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Grec, latin, hébreu, arabe,
chinois, français ...
Une seule langue à l'origine de toutes?
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Égypte et Orient anciens
Cours - conférences - voyages 42 rue du Fer à Moulin 75005 Paris - France W 01 44 24 87 90 foi;) 01 44 248804 - www.kheops·egyptologie.fr
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prés aVOir consacré un numéro des Cahiers de Science & vie aux origines de l'écriture, puis â celles des nombres et du calcul', nous nous devions naturellement de
traiter des langues. A dire vrai, le programme était alléchant. Remonter à la source des mots revenait â s'intéresser â l'émergence de la culture et â son cheminement lointain, â retracer les débuts du processus Qui allait conduire les populations humaines à se doter d'une identité propre. Quand la chair se fit-elle verbe? Telle était donc la Question. Mais il s'avérait a priori trés délicat de traiter de bout en bout de l' immatériel, d'aborder
le
ici
et maintenant » un concept sans limites temporelles et géographiques bien nettes. Sans parler d'illustrer l'audible invisible. En matiére de casse-téte. nous étions servis. Mais aprèS tout les chercheurs ne sont pas mieux lotis. Comment les linguistes et autres paléoanthropologues accèdent-ils (ou pas) à des langues dont les derniers locuteurs se sont à jamais tus? Comment sont-ils parvenus à en découvrir certaines QUI n'ont jamaiS été retranscrites ou dont les traces écrites se sont perdues? En faisant feu de tout bois. Quelques-uns s'intéressent aux grands projets fédérateurs de ces « primo-interlocuteurs », Que sont les premières traversées maritimes, parce Que leur réussite passe nécessairement par la maîtrise d'un système de communication élaborè. D'autres examinent Chaque analogie, chaque différence, chaque divergence entre les diverses langues actuelles, pour en reconstituer la parenté éventuelle, l'ascendance et l'évolution. D'autres encore ménent des études paléodémographiQues, génétiques, voire bactériologiques, pour déterminer les variations d'effectifs et les migrations de peuples disparus, et reconstituer les échanges oraux passés. La naissance de nouvelles langues s'observe aujourd'hui en direct. ou presque; on fait même appel à des robots parlants. En fin de compte, lI y a beaucoup à dire et à montrer .. . Devant tant de données, de Questions, d'hypothèses en lice, il a fallu faire des choix, tous discutables, tous assumés_
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• Les remières langues
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6 LES CAHIERS CE SClENCU IllE
a Question de l'onglne des langues a toujours été l'objet d'une fascination bien particulière. Tout se passe comme SI, en travaillant sur ce sujet, on espérait s'approcher de l'essence du langage. Toutes les diSCiplines abordent cette Ques· liOn : métaphysIque (notamment avant le XVIIIesiècle), philosophie, linguistique (à partir du XIXe siècle). Mais à la fin du XIX e siécle, cette fascination marque un coup d'arrêt subit. Les linguistes décrètent ce e Question taboue. Elle ne serait selon eux d'aucun Intérêt sCientifique. A la lin du Xxe siécle, la Question retrouve pourtant une légitimité scientifique en bénéflclan des décoLNertes sur les bases phYSiologiques et neurologiques du langage, et des avancées en matière de paléo·anthropologie et de langage animal.
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SClNCE&'<1f 7
Avec les Lumières. on cesse de crOire à une Iailgue OIlglnelle perdue apres la construction de la Tour de Babel.
8 1FS CAHIERS Of ~1f..cE & VE
U l' siècle il nos Jours, la Question de l'onglne des langues a connu de multiples evolutlons Elle a, parfOIS, vu mettre en doute la vahdlte même de son objet MaiS depUiS trente ans, après bien des fluctuations, ce debat a retrouvé une ven able légrumrté SCientifique. Dans l'hiStoire des theones sur l'ongrne des langues, le II" siècle est un moment cie. On renonce de manlere déflnlllVe au mythe d'une langue Orlgrnalre brbhQue, perdue après l'épisode de la Tour de Babel et on se passionne pour le sUlet Les essais les plus connus sont ceux de l'abbé Condillac (171S· 1780), de Jean-Jacques Rousseau (1712- 778) et de Johann Gottfned Herder (1744-1803) Condillac défend une philosophie empIriste. Pour lUI, le angage nait des ImperatifS de l'action. Il prend la forme d'une 1 gestuelle exprimant de manrere Immédiate les beSOins et les sentiments. Plus tard apparaissent les signes \/OCau Ce langage prim Il If procède par Images, symboles, métaphOrer.
Rousseau ne relre pas la parole au besoin Le langage suppose pour lUI de reconnaître en autrUi un aUtre SOI-même, ce QUI se man/ este par la pitie ou par la passion Il decrrt lrols phases d'emergence du langage, en halson avec l'évolullon de la socleté. La communication gestuelle, tou (l'aOOrd, Intervient Quand la SOCiété n'en est Qu'a ses premiers pas EnSUite, la socleté se constitUE Le premier langage est mUSical Le geste n'est Qu'un appoint. La dernlére étape est celle d'une societe devenue plus comple . De nouveaux beSOinS se creent Le commerce se developpe La langue perd en mUSlcali é e gagne en abstraction On passe de la langue de la passion a la langue de la raison Pour Rousseau, c'est une véritable Dans l'aire de CiVIlisation germanique, la ques Ion de l'ongrne des langues est domrnee par la pensee de Johann Gottfried Herder. CelUI-CI fait rntervenlr une caracténstlQue propre à l'homme, la Besonnenhelt, capaCité de reflechlr sur une Image, et d'en saiSir les Qualites essen-
lIelles. Herder note Qu'un homme ne regarde pas lin mou on comme un loup Le loup observe le mouton avec son InStinct d'anrmal Il ne conSidere pas sa prOie, ilia L'homme lUI, se montre capable de de ermlner Que le mouton est • blanc. doux, laineux. et surtout que c'eSt un animai QUI bêle Ce son pradui par le mouton n'est pas anecdo !Que Herder est persuade Que les bruits du monde ont donne les premiers èlements du langage "L'arbre sera appelé le BrUissant, le zephyr le Frer71lssanr, la source le Murmurant . _Pour lUI, " Le prooner vocaOulalfe était donc forme de rous les btvltS du monde •. MaiSIl eXiSte, des le XVIII" SièCle, une autre apprOChe de rongllle du langage. D'apparence plus SCientifique, elle s'incarne dans un penseur comme Court de Gèbehn (1725-1784). " 1/ compare une sol~antame de langues pour conslrwre un dlCllonnalre de la langue pnmflNe. Sa méthode, comme celle des premiers Imgulstes qUI SUIVront son exemple, est Ires sommalfe . Il me! en parallele des éléments grammaticaux, des rableaux de motS elemenralres MaiS ses apparentements SOnt SI etendus au'ils perdef1t tou e slgmflcattOn. En déflmwe, COUi Iml par ressembler a cout ", explique Sylvain Auroux, hngUiS e et philosophe La lingUiStiqUe s'épanOUit au XI slecle. Grâce a Franz BoPP (1791-1867) e Jacob Grrmm (' 785-1863), elle adOpte des me hades beaucoup plus rigoureuses. • A partir des érudes sur revolullon phoneuque des langues, on obtient des lOIS d'evolullon pflonèllque qUI, schemaliquement expliquent comment teJ son deVient tel autre son au fil du temps Au Siècle, a pamr de ces lOIS d'évolurlon on essaie de remonter en amont, et de reconsllluer les racsnes de langues qUI n'exlstem Dlus. comme l'indo-européen. Ce/a souleve de grands es/JOlrs CertaIns lingUistes se disent que l'on peut être attemdre une langue mere, au-dela même des racmes mdo-européennes », explique Chlls lan Puech spéCialiste de
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l'histoire de la lingUistique, professeur il l'Université Pans III MaiS cet enthOUSiasme est banu en brèche par trOIS arguments. En premier lieu intervlennenl les découvertes des préhlstonens du XI • siècle. On commence a dater les fossiles humains, et â s'aperce· vOir de 1'ecart considerable séparant les plus anciennes langues connues des plus lomtalns ancêtres de l'homme. A partir de tà,l'ongrne du langage devient un hOilzon Inaccessible. Un deuxième argument rume cene espérance on est un système ClOS, ou tau signe salt désormais Que les langues se dêfinrt non par tUI·même, par ses naissent et meurent il une vitesse caractéristiques propres, maIS par trés rapide. par conséquent, on ce qUI le différenCie des autres prend conscience Que les langues signes. Une telle définrlion ôte connues ne SOnt qu'une Infime beaucoup d'In èrêt il la questron de partie d'un continent englouti et l'onglne des langues delrnltlvement hors d'atteinte. Le renouveau SClenMlque de ce Un trOISième argument est formulé débat va rntervenrr â partir des par le grand linguiste Ferdinand de Saussure' -/1 souligne Que les • conditions de la Vie des langues « d'aUjourd'hUi sont les mêmes , "Que celles du passé Pour lUi, 1 VlI 'une langue n'a pas d'age~ annees 1960·1970. Dés lors, cette pUIsque pour en aVOir un, ,1 faudrait problematique n'est plus l'apanage avo,r une date de na,ssance et des lingUistes. Grace aux décou' Qu'on n'a Jamais vu na/tre "une langue. Alnsr, le français est du latin vertes sur les bases neurOlogiques et physiologiques du fonClionne· contmué, et le latm estlUl·même la mem du tangage, grace au~ contmuatlon d'autre chose ", avancées des paléontOlogues et des explique Christian Puech spéCialistes du langage animai, la Tous ces paradoxes Incitent à mettre de côté la problématIque de question se renouvelle et s'elargll DepuiS 1957 et la publicallon de J'onglne du langage. Ce que fait la Structures syntaxiques les Socléte lingUistique de Palis n recherches de l'Amenealn Noam 1866 dans l'article 2 de ses statuts Chomsky suscitent beaucoup • La sOCIete n'admet aucune d'echos dans la communaute commumca/lon concernant Salt IIngl)IStiQue Chomsi
réglons du cerveau contrrbuant a la programmallon motnce du langage a partIculièrement retenu l'attention des chercheurs. Mais aUlourd'hUl, la plupart sont d'accord pour dIre Que le langage ne peut élIe determlné par Quelques mutallons d'un petit nombre de gènes. L'approche de Merntt Ruhlen, a aussI provOQuè d'rnnombraDles polemiques. Ce chercheur propose des apparentements ondes sur des comparaisons multilatérales de vocabulaires. En appliquant celle méthode à douze familles linguistiques représen an les Quelque 6000 langues eXistant aUlourd'hul, Il pretend remonter à 27 " racrnes mondiales -. Sylvain Auroux, comme beaucoup de lingUistes, s'est montre d'un grand sceptiCisme Vls-a·VIS des heses de Pinker et de Ruhlen ' « Je pense d'une pari que le géne
n la ngll n pa d"âg n ILr lin langu lam
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Jacques Rousseau sur l'originedes langues 0011 beaocoup au
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grammatical est une théone absurde. e/ d'autre part Que le comparatisme ne peUl pas aODu/lr a l'Of/gme des langues. MaiSla SCience progresse auss, en prouvanr Que cerlarnes hypothèses ne sent pas crédibles Sr bien Qu'aujOurd'(Jur je SUIS personnellemen/ assez optlmrste je pense Qu'on amvera il comprendre l'ong,ne du langage. Méme SI, bien sür. on ne reconstrUlfa lamaiS la /Xellllere langue 1 " Jean"François Mondot Noam ChomSky. lingUiste el philosophe
américain, propose un modèle Innê poor la lJ(ooucllOn du langage. Sa pensée a fortement marque la linguistIQue Il la fin du XX' Siècle.
epuis les temps les plus reculés, des myriades de langues ont permis aux hommes de se transmettre, au fil des générations, des connais•
sances et des savoir-faire qui ont favorisé
•
l'épanouissement de leur espèce.Toute langue est en soi un mystère. Pour tenter de le percer,
Athabasque -
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, - EskJmoaléoule
des linguistes essaient de remonter le temps à l'aide d'idiomes anciens sauvés de l'oubli par
Langues-+Isolées
l'écriture, Certains traits les Unissent à l'immense éventail des langues actuelles. Une analyse fine et rigoureuse permet, peu a peu, de dénouer cet écheveau jusqu'a exhumer des protolangues issues de la préhistoire, MaiS
Langues isolées Hokan-
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Na·dene - - - ' ; Malya
ulo-anèque - --
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Macro-sioux
"'l-~::':; Embet a .,..".-
oro-mangue - Mixe'loque ----' ChIbcha
Tucano
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ces découvertes n'ont pas l'évidence de vestiges archéologiques car une langue est par
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nature immatérielle, insaisissable, en perpé-
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Aymara -::.
tuelle évolution. Les lingUistes paNlennent cependant à en tirer un savoir rigoureux. CeluI-ci
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montre combien les langues sont d'Ingénieux Mapudungun -
dispositifs, rayonnants par leur diverSité. Lionel Crooson
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Niger-congo Nilo-saharien
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KhOisan - ....:" Langues
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australiennes
Familles, arbres et phylums ne famille de langues regroupe un ensemble d'idiomes desœnoant d'un ancêtre commun Ces regroupements se dëtermment à partir. notamment, du nombre de traits communs permettant de rerrontel JUSQu'à cet ancêtre appele prOlOlangue, /lJJ sein d'une Ian1Ille, des InnovatlOllS allsentes cie la langue ancestrale témoignent d'une proXim plUS retente entre œux langues lallClE!l'lnetE! plus ou moins grande cie ces InnovatlOllS permet alOrs de répertoner cles· langues sœurs» alrlSl Que des • langues méres -, Le terme de famille
e
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est eJOp/Oyé pour des langues très proches dont la séparallOl1 n'est pas amélleure à cieux OU trOIS mille ans, par exemple la famille romane A un nIVeau de classdlCabon supéfleUl, qUI peut rerronter IUSQu'à diX mille ans,le terme employé est • phylum ", par exeJOp/e le " phylum Indo-el./l opéen ", OU encore la • superfamille IndO-eUropéenne . Ces ClaSSlflca1lOns permenent aux linguIStes de aresser de~ arbres gérJéaIogiQues 1M:!C leur~ branches el leurs sous-branches Get ClUbl precieux ne peut cependant être comparé à l'arbre généalO!PQue d'une espèce antmale, et
encore rrons à celuI d'une dynastie humaine. En effet un animai ou un numaln na~ d'un accouplerœm, grandit el meurt_Une langue ne meurt Que rarement et évolue InsenSiblement au gré de ses lentes mutauons. /lJJ lXlut de Quelques SIècles, devenue différente, elle peut ëtre m!ConnalSSable. seul le recul CIe l'hIStOire permetlra ensUite CIe dire SI l'on est tOUjours en préSenCe CIe la même langue OU boen de sa • rolle _, ou encore d'une. COUSIne ",les cas de mon brutale (J'une langue sonl consécunls la dlspantlOl1 de son dermer Iocuteui iofsque cette langue a eté précèOemment mar&lnallsée. •
a
Prenlières langues entrées dans l'Histoire urant l'Anuqul e, en plUSieurs POints du globe l'Invention de l'écnture a permis a des hOmmes de fl)(er leurs parlers sur la pierre, la terre CUI e, l'os ou le papyrus. Des « mstan anès » de chacun de ces Idiomes il des ~rtalnes langues
périodes données SOnt ainSI parvenus jusqu'a nous. Ces langues son t les piUS anCiennes que l'HistOire pUisse retenir Elles ne représentent cependant qu'un alble échantillon des myriades d'Idiomes employes sur la Terre depUIS les premiers hommes. •
ont
perduré en évoluant, d'autres se sont tues il jOOlaiS, C'esl l'él1Jde des langues écrites qui permet de reconsOtuer leur histoire, (Les monts Bagzane, au Niger,)
Quartlel de Ootomboll, osata, rapon
COlnbien existe-t-il de langues? a réponse à cene question est
> Pr mière trace ·3400 SUmérien, noté par l'écriture cunéiforme ·3250 Egyptien ancien, retranscrit par hiéroglypl1eS
-1500 Néslte, noté par du cunéiforme el des hiéroglyphes non
êgyptiens ·1400 ChillOlS signes gravés sur des os, des écailles
'ail
dp ,," languüi)
· 1350 Grec anCien, premières attestations du mycén en, langue des Achéens
·1000 PhéniCien, attesté par de nombreuses Inscriptions ·930 HéIlreu calendrier de Geser · 900 OlmèQue, sous forme de glypheS, non encore déchiffrés
·700 Etrusque Ecnts nombreux mals non déchiffrés -600 Araméen, écriture calquée sur le phénicien ·600 latin, premières traces sur la fibule d'or de Préneste -500 VleuX' perse écriture cunéiforme originale
délicate, voire ImpoSSIble à L-o determlner.1I n'e)(Iste pas de Chiffre préCIS pour les langues d'aUjOurd'huI En effet la carte du monde comporte de nombreuses zones blanches où jes Idiomes ne sont pas, ou Imparfaitement, reperton s, comme la Nouvelle· GUinée avec son millier de langues. De plus, de nombreux Etats, comme la SUisse ou Singapour, partagent plUSieurs langues offiCielles avec d'autres pays Le problème se pose aussI de savoir SI certains Idiomes ne sont que des dlillectes appartenant il des langues plus Importantes, ou bien S'Ils sont eux-mêmes des langues distinctes, Une langue est donc un ensemble flou QUI. avec toutes ses nuances, ne se laiSse pas enfermer dans des fronueres préclses_La difficulté ne s'arréte pas là car de nouvelles langues semblen se constituer tandiS que d'autres, plus nom· breuses, sont en train de diSparaître. $1 t'on yeu alfe des estimations, selon les cntères ChOISIS elles varient de trOIS mille é sep mille langues parlées dans le monde. Le chiffre le plus sauven retenu est SIXmille. •
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PROTO-INDO-EUROPÉEN 1
Langues O'Europe, ce RU~ le, d'Anatolie, d'tran, du Nord el du Ceotre de t'Inde , Leur parenté aeté établieen 18 t6
Le phylunl indo-europ" en e touS les phylums, rlndo-europeen est celuI QUI a ete le plus anCiennement ètucM_ En effet , des le W ill siecie dans l'empire colonial des lingUistes se trouvèren confrOnles au vaste champ des langues de l'Inde Ils y decouvrtrem de trOublantes similitudes avec des idlom s comme le françaiS ou l'allemand Un demi-siècle piUS tard, l'existence d'une super famille Indo-europeenne lut mise en eVldence, Le phylum reconstitue
ètalt tout autant asiatique Qu'européen On sa lt aUJourd'hUI Qu 'outre les branches anatolienne, celto-Italo,tokhanenne et balto, slavo-germamque, une branche aryano-grèco-arménlenne s'est dètachee de la protolangue Indo-europeenne au enVIrons du IV' millénaire Il fallut mOins de mille ans pour Que cette derntere se SCinde en un groupe dcbouchant sur le grec ancien pUIS san successeur le grec moderne, et un second groupe plus prohflque d'où sont ISSUS l'armemen et la branche
Indo-traillenne Cette dernière branche fut a l'onglne de deux très Important s fam illes de langues orientales La première est Issue du vieux perS
LEXIQUE ~ConUnuum :
La diversité linguistique dans le monde egroupées en 251 familles recensées dans le monde, 6 526 langues son représentees sur cel histogramme. Seulemen 3 % des langues sont parlées en Europe tandis que la plus haute diverSité IlngUiSliQue se concen re dans des zones de forte blodlverslte habitées, notamment, par des peuples de la forét Le contras e est frappant ces zones ne représentent que 4 % de la population mondiale mais on y parle 96 % des langues du monde. Ce qUI signifie donc Que les 4 % de langues restantes sont parlées par 96 % de la
population mondiale_Ce le répartlllon Inégale est liée, en par le. au centralisme lingUiStique de certains grands Etats Les lingUistes estiment que la mOitié des Idiomes parles sur la planète aura disparu a la hn de notre slécle car leurs dermers locuteurs sont eux-mêmes menacés ou marginalisés. Selon l'Unesco. les langues sont. les
pnnClpaux véhicules des expressions culturelles el du palf/mome culturel ImmaCértel, essennels él rldenmé des mdlvldus el des groupes. Or, tou/ours selon l'unesco, celleS-CI disparaissent au rythme d'une tous les qUinze Jours _
1Langues et familles de langues dans le monde
et du SUd-Est du Pacifique
espace de variation
continue au sein du tenitoire d'une langue, /a compréhension mutuelle étant assurée de proche en proche. • Créo/e : langue hybride Issue d'un contact entre plusieurs langues oont une SOCialement dominante, formée très raf!klement en l'espace d'une génération à la suite d'une rencontre brusque entre plusieurs populations. On parle de créole lorsque la langue mixte résultante devient langue maternelle d'une communauté. • Dialecte: subdMsIon régionale d'une langue, par exemple le normand dans le cas du français. ~Groupement
génétlque: groupe de langues pour lesquelles un ensemble de traits communs laisse supposer QU'elles ont un même ancêtre. Ne pas confondre avec la science qui étudie l'héréd/té et les gènes chez les
organismes vivants. • Langue véhlaJ/a/re : langue occupant le rOle de véhicule de communication entre des population dont les langues sont dlfférentes (ex : peul, swahUO. • Phonème: unité phOnIQue minimale permettant de distlnguer des mots les uns des autres dans le langage parJé. et dont le répertoire varie selon les langues. • MOfPhologle: changement de forme observé dans les mots d'une langue, tel Que le genre, le nombre pour les noms, les conjugaisons des verbes en français. • Pklgin : variété langagière composite destinée li assurer la communication lorsque des locuteurs ne disposent pas d'une langue commune. Un pidgin peut évoluer vers le créole.
• protolangue : langue mère • Familles linguistiques • Langues
du Sud
La plus grande divefSlté de familles
IlngulSliques se trouve sur le continent améncain (D'apn!s NeN/e & Romaine, XIOO ) 14 1ES CAH(RS CIE ~I & VIi
d'une famille de langues obtenue par reconstructJon. Elle reste hypothétique. • Substrat : dans une langue donnée, c'est la trace d'une autre langue parlée précédemment sur le même territoire.
1
;; 1
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un • espéranto . avant l'heure: les marchands de la Méditemlnée Gd port de venise) commu· niquaient grâce il la IIngua franca une langue datant des
Croisades et restée en usage durant six siècles.
-----------------------------~
La lingua franca, langue n1étisse de la Méditerranée a nécessIté de
[[1 à lire III . Marlna Yal!uefIo. catalogue deS l
• JOCel"jne oa~hl"'s. ungw """"'. Actes Sud. 200B • oaniel Hettie & SUlBnne ROmaine. Ces 1iJt1gUeS. ces >00( 11<1'
s'.ffacolil.
AUtremenl 2003 Ilo:rlOMlJ'"
c & ROI>nd Broton. Du laf1g3ge a
laf1gues. l)é(ouve
1
Gallimard. 1997 . ROI>nd 81elOrl. Arkls CIeS liJt1gUeS
Auuemenl2003.
Que/Que na/Ion QU'I/S Salent. » Cette ltngua franca tlem son nom de " Franc. qUi, en Ollent, déSigne alors tout chrétien d'onglne européenne. Au gré des époques et des Heux, cette langue composite. QUI n'est Jamais maternelle, emprunte à
(Je
communiquer entre locu teurs de langues diverses a, dés l'Antiquité romaine, favonsé l'émergence de langues véhiculaires comme le bas·laun el la kOinè grecque. De nos Jours. Il arrive qu'un Idiome fréQuem · « ment utilisé hors de ses frontléres, par exemple l'anglais, sal t appele Itngua franca. Or ce nom est celUI d'une mystérieuse langue métisse aUJourd'hUI oubliée. Remontant au Croisades, elle est demeurée en usage durant SIX siècles. En 1690, le Dictionnaire Universel de Furetière la définit comme un largon parlé sur la mer Méditerranée, • composé du françaIs, ita/len. espagnol el autres langues, QUI s'entend par tous les male/ols ellOus les marcnands
,
à versailles en 1670. En effe t. c'est en Ilngua franca Qu'un sOI·disant Mufti s'exprtme en ces termes dans Le BourgeOIs Gentl/nomme de Molière : « MI star MUfti, tl QUI S ar tl? Non Intend,r ' TazlI, tam. » tOI C'est -a-dire ' « Je SUIS ,
M i tar Mufti, l qu 1 tarti?» J sui s M ufti. toi qu i s- -u? l'arabe, au lUrc ou au maltais, tout en se passant de conjuguer les verbes. Comme elle est omntprêsente chelles bagnards et les esclaves. Il est honteux de la parler, bien Qu'elle perme tte de se faire entendre de Marseille a smyrne, en passan par ou Alger. NéceSSité faisant lOI, certains diplomates se résolvent à son emplOI Elle fela même son enuée
qUI es-tu' SI tu ne comprends pas, taiS-tOI, tais-toI! • Il faudra cependant anendre deux siècles pour Que le dermer locuteur de la Ilngua franca finisse par se talle définitivement. •
RI!metC.ernentS ~ N.coIas (}thnl. c/!arge rJe redtetcl>es au CNRS. l!borotll'" du llACAN.
UN PROLIET TEL U'UNE , TRAVERSEE MARITIME NE POUVAIT ABOUTIR SANS LANGAGE PROPOS RECUEI LLI S PAR .JEAN-FRANÇOIS MON DOT -
16 [S CAHIeRS DE 5ŒNC[ & V!{
PHOTOS OL.IVIER ROL.LER
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LE LANGAGE MODERNE EST SANS DOUTE APPARU ENTRE
-70000
ET
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MIERES TRAVERSEES MARITIMES. UN CAP DECISIF FUT FRANCHI LORSQUE L'HOMME PUT ACCUMULER ET TRANSMETTRE LES CONNAISSANCES.
Cahiers de Science & Vie : Depu is quinze ans, la
jean'Mdfle Hombert est directeur de recherche au CNRS et membre du laboratoire Dynamique du langage de l'unoverSlté de Lyon , Le livre Aux on'gmes des lilngues er du langage, Fayard, 2005, a été publié sous sa direction
question de l'origine du langage a subi un vif regain d'intérêt de la part de chercheurs et de scientifiques venus de disciplines très différentes, Où en est-on aujourd'hui 7 En savons-nous plus sur l'origine du langage? Jean·Marie Hombert: Avant toute chose. il faut clanfler les notions d' . origme » et de « langage. A travers ce terme d'« angIne " on assigne un POint de départ au langage Or, une telle Idée ne va pas de SOI Elle dOit être mise en relallon avec la pensée de Noam Chomsky, très Iflfluenle depUIS les années 1960 Selon ce lingUiste améncam , le langage, InSCrIt genéllquement chez l'homme, se trouve en dlscontlnUI!e absolue avec les systèmes de des pnmates non humains, Dans ce contexte, l'idée que le langage démarre à un moment bien préc iSde l'évolution a effectivement un sens, MaiS l'on peut penser aussI c'est ma position personnelle que le langage humain se situe dans la continUité deI systèmes de commUOIcatlon des autres pnmales Dés lors, ce terme d'ongrne ne peut plus receVOit une accept ion aussI étrOItement chronol09,que, Il esl.mposslble de dé errmner un pOlnl préciS de l'evolution avant lequel le langage n'exIste pas, et après lequel Il déplOie toutes ses vIrtualites, l e terme de langage est lUI' même poneur d'ambiguïtés Quand on utilise l'expression d' "onglne du langage» déSIgne-t,on le moment ou se desSine la faculté de lan, gage chez les humains, ou de la forme qu'a pu prendre le premier langage, ancêtre des 6000 langues eXistantes aUJourd'hUi? Or, Il s'agit de deux choses bien dllf lentes à la fOIS sur le plan du concept et sur celUI des résultats Pour ma pan, ahn d'évner tout malentendu, Je préfère souvent pa rler d'« évolutIon de la communicauon hu, ma lne • plutôt que de « langage ., Quand J'emplOie le mot langage, c'est au sens de « systeme de commum' callon reposant sur une syn axe compliquee . Cest la une caractenstlque commune à toules les langues qUI eXistent aUfourd'hul. CSV : Quand le langage, au sens que vous venez de
définir, prend·il forme? J,·M, H: Je dllals vers -70000 Cela se prodUit au terme d'une tres longue ~volu t lon Le système de commuOlca-
hon humain s'est très lentement et tres progressivement developpe à parllr de la fabnca Ion d'out ils Il ya 2,5 millions d'années Avant de manipuler un langage reposant sur une syn taxe compliquée, l'homme n'a d'abord été capable que de vocaliser dans des situations limltèes de sa vie Immédiate Avec des sNluences très courtes de un ou deux mots, Il était en mesure de donner des rnforma tlons sur des r alités Visibles, mais sans doute guère plus CSV : Sur quoi se basent les chercheurs pou r
déterminer la présence ou bi en l'absence de langage élaboré? J.,M, H: L'une des manières les plus fécondes d'aborder cet e question est de se demander quelles manifestaTions maténelles présupposent un système lingUistique complexe, Les sépultures Ont été l'objet de nombreuses analyses, MaIS les chercheurs s'rnteressent egalement a d'autres éléments comme par exemple la présence, dans de nombreux Sites archeol09lques datés de -'00000 ans à -70000, de colliers de coquillages S'ag ll-ll de SImples parures? D'ornements plus Il ualisés, affirmant Id pree· mlnence d'un IndiVidu sur les autres, comme chef ou comme chaman? Dans celte hypothèSe, certainS chercheurs pensent que Je fait de représenter une appartenance ethnique, ou une différenCiation sociale, Implique un langage complexe je ne SUIS pas de cet aVIs Dn peut trés bien Imaginer l'utilisa tion de ces décorations pour Identifier un groupe ou une h, rarchle à l'Iméneur de ce groupe tout en ayant un système de COmmUnication relativement SImple En dehors de ces traces matenelles, un evenement me semble présupposer le langage de manière solide, Il s'agit des premières traversées mantlmes Avec mon collègue Chnstophe Coupé nous avons tenté de montrer que les traversées mantlmes sur une distance d'au mOinS tOO Ilométres, c'est-à-dire nécesSitant un voyage d'au mOins trOIS jours et troIS nuils, ne peul/ent aboutir sans le langage, Nous avons étudié le cas du passage d'Homo sapiens du Sud-Es! aSiatique vers l'Australie, On ne fa it pas un el voyage en se laissant dénver Cela eXIge un prOjet longuement mu", avec un accord sur la nOUrriture il emporter, le nombre de passagers, la construdlOn du bateau, On trouve là un ensemble de facteurs qUI selon
Le langage s'est developpé en réutilisant ce qUI eXistait déjà. Cestl'un des acquis de la re
PAR LES MOTS QU'IL MANIPULE, L'HOMME S'ATTIRE DU PRESTIGE» mOI prouvent de manière convaincante l'existence d'un langage complexe Or, la pr~sence de l' homme en Australie est attestée Il ya 50000 ans, Ces travers~s ont certainement eu lieu quelques milliers d ' ann~s avanl. On peut donc émettre l'hypothese qu'entre -70000 et -55000 a pu se forger chez ces Homo saprens du Sud-Est asiatique un langage plus sophistiqué que celUI des autres Homo sapiens dan! on retrouve des traces en Europe de l'Ouest vers 45000 avant notre ère, CSV ; Comment expliquer que quelque chose d'aussi essentiel se soit passé dans une branche d'Homo sapiens et pas dans une autre? Avaient-ils une configuration cognitive différente? J.-M, H; Je ne le pense pas. Il eXistait selon mOi un potentiel cognitif commun . Le cerveau des populations parties d'Alrique Il y a 70000 ans n'étaient pas différent de celUI des autres Homo sap;ens. MaiS Il n'est pas nécessaire d'Imagoner un changement cog",lIf pour expliquer pourquoI le langage se serait développé ICI et pas arlleurs, Regardez ce qui se prodUit avec les autres inventions fondamentales de l'humanrté comme l'agriculture depUIS10000 ans. et l'éCnture depUiS 5500 ans. Ces découvertes capitales ont eu lieu dans des zones dist inctes et il des époques différentes. EnSUite elles se sont diffusées, PourquoI n'en n'aurait-II pas été de même avec le langage? CSV : Si les Homo sapiens qui développent le langage n'ont pas un profil génétique différent des autres, cela lIeut-il dire que le langage n'est pas déterminé par la génétique? J.-M . H: il est éVident que la généllque Joue un role essen ,e!. Mais Il n'existe pas de gène du langage, de même qu'on ne peut pas non plus Isoler d'organe expliquant ~ lUI seul l'appal/ tlon du langage Il y a encore 20 ans. le larynx était un passage obligé de tous les livres consacrés il l'onglne du langage. On expliquait qu'II devait s'abaisser pour Que l'homme parvienne èl émettre les sons des langues actuelles, en particulier les voyelles. Cette théorie est aUlourd'hul abandonnée
CSV : Pourquoi les autres primates n'ont-ils pas, à l'instar de l'homme. développé et perfectionné sans cesse leur système de communication 7 J.-M. H ; Notre espéce pOSSède une caracténst lque unique ' elle s'est appuy~ sur le langage pour attribuer un statut SOCial ~ ses membres. Quand l'homme utilise le langage, il donne des rnformatlons aux autres, mais en même temps" s'attire du prestrge. Au lieu d'utlliser la force bête et brutale pour se dlstlOguer de ses semblables, "montre son habileté de manipulateur de mots et l'étendue de ses connaissances Ce phénomène s'observe aussI chez les enfants : dès qu'ils commencent il parler, Ils veulent slgmfler aux adultes Qu'ils savent des choses. MaiS chez les pl/mates on ne verra Jamais un petit chimpanzé donner un signe de communication quelconque èl sa mère pour dire ; • Je viens de voir lm joli oiseau bleu ». SI l'Oiseau bleu n'est pas dangereux, Il n'a lien à en dire, e Il n'en dira nen, CSV : Quand on dit qu'un chimpanzé est capable de maitriser 150 mots qu'est-ce que cela signifie? J.-M. H: Cela veut dire qU'Ils sont capables d'aSSOCier un Signai acoustique à un objet bien précis. Mais encore une fOIS, on parle d'un ensemble de choses tres restrernt par rapport à la commUnication humaine. Même sion amve Il faire comprendre Il un chimpanzé qu'il faut mettre la banane dans le frrgldalre ou le ballon bleu dans une boite rouge, cela n'est pas du tout la m~me chose que de dITe ; • Mon grand-pere a été rrés marque par la guerre de 39-45 >. Le statut du langage n'est pas le même. Les chimpanzes se servent du langage pour transmettre des émotIons et des beSOins immédiats. CSV ; Si le langage a offert il l'homme un avantage adaptatif si important. comment expliquer, comme vous le disiez vous-même, que son délleloppement ait été si lent et si progressif 7 J,-M. H; Que le langage offre un avan tage adaptatif extraordIna ire. cela nous semble éVident aUlourd'hul. MaiS c'est parce que nous baignons dans le langage depUIS des millier; d'années, Lorsque nos ancNres ont commencé Il développer leur système de communication, et à construire leurs Interadlons en fondion du langage, Ils ne savaient pas ou cela les mènerait Je pense que le moment déciSif pour notre espèce est intervenu quand nous avons été capables de transmettre Il nos semblables de l'information sur ce qui s'était passé auparavant. Cest un moment absolument crucial A partir de ce moment-Ièl, les conna.ssances sont devenues cumulatives. De génération en généra lion, l'homme a pu transmettre Il ses successeurs ce qUI aval! étÉ' appns par les ancêtres . Et c'est ainSI que, après avoir Inventé le langage, l'homme a été en Quelque sorte réinvente par lui ..
