Mohamed DIOURI Docteur ingénieur Fondateur de l’IGA
METHODE DE L’ECRIT ACADEMIQUE ET DE L’ECRIT PROFESSIONNEL
Collection sciences techniques et management
Méthode de l’écrit académique et de l’écrit professionnel
ISBN : 20080357 N° de dépôt : 9954 – 496 – 53 – X 1ère édition 2007 2ème édition 2011 3ème édition 2014
Les livres des la collection sciences techniques et management sont édités par IGA (Institut supérieur du Génie Appliqué IGA Rabat Marrakech Fès El Jadida et Settat
EN SOUVENIR
DE
MYRIAM
Ton souvenir peut être doux ou douloureux et souvent les deux à la fois voilà les pires moments sourires et pleurs simultanément
Ton souvenir peut être vague ou précis et souvent les deux à la fois voilà les pires moments t’entrevoir nette et floue simultanément
Ton souvenir peut être fuyant ou tenace et souvent les deux à la fois voilà les pires moments souvenir et oubli simultanément
SOMMAIRE
PREFACE
7
INTRODUCTION
13
1. 1.1. 1.2.
TYPOLOGIE DES ECRITS Ecrits académiques Ecrits professionnels
19 19 23
2. 2.1. 2.2. 2.3. 2.4.
ORGANISATION GENERALE D’UN ECRIT Introduction d’un écrit Développement d’un écrit Conclusion d’un écrit Autres éléments d’un écrit
29 30 38 43 46
3. 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.5. 3.6.
ELEMENTS REDACTIONNELS D’UN ECRIT Rédaction d’un rapport de stage Rédaction d’un mémoire Rédaction d’autres écrits académiques Rédaction d’un compte rendu de réunion Rédaction d’un rapport d’activité Rédaction d’autres écrits professionnels
71 71 75 79 83 84 86
4. 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5.
PRESENTATION GENERALE D’UN ECRIT Pages de garde En-têtes des pages Numérotation Calligraphie Mise en page
91 91 94 95 98 100
CONCLUSION
101
BILBIOGRAPHIE
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PREFACE
L’ouvrage que Mohamed DIOURI m’a demandé de présenter est un « essai » sur une « méthode » relative à la construction des « discours » écrits, projet ô combien ambitieux s’il en fut, puisque, dès l’abord, on songe non seulement à Descartes mais aussi à l’art des anciens rhéteurs, à la rhétorique sur laquelle le cartésianisme, s’agissant de la méthode, est venu se greffer. Il faut, bien évidemment rappeler ces règles - celles des rhéteurs et celles de Descartes - qui ont valeur universelle avant de « rentrer » dans l’ouvrage de Mohamed DIOURI – qui, sans y faire référence, entend les rappeler et les prolonger aujourd’hui – et d’en percevoir l’intérêt. Et d’abord qu’est-ce que la rhétorique ? C’est, avant tout, un ensemble de préceptes relatifs à l’art de persuader ou de convaincre. La rhétorique est l’ensemble des procédés qui ont fait jadis -et qui par conséquent pourront toujours faire - de grands écrivains. C’est un art très sérieux – aujourd’hui quelque peu oublié – auquel pourtant des hommes de génie, tel Aristote, Cicéron, Quintilien, Tacite ou Pascal ont appliqué tous leurs soins. Le discours des rhéteurs est toujours marqué par une tripartition suscitée par l’objet de l’écriture qui est l’art de persuader. En effet la rhétorique enseigne à bien parler et partant à bien écrire. Or on n’écrit que pour exprimer des idées et si l’on veut bien écrire, il faut, bien évidemment mettre de l’ordre dans ses pensées et leur donner la forme qui leur convient le mieux ; cela veut dire que l’on commence par trouver des idées, qu’on les dispose ensuite avec habilité, et qu’on finit par les exprimer ; de là cette division en trois parties qui est raisonnable : l’invention, la disposition et l’élocution. L’invention, c’est la nécessité pour l’écrivain de commencer par trouver des arguments ; elle a été reconnue de tout temps et Boileau n’a fait que lui donner son expression définitive quand il a dit : « Avant donc que d’écrire, apprenez à penser ». Les arguments sont tous empruntés à la logique et, parmi eux figurent le syllogisme et l’enthymème, syllogisme réduit à deux propositions au lieu de trois. Viennent ensuite le sorite, ou accumulation de syllogismes, le dilemme, syllogisme à deux tranchants, l’exemple, l’induction, et bien d’autres encore. Aux arguments proprement dits, Aristote et ses successeurs joignent ce qu’ils appellent les « lieux communs » ou 7
développement des idées générales. Parmi les lieux communs, les uns sont intrinsèques, c'est-à-dire pris dans le sujet même : tels sont la définition, l’énumération des parties, la comparaison, les contraires, les circonstances, les antécédents, la cause et les effets. Les autres sont extrinsèques ou extérieurs : ce sont la loi, la renommée, le serment et les témoins. Grâce aux ressources que lui fournit l’invention, l’écrivain est en possession de tous les matériaux dont il a besoin ; mais son embarras serait grand s’il ne savait pas les employer de manière à construire un édifice aussi solide que beau. La disposition est donc cette partie de la rhétorique qui enseigne à classer, à bien mettre à leur place les arguments et les lieux communs. Un discours doit être composé, et l’analyse rigoureuse des rhéteurs anciens a montré quelles peuvent être ses différentes parties. On ne peut négliger de les énumérer car elles demeurent, l’essai de DIOURI le montre-d’actualité. Il y a d’abord l’exorde ou avant-propos qui prépare le lecteur à lire le reste du discours, aussi veut-on qu’il soit de nature à attirer son attention. La proposition et la division sont destinées, l’une à indiquer le sujet du discours, l’autre à énumérer ses diverses parties. Si la proposition est simple, la division n’a pas de raison d’être ; si elle est composée, l’auteur annoncera les différentes sections de son discours. La narration ne se rencontre pas toujours ; elle trouve sa place surtout dans les plaidoyers. La preuve ou confirmation a pour but d’établir solidement la vérité énoncée dans la proposition. Il va sans dire que l’auteur doit choisir habilement ses preuves ; qu’il les présentera dans un ordre qui les fasse valoir ; qu’il insistera sur les plus fortes, et enfin qu’il les enchaînera les unes aux autres de manière à enformer un faisceau résistant. La réfutation est destinée par sa nature même à détruire les objections qui ont été faites ou celles que prévoit l’auteur. La péroraison enfin, en récapitulant brièvement, doit achever de convaincre et de persuader. Telles sont les subdivisions du chapitre des anciennes rhétoriques qui traite de la disposition. Son importance est évidente, et Buffon l’a mise en lumière dans son célèbre Discours sur le style : « C’est faute de plan, dit-il, qu’un homme d’esprit se trouve embrassé et ne sait par où commencer à écrire… il demeure donc dans ma perplexité ; mais, lorsqu’il sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les parties essentielles à son sujet, il sentira aisément le point de maturité de la production de l’esprit ; il sera pressé de la faire éclore ; les idées se succéderont sans peine, et le style sera naturel et facile ». C’est-à-dire que si la disposition est bonne, l’élocution le sera de même. On appelle élocution la partie de la rhétorique qui traite du style. Si Mohamed DIOURI n’en parle pas dans son essai, c’est qu’aujourd’hui, s’agissant de l’élocution, on exige moins des auteurs académiques qu’au temps des classiques. Il faut néanmoins rappeler que toutes les figures de l’élocution ont été énumérées, définies et classées par les grands rhéteurs avec une rigueur de méthode comparable 8
à celle des naturalistes. On disait alors avec raison que l’élocution est à l’éloquence ce que le coloris est à la peinture. Le style est regardé comme une science. Il doit avoir des qualités dont les unes sont générales et conviennent à tous les genres, tandis que les autres sont particulières et doivent être en harmonie avec les sujets que l’on traite. Les qualités générales sont la pureté, la clarté, la précision, le naturel, la noblesse et l’harmonie ; c’est par elles que les grands écrivains se distinguent de la foule. Quant aux qualités particulières, elles varient avec les sujets, et c’est pour cela que, de temps immémorial, on a établi la distinction entre le style simple, le style tempéré et le style sublime. On recommande pour le style simple la noble familiarité et la concision ; pour le style tempéré, l’élégance, la richesse, la finesse, la délicatesse et la naïveté ; pour le style sublime enfin, l’énergie, la véhémence et la majesté. L’écrivain doit en outre, selon le précepte de Boileau « sans cesse en écrivant varier son discours ». Il l’embellira au moyen d’épithètes bien choisies et il l’enrichira enfin grâce à l’emploi des figures. De quoi s’agit-il ? Les figures, dernier élément topique de l’élocution dans la rhétorique classique et qui partant méritent d’être évoquées dans une préface sur la façon de construire un écrit académique ou professionnel, sont des tours dont on se sert pour donner à la pensée la force ou la grâce : on les appelle tropes (du grec, je tourne) quand elles modifient la signification des mots, comme le font toujours la métaphore, la métonymie et la synecdoche ; on les nomme figures de mots ou figures de pensée quand la signification des mots est respectée. L’ellipse, le pléonasme, la répétition, etc., sont des figures de mots ; l’interrogation, l’apostrophe, l’hyperbole, la périphrase, la prosopopée, etc., sont des figures de pensées. La rhétorique est donc l’art de convaincre par l’écriture, quelle que soit la forme du discours. Il va sans dire que les enseignements des rhéteurs, depuis Aristote (La Rhétorique). Cicéron (De Oratores) ou Quintilien (Institution oratoire), demeurent d’actualité ; les universitaires marocains ou français tentent d’en imposer l’usage à leurs étudiants, mais ils en ont oublié l’origine et le nom ; tels M. Jourdain, ils font de la rhétorique sans le savoir. On parle désormais -dès lors qu’il s’agit d’un écrit académique ou professionnel- de plan, c’est-à-dire de l’ancienne disposition. La proposition et la division sont devenues introduction, et la péroraison, jadis intégrées dans la disposition, est devenue conclusion. Quant à l’élocution, en ces temps d’acculture et d’inculture, elle se réduit à la recherche, souvent vaine, du respect de l’orthographe. Sur cet ancien legs est venu se greffer au XVIIe siècle le cartésianisme qui, sans renoncer bien sûr à l’art de la rhétorique, propose, pour mieux convaincre, une méthode nouvelle, fondée sur la seule logique, la méthodologie, c'est-à-dire un chemin par où l’esprit arrive à la connaissance de la vérité. Il est évident que si le chemin suivi est mauvais ou n’aboutit pas, la science est empêchée. De là, vient que Descartes accorde à la méthode une extrême importance. « Ce n’est pas tout d’avoir l’esprit 9
bon, dit-il, le principal est de l’appliquer bien ». Il allait même jusqu’à attribuer les différences que l’on remarque entre les esprits non à la différence de leur constitution native et originelle, mais à la différence de leurs méthode. Mais y a-t-il une méthode, un procédé infaillible et applicable en toute occasion, pour découvrir la vérité dans les sciences ? Descartes, en logicien moderne, l’a cru. On est depuis revenu de cette erreur et il est aujourd’hui admis qu’il y a autant de méthodes que d’objet divers. Il y a cependant des procédés généreux de la pensée qui sont employés dans toutes les sciences et c’est ici que l’apport de Descartes, greffé sur la rhétorique, permet de parachever l’art de la démonstration. Il faut restituer l’apport du grand philosophe dans son contexte temporel et en rappeler les circonstances. Nous sommes dans l’hiver 1619-1620, les chorfas Saadiens règnent toujours sur le Maroc et Descartes se trouve en Allemagne ; ceci n’a rien à voir avec cela, mais permet de situer l’événement dans le « temps » marocain. Le 10 novembre 1619, alors qu’il sert comme officier dans les troupes du duc de Bavière, il eut la révélation d’une « science admirable » qu’il révélera, près de vingt ans plus tard ; c’est le Discours de la méthode qu’il divise en six parties. C’est dans la seconde partie que sont posées sous la forme de quatre « préceptes », les « Principales règles de la Méthode ». La Méthode, c’est la « science admirables » ; elle est ainsi présentée comme l’infrastructure architectonique de toute quête scientifique ; « ne l’ayant point assujettie à aucune matière particulière, je me promettais, nous dit Descartes, de l’appliquer aussi utilement aux difficultés » de toutes les sciences. Mais quels sont ces quatre préceptes qui permettent d’assurer toute démarche scientifique ? Donnons la parole à Descartes : « Comme la multitude des lois fournit souvent des excuses aux vices, en sorte qu’un Etat est bien mieux réglé lorsque, n’en ayant que fort peu, elles y sont fort étroitement observées, ainsi, au lieu de ce grand nombre de préceptes dont la logique est composée, je crus que j’aurais assez des quatre suivants, pourvu que je prisse une ferme et constante résolution de ne manquer pas une seule fois à les observer. « Le premier était de ne jamais recevoir aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ; c'est-à-dire d’éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n’eusse aucune occasion de la mettre en doute. « Le second, de diviser chacune des difficultés que j’examinais en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre. « Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par 10
degrés jusques à la connaissance des plus composé, et supposant même de l’ordre entre ceux qui ne se précédent point naturellement les uns les autres. « Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre ». Greffée sur la rhétorique, la « science admirable » ne pouvait que permettre de meilleures propositions, inventions, dispositions et péroraisons ; les auteurs, en tous genres, ne pouvaient que tirer profit d’une méthode scientifique entée sur l’art des anciens rhéteurs. C’est la voie que Mohamed DIOURI propose aux étudiants, du Maroc et d’ailleurs, de suivre dans la composition de leurs écrits. La genèse de cet ambitieux projet impliquait l’expérience diversifiée de son concepteur. Grand lecteur devant l’Eternel, M. DIOURI est depuis longtemps nourri aux deux cultures, celle des rhéteurs et de Descartes qui en est le prolongement, celle de la pensée islamique. Son expérience personnelle des écrits académiques remonte aux temps déjà anciens de ses études d’ingénieur couronnés par un doctorat soutenu devant l’université de Grenoble. Son expérience professionnelle est exceptionnelle : cadre supérieur dans une entreprise publique, puis secrétaire général d’un groupe d’entreprise privées, il dirige depuis plus de vingt sept ans, une école qui est devenue le principal établissement d’enseignement supérieur privé du Maroc, l’Institut supérieur du Génie Appliqué, IGA, dont il est le fondateur et où il n’ jamais cessé d’être professeur. A ce titre, il préside chaque année des dizaines de soutenances de mémoires de fin d’études. C’est fort de cette expérience doctorale, professionnelle et universitaire qu’il a pu réaliser le projet ambitieux de ce discours qu’il nous livre : « Méthode de l’écrit académique et de l’écrit professionnel ». C’est ouvrage met remarquablement en pratique l’art ancien de la rhétorique et les prescriptions du maître des philosophes. Les écrits académiques et professionnels sont aussi nombreux que leur objet est différent. Comment concilier cette diversité avec une méthode commune ? Suivant les préceptes cartésiens, M. DIOURI va d’abord déterminer les éléments qui sont communs à tous les écrits, les définir et en donner la consistance rédactionnelle ; il spécifie ensuite, pour chaque écrit, les éléments qui leur sont propres et en donne, là encore, la consistance rédactionnelle. La méthode est rationnelle et, pour cette raison, nécessairement universelle. L’ouvrage qui nous est proposé sera d’une très grande utilité, notamment pour les étudiants marocains, que je connais très bien pour avoir enseigné, pendant 12 ans, au Maroc et qui sont bien souvent prisonniers de la règle scolastique de 11
l’enseignement traditionnel, qui consiste à traiter successivement les différents points soulevés par une question sans chercher à dégager la loi commune qui peut animer les différents éléments du tout.
François-Paul BLANC Ancien Professeur des universités Ancien Doyen de la faculté de droit et des sciences économiques de Perpignan - FRANCE
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Méthode de l’écrit
Introduction
INTRODUCTION
Une méthode vaut ce que valent ses applications Ce livre est une méthode il est aussi une application la meilleure application de la méthode Méthode et applications font la méthode
Rapport de stage, mémoire de projet ou de mini projet, mémoire de fin d’études thèse de doctorat, rapport d’activité, compte rendu de réunion, circulaire, note de service, texte de procédure, rapport technique d’expertise, etc. constituent des moyens de communication écrite qu’on est amené à produire tout au long de sa vie estudiantine puis professionnelle ; or la communication n’est pas chose aisée et l’écrit l’est d’autant moins pour des Marocains que le système éducatif n’a eu de cesse de programmer des réformes inconséquentes qui font qu’aujourd’hui, rares sont les étudiants qui maîtrisent quelque peu une langue, arabe ou française. Ajoutons à cette difficulté linguistique qu’il est, par ailleurs, de plus en plus difficile de communiquer en raison de la non maîtrise des principes de la communication elle-même. Ce sont les raisons essentielles qui nous ont convaincu de l’intérêt de montrer qu’il y a une méthode permettant à toute personne, universitaire ou professionnelle, de produire un écrit académique ou professionnel de bonne facture. L’objet du présent ouvrage est justement d’exposer cette méthode et d’en donner quelques applications.
