LES « VINGT-ET-UNE NATIONS » GINEN
Document: Rachel Beauvoir-Dominiqu Beauvoir-Dominiquee Recherche: Groupe d’Etudes et de Recherches Traditionnelles Mars 2003
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ·
« Nan Nanch chon on » / « Es Eskò kòtt » La « nanchon » Vodoun se définit comme un ensemble rituel dont les attributs sont nettement caractérisés, ainsi que les divinités. Les rythmes du tambour sont uniques, ainsi que les chants chants et danses. La « nanchon » peut être simple ou complexe ; c’est-à-dire qu’elle peut regrouper un ou plusieurs « rites », lesquels sont des regroupements de lwa en fonction d’une organisation rituelle voulue et acceptée. Le terme « nanchon », pour les lwa Petwo ou Bizango, est généralement remplacé par celui d’ « escorte ». Cette entendement est logique quand on comprend la progression du culte ancestral du Rada-Ginen vers la maji émancipatrice des Petwo-Makaya-Bizango. Du temps des ancêtres, l’ethnie d’origine primait, tandis qu’à l’heure de la guerre, l’escouade, la colonne, l’escorte écartaient l’aspect généalogique...
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« 21 » Nanchons? Ce chiffre peut être questionné dans la mesure ou les Vodouisants Vodouisants ne sont pas unanimes quant au contenu de cette référence. Néanmoins, on constatera en même temps, l’unanimité autour du référent lui-même. En réalité, donc, la désignation de “vingt-et-une nations” du Vodoun Vodoun est permanente et consensuelle, alors même même que l’atomisation et le manque d’uniformisation rituelle de cette religion expliquent les nombreuses variations de son contenu. Il est nécessaire, dès lors, de prêter importance au chiffre “21” en dépit de ses interprétations diverses. Les études avancées de Claudia Zaslavsky, Zaslavsky, en particulier, particulier, dans le domaine de l’ethnomathématique l’ethnomathématique révèlent nettement la grande pertinence des systèmes de numérotation à travers le continent africain, de la géométrie en art et architecture et des mathématiques fort développées sur tout ce continent. Rappelons qu’il s’agit ici de reconnaître la valeur de différents systèmes de connaissance, que les tous premiers systèmes d’arithmétique étaient partis d’Afrique et qu’il s’agit là, tant pour l’architecture que pour l’élevage, la cuisine, la couture, etc... d’une donne universelle à retentissement mythologique. "Il existe différentes ethnomathématiquES (pluriel), chacune répondant à des environnements culturels, naturels, et sociaux différents. L'un de ces environnements - le Bassin Méditerranéen - a donné donn é naissance à un système ethnomathématique spécifique, simplement dénommé mathématique aujourd'hui. aujourd'hui. A travers le procès de conquête et de colonisation, ces mathématiques se sont imposées à travers le monde entier. Il fut accepté pour son succès dans l'administration des modes de conquête et de gestion de la propriété coloniale, de son travail, sa consommation, ses valeurs. Tout se rencontrait .” (Ubiratan D’Ambrosio, “General Remarks on Ethnomathematics”, ZDM 2001,
Vol. 33 (3). Le plus ancien artéfact mathématique étant un fibula de babouin à 29 noeuds, datant d’environ 35,000 Av. J.C., découvert entre l’Afrique du Sud et le Swaziland, il n’est guère impossible que l’unité de mesure “21” corresponde à une autre mathématique, aujourd’hui disparue, mais pertinente pour le milieu dans lequel il aurait évolué. Bien entendu, la géométrie sacrée des anciens Egyptiens, numérologues et autres ésotéristes des temps divers consignent l’absolu du “21” en tant que “7” fois “3”, le premier étant le principe d’ordre astrologique des tous premiers temps (sept planètes, sept divinités originelles égyptiennes, sept jours de la semaine du calendrier Justinien...) et le dernier l’union supérieur des deux (“1+ 1 = 3”), la triade sacrée, la trinité.Le sept, de même, constituait chez les Pythagoréens le double du trois, ajouté de la monade sacrée du “1”. Enfin, la valeur absolue du “21” provient tant de la multiplication du 7 et du 3, que de la combinaison simple de ses deux chiffres (2+1).
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Confluences Notons, pour terminer et en avertissement, que si les traditions africaines et amérindiennes historiquement dominées ont pu survivre et arriver jusqu’aux générations actuelles, cela ne saurait s’expliquer que par la multiplicité des sens de leur entendement pour les divers peuples les assimilant et les développant. Il s’ensuit que chaque référant détient forcément une diversité de sens spécifiques qu’il serait plus qu’hasardeux de tenter de fixer dan s l’absolu. Que ces quelques indications serven t, dès lors, de pistes d’exploration et d’eclaircissement...