Avef; Cro-Magnon (ou HOmO saptens).l'espéœ humaine accède au domail1e de la pensee sym :......b_oI lQ.:..ue _ ....:,(R _econst ....:........:.... itu_IJon _.;.. l _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 20 Il~ Cu~ Dt
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les grOttes
ornees, une InnovatlOll d'HOmo Silp'MS Lascaux Il, OOfdOgœ
ers -40000, débute ce que les paléontologues appellent
cc
la révOlutIOn culturelle du paléolithique
supérieur ", Les ntes funéraires comple es se généralisent ' Ils font désormais place à de véritables sépultures ou des offrandes sont placées au côté du défunt, un geste qui traduit déjà une croyance en un certain au-delà La fabncation de parures. de plus en plus sophistiquée. fait appel à des réseaux à longue distance d'échanges de bois, de coquIllages, de pierres rares ou d'Ivoires, Les socle es se développent et se hiérarchisent, L'art rupestre s'épanouit -l'homme apprend à representer le monde qUI l'entoure, et couvre les parois des grottes d'Images et de signes, Toutes ces Innovations culturelles manifestent une pensée symbolique évoluée qu'II est. de l'avIs général, Impossible de concevoir sans une faculté de langage comparable à la nôtre_ Faut-il vraiment placer aux alentours de -40000 la production de langage articulé quand on salt Qu'Homo
saplens, l'homme moderne, est apparu en Afrique au mOins cent mille ans plus tôt? Et Qu'en est-il des autres homlnlnés, Homo erectus et Neandertal 7 La Question de l'onglne du langage est en plein essor et les chercheurs tenten t d'y répondre à l'aide d'une panoplie d'arguments d'ordre biologique et culturel.
xammer de manière SClen lfique la Question de l' onglne du langage est longtemps apparue impossible, laute de lossiles SUI lesquels londer les recherches. MaiS depuis la 1111 des années 1970, les spèclallstes ont applls il utiliser une foule d'arguments se fondant les uns sur révolution culturelle, les
autres sur l'adaptation biologique. La premlere approche Vise il conSidérer les comportements ancestraux complexes - telle la confection de parures - qui ont requIs l'existence d'un langage articule. La seconde consiste il Interroger les eléments anatomiQues, et notamment il reconstituer les aires cérébrales et l'appareil phonatOIre permettant la prodUClion du langage il parur des empreintes qu'IlSlaissent su r les ossements. Jusque dans les années 1980 un consensus s'était dégagé autour de l'Idée Que les hommes utilisaient, vers -40000, un langage articulé Similaire il celui que nous connaiS' sons aUJourd'hUi, C'est acette époque appelée la " révolution du paléolithique supéneuf • que remontentl'art des cavernes et l'entree de l'homme dans le monde symbolique, Mais qu'en etait-II avant' Chez les premiers Homo saplens, apparus en Alrique Il ya 150000 ans? Chez les Néandertaliens, habitant l'Europe enire environ -400 000 et leu r mysteneuse extinction vers -2800)?
Et chez leurs nombreux ancétres regroupés SOUS le terme génénque d'Homo erectus, dont les plus anciens fossiles datent de 2 millions d'années , Bien avant 40000 ans son apparues des d'aCllvltes complexes qu'II est tentant d'Interpréter comme des preuves Indirectes en faveur de l'existence d'un langage. La plus claSSIque est la fabncation d'outils de pierre, Que l'on repère dêJéll1 y a 2,5 millions d'années. MaiS l'utilisa ion par les Chimpanzés de percuteurs pour OUVrir des nOI~ ou de baguettes pour capturer des lourms montre qu'II peut y vOir aptitude teChnique sans langage. Des outils plus sophistiqués, comme les bifaces, lont leur apparition vers 1.7 million d'années. Leur fabncal10n suppose une représentation mentale de l'objet déSiré au moment de commencer la aille du Silex, et la maitrlse de la notion de symétrie Ces facultés d'abstraction ont-elles pu être relnvestles dans le langage? Ou, au contraire, l'existence du langage
,
, y/,,\
Grand rhinocéros, grotte Chawet,Pont,d'Arc,
a,t-elle permis ces progrés techniques 7 La question a tout de celle de l'œuf el de la poule, et s'est avérée presque ImpoSSible à résoudre AUSSI les paléontologues ont-Ils préféré S'Intéresser il des comportements necessl ant abs raClIOn et prOjection dans l'aventr plus complexes Que la fabncaUon d'outils. C'est le cas de la naVigation, en particulier pour la COlOnisation des nes du pacifique (voir l'article en p, 26), de l'utilisation de parures, OU encore des nles funéraires TOUS trOIS oeuven être observés de mantère indiscutable Il y a 60000 ans e parfOIS piUS, SOit bien avant l'explOSion culturelle du paléolilhique supérieur Faut,il donc décaler dans le passé de quelques dizaines de milliers d'années la presence certaine d'un langage' La quesuon est très Francesco D'Erneo, de l'InStitut de préhlStOife et de géologie du Quaternane de BorCleaux, a par exemple d ouver! en 2fm, sur quatre siles marocains datant de 85000 ans, des parures de COqUillages teints de pigments.
" Le fait Que ces parures présentent un style commun sur les quatre sires à une pértode donnee Indique l'exIstence de pratiqUeS culturelles qUi devaient nécessairement être transmises de gêneratlon en genératlon par le langage», argumente le Chercheur MaISson collègue Jean-Mafle Hombert, du laboratOire Dynamique du langage de l'UmverSlté Lyon Il, en fait une interprétation dlfferente, • Ceux qUI les (abrrqualent ont /r(>$ bIen pu l'apprendre par Imlrallon On sair au 'II est plus efficace d'apprendre falJflouer un objer en Imltam qu'en ecoutam des explications » La même comroverse fal rage Quan li l'Interprétation des rites funéraires. Le fall d'enterrer les morts peUl ainsI prOCeder d'un Impératif hyglénrque, et le fall de les placer en poSItion fœtale de la néceSSité de minimiSer l'effort pour creuser la rerle. Et non d'une prOjection symbolique dans un au-delà, L'inter-
a
pré auon des Indices comportementaux sur l'apparition du langage est donc délicate, Celie des indices biologiques est-elle plus Simple 7 Certains chercheurs évOQuent un vèntable big-bang géne Ique qUI aurait bouleversé l'organisation cerébrale et entraine l'appanltOn du langage, ce dernier permettant il son tour l'accés à la pensée symbollqUe,lIs fondent leur espolf sur un géne, baptise FQxP2, dont les mutations som assoclees a des troubles séveres de l'articulation du langage et QUI semble avoir connu des réorgamsatlons Importantes Il y a 200000 ans. MaiS diffiCile de croire, quand la couleur des yeux est contrôlée par de nombreux gènes, Qu'un caractére aussI complexe que le langage dOive son
] ab ique-t-on mi ux les ou il en utilisant la parol ou n imitant?
Tailler un Silex afin de lui donner la lorme d'une pointe de ~è<:he (Ici, v,-2000) exige une représentation mentale de l'obje D'ail la quesbon , le langage est'II à l'origine de la pensée créatrice et donc de la faOnC3liOn d'outils
ou l'inverse'
,------------------------appanuon à une unique mutation. La piste génétique, cntlQuée comme simpliste, reste donc marginale et les paleontologues preferen concentrer leurs recherches sur les fOSSiles humains. Beaucoup CIe ravaux Mt et consacrés à partir des années 1970 au larynx. LorSQue ce dernier es Situé en poSl!IOn haute, comme chez les smges et les bebes, l'articulation des principales
1
canal hypoglosse par lequel passe chimpanze, ce qUI empéche de urer le nerf QUI contrôle les mouvements des conclUSions définitives de son Idem,flcatlon chez Homo ereclUS, Il de la langue, Indispensable a une ya 1,8 million d'annees Plus bonne aruculatlon Ces ravaux montrent Que les Néandertaliens generalemen • les neuroblologlstes ava,ent delà, Il ya 400(0) ans, un conSlderent Que parler néceSSite la eMmètre du canal hypoglOSse mobilisa Ion SImultanée de nombreuses aires cérébrales, comparable a ceux des hommes moaernes, e res nettement ImpliqueeS dans de multiples autres supeneur a celUi des Homo erecrus, fonctions Or, la COmplexité du co ex, mesurée pa r le volume du MaiS des mesures faites sur des sUjets actuels n'om pu meure en crâne, ne cesse de croitre entre , 1.5 million d'années et 100(0) ans, ou Il atteint sa valeur actuelle. des endocrànes ne permet , donc pas d',dent,f,er une rupture anatomique dans l'orgamsauon du evldence une corrélation entre es cerveau QUI expliqueraI! l'apparition dlameues du nerf et du canal qu'II occupe 1 Les conclUSIOns de ces soudaine dU langage. recherches resten donc fragiles, du SI fragiles SO!ent-elles, les études fait de la longue cnaine d'hypoanatomiques tendent donc à Situer héses, discutables, QU'II faut faire l'appantlon de la faculté du langage il une date se chiffrant en centaines pour relier l'observation anatomique il la posslblll e au langage. de milliers d'années, et non en Est-II plus Simple de se tourner vers dizaines comme le font les travaux le cerveau, en etudiant les s'appuyant sur les comportements moulages d'endocranes qUI techniques ou symboliques. perme tent d'obtenir des IndlcaComment resoudre Cette con radlcuon? La plupart des préhlstonens lions sur la forme du cortex cerebral? Ce dernier comprend a considèrent aUJourd'hUI, a la sUite des uavaux du lingUiste amencaln gauche, une aire dite de Broca, Indispensable a la production du Derek B,ckerton (vOir l'encadre), langage. MaiS ce te aire eXiste déJà, que Homo erec/us possédait déjà sous une forme pf/mltlve, chez le un proto langage au lexIque vane
t- il omm n 1 protolang g transform ~ n un langag mod rn voyelles est presque Impossible. D'où l'Idee de tenter de reconStI , tuer sa progressive descente au cours de révolution humaine a panlr de cenalns repéres osseux. Ces travaux ont d'abord conclu Que les Neandertaliens (-40000) ans) ava len un larynx en poslOon haute mais Ils ont ete remiS en cause par la découverte, en 1989, d'un petit os - J'os hyOlde - d'un Néandertalien don la mesure suggère au contraire que la position du larynx étan la même que cnez Homo saplens. ImpoSSible, donc, d'aboutir à des conclUSions définitives. PUS promeneuse semble étre l'étude de la taille du
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Couvnr le mort de parures manifeste une certaine croyance dans
l'au·deIà. Site (-12000 -6000) des Arene canclde. Ital", Ces objets de parure fabnqués à partir de coquillages marins
remontent a-85000. SOnt-Ils une preuve Inc"ecte d'un langage?
mais depourvu de grammaire. • Homo erectus aurait parlé en langage Tarzan, proféram des énoncés tels que -Tarzan Chasser lapin, lapin bon mange,- ", explique Bernard Vlctorn, du laboratoire langues, texte, traitements Informatiques et cognition de ,'Ecole normale superieure, pour qUI « le prOlOlangage eSt un excellent oull! pour communrquer SU! le 1el et maintenant - ». En revanche, son absence de syntaxe le rend ambigu • L'énoncé de rarzan peut tout aussI olen slgntfier -Je vais aller chasser un laPin, car (at envie de manger un ClVel ce midi - que -Regarde le lapm que j'al rapporte de la chasse, lU pourrais t'occuper de le prèparen -", plaisante V.etorrr Autre limitation le protolangage ne perme pas de décnre des Situat ions passées, futures, ou Imaginaires. Faute de grammaire, Il ne peut distinguer les temps de l'action que l'on rappone.iI ne permet pas de marquer la différence entre ce que l'on a vu et ce que l'on Imagine, ce dont on est certain et ce que l'on suppose. Ce n-est qU'avec la poursuite de l'augmentauon du volume du corte ,et donc des capaCités cognitiVeS, que le
protolangage se serait Hansforme en langage moderne, permettant le raisonnement et la narrauon. Reste une question a ce lour Irrésolue. Cette ransformauon du protolangage en langage modeme s'est-elle prodUite en un seul endrOit ou en plUSieurs il la fOIs? • O'au/res inventions déCISIVes, comme l'agf/culture OU l'ecfllure, ont eu heu quasI Simultanement à plUSieurs endrOits. 1/ est donc toUl /J (aIl poSSible que l'apparmon du langage al/ eu lieu aussI en olflerents enorOlts, adIfférentes
--
periOdes, apres que nos ancetres eurent qUitté le contment aff/ca/n ", soutient Jean-Mafle Homben, partisan de la polygénèse du langage. A l'Inverse, les défenseurs de la monogénése soutiennent que le langage ne serait apparu que chez les toutes premières populations africaines d'HomO saplens, qUI ont ensUite essaimé sur toute la planete a partir de -100000. la réponse à cette question fondamentale reste a venir. Nicolas Chevassus-au- Louis
D'ou ient ]' idée de protolangag
7•
e linguiste américain Derek Btnkerton a avancé en 1990 l'idée d'un prOtolangage chez Homo erectùS en s'appuyant sur quatre types d'arguments : l'étude de la communrcation par signes que des expérimentateurs ont pu apprendre aux grands singes; du langage des enfants de deux ans; de celui de la petJte Genre, une Américaine séquestrée a sa naissance et maintenue isolée du monde Jusqu'à rage de 13 ans; et enfin des pidginS, ces languages pratiqués par des populations de nationalité différente contraintes Il cohabiter. comme ce fut le cas des esclaves africains des plantations de coton. Tous quatre ont deux points en commun, Le premier est de n'être composé que de mots concrets déSignant des Objets, des qualités (gros, petit. bleu, jaune,.. ) ou des actions (manger, COUrir. .1. le second est d'être dépoui\IU de grammaire : les mots sont simplement juxtaposés dans un ordre aléatoire. le grand intérêt du protolangage est qu'II permet de transmettre efficacement des connaissances. Un HOmo ereccus pouvait ainsi indiquer à ses congénères des dangers Cc lion manger homme.) ou des Informalions utiles (0 là bas, frUits .1. Le proto langage permertalt également d'organiser le travail collectif (<
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Aviez.. u qu " chien. se dlL kl/oll cn gree. nllal/n n vieil austron si n ou kung n kil lsan? (J8nclq un Chi · nn n 1 ux ture, (J8nl un chi n sauvab'C en mongol Oll kuon un renard arg nLé en langu s amc:!rindlenn 5? El qu r n retrouvait la mêm é ~nOlogle pourdc:!Slgner no arnlscan lns n ch (khiIVCIl), en esklmo-aléoule (l/8Ilaya) ou en basqu (koin)?1roublant, non? u racln k1voll Jl' slque l'une des 27 prises en par Merril Ruillen, avec aia la m l'C , moka, l' nfanL ou encore rlk, 1 doigt, qUi selon lui se relrouvenL dan ' la monde, PourceL unlversilalre le noclasle, aucun dou te po Ibl : ce 27 moLS appa la oril!lnelle commune au 6000 langues praUquées aujOurd"hul dans 1 moo(J', 1 qui parlé soir ail coin du reu par nos v nérable n ·lr il y a en iro n 50000 an , Elucubration fanLaSQu d·un trublion mal (1 lIowrléwou décapan te i ue d'une rlgourcu In6LhOdl' 11r. comp3l'alson? L: ld · selon laqu 'II ' des groupes d langues pui ', nt 8voIr une ol'igln · mmune pa vraimenl neuve, Au XLX· ' ièclc, l'Allemand 1,'l"dnZ Bopp fond lE' ' basr.s 1 la IInguislique hl, 1 rlque qui prouver pa r dcs comparaison d Lerm ' qu ' d 'U OU plusl urs langu " d'un jJl'Otolangue, Les langu nL alol 1X!l'Çues cornm d . vivan, qui naissent, CL meul'CnL On leur découvl'C desparents,d urs,d scousln S, Iles nfan ts . .. n 'cone pilon blologl(IU (1 langue dont vom (lmcrgcr 1 pccLabl familles formée (l'unI' 118u'iaI'Che langu tri l'e eL (Je S langues l'Indo-'urolJéen, le l'ouralien ou le niioLique, par exemple, pou r n ech~ l' que qu e lqu un sd ' nOble' dyna LI , la l'lain v ul ni olim' plus loin. u d but du ~ si l, 1 linguiste IfI'Cdo TrombcLll. après un travail de comparaison nl le racines 1 xlcal l grammaLica l d différenle langue ,0 conclul'C à une unlqu famille réuniss nt touLes les langues du mond e.
Scandai ! Dans les ann cs 1960, delLx chereh urs Dolgopolskl el lIIiLCh-Svlt.ych, reprennent lravau)( du Danois Ped rs n Inv n ur (run a ppcl~e nosll'aLique qui associ Iïnoo. européen 11 d'aull'Cs famille ' eurasiennes ~ sémIUque. ouralien, aII
Qu'est-œ qui rapproche
langues appartiell· draient à la même superfamilie. l'eurasiatique. dans IaqlJetle Greenbelg et RUIlIen eng10Ilent l'jJldo.européen,
Gr enberg r groupe plu de mill langues africaine en seulement quatr familles ocrg Il 'a ricn l'eCOllstruit l'l ses advcr&?/rc n 'ont ;amais cla ' 'm/J Il/le SCI/II·lulIguc. • Dès Ic:s anné ,s 1950, apl'è UIlP cl' nnées de • comparaison multilatéra l · • lui perm L d'arlli'mcr qu e l ' millier de africa ines se résume (,n Wut à 4 famille, pas plus. Une ra i révolu Lion fll'crll"e à l'époque pal' WUL1 gratin cl 1 flnal ' mcfll a CE'Dl.ée pendant plus 50 ons, près un trava il Similaire sur CLeu dom 1 ruilaIS om en reva n he 1le
la grand unlO -
el lion
de la Terre.
sa 1I1 ri . Lorigme publiéell 1994. n'e tpa solld url il raut bi(1n reconnaître que la th . dulsanle. '!Out au 1 ng d rouvl'age. des tacomparenl moLS de d llTt"rcnlcs la ngu ' t in 1 IlL 1 néopll Le, promu soucta in lilll:ulsLC émél'Ile, à faire lui a lallons. 11 cr er faml1l s. Le simllarll • évidentes )JOUI' la à . l 'gl'lJupel Ballll 1 lu qu' la langue orin fin d'ouvrage. POUl' Ruhlpn. 1'1 massr de nlre 1 famlll SI telle quOII n PCUI rallonnollement s'cxpli.Islen c m n'Impliquerait pa 1rem nt la monogén du '5L-1I-taiellLSUrl.OlIl pour Il s raison ' Inllvollables: débu t , ~,. si cie'. lïnclortaU encol'C cûnsidérv comow la ramill abou ll · l beaucoup d linguistes n'rlaient l' à IUJ 1 connaÎIl'c un cousillagl' a"cc rmslC largoo . aSlaLiIlUl'S 011 - pll"l' ('II ("/lN' 1 l'élie n • LUcile. analy:;r kl'r itt n . ra i nt plus cl ues à ('r racisme' \lull'ancler mals plutôt à COnlUgilisoli rI' 'UlnocclIlri slllC'. de surspéclallsaLion. dl' conSC'lvall'lll ' prudc'nL Cl clf> p~IIIGés ln ulqués pa r une rormatlOll co ct e. Selon J n-Marl Hom l'L IIngulsl ' Cl dl l'('CLCUl' d ail KS . • Ruh/cil a eS:>lJ) é (le l'Vil' '1/ pou vaU an r plus loin que Grrf'nberg. Pou/' la plUfJ
fal/('
ur la sciencf'. Certains 0111 110Jemmem
. 0111 réall é (lUe Ir, lOI/mali l(! pl nalent '('8 1'«8uIW I,~ pour al'{,Y!1II compwnL. Je /X'n - qu "il a ('0 ml8011 . Cf' o' L pa . parce qlJ 'nll se I!e lll"/(!i! une 1Ji/l'ri 1"(' (/11 ïl fauL IT'OOflœ r à la fral/cMr: r.1I1'/'1 anche. :
Des rapprochements approximatifs l grnérall'mr m QU la
mtsl hnd!' corn IJaI'm liqlll'
If' (/t'wH. Il fJ/{'tClle:;(~ ra il/e,' rfans /JII 11 1iCI' s&manti{f(lf' où /e:< (t res 'emJllaflCf' . abolldcnl. Il sali (J01J/"k1ll1biefl {JIJ ïl l' '1 im/.n· 'Ible rie 1'CClJl/sl17Jirc w u: langur' lIiS/lfl l'lIr' ('/Ille se nalll qo :il sollmi té • s/mi/alIY' '. (lu ('1/arl,lIéJIIIsm(~ • UI IO UI du compte. Ir prohl ml' d Ruhl n dal le rait Qu'il IIngu 11 rlliquabl
Les PapOUS de Nouvelle-Guinée parlent plusieurs centaines de langues dlfférenles, regroupées par M, Ruhlen dans la superiamllie lnào-paciflqlle.
IIIdon6 'Ien .
lm lhodcemployéc,la iiI scqu'lidéf nd n'eSLpas pour en bloc, près avoir ulvl d s p ndant la maj UI parU du vole' éparé la paX,V la Il l(ooanthropologle et la g néliqu rom con erger champ , L:al'chéologuo brllannique CoUn Renfre\ a nomm cc bel ('ffm'Ld COOllél'alioll .Ia nouvell syll ~,Andl'6 Langan ,prof 'lU' d ~t6n éllqu au Mil , a ' Igné cn 1997 la profa cl r 6
I.'orlgiur-de, lancu :. Le" m Ulode dr-GI'CCnlJcrc ('l RI/lllen Ile mc cl/oquCIII paS lm Wlltqlll'l,Jéflélicirll. 71J(/1 r/ans ma dlsclplin m'fnvilr .1 cmire é) une le pari unicité 0I1{!inell (1l/clQu 'un qui n'est pas linculslc! » 1; · tud d s noml' " qui tache l'enS<'mlllr de l'Informail ng<'Mliqu porl parrAD urnos 23 paires de chromo orne ,confil'm la pl~'cn CCII i\Jrlquc, l'IIIr'e - 1 ('l, -!iO()(X) ans, d'ullO toute IIllIi W llOll ulatlon d'IIDmO&1pic/I, ,al,<:C d 'c lT/'t'tlfs wurIl~lnl peUL-eltt' ~lUl()lIl' d 1 ooo-:{OIXlO l't'llrésl'llqu'un' l. lOL'>, Pour miré t.anganc ,il faillir popu laUon aiLpu parler un grand nwnhn' cl , 1 ~1I f!· . • Cl'sCt'f/SCt"/1In(>tIC"1II
oooon
o
Près de 9000 km séparenlles Phfllppines de Madagascar. 1000Ie piOChe du continent
africain, POUrtalll.
une même famille
réunit leurs langues. Elle englobe l'Indonésie et une multitude d'Iles,
c rr ''taUon s prou ... ntre g n t famill lingui ti n
il sc Ir 'c1ull'C 'LYJmlIICnl,~ Il'1 . ' -60000 IXJl1r l'Pmplfl '('1' 1181'/0(1/ .1I11{'Ilr ' Ic ancicllnes (,JQplllalion d'/)om/I/ICII ,( candcrlal cn l-:uIV/Xl, lIummt' de Solo Cil rrique) SélIISPI'CSCIUC aucun IJras&1{,'1.' {,~nélique, il ('SI pills que prolJablc qllo la lalll]1I1) jniLI,1/!' (lu 'ils v(,ll/culfllem li GOII/lé lIai,~sallcc il (les lallt:llf'~~ nl/r ,1/1 fuf' p,f il me 'um rie leur rli,sp/,/,>!joll, l,cs iraVaU,\ mmce,. par le gél/éticien ilalo-améf'iCl/ill Luca Cal 'lIJ/I-SrO/"'/E olllprouvé Ulle ro/'IC wrl'éialiull CII/J'C "',~ l.1nllll" 8 ('L If'Sgènfls (lui ronnrmaillxm ou prou 11'$ fami/ic ' /lnlfuj tlQIIC"profJOSf'e par GreCII/x'rg. 1RS c/IOS(~ . devraicllt:>e pnxlscrc/ïcI qu('/qlllJ temps 8 1œ {Jéscrma/s la ccmpara/son de {?énomcs complct ('/IllY' populatiol/s, Ju qu 'l1 pré- " nt 011 s'llIlfm "sait il 111/ gtlJ/c Cil pat'/lculil'f' dolll 011 aIl ,rvalt les variallolls à tral'crs ICI> (,JQpulalioll " a' /Ir qlwlques sl"qui ne représenta/cm I.QUL au plus que 1ralll/clI/
QUclquc mill/crs (/c IJflse '/I/' le, Ill11ii81'rJs Qui CllII IilllelJl Ir Ill/i/';mO;IIf' {,0nl"l if/I/f' 11r-: nIDm/m' , AII/OU/'(i'llIIi, /r sfqlll'/lcrmelll des gPnomes CIII lers l'a nou ' pcrm tl/'r dr fa;I'f' de comparaison /f/OI18lcs Ci c/'affilwr le résultai • Le « unincaleurs· On! cil' 1I10ln n m ins mOQués L mmcn cc nl à rail cnlcnclrc leur vol. B rnard leton'j mf'm plu s loin: - Peu de Imgl/I ' te, sïlllcl'rssl'lII il /'or;t:itu' (Ie,~ lill/guCS. IflJ, parmi 1('$ rares qui l')' Intél'P sem vralmrlll, le pense (Ill '/1 Y (Ié,çcrmaiô IIIlC ma;orilé com aineue par tllIC lall(!I1C mètY' 1IT111 crsrlie, méme '." (lcIIIcul'cnl incapablcs Ilc 1 prol/\ CI', Le Il.VIlOI/II' 'es rie /I/lRui:.;I,- polir fi ' 11f1'1O(Je ' ails '/ reculi5e, n '0111 de, CliS que "cl/cs 1'C1IYJUV('llL COl'roool(oe ' pal' Il':'; aU(I ,(,,~ (liseiIJ/iIlf'S. I./'s demlc/'s l'és/lltats CTI {.."'nét/(/Lle l./cl'mcllclIlà clc '{f('/1 '/(JI l'alllhropo/~ue américalll SPCIICt'/' UNis (/,.. iil'I'el' (le' scrnarlo " l/'(' ' COI/\ëlincallls S il/' I('s migl'éllions "lImalncs,
I.e ' JIU 'es s 'mllt plu '11lfficile,~ à pl'Om'C'I' {JoUl'II's latlgues, mais 011 dCll1.1it finir pary fll'livl'/'. • Mllmc 'l i sc de Ill' odl'(' pari1. Jcan-r"laric Ilornben 'C vru i ~Icmcnt Illu LÔI opLlmlstc : « U's (iOOO langll ~ aellJelle O/ll /lU (oLt'(' 1V"{1I'O/lpfcs l'n 300 rMIII/es 2000 an 'e/1 arl'/ re, "/1 50 ramillc ' à une p/'Orolllicu/' de 5 ()()() illlS, JX'Ilt-êlJ'C 12 il Y a IO(XJO an . Bvlcll'mmcfIl, pll/,~ on /Y'monte r/;'II/,ç II' (emps, plu ' il (' 1 (lifficil d'allc'llIdn' 1111 conseil 'liS, 'lai la coopél'iJlion entre di 'c/plilles gr81lr/;I, tf(',~ Ilmgrammes plurldisc/plwDlres Cl mIL'I'IIt/ltanalL" va/cm 1 /0(//: UI quête (le la laf/gue ml'n' ''jnseril dan un cadl'e bicn plu solldp, 1/11 'al/para mll ct ï' 'père bien 1'0/1' U/l iaur proChain le l'aile St< lever u/' ce m'1ère, •
Migeon
•
Le mystère indo-européen , indo-européen (lE) qui rassemble près de 3 milliards de locuteurs est la famille Iln· gulstique la plus importante du monde. C'est l'Anglais William Jones qui. en 1786, est le premier à lrOUVer un air de famlRe au latin, grec, sanscnt ou pefsan, mais Il faut attendre les recher· ches de l'Allemand Franz Bopp en 1816 pour que la patenté entre la quasi·totalité des langues d'Europe, de Russie, d'Anatolie, d'Iran, d'Afghanistan, dU Nord et du centre de l'Inde soit clairement établie, Dès le milieu du )(1)(0 slécle com· mence un travail de reconstructfon de la langue mère, le proto-lrJdo.européen (PIE), assez vite couronné de succès graœ Aune rigoureuse méthode de corréla· tion entre les mots au moyen de lois phonétiques.. En 1868,I'AlJemand AUgUSt SCIllel· cher; écrit même une fable en PIE, • les moutons et les chevaux ' . SI cette langue reconsbtuée est peu ou prou acceptée par la majonté des lin· guistes. l'histoire et l'origine de ses locuteurs sont en revanche très controversées. Oepu s le XIX" slécle, différentes thèses se sont affrontées. les unes plaçant le foyer d'émergence en ASie, vers la vallée du Pamir ou au TUrkestan, les autres en Allemagne centrale ou en SCélndinavJe, maiS finale· ment très peu permettent de répondre à la fois aux dOnnées d'ordre linguistique, ard1éotogiques et anthropologlques..l'une des plus solides est l'hypothèse nord·pontlque, soutenue dès 1966 par l'Américaine d'origine lituanienne Marlja Gimbutas: en 3 vagues migt'atoires du ~ au III' millénaire, des cavaliers seml·nomades originaires des steppes au nord de la mer Noire ~'anclen Pont·Euxln) auraient soumis les populations agncoles d'Anatolie, d'Eu· rope centrale et d'ASie occldentale. Grâce à la domestlcation du cheval, l'usage du charlot et la maîtrise de la métallurgie du bronze. ce peuple des kourganes, nommés ainsi en leurs tu· mulus funéraires. aurait ainsi pris ravantage sur les SOCiétés de l'Europe ancienne, sédentaires et
pacffiques. lÀ proposition a au moins le mérite de
lier l'expansion de l'lE à des mouvements de population pour lesquels il existe des traces ar· chéoIoglques attestées. Mais beaucoup contestent un usage guerrier du cheval aussi précoce et ne le font apparaître que vers 2000 av. L-c. l'archéolOgue anglais COlin Renfrew propose en 1987 sa thèse anatolienne: l'archéologie montre que l'agriculture est née en Anatone et au Moyen· orient au VIII" millénaire. L'augmentation de la densité démographique engendrée par le surplus alimentaire aurait ainsi contraint une partie de la populalJon à émigrer. Grelee à leur maitnse des techniques agricoles. les nouveaux venus auraient imposé pacifiquement leur culture et leur langue aux éleveurs nomades ou chasseurs-cueilleurs en place Les lingUistes rétorquent que l'anatolien est une langue pénphérique avec très peu d'Innova· tions propres et que de ce fait l'Anatolie peut difficilement être présentée comme le foyer d'ori· gille de l'JE, Les détracteurs soulignent aussi que le mot cneval occupe une piace pnmordla'e Clans le vocab\Ilaire PIE, Or l'ammal n'est apparu en Ana· tolie qu'au IV' millénaire, DeVant l'Impasse, cer. tains. comme le généticien Luigi Cavalll·Sforza émettent aujo!Jrd'hull'hypOthèse de deux vagues successIVe$, avec dans un premier temps des Anatoliens qui drffusent leur langue et leurs technl· ques, suivis 2000 ans plus tard pat des migrations de Koulianes. les langues déjà présentes se seraient alOrs enrichies au contact de ce nouvel Idiome lE. Mais reste encore à résoudre le prollIéme de l'apparition des deUX rameaux anatoften et kourgane I Onie VOit. la quête du peuple lE primitif astlaln d'être condue. C. M,
Les lan
rr ,
es austroné ienne
Les recherches croisée de la paléolingu' . révèlent que rune des plus grandes famill origine une protolangue parlée àTaïwan
et de la biologie U1Uues a pour du IV1 millénaire.