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Méthode de l’écrit
Introduction
La communication écrite se présente, contrairement à la communication orale, sous forme d’une chaîne qui est habituellement rompue du fait qu’il s’écoule, en général, un temps plus ou moins important, entre le moment où l’écrit est établi et le moment où il est lu. En effet nous pouvons, pour illustrer notre propos, donner les schémas des communications orales et écrites : Fig 1. Communication orale Emette ur
Support (voix)
Récepte ur
Pour la communication orale, le récepteur est présent lors de l’émission du message oral : Emission et réception se font simultanément Fig 2. Communication écrite 1ère étape : Etablissement de l’écrit : Emette ur
Support (écrit)
2ème étape : lecture de l’écrit : Support (écrit)
Récepte ur
Pour la communication écrite, le récepteur n’est pas présent lors de l’établissement de l’écrit : Emission et réception ne se font pas simultanément Cette rupture de la chaîne de communication dans la communication écrite impose à cette dernière un ensemble de règles afin que la communication ne soit ni baissée ni incomplète. 14
Méthode de l’écrit
Introduction
La communication orale, du fait de la présence simultanée de l’émetteur et du récepteur, permet, séance tenante : * à l’émetteur de s’assurer que son message est totalement reçu et bien compris ; * au récepteur de s’assurer que le message qu’il a reçu est bien ce qu’entend lui transmettre l’émetteur. Dans le cas contraire, l’émetteur peut apporter les rectifications et les compléments nécessaires et le récepteur peut poser toutes les questions de nature à lui permettre de s’assurer qu’il a bien reçu le bon message. La communication écrite, du fait de la non présence simultané de l’émetteur et du récepteur, lors de l’établissement, par l’émetteur, de l’écrit et lors de la lecture, par le récepteur, du même écrit, ne permet : * ni à l’émetteur de s’assurer que son message est totalement reçu et bien compris ; * ni au récepteur de s’assurer que le message qu’il a reçu est bien ce qu’entend lui transmettre l’émetteur. C’est là, la raison essentielle pour laquelle la communication écrite est un acte difficile pour l’émetteur qui doit constamment, lors de la rédaction de son écrit être conscient du processus de réception du récepteur. Il doit faire preuve d’empathie et se mettre à la place du récepteur en adoptant : * un discours que le récepteur peut comprendre ; * des arguments que le récepteur peut accepter ; * un moyen de communication en adéquation avec les circonstances et les raisons de la communication. Il suffit que le message heurte les préjugés, les croyances ou les habitudes du récepteur et ce dernier le rejettera purement et simplement ; il suffit aussi 15
Méthode de l’écrit
Introduction
que les arguments soient subjectifs et la conclusion de l’émetteur ne sera pas partagée par le récepteur. La communication écrite n’est pas favorisée dans le monde actuel où domine l’audiovisuel ; or paradoxalement le besoin de communication écrite se manifeste de façon croissante, de nos jours. Il n’est pas possible de faire exécuter une décision, voire de prendre une décision sans avoir recours à la communication écrite. L’empathie n’est pas seulement exigée de l’émetteur, elle est aussi demandée au récepteur qui doit, lors de sa lecture de l’écrit, se mettre à la place de l’émetteur et se demander, en permanence si ce qu’il comprend est bien ce que l’émetteur désire lui transmettre. Cette exigence d’une empathie biunivoque induit sur l’écrit un certain nombre de contraintes qu’on peut résumer, dans ce qui suit, par trois exigences qui nous semblent les plus importantes : * la concision : un écrit, pour être bien reçu, ne doit pas s’étaler inutilement dans un verbiage qui peut faire perdre, au lecteur, le fil conducteur du message que désire lui transmettre l’auteur de l’écrit. La concision est, parfois, impérative comme dans le cas de notes de service, d’article à publier dans des revues, etc. * l’argumentation : le discours de tout auteur d’un écrit académique et/ou professionnel doit être bien construit. Aucune conclusion ne peut être énoncées sans une argumentation solide, sinon le discours se trouve, purement et simplement, rejetée. L’argumentation est une contrainte inévitable, chaque fois que l’auteur a pour objectif de passer un ensemble de messages et non des ordres à exécuter. * la clarté : un écrit, pour être bien reçu doit être compréhensible, pour le destinataire ; pour ce faire, l’émetteur doit être clair en adoptant des termes qui soient à la portée du destinataire. 16
Méthode de l’écrit
Introduction
La clarté est souvent une conséquence des deux précédentes contraintes en ce sens qu’un écrit concis et bien argumenté est souvent clair ; la clarté est aussi toute relative du fait que lorsque l’auteur d’un écrit connaît parfaitement la population à la quelle il s’adresse, il utilisera la terminologie consacrée entre lui et ses destinataires. Il n’empêche que la clarté d’un écrit doit être recherchée, indépendamment de la concision et de l’argumentation, par l’auteur de l’écrit afin que le lecteur puisse avoir une lecture facile et totale de l’écrit. Avant de clore notre introduction par le plan que nous allons adopter, nous aimerions éluder un malentendu qui risque de s’insinuer dans l’esprit du lecteur, compte tenu du titre du présent ouvrage. En effet, notre objectif n’a jamais été de donner un ensemble d’écrits académiques et professionnels modèles que le lecteur n’aurait plus qu’à adapter à ses besoins, à l’instar de ces livres de correspondances où l’on trouve des lettres modèles qu’il s’agit, par la suite, d’adapter, par ses propres données, ou à l’instar de ces livres de curricula vitae (CV) modèles qu’il suffit de remplir avec ses informations personnelles. Notre objectif est, à la manière du proverbe chinois qui conseille de donner à quelqu’un qui a faim une ligne et de lui apprendre à pêcher plutôt que de lui donner un poisson à manger, d’exposer et de faire assimiler, au lecteur, une méthode qui soit valable pour tous types d’écrits académiques et professionnels, afin qu’il puisse produire valablement, à son tour, autant d’écrits qu’il le désire. Pour exposer la méthode de l’écrit académique et de l’écrit professionnel, nous avons divisé notre propos en quatre chapitres : * Un 1er chapitre, consacré à la typologie des écrits, montrera les différents types d’écrits académiques et professionnels ; * Un 2ème chapitre explicitera quelle peut être l’organisation générale d’un écrit et quels sont les éléments de cette organisation qui sont communs aux écrits ;
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Méthode de l’écrit
Introduction
* Un 3ème chapitre détaillera la consistance rédactionnelle de chaque type d’écrit ; * Un 4ème et dernier chapitre donnera en quoi consiste la présentation d’un écrit, une fois celui-ci élaboré. Une conclusion clôturera l’ouvrage et montrera comment utiliser efficacement le présent livre pour appliquer valablement notre méthode ; la 1ère étape de ce mode d’emploi consiste en la lecture intégrale de l’ouvrage lorsqu’on le prend, pour la 1ère fois, entre les mains.
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Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
CHAPITRE 1 TYPOLOGIE DES ECRITS
Les écrits se répartissent en plusieurs catégories, nous les distinguerons, d’abord, selon leurs auteurs ensuite selon la finalité de leur production, à savoir : * Les écrits académiques ; * Les écrits professionnels. Nous allons, dans ce qui suit, détailler les définitions et les objectifs des principaux écrits académiques et professionnels. 1.1. ECRITS ACADEMIQUES. Les écrits académiques sont les écrits que tout étudiant de l’enseignement supérieur, tout professeur d’université et tout chercheur, est appelé, à produire. Ces écrits ont ceci de caractéristique : ils sont émis et, en général, destinés à une même catégorie de personnes, à savoir des étudiants de l’enseignement supérieur, des professeurs d’universités et des chercheurs, ce qui explique certaines de leurs caractéristiques, à savoir : * L’utilisation d’une terminologie (littéraire, philosophique, scientifique, technique, etc.) spécifique au domaine de l’auteur et des destinataires de l’écrit ; * Le recours à des longs développements mathématiques pour les écrits relatifs aux domaines des sciences, des techniques, des finances, etc. 19
Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
Une autre caractéristique importante des écrits académiques est qu’ils font, souvent l’objet d’une soutenance, devant un jury composé de plusieurs personnes. Par cette soutenance, la chaîne de communication se trouve rétablie puisque émetteur et récepteurs se trouvent simultanément en présence, l’un de l’autre, et les questions et les réponses peuvent alors être échangées de part et d’autre. Mais bien qu’il y ait rétablissement de la chaîne de communication, lors de ces soutenances, toutes les contraints relatives à la qualité d’un écrit restent opératoires et l’universitaire qui produit un écrit destiné à être soutenu doit le faire comme s’il n’allait pas y avoir de soutenance car le jury évalue, indépendamment, la qualité de l’écrit et celle de la soutenance. Les écrits académiques sont principalement : * Les rapports de stage ; * Les mémoires ; * Les autres écrits académiques : - article à publier ; - thèse de doctorat. Nous allons, dans ce qui suit, détailler les définitions et les objectifs de ces différents écrits académiques. 1.1.1. Rapport de stage. Le stage est une étape importante dans la formation d’un futur technicien, d’un futur cadre, d’un futur ingénieur, etc. On distingue deux sortes de stages : * les stages d’initiation ou de connaissance de l’entreprise que les étudiants réalisent, à la fin de leur 1ère année du supérieur et durant lesquels ils se contentent d’observer le monde de l’entreprise où ils seront appelés, plus tard, à travailler ; * les stages de réalisation que les étudiants réalisent, durant les autres années du supérieur (2ème, 3ème, 4ème et 5ème années) et pendant lesquels, ils sont amenés à participer à la réalisation de projets, voire appelés à 20
Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
réaliser, eux-mêmes, des projets. Les stages de réalisation de fin d’études, programmés au cours de la 5 année, revêtent une très grande importance du fait que les projets que les étudiants y réalisent comptent pour beaucoup dans la transformation quelques fois, de leur stage en stage d’embauche. ème
Dans ces conditions, il est normal que les rapports de stage diffèrent, dans leur forme et leur contenu, selon qu’il s’agit d’un stage d’initiation ou d’un stage de réalisation. 1.1.1.1. Rapport de stage d’initiation. Le rapport d’un stage d’initiation est essentiellement descriptif. L’étudiant se contentera, dans un tel rapport, de la description de l’entreprise, dans laquelle il passe son stage, il parlera ensuite des différents services dans lesquels il est passé pour expliciter ce que chaque service réalise comme travail, au sein de l’entreprise. 1.1.1.2. Rapport de stage de réalisation. Le rapport d’un stage de réalisation est essentiellement un rapport technique. L’étudiant qui passe un tel stage, consacrera son rapport de stage au projet dans lequel il a participé ou qu’il a réalisé après avoir présenté, lui aussi, l’entreprise où il a passé son stage. Le rapport de stage de fin d’études est une sorte de mémoire de fin d’études qui rentre dans la catégorie des écrits académiques que nous allons étudier, dans ce qui suit : 1.1.2. Mémoires. On distingue deux types de mémoires : * Les mémoires faits suite à un stage en entreprises, les mémoires de fin d’études en sont un exemple ; 21
Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
* Les mémoires faits sans stages, il s’agit de mémoires que l’étudiant est appelé à réaliser au cours de son cursus universitaire, en 2ème, 3ème, 4ème et 5ème années. Tous ces mémoires font, en général, l’objet de soutenances, devant un jury mais cela n’empêche pas que la qualité de l’écrit soit appréciée indépendamment de celle de la soutenance puisque la plupart du temps on note séparément l’écrit et la soutenance. On peut, à ce stade, se poser la question de savoir quelle est la différence entre un rapport de stage de réalisation et un mémoire fait suite à un stage. Nous répondrons à cette question, dans le chapitre 3, lorsque nous traiterons des éléments rédactionnels de chaque type d’écrit. Mais d’ores et déjà, nous pouvons signaler que : * Le rapport d’un stage de réalisation a un style et une approche professionnels ; * Le mémoire qui fait suite à un stage a un style et une approche académique. Nous expliciterons tout cela, dans le 3ème chapitre. 1.1.3. Autres écrits académiques. Nous ne traiterons, dans ce paragraphe, que de deux autres écrits académiques : * Les articles à publier dans des revues spécialisées ; * Les thèses de doctorat. Ces deux écrits couronnent le cursus d’un étudiant de l’enseignement supérieur.
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Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
1.1.3.1. Article à publier. Lorsqu’un étudiant prépare un doctorat, dans le domaine de sa spécialité, il est invité, pendant les années de recherche qu’il effectue, au sein d’un laboratoire ou d’une simple équipe de recherche, à produire et à publier, dans des revues spécialisées, quelques articles afin de montrer que son travail a débouché sur des résultats appréciés par une communauté de spécialistes de son domaine de recherche, en l’occurrence le comité de lecture des revues dans lesquelles il publie. La rédaction de tels articles requiert certaines contraintes, à la différence de tous les autres écrits académiques. 1.1.3.2. Thèse de doctorat. Il s’agit d’un écrit majeur dans la vie d’un étudiant puisqu’il est censé clore la vie estudiantine et permettre, par la même, à l’étudiant d’obtenir le diplôme le plus prestigieux d’une université, le doctorat. La thèse de doctorat se présente sous la forme d’un grand mémoire de fin d’études voire d’un livre que l’étudiant doit commettre en respectant successivement les contraintes d’un mémoire de fin d’études et celles d’un livre. Dans tous les cas, la thèse de doctorat doit correspondre à une démonstration qui est une réponse à la problématique de la thèse. 1.2. ECRITS PROFESSIONNELS. Ce sont les écrits que tout employé d’une entreprise, d’une administration ou d’une institution quelconque est appelé à produire, tout au long de sa carrière. Ces écrits, émis par des professionnels, sont destinés, en général et contrairement aux écrits académiques, à une large population qui peut être composée de professionnels, agents de la même entité à laquelle appartient 23
Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
l’auteur de l’écrit, ou agents appartenant à d’autres entreprises, à des universitaires, à des agents de l’administration, etc. Certains écrits professionnels peuvent faire l’objet d’exposés devant d’autres agents de la même entité ou des personnes extérieures à l’entreprise ; il n’empêche que leur principale fonction est de transmettre un message écrit à des personnes qui ne sont pas censées assister à ces exposés. Les écrits professionnels sont principalement : * Les comptes rendus de réunion ; * Les rapports d’activité ; * Les autres écrits professionnels : - notes de service et circulaire ; - texte de procédure ; - rapport technique d’expertise. Nous allons, dans ce qui suit, détailler les définitions et les objectifs de ces différents écrits professionnels. 1.2.1. Compte rendu de réunion. Comme son nom l’indique, le compte rendu de réunion ou CRR, par abréviation, est un rapport qui reproduit intégralement et objectivement : * Les discussions qui ont eu lieu ; * Les positions des différents participants ; * Les décisions qui ont été prise. Le compte rendu de réunion présente traditionnellement la difficulté dans le compromis que doit réaliser celui qui est chargé de l’établir entre la concision et la reproduction intégrale des discussions, des dispositions et des décisions prises, lors de la réunion.
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Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
1.2.2. Rapport d’activité. Le rapport d’activité est un écrit périodique que doit produire toute entité (une direction, une division, un service, voire un agent) pour traduire une image fidèle de son activité, à des dates fixées préalablement. On a recours, au sein d’une entreprise, d’une administration ou d’une institution à deux types de rapport d’activité. * Rapport d’activité quantifié dont on peut citer comme exemples : - rapport de production mensuelle ; - rapport de vente hebdomadaire ; - rapport d’encaissement journalier ; - etc. * Rapport d’activité rédigé. Nous ne nous intéressons qu’au second type de rapport d’activité du fait que le premier type s’établit traditionnellement sous la forme d’un tableau canevas à remplir par des chiffres d’où son appellation de rapport d’activité quantifié. Le rapport d’activité rédigé est généralement établi pour le mois, le trimestre, le semestre ou l’année. Les grandes entreprises (banques, assurances, offices, etc.) et les grandes institutions (organisation Non Gouvernementales, institutions internationales, partis politiques, etc.) éditent, chaque années, des rapports d’activité qui ont plusieurs objectifs : * Communication interne en vue d l’information de leur personnel ; * Communication externe en vue : - de l’information du monde extérieur ; - de la promotion de leur entité. Les rapports d’activités annuels revêtent une très grande importance pour les grandes entreprises (assurances, banques, offices, etc.) et les grandes organisations nationales et internationales (ONG, partis politiques, 25
Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
associations, etc.), leur rédaction requiert toute une technique et de grands soins. 1.2.3. Autres écrits professionnels. Nous traiterons, dans ce paragraphe, professionnels :
de
plusieurs
autres
écrits
* Le rapport technique ; * La note de service ou le circulaire ; * Le texte d’une procédure. 1.2.3.1. Rapport technique. Le rapport technique est un document que doit produire un responsable, un service ou une entité quelconque (cabinet d’expertise, bureau d’études, laboratoire, etc.) au terme d’une mission qui lui a été confiée : * * * *
Mission d’audit comptable et/ou financier ; Mission d’expertise technique ; Mission d’analyse ; Etc.
1.2.3.2. Note de service ou circulaire. Elle est un document interne et a pour rôle de permettre à la direction de communiquer, au personnel, un ensemble d’informations et/ou de décisions. De ce fait, sa rédaction requiert une forme, un style et une concision spéciaux. 1.2.3.3. Texte de procédure. Dans une décennie où la course à la certification devient un sport prisé par l’ensemble du monde de l’entreprise et de l’administration, la maîtrise de la rédaction de textes de procédure devient un impératif pour tout responsable qui a en charge un projet qualité au sein de son entreprise, son administration ou toute autre entité.
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Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
La rédaction d’un texte de procédure obéit à certaines règles qu’il sera utile d’étayer. La très grande diversité des écrits académiques et professionnels que montre la présence typologie détaillée des écrits laisse entrevoir toute la difficulté d’une méthode rédactionnelle commune à l’ensemble des écrits. En effet la question est : Comment concilier cette grande diversité des écrits académiques et professionnels avec une méthode qui puisse être commune à tous ces écrits ? Il n’empêche que pour esquiver cette difficulté apparente, nous pouvons aborder la question, en deux étapes, à savoir : * Essayer, d’abord de déterminer les éléments qui sont communs, à tous les écrits, les définir et en donner la consistance ; * Essayer, ensuite de déterminer, pour chaque écrit, les éléments rédactionnels spécifiques, les définir et en donner la consistance. Ces deux étapes feront l’objet des deux prochains chapitres.
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Méthode de l’écrit
1. Typologie des écrits
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Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
CHAPITRE 2 ORGANISATION GENERALE D’UN ECRIT
L’organisation d’un écrit est un élément invariant, en ce sens qu’on trouve habituellement, dans tout écrit, une organisation qui ne s’écarte pas beaucoup d’un canevas que nous allons expliciter dans ce qui suit. Cette organisation s’articule, dans le fond et dans la forme, autour des trois parties suivantes : * Introduction ; * Développement ; * Conclusion. D’autres éléments complémentaires, communs à plusieurs types d’écrits, viennent s’adjoindre à ces trois parties, on peut citer : l’avant propos, le sommaire, le glossaire, l’index, les annexes, la bibliographie, les remerciements, la table des matières, etc. En fait, chaque partie d’un écrit qui est, elle-même un écrit, doit obéir à cette règle simple, évidente et « dictatoriale » et être constituée, elle aussi : * d’une introduction ; * d’un développement ; * d’une conclusion. Signalons, dès maintenant, que pour illustrer notre propos, nous avons eu recours essentiellement à des références d’ouvrages littéraires, philosophiques, politiques, d’essais en tout genre, etc. qui ne sont ni des écrits académiques ni des écrits professionnels. Cet écart méthodologie qui peut gêner un lecteur très 29
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
rigoureux n’est, en fait qu’apparent car nous n’avons cherché, dans les exemples retenus que ce qui peut être commun aux écrits académiques et professionnels, objet de notre étude et aux ouvrages littéraires, philosophiques, politiques et essais en tout genre cités comme références. Nous reviendrons sur cette digression méthodologique, à la conclusion de notre ouvrage, pour voir ce qu’elle apporte, en fait comme extension de notre champ d’investigation. 2.1. INTRODUCTION D’UN ECRIT. L’introduction d’un écrit est essentiellement réservée à l’énonciation de la problématique objet de l’écrit et à la présentation de la méthode et/ou du plan adoptés. L’introduction, est, comme nous venons de le préciser et à l’instar de tout écrit, composée aussi des trois éléments : introduction, développement et conclusion. La consistance de chacun de ces éléments fait qu’on peut distinguer deux types d’introductions : * Introduction linéaire ; * Introduction circulaire. Introduction linéaire : Il s’agit de l’introduction classique qui est le plus souvent utilisée, ses trois composantes sont constituées des éléments suivants : * Introduction * Développement * Conclusion
p: roblématique traitée ; m : éthode adoptée pour traiter la problématique ; p: lan général de l’écrit.