1. DANHOMEN DANHOMEN
Ensemble de divinités et rituels provenant de la région d’Allada-Danhomey; cependant l’origine serait plus ancienne, remontant à l’établissement dans le plateau d’Abomey, plutôt qu’au plus tardif développement d’Allada qui sera plutôt retrouvé dans le rite Rada. Attributs essentiellement blanc, avec variation selon les lwa. Retrouvé, en grande pureté, au Lakou Souvenance des Gonaïves (Haïti) où les divinités sont AGADJA (1708-1732) : regroupés en deux clans, “grenadiers” et “chasseurs”, ainsi qu’à la Casa das Minas, à Sao (Armoiries - Le Bateau) Luis du Maranhao (Brésil). AGADJA se compare à un bois vert tombé de luiA noter la référence fréquente au Roi Agadja (1708-1732), dit Kadja Dosou, d’une cruauté même qu’il ne faut pas jeter au feu. Surnommé “le légendaire, chanté, par exemple, ici: “Kadja, Kadja, dantan mwen youn o, Alovi e, tou le jou o preneur de bateaux” ou “le roi conqu érant”, il a mené de nombreuses campagnes militaires pour san m ape koule, (bis), se pa jodi met nago, y ape nonmen non mwen (bis), dantan mwen youn agrandir le royaume. Malgré son échec face aux o, san m ape koule”. La migration de Gaou Ginou eut lieu sous son règne. Yorouba de Oyo, il consolide l’armée du Danhomè “Aux XVIe et XVIIe siècle, Ouidah et Grand-Popo, les deux ports de la Côte des Esclaves avaient et utilise régulièrement les amazones (femmes attiré tous les grands marchands de “bois d’ébène”, anglais, portugais, danois et hollandais qui s’y guerrières) au combat. La prise des royaumes d’Allada (1724) et de Savi (1727) donne au étaient installés, encourageant auprès des royaumes du Sud, des guerres de razzia pour Danhomè l’opportunité de commercer directement approvisionner leur commerce d’esclaves. d’esclaves. Les royaumes d’Allada et de Savi excellaient dans ce avec les Européens. trafic très rentable et en étaient les têtes de pont. Le roi d’Abomey, d’Abomey, Agadja, par l’intérêt alléché, décida de se passer de la contribution d’Allada et de Savi et de contrôler lui-même cette activité en ayant un débouché sur la mer. Il entra en campagne et conquit Allada, Ouidah et Savi.” On dénombre, parmi les lwa Danhomen, les suivants: 1. AYIG YIGWÈTO ÈTO 2. AYID YIDA WÈD WÈDO O 3. BAD BADÈ IN INOSAN SAN 4. BADÈSI BADÈSI KW KWALAH ALAHOU OUNS NSII 5. BADÈ BADÈ LEN LENSO SOUF UFWE WE 6. BAY BAYAKO AKOU 7. DAMB DAMBAL ALA A WÈD WÈDO 8. DANWEZO 9. ÈZILI ÈZILI FRE FREDA DA DAN DANWO WOME MEN N 10. FARO FARO DANTÒ DANTÒ 11. KEBYESOU KEBYESOU DANLÈ 12. 12. MAWOU MAWOU 13. NANN NANNAN AN BOUKOU BOUKOU 14. PAPA PAPA LISA 15. SAKPAT SAKPATA A 16. SOBO NAKI NAKI 17. 17. SOKOTO SOKOTO
Souvenance, Service
Nana Bloukou (au Dahomey) -->
Dan (serpent mordant sa queue, symbôle de continuité)
2.
RADA
Rite synthétique (comme le Makaya), caractérisé par sa pr ière “Djò”, ses rites d’initiation et sa hiérarchie des officiants. Notons que le Royaume d’Allada, dont le nom est tiré (il était dit “Arda” ou “Arada”), est noté pour sa capacité de digestion de cultures conquises. Attributs variés, selon les lwa. Bonne description dans L. Maximilien, Le Rite Rada-Canzo . Trois tambours « Manman dit Hountò, boula et kata » sont recouverts de peau de « bèf ». On les bat avec des baguettes. Lwas souvent dits « blan » essentiellement essent iellement servis avec des libations d’eau.
Lwa: 1 . DA NYI 2. ADJ ADJEHOUN 3. AGAO AGAOU U BÈT BÈT SAN SANSA SAN N 4. AGAO AGAOU U KONB KONBLE LE 5. AGAO AGAOU U LÈF LÈFAN AN 6. AGAO AGAOU U MISA MISAN N WÈDO WÈDO 7. AGAO AGAOU U POTO POTOKO KOLI LI 8. AGAO AGAOU U TONÈ ONÈ 9. AGAO AGAOU U WEM WEMEN EN / YÈM YÈMEN EN 10. AGASOU DAM SELELE 11. 11. AGASOU MAWOUDE MAWOUDE 12. AGASOU AGASOU WÈLO WÈLO 13. AGASOU YANGÒDÒ YANGÒDÒ 14. AGASOU AGASOU YÈMEN YÈMEN 15. AGWE AGWE MEDE MEDE 16. ALAZON ALAZON PYÈ PYÈ 17. ATAKWA ATAKWA MÈDJI MÈDJI 18. ATIDANYI ATIDANYI BOLOKO 19. ATYAS ATYASOU OU YANGÒDÒ YANGÒDÒ 20. AYIGBW AYIGBWA A 21. AYIZAN AYIZAN GWÈTO GWÈTO 22. AYIZAN AYIZAN VELEKETE VELEKETE 23. BELEKOU DJÒDJÒ DJÒDJÒ 24. BOSOU BOSOU DHLO DHLO 25. BOSOU KELENDJO KELENDJO 26. DAMBALA DAMBALA PYÈ WEDO 27. DAN AYIDA AYIDA WÈDO WÈDO 28. DJOBOL DJOBOLO O BOSOU
29. DOSOU DOSOU LOKO LOKO 30. ÈZILI ÈZILI DANTÒ DANTÒ 31. EZILI EZILI PYÈ 32. FARO FARO MÈDJI MÈDJI 33. FILOMIZ FILOMIZ PYÈ PYÈ 34. GRAN BOSOU BOSOU KOMBLAM KOMBLAMEN EN 35. GRANN ADANYI ADANYI KODAN 36. GRANN ADANYI WÈDO WÈDO 37. GRANN GRANN ADJA ADJA 38. GRANN ALOUBA ALOUBA 39. GRANN ATYASOU ATYASOU YANGÒDÒ YANGÒDÒ 40. GRANN AYIZAN AYIZAN 41. GRANN GRANN BÒSIN BÒSIN 42. GRANN SILIBO SILIBO VAVOUN VAVOUN 43. GRANN TÈSI FREDA FREDA 44. 44. HOUN HOUNTÒ TÒ 45. JAN BAZIL BAZIL 46. KLÈMERZIN KLÈMERZIN KLÈMEY 47. KOMÈ KOMÈ LOKO LOKO 48. 48. LA BALÈ BALÈN N 49. LA BÈL BÈL VENUS VENUS 50. LEGBA ATIBON ATIBON 51. LEGBA AVADRA AVADRA BOWA BOWA 52. LEGBA AZOUKA 53. LEGBA GRAN CHIMEN CHIMEN 54. LEGBA KATAWO KATAWOULO ULO 55. LEGBA LEGBA KAY KAY 56. LEGBA KELE HOUND HOUNDE E 57. LEGBA LEGBA KOLOKOSO KOLOKOSO
58. LEGBA LEGBA MISÈGBA MISÈGBA 59. LEGBA SANYAN SANYAN 60. LEGBA TI TI YANYA YANYAN N 61. LEGBA ZANKLIYA ZANKLIYAN N 62. LOKO LOKO DJÈ DJÈ 63. ANAYZA ANAYZA PYÈ PYÈ (MAMBO) (MAMBO) 64. DECH DECHOUKE OUKE (MAMBO) (MAMBO) 65. DELAYI DELAYI MEDE (MAMBO) (MAMBO) 66. LA SIRÈN SIRÈN (MAMBO) (MAMBO) 67. JIMO (MANMAN) (MANMAN) 68. WOU (MANMAN) (MANMAN) 69. MARASA MARASA DOGWE DOGWE 70. MARASA MARASA DOSA DOSA 87. PAPA APA SO 71. MARASA MARASA DOSOU DOSOU 88. PYÈ ALEMAN ALEMAN 72. MARASA MARASA ELOU ELOU 89. PYÈ DAMB DAMBARA ARA 73. MARASA MARASA JIMO JIMO 90. PYÈ FERE FERE 74. MARASA MARASA KAY KAY 91. SESILY SESILYA A 75. MARASA MARASA KRÈYOL KRÈYOL 92. SILIBO VAV VAVOUN OUN 76. MARASA MARASA ZENSA ZENSA 93. SOBO KHESOU KHESOU 77. MARASA MARASA ZENSOU ZENSOU 94. SOBO SOBO NAKI NAKI 78. MÈT AGWE AGWE TAROYO TAROYO 95. SOBO WANDILE WANDILE 79. MÈTRES ALT ALTAGRAS 96. VYE LEGBA LEGBA 80. MÈTRES SÈVÈRIN SÈVÈRIN BÈL FANM FANM 97. WA LOKO ALADE 81. MINIS MINIS ODAN ODAN 98. WANDILE WANDILE JANPYÈ JANPYÈ PONGWE PONGWE 82. 82. NAETE NAETE 99. AGWE TA OYO 83. ODAN MISAN WÈDO 100. LEGBA CHOUKÈT KÈT 84. ODAN WÈDO DIENKE DIENKE 101. 101. MAD MADMWAZ MWAZEL EL CHALÒ HALÒT T 85. ODAN WÈDO YEMEN 102. TENAYIZ (D (DAM) 86. PAPA PAPA JIMO
4.