Les langues de NOiNeIIe-zèlande (en hau1. un Maon) appartlennenl il une famille de plus de 1200. une théorle en sltuak l'origlne en indonésie {stupa de Borobudur, laVaI. lfS CAHEIIS Of SCIENCE & IllE 3S
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Cl'lW hl ~ IIlII'!' ('0111111('11('(' , 'n ,1I't'I'ml" , ' (;'2 1 ·\ 101''' qll'll 111'111 cl'alh'lnlll'<' l'Insulllll ll' "11I't"s ' lloir 11'arpllI(\' ,Il' l'u ','an l '"ririlllll' i l l'ocl'a ll Inclil'n, Or 111'11" c'lIlrlt'~ l'<'('('mps, l'unI' 1I1"(U'(' par d,', 111Ii!lIISI!'~, !,,,tI(t'(' p,lI' clr ' bi()ltJgisll'~,UI1l ('oll\l'rf.(t' ,11('(' 1111(' prrrision ('\()lIl1anu'llIsqll 'i\ Il' lIr an '('11'(' l'IJIII TlItI I1: UII (' pl'Olf)l an~lI" p,lrl(or S il 1 l'ill' c1c' 'r~lï\\(1II il la fin dll 1\" m,lI(.nall'l:, 1\\, 1nI dl' 1OUltll l' ClIIII III'l'IIlIl'I' t'lJlltnll'lIl dl's rhrrl'hl'Ilrs SOli 1 P;('('rn,' IIrtrolllll""I'" slIni llllllll'S l'Il( ,r l, 'S h''\lqul'S IIlal,IIS ,'t pol~ n\'~Il'II , t nI' lIIi'lIlf' pl'O'\lIl1lll' c'sl !l1(' IIlÛl misl' ,'n ,;\ Irll'll<'t' illl'l' Il' 11111I/:d('l1(' 11<11'1(' au lal'(:!(' rll' r \[l'i'llll', :-il 1rJ('1'
- -
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1''''
Les Austronésiens présents à Taiwan vers ,3000 oommencenl leur migrauon par les Philippines. A pan l, de ~ nait la branche malayo.polynéslenne, qui se divise en deux branches ' l'occidentale (en rouge) et l'orientale (en orange),
.l'n nl -I h PéU'\t'nus
cl
UlH" dUS'" t'\lr';I{)I'd lll ( IU·P
.'xpa IlSlOn llilgul sllqlll''? El Il 'oil Ill'U\C'I1HI" III('n \('I1II"!
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hUlIltl1l 'S
1Les deux voies d'expansion des langues austronésiennes
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Il fa Il 1 tl',oI'onl t'lIl1" ldl' I'lT la (,'(J lllpll'~llC' (II' l'(1rl>l'[' gl'nrêlhlgu llIl' dl' ('('lIc' lamllh' notnhr{'us, ', tl('ilUl'IJUIJ dl'lingul sle ' \ ch lingu nt êlulOlml'hul lIix hrandlt's, i\t'lI r d"' ,,1 ,'l ' 1'I1c~ so,,1 rt'CI' n,«rs ~ u r la 'l'IIh' ih' 11(' '1',1'111<111, ta mil s qUl' la dixli'tll(' l'\'W'''''I''' lin 1r('~ \ dSI!' ('nsl'l11hh' cil' l' III/.lUI' S " mal , l\n- IM )I~ n('slI'Il(1l's", l n 'h~ Jl!1l1lh('lJlll'lljlll' P!'lI ,lirJ(on' nl(' ,'<1 dl'knllu" pa r Il' 1i1l411is l C' rran(dl" L ,Ill 1('nl Sdgilii. CIII'('('[('lll' !I(' l't'ch(,l'c hr au CI' I\II'I' III' l'I'l' h"I'I'IH' .' l i"/.lIlI~ lIqll('S ~ur l'·hll' "l'il'(1I<1I(' (CR I . \ O-C," RS), qui ('/)n~ltI('I'(' qu(' 1(' " langues au, lron('~ H' nn(''i s r r('p" rll ssl' II I ('n S('uINn('nl l,'ol s hl'a lll'll"s, 1)1'11.\ "onl l'l'PI'('SC'lH,' t'S c'xclusilrll1l'lIl à Taïwan , lan,lIs quc' la IroÎ'll'nll<'~, Or l~ï\\'an, Il''II1I111'C' par Il' ' IJil ril'l'~ ,'hlnol .., nf' Complr plu, que 'H;Q()()() Incllirur au~tl'on~si ('ns d'une qu i nZéllfll' ri ... l,ml!l1f's rOrI110Sil ll l'~, .. (.'('8 aU/lXII/mu', fil' formC'1II plus fJll ~'1 !Jrinc 2 nij dl' la I )(JIII/I,I/Inn 1ai\ ' iIIJ,I/~C' (lili/II', il ' ucCUpelll llI'anI1lIl/llS Ii/I'III,<~ralll/l' pari il' III' la <1I,.ri/Cp Ila/llté/Vll' dl' lill' , l , ., !ln' l'IsC' r':II~.
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Une eXtraOldlM"e unlle h~ulSIIQue unll Madagascar el l'ne de PâQues, sepalees pal plus de 14000 km
DES REG L ES ET DES MOTS AUSTRONESIENS
1
es langues aUSlro' Lnesrennes utlllsenJ une vlnglalne oe consonnes et quatre ou cinq voyelles el ont un ensemble oe caraCleres communs, parmi leSQuels 1'0rOre Oes mots, l'utilisation Oe suffixes ou la marque du plurrel
- Deux façons de dire « nous .. ISsu du proto-austronésien, l'usage est demeuré d'employer deux premières personnes du plunel l'une distingue un« nous' Incluanl l'lnteriocuieur, l'autre un • nous. dans lequel l'Interlocu eur ne partICipe pas il l'aCIlon, Ainsi peut,on dire en malals,lndonéslen ' Klta harus pergl sekarang Kami harus pergl sekarang NOUS devons partlf mamlenanr (avec vous)
NOUS devons parllr maIntenant (sans vous)
, Le suffixe la plupan des bases leXicales peuvent !lIre ullhsèes comme verbes ou comme noms, groke a l'aJoul d'un sUfhxe, AinSI en malals'Indonéslen : Du verbe au nom : makan = manger makanan - noullllure Marque du posseSSIf anak = enfant anaknya son enfant
- La marque du plurlel
Un locuteur français conSidérera comme pluS vOlumleux un « gros gros rocher . qu'un simple. gros rocher " SYSlématlsée, cette· réduplication. permet différentes fonctions, dont la marque du plutlel orang = homme orang orang = hommes
()U,tnl
cas d'espèce : par une
extraordinaire convergence, une étude sur l'évolution de la bactérie Hel/cobacrer pylan conduite par des biologistes conforte les conclusions des linguistes,
à 1,1 hnuwhl'
m a l "~ (l- p\lI}Il('si~III1l'.
1I1l'il (fil(' 'itlll Il!J11l (>\lXllIl' l"al'rlliJl('1 malais l'I la Polync 'i(', 1' 11(' l;·(lu·ml lilll' ulle alll' 1J('. IIOWmnll'nl. au~ Phillppln(' " il ~ I adêlgasca l' el ~u l'I ou l
•
donl Url!' '1111 sl'lllilh' Iri's , 111('11'11 111' : Il/ lll/ull. \Ials. l'Il tll'hors rI< ' Taï\\'M , CI'III' fMnH' il t' II' l'('II1,,1 3C(>(, par UII mOI 1l0U\(', ILI : Inl/III, 110111 Ir's 1I00l1hrr'u\ dpsn'mlants I!1lxlr rn('s SC' rcnl'lll1ll'rlll du IIH/IIlI/l 1111- l'SI 11 11 pn' nxC'1 ail ('Igal 'Il IllI/ill/llII. au l\'s d ' lIllI' 1<1Il~IJI' < Il 'l's U'" lc'. l'da
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_uan ln Lllstlque et la agIe •• trouvent un accor à alWan ... [[[ à li re IJ) • AAlonlo Plgafeltl. ce VO)Ia8e de MageJ/an , èO c_gne,2010
lIll Irnl pl'fl r ss lIs parU
1<1 lII" itll'iU' (lc's lilll!UISlc'" SI' som
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dl' l"{'lh's dl' 'Iilï\\oll. 1': lIc's clppitrl ll'lI lH 'lIl
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f" III III [' a u sll ~ ,"('Si! 'ml('. En l'1Tt' l. l!t'W, 11!('(lI'ÏI's
'l' SIJIl l C('lIIml'n1.l,a IlI'L'mièl" ~ lIflpnsal l
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Il' '\Il'uslf.:.lllSLÎlIlI l ' • •
~l' réfl\!'!' HU nomill'I' dl' illoIS l"lIlnmlln s < dl'II:>'
lallt.(IIt'S, l'Omll1l' pan'M'm pl!' dans la numél'aLion, IIlI Il' dlifrn' li SI '
MI LLET, L .-----, '.IXetfe commun des Iangoo austrOf)~ennes, le • proto-dustfonésJen " ' -__-' parait a'OIl eté Intmduil dans l'ile de Taiwan, l'e1S 3500 avant notre ère, par des populatlOfls venues du conltnenl est·aslatlque Da~ le Nord de la ( hlCle, celles-CI platcquaJent l'aglKullule du mlilei el du
L
38 t.!s
CAH~RS
D€ SCIENCE & VIE
à
IIranc ht' d ill' . ll1ctlaY()-r~IIYl1ésl{,lInl' - . Il ('011 \I'r l tlonllt' " s inrorm"lis('('s j'{> lltcl l' d!' s Hlrlations dl ' ~ 1() t\'rm('~ cil' lias, ' Sil l' lin r('l1aolllion clt, ~()() langu 's, ('n prellal1l pOlir rt'prn 's ci l lêllIglirslI'lIlW ('11 111111. C'OIlIlIlI' h' ja\'a llai s
RIZ ET LE LANGUES
nz, dont la dome\tlGltlOn remonte
lespecuvemem aenViroo6500 el 4500 avant nalle ère. En prodUisant plus de noumture, les lerres adéfricher etanl "llmllées, les ~11es I(!S\ources ont faVOrisé une expiOSIOIl démoglaphlQlJI' le nombre de locuteurs a augmenlé Leu's langues se sonl rêpandues, PUiS dlVelSlf,ées en donnant des dlalecle, de
l éI
nOlNenes langues, pUIS des famll~ de langues. PoUl le lingume Llurent $agart, ce mecamYne explique la relalion enlre les langU€S ausuDl1ëllenne et le ~no-libéta," (chu1QIS, llbétaln, buman, elc.). En effel, ces popUlatiOns oot une agncullUle fondée lue le III el le mJllet, avE< un vocabulalfe aIXlen en partie commun pour ces cèfêales. l.2S deux
familles de l.Jogues DIlt d'adleurs d'autre\ partle5 de IeUl vocaOO1a11e el de leur grammalle en commun Elles aUlaient alll\l une angine commune en Chine du Nold, les Slno-Tlbétal~ seralElll restês sur le canlment tandis que les aIX/!lres des AuS1ronésJens se sera~nl rêpand~ vers l'est, alteJ9nant la c61e, d'oû 115seraient passés à Taiwan. L C.
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le très ancien usage
Or (ralllr('s rhl'ITIll'ur s sonl pal"\I'ilUS il 1111(' ('un('luSI n Slin i lalre. non par tllU' ,~ I u\l(' Il n!'!11 iSliqur mais ('II alla 1",'\lllulioll du !-t1'1l1l1l11" (l ' lIn r rir. I" I/f'!im lmell'" /1.\ 101'1. PI','Sl'flIC' dnn s la 11ll1(11I(·US'· Iw~ll"IlIUt· dt' :i0 'Ih ( il'~ Il UlI\éllns. ":n ('rft'l. ("Pli(' 1I(I("II' ril' SIIII St·~ hÎllt's llllli au long (il' Il'urs nlll,!réliions. I.I1I·srJnf' Cl'S hill('.' hUlllains St· 1roU\'I'n 1isol 'SSil l' UIl ilr pou r UIl t' li mgllt' p('rlo(ll'. c l'II (. h' lI:l('l"lI". 1sul clr ("\ 1(' il li s~l . ~ li hi! 1111,' ,' \l)11I1 iOIl Ih' so n grnonll'. C'c'st ainsi qu!' I Io'u~ gl"alHll's SO Ue" t1 l'S d ISII n("u's d'llf'li/"flI)i/('/('/" Il.1 lo/"I sc' ~,'nl
tll'ml'II!"1' jUSqll;) nos 1"lIrs s h' l';I(" lfllllll'. pOllrralr nL lérntlignc'I'( rlin hrritag(' PI')\ 'n Il'
il pu l'C'lIIlIIllc"I"
il ' ni cl!' ("t'U.· t'\Cll ll l lo n. (lI' II' I"I'S 111'11:1. S() IJ("IlC'~ . sr Il ". 1" Il,>!IIA/fIlJ/"l. (' f'sl- fH li 1',. Ir < II. élll(ll' ~ S('If'llItriqul's C'OIl\ l' Iw'nu's sC'mhli'nl lioll,' alll'S I.' I' Il"!' la Pl'III(' il!' cil' l~lï\\an PSI hipn il rOI·lgln.· d,· l'un" pl liS Wilncll'S t;II1I1I1,'s 1011 ~lIiSI illllrS clii mon,It'.
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l:ommcn[
et éten
l 'anrlqll[' t· t l"ocI'ml 11IC11I'n . IJn l ' U 1II ' I1 )(~I Ul'l" Il'lIr pd!"l!' r 1"1" 1(" dc' lall~(II'sJlIstmll(-sll 'lI n(' .. .flnn l lC' malais ·Olllllil(. <'II 1;ï:! 1 Il' II· I'lg' lfl ·U,I.
pari il·
l .il PI'C· II1II'I"(·. Id soueh,' /if/Salllli. 1"n'qu"llle ".~ 1111 K'S cligc'SI IrS 1Il's 1111 lIila IIiS dl' la \ 1111\' •lit '-G uln",' 1'1 clr rt\lIslrélllf'. IlIswllrs cl alls Id 1"(1j.!1I1II ,11'11111.' I(]O()O à ;;OO(KI " " ". V"""I il l,) ,,·, '1"11 1< ' <1111 ·h, '. 1,1 IlS/! 1/;11>1"1. rllf' rst pn'sPIl I(' chez Il's hdhllailis If(- ~I r lané sl,' 1'1 iiI' POIYII(·sil· . ,\ pal'liI' Ij"pcha nIllIon S pn' 1,. \(1 .' Sil l' rI!' s 1KI Il ilia III HlS cil' 1nu tl'S Cl ' , 1-')
C.ef. louJours en gueur à Madagascar. expliQuerailla diffUSion précoce
I('s ("l' li'hn 's Ilil"ll/.!IU'S, hill,ICICil'l' 110 111 l'lIsa~l' l'sl
Lionel Cro050n
aujourd'hui la rt'j.!iQII du l'i\cifiqul'
""~illll'. 11111' pquilH' cil' I lIn ll ~l s l(' S
des pirogues abalan·
p/'1I1 aplHII"II'I' lit' r""HlII sl' cC"I"lalnl·. ,'11 n' \ililc hl"
c~pllQucr
un [('11(' ('XIKlO s lon LUU l; ilzlillIJLS \ers lies îles luinlililll' "! SI Illls1oil"l' Il,· ! /1 /1. (;rJ,\. l, J lJrummvM. $ J L'r,~ 'nhlll l"If S" n(l' ,,,I ,U:/. ! .lJ.wllrr ~~IIJ.I_ , fltttlt' t1trlt.""/l.Ir ~fI \ll..Jn \l'IfIf/It', \I.n P/fllli !·Jn,'''UI Hf'rlm I",r 'SlU"JI(r 'rI( .i!,1 13,1,'III,.'r l tNN
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.-----, amaJo"lé des 1200 lan
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de locuteurs Ce!WJnt'$. menacées de dtspanilon. n'oot ete que pe\J etuè.ees
les répertolle< elles ana\yler cOIIStnue donc unt' urgence pour les hngulSles el L-_---l les ethnologues Un (.JS exempIa re est celUi de Id grande île de BOIf1('(). au centre de l'a[(n,pel IIlsultndoen. qUI fUI le ~eptacle de ux de /IOIIUkluons '/l'nues d'l"()nzOI1S liés dlVl'rs, Immlml depuiSla pen IlIYle malaise et les Pt"Lwtnel En effe Bo
poIynéwnnt' Dans unt' étude en CotJlS. l"elhnollllgUISle Anlomo (juerreull. chercheur membre de lïos lU de recherche\SUI le Sud·ESt a$laIIQUI' (1lISfA 1CNRS,UOIVl'Csne de Provence, Maoolle) explique • 00 y compre plus de 200 langues réparnes en UIl(' dllalfle de groupes ptI1I(l~ subdM5e5 en lO(JS'iJfoupes tes langues des iMOCh/OlleS dl! 8om€o (Dayak. Pundn et Mi1IatsJ li' cilsrl/lgueol dl! œIIes ~ Pif! des groupes elhntqUes venus de l'exréneur. comme !es nomades de la fTI/!f Ba}
Les lan,....·
de l'Anti
Comme Ilfen d'autres langues liluslres, l'égyptien ancien appartient à l'histOire (Sculpture d'Akhenaton ) 40 lES CAHIeRS DE SŒNCl' &\l'f
US~
DE SClfNCE & \lIE 41
I.('s langlles a y,lnl wulOlll'l> roisonn(i. IOUI lal$s(' ptm St'r (IU(' Ir II< sage IIngul8l1qllP. tians r I1IICjuilt'. deva il Ï't r c ilU m o ins aussi om loy.mt c t diV('r s
l lu·aujounrhul. volt'c ueélu(,'Oup plus complexe. Mélls IlC pcu[ni nt' IXllII,." ja rl(ô('$ . • 1:11 tsltlln ' des I.mgucs pari cs clans r m lqult/' s·apl.l3Il' lltf·IIWI souvenl à un r6ciL c:riblé de poiOlS tl ï nLf'rroga l ioll. Il quO'lIes apPéll'U nncm !l Ia famille des la ngul'S imkH 'UI'OIX:I'IIIIC•. d ' S langues sém iUqUl'$. Ik>.~ la ll{:l1(~~ al'n)·asi' lt iqlles. ou qllï l s·a{.li:Sf' Il1solals. I('s langurs à l'honneur rlan . les grantls l'rnpirrs qui Sf' son Lépanouis cn 'l ésojXllami('. l'Il ln!!... l'Il l'4Mllc. ('n Iran. su/llclc miClL'(('n mlr uXCOli ll u " .
Le suméri<.:! cl
l'~l kbc1 iCIl
I.e ' plu ' (lncll'l1nrsaUCSlauon. (lu slI rni'r if'll Sl'lTIhl,' nt l 'mOn!f'r à rc tn'rnl? nl1 tlu 1\" '11111 ,113h't' a < ni nnlJ't' èn'. ;COLle langu • qui n SC ra Llilclw il aucun pYIII[1I' IIngui t!QU connu.!'.st Iwc f unc J)ulmlon (lX'lII..fU ) au[OClllOllnlc la l 'SlJllOlamir (la ~.onr l'OlllPliSl'( '1 IUt' le llg1 • ·tll';uphmLc. StliLgmsso mockl Il ', Ik
IIfrrll,'('nw lll d' {t(o :or. La h':';()IJlJI' " 11 1(' VI lil ~'a lrIUII Lc r lieu sou'craills. l.ugl"lllJ14'(·S' ,1' ru k. qu, ..q~n, · ' tll ' 1[' IlÇlYS ,It ' S \1I1I1· ... el Sa''gIII! ,1' k1wcl. fI"i ÇtmUiîI la ville ,k' K.ish. 0 :' (\c'l1 li(T r{'II1I Xll1l'. I·lllllifil· r l 'IIs<:mlllr, ch' la l ô«lflulall1ie . • 1{'II I1{' ,M'/7/I/'/ tl iJ(. \'," -:i - 2:150.
nJ71lf"r q//r "'S /)(J//I'r
1lJj:!1laionl. maÎLJ't' cIr' c"llfr',(,IlI~~ c n langul's sf'lTIii iqlu's à l'UIl IVC I'SiI<' I rALH'I1-I'I~)VI'nC('. l';n / 1'"11/f1c1II'. 1,/1/(1/;'1/mm/allol/lYI/lOU!' I X)S."!' '~ioll mon/.!'(' I/ue l'ak};[I(I;('1I
1.11 11IIl{iIlI' 1/IJ/i.W · l lil/' /{'8 aflm;ms/mliull.' c/r ~~ {$'.mdcs cltf-s m('sOI.HJlmnll'll/lCs (/(' I rporlllf' ~. ~ lalWfi un bref I"('IOUI' II('s Sumért IlS ::lU poul;Qlr à la fin du II I" millénail '. Il'itr 181l{:IIl'. phagocy\r'f ra r r akl:
1~'I~ I :;r:::; 1k'll) il'rs ~X'IIIl'UI ~ vt'I-:i Ir XVI" sl/'rll' 3V"dlll nllUl ' .re c l SC' UëmsfonTI(' Cil Ianlllll ' sa '1\"1:. 81, 1'11 1(1 111 1111"
langue piJ rlte. le sum 11('n n'a pas essaim!' !lOrs (k' SUlI a ilY~ (l'o rigin . r ('Cri lUl'C c:unélforrn mlsel au llO nt vcrs -3:lOO jl()ur l ' nOI 'l' conn'lit,!!I1 '. UII 'ut: s foutln) a nl. : 111111' ~1,l ph iq Ul' ('1Sf'~ dr' li ws se"mlllt à 11011'1'. Iluis lIlith' ans !lUI"'II!. It·~ langues ll's pilis [ 1IV('r&'~ lIu l'I'uche-Ur icrlL allcicli léJamiu.:. lIésilc. \1CIL\.-(lCr~c ... 1
t" .
4 2 LES CAHIERS DE SCIENCUV1E
1:akk-bahylonil'Il . • 'A ' ply'mir' r: par/(' tians ft' '0Ir! rI" la il Il:.W/lIl/nmil·, III" k'/rl Iilla nguc ({, 'li'lIlfJilr ilssyr Îl '1I qui II/r llli SOli / ' 'SUNW , .,. mill/ l'IT'. IlO ursuil (.tr mn lugnailln !. 1.(' st'c()ful ,' /lI,'{'II/Ii", le /k/l!}/on/1'1l (III{ enI/naft/ill 'mml on.~(' ,~II(n\s /il If',.,ûn '.
Dans l'Empire assyrien. Qui atteInt son apogée au". millénaire. s'esi affirmé le paléo-assy· nen, un dialecte déllvé de I·akkildlen. lequel a ausSi engendre. dans le le sud de la Mésopo· tamie. le baDylOllien (Bas·rellef assyrien.!
I .i'xrlllfll,' It' fliIIS IIIl/Slrt' ' {"III (ftx'l/lIlent rr:i1igé drillS (y'ur la~, /(· fn~I/ ' l" euh, ,lu/vi i lamflli I//I 'il / Ji. l'till /If '~ l ,IIIS a lll:II'II'" ('(}(II ·.~ ,Il' lois m /lllllS il (~' jOl/l: 1,(' IRlh., km/en. I lfll'aJJlf 'III'S. ('SllIIlIi;:,' cll/mill/'llIliI If' millr
,,
•
/101./1' ('/(( ' I,,/,.'(~ " If)f~
(Je 11-:r",' lpu') ('( d, 'I'iell/lêl W illc;pille lalltilu' 1'«IIICulol llT' tI(, ' ''IXXIII/'. à lïl/SW,. 11(' /'aflglaL (/(' nos ;(Jurs -. l..Iè's Ir tl(ll)ul (lu r-' millr l"l Il fl\' IIlIIII!Ul· ~Il·. raram(" I1. 1" '''" RU<' IIt·S 1" 'lltl'S lU' Il Il lUI "" Il I{'s ' 111 pla nlét 'S prilll"l1'" !t'(I)"nl (lans Il' 011 1•l,· la Xyr ll'. '~" 111 'II' ...• à allSlllh T Il 'S la 1~III 'S Il Jl;étll'S 1"11'11'(', tians I/Jul le l'll)(llI'-O ri '111. 1'1 Ilt'vlI'lI l
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.. MEROITIQU "
· L
r----.
e me'CHI>QUe. 1a langue des fafT1eU.l pharaons 1lOI~ • QUI onl régné \!Jr II' 'oyaUllll' de Mélœ Ile 1--_--' temtOlre de ("actuel Soudan) de •300 ~ 350 de notre èle. a laissé d'aixl'ldanu!s traces krnes l'lès de 2000 teXles. 'edtgés ~ l'alde d'une écnture «1lP'It!e des hiéroglyphes egyptlem et \Unaut du dèmotJque. IllU ~(e exhumés ace JOUr Ces documents. povvatenl Jusqu'a presenl. éue faclll'menllus. maJS leur comp'éhensIon résIs\all.l1a sagacllé des phIlologues, le mèIotlJque n'ayant palla~ de descendance elles lrÈ'I'ares leXIes bil,ngws s'avffanl d'une bllffllé desespéranle Tel n'est
plus le GI5 grilce au. trilYilUl CondUIts pal Cl.lude RIlly, dlrecteu, de l'archeologte françal)f! au Soudan, En CDmpa'aol la cen1Dlœ de IllOIS meroibQUE'S il quatre langues de la fatl'lll1e nilo·saharienr-/1. et plus précl\Mleol ~ ~ pnnopaJ groupe. le soudamque ooental dom la branche nord comprend le taman (encore ~ au khad et au Darlour), le nytma (monts Nouba. au Soudan). le nubien (Egypte e Soudan) el le flar. (Erythrèel, notre hmier a pu démontrer la parenté enlie le mérot~ el ces Quatre ichome\. Une découverte qUI ya f~re prog~ le dé(hlffremen de cene langue puremenl af"call~ P.' T, V.
A partir du pharaon Akhenalon (x,.,. s, av l. -C.l l'égyptien classique s'ennchlt de l'apport des dialectes pou, former le néo-égyptlen Dernier avatar de l'égyptien, te copIe cède le pas à l'aralle au VI'" siecle, devenant langue liturgique (Temple funéraire de Ramsès Il,)
I :é~~plil'Il ,.,'rOI'I/1C· If's tr \II ',~ Ilir'IY'Ii',I'IIIIÎlI"I'S dl' [a('lm II/dis
lIi<'roglypll('s qui l'l'rtII('llert1 d'(~I"dirr I('s pr,'m Il'rps Il';leps 1Ip Cl' t ill il 1111 l' fUl1lli 'u l' êI ppa l'IUm 1 WI" l,' milli'tI clu Il ' mill('lI"in' allllIl IIIIU'(' l'n', IlI'l'S r (o~'I'Iif'11 ;1l' 'haïq ur ('II U~(' IlIsqll', III IIPtrlll
"oll'!'
(IUIII" lIIill«nflil .. ' r(~ll/i(·fI('/iI,~,~{(ltIf · ('.~/ll.1rlt ! ml \ IlIyr'" /':IIlI /fIY' ( '1 l 'IJIl/mÎI SIJ/I dPUt,.'( 'f' a1l101l1' d,' 1.1 ,\11" dJ'fla 1iC' (1 V(j:J- 1 786 .mllli 11011'(' Ne), (Ill Sydll<'Y 11. 1\urn'I'I·, (IIn·... ('1I r dé' "'é 'llO'l'dH' ilU .~ Rf:, (,'('//,. 1,III(4W' "sI /1/1 {of!.)'fII /r·1l 11f111/1' 11'/11/1' ( 'II IISfI{!r il IfI cour ('( du'1. Ir$ {oncllonnall'rs, l ,il flOpl/ll /1101l {'('('(Ilu'I, N/(', .1 r/('s (/iflIN'/r,- Ifl/! ('()/J'II11/('111 1111/' lf'I'Ili/ll/l' Ifmsf/ï(((w //l/If/llsIÏlII/(', 1.(' I/Ilill'illl/i l/(ftl'l1atnn, m/ \'W' sil' cl(' fll<1l1ll1()/ fe (' It',
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'ES CAHIE~ 01' SCIENCE VIf 43
1.ilIlI't'lI1iè'n'langm' 11l(IU-t'uruPPPllnt' C'(1 Il Il 1If' 1"11' d,'~ Il'\11' S.-st 1.1 1<1 Il/.!Ul' olrie il' 11(' d Il m~ ,1111 nI' 11111111' donl Irs fl'lIl1l1è'I'(' S, (111\ \11" t'I '11r" sli'('h's <11', 11 11 nn ln' (' n'.I'II SC I"I"I' nll(l phls/.!l'w](II'11
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1,Ill"S Ile' la 1Iisparil ll1ll Ile' r"lIIplI'f' 111111 (1', du la ll clu /If t'lIn dUINIII\oll" l't'Il 11', " 1'1 tlt' ~ 111\ , lslolIS qUI lIIélrtllll'l1l la fill (1(' l'fI/.!1 , clll 1Wlln Zl' , q 'rs 1 III::; "\cllli lIoln' (>1'/'. Id langlH' hlllll,' t's i ('Il'I:I 1111111'1' pilr Il'S ilppOI"l S IIIU\ II!'~ . - (,'"/'.'1 dOf)( ' /t' 1111/\ lit' 1/111 81/1'1 Il .. , d(' , il 'III Iii lil lI{!/II' tlt '" /1/,' i ll//II/'S 1111/
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h',< 1'11111/',' ; (1'/Il/lÙ 'I' /lill/II '. ,'/1 ,IIW/O/i,' , '1 ('/1 S.\ rit', poursuil ~1l(' h {' 1 \l 'W )~t'r. 1':1 C·t'.<1 ,} /"0111', , dl'/,I /,\ cft' il la (:al'll' ,'1 il 1,1 1,,1cI(('. III/l' (//',< 1,1I1~1I(,,~ 111' 1'111'1''< 1//1 /11//\ III' ,'1 1'('rI/{.:('c' l'II 1'("1'11 Il /"(' ,,1/J/I,, /II ' 1l, /fil' 1t:r, '("U-IIII r:I f.: /I '/II/(' 1 lit' Il II' /1/1 '1'0/11 1><'11<1" /II 11i1I/!if'IIIJ!i' rtIl 'l'IWt:' ' 111/1 · .,1/1'
Le pheniCIen se décompose '" en trois grands dlalecte5. CelUI de l\'f et SIdon
donnera naissance au
punique, langue pastee à
carthage JUSQu'au If' & (Masque de terre CUlle.)