Introduction circulaire : Il s’agit de l’introduction qui, en plus de l’introduction linéaire, comporte, à la fin, quelques informations sur les résultats auxquels est arrivé l’auteur, dans son écrit ; les trois composantes d’une introduction circulaire sont, dans ce cas : 30
Méthode de l’écrit
* Introduction * Développement * Conclusion
2. Organisation générale d’un écrit
:problématique traitée ; :méthode adoptée pour traiter la problématique ; :plan général de l’écrit et résumé des résultats auxquels parvient l’auteur dans son ouvrage.
Tout ceci ne nous dit pas quand nous devons opter pour l’une ou l’autre introduction. En fait, on peut adopter l’une ou l’autre introduction pour tout type d’écrit ; cependant il ne faut pas oublier que : *L’introduction linéaire qui est une introduction classique nécessite une rédaction chronologique de l’écrit, elle induit et demande une lecture intégrale de l’écrit. On dira que ce type d’introduction ne peut pas être déconseillé pour des écrits académiques pour lesquels une lecture intégrale est souvent indispensable. *L’introduction circulaire qui anticipe par l’énonciation des résultats obtenus, permet de connaître rapidement le contenu de l’écrit et ne nécessite pas une lecture intégrale de l’écrit. On dira que ce type d’introduction peut être conseillé pour des écrits professionnels pour lesquels le gain de temps, dans la lecture, est très apprécié. Explicitons maintenant chacune des trois parties d’une introduction et montrons comment elles s’organisent, au sein, de chacune des deux types d’introductions. 2.1.1. Introduction d’une introduction : Problématique. Un écrit commence, dans la plupart du temps, par énoncer la problématique qu’il est censé traiter, en effet : *dans un rapport de stage, on commence par présenter l’objet du stage et le travail qui a été demandé, au stagiaire, par le responsable du stage ; 31
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*dans un mémoire de fin d’études, relatif à la réalisation d’un projet en informatique, électronique ou marketing, on commence par donner le cahier des charges du projet ; *dans une thèse de doctorat, on commence par développer l’objet de la recherche et poser toutes les questions auxquelles on est censé répondre ; *dans le compte-rendu d’une réunion, on commence par lister les points qui sont traités et qui constituent l’ordre du jour ; *dans une note de service ou une circulaire administrative, on commence par énoncer l’objet de la note de service ou de la circulaire. Ainsi, et comme on vient de le voir, la présentation de la problématique d’un écrit peut être faite de plusieurs façons : *cahier des charges détaillé, pour un projet ; *questions posées, pour une recherche scientifique ou technique ; *ordre du jour de la réunion, pour le compte rendu d’une réunion ; *objet d’une note ou d’une circulaire. Mais l’énonciation d’une problématique, dans une introduction ne se fait pas de façon directe et « brutale ». On a l’habitude de faire précéder cette énonciation par une sorte d’accroche, à la manière d’une publicité, pour intéresser le lecteur et/ou pour montrer l’actualité et l’opportunité de cette problématique qu’on se propose de traiter. Cette accroche peut consister principalement soit à faire référence à certain(s) fait(s) historique(s) ou actuel(s) soit à proposer un paradoxe conduisant à poser la problématique. Nous essaierons, dans les exemples que nous allons donner, ci-après, de montrer, chaque fois que possible, comment les auteurs ont usé de cette manière d’énoncer leur problématique, après une accroche et nous reviendrons 32
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
sur cette manière particulière d’énoncer la problématique, dans une introduction, lorsqu’on abordera les éléments rédactionnels des écrits académiques et professionnels, au 3ème chapitre. Donnons quelques exemples de présentations de problématiques dans différents types d’écrits : Exemple 1 : Edgar MORIN1, dans la préface de son essai, « Science avec conscience » commence, pour accrocher le lecteur, par rappeler certains faits relatifs à la science et à sa complexité et énonce, ensuite longuement sa problématique, comme suit : « La science classique dissolvait la complexité apparente des phénomènes pour révéler la simplicité cachée des lois immuables de la Nature. Aujourd’hui, la complexité commence à apparaître non comme l’ennemi à éliminer mais comme le défi à relever. La complexité demeure certes encore une notion béante, floue, qui cache une incapacité de définir et de déterminer. « C’est pourquoi il s’agit maintenant de reconnaître les traits constitutifs du complexe, lequel ne contient pas seulement diversité, désordre, aléa, mais comporte évidemment aussi ses lois, son organisation. Il s’agit enfin et surtout de transformer la reconnaissance de la complexité en pensé de la complexité ». Exemple 2 : Malek CHEBEL2, dans l’introduction de son livre : « l’Islam et la Raison », énonce intégralement sa problématique en commençant par rappeler, sous forme de question, un fait historique : « L’idée de ce livre est simple : l’histoire musulmane conserve le souvenir d’expériences innovantes, rebelles et intelligentes qui ouvert des voies, posé des jalons. Mais qui se souvient encore de ce passé ? Exhumer les réflexions des libres penseurs, de théologies curieux et de savants profanes qui ont cherché à doter la troisième religion monothéiste d’une approche rationnelle exigeante, en phase avec la réalité de leur temps, tel est le projet de cet ouvrage ». 1 2
: Edgar MORIN, Science avec conscience, Fayard (point) 2003. : Malek CHEBEL, l’Islam et la Raison, Ed. Perrin 2005. 33
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Exemple 3 : Fernand BRAUDEL3, dans l’avant-propos de son livre : « Les ambitions de l’histoire » énonce, en tant qu’historien, sa problématique comme suit : « Mon ambition a été de voir et de montrer les choses et les êtres aussi objectivement que possible. « J’entends juger les personnes et les Etats – amis ou ennemis – et mon pays lui-même d’un cœur qui soit malgré tout sans irritation et sans amertume ». Exemple 4 : Jean Paul SARTRE4, écrivain virtuose, énonce, dans une introduction, la problématique de son essai : « Qu’est-ce que la littérature ? » sous forme de questions et en même temps énumère les chapitres de son livre : « Puisque les critiques me condamnent au nom de la littérature, sans jamais dire ce qu’ils entendent par là, la meilleure réponse à leur faire, c’est d’examiner l’art d’écrire, sans préjugés. Qu’est-ce qu’écrire ? Pourquoi écriton ? Pour qui ? Au fait, il semble que personne ne se le soit jamais demandé ». Et justement son livre comporte les chapitres suivants : *Qu’est-ce qu’écrire ? *Pourquoi écrire ? *Pour qui écrit-on ? Exemple 5 : François Paul BLANC5, dans l’introduction de son livre : « Le droit musulman » énonce sa problématique en prenant comme accroche, la référence à certains faits actuels et en limitant, comme suit, le champ de son investigation : « Le trait qui aujourd’hui domine l’univers islamique est la disparité dans l’application de la Shari’a ; d’aucuns – peu nombreux dans l’immédiat – tendent à une stricte application du droit ou aspirant à tout le moins à cette 3
: Fernand BRAUDEL, Les ambitions de l’histoire, Ed. Fallois, 1997. : Jean Paul SARTRE, Qu’est-ce que la littérature, Ed. Gallimard (idées), 1984. 5 : François Paul BLANC, le droit musulman, Ed. Dalloz, 2007. 34 4
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
réislamisation des droits nationaux pervertis par les influences coloniales et occidentales. « Tous, en revanche, s’accordent pour une application sans concession du droit de la famille ; celui-ci, en effet, est le seul à avoir résisté aux réformes ; il est partout appliqué ; seul il constitue, aux yeux de l’Occident, le droit musulman, celui dont les prolongements positifs demeurent sensibles sous des cieux non islamiques ». Exemple 6 : Francis FUKUYAMA6 propose en guise de problématique pour son livre « La fin de l’homme » ce qui suit : « J’avais réfléchi depuis quelques temps à l’impact de la biologie moderne sur notre compréhension de la politique. Cela est venu d’un groupe de travail que j’aimais depuis plusieurs années, sur l’influence des sciences nouvelles dans ce domaines ». Nous aurions pu, à la manière de jean Paul SARTRE, introduire la problématique du présent ouvrage en posant, nous aussi, une liste de questions programme, comme : *Quels sont les différents types d’écrits ? *Quelle est l’organisation générale d’un écrit ? *Quels sont les éléments rédactionnels d’un écrit ? Nous aurions donné, par la même occasion, le plan de notre travail. 2.1.2. Développement d’une introduction : méthode et/ou plan. Une fois que la problématique est bien explicitée, on est appelé à développer, dans la suite de l’introduction, la méthode adoptée pour traiter cette problématique. La méthode adoptée revêt une grande importance dans les écrits académiques et professionnels tels que les mémoires, les thèses de doctorat, les rapports techniques d’expertises, etc. 6
: Francis FUKUYAMA, la fin de l’homme, Ed. La table ronde, 2002. 35
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Remarquons, dès à présent, que cela ne peut évidemment pas concerner les écrits professionnels courts comme les notes de services, les circulaires ou les rapports périodiques quantifiés d’activité d’une équipe ou d’une personne. 2.1.3. Conclusion d’une introduction. Après l’exposé de la méthode adoptée, on peut, selon que l’on opte pour une introduction classique ou une introduction circulaire : *Soit conclure l’introduction par la présentation succincte du plan de l’écrit, dans le cadre d’une introduction classique ; *Soit continuer, après la présentation du plan général de l’écrit et conclure l’introduction en donnant un résumé des résultats auxquels est parvenue l’étude, dans le cadre d’une introduction circulaire. Pour illustrer d’introduction.
cela,
donnons
quelques
exemples
de
conclusions
Exemple 7 : Fernand BRAUDEL3 conclut l’introduction de son livre : « Les ambitions de l’histoire » en annonçant le plan de ce dernier. « Le présent livre est divisé en deux partie à peu près d’égale importance. La première est un long plaidoyer en faveur d’une forme d’histoire, la recherche d’une méthode que j’ai peut-être, par souci de clarté et de logique, dessinée de façon trop nette, à angles vifs… « La seconde partie est l’étude d’une série de questions prises à l’expérience et aux discussions quotidiennes ». Exemple 8 : Pierre-Clément TIMBAL7 et André CASTALDO terminent l’avant-propos de leur livre : « Histoire des institutions publiques et des faits sociaux » en donnant le plan du livre : 3
: Voir référence 3 page 41. : Pierre Clément TIMBAL et André CASTALDO, Histoire des institutions publiques et des faits sociaux, Ed. Dalloz, 2004. 36 7
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
« La matière est d’une ampleur considérable et un fractionnement s’impose. Il paraît rationnel de suivre un plan en quatre parties : les leçons de l’Antiquité et la monarchie française ; la France médiévale ; les Temps modernes ; la Révolution et le XIX siècle ». Exemple 9 : A la fin de l’introduction de son livre : « Le droit musulman », François Paul BLANC5 annonce le plan de son ouvrage comme suit : « Cette conception patriarcale sera théorisé par les docteurs de l’islam (chap. préliminaire, Les sources du droit) ; elle se traduit dans le mariage (chap. I), la répudiation (chap. II), la filiation (chap. III), la protection du mineur (chap. IV) et la succession (chap. V). Exemple 10 : Le lecteur peut revenir à notre introduction et voir que nous avons conclu celle-ci en donnant le plan du présent livre, en effet, nous avons écrit, à la page 18 : « Pour exposer la méthode de l’écrit académique et de l’écrit professionnel, nous avons divisé notre propos en quatre chapitres : *Un 1er chapitre, consacré à la typologie des écrits, montrera les différents types d’écrits académiques et professionnels ; *Un 2ème chapitre explicitera quelle peut être l’organisation générale d’un écrit et quels sont les éléments de cette organisation qui sont communs aux écrits ; *Un 3ème chapitre détaillera la consistance rédactionnelle et à chaque type d’écrit ; *Un 4ème et dernier chapitre donnera en quoi consiste la présentation d’un écrit, une fois celui-ci élaboré. Une conclusion clôturera l’ouvrage et montrera comment utiliser efficacement le présent ouvrage pour appliquer valablement notre méthode ; la 5
: Voir référence 5 page 42 37
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
1ère étape de ce mode d’emploi consiste en la lecture intégrale de l’ouvrage lorsqu’on le prend, pour la 1ère fois, entre les mains ». Remarquons que nous avons adopté, pour le présent ouvrage, pour une introduction classique. Nous aimerions pu opter pour une introduction circulaire, il nous suffisait d’ajouter, quelque part à la fin de l’introduction, le résultat auquel nous avons abouti, à savoir que notre méthode est aussi valable pour d’autres types d’écrits comme les romans, les essais, etc. Après l’introduction vient le développement de l’écrit. 2.2. DEVELOPPEMENT D’UN ECRIT. Le développement d’un écrit est la partie centrale de l’écrit ; elle est comprise entre son introduction générale et sa conclusion générale ; dans cette partie, sont développées toutes les idées et réflexions de l’auteur de l’écrit relativement à la problématique traitée. Le développement de l’écrit est constitué de parties, lesquelles sont composées de chapitres, partagés, eux-mêmes, en paragraphes, sousparagraphes, sous-sous-paragraphes, etc. On rencontre aussi, dans certains développements, des subdivisions comme section, titre, etc. mais nous conseillons de les éviter pour les écrits académiques et professionnels, à moins que l’écrit soit assez volumineux pour nécessiter des subdivisions supplémentaires, ce qui est le cas de certaines thèses de doctorat. Dans ces cas, nous soulignons, à toute fin utile, que les subdivisions doivent être dans l’ordre suivant : parties, titres, chapitres, sections, paragraphes, sousparagraphes, sous-sous-paragraphes, etc. L’élément unitaire du développement d’un écrit est le chapitre. Même si l’on trouve quelques fois des écrits qui comportent des parties, il n’empêche 38
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
que l’élément essentiel demeure le chapitre, lequel est composé de paragraphes et de sous-paragraphes. Chaque chapitre doit être constitué, pour respecter la règle générale d’un écrit, d’une introduction, d’un développement et d’une conclusion et, du fait de l’enchaînement des éléments, toute conclusion qui clôt un chapitre doit annoncer le chapitre suivant afin de montrer la succession chronologique de l’écrit. De même, les parties d’un écrit, lorsqu’elles existent, doivent comporter leur introduction, et leur conclusion ; leur développement étant constitué des chapitres. Cette succession chronologique des parties et des chapitres d’un écrit, permet à l’auteur de guider le lecteur, tel avec un fil d’Ariane, dans les méandres de son argumentation. L’écrit, à l’instar d’une construction rationnelle, se doit ainsi d’être un échafaudage dont il faut réaliser un étage (ou partie, ou chapitre, ou paragraphe, etc.) avant de passer à l’étage suivant (ou partie suivante, ou chapitre suivant, ou paragraphe suivant, etc.). Exemple 11 : Edgar MORIN1, dans son essai : « Science avec conscience » rédige la plupart des chapitres en respectant scrupuleusement cette contrainte. Il commence, par exemple, son 2ème chapitre, intitulé : « L’idée de progrès de la connaissance », par la problématique qu’il entend y traiter : « Ayant à traiter du sujet suivant : « Problèmes liés au progrès de la connaissance », il m’est évident que le premier obstacle est celui de la problématique de la notion de progrès et de la notion de connaissance. Il termine le même chapitre par une conclusion et l’annonce de ce qu’il traitera dans le chapitre suivant :
1
: Voir référence 1 page 40. 39
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
« Ainsi donc, je dois m’arrêter sur cette conclusion provisoire : le Progrès de la Science est une idée qui comporte en elle-même de l’incertitude, du conflit et du jeu. On ne peut poser absolument ou en alternative Progrès et Régression, Connaissance et Ignorance… Il nous faut surmonter ce type d’alternative concevoir en complexité les notions de Progrès et de connaissance ». Exemple 12 : De même François Paul BLANC5 commence le premier chapitre de son livre : « le droit musulman » en posant la problématique du chapitre en question et en donnant le plan du chapitre : « Le mariage, en Islam, est un contrat qui institue entre un homme et une femme un statut juridique, de nature morale et religieuse, influencé par des intérêts sociaux. Comment est-il formé (section 1 ? Quels en sont les effets (section 2) ? Malheureusement, cette contrainte qui consiste à ce que chaque élément de l’écrit, partie ou chapitre, soit constitué d’une introduction, d’un développement et d’une conclusion n’est pas toujours respectée et cela nuit énormément à la qualité de l’écrit et rend difficile son objectif du fait que le lecteur suit difficilement le cheminement de l’auteur et risque de se perdre. Par ailleurs, on a souvent tendance à conseiller, aux auteurs des écrits académiques et professionnels, de faire en sorte que les parties de leurs écrits, lorsqu’elles existent, doivent être équilibrés, en ce sens qu’elles doivent, dans la mesure du possible, comporter le même nombre de chapitres. De même, on leur conseille de faire en sorte que les différents chapitres de leurs écrits doivent aussi être équilibrés, c’est-à-dire, d’égale importance, comportant, approximativement le même nombre de pages. Ce sont là, deux craintes qui, bien souvent, sont très difficiles, voire impossible, à respecter et restent, par conséquent un vœu pieux.
5
: Voir référence 5 page 42 40
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
En effet, considérons à titre d’exemples, sept livres parmi tous les livres auxquels nous avons, jusque là, fait référence et voyons comment leurs auteurs se sont arrangés avec la contrainte d’équilibre des chapitres. Les sept livres que nous avons choisis parmi les livres auxquels nous avons fait référence sont : N° 1 N° 2 N° 3 N° 4 N° 5 N° 6 N° 7
1 MORIN : 2 CHEBEL : 3 BRAUDEL : 4 SARTRE : 5 BLANC : 6 FUKUYAMA : TIMBAL : ET CASTALDO7
: : : : : : :
Science avec conscience ; L’Islam et la raison ; Les ambitions de l’histoire ; Qu’est-ce que la littérature ; Le droit musulman ; La fin de l’homme ; Histoire des institutions publiques et des faits sociaux.