MATINIK-DJOUBA
Les lwa Zaka, souvent associés aux Banda-Gede. Les Zaka ou Aka symbolisent le travail, particulièrement agricole. Le mot Djouba signifie « révérence » en langue Vodou, l’une de ses danses est similaire à la quadrille. Habits: Gros bleu (denim, souvent brodé) Mange le “tyaka” ou maïs cassé (conglomérat de vivres diverses à base de maïs et pois rouge) Rapport avec les Zaga(wa) du Kanem? Port du gros bleu. Actuels esclaves des Touareg. Possible association avec Sakpata, lwa de la variole chez les Yoruba, ce qui expliquerait qu’il se gratte beaucoup. Le Djuba, dans la genèse Bambara, est le “Grand Tronc” (Hampate Ba, Réunion Unesco Cotonou, p. 18, 1970). Chez les Yoruba, le mot signifie la révérance. 1. AZAKA LA 2. AZAK AZAKA A MANO MANOU U MED MEDE E 3. AZAKA SI 4. AZAK AZAKA A TONÈ ONÈ 5. KOU KOUZEN ZEN ZAK ZAKA A 6. MAMB MAMBO O ZAK ZAKAS ASY YA 7. MIN MINIS AZAK AZAKA A 8. OLIS OLISHA HA OKO OKO 9 . Z A KA 10. ZAKA GWÈLI GWÈLI
Possible aire de développement: le Kanem-Bornou
5.
SINIKA
Ensemble de lwa venant de la région sénégambienne. Le sacrifice est celui d’un pigeon ardoise. Les lwa sont dits “lwa Sinika” mais très peu servis dans la région port-au-princienne actuellement. Néanmoins ils sont toujours “salués”. Ce groupe figurerait parmi les premiers groupes africains transplantés dans le Nouveau Monde; beaucoup auraient été islamisés. Ce fait pourrait expliquer une certaine résorbtion parmi les “gens du livre”, en Haiti d’aujourd’hui les chrétiens. C’est le cas, notamment aussi, pour les Manding.
6.
KAPLAOU-KANGA
Les cérémonies aux Lwa Kanga et Kaplaou constituent le trait d’union entre les deux grands axes du Vodoun : Le Ginen Fran et la Maji. Sacrifice de la dinde, repas préparé par les hommes seulement et sur le toit d’une maison. Cet animal permet de se demander s’il n’y aurait pas rapport avec d’anciennes survivances du Nouveau Monde.
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
BENG BENGA A MOY MOYO O KAPL KAPLAO AOU U PEMB PEMBA A PAPA APA FATRA PAPA APA KWA KWA PAPA APA ZO TI ZO ZO MAN MAN KIL KILE E ZOKLIMO ZOMA ZOMANG NGA AY
7.
MANDING
Surtout honorés par les gens du Nord, cette Nanchon se retrouve particulièrement aux environs du Bwa Kayiman, Morne Rouge, Camp Louise, etc. Là, les rites funéraires sont très particuliers, rappelant grandement celle décrite pour les Bambara: “la fosse présente d’ordinaire une disposition spéciale. Longue de deux mètres environ, elle s’ouvre sur 2 à 3 m. de largeur au niveau du sol, tandis qu’à une profondeur de 1m50 , elle n’a guère plus d’un mètre de large. Trois de ses parois sont verticales, la quatrième est en pente. Au bas et dans toute la longueur de cette dernière, est pratiquée une niche pour recevoir le corps, que l’on y dépose sur le côté droit, la ttête au sud, s’il s’agit d’un homme; sur le côté gauche et la tête au nord, s’il s’agit d’une femme”. En Haïti, les corps sont enveloppés d’une natte et aucune tombe n’indique l’endroit. Les rituels funéraires sont marqués par la préparation d’un nourriture sacrée spécifique, dite ”manje moussa” (à base de farine de riz). Les Mandingues haïtiens se disent disciples de « Mawonmèt », probablement musulman, disciples de mahomet. Le Royaume Mande était très puissant dans la région soudanaise, à la limite de l’Afrique soussaharienne, du 13e au 16e siècle. La culture, dite Mandingue ou Bambara, est de plus en plus fusionnée avec la culture Peulh.
Originalité d’une tombe Manding actuelle (Région d’Acul)
8.