Le phéllicicll
1 ftt', ,1I ,fIII 1/1 ' lli~I'"I,lil1''' 11('1"111 lil/l/'O/!/'1,-,,' tull (/t' J'U ....;II-W fit · la Ir/II U II(' t!('('( " ltJ( I
,'c
If .
L'emp
le néslle aux peuples
qu'II a soumIs Cetle langue s'efface ensuite devant le louvlte que supplanle a son lOU'
le grec (Slèle hittite, wt ·vat siècle)
-
,\\ tT l'al Ilillon 11 (', I,' Illllil l lii l'. 1" hIl Il Ill' l' 1. Sli 1'1011 1. 1'1111/)1'1' 11 . h' plH'ni Il'n l',a r ullt' tI 'S l 'in" lall{!uC'o; IIh'O;. C,III,IIIl'l' nt1l'S ". \tl" SI<' pm' un IK' U plu : Ih' (;()()() IIIStTlpllon s,,"1 ~ 'I't'lll'lunnl"n l dans It' "'mps l'nll'(' 1<1 1111 dll!'" mllll"naln' a\.trli nOlrl' i'rr rllrs 1"'1'III Il 'rs SI1'(, I('~ dt' 1101 1'(' l'l'l', (' C'III' l('1'/1' ,'1 Id 71111/,lc, où il «\(JIIIl' ('II 1"1n/II"" , 1;1 "'''#(/1' I /I 'S Cl/'lIldJ!1II0Is, 1.1' /l/1l/1I11It'. !fui /W(/' l'SI ilil'II COIllIl1 I!I':Î( 't' ,l IlIIt ' /'IIIIU'II/I" Il '1'1,11111' n'IIt{..H' {'fi /II, ï ,'1 /I/fi ,/\ <1//11111111' ('n' ( ft' l 'I/('IIIIIIIS) ml 1111(' (fUII/7.illllt' (/1' \, 'l'S '//1 tI, 'S 1klSS
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l'hébreu, dont Il elÙslait plUSIeurs dialectes. est au début de noue Siècle sensiblemem différen! du lexIe biblique lei QU'" apparaît dans les rou\eaWl de Qumrârt Siècle),
fi""' " L'hébreu ne cessera
jamais d'éue parlé. (Une des grottes ou furent
Irowes les manuscnts.l
Le sanskrit est au Ile millénaire la langue sacrée des Hindous. Il évolue pour donner le sanSkrit classiQue au VI" s. av. J.'c. Il subsiste aujourd'hui Il titre de langue savante. (Devant le Tai Mahal.)
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l'Empire perse se caractérise par le
multillngulsme. Les lonctionNlires écnvent
en élamite et en araméen. les prOClamatlOllS royales se fOllt en vieux·perse. C'est cette langue Qui, plus tard, donnera le persan moderne. (Palais de Danus i", V' s. av. J.-C,)
nil'nnl' anciénllt' au t.ahOI'LlIOll'l' Il'alllhl'ul~,\r~ip sorlal<' du 1:011('/.'1' dt' Fl'am'I'. I ,I'S fOIl('''/JIIf'din',~. ('U \, éC/'III'/l1 l '1I/'IWlli/{' ('1 (,{lllri /IIl,:, '/1 l ,. ',; /111'11/II/rs 11(' Iii r{11I8SIÎt'r"I!IWII/(' Jlélf/(,/Il/c'IWI ~W', /11/ 111/0/11" liur'lr' II/m'n'III (/u \ iC'II,\ -/I('/'SI' III', ' 111-'(,/,;/1/iollf', WIl(/IS IIIJ/' 1(' H'';/(' r/rs IWI/III/,,'I"I1,~ ",trie Il 'S 1,III/lII('S ('1 I/'~ tlINI('('w,,' (/c n:""llrc, I ,('s illl/'/t '/IS Imnlt'ns Il "1111110-"'1/1 Illlt'ur lé/ligue 1II1/'II/' 1Y'liliIOn {II! ma7.d~ism(' J, mais ils Ît" 1'11// 'III/il lIolirm ,'1 1(' 111/1/ (1(' • /J,m.llla.! diÎtlt - (pEI/mirs) 1/11/' ~ EIJI-' IJI"IIIW;I'I'O/l/ l'I,,' /)rrl/, Ir 111""(', 1(' IM;1l ('( 1ami" , t '/ (lui IOI/CIVIl/1I1l njlr'l' ss('/II/cl drillS /'I/1sl(Jil'(' tlI'S o'II{!;olls. '. Drs ", MIJIII dl' la ('UIIlIU('I!' (\r' 1"I':mplré (lchc'm('ni.-IH'I'SI' P\'ohl' ('Il Illl)~('n - pl'r~I', 101111 ',\
\t'I\IH' 1 ('IIA(' I1(ll'l' ril Ir \ll'I'~"" rldsslll llt', plli~ Ir lu'rs'HlIIlII!1r'I'lw . 46 LES CAt
Ilu \ or" \f'rS h' mllil'u Ihi W mil1(0 "" Ir<' ,l'anl nOIre l'I'I' dall~ Il'S Irihus SI'IIlInomall" lHllli s(' dnnnl' ni Jc' IIum rl'lirya, ('l'III' langué In(\lI-l'l"'III('I(,I1I1I'. ('ous llll' dll \ 'irIlX-"NSl', sprl il t'OIllI)(ISCr 1 s I(':\II'~ s ~r ll rraliollc'n gl'lH'ralinn. il chargr pUllr Il'~ i11c1hlllcllll'S (prPlrI'S) tir Irs cla l't,III 1 II' gage I II' son ('I,'mll ' ('L tir , ()II ('frjc,Il' !U' l'i 11I1'Ill') . t\ pa 1'1 1l' "" \ l" sil'cll' il \ . ,l,-C.. Il' s,m~1.1"I1 \ (01 lifltlr ("l'dl' 11I'lIg('(' SSI\ ('Ill{'1ll la place a u sa IIS"l'i 1 clas'iqlu' qllc l'o(lInl'lll (f"('rninl'Ills Ar' lInrnHlrlr'ns. ll'Is l'iÎnlllll'l:;t ',' SUL' '(,~S(' U I"S (notarn III!'", " alelnlah 1'1 Io.fIl 'éÎYillla). ,'1 qui d('\i"I1II" l,lIlAtlr' tif' \"('Illt' socia Ir ('1 1111('1 Il'('lul' 1If', 1,1 I~ ngUI' ri U l'LIlle, 1<1 lan!ltl(' ,1('1(1 '1Il1l' I'1 ", l'l'lnn,,,,1 \l'CII'lII' tle la 1i Ill' ra 1li 1'1'. L(' Sa ll S1.1'Il suhslsl(' l'nl'lll'l' (le IIl )S IOllrs lr Il trl' 11(' lan/llll' :><1\,,11111' (' 1 [I!lLln'mrnw Ikm' la Cnnsllwllnn 1111111'11111' l "l'ml 1(" qumz 1 n~ul' l)fIn Cipa l c~ "li SOUS-('III,lllll'lI1. _ _ _ _ _...:....::::::t:.r:::..T :.,:estani-Vailiant ""p
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Bronze du V" siècle ~, J. oC. Sanctuaire de Poséidon au cap SOUnion, il la pomte de l'AttiQue
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Force au verbe. Junon réussit à convaincre foie de déchaîner les venlS sur les Troyens (peinture de Lucio Massari. >Mt" SIÈCle Les propOr1JOrls du temple de l'Erechlélon.
à Athènes, semblent refléter le désir de sagesse el de mesure qUI s'lI1cament dans les melS p/lilosopilla el tJemokratld.
Plus cl,· Il'C'IIlC' sll'c l l'~ ,,,' pa n'II 1 Il''' h'lII11ign.tgI'S h'~ pl liS ,IITIHlïqIlI'S d ,' la 1.1111'111' gn'{·qtl(· !II' Sil rnrllw IIImlnnl' l rll' IUnl!l', III' 1· ...l'l'pllnnl"'III·. qUI lC's rrI1l1111'1',·s (o lmi H's /It' Iii (; ri'n' . lJ\'s
mUI s .('ll·CI l'oran ilugr'lII llIlc" l'IICUI'('
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DES REGLES ET DES MOTS GRECS 1
e grec anCien hente Lae 1"1000- urapeen le systeme de la flexion. ainsI que les proe d s de composition e Oe oenvatlon La spéCifiCité du glec lieOlt il l'usage systemauque qu'II 1er a dc ces procedes, a partI( du V' Siècle et de l'apparition de 13 prose l:ilrtlcle defln., Iw, pst en revancne une Invent Ion grecque E ISlant chez Homère Il se développeril lUI aussI au V" sleçle
, la flexion : Elle IMlque la fonc tion grammaticale des mots par une finale partlcul! re, e non par leur ordre dans a phrase, offrant une souplesse oontles poèles saurOn! tirer pan\. « MijvlV 0,,0, 6,à n~l.nïèJ6,w AX,l.ijOÇ, .. menin aelde mea PelcladCo Achlleos la colère chante déesse le filS de P 1 (AChille> • Chance, déesse, la COlère d'AcMle, le fils de Pélée. .. !lIBde, vers 1
- La composition: C'est un procédé de création de vocabulaire basé sur le rapprochement de plUSIeurs termes, acppaYI60vUXOPYOKOjJ!'I'OÇ
sphraglllonuchargokOmétas « Des faméants (argoS) cheveluS lkométeSi occupés de leurs oagues (Spi" agiS) et de leurs ongles (onux) • Aristophane
- L'usage de l'article au neutre Il permet de substantiver adlectlfs, particIpes et Inftmtlfs pour expllmer (les notIOns abstraites TO .oMv 10 Ov ro l'ri ôv ta kalon tO on 10 mè on le beau l'être le non-étre
• La dérivation
C'est un procéde de creation de vocabulaire londé sur l'ajOut (l'un suffixe Le grec c1lfférencle la compoSItion (l'un poème (poéSIS) (lu ooème IUl,même (poèma) une subllloté perdue en françaIS noil)O.ç polèslS TToi,wo poléma poèsle poème
n lyolllu'lIwnl ";IIlS ('gal. 1\ 1lI1t' 1'1't'(l mllWn '1' pullliql"', a('quis!' slir k~ ,lIltl'I'S ('il('s lOfS ,If' 1,1 l'l' SISl
Ma C~c1 0 I n e
S pill"il', Alhi'IWS allic' lInl' 'u pre' niai il' '"I d 1(' 'lUI 'II,', 1.<1 tragrdJl', la l'omr( Irp ('1 ni istoÏl'r :'r pi ll101l iss, 'ni, la ph ihlSlI llhil' l'l'luI. A\ Cl' Il's pl'Ogri's rlf' la ppns(oe gn'('CjI Il' . III languI' Iwgllr ('Il rlchl'~s(, pll'II pl'('cisln/l ('1 111111 l'I'il ('II n'lOur le> IlWU\l'!TIt'nl d ':-' Ili('I'S, La COIl'II K1Siiion ~l' rl I('s porll', illsplr('s, iII'anl \1't'1I1' misl' à pront par I('~ philosopl1t'~. I);'s [{'rml', Sllili rrll'grs IK,ur ,"prinll'r UII(' 1I1,' r dont on Ilf('nd ('olisCh'II('l'. 11'1 n ' tlrsir 11(' S: lgI'SS" qUI Irmllt' III1'nli'l il S' III 'Mm'" clans l,' mul /lllilosofJhla, I)"aulrt',' ~onl CI'('~S pour (liseUII'I' !II' rpali l ~S Il !1u\I'IIP~. LI' mOI (/C'IIIIJAl'illla (t l(' tlc'lIIos, 1l('IIPlc', ('l AI'ilIoS. l"lu\I.ir) "PPi ll'ail l'n m,111lC' Irmps qUl' sa IÙI Il lt' puliLiqUI' , El. ~1IJ' cC'lIlocli' lr, sOllld i in~lI{'s , l',lUt J'('" l 'olln ' pi S '1\11 1>,,'111 1\ '11111111 (j'am nl'r l'lll'l)('{' l'allal\SI', dJ'Î'lOnalil' (arlsmi, les Ill{' Il 11'1I/'S) , d(o lI1a:,-,oj.!Il' ("I-~ l, l'OlIIlu 11'('), plllUlocrallr· (/J!cm/(/s, l, l'Il'1ll'SSI' ), l 'la IOn .ljOU I!' il la IIslt' I,i
.
1Dialectes
grecs attestés au Ville siècle avant notre ère.- - - - - '1
. La création '-&.u mot emocratle "
sal.(l"~SI' ,
1':1 la l h'rl\éll!on . llui
n'IN'~,' sur !"ildillne-
1I011 tI'lIll sunï\t' dou' (1 ' 11111' \all'ur pn"('j';I'. ,\111 ,;1 IJ/l/Srllllili-ttJs, . qu i l'si Slx: hllh' ". IlolIIH'-HII'/lISIJ1II11t'llkl'. • l'art d,' \ 1\ f(' l' II sud ' I{' - , par 1",1(ljIIlIC1111111 l' lA liS. (II' SIIn-tW - iqll l' l'II rrança 1s). q LI' ('XjJl1ll11' l'ajJpill'II'IIiIIII'I' il lin ~I"!lll l l\', IIlnÎs ,IIISSI IIIIC' apliIIl1h'. Son 1'<11'<1(,"'1'4' 1111 nll'llllllaÎlrr 11111' ~rél lll ir
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éluprh IIr~ jJhilosojJllI's .
• l ,,' l'IIIIIII/'/IWIll 11t'.~ S/Jm,I,',~ 1'.'1 fiJlltI.IllIf'IIWI (Iall.' 1(' III 'ct '111/1/ Il '1/11'/11 tI" Iii 1" '/1.~('" ;!n " "/u(" SOIlIIglU' IUIiIiIIII ' '11'('(11'. tI Il'I'l'l l'in' (III C('nll'I' d"('tllflt'S êtllcil'Il lll'" (h' 11-;('01,' nOI'lIwh- SUp('("If'lIrl'. 1'1 ("Ila IIlt 'III' CIc' 1','1/1,'.' /,('r/lIlS ,(/1" Il' ~'l'I' al wif 'II, '1 ><11"1 il' (J",uU'l'nClfll ' l l'rl:m/t· ,JO IUJl1Juwl(' ,''l'il1l1 Jh \ If',' ; (;l'PCY. {"n','1I1 d,'s ,/('ril (/lli I X' /'I/WI/I'II/ lilI'IlIICl,///tmli," '/'111/, Il,' 1//11 illI,~" i III'c1IlI 'o/l/lIlIIl,s,' l,' /II'lIlft'. II/li I,,' /WI'I, iII' 'C tal'l'I'/I' {l''finll u nr lm ('n 1IUII I!n 'C 'I ICIl'I,
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La mise en forme du discours Cl' SOllil I,'s SUphISII''', It's IIwill'I'S lII'Ié/I'h, IOl'illul',
Ct.'os, qui SI'l'IlIlSm'l'
1hn ol'réll il' ( 11/111'. mil rqUl' d '11111 1lII'tll' ) 1'1 la thl'â 1rorl'alil' ({I/Cillroll. Ih N II!'!'). qui l'l' 11'(1(1 1111'<111 (III jOli rc l'II ul par pnllliqlll'-SI'{'I'I(lclc , Ll'mplnl tll' l'al'lIl'll' pOlir 'uhstdlll Il 1'1' lit" notiolls 1'1 la 1I('ri\',111011 pal'lI\'ip,'nl dussi lit' 'C'I ('III'lchi~~PtlH'nl dl' lal.lllglll'. I.,'~ slIlTIWS -SISI' I -({lfI l'l'I"l111'ltl'lll all\ ~,,\.lIlls Il'lIppUSI'r l'rwi l' I l'
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Au vo siècle avant noIre ère, Alhèrles aHirme sa suprémaue inlellec, luelle, sur ce vase il rlglJres rouges et palmettes. trois femmes en t",in de débattre (MIQue, velS ,410)
. .. est concomItante a sa rea Ite po ltlque '-
1011 nqlll 'III' " , sdon 1<1 ronn Il Il' 1111",',1("[', 1.<1 nilili I"f' Id L11Il ', Illoins , 1\;) IICt", , \ <1 SI' 1II11llTi l' {Iï 1I110ll1hrallirs
"III III'Ullls ,Ill gn" , • /"//1/1' rI,'" /;Îr'I,,',' r/r' L'in' n)/), 'ollllgll<" \Ion tllUI' 1h\ I(o, (',"1 JII.~1r '0/1'/1/ ,l'{'/lridlir la loI/lt:/I" 1;111/1" , II/Ir '1;1II1i1ll' (lui "U/I/ ('l'Ilt' r/ '/l/l/l('1I/ 1/['
cli It:I1ClIII1'1I"~, ('" /Ir"'\ , III 1 ries, '(1/1 il i l l, 'III s /lIlIIillIl~ ~'" \ l'O/IC/"1 Ils III' Ii I II//I/os", "Ii<' lin '('tl'l/', •
L'influence sur lalangue française l' al'illli'!l-IIII'III. 1.1 1;0;II,'. 1'1I,rnglll ' {'Ollllllllll" , !l'II(I i l UIII' pl us grand" si 111 l'llllc" 1Ion , LI " ,(' la rli spa l'illun tI .. 101'll11'S \ ('l'ha les 0 11 nOlllllléll!'s I ITl'~\llIi'r,'s, 1'1 n 11111 aÎI tics /', 01UI lnl1 s phu Il 'UIIIII" 1111 l "llI1unt" n 1 In:n 'c II I! HIl'1'01' , Cl ' {Irml, '1' (' 111('('1 il'n 1m [,l" Il' gn'l' "'Icil' IIU II 1', IIII'Uri ("I)I1IP:II';lIJII ';) 1'{'llIi {III IITIIIÇèll S IllIll II'l'nc'
illois s,' l'l'ss,'mhh'1ll ou SO IlI i, lc'lIli q ",'~ , \u · lIl'1iJ d,> la PI'IIII1.-II!t' III' III'1I1111{[', la I" n~",' .gn '(.'(lm' él II lt1l'(jU(. th' ",nn f'm pn·ini(' h' ~ la ngues I~IIn; II I1'~ , 1'1 l'II Ilill'lÏculll'r Il' rr;,n~';,is , 1 Il,'lnll''''lll''' 'lu i Ile'nl C'II grand,' pani ,' <111 r(l~nt , n"IIWIll tic' la l'l\ i liS
cil' IIl.,C.Till "', d(' 1:1ph lIosnplt l,', cIII 1hc\)t .... rIl /l'al /YJill 1'1 ,!c's 1-:"11 l'l' S Iilt(orain's, Id cnm r d ic' (ArllIIÔ,ffiill. la
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SlrUl'LUI"I' r no, clilSSl'nlt 'nLs iIIlrllc'("lut '1 s, nu '\;1\ nl II'C'IIX • r ah 'lin"· cl'alir ", rorg<' rn 1 7R~J pour fustig('I ' Il' pou\nlr tllI rk l'g~; . èlU\ Pl'( KII I ils 1Jiu ci U :\'\1" sil'dl'. n()~ ç l~(oal inn ... ,,' r hille' s 11<' ("l'Ss(' 111 tll' s'I' n In,- plI'C'I',
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Marie-Amélie Carpio
• DE LA KOINÈ AU GR
C MOD RN E
'umflCatlOn autoUl d'une langue commune \1' léallse au r.o s,è(le le tral le plOl dlsuna.! est pM'éue la regulans.lllOO de ormes ~eroal€'l ou nom'nales Ineguheles, le grec ava't ~me de l'indo-etJropœn un certain nombre de molS raones, a la déCllnacson complexe, '--_---' qUI lenlient à diSpillaitre, allonges par un suffixe ou remplaces progressl'iemenl pal un aulle mot Aln~ ncùç 1polS, I'enfanl) esl·1I remplace par HŒlIi!O\' IpoIdIOll), et "o.üç (/l,jClS, le baleaul pal lÀOiQv (pIo.oo) cn phooèlK]ue, bêta commence 11 rUe prononce " el phI, Le grec moderne a h~nt~ de ces évoIutlO~ POOnfUQues 8eaucoop de moll IOnl Identiques 0tJ Ires proches, nCl,Ôio\' devenant par exemple nŒlSr (pald,l, les évolutIOns les plus s'gnlilcatNesllEnnen à la synlaxe, avK notammenlla dlspanllon du dat,! hnd,quantle complémenl d'oblel,ndlrecl. le loc4t1f ell",nSlrumenlal), dont les loncllO~ seronl explimPes pail" accus.Jul ou le gémltl, el la dl\p.lrmon du mode verbal de l'optauf, qUJ servart ~ expnmet la PQS?hcllle ou le \OOhal! M,·A, C.
L
---
- ~~- ~~~~~--- -
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A partir Ou ,,. s. av. J..c., 1e IaM claSsIQue. langue d'une littérature Inspirée Ou modèle grec. s'établll (DIonysos en bronze, POmpé! , temple de Salurne au Forum romam) 52 lES CAHERs IlE ICIEOICE & IllE
EII Inlll i.'r 1lI0!l, d, 's ' 1I'('h.'ologll'"
Il I('llcl 11'11 1 II I
lour. :"u r h: ForulII rOln i lin . Ilnt"' !.WH' d(' dallage' SOIi S laljlll'II., Ils ,h;(,llill 1"II,'nl Uil , 11111'11' 1 11111 ' pil'I'I'I' ill1 lMIS' 1111', hll' niin," ('0111 Il Il' h' ',1111'1 IId 11'1' dllll'llll'
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dl' lil PiI 'rn' nnir.. , (;" 11" pll'I'I'I' 'lI,rllt· 1111 III 1Il 1(' n' l , (\11' .'1 h' " 1<111 gr';l\ l"" Il ï IIS"I'IIIIIOII S la li IIl' S dl'dlaïqtll", 1"'1110111,11'1 "li 1l" "t"I'I".I\ , ,I. -C, Cll' 1.. C'tll'OCCt"!"'t' fl \ _I.g,U1l'utdll'\' dl' C'" .... In",criplirms l't'ndil
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1IU llal'lI'r InoJII-"lIl'Opéc'n, il 1'1'1\ ('l'~ poil' Jt's ,\lpc'~ i l la nll cJu Il' mlll(onwfC' il\ , ,J.-c' 1'1IISic'lJr~ luc'c IItc'~ IrnIlOfl<1II1I' ~ (oml'rgC'1ll
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(l'al'Ic'I' (,OI' rl'CU'Cn 'III I,,!in consislc' ~ nlJsrc N (I,IIIS son dlc'c' la IllIc',,1 dr la
Très lOI, Rome imPOSe le latcn aux peuples Qui l'enlourent Celle Inscription éleclorale du l" ~ apr. J -C, trouvée dans une rue de pompéi, esl rédigée dans un latin aomJncslralH
langlll' III' RCllllc'I , l'a l' 11 i IIc'urs, rnllsr'" mio n IXli 11 1111' drs InsaiplioflS ancic'IIIII'S IM'I'rnl'l cI '(otabli l' une 1IIIation ('111 1'(' Ir latin al'ch;lïqlll' t'l h' lalln ' Iassiqul' lIc la fin dr la R~Jltlllliqllf' (lW- l'" Sil <: Ic' élV
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II/lIIlI/db/l' W' liIY)(IIi// //'(',;
Clri~lrl('lIl'ml' I1lI'n
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phénomt"nr phu.. n<"ti q llc' appl'l(' r hlJ Ii1I'1SI11 l' (tlu gr<'C l'lin) qUI t:OnsiS ICl il l'I'IIII II<1(,l'r Il' • S • silu(' ('/ll l'(' IIt'II\ \nYl'llcs l' n • /'" (t.~'III'sis ('11 1.J('1l('rfs) n'éta ll IlilS l'Il l'urc' 1Il ~lrh' <1\ , ,J,-G. par l'u'U\ l'l'
Celle fibule o'or, retrouvée a Prénesle, porte la plus ancienne uace connue du lalm é(nl. Elie remonte à environ 600 av J .c.
54
c.ts CAHIERS Il( SCIENCE & vf
rme et evient r,'ïrit'i lllOllll llliIIÎIl l'II/fIIl' norme fJOUI' f'('sSI'II /1cl
WéCisé/(/{'nt apn's Cil'Pmll "II iI'{!ilc', au Illrill/('/11I11) l" ''('/('l/ri /KHlr
(1/' 1('III/' l,lIilllll'IHIII' '/'sl'l/(' -, am l'm \\llrrlccl SII1Jh.
profrsM' ur dl' philnlo/!II' à l'u n i\ (,l's1l(o d{' ~ l unic:h .
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Cc' lL<' pénmll' l'SI aussi crllr où ïnll'ns inl' la ('on
rllllp l Ialll'n "ff 1 çOllslrl(or{' awc (1Ill'p rLa ln mépris, C'L i l li LQuloul's peine' à , ' 1I11posrr hor~ cil' la s phèrr i1l lc nlnis,,'(lllvl~ dl's çun qurrallls Imna ins, l)iJIIS l('s provin ('s occldl'11 1all'-;, en l't'\aurhp, Il' Iri:, tians lin premier ll'mps pal' Il's IlIeS If a le plu~ nll moin" l'uli,,(O!'s : /.!r'Il('ral(,lI1f'nl souc i('usC's d(' sr romanisrl', cl'Ilt's-c i ~l' fcntlt'Ili ail lai ln parl.;l clan"
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--
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les Inscriptions archaiques visibles sur la Pierre noire décowerte sous le FOfllm, au XI S, gardent encore leur mystère
•
angue UnlVerSe e ,
DES REGLES ET DES illaun, la fonction des mots n'est pas déter mlnee par leur place dans la phrase, comme c'est le cas en français, mais par leur ermlnalson LeS mOts restent a la meme place et changent dc forme en changeant de fonClion Exemple de la déclinaison en -a au SIngulier
E
--------
A
MOTS LATINS
L'ordre des mots dans la phrase Claudlae Titus rosam oat TItus une rose è Claudia donne TItus aonne une rose tJ ClaudIa L'ordre des mols reste le même. Seule change la déclinaison Tito rosa Claudlae datur Par Titus une rose a Claudia est donné une rose est donnée par TItus a ClaudIa - ----
Radical ROSRosRosRosROsRos-
désinence -a -a -am -ae -ae -3
fonction nominatif vocatif accusatif génitif datif ablaUI
exemple La rose est belle rose au déllcreuli parfum 1 Trtus cueille une rose Les (>éraies de la rose rombem ntus donne de l'eau è la rose ClaudliJ marche avec une rose lamam
o
a
une grammaire circonstancielle L'ablatif absOlu (ablawus absOlutus) est un fait de grammaire propre à la langue latine Il s'agit d'une proposition subOrdonnée panlClplale (dont le verbe est au partiCIpe passé
ou présent), Le SUjet de celle proposition est il l'ablatif, et le parÙClpe s'accorde en genre et en nombre avec ce sUJet, exactement comme s'II était un adJecuf L'ablatif absolu peut
donc expnmer différents complémen ts clfconstanoels urbe capta (<< la Ville ayant été p"se .) sera donc traduit. selon le contexte de la phrase. par • lorSQue la VIlle fui pflse •
(campi ment CirconstanCiel de tempsi. « parce Que la Ville a été p"se Il [complement CIrconstanCiel de cause), • pour Que la Ville fu pnse » (complément CirconstanCiel de bUt), elc .
conjugaison: l'accompli et l'inaccompli Les temps des verbes latins sont regroupes selon deux valeurs temporelles qUi s'opposent _ - l'infecrum exprime la valeur de l'Inaccompli. c'est-a-dire l'actlon dans son développement. Il regroupe le présenl. le fUlur el l'Imparfait ; - le perfectum exprime la valeur de l'accompli, c'est-à-dire l'action achevée. Il regroupe le parfait. le plus-que parfait et le futur du parfait. On peut ainsi opooser le parfait VIXI (. l'al vécu ", « j'al fini de vivre .) au présent VIVO (<
GR C
TRICHIT LE L
1
, . - - - , e lalln s'est !!fInc/ll auprés d'aulle<; langues toot au long de 100 h~t()lre, maIS les ConnaISsances sur cet ennchrssemenl sont variables On 1 rlansartP I€S noms grea d'emprunr \al'ilnr sous la fotme qu'Ils av.llffil œns le dlolleae Imffillll! par excellen
L
lt's spliÏ'n's Ilu 1Kl1l\ oil'. il c'I'III' lall~lIc' ch' ï.icù'Hli c' I \ rrgllc'lIll1 l'SI ~1II·tOlil c'c' lle' Ile' 1',11Imirlisll'allctll (Il'S \(1111([111'11 1'1, l'lll'< le' laI III SI' Il'''d1111tians Inlltr"~ Il'~ t'CllIdli's cie' la 1~ll'lIlitllort. n'rllplan'IH'II ;11.'" Ic'~ 1;lIlglll's pn'I'\iSldllll'S t'llllllltf' h' g'llllol~. ,'1 dlll\( lt , Il, lissillll'(' [J Il' ' 1i1l'IIl"s Il'rll
11('1'1111('1'(' dl'rlinaisuil C'1l -/10;. ('( ,,'10111111 l'n)t'(''~ lIs 'l'm"Idl1ll' à ('1'l1l1.lliU· l'\,'tnplp. qU I t.'tJlldllil ('('Il,lIn' IUl'lIll'urs il ('ollluglll'I' ch' IIwnii'rl' Icluli\\" Ir' \( ' l'IM' lTlJI(1' ,III pn'spn l du 1'1111'11'1 (. l'I'OI\('n l .) ' " l' !enent/t' If" dr' • doh ,'n i "_ CI'S it'\itj ll f"~ donc pn"l'ir 'II \ pOli l' It,~ rhl '1'(' 111"11 l'S q li 1.'I1lI'l'1 " il'III gl'rl('l' ft 1'11\ l',ial Ihl la ti n \ II lg
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1 1 01l~ dml " Ici rfln\l'I'''';~III\l1l ('tJl ll'
Si h' 1,1\111 \ ul/.!,llrc· di~I"'" dit ,11II'i pl'U i1ll1'U. tIU'I'1I "~I-i1 dll 1"1111 III l<'I'd 11'1' 7 Ilepuls h's n' II\ I',·~ ilia il'un'~ dl' TI'l'Iulli"1I 1\. 1:.:;-1. ~~()) ('1 dl' '1Iilll \ lIgu S IIn n:; /- 1:101_IX III 1" IW rlt,'r 'Iu't'II\. II' lallll s'r'sl l'n ell('1 Ilnpo"I' ran' ,lU gn'c l'Ollllrtl' rillllrl' 1,llIgUI' dom!ndn lc' du chl'lslialllSrnr ('l'IIe' " .. rle'·I' pHI' n·~trsl' II'()n ·II Ic·III.I~1l l'tln,('qll l 'ltc'c ' _ lr~ ('IIIl', ('ullurl'il,'sl'l rl'li:':U'II'c'~c'lIn1inul'nl il Il' prali'llll'r Illl'Il dlU'h Id fin dl' l' \nu"uil<'. sous Inll' 101'1111' ld rll i\ (' l' 1 I ('I.~' 1'1'1111'1 11 CIl fi ('n'Il tt· clu la 1111 t'I
. --J n atln par e eurlt ans les rues e Rom e, e Lutèce. • .