La consultation simple de ces livres montre que leurs chapitres ont les longueurs suivantes :
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10
N° 1 21 53 10 9 7 9 6 15 18 18
Numéro du livre selon la liste précédente N° 2 N° 3 N° 4 N° 5 N° 6 23 24 34 30 21 23 17 36 24 32 10 49 110 22 23 15 224 156 16 11 13 35 --10 16 10 116 --20 27 11 27 ----34 12 ------26 13 ------44 --------20
1
: Voir référence 1 page 40. : Voir référence 2 page 41. 3 : Voir référence 3 page 41. 4 : Voir référence 4 page 42. 5 : Voir référence 5 page 42. 6 : Voir référence 6 page 43. 7 : Voir référence 7 page 45. 2
41
N° 7 27 10 60 30 22 28 66 34 5 27
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
On remarque bien qu’il y a une telle disparité dans les longueurs des chapitres d’une même œuvre que nous pouvons valablement conseiller à tout auteur d’un écrit académique ou professionnel d’oublier cette contrainte d’équilibre des chapitres. Il en est de même de l’équilibre des parties en chapitres. On ne doit pas s’astreindre absolument à ce qu’elles comportent le même nombre de chapitres. Le présent livre qui se veut, comme nous l’avons dit, tout au début, une excellente application de notre méthode de l’écrit, compte quatre chapitres d’inégales importances puisque : *Le 1er chapitre fait 11 pages ; *Le 2ème chapitre fait 56 pages ; *Le 3ème chapitre fait 18 pages ; *Le 4ème chapitre fait 20 pages. Et nous ne voyons vraiment pas comment nous aurions pu faire pour que tous les chapitres comportent approximativement le même nombre de pages. Nous aurions pu : *soit nous étaler, longuement et inutilement, dans le 1er chapitre, sur les définitions et la consistance des différents types d’écrits académiques et professionnels ; *soit être trop concis, dans le 2ème chapitre, sur la consistance des différents éléments composant, en général, les écrits académiques et professionnels : *Soit allonger un peu le 1er chapitre et raccourcir un peu le 2ème chapitre pour essayer d’aboutir à tout prix à deux chapitres d’égales importance ; *soit subdiviser le 2ème chapitre en deux ou trois chapitres mais cela n’est pas possible compte tenu de l’objet de ce chapitre ; 42
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*il restera toujours, après tout cela, à résoudre, de toute façon, le cas du 3ème et 4ème chapitres. Que peut-on faire ? Tout cela n’aurait fait q’ennuyer le lecteur, dans le 1er cas et l’aurait laissé sur sa soif, dans le second cas ; en fin de compte, notre message aurait été mal perçu. Mais cette difficulté d’équilibrer les chapitres d’un écrit n’empêchera jamais un critique (simple lecteur ou universitaire, membre d’un jury) de relever les déséquilibres inévitables des parties et/ou des chapitres d’un écrit. Il faut, tel un sage, laisser passer, stoïquement la remarque, tellement elle est inévitable. Par contre, il y a une contrainte à respecter absolument dans l’écriture d’un chapitre. Celle qui concerne la manière d’écrire afin que la lecture de l’écrit soit absolument facile et, sans hésiter à nous répéter et pour mieux faire passer notre message, nous dirons que l’auteur de tout écrit académique ou professionnel doit absolument éviter que la lecture de son écrit soit fastidieuse. Pour ce faire, il est conseillé, aux auteurs des écrits académiques et professionnels, d’avoir recours à des paragraphes de longueurs moyennes, voire courtes. Ainsi les pages des chapitres sont aérées et leur lecture devient facile et agréable. Que l’on jette un simple coup d’œil sur les pages du présent ouvrage pour constater combien elles sont aérées et donc faciles et agréables à lire. Après le développement vient la conclusion de l’écrit. 2.3. CONCLUSION D’UN ECRIT. La conclusion d’un écrit est sa partie finale ; elle est, comme tout écrit, composée aussi des trois éléments : introduction, développement et conclusion. La consistance de chacun de ces éléments fait qu’on peut distinguer deux types de conclusions : *Conclusion fermée ; 43
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*Conclusion ouverte. Conclusion fermée : Il s’agit de la conclusion classique qui est le plus souvent utilisée, ses trois composantes sont : *Introduction *Développement *Conclusion
: rappel de la problématique traitée ; : rappel de la méthode et du plan adoptés ; : rappel des résultats auxquels est parvenu.
Conclusion ouverte : Il s’agit de la conclusion qui, en plus de la conclusion fermée, comporte, à la fin, quelques indications sur une suite possible à donner à l’écrit. *Introduction *Développement *Conclusion
:rappel de la problématique traitée ; :rappel de la méthode et du plan adoptés ; :rappel des résultas auxquels on est parvenu et suite possible à donner à l’écrit.
On peut envisager cette suite souhaitable et possible à donner à l’écrit, selon qu’il s’agit d’un écrit académique ou d’un écrit professionnel, comme suit : Mémoire de fin d’études *Article ou thèse *Rapport d’expertise
:une suite du projet objet du mémoire de fin d’études ; :une suite à la recherche objet de l’article ou e la thèse ; :une suite de la mission d’expertise.
La conclusion ouverte est vivement conseillée tant dans les écrits académiques que dans les écrits professionnels car, dans le premier cas, elle montre la maîtrise de l’auteur de l’écrit du domaine de recherche et, dans le second cas, elle permet des opportunités professionnelle et/ou commerciales.
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Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Remarquons que nous avons opté, pour le présent ouvrage, pour une conclusion ouverte, en ce sens que nous avons montré que notre méthode est valable tant pour les écrits académiques tels que romans, essais, etc. Nous avons indiqué, chaque fois, qu’il y a lieu d’annoncer, dans la conclusion de la conclusion, les résultats obtenus car nous nous sommes toujours placés dans l’hypothèse d’investigations qui aboutissent à des résultats ; dans le cas contraire, il y a lieu, tout simplement, d’annoncer qu’on n’est pas arrivé à des résultats probants et d’expliquer pourquoi. L’introduction et la conclusion d’un écrit sont très importants, en effet, certains professeurs, membres du jury de soutenance, commencent parfois la lecture d’un mémoire ou d’une thèse par la lecture de l’introduction et de la conclusion pour en déduire la qualité de l’écrit qu’ils s’apprêtent à lire. Pour conclure ce paragraphe, remarquons que l’introduction et la conclusion qui encadrent un écrit, permettent, du fait de leur consistance apparemment similaire, d’avoir une idée précise de la problématique traitée, de la méthode adoptée, des résultats escomptés et des résultats obtenus. L’auteur de tout écrit académique ou professionnel doit, par conséquent, éviter, à tout prix, que sa conclusion soit une pure redite de son introduction et pour ce faire, il doit concevoir les trois éléments classiques (à savoir : introduction, développement et conclusion) de son introduction et de sa conclusion, conformément au schéma simple suivant : Eléments Introduction de Conclusion de l’écrit l’écrit Rappel succinct de la Introduction de Enonciation développée de la problématique sans aucune l’introduction et de problématique avec si accroche préalable ; la conclusion possible une accroche préalable ; Développement de Large exposé de la Rappel de la méthode l’introduction et de méthode adoptée avec adoptée et discussion sur les justificatifs si possible limites de cette méthode ; la conclusion de la méthode ; Conclusion de Linéaire : exposé du Fermée : rappel du plan 45
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
l’introduction et de plan suivi dans l’écrit ; la conclusion Circulaire : exposé du plan suivi dans l’écrit et énonciation succincte des résultats obtenus.
suivi dans l’écrit et énonciation bien détaillée des résultas obtenus ; Ouverte : rappel du plan suivi dans l’écrit, énonciation bien détaillée des résultats obtenus et perspectives d’investigations.
Maintenant que nous avons explicité en quoi consistent les éléments essentiels d’un écrit, que sont l’introduction, le développement et la conclusion, nous proposons, dans ce qui suit, de lister les autres éléments que peut comporter un écrit académique et professionnel et d’en donner les définitions et leur consistance. 2.4. AUTRES ELEMENTS D’UN ECRIT. Un écrit, selon sa nature, peut avoir, outre l’introduction, le développement et la conclusion, plusieurs autres éléments. Dans les écrits académiques et professionnels qui comportent plusieurs dizaines de pages, mémoire de fin d’études, thèse doctorale, rapport d’activité annuelle, etc., on trouve, habituellement d’autres éléments, comme : *Titre ; *Avant-propos ; *Dédicace ; *Remerciement(s) *Sommaire ; *Annexe(s) *Glossaire ; *Index ; *Bibliographie ; *Table des matières. Notons, pour justifier l’ordre des éléments, que : 46
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*Le glossaire et l’index doivent venir après le corps de l’écrit et ses annexes car les mots contenus dans ces deux éléments peuvent appartenir au corps de l’écrit ou à ses annexes ; *La bibliographie doit venir après tous les éléments de l’écrit car on peut avoir des références bibliographies dans tous les éléments ; *La table des matières doit clore l’écrit. Reprenons la liste des écrits, telle que nous l’avons dressée, dans le 2 ème chapitre et essayons de résumer, dans un tableau synthétique comment ces autres éléments peuvent faire partie de chacun des différents écrits académiques et professionnels. Types d’écrits Ecrits académiques Rapport de stage Mémoire Article Thèse de doctorat Ecrits professionnels Compte rendu de réunion Rapport d’activité rédigé Note et circulaire Texte de procédure Rapport technique
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Eléments complémentaires d’un écrit dé re ap so an gl in bi
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Méthode de l’écrit
é * e * p * o * n * l * n * i * m
2. Organisation générale d’un écrit
R
:Remerciement(s)
A
:Avant-propos, liminaire, préface, etc. ;
S
:Sommaire ;
A
:Annexe(s)
G
:Glossaire ;
I
:Index ;
B
:Bibliographie ;
T
:Table des matières.
Détaillons, dans ce qui suit, l’objectif et le contenu de chacun de ces éléments supplémentaires qui viennent s’adjoindre aux trois composantes essentielles d’un écrit que sont l’introduction, le développement et la conclusion. Nous traiterons de ces éléments supplémentaires, dans l’ordre dans lequel ils apparaissent généralement dans un écrit.
2.4.1. Titre. Le titre d’un écrit est, contrairement à ce qu’on peut croire, très important, du fait que c’est ce que le lecteur reçoit, en premier lieu, du message de l’émetteur. Nous citerons pour illustrer notre propos, l’histoire de ce professeur qui, ayant étudié avec ses élèves, durant l’année scolaire, le livre « Pour qui sonne le glas » d’Ernest HEMINGWAY8 a demandé, à ses élèves, à l’examen de fin 8
: Ernest HEMINGWAY, Pour qui sonne le glas, Ed. Le livre de poche, 2000. 48
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
d’année, deux résumés de l’ouvrage, le premier en 100 mots et le second en 5 mots seulement. Il s’est étonné, après avoir ramassé les copies, d’obtenir, pour le 2ème résumé, autant de propositions que d’élèves qu’il avait, parce que pour lui le meilleure résumé, en 5 mot, du livre ne pouvait être que : « pour qui sonne le glas ». On pourrait discuter longuement de la validité de l’exemple choisi, il n’empêche que cela montre clairement l’importance du titre d’un ouvrage : il est le meilleur résumé de cet ouvrage. L’auteur de tout écrit doit, par conséquent, choisir judicieusement le titre de son écrit afin que ce titre reflète de la façon la plus concise et la plus pertinente qui soit le contenu de l’ouvrage. Reprenons le tableau synthétique de la page…, il montre qu’on met un titre pour tous les types d’écrits, sauf pour les comptes rendus de réunion et pour les rapports d’activité, en effet : *Pour une réunion, on se contente de mettre comme titre : * « Compte rendu de la réunion du jj/mm/aaaa (suit la date de la réunion » *Pour le rapport d’activité, on met traditionnellement : * « Rapport d’activité de …… (suit la période concernée par le rapport) » Donnons pour illustrer notre propos quelques exemples de titres judicieusement choisi par leur auteur : Exemple 13 : On peut donner, en premier lieu, quelques exemples de longs titres très explicites : *J. J. ROUSSEAU9 :Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ;
9
: Jean Jacques ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Ed. La Pléiade, 2003. 49
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*VOLTAIRE10
:Histoire de la Russie sous Pierre Le Grand ;
*D. RIVET11
: yautey et l’institution du protectorat français L au Maroc 1912-1925 ;
*P. C. et TIMBAL7 A. CASTALDO
: istoire des institutions publiques et des faits H sociaux ;
Exemple 14 : On donne, maintenant, quelques exemples de titres brefs mais qui ne sont pas moins explicites : *MONTAIGNE12
:Journal de voyage en Italie ;
*MOLIERE13 *J. P. SARTRE4
: es fourberies de Scapin ; L :Qu’est-ce que la littérature ?
*F. P. BLANC5
:Le droit musulman ;
*M. CHEBEL2 :L’Islam et la raison. Quelques fois, pour des romans et des pièces de théâtre qui retracent la vie d’un personnage, les auteurs, pour choisir des titres pertinents et très courts, se contentent du nom du héros ou de celui de l’héroïne. Exemple 15 : Titres consistant uniquement en le nom du personnage clé du roman ou de la pièce de théâtre : *CORNEILLE14 *RACINE15 10
: e Cid, Médée ; L :Andromaque ; Bérénice ;
: VOLTAIRE, Histoire de la Russie sous Pierre Le Grand, Ed. La Pléiade 2000. : D. RIVET, Lyautey et l’institution de protectorat au Maroc 1912-1925, Ed. L’Harmattan, 1996. 7 : Voir référence 7 page 45. 12 : MONTAIGNE, Journal de voyage en Italie, Ed. La Pléiade, 2002. 13 : MOLIERE, les fourberies de Scapin, Ed. La Pléiade, 1999. 4 : Voir référence 4 page 42. 5 : Voir référence 5 page 42. 2 : Voir référence 2 page 41. 14 : Pierre CORNEILLE, Le Cid, Pompée, Ed. La Pléiade, 1980. 50 11
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*MLIERE16 :Don Juan ; George Dandin ; *SHAKESPEARE17 :Henry VI ; Richard II 18 *Victor HUGO :Hernani ; Ruy Blas ; *Albert CAMUS19 :Caligula Quelques fois encore, un titre est accompagné d’un sous-titre pour mieux expliciter le contenu de l’œuvre. Exemple 16 : VOLTAIRE20, par exemple, a souvent ajouté des sous-titres aux titres de ses contes philosophiques : *Zadig ou la destinée ; *Memnon ou la sagesse humaine ; *Candide ou l’optimisme. Exemple 17 : De même, deux des livres cités, dans les exemples précédents, comportent chacun un sous-titre qui permet de donner plus de détails sur l’œuvre : *MONTAIGNE12
J: ournal de voyage en Italie Par la Suisse et l’Allemagne
*Malek CHEBEL2
: ’Islam et la raison L Le combat des idées
Pour conclure ce sous-paragraphe, donnons quelques exemples de titres de mémoires de fin d’études proposés, aux étudiants de l’IGA Institut supérieur du Génie Appliqué, dans les différentes spécialités enseignées dans cet institut de formation : Exemple 18 : Quelques titres explicites de mémoires de fin d’études : 15
: Jean RACINE, Andromaque, Bérénice, Ed. La Pléiade, 1999. : MOLIERE, Don Juan, George Dandin, Ed. La Pléiade, 1999. 17 : Williams SHAKESPEARE, Henry VI ; Richard II, Ed. La Pléiade, 1992. 18 : Victor HUGO, Hernani, Ruy Blas, Ed. La Pléiade, 1985. 19 : Albert CAMUS, Caligula, Ed. La Pléiade, 2000. 20 : VOLTAIRE, Zadig, Memnon, Candide, Ed. La Pléiade, 2001. 12 : Voir référence 12 page 62. 2 : Voir référence 2 page 41. 51 16
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*Etude de marché des eaux aromatisées au Maroc ; *Pratique du tableau de bord, cas d’une banque ; *Réalisation d’un générateur de site web dynamique ; *Réalisation d’un brouilleur GSM. Après le titre, vient la dédicace. 2.4.2. Dédicaces. La dédicace est l’hommage que l’auteur d’un écrit fait à quelqu’un par une inscription en tête de l’ouvrage. Elle se présente, habituellement, juste avant le sommaire et consiste en une ou quelques phrases courtes par lesquelles l’auteur reconnaît son amitié, son attachement, sa gratitude, etc., à la personne à laquelle il dédie son ouvrage. Un ouvrage peut être dédicacé à une ou plusieurs personnes. La dédicace peut être simple ou élaborée ; elle reflète, par son style et sa tournure, une part de la personnalité de l’auteur de l’écrit. Donnons en quelques exemplaires : Exemple 19 : Dédicace simple et courte d’André MALRAUX21 au début de son livre « Les conquérants » : « à la mémoire de mon ami René Latouche » Exemple 20 : Dédicace plus élaborée et plus longue d’Antoine de SAINT EXUPERY22 au début de son livre « Pilote de guerre » : « Au Commandant Alias, à tous mes camarades du Groupe Aérien 2/33 de Grande Reconnaissance et, plus particulièrement, au Capitaine observateur Moreau et aux lieutenant observateurs Azambre et Dutertre, qui ont été tour à
21 22
: André MALRAUX, Les conquérants, Ed. La Pléiade, 1947. : Antoine de SAINT EXUPRY, Pelade de ligne, Ed. La Pléiade. 52
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
tour mes compagnons de bords, au cours de tous mes vols de guerre et de Compagne 1939-1940 -et dont je suis, pour toute ma vie, l’ami fidèle ». Exemple 21 : Dédicace courte est impersonnelle d’Hubert REEVES23 au début de son livre « La première seconde » « Aux rêveurs de la science, dont les délires les plus fous correspondent quelques fois à la réalité » Une dédicace peut être multiple, c’est-à-dire faite pour plusieurs personnes. Exemple 22 : Dédicace multiple faite par Jean SEVILLIA24, dans son livre « Historiquement correct ». « A la mémoire de François-Xavier Guillaume « A la mémoire de mon père « A la mémoire d’Arnould de Liedekerke » Pour bien montrer qu’on ne fait pas de dédicaces qu’à des personnes défuntes, donnons encore un exemple de dédicace multiple. Exemple 23 : Dédicace multiple faite par Henri MICHAUX25 dans son Journal de voyage « ECUADOR » « A mon ami Alfredo Gangotena « A mon camarade André de Monlezun » Après la dédicace, on peut avoir des remerciements. 23
: Hubert REEVES, La première seconde, Ed. Seuil, 1995. : Jean SEVILLIA, Historiquement correct, Ed. Perrin, 2003. 25 : Henri MICHAUX, ECUADOR, Ed. La Pléiade, 2001. 53 24
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
2.4.3. Remerciements. Contrairement à la dédicace qui peut concerner des personnes qui n’ont aucune liaison avec l’écrit, les remerciements devraient ne s’adresser qu’aux personnes qui ont une relation directe avec l’écrit ; néanmoins on constate souvent des remerciements adressés aux parents, aux membres de la famille, à des amis, etc., par des étudiants dans leurs rapports de stages et leurs mémoires et par des doctorants dans leur thèse de doctorat. Les remerciements sont l’apanage des écrits académiques tels que rapports de stage, mémoires de fin d’études, thèse de doctorat ; on peut aussi, mais rarement les rencontrer dans certains écrits professionnels comme les rapports d’expertise. Citons quelques exemples pour illustrer notre propos. Exemple 24 : Un étudiant stagiaire pourrait, dans son rapport de stage, remercier : *la direction de l’entreprise qui a bien voulu lui permettre de passer un stage ; *le responsable de stage qui s’est bien occupé de lui durant son stage ; *le professeur qui l’a aidé à rédiger correctement son rapport de stage ; *etc. Exemple 25 : Un étudiant pourrait, dans son mémoire de fin d’études, remercier : *la direction de l’entreprise qui a bien voulu lui permettre de passer un stage, dans le cas où le mémoire de fin d’études fait suite à un stage ; *les professeurs et assistants de son institut qui l’ont encadré ; *les professionnels qui lui ont permis d’avoir quelques informations sur leur secteur d’activité ; 54
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*etc. Exemple 26 : Un doctorant pourrait, dans sa thèse de doctorat, remercier : *le président du jury pour avoir accepté de présider le jury de sa thèse ; *les professeurs, membres du jury de sa soutenance, pour avoir accepté de faire partie du jury de sa thèse ; *les professeurs et assistants de son institut qui l’ont encadré ; *les membres de son équipe de recherche pour leur aide et la bonne ambiance qui règne dans le laboratoire ; *etc. Exemple 27 : Dans un rapport d’expertise technique, on pourrait remercier : *la direction qui a bien voulu confier cette mission d’expertise ; *les agents de l’entreprise qui ont participé à l’expertise ; *les agents qui ont apporté une aide à la mission d’expertise sans pour autant y participer ; *etc. Les remerciements ne sont pas toujours mis, au début des écrits académiques et professionnels, comme nous le sous-entendons ; on a aussi l’habitude de les renvoyer, à la fin de ces écrits tels que les rapports techniques d’expertise, les essais, etc. Après les remerciements, quand ils existent, on peut avoir un avant propos ou liminaire.
