. Ainsi grâce à cette nouvelle
technologie, ces secteurs améliorent leur productivité, leur flexibilité et leur réactivité en (1) contrôlant leur chaîne logistique grâce à la traçabilité des
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produits (2) créer de nouveaux services pour la santé, les services de proximité, l’éducation ou encore le développement durable (3) développer
des « services après la vente » afin que le consommateur accède à des informations relatives aux produits achetés. Pour un produit alimentaire par exemple, il deviendra possible de connaitre son origine mais aussi sa valeur calorique, son empreinte carbone, etc. l’origine d’un produit alimentaire, sa valeur calorique. Ainsi le secteur de la distribution pourrait devenir l’un des acteurs clés de l’économie de l’Internet.
Cependant, le prix unitaire des puces RFID reste important et constitue un frein à leur diffusion sur l’ensemble des objets du quotidien. Ainsi, selon Bernard Benhamou (Délégué aux Usage del’Internet), « l’un des enjeux
essentiels pour le développement de ces nouveaux services sera lié à l’établissement d’un accord entre producteurs, distributeurs et acteurs des
technologies pour partager le risque financiers liés à la diffusion de ces puces ». Pour pallier à ce risque et faciliter la diffusion de ces technologies, une des solutions envisagée par Benard Benhamou est d’associer les usagers à la
conception et au développement des services. Cette démarche collaborative serait un réel avantage sur le plan technologique et politique car cela diminuerait les risques liés à la craints de « perte de contrôle » qu’engendrent ces réseaux et favoriserait la mise en place de services plus
adaptée aux besoins des consommateurs.
3.2. ENJEUX POUR LA SANTE ET L’ECOLOGIE Assez paradoxalement, les enjeux pour la santé et l'écologie sont complexes. En effet, malgré les apports notables de l'Internet des objets en ce qui concerne ces sujets, d'autres problématiques en font aussi des risques. On y retrouve principalement la question des ondes électromagnétiques émises par la RFID. Ces mêmes peurs sont d'ailleurs aussi associées à d'autres technologies comme le WiFi, le Bluetooth, les téléphones mobiles. Alors comment développer l'Internet des objets afin de servir la santé et l'écologie, alors que certaines personnes voient en cela une menace? Des premières études ont été faites par des chercheurs afin de vérifier l'éventuel danger de ces objets connectés. Il s'avère que les rayonnements de la RFID seraient inférieurs aux valeurs limites d'exposition imposées (par la commission internationale pour la protection contre les radiations nonionisantes). Les dangers sont donc relativement faibles concernant les personnes rarement exposées aux ondes émises par les t echnologies RFID. En revanche, certaines mises en garde subsistent, et le même organisme préconise tout de même de respecter une distance minimale de 20 cm avec les lecteurs RFID. Aucun réel danger mais certaines personnes restent inquiètes, surtout que les effets à long terme ne sont pas prouvés. Il sera donc important de rassurer au plus vite les populations et de leurs montrer les bienfaits de telles avancées technologiques pour des secteurs si cruciaux: écologie et santé. 12
L'enjeu majeur sera alors de s'assurer que nos habitations ne subissent pas une omniprésence trop importante de ces ondes. En effet, ce point représente la plus grande inquiétude des personnes sensibilisées aux risques des ondes. Une grande question se pose donc, les objets connectés font-ils avancer l'écologie, notamment grâce à une meilleure consommation des ressources, ou sont-ils un risque pour notre écosystème? Faut-il alimenter en énergie des objets censés réguler notre consommation d'énergie? Beaucoup de questions restent encore sans réponses et de nombreux enjeux critiques alimenteront très certainement l'avenir et le développement de l'Internet des objets, principalement pour ces deux secteurs.
3.3 ENJEUX SOCIETAUX Un des principaux enjeux de l’Internet des objets est certainement le fait de pouvoir s’appuyer sur un univers du « tout communiquant » sans pour autant exposer sa vie privée. En effet, l’atteinte à la vie privée et l’impression d’être
espionné représente un frein important au développement des objets connectés. Jusqu’où aller ? Quels risques ? Quelles sont nos données sensibles ? Autant de questions et de freins à ce sujet. En effet, ces objets sont nombreux et tendent à prendre de plus en plus d’importance dans nos vies, tant du point de vue du particulier que celui du professionnel. L’effet « Big Brother » est bien présent et les gens réfléchissent à deux fois ava nt d’accepter qu’un programme enregistre des données les concernant. D’ailleurs cette peur est relativement logique, avec
la multiplication des canaux de communication existant, nous sommes tous harceler de messages commerciaux, aussi bien dans nos boîtes postales que sur notre mobile. Il sera donc essentiel de pouvoir calmer cette phobie grandissante et d’instaurer des systèmes de protection de l’utilisateur. L’OBJECTIF : DU TOUT CONNECTE, OUI, MAIS MAITRISE !
Pour cela, il faut que les utilisateurs soient en mesure de pouvoir désactiver la propagation de l’information, mettre fin au processus où en limiter ses accès. Le sentiment de contrôle est alors la clé de l’acceptation de l’Internet des objets. Maintenant, d’autres problématiques découleront de ce phénomène et l’enjeu sera de trouver le point d’équilibre entre transparence
et maîtrise de ces objets connectés.