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Ct'n,lIn l'l'rd 1'1 Ilngll l'
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\on. -;;ms nul dmlll>. ,'<11' • ,1c'· ... CI('(lIals. rnal:.:I'(' >;1111 c'II S"lgnl' lI l1"lIl qlll pl'rdure '.Ie' liilllIlI(' '(,1"1 plus II Ii1ist.' commt' IdIlI:U(' dl' C'Olllllltlllll',IIIOIII 'III1I"èIllIt' ('1 quolillil'nnc> l ,,l'IUl'Slil/II ,le' Id Ildlc' Ih' "d " 11101'1 • n'st<· C'n 1'("\,IIlCI1I' 1'< Ihll' 1cr u Il dc' hal r-P('('1I1 1Ilt'1I1 1~'I ,tll(" pa r \\ il' Irrlt'cl Slroh. Conll'i1I1'f'lIIt'nt il 1~ 'i111 'OIlJl Ill' ~pI'(·ial1s l ,·,. /t' philo logue all('m,end ('1)1 1 -il/t' I'(' (." ('rrl'I qUI' 1(' 1,lIin n'psl P":. Illorl s u it" ~I l'appa r ition cI's l"I1[(III'S (,(llIIanl'S. lIlah plutÔI ;J\C'(' l'I1'UI r(' ritUch'o ll 1'1 \lrgll(·. qui l'd l'II l\1I('I(jU(' 'ffirlt' .. r.11l/f'mmt'l1I. til l-II. 1/11:' ,/ lli/~ ('U !I(' con{!rès de l!rammùlici au Cl/UI" 11/1"/11'1 ( " 'I/\-Ci <1111',111'111 (/r' IJ,JIIIJ / ... / IKlflr /lfc'IJI.~('/II 'l' r:icémn ('f II/'pili '. Ci'wit
nw: ·
/"u/ri/ Ic' 8('11/'11/1'1/1
",rr", 1/(r'U/It· I,III/!III' rlUII8 Ii/ -
1/111'111' 111-:.:111' dlilil ,'cril .'(J1l \l'III'I~ 1'1 Oct'rrm W" l'Il ili Pi"C
Les la
rOlllane
• Nfaut commencer (... (par une exacte coonalS'Sance de la narure àes leItœs et de la àlftérente manlëre de les prononcer toutes • (I.e BourgeoIS gemJ/homme. MOlière) 58 LES CNoaIs DE SŒNCE&VIE
la basiflqUe romane Satnt-Just-œ-lJalCallrére de saint-Bertrand-de-Comminges, sur la route de Compostelle_
us CAHIeRs DE SŒNCI&\IIf 59
AlJanage de 700 mllhons
de lOculeurs (Jans le monde, les langues romanes onl pour unique origine la Itngua romana, le latin Qui fut parté
dans lout l'Empire romain
1
lil'è'~ a\ nI!' l'ri f' Il li SIII'
langues (,l' IIU III
l' l ' Il SI '1I1111r dl' 1'1;:11 r. 11lt', nI' l'PslIllnt'n l pilis (IV juu nl'l III
qu'à 1l'il \ ''l'S Ir Ill'l'lflll, rn 1,' rall('I', h' gallnls, 1'(o('I\Sl'l ' .. llao ' I\'s ill' ' HI'Il<1IlI1IQIII'S, lanctis III ./?"04 Cdlt'S pU r l(ot's sous 1'I':mflirc romain ~r 1'('rpr lllrOl V --........ tlt' lUIS jOll rs 1 Iii II''; l an~u(' l'OlI1anl' ~, 1IS • S[ 'III -·_"')
lIanhs('('" • - l'('spilgnol
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Ullu llI!' : It'Ialin, lél lél lIllm' !II' KUIlII' ( 1I1Ifilla romanfl), 1 on pao; II' lalin dil -l'iasS I(lu(' , r('srJ'\éau éCl'ilS, mal s lil l a ll~1I 1 '11 11 ' 1'0 11 pil l'Iall fI'u n IH lu t à l'auu'('
rlP 1'1':111 1111'(' 1'0illdi Il , • l ,l' Imin parle' forli/t,il
1/11
{,ollLllluu/II ('III1Y' I /J/Tc'l'l'IIIS IY'{:/S I I'1'8 1'/ n;I'('
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pilis /'l'1;ielll', /l''S l'C, 11'1,-: I~ 11/\ ,lit 'rll t'ln' ;/11I HlI'[;UIIS, ;;OIlIlIg l1l' \l ld1t'1 \3,lIlnidrd, sl',,t:lallslc (' Il s()('Ï()IiI1~lIi ~ 1 iqLII'llIal'lmll1iqu(' mlllBm' ri jlrOf"SSf'lIr à 1'1-:('1)11 ' pl':11111111' d l' ~ II
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[L[ à lire IJ] • P1e
dl! lIù plfIl1ht1gIJrSme, éd. etE InlemabOnal. 2mo • PlCfre Escodé (sou> la directIOn de), _ !'lJfllpI!en EuromatIra,
éd CROP MrdI Pyrêf1éc>. 2008, • Paul T _, Cilmpt('nc1'" /es /atlgUeS romanes, éd, Chandelgrte. 2004
• Michel Banntald. DY /afin .... 1/lrlglJe$ romanes , éd Armand COl"', 2008 - ACOOSUlter WWN etM'()..mania eu
60 LES CAHIERS œ SC~NŒ & IllE
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ROMA E
r-- -, 1un flant;a~ tourne les pages d'un JOUrnal poIona~ ou hongfOlS non Illustre, Il ne peut savotr S'II s'a911 de poI.Uque,
de spa" ou bren de mode, A'If:( un jOUrnallt.lIJeO ou espagnol, cela devient ~ble En effet bien qu'elles a ent dJVe!gè, les langues romanes cOOle~nl une grande p/OXIITIlté synWlQue, lexICale e culturelle Ce hen peut êue compare à celUI L-_---' QUI rowroche le luêdois,le daOOll elle ~~n Or œkl fall près d' n 5IècIe qu'une ImmeMn précoce, .ntrodul(e dalll les programmes ICoIalres, permet aux peUlS Scand,naves de complendle l'ernembIe de leurs langues Wme SI elle ne dêlMe pas une connalS\al1ce approfondie, cene mo IdtlOll IUffit pour .murer l'rntercompléhellSlon dons toute kl Sc.andlf1dVle C'est ~ kllueur de cel exemple qUi' des lingUIStes ont elabort des ~thodes pêdagoglques mant il dMioppet une mtercomprêt're1'lSlOfl Slm,lalre dans l'espace des langues romalV!S Efles Con\fSlent il développer une praUqUi' IntulUI'\' favor.see, t'rOtammenL par l'II1lportance du vocabulaire en commun Selon l'lelle E5Cudê, maître de conféfences al'IUFM,Unl~té Toulouse Il, • a~rr.( de rrenre heliœs d'erude, des rexres de presse dellJeOnenr complé/JellSfbles Nos langues ne som nt éCJ3ngfffS. ni étanches On apprend afire, derrièfe des changements glaplllques SOIMIIr léguliers, des formes que l'on COIIfldlSSarr déja, DMiopper l'rnrerc~ des klngues lOIllaIl!'l OtMIIilH un espiICe de 250 mill!ons de locuteurs en Europe er de J mlllrard 300 fTJllIms dans le monde. Un cOIKIJrrent ~r.eux pour l'an9la~ 1 üonel Crooson
S
l 'hlSlonen et ecllvaln Max Gallo esl reçu à t'Académie française. Cene IIlSlitl.ltlon, fondée en 1635, a pour fTUSSIOI1 de fixer la langue françaISe et d'en établir -les 'ègles certaines •
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I,,"glolls lit' l 'J': III l'Irt' l'OlIldll1, r,l l'btnrr,lIi,' ~" l'lIl11illlls(' IMIU!' IMllll oil' ('1111'1'1' tlal1 s ril(llilIlIl~II'iI' 111111 ' (, " '~I It'('ollp tr"llIol (J'lin hlllllglll~III!' gallul'Ollwlll qlll ~'(;ll' Ilu à '1I1111t , d,' 1,1 pIlJllll~lIl(ln ...... " l'clgl'C',;sill'II 1<'111. l't' "Iii Ilgl1 i ~IIIl' di "pa 1';lil pOli r ilhol tt Ir', dll II~' sipC'h' t l lll', .1..<: .. ~, 11II1I.sd~,,!,(· g<'m; rdIIst' dul,llln Pilrl('. l \llll l'lois, ddll ~ I,'s C,IIIl 1'
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al()l's dr~ l a tin s n'glonalisr s : lalln pari/' lélrdlf mérovingiel1 pUUI' la Gau le du Nord. gOlhiquc pOUl'
la Ga ule Ilu Sutl. lomhard pour l'Iwlil' ... Dans 1'('I'l a ÎlH~, m n/'. , 1'(1 'l'l'I II cil' 111111 s(' l'l'nroI'C(, 'OUS l'(,rrl' I Ilu gl' rma nl'lur (Gall lt· (Ill Nore!. Iw lir dll NO l'd) , De num elles modlrl 'mions phonp l lqurs sc pl'l)c.l Ui~{,Il I , Cl' l ati n pa l'lt' l
raÎI C'l l'ordl'I' (les mOl~ VC'I'S la forml' !lIclie ~c rll'sslnl' SlI jl'!. \'('l'hl', ('olll plPITlI'nl. 1.(: gC' 11I'1' nr'ulrr
n le premier lexie connu en langue romane est
l'un des SennenlS de Strasbourg, prononcés
lal1{.'I/I'''' 1'OlI1i.1l1l·,~ St' "i~'1 fll{!Uait'lIl Pl/( ' cll'S cllO;'1
en roman et en
cil' l ilnllOlIciélflr)(/ /larfois /IY\~ r/i(f('/Y'!/I:i, 1/ S'E/{!issali tl/III/t'Ill,. IJ {l" di> lall{!UI'.•
L'« acte de naissance» du français i\ l'auhl'
1~'flnrU/'!'
Ilc' C'OInpl'l'l1!1rr r I (Ir CIltn1III' IW'I' ail 1l1Î1'IIX I ('~ E(Tilll ll'S (dlrs SUl Il ('uplr'f' s ('n I
l'i.ll'tllint!II' IIll('
l 'lus p(,l'SIlnnl' nI' II' IIéll'l\' spol1lan<'rnrl1l, ~('u Il'(11['111 unt' minorilf' 1(' ('om p/'c'IH! c'I 1't'('l'il plu ' (JU II I(1i n ~ I)II'n. 1,(' roi rNnl'l111' 1""I1Sf'I~nrrnrnl PI L1l \'.'lol1p,' IlI's «coll's Înslnllsall t Il's an" lil 0 rallx IKIl I/' I,'s
concile [Ir 'lOurs : rn U I :t Ir:> «\N,UrS 11I'rl'Onlsrnt
• D'ou VI
L
, - - - , ri par moms d'un mellioo de personnes dans le NoId-Ouesl de l'Espagne '--_...J elle Sud-Ouest de la France, le basque (ou MÂ'alil)el une langue unique el cépenOl1~ parmi les syslemel rll19u~lIques les plus complexes, • Bien des pans de son Ieoque son! Illès - el proches - du liwn, le bdlque dt! etlCOI!' ilUJOUrd'hur Iege pour «lot ' , du IiIlm Iec}em. ou 31nge<"U pour • ange >, ilrapproc/tef d'ange/us " noie Chartes Vldegaln, professeur a l'umvelYté de Pau Sans renter l'Influence
dU IalJt\ el des langues romanes, ceIIHI n'. pal altère les ptll'(.pales stroc\ures o(Jg
62 ll'S CAHIERS DE SCI[<;C[ S ViE
t'xl [If' 11'l/!'
rllOl'phnSl'r à jl\ 'S \ iI"s~I's 1!i1l (>/~' III l'S St'Ion II ~~ 7.OIWS \IC' 1'I':lIIl1l1'l' 1'1 la Il<.I l lIl'I' dl's !ll\élsluns qui s' ' 111'1}dUlsrn l , Chi1rlt'rn'1/l1lt' , 1'01 cl\'$ F/'ilnc~ , Il'nll' ,l'pla hli l', Sllll~ l'Inlpulslon (lu Sé1Valll ('1 rcll~lrux an(:la l\lrllln. un rapproclll'mc' nt l'nll'('le mrnanl'l lf' lalln .
ï,t'rlall~II's (1IIIII nc's, C'\ \' qIl C'S, nOl élires ), 1:Ilhj,'('ti r
P
germanique en 842.
rrall(:a i ~,
" lors Cil plein 'gt'St.'Ili\lll, C'l11pl'l llll(' l l\'s l'('n l
1\'
~ l illS l11a~rr' S('~f'fTl1rL~, Ch,II'Ic'l11al!l1I' ne pal' Il'mll',1
pas ~ l'I'lmplal1l('r 1\' lalin COlllll1l' langUI' d ' 'omII1IHl ÎcalÎon gl"nf'ra lC' . En I('mnignf' 1,1 c1t'rislnn d u
ruSéll-'{' dt' la
0 '
1'1/:;1Ïl'éU/1 RIII/wrmm Iirl/1l1illl1llangul'
·11 '1 fll('()(Ii~c(l/ll 11<111(:111' !lI'rTnarw llI!'1 ", pOlir Ips pr{'('lws el I('s hnm(o!il.'s Sil l' Will II' l'O\, a ull1l'
")111111 11' rusll'lul', fulllr· fI'
n~'llÎs
BASQUE?
demeu~ qua~
ent
PilIlTllles hyp:llhèses encore débattues, ,1 y a
l'e.IIS1ence de l~ de pa'enté !Ne( les langues Gl\JCaSlEf1nes, le (aUGl!o(' COIll'te cependant plus de trenteW I.lngues, sans parler de celles disparues, et dont Il n'est pal absolument Ce<1.11n qu'elles SOIEIlt géoè1Jq~1 appa,entèes Plus lécemmen~ des recherches onl suggéré que le basque
le/a.! conslltué ll{I'\ pas d'un mati
AltantlQueI!')1'roèes a connu une langue de plUS
. . . . angue ominante, a an~ue 'oï est 'ancêtre u rallçalS Cl'lil ('1<1111. h' pI'('mi,'r I, '~l<' qur l'nn possi'(lr ('n I. IIII!U" nll,wnr C'~1. non l'ilS 11111' IInmrli,' , mais un S"l'lI,pnl cl,' ridc'lill; l'nln' CIl
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101l11l1l l'~ SIIII' II(' ~I l'01l1l1 )\ ('l'St'S,
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tflllll('111 '111'('IIt' /'l'pr('s''III'' la • l''"AII(' rnmal1"
l'li SI 111111' - parl(O(' élU 1\" sii'
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11('1'.11 ~ a ll'ilIKl l'd 1'(\olut Îon ,,1l01l/' tiqur nalurelle III'S la ngu('~, il laqu(' 11\' ft> lalln n'll\aJl pil-; I'I' I1i1IlP(>, Si l'lin Illlllglllf' lil rrncoml'r rnll'(' clPS Iwhllél l1l S dll
"ni 1'1 n'II, IILI !>ud II!' 1, 1 rl'i lll('" Il'dl/lrs, ..r!t'
d('\'all SI' <;Oltll'I' 1,,11' LIli ({'l'iain 11 0 1111"',, clïn!'ompl'(' II"IIS I/)IIS" Il r, 1l1i a ll so;! ('lIlIIpl('r éI\f'!', l' II élllHlI/l, lél l11ulllllliri ll' Il,'0; 1,lI lns rarlcl~, r"lIl d'IIIIC' nOI'I11" 11I1""al/'(' ,'1/..:1', IIlmalica lr , Ainsi. chaque Will' dl' 1'I':lIlpil'C l'olll,,m " IIIi1i s(' U/ll' S
t1'sléll1gueSjJDrléc in
les membres du
Parlement européen de Sltasboutg ullilsent 23 langues officielles, PalT1ll celles,cl, 5 sonl d'onglne romane
cl tlonloll 1'('troU\('
tI('~
Il, ln's Î'J1 'lr;;.'s tI~ln~ la la ng u(' Il '1I1'I'I\(or, C'('~l illn~i qlll' Ifi ~Hulnls a1I1'illl .. 1("~lIt~ • ail rrançal~ fllll'lquc' !'l' I\I quau'('-\ In:,:l~ illOI S, ("1111 111( ' II rcllC' ~, cha l' ou 1);'(', Salis ('IIIIIPII'/' éJ\I'(' Ic'" 1,I/IAII"o; tI" I lf'uplc's qu i s'c'I"!('III 1I1sl.llIrls (Itlils lIlI Il'I'I'II /lil',' , ' ilS n'u~~ir ~1 1 1ll1~1~('I' 11'111' la ll g Ul ', Ell ('asll llall"1 "II I.WIIII!lu In,'s tll'mols alllsi h(orilt'~ llu r/'all clljllt' - Id l lJ!UI' li!'s 1I1\'1'/':< IH'I1"h '~ j.,lf'l1ncllllqllt's d\alll ('ll ll qlli~ lh'~ rr~io n s clll \01'11,'1 cil' l'Esl d,' la (;aull' - 1(' franç',lis ('SI la plus g 'l' maIlUIU<' l ies langUI " I~JlIl(IIlF" ,
Patricia Chairopoulos U's C-,", Ill- sc, N(,{&\l[ 63
Les lan
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Ces hOmmes partlctpent au festival Op HeIIy Ail QUI commémore l'armée des Vikings dans les fies Shedand ; aujotJn:l'hUi éc~lS, ce temtOlre fut danois JUSQu'au 'f:II' Slécle 64 LES CAHIERs
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Les Vlk'ngs onl iM>Sllaossé l'empreinte de leur langue en lSIanoe Cid, leS falaISes de la cote w
r '('sl·iHIlI'I' Ilrs I,Hlgllps fI,II1(>('" Iml' Ies 1~ ' lIptl's ctu mrml' nom, C ~ - h~lrl J<1 I' '<; - c1r onl ri'ailo lYI il tléIqUl' l' 1':1\ 1\lll'I' l' " n alll l'l 110101'1(: 'lllf'I'l"I'S raI'(' III'S
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~ allemand, les
langues scand'naves. le néerlan· dais et l'anglais sonl les manifestations dtVerSes d'une langue commune, le germanique ancien.
DES MOTS DANS
Danois
livre
Anglais book
père
father
fader
mère motl"oet demaln tomonow apprendre learn
oog modet
morgen liere
"qu,' d,'s ;olh s. IlI stdll(-s cl 'alwlI'(1 ,Ill nol'cI dl' 1,1 Illr!' '\011'1'. Il s SI' 1liIIsf'IlI f'n dl'ux (!roul lt'S : h'~ \\ï siglJlh s. f'n 1':spélgl1e. (' 1 "'~ ()~II'()!!OIIl!-. l'Il I-:U I~) I ){' c['nlr,I I,' l'ten Il.llir. \1 ,lI S Il'S \\ iSll-lll lh s sunt l aincus pdr' l t'~ Frill1es. ell es OSl rugolhs llil l" I('s ('n lp('n'ul'~ IlV.Hnlills, I.a langu(' g rrn anl'llll' 1 UI' nUlr(' (n'. C'esi 1(' plu. anCI'lIll'.\ll' lat root vater vade' cil' lal1glll' g 'rrlllllliqur. rllOOrr moeaer mor Muuer lA") branf"llt' nOl'dlqu(' il eu unl' jlOSlf'I'Il(' plus motgun lemorgen morgon mo s,' son 1 In ~lall c's dans Ulll' rf'{lion qll i port élUjllll 1'1 III Il i 1III' sl('{'II" d('u~ IlIa l('('lrs ISSIIS du 1 I('u.\ nomlls la Ir'UCI' ,ic'l"lIl' 1111111 : la I ~olll'gogn(' . ~Iai, ('11 d{'t'lJIlllaissf'1II un d(>\l'IClp(\l'm ,'nl r 'antllnal le'. 1'1Il' lIia lPt'i(' qll'lIn(' lnnul'l1c,' l'on '1\1('111' surllul'lqlll's 11I'(' lIom~ dl' rllupsi. fllLllr I1nr\'c'gle 'll. ('n \1I1 '\"1\{..~' . Ct' 11('J'111('(' ('u mlll(' ~1!!I~rnull(l '111 Cluil leir. On rl'll 'OU I l' l'el i l :si' r'é pand il 1l'a\ l'rs Irs ('Ilnqurl" s dr~ \ I~ing~. 11111 it u:;si ~on ('mpl'('lnlf' ri ' ns It' fI' nc(}- pl'Ol ('1I,al. "cmparC'nt cl I l' rri l lllrc'~ : It's ik, rPlw, l'lsl;1I1(1(', I('s SI1('II<111<1. le' Crocnla ntl. I.r llrs l'\plo1.:1 lur sorl , t\pr alO lr Ira\l'J'st" la C;a llll' ('1 l'Esllilj!n,', ralion~ les 1 ~IU~~,'rH jusqu'cn :-Iorm ndl C 1 ['II I('s VamlHic':; SOJllrt'IKllI SSc'S l)lIr Ics \\ isi/.>olhs clans Allie' riqul' l a Igl'(' l" 'Il l' (>ll( Id Il ~ I OIi ni plelr. Il'U l' Il' SlId hl: p"lI1lqlll;' qlll 111'1'11111' l,' nUITI Iii' \ a nda- llialf'r'll' jlrlllP à fall'(' sour hr . l'ill' 1''''1111111' . 1" IO\lsie. al'alll sl' pal' la SIIIt,' l'Il al-,\mlalu s. Ils :\ornl"ll1dll' nt' cm ",' 1'\ " 'Iut' qUI'I'IIII'S mOl S Issus IK'rcl"lll l."l l\ êlllssl lpllI' l an~lll' tl"lII'II,;II1I'. jll'Clh,lhlf'- du norrois . 13('1',1, • porlt'r -l'nnurmls, rI,' 1le nl dunt' • 1)('1' • l'n IlIJ1"lIIdllel. 1,1' 111111 frall(als. Iw' rCI',lu ·1 mell t ilU CUUI'S clu l ' sr -'c lr dr' IlclltT l'rI' I.KI l J'() i ~i!' nJ(' langur grrlllanlq\lr. il' gOllqUl'. ,1 I f"OlIl('I'illt so n ol'lgin(' . \ 1',11'111' du \II " slh'lr, Il' l)ilnrnKI I'~ rllltn illl'ia SIII'III' 1'1 la " 0("\ l'g!'. 1.(' délliois l'ga ll'IIlI'nt suhlll's t'lJIltl'et'oups III' IïlISloll'l' pu li-
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66 LES CA>«tRS DE SOt
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s'l n1i)fJ~p OITidl' III'IlIi' 1lI. dans
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~ n s IM II I[' dlllllil 'fl"II'('1" h 'S , 1111 l'I'~ ImlaIH's,
0\ I ~ I I'III' 1111 \ \ l" S 11'1'11 ' , l, 'S lIiil Il 1I1 ~ 1101'1 f-( '1I1 1 1I X'' (' 1Il H'~ ron 1dl' la lallglll' 1111 (' 11' 1111'111 ('1'1111'011 ,Ir' Il'\11' i, II'1I1 M' ",nillIlal,' , l';II( '~ s\(IIII I
Langue du peuple et langue des livres l ,t' même
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1\ol'\;'gr ",' "~'Pill'(' !lu llan,'rn:I\'k 1.(' J1a~s l'mil' IHlI"H'!.:li' n lIlals doil n' ill\ol'1l1.1"\" l'L 1I11l"1l1all:;('1' sa I,mgllp ,'rrl Il , ,'II 1~):l!l, 1),' 11\ lall:':III'S '\('l'ill's SUIIL ('lal](II'('I'';, l ,(' n~lIl'sk la • la ngUI' !lu jJeuplr -, ('[ l ' 1 "I~m(" 1. 1:1 .. la t\~lIl-" II('~ IÎ\ ,,(,s,.., 'lut ,·c'Slt ·ln... · lIlar-
(II u"'(' l ia r 1f. ctaru li ~. 1:1sla n(le' a l 'U la 1ni"ml' f Ir-ma l'rlw lurs tll' ~()I I indi"""IlI I, IIWI' ('n 1!I·H , lI1a i~, ' 1IIIio'lI cl!' pd r I il' dt' 'allgm's " \lsliJII Lt's, f'1I(' a pU is,' dall s 1(' 1I11f'l'llls I ~ ru l' l'('Illfllan'(' 1H'II 11 11<'11 Ir danois, Lot bl'l:lIIt' lw W('SLIIIII(' s,' sdnll.' ('II l '' ' U, SOIl Sl'IlsI'JIl hl r<: ft' gf'l'nlann-IH',' I' I;IIHI
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klilgup ('SI I",III;tnanlrIU('. l'l Ies l'r~lIlc ' ,1 11I1Il
Iii l' III/.!UI' ,'SI ". [r'!Jlr lqlll'. 1\11 \'11" ~ii't'I('. '('S ,lIll1,'('LI's S Il IJ I~SI'1I1 1'IlI llul 'IIl'!' lIulh'. LI' N ou~cau 'lbWmt'nl ('s L U'
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l'orlmi nisll',lIiun 1'1il 1;1 hllt"I'(IIU n '. !\u siècl 'd('s I.umlè l' 'S, r " II(' IIUIII(I Sil Il Il I"h(ol: 'IllOIII(' (III rl'all~'al~ . l ,l'~
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\ IIIW IJ'{', UrHIIIJ'ihud
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( 1712, 171Jl)) I.:l' lll' flhl'a~l' : - Je Ill' p
Le dialeae bavalOls (il gauche, la cathédrale de Munich) et l'alèma, nique, parlé noramrnenl dansleJuraSOUilbe (â droite, le chAteau des HOhenZOllern), sont deux sous-groupes du hau!'aJlemancl.
lm ',-: clJù '/l,o.; l" ii lm ...... ~ ait '1."'- •. l"UIII'Wlll. I~I ('(-:Os i SI';: lIu.'.. III' S J11 llil'lI:\ lilll'llIin's, piliS s('it'I llifiql lt'S, llIlJ1ŒI'l'iI dNill l ll\I'IIII'IlI Il' hall l -
Fnsons, Il's ~aXOJls ,'1 !c 'S Frall('s, l1l'upll'~ qui l'Illirni \('nus à la fin ch'I'I';I11"II'I' l'On la III S'C'l
1,1II(lals l' l,lU III'lI11'I11\011 , 1:"rr'ikHlIns, q u'lanw lIu n('l'rlancldis, ~' r~1 forge' Ir)r~qu(' Il's I lol lllndals SI' SI)IlI 1I1"l;IlIl'~ l'n 'I/,lInlhh' ('1,'11 l\rrlqll(' , lu Sild au
{nw( ';ns l J/ors , ;'é:lÙ ln IdlJJ.!JU' t/(~ ln mnn:ll'cJu,' ("
ill' /'ill'iSIOCri/IÙ': h' /ir'UI,II ' , lu/, I Jarl,, 11 ./I/#/ai:; ., l'\pllqlll' 1.1'11 Carl'u 1ht'l'~, '\u \1\ 0 si(o(' ll', I~lur .Ic'!' r,li~on" 1<1111 p()lili qll('~ quù'fl/Hll11iqups, l'allgi ,lI , r('pI'PIH I la plal'(' du r.'irrlçill~ r n l
une constructIon u XVIe SIee e \\ Il'' ~Ic'ot' Il' , 1'; 11 1'('SlIlnt', l,' Sil Il s-gl'lIU pl' hclS,llIt'l1Idlici , 1 ""1)111(0 IXml' Ilülllll'l' Ilillssülll'I', 1'1111'1' " III l'l'S, ail IIr'Tlalillais ,'1 1111 flèlllwml. lamlls 'Iur' Il' halll-êlllrmand ('Ilt,'t'IHll
\" sii'ch'
son \OCélhll l. llf't· CCl/llnlt · lIéll1:-O ~a ~ramfntlln·.
pal' lïnl'lI11'IIC'C' ,Il' n's Pl'llph 's,l!t' I'm , Hliqllf'S '1111 mil l'IlIdhl l' '\ngll'Il'I'I'I', I,{' 1'1"111(' (1'-
lm 'iiI 'lm'"'' 1"1(' /c',< Il'( '11'/1/',< IJ/(lflt'I'I/(,<, r'lI/hu'liI' 11'11'('(' 'I" 'il .1 " /Wi l/ll'OIIIJ lit' "'11/,< (rall('ail', l,/'
E CU H ET LE GWBI H ..------, 1l'angta~
est cOOIIderé comme une langue Inlf/llillianale, Il cannait actuellement des déllvallanl el dei lran'ifOlffiallOnS dues ~ un lelOUI en force des langues loc.lles, Ces dëdlC1allOnl de l'anglaIS IOnt I~ sous le terme de lxoI:en english '--_---' Pac exemple, la froollère amèrrcame a'Jl'( lei nallOllS lallnl'l il prowqué ta naISSance du 5{Jàngll5h, contractIOn de spantSh (e\P, FOKe il tous CI'I btol:en enghsh, lei BmannrqUe\ lemOlgllell1 d'une cella,ne InqutélUde M, V,
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68 IESCAMlERS or seon,n &Vtr
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(' ITe l. splol1 Ir's lIiI~'X 1'1 h'x n ',l!inn s , lilIHIl~U (' pl','ru l ll('s rlU'!lll'S Iloll\'rllp qlli nr som IX18 'trici m e lil rund"l'S SUI' j', ugl
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Marie Val ente
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La place Rouge, Mœcou. (Photo du haut . poupées IU~.)
Croatie. Slovénie. serbie... Ces par.;. anciens territoires de la VOtJgoslavie. conservent une unité linguistique que la nowelle
géographie politique ne parvienl pas à briser. (Istria. Croatie.>
II-:! • S'éCrle' unr Irll nr Siovaq ur r n paSSant anlu n en ' Io~dll'l.oo Berlin. En l' ni mlam, lISSf.' 1 eL indique à n fa nts la préd 1'01A: Un SerlJ . arri am n sen' invcl'sr, lève' Irs yeux r i. montre il fr mme W l'II!: qlll Lrolllnr dcr rii'rc 1<:1 ramha rdo d I)ro 'C l ion. LI 'un ne parlr 1 rnêmr langu(', Cl pOurlanL chacu ll <1
cUlIlpris que l'aulre pdrlall (l" Iuup '. Ces Lrois
langues. bicll que di fféITIlU'S. apparLhlnncnL11 Ull sr ul CI m!'mr gmll l H', Ir slave, S'a jOu L nL unt! di7.a illl' d' u lre~ la ngu('s donL 1 bi<'lorus '(', Ic' 1ulgar ',1 poIOIl
"1'
RtJ>ARTlTlON OES LANGUES
Russe 170 millions Polonais 44 millions Ukrainien 41 millions Serba·croate 20 millions 12 militons TChèque Bulgare 9 millions 2 millions Macédonien
Biélorusse Slovaque
10.2 millions 5.6 mIllions
Slovène 2.2 millions Il e~lste auss- ces langues mineures comme le SOI'abe (70000) parlé en Allemagne elle '''lhéne (12~OOOJ, le<1uelesl apparenté à l'UkraInien et est
oar5é en Ukraine. en Roumanll~' et en SlovaQUie 70 LES CAliERS O€ SOENCE & IllE
saLlon l1e B
~.ancr' . t-:ll'o rl~mp rl u 1~' r mC' - slm 'C' -
lui -même est aussi obscurc que celle du p 'upl •
(lU'! 1(lpslgnr: la l11(ljorlll' drs phiILJI~UC s'
Une langue originelle unique - I l l 'Ort{4Î1/c'. Il' fll'IIf1I(' . 'lm (' COIl.~1 i l/If' /111 V
l ,
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-
,
1
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Vers ·3000 le groupe slave émerge du phylum IMo-européen et se dissocie en trOIS branches linguistiques ' le slave mériOlonal. l'orientai, l'occidental
-
,
DES REGLES ET DES MOTS SLAVES
D
ans les langues slaves, il des oegles divers, les verbes se pt senlent SOus deux aspecls perfectif el Imperfec tif (accompli, non accompli). Le perfectif est marqué par un prehxe L'aspect Impeliectlf. d~slgnant une act ion en cours OU habituelle, se définit par l'absence de préfixe ou par rajOU d'un suffixe partlcuher dit (JI
Imperfectlvc.l1lI
~~
· Le perfectif et l'Imperfectif du verbe " Ecrire »
Russe infinitif perfectif .. an ... caTb na PiS al' 1 Imperfectif n ... caTb plsat' 1. pel fectif action terminée avec pr~n~e R Han lllcan nlll CbMO
PolonaiS Inhnlt lL pisat AUlon ter min e avec préllxe Nap'salam lisi
Ja naplsal pls'mo
J'al ècfll la lettre 2. imperfectif . awon en cours ou tléltlltuelle R
n&.1wy OU R n101can
) 'al éwt une lettre ActIOn en cours ou habitue Il Pisalam
Ja PiC hou ou Ja plsal
J'écris ou j'écrNdl5 · Le genre En russe, le nléISCulin est marqué par une consonne nue, le féminin par un a ou un Iél, le neutre a Ou e En polonaiS, le masculin et le neutre ne sont pas marqués Le féminin se termine par un a chat chalte fenêtre KOT tCowt
• Le mot « loup» dans les langues slaves Russe Biélorusse Bulgare Croal e MacéOonien -olk VOW v êlk lIuk volk
PolonaiS Slovène TcMQue uKrainien Wllk volk IIlk IIOlik
Au Fil drs les, le, langu~s slaves des l rois fn/ ,~, Un peu omme le rrançals ca/wcl/cn, IwiV('/), méu vpolll.aio"" CI'rlaios (/r CCS /lé/YS dt"l'doPPl'lIl 1111/'
des dictionnaires (le cllfférences,' CI'Q,11t'-serbe, en particulier", c lal l 'Jean Hn'uil larcl. Aujourcfh ui, 1('5 Iltngues slaws lI1t'rit liuna1t:s l'lui s'~c rlvcn l a cc un alphahet 'yrllllqu(' nu un 1phalJ l lati n r cgroup 'n l Ir' crh , Il' 'rnat', le hos nlaquc , Ic maeédQl u('n, le ~lovi'II(" Le ~Iave occidental ('nglo& le polonais, 1(' Lchèqu(', 1 sloaq ue.le s rabc, 1 slovlne(' ou vh'ux pom ra nlen. 1(' a 'houbt' el ulili "e ra lph,ll1 l latin, I:ori nwl
.