GEDE-BANDA
Esprits associés à la mort dont les divinités sont coiffées par divers divers Barons et Grann Brijit considérés comme les parents des Gédés, ces ces derniers constituant le lien entre les vivants et les morts. Couleurs : noir et blanc, ou mauve. Harengs saurs, vivres boucanés accompagnés d’une pimentade. Café. Animal sacrificiel : “koure”, cabrit noir (Jan Simon Brutus). Certains Gede sont servis “sous le Petro”, d’autres (la majorité) sont plus proches du Rada. Dans la liste qui suit les cinq derniers sont Petro. Gede est le nom donné au Dahomey à l’ancienne population du plateau d’Abomey. Banda est le nom d’un groupe ethnique de la République Centrafricaine qui s’y sont réfugiés parmi de nombreux autres, au cours du 18e siècle. [“According to legend, the dynasties of the kingdoms in the south of the Republic of Benin originated in Tado, a town in present-day Togo, and were born of a mythical couple, Princess Aligbonon of Tado and a panther. In the 17th century, two of their descendants, Ganyé Hessou and Dako, laid the foundations of a new kingdom, Danhomè. Then Houégbadja (1645-1685) set up the legal bases and the major principles of functioning. At this period the kingdom was limited to the Abomey plateau.” ]
1. BAWO BAWON N GRA GRAN N BW BWA 2. BAW BAWON KAF KAFOU OU 3. BAW BAWON KAR KARA 4. BAWO BAWON N KRIM KRIMIN INÈL ÈL 5. BAWO BAWON N LAKW LAKWA A 6. BAW BAWON LEN LENTO 7. BAW BAWON LOR LORAN AN 8. BAWON SAM SAMDI 9. BAWO BAWON N S SIM IMIT ITYÈ YÈ 10. BAWONLIN BAWONLIN LAKWA 11. BRAV BRAV GEDE GEDE NIBO NIBO 12. BWA LANDENG LANDENG LA KWA KWA 13. GEDE DRIV DRIVAY AYÈ È 14. GEDE FATRA FATRA 15. GEDE GEDE KRIYÒL KRIYÒL 16. GEDE GEDE LENSOU LENSOU 17. GEDE GEDE LORAY LORAY 18. GEDE NOUVA NOUVAVOU VOU 19. GEDE GEDE PIKAN PIKAN 20. GEDE GEDE RAMASE RAMASE
21. GEDE ROUNSO ROUNSOU U MAZAKA MAZAKA 22. GEDE GEDE WAWE WAWE 23. GRANN GRANN BRIJIT BRIJIT 24. GRANN GRANN PELE PELE 25. JAN GIYON GIYON 26. JAN KRAB KRAB 27. JAN LORAN LORAN 28. JAN NZIN NZINGA GA 29. JAN ZONBI ZONBI 30. LÈNTO LÈNTO FÈ 31. SENFÒ SENFÒ YEWE YEWE 32. TI CHAL LA KWA KWA 33. TRASE FOUYE LAKWA LAKWA 34. VYE BAWON BAWON 35. MANMAN MANMAN TRAV TRAVO O 36. GEDE ZARENYEN ZARENYEN 37. GEDEVI GEDEVI WELO WELO 38. JAN SIMON BRITIS 39. KAPTÈN KAPTÈN ZONBI ZONBI
9.
IBO
Le rite Ibo se caractérise par le Kase-Kanari qui est essentiellement un rite funéraire. La percussion consiste d’un Kanari frappé avec une Batwel, le « Manman »; d’une cuvette d’eau dans laquelle flotte un kwi renversé battu avec deux petites baguettes, le « boula »; et d’une planche ou d’un petit banc qui sert de « kata ». Parfois, on joue aussi le « tanbou-marengwen ». L’essentiel L’esse ntiel est la résonance d’eau émergeant, évoquant le passage des morts sous l’eau dans la croyance Vodoun.
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
GRAN GRANN N IBO IBO LELE LELE IBO BIBI IBO IBO KAN KANMAN MAN IBO LELE IBO IBO SWAM SWAMAN AN ILO ILOU KAN KANMA MAN N LOKO LOKO DAVI LOKO LOKOSI SI D DA AYÒK YÒK FRED FREDA A TOKODOU
10.
ANMIN
La Nanchon Anmin est constituée constituée de « Gad » (distincts des Lwa), dont tous se nomment “Gad Anmin” ou encore “Anminan”. On les les trouve rattachés à plusieurs escortes de Lwa. En tant qu’esprits protecteurs, leur culte culte est souvent assez discret, ayant lieu la nuit et à l’extérieur. l’extérieur. On leur offre « tout kalite manje bouch manje » y inclus «zeb ginen » bouillis pendant de longues heures. Certains ont postulé que leur origine serait du peuple “Mina” du Togo, tandis que d’autres verraient plutôt l’Amin Congo. Il existe un lakou “Anmin” dans la région des Gonaives. L’ethnie des Minas figure parmi les Guinéens avec les Nagos et les Fons. Ils venaient du Ghana.
Les “gad” sont représentés, dans les lakous familiaux et publics, par l’emplacement de bornes en fer, dont la visibilité est indicative des services. “Des nègres mines reconnaissant des princes de leur pays à ces signes bizarres se prosterner à leurs pieds et leur rendre des hommages dont le contraste avec l’état de servitude auquel ces princes étaient réduits dans la colonie, offrait un tableau assez frappant...” (Moreau in Fouchard, Les Marrons de la Liberté, p. 241)
11.
KONGO FRAN
Cette importante Nanchon comprend d’autres regroupements comme Mousoundi, Kongo Bò Lamè, Mayombe, Bengwelo, etc. Les habits des Lwa Kongo sont toujours très colorés (7 couleurs), et le vèvè de l’étoile Congo à 5 branches tourne sur elle-même provoquant de larges rayonnements. Boisson : Clairin, assorossi, un grain de sel. La mythologie Congo est très élaborée. Particulièrement honorée dans le couvent de Nan Soukri. Les deux tambours Congo, « à lignes » sont recouverts de peaux de chèvres et battus directement avec les mains. N.B. : Variantes Congo - BNE, 1944 (No. 3, p. 26) : Congo Mayombé, Moussoundi, Moussaï, Bliki, Mondong ; subdivisés en 4 groupes : Wangòl, Ginen, Savanne, Zandò. Mayombé et Moussoundi font partie du Congo franc. D’autres sources y ajoutent le Congo Payèt, Congo Amin, Congo Lazil.