55
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
2.4.4. Avant propos. L’avant propos est ce qui est au début d’un ouvrage, d’un discours écrit ou oral, etc. Avant propos et introduction sont deux éléments très différents d’un discours écrit. Si l’introduction a une fonction précise et essentielle du fait qu’elle pose la problématique à laquelle l’écrit est consacré et donne la méthode et le plan suivis pour répondre à cette problématique, l’avant-propos n’est pas indispensable, il est un préalable pour présenter, d’une façon générale et consiste, l’écrit. On parle aussi de liminaire, de préambule, de préface, etc. ; par exemple, Luis ARAGON26 a appelé, tout au début de son livre : « Anicet ou le panorama, roman », son avant propos, « avant-lire ». Notons que traditionnellement, la préface qui fait une présentation générale d’un ouvrage, peut indifféremment être écrite par l’auteur ou par une autre personne ; dans ce cas, à la présentation générale de l’ouvrage peut être jointe la présentation de l’auteur. Exemple 28 : Edgar MORIN1 a, lui-même, préfacé son livre « Science avec conscience » ; par contre, le roman de Nathalie SARRAUTE27 : « Portrait d’un inconnu » a été préfacé par Jean Paul SARTRE. Dans le 1er cas, Edgar MORIN s’est contenté de parler de son livre, par contre, dans le second cas, Jean Paul SARTRE a parlé du roman et de l’auteur Nathalie SARRAUTE. Signalons qu’on ne trouve, quelques fois, dans certains ouvrages qu’une préface ou une introduction ou un avant-propos ; dans ce cas, l’auteur énonce, 26
: Luis ARAGON, Anicet ou le panorama, roman, Ed. La Pléiade, 1997. : Voir référence 1 page 40. 27 : Nathalie SARRAUTE, Portrait d’un inconnu, Ed. La Pléiade, 2001. 56 1
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
dans cette partie de son écrit, sa problématique, sa méthode et le plan de son travail. Après l’avant-propos, vient le sommaire. 2.4.5. Sommaire. D’après le dictionnaire LAROUSSE28 2006, le sommaire peut être : *soit une analyse abrégée d’un ouvrage ; *soit la liste des chapitres d’un ouvrage placée en tête de ce dernier. Dans notre cas, il s’agit de la 2ème définition ; cependant on ne saurait limiter un sommaire à la liste des chapitres car tout sommaire doit répondre aussi à la 1ère définition, en ce sens, qu’il doit donner une image résumée de l’ouvrage. Prenons, par exemple, notre présent ouvrage. Si l’on s’était limité, dans notre sommaire, en page 7, à la liste des chapitres, on aurait écrit : *Introduction *Chapitre 1 *Chapitre 2 Chapitre 3 *Conclusion
: : Typologie des écrits ; : Organisation générale d’un écrit ; : Eléments rédactionnels d’un écrit ; :
Un tel sommaire n’aurait pas donné une image suffisamment précise de l’ouvrage ; nous avons donc dû, aller plus loin dans les détails et proposer un sommaire avec les premiers paragraphes de chaque chapitre. Le sommaire d’un écrit est donc la liste de ses chapitres dans le cas où cela permet d’avoir une image suffisamment complète de l’ouvrage ; dans le cas contraire, on pourra aller jusqu’aux premiers paragraphes voire aux sous paragraphes.
28
: LAROUSSE, Ed. LAROUSSE, 2005. 57
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Après le sommaire, viennent les trois parties essentielles de l’écrit qui sont l’introduction, le développement et la conclusion dont nous avons déjà exposé la consistance rédactionnelle ; après cela, viennent les annexes. 2.4.6. Annexe(s). Les annexes sont les documents que l’on joint à la fin d’un écrit et qui contiennent des informations de nature à éclairer le lecteur. De cette définition simple, il ressort les deux caractéristiques essentielles d’une annexe : *elle n’a pas sa place, dans le corps de l’écrit, du fait qu’elle n’est souvent pas de la plume de l’auteur de l’écrit ; *elle permet une lecture facile du document auquel elle est attachée, du fait qu’elle contient un ensemble d’informations. Nous pouvons, dans ce qui suit, citer quelques exemples de mise en annexes de textes qui ne sont pas de la plume de l’auteur de l’écrit. Exemple 29 : Si l’on décidait de faire un écrit sur la patente, on pourrait imaginer de joindre, en annexe, le texte de loi sur la patente. Exemple 30 : Si l’on devait commettre un essai littéraire sur la poésie de Baudelaire, on pourrait imaginer de mettre, en annexe, le texte des 10 ou 20 poèmes auxquels on a fait référence. Exemple 31 : Si l’on avait a faire un mémoire de fin d’études sur un projet d’électronique, on pourrait imaginer de mettre, en annexe, les caractéristiques des composants utilisés et leurs schémas internes. Mais l’annexe peut être aussi de la plume de l’auteur et l’intérêt de rejeter certains pans de l’écrit, dans les annexes, peut parfois, soulager le texte de l’écrit et permettre au lecteur de faire une lecture facile.
58
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Nous pouvons, dans ce qui suit, citer quelques exemples de mise en annexes de textes qui sont de la plume de l’auteur de l’écrit : Exemple 32 : Dans le cas d’un mémoire de fin d’études relatif à un projet d’électronique, on pourrait imaginer de mettre, en annexe, les longues démonstrations mathématiques dont la lecture est souvent fastidieuse. Le lecteur aurait toute la latitude de s’y reporter si tel était son désir. Exemple 33 : Dans le cas d’une thèse de doctorat, le doctorant pourrait mettre, en annexe, les textes des quelques articles qu’il aurait publiés et auxquels il aurait fait référence. Après les annexes, lorsqu’elles existent, peut venir le glossaire. 2.4.7. Glossaire. Le glossaire est un petit dictionnaire placé, à la fin d’un écrit : il donne la définition des mots techniques ou des mots mal connus qui sont employés dans l’écrit. Le glossaire vient, dans un ouvrage, en général, juste après les annexes. Son organisation générale est celle d’un dictionnaire : les mots à expliquer sont classés, par ordre alphabétique. On a généralement recours à un glossaire dans les écrits scientifiques et techniques, là où l’on utilise souvent et abondamment des mots que le commun des lecteurs n’est pas censé connaître. Après le glossaire, peut venir l’index.
59
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
2.4.8. Index. D’après le dictionnaire LAROUSSE28 2006, l’index est la liste alphabétique des mots, des sujets, des noms apparaissent dans un ouvrage, une collection, etc. avec les références permettant de les retrouver. Plus pratiquement, l’index est placé, dans un ouvrage après le glossaire, les mots, sujet et/ou noms importants qui y sont mis ont pour références les numéros des pages où on peut les trouver. Ceci permet, à tout lecteur, qui désire faire une lecture sélective, d’aller directement aux mots, sujets et/ou noms qui l’intéressent. Signalons que l’on peut, dans certains ouvrages, rencontrer aussi un index de figures, un index de photos, un index de plans, etc. Tout ceci, dans l’unique but de permettre au lecteur d’aller immédiatement à la page où se trouve le document qu’il désire consulter. On a recours, généralement à u index que dans des ouvrages particuliers, articles à publier dans une revue spécialisée, thèse de doctorat, essais philosophique, littéraire, scientifique, politique, etc. Exemple 34 : Malek CHEBEL2, à la fin de son essai : « L’Islam et la Raison » a placé un dernier chapitre-index dans lequel il a regroupé, par ordre alphabétique, la bibliographie des principaux « acteurs de la controverse » ce qui représente une source enrichissante de l’histoire de la pensée musulmane. Après l’index, quand il existe, vient la bibliographie. 2.4.9. Bibliographie. C’est là un élément essentiel de l’écrit académique et quelques fois de l’écrit professionnel et c’est malheureusement l’élément auquel les auteurs (étudiants, universitaires, professionnels, etc.) n’accordent pas souvent tout l’intérêt qu’il mérite. 28 2
: Voir référence 28 page 71. : Voir référence 2 page 41. 60
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Pour montrer clairement l’importance de la bibliothèque, signalons que certains professeurs, membres du jury de soutenance, commencent parfois la lecture d’un mémoire ou d’une thèse par la consultation de la bibliographie pour apprécie les références de l’auteur et en déduire la qualité de l’écrit qu’ils s’apprêtent à lire. D’après LAROUSSE28 2006 : « La bibliographie est la liste des ouvrages cités ou utilisés dans un livre » Cette liste bibliographique, mise à la fin de l’écrit, peut être faite : *soit par ordre alphabétique des auteurs, ce qui est souvent utilisé ; *soit par ordre de citation ou d’utilisation, ce qui est rarement fait. En fait, la bibliographie peut être soit répartie soit regroupée : *elle est répartie, lorsqu’elle se trouve, à la fin de chaque chapitre, à l’exemple du livre de François Paul BLANC5 : « Le droit musulman » ; *En effet, on trouve, à la fin de chaque chapitre de ce livre, une sorte de bibliographie intitulée : « à lire aussi ». Signalons qu’une telle disposition est quand même rare. *elle est regroupée, lorsqu’elle est renvoyée, entièrement, à la fin de l’ouvrage, à l’exemple de la plupart des ouvrages, comme par exemple le livre de Malek CHEBEL2 : « L’Islam et la Raison ». en effet, on trouve, à la fin de ce livre, une bibliographie intitulée : « Bibliographie raisonnée ».
28
: Voir référence 28 page 71. : Voir référence 5 page 42. 2 : Voir référence 2 page 41. 5
61
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Mais avant de parler, plus longuement et plus en détail, de la bibliographie, nous devons aborder les notes de bas de pages qui sont le préalable à la bibliographie. De quoi s’agit-il exactement ? Nous invitons le lecteur à se reporter à la page 36 du présent ouvrage. Dans cette page, nous avons cité, pour la première fois, un ouvrage, le livre d’Edgar MORIN dont le titre est : « Science avec conscience » et juste après le nom de l’auteur nous avons mis un nombre en exposant, le nombre : « 1 » puis nous avons mis, en bas de page, une petite note consistant à rappeler le même nombre : « 1 » suivi des références complètes du livre cité. Une note de bas de page29 relative à une référence bibliographique consiste exactement en ce que nous venons de préciser dans le paragraphe précédent30. Les nombres mis en exposant devant les noms des auteurs des ouvrages cités et/ou utilisés peuvent être écrits de façon suivie de deux manières : *ils peuvent être suivis de 1 à n, le long de tout l’ouvrage. Dans ce cas, on peut opter pour une bibliographie classée par ordre de citation des ouvrages dans l’écrit ou par ordre alphabétique des auteurs des ouvrages cités dans l’écrit ; *ils peuvent être suivis de 1 à p, dans chaque page. Dans ce cas, on est obligé de classer la bibliographie par ordre alphabétique des auteurs des ouvrages cités dans l’écrit.
29
: Signalons qu’une note de bas de page peut ne pas concerner une référence bibliographique, elle sert parfois à exposer brièvement un élément annexe complémentaire non indispensable dans le texte, cas de rappels de définitions, cas d’une digression intéressante, etc. La présente note de bas de page ainsi que la suivante, sont des exemples de ce type de note de bas de page. 30 : On a aussi l’habitude d’utiliser, à la place de chiffres, lorsqu’il n’y a pas trop de références par page, des astérisques * ; on met ainsi une astérix * au lieu de 1, deux astérisques ** au lieu de 2, etc. 62
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Les notes de bas de page doivent apparaître, chaque fois, qu’un ouvrage est cité et/ou utilisé, dans un écrit ; elles consistent donc en : *des nombres mis en exposant devant les noms des auteurs de l’ouvrage cité et/ou utilisé ; Suivi, en bas de page : *des références complètes des ouvrages cités et/ou utilisés. Mais que faire lorsque, dans un cas comme dans l’autre, une référence est répétée plusieurs fois dans un écrit ? Pour répondre à cette question, nous devons considérer les deux volets : *quel chiffre exposant utiliser ? *comment rédiger cette référence répétée ? Concernant le chiffre exposant : *dans le cas ou les exposants sont classés de 1 à n, le long de tut l’ouvrage, on doit reprendre, partout le même numéro de référence ; *dans le cas où les exposants sont classés de 1 à p, dans chaque page, on doit utiliser un exposant nouveau. Quant à la consistance de la note de bas de page, en cas de référence répétée, on peut : *soit mettre un rappel de la note de bas de page et de la page où est inscrite pour la 1ère fois la note de bas de page relative à cette référence ; *soit répéter carrément la même note de bas de page. Nous avons, pour notre part, opté pour la 1ère possibilité. 63
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Mais, les références sont souvent mal faites, par les étudiants, surtout lorsqu’il s’agit de références relatives à des textes tirés d’Internet qui deviennent de plus en plus nombreuses ; ceci vient du fait que les étudiants oublient rapidement l’objectif essentiel d’une bibliographie. Cet objectif est justement de permettre au lecteur de consulter les sources de l’auteur afin qu’il puisse, s’il le désire, approfondir sa documentation et/ou poursuivre plus loin sa recherche. Pour être utile, une bibliographie doit être exhaustive et cette exhaustivité doit concerner plusieurs volets : *la bibliographie doit être exhaustive, en ce sens q’elle doit comporter l’intégralité des ouvrages cités ou utilisés dans l’écrit ; *la bibliographie doit être exhaustive, en ce sens que chaque référence doit être complète. Pour être complète, une référence doit comporter tous les éléments qui permettent au lecteur de retrouver facilement l’ouvrage auquel fait référence l’auteur. A ces deux types d’exhaustivité, on pourrait adjoindre un troisième type, celui relatif à une exhaustivité qui consisterait à lister les références de tous les ouvrages (articles de revues, thèses de doctorat, livres, etc.) qui traitent du même sujet que celui de l’écrit. Ce dernier type d’exhaustivité, très apprécié, dans les écrits académiques comme les articles et les thèses de doctorat est difficile, voire impossible à réaliser, néanmoins beaucoup d’auteurs s’y essaient car elle présente un double avantage : *Pour l’auteur
: elle permet d’asseoir devant ses pairs, compétence dans le domaine qu'il traite ;
*Pour le lecteur
: elle permet de lui donner une bibliographie intégrale du domaine qu’il désire étudier. 64
sa
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Exemple 35 : Dans son livre : « Le droit musulman », François Paul BLANC propose une bibliographie répartie intitulée : « à lire aussi » comme une tentative d’une exhaustivité partielle de 3ème catégorie. Explicitons maintenant en quoi doit consister une référence bibliographique pour qu’elle soit complète ; pour ce faire, nous distinguons les quatre cas possibles : *Cas d’un livre ; *Cas d’une thèse ; *Cas d’un article de revue ; *Cas d’un site Internet. 1er cas : Référence relative à un livre : *le nom et prénom de l’auteur ou des auteurs de l’ouvrage ; *le titre exact de l’ouvrage ; *l’éditeur ; *l’année d’édition ; *la collection dont fait partie le livre (si tel est le cas). Nous conseillons, dans le cas de références relatives à des livres, d’adopter, pour la bibliographie, une présentation sous forme de tableau canevas qui pourrait être le suivant et dans lequel nous avons inscrit deux références. Exemple 36 : Quelques références bibliographiques de livres : Auteurs
Titres
Editions
An nées Edgar MORIN Science avec conscience Fayard (point) 2003 Malek CHEBEL L’Islam et la Raison Perrin 2005 Etc. Etc. Etc. Etc.
2ème cas : Référence relative à une thèse de doctorat : *le nom et le prénom de l’auteur ; *le titre exact de la thèse ; 65
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
*l’université où a été soutenue la thèse ; *la date de soutenance. Nous conseillons, dans le cas de références relatives à des thèses de doctorats, d’adopter, pour la bibliographie, une présentation sous forme de tableau canevas qui pourrait être le suivant et dans lequel nous avons inscrit deux références. Exemple 37 : quelques références bibliographiques de thèses de doctorat : Auteurs Bouchaïb ALHAMANY Farid ZIANE Etc.
Titres
Univers ités Les normes comptables marocaines à Perpignan la lumière de la loi 9-88 France La fiscalité de l’entreprise au Maroc Perpignan France Etc. Etc.
Date s 30/09/04 13/01/05 Etc.
3ème cas : Référence relative à un article : *le nom et prénom de l’auteur de l’article ; *le titre exact de l’article ; *le nom exact de la revue ; *le numéro et la date de parution du numéro ; *la page où se trouve l’article dans le numéro concerné de la revue. Nous conseillons, dans le cas de références relatives à des articles de revues, d’adopter, pour la bibliographie, une présentation sous forme de tableau canevas qui pourrait être le suivant et dans lequel nous avons inscrit deux références. Exemple 38 : Quelques références bibliographiques d’articles : Auteurs
Titres
Revue
Fadoua Comment sont exploitées GHANNAM les eaux minérales au Maroc 66
La vie éco au Maroc
N° mois année N° 4429 Pages 22 et 23 Du 28/10/07
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Faïçal FAQUIHI
L’incroyable boom des investissements arabes
L’économiste du Maroc
Etc.
Etc.
Etc.
N° 2620 Pages 3, 4 et 5 Du 28/09/07 Etc.
4ème cas : Référence relative à un site Internet : *le nom et prénom de l’auteur du texte cité ou utilisé dans l’écrit ; *Le titre exact du texte auquel il est fait référence ; *Le nom exact et détaillé du site Internet qui permet d’accéder directement au texte ; Nous conseillons, dans le cas de références relatives à des sites Internet, d’adopter, pour la bibliographie, une présentation sous forme de tableau canevas qui pourrait être le suivant et dans lequel nous avons inscrit deux références. Exemple 39 : Quelques références bibliographiques de sites Internet : Auteurs Olivier ESSLINGER Marie-Noëlle GEORGE
Etc.
Titres Lentilles gravitationnelles Solutions d’entretien pour lentilles de contact : l’actualité Etc.
Adresse détaillée du site web http://www.astronomes.com/c6_univs/p615 http://www.lentillesdecontact.com/pages/home .asp
Etc.