,.
eXIste a partIr
il
. nom re CInq
quan l li 1111 rass(~ ll1hle Ir rusS<'. rllkrain ien, le IJI"lorllSse ~I emploie l'alphabet cyrillique. BI 'n (tu 'dirrél'enws ,li lanl.!llCS ons{'1 rnl UII ' j:lrandr llniU'.cI'll Tle parlgrâce il l'e Istene , d'une langu mère, Il' slave commun, d'auLre parl lk1 I'C(~ ljUC leur Chang 'ment '. IRn(lellt , (' r Jll'Oduil tl
1.,
• LE FRA
ÇAIS EMPRUNTE AU SLAVE ,-----, es emprunts de la langue frdll\811e aux langues ~ve5 50nt faibles au regard du nombre de moLs frança~ passés dans le leXIque des langues slaves '-_--' On denomble quelque 130 moLs ~ dans nolle voubulalle, au nombre desquels: ban (commandant), boyard (noble), calèche, (osaque, (raviKhe, esclave, mammouth, marte, obus, polka, sable (f)()Il), tsar, vampore, Zlhehne., K, J,
L
ria/If.. ,J, ('/ non Ile' l'on/n' (//'S illOIS ('Qlfl/lll' ('1/ fl<1nça/s - , explique Kari Ile 1\ la\'(,I\lIal1, prorc' "SC' UI' au [ll'parlemenL (II' lanoues l'LliuéraLUll'S mlld~ rnps slaves Ile l'Univ('r ILl' Ll hl'e tic I3rllxellcs , l'our omp r · ndl" C LlC I)éU'lIClIlarité, Que Ic russc partage avec 1 ille ' Il>' langue ' nellcs comme 1 la tin Il l' gr", il 'umt d com parer la mt'm(' pllrltSI1 cm rrançals el ('fi ru "SC, projlo '(' Jean Breuilard, • I, amrmmlon ['Ierrt' alm" Calh 1'1ne dirrt'rc, en (rançais, cie CaLherine al PIerre car lordre des mal il/ri/que le Sl/jCI et l'OlJjrl, Rie/l dl' td da/ls Irs la /lg l/I's slal '( 's aUlrt 'S qlle /1' 11/11gart' ", amrmp Ir ch · r('hplI l', I)an Ir ' ph rasr ' l'lIsses· FmjEI III/bil !\atjl/- Cl- kaliu liull il t>elfa ", c'est la (terminaison ram lTlalicale qui s'ajuul.C li la fin CJ't1II mOL), li ' KaLll ul qui Indlqup quc' flans Ips dpux 's 11I 11/1 l'Illon;li, ' rll' COfll 'l'rSl'r Ù t'a/(/,' (/(' (fl/rlqll(,S INmf'S rnmmlll'S », rxpllqur Karine J\ lawnlian, Ce t 1(' ri/rrnlé esl aussi \'isl hle dans k's s<'( llIt'n '('S de l'Onsonncs Ison al phallCl. )n ,1 pal'I'xemplr' lin· 1/1111'" noté phonéllqllrment ! lOI l'lllff • l mou . Iloll" IL'!. En géné ral. wu ' les l'c r b s à lïnfinilir ~e l('rminrnl !Ja r 1t'I comme « '~( 11Î sa leh) , « cl'ire", AUlre parlicularitf: lorsqu' la consonne mollC'('sl utvlr lI'un voy('llr, Ic ' igne mou 1'1 t' 'l ahorbt' rial ' la Il ' Ile, Ct' qu i peul h, ng r la signifi aUon d'un mOL: • mal, "jJl'LiL ' mal~. m'al. (m ta l) v UL (11 1'1' . Il rrol ssa il ", (;'rsl Cl'tll1 phunpLiqu(' orlgill'llc qui conLrlllllt' li l'a 'peCl rn~locll IIX , si ca ra Wl'lsque des langu s la\cs,
s,-
Karine
-----------_._-----
~~---_._----
--
-
-
Soldat en terre culte de la dynastie Qin (li' siècle av J.-Cl, sous laquelle se poursuit l'expansion de la langue chl110lse aux dépens des langlJes pat1ées clans dl1ie
lin cln'luil 1111' !Il' lïlllllléllliif parll' illljuurd 'hui h' ('h IllOis, 011 pilis 'Il'!t'Ilu'nl. llll{' langur l'II illOlS!', Cw' 10' chlnuls SI' 1~ln lllgll!' , III plllri!'L \IIX CÔI(>S tllI malid
l'l'm,,in' 1111
~ I il irll'! 1'0111'
It,
~illllil',
Il's illIglllSI., ~ Il';1\ al III 'ni l'Ill' 1nllll' l'olla l!o 1'<1 lillll <1\ f'I ' Ips iII'\, 1u' ologlll'Sl '1 Il' ~ 1l<11('OlllOlogues. CH l' l' I'I1IOOlt'l' J 1'1 ,,'igln,' rt .. s langurs 11'1111" N'gion Ilonn(l{' ~UPI KISI' dl' ('''Iln. i l n'l'hlslnlf'l'chll~'\lj1h'm"111 d(' Cl' 1(' ITIIOlr<', i':n n' tlul 1'1111('('1'111' j'I\sic' , im 'h('(lI~lI{'s 1'1 Il IIgli 1Sil ' S , 'al'r llnlt 'III sm' 11111 K,~III I ,ll : 1('(\ '\(' In(>1~'ml'lIl c!c's Im11l1ll's (Il' 1, II1I!UI' S sl'I'ail ('II'OIICIIlC'111 hl' il ('{'Ill 1 (ic ' l'; l"1'I(,1I 111111'. Sduil ks i.lr~'h('oltl!:IJl'S l'C(I ' r Bdl\\ (XX1. (il' l'L Il il ('l'Sill' liai kmale HlISU" li('llm' 1k' ( :
III II I l' la n ' c!IC'I'!'Îu ' ; lI1 ' II(~ll()l!lqlH'. ;1 (:a mllrirlh~', ("(' SI à 1;1 r<1lI'III' (11i (!o' \I'loPPI'IIWIll dc ' l'i1grlclillIlI'(' qll(, la pnllllialinn ; III1'ilil 1'0mnll'l1(,(' ~ c' l'Oil!'!', dnnnalll ('IISlIlll' Ilais, 'Inn' él ll\ gl':1I1I1I'S ramille ' clC' la ngllPs asl' lIiqlll's. l'al' ,lgrit 'IIi1UI'l'. Il faul C'lIl1'lIlln' id lI()lIl1'~1 iC'éllllll1 (II'~ ('(' {'(' élit' s, ('l'sI -il-li i I~' la maill'i st' d(' 11' 111' CUIIIlI'l' pal' 1'11111111111'. ))1 ' 11\ 11'('1111'(' l'lIcs 111\(11,(, ' sr'nl 11;1I11('1I1I1'r"I11('111 If'S ~p(l('lalisl(,s (lcs 1.1I1/l11l'~ chil1"i,,'~ :
81' /.lria /le/llt 'cI, un!' rorme> d,' mIllet. r i Ir ri z, bwn sür. 'l'cana ica/lm alll'Ult l'lé 1101 Ill'SUIIlII' il UIOlIl' dl' - !);;OO (Iall s la \ a 11(0(' du 1il'ul (' ,1,1I111C', ()Il
La forteresse de JI3yUgU1II1, a l'extrémité OCCIdentale de la Grande MUr.IIlle, Clans la prCMnce du Gansu
. 10000 l'Omml' ,'Il h' I1lIlIt!IW Il' sil de DiaOlOnl.!lman, près du loe de lJon~lIll~. d3n ~ 1(' IIl1n;J11 m;Jl~ &1 lIulIl\'~lil'alil'l1 Il,, ~I'r,1I1 i'clS dllll' r h'ul'l' à - 4;;00. 1fS C"HIFAS or SCI"""' &\111' 7S
----------------------Dl'~
datal.ion ·s, 'nti"'I('~ IXJllr r(>lIs~ i r',
mai' Cl' qui /1011 !fIIRrt"Sse. C{' ./ 1(' mom, '/JI où (/('S Ilormnes ont l'(lU ' ' i, M/I'C li' /x1ssitl (lu 17('(111(' .Ial/tle 1 lEI vallée (lu Yang /se, à as,')()(.'ir/' les (/r/Lx r l1l1ll1'(' ' : le riz PI Ip mill/'l * , 'xpliqu 1.<1 11I'e111 sagarL lIil ,(;I.t'Ul' lJe rcc hereh · au l'Cche l'Chcs IInguistlques sur l' sic orienta le (CRLAOIC RS ), pl'dali stc ries langu 'S (;hin oises. En effcL comme le milll'L adaplk à la séc herc 'se tandis qlle 1(' riz r r~ 1 il rhu m i!lité. grâce à lell r associa Liuli les agriculieurs sonL (ravoir une n'colLe com'cte, IlIcll{' flue soir nL les conclll ions méLéorOlogiflUPS. n van Iage qlli au rait perm is il ces populaLions. pL don il leu r langue, de s'Imposer. • AL 'am {'l'lit' {J<'!'irxlp, il " al'a il fi--1nS dnulP (IIlP gralllJe dil 'PI'SiIP (Il' dans Cf'llf' rt'.g/Oll ( J(' III CllI/l('. mais la langll(, rlp:; agrimlwlI!'s qlli m ail riSllirfll la C11lw/,(' 11/1 millrl, ri du riz r a f'm(JOrlt< -ur I('s ll/llIPS~, ajoule 1 urent Sallal'l. S Ion luI. CI Ir la!lllUr nt'C cm Ir ba ~s ln du nr u\ e Jaune el la va 11(1(' du Yanglsp SI"raii 1 loi nlainanœu' Ill' la pluparl (1 s langllesasl
que ' . (n 1 donc ncore loin. clans I"arl 1'(' g;'!n(lalogiqur du chinois. de la lanlluc parlée llëlr Il's Ilan il il deU). mill ~ n
Des signes gravés sur des os de bœuf Pour ~'(' n 1',l pprochc l', Il raul sïn lér.... SN i;\ rilg/' clu bronze. A parllr (le -4000. lOUjOIIl'l' tians celle' rt'4lion située (~nLre les deux grands neuvps ·hlnols. la populaLlon - dé\ 10PI l'apid 'men t. de, \'lIlagc ' , pparaissent, bi nlôliles III 'S, rnwuré' cie murailles: c'est le débuL des cilés·)1éllais <'L des chi Si la première" ia (2000- 1GOOI, n'a laissl' que peu cl ' u'accs, la deu '.Ièml', Shang ( Iü()()- I 046), dans l ' I-I ('n(lll , au '('nl rr·e tll' la Chine, nous a livré un indl c 11re ieu~ pour 1('IILer de reconsLituer 1 langu qui tita ll llëlr ll'e il Celle IlOQU : I"écriw re. lIe·ci l)J'endl., forme Ir signe' gravés sur des O~ dl' 1 uf ou d['s ailles de 1 rtuC' retrouvé' lu ' tem nt dans le Il 'nal1 ('1 Idenlifi(os, à partir du ~IX" si cie. comme des ca l'acli'res l .cs plus anciens d'C'l1tf(' r.ux rrmonlrrairm < - J 400. Il s'a{:11 fI'a re hives divlnawil'ps uLilis<'ps [lar les roi -Shang: l'Iles :lTlIlOnCCIILdcs évém' lTIcllIs !lOlll lqU s ou religieux. prévoient 1 climal. PVO(JIICIll les guerres.. . Plus (le 100000 de ~s ins ri pLions Olll é l'et uvé , , perm LlanL dl ;WOO l'ara lèrcs, Com lm'nt rcmonter tI(' c s ca raclt'r ' à la langue que parlaipnl ceux l lui les onl gravés? • LccrilU/'C cl/inaisc csl lx:alloJl/fJ /lllls /JhVIIPl!llllc ' qu'oll 1(' pense, indique Sallart. c'('s/ unI? l'crI/m'luit' IJ'lJC sy/la/){Jirr:, ellJon /k1S I(Jrogr<1plliq(l , (.p/a nou '(Jel7llel rie œtYJflSI ruile/a /J1 '{JIIOllc/aliOfl. ~ Or C Ite langu' apparaÎL lI'ès pl'Och 'clan sa prononciation, mais aussi dans sa gralllrnaif(' c' I slIn d'une autre langue: elle des successcurs de ' Zl1ang. la dynasLle z,tJ( Il ( 1046-256). Une langue dClllLon IL aujourd'hui Qu'ell(' {'st l'anc 'tre dlr'{' 1. cl ccII d' Ilan. Car ceLle langu >-Ià a laiss' plus
Une
e diversité
Langues Chinoises Mandarin • Dialectes chinois Langues non chinoises • Tibétain •
MOngOl
• Turcklue : ouigour, klfghll, kazakh
Autres langues
Outre le lT\anda"n, dont une
var.anle, le CI1ilI1darIfl standard est la laI1gue offICielle de la Chine laJnsi que de TaJWan el de Si!1gapoiJl. les linguistes
•1
distinguent 6 dialectes ChinOIs : le 1W, Ie cantonalS, le gan, le haklca, le min et le xlaog. le tenne de dialecte ne doit pas faire (leIlSef que le haklca OU le cantonals sont des idiOmes mineurs. Il S'agJ\
en /ait de langUeS. au rœme
titre que nos langues romanes. Il est allSSl difficile pour un minOis ne pallant que le ITlaIIdarin de COOlprendre
le cantonars Que peur
00 Italien de COOlprendre le françaIS. Mals ces langues n'ool pas le privlli* o'ê\fe adossées ~ une nation, d'oU leUr aooellaUOll de dialeCte. OtJlre ces langues ISsues de celle des Han,l'ôIbre des Iar®JeS Ch\f1oIses compte auSSI le bai, par1é par plus d'un million de locuteurS dans la province
du Yunnan. Des langues de la famlile tibéto-tl/rmaoe. l'autre lxil
a
les plus Impcnantes. le OOIgOUl, parlé par plus de 8 nilliOns de personnes dans la prooMœ
du x.,jJaJ1g Au total, 011 recense près de 300 langues ..;vall1ES aujourd'hui en Cnlne. une dM!!"SJtê hnguistique. partlculiè, rement forte dans le SIJ(j du pays. QUI t~ do brassage de populatlOO .ll'ongine de l'empJI'e du MlfJell A. G.
,
DES REGLES ET D E S omm d'auues langues aSIatIques, le man
C
MOTS MANDARINS
- L'ordre des mots : En mandarin, l'ordre des mots est sUJet,verbe'obJet transcnptlon en écrtlure latIne WO kà n bào en phonétique wè k' anne bao Le déterminant préCède le détermIné Bâi mi!! bal maa
ces femmes qui travaIllent dans les nZlères du Yunnan parlent le bal, comme plus de 1 million de lOcuteurs dans œtte prQ\ilnce
Je regarder JOurnal Je Ils le lournal Blanc cheval
- Les tons Chaque syllabe est affectée d'une melodle, un ton qUI lUI donne un sens II en eXIste cinq mli mà ma ma ma ton plal ton montant Ion descendant pUIS montant descendant neulle maman chanvre cheval InlUrl r est-ce que'
- L'usage des particules Elles renseignent sur le temps des verbes ou le nombre des noms Wc xué zhé ng- wén wo xué le zhëng-wén w6 schué djo-ng wéne wè SChu le dlo-ng w ne Je étudier chInOIse langue la particule. le • IndlQU l'actIOn révolue J'éruare le chinOIS J'al érualé le chinOIS
- Les classificateurs Dans oe nomoreuses expressIons chInOIses, cenalns mOIS, Imradulsibles en français, sortllnd,Spensables II s'agll des claSSIfIcateurs Il en eXIste une QUinzaIne d'usage cOurant On ne dira pas San shü maIs San bên s hü Sanne ChOu sann bêne chou TrOIS livres TrOIS volumes lIVres
• DE L'ORIGINE DES TONS CHI OIS r-----, ('\ langues ch,llOO\eS sont des langues ~ tOOl, c'est·~ qu'une ~ syllabe, selon
L
ie Ion - ou mélodie - sur lequel il est pronoocé, prendra un sens IOtalemenl diffêrent (voir Des règles et des IIlOts, p, 77). (('\ tllr1\ seraient app.lM .mie "" SIède aprèI J.·C C'est '--_---' le IingtllSte françarsl\ndre.Georgei Haudncourt qu,. le premlef. au m,fIeU des onnêes 1950, a percé le myslère de l'émergence des tons dans certa,nes langues
(lUe d Simples InS(' riplions ~ ur ,It'o: écaillps .• Le' ehif/ois . II/rI' langue lil/êmilr'. dOl/c /lOUS III, I/Osons /li' lIomu/'C l/x LeXICS cr illserlpliul/s' , railI'cma r(IU l' l.au renL Sagarl. Pa rmi ces LI'Xt.cS, un outil préclcux: le Livre (le ' ode ,un l'pU d poèmes 'c nsé ' avoit' élé l'assemblés pal' Cun ruci us.• C'est un lN,11' ('('/l1I1J/ de la mI/lifT' ('/I i/ll)i, 'C'. poUl' 'ull-i 1. Il le 'lI' cr nlral atlssl pour Irs Iingtlistl's, ca r crs IlOi'm(' . SO n! ri m rA~. Or qui dit rimes cil 1prononciation.• 1:;11 cilinuis mrx./e ml', I('s JXH'mes 1/1' l'I/llf'f!1 plI/S. mili.~ il ('xl 'le ulle IOllg1/1' (l'adlrkm cililloise (Je /a reeoll 'livet/of! (If' /a PIV/I(}T!Ciatioll dl/Livr(' ors Ofles. eT! «lI/dlalll le (liff«l'el1ls rilalecr s cr 1('$ langu(',: pas 6es, on a réUSSI 8 11 fil dll refllfJ il reIlVII I' r 1 _~ rimes ct il recoIIsliwer aInsi la prononcia liOl/ ", explique l ' chercheur. Les IinguislCs onl "éus i à pLahl ir le, Ill'a ndes cat'acté l'lSliQues d ('Pite langup :
~a
an ue commune les mots pr6sc nU'ol une ou d ux s lIabl's, Illals, ltans c demi r cas. l'une des deu S lIallcs l'st mineul-e: Ils CUlll IJ(JI'l(~ nt pl'érixr..s. in rL~cso u slItTix!'s: If'_~ lOIIS. pn~.~ent,' aIl jOlllyn,ui Italls lOU . h's dialt'clI'x chinois. n'c iSlI'.nt pas cncore à elle <' flOIllI(' , Vn rl" van he, l'nrdre des mOLS dans la ph rasr est -II IIlOOnllc. slljel-verbe-objcL l..a flyna LI Zhnu l'I'Jlré&' nt.c un pérhx le de j:!l'amlü IJOllr 1 langur hlnoise : la iVili salion des Cités-palais essa im dans tOU l la zone cnlre les st.cppe, du Ol'CI Ct If' du YanglZC, aux cl pcns des langues alOl's pal'16es L1ans œs régions. n' ~xpallsloo qui se pou sou la Qin (fJU I ::;c prononce « t.chln - 1. donL la Chine llre son nom. C'esl dit-e si cel W d nasLi,' a élt crucia It' p llll l' la clvlll lion chinoi e. Basé au Shaan 1. l ''Oyauln<1 (f Oln à unln l' 1 des l'û, aume qui pa l mcnl Ic centre dc la Chinc el rorm"nl ce qu e l ' h i~ lOl'i t.:n s aPlle lll~ 11l le • pays chillois - ,
18 LES CAHIERS DE SCENCE &VlE
Un ollie 'Lir bientôt atteint l.la l' Shi lIu UII xE'mpll' : IJOurconsu'uil'e dl's viII ,~ nouv('lI('s cumml' ShP.l17..cn. les auLOrités ont rail venir par milll('rs dl' ouvriers du 'OI'C1. Qui apport.cnLdans leur ~a{lC le mandarin. La la n~u' co mlllun ' f Ta-t- 'II ' (Jisparailr :le ' sœur.;? Pf'IIl.-t>!.re. 1\lals, à wn tour, f'1IE' lU' l
e
Gautheron
•
•
es Ofl Ines Le japonai,' appat'élÎl comme un «j olat»: rien n emble l'unie à lIll élUlI'e idiU/lH\ connu, Lingui le l rchéologucs explorent Iïli.'lniIT cllrnplew (Ir c Ue lallollr incla ..'able,
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Sanctuaire SIIinto O·ltsukuSl\IIna. sur r~e
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Iii plupal'I clr: Jin gll i~ lrs Ill' voit'ill dal1 s t:t' J'C'gmu~ pernf'1I1 qll'illi li l'II dl' SIl Il III LurI! 's L~ pol! o<:lqllcs (IOIll la l'l'illl'lpall' l's l quc' CI'S l a ll ~lI(, s sOl1 l . morphi'lnc'<' Il' xleall\ pOlir c'"pl'llIlI'r des rUllr lions s 'nl"l\iqll('s (\'oi r 1" ' l1r slbl , II falll s:]\'oirqu f'" ltu psur lr ra ss;;llll' du grand ('ouranJ 'lHlrIn I-.ul'llsluo, ('t' I ''l'r hipel a,
-
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Ces lycéennes usenc du parlee Slandard de TOkyO, dominant pour près de 130 millions de locuteurs.
,lès la prélli SIOirl', ('Il' au carr erour dïnnuen Cl's CUlllHTIII's lIlulliples \CIIUC S nolôlllln 'nl (I!: J'ill' de f.:YÎI sh G, dr '1~lï\\'a n r I d(' l'h III ppllH'S, C' ('SI vnquC'!l 1 cI!.'s la ngu('s ail sll'I)nr ~ SII' I1I1I'S, "Iv 'r nOl a mlll r nl l ' mpl OI fI' qu r nl cie la l'érlup!icaliofl(l' murphèrnlJs. /\insl . urillalH " po ul'l'a ~ l ~ iI SI' 1111'(' . Jllka~ Jllka • Cl rugur ux . zara ~ ~~II'(J" , Di'" Il l'S. (' 0 1111111'01 dloisl r Pnlrr J'h IKJlh rst' ,il LélïllU (', III jJ\llht'SI' ('(II'('c' ncu' OU IïI YjI()ltli' se ilu sl ron sir nnr 't La r'I'J ~ m s(' n'l'xISl(' pas. Il l'SLn(,anrnuins lCIl Uml d(' l'c'squ lss('r C'I1 {'OIiSuILélnlUnr carll' du Japon Ilr c'l1lsltll'iqw'. 1)(0 fort s C'l1l11'3I1lS marin: . un nlwall (Ir la 111(' 1' plu s 11as 1' 1 tI, 's ponts naurl'els a\ r c II' COnl i nl'nl "r (Ic' ssi nrlll. favorisa nt l'ac('('s 11 l' r~ (' lIipl'l ju squ 'a il 1i" milli' nall'l', o ps PI.'UJlit's ""!lUS llï,or iwns au ssi cli ve' l's q UI' la Sihrric' , 1(' I.as Vangz l ou Irs n"gloll s cie' l'a ' Lurl lr In slll lndl'. aurall'n l l'li :;' "'lr!' 1rm '\I~s • pl('grs ~ ;t\anl (If' SI' fonelr'(' (l, n, un • m('lIl1lg~po l ". I.a gran'I!' lh ~ vrrsitr· Il hyslf)lIC' dl's ,1 ,ll1onal s I:H' LUl'l s sl' mlJll' l émolgn er d'un ,c l mN lss 13 l'l'. l'lui 'j <1 111',1il JIU r ngcnd,l'r UII ph('no· 111('111' ('omule' \(' d(' • r "('011~aI iOIl • dC'1 K)lIrllflll l SUI ' cc ur langur auss i inc la sable que l'apparaÎl ;l U lou rtl'llli 1Ir' lapnnals. Lionel Crooson lES CAHERS Dr SClr
&V1f 81
l'mhahil'l1wlII \1'1111 i l l'!l'II ,l'{' llt'l'lIis l' \ ~II' 1111 \ lIn l- I':s l. .1\01111 Id IIllIlIll\' des l',IU\ qlli CI Sul , I l.1 111 1dl' Id ((,'l'lIIt'n' grandI' glat'ialinll . C,,, dIa", ·lIr ... l'ÎTlll'ur . -l'llI'lIlt' lIl" , qlll lorllll'111 1,1',un(ol(' .JÎllllon. s,' '('I II' m
L'arclléologle renseigne sur l'origine des langues (lerre cuite du ,""siècle, réglon du Varnalol
U-Ill'I;1Ill" 1" CilllIt 'I't pill'dl'iit ,, 'S 1111'1" 1'," 'l' hip" 1 nlppOlIl'l'Jll 1 S.I IIIHi;ldl' d'i"' s "1 d'îlo t s ~ 1I1' Ull ore d l' pili s dl' ](J!)!) ~llnl1li'll'I" du \ onl au !'iUlI. l '
"li"
1lia Il'c Il''' •I,'", 1n' i II· ... 1'1' i II{'I pd il' S, I':II "'TI·t , Cl 'S • lli
ri l ' r kl,s('l'Ilan~ UJlI'Il ~(' ml>l(' tll'I(l Il{.!\I ('~· japollI IIlh' S • tl lIqU('1 Ill' 1.11 1 Pd' l'aI'l il' r llïllOIi . lil llglIP d' ulI 1'1'111'11' dl)ol'ig('11I' 1111 '1I)1'j l lh' 1"\l'l'hll'''l. LI' pll~.zlt ' ,II" llI'Iglnps clu laprma i, l'Sl cl'nllhllll plu: difril'ill' tl rI'l'lllisliwrl'qlll' SC 'S 'OUI'l'l'S hl~w l'i'lllt·s 11(' n'Illllnl"nt qu'ail \ III' ~IP(' I\' cil' 111111'1'\'1'('. CIlIllIllI' I" IIIl/.!UI Sl lqlll' . r,m·l!iôolu/.!ic· pl'I'mel d'l'Il Il~1I 11 il' qUI'IIIIIl'S pii'l'!' ' ; l'lIt· allOlalll I1IC'1I tl'ol11l'ihll(' ~II'I'I'OIl:-ti1u l'r l'II1:-t nrrqUI' Il,', Phél,(', tll~ Il('upll'1111'111. RI'llllllll
1'1111111111' n,'ulrllllqul·. \1I11t' 101l1 1111 III' sii"h' .",,"t nllll'I' {or". Il s s01l1 ""pplillll(" 10<11 h's \\allll \1'1111 " d Il n 1II1I1Il'IIIl'IU·i\sli ll l
De très nombreux emprunts au chinois 1illll'l1(' Il.11' h' 1'<1\IIIII1l'1I1l'1I1 (h' Id 101'1 lia Il 1(' n\lIl,,,11011 11('s Tall~. h' ,1apIIII.1 ,II'iit a lollll' h's car
, DES REGLES
1
e Japonais UlIhse Lclnq voyelles et seize consonnes, et sa prononclauon ne présente pas de diffiCultés partlcuhères pour un francophOne une phrase se constllue dans un ordre Inverse de celUI du français. le verbe se Irouvant relete en fin de propoSition
ET
DES MOTS .JAPONAIS
- Ordre des mots Par exemple, pour dlre«
, Regroupement des mots Il y a (l'au cres types de conscructlon pour dlfe« SI (tu) n'avaIs pas mangé" un Japonais aura la poSSl!lIlIlé de regrouper les termes en tBbenB/cBttara
."fJ:b\? k'; Tabe na katt.a ra manger négation passé condition Ce regroupement est une caracteristique des langues agglulinames, ori les afilKes aux morphèmes leXICaux pour exprimer des fonctions syntaxiques Quant au leXique, Il comporte une grande partie d'emprunts au chinOIS combinés avec des afl lxes grammaticaux purement laponals
L. C
•f
Le 1an ue afro-a iati ue
SI une grande malontë de SOudanais parle l'arabe, al'Instar des Jordaniens (ICI, Wad, Rûm, en Jordanre l, les nveralns de la mer Rouge s'exprlmem en bedla 82 LES ~RS Of SCENœ&\'lE
~~~~~---------
1Les
langues afro-asiatiques
1
.. ,
,
-
•
BedJa
-
-
SICfamo
• Arabe
Irak,
• Autres langues
sém,tlques
• Berbére Couchitlque • TchadlQue
Ont ,elles prIS naissance en Asie ou en Afrique 7 Difficile encOle de l'étalllir TOUjours est,il que la proxlm'té de ces langues n'est pas uniquement géographIque.
Ksar OUled SOItane, TUnisie,
fJlil ~il'u r. lanAuI'~ orfjrll'llf's (a ral1l', hN)f'C'u, amha-
" (,IIII/mm'fIIl'lII :1 1'(' 1/'11' 11II~-"(' 1'/1/1'1/1 /1'1 ' ,WJ//
IIJlJ!('//aIiOI1, Iii ,~III.,)('rfilmilll' ,,{/II-i/sial ir//II' Il '('11glu/no /i
[1'/JlIlil'l'l's dl' 1'1 ra Il , lU 'qu'il l' [1'11111/' noirf' ail , 1I11,1t's lanl!ul': af'r
,II-
, - On il '(IIr~Htlmll\ t1ll1l.~ l,' tNm,J dt'I,meur , 1flJml1t~~m"klul" . l'n œ(,;r,Jnn' l) Lham f" St'm. fl" ,Ir· \/11 1 t (/#' n'ft'n'lIrt' 1IJI~1qIJf' (i'htl#1un' , _Ir LI '~·nr\',·, IA~I l,', 11~'1/NI" IIf1Wnfrlln' Ollt '/~I'r
1'f"'I' ' ' . . '",.
rique, ~(jmali, ilia Il <11< , ,,1 l ,l' r()~('r urigill('\ dl'n'L1e ~' III11III' ,i \a 'le'! I:Mnql/l' 1111 l' ,\ ~II''! 1." qllt',,1'011 n'~le aujuurtlï,ul "an~ I~; pOli'>\', IWaucouII dl' lillgll is H'~ IINrndrOl Ildt'" , ct'un berel'ilu "rrlt:ain, Il"."111 1" gPIIÎ'tiqUt' d,' ~ J..pulallOlls e! rarrlll'oll~lI' IlI'nrhrm POUl' un [O~t 'I' "Iu(- dans h' ,''Oissan i [l ' l'lill', Il ,'si l'n f['\'illll'lU'
plussl llllll{'!I'('whllr la Pillt'IIIr.'IlIl'(' l': brall '11t's. Ilc',; raclnrs fI"II~II, /'ClINJII11(' 'Ilrilili'n's), il partir CIi'Sqllt'III's 011 forme \('rl)\'~ "1 1Il0ls, un s~ ~I"'m[' dl' t'llOsonnes ril'ht', "VI'I' gllllill'airs !p['I)llun '<'l'S tian" 1" !lur!!,') el t'IIlJlhaliqu('S (pronllll ' ('"S dU nl\I'"U cJu J,lIa l) 'I") , 1111 SI sIl'IllI' dl' \oyl'lll's II
La conquête arabe "ch \al sur l'Mn''"1' ('1 r '\sh',lil hra/ll'fw ~('IIII IIqui' l'si ccIII' qui co mflh' 1(' plu~ el(' 10('UI(""''<, 1:ê'l'i1bl', la Id m "'li \ l1'pr('s/'nll'(', "S[ parl(; pAr ,>11\ 111111 30(] 11111111111' ,Il' Jl{'rSlmnr s, D,m s Iii
"I!'"'