1. CHOU CHOUKO KOUL ULOU OUT T 2. CHOUKOUN 3. GANG GANGA A BILA BILA 4. GANG GANGA A ND NDOKI OKI 5. GANG GANGOL OLO O GAN GANGA GA 6. GRAN GRANN N GÈN GÈNGE GE 7. GRANN GRANN MATOU MATOUNDO NDOU U TEDI TEDI 8. GRAN GRANN N NZIN NZINGA GA 9. GRAN GRANN N TCHE TCHELE LEKA KA 10. GRANN YAY YAYA A MPOUNGWE MPOUNGWE 11. JAN PYÈ MPOUNG MPOUNGWE WE 12. LA RÈN RÈN KONGO KONGO 13. LAOKA LAOKA GANGA GANGA 14. LAOKA MANNAN MANNAN GANNAN GANNAN 15. LÈMBA LÈMBA ZAO 16. ARTÈMIZ ARTÈMIZ (MAMBO) (MAMBO) 17. CHOUN CHOUN (MAMBO) (MAMBO) 18. INAN INAN (MAMBO) (MAMBO) 19. NANNAN NANNAN (MAMBO) (MAMBO) 20. DOUDOU DOUDOU (MAMBO) (MAMBO)
21. PEMBA (MANMAN) (MANMAN) 22. MARASA MARASA KONGO KONGO 23. NÈG AMBA AMBA 24. NONK LOUFIA LOUFIATOU TOU GANGA GANGA 25. 25. OZANA OZANANA NA 26. PEMBA LOUPÈMDA LOUPÈMDA 27. SALOUE SALOUE SÒKRIS PANDJANM PANDJANMEN EN 28. SANSAN PANNAN 29. SIMBI GANGA GANGA DIJIMBWA DIJIMBWA 30. SIMBI SIMBI LAOKA LAOKA 31. SIMILÒ SIMILÒ GANGAN GANGAN 32. TCHIKA TCHIKATA TA 33. YAYA YAYA MPOUNGWE 34. ZAO PEMBA PEMBA 35. ZAZI MPOUNGWE MPOUNGWE 36. 36. ZÈBA ZÈBATÈ
13.
MAKAYA
Signifie “feuille” au Congo. C’est le rite des forêts, constituant le principal embranchement parallèle au Ginen dit “Franc”. Le marron dont le nom était “Makaya”, au cours du 18e siècle a peut-être augmenté Bois. Célébration de fin d’année marquée par les bains de chance et les « manje -gad ». Service autour du feu, de l’eau et des feuilles. 1. EZIL EZILII MAP MAPY YANG ANG 2. KAFO KAFOU U KA KAT CHI CHIME MEN N 3. LOKO LOKO ATISO TISOU U 4. LOKO LOKO AZANB AZANBLO LO GIDI GIDI 5. LWA MAZÒ MAZÒN N 6. MÈT MÈT KAFO KAFOU U TENG TENGEN ENDE DENG NG 7. SIMB SIMBII MAK MAKA AYA 8. SIMBI MA MAZA 9. SIMB SIMBII TW TWA ILE ILE 10. SIMBI YAMPAK YAMPAKA A 11. WANGIT WANGITA A 12. YAMP YAMPAKA MALÒ MALÒ 13. YAMP YAMPAKA AKA PAKA PAKA 14. ZAKA ZAKA KLIB 15. ZAKA ZAKA KONOBI KONOBI 16. ZAZI PANN PANNAN AN
14. BOUMBA-M BOUMBA-MAZW AZWA A Chez les Bambala du Congo, Boumba est premier ancêtre mythique. Le mot signifie « arc-en-ciel ». Provient de l’ensemble de la cuvette congolaise, le mot boumba signifiiant « Dieu » au Cameroun. Selon André Basquiat, Boumba aurait été le lwa de Dessalines. Rythme très particulier, bien que proche du Petro, par le timbre des tambour ainsi que la danse. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
ESKA ESKALLYE BOU BOUMB MBA A JAN JAN BOUM BOUMBA BA KATY KATYA A BOSO BOSOU U MAKA MAKAY YA BOUM BOUMBA BA MARI MARIAN ANII BOUM BOUMBA BA MARI MARINÈ NÈT T BOUM BOUMBA BA SIMI SIMITY TYÈ È BOU BOUMB MBA A
« Une ancienne élève (de l’établissement des religieuses au Cap) devenue plus tard le chef d’une compagnie d’Amazones et connue dans l’histoire sous le nom de la princesse Améthyste, initiée à la secte des gioux ou vaudoux, sorte de maçonnerie religieuse et dansante, introduite par les nègres Aradas à Saint Domingue Domingue entraîna entraîna dans la secte bon nombre nombre de de ses compagnes. compagnes. Les Régente s des classes remarquaient bien une certain e agitation qui augmentait surtout après la ronde qu’elles avaient adoptée à l’exclusion de toute autre :
Eh ! eh ! Bomba eh! Eh! Canga bafio té Canga mousse délé Canga do ki la Canga li Nous ignorons ignorons si nous écrivons écrivons du sénégalais sénégalais ou du yolof, arada ou congo ; ce que nous savons c’est que nous écrivons du nègre et que ces mots sont l’hymne sacramentel des Vaudoux. “Notice Historique sur la Communauté des Religieuses Filles de Notre-Dame du Cap-Français”, Ordre Notre-Dame, 1889)
“In most cases, though, specialized ingredients are used in the composition of a nkisi to create particular visual and verbal associations that characterize the named spirit personality and its desired impact. Such is the case with Mbùmba, a very old and powerful healing nkisi in which stones are incorporated as visual metaphors of swelling and tumors while other miscellaneous objects represent biting and stinging pains (Laman 1962:100; MacGaffey 1991:64). MacGaffey explains that the original ensemble of nkisi Mbùmba included a clay pot, from which the client or supplicant licked medicines, and which was probably wrapped in an imported blue cloth (MacGaffey 1993:71). Like the older minkisi, Mbùmba is used for many different purposes such as in the treatment of stomach disorders, belching, bad breath and all kinds of swellings (Laman 1962:100; MacGaffey 1991:64). Hence, Mbùmba can also produce pregnancy. In addition, Mbùmba wards off the influence and deeds of malevolent spirits and witches, or bandoki (Laman 1962:101; MacGaffey 1991:64). The name Mbùmba is also often used synonymously with the name Nzambi to signify God. Nzambi is the creator whose role is reflected in the saying, “Nzambi watuvanga, nzala ye nlembo” literally meaning, “it is God who created us, the nails and the fingers, that is, everything that we are and everything that we find for our needs” (Mampuya 1974:250). The etymological meaning of Mbùmba comes f rom the verb wûmba (Bumba) which means to grind, to knead, and to mold clay with the hands as if making a pot (Laman 1936:540; Mampuya 1974:250). Thus the manifestation of this nkisi in the form of a ceramic pot is also significant in its symbolic association to the creator God and the act of creation. In the area of Laadi Matompa of the Congo, there is a nkisi Wumba who is believed to cause sterility among women (Bouquet 1969:27). A striking example of a figurative mbùmba, called Mbùmba Maza (Fig. 31), illustrates component parts that characterize visual references to affinities with water (MacGaffey 1993:71). The similarity of the belly compartment of this Mbùmba to the description of the original manifestation of this nkisi mentioned above is of interest to this discussion as it may reflect an evolved or alternate form of the original nkisi vessel mentioned above. This example from Cabinda is said to have similar characteristics to others of its kind along the coastal area as far south as the Zaire River. Commenting on a nkisi Mbùmba from much farther inland, Lunungu, a Kongo informant, stated that, “Mbùmba maza is an important nkisi well known in the old days. It is an nkisi of the water, as witness its name, Mbùmba Maza (maza means “water”)” (MacGaffey 1993:71). In
accordance with Laman’s documentation, Lunungu further explains that the nkisi is used for protection during pregnancy and that the song accompanying the ritual invocation of this nkisi warns a pregnant woman from eating edible fruits that visually or verbally symbolize swelling and to dissociate herself from death (MacGaffey 1991:64; 1993:71). The nganga who invokes the nkisi may be a male or a female (Laman 1962:101)”. Barbara Thompson (University of Iowa). E arthen Spirits: Ceramic Power Vessels of Lower Zaire, Master’s Thesis 1995, University of Florida
15.