Comme on le voit, on s’est attaché, chaque fois, à donner, dans la bibliographie, toutes les informations nécessaires et suffisantes pour qu’on puisse revenir à l’ouvrage cité ou utilisé. Après la bibliographie, vient la table des matières. 2.4.10. Table des matières. La table des matières clôt l’ouvrage.
67
Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Elle consiste en la liste exhaustive de toutes les parties, tous les chapitres, tous les paragraphes, tous les sous-paragraphes, tous les sous-sousparagraphes, etc. de l’écrit. Elle se décline, comme nous l’avons fait, à la fin du présent ouvrage, selon le tableau canevas suivant : N° 1 1.1. 1.1.1. … Etc.
Titre de la partie, du chapitre, du paragraphe, etc. Organisation générale d’un écrit Introduction Problématique … Etc.
N° page
… Etc.
(La 1ère ligne d’en haut ne figure jamais dans une table des matières, elle est mise ici pour indiquer la consistance de chaque colonne)
On doit trouver, dans la table des matières, tous les paragraphes et sousparagraphes qui comportent une numérotation. Cette façon d’opérer permet au lecteur d’aller directement et facilement à la lecture du paragraphe ou sousparagraphes qu’il désire lire. Plusieurs auteurs confondent sommaire et table des matières ; il arrive ainsi souvent de trouver, au tout début d’un ouvrage un sommaire qui pourrait faire valablement office de table des matières à tel point qu’à la fin de l’ouvrage on ne trouve pas trace d’une table des matières. C’est là, une erreur à éviter car sommaire et table de matières ont deux rôles très différents : *Le sommaire
: Placé, en début de l’écrit, le sommaire a, pour rôle, de donner un résumé de ce que contiendra l’écrit ;
*La table des : Placée, à la fin de l’écrit, la table des matières a, pour rôle, de donner en détail, le contenu de matières l’écrit.
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Méthode de l’écrit
2. Organisation générale d’un écrit
Cette distinction nette entre sommaire et table des matières permet au lecteur de consulter l’un ou l’autre des éléments selon ses besoins. Dans ce chapitre nous avons détaillé en quoi consiste l’organisation générale d’un écrit ; nous avons ainsi montré que, malgré la grande diversité des écrits, ceux-ci possèdent beaucoup d’éléments communs qui constituent un invariant pour les écrits. Dans le chapitre suivant, nous proposons de nous attaquer à chaque type d’écrit, pour en déceler les éléments rédactionnels spécifiques. Nous aurons ainsi fait le tour de la question : en quoi consistent un écrit académique et un écrit professionnel ?
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Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
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Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
CHAPITRE 3 ELEMENTS REDACTIONNELS D’UN ECRIT
Dans ce chapitre, nous proposerons des rédactions types de chacun des écrits académiques et professionnels que nous avons énumérés, dans le 1 er chapitre ; pour ce faire, nous tiendrons compte des indications contenues dans le 2ème chapitre, quant à l’organisation générale d’un écrit. Nous attirons, de prime abord, l’attention du lecteur sur le fait que ce chapitre comportera exceptionnellement plusieurs redites ; nous serons ainsi amenés, de paragraphe en paragraphe à répéter, lorsque cela s’avère nécessaire, la même chose et ce pour la simple raison que nous tenons à ce que la lecture de chaque paragraphe soit indépendante des autres paragraphes. Le lecteur pourra, de ce fait, trouver l’intégralité de nos recommandations concernant un type d’écrit dans un seul et même paragraphe auquel il pourra se reporter, une fois qu’il a consulté la table des matières. Nous pouvons maintenant proposer nos recommandations pour la rédaction des différents types d’écrits académiques et professionnels en suivant l’ordre des écrits que nous avons déterminé, dans le 1er chapitre. 3.1. REDACTION D’UN RAPPORT DE STAGE. La rédaction d’un rapport de stage se compose des éléments suivants, classés dans l’ordre dans lequel ils apparaissent : * Titre ; * Remerciements ; * Sommaire ; 71
Méthode de l’écrit
* * * * *
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Introduction ; Développement ; Conclusion ; Annexe(s) Table des matières.
Nous avons indiqué, en caractères gras, les éléments indispensables pour un rapport de stage. Nous conseillons au lecteur de se reporter au 2ème chapitre afin q’il voie en quoi consiste la rédaction de chacun des éléments comme les remerciements, le sommaire, les annexes et la table des matières ; nous donnons, dans ce qui suit, la consistance rédactionnelle de l’introduction, du développement et de la conclusion d’un rapport de stage. Nous distinguons, comme nous l’avions fait, dans le 1er chapitre, selon les deux types de stages, stages d’initiation et stages techniques de réalisation. 3.1.1. Rédaction d’un rapport de stage d’initiation. L’étudiant se contentera, dans un rapport de stage d’initiation, de la description de l’entreprise, dans laquelle il passe son stage. Les trois éléments indispensables, introduction, développement et conclusion, d’un rapport de stage d’initiation pourront consister en ce qui suit : 3.1.1.1. Introduction d’un rapport de stage d’initiation. Dans l’introduction, l’étudiant énonce la problématique, à savoir qu’il s’agit du rapport d’un stage d’initiation, de connaissance de l’entreprise et nomme l’entreprise dans laquelle la stage se passe. L’étudiant n’oubliera surtout pas de décrire succinctement les conditions dans lesquelles s’est déroulé son stage et d’exprimer sa satisfaction ou ses critiques, dans le cas où sons stage a connu quelques perturbations.
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Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
L’introduction pourra s’arrêter là, pour une formule classique d’introduction ; dans le cas d’une introduction circulaire, l’étudiant pourra, en deux ou trois lignes, parler de l’apport pédagogique de son stage d’initiation. 3.1.1.2. Développement d’un rapport de stage d’initiation. Le développement d’un tel rapport de stage d’initiation peut comporter deux chapitres : Dans le 1er chapitre, l’étudiant fera une présentation générale de l’entreprise, en parlant de : * * * * *
son historique ; son organisation ; ses activités ; son environnement national et international ; etc.
Dans le 2ème chapitre, l’étudiant parlera, avec quelques détails, des différents services dans lesquels il est passé pour expliciter ce que chaque service réalise comme travail, au sein de l’entreprise et montrer, par la même, qu’il a saisi le fonctionnement de l’entreprise. 3.1.1.3. Conclusion d’un rapport de stage d’initiation. La conclusion d’un rapport de stage d’initiation sera consacrée à montrer l’apport pédagogique d’un stage d’initiation comme moment important de connaissance du monde du travail et de l’entreprise. 3.1.2. Rédaction d’un rapport de stage de réalisation. L’étudiant qui passe un stage de réalisation consacrera la 1ère partie du rapport de son stage de réalisation à la présentation de l’entreprise, exactement comme pour un rapport de stage d’initiation et parlera, ensuite et longuement, de la réalisation qu’il a faite.
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Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Les trois éléments indispensables, introduction, développement et conclusion, d’un rapport de stage de réalisation pourront consister en ce qui suit : 3.1.2.1. Introduction d’un rapport de stage de réalisation. Dans l’introduction, l’étudiant énonce la problématique, à savoir qu’il s’agit d’un rapport de stage de réalisation, il exposera ensuite en quoi consiste la réalisation qu’on lui a demandée de faire et décrira brièvement la méthode qu’il a adoptée et la plan de son rapport. Il n’oubliera surtout pas de décrire succinctement les conditions dans lesquelles s’est déroulé son stage et d’exprimer sa satisfaction ou ses critiques, dans le cas où son stage a connu quelques perturbations. L’introduction pourra s’arrêter là, pour une formule classique d’introduction ; dans le cas d’une introduction circulaire, l’étudiant pourra, en deux ou trois lignes, parler de la réalisation qu’il a faite et de l’apport pédagogique de son stage de réalisation. 3.1.2.2. Développement d’un rapport de stage de réalisation. Le développement d’un tel rapport de stage de réalisation peut comporter plusieurs chapitres : Dans le 1er chapitre, l’étudiant fera une présentation générale de l’entreprise, en parlant de : * * * * *
son historique ; son organisation ; ses activités ; son environnement national et international ; etc.
Il parlera ensuite, avec quelques détails, des différents services dans lesquels il passé pour expliciter ce que chaque service réalise comme travail, au sein de l’entreprise et montrer, par la même, qu’il a saisi le fonctionnement de l’entreprise. 74
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Dans les chapitres suivants, l’étudiant exposera progressivement les étapes du travail qu’il a accompli et ce : * en détaillant en quoi a consisté sa réalisation ; * en montrant comment il a procédé ; * en donnant tous les résultats auxquels il est parvenu. 3.1.2.3. Conclusion d’un rapport de stage de réalisation. La conclusion d’un rapport de stage de réalisation peut être consacrée à rappeler brièvement le cahier de charges du projet que l’étudiant était appelé à réaliser, à exposer brièvement la méthode et le plan de travail adoptés pour réaliser le projet et à montrer les résultats obtenus. Cette conclusion pourra aussi parler de l’apport pédagogique d’un stage de réalisation, comme moment important pour l’étudiant, dans son approche expérimentale du travail au sein d’une entreprise. La conclusion pourra s’arrêter là, pour une formule classique de conclusion fermée ; dans le cas d’une conclusion ouverte, l’étudiant pourra, en deux ou trois lignes, parler des suites possibles de son projet pour montrer que son travail permet la recherche dans d’autres voies et qu’il a bien maîtrisé son travail. Parmi les rapports de stage de réalisation, il en est un qui requiert une très grande importance pour l’étudiant, il s’agit du rapport de stage de fin d’études, appelé couramment mémoire de fin d’études. Intéressons-nous maintenant et d’une façon générale aux mémoires. 3.2. REDACTION D’UN MEMOIRE. La rédaction d’un mémoire se compose, traditionnellement des éléments suivants, classés dans l’ordre dans lequel ils apparaissent.
75
Méthode de l’écrit
* * * * * * * * * * * *
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
titre ; dédicace ; remerciements ; sommaire ; liminaire : introduction ; développement ; conclusion ; annexe(s) ; glossaire ; bibliographie ; table des matières ;
Nous avons indiqué, en caractères gras, les éléments indispensables pour un mémoire. Nous conseillons au lecteur de se reporter au 2ème chapitre afin qu’il voie en quoi consiste la rédaction de chacun des éléments comme la dédicace, les remerciements, le sommaire, le liminaire, les annexes, le glossaire, la bibliographie et la table des matières ; nous donnons, dans ce qui suit, la consistance rédactionnelle de l’introduction, du développement et de la conclusion d’un mémoire. Nous distinguons, comme nous l’avons fait, dans le 1 er chapitre, selon les deux types de mémoires, mémoires faits sans stage et mémoires faits avec stages. Signalons que les mémoires de fin d’études font partie de la seconde catégorie. 3.2.1. Rédaction d’un mémoire fait sans stage. Le mémoire fait sans stage consiste, en général, en un mémoire relatif à une étude académique littéraire, philosophique, juridique, économique, politique, etc.
76
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
3.2.1.1. Introduction d’un mémoire sans stage. Dans l’introduction d’un mémoire sans stage, l’étudiant commence par énoncer la problématique qu’on lui a demandée d’étudier en essayant de la faire précéder d’une accroche pour justifier son opportunité. Après l’annonce de la problématique l’étudiant entera d’expliciter comment il entend traiter le sujet et exposera ensuite son plan de travail. L’introduction pourra s’arrêter là, pour une formule classique d’introduction ; dans le cas d’une introduction circulaire, l’étudiant pourra, en deux ou trois lignes, parler des réponses qu’il a trouvées à la problématique étudiée. 3.2.1.2. Développement d’un mémoire sans stage. Le développement d’un mémoire sans stage peut compter plusieurs chapitres. Dans le 1er chapitre, l’étudiant doit revenir sur la problématique qu’il a à traiter pour mieux l’expliciter et montrer comment il la comprend. Il essaiera, ensuite, de montrer tout ce qu’il a trouvé, dans la littérature existante, concernant sa problématique et commentera l’approche des différents auteurs cités. Il exposera, après la méthode et le plan de travail qu’il entend adopter en montrant en quoi sa méthode diffère de ce qu’on rencontre traditionnellement, dans la littérature. Dans les autres chapitres, l’étudiant décrira progressivement les différentes étapes du travail qu’il a accompli jusqu’à l’exposé des résultats auxquels il est parvenu. Il demeure évident que dans le cas où les réponses que l’étudiant donne à la problématique ne sont pas tranchées, il devra s’en expliquer en donnant les raisons. 77
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
3.2.1.3. Conclusion d’un mémoire sans stage. La conclusion d’un mémoire sans stage peut être consacrée à rappeler brièvement la problématique que l’étudiant avait à étudier, la méthode et le plan du travail qu’il a adoptés et à exposer les résultats auxquels il est parvenu. Dans le cas où l’étudiant n’est pas arrivé à des résultats probant, il devra, dans sa conclusion, expliquer les raisons pour lesquelles il en a été ainsi. La conclusion pourra s’arrêter là, pour une formule classique de conclusion fermée ; dans le cas d’une conclusion ouverte, l’étudiant pourra, en deux ou trois lignes, parler des suites possibles de son projet pour montrer que son travail permet la recherche dans d’autres voies et qu’il a bien maîtrisé son travail. Cette conclusion pourra aussi parler de l’apport pédagogique de la recherche qu’a faite l’étudiant pour répondre à la problématique qu’on lui a demandé de traiter. 3.2.2. Rédaction d’un mémoire fait avec stage. La rédaction d’un mémoire fait avec un stage ne diffère pas beaucoup de celle d’un rapport de stage si ce n’est que le mémoire fait avec stage doit avoir un caractère foncièrement académique alors que le rapport de stage doit avoir un caractère professionnel. Dans un mémoire académique on portera surtout l’attention sur la méthode, l’approche progressive pour atteindre l’objectif alors que dans un rapport professionnel on s’appesantira sur la méthode. De plus dans un mémoire académique on essaiera de faire une large recherche bibliographique pour voir ce qu’on peut trouver dans la littérature scientifique, technique, etc. concernant la problématique étudiée ou le projet à réaliser alors que dans un rapport professionnel cela n’est absolument pas nécessaire.
78
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Le mémoire de fin d’études, qu’il s’agisse d’un mémoire fait avec ou sans stage, requiert, de la part de l’étudiant, des soins particuliers, en ce sens que tant la méthode que les résultats obtenus doivent être longuement exposés et la bibliographie doit être largement fournie. 3.3. REDACTION D’AUTRES ECRITS ACADEMIQUES. Comme nous l’avons précisé, dans le 1er chapitre consacré à la typologie des écrits académiques et professionnels, nous n’étudierons comme autres écrits académiques que l’article, destiné à la publication dans une revue spécialisée et la thèse de doctorat. 3.3.1. Rédaction d’un article. La rédaction d’un article destiné à être publié, dans une revue spécialisée, se compose, traditionnellement, des éléments suivants, classés dans l’ordre dans lequel ils apparaissent : * * * * * * *
titres ; introduction ; développement ; conclusion ; annexe(s) glossaire ; bibliographie.
Nous avons indiqué, en caractères gras, les éléments indispensables pour un article. Nous conseillons au lecteur de se reporter au 2ème chapitre afin qu’il voie en quoi consiste la rédaction de chacun des éléments comme le titre, les annexes, le glossaire et la bibliographie ; nous donnons, dans ce qui suit, en quoi doit consister la rédaction d’un article. Observons tout d’abord, que généralement, pour la publication d’un article dans une revue spécialisée, un étudiant doctorant ou un chercheur entend communiquer à une communauté de chercheurs quelques résultats auxquels il 79
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
est parvenu ; ces résultats peuvent être partiels ou complets, provisoires ou définitifs, etc. De cette 1ère réflexion découlent les conseils que nous pouvons donner pour la rédaction d’un article. Du fait que la revue spécialisée ne peut consacrer que quelques pages à un article, la rédaction de ce dernier nécessite une grande concision qui ne peut pas faire fi de l’argumentation et donc de la clarté. Une fois cette 1ère contrainte admise et respectée, la rédaction d’un article devra comprendre : * l’introduction, dans laquelle on exposera l’objet de l’article en posant clairement les questions auxquelles on tentera de répondre, on parlera ensuite de la méthode utilisée ; * le développement, dans lequel, on exposera les différents résultats auxquels on est arrivé ; * la conclusion, dans laquelle, on rappellera brièvement la problématique, la méthode, les résultats et la suite à donner à la recherche entreprise. Signalons, pour terminer avec la rédaction d’un article que depuis quelques temps, on exige, tout au début de l’article, un résumé, en quelques lignes, du contenu de l’article. Ce résumé est habituellement fait en deux langues, le Français et l’Anglais. 3.3.2. Rédaction d’une thèse de doctorat. La rédaction d’une thèse de doctorat se compose, traditionnellement des éléments suivants, classés dans l’ordre dans lequel ils apparaissent. * * * * *
titre ; dédicace ; remerciements ; sommaire ; avant-propos ; 80
Méthode de l’écrit
* * * * * * * *
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
introduction ; développement ; conclusion ; annexe(s) ; glossaire ; index ; bibliographie ; table des matières ;
Nous avons indiqué, en caractère gras, les éléments indispensables pour une thèse de doctorat. Nous conseillons au lecteur de se reporter au 2ème chapitre afin q’il voie en quoi consiste la rédaction de chacun des éléments comme la dédicace, les remerciements, le sommaire, l’avant propos, les annexes, le glossaire, l’index, la bibliographie et la table des matières ; nous donnons, dans ce qui suit, la consistance rédactionnelle de l’introduction, du développement et de la conclusion d’une thèse de doctorat. 3.3.2.1. Introduction d’une thèse de doctorat. Dans l’introduction d’une thèse, l’étudiant doctorant commence par énoncer la problématique qu’on lui a demandée d’étudier en essayant de la faire précéder d’une accroche pour justifier son opportunité. Après l’annonce de la problématique l’étudiant tentera d’expliciter la méthode avec laquelle il entend traiter le sujet et exposera ensuite son plan de travail. L’introduction pourra s’arrêter là, pour une formule classique d’introduction ; dans le cas d’une introduction circulaire, l’étudiant pourra, en deux ou trois lignes, parler des réponses qu’il a trouvées à la problématique étudiée. Signalons, pour terminer avec la rédaction d’une thèse de doctorat que depuis quelques temps, on exige, tout au début d’une thèse, un résumé, en 81
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
quelques paragraphes, du contenu de la thèse. Ce résumé est habituellement fait en deux langues, le Français et l’Anglais. 3.3.2.2. Développement d’une thèse de doctorat. Le développement d’une thèse compte généralement plusieurs chapitres, regroupés également en plusieurs parties. Dans le 1er chapitre, l’étudiant doit revenir sur la problématique qu’il a à traiter pour mieux l’expliciter et montrer comment il la comprend. Il essaiera, ensuite, de montrer tout ce qu’il a trouvé, dans la littérature existante, concernant sa problématique et commentera l’approche des différents auteurs cités. Il exposera, après la méthode et le plan de travail qu’il entend adopter. La suite se déduit de ce qu’une thèse de doctorat doit correspondre à une démonstration qui est une réponse à la problématique de la thèse. Dans les autres chapitres, l’étudiant décrira progressivement les différentes étapes du travail qu’il a accompli jusqu’à l’exposé des résultats auxquels il est parvenu. Il demeure évident que dans le cas où les réponses que l’étudiant donne à la problématique ne sont pas tranchées, il devra s’en expliquer en donnant les raisons. 3.3.2.3. Conclusion d’une thèse de doctorat. La conclusion d’une thèse de doctorat sera consacrée à rappeler le problématique que l’étudiant avait à étudier, la méthode et le plan du travail qu’il a adoptés et à exposer les résultats auxquels il est parvenu. Dans le cas où l’étudiant n’est pas arrivé à des résultats probants, il devra, dans sa conclusion, expliquer les raisons pour lesquelles il en a été ainsi. La conclusion pourra s’arrêter là, pour une formule classique de conclusion fermée ; dans le cas d’une conclusion ouverte, l’étudiant pourra, en deux ou trois lignes, parler des suites possibles de son projet pour montrer que son travail permet la recherche dans d’autres voies et qu’il a bien maîtrisé son travail. 82
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
3.4. REDACTION D’UN COMPTE RENDU DE REUNION. La rédaction d’un compte rendu de réunion se compose, traditionnellement des éléments suivants, classés dans l’ordre dans lequel ils apparaissent. * * * * * * * *
Titre : compte rendu de réunion suivi de la date de la réunion ; Liste des personnes présentes ; Liste des personnes absentes (excusées et/ou non) ; Ordre du jour ; Introduction ; Développement ; Conclusion ; Date de la prochaine réunion.