1 ":/Iil1~lI l f'
d',\rélhlC', 1I('s h' 1111" slt"c lr a\ , ,1,-<: .. 011 n'Ir'ou\!' cll'S 11'''{'I's If{' 111'11\ parlrrs rllslfnelS, JI' 'ulla ralll"m' l" Il' 11/)1'1 Iii rai< if 1"1' , C', '~I ,II' ('t' ,11'1'11 Il ',. 11111'
Il''/)\ Il'nI 1':,,',,1,,'
,-
A
DES
, REGLES
ET DES MOTS AFRO - ASIATIQUES
Du Machrek flCl au
Caire) au Mag11rel>, l'ara Ile écrit est lu par tous, mals les dialectes. parfois. ne sont pas intelligibles entre eux,
L::
racine d'un mot est le lus souvent trilitère (a troIS consonnes) C'est a partir de ce radical Que l'on construit les formes verbales et les mots. les voyelles (ICi en minuscules) se prononcent mais ne SOnt oas notées
- La racine trilitère :
Hébreu KTV
Arabe ORS
AmhariQue NGR
t1cnre
éruoler
dlfe
KoTeV Il écrit
O I R~a
NaGaRa Il a aIt
éMIe
Berbère MGR mOissonner aMGR faucille
Somali GOIl traverser
GuOBtd /raversée
- Le pronom suffixé au verbe le pronom, suffixé au verbe, peut remplir la fonction du complément d'objel dlrect_ Sidamo Arabe Berbère Hèbreu Intanneho darabahu mgrn shellartlnu nous l'avons mangé Il ra frappé ils l'ont mOIssonné Je l'al cassé
~
-5 k
&
§
~, ~
l
~ ~
- lo féminin on « t " La marQue de base du genre féminin est un • t ", QUI est le plus souvent En berbère, Il peut être préfixé. Arabe Hébreu Ecriture 1 prononciation . • ..If 1 Kalool n "\:l"n 'lN 1 Ani medaberct chienne Je parle (fille)
Berbère alunas! vache &VlE 8S
-----~
• LES VI .........; D r-----, résenllOOO ail)
P
ri' 5lè<1e av. J.e , c'est un
J,.( , J'hébreu hèbreu modernisé, appelé a ensuite hébreu mllhnrque, que parlent '-_--' • hiberne • les JUlls de Palesune, • la pend.Jnt près de quinze 5Iè<~, langue a notamment subi les avanl devenll aUlourd'hul ,nfluences du grec,la l)'Iltaxe langue officielle de l'Elal SUjel'l'ffbe
• les prerrueres IfIscnptiOlls en gutturales fie sont pllIS
alnll que les fameox manusam de la mer Morte, retrouvés clans les grottes de Qumran dès 1947 .les CdfaCTêres hébraïques sont proches de ceux de ralphabet phêruoen, MaIS apœs la destl1JClioo du ,.. /empœ, en -587, el fe,x.f ABabylone. l'hébœu s'ècm en alphabet araméen, drr a!lé " exphque Philippe CallUlo le mème utilisé aUjOUrd'huLA partrr du
-
--
-
- -- - - - - - - -- -
LH"BR
iN
hébœu ont été lettoovèes dans le a!endtier agricole de Geser, datant de répoque du roi ~ l'etS -930 " raconle Philippe Cas,uto, Pfofesseur d'hebreu et de sérmuque.i l'unr;m,lê de Provence Dès cene ~ue, l'hèbleu est écrrt parlé Il est rune des langues cana~nnes dlffUlée dans le pays de Canaan (qUi comprend tsraél, le lIban,la laIcIanoe, et une partie de la Syne), !OUt comme le pMruoen et le moabfte C'est clans cel hébreu ancren qu'est rêdrgée la Bible heIlraique,
-
ptoroncees. la dlfff!rence enrre ~les coorres et longues
rf15plra;I, Je presenl devlenl un renJps " dêlaille Philippe Cassuto MaJS apres la révolte
vocabu1a e hebleu ungue aUJOUrd'huI menacee d'e,unCMn, le yldd6h etait parle par plus de onze mllhon~ de locuteurs iNanl la Seconde Guerre mondiale et le ~nocrde I1<1ZI C'est à la fin du 'MI' \lècle que la langue hébrarque connail un reOOUVl'au, notamment ~ le mouvemenl pllllo5ophrque de la Halkala, en Allemagne l'êvell dl'l mouvements SIOn~tl'l va faliE le rl'l e le lrluan~n Elrezer Ben Yehouda, ms allè a Jerusatem en 1881 , se me .i èclile un 1hes.lUM de la langue hèbrdlq!JE, qUI recense IOUS ~ mots de l'hébreu blblrque el mllhnrque uu~sabll'l en hébreu moderne Petlt.i pebt, la langue est de nouveau adoptée dans le qooud,en, pour devenrr a la ueatron de l'Elat d'illael, en 1948, langue officiellE> du pays
de Bar Kochba en 135, et la ruine de l'Etat 00110001, l'hébreu s'efface peu.i peu comme langue par~ au profit de l'araméen, et devient langue savante el retlgle\JSe • Artenllon, l'Mbreu n'a )amaJS eœ fatalement etfU1r, nt réservé a la hturgl(' Au Moyen Age, des sages comme Maimonide ou Radrllreoœnt des rOfTeS{lOl'ldirnce5 en hébreu Au lIVIfI SIècle, le phr/olophe • l'hèbreu moderne esf tres 5fJf1lOZi èrm mëme un abtët;e proche dans la l)'Ilfaxe et la de grammaIre hébrarque, ou d fJ1OIlOIIœ t/OlJ de l'helxeu ptêsente rene langUI' comme rruhlllque " dll Phrhppe CasMo, MaiS ~ a fallu InYenlPr encOle bien vrvanll! " dit le professeur de l'unIVerSIte de un leXIque nouveau, uniformiser ~ lIadllrons Pralence la langue VIt ausSi de pronotlO.ltron dlffêrenll'l au travers de dralectes cr~ par la draspora des le le rôle de rAtadémlP '11' S1kle, les )VIfs de Rhenanre hébrarque, qUI dep\Jls (Allemagne) parlent le yiddISh, 1954 .ll'évolutlOll permanente de la langue y, S,-R', QUI utd~ la l)'Illoxe de l'allemand et beaucoup de
Au Nigêria, le haOussa
présente plus de Similitudes avec la superfamille alro, asiatique Qu'avec les langues d'Afrique noire
:W, pt'!'c ' i ~c' l'll'rI'l' f';lJ'ch{'r, ~Idh ('(' t . )['(1111' l'nit 1':\1 Iri's ,"lOIl!lIlt (II" (liall'l' tC's arahl's lIal'l(o" (;'('Sl l' t' qu'UI1
J" -,
1l'l',' lm rgll'/III 1~ III l'Sil Il Il' cil ,' r'rli ' ur, l'élS t'tOIl liant qtl'ul1l' lanl!lIl'II
h',' ~IIJII/.~ll s ,'1 Ic '~ (l1lomans, s'C'tII f1a J'l'lll dt' CP 'lui fu i r('mplrc' ll1u,ulman, I.'ara lle qui, "om nll' \l'('(('U I' rlc' Iii S("l'Ill'<' r i dr la ,'"lIu['(', ('n-
(,()Il1,nt'
86 LES CAHIERS DE
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Uil Illai ('li' ' lI, tlrt' ('IIr1l'hl élll l'OUrS l lr 1'I1istulrl' dl' \llCabulairr rt uC' traIt s Îlilllrlls, C'I'~I dll""llt' 'l'III à s'('Cf'lr't' r'lI alJlha hl'1 latin , • (."I·,~I fllm c Il;t'/1 pal' la COl1lllll' lt ' 111I ',1 1;('/1 /'''Iël lIiséll/on, ('1 11011 /lilI' 1ï~lillllrsilli!llI, ('olllm, ' 'JII l,' ('/'(1;1 SII/1I1'III , L.a IW/ 'U\I' ,' It,,~ 1'111'1'/1,'11,< ,/'()IÜ'11I SU/II ,/l 'jlllopiio/U''' ", I W)tlr~UII l'U'J'I'.. I.
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L'am arlque est a ~eUXleme , • • " .. an Ul aUJour 1111 d{Ti\!" tlii guèze. dOnl Cln lI~jll l' d{"s prl'rnlt're ' u'é1ri'S clan s lèI r('glOll à par'llr Iles III'" 1'1 1\"' sii'c l '. • Alors (fU(' n ';l/,iO/l;(' I
arabi/llll' jusC/u'à la C:uml' 1ft' /llIi'llllIl' • . Lcril David
Cnhl'n. (ominl'llL IIngulsle sp{>ri(llisl(' des langu s afro-asles par I\'s Ill'l'I-!l'I':> nUIl1,ult·s di's If' l'~ mllir nili l"(' ,1\' ,I.-c. CuIlOUS d,'s Imguisll'Sscu ll'm('1ll depuis 1(' \ 1\ " si l'II'. les 1[IIOllles 'uuchiliqUI'S. 11 li 110111 hl"(' Ill' HO (somalI. afal'. sitl~mn . 1 . . ). ~lIll p,II'I!"s 11<11' :10 milllwls tll' locul!'urs
A l'abri des montagnes Slir If'S horlls 111' 1<1 \1 'lliIPITan('I'. Id IIr"lI hl' 11lIyro- IIC: rlx~rc éI. die. \aill1lmnll'nl I{ :SU(> li la \'a~uc (l"ill'ahisal.lon . • I,ïso/,'m pm (/('S Xf)/I/ "~ IIIIJ/I/iI {.!fl(' IISI'S ('U lr scrliqll(' ' . la d n lié de' 1 poPlIl;l/ IOn tlt'{'" s rr'l i/(}/Js. If'III(j(II" It' 11('0I1(IJI'/1IIi" 1/{/(' IWrsù,u/{/cc des dialectc ' /wrliènw. comm/' le IUllarv'{!. Il' ('/I/l'ull. lc'/wh., 1(' ... " . l'xplI'IlIf' "<1111;11
aïl-i'.I'rr"ld, prurl'SSC'll r a $0 'it' ,Il' Ilrrll èr(' à lïnsllUIi 11<11i0 1l11 1 clps la ngur . l'L ci lIi salio ns orlf'lllalrs. COlll ll1l'n, ('1 oil ('si nt'(' ct:lIc lanl-!u\' ? • 1.;/ 1/1<\'1' /a plu" n'pandlt(' SIIPPOSI' quI' II' /lClI l''''tll/'Ill ilCtu/'l lie" friqul' du ord /' .( (for;Rill e, 1I1'!(,/lwli'. lai.. IiI (/rc()uI l'l'Il' r t'ccllU' (fI' s /lt " ilncims (da WIII (1IIIlraI/IMl/lIe) à f Ollt' '( lle 111I1,'f'rit' 1"1 '/1),,( ('Il ('éli/SI' /c' l't'fiS (fI' (1I(flisiOI/ rSI-oueSI (/('S I ~J/JUlaliutls. UII/J('UI (/onc (flÎm n 'YIJ/J/IIl\ ' v (/ 'U(I(' 'II"Î{.!im' BIt/oeil/Olle tlu iJ<.'/vl.'w CI/Afrique (lu NOtrl • . ll('nS(' "<1111<11 aÏl-7,('rrall. I).'s 'hel '11lU énll'UCnL tïl)«(' {JUt ~ Il 11('1' 'e(l U Inlll,II!l1' la fam ille <1 tlqu{' $I' rall 1" fl'Iqu(' 1111 orel. Pla nt donn(' run ll!' lilllllli: liqllt Ilu 1)('I'I,(or(' Slir un dumalne immensc. L' IJel'hère CSL aulounfhul !Jarl par 2G millions III' IX' I'SU IIIlt's. clunlun milhon ' n Fran ·C. 1'Illll' cI 1'(' nOIl'I' Inlu' llïlOrlwn rlr la ~ ml 11(' afroaSidtlqUl". n'Slt' à ~a \nir si la hran hl' LChadlqll{, IX'Ul y 1'1rI' l'aitaclll\r. 1~1 q LI eslÎoll fa i LCilCOI'C r1t"h<1 L Cel[(' hriln cll!' cOlllpr{"lld prl's d 150 langu(' ' ; I{' Inuu ' S
Les langues berbères,
probablement nées en
Moque du Nord, onl
résisté;i l'arabisation
même si leurs locuteurs onl embrasse la religion musulmane.
Yoann" Sultan R'Blbo lES CAHIERS IlE SClENCE &III< 87
Le
•
es c1'Afri ue nOIr
un africain est souvent polyglotte. A côte de la langue tradltlOMelle, propre à son ethnie, un Kenyan parle le rnaay, et parfols l'anglais. deu~ Ial1gues officielles 88 LESCAHIERSOBOENCE &\'IE
LES CAliERS CE SCENcr SVI( 89
1
Les langues d'Afrique noire
1
A l'Inverse de beaucoup de pays occidentaux, la dlstribu, tion des langues et dialectes africains déborde largement les frontléres nationales. lJ)'après, les langues afri· caines, KarthaJa, PariS, 2004,)
Les langues vellliitulilires ou ethniques souffrent de la concurrence des 'angues cOloniales et véhK:ulaires (peul,
mandingue ..
~Qul
prennent de plus en plus d'mportance,
KOBIIb
•
Nlio-saharien Niger-Congo
Khoisan
1!J!JO, l'III' ç lln i Sil cnmlll" lélllgll 'onkil' lit' l'émgla Is, qll i ,'SI éllors pari .. par mOlliS dl' :, 1I0llIllIl'U,\ 1J
C'es t 1l'ès l'rUU
[SVlE
<;4JIll ~(o lll'I'a Il'IIll'IIl wmprisl''; t'I IIl1l1s{'c~ Ildr 1II0lll S dl' 10 % d" lil populéllirm dans lél plupart Il ' ' 1CI S rnlll('(OphOllt's ,'1 IH'ut,l'lI'!' 'l" ')h l'il('~ tes anulophnl1r , 1'; 111", SOI1 I donc <;t' II\ ('nt pt'I'ÇUI' ' comm" rerrl'sl'n tanlC'~ rll' l'e'lItt' 1'1 l':, IXJssl'II1'r 11('111 assurrr un C(,I'I
Les langues du plus grand nombre I\U SI'('I>IIcl ,'lal.~' [h~
lot
Il~ l'éll rudl', UII
1mU\ l' Ips lalll\[j('~ vc"hll'u lal l'l's, CI'IIl's qui pI'I'm"II('rll dl' SI' ('(1111111'1 '11 Irr d'ulII' population 11 l'èllllrt', l ,l'ur ,'SSOI' s', 'SI pIT{'('tll cl de' fJU i~ If'S WIlf'S ma l'ch(lIl[ It' " co Ill/Ill' Il'S IKlns l'tll'S Cil l'l'C'rnllrs commrrdau \ , i\lIIsi If' \'('1111'(' hl stllrlqlll' [It' léI I ;HI~ur uruha l'si la (' ,t('l~léIlI l'lfr (tui 1111 ju sqU" LI \11" : ii'r l,'I" ('(Ipltélll' de '
' ol'uba, La dr la liln~III" ,' ~ 1 '1I~L1il(' "p('n' 'gl'acl' à l't'xI'an 'Ion du royaum(' 1111 \lénin , En l'riqu,, cl" l'OUl'sl. runl' l i cs plus imporL
i
1
•
DES
D
, REGLES
ans de nombreuses langues afncalnes rorClre Cles molS est le même _SUlet-oblet-verbe . on y trouve aussI une classe de mots, les ICléophones, qUI servent a renforcer une aClIon, un propos ou un état Deux paruculamès le nombre Important de verbes et le recours aux clICks,
ET DES MOTS AFRICAINS - l'ordre des mots dans la phrase Dans la plupart Cles langues nilo-sahariennes, dans tout le groupe ~hOe (jes langues khOlsanes et quelques langues du nlger-çongo, rorClre Cles mOts dans une phrase Simple est sUlet-oblet-verbe Maban (nllo-sahanen}5enoufo (niger-congo) GOr] yàr] sàm terme Kile ü kùnt pw5 cultivateur place bonne occupe Dieu chemin balaie Le cu/wateur occupe un cerram ferlile PUIsse Dieu balayer le Cllem,n lbént!rJlcIIOn)
- les Idéophones Ceue classe de mots comporte souvent des syllabeS dupliquées qUI peuvent serVIr a IntenSlher une aCllon ou un ètat_CI-dessous_ té décntla rapodlté Cle la course et j:) l'âge avancé Babungo (n,ger-congo) Bambara (n,ger-congo) r]9wà nyil] màa tétste à kjrola gojojo):) /1 courait rapidement sans s'arrl!ter 1/ eS! rrè5 cres vieux - le verbe Les langues afncalnes possèdent plus de verbes que les européennes Ex . les verbes . être malade » ou • être rouge . _ Ngili (mio-saharien) Aghem (n,ger-congo)
ma m-àndl Nous sommes malades
Nwin 'fi-M'là no L'Oiseau eSI rouge
- les cllck.s Ce sont des consonnes InlectIVes, c'ost-a dICe prodUites avec la langue ou les lèvres sans l'aiDe des poumons. Ils sont nOlés en roncllon de leur type de son 1l1l3Dlai (Drult du balser) .1e l/demal (onomatopée tss-tss) 111/2 claQuemems de langue ' III, 14--1 un appel de langue proche de l'ordre d'avancer utilisé par les cavaliers 111 1 J ul 'hoan (kho,san) ha KU tlohm-a gl uu ko lalhn Il coupait l'arbre dans la forét
- ,s ,r 91
d't\frica IIIS ulills. 'II 1 l,' s\\ ah i Il ('01111111' lall~lI(' ~. '('OIl( lall'.' 1'1I kll;"lIa~s, Il' t-l'Il) il 1'1 Ict'lilll/.('$ ,lU 1I CilUII ' I~HlIII' 1I t'IIIIlIIU 'l'aillll'b tir' :~O(). la l<(>jllllJllqlll' (I(>mn('l'allqllt' tlu CIIII/,'f) , -J()UI'IIl' \ligNla, pill s ,1.,
:ïOO! I; ((fll' dl' S JlI'I'lI1lt'l'l's tlilTII'uILl'S pour h's
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Dans ln nléljor ilc'i. lIl'S
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Ul'ddl'lll.. u nt' languI' S(' ONln11 par SOl i SldLul na IIOIlH 1. S()Il 1"(' rlll Jl't·. SA S.I (:I I Il Id nHSH l ion a tt 1rs 'lll('
/l',.
11'111, 1('('1. '. rall lnnnr il lInr rt\!iOll. III ~1'l'HI 'lr" 1116.'1'11111'1'. En '\fl'l111I1', h's .ll ah'l'l eS 1It'II1 l'ni dl 011' dl' 1 aSI f'S di siri hl Il im 1s. ""U 1 t'Il 11t'a liSrl'ull ia li ' l'I's. \m sl l,' 111<1<1) 'Ill i d .' r il " ,I II SlInw ll .'sl Il Irlt' 11lU' plus d' l ,fi 111 i Illon d(' 1(l(' lItt'UI'S .' n :-;lImil llt ',
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qll., S,'S IOCl II I'lI l'~ n.. s,' r omprf'lI m'lll pas d'un.' 1 "" ~I"n il 1'<11111'('. lk Il'UI' {'Îlll~. d l' 110Illhl'C'IISC'S lallj.lu l'S jln'sr 1111' n1 Il nl' cl i sIri hU lloll Il'C' s IO('él lIsc'I' .'1101 pl up~rl ,l'['n 11'(' ('\!r's nI' '0111 pi l . ('('rit. 's. Fdl'I' il ('(' fl1 Îso nfl (' nll'nl dl' langurs (,l dt' dla\(ocll's, 1'.\rl' Î1'aln .'Sl ""11\1'111 IK) lyglOlll' , 1I 11 1isam ('OlIralllIllt'nt tI,'u' , oirr plu sll'urs I,ulgul'S ,'Il fonr l llllllk 1'('11\ il'nnnt'JT(I'nl da ns Ic't llic i il SI' Il'01111', ,\ il1sl. sl'lUII l'l 111'$('.). <111 'Ii IgI' l'I ~I , (iCl 0" II!' . Sil JP 1S Pill'Il'Ill dru), lallgues, 30 Ilb Il'OIS ,'1 10 nu )/III S Ih ' IjUdln',
A l'étroit dans les familles D\' l'U is I,'li Cl Il 11('. 's 1!J3\J 1'1 Il's 1ril\ a U)\ Ih j 1i III!U iSI,' ,1In('I'I('"ln ,In. (' p li (;!'f'I' nh.' r'j.l 1I II 1~,- 2()() 1) h's lallj.lUI"'; arl'i('aillt'~ ",llll •11\ isc;...... '1l qllal l'l' p11) lu IIh (UII SII I'I'j' [dlllilh 's) . 1J'III1l'ill(o l'arrn-é.siali'lUl' lju i
"UflIJlt., pl liS dl' :lOn IdllQlll'S, r"ll'Indu au nord du .. onllll"11 1 l'oir l'drill' h' p. !l21..1 l'au l l'l', tl'ois SU I"'l'ralll llll'" qui 0111'" 111 u{> i llïllll'ril 'u l' m(\n1l' rlll ('nll t llll'Ilt. It's j.ll'llllpl'S IIlj.!I'r-I'ull j.ln. khoisall 1'1
. ne lverslte menacee : .,/
ILO-S H RI E .----., e ph0um (205 langues) apparait aux yeux de nombreux
C
aflicanlSles. comme une Juxl.lpollt.an de 9roo pes bngulluques à la parenlé mal dé mie Ses kxuleufll'étendent depu~ la TanZdnle '--_---' Jusqu'a la Mauritanie, DUS relat1Vement éloignes du noyau onglne! ~tué Quelque paJ1 S\II la honUère éthlQ-lOudanaiSe Un cnaogemeot dlmallque et eflVllOOn~nlal peUl avoir IndUlI une SI vaste dllpernOtl, "y il 20000 ans, l'AfnqUi' cOIlnail une des pénodes les plus andes de son hlstOlle mOO!!Ine. Poor lester en VIe, Ie$ chasseurs·<:uellleuf5 Dm dû su.vre IeUrI g.blers, pnnapalemem 'IeIS l'ooesl Vers ·12000 a~,la ~lUatloo dimaUque s'amélIOre Les d,Hêrenu groupes COIlnalSlenL une hal6Se de \0 dém09raprue el se dlspersenll!l1 petlles lfoupes mobiles pOUr coIOtll5er de nouvelles l!!lres. Trm gram lignées II! d.s1.nguenl aloo : 'IeIlle nom,les ancN~ des langues sahanennes; ve~ l'ouesl celfes du groupe Son9hal. Un groupe de langues dlHkrlemenl dmables, comme le fur, le rTldba ou le koman occupe une zone compose entre IlthlOpte et l'est du Tchad Il ya -4000 ans, les populallOIIS les plus a l'est comme le groupe ".Iot.que, basé en HaUle-Egypte, adoptenl un mode de VIf basé;! SUI le paslarah\lTle QUI leur PEfmet de se développer lusqu'au Soudan. AUJOUrd'hUI, Il'I langues niJo.sahaneMes ~I parlées par près de 40 mllhons de personnes dans qUinze pa)'l J.·P. N.
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IGER-CONGO ,..-----, elau'lement homogef1e, Œlle superlam"l4! (1 532 langues connues, doot pr~ de 522 bantoues) couvre Ie$ m du cant.nent Notr. Sel .100 mllhoni de kxuteur~ parlent, entre auues, le wolof, langUI' '--_ ---' pron(:
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1111,1-';;1 ha l'Il' Il .• Ct'W' /'1 '1 JIY's/'/Ilat /1 III d. ' "'01, '1IIt 'II I ti r/el/ r I ' ur, Ilu!t l,"; fi l/II i l/t's lIW f1(IIJi ' sint.,'uli,. . I'I ·IlIt· ni tI/' ,1111 '''~/(I', ~tlU lit!11t' , 1\'.1I1 - ~ 1arll'
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Is oll:l 's ,' II COIIll11 hi ' fi U" c1i11 I ~ lou l,' 1Arl'iqll" , (1('1'11 f.tl>l.~'r Bh 'l1rtl ",, COIlllIIl'nl ;t l tlr~ ," pll qw'l' (',' tI, ' p IK'lll <'Ln' llue' il la Sil !l)'('lIIa tit' IIt 'S (lgri r lll lt ' I"'~ S\l I' 11',; ,'IIi"SI'III'S,t'III' l1IrIlI'S 1111111 It 'S 1xll llila IIOIIS {l'iI~''''7. f",ill('~ l!l'l\s l!(os 1111'" Il l ,lI ~I' '' 1('1I1 a~s 11 11 ila hh's, 1; llI'{.~'mlln Il' Il,,s gl'ifllds ")~; lIl1 n , 'S .. 11'Il'.Jil1S, 1'1l1l1l1ll' r l'i Il 1 (III \ Iali t'n ln ' It's, \II I' 1"1 \ 1\" ...:: j(\è'lt · ~. a pu (~ga h ' l1u'nl Il JIll '1' 11 11 l'ÎJ h' Il,1ils la li 1spal'Illon dl' /,(,,'1,11 11 S it IIIIIIII'S l'I' lIIpla n l s par l,' lan{llll' 1111111111;111 11', \I, IIS n'lit' I1ls lOll'" (I{ ' pl 'lll (' \pllll ill 'I' 11111' Sl 'lIl,'s ljllalll' SII P" I'I', III1 i1h's l'l'I!1'lI1I1'1'1I1 dt" SCll'll1illS I ~I qu a~ i -l {\w h tl" {!r' s la ng uI's II SI"I'S ('II ,,\ Inljm', ":1 ::;i l" sli llill lnl1 l'l
•
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It' l' h ~ llI lTI<< lI ilo- s 11 1[1 1'11'11 " , Iri's 1'11111l'm l' rst' li, S :<;1 t'f,'alillll , " l'l'ill'aÎI (l!' l'III S l' II pl us ('111111111 ' 11 11 I!I1IUIJ(' rllll l'l'I'-IOli l. \ Idls 1"I's i SllI'loll l 1'1' 111,1" (h's
1,lng' It 's ISIII(oI',' q lli a l'I ~)r'l' 1I 11 1' d di raf.!1' ntlll\' /'i Il J: ... 1JtJf':-"(IIJr ' tian...· ft '.'; cmfJ(fc+."; 1O.,(), .10-;' '/ ~/J Un 'f '/JI H 'I ~ 1WUjJU::;t' .... UII (" ' ilSSI 'lm 'n r. {'l'.... Ii m~lI( \..; .-;0" l ,.,"(" , i IU 'O/1I1Ut '."'t', .-,0;' ''''/ 'I-,!J't !( 'S ;i ( '/,ndi ru '.' li lllllll, ..... ....Olt.... l'n' I ,>\lI ' 1/II'..J1I',~ ( 'II /I
• LE
KI-lOI AN
ovvent COflSIderé comme le plul ancIen grooPl' de langues connues, l'angine du phylum KhoISan 127 langues il dicksl remonterait il plUI de 20000 ans Ce5langues le carolC1énsem par l'utilisatIOn de click.!, prodUIts '--_.....J pdr des claquements de langues, modulés de façon aOOlentr cj('5 Inten~tes d,ffétentes Il y il 100000 ans, les populatIons pro okhOlsones s'étendaient sur tout l'est du continent, du nord de l'Alrique ollentèle ~ la pointe du Cap, L'h~tOlre de ces peuples de ch.meurs-
S
\ 11 jUlInll1lJ i LI nI ' (JI /~1I1t1- d,' l ,1II f.!I It ' ~ islJh\ 'S, l'Illn 1111' k .l' llaa ; 111 Nil-l(Tia Il tl J,' 1'<1,,1 ,III 1\'11; 11 1. n,' SUII I pl u S il pp,lI'l'lIlér ~ Ô a U1'1I 11 g ,'0 Il p" , fm'manl (' 11<11'11111' Ullt' fmn llll' il 1',11'1 (' nllt' rl', 11 111' r, lI lIl nlll (11111(' plliS parll' I' d l' '1l1l1 ' /'I' gl'alll l ~ I! l'Ollpl'S llIa ,s bit ' II t1 'III1\' \ Inl!lr sill' : n tiCHIf'd lHIÎ IIH'ml('é('. Se loll f t rH 'seO, :lOn lél lI glIl"S l'Illll p' t'III mnln s tll' 500 It l('II{1'Uf'S PI INllllTa lt 'lI1 'h Spil l'a it/'( , tians 11 11 " ,,' II It' 11t'III 'IH' CI's léllll-lllt'S snll ffrl' nI nl1l1 :;1'1111 ' 11 11'11 1 li(> Id 1'IlII1'III'I'I'nC, ' la nglll's ['olnll la l[':; f'l \ "IIII'III<.1 il'{ 's, llIals dll s sl d"
d,-,
l'dhs t' n c t' (Ii' P Ollll ljU l ' S d l' Si:lI J \ ('f..!~lfC h · .
Jean-Philippe Noël
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les langues afncatl1l!S. éd. Karthala, 2004 • BerlliMd Nantet DICtionnaIre rio>l'1!'>
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dans œrIIInS dans rocéan indien, fi la Réunion ou aux 5eyChef1es par
(pëII1des puissances européennes, envolent leurs navires sur toutes les mers du globe et Installent des colonies sur les terres nowellement dècou'IeIIes. Rapidement, se met en place une économie triangulaire, les Européens exploitant les ressources agri. coles de leurs nouvelles colonies améri-
exemple, utilisés encore aujourd'hui par plus de vingt millions de locuteurs. les créoles sont nés en moins de cinq siècles, un laps de temps extrêmement court dans J'histoire du langage humain.• Ala différence du français qui dérive du latin, lui·même issu de l'indaeuropéen, on observe dans la formation
On p ut a t ribu r au . r ' 01 t un lieu d naIS a nce un da
«
•
caines grâce à des esc laves venus d'Afrique. c'est dans ce contexte (J'es· clavagisme que nait au cap-Vert, comme dans plusieurs autres an· ciennes colonies européennes, une langue nouvelle, un • créole )J , Initialement les Portugais désignaient par le terme . crioulo " ceUK (J'entre eux Qui étaient nés Clans les colonies. Les Français élargirent le terme « créole » à tous ceux, Blancs ou Noirs, nés Ou!reMer, Aujourd'hui, le mot est employé sous des sens divers pour désigner des personnes mais Il s'applique aussi à des langues, une quarantaine à travers 1 Les
langues créoles dans le monde
»
des créoles une véritable rupture de transmission. De ce fait, on peut leur attribuer une date et un lieu de nais· sance refativement précis ", explique Nicolas Quint, linguiste au CNRS au sem de l'unité de recherche Langage, langues et cultures d'Afrique noire et spécialiste du créole capverdien. Or, le caractère nouveau de ces langues et le fait Qu'elles aient surgi à date historique constituent du pain béni pour tous ceux Qu i tentent de percer l'origine des langues. Néanmoins, les créoles ne sont pas apparus totalement ex nihilo : ils onl comme toutes les
QIII leS peu nos Ungulstes. En rabsenœ d'êquIYaIents linguistiques des tests ADN QOi pour. raient précisément attr1buer la paternité des créoles ~ telle ou telle autre langue, les cherCheurs en sont réduits à des hypothèses. et des hypothèses sur lesquelles ils s'opposent radicalement. Il y a d'abord les tenants d'une origine purement européenne, • Pour certains, les créoles sont issus d'une évolution rapide des langues européennes due à des conditions historiques traumatiQues ", explique Nicolas Quint. Argument majeur en faveur de cette hypothèse, les créoles ont un lexique essentiellement européen. « En capverdien par exemple, plus de 95 % des moIS sont d'origine portugaise, la langue des colons», reconnaît Nicolas Quint. En revanche, ajoute,t-il, • plusieurs caractérisfiques de la grammaire capverdienne SOn! plus proches du wolof et du mandingue, deux langues d'Afrique de l'ouest, que du portugais •. Du coup, d'autres linguistes voient dans le capverdlen et divers autres créoles afro-européens des caraïbes le produit d'une « relexification " des langues africaines par la langue des colons; les locuteurs africains, disent·ils, utilisent les sons et les moIS européens mals en y injectant leurs propres systèmes
I
les créoles sont nés
--::;:~:S::=7!~==========Y~:--' après 1450 dans le conteKte de ta
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Panama -~
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capfrançall~es V~rt Gambie Su Lanka Slerr a Leone UDena rgerla-..J Guinée équalOnale
cameroun
rencontre entre langues amines et eoropéennes.