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CONCLUSION Nous pouvons clairement dire qu ’il est aujourd’hui difficile de s’ imaginer vivre sans ces différents objets connectés qui nous entourent. Devenu indispensable à certaines activités comme la logistique par exemple, le développement de l’Internet des objets est en pleine croissance. Ses limites vont bien au-delà des prouesses techniques actuelles. Le concept de « Smart City » en est le parfait exemple : un écosystème d’outils intelligents au service de l’homme. L’avenir certain des objets connectés est donc inévitable, mais son déploiement l’est moins. En effet, aucune lim ite ne semble exister. Des
enjeux plus ou moins identifiés restent à être étudiés, mais la puissance de tels outils pèse lourdement dans la balance. Restera toutefois à homogénéiser son fonctionnement à travers différentes normes et technologies car l’interopérabilité est sans aucun doute le facteur clé de succès de ce concept d’objets communicants. Avez -vous déjà essayé de parler à quelqu’un qui ne vous comprend pas ? Le problème est ici le même : créer un langage commun, sans barrières ni limites. Cette vision peut effrayer certaines personnes, mais pourtant le sujet se définit par lui-même. L’Internet des objets, où l’internet n’appartient plus à l’homme mais aux objets. Ces enjeux tournent tous autour du même objectif, à savoir automatiser la communication pour limiter l’intervention humaine. Le web 3.0 soulève d’aill eurs une problématique iso à celle des objets connectés en cherchant à créer un langage commun pour faciliter l’échange d’informations entre machines.
Pour faire simple, les puces RFID ne sont très certainement que de simples prémices à cet écosystème communiquant. La démultiplication des acteurs et des usages permet aujourd’hui une croissance rapide de ces technologies
partout dans le monde. Cherche maintenant à savoir qui seront les plus aptes à proposer de solutions viables et de confiances, solides et normalisées, et bien sûr prêtes à être acceptées par les consommateurs/utilisateurs. Autant de questions qui peuvent nous emmener à réfléchir à la place de l’homme au sein de ces technologies. Quelle place l’humanité doit -elle conserver dans l’Internet de s objets ? Laissez-faire ? Contrôler et vérifier l’exactitude de l’information ? Ces questions restent ouvertes, l’avenir de l’Internet des objets aussi.
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GLOSSAIRE Domotique : Ensemble des technologies de l'électronique de l'information et des télécommunications utilisées dans les domiciles. Elles visent à assurer des fonctions de sécurité, de confort, de gestion d'énergie et de communication qu'on peut retrouver dans une maison. Étiquette graphique : Elle se se compose d'une image sur un marqueur, qui peut être lu par un appareil-photo de téléphone mobile. Il y a nombre de systèmes en concurrence, comme les Semacodes, les QR codes, ShotCodes et les codes-barres. La conception de tels codes doit être assez riche pour inclure un bon nombre d'information et assez robuste pour que l'étiquette soit lisible, même lorsqu'elle est en partie obscurcie ou endommagée : les étiquettes pourraient être sur l'extérieur des bâtiments et exposées à l'usure et au temps. Étiquette virtuelle : Dans un système d’étiquetage virtuel, il n'y a aucune étiquette physique à un lieu donné. Au lieu de cela, une URL est associée à un ensemble de coordonnées géographiques. Quand un téléphone portable équipé par GPS entre dans un secteur particulier, le téléphone peut être utilisé pour retrouver toutes les URLs associées à ce secteur. M2M (Machine to Machine) : “Le Machine-to-Machine est le résultat de l’association des TICs avec des objets communicants et intelligents, dans le
but de donner les moyens d'interagir, sans intervention humaine avec le système d'information d'une organisation.”
RFID : Radio Frequency Identification : méthode utilisée pour stocker et récupérer des données à distance en utilisant des balises métalliques, les « Tag RFID ». Ces balises, qui peuvent être collées ou incorporées dans des produits, et qui sont composées d'une antenne et d'une puce électronique, réagissent aux ondes radio et transmettent des informations à distance. Cette technologie est censée, à terme, remplacer les codes-barres. Smart City : “Un modèle Smart City est le fait d’améliorer l’aménagement urbain et les services d’une ville, afin d’élever sa qualité de vie, sa durabilité ou son équité sociale grâce à l’innovation technologie et le design.”
Smart Grid : Le smart grid est une des dénominations d'un réseau de distribution d'électricité « intelligent » qui utilise des technologies informatiques de manière à optimiser la production, la distribution, la consommation ainsi que de mieux mettre en relation l'offre et la demande entre les producteurs et les consommateurs d'électricité.
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SOURCES http://www.cnil.fr/la-cnil/nos-defis/innovation-et-expertise/actualiteexpertise/article/la-tracabilite-des-deplacements http://www.deux.fr/encyclopedie/Internet_des_objets http://www.europarl.europa.eu/sides/ http://www.internetactu.net http://www.internetdesobjets.fr/ http://www.itu.int/itunews/manager/ http://www.journaldunet.com http://www.netgouvernance.org/ http://www.numerama.com http://sanscontact.wordpress.com/page/27/?archives-list=1 http://www.wikipedia.fr http://www.withings.fr/
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