KONGO SAVANN
Généralement considérés comme des Congo violents, caractérisés par les sacrifices crus et la progression vers les rites de société. Il s’agit souvent de lwa « eritaj », dont le service impose d’importants engagements. Aussi dit “Kongo Bò Lanmè”. 1. BAZÒL 2. CHALOTEN 3. EZIL EZILII TORO ORO 4. FRIG FRIGO O ZELE ZELE 5. KAFO KAFOU U NT NTORO ORO 6. KANTÒLO 7. KAYÈ KAYÈLL GANG GANGA A 8. KOU KOU KAYÈ KAYÈLL 9. OUM KA KAYÈL YÈL 10. TORO TORO DICHÈN DICHÈN 11. TORO TORO MIGÈL MIGÈL 12. 12. WOSIYÒ WOSIYÒLL “Congo: Liée au climat et au relief, la couverture végétale du sol congolais se répartit en deux grandes catégories : la forêt et la savane . La forêt couvre une superficie de plus d’un million de kilomètres carrés, soit un peu moins de la moitié de la surface du Congo. Elle constitue l’un des derniers habitats, relativement préservé, des Pygmées. De nombreuses espèces d’arbres à latex et de palmiers à huile sont originaires de la région, ainsi que le caféier et le cotonnier, et, parmi les arbres fruitiers, le bananier, le plantain et le cocotier. Elle s’étend dans la zone de climat équatorial sur la totalité de la cuvette centrale qu’elle déborde logement au nord et surtout à l’est, de sorte que le couloir de savane longeant les lacs tectoniques est extrêmement étroit. La végétation excessivement dense. l’absence du soleil, les fonds souvent boueux et marécageux y rendent la circulation difficile surtout dans l’Est où les affluents du Congo ne sont pas navigables. En dehors de l’immense bloc de la grande forêt centrale,il faut citer la forêt du Mayumbe sur la rive droite du BasCongo et les galeries forestières qui accompagnent le cours de reste tous les affluents du Kasaï-sankuru jusque loin au sud de la grande forêt. La savane couvre les plus hautes régions périphériques du bassin du Congo, plus ou moins arborée occupe les deux zones de climat tropical. La circulation y apparaît beaucoup moins facile que dans la savane “soudanaise” de l’Afrique occidentale en raison du nombre et de l’importance des affluents du Kasaï-Sankuru qui coulent dans une direction sud-nord. Il n’existe pas au Congo de correspondant au Sahel de l’Afrique occidentale puisque pratiquement aucune portion du Congo ne connaît la sécheresse.”
L’appelation « Congo Sauvage » prête à penser qu’il pourrait y avoir un apport des Amérindiens d’Haïti, car la lecture des documents de l’époque coloniale enseigne que le terme “sauvage” était couramment emprunté pour désigner les Amérindiens. Par ailleurs, les noms “Umkayèl”, Koukayèl” pourraient aussi être interprétés en ce sens.
16.
MOUNDONG MOUSAYI
Offrande d’un chien “Tigré” que le lwa mondong caresse avant de lui mordre l’oreille. L’ethnie L’ethnie des Mondongues venait du Royaume de Benguele, dans le Royaume du Congo. Il existe néanmoins une confusion relativement courante avec les Mandingue, d’autant plus réelle qu’elle s’étaye sur le développement développement des sociétés secrètes premières (16e-17e siècles) et celles, Congo, plus tardives (18ème). Le “Mondongo” est un plat relevé très apprécié dans la Caraïbe, à base de testicules ovines.
Contrôle du Mansa Moussa, Mandigue
17.
KITA
Ensemble de lwa dont la caractéristique est la forme recroquevillée (“mafrizi”) qu’ils adoptent. Ceux qui sont possédés par eux boivent du kerosène et ont un comportement violent. LAS REGLAS DE PALO KONGO These spirits, called (in the singular) simbi , nkita, or nkisi among various Kongo-speaking populations and kilundu among Kimbunduspeaking people, were seen as principal sources of Other Worldly power.
1. BRITAL 2. GRAN GRANN N SIM SIMBA BA 3. JAN KITA 4. KIT KITA BWA 5. MANM MANMAN AN FLAN FLANGA GANA NAN N 6. MARI MARINÈ NÈT T BWA BWA CHÈ CHÈCH CH 7. MARI MARINÈ NÈT T PYE PYE FEN FEN Chez les Suku du Congo, le rite 8. SAN SAN KRE KRENT NT DANJ DANJE E d’initiation s’appelle le “ Kita”. 9. SIMB SIMBII KIT KITA “Su nombre en yoruba y Traduction de 10. TI JAN JAN RASIN RASIN fon es Yemayá Okotó; en “Zinga Moyo”: 11. ZINGA ZINGA MOYO MOYO Kimbisa y Brillumba: Dans le Palo Mayombe, le magicien est dit: “Tata Nganga, Tata Nkisi, Tata Ndoki, Tata Mayombe, Mbandoki, dongo, ngangulero”. Ils considèrent le lwa Kita comme l’équivalent Kongo de Shango.