Nous avons marqué en caractères gras, les éléments indispensables pour un compte rendu de réunion. Nous donnons, dans ce qui suit, la consistance rédactionnelle de l’introduction, du développement et de la conclusion du compte rendu de réunion. 3.4.1. Introduction d’un compte rendu de réunion. Qu’il soit intégral ou synthétique, le compte rendu de réunion a une introduction essentiellement consacrée à l’ordre du jour de la réunion. S’il s’agit d’une réunion qui fait suite à d’autres réunions, il est conseillé, avant ou après l’ordre du jour de rappeler les principales décisions prises lors des réunions précédentes et de justifier, par cela, l’ordre du jour de la présente réunion. 3.4.2. Développement d’un compte rendu de réunion. Dans le cas d’un rapport intégral de la réunion, il s’agira de transcrire fidèlement les interventions de chaque participant et de montrer comment le débat a évolué pour aboutir aux conclusions et décisions qui ont été prises. Un tel rapport, bien que fastidieux, est nécessaire dans le cas de certaines réunions 83
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
importantes comme les réunions de Conseils d’Administration, de stratégie, etc. Dans le cas d’un rapport synthétique de la réunion, il s’agira de se contenter de lister toutes les décisions prises, faisant fi des débats engagés. Un tel rapport synthétique est utile dans le cas de réunions pour lesquelles, seule compte la consignation des conclusions. 3.4.3. Conclusion d’un compte rendu de réunion. Dans la conclusion d’un compte rendu de réunion on rappellera les principales décisions et l’on indiquera surtout la date de la prochaine réunion. 3.5. REDACTION D’UN RAPPORT D’ACTIVITE. Nous distinguons deux types de rapports d’activité : * Rapport d’activité établi selon un canevas ; un tel rapport est surtout quantitatif et concerne une courte période, un mois, un trimestre, voire une semaine ou un jour, quelque fois. Nous ne nous intéresserons pas à ce type de rapport qui ne nécessite pas de rédaction mais seulement quelques commentaires ; * Rapport d’activité établi selon un vrai écrit qui concerne, habituellement une longue période, une année. C’est ce type de rapport d’activité qui nous intéresse du fait qu’il nécessite la rédaction de plusieurs pages. La rédaction d’un rapport d’activité se compose, traditionnellement des éléments suivants, classés dans l’ordre dans lequel ils apparaissent : * * * *
Titre ; Sommaire ; Introduction ; Développement ; 84
Méthode de l’écrit
* * * *
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Conclusion ; Annexe(s) ; Bibliographie ; Table des matières.
Nous avons indiqué, en caractères gras, les éléments indispensables pour un rapport d’activité. Nous conseillons au lecteur de se reporter au 2ème chapitre afin qu’il voie en quoi consiste la rédaction de chacun des éléments comme le sommaire, les annexes, la bibliographie et la table des matières. Nous donnons, dans ce qui suit, la consistance rédactionnelle de l’introduction du développement et de la conclusion d’un rapport d’activité. 3.5.1. Introduction d’un rapport d’activité. L’introduction d’un rapport d’activité est traditionnellement consacrée à la présentation de l’objectif du rapport, c’est-à-dire la présentation de l’activité d’une entreprise ou d’une institution pendant une période donnée et de la méthode adoptée pour cette présentation. Comme accroche préalable à cette problématique, on pourra rappeler les résultats obtenus, pendant la période précédente et indique les objectifs fixés pour la période concernée par le rapport. L’introduction pourra s’arrêter là, pour une formule classique d’introduction ; dans le cas d’une introduction circulaire, le professionnel pourra, en deux ou trois lignes, parler des résultats que l’entreprise ou l’institution a obtenus et en faire un premier commentaire. 3.5.2. Développement d’un rapport d’activité. Dans le développement d’un rapport d’activité, on s’attachera à présenter les résultats obtenus par l’entreprise ou l’institution, secteur par secteur et l’on veillera à utiliser, pour ce faire, des tableaux synthétiques afin de rendre aisée la lecture. 85
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Des commentaires pertinents doivent accompagner ces tableaux afin d’expliquer les écarts constatés entre les réalisations et les objectifs, compte tenu des moyens mis en œuvre et d’indiquer quels pourraient être les objectifs à fixer pour la période ultérieure. 3.5.3. Conclusion d’un rapport d’activité. La conclusion d’un rapport d’activité doit être entièrement consacrée au rappel des objectifs fixés, pour la période concernée, des éléments qui expliquent les écarts constatés entre les réalisations et les objectifs. La conclusion pourra s’arrêter là, pour une formule classique de conclusion fermée ; dans le cas d’une conclusion ouverte, on pourra, en deux ou trois lignes, parler des objectifs à fixer pour la période suivante ainsi que des moyens à mettre en œuvre. 3.6. REDACTION D’AUTRES ECRITS PROFESSIONNELS Comme nous l’avons précisé, dans le 1er chapitre consacré à la typologie des écrits académiques et professionnels, nous n’étudierons comme autres écrits professionnels que les rapports techniques, les notes de services ou les circulaires et les textes de procédure. 3.6.1. Rédaction d’un rapport technique. Le rapport technique est à l’écrit professionnel ce qu’est le mémoire pour l’écrit académique, en ce sens qu’il en a toutes les caractéristiques rédactionnelles ; la seule différence vient du fait qu’il requiert une approche et un style professionnel. La rédaction d’un rapport technique se compose, traditionnellement des éléments suivants, classés dans l’ordre dans lequel ils apparaissent : * * * *
Titres ; Remerciements ; Sommaire ; Liminaire ; 86
Méthode de l’écrit
* * * * * *
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Introduction ; Développement ; Conclusion ; Annexe(s) Bibliographie ; Table des matières.
Nous avons indiqué, en caractères gras, les éléments indispensables pour un rapport technique. Nous conseillons au lecteur de reporter au 2ème chapitre afin qu’il voie en quoi consiste la rédaction de chacun des éléments comme les remerciements, le sommaire, le liminaire, les annexes, la bibliographie et la table des matières ; nous donnons, dans ce qui suit, la consistance rédactionnelle de l’introduction, du développement et de la conclusion d’un rapport technique. 3.6.1.1. Introduction d’un rapport technique. Dans l’introduction d’un rapport technique, on commence par énoncer la problématique à étudier en essayant de la faire précéder d’une accroche pour justifier son opportunité ; après cela on tentera d’expliciter la méthode avec laquelle on entend traiter cette problématique et l’on expose, à la fin, le plan de travail. L’introduction pourra s’arrêter là, pour une formule classique d’introduction ; dans le cas d’une introduction circulaire, on pourra, en deux ou trois lignes, parler des réponses qu’on a trouvées à la problématique étudiée. 3.6.1.2. Développement d’un rapport technique. Le développement d’un rapport technique peut compter plusieurs chapitres dans lesquels on décrira progressivement les différentes étapes du travail accompli jusqu’à l’exposé des résultats obtenus. Il demeure évident que dans le cas où les réponses qu’on donne à la problématique ne sont pas tranchées, on devra s’en expliquer en donnant les raisons. 87
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
3.6.1.3. Conclusion d’un rapport technique. La conclusion d’un rapport technique peut être consacrée à rappeler brièvement la problématique traitée, la méthode et le plan du travail adoptés et à exposer les résultats auxquels on est parvenu. Dans le cas où l’on n’est pas arrivé à des résultats probant, il est nécessaire, dans la conclusion, d’expliquer les raisons pour lesquelles il en a été ainsi. La conclusion pourra s’arrêter là, pour une formule classique de conclusion fermée ; dans le cas d’une conclusion ouverte, on pourra, en deux ou trois lignes parler des suites possibles du projet pour montrer que le travail réalisé permet l’investigation dans d’autres voies.
3.6.2. Rédaction d’une note de service et d’une circulaire. La principale contrainte de la rédaction d’une note de service ou d’une circulaire est la concision qui fait qu’elle ne doit pas dépasser une page. Le titre d’une note de service ou d’une circulaire fait généralement office de l’objet, on perlera ainsi de la note de service relative aux horaires de travail, note de service relative aux congés pour telle fête, etc. La rédaction d’une note de service ou d’une circulaire doit se limiter à l’énonciation directe des décisions ou des informations que désire communiquer la direction. La conclusion d’une note de service ou d’une circulaire concerne les modalités d’application, comme la durée de validation, les notes de services ou circulaires abrogées par la présente, etc. 3.6.3. Rédaction d’un texte de procédure. Une procédure consiste à établir un texte aussi clair et concis que possible afin qu’un processus, au sein d’une entreprise ou d’une institution, puisse être exécuté conformément à ce que désire la direction. 88
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Le titre du texte d’une procédure fait généralement office de l’objet de la procédure, on parlera ainsi de : * * * *
procédure d’approvisionnement ; procédure de gestion de stock ; procédure de recouvrement ; etc.
La rédaction d’une procédure consiste en : * l’énonciation des différentes étapes que doit comporter le processus qu’entend organiser la direction, exactement comme on le fait traditionnellement pour le mode d’emploi d’une machine ; * l’établissement, après chaque étape, des documents nécessaires pour la sauvegarde d’une traçabilité de l’opération réalisée ; * l’indication du circuit de distribution de chaque document établi. Avant de conclure ce chapitre, nous aimerions attirer l’attention du lecteur sur un élément important de la rédaction d’un écrit, il s’agit du style. Conscient du fait que « le style c’est l’homme », comme l’a dit BUFFON, nous n’avons fait qu’effleurer ce problème, à la page 53 du 2 ème chapitre et nous nous sommes contentés de conseiller d’avoir recours, dans les écrits académiques et professionnels, à des paragraphes de longueurs moyennes afin que : * l’écriture soit tellement fastidieuse que le texte rendu devienne complexe et difficile à déchiffrer ; * la lecture soit tellement fastidieuse que le lecteur se perde dans les méandres de la réflexion de l’auteur. Nous avons voulu, par là, éviter toute discussion qui risque de nous mener trop loin par rapport aux objectifs modestes du présent essai. 89
Méthode de l’écrit
3. Eléments rédactionnels d’un écrit
Maintenant que nous avons vu, dans les 2ème et 3ème chapitres, en quoi consistent les éléments communs et spécifiques de la rédaction des différents types d’écrits académiques et professionnels, il nous reste à expliciter comment présenter un écrit. Ce sera l’objet du prochain chapitre.
90
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
CHAPITRE 4 PRESENTATION GENERALE D’UN ECRIT
Nous avons, dans les deux derniers chapitres, explicité en quoi consistent les écrits académiques et professionnels, tant pour leurs éléments communs que pour les éléments spécifiques à chacun d’eux ; fort de cela, nous pourrons, maintenant produire valablement les écrits dont nous aurons besoin, mais il reste une question essentielle : Comment allons-nous présenter nos écrits ? Tout auteur d’un écrit académique ou professionnel est appelé à se poser une telle question et malheureusement il n’en trouve la réponse dans aucun livre ou manuel et, livré à lui-même, il improvise en consultant d’autres écrits pour s’en inspirer sans savoir si ces écrits peuvent vraiment être des références en matière de présentation. Ce chapitre sera consacré entièrement à la présentation générale d’un écrit, cette présentation concernera les points essentiels, à savoir : * * * * *
Pages de garde ; En-têtes de page ; Numérotation ; Calligraphie ; Mise en page.
4.1. PAGES DE GARDE. On ne parle de pages de garde d’un écrit académique ou professionnel que lorsque celui-ci compte plusieurs parties et/ou chapitres. Ainsi, on pourra rencontrer des pages de garde dans écrits comme rapport de stage, mémoire, thèse de doctorat, rapport d’activité ou rapport technique d’expertise. 91
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
On distingue trois types de pages de garde : * Celle qui se trouve à la 1ère page de couverture de l’écrit ; * Celle(s) qui sont à l’intérieur de l’écrit et qui annonce(nt) tout l’écrit, une partie ou un chapitre de l’écrit ; * Celle qui se trouve à la 4ème page de la couverture de l’écrit. La consistance d’une page de garde varie selon le type : 4.1.1. Page de garde en 1ère page de la couverture. La 1ère page de la couverture d’un écrit doit, selon qu’il s’agit d’un rapport de stage, d’un mémoire ou d’une thèse contenir les informations suivantes, dans l’ordre dans lequel elles apparaissent : * Pour un écrit académique : - Le nom de l’université ou de l’institut de formation ; - Le titre de l’écrit ; - Le(s) nom(s) et prénom(s) de(s) auteur(s) de l’écrit, s’il s’agit d’un rapport de stage ou d’un mémoire ; - Le(s) nom(s) et prénom(s) de(s) encadrant(s), s’il s’agit d’un rapport de stage ou d’un mémoire ; - Les noms et prénoms des membres du jury de soutenances, s’il s’agit d’une thèse de doctorat ; - La période de stage s’il s’agit d’un rapport de stage ou l’année universitaire s’il s’agit d’un mémoire ou la date de soutenance s’il s’agit d’une thèse de doctorat. * Pour un écrit professionnel : - Le nom de l’entreprise ou de l’institution ; - Le titre de l’écrit ; - L’objet de l’écrit indiquant s’il s’agit d’un rapport d’activité ou d’un rapport technique ; 92
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
- La date de l’écrit. 4.1.2. Page(s) de garde interne(s). Les pages de garde internes peuvent annoncer soit l’écrit, soit une partie ou un chapitre de l’écrit ; elles doivent contenir les informations suivantes, dans l’ordre dans lequel elles apparaissent. * Pour la page qui annonce tout l’écrit : - Le nom de l’université, pour un écrit académique ou de l’entreprise pour un écrit professionnel ; - Le(s) nom(s) et prénom(s) de(s) auteur(s) de l’écrit ; - Le titre de l’écrit. * Pour la page qui annonce une partie ou un chapitre : - Le titre de la partie avec quelques lignes d’introduction ; - Le titre du chapitre. Ces pages de garde interne doivent être, impérativement des pages de droite et porter des numéros impairs (voir paragraphe suivant relatif à la numérotation). 4.1.3. Quatrième page de couverture. Que ce soit pour un écrit académique (rapport de stage, mémoire ou thèse de doctorat) ou pour un écrit professionnel (rapport d’activité ou rapport technique d’expertise), la 4ème page de couverture est réservée à un résumé succinct de l’écrit. Ce résumé permet au lecteur d’avoir, dès le 1er contact avec l’écrit, une idée sur le contenu de l’écrit et savoir ainsi si l’écrit peut intéresser ou non. Après les pages de garde, nous allons parler des en-têtes.