PapouaSleNOlNelle·Gulnee
• seyCl1enes
• RQdngues .' Maurice La RéUnion
Salomon Vanuatu ,
Iles
11hlOI
le guadeloupéen,
sémantiques et grammaticaux. Pour cancaturer ces deux hypothèses oppo· sées, la première dirait que le capver· dien est du portugais qUi a évolué rapidement, les conditions socio·histo· nques ayant catalysé cette éVolutIOn, tand is que la seconde verrait dans le capverdien une sorte de « wolof (ou de mandmgue) avec des mots portugais ». La vérité est sans doute entre les deux. " POur moi, le capverdlen est bel et bien une langue métisse, Issue du mélange d'une langue européenne le portugais - el de plusieurs langues africames, et ceNe nature duelle du cap verdi en est également caracténs · tique de nombreux autres créoles parlés dans le monde ". conclut Nicolas Quint. Mais le débat entre créolistes ne s'arrête pas là. AinSI, le lingUiste améri· cain Derek Bickerton met l'accent non pas sur les langues qUI ont contribué à la genèse des créoles. mais plutôt sur l'éclairage que ces créoles peuvent fournir sur les origines du langage humain. En effet. les tenants de cette idée ayant décelé plusieurs trailS recur· rents dans un grand nombre de langues créoles - grande régularité des formes
des verbes ou du pluf/el des noms, conjugaisons pnvilégiant l'aspect (la mamère de faire une action) sur le lemps, etc -, Ils VOient dans ces potnts communs la preuve de l'existence d'une grammaire universelle, le " blo, programme ", une sorte de propension naturelle qu'ont les êtres humains à élaborer des langues. AinSI, les créoles pourraient apporter la preuve de l'exis· tence de la grammaire innée défendue par le lingUiste Noam Chomsky. Lorsque, comme ce fut le cas dans toutes les sociétés créolophones, des personnes parlant des langues tres différentes (colons européens, esclaves, travailleurs d'Afnque ou d'autres ré· glons du monde ...) ont été contraintes à vivre ensemble sans disposer d'une langue commune, elles ont été conduites à développer une langue rudimentaire de compromiS- un pidgin A la manière d'un tounste débarquant dans un pays dom Il ne parle pas la langue et où on ne parle pas la Sienne, ces premiers arrivants auraient élabore ce pidgin à la grammatre simplifiée, où le fond prime sur la (orme. et l'auraient transmis à leurs enfants. Le pidgin, en
devenan langue maternelle de cette seconde génération, se serait transformé du même coup en créole, Il s'agit alors d'une langue stable, utilisée comme première langue par toute une communauté humaine et pourvue de structures grammaticales plus dévelop· pées, lesquelles reflèteraient de façon partlcullérement fidèle le blopro· gramme des uns ou la grammaire Innée des autres ReSte Que quelle que SOIt leur origine, Il ne suffit pas de mélanger une langue de colons à celle d'esclaves pour obtenir un créole, la genése de ce dernier découlant effectivement d'un contexte socla·historique bien particulier. Et ce contexte, c'est bien souvent celUI d'une société esclava· glste de plantation où, très vite, les esclaves, d'onglnes lingUistiques diverses, se retrouvent majOritaires. Incapables de communiquer entre eux. Ils empruntent aux colons une langue qu'II 'approprient, transforment. font évoluer, jusqu'à faire naitre une langue a part entière.•
comme d'autres créoles. serail passé par un slade Intermêdlaue appele le pidgin, méussage entre langues cOlOnisa triCes lei le français - el afncalnes, avanl de se stabiliser en fangue malernelle
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f Harmallan. 2003 • ~.tD TOClCI, l'ICIg.ns and CnJoIes RoutIedgo g ~ Paul, 1971 • NICOlaS QuIfTt. le cmJIe ~ de poclle
AsSlmll 2006
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DES MOTS AUX PHONEMES quelques e~emples de motS et leur traduction en lermes de collisions. frottements et Vibrations (ou phOnèmes occlusifs. fricatifs et sonants). Pour simplifier. une consonne fncative sera notée « b", une occlusive sera notée « s ", un phonème sonant (ou plUSieurs a la suiteJ sera noté «a ' . le mot angla,s • dog _, composé de phonèmes occluslfsonant-occlusif. donne ainSI. bab - (CoIIiSlon-vlbration·colIiSlonJ. CI-dessous. quelques ~emples en anglaiS. en espagnol. en allemano et en IrançalS En allemand. les nasales comme le « n • sont traitées comme des phonèmes sonants. a,ns, que le • w »en anglais
Anglais dog;. bao. people ; • baba • water ; « aba "
Espagnol POCO ; « baba. lII(Ja : • sabademas/ado ; • basaba»
Allemand werden ; « saba • p/atz = « babs • (re/tag ; « sabab •
Français gateau = « baba . tasser = « basa " baC bab-
pnJlfll1W nln' deu surriler's : un pic'rre' qlli ~lissl' slir Il' ~}1. un Ii~rr "lit' l'on flOIl~SI' sur UI1C' lahlc·. l)uanl
=.
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Dans toutes les langues du monde L('s r'olliSIIIIIS. Ic': rrnu('mrnl, ri Ics \'ihrilliUIlS srr.,ic'nl ,lIn sl les· phum'nll's • l'mmair ' cl!' la natlll'I' . • Nou'f' SI. -rbllC' ,H1tfillf alliJ/lt l'ml//p f'/I , !Jl'rS('/I('f' (1(' l'l',' 1"f't!III,mu':; Isunores. , .1 .1..1( 1
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la fréquence des dIVerses structures de mots relevées Clans lB langues (exemple : OCClusif-occluSIf. comme Clans . papa »J. concorde avec celle des diffèrentes séquences d'événements entendues dans la nBture (exemple: collislon-frottemen, comme quand un livre tombe PUIS glisse sur le sol).
{' nous. II'OHlpOnS pas .• nature » n'cst pas ici s non ml' lit' wnlurc. Il s' glt plulôt ,ruli Il'l'ln(' /,>(onrrl'lucl1(,slgnalll I"c nvlronnem Ill. plus UU IIlOInS nauJI'f'III"
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En frottanl ses Piltles
l'une contre l'autre, ce criquet émet un son Pilrllcuher Que l'être humain pourra Imiter, grâce à ses cordes vocales el au nux d'air Qu'II produit.
SOli
'SL.llsémcnlcOlilp/, Il ',, ' ilJl ',
Cr prn dan l p01l1' ~ I arc Changizi. 't'~ ilnt'h'nm'~ lhm rll's n'onl pas !(r. nrl· Il sPi\ \(llr él\ cc 1" si, 'lin" , - Alon 1(16(' 1/ ('SI / k1,H IUl ' Il' SQII cf'llll mOI 1'1'111111(' à sa sl unificallO/I, C jJliquc+iL ,VOII, cr ClI/(';f' lli.s, (,'l'sI Illlïl p.xl,~ /P d('s snns fnndam('m{/o\ dans la flill/II'(' ('1 qlle 110 /1'(' 5.1' '/('1111' auc/ilif fail ,'n so/,/(' (Il/(' 'l'a(IUP mOI rée' IInp comm(' ((',5 s()n,~ fOT/da· meT/WIlX (J1l 'fi sali parfalfemenll1'8l1cl',· UIl!' Oll' se qui;' ne ft'lclI.c pas Jran-Lolli Dc, '1III'S, ('n '{'iunant chcl' ' heu l' en SC I('Ill'f'S cogniLives il 1'( '\Pl'om l 'a l'is'It'ch, • 1J'lm /JaillI (1/> l '(It' IIlnloglf/UI' , rela I Y' I lellrflè1/1 fTCClill'trlCIII, les son ' flll/ 11011, ' S('/1 '('ni Il 1)811t'l' sool (/('S SOIIS q(lt' lim ('SI cal'aille c!'pn/CIl(/I'(', rl'l'OnnaÎl t'galcmC' lll hi('n \olontl('rs S('rnard \ 1(;[01'1'1. POUl' (lUI crll(> Ich'c (, t <;ornm(' tOUIl" ' Il' (;lil 1//1'11 ("liS/l' 11/1(' co/,/(olalloll ellllT' I('s SOli' (/l' lill/alll/'(, , '1 la, l"q(l('n('(' d(' snn,~ dans Il's I;mglll's /1 '('SI l m,' la /Irr'ui c ql/'il C,\Îsw (lIt(' rr'· la I Ion (/r' ('<111,0;(' il t'ffN ('Ill ('(' Ir',.; 1/('11.1, orlqut' l'lill il IlIIflp l'illlll'/' -, ohlcC It '-I-lt. l)an~ la pl UI'
Comment être sûr qu'il n'existe que trois types de bruits, et pas un de plus, dans la nature? Ips t' lnClIItJll" le" LOIII CS r'NlIU?I'S cll'PU is, . '; le lallga{..'f' a commf'lIcl" ail/sl, pourquoi " 'el' [/'OUI '{ ' - [ · Ol/ pas lrace (Mns les Ic111~l/t'S d'all!O/1('(f'/1/Ij? ~, questionnc en t'rre t Bernaru \' jetorl'l. dlrecleur dl' rc 'hrrch ' au lalloratoll't' C ~S l..anf,(u ' ,tcxW ' ,lralU'm 'nLSilll'ormati lue ' , 'ognition, Si Ir son· oua h -ou ah • s'éwl l Im ,,()~(' iniLla lr m 'nt. dan' une lanUlie m 1'(', IXlur fi signer un hic n par l'X mpll', IXlUITIUol (' son se srrail-li pertlu pour c dcr plarr à clrs convrn llons lOlaIpmr", arhltralt'p, (Ir InOI • chien ~ l'n fran(als, ('n élnglais, • flog _, • '1l1ân • t'n chi nois, ('te,r!
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S SONS SONT-ILS UNIVERSELS? ,~le-HI des constantes dans les SOf1O!ltl!s des ddfétenles langues du monde? r Au sens STrIct non, répond EgidIO Ma&O, du laber alOtre ~mKlue du langage de l'U olWlSllé Lyon Il, ma~ des sons som pM fréquenrs que d'.IIIIeS, • Pour l'explKluel,
d'autres théorres Que ,elle de la J)'OXimllé enlre langage el natu'e onl élé ptopo!éeS Ainsi, dll EgidIO Ma~o, 1es voyelles ., • et 00 IOIlIIes plus requenles dans toutes les langues, • Wi Je tIOI7Ibœ de lOIll possibles. on f3T obI~ d'admerrre qu'd doIl eœrer des conuainres. qUI' les ~lëmEs /angagieIs ne son! p.!S groeres au hasalli • Nous aunons tendance .IOS! ~ privilégief les _ t s arllCUlalOtres les plus SImples ~ (Mler 1001 en cherchant A~re compr~ de nos audlleu~ Or le l, le a elle ou, en fIlP!Kluant des rTlIllJYffiIents arlKulalOtfes extœmes (1 : bouche quawlIem fermée, langue en avant; ou ' bouche QuaSlmemfermée, langlle en an~, etc,), aogmenleralenlle conllaste percepluel De méme,l'u~hlé des sons obseIvée dans le babillage des bébès, lelS les syllabes lmai 00 /mamal, QUI déslgneolla mète en de nombreu, eOOIOtts du monde, \eri!l1 ûée à des conllcJIIIles physoques, Les (0IIS0II/IeS éml\eS avec les lèvres en ouvrant el en fermant la bouche (me, he, elC.) lela.emles plus fi1(1!es ~ produ.re p.!t les bébk M,.e, M,
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1':11 cl'alllrl's 1('l'lnC'S, 1111 pÏlemÎ'lnt' ()ççlu if ou fl'I ca Li r01ll1l vl hra nt ) rSlloll lOlirSSlIl\ 1(j'u n phon/'rnr sonanl (\ ilJl'anl), 01' • 1/ e,\ISlC IlIIe e,I11/lcalil//I /)(',/11('011/1 pills SII1II"1' él (.'1'la 1IIIt ' 1'1'111' rll' 1/JI11011' iml/t'f Id /lmllff', Caf (Jollr qu'u/I 'Ol/I/(}I/ 111)('<1(// soil 1'1 'l'U1ll1aissaIJII', il h /lll fJ/i 'il soil ,'LlÎI '/ ( /',11/(' l'I/mulo/l qui lui se,., t!1' ,'UPllOrt. l'xpliqUf' Ir Un· gu isi , Ainsi lin!' Cl nsonrU', qui slgniOf' IilLr"ralpcn('nl «qui sonnr a \ Pl'" il t)('soin (j'UIl!' \oy 'Ile flOu r t'lI'(' r(oalls(\r, 1/ t' \ÎsU' tlt 's ('01111' il1ll's /lIlI'l'I1II'nl pllJ sl(j/ll's '11/1fonf '/1/1' la ~11('cr 's-llJf/ 11(' pllUlll'III1'S fIC IH 'UI l'/t '/' tlllfn'mCl1i ., IYoù III pOlhi'SC' I"JllI' l'xpllqll rr la "o''I'(, lalion o!Js('I'VPC l' nll'C néllUrl' ('1 lallgé:l~(, : • l'c' Ill-ftre qUL' 11', ' trI(otrl(',~ ('/Jnrr
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N° 117 Le roi Arthur. Le mythe à l'épreuve de la science
N° 112 Origines des nombres et du calcul
N° 1 1 1 Paris raconte Lut.k e
N° 116 Mésopotamie. Le berceau de notre civilisation
N° 115 Rome. Comment tout a commencé
N' 110 le savoir des
N° log Les dvilisations
Égyptiens
sont-elles vouées à disparaitre ?
N° 108 Les chât.eaux forts
N° 107 Les origines de l'écriture
N° 106 L:invention des pyramides
N' 105 La son:ellerie et les sàences occultes
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Guerrier de l'armée chinoise • en terre ClIlte terrilcotta, de ('empereur QIN. En position de combilt et agenouillé. ce cavalier devait tenirune lance.
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Si le langage exige des aptitudes biologiques spécifiques, il est aussi, par essence, une compétence sociale. Les études actuelles tentent de mettre au jour les facteurs socioculturels qui ont influencé son émergence dans des communautés humaines de grande taille et son évolution vers des langues diversifiées.
NOIlS passons plus de temps à pa~er de choses et d'autres QU'~ communiquer des Informations unies Le langage serait·1I né du besoin de resserrer les liens sociaux ? CheZ les granas Singes des éléments Simples de langage servent a établir des règles de VIe communes, comme le respect de la dominance
ollgIC·lIlp:s . Il '!''!. tIH~ lI r lt·S lli:lIUl'tllt SICS oui pn~\C" 111I
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II' lIlol1dr an imal. 1'('ndJI1! d 'nombr('u Sl.' années, l' fi' '('ra /1110'1'1' rI' 1I11 ~ ,,'II ('a liS" , 1 11111' "1111, It's 11I't' Il 1 l'S ilia 11(JIWIII ,'1. tlall~ h's dllllt'('S IlInO, d,' nlltrVC1H IX
CI\Jl'~lilJlll1l'lI1enls lolr111 l,' lour ~ï l lll' 1;111 ~ui' rc'
dl' clo llll' qlll' Cil''; ('I ('nl'lI1l' lll$ I1 tcJlcl/ll ques iln'lI l
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CClIlCOl lf'll à l'a Ilpani du 1 ,1i11:"~', n'Id Il 'l'Xpllqlll' P3~ sa rir hl"S(' ni S
sëauore, s'atUrer des amIS, convaIncre par son dlsc:ours .. , Le langage a,l,iI une Origine polItique ? (AsSemblée naloonale a Paris, 2009,)
,'LllO"l/lI~ I I", qU I f0111 apparilÎll'I' df's para llt' Irs
l'i1II'l' h' léllIg', ra pahl!'s dl' I1lIKlu l('f (1" $ C'hanl s C'(ltnpl('Xl'S ('II rO)l1el ion d,'la pl~ " sion socia l" l'\,'I'('(>C' IKlr Il'lIrs ('C 111/.0(0ni'rcs, ,'1 mfnll' (1'l'labol'c'r oIl' \ (orilelllll's Ii la ll'CIl'S l'('I11011auX,
Des archives sociales I.('s pmduclinns 1()('<.It ', ,h 's gl'U1lus sll1ges SO n1 " llIs S lIITlll r l.'" IIWI~ 1I0S plu ' pl'Ol' lI('s ('oll slllS snnll'II " 'Vdlldll' capa l lll'~ !l'C'IIII1'lI'lIi1'CI!' ' l'rSrllll\ l'!llll l'II'\('S dl' l'C' Iations l'cl1 l1' r '\mo'rll'ain Roh.'J'l S('~ ra 1'1 h, • Il's Ill/ h IlI/SfII"" stJU,~ -I:/('('Il/,~ iJlI/
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, , UNE LANGUE DES SIGNES CREEE
EX NIHILO
u NIcaragua, avant la revolullon sandlnoste de 1979, les enfants sourds ville nt Isolés. Pnves des ,udlments du langage, tOUI au plus parviennent-ilS é commun'Quer par gesles, AU débul des années 1980, une école fondée ê Managua les accue,lIe pour la premIère fOIS Et dès 1986, on constate un phénomène ètonnant. Pour pouve" commun'QU r entre eux, les enfants SOnt en traIn d',nventer de toutes pièces leur propre langue des SIgnes, . En mo,ns de 30 ans, celle nouvelle langue va être !lèveloppèe pal chaque vague de nouveaux arrivants, gagnant en complex'te et en souplesse. ses caracténstlQues sont aujourd'huI SImilaIres il celles des langues orales. Selon une élUde condUlie par l'Améroca ,ne Ann Senghas, son évolution très rapide ne semble pas reposer sur une « ébauche mentale" préexIstante pour le langage ma,s sera, t SImplement hae aux modalotés de sa transm'sslon et aux restructurallons des saVOIrs QUI s'opèrent lors de tout apprentissage, -~ -
108 I ls CAtlf
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Pol si parll'I' 1)( 111 1' 11(' rien d l l'f' <' la it pl'<' 1, 6men l 1,1ri Il
il communlqllf'r pour ro rm l'un r ea u d'amis. • 1IIuII IIJ (Ju ll,,'sc est 'Ille le la ngagr' a r mrrt<" an'/' ré/{I(Jé//'iliulI Ile · ilflllCS cl (/(' ('iISSé/SSIllé/1 ,,,s lo/'s q/l 'llI1 lmmme é/ pli l'IIlJIUiqJJl'" 11(1 il l/Ire 1}('l/rl~1II SOfl .r lui- m(>m,'. III (fII·Cf' plJYSilllll' ,j'«W/1 pilis Sum,....1111f'. l ,a seui l' /lIYJI,'Cl/( III, (' 't'wil r/ ~1 1 011' un rrsr<1lJ de 1'('11. ('igflf'f!lr/1l!. l~ lIn des l("d its c,lra Û'nsll(lli s du coml~lrlrment
elJll\('rsa l iun l' SI nOln' in lination à rapporll'r (j('S fal :; lualll 'mi us po ur ré l' la surpri sl', Cl' SOUCI (1(' IllonU't'I' Que nous ()f't(, l1ons tl ('~ In fo n mllio ns IH'igllla it's (Iécou lera il. rl ll 11('sol n
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Dans le règne animal
la pression sociale a JOUé, 1001 comme chez l'homme, un rOie décisIf dans l'apparition du langage, Les célaCès commumquent entre etlllill'aide de n1OU\Ie· ments corporels et (j'un répertoire élargi de sons Qui servent Il Indoquer la présente de nourriture, l'approche d'un dange,..
L'homme aurait développé le langage pour créer du lien social et former des alliances stratégiques (,/}IÎII'II.\ ., C·I ' 'I -i;-flire 1111 ,;lfHWI {Jollllc/win'. tll'slmé jj 1 all/cI'l/fI{ ' qua IiI" ri,. SOli' 1mf' llI'uJ' lI1als ill/pli/llIlllIl 1111 1'1:;(/11(' VII Iif/( ' /1,1/,('(1:;/,
,f"éflt'f'gic.'.
IlIdlque .I('wl-Lo uls 1 essalll's. I.r,~ ·fli/llpallZ;<,~ clmclrr'lII I('IJI:~ mll,I'cI(':;. II/ms (/[(11. . {/t'~ coi/IiLlolI;; (II' Wa 1n /f' Willl', l a (0 1'('1' lI1us('III"/I'(' II{'I',I SUlI IIIlIXJ/'léJ/l('I'. 0 11 I ml'/(' pour a il {{'('J" tI('.~ mnis, pour se CUIl ' liltIe /' , on rrs('é/u Slx'ié/I .. , • I:oril!in du 1< nl!al!e scr ail c n QlIel(jlll' ~() rt · I)()Irliquc, Ce lle id c, Jan- Loui s D' 'S
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2IXJi
1 OU I' r<'sulller, i<' Il mgage, permi s par ,1(,8 aptlWeil s hloltlglqul's, SI' st'rail déwlUIJI)(' part'C' Quïl IlC rm('ller rlu!irl1 social PI, dl' rorm ['r des alll1l11('['S sl réll g lfl\l('S , 101llCrols, C(' S Ihrorl cs Il l' SlIrrIS/' n! pas < rl'n (ll'r 'om plR de I"cxlraOl'(iinail'(, !IÏ\ t' l'sl1 (> dl's languc's modernes. Celle-ri dl' /lui\'rail dl' la dt'rÏ\ r lin ~lIisllQlI a u fil drsgt' n r
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1'1'1If' (h'~ Ié!ngu,'~ 1 ~'lIrTali slI!TIn' il "WllqUl'1' !t' lU' snphlslwallon 11I'U{!I'l'S 1\1' , qll l rt'~lIllrr:tll d'é!clapta lio n s ~ponl
C 'Il,' (' Ul1 'l'g('n r(' " POl1 liln{'f' tic' la s~llla:-.(' ('sI d'ail il' Il l'X co l'rol)( 1'6' P,n' I('s qlll'iqul' S l'a rt 's , '\l'IIIJlh's cl(' naissalll'(' dl' 1l01l\I'III'S lan/,!lI('s qlll' l'on a pu ohs"I'\I"r, 11 01<1 111111 1' 11 1 ('('I I,' 1111 !'l'poh' (\oi l' l'éll'tll'Ii' p, !H) 011 d," langllf's d,' ~Igm' ... (\1111" l'f'nrarh'l' l' IOHI
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Marielle Maya
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DANS L'ABSO U TOUTE LANGUE, UELLE UE SOIT SA NATURE, EST , AP E A SURVIVRE PROPOS RECU
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Il. L'S PAR L'ONEL CROOSON -
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LES LA N GUES SONT PAR NATURE MOUVANTES . ,
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CEL L ES D'AMERIQUE DU NORD SONT MENACEES. A
L'INVERSE,
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PETIT NOMBRE
DE LANGUES
SEMBLE APPELE A UNE DIFFUSION MASSIVE.
cahiers de Science 8< Vie : La plupart des langues anciennes ont aujourd'hui disparu, Peut-on considérer que, comme les espèces animales, les langues sont soumises aux lois de l'évolution? Colette Grinevald : La logique n'esl pas la même Par exemple, en bIologie, des espèces sont consIdérées comme dlsllnctes SI elles ne sont pas Interfécondes. L'essence même des espèces végélales el animales regll leurs crOisements et définit des barnères entre ellE's. MaiS cette 101 ne s'applique pas au phènomene lingUIstique. Les langues peUVE'nt se croiser Jusqu'à donnel parfoIs naissance à de nouvelles langues Dans l'absolu, les langues sont toutes aptes il survivre Leur predominance ou leur survie ne dependen pas de leur nature, mais de la SOCIété qUI les porte.
Colette Gnnevald est membre de l'InStitut UniverSItaire de France e enseignante chercheur au département des SCiences du Langage el au Labora100re CNRS-DynamIque du LangagelUmversltè Lumière Lyon 2. Se préoccupant de la Situation des langues en danger, elle est experte auprèS de l' Unesco.
CSV : Cela peut-il expliquer le fait que la plus grande diversité linguistique se concentre dans les forêts tropicales? C. G, : Les endrOIts dont vous parlez SOnt des niches écologiques où plantes el anlmau~ olfrent un grand degré de diversIté Pour survIvre, les chasseurs-cueilleurs doivent fair!! preuve d'une connaissance parfal[e el tres locale de leur mlheu En forêt amazonIenne, leur preoccupat on prinCipale est de trouver de quoI se nOUlm maIs aussI de saVOir ce qUI peUl être loxlque Il leur faui donc nommer avec préciSion chaque plante et chaque anima I. La langUI! esl une condition de leur sUIVIe Leur eXlslence dépend egalemem de la taille des groupes, qUi ne do Il pas dépasser quelques dizaines de personnes On com prend de ce fait le faible nombre de locuteurs de chacune des langues de cette région du monde MaiS cette d,verSlt!' est sans lien avec la nature de la langue elle-même CSV : Comment s'organise cette diversiti! dans "Amérique latine qui vous est fam ilière? C. G,: C'est dans cette régIon que s'observe la plus grande concentra Ion de familles de langues Parm i la centaine de familles de langues d'Amenque laune, la famille maya regroupe 311'1SI trente langues parlées entre le Guatemala et le sud du MeXique En ColombIe, on dénombre trente-hUi t langues, mais elles appartiennent a dix-hUit familles dIfférentes comprenant hUI! ISOlilts Inclassables Pour se rendre compte de la d,vers,te
Ililguls[lque que cela Implique, il faudra it ImagIner qu'en France, on parle français a Lyon, chinOIS a Ollon et kechua à Pans CSV : Les langues parlées dans cette région sont, cependant, de petites langues ... C. G.: L'expressIon. grande . ou • petite langue» ne renvoie ICI qu'au nombre de loculeurs el ne deslgne pas la complexllé de la langue elle-même En fait lou tes les langues sont relativement éqUivaien te5 dans leur complexllé globale, mais cette compleXIté peut se distribuer de dIfférentes manIères. Dans certains cas, c'eslla phonologie qUI se révéle trés complexe et dans d'auues la morphosyntaxe Chaque langue permet il tout être humam d'expflmer la totalite de se5 besoms dans ses relations SOCiales On ne peul donc parler de langues mOins fiches que d'autres. Celle Idee vien! de notre tendance spontanée à rechercher dans une autre langue les structures de la nôtre. Et quand nous ne les (etrouvons pas, nous pensons avoir affall!' a une langue pauvre. Celle ImpreSSion ne reflète en réalllé que notre manque d'Imagination CSV : Pouvez-vous donner un exemple de ces différences de structures entre les langues 7 C. G,: SI les langues amenndlennes n'ont ni subjonctif ni passé anléfleur, elles possèdent des nchesses dom le lançaiS est dépourvu AinSI dans la langue des Tsachlla d'Equateur, pour Signifier. PIerre est arflve " , la grammaire Impose de ChOISI[, ~ la fm du verbe, en tre SIX pOSSibilités qUI expflment le cred it accordé il cette InformatIon Il est pOSSible de dire selon les cas . PIerre est arnv/', Je l' al vu et Je t'al enlendu • ou bien « PIerre est arrivé, ('es! ce qu'on m'a dl! " , ou encore . Pierre eSl arrive, Je ne l'al pas vu ni entendu, mais " al la preuve de sa venue . Une ou plUSIeurs phrases sont necessalfes en français pour donner ces InformatIons qUI sont expnmees, en tSail l, par un Simple sufllxe sur le verbe. CSV : Toutes ces lang ues amérindiennes sontelles menacées du fait du petit nombre de leurs locuteurs? C. G.: Le nombre absolu de loculeurs d'une langue n'est pas le plus Importanl La proportIon de locuteurs dans
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la population totale et l'âge de ces locuteurs sont beaucoup plus décIsifs Prenons pour exemple une langue dont les cinq mille locuteurs représentent 100 % de la population et Incluent tous les enfants, Cette langue se porte bien A l'mverse sur une population d'un million, S'II n'y a que Cinq mille locuteurs, le taux est alarmant. De plus, Sl.lucun enfant de mOins de qUinze ans ne parle cette langue, on peut preval! que celle-CI aura pratiquemen t disparu dans 50 ans D'autres Cri tères eXistent ' le fall que la langue salt ou non parlee en pub"c, qu'elle salt véhlculee par la radiO, la télé, les !Ivres ou le net La pohtlque hngulstrque du pays est aussI un facteur declsl C'est en tenant comp te de tous ces elements que l'Unesco établit le niveau de Vitalité des langues,
CSV : En tant que linguiste quef rôle jouez-vous sur le terra in? C, G,: Sur place, Je collecte des donnees en enreglstr.lnt des locuteurs en vue d'une an.llyse grammaticale uMIteure de la langue Il est etabll aUlourd'hUI que les hngUlstes dOivent répercuter les connaissances qu'Ils ont acquises auprès de la communauté étudiée, Ce Havall peut prendre de nombreuses formes, En ce qUI me concerne je prends du temps pour démontrer aux pllnclpaux Intéressés qu'Ils parlent une véritable langue dotée de ses propres regles et qUI peut s'eCllre, au mêmE' litre que la langue dommante. l'al ainSI explique au Jacaltèques du Guatemala qU'Ils sont des Mayas, en leur montrant combien leur langue est proche de
urnUlS C,G, : Il est bon de rappeler qu'au départ une grande SEI'I'KI WOoo IKtruAOrr.ood.dn fr t~ (U 46 48 48 66 proportion du vocabularre anglaiS est en fait d'angine DIOOcnoo-t/lmOII POlI. ,. .. ·lUc 8~ romane, De nombreux emprunts ont été faits à l'anCien OIItiCUOtr DrI1o l l.1R oruW [ ' ~ 0IJ:tC1OA normand, la langue des envah isseurs, Nous assistons ~,(HCI & W V_ffl! COIIiJn aUJourd'hUI à un flux en sens Inverse qUI, d'un poont de !.JI!" www.wndrzpluu:an vue st rrctement lingUistique, ne représen e pas de véri- Oue
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CSV : l'humaniti! ne 51! dirige donc pas vers une langue unique ... PIdDHl t l ~( nlM CI( lA Nl llltJoTI(IN JNn-I.UC Blty10w C, G,: Selon des chiffres publres par mon confrère DaVid AC IICfiNAlftl PlUN(IP'Al ~1 FrOll"l(~ '; A 5 Harmon, la diversité IIngulst'que dan5 le monde a ré, ........._ UyG<""'" I M' I IMEl l l ~ PTln~ SoA. gressé de 20 % sur la seule pénode des trente' crnq Vii lutgi t Plf.uo MOftf. Il Z40)4 (t5oino dernières annees, L'ensemble des langues Ind'gènes a " , , - o le _) (OUV'Etm.,IR[ IMAYE Gr . . . 96. Bd Hev1 décliné de 21 %, à ral50n de 20 % en Afnque, de 30 % SK.",.., li .. '''''''''' 13021 ""'" ,AArIAIM .n.. 041D 1%œ dans le Pacllrque et de 60 % en Amènque, A ce rythme, CONMrS5IOtf foUtlr O'AIONHlMINI ll
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Sous le règne de Louis XIV et de ses successeurs, les sciences poursuivent une progression spectaculaire entamée au xw siècle. Un formidable bond en avant que rend possible l'institutionnalisation poussée de la recherche, avec la fondation des grandes académies savantes. Car dans ce joyau d'innovations propres aux génies civil et hydraulique qu'est le château de Versailles, le pouvoir royal a pris la mesure des enjeux de la recherche scientifique. La monarchie absolue va ainsi contribuer à bâtir une science nationale préfigurant la république des savants. Le siècle des Lumières sera donc aussi celui des sciences. Les avancées de la cartographie, de l'astronomie, de la médecine et la chirurgie, mais aussi les travaux d'agronomie entrepris au grand potager du roi en témoignent.
En partenariat avec l'exposition événement du château de Versailles 26 octobre 2010 - 27 février 2011 • Un numéro exceptionnel à ne pas manquer le 12 octobre 2010
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