“C’est grâce à l’âme (moyo) que l’Homme vit sa vie (uzinga).” (Bakongo).
Balaúnde y Lunganfula; en congo: Mboma, Mamá Kalunga, Pungo, Kasimba, Mamá Umba, Mbumba Mamba, Nkita Kiamasa; Nkita Kuna Mamba y Cuatro Vientos, porque ocupa y domina las cuatro partes del mundo.”
The various Bantu Faiths in Cuba developed a particular Tradition called with the general name of Palo. Palo in spanish means “stick”, due to the fact that sticks, roots etc. are used in this Tradition. We should tell since the very beginning that Palo Religion ha s various branches, and for this reason the Bantu Cults are called “Reglas de Kongo or Reglas de Palo” (Rules of Kongo or Rules of Palo). There are many differences be tween those Traditions. There are three main trunks: -Palo Mayombe or Mayombe Rule. This is almost the first Rule established in Cuba. They have only one kind of “fundamento nganga”: Nsasi Siete Rayos. They deal only with nfumbe (deads) energies and are very traditional and conservative. The Batalla Saca Empenho, Mayombe Saca Mpenho, Ensala Mayombe Ngando Sese, Ensala Mayombe Ngando Batalla Congo are among the most famous “Ramas”, branches of this Rule of Palo. Usually the Mayombe ho uses are not christianized. -Palo Brillumba or Brillumba Rule. This sect of Palo is actually the most common. Its born from the Mayombe Rule. This Rule is syncretic and christianized. They have various kinds of “fundamentos” like Siete Rayos, Sarabanda, Madre de Agua etc. Their Ngangas contains nfumbes and Mpungu (Kongo Gods) energies. The Mpungus can be considered in a way Kongo versions of the Orishas. The Mpungus are also syncretized with Roman Catholic Saints. The term Brillumba is derived from the Kongolese word “krillumba” that means “skull”. The Brillumba Rule uses bones in his fundamentos. Some Paleros believes that more than a “Regla” itself, Brillumba, is a tecnique, a manner to prepare ngangas. There’s also the Billumba Rule, they are Ndoki and non christianized. They use bones too in the preparation of the nganga. Brillumba is for good and evil purposes so it’s called “Briyumba Ndoki Biyaya Biyaya Sambi”. The Myth says that Brillumba was born in “Kunancieto” which means Africa. The territory was called “Consecration” in the Northern Kongo Kingdom. This is the history of “Briyumba Congo Biza Cundumbo Munambe Silancongo San Quintiki Luambanza Nfinda Macondo que kuenda talanquera Engo Cheche Saravanda Saracuata Norucuon Mayombe Camino Cementerio con licencia Lucero Mpungo Mundo Nsila Camp osanto que mbonda a to’ los Nkita”. Saravanda is the first and major Brillumba Nganga. Some Brillumba/Billumba Branches are 7 Brillumba Kongo, Vence Guerra Viramundo, Vence Guerra Acaba Mundo, , Mayaca, Siete Billumba Siete Br illumba Congo Indianda Cuaba also called Changani, Vititi Kongo, Quijenco, Monte Garavato, Saravanda Mala Fama, Paticongo Clava Clava. -Palo Kimbisa or Kimbisa Rule. The Kimbisa Rule was almost the first to be established in Cuba by the Kongo slaves. The Kimbisa were the High Priest of the Kingdom of Kongo. Many things inside this Rule shows the evidence of its great antiquity, probably a direct descendant of the Kimpasi Secret Societies of Africa. The original Kimbisa Rule was not christianized. Durin g the XIX Century in the two Cabildos o f the Church of the Saint Christ of the Good Jou rney in La Havana; the Rule of the Kimbisa Order as Saint Christ of the Good Journey was develope d by Tataa Andrés Facundo Cristo de los Dolores Petit, Founder of the Rule and great re -organizer of Tat the Kimbisa Order. The Kimbisa Order has elements of ALL the various faiths and religions of the Cuban soil. Santo Cristo Buen Viaje is the first and totally Cuban Religion: Palo Monte Mayombe, Abakua, Santeria, Freemasonry, Espiritismo, Voudou, Roman Catholic Church are all parts of this Order.
*** NB: Kita est aussi une région du Mande (Mali); les Mandingues s’appellent s’appellent les “Kita Maninka”.
18.
PETWO
Couleur rouge, feu, danse rapide. Service toujours entamé après avoir dit « Doute, doute », réponse « Dan Petwo », ce qui évoque le passé de Duti Boukmann, probablement chef des Don Pèdre. Les noms des lwa sont souvent créoles. 1. AZAN AZANGO GON N LOKO LOKO 2. BAKO BAKOUL ULOU OU BAKA BAKA 3. BOSO BOSOU U TW TWA K KÒN ÒN 4. BRIZ BRIZ MONT MONTAN ANY Y 5. BRIZE 6. DAM LAVE 7. DAMB DAMBAL ALA A WÈD WÈDO O DJE DJENK NKE E 8. DISP DISPON ONY YA LODE LODE 9. EZIL EZILII BOH BOHAN AN 10. GOUGOUN GOUGOUN DANYON DANYON 11. GRAN BWA MEDJI 12. GRANN GRANN BÒT BÒT 13. GRANN GRANN ÈZILI ÈZILI 14. JAN PETRO PETRO 15. JATIBW JATIBWA A KENTO KENTO 16. JENERA JENERALL BRIZE 17. KABWAT KABWATYE YE 18. KAFOU GIDI GIDI 19. KAFOU KAFOU TWA TWA 20. LAYE LAYE BWA BWA 21. LEGBA LEGBA BWA BWA 22. LENGLENSOU LENGLENSOU BASEN SAN SAN 23. LENGLENSOU LENGLENSOU DANMAN DANMAN 24. LENGLENSOU LENGLENSOU GWE 25. LENGLENSOU LENGLENSOU PYÈ 26. MAHI LWIZ LWIZ BOUMBA BOUMBA (manzè) (manzè) 27. MAMBO ADELA ADELAYID YID GWO TETE 28. MAMBO DAYILA DAYILA 29. MANMAN MANMAN YANGAN YANGAN 30. MARASA MARASA BWA BWA 31. MARASA LAFRIK GINEN 32. GRAN BWA BWA ILE (MÈT) (MÈT) 33. LÒVANA LÒVANA (MÈTRÈS (MÈTRÈS))
34. MÈRANSYÈL MÈRANSYÈL (MÈTRÈS) (MÈTRÈS) 35. PYE (MOUCH (MOUCHE) E) 36. OGOU OGOU JE WOUJ WOUJ 37. 37. PYÈ BRI BRIZ Z 38. PYÈ DAN DANTÒ TÒ 39. PYÈ DANY DANYON ON 40. PYÈ MAKAJ MAKAJOU OU 41. SIMBI SIMBI AFRIKEN AFRIKEN 42. SIMBI SIMBI AMPOLA AMPOLA 43. SIMBI SIMBI D DHLO HLO 44. TI JAN JAN DANTÒ DANTÒ 45. TI JAN JAN PETRO PETRO 46. ZAKA KWESI KWESI MANYA MANYAN N 47. ZAZI MAZW MAZWA A 48. ZILE ZILE MPEMBA MPEMBA 49. ZINGA ZINGA BWA BWA 50. JANBE JANBE MALÈ MALÈ
19.