93
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
4.2. EN-TETES DE PAGES. Une fois les objectifs et les contenus des éléments supplémentaires d’un écrit explicités, il nous reste à parler d’un élément important d’un écrit, il s’agit de la numérotation. Les en-têtes de pages concernent habituellement les livres mais on le trouve aussi dans les écrits académiques comme les mémoires et les thèses da doctorat et dans les écrits professionnels comme les rapports d’activité et les rapports techniques d’expertise. Ces en-têtes consistent en une ligne soulignée et placée en haut de la page avec mentionné dedans le titre du livre et éventuellement le titre du chapitre. Cela permet au lecteur de savoir, à tout moment de sa lecture, quel chapitre il est en train de lire. Nous aurions pu, pour notre part, opter pour des en-têtes qui renferment le titre de l’ouvrage et celui des chapitres mais compte tenu des longueurs exceptionnelles de ces titres, nous nous serions trouvés avec des en-têtes trop longues transcrites avec des caractères trop petits comme on peut s’en rendre compte dans l’exemple ci-dessous : Nous avons ainsi opté pour des en-têtes originaux consistants en des en-têtes comportant le titre de l’ouvrage, sur les pages de gauche et des en-têtes comportant le titre du chapitre, sur les pages de droite. Signalons, pour clore ce paragraphe que, traditionnellement, on ne met pas d’en-tête : * ni dans les pages vides, puisqu’elles ne sont pas lues ; * ni dans les 1ères pages comportent déjà les mêmes informations ; * ni dans les pages relatives au sommaire et celles relatives à la table des matières. Après les pages de garde et les en-têtes, nous allons parler d’un élément très important de la présentation d’un écrit, la numérotation. 94
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
4.3. NUMEROTATION. Une numérotation est essentielle, tant pour celui qui élabore l’écrit que pour celui qui va le lire. Pour être efficace, une numérotation doit remplir deux conditions : * être, d’abord rationnelle ; * être, ensuite simple. Pour répondre à la première contrainte, une numérotation doit permettre de situer, immédiatement après lecture, la position d’un paragraphe ou d’un sous paragraphe dans le corps du texte. Pour ce faire, l’utilisation d’une numérotation à base essentiellement de chiffres dits arabes semble bien indiquée. Le système de numérotation, que nous proposons, peut être décliné comme suit : * Les pages sont numérotées de 1 à n, si l’écrit compte n pages, y compris les annexes, le glossaire et l’index car tous ces éléments font partie intégrante de l’ouvrage ; * Les parties commencent sur des pages de droite et seront numérotées de 1 à p, si l’écrit comporte p parties. Le numéro d’une partie n’intervient plus, ni dans celui des chapitres ni dans celui des paragraphes ou sous-paragraphes ; * Les chapitres commencent sur des de droite et seront numérotés de 1 à m, dans le cas où tout l’écrit renferme m chapitres. Le numéro d’un chapitre intervient, par la suite, comme 1er éléments, dans les numéros des paragraphes et des sous-paragraphes qui le composent ; * Les paragraphes d’un chapitre seront numérotés de 1 à q, si ce chapitre compte q paragraphe. 95
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
Le numéro d’un paragraphe intervient, par la suite, comme second éléments, dans les numéros des sous-paragraphes, qui le composent ; * Etc. Ainsi, le paragraphe portant, par exemple le numéro 10.2.1., est le 1 er sousparagraphes du 2ème paragraphe du 10ème chapitre ou encore le 1er paragraphe de la 2ème section du 10ème chapitre si ce dernier comporte des sections. Ainsi, le sous-paragraphe portant, par exemple, le numéro 2.1.4.3., est le 3ème sous-paragraphe du 4ème sous-paragraphe du 1er paragraphe du 2ème chapitre ou encore le 3ème sous-paragraphe du 4ème paragraphe de la 1ère section du 2ème chapitre si ce dernier est subdivisé en sections. Aucune ambiguïté n’est possible, avec une telle numérotation ! Nous conseillons, par conséquent, son adoption, pour tous les écrits académiques et professionnels ; remarquons, par ailleurs, qu’elle répond à la seconde contrainte de simplicité. Ajoutons, pour parachever l’exposé de la méthode de numérotation que nous préconisons, que traditionnellement : * les parties et les chapitres commencent sur des pages de droite portant des numéros impairs ; * les chapitres peuvent cependant commencer, au dos des pages de garde les annonçant. Mais la numérotation que nous conseillons n’exclut pas, quelquefois, le recours à l’utilisation de lettres alphabétiques minuscules ou majuscules, dans une numérotation, mais cette utilisation ne peut être envisagée que dans certains cas particuliers et surtout pour éviter le travers d’une numérotation à base exclusivement de chiffres arabes. En effet, on pourrait imaginer, dans un mémoire dont la rédaction est très détaillée, trouver des paragraphes portant des numéros comme : 2.5.1.3.4.2.3.4., ce qui n’est pas des plus appréciable. 96
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
Pour éviter de tels numéros kilométriques, il est d’usage d’avoir recours à l’utilisation de lettres alphabétiques minuscules ou majuscules ou de chiffres romains. En général, on peut avoir recours aux lettres alphabétiques minuscules ou majuscules aux chiffres romains lorsqu’on a, dans une même page ou sur deux pages suivies, à numéroter des sous-paragraphes très courts, ayant à peine quelques lignes de longueur, afin que le lecteur ne perde pas le fil conducteur de l’organisation générale de l’écrit. Exemple 35 : Nous aurions pu utiliser des lettres minuscules, dans le paragraphe 1.1., et écrire : « Les écrits académiques sont principalement : a) les rapports de stage ; b) Les mémoires de fin d’études ; c) Les autres écrits académiques. Nos sous-paragraphes, dans cet exemple, ne font chacun qu’une ligne et l’organisation générale de notre écrit ne pouvait prêter à aucune confusion, si l’on avait utilisé des lettres pour numéroter ces sous-paragraphes. Nous aurions pu aussi utiliser des lettres même pour des sous-paragraphes de plusieurs lignes, pour peu que cela ne dépasse pas une ou deux pages ; en effet, reprenons ce que nous avons écrit, à la fin de notre introduction : « Pour exposer la méthode de l’écrit académique et de l’écrit professionnel, nous avons divisé notre propos en quatre chapitres : a) Un 1er chapitre, consacré à la typologie des écrits, montrera les différents types d’écrits académiques et professionnels ; b) Un 2ème chapitre explicitera quelle peut être l’organisation générale d’un écrit et quels sont les éléments de cette organisation qui sont communs aux écrits académiques et professionnels ; c) Un 3ème chapitre détaillera la consistance rédactionnelle de chaque type d’écrit académique et à chaque type d’écrit professionnel ; d) Un 4ème et dernier chapitre donnera en quoi consiste la présentation 97
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
d’un écrit, une fois celui-ci élaboré. Une conclusion clôturera l’ouvrage et montrera comment utiliser efficacement le présent ouvrage pour appliquer valablement notre méthode : la 1ère étape de ce mode d’emploi consiste en la lecture intégrale de l’ouvrage lorsqu’on le prend, pour la 1ère fois, entre les mains ». Le fait que l’on ait recours à des lettres, pour la numérotation et que cela tient, dans une même page ou deux pages au maximum, ne peut faire perdre, au lecteur le fil conducteur de notre discours. La numérotation que nous venons d’exposer est rationnelle et simple ; elle ne présente que des avantages, c’est pourquoi nous la recommandons vivement pour tous les écrits. 4.4. CALLIGRAPHIE. Elle concerne le choix des caractères, ou police de caractères et de leurs dimensions, selon qu’il s’agit d’un titre, d’une note de bas de page, d’un en-tête ou du texte lui-même de l’écrit. On parle alors de chartre calligraphique ou plus exactement chartre graphique, celle-ci consiste en un ensemble de règles simples que doit respecter l’écrit afin qu’il obéisse à une cohérence dans le choix de sa calligraphie. Ces règles peuvent être résumées dans ce qui suit : * L’écrit doit être, entièrement transcrit avec une même police de caractère A cet effet, les logiciels de traitement de texte proposent une très grande variété de polices et différentes dimensions de caractères. Pour notre part, nous avons opté pour la police « Times New Roman » et des caractères de dimensions 12 points. Cependant, nous avons été amené à adopter exceptionnellement des caractères de dimensions 10 points pour nos tableaux des pages 46 et 56. 98
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
* Les titres de toutes les parties et de tous les chapitres doivent être transcrits avec la même police de caractères et des caractères en gras de dimensions légèrement supérieures aux caractères utilisés dans le texte de l’écrit. Pour notre part, nous avons utilisé, pour les titres des chapitres, la même police de caractères et des caractères de même dimension mais majuscules, ce qui donne l’impression d’une dimension légèrement supérieure à celle des caractères utilisés dans le texte de l’écrit. * Les titres de tous les paragraphes et de tous les sous-paragraphes doivent être transcrits avec une même police de caractères et des caractères de dimensions légèrement supérieures ou égales aux caractères utilisés pour le texte de l’écrit. Pour notre part et pour donner l’impression d’avoir des caractères d’une dimension légèrement supérieure à celle des caractères utilisés dans le texte de l’écrit, nous avons utilisé : -
Pour les titres des paragraphes, des caractères majuscules de dimensions 10 points ; Pour les titres des sous-paragraphes, des caractères minuscules de dimension 12 points.
* Les notes de bas de page et les en-têtes doivent être transcrits avec des caractères de dimensions légèrement inférieurs aux caractères utilisés dans le texte de l’écrit. Pour notre part, nous avons utilisé, pour les notes de bas de page et les en-têtes, la même police de caractères et des caractères de dimension 10 points. L’auteur d’un écrit peut s’imposer d’autres règles complémentaires selon le type d’écrit qu’il a à présenter ; c’est ainsi que nous avons adopté une calligraphie en italique pour toutes les parties extraites d’ouvrages d’autres auteurs cités dans notre livre pour bien différencier ces morceaux de texte. 99
Méthode de l’écrit
4. Présentation générale d’un écrit
Après la calligraphie, on parlera du dernier point concernant la présentation d’un écrit, la mise en page. 4.5. MISE EN PAGE. La mise en page est la dernière phase que doit accomplir l’auteur d’un écrit avant de le remettre à qui de droit ; elle nécessite qu’on lui accorde toute l’attention qu’on peut. L’écrit académique ou professionnel est généralement imprimé dans des pages de format A4, de largeur 21 cm et de hauteur 29,7 cm. La partie réservée à l’écrit laisse des marges de tous les côtés : environ 2 cm. Les lignes doivent être « justifiées », c’est-à-dire entièrement remplies ce que réalise, actuellement la plupart des logiciels de traitement de textes. Un paragraphe ne doit pas commencer sur une page et se terminer sur la page suivante car cela rend la lecture légèrement difficile. On arrive à ce résultat en ayant recours, comme nous l’avons conseillé, dans le 2 ème chapitre, à des paragraphes de longueur moyenne ou courte. De même, un tableau ne doit pas commencer dans une page et s’achever sur la page suivante et, dans le cas où l’on a affaire à un tableau dont le nombre de lignes est très important et qui nécessite absolument plusieurs pages, on doit veiller à le fractionner à des endroits qui ne gênent en rien la lecture. Maintenant que nous avons explicité en quoi consistent tous les éléments d’une bonne présentation d’un écrit après en avoir expliciter la consistance de chaque élément constitutif, nous pouvons conclure notre livre.
100
Méthode de l’écrit
Conclusion
CONCLUSION
Notre objectif, en entamant ce livre, était de livrer, au lecteur, une méthode valable, tant pour les écrits académiques que pour les écrits professionnels afin qu’il puisse, chaque fois que nécessaire, s’y référer pour produire ses écrits. Nous avons ainsi commencé par lister les principaux écrits académiques et professionnels auxquels nous devrions nous intéresser, nous avons, ensuite décelé les éléments communs de la rédaction de tous les types d’écrits et nous avons enfin donné en quoi pouvaient consister les éléments rédactionnels spécifiques de chaque écrit. Le lecteur, étudiant, chercheur, professeur, professionnel, etc., qui est appelé à produire un écrit académique ou professionnel trouvera, dans les chapitres du présent ouvrage, tous les éléments lui permettant de réaliser aisément des écrits de bonne facture, pour peu qu’il sache appliquer correctement notre méthode. Pour ce faire, il devra : * au préalable et au moins la 1ère fois, lire intégralement le présent ouvrage ; * à l’occasion de produire un écrit, consulter la table des matières et aller directement au paragraphe qui l’intéresse, dans le 3ème chapitre, pour connaître tous les éléments pouvant constituer son écrit ainsi que la consistance de l’introduction, du développement et de la conclusion ; * se reporter, ensuite au 2ème chapitre, pour savoir comment rédiger les autres éléments qui peuvent constituer son écrit, comme la dédicace, les remerciements, le liminaire, le sommaire, les annexes, le glossaire, 101
Méthode de l’écrit
Conclusion
l’index, la bibliographie, la table des matières etc. ; * Voir le 4ème chapitre afin de réaliser une très bonne présentation de son écrit. Avant de conclure, nous aimerions revenir sur ce que nous avions signalé, au début du 2ème chapitre, concernant les exemples que nous avons choisis pour illustrer notre propos ; en effet, en toute rigueur, nous aurions dû faire des références avec des écrits académiques et professionnels alors que nous avons essentiellement fait référence avec des ouvrages de littérature universelle. En fait, compte tenu de la très faible diffusion des écrits académiques et professionnels, auprès du public, nous avons été amenés à avoir recours, pour nos références, à des écrits de littérature universelle, édités par de grandes maisons d’éditions qui assurent de très larges diffusions à ses ouvrages, afin que le commun des lecteurs puisse facilement retrouver les mêmes ouvrages auxquels nous avons fait référence. Est-ce à dire, dans ces conditions, que notre méthode prêche, par de telles références non ciblées, une quelconque faiblesse ? Nullement ! Car tout écrit académique ou professionnel est avant tout un écrit qui doit obéir aux mêmes règles que les écrits auxquels nous avons fait référence. En fait, à bien y réfléchir, notre méthode se trouve, par les références que nous avons utilisées, étendue à tout écrit, qu’ils soit académique, professionnel, ou autre.
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Méthode de l’écrit
Conclusion
REMERCIEMENTS
Mes remerciements seront, surtout et avant tout, pour mon ami, François Paul BLANC, ancien professeur des universités et ancien doyen honoraire de la Faculté de droit et des sciences économiques de Perpignan, pour avoir bien voulu relire et préfacer le présent ouvrage. Je remercie vivement aussi mon ami, Ramon VERRIER, ancien professeur des universités et ancien co-directeur du Master Banque et Marchés Financiers de l’université de Tours, d’avoir bien voulu relire attentivement cet ouvrage et de m’avoir donné ses précieuses remarques. Je remercie également Madame Laila NAIM pour m’avoir éclairé, dans la rédaction de l’introduction. Je remercie, enfin ma femme Michèle, Madame Lydie BENZAKOUR et Monsieur Nabil CHERKAOUI pour avoir pris soin d’extirper toutes les coquilles qui ne manquent jamais de se glisser, dans un ouvrage, malgré toutes les précautions qu’on peut prendre.
Méthode de l’écrit
Bibliographie
104
Méthode de l’écrit
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
Auteurs Louis ARAGON François-Paul BLANC Fernand BRAUDEL Albert CAMUS Malek CHEBEL Pierre CORNEILLE Pierre CORNEILLE Francis FUKUYAMA Ernest HEMINGWAY Victor HUGO Victor HUGO André MALRAUX Henri MICHAUX MOLIERE MOLIERE MOLIERE MONTAIGNE Edgar MORIN LAROUSSE 2006 Jean RACINE Jean RACINE Herbert REEVES Daniel RIVET
Jean-Jacques ROUSSEAU
Auteurs Jean SEVILLIA Antoine de SAINT-
Titres Anicet ou le panorama, roman Le droit musulman
Editions La pléiade Dalloz
Années 1997 2007
Les ambitions de l’histoire Caligula L’Islam et la Raison Le Cid Médée La fin de l’homme
Ed. de Fallois La pléiade Perrin La pléiade La pléiade La table ronde
1997 2000 2005 1980 1980 2002
Pour qui sonne le gals
Livre de poche
2000
Hernani Ruy Blas Les conquérants Acuador Les fourberies de Scapin Don Juan Georges Dandin Journal de voyage en Italie Science avec conscience Dictionnaire (grand format) Andromaque Bérénice La première seconde Lyautey et l’institution du protectorat français au Maroc 1912-1925 Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité entre les hommes
La pléiade La pléiade La pléiade La pléiade La pléiade La pléiade La pléiade La pléiade Fayard (point) Larousse La pléiade La pléiade Seuil L’Harmattan
1985 1985 1947 2001 1999 1999 1999 2002 2003 2005 1999 1999 1985 1996
La pléiade
2003
Titres Historiquement correct Pilote de guerre
Editions Perrin La pléiade
Années 2003 1953
105
Méthode de l’écrit
EXUPERY Nathalie SARRAUTE Jean Paul SARTRE William SHAKSPEARE William SHAKSPEARE Pierre-Clément TIMBAL & André CASTALDO VOLTAIRE VOLTAIRE VOLTAIRE VOLTAIRE
Bibliographie
Portrait d’un inconnu
La pléiade
2001
Qu’est-ce que la littérature ?
1984
Henry IV
Gallimard (idées) La pléiade
Richard II
La pléiade
1992
Histoire des institutions publiques et des faits sociaux
Dalloz
2004
Histoire de la Russie sous Pierre le grand Zadig Memnon Candide
La pléiade
2001
La pléiade La pléiade La pléiade
2001 2001 2001
106
1992
Méthode de l’écrit
Table des matières
TABLE DES MATIERES
PREFACE
7
INTRODUCTION
13
1. 1.1. 1.1.1. 1.1.1.1. 1.1.1.2. 1.1.2. 1.1.3. 1.1.3.1. 1.1.3.2. 1.2. 1.2.1. 1.2.2. 1.2.3. 1.2.3.1. 1.2.3.2. 1.2.3.3.
TYPOLOGIE DES ECRITS Ecrits académiques Rapport de stage Rapport de stage d’initiation Rapport de stage de réalisation Mémoires Autres écrits académiques Article à publier Thèse de doctorat Ecrits professionnels Rapport d’activité Compte rendu de réunion Autres écrits professionnels Rapport technique Note de service ou circulaire Texte de procédure
19 19 20 21 21 21 22 23 23 23 24 25 26 26 26 26
2. 2.1. 2.1.1. 2.1.2. 2.1.3. 2.2. 2.3. 2.4. 2.4.1. 2.4.2.
ORGANISATION GENERALE D’UN ECRIT Introduction d’un écrit Introduction d’une introduction : problématique Développement d’une introduction : méthode et/ou plan Conclusion d’une introduction Développement d’un écrit Conclusion d’un écrit Autres éléments d’un écrit Titre Dédicace(s)
39 30 31 35 36 38 44 46 49 52
Méthode de l’écrit
Table des matières
2.4.3. 2.4.4. 2.4.5. 2.4.6. 2.4.7. 2.4.8. 2.4.9. 2.4.10.
Remerciements Avant propos Sommaire Annexe(s) Glossaire Index Bibliographie Table des matières
54 56 57 58 59 60 61 68
3. 3.1. 3.1.1. 3.1.1.1. 3.1.1.2. 3.1.1.3. 3.1.2. 3.1.2.1. 3.1.2.2. 3.1.2.3. 3.2. 3.2.1. 3.2.1.1. 3.2.1.2. 3.2.1.3. 3.2.2. 3.3. 3.3.1. 3.3.2. 3.3.2.1. 3.3.2.2. 3.3.2.3. 3.4. 3.4.1. 3.4.2. 3.4.3. 3.5. 3.5.1. 3.5.2. 3.5.3. 3.6. 3.6.1.
ELEMENTS REDACTIONNELS D’UN ECRIT Rédaction d’un rapport de stage Rédaction d’un rapport de stage d’initiation Introduction d’un rapport de stage d’initiation Développement d’un rapport de stage d’initiation Conclusion d’un rapport de stage d’initiation Rédaction d’un rapport de stage de réalisation Introduction d’un rapport de stage de réalisation Développement d’un rapport de stage de réalisation Conclusion d’un rapport de stage de réalisation Rédaction d’un mémoire Rédaction d’un mémoire fait sans stage Introduction d’un mémoire sans stage Développement d’un mémoire sans stage Conclusion d’un mémoire sans stage Rédaction d’un mémoire fait avec stage Rédaction d’autres écrits académiques Rédaction d’un article Rédaction d’une thèse de doctorat Introduction d’une thèse de doctorat Développement d’une thèse de doctorat Conclusion d’une thèse de doctorat Rédaction d’un compte rendu de réunion Introduction d’un compte rendu de réunion Développement d’un compte rendu de réunion Conclusion d’un compte rendu de réunion Rédaction d’un rapport d’activité Introduction d’un rapport d’activité Développement d’un rapport d’activité Conclusion d’un rapport d’activité Rédaction d’autres écrits professionnels Rédaction d’un rapport technique
71 71 72 72 73 73 73 74 74 75 75 76 76 77 77 78 79 79 80 81 82 82 82 83 83 84 84 85 85 86 87 87
Méthode de l’écrit
Table des matières
3.6.1.1. 3.6.1.2. 3.6.1.3. 3.6.2. 3.6.3.
Introduction d’un rapport technique Développement d’un rapport technique Conclusion d’un rapport technique Rédaction d’une note de service et d’une circulaire Rédaction d’un texte de procédure
88 88 88 89 89
4. 4.1. 4.1.1. 4.1.2. 4.1.3. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5.
PRESENTATION GENERALE D’UN ECRIT Pages de garde Page de garde en 1ère page de la couverture Page(s) de garde interne(s) Quatrième page de couverture En-têtes des pages Numérotation Calligraphie Mise en page
91 91 92 93 93 94 95 98 100
CONCLUSION
101
BILBIOGRAPHIE
105