ZANDÒ
Kérosène et mafrizi. Feu. « Gwo boukan dife”. Gaz, bois pin, sel. Fwèt kach. Sacrifice cochon. Serait associé à la “couleuvre chasseur”, avec Legba Zandò, Gede Zandò et Marasa Zandò. Le deuxième également dit Gede Gwo Woch. Les chansons: “Yo voye m jete, kote y a wè m”; “Bwa kisa, m pa konnen kote m pase nan peyi a”. Autre: “Madjoman, se pou la fwa, pale pitit la yo, Zandò”. Selon Dieterlen et Cissé (“Les Fondements de la Société d’Initiation du Komo”, Cahiers de l’Homme, Mouton & co., 1972, p.207), au Mali, le Zandor était l’emblème des sociétés sociétés secrètes: “Zandor: Le vrai promoteur du Komo, le symbole de l’esprit divin, de la science de soma (Dieu)”. D’autres confluences, cependant, pourraient se trouver du côté des Azandé, abondamment étudiés par Evans-Pritchard; ou encore, directement au Dahomey Dahomey,, les Zangbetò, “fantôme gardien nocturne”. Selon Verger: “les Zangbètò, dont le nom signifie “chasseur de nuit” était dans le royaume de Porto Novo, une sorte de policier, de gardien nocturne, mais son trop grand entrain à chasser les voleurs l’avait porté à corriger souvent les honnêtes gens au même titre que les malfaiteurs. Ces excès de zèle ont fait interdire par l’administration ses rondes nocturnes dans les rues de Porto Novo.” 1. 2. 3. 4. 5.
!
EZIL EZILII BAL BALYANG ANG JAN ZAN ZAND DÒ LEGB LEGBA A ZAND ZANDOR OR MÈT ZA ZANDÒ KONG KONGO O ZAN ZAND DÒ
“THE ADVENTURES OF ZANDÒ” National Marionnette Theatre, Togo Danaye Kanlanfei Genre: general audience marionnettes Running time 50m
Zandò est le nom du Grand Marché de Kinshasa (Congo).
Zangbetò
20.
MAKANDA/BIZANGO
Sociétés secrètes: Bizango, Makanda, Chanpwèl/Chòpwèl, Zobòp, Vlengbedeng, Sosyete, Konvwa, Gbon Sante, Kongo, Sanmanan, Soukouyan, Makori, Sendenden, Mazanza, Kanibal, Karibal. Son caractéristique des tambours, tenant la population générale à l’écart de leurs cérémonies nocturnes. Réputation féroce de sorciers, sachant voler et généralement se métamorphoser. 1. 2. 3. 4. 5. 6.
LARE LARENN NN BIZ BIZAN ANGO GO LASI LASIRÈ RÈN N DJA DJAMA MAN N MANN MANNWÈ WÈLL CHÒC CHÒCHE HE SENT KL KLÈ SÈNT SÈNT MAG MAGRI RIT T FLER FLERIZO IZON N SENTE ENTELLENN
VIRE N PRAL VIRE YO BEL CHÈ KONMÈ MWEN SE BON Y A WÈ KICHÒY O, FANM SA A KI POTE POT E PWEN AN SE PARAN JIMO NÈG SA A KI PÒTE GAD LA SE PARAN CHANPWÈL O M DI LWA N AP RELE LWA LALWA LALWA CHANPWÈL CHANPW ÈL 0 MWEN DI GAD LA, N AP RELE PWEN AN S ON PWEN K MASYAL O LALWA MASYAL S ON LWA TOUT TAN AN VIGÈ LATIBONIT TOUT FANM TOUNEN VLENGBEDENG LÒT BÒ OKAY GADE NOU TOUNEN FRIZE VIRE N PRAL VIRE YO TOUNEN N PRAL TOUNEN YO GAD CHANPWÈL KONNEN NOU...
Chez les (Ma)Yombe, chaque clan est dirigé par le Mfumu Makanda élu par les membres.
21.
L’INDICIBLE UNIVERSEL
Ici se situe le rassemblement unificateur, l’Ensemble créateur, le lieu de résolution. Jamais nommé, encore moins invoqué. Il s’agit, bien entendu, de l’élan porteur du Bwa Kayiman, et des autres moments essentiels des vies de peuple constitutifs de la nation Haïtienne.
Elle est retrouvée... retrouvée... Quoi? L’Eternité. L’Etern ité. C’est la mer allée avec le soleil.
MATIÈRES Considérations Générales 1. Dahomen 2. Rada 3. Nago 4. Mati Matini nikk-Dj Djou ouba ba 5. Sinika 6. Capl Caplao aouu-Ca Cang ngaa 7. Manding 8. Ghed Ghedee-Ba Band ndaa 9 . Ib o 10. 10. Anmin Anmin 11. CongoCongo-Fra Frann 12. 12. Simb Simbii 13. 13. Maka Makaya ya 14. Boumba Boumba Mazwa Mazwa 15. Congo Congo Savann Savann 16. Mondong-Mo Mondong-Mousayi usayi 17. 17. Kita Kita 18. 18. Petro Petro 19. 19. Zand Zandòò 20. Bizango-Ch Bizango-Chanpwè anpwèll 21. L’ensemb L’ensemble, le, Indicible Indicible